Autour Du Fonds Poinssot Lumières Sur L’Archéologie Tunisienne (1870-1980)
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Autour du fonds Poinssot Lumières sur l’archéologie tunisienne (1870-1980) Monique Dondin-Payre, Houcine Jaïdi, Sophie Saint-Amans et Meriem Sebaï (dir.) DOI : 10.4000/books.inha.7133 Éditeur : Publications de l’Institut national d’histoire de l’art Année d'édition : 2017 Date de mise en ligne : 5 décembre 2017 Collection : Actes de colloques ISBN électronique : 9782917902608 http://books.openedition.org Référence électronique DONDIN-PAYRE, Monique (dir.) ; et al. Autour du fonds Poinssot : Lumières sur l’archéologie tunisienne (1870-1980). Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Publications de l’Institut national d’histoire de l’art, 2017 (généré le 18 décembre 2020). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/inha/7133>. ISBN : 9782917902608. DOI : https://doi.org/10.4000/books.inha.7133. Ce document a été généré automatiquement le 18 décembre 2020. © Publications de l’Institut national d’histoire de l’art, 2017 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 1 Julien Poinssot (1844-1900), Louis Poinssot (1879-1967) et Claude Poinssot (1928-2002), archéologues de père en fils, ont été, à des titres divers, des acteurs et des témoins privilégiés de l’histoire de l’archéologie en Tunisie. Entre les années 1870 et 1990, ils ont réuni un ensemble documentaire exceptionnel et original sur l’histoire de l’Afrique du Nord, de l’Antiquité au XXe siècle. Constitué d’une bibliothèque de plus de 4 500 volumes, de 25 mètres-linéaires d’archives issues de leurs recherches et de celles de leurs confrères – Bernard Roy (1846-1919), Paul Gauckler (1866-1911), Alfred Merlin (1876-1965) – le fonds Poinssot offre aux chercheurs d’aujourd’hui une documentation sans équivalent sur l’archéologie française en Afrique du Nord. Les contributions présentées ici explorent l’activité de trois générations de chercheurs, mus autant par le culte de l’archéologie que par le respect du document. Elles mettent au jour les multiples aspects de l’activité scientifique de cette famille d’archéologues, tout autant que les contraintes intellectuelles, matérielles et économiques qui pesaient sur elle. MONIQUE DONDIN-PAYRE Monique Dondin-Payre est directrice de Recherches CNRS émérite. HOUCINE JAÏDI Houcine Jaïdi est professeur à l'université de Tunis. SOPHIE SAINT-AMANS Sophie Saint-Amans est documentaliste scientifique pour l’Afrique du Nord au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre. MERIEM SEBAÏ Meriem Sebaï-Bernard est maître de conférences à l'université Paris 1 – Panthéon- Sorbonne, ANHIMA. 2 SOMMAIRE Préface Alain Schnapp Introduction Monique Dondin-Payre, Houcine Jaïdi, Sophie Saint-Amans et Meriem Sebaï Constitution et acquisition du fonds Poinssot Stratigraphie d’un fonds : histoire des archives Poinssot. I Sophie Saint-Amans Julien Poinssot Bernard Roy Stratigraphie d’un fonds : histoire des archives Poinssot. II Sophie Saint-Amans Louis Poinssot Stratigraphie d’un fonds : histoire des archives Poinssot. III Sophie Saint-Amans Paul Gauckler Alfred Merlin Lieutenant Gustave Hannezo Claude Poinssot La bibliothèque Poinssot, mode d’emploi Rosine Adda Un fonds peut en cacher un autre… et un autre… et un autre… : traitement et inventaire des archives Poinssot Aurélien Caillaud et Sébastien Chauffour Une bibliothèque et une famille : le fonds Poinssot à la bibliothèque Gernet-Glotz Monique Dondin-Payre Qui a construit le fonds ? Ampleur et limites d’une analyse Analyse : nature et chronologie du fonds Conclusion Pourquoi une Lettre aux sourds dans le fonds Poinssot ? Diversité et unité d’une bibliothèque. Étude préliminaire Laurence Gillot Introduction La Lettre aux sourds et autres écrits de Charles Nicolle La cote « DT 185 » Conclusions et perspectives 3 Les Poinssot en Tunisie : institutions et réseaux La création du Service des Antiquités de Tunisie : contexte et particularités Houcine Jaïdi Le contexte de la création Les particularités Paul Gauckler, le père Delattre et l’archevêché de Carthage : collaboration scientifique et affrontements institutionnels Myriam Bacha Le pouvoir d’attraction de Carthage L’enclave française de Byrsa et le monopole des Pères blancs La Blanchère ou le projet d’annexer le musée Saint-Louis Le classement des ruines de Byrsa par Gauckler : l’affrontement à l’archevêché La carte archéologique et topographique de Carthage : une première collaboration La collaboration entre Gauckler et Delattre Les projets de Gauckler pour le musée Saint-Louis Conclusion Paul Bédé, un naturaliste amateur d’archéologie à Sfax dans les années 1930 Premières observations sur les activités des correspondants français de Louis Poinssot Meriem Sebaï La direction des Antiquités et des Arts de la Régence en 1921 Dans l’ombre des institutions scientifiques : le profil des correspondants Opus 1 : Paul Eugène Bédé (Paris, 1883 - Sfax, 1963) Profil scientifique et social d’un naturaliste amateur du début du xxe siècle Paul Bédé au seuil de l’archéologie Paul Bédé à la tête des institutions archéologiques de Sfax Les pratiques de l’archéologie : se former, classer, transmettre La gestion du terrain : signaler, enquêter, préserver Conclusion D’une rive à l’autre : la correspondance de Louis Poinssot avec ses « amis » italiens Khaled Marmouri Une documentation inégale Des intérêts réciproques ? Conclusion Valorisation du fonds Poinssot : étude de cas Le théâtre et l’odéon de Carthage dans le fonds Poinssot. I Éloïse Letellier-Taillefer Le théâtre et l’odéon de Carthage : présentation des édifices et des problématiques d’étude Le théâtre et l’odéon de Carthage dans le fonds Poinssot. II Les papiers Gauckler et les fouilles de 1900-1905 Éloïse Letellier-Taillefer Déroulement et méthode des fouilles dirigées par Paul Gauckler (1900-1905) L’odéon Le théâtre et l’odéon de Carthage dans le fonds Poinssot. III Le théâtre Éloïse Letellier-Taillefer 4 Le théâtre et l’odéon de Carthage dans le fonds Poinssot. IV Perspectives de recherche : décor architectural et statuaire, épigraphie Éloïse Letellier-Taillefer Le théâtre et l’odéon de Carthage dans le fonds Poinssot. V Éloïse Letellier-Taillefer Apports sur l’histoire architecturale et urbaine du théâtre et de l’odéon Fêtes antiques à Carthage : fouilles et mise en valeur des monuments de spectacles au début du XXe siècle Annexe 1. Transcription d’une lettre de Félix-Louis Drappier à Paul Gauckler Annexe 2. Transcription d’une note de Paul Gauckler sur les statues du théâtre de Carthage Les fouilles du docteur Giacomo Dolcemascolo à Haïdra-Ammaedara dans les années 1930. I L’histoire de la découverte archéologique d’une antique cité tunisienne durant l’entre-deux-guerres Elsa Rocca Introduction Le quartier oriental : premiers travaux sur le théâtre et la nécropole militaire (1925-1927) Le sanctuaire suburbain de Saturne (1930-1932 ?) Le secteur occidental (1932-1934) Les églises (1933-1935) Les fouilles du docteur Giacomo Dolcemascolo à Haïdra-Ammaedara dans les années 1930. II L’histoire de la découverte archéologique d’une antique cité tunisienne durant l’entre-deux-guerres. Le centre monumental (1935-1937) Elsa Rocca Le grand temple central et le forum Les thermes Le marché Les fouilles du docteur Giacomo Dolcemascolo à Haïdra-Ammaedara dans les années 1930. III L’histoire de la découverte archéologique d’une antique cité tunisienne durant l’entre-deux-guerres Elsa Rocca Reprise des travaux sur le quartier oriental (1934-1938) Le rôle du docteur Dolcemascolo Conclusion Les années romaines de Paul Gauckler. I Sandra Zanella Inventaire Les années romaines de Paul Gauckler. II Sandra Zanella La fouille et la publication posthume du Janicule Les années romaines de Paul Gauckler. III Sandra Zanella Manipulations des papiers Gauckler Paul Gauckler à Rome 5 Préface Alain Schnapp 1 L’acquisition par la bibliothèque de l’INHA et la bibliothèque Gernet-Glotz des archives et de la collection d’ouvrages du Fonds Poinssot constitue un événement d’importance pour quiconque s’intéresse à l’archéologie de l’Afrique du Nord1. Elle s’inscrit dans la droite ligne de la bibliothèque d’Art et d’Archéologie telle que Jacques Doucet et ses collaborateurs l’avaient définie. Celle d’offrir la collection la plus large possible de livres et de périodiques d’histoire de l’art et d’archéologie, et en même temps de préserver les archives publiques et privées liées à ces disciplines. La proximité des diverses institutions accueillies rue Vivienne et rue de Richelieu est bien sûr un élément important pour l’arrivée à bon port d’une telle opération documentaire qui contribue à renforcer l’attractivité de l’INHA et des institutions qui lui sont associées. 2 Cependant l’entreprise ne se réduit pas une à une simple opération documentaire ; l’existence d’une pareille collection de documents et de livres réunis par trois générations de chercheurs est un cas presque unique dans le paysage de l’archéologie des dernières décennies. Les trois Poinssot, Julien (1844-1900), Louis (1879-1967) et Claude (1928-2002), avaient le culte de l’archéologie autant que le respect du document. Ils ont réuni un fonds exceptionnel qu’il faudra de longues années pour explorer. 3 Les travaux qui suivent sont le résultat d’études préliminaires menées en collaboration tant par les bibliothécaires et conservateurs que par les chercheurs des différentes institutions concernées. Ils révèlent les multiples aspects de l’activité scientifique de cette famille d’archéologues et les contraintes intellectuelles, matérielles et économiques qui pesaient sur elle. Un des paradoxes de la politique culturelle française est d’avoir su créer des services archéologiques dans les pays qui relevaient de sa zone d’influence coloniale et d’avoir négligé, malgré les efforts des archéologues et des historiens de l’Antiquité, de fonder une telle institution en France. Théodore Reinach, qui fut le rapporteur de la loi sur les monuments historiques en 1913, était bien conscient de la nécessité d’intégrer la gestion et l’exploration des sites archéologiques dans la nouvelle législation qui allait assurer pour des décennies la protection des monuments en France, mais il ne put convaincre les parlementaires de donner à l’archéologie le cadre administratif qui lui était nécessaire.