Une Vieille Seigneurie, Boucherville
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^' >L ,,-ssp. •-»>•:-,• _^-:.-- ;- ^ UNE VIEILLE SEIGNEURIE UOUCUEKVILLE IMPRIMERIE DE '•L'ÉTKKDARD", 37, R,, SAINT-JAOîta PIERRE BOUCHER SEIGNEUR DE BOUCHERVILLE /.1335 V UNE VIEILLE SEIGNEURIE BOUCHERVILLE CHRONIQUES PORTRAITS ET SOUVENIRS de yo« ooMuJU. •»«c «ota »• mtoolM too» Inutnilront- ptm. «t eux-méme* JOB, VIII. MONTUfiAl. UIBRAIRF.S-ÉOITEORfl CADlF.rX * DKROMK, 1603, ru« NotreDnini'. MM 18'» s£^ Sa (SraRdeur I^S'" >j:?(le?caRdre.^RloriiR îacKd v^Hrchevêquc de Saial.^oniface jroos dédions Celle ^Esquisse Kisloriqoe Se sa cK^re p&roisse de BoucKerville. LETTRE DE Mgr TACHÉ A L'AUTEUR. Mon Cher • • • Vous avez bien \(m\u me flwlicr vctre histoire de la Seigneurie de BoiirhervilU : je vous remercie de cott«î att<'ntion. Elit; nie jirouve «pie vous savez coml)ien inV-Ht chère la pandas^! dans la<(Ucllc j'ai jnus.sé les ann^s de mou onfanee, cldnnt les voftU^s de l'église ont offert un asile supW>me aux restes do ma mère et de s<;s ancêtres pendant six g«^n«'rations. Je ne me permettrai aucune réflexion sur votre travail. Vous m'en avez nmdu l'appréciation im- possible, par la manière dont vous parlez, et de moi et de tant de p«'r»onne8 qui me sont chères. 2 Boucherville évoque Je puis néanmoins dire qm- pour que Ihistoire en assez de souvenirs religieux, veulent edific^xtion, à ceux qui soit un juste sujet d l'étudier. mé«litée: Puiase 1 œuvre Puiase-t-elle être lue et de la Sainte-Famille, du fondateur de la paroisse qui ont puissent les nobles sentiment être connue ; continuer à se perpétuer parmi inspiré M. Boucher, ville Bou- œuvre ! Que la ceux qui jouissent de son Heu cher à ceux qui prati- cher reste toujours un sur les traces du héros quent la vertu, en n.archant nom à sa seigneurie et a canadien qui a donné son sa paroisse. j-vo^u la detli C'est dans ces sentiment-s .lu,- m. Je vous offre en retour cace de votre livre. et les plus affectueux. souhaits les plus sincères Arch. de .S.unt-H"Nika. k t Alex., 1889. Montréal, 16 novenihre AVANTPROPOS •• MAIoii«-iioim df <ilr« rc quV•• tAient IcH tiKPiirH. Ich rrxitiiinoM. IcM Iravniix. Ir« viirtiiK du noH |>*rrt«. iivani que li'« InniiviilliiiiK du pr*ïKi*H nKMlonin ne Un* nient fuit <Jiill<T«iiU'nt ilii<iMirnlln\" M. do aAKi-r- La bonne simplicité de nos anciennes famil- les canadiennes s'en va chaque jour, et avec elle s'en vont de belles et pieuses traditions qu'il importait de conserver. Bien que simples jusqu'à la naïveté, les mœurs de nos pères étaient empreintes d'une vigueur toute antique et d'un esprit de foi digne des âges très chrétiens. Le moment vint où cette simplicité d'antan n'a plus été de AVAXT-PBOPOS mise, et l'engouement pour les innovations la simplicité fit passer de mode. Sous cette d'une vie primitive s'abritaient de solides détruire l'abri, sans vertus : on n'a pas pu porter atteinte aux vertus elles-mêmes. de Si, sur la route, l'on n'eût laissé tomber nos coutumes que ce qui pouvait nous arriérer, pour adopter ce qui était bien et mieux, l'é- change n'eût pas laissé d'être avantageux et conforme aux bonnes traditions. La marche aurait paru trop lente à quelques progres- ascendantes le sistes,— toutes les marches sont— mais à la fin nous nous serions trouvés plus haut. Le mouvement s'est opéré souvent nos habitants des en sens contraire ; et pour campagnes surtout, cette route du nouveau est devenue une pente, où ils se sont laissés ils glisser. Il est arrivé ce qui est naturel : se sont trouvés plus bas. Le génie inventeur de notre temps a créé une prospérité matérielle incontestable : per- sonne ne refuse de le reconnaître. Mais en procurant un travail plus facile, il a laissé des AVAXT-PROJHIS et un bun- loisirs plus lonj^s, des amusements luxe qui être qui ne sont pas étrangers au En envahit de plus en plus notre population. con- disparaissant, les habitudes d'un travail gai, ont laissé la tinuel, rude il est vrai, mais cortège. porte ouverte à l'oisiveté et à son * * * faire l'écho des Il ne faut pas cependant se plus des pessimistes, et dire que rien n'existe un mal t«!mps d'autrefois. On ne guérit pas et du en l'exagérant. L'amour du travail polie et cha- devoir, l'esprit de foi, l'hospitalité enseignements ritable, la docilité à suivre les entièrement bannis de la religion, ne sont pas catho- du sein de nos paroisses franchement liques. caractères Ces pages, avec leurs faits et les maintes preuves qui y sont dessinés, offrent de cette conservation. parois- Boucherville, plus que bien d'autres jusque dans ses, a eu l'avantage de garder nés sur leur extrême vieillesse, des hommes 4 AVANT-PROPOS siècle, travail- les terres où, il y a plus d'un laient leurs pères et leurs aïeuls. Après avoir vécu avec eux, quelques-uns de ces octogénai- res vivent encore aujourd'hui avec leurs enfants. de Ils ont reçu sans mélange et transmettent même sans interruption à leurs fils, leurs vieilles traditions. On a bien pu quelque- et le fois changer, en les améliorant, les goûts qu'il mode d'action de ces vieillards : ce y avait de solide dans leur foi et leurs mœurs canadiennes est resté, comme reste la soli- dité du tronc et des racines d'un arbre, quand et de nouveaux il pousse un nouveau feuillage rameaux. Ces champions de l'âge et de la culture ont eu, jusqu'à aujourd'hui, contre toute funeste innovation, une influence marquée. Les nobles familles qui ont fondé et sans cesse habité Boucherville, ont aussi puissamment contribué à maintenir en partie cet esprit primitif, aussi religieux que national. 11 importe de garder intact ce qui en reste. C'est dans l'intention de contribuer à cette AVANT-PROPOS œuvre que nous publions l'esquisse historique de la paroisse de Boucherville. études Le désir de faire diversion à des unique plus abstraites a été d'abord notre dans motif. Mais on a bien voulu découvrir ces chapitres sans art quelques enseignements facilement utiles au public. Cet argument est eu la faiblesse de n'y vain(iueur ; nous avons en pas contredire. Tout auteur est toujours dit fonds de complaisance pour ses ouvrages, préface. un écrivain, je ne sais plus dans quelle Sur une invitation, qui nous honore, nou avons donc sorti ces feuilles de notre tiroir, nous contentant, par respect pour nos lecteurs, abréger de les revoir, de les façonner, de les d'une loupe ni un peu. Il n'est pas besoin d'une grande modestie pour voir qu'elles simple auraient encore besoin de l'Ctre. Le rudiment, par exemple, peut dire que le nar- long- rateur ne doit pas trop souvent ni trop temps surtout, (juitter son rôle pour celui de pour passer du fpit moraliste ; (ju'il lui faut r- aux réflexions certains détours adroits, r< 6 AVANT-PROPOS taines douces transitions pour arriver aux conseils. A cela,— ne nous sentant nulle envie de rompre en visière au rudiment- nous n'avons rudiment a rien à répondre, si ce n'est : le raison, mais nous avons suivi d'autres exi- gences que celles de ses lois. Au lieu du chemin de détour, nous avons souvent poussé est plus sauvage, à travers champs ; la route mais elle est plus courte. C'est un titre au pardon de ceux qui voudront arriver vite au but. Les citations occupent une large place dans ces pages. Elles entraient dans notre plan, répondant à une des fins principales que nous avions en vue. Plusieurs de ceux que Bou- cherville appelle avec fierté ses entants, ont assisté à ses fêtes, ont prononcé en plus d'une circonstance des discours, ou laissé des écrits, dont peut se glorifier à bon droit, non seu- lement cette paroisse, mais notre patrie ca- tholique. Il convenait de conserver, fût-ce dans le plus modeste écrin, ces peries que A VA NT- PROPOS 7 train d'en- l'oubli d'un âge insouciant était en fouir à jamais. carac- Du reste, rien ne met plus en relief le écrits. tère d'un homme que ses paroles et ses plus Rien, non plus, ne pouvait reproduire les vivement les impressions de ces fêtes, que paroles qu'elles ont inspirées à ceux qui en ont nous été les héros ou les organisateurs. Elles transforment presque en témoins de ces jours historiques. BOLCHhkviLi.i-: i:r son pondatf.ur •• JitnWU ma H«i(fn''<irl<' <lo Iknirlicrvlllc, IK»ir avoir un lieu ort ilniiH '! iialB <onwuT<* a I)lc<i, vivre le* KcnH lie bien |iui>«cnt en repiM cl Icw halillaii» faln' pro- fc«>lon<r«<tm* !>l<-u «l'une façon toute pnr11c;ulli^rc." PIKIIKK HorcilKB. SITE,- ÉTENDUE,- POPULATION. neuf inilleH Sur la rive sud du Saiiit-Laun-nt, à et Varonnes, sur une d.- Montréal, entre ly.nfrweuil sept longueur et une largeur variant entre cin(| et Saint«;-Fan>ille de milles, sy't<-nil la pai-oissc de la Jésus, Marie et Joseph de Boucherville. après,— Fondée en 1668, elle conipUit, treize ans recensement de 1681— trente- comme il appert parle en neuf familles et trois cent vingt arpents de terre sept mvgs, culture. Elle se c<mipose aujourd'hui de '. population, »ur une superficie de 21,064 acres 1^ âmes. exclusivement catholique, est d'environ 2,000 Autour de Le village est situé sur le fleuve.