Commune de L’Abergement Commune de Commune de Lignerolle

Dossier « Bel Coster »

Plan partiel d’affectation (échelle 1:5'000 et plans de détail au 1:1'000) et règlement.

Rapport explicatif et d’impact sur l’environnement (RIE)

Annexes : 1. Impact sur les installations relevant de la compétence de la Confédération a. Etude Skyguide b. Autorisations OFAC c. Prise de position du DDPS d. Prise de position de MétéoSuisse e. Prise de position de l’OFCOM 2. Mesures de vent et potentiel énergétique 3. Plans des emprises 4. Etudes sectorielles du rapport d’impact sur l’environnement a. Etude acoustique b. Protection contre les effets d’ombres clignotantes c. Etude de protection des sols, géotechnique d. Etude d’impact sur les milieux naturels et la végétation e. Complément à l’étude sur les milieux naturels f. Etude d’impact sur l’avifaune g. Complément à l’étude sur l’avifaune h. Windenergie und Rotmilan : Ein Scheinproblem i. Energie éolienne et oiseaux migrateurs j. Etude des populations de papillons de jour k. Etude d’impact sur les chiroptères l. Etude d’impact sur le paysage (hors classeur) m. Etude d’impact sur l’IVS n. Prospections archéologiques préventives 5. Concept de mise en œuvre des mesures environnementales 6. Fiches des mesures environnementales 7. Périmètres d’intervention pour la mise en œuvre des mesures 8. Synthèse des compléments au sujet des enjeux environnementaux sur sol français CANTON DE DISTRICT JURA - NORD VAUDOIS PLAN D'AFFECTATION EOLIENNE n° 6 Ballaigues la Commune REGLEMENT Potterat Charles André Echelle 1/5000 Potterat Claude-Alain Echelle : 1/1000 Potterat Jean-Paul 9 Communes de L'Abergement, Ballaigues et Lignerolle CROISEMENT "La Bessonne" 178'900 Echelle : 1/1000 La Poyette TITRE 1 DISPOSITIONS GÉNÉRALES Combe du Commun Commune de Petit Bel Coster Commune Ballaigues la Commune Art. 1 Périmètres du PPA 1 Les périmètres du plan partiel d'affectation (PPA) « Bel Coster » sont délimités au plan.

de L 'Abergement Lignerolle Art. 2 Buts 1 Plan partiel d'affectation intercommunal Parc éolien "Bel Coster" La Poyette Le PPA « Bel Coster » concrétise les buts suivants : · réaliser et exploiter un parc éolien en tant qu’installation d’intérêt public ; · assurer l'insertion des installations dans le paysage ; 179'500 · assurer le respect des contraintes environnementales liées au site ; ENQUÊTE PUBLIQUE - JANVIER 2017 · assurer la mise en œuvre des mesures environnementales ; · assurer, en cas de cessation de l’exploitation du parc éolien, la remise en état du site afin de restituer les surfaces à leur usage SCEAUX ET SIGNATURES: initial. Lignerolle la Commune 1'366.00 Approuvé par la Municipalité de L'Abergement dans sa séance du ...... Art. 3 Composition du dossier 2 1 Le dossier du PPA « Bel Coster » est composé du plan d'affectation (éch.1:5’000), des plans de détail (éch.1:1’000) et du règlement y relatif La Syndique: ...... La Secrétaire : ...... (présent règlement). SUISSE La Poyette Art. 4 Inventaire cantonal des monuments naturels et des sites (IMNS) Soumis à l'enquête publique du ...... au ...... 177'600 1 Le PPA « Bel Coster » est situé dans le périmètre de l’objet n° 105 inscrit à l’Inventaire cantonal des monuments et des sites. Ballaigues la Commune La Bessonne 2 Les aménagements, constructions, accès et places de chantier seront conçus de manière à s’intégrer au mieux dans le paysage. Les services cantonaux sont compétents pour exiger toute mesure afin d’atteindre cet objectif. Adopté par le Conseil général de L'Abergement dans sa séance du ...... Lignerolle la Commune

2 Etat de Vaud Art. 5 Chemins de randonnée pédestre Le Président : ...... La Secrétaire: ...... 1 Conformément à l’art. 7 LCPR, les itinéraires existants doivent être préservés ou, le cas échéant, remplacés par des itinéraires équivalents pourvus d’un revêtement adapté à la marche. Le service compétent doit être consulté en cas de mise en place d’un itinéraire de 178'800 remplacement. Approuvé par la Municipalité de Ballaigues dans sa séance du ...... Lignerolle la Commune Art. 6 Inventaire fédéral des voies de communication historiques de la Suisse (IVS) DP 1002 1 Etat de Vaud L'accès au site pour la construction et l'entretien des éoliennes est prévu en empruntant les voies de communication historiques d'importance Le Syndic : ...... La Secrétaire : ...... 2 Grand Bel Coster locale VD 1231 et VD 1233, ainsi que la voie d'importance régionale VD 1231.0.1. Le tracé historique et la substance qui accompagne ces 7 1 Grand Bel Coster 8 voies doivent être préservés et maintenus. Etat de Vaud 2 La Bessonne Etat de Vaud Soumis à l'enquête publique du ...... au ...... En cas de nécessité absolue, une atteinte minimale aux éléments de substance peut être envisagée avec les conseils d'un spécialiste en voie de communication historique et sous réserve de la restitution de tous les éléments détruits par leur remplacement (arborisation) ou leur

Etat de Vaud N reconstruction à l'identique (murs de soutènement en pierre sèche) en relation directe avec le tracé auquel les travaux ont porté atteinte. Sur Adopté par le Conseil communal de Ballaigues dans sa séance du ...... Lignerolle la Commune les tronçons avec beaucoup de substance constituée par d'anciens chemins creux sis de part et d'autre aux abords de la voie, celle-ci doit être

179'000 523'200 523'300 entièrement préservée. Lignerolle la Commune 3 Le Président : ...... La Secrétaire: ...... 559 Un spécialiste en voie de communication historique doit suivre le chantier de mise en forme des chemins d'accès et celui de leur remise en 2 état à la fin des travaux. 4 Préalablement aux travaux de construction, un relevé détaillé des atteintes aux éléments de substance sera établi et un plan de compensation soumis à l'approbation de la Division Patrimoine du SIPAL. Approuvé par la Municipalité de Lignerolle dans sa séance du ...... Art. 7 Zone de protection des eaux souterraines 6 1 Le Syndic : ...... La Secrétaire : ...... L’ensemble du périmètre concerné par PPA se situe en zones Au et S de protection des eaux. Etat de Vaud EOLIENNE n° 7 2 Les dispositions fédérales et cantonales relatives à la protection des eaux sont applicables. Echelle : 1/1000 Soumis à l'enquête publique du ...... au ...... 177'500 Art. 8 Clôtures DP 1003 1 Seules les clôtures liées à l’exploitation sylvopastorale ou à la préservation de valeurs naturelles sont autorisées. Adopté par le Conseil communal de Lignerolle dans sa séance du ...... 1 Art. 9 Raccordement électrique 558 Etat de Vaud 1 Le raccordement électrique entre les éoliennes du parc est réalisé en souterrain exclusivement. Le Président : ...... La Secrétaire: ...... 51 2 Les conduites nécessaires à ce raccordement prennent place dans la mesure du possible dans la zone spéciale ou le long des accès existants. 5 3 Le tracé du raccordement tient compte des contraintes liées à l’IVS, l’archéologie, les zones de protection des eaux et les inventaires de 179'100 53 protection. Etabli sur la base des données cadastrales du 16.01.2016 fournies par le bureau Jaquier Pointet SA, Géomètres officiels à Yverdon-les-Bains N Grand Bel Coster 52 Petit Bel Coster FRANCE Art. 10 Sécurité et minimisation des nuisances 1 Toutes les mesures sont prises (p. ex. installation d'un système de surveillance permettant l'arrêt des machines) pour minimiser les impacts et SUISSE

522'800 522'900 écarter les dangers conformément aux dispositions en vigueur, notamment dans les domaines suivants : bruit, air, eaux, sol, faune (oiseaux Etat de Vaud migrateurs, etc.), flore, patrimoine archéologique. Authentifiée le...... Géomètre ...... Aux Prés Brenet 1'399.00 Art. 11 Obstacles à la navigation aérienne 1 Les éoliennes constituent des obstacles à la navigation aérienne au sens de l'Ordonnance sur l'infrastructure aéronautique (OSIA). 2 Le propriétaire du parc éolien est tenu d’annoncer les nouveaux obstacles aux Services cantonaux et à l'Office fédéral compétents, afin de FRANCE 178'500 Aux Prés Brenet B mettre à jour le cadastre y relatif et de prendre les mesures de balisage exigées par l'OSIA. Ces mesures prennent en compte, autant que Approuvé préalablement par le département compétent SUISSE 3 Etat de Vaud possible, les contraintes de la faune, de la nature et du paysage, et sont validées par la DGE-BIODIV. Elles sont limitées au strict nécessaire. Lausanne le : ...... 4 Aux Prés Brenet La Cheffe du Département : ...... TITRE 2 ZONE SPÉCIALE SELON ART. 50A LATC, « PARC ÉOLIEN »

Bellino Marion Leresche François Etat de Vaud Mis en vigueur le ...... Leresche Grégoire Art. 12 Affectation Leresche Pierre-Alain Leresche Simone 1 Le PPA « Bel Coster » est affecté en zone spéciale selon l’art. 50a LATC « parc éolien » 2 La zone spéciale est destinée à la construction d’éoliennes, ainsi qu’à l’aménagement des accès nécessaires à leur installation et à leur exploitation. 3 Rochasset En outre, les activités agricoles et sylvicoles ne portant pas atteinte à l’exploitation des éoliennes sont admises. SITUATION: FRANCE Art. 13 Hauteur des installations SUISSE Etat de Vaud 1 La hauteur maximale des éoliennes est de 210 mètres, comprenant le mât et la pale à la verticale. La hauteur minimale entre le sol et le bas

Bellino Marion Leresche François Lignerolle la Commune des pales est de 50 mètres. Leresche Grégoire Commune 2 Leresche Pierre-Alain Commune Ces hauteurs se mesurent par rapport au sommet des fondations des éoliennes. N Leresche Simone 179'000 3 L’altitude maximale du sommet des fondations des éoliennes est mentionnée au plan. 2 La Cafaude de de La Languetine Sur les Roches

(984) Lignerolle Ballaigues FRANCE Bellino Marion La Cernia Leresche François Sommet de la fondation Leresche Grégoire SUISSE Leresche Pierre-Alain Leresche Simone Ballaigues la Commune E9 Les Prés Brunets N B Schéma fondation éolienne Entre les Fourgs Etat de Vaud

178'000 523'400 523'500 E7 E8 1 FRANCE Art. 14 Places de chantier Lignerolle la Commune 1 E6 La Combe à Ca Les places de chantier se composent des places de grutage et de pré-montage. L'Abergement 2 Les places de chantier sont limitées au minimum techniquement nécessaire pour le montage des éoliennes, sous réserve des contraintes E5 Ballaigues la Commune topographiques découlant de l’aménagement d’un raccord harmonieux au terrain naturel. Les modifications du terrain pour leur aménagement B Combe des Raffours doivent viser l'intégration paysagère et la préservation des valeurs naturelles. Elles doivent respecter au mieux la topographie existante du site La Cernia E3 E4 en optimisant l'équilibre entre les déblais et les remblais. Les exigences de la technologie éoliennes et de manutention les plus adaptées à cet Ballaigues la Commune La Tiole EOLIENNE n° 8 objectif doivent être appliquées. 3 E2 Echelle : 1/1000 Les revêtements non perméables ou bitumineux sont prohibés pour les surfaces répondants aux seuls besoins éoliens et pour les activités E1 La Jaccarde sylvicoles et agricoles. Grand Bel Coster 4 L’aménagement des places doit garantir l’infiltration et l’écoulement gravitaire des eaux pluviales. 5 Après travaux, les places de chantier sont d’abord recouvertes avec un géotextile, puis avec de la terre végétale et ensemencée, de manière à obtenir une topographie proche du terrain naturel et permettant une activité pastorale avec le retour d’une végétation maigre naturelle.

Lignerolle la Commune Lignerolle A Art. 15 Degré de sensibilité au bruit Champ Pourri 1 Conformément à l’art.43 al.1 lettre c de l’Ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB), le degré de sensibilité au bruit III (DS III) est attribué à l'ensemble du périmètre du PPA « Bel Coster ». Sur Roche Art. 16 Esthétique et intégration des constructions 1 Lignerolle la Commune 1 Lors de la réalisation des accès et des places de chantier, un soin particulier est apporté à leur intégration dans le contexte paysager et Etat de Vaud naturel. 2 Les éoliennes ne doivent pas servir de support à des marques ou des publicités. Ballaigues 3 La/Les couleur(s) des éoliennes est/sont choisie(s) afin d’assurer la meilleure intégration paysagère possible, sous réserve des teintes Lignerolle la Commune Combe à l'Ours disponibles. 4 Le remodelage des planies et des banquettes sera effectué avec soin afin de respecter la topographie du terrain et de limiter l’atteinte au La Bessonne 1'386.00 paysage. Lignerolle la Commune Lignerolle la Commune 5 Les fondations des éoliennes sont recouvertes d’une couche de terre végétale et réensemencées. 177'500

Commune Art. 17 Circulation des véhicules à moteur Commune 1 Sont autorisés à circuler, dans le périmètre du PPA, les véhicules nécessaires à la réalisation et à l’exploitation du parc éolien, ainsi qu’à la remise en état du site en fin d'exploitation. 2 de Les tronçons A sont ouverts à la circulation des autres véhicules à moteur. de 3 Lignerolle Ballaigues Sur les tronçons B, la circulation des autres véhicules à moteur se fera par analogie à l’art. 13 OFo et aux art. 33 et 34 RLVLFo. La Combe 179'000 Art. 18 Réalisation des accès 1 Bourgeois Etienne Pour les accès, l'élargissement des tronçons existants et la création des tronçons manquants sont limités au strict nécessaire. Les

Les Côtes modifications du terrain pour l'aménagement des accès doivent viser l'intégration paysagère et la préservation des valeurs naturelles. Elles LEGENDE : doivent respecter au mieux la topographie existante du site en optimisant l'équilibre entre les déblais et les remblais. Les exigences de la logistique de transport les plus adaptées à cet objectif doivent être appliquées. 2 La chaussée est réalisée en grave ou en grave stabilisée en fonction de sa pente. L’aménagement de bandes de roulement en bitume est ELEMENTS IMPERATIFS A TITRE INDICATIF : autorisé pendant la durée du chantier sur les tronçons dont la pente est supérieure à 10 %. Le bitume sera retiré à l’issue du chantier. La Lignerolle la Commune 1 Aux Prés du Ran largeur utile des accès durant la phase des travaux est de 4 m, excepté dans les courbes où une largeur supérieure est admise. Numérotation des éoliennes Rose Denis A Rose Norbert 3 Périmètres du plan partiel d'affectation La conservation de la topographie naturelle et le recours à des plaques de protection des sols ou des bandes de roulement sont à privilégier pour éviter un nivellement de la microtopographie et limiter les atteintes résiduelles au paysage. Limite frontalière 4 Une fois les travaux et transports terminés, l’assiette de la desserte est réduite à l’emprise fixée dans le plan de détail, en recouvrant tous les Zone spéciale selon l'article 50a LATC "parc éolien" Le élargissements, par rapport à l’état actuel, de terre végétale. Limites communales

Lignerolle la Commune Limite régime forestier Montougy - Dessus La Grave Art. 19 Murs en pierres sèches Domaine Public (DP) à créer 1 Les murs en pierres sèches, démolis pour l'élargissement des dessertes, doivent être reconstruits une fois les travaux et transports terminés, S 3 Zone de protection des eaux S3 en zone spéciale sous réserve du maintien d’un passage pour les véhicules agricoles et les véhicules de service pour l’exploitation du parc éolien. La Chouarde Domaine Public (DP) à supprimer En Morachon Les Fourmillières Les Rogets 1'193.00 Altitude max. de la fondation des éoliennes B La Fin D TITRE 3 DISPOSITIONS FINALES Limite des tronçons pour la circulation des La Chouarde S3 1 véhicules à moteur (art. 17) 177'000 Art. 20 Dossier d'enquête publique du permis de construire Lignerolle la Commune 1 Le dossier de demande de permis de construire comprend, outre les pièces énumérées aux art. 108 LATC, art. 120 LATC et art. 69 du 520'500 521'000 521'500 522'000 522'500 523'000 523'500 524'000 524'500 La Longe N règlement d'application de la LATC (RLATC) : 523'800 523'900 · un complément au rapport d'impact sur l'environnement (RIE, 2ème étape) ; · les profils des places de chantier du terrain réaménagé au pied des éoliennes ;

La Côte à Petit Jean · une copie des déterminations de l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) ; 178'900 · les pièces (servitudes, bail, convention, etc.) assurant la mise en œuvre des mesures environnementales. 2 Le permis de construire ne peut être délivré par la Commune sans l’accord préalable du Canton sur la conformité du projet aux dispositions du présent PPA.

Art. 21 Cessation d’exploitation 1 A la fin de l'exploitation du site et après remise en état, l'ensemble du périmètre du plan partiel d'affectation reviendra de plein droit aux zones EOLIENNE n° 1 EOLIENNE n° 2 EOLIENNE n° 3 EOLIENNE n° 4 EOLIENNE n° 5 EOLIENNE n° 9 attenantes définies par les plans généraux d'affectation communaux en vigueur. 2 Les éoliennes, avec tous les éléments hors sol liés à l'exploitation éolienne sont à supprimer. Dans la mesure où l'impact environnemental est Echelle : 1/1000 Echelle : 1/1000 Echelle : 1/1000 Echelle : 1/1000 Echelle : 1/1000 Echelle : 1/1000 supportable, les lieux seront remis en état selon la topographie préexistante. La remise en état est à charge du propriétaire des installations éoliennes. Une garantie de financement doit être assurée. 3 178'200 178'500 L’OFAC doit être avisé de la suppression d’un obstacle à la navigation aérienne, selon l’art. 65 OSIA. Aux Prés Brenet 179'800 Art. 22 Dérogations 1 Les Municipalités concernées peuvent accorder des dérogations aux présents plans et règlement, dans les limites des art. 85 et 85a LATC. 981 FRANCE Les Vélards Bellino Marion Art. 23 Dispositions complémentaires Petit Bel Coster 1 Les dispositions communales, cantonales et fédérales en matière d’aménagement du territoire et de protection de l’environnement Leresche François s’appliquent à titre supplétif. 178'000 Leresche Grégoire Leresche Pierre-Alain Art. 24 Abrogation 1 Leresche Simone Jusqu’à cessation de l’exploitation (art. 21), les présents plan et règlement abrogent, à l’intérieur des périmètres du PPA, les plans généraux 178'700 d’affectation (PGA) et les dispositions y relatives, en particulier : · L’Abergement : PGA du 18 juin 1981 ; · Ballaigues : PGA du 3 novembre 1997 ; · Lignerolle : PGA du 6 janvier 1982 3 2 Ballaigues la Commune Art. 25 Entrée en vigueur 1 En vertu des art. 61 et art. 61a LATC, les présents plans et règlement sont approuvés préalablement, puis mis en vigueur par le Département compétent. Potterat Charles André 1'226.00 178'500 Potterat Claude-Alain Potterat Jean-Paul

Commune de 1'195.00 1'208.00 Commune de 1 1'326.00 Etat de Vaud

178'100 178'400

179'700

Lignerolle Ballaigues La Poyette

177'900 1 178'600 745 Etat de Vaud Ballaigues la Commune 981 Bellino Marion 1'276.00 1'364.00 Leresche François Leresche Grégoire 1 Liste des Propriétaires Etat de Vaud 745 Leresche Pierre-Alain Aux Prés Brenet Eoliennes n° Communes Parcelles Lieux-dits Propriétaires Ballaigues la Commune Leresche Simone 1 Ballaigues 745 Commune de Ballaigues 178'400 2 Ballaigues 745 Les Prés Brunets Commune de Ballaigues 3 Lignerolle 1 Aux Prés Brenet Etat de Vaud 4 Lignerolle 1 Aux Prés Brenet Etat de Vaud 3 5 Lignerolle 1 Petit Bel Coster Etat de Vaud Ballaigues la Commune N 6 Lignerolle 1 Petit Bel Coster Etat de Vaud N N N N 524'200 524'300 N 7 Lignerolle 1 Grand Bel Coster Etat de Vaud 178'000 178'300 8 Lignerolle 1 Grand Bel Coster Etat de Vaud 522'900 520'600 520'700 521'100 521'200 522'400 522'500 521'900 522'000 179'600 9 L'Abergement 3 La Poyette Commune de Ballaigues

Commune de L’Abergement Commune de Ballaigues Commune de Lignerolle

Rapport explicatif (selon l’art. 47 OAT) et d’impact sur l’environnement (RIE)

Plan partiel d’affectation intercommunal « Bel Coster »

DOCUMENT POUR ENQUÊTE PUBLIQUE

Décembre 2016

Ce document a été réalisé conjointement par :

KohleNusbaumer SA,

Dolci architectes Sàrl,

KohleNusbaumer SA Dolci architectes Sàrl Chemin de Mornex 6 Rue des Pêcheurs 8 1003 Lausanne 1400 Yverdon-les-Bains Tél. 021 341 27 46 Tél. 024 424 14 14 [email protected] [email protected] www.kn-sa.ch www.dolci-architectes.ch

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Sommaire

 Abréviations ...... 5 1. Introduction, recevabilité ...... 6

1.1. OBJECTIF DU PROJET, DÉMARCHES ...... 6 1.1.1 Généralités ...... 6 1.1.2 Etapes passées ...... 7 1.1.3 Requérant, initiateur du projet de PPA ...... 8 1.2. LOCALISATION DU PROJET « BEL COSTER » ...... 8 1.3. CONTEXTE ÉNERGÉTIQUE ...... 10 1.3.1 Politique énergétique de la Confédération ...... 10 1.3.2 Politique énergétique du canton de Vaud ...... 12 1.3.3 Evolution de la production éolienne en Suisse et dans le Canton ...... 13 1.3.4 Recours à l’énergie éolienne ...... 13 1.4. CONTEXTE DE LA PLANIFICATION ...... 14 1.4.1 Conception énergie éolienne ...... 14 1.4.2 Plan directeur cantonal ...... 15 1.4.3 Planification spécifique ...... 17 1.4.4 Programme de législature 2012-2017 ...... 18 1.4.5 Planification régionale ...... 18 1.4.6 Planification locale ...... 18 1.5. ELÉMENTS DU DOSSIER ...... 18 1.5.1 Etudes sectorielles en lien avec l’EIE (annexes au RIE) ...... 19 1.5.2 Démarches parallèles ...... 19 1.6. INFORMATION, CONCERTATION (ART.3 LATC, 4 LAT) ...... 22 2. Justification ...... 23

2.1. CHOIX DES ÉOLIENNES ...... 23 2.1.1 De grandes éoliennes pour une production efficace ...... 23 2.1.2 Description du modèle-type d’éolienne ...... 24 2.1.3 Description de la phase de chantier et de la phase d’exploitation ...... 26 2.1.4 Description de la phase de post-exploitation ...... 35 2.2. CHOIX DES EMPLACEMENTS ...... 35 2.2.1 Méthodologie ...... 35 2.2.2 Vent et potentiel énergétique ...... 39 2.2.3 Distance entre éoliennes ...... 42 2.2.4 Distance aux habitations ...... 43 2.2.5 Usages des contreforts du Suchet ...... 43 2.2.6 Paysage et patrimoine ...... 46 2.2.7 Dangers naturels ...... 49 2.2.8 Variantes envisagées ...... 52 2.2.9 Foncier ...... 54 2.2.10 Affectation ...... 54 2.3. DESCRIPTION DES EMPLACEMENTS ...... 54 2.3.1 Emplacement n° 1 ...... 55 2.3.2 Emplacement n° 2 ...... 57 2.3.3 Emplacement n° 3 ...... 59 2.3.4 Emplacement n° 4 ...... 62 2.3.5 Emplacement n° 5 ...... 64 2.3.6 Emplacement n° 6 ...... 66 2.3.7 Emplacement n° 7 ...... 68 2.3.8 Emplacement n° 8 ...... 70 2.3.9 Emplacement n° 9 ...... 73

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3. Conformité aux buts de l’aménagement du territoire ...... 76

3.1. NÉCESSITÉ DE LÉGALISER ...... 76 3.2. PRINCIPES D’AFFECTATION ...... 76 3.3. DÉMONSTRATION DE L’ÉQUIPEMENT ...... 78 3.4. PROTECTION DU MILIEU NATUREL ...... 79 3.5. CRÉATION ET MAINTIEN DU MILIEU BÂTI ...... 79 3.6. DÉVELOPPEMENT DE LA VIE SOCIALE ET DÉCENTRALISATION ...... 79 3.7. MAINTIEN DES SOURCES D’APPROVISIONNEMENT ...... 79 3.8. ORDONNANCE SUR L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ...... 80 4. Impacts du projet sur l’environnement ...... 81

4.1. RÉSUMÉ ...... 81 4.2. INTRODUCTION ...... 81 4.3. PROCÉDURE ...... 82 4.4. SITE ET ENVIRONS ...... 82 4.5. PROJET ...... 84 4.5.1 Description du projet ...... 84 4.5.2 Conformité avec l’aménagement du territoire ...... 84 4.5.3 Données de base concernant le trafic ...... 84 4.5.4 Description de la phase de chantier ...... 85 4.6. IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 86 4.6.1 Air et climat ...... 86 4.6.2 Bruit ...... 87 4.6.3 Vibrations / bruit solidien propagé ...... 91 4.6.4 Ombres clignotantes ...... 92 4.6.5 Rayonnements non ionisants ...... 95 4.6.6 Eaux ...... 96 4.6.7 Sols ...... 99 4.6.8 Sites contaminés ...... 101 4.6.9 Déchets, substances dangereuses pour l’environnement ...... 101 4.6.10 Organismes dangereux pour l’environnement ...... 102 4.6.11 Prévention des accidents majeurs / protection contre les catastrophes ...... 102 4.6.12 Forêts ...... 102 4.6.13 Flore, biotopes ...... 107 4.6.14 Avifaune ...... 114 4.6.15 Papillons ...... 121 4.6.16 Chiroptères ...... 124 4.6.17 Paysages et sites ...... 131 4.6.18 Voies de communication historiques ...... 142 4.6.19 Archéologie ...... 146 4.7. EVALUATION GLOBALE ...... 150 4.7.1 Evaluation environnementale globale ...... 150 4.7.2 Synthèse de l’évaluation globale des impacts du projet ...... 151 4.7.3 Bilan environnemental global ...... 153 4.8. RÉCAPITULATIF DES MESURES ...... 153 4.8.1 Introduction ...... 153 4.8.2 Tableaux des mesures ...... 154 4.8.3 Modalités de mise en œuvre des mesures ...... 156 4.9. CAHIER DES CHARGES POUR LE RIE DE L’ÉTAPE SUIVANTE ...... 156 5. Conclusions ...... 158 Annexes ...... 159

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Abréviations

ARE Office fédéral du développement territorial CCO Centre de coordination ouest pour l’étude et la protection des chauves-souris CCPN Commission cantonale pour la protection de la nature CIPE Commission de coordination interdépartementale pour la protection de l’environnement dB(A) Décibel pondéré A DDP Droit distinct et permanent de superficie DDPS Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports DGE Direction générale de l’environnement DGE-GEODE Division Géologie, sols et déchets DGE-EAU Division Ressources en eau et économie hydraulique DP Domaine public DS Degré de sensibilité au bruit EIE Etude d’impact sur l’environnement ESTI Inspection fédérale des installations à courant fort GPE Groupe Paysage Eoliennes GWh Gigawattheure (= 1 million de kWh). IFP Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels IMNS Inventaire cantonal des monuments naturels et des sites ISOS Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse IVS Inventaire fédéral des voies de communication historiques de la Suisse LAT Loi fédérale sur l’aménagement du territoire LATC Loi cantonale sur l’aménagement du territoire et les constructions LChim Loi fédérale sur les produits chimiques LCPR Loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre LEaux Loi fédérale sur la protection des eaux LEne Loi fédérale sur l’énergie LENu Loi fédérale sur l’énergie nucléaire LFaune Loi cantonale sur la faune LFo Loi fédérale sur les forêts LIE Loi fédérale concernant les installations électriques à faible et à fort courant LPE Loi fédérale sur la protection de l’environnement LPN Loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage LPNMS Loi cantonale sur la protection de la nature, des monuments et des sites LR Liste Rouge des espèces menacées en Suisse LRou Loi cantonale sur les routes LSecEl Loi cantonale sur le secteur électrique LVLEne Loi cantonale sur l’énergie LVLFo Loi cantonale forestière MW Mégawatt = 1'000 kW = 1'000'000 Watt OAT Ordonnance fédérale sur l’aménagement du territoire OEaux Ordonnance fédérale sur la protection des eaux OEIE Ordonnance fédérale relative à l’étude de l’impact sur l’environnement OFCOM Office fédéral de la communication OFEN Office fédéral de l’énergie OFEV Office fédéral de l’environnement OFo Ordonnance fédérale sur les forêts OIVS Ordonnance fédérale concernant l’inventaire fédéral des voies de communication historiques de la Suisse OPair Ordonnance fédérale sur la protection de l’air OPAM Ordonnance fédérale sur la protection contre les accidents majeurs OPB Ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit OPIE Ordonnance fédérale sur la procédure d’approbation des plans d’installations électriques OPN Ordonnance fédérale sur la protection de la nature et du paysage ORNI Ordonnance fédérale sur la protection contre le rayonnement non ionisant OSites Ordonnance fédérale sur les sites contaminés OSol Ordonnance fédérale sur les atteintes portées aux sols PDCn Plan directeur cantonal PPA Plan partiel d’affectation RIE Rapport d’impact sur l’environnement. RLVLFo Règlement d’application de la loi forestière RPC Rétribution à prix coûtant du courant injecté RVOEIE Règlement d’application de l’Ordonnance fédérale relative à l’étude de l’impact sur l’environnement SDA Surfaces dites d’assolement SDT Service cantonal du développement territorial SER Suivi environnemental de la phase de réalisation SIPAL Service immeubles, patrimoine et logistique SODAR Sonic detection and ranging SR Service cantonal des routes UDN Unité des dangers naturels de la DGE-GEODE Wc Watt crête REC Réseau écologique cantonal REN Réseau écologique national TIBP Territoire d’intérêt biologique prioritaire

5 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.1. Objectif du projet, démarches

1. Introduction, recevabilité

1.1. Objectif du projet, démarches

1.1.1 Généralités La société KohleNusbaumer SA, associée aux communes partenaires de L’Abergement, Ballaigues et Lignerolle et à Alpiq EcoPower Suisse SA, planifie un parc éolien, dit « Bel Coster », sur les territoires desdites communes.

La construction d’éoliennes a une incidence sur l’aménagement du territoire et sur l’environnement. Elle requiert dès lors une procédure de planification par l'adoption de plans partiels d’affectation (PPA), pour réglementer l’utilisation du sol et une étude de l’impact du projet sur l’environnement.

Le statut actuel du sol n'étant ainsi pas adapté à la réalisation d'un parc éolien, le présent PPA intercommunal vise, selon la Loi cantonale sur l’aménagement du territoire et les constructions (LATC), l'établissement d'une Zone spéciale selon l'article 50a LATC « parc éolien ».

Cette procédure prend place dans la deuxième étape du processus de réalisation des projets dans le domaine éolien (Figure 1).

Figure 1 : Processus de réalisation des projets dans le domaine éolien.

Le projet « Bel Coster » prévoit l’implantation de neuf éoliennes au sud-ouest du massif du Suchet, sur une crête attractive pour l’exploitation de l’énergie éolienne (Figure 2). Cette crête est caractérisée par une orientation SO-NE, passant d’une altitude d’environ 1'200 m à 1'400 m en direction du sommet du Suchet (1'588 m).

6 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.1. Objectif du projet, démarches

Figure 2 : Plan de situation du futur parc éolien « Bel Coster ». Le parc se situe entre le Mont d’Or et le Suchet à proximité de la frontière française.

A titre d’exemple, neuf éoliennes de 3 MW pourraient produire quelques 69 millions de kWh d’électricité renouvelable par année, soit l’équivalent de la consommation annuelle de près de 19’000 ménages (consommation électrique annuelle par ménage : 3'600 kWh).

1.1.2 Etapes passées Les communes de L’Abergement, Ballaigues et Lignerolle s’intéressent à la production d’énergie et à la valorisation de toutes les ressources renouvelables, notamment par la création d’un parc éolien.

Les premières mesures de vent entreprises dans la région du Petit Bel Coster par télédétection datent de mai 2008. Elles ont été réalisées par la société KohleNusbaumer SA. Au vu des résultats très encourageants, une seconde mesure du même type a été conduite en hiver 2011-2012 afin de confirmer le potentiel éolien du site et améliorer la prévision énergétique du parc. Depuis fin 2015, une mesure sur un mât de 100 m est conduite à l’ouest du site, parallèlement à de nouvelles mesures par télédétection.

Les communes territoriales ont été approchées en février 2008 et des accords de collaboration entre le développeur et les Municipalités ont été conclus en avril 2009. Pour les neuf éoliennes prévues, seuls deux propriétaires fonciers sont concernés (Tableau 1). Il s’agit de la commune de Ballaigues pour trois d’entre-elles et l’Etat de Vaud pour les six autres. La commune de Ballaigues s’est engagée en faveur du projet par son contrat d’avril 2009 avec le développeur. L’Etat de Vaud a suivi en avril 2014.

Ainsi, toutes les parties intéressées ont donné leur feu vert pour l’élaboration et la mise en œuvre du PPA « Bel Coster ».

7 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.2. Localisation du projet « Bel Coster »

Les études d’impact sont lancées en 2009 et le projet est mentionné brièvement une première fois à la Commission de coordination interdépartementale pour la protection de l’environnement (CIPE) le 28 septembre 2010. Des études de détails pour la localisation précise des éoliennes sont alors entreprises, menant à l’optimisation des implantations et à la recherche de variantes (voir détails au chapitre 2.1). Le processus aboutit au choix actuel des emplacements. La phase de préparation du PPA est alors lancée.

En vue de son inscription au Plan directeur cantonal (voir schéma de la Figure 1), le projet a été déposé au Comité de planification des éoliennes (COPEOL) lors du premier dépôt, le 30 avril 2011. En mai 2012, le projet « Bel Coster » est inscrit à la planification cantonale par l’Etat de Vaud (voir chapitre 1.4.2). Finalement, après approbation par le Conseil fédéral le 16 décembre 2015, le Conseil d’Etat a pu procédé à la validation finale de la 3ème adaptation du plan directeur cantonal, intégrant formellement « Bel Coster » en tant que projet en coordination réglée.

Les différentes études ayant permis la réalisation du rapport d’impact ont ainsi débuté au printemps 2010 et se sont achevées début 2016. Selon le planning actuel, après adoption du PPA, les travaux de mise en œuvre pourraient débuter à l’automne 2018 ou au printemps 2019, par étapes.

1.1.3 Requérant, initiateur du projet de PPA La société KohleNusbaumer SA, requérante, pilote le projet de parc éolien « Bel Coster ». Cette société, active dans les énergies renouvelables et l’environnement a, par exemple, réalisé le parc éolien du Peuchapatte mis en service à fin 2010 en collaboration avec son partenaire Alpiq EcoPower Suisse SA. Depuis, les trois éoliennes de ce parc jurassien produisent environ 14 millions de kWh par année.

La procédure d’aménagement du territoire est menée par le bureau Dolci Architectes Sàrl à Yverdon-les-Bains, alors que celle de l’étude d’impact sur l’environnement (EIE) est conduite par KohleNusbaumer SA à Lausanne. Les plans et le dossier routier lié au projet ont été réalisés par le bureau d’ingénieurs géomètres Jaquier-Pointet SA à Yverdon-les-Bains.

1.2. Localisation du projet « Bel Coster »

Le projet s’inscrit sur le district du Jura-Nord vaudois. Implantées entre 1'200 m et 1'400 m d’altitude, les éoliennes seront disposées de part et d’autre de la zone boisée entre les lieux dits « Les Cernis » (commue de Ballaigues) et « La Poyette » (commune de L’Abergement), sur une distance de près de 4 km dans des pâturages boisés. Le PPA « Bel Coster » est subdivisé en 9 secteurs numérotés. La carte de la Figure 3 montre les emplacements retenus et le Tableau 1 en donne les coordonnées nationales.

Tableau 1 : Coordonnées nationales des emplacements prévus pour accueillir des éoliennes. W 227"211%#8"#/L#05/ #0#19 /9*9:"#T0U [ _\ZV`]] [aaVc_[ [V[c\ \ _\[V[b^ [abV[\[ [V\Z_ ] _\[VcbZ [abV^[[ [V\\\ ^ _\\V_\a [abV]cb [V\a[ _ _\\Vc\[ [abV`a^ [V]\] ` _\]V[a` [abVb_^ [V]`\ a _\]V^^] [acVZc] [V]cb b _\]Vb^Z [acVZ_Z [V]b] c _\^V\`_ [acV`\a [V]`\

8 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.2. Localisation du projet « Bel Coster »

Figure 3 : Plan de situation des emplacements approximatifs prévus pour les neuf éoliennes.

9 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.3. Contexte énergétique

1.3. Contexte énergétique

1.3.1 Politique énergétique de la Confédération La politique énergétique n’est ancrée dans la Constitution fédérale que depuis 1990. L'article 89, alinéa 1, prévoit la disposition suivante : « Dans les limites de leurs compétences respectives, la Confédération et les cantons s'emploient à promouvoir un approvisionnement énergétique suffisant, diversifié, sûr, économiquement optimal et respectueux de l'environnement, ainsi qu'une consommation économe et rationnelle de l'énergie ».

La Confédération s’est dotée de plusieurs outils législatifs pour coordonner cette politique : Loi sur l'énergie (LEne), loi sur l'énergie nucléaire (LENu), loi sur le CO2 et loi sur l'approvisionnement en électricité (LApEl).

En mai 2011, le Conseil fédéral a décidé, sur la base des perspectives énergétiques mises à jour, un abandon progressif de l’énergie nucléaire. Une nouvelle politique énergétique s’impose dès lors, qui vise à réduire considérablement la demande totale en énergie finale jusqu’en 2050 (Figure 4).

Figure 4 : Besoins à couvrir avec la nouvelle politique énergétique. Un développement des pompes d’accumulation est prévu entre 2015 et 2020. L’électricité additionnelle nécessaire pour leur exploitation, qui est de l’ordre de 6 milliards de kWh, n’est pas comprise dans les chiffres relatifs à la consommation nationale ci-dessus. Les besoins à couvrir augmentent donc d’autant. Source : OFEN

La nouvelle politique énergétique s’inscrit dans la ligne actuelle, fondée sur le concept de la société à 2'000 watts ou 1 tonne de CO2 par habitant, et centrée sur l’efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables. Elle doit s’accompagner d’un changement paradigmatique de la politique énergétique et de la société. Cette nouvelle politique énergétique entraîne encore une légère augmentation de la demande en électricité durant quelques années, puis son abaissement jusqu’en 2050 à 56,4 milliards de kWh, y compris le développement des pompes d’accumulation à 61,86 milliards de kWh.

10 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.3. Contexte énergétique

- Une nouvelle politique énergétique permet de diminuer les émissions de CO2 dans le domaine de l’énergie de 26 millions de tonnes par rapport à 2009. En 2050, il résulte de la production fossile d’électricité entre 1,09 et 5,9 millions de tonnes de CO2 par an. - Un abandon de l’énergie nucléaire conçu à long terme assure l’alimentation du fonds de désaffectation et du fonds de gestion. Il donne le temps nécessaire pour le raccordement des potentiels d’efficacité et des potentiels des énergies renouvelables. Les coûts totaux de la production d’électricité sont compris entre 197 et 211 milliards de francs. Une analyse sommaire montre que les coûts économiques induits par la transformation et le renouvellement du parc de centrales ainsi que par les mesures de réduction de la demande d’électricité se montent vraisemblablement à une part comprise entre 0,4 et 0,7 % du produit intérieur brut (PIB). - Les importations de courant restent temporairement nécessaires. Les réseaux de distribution doivent être rapidement étendus et renouvelés et la transformation des réseaux de distribution en réseaux intelligents (« Smart Grids ») s’impose. Il faut assurer une liaison optimale avec le réseau européen. - Le passage d’une production d’électricité centralisée à une production d’électricité décentralisée et irrégulière entraîne une transformation radicale du parc de centrales ; comme le soleil ne brille pas en permanence, pas plus que le vent ne souffle à chaque instant, des réserves et accumulateurs devront être fournis, et les rapports et interdépendances entre l’électricité de pointe et l’énergie en ruban devront être remodelés. - Le système énergétique suisse devra être transformé compte tenu de possibles conflits d’intérêt, compte tenu des objectifs fixés pour protéger le climat, les eaux et le paysage et pour aménager le territoire et dans le respect de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons.

La Confédération a défini dans la LEne l’objectif de développement de la part de production électrique issue des énergies renouvelables. Elle fixe une augmentation de 5'400 GWh au moins par rapport à la production de l’an 2000, d’ici à 2030 (art. 1, al. 3). Cet objectif a été revu à la hausse – 14’500 GWh d’ici à 2030 - dans la stratégie énergétique 2050 pour compenser le manque de production nucléaire d’ici 2034.

Pour mettre ce chiffre en perspective, on peut indiquer que 5'400 GWh correspondent à environ 61 % de la production de la centrale nucléaire de Leibstadt (8'784 GWh en 2010), environ 21 % de la production nucléaire suisse totale (25'205 GWh en 2010) ou plus de 2 fois la production de l’aménagement hydroélectrique de Grande Dixence (2'695 GWh en 2010). Ils correspondaient à 10 % de la consommation suisse au moment où la LEne était rédigée.

Comme mesure d’incitation, la LEne instaure un système de rétribution à prix coûtant (RPC) financé par la perception d’une taxe qui permet de couvrir la différence entre le prix du marché auquel cette énergie doit être reprise par les gestionnaires de réseau de distribution et le prix de production (art. 15b). Après avoir été fixé à 0,45 ct/kWh pour 2012 et 2013, (0,35 ct/kWh pour la RPC et 0,10 ct/kWh pour la protection des eaux), le supplément sur les coûts de transport destiné à financer la RPC et les mesures de protection des eaux a été augmenté par le Conseil fédéral à 0,6 ct./kWh dès 2014 (0,5 ct/kWh pour la RPC et 0,1 ct/kWh pour la protection des eaux).

La RPC rétribue l’électricité produite à partir de l’énergie solaire, géothermique, éolienne et hydraulique jusqu’à une puissance de 10 MW, ainsi qu’à partir des déchets provenant de la biomasse. Le prix de reprise de l’électricité est fixé pour chaque technologie en fonction d’installations de référence de différentes puissances, définies dans l’Ordonnance sur l’énergie (OEne) et régulièrement ajusté en fonction de l’évolution des coûts de ces technologies.

La LEne prévoit des quotas en fonction de l’efficacité énergétique des technologies soutenues, dans le but de favoriser les sources d’énergie les plus à même de contribuer à atteindre l’objectif de production fixé.

11 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.3. Contexte énergétique

Ces quotas privilégient très nettement les technologies qui permettent de produire le plus de kWh par franc investi, dans le but d’atteindre sûrement et au plus vite l’objectif fixé des 5'400 GWh.

Le projet « Bel Coster » a été annoncé à Swissgrid qui gère le système RPC le 19 janvier 2010. Le 1er juillet 2013, Swissgrid acceptait les neuf futures éoliennes à la RPC.

Stratégie énergétique 2050 Le Conseil fédéral souhaite continuer à garantir une sécurité élevée de l'approvisionnement énergétique en Suisse, mais sans avoir recours au nucléaire à moyen terme. C'est ce qu'il a décidé le 25 mai 2011. Les centrales nucléaires actuelles seront mises à l'arrêt à la fin de leur durée d'exploitation et ne seront pas remplacées. Afin de garantir la sécurité d'approvisionnement, le Conseil fédéral table, dans le contexte de sa nouvelle stratégie énergétique 2050, sur des économies accrues (efficacité énergétique), sur le développement de la force hydraulique et des nouvelles énergies renouvelables et, au besoin, sur la production d'électricité à base de combustible fossile (installations de couplage chaleur-force, centrales à gaz à cycle combiné) ainsi que sur les importations. Il s'agira par ailleurs de développer rapidement les réseaux d'électricité et d'intensifier la recherche énergétique.

En avril 2012, le Conseil fédéral a publié un premier paquet de mesures pour la stratégie énergétique 2050. En ce qui concerne les énergies renouvelables, il y est mentionné que la part des énergies renouvelables au niveau de la production d’électricité avoisine aujourd’hui 56 %. La part de l’énergie hydraulique est de 54 % et celle des nouvelles énergies renouvelables de 2 %, les installations d’incinération des ordures ménagères et de traitement des eaux usées occupant une part prépondérante. L'éolien, la biomasse et le solaire contribuent actuellement uniquement à hauteur de 0,26 % à la production d’électricité suisse. Le Conseil fédéral fixe comme objectifs que d’ici 2050, la nouvelle politique énergétique doit permettre d’augmenter de 24,2 TWh la production d’électricité issue des énergies renouvelables. A cet effet, il propose un paquet de mesures qui doit exploiter et promouvoir le potentiel des énergies renouvelables d'ici 2050.

Procédure de consultation La procédure de consultation pour la stratégie énergétique 2050 a été menée du 28 septembre 2012 au 31 janvier 2013. L'Office fédéral de l'énergie (OFEN) a ensuite évalué les prises de position reçues en vue d’adapter en conséquence le projet. Le Conseil fédéral a soumis son message au Parlement le 4 septembre 2013. Ce dernier a adopté la Stratégie énergétique 2050 en septembre 2016.

1.3.2 Politique énergétique du canton de Vaud Le Canton de Vaud a également inscrit la question des ressources naturelles et de l’énergie dans sa nouvelle Constitution de 2003. Elle l’aborde de manière raisonnable en prévoyant une transition : la Constitution pose que l’Etat et les communes « favorisent l'utilisation et le développement des énergies renouvelables » et « collaborent aux efforts tendant à se passer de l'énergie nucléaire ». L’article complet est le suivant :

« Art. 56 Ressources naturelles et énergie

1 L'Etat et les communes incitent la population à l'utilisation rationnelle et économe des ressources naturelles, notamment de l'énergie. 2 Ils veillent à ce que l'approvisionnement en eau et en énergie soit suffisant, diversifié, sûr, économiquement optimal et respectueux de l'environnement. 3 Ils favorisent l'utilisation et le développement des énergies renouvelables. 4 Ils collaborent aux efforts tendant à se passer de l'énergie nucléaire. »

12 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.3. Contexte énergétique

Le Canton s’est également doté d’une Loi cantonale sur l'énergie (LVLEne) qui vise à réduire la consommation globale d’énergie et à soutenir le développement des énergies renouvelables.

« Art. 1 But de la loi

1 La loi a pour but de promouvoir un approvisionnement énergétique suffisant, diversifié, sûr, économique et respectueux de l'environnement. 2 Elle encourage l'utilisation des énergies indigènes, favorise le recours aux énergies renouvelables, soutient les technologies nouvelles permettant d'atteindre ses objectifs et renforce les mesures propres à la réduction des émissions de CO2 et autres émissions nocives. 3 Elle vise à instituer une consommation économe et rationnelle de l'énergie. Dans ce sens, elle veille à l'adaptation de la fourniture énergétique en qualité, quantité, durée et efficacité. »

La LVLEne prévoit que « l'Etat et les communes encouragent la production des énergies ayant recours aux agents indigènes et renouvelables » et que le « Conseil d'Etat arrête les mesures appropriées » (art. 17). Cette loi vient d’être révisée et sa nouvelle mouture est entrée en vigueur le 1er juillet 2014. Celle-ci renforce encore les incitations et obligations de l’emploi de sources d’énergies renouvelable avec notamment l’obligation d’une couverture minimale de 20 % de l’électricité des ménages par une source renouvelable (photovoltaïque ou autre).

Le Canton s’est également doté d’une loi sur le secteur électrique (LSecEl) qui fixe les modalités d'application de la LApEl. Elle n’a toutefois pas d’incidence directe sur les projets éoliens.

1.3.3 Evolution de la production éolienne en Suisse et dans le Canton A l'échelle nationale, la production d'énergie éolienne, avec une production estimée en 2015 de l’ordre de 108 millions de kWh, est encore très marginale et son potentiel largement sous- exploité. Un projet tel que le parc éolien « Bel Coster » fait dès lors partie des précurseurs. En effet, la production annuelle prévue du parc est d’environ 69 millions de kWh. Ce parc éolien est donc un projet important de production d’électricité, qui permettrait de couvrir la consommation annuelle d’énergie électrique d’environ la moitié de la population du district du Jura-Nord vaudois (environ 84'000 personnes). Ainsi, à travers ce type de projets, l'éolien peut jouer un rôle important dans l'auto-approvisionnement du Canton qui, pour l'heure, ne produit que 29 % de ses propres besoins électriques.

Il est intéressant de se replacer dans le contexte actuel d'évolution rapide de la capacité de production des éoliennes. En effet, avec une durée de vie d’environ 25 ans (une génération), le projet offre une réponse aux besoins actuels avec les moyens existants, tout en laissant ouvertes toutes les perspectives futures, en autorisant, une fois leur durée de vie échue, le remplacement des éoliennes par de nouveaux modèles encore plus productifs ou leur démantèlement au profit d'un autre mode de production d'énergie.

1.3.4 Recours à l’énergie éolienne Le recours aux énergies renouvelables répond à un besoin évident et fait partie des objectifs fédéraux en matière d'énergie (cf. chapitre 1.3.1). Actuellement, de nombreuses stratégies sont mises en place pour permettre une réduction des émissions de CO2. L'emploi de véhicules électriques, au lieu des automobiles usuelles, fait partie des stratégies suivies. Cependant, cela n'a de sens que si l'électricité employée est produite sans émission de CO2. Il est dès lors important d'augmenter ce type de production, évitant ainsi l'importation d'un courant produit à base d'énergie fossile.

Le recours à l'éolien n'est pas en opposition avec l'exploitation d'autres types d'installations de production d'énergie renouvelable : hydrauliques, photovoltaïque, biomasse et géothermie.

13 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.4. Contexte de la planification

La production éolienne présente des avantages importants, tels que coûts d'investissement raisonnables, indépendance de l’évolution de la tarification de la source d’énergie, bilan énergétique largement positif, capacité de production importante et modulable, impact environnemental réduit et réversibilité (en fin d’exploitation, les éoliennes peuvent être démontées et recyclées ou remplacées par des modèles plus performants). Cette réversibilité représente un avantage considérable, car elle permet de se tourner vers un autre mode de production d'électricité en tout temps.

Les impacts paysagers peuvent être considérablement réduits par le choix d’un site approprié. L’intermittence de la production, due aux variations saisonnières et journalières de la force des vents, peut être neutralisée par la flexibilité de la production hydraulique et l’usage de centrales à pompage-turbinage, telles qu’en exploite et en développe Alpiq. Enfin, le bruit émis par la rotation des pales des éoliennes est de moins en moins problématique dans la mesure où les évolutions technologiques ont permis d’en minimiser les émissions sonores.

1.4. Contexte de la planification

1.4.1 Conception énergie éolienne En 2004, le "Concept d'énergie éolienne pour la Suisse - Bases pour la localisation de parcs éoliens" (OFEN et al.) a donné les premières recommandations en matière de sélection des sites d'implantation de parcs éoliens. Le financement par les RPC et les progrès technologiques, ont rapidement rendu cette publication obsolète. Conscients des enjeux, les 3 offices fédéraux concernés, l'OFEN, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) et l'Office fédéral du développement territorial (ARE) ont publié les "Recommandations pour la planification d'installations éoliennes - Utilisation des instruments de l'aménagement du territoire et critères de sélection des sites" en mars 2010. Celles-ci expriment des conditions cadres pour les éoliennes qui ont une incidence importante sur le territoire, notamment les bases matérielles nécessaires pour définir et délimiter les sites d’implantation possibles. Ces recommandations ne sont cependant plus à jour et n’abordent par exemple pas le problème de l’impact exercé par les installations éoliennes sur les installations techniques de la Confédération ; les pales des éoliennes peuvent en effet perturber les ondes des systèmes de radar pour l’aviation ou la météorologie.

Afin de définir des conditions-cadre claires pour les cantons, les communes, ainsi que les entreprises qui planifient et réalisent des éoliennes, l’ARE a mis en consultation, fin 2015 et jusqu’à fin janvier 2016, la « Conception énergie éolienne », qui détermine comment tenir compte des intérêts de la Confédération lors de la planification d’installations éoliennes. Cette Conception indique par exemple aux responsables de la planification et aux porteurs de projet comment prendre en considération les zones de protection de la nature ou du paysage ou encore les installations techniques militaires ou civiles de la Confédération lors de l’évaluation de sites potentiels.

La « Conception énergie éolienne » est une conception de la Confédération au sens de l’article 13 de la Loi fédérale sur l’aménagement du territoire du 22 juin 1979 (LAT). A ce titre, elle précise de quelle façon la Confédération coordonne ses tâches lors de la planification d’installations éoliennes. Elle indique, entre autres, comment peser les intérêts entre protection et utilisation. Certaines dispositions sont contraignantes pour les autorités. Les cantons conservent néanmoins pleinement leur compétence en matière de délimitation des zones ou des sites propices à l’utilisation de l’énergie éolienne. La Conception énergie éolienne doit par ailleurs servir d’aide à la planification et à la prise de décision pour les responsables de la planification et les porteurs de projet.

Le Conseil fédéral approuvera ensuite la version révisée de la Conception.

14 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.4. Contexte de la planification

1.4.2 Plan directeur cantonal Le Plan directeur cantonal (PDCn), approuvé par le Conseil fédéral le 1er août 2008, fixe les stratégies, lignes d'actions et mesures à mettre en œuvre pour le développement territorial du Canton.

Le projet « Bel Coster » s'inscrit tout particulièrement dans le cadre de la ligne d'action F5 :

Favoriser les ressources renouvelables et indigènes de la stratégie F Assurer à long terme la valorisation des ressources. En effet, ce projet se base sur l'exploitation du vent pour la production d'électricité, soit une ressource renouvelable et indigène, encore inexploitée dans le Canton. La fiche F51 Ressources énergétiques et consommation rationnelle de l'énergie, fait expressément référence aux énergies renouvelables. La mesure associée, qui a force obligatoire pour les autorités publiques, dit : « Le Canton favorise une utilisation rationnelle et économe de l’énergie et promeut le recours aux énergies renouvelables et indigènes, pour diminuer la dépendance face aux énergies fossiles et aux fluctuations des marchés mondiaux, préjudiciable à la vitalité de l’économie et à la qualité du cadre de vie. Les sites d'exploitation sont localisés dans les secteurs présentant les meilleures conditions pour la production ».

Dans le domaine énergétique, le Canton se conforme aux objectifs généraux de la Confédération. Il s’efforce, en particulier, d’obtenir les meilleurs résultats possibles dans les domaines de compétences que lui octroie la Confédération, notamment :

- réduction de la consommation dans le domaine du bâtiment ; - encouragement des énergies indigènes et renouvelables ; - promotion d’une utilisation économe et rationnelle de l’énergie ; - dispense d’informations et encouragement de la formation et du perfectionnement.

Le recours aux énergies renouvelables est un objectif cantonal prioritaire qui doit être réalisé en adéquation avec les intérêts territoriaux, notamment le paysage, la biodiversité et la qualité du cadre de vie. La stratégie cantonale vise à couvrir 30 % de la consommation finale par des énergies renouvelables d'ici 2050. Cet objectif doit être atteint par une insertion soignée des installations dans le territoire.

La stratégie cantonale prévoit le développement des éoliennes aux endroits les plus propices en évitant leur dispersion sur le territoire. L'objectif de développement de l'énergie éolienne, d’au moins 500 à 1'000 GWh par an, soit de 12 à 25 % de la consommation d’électricité 2008 du canton (ou 2,5 à 5 % de la consommation finale d’énergie 2008), doit être atteint en préservant les sites protégés au niveau national et international et sur la base de principes d'implantation permettant d'optimiser la production électrique tout en minimisant l'impact sur l'homme, la nature et le paysage. La concentration sur un nombre restreint de sites propices est indispensable pour atténuer le mitage du territoire, éviter la banalisation du paysage et réduire les impacts des installations nécessaires à la construction et à l'exploitation.

La procédure définie pour l'implantation d'éoliennes distingue les cas suivants :

- Les parcs éoliens et éoliennes isolées dont la hauteur totale (somme de la hauteur du mat et du rayon du rotor) est supérieure ou égale à 30 mètres font l'objet d'une planification cantonale dans le Plan directeur cantonal (voir cidessous) ; - Les éoliennes isolées dont la hauteur totale est inférieure à 30 mètres font l'objet d'une directive du département en charge de l'aménagement du territoire validée par le Conseil d'Etat sur la base de la planification définie dans le Plan directeur cantonal.

Les parcs éoliens de machines dont la hauteur totale est inférieure à 30 m ne sont pas admis.

Pour les parcs éoliens et éoliennes isolées dont la hauteur totale est supérieure ou égale à 30 mètres :

15 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.4. Contexte de la planification

l A l'échelle régionale, le plan directeur cantonal définit des secteurs d'exclusion, au sein desquels les parcs éoliens ne peuvent prendre place. Ces secteurs accordent la priorité à d'autres stratégies cantonales, notamment d'urbanisation aux abords des centres cantonaux, de valorisation du paysage et du patrimoine naturel en ménageant d'une part des échappées sur les rives des grands lacs et en préservant d'autre part des éléments paysagers et naturels d'importance nationale. l A l'échelle locale, le plan directeur cantonal définit des zones d'exclusion, soit les inventaires contraignants et d'alerte décrits par la mesure E11. A noter que l'IMNS n'est pas considéré comme justifiant systématiquement l'exclusion, de même que les zones de protection des eaux. Ces éléments peuvent impliquer la prise en compte de mesures particulières.

Figure 5 : Principe de localisation des ressources énergétiques du plan directeur cantonal selon l’adaptation 3, entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Le parc « Bel Coster », figuré par un cercle bleu, se trouve intégré à la planification cantonale.1 Source : Etat de Vaud.

1 La 4ème adaptation du Plan directeur cantonal, soumise à adaptation du Grand Conseil le 7 octobre 2016, n’a aucun impact sur le projet « Bel Coster ».

16 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.4. Contexte de la planification

Pour être intégrés dans la planification cantonale, les parcs doivent répondre à une procédure d’identification des sites conduite, à des dates données, par un Comité de pilotage interservices (COPEOL). La périodicité de cette démarche est dictée par le degré d’atteinte des cibles énergétiques cantonales et la réalisation effective ou non des projets déjà intégrés dans la planification.

L'identification d'un site pour un projet d'éoliennes est le résultat d'une première évaluation basée sur une série de critères quantitatifs et qualitatifs, notamment énergétiques, environnementaux, paysagers et liés à la sécurité aérienne. Ces critères font l’objet d’une description détaillée dans la Directive cantonale pour l’installation d’éoliennes de hauteur totale supérieure à 30 mètres. Sur la base du dossier présenté, le COPEOL conduit une pesée des intérêts avec les services concernés. Il détermine si le projet est au bénéfice d’un potentiel de réalisation suffisant justifiant son intégration dans le plan directeur cantonal au titre de site potentiel d’implantation.

Une fois cette étape franchie, une demande d’affectation du sol comme « Zone spéciale selon l'article 50a LATC, parc éolien » (selon l'art. 18 LAT et l'art. 50a LATC) peut être engagée et les études de détail poursuivies. Les exigences sur les critères à respecter et données à produire dans le cadre de cette deuxième étape figurent également dans la Directive cantonale susentionnée.

Le projet s'inscrit également dans le cadre d'autres mesures du PDCn, à savoir : - Mesure A23 Mobilité douce : le projet se veut sans effet sur la continuité de l’itinéraire cantonal de randonnée pédestre traversant le secteur. - Mesure A31 Qualité de l'air : grâce à une production d'électricité sans émission de gaz à effet de serre, le projet se veut être une contribution directe à la réduction des émissions de CO2 qui émanent d'autres modes de production d'énergie. - Mesure A32 Nuisances sonores : le site éolien se trouve loin des zones habitées. L'emploi d'éoliennes modernes vise notamment une réduction du bruit à la source. De plus, la rotation des éoliennes étant tributaire du vent, l'intensité des émissions sonores varie avec l'intensité du vent. - Mesure C12 Enjeux paysagers cantonaux : Le site Bel-Coster occupe une position clé dans la région en termes de topographie et de paysage. Ce relief situé à environ 1'300 m d’altitude domine une large portion du Moyen-Pays (plaine de l’, le Gros-de- Vaud, la région du lac de Neuchâtel, …) et, dans une moindre mesure, le Jura français. Le futur parc éolien ne représentant pas un écran visuel, mais plutôt une intervention ponctuelle. Les efforts menés dans la sélection des secteurs d'implantation visent une intégration adaptée dans le cadre paysager existant. - Mesure D21 Réseaux touristiques et de loisirs : Le site de Bel Coster offre une zone de loisirs importante et fréquentées. Afin d’éviter que la présence des éoliennes n’engendre une augmentation de la fréquentation touristique, les visiteurs seront concentrés sur les chemins pédestres déjà existants. Ces sentiers pédestres parcourant le site sont garantis au travers du projet. La mise au point d’un concept d’accueil et de gestion des loisirs du secteur concerné par le parc éolien sera discuté dans le cadre de la commission de suivi environnementale qui sera mise sur pied parallèlement à l’avancée du projet (voir chapitre 4.8.3, page 156). - Mesure E11 Patrimoine naturel et développement régional : les mesures de remplacement et de compensation du défrichement liées au projet « Bel Coster » visent une synergie entre valorisation économique et sauvegarde du patrimoine naturel et paysager.

1.4.3 Planification spécifique Aucune planification cantonale spécifique à l'exploitation de l'énergie éolienne n'a été réalisée dans le canton de Vaud. En 2007, l'étude du « Potentiel éolien du canton de Vaud » de la Direction générale de l’environnement (DGE) a uniquement évalué les 15 sites "cantonaux", "prioritaires" et "restants" définis par le concept national de 2004.

17 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.5. Eléments du dossier

1.4.4 Programme de législature 2012-2017 Tourné vers l'avenir, le programme de législature 2012 – 2017 définit 23 mesures, dont la mesure n° 4.4 « Développer les énergies renouvelables, garantir la sécurité de l’approvisionnement, favoriser les économies d’énergie », pour laquelle quatre actions sont prévues :

- Réviser la loi sur l’énergie et établir une planification énergétique territoriale. - Exploiter les ressources naturelles de manière maîtrisée et durable. - Développer le réseau de distribution afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique et encourager l’utilisation rationnelle de l’électricité. - Renforcer la production énergétique d’origine renouvelable par le biais d’une politique d’encouragement ciblée vers les nouvelles technologies, notamment en facilitant l’implantation d’éoliennes sur le territoire vaudois. Assainir les bâtiments en amplifiant le programme fédéral.

1.4.5 Planification régionale Les communes qui accueillent le projet éolien « Bel-Coster » sont toutes membres de l’Association pour le développement du Nord Vaudois (ADNV). La stratégie régionale d’aménagement de l’ADNV a été approuvée en 2006 par 80 communes sur 83 et par la délégation du Conseil d’Etat à l’aménagement du territoire. Le programme d’actions prioritaires 2016-2019 qui découle de cette stratégie, fixe notamment l’axe 6.3 – Valoriser et gérer de manière économe les ressources naturelles dans le secteur de l’énergie, qui constate que « La Stratégie énergétique 2050 de la Confédération doit être traduite sous forme d’un programme échelonné de la région du Nord vaudois. Les objectifs de réduction de la consommation de l’énergie fossile (mesures d’économie et substitution) et de production d’énergies renouvelables doivent être chiffrés pour la première étape 2016-2019. Cette feuille de route se base également sur l’étude sur l’autonomie énergétique menée en 2008-2009 dans le périmètre des communes de l’ancien district d’Orbe. L’autonomie énergétique est un objectif à moyen terme (2035) ».

1.4.6 Planification locale Les trois communes territoriales n’ont, pour l’heure, pas de plans directeurs communaux. L’Abergement et Lignerolle n’ont nullement l’obligation d’en établir, puisqu’aucune n’accueille plus de mille habitants, par contre, Ballaigues qui a dépassé récemment ce seuil devra en établir un. Cette tâche sera réalisée dans le cadre de la mise à jour de sa planification communale, comprenant en outre la révision de son PGA.

La commune de L’Abergement finalise actuellement son projet de révision du PGA. Etant concerné par un inventaire des monuments et sites (IMNS), une zone agricole protégée a été définie dans le secteur du présent PPA. Afin de garantir la compatibilité du présent plan partiel d’affectation et du futur plan général d’affectation de L’Abergement, des dispositions ont été prises dans le règlement du PGA. Les autres communes concernées par le présent PPA n’ont pas de projet de révision de leur PGA en cours.

1.5. Eléments du dossier

Le dossier du projet « Bel Coster » est constitué des éléments suivants :

- Un plan partiel d’affectation (échelle 1:5'000 et plans de détail au 1:1'000) et son règlement. - Un rapport explicatif selon l’article 47 de l’Ordonnance fédérale sur l’aménagement du territoire (OAT) et d’impact sur l’environnement (RIE) – Etape 1, ainsi que leurs annexes. - Un dossier de défrichement, selon la loi sur les forêts (LFo), incluant un rapport technique, les formulaires de défrichement et les accords des propriétaires, ainsi que ses annexes.

18 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.5. Eléments du dossier

- Un dossier routier, selon la loi sur les routes (LRou), contenant un rapport technique et ses annexes (notamment profils en long et en travers des accès et des places de chantier), ainsi que les plans de situation en phase de chantier et d’exploitation.

1.5.1 Etudes sectorielles en lien avec l’EIE (annexes au RIE) L’objectif de la partie du présent document constituant le Rapport d’impact sur l’environnement (RIE) consiste à démontrer la conformité aux exigences de la Loi fédérale sur la protection de l’environnement du 7 octobre 1983 (LPE) et de ses ordonnances d’applications dans le cadre de la planification territoriale (Etape 1). Il comprend également le cahier des charges pour l’Etape 2, pour les demandes de permis de construire (voir chapitre 4.9).

Le présent RIE s’appuie sur plusieurs rapports thématiques rédigés par différents mandataires et figurant en annexe. Pour davantage de détails, le lecteur se rapportera donc à ces rapports sectoriels. Dans la même optique, plusieurs figures et tableaux présentés dans la partie dévolue au RIE sont une sélection de ceux figurant dans les rapports annexés :

- Annexe 4.a– Protection contre le bruit : KohleNusbaumer SA, M. Thomas Delavy, Chemin de Mornex 6, 1003 Lausanne ; - Annexe 4.b– Protection contre les effets d’ombres clignotantes : KohleNusbaumer SA, M. Thomas Delavy, Chemin de Mornex 6, 1003 Lausanne ; - Annexe 4.c – Étude de protection des sols, géotechnique : Geotest SA, M. Marc-André Dubath, En Burdon E7, case postale 227, 1052 Le Mont-sur-Lausanne ; - Annexe 4.d – Etude sur les milieux naturels et la végétation : Ecoscan SA, MM. Samuel Bocherens et Frédéric Schlatter, Boulevard de Grancy 1, case postale 525, 1001 Lausanne ; - Annexe 4.e – Complément à l’étude sur les milieux naturels et la végétation : Drosera écologie appliquée SA, Chemin de la Poudrière 36, 1950 Sion ; - Annexe 4.f – Etude d’impact sur l’avifaune : étude d’impact sur l’avifaune, M. Lionel Maumary, 1010 Lausanne ; - Annexe 4.g – Complément à l’étude d’impact sur l’avifaune, M. Lionel Maumary, 1010 Lausanne ; - Annexe 4.h – Windenergie und Rotmilan : Ein Scheinproblem, KohleNusbaumer SA, M. Oliver Kohle, Chemin de Mornex 6, 1003 Lausanne ; - Annexe 4.i – Energie éolienne et oiseaux migrateurs, KohleNusbaumer SA, M. Oliver Kohle, Chemin de Mornex 6, 1003 Lausanne ; - Annexe 4.j – Étude des populations de papillons de jour, Mme Aline Pasche, Grand- Chemin 128, 1066 Epalinges ; - Annexe 4.k.1 – Pré-analyse chiroptérologique : Centre de coordination ouest pour l’étude et la protection des chauves-souris (CCO), M. Pierre Ecoffey, Zoo de la Garenne, 1261 Le Vaud ; - Annexe 4.k.2 – Protection des chauves-souris : KohleNusbaumer SA, M. Oliver Kohle, Chemin de Mornex 6, 1003 Lausanne ; - Annexe 4.l – Protection du paysage naturel et bâti : Profil Paysage Sàrl, Mme Christel Bolomey, Rue des Pêcheurs 8, 1400 Yverdon-les-Bains ; - Annexe 4.m – Inventaire des voies de communication historiques de la Suisse : ViaStoria – Centre pour l’histoire du trafic, M. Sandro Benedetti, Finkenhubelweg 11, 3012 Berne ; - Annexe 4.n – Prospections archéologiques préventives : Vestigatio, Mme Murielle Montandon, chemin du Crêt 15, 1454 L'Auberson.

1.5.2 Démarches parallèles Démarches parallèles au développement du projet La faisabilité du projet au regard des effets que celui-ci est susceptible d’avoir sur les installations techniques pertinentes qui relèvent de la compétence de la Confédération a été évaluée lors de demandes effectuées auprès des offices fédéraux concernés.

19 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.5. Eléments du dossier

Ainsi, sur la base du rapport d’analyse Skyguide du 6 août 2012 (voir annexe 1.a), l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) a soumis le projet éolien « Bel Coster » à un examen aéronautique. En application de l’art. 66 de l’OSIA et en concertation avec le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), l’OFAC a autorisé un projet composé de neuf éoliennes de 200 m de gabarit hors-tout au 20 août 2013 (voir annexe 1.b), moyennant le respect des mesures de sécurité, fondées sur les réglementations internationales et de nature à garantir la visibilité des éoliennes et donc la sécurité de la navigation aérienne (détails au chapitre « Le balisage aérien », page 25).

De même, l’Armée suisse, par l’intermédiaire des Forces aériennes, de la Base d’Aide au Commandement (BAC) et d’armasuisse Immobilier a examiné le projet, délivré un préavis positif et formulé certaines demandes (annexe 1.c). Durant la phase de planification, une prise de contact avec les forces aériennes est nécessaire, particulièrement concernant les emplacements exacts des éoliennes. Les éoliennes doivent être équipées avec des matériaux minimisant les réflexions radars. Les forces aériennes sont à consulter pour ce choix. En cas des problèmes pour les systèmes du DDPS après la mise en service des éoliennes, des données télémétriques doivent être fournies au DDPS sur demande. Il faudra assurer que les éoliennes peuvent être mises hors service sur demande du DDPS durant des situations exceptionnelles.

MétéoSuisse a examiné les éventuelles perturbations du fonctionnement des radars météorologiques par les éoliennes du projet. Le résultat de l’analyse considère nulle où très basse la possibilité d’avoir des perturbations du fonctionnement des radars météorologiques. L’Office ne formule aucune réserve quant à la réalisation du projet (annexe 1.d).

Finalement, l’Office fédéral de la communication (OFCOM) souligne que des influences du projet sur les faisceaux hertziens étaient peu probable (annexe 1.e).

Démarches parallèles au niveau de la procédure d’adoption du PPA - Etude d’impact sur l’environnement (1ère étape), selon l’art. 10a LPE. - Procédure de défrichement selon LFo :

Un dossier de défrichement a été élaboré par le bureau Tecnat SA à St-Triphon, et est joint au dossier « Bel Coster ». La procédure selon la LFo est coordonnée à la procédure d’affectation du sol.

- Procédure selon la loi sur les routes (LRou) :

Un dossier routier, traitant des incidences sur les routes cantonales des phases de travaux et d’exploitation des éoliennes, ainsi que la décadastration partielle de certaines parcelles et le transfert au domaine public, a été élaboré par le bureau Jaquier-Pointet SA à Yverdon-les-Bains, et est joint au dossier « Bel Coster ». La procédure selon la LRou est coordonnée à la procédure d’affectation du sol.

- « Evaluation technique de l’avant-projet » par les organes fédéraux concernés :2

Une évaluation technique de l’avant-projet peut avoir lieu au stade du PPA sur une base volontaire. Il s’agit d’une sorte d’examen préalable des intérêts fédéraux, qui a pour objectif d’examiner la faisabilité des plans d’installations éoliennes au regard des effets que celles-ci sont susceptibles d’avoir sur les installations techniques pertinentes qui relèvent de la compétence de la Confédération.

Comme le processus d’« évaluation technique de l’avant-projet » n’est à l’heure actuelle pas encore opérationnel au niveau de la Confédération, les demandes

2 D’après : « Conception énergie éolienne – Base pour la prise en compte des intérêts de la Confédération lors de la planification d’installations éoliennes ». Projet pour la consultation et la participation de la population, état au 22 octobre 2015. Confédération suisse, Office fédéral du développement territorial ARE.

20 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.5. Eléments du dossier

nécessaires ont été effectuées dans le cadre du présent projet auprès des offices fédéraux concernés (voir Démarches parallèles au développement du projet ci- dessus). Les réponses reçues garantissent la faisabilité d’un projet éolien sur le site retenu.

Démarches parallèles au niveau de la procédure de demande de permis de construire - Décision de l’Inspection fédérale des installations à courant fort (ESTI) d’approbation des plans pour les postes et stations transformatrices et pour les installations de production d’énergie au sens entre autres des art. 16 ss. de la Loi fédérale concernant les installations électriques à faible et à fort courant (LIE) et de l’Ordonnance sur la procédure d’approbation des plans d’installations électriques (OPIE). - Autorisation par l’OFAC selon l’art. 63 de l’Ordonnance sur l’infrastructure aéronautique (OSIA), en fonction des emplacements et des gabarits hors-tout retenus. - Autorisation spéciale pour construction hors zone à bâtir (art. 120 LATC, lettre a). - Si la puissance éolienne est supérieure au seuil fixé par l’Ordonnance fédérale relative à l’étude de l’impact sur l’environnement (OEIE, annexe 1, chiffre 21.8), un rapport d’impact 2ème étape. - Autorisations spéciales conformément à l’art. 17 de la Loi cantonale du 10 décembre 1969 sur la protection de la nature, des monuments et des sites (LPNMS).

L’EIE dans un contexte transfrontière Le projet « Bel Coster » se situant à proximité de la frontière française et ayant un impact paysager certain sur son voisin, il entre dans le champ d’application de la Convention sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement dans un contexte transfrontière (Espoo, 1991). Cette convention est en vigueur en Suisse depuis le 10 septembre 1997.

Selon la Convention Espoo, les études environnementales relatives au projet doivent également présenter les impacts environnementaux sur la partie touchée (portion de territoire français situé à proximité du parc).

En application de l’art. 3 de la Convention d’Espoo, le projet « Bel Coster » a été notifié en février 2016 au Bureau de l’intégration environnementale du Ministère français de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. L’autorité cantonale en charge de l’application de la Convention Espoo est la Direction générale de l’environnement du Canton de Vaud (DGE).

Les autorités exécutives de la commune de Jougne ont participé à la séance d’information publique du 4 octobre 2012 (voir chapitre 1.6).

En juin 2016, parallèlement à la mise à disposition du dossier complet aux associations, une version électronique est également remise à la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) et à la préfecture du Doubs.

Le 30 août 2016, le projet est présenté à la préfecture du Doubs à Besançon. La DREAL fait part de ses remarques et demandes de compléments.

Le 5 octobre 2016, le projet et les compléments apportés sont présentés sous l’égide de la sous- préfecture de Pontarlier à la DREAL, ainsi qu’aux autorités des 10 communes françaises concernées (Fourcatier Maison Neuve, Rochejean, Jougne, Les Hôpitaux-Neufs, Les Hôpitaux- Vieux, Touillon-et-Loutelet, Métabiefs, Les Fourgs, Saint Antoine, Longevilles-Mont-d’Or). Les autorités vaudoises sont représentées par la préfète du Jura Nord vaudois, la DGE et les syndics des communes de Lignerolle et L’Abergement.

Les compléments au RIE requis par les autorités françaises font l’objet d’une annexe au présent document (annexe 8).

21 / 159 1. Introduction, recevabilité 1.6. Information, concertation (art.3 LATC, 4 LAT)

1.6. Information, concertation (art.3 LATC, 4 LAT)

15 juin 2009 Présentation du projet au Conseil communal de Ballaigues. 25 juin 2009 Présentation du projet au Conseil général de L’Abergement. 29 juin 2009 Présentation du projet au Conseil communal de Lignerolle. 13 avril 2011 Présentation de l’avancement du projet aux Syndics des communes de Ballaigues, L’Abergement et Lignerolle. 7 juin 2011 Présentation du projet à la CIPE. Octobre 2011 Mise en ligne du site internet lié au projet (http//:www.belcoster.ch). Mai 2012 Admission du parc « Bel Coster » dans la planification cantonale. 4 octobre 2012 Séance d'information publique à la salle communale de Ballaigues. 14 novembre 2013 Présentation du projet à la sous-commission cantonale de protection de la nature (CCPN). Octobre 2014 Dépôt du PPA pour examen préalable auprès des services de l’Etat. 8 octobre 2015 Retour de l’examen préalable. Novembre 2015 Envoi de tous-ménages d’information dans les trois communes concernées. Mars 2016 Présentation du projet et des mesures de compensation aux associations ProNatura, WWF, ASPO-Birdlife, Helvetia Nostra. Juin 2016 Dépôt du PPA pour examen préalable complémentaire auprès des services de l’Etat. Novembre 2016 Retour de l’examen préalable. Janvier 2017 Dépôt du dossier à l’enquête publique.

22 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

2. Justification

2.1. Choix des éoliennes

2.1.1 De grandes éoliennes pour une production efficace La production d’énergie éolienne est fonction essentiellement de deux critères : elle est proportionnelle au carré de la surface balayée par les pales et au cube de la vitesse du vent, vitesse qui augmente avec la distance au sol. Cela signifie par exemple que si l’on double la surface balayée en prenant une éolienne aux pales plus grandes, elle produira quatre fois plus d’énergie. Et si la vitesse du vent exploitée double, elle produira 8 fois plus d’énergie. Si l’on combine les deux facteurs : une éolienne balayant une surface deux fois plus grande exploitant des vitesses de vent deux fois plus importantes produira 32 fois plus d’énergie.

En outre, au-delà d’une certaine hauteur par rapport au sol, le vent est plus régulier sur l’ensemble de la surface balayée et les contraintes mécaniques sur les pales sont ainsi réduites puisqu’elles subissent un couple homogène (Figure 6). De grandes éoliennes permettent donc de mieux valoriser des vitesses de vent plus élevées.

Figure 6 : De grandes éoliennes permettent donc de mieux valoriser des vitesses de vent plus élevées.

Dans le but de maximiser le rapport production/occupation du sol, il a été décidé, dans le cadre du projet « Bel Coster », de privilégier des installations de fortes puissances et dotées de rotors de grands diamètres.

Le gabarit maximal défini par le règlement du PPA autorise des éoliennes pouvant atteindre une hauteur de 210 mètres en bout de pale, sans fixer de limite de puissance.

Une fois les travaux terminés, une éolienne occupe moins de 150 m2 au niveau du sol. Sa durée d’exploitation est d’environ 25 ans. À terme, les installations peuvent être démantelées et retraitées, alors que le site est remis en état pour sa vocation première ou réutilisé pour une nouvelle période de 25 ans. Le porteur du projet de parc éolien s’est engagé contractuellement avec les trois communes territoriales à remettre les terrains touchés dans un état correspondant à la situation dans laquelle ils se trouvaient avant l’implantation des éoliennes.

Afin de permettre le démantèlement des éoliennes et la remise en état des parcelles à la fin de vie des éoliennes, le porteur du projet alimentera annuellement un compte bloqué dès la

23 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

mise en exploitation de la première éolienne. Ce fonds est destiné exclusivement au démontage des installations et à la remise en état des terrains touchés par les éoliennes. Cette remise en état correspond à la situation dans laquelle se trouvaient les terrains avant l’implantation des éoliennes.

Les éoliennes fonctionnent de manière entièrement automatique et sont contrôlées en permanence à distance. Des interventions de maintenance sont effectuées par une équipe spécialisée quelques dizaine de fois par an.

Elles sont raccordées en souterrain au réseau électrique existant. Les canalisations pour ces raccordements se trouvent, dans la mesure du possible, sous les élargissements des chemins d’accès qu’il sera nécessaire d’aménager pour le transport des éoliennes sur le site.

2.1.2 Description du modèle-type d’éolienne Le choix définitif du fournisseur pour les éoliennes se fera à l’issue d’un appel d’offres. Toutefois, pour pouvoir effectuer les différentes études et planifier le projet, le modèle d’éolienne de la société Enercon GmbH du type Enercon E-115 / 3,2 MW avec un mât de 149 m et une hauteur totale de 206,5 m a été pris comme exemple. Le choix définitif du modèle d’éolienne se fera dans le cadre de la procédure des demandes de permis de construire. Le gabarit hors tout du modèle définitif devra respecter la règlementation du PPA, soit 210 m au maximum.

L’éolienne-type : Enercon E-115 L’éolienne Enercon E-115 est une éolienne d’une puissance nominale de 3'200 kW. Elle est dotée d’un rotor à trois pales, d’un système actif de réglage des pales et fonctionnant à vitesse variable. Elle exploite la force des vents dominants grâce à un rotor de 115 m de diamètre pour produire un maximum d'énergie électrique (Figure 7 et Tableau 2).

Figure 7 : A gauche : Vue schématique de l’éolienne Enercon E-115 / 3,2 MW, sur un mât de 149 m de haut. A droite : Schéma d’une nacelle d’éolienne à entraînement direct. Source : Enercon GmbH.

24 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

Tableau 2 : Spécification techniques de l’éolienne-type. ?5#"L%2/*#11# 1#7 21P[[_ :*881 #120*1/# ]V\ZZ. *0$97#":72927 [[_Ga0 :9#:7":02?#: [^c0 :9#:7929/# \Z`G_0 *0$97#":09/ 8# []G\0 *0$97#":09:02?#: ]G\0 88#929/#"#":09 1=J\VZ[b92 *0$97#"#/'21"9*21 \]GcZ0   "&0 %&&  18 2+9#"#=*9#88#G7%(*0#=7* /#G7%(/(#*1"*=*":#/"#85/#8   & $($%"%  ?5# 2927' #:=#19=# 8?89$0# 9*'"#7%(/(#"#85/#8 #18"#7299*21 #18"#8*(:*//#8"L:1#02197# 20 7#"#5/#8 ] :7' # /?%# [ZV_[_G_0\ 9%7*::9*/*8%52:7/#85/#8 * 7#"#=#77#R7%8*1#%52>?SH5729# 9*2157'2:"7#*19%(7%# *9#88#"#7299*21 7* /#G^[\Gb92:78O0*1 ?89$0#"#7%(/(#"#85/#8 ?89$0#"#7%(/(#*1"%5#1"19"# )6:#5/#G]:1*9%8*1"%5#1"19#8=#  8?89$0#"V/*0#199*21%/# 97*6:#"#8# 2:78  $ %%% & $&'$  2?#: *># /*#757*1 *5/ 2:/#0#19\71(%#8"#72:/#:> 21*6:#8i72:/#0#1972:/#:> ?/*1"7*6:#8 %1%79#:7 %1%79#:711:/*7##197+1#0#19"*7# 9   &&  1":/#:71#7 21   *%&$  72*88?89$0#8:92120#8"#7%(/(#"#85/#8=# /*0#199*21"#8# 2:78 7#*1"L77&9":72927 /2 (#":72927    &$!0 $ &&  70% 1*80#"#7%(/(#   &%%$$ \G_0O8   &%%'( & '"'$ \bQ]^0O8   '$( %&  1#7 21 " 

Le balisage aérien Pour des éoliennes de la taille du modèle-type, le balisage aérien imposé par l’OFAC est le suivant :

- Balisage de jour par une bande de couleur rouge (RAL 3020) d'une largeur de 7 m au bout de chacune des pales. - Balisage lumineux de jour avec un feu de danger (clignotants, min. 100'000 cd en lumière blanche) placé au sommet de la nacelle et positionné de façon à toujours être visible. - Balisage de nuit par 2 feux d'obstacle moyenne intensité (clignotant, positionnés de façon à en avoir un toujours visible), min. 86 cd en lumière rouge, placés sur la nacelle, plus 2 x 4 feux d'obstacle basse intensité (pas clignotants), min. 10 cd en lumière rouge, placés à 45 m et à 90 m sous le sommet de la nacelle (tous les 90° sur le fut). - Les feux seront commandés par contacteurs crépusculaires (réglage : < 4000 lux pour l'enclenchement du feu de danger et < 150 lux pour son déclenchement et

25 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

l'enclenchement des feux de nuit. Réglage en direction du Nord) et devront fonctionner de manière synchronisée.

Figure 8 : Eolienne Adonis à Charrat (Enercon E-101 / 3 MW de 100 m de hauteur de mât).

2.1.3 Description de la phase de chantier et de la phase d’exploitation Le déroulement des travaux La phase de chantier pourrait être étalée sur deux saisons. Durant la première, il s’agira de mettre en place les accès pour les véhicules transportant les différentes parties des éoliennes, de préparer les places de grutage, de pré-montage et de stockage, de couler les fondations des éoliennes et de préparer le raccordement du parc éolien au réseau électrique existant. La deuxième saison serait quant à elle consacrée à l’édification des éoliennes proprement dites, ainsi qu’à leur mise en service.

En fonction des délais liés aux procédures, la phase de chantier pourrait débuter en automne 2018 et s’achever en été 2019.

Les phases du projet sont les suivantes :

1. Préparation des accès pour la phase de construction des éoliennes 2. Préparation et creusement des tranchées pour le raccordement électrique des éoliennes au réseau 3. Préparation des places de chantier 4. Excavation des fondations

26 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

5. Construction de la fondation et séchage du béton (une fondation pour le modèle d’éolienne Enercon E-115 munie d’un mât de 150 m nécessite environ 900 m3 de béton) 6. Edification des mâts des éoliennes 7. Tirage des câbles électriques pour le raccordement des éoliennes 8. Mise en place de la nacelle, du générateur et du rotor 9. Connexion des éoliennes au réseau électrique et mise en service des machines 10. Remise en état du site

Figure 9 : Préparation des places de chantier. Figure 10 : Construction de la fondation.

Figure 11 : Construction du mât. Figure 12 : Levage du générateur annulaire.

Figure 13 : Mise en place du générateur dans la Figure 14 : Mise en place du rotor. nacelle.

27 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

Le tracé des accès Les emplacements envisagés à la construction des éoliennes sont répartis le long des accès existants traversant le site de « Bel Coster » (figures 16 et 17). De manière générale, le site est relativement peu desservi en réseau routier. Un chemin existant gravelé longe la crête et permet d’accéder aux emplacements. Toutefois, ce projet requiert une modification du réseau existant et des aménagements sont nécessaires pour accéder aux différentes plateformes (pour les détails, voir le dossier routier pour la procédure selon la LRou joint au dossier « Bel Coster »).

Il importe de préciser que toutes les parties composant une éolienne sont amenées par route. Les accès doivent dès lors être aménagés suivant les prescriptions des constructeurs d’éoliennes, qui disposent de manuels techniques avec description des normes à respecter pour le dimensionnement des accès. Ces normes varient selon les modèles d’éolienne proposés. Étant donné que le choix du modèle d’éolienne qui équipera le parc n’est pas encore arrêté, mais que la taille maximale envisageable des pales sera de 50 m de long, le dimensionnement des accès se base sur ces contraintes.

Figure 15 : Aperçu de différents types de transports utilisés. En haut : véhicule de transport pour une des sections en acier du mât (transport le plus lourd : 131 t) ; au milieu : véhicule de transport surbaissée pour les éléments du mât en béton (garde au sol la plus faible) ; en bas : véhicule de transport pour les parties externes des pales (transport le plus long : 52 m). Source : Enercon GmbH.

Figure 16 : Vue de l’accès aux emplacements dans Google Earth®.

28 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

Figure 17 : Carte des accès aux différents emplacements. Accès aux emplacements depuis la sortie Lignerolle de l’autoroute A9.

Le tracé des élargissements et des accès nouveaux a été étudié sur place, en fonction de la topographie du terrain naturel, de manière à réduire les pentes et les travaux de terrassement (voir le dossier routier pour la procédure selon la LRou joint au dossier « Bel Coster »).

L’accès durant la phase d’exploitation de l’éolienne est le même que durant la phase de travaux. L’accès au site se fait en empruntant la route de Ballaigues en sortie du village de Lignerolle et en prenant à droite puis par des chemins gravelés existants pouvant temporaire être élargis durant la phase des travaux (Figure 17).

Le dimensionnement des accès Chaque route, pont ou chemin d’accès doit être capable de supporter des transports lourds avec charges par axes de maximum 12 to, pour un poids total maximal de 165 to. Les consignes retenues pour l’aménagement des accès sont les suivantes :

29 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

Chaussée

- Largeur utile de la chaussée : 4 m. - Surlargeur dans les courbes : 1,50 m. - Fondation et revêtement : gravelé stabilisé, épaisseur moyenne de 50 cm. - Dévers : 2-5 % - Pente maximale : 20 %

Zone d’espace libre

- En ligne droite : 5,5 m de largeur et 4,8 m de hauteur. - Dans les courbes : déterminé géométriquement au cas par cas, pour permettre l’insertion des véhicules transportant les éléments d’éoliennes.

Rayons minimaux

- Concavité : 280 m. - Convexité : 280 m.

La largeur des accès existants et employés pour le transport des éoliennes est par endroit insuffisante. Ces accès devront être élargis afin d’offrir des dimensions en adéquation avec les caractéristiques géométriques mentionnées ci-dessus. Comme expliqué dans le rapport technique « Planification des accès et des places de chantier », la majeure partie des dessertes à aménager est située sur des parcelles privées. Seuls les deux tronçons d’accès DP 61 et 62 sont situés sur domaine public. L’emprise du domaine public sera adaptée pour comprendre l’ensemble des aménagements planifiés soit, notamment, l’élargissement des chemins en béton. En ce qui concerne les accès qui ne sont pas inscrits dans un domaine public existant ou planifié, ces derniers sont inclus au sein du périmètre affecté en « Zone spéciale du parc éolien ». Ils pourront faire l’objet de servitudes de passage afin de pérenniser les droits d’accès aux éoliennes. L’exercice des servitudes pourra définir les modalités d’entretien des dessertes.

Actuellement, les accès concernés ont une largeur comprise entre 2,5 m et 3 m, et sont pour majeure partie constitués de grave, bitume ou bitume gravillonné. Leurs élargissements seront réalisés en grave ou en grave stabilisée en fonction de leur pente (Figure 18).

Figure 18 : Illustration du principe d’élargissement pour la phase de chantier des accès en graves existants. Source : Jaquier-Pointet SA.

Une fois la phase de construction des éoliennes achevée, les élargissements qui ne seront plus nécessaires en phase d’exploitation seront reverdis par ensemencement et, là où la topographie le permet, par la mise en place d’une couche de terre végétale. Hors des secteurs boisés, il ne sera conservé qu’une largeur de 2,5 m, ou de 3,2 m pour les tronçons avec utilité sylvopastorale avérée (Figure 19).

30 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

Les élargissements ainsi reverdis resteront disponibles en cas de maintenance exceptionnelle sur une éolienne (par exemple remplacement d’une pièce nécessitant l’accès de convois de grande dimension). Le périmètre affecté par le PPA ne comprend pas les accès provisoires entièrement démontés une fois le chantier achevé.

Figure 19 : Illustration du principe de réaménagement pour la phase d’exploitation des accès en graves précédemment élargis pour la phase de chantier. Source : Jaquier-Pointet SA.

En ce qui concerne l’affectation particulière au point de croisement au lieu-dit « La Bessonne », elle est due au fait que la configuration actuelle ne permet pas le passage des convois transportant les éléments d’éoliennes. Son réaménagement pour rendre possible le passage de ces convois sans manœuvre aurait été conséquent. En ce sens, la solution préconisée prévoit un franchissement de ce carrefour en plusieurs étapes avec notamment un rebroussement pour effectuer un changement de direction (voir le rapport technique « Planification des accès et des places de chantier », chapitre 3.3.4). Ainsi, les affectations et les élargissements prévus dans ce secteur sont nécessaires et seront réaménagés, pour la phase d’exploitation.

Les places de chantier En ce qui concerne les éoliennes elles-mêmes, des plateformes de grutage et de pré-montage doivent être aménagées au pied de chaque mât. Ces places sont utilisées pour la construction des éoliennes (Figure 20).

31 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

Figure 20 : Schéma illustratif d’une place de chantier. Pour le présent projet, neuf places de ce type seront nécessaires. Source : Enercon GmbH.

Chaque plateforme de grutage sera aménagée et utilisée selon la méthode chronologique suivante :

1) décapage des matériaux terreux (horizons A et B) sur la totalité de la surface de grutage, ainsi que de quelques 30 à 50 cm dans les matériaux parents, en fonction de la résistance du sol à ce niveau (Figure 21) ; 2) renforcement de la portance à l’aide de graviers sur 30 à 50 cm (Figure 22) ; 3) utilisation de la place durant les travaux de construction de l’éolienne ; 4) mise en place d’un géotextile sur la partie renforcée ayant supporté la grue (Figure 23) ; 5) remodelage de la place visant la meilleure intégration paysagère possible et remise en place des matériaux terreux pour reconstituer la fertilité du sol ; 6) exploitation pastorale extensive de la surface de grutage, hormis le chemin d’accès à l’éolienne nécessaire à son entretien ; 7) si besoin, en cas de problèmes importants nécessitant l’intervention d’une grue, réactivation de la place de grutage par décapage des matériaux terreux placés sur le géotextile.

Cette méthode, bien que plus chère à mettre en œuvre pour l’exploitant du parc éolien que celle consistant à conserver la surface de grutage en gravier, présente l’intérêt de permettre une meilleure intégration paysagère et une exploitation pastorale des places de chantier, par la reconstitution de la topographie et des sols une fois les travaux terminés. Les interventions nécessitant l’emploi d’une grue apparaissent statistiquement moins d’une fois durant la durée

32 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

d’exploitation d’une éolienne – estimée à environ 25 ans – et donc les surfaces de grutage peuvent être restituées à l’exploitation sylvopastorale.

Les plateformes de pré-montage seront quant à elles aménagées comme suit :

1) décapage des matériaux terreux (horizons A et B) sur la totalité de la surface de pré- montage (Figure 21) ; 2) mise en place d’un géotextile ; 3) mise au propre de la surface à l’aide d’une couche de graviers (Figure 22) ; 4) utilisation de la place durant les travaux de construction de l’éolienne ; 5) retrait de la couche de gravier et du géotextile ; 6) remodelage de la place visant la meilleure intégration paysagère et remise en place des matériaux terreux pour reconstituer la fertilité du sol (Figure 23) ; 7) exploitation pastorale de la surface.

Figure 21 : Aménagement des places de chantier. Phase de décapage des matériaux terreux. La plateforme de stockage ne sera pas nécessairement décapée. Source : Jaquier-Pointet SA.

Figure 22 : Aménagement des places de chantier. Phase de nivellement du terrain et de mise en place des surfaces de travail. Source : Jaquier-Pointet SA.

Figure 23 : Remise en état des places de chantier une fois les travaux de construction terminés. Source : Jaquier-Pointet SA.

33 / 159 2. Justification 2.1. Choix des éoliennes

La gestion des matériaux Les trois objectifs suivants ont été pris en considération pour déterminer la méthode de gestion des matériaux lors de la construction des accès et places de grutage :

- Réduction des transports à destination du site. - Conservation des sols. - Réutilisation des accès et places de grutage, en cas d’intervention sur une éolienne une fois le chantier terminé.

Durant toutes les phases des travaux, un suivi concernant la protection des sols sera assuré par un pédologue.

Les volumes à terrasser et à remblayer, donnés dans le dossier routier, ont été estimés de manière approximative afin d’obtenir des ordres de grandeur.

Un relevé topographique a été réalisé au droit de chaque future éolienne. Ce relevé a permis d’affiner le positionnement planimétrique des places de grutage, de manière à minimiser les travaux de terrassement à réaliser. Le positionnement altimétrique des places de grutage a été déterminé de manière à équilibrer les volumes de déblais et de remblais une fois la terre végétale retirée. Les volumes de matériaux à transporter et l’impact paysager s’en trouvent ainsi réduits.

Les matériaux terreux issus du décapage des places de grutage et de pré-montage seront intégralement remis en œuvre une fois les travaux terminés. Les surplus liés à la présence d’un chemin d’accès à l’éolienne et de l’excavation nécessaire à la mise en place de la fondation seront répartis sur le site. Ils resteront ainsi disponibles pour la remise en état de l’emplacement.

Les raccordements électriques Une pré-étude de faisabilité sur le raccordement électrique a déjà été réalisée par Alpiq EnerTrans SA. Le parc pourrait être relié par un réseau au poste de transformation existant de la centrale hydroélectrique des Clées, au-dessous du village de Ballaigues. L’ensemble des liaisons nécessaires au parc est subdivisé en 10 tronçons de câble pour un total d’environ 8 km. Un dossier complet de raccordement sera réalisé ultérieurement, dans le cadre de la procédure en lien avec les installations à courant fort (procédure ESTI).

Tous les raccordements entre les éoliennes et vers le réseau se feront par câbles souterrains. La Figure 24 montre une coupe type d’une fouille pour le raccordement électrique. L’implantation finale du tracé pour le raccordement du parc éolien au réseau électrique existant se fera d’entente avec la DGE et devra tenir compte des différentes contraintes d’aménagement du territoire dans le cadre de la procédure ESTI. Pour la traversée des routes cantonales RC 542 et RC 601, un permis de fouille sera requis auprès du voyer en temps utile. La technique du forage dirigé devrait être appliquée.

34 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Figure 24 : Coupe type d’une fouille pour le raccordement électrique en souterrain du parc éolien. La section des câbles et le nombre de liaisons dépendra du schéma de raccordement final et seront donc précisés ultérieurement. Source : Romande Energie SA.

2.1.4 Description de la phase de post-exploitation Une fois les éoliennes en fin de vie, soit après environ 25 ans, il sera possible de réinstaller au même endroit de nouvelles éoliennes pour une période équivalente, ou de remettre le site en état, les surfaces affectées à l’exploitation d’éoliennes retournant à la zone sylvopastorale. Dans ce cas, les éoliennes seront démontées et recyclées. La topographie du site sera aménagée au plus proche de la topographie originale. Afin de garantir la remise en état du site au terme de l’exploitation des éoliennes ou leur renouvellement, un fond alimenté annuellement par l’exploitant du parc proportionnellement au nombre d’éoliennes en activité sera constitué, selon les termes du contrat-cadre passé avec les communes concernées.

2.2. Choix des emplacements

2.2.1 Méthodologie De manière générale, le choix d’un site éolien dépend de plusieurs critères techniques et environnementaux. Le critère technique de première importance est le potentiel énergétique du vent, puisqu’il constitue la ressource énergétique indispensable à l’exploitation des éoliennes. D’autres part, les accès constituent un critère technique et environnemental fondamental, puisqu’ils s’avèrent être souvent limitatifs pour la construction d’éoliennes (tailles des machines de chantier, longueur et poids des transports). À ces critères s’ajoutent la distance aux habitations, le raccordement au réseau électrique et la proximité des consommateurs, l’intégration paysagère et l’impact sur la nature et la forêt.

Un des principes fondamentaux retenu dans le cadre de l’élaboration du projet « Bel Coster », outre la qualité et la quantité du vent, repose sur l’intégration paysagère du parc éolien dans son ensemble. Il a ainsi été décidé de privilégier la puissance des éoliennes et non leur nombre afin de produire beaucoup d’énergie renouvelable tout en implantant un nombre limité d’éoliennes. De plus, au stade initial du projet, une pré-expertise paysagère a été réalisée sur l’ensemble du site afin d’identifier les meilleures aires d’implantation sur la base de critères paysagers et techniques pour tenir compte de la distance entre les éoliennes (Figure 25). A la suite de cette étude, le nombre d’éoliennes et passé de 13 à 9 afin de réduire l’impact paysager. Les emplacements initialement envisagés au sud et au sud-est du point culminant du Suchet ont été abandonnés.

35 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Figure 25 : Aires d’implantation potentielles identifiées lors de la pré-expertise paysagère du projet « Bel Coster ». Source : Profil Paysage Sàrl.

La planification d’un parc débute par une approche globale pour aboutir à un positionnement fin des éoliennes sur le terrain.

L’approche globale

L’approche globale débute à l’échelle cantonale, voire supra-cantonale. Il s’agit d’examiner les critères Energie et Inventaires fédéraux. Ces critères permettent de choisir une région attractive.

L’approche régionale

L’approche régionale, prenant en compte les critères de conditions de Vent, de Protection de la population (bruit, ombres) et d’insertion globale dans le Paysage, permet de définir le périmètre dans lequel le parc pourra s’inscrire et la taille approximative de celui-ci.

L’approche locale

L’approche locale traite des critères Accès, Milieux naturels, Forêts, Faune, Eaux et Foncier et permet d’identifier le nombre d’éoliennes et leurs emplacements approximatifs.

36 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Le positionnement fin

Pour terminer, le positionnement fin, optimisant l’insertion dans le site en fonction de l’Agriculture, de la Topographie, des Infrastructures existantes, de la Végétation, etc., précise les endroits quasi définitifs des places de grutage, des éoliennes et des chemins d’accès. Le Tableau 3 ci-après donne une synthèse de ces critères. Certains emplacements ont été écartés parce que les plateformes de montage engendraient des mouvements de terrains disproportionnés. De même que la présence de couloirs migratoires importants au niveau de l’analyse de l’avifaune a engendré le déplacement d’une éolienne.

Tableau 3 : Critères pour la détermination des emplacements retenus. 7*9$7#8"%9#70*1198"18/# )2*>"#8#05/ #0#198 7*9$7#9# )1*6:#"#57#0*$7#*052791 #G"%9#70*119/=* */*9%"L:1572-#9  ",& $ %2/*#1J7%(*21=*8%#57/#572-#9"2*92''7*7:1529#19*#/%1#7(%9*6:#"#=#19 5572 )#(/2 /# 97$8*19%7#8819J  & $"# 8"L%2/*#11#"18/#8*1=#19*7#8'%"%7:>J "%' #8"*7# 9*21857*1 *5/#8"#8=#198"%9#70*1#19/#8"*891 #8*19#7P%2/*#11#8  $#!" !%' 218#7=#7J 5572 )# #$ %' *891 #8:''*819#52:76:#/#572-#97#85# 9#/L7"2111 #8:7/5729# 9*21 7%(*21/# $$ # 2197#/# 7:*9#9%=*9#/L#''#98972 28 25*6:#"#820 7#8 /*(12919#8J L*05 9=*8:#/"2*9&97#%=/:%G12900#19#1'21 9*21"#/=/#:75?8($7# (## R*197*18$6:#G"L:8(#G597*021*/#G#9 JSJ 8 "L%2/*#11# #1 '27&9 '#70%#J 21"*9*218 579* :/*$7#8 52:7 /#8 59:7(#8  "$# 2*8%8J #1"19 / 5)8# "# )19*#7G /#8  $8 "2*=#19 5#70#997# /# 97185279 "#8 # 20528198"#8%2/*#11#8G5:*8#15)8#"L#>5/2*99*215#70#997#/L $8"L:1# '2:7(211#99#J =27*8#7/#8 $857%#>*89198J 5572 )#/2 /# %' $%"# #80*/*#:>19:7#/8):9#=/#:7% 2/2(*6:#821957%8#7=#7J %  #8/*#:> 7*919:1#':1#8#18* /#:>%2/*#11#88219%=*9#7J %' #88# 9#:78"#5729# 9*21"#8#:>"2*=#19&97#7#85# 9%8J # 570$97# '21 *#7 5#70#9 "# 57*=*/%(*#7 /#8 57*=%8 2: /#8 2//# 9*=*9%8  " R57 #//#8 200:1/#8SJ "%$%" #8*19%7&98"#/L(7* :/9:7#"2*=#19&97#57*8#1 2059#:0*#:>J #8 02:=#0#198 "# 9#77*18G /L*18#79*21 '*1# "18 /# 8*9#G /L27*#199*21 "#8  ! "! 28*9*211#0#19 5/9#'270#8"# )19*#7"2*=#19&97#%=/:%8J '*1 L*05/199*21 "L%2/*#11#8 57$8 "L*1'7897: 9:7#8 #>*8919#8 5#70#9 "#  "#$"%$%"# 21 #197#7/#81:*81 #8J $$  #88:7' #8% 2/2(*6:#0#19*19%7#8819#8"2*=#19&97# 218#7=%#8:0*#:>J 7*9$7#8"# 21973/#"#8#05/ #0#198   #.."  

Appliqués au projet « Bel Coster » ces critères se déclinent comme suit :

37 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Potentiel énergétique important (voir Energie chapitre 2.2.2). Inventaire Pas d’inventaires fédéraux, notamment IFP, dans Jura-Nord vaudois fédéraux la région.

La puissance élevée des éoliennes nécessite de

Distance entre conserver, dans les directions principales du vent,

éoliennes des distances de 600 m à 1'000 m entre les emplacements (voir chapitre 2.2.3). Les éoliennes doivent être suffisamment éloignées des habitations pour respecter largement l’OPB. Bruit / ombres Les mesures à prendre pour protéger la population Contreforts du Suchet clignotantes des ombres portées clignotantes ne doivent pas impacter la productivité des éoliennes (voir chapitre 2.2.4). Les impacts visuels du parc dans le grand paysage et dans le site doivent être évalués : les axes de Paysage et dégagement principaux, les covisibilités entre

patrimoine éoliennes, les objets et sites emblématiques ou patrimoniaux, le rôle et l’utilisation des sites, etc. (Voir chapitres 2.2.5, 2.2.6 et annexe 1h).

Dans cette zone (Crêtes du Jura), il est quasiment impossible de se situer hors de l’aire forestière. Le Forêt projet se situe dans des pâturages boisés et nécessite une procédure de défrichement. La création de nouveaux accès doit être limitée Accès au strict minimum. Les accès doivent tenir compte des milieux naturels rencontrés. Les secteurs S1 et S2 de protection des eaux sont Neuf éoliennes sur les Eaux évités, de même que les S3. parcelles identifiées Les biotopes écologiquement riches sont, autant Milieux naturels que possible, évités. Les secteurs présentant une avifaune ou une Faune faune (chiroptères) sensible sont évités. Le projet privilégie les parcelles communales ou Foncier cantonales. Aucun emplacement ne se trouve sur une parcelle privée.

La remise en état du site doit minimiser les impacts Agriculture et ne pas rendre les terrains inexploitables. Les mouvements de terrains sont optimisés, notamment en orientant la plateforme de Topographie montage au plus proche de la morphologie du site et/ou en déplaçant l’éolienne. Positions précises des Certaines interventions humaines sont déjà éoliennes sur leurs préexistantes et source de nuisance, telles que parcelles l’exploitation agricole et forestière, chemins, Infrastructures refuges, buvettes, réservoirs, routes, etc. Le couplage d’une éolienne avec ce type d’équipements peut s’avérer intéressant afin de préserver d’autres secteurs intacts.

Une fois les positions des éoliennes arrêtées, celles-ci doivent encore être validées au regard de la protection des sols et des éventuels vestiges archéologiques pouvant se trouver sur place, alors que les accès doivent prendre en compte la sauvegarde de la substance historique de l’inventaire des voies historiques de la Suisse(IVS).

38 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Sols Au besoin, mesures de protection, de Validation des IVS reconstitution, de suivi ou de remplacement emplacements Archéologie

2.2.2 Vent et potentiel énergétique Un projet de parc éolien requiert prioritairement la présence de vents soutenus et réguliers. Le site se trouve sur une crête de la chaîne du Jura vaudois au sud-ouest du Suchet. Les emplacements sont situés à des altitudes comprises entre 1'200 et 1’365 m. Les éoliennes planifiées sont par conséquent bien exposées aux vents dominants. Bien que ces caractéristiques ne soient pas nécessairement perceptibles au niveau du sol, elles augmentent fortement en fonction de la hauteur. Malgré la bonne exposition du site, l’utilisation de mâts de très grande taille est recommandée. Afin d’avoir accès aux vitesses de vent à hauteur de moyeu, des mesures sodar ont été privilégiées, accompagnées par une mesure sur un mât de 100 m, certifiée MEASNET3.

Les informations et résultats présentés ci-dessous sont issus du rapport « Mesures de vent et prévision énergétique pour le parc éolien Bel Coster », version 5.0 du 13 décembre 2016 (annexe 2).

Les campagnes de mesures Quatre mesures SODAR4 et une mesure sur mât ont été menées sur le site du parc éolien (Figure 26). La station SwissMetNet de La Dôle sert de référence à long terme, car elle reflète les conditions de vent dans la région. Afin d’estimer le potentiel énergétique du site, les données provenant des stations de mesure suivantes sont utilisées :

- Anémomètre de référence à long terme de MétéoSuisse à La Dôle : 10 m au-dessus du niveau du sol, 10 ans de mesure ; - SODAR 1 : vitesses et directions du vent de 50 à 150 m de hauteur, 143 jours de mesure. - SODAR 2 : vitesses et directions du vent de 50 à 150 m de hauteur, 182 jours de mesure. - SODAR 3 : vitesses et directions du vent de 50 à 150 m de hauteur, 100 jours de mesure. - SODAR 4 : vitesses et directions du vent de 50 à 150 m de hauteur, 82 jours de mesure. - Mât MEASNET : vitesses et directions du vent de 60, 80 et 150 m de hauteur, 269 jours de mesure.

3 http://www.measnet.com 4 SOnic Detection And Ranging

39 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Figure 26 : Emplacements des stations de mesure et des éoliennes considérées dans le cadre du projet « Bel Coster ». Une corrélation à long terme est réalisée avec la station SwissMetNet de La Dôle (non visible sur la carte).

Les résultats des mesures et des modélisations La Figure 27 montre le cisaillement du vent obtenu grâce aux données SODAR 3 et à celle du mât MEASNET, pour la période où les mesures ont pu se dérouler en parallèle (100 jours). L’altitude de l’emplacement de la mesure SODAR 3 est d’environ 5 à 7 m plus élevée que celle de l’emplacement du mât. Malgré cette légère différence, les deux mesures présentent des profils similaires.

Figure 27 : Cisaillement du vent pour les mesures issues du mât et de SODAR 3 durant la période de mesure en parallèle.

40 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

La mesure sur mât indique une vitesse moyenne de 5,2 m/s à 100 m de hauteur durant la période de mesure. L’ajustement à long terme de cette vitesse, grâce à l’anémomètre de référence de La Dôle, donne une vitesse moyenne de 5,4 m/s à 100 m. Une vitesse moyenne annuelle comprise entre 5,9 et 6,2 m/s à l’emplacement de l’éolienne E1 peut être attendue pour des hauteurs comprises entre 130 et 150 m au-dessus du sol.

De même, des vitesses moyennes à long terme de l’ordre de 6,1 à 6,5 m/s pour des hauteurs comprises entre 130 et 150 m sont attendues aux emplacements des mesures SODAR 1, 2 et 4.

Les conditions de vent sur le site ont été modélisées en utilisant WindPRO 2.7 et WAsP 10.1. Les mêmes logiciels permettent de calculer une prévision de production pour le parc éolien. WAsP est un logiciel permettant d’effectuer une extrapolation verticale et horizontale de statistiques climatiques. Il inclut plusieurs modèles pour décrire les flux d’air sur différents terrains et aux abords d’obstacles.

Le Tableau 4 montre les vitesses moyennes modélisées à 135 m et 150 m au-dessus du niveau du sol pour les emplacements des éoliennes.

Tableau 4 : Vitesses moyennes calculées par la modélisation pour les neuf emplacements. *9#88#02?#11# [ \ ] ^ _ ` a b c []_0T0O8U `GZ _Gc _Ga _Gb `G[ `G] `G_ `G^ _Ga [_Z0T0O8U `G\ `G[ _Gb `GZ `G^ `G_ `G_ `G_ `GZ

Selon les Directives cantonales vaudoises pour l’installation d’éoliennes,5 la vitesse moyenne annualisée des vents à la hauteur des moyeux doit être supérieur à 5 m/s à l’emplacement de chaque éolienne, ce qui est le cas ici.

La prévision énergétique annuelle nette du parc Les prévisions de production reposent sur l’extrapolation à long terme des mesures réalisées sur site. Ces dernières sont ainsi corrélées à long terme avec une station de référence, dont la durée utilisable de mesure porte sur plusieurs années. Cette corrélation doit différencier les principaux secteurs de provenance du vent et se baser sur des facteurs de correction issus des rapports énergétiques calculés sur une période de mesure commune.

Le potentiel énergétique annuel de la station de référence de La Dôle est obtenu à partir des mesures des 10 dernières années (2006-2016) de cette station certifiée de MétéoSuisse. Grâce à la bonne corrélation entre les mesures issues de la station de La Dôle et celles des diverses stations de mesure mises en œuvre dans le cadre du projet « Bel Coster », cette station de référence peut être utilisée dans le but d’ajuster à long terme les résultats des mesures effectuées in situ.

La production annuelle nette du parc, estimée d’après la modélisation de vent, pourrait être comprise entre 60 et 80 millions de kWh par année, en fonction du type définitif d’éolienne qui sera choisi.

5 Directives cantonales pour l’installation d’éoliennes de hauteur totale supérieure à 30 mètres. Etat de Vaud : Service de l’environnement et de l’énergie, Service du développement territorial, Service des forêts, de la faune et de la nature. 20 avril 2011.

41 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

A titre d’exemple, un projet constitué de 9 éoliennes du type Enercon E-115, de puissance unitaire de 3,2 MW et montées sur des mâts de 149 m de haut, devrait donner une production annuelle brute d’environ 70 GWh, pour un productible net de 60 GWh. De même, l’utilisation de 9 éoliennes du type Enercon E-141, de 4,2 MW de puissance et sur des mâts de 130 m, devrait donner une production annuelle brute d’environ 90 GWh brut, pour un productible net de 80 GWh.

2.2.3 Distance entre éoliennes A l’arrière d’une éolienne, un sillage tourbillonnaire se développe. Dans ce sillage, la vitesse moyenne du vent est diminuée puisque l’éolienne a capté une partie de l’énergie cinétique du vent naturel, alors que l’intensité de turbulence est augmentée. Le vent partant de l'hélice a une capacité énergétique plus faible que le vent arrivant dans l'hélice. Le sillage d’une éolienne a donc un double effet sur l’environnement immédiat :

- une diminution de la vitesse du vent derrière l’éolienne entraînant notamment une baisse de production des éoliennes environnantes ; - une augmentation des charges de fatigue (et donc une diminution de la durée de vie) liée à l’augmentation de l’intensité de turbulence.

Dans le cas d'un parc éolien et suite à cet effet de sillage on cherche à espacer les éoliennes autant que possible dans la direction des vents dominants. La distance entre les éoliennes devrait de 3 à 9 fois le diamètre du rotor (de 300 à 900 mètres) dans la direction des vents dominants, et de 3 à 5 fois le diamètre du rotor dans la direction perpendiculaire à celle des vents dominants.

Dans le cadre des pâturages du « Bel Coster », la rose des vents montrant que les vents dominants viennent des secteurs nord-est et sud-ouest, les emplacements peuvent être optimisés afin de limiter les pertes dues au sillage des éoliennes (Figure 28). Le Tableau 5, issu de la modélisation réalisée dans l’étude de vent, montre que les pertes dues au sillage oscillent entre 3 et 10 % (maximum 10 % pour les emplacements n° 5 et n° 6).

Figure 28 : Illustration de la rose de vent pour chaque emplacement.

42 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Tableau 5 : Pertes énergétiques par éolienne, en pourcent, dues au sillage des éoliennes. 2/*#11# [ \ ] ^ _ ` a b c ''#9"#57  \G`h ]G]h ]G^h aG`h [ZG_h cGch `G\h ^G`h \G`h

2.2.4 Distance aux habitations L’Ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB) a pour objectif d’éviter toute éventuelle gêne sur la population. L’OPB fixe des limites en termes de niveau de bruit et non de distance. En conservant des distances supérieures à celles définies par l’OPB, l’audibilité des éoliennes peut être sensiblement réduite en termes d’occurrence et d’intensité. Le bruit engendré par l’éolienne est ainsi beaucoup moins perceptible, car il se trouve masqué par le bruit de fond. L’audibilité d’une éolienne est jugée comme objectivement non-perceptible si elle contribue à une augmentation du bruit de fond inférieure à 1 dB(A).

Le projet conserve des distances importantes avec les zones d’habitation situées en contrebas, garantissant ainsi un large respect de l’OPB.

2.2.5 Usages des contreforts du Suchet Le projet éolien est situé sur la Haute chaîne jurassienne Nord. Les pâturages boisés sont des surfaces sur lesquelles alternent des peuplements boisés et des pâturages ouverts. Le site sert donc tant à la pâture du bétail qu’à l’économie forestière. L’écosystème agro-forestier constitue une composante marquante du paysage jurassien. Il est également attractif pour diverses activités touristiques ou de loisir.

L’activité agricole L’agriculture sur le site se résume à la pâture durant la période estivale. Les choix des emplacements n’influent que très faiblement sur cette activité, seule l’emprise au sol des éoliennes et des accès réduit l’espace à pâturer par le bétail. Dans la planification, ses emprises ont été limitées dans la mesure du possible. Le projet éolien ne remet pas en question cette activité sur le site.

L’activité sylvicole L’exploitation forestière n’est pas directement touchée par la réalisation du parc éolien. Les surfaces définitives du PPA touchent l’aire forestière et le projet est accompagné d’un dossier de défrichement, mais l’exploitation de la forêt pourra être maintenue. Toutefois, les mesures de compensation prévoient éventuellement la réalisation d’une réserve forestière de 200 hectares. Dès lors, le projet diminue le potentiel sylvicole de la région étant donné qu’aucune intervention ne pourrait être réalisée excepté pour sécuriser des chemins pédestres balisés.

Les loisirs Les contreforts du Suchet offrent des zones de loisirs fréquentées où se côtoient joggeurs, promeneurs, cyclistes, familles avec enfants, parapentistes (« Vol Libre du Suchet ») et, en hiver, adeptes du ski de fond ou de la randonnée en raquettes. Le Chemin des Crêtes du Jura, itinéraire recensé dans l’inventaire cantonal des chemins pédestres, reste en contrebas du site (Figure 29). Les chalets d’alpage présents dans le périmètre du projet tels que « Les Cernis » et « La Tiole » attirent notamment des particuliers qui y viennent en voiture pour s’y restaurer. Les activités actuelles amenant de nombreux visiteurs produisent déjà un impact sur l’environnement avec des dérangements comme le bruit, le piétinement de zones naturelles et la production de déchets. Afin d’éviter que la présence d’éoliennes n’engendre une augmentation de la fréquentation touristique, il est prévu de concentrer les visiteurs sur les chemins touristiques déjà existants. Le chemin forestier qui sera aménagé pour accéder au site restera soumis à autorisation.

43 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Figure 29 : En vert, le Chemin des Crêtes du Jura forme un arc de Zürich à Genève. Cet itinéraire pédestre longue-distance reste en contrebas du site éolien « Bel Coster ».

Le site est parsemé par plusieurs « cabanes privées de villégiature ». Bien que celles-ci soient soumises à la loi forestière, au niveau cantonal, elles sont illicites puisqu’aucune demande de défrichement n’avait été demandée lors de leur réalisation. Elles ne disposent pas de droit d’habitation. Au niveau communal, elles sont tolérées et des conventions à bien plaire ont été établies entre les autorités communales et les propriétaires.

Durant la phase de chantier pour la construction des éoliennes, des déviations seront mises en place afin d’éviter certaines perturbations. La sécurité des usagers sera garantie sur les routes et chemins d’accès qui seront utilisés pour l’acheminement du matériel sur les chantiers, par des panneaux d’informations sur les accès utilisés et un balisage adéquat des zones de chantier.

Les éoliennes envisagées devront être équipées de chauffage des pales. Ce système est indispensable sur le site afin de garantir une production durant toute l’année. Il permet également d’éliminer tout risque lié à la projection de glace.

44 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Figure 30 : En vert, chemins de randonnées inscrits à l’inventaire cantonal des chemins pédestres. Le projet en phase d’exploitation n’engendrera aucun impact sur l’utilisation de ces chemins. Certains seront aménagés en vue d’informer les visiteurs du parc (mise en place de panneaux de signalisation et d’information).

Figure 31 : En brun, itinéraire national Jura Bike pour le VTT du réseau SuisseMobile (le réseau national destiné à la mobilité douce pour les loisirs et le tourisme). Ce chemin fait également partie d’un tour balisé VTT-TCS proposé par l’office du tourisme de (Le tour du Suchet à VTT). Le projet en phase d’exploitation n’engendrera aucun impact sur l’utilisation de cet itinéraire.

45 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

2.2.6 Paysage et patrimoine Le parc éolien « Bel Coster » s’implante dans les pâturages boisés de la « Haute chaîne jurassienne Nord ». Cette entité paysagère est caractérisée par une succession de gorges et de vallons plus ou moins importants. Les caractéristiques paysagères du site et sa situation à proximité de la frontière française impliquent un impact visuel à la fois sur les paysages vaudois et également sur les collines jurassiennes de la France voisine.

Selon l’article 17 LPNMS, tout projet réalisé dans un périmètre compris dans l'Inventaire des monuments naturels et des sites (IMNS) ou dans l'Inventaire fédéral du paysage (IFP) doit être soumis à la Conservation de la nature pour autorisation. Toutefois, la mesure F51 « Ressources énergétiques et consommation rationnelle de l’énergie » révisée du Plan directeur cantonal prévoit la disposition suivante : « A l'échelle locale, le Plan directeur cantonal définit des zones d'exclusion, soit les inventaires contraignants et d'alerte décrits par la mesure E11. L'IMNS n'est pas considéré comme justifiant systématiquement l'exclusion. Les projets sont par contre soumis pour préavis à la Commission cantonale pour la protection de la nature (CCPN) qui a édicté une première série de critères d'évaluation en février 2009. »

Le projet a été présenté à la CCPN le 14 novembre 2013.

Figure 32 : Inventaires cantonaux de protection. Objet IMNS concerné : n° 105 Bel Coster, Les Cernis, Près Des Champs, La Bessonne, La Languetine, La Poyette.

Selon le Service immeubles, patrimoine et logistique du canton de Vaud (SIPAL) : « Le recensement architectural du canton de Vaud est une radiographie du domaine bâti. Dès 1974, environ 70’000 bâtiments ont été photographiés, décrits, puis en grande partie documentés par une recherche sur les plans et cadastres anciens dans le but de mettre en évidence ceux d´entre eux qui méritent une mesure de protection. » La Figure 33 permet de situer les bâtiments recensés à proximité du parc éolien « Bel Coster » et décrits dans le Tableau 6.

46 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Figure 33 : En rouge, relevé des sites d’intérêt national : sauvegarde de la substance et de la structure de l’ensemble/périmètre. En vert, relevé des sites d’intérêt national : conservation du caractère non bâti du périmètre environnant. En orange, localisation des bâtiments recensés dans le recensement architectural.

L’inscription à l´inventaire (art. 49 ss LPNMS) concerne principalement les bâtiments recensés en notes *1* et *2* (intérêt national et régional). Les objets intéressants au niveau de la localité, évalués en *3*, restent généralement placés sous la protection générale prévue par la LPNMS à ses articles 46 ss.).

Tableau 6 : Description des bâtiments recensés à proximité du parc éolien « Bel Coster ». W 79# 20":/*#: 1W'* )# 9*0#197# #18% %8*(19*21 29# [ 2*7=:> \^b )/#9"L/5(#  *99*21#97:7/ ^ \ #: )#9 ZPPJ\ )/#9"L/5(#R: #7(#S  *99*21#97:7/ ] ] (1# ZPPJ] )/#9"L/5(##9'720(#7*#  *99*21 ^ ^ 2?#99# `Z )/#9"L/5(##9'720(#7*#  *99*21 ^ _ 219(1##=19 ZPPJc )/#9"L/5(#  *99*21 ` ` P ZPPJc 71(#P% :7*# %5#1"1 #G 9*0#19 ` a 1(:#9*1# ZPPJ^ )/#9"L/5(#  *99*21#97:7/ \ b   7"# ZPPJ] )/#9"L/5(#  *99*21#97:7/ ^ c #9*9#/289#7 ZPPJ` )/#9"L/5(##989 :/9*21/* 7# 9*0#19(7* 2/# ` [Z 71"#/P289#7 ZPPJ_ )/#9"L/5(##989 :/9*21/* 7# 9*0#19(7* 2/# ` [[ P `Z 2:=#79 *9#71# %5#1"1 #G 9*0#19 ^ [\ #8%/7"8 `[ )/#9"L/5(#  *99*21 ^ [] *2/# ZPPJa )/#9"L/5(#  *99*21#97:7/ ^ [^ #88211@ ZPPJ\ *821"L) *99*21#95#18*21 %5#1"1 #G 9*0#19 ^ [_ #8#71*8 ZPPJ[ *8215?811#  *99*21#97:7/ ^ [` #88211@ [Z )/#9"L/5(#  *99*21 ^

Le projet n’a aucun impact sur les bâtiments recensés à proximité des éoliennes est des accès. Les bâtiments recensés ne présentent ni un intérêt national ni régional.

La problématique de l’impact paysager étant centrale dans le cadre du projet, le site a fait l’objet, par le bureau Profil Paysage Sàrl, d’une pré-expertise afin d’identifier les aires

47 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

d’implantation potentielles et d’éviter la prospection d’éoliennes situées dans des aires ayant un trop fort impact paysager.

L’Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse (ISOS) inventorie les sites construits méritant spécialement d’être conservés intacts. L’importance nationale d’un site découle de ses qualités topographiques, spatiales et historico- architecturales : l’ISOS évalue un site dans sa globalité, en fonction des relations que les bâtiments entretiennent entre eux, de la qualité de l’espace entre les bâtiments et de la relation entre l’espace construit et l’environnement proche ou lointain. La carte de la Figure 34 met en évidence les sites construits remarquables de la région du parc éolien.

Figure 34 : Illustration des sensibilités visuelles. Source : Profil Paysage Sàrl.

L’impact de « Bel Coster » sur le grand paysage est important (aire d’influence lointaine), comme le démontre l’étude paysagère. La création de ce parc éolien implique un abandon partiel de l’image du paysage traditionnel des crêtes du Jura vaudois autour de Vallorbe, bien que dans l’aire d’influence rapprochée, il soit difficile de percevoir plusieurs éoliennes simultanément, chaque site étant entrecoupé de massifs forestiers ou de limites topographiques.

Le projet n'entraîne pas d'atteinte aux bâtiments inscrits au Recensement architectural vaudois. En effet, ni leurs caractéristiques architecturales, ni leur emploi ne sont remis en question. En ce qui concerne l’Inventaire des voies de communication historiques de la Suisse (IVS), toutes les informations sont détaillées dans le rapport d’impact sur l’environnement au chapitre 4.6.18 du présent dossier.

Selon les articles 68 et suivants de la LPNMS, la découverte de constructions anciennes ou d’objets archéologiques, lors de la phase de réalisation du projet, devra être immédiatement signalée au SIPAL.

48 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

2.2.7 Dangers naturels Les zones d’implantation des éoliennes peuvent potentiellement être soumises aux dangers naturels : avalanches, glissements de terrain, chutes de pierres, crues ou tremblement de terres.

Le canton renseigne sur ces dangers potentiels par la mise à disposition de cartes indicatives des dangers par aléa. Ces cartes répertorient à grande échelle les secteurs exposés à des dangers naturels. Elles fournissent une vision globale de la situation de danger sur l’ensemble du territoire cantonal, sans toutefois préciser l’intensité et la fréquence des événements. Pour le danger de crues par exemple, la carte circonscrit les surfaces inondables en cas de débit extrême avec une précision à 50 m.

Les cartes indicatives sont élaborées par le canton à partir de données numériques et de modélisations informatiques appliquées sur l’ensemble du territoire. De ce fait, elles peuvent comporter des imprécisions et des inexactitudes sur la délimitation spatiale fine des surfaces exposées. Dès lors, des analyses géotechniques approfondies seront menées sur chaque emplacement avant la construction des éoliennes, afin d’évaluer si d’éventuelles mesures constructives sont nécessaires.

Figure 35 : Emplacements des éoliennes et extrait de la carte indicative des dangers liés aux glissements de terrain spontanés et coulées de terre. Source : www.geoplanet.vd.ch.

49 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Figure 36 : Emplacements des éoliennes et extrait de la carte indicative des dangers liés aux glissements de terrain permanents. Source : www.geoplanet.vd.ch.

Figure 37 : Emplacements des éoliennes et extrait de la carte indicative des dangers liés aux crues. Source : www.geoplanet.vd.ch.

50 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Figure 38 : Emplacements des éoliennes et extrait de la carte indicative des dangers liés aux laves torrentielles. Source : www.geoplanet.vd.ch.

Figure 39 : Emplacements des éoliennes et extrait de la carte indicative des dangers liés aux chutes de pierres et blocs. Source : www.geoplanet.vd.ch.

51 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Les cartes indicatives des dangers montrent qu’excepté l’emplacement de l’éolienne n° 9, les autres emplacements se trouvent à priori hors des zones de dangers naturels. L’emplacement de l’éolienne n° 9 prend place à proximité immédiate d’une zone de dangers liés aux glissements spontanés et aux coulées de terre (Figure 35), ainsi que d’une zone de dangers liés aux chutes de pierres et de blocs (Figure 39).

Selon les informations reçues par l’Etat de Vaud, Unité des dangers naturels (UDN), le parc éolien « Bel Coster » est potentiellement exposé à une problématique d’effondrement karstique au droit des sites n° 3, n° 6, n° 8 et n° 9. En effet, ces quatre sites d’éoliennes se trouvent en zone sensible selon la carte indicative de danger naturel d’effondrement par dissolution, établie par le Canton. Ainsi, une étude géologique analysant la conformité du projet avec la situation de danger d’effondrement a été établie fin 2015 par la société CSD SA. Les différents facteurs conditionnant les développements karstiques ont notamment été observés et relevés. Basée sur une étude bibliographique et des observations de terrain, l’étude met en évidence plusieurs facteurs pouvant engendrer ce type de phénomène. C'est particulièrement le cas au lieu-dit La Poyette, où plusieurs facteurs se rejoignent (contact proche avec les marnes de l’Argovien, facturation secondaire importante liée au décrochement principal du Suchet, présence de sources). De nombreuses dolines en témoignent et marquent le paysage. Les sites n° 8 et n° 9 sont concernés mais ne se situent pas au droit de ce secteur identifié. Une faille située à 50 mètres du site n° 3 et la présence probable des marnes du Banné à proximité en font également un site sensible. Les autres sites sont moins concernés par la problématique.

Si ces facteurs et des indices de développement karstique sont relevés dans l’emprise du parc éolien, les observations de surface n’indiquent pas de contre-indication pour les emplacements proposés. L’étude n’exclut toutefois pas la présence de grands vides pour les sites n° 3, n° 8 et n° 9, mais détermine la situation de danger comme étant résiduelle. Au vu de ces résultats, les sites ont été qualifiés comme aptes à la construction à ce stade de planification par l’UDN.

2.2.8 Variantes envisagées L’analyse multicritères a débuté fin 2008 et devait permettre de vérifier la faisabilité d’un projet éolien dans le Jura-Nord vaudois ainsi que définir le nombre d’éoliennes et leurs emplacements. Début 2010, treize emplacements potentiels avaient été identifiés du point de vue technique (Figure 40).

L’impact paysager des éoliennes situées en contrebas du Suchet étant trop important, elles ont été abandonnées (n° 10, n° 11, n° 12 et n° 13). Il s’agit des quatre éoliennes prévues près des lieux-dits « Montagne Devant », « Le Petit Chalet » et « La Matoule ».

52 / 159 2. Justification 2.2. Choix des emplacements

Figure 40 : Carte des emplacements projetés en janvier 2010. Initialement, le projet était composé de treize emplacements.

Suite à la première évaluation des différents impacts sur l’avifaune ainsi que sur la flore, il a été décidé de rapprocher les éoliennes autour de l’emplacement n° 5 et d’éviter la « Combe du Commun ». Ainsi, l’éolienne n° 9 telle que positionnée sur les emplacements envisagés en 2010 a été déplacée au nord-est (Figure 41).

Figure 41 : Carte des emplacements actuellement projetés. Le projet est maintenant composé de neuf emplacements.

53 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

2.2.9 Foncier Trois parcelles distinctes sont concernées par le projet « Bel Coster ». Toutes sont propriétés soit de la commune de Ballaigues, soit de l’État de Vaud (Tableau 7).

Tableau 7 : Description des emplacements prévus pour les éoliennes de « Bel Coster ». W"#/ :7' #"#/57 #//# /9*9:"# 227"211%#8"# 7257*%9*7#"# 200:1# W 57 #//# T0\U T0U /L#05/ #0#19 /57 #//# 9#77*927*/# //*(:#8G [ a^_ [V[aZVZba [V[cZ _\ZV`]] [aaVc_[ //*(:#8 / 200:1# //*(:#8G \ a^_ [V[aZVZba [V\Zb _\[V[b^ [abV[\[ //*(:#8 / 200:1# ] [ [V]\\V_cb [V\\Z _\[VcbZ [abV^[[ 99"#:" *(1#72//# ^ [ [V]\\V_cb [V\a\ _\\V_\a [abV]cb 99"#:" *(1#72//# _ [ [V]\\V_cb [V]\] _\\Vc\[ [abV`a^ 99"#:" *(1#72//# ` [ [V]\\V_cb [V]`[ _\]V[a` [abVb_^ 99"#:" *(1#72//# a [ [V]\\V_cb [V]c` _\]V^^] [acVZc] 99"#:" *(1#72//# b [ [V]\\V_cb [V]b[ _\]Vb^Z [acVZ_Z 99"#:" *(1#72//# //*(:#8G c ] a\^V[`` [V]`[ _\^V\`_ [acV`\a L #7(#0#19 / 200:1#

2.2.10 Affectation Actuellement, le statut du sol est régi par les plans généraux d’affectation (PGA) en vigueur dans les 3 communes territoriales.

- Ballaigues : PGA approuvé par le Département des travaux publics, de l’aménagement et des transports le 22 janvier 1998. - Lignerolle : PGA approuvé par le Conseil d’Etat du canton de Vaud le 6 janvier 1982. - L’Abergement : PGA approuvé par le Conseil d’Etat en décembre 1981.

Le sol est actuellement affecté en zone sylvopastorale. Conformément à l’art. 50a LATC, le plan partiel d’affectation « Bel Coster » affecte les sites concernés par l’implantation d’une éolienne en Zone spéciale selon l’article 50a LATC, « parc éolien ».

Hors zone à bâtir (art.15 LAT), les communes peuvent en effet définir des zones spéciales (art.18 LAT, art. 50a LATC) qui permettent de reconnaître l’exercice d’une activité spécifique dont la localisation est imposée hors zone à bâtir. Le Tribunal administratif a considéré qu’un plan d’affectation, définissant une zone spéciale au sens de l’art. 50a LATC, était admissible s’il ne dérogeait qu’à la mesure d’utilisation du sol sans porter atteinte au principe de la séparation entre les zones constructibles et inconstructibles (AC 2004.0243 et RDAF 2007, 109). Par ailleurs, le fait qu’il y ait neuf périmètres ponctuels ne va pas à l’encontre des zones spéciales, car l’utilisation du sol destiné à ces éléments reste limitée par rapport au territoire visé. Enfin en 2006, le Tribunal fédéral a rappelé que l’utilisation d’énergie éolienne répond à un intérêt public (ATPF 1P.288 / 2005 du 31 août 2006).

Bien que définies par les communes, les zones spéciales 50a LATC requièrent une autorisation spéciale de la part du service cantonal du développement territorial, pour toute demande de permis de construire puisque la zone reste soumise au régime hors zone.

2.3. Description des emplacements

Pour chaque site, une analyse plus fine a été entreprise pour l’insertion dans la topographie, afin de minimiser les impacts sur l’aire forestière, les pâturages boisés, les milieux naturels et le paysage (insertion des places de chantier, création de talus et réalisation des accès).

Dans les sous-chapitres suivants, les neuf sites sont présentés individuellement par :

54 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

- le contexte ; - une vue panoramique et/ou une vue rapprochée ; - les données inscrites au registre foncier ; - un modèle de l’éolienne dans Google Earth® ; - les principes d’accès (en plan) ; - l’emprise sur l’aire forestière (en plan et surfaces).

Les aspects patrimoniaux sont regroupés dans le chapitre 2.2.6.

2.3.1 Emplacement n° 1 Le contexte L’emplacement n° 1 se trouve sur -dit « Les Cernis », sur la commune de Ballaigues. Il est situé à quelques 170 m de la frontière française et à une centaine de mètres d’un chemin agricole. Le sol à cet endroit est voué à la pâture.

L’éolienne n° 1 se situe à environ 250 mètres du chalet d’alpage des Cernis (Figure 42). Celui- ci fait office buvette d’alpage ouverte de mai à octobre. Il n’a pas de statut d’habitation.

Figure 42 : Le chalet des « Cernis ».

Figure 43 : Vue depuis l’est en direction de l’emplacement n° 1.

55 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

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Figure 44 : Vue de l’éolienne n° 1 en direction du nord dans Google Earth®.

L’incidence sur les pâturages boisés L’incidence sur les pâturages boisés est traitée dans le dossier de défrichement.

56 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 45 : Orthophoto, vue aérienne de l’emplacement n° 1 avec l’emprise finale du PPA.

2.3.2 Emplacement n° 2 Le contexte L’emplacement n° 2 se trouve au nord-ouest du lieu-dit « Les Côtes » sur la commune de Ballaigues. Il se situe sur la même parcelle que l’emplacement n° 1.

Un cabanon, situé sur la parcelle n° 982 de M. Michel Tharin, est distant d’environ 190 mètres (Figure 46). Une autre bâtisse se trouve au nord-est de l’éolienne 2, à une petite centaine de mètres (Figure 47). Selon la commune de Ballaigues, propriétaire du terrain, il s’agit d’une petite maison pour les week-ends, qui n’est pas au bénéfice d’une exception en ce qui concerne sa localisation hors zone à bâtir.

À l’instar de l’éolienne n° 1, l’éolienne n° 2 est placée en « zone jurassienne », destinée principalement à l’exploitation forestière et pastorale, ainsi qu’à la nature.

Figure 46 : Cabanon de la parcelle N° 982, surface Figure 47 : Maison de week-ends à proximité de de 43 m2. l’emplacement n° 2.

57 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 48 : Vue en direction de l’emplacement n° 2.

7 #//# 21 #71%# a^_ 200:1# //*(:#8 7257*%9*7# 200:1#"#//*(:#8 99:9":82/#1=*(:#:7 21#-:788*#11#G9?5#57*1 JI(7* 2/#G9?5#8# 21"*7#I*7#'27#89*$7# #7=*9:"#8 \^J[[J[c[[[^`cZZ %%  )7G J\ZZZOZZZ[][G #1 '=#:7 "# //*(:#8 / 200:1#G//*(:#8  \^J[[J[c[[[^`cZZ %%  5*#"G J\ZZ`OZZ[Z_]G #1 '=#:7 "# //*(:#8 / 200:1#G//*(:#8  \^J[[J[c[[[^`c[` %%  )7G J\ZZ`OZZ[[Z^G #1 '=#:7 "# //*(:#8 / 200:1#G//*(:#8 /9*9:"#R7721"*#S [V\Z_0 729# 9*21"#8#:> 19*$7#0#19 #1 8# 9#:7 :J #8 8# 9#:78 : 2057#11#19 /#8 #:> 82:9#77*1#8 #>5/2*9 /#8*18*6:#/#8@21#899#119#81% #88*7#8/#:75729# 9*21J *9#852//:%8 21 21 #71% 7=*$7#8O 77*$7#8 21 21 #71% 1(#7819:7#/8 : :15)%120$1# 211: 1=#19*7# 1921/"#8 1*9*1%7*7#/L*1=#19*7# 1921/#057:19#/72:9#"L $8#>*8919#/L%2/*#11#\J )#0*18"#71"211%#8 '*1"L%=*9#7/#"%8(7%0#1952:7/#85720#1#:78G"#8"%=*9*2188#72190*8#8#15/ # 5%"#897#8 ":719/5%7*2"#"#897=:>J 9*1%7*7#:*88#2 */# L*9*1%7*7# :7*.#G%95#b9#P72*>Q##19*#7#057:19#/72:9#"L $8#>*8919#  /L%2/*#11#\J '*1 "L%=*9#7 /# "%8(7%0#19 52:7 /#8 ? /*89#8G "#8 "%=*9*218 8#7219 0*8#8#15/ #":719/5%7*2"#"#897=:>J  21 21 #71%  21 21 #71% %(*217 )%2/2(*6:# 21 21 #71% 9:7##95?8(# : :1*1=#19*7#'%"%7/1L#89 21 #71% *9:%"18:17%8#7=2*7':1#1W_Z]G818*1 *"#1 # *9:%"18/L2 -#91W[Z_M#/289#7G#8#71*8G7%8"#8)058G#9 JN"#/L  :7' #"L882/#0#19 05/199*21 /88%##1M@21#-:788*#11#N

58 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 49 : Vue de l’éolienne n° 2 en direction du nord dans Google Earth®.

L’incidence sur les pâturages boisés L’incidence sur les pâturages boisés est traitée dans le dossier de défrichement.

Figure 50 : Orthophoto, vue aérienne de l’emplacement n° 2 avec l’emprise finale du PPA.

2.3.3 Emplacement n° 3 Le contexte L’emplacement n° 3 se trouve dans un pâturage boisé de la commune de Lignerolle, sur une vaste parcelle qui accueillera également les éoliennes n° 4 à n° 7. La frontière se situe à une cinquantaine de mètres et le village français le plus proche (Entre-Les-Fourgs) est à 1,2 km environ.

Toutes les cabanes situées sur la commune de Lignerolle et comprises dans le site du projet sont tolérées par la commune bien qu’elles n’aient jamais fait l’objet d’aucune demande « en bonne et due forme ». Des conventions ont donc été établies avec les propriétaires. Elles sont décrites comme « cabanes pour le week-end ».

59 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Sur le territoire suisse, le premier bâtiment (« La Thiollette ») est distant de 470 mètres et est décrit par la commune comme « chalet moyennement entretenu » et « résidence secondaire » (Figure 51). Cette éolienne est également la plus proche d’un des deux lieux d’immission sur territoire français, « La Caffode » (Figure 52).

L’itinéraire de randonnée pédestre qui traverse tout le site du projet passe à une trentaine de mètres de l’éolienne n° 3.

Figure 51 : « La Thiollette » - ECA 210. Figure 52 : « La Caffode » - F

Figure 53 : Emplacement de l’éolienne n° 3.

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60 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

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Figure 54 : Vue de l’éolienne n° 3 en direction du nord dans Google Earth®.

L’incidence sur les pâturages boisés L’incidence sur les pâturages boisés est traitée dans le dossier de défrichement.

61 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 55 : Orthophoto, vue aérienne de l’emplacement n° 3 avec l’emprise finale du PPA.

En amont de l’emplacement de l’éolienne n° 3, l’accès devra être retracé. Il est prévu de remettre en pâture le chemin existant car celui-ci est trop sinueux pour permettre le passage des véhicules de chantier. Un chemin en grave plus direct sera réalisé au travers du pâturage.

2.3.4 Emplacement n° 4 Le contexte L’emplacement n° 4 se trouve dans un pâturage boisé de la commune de Lignerolle. Le chalet « La Thiollette » se trouve au sud-ouest, à 175 mètres de l’éolienne n° 4 (Figure 56). La cabane forestière du « Petit Bel Coster » est distante de 70 m, au nord-est. Le lieu d’immission français le plus proche (450 m) est le chalet « La Piagrette » (Figure 57).

Figure 56 : « La Thiollette ». Figure 57 : « La Piagrette ».

62 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 58 : Emplacement de l’éolienne n° 4.

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63 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 59 : Vue de l’éolienne n° 4 en direction du nord dans Google Earth®.

L’incidence sur les pâturages boisés L’incidence sur les pâturages boisés est traitée dans le dossier de défrichement.

Figure 60 : Orthophoto, vue aérienne de l’emplacement n° 4 avec l’emprise finale du PPA.

2.3.5 Emplacement n° 5 Le contexte L’emplacement n° 5 est sis dans un pâturage boisé de la commune de Lignerolle. Le plus proche bâtiment se trouve à 400 mètres. Il s’agit du chalet français « La Piagrette ».

Le relief est doux. La frontière est à une distance d’environ 170 m.

64 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 61 : Emplacement de l’éolienne n° 5.

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65 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 62 : Vue de l’éolienne n° 5 en direction du nord dans Google Earth®.

L’incidence sur les pâturages boisés L’incidence sur les pâturages boisés est traitée dans le dossier de défrichement.

Figure 63 : Orthophoto, vue aérienne de l’emplacement n° 5 avec l’emprise finale du PPA.

2.3.6 Emplacement n° 6 Le contexte L’emplacement de l’éolienne n° 6 ressemble à celui de n° 5. Il prend place dans un pâturage boisé de la commune de Lignerolle.

Le relief est doux. La frontière est à une distance d’environ 170 m.

66 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 64 : Emplacement de l’éolienne n° 6.

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67 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 65 : Vue de l’éolienne n° 6 en direction du nord dans Google Earth®.

L’incidence sur les pâturages boisés L’incidence sur les pâturages boisés est traitée dans le dossier de défrichement.

Figure 66 : Orthophoto, vue aérienne de l’emplacement n° 6 avec l’emprise finale du PPA.

2.3.7 Emplacement n° 7 Le contexte Située à une altitude de 1'400 m, l’emplacement n° 7 est le plus élevé du parc « Bel Coster ». Il se trouve sur la commune de Lignerolle et à 180 m environ de la frontière franco-suisse.

68 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 67 : Emplacement de l’éolienne n° 7.

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69 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 68 : Vue de l’éolienne n° 7 en direction du nord dans Google Earth®.

L’incidence sur les pâturages boisés L’incidence sur les pâturages boisés est traitée dans le dossier de défrichement.

Figure 69 : Orthophoto, vue aérienne de l’emplacement n° 7 avec l’emprise finale du PPA.

2.3.8 Emplacement n° 8 Le contexte L’emplacement n° 8 est situé sur la commune de Lignerolle, au nord-est de l’étable du Grand Bel-Coster (Figure 70) et à quelques 240 m du chalet « Le Reposoir » (Figure 71). La parcelle accueillant cette implantation se trouve au sud-ouest de la Combe du Commun. Le sol y est voué à l’agriculture et pâturé durant la période estivale.

70 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

Figure 70 : Etable du Grand Bel-Coster. Figure 71 : « Le Reposoir »

Figure 72 : Emplacement de l’éolienne n° 8.

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71 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

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Figure 73 : Vue de l’éolienne n° 8 en direction du nord dans Google Earth®.

L’incidence sur les pâturages boisés L’incidence sur les pâturages boisés est traitée dans le dossier de défrichement.

Figure 74 : Orthophoto, vue aérienne de l’emplacement n° 8 avec l’emprise finale du PPA.

72 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

2.3.9 Emplacement n° 9 Le contexte L’emplacement n° 9 est le seul situé sur la commune de L’Abergement. La parcelle accueillant cette implantation se trouve au nord-est de la Combe du Commun. Le sol y est voué à l’agriculture et pâturé durant la période estivale. Distant de 300 mètres, le bâtiment « Les Vélards » (Figure 75) est la plus proche de cette implantation. Un autre bâtiment se trouve à env. 500 mètres au sud-est de l’éolienne n° 9, il s’agit de « La Poyette » (Figure 76).

Figure 75 : « Les Vélards » Figure 76 : « La Poyette »

Figure 77 : Emplacement de l’éolienne n° 9.

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73 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

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Figure 78 : Vue de l’éolienne n° 9 en direction du nord dans Google Earth®.

74 / 159 2. Justification 2.3. Description des emplacements

L’incidence sur les pâturages boisés L’incidence sur les pâturages boisés est traitée dans le dossier de défrichement.

Figure 79 : Orthophoto, vue aérienne de l’emplacement n° 9 avec l’emprise finale du PPA.

75 / 159 3. Conformité aux buts de l’aménagement du territoire 3.1. Nécessité de légaliser

3. Conformité aux buts de l’aménagement du territoire

3.1. Nécessité de légaliser

La nécessité d’une production d’énergie écologique exploitant une ressource renouvelable n’est plus à démontrer. Ce type de production fait partie des objectifs majeurs poursuivis par la politique énergétique fédérale. Néanmoins, comme expliqué dans le présent rapport, l’implantation d’un parc éolien a un impact indéniable, il est donc nécessaire d’établir une planification adéquate, en l’occurrence un PPA intercommunal.

3.2. Principes d’affectation

Le PPA affecte l’espace nécessaire aux chemins d’accès, aux plateformes de grutage, ainsi qu’aux fondations des éoliennes. Conformément à une directive du Département du territoire et de l’environnement en la matière,6 les surfaces suivantes, dans le cadre du projet « Bel Coster », doivent être affectées en zone spéciale selon l'art 50a LATC « parc éolien » :

a) plateformes et fondations des éoliennes ; b) surfaces fondées de manière durable nécessaires au chantier et/ou à l'exploitation ; c) accès (hors domaine public et servitude publique communale) sur une largeur de 2,5 m ou de 3,2 m pour les tronçons avec utilité sylvopastorale avérée ;

La Figure 80 illustre ces principes d’affectation, ainsi que les principes de défrichement y relatifs (voir également à cet effet le dossier de défrichement).

Figure 80 : Illustration des principes d’affectation et de défrichement.

6 Directive « Affectation du sol et parcs éoliens », Canton de Vaud, Département du territoire et de l’environnement, Cheffe du département, février 2016.

76 / 159 3. Conformité aux buts de l’aménagement du territoire 3.2. Principes d’affectation

Conformément à la directive du Département précité, les talus sont prévus de manière à limiter leur impact paysager et à permettre un retour à un usage sylvopastoral ou forestier après les travaux. Tant que cette règle générale est respectée, les talus ne sont pas affectés (Figure 81).

Figure 81 : Talus remodelés en phase d’exploitation.

Les surfaces concernées par la réalisation de constructions ou installations temporaires, qui seront remises en état et restituées à la gestion agricole, forestière ou sylvopastorale après les travaux (par exemple les talus restitués à l'agriculture ou la sylviculture, les places d'entreposage de dépôt de terre végétale ou de matériaux concassés, l'entreposage de matériel durant le montage, ...) ne sont pas affectées et seront autorisées par le biais du permis de construire.

Ces surfaces non affectées par la planification spéciale sont mentionnées à titre indicatif dans l’annexe 3.

En fin de chantier, certains mouvements de terrains pourraient déborder du périmètre affecté en zone spéciale, afin d’atténuer certaines pentes de talus.

Comme illustré à la Figure 82, le principe de détail de chaque emplacement au niveau du plan d’affectation inclut :

- le périmètre de la zone spéciale (traitillé noir) ; - la zone spéciale selon l’article 50a LATC, parc éolien (surface bleue) ; - l’emplacement indicatif du mât de l’éolienne (disque noir) avec sa fondation (cercle noir traitillé) ; - l’altitude maximale de la fondation des éoliennes (losange blanc).

77 / 159 3. Conformité aux buts de l’aménagement du territoire 3.3. Démonstration de l’équipement

Figure 82 : Extrait d’un des plans de détail du PPA (emplacement n° 5).

Art. 17 Circulation des véhicules à moteur

Afin de tenir compte des modalités du Plan de fermeture des routes validé par la DGE et la DGMR sur la base du Plan directeur forestier de l’Orbe et du Nozon, lui-même approuvé par le Conseil d’Etat en décembre 2015, le règlement du PPA (art. 17) distingue deux tronçons d’usages différents :

- De manière générale, sont autorisés à circuler, dans le périmètre du PPA, les véhicules nécessaires à la réalisation et à l’exploitation du parc éolien, ainsi qu’à la remise en état du site en fin d'exploitation. - Les tronçons A sont ouverts à la circulation des autres véhicules à moteur. - Sur les tronçons B, la circulation des autres véhicules à moteur se fera par analogie l’art. 13 OFo et aux art. 33 et 34 RLVLFo.

3.3. Démonstration de l’équipement

En raison du statut actuel du sol en zone sylvopastorale, le site n’est que partiellement équipé. Le projet ne nécessite aucune alimentation en eau. Cependant, au niveau routier, il implique la modification d’accès existants et la création de nouveaux tronçons (voir chapitre 2.1.3). Il en est de même pour le raccordement du parc éolien au réseau électrique en vue de l’exportation du courant produit. Ce raccordement fera l’objet d’une procédure d’approbation par l’ESTI en tant qu’installation électrique à courant fort. Il suffira également au besoin en électricité du parc éolien.

78 / 159 3. Conformité aux buts de l’aménagement du territoire 3.4. Protection du milieu naturel

3.4. Protection du milieu naturel

Tout ce qui touche à la protection du milieu naturel à la nature et au paysage est expliqué dans le chapitre 2.2 - Choix des emplacements, ainsi que dans le chapitre 4, dévolu aux impacts du projet.

3.5. Création et maintien du milieu bâti

Le projet n’entraine pas d’atteinte aux bâtiments inscrits au Recensement architectural vaudois (voir chapitre 2.2). Ni leurs caractéristiques architecturales, ni leur emploi ne sont remis en question.

La présence de tracés IVS est prise en considération. Les mesures nécessaires sont prévues pour préserver la substance du segment d’importance régionale. En effet, un article du règlement stipule que les travaux seront suivis par un expert IVS afin que la substance du tracé soit préservée durant la phase de travaux. Une mesure de suivi en phase de chantier est dès lors prévue (voir chapitre 4.6.18).

Le thème des ombres clignotantes est abordé dans le rapport d’impact sur l’environnement présenté ci-après (chapitre 4.6.4). Le projet de parc éolien étant éloigné des zones d’habitation de la vallée, l’impact des ombres clignotantes est largement réduit. Reste les chalets d’alpage et les cabanes de week-end présentes dans les alentours du parc éolien. Leur usage étant sporadique, les recommandations avec allègement pour la valeur limite journalière des ombres peuvent être appliquées.

En ce qui concerne l’OPB, le règlement du PPA attribue un degré de sensibilité au bruit (DS) III à l’ensemble du périmètre. Le chapitre 4.6.2 donne de plus amples renseignements à ce sujet.

En ce qui concerne le paysage, une pré-expertise a été menée au stade initial du projet sur l’ensemble du site afin d’identifier les meilleures aires d’implantation. Cette étude a permis de réduire le nombre d’éoliennes de 13 aux 9 actuelles pour ne pas rentrer en concurrence avec le sommet du Suchet (voir annexe 4.l).

3.6. Développement de la vie sociale et décentralisation

En termes de développement de la vie sociale et de décentralisation, le PPA se caractérise en particulier par le soutien marqué des exécutifs des communes concernées par le parc éolien. Au travers des divers sondages effectués, la population semble également dans l’ensemble favorable au projet. Ce projet permettra de mettre en valeur l’image des communes et d’apporter une contribution à l’économie communale.

Le massif du Suchet est un haut lieu touristique, tant en été qu’en hiver. C’est pourquoi l’Inventaire cantonal des chemins de randonnées pédestre n’est en aucun cas remis en question par le projet. Durant la phase des travaux, des mesures adaptées (balisages, déviations de faible ampleur, etc.) permettront d’assurer le passage des marcheurs en toute sécurité, conformément à la Loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre (LCPR).

3.7. Maintien des sources d’approvisionnement

Comme le montre le chapitre 2.2.2, le projet contribue de façon non négligeable à l’approvisionnement électrique vaudois. Qui plus est, il s’agit d’un approvisionnement en « énergie verte », basée sur une ressource renouvelable actuellement sous-exploitée. L’utilisation judicieuse du vent est rendue possible par l’emploi de grandes éoliennes qui permettent une production de courant importante, avec un nombre limité de machines. Les

79 / 159 3. Conformité aux buts de l’aménagement du territoire 3.8. Ordonnance sur l’aménagement du territoire

9 éoliennes sont ainsi implantées à des distances suffisantes pour permettre une organisation harmonieuse du parc éolien.

Le projet a un effet très limité sur les surfaces agricoles, la pâture n’étant entravée que sur une portion réduite du secteur. De plus, les surfaces concernées touchent des terres à faible rendement agricole et hors des surfaces d’assolement (SDA), en raison de leur altitude élevée.

3.8. Ordonnance sur l’aménagement du territoire

Suite à l’entrée en vigueur de la nouvelle LAT et de son ordonnance au 1er mai 2014, les dispositions transitoires impactent chaque nouvelle mise en zone à bâtir. Selon l’article 52a OAT, chaque classement en zone à bâtir ne peut être approuvé qu’à condition qu’une surface au moins équivalente ai été déclassée simultanément dans le canton.

Le Plan partiel d’affectation définissant une zone spéciale au sens de l’article 50a LATC, ce dernier n’est donc pas soumis aux mesures transitoires de la LAT et de l’OAT.

80 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.1. Résumé

4. Impacts du projet sur l’environnement

4.1. Résumé

Le projet « Bel Coster » a pour objectif la réalisation d’un parc éolien sur les communes de Lignerolle, Ballaigues et L’Abergement, sur les contreforts du Suchet. Sur l’ensemble du territoire concerné par le projet, neuf emplacements aptes à recevoir une éolienne de grande puissance ont été identifiés.

La construction d’éoliennes a une incidence sur l’aménagement du territoire et sur l’environnement. Elle requiert dès lors une procédure de planification par l'adoption de plans partiels d’affectation – procédure directrice -, pour réglementer l’utilisation du sol et une étude de l’impact du projet sur l’environnement, objet du présent chapitre. Des procédures selon la loi sur les routes et la loi sur les forêts sont de plus coordonnées avec la procédure directrice.

Les impacts du projet pouvant avoir un effet sensible sur l’environnement se trouvent dans les domaines de la protection

- du paysage ; - contre le bruit ; - contre les effets d’ombres portées ; - de la faune volante ; - des sols ; - de la flore et des biotopes ; - du patrimoine au sens large.

Avec les mesures de protection liées au projet et celles qui seront prises lors de la réalisation et de l’exploitation du parc éolien, ces divers impacts potentiels s’en trouvent réduits, voire supprimés. Des mesures de remplacement seront, le cas échéant, mises en œuvre. Le projet devient ainsi conforme à la législation sur la protection de l’environnement.

4.2. Introduction

La révision 2008 de l’OEIE prévoit, dans son annexe au point 21.8, de soumettre les installations d’exploitation de l’énergie éolienne d’une puissance installée supérieure à 5 MW à études d’impact sur l’environnement.

Selon l’article 3 alinéa 1 du règlement vaudois d’application de cette ordonnance (RVOEIE) du 25 avril 1990, lorsque la réalisation d'une installation soumise à l'étude d’impact sur l’environnement (EIE) est prévue par un plan partiel d'affectation communal, l'étude d’impact est mise en œuvre dès l'élaboration du plan s'il comporte des mesures détaillées applicables à un projet dont il est possible de définir l'ampleur et la nature de l'impact sur l'environnement.

Une deuxième étape de l’EIE sera conduite lors de la procédure de demande de permis de construire, une fois le modèle d’éolienne définitivement connu.

Les différents thèmes en lien avec la protection de l’environnement sont traités dans le présent chapitre 4 et constituent le rapport d’impact sur l’environnement (RIE). Conformément à l’art. 10b LPE et à l’art. 9 OEIE, le RIE contient tous les éléments nécessaires à l’évaluation du projet.

Les expertises étayant l’argumentation du présent chapitre sont présentées en annexe (annexe 4), afin de ne pas nuire à la visibilité de l’ensemble. Ces différentes études ont débuté au printemps 2010 et se sont achevées à l’été 2016.

81 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.3. Procédure

Au vu de la structure du présent document, combinant rapport d’aménagement explicatif au sens de l’art. 47 OAT et RIE, et afin d’éviter des redondances, les chapitres ci- après 4.3 « Procédure » et 4.5 « Projet » sont partiellement traités dans les chapitres précédents.

Après adoption des PPA et obtention des permis de construire, les travaux de mise en œuvre pourraient débuter à l’automne 2018, selon calendrier précisé au chapitre 2.1.3.

Le dossier d’enquête préliminaire et le cahier des charges du RIE ont été présentés à la commission de coordination interdépartementale sur la protection de l’environnement (CIPE) en septembre 2010. Suite à d’importantes modifications du projet, ce dernier a été présenté une nouvelle fois à la CIPE, en juin 2011. L’évaluation du cahier des charges, effectuée par les services spécialisés, a été prise en compte pour la mise au point du présent rapport, de même que les préavis desdits services, compilés dans le rapport d’examen préalable du 8 octobre 2015 et dans le rapport d’examen complémentaire du 28 novembre 2016.

L’annexe 8 du présent document traite des impacts du projet sur la France voisine, selon les directives propres à ce pays.

4.3. Procédure

Selon l’annexe de l’OEIE, la procédure décisive est, dans le cas d’un parc éolien, définie par le droit cantonal.

L’art. 3 RVOEIE définit la procédure d’adoption de PPA comme procédure décisive, tout en précisant que l’EIE peut s’effectuer en deux étapes. C’est le cas ici, où la deuxième étape prévue permettra d’affiner certains thèmes de l’EIE, notamment une fois connu de manière définitive les modèles d’éoliennes choisis. Cette deuxième étape interviendra lors des demandes de permis de construire conformément à l’art. 120 LATC.

Les démarches parallèles aux diverses procédures sont listées au chapitre 1.5.2.

4.4. Site et environs

Le site du projet « Bel Coster » se déploie au sud-ouest du massif du Suchet, sur une crête caractérisée par une orientation SO-NE (Figure 83). Compris entre 1'200 et 1'400 m d’altitude, le site s’étend sur près de 4 km, dans des pâturages boisés, entre les lieux dits « Les Cernis » (commune de Ballaigues) et « La Poyette » (commune de L’Abergement).

82 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.4. Site et environs

Figure 83 : Plan de situation du futur parc éolien, avec les emplacements prévus des éoliennes.

Le site et les environs sont largement décrits dans le chapitre 2.2 « Choix des », page 35.

Les périmètres d’investigation pour les études d’impact sur l’environnement sont décrits dans les rapports sectoriels ad hoc. De manière générale, ils sont tous locaux, sauf celui lié aux impacts paysagers qui différencie trois périmètres : aire d’influence immédiate (< 1 km), rapprochée (1-10 km) et éloignée (>10 km).

83 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.5. Projet

4.5. Projet

4.5.1 Description du projet Le projet est décrit dans les chapitres précédents :

- 1.1.1 « Généralités », page 6 ; - 2.1 « Choix des éoliennes », page 23 ; - 2.3 « Description des emplacements », page 54.

4.5.2 Conformité avec l’aménagement du territoire La conformité du projet est l’objet du chapitre 3, page 76, du présent document.

4.5.3 Données de base concernant le trafic Situation actuelle du trafic et prévisions sans projet Actuellement, le trafic présent sur le site est lié à l’exploitation forestière et agricole. Une partie des chemins est autorisé au trafic touristique, notamment la route depuis Ballaigues qui mène aux Cernis. Rien ne laisse à présager une hausse du trafic à moyen terme.

Effet du projet Le projet, qui entend mettre en place des installations de production d’énergie entièrement automatisées, n’a que très peu d’effets en termes de trafic. Le trafic lié à l’entretien des éoliennes, effectué par une équipe en minibus, représente normalement quelques dizaines de visites par année. Il peut être légèrement plus élevé en cas de problèmes techniques imprévus. Globalement, la faible augmentation du trafic n’engendrera pas de nuisances perceptibles dans le domaine de la protection de l’environnement.

L’attrait touristique engendré par l’implantation d’éoliennes n’est pas à négliger, car ces dernières attirent de nombreux curieux. Cependant, la multiplication des projets éoliens en Suisse va faire baisser significativement l’attractivité touristique de tels sites. Ici aussi, le trafic éventuellement engendré par l’attrait touristique des éoliennes n’aura pas d’importance significative en termes de nuisances.

Effet de la phase de chantier Dans un premier temps, les accès sur le site devront être aménagés. Le trafic routier de chantier lié à cette phase des travaux concerne les engins de terrassement et de transport des matériaux d’excavation et de remblaiement. Le nombre de trajets liés au transport des matériaux sera minimisé par la réutilisation sous forme de remblais des matériaux d’excavation. La mise en place des infrastructures nécessaires à l’acheminement et à la construction des éoliennes pourrait engendrer, suivant le taux de valorisation des matériaux d’excavation, environ 2'800 à 6'500 trajets de camions-benne vers et hors du site. Pour le bétonnage des fondations des éoliennes, environ 1'600 trajets de camions malaxeurs sont nécessaires. Pour la construction de chaque éolienne, environ 75 camions de transport sont nécessaires à la livraison des pièces préfabriquées du mât et des différentes parties de la nacelle et du rotor, auxquels s’ajoutent entre 35 et 50 camions pour le transport de la grue (Tableau 8).

84 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.5. Projet

Tableau 8 : Estimation du trafic lié à la phase de construction des éoliennes. Cette phase sera vraisemblablement étalée sur 2 ans. 2/:0# 20 7#"# 20 7#"# 79"#8 2:78#8  T0]U 0*218 97-#98 =*"# 21"9*21 cZZ c>cZjb[Z[S c>cZ>\j[V`\Z _Zh 7:# P ]_Q_Z aZQ[ZZ\SZh  )#0*1#0#19"#8%2/*#11#8 P c>a_j`a_ c>a_>\j[V]_Z _Zh ?529)$8#[I 7 9*21"#809%7*:>#> =%8#9=/27*8%88:75/ ##89*0%##1=J`Zh 7 9*21 "#8 09%7*:> "# 9#7788#0#19%= :#72:892 .#7 \\V`ZZ^S [Vb_Z]S ]VaZZ _Zh 8:75/ # 7 9*21 "#8 09%7*:> 1% #88*7#8 52:77#0 /*8#9'21"9*21"#85/ #8 [`VcZZ^S[V^ZZ]S \VbZZ _Zh "# )19*#755279#78:7/#8*9# ?529)$8#\I 7 9*21"#809%7*:>#> =%8#9=/27*8%88:75/ ##89*0%##1=JbZh 7 9*21 "#8 09%7*:> "# 9#7788#0#19%= :#72:892 .#7 [[V`ZZ^Sc_Z]S [VcZZ _Zh 8:75/ # 7 9*21 "#8 09%7*:> 1% #88*7#8 52:77#0 /*8#9'21"9*21"#85/ #8 _VcZZ^S^cZ]S cbZ _Zh "# )19*#755279#78:7/#8*9# &4*" &%:5  =V@@> BV___ &4*" &%;5  ;VB?> >VB<>  1) Camions malaxeurs de 10 m3 2) Hors déplacement des éléments de la grue sur site 3) Camions de 12 m3 4) Valeurs déterminées par le bureau Jaquier-Pointet SA à Yverdon-les-Bains.

4.5.4 Description de la phase de chantier Contexte Le Tableau 9 synthétise, pour chaque emplacement, le contexte dans lequel aura lieu la phase de réalisation du parc éolien.

Le dimensionnement et le traitement des pistes d’accès sont décrits au chapitre « Le dimensionnement des accès », page 29. De même, le dimensionnement et le traitement des places de chantier (grutage et pré-montage) sont décrits au chapitre « Les places de chantier », page 31. Finalement, le stockage et le traitement des matériaux terreux est traité de manière approfondie dans l’annexe 1c.

Tableau 9 : Synthèse du contexte dans lequel prendra place la phase de réalisation du parc éolien. 05/ #0#198 /%0#1988#18* /#8 189//9*218"# )19*#7 *89#"L $8"#\^Z0G5/ #8"#(7:9(##9"#57%P 7*7*# #>9#18*=#G 0:7#98 #1 5*#77#8 8$ )#8G [ 0219(#G 892 .(# 572=*82*7# "#8 09%7*:> )#0*1"#71"211%#85%"#897#8G*9*1%7*7# 9#77#:> *89#"L $8"#bZ0G5/ #8"#(7:9(##9"#57%P 7*7*# #>9#18*=#G )#0*1 "# 71"211%#8 \ 0219(#G 892 .(# 572=*82*7# "#8 09%7*:> 5%"#897#8G*9*1%7*7# 9#77#:> 7*7*# #>9#18*=#G 57%8#1 # "# '#:*//:8 #9 "# / #8 "# (7:9(# #9 "# 57%P0219(#G 892 .(# ] "30#8 "# '2:70*8G )#0*1 "# 71"211%#8 572=*82*7#"#809%7*:>9#77#:> 5%"#897#8G*9*1%7*7# *89#"L $8"#`Z0G5/ #8"#(7:9(##9"#57%P 7*7*##>9#18*=#G57%8#1 #"#'#:*//:8G )#0*1"# ^ 0219(#G 892 .(# 572=*82*7# "#8 09%7*:> 71"211%#85%"#897#8G*9*1%7*7# 9#77#:> 7*7*# #>9#18*=#G 57%8#1 # "# '#:*//:8 #9 "# / #8 "# (7:9(# #9 "# 57%P0219(#G 892 .(# _ "30#8 "# '2:70*8G )#0*1 "# 71"211%#8 572=*82*7#"#809%7*:>9#77#:> 5%"#897#8G*9*1%7*7#

85 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6. Impacts du projet sur l’environnement

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Déroulement des travaux Les informations utiles se trouvent au chapitre « Le déroulement des travaux », page 26, auxquelles il convient d’ajouter les éléments suivants :

- Le début des travaux de construction du parc éolien fera l’objet de nombreuses informations au voisinage, mais également au grand public (site internet, bureau d’information au public dans les communes concernées, communiqués de presse). - La construction du parc sera également l’occasion d’organiser plusieurs manifestations (visites de chantier, présentations, etc.). - La mise en place des mesures environnementales se fera selon les périodes de réalisation résumées dans le fiches de l’annexe 6. - Les travaux ne nécessitent pas de travail de nuit. - La gestion du trafic se fera en coordination avec le voyer d’arrondissement et, pour les convois exceptionnels, la police cantonale. - La mise en place de déviations durant la période de travaux des chemins de randonnées pédestres et de l’itinéraire VTT se fera en coordination avec les associations concernées. - La remise en état du site suivra au plus vite la fin du montage des éolienne

4.6. Impacts du projet sur l’environnement

Pour certains domaines de l’environnement traités dans le présent chapitre, des mesures de protection (P), de reconstitution (SR), de remplacement (C), respectivement de suivi (SE) ont été proposées. Celles-ci sont décrites plus précisément dans le chapitre 4.8, dès la page 153.

4.6.1 Air et climat Bases juridiques L’Ordonnance du 16 décembre 1985 sur la protection de l’air (OPair) a pour but de protéger l’homme, les animaux et les plantes, leurs biotopes et biocénoses, ainsi que le sol, des pollutions atmosphériques nuisibles ou incommodantes.

Etats actuel et initial Actuellement, le courant électrique consommé en Suisse provient de centrales hydrauliques, nucléaires et fossiles, ainsi que de l’étranger. Cette dernière source d’approvisionnement est constituée essentiellement de courant issu de productions non-renouvelables et donc potentiellement émettrices de gaz ayant un impact négatif sur la qualité de l’air et le climat.

86 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.2. Bruit

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation Les impacts sur la qualité de l’air concernant les phases de construction et de déconstruction des appareils ne sont pas significatifs au sens de l’OPair. Ils sont limités aux émissions liées à la production des éoliennes, au trafic de chantier et à la livraison du matériel, ainsi qu’à l’utilisation des engins sur le site. Les machines de chantier sont soumises à l’article 19 OPair.

Par contre, la production d’électricité à l’aide d’éoliennes présente des avantages indéniables en termes de protection de l’air puisque, comme dans le cas d’une production hydraulique, elle n’émet aucun gaz nocif ou à effet de serre.

Mesures En phase de chantier, la directive concernant les mesures d’exploitation et les mesures techniques visant à limiter les émissions de polluants atmosphériques des chantiers (directive Air Chantiers) sera appliquée (mesure SR1).

Conclusions Le projet, en phase de réalisation et d’exploitation, n’a pas d’impact significatif du point de vue de l’ordonnance sur la protection de l’air. Les effets positifs du projet proviennent de la production d’énergie renouvelable exempte d’émission de CO2.

4.6.2 Bruit Le lecteur pourra se référer au rapport technique établi par la société KohleNusbaumer SA (annexe 4.a) pour trouver les informations détaillées sur l’impact du projet relatif à la protection contre le bruit. A noter que l’annexe 8 traite notamment du bruit dans le contexte français.

Bases juridiques Les exigences en matière de lutte contre le bruit de la LPE (notamment arts. 11, 12 et 25) ainsi que celles décrites dans l’Ordonnance fédérale du 15 décembre 1986 sur la protection contre le bruit (OPB) sont applicables. L’OPB a pour but de protéger contre le bruit nuisible ou incommodant.

Le Tableau 10 montre les valeurs de planification pour le jour et pour la nuit, en fonction du degré de sensibilité (DS) de la zone concernée. Le projet est concerné par des DS III.

Tableau 10 : Degrés de sensibilité au bruit et valeurs de planification selon l’Ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit (annexe 6 OPB).

Etats actuel et initial Les emplacements retenus pour l’implantation d’éoliennes sont tous éloignés des zones d’habitation situées en contrebas des contreforts du Suchet. Le bruit sur le site est principalement lié à l’exploitation sylvopastorale et au tourisme. Le trafic automobile dans les environs du projet est engendré par les déplacements de population et l’économie locale

87 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.2. Bruit

entre Vallorbe et Orbe (Figure 84). Sans la réalisation du projet, le bruit restera à moyen terme sensiblement le même.

Figure 84 : Exposition au bruit du trafic routier le jour. Source : map.geo.admin.ch.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation La construction et l’aménagement des places de grutage et de prémontage, ainsi que la mise en place des infrastructures nécessaires à l’acheminement et à la construction des éoliennes pourrait engendrer entre 2'500 et 5'800 trajets de camions vers et hors du site. Ces trajets seront échelonnés en fonction de l’avancée des travaux. Le nombre de transports nécessaires à la livraison des pièces préfabriquées du mât, des différentes parties de la nacelle et du rotor et de la grue, ainsi que ceux liés au bétonnage des fondations n’est pas significatif par rapport à celui du terrassement.

De manière générale, le bruit lié aux travaux nécessaires à la réalisation du projet est limité dans le temps et conforme à un chantier standard de construction (camions, trax, bétonnières, grues). Il ne pose pas de problème du point de vue de l’OPB.

En phase d’exploitation, le bruit provient du trafic lié à l’entretien des éoliennes et au tourisme, ainsi que du fonctionnement des éoliennes elles-mêmes.

Le trafic lié à l’entretien des éoliennes, effectué par une équipe en minibus, représente normalement quelques dizaines de visites par année. Il peut être légèrement plus élevé en cas de problèmes techniques imprévus. Ce faible trafic n’a pas d’incidence mesurable dans le domaine de la protection contre le bruit. Au vu de l’altitude du site et de la présence d’importantes quantités de neige durant plusieurs mois en hiver, l’entretien annuel des éoliennes se concentrera sur la période sans neige. La route restera donc, comme actuellement, non déneigée. En cas de problème technique inattendu durant l’hiver, l’emploi d’une chenillette ou autre engin pouvant rouler sur la neige pourrait être nécessaire.

Le modèle-type d’éolienne retenu pour effectuer l’analyse de l’impact sur la protection contre le bruit est une éolienne de 3 MW, dotée d’un mât de 150 m de haut.

88 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.2. Bruit

Pour calculer les niveaux d’évaluation pour chaque lieu d’immission (Figure 85), il s’agit en premier lieu de déterminer la valeur des niveaux sonores Leq pour chacun d’eux. Ceci se fait par l’utilisation d’un logiciel spécialisé reconnu dans le milieu éolien mondial en application de la norme ISO 9613-2, connaissant la puissance acoustique à 95 % de la puissance nominale du modèle-type d’éolienne.

Figure 85 : Emplacements des éoliennes (E) et lieux d’immission (R). Les bâtiments sur le territoire français font l’objet d’une évaluation selon la procédure suisse.

Les niveaux moyens pondérés A (Leq,i) sont ensuite déduits des niveaux sonores (Leq), pondérés en fonction des puissances acoustiques de l’éolienne pour chaque phase de vent.

Finalement, les valeurs Leq,i déterminées précédemment sont utilisées pour calculer les niveaux d’évaluation Lr en tenant compte des durées moyennes de chaque phase de bruit, elles- mêmes issues de la distribution des vitesses de vent sur le site. Les effets d’atténuation liés à la directivité des émissions n’ont été pris en compte que pour le lieu d’immission R2. Par contre, il n’a pas été tenu compte de l’orientation des bâtiments sensibles. Dans la réalité, leurs orientations par rapport aux éoliennes peuvent avoir une influence considérable, car murs aveugles, étables ou dépendances peuvent faire office de parois antibruit.

La distribution du vent montre que la puissance du vent varie entre le jour et la nuit. Le vent est ainsi plus énergétique durant la nuit (Tableau 11). L’évaluation de chaque lieu d’immission est donc réalisée pour les deux phases de bruit distinctement.

89 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.2. Bruit

Tableau 11 : Fréquence d’apparition des différentes phases de vitesses de vent à 150 m. 7%6:#1 #"L557*9*21[_Z0ThU *9#88#T0O8U *:71# 2 9:71# ZP^J_ ][ \\ ^J_P_J_ [Z b _J_P`J_ c c `J_PaJ_ c [Z aJ_PbJ_ b c bJ_PcJ_ a a cJ_P[ZJ_ ` a [ZJ_P[[J_ _ ` [[J_P[\J_ ^ ` [\J_P[]J_ ] ^ []J_P[^J_ \ ] [^J_P[_J_ \ \ l[_J_ ] `

Le détail de ces calculs est donné dans le rapport sectoriel (annexe 1a, chapitre 8).

Le Tableau 12 donne les niveaux d’évaluation sonores pour chaque lieu d’immission, intégrant les phases de vent.

Tableau 12 : Niveaux d’évaluation et valeurs de planification à respecter pour le projet « Bel Coster ». Les dépendances, non sensibles au bruit, ne sont pas retenues dans le tableau. *=#:"L%=/:9*21  /#:78"#5/1*'* 9*21  7  795)8#  795)8# T"RSU T"RSU *#:"L*00*88*21 "*:71# 12 9:71# )8# )8# )8# )8#  Q T"RSU  Q T"RSU "*:71# 12 9:71# "*:71# 12 9:71# 7 7 [ #8#71*8 ^c _Z `Z _Z P[[ Z \  1# ^b ^c `Z _Z P[\ P[ _ *2/# ^a ^a `Z _Z P[] P] b 1(:#9*1# ^` ^` `_ __ P[c Pc [Z 2?#99# ^` ^a `_ __ P[c Pb [[ #8%/7"8 ^b ^c `_ __ P[a P` [\ (1# ^] ^^ `Z _Z P[a P` [] /@7" #70#R S ^\ ^] `Z _Z P[b Pa [^ *(7#99#R S _Z _[ `_ __ P[_ P^ [_ 197#/#8 2:7(8R S ^\ ^] `Z _Z P[b Pa [` ''2"# #70#R S ^a ^b `_ __ P[b Pa [a #8 )05%8R S ]c ]c `Z _Z P\[ P[[ [b 7$8"#8)058 ^\ ^] `Z _Z P[b Pa [c  1# ^a ^b `Z _Z P[] P\ \Z  1# ^b ^b `Z _Z P[\ P\

Avec des éoliennes du type Enercon E-115 / 3 MW, les niveaux d’évaluation sonores pour tous les récepteurs sensibles au bruit sont au-deçà des valeurs de planification fixées par l’OPB et cela malgré les hypothèses conservatrices effectuées.

Mesures Les émissions de bruit doivent être limitées dans la mesure où cela est réalisable sur le plan de la technique et de l’exploitation et économiquement supportable (art. 7 al. 1 OPB). Ainsi, des mesures de limitation du bruit à la source ont été privilégiées :

P nombre restreint d’éoliennes (mesure P1) ; P abandon de quatre emplacements au sud du Suchet (mesure P2) ; P choix des sites d’implantation répondant au principe de prévention (mesure P4) ;

90 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.3. Vibrations / bruit solidien propagé

- dans le cadre de la procédure de demandes de permis de construire, il s’agira d’opter pour les technologies de réduction des émissions sonores les plus performantes au regard du modèle d’éoliennes choisi (mesure P3).

Lors de la phase de chantier, la directive sur le bruit des chantiers sera appliquée (mesure SR2).

Un suivi des émissions et/ou immissions sonores des éoliennes est prévu dans le cadre du suivi environnemental de la phase d’exploitation (mesure SE1).

Conclusions Le rapport d’expertise sectoriel établit la faisabilité du projet « Bel Coster ». En effet, celui-ci respecte les valeurs de planification et répond au principe de limitation des émissions à titre préventif. En matière de protection contre le bruit, l’impact du projet sur la population peut être considéré comme très faible au vu de l’utilisation sporadique des bâtiments sur les pâturages du Bel Coster. Un suivi des émissions et/ou immissions sonore en phase d’exploitation est prévu.

4.6.3 Vibrations / bruit solidien propagé Bases juridiques Dans la législation suisse sur la protection de l'environnement, il n'existe pas encore d'ordonnance pour déterminer les émissions et immissions de vibrations. Les principales prescriptions existantes concernent les effets sur les constructions, contenues dans la norme suisse SN 640 312a (éditée par l'Association suisse des professionnels de la route et des transports), et les vibrations perçues par l'être humain dans les bâtiments, pour lesquelles l'Office fédéral de l’environnement (OFEV) recommande d'utiliser la norme DIN 4150-2.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation Les vibrations sont des ondes de basses fréquences, provoquées par des sollicitations périodiques ou des ébranlements, tels par exemple :

- tirs de mines, - machines de chantiers ou industrielles, - circulation routière ou ferroviaire.

Les vibrations, propagées par voies solidiennes, peuvent être nuisibles ou incommodantes pour l'être humain, causer des dégâts aux constructions et entraîner un dysfonctionnement d'appareils sensibles.

Dans le cadre du présent projet, ce thème n’est pas significatif. Les vibrations provoquées par l’aménagement de la route d’accès sont faibles et très limitées dans le temps. De plus, il n’y a pas de lieux ou choses sensibles aux vibrations dans la zone d’influence du chantier. Il en est de même pour la phase d’exploitation.

Conclusions Le projet, en phase de réalisation et d’exploitation, n’a pas d’impact significatif du point de vue des vibrations et du bruit solidien propagé. Dès lors, aucune mesure d’accompagnement n’est à prendre dans ces domaines.

91 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.4. Ombres clignotantes

4.6.4 Ombres clignotantes Le lecteur pourra se référer au rapport technique établi par la société KohleNusbaumer SA (annexe 4.b) pour trouver les informations sur l’impact du projet relatif à la protection contre les effets d’ombres clignotantes. A noter que l’annexe 8 traite notamment des ombres dans le contexte français.

Bases juridiques Selon les Directives cantonales vaudoises pour l’installation d’éoliennes, à défaut de législation fédérale ou cantonale, la norme allemande relative à l’exposition aux ombres portées devra être respectée. Des allégements sur les valeurs limites peuvent être accordés pour des habitations spécifiques. L’exposition journalière aux ombres clignotantes ne pourra toutefois pas excéder 60 minutes par jour. Le Tableau 13 résume ces contraintes.

Tableau 13 : Contraintes applicables en lien avec la protection contre les effets d’ombres clignotantes. 270#8#97# 2001"9*218 :" :"=# //%(#0#198 :7%#"L#>528*9*210>*0/##1)#:7#8571 ]Z)O1 ]Z)O1 :7%#"L#>528*9*210>*0/##10*1:9#857-2:7 ]Z0*1O- `Z0*1O-

Etats actuel et initial Le site n’accueillant actuellement pas d’éolienne, les lieux potentiels d’immission ne subissent pas d’effet d’ombres clignotantes.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation Le phénomène d’ombres clignotantes n’apparaît que lorsque les éoliennes tournent. Dès lors, en phase de réalisation du projet, cet effet n’est pas présent.

La carte de la Figure 85, page 89, permet de situer les différents récepteurs considérés par rapport aux emplacements des éoliennes. Ces récepteurs sont les bâtiments (habitations ou locaux d’exploitation) potentiellement concernés par le projet.

Le détail des hypothèses pour le calcul de projection des ombres clignotantes est donné dans le rapport sectoriel (annexe 1b, chapitre 4.2).

L’ensoleillement moyen mensuel du site est pris comme équivalent à celui mesuré à La Dôle par MétéoSuisse depuis 40 ans. Cette station de mesure est représentative de l’ensoleillement de la région du parc éolien. La probabilité d’avoir du soleil sur le site éolien est, par exemple pour le mois de mai, de 30 %.

Comme l’ombre portée n’est pas considérée comme dérangeante pour la population lorsque les éoliennes ne tournent pas ou lorsque les locaux sensibles ne sont pas habités, ces périodes doivent être retranchées du calcul de probabilité de la projection d’ombres clignotantes.

La distribution des phases de vent permet de connaître la proportion du temps durant laquelle les éoliennes ne tournent pas. Cette situation se produit quasiment pour tout modèle d’éolienne lors de vents compris entre 0 m/s et 2,5 m/s. La période d’utilisation des chalets d’estivage s’étend de mai à octobre. Les durées d’exposition correspondant à la période de novembre à avril sont donc également retranchées pour ces récepteurs. Pour les locaux habités toute l’année, la distribution annuelle s’applique.

Il ressort de cette distribution que durant environ 11 % du temps sur l’année et 15 % du temps en période estivale, les éoliennes ne tournent pas et donc ne projettent pas d’ombres clignotantes sur les récepteurs.

Comme l’incidence d’une ombre portée clignotante dépend de l’orientation de l’éolienne par rapport au récepteur, il y a lieu de connaître la distribution des orientations des rotors

92 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.4. Ombres clignotantes

durant les périodes considérées (périodes annuelle et estivale). En effet, un rotor tournant dans l’axe du récepteur peut projeter une ombre sur celui-ci, mais elle ne sera pas clignotante, et donc considérée comme non dérangeante.

Une fois ces différents paramètres connus, le calcul peut être effectué à l’aide du logiciel spécialisé WindPro. Les résultats obtenus sont récapitulés dans le Tableau 14.

Tableau 14 : Résultats des calculs d’ombres projetées clignotantes sur les différents récepteurs. Les dépendances, non sensibles aux effets d’ombres clignotantes, ne sont pas retenues dans le tableau. :7%# #85# 9"#8 8/#5/:8 #85# 9"#8 572  /# 7# 2001"9*218=:"2*8#8 % #59#:7 "%'=27 /# 7# 2001"9*218=:"2*8#8 "L#>528*9*21 =# //%(#0#19 T)O1U T0*1O-U T)O1U T)O1U T)O1U T)O1U [ #8#71*8 [I][ [_ :* :* :* :* \  1# []IZ] ^] :* 21 :* :* 2 !   05-41 50 %  %  3 !   0-37 08 % % % % _ *2/# [I_` [c :* :* :* :* 5 !   68-42 066     6 !   13-/0 55 %  %  b 1(:#9*1# Z Z :* :* :* :* 8 !   6-/7 27 %  % % [Z 2?#99# ]I]] ^Z :* 21 :* :* [[ #8%/7"8 \I]^ `b :* 21 :* 21 [\ (1# \I[Z ]c :* 21 :* :* [] /@7" #70#R S [I[b \Z :* :* :* :* [^ *(7#99#R S \aIZ] `[ :* 21 :* 21 [_ 197#/#8 2:7(8R S ]I]_ [a :* :* :* :* [` ''2"# #70#R S bI\[ __ :* 21 :* :* [a #8 )05%8R S Z Z :* :* :* :* [b 7%8"#8)058 Z Z :* :* :* :* [c  1# Z ][ :* 21 :* :* \Z  1# Z [a :* :* :* :*

De manière générale et au vu du faible taux d’occupation des bâtiments sur le site du « Bel Coster », le projet a un impact très faible sur la population en matière de projection d’ombres clignotantes et ne gênera pas de manière notable dans son bien-être la population utilisant les cabanes pour le weekend ou résidant temporairement dans les chalets d’alpage.

Les recommandations vaudoises en termes nombre d’heures par an de projection d’ombre sont respectées pour tous les récepteurs considérés. A ce stade de la procédure, avec des hypothèses privilégiant le principe de précaution, des dépassements pour les recommandations en minutes maximales par jour sont observés pour les récepteurs R2, R10 à R12, R14, R16 et R19. En cas d’octroi d’allégements, le projet respecte les recommandations pour tous les récepteurs sauf pour les chalets d’alpage R14 et R11.

L’implantation d’un système de contrôle de la durée d’ensoleillement, associé à un système d’arrêt automatique des éoliennes concernées, permettrait le respect des recommandations cantonales pour les récepteurs sur lesquels des dépassements ont été calculés.

Les calculs de projection d’ombre devront cependant être affinés lors de la seconde étape de l’étude de l’impact sur l’environnement. En effet, au stade actuel, l’orientation des bâtiments n’a pas été prise en compte. Pour chaque récepteur, l’ombre provenant de toutes les directions est ainsi considérée (récepteurs omnidirectionnels). La forêt aura également un impact sur les résultats et n’a pas pu être prise en compte dans la modélisation. Le calcul ménage ainsi une marge de sécurité non négligeable. Finalement, une pesée d’intérêts concernant l’octroi d’allégements pour les chalets d’alpage et les cabanes de weekend,

93 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.4. Ombres clignotantes

présents dans les alentours du parc éolien et dont l’usage est peu sensible aux effets d’ombres ou qui ne sont occupés que de façon sporadique, devra être effectuée par les autorités cantonales.

L’obligation d’installer sur certaines éoliennes un système de bridage sera prise au stade des demandes de permis de construire, sur la base des calculs mis à jour et de la pesée d’intérêts pour l’octroi d’allégements.

Mesures L’exposition de locaux sensibles au phénomène d’ombres clignotantes doit être limitée dans la mesure du possible. Ainsi, des mesures de limitation à la source ont été privilégiées :

P nombre restreint d’éoliennes (mesure P1) ; P abandon de quatre emplacements au sud du Suchet (mesure P2) ; - choix des sites d’implantation répondant au principe de prévention (mesure P4). - éventuelle mise en place de systèmes de bridage dans certaines éoliennes, décidée sur la base d’une mise à jour des calculs et d’une pesée d’intérêts pour l’octroi d’allégements.

Dans le but d’optimiser la production électrique, tout en garantissant le respect des recommandations en matière de projection d’ombres, un suivi de certains récepteurs sera mené une fois les éoliennes mises en service (mesure SE2). Ce suivi permettra de mesurer l’impact réel lié à la projection d’ombres clignotantes et, en fonction des résultats des mesures, d’adapter l’algorithme du système d’arrêt automatique implanté sur les éoliennes concernées.

Conclusions Un des atouts du projet « Bel Coster » est que les zones d’habitation, regroupées dans la vallée, sont toutes éloignées des éoliennes qui se trouvent sur une crête parsemée de forêts et d’arbres isolés.

Seuls des chalets d’alpage et des cabanes de weekend sont présents dans les alentours du parc éolien et leur usage est peu sensible aux effets d’ombres. Ils ne sont occupés que de façon sporadique.

Avec la mise en œuvre des mesures de protection, le projet respecte les recommandation en matière de projection d’ombres clignotantes. Les dépassements théoriques des limites maximales journalières, calculés à ce stade de la procédure avec des marges de sécurité importantes, sont faibles et peu fréquents. Dans le cadre de la procédure de demande de permis de construire, il sera nécessaire de procéder à une nouvelle étude sur les ombres, en tenant compte du modèle d’éoliennes définitivement choisi et en effectuant une analyse plus détaillée des hypothèses et de la situation locale des récepteurs. C’est également à ce stade de la procédure que des allégements pourront être sollicités.

De manière générale et au vu du faible taux d’occupation des bâtiments sur le site du « Bel Coster », le projet a un impact très faible sur la population en matière de projection d’ombres clignotantes. Les éoliennes ne gêneront pas de manière notable dans son bien-être la population utilisant les cabanes pour le weekend ou résidant temporairement dans les chalets d’alpage.

Un suivi des immissions d’ombres clignotantes en phase d’exploitation est prévu pour le dans le cadre du suivi environnemental.

94 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.5. Rayonnements non ionisants

4.6.5 Rayonnements non ionisants Bases juridiques L’Ordonnance du 23 décembre 1999 sur la protection contre le rayonnement non ionisant (ORNI) a pour but de protéger l’homme contre le rayonnement non ionisant nuisible ou incommodant.

L’ORNI définit, d’une part, des valeurs limites d’immissions (protégeant des dommages à la santé qui sont scientifiquement prouvés) et, d’autre part, des valeurs limites d’installation (prenant en compte le principe de prévention).

Les valeurs limites d’immissions doivent être respectées partout où des gens peuvent séjourner (art. 13 ORNI). Ces valeurs doivent non seulement être respectées dans les lieux à utilisation sensible, mais également partout où des personnes peuvent séjourner momentanément. Les valeurs limites d’installation (plus sévères) doivent être respectées dans les lieux à utilisation sensible.

Pour les nouvelles lignes à haute tension aériennes ou en câble, la valeur limite de l’installation de 1 μT (microtesla) est à prendre en compte. Cette exigence est applicable pour le raccordement depuis les éoliennes jusqu’au réseau électrique existant.

Pour les lignes existantes auxquelles sont raccordées les éoliennes, les valeurs limites d’immission de 100 μT pour la densité de flux magnétique et 5 kV/m pour l’intensité de champ électrique sont à prendre en compte.

Pour les stations de transformation basse tension / haute tension, la valeur limite d’installation est de 1 μT pour la valeur efficace de la densité de flux magnétique. Pour les éoliennes elles- mêmes, les valeurs limites de l’installation (1 μT), sont à prendre en compte.

Impacts du projet en phase d’exploitation

Raccordements Tous les raccordements entre les éoliennes et vers le réseau se feront par câbles souterrains. Dans les lignes en câbles, les conducteurs de courant sont entourés d'un matériau très isolant et peuvent donc être placés à proximité les uns des autres, ce qui réduit la dimension spatiale du champ magnétique.

Comparée à celui d'une ligne aérienne, la dimension spatiale du champ magnétique d'une ligne en câbles est donc nettement plus petite pour une même intensité de courant. Toutefois, juste au-dessus du tracé d'une ligne en câbles, la charge peut être aussi élevée que directement sous une ligne aérienne, mais elle diminue plus rapidement avec la distance.

Contrairement au champ magnétique, le champ électrique est complètement arrêté par le blindage des câbles ainsi que par la terre ; aucun champ électrique n'est donc décelable même juste au-dessus de la ligne.

Il convient donc que le projet respecte, pour les nouveaux raccordements électriques des éoliennes, la valeur limite d’immission fixée par l’ORNI, soit au maximum 1 μT pour la densité de flux magnétique, respectivement 100 μT pour les lignes existantes.

Stations de transformation Chaque éolienne est dotée de sa propre station de transformation basse tension / haute tension. La connexion entre le transformateur et la distribution basse tension, ainsi que la distribution basse tension elle-même, génèrent les champs magnétiques les plus importants, car à cet endroit l'intensité de courant est plus forte qu'au niveau de la partie haute tension. Les champs magnétiques sont en outre encore augmentés par la séparation spatiale des différents conducteurs de phase dans la distribution basse tension.

95 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.6. Eaux

Les transformateurs des éoliennes doivent respecter la valeur limite d’installation de 1 μT pour la valeur efficace de la densité de flux magnétique, telle que fixée par l’ORNI.

Conclusions Lors de la procédure de demande de permis de construire, les raccordements souterrains aux lignes électriques de moyenne tension permettant d’évacuer l’électricité, les éoliennes et les stations de transformation qui leur sont liées, feront l’objet de procédures indépendantes obligatoires de demandes d’approbation auprès de l’Inspection fédérale des installations à courant fort (ESTI). La question du respect de l’ORNI sera également traitée lors de ces procédures.

A priori, les distances entre les lieux à utilisation sensible et les différentes installations liées au projet ne sont pas critiques pour permettre le respect des exigences de l’ORNI.

4.6.6 Eaux Bases juridiques La Loi fédérale du 24 janvier 1991 sur la protection des eaux (LEaux) a pour but de protéger les eaux contre toute atteinte nuisible. Elle vise notamment à :

a) préserver la santé des êtres humains, des animaux et des plantes; b) garantir l’approvisionnement en eau potable et en eau d’usage industriel et promouvoir un usage ménager de l’eau ; c) sauvegarder les biotopes naturels abritant la faune et la flore indigènes ; d) sauvegarder les eaux piscicoles ; e) sauvegarder les eaux en tant qu’élément du paysage ; f) assurer l’irrigation des terres agricoles ; g) permettre l’utilisation des eaux pour les loisirs ; h) assurer le fonctionnement naturel du régime hydrologique.

Cette loi s’applique aux eaux superficielles et aux eaux souterraines. L’Ordonnance du 28 octobre 1998 sur la protection des eaux (OEaux) a pour but de protéger les eaux superficielles et les eaux souterraines contre les atteintes nuisibles et de permettre leur utilisation durable. A cet effet, toutes les mesures prises en vertu de la présente ordonnance doivent tenir compte des objectifs écologiques fixés pour les eaux (voir annexe 1 OEaux).

En dehors des secteurs S très vulnérables, destinés à protéger les captages d'intérêt public, le reste du territoire est subdivisé en secteurs de protection qui sont déterminés en fonction de la vulnérabilité des eaux souterraines exploitables ou non qu'ils contiennent. Ces portions de territoire sont subdivisées en secteurs Au et üB, et sont destinées à assurer une protection générale des ressources en eau.

Etats actuel et initial

Eaux souterraines Le site comprend différents secteurs et zones de protection des eaux souterraines, ainsi que des captages (Figure 86). Tous les emplacements des éoliennes sont situés en secteur de protection des eaux Au. Ce secteur comprend des réserves d'eaux souterraines exploitables ainsi que des zones attenantes nécessaires à assurer leur protection. Les secteurs de protection S, qui méritent une protection accrue, sont tous éloignés des emplacements prévus, tout comme les captages. La route d’accès au parc éolien, qui devra être élargie, traverse une zone de protection S3.

96 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.6. Eaux

Figure 86 : Vue d'ensemble des secteurs et zones de protection des eaux sur le site du parc éolien, ainsi que des captages. Tous les captages sont situés en contrebas du projet. Aucun captage n’est menacé par la réalisation du projet éolien.

Eaux de surface et écosystèmes aquatiques Aucun cours d’eau ne s’écoule sur ou à proximité du site considéré.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation

Eaux souterraines Les emplacements étant en secteur Au, qui indique la présence d’eau souterraine exploitable, il s’agira, en fonction de la profondeur de la nappe ou de la nécessité de réaliser des ancrages pour les fondations, d’obtenir une autorisation cantonale de la Direction des ressources et du patrimoine naturel - division ressources en eau et économie hydraulique (DGE-EAU). Cette autorisation sera sollicitée lors de la procédure de demande de permis de construire. La construction d’une éolienne nécessite la réalisation d’une excavation circulaire d’environ 30 m de diamètre sur 3,5 m de profondeur. La fondation elle-même s’étend sur une surface d’environ 450 m2.

Si besoin est, les engins de chantier stationnés durant la durée des travaux effectueront leur service d’entretien sur leurs lieux habituellement utilisés à cet effet. Ce point vaut également pour la protection des sols (chapitre 4.6.7). Un géologue assurera dans tous les cas un suivi du chantier. Les éléments des mâts des éoliennes seront livrés sur site, prêts à être utilisés. Le béton nécessaire aux fondations sera amené dans des camions et non pas préparé sur site afin d’éviter la contamination des eaux par le lait de ciment et les divers additifs du béton. Ainsi, aucune introduction dans le sol de substances de nature à polluer les eaux ne sera faite durant la phase de chantier.

La construction d’une éolienne nécessite la préparation d’une surface de grutage et de pré- montage d’environ 3'500 m2. La plupart de ces surfaces seront aménagées en déblais (max. 4 m à l’emplacement n° 7), certaines en remblais (max. 1,7 m à l’emplacement n° 4). Les détails sont donnés dans les plans du dossier routier. Ces surfaces, composées de couches de graviers de différents calibres, resteront perméables à l’eau. Le sol sera reconstitué à la fin des travaux sur les places de grutage. Les surfaces de pré-montage seront quant à elles supprimées et le sol complètement remis en état.

97 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.6. Eaux

L’élargissement du tronçon d’accès goudronné traversant la zone de protection S3 à l’ouest du village de Lignerolle sera d’environ 1,5 m sur l’ensemble de la longueur (voir plans joints au dossier routier). Fondation et revêtement seront réalisés en graves, avec une épaisseur moyenne de 50 cm (voir rapport technique du dossier routier). L’élargissement de la route d’accès dans la zone S3 ne pourra être fait qu’avec une autorisation cantonale, qui sera sollicitée lors de la procédure de demande de permis de construire, pour travaux en secteur S, selon l’article 120 LATC.

Figure 87 : Détail de l’élargissement de la route d’accès dans la zone de protection S3, à l’ouest du village de Lignerolle. Le tracé rose représente l’élargissement nécessaire pour porter la voie à 4 m de large. Cet élargissement d'environ 1,5 m sera réalisé en graves.

Eaux de surface et écosystèmes aquatiques La réalisation et l’exploitation des éoliennes n’auront aucune incidence sur les eaux superficielles.

Evacuation des eaux Il n’y aura pas ou très peu de rejet d’eau pendant le chantier selon la réalisation des ouvrages. Au vu de la nature géologique du sol, calcaire affleurant, aucun rabattage de la nappe souterraine n’est à envisager.

Il n’y aura ni consommation, ni rejet d’eau, durant l’exploitation des éoliennes. Il n’est donc pas prévu de dispositif d’évacuation des eaux.

L'évacuation des eaux météoriques des chemins nouveaux ou existants à aménager s'effectuera par infiltration. Il sera veillé à ce que cette dernière puisse s’effectuer de manière diffuse, à travers la couche végétalisée du sol.

Mesures Lors de l’élaboration du projet, plusieurs mesures de protection en lien avec les eaux souterraines ont été prises :

P nombre d’éoliennes délibérément réduit (mesure P1) ; P abandon de quatre emplacements au sud du Suchet (mesure P2) ; - évitement des zones S1 et S2 de protection des eaux souterraines (mesure P5).

Durant la phase de chantier, la directive relative au traitement et à l’évacuation des eaux de chantier sera appliquée (mesure SR3), alors que toute la phase de travaux et de remise en état fera l’objet d’un suivi pédologique (SR4).

Conclusions Le projet n’induit pas de changements significatifs pour le secteur de protection Au, dans lequel toutes les éoliennes doivent s’inscrire. Pour ce secteur, des autorisations cantonales (DGE-EAU) seront éventuellement nécessaires à l’obtention des permis de construire. L’élargissement de la route d’accès traversant la zone S3 sera faible et réalisé en graves. Il nécessitera une autorisation cantonale pour travaux en secteur S.

98 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.7. Sols

4.6.7 Sols Ce chapitre informe de l’impact du projet sur la protection des sols sur la base du rapport établi par la société Geotest SA (annexe 4.c), qui comprend une étude pédologique de l’état initial et un concept de protection des sols, ainsi que sur la base des emprises temporaires et définitives déterminées dans le rapport technique en lien avec le dossier de défrichement.

Bases juridiques L’Ordonnance fédérale du 1er juillet 1998 sur les atteintes portées aux sols (OSol) régit, afin de garantir à long terme la fertilité du sol :

a) l’observation, la surveillance et l’évaluation des atteintes chimiques, biologiques et physiques portées aux sols ; b) les mesures destinées à prévenir les compactions persistantes et l’érosion ; c) les mesures à prendre pour la manipulation des matériaux terreux ; d) les mesures supplémentaires que les cantons prennent pour des sols atteints.

Différentes normes nationales (SN 640'581 et suivantes) définissent les règles à suivre lors d’un terrassement (entreposage, tri des matériaux, …). Les Directives cantonales mentionnent les éléments suivants concernant la thématique des sols :

- Réaliser une étude pédologique des sols touchés par les emprises du parc ; - Effectuer un suivi environnemental de la phase de réalisation (SER) par une personne agréée par la DGE-GEODE ; - Présenter un plan de remise en état après la fin de la phase d’exploitation.

Etats actuel et initial

Types de sols Les sondages pédologiques réalisés au droit des éoliennes ont permis de déterminer deux types de sols distincts sur le site. Il s’agit du sol brun calcaire pour les emplacements n° 1, 2, 3, 7, 8, 9 et de rendzines pour les emplacements n° 4, 5 et 6.

Le sol brun calcaire est un sol influencé par les glaciations normalement perméable et modérément profond à assez superficiel. La rendzine est une formation pédologique superficielle normalement perméable typique des calcaires massifs.

Le long des accès, les mêmes types de sols sont rencontrés qu’au droit des éoliennes. Les accès sont essentiellement réalisés le long de chemins existants, dont les abords sont déjà perturbés.

Sensibilité à la compaction La sensibilité des sols à la compaction a été déterminée sur la base d’analyse granulométriques en laboratoire et l’estimation de la teneur en squelette (matière minérale du sol) dans les fosses au droit des éoliennes.

Les deux types de sol sont, du point de vue de la granulométrie de la terre fine, sensibles à la compaction. Selon la teneur en squelette, cette sensibilité varie. Les sols aux emplacements n° 2, 3, 5, 7, 8 et 9 sont à considérer comme sensibles et normalement sensibles pour les emplacements n° 1, 4 et 6.

Lors de précipitations, les rendzines, à teneur plus importante en argiles que les sols bruns, réagissent rapidement de manière négative à la compaction. Cet élément est à prendre en compte dans la planification temporelle des travaux.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation En ce qui concerne les sols, les effets du projet sont constitués par des emprises temporaires et définitives sur les sols (Tableau 15).

99 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.7. Sols

Tableau 15 : Emprises du projet sur les sols, telles que déterminées dans le rapport technique en lien avec la planification des accès et des places de chantier et joint au dossier de PPA. 057*8#89#0527*7#8  /:8#95/ #8"#57%P0219(#8:75#/2:8# ][V^]Z0\ /:8#95/ #8"#57%P0219(##1'27&9'#70%# _V`a_0\ %5398572=*82*7#8"#9#77#=%(%9/# [`V\ZZ0\ &/ ><6<9>; 057*8#8"%'*1*9*=#8  2 /#8"#8%2/*#11#8#9/#:78 27"88:75#/2:8# ]V`ZZ0\ )#0*1"#7 27"#0#19:>5/ #88:75#/2:8# \V^\c0\ /7(*88#0#19"#8 )#0*18#>*891988:75#/2:8# cV[b]0\ /7(*88#0#19"#8 )#0*18#>*89198#1'27&9'#70%# [Vcc`0\ &/ :@6;9A;

Les emprises temporaires des places de grutage seront reconstituées de manière à permettre une exploitation pastorale de ces places. Toutefois, la couche de fondation sera maintenue en place (en-dessous du sol reconstitué), afin qu’une éventuelle opération de maintenance puisse être réalisée avec une grue si nécessaire (avec dans ce cas un nouveau décapage préalable du sol).

La construction des éoliennes pourrait nécessiter la construction ou l’élargissement d’accès avec une largeur totale de chaussée d’environ 4 m. L’exploitation normale nécessite un accès d’une largeur de 2,5 m (emprise définitive). Etant donné que l’intervention éventuelle d’une grue doit demeurer néanmoins possible dans le futur, les fondations des accès seront maintenues sur la largeur de 4 m si nécessaire. La surlargeur de 1,5 m au maximum qui n’est pas utile en tout temps sera végétalisée et restituée à une utilisation agricole extensive (sol très superficiel). En cas d’utilité pour les transports liés à l’exploitation sylvopastorale, certains tronçons d’accès pourraient être conservés à 3,2 m.

Les conduites nécessaires pour le raccordement des éoliennes au réseau électrique seront en règle générale posées au droit des accès. Les emprises temporaires uniquement dues à la réalisation des raccordements électriques ne concerneront ainsi qu’une surface marginale par rapport à celles des accès. Les mesures de protection des sols définies ci-après pour les accès s’appliqueront par analogie à ces travaux. Une coupe type de fouille pour raccordement électrique est présentée au chapitre « Les raccordements électriques », page 34.

Les atteintes possibles du projet sans mesures de protection des sols particulières sont récapitulées dans le Tableau 16.

Tableau 16 : Résumé des atteintes possibles aux sols, sans prise de mesures de protection. 99#*19#85)?8*6:#8  15)8# )19*#7 #79:7 9*21"#/L 9*=*9% *2/2(*6:#"18/#882/8J  *0*1:9*21"#/L%5*88#:7"#882/87# 2189*9:%8J  205 9*21"#882/8#15/ #2:"#809%7*:>9#77#:>/278"#/#:701:9#19*212:57 *7 :/9*21"#8#1(*18J 15)8##>5/2*99*21 899#1":#8J 99#*19#8 )*0*6:#8  15)8# )19*#7 # 2189*9:9*21"#882/8=# "#809%7*:>"#6:/*9%8*1'%7*#:78R9#1#:78#1):0:8G #9 JSJ  2//:9*21 *"#19#//#"#882/8R5J#>J"%=#78#0#19"L)?"72 7 :7#8G):*/#8G#9 JSJ 15)8##>5/2*99*21 899#1":#8J

100 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.8. Sites contaminés

Mesures Lors de l’élaboration du projet, plusieurs mesures de protection des sols ont été prises :

P nombre d’éoliennes délibérément réduit (mesure P1) ; P abandon de quatre emplacements au sud du Suchet (mesure P2) ; P minimisation des emprises des installation sur les terrains pastoraux (mesure P6) ; P minimisation de l’emprise des accès (mesure P7) ; - utilisation de mâts des éoliennes permettant l’accueil des éléments techniques comme les postes de transformation et de couplage (mesure P8).

La phase de travaux et de remise en état fera l’objet d’un suivi pédologique complet, incluant de nombreuses mesures de protection et de reconstitution (mesure SR4).

Conclusions D’après le rapport d’expertise sectoriel, hormis les emprises définitives implicites à la réalisation du projet, les mesures de protection et de reconstitution permettent de réduire de manière significative les atteintes possibles à la fertilité des sols reconstitués.

Après reconstitution des sols et application des mesures de protection dans la période de remise en culture, une utilisation extensive des accès sur les surlargeurs ainsi qu’une exploitation normale des sols conforme à l’existant à proximité des emplacements des éoliennes pourront être envisagées.

Des mesures de remplacement ne sont donc pas proposées, mais un suivi pédologique en phase de réalisation sera mis en place.

4.6.8 Sites contaminés Bases juridiques L’ordonnance fédérale du 26 août 1998 sur l’assainissement des sites pollués (OSites) vise à garantir que les sites pollués seront assainis s’ils causent des atteintes nuisibles ou incommodantes à l’environnement, ou s’il existe un danger concret que de telles atteintes apparaissent.

Etats actuel et initial Aucun site pollué ne se trouve à proximité du projet. Dès lors, ce thème est ici sans objet.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation Néant.

Conclusion Le projet n’ayant pas d’impact sur le thème des sites pollués, aucune mesure d’accompagnement n’est à prévoir.

4.6.9 Déchets, substances dangereuses pour l’environnement Bases juridiques Les lois fédérales suivantes concernent les déchets et substances dangereuses pour l’environnement :

- Loi fédérale du 7 octobre 1983 sur la protection de l’environnement (LPE) ; - Loi fédérale du 24 janvier 1991 sur la protection des eaux (LEaux) ; - Loi fédérale du 15 décembre 2000 sur la protection contre les substances et les préparations dangereuses (LChim).

Diverses ordonnances s’appliquent également à ce thème.

101 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.10. Organismes dangereux pour l’environnement

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation Les éoliennes ne génèrent aucun déchet ou substance dangereuse pour l’environnement. Ce thème est donc sans objet pour le présent projet.

Conclusion Le projet n’ayant pas d’impact sur le thème des déchets et substances dangereuses pour l’environnement, aucune mesure d’accompagnement n’est à prévoir.

4.6.10 Organismes dangereux pour l’environnement Sans objet.

4.6.11 Prévention des accidents majeurs / protection contre les catastrophes Bases juridiques L’Ordonnance du 27 février 1991 sur la protection contre les accidents majeurs (OPAM) a pour but de protéger la population et l’environnement des graves dommages résultant d’accidents majeurs. Elle s’applique :

a) aux entreprises dépassant les seuils quantitatifs des substances, des préparations ou des déchets spéciaux au sens de l’annexe 1.1 de l’ordonnance ; b) aux entreprises utilisant des micro-organismes génétiquement modifiés ou pathogènes ; c) aux installations ferroviaires servant au transport de marchandises dangereuses ; d) aux routes de grand transit lorsqu’elles sont utilisées pour le transport de marchandises dangereuses ; e) au Rhin lorsqu’il est utilisé pour transporter des marchandises dangereuses.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation L’OPAM ne s’applique pas aux éoliennes. Ainsi, ce thème est sans objet pour le présent projet.

Conclusion Le projet n’ayant pas d’impact sur le thème de la prévention des accidents majeurs, aucune mesure d’accompagnement n’est à prévoir.

4.6.12 Forêts Ce chapitre documente l’impact du projet sur la protection de la forêt. La problématique forestière est traitée de manière approfondie dans le dossier de demande de défrichement joint au dossier du PPA et établi par la société Tecnat SA.

Ce chapitre se contentera donc de résumer le dossier de demande de défrichement, notamment les conditions de défrichement selon l’art. 5 LFo et la compensation de défrichement selon l’art. 7 LFo.

Base juridique La Loi fédérale du 4 octobre 1991 sur les forêts a pour but :

a) d’assurer la conservation des forêts dans leur étendue et leur répartition géographique ; b) de protéger les forêts en tant que milieu naturel ; c) de garantir que les forêts puissent remplir leurs fonctions, notamment leurs fonctions protectrice, sociale et économique (fonctions de la forêt) ; d) de maintenir et promouvoir l’économie forestière.

Elle a en outre pour but de contribuer à protéger la population et les biens d’une valeur notable contre les avalanches, les glissements de terrain, l’érosion et les chutes de pierres (catastrophes naturelles).

102 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.12. Forêts

Etat actuel et initial

Forêts fermées Sur le tronçon d'environ 1'600 m de longueur situé entre la Chouarde et la Bessonne, le PPA suit un chemin forestier existant qui dessert un massif forestier fermé. Il s'agit de hêtraie à cardamine xérophile et de hêtraie de l'étage montagnard inférieur.

Les forêts se développent sur un versant d'une déclivité moyenne pouvant atteindre 60 % à 70 % par endroit, dans lequel se trouvent des barres rocheuses d'où se détachent des blocs. Ce massif des Fourmilières est en grande partie situé en forêt protectrice.

Figure 88 : Chemin existant dans le massif des Fourmilières. Source : Tecnat SA.

Le chemin traverse, sur un second tronçon d'environ 500 m de longueur, une forêt fermée dans le massif des Prés Brenet. Il s'agit d'une hêtraie à sapin sur un terrain faiblement déclive, ayant une fonction prépondérante de production.

Figure 89 : Chemin existant dans le massif des Prés Brunets. Source : Tecnat SA.

103 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.12. Forêts

Pâturages boisés Les pâturages boisés situés entre les Cernis et les Vélards sont caractérisés par une alternance de grandes chambres formées de pelouse très peu boisée dans les terrains où les sols sont les plus profonds et fertile, d'arbres isolés, de petits bosquets, voire de petits massifs parcourus.

Figure 90 : Chambre non boisée dans le pâturage du Grand Bel Coster. Source : Tecnat SA.

Dérogation au sens de l’article 5 LFo L’article 5 LFo précise que, bien qu’interdits, des défrichements peuvent être autorisés à titre exceptionnel pour autant qu’ils répondent à des exigences primant l’intérêt à la conservation de la forêt et à condition que :

- l’ouvrage pour lequel le défrichement est sollicité ne puisse être réalisé qu’à l’endroit prévu ; - l’ouvrage remplisse, du point de vue matériel, les conditions posées en matière d’aménagement du territoire ; - le défrichement ne présente pas de sérieux dangers pour l’environnement.

De plus, les exigences de la protection de la nature et du paysage doivent être respectées.

Concernant le projet, il faut noter que :

- La loi cantonale sur l’énergie et le plan directeur cantonal encouragent fortement le recours aux énergies renouvelables et indigènes. - Le site est recensé dans le Concept d’énergie éolienne pour la Suisse pour la création d’un parc éolien et intégré à la planification cantonale. - Le projet permettra de contribuer à l'atteinte des objectifs cantonaux de production d'énergie éolienne. - La demande en énergie « verte » est forte en Suisse et l’offre encore limitée. - Le site du Bel Coster possède une bonne qualité de vent.

On peut donc affirmer que les défrichements nécessaires pour l'affectation des terrains répondent à des exigences primant l'intérêt de la conservation de la forêt (art. 5, al 2 LFo).

Il s'agit également de vérifier si le projet ne peut pas être réalisé à un autre endroit, hors forêt, et quelles variantes ont été examinées.

Le projet est de type industriel visant à produire de l'énergie pour un réseau de distribution. Il s'agit d'un projet parmi de nombreux autres projets du même type se développant dans l'arc jurassien.

104 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.12. Forêts

La Confédération et le Canton évaluent les projets en examinant en particulier les points suivants :

- L’emplacement d'un parc éolien doit, en premier lieu, remplir des conditions de vents pour que l'installation ait un intérêt énergétique et économique. - Le site ne doit pas se situer dans un périmètre d'inventaire fédéral d'importance nationale au sens des art. 23a et 23b de la Loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage du 1er juillet 1966 (LPN). Pour les biotopes d'importance nationale au sens de l'art. 18a LPN et les inventaires fédéraux au sens des art. 5ss LPN, les atteintes peuvent faire l'objet une pesée des intérêts. - Les éoliennes doivent, si possible, se situer à une distance suffisante de la forêt et ne pas entraver sa gestion. - Le site doit se situer à une distance suffisante des zones urbaines et de constructions habitées, pour respecter les prescriptions de l'OPB.

Le site respecte ces critères.

Les crêtes du Jura sont les sites potentiellement parmi les plus intéressants dans le Canton de Vaud pour les conditions de vent. Une grande partie de ce territoire est cependant située dans des pâturages boisés et donc soumise au régime forestier.

Il est par conséquent exclu de trouver un site de grande ampleur hors de l'aire forestière.

Sur le site du Bel Coster, l'emplacement de détail des éoliennes, des places de grutage et des accès a fait l'objet de plusieurs variantes qui ont été évaluées en fonction du paysage, de la topographie, des impacts sur la flore et l'avifaune et de la position par rapport à la forêt fermée.

Les neuf éoliennes projetées sont toutes situées en aire soumise au régime forestier (pâturage boisé).

Le choix des emplacements a cependant été fait de manière à limiter l'impact effectif sur les boisés et les pelouses. Les éoliennes sont ainsi toutes situées à proximité d'un chemin existant entre le Cernis à l'ouest et les Vélards à l'est. Cela permet d'éviter la construction d'un nouveau chemin de base pour les besoins de la construction et de l'exploitation des éoliennes.

Ce chemin devra être uniquement élargi pendant la phase de chantier, puis être rétabli en fin de chantier à la largeur utile pour l'exploitation sylvopastorale. Il en est de même pour l'accès entre Lignerolle et le site du parc éolien.

La position fine des éoliennes a été choisie de manière à limiter l'emprise sur la forêt avec les places de grutage et de pré-montage. Ces dernières sont situées sur des pelouses qui seront restituées à l'exploitation pastorale en fin de chantier. L'emprise ne sera donc que temporaire.

Il n'y a pas d'autres emplacements qui permettent de réduire significativement les impacts sur l'aire forestière.

L’objet du PPA est de modifier l’affectation du sol afin que les éoliennes puissent remplir les conditions posées en matière d’aménagement du territoire.

Le chapitre 4 du présent document démontre que le projet, et notamment le défrichement qui lui est lié, ne présente pas de dangers pour l’environnement.

Description des défrichements Les surfaces à défricher correspondent à l'emprise du PPA dans l'aire forestière et à celle de l'extension du domaine public (DP) en aire forestière.

Les surfaces à affecter ont été déterminées selon les principes d’affectation décrits au chapitre 3.2, page 76.

105 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.12. Forêts

Il s'agit :

a) plateformes et fondations des éoliennes ; b) surfaces fondées de manière durable nécessaires au chantier et/ou à l'exploitation ; c) accès (hors domaine public et servitude publique communale) sur une largeur de 2,5 m ou de 3,2 m pour les tronçons avec utilité sylvopastorale avérée ;

Le Tableau 17 récapitule les emprises du PPA pour chaque type d’aménagement.

Tableau 17 : Emprises effectives par type d’ouvrages. S /1579*#/"V''# 99*21 :7' #0d  / #"# )19*#7#982 /#%2/*#11#8:75#/2:8# \`Vc`\  )#0*1"#7 27"#0#19:>5/ #88:75#/2:8# \V^\c  /7(*88#0#19"#8 )#0*18#>*891988:75#/2:8# cV[b]    /7(*88#0#19"#8 )#0*18#>*89198#1'27&9'#70%# [Vcc`    )#0*1#>*8919 \[V^c\  & ?;69?; S 72:9*#7 :7' #0d  )#0*1#>*8919#1'27&9'#70%# \_c  & ;>B

Les places de grutage et de pré-montage, à l'exception des socles en béton de la base des éoliennes, seront remises en état en fin de chantier. Les fondations seront conservées, mais elles seront recouvertes par une couche de terre végétale suffisante pour permettre le développement de l'herbage.

L'emprise des socles non recouverts par de la terre végétale représentera environ 400 m²/socle, soit au total 3'600 m² pour les neuf éoliennes.

Conclusions La loi forestière (LFo, art. 7) demande qu'en premier une compensation en nature (reboisement d'une forêt de même étendue et dans la même région) soit réalisée.

Une telle compensation ne peut pas être envisagée lorsque l'emprise porte essentiellement sur des pelouses non boisées.

Les défrichements temporaires seront compensés par la reconstitution des milieux touchés par l'emprise des travaux pendant la phase de chantier.

Les défrichements définitifs de 62'062 m² dans le périmètre du PPA et de 259 m² dans le périmètre DP routier, soit au total 62'321 m², font l'objet de mesures de compensation communes.

Les mesures de compensation sont définies en s'appuyant sur les principes figurant dans la Directive pour la compensation des défrichements engendrée pour la réalisation de parcs éoliens du 10 janvier 2011, mise à jour le 4 décembre 2012.

L'ampleur des compensations proposées est évaluée en fonction de l'importance de la surface à défricher (changement d'affectation) et de l'intensité de l'impact des fonctions forestières affectées.

L'intensité de l'impact sur les différentes fonctions est analysée en se basant sur les principes figurant dans le tableau de l'annexe 1 de la Directive. Conformément à l'annexe n° 3 de la Directive du 10 janvier 2011, les chemins existants ayant une fonction mixte sylvopastorale et de desserte des éoliennes sont comptabilisés pour les compensations avec une largeur de

106 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.13. Flore, biotopes

2,5 m, à la place de la largeur totale affectée, qui peut être de 3,2 m pour les tronçons avec utilité sylvopastorale avérée.

Il ressort du dossier de défrichement que la valeur de la compensation à réaliser s’élève à Fr. 1'512'728.-, qui seront utilisés pour des mesures de compensation sur ou aux abords du site éolien. Le montant total des mesures de compensation projetées (Fr. 1'625'000.-) est légèrement supérieur au montant requis et ménage ainsi une marge de manœuvre.

Les mesures de compensation du défrichement proposées dans le cadre du projet « Bel Coster » sont décrites au dans l’annexe 6 (mesures C1 à C14), ainsi que dans le rapport technique de la demande d’autorisation de défrichement, joint au dossier.

4.6.13 Flore, biotopes Ce chapitre informe de l’impact du projet sur la protection de la flore et des milieux naturels sur la base du rapport sectoriel établi par la société Ecoscan SA (annexe 4.d), ainsi que du complément de novembre 2015 (annexe 4.e).

Bases juridiques L’article 1, point d, LPE a pour but de protéger la faune et la flore indigènes, ainsi que leur diversité biologique et leur habitat naturel.

Les articles 18, 18a et 18b LPN visent notamment à la protection des espèces végétales, des biotopes d’importance nationale, des biotopes d’importance régionale et locale.

L’article 1, point a, LPNMS a pour but d’assurer la sauvegarde de la nature, en ménageant l’espace vital nécessaire à la flore et à la faune et en maintenant les milieux naturels caractéristiques. S’applique également l’article 12 LPNMS.

L’article 3 al. 4 LAT oblige les autorités à tenir compte de principes visant à limiter les effets défavorables des installations d’intérêt public sur le milieu naturel.

L’article 1 LATC est applicable.

S’appliquent également les articles 21 et 22 de la Loi cantonale sur la faune du 28 février 1989 (LFaune).

Etats actuel et initial

Contexte général Entre espèces rares, habitats à protéger et paysages variés, la richesse du Jura vaudois ne fait aucun doute. Le site concerné par le projet éolien « Bel Coster » se trouve à l’étage « montagnard » sur des pâturages boisés entre 1'200 et 1'400 m d’altitude. Le site se caractérise par une alternance de zones de prairie sèche et de zones plus grasses liée à l’activité de pâture (replats pour reposoir du bétail, engraissements au fumier, …). Cette mosaïque de structures différente et sa topographie variée contribue à enrichir la biodiversité des lieux.

Le type de pâturage largement rencontré des Cernis à Bel Coster est classé dans le Cynosurion, c’est-à-dire l’alliance des pâturages mésotrophes de moyenne et basse altitude. Il est constitué d’une diversité floristique banale car largement répandue dans le Jura et les Alpes. La diversité et la valeur écologiques augmentent en fonction des conditions pédologiques locales, la topographie ou encore la présence d’éléments structurants (arbres isolés, murs, …). Lorsque la roche calcaire affleure, des pelouse sèches ou prairies mi-sèches peuvent apparaître. Il s’agit du Mesobromion dont la diversité et la présence d’espèces rares ou menacée a pour effet d’augmenter la sensibilité, ou valeur écologique, localement.

Les arbres présents sont essentiellement des Epicées, des Sapins blancs, des Hêtres, des Erables et des Alisiers blancs. Les lisières, murs en pierre sèche et les arbres isolés permettent à des

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arbustes ou buissons de s’installer. Il s’agit notamment d’Aubépines, d’Alisiers torminaux, d’Erables champêtres, de Genévriers communs, …

Le site présente de nombreux dôme de fourmis genre Formica (rufa, lugubris, pratensis, …) protégées depuis 1966 par la LPN.

Réseaux écologiques Le réseau écologique national (REN), « réseau vert suisse », constitue un instrument essentiel pour la protection de la diversité des espèces et des biotopes remarquables et menacés. Son objectif principal est d’éviter la fragmentation du paysage et des réseaux écologiques dans le pays.

La Figure 91 indique, pour la région du parc éolien du « Bel Coster », les corridors et réservoirs à faune, ainsi que les objets du REN.

Figure 91 : Extrait du REN dans la région du Suchet et corridors de déplacement de la faune. Source : geoplanet.vd.ch.

Le réseau écologique cantonal (REC) synthétise les données actuelles à l’échelle du canton. La Figure 92 illustre les corridors à faune et les zones nodales existantes sur le site.

Aucun des emplacements prévus pour le projet ne se situe sur le tracé du corridor d’importance suprarégionale. Ce corridor biologique constitue un axe de transit privilégié entre les territoires d’intérêt biologique prioritaire. Dans le cadre du projet, il ne sera pas entrecoupé par la création de voies d’accès supplémentaires.

Les emplacements n° 5 à n° 8 se trouvent à l’intérieur du territoire d’intérêt biologique prioritaire (TIBP) n° 45. Ces TIBP sont des surfaces qui abritent une biodiversité et des milieux naturels particulièrement riches et autour desquelles le réseau écologique cantonal se structure. Les études des milieux naturels ainsi que les relevés de terrain effectués dans le cadre du projet ont permis de mettre en évidence la sensibilité des milieux qui seront impactés. Cette sensibilité résulte du nombre d’espèces présentes, des espèces rares et vulnérables présentes ainsi que de la diversité des structures. Dans le cas où des milieux particulièrement riches sont impactés par le projet, ils ont pu être relevés lors de ces deux étapes. Des déplacements d’éoliennes ou d’accès ont déjà été opérés par le passé suite aux premières prospections.

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Figure 92 : Extrait du REC (janvier 2011) dans la région du Suchet et corridors de déplacement de la faune. Source : geoplanet.vd.ch

Inventaires de protection Tout projet réalisé dans un périmètre compris dans l'IMNS ou dans l'Inventaire fédéral du paysage (IFP) doit être soumis à la Direction générale de l’environnement pour autorisation selon l’art. 17 LPNMS. Selon l’alinéa 1, « Le Département de la sécurité et de l’environnement, respectivement le Département des Infrastructures peut, soit autoriser les travaux annoncés, soit ouvrir une enquête en vue de classement. »

Au niveau cantonal, l’ensemble du parc éolien projeté se situe dans un inventaire cantonal de protection de l’IMNS (Figure 93).

Le périmètre du projet n’est inscrit dans aucun inventaire de protection de la nature ou du paysage de portée nationale (Inventaire fédéral des paysages, site marécageux, prairies et pâturages secs, etc.).

Seul le raccordement électrique pourrait entrer en conflit avec un objet « prairie et pâturage sec » de l’inventaire fédéral (Figure 94). Cet objet comprend un certain nombre d’espèces présentes de manière un peu plus disséminées dans le périmètre du projet. Il s’agit de Anacaptis pyramidalis, Dactylorhiza maculata, Gymnadenia conopsea, Lilium Mastagon, Narcissus sp et Traunsteinera globosa. Le dossier de raccordement, à produire pour la procédure de demande de permis de construire, traitera de cet aspect et de la remise en état original du terrain suite aux travaux.

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Figure 93 : Inventaires cantonaux de protection. Objet IMNS concerné : n° 105 Bel Coster, Les Cernis, Près Des Champs, La Bessonne, La Languetine, La Poyette. Source : geoplanet.vd.ch

Figure 94 : Inventaires fédéral de protection. L’objet n° 135 des prairies et pâturages secs est situé à proximité du tracé de la ligne de raccordement électrique. Source : geoplanet.vd.ch

Etat de la végétation sur les emplacements Le Tableau 18 résume l’état actuel de la végétation sur ou proche des emplacements prévus.

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Tableau 18 : Résumé de l’état de la végétation sur les emplacements prévus pour les places de chantier et les éoliennes lors des visites sur le terrain. 20 7#"L#85$ #82 8#7=%#8 W ?5#"#=%(%99*21O(72:5#0#19 2:9#8 :7/*89# /#:7O8#18* */*9%O 200#19*7# #85$ #8 72:(# 85$ #87# #18%#8 200:1#8#9 ?128:7*21O#82 720*2157$8 7#/9*=#0#19 21"19#8J [ _\ ] "#8''/#:7#0#198  % 7%8#7=#7/#80:7#98#15*#77#8$ )#J 85$ #8 200:1#8#97#/9*=#0#19  21"19#8J ?128:7*21O#82 720*2157$8 \ _\ [  % "#8''/#:7#0#198 729# 9*21"#8"#:>/*8*#78 /1 8"18/ 0#8:7#":5288* /#J 21#)%9%72($1#R@21#80%829725)#8#9 ?128:7*21O#82 720*2157$8 #:9725)#8SJ ] _^ \ "#8''/#:7#0#198  %  99(#8"#8'#:*//:8/*0*9#7J 85$ #8 200:1#8#97#/9*=#0#19 ?128:7*21O#82 720*2157$8  21"19#8J ^ _^ \ "#8''/#:7#0#198  %  99(#8"#8'#:*//:8/*0*9#7J 7%8#1 #"#@21#897$8*19%7#8819#8#9 "*=#78*'*%#8 219#119"#8#85$ #8 ?128:7*21O#82 720*21 5729%(%#8J21#)%9%72($1#J _ 21#97$88#18* /#27 )*"%#8#9/*8 b` ` $%% % 8*9:%#572>*0*9%  99(#8"#8'#:*//:8/*0*9#7J21# 0#997##1"%'#1"#98:*=*#1=*7211#0#19/ 0#997##15/ #":719/5)8#"# )19*#7J 85$ #8 200:1#8#97#/9*=#0#19  21"19#8O58"L#85$ #85729%(%#8J ` ?128:7*21 ^` Z  *  &% %  99(#8"#8'#:*//:8/*0*9#7J 85$ #8 200:1#8#97#/9*=#0#19 ?128:7*21O#82 720*2157$8  21"19#8O58"L#85$ #85729%(%#8J a ^^ Z "#8''/#:7#0#198  *  &% % 7%8#7=#7/#80:7#98#15*#77#8$ )#J 85$ #8 200:1#8#97#/9*=#0#19 ?128:7*21O#82 720*2157$8 b ]b Z  21"19#8O58"L#85$ #85729%(%#8J "#8''/#:7#0#198  *  &% % *=#78*9%"#8897: 9:7#8#9"#8#88#1 #8 ?128:7*21O#82 720*2157$8 7# #18%#8*0527919#8J "#8''/#:7#0#198  % c `] _ 21#88#18* /#8"#0%(5)2 **#8 05 98/*0*9%88*0*19*#1":5%7*0$97# 8*9:%#8572>*0*9% "L*05/199*21#17#97*9"#8@21#8 8#18* /#8J

De manière générale, les sites d’implantation sont localisés dans des pâturages d’altitudes présentant une valeur écologique très intéressante, mais relativement banale pour la majorité, principalement en raison de la pâture intensive durant l’été. Un grand nombre d’espèces communes se retrouvent donc systématiquement d’un emplacement à l’autre.

Outre ces espèces protégées, la richesse écologique des lieux provient principalement du fait de la diversité des espèces présentes. Le site d’implantation n° 5 est particulièrement remarquable à ce propose avec au minimum une huitantaine d’espèces recensées (inventaire non exhaustif, et ne comprenant ni les bryophytes, ni les champignons et lichens). En regard à la relative banalité végétale des autres sites d’implantation, celui-ci mérite une attention particulière.

111 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.13. Flore, biotopes

Les associations végétales principales sont des pâturages de moyenne altitude (Cynosurion). Cette unité végétale n'est pas protégée en raison de son abondance dans le Jura. Par contre, pratiquement tous les sites d'implantation situés dans ces pâturages contiennent une mosaïque de zones plus sèches de type Mésobromion. Cette unité végétale est protégée selon l'OPN. En lisière de forêt ou au pied de certains bosquets se trouve une dernière unité à mentionner ici, au stade intermédiaire entre la prairie et la véritable mégaphorbiaie. Ce cas de figure se rapproche de l'Aegopodion + Alliarion, aussi protégée selon l'OPN.

Figure 95 : Zone ombragée et non pâturée sous l’Alisier blanc près du site d’implantation n° 5 où croît le Lis martagon et diverses orchidées. Source : Ecoscan SA.

Concernant la petite faune, les insectes, et particulièrement les Hyménoptères (fourmis, abeilles, …), Lépidoptères (papillons), Orthoptères (grillons, sauterelles, …) et Coléoptères (scarabées, …) sont présents en grand nombre. A relever entre autres la présence de beaucoup de dômes de fourmis du genre Formica (rufa, lugubris, pratensis, etc.) protégées depuis 1966 par la LPN.

Etat de la végétation aux abords des accès L’accès à l’ensemble du site depuis Lignerolle traverse d’abord une zone de cultures intensives « Les Rogets », puis la forêt « Les Fourmilières », rejoint le grand carrefour de la Bessonnaz, puis les pâturages de « La Tiole » pour enfin se séparer en direction des différents sites d’implantations prévus.

Les voies d’accès sont existantes ou à agrandir et relativement bien marqués (chemins goudronnés, bétonnés ou chaintres), les accès existants sont souvent sinueux dans des zones pourvues de talus. Ces zones comprennent aussi beaucoup d’orchidacées (une dizaine d’espèces différentes).

Depuis la route cantonale, différents milieux sont traversés, dont les types principaux sont les suivants :

- Milieux perturbés par l’homme - Formations buissonnantes - Milieux forestiers - Pâturages eutrophes - Pâturages mésotrophes à oligotrophes - Pâturages mixtes

112 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.13. Flore, biotopes

Les bords du chemin vicinal traversant les champs au lieu-dit « Les Rogets » ne comprend pas d’espèce rare ou protégée à l’exception du Bleuet. Cependant, cette fleur, tout comme le Coquelicot, est un hôte relativement commun des bords de cultures céréalières.

Concernant la traversée de la forêt « Les Fourmilières », plusieurs espèces protégées ont été observées sur les bas-côtés de ce chemin forestier. Il s’agit principalement d’orchidacées. Notons encore la présence de dôme de fourmis des bois, ainsi que la présence de vieux et très grands sapins blancs, dont un « président » mis en valeur par la commune de Lignerolle et situé à env. 5 m du bord du chemin.

Le long du chemin, traversant les pâturages de « La Tiole », d’autres espèces protégées sont présentes. Il s’agit de l’Orchis moucheron, de l’Orchis mâle, l’Orchis grenouille et l’Orchis tacheté. D’autre part, les abords du chemin sont généralement caillouteux et colonisés par une végétation maigre (organosol très peu épais), de type Mésobromion avec notamment le Thym serpolet, l’Anthyllide vulnéraire, etc.

En résumé, le chemin actuel traverse un milieu digne de protection au sens de l’OPN et au moins 7 orchidacées, qui ne sont toutefois pas menacées au niveau Suisse.

Le chemin d’accès prévu sur le site empruntera le chemin en grave déjà existant entre les « Cernis » et les « Vélards » moyennant des élargissements à 4 mètres dans les lignes droites et des surlargeurs dans les virages. Quelques accès pour atteindre les emplacements seront à créer à travers des pâturages.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation L’emplacement n° 1 se situe en bordure d’un continuum extensif du réseau écologique national et l’emplacement n° 9 se trouve être à proximité d’un continuum sec. Ceux-ci ne seront pas ou peu touchés par les aménagements nécessaires à la réalisation du projet.

Les orchidacées situées le long des accès ne sont pas directement menacées par les travaux. L’élargissement des accès engendrant même la création de talus supplémentaires, augmentant ainsi l’habitat colonisable par les orchidacées.

De manière générale, l’adaptation des chemins ne présente pas d’impact marqué ; les accès existants étant relativement bien marqués (chemins goudronnés ou chaintres).

L’annexe 4.e évalue de manière précise et quantitative les impacts sur les milieux dignes de protection, les colonies de fourmis et les arbres majeurs.

Mesures Les mesures de protection suivantes ont été prises dans le cadre de l’élaboration du projet :

- nombre délibérément réduit d’éoliennes (mesure P1) ; - abandon de quatre emplacements au sud du Suchet (mesure P2) ; - minimisation des emprises des installations sur les terrains pastoraux (mesure P6) ; - minimisation de l’emprise des accès en utilisant les pistes existantes (mesure P7) ; - pas d’atteinte aux surfaces inscrites à l’inventaire des prairies et pâturages secs (mesure P11).

De même, des mesures de suivi en phase de réalisation sont prévues dans le cadre du projet :

- protection des valeurs biologiques sensibles (mesure SR5) ; - suivi des réaménagements après la phase de travaux (mesure SR6).

Il s’agit en particulier de :

113 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.14. Avifaune

- Circonscrire les emprises au strict nécessaire en fonction de la technique éolienne choisie et selon les recommandations faites dans l’étude sectorielle pour chacune des aires d’implantation. - Pour les chemins et les plateformes, utilisation de matériaux perméable (graves non gélive) ; pour les chemins gravelés : reverdissement des surlargeurs et de la bande centrale avec un mélange grainier adapté au site. - Recouvrir les talus en remblais et déblais avec uniquement des matériaux terreux issus d’un horizon A et ne pas réensemencer ces talus, mais les laisser se faire recoloniser par la flore naturellement. - Surveiller et au besoin éradiquer les néophytes ou les espèces envahissantes. - Déplacer les dômes de Formica et, si possible, ceux de coptoformica. - Signaler les fourmilières en bordure des chemins d’accès. - Etablir des plans d’aménagement écologique et paysager pour chacune des aires d’implantation. Ces plans devraient indiquer, en fonction des contraintes techniques (fondation) et topographiques, la remise en état du site de montage (remblayage, déblayage) et les talutages autour des fondations. P Limiter les abattages, surtout concernant les feuillus (Fagus, Sorbus, Acer) et les Genévriers. P Replanter les arbres arrachés au plus proche de leur lieu d’origine. P Pour le site d’emplacement n° 5, maintenir dans la limite du possible le périmètre d’implantation en retrait de la zone à orchidées et Lis située au pied de l’Alisier et du Hêtre. - Pour le site d’implantation n° 9, épargner la zone buissonnante située au nord-ouest du lieu d’implantation.

Les mesures de remplacement C4 et C6 à C13, proposées à titre de mesure de compensation des défrichements définitifs, sont indirectement des mesures visant l’amélioration des milieux naturels.

Conclusions Plusieurs éléments du projet génèrent des impacts temporaires ou partiellement réversibles. C’est le cas des plateformes de montage qui seront remises en état après travaux, ou de l’élargissement de chemin à 4 m. D’autres éléments constituent des impacts non réversibles : assiette « fondée » des nouveaux chemins, fondation des éoliennes.

Les éoliennes viendront s’inscrire dans des milieux considérés comme moyennement sensibles à très sensibles. Afin de limiter les impacts du projet, notamment en phase de travaux, les mesures de suivi et de protection listées ci-avant seront appliquées.

Plusieurs mesures de remplacement en lien avec les milieux naturels et la végétation sont en outre prévues dans le cadre du projet. Elles sont détaillées au chapitre 4.8.

4.6.14 Avifaune Ce chapitre constitue une synthèse du rapport « Etude d’impact sur l’avifaune du projet de parc éolien « Bel Coster » sur les contreforts du Suchet » réalisé par M. Lionel Maumary, biologiste. Ce rapport se trouve en annexe 4.f. Il tient également compte du complément de mars 2016 (annexe 4.g), ainsi que des études portées en annexes 4.h et 4.i. A noter que l’annexe 8 traite notamment de l’avifaune dans le contexte français.

Bases juridiques L’article 1, point d, LPE a pour but de protéger la faune et la flore indigènes, ainsi que leur diversité biologique et leur habitat naturel.

L’article 18 LPN vise plus particulièrement à la protection des espèces animales.

114 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.14. Avifaune

L’article 3 al. 4 LAT oblige les autorités à tenir compte de principes visant à limiter les effets défavorables des installations d’intérêt public sur le milieu naturel.

S’appliquent également les art. 7, 8 et 22 LFaune.

Etats actuel et initial

Oiseaux nicheurs Vingt-trois espèces faisant partie des oiseaux à documenter selon la liste cantonale (Tableau 19) ou pertinentes pour le projet sont présentes dans les périmètres d’investigation définis dans les Directives cantonales. 44 autres espèces plus communes ont été observées dans un périmètre restreint (< 500 m) autour du parc éolien projeté. Les espèces potentiellement touchées par le projet sont des oiseaux des milieux ouverts et semi-ouverts ou ayant un comportement aérien très marqué comme les rapaces, hirondelles et pipits. Ce sont ici surtout les Milans noir (1 couple) et royal (2 couples), la Bondrée apivore (1 couple), la Buse variable (10 couples), l’Autour des palombes (1 couple), l’Epervier d’Europe (1 couple), les Faucons crécerelle (1 couple) et pèlerin (1 couple), les Pigeons ramier et colombin, l'Alouette des champs, le Pipit des arbres, les Hirondelles rustique et de fenêtre et le Grand Corbeau.

Pour les populations suisses du Hibou grand-duc et du Faucon pèlerin, le parc éolien se trouve en dehors du rayon d'investigation, soit 5 km pour le Hibou grand-duc et 3 km pour le Faucon pèlerin. Un couple de Grands-ducs niche occasionnellement dans la falaise du Mont d’Or, en France. La Bécasse des bois est présente surtout à l'ouest du projet, dans les clairières forestières des pentes de part et d'autre de la crête, à env. 500 m de l’emplacement E1. La Gélinotte des bois habite les forêts entourant le massif. Les deux couples de Milans royaux nichent à une distance de plus de 2 km.

Tableau 19 : Oiseaux nicheurs à documenter selon les Directives cantonales dans le périmètre d’investigation (0,5 – 5 km) autour des éoliennes et distance aux sites de nidification. Les espèces se reproduisant à moins d’1 km du parc éolien sont mises en évidence en vert clair. En bleu, les espèces dont la présence a été constatée dans le périmètre d’investigation.

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Oiseaux migrateurs Les oiseaux migrateurs longent la chaîne en automne surtout, du nord-est au sud-ouest. Les oiseaux migrant sur le versant nord de la chaîne sont alors canalisés par les vallons orientés dans cet axe, et se concentrent sur les cols et les points bas en épousant le relief. A cette saison, la concentration des migrateurs est le mieux observable à l'extrémité de la chaîne, au Fort-L'Ecluse (Ain). Dans le Jura suisse, la migration est beaucoup plus faible et diffuse. Dans le périmètre concerné par le projet le passage est tout de même assez important, avec une concentration très nette sur le petit col de la Combe du Commun où était prévue initialement l’éolienne n° 8. Le passage nocturne est probablement aussi d’une importance comparable, mais se déroule généralement à plus grande hauteur, soit à plus de 100 m au-dessus du sol. Les oiseaux migrent surtout par beau temps, le vent les incitant à voler plus près du sol. Le passage diurne est nul par temps de brouillard et très faible par temps pluvieux. Aucun passage significatif de rapace n’a été observé. Il n’y a pas de concentration d’oiseaux migrateurs à cet endroit au printemps, ceux-ci évitant les zones recouvertes de neige.

Figure 96 : Flux migratoires observés sur les 13 points d’observation. Flux migratoires observés sur les 13 sites d’implantation initialement prévus. En vert 0-200 ind./h, en jaune 200-500 ind./h., en orange 500- 1'000 ind./h., en rouge >1'000 ind./h. Source : L. Maumary.

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Tableau 20 : Flux d’oiseaux migrateurs observés sur les contreforts du Suchet lors du pic de migration en octobre/novembre 2009. /:>"#0*(79#:78O2*198 2059(##1T*1"*=*":8O)#:7#U 9:7#":'/:> "L2 8#7=9*21 [#7 2059(# \$0# 2059(# 29/ 20 *1% [ \^\ _Z^ ]a] *85#78% \ ]^b [^`b cZb *85#78% ]i^ ]]\ c]` `]^ *85#78% _ \b^ ]`` ]\_ *85#78% `ia \]\ _a\ ^Z\ *85#78% b acb [^\\ [[[Z 21 #197% c _\\ c^^ a]] *85#78% [Z [`` _[` ]\[ *85#78% [[ _Z` []Z^ cZ_ *85#78% [\i[] ^\` _]Z ^_b *85#78%

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation

Oiseaux nicheurs La Buse variable, l'Epervier d'Europe, l'Autour des palombes et le Faucon pèlerin sont potentiellement présents toute l'année, alors que les Milans royal et noir, ainsi que le Hibou moyen-duc, ne sont pas présents en hiver. Il n'y a pas de dortoir hivernal du Milan royal à proximité de la crête de Bel Coster.

Les Milans noirs et royaux ne nichent pas à proximité directe des emplacements projetés pour les éoliennes et ces derniers semblent suffisamment éloignées les uns des autres pour éviter tout accident pour ces grands rapaces. Les autres espèces diurnes ne devraient pas avoir de problème à éviter des collisions, les éoliennes étant bien visibles. Dans certains cas, le Faucon crécerelle et la Buse variable peuvent même utiliser les nacelles d’éoliennes comme poste d’affût, voire de nidification dans le cas du Faucon crécerelle.

En ce qui concerne la Buse variable, le risque de collision lié au parc éolien est moyen chez cette espèce abondante, mais anecdotique en regard au lourd tribut hivernal au trafic routier. Le risque de perte d’habitat peut être considéré comme faible. Le Faucon crécerelle niche dans les falaises du Suchet et du Mont d'Or, à plus de 2 km de l'éolienne la plus proche. Le risque de collision pour cette espèce est généralement considéré comme moyen, mais dans le cas du présent projet, il est faible. Le risque de perte d’habitat est faible.

L'Epervier d'Europe a été observé isolément en chasse au-dessus du périmètre du parc éolien, mais n'a pas été trouvé nicheur. Il en est de même pour l’Autour des palombes et le Faucon pèlerin. Les risques de collision et de pertes d’habitat liés au parc éolien sont faibles pour ces trois espèces.

Un couple de Hiboux moyen-duc niche sur le contrefort oriental du Suchet, à plus de 2 km du parc éolien. Les risques de collision et de perte d'habitat sont faibles.

L’Aigle royal a disparu du Jura au cours du XIXe siècle, mais est réapparu dans la partie française de la chaîne en 1994. Un couple y niche presque chaque année à l'ouest de Genève, à environ 80 km de la crête de Bel Coster. Dans la situation actuelle, où l'Aigle royal reste un visiteur sporadique, les risques de collision et de pertes d’habitat liés au parc éolien sont faibles.

Un couple de Bondrées apivores niche à la limite du périmètre d’investigation du parc éolien. Le risque de collision est très faible chez la Bondrée, seuls 11 cas étant connus en Europe de 1989 à 2012. Le risque de perte d'habitat est également considéré comme faible.

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Le Pigeon colombin est présent surtout au pied de la chaîne jurassienne, mais niche dans les forêts de pente en périphérie du périmètre d'investigation, à plus de 2 km du site. Les risques de collision et de perte d'habitat sont faibles.

Le Pigeon ramier niche surtout au-dessous de 1'000 m, soit à plus de 2 km de l’emplacement pour une éolienne le plus proche. Les risques de collision et de perte d'habitat sont faibles.

Les sites de nidification du Grand-duc se trouvent à plus de 3,5 km à vol d'oiseau de la première éolienne, soit hors du rayon d'action habituel de l'espèce. Bien que le Grand-duc puisse élargir occasionnellement son rayon d'action, les risques de collision sont faibles, d'autant que les éoliennes prévues sont particulièrement hautes, avec le bas des pales devant se trouver au minimum à 70 m de hauteur (voir art. 14 du règlement du PPA) et que le Grand-duc chasse généralement guère plus haut que la cime des arbres. La propension à chasser plutôt dans les zones basses rend toute collision peu probable. Aucune observation de Grand-duc n'a été effectuée sur la crête de Bel Coster dans les temps récents. L'alignement des emplacements des éoliennes sur la crête, assez éloignés les uns des autres, est aussi un facteur limitant les risques. Un accident ne peut naturellement pas être exclu, mais il est bien connu que les risques de collisions et d'électrocution avec les lignes électriques sont bien plus important pour la conservation de cette espèce rare. L'impact du parc éolien sur le Grand-duc peut être considéré comme faible.

La Gélinotte des bois niche dans les pentes boisées de part et d'autre de la crête. La position dominante des éoliennes en milieu ouvert rend toutefois une collision extrêmement peu probable, étant donné les mœurs essentiellement terrestres et forestières de la Gélinotte. En vol, elle ne sort que rarement de la forêt et généralement sous la cime des arbres. Elle ne traverse qu'exceptionnellement des espaces découverts et encore moins en plein ciel. Les risques de collision et de perte d'habitat pour cette espèce sont donc faibles.

Les pentes du Suchet sont encore potentiellement habitées par le Grand Tétras, mais l'espèce n'a pas été observée dans le périmètre d'investigation du parc éolien. L’évolution des peuplements, sans intervention sylvicole, défavorise le Grand Tétras dans cette région, qui a disparu de la zone prévue pour le parc éolien. Un impact indirect sur le Grand Tétras est cependant possible en raison de l’augmentation des dérangements qui pourrait se produire avec les promeneurs et autres curieux qui se rendront sur place pour voir les éoliennes. Il convient donc que les routes forestières proches des éoliennes restent fermées à la circulation motorisée (voir chapitre 3.2 - Principes d’affectation, page 76).

Les aires de croule de la Bécasse des bois sont suffisamment éloignées pour que les risques de collisions soient négligeables. Le risque est encore réduit par le fait que les éoliennes se situent en pâturage ouvert et non en clairière forestière et que les pales ne pourront pas passer à moins de 70 m du sol. Enfin, comme pour la Gélinotte des bois, la situation dominante des éoliennes par rapport à la pente où se trouve l'aire de croule est un élément supplémentaire réduisant les risques d'une collision éventuelle. Le risque de perte d’habitat est également faible, les aires de croules étant éloignées des implantations prévues des éoliennes.

Cinq territoires de Pipits des arbres ont été recensés à proximité des éoliennes projetées. Le vol nuptial en cloche du Pipit des arbres pourrait le rendre vulnérable face aux éoliennes et il n'est pas exclu que l'exploitation du parc éolien conduise à une perte d'habitat pour cette espèce. Pour compenser une éventuelle perte d’habitat, des mesures de remplacement, accompagnées de mesures de suivi, sont recommandées.

Au moins 3 couples d'Alouettes des champs nichent sur le pâturage sommital du Suchet, à plus de 2 km du parc éolien « Bel Coster ». Le risque lié au parc éolien pour cette espèce est faible.

L'Hirondelle rustique et l'Hirondelle de fenêtre nichent dans les fermes, hameaux et villages du pied du Jura. Plusieurs couples d'Hirondelles rustiques et de fenêtre nichent à plus de 2 km de l'éolienne la plus proche. Les risques de collision et de perte d'habitat sont faibles.

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Le Tableau 21 synthétise les risques de collision et de perte d’habitat pour les espèces nicheuses à documenter selon les Directives cantonales.

Tableau 21 : Synthèse des risques pour les oiseaux nicheurs à documenter selon les Directives cantonales. L’évaluation du risque tient compte du contexte local dans lequel s’inscrit le projet éolien. 85$ # *86:#"# 2//*8*21"18/# 219#>9#/2 / *86:#"#5#79#"L) *99"18/# 219#>9#/2 / *(/#72?/ * /# * /# */172?/ * /# * /# */112*7 * /# * /# 21"7%#5*=27# * /# * /# :8#=7* /# 2?#1 * /# : 21 7% #7#//# * /# * /# :92:7"#85/20 #8 * /# * /# 5#7=*#7"L:725# * /# * /# : 215$/#7*1 * /# * /# 71"%978 * /# * /# %/*1299#"#8 2*8 * /# * /# % 88#"#8 2*8 * /# * /# *(#2170*#7 * /# * /# *(#21 2/20 *1 * /# * /# * 2:02?#1P":  * /# * /# * 2:(71"P":  * /# * /# /2:#99#"#8 )058 * /# * /# *5*9"#87 7#8 * /# * /#02?#1 *721"#//#8 * /# * /#

Oiseaux migrateurs Il n’existe pour le moment que quelques éoliennes implantées en Suisse romande dans les Franches Montagnes (Jura) et dans la plaine du Rhône (Valais). Pour la première fois une étude de suivi de l’impact d’un parc éolien sur les oiseaux migrateurs et nicheurs a été conduite en Suisse, au parc éolien du Peuchapatte. Avec une hauteur totale de 150 m, les 3 éoliennes du Peuchapatte sont actuellement les plus hautes et plus productives du Jura suisse, couvrant quelques 3 % de la consommation électrique totale du canton du Jura. Aucun cadavre d'oiseau n'a été retrouvé sous les éoliennes entre mi-mars et mi-mai 2012, ceci malgré le passage de centaines de milliers d’oiseaux dans la région du parc durant la migration. Il a été observé que les oiseaux ne traversent pas les surfaces balayées par les rotors des éoliennes. Dans l’ensemble, les impacts sur les oiseaux migrateurs et nicheurs du parc éolien du Peuchapatte sont considérés comme globalement négligeables. Le faible impact du parc éolien sur l’avifaune s’explique grâce à la présence de facteurs géographiques favorables et à la configuration technique du parc.

Néanmoins, des collisions d’oiseaux migrateurs contre les éoliennes ont lieu, surtout de nuit et par temps de brouillard, les feux de position des éoliennes pouvant alors agir comme des pièges lumineux pour les oiseaux désorientés. Pour cette raison, il convient d’éviter les couloirs concentrant les migrateurs. Les espèces les plus vulnérables sont les grands oiseaux tels les cigognes et les rapaces, dont le temps de réaction et de manœuvre est relativement lent. De récentes analyses montrent cependant que le risque de collision pour les rapaces est en réalité faible (voir annexe 4.h), et que le risque pour la migration nocturne est négligeable, même lors de fort passage migratoire à hauteur de rotor (voir annexe 4.i). Dans le cas présent il s’agit essentiellement de passereaux migrateurs capables de brusques changements de direction et aptes à éviter les collisions, du moins lorsque la visibilité est bonne. L’impact des éoliennes sur la migration des petits passereaux migrateurs diurnes est minime dans le cas où les turbines sont éloignées d’au moins 300 m l’une de l’autre.

Bien que les oiseaux migrateurs réagissent diversement en fonction des lieux d’implantation des parcs éoliens et que ceux-ci ont des incidences plus ou moins fortes en fonction du nombre

119 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.14. Avifaune

et de la densité des installations, presque tous les auteurs s’accordent à conclure que les éoliennes ne peuvent pas être implantées dans des lieux de concentration d’oiseaux migrateurs. La planification des projets de parcs éoliens doit donc tenir compte de cette contrainte de manière prioritaire. Dans ce contexte, l’éolienne n° 8 a été déplacée et ne se trouve plus sur un col où passent plus de 1'000 oiseaux par heure lors du pic migratoire en octobre/novembre. Le passage y était très nettement concentré, ce qui a été mis en évidence en effectuant des observations presque simultanées dans les sites adjacents, où le flux était bien plus faible.

Figure 97 : L’effet de col est très marqué vers l’ancien emplacement de l’éolienne n° 8, concentrant les migrateurs dans la Combe du Commun. Mesure particulière pour l’avifaune migratrice, ouverture de la Combe du Commun.

Tableau 22 : Réactions observées chez les oiseaux migrateurs face aux éoliennes. Pour certaines espèces, les réactions sont ambiguës suivant les études considérées. : :1# % 9*2102?#11#G 2192:71#2: 279#7% 9*21G(71""%92:7=# "%=*9*21 85$ #2:'0*//#8 7% 9*21 8:7=2/#/L%2/*#11# *0527919#"#97-# 92*7# : 21 7% #7#//# >   *(#2170*#7   > 79*1#912*7  >  /2:#99#"#8 )058 > >  *721"#//#7:89*6:# > >  *721"#//#"#'#1&97# > >  *5*9"#87 7#8 > >  *5*9'7/2:8# > >  #7(#7211#99# > 57*191*$7# 7*#7"#857%8 > >  7*=#/*9271#   > 7*=#0:=*8   > #*"#8 )&1#8 >   7":#/*"%8  >  *1821":27"  >  *1821"#87 7#8  > 

120 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.15. Papillons

Mesures Lors de l’élaboration du projet, plusieurs mesures de protection de l’avifaune ont été prises :

- nombre d’éoliennes délibérément réduit (mesure P1) ; - abandon de quatre emplacements au sud du Suchet (mesure P2) ; - périmètres d’implantation des éoliennes maintenus hors forêt (mesure P10) ; - déplacement de l’emplacement n° 9 pour l’éloigner d’un couloir migratoire près de la Combe du Commun (mesure P12) ; - choix d’éoliennes avec des mâts élevés, minimisant les risques de collision avec le Grand Tétras et la Bécasse des bois (mesure P13) ; - mise sous terre de toutes les nouvelles lignes électriques à créer pour le parc éolien (mesure P14).

Les mesure de balisage des éoliennes, considérées comme obstacles à la navigation aérienne, prendront en compte, autant que possible, les contraintes de la faune (voir art. 10 al. 2 du règlement du PPA).

Un suivi environnemental de l’impact des éoliennes en exploitation sur l’avifaune nicheuse et migratrice sera effectué après la mise en service du parc éolien (mesure SE3).

Les mesures de remplacement prévues en lien avec la protection de l’avifaune, soit spécifiquement par espèces (C2, C7, C12, C13 et C14) ou de manière plus générale (C1, C4, C8 à C10), sont développées dans le chapitre 4.8.

Conclusions Dans l’ensemble, l'exploitation du parc éolien devrait être compatible avec la préservation de l'avifaune, aussi bien en ce qui concerne les oiseaux nicheurs que les oiseaux migrateurs.

L'impact du projet devrait être faible dans l'ensemble pour les oiseaux nicheurs. Le nombre et l’envergure des mesures de remplacement prévues devrait largement compenser l’éventuel impact résiduel sur l’avifaune, entraînant même vraisemblablement des retombées bénéfiques pour plusieurs espèces sensibles présentes dans la région.

Un suivi des espèces en relation avec les éoliennes est prévu dans le cadre du suivi environnemental de la phase d’exploitation.

4.6.15 Papillons Ce chapitre traite de l’impact du projet sur la protection des papillons sur la base du rapport de Mme Aline Pasche, biologiste spécialiste des papillons et collaboratrice scientifique au Musée de zoologie de Lausanne (annexe 4.j). Des études réalisées en 2010 par Mme Pasche ont montré que l’impact des éoliennes sur les migrations de papillons est faible. L’étude réalisée dans le cadre du projet « Bel Coster » se concentre sur un inventaire des populations locales et une évaluation du risque de perte d’habitat en identifiant les zones favorables aux papillons et les zones de refuge. Les neufs sites ont été visités trois fois entre début mai et début août 2012.

Bases juridiques L’article 1, point d, LPE a pour but de protéger la faune et la flore indigènes, ainsi que leur diversité biologique et leur habitat naturel.

L’article 18 LPN vise plus particulièrement à la protection des espèces animales.

L’article 3 al. 4 LAT oblige les autorités à tenir compte de principes visant à limiter les effets défavorables des installations d’intérêt public sur le milieu naturel.

S’appliquent également les articles 7, 8 et 22 LFaune.

121 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.15. Papillons

Etats actuel et initial Par rapport à la situation des éoliennes lors des visites in situ réalisées en 2012, le projet actuel a légèrement été modifié. Les environs de chaque emplacement ayant été visités et les déplacements étant faibles (excepté pour l’emplacement n° 4 pour lequel le déplacement atteint 80 m), les conclusions de l’étude sont toujours valables.

Les 32 espèces identifiées sont pour la majorité des espèces fréquentes et répandues dans le Jura. Certaines sont recensées sur tous les emplacements : la Petite tortue (Aglais urticae), le Fadet commun (Coenonympha pamphilus), la Piéride de la rave (Pieris rapae) et l’Azuré de la bugrane (Polyommatus icarus). Certaines sont caractéristiques d’un site, comme le Gazé (Aporia crataegi) observé uniquement à l’emplacement n° 2. Cette dernière, tout comme cinq autres espèces recensées sur le site, appartient à la Liste rouge suisse des espèces menacées. Toutefois, ces espèces sont encore relativement bien présentes sur le Jura.

Figure 98 : A – Photo du Silène (Brintesia circe). B – Photo du Gazé (Aporia crataegi). Source : J.-L. Gattolliat.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation Plusieurs points peuvent être évalués pour savoir si la zone visitée est intéressante pour les papillons ou pas. Un regard est porté à la diversité des espèces et au nombre d’individus mais également à la densité de la pâture, les diversités d’habitats, la présence de fleurs nectarifères ou encore la présence de vent au sol. Le Tableau 23 résume les résultats pour chaque emplacement et donne des recommandations pour minimiser les impacts éventuels du projet.

Tableau 23 : Résultat des visites pour chaque emplacement et recommandations pour limiter l’impact sur l’habitat des papillons. En gras italique, les mesures de protection ou de reconstitution qui seront entreprises. W %8:/998 # 2001"9*218O0#8:7#8 *88#7:1# 1"#90521"#\Z0"#/7(#:8:"":0:7 #15*#77#R0* 72P) *998'=27 /#8SJ 85$ #8 200:1#8/7(#0#197%51":#8J 4   #%"  ## " %  $" #-$"  %#!%- % #:"L*1"*=*":8J [ %%",""#"  $%$## "#"$ : :1##85$ #77#2:8:7/*89#72:(#J -$ -% "#  $ $ %$%# % # # :7' #2''7198:''*800#19"L) *998J $" & %'$"#,-#" #$% %&$  $"#%%", 218#7=#7/#8=*#:>'#:*//:8/L#89"#/57*7*#J *88#7:1#@21#*192: )%#"#^Z0"#/7(#//*8*$7#J 218#7=#7/=*#*//#82: )#J 4#%'&%'%%##$#$%# ## "$"# 05/ #0#19/#5/:87* )#%9:"*% 7(71"#"*=#78*9% - #$   "%$ ,##"$  $$%#$ "L) *998 57%8#198 R/*8*$7# %9(%#G '27&9 /*7#G 82/ "  #, %## ""##$%#  "'$#"$ \ 72 *//#:>G57*7*##>9#18*=#GKSJ "$#,- $&$ "$" " 85$ #857257#8:8*9#J  #" %"#"# #." #$ #% 85$ #88:7*89#72:(#J  %""  # $" #"&, # #%"#   # $ % "$ "$$"$   $ - "" "  #$% $  %"# #+$ $ #%"3,

122 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.15. Papillons

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Mesures Les mesures de protection suivantes ont été prises dans le cadre de l’élaboration du projet :

- nombre délibérément réduit d’éoliennes (mesure P1) ; - abandon de quatre emplacements au sud du Suchet (mesure P2) ; - minimisation des emprises sur les terrains pastoraux (mesure P6).

Dans le domaine de la protection des papillons, il est à noter que seul le pâturage à proximité de l’emplacement n° 2 présente une diversité de papillon importante. La proposition de déplacer l’éolienne n° 2 de l’autre côté du chemin n’est cependant pas envisageable d’un point de vue topographique, mais la réalisation de l’éolienne ne touchera qu’une faible proportion du pâturage à cet endroit. Durant la phase de réalisation, un suivi pour la protection des valeurs biologiques sensibles sera mis sur pied (mesure SR5) afin de limiter les atteintes au minimum. Ce suivi s’appuiera sur les recommandations émises dans le rapport sectoriel :

- Ne pas toucher aux talus rocailleux abritant narcisses et orchidées. - Conserver les arbres isolés et les souches d’arbre. - Laisser une zone tampon de 20 m en bordures des forêts lors de la phase de construction des éoliennes. - Délimiter les surfaces touchées par les travaux afin d’éviter le piétinement des zones environnantes. - Ne pas toucher aux murs en pierre sèche ou les reconstruire. - Déplacer les dômes de Formica.

123 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.16. Chiroptères

La mesure de remplacement C6 cible spécifiquement l’amélioration de biotopes à papillons. Plusieurs autres mesures sont en outre prévues, qui auront une influence bénéfique sur la diversité des papillons. Toutes ces mesures sont détaillées au chapitre 4.8.

Conclusions D’après le rapport d’expertise sectoriel, le projet ne devrait pas mettre en danger les populations locales de papillons ou entraîner une disparition d’espèces. Aucun habitat à haute valeur écologique n’est touché pas le projet. Un suivi en phase de réalisation, visant la protection des valeurs biologiques sensibles, sera mis sur pied.

Les mesures de remplacement proposées auront un impact positif sur les papillons et les impacts négatifs devraient ainsi être largement compensés.

4.6.16 Chiroptères Ce chapitre constitue une synthèse du rapport « Bel Coster – Protection des chauves-souris » établi par Lionel Maumary, biologiste, et la société KohleNusbaumer SA (annexe 4.k). A noter que l’annexe 8 traite notamment des chauves-souris dans le contexte français.

Bases juridiques L’article 1, point d, LPE a pour but de protéger la faune et la flore indigènes, ainsi que leur diversité biologique et leur habitat naturel.

L’article 18 LPN vise plus particulièrement à la protection des espèces animales.

L’article 3 al. 4 LAT oblige les autorités à tenir compte de principes visant à limiter les effets défavorables des installations d’intérêt public sur le milieu naturel.

S’appliquent également les articles 7, 8 et 22 LFaune.

Etat actuel et initial

Généralités Les 28 espèces de chauves-souris de Suisse représentent le tiers des espèces de mammifères présents sur territoire suisse. Les femelles mettent au monde un seul petit par année chez la grande majorité des espèces alors que, par exemple, les pipistrelles communes en comptent fréquemment deux. Pour compenser cette faible natalité, la stratégie de survie des populations dépend ainsi principalement de la longévité des individus (longévité moyenne de 5 ans avec des records de plus de 30 ans constatés en Suisse) qui ont passé le cap des premières années. Une mortalité même faible d'adultes peut avoir des conséquences importantes sur les populations.

Les populations de plusieurs espèces de chauves-souris ont chuté depuis le milieu du 20ème siècle. Elles sont en danger et toutes les espèces sont de ce fait protégées par la Confédération.

De 2012 à 2015, les crêtes du Jura ont fait l’objet d’un programme RPT « Swarming et Chauves- souris ». Sur les 18 sites de première importance et les 13 sites de seconde importance identifiés, aucun ne se trouve dans la zone de fort impact du projet « Bel Coster ». Dans la zone d’impact moyen autour du parc, on retrouve 4 sites de première importance et 3 sites de deuxième importance (voir Tableau 24 et Figure 99).

124 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.16. Chiroptères

Tableau 24 : Description des sites d’importance patrimonial. *9#8"L*052791 #597*021*/# 227"211%# 227"211%# 052791 # *891 #/L%2/*#11#/ )*7259%72/2(*6:# T0U T0U 597*021*/# 5/:8572 )# 71"# 7299#:> %#8 _[`LZ^Z [a\L`_Z  aVZ[^0R[S 71"#*1#"#8 71"8P7&98 _[bL]c^ [a\LbZb  _V`Zc0R[S #9*9#*1#"#8 71"8P7&98 _[bL^\Z [a\LbbZ  _V_]]0R[S 71" 21911#9"#/29)# _]]L]a_ [b_Lb_Z  [[VZ]]0RcS #9*9# 7299#:> %#8 _[`LZb_ [a\L`bZ  `Vc`\0R[S 20 #79)2:> _[`LZbZ [a]L``_  `V\_]0R[S 1 *#11#8 77*$7#8"#:/0#8 _\cLc^_ [b]L[\Z 211: `V``b0RcS

Figure 99 : Localisation des éoliennes du parc « Bel Coster » et des sites d’importance patrimoniale connus présents dans la zone d’impact du parc. Les sites d’importance I et II se trouvent tous en-dehors de la zone de fort impact.

Le fonctionnement des sites de swarming sera mieux connu un fois que les auteurs des études auront publiés leurs rapports de mandats RPT. Un suivi est déjà en cours afin de suivre l’évolution des populations. Il prend donc place en amont des implantations des éoliennes. Ainsi, l’éventuel impact du parc « Bel Coster » sur ces sites pourra être évalué sur la base d’une situation connue antérieure à la présence des éoliennes, et d’éventuelles dispositions supplémentaires pourraient prises durant la phase d’exploitation en cas de nécessité.

125 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.16. Chiroptères

Recherches effectuées sur site Plusieurs campagnes de mesures bioacoustiques de monitoring de l’activité des chauves-souris ont été menées in situ à l’aide de détecteurs à ultrasons (Tableau 25 et Figure 103). A ce jour, 260 nuits de mesure au total ont été réalisées. Ces mesures permettent d’obtenir une bonne connaissance des espèces présentes sur le site et de leur activité. Un relevé selon la méthodologie « Liste Rouge » des espèces menacées n’a pas été effectué, car les espèces menacées de la Liste Rouge ne sont pas concernées par le projet. En effet, elles ne font pas partie des espèces sensibles aux collisions avec les éoliennes (chauves-souris de haut-vol). Des collisions entre ces espèces et des éoliennes ne sont que très rarement observées, malgré une période d’observation de 30 ans et la présence de quelques 100'000 éoliennes en Europe.

Tableau 25 : Protocole des campagnes de mesures bioacoustiques. 99*21"#0#8:7# :9#:7T0U 189//9*21 %8*189//9*21  J1:*98:9*/#8  J8%6:#1 #8 [ #71?8 //21 _Z [[JZ`J\Z[] ]ZJZbJ\Z[] _ ]a[ \ Z`JZaJ\Z[[ [^J[ZJ\Z[[ a_ ^LZba \ #71?8/*8*$7# \ \_JZ_J\Z[] Z^JZcJ\Z[] _] aL``^ ] #71?87 :89# [ [ZJZcJ\Z[] [`JZcJ\Z[] ` ^c ^ 7 7#05/J_ \ Z_JZ_J\Z[^ 1 2:78 ^Z `L[^` _ 7 7#05/Jc ] Z_JZ_J\Z[^ 1 2:78 b[ [_L^a[

Figure 100 : Situation des emplacements des éoliennes et des stations de mesure bioacoustiques.

L’analyse des données montre que la Pipistrelle commune représente environ 95 % des contacts pour les deux mesures au point P2. Plusieurs espèces du groupe des murins de faible à petite taille et liées à la forêt sont également présentes sur le site en faible quantité.

Des espèces typiques comprises dans le groupe de Nyctaloid, la Sérotine bicolore et la Noctule commune ont été également détectées en faible quantité dans cette région du Jura vaudois. Le site héberge très probablement une petite population de Barbastelles. En effet, quelques contacts acoustiques ont été enregistrés.

La ferme des Cernis (P3) représente plutôt d’un lieu de passage que de chasse pour la Pipistrelle commune. L’absence des Murins à cet endroit s’explique avec l’éloignement de la forêt. A noter que la Barbastelle commune y a été détectée.

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Le point de mesure P4, situé au centre du site, contient une proportion relativement élevée (9 %) de Pipistrelle de Nathusius, ce qui permet de confirmer sa présence sur le site du Bel Coster. Cette espèce chassant fréquemment à un éloignement important du sol est sensible aux collisions avec les éoliennes.

Le résultat des mesures au point P5 ressemble à ceux des autres mesures, avec la Pipistrelle commune comme espèce largement dominante. Avec une proportion de 6 %, le groupe des murins fait montre d’une présence un peu plus marquée. Le groupe de Nyctaloid et la Pipistrelle de Nathusius n’ont été détectés qu’en très faible quantité.

Sur l’ensemble du site, l’Oreillard brun n’a été détecté qu’occasionnellement malgré sa présence vraisemblablement considérable. Il s’agit d’une espèce de forêt, difficile à détecter à l’aide d’appareils de détection acoustique.

La présence de la Pipistrelle pygmée sur le site est très probable. Vu la capacité limitée du logiciel utilisé à différencier cette espèce de la Pipistrelle commune, une identification n’est possible que sur la base d’une analyse approfondie. Les deux espèces montrent un comportement similaire, caractérisé par des vols réguliers dans la couche balayée par les rotors des éoliennes.

La mesure au point P1, soit sur ballon à plus de 50 m au-dessus du sol, montre une proportion plus élevée du groupe de Nyctaloid par rapport aux mesures au sol, car ces espèces chassent fréquemment en altitude. Une diminution de l’activité et une distribution différente des espèces ont été observées. Cette réduction de l’activité globale par rapport au sol est principalement la conséquence de la diminution de la Pipistrelle commune et de la disparition des Murins. Il est à noter qu’aucun contact n’a été enregistré pour la Barbastelle à 50 m du sol. Des observations identiques ont déjà été faites sur tous les sites de mesure dans le cadre d’autres projets éoliens sur le territoire du canton de Vaud.

Effet de la température sur l’activité Le site du « Bel Coster » est un site froid à cause de son altitude élevée de 1'300 m (moyenne de l’altitude des 9 éoliennes). La température nocturne est inférieure à 6 °C durant plus de la moitié de l’année. La neige est fréquemment présente sur le site jusqu’au mois de mai. La grande majorité de l’activité des chauves-souris a lieu durant des phases des températures supérieures à 10 °C. A moins de 6 °C, plus aucune activité n’a été observée (Figure 101).

Figure 101 : Taux cumulé d’activité des chauves-souris au « Bel Coster » en fonction de la température (mesures de la station P2 pour les années 2011 et 2013 et des stations P4 et P5 en 2014 confondues).

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L’activité des chauves-souris sur le site du « Bel Coster » suit l’évolution saisonnière des températures et démarre au mois d’avril pour atteindre son paroxysme vers fin-juillet, début- août. Durant les mois d’été, l’activité se concentre sur les nuits chaudes et de beau temps. A partir de mi-octobre déjà, les températures n’atteignent que rarement des valeurs propices. La chute brusque des températures en novembre et l’arrivée de la première neige mettent fin à toute activité des chiroptères.

Effet de la vitesse du vent sur l’activité La grande majorité de l’activité des chauves-souris a lieu durant des phases de vent dont les vitesses sont nulles ou faibles. L’augmentation de la vitesse du vent mène à une réduction nette de la présence des chauves-souris (Figure 102).

Figure 102 : Corrélation entre l’activité globale des mesures P2, P4 et P5 et la vitesse de vent enregistrées à la Frétaz à 10 m de hauteur. L’activité des chauves-souris tombe à 5 % à partir d’une vitesse de vent de 3 m/s, et à 0 % à partir de vitesse de vent de 6,5 m/s.

Migration Aucun changement significatif de la distribution des espèces migratrices n’a été enregistré durant la période de mesure. La Pipistrelle de Nathusius et la Noctule commune n’ont été enregistrées qu’en faible quantité. Il n’y a donc pas de signe d’une migration particulière dans la zone du parc éolien.

Colonies de mise bas Entre mi-octobre et mi-avril, la température du site reste en dessous de 5 °C et est donc trop basse pour permettre une activité significative des chauves-souris. Pour cette raison, le site n’est propice que pour des espèces adaptées aux climats froids, dont les gîtes de mise-bas se trouvent à des altitudes inférieures, en aval du site. Toutes les informations disponibles, comme l’activité limitée des chauves-souris enregistrées sur le site, indiquent l’absence d’importants gîtes de mise-bas dans la zone de fort impact des éoliennes.

Sites d’essaimage Dans le Jura vaudois, plusieurs sites d’essaimage sont connus. Il s’agit du Gouffre de la Pleine Lune sur la commune du Chenit (1’430 m d’altitude), le gouffre Cathy sur la commune d’Arzier (1'500 m d’altitude) et d’autres cavités dans la haute chaîne du Jura. Ce sont généralement des gouffres avec un puits vertical à l’entrée.

Aucun site de première ou de seconde importance ne se trouve dans la zone de fort impact du projet. Dans la zone d’impact moyen autour du parc, on retrouve 4 sites de première importance et 3 sites de deuxième importance (voir Tableau 24). Ainsi, les anciennes carrières

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de chaux à ciment de , situées en contrebas du Suchet (au pied du Jura vaudois), offrent un habitat favorable pour les chauves-souris. Lors des périodes d’essaimage, le site peut regrouper des centaines de pipistrelles communes.

Rien n’indique la présence de cavités et de sites de rassemblement sur le site du « Bel Coster ». Aucune activité particulière en termes de quantité ou d’espèces n’a été enregistrée durant les mois d’août à octobre.

Impact du projet en phase de réalisation et d’exploitation

Généralités Les impacts possibles des éoliennes sur les chauves-souris peuvent être catalogués de la manière suivante :

(1) collisions entre les chauves-souris et les éoliennes ; (2) perte d’habitat ; (3) effet de barrière (couloir de chasse, migration).

Collisions Des collisions entre les chauves-souris et les éoliennes ont été constatées dans de nombreux parcs éoliens à l’étranger et en Suisse. Les taux de mortalité par collision sont très variables, allant d’insignifiants à conséquents selon les sites d’implantation, le nombre, type ou la densité des installations, ainsi que des espèces considérées.

Selon les mesures effectuées sur le site du projet « Bel Coster », il existe un certain risque de collision pour les espèces de haut-vol, volant régulièrement ou fréquemment dans la couche d’air balayée par les rotors, en particulier la Pipistrelle commune, la Pipistrelle pygmée, la Noctule commune, la Sérotine bicolore et la Pipistrelle de Nathusius.

Pour le groupe des Murins, les Oreillards et d’autres espèces, les résultats démontrent que le risque de collision est à priori faible.

Les mêmes conclusions ont été obtenues sur d’autres sites en Suisse et à l’étranger.

Perte d’habitat Le projet éolien ne présente pas d’impact sur l’offre en gîtes. En effet, les emplacements des éoliennes prévues se situent dans les zones ouvertes des pâturages. Le déboisement nécessaire à la réalisation du projet sera faible.

La forêt et les pâturages sur le site représentent une source d’insectes et donc nourriture propice pour les chauves-souris. Le projet éolien ne semble pas présenter un impact significatif sur l’offre en nourriture. D’autant plus que les emplacements des éoliennes se trouvent dans les zones plutôt dégagées des pâturages et que les éoliennes prévues sont de grande taille, avec des rotors balayant largement au-dessus de la cime des arbres.

Les modifications du milieu qui résulteront des infrastructures à créer (routes d’accès, installations électriques, dispositifs de signalisation ou d’éclairage) sont faibles. Elles ne présentent pas une incidence avérée sur le comportement de chasse, l'offre en gîtes ou en nourriture.

Effet de barrière Les distances entre les éoliennes sont, pour des raisons techniques, très importantes, et leur nombre est limité. En plus, les rotors sont loin du sol et de la cime des arbres. Les éoliennes ne devraient donc pas produire d’effet significatif de barrière.

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Récapitulatif des risques d’impact Le Tableau 26 résume le risque d’impact pour les espèces dans le périmètre du parc en prenant en compte :

- le risque de collision pour une espèce donnée ; - leur présence et leur nombre ; - des facteurs régionaux (reproduction ou non) ; - la migration.

Tableau 26 : Evaluation des risques pour les différentes espèces de chauves-souris présentes sur site et en lien avec l’exploitation du parc « Bel Coster ». En orange, les espèces présentant un risque significatif de collision selon le rapport sectoriel. En vert, les espèces qui n’ont pas ou que rarement été trouvées sous des éoliennes. 85$ ##97*86:#(%1%7/ 9%(27*#"#/ *86:#"# 2//*8*21#1/*#1 7%8#1 #"18/#5%7*0$97#"#0#8:7# "# 2//*8*21 /*89#72:(# =# M#/289#7N * /#G58"#7#572": 9*21G58"# * /#G0#8:7#8"L#>5/2*99*21 ($%# $% ] 0*(79*218*(1*'* 9*=# 57%=2*7 7$8'* /#G58"#7#572": 9*21G58 * /#G0#8:7#8"L#>5/2*99*21 !#$"%# $%# ] "#0*(79*218*(1*'* 9*=# 57%=2*7 *(1*'* 9*'G0#8:7#8 !#$"%#!!#$"%# 2?#11# 1 "L#>5/2*99*2157%=2*7 * /#G0#8:7#8"L#>5/2*99*21 #!"$ %" %# 7$8'* /# ^ 57%=2*7 * /#G0#8:7#8"L#>5/2*99*21 !#$"%#!(%# 7$8'* /#   % 57%=2*7 ( $#(#$ %# 7$8'* /# ] * /# ( $# $$"" 7$8'* /# ^  * /# ( $##$  7$8'* /# ^  * /# ( $#% $  7$8'* /# ] * /# !$#%# ##  7$8'* /# ^ * /# * /#G0#8:7#8"L#>5/2*99*21 "#$"#$%# 7$8'* /# [ 57%=2*7  $%#%"$%# * /# ] * /#

Mesures Lors de l’élaboration du projet, plusieurs mesures de protection de l’avifaune ont été prises :

- nombre d’éoliennes délibérément réduit (mesure P1) ; - abandon de quatre emplacements au sud du Suchet (mesure P2) ; - périmètres d’implantation des éoliennes maintenus hors forêt (mesure P10) ; - choix d’éoliennes avec des mâts élevés, minimisant les risques de collision avec les chauves-souris (mesure P13).

Les mesures de protection prévoient encore que le schéma prédéfini d’interruption de fonctionnement des éoliennes selon les Directives cantonales soit mis en œuvre dès le début de l’exploitation des éoliennes pour limiter les impacts sur les chauves-souris. L’efficacité des mesures d’interruption de fonctionnement des éoliennes pour la protection des chauves-souris ont été vérifiées sous les éoliennes-tests présentes dans la plaine du Rhône en Valais. En effet, des recherches de cadavres menées parallèlement à des mesures bioacoustiques avant et après la mise en place d’un schéma d’interruption automatique des éoliennes ont démontré que la mortalité des chauves-souris peut être réduite de près de 90 %. Par analogie, la mise en place d’un tel système dans le cadre du projet « Bel Coster » devrait limiter le nombre de collisions à une valeur pouvant raisonnablement être estimée comme étant inférieure à une collision par année par éolienne. A noter que l’espèce principalement concernée par d’éventuelles collisions est la Pipistrelle commune.

130 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.17. Paysages et sites

Des échantillonnages acoustiques sur des éoliennes représentatives de la diversité des conditions écologiques du périmètre du parc éolien, ainsi que des recherches systématiques de cadavres sous les éoliennes, seront en outre réalisés (mesure SE4). Ce suivi est décrit au chapitre 4.8.

Une mesure de remplacement pour l’impact résiduel est prévue dans le cadre de la compensation du défrichement (mesure C9). D’autres mesures, comme les C4, C6, C7, C8, C12 et C13, seront également bénéfiques aux populations de chauves-souris.

Conclusions Selon le rapport d’expertise sectoriel, l’impact attendu du projet est jugé faible, particulièrement sur les populations des espèces menacées. La mesure d’interruption temporaire de fonctionnement des machines, en lien avec la mesure de suivi de l'activité des chiroptères, permettra de réduire sensiblement l’impact sur les Pipistrelles communes, comme sur les autres espèces de haut vol. Cette mesure sera affinée durant les premières années d'exploitation du parc éolien, grâce au suivi spécifique. Le faible impact résiduel potentiel sera compensé par des mesures de remplacement, visant à renforcer les populations locales.

4.6.17 Paysages et sites Ce chapitre décrit l’impact du projet sur les paysages et sites, sur la base du rapport sectoriel établi par le bureau Profil Paysage Sàrl (annexe 4.l). L’annexe 8 traite également du paysage et des sites inscrits et classés dans le contexte français.

La procédure de mise en œuvre des critères définis par la CCPN a été suivie pour la réalisation du chapitre paysager de l’étude d’impact sur l’environnement et le Groupe Paysage Eoliennes (GPE) a été consulté. Leurs critères ont été suivis pour le choix des vues et l’établissement des photomontages du chapitre « Sensibilités visuelles » du rapport sectoriel.

Dans la phase initiale du projet, une pré-expertise paysagère avait été réalisée. Quatre éoliennes à fort impact paysager ont pas la suite été abandonnées (voir chapitres 2.2.1 et 2.2.8). Les emplacements finalement retenus prennent tous place dans des aires d’implantation proposées dans l’étude d’impact paysager.

Bases juridiques L’article 1, point a, LPE a pour but de ménager et de protéger l’aspect caractéristique du paysage et des localités, les sites évocateurs du passé, les curiosités naturelles et les monuments du pays, et de promouvoir leur conservation et leur entretien.

L’article 1, point b LPNMS a pour but de ménager l’aspect caractéristique du paysage et des localités, les sites évocateurs du passé et les beautés naturelles. Les dispositions des articles 4, 12 et 46 LPNMS sont en outre applicables.

L’article 3, al. 2 et 4 LAT sont également applicables.

Etat actuel et initial Approche morphologique

Le canton de Vaud est composé de différentes régions géographiques bien distinctes. Le parc éolien « Bel Coster » s’implante sur la région Jura et son influence visuelle s’étend sur d’autres unités géographiques aux caractéristiques propres. Le Jura est une chaîne de plis synclinaux et anticlinaux et le site du « Bel Coster » se situe en bordure du décrochement Vallorbe- Pontarlier. Cette rupture a été et est une voie de communication importante d’échange international.

Le Suchet est la partie la plus étroite du Jura vaudois. Ce pli jaillit et s’élève rapidement jusqu’au lieu-dit Bel Coster. Il est interrompu peu après par la faille du Suchet. A la modeste crête de Bel

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Coster succède un pli plus large et plus haut, dont seuls les deux flancs sont conservés : le Suchet et les Aiguilles de Baulmes, qui se font face.

Figure 103 : Compréhension des grandes entités morphologiques, sous-découpage géographiques dans les environs du parc éolien. Source : Profil Paysage Sàrl.

Le site occupe une position clé dans la région en termes de topographie et de paysage. Ce relief situé à environ 1'200 m d’altitude domine une large portion du Moyen-Pays (plaine de l’Orbe, le Gros-de-Vaud, la région du lac de Neuchâtel, …) et, dans une moindre mesure, le Jura français. Le parc engendre des covisibilités avec diverses régions dans son aire rapprochée et éloignée.

Approche socioculturelle

D’un point de vue socioculturel, deux types de perception du projet sont à distinguer :

- La perception quotidienne qui concerne tous les gens qui habitent les communes concernées par des vues sur le parc éolien (qu’il s’agisse de villas, d’immeubles à plusieurs étages, mais aussi d’hôpitaux, d’établissements médico-sociaux, d’exploitations agricoles, etc.) mais aussi les déplacements quotidiens sur les axes de mobilité routière ou ferroviaire. - La perception extérieure, ponctuelle, engendrée par le tourisme.

Le maillage des villages, routes et chemins compris entre le Gros-de-Vaud et le pied du Jura est très régulier et dense, en forme d’étoile. En revanche, dans le Jura, les localités principales suivent le tracé des voies de communication majeures et s’organisent en chapelets plus ou moins étalés, dans des vallées plus ou moins larges. On note que de manière générale, le Jura est nettement moins peuplé que les régions de plaines : forêts et pâturages boisés occupent une grande partie du territoire.

132 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.17. Paysages et sites

Quelques localités importantes localement se sont développées du fait de leur proximité à une agglomération ou de leur situation géographique particulière : par exemple Orbe, Vallorbe (sidérurgie) ou Sainte-Croix (horlogerie, boîtes à musique), qui occupent des positions géographiques stratégiques d’échange entre la France et la Suisse.

Les densités de population aux alentours du site sont moyennes à faible et le nombre de localité varie en fonction des conditions géomorphologiques (densités plus importantes dans le Sillon que sur la bordure occidentale et dans le Jura). Les formes urbaines et l’organisation géographique des localités les unes par rapport aux autres sont également liées aux caractéristiques géomorphologiques de chaque région.

Les pôles régionaux constitués par Pontarlier, Lausanne et Yverdon se situent à plus de 10 km de l’aire d’implantation du projet, réduisant ainsi les covisibilités potentielles depuis des zones très urbanisées.

Les axes de communication majeurs (routiers et ferroviaires) sont constitués à la fois d’un réseau de voies de communication qui suit l’orientation majeure des reliefs et voies naturelles (plaines, vallées) et également d’un réseau transversal qui permet de s’affranchir de la barrière naturelle constituée par le Jura en empruntant les passages naturels constitués par les fractures et particularités géologiques.

Les axes routiers principaux sont les suivants :

- L’autoroute A9 relie le Valais à Vallorbe via Lausanne, où elle se confond avec l’A1. Dans le secteur d’étude, elle s’appuie sur la bordure de la plaine de l’Orbe, parallèlement au Jura. Au niveau d’Yverdon, elle se scinde en deux. - Une semi-autoroute relie l’A1 à la frontière française via Vallorbe : elle passe à flanc de coteau au-dessus des gorges de l’Orbe et au-dessous de la route cantonale traversant les villages de Lignerolle et Ballaigues (ancienne route reliant le col de Jougne avant la construction de la voie rapide) et se poursuit à la frontière par une route nationale de première importance, la reliant à Pontarlier.

Les autoroutes sont le lieu de déplacements pendulaires importants mais également de transits ponctuels sur des distances plus importantes, élargissant ainsi l’aire d’influence visuelle du parc.

On compte plusieurs lignes de chemins de fer dans l’aire d’étude, plus ou moins concernées par des covisibilités avec le parc éolien :

- La ligne CFF nationale/régionale Palézieux - Lausanne - Vallorbe - Les lignes CFF régionales Le Brassus - Vallorbe, Chavornay-Orbe et Yverdon-Sainte Croix - Le TGV reliant Lausanne à Paris via Dijon passe par la gare de Vallorbe et le tunnel transfrontalier du Mont d’Or.

L’influence visuelle du parc éolien sur les voies de communication s’étendra au-delà du périmètre d’aire d’influence lointaine, par la position sur la première ligne de crête et les conditions météorologiques favorables.

L’impact du parc éolien sera donc notable pour les déplacements quotidiens du bassin de population occupant l’aire d’influence élargie, mais également pour les déplacements ponctuels, engendrés par le tourisme par exemple. L’aire d’influence est riche en sites et balades d’intérêt et que les monts du Jura constituent des sites naturels et culturels très fréquentés.

Inventaire des monuments naturels et des sites (IMNS)

Le site est inscrit à l’IMNS, objet n° 105 « Bel Coster, Les Cernis, Prés des Champs, La Bessonne, La Languetine, La Poyette » (voir Figure 93, page 110).

L’objet n° 105 forme, avec les n° 106, 108 et 109, une unité paysagère.

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Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation Aires d’influence

Le parc éolien « Bel Coster » sur une crête exposée à environ 1'200 m d’altitude. Les caractéristiques paysagères du site impliquent un impact visuel à la fois sur les paysages vaudois et également sur les paysages de France voisine aux typologies paysagères distinctes.

Figure 104 : Aires d’influence du parc éolien. Source : Profil Paysage Sàrl.

La topographie joue un rôle prépondérant sur l’aire d’influence visuelle du parc éolien. Trois aires d’influence se distinguent en fonction de la distance au site éolien :

- L’aire d’influence immédiate, à plus ou moins 1-2 km de distance des éoliennes. Elle comprend les communes sur les versants et au pied de la crête de Bel Coster et du Suchet, en Suisse et France voisine. P L’aire d’influence rapprochée s’étend sur une dizaine de kilomètres autour du parc éolien. Depuis ce secteur, le site éolien est perceptible dans sa totalité et forme un élément de paysage à part entière au sein des différentes structures paysagères. - L’aire d’influence lointaine s’étend au-delà du périmètre d’aire rapprochée jusqu’aux limites du pouvoir séparateur de l’œil. Il est important de mentionner que le rayon de visibilité de 10 km est théorique. En effet, selon certaines conditions météorologiques et sous certains points de vue, et du fait de l’implantation en situation de crête, il est possible de distinguer le parc éolien à près de 20 km de distance.

Coupes, covisibilités et effets de contre-plongée

Le parc éolien s’implante en continuité avec l’orientation dominante des reliefs (sud-ouest / nord-est) appuyant ainsi une caractéristique paysagère forte. La configuration de chaque village détermine sa sensibilité visuelle par rapport au parc éolien. La topographie (en creux, en coteau ou en promontoire), l’orientation, la présence de massifs forestiers ainsi que la densité de l’habitat influe sur les impacts visuels du parc.

Différentes coupes topographiques permettent de se rendre compte des covisibilités du parc éolien (Figure 105).

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Figure 105 : Différentes coupes topographiques passant par le parc éolien et remarques sur les covisibilités. Source : ©Profil Paysage Sàrl.

La coupe « A » met en évidence l’altitude moyenne plus élevée dans le Jura que sur la Bordure occidentale et le Sillon. Le site de parc se présente comme une crête élargie. La coupe « B » montre que le Mont d’Or domine légèrement le site. Le sommet du Suchet se détache du site qui s’élève abruptement depuis la vallée de la Jougnenaz, puis en pente douce jusqu’à Grand Bel Coster. La coupe « C » montre que la Dent de contribue à limiter les covisibilités depuis une partie de la Vallée de Joux.

Les effets des contre-plongées ont été évalués sur le site par différentes coupes réalisées dans l’aire rapprochée. L’étude montre que pour l’ensemble des éoliennes du parc, les distances minimales d’insertion par rapport aux points de rupture de pente sont respectées.

Photomontages

Les sensibilités visuelles s’illustrent par le photomontage, dont quelques exemples sont montrés ci-après.

La méthode de réalisation des photomontages mises en œuvre par Profil Paysage sàrl a été analysée et évaluée par le bureau Gilbert Henchoz architectes paysagistes associés SA. La conclusion de cette évaluation est que la méthode employée par le bureau Profil Paysage Sàrl depuis 2009, ainsi que les 4 phases qui la composent, répondent à un déroulement logique d’actions aboutissant à des photomontages éoliens valables.

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Figure 106 : Vue depuis « La Sagne ». Distance approximative de l’éolienne la plus proche (n° 9) : 665 m. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 107 : Vue depuis le Chalet d’Alpage « La Poyette ». Distance approximative de l’éolienne la plus proche (n° 9) : 470 m. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 108 : Vue depuis le Chalet d’Alpage « La Tiole ». Distance approximative de l’éolienne la plus proche (n° 4) : 630 m. Source : Profil Paysage Sàrl.

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Figure 109 : Vue depuis le pâturage « Grand Bel Coster ». Distance approximative de l’éolienne la plus proche (n° 7) : 450 m. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 110 : Vue depuis le Chalet d’Alpage « Les Cernis ». Distance approximative de l’éolienne la plus proche (n° 2) : 620 m. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 111 : Vue depuis « La Bessonne ». Distance approximative de l’éolienne la plus proche visible (n° 5) : 450 m. Source : Profil Paysage Sàrl.

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Figure 112 : Vue depuis le village de Ballaigues, la vieille route. Distance approximative : 2,5 km. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 113 : Vue depuis le village de Lignerolle. Distance approximative : 2,6 km. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 114 : Vue depuis le Mont d’Or. Distance approximative : 3,6 km. Source : Profil Paysage Sàrl.

138 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.17. Paysages et sites

Figure 115 : Vue depuis la Dent de Vaulion. Distance approximative : 8 km. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 116 : Vue depuis le village de Jougne. Distance approximative : 1,6 km. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 117 : Vue depuis les Aiguilles de Baulmes. Distance approximative : 3,6 km. Source : Profil Paysage Sàrl.

139 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.17. Paysages et sites

Figure 118 : Vue depuis Vallorbe le long du chemin de fer. Distance approximative : 3,7 km. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 119 : Vue depuis « Fort de Pré Giroud ». Distance approximative : 4,4 km. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 120 : Vue depuis le Suchet. Distance approximative : 1,7 km. En arrière-plan, les projets de parcs « Sur Grati » et « Mollendruz ». Source : Profil Paysage Sàrl.

140 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.17. Paysages et sites

Figure 121 : Vue depuis Vallorbe, rue de Lausanne. Distance approximative : 3,8 km. Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 122 : Vue depuis l’aire de repos de . Source : Profil Paysage Sàrl.

Figure 123 : Vue depuis Jougne, « Chalet La Champagne ». Distance approximative : 4,9 km. En arrière- plan, les projets de parcs « Sur Grati » et « Mollendruz ». Source : Profil Paysage Sàrl.

141 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.18. Voies de communication historiques

Mesures Les mesures de protection suivantes ont été prises dans le cadre de l’élaboration du projet :

- nombre délibérément réduit d’éoliennes, suite à une pré-expertise paysagère ayant permis d’identifier les aires d’implantation propices du point de vue paysager (mesure P1) ; - abandon de quatre emplacements au sud du Suchet, ayant permis d’éviter une surcharge paysagère qui auraient concurrencé visuellement le sommet du Suchet (mesure P2) ; - minimisation des emprises des installations sur les terrains pastoraux (mesure P6) ; - minimisation de l’emprise des accès en utilisant les pistes existantes (mesure P7) ; - utilisation de mâts des éoliennes permettant l’accueil des éléments techniques comme les postes de transformation et de couplage (mesure P8) ; - mise sous terre de toutes les nouvelles lignes électriques à créer pour le parc éolien (mesure P14) ; - optimisation de l’insertion fine dans le site pour minimiser les mouvements de terre et respecter au maximum la topographie du terrain naturel (mesure P15).

La révision partielle de la LPN en 1999 a élargi considérablement la réglementation des atteintes. Les notions de « reconstitution » et de « remplacement » ont été étendues aux atteintes au paysage. Cependant, cette nouvelle réglementation est limitée aux atteintes résultant d’interventions lors de l’accomplissement des tâches de la Confédération et ayant lieu sur des objets inventoriés selon l’art. 5 de la LPN. Les autres paysages ne sont pas concernés par cette disposition. Le site d’implantation de « Bel Coster » ne faisant pas partie de l’inventaire IFP, des mesures de remplacement pour le paysage ne sont donc a priori pas attendues.

Le site étant inscrit à l’IMNS, des mesures de reconstitution et de remplacement ont cependant été intégrées au projet. Il s’agit du suivi des réaménagements après travaux (mesure SR6), devant notamment s’appuyer la volonté de remettre en place les horizons du sol sur les places de chantier et de reconstituer une topographie proche de l’état original, afin de permettre une meilleure intégration locale des éoliennes, ainsi que de diverses mesures de remplacement (mesures C1, C3, C4, C8, ainsi que, indirectement, C2, C5, C7, C12 et C13).

Conclusions Il est difficile de porter un jugement sur la valeur paysagère de manière objective. Il convient à chacun de se rendre compte, sur la base notamment des photomontages, de l’impact visuel des éoliennes sur son propre quotidien.

Le parc prend place dans des unités paysagères qui, à l’échelle cantonale, présentent des qualités paysagères menant à un attrait touristique. Si l’implantation des éoliennes a tenu compte autant que faire se peut de critères paysagers, le parc sera visible de la plupart des communes avoisinantes et par un nombre élevé de personnes, résidentes comme pendulaires. Toutefois, il conserve des distances importantes avec les habitations et les zones très urbanisées, diminuant ainsi de manière importante son impact visuel. De plus, le choix d’implanter les éoliennes dans l’orientation générale des reliefs en les associant aux massifs boisés est un atout qui contribue à « ancrer » les éoliennes dans le paysage.

Un suivi de la phase de réaménagement du site après les travaux, ainsi que plusieurs mesures de remplacement, ont été prévus dans le cadre du projet.

4.6.18 Voies de communication historiques Ce chapitre mentionne l’impact du projet sur l’Inventaire des voies de communication historiques de la Suisse (IVS), sur la base du rapport rédigé par M. Benedetti, de ViaStoria - Centre pour l’histoire du trafic (annexe 4.m).

142 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.18. Voies de communication historiques

Bases juridiques L’article 1, point a, LPE a pour but de ménager et de protéger l’aspect caractéristique du paysage et des localités, les sites évocateurs du passé, les curiosités naturelles et les monuments du pays, et de promouvoir leur conservation et leur entretien.

L’Ordonnance du 14 avril 2010 concernant l’inventaire fédéral des voies de communication historiques de la Suisse (OIVS) règle la protection des voies de communication historiques d’importance nationale.

Les voies de communications historiques d'importance régionale, tracé et substance historiques, sont protégées par les articles 4 et 46 LPNMS.

Etats actuel et initial L’IVS recense les voies de communication historiques (Figure 124). Les éléments inventoriés constituent la substance historique d’un itinéraire. Celle-ci se définit par la forme du chemin, les éléments qui le constituent et le délimitent, et leur intégration dans le paysage.

Figure 124 : Extrait de l’Inventaire des voies de communication historiques de la Suisse (IVS) pour la région concernée par le projet « Bel Coster ». En rouge, les tracés d’importance nationale. En bleu foncé, les tracés d’importance régionale. En bleu clair, les tracés d’importance locale. L’épaisseur du trait tient compte de la substance. Source : ivs-gis.admin.ch

Dans le cas présent sont concernés le segment classé d’importance régional avec beaucoup de substance VD 1231.0.1, et certains tronçons des itinéraires classés d’importance locale VD 1231, VD 1233 et VD 1234. Les tronçons concernés de la voie VD 1231 s’étirent de la sortie du village de Lignerolle jusqu’à l’emplacement n° 3 (Figure 125).

La mise sous terre de la ligne électrique de moyenne tension, telle que prévue par la mesure de remplacement C1 (voir fiche correspondante dans l’annexe 6), pourrait concerner le tronçon historique VD 1233. Cet aspect sera traité dans le cadre d’une procédure ESTI.

143 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.18. Voies de communication historiques

Figure 125 : Extrait de la carte de terrain IVS. L’accès principal vers le site suit la voie historique VD 1231 depuis la sortie de Lignerolle jusqu’aux abords de l’emplacement n° 3.

La route asphaltée VD 1231 quitte Lignerolle bordée à l’amont par quelques murs de pierre sèche. Le segment VD 1231.0.1 est marqué par sa pente et ses talus, à l’aval, il a conservé des traces d’un ancien chemin creux. La partie la plus sensible se situe juste avant d’aboutir à La Bessonne. Deux grands murs en pierre sèche, une série d’arbres et un talus aval constituent la substance historique, de plus la largeur ici est restreinte (Figure 130). A l’amont, de la Bessonne, le chemin a conservé une largeur traditionnelle et plusieurs éléments de délimitation, piliers de pierre, chemins creux.

Figure 126 : Arbres, murs en pierres sèches et talus constituent la substance du tronçon 1231.0.1.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation L’OIVS ne règle que la protection des voies de communication historiques d’importance nationale. Les tronçons concernés des voies VD 1231 et VD 1234, d’importance régionale ou locale, ne tombent donc pas sous le coup de l’application de l’OIVS. En effet, aucun objet d’importance nationale n’est touché par le projet et ses accès. En revanche, les voies de communications historiques d'importance régionale sont protégées par les articles 4 et 46 de la LPNMS.

Le tracé de la voie VD 1234 ne sera pas impacté par le projet (Figure 127).

144 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.18. Voies de communication historiques

Figure 127 : Extrait de la carte de terrain IVS avec emprises du projet éolien illustrées en rouge. L’accès vers l’emplacement n° 1 croisera un tronçon empierré de la voie VD 1234.

Le chemin historique VD 1231 constituant le seul accès possible au site pour la construction des éoliennes, il sera impacté par le projet. Le tracé ne sera pas modifié, mais une partie de la substance pourrait faire les frais de l’élargissement de la chaussée, notamment les talus qui, pour la plupart, se verront déplacés. Les murs de pierre sèche seront cependant conservés et les arbres constituant la substance seront, dans la mesure du possible, maintenus (Figure 128).

Figure 128 : Extrait de la carte de terrain IVS avec emprises du projet éolien illustrées en rouge. L’accès principal au site empruntera plusieurs tronçons de la voie VD 1231.

145 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.19. Archéologie

Mesures Lors du choix des tracés d’accès et des principes d’aménagement des chemins, les atteintes à la substance historique des voies inscrites à l’IVS ont été minimisées (mesure P16).

Comme un certain nombre d’atteintes n’a pas pu être évité pour des questions techniques de logistique, un suivi de l’IVS en phase de réalisation est prévu dans le cadre du projet (mesure SR7). Ainsi, un expert IVS sera mandaté avant, pendant et en fin de travaux pour protéger au mieux la substance historique du chemin d’accès. Préalablement aux travaux de construction, un relevé détaillé des atteintes aux éléments de substance sera établi et un plan de compensation soumis à l'approbation de la Section monuments et site du SIPAL.

Deux mesures de remplacement sont en outre prévues, soit la revitalisation d’alignements d’arbres le long de chemins inscrit à l’IVS (mesure C5) et la réfection de tronçons de murs en pierres sèches (mesure C3).

4.6.19 Archéologie Ce chapitre résume le rapport de la campagne de prospection archéologique réalisée par de Mme Montandon du bureau VESTIGATIO, (annexe 4.n).

Bases juridiques L’article 1, point c LPNMS a pour but de protéger et conserver les monuments de la préhistoire, de l’histoire, de l’art ou de l’architecture et les antiquités immobilières ou mobilières situées ou trouvés dans le canton.

Etats actuel et initial En l'état actuel, la région des crêtes jurassiennes comporte assez peu de sites archéologiques connus. Toutefois, des sites de toutes époques sont déjà répertoriés dans ces zones qui restent relativement épargnées à l'heure actuelle par les activités humaines et donc largement méconnues du point de vue de l'archéologie. Afin de vérifier que le projet ne porte pas atteinte à des vestiges répondant à la définition de l’art. 46 LPNMS, des prospections archéologiques terrestres ont été entreprises dans l’emprise des différents aménagements portant atteinte au sous-sol. Des prospections pédestres à vue et à l’aide de détecteurs de métaux ont été menées de mai à juin 2013 par VESTIGATIO. Lors des sondages géotechniques effectués sur chaque emplacement, le Conservateur cantonal du patrimoine archéologique était présent dans la perspective de relever d’éventuels vestiges. Ces sondages se sont révélés infructueux.

Figure 129 : Exemple de plan de prospection (emplacement n° 2) avec la localisation des objets recensés.

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Figure 130 : Exemple d’objets recensés (emplacement n° 2). L’inventaire réalisé sur la base de prospection à vue et au détecteur de métaux fait notamment état de la découverte de pièces de monnaie anciennes et récentes, de clous de chaussure, de fers à cheval, de tiges en fer en L, de tesson de céramiques et des munitions.

Sur la carte archéologique du canton de Vaud, la crête du « Bel Coster » ne montre pas de site archéologique connu. La région a très certainement été témoin de passages, car des anciennes voies sont attestées à Ballaigues.

Le

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Tableau 27 résume les résultats des prospections pour chaque emplacement.

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Tableau 27 : Résultat des prospections pour chaque emplacement. W  8#7=9*21 #7#1'/#0#197# 9*/*(1#"#9#77##9"#5*#77#8#895#:9P&97#:1#897: 9:7#"#19:7#19)725*6:#J [ 72>*0*9%I97 % [\]^#90:7#15*#77#J  -#98I9*(#8"#'#7#19%02*1"#/57%8#1 #"L:1#897: 9:7#572 )#F *#1"#579* :/*#78:7 #9#05/ #0#19J \ 72>*0*9%I97 %5#:076:%1217%5#7927*%#9'2:7 ):>%/2*(1%J  -#98I120 7#:8#85*$ #8"#0211*#%=#19:#//#0#19/*%#8/"*85#78*21"L:1 :9*1J #:>97 %882198*(1/%8G/L:1"% 2: )#:8:"":':9:782 /#%2/*#1#9971 )#:1#=2*#7%5#7927*%#57/L  200# 97 %"L*052791 #/2 /#H/L:97#8#8*9:#:8:""#80%1(#0#198#1=*8(%8J ] 72>*0*9%I97 %1217%5#7927*%#90:7#15*#77#J  -#98I"*=#782 -#98/*%8:588(#8:7/#8 )#0*18J  @21# /%($7#0#19 7#):88%# #89 "*''* */#  *19#757%9#7 #9 /# 02 */*#7 % )19*//211% 1# 57%8#19# 58 "L%/%0#19 5#70#9919"#8:((%7#7:1 9*0#19"18 #8# 9#:7J ^ 72>*0*9%I9#77*17#):88%J  -#98I120 7#:>2 -#98M52//:198NR0*/*9*7#8SJ #:> 97 %8 8*(1/%8G /L:1 #89 8*9:% : 127"P#89 ": ':9:7 82 /# %2/*#1 #9 /L:97# #89 8*9:% : 8:"P2:#89J #99# 2 8#7=9*218# 21'*70#57/#8%/%0#19857%/#=%80*8%(/#0#1957/ 79#*#('7*#"2;/L217#972:=#/#97 %: 127"P#89J: :1"#8"#:>1L#897%5#7927*%57/L G0*8/#9?5#"# /2:8"# ):88:7#852:77*98:((%7#7G52:7:1# _ 5%7*2"##192:9 8G"#8'7%6:#199*218":805*7#720*1#9O2:": :92?#1(#J 72>*0*9%I97 %8J  -#98I0211*#8G /2:8"#'#7 )#=/G /2:8"# )7G:97#82 -#98J #897 #8"# 2:/#=#78#0#198G/#7#1'/#0#19"#9#77##9"#5*#77#8#9/#8120 7#:8#89*(#8#157%/#=%#8G8:(($7#19 6:L*/?#::1 9*0#19"18/#5%7*0$97#"#/8:7' #"#57285# 9*21J ` 72>*0*9%I%57#88*21 *7 :/*7#R *9#71#FSJ  -#98I0211*#8G /2:8G /2 )#99#G:97#82 -#98J 20 7#:>*1"* #89%02*(119"#97 #819)725*6:#8J1#''#9G:1 9*0#19G8*9:%"18/#8# 9#:7"#/':9:7#@21# "L#057*8#8#=2*98:7/ 79#*#('7*#"J97"*9*2127/#12:8557#1"#18:*9#6:L*/?=*9:1 )/#9 #9#1"72*9#9 6:L:1*1 #1"*#/L:7*9 205/$9#0#19"%97:*9R58"#"9#"*8528*9*21SJ /52:77*98L(*7"#/L1 *#1 )/#9"# 71" a #/289#7*1 #1"*%#1[caZJ19#8821"# %70*6:#R2 -#9W\bZ]a[_ #9[_"SG8#782:0*8:1 %702/2(:#J 7%8#1 #"#"#:>1 *#1897 %81217%5#7927*%857/L J 72>*0*9%I"#:> *9#71#8G8#19*#75%"#897#J  -#98I0211*#8G"*=#78 /2:8G9#8821"# %70*6:#G'7(0#198"#0279*#7G0%"*//21G'#7 4:'K 7%8#1 #"#"*''%7#198*1"* #86:*52:77*#19:88*&97#0*8#17#/9*21=# :1 9*0#19572 )#J#89?/#M/9%1*#1N 7#/9*'/L%=#19:#/ 2:9212:7*=#9#1 721@##9#15/20 *19#75#//#R2 -#9W\bZ]bP[\SJ /52:77*9'*7#%=26:#7:1 %/%0#1919*6:#2:57292)*8927*6:#G0*8)278 219#>9#"#'2:*//#G*/#89"*''* */#"#"9#7 #9?5#"#972:=*//#6:L*/ b ':"7*982:0#997#:185% */*89#J 72>*0*9%I:*1#8G97 %G'2:7 ):>J  -#98I0211*#8G"*=#78 /2:8G9#8821"# %70*6:#G'7(0#198"#0279*#7G5/:8*#:789*(#8#1G2:921#1 721@#K 20 7#:> *1"* #8 "%02197#19 "L 9*=*9%8 0*/*9*7#8 "# /L70%# 8:*88#G 572  /#0#19 :88* 200# 8*9# "# 8:7=#*//1 ##17#/9*21=# /#8588(#88979%(*6:#8J c 72>*0*9%I7:*1#=# 5*#77#9*//%#R_\^V\`ZO[acLa`[S  -#98I120 7#:>*1"* #80*/*9*7#87% #19K

De manière générale, les prospections archéologiques menées montrent que le risque de découverte d'un site archéologique majeur pouvant entraîner des modifications du projet en cours de réalisation est faible aux emplacements des socles des éoliennes. Toutefois, le risque de rencontrer des vestiges durant les aménagements du projet est avéré.

Impacts du projet en phase de réalisation et d’exploitation Les opérations de diagnostics préalables par sondages et prospection ont permis de mettre au jour quelques éléments du patrimoine enfoui au droit des socles éoliens (voir

149 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.19. Archéologie

Tableau 28). Le

150 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.19. Archéologie

Tableau 28 donne un commentaire des découvertes effectuées jusqu'ici pour chaque emplacement et les risques potentiels liés aux travaux de terrassements.

151 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.6.19. Archéologie

Tableau 28 : Recommandations pour la phase de chantier pour chaque emplacement. W 200#19*7# #97 % 572>*0*9%1L#895892: )%52:7/579*#)#7 %#97=#78/#59:7(#J#:/#8579*#"%-'279#0#19 [ 7%0%1(%#"2*9&97#%/7(*#J \ %19 */#0:7"#5*#77#6:*"%/*0*9#/#89#77*92*7#8 200:1:>"#//*(:#8#9*(1#72//#1*/#97 %7# #18%1#8#7219 ] 92: )%857/#572-#9J ^ *86:#"#972:=#7"#80:1*9*218121#>5/28%#8J #897 %8G1217%5#7927*%857/L G8#721992: )%857/#897=:>"#9#7788#0#19J#:>P *821957%8#1985/:8):9 _ #95/:8 8G/#572-#91L#1(#1"7#*18*58:1#5#79#"L*1'2709*21 205/$9#J *86:#"#972:=#7"#8=#89*(#8/278"#897=:>"#9#7788#0#19J1#99#19*21579* :/*$7##1 #8#18"#=7*9&97# ` 9#1:#/278"#897=:>"#9#7788#0#19J *86:#"#972:=#7"#8=#89*(#8/278"#897=:>"#9#7788#0#19J1#99#19*21579* :/*$7##1 #8#18"#=7&97# a 9#1:#/278"#897=:>"#9#7788#0#19J b *86:#"#972:=#7"#8=#89*(#8/278"#897=:>"#9#7788#0#19J 5*#77#9*//%##1=2<9#0%7*9#7*9"L&97#5729%(%#2:"%5/ %#/278"#97=:>G/#8=%)* :/#8"# )19*#7"#=19 c *7 :/#7572>*0*9%J *86:#"#972:=#7"#80:1*9*218121P#>5/28%#8J

Les emplacements n° 1, n° 5, n° 6, n° 7 et n° 8 risquent de présenter des vestiges lors des travaux de terrassement. Une attention particulière doit être portée lors du terrassement aux emplacements n° 4 et n° 9 car de nombreuses munitions ont été retrouvées. L’éventualité de trouver des munitions non-explosées doit être envisagée.

Le reste des impacts, en particulier les raccordements et l'aménagement des accès, présente en outre un potentiel de découverte avéré.

Mesures Une évaluation préalable et un suivi archéologique sont prévus dans le cadre du projet (mesure SR8), auquel l’Archéologie cantonale sera associée. En effet, c’est elle qui définit les mesures à prendre pour la sauvegarde des vestiges, en fonction de leur importance connue ou supposée, ainsi que de l’impact des travaux dans le sous-sol. Il peut s’agir de :

- surveiller des travaux de terrassement ; - creuser des sondages exploratoires ; - procéder à une fouille extensive des vestiges menacés de destruction ; - classer et mettre en valeur en cas de découverte méritant conservation.

Dans tous les cas, les bonnes pratiques de construction seront respectées et, en particulier, en cas de découverte inopinée d’objets ou de vestiges archéologiques lors des travaux de terrassement. Un diagnostic des creuses (tranchées pour la connexion électrique, fouille pour les fondations, élargissement des accès, …) pourrait alors être mis en œuvre.

152 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.7. Evaluation globale

4.7. Evaluation globale

4.7.1 Evaluation environnementale globale Le tableau de synthèse (Tableau 29) offre une vision globale de l’impact du projet sur l'environnement pour chaque domaine déterminant dans le cadre du projet éolien, ainsi que de leurs propriétés respectives, à savoir si l'impact est avéré ou potentiel, s'il est quantifiable et s'il est durable. Il est précisé si des mesures de protection ou de remplacement sont proposées et, le cas échéant, si un impact résiduel existe après leur application. Le Tableau 30 résume quant à lui les mesures effectives qui sont prises.

Tableau 29 : Tableau de synthèse des impacts du projet.

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153 / 159 4 : Impacts du projet sur l’environnement 4.7 : Evaluation globale

Tableau 30 : Tableau des mesures prises par domaine de l’environnement. Le codes P, SR, SE et C renvoient aux mesures décrites dans les tableaux 31 à 34, pages 154 à 156.

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4.7.2 Synthèse de l’évaluation globale des impacts du projet La phase de chantier va produire des nuisances sonores et peut provoquer des dégradations ponctuelles de la qualité de l'air (émissions de poussières et NOx). Ces impacts, incontournables dans le cadre d'un chantier de ce type, seront réduits à un niveau minimum grâce à une bonne organisation des travaux, notamment une gestion pointue des mouvements de camions, et par les mesures préventives usuelles. Ces impacts sont toutefois transitoires et s'inscrivent sur une période relativement courte. À noter que le périmètre du projet ne se trouve pas dans un secteur sensible concernant la protection de l'air et la protection contre le bruit. La probabilité de dépassement des valeurs limites concernant la qualité de l'air et la protection contre le bruit est ainsi négligeable.

En phase d'exploitation, le projet n'a aucun impact négatif sur la qualité de l'air. Au contraire, la production d’électricité renouvelable remplace d’importantes quantités d’énergie d’origine thermique, émettrice de gaz nocifs tels que des oxydes d’azotes, de soufre et de mercure. Le respect de la législation de protection contre le bruit, en l'occurrence des valeurs de planification pour les habitations situées dans le périmètre du parc éolien et dans ses environs proches, sera vérifié par des mesures ponctuelles. Le cas échéant, des mesures de régulation du fonctionnement des éoliennes ou des dispositions sur les bâtiments récepteurs seront introduites pour répondre à des dépassements des valeurs limites. Le même principe sera appliqué pour le phénomène de projections d'ombres.

154 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.7. Evaluation globale

L'absence de nappes phréatiques, de milieux aquatiques, et d'écoulement d'eaux superficielles à proximité des emprises de chantier exclut tout impact important sur les eaux. Les travaux de creuse pour les fondations, l’aménagement des places de chantier, ainsi que la réalisation des fouilles pour les différents raccordements électriques et routiers feront l’objet d’un suivi environnemental en phase de réalisation, afin d’éviter une fragilisation de la protection naturelle constituée par les terrains de couverture. Les mesures de protection des eaux et du sol permettent de prévenir les risques de pollution durant la phase de chantier. En outre, le projet et sa réalisation ne produisent pas d'eau polluée nécessitant une évacuation spécifique. Finalement, la phase d'exploitation ne présente à ce stade pas de risque de pollution des eaux et du sol.

Les emprises temporaires du projet atteignent une surface de 5,3 ha sur les sols. Elles concernent très largement des surfaces de pâturages boisés. Elles sont constituées des talus et des places de pré-montage, ainsi que des surfaces des dépôts provisoires de terre végétale. Les travaux de décapage, de manipulation, de stockage et de remise en état des sols seront suivis par un spécialiste, afin de garantir une restitution conforme à l'état souhaité et sans atteintes aux sols (SR6). Le spécialiste suivra étroitement les travaux concernant les sols de façon à garantir un travail conforme à la législation et aux conditions spécifiques fixées par ses soins.

Les emprises définitives du projet sur les sols sont estimées à 1,7 ha. L'emprise au sol d'une éolienne et de sa place d'entretien atteint environ 9 x 400 m2, le solde est constitué de l'emprise des accès nouveaux à créer ou de l’élargissement des existants. Une planification optimisée, en termes d'emprises, et l'application de mesures strictes lors des travaux sur les sols, permettent de limiter significativement l'impact du projet sur ces derniers, qui peut dès lors être considéré comme faible.

L'impact sur les forêts concerne les surfaces de défrichements temporaires et définitifs. Ces derniers sont compensés par des mesures, via un financement global CHF 1'550'000. Ces mesures compensent en outre qualitativement l'impact sur d’autres domaines environnementaux. Les surfaces touchées par des défrichements temporaires feront l’objet d’une remise en état soignée à l’issu des travaux. La mise en œuvre des différentes mesures et de la remise en état fait l’objet d’un suivi environnemental tel que décrit dans l’annexe 5 « Concept de mise en œuvre des mesures environnementales ».

Les impacts transitoires et définitifs sur les milieux naturels et la flore sont évalués comme étant faibles. En effet, les structures naturelles de valeur particulière présentes sur le périmètre du parc éolien ne sont que peu touchées par ses emprises. En outre, la constitution de fonds pour la réalisation de mesures d'amélioration des milieux constitue une plus-value. Enfin, le SER aura entre autres comme tâche de surveiller les milieux naturels du périmètre proches des emprises, afin de prévenir d'éventuels dommages indirects durant la phase de réalisation.

La préservation des milieux de valeur permet de limiter à la source une partie des impacts potentiels du parc éolien sur l'avifaune. Les éoliennes modifient toutefois la structure du milieu sylvopastoral et peuvent provoquer potentiellement un impact sur quelques espèces emblématiques de ces milieux. La mise en œuvre de mesures orientées espèces dans le cadre de la compensation du défrichement définitif permettra de compenser ces éventuels impacts négatifs et même d'améliorer la situation de ces espèces, en ciblant les causes de leur disparition. Le site ne se trouve pas sur un couloir de migration important et, dans ce sens, les collisions directes lors des déplacements migratoires devraient demeurer marginales. Un suivi de la mortalité en phase d'exploitation permettra de confirmer cette évaluation.

Concernant les chiroptères, l’impact attendu est jugé faible, particulièrement sur les populations des espèces menacées. La mesure d’interruption temporaire de fonctionnement des machines, en lien avec l'activité des chiroptères, permet de réduire sensiblement l’impact sur les Pipistrelles communes, comme sur les autres espèces de haut vol. Cette mesure sera affinée durant les premières années d'exploitation du parc éolien, grâce à un suivi spécifique. Suite à l'application de cette mesure, l'impact sur les chiroptères est jugé faible. Celui-ci sera

155 / 159 4 : Impacts du projet sur l’environnement 4.8 : Récapitulatif des mesures

compensé par des mesures complémentaires visant à renforcer les populations locales. Une application de ces différentes mesures permet d'atteindre l'objectif d'un impact résiduel faible.

Les éoliennes constituent des unités de production d'électricité s'inscrivant pleinement dans une démarche de développement durable (diversification énergétique, production décentralisée et sans rejet, réponse aux engagements pris par la Suisse à Kyoto et Paris pour la réduction des gaz à effet de serre, etc.), mais ces aménagements ne sont évidemment pas neutres sur l’espace visuel environnant. La prise en compte de critères paysagers suffisamment tôt a permis d’améliorer l’implantation du parc, qui sera concentré sur une ligne soulignant le relief jurassien et évitant une concurrence avec le Suchet. L’analyse montre que malgré l’optimisation paysagère du parc, l’impact du projet reste significatif sur le paysage. Certaines mesures permettent de balancer localement en partie l’impact paysager.

En amont des travaux, un suivi archéologique (suivi des terrassements, sondages complémentaires, fouilles archéologiques) sera mis en place afin d'assurer la documentation de tous les vestiges touchés par le projet. De même, un relevé détaillé des atteintes aux éléments de substance des voies de communication historiques aura lieu préalablement aux travaux et un plan de compensation soumis à l’approbation des autorités cantonales.

4.7.3 Bilan environnemental global Un processus itératif d'élaboration du projet, coordonné étroitement avec l'analyse de ses impacts prévisibles, a permis d'intégrer le maximum de paramètres environnementaux dans la réflexion. Ceci permet de prévenir les conflits potentiels et de réduire notablement les impacts inévitables, incarnés notamment par les emprises définitives des infrastructures et l’empreinte paysagère.

La mise en œuvre des mesures proposées permettra de garantir la conformité du projet, par domaine environnemental spécifique et par rapport aux dispositions légales. La réalisation des mesures se fera conformément au « Concept de mise en œuvre des mesures environnementales » annexé au présent rapport (annexe 5).

L'évaluation environnementale conclut donc que les mesures de planification prises à la source, les mesures d'accompagnement du chantier et les mesures de remplacement permettent d'atteindre un bilan global positif et conforme en tous points aux prescriptions environnementales qui régissent ce type d'installation.

4.8. Récapitulatif des mesures

4.8.1 Introduction Les mesures présentées ici se basent sur :

- les propositions émises dans les différents rapports sectoriels et lors des séances de travail ; - les propositions émises par les différents services cantonaux ; - une pesée des intérêts permettant une analyse globale du projet, de ses enjeux, avec ses impacts positifs et négatifs, ainsi que des attentes des différents acteurs politiques et économiques locaux.

Les mesures liées au projet concernent :

- les mesures de protection ; - les mesures de reconstitution ; - les mesures de remplacement.

156 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.8. Récapitulatif des mesures

Les mesures de protection ont soit été adoptées dans la conception du projet, soit seront appliquées pour la phase de travaux. Ces mesures servent à réduire au minimum les impacts sur l’environnement et, de là, les mesures de reconstitution ou de remplacement à prendre.

Lorsque, en dépit des mesures de protection prises, des valeurs naturelles ou paysagères ont subi des atteintes temporaires inévitables, les mesures de reconstitution visent au rétablissement de la nature, de la fonction et de l’étendue de ces valeurs sur le lieu même de l’atteinte.

Les mesures de remplacement servent à compenser les atteintes inévitables à des valeurs naturelles et paysagères, soit en remplaçant les biotopes touchés par d’autres, aménagés en un autre endroit, mais de même nature, fonction et étendue, soit d’une autre manière satisfaisante.

Le suivi environnemental de la phase de réalisation et d’exploitation (SER) supervise les aspects environnementaux en lien avec le chantier et aide le maître d’ouvrage à réaliser le projet de construction conformément au droit. Il conseille et assiste les parties concernées, observe et évalue les problèmes écologiques qui se posent sur le chantier et garantit la mise en œuvre des obligations environnementales et conditions arrêtées dans la procédure d’autorisation. Le SER intègre un contrôle des résultats, dans le but d’examiner si l’objectif d’une mesure a été atteint et propose éventuellement des corrections. Il constate par une comparaison état théorique / réel si :

- la mesure a été appliquée dans les règles de l’art et conformément à la loi (suivi de la mise en œuvre) ; - l’effet escompté a été atteint (contrôle d’efficacité).

Plus d’informations sur le SER sont disponible dans l’annexe 5.

4.8.2 Tableaux des mesures Mesures de protection et de reconstitution Le Tableau 31 résume les mesures de protection prises lors de la conception du projet lui-même (mesures P). Ayant été mises en œuvre en amont, ces mesures ne font pas l’objet de fiches descriptives spécifiques.

Tableau 31 : Mesures de protection prises lors de la conception du projet. W 20*1#R8S #8:7#8"#5729# 9*21 7:*9O0 7#8O:>O2/8O 27&9O /27##9 20 7# "%/* %7%0#19 7%":*9 "L%2/*#11#8G 0*8 "# 572": 9*=*9% [ *2925#8O=*':1#O5*//218O)*7259$7#8 %/#=%# O?8(# 7:*9O0 7#8O:>O2/8O 27&9O /27##9 \ *2925#8O=*':1#O5*//218O)*7259$7#8  1"21"#6:97##05/ #0#198:8:"":8200#9":: )#9 O?8(# ] 7:*9 *0*99*21"#8%0*88*21882127#8*88:#8"#8%2/*#11#8 >*0*89*21 "#8 "*891 #8 #197# /#8 #05/ #0#198 #9 /*#:> ^ 7:*9O0 7#8 "L) *99*21 _ :> =*9#0#19"#8@21#8[#9\"#5729# 9*21"#8#:>82:9#77*1#8 *1*0*89*21 "#8 #057*8#8 "#8 *189//9*218 8:7 /#8 9#77*18 ` 2/8O /27##9 *2925#8O?8(# 58927:> a 2/8O /27##9 *2925#8O?8(# %": 9*21"#/L#057*8#"#8 $8#1:9*/*819/#85*89#8#>*8919#8 988:''*800#19(71"852:7 :#*//*7/#8%/%0#1989# )1*6:#8 b 2/8O?8(# R9718'2709#:78G #//:/#8"# 2:5/(#G#9 JS c 27&9 *1*0*89*21"#88:7' #8 2*8%#892: )%#8 #8 5%7*0$97#8 "L*05/199*21 219 %9% 0*19#1:8 )278 '27&9 [Z 27&9O=*':1#O)*7259$7#8 '#70%# 8"L99#*19#:>8:7' #8*18 7*9#8/L*1=#19*7#"#857*7*#8#9 [[ /27##9 *2925#8 59:7(#88# 8

157 / 159 4 : Impacts du projet sur l’environnement 4.8 : Récapitulatif des mesures

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Le Tableau 32 résume les mesures de protection et de reconstitution qui devront être prises dans le cadre de la phase de travaux. Ces mesures sont des suivis en phase de réalisation (mesures SR). Chacune des mesures SR fait l’objet d’une fiche spécifique se trouvant en annexe 6.

Tableau 32 : Mesures de protection et de reconstitution faisant l’objet de suivis lors de la phase de travaux. W 20*1#R8S #8:7#8"#5729# 9*21#9"#7# 2189*9:9*21 [ *7#9 /*09 55/* 9*21"#/"*7# 9*=#*7)19*#7 \ 7:*9 55/* 9*21"#/"*7# 9*=#8:7/# 7:*9"#8 )19*#78 55/* 9*21"#/"*7# 9*=#7#/9*=#:97*9#0#19#9/L%= :9*21"#8#:>"# ] :> )19*#7 ^ :>O2/8 :*=*5%"2/2(*6:#"#/5)8#"#97=:> 27&9 O /27# #9 *2925#8 O _ 729# 9*21"#8=/#:78 *2/2(*6:#88#18* /#8 5*//218 ` /27##9 *2925#8O?8(# :*=*"#87%0%1(#0#19857$897=:> a  729# 9*21"#/L  b 7 )%2/2(*# =/:9*2157%/ /##98:*=*7 )%2/2(*6:#

Le Tableau 33 résume les mesures de protection qui feront l’objet d’un suivi de la phase d’exploitation (mesures SE). Chacune des mesures SE fait l’objet d’une fiche spécifique se trouvant en annexe 6.

Tableau 33 : Mesures de suivi de la phase d’exploitation. W 20*1# #8:7#8"#8:*=* [ 7:*9 :*=*"#8%0*88*218#9O2:*00*88*2182127#8"#8%2/*#11#8 \ 0 7#8 =/:9*21"#820 7#8 /*(12919#8 ] =*':1# :*=*"#8#85$ #8#17#/9*21=# /#8%2/*#11#8P=*':1# ^ )*7259$7# :*=*"#8#85$ #8#17#/9*21=# /#8%2/*#11#8P)*7259$7#8

158 / 159 4. Impacts du projet sur l’environnement 4.9. Cahier des charges pour le RIE de l’étape suivante

Mesures de remplacement Les mesures de remplacement, liées à la compensation du défrichement, sont reportées dans le Tableau 34 (mesures C). Chacune des mesures C fait l’objet d’une fiche spécifique se trouvant en annexe 6.

Tableau 34 : Mesures de remplacement. W 20*1#R8S #8:7#8"#7#05/ #0#19 [ ?8(#O*2"*=#78*9% *8#82:89#77#"#/*(1#8%/# 97*6:#8"#02?#11#9#18*218:7/#8*9#%2/*#1 *0*1:9*217*86:#"# 2//*8*21#9%/# 972 :9*21"18/7%(*2152:7/#875 #8#9/# \ *2"*=#78*9%O?8(# * 2:(71"P": #1579* :/*#7 ] ?8(#O97*02*1# %'# 9*21"#0:78#15*#77#88$ )#8 ^ ?8(#O*2"*=#78*9% /199*21"L+/29852:7/#0*19*#1"#/897: 9:7#"#859:7(#8 2*8%8 _ 97*02*1#O?8(# 729# 9*21#9/7%) */*99*21"#=2*#8)*8927*6:#8 ` *2"*=#78*9%O?8(# 0%/*279*21"# *2925#852:7/#855*//218 a *2"*=#78*9%O?8(# 0%/*279*21"# *2925#852:7/#8*5*98#9/2:#99#8 ?8(#O*2"*=#78*9%O b *8##1/:0*$7#"#59:7(#8 2*8%8 (7* :/9:7# c *2"*=#78*9% 0%/*279*21"# *2925#852:7/#8 ):=#8P82:7*8 [Z *2"*=#78*9% 7%9*21"L+/298"#=*#:> 2*8 [[ *2"*=#78*9% 0%/*279*21"# *2925#852:7/*5$7#85*  [\ *2"*=#78*9%O?8(# 0%/*279*21"# *2925#852:7/# 71"%978 [] *2"*=#78*9%O?8(# 0%/*279*21"# *2925#52:7/% 88#"#8 2*8 [^ *2"*=#78*9% 28#"#1* )2*7852:7/)2:#99#"##1(0/0O*(#21 2/20 *1

4.8.3 Modalités de mise en œuvre des mesures Les modalités de mise en œuvre des différentes mesures résumées au chapitre 4.8.2 sont décrites de manière détaillée dans le document « Concept de mise en œuvre des mesures environnementales », porté en annexe 5. Les périmètres d’intervention pour la mise en œuvre des mesures sont donnés dans l’annexe 7. Les accords de principes des propriétaires fonciers pour la réalisation des mesures font quant à eux partie du dossier de défrichement.

4.9. Cahier des charges pour le RIE de l’étape suivante

Le RIE de l’étape suivante prendra place dans le cadre de la procédure des demandes de permis de construire, une fois les modèles d’éoliennes définitivement choisis. Cette seconde étape du RIE devrait permettre :

- de mettre à jour certaines études faisant une hypothèse sur le modèle d’éoliennes (protection contre le bruit et les effets d’ombres clignotantes) ; - de mener les études portant sur les rayonnements non ionisants dans le cadre d’une procédure ESTI ; - d’approfondir les études en lien avec la protection des sols et des eaux souterraines en intégrant notamment les tracés arrêtés pour les conduites électriques ; - d’obtenir les accords formels de tous les propriétaires concernés par le projet ; - de localiser les valeurs naturelles sensibles afin de les préserver durant la phase de suivi ; - de localiser de manière précise les mesures de compensations ; - de préciser le détail du suivi environnemental prévu dans le cadre du suivi de chantier, incluant notamment un contrôle du planning des travaux, un contrôle des emprises, la préservation des valeurs naturelles et patrimoniales locales, l’accompagnement du chantier et le suivi post fin des travaux.

159 / 159 4 : Impacts du projet sur l’environnement 4.9 : Cahier des charges pour le RIE de l’étape suivante

Tableau 35 : Programme d’investigation pour l’étude de l’impact sur l’environnement, étape 2. 72(700#"L*1=#89*(9*2157 %7*0$97# )8# 8#8G0%9)2"#8G "20*1##1=*7211#0#19/  99 9:#/ %/*89*21 >5/2*99*21 7#076:#8  %$  0)"$&%& #' $'& 1$'&2 ''*1#0#19"#/572 /%09*6:#/*%#    C : 7:*9"# )19*#7 *8#-2:7"#/L%9:"# 2:89*6:##1  '21 9*21"#802"$/#8"L%2/*#11#8  C "%'*1*9*=#0#19 )2*8*8  %$ 0)"$&%& #'   1 $% $%  & &%2 *8#-2:7"#/L%9:"#8:7/#820 7#8  5279%#8 /*(12919#8#1'21 9*21"#8  C 02"$/#8"L%2/*#11#8"%'*1*9*=#0#19 )2*8*8   %$   *  &%  % &% "$ '$  72 %":7# 52:7 21973/#": #/21  7#85# 9"#/L 52:7/#8/*(1#8 . C %/# 97*6:#8G/#89718'2709#:78G/#8 (%1%797* #8%2/*#11#8   %$'   ') "$ & $ *8#-2:7": #19#119 2059#  "#802"$/#8"L%2/*#11#8 )2*8*8#9 . C C C ":97 %"%'*1*9*'52:7/ 211#>*21 "#8%2/*#11#8:7%8#:%/# 97*6:# = :9*21#997*9#0#19"#8#:> #/21 "# )19*#7G?J J0#8:7#8"L:7(#1 # 7# 2001"9*21    C  57%=:#8R5J#>J *"#19=# "#8 ^][ )?"72 7 :7#8S #8:7#8"#89*1%#857%=#1*7/ #/21 52//:9*21"#8#:>":#:> 9*=*9%8 .  C  7# 2001"9*218  "# 21897: 9*21  %$  0)"$&%& #' % 1 %2 #/#=%/97*$7#0*1"#/L%99 21'270%0#19/ "#882/8/#/21("#897 %8":  C  b`^ 7 27"#0#19%/# 97*6:# 7% *8#7/#80#8:7#8"#5729# 9*21  "#882/852:7/#87 27"#0#198  C C %/# 97*6:#8G#1'21 9*21":97 % "%'*1*9*'  %$'     ') &'$% "$ & $ 7*8##1 2059#"#8=/#:78 #/2197 %"#8 19:7#//#8"18/# )2*>"#897 %8":  C   7 27"#0#198: 7 27"#0#19%/# 97*6:# 7%8#: 2 /*89*21"#8=/#:7819:7#//#8  . C   8#18* /#8 %(#1"#I  C 2*19%9:"*#7"18/# \$0#%95# GG %7*0$97#8"L%9:"#IQ/#192:78"*7# 98"#8#05/ #0#19857%=:8"#8%2/*#11#8HQ5%7*0$97#": 97 %"#8/*(1#8%/# 97*6:#882:9#77*1#852:7/ 211#>*21"#8%2/*#11#8:7%8#:HQ5%7*0$97#%/7(* ":572-#9G"#/L27"7#"#6:#/6:#8.*/20$97#8:92:7"#85%7*0$97#8J

160 / 160 5. Conclusions

5. Conclusions

Le projet « Bel Coster » s’inscrit pleinement dans les politiques mises en place tant au niveau fédéral que cantonal. Les communes de L’Abergement, de Ballaigues et de Lignerolle sont partenaires du projet et soutiennent activement sa réalisation. En effet, tant le tarissement annoncé des sources d’énergies fossiles que la sortie planifiée du nucléaire imposent aujourd’hui une nouvelle responsabilité énergétique. Cette responsabilité implique notamment le développement local des énergies renouvelables, en acceptant quelques compromis dont les impacts sont de bien moindre ampleur que ceux, globaux, des énergies qui ont été privilégiées jusqu’à présent. Actuellement, le vent représente la source d’énergie renouvelable la plus performante : efficace, propre, bon marché, inépuisable.

A son échelle, le projet « Bel Coster » participe à cette responsabilité énergétique. Le canton de Vaud dépense actuellement l’équivalent de Fr. 2,6 milliards par an pour son approvisionnement énergétique, dont l’électricité représente environ 22 % et les énergies fossiles 78 %. Malgré les évidentes économies qu’il conviendra de faire, cette part dévolue à l’électricité ira en croissant dans le futur, au fur et à mesure que la société s’orientera vers une meilleure gestion de l’efficacité énergétique. Celle-ci se traduira par le passage d’une société basée sur la consommation des produits pétroliers vers une société consommatrice d’électricité propre : voitures électriques et chauffage par pompes à chaleur en sont des exemples concrets et parlants.

En 2016, le canton de Vaud n’a assuré de manière indigène que 25 % de sa consommation électrique, portant ainsi sa dépendance énergétique globale à plus de 94 %. Le défi à relever afin de diminuer cette dépendance quasi complète aux énergies produites hors frontières sera donc colossale. C’est dans cette optique qu’il est prévu que la production indigène d’électricité passe de 25 % aujourd’hui à 60 % à l’horizon 2035. L’augmentation devra être couverte par des productions renouvelables. Cette stratégie nécessitera, en ce qui concerne l’énergie éolienne, de produire à terme entre 500 et 1'000 GWh par an dans le canton. Avec son potentiel de production énergétique de l’ordre de 60 à 80 GWh/an, le parc « Bel Coster » permettra d’augmenter de quelques 6 à 8 % la production électrique autochtone et de couvrir entre 6 et 16 % de l’objectif cantonal en termes d’éolien.

161 / 161 0. Annexes

Annexes

1. Impact sur les installations relevant de la compétence de la Confédération a. Etude Skyguide b. Autorisations OFAC c. Prise de position du DDPS d. Prise de position de MétéoSuisse e. Prise de position de l’OFCOM 2. Mesures de vent et potentiel énergétique 3. Plans des emprises 4. Etudes sectorielles du rapport d’impact sur l’environnement a. Etude acoustique b. Protection contre les effets d’ombres clignotantes c. Etude de protection des sols, géotechnique d. Etude d’impact sur les milieux naturels et la végétation e. Complément à l’étude sur les milieux naturels f. Etude d’impact sur l’avifaune g. Complément à l’étude sur l’avifaune h. Windenergie und Rotmilan: Ein Scheinproblem i. Energie éolienne et oiseaux migrateurs j. Etude des populations de papillons de jour k. Etude d’impact sur les chiroptères l. Etude d’impact sur le paysage m.Etude d’impact sur l’IVS n. Prospections archéologiques préventives 5. Concept de mise en œuvre des mesures environnementales 6. Fiches des mesures environnementales 7. Périmètres d’intervention pour la mise en œuvre des mesures 8. Evaluation des impacts sur le territoire français

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