STOCKAGE SOUTERRAIN DE PROPYLENE DU GRAND SERRE (Drôme)

DEMANDE DE PROLONGATION de la CONCESSION de GRAND SERRE sur la période 2018 - 2043

Présentée par la société NOVAPEX, dont le siège social est situé : 21 chemin de la sauvegarde, 21 Ecully park, CS 33167, 60134 Ecully cedex, représentée par son Président, Laurent CASTOR.

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Contenu 1. PREAMBULE ...... 4 1.1. OBJET DE LA PRESENTE DEMANDE ...... 4 1.2. CONTEXTE DU SITE ET DU STOCKAGE SOUTERRAIN ...... 4 1.3. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET HISTORIQUE DES AUTORISATIONS ADMINISTRATIVES ...... 5 2. DUREE DE LA CONCESSION DEMANDEE ...... 8 2.1. STABILITE DE LA CAVITE : ...... 8 2.2. ETAT DE CORROSION DES COLONNES DE SAUMURE : ...... 10 3. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR ET ASPECTS ECONOMIQUES ...... 11 3.1. RENSEIGNEMENT RELATIF A LA SOCIETE NOVAPEX ...... 11 3.2. STRUCTURE DE LA SOCIETE ET ENGAGEMENT EN MATIERE DE SECURITE ...... 12 3.3. ACTIVITES DE LA SOCIETE NOVAPEX ...... 13 3.4. ACTIVITES DE L’ETABLISSEMENT DE GRAND SERRE ...... 14 3.5. IMPORTANCE ECONOMIQUE DU STOCKAGE POUR NOVAPEX ...... 14 3.6. PRESENTATION DE NOVACAP ...... 15 4. DOCUMENTS JUSTIFIANTS DES CAPACITES FINANCIERES ...... 17 5. CARACTERISTIQUE DU STOCKAGE DE GRAND SERRE ...... 18 5.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ...... 18 5.2. PERIMETRE DU STOCKAGE ET PERIMETRE DE PROTECTION ...... 18 5.3. DESCRIPTIF DES INSTALLATIONS ...... 21 6. NOTICE D’IMPACT...... 46 6.1. IMPACTS SUR L’EAU SOUTERRAINE ...... 46 6.2. IMPACTS SUR L’EAU SUPERFICIELLE ...... 51 6.3. IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 54 6.4. IMPACT SUR L’OCCUPATION DES SOLS ...... 55 6.5. IMPACT SUR LE PAYSAGE ...... 55 6.6. IMPACT SUR LA FAUNE ET LA FLORE TERRESTRE ...... 56 6.7. IMPACT SONORE ...... 57 6.8. IMPACT LUMINEUX ...... 60 6.9. IMPACT SUR L’ATMOSPHERE ...... 60 6.10. IMPACT SUR LA VOIRIE ET LA CIRCULATION ...... 61 6.11. PRODUCTION DE DECHETS ...... 62 6.12. IMPACT SUR LE PATRIMOINE HISTORIQUE ET PREHISTORIQUE ...... 62 7. ETUDE DES DANGERS ...... 63 8. PPRT ...... 67

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9. BILAN DE L’EXPLOITATION - MEMOIRE DETAILLE DES TRAVAUX ...... 70 9.1. DETAILS DES TRAVAUX EXECUTES SUR LA PERIODE 1972 - 2016 ...... 70 9.2. LE WORK OVER DE 2014 ...... 77 10. PROGRAMME GENERAL DES TRAVAUX SUR LA PERIODE 2018-2043 ...... 85 ANNEXE 1 : EXTRAIT KBIS DE NOVAPEX ...... 86 ANNEXE 2 : COMPTES ANNUELS 2016 ...... 87 ANNEXE 3 : CARTOGRAPHIE DU PERIMETRE DU STOCKAGE ET DU PERIMETRE DE PROTECTION ...... 88

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1. PREAMBULE

1.1. OBJET DE LA PRESENTE DEMANDE Conformément aux dispositions du Code Minier et du décret n°2006-648 du 2 juin 2006 le présent dossier porte sur la demande de prolongation de la concession de stockage souterrain de propylène du Grand Serre.

1.2. CONTEXTE DU SITE ET DU STOCKAGE SOUTERRAIN Le site de Grand Serre répond au besoin de disposer d’un stockage de produit entre la production de la raffinerie de FEYZIN (69) et les usines consommatrices de propylène de Roussillon (NOVAPEX) et des Roches de Condrieu (ADISSEO).

Le choix d’un stockage souterrain résulte de plusieurs raisons matérielles :

- Limitation des installations de surface : un stockage équivalent de 60 000m3 aurait nécessité 50 sphères sous pression et une emprise au sol importante, - Réduction des risques de fuites et moindre sensibilité aux agressions extérieures (volontaires ou accidentelles), - Simplification des opérations de stockage et de déstockage, - Coûts de création et d’exploitation nettement inférieurs.

Le choix du site de Grand Serre résulte de la présence de plusieurs facteurs favorables :

- Existence d’une formation saline épaisse et homogène permettant la réalisation de cavités de dimensions suffisamment importantes, - Localisation du site à proximité du trajet direct des canalisations de propylène entre FEYZIN et PONT de CLAIX (le site alimentait également à l’origine la plateforme chimique de Pont de Claix par une canalisation 6’’, aujourd’hui inertée en azote), - Eloignement des zones à populations denses, - Proximité de la saline de permettant d’utiliser de la saumure en évitant la création de capacité de stockage importante (60 000 m3).

Ces critères à l’origine du choix du site en 1972 restent toujours fondés aujourd’hui et motivent cette demande de prolongation.

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1.3. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ET HISTORIQUE DES AUTORISATIONS ADMINISTRATIVES

Le site NOVAPEX de Grand Serre est un stockage souterrain de propylène liquéfié (cavité saline) autorisé par le décret du 27 février 1978, et prolongé par le décret du 22 décembre 1998, jusqu'au 7 mars 2018.

Le stockage souterrain de Grand Serre est autorisé par l’arrêté préfectoral complémentaire n°2016 6291-0011 du 14 octobre 2016 qui définit des prescriptions d’exploitation.

Les stockages souterrains de gaz naturel, d’hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux ou de produits chimiques de base à destination industrielle ont été intégrés dans le Code Minier par la Loi n°2003-8 du 3 janvier 2003. Le stockage souterrain de Grand Serre est donc, au titre de l’article 3-1 et du titre Vbis de ce code, assimilé à un établissement minier ; les décrets régissant l’attribution des titres de stockages souterrains et la police des stockages souterrains sont les Décrets n° 2006-648 et n° 2006-649 du 2 juin 2006.

Le décret n°2016-1303 du 4 octobre 2016 définit des dispositions pour les travaux de recherche par forage et d’exploitation par puits de substances minières.

L’arrêté du 28 juillet 1995 fixe les modalités selon lesquelles sont établies les demandes portant sur les titres miniers et leurs annexes.

Les textes administratifs relatifs au stockage souterrain de Grand Serre sont les suivants :

Notifications Objet

Autorisant la Société PROGIL de procéder à la recherche Arrêté du 28 juillet 1971 de cavités souterraines destinées au stockage (JO du 28.7.71) d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés

Autorisant le transfert à la Société RHONE PROGIL d'une Arrêté du 19 juin 1972 autorisation de procéder à la recherche de cavités (JO du 12.7.72) souterraines destinées au stockage d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés

Autorisant la Société RHONE PROGIL de procéder à la Arrêté du 1 février 1973 création et aux essais de cavités souterraines destinées au stockage de Propylène liquéfié au Grand Serre

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Notifications Objet

Autorisant le transfert à la Compagnie Industrielle et Minière d'une autorisation de procéder à la recherche de Arrêté du 24 mars 1976 cavités souterraines destinées au stockage d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés

Autorisant le transfert à la Compagnie Industrielle et Arrêté du 24 mars 1976 Minière d'une autorisation de procéder à la création et (JO du 6.4.1976) aux essais de cavités souterraines destinées au stockage de Propylène liquéfié au Grand Serre

Autorisant la Compagnie Industrielle et Minière à Décret du 27 février 1978 aménager et exploiter un stockage souterrain de (JO du 7.3.1978). Propylène liquéfié sur parties des communes de Grand Serre et Hauterives

Portant renouvellement de l'autorisation d'aménagement et d'exploitation du stockage souterrain de propylène Décret du 22 décembre 1998 liquéfié sur partie des communes de Grand Serre et de (J0 du 29.12.1998). Hauterives (Drôme) et transfert de celle-ci au profit de la Société RHODIA Chimie

Arrêté préfectoral n° 03-3986 Portant approbation du Plan Particulier d'Intervention du du 9 septembre 2003 stockage souterrain de Grand Serre

Arrêté du 18 mai 2004 Mutation d'une concession de mines et de stockage de (JO DU 23.05. 2004) RHODIA CHIMIE à NOVAPEX

Arrêté préfectoral n°10-0285 du Création de la Commission Locale d’Information et 25 janvier 2010 d’Ecoute du stockage souterrain le Grand Serre (CLIE)

Arrêté préfectoral n°2011342- Prescription du Plan de Prévention des Risques 0011 du 8 décembre 2011 Technologiques PPRT NOVAPEX à le Grand Serre

Arrêté préfectoral n° 2013111- Création d’une Commission de suivi de Site (CSS) en 0013 du 22 avril 2013 remplacement de la CLIE

Arrêté préfectoral n°2013255- Prorogation de la prescription du PPRT jusqu’au 8 juin 0023 du 12 septembre 2013 2014

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Notifications Objet

Arrêté préfectoral n° 2014092- Approbation du PPRT Novapex à le Grand Serre 0019 du 2 avril 2014

Ouverture d’une enquête publique préalable à la Arrêté préfectoral n°2015019- déclaration d’utilité publique conjointement à une 0014 du 19 janvier 2015 enquête parcellaire en vue des expropriations à engager

Arrêté préfectoral Autorisation d’exploiter le stockage souterrain de complémentaire n°2016 6291- propylène liquéfié ( le saumoduc étant inclus ) de le 0011 du 14 octobre 2016 Grand Serre.

Tableau 1 : Historique administratif du stockage souterrain de Grand Serre

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2. DUREE DE LA CONCESSION DEMANDEE Conformément à l’article L142-7 du Code Minier, la présente demande de prolongation porte sur une durée de vingt-cinq ans à partir du 8 mars 2018.

Une durée cohérente avec la stabilité de la cavité (2.1) et l’état de corrosion des colonnes de saumure (2.2).

2.1. STABILITE DE LA CAVITE : En vingt ans (1994 – 2014) le volume de la cavité a augmenté de 2,7 % (passant de 69090 m3 à 70956 m3) en raison de la dissolution liée à la saumure injectée depuis 1994 (la saumure injectée est à 312 g/l pour une saturation complète en profondeur à 321 g/l). Cependant seule une légère augmentation dans la partie médiane de la cavité a été constatée (surface moyenne de 2700 m2 au lieu des 2400 m2 mesuré en 1994).

Sur la période 2015 – 2043, l’augmentation de volume attendue est par conséquent de 3,3% du volume de la cavité, ce qui représenterait un volume de 73288 m3 avec une surface moyenne dans la partie médiane de la cavité de 3075 m2 (diamètre maximum = 63m).

En fonction du volume réel de saumure injecté chaque année dans la cavité et du taux de dissolution de 2,54 kg/m3 ( cf paragraphe 9.2.6 ), nous serons en mesure de préciser chaque année l’extension prévisionnelle de la cavité.

Par ailleurs les mesures de nivellement réalisées depuis juin 1992 n’ont montré aucun affaissement des terrains de surface.

La stabilité mécanique de la cavité de Grand Serre a été étudiée avec la société Geostock (calcul par éléments finis dans l’hypothèse d’un comportement élastique), conduisant aux règles de dimensionnant suivantes :

- Rayon maxi : Rmax <= 60m, - Garde de sel au toit h = 2 Rmax - Espacement horizontal entre cavités : 4,5 x (Ri + Rj) < S avec Ri et Rj les rayons maximaux des cavités et S la distance entre axes.

Ainsi les dimensions initiales de la cavité (Rmax = 28m, h = 60 m) et les extensions attendues jusqu’en 2043 (Rmax = 32m, h = 60m) demeurent très inférieures aux valeurs limites de stabilité.

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Ces dimensions respectent également les règles de dimensionnement énoncées dans la circulaire ministérielle du 10 mai 2010.

Cette circulaire définit en page 211 les risques d’effondrement d’une cavité lessivée en ces termes : « Pour les cavités lessivées, vous pourrez ne pas considérer ce phénomène dangereux pour le PPI, l’appréciation de la démarche de réduction des risques à la source (paragraphe 2 de cette première partie de circulaire) et le PPRT (paragraphe 3 de cette première partie de circulaire) pour les cavités de profondeur supérieure à 700 m et pour les cavités pour lesquelles l’épaisseur la planche de sel (en mètres) au toit de la cavité est supérieure à chacune des grandeurs suivantes :

- E1= 0,5 × Deq × [exp(0,000 625 × P – 0,333) – 1] ; - E2 = B/3 ; - E3 = 25 m, où P représente la profondeur du toit de la cavité, Deq le diamètre équivalent d’une sphère de même volume que la cavité, et B la largeur maximale de la cavité en tout point de son profil, ces quantités étant exprimées en mètres.

Dans le cas de la cavité de Grand Serre nous avons une épaisseur de planche de sel de 60m, P = profondeur du toit de la cavité = 1292m, Toit du sel à 1232m ; Deq = 51,4m ; E1 =15,6 m, E2 =61/3 = 20,3 m ; E3 = 25m.

Avec une augmentation du volume de la cavité à 73288 m3, nous aurions un diamètre équivalent Deq = 51,93m ; E1 = 15,77m ; E2 = 63/3 = 21m ; E3 = 25m.

L’épaisseur de la planche de sel de 60m demeure supérieure à chacune de ces valeurs.

Les mesures de nivellement réalisées sur le site confirment cette stabilité avec l’absence de subsidence mesurée en surface depuis l’origine du site. Les résultats de ces mesures sont communiqués chaque année dans le rapport annuel d’exploitation.

Des mesures sonar complètes de la cavité nécessitent de vider la cavité entièrement du propylène contenu, ce qui est seulement obtenu lors du work over. Il est cependant possible de réaliser des sonars à travers un tube et une image partielle de la partie de cavité contenue dans la saumure.

Nous songeons donc à réaliser un sonar tous les 5 ans à des périodes où la cavité sera la moins pleine en propylène de manière à contrôler les évolutions de dissolution et de poursuivre les mesures de nivellement en surface à une fréquence quinquennale également. 9

2.2. ETAT DE CORROSION DES COLONNES DE SAUMURE : En vingt ans, le tube 7’’ a présenté pour une épaisseur de métal de 7 mm dans les zones les plus corrodées une épaisseur résiduelle de 3,5 mm. Si cette corrosion est linéaire dans le temps, l’épaisseur résiduelle attendue dans vingt-cinq ans sera de 2,62 mm.

En vingt ans le tube 4’’1/2 a présenté pour une épaisseur de métal de 7 mm dans les zones les plus corrodées une épaisseur résiduelle de 4,4 mm. Si cette corrosion est linéaire dans le temps, l’épaisseur résiduelle attendue dans vingt-cinq ans sera de 3,75 mm.

S’il n’est pas possible de mesurer la corrosion du tube 7’’ sans retirer l’ensemble de la colonne 4’’1/2, il est cependant possible de mesurer par sonde (logging) l’état de corrosion du tube interne 4’’1/2, comme nous l’avons déjà réalisé en 2012.

Nous pensons donc réaliser au bout de 10 ans une inspection par sonde de la corrosion du tube 4’’1/2 ce qui permettra de contrôler cette vitesse de corrosion.

Au cas où la corrosion du tube serait plus élevée que cette estimation linéaire, la date du work over avec remplacement des colonnes serait avancée en conséquence.

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3. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR ET ASPECTS ECONOMIQUES

3.1. RENSEIGNEMENT RELATIF A LA SOCIETE NOVAPEX Stockage souterrain de propylène du Grand Serre Date immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés 01/09/1998 Raison Juridique NOVAPEX SASU Société par actions simplifiée à associé Statut juridique unique 21 chemin de la sauvegarde, 21 Ecully park, CS Adresse du siège social 33167, 60134 Ecully cedex Capital social 30 746 770,00 Téléphone siège social 04 26 99 18 00 Téléphone Etablissement du Grand Serre 04 75 68 84 30 Effectif Etablissement du Grand Serre 13 NOVAPEX - Stockage souterrain de propylène du Grand Serre 3920 route de la vallée Adresse du site concerné 26530 Le Grand Serre Code APE du siège 7010Z Code SIRET du siège 420 610 438 000 61 code APE de l'établissement 4950 Z code SIRET de l'établissement 420 610 438 000 53 Code SIREN 420610438 Nom,Qualité, Nationalité du Responsable Laurent CASTOR - Français - Président Les statuts de Novapex ne prévoient pas de conseil d’administration, de directoire ou de membres du conseil d’administration / conseil de surveillance, comme le permet la du directoire /du conseil de surveillance législation sur les SASU. Commissaires aux comptes PRICEWATERHOUSECOOPERS Si le titre est demandé par une société, elle donne la liste des actionnaires ou des associés connus de celle-ci qui détiennent plus de 3 p.100 du capital social en indiquant le nombre des titres détenus, la qualité et la nationalité de chacun des actionnaires ou des associés. NOVACAP SAS actionnaire à 100 %

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Un extrait K bis de la société NOVAPEX est joint en annexe 1 du document.

3.2. STRUCTURE DE LA SOCIETE ET ENGAGEMENT EN MATIERE DE SECURITE La société NOVAPEX a été créée le 1er janvier 2003 et compte 3 sites: - Bureaux Ecully : ensemble des services administratifs (Direction Générale, Direction Financière, Direction Juridique, …), - Plate-forme chimique de Roussillon : ateliers de production du Cumène, du Phénol et de leurs coproduits, - Stockage du Grand Serre : cavité souterraine de 60 000 m3, stockant du Propylène, matière première du Cumène, Le tableau ci-après présente l'organisation de l'établissement de Grand Serre :

Figure 1 : Organisation de l'établissement de Grand Serre

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La politique de la société NOVAPEX est définie par le Comité de Direction et démultipliée en réunions d’équipe puis communiquée à l’ensemble du personnel par affichage. Un manuel de management de la Qualité, de l’Environnement et de la Sécurité montre l’engagement dans le développement et la mise en œuvre du système de management QHSE ainsi que dans l’amélioration continue de son efficacité. Construite sur les bases du Développement durable, elle est axée sur des engagements de progrès qui visent en particulier à : - écouter et satisfaire les exigences de nos clients et partenaires, - améliorer de façon permanente la qualité de nos produits et services, - améliorer la maîtrise de nos impacts environnementaux et réduire notre empreinte écologique, - améliorer l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail, - développer nos performances économiques et la compétitivité de nos activités La politique et l’engagement sont revus aussi souvent que nécessaires de façon a toujours être en adéquation avec la stratégie de l’entreprise, les exigences de ses clients et les exigences administratives. Le site de Grand Serre est certifié ISO 14001, ISO 9001 et OSHAS 18 001.

3.3. ACTIVITES DE LA SOCIETE NOVAPEX Les activités de la société NOVAPEX sont concentrées autour de la production de phénol, sur la Plate-forme chimique de Roussillon.

Le phénol est obtenu sur le site NOVAPEX de Roussillon par oxydation du cumène (fabriqué sur ce site par l’alkylation catalytique du benzène par le propylène), puis scission de l’hydroperoxyde de cumène en milieu acide.

Intermédiaire important de la chimie, le phénol constitue la matière première d’autres produits fabriqués sur le site par d’autres sociétés, par exemple : - l’acide salicylique obtenu par carboxylation du phénate de sodium et précipitation du salicylate, Le phénol trouve ses applications dans les marchés suivants : - les analgésiques (aspirine et paracétamol), - la fabrication de matières plastiques et de résines polycarbonates, - les produits alimentaires (vanilline), - les produits photographiques (hydroquinone), - les produits phytosanitaires (traitement du bois).

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3.4. ACTIVITES DE L’ETABLISSEMENT DE GRAND SERRE La cavité saline de l’établissement Grand Serre constitue un stockage souterrain tampon de propylène sous forme liquéfiée.

Le propylène provient des fabrications de la raffinerie Total de Feyzin. Il est acheminé par pipeline souterrain depuis ce site.

Selon les besoins, le propylène est envoyé « au fil de l'eau » vers les plates-formes consommatrices des Roches de Condrieu (ADISSEO) et de Roussillon (NOVAPEX) au moyen d'un pipeline souterrain.

3.5. IMPORTANCE ECONOMIQUE DU STOCKAGE POUR NOVAPEX

La cavité du Grand-Serre n’est pas un dispositif de stockage utilisé de façon occasionnelle, mais un maillon essentiel du système de transport de propylène entre la raffinerie et les sites de consommation de la plateforme des Roches-Roussillon. De plus, du fait de la localisation des sites de consommation assez éloignés d’une autre raffinerie et du bord de mer, un dispositif de stockage entre la raffinerie et les sites de consommation est indispensable. Par ailleurs, la livraison des usines consommatrices en direct depuis la raffinerie de Feyzin, via le pipeline de propylène, ne peut avoir lieu que durant les phases de vidage des sphères de Feyzin, c’est-à-dire quelques heures chaque nuit. Le reste du temps, la raffinerie de Feyzin remplit les sphères en propylène et c’est le stockage de Grand-Serre qui alimente directement les sites de consommation. La livraison permanente des sites de consommation en directe via le pipeline (c’est à dire sans passer par le stockage de Grand-Serre) n’est aujourd’hui techniquement pas possible (pertes de production très significatives du fait des différences de capacité et de disponibilité entre les sites de consommation et la raffinerie) et nécessiterait de surcroit un investissement très important.. On peut estimer ces pertes de production de l’ordre de 20 à 30%, ce qui impliquerait pour Novapex, des pertes de contribution de l’ordre de 10 M€. Sans ce stockage, la viabilité de Novapex serait clairement remise en cause. Un impact donc sur NOVAPEX mais aussi au sein de Novacap, puisque notre chaîne acide salicylique en (sites de Roussillon et Saint-Fons) tire une partie de sa compétitivité de son intégration en amont sur le phénol et ultimement sur le propylène et le benzène (via un pipe de phénol qui relie les deux activités à Roussillon) serait également mise en danger. Enfin, il convient de rappeler qu’avec le propylène et le benzène, Novapex est l’un des clients les plus importants de la raffinerie de Feyzin. Une défaillance de Novapex menacerait

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clairement l’équilibre économique de la raffinerie de Feyzin avec un effet domino potentiellement dévastateur pour la chimie dans la région Rhône-Alpes.

3.6. PRESENTATION DE NOVACAP Fondé à la fin de l'année 2002 NOVACAP est un groupe industriel chimique français diversifié qui bénéficie de positions de « leader » sur ses marchés.

Aujourd’hui, NOVACAP est un acteur important de la chimie, fabricant et distribuant des produits chimiques essentiels pour des applications quotidiennes, avec un chiffre d’affaires consolidé de 924M€ pour l'exercice 2017. Les produits fabriqués par NOVACAP tels que l'acide salicylique, l’aspirine, le para-aminophénol, le paracétamol, le bicarbonate de soude, le phénol, l’isopropanol, l’acétone, l'acide chlorhydrique ou le chlorure ferrique sont utilisés dans des segments de marchés dont la majorité est considérée peu cyclique. Il s’agit de la pharmacie, la santé, l’alimentation humaine et animale, la cosmétique, la parfumerie, les produits d’entretien et l’environnement. NOVACAP est le premier ou parmi les premiers acteurs de marchés pour la plupart de ses principaux produits. Sa positions de « leader » sur ces marchés, à la fois défensifs et en croissance, ont historiquement permis au groupe de générer un résultat opérationnel en croissance. De plus, Novacap investit chaque année entre 30 et 35 M€ pour consolider ses positions existantes et continuer à développer ses activités.

La diversité de son portefeuille lui permet de développer et d'offrir à ses clients des produits performants à des coûts très compétitifs. En outre, NOVACAP souscrit aux principes du développement durable fondé sur la performance économique, la responsabilité sociale ainsi que le respect de l’environnement notamment au travers à la fois de ses différentes certifications telles que 14001 et OHSAS 18001 mais aussi de son assurance qualité, son système de gestion et contrôle interne des risques de sécurité et de santé.

En aout 2017, l’effectif global du groupe s’élevait à environ 3000 personnes en Europe, Amérique du Nord et Asie sur 26 sites industriels et centres de recherche et développement. L’organigramme ci après donne la composition du groupe Novacap sachant que EURAZEO est l’actionnaire majoritaire.

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4. DOCUMENTS JUSTIFIANTS DES CAPACITES FINANCIERES Les documents nécessaires à la justification des capacités financière de la société NOVAPEX sont joints en Annexe 2 de la présente demande de prolongation et comprennent : - Les compte annuels 2016

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5. CARACTERISTIQUE DU STOCKAGE DE GRAND SERRE 5.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE Le stockage souterrain de Grand Serre est implanté sur la commune du Grand Serre dans la zone Nord-Est du département de la Drôme (26).

Localisation de la commune de Grand Serre 5.2. PERIMETRE DU STOCKAGE ET PERIMETRE DE PROTECTION Le décret du 22 décembre 1998 portant renouvellement de l’autorisation d’exploitation du stockage souterrain jusqu’au 7 mars 2018 a maintenu la délimitation et les mesures de protection du périmètre de stockage et du périmètre de protection défini dans le décret du 27 février 1978.

Ces mesures de protection sont définies dans l’avenant n°2 au cahier des charges de la concession de mines de sel de sodium et substances connexes du Chatelard (Drôme), modifié par décret du 27 février 1978 et reprenant les termes suivants : « A l’intérieur du périmètre du stockage, l’exploitation du chlorure de sodium est limitée aux extractions nécessaires à la réalisation du stockage souterrain.

Dans les zones comprises entre le périmètre de stockage et le périmètre de protection l’exploitation du chlorure de sodium est interdite ». 18

5.2.1. Périmètre du stockage Le périmètre de stockage se définit par les 4 points suivants :

A’ : Intersection de la droite passant par le clocher de l’église de Saint Germain, commune de Hauterives (sommet A de la concession du Châtelard) et par le clocher de l’église de la commune du Grand Serre (sommet B de la concession du Châtelard) et de la droite passant par le sommet D’ ci-après défini et par le carrefour des routes départementales RD 51 et RD 66.

B’ : Intersection de la droite passant par les sommets A et B de la concession du Châtelard et de la droite joignant les deux points auxiliaires X : clocher de la chapelle de Bonne Combe (à 3,5 km environ au Sud-Ouest du clocher de l’église du Grand Serre), commune de Hauterives et Y : signal géodésique de cote 493 (à 4,5 km environ au Sud-Ouest du clocher de l’église du Grand Serre), commune de Hauterives.

C’ : Intersection de la droite XY définie ci-dessus et de la droite joignant le sommet D’ ci-après défini à l’intersection des routes départementales RD 538 et RD 187 à 0,8 km au Sud de Hauterives.

D’ : sommet C de la concession du Châtelard, défini par l’intersection de l’axe de la route départementale RD 66 et de l’axe du chemin vicinal ordinaire 1 reliant Hauterives au Grand Serre en longeant la rive sud de la , point de cote 359, commune du Grand Serre, à 1,7 km environ à l’Ouest-Sud-Ouest du clocher de l’église du Grand Serre.

Les sommets A’, B’ et D’ définis ci-dessus sont situés sur la commune du Grand Serre et le sommet C’ sur celle de Hauterives. La superficie de ce périmètre de stockage s’élève à 80 hectares environ.

Le périmètre de stockage est situé dans le département de la Drôme sur les communes du Grand Serre et de Hauterives.

5.2.2. Périmètre de protection Le périmètre de protection est défini par le quadrilatère ayant pour côtés les lignes droites définies ci-dessous :

1. Droite joignant le clocher de l’église de Saint Clair sur Galaure et le point auxiliaire Z : intersection de la route départementale RD 51 et de la limite des communes

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de Hauterives et de Châteauneuf de Galaure, à 150 mètres à l’Ouest du hameau de Treigneux, commune de Hauterives.

2. Droite joignant l’intersection de la route départementale RD 538 et de la route départementale RD 66, commune de et de la borne géodésique de cote 451 à 3 km au Nord-Ouest du Grand Serre sur la route départementale RD 137, commune de Hauterives.

3. Droite joignant le château d’eau du camp de Chambarand, commune de Viriville (Isère) et de la borne géodésique de cote 428 à deux km au Nord d’Hauterives, commune de Hauterives.

4. Droite rejoignant le clocher de l’église de St Laurent d’Onay à l’intersection de la route de Lens-Lestang à Lentiol et de la rivière Lentiol, pont et point coté 363, à 3km au Nord du Grand Serre.

La superficie du périmètre de protection s’élève à 538 hectares.

Le périmètre de protection est situé dans le département de la Drôme sur les communes du Grand Serre et de Hauterives.

Une Cartographie du périmètre du stockage et du périmètre de protection est jointe en Annexe 3.

Il est demandé de prolonger sur la période 2018 – 2043 les périmètres du stockage et de protection selon les mêmes limites.

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5.3. DESCRIPTIF DES INSTALLATIONS 5.3.1. Principes de fonctionnement Le site de Grand Serre est constitué d’une cavité de stockage souterraine de 55 000m3 de capacité située entre 1 252 m et 1 346 m de profondeur, au droit de l’établissement, dans la couche géologique de sel évaporitique du Sannoisien.

Cette cavité est reliée à la surface par un puits unique, dans lequel se fait la circulation du propylène, mais aussi des produits nécessaires au fonctionnement du stockage (saumure et eau douce) qui circulent indépendamment dans ce puits unique au moyen de tubes concentriques.

L'alimentation de la cavité de stockage ou l'expédition de propylène vers les utilisateurs sont réalisés uniquement par pipeline.

Il n'y a pas d'opérations de déchargement à Grand Serre.

Le site de Grand Serre a 3 fonctions essentielles : - Une fonction d'injection du propylène en cavité, à partir du pipeline d'alimentation en provenance du site fournisseur. - Une fonction de stockage souterrain de propylène. - Une fonction de soutirage du propylène de la cavité, et d'injection dans le pipeline de livraison vers les sites utilisateurs.

La figure suivante, permet de visualiser le principe de fonctionnement du stockage : - En rouge, le circuit propylène. - En vert, le circuit saumure. - En bleu, le circuit d'eau douce.

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Figure 1 : Principe de fonctionnement du stockage souterrain de Grand Serre

Le site fournisseur de propylène est la raffinerie de Feyzin de la Société Total, située à 70 km environ. Le propylène provient du vapocraqueur de cette raffinerie.

Le site de Grand Serre peut alimenter par pipeline les sites industriels suivants : - Les Plates-formes chimiques de Roussillon (25 km environ) et des Roches de Condrieu (35 km environ). - La Plate-forme chimique du Pont-de-Claix (71 km environ). 22

La saumure et l'eau douce nécessaires au fonctionnement du stockage sont fournies par la Saline de Hauterives au moyen de conduites enterrées (3,5 km environ).

5.3.2. Installations en sous-sol

a. Cavité de stockage souterrain La cavité de stockage souterrain permet d’assurer un volume tampon de propylène, et de réguler les mouvements de réception ou d’expédition vers les terminaux. Son creusement a été effectué en 13 passes du 10 novembre 1970 au 20 mars 1972 par dissolution de la couche de sel avec de l'eau injectée sous pression.

Les caractéristiques d'utilisation de la cavité sont les suivantes : Nombre de puits : 1 Volume de la cavité : 71000 m3 de propylène Capacité maximale de la cavité : 55000 m3 de propylène Pression en fond de cavité : 160 bar Sabot de la colonne d'exploitation : 1 251 m de profondeur Hauteur de la cavité : 60 m environ Diamètre de la cavité : 60 m environ

b. Complétion La complétion est constituée de 4 tubes concentriques : - un tube de garde (colonne technique) de diamètre 13" 3/8 de 8,38 mm d'épaisseur, cimenté extérieur avec un sabot à 700 m de profondeur, - à l’intérieur de ce tube de garde, une colonne d’exploitation composée d'un casing de diamètre 9"5/8, cimenté dans les terrains avec un sabot à 1 251,67 m de profondeur. - A l'intérieur de ce casing sont suspendus 2 tubes d’exploitation : o 1 tube de diamètre 7" avec un sabot à 1 337,05 m de profondeur, o 1 tube de diamètre 4" 1/2 avec un sabot à 1 331,91 m de profondeur.

L'annulaire 13" 3/8 - 9" 5/8 est cimenté. L'annulaire 9" 5/8 - 7" sert à la circulation du propylène. L'annulaire 7" - 4" 1/2 sert à la circulation de l'eau de dilution pour éviter la cristallisation de la saumure. 23

Le tube de diamètre 4" 1/2 sert à la circulation de la saumure.

La cavité est surmontée d’une tête de production (tête de puits) sur laquelle plusieurs vannes permettent de réaliser et de contrôler les différentes circulations de fluides (propylène, saumure, eau douce).

Les caractéristiques techniques du tube de garde sont les suivantes : - Diamètre : 13" 3/8 (339,7 mm) - Épaisseur : 8,38 mm. - Grade J 55. - Anneau à 690 m. - Sabot à 700 m. - Poids par mètre linéaire : 71,33 kg/ml. - Poids total : 49 951 kg - La colonne est cimentée sur toute sa hauteur avec 69 500 kg de pozzocemoil de ciment Vicat CPA 325.

Les caractéristiques techniques de la colonne d'exploitation (casing) sont les suivantes : - Diamètre : 9" 5/8 (244,47 mm extérieur) - Épaisseur : 11,5 mm. - Grade : 3 tubes au fond en P 110. - Le reste de la colonne : grade N 80. - Le tube de surface : grade P 110. - Poids par mètre linéaire : 64,65 kg/ml. - Poids total : 80 919 kg. - Sabot à 1 251,657m - Anneau à 1 231,88 m. - La colonne est cimentée sur toute sa hauteur avec 60 000 kg de pozzocemoil et 6 000 kg de ciment Vicat CPAC 325 au sabot.

Les caractéristiques techniques de la colonne eau (tubing) sont les suivantes : - Diamètre : 7" (177,8 mm). - Grade N 80. - Épaisseur : 8,05 mm. - Poids par mètre linéaire : 34,2 kg/ml. - Poids total du tubing : 45 788 kg. - L'extrémité du dernier tube est taillée en biseau. - Le bas du biseau se trouve à 1337,05 m. 24

- Des trous de 10 mm de diamètre ont été percés dans le corps du tube, à la cote – 1335,54 m. Ces trous sont destinés à laisser passer une faible quantité de propylène lorsque l'interface atteint cette cote de profondeur. La détection du fluide en surface (par différence de pression, le propylène ayant une masse volumique inférieure à celles de l’eau et de la saumure) permet de réagir avant un débordement massif par sur-remplissage : la distance de 50 cm entre les trous et le haut du biseau laisse un délai de réaction de 12 h environ pour un débit de 60 m3/h.

Les caractéristiques techniques de la colonne saumure (tubing) sont les suivantes : - Diamètre : 4" 1/2 (114,3 mm). - Grade N 80. - Épaisseur : 6,9 mm. - Sabot à 1 331,91 m. - Poids par mètre linéaire : 18,7 kg/ml. - Poids de la colonne : 25 024 kg.

Le sabot a été placé 3 m plus haut que les trous du tubing eau. L'eau de dilution injectée par l'annulaire 7" 4"1/2, remonte ainsi directement dans le tubing 4" 1/2 sans se répandre dans la cavité, évitant ainsi le lessivage

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Figure 2 : Complétion

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5.3.3. Installations en surface Les équipements de surface permettant d'assurer les fonctions de stockage sont listés dans le tableau suivant :

Equipement Contenu Volume utile (m3) Saumure Dégazeur C1 20,20 Propylène gaz Réservoir tampon de torche Propylène gaz 14 C2 Evaporateur C3 Propylène gaz et liquide 3,9 Réchauffage propylène C4 Propylène gaz et liquide 0,143 Bac de saumure T1 Saumure 1 000 Bac d’eau douce T2 Eau douce 1 590 Torchère - 2 Gares de racleurs Propylène liquide - 2 décanteurs Propylène liquide Tableau 2 : Principaux équipements de surface

Le schéma ci-dessous donne une vue générale des équipements de surface :

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Figure 3 : Schéma des installations de surface du stockage de Grand Serre

Le schéma ci-dessous représente de manière simplifiée les différents interconnections des installations de surface.

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Com

pteur massique Ω

Figure 4 : Schéma simplifié des installations en surface

Figure 5 : Vue sur les réservoirs de saumure et d’eau et les 2 bâtiments d’exploitation

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a. Tête de puits La tête de puits est réalisée entièrement en série API 3000 PSI Elle se compose de 3 étages : - un étage saumure (en haut). - un étage eau de dilution et suspension des tubings 7" et 4" ½ (au milieu), - un étage propylène (en bas),

L’étage propylène est constitué par une bride « casing head » de diamètre 9" 5/8 directement vissée sur le casing 9"5/8. L’étage eau de dilution est constitué par un spool de suspension des tubes 7" et 4" ½. Des joints assurent l'étanchéité entre les étages propylène/eau et eau/saumure.

L’étage saumure est fixé directement sur l'étage eau de dilution. Il comporte : - une bride d'étanchéité de la colonne de saumure, - une vanne de sectionnement, - un mud-cross permettant la circulation de la saumure, - un tampon plein de visite.

Aucune des vannes de la tête de puits ne sert à la régulation.

b. Gares de racleurs A l'arrivée du pipeline sur le site de Grand Serre, 2 gares de racleurs forment sur le site un poste de coupure sur chaque tronçon du pipeline. Une gare de racleurs sur le pipeline de diamètre 8" constitue l'extrémité aval du tronçon Feyzin – Le Grand Serre, Une gare de racleurs sur le pipeline de diamètre 6", constituant l'extrémité amont du tronçon Le Grand Serre – Le Pont-de-Claix.

La gare de racleur du pipeline 8’’ a été rallongée pour permettre la réception ou l’envoi de racleurs instrumentés. Chaque gare de racleur est isolée par deux vannes manuelles sur chaque pipeline.

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Figure 6 : Gare de racleurs

Figure 7 : Photographie gare de racleur TUP 8’’ arrivée Grand Serre

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c. Poste de mesurage Le dispositif de mesurage du propylène – en injection ou en soutirage – se compose d’un compteur massique et d’un filtre en amont. Le mesurage propylène est commun aux séquences de réception en cavité (injection) et d'expédition dans le pipeline (soutirage). En mode soutirage, il est placé en aval de la régulation en pression. En mode injection, il est placé en amont de la pomperie d’injection.

d. Injection de propylène en cavité i. Principe de l’injection de propylène en cavité L'injection de propylène dans la cavité se fait au moyen de pompes haute pression, par l'espace annulaire 9" 5/8 - 7". La mise en cavité du propylène entraîne le refoulement de la saumure par le tube 4" 1/2 avec adjonction d'eau de dilution (par pompage) dans l'espace annulaire 7" - 4" 1/2. La saumure refoulée en surface passe par un dégazeur raccordé au circuit torchère avant de revenir au bac de saumure T1.

ii. Pomperie d'injection en cavité La station de pompage utilisée pour injecter le propylène dans la cavité est constituée de 3 pompes identiques utilisées alternativement et dont les caractéristiques sont les suivantes : Débit maxi (service) : 60 m3/h Débit maxi : 70 m3/h HMT : 1 100 m Débit mini : 25 m3/h Pression d'épreuve : 210 bar Pression de service : 160 bar

Chaque groupe de pompage est monté sur un châssis scellé sur un massif en béton. Les moteurs électriques sont asynchrones et antidéflagrants. Ils ont une puissance de 370 KW à 3 000 t/mn et sont alimentés en 5 500 Volts. Le circuit d’aspiration des pompes est en tube (600 lbs/ft - 150 bar). La pression à l'aspiration des pompes est de 35 bar (30 à 39 bar). La pression de refoulement des pompes est comprise entre 90 et 95 bar (+ 40 bar – 5 étages de 8 bar). La mise en service des pompes se fait à partir de la salle de contrôle. Les pompes sont utilisées en fonctionnement automatique. 32

Figure 8 : Pomperie Propylène

Figure 9 : Photographie pompes propylène

iii. Dispositifs de régulation de l’injection

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A la sortie du refoulement des 3 pompes d’injection et en amont de la vanne MOV6, une vanne FCV2 permet de réguler l’injection de propylène en cavité.

e. Soutirage de propylène

i. Principe du soutirage de propylène Le soutirage de propylène de la cavité permet d’alimenter les terminaux de Roussillon et Roches de Condrieu sur le tronçon 8", et Pont de Claix sur le tronçon 6", via les pipelines.

Le soutirage de propylène se fait par gravité grâce au poids de la colonne de saumure circulant dans le tubing central de 4" 1/2. La pression ainsi obtenue sur le propylène permet d'alimenter les pipelines 6" et 8" : - Pression de propylène en tête de puits cavité vide (interface saumure/propylène à – 1 294 m) : 88 bar - Pression de propylène en tête de puits cavité pleine (interface saumure/propylène à –1 338 m) : 91 bar - Pression d'injection dans le pipeline : 28 bar

Le propylène extrait de la cavité passe par les deux décanteurs D1 et D2 dans lesquels il abandonne tout ou partie de son eau, puis par un dispositif de régulation (PCV1 ou PCV1 B).

A la sortie de la régulation, le propylène transite par le mesurage avant d'être injecté dans les pipelines.

ii. Décanteurs Les 2 décanteurs D1 et D2 permettent la décantation de l'eau contenue dans le propylène avant passage par le mesurage. Chaque décanteur est constitué par un ballon de 910 litres éprouvés à 201 bar. Le temps de séjour du fluide pour un débit de 30 m3/h est d'environ 110 secondes.

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Ω Compteur massique

Figure 10 : Poste de mesurage et décanteur

iii. Dispositif de régulation du soutirage Un dispositif de régulation en pression constitué par deux vannes automatiques sélectionnables manuellement : - PCV1 et PCV1B : de 0 à 120 m3/h Elles sont montées en parallèle et ne peuvent fonctionner qu’alternativement.

f. Tuyauteries du réseau de collecte Le réseau de collecte pris en compte correspond aux sections de tuyauterie situées à l'intérieur du périmètre de l'installation de Grand Serre à partir du premier organe de sectionnement des pipelines vers Feyzin ou le Pont de Claix (vannes MOV1, MOV2, MOV8 et MOV9).

La Longueur du réseau de collecte entre la tête de puits et les gares de racleurs est de 257 m. Les pressions maximales de service sont les suivantes :

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- Amont pompes et mesurage : entre 28 et 36 bar. - Aval pompes : entre 85 et 100 bar - Entre mesurage et cavité : entre 85 et 100 bar

g. Réseau de saumure – Bac de saumure T1 Le principe de l’exploitation de la cavité consiste à compenser toute quantité de propylène injectée ou soutirée, par une quantité équivalente, en volume, de saumure soutirée ou injectée. L’exploitation de la cavité est donc réalisée par déplacement ou balancement de saumure. La saumure de densité 1,2, est située en fond de la cavité saline.

En surface, la saumure d'appoint est stockée dans un bac de saumure T1 d'une capacité de 1000 m3, qui fait office de bac tampon. Ce bac est alimenté en saumure par la Saline de Hauterives via un saumoduc acier de diamètre 10"¾ enterrée de 3537 m de longueur, avec un débit moyen de 73 m3/h, sous une pression de 8 bar. L’expédition est réalisée par une pompe située à la Saline de Hauterives en fonction des critères de marche. Les transferts de saumure au départ de la saline (pompes, vannes) sont régulés par la salle de contrôle du stockage.

Lors d’une phase d'injection de propylène, la saumure remonte par le puits et transite dans un dégazeur C1 dont le rôle est d'éliminer les traces de propylène présentes sous formes de microbulles. Après dégazage, la saumure revient vers le bac de saumure T1, puis repart vers la saline de

Hauterives par gravité dans le même saumoduc.

Figure 11 : Bac de saumure T1

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h. Réseau d'eau douce – Bac d’eau douce T2 Le circuit d'eau douce est utilisé en phase d'injection du propylène (soutirage de saumure) afin d'assurer la libre circulation de la saumure, par effet de dilution. Le circuit dilution se fait dans l'annulaire 7" 4"1/2 par une pompe (G 9). Le débit d'eau injectée est faible (environ 1 m3/h). Lors de cette opération, l'eau n'est pas introduite dans la cavité : elle remonte directement en mélange avec la saumure qui est diluée par ce mélange. Le site est alimenté en continu en eau douce depuis la saline de Hauterives (vanne MOV103) via une pipe acier de 10", en parallèle avec le saumoduc. Cette alimentation est réalisée en charge depuis un réservoir installé à la saline (environ 2 m3/h).

L'eau est stockée dans un bac d’eau douce T2 de capacité 1 590 m3. Ce bac a 2 fonctions : - Assurer une dilution permanente de la saumure pendant l'injection du propylène dans la cavité pour éviter les bouchages par cristallisation. 350 m3 sont réservés à cette fonction de dilution (partie supérieure) - Alimenter le réseau incendie. Le reste de la capacité du bac est réservée à une fonction d'extinction incendie (réserve minimale d'incendie de 1 240 m3).

En cas de besoin d'eau incendie, le bac d’eau douce peut être alimenté par la Saline de Hauterives.

Figure 12 : Bac d’eau douce T2

i. Ballon dégazeur C1 Un ballon dégazeur C1 est utilisé pour le dégazage (ruissellement sur des chicanes sur 4 étages en cascade) de la saumure soutiré de la cavité en phase d’injection de propylène.

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Le volume du ballon dégazeur et de la réduction située sous le réservoir (garde hydraulique) situé dessous (réduction) représente un volume de 20,2 m3. Le propylène dégazé est envoyé vers le circuit Blow-Down.

Figure 13 : Ballon dégazeur C1

j. Circuit Blow down – Torchère Cet ensemble est constitué : - d’un tube collecteur relié aux soupapes et purges de l’installation, transitant par un réservoir tampon C2 avant de rejoindre la torchère. - d’une ligne d’alimentation en continu de cette torchère à partir d’un évaporateur de propylène C3. La ligne Blow down vers torchère a pour fonction d’assurer le brûlage d’éventuelles fuites de propylène, après collecte et transit par le réservoir tampon C2. Ce réservoir possède un volume utile de 14 m3. - Pression de calcul : 3 bar effectif - Pression d’épreuve : 4,5 bar effectif - Pression de service : 0,5 bar La ligne Blow down est dimensionnée pour un débit de propylène de 164 m3/h. Torchère : - Débit brûlage maximum : 18 000 Nm3/h 38

L’alimentation de la torchère depuis l’évaporateur de propylène C3 est régulée par un rotamètre (niveau à flotteur). Le volume de l’évaporateur de propylène C3 est de 8 m3. Le volume maximum de remplissage de propylène est fixé à 3,9 m3. Il est rempli environ 1 fois par mois via une prise sur la ligne de soutirage de propylène.

Figure 14 : Photographie de la torche à Grand Serre

k. Quantité de propylène en surface Quel que soit le type de fonctionnement, injection en cavité ou soutirage, il n'y a aucun cas de manœuvres de montage ou démontage de tuyauteries, l'ensemble étant soudé ou bridé à demeure. Les tuyauteries de liaison n’étant jamais interrompues, la quantité de propylène contenue à la surface du site est constante, mis à part le stock de l'évaporateur.

La quantité de propylène en surface représente un volume de 9,9 m3. Elle se répartit comme suit : - 4,2 m3 entre les gares de racleurs et la tête de puits, - 3,2 m3 sur le tronçon 8", entre la vanne de fermeture du site située à l'Ouest (VS1) et la gare de racleurs (MOV1),

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- 2,5 m3 en moyenne dans l'évaporateur de torchère, - le tronçon 6", entre la vanne de fermeture située au Nord Est (VS2) et la gare de racleurs (MOV2), est rempli d’azote.

5.3.4. Bâtiments et équipements annexes a. Salle de contrôle Le réseau Modicom en modbus a été remplacé par un réseau Ethernet en 2014 Le système de sécurité Soprano a été remplacé en avril 2014 par un automate de sécurité (Schneider Electric Quantum) . Une étude SIL a été réalisée.

Le bureau de l'agent de maîtrise est attenant à la salle de contrôle.

b. Bâtiment administratif Le bâtiment administratif est implanté au sud du site. Il comporte des bureaux : - Direction, - Maintenance, - Exploitation, - Salle de réunion.

c. Magasin et atelier Un magasin est situé à l’extrémité Est du site. Il est utilisé pour : - abriter la station distribuant l'air comprimé sur le site. - entreposer différentes pièces de rechange ou de réparation, - entreposer les produits utilisés pour l’entretien du site et la maintenance des installations (graisses, désherbant…) - abriter le matériel d'intervention, - abriter les véhicules de service. Le magasin comporte aussi un atelier électrique.

d. Accès sur le site Le site de Grand Serre est entièrement clôturé. Il comporte :

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- 1 entrée camions et véhicules, - 1 entrée pour le personnel. Il dispose également de deux sorties de secours ouvrable uniquement de l'intérieur par poussée sur la barre d'ouverture (à l’est et à l’ouest du site).

e. Circulation des véhicules sur le site – Parkings Un parking sur la partie Sud du site permet au personnel et visiteurs de garer les véhicules à l’extérieur de l’établissement.

5.3.5. Utilités a. Réseau d'alimentation en eau potable L’alimentation en eau potable se fait via le réseau communal d’adduction. Le réseau d’eau potable ne rentre pas dans le procédé de stockage du site.

b. Réseau de chauffage Le site dispose d'un système de chauffage électrique (chauffe-eau pour eau sanitaire).

c. Réseau air comprimé Le circuit d’air comprimé alimente la vanne de contrôle de la détente du propylène de la cavité vers les pipelines et permet d’assurer l’ouverture des vannes de sécurité.

Ce circuit est alimenté à partir de 2 compresseurs électriques, installés en parallèle dans un local compresseur : - Le compresseur électrique à vis est prioritaire, - Le compresseur électrique à piston est utilisé comme secours en cas de défaillance du compresseur électrique à vis Un compresseur thermique est disponible en secours.

Le compresseur alimente un réservoir d’air comprimé de 1 m3. L’air est séché par cartouche et la réserve disponible permet de limiter la marche du compresseur (marche 13 mn / arrêté 26 mn).

d. Réseau électrique Le site est alimenté par une ligne enterrée en 20 KV par EDF, via 2 transformateurs 5,5 KV de 1 600 kVA et un transformateur 400 V implanté sous abri (enceinte grillagé) situé au sud-est du site. Le courant électrique est distribué dans le site sous 2 tensions : 41

- 5,5 kV triphasé pour les alimentations en puissance des moteurs des pompes, - 400 Volts pour les autres utilisations.

e. Réseau saumure Se reporter au point g du chapitre 4.3.3

f. Réseau d’eau douce Se reporter au point h du chapitre 4.3.3

g. Réseau azote L'azote est utilisé pour l'inertage des circuits de propylène, afin d'éviter la formation de mélanges inflammables avec l'air, lors des phases de maintenance. L'azote est stocké sur le site sous la forme d’un cadre de 4 bouteilles (9 m3 industriel) situé au nord du magasin atelier à 1 m du mur.

h. Moyens de communication Les moyens de liaison du site avec l'extérieur sont : - 2 lignes téléphoniques avec 2 combinés branchés sur le réseau général. - 1 ligne téléphonique directe, enterrée et privée, avec tous les terminaux propylène de Feyzin, Les Roches, Roussillon, Le Pont-de-Claix et les vannes en ligne sur le pipeline. - Un ensemble de téléphones portables. - 1 fax, - 1 réseau radio local (talkies walkies ADF/Ex), - 1 téléphone GSM ATEX équipé d’une géolocalisation GPS et d’un dispositif PTI (Position Travailleur Isolé)1 avec appel d'urgence vers tous les fixes et tous les portables d’astreinte.

i. Réseau incendie La lutte contre l’incendie s’appuie sur 2 moyens d’extinction : - Extinction par eau, - Extinction par poudre.

1 Le terme retenu par l'INRS (Institut National de Recherche sur la Sécurité) et par les CRAM (Caisses Régionales de l'Assurance Maladie) est DATI (Dispositif d'Alarme pour Travailleur Isolé). Donc le terme courant est PTI, le terme officiel est DATI. 42

i. Extinction par eau Le stockage NOVAPEX est équipé de 2 réseaux incendie maillés. - 1 à l’Ouest du site en protection incendie de la zone hors feu (partie propylène du site et tête de puits), - 1 à l’Est en protection incendie de la zone de circulation normale (bâtiments administratifs et annexes).

Le site est alimenté en continu, 24h/24, en eau douce depuis la Saline de Hauterives par une conduite parallèle au saumoduc. Cette alimentation est réalisée en charge depuis un réservoir installé à Hauterives.

L’eau est stockée dans le bac d'eau douce T2 d’une capacité totale 1 590 m3, et dont la réserve minimale d’incendie est de 1 240 m3.

En cas de besoin d’eau incendie, des pompes spécifiques, sont mises en service à la Saline de Hauterives.

Le bac d’eau douce T2 permet d’alimenter 3 pompes à incendie pendant une durée de 4h00, la pompe de 330 m3/h étant prioritaire.

Le réseau de pompage est composé de 3 pompes à incendie : - 1 pompe à incendie diesel de 330 m3/h à 10 bar (G4). - 1 pompe à incendie électrique de 120 m3/h à 11 bar (G5), - 1 pompe à incendie diesel de 180 m3/h à 11 bar (G6), - 1 pompe électrique surpresseur 20 m3/h (G 7).

Les besoins en eau du site sont couverts différemment selon la durée d’extinction de l’incendie. La gestion des ressources en eau du site est ainsi faite en 2 temps : - En phase 1, marche sur le bac d’eau douce T2 du site : les pompes à incendie peuvent être alimentées pendant 2h30. - En phase 2, alimentation du bac d’eau douce T2 du site par la Saline d’Hauterives. Celle-ci dispose de 10 puits capables de débiter chacun 50 m3/h (pour un débit maximal limité à 350 m3/h) qui alimentent le bac d’eau douce T2 du site via un pipe de 250 mm de diamètre. L’injection dans le pipe de liaison est faite par 3 pompes (capacité maximale d’injection de 310 m3/h).

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Le réseau d’eau permet d’alimenter les moyens de lutte incendie suivants : - Protection de la zone hors feu : o 4 bouches d'incendie situées aux points cardinaux o 2 lances Monitor (1 au Nord, 1 au Sud). o 1 queue de paon en rideau d'eau entre l’évaporateur de propylène C3 et les installations (mesurage, pomperie). o 1 système d'arrosage déluge sur l’évaporateur C3 - Protection de la zone de circulation normale : o 2 bouches d'incendie à manœuvre manuelle (1 à l'Est, 1 à l'Ouest). - En appoint : o 1 lance Monitor mobile.

Toutes les vannes d'alimentation en eau sont maintenues constamment ouvertes.

ii. Extinction par poudre Plusieurs types d’extincteurs sont répartis sur le stockage NOVAPEX : - Protection de la zone hors feu : o 3 extincteurs mobiles à poudre de 50 kg, o 2 extincteurs manuels à poudre de 9 kg. - Protection de la zone de circulation normale : o 1 extincteur mobile à poudre de 50 kg, o 1 extincteur manuel à poudre de 50 kg,

o 9 extincteurs manuels à CO2 de 5 kg, o 1 extincteur manuel à eau de 9 litres.

Les 4 extincteurs 50 kg (poudre) sont localisés comme suit : - 1 : tête de puits, - 2 : pomperie propylène, - 1 : pomperie eau,

Les 5 extincteurs 9 kg (poudre) sont localisés comme suit : - 1 : réservoir propylène, - 1 : pomperie propylène, - 1 : pomperie eau,

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- 1 : magasin, - 1 : garage.

Les 9 extincteurs 5 kg (CO2) sont localisés comme suit : - 1 : salle de contrôle, - 1 : salle de relayage, - 1 : laboratoire, - 1 : atelier, - 2 : local électrique, - 1 : magasin, - 1 : poste EDF, - 1 : bâtiment administratif.

1 extincteur à eau 9 L localisé au bâtiment administratif

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6. NOTICE D’IMPACT Une étude d’impact a été réalisée en février 1997 par le bureau d’étude GEOPLUS.

Cette notice d’impact reprend les conclusions de l’étude réalisée en 1997 en la complétant par les données sur le milieu enregistrées depuis 1997.

6.1. IMPACTS SUR L’EAU SOUTERRAINE Au droit du site de stockage, il existe une nappe unique contenue dans les formations sablo-argileuses du Miocène (Helvétien supérieur et inférieur). Cette nappe est isolée de la surface par 25 m de formations argileuses, entre 10 et 35 m de profondeur. Elle repose sur les argiles de l’Oligocène vers 440 m de profondeur. Au droit du puits le niveau piézométrique s’établit vers 56 m, vers la cote +300 m. La nappe s’écoule de l’Est vers l’Ouest. La cavité de stockage souterrain est localisée dans le sel entre 1 280 m et 1 340 m de profondeur.

6.1.1. IMPACT EN FONCTIONNEMENT NORMAL

a. Impact sur la qualité de l’eau

La qualité de l’eau souterraine ne peut être affectée par le puits.

En effet : - Le forage, isolé par une double colonne avec double cimentation, interdit tout contact avec la nappe du Miocène, - Il n’y a pas de rejet de saumure sur le site, - Le propylène issu de la raffinerie de Feyzin est stocké en cavité puis réexpédié sans aucun contact avec l’air libre et le milieu ambiant, - De plus le produit, volatil à pression et température ambiante, est insoluble dans l’eau, - La cavité de stockage est réalisée par dissolution dans une épaisse formation saline imperméable aux hydrocarbures et aux gaz (ce que confirment les bilans de matières réalisés mensuellement). Les fuites de propylène ou de saumure vers la nappe des alluvions sont exclues.

Le site ne possède pas de réseau d’eau pluviale. Les pluies s’infiltrent naturellement sur les zones enherbées. Seuls les bâtiments rejettent leurs eaux de toiture aux fossés. La qualité des eaux superficielles peut toutefois être affectée par les activités connexes du stockage :

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- Circulation routière interne : effets très limités car les mouvements nécessaires sont rares (entretiens, contrôles), les véhicules des agents sont garés en bordure du site (deux à trois véhicules en permanence), - Stockage d’hydrocarbures liquides pour alimenter les pompes de secours et le groupe électrogène : limité à environ 40 litres sur une aire étanche couverte, - Rejet du trop-plein d’eau douce au fossé : débit faible < 1 m3/h sans incidence.

En usage normal, les installations n’ont aucun impact sur les eaux souterraines

b. Impact sur la piézométrie

La cavité de stockage est maintenue en pression par le seul poids d’une colonne de saumure en équilibre à la pression atmosphérique en tête de puits. L’équilibre constant de la colonne maintient une pression quasi constante durant toutes les phases d’exploitation du site (soutirage et injection). Il n’y a donc pas de modification des pressions transmissible à la pression aquifère.

Aucune influence sur la nappe libre de la molasse n’est possible.

Le prélèvement de l’eau de dilution s’effectue dans la nappe alluviale à la saline de Hauterives. Il représente moins de 25 m3/h soit moins de 220 000 m3/an sur les 2,5 millions de m3 du prélèvement total (< 10%).

Sur les 25 m3/h prélevés, 5 m3/h environ retournent à la Galaure, le reste (l’eau de dilution) est réexpédié à la saline avec la saumure.

Le prélèvement participe faiblement à l’influence sur la nappe alluviale.

6.1.2. CONDITIONS ACCIDENTELLES

On peut lister de façon exhaustive les dysfonctionnements suivants :

- Rupture tubage - Rupture tête de puits - Incendie/explosion - Rupture d’élément de saumure - Dégradation de la cavité - Défaut d’étanchéité des cimentations 47

a. Rupture tubages

Rupture des tubages 4"1/2 (saumure) et 7" (eau douce)

La rupture des tubages 4"1/2 et 7" rend impossible l’exploitation du site mais n’a aucun impact sur le milieu naturel si les tubages 13"3/8 et 9"5/8 cimentés restent intacts.

Dans le cas de rupture du 7" et/ou du 4"1/2 seuls, sans rupture des tubes 13"3/8 et 9"5/8 et de leur cimentation, la cavité reste confinée il n’y a pas possibilité de pollution des eaux souterraines et superficielles à partir de fuite de saumure ou de propylène.

b. Rupture tête de puits

La rupture franche ou partielle de la tête de puits entraînera des fuites de propylène pouvant déboucher sur un incendie ou une explosion. La sortie de saumure est peu probable et limitée en volume.

c. Incendie – Explosion

En raison de l’épaisse couche de formation argileuse au droit et à proximité du site, il n’y aura pas d’infiltration directe des eaux d’extinction vers la nappe de la molasse helvétienne. Il y aurait localement infiltration dans la nappe superficielle. En raison des caractéristiques médiocres de cette nappe, l’extension des zones concernées restera limitée à proximité des installations.

d. Rupture de canalisations

i. Canalisations sur le site

Il existe un risque d’épanchement d’eau douce sur le site en cas de rupture du circuit eau douce en amont du clapet anti-retour du puits. Cela représente une fuite temporaire de quelques m3/h. L’impact potentiel résultera essentiellement des conséquences du ruissellement de la fuite si elle est importante. En termes de qualité, l’eau douce peut être assimilée à l’eau potable.

Il existe un risque d’épanchement de saumure sur le site en cas de rupture du circuit saumure. Il pourrait alors y avoir déversement à concurrence des 1000 m3 stockés sur le site à un débit de quelques m3/h à quelques dizaines de m3/h durant le temps d’isolement. 48

Dans les deux cas, saumure ou eau douce, une infiltration vers la nappe au travers de la couche argileuse est exclue.

Une partie des eaux s’infiltrera dans les zones aquifères localisées contenues dans la partie superficielle de la molasse, au-dessus de l’écran argileux. Des contaminations ponctuelles sont possibles mais elles resteront localisées.

L’accident concernera plutôt les eaux superficielles si le débit de fuite de saumure est suffisamment important pour entraîner un ruissellement jusqu’à la Galaure. Dans ce cas, une contamination de la nappe alluviale de la rivière est possible à l’aval du début des pertes.

Pour un débit moyen de déversement à la rivière de l’ordre de 25 à 30 m3/h soit 7 à 8 l/s de saumure à la concentration moyenne de 310 g/l de NaCl, l’impact sera le suivant :

- En période d’étiage estival sévère (200 l/s), il en résulte une concentration dans la rivière de 10 g/l à 12 g/l. Pour une infiltration totale, il y aura une introduction dans l’aquifère de 2,5 kg/s de NaCl sur un maximum de 24 h - En période de hautes eaux, Q ≈ 1500 l/s, il résultera de l’accident une concentration moyenne dans la rivière de 1,5 g/l. Pour une infiltration de l’ordre de 100 l/s, il y aura une introduction dans l’aquifère alluvial de 0,150 kg/s de NaCl.

ii. Canalisation de propylène

Le produit est inerte et non nuisible à l’eau. La rupture d’un pipe, hors risque d’explosion ne constitue pas un risque pour le milieu hydraulique souterrain et superficiel

iii. Canalisation d’eau douce

Entre la saline de Hauterives et le stockage, la canalisation transporte de l’eau douce prélevée dans la nappe. La rupture ne pourra altérer la qualité des eaux superficielles ou souterraines hormis une éventuelle augmentation de la turbidité en cas de déversement en surface.

iv. Canalisation de saumure

La rupture entre la saline et le stockage du pipe Ø 250 mm pourra entraîner le déversement dans la nappe ou les eaux superficielles du seul produit contenu dans la canalisation et 49

éventuellement du débit d’injection depuis la saline. La vanne en pied du réservoir du Grand Serre interdit le retour de son contenu dans le pipe.

Si la fuite se produit sur la zone à couverture argileuse, le déversement sera limité par les terrains environnants ; l’impact sur les eaux souterraines (alluviales et molasse) sera très limité.

Si la fuite se produit à l’aval de la zone à couverture argileuse, l’impact sur les eaux souterraines alluviales sera potentiellement plus fort en cas de rupture totale. En effet, la perméabilité plus élevée des terrains permettra l’infiltration de la saumure vers les nappes, de la molasse et alluviale. Les teneurs en NaCl dans l’aquifère seront proportionnelles au délai entre le moment de la rupture et le moment de la fuite. Si la croissance des concentrations sera lente, par la suite la décroissance s’avèrera également très lente

e. Défaut d’étanchéité des cimentations – Défaut d’étanchéité de la cavité

Le défaut d’étanchéité susceptible d’intéresser la cavité ne peut concerner que la cimentation annulaire du tube 9"5/8 au contact du sel et de la surface.

Entre 1 300 m et 440 m, le 9"5/8 cimenté traverse les formations argileuses imperméables de l’Oligocène.

Entre 700 m et le TN, le 9"5/8 est doublé par le tube de garde 13"3/8 cimenté à l’extrados au terrain. Dans la partie aquifère, de 50 m à 440 m de profondeur, une fuite du tube interne et un défaut de cimentation serait confinée dans le tube de garde et aboutirait en surface. Pour provoquer une fuite de propylène vers les terrains aquifères, il faut qu’il y ait rupture des deux casing.

La pression dans la cavité, moins de 180 bar, est inférieure à la contrainte géostatique des terrains de recouvrement. Une pression trop élevée qui entraînerait une fracturation des terrains, injecterait du propylène vers les terrains aquifères (très peu probable compte tenu de l’épaisseur de l’horizon argileux de l’Oligocène).

Le propylène non miscible à l’eau remonterait progressivement dans les terrains non saturés. La qualité de l’eau souterraine n’en serait pas affectée.

Ce scénario est hautement improbable. En effet, la pression des pompes d’injection du propylène est insuffisante pour monter la cavité à la pression de fracturation des terrains. Cette fracturation ne pourra résulter que d’une fermeture complète de la cavité et d’une 50

montée de la température sous l’effet du gradient géothermique. Ce phénomène est très lent, cette élévation de température ne peut s’observer qu’après quelques mois d’immobilité totale des fluides dans la cavité.

6.1.3. CONTROLES DE LA QUALITE DE LA NAPPE

Le contrôle des prélèvements d’eau est effectué par le Laboratoire Départemental d’Analyse de la Drôme à Valence (COFRAC). Ces prélèvements sont réalisés sur le site par le personnel du stockage et par VEOLIA sur le puits d'eau potable de la commune du Grand Serre.

Les dosages portent sur le sodium, les chlorures, 55 hydrocarbures légers BTEX et 4 hydrocarbures lourds.

Le piézomètre du site est situé à proximité de la tête de puits à l’aplomb de la cavité.

Le captage AEP de Grand Serre est situé à 500 m au sud est du stockage La nappe de la molasse caractérisée dans l’étude d’impact de Geoplus en 1997 montre un écoulement globalement Est Ouest.

Les résultats de ces mesures sont communiquées chaque année dans le rapport annuel d’exploitation du site, aucun hydrocarbure n’a été décelé sur le piézomètre du site ainsi que sur le puits d’eau communal.

6.2. IMPACTS SUR L’EAU SUPERFICIELLE

6.2.1. FONCTIONNEMENT NORMAL

Parmi les principaux impacts potentiels sur les eaux superficielles on examinera : - La modification des débits - La modification des conditions d’écoulement - La modification de la qualité des eaux

a. Le débit

L’exploitation du site n’engendre pas de rejet d’eau en dehors de l’écoulement permanent du trop-plein de la réserve d’eau douce.

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Le débit rejeté, ≤ 6 l/s, représente 15% du débit d’étiage de la Galaure. En période estivale, ce filet d’eau n’atteint pas la rivière. En période de hautes eaux, le débit de ruissellement des eaux pluviales est largement supérieur au débit de trop-plein.

b. Les conditions d’écoulement Le site du stockage est situé à la cote 354,5 m, environ 6 m au-dessus du lit de la Galaure. Les installations se situent en dehors des zones inondables. Elles ne constituent pas un obstacle à l’écoulement des eaux. Les canalisations de saumure et d’eau douce passent sous le lit de la Galaure et ne constituent pas un obstacle à l’écoulement.

c. La qualité des eaux

En l’absence de rejet d’eau saumâtre, aucun impact n’est observé sur la qualité des eaux superficielles.

6.2.2. CONDITIONS ACCIDENTELLES

a. Explosion incendie

L’explosion et l’incendie génèrent gaz carbonique et vapeur d’eau ainsi que des particules de carbone lors d’une combustion incomplète :

C3H6 + O2 → CO2 + H2O + Carbone solide

L’eau d’arrosage déversée par le réseau d’incendie issue de la nappe alluviale ne comporte pas de produits toxiques ni d’additifs. Sa qualité ne peut être altérée que par de la saumure et les hydrocarbures présents sur le site en cas de destruction des réservoirs (lubrifiants des pompes et des moteurs diesel, fuel des moteurs diesel (400 l)). Le volume de saumure déversé pourrait atteindre les 1 000 m3 stockés sur le site.

Dans ce cas, ces 1 000 m3 de saumure et les 1 500 m3 d’eau douce du réseau d’incendie se déverseront en direction de la Galaure en empruntant les fossés le long de la RD 51 et les champs.

Si le volume de mélange eau + saumure dépasse 200 à 300 m3, il est probable que la majeure partie de ces eaux atteindra la rivière à 250 m du site.

i. Influence sur le débit

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Le débit moyen de déversement à la rivière estimé est de l’ordre de 250 à 350 m3/h (débit de la plus grosse pompe d’incendie = 380 m3/h) soit 70 à 100 l/s.

- En période d’étiage estival sévère (200 l/s), il en résulte une augmentation temporaire du débit, de l’ordre de 25 à 30%, qui restera inférieur au débit moyen de la rivière. L’augmentation du débit n’aura pas de conséquence sur l’environnement et sur les riverains en particulier. - En période de hautes eaux, Q > 1 500 l/s, il résultera de l’accident une augmentation temporaire du débit faible, de l’ordre de 8 à 10 %, qui restera encore très inférieur au débit de crue décennale.

ii. Influence sur les conditions d’écoulement

L’accident sur le site de stockage ne modifiera pas les conditions d’écoulement des eaux superficielles.

iii. Influence sur la qualité des eaux

Le débit de déversement à la rivière avec la saumure, estimé en limite haute entre 250 et 350 m3/h (débit de la plus grosse pompe d’incendie = 380 m3/h), représente 70 à 100 l/s d’eau saumâtre à la concentration moyenne de 150 g/l de NaCl.

- En période d’étiage estival sévère (200 l/s), il en résulte une concentration dans la rivière de 50 g/l. - En période de hautes eaux, Q > 1 500 l/s, il résultera de l’accident une concentration dans la rivière de 10 g/l (une partie, de l’ordre de 100 à 150l/s, se réinfiltrera dans la nappe alluviale en aval des Massetières.

Dans les deux cas, le flux entraîné par la rivière conduira à une destruction partielle de la faune aquatique sensible ou qui n’aura pu fuir le front salé.

b. Rupture de canalisation

Le rejet maximum est celui de la rupture en franchissement de la Galaure soit environ 75 m3 de saumure à 320 g/l.

Pour une vidange en 1 heure, la concentration en NaCl dans la rivière sera : 53

- En étiage sévère, 200 l/s, de l’ordre de 30 g/l sur 1 heure. - En étiage normal, 400 l/s, de l’ordre de 16 g/l sur 1 heure - Inférieure à 5 g/l sur 1 heure en hautes eaux à 1 500 l/s

6.3. IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN

6.3.1. IMPACTS EN EXPLOITATION NORMALE

Les installations ne constituent pas une entrave à la circulation. En dehors du site clôturé, les installations ne constituent pas une entrave à l’exploitation des terres agricoles. Les nuisances spécifiques, bruit, odeur, lumière, sont étudiées dans les paragraphes correspondants.

Les installations génèrent 13 emplois locaux permanents.

L’activité génère pour la commune une ressource financière importante par le biais de la contribution économique territoriale (CET).

6.3.2. SITUATIONS ACCIDENTELLES

En cas de fuite, enflammée ou non, l’accident entraînera des contraintes sensibles pour les riverains : - Déviation de la RD51, - Restriction de déplacement pour les riverains proches qui, en pratique, seront confinés dans leur maison, - Restriction pour l’exploitation des terres limitrophes au site et destruction partielle potentielle des récoltes.

L’accident, même dans les hypothèses majorantes, ne concerne que des terrains à dominante agricole. Les 3 habitations les plus proches situés à environ 300 m du site mais dans la zone des effets font l’objet de mesures d’expropriation dans le cadre du PPRT.

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6.4. IMPACT SUR L’OCCUPATION DES SOLS La surface clôturée totale des installations est de l’ordre de 5 hectares et 2 ares auxquels il convient d’ajouter l’emprise des canalisations d’eau et de saumure.

La présence des installations et des risques afférents, notamment l’explosion, entraînent des contraintes sur l’occupation du sol des terrains du périmètre de protection avec en particulier l’interdiction d’y construire et d’y forer des puits dans le périmètre de zonage réglementaire du PPRT.

Le périmètre de protection autour du site ne constitue pas une nuisance importante, les terrains agricoles ne pouvant faire l’objet de constructions neuves à usage d’habitation.

6.5. IMPACT SUR LE PAYSAGE 6.5.1. IMPACTS EN EXPLOITATION NORMALE

Les installations de stockage du Grand Serre constituent une petite installation industrielle dont les principaux éléments visible sont le réseau de tuyauterie, la torche et les réservoirs.

Le site est visible : - Sur la RD 51 en venant de l’Ouest à partir du hameau des Bessées. Il est toutefois en partie masqué par la haie vive à l’Ouest et le mur le long du CD. Les installations sont plus visibles en hiver en l’absence de feuilles. - La torche et le dégazeur, par leur hauteur (15 à 18 m), sont les éléments perçus en premier. - Sur la RD 51 en venant de l’Est, la torche est visible

6.5.2. CONDITIONS ACCIDENTELLES

En cas de fuite ou d’accident ne provoquant pas d’inflammation du produit, l’aspect visuel du site ne sera pas modifié hormis sans doute une augmentation du nombre de véhicules en raison des interventions sur les installations.

En cas de fuite enflammée ou d’explosion, l’accident entraînera des effets visuels importants mais temporaires. L’accident pourra entraîner des modifications sur la flore proche (inflammation des haies et des arbres proches) qui seront visibles longtemps.

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6.6. IMPACT SUR LA FAUNE ET LA FLORE TERRESTRE

6.6.1. IMPACTS EN EXPLOITATION NORMALE

Les installations existant depuis plus de 40 ans, la faune a pu recoloniser la périphérie du site. On ne note pas d’effet visible du site sur la répartition et le volume des peuplements. Cela tient en partie du faible niveau sonore, de l’absence de rejets gazeux et liquide et de la faible circulation automobile et humaine sur le site.

La flore présente sur le site est uniquement herbacée et tondue ras. Le site n’est pas non plus le siège du développement de souches de plantes indésirables. Tout développement arbustif naturel est exclu sur le site.

En dehors des limites clôturées, les conditions sont celles liées au développement naturel mais l’essentiel des terrains est dédié à l’agriculture.

Les ZNIEFF de type II du plateau de Chambaran les plus proches sont situées à plus de 4 km du site et ne subissent aucune influence directe ou indirecte.

6.6.2. CONDITIONS ACCIDENTELLES

La fuite enflammée entraînera probablement la destruction partielle ou totale de la flore par la chaleur dans un rayon de 200 à 300 m donc en particulier les haies vives au Nord-Est du site et les arbres à l’Ouest.

Ces haies situées au dehors de la zone à 5 kW ne devraient pas être directement enflammées.

Les ripisylves du Galaveyson et de la Galaure distantes de plus de 250 m ne seront pas affectées.

L’incendie provoquera un éloignement des espèces animales les plus farouches et les plus mobiles. Incendie et onde de choc provoqueront une destruction partielle des individus les plus exposés et/ou les moins mobiles.

En termes de destruction d’espèce, l’impact sera modéré, les seuls milieux pouvant servir de refuge sont ceux de la haie proche au Nord-Est et les terres agricoles.

Le recolonisation des biotopes sera plus ou moins longue, en fonction des espèces.

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6.7. IMPACT SONORE On se limitera ici aux influences en exploitation normale. Dans le cas de fonctionnement accidentel, en particulier dans le cas de l’incendie ou de l’explosion, le bruit constituera une nuisance secondaire. Les principales sources sonores identifiées sur le site sont : - En phase d’injection : fonctionnement des pompes propylène et de la pompe de dilution de la saumure - En phase soutirage : vannes de régulation et tuyauteries - Ponctuellement les équipements annexes tels que les transformateurs électriques et les moteurs diesels de secours. Niveau sonore en limite de propriété : les mesures réalisées en avril 2009 avec la société ACOUPHEN, en limite de propriété des installations donnent les résultats LAeq en dB(A ) suivants :

Point de mesure Diurne Nocturne PF1 Limite propriété 62,5 53,5 PF2 Limite propriété 45,5 43,5 PF3 Limite propriété 47,5 43,0

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De jour comme de nuit, les niveaux sonores en limite de propriété restent globalement modérés et inférieurs aux valeurs réglementaires de l’arrêté du 23 janvier 1997 ( 70 dB(A) de jour et 60 dB(A) de nuit ).

Niveau sonore chez les riverains : Les résultats de la mesure du bruit au droit des habitations riveraines les plus proches donnent les valeurs de pression acoustique et d’émergence suivantes, mesures réalisées en période nocturne en avril 2009:

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Niveau sonore Point de Niveau Emergence ambiant en mesure sonore Emergence maximale dB(A) résiduel en en dB(A) autorisée en dB(A) dB(A) PF4 35,0 33,5 1,5 + 5 ( jour) PF5 35,5 35,0 0,5 +3 ( nuit ) PF6 38,0 37,5 0,5

A ce jour, et en 45 ans d’exploitation, aucun riverain n’a exprimé de gêne quant aux bruits émis par l’installation. 59

6.8. IMPACT LUMINEUX

6.8.1. IMPACTS EN EXPLOITATION NORMALE

Le site comporte 6 lampes halogènes de 400 W, 3 lampes à incandescence de 1 000 W et 2 lampes à incandescence de 400 W.

Cet équipement correspond à une puissance lumineuse comparable à celle d’un petit stade.

Au centre de Grand Serre, la lumière émise par le site n’est pas perceptible car elle est notablement inférieure à la lumière émise par l’éclairage urbain.

6.8.2. SITUATION ACCIDENTELLE

En cas d’accident sur le site, la puissance électrique d’éclairage ne sera pas modifiée.

En cas de rupture enflammée ou d’explosion, il y aura évidemment une augmentation notable mais temporaire de la lumière émise. Cet inconvénient est toutefois mineur par rapport aux autres impacts potentiels (fumées, déversement de saumure, etc…)

6.9. IMPACT SUR L’ATMOSPHERE

6.9.1. IMPACTS EN EXPLOITATION NORMALE

Seule la combustion de la torche produit des émanations gazeuses en fonctionnement normal où il y a consommation de 42 tonnes/an de propylène.

La consommation stœchiométrique du propylène produit du gaz carbonique et de la vapeur d’eau selon la relation :

C3H6 + O2 → CO2 + H2O (et production de carbone solide en cas de déficit en oxygène)

Le propylène, très pur, ne contient pas de produits soufrés. La combustion n’engendre aucune émission de particules olfactives. Les seules odeurs qui pourraient être perceptibles seraient liées à l’émission massive de propylène non brûlé.

Le carbone solide est à l’origine des fumées noires qui peuvent être observées.

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Sous l’effet de la dispersion, aucune fumée n’est visible au-delà de quelques centaines de mètres. Dans les conditions normales de fonctionnement de la torche, la production de fumée n’est visible que sur le site.

Le vent dominant d’Est pousse le nuage vers Hauterives à 4 km. Les vents d’Ouest sont très rares : Le Grand Serre à 2 km vers l’Est n’est pas touché. Le volume annuel de la combustion normale d’entretien est comparable à la production hivernale d’un petit lotissement d’une quinzaine de logements chauffés au gaz naturel (sans les composés soufrés émis par le fuel).

6.9.2. SITUATION ACCIDENTELLE

Le fonctionnement de la torche en cas de déclenchement de soupape est très rare (1 fois en 7 ans). Les quantités de propylène brûlées ne peuvent dépasser 2 à 3 m3 de produit liquide. Des quantités variables de produit sont brûlées lors des interventions sur les installations (pompes, filtres, tuyauteries,…).

En cas de fonctionnement d’une soupape de sécurité, la flamme produite pourra dépasser plusieurs dizaines de mètres de hauteur avec la production d’un épais nuage de fumée.

Un impact pourra être perceptible en cas de rupture d’un élément de l’installation.

En cas d’explosion/incendie, il y aura évidemment production importante de fumées dont il convient de rappeler l’innocuité, hormis celle des particules fines.

6.10. IMPACT SUR LA VOIRIE ET LA CIRCULATION

6.10.1. IMPACTS EN EXPLOITATION NORMALE

La RD 51 n’est concernée que par les allées venues des véhicules du personne du stockage soit moins de 20 aller-retours par jour.

6.10.2. SITUATION ACCIDENTELLE

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En cas d’accident, fuite allumée ou non, la RD 51 est située dans le périmètre de la zone à 140 mb sur environ 900 m dans l’hypothèse maximaliste. La circulation sera interdite sur cette portion de RD.

Une déviation sera mise en place en rive gauche de la Galaure. Les voies d’accès aux 3 maisons riveraines seront également interdites (feu rouge à chaque extrémité) ce qui contraint les riverains à rester à leur domicile.

Le carrefour entre RD 51 et RD 66 est en dehors de cette zone. La circulation y sera donc maintenue.

6.11. PRODUCTION DE DECHETS

La production de déchets ne se conçoit qu’en exploitation normale. En situation accidentelle, les débris ne peuvent être assimilés à des déchets.

Le stockage produit très peu de déchets : - La saumure en excès lors de l’injection de propylène en cavité est refoulée vers la saline de Hauterives - Les huiles de lubrification des pompes et moteurs diesels sont collectées lors des vidanges et traitées par un organisme - Résidus de peintures et solvants de l’entretien : solvants peinture, recyclés et traités par les entreprises

6.12. IMPACT SUR LE PATRIMOINE HISTORIQUE ET PREHISTORIQUE

Les sites protégés ou classés sont tous situés à plus de 1 000 m du site. En exploitation normale ou en situation accidentelle, aucun des sites ne sera concerné.

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7. ETUDE DES DANGERS L’étude de dangers du stockage NOVAPEX de Grand Serre évalue les risques engendrés par les installations.

Elle s’inscrit dans la réglementation pour la réduction et la maîtrise des risques technologiques :

- l’Arrêté du 17 janvier 2003 relatif à la prévention des accidents majeurs dans les stockages souterrains de gaz, d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés, qui transcrit en droit français la Directive européenne SEVESO Il relative à la prévention des accidents majeurs (Directive 96/82/CE du 9 décembre 1996), - la Loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, - suivant les exigences s’appliquant normalement aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) en matière de critères d’évaluation de la probabilité, de l’intensité et de la gravité (arrêté PCIG du 29 septembre 2005) et d’acceptabilité des risques (Circulaire MMR du 29 septembre 2005).

La réactualisation en 2016 de l’étude de dangers du site NOVAPEX de Grand Serre intervient dans le cadre de la prescription d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) pour ce site, mais également conformément à une démarche NOVAPEX de révision quinquennale des études de dangers.

L’étude de dangers permet :

- d'évaluer la réduction et la maîtrise des risques par l’exploitant au travers d’une analyse de risques adaptée, - d'élaborer le Plan d’Opération Interne de l’établissement dans lequel exploitant et services d’intervention et de secours définissent conjointement la conduite à tenir et les moyens à mettre en œuvre en cas de sinistre, - d'élaborer le Plan Particulier d’Intervention dans lequel le Préfet et les pouvoirs publics, avec l’aide de l’exploitant, définissent les moyens à mettre à sa disposition en cas de sinistre de grande ampleur et les actions des autorités de police et de secours, - de maîtriser l’urbanisation autour de l’établissement dans le cadre du Plan de Prévention des Risques Technologiques, - d’informer le public et les autres exploitants relativement aux activités de l’établissement et à ses risques associés.

Elle présente les méthodes d’exploitation du site, ses équipements, son système de gestion de la sécurité et l’ensemble des mesures qui concourent à réduire les dangers, à réduire et à maîtriser les risques technologiques. 63

L’étude de dangers prend en considération :

- l’ensemble des installations, avec toutes les modifications techniques mises en œuvre depuis la dernière version de l'étude (2011), - le saumoduc reliant la saline de Hauterives au stockage de Grand Serre, qui n’avait pas été intégré dans l’étude de danger précédente, - l’environnement des installations (naturel, urbain, pipelines Transugil Propylène et conduites de GRT Gaz), en tant qu’agresseur et en tant que cible.

L'Analyse Préliminaire des Risques (APR) de cette nouvelle étude de dangers s’appuie sur une méthodologie éprouvée qui a été employées à maintes reprises pour l’analyse de risques d’études de dangers (méthodologie RHODIA). L'étude de sécurité des installations de Grand Serre a été revue suivant une méthode HAZOP par une équipe pluridisciplinaire garantissant la qualité d’une étude de risque (Hygiène, Sécurité et Environnement, Opérations, Procédés, Maintenance / Inspection, Instrumentation, Spécialistes équipement).

Les principaux risques liés aux activités de stockage du grand Serre sont :

- des fuites de produit inflammable (propylène) sur les tuyauteries ou les capacités de stockage, pouvant engendrer des jets enflammés ou des explosions de gaz, - le BLEVE de contenants de propylène liquéfié (décanteur ou l’évaporateur), assimilable à une violente explosion, qui ne peut se produire que si le contenant est soumis à un rayonnement thermique important de longue durée (incendie), - des fuites de saumure sur les tuyauteries (saumoduc) ou les capacités de stockage, pouvant entraîner une pollution de l’environnement.

Pour le saumoduc le risque encouru est une pollution accidentelle de la rivière et de la nappe alluviale par de la saumure, pour qu’un tel accident se produise il faut :

- une brèche ou rupture du saumoduc par agression mécanique, par exemple lors de travaux de tiers,

- une perte de confinement par une corrosion du tube acier et déversement accidentel,

- une brèche ou rupture lors de phénomènes de crues violentes venant déformer et rompre la canalisation

Vis-à-vis des risques d’agressions mécaniques par des tiers, le saumoduc est enregistré au guichet unique et tout travaux de fouille à proximité doit faire l’objet d’une procédure de demande de travaux ( DT et DICT ), les travaux sont ensuite surveillés par un représentant de Novapex.

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Vis-à-vis des risques de corrosion de la canalisation, des inspections sont réalisées chaque année depuis 2016 avec fouilles, enlèvement du revêtement de brai et mesures d’épaisseur des tubes par ultrasons (US phased array). Ces inspections ponctuelles sont destinées à déterminer progressivement l’état de corrosion de l’ensemble de la canalisation et à prévoir le cas échéant le remplacement des tronçons les plus corrodés.

Vis-à-vis des risques de crues, le saumoduc est protégé à la traversée de la rivière Galaure et du ruisseau Galaveison par des protections en béton.

L’APR a permis d’identifier 19 scénarios susceptibles d’engendrer des accidents majeurs (explosion, incendie).

Ces 19 scénarios ont fait l’objet d’une étude détaillée de réduction des risques (EDR) pour caractériser tous les phénomènes dangereux associés par une probabilité, une gravité liée aux conséquences potentielles sur la vie humaine et une vitesse de déroulement (cinétique).

Les effets en termes de rayonnement thermique (incendie) ou en termes d’onde de surpression (explosion) ont été modélisés par l’INERIS grâce au logiciel de simulation PHAST 6.53 (reconnu en France par les spécialistes du risque) ou par des méthodes validées par l’administration française.

29 phénomènes dangereux ont des effets qui atteignent le seuil des effets irréversibles à l'extérieur de l'établissement. Ils sont le résultat d’une rupture de tuyauterie sous pression suivie d’une inflammation immédiate (jet enflammé) ou retardée (UVCE), ou une rupture pneumatique (réservoir blow down).

Ces 29 phénomènes dangereux, à cinétique rapide, sont placés dans une grille MMR (Mesures de Maîtrise des Risques) dans laquelle ils se classent comme suit :

- 1 dans une case MMR rang 2 de classe de gravité « Catastrophique », - 9 dans une case MMR rang 1 de classe de gravité « Catastrophique », - 4 dans une case MMR rang 1 de classe de gravité « Important », - 15 dans une case « acceptable ».

Les caractères « Catastrophique » et « Important » viennent de la proximité de ces phénomènes dangereux avec la RD51 et les fermes isolées (hameau de Montgalix, hameau de la Bernardière,…).

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L'ADR a permis une analyse particulière de chaque phénomène dangereux situé dans une case autre que « Acceptable ». Elle montre que les moyens de prévention et de protection mis en place sont appropriés pour réduire le risque à un niveau acceptable, et ce, par :

- la mise en œuvre de solutions techniques et organisationnelles basées sur le retour d’expériences d’activités mettant en œuvre le propylène, - l’amélioration continue (depuis la création du site en 1972) des mesures de maîtrise des risques suivant les évolutions technologiques des solutions techniques disponibles, - la définition des équipements et paramètres Importants Pour la Sécurité, et l’organisation du site pour assurer leur pérennité (maintenance préventive, test,…), - la mise en place de feux de circulation sur la RD51 pour protéger les personnes potentiellement exposées en cas de sinistre.

Les résultats de cette démarche se traduisent dans le niveau de probabilité d’occurrence extrêmement faible (C,D et E) de tous les accidents majeurs potentiels.

En outre, l'ADR permet d’exclure tout risque d’effet domino sur les canalisations enterrées de gaz situées à l’extérieur du site.

L’étude de dangers permet ainsi à l'exploitant du Stockage NOVAPEX de Grand Serre de démontrer qu'il met en œuvre toutes les mesures de maîtrise dont le coût n'est pas disproportionné par rapport aux bénéfices attendus, en termes de sécurité, en l’état actuel des connaissances, soit en termes de sécurité globale de l’installation, soit en termes de sécurité. Les mesures d’amélioration envisagées par l’exploitant sont présentées.

Enfin, la définition par la Direction d’une Politique de Prévention des Accidents Majeurs (PPAM) et la mise en place d’un Système de Gestion de la Sécurité (SGS) renforcent également le niveau de prévention des risques d’accidents ou la limitation des conséquences qui pourraient en découler.

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8. PPRT Les stockages souterrains sont également concernés par la Loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages. A ce titre, le site NOVAPEX de Grand Serre est soumis aux Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) et est concerné par : - le Décret n°2005-1130 du 7 septembre 2005 dit « décret PPRT » qui en précise les modalités d’application et les délais de mise en œuvre, - la Circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l’appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la loi du 30 juillet 2003.

Lors du work over en avril 2014, le site Novapex de Grand Serre a pris les mesures nécessaires pour exclure les phénomènes dangereux UVCE et jet enflammé associés au scénario 2 de l’étude de dangers. Les vannes de sécurité ont été doublées de part et d’autre de la ligne et associées à des transmetteurs de pression, l’automate de sécurité a été remplacé par un automate redondant à double processeurs et venant fermer les vannes de sécurité en cas de rupture de la ligne.

La cartographie des aléas suivante a été développée par l’INERIS pour le compte du MEDDE et a donné suite à un plan de zonage réglementaire.

Le PPRT de Grand Serre a été approuvé après enquête publique par l’arrêté préfectoral n° 2014092-0019 du 2 avril 2014.

Ce PPRT fait l’objet de mesures d’expropriation pour 3 habitations et de mesures de renforcement du Bâti pour 2 maisons, actuellement en cours de traitement.

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Figure 15 : Enveloppe des Aléas

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Figure 16 : Plan de zonage réglementaire

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9. BILAN DE L’EXPLOITATION - MEMOIRE DETAILLE DES TRAVAUX

9.1. DETAILS DES TRAVAUX EXECUTES SUR LA PERIODE 1972 - 2016 Depuis sa création le site de Grand Serre a subi plusieurs modifications liées aux évolutions technologiques, en voici la chronologie :

1972 : - Mise en service du site. - Mise au point des pompes Byron Jackson. - Mise au point des servomoteurs PCV1 et FCV2.

1973 : - Remplacement de la pompe de dilution à pistons, par une pompe Moineau à variation de débit. - Révision et amélioration du plan d’intervention. - Installation du circuit d’équilibrage des pompes d’injection.

1974 : - Installation d’un filtre à propylène en amont mesurage pour protéger les pompes BJ. - Tronçonnement de la ligne d’éclairage du site pour économie d’énergie. Possibilité d’éclairage réduit ou total. - Construction du local garage / magasin.

1975 : - Installation d’un compteur OAP 600 en comptage injection cavité.

1977 : - Modification des tuyauteries propylène pour permettre le mesurage des entrées et sorties de la cavité. - Modification des tuyauteries près de PCV1 et des compteurs afin d’améliorer la circulation du personnel (sécurité).

1982 : - Installation du servo-moteur PCV1B pour régulation de la pression de soutirage.

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- Installation de la radio (Grand Serre - véhicules). - Installation de caissons de protection incendie sur les vannes MOV1, MOV2 et MOV100.

1984 : - Installation et motorisation de la vanne VS1 (vanne de fermeture du site à air comprimé).

1986 : - Installation d’un second groupe motopompe diesel sur le réseau incendie (380 m3/h à 11 bar). - Alimentation en air comprimé de la vanne VS1 (vanne d’isolation du site à l’ouest).

1987 : - Installation du réseau air comprimé (compresseur - cuve - tuyauteries). - Installation des vannes à air comprimé à ouverture positive sur les lances Monitor. - Mise en place de la « queue de paon » sur le réseau incendie, zone hors feu.

1988 : - Alimentation en air comprimé de la vanne MOV111 avec fermeture positive. - Modification de la vanne VS1 en fermeture positive.

1989 : - Protection de la tête de puits. - Motorisation pneumatique des vannes propylène de la tête de puits (fermeture positive). - Installation d’un onduleur pour la télétransmission. - Installation de bacs de rétention (pyralène), sous les trois transformateurs extérieurs et de leurs couvertures. - Installation du deuxième compresseur d’air. - Installation de l’allumage automatique de la torchère.

1990 : - Mise en place de la vanne VS2, vanne de fermeture du site à fermeture positive. - Mise en place de la station météorologique. 71

1991 : - Installation et mise en service du système de radiocommunication (TW) Motorola.

1992 : - Installation du parafoudre.

1993 : - Modification de l’installation d’air comprimé.

1994 : - Installation du groupe électrogène 380 V / 220 V. - Work over. - Reconditionnement de la salle de contrôle.

1995 : - Construction du mur de protection sur la partie Sud. - Installation des feux routiers de signalisation. - Remplacement des deux onduleurs et chargeurs. - Reconditionnement du ballon C4 (réchauffage propylène) et de son instrumentation.

1996 : - Modification de la boucle de mesurage et mise en place de la turbine Faure Herman.

1997 : - Installation du portail radiocommandé. - Alimentation pneumatique des vannes régulatrices; PCV1, PCV1B, FCV2. - Remplacement des vannes; MOV3, MOV4, MOV6 et de leur motorisation. - Remplacement des vannes d’aspiration MOV11, MOV21, MOV31 et de leur motorisation. - Remplacement des motorisations des vannes de refoulement; MOV12, MOV22, MOV32. - Remplacement des 9 capteurs de pression.

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- Remplacement de l’électrovanne EV 110 par une vanne pneumatique, sur l’arrosage de l’évaporateur de propylène C3. - Remplacement de la vanne manuelle de remplissage des pompes par une vanne pneumatique, MOV100. - Rénovation du système de conduite.

1998 : - Changement d’un transformateur. - Mise en service de la liaison téléphonique mobile entre la station de stockage et tous les véhicules d'intervention. - Nivellement de la plateforme tête de puits

1999 : - Modification du poste de commande du stockage et du pipeline Transugil Propylène. Remplacement des 4 postes de supervision et de conduite. Mise en réseau de ces postes avec une nouvelle application. - Modification des anciens circuits eau et saumure sur la tête de puits GS1. Installation de deux nouveaux circuits équipés chacun de deux vannes FMA/FME et de 4 transmetteurs de pression. - Modification de l'instrumentation du dégazeur saumure C1. Remplacement de l'ancien système de mesure de niveau par un transmetteur de pression niveaux haut et bas. - Construction des 2 murs de protection des lances Monitor Sud et Nord. - Forage du piézomètre de contrôle de la nappe du miocène sur le site.

2000 : - Mise en service d'un système de Protection de Travailleur Isolé. - Contrôle du saumoduc de liaison Hauterives – Le Grand Serre – Hauterives par ultrasons. - Contrôle du bac de saumure T1 par ultrasons. - Travaux de rénovation de dégazeur saumure (C1) sablage – peinture. - Installation d'un nouveau compresseur sur réseau d'air.

2001 : - Réparation du corps de la pompe d'injection propylène P3. - Remplacement de la vanne de régulation PCV1. 73

- Révision et contrôle de la torchère.

2002 : - Installation d'une sirène PPI (SEVESO II). - Remplacement de la tuyauterie d'arrivée au bac de saumure T1. - Travaux de rénovation de bac de saumure T1 (sablage – peinture). - Mise en service d'une motopompe de secours pour transfert de saumure de la saline de Hauterives vers le stockage.

2003 : - Travaux de protection foudre (SEVESO II). - Remplacement de la pompe de dilution G3. - Remplacement du contacteur de démarrage de la pompe d'injection propylène P2. - Remplacement de la vanne de régulation FCV3 sur pompe P10 – circuit saumure. - Construction d'une piste d'accès à la vanne d'isolement VS1. - Installations d'une soupape d'expansion thermique sur le filtre propylène. - Réfection de l'échelle à crinoline et de la passerelle de la torchère. - Enfouissement de la ligne d'alimentation électrique 20 kV alimentant le stockage.

2004 : - Installation d’un banc de comptage massique - POI stockage - Plaquette d’information au public - Révision de l’étude de dangers - Installation de siphons sur les fossés de la zone hors feu - ISO 14001 - Ouverture du blockhaus tête de puits GS1 pour contrôle étage propylène

2005 : - Révision du manuel de management HSE - Contrôle bac saumure T1 - Contrôle liaison enterrée 6 " pomperie / tête de puits GS1 - Pompe P2 remplacement coussinets et garnitures - Remplacement du transformateur TR120 kV . 5,5 kV– ADEME

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- Installation du système de détection incendie bâtiment administratif et archives

2006 : - Bac d’eau douce T2 : réfection du calorifugeage - Remplacement des transformateurs TR1 et TR3 20 kV . 5,5 kV - ADEME - Remplacement du contacteur de départ de la pompe P1 - Reprise du supportage du blow down - Remplacement des vannes d’aspiration et de refoulement sur les pompes P1,2,3 - Remplacement de la pompe P10 saline - Torchère maintenance quinquennale - Zonage ATEX - ISO 14001 audit stockage

2007 : - Contrôle de l’étanchéité du saumoduc - Remplacement d’une borne incendie - Remplacement de la cellule 20kV et réfection des auxiliaires 48V vers transfo TR2 - Bac de saumure T1 : réfection du circuit trop plein vers fosse - Zone torchère aménagement de la zone périmétrique - C3 et C4 maintenance externe

2008 : - Remplacement du disjoncteur central 400 V avec son commutateur inverseur - Remplacement d’une borne incendie - Rénovation du réseau éclairage du site

2009 : - Remplacement cellule 20 kV et disjoncteur - Remplacement de 2 bornes incendies - Travaux de rénovation de l’enceinte du site - Étude de dangers

2010 : - Remplacement de la centrale de détection gaz

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- Remplacement de l’opérateur VSC1 de la tête de puits - Remplacement des vannes des décanteurs D1 et D2 - Remplacement de la pompe eau G9 - Réfection de la distribution électrique du bâtiment Exploitation

2011 : - Remplacement de la pompe de dilution eau G8 - Construction d’une cloison ignifugée et d’une porte coupe feu - Travaux de maintenance sur la torche - Installation d’une caméra de surveillance vidéo télécommandée - Travaux de protection foudre - Travaux de maintenance sur le dégazeur saumure C1 - Installation d’une cuve fuel double enveloppe - Révision et reconditionnement de la pompe propylène P3 - Prescription du PPRT de NOVAPEX Grand Serre

2012 : - Révision et reconditionnement de la pompe propylène P2 - Remplacement des clapets des pompes propylène P1 et P2 - Réparation du transformateur TR1 20kV/5,5kV - Installation d’un nouvelle vanne de régulation (PCV1) - Travaux de peinture du bâtiment Exploitation - Remplacement moteur et pompe saumure P10 - Peinture externe du bac saumure T1 - Remplacement du compresseur air - Remplacement de la vanne MOV3

2013 : - Réaménagement des vestiaires, douches et cuisine - Peinture des réservoirs C3 et C4 - Préfabrication d’une nouvelle armoire instrumentation

2014 : - Work over en avril 2014 avec remplacement des 2 colonnes du puits et vannes de la tête de puits - Ajout d’une 2ème barrière de sécurité : nouvelles vannes de sécurité et capteur de pression, remplacement des automates de sécurité et procédé.

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- Recharge, sablage et mise en peinture interne du réservoir saumure T1 - Modification du circuit détente exploitation avec remplacement de la vanne de régulation PCV1B 2015 :

- Ajout d’un explosimètre sous le plancher de la tête de puits - Révision du moteur de la pompe propylène P2 - Révision de la pompe de dilution G8 - Remplacement de la pompe P10 remontant la saumure de la saline d’Hauterives - Maintenance et et contrôle des 3 transformateurs 20KV (TR1, 2, 3) par Schneider- Electric - Réalisation de 2 by-pass pour utilisation de la canalisation d’eau en remplacement du saumoduc et remplacement de 2 portions de tuyauteries corrodées sur le circuit saumure à la saline d’Hauterives

2016 :

- Mise en conformité de l’installation d’assainissement avec microstation biologique et pompe de relevage - Révision du moteur de la pompe propylène P3 - Inspection du saumoduc et de la canalisation eau en 3 points - Révision de la pompe de dilution G9 et de la pompe incendie G4

- Révision de l’étude danger du stockage,

9.2. LE WORK OVER DE 2014 9.2.1. Objet L’objet du work over était de remplacer les deux colonnes de production du puits (7’’ et 4’’1/2), mises en place en 1994, par des tubes neufs ainsi que certains éléments de la tête de puits (nouvelles vannes, X mas tree). Cette intervention est complétée par des contrôles de la cavité (image sonar) et des mesures de l’état de la cimentation du cuvelage 9’’5/8.

La maîtrise d’œuvre avec la supervision du chantier a été confiée à la société GEOSTOCK, les manœuvres ont été réalisées à partir du rig SMP12 de la société SMP, la mise en œuvre du séparateur hydrocarbure/saumure a été confiée à la société SCHLUMBERGER. Les

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équipements de complétion ont été fournis et mis en place par la société HALLIBURTON. Le vissage des tubes a été confié à la société FRANKS. Les diagraphies (contrôles de cimentation) ont été réalisées par la société SCHLUMBERGER, le sonar par la société SOCON, la fourniture et le montage des vannes de la tête de puits par la société CAMERON.

9.2.2. Résultats Sécurité Ce chantier s’est déroulé sans accident ni atteinte pour le personnel intervenant.

Aucune remontée importante de propylène n’a été constatée, à la différence du work over de 1994. Quelques « bouffées » ont été constatées déclenchant dans 5 cas des alarmes des balises explosimètres et provoquant l’évacuation du personnel. Ces 5 cas d’évacuation ont bien été gérés selon la procédure.

La décompression de la cavité et la circulation de 12h réalisée par les équipes du Grand Serre avant le work-over par l’intérieur du 4’’1/2 vers l’annulaire 9’’5/8 x 7’’ ont clairement contribué à réduire les remontées de propylène.

L’empilage des BOP (Blow Out Preventer) utilisés a été satisfaisant

L’utilisation du séparateur a permis de diriger vers la torche le propylène récupéré en tête de puits lors des circulations sous le stripper (ou sous le BOP fermé), tout en retournant la saumure dans les bassins de l’appareil. Même si ce type d’équipement peut paraître surcalibré pour l’utilisation qui en a été faite, il semble difficile de s’en passer pour les prochaines interventions.

9.2.3. Difficultés rencontrées pendant le chantier Les principales surprises ont été liées aux dépôts plus importants que prévus formés sur les colonnes notamment concernant l’annulaire 7’’/4’’1/2 avec des encroûtements formés depuis 20 ans liés à la circulation de l’eau de dilution. Ce constat a nécessité de scrapper les tubes pour poser le packer 7’’. Le packer 4’’1/2 n’a pas pu être descendu et a été remplacé par un bridge plug.

REX (Retour d’Expérience) : pour une prochaine intervention, il est recommandé de mettre en place dans les colonnes des bridge plug permanents avant leur remontée. Cela implique que les tubes seront remontés plein de saumure, mais devrait permettre une économie significative.

9.2.4. Planning Ce chantier s’est déroulé du 7 au 30 avril 2014 selon le planning prévisionnel.

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L’arrêt du stockage en début de work-over et la reprise de l’alimentation des terminaux en propylène en direct par Feyzin ont également pu se dérouler sans arrêt d’exploitation (contrairement à 1994).

Les opérations de scrapping qui n’étaient pas prévues ont rallongé faiblement la durée des opérations de 2 journées.

La durée du chantier fonctionnant en continu a été optimisée pour réduire au maximum la période d’indisponibilité du stockage.

Pendant ce chantier, la raffinerie de Feyzin alimentait en direct les terminaux de Roussillon et des Roches de Condrieu et aucun incident d’exploitation n’a été constaté.

9.2.5. Coût du chantier Le budget initial du chantier et l’ouverture de crédit associé s’élevaient à 1,5 M€, il a été réévalué en avril 2014 à 1,7 M€, pour finir en définitive à un coût final de 1,75 M€.

Ce dépassement de 17 % par rapport aux prévisions de février 2013 s’explique principalement pour les raisons suivantes :

- Les coûts de mise en œuvre du séparateur avaient été sous-estimés ainsi que les manœuvres nécessaires liées au constat de dépôts dans les colonnes (scrapper). - Certains travaux d’inspection et opérations de surface n’avaient pas été pris en compte dans l’évaluation initiale.

Sur ce montant global, 400 k€ correspondent à des dépenses d’investissement (fournitures de nouveaux tubes et vannes) et 1,35 M€ aux dépenses d’entretiens (personnel lié aux manœuvres et contrôles).

9.2.6. Résultat des contrôles a. Le sonar Le nouveau sonar montre un volume de cavité de 70 956 m3 à comparer au volume de 69 090 m3 mesuré en 1994. Cette augmentation de 2,7 % du volume est le résultat de la dissolution liée à la saumure injectée depuis 1994 (la saumure injectée est à 312 g/l pour une saturation complète en profondeur à 321 g/l).

La forme globale de la cavité reste identique, on constate seulement une légère augmentation dans la partie médiane de la cavité avec une surface moyenne de 2700 m2 à comparer à 2400 m2 mesuré en 1994.

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En définitive avec la mesure de 1866 m3 d’extension de cavité mesurée par sonar entre 1994 et 2014, cela correspond à un tonnage de 4049 tonnes (1866*2,17), soit pour 2 945 846 m3 de saumure injectée, une dissolution moyenne sur la période de 2,54 kg/m3.

Figure 17 : Image sonar 3D de la cavité de Grand Serre vue en 2014

b. La cimentation et la corrosion du cuvelage On constate après l’enregistrement de l’outil Ultrasonic Imager Tool (USIT) un casing 9’’5/8 très bien cimenté dans toute la partie basse jusqu’à 633 m de profondeur. La cimentation se détériore au-dessus de 633 m et il n’y a plus de ciment au-dessus de 117 m. Ces défauts de cimentation étaient également visibles en 1994 et on les retrouve tout naturellement en 2014. Le puits étant également protégé par un cuvelage 13’’3/8 jusqu’à 700 m de profondeur, ces défauts de cimentation en partie supérieure du puits ne compromettent pas l’étanchéité du puits.

L’enregistrement du log USIT montre quelques réductions d’épaisseur sur la paroi externe du casing pouvant dans certaines zones atteindre 30 % de réduction, mais ces zones de 80

réduction avaient également été identifiées en 1994 dans les mêmes intervalles et dans des proportions sensiblement égales. Il n’y a donc pas d’évolution de la corrosion du cuvelage entre 1994 et 2014.

c. Corrosion des colonnes Les deux colonnes de tubes extraites on fait l’objet de prélèvements et d’analyses de corrosion par le laboratoire de l’Apave.

Le tube 7’’ présente une corrosion importante côté interne (eau) et une absence de corrosion côté externe (propylène) : pour une épaisseur de métal de 7 mm on mesure dans les zones les plus corrodées une épaisseur résiduelle de 3,5 mm.

Concernant les tubes 4’’1/2, la corrosion est plus profonde du côté saumure que du côté eau : pour une épaisseur de métal de 7 mm on mesure dans les zones les plus corrodées une épaisseur résiduelle de 4,4 mm.

9.2.7. Reprise d’exploitation a. Problèmes de bouchage La reprise d’exploitation s’est accompagnée du constat d’une salinité de la saumure extraite plus élevée malgré l’augmentation de la dilution réalisée (en doublant le débit de dilution). Deux cas de bouchages de colonnes de saumures et des tuyauteries de surface sont survenus nécessitant un lavage par injection. A la suite de ces difficultés et ne parvenant pas à abaisser la salinité de la saumure extraite, nous avons procédé à des opérations de lavage préventif tous les 8 jours.

Sans trouver d’explication sur ces difficultés, nous avons demandé un contrôle des joints de tube installés à la société FLODIM qui est intervenu le 12 juin pour constater par logging CCL l’absence du dernier tube court de la colonne 7’’ (2,88 m manquant), et cela malgré la présence d’un document de recollement de GEOSTOCK montrant la présence de ce tube dans le puits…

A partir de ce constat, GEOSTOCK a reconnu un défaut dans le contrôle qualité réalisé, avec l’oubli dans la pose d’un tube court. Cette malfaçon est manifeste dans la mesure où le projet prévoyait bien de descendre la colonne 7’’ à la côte de 1339 m au lieu de 1336 m. GEOSTOCK nous a alors proposé de prendre en charge les opérations précédentes de contrôle ainsi que la coupe d’un tube 4’’1/2 pour retrouver les conditions de dilution optimales.

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REX : pour une prochaine intervention, il est recommandé de réaliser ce contrôle dès la fin du work over avant le départ du rig.

Les deux colonnes se terminant à peu près à la même côte (1336 m de profondeur), l’eau douce de dilution injectée dans l’annulaire 7’’/4’’1/2 ne remonte pas dans la colonne de saumure (voir schéma ci-après).

Colonne 4’’1/2 avec Saumure extraite diluée bouchage par cristallisation de la saumure

Eau douce de

dilution

Tube 7’’

Coupe du tube 4’’1/2 proposé et réalisé le 26 juillet

Saumure Saumure

Situation avant le 26 juillet : l’eau de Situation après le 26 juillet : la coupe dilution ne remonte pas dans la du tube 4’’1/2 permet de retrouver

colonne 4’’1/2 et contribue à la les conditions de dilution dissolution de la cavité. La saumure extraite est sursaturée et cristallise

b. Coupe de 3 m de tube sur la colonne 4’’1/2

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Cette opération s’est réalisée avec FLODIM et GEOSTOCK du 23 au 26 juillet 2014 et a permis de retrouver les conditions normales d’exploitation.

Cette coupe a pu être réalisée à partir d’un outil descendu par un câble (logging) et calé à la bonne hauteur sans détériorer le tube externe 7’’ situé en périphérie.

Dès la reprise de l’injection en cavité, le soir même succédant à la coupe, les conditions de dilution et de remontée de saumure optimales ont été retrouvées.

c. Capacité utile du stockage La capacité du stockage est définie par le volume de propylène logé entre le sommet de la cavité et la base de la colonne 7’’ (position des trous en extrémité du tube 7’’).

On définit une limite de sécurité basse de stockage fixée à 1305 m pour éviter de dégarnir le toit de la cavité en propylène et une limite de sécurité haute de stockage à 1335 m pour se prémunir de tout risque de débordement du propylène dans la colonne 4’’1/2 (voir schéma ci-dessous).

Depuis 1994 la capacité utile du stockage est de 55 000 m3 ce qui représente une quantité de 28 700 tonnes. Depuis le work over de 2014, le volume de la cavité s’étant accru, la capacité utile du stockage devrait être de 53 000 m3 ce qui représente une quantité de 30 500 tonnes.

La base de la colonne 7’’ étant raccourcie de 2,88 m, la capacité du stockage se trouve réduite de 2,88 m de hauteur, ce qui correspond à cette côte à une quantité de propylène de 3 000 tonnes. La capacité utile du stockage est ainsi de 27 500 tonnes au lieu des 30500 t escomptés.

Cette capacité maximale est rarement utilisée, mais elle peut l’être dans des circonstances particulières comme celle de l’arrêt du vapocraqueur de Feyzin, une plus longue capacité de stockage permettant de se prémunir de retards dans les travaux de la raffinerie sans ralentir l’exploitation des terminaux.

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Figure 18 : Vue d’ensemble du chantier work over avec le rig de forage SMP12

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10. PROGRAMME GENERAL DES TRAVAUX SUR LA PERIODE 2018-2043 Les principaux travaux concernent des opérations de maintenance sur les pompes, vannes, compresseurs et installations électrique du site comme réalisés sur la période précédente. Ces équipements sont renouvelés lorsque leur état le nécessite.

Ces 5 dernières années les dépenses d’entretien du stockage ont représenté 300 K€/an et des investissements de 30 à 100 k€/an ont été effectués (hors work over qui représente un investissement de 1,8 m€).

Ces dépenses seront maintenues sur cette nouvelle période pour permettre le maintien en bon état des équipements en service avec les contrôles et inspections réglementaires associés.

A chaque renouvellement d’un équipement, une étude préalable est réalisée pour adapter l’équipement concerné en fonction des améliorations technologiques disponibles (économie d’énergie…).

Les opérations de contrôles et d’inspection des tuyauteries, de la forme de la cavité (échométrie) seront maintenues.

Sur cette période le site sera également adapté en fonction des évolutions réglementaires.

En 2040 un nouveau work over sera engagé de manière à remplacer les colonnes de tubing et certains équipements de la tête de puits qui le nécessitent.

Liste des Annexes

Annexe 1 : Documents nécessaire à l’identification de la société Novapex : extrait Kbis

Annexe 2 : Comptes annuels 2016

Annexe 3 : Cartographie du périmètre du stockage et du périmètre de protection

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ANNEXE 1 : EXTRAIT KBIS DE NOVAPEX

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ANNEXE 2 : COMPTES ANNUELS 2016

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ANNEXE 3 : CARTOGRAPHIE DU PERIMETRE DU STOCKAGE ET DU PERIMETRE DE PROTECTION

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