Accusent••• LES TRAVAILLEURS DE LA METALLURGIE Accusent •• •
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"»»U">'»»»»"»»»"»>'» LES IRAVAILLEURS , DE LA METALLURGIE accusent••• LES TRAVAILLEURS DE LA METALLURGIE accusent •• • Le Frence fut Ie berceau de l'eviefion, c'esf dons notre pays que prit noissance I'industrie eeroneutique ; depuis ce moment, l'evion n'e pas cesse de prendre une place de plus en plus importante dans la vie notionale et internationale. Pendant de Iongues ennees, nous evens occupe la premiere place dans Ie monde. Pour toutes ces raisons, tout aurait dO etre mis en ceuvre pour que I'industrie seroneutique [renceise so it en mesure de construire, en quelite et en quentite, Ie materiel indispensable qu'imposeir I'essor prodigieux de ce moyen de transport qu'est I'avion. Ce serait mal connaltre les rivelites economiques qu'entraine Ie d€lVeloppement de l'irnperielisrne, que de penser que la possession de le suprernefie aerienne n'elleif pas decheiner l'eppetir des affairistes plus soucieux de la satisfaction de le ur interet particulier que de celie de I'interet general. DE 1919 A LA NATIONALISATION Apres la guerre de 1914-18, le situation de I'industrie aeroneutique [renceise etait satisfaisante et le , rendait capable de grandes realisa tions, mais Ie desinteressernent total des avionneurs et des gouvernants pour les etudes et les recherches que necessiteir.I'utilisation de l'evion pour d'eutres fins que la guerre, devait la plonger dans une routine paresseuse. La creation d'un ministere de l'Air ne fit qu'orienter seulement vers les etudes et les recherches, mais en dedeiqnenr par contre Ie developpernent du potentiel industriel elors que ces deux donnees d'un rneme problerne sont inseparables pour Ie solutionner : Ie resultet fut le periods de le polifique, dite des « profotypes ». Par le suite, I'institution des marches de primes fut l'occesion, pour les industriels, peu scrupuleux et egoistes, de reeliser des benefices consi derebles aux depens de l'Etat et, par consequent, des contri~ables. La destruction, par les plus puissants, des constructeurs finencieremenr -2- morns ;olides, aboutit a l'eliminefion de la concurrence et a la consti tution des monopoles de fait : la SOCIETE GENERALE AERONAUTI· QUE groupant la Lorraine. Hanriot, S.E.C.M., Amiot, C.A.M.S., Nieu port et la S.A.B. et Ie GROUPEMENT AERONAUTIQUE INDUSTRIEL qui comprenait Brequef, Hispano, Renault, l.iore-Olivier et Potez. DE LA NATIONALISATION A 1940 A la veille de la nationalisation, I'industrie aeronautique "se trouvait dans une situation voisine de I'artisanat, Ie souci de l'eccroissernent de leurs benefices ayant incite les constructeurs a faire Ie moins de depenses possibles pour l'ernelioreiion des moyens de production. Au moment de la nationalisation, I'outillage des vingt usines des six Sccietes nationales etait evalue a 42 rni'lions, c'est-e-dire qu'il etait presque nul, ce quinous a permis d'eilleurs d'elfirmer. en 1939, que: O'est seulcinent ([cpui,s la nationalisation. qu'une industrie aero nautique s'est organi,sce cn France, qui soit capable de construire des avions modernes cn serio. Le handicap etait done lourd lorsque fut pris Ie decret du I I aoOt 1936 portant constitution des Societes nationales de constructions aero nautiques. Depuis leur creation, celles-ci n'onr pas cesse d'etre I'objet des plus virulentes aHaques. Depuis ceHe epoque, conforrnernent eux- interers de la France, contre les campagnes declenchees par les hommes des trusts, notre Federation, parlant au nom des rreveil'eurs de I'industrie aeroneufique a defendu enerqiquemenr Ie principe de la nationalisation. LE SABOTAGE ANTI NATIONAL LE CHOMAGE DANS LES USINES AU LENDEMAIN DE 1936. Nous denoncions evant I'opinion publique les diHerents precedes de sabotage de I'aviation [renceise. Par exemple, celui qui consistait a creer Ie ch6mage dans les usines au lendernein de 1936. C'est ainsi qu'eux ateliers « AMIOT» a Colombes, de l'ectivite desquels Ie pays attendait la sortie en grande serie du bombardier leqer « Amiot 340 », I'effectif tombait de 1.100 a 300 pour remonter a 500 en novembre 1938, epres Munich. A la construction des cellules aux usines « RENAUL », d'aoOt 1937 o janvier 1938 : 700 licenciemenfs etaient eflectues. AI rs que notre faiblesse etait encore plus accentuee sur Ie plan de no re hydraviation, la Marine refusait de passer des commandes ·- 3- a I'usine de la S.N.C.A.N. du Havre (ex-BreguetJ pour la seule raisort que celle-ci etait nefionalisee, Ce qui avait pour consequence de laisser inufilises pendant plus de six mois, les 750 ouvriers de cette entreprise specia~isee dans la construction des coques, LA NATlONALlSATION DE 1936. l.'eutre forme de sabotage que nous denoncions etait la lutte menee par les grandes banques, par les trusts, contre Ie principe de lei nationa lisation erige dans I'industrie aeroneutique par Ie decret du I I aout 1936. La nefionelisetion de 1936 n'etait pas conforme au programme du Rassemblement Populaire : seulement 64 '10 des actions des entreprises nefionelisees appartenaient a l'Etat. Les industriels et banquiers : Potez, Marcel Bloch, Outhenin-Cha landre, Louis Arenes, Dewoitine, etc..., restaient a la tete des etablisse ments nefionelises en merne temps qu'ils restaient les proprietaires prives des bureaux d'etudes, ce qui leur assurait Ie privilege de redevances considerebles a toucher pour chaque appareil qui allait sortir des usines netionelisees et cela, au detriment de l'Etat. Cependant, la Federation des Travailleurs de la Metallurgie et les travailleurs de I'aviation, des cette epcque, defendaient ce principe de nationalisation. En consequence, par I'effort des ouvriers, des techni ciens, des cadres et inqenieurs, des cellu'es sortaient, en particulier, des etablissements netionelises. LES OBSTACLES A LA PRODUCTION DES USINES NATiONALlSEES L'obstacle oppose a cette sortie de materiels consistait a ne pas fournir, dans les deleis, les accessoires et armements indispensables a l'equipernent des cellules. Dans cet ordre de faits, par exemple, a la fin de 1938, pius de 100 cellules de « Potez 630 » sont restees stockees oendant des mois a I'usine de Meaulte de la « S.N.C.A.N. » dans I'attente : - d'erterrisseurs ; - de moteurs et enfin d'helices, car si Ie moteur « Gno~e et Rhone» qui equipeit les « Potez 630 » etait au point, par contre, les helices de la rnerne marque ne I'etaient pas. Ce qui n'ernpecheif pas M. P.-L. WEILLER de fabriquer des moteurs sur lesquels ne pouveienr etre rnontees que des helices « Gnome et Rhone », alors que, dans la meme periode, les ouvriers et techniciens de chez « Ratier » ne travaillaient pas 40 heures par semaine. • -4- LES INTERETS PARTICULIERS CONTRE LES INTERETS DE LA DEFENSE NATlONALE Ajoutez a cela que nous denoncions egalement Ie jeu des interets particuliers qui se dressaient contre les interets superieurs de la Defense nationale et qui s'exprimaient par Ie fait que, par exemple : - alors que les plans du « Bloch 151 » avaient ete etablis en 1932-33, - que Ie prototype avait vole pour la premiere fois au debut de 1935, celui-ci n'eteif commends en serie qu'en octobre 1938 alors que la premiere commande du « Morane 406 » avait ete pessee en novem bre 1936. Ceci s'expliquait par Ie fait, qu'evenr de devenir Ie « Fuhrer» de l'eviefion de chasse [renceise, l'hitlerien DETROYAT. en tant que prin cipal actionnaire de « Morana » etait deja tras influent dans Ie monde de l'eeroneutique. LES ACHATS. A L'ETRANGER. Comme aujourd'hui, les trusts etrangers de I'aviation etaient a l'ef fQt. lis avaient en France leurs hommes en place. Pour orienter I'opinion publique, dans Ie sens de leurs interets, con traires a ceux des contribuables Frencels, ils avaient a leur solde une certaine « presse » qui, aujourd'hui, n'e fait que changer de fac;ade pour accomplir la meme besogne. Ces pratiques que nous denoncions devaient justifier les necessites euxquelles la France se trouvait soi-disant ecculee, au seuil de la guerre, a savoir : L'obliqefion pour elle d'acheter par exemple des centaines de « Cur tiss » munis d'armements et capables de performances egales au « Morane 406 » ou au « Bloch 151 » avec ceHe difference, que chaque avion americain coutait deux millions de francs contre environ 800.000 francs pour chaque appareil francsais. LES PROVOCATIONS AUX CONFLITS Enfin, pour annih iler les resultets des efforts accomplis chaque jour par les ouvriers, les techniciens, les cadres et inqenieurs dans les entre prises, les directions prohitleriennes n'hesiteienr pas a provoquer au conflit, a 10 qreve. • - 5 - Dans ce genre, Ie cas Ie plus cerecterise, fut celui de « CAUDRON RENAULT », Fin 1937, la direction de « C audron-Renault » de l'usine d 'lssy-les- Mo ulineeux, obe isse nt aux ordres de Louis Renault, Lehideux, Depeyrcave et Bonnefont-Craponnes, decide de licencier 700 ouvriers et membres du personnel de maitrise pour soi-disant manque de tra vail. L'ensemble du personnel etant convaincu du contraire, c'est-a-dire etant convaincu qu'il s'eqisseit de decepiter la direction syndicale de l'usine, s'oppose aux licenciements en occupant l'usine. En vue de son reqlernent, notre Federation soumet Ie conflit a I'arbi trage du ministre de l'Air. Celui-ci desiqne comme arbitre un inqenieur du ministere qui rend honnetement et courageusement une sentence concluant a la « mauvaise {oi » de Renault et de ses lieutenants, en precisent que l'entreprise « -Caudro~-Renault » au moment du conflit, accusait un retard de trois mois pour la livraison du premier apparei d'une commande ferme de 150 « Simoun » et 200 « Lucioles », Malgre cela, centre toute justice, contre les interets superieurs du pays, en respect du principe qui dit que : « Charbonnier est maitre chez lui », suivant I'expression meme de Renault devant Ie represen tant du ministre, celui-le a ceteqoriquernent refuse I'application de a sentence erbitrele.