Modélisation Des Mécanismes Moléculaires De La Perception Des Odeurs Claire De March
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Modélisation des mécanismes moléculaires de la perception des odeurs Claire De March To cite this version: Claire De March. Modélisation des mécanismes moléculaires de la perception des odeurs. Autre. Université Nice Sophia Antipolis, 2015. Français. NNT : 2015NICE4068. tel-01432834 HAL Id: tel-01432834 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01432834 Submitted on 12 Jan 2017 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. UNIVERSITE DE NICE-SOPHIA ANTIPOLIS - UFR Sciences Ecole Doctorale des Sciences Fondamentales et Appliquées T H E S E pour obtenir le titre de Docteur en Sciences de l'UNIVERSITE de Nice-Sophia Antipolis Discipline : Chimie présentée et soutenue par Claire de MARCH MODELISATION DES MECANISMES MOLECULAIRES DE LA PERCEPTION DES ODEURS Thèse dirigée par Jérôme GOLEBIOWSKI soutenue le 23 octobre 2015 Jury : Dr. Loïc BRIAND CSGA, Dijon Rapporteur Pr. Bernard OFFMANN Université de Nantes Rapporteur Dr. Moustafa BENSAFI Université Claude Bernard, Lyon Examinateur Pr. Xavier FERNANDEZ Université de Nice-Sophia Antipolis Examinateur Dr. Gilles SICARD Université Aix-Marseille Examinateur Pr. Jérôme GOLEBIOWSKI Université de Nice-Sophia Antipolis Directeur de thèse Remerciements Mes travaux de thèses ont été réalisés dans l’équipe Arôme, Parfum, Synthèse et Modélisation de l’Institut de Chimie de Nice sous la responsabilité du Professeur Jérôme Golebiowski. Je tiens à le remercier chaleureusement pour sa disponibilité et son implication durant ces trois années. M’autorisant à dépasser mon rôle d’étudiante et étant toujours d’un grand soutien, il a su me faire évoluer vers la chercheuse que je désirerais être et a largement contribué au succès de cette thèse. Je remercie également la fondation Edmond Roudnitska et son conseil d’administration, Michel Roudnitska, Catherine Rouby, Maurice Chastrette, Anne-Marie Mouly et André Holley pour m’avoir fait confiance il y a trois ans en finançant ce doctorat. Plus particulièrement, je tiens à remercier vivement le docteur Gilles Sicard pour avoir soutenu ce projet. Il a veillé au bon déroulement de mes travaux de recherche tout au long de cette thèse en m’ apportant une partie de la richesse de ses connaissances en perception des odeurs. Je lui en suis très reconnaissante. Je tiens à remercier les rapporteurs de cette thèse, Dr. Loïc Briand et Pr. Bernard Offmann pour avoir accepté de l ’évaluer . Ils sont de grands experts dans leur domaine respectif et me font l’honneur d’être associé s à ce travail. Merci au Pr. Xavier Fernandez, avec qui j’ai débuté mon expérience à l’ICN, de finir cette aventure avec moi en acceptant d’examiner ces travaux. Je remercie Dr. Moustafa Bensafi d’avoir accepté mon invitation à être membre du jury. Je tenais à sa présence et je suis heureuse qu’il parti cipe au jury de cette thèse. Un grand merci à tous nos collaborateurs, Dr. Nicolas Baldovini, Dr. Anne-Marie Le Bon, Dr. Minghong Ma de l’université de Pennsylvanie, Dr. Hiroaki Matsunami de l’université Duke, Pr. Cheil Moon et SangE un Ryu du DGIST pour leurs données expérimentales et l’initiation de nombreux projets. Je n’oublie pas l’équipe de modélisation avec qui j’ai passé la plu part de mon temps et qui aura été une sorte de famille adoptive à Nice. Au patriarche, Serge, merci d’avoir tenté à tes dépens de faire de moi une cuisinière alsacienne. Je repars avec la règle des trois : beurre/crème fraiche/lardon. Merci à Tonton Fabien, toujours présent pour discuter claquettes et politique. Seb, merci pour ta bonne humeur, ta convivialité et tes conseils sur le docking. Merci à Martine, mon alliée féminine. Un remerciement particulier à l’ un de ses membres, Julien Diharce, mon grand frère, qui ne m’a jamais laissée sombrer devant certaines de mes lacunes et a toujours su me proposer une bière au bon moment. Et Jean- Baptiste, le ‘ptit’ dernier, merci d’avoir supporté ta peste de grande sœur . Ton arrivée a été une bouffée d’air frais. Et bien entendu, un grand merci aux lards et aux poneys. Enfin, j ’ai une pensée particulière pour ma famille qui était si loin pendant cette thèse et pourtant si présente. Merci pour leur soutien et leur enthousiasme qui m’ont permis de souffler et de tenir le coup durant ces trois années. Table des matières INTRODUCTION………….……………………………………………………………………………………………………….. 1 PARTIE 1 : LES MECANISMES DE LA PERCEPTION DES ODEURS……………… .. ……………………… .…. 7 Article 1 - V ers l’étude des Relations Structure -Odeur à l’ère post génomique………………… 9 Article 2 - Les étapes moléculaires de la perception des odeurs décrites par les approches de modélisation moléculaire.. …………………………………………………………………………. 51 PARTIE 2 : MODELISATION MOLECULAIRE DES RECEPTEURS OLFACTIFS…… .. ………………………… 77 Articles 3 et 4 - La modélisation moléculaire des ROs : de la séquence à la structure…….… 79 PARTIE 3 : RELATIONS STRUCTURE-FONCTION DES RECEPTEURS OLFACTIFS ……… .. ………………. 107 Articles 5 et 6 - Lien olfactophore-code combinatoire de ROs ………………………… .……………… 109 Article 7 - Le calcul de l’affinité odorant/récepteur discrimine les agonistes des non - agonistes de hOR1G1 ……………………………………………………………………………………………… .………. 145 Article 8 - Le spectre de reconnaissance d’un RO est modulé par son affinité avec les odorants mais aussi par sa barrière d’activation………………………………………………… .….…… .…. 157 Articles 9 et 10 - Activation des récepteurs - vers la déorphanisation computationnelle….. 179 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES………………………………………………………………………………………….. 207 ANNEXE ………………………………………………………………..……………………………………………………………… 213 Introduction Introduction 1 Introduction 2 Introduction Pourquoi la molécule de (+)-carvone déclenche-t-elle une odeur de carvi alors que son énantiomère, la (-)-carvone, évoque la menthe verte ? P ourquoi le musc cétone et l’androsténol, qui présentent deux structures chimiques radicalement dissemblables, provoquent tous deux une odeur musquée ? La réponse à ces questions de chimiste nécessite d’aller au -delà des frontières des disciplines. Elle se cache dans la façon dont notre cerveau, dans sa fascinante complexité, traite l’in formation moléculaire portée par ces odorants. Notre perception des odeurs résulte de l’interaction entre une molécule et les neurones olfactifs situés à l’extrémité supérieure de notre cavité nasale. Afin d’être en mesure de discriminer un nombre spectaculaire de molécules odorantes, notre cerveau a établi une stratégie qui repose sur un code dit « combinatoire » d’activation neuronale. Au niveau cellulaire, près de 400 sous-types de neurones olfactifs expriment chacun un seul type de protéine réceptrice : le récepteur olfactif. Un modèle universel qui relierait la structure des molécules odorantes à une odeur reste - bien que possible en principe – à établir. A l’heure actuelle , la recherche de nouveaux composés odorants repose principalement sur la synthèse de dérivés de molécules odorantes connues et est très sujette à la sérendipité. Contrairement à la vision où le stimulus est bien caractérisé d’un point de vue physique et dont la perception repose sur trois types de capteurs, la complexité de l'espace odorant et la taille de notre répertoire de récepteurs olfactifs ont freiné notre compréhension du codage et du traitement des odeurs. Par exemple, il n’y a, à ce jour, aucun consensus sur les caractéristiques clés de la perception des odeurs comme le nombre d’ odeurs que l’ humain est capable de discriminer ou comment des fonctionnalités telles que la valence hédonique ou l’identification d’une note olfactive sont codées. L’odorat ainsi que le goût sont les deux sens dit s « chimiques » qui permettent à l’homme de détecter les molécules présentes dans son environnement. L’étape clé des mécanismes de la perception des odeurs est l’interaction de ces molécules avec nos neurones olfactifs. Ceux-ci expriment des protéines permettant de transformer les signaux chimiques portés par les molécules odorantes en influx neuronaux activant différentes zones de notre cerveau, qu’il interprètera comme une odeur. Linda Buck et Richard Axel qui ont été récompensés par le prix Nobel de médecine en 2004 pour leur découverte[1] des Récepteurs Olfactifs (ROs), qui sont, à ce jour, décomptés au nombre de 396 chez l’homme. [2] Lors de la perception d’une odeur, c hacune de ces protéines interagit avec un odorant et contribue ainsi à un code combinatoire d’activation de récepteurs. (Figure 1) Cette « carte d’identité » est supposée être liée à l’odeur de cette molécule . De plus, des phénomènes dits péri-récepteurs interviennent lors de l’inhalation de composés odorants. Ces phénomènes impliquent d’autres types de protéines ou d’enzymes, dont le rôle, le nombre ou les caractéristiques biologiques sont encore mal connus.[3] Ces inconnues contribuent à 3 Introduction complexifier les premières études de relation entre la structure d’une molécule et son odeur par la difficulté de prendre en compte les protagonistes biologiques impliqués. Malgré tout, sur le principe, on associe à chaque odeur son propre code combinatoire de récepteurs. Cette stratégie à 396 variables utilisée par notre cerveau est en accord