Enquêtes publiques conjointes dans les communes de Capdenac- Gare, Causse et Diège, Naussac, Sonnac préalables à: - la déclaration d'utilité publique des travaux de prélèvement d'eau du champ captant de Saint Julien d'Empare et de l'établissement des périmètres de protection correspondants sur les communes précitées, -l'enquête parcellaire en vue de l'institution de servitudes à l'intérieur des périmètres de protection, - la délivrance de l'autorisation de prélèvement d'eau au titre de la loi sur l'eau.

ENQUETE PUBLIQUE du 2 novembre au 5 décembre 2016

RAPPORT

COMMISSAIRE ENQUETEUR : BERNARD BRIANE

Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

I - PRESENTATION DES ENQUETES.

11 - Objet.

Il s'agit d'enquêtes publiques conjointes présentées par le syndicat intercommunal des eaux de FOISSAC : • l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique des travaux de prélèvement d'eau destiné à l'alimentation en eau potable de collectivités humaines du champ captant de ST JULIEN D'EMPARE et de l'établissement de périmètres de protection sur les bassins versants concernés • l'enquête parcellaire en vue de l'institution de servitudes à l'intérieur des périmètres de protection, • l'enquête préalable à la délivrance de l'autorisation de prélèvement d'eau au titre de la loi sur l'eau, Ces enquêtes se déroulent sur le territoire des communes de CAPDENAC-GARE, CAUSSE et DIEGE, NAUSSAC, SONNAC.

12 - Cadre juridique.

Par décision n° E 14000068/3 du 05/07/16, le Président du Tribunal Administratif de TOULOUSE a désigné Monsieur Bernard BRIANE commissaire enquêteur titulaire en remplacement de Monsieur Roland MAJOREL initialement désigné pour cette enquête ; Monsieur Claude MERLET reste commissaire enquêteur suppléant. Par arrêté n° 12-2016-09-08 du 08/09/16, Monsieur le Préfet de l' a prescrit l'ouverture des enquêtes publiques conjointes précitées, du mercredi 2 novembre au lundi 5 décembre 2016 à 17 h, soit une durée de trente quatre jours consécutifs sur les 4 communes concernées. Au cours de cette période, le commissaire enquêteur a tenu 5 permanences : deux sur CAPDENAC-GARE, une sur chacune des 3 autres communes. Ce projet avait déjà fait l'objet d'enquêtes publiques conjointes avortées, prescrites par l'arrêté préfectoral n° 201479-0002 du 20/03/2014 pour une durée de 15 jours en application du code de l'expropriation. Cet arrêté a été abrogé par un nouvel arrêté n° 2014120 du 30/04/2014 après avoir constaté que la catégorie des opérations projetées relevait du code de l'environnement et nécessitait donc une enquête publique de 30 jours minimum. Ces enquêtes sont donc soumises à autorisation au titre du code de l'environnement (article L 214 et suivants) et au code de la santé publique (article L 1321 et suivants). Au titre du code de l'environnement, ces enquêtes publiques échappent au déclanchement de l'étude d'impact, car le prélèvement de l'eau s'effectue sur la nappe d'accompagnement de la DIEGE. Le service des eaux et biodiversité de la DDT de l'AVEYRON a été consulté par le porteur du projet. Il déclare le dossier complet et régulier à la date du 01/08/2016. La délégation territoriale de l' ARS de l'AVEYRON a été consultée et a édité une notice explicative du dossier DUP en date du 22 janvier 2014 présentée à l'enquête.

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13 - Le projet relatif au prélèvement d'eau.

Il est présenté par le syndicat intercommunal des eaux de FOISSAC (SIEF) situé au GARRIC 12260 FOISSAC organisé en régie. La partie DUP fait suite à une délibération datant du 22 juin 1993 ayant pour objet "la protection des points d'alimentation en eau potable de ST JULIEN D'EMPARE". La partie autorisation de prélèvement d'eau du puits déjà existant, mais non encore mis en exploitation du BURGEAP, fait suite à l'abandon d'une part de l'exploitation des sources de la DIEGE et d'autre part au non renouvellement en 2011 de l'autorisation de réalimenter artificiellement la nappe par pompage dans les eaux du LOT vers 2 bassins d'infiltration. Le syndicat avait pallié à cette situation en réalisant une interconnexion avec la commune de CAPDENAC-GARE. Le projet dans ses 2 volets (prélèvement et DUP) s'inscrit dans le cadre des mesures prescrites par le SDAGE 2016-2021 ADOUR-GARONNE.

- Cadre général.

Le SIEP dessert 13 communes sur lesquelles il compte 3223 abonnés pour une population servie estimée à 4550 habitants. Il exploite un réseau de 366 km de canalisation sur lequel le taux de rendement est aujourd'hui autour de 70% avec pour objectif 85%. La nature des sols, les contraintes techniques liées aux matériaux en place, les accidents éventuellement, ne permettent pas d'espérer mieux. Le SIEF estime ses besoins actuels en eau à 590000 m3/an et ses besoins pour 2025- 2030 à 700000 m3/an, chiffre corrigé à la demande du commissaire enquêteur car dans la conclusion du dossier, il était de 750000 m3/an. Il est interconnecté avec : • la commune de CAPDENAC-GARE et le SIAEP de à qui il vend respectivement 20 et 30 m3/jour. • le SIAEP de MONTBAZENS-RIGNAC auprès de qui il peut importer 430 m3/jour en permanence et 1500 m3/jour sur 3 jours maximum en période creuse. La moyenne journalière de consommation est de 1920 m 3. La production du champ captant est limitée à 1600 m3/jour et à 2000 m3/jour en pointe. Cette ressource associée aux apports de CAPDENAC-GARE permet de subvenir aux besoins actuels en période de pointe estimés à 3000 m3/jour.

- Les installations de pompage et de distribution.

Le champ captant est situé sur la DIEGE à la confluence de la DIEGE et du LOT à ST JULIEN D'EMPARE. Il est constitué par un puits ancien, 2 forages (F1 et F2), ainsi qu'un forage non encore utilisé (BURGEAP) que le SIEF souhaite exploiter pour compenser l'obligation d'abandonner les systèmes de réalimentation artificielle de la DIEGE par pompage des eaux du LOT. Les eaux captées sont refoulées dans 2 bâches de reprises de 150 m3 et 50 m3. Après traitement au niveau de la station de pompage, elles sont envoyées vers les réservoirs du THIEL. L'eau est ensuite dirigée par gravité vers 8 autres réservoirs représentant une capacité de 3150 m3 correspondant en moyenne à 2 jours d'autonomie.

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Le champ captant est situé en zone de risque fort d'inondation. En cas d'inondation, la station de traitement reste accessible, l'accès aux puits ne peut se faire qu'en barque. Ce champ captant ne se situe pas en zone Natura 2000, contrairement à une partie du bassin versant de la DIEGE et la moyenne vallée du LOT inférieur. De plus, 9 ZNIEFF 2 sont recensés sur le bassin versant de la DIEGE et une en aval du champ captant.

- Le bilan financier.

Les puits de forage (y compris celui du BURGEAP) étant déjà réalisés, l'évaluation financière récapitule les coûts des infrastructures de pompage, auquel s'ajoute le coût de l'interconnexion avec CAPDENAC-GARE. Ce dernier est qualifié "d'estimatif" dans le dossier, alors qu'il est réalisé depuis 3 ans semble-t-il. Le coût des opérations entraînera une majoration du prix de l'eau de 0,126 €/ m3 environ, ce qui représente une augmentation de l'ordre de 11 à 12 %. Aucun dédommagement des propriétaires touchés par les servitudes n'est prévu et budgétisé dans le dossier. Le président du syndicat a demandé au commissaire enquêteur d'inviter les personnes s'estimant lésées à se présenter au siège pour étudier ensemble une éventuelle réparation du préjudice.

14 - Le projet relatif à l'établissement des servitudes et à la détermination de la zone d'application (DUP + parcellaire).

Ce projet résulte d'une délibération du comité syndical du 22 Juin 1993 ayant pour objet la protection de l'alimentation en eau de ST JULIEN D'EMPARE. Il correspond aujourd'hui à une mise en conformité avec les articles L 1321-2 du code de la santé publique et L 215-13 du code de l'environnement qui prévoient l'établissement de zones de protection.

- la détermination des zones de protection.

Elle a été confiée à un hydrogéologue agrée, désigné en 2007. Quatre zones ont été établies : • un périmètre de protection immédiate (PPI) qui couvre les 4 puits de forage et constitue 3 zones distinctes. Il se compose de 13 parcelles pour une superficie de 9392 m² environ. Elles sont la propriété du SIEP qui dispose d'un accès permanent aux ouvrages, en barque en cas d'inondation. Toute activité est interdite dans cette zone en dehors des travaux d'entretien du terrain ; la parcelle doit être débroussaillée 1 fois par an et les végétaux être enlevés. • un périmètre de protection rapproché A (PPR A). D'une superficie de 12 ha environ, il regroupe 79 parcelles appartenant à 40 propriétaires. Ce périmètre entoure les PPI. Y sont interdites les activités dangereuses. Un bac de rétention doit être mis en place autour du transformateur d'électricité. • un périmètre de protection rapproché B (PPR B). D'une surface de 440 ha environ, il concerne 1344 parcelles et environ 592 propriétaires.

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Il correspond à une bande de 100m de part et d'autre de la DIEGE et de ses affluents jusqu'au PONT des 3 EAUX. De plus, une bande enherbée et arbustive devra être conservée sur une largeur de 5m de part et d'autre des cours d'eau. Dans ce périmètre, des mesures restrictives en matière d'exploitation et d'occupation des terrains ont été définies. Il y est également préconisé une mise aux normes en matière d'assainissement et de rétention des hydrocarbures. Tout prélèvement d'eau dans la DIEGE y est prohibé. • un périmètre de protection éloigné qui couvre le reste du bassin versant de la DIEGE sur une surface d'environ 160 km² et du bassin versant du LOT en amont des prises d'eau sur 6600 km². Dans ce périmètre, il est préconisé l'application de la règlementation dans les domaines de l'agriculture, de l'assainissement, de l'industrie et des axes routiers.

Un dispositif d'alerte et de secours a été mis en place en cas de pollution d'un des périmètres de protection en accord avec la Gendarmerie, les Pompiers, la Préfecture, les autres Syndicats des eaux.

Un inventaire des risques de pollution sur le bassin versant a été établi, il est d'autant plus exhaustif et précis que l'on se rapproche de la zone sensible de captage. Il recense les risques liés à la population et l'urbanisme, l'assainissement, l'industrie et l'artisanat, l'agriculture et l'élevage, les axes routiers et ferroviaires, les déchetteries et les décharges. Cet état ne doit pas rester figé mais doit tenir compte en permanence de l'évolution économique du secteur, évaluer et prendre en compte les nouvelles installations et les risques qu'elles sont susceptibles de générer.

A la demande du commissaire enquêteur, lors de la réunion préparatoire en Préfecture, un erratum a été émis par le porteur du projet et rajouté au dossier. Il fait état des 585 personnes morales ou publiques concernées par les servitudes établies dans les PPI, PPRA, BPRB.

Le commissaire enquêteur a donné son accord pour que ne soit pas jointes au dossier les copies des accusés de réception des notifications individuelles et qu'elles soient remplacées par un état récapitulatif détaillé faisant notamment ressortir les personnes non contactées et les avis affichés en mairie. Le résultat présenté sous forme d'un tableau "excel" est très satisfaisant.

15 - Le dossier.

Le dossier présenté à l'enquête publique se compose: - d'un rapport émis en 2016 présentant le projet dans son ensemble, avec les justifications, les installations, les règles de gestion et de surveillance, la filière de traitement, les périmètres de protection, une notice d'incidence, une évaluation économique et les conclusions. Sont jointes à ce dossier, des photos, cartes et annexes. A ce rapport a été joint un "Erratum et note de synthèse" établi, à la demande du commissaire enquêteur lors de la réunion en Préfecture, en vue de corriger certaines erreurs et apporter des éclaircissements.

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- d'un rapport de la même société établi en 2006 et repris dans le rapport de 2016 précédent. - de l'avis de l'hydrogéologue agrée datant de 2008. - d'une étude agricole complémentaire sur les périmètres de protection rapprochée de 2008. - d'un traçage hydrologique du LOT depuis la station d'épuration de CAPDENAC- GARE. - d'un dossier parcellaire complet avec le tableau récapitulatif des notifications effectuées aux propriétaires, un plan d'ensemble des périmètres de protection et un plan parcellaire d'ensemble au 1/25000°, un plan parcellaire des périmètres de protection des captages du champ captant de St JULIEN d'EMPARE au 1/7500°, un plan parcellaire des PPI et alentours au 1/5000°, 3 planches représentant au 1/2500° les plans parcellaires des parties Ouest, Est et Sud. - d' un plan d'implantation des panneaux d'affichage de l'enquête publique établi à la date du 12 Octobre 2016. Sur ce plan figure les photos de chacun des points d'affichage.

Le dossier présenté à l'enquête publique est réputé complet et régulier par la DDT et ne fait l'objet d'aucune remarque de l'ARS. * * * Le commissaire enquêteur, pour sa part, a éprouvé quelques difficultés avec ce dossier. Il a tout d'abord fait corriger une erreur portant sur les besoins annuels en eau dans la conclusion et demandé des explications complémentaires lors de la réunion préalable en Préfecture. Il regrette que dans ce dossier technique, il soit parfois difficile de s'y retrouver pour le néophyte. Ce dossier peut être satisfaisant pour le technicien mais n'est visiblement pas destiné à éclairer le public et on peut regretter qu'il ne soit pas exigé un résumé non technique comme dans d'autres types d'enquête publique. Le commissaire enquêteur a dû régulièrement prendre contact avec le technicien du SIEP Monsieur DUMAS, dont il souligne la parfaite coopération, pour obtenir des éclaircissements lorsque cela était nécessaire. Enfin une très grosse anomalie est apparue dans ce dossier. Les contours du périmètre de protection rapprochée B (PPRB; annexe 1) figurant dans le dossier général et correspondant au document établi par l'hydrogéologue agrée ne sont pas les mêmes que ceux figurant dans le dossier de l'enquête parcellaire (annexe 2), sans qu'aucune explication ne soit fournie. Ce dernier plan qui varie notablement de l'initial, a servi à la détermination des propriétaires concernés par l'enquête. De ce fait, on se retrouve avec un projet de contours du PPRB différent pour la DUP et pour le parcellaire. Ceci explique les difficultés évoquées supra du commissaire enquêteur de s'y retrouver dans le nombre de propriétaires concernés qui oscille selon les pages, de 622 à 585, dernier chiffre retenu dans le parcellaire.

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II - ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L'ENQUETE PUBLIQUE.

21 - Organisation.

Durant l'enquête publique, d'une durée de 34 jours du 2 novembre au 5 décembre 2016, le commissaire enquêteur a tenu 5 permanences : • le lundi 7 Novembre de 9h à 12h à CAPDENAC-GARE et de 14h à17h à CAUSSE et DIEGE. 16 personnes ont été reçues. • le mercredi 23 Novembre de 9h à 12h à CAPDENAC-GARE et de 14h à 17h à NAUSSAC. 23 personnes se sont présentées au commissaire enquêteur. • le lundi 5 Décembre de 14h à 17h à SONNAC. 15 personnes ont été reçues.

Préalablement à l'enquête publique, le jeudi 28 Juillet 2016, une réunion a été organisée en Préfecture. Elle rassemblait le représentant de la Préfecture, l'ARS, la DDT, les représentants du SIEP et le commissaire enquêteur. Au cours de cette réunion, de nombreux éclaircissements ont été apportés, d'autres ont été sollicités par le commissaire enquêteur. De plus, un report de la date de l'enquête publique a été accepté par le porteur de projet afin de permettre d'une part de répondre aux sollicitations du commissaire enquêteur, d'autre part d'effectuer toutes les opérations prescrites dans le cadre des types d'enquêtes à mener et notamment l'enquête parcellaire. Le commissaire enquêteur s'est rendu à FOISSAC au siège du SIEF le 21 Octobre 2016 pour une rencontre avec les cadres du SIEF. C'est lors de cette visite que le commissaire enquêteur a donné son accord pour valider l'état des propriétaires contactés dans le cadre de l'enquête parcellaire, sous la forme d'un tableau récapitulatif des notifications effectuées aux propriétaires et des mesures prises en cas d'absence de réponse. A la question posée sur la conduite à tenir en cas de découverte de l'adresse d'un propriétaire concerné lors de l'enquête publique, le commissaire enquêteur a préconisé de procéder à une notification dans les mêmes conditions que pour les autres propriétaires. Il a également invité le SIEF à conserver les accusés de réception des propriétaires.

22- La concertation.

Cette dernière fait état de 8 réunions en 2008 dans le dossier de présentation. Le commissaire enquêteur a donc demandé des précisions. Une phase de concertation a bien eu lieu, essentiellement dans les mois qui ont précédé la 1°enquête publique avortée, sous forme de réunions publiques. Voici le dernier état fourni par le SIEF : • en 2008 les : 20 février, 06 et 07 août, 18 septembre, 10 octobre, • en 2009 les : 27 mars, 06 et 07 août , 18 et 29 septembre, • en 2014 : le 21 mai. Le niveau de participation à ces réunions et les personnes concernées ne peuvent pas être précisés.

23 - La publicité de l'Enquête Publique.

Les publications dans la presse ont été effectuées : • les 3 octobre et 3 novembre 2016 dans la "DEPECHE". • les 29 septembre et 4 novembre 2016 dans "CENTRE PRESSE".

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Les avis d'enquête publique étaient également affichés dans les mairies concernées. Enfin le SIEF a fait un remarquable travail d'affichage sur les zones concernées du territoire. Ce travail est récapitulé sur une planche établie à base d'une carte du territoire sur laquelle sont représentées des photos de chacune des affiches mises en place(annexe 3). L'avis d'enquête était disponible sur le site de la Préfecture qui proposait également communication du dossier aux frais du demandeur. Enfin des informations complémentaires sur le projet pouvaient être demandées au SIEF sur son site internet ou par téléphone, ces derniers étant évidemment fournis.

24 - Déroulement de l'Enquête Publique.

L'enquête publique s'est déroulée sans incident, le commissaire enquêteur a pu tenir toutes ses permanences et recevoir le public dans de bonnes conditions. Le commissaire enquêteur a dû contacter le SIEF à de nombreuses reprises pour obtenir des renseignements ou des précisions difficiles ou impossibles à extraire du dossier d'enquête dont il a été précisé qu'il n'était pas d'une grande limpidité et a rebuté de nombreuses personnes venues le consulter, au dire des mairies où il était déposé.

25 -Réception des registres et rédaction du PV de synthèse.

L'enquête publique s'est terminée le 5 décembre 2016 à 17h. Le commissaire enquêteur a ramené de SONNAC les 2 registres et le certificat d'affichage. Le 6 décembre en début d'après-midi, il a contacté les 3 autres communes pour leur rappeler d'envoyer les documents au plutôt. La mairie de NAUSSAC a posté les documents le jour même, le commissaire enquêteur les a reçus le 10 décembre 2016. La mairie de CAPDENAC-GARE a posté le 8 décembre 2016 les documents datés du 6 décembre ; ils ont été reçus le 9 décembre. La mairie de CAUSSE et DIEGE n'ayant pas envoyé les siens, ils ont été récupérés par Monsieur DUMAS du SIEF et amenés au domicile du commissaire enquêteur le 12 décembre 2016. Un courrier adressé au commissaire enquêteur et transmis par fax au siège du SIEF lui a été adressé par courriel. Le PV de synthèse (annexe 4) a été remis le 13 décembre 2016 au président du SIEF M. SAVIGNAC et à Monsieur DUMAS à . Le président du SIEF M. SAVIGNAC a répondu et remis ses observations (annexe 5) au commissaire enquêteur le 27 décembre 2016.

26 - Autres documents.

Le commissaire enquêteur a également reçu les certificats d'affichage des communes de SONNAC, NAUSSAC et CAUSSE ET DIEGE ainsi que les extraits des registres de délibérations des conseils municipaux de CAPDENAC GARE, NAUSSAC et du syndicat des eaux.

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III - ANALYSE DES OBSERVATIONS ET AVIS DU SIEF ET DU COMMISSAIRE ENQUETEUR.

Le commissaire enquêteur a reçu 54 personnes au cours des 5 permanences tenues dans les 4 communes concernées. Ces permanences se sont déroulées dans de bonnes conditions et l'ambiance est restée paisible malgré des revendications souvent appuyées. Parmi les personnes reçues par le commissaire enquêteur, environ un quart s'est présenté en curieux pour "voir de quoi il retournait". Certaines étaient venues en mairie pour consulter le dossier, mais avaient renoncé devant les difficultés rencontrées pour le comprendre. Elles avaient donc choisi de revenir voir le commissaire enquêteur. Durant l'enquête, aucune observation n'a été portée sur les registres d'enquêtes publiques et 5 lettres ont été remises au commissaire enquêteur lors de sa dernière permanence à SONNAC ; une des lettres émane d'un groupement de 12 agriculteurs. Deux lettres étaient jointes aux registres de CAPDENAC GARE. Une autre lettre a été adressée au commissaire enquêteur au siège du SIEF et transmise par courriel. A noter que la plupart des intervenants oraux ont souhaité garder l'anonymat. Les difficultés rencontrées pour récupérer les registres d'enquêtes publiques de CAUSSE ET DIEGE (apportés le 12/12/2016 par M DUMAS au domicile du commissaire enquêteur) expliquent le retard pris dans la remise du P V de synthèse. Les observations sont suivies de l'avis du SIEF et de celui du commissaire enquêteur .

31 - Observations et suggestions présentées par le public.

La plupart des observations présentées portent sur les contours et la règlementation du PPRB ainsi que sur les dédommagements du préjudice. Pour ce dernier, le commissaire enquêteur a relayé le message du président du SIEF suite à son entretien le 21 Octobre 2016, à savoir qu'il y avait lieu de présenter un dossier argumenté au SIEF qui traiterait le problème au cas par cas, selon les normes de la chambre d'agriculture. Pour répondre aux observations, le SIEF s'est appuyé sur l'avis de l'ARS qu'il avait sollicité.

311 - Lourdeurs administratives.

Beaucoup d'agriculteurs se sont montrés inquiets sur les contraintes administratives dont on ne voit que les contours dans la règlementation au PPRB : "Plans d'épandage visés et contrôlés par les services de l'Etat", "déclaration au SIEF des produits phytosanitaires utilisés". Certains se considèrent "mis sous surveillance" et redoutent un alourdissement des charges administratives. Nous comprenons la gêne occasionnée pour la profession agricole sur ce type de démarche sur le plan administratif. Cependant, c’est bien l’Hydrogéologue Agréé et non le Syndicat Intercommunal des Eaux de Foissac qui a imposé les prescriptions sur les différents périmètres. Toutefois, nous pensons qu’un certain nombre de rectifications doivent être apportées à ces dernières suite à la réunion d’information et de concertation qui a eu lieu avec les agriculteurs du secteur le 29 Avril 2014.

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Nous tenons fortement à ce que les remarques faites sur les prescriptions liées aux périmètres soient prises en considération par les services de l’Etat car certains mots ont une valeur et une signification technique entrainant une gestion administrative différente suivant le cas. Il ne s’agit pas forcement de mise sous surveillance mais simplement d’une gestion raisonnée de l’apport d’intrants et d’une déclaration de produits utilisés afin que la collectivité puisse effectuer un suivi de molécules plus précis afin de voir l’évolution de la qualité des eaux captées. Ce qui, en cas de pratiques agricoles raisonnées et maitrisées, n’apportera pas forcement de modifications substantielles à celles en cours et exonérera éventuellement, en cas de problème sur la ressource, les exploitations concernées si les applications sont respectées.

L'établissement de contraintes et le suivi des produits employés aura forcément un poids administratif, il conviendra de le limiter au minima strictement nécessaire.

312 - Concertation.

Il est globalement déploré une absence de concertation ou une concertation trop ancienne (8 réunions en 2008 dans le dossier d'enquête publique ; 11 dates fournies par courriel au commissaire enquêteur). Le maire de SONNAC, commune non desservie par le SIEF, s'est plaint d'une absence totale d'information, ce qui place la commune dans une situation très délicate. En effet, il craint que sur la pointe d'une branche du PPRB, il ne puisse réaliser le projet communal de création d'une station d'épuration qui, selon lui, compte tenu de la topographie du lieu ne peut être positionnée ailleurs. Il est certain que de manière générale une information doit avoir lieu lors de telles procédures que ce soit avec l’administration ou bien la population impactée. On peut toujours nous reprocher d’avoir été minimaliste mais nous pensons que les réunions faites avec les agriculteurs du secteur ont été positives soit, dans un premier temps, pour de l’information, soit, dans un second temps, pour le recueil de doléances (CF. Compte Rendu ci-joint du 29 Avril 2014). Il est vrai toutefois que nous aurions pu engager des rencontres avec les diverses collectivités territoriales, ce que nous n’avons pas fait car la profession agricole, importante sur ce secteur, était pour nous une priorité. Par contre, si aucun contact direct n’a eu lieu avec les maires de manière officielle, il eut été facile d’aborder certains sujets lors de réunions concernant la gestion du bassin versant de « La Diége » (Réunion périodique du Syndicat Mixte de « La Diége » (SMIX) aux quelles sont conviés le SIEF et les mairies du secteur) De plus, lors de l’enquête publique avortée de Mai 2014, les documents, concernant le projet de Déclaration d’Utilité Publique (DUP), sont restés à disposition dans les mairies concernées plusieurs mois. Nous avons découvert comme vous les projets particuliers de la Mairie de Sonnac sur l’assainissement des deux bourgs qui aujourd’hui demeurent encore flous.

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Concernant ce sujet, nous avons questionné l’ARS qui nous a répondu que ce projet serait, de toute manière, soumis à l’avis de l’Hydrogéologue afin de vérifier que ce rejet ne présente pas de risque (CF copie du mail ci-joint).

L'avortement de la première enquête en 2014 a faussé les conditions de l'information préalable que le SIEF a tenu pour effectuée, alors que la population et les élus étaient encore demandeurs. Le commissaire enquêteur ne peut que constater le décalage qu'il y a entre le bilan de la concertation figurant dans le dossier, celui qui lui a été fourni à sa demande et les besoins exprimés.

313 - Contour de la zone PPRB.

On note 2 catégories de désaccord dans ce domaine, sachant que personne ne comprend l'arrêt de la zone au PONT des 3 EAUX, vu que l'essentiel de l'agriculture susceptible de polluer se situe sur le plateau au dessus. - Plusieurs contestent le contour de cette zone dans sa totalité. Ils proposent un PPRB remanié autour du point de captage et du bas de la DIEGE, et une charte sur l'eau pour tout le bassin versant. - D'autres ne comprennent pas, voire n'acceptent pas, les écarts de tracé de cette zone proposée à l'enquête parcellaire. Ils contestent les disparités constatées : certains vont au bord de l'eau en zone PPE, d'autres sont tenus à plusieurs centaines de mètres du cours d'eau en PPRB. Ils ne comprennent pas que le projet de l'hydrogéologue ait été modifié de la sorte et trouvent le projet retenu injuste. - Monsieur MANNI ne comprend pas qu'on lui prenne une parcelle de 15 ha alors qu'un côté de sa parcelle est située à 400 m environ du ruisseau. En ce qui concerne l’arrêt du PPRB au lieudit « Le Pont des trois eaux », l’hydrogéologue dans son rapport de conclusion a défini que le temps de transfert entre ce point et le champ captant serait égal ou inferieur à 2h. (CF. carte extrait ci-dessous issue du rapport)

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Au vu de la composition des couches de limons, ce temps de transfert ne permet pas une filtration efficace sur le bassin ainsi défini. En outre, il justifie que cette première, en cas de pollution en aval, permettra une clarification de l’eau efficiente limitant l’impact sur le champ captant. En ce qui concerne la charte sur l’eau du bassin versant, l’hydrogéologue a défini qu’en cas de dégradation substantielle de la qualité des eaux le périmètre B pourrait être étendu sur le PPE après concertation avec l’ARS et réenclenchant, de ce fait, une nouvelle DUP .

Si dans quelques années, les analyses hydrochimiques des eaux du champ captant montrent des teneurs croissantes pour certains éléments polluants, les mesures proposées pourront être renforcées en termes de servitudes et les périmètres de protection agrandis. Ce qui précise bien que ce périmètre de protection n’est pas verrouillé dans ses prescriptions et qu’il s’agit là de moindre mesure tendant à informer les riverains à une prise de conscience collective. (Impact psychologique) L’enquête publique, par rapport à une charte sur l’eau du bassin versant, est aujourd’hui tenue par des délais. Si cela peut être un point positif pour la qualité de l’eau, cette charte doit impérativement être portée conjointement par la profession agricole et par le ou les syndicats de rivières du secteur, ce qui n’empêchera pas les disparités entre les différentes exploitations agricoles soumises à des règlements divers et variés liées à leurs productions et à l’effectif de leur cheptel (Unité Gros Bétail UGB) Concernant la modification d’une bande uniforme de 100m, il est apparu qu’après plusieurs concertations avec les services de l’Etat, un bornage parcellaire avec divisions cadastrales seraient nécessaires pour matérialiser cette zone.

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Au vu des coûts engendrés par un tel dossier, équivalent à l’élaboration d’une procédure d’un mini-remembrement avec, dans ce cas, un non-allégement du nombre de parcelles mais un maintien en l’état, nous avons refusé ce bornage. Ce coût exorbitant pour la collectivité faisait aussi courir le risque d’être accusé de dilapidation des biens de notre collectivité pour un résultat à démontrer. De plus, une division parcellaire des terrains boisés et pentus importants sur ce secteur, aurait donné lieu à des recherches de limites cadastrales inopérantes et à un bornage qui n’avait pas de raison d’être. L’ARS par la voie de Mr Jacques GAYRAUD, ingénieur E.S.P, Directeur à l’époque de l’ARS Aveyron, a alors soumis l’idée de suivre au mieux les limites parcellaires (courrier du SIEF à Mr Laurent DANNEVILLE du 14 Octobre 2010) suggestion validée par l’Hydrogéologue Agréé en charge du dossier (CF courrier du 16 novembre 2010 ci-joint). Vous trouverez sur le plan ci-joint la superposition de la bande de 100 m initiale avec le périmètre existant. Au sujet du dépôt de Mr MANNI, nous avons saisi l’ARS en lui demandant l’éventualité d’une réduction de la surface à neutraliser à la portion congrue de 100m de part et d’autre du fossé naissant. Mme ALTABERT (ARS) nous interroge sur l’occupation des sols et les pratiques réalisées (CF copie du Mail de réponse de l’ARS ci-joint). Pour information, nous avions à l’époque exclus de la zone impactée des 100m la parcelle N° 737 de la section A2 appartenant aussi à Mr MANNI afin de ne pas nuire à d’éventuels futurs projets d’urbanisation de la commune de Sonnac.

Le commissaire enquêteur a sollicité les services de la Préfecture pour avoir des informations sur la nécessité de bornage et les textes qui la prévoyaient. Il lui a été répondu que cette obligation n'existait pas. En tout état de cause, les documents présentés à l'enquête publique et notamment à la demande de DUP auraient dû être modifiés en conséquence et la définition du PPR B adaptée. De plus, cette décision aurait dû faire l'objet d'un amendement du rapport de l'hydrogéologue. Concernant le cas de M MANNI, le commissaire enquêteur ne comprend pas l'avis de l'ARS qui préconise une interrogation de l'intéressé sur ses pratiques au delà de la bande des 100m. Pourquoi ne pas faire de même sur l'ensemble de la zone PPR B ? Pourquoi cette mesure discriminatoire sans justification ?

314 - La règlementation du PPRB.

Les agriculteurs souhaiteraient en outre que le terme "apport limité" utilisé pour les apports organiques et les produits phytosanitaires soit défini clairement en unité maximum de produit par hectare. Le flou de ce terme est pour eux une source d'inquiétude. Au sujet des apports limités en intrant, nous avons saisi les services de l’ARS (CF documents ci-joints). Seul l’Hydrogéologue Agréé et les services de l’Etat pourront définir une réglementation à ce sujet.

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Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

Toutefois, les remarques faites dans le compte rendu de la réunion du 29 Avril 2014 avec les agriculteurs paraissent correctes et cohérentes. Le commissaire enquêteur prend acte de la décision qui pourrait également associer les organisations agricoles.

315 - Indemnisation.

La règlementation va obliger certains exploitants à créer de nouvelles infrastructures pour la gestion de leurs effluents notamment. Ils s'interrogent sur la participation financière du SIEF aux frais engendrés. D'autres se posent la même question du fait de la perte d'exploitation à l'hectare que va créer la nouvelle règlementation qui va leur interdire de poursuivre leurs cultures actuelles.

Deux personnes ont demandé un dédommagement précis: • M et Mme GARRIC Jean Louis et Colette à CAVALIE à hauteur de 26 000 € par an au titre de perte d'exploitation et de 80 000 € par an au titre de moins value des terrains en périmètre A et B. • Mme DELERIS Raymonde à ST JULIEN à hauteur de 7500 € par an exonérés d'impôts au titre de ses parcelles en PPR A et B .

Lors de la réunion citée ci dessus, nous avions envisagé de saisir la chambre d’agriculture, afin qu’elle accompagne le montage de dossiers pour la création d’infrastructures de gestion d’effluents et d’en trouver les éventuels financements. En ce qui concerne les indemnisations, le SIEF n’a pas l’intention de verser d’indemnité concernant le périmètre de protection rapproché B (PPRB). Pour le périmètre de protection rapproché A (PPRA), suivant la présentation d’un dossier argumenté, notre collectivité pourrait envisager une aide à l’outil économique, c'est-à- dire aux propriétaires exploitants ayant une activité agricole juridiquement enregistrée. Le SIEF possède également une réserve foncière qui lui permettra d’éventuels échanges de terrains. Sans commenter les deux cas déraisonnables ci-dessus, ceux qui s'estiment lésés auront la possibilité de recourir aux tribunaux compétents pour régler le litige en cas de désaccord. Le commissaire enquêteur insiste toutefois sur l'obligation qui est faite par la loi de réparer le préjudice lorsque ce dernier est réel. Il reste bien entendu que ne peuvent être considérés comme telles, les mises en conformité avec les règlements agricoles.

316 - Cas de Monsieur et Madame Caspar HARTGRING.

Ce couple a acheté un ancien moulin sur la DIEGE et exploite un camping attenant. - La station d'épuration de l'habitation existante lors de l'achat de la maison et celle du camping sont situées dans la zone des 10 m au bord de la DIEGE et elles ne peuvent être implantées plus loin de la berge. Il s'interroge sur la conduite à tenir.

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- Une vingtaine d'emplacements de camping existent dans la zone enherbée et arbustive le long de la DIEGE. Ils souhaitent obtenir une dérogation pour les maintenir. Il s’agit en fait de Madame et Monsieur HARTGRING Johanna et Caspar, Propriétaire et gérant du « Camping de la Diége » inscrit au RCS le 12 Juin 2013 sous l’APE N°5530Z. L’acte d’achat de cette propriété remonte au mois de février 2011, date postérieur à la promulgation de l’art. L.271-4 du Code de la construction et de l’habitation. L’avis du SPANC du Grand Figeac ayant compétence dans l’élaboration du diagnostic et du contrôle de l’assainissement a établi que le système actuel n’était pas conforme aux normes en vigueur et qu’au vu du nombre d’emplacements, le système à mettre en place devait être supérieur à 20 équivalents habitants donc soumis à l’observation d’un cabinet d’étude. Un courrier a été adressé à l’ARS en vu d’une dérogation d’exploitation . Le commissaire enquêteur prend acte des dispositions prises qui lui paraissent satisfaisantes.

32 - Observations du commissaire enquêteur.

Le commissaire enquêteur s'interroge sur les contours du PPRB sur la carte soumise à l'enquête parcellaire. Il a du mal à croire que le justificatif de l'hydrogéologue déclarant que "cet état reprend quasiment les limites du PPRB proposées dans son rapport en respectant au mieux la distance par rapport aux berges" se rapporte à la carte de l'enquête parcellaire. Il ne comprend pas qu'un tel changement du PPRB n'ait pas fait l'objet d'un avenant au rapport de l'hydrogéologue, d'une nouvelle définition dans la demande de DUP avec un changement de la carte présente dans le dossier. Il souhaiterait une réponse au cas de M MANNI évoqué ci-dessus et une explication à l'anomalie observée au sud de LA COSTE où un "haricot" classé PPE est positionné au cœur du PPRB. Nous avons traité le premier point dans les sujets précédents au paragraphe 1.3. Dans le tracé à la parcelle et au vu des remarques du dossier de l’H.A., une attention particulière a été apportée aux collectivités notamment à la SNCF qui à ce jour, reste évasive sur les moyens de traitements de ses voies (cf. rapport paragraphe 7.2.2.5). Le « haricot » situé sur le travers de « Lacoste », hélas, est bien représentatif de cette attention. L’ensemble des 6 parcelles incluses dans cette partie en PPE, au vu de l’exploitation qui en est faite (Bois), ne permet pas d’exploitation agricole et par voie de conséquence ne comporte aucun risque à proprement dit. De plus, si le parcellaire de 100m était resté à l’état initial, seul une partie de 0.3 ha aurait été impacté contre une superficie globale d’un peu plus de 1.3ha. En conclusion, si les prescriptions demandées par les exploitants agricoles ne sont pas plus drastiques qu’une réglementation existante, les contraintes sur les épandages resteront identiques à celles du moment où chaque exploitation est soumise à un règlement différent suivant la situation de son cheptel. Espérant avoir répondu favorablement aux interrogations de l’ensemble des participants à l’enquête publique, et de vous-même, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments

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Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

Une partie des problèmes évoqués dans ce paragraphe trouvent effectivement leur réponse supra. Pour le "haricot", l'explication fournie ne convainc pas le commissaire enquêteur, cette zone ressemble à beaucoup d'autres situées dans le PPR B dans lequel, vu sa position, il devrait s'inscrire. Il lui apparait que de nombreuses autres zones boisées figurent dans le PPR B.

IV - CONCLUSIONS.

Les enquêtes conjointes se sont déroulées sans incident. L'abandon en 2014 de la première enquête a conduit le SIEF à considérer que la concertation avait été effectuée, ce qui a été ressenti différemment par le public. Cet incident n'a toutefois pas eu d'impact significatif sur les enquêtes.

A FLAVIN le 3 janvier 2017 Le commissaire enquêteur Bernard BRIANE

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Enquête publique dans les communes de Capdenac- Gare, Causse et Diège, Naussac, Sonnac préalable à la déclaration d'utilité publique des travaux de prélèvement d'eau du champ captant de Saint Julien d'Empare et de l'établissement des périmètres de protection correspondants sur les communes précitées.

ENQUETE PUBLIQUE du 2 novembre au 5 décembre 2016

Conclusions

COMMISSAIRE ENQUETEUR : BERNARD BRIANE

Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

L'enquête publique préalable à la déclaration d'utilité publique des travaux de prélèvement d'eau du champ captant de ST JULIEN D'EMPARE destiné à l'alimentation en eau potable de collectivités humaines et à l'établissement de périmètres de protection sur les bassins versants concernés, s'est déroulée dans le cadre d'enquêtes publiques conjointes présentées par le syndicat intercommunal des eaux de FOISSAC sur le territoire des communes de CAPDENAC-GARE, CAUSSE et DIEGE, NAUSSAC, SONNAC.

Par décision n° E 14000068/3 du 05/07/2016, le Président du Tribunal Administratif de TOULOUSE a désigné Monsieur Bernard BRIANE commissaire enquêteur titulaire en remplacement de Monsieur Roland MAJOREL initialement désigné pour cette enquête ; Monsieur Claude MERLET reste commissaire enquêteur suppléant. Par arrêté n° 12-2016-09-08 du 08/09/2016, Monsieur le Préfet de l'AVEYRON a prescrit l'ouverture d'enquêtes publiques conjointes précitées du mercredi 2 novembre au lundi 5 décembre 2016 à 17 h, soit une durée de trente quatre jours consécutifs sur les 4 communes concernées. Au cours de cette période, le commissaire enquêteur a tenu 5 permanences : deux sur CAPDENAC-GARE, une sur chacune des 3 autres communes. Ce projet avait déjà fait l'objet d'enquêtes publiques conjointes avortées prescrites par l'arrêté préfectoral n° 201479-0002 du 20/03/2014 pour une durée de 15 jours en application du code de l'expropriation. Cet arrêté a été abrogé par un nouvel arrêté n° 2014120 du 30/04/2014 après avoir constaté que la catégorie des opérations projetées relevait du cadre de l'environnement et nécessitait donc une enquête publique de 30 jours minimum. Ces enquêtes sont donc soumises à autorisation au titre du code de l'environnement (article L 214 et suivants) et au code de la santé publique (article L 1321 et suivants). Au titre du code de l'environnement, ces enquêtes publiques échappent au déclanchement de l'étude d'impact, car le prélèvement de l'eau s'effectue sur la nappe d'accompagnement de la DIEGE. Le service des eaux et biodiversité de la DDT de l'AVEYRON a été consulté par le porteur du projet. Il déclare le dossier complet et régulier à la date du 01/08/2016. La délégation territoriale de l' ARS de l'AVEYRON a été consultée et a édité une notice explicative du dossier DUP datée du 22 janvier 2014 et présentée à l'enquête .

Le SIEF sollicite l'autorisation d'assurer la protection des eaux utilisées pour l'alimentation humaine autour du site de pompage de ST JULIEN D'EMPARE. La décision avait été prise en 1993 par le comité syndical et cette réalisation tardive leur permettra de se mettre en conformité avec les codes de l'environnement et de la santé publique. Il sollicite également l'autorisation d'exploiter le nouveau forage "BURGEAP".

LE PROJET.

Le SIEF a fait appel à un hydrogéologue expert pour établir 4 périmètres de protection : le PPI, le PPRA, le PPRB, le PPE. Une règlementation est mise en place dans chacun de ces périmètres, elle est d'autant plus contraignante que l'on se rapproche du site de pompage où se trouve les 4 puits. Le PPI est, comme l'exige la loi, la propriété du SIEF. Le PPRA ceinture le PPI surtout vers l'amont.

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Le PPRB est constitué d'une bande de 100 m de part et d'autre des cours d'eau du bassin versant jusqu'à une limité fixée par l'hydrogéologue. Le reste du bassin versant est classé en PPE ainsi qu'une partie du bassin versant du LOT. En effet, sur le site de pompage, sa nappe d'accompagnement se mêle à celle de la DIEGE. Les terrains les plus contraints se situent sur la commune de CAPDENAC-GARE et les propriétaires concernés n'adhèrent pas au SIEF mais au syndicat local. De même une partie du bassin versant à l'EST est alimentée par l'eau de l'AUBRAC et n'utilise pas les services du SIEF.

Avis du commissaire enquêteur sur le projet de servitudes et les observations recueillies. Ce projet, qui n'est qu'une mise en conformité tardive avec la loi, a mobilisé une partie des 585 propriétaires concernés. Le dossier présenté à l'enquête publique présente une anomalie flagrante : le plan définissant les zones de protection, présenté à la DUP est différent de celui présenté et ayant servi de base au parcellaire. La différence porte sur les contours du PPRB. Ceci va donc me conduire, après m'être exprimé sur les servitudes du PPRA et du PPI, à considérer les 2 plans proposés et à émettre un avis sur chacun d'eux.

Les servitudes. Les servitudes de chacun des périmètres reprennent les propositions de l'hydrogéologue. Elles n'appellent de ma part aucune observation particulière. Elles ont soulevé quelques protestations des propriétaires du PPRA dans lequel se trouvent de nombreux petits jardins familiaux qui devront se convertir au bio. Certains se sont montrés réticents sans vraiment remettre en cause la nécessité des mesures proposées. Dans le PPRB, les contraintes sont plus ou moins bien acceptées mais ce que redoutent le plus les propriétaires agriculteurs, c'est qu'elles ne fassent l'objet de déclaration et ne viennent encore alourdir leurs tâches administratives, ce qui me paraît une évidence dont il conviendra de limiter les effets. Un problème majeur a été soulevé par le maire de la commune de SONNAC. Le tracé du PPRB proposé au parcellaire lui interdit de réaliser sa station d'épuration de la commune. Il déclare ne pas avoir été informé du projet et de l'avoir découvert lors de l'envoi du dossier par la Préfecture. Il regrette que l'absence de concertation ne lui ait pas permis de s'exprimer même si sa commune n'adhère pas au SIEF. Il m'apparait que les contours du PPRB, sur le site concerné par ce projet, doivent être modifiés si aucun autre emplacement n'est possible. En effet, la construction de la station d'épuration permettra une amélioration de la qualité des eaux usées rejetées sans commune mesure avec les avantages qu'aurait apporté les quelques dizaines de m², voire quelques hectares à abandonner.

Le PPI et le PPRA. Les contours et la règlementation du PPI ne concernent que le SIEF, propriétaire du site, et n'ont fait l'objet d'aucun commentaire. Le PPRA touche une zone en partie horticole sur laquelle certains propriétaires acceptent mal les contraintes et les limites lorsqu'elles s'étendent en aval des points de captage.

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Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

J'ai dû expliquer que dans ce secteur pratiquement plat, le périmètre retenu me paraissait parfaitement justifié.

Le PPRB proposé dans le dossier DUP. Les contours de ce PPRB sont ceux définis par l'hydrogéologue expert et correspondent à la définition qu'en donne le dossier DUP : une zone de 100m de part et d'autre des cours d'eau . Cette zone de 440 ha a soulevé une critique fréquente : elle concerne des zones boisées inexploitées et ignore le plateau au dessus du PONT des 3 EAUX, où se situent l'essentiel des exploitations agricoles susceptibles de polluer les eaux. Une contreproposition a été faite ramenant cette zone au PPRB élargi sur le bas de la DIEGE, accompagnée de l'élaboration d'une charte qualité de l'eau sur tout le PPE. On touche ici à la difficulté de faire l'unanimité dès lors que l'on fixe une limite. Je m'en tiens donc sur le sujet à l'expertise de l'hydrogéologue que je trouve cohérent et qui prend en considération la durée du trajet des eaux d'écoulement jusqu'à la zone de pompage.

Le PPRB soumis à l'enquête parcellaire. La zone définie dans ce plan, si elle suit bien les cours d'eau retenus par l'hydrogéologue jusqu'aux limites qu'il a fixé, présente un aspect de dentelle, loin par endroit du projet initial. Elle tient compte des parcelles qu'elle évite de scinder. Cela se traduit par des situations qui me paraissent anormales. En effet, cela conduit par exemple sur 2 parcelles voisines à voir cette classification B s'étendre pour l'une bien au delà des 100 mètres et pour l'autre se limiter quasiment au bord de l'eau ou fréquemment à moins de 40 m. Outre l'injustice que cela constitue pour les propriétaires concernés, à qui l'on inflige une différence de traitement, il me semble que cette situation oublie l'objectif unique de cette DUP qui reste la protection de l'eau. Ce problème trouverait son origine dans les informations qu'aurait reçu le SIEF et qui lui imposerait des mesures extrêmement coûteuses à savoir : obligation de bornage de la zone des 100m et division cadastrale. Les renseignements que j'ai sollicités par l'intermédiaire de la Préfecture ne font état d'aucune obligation de bornage. Sous réserve d'informations complémentaires divergentes, je m'en tiens donc à ce dernier avis. J'ai pu constater deux autres anomalies dans les limites retenues pour ce périmètre. - le cas de Monsieur MANNI évoqué dans le rapport : je considère comme parfaitement anormal qu'un terrain de 15 ha constituant une parcelle soit entièrement intégré au PPRB alors qu'un côté de ce champ est à environ 400m du ruisseau et que l'on se trouve de surcroît à l'extrémité d'une branche du PPRB. Les explications fournies ne me paraissent pas satisfaisantes. En effet, si des raisons techniques confirmaient ce choix, elles devraient être dûment explicitées. - l'autre cas évoqué est celui de la commune de SONNAC et je considère que la création de la station d'épuration de cette commune doit pouvoir se réaliser car elle améliorera la qualité des eaux usées rejetées dans la nature.

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Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

Le PPE. Ce dernier occupe le bassin versant de la DIEGE sur 160 km² et une partie du bassin versant du LOT sur 6 600 km². Aucune contrainte n'y étant imposée, personne ne s'est manifesté.

Les indemnisations Le SIEF limite ses indemnisations au PPRA, le PPI étant sa propriété. Je pense qu'il y a lieu d'être moins restrictif et d'étudier au cas par cas les dossiers présentés car s'il est constaté un préjudice réel, le SIEF devra dédommager le plaignant.

Avis du commissaire enquêteur sur l'utilisation du nouveau puits BURGEAP. Depuis l'interdiction de poursuivre les prélèvements d'eau dans le LOT pour réalimenter par pompage la nappe de la DIEGE, le SIEF n'a pu assurer la continuité de l'alimentation en eau que grâce au raccordement au réseau de CAPDENAC GARE. Il a donc perdu son autonomie et risque de se trouver en difficulté en période de sècheresse. La création de ce nouveau puits qui pompe beaucoup plus bas (-20 m contre -9 m pour les 3 autres puits) rendra au SIEF son autonomie et l'aidera à faire face aux périodes difficiles.

EN CONCLUSION.

• Pour le plan de zonage retenu dans le dossier DUP et correspondant au plan proposé par l'hydrogéologue et à la définition qui en est donnée dans le dossier, Considérant que ce projet constitue une mise en conformité avec la législation en ce domaine, Considérant que l’information des personnes concernées a bien été effectuée par voie de presse et d'affichage, Considérant que ce plan dont on peut certes contester les contours reste cohérent, Considérant que les servitudes proposées sont de nature à améliorer la qualité des eaux, J'émets un avis favorable à la création des périmètres de protection et à la règlementation qui s'y applique. Je recommande toutefois que soient pris en compte : - les besoins de la commune de SONNAC de réaliser une station d'épuration. - la situation de fait de Monsieur et Madame Caspar HARTGRING. Je considère que ces deux cas peuvent facilement trouver une issue favorable sous certaines contraintes éventuellement.

• Pour le plan de zonage proposé dans l'enquête parcellaire et qui ne diffère du précédant que dans les contours du PPRB, Considérant que ce projet constitue une mise en conformité avec la législation, Considérant que l’information des personnes concernées a bien été effectuée par voie de presse et d'affichage,

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Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

Considérant que les servitudes proposées sont de nature à améliorer la qualité de l'eau, Considérant que le nouveau tracé de cette zone, en voulant coller aux parcelles, crée des inégalités entre les propriétaires concernés, Considérant que ce tracé remet en cause sur certains points l'objectif de cette enquête à savoir "améliorer la qualité de l'eau" en amenant le PPE proche, voire en bordure du ruisseau, J'émets un avis défavorable au tracé retenu dans le cadre de l'enquête parcellaire.

• Pour la mise en service du forage BURGEAP Considérant la nécessité pour le SIEF de retrouver son autonomie après l'interdiction définitive de pompage dans le LOT, Considérant l'absence de remise en cause de ce projet, Considérant que ce nouveau puits permettra également de faire face, du fait de la profondeur du pompage, à des situations de sècheresse, Considérant enfin que le maillage établi par les interconnexions permettra une mutualisation des besoins en mesure de répondre à un problème sur les autres réseaux, J'émets un avis favorable à l'exploitation du puits BURGEAP.

A FLAVIN le 3 janvier 2017 Le commissaire enquêteur Bernard BRIANE

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Enquête parcellaire dans les communes de Capdenac-Gare, Causse et Diège, Naussac, Sonnac en vue de la délimitation des périmètres de protection

ENQUETE PUBLIQUE du 2 novembre au 5 décembre 2016

Conclusions

COMMISSAIRE ENQUETEUR : BERNARD BRIANE

Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

L'enquête parcellaire, en vue de l'institution de servitudes à l'intérieur des périmètres de protection du champ captant de ST JULIEN D'EMPARE destiné à l'alimentation en eau potable de collectivités humaines, s'est déroulée dans le cadre d'enquêtes publiques conjointes présentées par le syndicat intercommunal des eaux de FOISSAC sur le territoire des communes de CAPDENAC-GARE, CAUSSE et DIEGE, NAUSSAC, SONNAC.

Par décision n° E 14000068/3 du 05/07/2016, le Président du Tribunal Administratif de TOULOUSE a désigné Monsieur Bernard BRIANE commissaire enquêteur titulaire en remplacement de Monsieur Roland MAJOREL initialement désigné pour cette enquête ; Monsieur Claude MERLET reste commissaire enquêteur suppléant. Par arrêté n° 12-2016-09-08 du 08/09/2016, Monsieur le Préfet de l'AVEYRON a prescrit l'ouverture d'enquêtes publiques conjointes précitées, du Mercredi 2 Novembre au Lundi 5 Décembre 2016 à 17 h, soit une durée de trente quatre jours consécutifs sur les 4 communes concernées. Au cours de cette période, le commissaire enquêteur a tenu 5 permanences : deux sur CAPDENAC-GARE, une sur chacune des 3 autres communes. Ce projet avait déjà fait l'objet d'enquêtes publiques conjointes avortées prescrites par l'arrêté préfectoral n° 201479-0002 du 20/03/2014 pour une durée de 15 jours en application du code de l'expropriation. Cet arrêté a été abrogé par un nouvel arrêté n° 2014120 du 30/04/2014 après avoir constaté que la catégorie des opérations projetées relevait du cadre de l'environnement et nécessitait donc une enquête publique de 30 jours minimum. Ces enquêtes sont donc soumises à autorisation au titre du code de l'environnement (article L 214 et suivants) et au code de la santé publique (article L 1321 et suivants). Au titre du code de l'environnement, ces enquêtes publiques échappent au déclanchement de l'étude d'impact, car le prélèvement de l'eau s'effectue sur la nappe d'accompagnement de la DIEGE. Le service des eaux et biodiversité de la DDT de l'AVEYRON a été consulté par le porteur du projet. Il déclare le dossier complet et régulier à la date du 01/08/2016. La délégation territoriale de l' ARS de l'AVEYRON a été consultée et a édité une notice explicative du dossier DUP présentée à l'enquête.

* * * * * *

AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR SUR LE PROJET.

Le plan d'ensemble des périmètres de protection ne correspond pas au plan soumis à la demande de DUP : les contours du PPRB diffèrent, les autres sont identiques. Les explications que j'ai reçu du SIEF, notamment un courrier avec l'hydrogéologue expert et sa réponse ne me satisfont pas car il ne me semble pas correspondre au nouveau tracé tant, me semble-t-il , les modifications sont notoires. En tout état de cause, ce nouveau découpage du PPRB aurait du faire l'objet d'un avenant au rapport de l'hydrogéologue et bien sûr être modifié dans le projet de DUP et sa définition être actualisée. En ce qui concerne le déroulement de l'enquête parcellaire, je constate que cette dernière s'est déroulée de conformément à la législation en s'appuyant sur un dossier complet et conforme.

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Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

J'avais donné mon accord au SIEF pour que les réponses des 585 propriétaires concernés soient communiquées sous forme d'un tableau de synthèse avec mention des mesures prises en cas de non réponse ou d'absence des destinataires des courriers. Le découpage du PPRB retenu pour cette enquête a fait l'objet de nombreuses observations des propriétaires qui ne comprennent pas que les limites soient fixées de quelques mètres (une dizaine) à quelques centaines de mètres du cours d'eau, et se considèrent comme lésés. Ils ne comprennent pas et je n'ai pas pu les éclairer sur un tel découpage. Je comprends mal moi aussi que l'objectif, qui reste la protection de l'eau, puisse s'accommoder de cette situation. Outre mon impression générale sur ce plan, que j'ai exprimée dans le cadre de la DUP, je note une aberration dans le PPRB. Je ne comprends pas, au sud de la COSTE, l'existence de ce "haricot" classé PPE, au cœur du PPRB. J'ai été sensible au cas de Monsieur MANNI qui, au COUSTAL, voit une parcelle de 15 ha classée en PPRB alors que cette parcelle est à environ 400 m du ruisseau sans aucune explication.

En conclusion, Considérant que le dossier est conforme dans la forme, Considérant qu'ont été correctement informés les propriétaires concernés par les différents périmètres du plan présenté à l'enquête, J'émets un avis favorable à ce projet sous réserve : - que le plan retenu dans le cadre de la DUP corresponde à celui présenté dans ce dossier, - que le cas de Monsieur MANNI soit revu ou justifié tant les limites retenues sur ses parcelles me semblent disproportionnées. - que le site nécessaire au village de SONNAC pour la création de sa station d'épuration soit libéré s'il est établi qu'elle ne peut être positionnée ailleurs, car il me semble que les bienfaits pour l'amélioration de la qualité de l'eau sont sans commune mesure avec ceux qu'apporteraient le maintien du terrain concerné dans le PPR B.

A FLAVIN le 3 janvier 2017 Le commissaire enquêteur Bernard BRIANE

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Enquête publique dans les communes de Capdenac- Gare, Causse et Diège, Naussac, Sonnac préalable à la délivrance de l'autorisation de prélèvement d'eau au titre de la loi sur l'eau .

ENQUETE PUBLIQUE du 2 novembre au 5 décembre 2016

Conclusions

COMMISSAIRE ENQUETEUR : BERNARD BRIANE

Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

L'enquête préalable à la délivrance de l'autorisation de prélèvement d'eau au titre de la loi sur l'eau destinée à l'alimentation en eau potable de collectivités humaines au champ captant de ST JULIEN D'EMPARE s'est déroulée dans le cadre d'enquêtes publiques conjointes présentées par le syndicat intercommunal des eaux de FOISSAC sur le territoire des communes de CAPDENAC-GARE, CAUSSE et DIEGE, NAUSSAC, SONNAC.

Par décision n° E 14000068/3 du 05/07/2016, le Président du Tribunal Administratif de TOULOUSE a désigné Monsieur Bernard BRIANE commissaire enquêteur titulaire en remplacement de Monsieur Roland MAJOREL initialement désigné pour cette enquête ; Monsieur Claude MERLET reste commissaire enquêteur suppléant. Par arrêté n° 12-2016-09-08 du 08/09/16, Monsieur le Préfet de l'AVEYRON a prescrit l'ouverture d'enquêtes publiques conjointes précitées, du Mercredi 2 Novembre au Lundi 5 Décembre 2016 à 17 h, soit une durée de trente quatre jours consécutifs sur les 4 communes concernées. Au cours de cette période, le commissaire enquêteur a tenu 5 permanences : deux sur CAPDENAC-GARE, une sur chacune des 3 autres communes. Ce projet avait déjà fait l'objet d'enquêtes publiques conjointes avortées prescrites par l'arrêté préfectoral n° 201479-0002 du 20/03/2014 pour une durée de 15 jours en application du code de l'expropriation. Cet arrêté a été abrogé par un nouvel arrêté n° 2014120 du 30/04/2014 après avoir constaté que la catégorie des opérations projetées relevait du cadre de l'environnement et nécessitait donc une enquête publique de 30 jours minimum au titre du code de l'environnement, ces enquêtes publiques échappent au déclanchement de l'étude d'impact, car le prélèvement de l'eau s'effectue sur la nappe d'accompagnement de la DIEGE. Le service des eaux et biodiversité de la DDT de l'AVEYRON a été consulté par le porteur du projet. Il déclare le dossier complet et régulier à la date du 01/08/2016. La délégation territoriale de l' ARS de l'AVEYRON a été consultée et a édité une notice explicative du dossier DUP présentée à l'enquête.

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Le projet.

Le SIEF sollicite l'autorisation de prélever dans la nappe d'accompagnement de la DIEGE et du LOT, au lieu dit ST JULIEN D'EMPARE, jusqu'à 700 000 m 3 par an à partir des 4 puits, dont le nouveau puits dit "BURGEAP", situés sur le site.

Avis du commissaire enquêteur sur le projet.

La consommation actuelle (2015) tourne autour de 600000 m3/an. Elle est relativement régulière sur les 10 dernières années, exception faite de l'année 2006 où elle a accusé un pic de 680 000 m3. Durant cette même période, le nombre d'abonnements a augmenté de 10% sans que cela n'ait d'incidence sur la consommation annuelle. Jusqu'à 2012, les besoins étaient couverts par 3 prélèvements : ancien puits, F1, F2 sur ST JULIEN D'EMPARE, et le réapprovisionnement de la nappe sur le même site par pompage des eaux du LOT voisin en cas de pénurie.

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Enquêtes publiques conjointes n° E14000068/31 sur les communes de CAPDENAC GARE, CAUSSE ET DIEGE, NAUSSAC et SONNAC

Depuis 2012, cette réalimentation par pompage n'est plus autorisée par la Préfecture de l'AVEYRON. Pour faire face, le SIEF a donc réalisé une interconnexion avec le réseau de distribution de CAPDENAC-GARE et construit le puits du BURGEAP dont il sollicite l'autorisation de mise en œuvre afin de retrouver son autonomie. Ce dernier puits, en pompant plus bas (à 20m de profondeur), alors que les autres forages captent l'eau à 9 m de profondeur, permettrait de faire face également à des périodes d'étiage. Concernant la quantité de prélèvement sollicitée, même s'il n'est pas prévu d'explosion démographique et de grande évolution en matière d'activité économique, elle s'appuie sur cette consommation exceptionnelle de 2006 qui pourrait se renouveler et sur l'évolution climatique qui reste imprévisible. Ce volume d'eau autorisé permettrait au SIEF de retrouver son autonomie, de faire face à des difficultés imprévisibles liées au climat ou des accidents sur le réseau, mais également et par le biais des interconnexions réalisées ou à venir, de secourir un réseau défaillant, d'autant que le SIEF "a voté un accord de principe pour adhérer au futur syndicat mixte qui gèrerait une ressource départementale pour l'Ouest Aveyronnais".

En conséquence, Considérant que le dossier présenté à l'enquête publique est conforme dans la forme, Considérant l'absence de remise en cause de ce pompage, Considérant les besoins propres du SIEF pour les prochaines années, Considérant que le maillage établi ou a réaliser par les interconnexions permettra une mutualisation des besoins en mesure de répondre à un problème sur les autres réseaux, J'émets un avis favorable à la demande du syndicat intercommunal des eaux de FOISSAC de prélever 700 000 m3/an sur les points de forage de ST JULIEN D'EMPARE à savoir : l'ancien puits, les puits F1 et F2 et le nouveau du BURGEAP.

A FLAVIN le 3 janvier 2017 Le commissaire enquêteur Bernard BRIANE

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Enquête publique dans les communes de Capdenac- Gare, Causse et Diège, Naussac, Sonnac préalable à la déclaration d'utilité publique des travaux de prélèvement d'eau du champ captant de Saint Julien d'Empare et de l'établissement des périmètres de protection correspondants sur les communes précitées.

ENQUETE PUBLIQUE du 2 novembre au 5 décembre 2016

Annexes

- Annexe 1 : cartes des plans de protection soumis à la DUP - Annexe 2 : cartes des plans de protection soumis à l'enquête parcellaire

- Annexe 3 : plan d'implantation des avis d'enquête avec photos - Annexe 4 : procès verbal de synthèse des observations

- Annexe 5 : réponses du syndicat intercommunal des eaux de FOISSAC

COMMISSAIRE ENQUETEUR : BERNARD BRIANE

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