MAPE il nse Co

Installation classée pour la protection de l’environnement Rubriques 2111 et 3660

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION

ELEVAGE DE VOLAILLES SOUMIS A AUTORISATION AU TITRE DU LIVRE V DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Capacité : 100 903 emplacements (volailles de chair)

DEMANDEUR

Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER et EARL de LA LIMONE 1120 Route de La Limone 26350 CREPOL

2017

Rédacteur de l’étude : Nadine MANTEAUX

Bureau d’Etudes Agronomie – Pédologie – Environnement 830 Chemin des Massétides 26300 BESAYES Tél. : 04-75-47-42-07

2 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Elevage de volailles de chair (poulets/dindes) – Extension

DEMANDEUR

Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER Et EARL de LA LIMONE 1120 Route de La Limone 26350 CREPOL

2017

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4 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

SOMMAIRE

Lettre de demande d’autorisation ...... 9 Demande de modification d’échelle du plan au 1/200ème ...... 13 Lettre d’engagement ...... 17 Présentation générale ...... 21 1. Renseignements administratifs ...... 23 1.1. Identification du demandeur ...... 23 1.2. Emplacement sur lequel l’installation doit être réalisée ...... 23 1.3. Nature et volumes des activités – Rubriques de la nomenclature et rayon d’affichage ...... 24 2. Présentation de l’exploitation existante ...... 26 2.1. Fonctionnement de l’exploitation ...... 26 2.2. Historique de l’exploitation ...... 27 3. Présentation du projet ...... 28 4. Exposé des raisons de l’étude ...... 29 5. Tableau récapitulatif des activités classées ...... 30 6. Auteur de l’étude ...... 30 7. capacités techniques et financieres ...... 31 7.1. Capacités techniques ...... 31 7.2. Capacités financières...... 31 Etude d’impact sur l’environnement ...... 33 1. Résumé non technique de l’etude d’impact ...... 35 1.1. Présentation l’état initial et du projet ...... 35 1.2. Impacts de la demande sur l’environnement et moyens de leur maîtrise ...... 36 2. Analyse de l’état initial et de son environnement ...... 40 2.1. Le périmètre d’étude ...... 40 2.2. Situation géographique ...... 40 2.3. Les infrastructures ...... 41 2.4. Le milieu naturel ...... 42 2.5. Le milieu humain ...... 57 2.6. Paysage et patrimoine culturel ...... 66 2.7. Les installations classées à Crépol ...... 68 2.8. Interrelations entre milieu naturel et humain ...... 68 2.9. Hiérarchisation des enjeux ...... 68 3. Description de l’établissement et des installations existantes ...... 69 3.1. Description et nature des activités ...... 69 3.2. Système d’élevage ...... 69 3.3. Les surfaces agricoles ...... 70 3.4. Le personnel ...... 70 3.5. Description des bâtiments d’élevage ...... 70 3.6. Description des équipements ...... 73 3.7. L’eau utilisée ...... 76 3.8. Installations à usage du personnel et de l’exploitant ...... 77 3.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage ...... 77 3.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs ...... 78 3.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux...... 79 3.12. Démarche qualité ...... 80 3.13. Stockage des produits dangereux ...... 80 3.14. Gestion des effluents d’élevage ...... 80 3.15. La gestion des déchets ...... 80 3.16. Le trafic généré par l’élevage ...... 82 4. Modifications engendrées par le projet ...... 84 5 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

4.1. Description et nature des activités ...... 84 4.2. Situation du projet ...... 84 4.3. Système d’élevage ...... 85 4.4. Les surfaces agricoles ...... 87 4.5. Le personnel ...... 87 4.6. Description des nouvelles installations ...... 87 4.7. L’eau utilisée ...... 93 4.8. Installations à usage du personnel et de l’exploitant ...... 94 4.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage ...... 94 4.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs ...... 96 4.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux...... 96 4.12. Démarche qualité ...... 97 4.13. Stockage des produits dangereux ...... 97 4.14. Gestion des effluents d’élevage ...... 97 4.15. La gestion des déchets ...... 109 4.16. Le trafic généré par l’élevage ...... 110 5. Utilisation des meilleures techniques disponibles ...... 112 5.1. Bonnes pratiques agricoles ...... 113 5.2. Formation du personnel ...... 113 5.3. Contrôle et suivi des pratiques ...... 114 5.4. Procédure d’urgence ...... 114 5.5. Programme d’entretien et de réparations ...... 115 5.6. Planification des activités sur le site ...... 115 5.7. Planification des épandages et des livraisons de composts ...... 115 5.8. Stratégie d’alimentation ...... 116 5.9. Système de logement ...... 117 5.10. Eau ...... 118 5.11. Energie ...... 118 5.12. Stockage des effluents d’élevage ...... 121 5.13. Epandage des effluents d’élevage ...... 122 5.14. Rapport de base ...... 123 5.15. Examen d’après la décision d’exécution 2017 ...... 124 6. Analyse des Effets du projet sur l’environnement et mesures reductrices et compensatoires ...... 130 6.1. Distance d’implantation ...... 130 6.2. Effets sur les sites et paysages, les milieux naturels et le patrimoine culturel ... 131 6.3. Effets sur les eaux de surface et les eaux souterraines ...... 144 6.4. Effets sur les sols ...... 148 6.5. Effets sur le climat ...... 148 6.6. Effets sur l’air ...... 150 6.7. Effets sur la consommation énergétique ...... 150 6.8. Les déchets ...... 151 6.9. Effets sur la population ...... 151 6.10. Risques pour la santé, l’hygiène et la salubrité publique ...... 160 6.11. Bien-être animal...... 181 7. Analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus ...... 182 8. Analyse des méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet sur l’environnement et la santé ...... 182 9. Esquisse des principales solutions de substitution examinées et raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu ...... 183 9.1. Raisons du projet ...... 183 9.2. Justifications des choix retenus ...... 185 9.3. Eléments positifs contribuant à la diminution de l’impact nitrates ...... 186 10. Compatibilté du projet avec les documents d’urbanisme ...... 187 6 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

11. Estimation des dépenses liées à la protection de l’environnement ...... 188 12. Remise en etat du site ...... 188 Etude de dangers ...... 191 1. Résumé non technique de l’étude de dangers ...... 193 2. Description du Projet, du site, du voisinage ...... 195 2.1. Les activités ...... 195 2.2. Le site, le voisinage ...... 195 3. Identification des dangers – Evaluation des consequences sur le voisinage, l’environnement ...... 196 3.1. Méthodologie ...... 196 3.2. Identifications des dangers ...... 197 3.3. Risques d’écoulement accidentel de produits ...... 198 3.4. Risques d’incendie, d’explosion ...... 200 3.5. Risques liés au système de chauffage ...... 213 3.6. Risques électriques ...... 213 3.7. Risques climatiques et naturels ...... 214 3.8. Risques technologiques ...... 216 3.9. Risques sanitaires ...... 217 3.10. Risques liés aux évasions d’animaux ...... 217 3.11. Risques liés à l’utilisation des machines ...... 218 3.12. Risques particuliers liés à la présence des panneaux photovoltaïques ...... 218 3.13. Tableau récapitulatif ...... 222 4. Registre des risques - Moyens de protection et de secours – organisation des secours 222 4.1. Registre des risques ...... 222 4.2. Moyens de lutte contre l’incendie ...... 223 4.3. Moyens d’alerte ...... 223 4.4. Accès des véhicules de secours ...... 223 Notice d’hygiène et de sécurité ...... 225 1. Les mesures d’hygiène dans les installations ...... 227 2. La sécurité ...... 227 Glossaire et terminologie ...... 231

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Liste des Annexes

Annexe 1 : Liste non exhaustive des textes de références applicables et descriptif de la procédure d’autorisation Annexe 2 : Kbis Annexe 3 : Situation de l’exploitation et du périmètre d’affichage au public au 1/25000 Annexe 4 : Plans au 1/2000 et au 1/1000 des abords des installations Annexe 5 : Copie du récépissé de déclaration Annexe 6 : Données climatiques brutes Annexe 7 : Cartes du SDAGE Annexe 8 : Situation des captages AEP sur le périmètre d’étude ainsi que du bassin d’alimentation des captages prioritaires les plus proches Annexe 9 : Situation des protections environnementales Annexe 10 : Règlement de la zone A du PLU et fiche synthétique des risques de la commune Annexe 11 : Plans des nouveaux bâtiments, certificat d’urbanisme et récépissé de dépôt de la demande de permis de construire Annexe 12 : Fiches de données sécurité des produits utilisés ce jour (désinfection, désinsectisation, dératisation) Annexe 13 : Composition des aliments Annexe 14 : Extrait du plan de contrôle certification Label Rouge et Plan de prophylaxie Annexe 15 : Trajet habituel des camions Annexe 16 : Rapport de contrôle des installations électriques Annexe 17 : Attestation de conformité du sonomètre utilisé, situation des zones à émergence règlementée et des points de mesures de bruit Annexe 18 : Notice des ventilateurs, de la brumisation et caractéristique de la chaudière Annexe 19 : Circuits et situation des points à risques (sortie fumier, bac équarrissage,….) et réseau de collecte des eaux de lavabos des sas sanitaires et de lavage des dalles Annexe 20 : Protocole de décontamination en cas de salmonelle Annexe 21 : Calcul des paramètres de flux thermiques et carte des zones de risques Annexe 22 : Avis du maire sur l’usage futur du site Annexe 23 : Tableau de calcul du dimensionnement de la plate-forme (DREAL Bretagne) Annexe 24 : Plan d’épandage et bilan global de fertilisation Annexe 25 : Tableaux du GEREP et du BRS Volailles

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LETTRE DE DEMANDE D’AUTORISATION

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Crépol, le 5 avril 2016 Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER Et EARL de LA LIMONE 1120 Route de La Limone 26350 CREPOL

Monsieur le Préfet de la Drôme, Direction Départementale de La Protection des Populations, 33 avenue de Romans BP96 26904 VALENCE Cedex 9

Objet : Demande d’autorisation d’exploiter une installation classée

Monsieur le Préfet,

Conformément aux dispositions des articles L511-1, L511-2, L.512-1 du Code de l’Environnement relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement, nous soussignés, Franck DOCHIER, gérant de l’EARL DE LA LIMONE, et Cyril et Maxime DOCHIER, avons l’honneur de solliciter l’autorisation d’exploiter un élevage de volailles de chair, d’une capacité de 100 903 emplacements, sur la commune de Crépol, 1120 Route de La Limone.

Cet établissement est classé sous les rubriques 2111-1 et 3660 de la nomenclature des installations classées. Il est soumis à autorisation au titre du livre V du code de l’environnement.

L’EARL de LA LIMONE dispose d’un récépissé de déclaration n°20/01 du 19 avril 2001, pour son élevage de poulets label d’une capacité de 13 658 animaux-équivalents, répartis dans trois bâtiments d’élevage, situés à côté du siège d’exploitation, 1120 route de La Limone. Cyril et Maxime DOCHIER souhaitent créer un atelier d’élevage de volailles de chair (poulets ou dindes) à proximité des installations existantes. Ce qui portera la capacité totale sur le site à 100 903 emplacements (poulets).

Ce projet permettra l’installation de Cyril et Maxime DOCHIER en tant qu’agriculteurs et de répondre à la demande locale en volaille de chair, particulièrement en poulets. Ce projet implique donc la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage.

Les renseignements et documents mentionnés aux articles R 512-2 à 512-9 du code de l’environnement sont joints à cette demande.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de notre considération distinguée.

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DEMANDE DE MODIFICATION D’ECHELLE DU PLAN AU 1/200EME

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LETTRE D’ENGAGEMENT

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PRESENTATION GENERALE

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1. RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS

La présente demande d’autorisation concerne la création d’un site élevage de volailles de chair à proximité d’un élevage existant jusqu’à une capacité de 100 903 emplacements (poulets) au total, exploités par L’EARL de LA LIMONE et par Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, avec construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage.

1.1. Identification du demandeur Le site comprendra les installations de deux exploitations différentes : • EARL de LA LIMONE ; • Exploitation de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER (peut-être de type GAEC).

Adresses des sièges d’exploitation : • EARL de LA LIMONE 1120 Route de La Limone 26350 CREPOL Tél. : 04-75-45-68-22 Mobile : 06 08 42 49 99 • Cyril DOCHIER 340 Grand Rue 26350 CREPOL Mobile : 06-77-24-19-45 • Maxime DOCHIER Mobile : 06-37-44-23-82

Mail projet : [email protected]

Statut juridique : • EARL de LA LIMONE Exploitation Agricole à Responsabilités Limitées unipersonnelle (gérant Monsieur Franck DOCHIER)1 N° SIRET : 338 442 254 00011 N° PACAGE : 026000429 • Cyril DOCHIER Exploitation individuelle, Monsieur Cyril DOCHIER a actuellement le statut de cotisant solidaire auprès de la Mutualité Sociale Agricole (MSA). N° SIRET : 800 683 716 00016 N° PACAGE : 026021442

1.2. Emplacement sur lequel l’installation doit être réalisée Le projet impliquant la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage se fera à proximité des installations existantes, quartier « Les Granges et Les Thomas », 1120 route de La Limone, sur la commune de Crépol, sur la parcelle cadastrée ZA n°100.

1 KBis en annexe 2 23 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Les identifications en coordonnées Lambert II étendu du site du projet sont : Tableau 1 : Identification en coordonnées Lambert étendu II du site Ouvrages concernés Coordonnées Lambert II étendu Bâtiments d’élevage existants et projet (centre des X = 813,2 ; Y = 2023,058 installations)

Figure 1 : Situation des installations après projet

Site du projet et des installations existantes

1.3. Nature et volumes des activités – Rubriques de la nomenclature et rayon d’affichage

1.3.1. Nature et volume des activités Il s’agit d’un élevage de volailles de chair (poulets et dindes), dont la capacité après projet sera au total sur les deux exploitations de 100 903 emplacements (poulets). L’élevage de volailles sera réalisé dans cinq bâtiments, dont trois existants, quartier « Les- Granges-et-Les-Thomas », 1120 route de La Limone, sur la commune de Crépol.

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1.3.2. Rubriques de la nomenclature et rayon d’affichage Le site d’élevage de volailles de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER relèvera des rubriques 2111-1 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement2. Le rayon d’affichage est de 3 km3.

Les communes concernées par l’affichage de l’avis au public sont : • Crépol, • Charmes-sur-L’Herbasse, • Saint-Christophe-et-Le-Laris, • Le-Chalon, • , • .

Après projet, le site d’élevage comprendra les activités suivantes susceptibles d’être classées au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement ou de la nomenclature eau : • Dépôt de gaz combustible liquéfié d’une capacité totale de 6 t, non classé, rubrique 4718 (seuil de classement 6 t). • Stockage de Gasoil Non Routier d’une capacité totale de 3 m3, et 300 l de fioul pour le groupe électrogène, soit du liquide inflammable de troisième catégorie et environ 2,9 t, non classé, rubrique 4331 (seuil de classement 50 t). • La capacité totale des silos sera de 195 m3, non classé rubrique 2160 (seuil de classement 5 000 m3). • Stockage d’ammonitrate d’une capacité maximale de 12 tonnes, donc inférieure à 250 tonnes, non classé, rubrique 4702. • Bois sec ou matériaux combustibles analogues, le volume susceptible d’être stocké étant de 150 m3 de paille (87 tonnes avec une masse volumique de 650 kg/m3) et 85 tonnes, soit environ 300 m3 (masse volumique d’environ 300 kg/m3) de biomasse, soit au total 450 m3, non classé, rubrique 1532 (seuil de classement 1 000 m3). • Compostage de fumier par addition d’un complexe de microorganismes, de 2,6 t/j de produits entrant, non classé, rubrique 2780-1 (seuil de classement 3 t/j). • Installation de combustion d’une capacité de 1,2 MW, non classé, rubrique 2910 (seuil de classement 20 MW).

Depuis le 1er juin 2015, afin de tenir compte de la dangerosité de certaines substances au regard de la directive dite « Seveso », les quantités susceptibles d’être présentes, lorsqu’elles sont supérieures à un seuil sont additionnées pour certaines des rubriques visées ci-dessus. Le détail du classement est donné ci-après : Tableau 2 : Nouvelle classification des substances dangereuses Produit Rubriques Seuils Seveso Seuils ICPE Quantité Classement visées susceptible d’être présente Gaz propane 4718 Seuil haut : 200 t A : 50 t 6,5 t 4718-DC liquéfié Seuil bas : 50 t DC : 6 t Liquide 4331 Seuil haut : A : 1 000 t 1 500 l soit Non classé inflammable 50 000 t E : 100 à environ 1,3 t de catégorie Seuil bas : 5 000 t 1 000 t 3 DC : 50 t Ammonitrate 4702 A : 1 250 t 12 t Non classé

2 Liste non exhaustive des textes de références applicables en annexe 1 3 Localisation du rayon d’affichage en annexe 3 25 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

DC : 250 t

Les activités suivantes sont susceptibles d’être classées au regard de la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l’article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 : • Un forage est présent sur le site. L’eau est utilisée pour l’irrigation des cultures. Il ne se trouve pas dans une Zone de Répartition des Eaux (ZRE). Ce forage a été déclaré sous le numéro UP 260200194 pour un volume de 20 000 m3 par an, rubrique 1.1.2.0.

La seule activité classée soumise à autorisation au titre de la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement sera donc l’établissement d’élevage de volailles.

Les effluents d’élevage sont et seront des fumiers. Ils seront en totalité valorisés par épandage agricole sur les terres des exploitations de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER.

Le périmètre d’épandage concernera les communes de : • Crépol, • Montchenu, • Saint-Laurent-d’Onay, • Le-Chalon, • .

2. PRESENTATION DE L’EXPLOITATION EXISTANTE

Il s’agit de l’exploitation de l’EARL de LA LIMONE. Le siège d’exploitation se trouve sur la commune de Crépol, quartier « Les Grange et Les Thomas », 1120 route de La Limone. Les bâtiments d’élevage se trouvent à la même adresse.

La commune de Crépol est classée depuis peu en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie par l’arrêté zone définie par l’arrêté n° 17-055 du 21 février 2017 du Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée). Les fumiers sont valorisés par épandage agricole sur les terres de l’exploitation, dans le cadre d’un plan d’épandage réalisé lors de la déclaration et de la demande de permis de construire des bâtiments.

2.1. Fonctionnement de l’exploitation Le descriptif détaillé de l’établissement et des procédés mis en œuvre et des matières utilisées est détaillé chapitre suivant, partie « état initial – description de l’établissement ».

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2.1.1. L’élevage existant L’EARL de LA LIMONE exploite un élevage de poulets label dans trois bâtiments4 avec parcours, situés sur la commune de Crépol, quartier « Les Granges et Les Thomas », 1120 route de La Limone, la capacité totale déclarée de l’élevage est de 13 658 animaux- équivalents. Le tiers le plus proche des installations d’élevage existantes se trouve à 230 m à l’est (une ancienne bâtisse délabrée appartenant à la sœur de Monsieur Franck DOCHIER, qui n’a pas été recensée comme pouvant être réhabilitée dans le cadre de l’élaboration du PLU, est située à 130 m. Il ne s’agit donc pas d’un tiers).

2.1.2. Les surfaces L’EARL de LA LIMONE est une exploitation de polyculture élevage hors sol. La surface agricole utile (SAU) totale de l’exploitation est de 117,61 ha (surface PAC). Monsieur Cyril DOCHIER exploite quant à lui, 5,67 ha. La répartition est donnée tableau suivant. Tableau 3 : Utilisation des surfaces Utilisation Surface Surfaces occupées par les installations d’élevage (poulaillers, annexes) 1,3 ha et autres (abords, allées, hangars, …) Parcelles cultivées (SAU) (surface PAC 2015) EARL de LA LIMONE 117,61 ha Parcelles cultivées (SAU) (surface PAC 2015) Cyril DOCHIER 5,67 ha Total 124,58 ha

2.1.3. Les salariés L’EARL de LA LIMONE emploie depuis juillet 2010, Monsieur Cyril DOCHIER. Ce dernier est cotisant solidaire auprès de la MSA depuis 2014. Il n’y a pas d’autres salariés sur l’exploitation.

2.2. Historique de l’exploitation Monsieur Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE, a commencé en tant qu’aide familial sur l’exploitation de son père, Monsieur Maurice DOCHIER, en 1980, sur le site actuel. L’exploitation comprenait alors un atelier de 80 taurillons et 18 hectares de cultures.

L’historique des activités depuis cette date sur le site est le suivant : • En 1986, Monsieur Franck DOCHIER s’installe en tant qu’agriculteur. Il reprend alors l’exploitation de son père et crée l’EARL de LA LIMONE, immatriculée au RCS de Romans sous le numéro 338 442 2545. Le nombre de places de taurillons est alors de 160. • En 1992 : Monsieur Franck DOCHIER plante des arbres fruitiers (pommiers, abricotiers) avec vente de fruits en coopérative. La surface agricole utile de l’exploitation est alors de 77 ha. L’atelier de taurillons est arrêté. • En 2000 : La surface agricole augmente et les fruitiers sont arrachés pour cause de maladies. • En 2001 : Monsieur Franck DOCHIER dépose une demande de permis de construire et un dossier de déclaration pour la construction de trois poulaillers label. Il obtient le permis de construire n° PC2610700R0009 et le récépissé de déclaration n°20/01 du 19 avril 2001

4 Plans des abords des installations en annexe 4 5 Copie en annexe 2 27 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

pour une capacité de 13 658 animaux-équivalents6. Les poulaillers V1 et V2 sont construits en contrat d’intégration avec la coopérative VALSOLEIL. • En 2003 : construction du poulailler V3 identique à V1 et V2.

Il n’y a pas eu de changement dans la production avicole depuis 2003. La SAU a augmenté progressivement jusqu’à la surface actuelle.

Monsieur Cyril DOCHIER, fils de Monsieur Franck DOCHIER, est salarié de l’EARL de LA LIMONE depuis juillet 2010. Il est cotisant solidaire à la MSA depuis 2014, avec un peu plus de cinq hectares de terres agricoles se trouvant sur la commune d’Hauterives.

Tableau 4 : Récapitulatif des bâtiments exploités par l’EARL de LA LIMONE Situation Quartier « Les granges et Les Thomas » à Crépol Bâtiment V1 V2 V3 Références cadastrales ZA 176 ZA 156 Première mise en exploitation 2001 2001 2003 Surface d’élevage 400 m² avec parcours 400 m² avec parcours 400 m² avec parcours Capacité déclarée 13 658 animaux – équivalents

3. PRESENTATION DU PROJET

Le projet porte sur la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage de volailles de chair, d’une surface d’élevage de 2 000 m² chacun, à proximité du site de l’EARL de LA LIMONE. Ces nouveaux bâtiments ne seront pas exploités par l’EARL de LA LIMONE mais par Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, fils de Monsieur Franck DOCHIER et permettront l’installation en agriculture de ces derniers. Il s’agira d’exploitations différentes mais qui constitueront une seule entité au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement étant donné la proximité des installations et la gestion commune des effluents d’élevage. La capacité des élevages sur le site sera après projet de 100 903 emplacements (poulets). Les volailles élevées dans les nouveaux bâtiments le seront en claustration totale (élevage standard) sans accès à des parcours extérieur. Les nouveaux bâtiments seront chauffés via une chaudière à biomasse et un hangar à biomasse et paille sera également construit sur le site (Le descriptif détaillé du projet et des procédés mis en œuvre et des matières utilisées est détaillé dans l’étude d’impact partie « modifications engendrées par le projet » afin d’en apprécier les effets et les mesures compensatoires et correctives envisagées, chapitre 4).

Les effluents d’élevage produits seront des fumiers de volailles secs. Ils seront compostés avec des composés microbiens. Le compost obtenu est ainsi généralement conforme à la norme NFU 44-051. Cependant, pour les composts éventuellement non conformes à la norme, le plan d’épandage a été mis à jour dans le cadre de cette demande. Il comprend les parcelles de l’EARL de LA LIMONE et de Monsieur Cyril DOCHIER. Ce plan d’épandage concerne les communes de Crépol, Montchenu, Saint-Laurent-d’Onay, Le-Chalon, et Hauterives. Ces communes, à l’exception de la commune d’hauterives, sont classées depuis peu, en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (arrêté n° 17-055 du 21 février 2017

6 Copie en annexe 5 28 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

portant délimitation des zones vulnérables aux pollutions par les nitrates d’origine agricole sur le bassin Rhône-Méditerranée du Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée).

Afin d’éviter la création d’un nouveau site d’élevage, les nouveaux bâtiments seront construits à côté des existants. La demande d’autorisation porte donc sur une augmentation de capacité d’élevage sur un site existant, exploité par l’EARL de LA LIMONE incluant la construction de deux nouveaux bâtiments, qui seront exploités par Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER.

4. EXPOSE DES RAISONS DE L’ETUDE

Cyril et Maxime DOCHIER, fils de Monsieur Franck DOCHIER (gérant de l’EARL de LA LIMONE), Cyril étant actuellement salarié de l’EARL, souhaitent s’installer en tant qu’agriculteurs. L’installation est prévue en 2017. Mais les installations actuelles de l’EARL de LA LIMONE ne permettent pas d’assurer le revenu de trois personnes. Il n’y a pas possibilités de reprise de parcelles agricoles dans le secteur pour permettre d’accroître suffisamment la surface en grandes cultures. L’installation de ces nouveaux agriculteurs ne peut donc se faire qu’avec création d’ateliers hors sol. Par ailleurs, il y a une demande en volailles de chair en région Rhône-Alpes, particulièrement en poulets (la région produisant aujourd’hui environ 8 % de ce qu’elle consomme). Cela correspond ainsi à une demande de l’intégrateur de l’élevage et de l’abattoir. De plus la construction de nouveaux bâtiments intégrant les meilleures techniques disponibles à ce jour, permettra de pérenniser l’exploitation. Le site d’élevage disposera ainsi d’un outil de travail performant. D’autant plus que sur le plan économique, l’élevage est aujourd’hui plus rentable que les cultures.

Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER souhaitent donc construire deux nouveaux bâtiments d’élevage de volailles de chair hors-sol afin de pouvoir s’installer. Au moment de leur installation, une société sera probablement créée, de type GAEC ou autre, entre les deux frères. L’exploitation de l’EARL de LA LIMONE restera indépendante. Afin d’éviter la création d’un nouveau site, les nouveaux bâtiments seront construits à proximité de ceux exploités par l’EARL de LA LIMONE, ce qui constituera ainsi un seul site au regard de la règlementation installations classées. La capacité après projet sur le site sera de 100 903 emplacements (poulets). Le site d’élevage de l’EARL de LA LIMONE relève actuellement du régime de la déclaration au titre de la rubrique 2111-3. Après projet, le site sera soumis à autorisation au titre du livre V du code de l’environnement, rubriques 2111-1 et 3660. Le projet doit faire l’objet d’une demande d’autorisation, conformément aux dispositions du code de l’environnement, en particulier de l’article L 512-2 relatif aux Installations Classées pour la protection de l’environnement et des articles R. 512-2 à 512-9.

Il est à noter que l’EARL de LA LIMONE, exploitant les bâtiments existants, est soucieuse de l’environnement. Ainsi les bâtiments sont bien intégrés dans le paysage et les fumiers sont valorisés dans le cadre d’un plan d’épandage, réalisé par la société TRIANGLE, déposé en 2001 avec le dossier de déclaration.

Le projet permettra donc l’installation à terme de deux nouveaux agriculteurs. Les nouveaux bâtiments seront exploités par ces jeunes agriculteurs.

29 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

5. TABLEAU RECAPITULATIF DES ACTIVITES CLASSEES

Tableau 5 : Tableau récapitulatif des activités classées exercées avant-projet Nom de Numéro de la Références Capacité Désignation des activités Classement l’activité nomenclature cadastrales Volailles, gibier à plumes (activité d’élevage, vente, …) 13 658 animaux Crépol Elevage de détenant un nombre – équivalents 2111-3b Déclaration Section ZA volailles d’animaux-équivalents (poulets) n°176 et 156 supérieur à 5 000 mais inférieur ou égal à 20 000 Tableau 6 : Tableau récapitulatif des activités classées après projet Nom de Numéro de la Références Capacité Désignation des activités Classement l’activité nomenclature cadastrales Volailles, gibier à plumes Crépol Elevage de 100 903 (activité d’élevage, vente, …) 2111-1 et Section ZA Autorisation volailles emplacements de plus de 30 000 animaux 3660 n°176, 156 et équivalents 100

Les activités suivantes présentes sur les sites et pouvant relever de la nomenclature des installations classées sont non classées : • Stockage de liquide inflammable (non classé, rubrique 4331), • Silos de stockage d’aliment (non classé, rubrique 2160) • Stockage d’ammonitrate (non classé, rubrique 4702), • Dépôt de gaz combustible liquéfié (non classé, rubrique 4718), • Compostage (non classé, rubrique 2780), • Dépôt de gaz combustible liquéfié (non classé, rubrique 4718), • Installation de combustion (non classé, rubrique 2910).

6. AUTEUR DE L’ETUDE

L’étude a été réalisée par : Nadine MANTEAUX Bureau d’Etudes MAPE Conseil 830 Chemin des Massétides 26300 BESAYES Tél. – Fax : 04-75-47-42-07 Mail : [email protected]

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7. CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES

7.1. Capacités techniques Monsieur Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE, et Monsieur Cyril DOCHIER, ont toutes les capacités techniques nécessaires à la bonne conduite de leurs élevages.

Monsieur Franck DOCHIER est titulaire d’un BTA (Brevet de Technicien Agricole), obtenu en 1978 au lycée horticole des Récollets à Romans-sur-Isère. Il travaille en agriculture et en élevage depuis 1980 (élevage bovin à l’époque), ayant été aide-familial de 1980 à 1986 puis agriculteur à titre principal depuis 1986. Les premiers poulaillers ont été construits en 2001. Il a donc une expérience de trente-cinq ans en élevage et de quinze ans en élevage avicole.

Monsieur Franck DOCHIER est par ailleurs membre du conseil d’administration de la Coopérative Drômoise de Céréales, du conseil d’administration et du bureau de la coopérative VALSOLEIL et membre de la commission technique d’ARVALIS-Institut du Végétal.

Monsieur Cyril DOCHIER, qui s’installera en tant qu’agriculteur dans le cadre du projet, est titulaire d’un bac Pro CGEA (Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole) obtenu à la MFR (Maison Familiale et Rurale) de en 2007, ainsi que d’un BTS (Brevet de Technicien Supérieur) ACSE (Analyse et Conduire des Systèmes d’Exploitations), obtenu à la MFR de Saint-Laurent-de-Chamousset (Rhône) en 2010. Il est salarié de l’exploitation de l’EARL de LA LIMONE depuis 2010 et a le statut de cotisant solidaire à la MSA depuis 2014. Il a donc cinq ans d’expérience en élevage avicole. Il aura le statut de jeune agriculteur.

Monsieur Maxime DOCHIER, qui s’installera également en tant qu’agriculteur, est titulaire d’un baccalauréat, option STAV, obtenu au lycée du Valentin à Bourg-lès-Valence, en 2009. Il a ensuite suivi une formation à l’ISARA de Lyon et est ingénieur agronome (diplôme obtenu en 2014). Il a travaillé pour la coopérative VALSOLEIL au sein de la section volailles, pendant les dix-huit derniers mois de son cursus à l’ISARA. Il était alors en charge du suivi des résultats technico-économiques des éleveurs et de la mise en place d’un logiciel de gestion et suivi des lots de volaille. Depuis février 2015, il travaille chez SOBAC (société fabriquant entre autres des complexes de microorganismes). Il aura également le statut de jeune agriculteur.

7.2. Capacités financières Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, ainsi que l’EARL de LA LIMONE disposeront de la capacité financière nécessaire à la réalisation des investissements prévus pour réduire les effets de leurs élevages sur l’environnement, qui se montent à environ 228 000 €.

Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER prévoient de s’installer en 2017. L’étude prévisionnelle économique a été réalisée par la coopérative VALSOLEIL. Elle prévoit un chiffre d’affaire de 236 642 € en année de croisière pour la partie volailles.

Par ailleurs, les chiffres d’affaires réalisés par l’EARL de LA LIMONE sur les trois derniers exercices comptables, ont été de : • Du 01/07/14 au 30/06/15 : 171 167 € ; • Du 01/07/13 au 30/06/14 : 209 160 € ; • Du 01/07/12 au 30/06/13 : 240 044 €.

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L’EARL de LA LIMONE est adhérente du centre de gestion et cabinet comptable CER basé à Romans-sur-Isère. Il en sera de même de messieurs Cyril et Maxime DOCHIER.

Le coût du projet est évalué à environ 1 300 000 €. Les travaux seront financés au moyen de prêts, le banquier en a été informé. Les exploitants ont fait part par courrier à l’Inspecteur des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement de la situation financière de l’exploitation de l’EARL de LA LIMONE et de la situation projetée pour le projet de Cyril et Maxime DOCHIER.

Le dernier bilan validé (année 2014/2015) de l’EARL de LA LIMONE, ainsi que le prévisionnel réalisé par la coopérative VALSOLEIL pour les nouveaux bâtiments de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER ont été remis à l’inspecteur des installations classées pour la protection de l’environnement sous pli confidentiel.

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ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

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1. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT

Objet : Installation classée pour la protection de l’environnement soumise à autorisation : élevage de volailles d’une capacité de 100 903 emplacements (poulets).

1.1. Présentation l’état initial et du projet

1.1.1. Etat initial L’EARL de LA LIMONE, gérée par Monsieur Franck DOCHIER, exploite un établissement de volailles de chair label (poulets) d’une capacité de 12 903 emplacements (et animaux- équivalents), lieu-dit « Les Granges et Les Thomas », 1120 route de La Limone. Cet élevage relève du régime de la déclaration au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, rubrique 2111-3b. Il bénéficie pour son activité d’un récépissé de déclaration n° n°20/01 du 19 avril 2001. Figure 2 : Situation des installations (1/25000)

Installations d’élevage existantes de l’EARL de LA LIMONE et site du projet

Il s’agit d’une exploitation agricole de polyculture – élevage. Ce dernier est conduit en intégration avec la société VALSOLEIL. Les poulets label sont élevés dans trois poulaillers sur litière de paille au sol, avec accès à un parcours enherbé. 3,3 bandes d’élevage sont réalisées par an. Outre les bâtiments d’élevage, le site comprend un bâtiment de stockage de paille. Les annexes de l’élevage avicole se limitent aux silos tours de stockage de l’aliment, et à ce hangar de stockage de la paille.

Les effluents de l’élevage sont des fumiers de volaille secs, valorisés par épandage agricole dans le cadre d’un plan d’épandage.

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1.1.2. Projet Dans le cadre du projet, les deux fils de Monsieur Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE, Cyril et Maxime, prévoient de s’installer agriculteurs. Ils souhaitent construire deux nouveaux bâtiments d’élevage de volailles de chair (poulets ou dindes) à côté du site de l’EARL de LA LIMONE, à proximité des poulaillers existants, ce qui portera la capacité de l’élevage sur le site après projet à 100 903 emplacements (poulets). Il s’agira d’exploitations différentes mais constituant un seul site au regard de la règlementation sur les installations classées de par leur proximité. Un hangar à biomasse sera construit sur le site afin de chauffer les nouveaux bâtiments via une chaudière à biomasse et une plate-forme de compostage sera aménagée.

Les effluents d’élevage seront des fumiers de volaille secs. Ils seront en totalité compostés par addition de complexe de microorganismes (CMO). Cela permettra la production d’un compost conforme à la norme d’application obligatoire NFU44-051. La réalisation d’analyses annuelles permettra de vérifier la conformité à la norme de ce compost. Ces composts seront ainsi valorisés selon la norme NFU44-051.

Afin d’épandre les lots de composts qui ne seraient pas conformes à la norme, le plan d’épandage portant sur la totalité des parcelles des exploitations de l’EARL de LA LIMONE et de Monsieur Cyril DOCHIER a été mis à jour dans le cadre de cette demande. Les seuls produits organiques épandus seront les composts en provenance des bâtiments d’élevage. Le périmètre d’épandage concerne les communes de Crépol, Montchenu, Le-Chalon, Saint- Laurent-d’Onay et Hauterives. A l’exception d’Hauterives, toutes ces communes sont situées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole.

1.2. Impacts de la demande sur l’environnement et moyens de leur maîtrise Les principaux enjeux identifiés sont d’une part les nuisances aux tiers et les effets sur la population, d’autre part la protection de la qualité de l’eau.

NUISANCES AUX TIERS – PROTECTION DU VOISINAGE Le tiers le plus proche d’un des nouveaux bâtiments d’élevage se trouvera à 150 m, de l’autre côté de ses propres installations d’élevage. Le tiers le plus proche d’une annexe du projet (le hangar à biomasse) se trouvera à 154 m de cette dernière et à 190 m de la plate-forme de compostage.

Les nuisances pour le voisinage recensées sont : • Le bruit, • Les odeurs, • Les vibrations, • Les émissions lumineuses, • L’hygiène et la salubrité publique.

Différentes mesures seront prises pour les limiter : • Les nuisances sonores sont surtout liées au fonctionnement de la ventilation et au trafic routier sur le site. Cependant les installations se trouveront en zone agricole. Le fonctionnement des ventilateurs sera régulé (diminution la nuit et lorsque la température baisse). Les nouveaux équipements disponibles de nos jours sont moins sonores que les anciens. Les ventilateurs seront entretenus. Une haie, des bosquets seront plantés pour agrémenter le site, les bâtiments se trouveront en lisière d’un bois. De nouvelles plantations de bosquets seront réalisées. Les bâtiments seront masqués par des bois au

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nord. Ils ne seront pas visibles depuis la route départementale 538, passant à proximité du site, du fait d’une part de la topographie et d’autre part de la ripisylve de la rivière La Limone. Du côté du tiers le plus proche, ils seront masqués par un hangar existant propriété de ce tiers. Ce dernier ne se trouve d’ailleurs pas dans le sens du vent. L’essentiel du trafic (à l’exception des périodes de chargement des volailles) se fait et se fera de jour et sera relativement peu important (maximum cinq véhicules lourds par jour). • Les nuisances olfactives sont essentiellement liées à la gestion (stockage et devenir) des effluents d’élevage, les animaux dans les bâtiments projetés étant en totalité élevés en claustration et émettant peu d’odeurs eux-mêmes, les bâtiments existants étant par ailleurs bien aérés et disposant d’un parcours de taille importante. La ventilation et la brumisation permettront d’assurer une bonne ambiance dans les bâtiments et de limiter la stagnation d’odeurs. • Les fumiers sont et seront sortis en fin de bande d’élevage. Ils seront compostés avec des complexes de microorganismes selon le cahier des charges validé par la DREAL Bretagne, sur les parcelles d’épandage à au moins 100 des habitations de tiers, et sur la plate-forme de compostage qui sera aménagée (plate-forme en pente inversée entourée de trois murs) de façon à éviter tout écoulement de jus dans le milieu. • Les eaux de lavage du bas des murs et sols des nouveaux bâtiments représenteront de faibles quantités d’effluents peu chargés. Elles seront collectées dans des fosses enterrées puis épandues sur les terres épandables de l’exploitation. Le lavage du matériel est réalisé avant enlèvement du fumier, les eaux de lavage générées par cette opération sont et seront absorbées par les fumiers. Les nuisances olfactives seront donc limitées. • Les activités génèreront très peu de vibrations, les seules étant liées au trafic (matériel roulant et non vibrant par ailleurs) sur le site et pas d’émissions lumineuses particulières. • L’extension demandée permettra la création d’une nouvelle exploitation agricole et l’installation des deux fils de Monsieur Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE et aura ainsi un impact socio-économique positif du fait du développement et du maintien d’une activité d’élevage dans une zone à vocation agricole. • Toutes les mesures d’hygiène sont et seront prises pour limiter les effets sur la population : élimination des déchets selon la règlementation, gestion des effluents d’élevage, nettoyage et désinfection des installations, mesures d’hygiène et de prophylaxie afin de prévenir tout problème sanitaire, avec en particulier l’application d’un protocole de recherches de salmonelles strict. • Un dispositif permettant de piéger les poussières sera installé sous les ventilateurs. Le compostage se fera au moyen de CMO, ce qui limite fortement les émissions de poussières par rapport à des opérations de compostage par retournement. • Les mesures de biosécurité seront mises en place.

PROTECTION DES EAUX Les sources de nuisances possibles recensées pour les eaux sont d’une part des risques de pollution, d’autre part un impact sur la disponibilité en eau.

Cependant, différentes mesures seront appliquées pour les réduire au maximum : • Il n’y aura pas de remontée d’eau. Les bas des murs sont et seront étanches. Il en est de même du sol des nouveaux bâtiments. Les fumiers seront valorisés après compostage par addition de CMO. Les composts produits seront conformes à une norme d’application obligatoire. Une partie de ces composts (en particulier ceux qui ne seraient pas conformes à la norme) sera valorisée par épandage agricole dans le cadre d’un plan d’épandage avec prise en compte de l’aptitude des sols (capacité d’épuration) et de la sensibilité du milieu, les éléments minéraux qu’ils contiennent participant ainsi à la nourriture des plantes. Les autres composts seront exportés à la norme NFU44-051. • Aucune parcelle d’épandage n’est comprise dans un périmètre de protection de captage pour l’eau potable. • Les eaux de lavage du bas des murs des nouveaux bâtiments seront collectées dans des fosses réparties autour des bâtiments puis pompées et épandues sur les parcelles 37 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

épandables de l’exploitation. Elles contiennent peu d’éléments, les sols étant balayés au préalable du lavage du bas des murs. • Les exploitants tiendront à jour un document de suivi des épandages sur les terres du périmètre d’épandage et conserveront les bordereaux de livraison de composts normés dans un souci de traçabilité. Ils réaliseront un plan de fertilisation prévisionnel. • Les mesures d’entretien des installations permettront d’éviter les gaspillages d’eau. Des compteurs permettront les suivis des prélèvements. • La plate-forme de compostage est en pente inversée. Elle sera entourée de trois murs afin d’éviter tout écoulement de jus dans le milieu.

PAYSAGE, PATRIMOINE Les installations ne sont pas situées dans un site classé. Le site du projet se trouve dans une zone agricole. Les nouveaux bâtiments seront construits à côté des existants, de même que la plate-forme de compostage et seront de même type, mais sans parcours. L’effet sera donc groupé. Une petite haie végétalisée sera plantée entre les deux sites d’élevage (en bordure du chemin d’accès au nouveau site. Les bâtiments se trouveront en lisière d’un bois (ripisylve), ils ne seront ainsi pas visibles depuis le nord. En pratique, le site est visible seulement depuis l’est en arrivant au niveau des installations et depuis le nord-ouest, du fait de la topographie vallonnée. Quelques arbres et bosquets seront plantés autour des bâtiments, en particulier à l’est pour recouper les lignes des poulaillers.

FAUNE, FLORE, BIODIVERSITE, SOLS et CLIMAT • Les installations d’élevage et le projet ne sont pas compris dans une zone classée ZNIEFF. Certaines des parcelles d’épandage le sont. Il s’agit d’une ZNIEFF de type II, correspondant à un vaste ensemble. Le zonage ZNIEFF souligne l’intérêt d’un secteur quant à la flore, la faune et le paysage mais n’induit pas de contraintes agricoles si ce n’est le respect des bonnes pratiques ce qui sera le cas pour les exploitations de Messieurs DOCHIER. • Il n’y a pas d’espèce de faune ou de flore protégée recensée à proximité du site d’élevage. Les installations ne sont pas situées dans une zone pouvant être considérée comme un réservoir biologique mais dans une zone agricole. • L’épandage d’une partie des composts sera réalisé dans le cadre d’un plan d’épandage sur des parcelles cultivées. Cela n’impactera donc pas la flore ou la faune. Au contraire, cela permettra de fertiliser les cultures et d’entretenir le pool de matières organiques du sol. Les composts restant seront exportés à la norme NFU44-051. Ils perdront alors le statut de déchets et seront valorisés sur des parcelles agricoles comme des engrais. • Les effets sur les sols seront très limités. Le terrassement sera léger (parcelle plane et concernera une surface peu importante (environ 4 000 m²). Les abords sont et seront enherbés et entretenus. Les fumiers seront épandus dans le cadre d’un plan d’épandage. Les composts, seront en partie également épandus sur le périmètre d’épandage, en partie exportés à la norme NFU44-051. • Les impacts sur le climat sont très réduits : trafic limité, bonne isolation des bâtiments et dispositif d’échange de chaleur performant permettant de réduire les besoins en chauffage, ventilation optimisée. • Les consommations d’énergie seront limitées au maximum. • Le dispositif d’échange de chaleur permettra aussi de diminuer les émissions de dioxyde de carbone. • Le projet est compatible avec les documents d’urbanisme de la commune.

38 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Natura 2000 Le site du projet et des installations existantes se trouve à environ 5,6 km du site Natura 2000 le plus proche. Il s’agit d’un site classé au titre de la directive habitats, regroupant des dunes continentales est très rare en France et accueille de nombreuses plantes rares et une entomofaune remarquable. Les parcelles d’épandage les plus proches se trouvent à environ 4,2 km de cette zone Natura 2000. Etant donné la distance et les pratiques des exploitants, le projet n’aura pas d’impact notable direct ou indirect sur la zone Natura 2000.

SANTE, HYGIENE, SALUBRITE PUBLIQUE ET SECURITE Les principaux risques pour la santé sont les risques sanitaires par dissémination d’agents pathogènes dans l’environnement, essentiellement de type salmonelles en élevage de volailles.

Toutes les mesures seront prises pour limiter les effets de l’élevage sur la santé des populations. • Les installations sont et seront nettoyées, et désinfectées après chaque lot d’élevage. L’ensemble sera maintenu propre et en bon état. Un protocole de désinfection et décontamination précis sera appliqué entre chaque bande d’élevage. • Le matériel et les équipements sont et seront bien entretenus, les accès seront maintenus propres et en bon état. • Il n’y a et n’y aura pas d’écoulement d’eau souillée vers le milieu. • Les volailles sont et seront suivies par un vétérinaire sanitaire. • Les exploitants lutteront contre les insectes et les rongeurs. • Un registre d’élevage et un registre sanitaire seront tenus à jour. • Les mesures de biosécurité seront appliquées.

DEMARCHE QUALITE ET BIEN-ETRE ANIMAL Les exploitants utiliseront les MTD (Meilleures Techniques Disponibles) pour l’élevage de volailles.

RISQUES Le principal risque est le risque incendie, toutes les mesures de lutte ont été prises (se reporter à l’étude de dangers).

Il n’est pas envisagé d’emploi de salarié dans le cadre de ce projet mais l’installation des deux fils de Monsieur Franck DOCHIER sur le site. Le projet permettra donc l’installation de deux jeunes agriculteurs.

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2. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ET DE SON ENVIRONNEMENT

2.1. Le périmètre d’étude L’étude d’impact porte sur la zone située dans un rayon de 3 km autour des installations et sur l’ensemble du périmètre d’épandage.

2.2. Situation géographique La commune de Crépol fait partie du canton de Drôme des Collines (n°5) depuis 2015 (avant la réforme des départements, Crépol était dans le canton n°35 de Romans-sur-Isère 2 dans la 4ème circonscription) et de la communauté d’agglomération de Valence Romans Sud Rhône- Alpes.

Le territoire communal est situé en Drôme des Collines, à l’entrée de la haute vallée de l’Herbasse. Le paysage est limité à l’Est par la barre du Massif du Vercors, à l’Ouest par les Monts d’Ardèche et les contreforts du Massif Central, au Sud par la Plaine de Valence et au Nord par la plaine de la Bièvre-Valloire. Il est limitrophe des territoires des communes de Charmes-sur-L’Herbasse, Montchenu, Le-Chalon, Saint-Laurent-d’Onay et Saint-Christophe- et-Le-Laris.

Les installations d’élevage existantes de l’EARL de LA LIMONE et le projet de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER se trouvent quartier « Les Granges et Les Thomas », 1120 route de La Limone, à une distance à vol d’oiseau d’environ : • 2 km à l’ouest/nord-ouest du village de Crépol ; • 1,8 km à l’est/sud-est du village de Montchenu ; • 2,9 km au sud du Laris ; • Environ 4 km des villages du Chalon, de Saint-Laurent-d’Onay et de Charmes-sur- L’Herbasse ; • 15 km au nord de l’agglomération romanaise.

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Figure 3 : Situation des installations (1/25000)

Site des installations existantes et du projet de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER

2.3. Les infrastructures La commune de Crépol est desservie par la route départementale D67 depuis le lieu-dit « cabaret neuf » et la route départementale D538 (axe d’assez forte fréquentation reliant Beaurepaire à Romans-sur-Isère via Hauterives). Le site d’élevage est directement accessible depuis la route départementale D538, sans passer par Crépol, via une voie communale passant sur la rivière La Limone.

La gare SNCF la plus proche se trouve au centre-ville de Romans-sur-Isère, soit à une quinzaine de kilomètres des installations d’élevage.

L’accès autoroutier le plus proche se trouve à Tain-l’Hermitage à un peu plus de vingt kilomètres.

41 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

2.4. Le milieu naturel

2.4.1. Les facteurs climatiques Dans le cas d’un élevage, le climat va essentiellement avoir un rôle en ce qui concerne la valorisation agricole des effluents (certaines conditions météorologiques étant défavorables aux épandages) ainsi que dans une moindre mesure sur les nuisances olfactives. Pour les épandages, les facteurs climatiques dont le rôle est le plus important sont les précipitations, l’évaporation potentielle (ETP) et les vents. En effet, en connaissant les deux premiers paramètres, il est possible de calculer un bilan climatique (permettant d’approcher les pluies efficaces) et ainsi d’évaluer les périodes d’épandage inappropriées : lorsque la pluie est supérieure à l’évaporation, les sols mettront plus longtemps à se ressuyer. Enfin, la température peut jouer un rôle, en particulier dans la minéralisation de l’azote (si le facteur eau n’est pas limitant).

Le climat est de type méditerranéen. L’hiver et l’été sont généralement secs, le printemps et surtout l’automne humides.

Les postes retenus sont les suivants7 : • La température et la pluviométrie ont été étudiées à partir du poste de Romans (à une quinzaine de kilomètres des installations), période : 1990 à 2001 (figures n° 1 et 2). • Pour le vent, dans la mesure où il n’existe pas de poste assez ancien à proximité, la station utilisée est celle de Montélimar (période de 1970 à 1990). • Le bilan climatologique est calculé à partir de la formule : Précipitations  EvapoTranspiration Potentielle, pour ce dernier paramètre les données utilisées sont celles de Saint Marcel lès Valence (figure n°2). a) Températures

La température8 (figure 4) moyenne est de 12,7°C, mais il peut exister des écarts importants entre l’été (max. 29°C en août, avec un maximum absolu relevé en 1998 à 37,7°C) et l’hiver (min. 0,8°C en janvier, avec un minimum absolu relevé en 1993 à – 10,2°C).

Pendant l’hiver, la température moyenne est inférieure à 5°C (seuil d’arrêt de la minéralisation). Figure 4 : Répartition des températures mensuelles

30 25 20 T moy °C 15 T mini 10 T maxi 5 0 J F M A M J J A S O N D

7 Données climatiques brutes en annexe 6 8 Données climatiques brutes en annexe 6 42 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

b) Précipitations et bilan climatologique

Les précipitations9 (figure 5) annuelles sont assez importantes, en moyenne 917,1 mm /an, avec un maximum en septembre et en octobre (respectivement 155,6 et 119,4 mm par mois) et un minimum en juillet (44,5 mm). Il existe deux périodes pluvieuses plus importantes, caractérisées par des pluies intenses : - L’automne, maximum en septembre (155,6 mm), période la plus humide, ces dernières années. - Le printemps, maximum avril (91 mm). Le bilan climatique (P-ETP) permet d’approcher les pluies efficaces : lorsque la pluie est supérieure à l’évapotranspiration, les sols mettent plus longtemps à se ressuyer et l’eau a plus tendance à rester en surface. Cela peut être une contrainte aux épandages d’effluents d’élevage (sachant en outre que ces derniers sont interdits sur sols détrempés ou pendant les périodes de fortes pluviosités). Figure 5 : Précipitations et bilan climatologique

150

100 50 mm P 0 P-ETP -50

-100 J F M A M J J A S O N D

Le bilan climatique est donc positif de fin avril à début septembre, période la plus favorable aux épandages. Les autres périodes de l’année, ces derniers peuvent être gênés par les précipitations. Cependant, la pluie ne tombe pas en continu dans ce type de climat, elle est généralement concentrée sur quelques jours, ce qui laisse des possibilités pour les épandages. Tableau 7 : Répartition des pluies en nombre de jours Nombre moyen Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total de jours où Pluie  1 mm 7,7 6,7 6,5 10,5 8,3 8,5 6,6 5,5 8,2 10,6 9,5 7,1 95,7 Pluie  10 mm 1,5 0,6 1,4 3,4 2,4 2,5 2,4 2 3,6 3,6 2,5 1 26,8 Même pendant les mois pluvieux, il y a donc peu de jours de pluie et de fortes pluies. c) Les vents L’axe privilégié du vent est l’axe Nord-Sud. Les vents de composante Nord (Nord / Nord-Ouest à Nord-est) représentent 60 % des observations, ceux de composante Sud (Sud / Sud-est à Sud-ouest) 18 % et les vents calmes (de vitesse inférieure à 1 m / s) seulement 15 %. Les vents d’est et d’ouest sont rares. Les vents très forts sont généralement de secteur Nord. Le vent dominant est le Mistral, vent sec et froid.

9 Données climatiques brutes en annexe 6 43 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Figure 6 : Rose des Vents

d) Conclusion Le climat rencontré est donc de type continental à forte influence méditerranéenne.

Sur le plan climatique, la période la plus favorable aux épandages se situe de fin avril à début septembre, période pendant laquelle l’évapotranspiration est supérieure aux précipitations. Il y a cependant peu de jours de pluie, pendant les autres périodes de l’année. Il ne s’agit pas d’un climat très froid. Il y a ainsi peu de jours de gel et peu de précipitations sous forme de neige.

Par ailleurs, le climat peut propager le bruit et les odeurs. Le tiers le plus proche des installations d’élevage existantes se trouve à 230 m à l’est. Après projet, le premier tiers se trouvera à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche, également à l’est. Il n’est donc pas dans l’axe des vents dominants. Le tiers se trouvant à 230 m actuellement des installations sera à 196 m, au sud/sud-est, les deux nouveaux bâtiments se renvoyant l’air l’un sur l’autre, il ne sera pas non plus dans l’axe des vents dominants. Il sera à 175 m de la plate-forme de compostage à l’est.

2.4.2. Topographie Le site d’élevage (bâtiments et annexes, existants et projetés) se trouve en Drôme des Collines. Il s’agit d’une région vallonnée alternant avec collines douces et des plateaux. Au niveau des installations d’élevage, la pente estimée est de l’ordre de 6 %. Les nouvelles installations se trouveront sur un replat, au-dessus sur le plan topographique des bâtiments d’élevage existants.

Les bâtiments existants se trouvent à environ 290 m d’altitude, les nouveaux se trouveront à environ 300 m.

Le périmètre d’épandage des composts concerne également ce secteur d’alternance de collines et plateaux, la pente des parcelles est dans l’ensemble faible de l’ordre de 2 à 3 %, quelques parcelles ont cependant une pente assez importante (de l’ordre de 25 %) et ne sont

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ainsi pas épandables essentiellement du fait de la mécanisation car il n’y a pas de cours d’eau en contrebas Ainsi globalement, la topographie n’est pas une contrainte aux épandages.

2.4.3. Géologie et pédologie a) Géologie Source : Carte géologique au 1/ 50000ème – Feuilles de Beaurepaire, Serrières et Romans-sur-Isère – BRGM.

Le siège d’exploitation ainsi que les installations d’élevage existantes et projetées sont situées sur le plan géologique dans une zone de collines miocènes et pliocènes du bassin tertiaire du Bas-Dauphiné plus ou moins éventrées par des vallées locales et des dépressions inégales. Les installations se trouvent ainsi dans et en bordure de la vallée de La Limone.

Les terrains rencontrés sont les suivants : Au niveau des installations d’élevage : • Fy – Alluvions fluviatiles : La plus grande partie des terrasses de la vallée de l’Isère et de ses affluents est würmienne. Les terrasses sont constituées par des cailloutis polygéniques alpins à galets bien arrondis, calibrés (décimétriques) et à matrice sableuse abondante. • Fxb – Alluvions fluviatiles de la terrasse de Saint-Marcel-lès-Valence : Ce niveau est bien développé dans les vallées de la rive droite de l’Isère (Herbasse à l’ouest de Crépol). Il s’agit de cailloutis épais du Riss, à couverture limoneuse locale.

Au niveau des parcelles d’épandage, outre le terrain précédent, les substrats rencontrés sont : • Œ’ – Limons : C’est un dépôt poussiéreux à l’état sec, boueux, à l’état humide, composé de fines particules siliceuses et argileuses, de couleur ocre grisâtre ou jaunâtre (teinte de la molasse), non calcaire (ou décalcifié), et généralement sans structure apparente. L’épaisseur atteint couramment plusieurs mètres. Ils recouvrent localement le substratum molassique. • m2bS – molasse sablo-gréseuse : Cette molasse sablo-gréseuse, jaune grisâtre est à la base une formation helvétienne sableuse, homogène, légèrement marneuse, de teinte jaune, à Terebratulina calathiscus, d’épaisseur totale de 450 à 500 m et au sommet des sédiments tortoniens sableux à stratification hétérogène, avec des lits ou des amas de concrétions ou de nodules marneux et des zébrures rougeâtres, souvent micacés de teinte plutôt grise, localement fossilifères. • Fz – Alluvions fluviatiles récentes et actuelles des basses terrasses et fonds de vallées : Il s’agit soit de cailloutis à galets polygéniques bien arrondis, de taille décimétrique au plus, analogues à ceux des terrasses de l’Isère et recouverts localement d’un sable limoneux de débordement peu épais, soit de galets et de sables calcaires, ou de sables molassiques (ce qui est le cas en particulier le long de La Limone). Ces formations sont très peu épaisses. • m2 – Sables molassiques marins et fluviatiles indifférenciés : La base de la série miocène (Helvétien inférieur) est constituée par des marnes et argiles plus ou moins silteuses et sableuses auxquelles font suite vers le haut, des dépôts essentiellement sableux. Dans l’ensemble ce sont des sables calcaires et micacés de teinte jaunâtre à grisâtres assez fins. Il s’agit ici de sables de Montchenu qui forment une ceinture fossilifère de Montchenu à Hauterives.

45 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Figure 7 : Extrait de la carte géologique (1/50000)

EARL de LA LIMONE et C. et M. DOCHIER – Site d’élevage et du projet

Périmètre d’épandage

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b) Pédologie Sources : Cartes géologiques et sondages à la tarière à main.

Les sols du périmètre d’épandage sont essentiellement d’apport alluvial, à l’exception de quelques sols développés dans des limons de recouvrement ou sur molasse et sables tertiaires. Deux grands types de sols sont ainsi rencontrés : • Sur les collines et plateaux : des sols issus de molasse, lessivés, sableux à sablo- argileux, pauvres en matière organique et à généralement faible teneur en argile ou des sols de limons de plateaux ; • Dans les vallées : des sols bruns, profonds et plus riches en matière organique.

Les différents types de sols rencontrés au niveau du site d’élevage et sur le périmètre d’épandage10 sont : • UC1 : Sols bruns calcaires, limono-sableux à sablo-limoneux, sains, profonds, développés dans des colluvions de molasse sableuse. Ces sols se rencontrent sur les parcelles situées à Hauterives • UC2 : Sols bruns calcaires, d’apport alluvial, peu développés, sains, sablo-limoneux, devenant sablo-argilo-limoneux, reposant sur des cailloutis à environ 1 de profondeur. • UC3 : Sols bruns d’apport alluvial, très caillouteux (galets), sains, limono-sablo- argileux, moyennement profond, développés dans des alluvions fluviatiles anciennes. • UC4 : Sols bruns faiblement lessivés caillouteux, sablo-argilo-limoneux, devenant limono-argilo-sableux, assez profonds, sains, développés dans des alluvions de terrasses anciennes. C’est ce type de sol qui est présent au niveau des installations projetées de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER. • UC5 : Sols bruns, limono-sableux, à limono-sablo-argileux, faiblement lessivés, développés sur limons de recouvrement de la molasse. • UC6 : Sols bruns calcaires, sains, sablo-argileux, peu profonds, développés sur molasse sableuse, localement indurée.

10 Aptitude des sols à l’épandage en annexe 23 « plan d’épandage » 47 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

2.4.4. Hydrologie et hydrogéologie a) Protections règlementaires Le secteur d’étude fait partie du périmètre de SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du bassin Rhône Méditerranée Corse. Ce schéma, issu de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), est un document de planification décentralisé qui définit les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité à atteindre dans le bassin Rhône – Méditerranée. Le comité de bassin réuni le 20 novembre 2015 a adopté le SDAGE 2016-2021 et rendu un avis favorable sur le programme de mesures qui l’accompagne.

Le SDAGE 2016-2021 comprend neuf orientations fondamentales (OF) : - OF 0 : S’adapter aux effets du changement climatique ; - OF 1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ; - OF 2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; - OF 3 : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ; - OF 4 : Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ; - OF 5 : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ; - OF 6 : Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ; - OF 7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ; - OF 8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

C’est donc en particulier l’orientation fondamentale n° 5 qui concerne les élevages et la gestion de leurs effluents et plus précisément les dispositions : • 5A : Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestiques et industrielles • 5B : Lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques ; • 5C : Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses ; • 5D : Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements conséquents dans les pratiques actuelles ; • 5E : Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine.

Un établissement d’élevage avec valorisation agricole des effluents d’élevage dans le cadre d’un plan d’épandage de taille suffisante avec outil de suivi des pratiques (plan de fertilisation prévisionnel et cahier d’épandage) s’inscrit dans les objectifs du SDAGE.

Dans le cadre du SDAGE, la nappe de la molasse miocène du Bas-Dauphiné entre les vallées de l’Ozon et de la Drôme a été identifiée en ressource majeure d’enjeu départemental à régional à préserver pour l’alimentation en eau potable11 et des captages prioritaires ont été mis en place pour l’élaboration vis-à-vis des pollutions diffuses par les nitrates et les pesticides.

11 Cartes du SDAGE en annexe 7 48 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Cette nappe est également identifiée dans le cadre du nouveau SDAGE comme à risque de non atteinte des objectifs de qualité en 2021, l’échéance de bon état chimique étant ainsi fixé à 2027. Les communes concernées par le projet et par le périmètre d’épandage, à savoir Crépol, Montchenu, Saint-Laurent-d’Onay, Le-Chalon, Hauterives, ne se trouvent pas dans l’aire d’alimentation d’un captage prioritaire. Le plus proche du site du projet est le captage des « Jabelins », sur la commune de Romans, à environ 8 km des installations12.

Un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) est en cours d’instruction : « molasses miocènes du Bas Dauphiné et alluvions de la plaine de Valence », code 06038. L’arrêté fixant le périmètre du SAGE a été signé le 15 mai 2013. La commune de Crépol se trouve dans son périmètre. Les objectifs de ce SAGE sont une meilleure gestion des eaux afin de préserver la nappe de la molasse miocène (se reporter au point c, ci-après).

La commune de Crépol est par ailleurs concernée par deux contrats de rivière : • Joyeuse – Châlon – (2ème contrat), porté par la communauté d’agglomération Valence Romans Sud Rhône-Alpes (un premier contrat « Joyeuse – Châlon – Savasse » a été achevé en 2009), signé en septembre 2013 pour une durée de cinq ans ; • « Herbasse », contrat signé en juin 2010 pour une durée de six ans, porté par la communauté de communes du Pays de l’Herbasse.

La commune de Crépol est classée en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (arrêté n° 17-055 du 21 février 2017 du préfet coordonnateur du bassin Rhône –méditerranée portant délimitation des zones vulnérables aux pollutions par les nitrates d’origine agricole sur le bassin Rhône Méditerranée). Il en est de même de l’ensemble des communes du périmètre d’épandage, à l’exception d’Hauterives.

L’arrêté inter-préfectoral n° 2014-352-005 pour la Drôme classe le bassin versant de la Drôme des Collines et de sa nappe d’accompagnement en zone de répartition des eaux (ZRE). Au niveau de Crépol, la largeur de la zone classée est de 50 m de part et d’autre de la rivière Herbasse.

b) Les eaux superficielles Source : Cartes IGN de Romans-sur-Isère, Beaurepaire, Saint-Donat-sur-l’Herbasse et

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) a introduit la notion d’état des eaux. Dans le cadre du SDAGE, toutes les masses d’eau du territoire devront atteindre le bon état écologique en 2015.

Les installations d’élevage sont situées dans le bassin versant de la rivière La Limone, affluent de la rivière Herbasse. Cette dernière prend sa source dans les Chambarans, dans le département de l’Isère, sur la commune de Roybon et se jette dans l’Isère, en rive droite, en aval de Romans-sur-Isère, sur la commune de Beaumont-Monteux. La longueur de ce cours d’eau est de 40 km et son bassin versant est de 187 km2. L’Herbasse est donc un affluent de l’Isère et ainsi un sous-affluent du Rhône. Quelques ruisseaux, au cours plus ou moins intermittent, traversent le périmètre d’étude. Le cours d’eau le plus proche du site d’élevage et du projet est la rivière La Limone.

Les principaux cours d’eau à proximité des installations d’élevage sont : • La rivière La Limone, affluent de l’Herbasse, qui s’écoule au plus près à 40 m au nord du bâtiment V1 ; • La rivière l’Herbasse, affluent de l’Isère, qui s’écoule à environ 2,3 km au sud du site ;

12 Situation des captages de Romans sur Isère et de leur bassin d’alimentation en annexe 8 49 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Le ruisseau intermittent Combe Dandre, affluent de L’Herbasse, à environ 1,2 km au sud-est du site.

Le bassin versant concerné est donc le bassin versant de la rivière « Isère » et de son affluent « L’Herbasse ». Le périmètre d’épandage concerne également le bassin versant de l’Isère (et les sous-bassins de l’Herbasse et de la Galaure). Pour les parcelles d’épandage situées à proximité de berges de cours d’eau permanents, une distance d’exclusion de 35 m (pente faible) a été appliquée, à l’exception des cas où la zone cultivée est séparée du cours d’eau par une zone enherbée ou boisée d’au moins 10 m de large, ne recevant pas d’intrants13.

Il n’y a pas de cours d’eau, ni temporaire, ni permanent, dans un rayon de 35 m autour des installations d’élevage existantes de l’EARL de LA LIMONE et du projet de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER. Il n’y a pas non plus de sources.

Le Lac de Champos, situé sur les communes de Charmes-sur-l’Herbasse et de Saint-Donat- sur-l’Herbasse est une zone de baignade très fréquentée. Il se trouve à plus de 5 km du site d’élevage et du projet, en aval hydraulique. Il n’y a pas de zones de baignade officielle à proximité des installations, ni des parcelles d’épandage, ni de zones à usage de baignade. c) Les eaux souterraines Sources : Contribution des Services Extérieurs du Ministère de l’Agriculture à la connaissance des ressources en eau souterraines dans le département de la Drôme, SRAE – DDA, décembre 1981 ; Carte géologique au 1 / 50000 – feuille de Crest ; Etude de l’aquifère molassique du Bas-Dauphiné, diagnostic générale et orientation de gestion, juin 2006, Rémi de LA VAISSIERE, Guy FAURE et Tiffanie CAVE, université d’Avignon ; Etude de la nappe de la molasse du Bas-Dauphiné – Bilan des résultats et orientations de gestion, SEDIVE, IdéesEAUX, Université d’Avignon, Conseils Généraux de la Drôme et de l’Isère, Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, Tiffanie Cave, Guy Faure, Décembre 2011, Site EauFrance. Les aquifères Le secteur d’étude se situe sur l’avant-pays molassique et sa couverture quaternaire. La masse d’eau souterraine est l’aquifère molassique du Bas-Dauphiné (code 6219) comprenant plusieurs secteurs. L’aquifère souterrain profond identifié dans le secteur est la nappe de la molasse du Bas-Dauphiné (code 6219). Cette masse d’eau s’inscrit dans un triangle Lyon – Grenoble – Crest. Il s’agit d’une vaste région dont l’ossature est constituée par des terrains tertiaires et quaternaires. Elle est limitée à l’ouest par la vallée du Rhône, à l’est par les massifs du Vercors et de la Chartreuse, au sud par la remontée des terrains crétacés qui encadrent le bassin de Crest, sa limite nord se place au niveau de la flexure Pilat / Ile Crémieu sur le couloir de l’Ozon. Le terme de « molasse » désigne l’ensemble des séries à dominante sableuse qui se sont déposées, durant le Miocène, plus précisément du Burdigalien au Tortonien, sur pratiquement toute l’étendue des bassins que constituaient le Bas-Dauphiné, la Dombes et la Bresse. Les dépôts molassiques enregistrent une évolution progressive du milieu de dépôt : d’origine essentiellement marine au départ, puis en fin de cycle littorale et lagunaire, jusqu’au milieu continental seul. Cette molasse forme un réservoir aquifère important d’une superficie d’environ 8 500 km² avec une lithologie très hétérogène.

Les limites hydrodynamiques de la masse d’eau sont les suivantes : • Le mur est constitué presque partout sur les formations à dominante argileuse ou marneuse de l’Oligocène (excepté là où il y a eu lacune ou érosion de l’Oligocène et où les formations sont plus variées en raison de la proximité du socle comme sur la limite nord (seuil de Vienne / Ile Crémieu) ; • À l’ouest : le Pliocène de la vallée du Rhône et en surface la masse d’eau alluviale liée au Rhône (masses d’eau 6324 et 6325) ;

13 Plan d’épandage en annexe 23 50 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Au sud : argiles et marnes oligocènes (on retrouve en surface les alluvions de la plaine de Valence, masse d’eau 6103) ; • À l’est : faciès miocènes non aquifères (conglomérats de Voreppe) et formations mésozoïques de la Chartreuse et du Vercors ; • Au nord et nord/est, limite placée sur le couloir de l’Ozon mais continuité avec la masse d’eau 6240.

La molasse miocène affleure très largement dans tout le Bas-Dauphiné mais elle peut être masquée par des dépôts pliocènes ou quaternaires. Cette masse d’eau de vaste étendue est recouverte par plusieurs masses d’eau superficielles d’alluvions fluviatiles ou fluvio-glaciaires réparties en grande plaine de type sédimentaire libre. Circulation des eaux souterraines et qualité de la ressource en eau Dans le secteur, l’aquifère molassique est alimenté principalement par les précipitations dans les collines molassiques de la Drôme des collines avec des écoulements orientés vers l’Isère. Les flux profonds et intermédiaires sont alimentés au niveau des plateaux de Chambarans et de Thivolet. La remontée de ces flux en amont de la vallée de l’Isère est provoquée par la présence d’une butte molassique, très peu perméable, entre Saint-Paul-lès-Romans et Romans-sur-Isère. Cette butte crée une barrière hydraulique (elle bloque les écoulements issus des plateaux molassiques). Ces buttes molassiques sont de plus des lieux d’infiltration permettant d’alimenter les flux superficiels.

Les eaux de la nappe molasse sont généralement de bonne qualité, faiblement à moyennement minéralisées, dures (20 à 30 °F), bicarbonatées, le plus souvent calciques et parfois sodiques, localement magnésiennes. Ainsi, les eaux de la nappe des anciennes alluvions de l’Isère.

L’aquifère a un fort intérêt économique avec de nombreux captages pour l’alimentation en eau potable et pour l’irrigation. L’aquifère molassique est sensible à deux types de contaminations : • Les pollutions anthropiques d’origine agricole (nitrates et pesticides), • Les éléments naturels des sédiments qui nécessitent un traitement pour permettre l’exploitation de l’eau et sa distribution pour l’AEP en particulier mais également pour certains industriels. Il s’agit principalement du fer et du manganèse. Ces deux éléments sont souvent associés. Leur présence est en effet liée d’une part à la nature des sédiments, et plus particulièrement à la présence de formations argileuses, d’autre part à la présence de milieu réducteur au sein de la nappe de la molasse.

Les teneurs en nitrates sont très variables dans la molasse miocène. Peu élevées dans les zones non ou peu agricoles, les teneurs atteignent toutefois des valeurs élevées parfois supérieures aux normes (jusqu’à 70 mg/l) dans les zones d’agriculture intensive dans les zones d’affleurement et à proximité (Est de la plaine de Valence, vallée de l’Herbasse et sud de la Drôme des collines notamment). En milieu réducteur et quand on sollicite les horizons profonds, les valeurs peuvent être nulles.

Il y a un forage pour l’irrigation des cultures sur le site (déclaré sous le numéro WA022A298, l’eau est prélevée à 60 m de profondeur), ainsi qu’une source. L’EARL de LA LIMONE et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER ne prévoient pas la réalisation de forage pour alimenter les installations d’élevage. Captages, forage, sources Source : ARS – Délégation Territoriale de la Drôme

Il n’y a plus de captage pour l’alimentation en eau potable sur la commune de Crépol. En effet, le captage des « Grands Chanteux » (galerie) est aujourd’hui abandonné. Il n’y en a pas non 51 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

plus sur les communes de saint-Christophe-et-Le-Laris, Le-Chalon, Bathernay, Montchenu et Saint-Laurent-d’Onay Les seuls captages pour l’alimentation eau potable (AEP) sur les communes du périmètre d’affichage et/ou d’épandage sont les suivants14 : • Commune de Charmes-sur-L’Herbasse :  Captage « Cabaret Neuf » : Il s’agit d’un forage en eau profonde exploité par le SIE (Syndicat Intercommunal des Eaux) de l’Herbasse. Ce captage ne possède plus aujourd’hui de périmètre de protection éloigné (arrêté de DUP n° 2013259- 0033)15. • Commune d’Hauterives :  Captage « Dravey » : Il s’agit d’un forage en eau profonde exploité par la mairie de Saint-Donat-sur-L’Herbasse. Ce captage bénéficie d’un périmètre de protection éloigné (arrêté de DUP n° 2015310-0026 du 6 novembre 2015).

Le captage le plus proche du site est « Cabaret Neuf », à plus de 2 km au sud.

Les installations d’élevage existantes et le projet ne se trouvent pas comprises dans un périmètre de protection de captage.

2.4.5. Faune, flore, milieux remarquables, habitats naturels, continuités écologiques et équilibres biologiques a) La végétation Les installations existantes et le projet de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER sont situés en Drôme des Collines. La végétation présente autour des bâtiments d’élevage est de type polyculture. Les principales cultures rencontrées sont des céréales (blé, maïs). Le site du projet se trouve en bordure d’une zone boisée. Les essences présentes sont essentiellement des frênes, des acacias, des châtaigniers et quelques chênes. b) Protections règlementaires Source : DREAL

Il n’y a pas de secteurs sauvegardés au titre du paysage, ni de sites classés ou inscrits au titre de la nature, du paysage et/ou de la biodiversité sur la commune de Crépol.

La commune n’est pas située dans le territoire d’un parc naturel. Elle se trouve en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (classement par arrêté n°17-055 du 21 février 2017 du préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône, coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée). c) Les ZNIEFF Sources : DREAL, INPN

Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On distingue deux types de ZNIEFF : • Les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ; • Les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes.

14 Localisation des captages AEP en annexe 8 15 Copie en annexe 8 52 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Le zonage ZNIEFF souligne l’intérêt d’un secteur quant à la flore, la faune et le paysage mais n’induit pas de contraintes agricoles si ce n’est le respect des bonnes pratiques.

Les installations d’élevage existantes et projetés ne sont pas situées à l’intérieur d’une zone classée en ZNIEFF.

Les différentes ZNIEFF16 recensées sur le périmètre d’étude sont décrites ci-après.

• A moins d’un kilomètre des installations :  Collines drômoises (ZNIEFF de type II n° 2603, 26 976 ha) : Au sud des Chambarans, cette région de collines est assise sur une épaisse couche de molasse sableuse, déposée durant l’ère tertiaire. Ce substrat affleure sur les ruptures de pente de l’ensemble du secteur délimité, favorisant l’extension de formations végétales sèches d’affinité méditerranéenne (pelouses sèches, pelouses sur sables, corniches molassiques, « balmes » …). Le zonage de type II souligne ici l’unité de cet ensemble naturel, au sein duquel plusieurs secteurs abritent des habitats ou des espèces remarquables Il souligne également certaines fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales, telles que celle de zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces d’oiseaux (Huppe fasciée, Guêpier d’Europe), de reptiles, d’insectes (Agrion de Mercure) ou de batraciens (crapaud Sonneur à ventre jaune). L’ensemble présente par ailleurs un intérêt paysager, géologique (gisements de sables helvétiens fossilifères de Charmes sur l’Herbasse et . Les installations d’élevage se trouvent à environ 500 m à l’est de cette vaste zone, il en est de même du périmètre d’épandage.

• Dans un rayon compris entre 1 et 3 km  Chambarans (ZNIEFF de type II n° 2604, 31 509 ha) : Au sein du Bas-Dauphiné, l’originalité du pays de Chambaran réside dans son substrat géologique, qui n’a pas d’équivalent dans les régions alpines françaises : la glaise à quartzite. Celle-ci est à l’origine de sols très pauvres, acidifiés. Ils sont recouverts à l’état naturel par une chênaie mixte à Molinie bleue, parcourue par des vallons frais tourbeux à sphaignes. Cette particularité géologique liée à la position biogéographique, en limite de certaines influences atlantiques, explique la présence de nombreuses plantes rares dans la région, car parvenant ici en limite orientale de leur aire de répartition géographique (Millepertuis androsème, Osmonde royale, Bruyère cendrée…). Beaucoup de ces espèces « atlantiques » trouvent refuge ici dans les prairies et landes humides issues du défrichement de la forêt et dans les vallons frais, tout comme certaines espèces montagnardes présentes ici à une altitude inhabituelle. La partie orientale des Chambarans, très forestière, est par ailleurs propice à des espèces telles que la Bécasse des Bois. Les installations d’élevage existantes et projetées se trouvent à environ 1,2 km à l’ouest/sud-ouest du site, certaines des parcelles d’épandage sont situées dans cette vaste zone.  Bois de Roques et milieux annexes (ZNIEFF de type I n° 26040004, 468,87 ha) : Le bois de Roque couvre le haut des collines qui séparent la vallée de l’Herbasse et celle de la Limone au nord du village de Miribel. La zone comprend le bois proprement dit, et un ensemble de bois, de landes et de cultures le long de cette crête. L’intérêt naturaliste local est lié au fort contraste entre des milieux boisés et des coteaux exposés au sud. Les milieux chauds et ouverts favorisent des espèces peu répandues telles la Caille des blés et la Huppe fasciée. Ces landes sont, aussi, le terrain de chasse du Busard Saint-Martin. Le Sonneur à ventre jaune, connu dans des mares forestières des Chambarans, est un crapaud remarquable par son ventre jaune ponctué de noir qu’il montre en cas de danger à ses éventuels prédateurs. Enfin, deux plantes de rand

16 Localisation des ZNIEFF en annexe 9 53 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

intérêt, la Gypsophile des murs et le discret Jonc sétacé, ont été observées à la périphérie du bois de Roques en bordure de points d’eau. Cette ZNIEFF se trouve à environ 2,2 km au nord du site d’élevage. Aucune des parcelles d’épandage n’est située dans cette zone.

• A plus de trois kilomètres des installations :  Ripisylve et lit de l’Herbasse (ZNIEFF de type I, n° 26030002, 137,41 ha) : Cette partie de l’Herbasse est située entre les deux villages, auxquels la rivière a donné son nom, de Charmes-sur-L’Herbasse et Saint-Donat-sur-L’Herbasse et à 3,5 km environ des installations d’élevage existantes et projetées. Aucune des parcelles d’épandage n’est située dans cette zone.  Sables de Champos (ZNIEFF n° 26030003, 9 ha) : Cette zone se trouve entre Saint- Donat-sur-l’Herbasse et Charmes-sur-l’Herbasse, à plus de 5 km des installations d’élevage existantes et projetées.  L’étang du Grand Gabot (ZNIEFF de type I, n° 26040005, 23,27 ha) : Cette zone se trouve à l’est de Saint-Laurent-d’Onay, à plus de 6 km des installations existantes et projetées. Aucune des parcelles d’épandage n’est située dans cette zone.  Cours supérieur de la rivière Galaure (ZNIEFF de type I, n° 26040001, 62,67 ha) : Cette ZNIEFF concerne la commune d’Hauterives et se trouve ainsi à plus de 8 km des installations existantes et projetées. Aucune des parcelles d’épandage n’est située dans cette zone.  Lisière orientale de la forêt de Mantaille (ZNIEFF de type I, n° 26040002, 94,10 ha) : Cette ZNIEFF concerne la commune d’Hauterives et se trouve ainsi à plus de 8 km des installations existantes et projetées. Aucune des parcelles d’épandage n’est située dans cette zone.  Plateau de Chambaran (ZNIEFF de type I, n° 26040010, 1923,13 ha) : Cette ZNIEFF concerne la commune d’Hauterives et se trouve ainsi à plus de 8 km des installations existantes et projetées. Aucune des parcelles d’épandage n’est située dans cette zone.  Cours supérieur de la rivière Galaure (ZNIEFF de type I, n° 26040001, 625,67 ha) : Cette ZNIEFF concerne le cours de la rivière Galaure. Les parcelles agricoles de Monsieur Cyril DOCHIER situées sur la commune d’Hauterives se trouvent en bordure de cette ZNIEFF.

Le site des installations d’élevage existantes et projetées n’est donc pas compris dans une ZNIEFF. Certaines des parcelles d’épandage se trouvent dans une ZNIEFF de type II, aucune n’est située dans une ZNIEFF de type I. d) Natura 2000 Sources : DREAL, INPN

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique, mis en place en application de la Directive « Oiseaux » de 1979 et de la Directive « Habitats » de 1992, qui vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés, à forts enjeux de conservation en Europe. Il est constitué d’un ensemble de sites naturels, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces de la flore et de la faune sauvage et des milieux naturels qu’ils abritent.

Le réseau européen Natura 2000 comprend deux types de sites : • Des Zones de Protection Spéciales (ZPS), visant la conservation des espèces d’oiseaux sauvages figurant à l’annexe I de la Directive « Oiseaux » ou qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais à des oiseaux migrateurs • Des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) visant la conservation des types d’habitats et des espèces animales et végétales figurant aux annexes I et II de la Directive « Habitats ». 54 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Il n’y a pas de zone classée Natura 2000 sur la commune de Crépol. Les sites les plus proches des installations d’élevage, du projet et du périmètre d’épandage sont17. • Sables de l’Herbasse et Balmes de l’Isère – Site D1 – FR8201675. Ce site est classé au titre de la directive habitats. Il s’agit d’un type de milieu regroupant des dunes continentales est très rare en France et accueille de nombreuses plantes rares et une entomofaune remarquable. Il comprend plusieurs sous-sites dont le plus proche se trouve à environ 5,6 km au sud du site d’élevage. • Etangs, landes, vallons tourbeux humides et ruisseaux à écrevisses de Chambaran – Site I02 – FR8201726. Ce site est classé au titre de la directive habitats. Il s’agit d’un milieu particulier dont l’originalité est liée à son substrat géologique, la glaise à quartzite qui donne des sols très pauvres sur lesquels se développent des plantes rares. L’écrevisse à pieds blancs est présente dans les ruisseaux. Ce site se trouve à un peu plus de 8 km à l’est/nord-est des installations d’élevage existantes et du projet. e) ZICO Il n’y a pas de ZICO sur le périmètre d’étude. f) Zones humides La délimitation d’une zone humide repose sur deux critères : • La végétation hygrophile : communauté végétale formée d’espèces demandant à être régulièrement alimentées en eau et se développant principalement dans des stations humides. Cette végétation est déterminée soit à partir d’espèces identifiées et quantifiées représentatives des zone humides (liste proposée par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel), soit par la présence d’habitat caractéristique de zones humides ; • Les couches pédologiques représentatives des zones humides.

Il n’y a pas de zones humides de recensées à ce jour sur la commune de Crépol. Les rivières de La Limone et de l’Herbasse en sont pourtant de notables. Il y en plusieurs sur les communes concernées par le périmètre d’affichage et/ou d’épandage, mais assez loin du site du projet18. Aucune ne l’est au titre de la convention de RAMSAR.

La plus proche des installations d’élevage et du projet, en aval hydraulique se trouve à environ 3,7 km (Herbasse près de Cabaret Neuf). La rivière La Limone s’écoule à 40 m du Bâtiment V1. g) Espaces Naturels Sensibles (ENS) Source : Conseil Départemental de la Drôme

Le label départemental des Espaces Naturels Sensibles (ENS) permet de préserver et d’aménager pour l’accueil des publics, les milieux naturels remarquables du territoire. Un ENS a pour objectif de protéger un patrimoine naturel, paysager ou géologique, qui se révèle menacé ou vulnérable, par toute action anthropique par acquisition foncière. Il est défini dans le code de l’urbanisme : « Afin de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs naturels d’expansion des crues et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels selon les principes posés à l’article L. 110, le département est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non. (…)».

17 Localisation des zones Natura 2000 en annexe 9 18 Localisation des zones humides en annexe 9 55 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

En plus du devoir de protection, les ENS ont aussi une vocation à être ouverts au public dans un objectif de sensibilisation, si cette dernière n’entrave pas le bon état du site. La Labellisation d’un site dans le réseau des ENS repose sur le principe de partenariat de conventionnement avec les Départements.

Dans la Drôme, seize sites ont été classés en ENS locaux en 2015 et neuf sont propriété du Département. Aucun de ces sites ne se trouve sur la commune de Crépol. h) Biodiversité, continuité écologique et équilibres biologiques Source : Schéma Régional de Cohérence écologique – Région Rhône-Alpes 2014

Le SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) a été mis en place dans le cadre de la démarche concertée du Grenelle de l’environnement, dont un des objectifs est d’élaborer un nouvel outil d’aménagement du territoire en faveur de la biodiversité : la Trame verte et bleue (TVB). La Trame verte et bleue constitue ainsi l’un des engagements phares du Grenelle de l’environnement. Il s’agit d’une démarche visant à maintenir et à reconstituer un réseau sur le territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer... c’est-à-dire assurer leur survie, en facilitant leur adaptation au changement climatique.

La commune de Crépol ne fait pas partie de contrats de territoire « Corridors biologiques » à ce jour. Le secteur n’est pas dans un réservoir de biodiversité. Il n’est pas non plus dans une zone identifiée comme corridor écologique d’importance régionale.

Les installations d’élevage existantes et projetées se trouvent dans une zone agricole non située dans une zone classée Natura 2000 ou ENS, ni dans une ZNIEFF.

Le site se trouve dans une zone identifiée comme grand espace agricole. Ces secteurs sont des supports essentiels de la qualité et de la structuration de la trame verte et bleue. Ils participent à la fonctionnalité écologique du territoire, notamment en pouvant être support de corridor.

56 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Figure 8 : Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes au 1/100000 (Région Rhône-Alpes 2014)

Site d’élevage

2.5. Le milieu humain

2.5.1. Superficie des communes Source : RGA 2000

La superficie et la Surface Agricole Utile (SAU) des communes du périmètre d’affichage est donnée tableau suivant.

57 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Tableau 8 : Superficie et SAU des communes concernées par le rayon d’affichage (en 2000) Commune Superficie (ha) SAU (ha) % SAU/surface totale Crépol 1 142 702 61 Charmes-sur-l’Herbasse 1 284 584 45 Saint-Christophe-et-Le-Laris 1 135 732 64 Le-Chalon 838 370 44 Bathernay 571 290 51 Montchenu 1 615 874 54

La commune de Crépol a une superficie assez importante. Le rapport entre la SAU et la surface totale est de 61 %, les surfaces agricoles occupent encore une place grande. La commune est située dans la région agricole Galaure et Herbasse. Les autres communes du périmètre d’affichage ont des superficies variables (peu importante à Bathernay et très importante à Montchenu). La surface agricole utile sur l’ensemble des communes occupe encore une place non négligeable. Le secteur est à dominante rural, mais s’urbanise fortement.

2.5.2. La population Source : INSEE

L’évolution de la population sur les communes du périmètre d’affichage est donnée tableau suivant. Tableau 9 : Evolution de la population sur les communes du périmètre d’affichage (population légale 2012 entrant en vigueur au 01/01/15) Commune (Nombre d’habitants) 1990 1999 2012 Evolution 2012/1999 Crépol 432 479 566 + 18 % Charmes-sur-l’Herbasse 633 723 944 + 31 % Saint-Christophe-et-Le-Laris 321 292 400 + 37 % Le-Chalon 147 158 223 + 41 % Bathernay 191 207 267 + 29 % Montchenu 392 460 603 + 31 %

La population communale a dans l’ensemble augmenté de façon régulière entre 1999 et 2012, avec une progression assez importante de 18 % à Crépol et allant jusqu’à 41 % au Chalon. Cette augmentation de la population s’explique par la relative proximité du pôle urbain de Romans-sur-Isère et de la ville de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, qui se développe. Tableau 10 : Densité de population sur les communes du périmètre d’affichage Commune Densité de population Crépol 50 hab./km² Charmes-sur-l’Herbasse 74 hab./km² Saint-Christophe-et-Le-Laris 35 hab./km² Le-Chalon 27 hab./km² Bathernay 47 hab./km² Montchenu 37 hab./km²

Le secteur d’étude se trouve dans un secteur rural. A l’exception de la commune de Charmes- sur-l’Herbasse, qui constitue un bourg plus important, les communes sont dans l’ensemble 58 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

encore très rurales, le caractère résidentiel commence à se développer. Aussi la densité de population n’est encore pas très importante.

2.5.3. L’habitat Source : INSEE 2006

Crépol est encore une commune rurale, de même que la majorité des communes concernées par le périmètre d’affichage. La majorité des logements est de type individuel (maison ou ferme). Il y a assez peu de logements collectifs sur les communes du périmètre d’affichage. Ce qui souligne encore le caractère rural de la zone. Le détail est donné ci-après. Tableau 11 : Nombre de logements sur les communes du périmètre d’affichage Nombre Résidences Type de résidence principale de Résidences secondaires Logements Commune Maison Appartements logements principales ou logements vacants individuelle en immeuble total occasionnels ou ferme collectif en 2006 Crépol 195 28 14 210 24 237 Charmes-sur- 301 37 21 334 24 359 l’Herbasse Saint- Christophe-et- 149 33 8 171 14 190 Le-Laris Le-Chalon 60 8 4 65 6 72 Bathernay 83 20 3 88 15 106 Montchenu 218 34 13 248 15 265

2.5.4. Les documents d’urbanisme Source : Mairies a) Le site d’élevage et du projet La commune de Crépol dispose à ce jour d’un POS (Plan d’Occupation des Sols), approuvé en 1991. Il sera bientôt remplacé par un PLU (Plan Local d’Urbanisme), actuellement en enquête publique. La communauté d’agglomération Valence Romans Sud Rhône Alpes se trouve dans le périmètre de SCOT du Grand ROVALTAIN (Schéma de Cohérence Territoriale) du grand ROVALTAIN. Le projet du SCoT a été arrêté par délibération du comité syndical du 15 septembre 2015. L’enquête publique doit se dérouler début 2016.

Les installations d’élevage existantes et projetées sont situées en zone NC du POS et seront en zone A du PLU. Il s’agit d’une zone agricole à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. En zone A du PLU, les occupations et utilisations du sol suivantes seront admises19 : • Les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole, y compris les installations classées, à condition d’être implantées à proximité (30 mètres au maximum) de bâtiments agricoles existants afin de former un ensemble bâti cohérent, sauf contraintes techniques ou règlementaires dûment justifiées ; • Les habitations et leurs annexes nécessaires à l’exploitation agricole dans la limite de 200 m² de surface de plancher et à condition d’être implantées à proximité (30 mètres au maximum) de l’exploitation ou proximité de bâtiments existants, de manière à former

19 Règlement de la zone A du PLU en annexe 9 59 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

un ensemble cohérent avec les autres bâtiments, sauf impossibilité technique ou règlementaire. Les annexes doivent en outre être implantées à proximité immédiate du bâtiment principal. Dans tous les cas, l’emplacement de la construction devra minimiser la consommation de foncier agricole et les impacts sur les conditions d’exploitation de la parcelle ; • Les éoliennes associées à un bâtiment agricole ; • Les installations à caractère technique nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêt collectif, non destinées à l’accueil de personnes, et à condition de ne pas dénaturer le caractère des lieux avoisinants et de ne pas apporter de gêne excessive à l’exploitation agricole ; • L’extension limitée à 33% de la surface de plancher existante dans la limite de 200 m² de surface de plancher au total (existant + extension) des habitations existantes, une seule fois à partir de l’approbation du PLU. • Pour les bâtiments repérés pour changement de destination, est autorisé le changement de destination pour l’habitation dans le volume existant et dans la limite de 200 m² de surface de plancher sous condition de respecter les caractéristiques de l’architecture traditionnelle notamment l’aspect des matériaux d’origine présentant un intérêt. Le projet porte sur la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage et sur la création d’une nouvelle exploitation agricole. Il s’agit donc de constructions à usage agricole et d’une installation classée agricole. La demande est donc compatible avec le règlement du futur PLU. Les nouveaux bâtiments se trouveront à 82,5 du bâtiment V2 exploité par l’EARL de La LIMONE. Il s’agira de deux exploitations agricoles différentes qui seront gérées ensemble au niveau des installations classées pour des raisons de connexité. Pour des raisons sanitaires, il est déconseillé de rapprocher les nouveaux bâtiments des existants et d’autre part, la présence du parcours des poulets label ne permettrait pas de toute façon de grouper plus les installations.

Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER ont obtenu un certificat d’urbanisme favorable pour leur projet et ont déposé une demande de permis de construire20. b) Le périmètre d’épandage Les documents d’urbanisme règlementent les constructions et non pas les épandages. Cependant, si une parcelle épandable est classée en zone constructible, elle est susceptible de ne plus pouvoir être épandue à terme.

Les parcelles d’épandage, après projet, sont situées sur les communes de Crépol, Montchenu, Saint-Laurent-d’Onay, Le-Châlon et Hauterives.

Toutes les parcelles se trouvent en zone agricole ou naturelle. Aucune ne se trouve donc en zone constructible ou urbanisable. Tableau 12 : Situation des parcelles d’épandage par rapport aux documents d’urbanisme

Commune Crépol Montchenu Saint-Laurent- Le-Chalon Hauterives Total Zone d'Onay A ou NC (agricole) (ha) 110,62 1,89 1,08 113,59 AUAi (artisanale) 1,16 1,16 N ou ND (Naturelle) (ha) 4,59 4,59 Hors zone urbanisable (Règlement National 1,18 2,76 3,94 d’Urbanisme) Total 111,78 1,89 1,18 2,76 5,67 123,28

20 Copie du CU et du récépissé de la demande de permis de construire en annexe 10 60 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

2.5.5. Le PPR – les risques Source : Mairie, DDT, sites : www.prim.net.fr et www.argiles.fr a) Les différents risques Les risques recensés sur la commune de Crépol sont : • Inondation, • Mouvement de terrain, • Séisme.

La commune de Crépol ne dispose pas d’un Plan de Prévention des Risques naturels (PPR). La commune est située en zone de sismicité modérée (niveau 3 suivant le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique). Les quelques arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pris sur la commune ces dernières années ont concerné une tempête et quelques épisodes d’inondations et coulées de boues. D’après la cartographie départementale, le site des installations existantes et projetées se trouve dans une zone d’aléa faible de retrait – gonflement des argiles. b) La zone inondable Il s’agit d’inondation suite aux débordements de la rivière Herbasse. L’atlas des zones inondables de la Drôme comprend une modélisation de l’aléa des crues décennales et centennales de cette rivière qui traverse Crépol. Certaines parcelles du périmètre d’épandage, se trouvent en zone inondable. Le détail est donné ci-après. Tableau 13 : Détail parcelles inondables Zone inondable Commune Exploitant Numéro d’îlot Surface concernée (ha) EARL de La 20-16-22-26-23-17-10 en partie- Crépol 16,53 LIMONE 21-31 en partie Total 16,53

Il s’agit d’inondation suite aux débordements de la rivière Herbasse. Il n’y aura pas de stockage de fumier au champ ou de compostage sur les parcelles ou partie des parcelles situées en zone inondable.

2.5.6. L’alimentation en eau potable de la commune de Crépol Sources : Mairie, Syndicat des Eaux

L’eau potable distribuée à Crépol est gérée par le Syndicat Intercommunal des Eaux de l’Herbasse (SIEH), dont le siège se trouve à . Le syndicat dispose plusieurs forages : « Cabaret Neuf » à Charmes-sur-l’Herbasse, et « Aygalas et Guilhomonts » à Chatillon-Saint- Jean. Au niveau du site d’élevage, l’eau distribuée provient du captage « Cabaret Neuf ».

2.5.7. L’assainissement sur la commune Sources : Mairie, Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, Communauté d’agglomération Valence Romans Sud Rhône-Alpes.

L’assainissement collectif est une compétence de l’agglomération de Valence Romans sud- Rhône Alpes. Les eaux usées sont traitées dans une station d’épuration intercommunale de type lagunage naturel comprenant trois bassins en série, située quartier « Les Essarts ». Le 61 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

rejet traité rejoint la rivière l’Herbasse. La capacité de traitement de cette station est de 550 Equivalent Habitant. La population raccordée est estimée à 330 habitants (58 % de la population).

Le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) est également assuré par la communauté d’agglomération Valence Romans Sud Rhône-Alpes. Le site d’élevage se trouve en zone d’assainissement non collectif.

2.5.8. La gestion des déchets Sources : Mairie, Conseil Départemental Drôme

Le « programme national de prévention des déchets 2014-2020 » fixe des objectifs quantifiés, visant à découpler la production de déchets de la croissance économique. Le programme prévoit ainsi une nouvelle diminution de 7 % de la production de déchets ménagers et assimilés (DMA, c’est-à-dire l’ensemble des déchets collectés par les collectivités territoriales) par habitant en 2020 par rapport au niveau de 2010, et au minimum une stabilisation de la production de déchets issus des activités économiques (DAE) et du BTP d’ici à 2020.

Le plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux est un document d’orientation qui fixe, au niveau Départemental ou inter départemental, des objectifs en matière de prévention, collecte, tri, et valorisation des déchets. Il permet d’anticiper les besoins en infrastructure et de veiller à l’articulation des filières mises en œuvre, dans un souci de cohérence à l’échelle d‘un territoire départemental, et dans le respect des stratégies nationales en matière de gestion des déchets. Il est associé une évaluation environnementale qui identifie, décrit et évalue les effets notables de la mise en œuvre du plan sur l’environnement. Tous les Plans de gestion des déchets adoptés après le 1er Juillet 2005 doivent être révisés dans les trois ans à compter de la publication de la loi dite Grenelle 2 (12 Juillet 2010). C’est pourquoi, les départements de l’Ardèche et de la Drôme, ayant adopté le 9 Novembre 2005 une première révision de leur Plan Interdépartemental d’Elimination des Déchets ménagers (PIED), ont décidé par arrêté conjoint en date du 12 Juin 2012, des Présidents des Conseils Généraux de Drôme et d’Ardèche, de l’engagement de l’élaboration du Plan Inter Départemental de Gestion et de Prévention des Déchets Non Dangereux Drôme-Ardèche. Le Projet de Plan a été arrêté par le Conseil Général de l’Ardèche le 08 Septembre 2014 et par le Conseil Général de la Drôme le 15 Septembre 2014. Il a été soumis à enquête publique du 1er juin au 09 juillet 2015. Suite au déroulement de cette enquête publique la commission d’enquête a émis un avis favorable sur le projet de Plan et son rapport environnemental le 8 août 2015. Ce plan, dit « PLAN DND 07-26 » et son rapport environnemental, ont été approuvés par délibération n° 375 de l’Assemblée plénière du Conseil Régional Auvergne- Rhône-Alpes en date du 14 et 15 avril 2016. Il est donc à ce jour applicable sur le territoire de la Drôme et de l’Ardèche jusqu’à l’approbation définitive d’un Plan régional unique de prévention et de gestion des déchets.

Le Plan DND 07-26 prend en compte : • Les déchets ménagers et assimilés (collectés avec les déchets des ménages) non dangereux (385 850 t) et les déchets de voirie (hors assainissement) gérés par le service public (1 250 t), • Les déchets non dangereux et non inertes des activités économiques collectés par les opérateurs privés (544 400 t), • Les déchets non dangereux issus de l’assainissement (12 450 t de matières sèches produites par les ménages et les activités économiques).

62 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Le Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux de Drôme-Ardèche est articulé autour de plusieurs objectifs directeurs : • Prévention : o Réduire la production d’ordures ménagères et assimilées de 20 % d’ici 2026 par rapport à 2010 ; o Maîtriser les flux de déchets occasionnels et assimilés (apports en déchetteries et collectes au porte-à-porte) ; o Stabiliser (par habitant) les flux de déchets d’activités économiques (DAE) collectés par les opérateurs privés ; o Réduire la nocivité des déchets pour améliorer la qualité des composts. • Valorisation : o Réduire la fraction organique contenue dans les ordures ménagères et assimilées ; o Augmenter les performances de collecte des recyclables secs ; o Augmenter la valorisation des déchets collectés en déchetterie ; o Maintenir le niveau actuel de valorisation des boues des collectivités ; o Respecter les objectifs règlementaires de recyclage matière et organique des DAE et la hiérarchie des modes de traitement.

Les déchets produits par les exploitations agricoles, s’ils sont recyclés directement sur l’exploitation (cas des déjections animales par exemple), ne relèvent pas directement du plan. Il appartient aux agriculteurs et aux organisations professionnelles de s’organiser pour leur collecte et leur traitement. Cependant, certains des déchets de l’agriculture relèvent des ordures ménagères et relèvent donc du plan. L’objectif principal est une réduction des déchets à la source. Les différents déchets seront éliminés conformément à la règlementation (équarrissage, déchetterie, fumiers valorisés par épandage agricole après compostage, ..). Elle est compatible avec les préconisations du Plan DND 07-26 et des différents programmes déchets.

La compétence déchets sur la commune de Crépol est assurée par la communauté de d’agglomération Valence Romans Sud Rhône-Alpes. La collectivité a adopté le tri sélectif. Les containers les plus proches du site d’élevage se trouvent à environ 500 m, pour les déchets non triés, et pour les papiers, plastiques et verre. Les déchets ne relevant pas des catégories valorisables par tri sélectif ou des ordures ménagères non triées peuvent être amenées par l’exploitant à la déchetterie intercommunale, située sur la commune de Mours-Saint-Eusèbe, à 12 km environ du site d’élevage. Des collectes d’encombrants sont par ailleurs organisées sur la commune de Crépol, une fois par an par la déchetterie, quartier « Le Gué », à 3 km du site d’élevage. Le traitement des déchets est assuré par le SYTRAD (Syndicat de Traitement des Déchets Ardèche-Drôme).

2.5.9. Les principaux secteurs d’activités de la population de Crépol Sources : Mairie, INSEE

Le pourcentage d’actifs sur la commune en 2012 est de 79,7 % et de 71,4 % des actifs ayant un emploi, 68,3 % des actifs sont salariés. Crépol est une commune rurale. Les actifs travaillent ainsi essentiellement dans les villes proches (Romans, Valence, Saint-Donat-sur-L’Herbasse).

Il y a quelques commerces : une supérette, une boucherie, un restaurant/bureau de tabac et un garage automobile. Il y a quelques artisans et petites entreprises locales (plombier, charpentier, …) et quelques agriculteurs. Les métiers de la santé sont représentés par un médecin. 63 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Il y a une école publique maternelle, en regroupement pédagogique intercommunal avec les communes de Saint-Bonnet-de-Valclérieux, Miribel, Saint-Laurent-d’Onay et Montrigaud accueillant 52 élèves pour l’année scolaire 2015/2016.

En ce qui concerne les installations sportives, la commune est dotée d’un terrain de tennis et d’un terrain de boules.

Il y a également une salle des fêtes. Quelques associations participent à la vie du village : ACCA (association de chasse), l’amicale de boules, l’association Abricot (sou des écoles) et enfin la bibliothèque communale.

2.5.10. Les équipements touristiques sur la commune de Crépol La commune ne comprend pas d’équipements touristiques, à l’exception d’un gîte se trouvant à 2 km à l’est du site d’élevage.

Il n’y a pas de zone de baignade officielle sur la commune de Crépol.

2.5.11. L’agriculture – Les AOC-AOP Sources : RGA 2010, INAO

Bien que déclinante en termes statistiques, l’activité agricole n’en demeure pas moins dynamique et a un poids économique essentiel. Ainsi, elle représente encore 19 % des établissements actifs sur la commune. A Crépol, en 2010, il restait sur la commune 15 exploitations agricoles, qu’il est important de préserver.

Sur toutes les communes concernées par le périmètre d’affichage, le nombre d’exploitations a fortement diminué entre 1988 et 2010. Ainsi la commune de Crépol a perdu 57 % de ses exploitations. Sur l’ensemble des communes, cela s’est généralement une augmentation de la taille des exploitations. Mais la surface agricole a aussi fortement diminué. L’agriculture à Crépol est orientée vers la polyculture et le polyélevage. Les productions végétales sont essentiellement des grandes cultures.

Le tableau suivant donne les caractéristiques de l’agriculture des communes du périmètre d’affichage.

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Tableau 14 : Principales caractéristiques de l’agriculture des communes du périmètre d’affichage

Commune Crépol Charmes-sur-l’Herbasse Saint-Christophe-et-Le-Laris Le-Chalon Bathernay Montchenu 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 Exploitations ayant leur 15 24 35 33 32 46 14 26 36 7 14 17 6 8 18 26 32 60 siège sur la commune Travail dans les 22 23 53 47 48 73 23 25 56 9 18 29 11 16 31 30 43 61 exploitations en UTH Superficie agricole 599 675 651 877 845 776 534 692 904 224 371 404 182 251 295 564 747 856 utilisée (ha) Cheptel 959 1 108 990 1 063 1 045 738 488 489 814 150 417 273 101 219 225 88 267 460 (UGB) Orientation technico- Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Granivores Autres Granivores économique et et et et et et et et et mixtes herbivores mixtes de la polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage commune Superficie en terres 442 462 439 696 700 641 273 325 256 117 218 243 149 209 222 368 467 582 labourables (ha) Superficie en cultures 37 36 37 65 97 44 s 15 5 4 10 9 8 s 8 24 35 25 permanentes (ha) Superficie toujours en 119 176 170 116 45 90 252 350 425 103 143 151 16 42 654 147 244 247 herbe (ha) s : Résultat confidentiel, non publié en raison du secret statistique,

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Il n’y a pas d’AOC-AOP (Appellation d’Origine Contrôlée ou Protégée) viticole sur les communes concernées par le périmètre d’affichage (Source : INAO). Les seules AOC-AOP présente sont d’une part fromagère, il s’agit du « Picodon », d’autre part la « noix de Grenoble » (cette AOC-AOP est uniquement sur la commune de Crépol, et Le-Chalon).

Il est à signaler que les communes sont par ailleurs concernées par plusieurs IGP (Indication Géographique Protégée) viticoles (Drôme, Méditerranée, Collines rhodaniennes et Comtés rhodaniens, blancs, rosés et rouges), ainsi que par deux IGP volailles : « Pintadeau de la Drôme » et « Volailles de la Drôme » et une IGP fromagère « Saint Marcellin ».

2.6. Paysage et patrimoine culturel

2.6.1. Le paysage Les installations existantes et le projet de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER sont situées dans la région agricole « Gallaure et Herbasse » et géographiquement dans la « Drôme des Collines ».

Le paysage est vallonné. C’est une zone de collines et de polyculture – élevage avec alternances de grandes cultures (principalement blé, maïs souvent irrigué, sorgho), vergers (essentiellement noyers) et prairies.

La végétation naturelle dans les bois est principalement composée de feuillus, essentiellement des frênes, des acacias, des châtaigniers et quelques chênes.

L’habitat est regroupé en petits bourgs ou dispersé dans des hameaux ou des fermes isolées. Figure 9 : Vues depuis le site d’élevage de l’EARL de LA LIMONE et du projet de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER Vue vers le nord/nord-est Vue vers l’ouest

66 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Vue vers le nord-est Vue vers l’est

Figure 10 : Vue des installations d’élevage existantes Bâtiments V1 et V2 Bâtiment V3

2.6.2. Les monuments historiques Source : DRAC Rhône-Alpes

Les monuments classés sur les communes du périmètre d’affichage sont pour tout ou partie : • A Crépol :  Tour du cimetière : Voûte et parois recouvertes de peintures murales – classement par arrêté du 2 novembre 1956. • A Bathernay :  Eglise : classement par arrêté du 19 septembre 1921 ;  Presbytère (ancien château) : Façades et toitures : inscription par arrêté du 6 février 1981. • A Charmes-sur-l’Herbasse :  Château – inscription par arrêté du 4 août 1986 ;  Maison Proclamy (Maison Poncelet de Malavoy) : Escalier ainsi que son enveloppe – classement par arrêté du 12 octobre. • A Montchenu : 67 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

 Château : Façades et toitures des parties anciennes – inscription par arrêté du 22 janvier 1979.

Le monument le plus proche du site d’élevage de l’EARL de LA LIMONE et du projet de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER est la tour du cimetière à Crépol qui se trouve à 3 km à l’est des installations. Le site des installations d’élevage et du projet n’est pas concerné par un périmètre de protection de monument historique.

2.6.3. Sites classés, archéologiques Source : DREAL Rhône-Alpes

Il n’y a pas de site classé ou inscrit au titre des paysages sur la commune de Crépol, ni de zone archéologique repérée.

2.7. Les installations classées à Crépol Source : Site des installations classées, DDPP

Il n’y a pas d’installations classées soumise à autorisation au titre de la législation des installations classées sur la commune de Crépol.

Un établissement relève du régime de l’enregistrement, il s’agit de la SAS Drôme Lapins, activité de découpe et préparation alimentaire, basée au lieu-dit Le Gué, à 1,7 km à vol d’oiseau au sud-ouest des installations existantes de l’EARL de LA LIMONE et du projet de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER.

2.8. Interrelations entre milieu naturel et humain Le secteur d’étude est essentiellement à vocation agricole. Le milieu est ainsi à dominante de type agrosystème. Les activités agricoles permettent de maintenir un paysage ouvert. La population est en majorité rurale sur le périmètre d’affichage. Le milieu naturel, quant à lui permet les activités agricoles (ressources du sol, en eau,…). L’ensemble est en équilibre.

2.9. Hiérarchisation des enjeux Les principaux enjeux identifiés dans le cas d’un établissement d’élevage sont d’une part, la protection de la qualité des eaux souterraines et superficielles en particulier liée à la gestion des effluents d’élevage et d’autre part les nuisances pour le voisinage : bruits et odeurs ainsi que les effets sur la santé.

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3. DESCRIPTION DE L’ETABLISSEMENT ET DES INSTALLATIONS EXISTANTES

3.1. Description et nature des activités Il s’agit d’un établissement d’élevage de volailles. L’EARL de LA LIMONE exploite un élevage de volailles de chair (poulets label), sur la commune de Crépol, quartier « Les Granges et Les Thomas », 1120 route de La Limone, d’une capacité déclarée de 13 658 animaux-équivalents volailles dans trois bâtiments avec parcours.

3.2. Système d’élevage L’élevage est pratiqué sur litière au sol avec parcours extérieur. Les trois bâtiments sont identiques. Le tableau suivant résume le système d’élevage utilisé. Tableau 15 : Description du système d’élevage Bâtiment V1 Espèce : Poulets label Surface d’élevage : 400 m², parcours 1 ha Capacité : 4 301 emplacements de poulets label (11 poulets/m² en bâtiment et 0,43 sur le parcours) Type d’élevage : élevage sur litière au sol avec accès à un parcours extérieur Nombre de bandes par an : 3,3 Bâtiment V2 Espèce : Poulets label Surface d’élevage : 400 m², parcours 1 ha Capacité : 4 301 emplacements de poulets label (11 poulets/m² en bâtiment et 0,43 sur le parcours) Type d’élevage : élevage sur litière au sol avec accès à un parcours extérieur Nombre de bandes par an : 3,3 Bâtiment V3 Espèce : Poulets label Surface d’élevage : 400 m², parcours 1 ha Capacité : 4 301 emplacements de poulets label (11 poulets/m² en bâtiment et 0,43 sur le parcours) Type d’élevage : élevage sur litière au sol avec accès à un parcours extérieur Nombre de bandes par an : 3,3 Total élevage Espèce : poulets label Surface d’élevage totale : 1 200 m² Capacité : 12 903 emplacements de poulets label (et animaux-équivalents)

Les poussins arrivent dans l’élevage à l’âge de 1 jour où ils sont élevés au sol sur litière de paille jusqu’à un âge moyen de 84 jours, avec un poids à l’abattage d’environ 2,2 kg, 3,3 bandes sont élevées par an.

L’élevage fonctionne à ce jour en intégration avec la coopérative VALSOLEIL, dont le siège social se trouve à Montélier. Il est produit ainsi 42 580 poulets par an dans les trois bâtiments.

La litière utilisée est de la paille à raison de 1 760 kg par lot et par bâtiment, apportés en début de bande. Les animaux produisent du fumier de volailles sec.

69 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

3.3. Les surfaces agricoles Il s’agit d’une exploitation de polyculture-élevage hors-sol. Ainsi L’EARL de LA LIMONE dispose de 117,61 ha de surface agricole utile (surface PAC), cultivée en grandes cultures, prairies et arboriculture. Les installations d’élevage existantes, leurs annexes occupent une surface de 1,3 hectares environ, les parcours 3,13 ha. Monsieur Cyril DOCHIER cultive 5,67 ha de terres agricoles situées sur la commune d’Hauterives.

3.4. Le personnel Monsieur Cyril DOCHIER est salarié de l’EARL de LA LIMONE depuis juillet 2010. Il n’y a pas d’autres salariés sur l’exploitation.

3.5. Description des bâtiments d’élevage

3.5.1. Vues aériennes Figure 11 : Vue aérienne du site des installations (Source : GEOPORTAIL – IGN)

Installations V1 Parcours d’élevage

V2

Parcours

V3 Hangar paille

Parcours

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3.5.2. Logement des animaux Les volailles sont élevées dans les bâtiments V1, V2 et V321. Il s’agit de bâtiments d’élevage de type tunnel sur litière au sol, avec parcours extérieur (se reporter à la description du système d’élevage tableau 15). Bâtiment V1 et V2 depuis le sud Bâtiment V3 depuis l’est

V2 V1

Vue de l’entrée du bâtiment V2 Vue de l’accès au parcours de V1

a) Orientation Les bâtiments d’élevage sont orientés : • Nord/nord-est / Sud/sud-ouest. b) Implantation des installations Le tiers le plus proche se trouve à : • 230 m des bâtiments d’élevage (V3) ; • 156 m du parcours le plus proche ; • A 140 m environ du hangar de stockage de paille.

Une ancienne bâtisse délabrée (qui n’est pas susceptible de représenter un tiers, car n’ayant pas a été recensée comme pouvant être réhabilitée dans le cadre de l’élaboration du PLU),

21 Plans des abords des installations en annexe 4 71 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

propriété de la sœur de Monsieur Franck DOCHIER, est située à 130 m de V3, 70 m du parcours (la densité sur les parcours est de 0,43 poulet/m²) et à 36 m du hangar à paille.

Il n’y a pas d’ouvrages pour l’alimentation en eau potable publique, ou l’arrosage des cultures maraîchères, de cours d’eau, …. à moins de 35 m des installations d’élevage. Il n’y a pas de forage, ni de puits ou de source privé pour l’alimentation en eau potable sur le site d’élevage.

3.5.3. Annexes de l’élevage L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2101, 2012, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement définit les annexes de l’élevage. Il s’agit de toute structure annexe, notamment les bâtiments de stockage de paille et de fourrage, les silos, les installations de stockage, de séchage et de fabrication des aliments destinés aux animaux, les équipements d’évacuation, de stockage et de traitement des effluents, les aires d’ensilage, les salles de traite, à l’exception des parcours.

Les annexes de l’élevage de l’EARL de LA LIMONE sont donc : • Les silos tours de stockage de l’aliment (un par bâtiment), • Le hangar de stockage de la paille et matériel d’une surface totale de 1 200 m², dont une petite partie sert au stockage de la paille.

3.5.4. Dimensions Les dimensions sont données dans le tableau suivant. Tableau 16 : Dimensions des bâtiments d’élevage Surface Surface Longueur Largeur Hauteur au Sas et Bâtiment totale d’élevage extérieure extérieure faîtage magasin V1 418,5 m² 400 m² 45 m 9,3 m 4,1 m 8 m² V2 418,5 m² 400 m² 45 m 9,3 m 4,1 m 8 m² V3 418,5 m² 400 m² 45 m 9,3 m 4,1 m 8 m² Les sas servant de locaux techniques comprennent les commandes de régulation des systèmes de ventilation, alimentation et abreuvement. Chacun est équipé d’un lavabo. Il s’agit de bâtiments de type tunnel.

3.5.5. Réalisation des constructions Les matériaux de construction sont donnés ci-après. Tableau 17 : Matériaux de construction Bâtiment Toiture Murs Sol Isolation Mousse de polyuréthanne injectée Panneaux sandwiches, Terre battue V1 Bâche (40 mm) pour murs et 8 cm de longrines béton compactée laine de verre sous toiture Mousse de polyuréthanne injectée Panneaux sandwiches, Terre battue V2 Bâche (40 mm) pour murs et 8 cm de longrines béton compactée laine de verre sous toiture Mousse de polyuréthanne injectée Panneaux sandwiches, Terre battue V3 Bâche (40 mm) pour murs et 8 cm de longrines béton compactée laine de verre sous toiture

72 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Chaque bâtiment comprend huit trappes de sortie de 1,2 m² donnant accès à un parcours de 1 ha. Un trottoir de 1 m de large se trouve sous ces trappes de sortie sur la longueur du bâtiment. Les bâtiments d’élevage ne contiennent pas d’amiante. La toiture du hangar à paille en comprend. Un diagnostic a été réalisé en 2006 par le cabinet d’expertise immobilière DELOLY Jean-Marie, basé à Valence.

Les murs des bâtiments sont imperméables sur toute leur hauteur (murs de 1,1 m de haut dont 35 cm de longrines). Les panneaux sandwiches descendent jusqu’en bas des bâtiments. Ils sont doublés par les longrines à l’intérieur.

Les dates de construction des bâtiments sont données tableau suivant. Tableau 18 : Dates de construction et de rénovation des bâtiments Bâtiment V1 V2 V3 Date de construction 2001 2001 2003 Constructeur TRIANGLE TRIANGLE TRIANGLE

3.5.6. Les eaux pluviales Les bâtiments sont équipés de chéneaux au-dessus des trottoirs. Les eaux de pluie ne tombent ainsi pas sur ces derniers. Il n’y a pas de remontées d’eau à l’intérieur des bâtiments. Des zones bétonnées de 27 m² se trouvent devant chaque pignon des bâtiments.

Les animaux ont accès à un parcours extérieur enherbé. Un trottoir de 1 m de large longe la longueur de chaque bâtiment du côté des trappes de sortie. Ces trottoirs sont raclés et désinfectés à chaque fin de bande. Les zones de sortie des fumiers sont bétonnées et nettoyées après chaque sortie des fumiers. Elles se trouvent en pignon de chaque bâtiment (côté nord pour V2 et sud pour V1 et V3). Les eaux pluviales s’infiltrant du côté des longueurs des bâtiments (soit faces nord et sud, elles ne peuvent donc pas ruisseler sur ces zones de transfert des fumiers.

Il n’y a donc pas de mélange entre des eaux pluviales, propres, et des eaux souillées. Les eaux pluviales rejoignent le milieu naturel.

3.6. Description des équipements Figure 12 : Vue de l’intérieur du bâtiment V2

73 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

3.6.1. Ventilation et régulation de la température dans les bâtiments d’élevage Les bâtiments sont correctement ventilés. La ventilation est statique. Le système de ventilation est donné tableau suivant. Tableau 19 : Système de ventilation des bâtiments Bâtiment Système de ventilation V1 Statique : entrée d’air latérale par rideaux Louisiane (déclenchement automatique) et sortie de l’autre côté. V2 Statique : entrée d’air latérale par rideaux Louisiane (déclenchement automatique) et sortie de l’autre côté. V3 Statique : entrée d’air latérale par rideaux Louisiane (déclenchement automatique) et sortie de l’autre côté. La régulation de la ventilation est automatique (ouverture des rideaux automatique). Elle est réalisée au moyen de sondes de température et de thermostats.

3.6.2. Chauffage Les bâtiments d’élevage sont chauffés au gaz propane, au moyen de radians (7 par bâtiment).

Il y a trois cuves de gaz propane (une par bâtiment), de 1 000 kg chacune, soit une capacité totale de 3 t. Ces cuves sont propriétés de la société ANTARGAZ.

Les appareils de chauffage sont démontés, nettoyés et dépoussiérés en fin de bande. Ils sont alors entreposés dans le hangar de stockage à matériel avant d’être réinstallés dans le bâtiment.

Trois vannes quart-de-tour permettent de couper le gaz pour chacun des bâtiments et sur chaque cuve, situées à l’intérieur de chaque bâtiment dans le local technique, à l’extérieur de chaque bâtiment et sur chaque cuve. Il y a également une vanne de coupure par radian. Les installations de gaz sont conformes aux normes en vigueur. Les citernes seront contrôlées tous les trois ans par la Société ANTARGAZ, propriétaire des cuves.

3.6.3. Installations électriques a) Origine de l’électricité L’électricité provient du réseau public d’électricité. b) Les installations Les installations ont été réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles sont conformes à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides et aux prescriptions du décret n° 88-1056 pris pour l’exécution du livre II du code du travail (tire III : hygiène et sécurité du travail) en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques.

Les installations électriques ont été réalisées par Monsieur Laurent BOUCHER, électricien à Portes-lès-Valence, au moment de la construction des bâtiments donc en 2001 et 2003. Il y a une armoire électrique dans le local technique de chaque bâtiment avec des disjoncteurs différentiels pour chaque installation. Le tout est relié à la terre. La mise à la terre a été effectuée suivant les règles de l’art. Les conducteurs ont été mis en place de manière à éviter tout court-circuit. Un dispositif permet de couper l’électricité dans chaque bâtiment d’élevage dans le local technique (arrêt coup-de-poing sur les armoires), ainsi que sur 74 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

l’ensemble du site (dans la maison d’habitation de Monsieur Franck DOCHIER se trouvant sur le site). Elles font l’objet de contrôles réguliers. Le dernier a été réalisé en février 201322.

3.6.4. Groupe électrogène – stockage de liquide inflammable Un groupe électrogène est présent sur le site de puissance 37 kW. Il fonctionne sur la prise de force du tracteur. Il n’y a donc pas de cuve à fioul associée. Ce groupe est entreposé dans l’atelier. Une cuve à GNR (Gasoil Non Routier) pour les tracteurs, double paroi, est présente sur le site, d’une capacité de 3 000 litres, soit du liquide inflammable de troisième catégorie et environ 2,6 t. Elle se trouve dans l’atelier. L’installation est non classée rubrique 4331.

3.6.5. Eclairage L’élevage se fait avec un programme lumineux. L’éclairage dans la salle d’élevage est réalisé au moyen de huit hublots de 40 W par bâtiment. L’éclairage extérieur est réalisé au moyen de spots halogène de 150 W. Il permet d’éclairer le site si nécessaire, par exemple lors des ramassages des volailles.

3.6.6. Alimentation des animaux a) Aliment L'aliment distribué se présente sous forme de granulés. Il provient à ce jour de l’usine Il provient à ce jour de l’usine de l’UCAB de Crest.

La consommation des animaux est d’environ 6,8 kg par poulet et par bande. Tableau 20 : Consommation d’aliment par an Nombre de Nombre de Nombre d'animaux Consommation Bâtiment Espèce places bandes/an produits /an aliment tonnes/an V1 Poulets label 4 301 3,3 14 193 97 V2 Poulets label 4 301 3,3 14 193 97 V3 Poulets label 4 301 3,3 14 193 97 Total 12 903 42 580 290

La consommation d’aliment sur le site est donc d’environ 290 tonnes par an. Cet aliment est adapté à l’âge de l’animal et conforme aux préconisations du BREF élevage23. b) Système d’alimentation Quel que soit le bâtiment considéré, la distribution de l’aliment est automatique et réalisée de chaînes au sol avec assiettes (une chaîne par bâtiment). c) Stockage de l’aliment Le stockage de l'aliment est réalisé dans des silos – tours, situés à proximité immédiate des bâtiments. Ils sont décrits tableau suivant.

22 Rapport de contrôle des installations électriques en annexe 16 23 Composition de l’aliment en annexe 13 75 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Tableau 21 : Description des silos Silos Nombre Matériau Capacité Hauteur V1 1 Polyester 15 m3 (10 t) 6,5 m V2 1 Polyester 15 m3 (10 t) 6,5 m 3 V3 1 Polyester 15 m (10 t) 6,5 m Total 45 m3 Il y a ainsi sur le site un volume total de 45 m3 de silos tours pour les bâtiments d’élevage (activité non classée, rubrique 2160).

3.7. L’eau utilisée

3.7.1. Source d’alimentation en eau L’alimentation en eau pour les activités d’élevage est assurée par le réseau public (Il y a un forage pour l’irrigation des cultures et une source dont l’eau sert à l’arrosage du jardin sur le site, l’eau n’est pas utilisée pour l’élevage).

3.7.2. Abreuvement des animaux

a) Consommation en eau pour l’abreuvement La consommation est d’environ 40 m3 par bande de 4 300 poulets, soit 9,3 l par poulet label (26 à 350 ml par jour, et en moyenne 0,2 l par jour) sur sa durée d’élevage. Un compteur permet le suivi des consommations en eau. L’estimation de la consommation totale annuelle pour l’abreuvement est donnée tableau suivant. Il s’agit d’une moyenne, les animaux pouvant boire plus ou moins selon les conditions météorologiques. Tableau 22 : Consommation en eau des animaux

Consommation Nombre Consommation Consommation journalière Consommation Bâtiment Type d'animal Emplacements de moyenne par journalière moyenne annuelle (m3) bandes bande (m3) maximale (litres) (litres) V1 Poulets label 4 301 3,3 40 860 1 505 132 V2 Poulets label 4 301 3,3 40 860 1 505 132 V3 Poulets label 4 301 3,3 40 860 1 505 132 Total 12 903 120 2 581 4 516 396

La consommation en eau totale pour l’abreuvement des animaux sur le site d’élevage est donc évaluée à environ 396 m3/an.

L’eau utilisée provient du réseau public via un bac tampon avec remplissage par surverse (retour impossible vers le réseau).

b) Système d’abreuvement L’abreuvement des animaux est assuré au moyen d’abreuvoirs pipette (deux lignes de pipettes par bâtiment). Ce type d’équipement permet de limiter la consommation en eau et le gaspillage et ainsi de maintenir la litière sèche.

76 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

3.7.3. Quantité d’eau consommée L’eau est utilisée : • Pour l’abreuvement des animaux, de l’ordre de 396 m3 par an ; • Pour le lavage des installations d’élevage, environ 18 m3 par an ; • La désinfection des bâtiments : environ 2 m3 par an. La quantité d’eau annuelle consommée sur le site est donc de l’ordre de 416 m3, avec une moyenne journalière d’environ 2,6 m3.

Les bâtiments d’élevage sont équipés de compteurs. Les compteurs des bâtiments d’élevage sont relevés tous les jours. Les données sont enregistrées. L’EARL de LA LIMONE connait ainsi la quantité exacte d’eau consommée par les animaux.

3.8. Installations à usage du personnel et de l’exploitant Monsieur Cyril DOCHIER est le seul salarié de l’exploitation de l’EARL de LA LIMONE. Un lavabo est présent dans le sas de chaque bâtiment, avec commande genou. Dans ces sas, se trouvent une zone propre et une zone sale. Les exploitants revêtent une tenue dédiée pour entrer dans les bâtiments.

3.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage Les installations sont propres et maintenues en bon état d’entretien. Les abords sont fauchés et désherbés si nécessaires.

L’EARL de LA LIMONE applique un protocole de décontamination est appliqué. Un planning précis des interventions de nettoyage et désinfection est réalisé annuellement. Les éléments suivants sont planifiés : • Vide sanitaire (date de début et fin), • Date de nettoyage, • Méthode, • Produit utilisé, • Première désinfection (date, méthode et produit), • Seconde désinfection (date, méthode et produit), • Entretien des abords.

3.9.1. Source d’alimentation en eau L’eau utilisée pour le lavage des installations provient du réseau public.

3.9.2. Nettoyage des bâtiments d’élevage avicole a) Fréquence Le nettoyage des bâtiments d’élevage est réalisé pendant le vide-sanitaire, entre chaque bande d’élevage de poulets, soit environ trois fois par an. La durée de ce vide sanitaire est de 21 jours. Les bâtiments sont conduits ensemble, de façon à être en vide-sanitaire en même temps.

77 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

b) Protocole Un protocole de nettoyage et de désinfection strict est appliqué. Toutes les opérations sont enregistrées.

Le nettoyage des installations (matériel) se fait avant la sortie des fumiers. Les différentes opérations réalisées sont les suivantes : Lavage à l’eau froide au nettoyeur basse pression (murs, plafonds, matériel d’élevage – ce dernier est alors relevé à mi-hauteur dans le bâtiment) à l’eau addition détergent (type DECAPSANE). Les consommations en eau liées au lavage des installations sont estimées à 5,5 m3 pour les trois bâtiments par bande (références ITAVI donnent 5,5 m3/bande en élevage de poulets pour un bâtiment de 1 200 m²), soit 18 m3 par an ;  Curage et sortie du fumier (matériel relevé au maximum) ;  Balayage – dépoussiérage ;  Chaulage ;  Désinfection par pulvérisation d’un produit sur les murs, sols et plafonds.

Au démarrage de la bande suivante :  Mise en place de la litière ;  Désinfection par thermonébulisation d’un bactéricide, virucide. La consommation en eau totale sur le site pour le lavage et la désinfection est donc d’environ 20 m3/an pour les deux bâtiments. Toutes les opérations sont réalisées par l’exploitant et son salarié à l’exception de la thermonébulisation qui est effectuée à ce jour par l’entreprise CTH basée à Romans-sur-Isère. c) Destination des eaux de lavage Le lavage des bâtiments et du matériel est réalisé avant la sortie du fumier. Les eaux de lavage sont ainsi absorbées par les fumiers.

En cas d’apparition de problème sanitaire, les services départementaux seraient alertés et un protocole de décontamination serait appliqué. Ainsi, en cas de salmonelles, le lavage ne pouvant se faire avant la sortie des fumiers, le matériel d’élevage ferait l’objet d’un lavage après sortie du fumier. Les eaux de lavage resteraient au sol et s’évaporeraient puis une désinfection serait réalisée par pulvérisation d’un désinfectant (se reporter à l’étude de dangers).

Les eaux en provenance des lavabos des sas sont récupérées dans des bassines et épandues manuellement sur les parcelles agricoles à proximité.

3.9.3. Autres locaux Il y a peu d’installations annexes : • Les locaux techniques des bâtiments sont maintenus propres (balayage et dépoussiérage réguliers) et désinfectés • Les silos sont désinfectés par fumigation (bougies de désinfection type FUMAGRI à ce jour) à chaque bande.

3.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs L’EARL de LA LIMONE tient à jour un classeur d’élevage (comprenant le protocole de nettoyage, de dératisation et désinsectisation, la prophylaxie, …). Les différentes opérations

78 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

réalisées et en particulier les dates des opérations de désinsectisation et de dératisation et les produits utilisés sont précisés.

3.10.1. Désinsectisation

La lutte contre les insectes24, en particulier mouches et ténébrions, est réalisée par l’exploitant et son salarié. Ils pulvérisent un produit pendant le vide-sanitaire, sur la nouvelle litière avant l’entrée des poussins dans les bâtiments et sas.

3.10.2. Dératisation

Un plan de dératisation est tenu à jour. Des appâts25 sont disposés dans des boites de dératisation sur les zones de passage des rongeurs (autour des poulaillers, sous les silos, dans les sas des bâtiments) et renouvelés autant de fois que nécessaire.

3.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux L’élevage est suivi par un vétérinaire sanitaire (à ce jour, Docteur GROUSSON – SUDELVET à Bourg-de-Péage). Les poussins et d arrivent vaccinés sur l’élevage depuis le couvoir (soit de Crest, soit de Vendée). Les produits vétérinaires ne sont donnés que sur prescription vétérinaire. L’EARL de LA LIMONE en utilise en pratique très peu. L’exploitant va les chercher en fonction des besoins, il y ainsi très peu de stocks de ce type de produit sur le site. La vaccination est réalisée au couvoir (pas de vaccination sur le site). Un plan de prophylaxie est réalisé26. Tous les produits en attente de traitement sont stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu. Les médicaments éventuels sont stockés dans le sas des bâtiments, sur rétention. Il est ainsi appliqué un protocole de décontamination précis. En particulier pour les salmonelles : recherche au couvoir puis sur fientes 15 jours avant abattage.

L’EARL de LA LIMONE tient à jour un registre sanitaire précisant : • Les mouvements des animaux (entrée et sortie, soit mise en place et départ des lots) ; • Les dates des interventions : raticides, insecticides, désinfection, traitements vétérinaires et produits utilisés (nom et doses) ; • Suivi de la mortalité ; • Suivi des consommations (eau, aliment) ; • Suivi des commandes d’aliments ; • Suivi des pesées (croissance des animaux) ; • Suivi des stocks. Les principales mesures prophylactiques sont les suivantes : • Animaux inspectés tous les jours ; • Locaux tenus propres et en bon état ; • Animaux alimentés en fonction de leur besoin ; • Abreuvement à volonté ; • Lutte contre les insectes et les rongeurs ; • Désinfection à chaque vide-sanitaire.

24 Fiches données de sécurité des produits utilisés à ce jour en annexe 12 79 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

3.12. Démarche qualité Les poulets sont certifiés volailles fermières label rouge27.

3.13. Stockage des produits dangereux Il y a peu de produits dangereux sur l’exploitation. Il s’agit des désinfectants, insecticides et raticides essentiellement et de désherbants pour les abords ainsi que de produits phytosanitaires pour les cultures. Ces derniers sont stockés dans un local phytosanitaire homologué. Les produits de traitement de l’élevage sont entreposés sur rétention dans les magasins des bâtiments d’élevage.

3.14. Gestion des effluents d’élevage Il s’agit de fumiers de volailles de chair (poulets).

3.14.1. Collecte et stockage des effluents d’élevage Les bâtiments d’élevage avicole sont curés une fois par bande, en fin de bande, soit un peu plus de trois fois par an. Les fumiers sont ensuite acheminés vers les parcelles d’épandage, conformément à la règlementation en vigueur : durée de stockage ne dépassant pas neuf mois (maximum observé à ce jour sept mois) et emplacements des tas varient chaque année (le stockage ne revient pas sur le même emplacement avant trois ans). Les tas sont réalisés sur les parcelles déclarées aptes à l’épandage, à 100 m minimum de tout tiers et 35 m de tout cours d’eau le cas échéant. Il est à noter que le siège d’exploitation, et une grande partie des parcelles du périmètre d’épandage sont situées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (classement par arrêté n°17-055 du 21 février 2017 du préfet de la région Rhône-Alpes) depuis peu. Avant février 2017, aucune ne se trouvait en zone vulnérable.

3.14.2. Devenir des effluents d’élevage Les fumiers sont valorisés dans le cadre d’un plan d’épandage, réalisé au moment de la construction des bâtiments par l’entreprise TRIANGLE.

3.15. La gestion des déchets Les cadavres d’animaux, de même que les fumiers, relèvent de la catégorie 2 au sens du règlement CE n° 1069/2009 abrogeant le règlement CE n° 1774/2002 établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine. Les déchets dangereux sont définis par l’article R 541-8 du code de l’environnement. L’activité d’élevage n’en génère en pratique que de façon exceptionnelle. Les déchets d’emballage visés par les articles R 543-66 à R 543-72 du code de l’environnement sont valorisés par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir des déchets valorisables ou de l’énergie.

25 Fiches données de sécurité des produits utilisés à ce jour en annexe 12 26 Plan de prophylaxie en annexe 14 27 Extrait du plan de contrôle Label Rouge en annexe 14 80 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

3.15.1. La gestion des cadavres d’animaux Le taux de mortalité des volailles est de l’ordre de 3 % par an, ce qui correspond à environ 1 280 poulets. Les deux tiers de la mortalité interviennent en début de bande sur les jeunes volailles. Les cadavres sont stockés dans un congélateur de 300 l situé sous l’appentis jouxtant la maison d’habitation de Monsieur Franck DOCHIER. La quantité possible maximale de cadavres en présence simultanée est d’environ 150 kg.

Ils sont ensuite repris par l’équarrisseur (à ce jour Ets SIFDDA, groupe SARIA) qui intervient sur appel. Le jour du passage de l’équarrisseur, les cadavres sont transférés dans un bac d’équarrissage, de 500 l, placé à l’entrée du site, afin d’éviter que le camion de l’équarrisseur ne pénètre dans le site.

3.15.2. La gestion des autres déchets Les autres déchets sont peu importants sur l’élevage. • Les emballages de produits de traitements (désinfectants, insecticides, raticides, désherbants, sacs d’engrais) sont amenés aux points de collecte (collecte ADIVALOR – recyclage EVPP : Emballage Vide Produit Phytosanitaire) ou le cas échéant en déchetterie. Les produits éventuellement inutilisés le sont également. Les produits phytosanitaires de protection des cultures sont stockés dans leur emballage fermé dans le local phytosanitaire se trouvant dans un hangar à matériel.

• Les produits vétérinaires sont livrés en fonction des besoins (le suivi sanitaire étant à ce jour réalisé par le cabinet SUDELVET à Bourg-de-Péage). Il y a peu de stocks de ce type de produit sur l’exploitation. Les quelques produits présents sont stockés dans les sas. Les produits vétérinaires éventuellement non utilisés seront repris par le vétérinaire. L’activité d’élevage avicole ne génère pas de DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux).

• Les papiers et emballages, cartons, plastiques sont amenés à la déchetterie. Les ordures ménagères sont déposées dans les containers communaux situés à environ 500 m du site d’élevage. Les encombrants sont déposés à Crépol lors du passage de la benne spécifique. La ferraille, le bois, … sont repris par l’entreprise NEGOMETAL ENVIRONNEMENT basée Romans-sur-Isère.

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3.15.3. Récapitulatif de la gestion des déchets Tableau 23: Tableau récapitulatif de la gestion des déchets Classification Fréquence Niveau de Déchets (article R541- Mode de stockage Destination d’élimination valorisation 8 annexe II) Reprise par Congélateur et Cadavres l’équarrisseur Non 02-01-02 bac Equarrisseur d’animaux qui intervient valorisable d’équarrissage sur appel Déchets Déchetterie 15-01-07 Variable banals, Elimination au Containers 15-01-01 selon le papiers, fur et à mesure communaux 15-01-02 déchet (*) cartons, … Collecte ADIVALOR Ferrailles, 17-04-05 Elimination au NEGOMETAL 100 % bois, … 17-02-01 fur et à mesure ENVIRONNEMENT Produits 18 02 08 Stockage dans Repris par le Non vétérinaires leur emballage vétérinaire valorisable dans le réfrigérateur de la maison (durée de présence : 1 jour maximum) Stockage sur les Une fois par Fumiers 02-01-06 parcelles bande en fin Valorisation agricole 100 % d’épandage de bande (*) Objectif directive 2008 : papiers - cartons : 60 %, plastiques > 20 %, verre : 60 % (Source : ADEME) et objectifs issus du Grenelle de l’environnement : Augmenter le recyclage matière et organique afin d’orienter vers ces filières un taux de 35 % en 2012, et de 45 % en 2015 de déchets ménagers et assimilés. Ce taux est porté à 75 % dès 2012 pour les déchets des entreprises.

3.16. Le trafic généré par l’élevage28

3.16.1. Le transport des animaux Les bâtiments sont conduits en bande simultanée. • Le déchargement des poussins a lieu un peu plus de trois fois par an (3,3 bandes). Ils arrivent du couvoir soit de Crest, soit de Vendée, en camions. Cette opération a lieu généralement en milieu d’après-midi. Cela nécessite un peu plus de deux camions par bande pour les trois bâtiments, soit 7 camions par an au total. Pour arriver jusqu’à l’élevage, les camions empruntent la route départementale D 538 (reliant Romans à Hauterives), puis la voie communale passant sur La Limone jusqu’à l’élevage. • Le chargement des poulets a également lieu un peu plus de trois fois par an. Les poulets partent à l’abattoir de Grâne. Pour partir de l’élevage les camions empruntent le chemin inverse à celui de l’arrivée des poussins. Le trafic est de l’ordre d’un peu moins de sept semi-remorques par bande, soit environ 21 par an.

3.16.2. Le transport de l’aliment L’aliment provient à ce jour de l’usine UCAB, basée à Crest. L’aliment est livré au démarrage de l’élevage puis deux fois en croissance et deux fois en finition. Cela représente donc cinq

28 Trajet habituel des camions en annexe 15 82 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

livraisons par bande et 17 par an. Les camions empruntent le même trajet que les camions de livraisons des animaux.

3.16.3. Le transport des déchets et des produits sanitaires Les cadavres seront repris par l’équarrisseur qui intervient sur appel. Cela représente environ deux camions bâchés par bande, soit 7 par an (ces véhicules ne pénètrent pas dans le site d’élevage). Les produits sanitaires sont livrés en fonction des besoins, au moyen de fourgons et voitures.

3.16.4. Le transport des effluents Les fumiers sont amenés jusqu’aux parcelles d’épandage au moyen de tracteurs avec remorques. Les quantités de fumier sont évaluées à environ 153 tonnes par an. La remorque a une capacité de 16 tonnes, ou 22 m3. Il y a donc entre 10 et 15 trajets pour le transport des fumiers (densité de 450 kg/m3), en pratique 2 remorques par bâtiment et par bande, soit 12 par an. Ils sont ensuite épandus avec un épandeur à fumier d’une capacité de 8 tonnes, ce qui représente donc 19 épandeurs à fumiers par an sur les parcelles du périmètre d’épandage.

3.16.5. Le transport du gaz et du fioul Le transport du gaz a lieu en moyenne 2 à 3 fois par an en camions citerne. Il est livré par la Société ANTARGAZ. Le GNR pour les tracteurs est livré cinq fois par an maximum.

3.16.6. Autres Il s’agit de quelques véhicules légers par an : vétérinaire, technicien de l’intégrateur, ….Cela représentera une trentaine de véhicules par an.

3.16.7. Récapitulatif du trafic généré par l’élevage Tableau 24 : Récapitulatif du trafic Nombre de Opération Véhicule Routes empruntées véhicules par an Routes nationales, départementales Arrivée des animaux Camions 7 et communales Routes nationales, départementales Départ des animaux Camions 21 et communales, autoroutes Routes nationales, départementales Transport de l’aliment Camions 17 et communales Transport du gaz et du Routes nationales, départementales Camions citernes 8 fioul et communales Tracteur avec Routes départementales, nationales Transport des fumiers 12 remorque et communales Transport des déchets et Camions bâchés Routes nationales, départementales 7 des produits sanitaires, Véhicules légers, et communales 30 autres fourgons, 102 véhicules dont 60 véhicules Total lourds et 12 tracteurs

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Le trafic sur le périmètre d’épandage est évalué à 19 épandeurs par an. Le trafic journalier maximum en véhicules lourds est de l’ordre d’un camion sur le site (passage des transporteurs d’animaux).

4. MODIFICATIONS ENGENDREES PAR LE PROJET

4.1. Description et nature des activités Il n’y aura pas de changement dans la nature des activités. Il s’agit d’une extension d’une activité d’élevage de volailles existante. Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, fils de Monsieur Franck DOCHIER (gérant de l’EARL de LA LIMONE), projettent la construction de deux bâtiments d’élevage de volailles de chair (poulets ou dindes) hors-sol, sans parcours, à côté des poulaillers existants sur la commune de Crépol, quartier « Les Granges et Les Thomas », 1120 route de La Limone.

La capacité d’élevage sur l’ensemble du site après projet sera ainsi de 100 903. Les activités seront soumises à autorisation au titre des rubriques n° 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

4.2. Situation du projet Les deux nouveaux bâtiments seront construits à proximité des installations existantes, à l’est, sur la commune de Crépol, quartier « Les Granges et Les Thomas », sur la parcelle cadastrée ZA n°100.

Les deux nouveaux bâtiments d’élevage seront parallèles. Un hangar à biomasse et paille sera également construit sur le site.

84 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Figure 13 : Vue aérienne du site du projet (Source : GEOPORTAIL - IGN)

Nouveaux bâtiments d’élevage Parcours

V2

V1 V4 V5

Parcours

Chaufferie et hangar à biomasse et paille

V3

Plate-forme Parcours de compostage

4.3. Système d’élevage Les nouveaux bâtiments seront conduits 100 % hors-sol. Les volailles n’auront pas accès à des parcours extérieur. Cinq bandes de poulets standards et une de dinde y seront élevées par an. Les animaux seront élevés sur litière de pailles broyées. Il n’y aura pas de changement dans la conduite de l’élevage de poulets label existant, ni dans les bâtiments existants. Il y aura deux nouveaux bâtiments sur le site.

85 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Tableau 25 : Système d’élevage : comparaison situation existante et projetée Avant projet Après projet Bâtiment Effectifs Bâtiment Effectifs Espèce : Poulets label Espèce : Poulets label Surface d’élevage : 400 m², Surface d’élevage : 400 m², parcours 1 parcours 1 ha ha Capacité : 4 301 emplacements de Capacité : 4 301 emplacements de Bâtiment poulets label (11 poulets/m² en Bâtiment poulets label (11 poulets/m² en bâtiment V1 bâtiment et 0,43 sur le parcours) V1 et 0,43 sur le parcours) Type d’élevage : élevage sur litière Type d’élevage : élevage sur litière au au sol avec accès à un parcours sol avec accès à un parcours extérieur extérieur Nombre de bandes par an : 3,3 Nombre de bandes par an : 3,3 Espèce : Poulets label Espèce : Poulets label Surface d’élevage : 400 m², Surface d’élevage : 400 m², parcours 1 parcours 1 ha ha Capacité : 4 301 emplacements de Capacité : 4 301 emplacements de Bâtiment Bâtiment poulets label (11 poulets/m² en poulets label (11 poulets/m² en bâtiment V2 V2 bâtiment et 0,43 sur le parcours) et 0,43 sur le parcours)

Type d’élevage : élevage sur litière Type d’élevage : élevage sur litière au au sol avec accès à un parcours sol avec accès à un parcours extérieur extérieur Nombre de bandes par an : 3,3 Nombre de bandes par an : 3,3 Espèce : Poulets label Espèce : Poulets label Surface d’élevage : 400 m², Surface d’élevage : 400 m², parcours 1 parcours 1 ha ha Capacité : 4 301 emplacements de Capacité : 4 301 emplacements de Bâtiment poulets label (11 poulets/m² en Bâtiment poulets label (11 poulets/m² en bâtiment V3 bâtiment et 0,43 sur le parcours) V3 et 0,43 sur le parcours) Type d’élevage : élevage sur litière Type d’élevage : élevage sur litière au au sol avec accès à un parcours sol avec accès à un parcours extérieur extérieur Nombre de bandes par an : 3,3 Nombre de bandes par an : 3,3 Espèce : poulets standards ou dindes Surface d’élevage : 1 984 m² Capacité : 44 000 emplacements de poulets Bâtiment Bâtiment standards (22,2 poulets/m²) ou 15 000 V4 V4 de dindes (7,5 dindes/m²) Type d’élevage : élevage sur litière au sol Nombre de bandes par an : 5 bandes de poulets et une de dindes Espèce : poulets standards ou dindes Surface d’élevage : 1 984 m² Capacité : 44 000 emplacements de poulets Bâtiment Bâtiment standards (22,2 poulets/m²) ou 15 000 V5 V5 de dindes (7,5 dindes/m²) Type d’élevage : élevage sur litière au sol Nombre de bandes par an : 5 bandes de poulets et une de dindes Espèce : poulets label Espèces : poulets label, poulets Surface d’élevage totale : 1 200 standards et dindes m² Surface totale d’élevage : 5 168 m² Total Capacité : 12 903 emplacements Capacité : 100 903 emplacements de poulets label (et animaux- équivalents) 86 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Le site d’élevage sera alors soumis à autorisation sous les rubriques 2111-1 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

La conduite des poulets label sera inchangée, pour les productions standards, la conduite sera la suivante : • Poulets : les poussins arriveront dans l’élevage à l’âge de 1 jour puis élevage au sol sur litière de paille jusqu’à un âge d’environ 35 jours, jusqu’à un poids de l’ordre de 1,8 à 2 kg, cinq bandes seront élevées par an ; • Dindes : les dindonneaux arriveront également à l’âge d’un jour puis seront élevés au maximum 120 jours jusqu’à un poids d’environ 15 kg pour les mâles, les femelles sont gardées moins longtemps (environ 85 jours) et partent à un poids d’environ 7 kg.

Il sera ainsi produit : 3,3 bandes de poulets label, 5 bandes de poulets standards et une bande de dinde, et 42 580 poulets label, 440 000 poulets standards et 30 000 dindes par an.

La litière utilisée sera de la paille pour l’élevage de poulets, à raison de 1 760 kg par lot et par bâtiment pour les poulets label et 2,5 kg/m² pour les poulets standards et 5 kg/m² par lot pour les dindes, soit au total environ 87 tonnes de pailles broyées par an. Les animaux produiront du fumier de volailles sec.

4.4. Les surfaces agricoles Il n’y aura pas de changement.

4.5. Le personnel Monsieur Cyril DOCHIER, actuellement salarié de l’EARL de LA LIMONE, ainsi que Monsieur Maxime DOCHIER, son frère, s’installeront en tant qu’agriculteurs. Une entité juridique sera créée entre les deux frères, peut-être de type GAEC (Groupement Agricole d’Exploitations en Commun) ou autre.

4.6. Description des nouvelles installations

4.6.1. Bâtiments d’élevage a) Orientation V4 et V5 seront quasi-parallèles aux bâtiments existants et seront ainsi orientés : Nord/Sud. b) Annexes de l’élevage Les annexes de l’élevage de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER seront : • Les silos tours de stockage de l’aliment (un pour V1, V2 et V3, trois pour V4 et V5), • La chaudière à biomasse et le hangar à biomasse qui serviront au chauffage des bâtiments d’élevage peuvent également être considérés comme une annexe. Une partie du hangar servira par ailleurs au stockage de la paille pour les nouveaux bâtiments. 87 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Le hangar existant de stockage de la paille (EARL de La LIMONE), • Les congélateurs pour les cadavres se trouvant dans le nouveau hangar, • La plate-forme de compostage des fumiers. c) Implantation des installations Après projet, le tiers le plus proche des installations se trouvera à 150 m du bâtiment V5 et à 150 m environ des annexes : 154 m du hangar-chaufferie à biomasse/paille et 175 m de plate- forme de compostage. Il est à noter que l’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2010, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour l’environnement précise que les bâtiments d’élevage et leurs annexes sont implantés à une distance minimale de 100 m des habitations de tiers mais que cette distance peut être réduite à 15 m pour les stockages de paille et de fourrage de l’exploitation.

La distance entre les nouveaux bâtiments d’élevage sera de 15 m.

Les nouveaux bâtiments se trouveront au plus près à 50 m des berges de la rivière La Limone. Ils ne se trouveront pas à proximité d’ouvrages pour l’alimentation en eau potable, ou l’arrosage des cultures maraîchères, …, de zone de baignade ou de linéaire de cours d’eau alimentant une pisciculture. d) Descriptions des bâtiments Bâtiments d’élevage Il n’y aura pas de changement pour V1, V2 et V3. Les dimensions sont données dans le tableau suivant. Tableau 26 : Dimensions des bâtiments d’élevage Surface totale Surface Longueur Largeur Hauteur au Sas et Bâtiment extérieure d’élevage extérieure extérieure faîtage magasin V1 418,5 m² 400 m² 45 m 9,3 m 4,1 m 8 m² V2 418,5 m² 400 m² 45 m 9,3 m 4,1 m 8 m² V3 418,5 m² 400 m² 45 m 9,3 m 4,1 m 8 m² V4 2 042 m² 1 984 m² 92,88 m 21,99 m 6 m 28 m² x 2 V5 2 042 m² 1 984 m² 92,88 m 21,99 m 6 m 28 m² x 2

Les sas comprendront une zone sale et une zone propre ainsi que les commandes de régulation des systèmes de ventilation, alimentation et abreuvement. Les sas seront équipés d’un lavabo avec eau chaude. Les locaux techniques (ou magasins) serviront au stockage du petit matériel et des produits d’entretien.

Les matériaux utilisés sont donnés tableau suivant.

88 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Tableau 27 : Matériaux de construction Bâtiment Toiture Murs Sol Isolation Panneaux Terre Mousse de polyuréthanne V1 Bâche sandwiches, battue injectée (40 mm) pour murs et 8 longrines béton compactée cm de laine de verre sous toiture Panneaux Terre Mousse de polyuréthanne V2 Bâche sandwiches, battue injectée (40 mm) pour murs et 8 longrines béton compactée cm de laine de verre sous toiture Panneaux Terre Mousse de polyuréthanne V3 Bâche sandwiches, battue injectée (40 mm) pour murs et 8 longrines béton compactée cm de laine de verre sous toiture Panneaux Mousse de polyuréthanne Bac acier laqué, sandwiches, V4 Béton injectée (50 mm) sous plafond et charpente métallique longrines béton murs (panneaux sandwiches) isolées Panneaux Mousse de polyuréthanne Bac acier laqué, sandwiches, V5 Béton injectée (50 mm) sous plafond et charpente métallique longrines béton murs (panneaux sandwiches) isolées

Les murs des bâtiments seront imperméables sur toute leur hauteur (murs de 2,4 m de haut dont 60 cm de longrines. Il en sera de même des sols des nouveaux bâtiments (tous bétonnés). Hangar à biomasse et chaudières Un hangar à biomasse (plaquette bois), sera construit sur le site afin d’alimenter une chaudière à biomasse. Une partie sera réservée pour le stockage de la paille et une partie comprendra la chaufferie. Ce hangar aura une surface totale de 800 m². La quantité maximale de biomasse stockée dans ce hangar sera de 85 tonnes de plaquettes de bois par an, soit 300 m3 environ (avec une masse volumique de 300 kg/m3) et de 70 tonnes de paille broyée (environ 110 m3 avec une densité de 0,65). La quantité totale de bois sec ou matériaux combustibles analogues sera donc de 410 m3 dans ce hangar (il y aura par ailleurs environ 30 m3 de paille pour les bâtiments label, soit au total 450 m3 de bois sec et matériaux combustibles analogues, donc non classé rubrique 1532).

La hauteur au faîtage de ce hangar sera de 8,6 m. Le sol sera bétonné côté chaufferie. Le reste du sol sera stabilisé en gravier 0,8. Son toit sera couvert de panneaux photovoltaïques sur le pan sud (680 m²). Plate-forme de compostage L’ancienne fumière des bovins existante d’une surface de 377 m², sera réaménagée pour composter (au moyen de complexes de micro-organismes), une partie des fumiers produits (la partie restante étant compostée au champ). Cette fumière est en pente inversée. Son sol est bétonné. Elle est bordée de deux murs de 1 m de haut. e) Les eaux pluviales Les nouveaux bâtiments seront équipés de chéneaux. Les eaux pluviales seront collectées dans des canalisations enterrées et dirigées vers la rivière. Il n’y aura pas de remontées d’eau à l’intérieur des bâtiments.

Des zones bétonnées se trouveront devant chaque pignon des bâtiments : 120 m² (6 x 20) de chaque côté. Dans les nouveaux bâtiments, les animaux ne sortent et ne sortiront pas pendant toute leur durée d’élevage. Les zones de sortie des fumiers seront bétonnées et nettoyées après chaque sortie des fumiers. Elles se trouveront en pignon de chaque bâtiment, côté nord. Les eaux 89 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

pluviales s’écoulant du côté des longueurs, à savoir faces est et ouest, elles ne pourront pas ruisseler sur ces zones. Il n’y aura pas de changement pour les bâtiments existants : accès à un parcours, présence d’un trottoir bétonné le long des bâtiments du côté des trappes de sortie, …

Il n’y aura donc pas de mélange entre des eaux pluviales, propres, et des eaux souillées. Les eaux pluviales rejoignent et rejoindront le milieu naturel.

4.6.2. Equipements a) Ventilation et régulation de la température dans les bâtiments d’élevage Il n’y aura pas de changement pour les bâtiments existants. La ventilation des deux nouveaux bâtiments sera dynamique. Le système de ventilation est donné tableau suivant. Tableau 28 : Système de ventilation des bâtiments Bâtiment Système de ventilation V1 Statique : entrée d’air latérale par rideaux Louisiane (déclenchement automatique) et sortie de l’autre côté. V2 Statique : entrée d’air latérale par rideaux Louisiane (déclenchement automatique) et sortie de l’autre côté. V3 Statique : entrée d’air latérale par rideaux Louisiane (déclenchement automatique) et sortie de l’autre côté. V4 Dynamique transversale et longitudinale : Au démarrage et jusqu’à un âge de 20 jours des poulets, ventilation transversale, l’entrée d’air se fera par les trappes installées sous les ventilateurs (2x54 trappes type kan’air) et sortira de l’autre côté (sortie de chaque côté) avec six turbines de type 450FN de 7 700 m3/h en progressif. Au bout de 20 jours, la ventilation longitudinale, entrée d’air latérale et extraction en pignon nord avec 9 turbines de 42 100 m3/h, type 910ZN, et 2 ventilateurs de 24 500 m3/h. V5 Dynamique transversale et longitudinale : Au démarrage et jusqu’à un âge de 20 jours des poulets, ventilation transversale, l’entrée d’air se fera par les trappes installées sous les ventilateurs (2 x 54 trappes type kan’air) et sortira de l’autre côté (sortie de chaque côté) avec six turbines de type 450FN de 7 700 m3/h en progressif. Au bout de 20 jours, la ventilation longitudinale, entrée d’air latérale et extraction en pignon nord avec 9 turbines de 42 100 m3/, type 910 ZN, et 2 ventilateurs de 24 500 m3/h. La régulation de la ventilation sera automatique. Elle sera réalisée au moyen de sondes de température et de thermostats. Les nouveaux bâtiments seront équipés d’un système de brumisation (2 400 l/h et deux rampes inox au-dessus des entrées d’air).

Chaque nouveau bâtiment sera équipé d’une travée supplémentaire accueillant les turbines et des bacs récupérateurs de poussières. b) Chauffage Il n’y aura pas de changement pour les bâtiments existants, à savoir chauffage au gaz propane au moyen de radiants, gaz stocké dans trois citernes de 1 000 kg chacune.

Une chaufferie sera créée sur le site, comprenant : • Une chaudière de 200 kW, fonctionnant avec du bois déchiqueté (plaquettes - soit une matière agricole ou forestière susceptible d’être employée comme combustible en vue d’utiliser son contenu énergétique – catégorie a) au sens de la rubrique 2910). ; 90 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Une chaudière à gaz de puissance 490 kW pour suppléer la chaudière à bois si nécessaire. Cette chaufferie fournira de l’énergie à des aérothermes (quatre par bâtiment), d’une puissance de 65 kW chacun, soit 520 kW au total. La puissance totale de l’installation sera donc de 1,2 MW et sera ainsi non classé rubrique 2910 (seuil de classement 20 MW).

Les chaudières seront installées dans un local spécifique du nouveau hangar à biomasse. La surface restante de ce hangar permettra de stocker le bois déchiqueté pour la et la paile pour la litière.

La chaudière à bois sera équipée de dispositif de sécurité (soupape de sécurité refroidissement, dispositifs anti-bourrage, mise en sécurité de l’automate en cas de bourrage, dispositif coupe-feu, sécurité incendie par soupape thermique, …). La chaudière à gaz sera équipée de vannes de coupure de gaz et de dispositif de sécurité.

Une nouvelle cuve à gaz sera installée sur le site, d’une capacité de 3 tonnes, soit au total 6 tonnes de gaz sur le site (non classé, rubrique 4718).

Les appareils de chauffage des bâtiments existants sont démontés, nettoyés et dépoussiérés en fin de bande. Ils sont alors entreposés dans le hangar de stockage à matériel avant d’être réinstallés dans le bâtiment. Les aérothermes des nouveaux bâtiments seront dépoussiérés (lavés) lors de chaque vide-sanitaire.

Plusieurs vannes quart-de-tour permettront de couper le gaz pour chaque bâtiment, situées à l’entrée du bâtiment, dans le local technique et une sur chaque cuve.

Les installations de gaz seront conformes aux normes en vigueur. Les citernes seront contrôlées tous les trois ans par la Société ANTARGAZ, propriétaire des cuves. c) Installations électriques L’électricité proviendra du réseau public. Il n’y aura pas de changement pour les bâtiments existants. Les installations électriques des nouveaux bâtiments seront réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles seront conformes aux préconisations des différents textes et décrets de 2011.

Un dispositif permettra de couper l’électricité dans chaque bâtiment d’élevage (dans le sas), dans la maison d’habitation de Monsieur Franck DOCHIER pour l’ensemble des installations existantes et à l’extérieur, Un dispositif permet de couper l’électricité dans chaque bâtiment d’élevage dans le local technique (arrêt coup-de-poing sur les armoires), ainsi que sur l’ensemble du site (dans la maison d’habitation de Monsieur Franck DOCHIER se trouvant sur le site). Pour les nouveaux bâtiments, un dispositif de type « coup-de-poing » permettra de couper l’électricité sur l’ensemble des nouvelles installations, situé à l’entrée du site.

Les installations feront l’objet de contrôles périodiques (tous les cinq ans, tous les ans en présence de salarié mais il n’est pas prévu d’emploi de salarié sur le site) par un technicien compétent. Les rapports de contrôle et les justificatifs de réalisation des éventuels travaux nécessaires seront tenus à la disposition de l’inspecteur des installations classées29.

29 Dernier contrôle en annexe 15 91 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

d) Groupe électrogène – stockage de liquide inflammable Le groupe électrogène existant, fonctionnant sur la prise de force du tracteur, sera conservé. Un nouveau groupe sera installé, d’une puissance de 100 kVA, avec cuve à gasoil associée de 300 l, dans la chaufferie. Il n’y aura pas de changement cuve à GNR pour les tracteurs, double paroi, d’une capacité de 3 000 litres. La quantité totale de liquide inflammable sera ainsi de 3 300 l, 2,9 t. L’installation restera non classée rubrique 4331. e) Eclairage Les nouveaux bâtiments seront équipés de LED. L’éclairage extérieur sera réalisé au moyen de deux hublots en pignon. Le magasin sera éclairé par des LED et enfin, des variateurs de lumière seront installés.

4.6.3. Alimentation des animaux a) Aliment L'aliment distribué se présentera sous forme de granulés. Il provient à ce jour de l’usine Il provient à ce jour de l’usine de l’UCAB de Crest.

La consommation des animaux, par bande, est de : • Environ 6,8 kg par poulet label, • Environ 25,6 kg par dinde, • Environ 3,7 kg par poulet standard.

La consommation d’aliment après projet est donnée tableau suivant. Tableau 29 : Consommation d’aliment par an Nombre de Nombre de Nombre d'animaux Consommation Bâtiment Espèce places bandes/an produits /an aliment tonnes/an V1 Poulets label 4 301 3,3 14 193 97 V2 Poulets label 4 301 3,3 14 193 97 V3 Poulets label 4 301 3,3 14 193 97 V4 Poulets 44 000 5,0 220 000 814 V5 Poulets 44 000 5,0 220 000 814 V4 Dindes 15 000 1,0 15 000 384 V5 Dindes 15 000 1,0 15 000 384 Total 512 580 2 686

La consommation d’aliment sur le site sera donc d’environ 2 686 tonnes par an. Cet aliment est et sera adapté à l’âge de l’animal et conforme aux préconisations du BREF élevage30. b) Système d’alimentation Dans les nouveaux bâtiments, la distribution de l’aliment sera automatique et réalisée au moyen de chaînes d’aliment sur quatre lignes à assiettes mixtes (poulets et dindes).

30 Composition de l’aliment en annexe 11 92 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

c) Stockage de l’aliment Le stockage de l'aliment sera réalisé dans des silos – tours, situés à proximité immédiate des bâtiments. Ils sont décrits tableau suivant. Tableau 30 : Description des silos Silos Nombre Matériau Capacité Hauteur V1 1 Polyester 15 m3 (10 t) 6,5 m V2 1 Polyester 15 m3 (10 t) 6,5 m V3 1 Polyester 15 m3 (10 t) 6,5 m V4 3 Polyester 3 x 25 = 75 m3 (50 t) 7,5 m V5 3 Polyester 3 x 25 = 75 m3 (50 t) 7,5 m Total 195 m3

Il y aura ainsi sur le site un volume total de 195 m3 de silos tours pour les bâtiments d’élevage (activité non classée, rubrique 2160).

4.7. L’eau utilisée

4.7.1. Abreuvement des animaux

a) Quantité d’eau La consommation d’une dinde est de l’ordre de 35 à 45 litres sur sa durée d’élevage (55 à 850 ml par jour), celle d’un poulet d’environ 7 l (26 à 350 ml par jour), celle d’un poulet label d’environ 9,3 l. La consommation en eau sur le site après projet est donnée tableau suivant. Tableau 31 : Consommation en eau liée à l’abreuvement après projet

Consommation Consommation Nombre Consommation journalière journalière Consommation Bâtiment Type d'animal Emplacements de moyenne par moyenne maximale annuelle (m3) bandes bande (m3) (litres) (litres) V1 Poulets label 4 301 3,3 40 860 1 505 132 V2 Poulets label 4 301 3,3 40 860 1 505 132 V3 Poulets label 4 301 3,3 40 860 1 505 132 V4 Poulets 44 000 5,0 308 8 105 15 400 1 540 V5 Poulets 44 000 5,0 308 8 105 15 400 1 540 V4 Dindes 15 000 1,0 645 5 375 12 750 645 V5 Dindes 15 000 1,0 645 5 375 12 750 645 Total 2 026 18 791(*) 60 816 4 766 (*) Moyenne correspondant à une moyenne maximale dans le cas où les nouveaux poulaillers sont occupés par 44 000 poulets.

La consommation en eau totale pour l’abreuvement des animaux sera ainsi de l’ordre de 4 766 m3/an.

L’eau utilisée proviendra uniquement du réseau public (traitée au peroxyde d’hydrogène via une pompe doseuse).

93 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

b) Système d’abreuvement L’abreuvement des animaux dans les nouveaux bâtiments sera assuré au moyen d’abreuvoirs pipettes disposés sur cinq lignes : trois lignes de pipettes mixtes (dindes et poulets) et deux lignes spécifiques poulets, remontées en cas d’élevage de dindes.

Ce type de dispositifs permet de limiter la consommation en eau et le gaspillage et ainsi de maintenir la litière sèche.

4.7.2. Source d’alimentation en eau L’eau utilisée proviendra du réseau public (présence de clapets anti-retour à chaque arrivée du réseau dans chaque tableau).

4.7.3. Utilisation de l’eau et quantités L’eau sera utilisée pour : • Pour l’abreuvement des animaux, de l’ordre de 4 766 m3 par an ; • Pour le lavage et la désinfection des installations d’élevage, environ 158 m3 par an ; • Pour la brumisation des bâtiments d’élevage : 2 400 l/h et brume fonctionnant et environ 14 h par jour (20 secondes toutes les 40 secondes) pendant les périodes chaudes (environ 17 jours par an) : 1 142 m3 par an.

La quantité d’eau annuelle consommée sur le site sera donc de l’ordre de 6 067 m3, avec une moyenne journalière maximale (cas où les nouveaux bâtiments sont occupés par des poulets) de 18,8 m3 environ.

Les bâtiments d’élevage seront équipés de compteurs. Les compteurs des bâtiments d’élevage seront relevés tous les jours. Les données seront enregistrées sur la fiche d’élevage, tenue à la disposition de l’inspecteur des installations classées. Les exploitants connaîtront ainsi la quantité exacte d’eau consommée par les animaux.

4.8. Installations à usage du personnel et de l’exploitant Il n’y aura pas de changement dans les pratiques. Un lavabo sera présent dans le sas de chaque bâtiment, avec commande genou. Il en sera de même pour les nouveaux bâtiments. Dans ces sas, se trouveront une zone propre et une zone sale. Les exploitants revêtent une tenue dédiée pour entrer dans les bâtiments.

Ni l’EARL de LA LIMONE, ni Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER ne prévoient d’embaucher du personnel. La réalisation du projet permettra l’installation de deux jeunes agriculteurs.

4.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage Il n’y aura pas de changement dans les pratiques rappelées ci-après. Les nouveaux bâtiments seront comme les installations existantes propres et maintenus en bon état d’entretien. Les abords seront fauchés et désherbés si nécessaires.

94 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Les exploitants appliquent et appliqueront un protocole de décontamination. Un planning précis des interventions de nettoyage et désinfection sera réalisé annuellement, avec planification des éléments suivants : • Vide sanitaire (date de début et fin), • Date de nettoyage, • Méthode, • Produit utilisé, • Première désinfection (date, méthode et produit), • Seconde désinfection (date, méthode et produit), • Entretien des abords.

4.9.1. Source d’alimentation en eau L’eau proviendra du réseau public.

4.9.2. Nettoyage et désinfection des bâtiments d’élevage Il n’y aura pas de changement dans les pratiques, qui sont rappelées ci-après. a) Fréquence Le nettoyage des bâtiments d’élevage sera réalisé pendant le vide-sanitaire, entre chaque bande d’élevage, soit un peu plus de trois fois par an pour les poulets label et six fois par an dans les nouveaux bâtiments (une bande de dindes et cinq de poulets standards). La durée de ce vide sanitaire est en moyenne de 21 jours en élevage label, de l’ordre de deux semaines pour les productions standards (minimum dix jours). Les bâtiments labels d’une part, et les bâtiments standards seront conduits en même temps, de façon à être en vide-sanitaire en même temps. b) Protocole Il n’y aura pas de changement dans les pratiques. Le protocole de nettoyage et de désinfection sera inchangé. Toutes les opérations seront enregistrées.

Le nettoyage des installations (matériel) se fera avant la sortie des fumiers. La pratique sera inchangée par rapport à la pratique actuelle. Les différentes opérations réalisées sont rappelées ci-après :  Lavage à l’eau froide au nettoyeur basse pression (murs, plafonds, matériel d’élevage – ce dernier est alors relevé à mi-hauteur dans le bâtiment) à l’eau addition détergent (type DECAPSANE). Les consommations en eau liées au lavage des installations sont estimées à 152 m3 pour les cinq bâtiments par an (références ITAVI donnent 5,5 m3/bande en élevage de poulets pour un bâtiment de 1 200 m², 10 m3 si le sol est bétonné et 13 m3/bande en élevage de dindes pour le même bâtiment) ;  Curage et sortie du fumier (matériel relevé au maximum) ;  Raclage – dépoussiérage, lavage des bas des murs de V4 et V5 (en cas de problème sanitaire, la dalle serait également lavée) ;  Chaulage pour les bâtiments label, soude sur la dalle des bâtiments standards.

Puis vide sanitaire, au démarrage de la bande suivante :  Mise en place de la litière ;  Désinfection par thermonébulisation.

La consommation en eau totale sur le site pour le lavage et la désinfection sera donc d’environ 158 m3/an pour les cinq bâtiments. 95 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Toutes les opérations seront réalisées par les exploitants à l’exception de la thermonébulisation qui est effectuée à ce jour par l’entreprise CTH basée à Romans-sur-Isère. c) Destination des eaux de lavage Le lavage des bâtiments et du matériel sera réalisé avant la sortie du fumier. Les eaux de lavage seront ainsi absorbées par les fumiers. Le sol de V4 et de V5 sera bétonné. Quatre fosses de 2 m3 seront réparties sur chaque longueur de chaque côté des bâtiments, l’une d’elles récupérera les eaux en provenance du lavabo du sas sanitaire. Les eaux de lavage des bas des murs sont dirigées via le jet vers ces fosses. Les eaux des fosses seront pompées au moyen d’une tonne à lisier et épandues sur les terres de l’exploitation comprises dans le plan d’épandage.

En cas d’apparition de problème sanitaire, les services de la Direction Départementale des Populations seraient alertés et un protocole de décontamination serait appliqué. Ainsi, en cas de salmonelles, le lavage ne pouvant se faire avant la sortie des fumiers, le matériel d’élevage ferait l’objet d’un lavage après sortie du fumier. Les eaux de lavage resteraient au sol et s’évaporeraient puis une désinfection serait réalisée par pulvérisation d’un désinfectant (se reporter à l’étude de dangers). Les eaux de lavage se trouvant dans les fosses, seraient éliminées par une entreprise agréée.

4.9.3. Autres locaux Il n’y aura pas de changement dans les pratiques, à savoir : • Locaux techniques des bâtiments sont maintenus propres (balayage et dépoussiérage réguliers) ; • Silos désinfectés par fumigation (bougies de désinfection type FUMAGRI à ce jour) à chaque bande.

4.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs Il n’y aura pas de changement : tenue à jour d’un classeur d’élevage (comprenant le protocole de nettoyage, de dératisation et désinsectisation, la prophylaxie, …). Il n’y aura pas de changement dans les pratiques (se reporter au paragraphe 3.10.).

4.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux Il n’y aura pas de changement, pour mémoire : • Elevage suivi par un vétérinaire sanitaire (à ce jour, Cabinet SUDELVET à Bourg-de- Péage) ; • Poussins ou dindonneaux arrivant vaccinés dans l’élevage depuis le couvoir ; • Produits vétérinaires donnés uniquement sur prescription vétérinaire (en pratique très peu et surtout de type vaccins pour l’élevage standard et de l’homéopathie) ; • Réalisation d’un plan de prophylaxie ; • Produits en attente de traitement stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu dans le sas des bâtiments. • Application d’un protocole de décontamination précis avec en particulier pour les salmonelles : recherche au couvoir puis sur fientes 15 jours avant abattage.

L’EARL de LA LIMONE et Messieurs DOCHIER tiendront à jour un registre sanitaire précisant : 96 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Les mouvements des animaux (entrée et sortie, soit mise en place et départ des lots) ; • Les dates des interventions : raticides, insecticides, désinfection, traitements vétérinaires et produits utilisés (nom et doses) ; • Suivi de la mortalité ; • Suivi des consommations (eau, aliment) ; • Suivi des commandes d’aliments ; • Suivi des pesées (croissance des animaux) ; • Suivi des stocks.

Les principales mesures prophylactiques sont les suivantes : • Animaux inspectés tous les jours ; • Locaux tenus propres et en bon état ; • Animaux alimentés en fonction de leur besoin ; • Abreuvement à volonté ; • Lutte contre les insectes et les rongeurs ; • Désinfection à chaque vide-sanitaire.

4.12. Démarche qualité Les poulets labels des bâtiments existants (V1, V2 et V3) sont certifiés volailles fermières label rouge31.

4.13. Stockage des produits dangereux Il n’y aura pas de changements, pour mémoire : produits phytosanitaires stockés dans un local phytosanitaire homologué, produits de traitement de l’élevage entreposés sur rétention dans les magasins des bâtiments d’élevage.

4.14. Gestion des effluents d’élevage Il s’agit et s’agira de fumiers de volailles de chair (poulets et dindes).

4.14.1. Collecte et stockage des effluents d’élevage Il est à noter en préambule, que le siège d’exploitation, ainsi qu’une grande partie des parcelles du périmètre d’épandage sont situées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole depuis peu (classement par arrêté n°174-055 du 21 février 2017 du préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône, coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée).

La pratique de collecte sera : • Curage des bâtiments d’élevage avicole une fois par bande, en fin de bande, soit 3,3 fois par an en label et six fois par an en élevage standards.

Le compostage sera ensuite terminé :

31 Extrait du plan de contrôle Label Rouge en annexe 14 97 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Soit sur les parcelles d’épandage conformément à la règlementation en vigueur (arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques nos 2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement et arrêté du 19 décembre 2011 modifié par les arrêtés du 23 octobre 2013 et du 11 octobre 2016 relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole) :  Durée de stockage ne dépassant pas neuf mois ;  Emplacements des tas varient chaque année (le stockage ne revient pas sur le même emplacement avant trois ans) ;  Volume adapté à la fertilisation des cultures sur les parcelles environnantes ;  Opération réalisée, à 100 m minimum de tout tiers et 35 m de tout cours d’eau ;  Tas réalisés uniquement sur les parcelles déclarées épandables, pas de stockage en zone inondable ou en zone d’infiltration préférentielle (avec enregistrement des emplacements sur le cahier d’enregistrement des pratiques avec date de mise en place et de reprise) ;  Compost terminé bâché ; • Soit amenés sur la plate-forme de compostage.

4.14.2. Devenir des effluents d’élevage – Le plan d’épandage a) Productions d’éléments fertilisants Il sera élevé sur le site, 3,3 bandes de poulets label dans les bâtiments existants et 5 bandes de poulets standards et une bande de dindes dans les nouveaux.

Les références utilisées pour le calcul sont celles du CORPEN - ITAVI 2013, reprises pour l’azote de l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole. Tableau 32 : Production d’éléments fertilisants maximale après projet

Nombre Nombre de Nombre Kg N Kg P2O5 Kg K2O Bâtiment Espèce de places bandes /an d’animaux /an /an /an /an V1 Poulets label 4 301 3,3 14 193 937 681 837 V2 Poulets label 4 301 3,3 14 193 937 681 837 V3 Poulets label 4 301 3,3 14 193 937 681 837 V4 Poulets standards 44 000 5 220 000 6 160 3 300 6 600 V5 Poulets standards 44 000 5 220 000 6 160 3 300 6 600 V4 Dindes médium 15 000 1 15 000 3 555 3 450 3 630 V5 Dindes médium 15 000 1 15 000 3 555 3 450 3 630 Total 512 580 22 240 15 544 22 972

L’élevage produira donc 22 240 kg d’azote, 15 544 kg d’anhydride phosphorique et 22 972 kg de potasse par an b) Composition du fumier, quantités produites et valeur agronomique Une analyse de fumier des poulets label a été réalisée sortie bâtiment32.

32 Résultats d’analyse en annexe 24 – Plan d’épandage 98 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Tableau 33 : Résultats de l’analyse du fumier (sur brut)

Type de produit Date analyse N kg/t P2O5 kg/t K2O kg/t Cuivre g/kg Zinc g/kg Fumier stocké 02/12/15 12,5 11,9 11,6 70,1 428 deux jours Excepté de faibles quantités de cuivre et de zinc, le fumier de volailles ne contient pas de métaux lourds. Les teneurs sont ainsi très inférieures aux maxima admis pour les épandages de boues de station d’épuration. En effet, les teneurs mesurées en cuivre et zinc par rapport à la matière sèche correspondent au maximum à 14,3 % de la teneur acceptée pour les boues (cas du zinc). Il est à noter par ailleurs que cuivre et zinc sont des oligo-éléments, nécessaires en faibles quantités, aux cultures. Par ailleurs, la biodisponibilité de ces éléments diminue lorsque le pH des sols augmente, et les sols du périmètre d’épandage sont à tendance calcaire (donc plutôt alcalins).

La quantité de fumier après projet, d’après la production totale d’azote et la teneur en cet élément mesurée dans le fumier est estimée à : 961 tonnes. c) Le compostage La totalité des fumiers sera compostée par complexe de microorganismes (CMO) Bactériolit, ce qui permettra d’obtenir un compost conforme à la norme NFU44-051. Le compostage de 961 tonnes de fumier correspond à une capacité de compostage de 2,6 t/j de produits entrants. Cette opération est donc non classée, rubrique 2780-1 (seuil de classement 3 t/j)

D’après les différentes expérimentations réalisées (Institut de l’Elevage, Chambres d’Agriculture), le compostage par aération s’accompagne d’une perte de volume et de masse de 25 à 50 % ainsi que d’une perte sous forme gazeuse de l’azote initial de l’ordre de 20 à 40 %. Le compostage avec des complexes de microorganismes, permet de retenir une plus grande partie des éléments, les pertes d’azote et de masse d’après l’essai réalisé sur l’exploitation de l’EARL de LA LIMONE33 ont été de et 25 % en azote, et de 29 % en masse. Dans la suite des calculs, il est considéré qu’il y a un abattement, de 25 % en azote et de 29 % en masse suite à ce type de compostage. Le compostage n’induit par ailleurs pas de pertes en anhydride phosphorique, ni en potasse

Les opérations de compostage seront réalisées conformément au cahier des charges annexé au plan d’épandage34 et aux préconisations de la DREAL Bretagne. La répartition des effluents après projet sera la suivante. Tableau 34 : Répartition des effluents après projet Quantités Type de produit N kg /an P2O5 kg /an K2O kg /an t /an Compost CMO fumier poulets label 131 1 724 1 533 1 916 Compost CMO fumier poulets standards 364 9 240 6 600 13 200 Compost CMO fumier dindes 187 5 333 6 900 7 260 Total 682 16 297 15 033 22 376

Les opérations de compostage se dérouleront soit au champ sur les parcelles d’épandage conformément à la règlementation (100 m minimum de tout tiers, 35 m des cours d’eau, sur les parcelles déclarées épandables, emplacement des tas variant chaque année et ne revenant pas au même endroit avant un délai de trois ans, durée maximale de stockage de dix mois, soit sur la plate-forme de compostage)35.

33 Résultats d’essai en annexe 24 34 Plan d’épandage en annexe 24 35 Description en annexe 24 99 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

d) Le lieu de compostage Il sera élevé dans les nouveaux bâtiments 5 bandes de poulets standard et une de dinde, et 3,3 bandes de poulets label dans les bâtiments existants. Compost épandu sur le périmètre d’épandage Les communes du périmètre d’épandage, à l’exception d’Hauterives, sont situées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole, les opérations de compostage pour les composts épandus sur l’exploitation auront donc lieu au champ sur les parcelles d’épandage, dans le respect de la règlementation : • Compostage sur les parcelles déclarées aptes à l’épandage ; • Durée de stockage ne dépassant pas neuf mois ; • Retour sur le même emplacement n’intervenant pas avant un délai de trois ans ; • Compost terminé bâché ; • Compostage à au moins 100 m des tiers et 35 m des cours d’eau (35 m). Composts normés exportés Pour les composts exportés à la norme, le compostage sera réalisé sur la plate-forme à fumier existante (ancienne plate-forme de fumiers bovins). Cette fumière est en pente inversée et bordée de deux murs de 1 m de haut. Sa surface est de 377 m². Calcul du dimensionnement de la plate-forme de compostage nécessaire Le groupe de travail pluridisciplinaire animé par la DREAL Bretagne a proposé pour un élevage de 1000 m² de poulets produisant 6 lots par an et pour une durée de traitement de 8 semaines • Surface de la plate-forme (andains) : 80 m², • Surface des accès empierrés de la plateforme : 120 m². La phase de maturation n’est pas comprise dans le dimensionnement précédent (qui correspond à la phase thermophile). En effet, en respectant la réglementation en vigueur (en particulier distances vis-à-vis des tiers et des cours d’eau), il est possible de la réaliser au bout du champ sur lequel l’amendement organique va être utilisé. Lors de cette maturation les matières organiques sont transformées en humus, le compost est de plus en plus stable et les risques de perte d’éléments gazeux ou liquides sont encore plus réduits. Dans le cas du projet de Messieurs DOCHIER, une partie des composts produits sera valorisée à la norme NFU 44-051. Cela implique la réalisation d’analyses sur le produit fini et donc un stockage du compost y compris pendant la phase de maturation. A l’issue de cette dernière, si les analyses confirment que le compost est normé, il pourra être enlevé de la plate- forme et amené chez les utilisateurs qui l’utiliseront comme un produit normé. Pour calculer le dimensionnement de la plate-forme nécessaire, l’hypothèse est que le fumier produit par deux bandes de 44 000 poulets standards (un des deux nouveaux poulaillers) sera composté avec les CMO sur la plate-forme de compostage (cela correspond à 11 % des composts produits dans l’année). Le détail du calcul est donné ci-après : • Tonnage de fumier à composter sur la plate-forme : 103 tonnes par an (sur la base d’un fumier dosant 24 kg d’azote par tonne et d’une production de 0,028 kg d’azote par poulet, soit 88 000 poulets x 2 bandes x 0,028 / 24), soit un volume à composter de : 229 m3 par an (densité : 450 kg/m3) pour les deux lots, et donc par lot : 114 m3. • La plate-forme doit donc avoir une surface suffisante pour assurer le compostage d’un volume de 114 m3 de produit entrant (fumier ensemencé de CMO). • Avec une hauteur d’andain de 1,8 m, la longueur d’andain nécessaire est de 39,7 ml.

La plate-forme a une surface de 377 m² : 29 m de long x 13 m de large, cela permet donc de disposer deux andains de 19,9 m de long sur 3,2 m de large. La largeur de la plate-forme est de 13 m, les deux andains de 3,2 m de large occuperont 6,4 m, si les tas sont déposés à 1,3 m des murs de chaque côté, il restera un espace de 4 m entre les deux andains ce qui permet de constituer les deux tas36.

36 Tableau de calcul DREAL Bretagne en annexe 23 100 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

La durée de la phase thermophile est d’au maximum huit semaines, avec une période de maturation de six à huit semaines, la durée totale du processus pour obtenir un compost fini est de 14 à 16 semaines, soit environ quatre mois. Les analyses pourront alors être réalisées pour vérifier que le compost est conforme à la norme afin de pouvoir être exporté à la norme. La plate-forme sera alors disponible pour le compostage d’un deuxième lot de fumier (correspondant d’après les hypothèses de départ à une bande de 44 000 poulets standards). Avec ces hypothèses, la plate-forme est occupée 8 mois par an. Sa taille est donc largement suffisante pour composter une partie des fumiers produits (le plan d’épandage ayant par ailleurs une surface suffisante pour valoriser l’ensemble des composts si ces derniers n’étaient pas conformes à la norme).

Précautions pour éviter les écoulements de jus Les microorganismes de Bactériolit® produisant très rapidement des acides humiques, ces- derniers ont véritablement un « effet d’éponge », qui permettent d’éviter la production de jus de fumiers, même très humides comme ceux de bovins. Dans le cas des fumiers de volailles, le risque étant déjà réduit par la nature même de ces fumiers, le risque d’écoulement de jus est extrêmement réduit avec Bactériolit®. Les eaux pluviales tombant sur la plate-forme à fumier seront infiltrées dans la prairie se trouvant en bout de l’ouvrage. Figure 14 : Schéma de la plate-forme et de la disposition des andains.

Chemin d’accès à la plate-forme 13 m

29 m 3,2 m 4 m 3,2 m Sens de la pente

Zone d’infiltration végétalisée

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Calcul de la surface végétalisée nécessaire pour infiltrer les jus et le pluvial ruisselant sur la plate-forme : Lorsque la plate-forme est vide, les eaux de pluie la lessivant peuvent rejoindre la parcelle enherbée à proximité. Les jus à infiltrer correspondent donc au cas où les andains se trouvent sur la plate-forme. D’après le calcul précédent, ils occupent une surface de 127 m² (19,9x3,2x2). Les eaux pluviales tombant directement sur les andains vont être absorbées par ces derniers étant donné la siccité des fumiers de volailles. Les jus à traiter sont donc ceux tombant autour, donc sur une surface de 173 m² (300 m²-128 m²).

Un dimensionnement sécuritaire consiste à infiltrer l’épisode de pluie le plus important avec une durée de retour de 20 ans.

La hauteur de pluie avec une durée de retour de 20 ans (données MétéoFrance sur Montélimar) est de 74 mm (ou 74 l/m² en une heure), soit sur 173 m², un volume de l’ordre de 13 m3 à infiltrer.

Les sols au niveau des installations sont de type sablo-argilo-limoneux. Figure 15 : Classe de perméabilité des sols (source : Les effluents peu chargés en élevage de ruminants – procédés de gestion et de traitements – Institut de l’élevage 2007)

Type de sol présent

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La perméabilité du sol est donc comprise entre 14 et 36 mm/h. La surface végétalisée nécessaire pour infiltrer 13 m3 est donc comprise entre 360 et 900 m². Une surface végétalisée de 900 m² sera donc implantée pour infiltrer ces eaux de ruissellement. En pratique, cette zone existe déjà car une prairie se trouve en bout de l’ouvrage. Les eaux pluviales rejoindront donc cette prairie. e) Devenir des effluents Valorisation à la norme Le compost produit sera généralement conforme à la norme NFU 44-051 (amendements organiques), norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR le 5 mars 2006 pour prendre effet le 5 avril 2006, rendue d’application obligatoire par arrêté du 05 septembre 2003 modifié (dernière modification en décembre 2015). Il s’agira donc d’un produit normé qui peut être valorisé comme un engrais et être ainsi utilisé sur le plan d’épandage, soit exporté vers d’autres exploitations agricoles sans être intégré à un plan d’épandage (les éléments apportés doivent cependant être intégré au plan de fumure dans le calcul de la fertilisation). Les exigences de la norme NFU 44-051 (amendement organique) Pour être conforme à la norme, le compost devra avoir les caractéristiques suivantes (données disponibles à ce jour, la norme étant actuellement en cours de révision) : • Le compost normé amendement organique doit contenir moins de 3 % sur matière brute en l’un des éléments majeurs (N, P2O5, K2O) ; • Le compost normé amendement organique doit également respecter N + P2O5 + K2O < 7 % sur MB (Matières Brutes) ; • Taux de MS (Matières Sèches) ≥ 30 % MB ; • MO (Matières Organiques) ≥ 20 % de MB ; • La dénomination du compost sera « Fumier composté » (type 3 de la norme). • Critères d’innocuité  Les teneurs en E.T.M. (Eléments Traces Métalliques), hors cuivre (Cu) et zinc (Zn), inclus dans les apports d’amendements organiques doivent être inférieures aux valeurs données tableaux suivants : Tableau 35 : Valeurs limites en ETM Valeurs limites en E.T.M. E.T.M. en mg/kg MS Arsenic - As 18 Cadmium - Cd 3 Chrome- Cr 120 Mercure - Hg 2 Nickel - Ni 60 Plomb - Pb 180 Sélénium - Se 12 Tableau 36 : Valeurs limites en cuivre et zinc Valeurs limites en E.T.M. E.T.M. mg/kg MS mg/kg MO Cu 300 600 Zn 600 1 200

 La norme impose par ailleurs des flux d’E.T.M. à ne pas dépasser sur une période de 10 ans. Il est à noter que les teneurs en ETM du fumier de départ sont inférieures aux valeurs limites admises.  Le compost doit également respecter les valeurs limites données ci-après :

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Tableau 37 : Valeurs limites en agents pathogènes (sur produit brut) Agent pathogène Toutes cultures sauf maraîchères Cultures maraîchères Œufs d’helminthes viables Absence dans 1,5 g Absence dans 1,5 g Salmonelle Absence dans 1 g Absence dans 25 g • Les composts normés doivent faire l’objet d’un marquage (matières entrantes, MS, MO, N, rapport C/N, masse, …) ; Contrôle de la qualité des composts La qualité du compost sera contrôlée par des analyses régulières. Une première analyse sera réalisée portant sur :  Agronomie (MO, MS, N total, N organique non uréique, P2O5, K2O, MgO) ;  Fractionnement biochimique de la matière organique ;  Minéralisation potentielle du carbone et de l’azote ;  E.T.M. ;  Agents pathogènes. La version actuelle de la norme prévoit le rythme d’analyse de routine donné tableau suivant : Tableau 38 : Nombre d’analyses prévues dans la norme NFU44-051

Analyses \ Tonnage/an 0 à 350 t/an 350 à 3 500 t/an Agronomie avec MO, MS, N total, N organique non uréique, 2/an 3/an P2O5, K2O, MgO E.T.M. 9 métaux lourds 1/an 2/an Agents pathogènes 1/an 2/an

Le nombre d’analyses à réaliser par an sera ainsi de : • 3 analyses de la valeur agronomique ; • 2 de la composition en métaux lourds ; • 2 sur les agents pathogènes.

Traçabilité Cette valorisation de produit normé doit cependant se faire dans le respect de la règlementation sanitaire. Par dérogation, les exploitants d'élevage qui traitent dans une unité de fabrication annexée à leur exploitation le seul fumier issu de leur élevage (pas d'autres sous-produit d’origine animale entrant), en dessous du seuil de 3t/j, peuvent mettre sur le marché ce compost normé sans solliciter un agrément sanitaire au titre du compostage. Néanmoins, le produit sortant ne peut que revenir au sol sur une autre exploitation agricole (art 13 f du règlement européen n° 1069/2009) située en France (pas d’échanges avec les autres Etats Membres) et reste considéré comme du lisier brut au titre de la réglementation sanitaire. Les opérations de transport (hors exploitations agricoles d’origine) se feront avec un document d’accompagnement (selon le modèle de document commercial dans le règlement 142/2011). L’exploitation sera enregistrée au titre des règlements susvisé pour la production de sous-produits (lisiers) produits sur leurs exploitations. Dans tous les cas la traçabilité des produits sera assurée par la tenue à jour d’un classeur comportant l’ensemble des bons de livraisons du compost. Afin de vérifier la conformité des composts à la norme des analyses seront réalisées portant sur la valeur agronomique, la teneur en éléments-traces métalliques (métaux lourds) et sur les agents pathogènes (œufs d’helminthes et salmonelles). Documents d’enregistrements et documents associés Les documents suivants seront tenus à jour : • Registre entrées et sorties ; • Bilan de la production de compost.

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Composts non conformes à la norme Les composts, éventuellement non conformes à la norme, seront valorisés par épandage agricole. Le plan d’épandage permet de valoriser la totalité des composts produit. Cependant afin d’équilibrer la fertilisation, en particulier phospho-potassique, le plan de fertilisation prévisionnel a été réalisé sur 89 % des composts, les 11 % restant étant valorisés à la norme. Il est à noter que ce pourcentage élevé permet de valoriser les composts éventuellement non conformes à la norme en toute sécurité (les composts normés pouvant être épandus hors cadre du plan d’épandage). f) Le matériel d’épandage Les fumiers et composts seront épandus avec un épandeur dont il est propriétaire, équipé de trois hérissons horizontaux et d’une table d’épandage, de marque MIRO HEYWANG, datant de 2005, d’une capacité de 8 tonnes. Ce type de matériel est bien adapté à l’épandage de fumiers et composts de volailles à faible dose. g) Les surfaces d’épandage Les composts non conformes à la norme seront valorisés par épandage agricole, sur une surface disponible totale de 123,28 ha, sur les terres des exploitations de l’EARL de LA LIMONE et de Monsieur Cyril DOCHIER.

Les communes du périmètre d’épandage, à l’exception d’Hauterives, sont classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie suite à la Directive Européenne 91/676/CEE concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole et modifiée par l’arrêté du Préfet coordonnateur de bassin n° 17- 055 du 21 février 2017). La répartition par commune est donnée tableau suivant. Tableau 39 : Répartition communale des surfaces du périmètre d’épandage

Exploitation EARL de LA C. DOCHIER Total par Commune LIMONE (ha) (ha) commune (ha) Crépol 111,78 0,00 111,78 Montchenu 1,89 0,00 1,89 Saint-Laurent-d'Onay 1,18 0,00 1,18 Le-Chalon 2,76 0,00 2,76 Hauterives 0,00 5,67 5,67 Total Périmètre d'épandage 117,61 5,67 123,28 h) Pressions organiques – Bilan azoté Le compost produit devrait être conforme à la norme NFU-44-051. Cependant, les lots éventuellement non conformes à la norme doivent pouvoir être épandus dans le cadre d’un plan d’épandage. Le plan d’épandage de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER permet de valoriser la totalité du compost produit. Ainsi dans le cas où la totalité des composts étaient valorisés hors conformité à la norme et uniquement sur le plan d’épandage, les pressions seraient les suivantes.

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Tableau 40 : Pression dans le cas d’épandage de la totalité des composts sure le périmètre d’épandage

Apports Compost de fumier Restitutions Total sur le périmètre organiques volailles avec CMO parcours d'épandage N (kg) 16 297 511 16 808

P2O5 (kg) 15 033 511 15 544

K2O (kg) 22 376 596 22 972 Surface SAU (ha) 123,28 N (kg/ha) 136

P2O5 (kg/ha) 126

K2O (kg/ha) 186

Dans ce cas, la pression azotée sera de 136 kg d’azote par hectare de SAU.

Les composts devraient être conformes à la norme NFU 44-051 d’application obligatoire. Le plan d’épandage permet de valoriser les composts qui ne seraient pas conformes. Il est généralement admis par mesure de sécurité la valorisation de 10 % de produits non conformes à la norme. La surface du périmètre d’épandage permet de valoriser les composts produits après projet. Il a donc une surface largement suffisante.

Cependant, en pratique, la majeure partie des composts sera valorisée à la norme. Le plan de fertilisation prévisionnel a ainsi été réalisé avec une valorisation de 11 % de composts normés, ce qui est très sécuritaire. Les pressions dans le cas d’une valorisation de 89 % des composts sur le périmètre d’épandage sont données dans le tableau suivant. Les 11 % de composts restant seront exportés à la norme (avec tenue à jour de bordereaux de livraison pour la traçabilité, et réalisation des analyses pour vérifier la conformité à la norme). Tableau 41 : Pressions organiques

Compost de Composts exportés à Total sur le Apports Restitutions fumier volailles la norme (11 % des périmètre organiques parcours avec CMO composts) d'épandage

N (kg) 16 297 511 1 848 14 960

P2O5 (kg) 15 033 511 1 320 14 224

K2O (kg) 22 376 596 2 640 20 332 Surface SAU (ha) 123,28 N (kg/ha) 121

P2O5 (kg/ha) 115

K2O (kg/ha) 165

La vérification de la surface du plan d’épandage se fait en comparant les exportations des cultures (méthode CORPEN) du périmètre d’épandage et les apports totaux d’azote par les effluents d’élevage. Ainsi la superficie du plan d’épandage est réputée suffisante si la quantité

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d’azote épandable issue des animaux de l’installation ou par les animaux eux-mêmes n’excède pas les capacités exportatrices des cultures. Tableau 42 : Balance azotée avant engrais après projet (valorisation de 11% des composts à la norme)

Balance azotée Kg Apports organiques totaux 14 960 Exportation des cultures de la SAU 17 923 Balance globale azotée/ha de SAU -24

Les exportations des cultures sont donc supérieures aux apports organiques. La surface du plan d’épandage est donc suffisante pour permettre une bonne valorisation des effluents d’élevage des exploitations de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER après projet. Il est à noter que le plan d’épandage permet de valoriser au moins 89 % des composts qui seraient non conformes à la norme. La surface est largement suffisante, le taux de non- conformité devant être bien inférieur à 89 %.

Dans le cas où la totalité des composts étaient épandues sur l’exploitation, le même calcul donne le résultat ci-après.

Tableau 43 : Balance azotée avec épandage de la totalité des composts sur le périmètre d’épandage (composts non conformes à la norme)

Comparaison apports organiques - exportations Kg Apports organiques totaux 16 808 Exportation des cultures de la SAU 17 923 Balance azotée/ha de SAU -9

Le périmètre d’épandage a donc une surface suffisante. En effet, sa taille est suffisante, même si aucun des composts n’était conforme à la norme, ce qui est fort peu probable. i) Equilibre de la fertilisation Gestion des cendres La chaudière à biomasse qui sera installée sur le site produira des cendres. Ces dernières ont le statut de déchets. Il s’agit d’un composé minéral contenant essentiellement du phosphore, du potassium et du calcium, éléments majeurs participant à la nutrition des plantes.

L’estimation des apports par les cendres est donnée ci-après37. Tableau 44 : Production d’éléments minéraux par les cendres Composition (kg/t) Total (kg/an) Type de produit Quantité t/an N P2O5 K 2O N P2O5 K2O Cendres 5 0,15 2,44 7,84 0,75 12 39

Ces cendres seront épandues sur les parcelles du périmètre d’épandage, les quelques éléments minéraux qu’elles contiennent étant ainsi utilisés par les cultures. Ces éléments ont été pris en compte dans le plan de fumure.

37 Caractéristiques des cendres en annexe 24 – plan d’épandage 107 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Plan de fertilisation Un plan de fertilisation prévisionnel a été réalisé tenant compte de l’extension et des apports par les cendre de la chaudière à biomasse, les apports préconisés sont ceux donnés dans l’arrêté régional n°14/144, fixant le mode de calcul en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole38. Ce bilan de fertilisation azoté est équilibré. Tableau 45 : Bilan de fertilisation azoté Bilan des besoins et des apports sur la SAU Azote en kg / an Besoins des cultures (1) 12 457 Apports organiques disponibles (2) dont cendres 4 987 Bilan avant apport minéral (1) - (2) 7 470 Complément minéral (3) 7 470 Bilan après apport minéral (1) - (2 + 3) 0

En conclusion, la fertilisation est équilibrée et correspond aux besoins des cultures.

4.14.3. Suivi des épandages et du compostage Tous les épandages seront enregistrés sur un cahier d’enregistrement des pratiques39, avec les dates des apports, la nature des cultures, les rendements des cultures, les volumes d’effluents épandus et les quantités d’azote apportées toutes origines confondues, le mode d’épandage et le délai d’enfouissement. Un suivi du compostage sera réalisé, avec un suivi des températures (sondes enregistreuses), dates des ensemencements et de fin de compostage et aspect du produit final (couleur, odeur, texture). Des analyses régulières seront réalisées de façon à vérifier la conformité du compost à la norme NF 44-051. Un registre d’entrée et sorties pour le compostage sera tenu à jour avec réalisation d’un bilan annuel de la production du compost. Dans un souci de traçabilité, les bordereaux de livraison du compost normé seront renseignés et conservés.

Le producteur de CMO, l’entreprise SOBAC, suivra particulièrement le processus pour s’assurer que le compostage se déroule en bonnes conditions.

4.14.4. Solution alternative Dans le cas où les composts non normés ne pourraient pas être épandus sur les terres du plan d’épandage (problèmes climatiques, culturaux, sanitaires, changement de parcelles ….), l’EARL de LA LIMONE et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, soit feraient appel à un repreneur d’effluent agréé au regard de la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement (rubrique 2170 ou 2780, l’effluent serait alors transformé en amendement organique et valorisé par ce repreneur non agriculteur), soit présenteraient un autre plan d’épandage.

38 Plan de fertilisation prévisionnel en annexe 24 39 Modèle de cahier d’épandage, de bordereau de livraison des composts et de plan de fertilisation prévisionnel en annexe 24 108 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

4.15. La gestion des déchets

4.15.1. La gestion des cadavres d’animaux Le taux de mortalité des volailles est de l’ordre de 3 % par an, ce qui correspondra après projet à environ 15 377 volailles (poulets label, poulets standards et dindes). Les deux tiers de la mortalité interviennent en début de bande sur les jeunes volailles. Les cadavres des poulets label sont stockés dans un congélateur de 300 l situé sous l’appentis jouxtant la maison d’habitation de Monsieur Franck DOCHIER. La quantité possible maximale de cadavres en présence simultanée est d’environ 150 kg. Ceux des poulets standards et dindes seront stockés dans deux nouveaux congélateurs de 300 l situés dans le nouveau hangar.

Les cadavres seront ensuite repris par l’équarrisseur (à ce jour Ets SIFDDA, groupe SARIA) qui intervient sur appel. Le jour du passage de l’équarrisseur, les cadavres seront transférés dans un bac d’équarrissage, de 500 l, placés à l’entrée du site, afin d’éviter que le camion de l’équarrisseur ne pénètre dans le site.

4.15.2. Les effluents d’élevage Il s’agira de composts, valorisés à la norme 44-051 et par épandage agricole (se reporter au paragraphe 4.14). Les composts conformes à la norme n’ont pas le statut de déchets.

4.15.3. La gestion des autres déchets Il n’y aura pas de changement dans la nature des autres déchets, ces derniers resteront peu importants : • Emballages de produits de traitements (désinfectants, insecticides, raticides, désherbants, sacs d’engrais) amenés aux points de collecte (collecte ADIVALOR – recyclage EVPP : Emballage Vide Produit Phytosanitaire) ou le cas échéant en déchetterie, de même que produits éventuellement inutilisés également ; stockage des produits phytosanitaires de protection des cultures dans leur emballage fermé dans le local phytosanitaire se trouvant dans un hangar à matériel. • Les produits vétérinaires sont livrés en fonction des besoins (le suivi sanitaire étant à ce jour réalisé par le cabinet SUDELVET à Bourg-de-Péage). Il y a peu de stocks de ce type de produit sur l’exploitation. Les quelques produits présents sont stockés dans les sas. Les produits vétérinaires éventuellement non utilisés seront repris par le vétérinaire. L’activité d’élevage avicole ne génère pas de DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux). • Les papiers et emballages, cartons, plastiques sont amenés à la déchetterie. Les ordures ménagères sont déposées dans les containers communaux situés à environ 500 m du site d’élevage. Les encombrants sont déposés à Crépol lors du passage de la benne spécifique. La ferraille, le bois, … sont repris par l’entreprise NEGOMETAL ENVIRONNEMENT basée Romans-sur-Isère.

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4.15.4. Récapitulatif de la gestion des déchets Tableau 46: Tableau récapitulatif de la gestion des déchets Classification Mode de Fréquence Niveau de Déchets (article R541- Destination stockage d’élimination valorisation 8 annexe II) Reprise par Congélateurs et Cadavres l’équarrisseur Non 02-01-02 bac Equarrisseur d’animaux qui intervient valorisable d’équarrissage sur appel Déchets Déchetterie 15-01-07 Variable banals, Elimination au Containers 15-01-01 selon le papiers, fur et à mesure communaux 15-01-02 déchet (1) cartons, … Collecte ADIVALOR Ferrailles, 17-04-05 Elimination au NEGOMETAL 100 % bois, … 17-02-01 fur et à mesure ENVIRONNEMENT Produits 18 02 08 Stockage dans Repris par le Non vétérinaires leur emballage vétérinaire valorisable dans le réfrigérateur de l’habitation Composts Parcelles Une fois par non d’épandage 02-01-06 bande en fin Valorisation agricole 100 % conformes à conformément à de bande la norme (2) la règlementation (1) Objectif directive 2008 : papiers - cartons : 60 %, plastiques > 20 %, verre : 60 % (Source : ADEME) et objectifs issus du Grenelle de l’environnement : Augmenter le recyclage matière et organique afin d’orienter vers ces filières un taux de 35 % en 2012, et de 45 % en 2015 de déchets ménagers et assimilés. Ce taux est porté à 75 % dès 2012 pour les déchets des entreprises. (2) Les composts normés n’ont pas le statut de déchets.

4.16. Le trafic généré par l’élevage40 Il n’y aura pas de modifications dans les axes empruntés à proximité de l’élevage qui seront les mêmes qu’à ce jour (se reporter au paragraphe 3.16).

4.16.1. Le transport des animaux Pour les bâtiments de poulets label, il n’y aura pas de changement.

Les bâtiments standards seront conduits en même temps. Le circuit à proximité des installations sera identique à celui des poulets label. Le nombre de véhicules après projet est estimé à (en incluant le trafic lié à l’élevage label) : • Pour le déchargement des poussins et dindonneaux : 7 camions par an pour les poulets label et un camion par bande pour les productions standards, soit au total 13 camions par an. Les animaux arriveront du couvoir soit de Crest, soit de Vendée, soit de Bretagne, en camions. • Pour le chargement des poulets et dindes : 21 semi-remorques par an pour les poulets label, 70 pour les poulets standards et 16 pour les dindes. Les poulets partiront à l’abattoir de Grâne, les dindes à celui de Monsols (Rhône). Le trafic annuel sera donc de 13 camions pour les arrivées des animaux et de 107 semi- remorques pour le départ.

40 Trajet habituel des camions en annexe 14 110 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

4.16.2. Le transport de l’aliment Il n’y aura pas de changement dans les pratiques, le nombre de livraisons sur le site sera simplement augmenté du fait de l’extension de capacité (se reporter au paragraphe 3.16). L’aliment provient à ce jour de l’usine UCAB, basée à Crest. Il est livré par camions. • Pour les poulets label : L’aliment sera livré 5 fois par bande, soit 17 par an. • Pour les poulets standards : L’aliment sera livré au démarrage de l’élevage puis 2,5 fois, soit 17,5 fois par bâtiment, soit 35 fois par an. • Pour les dindes : L’aliment sera livré 10 fois par bâtiment, soit 20 fois par an. Cela représentera donc au total 72 camions par an.

4.16.3. Le transport des déchets et des produits sanitaires Les cadavres seront repris par l’équarrisseur qui intervient sur appel. Cela représentera environ 1 camion bâché par bande et par bâtiment standard, soit 12 par an et 7 par an pour les poulets label (ces véhicules ne pénètreront pas dans le site d’élevage). Les produits sanitaires seront livrés en fonction des besoins, au moyen de fourgons et voitures.

4.16.4. Le transport du gaz et du fioul Le transport du gaz aura lieu en moyenne 4 fois par an en camions citerne pour les standards, 2 à 3 fois pour les poulets label. Il est livré à ce jour par la Société ANTARGAZ. Le GNR pour les tracteurs sera livré cinq fois par an. Les plaquettes de bois seront livrées en camions benne, deux fois par an.

4.16.5. Le transport des effluents Les fumiers en cours de compostage (ensemencement en bâtiment) seront amenés jusqu’aux parcelles d’épandage ou sur la plate-forme au moyen de tracteurs avec remorques. Les quantités d’effluent produit après projet sont estimées à 682 tonnes de compost. Les composts devraient être conformes à la norme et valorisés en tant que tel. La surface du plan d’épandage permet d’épandre 89 % du compost produit, dont les lots éventuellement non conformes à la norme.

La remorque a une capacité de 16 tonnes, ou 22 m3. Il y aura donc 43 trajets pour le transport des fumiers en cours de compostage. Ils sont ensuite épandus avec un épandeur à fumier d’une capacité de 8 tonnes, ce qui représente donc 76 épandeurs à fumiers par an sur les parcelles du périmètre d’épandage.

Le trafic lié à la gestion des effluents sur le site sera donc de :  43 véhicules de type tracteur avec remorque pour aller jusqu’aux parcelles d’épandage ou à la plate-forme de compostage ;  5 véhicules de type camion pour les livraisons de compost.

Le trafic lié aux épandages sur le périmètre d’épandage sera de 76 épandeurs (épandeurs de 8 tonnes).

4.16.6. Autres Il s’agit de quelques véhicules légers par an : vétérinaire, technicien de l’intégrateur, ….Cela représentera une centaine de véhicules par an.

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4.16.7. Récapitulatif du trafic généré par l’élevage Tableau 47 : Récapitulatif du trafic Nombre de Opération Véhicule Routes empruntées véhicules par an Routes nationales, départementales Arrivée des animaux Camions 13 et communales Routes nationales, départementales Départ des animaux Camions 107 et communales, autoroutes Routes nationales, départementales Transport de l’aliment Camions 72 et communales Transport du gaz et du Camions citernes Routes nationales, départementales 7 fioul Camions bennes et communales 2 Transport du bois Transport des fumiers en Tracteur avec Routes départementales, nationales 43 cours de compostage et remorque et communales 5 composts Camions Transport des déchets et Camions bâchés Routes nationales, départementales 19 des produits sanitaires, Véhicules légers, et communales 100 autres fourgons, 368 véhicules dont 225 Total véhicules lourds et 43 tracteurs

Le trafic journalier maximum en véhicules lourds sera de l’ordre de 5 camions (passage des transporteurs d’animaux par exemple).

Le trafic lié aux épandages sur le périmètre d’épandage est évalué à 76 tracteurs avec épandeurs par an.

5. UTILISATION DES MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

Source : Guide des Bonnes Pratiques Environnementales d’Elevage, Institut de l’Elevage – IFIP – ITAVI, 2010.

Le site d’élevage, avec une capacité de plus de 40 000 emplacements sera classé rubrique 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement et à ce titre sera soumis aux prescriptions de la directive dite IED, relative aux émissions industrielles. Les exploitants utiliseront les meilleures techniques disponibles (MTD) en élevage intensif de volailles (analyse d’après le document de référence – BREF Elevage – sur les meilleures techniques disponibles pour l’élevage intensif de volailles et de porcs – Juillet 2003 – CEE, document mis au point suite aux dispositions de l’article 16, section 2, de la directive 96/61/CE, aujourd’hui abrogée mais dont les dispositions ont été reprises par la directive 2010/75/UE du Parlement Européen du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles dite IED (prévention et réduction intégrées de la pollution –

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refonte de la directive n° 2008/1/CE du 15 janvier 2008 dite IPPC ayant abrogé la directive 96/61/CE, transposée dans le Code de l’Environnement par ordonnance de janvier 2012). Elles sont reprises pour mémoire ci-après avec comparaison aux MTD décrites dans le BREF élevage.

5.1. Bonnes pratiques agricoles Les pratiques agricoles de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER seront des MTD. Elles sont détaillées ci-après.

5.2. Formation du personnel L’EARL de LA LIMONE emploie à ce jour Monsieur Cyril DOCHIER. Ce dernier est cotisant solidaire auprès de la MSA depuis 2014. Il n’y a pas d’autres salariés sur l’exploitation. Le projet permettra l’installation en tant qu’agriculteur de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER. Il n’y aura plus de salarié mais deux nouveaux agriculteurs sur le site d’élevage et ainsi trois exploitants.

Monsieur Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE, a toutes les compétences nécessaires et capacités techniques pour conduire son exploitation d’élevage. Il en est de même de ses fils, tous ont une formation agricole. Il est à noter que Monsieur Cyril DOCHIER est actuellement salarié de l’EARL de LA LIMONE et travaille sur l’élevage existant.

En effet : • Monsieur Franck DOCHIER est titulaire d’un BTA (Brevet de Technicien Agricole), obtenu en 1978 au lycée horticole des Récollets à Romans-sur-Isère. Il travaille en agriculture et en élevage depuis 1980 (élevage bovin à l’époque), ayant été aide- familial de 1980 à 1986 puis agriculteur à titre principal depuis 1986. Les premiers poulaillers ont été construits en 2001. Il a donc une expérience trente-cinq ans d’expériences en élevage et de quinze ans en élevage avicole. Monsieur Franck DOCHIER est par ailleurs membre du conseil d’administration de la Coopérative Drômoise de Céréales, du conseil d’administration et du bureau de la coopérative VALSOLEIL et membre de la commission technique d’ARVALIS-Institut du Végétal.

• Monsieur Cyril DOCHIER, qui s’installera en tant qu’agriculteur dans le cadre du projet, est titulaire d’un bac Pro CGEA (Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole) obtenu à la MFR (Maison Familiale et Rurale) de Divajeu en 2007, ainsi que d’un BTS (Brevet de Technicien Supérieur) ACSE (Analyse et Conduire des Systèmes d’Exploitations), obtenu à la MFR de Saint-Laurent-de-Chamousset (Rhône) en 2010. Il est salarié de l’exploitation de l’EARL de LA LIMONE depuis 2010 et a le statut de cotisant solidaire à la MSA depuis 2014. Il a donc cinq ans d’expérience en élevage avicole. Il aura le statut de jeune agriculteur.

• Monsieur Maxime DOCHIER, qui s’installera également en tant qu’agriculteur, est titulaire d’un baccalauréat, option STAV, obtenu au lycée du Valentin à Bourg-lès- Valence, en 2009. Il a ensuite suivi une formation à l’ISARA de Lyon et est ingénieur agronome (diplôme obtenu en 2014). Il a travaillé pour la coopérative VALSOLEIL au sein de la section volailles, pendant les dix-huit derniers mois de son cursus à l’ISARA. Il était alors en charge du suivi des résultats technico-économiques des éleveurs et de la mise en place d’un logiciel de gestion et suivi des lots de volaille. Depuis février

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2015, il travaille chez SOBAC (société fabriquant entre autres des complexes de microorganismes). Il aura également le statut de jeune agriculteur.

Messieurs Franck et Cyril DOCHIER suivent des formations régulières : journées ITAVI, ARVALIS, journées techniques organisées par la coopérative VALSOLEIL, …Ils sont tous deux titulaires du certificat individuel pour les produits phytopharmaceutiques, dit communément Certiphyto, qui atteste de connaissances suffisantes pour utiliser les pesticides en sécurité et en réduire leur usage. Il en sera de même après projet pour les trois exploitants.

5.3. Contrôle et suivi des pratiques Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE, tient à jour différents documents permettant le suivi et le contrôle des pratiques agricoles afin de vérifier le bon fonctionnement de son élevage et de repérer toute anomalie et ainsi de pouvoir intervenir rapidement. Il complète ainsi un registre d’élevage sur lequel sont consignés : l’arrivée et le départ des animaux dans l’élevage, la consommation d’eau et d’aliment, le taux de mortalité et le poids des animaux. Un suivi des quantités d’eau consommées, d’aliment est réalisé ce qui permet le cas échéant d’adapter les pratiques. Il enregistre les apports de fumier sur les différentes parcelles.

Après projet, il en sera de même et tous ces documents et registres seront tenus à jour sur les deux exploitations (celle de l’EARL de La LIMONE et celle de Messieurs Franck et Cyril DOCHIER).

Messieurs DOCHIER tiendront ainsi à jour différents documents permettant le suivi du devenir des composts, à savoir cahier d’enregistrement des pratiques pour les composts épandus sur les parcelles du plan d’épandage, bordereaux de livraison des composts normés, les éléments prouvant la conformité du compost à la norme NFU44-051 (suivi du procédé, enregistrement des températures, résultats d’analyses). Ils tiendront également à jour un plan de fertilisation prévisionnel.

Un registre d’équarrissage est et sera également tenu à jour (sur internet), comprenant les récépissés d’élimination (bons d’enlèvement et factures) de l’équarrisseur. Les bons de dépôts de déchets lors des collectes (ADIVALOR, …) sont également conservés.

Les notices des différents produits utilisés sur le site d’élevage sont et seront conservées et tenues à disposition de l’inspecteur des installations classées. Il en est de même des contrôles des différentes installations (électricité, gaz, extincteurs, …).

5.4. Procédure d’urgence Les procédures d’urgence seront détaillées sur les portes des bâtiments d’élevage et dans les sas avec en particulier les numéros d’appels des secours. Messieurs DOCHIER sont chacun équipé d’un téléphone portable permettant d’alerter rapidement les secours. La ligne

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téléphonique de la maison d’habitation de Monsieur Franck DOCHIER qui se trouve sur le site d’élevage, ainsi que la ligne téléphonique se trouvant dans les sas.

5.5. Programme d’entretien et de réparations Les installations d’élevage sont et seront maintenues propres et en bon état.  Pour les bâtiments existants, les installations ont été réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles sont conformes à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides et aux prescriptions du décret n° 88-1056 pris pour l’exécution du livre II du code du travail (tire III : hygiène et sécurité du travail) en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques.  Elles ont été contrôlées en février 201341. Elles étaient conformes.  Les installations électriques des nouveaux bâtiments seront réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles seront conformes aux préconisations des différents textes et décrets de 2011.  Les installations feront l’objet de contrôles périodiques (tous les cinq ans, en l’absence de personnel) par un technicien compétent. Les rapports de contrôle et les justificatifs de réalisation des éventuels travaux nécessaires seront tenus à la disposition de l’inspecteur des installations classées.  Les extincteurs sont contrôlés tous les ans via GROUPAMA.  Les installations d’amenée d’eau et les systèmes d’abreuvement sont et seront régulièrement inspectés pour repérer toute fuite éventuelle. La brumisation sera entretenue par un équipementier.  Les bâtiments sont et seront nettoyés et désinfectés lors de chaque vide-sanitaire.  Les appareils de chauffage de V1, V2 et V3 sont démontés, nettoyés et dépoussiérés en fin de bande. Ils sont alors entreposés dans le hangar de stockage à matériel avant d’être réinstallés dans chaque bâtiment. Les aérothermes des nouveaux bâtiments seront dépoussiérés (lavés) lors de chaque vide-sanitaire.  Les cuves de gaz seront entretenues et contrôlées par la société qui en est propriétaire (ANTARGAZ à ce jour).  Les conduits des systèmes de ventilation sont et seront inspectés et nettoyés régulièrement.

5.6. Planification des activités sur le site Les arrivées et départs d’animaux (poussins, dindonneaux, poulets et dindes) seront planifiés par la Société VALSOLEIL, qui intègre l’élevage. Les produits seront les volailles de chair (poulets et dindes). Ils alimenteront les abattoirs de Grâne et Monsols (Rhône). Il y aura peu de matériel de livré sur le site d’élevage, l’essentiel des livraisons correspond aux poussins et dindonneaux entrant dans l’élevage et à l’aliment. Les arrivées d’animaux sont planifiées six mois avant. Les livraisons d’aliment dans les silos sont et seront planifiées, les commandes se font en fonction des besoins.

5.7. Planification des épandages et des livraisons de composts Monsieur Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE, établit chaque année un plan de fumure prévisionnel avec prise en compte des épandages de fumiers dans le calcul des

41 Rapport de contrôle des installations électriques en annexe 15 115 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

apports aux cultures. Cela lui permet de planifier ses apports de fumier et d’engrais complémentaires avant chaque campagne culturale. Après projet, le plan de fumure sera fait avec le logiciel AGREO (logiciel mis au point par l’union des coopératives de France et validé), les épandages de composts de même que les livraisons de composts normés seront planifiés. Les exploitants respecteront les périodes d’épandage définies par la règlementation (période d’épandage inappropriée du code des bonnes pratiques agricoles).

5.8. Stratégie d’alimentation L’alimentation efficace des volailles vise à fournir la quantité nécessaire d’énergie nette, d’acides aminés essentiels, de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines nécessaires pour la croissance et l’engraissement des animaux. La gestion nutritionnelle permet de réduire l’excrétion d’azote et de phosphore dans les fumiers. En effet, en règle générale on considère que 50 à 70 % de l’azote et 60 à 80 % du phosphore ingéré se retrouvent dans les déjections. Dans le cas de l’azote, les animaux utilisent les acides aminés constitutifs des protéines alimentaires (essentiellement végétales) pour synthétiser leurs propres protéines animales. Cependant les protéines alimentaires ont des compostions différentes en acides aminés, ce qui conduit les éleveurs à apporter beaucoup de protéines alimentaires pour sécuriser l’apport en acides aminés éventuellement limitants. L’azote apporté en excès est alors rejeté. L’apport d’acides aminés industriels est une solution pour répondre précisément aux besoins des animaux et de limiter les rejets azotés. L’aliment distribué est ainsi supplémenté en acides aminés industriels (lysine, méthionine, thréonine, tryptophane). Cela permet de diminuer l’incorporation de tourteau de soja tout en équilibrant les acides aminés aux besoins des animaux et ainsi de réduire les rejets azotés (azote total et émission d’ammoniac). D’après les observations, cette technique a pour effet secondaire une réduction de la consommation en eau et ainsi une meilleure tenue de la litière. Pour le phosphore, la digestibilité de cet aliment peut être amélioré par ajout de phytases (enzyme présente naturellement dans de nombreuses matières premières végétales telles que le blé, l’orge, le maïs, ….), de phosphates alimentaires ou d’autres additifs. Ces compléments permettent une meilleure absorption du phosphore contenu dans les matières végétales par les animaux et ainsi permettent de diminuer l’apport de phosphore minéral et les rejets (fumier moins riche en phosphore).

Les MTD consistent ainsi à adapter les quantités et la qualité des aliments :  Application de quantités de protéines adaptées ;  Utilisation d’acides aminés de synthèse ;  Ajout de quantités de phosphore adaptées ;  Utilisation de phytases et d’autres additifs alimentaires ;  Utilisation d’une alimentation en phases : la composition de l’aliment est adaptée à l’état physiologique de l’animal ;  Formulation en tenant compte de la digestibilité des nutriments. Ainsi pour les volailles, la MTD consiste en une alimentation en phases appliquée avec généralement trois aliments : démarrage, croissance et finition, qui s’adaptent aux besoins des animaux.

Les valeurs type de composition d’aliment considérées comme des MTD sont données tableau suivant (source : BREF 2003).

116 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Tableau 48 : Niveaux indicatifs de protéines brutes et de phosphore dans les aliments considérés comme des MTD Teneur en protéines Teneur totale en phosphore (% Espèce Phases brutes (% dans l’aliment) dans l’aliment) (2) (1) Poulet de chair En démarrage 20 à 22 0,65 à 0,75 En croissance 19 à 21 0,6 à 0,7 En finition 18 à 20 0,57 à 0,67 Dinde < 4 semaines 24 à 27 1 à 1,1 5 à 8 semaines 22 à 24 0,95 à 1,05 9 à 12 semaines 19 à 21 0,85 à 0,95 + de 13 semaines 16 à 19 0,8 à 0,9 + de 16 semaines 14 à 17 0,75 à 0,85 (1) avec un apport en acides aminés digestibles bien équilibré et optimal, (2) avec un apport phosphore digestible approprié, par exemple en utilisant des phosphates alimentaires inorganiques hautement digestibles et des phytases.

Les élevages fonctionneront en intégration avec la Société VALSOLEIL. Ainsi l’aliment est livré par l’intégrateur. Ce dernier choisit un aliment adapté aux besoins des animaux, en fonction de leur âge. Le tableau ci-après donne les apports sur l’élevage de l’EARL de LA LIMONE et ceux prévus pour les animaux standards. Un aliment différent est ainsi apporté en fonction de l’âge des volailles. Tableau 49 : Niveaux des aliments distribués dans l’élevage42 Espèce Appellation Protéines brutes Phosphore total Poulet standard Démarrage 20,7 % 0,62 % Croissance 19,1 % 0,53 % Finition 17,9 % 0,48 % Retrait 17,1 % 0,44 % Dinde Démarrage N1 26,7 % 0,95 % Démarrage N2 24,1 % 0,84 % Croissance N1 22,3 % 0,76 % Croissance N2 19,7 % 0,6 % Finition N1 18,8 % 0,56 % Finition N2 18,6 % 0,55 % Finition lourde 17,5 % 0,53 % Poulet label Démarrage 20,1 % 0,62 % Croissance 14,1 % 0,53 % Finition 13,8 % 0,53 % L’alimentation est donc réalisée en multi-phases et adapté au stade physiologique de l’animal. Il est à noter que la teneur en phosphore est légèrement inférieure aux références, les rejets en phosphore des animaux sont donc encore plus faibles. L’aliment provient de l’usine UCAB de Crest qui est agréée et répond aux exigences du guide de bonnes pratiques pour la fabrication d’aliments composés pour animaux43. L’aliment distribué est donc conforme aux MTD.

5.9. Système de logement Pour réduire les émissions d’ammoniac, il faut éviter l’emploi de litière humide. Les volailles (poulets label, poulets standards et dindes) seront logées dans des bâtiments correctement ventilés (ventilation statique pour les bâtiments label et dynamique au moyen de turbines et ventilateurs pour les nouveaux), sur sol entièrement recouvert de litière. Cette dernière sera constituée de paille broyée, produit sec. Les abreuvoirs seront de type pipettes.

42 Composition des aliments distribués en annexe 13 43 Attestation en annexe 13 117 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Ce type de dispositif permet de limiter la consommation en eau et le gaspillage et ainsi de maintenir la litière sèche. Les installations d’abreuvement sont et seront par ailleurs vérifiées régulièrement par les exploitants afin de détecter les fuites éventuelles et dans le cas de fuite constatée d’intervenir le plus rapidement possible. L’eau de boisson est et sera traitée (peroxyde d’hydrogène) à l’arrivée dans les bâtiments d’élevage, ce qui peut permettre de faire diminuer les problèmes digestifs des animaux. La litière restera donc sèche. Ces systèmes font partie des MTD.

5.10. Eau

5.10.1. Abreuvement des animaux Les animaux sont et seront donc tous abreuvés avec des abreuvoirs de type pipettes. L’eau utilisée sur l’élevage proviendra du réseau public. Un réducteur de pression a été installé à l’arrivée d’eau des bâtiments existants, il en sera de même des nouveaux. De plus, l’aliment faiblement protéiné qui est distribué permet de diminuer la consommation en eau des volailles.

Les installations d’eau de boisson sont et seront contrôlées régulièrement. Les quantités d’eau consommées sont et seront enregistrées au moyen de compteurs d’eau (un par bâtiment), ce qui permet de détecter et réparer les fuites. Ces techniques, en plus de la réalisation d’économie d’eau, permettent à la litière de rester sèche.

5.10.2. Lavage des installations Les installations seront lavées au nettoyeur haute pression, entre chaque bande d’élevage, avant enlèvement du fumier. Les consommations en eau liées au lavage des installations sont estimées à 152 m3 pour les cinq bâtiments par an (références ITAVI donnent 5,5 m3/bande en élevage de poulets pour un bâtiment de 1 200 m², 10 m3 si le sol est bétonné et 13 m3/bande en élevage de dindes pour le même bâtiment). Ce sont des MTD.

5.10.3. Quantités consommées Les quantités consommées au cours de la dernière année (2015), pour les trois bâtiments existants, d’environ 420 m3. Les exploitants suivront les consommations d’eau dans leurs bâtiments (présence de compteur pour chaque bâtiment).

5.11. Energie Les consommations d’énergie sont une charge importante en exploitation d’élevage hors sol. Ainsi les éleveurs essaient au maximum de les réduire. Le principal poste de consommation d’énergie pour les élevages de l’EARL de LA LIMONE et Messieurs DOCHIER est le chauffage des bâtiments.

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5.11.1. Ventilation La ventilation des bâtiments label existants est statique. Les systèmes de ventilation des nouveaux bâtiments seront de type dynamique, avec turbines, ventilateurs et extracteurs. Ces appareils ne se mettront en marche qu’en fonction du besoin d’air selon le poids des animaux au m² et de la température ambiante jusqu’à un seuil. La régulation de la ventilation sera automatique, réalisée au moyen sondes de température et de thermostats. Un système de brumisation complètera le dispositif pour les nouveaux bâtiments. Cela permettra ainsi de limiter les consommations d’énergie.

5.11.2. Chauffage Sources : BREF Elevage, 2003 ; BEBC+ Guide du bâtiment d’élevage de chair à énergie positive – ITAVI, 2013.

En production de volailles de chair, le chauffage représente en moyenne 80 % des consommations d’énergie directe. L’EARL de LA LIMONE élève des volailles de chair (poulets label) avec plusieurs bandes par an (3,3 bandes de 84 jours). Messieurs DOCHIER élèveront des poulets standards (5 bandes de 38 jours) et une bande de dindes (120 jours maximum). Les bâtiments sont chauffés jusqu’à un âge sept à neuf semaines pour les dindes et trois à cinq pour les poulets, deux à trois semaines pour les poulets label, variable en fonction des conditions météorologiques. La source d’énergie sera le gaz propane, le matériel de chauffage des radians pour les bâtiments existants, des aérothermes pour les nouveaux.

Environ 70 % des pertes de chaleur par convection se font par le plafond. Pour limiter la consommation énergie, l’isolation du bâtiment est donc importante. Elle doit ainsi permettre de limiter le refroidissement de l’ambiance du poulailler en hiver par température basse et vents importants et éviter au maximum les entrées de chaleur au travers des parois par temps chaud et fort rayonnement. La bonne isolation d’un poulailler doit rendre les conditions d’ambiance intérieure les plus indépendantes possibles des conditions climatiques extérieures, afin d’éviter tout stress thermique pour les volailles, tout en limitant les consommations d’énergie pour le chauffage ou le refroidissement.

Les matériaux isolants sont caractérisés par leur coefficient de conductivité thermique lambda (λ) et par leur coefficient de transmission surfacique. Plus ces coefficients sont faibles, meilleur est le pouvoir isolant du matériau (λ) ou de la paroi (U). Le coefficient λ s’exprime en W/(m.K), il correspond à la quantité de chaleur qui traverse en une heure un matériau d’une épaisseur d’un mètre, et ceci pour une différence de un degré entre les deux faces. Le coefficient U s’exprime en W/(m².K), il correspond à la quantité de chaleur qui traverse en une heure une surface d’un mètre carré d’une paroi composée de un ou plusieurs matériaux en tenant compte de l’épaisseur réelle et du lambda (λ) de chacun de ces matériaux ainsi que de la situation de la paroi (horizontale ou verticale). Ceci pour une différence d’un degré entre les deux faces.

Le coefficient U se calcule avec la formule suivante :

hi et he correspondant aux résistances thermiques d’échanges superficiels intérieurs et extérieurs avec 1/hi + 1/he = 0,17 m².K/W pour une paroi et 0,14 m².K/W pour un plafond. e = épaisseur du matériau en m et λ la conductivité thermique du matériau en W/(m. K).

Le coefficient U estimé des bâtiments existants est de l’ordre de 0,54 W/m².K, celui des nouveaux de l’ordre de 0,45 W/m².K. Le BREF élevage préconise une isolation permettant d’atteindre un coefficient U d’au maximum 0,4 W/m².K dans le cas de régions à basse 119 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

température ambiante (ce BREF est en cours de révision actuellement). Cette préconisation s’applique aux pays de l’Europe du Nord-Ouest (ce qui n’est pas le cas du sud de la France). La température extérieure moyenne sur Crépol est de 12,7 °C avec une moyenne minimale de 0,8 °C en janvier et une moyenne maximale de 29 en août. Par ailleurs, dans le cadre des calculs de déperdition thermique, pour le département de la Drôme, à une altitude inférieure comprise entre 200 et 400 m, la température extérieure de base retenue est de -8°C. Il ne s’agit donc pas d’une région à basse température ambiante (par comparaison, l’Alsace est à - 15°C à la même altitude). Les bâtiments d’élevage existants ont été construits en 2001 et 2003. Ils sont isolés avec de 40 mm de mousse de polyuréthanne injectée pours les murs et 8 cm de laine de verre sous toiture. L’isolation de la toiture est en cours de réfection. Les nouveaux bâtiments seront isolés sous plafond avec de la mousse de polyuréthanne (50 mm) en panneaux sandwiches. Il en sera de même pour les murs.

Le coefficient U des différents bâtiments est donné tableau suivant : Tableau 50 : Coefficient U estimé Bâtiments U Parois (W/m².K) U toiture (W/m².K) V1, V2, V3 0,54 0,51(*) V4, V5 0,44 0,45 (*) au moment de la construction

Les nouveaux bâtiments seront particulièrement bien isolés. Il est à noter que les bâtiments existants étaient à la base assez bien isolés (les consommations d’énergie sont moins importantes en bâtiment label qu’en bâtiment standard du fait d’une ventilation statique et de l’accès aux parcours).

Dans son guide du bâtiment d’élevage de volailles de chair à énergie positive (2013), l’ITAVI retient les valeurs du coefficient U du tableau suivant. Tableau 51 : Coefficients d’isolation visés pour atteindre le seuil BEBC en production de volailles de chair Partie du bâtiment concernée Coefficient U maxi (W/m².K) Plafond <0,4 Longs pans et pignons <0,6 Soubassements (sur 0,4 m de haut et 0,2 dans le sol) <0,9

Les longrines des nouveaux bâtiments seront isolées et les panneaux sandwiches les doubleront. Les nouveaux bâtiments seront ainsi particulièrement isolés et proches des préconisations permettant de les qualifier de bâtiment à énergie positive, les murs étant mieux isolés que les préconisations.

La consommation de combustible (gaz et plaquettes de bois) annuelle pour les élevages sera enregistrée. En 2015, la quantité de gaz consommée a été de 5,4 tonnes pour les trois bâtiments existants.

Par ailleurs, les exploitants utiliseront toutes les pratiques d’entretien permettant de limiter sa consommation d’énergie : • Entretien des appareils de chauffage et de ventilation, • Réparation des fissures éventuelles, • Régulation de la température, …

Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER ont fait le choix d’installer une chaufferie à biomasse, dont le combustible sera du bois déchiqueté (plaquettes) pour leur élevage, ce qui permettra

120 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

d’utiliser une énergie renouvelable en remplacement de l’énergie fossile et ainsi de limiter les émissions de gaz à effet de serre provenant d’une ressource fossile.

Les installations et pratiques, existantes et projetées, peuvent donc être considérées comme des MTD, permettant un compromis entre l’isolation recherchée et son coût afin de réduire au maximum la consommation d’énergie.

5.11.3. Eclairage L’éclairage est un poste consommateur d’énergie assez important bien que moindre que les précédents. La source utilisée pour le chauffage sera du gaz propane liquéfié. La ventilation, dynamique est le premier poste de dépense électrique, l’éclairage est le second poste.

L’élevage se fait avec un programme lumineux. L’éclairage des bâtiments existants est réalisé au moyen de huit hublots de 40 W par bâtiment. Ces hublots seront équipés d’ampoules basse consommation. Les nouveaux bâtiments seront éclairés au moyen de LED, permettant de limiter autant que possible la consommation d’énergie de ce poste.

5.11.4. Autres Les autres consommations électriques sont dues au fonctionnement des différents systèmes en particulier fonctionnement des chaînes d’alimentation. La mise en route des chaines d’alimentation est automatique (lorsque les mangeoires sont vides). Son déclenchement est donc directement lié à la demande des animaux.

Les nouveaux bâtiments seront équipés de compteurs permettant de suivre les consommations électriques. Il est par ailleurs prévu l’installation de panneaux photovoltaïques sur le toit du hangar à biomasse. Cela permettra ainsi de produire de l’électricité et ainsi de compenser largement les consommations de l’élevage.

5.12. Stockage des effluents d’élevage Le siège d’exploitation est situé depuis février 2017, en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole, de même que le périmètre d’épandage. Ainsi les fumiers étaient jusqu’à aujourd’hui stockés sur les parcelles d’épandage conformément à la règlementation : • Stockage sur les parcelles d’épandage ; • La quantité stockée correspond à ce qui est épandu sur les parcelles environnantes ; • Emplacement des tas variant chaque année, le retour sur un même emplacement ne se faisant pas avant une période de 3 ans ; • Durée maximale du stockage de dix mois • Stockage uniquement sur les parcelles ayant été déclarées « apte à l’épandage » : pas de stockage sur des zones d’infiltration préférentielle ou en zone inondable ; • Pas de stockage à moins de 100 m d’habitations de tiers, à moins de 35 m d’un cours d’eau, ni dans une zone de périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable publique, ni à proximité d’une source, d’un puits ou forage utilisé pour l’arrosage des cultures maraîchères. Après projet, les composts et fumiers en cours de compostage seront stockés : • En partie, sur les parcelles d’épandage, conformément aux prescriptions de l’arrêté du 19 décembre 2011, modifié par les arrêtés des 23 octobre 2013 et 16 octobre 2016 :

121 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

 Durée de stockage ne dépassant pas neuf mois ;  Emplacements des tas varient chaque année (le stockage ne revient pas sur le même emplacement avant trois ans) ;  Volume adapté à la fertilisation des cultures sur les parcelles environnantes ;  Opération réalisée, à 100 m minimum de tout tiers et 35 m de tout cours d’eau ;  Tas réalisés uniquement sur les parcelles déclarées épandables, pas de stockage en zone inondable ou en zone d’infiltration préférentielle (avec enregistrement des emplacements sur le cahier d’enregistrement des pratiques avec date de mise en place et de reprise) ;  Compost terminé bâché ; • En partie sur la plate-forme à fumier qui sera réaménagée en vue de l’exportation de compost à la norme NFU 44-051. Ces pratiques sont des MTD.

5.13. Epandage des effluents d’élevage Le principe des MTD concernant les épandages des effluents d’élevage est basé sur la mise en œuvre des quatre mesures suivantes : • Application de mesures alimentaires ; • Equilibre entre la quantité de fumier épandue et la terre disponible, les besoins des cultures et s’il y a lieu d’autres engrais ; • Planification de l’épandage des fumiers ; • Utilisation exclusive de techniques qui sont des MTD pour l’épandage, c’est-à-dire avec prise en compte du type de sol, de la pente, des conditions climatiques, de l’utilisation des sols et des pratiques agricoles.

Les exploitants ont fait le choix du compostage qui est une technique qui permet de stabiliser le fumier de départ et d’avoir un produit à épandre désodorisé et assaini. Ils préfèrent utiliser pour cela des CMO, technique qui permet de perdre moins d’azote par volatilisation que dans le cas de compostage par retournement, le compost ainsi obtenu est plus riche et qui ne nécessite pas de matériel particulier (pas de retourneur d’andains) et est moins chronophage.

Ainsi les pratiques de l’épandage appliquées pour les fumiers produits par les élevages de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER sont des MTD : Les fumiers sont valorisés par épandage agricole après compostage par CMO. Après projet, la totalité des fumiers sera compostée par addition de complexes de microorganismes, permettant l’obtention d’un produit conforme à la norme NFU44-051. L’épandage des composts éventuellement non normé, sera réalisé dans le cadre d’un plan d’épandage. Un plan de fumure tenant compte des besoins des cultures, de la satisfaction de ces derniers par les effluents d’élevage et si nécessaire, des compléments minéraux, est et sera fait chaque année sur les parcelles de l’exploitation (après projet il sera réalisé avec le logiciel AGREO). Il est à noter par ailleurs que l’emploi de fertilisants organiques, de type compost, permet de limiter en grande partie les apports d’engrais de synthèse. Les épandages se font et se feront à l’aide de matériel adapté. En effet, il s’agit d’un épandeur équipé de trois hérissons horizontaux et d’une table d’épandage, de marque MIRO HEYWANG, datant de 2005, d’une capacité de 8 tonnes. Ce type de matériel est bien adapté à l’épandage de fumiers de volailles compostés à faible dose. Les apports sont et seront raisonnés pour permettre une bonne rotation entre les cultures réceptrices. Les quantités épandues correspondent aux besoins des cultures et seront réalisés, chaque fois que cela est possible, au plus près des stades d’absorption des nutriments par les cultures. Les épandages ne seront jamais réalisés sur sol détrempé ou inondé. Les apports se font à au moins 35 m des cours d’eau. 122 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

La pente des parcelles d’épandage a été prise en compte. A l’exception d’un îlot de parcelles, elle n’est pas une contrainte à l’épandage.

5.14. Rapport de base La directive européenne IED a pour objectif de prévenir la dégradation de la qualité de l’environnement. Elle vise à prévenir et à réduire les pollutions de l’air, de l’eau et du sol causées par les installations industrielles. Elle réglemente les émissions de plusieurs polluants, le recours aux meilleures techniques disponibles, le réexamen périodique des autorisations, la participation du public et la remise en état du site en fin d’activité, notamment vis-à-vis de la qualité environnementale des sols et des eaux souterraines à prendre en compte lors de la cessation d’activité. A cette fin, elle prévoit l’élaboration d’un rapport de base pour les installations IED qui définit l’état de pollution des sols et des eaux souterraines à un instant t. Ce rapport servira de référence lors de sa cessation d’activité de l’installation et permettra de définir, en cas de pollution significative et sans préjudice des dispositions déjà prévues dans le code de l’environnement, les conditions de remise en état (Source : Ministère de l’écologie, du développement et de l’énergie). Un guide méthodologique a été mis au point par le BRGM suite à la réflexion d’un groupe de travail

Conformément à l’article L. 515-30 du code de l’environnement, les installations IED peuvent être redevables d’un rapport de base. Le 3° du paragraphe I de l’article R. 515-59 du code de l’environnement définit les deux conditions qui, lorsqu’elles sont réunies, conduisent à l’obligation pour l’exploitant de soumettre un rapport de base. Ce dernier est dû lorsque l’activité implique : • L’utilisation, la production ou le rejet de substances dangereuses pertinentes, et • Un risque de contamination du sol et des eaux souterraines sur le site de l’exploitation.

Les éléments qui peuvent conclure à l’obligation de réalisation d’un rapport de base pour un établissement d’élevage sont : • Les cuves de gaz combustible liquéfié en quantité importante ; • Les carburants ; • Les produits de désinfection et de lutte contre les nuisibles ; • Les produits vétérinaires ; • Les effluents d’élevage.

L’EARL de LA LIMONE et Messieurs DOCHIER ne sont pas soumis à l’obligation de production d’un rapport de base car : • La quantité de gaz totale sur le site après projet sera de 6 tonnes, ce qui ne correspond pas à une quantité très importante. A titre de comparaison, les cuves aériennes pour les maisons d’habitation ont souvent une contenance de 1,5 à 2 t. Les cuves présentes sur le site correspondent donc à ce qui est nécessaire pour trois maisons. • Au niveau des activités d’élevage, le GNR et le fioul sont utilisés pour le fonctionnement du groupe électrogène (en cas de coupure d’électricité) et les opérations de curage des bâtiments et de mise en place de la litière. Cela représente uniquement quelques jours par an. En effet, ces produits servent surtout pour les cultures. Les quantités concernant l’élevage sont peu importantes. Il est à noter par ailleurs que le groupe électrogène sera équipé d’une cuve à gasoil associée de 300 l, ce qui n’est pas une capacité très importante. La cuve à GNR (Gasoil Non Routier) pour les tracteurs, est à double paroi. Elle se trouve dans l’atelier. • Les produits phytosanitaires sont utilisés pour les cultures, activité non soumise à la règlementation IED. • Les effluents d’élevage ne sont pas épandus sur le site d’élevage mais sur les parcelles du plan d’épandage. Il n’y aura par ailleurs pas d’écoulement de produit sous les 123 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

bâtiments, car les fumiers sont des produits secs et de plus les sols seront en grande partie bétonnés (cas des nouveaux bâtiments) et les fumiers seront en totalité compostés. • L’utilisation d’insecticides, raticides, et désinfectants se fait en quantité peu importante. Les produits utilisés ne sont pas dangereux dans les conditions normales d’utilisation. Ils ont obtenu des autorisations de mise sur le marché. De même les produits vétérinaires sont utilisés à minima et selon les prescriptions d’un vétérinaire. Tous ces produits en attente de traitement sont stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu, dans les magasins des bâtiments d’élevage.

5.15. Examen d’après la décision d’exécution 2017 La commission européenne a adopté par décision d’exécution n° 2017/302 les conclusions sur les meilleures techniques disponibles (MTD) au titre de la directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil, pour l’élevage intensif de volailles ou de porcs. Il s’agit d’une révision du BREF 2003, le BREF 2017 comprend pour certaines MTD des niveaux d’émission associés (NEA).

Le tableau ci-après, reprend pour chaque MTD, la mise en œuvre pour le projet de Messieurs DOCHIER et de l’EARL de LA LIMONE ainsi que les NEA lorsqu’ils ont été définis d’après les éléments développés paragraphes précédents.

124 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Tableau 52 : Conclusions sur les MTD et NEA pour le projet de l’EARL de Messieurs DOCHIER et de l’EARL de LA LIMONE MTD Application sur l’élevage avicole de l’EARL de Messieurs NEA Conclusions DOCHIER et de l’EARL de LA LIMONE MTD 1 – • Exploitants formés et se formant ; MTD appliquée Management • Adaptation des consignes aux nouvelles technologies ; environnemental • Tenue des différents registres ; • Surveillance et déclaration annuelle des émissions ; • Entretien et réparation des installations ; • Planification des activités. MTD 2 – • Installations d’élevage avicoles et projet, situées à plus de 100 MTD appliquée Organisation m d’habitations de tiers, plus de 35 m des cours d’eau et points interne d’eau, non situées dans un périmètre de protection de captage ; • Exploitants formés (bien-être animal, règlementation, gestion des effluents d’élevage, procédures d’urgence, réparation et entretien des installations ; • Existence de plans des installations et des circuits et zones à risques44, de moyens de secours ; • Contrôle, entretien, et réparation des systèmes d’abreuvement, de ventilation, d’alimentation, des silos ; • Propreté des installations et lutte contre les nuisibles ; • Congélateurs et bac d’équarrissage pour les cadavres. MTD 3 – Gestion • Alimentation multiphase, adapté au stade physiologique de 0,2 à 0,6 kg d’azote excrété Calcul par la méthode BRS volailles : nutritionnelle l’animal (paragraphe 5.8) afin de réduire l’excrétion d’azote dans /emplacement /an pour les 0,2 kg/place/an pour les poulets /Azote le fumier. poulets, 1 à 2,3 kg d’azote (moyenne pondérée) et 1,4 pour les excrété /emplacement/an pour dindes45. MTD appliquée. MTD les dindes (2,3 kg pour les appliquée dindons). MTD 4 – Gestion • Alimentation multiphase, adapté au stade physiologique de 0,05 à 0,25 kg de P2O5 excrété Calcul par la méthode BRS volailles : nutritionnelle l’animal (paragraphe 5.8) afin de réduire l’excrétion de /emplacement/an pour les 0,08 kg/place/an pour les poulets /Phosphore phosphore dans le fumier, utilisation de phytase, teneurs en poulets, 0,15 à 1 kg de P2O5 (moyenne pondérée) et 0,8 pour les phosphore dans l’aliment inférieure aux références. excrété /emplacement/an pour dindes46. MTD appliquée. MTD les dindes appliquée

44 Plan des abords des installations en annexe 4, des circuits et zones à risques en annexes 18 et 20 45 Tableau du BRS en annexe 25 46 Tableau du BRS en annexe 25 125 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

MTD Application sur l’élevage avicole de Messieurs DOCHIER et de NEA Conclusions l’EARL de LA LIMONE MTD 4 – Gestion • Alimentation multiphase, adapté au stade physiologique de 0,05 à 0,25 kg de P2O5 excrété Calcul par la méthode BRS volailles : nutritionnelle l’animal (paragraphe 5.8) afin de réduire l’excrétion de /emplacement/an pour les 0,08 kg/place/an pour les poulets /Phosphore phosphore dans le fumier, utilisation de phytase, teneurs en poulets, 0,15 à 1 kg de P2O5 (moyenne pondérée) et 0,8 pour les phosphore dans l’aliment inférieure aux références. excrété /emplacement/an pour dindes47. MTD appliquée. MTD les dindes appliquée MTD 5 – • Enregistrement des consommations en eau ; MTD appliquée Utilisation • Détection et réparation des fuites, vérification des installations ; rationnelle de • Abreuvoirs pipettes économes. l’eau MTD 6 - • Eaux pluviales ne ruisselant pas sur des zones souillées ; MTD appliquée Emissions • Lavage des installations avant la sortie des fumiers, eaux de d’eaux lavage du bas des murs des bâtiments standards collectées résiduaires dans des fosses ; • Quantité d’eaux de lavage limitées MTD 7 - • Les eaux résiduaires se limitent au lavage du bas des murs sauf MTD appliquée Réduction des en cas de problème sanitaire) eaux résiduaires • Les quantités seront peu importantes (moins de 16 m3 au total par bande) MTD 8 – • Matériel de chauffage et de ventilation performant (dernières MTD appliquée Utilisation technologies disponibles surtout pour le projet) ; rationnelle de • Système de régulation ; l’énergie • Brumisation pour diminuer la ventilation ; • Matériaux de construction permettant une bonne isolation (U0,46 W/m².K) ; • Eclairage basse consommation. MTD 9 – • La simulation sonore réalisée n’a pas mis en évidence de MTD appliquée nuisances nuisance sonore ; sonores • Pas de plainte du voisinage à ce jour.

47 Tableau du BRS en annexe 126 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

MTD Application sur l’élevage avicole de Messieurs DOCHIER et de l’EARL de LA LIMONE NEA Conclusions MTD 10 – Réduction • Le tiers le plus proche des bâtiments avicoles se trouvera à 150 m ; MTD appliquée des nuisances • Les systèmes choisis, en particulier pour la ventilation, sont les moins sonres possibles ; sonores • Les poulets et dindes sont des animaux peu bruyants, les bâtiments sont fermés pendant toute la durée de l’élevage pour les volailles standards, les parcours sont des poulets label sont loin de tout tiers (plus de 150 m) ; • Il n’y a pas de zones raclées extérieures ; • Les bâtiments sont bien isolés, à l’exception de la ventilation, il n’y a pas de bruits particuliers. MTD 11 – Emissions • La litière utilisée est assez grossière, le paillage se fait à l’intérieur. Il n’y a donc pas MTD appliquée de poussières d’émission de poussières à l’extérieur liée au paillage ; • Les volailles sont alimentées ad libitum. L’aliment distribué est sous forme de granulés ; • Pour les nouveaux bâtiments : Présence de brumisation, et de bacs à poussières. MTD 12 - Odeurs • Un suivi des odeurs sera réalisé (voir MTD 26) MTD appliquée management environnemental MTD 12 – Odeurs • Elevage non situé en zone sensible (tiers le plus proche à 150 m des bâtiments d’élevage MTD non applicable nuisances avérées avicole) et pas de nuisance constatée à ce jour. MTD 13 – Réduction • Elevage non situé dans une zone sensible, tiers le plus proche à 150 m ; MTD appliquée des odeurs • Elevage sur litière de paille et maintien de la litière sèche (surveillance des installations d’abreuvement, …) ; • Mise en place de barrières végétales : arbres et bosquets ; • Dispersion de l’air évacué des bâtiments loin des zones sensibles (avancée du toit au- dessus de la zone d’extraction pour les nouveaux bâtiments, renvoyant l’air vers le bas) ; • Fumier en totalité composté. MTD 14 – Stockage • Rapport entre la surface d’émission et le volume du tas de compost aussi réduit que MTD appliquée des effluents solides possible ; • Fumiers compostés dont en partie en bâtiment (compostage avec des CMO). MTD 15 – Réduction • Stockage des composts finis bâchés ; MTD appliquée des émissions vers • Stockage des composts et tas en cours de compostage, à l’écart des cours d’eau et points les sols et les eaux d’eau, emplacement des tas variant chaque année. lors des stockages des effluents solides MTD 16, 17 et 18 – • Pas de gestion de lisier – Elevage non concerné MTD non applicable Stockage du lisier

127 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

MTD Application sur l’élevage avicole de Messieurs DOCHIER et de l’EARL de LA LIMONE NEA Conclusions MTD 19 – traitement • Compostage des fumiers par addition de CMO (une partie du compostage se déroule dans MTD appliquée des effluents les bâtiments sous les animaux) d’élevage dans l’installation d’élevage MTD 20 – Epandage • Composts devant être conformes à une norme d’application obligatoire ; MTD appliquée des effluents • Epandage des composts non normés dans le cadre d’un plan d’épandage48 avec prise en d’élevage compte de la nature des sols, de la pente, des conditions climatiques, des ressources hydriques et des cours d’eau et points d’eau, du type de culture et de leurs besoins en éléments minéraux) ; • Distances d’exclusion par rapport aux tiers et cours d’eau et points d’eau ; • Pas d’épandage sur sol détrempé, inondé, enneigé ; • Epandage avec un matériel adapté. MTD 21 – émissions • Pas de gestion de lisier – Elevage non concerné MTD non applicable de NH3 avec épandage de lisier MTD Application sur l’élevage avicole de Messieurs DOCHIER et de l’EARL de LA LIMONE NEA Conclusions MTD 22 – Emissions • Epandage de composts (moins d’émissions de NH3 lors de l’épandage) MTD appliquée de NH3 et épandage MTD 23 – Réduction • Calcul GEREP annuel MTD appliquée des émissions d’ammoniac par l’application des MTD MTD 24 – • Une analyse des fumiers a été réalisée49 ; MTD appliquée Surveillance des • La surveillance des émissions d’azote et de phosphore se fera soit par analyse des fumiers émissions – azote et une fois par an, soit par calcul via un bilan massique. phosphore excrété MTD Application sur l’élevage avicole de Messieurs DOCHIER et de l’EARL de LA LIMONE NEA Conclusions MTD 25 – • Une estimation à partir des facteurs d’émission a été réalisée (se reporter aux paragraphes MTD appliquée Surveillance des sur les effets sur la santé) ; émissions de NH3 • Cette estimation sera réalisée une fois par an. MTD 26 – • Elevage non située en zone sensible et pas de nuisances constatée MTD non applicable Surveillance des émissions d’odeurs

48 Plan d’épandage en annexe 24 49 Résultats d’analyse en annexe 22 128 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

MTD Application sur l’élevage avicole de Messieurs DOCHIER et de l’EARL de LA LIMONE NEA Conclusions MTD 27 – • Estimation à l’aide de l’outil GEREP (3 300 kg par an de particules totales près projet, cf MTD appliquée Surveillance des paragraphe 6.10 – Risques pour la santé) émissions de poussières MTD 28 – • Le contrôle du bon fonctionnement des différents dispositifs (ventilation, brumisation) sera MTD appliquée Surveillance des réalisé quotidiennement (lorsqu’ils sont en fonctionnement). émissions de NH3 MTD Application sur l’élevage avicole de Messieurs DOCHIER et de l’EARL de LA LIMONE NEA Conclusions MTD 29 – Suivi des • Un suivi des consommations d’eau, électricité, gaz et aliments sera réalisé (tenue à jour de MTD appliquée consommations registres) ainsi qu’un registre d’élevage (entrée et sortie d’animaux) ; • La production de composts sera suivie grâce à la tenue à jour des documents d’enregistrements (cahier d’enregistrement des pratiques pour les épandages sur l’exploitation) et bordereaux de livraison des composts normés, suivi du compostage. MTD 30 • Non concerné Non concerné MTD 31 • Non concerné Non concerné MTD 32 – Réduction • Système de ventilation dynamique ; 0,01 à 0,08 kg Calcul GEREP : 0,034 50 des émissions de • Contrôle des installations d’abreuvement pour repérer les fuites éventuelles et les réparer. NH3/place/an kg NH3/place/an NH3 en bâtiment pour les (moyenne pondérée) ; poulets et pas MTD appliquée. de valeurs pour les dindes. MTD 33 et 34 • Non concerné Non concerné

Les MTD sont donc appliquées au vu des pratiques et installations de Messieurs DOCHIER et de l’EARL de LA LIMONE.

50 Tableau GEREP en annexe 25 129 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

6. ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES REDUCTRICES ET COMPENSATOIRES

Les méthodes utilisées pour évaluer l’impact des effets sur l’environnement sont en grande partie le résultat d’une étude bibliographique et de la consultation de différentes administrations (DREAL, DDPP, DDT, ARS, DRAC, Mairies, Institut de l’Elevage, ITAVI, Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie) à partir de l’état initial. Des mesures de bruit à l’aide d’un sonomètre de classe 2 ont également été réalisées ainsi que des observations visuelles sur la flore et le paysage. L’aptitude des sols aux épandages a été évaluée par la lecture de cartes pédologiques, complétée par la réalisation de sondages à la tarière à main.

Un élevage peut entrainer des nuisances pour l’environnement. Ces dernières sont détaillées ci-après, avec pour chacune une description des mesures prises par l’exploitant pour supprimer, réduire ou limiter les impacts de ses activités. Dans le cas d’un établissement d’élevage, les principaux impacts sont les effets sur la qualité des eaux superficielles et souterraines et les nuisances pour le voisinage.

6.1. Distance d’implantation Les distances d’implantation des installations d’élevage après projet par rapport aux différents éléments notables de la zone sont rappelées ci-après.

130 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Tableau 53 : Distances d’implantation entre les bâtiments d’élevage avicole et les différents éléments notables Distances par rapport aux habitations les plus proches : Habitations de tiers : V1 V2 V3 V4 V5 Hangar Plate-forme biomasse M. Christian DOCHIER 290 m 260 m 230 m 210 m 196 m 154 m 175 m M. PELISSIER 301 m 343 m 487 m 184 m 150 m 250 m 646 m

Distances par rapport aux villages proches et agglomérations

- Crépol 2 km - Montchenu 1,8 km - Saint-Christophe-et-Le-Laris 2,9 km - Le-Châlon 4 km - Saint-Laurent-d’Onay 4 km - Charmes-sur-l’Herbasse 4 km - Agglomération de Romans-sur-Isère 15 km Distances par rapport aux éléments hydrographiques et captages : - Cours d’eau permanent le plus proche (Rivière Limone) 40 m - Captage AEP > 2 km - Forages et sources privés ✓ Forage irrigation 80 m ✓ Source 80 m - Lieu de baignade (lac de Champos) > 5 km Distances de l’exploitation par rapports aux autres éléments notables de la zone :

- Monuments classés / inscrits (Tour du cimetière)  3 km - Zone Natura 2000 Site D1 (sables de l’herbasse et balmes de l’Isère) Siège d’exploitation 5,6 km Parcelles d’épandage 4,2 km Monsieur Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE habite sur le site d’élevage.

6.2. Effets sur les sites et paysages, les milieux naturels et le patrimoine culturel

6.2.1. Sources de nuisances possibles Un bâtiment d’élevage avicole est assez imposant. Il peut donc avoir un impact visuel négatif si les installations sont mal intégrées dans l’environnement naturel. Ainsi un paysage, un milieu, un patrimoine pourrait perdre de sa valeur, de sa typicité et être dégradé.

La présence de volailles en nombre important pourrait par ailleurs perturber la faune et la flore.

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6.2.2. Les sites et paysages a) Le projet Il s’agit du projet de construction de deux bâtiments d’élevage avicole et d’un hangar à biomasse par Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, à proximité du site d’élevage existant de l’EARL de LA LIMONE. Les constructions seront ainsi groupées.

Une plate-forme à fumier existante sera par ailleurs aménagée pour servir de plate-forme de compostage. Figure 16 : Vue de l’emplacement du projet depuis la voie communale et le sud-ouest

Situation de la fumière devant être Emplacement du projet réaménagée – poulaillers et hangars

132 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Figure 17 : Vue de la parcelle d’implantation des nouveaux bâtiments depuis la voie communale et le sud

Emplacement du projet

b) Mesures réductrices et compensatoires Le site se trouve loin de toute zone urbanisée. Il y a peu d’habitations à proximité, les tiers les plus proches se trouveront à : • 150 m du premier bâtiment d’élevage (V5) mais de l’autre côté de son propre hangar et bâtiment d’élevage (chèvrerie) ; • 154 m d’une annexe de l’élevage (hangar à biomasse et chaufferie).

Le site est surtout visible depuis l’arrivée par l’est. Les bâtiments se trouvent dans une zone agricole, ils sont masqués au nord par des bois, et à l’ouest et au sud par la topographie et la ripisylve de la rivière. Ils ne sont ainsi pas visibles depuis la route départementale D 538 (axe Romans – Hauterives). Messieurs DOCHIER ont fait appel à un architecte51, Monsieur Roger GOBBO, basé à Crest, pour intégrer au mieux le projet dans le paysage.

Les couleurs des nouveaux bâtiments d’élevage seront choisies de façon à assurer la meilleure intégration paysagère possible sur les conseils de l’architecte. Des plantations de quelques arbres et bosquets sont prévues pour agrémenter le site autour des bâtiments, dont deux rangées de noyers dans le parcours, à l’ouest des nouveaux bâtiments.

En résumé : • Les nouveaux bâtiments seront construits dans une zone agricole, non loin du site d’élevage existant de l’EARL de LA LIMONE et d’une chèvrerie ;

51 Plans du permis de construire et notice d’insertion paysagère en annexe 16 133 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Le site est masqué au nord et à l’ouest par des bois ; • Les bâtiments ne seront pas visibles pour le tiers le plus proche car masqués par le hangar et la chèvrerie de ce tiers ; • Les matériaux de construction seront choisis de façon à créer une homogénéité d’ensemble ; • Des arbres et bosquets agrémenteront le site. • Enfin le site et les abords seront bien entretenus (tonte de l’herbe, haies et arbres taillés …).

6.2.3. La faune et la flore a) Les espèces protégées – textes de référence Au livre IV « faune et flore » du code de l’environnement, la protection stricte des espèces de faune et de flore sauvage est assurée par les articles, les articles L. 411-1 et L. 411-2 du code de l’environnement. Les textes internationaux relatifs à la protection des espèces sont : • Sur le plan communautaire : les directives oiseaux et habitats – faune – flore, le règlement communautaire (annexe A, B et C) ; • Sur le plan international : les conventions de Washington, Berne, Bonn et Barcelone

Les espèces protégées par le droit communautaire et les conventions internationales sont reprises par les arrêtés de protection nationaux. Il s’agit pour les espèces terrestres (seules susceptibles d’être concernées par le projet) des textes suivants : • Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; • Arrêté du 23 avril 2007 modifié par l’arrêté du 15 avril 2012 fixant la liste des mammifères protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; • Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; • Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; • Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mollusques protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; • Arrêté du 9 juillet 1999 modifié fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d’extinction en France et dont l’aire de répartition excède le territoire d’un département. • Arrêté du 20 janvier 1982 modifié fixant la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national.

Sur le plan local, certaines espèces végétales peuvent par ailleurs bénéficier d’une protection. Ces espèces sont celles figurant soit dans l’arrêté régional du 4 décembre 1990 fixant la liste des espèces végétales protégées en Rhône-Alpes, soit dans l’arrêté préfectoral n° 08-5843 du 29 décembre 2008. b) Etat initial Les espèces protégées susceptibles d’être présentes Les installations d’élevage existantes et projetées ne sont pas comprises dans une ZNIEFF. La plus proche se trouve en effet à environ 500 m. Le périmètre d’épandage des composts ne se trouve pas non plus dans une ZNIEFF. Cependant les espèces protégées recensées dans cette ZNIEFF pourraient se trouver à proximité des installations d’élevage, d’autant plus qu’il s’agit essentiellement d’oiseaux et d’insectes. Il s’agit d’espèces telles : 134 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Des oiseaux : Huppe fasciée, espèce protégée sur le plan national (arrêté du 29 octobre 2009 et liste rouge, préoccupation mineure) et international (conventions de Bonn Berne, annexe II), Guêpier d’Europe, espèce protégée sur le plan national (arrêté du 29 octobre 2009 et liste rouge, préoccupation mineure) et international (conventions de Bonn Berne, annexe II), • Des insectes : Agrion de Mercure (espèce menacée, convention de Berne annexe II, Directive 92/43/CEE – Directive européenne dite Directive Habitats-Faune-Flore, annexe II, et arrêté du 23 avril 2007). • Des batraciens : Crapaud Sonneur à ventre jaune (convention de Berne annexe II, Directive 92/43/CEE – Directive européenne dite Directive Habitats-Faune-Flore, annexes II et IV, et arrêté du 19 novembre 2007, préoccupation mineure). Figure 18 : Quelques espèces protégées présentes dans le ZNIEFF (photos : oiseaux.net) Huppe fasciée Guêpier d’Europe

Sonneur à ventre jaune Agrion de Mercure

Faune et flore locales Les installations existantes et le projet de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER sont situés en Drôme des Collines. La végétation présente autour des bâtiments d’élevage est de type polyculture. Les principales cultures rencontrées sont des céréales (blé, maïs). Le site se trouve non loin d’une zone boisée. La végétation naturelle dans les bois est principalement composée de feuillus, essentiellement des frênes, des acacias, des châtaigniers et quelques chênes. Les principales cultures rencontrées sont des grandes cultures (céréales, maïs, tournesols et sorghos) ainsi que des prairies temporaires (luzerne, ray-grass). A proximité des cours d’eaux (rivières Herbasse et Limone), la ripisylve est composée d’Aulnes glutineux, de saules, de peupliers noirs et de roseaux.

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La faune locale quant à elle, est constituée d’espèces d’oiseaux non protégés (moineaux, mésanges, rouges-gorges, …), de lézards, rongeurs et insectes. Les élevages Il y a quelques élevages dans le secteur. L’élevage le plus proche est un élevage caprin, la chèvrerie se trouve à environ 120 m du projet. L’élevage installation classée soumise à autorisation la plus proche est un élevage de volailles et se trouve à environ 5 km. c) Impact des activités sur la faune et la flore et mesures permettant d’éviter voire de compenser les effets négatifs Les activités d’élevage sur le site du projet ont démarré en 2001 avec la construction de V1 et V2, le bâtiment V3 a ensuite été construit en 2003. L’EARL de LA LIMONE élève depuis des volailles dans ces bâtiments. Il y avait auparavant une activité d’élevage de bovins sur le site. L’activité d’élevage de volailles existe donc depuis quinze ans. Les nouveaux bâtiments projetés seront construits à côté des bâtiments existants. Les installations sont et seront situées dans une zone agricole, dans laquelle, les espèces présentes, surtout végétales, proviennent des activités humaines (cultures). Il n’y a pas d’habitat d’espèce protégée recensé à proximité. Le site n’a et n’aura donc pas d’impact notable sur la faune et la flore.

Les épandages de fumier se font sur des parcelles cultivées et non pas sur des zones naturelles. Il en sera de même après projet, les fumiers étant par ailleurs en totalité compostés à l’aide de CMO. Les apports seront raisonnés et enregistrés.

L’EARL de LA LIMONE exerce ainsi déjà une action sur ces parcelles : conduite des cultures (travail du sol, semis, fertilisation, …) ou exploitation des prairies (fertilisation, fauche,…) et des vergers et prairies. Les apports d’effluents d’élevage (fumiers, composts) permettent de remplacer des apports d’engrais chimiques nécessaires à la nutrition des cultures. Il s’agit d’un produit naturel permettant de limiter les apports d’engrais chimiques (cas de l’agriculture conventionnelle) ou d’autres intrants organiques. Ils permettent par ailleurs d’entretenir le pool de matières organiques et de contribuer au bon fonctionnement du sol. Ils n’ont donc pas d’impact négatif sur la flore et la faune naturelle.

6.2.4. ZNIEFF La ZNIEFF la plus proche est une ZNIEFF de type II : « Collines drômoises »52. C’est une vaste zone de plus de 15 000 ha. Cette zone se trouve à environ 500 m des installations existantes et projetées. Le zonage ZNIEFF souligne l’intérêt d’un secteur quant à la flore, la faune et le paysage mais n’induit pas de contraintes agricoles si ce n’est le respect des bonnes pratiques agricoles. Ici, le zonage de type II souligne l’unité de cet ensemble, et son intérêt paysager.

Le site d’élevage ne se trouvant dans une ZNIEFF, les installations existantes et projetées n’auront pas d’impact notable sur ces zones

Certaines des parcelles d’épandage sont comprises dans une ZNIEFF de type II, - Chambarans. Il s’agit également d’une vaste zone, dont l’intérêt réside dans le substrat géologique. Les épandages sont et seront réalisés dans le cadre de bonnes pratiques agricoles et d’un plan d’épandage. Les apports d’effluents seront raisonnés, les éléments fertilisants apportés par le fumier ou compost seront pris en compte dans le raisonnement de la fertilisation. Ils permettront de limiter les apports d’engrais chimiques.

52 Situation en annexe 8 136 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

6.2.5. Natura 2000 Il n’y a pas de zone classée Natura 2000 sur la commune de Crépol. Les sites les plus proches des installations d’élevage et du périmètre d’épandage sont53. • Sables de l’Herbasse et Balmes de l’Isère – Site D1 – FR8201675. Ce site est classé au titre de la directive habitats. Il s’agit d’un type de milieu regroupant des dunes continentales qui est très rare en France et qui accueille de nombreuses plantes rares et une entomofaune remarquable. Il comprend plusieurs sous-sites dont le plus proche se trouve à environ 5,6 km au sud du site d’élevage. La parcelle d’épandage la plus proche se trouve quant à elle à 4,2 km de ce site. • Etangs, landes, vallons tourbeux humides et ruisseaux à écrevisses de Chambaran – Site I02 – FR8201726. Ce site est classé au titre de la directive habitats. Il s’agit d’un milieu particulier dont l’originalité est liée à son substrat géologique, la glaise à quartzite qui donne des sols très pauvres sur lesquels se développent des plantes rares. L’écrevisse à pieds blancs est présente dans les ruisseaux. Ce site se trouve à un peu plus de 8 km à l’est/nord-est des installtions d’élevage existantes et du projet.

Le site I02, en plus d’être éloigné du site, se trouve en amont hydraulique, les installations ne peuvent donc pas l’impacter. La notice d’incidence Natura 2000 simplifiée portera uniquement sur le site D1. Elle est détaillée paragraphe 6.2.10.

6.2.6. ENS Il n’y a pas de zone classée en ENS sur la commune de Crépol, ni à proximité.

6.2.7. Lutte contre l’ambroisie Dans le cadre de l’arrêté préfectoral n° 2011201-0033 du 20 juillet 2011, l’exploitant s’engage à lutter activement contre l’ambroisie (Ambrosia artemisiifolia), plante allergène qui apprécie particulièrement les milieux perturbés par l’homme où elle rencontre peu de concurrence d’autres espèces. Ainsi les abords des bâtiments sont et seront maintenus propres et fauchés. Les techniques naturelles seront privilégiées (fauchage, faucardage). En cas de colonisation excessive par l’ambroisie, un traitement par herbicide homologué (choix du produit dont l’impact sur l’environnement est le plus faible possible) pourra être réalisé, jusqu’en limites de parcelles (talus, …). L’élimination de l’ambroisie se fait et se fera avant la pollinisation et avant grenaison. Une attention particulière sera apportée au moment de la réalisation des travaux de construction et de terrassement afin d’éliminer cette plante sur la zone de chantier.

6.2.8. Equilibres biologiques, biodiversité et continuité écologique La commune de Crépol ne fait pas partie de contrats de territoire « Corridors biologiques » à ce jour. Le secteur n’est pas dans un réservoir de biodiversité. Il n’est pas non plus dans une zone identifiée comme corridor écologique d’importance régionale.

Les installations d’élevage existantes et projetées se trouvent dans une zone agricole non située dans une zone classée Natura 2000 ou ENS, ni dans une ZNIEFF.

Le site se trouve dans une zone identifiée comme grand espace agricole. Ces secteurs sont des supports essentiels de la qualité et de la structuration de la trame verte et bleue. Ils participent à la fonctionnalité écologique du territoire, notamment en pouvant être support de

53 Localisation des zones Natura 2000 en annexe 8 137 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Les nouveaux bâtiments seront construits non loin du site des installations existantes de l’EARL de LA LIMONE, et d’une chèvrerie. Les deux nouveaux bâtiments seront parallèles, le hangar à biomasse construit à proximité. L’ensemble sera ainsi groupé. Les bâtiments d’élevage avicole ne sont pas des édifices très hauts. Cela n’aura donc pas une incidence notable sur les déplacements de faune. Les animaux dans les nouveaux bâtiments seront élevés en claustration et n’auront pas accès à des parcours extérieurs. Cela ne modifiera ainsi pas les équilibres biologiques, le secteur étant déjà voué aux activités d’élevage.

6.2.9. Le patrimoine culturel Il n’y a pas de monuments protégés à proximité des installations ou susceptibles d’être impactés, l’édifice protégé le plus proche est la tour du cimetière de Crépol à environ 3 km du site des installations d’élevage existantes et projetées de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER. Les nouveaux bâtiments ne seront pas visibles depuis ce monument. Les activités n’auront donc pas d’impact sur le patrimoine.

6.2.10. Notice d’incidence Natura 2000 simplifiée Les installations existantes et projetées sont loin des zones classées Natura 2000, la plus proche se trouve à 5,6 km du site d’élevage. Il s’agit du site D1 : « Sables de l’Herbasse et Balmes de l’Isère » (FR8201675). Ce site est géré par la communauté d’agglomération Valence Romans Sud Rhône-Alpes. a) Etat initial : Intérêt du site et présentation du projet Sources : DDT – Documents d’objectifs du site D1 (FR8201675), Sables de l’Herbasse et Balmes de l’Isère, Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement, Maison de la Nature et de l’Environnement de Romans et de sa Région, décembre 2004.

Le site des Sables de l’Herbasse et des Balmes de l’Isère a été pressenti comme site d’intérêt communautaire pour la valeur patrimoniale de ses ensembles de pelouses se développant sur des sols molassiques, principalement : - Des pelouses pionnières des rebords et pentes de molasse, habitat prioritaire instable et fragile ; - Des pelouses pionnières de milieux sableux, habitat prioritaire fragile ; - Des pelouses sèches et faciès d’embuissonnement des pentes de molasse, habitat communautaire. Description du site le plus proche Il s’agit de nombreux petits sites de molasse éclatés sur le territoire de la Drôme des collines. La première proposition datant de mars 1999 étendait ainsi la zone d’étude à la majeure partie de la Drôme des Collines. Le site proposé en 2004, dont le périmètre a été validé en 2006, comprend les sites les plus remarquables (en habitat et diversité), dans un ensemble de cinq massifs situés entre Châteauneuf sur Isère et Charmes sur l’Herbasse : - Champos, - Balmes, - Ussiaux, - Pont de l’Herbasse, - Châteauneuf sur Isère.

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Le secteur est couvert d’une mosaïque de landes, pelouses, et forêts. Les principaux milieux rencontrés sont : - Landes et fruticées ; - Pelouses calcicoles ; - Forêts caducifoliées ; - Forêts de conifères ; - Forêts riveraines ; - Habitats résiduels intraforestiers ; - Terres agricoles et paysages artificialisés ; - Habitats ponctuels.

Le secteur le plus proche des installations d’élevage et du périmètre d’épandage des effluents de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER est « Champos », à environ 5,6 km au sud-ouest54. Ce site comprend essentiellement des forêts caducifoliées, qui sont soit des forêts médio-européennes sur sol mésotrophe, caractéristiques des plateaux argileux, dominées par des chênes sessiles, charmes et localement des hêtres, transformés en châtaigniers, soit des forêts thermophiles des collines supra méditerranéennes dominées par le chêne pubescent parfois en mosaïque avec des pelouses sèches, ainsi qu’en bordure quelques pelouses sèches xérophiles. Les habitats d’intérêt communautaire Quelques habitats d’intérêt communautaire sont recensés sur ces sites, en bordure sud et au nord-ouest : - Habitats prioritaires : Pelouses pionnières des corniches (code Corinne : 6110) ; - Habitats prioritaires et communautaires : Mosaïques pelouses pionnières et pelouses sèches (code Corine : 6110-6120-6210) ; - Habitats d’intérêt communautaire : pelouses sèches et faciès d’embuissonnement (6210). Quasiment tout le secteur est recensé comme : - Habitats potentiels d’espèces : directive habitat annexe II : Lucane cerf-volant et grand capricorne.

Figure 19 : Habitats du site « Champos » (source : DOCOB)

54 Carte de situation de la zone Natura 2000 en annexe 9 139 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

La faune et la flore d’intérêt communautaire Le site D1 « Champos » comprend des espèces végétales relevant de protection régionale, telles la Bassie à fleurs laineuses (Bassia laniflora) - livre rouge national I et protection régionale. Figure 20 : Espèces à enjeux patrimoniaux

Situation des installations et des activités par rapport au site Natura 2000 Le site Natura 2000 le plus proche en aval hydraulique se trouve à 5,6 km du site du projet et à 4,2 km des parcelles d’épandage des effluents les plus proches.

140 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Figure 21 : Zone susceptible d’être impactée par les activités et situation des installations de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER

Site des installations existantes et du projet

Parcelles d’épandage les plus proches

Site D1 - Champos

Le projet Il s’agit d’une demande de construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage de volailles sur le site, à proximité d’un site d’élevage existant existants, pour une capacité d’accueil totale de 100 903 poulets. Les bâtiments existants sont de type label, avec parcours, dans les nouveaux bâtiments, l’élevage se fera en claustration totale. Impacts des activités humaines sur le site Les principales menaces qui pèsent sur ces différents habitats sont des dégradations liées à la motorisation d’une part et d’autre part, les risques de fermeture du couvert végétal. L’état de conservation dépend ainsi à la fois de l’évolution du couvert végétal et des interventions humaines sur le site.

b) Objectifs de gestion – enjeux de conservation Les enjeux de conservation proposés dans le document d’objectifs sont récapitulés dans le tableau suivant.

141 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Tableau 54 : Objectifs de gestion Enjeux de conservation Mesures de gestion Habitats et espèces Conditions de maintien Facteurs de dégradation préconisées Pelouses pionnières des Milieux ouverts Installation de fourrés et d’arbres, Surveillance de la corniches (ensoleillement) Colonisation d’espèces invasives, dynamique de la Pelouses pionnières des Milieux ouverts Erosion humaine due à la végétation, sables xériques (ensoleillement) Surfréquentation, surpiétinement, notamment des espèces Rôle de l’érosion glissades, passages de véhicule invasives – entretien Pelouses sèches naturelle et de la motorisé léger présence du lapin de Dénaturation : fertilisation, Reconquête des milieux Garenne engazonnement, plantations ouverts fortement Utilisation de produits embuissonnés – phytosanitaires débroussaillage, coupes sélectives Gestion de la fréquentation sur les sites sensibles et dégradés Maintien et renforcement de la population de lapin de Garenne Formations à genévrier Mosaïques de pelouses Fermeture des milieux Maintien d’une mosaïque de pelouse Lisières Zones de transition entre Utilisation de produits Maintien d’une lisière pelouses et bois phytosanitaires, destruction naturelle entre bois et pelouses Landes à callune Milieux ouverts Colonisation par des ligneux, Maintien de zones ouvertes Prairies à molinie imbriqués et milieux fermeture des bois par des coupes Gazons nains à joncs des forestiers crapauds Lucane cerf-volant Présence de bois mort Gestion forestière excluant la Maintien de bois morts, ou Grand Capricorne ou d’arbres vieux et présence de bois mort et de vieux d’arbres vieux et sénescents arbres sénescents

c) Impacts du projet sur le site Le site Natura 2000 se trouve à environ 5,6 km du site du projet. Il se trouve par ailleurs de l’autre côté de l’autre côté d’axes à grandes circulations (routes départementales) et du village de Charmes-sur-l’Herbasse. Le site Natura 2000, D1, est protégé au titre de la directive habitats. Les animaux dans les nouveaux bâtiments seront élevés en claustration, ceux des bâtiments existants ont accès à un parcours entièrement clôturé. Etant donné la distance, la situation topographique des installations, la position du réseau hydrographique et les infrastructures (routes départementales et village et hameaux séparant le site d’élevage des zones Natura 2000), les bâtiments d’élevage n’ont et n’auront pas d’incidence notable directe ou indirecte sur la zone Natura 2000. Aucune des parcelles d’épandage des composts n’est située dans la zone Natura 2000, les plus proches se trouvant à environ 4,2 km. Les épandages de fumiers compostés au moyen de CMO n’auront donc pas d’incidence notable directe ou indirecte sur la zone.

d) Moyens de maîtrise • Etant donné que le site d’élevage se trouve à plus de 5 km de la zone Natura 2000, séparé par des axes routiers, hameaux et village, le projet n’aura pas d’incidence directe ou indirecte sur la zone. • Le site d’élevage est et sera entretenu, les abords maintenus en bon état. • Les parcelles d’épandage les plus proches se trouvent à les plus proches de ce site se trouvent à environ 4,2 km de l’autre côté d’axes routiers et village. • Les épandages d’effluents d’élevage se font et se feront dans le cadre d’un plan d’épandage avec réalisation d’un plan de fertilisation prévisionnel annuel afin de tenir compte des éléments contenus dans le fumier pour équilibrer les apports de fertilisation et enregistrement des pratiques (tenue à jour d’un cahier d’épandage). 142 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

e) Conclusion Etant donné la distance entre le site du projet, les parcelles d’épandage et la zone Natura 2000, et la situation topographique, Il n’y aura pas d’incidence dommageable des pratiques sur la zone Natura 2000. f) Méthodes utilisées pour évaluer l’incidence des activités sur les zones Natura 2000 Les données sont issues de recherche bibliographique et des données issues du DOCOB et du MHIN, pour l’état initial et la tendance évolutive des habitats. Des observations visuelles sur la faune et la flore ont complété ces données.

6.2.11. Impacts sur les zones humides Il n’y a pas de zones humides de recensées à ce jour sur la commune de Crépol. Les rivières de La Limone et de l’Herbasse en sont pourtant de notables. Il y en plusieurs sur les communes concernées par le périmètre d’affichage et/ou d’épandage, mais assez loin du site du projet55. Aucune ne l’est au titre de la convention de RAMSAR.

La plus proche des installations d’élevage et du projet, en aval hydraulique se trouve à environ 3,7 km (Herbasse près de Cabaret Neuf). La rivière La Limone s’écoule à 40 m du bâtiment existant V1. Figure 22 : Situation de la zone humide susceptible d’être impactée

Zone humide la Installations existantes plus proche et projet

Il s’agit d’un projet de création de deux nouveaux bâtiments d’élevage à côté d’un site d’élevage existant. Il n’est pas prévu la création de forage dans le cadre du projet. Les

55 Localisation des zones humides en annexe 9 143 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

nouvelles installations seront raccordées au réseau public. Les prélèvements en eau dans le milieu proche seront donc inchangés. Il y a un forage déclaré pour l’irrigation des cultures sur le site. L’eau n’est et ne sera pas utilisée pour les activités d’élevage. Il n’y aura donc pas de changement. Les installations n’auront donc pas d’incidence notable sur les zones humides les plus proches sur le plan quantitatif, notamment sur la rivière La Limone et sa nappe d’accompagnement. Quant à la qualité de la zone humide, les installations existantes se trouvent à 40 m de la rivière, séparée de cette dernière par une zone boisée. Les nouveaux bâtiments se trouveront au plus près à 50 m de la rivière. Leur sol sera bétonné, de même que les zones de sortie des fumiers, la litière des animaux restera sèche grâce à des dispositifs d’abreuvement performant et un paillage suffisant, le bas des murs sera étanche permettant d’éviter. Ainsi il n’y a pas de risque avéré d’entrainement d’éléments minéraux vers la zone humide qui pourrait conduire à une dégradation de la qualité de l’eau. En ce qui concerne les épandages des fumiers et composts, une distance d’exclusion sera respectée par rapport aux berges des cours d’eau.

6.3. Effets sur les eaux de surface et les eaux souterraines

6.3.1. Sources de nuisances possibles Les sources de nuisance possibles sont : • Des risques de pollution liés en grande partie à la gestion des effluents d’élevage ; • Un impact sur la disponibilité en eau du fait de prélèvements importants. Les principaux risques de pollution des eaux par les élevages sont dus à des contaminations bactériennes ou aux nitrates.

On distingue, en particulier pour les nitrates, la pollution ponctuelle de la pollution diffuse. • La pollution ponctuelle est généralement liée à des fuites localisées au niveau des bâtiments d’élevage ou des stockages, ou au ruissellement d’eaux souillées vers les cours d’eau. • La pollution diffuse, plus difficile à localiser, est liée aux techniques culturales et aux pratiques de fertilisation et d’épandage des effluents d’élevage. Il s’agit essentiellement du lessivage des nitrates (voire d’entrainement de sédiments chargés en phosphore).

La commune de Crépol, ainsi que les communes du plan d’épandage, à l’exception d’Hauterives, sont classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie par l’arrêté n° 17-055 du 21 février 2017 du Préfet coordonnateur du bassin Rhône – Méditerranée – Corse).

6.3.2. Le projet Le projet concerne la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage à proximité d’un site d’élevage existant. Par souci d’une meilleure intégration paysagère et de limiter au maximum les nuisances, Messieurs DOCHIER souhaitent construire ces bâtiments sur le site existant de l’EARL de LA LIMONE, à côté de V1 et V2. Cela permettra en outre de faciliter le travail en évitant de disperser les bâtiments sur deux sites et une meilleure surveillance.

Les installations d’élevage ne s’approcheront pas du cours d’eau permanent le plus proche, à savoir, la rivière La Limone, qui se trouve à 40 m du bâtiment d’élevage V1 existant. Les nouveaux bâtiments, seront construits à l’est V1, ils se trouveront à environ 50 m de ce cours d’eau. Le captage pour l’alimentation en eau potable le plus proche se trouve quant à plus de 2 km du site du projet.

144 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

6.3.3. Moyens de maîtrise : Mesures réductrices et/ou compensatoires Il n’y a pas de cours d’eau ou de source à proximité des bâtiments d’élevage et ainsi aucun à moins de 35 m des installations existantes et projetées. Les activités d’élevage seront alimentées par le réseau public. Il n’y a pas de parcelle épandable présentant une pente importante avec un cours d’eau en contrebas. Cela limite ainsi les possibilités que des éléments, en particulier sédiments chargés de phosphates et nitrates soient entrainés vers les eaux de surface et donc permet d’éviter l’apparition de phénomènes d’eutrophisation.

Les mesures prises pour limiter la pollution des eaux sont détaillées ci-après. a) Compatibilité avec le SDAGE Le SDAGE du bassin Rhône – Méditerranée – Corse privilégie les actions de prévention afin de protéger la qualité du milieu aquatique et de la ressource en eau. Dans ce cadre, le SDAGE 2010-2015 fixait l’objectif d’atteindre : • Le bon état ou le bon potentiel écologique à l’échéance 2015 pour 66% des masses d’eau, à 2021 pour 22% et à 2027 pour les 12% restant. • Le bon état chimique à l’échéance 2015 pour 94% des masses d’eau, à 2021 pour 4% et à 2027 pour 2%. Malgré les réalisations du programme de mesures 2010-2015, de nombreuses pressions restent à traiter pour atteindre le bon état. Parmi les masses d'eau de surface qui n'ont pas atteint le bon état, les principales causes de non atteinte sont les dégradations morphologiques (75%), la pollution par les pesticides (49%), les impacts des prélèvements et des modifications de l'hydrologie (33%), la pollution par les matières oxydables et organiques (29%) et les obstacles à la continuité (17%). 15 % des masses d’eau sont concernées par des pollutions par les substances dangereuses hors pesticides et 6% par des pollutions diffuses par l’azote et le phosphore.

L’élevage est particulièrement concerné en ce qui concerne la pollution organique. Le SDAGE 2016-2021 a été approuvé par arrêté du 3 décembre 2015. Il arrête pour une période de six ans les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques à l’échelle du bassin. Il fixe des objectifs de qualité des eaux à atteindre d’ici à 2021. Il comprend huit orientations fondamentales (OF). C’est en particulier l’OF n°5 qui concerne l’agriculture : « Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ». Le SDAGE privilégie autant que possible les actions de prévention. En matière d’agriculture, cette prévention repose en premier lieu sur le respect des bonnes pratiques agricoles et dans le cas de la zone vulnérable, l’application du programme d’actions.

Les exploitants respectent le code des bonnes pratiques agricoles. Les effluents des élevages de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER seront valorisés par épandage agricole après compostage dans le cadre d’un plan d’épandage, en partie exportés à la norme. Cette valorisation des effluents d’élevage dans le cadre d’un plan d’épandage avec prise en compte des distances par rapport aux cours d’eau, du pouvoir épurateur du sol et des besoins des cultures avec enregistrement des pratiques est une méthode de prévention qui s’inscrit dans les objectifs du SDAGE. b) Pollution ponctuelle

• Pour les nouveaux bâtiments l’élevage des volailles de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER se fera entièrement à l’intérieur des bâtiments (les animaux ne sortiront pas). Pour les bâtiments existants de l’EARL de LA LIMONE, les poulets ont accès à des parcours de 1 ha par poulailler. Ces parcours sont entretenus et enherbés. La densité sur

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ces parcours est de 0,43 poulet par m². Cette faible densité et l’entretien permettent de limiter les pollutions, l’herbe consommant les éléments fertilisants contenus dans les fientes des poulets. • Le sol des bâtiments d’élevage existants est en terre battue compactée. Un trottoir bétonné d’un mètre de large se trouve sur les longueurs des bâtiments sous les trappes de sortie des poulets. Le paillage et le contrôle des installations d’abreuvement, permettant à la litière de rester sèche permet de retenir les éléments minéraux dans les fumiers. • Le sol des nouveaux bâtiments sera bétonné. Il sera étanche. Les animaux seront élevés sur litière de paille. Les installations d’abreuvement seront contrôlées régulièrement. Le bas des murs est étanche. Il n’y aura pas d’arrivée d’eau extérieure (pluviale, …) susceptible de mouiller la litière. Cette dernière reste ainsi sèche. Il n’y aura pas d’infiltration d’éléments au niveau des sols des bâtiments. • Les bâtiments existants ne sont pas équipés de chéneaux. Ils sont de type tunnel. Les eaux pluviales sont dirigées le long des bâches et s’infiltrent dans le sol autour des bâtiments (côté des longueurs). Du côté des parcours, elles tombent sur des trottoirs bétonnés, faciles à nettoyer. Il n’y a pas de remontées d’eau à l’intérieur des bâtiments. • Les nouveaux bâtiments seront équipés de chéneaux. Les eaux pluviales seront dirigées via ces gouttières et des canalisations vers la rivière. Il n’y aura pas de remontées d’eau à l’intérieur des bâtiments. • Les zones de sortie des fumiers sont bétonnées et nettoyées (balayées) après chaque sortie des fumiers. Elles se trouvent en pignon de chaque bâtiment. Il en sera de même pour les nouveaux bâtiments. Les eaux pluviales ne pourront donc pas ruisseler sur ces zones. Il n’y a et n’y aura pas de mélange entre des eaux propres et des eaux souillées. • Le lavage du matériel, murs, plafonds se fait avant la sortie du fumier (sauf en cas de problème sanitaire), les chaînes d’abreuvement de d’alimentation non démontables sont montées en hauteur à cet effet. Ces eaux sont absorbées par le fumier et ainsi valorisées avec ce dernier. • Le bas des murs des bâtiments V4 et V5 sera lavé après la sortie du fumier. Les eaux de lavage seront dirigées vers des fosses enterrées étanches réparties le long de bâtiments (quatre fosses de 1 m3 par côté)56. Ces eaux de lavage seront valorisées sur les parcelles épandables de l’exploitation. Il s’agit d’effluents peu chargés. • L’ensemble des installations est et sera maintenu propre et en bon état. • Les pollutions d’origine accidentelles sont traitées dans l’étude de dangers. Il s’agit en particulier des produits toxiques de type produits phytosanitaires, désinfectants, … et du fioul. En cas de déversement accidentel, ils peuvent conduire à une pollution des eaux. Cependant ils sont stockés dans des conditions permettant d’éviter ce risque (local phytosanitaire, cuve double paroi, … se reporter à l’étude de dangers). c) Pollution diffuse • Les effluents d’élevage sont et seront des fumiers de volaille secs. Ces effluents ne génèreront pas de jus. Ils seront en totalité compostés à l’aide de complexes de microorganismes (CMO). Les composts produits seront conformes à la norme 44-051 (norme d’application obligatoire). • Afin de valoriser les lots de composts éventuellement non conformes à la norme, le plan d’épandage réalisé au moment de la construction des bâtiments existants, a été mis à jour dans le cadre de cette demande pour tenir compte de l’augmentation des effectifs. Il est joint à la demande d’autorisation57. Il permet l’utilisation de près de 90 % des composts produits, ce qui correspond à une marge de sécurité importante car il est extrêmement peu probable que 90 % des composts soient non conformes. D’autant plus que le procédé fera l’objet d’un suivi. L’épandage se fera sur les terres cultivées des exploitants dans le cadre d’un plan d’épandage.

56 Situation en annexe 19 57 Plan d’épandage en annexe 24 146 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Les épandages se font à au moins 35 m de tout ruisseau (ou de 10 m en cas de présence d’une zone végétalisée ne recevant aucun intrant entre le cours d’eau et la parcelle d’épandage) et source. • Aucune des parcelles du périmètre d’épandage n’est comprise dans un périmètre de protection de captage. • Les eaux de lavage du matériel, murs et plafonds, seront absorbées par les fumiers et épandues avec ces derniers sur les parcelles du plan d’épandage. Les quantités d’éléments minéraux qu’elles contiennent sont très faibles. • Les eaux de lavage des bas des murs des bâtiments sont des effluents très peu chargés. Elles seront épandues sur les parcelles du périmètre d’épandage. • Les composts de fumiers de volaille sont un produit à consistance solide. La pente des parcelles est dans l’ensemble faible (à l’exception de quelques parcelles). Cela permet d’éviter tout risque de transfert de sédiments riches en azote et phosphore vers les cours d’eau pouvant entrainer des phénomènes d’eutrophisation. • Aucune des parcelles du périmètre d’épandage n’est située dans une aire d’alimentation de captage prioritaire défini dans le SDAGE. • Il est à noter que des apports raisonnés de compost, avec prise en compte des éléments minéraux contenus qu’il contient (dans le plan de fertilisation annuel), permettent de fertiliser les cultures tout en diminuant les apports azotés à partir d’engrais chimiques. Le compostage permet de stabiliser l’effluent organique. Ces apports permettent par ailleurs d’entretenir le taux de matières organiques du sol. De plus, la tenue des documents d’enregistrement permet une traçabilité des apports. • L’étude d’épandage a été réalisée en tenant compte de la sensibilité du milieu et des besoins des cultures. Ainsi les effluents d’élevage apporteront aux cultures les éléments qui sont indispensables à leur croissance et développement, en particulier azote, phosphore et potassium ; ce qui permet de diminuer d’autant la fertilisation minérale. En outre, cela permet de maintenir le taux de matières organiques du sol et donc favorise la vie (microflore et microfaune du sol). Il n’y aura pas d’autres apports de matières organiques sur les parcelles du plan d’épandage. • L’EARL de LA LIMONE et Messieurs DOCHIER tiendront à jour un cahier d’enregistrement des pratiques de fertilisation. Les composts normés seront livrés accompagnés de bordereaux de livraison. Cela permettra d’avoir une traçabilité des épandages, des parcelles épandues, du type de produit (effluents d’élevage et même engrais minéraux) et des quantités épandues chaque année. Les opérations de compostage seront enregistrées dans un carnet de compostage. • Des analyses seront réalisées pour vérifier la conformité des composts à la norme 44-051. • Les installations d’élevage existantes et projetées, ainsi que périmètre d’épandage, à l’exception des parcelles situées sur la commune d’Hauterives, sont situés en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole depuis février 2017. • Les fumiers produits sont secs (taux de MS moyen d’après les résultats de la dernière analyse de 43,8 %). Les fumiers produits dans les nouveaux bâtiments seront encore plus secs de fait de la ventilation. Il n’y a et n’y aura pas d’épandage de produit humide, à l’exception des eaux de lavage du bas des murs des bâtiments, qui sont des effluents très peu chargés et représenteront de petits volumes. • Les fumiers ensemencés en bâtiment seront stockés en partie sur la plate-forme de compostage et en partie sur les parcelles d’épandage sur lesquelles se terminera le processus de compostage conformément à la règlementation : stockage de ce qui doit être épandu sur les parcelles environnantes, respect des distances par rapport aux tiers et cours d’eau, emplacement des tas variant chaque année, le retour sur un même emplacement ne se faisant pas avant une durée de trois ans, durée de stockage n’excédant pas neuf mois. Les composts ne seront pas stockés en zone inondable. • Les pratiques de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER en ce qui concerne les bonnes pratiques agricoles et le stockage et l’épandage des effluents sont reconnues comme les Meilleures Techniques Disponibles au niveau européen.

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d) Consommation en eau Les consommations en eau sont évaluées à près de 6 067 m3 par an. Les bâtiments d’élevage seront équipés de compteurs d’eau. Les systèmes d’abreuvement sont des dispositifs économes. L’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER prendront toutes les dispositions pour limiter au maximum les quantités d’eau utilisées. En particulier, les installations sont et seront régulièrement inspectées pour détecter toute fuite, les compteurs seront relevés quotidiennement pour repérer toute anomalie.

6.4. Effets sur les sols

6.4.1. Sources de nuisances possibles Les nuisances sur les sols sont de deux types : • Risques d’infiltration dans les sols entrainant des risques de pollution des eaux, nuisances qui rejoignent les nuisances sur la qualité des eaux, • Retrait de surfaces agricoles suite au terrassement et à la construction de nouvelles installations.

6.4.2. Mesures réductrices et/ou compensatoires La demande concerne la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage.

La surface au sol des nouveaux bâtiments sera de 5 000 m² auxquels s’ajoutent les zones de passage, ce qui induit un besoin de terrassement d’un peu plus de 13 200 m². Le secteur étant relativement plat, cette opération sera légère (20 cm).

• Les mesures décrites paragraphe précédent permettent de limiter les risques d’infiltration et de pollution diffuse. • La valorisation agricole des composts se fait et se fera dans le cadre d’un plan d’épandage avec enregistrement des pratiques et des apports. L’étude d’épandage a été réalisée en tenant compte de la capacité épuratoire du sol. Les fumiers ne contiennent pas de métaux lourds en quantité importante pouvant s’accumuler dans les sols. Au contraire, l’apport de matières organiques contribue à améliorer la fertilité du sol et au maintien de la vie microbienne et a donc un effet positif.

Les effets de l’élevage sur les sols sont et seront donc limités. Il est à noter que l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER sont avant tout des exploitants agricoles, produisant des cultures, il lui importe donc de préserver au maximum la fertilité de ses terres.

6.5. Effets sur le climat

6.5.1. Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) Sources : DREAL Rhône-Alpes ; Site internet du SRCAE

La France s’est engagée, à l’horizon 2020 : • À réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre • À améliorer de 20% son efficacité énergétique,

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• À porter à 23% la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie finale. Ces objectifs doivent être déclinés au niveau régional en fonction des potentialités des territoires. Chaque région doit définir sa contribution aux objectifs nationaux en fonction de ses spécificités, à travers un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE).

La loi Grenelle II confie la responsabilité de l’élaboration du SRCAE à l’Etat et au Conseil régional. L’objectif de ce schéma est de définir les orientations et les objectifs régionaux aux horizons 2020 et 2050 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables, de lutte contre la pollution atmosphérique et d’adaptation au changement climatique.

Pour l’agriculture, les objectifs fixés par le SCRAE sont : • Une diminution des consommations d’énergie de l’agriculture : La sobriété énergétique est encouragée que ce soit pour l’utilisation des engins agricoles, ou pour l’utilisation des serres et des bâtiments. • Une pénétration des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique de l’agriculture : L’agriculture a un fort potentiel de consommation et de production d’énergies renouvelables. La consommation d’HVP et de biogaz dans les machines agricoles est encouragée. Les EnR sont également développées sur les serres et les bâtiments mais l’effort porte surtout sur la période 2020-2050. En 2050, l’objectif est ainsi de tendre vers des exploitations agricoles de plus en plus indépendantes énergétiquement avec la moitié des consommations énergétiques sous formes d’énergie renouvelables. • Une diminution de l’utilisation d’engrais azotés : L’effort demandé aux agriculteurs porte principalement sur la période 2005-2020 où une forte réduction (-25% en 2020 par rapport à 2005) des apports en engrais azotés par hectare est retenue. • Un maintien de la surface agricole rhônalpine : Par ailleurs, les surfaces agricoles sont préservées notamment en zone rurale et en zone périurbaines. A l’horizon 2020, il s’agit de limiter la perte des surfaces agricoles au profit de surfaces artificialisées.

6.5.2. Sources de nuisances possibles Les effets négatifs sur le climat sont liés à la consommation énergétique (détail au paragraphe 6.6) et à l’émission de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone – CO2, méthane – CH4, oxydes d’azote – NO et NO2 et ozone troposphérique - O3). Ces gaz proviennent :  Du trafic sur le site et les parcelles agricoles pour les épandages de fumier, les véhicules générant des gaz à effet de serre,  Du système de chauffage et à l’utilisation d’une énergie fossile (propane).

6.5.3. Mesures réductrices et/ou compensatoires Le trafic sur le site après projet sera limité : 5 camions par jour au maximum quelques jours par an (en fin de bande) et 380 véhicules au total dont 237 lourds par an. Le groupe électrogène sera utilisé de façon exceptionnelle en cas de coupure d’électricité. Les bâtiments existants sont bien isolés. Les nouveaux le seront encore mieux. Un système de brumisation permettra de limiter la ventilation. Le chauffage des installations est réalisé au moyen de radians et de gaz propane. Les radians sont démontés et nettoyés régulièrement. Les nouveaux bâtiments seront chauffés au moyen d’aérothermes et au gaz propane. Les aérothermes seront dépoussiérés afin de limiter les surconsommations.

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6.6. Effets sur l’air

6.6.1. Sources de nuisances possibles Les effets négatifs sur l’air des installations classées sont liés aux émissions de gaz et poussières, qui peuvent être responsables de : • Pollution atmosphérique : gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O, O2, CFC, HFC, SF6 et PFC), pluies acides (NH3, SO2), poussières et particules ; • Les gaz à l’origine de mauvaises odeurs pour le voisinage (H2S et NH3).

Dans le cas des installations existantes de l’EARL de LA LIMONE et du projet de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, les principaux gaz concernés sont : CO2, CH4, H2S et NH3.

6.6.2. Mesures réductrices et/ou compensatoires Ces gaz étant également responsables d’autres effets, les mesures mises en œuvre sont traitées dans d’autres paragraphes auxquels il convient de se reporter : • Gaz à effet de serre : paragraphe 6.5 « effets sur le climat », • Ammoniac et poussières : paragraphe 6.10 « risques pour la santé, la salubrité publique », • Odeurs : paragraphe 6.9.3. « Nuisances engendrées par les odeurs ».

6.7. Effets sur la consommation énergétique Les modifications prévues entraineront une augmentation de la consommation énergétique avec la construction des deux nouveaux bâtiments. Mais l’utilisation d’une chaudière à bois permettra de consommer une énergie renouvelable et de limiter la consommation de gaz propane. L’isolation des nouveaux bâtiments sera très performante afin de limiter les consommations. Les vents dominants ne contrarieront pas les ventilateurs.

Le site d’élevage sera soumis aux prescriptions de la directive relative aux émissions industrielles dite IED. A ce titre, les exploitants utiliseront les Meilleures Techniques Disponibles (MTD) pour leur activité. Ces MTD ont été détaillées au paragraphe 5 de l’étude d’impact. Ils appliqueront ainsi tout procédé permettant de diminuer autant que possible leurs consommations énergétiques : bonne isolation du bâtiment, entretien des installations, éclairage économe, …

Il est à noter que Messieurs DOCHIER prévoient l’installation de 680 m² de panneaux photovoltaïques sur le hangar de stockage de la biomasse. La production d’électricité de ces panneaux compensera largement les consommations de l’élevage.

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6.8. Les déchets La gestion des déchets est détaillée aux paragraphes 3.15 et 4.15 de l’étude d’impact dans la description des installations, pour mémoire : Tableau 55 : Tableau récapitulatif de la gestion des déchets Classification Mode de Fréquence Niveau de Déchets (article R541- Destination stockage d’élimination valorisation 8 annexe II) Reprise par Congélateurs et Cadavres l’équarrisseur Non 02-01-02 bac Equarrisseur d’animaux qui intervient valorisable d’équarrissage sur appel Déchets Déchetterie 15-01-07 Variable banals, Elimination au Containers 15-01-01 selon le papiers, fur et à mesure communaux 15-01-02 déchet cartons, … Collecte ADIVALOR Ferrailles, 17-04-05 Elimination au NEGOMETAL 100 % bois, … 17-02-01 fur et à mesure ENVIRONNEMENT Produits 18 02 08 Stockage dans Repris par le Non vétérinaires leur emballage vétérinaire valorisable dans le réfrigérateur de l’habitation Composts Parcelles Une fois par non d’épandage 02-01-06 bande en fin Valorisation agricole 100 % conformes à conformément à de bande la norme la règlementation

L’augmentation des déchets concerne essentiellement les effluents d’élevage. Ces derniers seront compostés avec des CMO, les composts étant conforme à une norme d’application obligatoire. Ils perdront alors le statut de déchets. Les composts non conformes seront valorisés par épandage agricole. Le plan d’épandage a une taille suffisante pour gérer la quasi- totalité des composts produits, ce qui est très sécuritaire.

Les nuisances entrainées par une mauvaise gestion des déchets rejoignent les différents paragraphes de l’étude d’impact : effets sur la faune/flore/milieu naturel, l’eau, l’air, nuisances du voisinage, santé des populations. Les mesures sont détaillées spécifiquement pour chaque point précité concerné.

6.9. Effets sur la population

6.9.1. Sources de nuisances possibles pour la population Les nuisances possibles que peut générer une installation classée pour le voisinage sont : • Les nuisances pour la commodité du voisinage : bruits, vibrations, odeurs, émissions lumineuses ; • Les impacts sur le milieu socio-économique et l’agriculture ; • Les effets sur l’hygiène, la santé, la salubrité et la sécurité des populations.

Ces différents points sont abordés successivement ci-après.

Le tiers le plus proche d’un nouveau bâtiment d’élevage se trouvera à 150 m de ce dernier. Il s’agit de Monsieur PELISSIER exploitant un élevage caprin. Le tiers le plus proche d’une 151 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

annexe du projet sera Monsieur Christian DOCHIER à 146 m du hangar de stockage de biomasse et paille.

Il n’y aura pas d’habitations de tiers à moins de 100 m des bâtiments d’élevage et des nouvelles annexes. Le hangar à paille qui bénéficiait du récépissé de déclaration de 2001 sera inchangé. L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2010, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour l’environnement précise par ailleurs que les bâtiments d’élevage et leurs annexes sont implantés à une distance minimale de 100 m des habitations de tiers mais que cette distance peut être réduite à 15 m pour les stockages de paille et de fourrage de l’exploitation.

Un rappel de la localisation des installations d’élevage est donné ci-après. Figure 23 : Localisation des installations d’élevage et situation des habitations (1/25000)

Installations d’élevage de l’EARL de LA LIMONE et site du projet de MM. DOCHIER

Ancienne bâtisse inhabitée ne pouvant être réhabilitée

Habitations les plus proches

6.9.2. Nuisances sonores Les bruits provenant d’une activité professionnelle sont règlementés par les articles R1334-32 à 35 du code de la santé publique et dans la Drôme par l’arrêté préfectoral n° 2015183-0024 du 2 juillet 2015. L’arrêté du 20 août 1985 relatif aux bruits aériens émis dans l’environnement fixe les normes d’émission sonore que doivent respecter les installations classées pour la protection de l’environnement.

152 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Le niveau limite de bruit à respecter en limite de propriété est donné par la formule : L limite = 45 dB(A) + CT+ CZ Avec CZ et CT, termes correctifs correspondant pour le premier au type de zone et pour le second aux horaires (jour, nuit et périodes intermédiaires).

Le projet est situé en zone rurale non habitée ou comportant des écarts ruraux, les niveaux limites de bruit à respecter en limite de propriété sont donnés tableau suivant. Tableau 56 : Niveaux limites de bruit Période Période de jour Période intermédiaire Période de nuit Jours ouvrables Jours ouvrables : 6 à 7 Tous les jours de 22 à 6 (7 à 20 heures) h., dimanches et jours h. fériés : 6 à 22 h. Zone rurale non habitée 65 dB (A) 60 dB (A) 55 dB (A) ou comportant des écarts ruraux

L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement complète ces niveaux de bruit en matière d’émergence (définie par la différence entre le niveau de bruit ambiant lorsque l’installation fonctionne et celui du bruit résiduel lorsque l’installation n’est pas en fonctionnement) par les valeurs données tableau suivant (Remarque : L’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement ne s’applique pas aux élevages). Tableau 57 : Emergence maximale admise Pour la période allant de 6 à 22 h. Pour la période allant de 22 à 6 h. Durée cumulée Emergence maximale admissible Emergence maximale admissible : 3 dB d’apparition de bruit en dB (A) (A) particulier : T T < 20 mn 10 A l’exception de la période de 20 mn < T < 45 mn 9 chargement et de déchargement des 45 mn < T < 2 h 7 animaux 2 h < T < 4 h 6 T > 4 h 5

Les zones à émergence règlementée58 sont : • L’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers et leurs parties extérieures les plus proches (cour, jardin, terrasse). • Les zones constructibles. • L’intérieur des immeubles habités. a) Sources de nuisances sonores Les références manquent dans le domaine de l’évaluation des bruits engendrés par les élevages. Les niveaux sonores qui seront atteints sur l’exploitation sont donc difficiles à quantifier. On retiendra plusieurs sources possibles de bruits sur l’exploitation : • Le bruit des animaux • La distribution de l’aliment. • Le trafic routier sur le site : chargements / déchargements (aliment, animaux). • L’enlèvement des fumiers en fin de bande, les opérations de compostage.

58 Situation des zones à émergence règlementée en annexe 18 153 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Le système de ventilation. • Les bruits divers : alarmes, groupe électrogène, chaufferie. Le bruit des animaux Dans les nouveaux bâtiments, les volailles (poulets et dindes) seront élevées en claustration. Elles ne sortiront pas des bâtiments d’élevage. Les bâtiments existants sont de type label, mais Il s’agit de poulets, volailles généralement assez peu bruyantes. Les nuisances sonores liées aux cris des animaux sont négligeables. L’essentiel des bruits est et sera émis au départ des animaux, soit six fois par an et par bâtiment au maximum. Trafic routier L’augmentation de trafic en véhicules lourds suite à l’extension sera importante (quatre fois plus). Livraison de l’aliment Les aliments seront livrés avec 72 camions par an. Cette opération dure environ 30 mn à chaque livraison. Transport des animaux Cette opération nécessitera 13 camions par an et 107 pour le départ des poulets et dindes). La durée du chargement des animaux sera de l’ordre de six heures par bâtiment et par bande et se déroule généralement de nuit. Cette opération aura six sept fois par an au maximum (cinq bandes de poulets standards et une de dindes). Le déchargement des poussins ou dindonneaux dans un bâtiment est une opération rapide qui dure environ 1 h. Transport des fumiers et effluents Ce trafic représentera environ 43 remorques agricoles par an pour aller jusqu’aux parcelles d’épandage ou jusqu’à la plate-forme de compostage et 5 camions pour les livraisons de compost normé puis environ 76 tracteurs avec épandeurs pour les épandages (plus de 100 ha épandables). Cette opération se déroulera en journée. La durée de chargement des tracteurs remorques ou de l’épandeur, sur le site d’élevage et sur les parcelles d’épandage sera de l’ordre de 25 mn, le temps d’épandage sur un ha est évalué à 30 mn. Trafic divers Ce trafic représente quelques véhicules lourds par an (fioul, …) et des véhicules légers. Bilan des nuisances sonores liées au trafic routier au niveau des bâtiments d’élevage L’activité d’élevage impliquera la circulation d’environ 380 véhicules par an pour l’ensemble des activités, soit en moyenne un peu plus d’un par jour. Cela ne représente pas un trafic très important. Le trafic journalier maximum sera de 5 camions (lors du chargement des volailles).

Le service Routes du Conseil Départemental effectue des comptages réguliers. Ainsi en 2014, le trafic sur la RD538 (axe Romans / Hauterives), permettant l’accès à l’élevage, a été compris entre 3 000 et 9 999 véhicules par jour (en moyenne journalière annuelle) – Source : Conseil Départemental. Sur le site d’élevage, le trafic s’élèvera donc à 380 véhicules par an, soit un peu plus d’un véhicule par jour en moyenne journalière annuelle. Cela ne représente pas un trafic très important en comparaison avec le nombre de véhicules empruntant la route passant à proximité de l’élevage.

Le trafic lié à l’élevage n’est donc pas très important en comparaison avec la circulation sur la route départementale passant à proximité. L’enlèvement des effluents en fin de bande Cette opération aura lieu une fois par bande et par bâtiment et dure en moyenne un jour par bâtiment. L’essentiel des nuisances sonores est cependant émis à l’intérieur du bâtiment pour le curage. Les fosses contenant les eaux de lavage seront également pompées. Il s’agit de petites fosses. Le pompage de chaque fosse durera moins de 10 minutes.

154 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Le compostage Le compostage se fera par addition de CMO (ensemencement des fumiers en bâtiment). Il n’y aura donc pas d’opération de retournement donc pas d’émissions sonores. Le système de ventilation La ventilation des bâtiments est statique pour les bâtiments label existants. Leur ventilation ne génère ainsi pas de bruit particulier. Pour les nouveaux bâtiments, elle sera dynamique. Des turbines de 42 100 m3/h (9 par bâtiment, associées à 6 ventilateurs au démarrage) situées en pignon nord, extrairont l’air. Cette extraction se fera côté nord, donc vers le bois et à l’opposé du tiers le plus proche. Chaque nouveau bâtiment sera équipé d’une travée supplémentaire accueillant les turbines, ce qui contribuera à diminuer les émissions sonores à l’extérieur.

Ces ventilateurs fonctionneront selon les besoins (poids d’animaux au m² et de la température ambiante). La nuit, la température baissant, ils ont tendance à s’arrêter. La ventilation est régulée automatiquement grâce à des sondes de température. Un système de brumisation permet de limiter la ventilation. Les autres sources de bruit potentielles • Il y a une alarme sonore de type sirène sur le site d’élevage. Celle-ci ne se déclenche que de façon exceptionnelle en cas d’incident sur l’élevage (montée excessive de température, problème sur les systèmes de ventilation, d’alimentation, d’abreuvement, …). Un transmetteur téléphonique alerte en parallèle dans ce cas, Messieurs DOCHIER. Ils sont donc rapidement prévenus et peuvent intervenir. • Le groupe électrogène sera entreposé dans la chaufferie. Il ne se mettra en route que de façon exceptionnelle en cas de panne d’électricité. Il fonctionnera à l’intérieur, ce qui contribue fortement à atténuer les bruits. Il sera insonorisé. • Les vis d’alimentation fonctionnent environ pendant ¼ d’heure, quatre à cinq fois par jour, lorsque les trémies sont vides. • La chaufferie n’émettra pas de bruits notables. Tous les matériels utilisés à l’extérieur des bâtiments sont conformes aux dispositions de l’arrêté du 18 mars 2002 modifié relatif aux émissions sonores dans l’environnement des matériels destinés à être utilisés à l’extérieur des bâtiments. b) Evaluation des niveaux sonores Niveau sonore maximum Le niveau sonore maximum peut être obtenu dans le cas où il y aurait de façon simultanée : • La ventilation à son niveau maximum • Arrivée d’un camion de livraison d’aliment • Arrivée d’un camion de livraison des volailles. Remarque : les fumiers sont sortis en fin de bande. Le bruit généré par cette opération ne peut donc pas s’additionner avec les autres bruits éventuels car il n’y a alors plus d’animaux dans les bâtiments (donc pas de chargement ou déchargement, de ventilation, de livraison d’aliment). Les niveaux de bruit ne s’additionnent pas. Ainsi lorsque l’écart entre deux niveaux sonores dépasse 10 dB, le bruit le plus élevé masque le plus faible. En outre le fait de multiplier par deux le niveau acoustique se traduit par une augmentation de 3 dB du niveau sonore (par exemple, deux camions avec un niveau sonore de 80 dB chacun donne un niveau sonore final de 83 dB).

Les niveaux de bruit retenus sur le site sont les suivants : • Niveau sonore d’un camion : 80 dB, si deux camions sur le site : 83 dB ;

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• Ventilation (9 turbines type 910ZN et 2 ventilateurs 450FN, le bruit des turbines masquant celui des ventilateurs)59 : • 84 dB par turbine (à 5 m des ventilateurs), soit 93,5 dB (= 84 + 10 * log9) par bâtiment pour V4 et V5. • Ltotal ventilation = 93,5 dB, pour les deux bâtiments. • Ltotal = 93,5 dB (source : Nuisances sonores et bruit – Louise Schriver-Mazzuoli – ADEME – 2007). Il est à noter que le bruit de la ventilation sera en pratique atténué par la présence d’une travée supplémentaire de 5 m de long dans laquelle déboucheront les extracteurs. L’aire d’absorption de cette travée sera de 243 m² environ (somme des surfaces latérales et de couverture), avec un coefficient d’absorption de l’ordre de 0,04, soit une diminution de 9,7 dB. Ainsi avec les hypothèses précédentes pour l’obtention du niveau sonore maximum sur le site (ventilation au maximum et deux camions moteur en marche en même temps sur le site), le niveau sonore maximum calculé par la formule précédente sera de 84,3 dB à proximité immédiate des bâtiments et de la zone de manœuvre des camions.

Le tiers le plus proche se trouvera à 150 m des bâtiments d’élevage (zone de manœuvre des camions et à 150 m des turbines les plus près). A 150 m de la source, l’atténuation sonore est de l’ordre de 29,5 dB (selon la formule : L1-L2=20*log(r2/r1) avec L1 = bruit à 5 m ou r1 de la source, et L2 = bruit à 150 m de la source ou r2), soit au final, un niveau sonore maximum évalué à 55 dB. Ce niveau de bruit est inférieur aux niveaux limites permis par l’arrêté du 20 août 1985 en période diurne et intermédiaire et il s’agit d’un niveau de bruit maximum. La nuit soit il n’y aura pas de camions, soit la ventilation sera arrêtée.

Ce niveau sonore maximum aura en outre une occurrence faible (deux camions arrivant de façon exceptionnelle en même temps sur le site avec l’hypothèse supplémentaire que la ventilation soit au maximum) et se produira en journée ouvrée dans tous les cas et durera 15 mn environ. Les nuisances sonores des installations d’élevage avicole de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER seront donc limitées. Niveau sonore moyen Dans le cadre du projet, les animaux seront élevés en claustration, en l’absence de déclenchement d’un des équipements décrit précédemment ou de trafic sur le site, l’élevage n’émettra aucun bruit supplémentaire à l’extérieur, sauf lors du fonctionnement des vis d’alimentation qui dure peu de temps (¼ d’heure, quatre à cinq fois par jour). Une exception correspond à la période où la ventilation fonctionne en continu (période estivale). La zone de ventilation se trouvera à 150 m du tiers au plus près, ce qui correspond à un niveau de bruit atténué de 30 dB et ainsi évalué à 54 dB, ce qui sera assez peu audible depuis les habitations de tiers, d’autant plus que l’habitation de ce dernier se trouve de l’autre côté d’un hangar, et qu’une travée supplémentaire de bâtiment accueillera la zone de ventilation. Le bruit ne sera pas émis ainsi directement à l’extérieur. Pour les bâtiments existants, les poulets ont accès à un parcours extérieur. Ils émettent cependant peu de bruit. c) Mesures de bruit Les mesures de bruit ont été réalisées avec un indicateur de bruit (classe 2 selon NF EN 60651 et NF EN 60804)60 selon le protocole de la norme NF S31-010 (méthode de contrôle). Ce sonomètre permet de mesurer les niveaux sonores instantanés et le niveau continu Leq avec une résolution d’affichage de 1dB. Elles ont été effectuées le 1er décembre 2015 entre 12 h et 13 h et le 4 décembre 2015 entre 22 h 15 et 23 h 15. Les mesures ont été réalisées à côté de la grange, qui n’a pas été retenue

59 Notice des ventilateurs en annexe 19 60 Notice de conformité du sonomètre utilisé et situation des points de mesure de bruit en annexe 20 156 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

comme réhabilitable dans le PLU, du côté des tiers les plus proches. Elles permettent donc d’évaluer le niveau de bruit à proximité des zones à émergence réglementée.

Les conditions climatiques étaient les suivantes : • Le 1er décembre 2015 entre 12 h et 13 h : température d’environ 13 °C, temps clair, vent modéré du nord, soit codification U4T4 (effets météorologiques conduisant à un renforcement faible du niveau sonore) ; • Le 4 décembre 2015 entre 22 h 15 et 23 h 15 : température d’environ 8 °C, temps faiblement pluvieux, sans vent, soit codification U3T4 (effets météorologiques conduisant à un renforcement faible du niveau sonore). Le niveau de bruit mesuré est donné tableau suivant. Tableau 58 : Niveaux de bruit mesurés

Date des mesures Niveau de bruit mesuré Période de jour 1er décembre 2015 (max. permis 65 dB, émergence de 5 à 10 selon la durée 54 dB(A) d’apparition) Période de nuit, 04 décembre 2015 41 dB(A) d) Emergence L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n° 2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement définit l’émergence : Il s’agit de la différence entre le niveau de bruit ambiant lorsque l’installation fonctionne et celui du bruit résiduel lorsque l’installation n’est pas en fonctionnement.

La source de bruit en fonctionnement de l’installation correspond dans le cas de l’établissement d’élevage de Messieurs DOCHIER au bruit de la ventilation. L’arrivée ou le départ d’un camion sur le site correspond à un bruit particulier.

La ventilation étant statique pour les bâtiments existants, il n’y a pas d’émergence en fonctionnement.

Pour estimer l’émergence liée au fonctionnement des nouveaux bâtiments, la méthode de calcul utilisée paragraphe précédent peut-être appliquée. Les résultats des calculs sont donnés tableau suivant. Tableau 59 : Estimation de l’émergence sonore de l’installation après projet (fonctionnement sans bruit particulier) Période Bruit ambiant avec ventilation des Emergence Bruit résiduel nouveaux bâtiments au maximum (*) estimée Jour 54 dB 54,4 dB 0,4 dB Nuit 41 dB 43,5 dB 2,5 dB (*)=bruit résiduel + [bruit de la ventilation (73,5 dB) – abattement lié à la distance (150 m)]

L’émergence sera donc conforme à la règlementation. Il convient de remarquer que les ventilateurs d’une part émettront du bruit à l’intérieur d’une travée, d’autre part ont tendance à diminuer la nuit, la température extérieure baissant, l’émergence évaluée ici est donc surestimée.

Cas particulier L’arrivée ou le départ sur le site de camions correspond à un bruit particulier et au niveau sonore maximum. L’émergence liée à ce trafic, en plus de la ventilation est présentée ci-après. 157 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Tableau 60 : Estimation de l’émergence avec l’arrivée de deux camions en plus de la ventilation Période Bruit ambiant avec ventilation au Emergence Bruit résiduel maximum et camions estimée Jour 54 dB 54,6 dB 0,6 dB

Cette émergence se produit lorsque les moteurs sont en marche. Or les camions circulant sur le site correspondent aux camions de livraison (aliment, …). Pendant la livraison, le moteur est à l’arrêt. Donc si deux camions arrivent sur le site en même temps, la durée du bruit peut être estimée à 15 minutes (arrivée des camions puis départs des camions). Il s’agit ici aussi d’une approche majorante. Pour un bruit durant moins de 20 mn, l’émergence admise est de 10 dB. L’émergence pour le tiers sera donc de 0,6 dB estimés et sera donc conforme à la règlementation. La nuit, les seuls camions susceptibles d’arriver sur le site correspondent aux véhicules de chargement/déchargement des animaux. La règlementation n’impose pas d’émergence maximale dans ce cas.

Les estimations précédentes montrent que l’émergence devrait être conforme à la règlementation. Les nuisances sonores pour les tiers les plus proches seront donc réduites. e) Synthèse des moyens de maîtrise des nuisances sonores • Le premier tiers se trouvera à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche, de l’autre côté de ses propres installations d’élevage. Les installations ne seront pas audibles depuis son habitation. • Les niveaux sonores des matériels disponibles à ce jour ont été nettement améliorés et sont plus faibles que ceux des anciens dispositifs. • Les mesures de bruit réalisées ont montré que l’émergence des installations actuelles est très inférieure au seuil maximal admis. Après extension, les estimations d’émergence montrent que cette dernière devrait être conforme à la règlementation. • Dans le cadre du projet, les animaux sont élevés en claustration dans les nouveaux bâtiments, il n’y aura pas d’émissions sonores de chant de volailles à l’extérieur de ces bâtiments. • Le groupe électrogène ne sera utilisé que de façon exceptionnelle en cas de coupure d’électricité. Il se trouvera à l’intérieur du local chaufferie. • Sauf en période de chargement/déchargement des animaux, l’essentiel du trafic se fait de jour. • Le climat, en particulier vent, peut transmettre les bruits, cependant les tiers les plus proches ne sont et ne seront pas dans l’axe des vents dominants (nord-sud). • L’alarme sonore ne se déclenchera qu’en cas d’incident sur l’élevage donc de façon exceptionnelle.

6.9.3. Nuisances engendrées par les odeurs Le premier tiers se trouvera à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche et à 175 m de la plate-forme de compostage. a) Sources de nuisances olfactives Le principal agent des mauvaises odeurs en élevage est l’ammoniac, contenu essentiellement dans les déjections animales. Les principaux risques de nuisances olfactives sont : • L’odeur des animaux eux-mêmes. • Le stockage des effluents d’élevage.

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• L’épandage des effluents d’élevage. Les odeurs transportées à l’extérieur des bâtiments sont essentiellement véhiculées par les poussières.

Les composés responsables des nuisances olfactives sont : • Des composés soufrés (H2S) • Des acides (acétique, butyrique,…) • Des composés azotés (surtout ammoniac) • Des phénols • Des aldéhydes et cétones. b) Nuisances olfactives et moyens de leur maîtrise Les installations animalières et les animaux eux-mêmes • Les animaux concernés sont des volailles de chair (poulets, dindes) élevées en claustration totale pour les volailles standards et avec accès à un parcours pour les labels. La ventilation stato-dynamique des bâtiments permet et permettra d’éviter la stagnation d’odeurs. • Les fumiers sont et seront évacués une fois en fin de bande, les installations sont alors lavées et désinfectées. Les eaux de lavage des équipements (chaînes d’alimentation, …) seront absorbées par les fumiers. Celles des bas des murs pour les bâtiments au sol bétonné, seront collectées dans des petites fosses puis pompées et épandues sur les parcelles agricoles de l’exploitation. Il s’agit d’effluents très peu chargés, ce lavage intervenant après balayage des sols. • Les abords des installations sont et seront entretenus et très propres. La gestion des effluents d’élevage • Les fumiers produits sont et seront des fumiers de volaille secs. Ils seront en totalité compostés avec un CMO, ce qui permet de produire un compost conforme à la norme NFU 44-051 et qui a pour effet de désodoriser le fumier. Les quelques lots de composts non conformes à la norme ainsi qu’une grande partie de ceux conforme seront valorisés par épandage agricole sur les terres des exploitations de l’EARL de LA LIMONE et de Monsieur Cyril DOCHIER. • Les composts conformes à la norme restant seront exportés à la norme 44-051 d’application obligatoire. Dans tous les cas, l’opération de compostage aura contribué à diminuer les odeurs. Les composts peuvent ainsi être épandus à 10 m des habitations de tiers et aucun enfouissement n’est imposé. • Le compostage sera commencé par ensemencement des fumiers à l’intérieur des bâtiments et terminé soit au champ conformément à la règlementation (exploitation et périmètre d’épandage, à l’exception d’Hauterives, situés en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole), à une distance d’au moins 100 m des tiers, soit sur la plate-forme de compostage. • La plate-forme de compostage se trouvera à 190 m du tiers le plus proche, à l’ouest donc pas dans l’axe des vents dominants. Elle sera bordée de trois murs. • Les eaux de lavage des bas des murs seront collectées, stockées et épandues. • Bien qu’épandant uniquement du compost, les exploitants feront autant que possible attention au sens du vent pour les épandages afin de ne pas véhiculer trop de mauvaises odeurs vers les habitations de tiers. Il en sera de même pour l’implantation des aires de compostage. La gestion des cadavres L’EARL de LA LIMONE et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER emploieront tout moyen sanitaire disponible pour limiter au maximum la mortalité des animaux. Le taux de mortalité des volailles est de l’ordre de 3 % par an, ce qui correspondra après projet à environ 15 377 volailles (poulets label, poulets standards et dindes) par an. 159 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Les cadavres des poulets label sont stockés dans un congélateur de 300 l situé sous l’appentis jouxtant la maison d’habitation de Monsieur Franck DOCHIER. Ceux des poulets standards et dindes seront stockés dans deux nouveaux congélateurs de 300 l situés dans le nouveau hangar. Les cadavres seront ensuite repris par l’équarrisseur (à ce jour Ets SIFDDA, groupe SARIA) qui intervient sur appel. Le jour du passage de l’équarrisseur, les cadavres seront transférés dans un bac d’équarrissage.

Il n’y a donc pas d’émissions d’odeurs à l’extérieur liées à la gestion des cadavres. La gestion des autres déchets Les autres déchets sont peu odorants : Plastiques, cartons, emballages, sacs d’engrais, ... Ils seront présents en très faible quantités sur les exploitations. Ils seront éliminés conformément à la réglementation en vigueur (avec les ordures ménagères, amenés aux points de collecte ou à la déchetterie selon le cas ou repris par le vétérinaire, ….).

6.9.4. Vibrations Que ce soit sur le site d’élevage ou à proximité des parcelles d’épandage, les seuls matériels susceptibles de générer des vibrations sur l’exploitation sont les passages des tracteurs à proximité des habitations, voire des camions de livraison de l’aliment ou des animaux. Le trafic généré par l’activité d’élevage a été décrit précédemment. Il sera au maximum de cinq camions par jour. Il s’agit de plus de matériel roulant et non de matériel vibrant. Ainsi les éventuelles vibrations générées par l’activité d’élevage sont faibles. Des nuisances de type vibrations sont donc peu importantes.

6.9.5. Emissions lumineuses Un établissement d’élevage ne génère pas d’émissions lumineuses particulières tout au plus un simple éclairage extérieur pour éclairer le site si nécessaire (principalement pendant les périodes de chargement des volailles).

6.9.6. Impact socio-économique – Impact sur l’agriculture A Crépol, l’agriculture représente encore 19 % des établissements actifs sur la commune. Il restait ainsi, en 2010, il restait sur la commune 15 exploitations agricoles, qu’il est important de préserver. La réalisation du projet permettra l’installation en agriculture des deux fils de Monsieur Franck DOCHIER, et ainsi la création de deux emplois.

6.10. Risques pour la santé, l’hygiène et la salubrité publique

6.10.1. Mesures relatives à l’hygiène et à la salubrité publique a) Mesures relatives aux animaux Suivi sanitaire Le taux de mortalité sur l’élevage avicole est de l’ordre de 3 % par an, soit après projet environ 15 377 volailles (poulets label, poulets standards et dindes).

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Les cadavres sont et seront stockés dans des congélateurs puis transférés dans un bac d’équarrissage, placé à l’entrée du site, le jour du passage de l’équarrisseur qui intervient sur appel. L’équarrisseur ne pénètrera pas au milieu des installations. L’élevage est suivi et sera par un vétérinaire sanitaire, à ce jour, cabinet SUDELVET à Bourg- de-Péage). A chaque suspicion d’apparition d’une maladie, il est et sera ainsi fait appel au vétérinaire. Un protocole de prophylaxie est et sera appliqué. Mouvements d’animaux Les mouvements des volailles sont limités : • Arrivée des poussins ou dindonneaux dans l’élevage, • Départ des poulets ou dindes en fin de bande, soit au bout de 35 jours dans le cas de poulets standards, 84 jours pour les poulets label et 120 jours pour les dindes. 5 bandes de poulets standards et une de dindes seront élevées par an dans les bâtiments standards et 3,3 bandes de poulets dans les bâtiments label. Cela représente donc au maximum 6 départs et arrivées par an et par bâtiment. Registre d’élevage L’EARL de LA LIMONE tient à jour un registre d’élevage qui comprend les éléments suivants :  Taux de mortalité,  Consommation en eau,  Consommation en eau et en aliment,  Température,  Livraison d’aliment. Les arrivées et départ d’animaux seront également consignés. Après projet, Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER tiendront également à jour ce type de document. b) Hygiène des installations Les installations sont et seront nettoyées et lavées régulièrement. Elles sont et seront désinfectées lors de chaque vide-sanitaire. L’EARL de LA LIMONE applique un protocole strict de décontamination et désinfection. Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER feront de même après projet. Nettoyage et désinfection Le mode de désinfection est décrit aux paragraphes 3.9 et 4.9 de l’étude d’impact. La dératisation et la désinsectisation Le mode de désinsectisation et dératisation est décrit au paragraphe 3.10 et 4.10 de la première partie de ce document. c) Mesures relatives au personnel L’EARL de LA LIMONE emploie à ce jour Monsieur Cyril DOCHIER en tant que salarié. Dans le cadre du projet, ce dernier prévoit de s’installer avec son frère et de créer une nouvelle exploitation agricole. Ni l’EARL de LA LIMONE, ni Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER n’envisagent alors d’embaucher de personnel. Les sas des bâtiments d’élevage sont et seront équipés d’un lavabo (commande genou). Les exploitants remettront une tenue dédiée pour entrer dans leurs bâtiments. Les sas sont organisés de façon à comprendre une zone propre et une zone sale. d) Maîtrise des risques sanitaires Les principales mesures prophylactiques appliquées sur le site d’élevage seront les suivantes : • Inspection quotidienne des animaux ; • Alimentation adaptée aux besoins des volailles en fonction de leur âge ; 161 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Abreuvement à volonté ; • Eclairage et chauffage adapté au stade physiologique des volailles ; • Lutte contre les rongeurs et nuisibles ; • Entrée de l’élevage interdite à toute personne extérieure ; • Nettoyage et désinfection de l’ensemble des bâtiments avicoles et équipements pendant le vide-sanitaire ; • Présence d’un sas à l’entrée des poulaillers, comprenant une zone propre et une zone sale permettant en particulier à l’exploitant et aux personnes susceptibles d’entrer dans les bâtiments (vétérinaires, techniciens, …) de changer de vêtement en entrant et sortant des bâtiments ; • Suivi vétérinaire ; • Entretien des abords des installations.

6.10.2. Effets du projet sur la santé publique : Gestion du risque sanitaire Les impacts sanitaires des élevages concernent essentiellement les zoonoses ainsi que les effets de certains agents physiques, chimiques ou biologiques (en particulier azote et poussières). a) Identification des dangers Les références manquent en élevage dans le domaine de l’évaluation des dangers sur la santé et des niveaux d’exposition. Les impacts sanitaires en élevage concernent essentiellement les zoonoses ainsi que les effets de certains agents physiques, chimiques ou biologiques (poussières, azote,…).

Les différents dangers sur la santé liés aux installations d’’élevage existantes de l’EARL de LA LIMONE et du projet de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER que l’on peut retenir sont les suivants : • Dangers par émission / transmission de microorganismes (bactéries, virus, champignons, toxines, parasites) :  Les cadavres d’animaux.  Les fumiers : Dissémination de germes fécaux par le vent, contamination des eaux.  La prolifération des insectes et des rongeurs. • Dangers azotés :  Qualité de l’eau sur le plan minéral, en particulier excès de nitrates.  Emission d’ammoniac aux abords des bâtiments et lors de l’épandage des effluents d’élevage. • Emission de poussières :  Lors de la distribution de l’aliment.  Par les animaux eux-mêmes. • Les odeurs :  Des animaux eux-mêmes.  Liées à la gestion des effluents d’élevage : Stockage des fumiers et épandage. • Le bruit :  Des animaux eux-mêmes.  Silos, vis de distribution d’aliment. • Trafic sur le site. • Bruits occasionnels : groupe électrogène, … • Le stockage des matières dangereuses et la gestion des déchets banals.

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Les voies de transfert des dangers identifiés ci-dessus sont : • L’air, le contact et l’eau (+ l’ingestion) pour les maladies (variable selon l’agent responsable). • L’air et l’eau pour les composés azotés (l’eau pour les nitrates, l’air pour l’ammoniac). • L’air pour les odeurs, les poussières, le bruit. • L’air, l’eau, le contact pour le stockage des matières dangereuses.

Toutes les précautions seront prises par l’EARL de LA LIMONE et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER pour réduire à la source les effets potentiels de son activité sur la santé publique.

Dans le cadre du projet, ni l’EARL de LA LIMONE, ni Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER (dont le projet permettra l’installation) n’envisagent d’employer de personnel. b) Identification des relations doses – réponses Maladies Source : Ecoles nationales vétérinaires françaises, Ministère de la santé, Ministère de l’Agriculture, Code Rural (nouveau) art. 223-2 et 223-4, Décrets n° 2006-178, 2006-179, 2006- 180 du 17 février 2006, 2008-1155 du 7 novembre 2008.

Les micro-organismes peuvent être responsables de zoonoses. Les principaux agents pathogènes sont des bactéries, des virus ou des vers de l’appareil digestif. Le décret n° 2008-1155 du 7 novembre 2008 (modifiant les décrets n° 2006-178 et 2006-179 du 17 février 2006 et le code rural art. L.223-2 et 223-4) fixe la liste des maladies réputées contagieuses (MRC) qui donnent lieu à déclaration obligatoire (santé publique) avec pour certaines applications de mesures sanitaires par les Services de l’Etat.

Dans le cas d’élevage de volailles, les principales maladies pouvant survenir sont les salmonelloses.

Il n’existe pas de VTR (Valeur Toxicologique de Référence) pour les agents d’origine biologique. Le tableau suivant donne les dangers pour les principales maladies non exotiques transmissibles par les volailles.

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Tableau 61 : Dangers des principales zoonoses transmissibles par les volailles Danger potentiel Agent Voies de transfert Effets sur l’homme Remarques Salmonellose Bactérie (surtout Eau, ingestion de Toxi-infection alimentaire, Salmonella enteridis viande contaminée gastro-entérite. et Salmonella insuffisamment MRC typhimurium) cuite Influenza aviaire Virus Contact Maladie gravissime pouvant (Orthomyxoviridae, entrainer la mort (virus H5N1) Influenza A.) MRC Maladie de Virus Inhalation de Infection généralement Aussi appelée Newcastle (Paramyxoviridae, poussières bénigne, conjonctivite pseudo peste aviaire. Avulavirus) virulentes ou dépôt évoluant vers rougeur, Faible réceptivité et sur l’œil par des œdème des paupières, parfois sensibilité de doigts souillés hémorragies sous l’homme (surtout conjonctivales. Parfois zoonose réactions fébriles professionnelle) MRC Pullorose Bactérie Eau, ingestion Gastro-entérite (Salmonella) MRC Botulisme Bactérie (Clostridium Ingestion Nausées, vomissements botulinum) diarrhées puis signes neurologiques pouvant entrainer dans les cas graves paralysie et mort MRC Danger potentiel Agent Voies de transfert Effets sur l’homme Remarques Tuberculose Bactérie Inoculation Tuberculose (affection Infection rarissime du (Mycobacterium accidentelle : pleuropulmonaire et aussi fait d’un faible avium) (éviscération des extra-pleuropulmonaire : pouvoir pathogène volailles), gingivites, adénites cervicales du bacille aviaire inhalation, et mésentériques, tuberculose ingestion. abdominale). MRC.

Listériose Bactérie (Listeria Ingestion Avortements, septicémies, Maladie commune à monocytogenes) méningo-encéphalite. l’homme et l’animal. Campylobactériose Bactérie Eau, ingestion Diarrhées aiguës fébriles, Contamination ou vibriose (Campylobacter (exceptionnellemen septicémie. surtout lors de jejuni) t contact) voyages outre-mer (« Tourista ») Rouget Bactérie Inoculation cutanée Formation d’une macule Peu fréquent chez (Erysipelothrix accidentelle érythémateuse très l’homme en France rhusiopathiae) prurigineuse. Apparition rare (surtout une zoonose d’une lymphangite ou d’une professionnelle) adénite. Complications possibles en l’absence de traitement (septicémie, endocardite) Pseudotuberculose Bactérie (Yersinia Contact avec un Septicémie adénite Cas sporadiques pseudotuberculosis) animal mort, mésentérique (surtout chez consommation de les jeunes garçons) végétaux souillés Ornithose Bactérie Inhalation surtout Infection pseudo-grippale Surtout zoonose psittacose (Chlamydophila bénigne, parfois professionnelle (Chlamydiose psittaci) pneumopathie aviaire) MRC Encéphalite West- Virus (Flaviviridae) Piqûre de Fièvre soudaine, frissons, Nile moustiques céphalées, vertiges, sueurs MRC

Le contact avec les animaux Les volailles sont élevées en claustration. Il n’y a pas de contact possible hormis pour l’exploitant, son personnel éventuel, et les personnes intervenant occasionnellement sur l’élevage (vétérinaire, équipe de ramassage, technicien). Il s’agit d’animaux non dangereux.

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Azote Nitrates Un excès de nitrates dans l’eau peut rendre cette dernière non potable. Les risques étant essentiellement la méthémoglobinémie pouvant entraîner une anémie chez les nouveaux nés, les nourrissons, les personnes fragilisées. Ammoniac Les émissions d’ammoniac dépendent des conditions environnementales (vent, température, stabilité atmosphérique, couverture végétale, …).  Potentiel dangereux de l’ammoniac : L’ammoniac (NH3) est un gaz léger, incolore, malodorant et irritant. Une exposition de courte durée (< 1 jour) peut entraîner une légère et temporaire irritation des yeux et de la gorge ainsi qu’une envie de tousser. Les effets irritants du gaz peuvent également favoriser ou accroître le développement des rhinites ou d’infections broncho-pulmonaires.  Probabilité de survenue du danger : Les recommandations émises par les organismes d’expertise sont fondées sur des observations chez l’homme ou d’extrapolations à partir d’expérimentations animales pour les expositions supérieures à un jour. Elles retiennent l’existence d’un seuil pour l’expression du danger. Les concentrations maximales admissibles sont présentées dans le tableau suivant.

L’INERIS dans une synthèse réalisée en 2003, reprend les effets de l’ammoniac en fonction de la concentration. Le seuil de perception retenu correspond à une concentration comprise entre 5 et 50 ppm (seuil olfactif). Tableau 62 : Effets de l’ammoniac sur l’homme suite à une exposition aigüe par inhalation Temps Concentration Symptomatologie Références (min) (ppm) 10 5 – 50 Perception olfactive OMS IPCS, 1986 5 50 Quelques signes cliniques, inconfort Markham, 1987 30 80 Nuisance olfactive Verbeck, 1977 30 110-140 Inconfort, irritation de la gorge Verbeck, 1977 5 134 Larmoiement, irritations oculaire, nasale et de la gorge Markham, 1987 30-75 140 Exposition intolérable, sortie de la chambre Verbeck, 1977 1 150-200 Irritation oculaire perceptible Wallace, 1978 8-11 150 Signes fonctionnels respiratoires Cole, 1977 30 330 Toléré, absence de séquelles Markham, 1987 <1 400 Irritation oculaire Wallace, 1978 30 500 Irritation voies respiratoires, signes fonctionnels Silverman, respiratoires, larmoiement sans contact direct 1949 30 sec. 600 Larmoiement Wallace, 1978

Temps Concentration Symptomatologie Références (min) (ppm) qq sec 700 Larmoiement, atmosphère toujours respirable Wallace, 1978 1-3 700 Lésions oculaires, assistance médicale Markham, 1987 Immédiat 1000 Larmoiement, vision altérée Wallace, 1978 1-3 1000 Respiration intolérable Wallace, 1978 Immédiat 1500 Sortie de la chambre d’exposition Wallace, 1978

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Tableau 63 : Recommandations concernant les teneurs atmosphériques en ammoniac selon la durée d’exposition Organisme Durée d’exposition Valeur proposée Exposition INRS Instantanée 36 mg / m3 Professionnelle 8 h / jour 18 mg / m3 Professionnelle OMS Instantanée 20-50 mg / jour Environnementale ATSDR 1 jour 36 mg / m3 Environnementale 14 jours 0,36 mg / m3 Environnementale > 14 jours 0,22 mg / m3 Environnementale EPA Vie entière 0,1 mg / m3 Environnementale

L’exposition chronique de salariés, 8 heures par jour, 5 jours par semaine, pendant 15 ans, à 12,5 ppm (9,5 mg / m3) n’altère pas les fonctions pulmonaires (Holness et al., 1989). Les seuils des effets toxiques sont beaucoup plus élevés. Ils sont donnés dans le tableau suivant (INERIS). Tableau 64 : Ammoniac – Seuils des effets toxiques Concentration Temps (min.) 1 2 10 20 30 60 Seuil des effets létaux (mg / m3) 17 710 10 290 5 740 4 083 3 337 2 380 Seuil des effets irréversibles (mg / m3) 1 050 700 606 428 350 248

Les recommandations émises par les organismes d’expertises sont fondées sur des observations chez l’homme ou sur des extrapolations à partir d’expériences sur des animaux. Les seuils retenus pour l’existence d’un danger proviennent essentiellement de deux sources : US EPA (United States Environnemental Protection Agency) et ATSDR (Agency for Toxic Substances and Disease).

Les VTR sont données ci-après. Tableau 65 : VTR de l’ammoniac

3 NH3 (mg / m ) NH3 (ppm) Effet sur la santé Durée d’exposition Source humaine 0,1 0,15 Pas de risque Toute la vie US EPA, InVS 0,22 0,3 Risque minime > 14 jours ATDSR

Dans les élevages, le transport et le dépôt d’ammoniac s’effectuent sous deux formes : • Dépôts secs correspondant au retour d’ammoniac au sol, sous forme gazeuse ou dans les aérosols. • Dépôts humides lors des précipitations, l’ammoniac se solubilisant facilement dans les gouttelettes d’eau sous forme d’ammonium (NH4).

Selon la forme dans laquelle il se trouve, l’ammoniac a une durée de vie variable : relativement courte sous forme gazeuse, plus longue dans les particules contenant des sels d’ammonium avec une dispersion beaucoup plus importante. Ainsi, seulement 20 % des retombées de l’azote ammoniacal se font dans les 1 000 m autour du point d’émission (Lallemant, 1996). De plus l’ion ammonium n’est pas toxique pour l’homme. Poussières Sources : Guide national d’élaboration d’une étude d’impact d’une installation classée élevage ; OMS ; Les émissions agricoles de particules dans l’air – ADEME – Mars 2012.

Les poussières sont définies en fonction de leur taille :

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• Les PTS : Particules totales en suspension, particules solides dont le diamètre aérodynamique est au plus égal à 100 μm, ou dont la vitesse de chute est dans les conditions normales de température est au plus égale à 0,25 m/s. • Les PM10 : Particules dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 10 μm. • Les PM2,5 : Particules dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 2,5 μm (particules fines). • Les particules ultrafines dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 0,1 μm. Seules les particules dont le diamètre est inférieur à 10 μm peuvent pénétrer dans l’organisme, les plus dangereuses sont les fines et ultrafines (atteinte profonde du poumon).

Les poussières sont de deux types : • Poussières organiques : Particules issus d’organismes animaux ou végétaux vivants ou morts (poils, pollen, spores, …). • Autres poussières, surtout minérales (poussières engendrées lors du déplacement des animaux sur la route, des véhicules…). Les particules fines (PM2,5) contiennent plutôt de la matière organique et des espèces secondaires (nitrate d’ammonium, sulfates), tandis que les particules plus grossières sont riches en fractions minérales issues de processus mécaniques (particules terrigènes, sels de mer…).

On distingue également : • Les particules primaires directement rejetées dans l’air liées aux activités humaines, combustion, industrie, chantiers, transport et agriculture, mais aussi aux phénomènes naturels tels que l’érosion éolienne ou les embruns marins. Selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (CITEPA), l’agriculture serait responsable en 2010 de l’émission de 48 % des particules (TSP – Total Suspended Particles), de 19 % des PM10, et de près de 10 % des PM2.5. Les particules les plus grosses se déposent rapidement, alors que les particules fines peuvent rester en suspension dans l’air plusieurs jours voire quelques semaines et parcourir des milliers de kilomètres. • Les particules secondaires obtenues par réaction chimique, des composés gazeux, appelés précurseurs de particules, ou avec d’autres particules. Les principaux précurseurs

gazeux sont les oxydes d’azote (Nox), de soufre (Sox), l’ammoniac (NH3) et les composés organiques volatils (COV). L’ammoniac est le principal précurseur de particules secondaires émis par l’agriculture. Basique, il réagit avec les composés acides tels que les oxydes d’azote ou de soufre provenant de l’ensemble des sources anthropiques, pour former des particules très fines de nitrate ou de sulfate d’ammonium (nucléation).

Les poussières en élevage sont multiples mais essentiellement de type organique. Elles présentent un danger par leur pouvoir pénétrant (surtout particules fines et ultrafines à PM<2,5), par leur rôle de vecteurs (virus, bactéries, champignons, toxines, …) et par la nature de la particule (silice, bois, …). Ce sont surtout les stockages de déjections animales, les épandages d’engrais minéraux et organiques et les labours qui génèrent des particules dans l’air. La part de l’élevage dans les émissions agricoles de poussières totales est moins importante que celle des cultures avec 9 % des TSP et 30 % des PM10. En revanche l’élevage émettrait 20 % des PM2,5 (résultant des émissions d’ammoniac).

Dans le cas des installations projetées de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, le chauffage à la biomasse est susceptible d’augmenter les émissions de particules fines. La biomasse brulée dans la chaudière sera des plaquettes de bois déchiquetées. Les opérations de compostage se feront par addition de CMO. Il n’y aura donc pas d’émissions de poussières liées aux opérations de retournement.

Une forte exposition aux poussières peut entraîner des pathologies telles que « Syndrome Toxique de la Poussière Organique » (STPO), les fièvres des céréales, la fièvre des 167 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

désensileurs, la fièvre du moulin, la maladie du poumon fermier, ainsi que d’autres pathologies regroupées sous le terme de « pneumopathies d’hypersensibilisation » ainsi que des irritations des muqueuses. Il s’agit essentiellement d’un risque professionnel.

La relation dose – réponse pour les poussières minérales est donnée à partir des valeurs guides suivantes (OMS 2005) : • PM10 : 20 μg/m3 ; • PM2,5 : 10 μg/m3. 3 Pour les niveaux moyens sur 24 heures, les valeurs guides sont de 25 μg/m pour les PM2,5, 3 et 50 μg/m pour les PM10.

En France, le décret du 21 octobre 2010 relatif à la qualité de l’air, retranscrivant la directive européenne, fixe les valeurs limites suivantes : • PM10 : valeur limite de 40 μg/m3/an et moins de 35 jours à 50 μg/m3 ; • PM2,5 : 25 μg/m3 en moyenne annuelle civile avec des marges de dépassement autorisées jusqu’en 2015.

Il existe par ailleurs une VME (Valeur Moyenne d’Exposition) de 10,5 mg/m3 dans le cadre de la protection du personnel.

Enfin, il existe des indices de qualité de l’air pour les agglomérations, selon leur taille et ainsi un indice ATMO pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Il s’agit d’un indice synthétique calculé à partir de la concentration dans l’air ambiant de quatre polluants, surveillés en continu par l’ensemble des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air : le NO2 (dioxyde d’azote), le SO2 dioxyde de soufre), les poussières ou particules fines, 3 l’O3 (ozone). Depuis 2012, le seuil d’information sur les particules est de 50 µg/m d’air au lieu de 80 en moyenne glissante sur 24 h, le seuil d’alerte est de 80 µg/m3 au lieu de 125. Bruit Les principaux effets sur l’homme sont l’irritabilité, puis en cas de bruit très important, atteinte des facultés auditives. Odeurs Les principaux agents responsables des mauvaises odeurs sont : • Des composés soufrés réduits (hydrogène sulfuré, mercaptans, sulfures organiques) ; • Des composés azotés (amines, ammoniac, indols, scatols) ; • Des composés carbonés et des acides organiques (aldéhydes, cétones, acides gras, alcools) ; • Des composés aromatiques (phénols, crésol, paracrésol). Une exposition aux mauvaises odeurs peut générer des nausées, des troubles du sommeil, des pertes d’appétit et diverses manifestations psychosomatiques. Stockage et utilisation de produits toxiques et /ou dangereux Les produits toxiques et / ou dangereux présents sur l’exploitation sont : • Les produits de nettoyage et de désinfection. • Les insecticides, raticides. • Les médicaments et produits vétérinaires. • Le fioul et le gasoil. Selon le cas, les effets sur l’homme de ces produits sont de l’irritation, des traumatismes, voire des causes de cancers.

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c) Caractérisation de l’exposition Définition de la zone d’exposition La zone d’étude est constituée par la zone comprise dans les trois kilomètres autour des installations et de leurs annexes ainsi que l’ensemble des parcelles d’épandage. Les communes concernées sont :  Crépol,  Charmes-sur-L’Herbasse,  Saint-Christophe-et-Le-Laris,  Le-Chalon,  Bathernay,  Montchenu.  Saint-Laurent-d’Onay,  Hauterives. Description des populations et activités dans la zone d’exposition Le site d’élevage existant et le projet de création de l’exploitation d’élevage avicole de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER se trouvent sur la commune de Crépol, 1 120 route de La Limone, lieu-dit « Les granges et Les Thomas ».

La présente demande concerne la création d’une exploitation d’élevage avicole à proximité d’un site d’élevage existant avec plan d’épandage commun des composts. Le projet consiste en la construction de deux poulaillers supplémentaires et d’un hangar à biomasse comprenant la chaufferie. La commune de Crépol dispose à ce jour d’un POS. Il sera bientôt remplacé par un PLU actuellement en enquête publique. Les installations d’élevage existantes et projetées sont situées en zone NC du POS et seront en zone A du PLU. Ces zones correspondent à des secteurs à préserver en raison de leur vocation agricole. L’habitat y est dispersé. Les activités autour sont donc essentiellement agricoles. Le tiers le plus proche se trouvera à 150 m du premier bâtiment d’élevage et 154 m de la première annexe (175 m de la plate-forme de compostage). Il n’y a pas d’habitations à moins de 100 m des bâtiments d’élevage existants et projetés et de leurs annexes (les distances par rapport aux tiers et éléments notables de la zone sont rappelées paragraphe 6-1 de la partie « Effets de l’installation sur l’environnement et mesures compensatoires »).

Il n’y a pas de zone à forte concentration de population dans un rayon de 1 km autour des installations. En effet, il n’y a pas d’industries, de zones d’activités commerciales ou artisanales, d’écoles, d’autre établissement médical, de centre de repos, de maisons de retraite, de site touristique à proximité du site d’élevage. Il n’y a pas non plus d’école (la plus proche se trouve à environ 3 km), ni de pisciculture (la plus proche se trouve à environ 3 km).

Le captage le plus proche du site est « Cabaret Neuf », à plus de 2 km au sud. Aucune des parcelles d’épandage n’est situé dans un périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable. d) Gestion des risques Propagation des maladies Les élevages font l’objet d’arrêtés intégrés nationaux dont les prescriptions ont été établies pour tenir compte de la protection de l’environnement en particulier en matière de santé publique. Ils sont très suivis par les services de la direction départementale de la protection des populations. Toutes les précautions sont prises par les exploitants pour réduire à la source les effets potentiels de l’élevage sur la santé publique et toute apparition de zoonose.

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Mesures générales d’hygiène • Les volailles produites par l’EARL de LA LIMONE sont à ce jour commercialisées par la coopérative VALSOLEIL, basée à Montélier, intégratrice de l’élevage. Les poussins arrivent des couvoirs de Crest, de Vendée ou de Bretagne. Il est également prévu que ce soit le cas pour les volailles produites après projet dans les nouveaux bâtiments. • Les animaux arrivent dans l’élevage en début de bande vaccinés et en bonne santé (application du protocole « salmonelles » en particulier avec recherche de salmonelles au couvoir puis 15 jours avant le départ des poulets pour l’abattoir). • L’EARL de LA LIMONE tient à jour un registre d’élevage consignant les mouvements d’animaux (arrivée des poussins et départ des poulets), la consommation d’eau et d’aliment, les traitements vétérinaires, le gain de poids, la mortalité. Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER feront de même après projet. Les éleveurs ont en effet obligation de noter tous les évènements zootechniques et sanitaires intervenus. • Les bâtiments d’élevage existant sont équipés d’un sas sanitaire. Ce sas comprend une zone propre et une zone sale. Cela permet aux exploitants de changer de tenue quand ils entrent ou sortent de l’élevage. Ce sas est équipé de lavabo. Il en sera de même des nouveaux bâtiments. • Les abords de l’élevage sont et seront maintenus propres. Les quais de chargement et déchargement sont et seront nettoyés régulièrement. Ils sont bétonnés pour faciliter le nettoyage. L’herbe autour des bâtiments est tondue. • Les bâtiments d’élevage sont et seront nettoyés et désinfectés entre chaque bande d’élevage. • L’entrée dans les bâtiments d’élevage est interdite à toute personne étrangère à l’élevage, limitant ainsi les risques de propagation des maladies. • Le taux de mortalité dans l’élevage avicole est de l’ordre de 3 %, ce qui représentera après projet environ 15 377 volailles (poulets label, poulets standards et dindes) par an. Les cadavres sont et seront stockés à température négative (congélateur) puis enlevés par l’équarrisseur qui intervient sur appel. Le jour du passage de ce dernier, les cadavres sont et seront transférés dans un bac d’équarrissage à l’entrée du site afin d’éviter que le camion de l’équarrisseur ne pénètre dans l’élevage. Les risques de propagation de maladies sont donc faibles. • Les autres camions arrivant dans l’élevage (livraison d’aliment, …) arriveront propres afin de limiter les contaminations éventuelles entre élevages (campagne de sensibilisation en cours auprès des fournisseurs d’aliment). • Les exploitants s’assureront que les ramasseurs de volailles sont équipés de vêtements et de chaussures propres avant de pénétrer sur le site (sinon il leur sera fourni des vêtements et des bottes). • Les passages du vétérinaire sanitaire sont consignés dans le registre d’élevage. • Dans le cas d’apparition d’une maladie, le vétérinaire sanitaire sera contacté (à ce jour, SUDELVET à Bourg-de-Péage) et les mesures nécessaires seront prises. • Certaines maladies, qui sont également des MRC à déclaration obligatoire, donnent lieu à la mise en place d’un plan d’urgence : influenza aviaire et maladie de Newcastle. Pour ces maladies, la Préfecture et la Direction Départementale de la Protection des Populations mettent en place des procédures particulières : Isolement de l’élevage concerné par l’apparition de la maladie, mise en alerte des éleveurs et des détenteurs d’animaux sensibles, des vétérinaires sanitaires, des Directeurs Départementaux de La Protection des Populations, des laboratoires agréés pour le diagnostic de ces maladies, des laboratoires nationaux de référence, des groupes nationaux d’experts, de la Direction générale de l’Alimentation, mise en place de périmètre de sécurité, ….. Ces plans d’urgence sont préparés au niveau national et départemental. Dans le cas de suspicion d’une de ces maladies, des mesures de surveillance sont prises. • Les animaux dans les nouveaux bâtiments sont et seront élevés à l’intérieur. Ils sont et seront confinés. Pour les bâtiments label, du SANIBLANC est épandu sur une zone de 10

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m devant les trappes pour désinfecter et éviter la transmission de maladies depuis les parcours. • Les antibiotiques, s’ils s’avèrent nécessaires, ne sont donnés que sur ordonnance. • Les aliments sont et seront stockés dans de bonnes conditions d’hygiène. Ils ne sont pas laissés à l’air libre (silos tours fermés). Ces silos sont et seront désinfectés par fumigation. • Les exploitants luttent et lutteront contre la prolifération des insectes et des rongeurs afin de limiter les risques sanitaires : Des traitements insecticides sont réalisés régulièrement. De même des raticides sont appliqués en permanence, sous forme de blocs d’appâts dans des boitiers. • Les fumiers seront en totalité compostés avec des CMO. Les composts devraient être conformes à la norme d’application obligatoire NF 44-051 (vérification à partir d’analyses régulières). Le compostage est une opération qui permet d’assainir le fumier. • Le plan d’épandage existant sur l’exploitation de l’EARL de LA LIMONE a été mis à jour dans le cadre de cette demande61 afin d’épandre les composts qui seraient non conformes à la norme. Ce plan d’épandage permet d’écouler 89 % environ des composts produit en très bonnes conditions agronomiques, ce qui représente une marge de sécurité très importante. • Les effluents valorisés par épandage agricole bénéficient du pouvoir épurateur du sol. L’épandage est et sera réalisé dans le cadre d’un plan d’épandage avec enregistrement des apports (plan de fumure prévisionnel, cahier d’épandage). Des distances sont et seront respectées vis-à-vis des tiers, des cours d’eau. Les éléments minéraux apportés, en particulier azote, phosphore et potassium ainsi que quelques oligo-éléments tels le cuivre et le zinc, sont utilisés par les cultures. Cela permet de diminuer de façon significative les apports d’engrais chimiques. • Un registre de compostage et un registre entrées-sorties seront tenus à jour pour les composts valorisés à la norme NFU 44-051. Le registre de compostage comprendra les résultats d’analyses, les opérations réalisés et les bordereaux de livraison des composts normés, ce qui permettra la traçabilité des composts. Un bilan de la production de compost sera réalisé chaque année. • Les quelques médicaments donnés aux animaux ont tous subi une procédure d’autorisation de mise sur le marché qui doit démontrer entre autres l’absence d’écotoxicité. • Une distance d’exclusion de 35 m a été appliquée entre les zones d’épandage et les berges des cours d’eau (ou 10 m en cas de présence d’une zone végétalisée ne recevant aucun intrant). La pente des parcelles n’est pas une contrainte aux épandages. Mesures de biosécurité La plupart des mesures de biosécurité ont déjà été détaillées : • Un plan de biosécurité sera tenu à jour rassemblant les éléments suivants :  Le sens de circulation à proximité des installations, les aires de stationnement ;  La liste des personnes autorisées à intervenir sur l’élevage et leurs fonctions ;  Le plan de gestion des flux (circuits des animaux, des intrants, ….) ;  Le plan de nettoyage et désinfection (protocoles et enregistrements) ;  Plan de traçabilité des épandages, du devenir des composts normés (bordereaux de livraison), des sous-produits animaux ;  Plan de lutte contre les nuisibles ;  Plan de protection contre l’avifaune sauvage ;  Plan de formation des exploitants aux bonnes pratiques d’hygiène (attestations de suivi) ;  Traçabilité des interventions des équipes de personnels temporaires (nom et coordonnées de l’entreprise, date et objet de l’intervention), conservation des bons de livraison de l’aliment, des bons d’équarrissage ;

61 Plan d’épandage en annexe 23 171 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

 Enregistrement des éléments de traçabilité des bandes par unité de production (date de mise en place, origine et destination) ;  Plan d’autocontrôles (nature et fréquence) sur la mise en œuvre du plan de biosécurité. • Une aire de stationnement en dehors du site d’élevage est prévue pour les véhicules étrangers (techniciens, vétérinaires…). Aucun véhicule étranger ne pénètrera à l’intérieur du site, ni ne stationnera sur les parcours. • Un plan de circulation a été réalisé62. • Les camions, caisses et matériels utilisés pour ramasser et transporter les animaux et tous les véhicules entrant sur le site seront nettoyés et désinfectés avant l’arrivée dans le site d’élevage. • Aucun animal domestique autre que les volailles, hormis le cas échéant, les chiens de travail, ne pénètreront à l’intérieur des unités de production. • Le plan de dératisation sera tenu à jour. • Une surveillance quotidienne dans chacun des bâtiments et sur les parcours sera réalisée afin de vérifier l’état de santé des volailles. • Les cadavres seront collectés et conservés dans des congélateurs, puis transférés dans un bac d’équarrissage, amené à l’entrée du site sur une zone aménagée à cet effet, le jour du passage de l’équarrisseur. • La litière neuve des nouveaux bâtiments sera entreposée dans le nouveau hangar à paille et biomasse (celle des bâtiments existants est entreposée dans le hangar existant), à l’abri de l’humidité et des animaux sauvages. • Les bâtiments sont et seront conçus de façon à pouvoir être nettoyés et désinfectés facilement. Chacun comprend un sas sanitaire. • Le matériel utilisé dans les installations est et sera régulièrement nettoyé et désinfecté. • Tous les circuits sont accessibles (alimentation, ventilation, …). • Les parcours sont clôturés. • Les aliments sont stockés dans des silos inaccessibles à la faune sauvage. • L’accès au bâtiment sera précisé par une délimitation physique. • L’eau de nettoyage proviendra du réseau public. • Le matériel de transport des fumiers sera nettoyé et désinfecté. • Les bâtiments seront conduits en bande unique. • Chaque sas sanitaire comprendra une zone « sale » pour y laisser les vêtements extérieurs et une zone « propre » pour la tenue réservée à l’élevage. Chaque zone sera équipée d’un porte-manteau. Ses sas seront également équipés de lave-mains, d’essuie- mains, de savons et de poubelles. • Le compostage permet d’assainir les fumiers. • La zone de transfert des fumiers des nouveaux bâtiments sera construite de façon à pouvoir servir d’aire de lavage et désinfection du gros matériel (tracteurs, …) en cas de problème sanitaire (pente et installation d’une fosse de récupération des eaux de lavage). Brumisation et risque de légionellose La “légionelle” (nom scientifique Legionella) est une bactérie qui se développe dans l’eau et les milieux humides (réseau d’eau chaude, certains systèmes de climatisation, humidificateurs, etc.), et qui peut se transmettre à l’homme sous certaines conditions. Cette contamination peut engendrer une légionellose. Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire. Le terme légionellose inclut trois formes cliniques : la maladie des légionnaires, la fièvre de Pontiac et des formes extra pulmonaires aigües. Le terme légionellose est souvent utilisé pour la maladie des légionnaires. La voie de contamination la plus courante est l’inhalation d’aérosols infectieux.

Les facteurs favorisant la présence de Legionnella sont la température (développement lorsque la température est comprise entre 25 et 45 °C), le pH, la présence de débris

62 Plan des circuits en annexe 19 172 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

organiques, de certains matériaux (PVC, polyéthylène, caoutchouc), de certains minéraux (fer, cuivre, zinc, calcium, magnésium et potassium) et d’autres microorganismes.

Le principe de la brumisation dans les bâtiments d’élevage repose sur une évaporation totale et rapide des gouttelettes d’eau froide à l’intérieur du bâtiment. La technique consiste à envoyer de l’eau à très haute pression (70 à 100 bars) directement dans la salle d’élevage, par des buses qui fractionnent l’eau en gouttelettes de quelques microns. Le système fonctionne par cycle : la fréquence des injections d’eau est régulée en fonction de la température ambiante ou de l’humidité relative.

Une étude a été réalisée par l’Ecole Nationale de la Santé Publique (LAGADEC Gaëlle et MARQUIS Manuel) sur le risque éventuel d’apparition de légionellose du fait de la brumisation des bâtiments avicoles. Cette étude a montré que la population exposée dans le cas d’un élevage est essentiellement l’exploitant, ainsi que le cas échéant, le personnel et toutes personnes travaillant dans les bâtiments d’élevage (au moment du ramassage des animaux par exemple). Le principe du refroidissement par brumisation haute pression suppose une évaporation totale et rapide des gouttelettes. Les risques d’entrainement de bactéries via la ventilation sont donc réduits. Il s’agit donc essentiellement d’une maladie professionnelle.

Au niveau des installations projetées de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, les pratiques suivantes permettent de réduire le risque d’apparition de légionellose : • L’eau utilisée sera celle du réseau public, cette eau est de bonne qualité. • L’eau ne stagne pas, elle est pulvérisée à haute pression. Il s’agit d’eau froide sans recyclage. • Il ne s’agit pas d’un milieu propice au développement des bactéries (pas de débris organiques, …). • Le système sera purgé et lavé lors de chaque vide-sanitaire, soit avant la mise en place d’une nouvelle bande d’élevage (6 fois par an). Il sera également purgé avant chaque remise en service lorsque le dispositif n’est pas utilisé tous les jours. • Avant chaque début de bande, le système sera vidangé puis avant d’être remis en service l’eau est traitée avec un produit antitartre (base, acide et iode). La baisse du pH limite ainsi le risque de développement des legionella. • Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER contrôleront régulièrement l’intégrité et la propreté des dispositifs filtrants et anticalcaires. En cas de défaillances, le remplacement du dispositif sera immédiat. • Si le système était inutilisé de façon prolongée, un nettoyage complet sera réalisé, avant la remise en service. • Il n’y aura pas d’ouvrage de réserve entre l’arrivée d’eau du réseau public et le système de brumisation, l’eau arrivera directement sous pression. • La brumisation sera commandée par le système de régulation, qui commande aussi les autres équipements, en particulier la ventilation. Il existera donc bien un système de couplage entre la brumisation et la ventilation. • Les tuyaux seront en inox. • Les buses filtrantes seront équipées de dispositifs anti-gouttes. Gestion des effluents d’élevage et du risque salmonelles Dans le cas d’élevage de volailles, le principal risque de maladie est lié aux contaminations par les salmonelles conduisant aux salmonelloses. Cette maladie est une MRC à déclaration obligatoire qui donne lieu à application de mesures de police sanitaire, abattage du cheptel, désinfection, …. Les Services de la Direction Départementale de La Protection des Populations et la Préfecture sont informés.

Les mesures suivantes permettent d’ores et déjà de limiter ce type de problème au niveau de l’élevage de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER :

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• Une surveillance obligatoire du risque salmonelles est et sera réalisée par des prélèvements d’échantillons et des analyses réguliers. • Les fumiers sont et seront chargés en pignon est des bâtiments, loin des entrées d’air (latérales)63 ; • Les volets ouvrants permettant l’entrée d’air dans les bâtiments sont disposés de telle sorte que les entrées d’air d’un des bâtiments ne correspondent pas à la sortie de l’autre, ainsi en cas de problème sanitaire sur l’un des bâtiments, le problème n’est pas transféré à l’autre ; • Les matériels de transport des fumiers en cours de compostage seront lavés et désinfectés. • L’équarrisseur ne pénètre et ne pénètrera pas sur le site.

Il est à noter que le compostage avec des CMO, grâce à une élévation de la température d’une part et d’autre part la concurrence avec la flore microbienne (ensemencement de bactéries pour réaliser le processus de compostage) est un moyen efficace pour lutter contre le développement de bactéries indésirables telles les salmonelles.

Si malgré ces précautions, un problème de salmonelle apparaissait, cela déclencherait aussitôt des mesures de police sanitaire (conformément aux dispositions de l’arrêté préfectoral n°2015148-0040 règlementant le traitement des effluents d’élevage de volailles faisant l’objet de mesures de police sanitaire au titre des salmonelloses aviaires dans la Drôme). Le protocole qui serait appliqué est le suivant64 : • Le cheptel serait abattu. • Les fumiers ensemencés seraient soit enlevés par une entreprise agréée pour le compostage de manière confinée, soit épandus avec enfouissement immédiat par labour avec présence de lit de chaux à la sortie des champs. Leur transport serait réalisé dans des contenants fermés, solidement bâchés et entièrement étanches. Les itinéraires choisis éviteraient de passer à côté des autres bâtiments de l’élevage et d’autres exploitations agricoles. Le matériel de transport serait soigneusement nettoyé et désinfecté. • Au plus tard, une heure après l’évacuation des fumiers, un insecticide pour lutter contre les ténébrions serait pulvérisé sur une hauteur murale de 1 m à partir du sol. • Les chaines d’alimentation et le silo seraient vidangés, ainsi que les canalisations. Le silo serait désinfecté (fumigation). Le matériel d’élevage n’est pas démontable. Son lavage et sa désinfection est réalisé pendu. En cas de salmonelles, le lavage ne pouvant se faire avant la sortie des fumiers, le matériel d’élevage ferait l’objet d’un lavage (les eaux de lavage rejoignant les fosses de récupération pour V4 et V5) puis il serait désinfecté par pulvérisation d’un désinfectant. • Le site serait par ailleurs clairement identifié et la traversée par tout véhicule, hors ceux autorisés, interdite (pose de chaine avec indication précise d’un problème sanitaire…). • Des tenues spécifiques seraient fournies par les éleveurs aux ramasseurs de volaille. • Les entreprises pénétrant sur le site seraient prévenues, les chauffeurs des camions sensibilisés.

Etant donné les pratiques de l’EARL de LA LIMONE et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER citées ci-dessus, les risques de contamination bactérienne ou virale sont et seront rares, les mesures employées par les exploitants permettant de limiter les risques. Si néanmoins, un tel risque se présentait, les exploitants utiliseraient tout moyen disponible pour retrouver une situation normale. Ces moyens seront adaptés au risque se présentant.

63 Situation des circuits et zones de risques en annexe 19 64 Protocole de décontamination en annexe 20 174 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Sécurité des personnes et évasions des animaux Il ne s’agit pas d’animaux dangereux (poulets et dindes). Ils sont élevés en claustration. Il n’y a pas de risques particuliers pour la sécurité des personnes même si l’un d’entre eux s’échappait. Il est à noter que le site sera par ailleurs en totalité clôturé, ce qui limite fortement les risques d’évasions d’animaux. Azote Nitrates • Les fumiers seront compostés avec des CMO, et seront ainsi conformes à la norme NF 44-051. Le plan d’épandage des fumiers a été mis à jour dans le cadre de cette demande afin de valoriser les lots de fumier qui seraient non conformes à la norme. Il est joint à cette demande65 de cette demande. Il permet de valoriser 70 % environ des fumiers produits après projet, ce qui est une marge de sécurité très importante. En effet, les composts conformes à la norme peuvent être épandus hors plan d’épandage (dans le respect des bonnes pratiques agricoles et de l’équilibre de la fertilisation). Ils n’ont plus le statut de déchets. Il n’y aura pas d’autres produits organiques épandus sur le périmètre d’épandage. Le compostage permet de stabiliser le fumier et en particulier la fraction azotée. • L’EARL LA LIMONE et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER tiendront à jour un cahier d’enregistrement des pratiques d’épandage et fertilisation. Un suivi du compostage sera réalisé et un registre contenant les résultats d’analyses et les bons de livraison de composts sera renseigné. Cela permet et permettra de connaître avec précision le devenir des composts, en particulier, exploitations recevant les composts. • Les quelques eaux de lavage (bas des murs) seront épandues sur les terres épandables de l’exploitation. • L’EARL de LA LIMONE, et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER réaliseront annuellement un plan de fertilisation prévisionnel. • Les préconisations du plan d’épandage et du plan de fumure tiennent compte outre des contraintes règlementaires (distances aux tiers, ruisseaux, ….), du pouvoir épurateur du sol et des besoins des cultures. Les apports correspondent ainsi aux besoins des cultures. Les éléments contenus dans les effluents d’élevage sont donc absorbés et valorisés par ces dernières. Le site d’élevage, ainsi que les parcelles du périmètre d’épandage, à l’exception de celles se trouvant à Hauterives, sont depuis peu, situés en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole, les apports seront inférieurs aux quantités maximales admises dans cette zone. Les risques liés aux pollutions diffuses sont donc faibles. L’apport d’éléments minéraux par les effluents d’élevage (composts ici) permet de réduire de façon importante la quantité d’engrais minéraux (éléments chimiques) apportés aux cultures, pour lesquelles ces éléments sont indispensables à leur croissance et à leur développement, tout en permettant l’amélioration du statut organique du sol. • Les fumiers seront compostés en partie au champ sur les parcelles d’épandage, conformément à la règlementation (stockage de ce qui doit être épandu sur les parcelles environnantes, respect des distances par rapport aux tiers et cours d’eau, emplacement des tas variant chaque année, le retour sur un même emplacement ne se faisant pas avant une durée de trois ans, durée de stockage n’excédant pas neuf mois, compost bâché en fin de processus) et en partie sur la plate-forme de compostage.

Emission d’ammoniac Source : ITAVI. Pour répondre à la problématique des émissions d’ammoniac et évaluer l’impact d’un élevage de volaille, Un groupe technique dont l’ITAVI a mis au point une évaluation des émissions d’ammoniac (NH3) dans l’air. Ce calcul a été repris dans la déclaration annuelle des émissions polluantes et des déchets (GEREP) des élevages concernés par la directive IED (émissions

65 Plan d’épandage en annexe 24 175 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

industrielles). Le calcul est réalisé pour NH3, mais aussi N2O (protoxyde d’azote), méthane (CH4) et particules (TSP et PM10).

En pratique en établissement d’élevage, c’est l’ammoniac qui correspond à l’émission principale et donne lieu à déclaration. Le calcul réalisé avec l’outil de calcul des émissions dans l’air du MEDDE/CITEPA de décembre 2015 pour les élevages de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER est donné ci-après. Tableau 66 : Calcul des émissions d’ammoniac par l’élevage

NH3 N2O CH4 TSP PM10

kg/an kg/an kg/an kg/an kg/an Bâtiment 3 658 Stockage 4 580 Epandage (sur terres en propre) 1 253 Epandage (sur autres terres dans le cadre - du plan d'épandage) Epandage (exportation d'effluents 69 normalisés) Parcours 10 Emissions totales (à l'exclusion des émissions des effluents normalisés 9 502 460 2 195 3 300 2 114 exportés)

Valeur seuil de déclaration des Emissions 10 000 10 000 100 000 100 000 50 000 Polluantes (arrêté du 31 janvier 2008)

Remarque : il est à noter que cette méthode, qui n’est qu’une approche, et qui n’a donc qu’une précision relative, est basée sur la surface de bâtiment occupée et non pas sur le nombre d’animaux.

L’élevage avicole produira donc après compostage 11 386 (11 293 + 93 exportés) kg d’ammoniac dans les bâtiments sur l’année (295 jours d’élevage au maximum – 5 bandes à 35 jours et une à 120 jours), soit 31 kg par jour pendant la période d’élevage et ramené à l’année, 38 kg par jour.

Les émissions à l’extérieur concernent la zone autour des bâtiments d’élevage, des places de compostage avec des CMO et le périmètre d’épandage. Les composts seront conformes à la norme et ainsi en partie exportés. Le compostage permet de stabiliser l’azote et il y a ainsi moins d’émission lors de l’épandage. Lors d’un compostage classique par retournement, une grande partie des émissions se produisent lors des retournements des tas de composts, les émissions sont alors augmentées de 25 %. Lors du compostage avec des CMO, l’azote est piégé et stabilisé. Les pertes d’azote par volatilisation sont faibles. Le tiers le plus proche de la plate-forme de compostage se trouvera à environ 190 m, à l’est, donc pas dans l’axe des vents dominants.

Les émissions lors de l’épandage seront de 1 538 kg sur environ 103 hectares épandables annuellement, les quantités émises au m² lors de l’épandage sont donc faibles (de l’ordre de 15 kg par an).

La quantité restante est donc émise dans les bâtiments et pendant le stockage. Les émissions à l’extérieur concernent la zone autour des bâtiments d’élevage. La ventilation des nouveaux bâtiments sera dynamique. Au démarrage, elle sera transversale mais les animaux étant jeunes, il y a peu d’émissions d’ammoniac. Elle sera ensuite longitudinale et l’extraction 176 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

débouchera dans une travée dédiée avec bacs récupérateurs de poussières, ce qui limitera fortement les émissions d’ammoniac à l’extérieur, qui de plus se feront en pignon nord, donc côté bois. Pour les poulaillers label, les émissions en bâtiment sont moindres, les poulets passant une partie de leur durée d’élevage sur les parcours et la conduite étant plus extensive.

De plus la litière restera sèche, ce qui limite les émissions d’ammoniac. Il est à noter que le système de brumisation qui sera installé dans les nouveaux bâtiments, fait objet de lavage d’air. En effet, l’ammoniac est piégé dans les fines gouttelettes qui favorisent la sédimentation des poussières. Cela permet ainsi de réduire les émissions d’ammoniac.

Les émissions d’ammoniac à l’extérieur et les risques pour les tiers seront donc très limités et concerneront uniquement quelques personnes passant à proximité des bâtiments (il s’agit essentiellement des exploitants et des personnes gravitant autour de l’élevage : vétérinaire, technicien, …). Le danger de l’ammoniac est donc surtout lié aux émissions à l’intérieur des bâtiments. C’est donc surtout un danger pour les exploitants et leur personnel éventuel.

Les émissions d’ammoniac n’auront donc pas d’effet notable sur la population avoisinante. Emission de poussières Ce type d’élevage n’est pas connu comme générateur de poussières à l’extérieur. Les poussières sont surtout présentes à l’intérieur des bâtiments d’élevage et représentent donc un danger pour les exploitants.

• Les volailles sont et seront élevées au sol sur litière de paille. Les quantités de litière utilisée sont de l’ordre de :  4,4 kg/m² de paille dans les bâtiments label, soit 1,76 t par bande et par bâtiment et 17,5 t par an pour les trois bâtiments ;  2,5 kg/m² de paille pour les poulets standards, soit 4,96 t par bande et par bâtiment et 49,6 t par an pour les deux poulaillers ;  5 kg/m² de paille pour les dindes, soit 9,9 t par bande et par bâtiment 19,8 t par an pour les deux poulaillers  Soit au total 87 tonnes de paille par an environ. • L’apport de litière est réalisé à l’intérieur des bâtiments. Il n’y a donc pas d’émission de poussières à l’extérieur. • La ventilation des poulaillers label est statique. Il n’y a pas d’extraction à l’extérieur. Celle des poulaillers standards sera dynamique. Les poussières seront entrainées vers l’extérieur, côté bois. Des bacs récupérateurs de poussières seront installés dans la travée supplémentaire dans laquelle sera extrait l’air des turbines. • La brumisation des nouveaux bâtiments d’élevage avicole permettra de diminuer les émissions de poussières fines (effet de lavage d’air). • Le toit dépassera de la longueur d’une travée pour les nouveaux bâtiments (côté bois), et couvriront ainsi la zone dans laquelle se trouveront les turbines extrayant l’air et un bac piégeant les poussières sera installé sous les turbines. Cela limitera donc fortement les émissions de poussières à l’extérieur. • Le tiers le plus proche se trouvera à 150 m des premiers ventilateurs (V5), à l’est, de l’autre côté de ses propres installations d’élevage. • L’aliment distribué est sous forme de granulés, produit assez poussiéreux. Il est stocké dans des silos tours fermés. La livraison de l’aliment se fait et se fera directement dans les silos (ouverture du couvercle et introduction de la vis). La distribution dans les bâtiments se fait et se fera ensuite via des chaines d’alimentation à l’intérieur (vis sans fin). Il n’y a donc pas d’émission de poussières à l’extérieur. • Les fumiers de volailles sont des produits secs et donc assez poussiéreux. Ils seront compostés avec des CMO. L’ensemencement sera réalisé en bâtiment. Le fumier pré composté sera moins poussiéreux qu’un fumier de volaille classique. La zone de sortie des 177 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

fumiers se trouvera également côté nord pour les nouveaux bâtiments. Il en est de même de V2, pour V1 et V3, elle se trouve côté sud. Le tiers le plus proche se de V4 et V5 se trouve à l’est, de l’autre côté de ses propres installations d’élevage, donc pas dans l’axe des vents dominants. • Le compostage sera terminé soit au champ, soit sur la plate-forme de compostage à plus de 100 m de tout tiers. Les tas ne seront pas réalisés dans l’axe des vents dominants dans le cas de présence d’habitations de tiers. Il ne s’agit pas ici de compostage par retournements. Le compostage au moyen de CMO est très peu générateur de poussières. • L’épandage des composts se fera à au moins 10 m des habitations de tiers, en évitant le plus possible les jours de grand vent. Les émissions de poussières lors de l’épandage de composts sont limitées.

Le chauffage des bâtiments sera réalisé au moyen d’une chaudière à bois. Ce type d’équipement est susceptible d’émettre des particules fines. Pour les installations soumises à déclaration, les valeurs maximales d’émissions sont données par l’arrêté 26 août 2013 modifiant l’arrêté du 25 juillet 1997 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement soumises à déclaration sous la rubrique n° 2910 (Combustion). Tableau 67 : Valeurs maximales d’émissions de particules admises pour les chaudières soumises à déclaration

SO2 Poussières CO NOx C. Org. mg/Nm3 mg/Nm3 mg/Nm3 mg/Nm3 mg/Nm3 Valeurs maximales admises (chaudières soumises à 225 50 250 525 50 déclaration)

Etant donné la puissance thermique de la chaudière choisie par Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, cette dernière sera non classée.

Le constructeur garantit les niveaux d’émissions (à 6% d'O2 sur gaz sec) suivantes : • Poussières : 54 mg/Nm3 • Oxydes d'azote (NOx) : 525 mg/Nm3 3 • Anhydres sulfureux (SO2) : 225 mg/Nm • Monoxyde de carbone (CO) : 682 mg/Nm3 • Composés organiques volatiles (COV) : 28 mg/Nm3

Bien que non classée, la chaudière qui sera installée respectera les valeurs d’émission des chaudières soumises à déclaration, pour les polluants SO2 et NOx. Pour les poussières, CO et COV, les émissions seront inférieures à celles de la norme EN303-5 (section chaudière biomasse automatique, classe 5).

Les risques pour la santé sont donc limités, le matériel choisi étant performant. En outre, la chaudière se trouvera à environ dans un local spécifique du nouveau hangar à biomasse et paille, à environ 160 m de la maison d’habitation du tiers le plus proche (local chaufferie se trouvant à l’ouest du hangar). Les émissions de particules se feront au faîtage. Elles n’atteindront pas le tiers le plus proche. Les émissions de poussières à l’extérieur n’auront donc pas d’effet notable sur la population avoisinante. Emissions sonores Ce point a fait l’objet du paragraphe 6.8.2, nuisances sonores. • Les conclusions de ce paragraphe sont rappelées ci-après :

178 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Le premier tiers se trouvera à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche, de l’autre côté de ses propres installations d’élevage. Les installations ne seront pas audibles depuis son habitation. • Les niveaux sonores des matériels disponibles à ce jour ont été nettement améliorés et sont plus faibles que ceux des anciens dispositifs. • Les mesures de bruit réalisées ont montré que l’émergence des installations actuelles est très inférieure au seuil maximal admis. Après extension, les estimations d’émergence montrent que cette dernière devrait être conforme à la règlementation. • Dans le cadre du projet, les animaux sont élevés en claustration dans les nouveaux bâtiments, il n’y aura pas d’émissions sonores de chant de volailles à l’extérieur de ces bâtiments. • Le groupe électrogène ne sera utilisé que de façon exceptionnelle en cas de coupure d’électricité. Il se trouvera à l’intérieur du local chaufferie. • Sauf en période de chargement/déchargement des animaux, l’essentiel du trafic se fait de jour. • Le climat, en particulier vent, peut transmettre les bruits, cependant les tiers les plus proches ne sont et ne seront pas dans l’axe des vents dominants (nord-sud). • L’alarme sonore ne se déclenchera qu’en cas d’incident sur l’élevage donc de façon exceptionnelle. Les odeurs Ce point a fait l’objet du paragraphe 6.8.3 « nuisances engendrées par les odeurs ». Les mesures mises en œuvre sont rappelées ci-après : • Ventilation stato-dynamique des bâtiments d’élevage. • Compostage des fumiers à l’aide de CMO, ce qui contribue à le désodoriser. • Compostage des fumiers sur les parcelles d’épandage, conformément à la règlementation ou sur la plate-forme de compostage et à plus de 100 m de tout tiers, production de compost conformes à la norme NFU 44-051. • Epandage des lots de composts éventuellement non conformes à la norme dans le cadre d’un plan d’épandage à une distance minimale de 10 m de tout tiers. • Les eaux de lavage sont des produits peu odorants, elles seront également épandues sur les parcelles du périmètre d’épandage. • Nettoyage régulier des installations et des abords. • Elimination régulière des déchets et stockage en bonnes conditions (cadavres stockés à température négative, …). • Le climat peut véhiculer les odeurs, cependant d’une part le tiers le plus proche n’est pas dans l’axe des vents dominants (nord-sud). Stockage des matières dangereuses et devenir des déchets banals – Mesures prises pour limiter les risques liés aux produits toxiques et aux déchets banals : Il y aura peu de produits toxiques sur les sites d’élevage. Il s’agit essentiellement de quelques produits vétérinaires à usage des volailles (surtout vaccins, les antibiotiques ne sont employés qu’en cas de nécessité absolue et exceptionnellement). Tous ces produits seront délivrés sur prescription vétérinaire. Les autres produits dangereux sont des raticides, des insecticides, des désinfectants est de produits pour la protection des cultures.

Tous les produits en attente de traitement sont stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu, produits stockés dans un local phytosanitaire homologué, se trouvant dans le bâtiment de stockage. Les produits de traitement de l’élevage seront entreposés sur rétention dans les magasins des bâtiments d’élevage.

Le protocole d’élimination des déchets a été décrit paragraphes 3.15 et 4.15 de l’étude d’impact (selon leur nature collecte ADIVALOR, cabinet vétérinaire, déchets banals amenés à la déchetterie, …) 179 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Un groupe électrogène autonome sera présent sur le site, avec cuve à gasoil associée de 300 l. Ce groupe sera installé dans le local chaufferie à plus de 10 m des chaudières. La cuve à GNR (Gasoil Non Routier) pour les tracteurs, est à double paroi. Elle se trouve dans l’atelier de l’EARL de LA LIMONE. Synthèse Le tableau ci-après donne la synthèse des risques, des mesures prises pour les limiter, les éviter en cas de fonctionnement normal de l’élevage. Tableau 68 : Synthèse des risques liés à l’élevage avicole et des moyens de leur maîtrise Nature du risque Moyens de maîtrise Conclusion Maladies Suivi de l’élevage par les services de la Protection Pas de risques pour la des Populations, le vétérinaire sanitaire, élimination population avoisinante des cadavres par l’équarrisseur, lutte contre les insectes et rongeurs, épandage des fumiers dans le cadre d’un plan d’épandage après compostage, le compostage permettant d’assainir les fumiers. Azote Apports correspondants aux besoins des cultures, Pas de risques pour la respect des distances d’épandage par rapport aux population avoisinante points d’eau. Evasions d’animaux Animaux non dangereux, de petites tailles, élevés Pas de risques pour la en claustration. population avoisinante Ammoniac Niveaux d’exposition inférieurs aux seuils de Pas de risques pour la toxicité, brumisation et échangeur d’air permettant population avoisinante de réduire les émissions de poussières. Poussières Litière déposée à l’intérieur des bâtiments, livraison Pas de risques pour la de l’aliment directement dans les silos, ventilation population avoisinante stato-dynamique, à dynamique, brumisation, bacs récupérateurs de poussières, émissions de la chaudière inférieures aux seuils admis, Compostage à l’aide de CMO, limitant fortement les émissions de poussières (pas de retournement). Bruit Bruit estimé conforme aux prescriptions, ventilation Pas de risques pour la dynamique. Tiers le plus proche à 150 m d’un population avoisinante bâtiment d’élevage, pas dans l’axe des vents dominants, ses propres installations d’élevage faisant écran. Odeurs Bâtiments correctement ventilés et maintenus Pas de risques pour la propres, extraction de l’air vicié dans une travée population avoisinante supplémentaire dédiée, compostage des fumiers à l’aide de CMO permettant de désodoriser le fumier, opérations de compostage à au moins 100 m des tiers. Matières Peu de stocks de ce type de produits, élimination Pas de risques pour la dangereuses et des excédents selon la nature du produit population avoisinante déchets (vétérinaire, déchetterie, …)

Dans le cas de fonctionnement normal des élevages, les mesures prises par l’EARL de LA LIMONE et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER permettront donc de limiter fortement les risques pour la population avoisinante. La survenue d’un danger relève d’un caractère accidentel et dans ce cas, les exploitants utiliseront tout moyen nécessaire pour éradiquer le risque.

6.10.3. Phase de chantier Pendant la phase de chantier, les principales nuisances pour le voisinage sont de type sonore, liées aux travaux en eux-mêmes et au trafic sur le site (livraisons de matériaux, …). 180 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

La durée de la phase de chantier est évaluée à trois mois, le trafic induit est évalué à quelques véhicules lourds. Les déchets générés seront éliminés par les entreprises conformément à la réglementation. Les exploitants lutteront contre l’ambroisie. Les travaux entraineront donc peu de nuisances pour le voisinage. Les travaux entraineront donc peu de nuisances pour le voisinage.

6.11. Bien-être animal Les textes généraux règlementant le bien-être animal des animaux durant leur élevage sont essentiellement : • La directive européenne sur la protection des animaux dans les élevages du 17 novembre 1978 ; • La directive du conseil 98/58/CE du 20/07/1988 sur la protection des animaux ; • L’arrêté du ministère de l’agriculture du 25/10/1982 modifié relatif à l’élevage, à la garde et à la protection des animaux ; • Les articles R 214-17 et -18, R 215-4 et L 214-23 du Code rural ; • La directive 2007/43/CE du conseil de l’Union Européenne du 28 juin 2007 fixe des règles minimales relatives à la protection des poulets destinés à la production de viande • L’arrêté du 28 juin 2010 établissant les normes minimales relatives à la protection des poulets destinés à la production de viande.

« Tout animal doit bénéficier d’un logement, d’une alimentation et des soins qui – compte tenu de son espèce, de son degré de développement, d’adaptation et de domestication – sont appropriés à ses besoins physiologiques et éthologiques, conformément à l’expérience acquise et aux connaissances scientifiques ».

Les préconisations de ces textes sont respectées : • La densité maximale dans l’élevage sera de l’ordre de 22,2 poulets/m², ainsi chacun a suffisamment de place pour se déplacer ; • Les bâtiments sont et seront correctement ventilés et éclairés. Ils sont et seront chauffés en fonction des besoins des animaux ; • Les animaux sont et seront alimentés en fonction de leur besoin, par chaîne d’alimentation ; • Les animaux auront accès en permanence à une litière sèche et friable en surface ; • La ventilation, associée à la brumisation, permettra d’éviter des températures trop élevées ainsi qu’un excès d’humidité ; • L’ensemble des équipements (ventilation, alimentation, …) est conçu de manière à provoquer le moins de bruit possible ; • Les locaux disposent d’un éclairage suffisant pendant les périodes de luminosité (application d’un programme lumineux précis) et au moins 80 % de la surface est éclairé. • Le programme lumineux suit un rythme de 24 h et comprend des périodes d’obscurité de huit heures au total dont 4 h minimum ininterrompue ; • Les animaux sont et seront inspectés au moins deux fois par jour ; • Les animaux qui présentent des signes visibles de troubles de la santé et qui sont susceptibles de souffrir seront soignés ou abattus. Un vétérinaire suit et suivra l’élevage et interviendra aussi souvent que nécessaire ; • Les bâtiments, matériels, équipements sont et seront entièrement nettoyés et désinfectés à chaque vide-sanitaire ; • L’EARL de LA LIMONE et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER tiendront à jour un registre d’élevage sur lequel seront indiqués le nombre de poussins introduits, la surface utilisable, la race, la mortalité. 181 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

La densité maximale en cas d’élevage de poulets standards sera de 22,2 poulets/m². Cela correspond au maximum à 40 kg/m². L’arrêté du 28 juin 2010 et la directive 2007/43/CE préconisent une densité maximale de 33 kg/m² de poids vif avec possibilité de dépasser ce seuil, sans toutefois ne jamais dépasser 42 kg/m², sous conditions que les préconisations précédentes (abreuvement, alimentation, ventilation, litière, …) soient respectées, et que, et que dans au moins sept troupeaux consécutifs d’un bâtiment contrôlé ultérieurement, le taux de mortalité journalier cumulé soit inférieur à 1 % + 0,06 % multipliés par l’âge d’abattage du troupeau exprimé en jours pendant au moins sept mois consécutifs. En pratique sur l’élevage de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, ce taux est estimé à 0,13 %.

Les systèmes de ventilation des poulaillers, associés aux dispositifs de chauffage (complétés par la brumisation) fonctionnent de manière que : • Lorsque la température extérieure mesurée à l’ombre dépasse 30 °C, la température intérieure n’excède pas cette température extérieure de plus de 3°C ; • L’humidité relative moyenne mesurée à l’intérieur des poulaillers sur une période de quarante-huit heures ne dépasse pas 70 % lorsque la température extérieure est inférieure à 10 °C. • Les concentrations en ammoniaque (NH3) et en dioxyde de carbone (CO2) ne dépassent pas respectivement 20 ppm et 3 000 ppm. Ainsi l’ITAVI a réalisé, à titre expérimental, des mesures dans un bâtiment d’élevage de même type en 2011. La valeur mesurée en ammoniaque a été de 4 ppm, donc une valeur très inférieure au maximum admis.

7. ANALYSE DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS

Il n’y a pas à ce jour d’autres projets connus ayant fait l’objet d’une enquête publique et pour lesquels un avis de l’autorité environnementale a été donné sur la commune de Crépol dont les effets seraient susceptibles de se cumuler à ceux de l’élevage des installations d’élevage projetées de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER.

8. ANALYSE DES METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE

Les méthodes utilisées pour évaluer l’impact des effets sur l’environnement sont en grande partie le résultat d’une étude bibliographique et de la consultation de différentes administrations (DREAL, DDPP, DDT, ARS, DRAC, Mairies, Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer) à partir de l’état initial. Les différents sites et études consultés sont précisés à chaque paragraphe. Les principaux éléments sont repris ci-après :

182 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Les textes règlementaires européens, nationaux régionaux et départementaux ont servi de base à l’examen de la conformité des installations projetées ; • L’état initial a été décrit suite aux éléments fournis par les différentes administrations (DDPP, DDT, DREAL, ARS, DRAC, Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer) et des collectivités : Mairie, Conseil Départemental, ainsi qu’à partir des documents du SDAGE et du PIED ; • Les données nature utilisées proviennent de la DREAL (zonage, …), de la DDT, des DOCOB des sites Natura 2000 ; • Les effets sur la santé ont été étudiés à partir des données des écoles vétérinaires, de l’ARS et de l’INERIS ; • Les nuisances sonores ont été étudiées à partir de références bibliographiques et de mesures du bruit émis par les installations à l’aide d’un sonomètre de classe 2 ; • Le plan d’épandage a été réalisé à partir des références de production d’éléments fertilisants des animaux et de besoins des cultures (CORPEN, Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer, ITAVI, Chambres d’Agriculture), d’analyses de fumiers, de cartes géologiques et de sondages à la tarière à main.

9. ESQUISSE DES PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION EXAMINEES ET RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET PRESENTE A ETE RETENU

9.1. Raisons du projet L’EARL de LA LIMONE exploite un élevage de poulets label dans trois bâtiments avec parcours, d’une capacité de 12 903 places. Cyril et Maxime DOCHIER, fils de Monsieur Franck DOCHIER (gérant de l’EARL de LA LIMONE, Cyril étant actuellement salarié de l’EARL), souhaitent s’installer en tant qu’agriculteur. L’installation est prévue en novembre 2016. Mais les installations actuelles de l’EARL de LA LIMONE ne permettent pas d’assurer le revenu de trois personnes. Il n’y a pas possibilités de reprise de parcelles agricoles dans le secteur pour permettre d’accroître suffisamment la surface en grandes cultures. L’installation de ces nouveaux agriculteurs ne peut donc se faire qu’avec création d’ateliers hors sol.

Par ailleurs, il y a une demande en volailles de chair en région Rhône-Alpes, particulièrement en poulets (la région produisant aujourd’hui environ 8 % de ce qu’elle consomme). Cela correspond ainsi à une demande de l’intégrateur de l’élevage et de l’abattoir.

De plus la construction de nouveaux bâtiments intégrant les meilleures techniques disponibles à ce jour, permettra de pérenniser l’exploitation. Le site d’élevage disposera ainsi d’un outil de travail performant. D’autant plus que sur le plan économique, l’élevage est aujourd’hui plus rentable que les cultures.

Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER souhaitent donc construire deux nouveaux bâtiments d’élevage de volailles de chair hors-sol afin de pouvoir s’installer. Au moment de leur installation, une société sera peut-être créée, de type GAEC ou autre entre les deux frères. L’exploitation de l’EARL de LA LIMONE restera indépendante. 183 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

La capacité de l’élevage sera après projet de 100 903 emplacements de volailles de chair. Cela permettra de dégager un revenu pour trois exploitants. Dans un souci de développement durable, Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER prévoient également l’installation d’une chaufferie à biomasse (bois déchiqueté – plaquettes) afin de chauffer les poulaillers à partir d’une énergie renouvelable, en remplacement du gaz.

Outre les raisons précédentes, la demande est motivée par une demande de l’intégrateur de l’élevage afin de répondre à la demande nationale et locale en poulets. En effet, depuis quelques années, de nombreux bâtiments de volailles de chair ont fermé dans le département de la Drôme et les départements limitrophes principalement du fait du parc vieillissant (vétusté, difficulté à mettre les installations aux normes environnementales). Cela a entrainé une baisse de la production nationale et régionale. Aussi l’intégrateur de l’élevage recherche t’il de nouveaux bâtiments. Le projet répond ainsi à une demande afin approvisionner les abattoirs régionaux. Cela permet au consommateur final d’acheter des volailles élevées en France.

Selon les observations de la filière avicole, la reprise de la production initiée en 2010, a été portée par la croissance des principaux pays producteurs et par une forte demande en poulets. Dans un contexte de hausse de la production mondiale de viande, la production avicole a enregistré une nouvelle progression en 2013 en bénéficiant de la cherté des viandes concurrentes et d’une demande accrue des pays émergents. En Europe et en France, la production a légèrement augmenté, tirée par la demande en poulet, et en dépit d’un nouveau déclin de la dinde. Cependant, la place de l’union européenne dans le commerce international des viandes est en nette diminution depuis vingt ans. Figure 24 : Evolution des parts de marchés des principaux exportateurs mondiaux (Source : TeMA Techniques et Marché Avicoles - 2014)

Le déficit en valeur des échanges extracommunautaires est toujours important bien qu’en légère diminution en 2013, la hausse des exportations de découpes de poulets ne compensant pas le recul sur les ventes de poulets entiers congelés et de découpes fraîches. La production française a connu une légère hausse en 2013. Figure 25 : Dynamique des différentes productions de volailles françaises (Source : TeMA Techniques et Marché Avicoles - 2014)

184 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

La consommation de volailles de chair était en hausse en 2013 (+ 1,6%), selon les bilans du service de la Statistique et de la Prospective – SSP, tirée par la consommation en poulets. En 2016, selon les prévisions de la Rabobank, le premier trimestre 2016 devrait être celui de la reprise pour l’industrie avicole mondiale. Cela profitera au Brésil et à la Thaïlande mais aussi à de nouveaux concurrents émergeants : Russie, Malaisie et Ukraine. Cependant 42 % des poulets consommés en France sont importés en 2013.

Il y a donc un réel besoin de production de viande de volailles en France et en région Rhône- Alpes, particulièrement en poulets.

9.2. Justifications des choix retenus

9.2.1. Choix du site Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER auraient pu choisir d’implanter ses nouveaux bâtiments sur un nouveau site, sur une parcelle agricole. Cependant, il s’agit de la seule parcelle de laquelle ils seront propriétaires. Ils n’ont ainsi pas le choix de la parcelle d’implantation. Ils préfèrent de plus s’installer non loin des installations existantes exploitées par leur père, ce qui facilite d’une part le travail, d’autre part la surveillance et enfin l’intégration paysagère. Les nouveaux bâtiments seront construits l’un à côté de l’autre, non loin des poulaillers existants et d’une chèvrerie, dans une zone agricole. Cela permettra de donner un effet d’ensemble. La surveillance sera également facilitée car Monsieur Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE, habitant à côté du site d’élevage, il peut intervenir rapidement en cas de problème ou d’incident.

9.2.2. Choix des bâtiments et des équipements Les nouveaux bâtiments seront construits non loin de bâtiments avicoles existants dans une zone agricole. Les équipements retenus correspondent aux MTD. Il s’agira de matériaux et matériels permettant de réduire les consommations de chauffage (bonne isolation), de nouveaux ventilateurs plus performants, de dispositifs d’économie d’eau, … Les émissions de gaz à effet de serre, d’ammoniac et de poussières fines à l’extérieur sont réduites du fait de la présence d’une travée supplémentaire qui recevra l’air extrait des bâtiments. Le chauffage sera réalisé grâce à une chaufferie à biomasse, donc utilisant une énergie renouvelable et non plus une énergie fossile. Les équipements sont et seront ainsi adaptés à la production de volailles de chair, et permettront autant que possible des économies d’eau et d’énergie. Enfin des panneaux photovoltaïques seront installés sur le hangar à biomasse. Cela permettra de produire de l’électricité et de compenser ainsi les consommations de l’élevage.

9.2.3. Gestion des effluents d’élevage Les effluents d’élevage (fumiers) de l’exploitation de l’EARL de La LIMONE, ainsi que ceux en provenance des nouveaux bâtiments seront en totalité compostés à l’aide de CMO. Cela permettra d’obtenir la plupart du temps un compost conforme à la norme 44-051.

Les exploitants ont fait le choix du compostage qui est une technique qui permet de stabiliser le fumier de départ et d’avoir un produit à épandre désodorisé et assaini. Ils préfèrent utiliser pour cela des CMO, technique qui permet de perdre moins d’azote par volatilisation que dans le cas de compostage par retournement, le compost ainsi obtenu est plus riche et qui ne nécessite pas de matériel particulier (pas de retourneur d’andains) et est moins chronophage. 185 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Un plan d’épandage a été réalisé sur les parcelles des exploitations. Sa taille est suffisante pour valoriser les effluents d’élevage après compostage. Cependant en pratique environ 11 % du compost produit sera valorisé à la norme. Le plan d’épandage est ainsi très sécuritaire et permet de valoriser en bonne conditions agronomiques les lots de composts qui de composts qui ne seraient pas conformes à la norme, dans de bonnes conditions agronomiques. Les effluents d’élevage, en particulier de type fumier ou compost, représentent une source intéressante d’éléments minéraux nécessaires aux cultures, d’origine naturelle et permettant par ailleurs l’entretien du pool de matières organiques indispensable à la fertilité du sol. En effet, ce dernier diminue en zone de grandes cultures sans apport de matières organiques. Cela permet ainsi d’améliorer la structure du sol et le milieu de vie de la faune (vers de terre,…). Les épandages de composts concernent les parcelles agricoles des exploitations et les communes de Crépol, Montchenu, Saint-Laurent-d’Onay, Le-Chalon et Hauterives. Cette utilisation d’effluents d’élevage sur les parcelles agricoles permet donc d’apporter des éléments minéraux indispensables aux cultures, d’origine organique, et ainsi de diminuer de façon significative, les apports d’éléments chimiques. Les contraintes réglementaires (présence de cours d’eau, tiers, captages) ont été prises en compte dans la réalisation du plan d’épandage.

9.3. Eléments positifs contribuant à la diminution de l’impact nitrates Les effluents produits seront des fumiers de volaille secs (ainsi que quelques eaux de lavage sans grande valeur agronomique). Ils seront en totalité compostés avec des CMO et seront ainsi conformes à la norme NFU 44-051. Une partie de ces composts sera épandue sur les terres agricoles des deux exploitations, la partie restante étant valorisée à la norme. Les apports correspondront aux besoins des cultures et tiendront compte du pouvoir épurateur des sols.

La pression azotée sera de 103 kg d’azote /ha de SAU, les apports d’effluents d’élevage n’excèderont pas les exportations des cultures. L’apport d’effluents d’élevage permet et permettra de réduire de façon importante les quantités d’engrais minéraux (éléments chimiques) apportés aux cultures, les éléments contenus dans les effluents d’élevage remplaçant les engrais pour l’alimentation des cultures. Il est à noter qu’en cas d’apport de la totalité des composts sur le plan d’épandage, les apports en azote resteraient inférieurs aux exportations des cultures et que la pression serait alors de 138 kg d’azote par hectare de SAU.

Les périodes d’épandage seront conformes aux préconisations. La tenue d’un cahier d’épandage avec l’enregistrement à la parcelle des interventions, ainsi que la réalisation de plans de fumure annuels permettent par ailleurs de prévoir et d’ajuster précisément la fumure minérale complémentaire à apporter en fonction des apports organiques et des besoins des différentes cultures, en tenant compte de la sensibilité des sols et de la période d’épandage.

186 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

10. COMPATIBILTE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME

La commune de Crépol dispose à ce jour d’un POS (Plan d’Occupation des Sols), approuvé en 1991. Il sera bientôt remplacé par un PLU (Plan Local d’Urbanisme), actuellement en enquête publique. La communauté d’agglomération Valence Romans Sud Rhône Alpes, dont la commune de Crépol est membre, se trouve dans le périmètre de SCOT du Grand ROVALTAIN (Schéma de Cohérence Territoriale) du grand ROVALTAIN. Le projet du SCoT a été arrêté par délibération du comité syndical du 15 septembre 2015. Le projet est également en enquête publique actuellement.

Les installations d’élevage existantes et projetées sont situées en zone NC du POS actuel et seront en zone A du PLU. Il s’agit d’une zone agricole à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. En zone A du PLU, les occupations et utilisations du sol suivantes seront admises66 : • Les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole, y compris les installations classées, à condition d’être implantées à proximité (30 mètres au maximum) de bâtiments agricoles existants afin de former un ensemble bâti cohérent, sauf contraintes techniques ou règlementaires dûment justifiées ; • Les habitations et leurs annexes nécessaires à l’exploitation agricole dans la limite de 200 m² de surface de plancher et à condition d’être implantées à proximité (30 mètres au maximum) de l’exploitation ou ^proximité de bâtiments existants, de manière à former un ensemble cohérent avec les autres bâtiments, sauf impossibilité technique ou règlementaire. Les annexes doivent en outre être implantées à proximité immédiate du bâtiment principal. Dans tous les cas, l’emplacement de la construction devra minimiser la consommation de foncier agricole et les impacts sur les conditions d’exploitation de la parcelle ; • Les éoliennes associées à un bâtiment agricole ; • Les installations à caractère technique nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêt collectif, non destinées à l’accueil de personnes, et à condition de ne pas dénaturer le caractère des lieux avoisinants et de ne pas apporter de gêne excessive à l’exploitation agricole ; • L’extension limitée à 33% de la surface de plancher existante dans la limite de 200 m² de surface de plancher au total (existant + extension) des habitations existantes, une seule fois à partir de l’approbation du PLU. • Pour les bâtiments repérés pour changement de destination, est autorisé le changement de destination pour l’habitation dans le volume existant et dans la limite de 200 m² de surface de plancher sous condition de respecter les caractéristiques de l’architecture traditionnelle notamment l’aspect des matériaux d’origine présentant un intérêt. Les nouveaux bâtiments se trouveront à 84 m du bâtiment V2 exploité par l’EARL de La LIMONE. La zone agricole est réservée aux activités agricoles. Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER créeront leur propre exploitation agricole, différente de celle de l’EARL de LA LIMONE. Bien que gérées ensemble au titre des installations classées du fait de la proximité des installations et de la mutualisation des moyens (en particulier pour la gestion des fumiers), Il s’agira ainsi de deux exploitations agricoles différentes. La création d’une nouvelle exploitation d’élevage est donc compatible avec le PLU. Pour des raisons sanitaires, il est déconseillé de rapprocher les nouveaux bâtiments d’élevage des existants. De plus, la présence du parcours des poulets label ne permettrait pas de grouper plus les installations. Malgré tout, il s’agit d’une zone agricole comportant plusieurs bâtiments d’élevage. Les nouvelles installations, qui formeront un ensemble groupé, non loin

66 Règlement de la zone A du PLU en annexe 9 187 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

du site de l’EARL de LA LIMONE, seront donc compatibles avec les documents d’urbanisme de la commune. Messieurs DOCHIER ont ainsi obtenu un certificat d’urbanisme opérationnel favorable à leur projet67.

11. ESTIMATION DES DEPENSES LIEES A LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Le L’estimation des dépenses pour la protection de l’environnement est donnée tableau suivant. Tableau 69 : Dépenses liées à la protection de l’environnement Investissements Coût Hors Taxe Chaufferie à biomasse et installation de chauffage 180 000 € Isolation des nouveaux bâtiments 10 000 € Travée supplémentaire et bacs à poussières 30 000 € Mise à jour du plan d’épandage 3 000 € Plantations haies, bosquets 5 000 € Total 228 000 €

12. REMISE EN ETAT DU SITE

En cas de cessation d’activité, l’ensemble des installations sera démonté conformément à la réglementation : le matériel d’élevage (chaine d’alimentation, …) sera démonté et revendu, il en sera de même des silos. Les bâtiments seront soit démontés, soit conservés en hangars.

La toiture des bâtiments d’élevage ne contient pas d’amiante. La toiture du hangar à paille en comprend. Un diagnostic a été réalisé en 2006 par le cabinet d’expertise immobilière DELOLY Jean-Marie, basé à Valence. Si ce hangar devait être démonté, il serait fait appel à une entreprise spécialisée.

Les quelques produits toxiques présents sur le site seront repris : • Les produits vétérinaires par le vétérinaire réalisant le suivi sanitaire. • Les désinfectants et insecticides, raticides, par la société commercialisant ces produits ou amenés à une déchetterie les acceptant. • Les déchets banals seront apportés dans les containers de la commune ou à la déchetterie selon le type de déchets. • Les composts seront épandus dans le cadre du plan d’épandage ou valorisés à la norme NFU 44-051. • Le GNR sera utilisé, la cuve ainsi vidée, puis ce matériel sera repris par des entreprises spécialisées. • La chaufferie sera démontée.

67 Copie en annexe 11 188 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Les citernes de gaz seraient reprises par la société ANTARGAZ qui en est à ce jour propriétaire. Les panneaux photovoltaïques seront éliminés selon une filière agréée.

Les gravats éventuels seront évacués selon les prescriptions de la mairie.

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ETUDE DE DANGERS

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1. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE DE DANGERS

Objet : Installation classée pour la protection de l’environnement soumise à autorisation : Etablissement d’élevage de volailles.

PRESENTATION DE L’ETABLISSEMENT ET DE SON ENVIRONNEMENT

Il s’agit du projet de création d’une nouvelle exploitation d’élevage avicole par Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER à proximité d’un site d’élevage d’extension exploité par l’EARL de LA LIMONE, dont le gérant est Monsieur Franck DOCHIER, père de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER. L’élevage avicole existant de l’EARL de LA LIMONE est conduit dans trois bâtiments label, d’une surface d’élevage de 400 m² chacun, avec accès à un parcours enherbé. Les installations existantes sont soumises à déclaration au regard de la nomenclature sur les exploitations classées pour la protection de l’environnement et la capacité est de 12 903 animaux équivalents (poulets label). Les installations d’élevage se trouvent sur la commune de Crépol, 1120 route de La Limone, Lieu-dit « Les Granges et Les Thomas ». Le projet porte sur la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage de volailles de chair standards (poulets ou dindes), de surface d’élevage de 1 984 m² chacun. La capacité de l’élevage avicole après projet sera de 104 838 animaux – équivalents et 100 903 emplacements.

Il n’y a pas de tiers à moins de 100 m des bâtiments d’élevage existants et projetés, le plus proche se trouvera à 150 m d’un nouveau bâtiment, et à 154 m d’une annexe (hangar à biomasse). Il n’y a pas d’écoles, de maisons de retraites, d’établissements de soins, d’équipements touristiques à proximité des installations (dans un rayon de 1 km autour des bâtiments). Il n’y a ainsi pas de zone à risque significatif pour la population environnante (se reporter à la carte de situation au 1/25000).

IDENTIFICATION DES DANGERS, PROBABILITE ET CINETIQUE DES ACCIDENTS POTENTIELS Le BARPI (Bureau d’Analyse des Risques et Pollution Industrielle) de la Direction Générale de la Prévention des Risques du Ministère du Développement Durable a recensé quelques accidents en agriculture. Il s’agit d’explosions, incendies, ruptures de silos.

Les dangers identifiés sur le site des installations existantes de l’EARL de LA LIMONE et du projet de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER pour la population avoisinante sont : - L’écoulement accidentel de produits ; - L’incendie / l’explosion ; - Les risques électriques ; - Le système de chauffage ; - Les risques sanitaires ; - Les risques climatiques et naturels ; - Les risques technologiques ; - Les risques d’évasion d’animaux ; - Les risques liés à l’utilisation de machines.

La probabilité d’apparition de ces dangers varie de B (probable) à E (extrêmement peu probable). Le niveau de gravité du risque est modéré. Toutes les mesures sont prises au sein de l’exploitation pour limiter les risques de survenue d’un danger. Le principal risque identifié est de type incendie, la carte des flux thermiques se trouve en annexe.

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La synthèse des risques, de leur probabilité d’occurrence et des mesures est reprise dans le tableau suivant. Tableau 70 : Tableau récapitulatif des dangers, de leur probabilité d’occurrence, de leur niveau de gravité et moyens Principaux moyens Probabilité Gravité des Risque identifié Cinétique mis en œuvre pour d’occurrence conséquences réduire les risques Ecoulement accidentel de produits D Lente Modéré Lente à Incendie / explosion C Sérieux rapide Les moyens ont été développés Risques électriques E Rapide Modéré précédemment : effluents traités, Intoxication au monoxyde de carbone C Rapide Modéré produits sur rétention, installations Risques climatiques et naturels B Lente Modéré électriques aux normes et contrôlés, Risques technologiques E Lente Modéré mesures d’hygiène, animaux soignés et Risques liés aux panneaux C Rapide Sérieux suivis par un photovoltaïques vétérinaire sanitaire, Evasion d’animaux C Lente Modéré …. Lente à B Modéré rapide (*) Risques sanitaires Se reporter à l’étude sur la santé des populations, paragraphe 6.9 de l’étude d’impact Risques liés à l’utilisation des machines Pas de risque à l’extérieur de l’établissement (*) Rapide dans le cas d’influenza aviaire.

A ce jour, il n’y a pas eu d’accident significatif sur le site d’élevage qui existe depuis plus de treize ans.

MOYEN ET ORGANISATION DES SECOURS

Les installations seront équipées de matériel de premier secours et facilement accessibles. Une citerne à incendie sera installée sur le site d’élevage.

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2. DESCRIPTION DU PROJET, DU SITE, DU VOISINAGE

2.1. Les activités Il s’agit de deux établissements d’élevage de volailles de chair (poulets et dindes), activité qui n’est pas considérée comme dangereuse.

L’EARL de LA LIMONE, dont le siège d’exploitation se trouve sur la commune de Crépol, Lieu- dit « Les granges et Les Thomas », 1120 Route de La Limone, exploite un atelier d’élevage de volailles de poulets label, d’une capacité totale de 12 903 animaux-équivalents dans trois poulaillers identiques avec parcours.

Cet élevage relève du régime de la déclaration au titre de la nomenclature sur les installations classées pour la protection de l’environnement, rubriques 2111. L’EARL de LA LIMONE dispose d’un récépissé de déclaration n°20/01 du 19 avril 2001 pour son élevage.

Les animaux (volailles) sont élevés dans des poulaillers, au sol, sur litière (paille) avec accès à un parcours enherbé. 3,3 bandes d’élevage sont réalisées par an.

Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER, fils de Monsieur Franck DOCHIER (gérant de l’EARL de LA LIMONE) souhaitent créer un nouveau site d’élevage non loin des installations existantes de l’EARL de LA LIMONE avec mutualisation de certains moyens (en particulier plate-forme de compostage et plan d’épandage). Ils projettent la construction de deux poulaillers de volailles standards (poulets et dindes), pouvant accueillir chacun 44 000 poulets standards ou 15 000 dindes. La capacité totale après projet sur l’ensemble du site (bâtiments existants et projetés) sera de 100 903 emplacements. Le site sera alors soumis à autorisation sous les rubriques 2111 et 3660.

Les effluents d’élevage seront des fumiers secs de volailles. Ils seront compostés avec des CMO, ce qui devrait permettre de produire un compost conforme à la norme d’application obligatoire NFU 44-051. Un plan d’épandage68 a été réalisé sur l’ensemble des parcelles des exploitations afin de valoriser les composts qui seraient, le cas échéant, non conformes à la norme. La surface de ce plan d’épandage, permet d’épandre 89 % de la production de compost, ce qui est très important, le taux de non-conformité devant être bien moins important. Le plan d’épandage a été étendu dans le cadre de ce dossier.

Les produits dangereux présents sur les exploitations seront essentiellement des insecticides, des raticides et des désinfectants. Ils sont stockés dans des locaux tenus fermés.

2.2. Le site, le voisinage Les sièges d’exploitation et les installations d’élevage existantes et projetées se trouvent sur la commune de Crépol, lieu-dit « Les Granges et Les Thomas », 1120 Route de La Limone, L’ensemble des bâtiments d’élevage et des annexes existantes est regroupé. Le projet de construction des nouveaux bâtiments d’élevage et annexes se trouve à côté. Les installations resteront donc assez groupées.

68 Plan d’épandage en annexe 23 195 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Le site d’élevage existant est directement accessible depuis la route départementale D538 (axe Romans-sur-Isère/Hauterives), sans passer par Crépol, via une voie communale passant sur la rivière La Limone. Il en sera de même des nouvelles installations.

Il n’y a pas d’établissement à forte concentration de population à proximité du site d’élevage. Il n’y a ainsi pas d’écoles (la plus proche se trouvant à 3 km environ), de maisons de retraites, d’équipements touristiques, d’équipements accueillant du public, de zones d’activités commerciales ou industrielles dans un rayon de 1 km autour des bâtiments.

Le projet n’est pas situé dans une zone de servitude d’utilité publique (SUP) de maîtrise de l’urbanisation associée à des ouvrages de transport de gaz naturel haute pression (Source : GRTgaz). Il n’y a pas de canalisations de gaz enterrées dans les 100 m du site du projet il n’y a pas non plus de ligne électrique haute tension (ni moyenne).

Le cours d’eau permanent le plus proche, la rivière La Limone, s’écoule au plus près à 40 m au nord du bâtiment V1. Les nouveaux bâtiments se trouveront au plus près à 50 m des berges de cette rivière.

Il n’y a pas de captage pour l’alimentation en eau potable publique susceptible d’être impacté par les activités d’élevage (le plus proche se trouve à plus de 2 km des installations)

3. IDENTIFICATION DES DANGERS – EVALUATION DES CONSEQUENCES SUR LE VOISINAGE, L’ENVIRONNEMENT

3.1. Méthodologie La méthodologie et les références utilisées ci-après (classe de probabilité A à E et leur appréciation) sont celles définies par l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation. Les différentes classes de probabilité sont récapitulées dans le tableau suivant. Tableau 71 : Echelles de probabilité Classe de probabilité E D C B A Type d’appréciation Qualitative « évènement « évènement « évènement « évènement « évènement possible mais très improbable » probable » courant » extrêmement improbable » improbable » Semi- Echelle intermédiaire entre les échelles qualitative et quantitative quantitative

Quantitative 10-5 10-4 10-3 10-2 (par unité et par an)

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Ce même arrêté fixe une appréciation du niveau de gravité des conséquences humaines d’un accident à l’extérieur des installations. Tableau 72 : Echelle d’appréciation de la gravité d’un accident à l’extérieur des installations

Niveau de gravité des Zone délimitée par le seuil Zone délimitée par le seuil Zone délimitée par le seuil des effets conséquences des effets létaux significatifs des effets létaux irréversible sur la vie humaine Désastreux Plus de 10 personnes Plus de 100 personnes Plus de 1 000 personnes exposées exposées (1) exposées Catastrophique Moins de 10 personnes Entre 10 et 100 personnes Entre 100 et 1 000 personnes exposées exposées Important Au plus 1 personne exposée Entre 1 et 10 personnes Entre 10 et 100 personnes exposées Sérieux Aucune personne exposée Au plus 1 personne Moins de 10 personnes exposées exposée Modéré Pas de zone de létalité en dehors de l’établissement Présence humaine exposée à des effets irréversibles inférieure à une personne (1) personne exposée : en tenant compte le cas échéant des mesures constructives visant à protéger les personnes contre certains effets et la possibilité de mise à l’abri des personnes en cas d’occurrence d’un phénomène dangereux si la cinétique de ce dernier et la propagation de ses effets le permettent

La cinétique de déroulement d’un accident est qualifiée de lente, dans son contexte, si elle permet la mise en œuvre de mesures de sécurité suffisantes, dans le cadre d’un plan d’urgence externe, pour protéger les personnes à l’extérieur des installations objet du plan d’urgence avant qu’elles ne soient atteintes par les effets du phénomène dangereux.

3.2. Identifications des dangers Source : ARIA

Le BARPI (Bureau d’Analyse des Risques et Pollution Industrielle) de la Direction Générale de la Prévention des Risques du Ministère du Développement Durable a recensé 2 686 accidents et incidents entre le 1er janvier 1992 au 31 août 2009 et impliquant des élevages.

Les accidents recensés sont : • Des incendies (hangar agricole), • Des explosions (poussières dans un silo, silo à céréales, engrais, citerne ammoniac), • Des fuites de GPL • Des ruptures de parois de silos. Parmi les accidents recensés : • Les explosions ont été le fait soit d’engrais de type ammonitrate ou ammoniac, soit de poussières dans un silo, soit de silos à céréales ; • Les incendies provenaient soit de dysfonctionnement d’installations électriques, soit d’auto combustion – échauffement de produits (foin, farines) ; • Les ruptures de silos concernaient des installations de volume important (fabrication d’aliment, coopératives).

Les élevages sont particulièrement touchés par les incendies, ainsi la répartition des 2 686 accidents recensés est : • 85 % d'incendies ; • 16 % de rejets de matières dangereuses ou polluantes ; • 1,2 % d'explosions ; • 1% d'évènements de typologies différentes (asphyxie d'animaux, accidents de personnes mortels ou avec blessures, inondations ...).

Les conséquences des accidents peuvent être graves :

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• 48 accidents mortels et 23 autres faisant des blessés graves alors que peu de personnes travaillent dans les exploitations agricoles ; • Les bâtiments des exploitations sont encore souvent au cœur de villages, provoquant des dommages matériels externes en cas d'incendie ; • Les dommages matériels internes sont lourds et remettent en cause la pérennité de l'exploitation : • Perte du cheptel dont le patrimoine génétique peut être difficilement remplaçable (sélection des animaux sur de nombreuses années, races rares...) ; • Destruction des bâtiments et outils de production.

Les principaux risques identifiés sur le site de l’élevage de l’EARL de LA LIMONE et du projet de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER sont développés dans les paragraphes qui suivent, il s’agit des : • Risques d’écoulement accidentel de produits, • Risques d’incendie, d’explosion, • Risques électriques, • Risques climatiques et naturels, • Risques sanitaires : Les risques pour la santé, l’hygiène et la salubrité publique ont déjà été développés dans l’étude d’impact, paragraphe 6.9. • Risques liés aux évasions d’animaux, • Risques liés à l’utilisation des machines, • Risques particuliers (panneaux photovoltaïques).

3.3. Risques d’écoulement accidentel de produits

3.3.1. Probabilité d’occurrence d’un écoulement accidentel de produits Les produits susceptibles de s’écouler dans le milieu sont : • Les effluents d’élevage ; • Les produits de nettoyage et de désinfection ; • Les produits vétérinaires, les insecticides et les raticides ; • Le fioul nécessaire au fonctionnement des tracteurs ou issu de la cuve du groupe électrogène).

Les produits susceptibles de s’écouler accidentellement sur l’exploitation sont peu nombreux. L’appréciation est donc de type qualitatif. Le cours d’eau le plus proche du site se trouve à 40 m au nord du bâtiment V1 existant et loin de l’atelier, du local phytosanitaire et des sas des bâtiments, mais du côté de la zone de sortie des fumiers. Ce type d’accident n’est pas impossible au vu des connaissances actuelles mais cette activité n’est pas connue comme à risque d’écoulement accidentel de produits (classe de probabilité : D).

3.3.2. Evaluation de la cinétique d’un accident consécutif à un écoulement accidentel de produit et gravité des conséquences potentielles a) Quelques scénarii d’accidents Le déversement accidentel de produits cités ci-dessus pourrait entraîner une pollution des sols et des eaux. En cas d’écoulement important, cela pourrait nuire à la santé humaine (pollution des eaux potables). Les effluents d’élevage peuvent également contaminer les eaux sur les plans chimique (surtout azote) et bactériologique.

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Certains de ces produits sont toxiques pour l’homme (insecticides, raticides,…). Ils sont surtout toxiques par ingestion. Les effets sur la santé humaine hors établissement apparaitraient si ces produits rejoignaient des eaux consommées par la population. b) Population exposée et niveau de gravité Le captage pour l’alimentation en eau potable le plus proche des installations d’élevage existantes et projetées se trouve à plus de 2 km. Aucune des parcelles du périmètre d’épandage n’est concernée par un périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable.

Les fumiers des volailles seront compostés à l’aide de CMO. L’ensemencement des microorganismes se fait en bâtiment, lors de la mise en place de la litière. Les fumiers « pré- compostés » seront enlevés en fin de bande et soit stockés sur les parcelles d’épandage (conformément à la règlementation applicable en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole), soit sur la plate-forme de compostage réaménagée. Lors de ce stockage, la phase de fermentation se terminera. Dans le cas de stockage au champ, il sera réalisé sur les parcelles déclarées aptes à l’épandage à distance minimale de 35 m vis-à-vis des cours d’eau, sur des parcelles dont la pente n’est pas très importante. La plate-forme de compostage se trouve quant-à-elle à 140 m de la rivière (et également à plus de 2 km du captage pour l’alimentation en eau potable publique le plus proche). Il est donc improbable que des fumiers en cours de compostage en provenance des bâtiments d’élevage de l’EARL de LA LIMONE ou de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER aillent polluer un cours d’eau. Les composts seront en grande partie valorisé à la norme NFU 44-051, norme d’application obligatoire. Les exploitants respecteront le cahier des charges du fabricant de microorganismes validé par la DREAL Bretagne et réaliseront des analyses régulières du compost, conformément aux exigences de la norme. Le plan d’épandage a été mis à jour dans le cadre de ce dossier69. Il permet de valoriser une grande partie des composts produits (environ 89 %), ce qui permet largement de valoriser les composts qui seraient non conformes à la norme. Une distance d’exclusion de 35 m sera respectée entre les zones recevant les apports de composts et les cours d’eau, sauf dans le cas où une bande d’une largeur d’au moins 10 m, enherbée, ou arborée et ne recevant aucun intrant est présente.

Le cours d’eau le plus proche du site d’élevage se trouve à 40 m du bâtiment le plus proche. Une zone boisée et enherbée sépare le site du cours d’eau. Il n’y a donc pas de risque d’entrainement d’élément vers le cours d’eau lors des opérations d’enlèvement des fumiers pré-compostés.

Il y aura peu de produits dangereux sur les exploitations. Il s’agit des désinfectants, insecticides et raticides essentiellement et de désherbants pour les abords ainsi que de produits phytosanitaires pour les cultures. Ces derniers sont stockés dans un local phytosanitaire homologué, se trouvant dans le bâtiment de stockage. Les produits de traitement de l’élevage sont et seront entreposés sur rétention dans les magasins des bâtiments d’élevage. Les produits vétérinaires en attente de traitement seront stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu. Une cuve à GNR (Gasoil Non Routier) pour les tracteurs, double paroi, est présente sur le site, d’une capacité de 3 000 litres, soit du liquide inflammable de troisième catégorie et environ 2,6 t. Elle se trouve dans l’atelier des bâtiments de l’EARL de LA LIMONE. Le groupe électrogène existant, fonctionnant sur la prise de force du tracteur, sera conservé (il se trouve dans l’atelier). Un nouveau groupe avec cuve à gasoil associée de 300 l sera installé dans le local chaufferie au sol imperméable. Le fioul ne peut donc pas se répandre à l’extérieur des installations. Le niveau de gravité d’un écoulement accidentel de produit est donc modéré.

69 Plan d’épandage en annexe 23 199 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

La cinétique est lente.

3.3.3. Moyens mis en œuvre pour prévenir les risques d’écoulement accidentel de produits

• Les effluents d’élevage sont et seront des fumiers de volailles secs. Ils seront en outre compostés, ce qui a pour effet de les assainir sur le plan bactériologique et de stabiliser la matière organique. Il s’agit ainsi de produits secs, non susceptibles de s’écouler sans être entrainés par la pluie. Ils seront stockés en vue de terminer le compostage, soit sur les parcelles d’épandage, conformément à la réglementation (en particulier à plus de 35 m de tout cours d’eau et 100 m des tiers), soit sur la plate-forme de compostage, étanche, en pente inversée et bordée de murs. • Les seuls effluents liquides seront quelques eaux de lavage des bas des murs. Il s’agit d’effluents contenant très peu d’éléments. Ils seront collectés via des fosses étanches et épandus sur les parcelles épandables du périmètre d’épandage. • Les composts seront valorisés à la norme NFU 44-051. Une grande partie de ces composts sera épandue sur le périmètre d’épandage et ainsi sur les parcelles des deux exploitations, la partie restante sera exportée à la norme avec tenue à jour d’un classeur contenant les bons de livraison de composts (et les résultats d’analyse) pour assurer la traçabilité du compost. Des distances minimales seront respectées par rapport aux cours d’eau. Aucune des autres parcelles du périmètre d’épandage n’est concernée par un périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable. • Les apports de composts et d’éléments minéraux complémentaires si nécessaire tiennent compte des besoins des cultures et du pouvoir épurateur des sols. La tenue d’un cahier d’enregistrement des pratiques permet de suivre les apports sur les différentes parcelles, la réalisation du plan de fertilisation prévisionnel permettra d’adapter les apports aux besoins des cultures, en fonction du type de sol. En outre, cette valorisation agricole des composts permet de réduire les apports d’engrais minéraux. • Les matières toxiques sont essentiellement des pesticides. Il y aura peu de stocks sur les exploitations. Ces produits seront stockés dans leur emballage dans un local phytosanitaire aux normes. Les exploitants conserveront les fiches sécurité des produits présents sur le site d’élevage. • La cuve de fioul pour les tracteurs, de faible capacité (3 000 l) est à double paroi. Le groupe électrogène existant n’a pas de cuve à fioul associée mais est équipé d’un réservoir. Il est entreposé dans l’atelier. Le nouveau groupe aura une cuve à fioul associée de 300 l et sera entreposé dans le local chaufferie au sol imperméable.

En cas d’incendie, les eaux d’extinction seraient en grande partie absorbées par la litière se trouvant à l’intérieur des bâtiments. Les eaux, non absorbées par les fumiers, s’écoulant autour, s’infiltreraient dans le sol avant d’atteindre un cours d’eau. Les eaux d’incendie ne rejoindraient pas les cours d’eau (se reporter au paragraphe suivant).

3.4. Risques d’incendie, d’explosion

3.4.1. Probabilité d’occurrence d’un incendie, explosion a) Les phénomènes thermiques susceptibles d’apparaître Les différents phénomènes thermiques recensés sont (source : LNE) : • Des phénomènes continus dont la durée peut aller de quelques minutes à quelques à plusieurs heures : Feu de nappe, feu de torche et feu de matériaux solides ;

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• Des phénomènes susceptibles de produire d’importants effets thermiques et dont la durée est considérée comme instantanée : Boil over, BLEVE (boiling liquid expanding vapor explosion), UVCE (unconfined vapor cloud explosion) suite à la pressurisation des cuves de fioul ou de gaz. Tableau 73 : Caractéristiques des phénomènes dangereux (LNE 2008) Phénomènes Délai d’occurrence Durée de montée Effets Emissivité dangereux en puissance (Pression, de la source jusqu’à son état Thermique, (ordre de stationnaire TOXique, grandeur) Missile) UVCE Plusieurs secondes Quelques P, TH 150 à 300 à 2-3 minutes millisecondes kW/m² (formation du nuage (inflammation du à la LIE –limite nuage) inférieure d’explosivité) BLEVE Immédiat après la Plusieurs secondes TH, P, M 180 à 350 « chaud » rupture de la citerne (expansion de la kW/m² boule de feu et combustion de la boule de feu) Boil over Immédiat dès que Plusieurs secondes TH, TOX 100 à 150 l’eau s’évapore (expansion de la kW/m² boule de feu et combustion de la boule de feu) Feu de torche Immédiat dès Plusieurs minutes à TH, TOX 150 à 300 l’inflammation du heures kW/m² produit Feu de nappe Immédiat dès Plusieurs minutes à TH, TOX 25 à 200 l’inflammation du heures kW/m² produit Feu de Immédiat dès Plusieurs minutes à TH, TOX 30 à 100 solides l’inflammation du heures kW/m² produit

Au niveau des installations d’élevage de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs DOCHIER, ceux susceptibles de se produire sont : • Les feux de matériaux solides : Il s’agit de feux commençant généralement à l’intérieur d’un bâtiment puis se propageant à l’extérieur. • Les BLEVE du fait de la présence des cuves de gaz essentiellement. • Les feux de nappe du fait de la présence de fioul sur le site. b) Causes de ces phénomènes

• Feu de solides : étincelles, points chaud, malveillance, foudre. • BLEVE : corrosion, dommages ou fatigues mécaniques, hautes températures (incendie). c) Conséquences de ces phénomènes

• Feu de solides : les conséquences d’un incendie d’entrepôt sont d’ordre thermique (dû aux flammes) et d’ordre toxique (dû aux fumées). Des problèmes de visibilité gênants pour la

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circulation et l’acheminement des secours. Aucun effet direct de pression n’est lié au feu d’entrepôt. • BLEVE : boule de feu, rayonnement thermique, onde de pression, projection de débris. d) Probabilité d’occurrence En pratique, en installation d’élevage le phénomène thermique dangereux, dont l’occurrence est la plus importante est le feu de solides et donc l’incendie. Incendie Pour qu’un incendie se déclenche, il est nécessaire que trois éléments se rencontrent : un combustible, un comburant et un élément initiant le départ de feu (énergie d’activation).

Les principaux combustibles (corps ayant la particularité de brûler) présents sur le site sont : • Le stockage de produits inflammables : papier, cartons (emballage, …), • Les bâtiments eux-mêmes, • Le stockage du fioul.

Le seul comburant (corps qui en présence d’un combustible permet puis entretient la combustion) présent est l’oxygène de l’air. Il est à noter que l’ammonitrate est également un comburant, qui peut aggraver un incendie.

En présence d’un combustible et d’un comburant (qui est ici l’oxygène donc présent en permanence autour des installations), le départ de feu peut être initié au niveau des installations de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER par : • L’installation électrique (étincelles), • La foudre, • Une négligence de l’exploitant ou du personnel (manipulation de produits incompatibles,…), • Un acte de malveillance, • Des travaux avec du feu. Explosion L’explosion peut être de deux types : • D’origine physique du fait d’un éclatement résultant d’une pression trop élevée dans un matériel (dysfonctionnement ou incendie à proximité) ; • En phase gazeuse suite à l’inflammation d’un nuage de gaz ou de vapeurs. Une explosion est une évolution rapide d’un système, avec libération d’énergie et production d’effets mécaniques et éventuellement thermiques. Selon la norme NF EN 1127-1, une explosion est une réaction brusque d’oxydation ou de décomposition entrainant une élévation de la température, de pression ou les deux simultanément. Au contraire de la combustion lors d’un incendie, une explosion est essentiellement une propagation auto-entretenue de la zone de réaction (flamme) dans l’atmosphère explosive. Le phénomène dangereux potentiel associé à l’atmosphère explosive est déclenché lorsqu’une source d’inflammation active conduit à l’inflammation. De nombreuses substances sont susceptibles de provoquer des explosions, dans certaines conditions. Ce sont des gaz, des vapeurs, des brouillards, des poussières inflammables (farines, céréales, …).

La probabilité d’occurrence d’une atmosphère explosive dangereuse dépend de : • La présence d’une substance inflammable ; • Le degré de dispersion de la substance inflammable (gaz, vapeurs, poussières, …) ; • La concentration de la substance inflammable dans l’air à l’intérieur du domaine d’explosivité ;

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• La quantité d’atmosphère explosive suffisante pour conduire à des blessures ou à des dégâts en cas d’inflammation. Une explosion est possible lorsque la concentration de la substance inflammable dispersée dans l’air atteint une valeur minimale (limite inférieure d’explosivité). Une explosion ne se produira pas lorsque la concentration dépasse une valeur maximale (limite supérieure d’explosivité). Ces limites varient avec la température et la pression.

Les produits explosifs sur le site d’élevage sont essentiellement le gaz. Les silos de stockage de l’aliment pourraient également éclater. Ces silos sont situés à côtés des bâtiments avicoles. En ce qui concerne la chaufferie, les explosions recensées par le BARPI concernent les chaufferies à gaz, cependant, bien que rarissime, une chaufferie au bois peut exploser (ce type d’évènement s’est produit en 2013, en Haute-Saône sur une chaufferie à bois d’une maison d’habitation).

Les produits suivants sont également à signaler : • L’ammonitrate est un engrais pour les cultures. Il est généralement livré en automne et reste présent sur le site pendant environ cinq mois. La quantité maximale présente est alors de 12 tonnes (non classé rubrique 4702). Il se trouve alors sous le hangar à paille (ancienne étable) à distance de la paille. Le stockage de l’ammonitrate n’est pas réalisé à côté de produits incompatibles, à savoir essence, fioul, gaz, liquides corrosifs (acides, ..), substances dégageant une chaleur importante (chaux vive, …), et se trouve donc assez loin de produits organiques facilement combustibles tels que paille. • La paille est stockée dans ce hangar à paille à distance de l’ammonitrate. La quantité maximale de paille susceptible d’être présente est d’environ 100 tonnes par an. La paille pour les nouveaux bâtiments sera stockée à côté de la biomasse, la quantité stockée étant évaluée à 70 tonnes par an au maximum. • Le compostage des fumiers se fera par addition de CMO. Le processus est accompagné d’une élévation de température, qui sera suivie. En règle générale, les fumiers se consument.

Les sources d’inflammation étant identiques, les risques incendie/explosion sont traités ensemble par la suite.

En l’absence de données statistiques, l’appréciation est qualitative. Ce type d’accident s’est déjà produit dans ce type d’activité sans que les éventuelles corrections intervenues apportent une garantie suffisante de réduction de sa probabilité, il s’agit d’un évènement improbable (classe de probabilité : C).

3.4.2. Evaluation de la cinétique d’un accident consécutif à un incendie / explosion et gravité des conséquences potentielles Un incendie peut présenter une agression pour l’homme, les équipements et l’environnement à plusieurs niveaux : • Flammes, chaleur : les flammes dont la température est variable selon la nature du combustible et les conditions de combustion, peuvent être à l’origine de brûlures graves et de rayonnements destructeurs pour les structures. • Fumées, gaz : les principaux effets identifiés sont :  Les brulures par inhalation,  L’agression due à la toxicité des produits de combustion,  La gêne visuelle occasionnée,  En milieu confiné, une raréfaction de la concentration en oxygène consommé au cours de la combustion.

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• Liquides combustibles, eaux d’extinction : la perte de confinement sous l’effet de la chaleur affectant des réservoirs de substances polluantes ou l’épandage des eaux usées chargées en produits toxiques peuvent être à l’origine de pollution.

Un incendie génère un flux thermique en kW/m² qui présente un danger pour les personnes. Des seuils thermiques émis dans l’environnement ont ainsi été fixés (arrêté du 22 octobre 2004 relatif aux seuils d’effets des phénomènes accidentels des installations classées) :  3 kW/m², seuil des effets irréversibles (brûlures significatives) délimitant la « zone des dangers significatifs pour la vie humaine »,  5 kW/m², seuil des effets létaux, délimitant la « zone des dangers graves pour la vie humaine »,  8 kW/m², seuil des effets létaux significatifs, délimitant la « zone des dangers très graves pour la vie humaine ». Les effets possibles d’une explosion sont :  Des flammes et des gaz chauds ;  Des rayonnements thermiques (rejoignant le point précédent) ;  Des ondes de pression ;  Des débris projetés ;  Des dégagements dangereux de substances. a) Quelques scenarii d’accidents

• La foudre pourrait tomber sur un des bâtiments, un court circuit pourrait se produire au niveau d’une armoire électrique et déclencher un incendie. Le feu pourrait atteindre la cuve de fioul des tracteurs. Il pourrait également atteindre les cuves de gaz et déclencher une explosion. • Le système de chauffage pourrait être défectueux et conduire à un embrasement de la litière (paille). • Une négligence de l’exploitant, du personnel le cas échéant, ou un acte de malveillance pourraient également déclencher un incendie. • Les cuves de gaz et les silos, voire la chaudière à bois, pourraient exploser. • L’ammonitrate pourrait également exploser. • Le fumier en cours de compostage pourrait s’échauffer et générer un incendie si des matières inflammables se trouvaient à côté. Des personnes présentes sur le site pourraient être blessées par le feu ou des projections. b) Population exposée, cinétique et niveau de gravité Il n’y a pas d’installation avec concentration de personnes telle école, maison de retraite, zone de loisirs, d’activités, … à proximité immédiate des installations. Le tiers le plus proche se trouvera à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche, et à 154 m de la première annexe (hangar à biomasse et chaufferie), la plate-forme de compostage étant à 175 m. Monsieur Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE, habite sur le site. c) Modélisation d’un feu de nappe / feu de solides Sources : Méthodes pour l’évaluation et la prévention des risques accidentels – feux de nappe – octobre 1992 – INERIS ; Plan de prévention des risques technologiques – caractérisation et réduction de la vulnérabilité du bâti face à un phénomène dangereux technologique thermique – Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire – EFFECTIS, LNE – 2008 ; Propriétés et caractéristiques au feu des matériaux de construction – Y. COUASNET – 2007 ; Formalisation du savoir et des outils dans le domaine des risques majeurs (DRA-76) – Ω-2 Modélisations de feux industriels – Mars 2014 – INERIS.

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Le feu de nappe est un incendie résultant de la combustion d’un combustible liquide. Il correspond à un feu de fioul par exemple stocké sur le site. Cela suppose que du combustible se soit échappé de la cuve (double enveloppe) et s’enflamme. Le feu de matériau solide correspond à un incendie qui démarrerait à l’intérieur des bâtiments d’élevage. Ce type de feu a la propriété de commencer à l’intérieur d’un bâtiment. Dans un premier temps, les effets sont limités tant que le feu est à l’intérieur du bâtiment. Le phénomène de Boil over ne pourrait apparaître que suite à la pressurisation du fioul contenu dans la citerne, donc suite à un incendie déjà déclaré sur le site. Il s’agit donc d’une conséquence d’un feu démarrant dans l’élevage.

Peu de données existent sur les feux de solides. Les calculs qui suivent sont donc une approche. Pour évaluer la distance parcourue par un feu se déclenchant au niveau des installations, la méthodologie appliquée est celle proposée par l’INERIS pour la modélisation des feux industriels (in « Formalisation du savoir et des outils dans le domaine des risques majeurs (DRA-76) – Ω-2 Modélisations de feux industriels – Mars 2014 – INERIS »). La méthode FLUMILOG a été mise au point pour des feux d’entrepôts, contenant des palettes. Elle remplace pour ces entrepôts l’ancienne méthode appliquée depuis 2002 aux feux de solides. Le débit calorifique ou la puissance thermique surfacique émise lors d’un feu de cellule dépend d’une part de la composition du combustible stocké et d’autre part de la ventilation du foyer.

Il ne s’agit pas dans le cas des installations existantes de l’EARL de LA LIMONE et du projet de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER d’un entrepôt de stockage de palettes, mais les installations peuvent être assimilées à un entrepôt en blanc. Pour ces derniers, des palettes dites « rubriques », ont été retenues, avec des valeurs de puissance et de durée de combustion en retenant une composition minimale en combustibles ou incombustibles de manière à être représentatif de la rubrique considérée.

Etant donné les activités, la présence de matières plastiques (bennes des déchets, …), et de la structure modulaire en panneaux sandwiches la palette « rubrique » retenue est la 2663 (pneumatiques et produits dont 50 % au moins de la masse totale unitaire est composée de matières plastiques). Il s’agit d’une approche majorante.

Les caractéristiques de la palette « rubrique » sont les suivantes : • Puissance de combustion : 1 875 kW ; • Vitesse de propagation horizontale : 1,5 m/min ; • Vitesse de propagation verticale : 0,35 m/min.

La vitesse de propagation en plan est ainsi de 0,5 m²/min.

L’inflammation est supposée intervenir au centre des installations en partie basse. Ce point d’inflammation correspond au départ de feu le plus pénalisant car il engendrera la surface en feu la plus conséquente. Après effondrement de la toiture, le feu est bien ventilé, sa propagation est schématisée ci-après.

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Figure 26 : Schéma de propagation du feu après effondrement de la toiture (feu bien ventilé – Source INERIS Ω2)

Avec les vitesses données précédemment, le feu démarrant dans un des nouveaux bâtiments d’élevage atteindra ainsi le plafond en 17 minutes et pour un départ au centre, la paroi la plus proche en 7,3 minutes.

Cependant, la méthode n’est pas adaptée à la modélisation de flux dans le cadre de cette étude. La méthode utilisée est donc celle de la flamme solide qui, donne une estimation de la distance atteinte par les flux thermiques (modélisation des feux de nappe – ancien document de référence Ω2). Equation générale Le modèle utilisé est celui de la flamme solide à une zone : la flamme est supposée rayonner de façon uniforme sur toute sa surface.

L’équation générale est :  = 0.F.. Avec  : densité de flux thermique radiatif reçus par un élément extérieur (kW/m²) F : facteur de vue entre l’élément extérieur et la flamme (-)  : Coefficient d’atténuation atmosphérique (-)  : Coefficient d’absorption de l’élément extérieur (-) 0 : pouvoir émissif de la flamme (kW/m²)

Dans une démarche majorante, il est possible de considérer le coefficient d’absorption de la cible comme unitaire, l’équation devient alors  = 0.F. Estimation du pouvoir émissif de la flamme Les caractéristiques vis-à-vis du feu des éléments de construction des bâtiments d’élevage et des hangars agricoles sont données dans le tableau suivant.

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Tableau 74 : Caractéristiques au feu des éléments de construction des bâtiments d’élevage (source : LNE 2008) Matériau Utilisation Eléments Eléments Inflammabilité Classification Classification combustibles non française européenne combustibles Panneaux Murs Polyuréthane, Acier, Non M1 A1 et D sandwiches polystyrène aluminium, inflammable laine de verre, mousse de verre Matières Matériel Polyéthylène Facilement M4 C et D plastiques d’élevage inflammable Tôles Faitières Acier Ininflammable M0 A Béton Bas des béton Ininflammable M0 A1 murs, zones de transfert Fibrociment Toiture Ciment, Ininflammable M0 A1 verre (fibres)

La structure du local chaufferie aura un comportement au feu de la structure d’au moins R60. Le sol de la chaufferie sera bétonné, donc incombustible. Un système de désemfumage sera installé. Par ailleurs, la paille de la litière est un produit très inflammable.

Il y a peu de référence dans la bibliographie sur les vitesses de combustion (débit de masse surfacique) et l’émittance des matériaux solides. Les débits de masse surfaciques (vitesse de combustion) disponibles sont de :  14 g/m².s pour le polyéthylène, 21 g/m².s pour le polyuréthane.

Selon le CNPP (Centre National de Prévention et de Protection), l'émittance des flammes varie généralement de 30 à 40 kW/m². Les valeurs disponibles pour l’émittance (flux thermiques initiaux) sont de : • 32,6 kW/m² pour le polyéthylène. Enfin, l’émittance du fioul est de l’ordre de 29 kW/m² (TEWARSON) et le débit de masse -k..D 2 surfacique calculé à partir de la formule m’’= m’’(1-exp ) est de 20 g/m .s.

Dans la suite des calculs, en considérant un incendie généralisé à l’ensemble des bâtiments d’élevage, la vitesse de combustion retenue est de 21 g/m².s et le pouvoir émissif de la flamme de 33 kW/m². Hauteur de flamme La hauteur de flamme peut être estimée à partir de l’étendue de l’incendie et de la puissance, selon la corrélation suivante : H=f(Q) D Avec H : hauteur de flammes, D diamètre de la nappe et Q puissance adimensionnée de l’incendie. Avec l’hypothèse d’un débit calorifique indépendant de la taille de la nappe, la formule précédente s’écrit : QPs 1413D Soit ici, avec une puissance de 1 875 kW et une largeur de bâtiment de 21,99 m, la puissance adimensionnée Q est de 0,3. La hauteur de flamme est ainsi : H = Hauteur + min[1,5Xhauteur ;(Ps)² ;0,026(Ps.D)2/3] 223 207 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Au final, la hauteur de flamme sera donc de 15 m (bâtiment de 6 m de haut). Cette hauteur de flamme s’entend depuis le haut de la structure.

• Effet du vent et position de la flamme L’angle d’inclinaison de la flamme en cas de vent est donné par la formule : tan/cos=3,3x(FR)0,8x(Re)0,07x2,2-0,6 avec Fr (nombre de Froude) = uw²/(D x g) et Re (nombre de Reynolds) = (D x uw x a)/air

-5 -1 -1 air= 1,9 x 10 kg.m .s (viscosité dynamique de l’air) ; uw :vitesse du vent en m/s. 3 a = masse volumique de l’air (kg/m²), soit 1,22 kg/m ; g = accélération gravitationnelle, soit 9,81 m/s².

La vitesse moyenne du vent est estimée dans le secteur à 4,5 m/s, l’angle  ainsi calculé est de 39° environ. Figure 27 : Schéma de la flamme inclinée par le vent

Calcul des effets sur l’environnement Le calcul du flux reçu en un point (F) se calcule à partir de la formule suivante : F = .f.E Avec E : émittance, f : facteur de forme et  : atténuation atmosphérique • Coefficient d’atténuation atmosphérique Le rayonnement émis par les flammes est partiellement absorbé par l’air ambiant du fait de :  L’absorption des radiations infrarouges par la vapeur d’eau et les suies en suspension ;  La diffraction par les poussières et les suies en suspension.

Le coefficient de transmission atmosphérique est estimé à partir de la formule de Bagster : -0,09  = 2,02 x (Pvap(H2O) x r) Avec r : distance de la cible à la source (m) Pvap(H2O) : Pression partielle de la vapeur d’eau dans l’air (estimée à 1 170 PA).

• Facteur de forme Le facteur de forme dépend de la distance de la source à la cible. Etant donné le type d’activités, l’hypothèse retenue repose sur l’ancienne méthode à partir de formules analytiques simples analytiques simples permettent de déterminer le facteur de forme pour un plan vertical et une cible élémentaire (formules de Sparrow et Cess).

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Considérant une surface élémentaire verticale (parallèle au mur de flamme), le facteur de forme est donné par la formule suivante :

a

b X = a/c et Y = b/c

c

Avec : a = hauteur de la flamme en m (a=H), b = longueur du mur de flamme en m, c = distance de la source à la cible en m (c=x).

Pour une surface élémentaire orientée perpendiculairement au plan émetteur (cible horizontale), le facteur de forme est déduit par la formule suivante :

b X = a/b et Y = c/b

a

c

……… Le facteur de forme maximal est donné par la formule : Fmax= Fh²+Fv²

La distance atteinte70 par un flux de 3 kW/m² est de : 23 m, Celle atteinte par un flux de 5 kW/m² est de : 12,5 m.

L’axe des vents général est nord-sud, avec un angle estimé de 42°, en présence de vent, la distance atteinte par les différents flux au sud ou au nord des installations sera de : • Flux de 3 kW/m² est de : 32 m, • Flux de 5 kW/m² est de : 21,5 m, • Flux de 8 kW/m² : 2 m..

70 Calculs des différents paramètres et carte des flux thermiques en annexe 18 209 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Le même calcul peut être appliqué aux autres installations, l’estimation des distances atteintes par les flux est donnée tableau suivant : Tableau 75 : Distance atteinte par les différents flux thermiques sans vent Distance atteinte Distance atteinte Distance atteinte depuis Flux depuis V1, V2 ou depuis V4, V5 le hangar à biomasse V3 Hauteur de flamme 15 m 10 m 21,5 3 kW/m² 23 m 16 m 30 m 5 kW/m² 12,5 m 8 m 15 m 8 kW/m² 2 m 2 m 2,5 m En présence de vent moyen, vers + 9 m + 6 m + 12 m nord ou sud

d) Cinétique Les bâtiments d’élevage seront distants d’au moins 10 m, des zones enherbées et des voies de circulation séparent chaque construction. Le bâtiment le plus proche du tiers (V5) se trouvera à 150 m. Une parcelle en culture, ainsi que les propres bâtiments d’élevage du tiers séparent le bâtiment avicole projeté de la maison du tiers. Un feu aurait donc du mal à se propager. Le risque concerne donc essentiellement les personnes présentes sur le site à savoir essentiellement les exploitants, le personnel le cas échéant (et occasionnellement des personnes intervenant sur l’élevage : ramasseurs des volailles, vétérinaire, technicien, …), et éventuellement des promeneurs longeant le cours d’eau passant au nord des installations. Le hangar à biomasse, plus proche du tiers, est séparé de ce dernier par une distance de 146 m. Les flux thermiques générés par un incendie donnés tableau précédent n’atteindraient pas la maison du tiers, même émis à partir d’un incendie du hangar à biomasse.

Etant donné la distance entre le tiers le plus proche et le site d’élevage, le risque pour les tiers concerne les personnes arrivant dans le site d’élevage plus que le voisinage, le niveau de gravité des conséquences humaines d’un tel accident à l’extérieur des installations est sérieux.

Etant donné la présence des parcelles en culture, de l’espace entre les bâtiments et l’accessibilité du site, de la distance avec la maison d’habitation de tiers la plus proche, la cinétique peut être qualifiée de lente pour un départ de feu à partir des installations d’élevage existantes et projetées, les secours pouvant intervenir avant que le feu n’atteigne les maisons des tiers. e) BLEVE Sources : Méthodes pour l’évaluation et la prévention des risques accidentels – BLEVE – septembre 2002 – INERIS ; EFFECTIS - LNE 2008.

Les gaz liquéfiés sous pression présentent un risque important en cas de rupture du réservoir lorsqu'ils sont soumis à une source de chaleur importante (cas d'une citerne prise dans un incendie par exemple) : l'ébullition-explosion, ou BLEVE.

L’INERIS retient la définition suivante (selon SHIELD) : « Un BLEVE correspond à la ruine complète d’un réservoir pressurisé contenant un liquide dont la température est très supérieure à sa température d’ébullition à la pression atmosphérique ».

210 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

Les causes de BLEVE recensées sont : • L’impact d’un projectile ; • L’exposition d’un réservoir à un incendie ; • La fatigue du réservoir ; • La corrosion ; • Une construction ou des équipements défectueux. On distingue deux types de BLEVE : • Les BLEVE froids, liés à une faiblesse mécanique du réservoir : les effets de pression sont relativement réduits, mais peut former une boule de feu au sol et un feu de flaque, en cas d’inflammation ; • Les BLEVE chauds, lorsque la température moyenne du produit que le réservoir contient est supérieure à la température limite de surchauffe du produit à la pression atmosphérique

Des essais ont été réalisés sur des réservoirs de gaz propane. Les résultats sont donnés ci- après. Tableau 76 : Résultats des essais effectués sur des réservoirs de propane Volume du Temps possible de Rayon de la Distance Rayon réservoir en survenance du boule de feu minimale d’évacuation (en litres BLEVE (en minutes) (en mètres) d’approche (en mètres) mètres) 400 3 - 4 18 90 400 4 000 5 - 7 38 150 800 40 000 8 - 12 81 320 1 800

Il y aura au total sur le site 6 t de gaz inflammable liquéfié, une cuve de 3 t et 3 cuves de 1 t. Le rayon de la boule de feu sera ainsi d’au maximum 32 m (pour la cuve de 3 t, la distance minimale d’approche de 133 m. La cinétique est rapide.

3.4.3. Moyens mis en œuvre pour prévenir les incendies, les explosions Les règles de prévention des risques électriques figurent dans le Code du travail. Elles sont issues de 4 décrets publiés en 2010 et complétés par des arrêtés publiés depuis fin décembre 2011. Cependant les installations électriques permanentes, existantes au 1er juillet 2011 et maintenues en conformité avec le décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 (pris pour l’exécution du livre II du code du travail - titre III : hygiène et sécurité du travail - en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques) depuis leur mise en service, sont présumées conformes aux nouvelles règles d'utilisation. En effet, cet ancien décret reste applicable aux installations électriques existantes. Les installations électriques de V1 à V3 sont ainsi conformes aux prescriptions de ce décret n° 88-1056 concernant la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre les courants électriques et à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides. Ces installations ont fait l’objet d’un contrôle en 2013. Elles sont conformes à la règlementation en vigueur.

Les installations des nouveaux bâtiments seront réalisées conformément à la règlementation en vigueur.

Les installations font et feront l’objet de contrôles périodiques au moins tous les cinq ans par un technicien compétent (pas de prévision de salarié sur le site). Les rapports de contrôle et

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les justificatifs de réalisation des éventuels travaux nécessaires seront tenus à la disposition de l’inspecteur des installations classées. Les différents moyens sont les suivants : • Les matériaux de construction des bâtiments, sont et seront peu voire pas inflammables. • Les installations électriques sont et seront équipées de disjoncteurs et de différentiels. • Les installations électriques de chaque bâtiment d’élevage seront protégées par un parafoudre. • Les bâtiments seront tous distants d’au moins 10 m : les nouveaux bâtiments le seront ainsi de 15 m, les bâtiments label sont loin les uns des autres). • Les installations électriques sont et seront reliées à la terre. Il en sera de même du nouveau. Les bâtiments sont équipés d’une armoire générale de protection avec disjoncteurs différentiels et tableau de protection générale conforme à la règlementation en vigueur (protections prises, ventilation, lumière, chauffage). Il en sera de même des nouveaux. • Un dispositif permet et permettra de couper l’électricité dans chaque bâtiment et sur l’ensemble de chaque site (dans la maison d’habitation de Monsieur Franck DOCHIER pour les bâtiments existants et à l’entrée du site pour les nouveaux). • Les installations feront l’objet de contrôles périodiques au moins tous les cinq ans par un technicien compétent. Les rapports de contrôle et les justificatifs de réalisation des éventuels travaux nécessaires seront tenus à la disposition de l’inspecteur des installations classée Les éventuelles réparations nécessaires seront réalisées. • Les dispositifs de chauffage (radians, canon, aérothermes) seront équipés de dispositifs de protection. • Le nouveau groupe électrogène sera équipé d’un disjoncteur de protection. Il sera installé dans le local chaufferie, sa cuve associée se trouvant à plus de 10 m des chaudières. • Les cuves à fioul et de gaz sont facilement accessibles. • Les papiers et cartons présents sur le site le sont et le seront en quantité peu importante. • Les cuves de gaz sont et seront contrôlées régulièrement (tous les trois ans) par la société ANTARGAZ qui en est propriétaire. Les soupapes de sécurité sont contrôlées. Plusieurs vannes quart-de-tour permettront de couper le gaz pour chaque bâtiment, situées à l’entrée du bâtiment, dans le local technique et une sur chaque cuve. • La chaudière à biomasse sera également équipée de dispositif de sécurité (soupape de sécurité refroidissement, dispositifs anti-bourrage, mise en sécurité de l’automate en cas de bourrage, dispositif coupe-feu, sécurité incendie par soupape thermique, …). • Les silos sont et seront nettoyés régulièrement à chaque bande d’élevage (fumigation) pour éviter l’accumulation de poussières. • Les systèmes de surveillance des installations à l’intérieur des locaux techniques des bâtiments d’élevage enregistrent et enregistreront par ailleurs les variations de température. En cas d’incendie, cela déclencherait le système d’alarme sonore et par transmission téléphonique.

3.4.4. Moyens d’intervention et de lutte contre l’incendie

• Les bâtiments d’élevage existants sont équipés chacun d’un extincteur à poudre ABC de 9 kg utilisable sur les installations électriques, situés dans les sas des bâtiments. Ces extincteurs sont donc non loin des armoires électriques et des cuves de gaz. Les nouveaux bâtiments seront équipés d’extincteurs au gaz carbonique de 2 à 6 kg situés à proximité des installations électriques et à poudre de 6 kg proches des cuves à gaz). • Les extincteurs sont et seront contrôlés annuellement via GROUPAMA • Il y a d’autres extincteurs sur le site : atelier, hangars, en particulier le local chaufferie sera équipé d’un extincteur à poudre ABC. • La borne à incendie la plus proche se trouve à 400 m. Il est à noter qu’il y a un forage pour l’irrigation sur l’exploitation, en eau toute l’année et équipé d’une prise pompier. Son débit est de 30 m3/h en continu. Il a été déclaré sous le numéro UP 260200194. L’eau peut être

212 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

utilisée pour éteindre un incendie au niveau des bâtiments d’élevage de l’EARL de LA LIMONE. • Une citerne à incendie d’une capacité de 120 m3, sera été installée à proximité des nouveaux bâtiments, à l’entrée du site et sera facilement accessible aux secours. • En cas d’incendie, L’EARL de LA LIMONE et/ou Messieurs DOCHIER pourront faire appel aux pompiers dont la caserne la plus proche se trouve à Saint-Donat-sur-L’Herbasse (10 km du site). Le temps d’intervention estimée est d’environ 10 mn (hors le temps trajet – caserne). • Les eaux d’incendie des bâtiments seraient en partie absorbées par les fumiers, en partie recueillies dans les petites fosses des eaux de lavage.

3.5. Risques liés au système de chauffage Le danger lié au système de chauffage est un danger de type incendie / explosion susceptible d’être généré soit par l’explosion d’une cuve de gaz, soit par le feu d’un bâtiment suite à un appareil défectueux, ou un problème électrique, la paille de la litière pouvant alors s’enflammer, soit à un problème sur la chaufferie à biomasse. Seuls les bâtiments existants sont équipés de radians et ces derniers sont disposés à 1,6 m de la litière minimum. Les nouveaux bâtiments seront chauffés au moyen d’aérothermes répartis sur la longueur du bâtiment au centre (4 par bâtiment). Le risque principal proviendra donc des cuves de gaz et de la chaufferie. Ce risque de type incendie/explosion a été décrit paragraphe précédent. De plus, à l’échéance d’environ cinq ans, il n’y aura plus de cuves de gaz sur le site et la chaufferie fera l’objet de contrôles périodiques. Il existe par ailleurs un risque lié au monoxyde de carbone qui pourrait survenir suite à une mauvaise combustion du propane ou à une sous-ventilation en période de démarrage des animaux. Ce gaz est mortel. Ce risque ne concerne que les personnes présentes sur le site, à savoir essentiellement l’exploitant et le cas échéant le personnel. Pour pallier à ceci, les radians sont et seront démontés, nettoyés et dépoussiérés en fin de bande. Ils sont alors entreposés dans une annexe de la ferme avant d’être réinstallés dans le bâtiment, les aérothermes des nouveaux bâtiments seront dépoussiérés, les chaudières entretenues, en particulier ramonage du conduit d’évacuation. Pour éviter les accumulations de gaz de combustion dans les locaux d’élevage qui pourraient être dangereux pour les éleveurs et aussi pour les animaux, le boitier de régulation de ventilation (présence de cycliques) impose une ventilation minimum dès les premiers jours d’élevage pour assurer l’oxygénation nécessaire des locaux (ouverture des ouvrants). Ce type d’évènement est donc improbable (classe C) et à un niveau de gravité modéré. La cinétique est rapide.

3.6. Risques électriques

3.6.1. Probabilité d’occurrence d’un risque électrique Les dangers de l’électricité sont d’une part les risques d’électrocution, d’autre part les risques d’incendie, consécutifs à un disfonctionnement électrique. Les coupures d’électricité ne présentent pas de risques pour les personnes. Les risques électriques sont liés au fonctionnement des installations. Au vu des connaissances actuelles, ce type d’accident n’est pas impossible mais cette activité n’est pas connue comme à risque électrique (classe de probabilité : E). 213 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

3.6.2. Evaluation de la cinétique d’un accident électrique et gravité des conséquences potentielles a) Quelques scenarii d’accidents Les dangers de l’électricité sont : • Les risques d’électrocution, • Les risques d’incendie consécutifs à un dysfonctionnement électrique. b) Population exposée et niveau de gravité La population exposée au risque d’incendie et le niveau de gravité ont été décrits dans le paragraphe précédent. Les risques d’électrocution concernent les personnes manipulant les équipements et non pas la population extérieure. Donc hormis la conséquence indirecte résultant sur le risque incendie, le niveau de gravité est modéré car s’adressant uniquement aux personnes présentes sur l’exploitation et manipulant les installations. La cinétique est rapide. c) Moyens mis en œuvre pour prévenir les risques électriques : Les différents moyens utilisés ont déjà été décrits au paragraphe précédent : • Les installations électriques existantes ont été réalisées selon la norme NFC 15 000. Elles ont été contrôlées. Elles sont conformes aux différentes règlementations en vigueur. Les installations électriques des nouveaux bâtiments seront réalisées selon les préconisations des différents textes et décrets de 2011. • Le circuit existant est relié à la terre. Il en sera de même du nouveau. • Le nouveau groupe électrogène sera équipé d’un disjoncteur de protection (le groupe actuel fonctionne sur la prise de force du tracteur). • Une alarme sur transmetteur téléphonique se met et se mettra automatiquement en marche en cas de coupure de courant, de même qu’une alarme sonore. Un groupe électrogène est et sera présent sur le site. Il est utilisé en cas de coupure d’électricité. (Pour les risques d’incendie, voir paragraphe précédent).

3.7. Risques climatiques et naturels Sources : Prim’net, Mairie

3.7.1. Probabilité d’occurrence La commune de Crépol ne dispose pas d’un Plan de Prévention des Risques naturels (PPR). Les risques naturels recensés sur la commune sont : • Inondation, • Mouvement de terrain, • Séisme. La commune est située en zone de sismicité modérée (niveau 3 suivant le décret n°2010- 1255 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique).

Les quelques arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pris sur la commune ces dernières années ont concerné une tempête et quelques épisodes d’inondations et coulées de boues.

214 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

D’après la cartographie départementale, le site des installations existantes et projetées se trouve dans une zone d’aléa faible de retrait – gonflement des argiles.

En ce qui concerne les risques météorologiques : • La sécheresse et la canicule qui constituent un risque indirect en pouvant favoriser un départ de feu et donc un incendie et un risque direct pour l’exploitant et les volailles dans le cas extrême pour lesquels une rupture de l’approvisionnement en eau pourrait entraîner une déshydratation des animaux ; • Le gel des installations d’alimentation en eau qui pourraient nuire à la santé des animaux. • La foudre pourrait générer un incendie. La sècheresse, la canicule et le gel sont des risques pour les exploitants, le personnel le cas échéant, et les animaux. Les risques pour la population extérieure sont essentiellement le risque « tempête » et le risque « inondation ».

Ce type d’évènement se produit occasionnellement dans le secteur. Il s’agit donc d’un évènement probable (classe B).

3.7.2. Evaluation de la cinétique d’un accident climatique et gravité des conséquences potentielles a) Scenarii d’accidents et population exposée En cas d’inondation, la litière des bâtiments pourrait être entrainée par les eaux, ainsi que des produits toxiques ou dangereux. En cas de tempêtes, des panneaux, pourraient être arrachés et projetés au loin, du matériel divers pourrait être éjecté. En cas de fortes pluies, de l’eau pourrait s’infiltrer dans les bâtiments d’élevage et humidifier voire détremper le fumier, ou lessiver la plate-forme de compostage. Concernant le déversement accidentel de produit dans le milieu, ou les risques d’incendie, conséquences indirectes possible d’un risque climatique, le cas a déjà été traité aux paragraphes 3.3 et 3.4.

Les tiers les plus proches se trouveront : • A 150 m d’un des nouveaux bâtiments d’élevage, à l’est, donc pas dans l’axe des vents dominants, de l’autre côté de ses propres installations d’élevage. Il est donc peu probable que des matériaux arrachés en cas de tempête l’atteignent. • A 146 m au sud/sud-est, des matériaux arrachés avec force du hangar à biomasse pourraient donc l’atteindre. Cependant, il faudrait pour cela qu’il soit à l’extérieur de son habitation. Il est fort probable que les matériaux soient retenus par des arbres ou la dépendance se trouvant au nord-ouest de sa maison (implantation de bosquets prévus autour du site et arbres se trouvant dans son jardin).

Le captage pour l’alimentation en eau potable le plus proche se trouve plus de 2 km du site Le risque « tempête et inondation » concerne donc surtout les exploitants et le cas échéant le personnel.

La commune est à risque de sismicité modéré. En cas de séisme, les bâtiments d’élevage pourraient s’effondrer, les effluents voire les produits dangereux s’écouler. Le risque d’effondrement est plus un danger pour les exploitants et le personnel le cas échéant (équipes de ramassage, ..). Le risque d’écoulement de produit a été traité au paragraphe 3.3.

215 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

La foudre pourrait tomber sur les bâtiments, et leurs annexes. Les conséquences seraient soit un incendie, soit un risque électrique. Ces deux risques ont fait l’objet de paragraphes séparés (3.4 et 3.6).

Donc hormis la conséquence indirecte résultant sur le risque incendie ou écoulement accidentel de produits, le niveau de gravité est modéré car s’adressant uniquement aux personnes présentes sur l’exploitation et manipulant les installations. b) Moyens mis en œuvre pour prévenir les risques climatiques et naturels Les bâtiments d’élevage avicole ne sont et ne seront pas des édifices très hauts. Ainsi la hauteur maximale sera de 6 m pour les bâtiments d’élevage (il s’agit des nouveaux bâtiments, les existants étant plus bas), 8,6 m pour le futur hangar à biomasse. Les éléments les plus hauts sont les silos tours pour l’aliment, leur hauteur maximale sera 7,5 m, ce qui n’est pas non plus très haut. Les constructions seront réalisées conformément aux normes NF EN 1998 (normes parasismiques applicables aux structures).

Les eaux pluviales sont et seront renvoyées dans le milieu : infiltration autour des bâtiments pour les poulaillers existants, gouttières et canalisations jusqu’à la rivière pour les nouveaux bâtiments. En ce qui concerne l’épandage des effluents, l’étude de l’aptitude des sols à l’épandage permet de limiter les risques dus aux accidents climatiques et naturels. Quelques parcelles d’épandage sont inondables. Il n’y aura pas de stockage de fumiers sur ces secteurs inondables, ni à moins de 35 m des berges des cours d’eau. La pente des parcelles d’épandage a été prise en compte. Elle est globalement assez faible. Ainsi il est peu probable que du compost soit entrainé par de fortes pluies accompagnant les tempêtes. Les eaux de lavage du bas des murs des nouveaux poulaillers, seront collectées dans des petites fosses disposées autour des bâtiments, ce sont des effluents très peu chargés car surtout composés d’eau. Elles ne seront pas épandues à proximité des cours d’eau. Les bâtiments d’élevage sont et seront approvisionnés par le réseau d’eau potable public. Les installations sont et seront par ailleurs bien isolées et les canalisations sont protégées contre le gel. Enfin, en cas de neige, la surface de toiture est étudiée pour supporter le poids de la neige. Elle ne peut donc pas s’écrouler sous l’effet de cette dernière.

3.8. Risques technologiques Il n’y a pas de risques technologiques de recensés sur la commune de Crépol. Cependant, le site d’élevage se trouve à 250 m environ de la route départementale D 538 (axe Romans-sur- Isère – Hauterives). Cet axe assez important peut être concerné par le risque « transport de marchandises dangereuses par la route ».

Les matières dangereuses transportées sont essentiellement des liquides inflammables et des substances corrosives, étant donné la distance, si un transporteur de ces produits avait un accident sur cet axe, cela n’aurait pas d’incidence sur l’exploitation, qui se trouve en position topographique haute par rapport à l’axe routier. Et inversement, les activités d’élevage sur le site de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER ne constituent pas un danger pour cette route car même si une volaille s’échappait, l’animal serait rattrapé. Dans le pire des cas, si plusieurs animaux s’échappaient, cela pourrait provoquer un accident de la route par distraction des conducteurs transportant des matières dangereuses. Cette hypothèse est cependant fort peu probable car il faudrait que les volailles parcourent plus de 200 m, et traversent la rivière (ou empruntent la voie communale, ce qui est quasi improbable).

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La probabilité d’occurrence est donc « extrêmement improbable », E, la cinétique lente, et la gravité modérée.

3.9. Risques sanitaires Ces risques ont été développés au paragraphe 6.9 de l’étude d’impact avec un tableau récapitulatif des différents risques et des moyens mis en œuvre. Pour plus de précision, il convient de s’y reporter.

Ce type de risque peut cependant se produire dans ce type d’installation (probabilité d’occurrence : B). A l’exception du cas particulier de l’influenza aviaire, la cinétique est lente étant donné les moyens de sécurité mis en œuvre et son niveau de gravité est modéré, aucune personne n’étant exposée en dehors de l’établissement.

Le principal danger sanitaire est de type maladie et se produit en cas d’apparition d’une salmonellose. Dans ce cas, cela déclencherait aussitôt des mesures de police sanitaire. Les mesures prises dans ce cas, sont rappelées ci-après71 : • Le cheptel serait abattu. • Les fumiers ensemencés seraient aussitôt soit amenés au champ, soit sur la plate-forme de compostage pour terminer le processus. • Au plus tard, une heure après l’évacuation des fumiers, un insecticide pour lutter contre les ténébrions serait pulvérisé sur une hauteur murale de 1 m à partir du sol. • Les chaines d’alimentation et le silo seraient vidangés, ainsi que les canalisations. Le silo serait désinfecté (fumigation). Le matériel d’élevage n’est pas démontable. Son lavage et sa désinfection est réalisé pendu. En cas de salmonelles, le lavage ne pouvant se faire avant la sortie des fumiers, le matériel d’élevage ferait l’objet d’un lavage (les eaux de lavage rejoignant les fosses de récupération pour V4 et V5) puis il serait désinfecté par pulvérisation d’un désinfectant. • Le site serait par ailleurs clairement identifié et la traversée par tout véhicule, hors ceux autorisés, interdite (pose de chaine avec indication précise d’un problème sanitaire…). • Des tenues spécifiques seraient fournies par les éleveurs aux ramasseurs de volaille. • Les entreprises pénétrant sur le site seraient prévenues, les chauffeurs des camions sensibilisés.

3.10. Risques liés aux évasions d’animaux

3.10.1. Probabilité d’occurrence Les volailles (poulets) sont des animaux non dangereux, élevées en claustration dans des bâtiments complètement fermés, donc peu susceptibles de s’évader.

Les possibilités d’évasion se présentent lors du chargement et déchargement d’animaux ou relèvent de malveillance dans le cas où un individu mal intentionné arriverait à ouvrir un bâtiment ou encore pourraient apparaître lors d’un incendie bien qu’il est fort possible que les animaux périssent avant d’avoir pu s’échapper. Ce type d’évènement est donc improbable dans la vie de l’installation (classe C).

71 Protocole de décontamination en annexe 20 217 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

3.10.2. Evaluation de la cinétique d’un accident lié à l’évasion des animaux et gravité des conséquences potentielles a) Scenarii d’accidents et population exposée Quelques volailles pourraient s’échapper surtout suite à une négligence ou une malveillance (porte laissée ouverte). Il ne s’agit pas d’animaux dangereux. Au pire cela pourrait causer un accident de la circulation par distraction du conducteur.

La population exposée concerne les habitations alentours, dont la plus proche se trouvera à 150m des bâtiments d’élevage et les personnes (véhicules) empruntant le chemin communal passant devant l’élevage. La cinétique est lente. Cependant mis à part, l’éventuel accident de la route, il n’y aurait pas de conséquences humaines. Le niveau de gravité est donc modéré. b) Moyens mis en œuvre pour prévenir les évasions des animaux Les volailles dans les nouveaux bâtiments sont et seront élevées en claustration dans des bâtiments fermés. Les portes sont fermées à clef. Lors des chargements des animaux, le personnel est formé. Il y a donc très peu de risques d’évasions d’animaux. Le site sera de plus entièrement clôturé. Il est à noter que les quelques volailles susceptibles de s’échapper des parcours, restent en général à proximité.

3.11. Risques liés à l’utilisation des machines Ces risques concernent essentiellement les personnes travaillant sur le site, donc les exploitants et le personnel le cas échéant et non pas le voisinage. Concernant l’utilisation des silos, ces derniers sont équipés d’échelle à crinoline et sont conformes à la règlementation en vigueur. La livraison de l’aliment se fait directement dans les silos. Il n’y a pas alors de personnes restant à côté des silos (en particulier, le livreur d’aliment ne reste pas sous le silo). Il n’y a pas de risques pour la population extérieure.

Les chaudières seront installées dans un local spécifique du nouveau hangar à biomasse. La surface restante de ce hangar permettra de stocker le bois déchiqueté pour la chaufferie et la paille de la litière. La chaudière à bois sera équipée de dispositif de sécurité (soupape de sécurité refroidissement, dispositifs anti-bourrage, mise en sécurité de l’automate en cas de bourrage, dispositif coupe-feu, sécurité incendie par soupape thermique, …), de même que la chaudière à gaz (vanne de coupure de gaz en particulier et d’arrêt).

Pour les bâtiments existants : des vannes quart-de-tour permettent de couper le gaz pour chacun des bâtiments et sur chaque cuve.

3.12. Risques particuliers liés à la présence des panneaux photovoltaïques

3.12.1. Les accidents relevés par le BARPI Le BARPI a relevé 64 accidents en France (en vingt ans) en présence de panneaux photovoltaïques, un nombre très limité de ces incendies semble lié à un dysfonctionnement de l’installation photovoltaïque. En effet, les accidents recensés sont : • Essentiellement (62 cas sur 64) des incendies touchant des bâtiments (agricoles ou non) de panneaux photovoltaïques, dans de rares cas (9 sur 62), l’installation 218 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

photovoltaïques est à l’origine du feu (panneaux, câbles électriques ou coffret électrique) ; • Des panneaux photovoltaïques arrachés lors d’une tornade, la cause étant donc la tornade ; • Un cas d’électrisation de pompier après avoir donné un coup de hachette sur une installation photovoltaïque dans le cas d’une intervention pour éteindre un feu de combles.

3.12.2. Les risques Les risques identifiés liés à la présence de panneaux photovoltaïques sont : • Les risques de choc électrique, • Les risques de chutes pour les personnes installant les panneaux et travaillant en hauteur, • Les risques de chutes d’objet lors de l’installation des panneaux, • Les risques de casse des panneaux photovoltaïques.

Les risques de chute pour les personnes et d’objet concernent uniquement la période de mise en place des panneaux et ainsi l’installateur des panneaux. Ce dernier prendra toutes les précautions pour protéger son personnel (en particulier personnel formé aux travaux en hauteur).

L’installation classée de l’EARL de LA LIMONE et de Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER est concernée par le risque de choc électrique une fois l’installation mise en service. Par ailleurs, la présence de panneaux photovoltaïques peut accroitre d’une part les risques incendie, d’autre part les risques sanitaires.

3.12.3. Risque de choc électrique a) Probabilité d’occurrence, cinétique d’un risque de choc électrique Ce risque est susceptible d’apparaitre :  Lors de travaux de manutention ;  Lors de travaux électriques ;  Lors d’un incendie (risque pour les services de secours). La base de données du BARPI a recensé un seul accident de ce type, non lié à un incendie, au cours des vingt dernières années. En cas d’incendie, la présence de ce type d’installation peut être dangereuse pour les services de secours. Ainsi en l’absence de données statistiques, l’appréciation est qualitative.

Ce type d’accident s’est donc déjà produit dans ce type d’activité sans que les éventuelles corrections intervenues apportent une garantie suffisante de réduction de sa probabilité, il s’agit d’un évènement improbable (classe de probabilité : C). La cinétique est donc rapide. Les personnes concernées seraient celles présentes sur le site, à savoir les services de secours essentiellement, le personnel, le cas échéant et les exploitants. b) Moyens mis en œuvre pour prévenir les risques de chocs électriques Les modules photovoltaïques installés seront conformes aux normes en vigueur quant à leur conception et leur homologation. L’installation photovoltaïque sera réalisée conformément aux dispositions règlementaires applicables aux installations en matière de prévention contre les risques incendie. Elle sera ainsi conforme aux préconisations du guide UTE C15-712 et en matière de sécurité incendie à celle du guide pratique de l’ADEME (Agence de

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l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie), du SER (Syndicat des Energies Renouvelables) et de SOLER (Groupement Français des Professionnels du Solaire photovoltaïque) dénommé « Spécifications techniques relatives à la protection des personnes et des biens dans les installations photovoltaïques raccordées au réseau BT ou HTA » (version du 23 janvier 2012). Ainsi toutes les dispositions seront prises pour éviter aux intervenants des services de secours tout risque de choc électrique avec en particulier :  L’ensemble des composants côté DC (courant continu) seront de classe II ;  Toutes les parties métalliques des matériels (y compris de classe II) constituant l’installation photovoltaïque seront interconnectées et reliées à la même prise de terre ;  Le schéma de liaison à la terre de la partie courant alternatif (AC) sera réalisé conformément aux exigences de la norme NF C15-100 ;  La protection contre les surcharges des câbles en cas de défaut sera assurée par des fusibles et un sectionneur DC intégrés aux onduleurs ;  La prévention contre la dégradation de l’installation photovoltaïque sera assurée par un contrôle d’isolement de la partie courant continu ;  La protection des équipements sensibles (onduleurs, modules photovoltaïques, …) contre les surtensions atmosphériques sera assurée par un parafoudre.

La coupure de la liaison DC sera intégrée à l’onduleur (sectionneur rotatif AC/DC sur chaque onduleur). La coupure générale DC sera commune à la coupure AC est sera situé à l’entrée du local technique et portant la mention « coupure générale de l’installation photovoltaïque » (en lettres rouge sur fond jaune » fixée d’une manière durable pour résister aux conditions ambiantes (température, humidité,…). Un dispositif de coupure permettra également de mettre hors tension la partie AC en aval des onduleurs (à l’extérieur du local technique).

Le Point de Livraison BT, situé en limite de propriété, comportera un sectionneur général permettant la coupure de l’alimentation AC de l’installation.

La coupure générale se trouvera à l’entrée du site au niveau du compteur EDF. Une signalisation de la présence de l’installation photovoltaïque afin de prévenir les différents intervenants (chargés de maintenance, contrôleurs, exploitants du réseau public de distribution, services de secours, …).

En particulier, les différents pictogrammes suivants seront apposés :

Au niveau de l’AGCP (Appareil Général de Commande et de Protection – ou disjoncteur de branchement) du Poste de Livraison et du TGBT AC (Tableau Général Basse Tension AC) dans le local électrique :

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Pour la partie DC : Sur la face avant des boites de A l’intérieur des boites de jonction Etiquette « ne pas décrocher en jonction, la face avant des coffrets et coffrets DC, à proximité des charge « à proximité du ou des de raccordement DC et les sectionneurs-fusibles, parafoudres connecteurs DC ou l’étiquette extrémités des canalisations DC suivante :

Au niveau des onduleurs :

Enfin les schémas électriques et d’implantation des composants de l’installation photovoltaïque avec les coordonnées de l’exploitant seront conservés sous pochette étanche à proximité du disjoncteur de soutirage du réseau public de distribution.

Les installations feront l’objet d’un consuel, un contrat de maintenance sera souscrit et elles font l’objet d’un contrôle annuel.

3.12.4. Risques incendie Le risque incendie a été traité paragraphe 3.4. La présence de panneaux photovoltaïques induit un risque supplémentaire de départ d’incendie essentiellement lié à la présence d’électricité et surtout complique l’intervention des services de secours du fait du risque de choc électrique, traité paragraphe précédent. L’installation ne change cependant pas la distance atteinte par les différents seuils et la modélisation présentée paragraphe 3.4.

3.12.5. Risques sanitaires La proximité de ce hangar avec les bâtiments d’élevage augmente les risques sanitaires en particulier en cas d’intervention de personnel sur les installations photovoltaïques. Le bâtiment photovoltaïque sera accessible directement sans passer devant un poulailler.

Remarque : La section V de l’arrêté du 25 mai 2016 modifiant l’arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation ne s’applique pas aux élevages (article 29).

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3.13. Tableau récapitulatif Tableau 65 : Tableau récapitulatif des risques Principaux moyens Probabilité Gravité des Risque identifié Cinétique mis en œuvre pour d’occurrence conséquences réduire les risques Ecoulement accidentel de produits D Lente Modéré Les moyens ont été Lente à Incendie / explosion C Sérieux développés rapide précédemment : Risques électriques E Rapide Modéré effluents traités, Intoxication au monoxyde de carbone C Rapide Modéré produits sur rétention, installations Risques climatiques et naturels B Lente Modéré électriques aux Risques technologiques E Lente Modéré normes et contrôlés, Risques liés aux panneaux mesures d’hygiène, C Rapide Sérieux photovoltaïques animaux soignés et suivis par un Evasion d’animaux C Lente Modéré vétérinaire sanitaire, Lente à …. B Modéré rapide (*) Risques sanitaires Se reporter à l’étude sur la santé des populations, paragraphe 6.9 de l’étude d’impact Risques liés à l’utilisation des machines Pas de risque à l’extérieur de l’établissement (*) Rapide dans le cas de l’influenza aviaire

4. REGISTRE DES RISQUES - MOYENS DE PROTECTION ET DE SECOURS – ORGANISATION DES SECOURS

4.1. Registre des risques L’EARL de LA LIMONE et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER tiendront à la disposition des services de secours et de l’inspection des installations classées un registre des risques comprenant : • Un plan des zones à risque d’incendie ou d’explosion72 ; • Les fiches de données de sécurité des produits dangereux (pesticides, produits de nettoyage et de désinfection,…) ; • Les justificatifs des vérifications périodiques des matériels électriques et techniques (gaz, chauffage, fioul) – vérifications par un professionnel (tous les cinq ans ou tous les ans si les exploitants employaient des salariés ou des stagiaires) - et les éléments permettant de connaître les suites données à ces vérifications.

72 Plan des zones à risques d’incendie/explosion en annexe 21 222 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

4.2. Moyens de lutte contre l’incendie Le risque incendie est le risque le plus fréquent en établissement d’élevage. Les moyens de lutte ont déjà été exposés précédemment : extincteurs, proximité de la citerne à incendie, de la caserne de pompiers, …

4.3. Moyens d’alerte Les systèmes d’alarme se déclenchent et se déclencheront au niveau des bâtiments d’élevage : - En cas de coupure d’électricité. - En cas de problème de température. - En cas de coupure de la ventilation (système avec transmission téléphonique). La maison d’habitation de Monsieur Franck DOCHIER, gérant de l’EARL de LA LIMONE, est raccordée au réseau téléphonique. La ligne téléphonique permet d’alerter les secours. Messieurs DOCHIER sont en outre équipés d’un téléphone portable. Ils peuvent ainsi intervenir rapidement et alerter les secours.

A proximité des installations (sas et portes des bâtiments d’élevage) seront affichées des consignes précises indiquant notamment : • Le numéro d’appel des sapeurs-pompiers : 18 ; • Le numéro d’appel de la gendarmerie : 17 ; • Le numéro d’appel du SAMU : 15 ; • Le numéro d’appel des secours à partir d’un téléphone mobile : 112, Ainsi que les dispositions immédiates à prendre en cas de sinistre ou d’accident de toute nature pour assurer la sécurité des personnels et la sauvegarde de l’établissement (alerte des secours, premiers gestes, …).

4.4. Accès des véhicules de secours Le site sera facilement accessible aux secours car les aires de circulations seront bien aménagées. En particulier, il est accessible depuis la route départementale D 538 passant à 250 du site via une voie communale. Au sein du site, les camions de secours pourront circuler et tourner autour des installations.

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NOTICE D’HYGIENE ET DE SECURITE

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L’EARL de LA LIMONE emploie à ce jour Monsieur Cyril DOCHIER. Dans le cadre du projet, Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER envisagent de s’installer agriculteurs. Il n’est pas prévu d’emploi salarié.

1. LES MESURES D’HYGIENE DANS LES INSTALLATIONS

Les mesures prises par l’EARL de LA LIMONE pour les installations existantes et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER pour le projet ont déjà été évoquées :

- Les locaux de travail sont et seront régulièrement entretenus et nettoyés. - Les locaux sont et seront régulièrement dératisés et désinfectés. - L’ensemble des bâtiments est et sera bien entretenu, de même que le matériel. - Les poulaillers comprennent chacun un local technique avec un lavabo et des vêtements de travail. - Les installations sont raccordées au réseau d’eau potable public.

 ASPECTS SANITAIRES

- Les bâtiments d'élevage sont et seront dépoussiérés, lavés et désinfectés, après chaque bande d’élevage, soit six fois par an pour les bâtiments standards et 3,3 pour les labels. - Des insecticides et raticides sont et seront appliqués tant que nécessaire. Un plan de dératisation est mis en place. - Les produits toxiques se trouvent dans une armoire phytosanitaire aux normes. - Les cadavres de volailles sont et seront stockés dans un congélateur ou un bac d’équarrissage réfrigéré et éliminés par l’équarrisseur qui intervient sur appel. - Les accès sont et seront bien entretenus. - Chaque bâtiment est et sera équipé d’un sas sanitaire avec prise d’eau. - Les aliments sont et seront stockés dans des endroits propres réservés à cet effet (silos tours). - L’accès aux bâtiments est et sera interdit à toute personne étrangère à l’élevage. - En cas de suspicion d’une maladie grave, intervention de la Direction Départementale de La Protection des Populations et déclenchement de procédure spécifique si nécessaire. - Les mesures de biosécurité sont mises en place.

 VENTILATION

- Les bâtiments seront correctement ventilés (ventilation statique ou dynamique régulée automatiquement).

2. LA SECURITE

Les principaux risques sont liés à l’installation électrique, et à l’utilisation du matériel agricole. Les mesures prises par l’EARL de LA LIMONE pour les installations existantes et Messieurs Cyril et Maxime DOCHIER pour le projet ont déjà été évoquées : 227 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – MM DOCHIER et EARL de LA LIMONE – 2016

• Les installations électriques des bâtiments existants sont conformes à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides et aux prescriptions du décret n° 88-1056 pris pour l’exécution du livre II du code du travail (tire III : hygiène et sécurité du travail) en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques. Celles des nouveaux bâtiments seront réalisées selon les préconisations des différents textes et décrets de 2011 en vigueur. - Il y aura une armoire électrique dans le local technique avec des disjoncteurs différentiels pour chaque installation, facilement accessible. Un parafoudre protègera les installations électriques des bâtiments avicoles et la chaufferie. Le tout sera relié à la terre. La mise à la terre aura été effectuée suivant les règles de l’art et sera distincte de celle des installations de protection contre la foudre. Les conducteurs auront été mis en place de manière à éviter tout court-circuit. Elles seront régulièrement contrôlées. - Les installations électriques feront l’objet de contrôles réguliers (tous les cinq ans ou tous les ans si salariés ou stagiaires). - Les cuves à fioul, gaz sont et seront facilement accessibles. - Les installations de gaz et chauffage seront régulièrement contrôlées. - Des d’extincteurs seront présents et contrôlés régulièrement en différents endroits, en particulier à proximité des installations électriques et des cuves de gaz, de la chaudière à biomasse. - Présence de vannes de coupures de gaz facilement accessibles, de système de coupure sur la chaudière à biomasse. - Un système permettra de couper l’électricité sur chaque bâtiment et sur l’ensemble du site. - Dans la ces de présence de stagiaires, conformément à l’article R4211-3 du Code du travail, un dossier de maintenance comprenant les notices d’utilisation des produits (insecticides, raticides), les consignes d’utilisation du matériel (installations électriques, chaîne d’alimentation, …) sera tenu à jour. - Existence de consignes de sécurité sur manipulation des produits, précautions vis-à-vis des silos, ….

 ACCESSIBILITE

- Le site d’élevage sera facilement accessible depuis la route départementale passant à proximité. - Les abords des bâtiments sont et seront régulièrement entretenus. - Les bâtiments sont et seront accessibles sur tous leurs côtés pour les secours.

 ELECTRICITE

- Les installations électriques des bâtiments existants sont conformes à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides et aux prescriptions du décret n° 88-1056 pris pour l’exécution du livre II du code du travail (tire III : hygiène et sécurité du travail) en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques. Celles des nouveaux bâtiments seront réalisées selon les préconisations des différents textes et décrets de 2011 en vigueur. - Existence d'un disjoncteur différentiel par bâtiment. - Existence d’un groupe électrogène qui maintient les systèmes de ventilation et d'alimentation en cas de coupure de courant. - Chaque bâtiment d’élevage comprend une armoire électrique (dans le sas pour les systèmes d’alimentation, d’abreuvement, séchage, éclairage,…). Il ne sera de même des nouveaux.

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- Les installations font et feront l’objet de contrôles réguliers.

 CHAUFFAGE

- Les bâtiments d’élevage avicoles existants sont chauffés au gaz propane. Les nouveaux bâtiments seront chauffés via une chaufferie à biomasse relayée si besoin par une chaudière à gaz. - Les cuves de gaz sont régulièrement contrôlées de même que les dispositifs de chauffage. La nouvelle chaufferie et les dispositifs de chauffage seront également contrôlés.

 MOYENS DE SECOURS

- Une citerne à incendie (120 m3) sera installée à l’entrée du site, près des nouvelles installations. Le forage existant, équipé d’une prise pompier, est utilisable pour les installations existantes. - Différents extincteurs seront présents dans les locaux techniques des poulaillers et dans les hangars. - Présence d’un dispositif d'alarme (ambiance thermique, coupure d’électricité) avec transmission téléphonique. - Une trousse de premier secours se trouve dans la maison d’habitation de Monsieur Franck DOCHIER, une seconde est prévue dans un des nouveaux bâtiments.

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GLOSSAIRE ET TERMINOLOGIE

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Glossaire des sigles

ADEME Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie ARS Agence Régionale de Santé CIDB Centre d'Information et de Documentation sur le Bruit CIPAN Culture Intermédiaire Piège à Nitrates CMO Complexe de microorganismes Comité d'Orientation pour des Pratiques Agricoles Respectueuses de CORPEN l'Environnement CREN Conservatoire Régional des Espaces Naturels DASRI Déchets d’Activités de Soins à Risque Infectieux DCE Directive Cadre sur l’Eau DDPP Direction Départementale de la Protection des Populations DDT Direction Départementale des Territoires DeXeL Diagnostic d'EXploitation d'ELevage DJA Dose Journalière Admissible DJA Dose Journalière Admissible DOCOB Documents d'Objectifs DRAAF Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles DREAL Direction Régionale de l'environnement, de l'Aménagement et du Logement EARL Exploitation Agricole à Responsabilités Limitées EH Equivalent-habitant ENS Espace Naturel Sensible ETM Eléments Traces Métalliques GAEC Groupement Agricole d’Exploitations en Commun ICPE Installation Classée pour la Protection de l'Environnement INERIS Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques INPN Inventaire National du Patrimoine Naturel INSEE Institut National de la Statistique et des études Economiques InVS Institut de Veille Sanitaire ITAVI Institut Technique de l'Aviculture K, K2O Potassium et potasse MB Matière Brute MEDDE Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie MRC Maladie Réputée Contagieuse MO Matière Organique MS Matière Sèche MSA Mutualité Sociale Agricole MTD Meilleures Techniques Disponibles N Azote OMS Organisation Mondiale de la Santé

P, P2O5 Phosphore et anhydride phosphorique PAC Politique Agricole Commune Plan DND Plan Déchets Non Dangereux PLU Plan Local d'Urbanisme PMPOA Programme de Maitrise des Pollutions d'Origine Agricole

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POS Plan d'Occupation des Sols RGA Recensement Général Agricole SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SAU Surface Agricole Utile SDAGE Schéma Départemental d’Aménagement et de Gestion des Eaux SDIS Service Départemental d'Incendie et de Secours SDN Surface Directive Nitrates SPANC Service Public d’Assainissement Non Collectif SpaNE Surface pâturée Non Epandable SPE Surface Potentiellement Epandable VME Valeur limite Moyenne d'Exposition VTR Valeur Toxicologique de Référence ZICO Zone Importantes pour la Conservation des Oiseaux ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique ZPS Zone de Protection Spéciale ZV Zone Vulnérable ZRE Zone de Répartition des Eaux

Terminologie

Substances qui participent à l'entretien et à la reconstitution du sol (jouent Amendement sur la matière organique, le comportement physique) Substance qui apporte aux plantes des éléments directement utiles à leur Engrais nutrition Traduction d'un excès des sels nutritifs dans les eaux de surface qui favorise Eutrophisation la croissance et le développement de phytoplancton et d'algues. Fertilisant ou Matières organiques ou minérales qui apportent des éléments nutritifs aux matière plantes (engrais et amendements) fertilisante Impact (ou Croisement entre l'effet de l'installation et la sensibilité du milieu touché incidence) Lessivage Migration de particules dans les couches inférieures du sol Facteur (physique ou social) susceptible de porte atteinte à l'équilibre Nuisance physique ou social d'un être vivant Relation dose- Lien qui existe entre la variété et la sévérité des effets observés dans une effet population et le niveau d’exposition à un toxique

Relation dose- Lien qui existe entre la fréquence de survenue d'une pathologie dans une réponse population et le niveau d'exposition à un toxique

Risque Probabilité de survenue d'un danger au sens large Concentrations visant à protéger les travailleurs contre les effets résultant VME d'une exposition prolongée Indice toxicologique établies par des instances internationales ou nationales, VTR généralement spécifiques d'un effet donné, d'une voie et d'une durée d'exposition

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