Ministère des Mines, des Carrières et de l'Énergie (MMCE) E871 Société Nationale d'Électricité du (SONABEL) VOL. 6 Public Disclosure Authorized INTERCONNEXION À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO- OUAGADOUGOU Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

-~~ Étude d'impact environnemental et social Public Disclosure Authorized

BURKINA FASO RAPPORT FINAL - décembre 2003 Maître d'ouvrage: SOCIÉTE NATIONALE D'ÉLECTRICITÉ DU BURKINA - SONABEL 01 BP54 - OUAGADOUGOU 01 BURKINA FASO

Financement de l'étude: AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT - AFD

Marché n°: 03 5/2003/DJ

Consultant: SGTE CONSTRUCTION Parc Saint-Christophe 10 avenue de l'Entreprise - 95862 CERGY PONTOISE CEDEX FRANCE avec la collaboration de: * GÉONOMIE 12 Avenue Georges Dimitrov - BP147 - 69512 VAULX-EN-VELIN CEDEX FRANCE

* SAFKO ENVIRONNEMENT 09 BP808 - OUAGADOUGOU 09 BURKINA FASO

• INSTITUT GÉOGRAPHIQUE DU BURKINA - IGB 03 BP 7054 - OUAGADOUGOU 03 BURKINA FASO SOMMAIRE

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Contexte de l'étude d'impact d'un poste et d'une ligne à 225000 volts...... 1

Résumé non technique ...... 5

Première partie L'état initial de l'environnement 1. La définition de l'aire d'étude ...... 9 1.1/ Le rappel du projet ...... 9 1.2/ Le choix et les limites de l'aire d'étude ...... 14

2. L'analyse des différentes composantes environnementales de l'aire d'étude ...... 17 2.1/ Le milieu physique ...... 17 2.2/ Le milieu naturel ...... 52 2.3/ Le milieu humain ...... 81 2.4/ Synthèse, les contraintes et les zones sensibles ...... 113 Deuxième partie Le choix, la justification et la description du tracé de moindre impact

1. Le choix et la justification du tracé ...... 119 1.1/ Le rappel du projet ...... 119 1.2/ La justification du tracé ...... 119

2. Le tracé proposé ...... 120 2.1/ La variante proposée au tracé initial ...... 120 2.2/ Les caractéristiques techniques de la ligne à 225000 volts Bobo-Dioulasso - Ouagadougou ...... 125 2.3/ Les caractéristiques techniques des postes de Kodéni, Pâ et Zagtouli ...... 129 2.4/ Personnel requis ...... 141

Troisième partie Lanalyse des impacts environnementaux du projet

1. Les impacts temporaires directs ou indirects du projet ...... 145 1.1/ La ligne électrique ...... 145 1.2/ Les postes électriques ...... 147 1.3/ Les impacts sur le milieu physique ...... 148 1.4/ Les impacts sur le milieu naturel ...... 153 1.5/ Les impacts sur le milieu humain ...... 158

2. Les impacts permanents directs et indirects ...... 168 2.1/ Les impacts sur le milieu physique ...... 168 2.2/ Les impacts sur le milieu naturel ...... 171 2.3/ Les impacts sur le milieu humain ...... 176

3. La synthèse des impacts sur l'environnement ...... 201 w

Quatrième partie Les mesures de réduction et de compensation des impacts 1. Les mesures de réduction des impacts ...... 210 1.1/ Les mesures de réduction des impacts temporaires ...... 210 1.2/ Les mesures de réduction des impacts permanents ...... 211

2. Les mesures de compensations des impacts ...... 215 2.1/ Le milieu naturel ...... 215 2.2/ Le milieu humain ...... 219 2.3/ Récapitulatif du coût estimé des mesures de compensation des impacts ...... 220

3. Le programme de suivi et de surveillance ...... 221

Cinquième partie La méthodologie 1. Les méthodes d'analyse générale ...... 224 1.1/ La délimitation d'une aire d'étude ...... 224 1.2/ L'état initial de l'environnement ...... 224 1.3/ La recherche du site d'implantation ...... 225 1.4/ La réduction des impacts ...... 225 1.5/ Décompte des arbres concernés par l'abattage ...... 225 1.6/ Les auteurs de l'étude ...... 225

2. La bibliographie ...... 226

3. Les difficultés rencontrées ...... 229

ANNEXES...... 231 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

CONTEXTE DE L'ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE LA LIGNE À 225000 VOLTS ET DES TROIS POSTES ÉLECTRIQUES

* La recherche des conditions optimales d'insertion des ouvrages dans leur environnement est devenu depuis quelques années un souci constant de la SONABEL au même titre que la prise en compte des conditions techniques et économiques. Une étude d'impact doit être réalisée pour les travaux publics ou privés d'une certaine importance, et notamment pour l'installation et la modernisation des ouvrages électriques aériens et souterrains de tension égale ou supérieure à 225000 volts (législation Burkinabê) ou 63000 volts (législation européenne). * L'étude d'impact relative à ce type de travaux comprend: - l'analyse de l'état initial du site, - les raisons du choix du projet retenu, - l'analyse des effets directs ou indirects, temporaires ou permanents,-du projet sur l'environnement et en particulier sur la protection des biens et du patrimoine culturel, et, le cas échéant, sur la sécurité, - les mesures envisagées par le maître d'ouvrage pour supprimer, réduire ou compenser les impacts, et leur coût, - l'analyse des méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet sur l'environnement, - un résumé non technique afin de faciliter la prise de connaissance par le public de l'étude d'impact, - l'élaboration d'un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES). Elle a pour objectifs principaux: - de mettre en évidence les éléments caractéristiques d'un périmètre d'étude dans un environnement suffisamment vaste, tels que: patrimoine protégé, paysage, zones industrielles, zones urbaines, infrastructures, - de dégager au regard des caractéristiques de ce périmètre, les impacts du projet et notamment sur son environnement immédiat, - de définir les conditions de construction et d'insertion de l'ouvrage dans le site retenu.

Cette étude d'impact s'adresse aux autorités, responsables du projet, bailleurs de fonds, élus et population concernés par la création de la ligne à très haute tension (225000 volts) Bobo-Dioulasso - Ouagadougou et des postes électriques de Pâ et de Zagtouli. Elle prend également en compte l'extension du poste de Kodéni. CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

La présente étude a été élaborée selon les mesures d'atténuations générales élaborées par la Banque Mondiale propre à ce genre de projet et selon les consignes contenues dans la "World Bank Safegnand Policy". Mais elle a également pris en compte le contexte institutionnel et légal national et international, notamment auprès de la législation française et européenne, l'une des plus cadrée au monde. D'une manière générale, le cadre juridique le plus contraignant a été retenu pour ce dossier. L'objectif de cette étude d'impact est d'être l'outil privilégié de l'évaluation environnementale du projet. Elle aide l'aménageur à concevoir un meilleur projet pour l'environnement et éclaire l'autorité administrative sur la nature et le contenu de la décision à prendre. De plus, l'étude d'impact contribue à l'information du public en le faisant participer à la décision finale.

Textes régissant l'étude d'impact, l'enquête et la déclaration d'utilité publique au Burkina Faso

Le Code de l'Environnement (Loi n°005/97 ADP du 30 janvier 1997) vise "à établir les principes fondamentaux destinés à préserver l'environnement et à améliorer le cadre de vie au Burkina Faso" (article 1). Et ces principes sont: "l'assainissement et l'amélioration du cadre de vie des populations urbaines et rurales; la mise en oeuvre des accords internationaux ratifiés par le Burkina Faso en matière de préservation de l'environnement; la prévention et la gestion des catastrophes." (article 2). Certaines dispositions de cette loi doivent faire l'objet de décrets d'application. Parmi ceux-ci, on peut retenir les décrets sur: - les études et notices d'impact sur l'environnement (article 20), - le Décret n°2001-342/PRES/PM/MEE du 17 août 2001 précisant la nature des activités et installations soumises à l'étude d'impact sur l'environnement (le présent projet, de par sa nature, nécessite ce genre d'étude). Il fait également référence aux conditions d'exécution de l'enquête publique ainsi qu'au contenu et conditions de publication du rapport de l'étude d'impact.

2 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÊATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Textes régissant l'étude d'impact, l'enquête et la déclaration d'utilité publique en France

L'étude d'impact est soumise aux dispositions du Décret n°77-1141 modifié1 du 12 octobre 1977 pris pour l'application de l'article 2 de la Loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature (cet article, qui a été complété par l'article 19 de la loi n°96-1236 du 30 décembre 1996 relative à l'air et à l'utilisation rationnelle de l'énergie, est aujourd'hui abrogé et codifié aux articles L.122-1 à L.122-3 du code de l'environnement). L'enquête publique est soumise aux dispositions du Décret n085-453 modifié2 du 23 avril 1985 pris pour l'application de la Loi n°83-630 du 12 juillet 1983 relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de l'environnement (Loi aujourd'hui abrogée et codifiée aux articles L.123-1 à L. 123-16 du Code de l'Environnement). L'intégration de l'enquête publique dans la procédure de déclaration d'utilité publique des lignes électriques a été opérée par les Décrets n°85-1109 du 15 octobre 1985 et n°93-629 du 25 mars 1993 qui sont venus modifier le décret n070-492 du 11 juin 1970 concernant la procédure de déclaration d'utilité publique des travaux d'électricité ne nécessitant que des servitudes ainsi que les conditions d'établissement desdites servitudes.

Décret modifié notamment par les Décrets n'93-245 du 25 février 1993 et n°2003-767 du 1er août 2003 relatifs aux études d'impact et au champ d'application des enquêtes publiques 2 Décret modifié notamment par les Décrets n'93-245 du 25 février 1993 et n'2003-767 du 1er août 2003 précités

Nota: l'ensemble du cadre juridique relatif à la présente étude est détaillé en annexe 1

3 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

RÉSUMÉ NON TECHNIQUE

Afin de faciliter la lecture et la compréhension du dossier d'étude d'impact, le "résumé non technique" fait l'objet d'un document séparé.

Il reste néanmoins une partie intégrante de l'étude d'impact, conformément à la législation Burkinabè et internationale. PREMIÈRE PARTIE

L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT

7 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1. LA DÉFINITION DE L'AIRE D'ÉTUDE

1.1. LE RAPPEL DU PROJET

* L'électrification au Burkina Faso

Le Burkina Faso est un État enclavé entre le Mali au nord-ouest, le Niger et le Bénin à l'est, le Togo, le Ghana et la Côte-d'Ivoire au sud. Ses ressources naturelles en hydrocarbures sont inexistantes et son potentiel d'équipement hydroélectrique est faible. En ce qui concerne les autres énergies renouvelables, les vents de cette zone de l'Afrique ne sont pas propices à la production d'électricité (la ressource d'énergie éolienne installée se situe en dessous de 750 kW*) et, bien que l'ensoleillement soit excellent, la production d'électricité solaire n'est pas encore suffisamment rentable pour concurrencer les autres moyens de production.

La production locale d'électricité d'origine thermique (actuellement les groupes diesel) utilise des produits pétroliers transportés depuis les ports lointains de Lomé, Cotonou, ... à plus de 1000 kilomètres des lieux d'utilisation. Par conséquent, le coût de production du kWh" d'origine thermique est très élevé au Burkina Faso.

Concernant les projets hydroélectriques du Noumbiel sur le Mouhoun et du Diébougou sur la Bougouriba, le pays rencontre des difficultés pour trouver leur financement.

Dans ce contexte, l'importation d'électricité depuis les pays voisins plus favorisés sur le plan énergétique constitue un axe de développement privilégié du secteur de l'électricité Burkinabè. Ces pays sont la Côte-d'Ivoire et le Ghana, tous les deux largement ouverts sur l'Océan Atlantique, mais dont les moyens de production principaux sont situés en bord de mer et donc à grande distance de Ouagadougou.

kW: kilowatt = 1000 watts. Watt: unité de puissance électrique

kWh: kilowattheure. Wattheure: production/consommation électrique (= niombre de watt) pendant 1 heure

9 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Actuellement, les coûts de production les plus bas se situent en Côte-d'Ivoire qui a plusieurs centrales hydroélectriques d'importance et deux centrales thermiques à cycle combiné au gaz. En ce qui concerne le Ghana, la centrale d'Akosombo fournit une énergie à faible coût mais les centrales thermiques actuelles, n'étant toujours pas alimentées au gaz, fonctionnent au fuel léger avec par conséquent, un coût du kWh élevé.

La SONABEL a mis en service en avril 2001 une ligne d'interconnexion à 225000 volts entre Ferkessédougou en Côte-d'Ivoire et Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.

La présente étude a pour objet la prolongation de cette ligne d'interconnexion jusqu'à Ouagadougou.

La SONABEL et son schéma directeur

La société nationale d'électricité du > Burkina (SONABEL) est une société d'État. Jusqu'en 1997, elle avait l'exclusivité de la i r .","s ! production, du transport et de la distribution d'énergie électrique sur I§.1 - ! '»@<' 1- rJ l'ensemble du territoire national. Avec la T~ a* F. _ -'n libéralisation en cours dans le pays, le secteur privé peut investir dans la Lo

Un schéma directeur d'électrification élaboré en 1986 et actualisé pour la période de 1995-2010 est en cours d'exécution au niveau de la SONABEL. Les grands axes de ce schéma sont les suivants: - fournir l'électricité au moindre coût et sur toute l'étendue du territoire, - soutenir le développement du secteur moderne de l'économie nationale, - réduire la dépense énergétique du pays vis-à-vis de l'extérieur.

10 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

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11 - CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

La SONABEL conduit une politique de développement de ses infrastructures pour répondre à la demande croissante en énergie. Le réseau actuel de production et de transport est divisé en deux Centres Régionaux de Consommation, Ouagadougou (CRCO) d'une part et Bobo-Dioulasso (CRCB) d'autre part, et des centres secondaires. Un troisième Centre est en création dans le nord du Burkina Faso (Ouahigouya).

Le CRCB est alimenté depuis avril 2001 par la Côte-d'Ivoire grâce à la ligne Ferkessédougou - Bobo-Dioulasso. Les centrales Bobo 1(4,2 MW*) et Bobo Il (19 MW installés) sont en réserve froide. Deux micro-centrales hydroélectriques au fil de l'eau, Tourni et Niofila produisent 9,5 GWh**/an pour une puissance maximale de 2 000 kW.

Le CRCO est alimenté principalement par: Deux centrales hydroélectriques, Bagré et Kompienga en bon état, assurant au total une puissance garantie de 18 MW et un productible de 79 GWh. . Trois centrales thermiques, Ouaga 1, Ouaga 2 et Kossodo. D'une manière générale les groupes sont anciens, leur rendement est faible et leur entretien demeure très coûteux. . La centrale de .

Depuis plus d'une décennie, le Centre Régional de Consommation de Ouagadougou (CRCO) connaît des difficultés quant à la satisfaction de la demande en énergie électrique surtout durant les périodes chaudes de l'année. En effet, lors de ces périodes de fortes demandes, les centrales électriques Diesel Ouaga 1, Ouaga 2, renforcées par les centrales hydroélectriques de Kompienga et de Bagré sont mises à rude épreuve et s'avèrent insuffisantes pour satisfaire à l'appel de puissance. En vue de satisfaire cette demande en énergie électrique de la ville de Ouagadougou et conformément à la planification du schéma directeur d'électrification du Burkina Faso, la SONABEL envisage de réaliser une interconnexion électrique entre Bobo- Dioulasso et Ouagadougou grâce à une ligne à 225000 volts longue d'environ 340 km. Les ouvrages à construire dans le cadre de ce projet concernent principalement l'extension du poste de Kodéni (Bobo-Dioulasso), la construction de la ligne à très haute tension (225000 volts) et des postes 225000/90000/33000 volts de Pâ et de Zagtouli.

* MégaWatt: 1 million de watts GigaWattheure: 1 milliard de wattheures

12 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

L'électrification rurale

On trouve dans les pays en développement de nombreux cas de petites villes, villages et fermes situés le long des lignes à haute et très haute tension mais qui ne sont pas électrifiées car ces lignes servent uniquement à alimenter les villes principales ou à évacuer la puissance des centrales électriques éloignées. Ces villages sont parfois à plus de 100 kilomètres du poste de transformation le plus proche. En raison des faibles quantités d'énergie à fournir (quelques dizaines ou centaines de kW) et des distances considérables à couvrir, le recours à des lignes moyenne tension triphasées conventionnelles et/ou à des postes électriques supplémentaires n'est pas justifiable du point de vue économique malgré les aspects sociaux. Ceci conduit de plus à ajouter un impact sur l'environnement.

Il est logique d'envisager l'utilisation des lignes à haute et très haute tension qui passent à proximité des villages pour alimenter ces derniers. Plusieurs techniques existent: - le couplage capacitif, - les postes de transformation capacitifs, - les câbles de garde isolés.

Des études techniques ont démontré que l'alimentation par câble de garde isolé est la plus adaptée. L'électrification rurale concerne les villes deKokologo, , Tita, , Pâ, , Houndé, etc ...

Si certaines localités seront alimentées au moyen du câble de garde, d'autres le seront à partir du poste de Pâ.

13 CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1. 2. LE CHOIX ET LES LIMITES DE L'AIRE D'ÉTUDE

Une étude préalable a permis de déterminer un tracé pour la future liaison Bobo- Dioulasso - Ouagadougou, qualifié d'optimal selon des critères techniques, économiques et environnementaux.

Ce tracé trouve sa justification dans le fait que: - la proximité de la route nationale no1 (RN11) permet un accès facile vers le futur ouvrage que ce soit lors des phases de construction, d'entretien ou de maintenance, - les pressions exercées sur le milieu naturel l'ont rendu peu sensible, - les zones à caractère très naturel voire sauvage sont évitées, - il permet la concentration des nuisances (RN1, pression urbaine...) au lieu de leur dispersion.

Néanmoins, afin d'étudier les interactions (positives ou négatives) entre la ligne électrique et son environnement, une aire d'étude, large de 8 km, soit 4 km de part et d'autre du tracé, a été définie (voir carte ci-contre).

Cette aire recouvre une surface de 2720 km2 et s'étire du poste de Kodéni (Bobo- Dioulasso) jusqu'à l'emplacement du futur poste de Zagtouli (près de Ouagadougou). La largeur de la zone d'étude est volontairement large afin de prendre en compte toutes les composantes environnementales susceptibles d'interagir avec le projet. Son étendue permet également la recherche de variantes permettant d'optimiser le tracé (ligne électrique + postes électriques) dans le cas où ce dernier engendrerait de trop forts impacts.

14 I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRtATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2. L'ANALYSE DES DIFFÉRENTES COMPOSANTES ENVIRONNEMENTALES DE L'AIRE D'ÉTUDE

2.1 LE MILIEU PHYSIQUE D'une superficie de 274000 km2, le Burkina Faso est un pays enclavé de l'Afrique de l'ouest. Il partage ses frontières avec le Mali, le Niger, la Côte-d'Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin. Ses traits physiques caractéristiques sont présentés ci-après.

2.1.1 Le climat La situation en latitude du pays (entre 90 30' et 15° 00' nord ) et sa continentalité agissent sur les éléments climatiques et font de lui un pays intertropical à caractère soudano-sahélien nettement marqué. L'ensemble des données suivantes provient de la Direction Nationale de la Météorologie (DMN) sur la période 1972-2002.

A/ La trame climatique Le climat du Burkina Faso est de type sahélien, caractérisé par des variations importantes des différentes composantes climatiques (pluviométrie, températures, vents, etc.). Ces variations sont favorisées par sa position à la limite du Sahara, et sont d'autant plus marquées en direction du nord. L'année est divisée en deux saisons: une saison sèche et une saison des pluies (hivernage). La saison sèche varie de huit mois au nord (octobre à mai) à cinq ou six mois au sud (novembre à mars). En début et fin d'hivernage, les pluies sont surtout des pluies d'est, liées aux lignes de grains particulièrement importantes aux latitudes sahéliennes. Le facteur dominant de la saison des pluies est le régime de la mousson. C'est un prolongement de l'alizé austral qui s'est chargé d'humidité sur son trajet océanique. Après la traversée de l'équateur, il prend une direction sud-ouest/nord- est. Pendant la saison sèche d'hiver, le pays est soumis au régime de l'harmattan (ou alizé continental). Ce vent, venu du nord-est, a un effet desséchant qui accentue, en avril-mai, l'effet des températures élevées régnant sur l'ensemble du pays.

17 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Trois zones climatiques sont traditionnellement distinguées, divisant le pays en 3 bandes horizontales comme indiquées par la carte ci-contre.

Les caractéristiques des trois zones climatiques sont les suivantes: 1. La zone soudanienne appelée aussi zone sud-soudanienne: sa pluviométrie annuelle moyenne est supérieure à 900 mm. C'est la partie la plus humide du pays avec une saison des pluies qui dure six à sept mois et des maxima pouvant atteindre 1300 mm par an. Le nombre moyen de jours de pluies dans l'année est de 74. La température moyenne est inférieure à 28 OC. 2. La zone soudano-sahélienne appelée aussi zone nord-soudanienne: sa pluviométrie annuelle moyenne est comprise entre 600 et 900 mm. Elle s'étale sur tout le centre et constitue la région climatique la plus vaste du Burkina Faso (la moitié de la superficie du pays) avec une saison des pluies de quatre à cinq mois. Le nombre moyen de jours de pluies dans l'année est de 43. La température moyenne est comprise entre 28° et 29,5 °C. 3. La zone sahélienne: elle représente environ 25 % de la superficie du pays et est délimitée au sud par l'isohyète 600 mm. C'est donc la région climatique la plus sèche avec des pluviométries annuelles pouvant descendre au-dessous de 150 mm et une saison des pluies parfois inférieure à 3 mois. Le nombre moyen de jours de pluies dans l'année est de 38. La température moyenne est supérieure à 29,5 °C.

18 CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

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Climat Sahélien Climat Soudano-sahélien Climat Soudanien

ZONES CLIMATIQUES DU BURKINA FASO

19 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÊATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

La durée d'insolation est constante et stable (voir schéma ci-dessous), comprise entre 5,7 h/j (en août à Bobo-Dioulasso) et 9,5 h/j (en novembre à Ouagadougou). Cette longue insolation et les rayonnements importants qui en découlent, accentuent l'agressivité du climat. Cette agressivité serait la principale cause de l'érosion (ROOSE, 1977) dans les pays tropicaux. En dehors de juillet- août, les averses sont violentes, précédées ou accompagnées de violents coups de vent.

8 7

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Évolution annuelle des durees d'insolation, en heure, dans la zone d'étude (source DNM: 1972-2002)

La zone d'étude (2720 km2, soit 1 % du territoire national) couvre les zones soudano-sahélienne et soudanienne. Quelques éléments spécifiques peuvent étre appréciés en examinant les climats de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso (voir schémas ci-contre). Ouagadougou est en zone soudano-sahélienne et, cette dernière, comme son nom l'indique, est une zone intermédiaire. Elle peut avoir, notamment dans sa moitié nord où se trouve Ouagadougou, un comportement de type sahélien.

20 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

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0 1 4 o J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S 0 N D

Variations des moyennes mensuelles des composantes climatiques a Bobo-Dioulasso Diagramme ombrothermique (source DNM: 1972-2002) de Bobo-Dioulasso (source DNM: 1972-2002)

J F M A M J J A S O N D 0 2 5 0 4 t j 10a l~~~~~~~~~~~~~zz Préapitabons

F 1- 9 rT(enrc) x-Températures P (en mm) 2 - 20.0 250 -, ~~~~~110,0.

100,0- 2:00

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S2 400

°S ' ° J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

Variations des moyennes mensuelles Diagramme ombrothermique des composantes climatiques a Ouagadougou de Ouagadougou (aéroport) (source DNM: 1972-2002) (source DNM: 1972-2002)

21 CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Le tableau ci-dessous illustre également ces variations saisonnières sur l'ensemble du territoire d'étude:

Janl Fév 1 Mar Avr Mai | Jui ul |AoûtSep | °tl Nov Déc Températures Bobo Max 32,5 35,0 36,7 36,6 34,6 31,8 29,8 29,2 30,5 33,1 34,2 32,7 Bobo Min 18,8 21,4 24,1 24,9 23,8 22,2 21,4 21,1 21,1 21,7 20,7 18,9 Boromo Max 33,8 36,5 38,8 39,1 37,4 34,3 31,9 31,0 32,2 35,4 36,4 34,3 Boromo Min 16,7 19,4 23,7 26,1 25,5 23,6 22,5 22,0 21,9 22,0 18,4 16,7 Ouaga Max 32,9 35,7 38,4 39,4 37,8 34,7 32,2 31,2 32,5 35,6 35,9 33,5 Ouaga Min 16,5 19,0 \23,5 26,6 26,2 24,2 22,9 22,3 22,5 23,1 19,7 17,0 Pluviométrie en mm Bobo 0,8 2,2 17,1 44,1 101,3 128,8 192,0 267,2 171,5 59,5 7,6 1,2 Boromo 1,2 0,3 6,1 42,3 77,9 112,6 172,1 243,5 145,7 47,5 4,1 0,2 Houndé '1,3 2,9 6,1 33,2 94,3 126,0 177,8 231,9 155,9 46,8 8,2 0,2 Ouaga 0,1 0,4 5,5 24,4 67,3 94,1 174,6 213,6 122,0 34,1 1,2 0,1 Vitesse des vents dominants (m/s) Bobo 2,8 2,7 2,7 3,2 3,4 3,2 3,0 2,6 2,1 2,2 1,9 2,4 Boromo 1,4 1,4 1,5 1,7 1,9 1,6 1,4 1,0 0,9 0,9 0,8 1,1 Ouaga 2,3 [ 2,3 2,2 2,3 2,6 2,6 2,3 1,9 1,8 1,8 1,6 2,0 Durées d'insolation moyennes (heures) Bobo 8,8 8,7 7,9 7,6 8,0 7,7 6,4 5,7 6,8 8,2 8,9 8,4 Boromo 8,7 8,8 8,0 7,8 8,1 7,8 6,9 6,6 7,4 8,5 9,0 8,5 Ouaga 9,2 9,2 8,4 8,4 8,8 8,7 7,7 7,0 7,8 8,8 9,5 9,2 Moyenne de l'évaporation potentielle de 1992 à 1998 (mm) Bobo 188,5 178 194 171 146 108 93,5 95,8 ;116,5 156 166 182 Ouaga 182 180 195 172 163 121 105,5 106 126 166 166,5 181,5

(source DNM: 1972-2002)

22 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOU.ASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Il permet de faire ressortir les conclusions suivantes: - au niveau de la pluviométrie, la moitié des hauteurs moyennes annuelles d'eau tombée est obtenue en juillet-août; - l'humidité relative suit le rythme des pluies (données 1969-1999): à partir de juin à octobre (à Bobo-Dioulasso) et de juillet à septembre (à Ouagadougou), les maximums sont supérieurs à 90 %. Par contre de décembre à mars (à Bobo- Dioulasso) et de novembre à avril (à Ouagadougou), les minimums sont inférieurs à 20 %; - au niveau des températures, les amplitudes sont très importantes, pouvant aller du simple au double en janvier et décembre sur les stations de Ouagadougou et de Boromo. Ces données sont les reflets des grandes variations intra-journalières (circadiennes); - les vitesses des vents dominants atteignent leurs maxima en avril-mai-juin, correspondant au début de la phase montante de la pluviométrie et aux températures moyennes les plus élevées. Ces vitesses sont relativement faibles (inférieures à 30 km/h); - l'évapotranspiration potentielle annuelle peut atteindre 2 ou 3 fois la pluviométrie annuelle; - les périodes d'insolation les plus longues ont lieu d'octobre à février. Les diagrammes ombrothermiques montrent que l'on a 5 mois humides à Ouagadougou (mai, juin, juillet, août et septembre) et 6 à Bobo-Dioulasso (mai, juin, juillet, août, septembre et octobre).

À Ouagadougou, les principaux vents sont ceux de mousson (45 %) qui soufflent vers le nord-est et l'harmattan (42 %) qui souffle en sens inverse. Les vents calmes représentent 13 %. À Bobo-Dioulasso, ce sont les vents calmes qui dominent (50 %), à l'instar de l'ensemble de la zone soudanienne.

23 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

B/ Les situations extrêmes Aux conditions climatiques décrites précédemment viennent se greffer des situations extrêmes, parfois sources de catastrophes et d'accidents divers. Ces situations extrêmes, pour l'ensemble de la zone du projet, sont examinées à partir des données des stations de Ouagadougou (aéroport) et de Bobo-Dioulasso.

Au niveau de la station de Ouagadougou (aéroport), sur la période considérée, il y a eu 8 pluies de plus 70 mm dont une de 105 mm en mai 1991. Les vitesses maximales des vents dominants vont de 20 à 23 km/h. Sur la même station et à la même période, il a été enregistré 14 vents de plus de 5,5 m/s (environ 20 km/h) dont 10 d'avril à juillet.

À côté de ces vents dominants aux vitesses relativement modestes, il y a les coups de vents qui précèdent et accompagnent les pluies. Liés à des variations locales, ils durent un quart d'heure à une heure environ. Leurs vitesses, qui se superposent à celles des vents dominants, peuvent avoisiner, voire dépasser 100 km/h en début d'hivernage (mai et juin) et, dans une moindre mesure en fin d'hivernage (septembre).

Les variations locales sont imprévisibles et très importantes. Ces données, généralement, ne sont pas enregistrées pour insuffisance de stations. Certaines estimations comparatives, sur la base des dégâts causés par ces vents (chute de pylônes, d'arbres et de panneaux divers), donnent des valeurs de plus de 150 km/h.

Les températures maximales du mois sont systématiquement supérieures à 40 °C en mars, avril et mai. Les amplitudes thermiques intramensuelles (différence entre maximum et minimum du mois, rapportée à 100) sont très grandes: plus de 200 % en décembre, janvier (surtout) et février.

Les variations intra-annuelles sont dans le même ordre pour les températures minimales. On passe du simple au double, de décembre à mai: le plus faible minimum enregistré est de 10,1 °C (anvier 89) et le plus fort minimum est de 24,4 °C (avril 83).

24 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

La période de début d'hivernage (surtout le mois de mai) est une période charnière et semble concentrer les occurrences de situations extrêmes et parfois très rares. Exemple: - 105 mm de précipitations en mai 1991, - vent de 108 km/h en mai 76.

Mai est aussi le mois des records annuels de vitesses des coups de vent: de 1960 à 1979, ce mois détient 11 records sur 20 (allant de 58 à 108 km/h). En 2000, 2001 et 2002, il a été enregistré pour le même mois, respectivement 101 (104 en juin, record de l'année), 86 et 79 km/h comme vitesse maximum de vent.

Les records de températures maximales sont enregistrés en mars, avril et mai. Ces caractéristiques climatiques sont pratiquement les mêmes dans toute la zone soudano-sahélienne (de Ouagadougou à Boromo).

Au niveau de la zone soudanienne, notamment à la station de Bobo-Dioulasso, les situations extrêmes sont moins marquées qu'à Ouagadougou. Il a été enregistré 10 pluies de plus de 70 mm dont des maxima à 94,3 mm en août 1998 et 91,2 mm en mai 1972.

Les vitesses extrêmes des vents dominants vont de 20 à plus de 28 km/h. Il a été enregistré 41 fois une vitesse de vent de plus de 5,5 m/s (= 20km/h) dont 29 pendant la période d'avril à juin.

Les maxima de températures du mois ont été 19 fois supérieures à 40 OC dont 17 en mars-avril.

25 CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

C/ Les tendances d'évolution Les diagrammes ombrothermiques de la zone d'étude (stations de Ouagadougou, Boromo et Bobo-Dioulasso) pour la période 1972-1981 et 1992-2002 (voir ci- dessous) montrent un déplacement des mois humides vers la fin d'année: diminution de la pluviométrie en mai, juin et juillet et augmentation en octobre qui ne compense cependant pas les diminutions de début d'hivernage. On notera aussi une diminution de l'humidité globale, par la diminution de la partie des histogrammes située au-dessus de la courbe des températures.

T' (en *c) Prêcipit.ti.ns P (ern r (en 'C) P (en mm' r(') rernpitatiors "'n'> 130 m Températures 1:: = Précipitations_ 250 125 250 120 -a--Températures 110 - -112,5t 100 200 100 90875 200 87.5_ 80 5 70 5150 io

60 62,5 50 100 40 _ 50X 100

30 -F-- 50 37'5 20 --- -025 .50Im 10 -0 -- -*---*-- o12,5 -l

J F M A M J J A S O N D o- J F M A M J J A S O N D

Diagrammes ombrothermiques de la zone Diagrammes ombrothermiques de la zone d'étude de 1971 à 1982 d'étude de 1991 à 2002

26 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les 31 dernières années (1972-2002) sont marquées par les tendances suivantes (figure ci-dessous), dans l'ensemble de la zone d'étude: - une aridité croissante: hausse des températures, diminution de la pluviométrie; - la vitesse moyenne des vents dominants est restée pratiquement constante dans l'ensemble de la zone mais, en réalité, il y a une légère augmentation à Bobo- Dioulasso et une diminution à Ouagadougou; - une durée d'insolation en légère baisse.

E i Em r nrrq a .- Pluviométrie 1200 10 1T__ moyenne .1> E - - ~~~~~~~~~~~~~~~9- ~Vent

6000 4 400 3

200 2

O . . . *...... p M lm e b ER 8 u cn ra as m rn rn rn m o m im rn m n 0!rn

Tendance de'voluitioni de quelques parametres climatiques de la zone d'etude

27 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNJ

2.1.2 Le relief et l'hydrologie Le Burkina Faso est un pays marqué par la planéité, interrompue en quelques endroits par des reliefs résiduels. Les plaines représentent 90 % du territoire et les points sommitaux ne dépassent guère les 600 m: 98 % du territoire national se situe entre 160 et 480 m, et près de la moitié entre 250 et 350 m. Le pays se présente donc comme une vaste pénéplaine dans le massif précambrien s'étendant sur près de 80 % du pays. Dans le sud-ouest se trouve un massif gréseux qui est la partie la plus accidentée du Burkina Faso. Pour l'essentiel, le relief est relativement monotone, même si quelques chaînes peuvent être rencontrées.

Les altitudes les plus élevées se trouvent dans l'extrême ouest et le Ténakourou, point le plus haut, culmine à 749 m. C'est dans cette zone que prennent naissance les seuls cours d'eau pérennes du pays: le Mouhoun, la Comoé et la Léraba. Quelques élévations (400 à 500 m) relativement isolées sont aussi observables dans la région de Houndé.

Les zones de plus faibles reliefs sont périphériques, notamment à la frontière avec le Bénin au sud/sud-est, où l'on descend à moins de 130 m à l'aval du barrage hydroéléctrique de Kompienga.

Cette disposition particulière fait que le Burkina Faso ne reçoit pratiquement pas d'écoulements en provenance des pays voisins, bien au contraire, toutes ces eaux s'écoulent hors du pays: - la Comoé et la Léraba (sud-ouest), vers la Côte-d'Ivoire, - le Banifing, affluent du fleuve Niger (à l'extrême ouest du pays), vers le Mali, - les autres affluents du Niger, situés à l'est du pays, le Gourouol, la Faga, la Sirba, le Bonsoaga et la Tapoa, vers le Niger, - la Pendjari, qui fait office de frontière entre le Burkina et le Bénin, et ses affluents, vers le Bénin, - la Kompienga, vers le Togo, - la plus grande partie des eaux du Burkina s'écoule vers le Ghana par le Mouhoun, le Nakanbé, le Nazinon et la Sissili.

28 CEEATIONDE LA LIGNEÀ 225000 VOLTSB080-DIOULASSO OJOUAGADOUGOU CREATIONDES POSTE, DE PÀ ETDE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODEN

Au niveau de l'ensemble de la zone d'étude, en coupe, on aurait vaguement un V très ouvert entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, avec un bras gauche irrégulier et plus haut que le bras droit. En effet, la zone de Bobo-Dioulasso, d'où part le projet, est située à plus de 400 m d'altitude (le point le plus haut est à 480 m). À Zagtouli, où s'arrête la zone d'étude, l'altitude est à un peu plus de 300 m.

Entre ces deux zones se trouvent les dépressions des deux Balé et du Mouhoun qui descendent à moins de 250 m d'altitude. Il existe d'autres dépressions relativement ténues qu'empruntent les affluents de la Mou (lui-même affluent de la Bougouriba) et le Nazinon.

La zone de Kodéni (à Bobo-Dioulasso) d'où part l'aire d'étude se trouve dans la partie supérieure du bassin du fleuve Kou (affluent du Mouhoun supérieur). Ce bassin détient les sources d'approvisionnement en eau potable de la ville (sources de Nasso), un important site touristique et de baignade (la Guinguette) et, plus au nord, un aménagement rizicole (vallée du Kou).

Le territoire du Burkina Faso est réparti sur les bassins internationaux de la Volta, du Niger et de la Comoé. Le bassin international de la Volta est subdivisé en 2 bassins versants nationaux, le Nakanbé sensu lato (si) ou Grand Nakanbé et le Mouhoun. Ce sont ces deux bassins nationaux qui sont concernés par l'étude.

29 (PE^`TEOPNDE LA LiCPiEÀ 225000 VOLTSBOBO DIOIJLASSO - OUAGADOUGOU CREUTIONOES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

tQ KOU- e

'ee-' ° ~~~~~~~~~~~~~~~~~Ouagadougou Aire d'étude --...... Ougad o Hysohyète i Bobo-Dioulasso Hounde,,,--- ' ,,,,.

Princiaux cours d'eau - --- .., - -- Boromo".. Sabou --okologo

Sous-bassins ", --. , - Koudougou

La Sougouriba

LeSolo O 10m 20km

LeKou

LeMassilo

LeNazinon

SOUS-BASSINS HYDROGRAPHIQUES Mouhoun à Boromo DE LA ZONE D'ÉTUDE

30 CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Ces deux bassins nationaux comptent 7 sous-bassins (sur les 18 que compte le pays) dont 5 se trouvent dans la zone d'étude: le Mouhoun supérieur, le Mouhoun inférieur, la Bougouriba, le Nazinon et le Nakanbé sensu stricto (ss) (voir carte ci- contre). Le premier et le dernier sont juste effleurés par la zone d'étude.

Aucun cours d'eau significatif du Mouhoun supérieur ou du Nakanbé ss n'est concerné par la zone d'étude.

Dans les autres bassins, les cours d'eau concernés sont croisés presque perpendiculairement par la zone d'étude. Il s'agit, de Bobo-Dioulasso à Ouagadougou: - de la Mou (affluent temporaire de la Bougouriba) et de ses affluents dans la zone de Yabasso à Koumbia, - du Grand Balé à Pa (affluent temporaire du Mouhoun) qui sépare la forêt classée des deux Balé de celle de Pâ, - du Mouhoun inférieur à Boromo qui sépare la forêt classée de Baporo de celle de Sorobouli, et, plus au sud, la forêt classée des deux Balé de celle de Laba. C'est un cours d'eau pérenne, situé à environ 170 km de Ouagadougou, - du Nazinon (affluent temporaire du Nakanbé situé à environ 60 km de Ouagadougou) à Sakoinsé (ou Sakoensé).

, .tz~~~1.

eu - s E.;A' :,S-u <

Le Mouhroui inférieur Le Grand Balé

31 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.1.3 La géologie et les réserves minières Le pays s'étend sur 3 ensembles géologiques de l'ouest africain qui sont: - un socle Précambrien - deux revêtements sédimentaires.

Ces formations datent du Précambrien pour la plupart et il n'y a pas eu de mouvements tectoniques significatifs depuis. Elles sont donc très anciennes, consolidées et arasées, d'où les reliefs plats décrits précédemment.

(~~~~~~~~ UY,.

Rochesrvertes o 30 60 Kiiomtres Continental terminal Gres calcaire *', ;Mgmanites granites Granites Granites post-techtoniiques Shistes

CARTE GEOLOGIQUE Du BuRKiNA FAso

32 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Le socle précambrien, métamorphique et éruptif, occupe près de 80 % du territoire Burkinabè et est subdivisé en 3 ensembles d'importance inégale: - le plus ancien et le plus important, l'Antébirrimien, Précambrien D ou Archéen, est vieux de 2,6 milliards d'années. Il est composé essentiellement de granites syntectoniques et post-tectoniques et de roches métamorphiques notamment des gneiss; - le Précambrien moyen ou C, représenté par le Birrimien (2,3 milliards d'années), est constitué de roches vertes volcaniques et de schistes et micaschistes issus du métamorphisme. Ces formations se retrouvent sous forme de chaînons plissés d'orientation nord/nord-est - sud/sud-ouest et constituent les quelques reliefs du centre du pays; - Le Précambrien supérieur dans le socle est le plus faiblement représenté. Il est constitué des conglomérats du Tarkwaïen et se rencontre à l'extrême nord-est, et sur une bande nord/nord-est - sud/sud-ouest dans le sillon Birrimien de Houndé. Les revêtements sédimentaires occupent un peu plus de 20 % du territoire national. Ce sont des formations du Précambrien supérieur ou A, plus récentes et reposant en discordance sur le Précambrien moyen. Elles se retrouvent à l'ouest et au nord-ouest (bassin de Taoudéni) et à l'est du pays (bassin voltaïen) où se rencontrent également des formations cambro-ordoviciennes.

La zone d'étude (voir carte p.35) s'étend sur le socle et la périphérie est d'un des deux revêtements sédimentaires (celui du sud-ouest). Elle commence dans les grès de Sotuba (à Bobo-Dioulasso) traversés sur environ 10 km, et aboutit sur des migmatites (à Ouagadougou). Ces dernières formations sont les plus importantes, traversées sur plus de 140 km en continu.

33 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÊATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODËNI

Des affleurements localisés de roches éruptives sont parfois notables dans certaines zones et visibles depuis la RN1.

E à

-, ,_'-, . 2 Affleurements...... de roches éruLptives

Les ressources minières sont essentiellement constituées par l'or, lié aux formations birrimiennes, représentées dans la zone d'étude par le sillon birrimien de Houndé. Outre les indices aurifères qu'il contient, le sillon birrimien constitue un contexte propice aux minéralisations de diamant, de métaux ferreux (fer, manganèse et nickel) et non ferreux (cuivre plomb, zinc, etc.).

Il a été trouvé des indices ou des occurrences de manganèse à Kari et Karba, d'or et de bauxite dans la zone de Boni- 5P . U u I~ ~ Dossi-Popoi, d'or dans les volcano- sédiments situés entre Boromo et Laba. , - - >_ ew - Les formations sédimentaires, situées dans

-'. -: la zone de Bobo-Dioulasso, contiennent des Cesorpailleurs, pres de Ho n e substances non métalliques comme les indiquent la présence dun sillon aurifère calcaires, les dolomies, les phosphates, les kaolins, les argiles et les sables siliceux.

34 m CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.1.4 La pédologie La description synthétique des sols qui est donnée ici s'inspire des cartes au 1/1 500000 établies par l'ORSTOM (ORSTOM, 1968 et 1969; Boulet, 1976) auxquelles ont été rajoutées des observations provenant d'autres documents (KESSLER et GEERLING, 1994 ; FONTES et GUINKO, 1995; JEUNE AFRIQUE, 1998). Comme le montre la carte des sols de l'aire d'étude (voir carte p.39), de Bobo- Dioulasso à Ouagadougou, on croise successivement: 1. Autour de Bobo-Dioulasso: des sols ferralitiques moyennement désaturés sur matériaux sablo-argileux. Ces sols n'existent qu'autour de Bobo- Dioulasso. Leur profil s'apparente à celui des sols ferrugineux mais se distingue nettement par ses propriétés physiques et

chimiques. Ils sont formés sur matériaux j '" v^;

argilo-sableux issus de grès. Ce sont des -- '

sols acides perméables (texture argileuse - ' -. kaolinique de l'horizon B), profonds, Sols profonds de la forêt classee ne Koulirna pauvres en azote, phosphore et bases échangeables, et qui renferment de l'alumine. Ces sols constituent un bon support pour la culture des céréales (mil, sorgho), des légumineuses (arachide) et l'arboriculture.

2. A proximité de Bobo-Dioulasso: des sols minéraux bruts ou lithosols sur roches diverses et cuirasses. Ces sols de faible profondeur correspondent à la zone d'affleurement s de la roche mère (grès, granites) et des a- cuirasses ferrugineuses. Ce sont des solsi .4:r

pauvres présentant un intérêt | ' ""¶- agronomique nul à faible et qui sont . principalement réservés aux parcours de Auiniveau des affleuirements rocheux, bétail. les sois sont maigres

37 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

3. De Bobo-Dioulasso à Boromo: des sols ferrugineux tropicaux (ou sols à sesquioxydes de fer et de manganèse) peu lessivés et lessivés sur matériaux sableux, sablo-argileux et argilo-sableux. 1 ffi _ Ces sols, parmi les plus répandus au Burkina, se caractérisent par une richesse en oxydes et en hydroxydes de fer et de - - ~ - . -~ _- manganèse qui leur donnent une couleur -~ .. .- . rouge ou ocre. Ce sont des sols à texture ~,-- -. . - ~ . ~:-.: ~ assez variable, généralement à tendance i _--. - ; . :--- 6etsableuse dans les horizons de surface et Exemple de sois ferrugineLux argileuse dans les horizons plus profonds (supérieur à 40 cm).

lis ont une faible capacité d'échange et sont pauvres avec de faibles teneurs en calcium, potassium et phosphore. Cependant, leur rétention en eau moyenne à bonne permet la culture du mil, du sorgho, de l'arachide et l'arboriculture.

4. Vers Boromo, dans la vallée de la rivière Mouhoun: des sols hydromorphes minéraux à pseudogley. Installés sur des alluvions fluviatiles, ces sols sont caractérisés par un engorgement régulier en saison des pluies. Leur potentialité chimique est moyenne. Leurs

- .3 propriétés physiques, compacité et imperméabilité, sont parfois défavorables. Ils sont traditionnellement cultivés

_- -- , en sorgho, riz pluvial et cultures de contre-saison (maraîchage).

Ces sols hydromorphes supportent une maigre flore verdoyante méme en saison sèche

38 CRÉATIONDE LA LIGNEÀ 225000 VOLTSBOBO-DIOULASSO OUAGADOUGOU CREATIONDES POSTES DE PÂ ETDE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

Bobo-Dioulasso Houndé .. , '.-- Ouagadougou -- ~"j.,m`~ ~~~~~~~~ ., ;^«sbo - --... .. - -~ .. .ororn~-. .Koologo - ---~~--- - Pa

Z Sols ferralitiques moyennement désaturés sur matériau sablo-argileux

lO1kn. 20*., a 1Em21mSols minéraux bruts ou lithosols sur roches diverses et cuirasses Sols ferrugineux tropicaux peu lessivés et lessivés sur matériaux sableux, sablo-argileux et argilo-sableux Sols hydromorphes minéraux à pseudogley N ` Àu m Sols peu évolués d'érosion sur matériau gravillonnaire

Lithosols etsables duniaires; plainiesetcordons dsnaires Solferruginieux dégradés; relief faible ,buttes cuirressées Sosferrugineux pes cultivés ; relief faible o- ~~~~~~~~Solsferrugineux très cultivés; relief faible, buttes cuirrassées Solshalomorphes et sablesdunaires; plaines etcordonis dunaires So hydromorphes; plaiies Solsvertiques etbruns eutrophes; collines etdépressions périphériques Solsvertiques et bruts eutrophes dégradés ; collines et dépressions périphériques Solsvertiques etvertisols; relief ondulé

CARTE PÉDOLOGIQUE AU NIVEAU DU BURKINA ET DE L'AIRE D'ÉTUDE

39 CRÉATIONDE LA LIGNEÀ 225000 VOLTSBOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOL CREATIONDES POSTES DE PA ETDE 2AGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

5. De Boromo à Sabou: des sols peu évolués d'érosion ou solonetz sur matériaux gravillonnaires. - ~ Ces sols, bien représentés au Burkina, sont généralement issus du démantèlement des cuirasses ferrugineuses. Ils présentent un horizon sableux en surface (15 à 20 cm) et un horizon argileux au-delà. La compacité et l'imperméabilité de ce deuxième horizon ont un effet particulièrement néfaste sur l'alimentation hydrique et l'enracinement. Ils couvrent de grandes étendues sous forme de plateaux cuirassés (-bowé") ou de petites buttes, et sont associés aux sols ferrugineux tropicaux. Ce sont des sols peu profonds, pauvres en éléments minéraux et présentant des réserves en eau faibles. Ils sont en principe inaptes à la mise en culture et constituent des terrains de parcours de bétail.

6. De Sabou à Ouagadougou: on retrouve les mêmes sols ferrugineux peu lessivés et lessivés sur matériau sableux, sablo-argileux et argilo-sableux que ceux existant entre Bobo-Dioulasso et Boromo.

40 CREATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DJOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.1.5 L'hydrogéologie Les zones de couvertures sédimentaires, situées au sud-ouest et au sud-est du pays, ne sont que très peu représentées dans la zone d'étude: uniquement dans la région de Bobo-Dioulasso. L'ensemble des formations sédimentaires du sud-ouest couvre près de 20000 km2 et correspond à la bordure sud-est du bassin de Taoudéni. Ces formations contiennent, en l'état actuel des connaissances, les plus grandes réserves d'eau souterraine du pays. Elles abritent plusieurs niveaux aquifères superposés très productifs dont certains sont à charge (source) ou artésiens. Les débits peuvent atteindre plusieurs centaines de m3/h.

Les informations actuellement disponibles permettent de localiser certains aquifères mais n'indiquent pas leur extension, leur fonctionnement et leur vulnérabilité (DAKOURE, 1999). De même, les réserves en eau et le fonctionnement hydrogéologique de cette zone ne sont pas encore connus en détail, tout comme le mécanisme des sources et l'alimentation de l'artésianisme.

Au niveau de Bobo-Dioulasso plus précisément, qui est la zone départ du projet, on a: - une couverture superficielle pouvant aller à 20 m de profondeur, essentiellement latéritique, sableuse ou gréseuse altérée, - une formation de grès, qui correspond à l'aquifère formé de plusieurs couches successives et pouvant aller jusqu'à 400 m de profondeur, - au-delà des 400 m se trouve un socle granitique. Les eaux souterraines peuvent y être rencontrées de 5 à 40 m de profondeur selon la topographie locale (STAES W., 1999).

Dans la zone du socle, les aquifères correspondent à des zones altérées ou à des fractures de la roche mère. Ces aquifères sont difficiles à localiser avec précision et leurs débits sont faibles, de 0,5 à 20 m3/h.

41 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÀ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Dans ces formations les profondeurs moyennes des forages sont de 52 m, l'épaisseur moyenne des altérations, 26 m, l'épaisseur des arènes, 6 m, et le niveau statique moyen, 10 m. Les mêmes paramètres concernant l'aire d'étude, sont donnés dans le tableau suivant.

Au niveau de la mobilisation et du suivi des eaux souterraines, la zone d'étude qui fait 2720 km2, soit 1 % du territoire national, comprend: 140 forages positifs, 32 forages négatifs (19 % du total) et 7 piézomètres.

Quelques caractéristiques hydrogéologiques de l'aire d'étude sont données dans le tableau suivant. Moyenne

X Forages positifs i Piézomètres

Profondeur 54,1 m 39,5 m Débit 4,5 m3/h 12,9 m3/h Niveau statique 9,9 m 16,6 m Venue d'eau 24,7 m 15,7 m Épaisseur des altérités 27,5 m 21,7 m

42[ CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÊATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.1.6 Les ressources en eau

A/ La problématique globale Selon le Programme GIRE, les éléments clefs de la problématique de l'eau, pour l'ensemble du pays sont: - la demande consommatrice représente 10,6 % des ressources renouvelables en année normale, - ce taux atteint 54,6 % en tenant compte de la demande non consommatrice (la demande hydroélectrique par ex.), - ces taux sont doublés en certaines années.

En terme d'indice de pénurie d'eau, tel que défini par l'UNESCO et l'OMS, le pays est dans la 4ème classe, correspondant à un stress hydrique élevé. Cela est dû essentiellement à la demande non-consommatrice du bassin Nakanbé (barrages hydroélectriques de Bagré et de Kompienga). En dehors de cela, on peut considérer le pays comme en situation de stress hydrique modéré.

Au niveau des eaux souterraines, la confrontation entre volumes infiltrés et demande consommatrice fait ressortir que cette dernière est faible en pourcentage, de l'ordre de 1 %. Fort de ce constat, le document "État des lieux des ressources en eau..." envisage les prélèvements de l'eau souterraine à certaines conditions dont la limitation "aux besoins prioritaires, en premier lieu desquels figure l'eau potable".

Par ailleurs, ce document arrive à la conclusion suivante: "Au regard des ressources renouvelables disponibles, de la situation déficitaire des aquifères au cours des dernières décennies, il faut donc considérer que le Burkina Faso est en situation de pénurie, au sens de la gestion durable des ressources en eau."

43 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

B/ Les aspects quantitatifs Nous examinerons, dans les zones concernées par le projet, les écoulements, les stockages en surface et les réserves d'eaux souterraines.

* Les eaux de surface L'ensemble du Burkina se trouve entre les isohyètes 400 et 1100, et la zone du projet entre les isohyètes 700 et 1 000. Trois sous-bassins nationaux sont principalement concernés par le projet: le grand Balé (entre Pa et ), le Mouhoun inférieur à Boromo et le Nazinon à Sakoensé. Les estimations quantitatives des écoulements sur l'aire d'étude sont données dans le tableau ci-après.

Cours d'eau Période Débit annuel 1 Débit minimum Débit maximum Apports moyen (en m3/s) (en m3/s) (en m3/s) (en Mm3)*

Grand Balé 1966-2002 2,82 0 23,9 88,9 1Mouhoun inférieur 1955-2002 33,6 4,19 116 1060 î Nazinon 1965-1995 1,04 0 29,6 32,8

(source DSBH: DGIRH)

Ces trois cours d'eau sont ceux à écoulements significatifs de l'aire d'étude. Leur débit moyen annuel total est estimé à 37,4 m3/s, soit des apports totaux de 1179 mm3. Par rapport aux données cumulées du Mouhoun (83,9 m3/s) et du Nakanbé (77,64 m3/s), leurs écoulements et apports représentent 23 %.

* Mm': Million de mètres-cobe

44 CRESTFONDE A LIGNEA 225(5>0 VOB1SBOBO-DIOUL4SSO - IJAGADOUC,OU CRÉATIOIJDES POSTES DE PÀET DE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

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.~~~~~~~~~~~~~~~~~~

PRINCIPAUX ÉCOULEMENTS DE SURFACE AU BURKINA FASO

45 CRÉATIONDE LA LIGNEA 225000 VOLTSBOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRMATIONDES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

D'autres cours d'eau, de moindre importance, seront aussi concernés par le projet dans ce bassin. Il s'agit de la Mou, de Taponé et de Banbou (affluents du Naimo). Il s'agit aussi de Dihiniaou, de Votoni, de Kani (affluents du Mohon, à ne pas confondre avec le Mouhoun) et du Petit Balé. En dehors du dernier cité, tous ces cours d'eau sont des affluents de la Bougouriba, elle-même affluent du Mouhoun inférieur.

L'aire d'étude comprend une vingtaine de retenues d'eau. Il s'agit parfois de petits barrages récents, créés à l'occasion de la construction de la RN1 et sans suivi hydrométrique. Les volumes des principales retenues figurent dans le tableau suivant.

RETENUES ET CARACTERIS-rIQIE DE L'AIRE D'ÉTUDE

Localite Volunme (x 1 000 m'>)

Koumbia 100 200 Ouhabou 290 ; Petit Balé à Lapara . 1007 *Nombamba 60 Ifidié 50

46 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

* Les eaux souterraines Les formations sédimentaires, au sud-ouest du pays, sont perméables et les réserves souterraines d'eau sont importantes. Dans le socle (qui est la partie la plus concernée par le projet) la pression sur les ressources en eau est grande et les réserves faibles. Le bassin du Mouhoun compte environ 60600 km2 en zone de socle cristallin et 37 100 km2 en zone sédimentaire. Les estimations des réserves d'eau souterraines faites par le Programme RESO, pour cette partie du socle, donnent une valeur intermédiaire de 75000 Mm3 (hypothèse basse: 31530 Mm3; hypothèse haute: 118400 Mm3). Concernant les infiltrations, les estimations du même Programme donnent un battement annuel moyen des nappes de 4,2 m pour le socle et 1,3 m pour le sédimentaire. Et pour l'ensemble du Mouhoun, il donne une lame d'eau infiltrée de 1,36 m soit 16 % des précipitations moyennes.

La partie du bassin du Nakanbé située dans l'aire d'étude se trouve sur le socle cristallin. Les ressources en eaux souterraines ont été évaluées par le Programme GIRE, à partir de la profondeur moyenne des forages (52 m), de l'épaisseur moyenne des altérations (26 m), de l'épaisseur des arènes (6 m), et du niveau statique moyen (10 m). La valeur intermédiaire obtenue est de 80000 Mm3. Quant aux infiltrations dans ce bassin, elles sont estimées par ce Programme à une lame d'eau infiltrée de 1,02 m, soit 13,4 % des précipitations moyennes.

Ces 20 dernières années, on note une diminution du niveau des aquifères, sous l'effet de la mobilisation des eaux souterraines et des effets climatiques. À Ouagadougou, par exemple, pour la période de 1978-1999, la nappe a globalement baissé de près de 3 m (Programme GIRE, 2001). Il s'agirait d'une "tendance généralisée" et en considérant la même période, le programme conclu que "les aquifères sont déficitaires et leur flux est négatif".

47 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

C/ Les aspects qualitatifs La qualité des eaux de surface et de la nappe d'eau souterraine sera analysée en fonction des critères du Décret n°2001-185/PRES/PM/MEE portant fixation des normes de rejets de polluants dans l'air, l'eau et le sol.

À ce sujet, on peut faire deux remarques: - la classification des eaux de surface dans le décret cité est centrée sur des besoins de potabilisation. Pour cela, nous utiliserons la grille de classification des Agences de l'Eau en France, la plus pertinente et la plus exigeante des normes (voir annexe 2). Cette dernière est axée sur des préoccupations environnementales, y compris celles de potabilisation; - concernant les eaux souterraines, elles sont généralement destinées à la boisson humaine et traditionnellement, ce sont les normes de potabilité qui sont utilisées pour les apprécier. En la matière, le Burkina Faso a adopté les recommandations de l'OMS comme normes nationales. Nous utiliserons donc ces recommandations pour l'appréciation de la qualité des eaux souterraines.

Les données ont été collectées auprès de l'ONEA, du PHR/BAD à Bobo-Dioulasso et du PIHVES à Tenkodogo. Les paramètres choisis pour caractériser la qualité de l'eau l'ont été, soit à partir des préoccupations dégagées de l'examen préliminaire des données, soit pour des raisons pratiques.

. Les eaux de surfaces Les données exploitées, moins de 200 séries d'analyses, proviennent de l'ONEA. Les résultats sont présentés sur les figures suivantes, respectivement pour les bassins du Mouhoun et du Nakanbé, en l'absence de données spécifiques pour l'aire d'étude. Les niveaux de qualité utilisés comme référence sont: le niveau de qualité médiocre (niveau 3 de la classification utilisée) et le niveau de qualité excellente (niveau 1A). Dans le bassin du Mouhoun, les pôles de préoccupations sont le pH, les phosphates et le fer total. Les pH sont faibles (eaux acides) et seulement 35 % sont à un niveau de qualité meilleure à médiocre (10 % sont à niveau excellent).

48 CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les phosphates sont à 45 %, au niveau de qualité meilleure à médiocre (26 % au niveau excellent). Pour le fer, même la valeur minimale est hors classe, caractéristique d'une pollution excessive. Dans le bassin du Nakanbé, sur les 11 paramètres pris en compte, 6 sont à des niveaux de qualité moyenne (100 % des mesures). Le fer est à 54 %, les MES à 58 % et les phosphates à 70 %.

%des vWWleus wo Mediocr- 120 1~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Excellente 120

100

80

60

40

PourcentagesdE ;CT I O 03 -. N03 1e.l - NO ME5 Pourrentages de valeurs, qualité médiocre et excellente en eau de surface: bassin du Mouhoun

%des valeurs *> Mêdiocre * Excellente 120

100

60 _ _ _ _ _

40

0 Pe CE CT Po4 NO2 N03 NO2rNo3 Fer total NH4 MES Pourcentages de valeurs, qualité médiocre et excellente en eau de surface: bassin du Nakanbé

Pour un même élément, la variation entre les qualités médiocres et excellentes peut être importante. Ceci s'explique par le fait que ces mesures ont été effectuées à des périodes différentes de l'année (saison sèche et hivernage) où l'état des eaux fluctue énormément.

49 CREATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODENI

s Les eaux souterraines L'examen consiste à faire ressortir les pourcentages de valeurs conformes aux recommandations de l'OMS pour l'eau de boisson (voir schémas ci-dessous).

% conforme OMS 100

20

OMS pH CE CI 504 N02 N03 Na K Fe Ca Mg RS Valeurs conformes aux recommandations de l'OMS dans le socle

% conforme- - - - ' OMS

80- I -- 1 1 -- - -

70 ------

50------1 40

30 - -. - - -1

120 ------

OMS pH CE Cl S04 N02 N03 Na K Fe Ca Mg RS

Valeurs conformes aux recommandations de l'OMS dans le sédimentaire

On constate que pour les formations dans le socle qui sont celles concernées par le projet, les pourcentages de conformité sont, en général, supérieurs à 80 % (avec 6 paramètres à plus de 99 % dont 3 à 100 %). Pour les formations sédimentaires, les pourcentages de conformité sont supérieurs à 73 % (avec 8 paramètres à 100 %) sauf le pH qui est à 46 %.

50 CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULr EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Dans ces deux types de formations géologiques, trois paramètres (pH, CE, Fe) feront l'objet d'attention, surtout le pH qui est en rapport avec la qualité (agricole) des sols et la biodiversité aquatique. Il est à rappeler que le Mouhoun prend naissance à partir de sources. L'alimentation des écoulements de surface par des eaux souterraines de pH faible peut avoir un effet négatif sur la biodiversité. Le tableau, en annexe 3, donne les valeurs caractéristiques et le nombre de mesures des paramètres examinés en eaux souterraines.

51 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODENI

2.2 LE MILIEU NATUREL

2.2.1 Les généralités Le milieu biologique du Burkina Faso et de l'aire d'étude, compte tenu des caractéristiques du milieu physique précédemment décrites, est fragile. Le projet concerne trois zones agro-écologiques (couvrant 6 provinces), telles que définies par le Ministère de l'Environnement et du Tourisme du Burkina Faso en 1990: - la zone sud-ouest, avec les provinces du Houet (Bobo-Dioulasso) et du Tuy (Koumbia, Houndé), - la zone ouest, avec les provinces des Balé (Pâ, Ouahabou, Boromo) et du Sanguié (Laba, Tita), - la zone centre, avec les provinces du Boulkiemdé (Sabou, ) et du Kadiogo (Tanghin-Dassouri, Ouagadougou).

La carte des provinces est présentée ci-contre.

Ces trois zones présentent des caractéristiques physiques, démographiques, et des systèmes différents d'utilisation des sols.

Pour l'occupation du sol relative à la nature de la végétation et à la densité des ligneux, la stratification réalisée lors de la photo interprétation a été établie en tenant compte des éléments suivants: - occupation agricole (champs ou jachères avec des densités plus ou moins élevées d'arbres et nature de l'espèce ligneuse dominante) - type de formations végétales "naturelles' (savane arbustive, savane arborée ou savane boisée en fonction de la densité des arbres).

Le terme de "végétation naturelle" ou "formation naturelle" doit cependant être nuancé en ce qui concerne le Burkina Faso. En effet, l'immense majorité des formations végétales a été soumise à une pression humaine plus ou moins ancienne et plus ou moins intense.

52 CRÉATIONDE LA LIGNEÀ 225000 VOLTS OBOPODIClLASSO OUAGADOUGOU CREATIONDES POSTES DE PS ETDE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

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PROVINCES DU BURKINA FASO

53 CREATPONDE LA LIGNE A 225000 VOLTSBOBO DIOULASSO- OUAGADOUGOSU CREATIONDES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

La pression existe toujours dans toute l'aire d'étude, parfois même de façon exacerbée. Elle est liée, soit directement à l'action de l'homme ou du bétail (surpâturage, coupes abusives, défrichement pour l'ouverture de nouveaux champs), soit aux conséquences des feux. La nature et la densité des arbres ont été déterminées par des relevés de terrain sur l'ensemble de l'aire d'étude. Les foréts classées ont fait l'objet d'une approche plus systématique, pour compléter les données existantes dans la bibliographie.

2.2.2 La végétation Selon les résultats de l'inventaire national effectué en 1983 par la FAO, les formations forestières naturelles occupaient 16620000 ha dont 880000 de forêts classées. Les formations d'origine anthropique (jachères, parcs agroforestiers et plantations) couvraient une superficie de 8790000, soit 32 %du territoire national. Mais depuis, ce potentiel ligneux a été largement entamé suite à des sécheresses répétitives et à des facteurs anthropiques défavorables qui sont à l'origine d'une dégradation prononcée du patrimoine ligneux. La végétation du Burkina Faso est donc conditionnée à la fois par le climat et par les activités humaines (déboisement, défrichement, feux, pâturage, bois). coupes de

Sur l'aire d'étude, comme sur toute l'étendue du Burkina Faso, on distingue deux grands domaines: le domaine agricole ou agroforestier et le domaine pastoral. sylvo- Cette distinction a pour objet de séparer les deux grands domaines de mise en valeur des terres: l'exploitation des sols par l'agriculture d'une part, l'exploitation des formations naturelles d'autre part (production ligneuse et terre de parcours pour le bétail).

54 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÊNI

A/ Les formations naturelles du domaine sylvo-pastoral (voir carte p.69) La végétation naturelle de l'aire d'étude est caractérisée par des formations végétales ouvertes, de type savanicole. Un des traits marquant est le grand développement d'un tapis herbacé élevé et continu à dominance graminéenne.

La végétation du secteur soudanien Ce secteur bénéficie de conditions climatiques plus humides et donc moins rudes que le climat du secteur nord-soudanien. Il abrite les formations forestières les plus denses du pays. C'est le domaine des savanes arborées, boisées, des forêts claires et des galeries forestières. Les ligneux du secteur nord-soudanien y

sont toujours présents et un cortège '. important d'espèces ligneuses arbustives ou arborées vient s'y associer. C'est le cas de Burkea africana, Anogeissus leiocarpus, Daniellia oliveri, Khaya senegalensis, Pteleopsis suberosa, Terminalia laxiflora, Cassia sieberiana, Acacia polyacantha, Acacia sieberiana et Savane arboree Diospyros mespiliformis. Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa et Pterocarpus erinaceus sont plus abondantes au fur et à mesure que l'on va vers le sud du pays. Ce secteur a été défini comme celui à Isoberlinia doka, Caesalpiniaceae caractéristique des savanes soudaniennes et guinéennes (GUINKO, 1984). Lors des prospections, cette espèce n'a été rencontrée que dans les forêts classées.

Anogessus levocarpus Khava senegalensis CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Le tapis graminéen de ce secteur comporte des espèces pérennes. Les principales herbacées rencontrées sont: Andropogon gayanus, Hyparrhenia rufa, Leersia hexandra, Oryza longistaminata, Panicum anabaptistum, Vetiveria nigritana. On retrouve sur les plateaux cuirassés, vers Houndé, une savane arbustive rappelant celle du secteur nord-soudanien à Lannea microcarpa, Combretum glutinosum, Combretum nigricans, Guiera senegalensis, Acacia macrostachya et Entada africana, avec un faible recouvrement.

Les cours d'eau sont bordés de galeries forestières,

- formations boisées comprenant de grands individus de l ,iAnogeissusleiocarpus, Acacia polyacantha, Mytragina

-- ; inermis, Combretum nigricans, Cordia mixa, Ficus gnaphalocarpa, Khaya senegalensis.

4+ .,,*^- _-- -sK Le secteur sud-soudanien est actuellement le plus sollicité

-*\t,,. s par les agriculteurs. On peut y observer l'ouverture de champs récents dans la zone de Tita Naponé par des agriculteurs nouvellement arrivés de Côte-d'Ivoire.

Ripisy!ve (=forôt galerie) le long du Grand Balé

56 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

L[a végétation du secteur nord-soudanien Les savanes arbustives, dominantes dans le Kadiogo et . le Boulkiemde, sont en majeure partie composées d'arbustes tels que Combretum glutinosum, Guiera senegalensis, Detarium microcarpum, Piliostigma reticulatum, Piliostigma thonningii, Combretum micranthum, Combretum nigricans, Acacia macrostachya. Il en émergent quelques arbres appartenant à des essences traditionnellement préservées dans les champs: Vitellaria paradoxa (karité), Lannea - microcarpa (raisinier), Tamarindus indica (tamarinier), Ji- Sclerocarya birrea (prunier), Parkia biglobosa (néré), Le karite (Vitellaria paradoxa) Sterculia setigera (Platane du Sénégal), Bombax costatum (Kapokier rouge) et, un peu plus au sud, Pterocarpus erinaceus (vène).

~~~~~ *i

Le riere (Park ia biglobosa) Le raisinier (Lannea microcarpa)

Cette physionomie confère au secteur nord-soudanien son allure de paysage agricole.

57 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Le tapis herbacé est constitué en majorité de graminées annuelles: Andropogon pseudaprecus, Elionurus elegans, Loudetia togoensis, Pennisetum pedicellatum, Schizachyrium exile. À ces espèces viennent s'ajouter les graminées pérennes comme Andropogon gayanus, Cymbopogon proximus, C. giganteus, Diheteropogon amplectens, Heteropogon contortus. Lorsque la strate arborée s'intensifie, de nouvelles espèces arborées, telles que Entada africana, Acacia dudgeoni, Strychnos spinosa, Terminalia avicennioides, Albizzia chevalieri, Crossopteryx febrifuga, Lannea acida, Terminalia macroptera, viennent se rajouter constituant des savanes arborées plus ou moins claires.

On trouve sur des buttes de sol ; i,gravillonnaire- très sensibles à l'érosion, des savanes arborées dégradées constituées ,, t, presque_ k .\^ exclusivement d'épineux tels que

S--91 rée,w"ffi, Balanites aegyptiaca et Acacia seyal.

Savane arborpe dcgradee sur sol erodcé

Dans les zones plus humides, les savanes arborées de bas fond sont surtout composées de Mytragina inermis, Anogeissus leiocarpus, Acacia pennata, avec quelques grands individus de Khaya senegalensis et de Daniella oliveri. La largeur de ces formations ripicoles diminue à mesure que l'on va vers le nord du pays.

L'évolution régressive des formations végétales du Burkina a été très forte au cours de ces 30 dernières années suite à deux périodes de sécheresse importantes. Ces sécheresses ont entraîné des déplacements notables de migrants (agriculteurs et pasteurs) du nord vers le sud et ont engendré des pressions considérables sur les savanes soudaniennes. CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Ainsi, les savanes nord-soudaniennes actuelles constituent des formations secondaires issues de l'action destructrice de l'homme sur la végétation originelle, , par les feux de brousse, les défrichements, le surpâturage et la coupe de bois à des fins énergétiques et artisanales (MEE, 1999). J

Les feux de brousse sont la premiere étape de destruction du mibeu naturel avant que n'intervienrie le defn chement Dans ce secteur nord-soudanien, on note tout de même des îlots de savane arborée dense ou de forêt claire, décrits par certains auteurs (GUINKO, 1984) comme étant des "bois sacrés" (lieux de cultes). Il s'agit de reliques des forêts claires climaciques*, préservées parce qu'hébergeant des lieux de culte ou de rites sacrificiels.

Dans l'aire d'étude, il a été identifié trois de ces formations: - une, d'une vingtaine d'hectares environ à Tanghin-Dassouri dont les principales =

espèces sont Anogeissus leiocarpus, | -

Diospyros mespiliformis, Celtis - integrifolia, Acacia pennata et Pterocarpus erinaceus; - deux autres formations (à Diospyros mespiliformis) ayant les mêmes Bois sacre de Tanghtn Dassour fonctions, de quelques dizaines de m2 chacun, ont été également observées à Ipendo.

Climacique: adj, relatif au climax. Climax: terme final évolutif d'une série progressive de formations végétales non troublée par l'intervention humaine

59 CREATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

* Les forêts classées Le Burkina Faso dispose de 15450000 ha de formations forestières regroupant les forêts galeries, les forêts claires, les savanes arborées, les savanes arbustives et les brousses tigrées. On distingue, d'une part, le domaine classé de l'état qui comprend les parcs nationaux, les réserves de faune et les forêts classées et, d'autre part, le domaine protégé (CNSF, 1994). Selon le MEE* (1999) les forêts classées sont des "zones forestières définies et délimitées comme telles, conformément à un texte législatif et réglementaire, de façon à lui donner la protection légale nécessaire". La Loi n°006/97/ADP du 31 janvier 1997 portant Code Forestier au Burkina Faso autorise l'exploitation forestière domestique sous forme de droits d'usage traditionnels de cueillette ou de ramassage (art. 55). L'exercice des droits d'usage étant limité à la satisfaction des besoins personnels, individuels ou familiaux des usagers. L'exploitation forestière domestique se fait à titre gratuit et sans permis, dans le respect de la réglementation en vigueur, et ne peut donner lieu à une exploitation commerciale (art. 59).

Cependant, les zones protégées connaissent de plus en plus une dégradation accélérée dont les causes principales sont humaines: - la méconnaissance, par certaines populations, des limites des forêts classées et le déplacement de bornes par d'autres, - l'insuffisance, sinon l'absence, de surveillance des forêts classées, - l'inadéquation ou la non-application de la législation, - le manque de personnel formé, - les feux de brousses, - les défrichements anarchiques à des fins d'installation de parcelles d'exploitation agricole, - les installations ou occupations illégales dans les forêts classées à des fins d'exploitation agricole ou minière, - la fragilisation des écosystèmes par les prélèvements excessifs et incontrôlés (coupe de bois vert en particulier), - la recrudescence de la dégradation des formations en raison de la pression démographique, du pacage incontrôlé et du surpâturage. i Ministère de l'Environnement et de l'Eau 60 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les causes naturelles sont les sécheresses récurrentes qui entraînent des perturbations négatives du milieu physique: baisse du niveau des aquifères par exemple. Les conséquences sur le milieu biologique sont une baisse de la productivité forestière et une forte mortalité de la végétation.

L'aire d'étude englobe, traverse ou longe plusieurs forêts classées: il s'agit des forêts de Koulima, de Kua, de Bambou, de Bansié, de Bouahoun, de Pâ, des deux Balé,

de Sorobouli, de Baporo et de Laba. - -

Les tableaux suivants apportent des précisions 5' -

supplémentaires sur les caractéristiques de ces forêts - classées

Foret classée de Koulirna

SITUATION DES FORMATIONS CLASSEES (FC) DE LA ZONE D'ETUDE

Province i aerointionLocalisation Date N° de l'arrêté Superficie de classement ordonnance de (ha) classement Houet i FC Koulima Bobo-Dsso 27 février 1936 421/SE ou 1486/SE 2150 FC Kua Bobo-Dsso 27 avril 1936 891/SE 350

Tuy FC Bambou Dankari 26 mars 1937 836/SE 1800 FC Bansié Boni 26 mars 1937 836/SE 500

Balé FC Bouahoun Pâ 26 mars 1937 836/SE 980 FC Pâ Pâ 19 juin 1937 1639/SE/S 15625 FC Deux Balé Boromo 19 juin 1937 1639/SE/S 115000 FC Sorobouli Boromo 13 octob. 1998 113/SF/S 5 800 17 janvier 1940

Sanguié [I FC Baporo Baporo 01 mai 1936 963/SE/S 4800

61 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

QUELQUES DONNÉES SUR L'ÉVOLUTION RÉGRESSIVE DE DEUX FORMATIONS CLASSÉES r Dénomination Superficie de départ en ha hSuperficie actuelle Contraintes rencontrees au moment du classement en ha

Deux Balé 115000 56600 .occupation illégale .braconnage .transhumance des pasteurs .feux de brousse ; dégâts causés par les éléphants j .absence de pistes, ponts à refaire

Pâ 15625 11950 .occupation illégale * demande de contrat de culture par les populations locales braconnage Jfeux de brousse * manque de plan d'aménagement j et d'exploitation du bois

Source: OUEDRAOGO, 1998.

Les forêts classées de la zone d'étude ont été classées par arrêté. C'était à une période (entre 1936 et 1937) où la Haute-Volta, aujourd'hui Burkina Faso était partagé ` entre le Mali, la Côte-d'Ivoire et le Niger. Dans ces arrêtés qui visent tout le décret du 4 juillet 1935, il s'agissait de restreindre les ` droits d'usage reconnus aux indigènes ". Ces restrictions portent sur les activités agricoles, le ramassage du bois mort, la chasse, etc.

C'est la même idée qui est reprise par le Code Forestier pour lequel le classement des forêts permet de les soumettre à " un régime spécial restrictif concernant l'exercice des droits d'usage et les régimes d'exploitation ` (art. 26).

62 CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Ces forêts classées ne sont pas constituées en parcs pour la " conservation de la flore, de la faune, des eaux, des sols, des paysages ou des formations géologiques ayant une valeur scientifique ou esthétique " (art 85 du Code Forestier). Ce niveau de classement relève de la loi (art 86 du même code). Elles ne sont pas, non plus, constituées comme réserves ` pour la protection et propagation de la vie sauvage ainsi que l'aménagement de l'habitat ` (art 91 du Code Forestier) et dont la constitution relève de la loi, pour la réserve totale, ou de la réglementation, pour la réserve partielle (art 93 du Code Forestier).

Au niveau de leur statut international, aucune de ces forêts classées n'est recensée comme Réserve de la Biosphère (le pays en compte une), ou n'héberge de Site RAMSAR (le pays en compte 2). Elles n'hébergent pas de sanctuaire ou de Zone d'Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Outre ces considérations sur le niveau de classement, l'article 11 du décret du 4 juillet 1935 qui a inspiré les arrêtés de classement, permet une aliénation partielle ou totale d'une forêt classée " après déclassement par arrêté... ".

Dans le même esprit, le Code Forestier précise que la " classement des forêts... n'est pas immuable " et que les " forêts classées au nom de l'Etat ou des collectivités territoriales décentralisées sont susceptibles de déclassement ` (art.31). L'article 32 stipule que le " déclassement d'une forêt de l'Etat résulte d'un décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre Chargé des Forêts. Le déclassement d'une forêt d'une collectivité territoriale décentralisée résulte d'un arrêté de l'autorité locale compétente, pris après avis du Ministre Chargé des Forêts

Dans l'aire d'étude, existent d'autres formations forestières qui ont le statut de "forêts protégées". Elles appartiennent au domaine communal mais les interdits sont les mêmes que ceux concernant les forêts classées nationales. C'est le cas de la Forêt Villageoise de Tintilou.

63 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODENI

B/ Les formations du domaine agroforestier Dans le domaine soudanien où prédominent les activités agricoles, les défrichements conduisent à la suppression d'espèces ligneuses des champs. Seules les espèces considérées comme utilitaires sont épargnées lors des défrichements. Les formations naturelles font place à un paysage anthropisé*, caractérisé par une sédentarisation de l'agriculture et une forte occupation de l'espace. On note, cependant, la permanence d'une strate ligneuse dans les espaces de culture: parcs agroforestiers. La création de parcs agroforestiers pour le maintien de la fertilité des sols ou pour la fourniture de produits forestiers constitue une pratique traditionnelle de conservation de la diversité biologique au Burkina Faso, comme dans beaucoup de pays africains.

Plusieurs types de parc sont observés dans l'aire d'étude avec par ordre décroissant d'importance: - le parc à karités et à nérés, - le parc à Acacia albida, - les parcs à manguiers, - les parcs de bas-fond à Mytragina inermis. ,

v etf._- - -

Parc à manguier Parc a karite

modifié par l'homme

64 CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODENI

La province du Houet est surtout marquée par l'importante création de vergers d'agrumes (anacardiers et manguiers). Ils sont construits essentiellement sous une strate arborée représentée par les espèces de champs de brousses (néré et karité). Les vergers monospécifiques se rencontrent essentiellement aux alentours de Bobo-Dioulasso. Il y est toujours pratiqué une culture annuelle en dessous (céréales ou tubercules en fonction des espèces d'agrumes et de l'importance du couvert). Dans la plupart des cas, ces vergers se situent dans les espaces éloignés des concessions.

Au-delà des villages, le type de parc rencontré dans les champs de brousse est le parc à karités ou à karités et à nérés avec fréquemment des individus de faible diamètre.

Les provinces du Sanguié, des Balé et du Tuy constituent une zone d'importante migration dans laquelle on note la présence d'espaces interstitiels de formations végétales peu anthropisées et l'organisation auréolaire de l'espace agraire autour des villages.

Les arbres présents dans les parcs de brousse sont le karité (Vitellaria paradoxa) et le néré (Parkia biglobosa). On observe la quasi-disparition de la strate arborée dans l'espace agricole contigu à l'habitat et la présence de grands individus isolés d'espèces à usage médicinal ou à rôle social ou culturel.

L'espèce Faidherbia albida y est très peu - émondée, contrairement à ce que l'on observe dans les zones du centre du i Bu rkina.

Son feuillage semble peu exploité (pour - 4. son rôle fourrager) et l'espèce est préservée _- uniquement pour ses propriétés améliorantes du sol. Le nrre

65 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Dans la zone centrale du Burkina Faso, appelée également Plateau Mossi, à laquelle appartiennent les provinces du Kadiogo et du Boulkiemdé, les parcs à karités et à nérés dominent le paysage agricole. Suivant les conditions édaphiques, d'autres espèces telles que le raisinier, le prunier, le tamarinier, le Kapokier rouge et le Platane du Sénégal sont également présents. Ces espèces sont, le plus souvent, en petit nombre, de sorte que la densité ligneuse ne dépasse pas 50 individus à l'hectare.

Des parcs à Acacia albida sont également présents dans certains villages (Tanghin- Dassouri, Ipala, Kokologo) de l'aire d'étude. Les arbres y ont une densité élevée allant 50 à 100 arbres à l'hectare. Ces parcs sont envahis par une forte régénération de neem (Azadirachta indica).

C/ Les espèces ligneuses en péril À l'exception de quelques forêts classées, la diversité en espèces végétales des écosystèmes burkinabè est mal connue. Cependant, les espèces en péril ont pu être déterminées. La liste des espèces en voie de disparition, menacées et vulnérables sur le plan national est donnée dans l'encadré suivant.

En voie de disparition Menacées Vulnérables

Ce/tis integrifolia Acacia senegal Adansonia digitata ! Adenium obesum Dalbergia melanoxylon Anogeissus leiocarpus Pterocarpus lucens Bombax costatum Vitex doniana Ceiba pentadra Ximenia americana Khaya senegalensis Parkia biglobosa Prosopis africana Vitellaria paradoxa

Source, MEE, 1999.

66 CREATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Ces espèces se rencontrent dans l'aire d'étude et deux des espèces menacées (Vitex doniana et Ximenia americana) se trouvent

dans l'emprise du projet. Elles comportent - - - cependant peu d'individus.

Adansonia digitata (baobab)

Toutes les espèces signalées comme "vulnérables" ont été rencontrées en nombre élevé dans l'aire d'étude. À cette liste officielle d'espèces vulnérables, menacées ou en voie de disparition, on peut signaler le cas de six espèces fortement exploitées dans les formations naturelles non classées et qui présentent de grandes difficultés de régénération: Afzelia africana, Burkea africana, Daniellia oliveri, Isoberlinia doka, Nauclea latifolia et Pterocarpus erinaceus.

L'espèce Detarium microcarpum (Détah à petits fruits) a été et est toujours très exploitée pour le bois de feu dans son aire de répartition (80 % du bois de feu utilisé à Ouagadougou). Elle se régénère bien par rejets de souche dans les forêts classées mais il est difficile de trouver des individus semenciers en dehors des zones protégées. La régénération par voie végétative fait courir le risque d'une consanguinité élevée et donc d'une fragilisation de l'espèce.

Les espèces traditionnellement épargnées dans les champs présentent un nombre élevé d'individus adultes de plus de six mètres de hauteur. Cependant, suite aux pratiques culturales, il n'y a pas de possibilité pour elles de régénération dans les espaces de cultures car ces espèces ne se régénèrent que dans les jachères de longue durée ou dans les savanes. La diminution de la pratique de la jachère associée à la diminution des superficies savanicoles font craindre pour l'avenir de ces espèces.

67 CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les densités de certaines de ces espèces dans certaines forêts classées sont les suivantes (GUINKO, 1997): - Isoberlinia doka: forêt classée de Bouahoun, 18 individus par ha; forêt classée de Bansié, 5 individus par ha, forêt classée de Bounou, voisine de la Forêt Classée de Pâ, 10 à 40 individus par ha; - Afzelia africana à Bansié, 2 individus/ha; - Vitex doniana à Bounou, 1 individu/ha; - Ximenia americana à Bansié, 1 individu/ha; - Ceiba pentadra (autre espèce vulnérable) dans la forêt classée de Bouahoun, 1 individu/ha.

Certains auteurs (NOUVELLET et SAWADOGO, 1995) citent Afzelia africana, Isoberlinia doka, Khaya senegalensis, Vitex doniana et Ximenia americana pour la forêt classée de Laba, limitrophe de la forêt classée des Deux Balé. Il n'existe pas d'inventaire floristique pour les forêts classées de Baporo, des Deux Balé et de Pâ.

D/ Les ligneux d'importance socio-économique Il a été établi, par le CNRST* et l'Université de Ouagadougou, une cotation pour 56 espèces d'importance socio-économique en fonction de leurs usages (voir annexe 4). La liste des ligneux et les principales espèces locales de l'aire d'étude concernées par les grands types de production forestière sont données en annexe 5.

* Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique

68 I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.2.3 La faune Les résultats présentés dans ce rapport proviennent d'une analyse de données bibliographiques et de quelques observations réalisées sur le terrain lors de divers déplacements dans la zone soudanienne du Burkina Faso.

La faune de l'aire d'étude présente les principales caractéristiques observées dans les parties du domaine soudanien ouest-africain modifiées par l'homme. C'est principalement une faune de savane, adaptée aux milieux ouverts et semi-ouverts à couverture ligneuse discontinue, mais fortement appauvrie par l'anthropisation*, principalement à proximité de la RN1 et de la voie ferrée. L'alternance entre saison sèche et saison des pluies régit les disponibilités alimentaires, les périodes d'activité et de reproduction, et les déplacements d'un habitat à l'autre.

A/ Les caractéristiques de la faune et de son habitat L'aire d'étude est une région à forte activité agricole où les espaces cultivés et les jachères occupent beaucoup d'espace. Il n'existe pas de grandes superficies dépourvues d'activités humaines et seules les forêts classées, les forêts villageoises et les bois sacrés sont peu modifiés. En plus, l'aire d'étude englobe la route nationale no1, la plus fréquentée du pays. Cette présence a modifié la distribution de la faune dans les différentes zones agroécologiques de l'aire d'étude.

La faune des savanes et des bas-fonds Hors des forêts classées, les savanes sont plus ouvertes qu'à l'état naturel et la régression des espèces ligneuses sous l'effet des défrichements répétés, des feux de brousse et de la divagation du bétail réduit les habitats des espèces animales les plus arboricoles ou forestières. Autrefois, la région était extrêmement giboyeuse. Les prédations humaines de toutes sortes et les destructions des habitats ont donc abouti à une extrême raréfaction des animaux sauvages sur l'aire d'étude et ont entraîné les survivants à trouver refuge dans les forêts classées.

action de l'homme sur son environnement

71 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les mammifères de grande taille (herbivores et prédateurs) ont presque tous été éliminés par la pression anthropique et leur présence est actuellement limitée à la zone sud-soudanienne, notamment dans la forêt des deux Balé, et le long des cours d'eau. Le cheptel assez abondant de bovins, caprins et ovins qui parcourent de vastes superficies dans les savanes et exercent une forte concurrence sur les ongulés herbivores, contribue à dégrader la couverture ligneuse et maintient à distance les espèces sauvages les plus craintives. La vaste distribution des peuplements humains et les activités rurales soumettent également la faune à une pression permanente à travers la chasse, le piégeage, la pêche et la collecte qui affectent les effectifs et le comportement de beaucoup d'espèces animales.

La faune inféodée aux cultures Les zones de culture offrent un type d'habitat et de ressources alimentaires assez peu diversifiés mais complémentaires aux savanes et permettent l'installation d'une faune inféodée aux cultures. La faune des cultures s'apparente à celle des savanes, à ceci près qu'elle est sensiblement moins diversifiée. De plus, les espèces adaptées à la survie dans l'environnement immédiat de l'homme y sont favorisées. De nombreux petits mammifères profitent ainsi des productions céréalières et vivrières: le Singe patas, le Rat de Gambie, le Rat palmiste, le porc-épic, l'aulacode, le phacochère. D'autres comme les petits carnivores s'attaquent volontiers aux volailles.

Le Singe patas Le phacochère

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Les petits rongeurs et de nombreuses espèces de passereaux granivores viennent exploiter les récoltes sur pied. Les serpents, pourtant systématiquement éliminés des cultures, restent fréquents. En ce qui concerne les invertébrés, le milieu est surtout marqué par l'apparition occasionnelle de pullulations diverses (criquets migrateurs et autres insectes déprédateurs des cultures).

La faune des eaux libres et bords des cours d'eau Les lits majeurs des fleuves (Mouhoun, Balé) constituent un biotope de première importance même s'ils n'occupent au total qu'une superficie réduite de l'aire d'étude. La pression des activités humaines y est variable selon la saison: pêche, pâturage, cultures.

Le Mouhoun et ses environs immédiats peuvent être considérés comme le milieu ayant la faune la plus riche de la zone. La plupart des animaux de savane peuvent y être observés du fait que ce secteur présente à la fois des espaces ouverts et de grands arbres. De plus, il offre des habitats à tous les groupes aquatiques et semi-aquatiques et, en particulier, aux poissons.

La relative tranquillité des berges situées dans les forêts classées attire diverses espèces d'oiseaux et de mammifères.

73 CREATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODENI

B/ Les principales espèces animales de l'aire d'étude

Les mammifères Les mammifères de grande taille ont été les plus touchés par l'expansion humaine. D'après SOURNIA (1997) les forêts de l'aire d'étude abriteraient encore des espèces sauvages mais qui sont difficiles à observer: hippotrague, bubale, Cobe defassa, buffle, -. -fqEt ,;X_ rédunca, Guib arnaché, ourébi, Céphalophe de Grimm et Céphalophe à flancs roux, phacochère, Chacal à flancs rayés, serval,

--- patas, Singe vert, cynocéphale. La présence L'hippotrage du Cobe de Buffon n'y est pas certaine. Les - i - _ prédateurs sont quasiment absents de ce secteur où la faune est surtout dérangée et de ce fait, rendue craintive par les fortes pressions anthropiques qui s'exercent dans cette zone.

* v i

L'ourebi

Parmi les espèces menacées au plan national (panthère, guépard et éléphant), seul l'éléphant est encore présent dans les forêts de l'aire d'étude. Aucune espèce vulnérable (damalisque, Gazelle dorcas et lycaon) n'y a été signalée (MEE, 1999). L'éléphant est le grand mammifère le mieux représenté. Il migre régulièrement le long du Mouhoun. Le Burkina Faso abrite une population d'éléphants de quelques milliers d'individus, relativement importante pour l'Afrique de l'ouest. Cette population est composée de la seule sous-espèce Loxodonta africana africana ou Éléphant de savane (MECWDGEF, 2003).

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L'aire de répartition des éléphants recouvre les principaux bassins hydrographiques et environ 14 % du territoire national.

En ce qui concerne le bassin du Mouhoun, dont une partie est située 1 dans l'aire d'étude, les forêts classées des . Deux Balé, Laba, Baporo, Sorobouli,de Maro, Tuy, Pâ et la Mou abriten ^'1't plusieurs groupes d'éléphants â. 't« (MECV/DGEF, 2003). ' '. Eléphants aperçus prës de Boromo

Les animaux se cantonnent habituellement dans les forêts classées, mais de fréquents déplacements sont observés sur des distances variables, qui vont de la simple incursion dans les champs riverains à de véritables migrations. Des migrations vers le nord-ouest du Ghana sont effectuées chaque année, occasionnant de nombreux dégâts le long du Mouhoun.

Ces vingt dernières années, cinq principaux inventaires aériens se sont efforcés d'estimer les populations d'éléphants du Burkina Faso. Trois, réalisés en 1981- 1982, en 1998 et en 2002, ont concerné le bassin du Mouhoun.

L'effectif recensé était de 100 en 1981-1982, de 200 en 1998 et de 492 en 2002. Cette espèce qui est protégée est donc en voie d'extension dans l'aire d'étude, comme du reste, dans tout le Burkina Faso. L'éléphant reste toujours considéré, malgré tout mais de façon très controversée, comme une espèce menacée.

75 CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

* Les oiseaux L'avifaune, moins sensible aux dérangements que les grands mammifères, n'a pas été influencée de la même manière par l'accroissement de la population humaine dans l'aire d'étude. L'effet le plus visible est la modification de sa composition avec l'ouverture du couvert végétal. Il n'y a pas de données spécifiques à l'aire d'étude sur l'avifaune, mais aucune des espèces vulnérables, menacées ou en voie de disparition n'y est signalée. De même, aucune ZICO* ne se trouve dans ou à proximité de ladite zone.

Au niveau national, l'avifaune comprend des espèces nicheuses, des migrateurs paléartiques (nichant en Eurasie), des migrateurs afro-tropicaux (nichant ailleurs en Afrique) et quelques espèces au statut intermédiaire (BAKIONO, communication orale). Elle s'est cependant appauvrie, elle aussi, de quelques espèces de grande taille par rapport à l'avifaune originelle.

Les nicheurs constituent l'ensemble le plus important avec 180 espèces *^ rj : recensées par THONNERIEUX en 1988 pour la partie soudanienne du Burkina.

4. bg . Ils appartiennent à 48 groupes taxonomiques différents. Parmi les espèces les plus visibles on note les Le tisserin Tourterelles vineuses et maillées, le »/ 9 - Perroquet youyou, les martins-pêcheurs,

,< , (le petit Guêpier vert, le petit Calao, le Bagalais casqué, le Merle métallique à longue queue, les Tisserins, les Moineaux gris et quadrillés, les veuves, etc.

Le petit Calao

* Zone d'Importance pour la Conservation des Oiseaux

76 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Parmi les non migrateurs, les principales espèces qui pourraient être exposées aux risques de percussion sont Poicephalus senegalus (le youyou), Streptopelia semitorquata (Tourterelle à collier), Streptopelia decipiens (Tourterelle pleureuse), Dendrocygna viduata (Dendrocygne veuf). Cependant, ces espèces ont une répartition géographique assez large et une bonne représentation sur l'ensemble de toute la région soudanienne.

Les migrateurs paléartiques comprennent 71 espèces (THONNERIEUX, 1988). La plupart de ces espèces sont communes. Certains sont des migrateurs ou hivernants réguliers, essentiellement des limicoles (chevaliers et bécasseaux: 10 espèces) et des sylvidés (rousserolle, fauvettes, pouillots: 12 espèces) mais on compte également des canards, des rapaces, des hirondelles, des bergeronnettes et divers passereaux. L'Aigrette gazette est souvent visible a proxirriité La présence de nombreux plans d'eau, des bovins qui paissent naturels ou artificiels, constitue pour les oiseaux des points de rassemblement.

Seule l'autruche est une espèce en voie de disparition au Burkina Faso. Le Calao d'Abyssinie est une espèce menacée, et la Grue couronnée, une espèce vulnérable (MEE, 1999). Ces espèces n'ont pas été observées au niveau de l'aire d'étude.

77 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les reptiles et batraciens gF < b Il n'y a pas d'inventaire spécifique, relatif à l'aire d'étude. Mais, au niveau national, plus R 3 - de 40 espèces de serpents ont été recensées (ROMAN, 1980) en zone soudanienne. Les plus fréquentes sont: le Cobra cracheur # ',F,«' .. ; pâle, le Cobra cracheur à cou noir, le Serpent jarretière, les Vipères échide, heurtante et Le Manigeur d'oeuf nocturne, le Serpent à lèvre blanche, le Serpent des maisons, le Mangeur d'oeuf, et le , Python de séba. J# *; -_ -'W ~K 1il y a plusieurs tortues dans la région dont une A"~ t ,|,,, espèce strictement terrestre: la tortue de savane.

Le Cobra cracheLur à cou noir

Parmi les reptiles, le Crocodile du Nil ("caïman") est bien représenté dans les mares de l'aire d'étude. À Sabou, ces _-.- crocodiles appelés "caïmans sacrés" constituent une attraction touristique. Très peu de données sont disponibles sur les lézards et espèces voisines mais on "Crocodile sacré de la mare de Sabou peut noter: l'agame (margouillat), le caméléon, le varan et divers geckos. Les amphibiens sont également nombreux, principalement les crapauds du genre Bufo, des grenouilles du genre Rana et des rainettes. Parmi les reptiles, deux espèces sont signalées comme menacées sur le plan national, il s'agit du crocodile et du python (MEE, 1999). Ces espèces sont présentes, même fréquentes, dans l'aire d'étude.

78 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DJOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les poissons Les espèces de poisson sont au nombre de 120, réparties en 51 genres et 24 familles (ROMAN, 1966) dans les cours d'eau du Burkina Faso. Les principales espèces couramment pêchées dans les plans d'eau de l'aire d'étude appartiennent aux genres Tilapia, Heterotis, Morniriis, Synodontis, Schilbe.

Le protoptère est la seule espèce vulnérable sur le plan national (MEE, 1999). En l'absence d'inventaire concernant l'aire d'étude, il est difficile de conclure sur sa présence ou non. Il est cependant connu que cette espèce, qui s'enkyste dans la vase en l'absence d'eau, est plutôt endémique des zones sahéliennes où les plans d'eau sont temporaires. Sa présence dans l'aire d'étude doit donc être rare.

Tout comme pour les oiseaux, les reptiles et les amphibiens, il n'existe pas d'inventaire de poisson spécifique pouvant être rattaché à l'aire d'étude.

79 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

A Les invertébrés La plupart des groupes ont fait l'objet de travaux à l'échelle de l'ouest africain mais il n'existe pas d'inventaire directement applicable à la zone d'étude. Cependant, on peut couramment y observer des scolopendres, des araignées, des termites, des fourmis, des hyménoptères, des punaises, des coléoptères, des papillons, des mouches, des moustiques, etc.

I' 'J .- --

Les termitieres, sous toutes leurs formes, sont fréquemment observables au niveau de l'aire d'étude

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2.3 LE MILIEU HUMAIN

2.3.1 La population et l'habitat A/ La population La population du Burkina Faso est constituée d'une soixantaine d'ethnies, d'importance numérique inégale. Certaines (Bwaba et Gourounsi, pour l'aire d'étude) occupent des aires géographiques précises mais d'autres sont disséminées dans tout le pays (Yarsé dans tout le pays Mossi, Dioula dans le sud-ouest, les centres urbains et les gros villages). Les Mossi constituent une population migrante d'agriculteurs qui s'installent dans de nombreuses régions du Burkina Faso. Ils constituent souvent un deuxième village à côté de celui des autochtones comme Boro à côté de Pâ. Dans d'autres cas, ils occupent simplement un quartier différent.

'z

Bobo-Dioulasso Hounde , ; ;.,----;- , * ~~~~~~~------~~^--^*~ W - ",- * Borormo1ï Ouagadougou

0 25km 50km Les populations anciennement installées Bobo Bwa Gourounsi Mossi Marka

RÉPARTITION DES ÉTHNIES SUR L'AIRE D ÉTUDE

81 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les Peulh constituent la deuxième ethnie du Burkina Faso numériquement parlant. Ce sont des éleveurs qui du fait des années de sécheresse ont migré vers le sud du pays avec leur bétail pour s'installer près des points d'eau permanents.

Ainsi, sur l'aire d'étude, se retrouvent successivement (voir carte précédente): 1. De Bobo-Dioulasso à Yabasso: Une population autochtone, majoritairement constituée de Bobo, des migrants Mossi et Peulh. 2. De Makognadougou à Boromo: Une population autochtone, majoritairement constituée de Bwa ou Bwaba, des migrants Mossi et Peulh. 3. De Boromo à Sabou: Une population autochtone, majoritairement constituée de Gourounsi, des migrants Mossi et Peulh. 4. De Sabou à Ouagadougou: Une population autochtone, majoritairement constituée de Mossi, des migrants Peulh et des commerçants Yarsé.

82 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

B/ L'habitat Deux types d'habitats sont présents dans la zone d'étude: l'habitat moderne dans les villes ou sur le bord de la route, et l'habitat traditionnel, épars, au milieu des champs ou regroupé dans les villages. L'habitat traditionnel varie suivant l'ethnie.

Dans les villes ou sur les bords des routes, - les maisons sont rectangulaires, souvent en banco (briques de terre sèche). Elles comportent une ou plusieurs pièces avec ilm_ _z des fenêtres constituées d'ouvertures pourvues ou non de persiennes. Dans _, - - - l'ensemble, elles sont dépourvues de vitres -- * . Les villages sont constitués de nombreuses Concession habituellement observable au niveau de concessions regroupées en plusieurs l'aire d'etude quartiers. La forme des concessions varie selon l'ethnie. Chez les Mossi, les Gourounsi et les Peulh, les concessions sont formées de plusieurs cases rondes dépourvues de fenêtre et munies d'un toit 3i . :,- - conique en paille, et d'une grande case -' rectangulaire dépourvue également de r,.--t-'- î-. fenêtres et couverte d'un toit en terre. Les 2- .. différentes cases sont reliées entre elles par un mur délimitantun murdélimitant la concession. Maison rectanguilaire en banco aux abords de la vilie Chez les Bwaba et les Bobo, les concessions sont formées de plusieurs cases rectangulaires en banco avec un toit en terre.

83 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3.2 L'agriculture

A/ Le système de production Le Burkina Faso est un pays essentiellement agricole. Le secteur agricole constitue la principale source de revenus et d'emplois pour près de 92 % des actifs occupés et procure plus de 50 % des recettes totales des exportations.

Le secteur agricole se caractérise par une faible productivité et un accroissement quasi-permanent des surfaces emblavées. Sur les 9 millions d'hectares de superficie exploitable, plus du tiers est mis en culture actuellement (OUEDRAOGO, J. et al., 2000).

Dans la zone sud-soudanienne (Houet, Tuy, Balé), les paysans ont tendance à limiter leur production céréalière à leur consommation familiale. Ils préfèrent augmenter leurs cultures de rente telle que le coton pour accroître leurs revenus. Dans la zone nord-soudanienne (Kadiogo, Boulkiemde, Sanguié), l'essentiel de la p'roduction agricole est autoconsommée. Les revenus des agriculteurs proviennent de la vente des surplus des rares années excédentaires, et des productions associées comme l'arachide ou les produits maraîchers.

Sur toute l'aire d'étude, la population vit de la culture de la terre sur de très petites exploitations familiales, tournées vers la production céréalière. Le système d'exploitation traditionnel est de type extensif. Le système le plus répandu est le système agroforestier où, lors du défrichement, l'agriculteur ne conserve dans son champ que quelques espèces ligneuses présentant un certain intérêt. Dans le système traditionnel, les cultures pratiquées pendant 3 à 6 ans étaient suivies d'une période de mise en jachère de 10 à 15 ans. Actuellement, compte tenu du manque de terres, sous l'effet de la croissance démographique, la durée du temps de jachère est souvent réduite à deux années. Elle est même supprimée dans la partie centrale du pays, le Kadiogo et le Boulkiemdé.

84 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

La région du sud-ouest (Houet et Tuy) possède le pourcentage de terres cultivables le plus élevé du pays. La densité de population est modérée mais l'immigration la fait augmenter rapidement. La superficie cultivable par habitant est comprise entre 2 et 4 hectares. La pression sur les terres cultivables est moins forte que sur le reste de l'aire d'étude et le système de jachère est encore une pratique en vigueur.

La région centre ouest (Balé, Sanguié) a une densité démographique faible. Les villages sont concentrés le long des axes routiers, le long des bas-fonds, au pied des plateaux cuirassés et dans les vallées. La pression sur les terres cultivables est encore relativement faible et la jachère est toujours pratiquée. Sous l'effet de la forte immigration que connaît la région, la pression sur les ressources naturelles s'accroît de jour en jour, et encore plus, depuis quelques mois avec l'arrivée des populations rapatriées de Côte-d'Ivoire.

La région ouest est celle où l'agriculture se modernise rapidement (utilisation de semences améliorées et de semoirs, labours, sarclage mécanique, traitements insecticides). On observe, depuis les années 1970, un fort accroissement de la culture attelée chez les agriculteurs sédentaires entraînant l'accélération des défrichements de nouvelles terres. La culture motorisée se trouve encore à l'état embryonnaire et est limitée à la zone cotonnière.

Le centre du pays (Boulkiemdé, Kadiogo) a toujours connu une population dense. De nombreux sols sont épuisés et la superficie cultivable est inférieure à 1 hectare par habitant. La pression démographique dans cette région est telle qu'il n'y a pratiquement plus de jachère, et la végétation naturelle est pratiquement inexistante. Les apports d'engrais pour compenser les prélèvements des cultures sont faibles. Cette exploitation minière des terres conduit progressivement à l'épuisement des sols et, par conséquent, à leur érosion. D'une façon générale, l'utilisation des équipements tractés se limite aux labours avant semis pour les cultures de rente (arachide, sésame). La plupart des opérations culturales se font encore manuellement avec des outils rudimentaires. 85 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les cultures maraîchères de contre saison se sont développées autour des retenues d'eau et dans les bas-fonds. On y utilise de la fumure organique et des engrais chimiques.

Dans les provinces du Tuy, des Balé et du Sanguié, on note l'existence du système de culture traditionnel de type auréolaire. Dans la zone nord-soudanienne, la structuration ne semble pas aussi différenciée. Nous trouvons ainsi successivement, à partir des zones d'habitation (OUEDRAOGO S.J., 1995):

* les champs de case Il s'agit de petites parcelles contiguës aux enclos familiaux dans le cas où l'habitat est bien individualisé, ou qui occupent les espaces interstitiels entre les concessions dans le cas de l'habitat groupé ou serré. Ce sont des champs d'exploitation permanente que l'on enrichit par un apport de fumure organique provenant des déchets ménagers et du fumier du petit bétail. Leur surface réduite ne permet pas d'y retrouver un peuplement arboré suffisant pour parler de parc.

* les champs de village Ils sont situés à la suite des champs de case. Ce sont des champs permanents ou semi-permanents que l'on enrichit en y laissant paître les troupeaux en dehors de la saison de culture. L'utilisation de fumure minérale y est également notée. C'est la zone de parcs sélectionnés (ou construits). C'est à ce niveau du terroir que réside la différenciation ethnique des parcs qui est d'autant plus marquée que l'occupation du sol est stable et ancienne. Dans la région centre, ces parcs peuvent se regrouper en: parcs complexes fertilisants et de production de bois (kade, neem), parcs légumiers dans le secteur septentrional (baobab), et parcs fruitiers dans le secteur méridional (karité, néré, raisinier). Les régions sud-ouest et ouest présentent surtout des parcs de type fertilisant (parcs à Acacia albida) et des cultures sous manguiers.

86 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

• les champs de brousse

Souvent très éloignés, donc d'entretien - difficile, jamais fumés, ils sont l'objet de ;

moins de soins que les autres. Dans cette . - partie du terroir, l'allure du parc est , . dictée par la végétation originelle et il g est dominé par des espèces ligneuses de . »-'- -U .- - savane préservées lors du défrichement. Femmes revenant des champs de brousse

Ce sont essentiellement des espèces utiles à l'alimentation humaine (karité, néré, raisinier et Kapokier rouge) ou aux fourrages (vène et caïcedrat). Ces champs assurent l'essentiel de la subsistance familiale.

* les champs de bas-fonds Ils sont localisés et la présence de parc n'y est pas systématique. Les arbres sont quasiment absents ou très espacés. Plus ou moins inondés, ils sont utilisés différemment suivant que l'on se trouve dans les régions nord ou sud soudaniennes. Dans la région nord-soudanienne, les champs de bas-fonds sont consacrés à la culture du Sorgho blanc, parfois associé au maïs. Dans les bas-fonds de la zone sud soudanienne bien inondés, la culture du riz est prioritaire.

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B/ Les cultures pratiquées Dans l'aire d'étude, comme ailleurs au Burkina Faso, l'agriculture est dominée par la production céréalière. Le mil, le sorgho, le mais, et le riz constituent l'essentiel des cultures vivrières et occupent plus de 85 % des surfaces cultivées.

Les cultures rencontrées dans l'aire d'étude sont principalement (voir carte p.107): - le Sorgho blanc (Sorghum) et le petit Mil (Pennisetum americanum) qui sont à la base de l'alimentation sous forme de farine. Le Sorgho rouge, moins cultivé que le blanc, sert principalement à la fabrication de la bière locale (dolo); - le maïs (Zea mays) qui est principalement cultivé aux abords des habitations car sa production exige des sols bien fumés. Consommé frais, il est considéré comme une production de soudure en attendant les récoltes de petit Mil et de Sorgho blanc. Il est également consommé sec sous forme de farine, au même titre que le mil; - le niébé (Vigna unguiculata). Il est généralement cultivé en association avec le mil ou le sorgho. Gousses et graines sont utilisées pour la consommation familiale. Les fanes servent de fourrage; - le voandzou ou Pois de terre (Voandzeia hypogea). Également à usage alimentaire, il est utilisé pour la consommation familiale et pour la commercialisation; - l'arachide (Arachis hypogea) qui est le plus souvent cultivée près des habitations mais également en parcelles dispersées parmi les autres cultures. La production est surtout réservée à la commercialisation; - le riz (Oryza sativa) qui est cultivé localement dans les bas fonds; - le coton (gossypium) qui constitue la principale culture de rente dans le Houet, le Tuy, les Balé et le Sanguié mais qui est peu cultivé dans le Boulkiemdé et le Kadiogo.

Les variétés locales de sorgho et de mil occupent toujours une place prépondérante. Le recours à des semences améliorées ne concerne que l'arachide et le riz.

88 CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

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Culture de mais Culture d'arachide

L'arboriculture fruitière est bien développée dans l'aire d'étude sous forme principalement de verger de manguiers associés ou non à des bananiers, des papayers. Le Houet, le Boulkiemdé et le Sanguié sont parmi les régions les plus productrices du Burkina Faso. Cependant, suivant la zone considérée, le pourcentage de ces cultures change.

Dans le Houet, le Tuy, les Balé et le Sanguié, la culture vivrière principale est le Sorgho blanc dans les champs de brousse en association avec le niébé (haricot) ou le maïs. Les cultures secondaires sont: - le petit Mil dans les champs de village et les champs de brousse, - le maïs dans les champs de bas fond, seul ou associé au Sorgho blanc, - les ignames dans les champs de brousse. D'autres cultures sont également pratiquées: - le sésame et le fonio dans les champs de brousse, - l'arachide, le voandzou (pois de terre) et le tabac dans les champs de village et de brousse, - le riz dans les bas fonds.

Dans la province du Houet, vers Yégueresso, on note la production de légumes tels que les tomates, les aubergines et les choux associés au maïs. Deux cultures y sont pratiquées dans l'année.

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Le coton est la culture de rente la plus développée (on parle de "zone cotonnière"). Il représente, à lui seul, près de 73,4 % des recettes d'exportation (JEUNE AFRIQUE, 1998). La culture du coton est associée aux cultures vivrières au sein de c2 ~ ,iroton l'exploitation familiale.

Culture du coton

L'engouement pour la culture du coton se traduit par une augmentation de la production, l'intensification de la production et l'ouverture de nouveaux champs comme nous avons pu l'observer dans le Sanguié. La SOFITEX couvre la production et la distribution des semences, le financement du crédit de campagne, l'approvisionnement en intrants.

Dans le Boulkiemdé et le Kadiogo, la culture vivrière principale est également le Sorgho blanc dans les champs de brousse, seul ou associé au petit Mil et au niébé. Les cultures secondaires sont: - le petit Mil seul ou associé au Sorgho blanc ou à l'arachide, - le Sorgho rouge, le mais, l'arachide, le voandzou dans les champs de village ou les champs de case, - le coton (autoconsommé) dans les champs de case, - le riz de bas fond, - localement, l'igname.

Les cultures maraîchères ou cultures de contre saison sont présentes autour des barrages ou dans les lits des cours d'eau temporaires.

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2.3.3 L'élevage L'élevage constitue la deuxième ressource du Burkina Faso après le coton et avant le secteur minier.

Sur l'aire d'étude, il est la deuxième activité dans le système d'exploitation des terres après l'agriculture. Cinq facteurs écologiques sont déterminants dans le développement de l'élevage dans la zone du projet: - la disponibilité en fourrage, - l'occupation des terres, - la disponibilité de l'eau, - la capacité de charge, - les trypanosomoses (maladies parasitaires).

De type principalement extensif, il est pratiqué sur l'ensemble du territoire mais essentiellement dans le domaine sylvo-pastoral. En zone soudanienne, l'élevage est plutôt de type sédentaire et le fait d'agriculteurs. Cependant, on y note, en saison sèche, la présence de troupeaux transhumants en provenance des zones sahéliennes.

Ainsi, trois types d'élevage cohabitent dans l'aire d'étude: 1. L'élevage nomade ou transhumant Il est pratiqué par des éleveurs Peulh évoluant dans les provinces du Houet, du Tuy et des Balé. Les troupeaux sont importants, avec une prédominance de bovins suivie des ovins et des caprins. L'élevage est basé sur une exploitation extensive des ressources naturelles (pâturages). Le principal axe suivi est l'axe Toéni-Gassam- Dédougou-Sanaba-Solenzo-Kouka-Samendéni-Bana. Les aires de pâturage sont déterminées en fonction de la disponibilité en eau et en fourrage.

91 CREATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2. L'élevage agricole ou sédentaire Dans ce cas, l'élevage est une activité connexe à l'agriculture. Il est pratiqué comme activité secondaire par les agriculteurs pour lesquels il constitue un

- 3 mode d'épargne en nature. En effet, en cas

-_ - de besoin, en fonction de l'importance de S : Cg- la dépense (cérémonies coutumières,

.' - - - ~ funérailles, baptêmes, mariages ...), un Exemnple d'elevage sédentaire poulet, un mouton, une chèvre ou un boeuf est directement prélevé ou vendu pour couvrir la dépense. Il tire également ses fondements dans la conception de l'ascension sociale d'une famille au sein de la communauté: le prestige social d'une famille est parfois lié au nombre d'animaux qu'elle possède.

Le bétail permet ainsi de faire face à des dépenses imprévues ou exceptionnelles. Il améliore l'alimentation et contribue au maintien de la fertilité des terres de cultures. Il s'agit de bovins, d'ovins, de caprins, d'équins ou d'asins, de volaille, et, de porcs en pays Bwaba et Gourounsi principalement. Le troupeau est mixte et généralement constitué d'un nombre réduit d'animaux.

Durant la saison des pluies, les zones agricoles ne sont pas accessibles au bétail. Mais les pâturages sont abondants dans les zones non cultivées, les jachères, les formations forestières naturelles. Après les récoltes, les troupeaux peuvent pâturer dans les champs dès le mois de novembre (début de la saison sèche) où ils profitent des résidus de récolte. Peu important dans le Houet et le Tuy, avec moins de 15 bovins et moins de 50 petits ruminants au km2, le cheptel augmente au fur et à mesure que l'on progresse vers le nord-est. Ainsi, dans les Balé et le Sanguié, le nombre de bovins varie entre 15 et 20 au km2 pour plus de 50 petits ruminants.

92 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Ces effectifs passent à plus de 20 bovins et 50 petits ruminants ou 10 bovins et 100 petits ruminants au km2 dans le Boulkiemdé et le Kadiogo (JEUNE AFRIQUE, 1998). Cependant, dans cette dernière zone, l'occupation des terres par l'agriculture est telle que la disponibilité du pâturage se résume à la végétation naturelle des zones peu peuplées et aux résidus de récolte. Ainsi, la réduction des superficies de jachères et l'intégration de l'agriculture sont la cause de conflits en raison du manque de terres.

3. L'élevage semi-sédentaire ou agro-pastoral Il est pratiqué par les éleveurs peuls sédentarisés, ou agro-pasteurs, qui concluent des contrats de fumure avec les agriculteurs et gardent leur bétail. On trouve de petits groupes de ces éleveurs dans la quasi-totalité des villages. Ils cultivent de faibles superficies qui n'assurent que partiellement la couverture de leurs besoins céréaliers. L'élevage agro-pastoral est basé sur l'exploitation des ressources naturelles sans grand recours aux sous-produits agricoles et industriels.

93 CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3.4 L'exploitation ligneuse

Au Burkina Faso, le bois est surtout utilisé à deux fins bien distinctes: - comme source d'énergie (bois de chauffe), - comme bois d'oeuvre.

L'énergie traditionnelle (bois de chauffe, charbon de bois, résidus agricoles) couvre 97 % des besoins énergétiques des ménages. La ressource ligneuse, à elle seule, constitue actuellement la principale source d'énergie domestique car environ 90 % des ménages Burkinabè utilisent le bois de chauffe (OUEDRAOGO J. et al., 2000).

A/ L'exploitation des formations naturelles On évalue la production annuelle de bois par hectare de végétation naturelle à 0,5 m3 dans les savanes arbustives de la région Centre du pays, à 1 m3 dans la savane arborée du centre et du sud-ouest, et à 2 m3 dans la savane boisée du sud-ouest (KESSLER et GEERLING, 1994). Pour les villageois, qui n'ont aucune activité économique en saison sèche, la récolte et la vente du bois sont particulièrement rentables.

Pour une consommation annuelle estimée à 600 kg par personne et par an, le bilan en bois de chauffe est excédentaire dans le Houet et le Tuy. Il est autosuffisant dans les Balé et le Sanguié, et déficitaire dans le Boulkiemdé et le Kadiogo. L'exploitation forestière concerne toutes les espèces ligneuses traditionnellement utilisées comme bois de chauffe, d'oeuvre ou de service. L'encadré suivant donne la liste de ces essences (MEE, 1999).

94 CRÊATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

LISTE DES ESPÈCES UTILISÉES POUR LE BOIS DE CHAUFFE, LE BOIS D'OEUVRE OU LE BOIS DE SERVICE

Type de production Espèces concernées

Bois d'oeuvre Acacia nilotica var. Adansoniil var tomentosa (gousses tannifères) et de service Acacia sieberiana Afrormosia laxiflora Afzelia africana (un des meilleurs bois secs) l Anogeissus leiocarpus Borassus aethiopum (le tronc constitue un matériau de construction précieux et de confection de pont) Celtis integrifolia Dalbergia melanoxylon Daniellia oliveri (bois de caisserie) Diospyros mespiliformis Erythrophieum guineense Hyphaene thebaica (matériau de construction important en zone sahélienne) Isoberlinia doka Khaya senegalensis Prosopis africana (bois très dur) JPterocarpus erinaceus

Hormis certaines essences, des spécimens d'arbres qui font l'objet Bde valeur socio-culturelle, et stereospermum kunthianum dont Bois de chauffe ! l'inhalation de la fumée donne des vertiges à l'homme, toutes les espèces sont utilisées comme bois de chauffe.

Les espèces à bois dur: Vitellaria paradoxa Charbon de bois Pterocarpus erinaceus Pterocarpus lucens Tamarindus indica Diospyros mespiliformis Etc.

95 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les espèces ciblées pour- le bois de chauffe sont nombreuses. En l'absence de statistiques précises sur les proportions des espèces les plus vendues ou les plus recherchées, on observe que: - Detarium microcarpum (Détah à petits fruits) est toujours très exploité dans son aire de répartition. L'espèce rejette très bien de souche mais cela peut mener à terme à un taux de consanguinité élevé chez l'espèce, - Prosopis africana (Prosopis d'Afrique) est en peuplements clairsemés et sa régénération est compromise par la coupe (elle a un haut pouvoir calorifique). Burkea africana (Kurkea d'Afrique) est dans la même situation, - Vitellaria paradoxa (karité) bien que protégée est frauduleusement et abusivement exploitée.

Au Burkina Faso, et dans l'aire d'étude, l'exploitation du bois-énergie se fait selon deux filières: - la filière non commerciale, bois-énergie, qui correspond à l'exploitation forestière domestique. Cette filière n'est pas organisée, - la filière commerciale, bois-énergie, qui concerne l'exploitation forestière à des fins commerciales ou industrielles et donne lieu à paiement de taxes et redevances (art. 60 de la Loi n°006/97/ADP portant Code Forestier au Burkina Faso). Cette filière est plus ou moins organisée.

Ce sont les zones d'approvisionnement non organisé (zones non aménagées) qui

I., - . 7 - fournissent- l'essentiel de l'approvi- sionnement en bois de chauffe des centres urbains et semi-urbains. L'activité s'est A progressivement adaptée au fur et à - .~-> mesure de l'évolution de la ressource et les

Exemple de camiorns acheminant le bois de chauffe vers produits proposés aux consommateurs sont les centres dematideurs en adéquation avec leurs exigences.

Cependant, il n'y a aucun esprit de gestion: la zone est exploitée jusqu'à épuisement de la ressource, et l'on change de zone.

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Ce type d'exploitation (dite minière) fait que les distances qui séparent les zones de production des centres de consommation augmentent régulièrement. Ainsi, Ouagadougou s'approvisionne jusqu'à 200 km de la ville, le long des axes routiers c'est-à-dire dans les savanes d'une grande partie de l'aire d'étude. Les exploitants sont généralement des personnes étrangères au terroir qu'ils exploitent.

Dans le cadre de la filière organisée, la coupe du bois-énergie doit obéir à des critères précis, ceux de l'exploitation forestière rationnelle. Ces critères sont difficilement applicables dans le système non organisé de l'exploitation forestière. Pour les forêts aménagées, les critères sont les suivants: - l'état sanitaire des arbres: les arbres morts ou malades doivent être coupés en priorité, - la protection des berges des cours d'eau, des arbres sur termitières, des arbres tabous, des bois sacrés, - l'épargne des espèces protégées, rares ou menacées de disparition, - l'exploitation, parmi les espèces commercialisables comme bois de feu, des arbres dont le diamètre à hauteur de poitrine (dhp) doit être défini (par exemple: 10cm < dhp < 25cm), - la conservation d'arbres ou de peuplements semenciers, - la conservation après coupe d'au moins 200 pieds de dhp > 10 cm par hectare, ce qui correspond en général, pour les forêts de la zone soudanienne, à un taux de prélèvement de 50 % du matériel ligneux sur pied. Cela correspond aussi à une non-exploitation des peuplements de moins de 200 pieds par hectare.

Le modèle d'aménagement en vigueur au Burkina Faso et dans l'aire d'étude est du type participatif (le chantier est géré selon un plan d'aménagement par les populations). Il est financé différemment suivant la phase d'exploitation (OUEDRAOGO K., 2001). La phase de mise en aménagement est financée par des ressources extérieures à la forêt. Il s'agit souvent de ressources provenant de la coopération bilatérale et multilatérale, du budget de l'état et de la contribution des bénéficiaires. Cette phase prend fin avec l'élaboration, l'adoption, et le début de la mise en oeuvre du plan d'aménagement et de gestion de la forêt.

97 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

La phase de gestion forestière est quant à elle financée par les ressources provenant de la forêt. Elle correspond à la période de mise en oeuvre du plan d'aménagement et de gestion. Les chantiers deviennent alors autonomes.

Lors de sa conception, en 1981, le programme d'aménagement des forêts naturelles était circonscrit à la mise en valeur des forêts classées. Par la suite il a été élargi à l'ensemble des forêts naturelles.

La production de charbon de bois ne cesse de se développer. Tout comme l'exploitation de bois dans les zones non aménagées, elle se fait sans aucune vision à long terme de la ressource. Les techniques utilisées sont traditionnelles et les rendements sont faibles ce qui a pour conséquence un gaspillage des ressources ligneuses d'autant plus que les espèces généralement recherchées pour la production de charbon sont des espèces vulnérables ou menacées de disparition. De plus, la transformation se faisant sur place (dans la forêt même), elle est une des causes des feux de brousse dans les zones de production.

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Production de charbon de bois, ici dans la forêt classée de Baporo

98 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Dans l'aire d'étude, seule la forêt classée de Laba bénéficie d'un plan d'aménagement. Le chantier est devenu autonome et le bois est, en partie, vendu sur le bord de la RN1, dans les villages de Nombamba et de Laba. Les autres forêts classées sont seulement sous contrôle plus ou moins efficace de l'État et on y observe beaucoup de coupes frauduleuses ainsi que la présence de champs (forêts classées des Deux Balé et forêt classée de Baporo).

B/ Les plantations Si dans l'aire d'étude, la totalité du combustible ligneux provient de l'exploitation plus ou moins organisée des formations naturelles, le bois de services est fourni quant à lui par des plantations. En effet, on observe de nombreuses petites plantations de bois de service de moins d'un hectare parfois, aux abords des villages. La principale espèce utilisée est l'eucalyptus (Eucalyptus camaldulensis) que l'on trouve dans quasiment tous les villages du Kadiogo et dans de nombreux autres. Elle croît rapidement et fournit des fûts droits, destinés à la fabrication de perches pour la , construction des hangars ou des maisons. Cependant, d'autres espèces sont Plantation d'eucalyptus a proximite d'une habitation rencontrées dans l'aire d'étude: - la caïcédrat (Khaya senegalensis) tout le long de l'ancienne RN1, à Koumbia et à Koupèla, - le neem (Azadirachta indica) un peu partout dans l'aire d'étude, - le teck (Tectona grandis) dans certaines forêts classées, - le cassia (Cassia siamea) à Ouahabou, - le gmelina (Gmelina arborea) à Yegueresso.

Très peu d'informations sont disponibles pour le nombre de passages que peuvent supporter ces espèces et l'intervalle de temps minimum nécessaire entre deux exploitations. Ces plantations constituent souvent des forêts villageoises.

99 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3.5 Les activités minières Elles se résument à l'exploitation de granulat et de l'or. Près de Koro se trouve une carrière de granulat qui exploite les - formations de granite affleurantes. La seule 1- - C>- exploitation industrielle d'or la plus proche de l'aire d'étude était à (actuellement à l'arrêt), situé à une Extraction de grafite près de Koro vingtaine de kilomètres au sud du village de Poura Carrefour situé sur la RN1. C'est une zone située sur une bande nord/nord-est - sud/sud-ouest du Birrimien qui accompagne le Mouhoun inférieur de Boromo à la frontière avec le Ghana. Quant à l'exploitation artisanale, elle remonterait aux années 1890 dans la région de Gaoua. Elle a pris, ces dernières années, une grande ampleur sur toute l'étendue du pays. Un petit site, peu fréquenté au moment de la visite (juillet 2003), se trouve au sud de la ville de Houndé, à environ 2 km de la RN1. Ces activités d'orpaillage peuvent entraîner, en quelques semaines, la modification 0<,< _ complète d'un paysage local.

Petite installation d'orpailleurs près de Hounde

2.3.6 Les infrastructures d'utilité publique Les infrastructures publiques de l'aire d'étude sont (voir carte p.107): - les routes, - les deux pistes d'atterrissage désaffectées de Houndé et de Boromo, - le chemin de fer, - les terminaux et autres infrastructures d'accueil de la chaîne des transports (deux gares routières modernes sont en construction, une à Houndé et une à Boromo), - les infrastructures électriques - les infrastructures sanitaires et éducatives. - les antennes relais de télécommunications.

100 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

A/ Les infrastructures routières Le Burkina Faso est un pays enclavé, sans accès direct à l'océan. Le réseau des voies de communication et les moyens de transport ont donc une importance fondamentale non seulement pour le pays, mais également pour le Mali et le Niger. Pour ces pays, l'accès aux ports de l'Atlantique (Abidjan en Côte-d'Ivoire, Téma au Ghana, Cotonou au Bénin, et Lomé au Togo) ne peut se faire qu'à travers le territoire Burkinabè, en particulier par la RN1 en direction du port d'Abidjan. Le fret est, en grande partie, routier. Le groupe de marchandises le plus important est celui du ciment et des matériaux de construction, suivi des hydrocarbures. Le trafic intérieur est dominé par l'écoulement des produits agricoles vers Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso. De nombreuses sociétés de transport en commun sont présentes sur l'axe Bobo- Dioulasso - Ouagadougou et desservent les villes et villages jusqu'à tard dans la nuit.

Associés à un parc automobile de plus en plus croissant, tous ces véhicules de transport font que le trafic est très important sur la RN1, et donc sur l'aire - d'étude. Une des conséquences est le bruit . - provoqué par leur passage. Une autre conséquence est la création de nouveaux villages ou l'augmentation de la -n a population dans les villages situés en bordure de route. Depuis les années 1980, on observe même l'apparition de nombreux villages dans les provinces de Tuy et des Balé.

101 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

L'aire d'étude comprend 4 catégories de voies: 1. Des routes principales revêtues L'aire d'étude est traversée de part en part dans le sens de la longueur par la RN1 sur 354 km de long. Des travaux d'agrandissement de cette route viennent de se terminer en 2002. La route nationale n012 (RN12) rejoint la RN1 à Pâ. La route nationale n°4, en provenance de Koudougou, rejoint la RN1 au niveau de ruines de Nimpouy, à l'ouest de Sakoinsé.

2. Des routes principales, non revêtues mais à praticabilité permanente C'est le statut de nombreuses routes de l'aire d'étude. La liste en est donnée dans le tableau suivant.

ROUTES PRINCIPALES, NON REVÊTUES MAIS À PRATICABILITÉ PERMANENTE

Nom de la route Provenance Jonction avec la RN1

Route nationale n°27 (RN27) Diébougou Koro Route régionale n°25 (RR25) Dano Koumbia Route départementale n°40 (RD40) Bereba Houndé RR29 Bagassi Ouahabou RR11 Fara Pourra Carrefour Koudougou Godé RN 13 Léo Sabou RN21 Koudougou Sabou Kounsiga Tanguen Dassouri

3. Des routes secondaires non revêtues de praticabilité intermittente Deux routes secondaires sont présentes dans l'aire d'étude: - la route régionale (RR) 35 en provenance de Bouahoun/Houndé qui rejoint la RN1 à Sogossagasso, - la RR10 de Réo à Tiogo qui coupe la RN1 à Laba.

102 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

4. Des pistes plus ou moins carrossables Compte tenu de la densité des habitations et de la présence de la RN1 dans la zone d'étude, on retrouve de nombreuses pistes, principalement utilisé par les deux roues. Ces pistes participent et facilitent les échanges entre les différents villages, d'une part, et entre ces villages et les grandes villes, d'autre part.

B/ Les servitudes aéronautiques

Il n'y a pas d'aérodrome à proprement parler dans l'aire -.- -^ .

d'étude, seulement des terrains d'atterrissages sur i ' lesquels de petits avions pouvaient atterrir. Ces terrains ne sont pas entretenus et servent actuellement d'aire de pâturage au bétail. On les trouve à Houndé et à Boromo. Ils sont relativement éloignés (plus d'un kilomètre) de la RN1 et des constructions grignotent petit à petit leur étendue.

Piste d'atterrissage de Boromo C/ Les infrastructures électriques L'aire d'étude comporte le poste 225000 volts de Kodéni ainsi que la ligne Ferkessédougou - Bobo-Dioulasso qui l'alimente. Plus au nord, la ligne 90000 volts Koudougou - Patte d'oie traverse la zone.

D/ Les infrastructures sanitaires Plusieurs centres médicaux et dispensaires sont présents sur l'aire d'étude: à Koumbia, à Boni, à Pâ, à Sabou (dispensaire), à Kokologo (centre médical) et à Tanghin-Dassouri (centre médical). Boromo possède un Hôpital et Tita, un CSPS (Centre de Santé et de Promotion Sociale).

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E/ Les infrastructures éducatives De nombreuses écoles primaires sont présentes sur l'aire d'étude dont les trois plus proches sont à quelques dizaines de mètres du projet: une à Baporo, une à Tanghin-Dassouri et une à Sabou.

Ecole primaire à Saboia Ecole primaire a Dankari On trouve un Lycée Provincial à Houndé et à Boromo ainsi qu'un CEG à Tita, Sabou et Tanghin-Dassouri. Ces infrastructures ne sont pas directement concernées par l'emprise du projet.

F/ Les infrastructures de télécommunications Plusieurs antennes relais sont implantées sur l'aire d'étude, près de Boromo ou de Bobo-Dioulasso. La zone est aussi concernée, le long de la RN1 (à 15 m), par la mise en place, en souterrain, de câbles de télécommunications transfrontaliers en fibre optique par la _ ^ sociétéL ONATEL.

Antennes relais pres de Boromo

104 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3.7 Le patrimoine culturel Le patrimoine culturel du Burkina Faso est très varié: sites touristiques, parcs nationaux, sites d'origine religieuse. Trois sites culturels ont été répertoriés sur l'aire d'étude mais loin de l'emprise du projet: le Dafra, lieu de sacrifices coutumiers au sud du village de Koro. On y trouve des , uSil res sacrés", poissons traditionnellement protégés, - < ô- let _ivillage de Koro situé sur une colline de blocs de granites et dont les habitations sont intégrées à la roche. Il est encore Village pittoresque et touristique de Koro habité et se subdivise en trois quartiers (quartier des Forgerons, quartier des Artisans, quartier des Agriculteurs), - la Mare aux crocodiles sacrés de Sabou. Curiosité touristique, ces crocodiles, qui ont présidé à l'installation du village, sont 4 :.:-l ~ sacrés et protégés par les habitants.

Mare aux "crocodiles sacres" de Sabou

A ces sites officiels et reconnues d'intérêt national ou régional, on peut ajouter deux autres, de moindre importance pour le moment. Il s'agit: -

- du village de Pala à 8 km de Bobo-Dioulasso: c'est un - , village de potiers. Les fours de cuisson sont d'une ; certaine originalité et pourraient constituer un attrait touristique, - des ruines de Dougoumato 1 et 2, qui offrentet également un paysage original observable de la RN1, et constitue une sorte de patrimoine historique pour les Four et poteries dePala populations locales.

105 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÊNI

- Milieu naturel

Domaine sylvo-pastoral classé

Domaine sylvo-pastoral non classé

- Milieu humain Habitat groupé

» /g Lotissement Lii Habitat dispersé

- Activités Culture

Arachide Sorgho/mil

Riz Sorgho/coton

Maraîchage Sorgho/niébé

Maïs Sorgho/niébé/coton

Coton

Plantation / verger Elevage * Manguiers C' Neem a Ferme avicole Q Gmelina * Teck Orpaillage Eucalyptus 3 Karité ( Orpailleur * Caïcedrat Cassia

- Infrastructures Route revêtue de praticabilité permanente

Route secondaire de praticabilité permanente

-_____ Route secondaire de praticabilité intermittente

? Aérodrome

- Patrimoine / site touristique

0 Site culturel

(Î) Site touristique

CARTE DE L'OCCUPATION DU SOL AU NIVEAU DE L'AIRE D'ÉTUDE

106 CREATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3.8 Les aspects paysagers Les éléments constitutifs du contexte paysager sont: le relief, l'hydrologie (les retenues d'eau et les grands cours d'eau), les formations végétales, l'utilisation humaine du sol et la structure de l'habitat. Tous ces éléments participent, chacun à leur façon, au déterminisme du paysage.

Les formations vegetales même les plus discrètes contribuent a egayer le paysage

Le relief, plat dans son ensemble, offre au regard, tous les éléments topographiques tranchants du milieu physique (collines et t vallons, escarpements et corniches, cours r-r i - = *. d'eau, etc.). -. De même, les ouvertures des formations naturelles permettent de profondes vues panoramiques sur des paysages lointains et Exemple de vue panioramique variés, à dominante agricole.

109 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Dans l'ensemble, le paysage est diversifié où alternent des intermèdes à dominantes

- biologiques (aux abords et dans les forêts classées) et d'autres, à dominantes physiques (affleurements de la roche mère, .--- _> z collines, etc.). Cette diversité est surtout

* .- .., ~. ~ notable dans la partie sud-ouest de l'aire Formations rocheuses à Koro d'étude, en particulier de Houndé à Koro.

.4~ À l'ouest de la forêt classée de Bansié, on observe en *L - hivernage,mi. une vaste et belle pelouse constituée par une

->« çX végétation naturelle herbacée et quelques rares plantes e basses. En saison sèche, il s'agit d'une cuirasse latéritique de couleur rouille dont la particularité est son étendue. Son caractère insolite dans cette partie du pays tranche

- avec les paysages environnants.

% v S; ' Lew long des cours d'eau, on peut observer, en profondeur, Y les galeries forestières comprenant de grands arbres, ou _ -9Sé des buttes et bas fonds sensibles à l'érosion et couverts de " >' " savanes très dégradées couvertes presque exclusivement Foret gaierie du Grand Bale d'épineux dans la zone nord-soudanienne.

Si l'on fait abstraction des plantations forestières de superficies réduites, les surfaces de végétation naturelle et les espaces cultivés s'interpénètrent le plus souvent selon des mosaïques dans des proportions variables liées aux densités humaines et à la nature du substrat. Tous ces paysages s'étalent, en général, sur un fond agricole tout le long de l'aire d'étude, du Houet au Kadiogo. Et cela, selon un gradient double: dans un sens, la superficie des formations naturelles diminue progressivement, et, dans un autre, celle des formations agricoles augmente sous l'effet de la pression anthropique.

110 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les ouvertures récentes des champs, en particulier dans la zone de Baporo à Tita, et les ruines de Nimpouy, donnent la mesure de la menace qui pèse, d'année en année, sur ces paysages "sauvages", progressivement confinés aux abords des cours d'eau et aux forêts classées, au profit de la présence et des activités humaines.

La hauteur et la densité des formations naturelles varient également selon un gradient décroissant du sud au nord de l'aire d'étude sous le double effet des facteurs climatiques et de la pression anthropique. Le secteur sud-soudanien abrite les formations forestières les plus denses du pays.

C'est le domaine des savanes arborées, :o boisées, des forêts claires et des galeries forestières. Hors des zones de culture, le regard est souvent arrêté aux premières centaines de mètres. Cela est surtout marqué au niveau des forêts classées de Kua, de Bambou, de Bansié, de Bouahoun, de Pâ et des deux Balé. Savane arboree

Du sud (zone humide) vers le nord (zone plus sèche), on voit une évolution progressive des formations forestières vers des formations arborescentes plus ou moins dégradées et la savane arborée claire puis la savane arbustive. La savane plus ou moins arborée est également plus ouverte car les arbres y sont moins denses laissant des espaces que la vue peut pénétrer.

L'espace de culture est composé de petites parcelles où sont conservés certains arbres. Suivant la zone, l'espèce ligneuse dominante change et confère un aspect différent à l'espace de culture, selon qu'il s'agisse d'un parc à manguier (arbres plantés densément et en forme de "demie boule"), d'un parc à néré et karité (grands arbres épars, verts en saison des pluies) ou d'un parc à acacia (grands arbres épars dépourvus de feuillage en saison des pluies mais avec un feuillage vert cendré en saison sèche). CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Dans le Houet, le Tuy et les Balé, les champs de coton alternent dans l'espace avec les champs de céréales telles que le mil et le Sorgho blanc conférant un aspect de mosaïque à l'espace agricole.

L'habitat constitue aussi un élément du

,iy ,, , paysage. Deux types d'habitats sont .;,,, "présents dans la zone d'étude: l'habitat t *-1- u. moderne dans les villes ou sur le bord de la Savane arboree claire route et l'habitat traditionnel, épars, au milieu des champs ou regroupé dans les villages. Dans les villes ou sur le bord des routes, les maisons sont souvent en banco (briques de

--^ - >'~ .terresèche).

Les villages sont constitués de nombreuses Parc à manguier concessions de forme circulaire, et formées de plusieurs cases rondes munies d'un toit conique en paille, et d'une grande case rectangulaire couverte d'un toit en terre ou

-* « de_;Ss plusieurs jà cases rectangulaires avec un toit en terre.

Petite case ronde en tort de terre

112 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.4. SYNTHÈSE, LES CONTRAINTES ET LES ZONES SENSIBLES

Toutes les composantes précédemment décrites interagissent ensemble. Par exemple, le climat a des implications sur les autres composantes de l'environnement, notamment: - l'augmentation tendancielle de l'induration des sols, - la précarisation et la fragilisation du couvert végétal, - la baisse de la productivité et de la résilience des écosystèmes, - l'augmentation des risques d'érosion des bonnes terres sous l'action conjuguée de la précarisation du couvert végétal et de l'agressivité du climat, - l'augmentation de la fréquence et la gravité des catastrophes climatiques: vents violents, inondations, etc.

En partant de ce constat, un certain nombre de paramètres ont été pris en compte dans l'identification des contraintes environnementales et l'évaluation de la sensibilité des sites vis-à-vis du projet. - Le premier et le plus important, est relatif au rôle social ou économique joué par le site (sites d'intérêt culturel, religieux, touristique, sites à productivité agricole élevée, etc.). - Le second est lié à la menace de perte de la richesse du site en diversité biologique ou de la disparition de certaines espèces remarquables ou particulières, sous l'effet du projet. - Le dernier paramètre considéré est lié à l'impact sur l'habitat humain (nombre et type des habitations touchées).

Ainsi, il a été affecté un coefficient de sensibilité à chaque zone selon les critères donnés dans l'encadré suivant.

113 CREATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

COEFFICIENT DE SENSIBILITÉ

Caractères de la zone Coefficient

Zone peu sensible (ex: zones de cultures) 1 Zone peu sensible pour l'instant mais qui nécessite un suivi de l'évolution 2 de son état (ex: savanes hors forêts classées) Zone sensible qui nécessite des mesures compensatoires (ex: zone d'habitat 3 dispersé) Zone sensible qui nécessite une protection et des mesures compensatoires 4 (ex: forêts classées ne comportant pas d'espèces rares ou menacées)

Zone très sensible qui nécessite une protection rapide et une restauration 1 5 de certaines parties (ex: zones sensibles à l'érosion telles que les berges de | cours et retenues d'eau, forêts classées comportant des espèces rares ou menacées) i Zone extrêmement sensible qui doit être contournée par la ligne (ex: zone 6 d'habitat groupé, bois ou bosquets sacrés, sites sacrificiels, infrastructures scolaires ou médicales, aéroports, sites touristiques, etc.). Ces zones constituent des contraintes majeures pour le projet

L'intérêt a été porté essentiellement sur les zones ayant un coefficient de sensibilité supérieur ou égal à 3. Les sites ayant un coefficient de 6 sont considérés comme des contraintes majeures à contourner par le projet. La synthèse cartographique de ces sensibilités est présentée ci-après.

114 a DEUXIÈME PARTIE

LE CHOIX, LA JUSTIFICATION ET LA DESCRIPTION DU TRACÉ DE MOINDRE IMPACT

117 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1. LE CHOIX ET LA JUSTIFICATION DU TRACE

1.1 LE RAPPEL DU PROJET

Le présent document concerne le prolongement de l'interconnexion Ferkessédougou - Kodéni du poste de kodéni vers le poste de Zagtouli par l'intermédiaire de la ligne à 225000 volts Bobo-Dioulasso - Ouagadougou. La création de cette ligne implique: - l'extension du poste de Kodéni, - la création du poste de Zagtouli, - la création d'un poste à mi-parcours, celui de Pâ.

1.2 LA JUSTIFICATION DU TRACÉ

Une première étude d'impact environnemental préliminaire en 1998 avait déterminé un tracé. Celui-ci présentait peu d'angles et donc un tracé très rectiligne. Il se situait loin du principal axe routier (RN1) et des villages et croisait des zones naturelles encore sauvegardées. Ce tracé a été annulé, la sécurité mécanique de la ligne recommandant de plus de limiter la longueur des cantons à moins de 10 kilomètres.

Une autre étude plus récente (juin 2002) a modifié le précédent tracé en rajoutant plus de pylônes d'angle (PA) et en se rapprochant significativement de la RN1 (voir carte p.15). Ce tracé, qualifié d'optimal, évite ainsi les grandes zones naturelles encore préservées mais touche d'autres points plus sensibles.

119 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2. LE TRACÉ PROPOSÉ

2.1 LA VARIANTE PROPOSÉE AU TRACÉ INITIAL

Au cours de nos différentes sorties de terrain (mai, juin et juillet 2003), nous nous sommes aperçus que quelques PA pourraient entraîner des dommages significatifs sur une ou plusieurs composantes de l'aire d'étude. Afin d'optimiser le tracé de la ligne électrique, ces PA ont été déplacés (voir tableau suivant).

PA initialement Raison du déplacement projeté

PA 3 Bas-fond où le risque d'érosion est important

Trop proche du village touristique de Koro, de la carrière. PA 4 il impliquait une remobilisation trop importante des formations rocheuses. Permet de supprimer le PA5

PA 7 Nombreuses habitations

PA 12 Dans la cour d'une école

PA 14 Bas-fond où le risque d'érosion est important

PA 17 Forêt classée + difficultés d'accès

PA 19 Culture du coton

PA 20 Limiter la longueur des câbles au-dessus de la RN1.

PA 23 Nombreuses habitations

120 CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

PA initialement Raison du déplacement projeté

PA 25 Nombreuses habitations et cultures arborescentes

PA 26 i Bas-fond comportant de nombreuses cultures vivrières

PA 27 Nombreuses habitations et cultures + plan d'eau

PA 28 Bas-fond

Entre PA 28 et PA 29: Éloignement du site touristique et culturel de la Mare modification de la i aux "crocodiles sacrés" de Sabou courbure du tracé

Garder l'alignement du tracé avec la ligne électrique PA 32, 33, 34 Koudougou - Zagtouli. Éviter 2 croisements inutiles de cette ligne. S'éloigner de la covisibilité de la RN1

Ces PA étant modifiés, les différentes équipes de terrain du consultant avec la participation de la SONABEL, ont pu à plusieurs reprises, parcourir l'ensemble du tracé de la ligne et identifier les derniers points que le projet sera susceptible d'impacter.

121 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Ainsi, plusieurs zones ont été recensées et des mesures correctives ont été apportées:

Zones susceptibles de subir Mesures correctives des dommages liés au projet apportées au tracé

. Entre PA 04 et PA 05: Déplacement du PA04 Problème d'accessibilité Mise en place d'un nouveau PA intermédiaire: PA 04 bis impliquant la création de nombreuses pistes

^ Entre PA 10 et PA 11: Déplacement des supports avec un léger angle permettant de Concessions à Koumbia créer une courbure au tracé et d'éviter les concessions.

Entre PA 13 et PA 14: Mise en place d'un nouveau PA intermédiaire: PA 13 bis création d'un futur lotissement à Houndé e Entre PA 22 et PA 23: Déplacement des supports avec un léger angle permettant d'éviter un quartier et une école à Baporo

À proximité du PA 25: Déplacement des supports avec un léger angle permettant de création d'un futur lotissement à créer une courbure au tracé et d'éviter les concessions. Tita

D'autres modifications plus ponctuelles (déplacement léger de 3 à 5 supports) ont été également apportées afin d'éviter des arbres jugés intéressants de par leur nature, leur âge ou l'attachement que leur témoignent les villageois, ainsi que des concessions et des écoles. L'emplacement des postes de Zagtouli et de Pâ ainsi que la zone d'extension du poste de Kodéni n'ont pas été modifiés. Ces terrains sont la propriété de la SONABEL et ils ne présentent pas d'impact suffisant envers les composantes environnementales pour que le choix de ces sites soit remis en question. Le tracé de la ligne à 225000 volts Bobo-Dioulasso - Ouagadougou, ainsi que les postes de Kodéni, Pâ et Zagtouli sont présentés sur la carte ci-contre et en annexe 6.

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2.2 LES CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU

La ligne reliera le poste de Kodéni dans la banlieue sud de Bobo-Dioulasso (extrémité de la ligne d'interconnexion au réseau ivoirien) au futur poste de Zagtouli, à 14 km au sud-ouest de Ouagadougou et à environ 1 km au sud de la RN1. Un troisième poste de transformation, celui de Pâ, sera implanté sur le parcours. La ligne aura une longueur totale de 372 km dont 135 km du poste de Kodéni au poste de Pâ, et 237 km depuis ce dernier jusqu'au poste de Zagtouli.

2.2.1 les généralités

Une ligne est définie par un certain nombre de câbledegarde caractéristiques: - sa tension de service entre phases (conducteurs), ici 225000 volts,

- le nombre de circuits* (1 prévu dans le cas du t présent projet), d Xri / ,Y ~~~~uncircuit | - la dimension et la nature des conducteurs, dsolateurs 570 mm2 en almelec, - la constitution des chaînes d'isolateurs permettant d'isoler électriquement les conducteurs des pylônes. (14 éléments en verre trempé du type capot et tige) - le nombre, la dimension et la nature des câbles Ï1t de garde (ici alliage d'aluminium et d'acier de section 94 mm2).

En réseau triphasé, un circuit est composé de trois conducteurs (un par phase). Chaque conducteur est constitué d'un ou plusieurs câbles rassemblés en faisceau. Une ligne est dite à un ou plusieurs circuits triphasés si les pylônes supportent un ou plusieurs ensembles de trois phases. 125 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les câbles de garde sont non isolés des pylônes, à l'exception des câbles de garde utilisés pour l'électrification rurale, et accrochés au sommet des structures. Ils ont notamment pour fonction de protéger les installations contre la foudre. Certains permettent de transiter des signaux de télécommunication nécessaires à l'exploitation du réseau, - le ou les types de supports utilisés. Ils peuvent varier en fonction des efforts mécaniques à supporter, du relief, de la géométrie du tracé et du mode d'insertion paysagère recherchés. Ils sont constitués par des structures en treillis métalliques galvanisés. La silhouette des pylônes pouvant être envisagée pour le raccordement des lignes est présentée ci-contre. La distance entre pylônes successifs peut varier de 250 à 350 m.

2.2.2 Les caractéristiques des pylônes

A/ Les généralités Ces pylônes, au nombre de 677, auront une hauteur moyenne de 30 m avec une envergure en tête et un empattement au sol de l'ordre de 10 et 7 m respectivement. Le point le plus bas des conducteurs sur le pylône sera à environ 20 m du sol mais la distance de garde des conducteurs en plein milieu de portée de ligne sera de 8 m minimum par rapport au sol.

B/ La nature des supports * Structure Les pylônes utilisés seront de nature treillis métallique à armement nappe (dit "pylône chat") comme ceux utilisés pour la ligne à 225000 volts Ferkessédougou - Kodéni

Exemple de pylône "chat"

126 CREATIONDE LA LIGNEA 22SO0 `VOLTSBOBO DIOULASSO- OUAGADOUGOJ CRÉATIONDES POSTES DE PÀ ET DE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

Compte tenu de l'homogénéité du relief le long du tracé, seuls quatre types de support seront requis: - Type T: pylône d'alignement de suspension, - Type WA30 et WA70: pylône d'angle et anti-cascade d'ancrage, - Type E: pylône d'ancrage de fin de ligne, - Type TR: pylône de transposition.

Le nombre de pylônes approximatif est: -Type de pylône Nombre

Alignement 621 Arrêt 4 Angle et anti-cascade 48 Transposition 4 Total 677

* Fondation La ligne qui reliera le poste de Kodéni à celui de Zagtouli sera constituée d'environ 677 pylônes pour lesquels le type de fondation a été évalué en fonction de la qualité des terrains rencontrés et reconnus durant la visite sur le site. Comme le précise la planche ci-contre, quatre types de fondation correspondant à quatre conditions géotechniques distinctes sont envisagés: - Type 1: bon terrain sans eau constitué de roches tendres ou altérées, latérites, argile, sables argileux, schistes. - Type 2: terrain intermédiaire sans eau constitué de terrains cohérents, marnes, argile. - Type 3: terrains rocheux durs, cuirasse latériques. - Type 4: terrains mauvais constitués d'argiles molles, vases, tourbes ou terrains dans lesquels la nappe a été rencontrée à une profondeur inférieure à 2 mètres. TYPES DE FONDATION POUVANT ÊTRE UTILISÉE Les études géotechniques mises en oeuvre sur chaque site d'implantation des supports préciseront le type de fondation à utiliser.

127 CREATIOIUDE LA LIGNEA 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO-OUAGADOUGOU CREATIONDES POSTES DE PE ETDE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

Mise à la terre des pylônes Les pylônes sont raccordés au potentiel de la terre par l'intermédiaire de la partie métallique des fondations prolongées électriquement par du feuillard cuivre 2 50 mm minimum. Sinécessaire, des piquets de terre ou, en cas de sols trop durs, des prises radiales en feuillard, sont utilisés pour réduire la résistance à la terre.

Dans le cas de pylônes situés à moins de 100 m d'un village, un anneau de feuillard ou de câble sera disposé à 1 m des fondations et à une profondeur de 0,5 m pour réduire les tensions de pas et de contact en cas de court-circuit.

128 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3 LES CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DES POSTES DE KODÉNI, PÂ ET ZAGTOULI

2.3.1 Les généralités D'une manière générale, tous ces postes comportent (pour Kodéni) ou comporteront: - plusieurs équipements électriques, * transformateurs, * inductances, * condensateurs, * compensateurs statiques, * disjoncteurs, * sectionneurs, * jeux de barres; - des entrées et sorties de lignes à l'intérieur des limites de propriété du poste: - des bâtiments de commande et de service; - des aires de service (entreposage et autres); - des chemins d'accès; - l'alimentation en eau potable et la gestion des eaux usées: * réseau d'aqueducs, * réseau d'égouts et installation sceptique; - l'alimentation électrique pour: * bâtiment de commande, * bâtiment de service, * antennes de télécommunication, * éclairage du poste; - des structures de télécommunication à l'intérieur du poste; - divers types d'éclairage (tours d'éclairage surbaissées ou non) - divers types de clôture et de murs (clôture du poste et clôture de sécurité à l'intérieur du poste, murs pare-feu, écrans acoustiques et enceinte acoustique).

129 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3.2 Le poste de Kodéni Le poste de kodéni, situé au sud de Bobo- Dioulasso, est un poste existant à simple jeu de barres (transformable en double jeux de barres) alimenté par une ligne simple terne **|*;,Wi^tl j r j 225000 volts depuis Ferkessédougou. Il comprend:

;-' - ,v- ><"->>s,F - une travée ligne 225000 volts (arrivée de

Poste de Kodénm Ferkessédougou), - deux travées transformateur 225000 volts avec les transformateurs 225/33000 volts - 40 MVA, - un poste 33000 volts de distribution, - un bâtiment de commande suffisamment spacieux pour accueillir les futures extensions, - un bâtiment pouvant permettre le décuvage des transformateurs.

Les travaux prévus à ce poste sont: - prolongement du jeu de barres existant, - une travée ligne 225000 volts (départ Ouagadougou), - une travée réactance 225000 volts normale (raccordée au jeu de barres 225000 volts) avec réactance réglable en charge 12-30 Mvar en 225000 volts, - une travée réactance 225000 volts spéciale (raccordée sur la ligne arrivant de Ferkessédougou) avec réactance réglable en charge 12-30 Mvar en 225000 volts, - un ensemble d'équipement interphase à courant porteur (CPL), - un transformateur d'alimentation des câbles de garde et l'appareillage associé, les câblages et les protections, - un système de télégestion, - un système de mise à la terre et de protection contre la foudre, - l'extension du système de distribution des auxiliaires du poste, - les travaux de génie civil.

L'ensemble des nouveaux équipements ne nécessitera pas une extension du poste. Ce dernier est suffisamment vaste pour pouvoir tous les accueillir.

130 CREATIONDE A LIGNEÀ 225sno VOLTSBOBO-DIOJLASSO OIIAOADOUGOU CREATIONDES POSTES DE PÂ ETDE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

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POSTE DE KODÉNI: VUE EN COUPE

132 CREATION DE LA LIGNEÀ 225000 VOLTSBOO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATIONDES POSTES DE PA ET DE ZAGTOUL EXTENSIONDU POSTEDE KODDNI

2.3.3 Le poste de Pà Le futur poste de Pâ est à créer dans son intégralité. Sa conception s'inspirera de celle du poste de Kodéni. Il sera situé le long de la RN12 menant à Founzan. Son emprise totale est de 6 hectares (200 m x 300 m). Il se situe loin des premières habitations (plus de 200 m) et repose sur une surface plane peu - végétalisée. Ce poste permettra d'injecter dans la ligne Bobo-Dioulasso - Ouagadougou la production de la Bougouriba et aussi de desservir les localités environnantes (Pâ, Houndé, Boromo).

Il comprendra les installations et équipements principaux suivants: - deux travées 225000 volts départs lignes complètement équipées (Bobo- Dioulasso et Ouagadougou) avec possibilité d'extension à trois travées, - une travée 225000 volts transformateur complètement équipée avec possibilité d'extension à deux travées, - trois travées 90000 volts transformateurs complètement équipées avec possibilité d'extension à quatre travées, - une travée 90000 volts départ ligne complètement équipée avec possibilité d'extension à deux travées, - un transformateur 225000/90000 volts de 30 MVA, - un transformateur 225 000/33 000 volts, - un transformateur 33000/0,4 000 volts de 0,4 MVA, - deux transformateurs 90000/33 000 volts de S MVA chacun, six cellules 33000 volts, - les équipements de télétransmission et de contrôle commande, - un bâtiment de service, - deux logements d'exploitation, - éventuellement, une réactance.

La levée d'état des lieux du poste de Pâ est présentée en annexe 7. 133 CREATIONDE LA L_GE A 225000 VOLTSBOBO DIOLASSO -OUAGADOUGOU CEÉATIONDES POSTES DE PA ETDE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

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POSTE DE PÂ: VUE EN PLAN

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POSTE DE PÂ: VUE EN COUPE

135 CREATIONDE LA LIGNEA 225000 VOLTSBOBO-DIOULASSO OUAGADOUGOU CRÉATIONDES POSTES DE PA ETDE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

2.3.4 Le poste de Zagtouli Le futur poste de Zagtouli est à créer dans son intégralité. Sa conception s'inspirera de celle de Kodéni.

Il sera situé à quelques centaines de mètres de la RN1, non loin de Ouagadougou (quelques kilomètres). Son emprise totale est de 218 hectares. Seuls quelques-uns serviront à implanter le dispositif électrique du poste. Sa surface présente des irrégularités avec par endroits des ruptures SsTr'l arf".atlQ vdu f stzp.,- ç de pente assez fortes.

Aucune flore d'intérêt n'est présente, par contre quelques habitations pourraient être gênées par sa création.

Il englobera une partie de la ligne électrique à 90000 volts de Koudougou - Patte d'oie qui servira à évacuer l'énergie reçue vers les centres secondaires.

La disposition du poste a été conçue pour tenir compte des futures extensions possibles: - interconnexion avec le Ghana en 225 000 volts, - alimentation en 33000 volts du futur poste source ZI-ouest.

136 CREATIONDE LA LGNE A 22500L VOLS BODBODDOULASSO - OUAGADOUGOU CREATI0N DESPOSTES DE PA ETDE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

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Les travaux prévus au poste de Zagtouli sont résumés ci-après: - un jeu de barres 225000 volts simple, modifiable en double jeux de barres, - une travée ligne 225000 volts (arrivée Bobo-Dioulasso), - deux travées transformateur 225 000 volts avec transformateur 225190000 volts - 50 MVA équipées de régleur de prise en charge et parafoudres, - une travée réactance 225 000 volts (raccordée en jeu de barre 225 000 volts) avec réactance réglable en charge 12-30 Mvar en 225000 volts et parafoudres, - un jeu de barres 90000 volts simple, modifiable en double jeux de barres, - un transformateur 90000/33000 volts, - un transformateur 33000/15000 volts, - deux travées ligne 90000 volts (départ Patte d'Oie et départ Kossodo), - deux travées transformateur avec parafoudres, - un ensemble d'équipement interphase courant porteur (CLP), - un transformateur d'alimentation des câbles de garde et l'appareillage associé, les câblages et les protections, - un système de mise à la terre et de protection contre la foudre, - un ensemble de distribution des auxiliaires du poste, - un groupe électrogène de secours, - les travaux de génie civil.

La levée d'état des lieux du poste de Zagtouli est présentée en annexe 8.

138 CRÉATIONDE LA L ONE A 225000 VOLTSBOBO-DIOULASSOOUAGADOUGOU CREATIONDES POSTESDE PÀ ETDE ZAGTOUL EXTENSIONJDU POSTEDE KODENI

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POSTE DE ZAGTOULI: VUE EN PLAN

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POSTE DE ZAGTOULI: VUE EN COUPE

140 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.4 PERSONNEL REQUIS

Afin que les travaux se déroulent dans les règles de l'art et que toutes les attentions soient portées au projet, l'entrepreneur devant réaliser l'ouvrage devra être qualifié et bénéficier d'une grande expérience dans ce domaine de prestation.

La SONABEL fera appel à un entrepreneur qui disposera d'au moins; - un directeur de chantier, - un conducteur de chantier, - deux chefs de chantier.

Cet entrepreneur fera également appel à la main d'oeuvre locale composée: - d'ouvriers qualifiés et de chefs d'équipes spécialistes de ces travaux qui suivent l'entrepreneur. Ils représentent environ 40 % du personnel; - de manoeuvres qui sont recrutés localement, proche du lieu de chantier, pour des taches bien définies. Ils représentent environ 60 % du personnel.

Le personnel est organisé en équipe d'environ dix personnes avec un chef d'équipe.

Ainsi, au plus fort du chantier, près de 270 personnes pourraient travailler sur le projet.

L'entrepreneur implantera une base de vie où seront réunis ses bureaux et ses magasins. Cette base sera implantée à mi-parcours de la ligne et elle pourra être mobile.

Les travaux pourront durer environ de 18 à 24 mois.

141 TROISIÈME PARTIE

L'ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU PROJET

143 CREATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1. LES IMPACTS TEMPORAIRES DIRECTS OU INDIRECTS DU PROJET

Les impacts temporaires sont ceux liés à la phase de construction de l'ouvrage (ligne électrique et postes). Compte tenu du contexte climatique du Burkina Faso, une appréciation différente des impacts sera réalisée selon l'époque à laquelle va se dérouler le chantier (saison sèche ou hivernage).

1.1 LA LIGNE ÉLECTRIQUE Le déroulement de la phase de construction se fera selon le schéma suivant: * l'implantation et les levées topographiques de la ligne, * le déboisement et le débroussaillage,` * la préparation des pistes d'accès et leur entretien, * les essais de sol, * la réalisation complète des fondations, y compris les mises à la terre et la mesure des résistances de terre des pylônes, * le montage des pylônes, * le déroulage, tirage, réglage et mise sur pince des câbles, * la mise en place des amortisseurs de vibration et des sphères de balisage, * le nettoyage du chantier, * l'établissement des formulaires de contrôle, * les différents essais et réception.

1.1.1 La préparation des pistes d'accès Afin que le chantier puisse se déplacer de pylône en pylône, une piste sera créée le long de la ligne. Les travaux consisteront à créer une piste d'accès longitudinale aux différents pylônes de la ligne et des pistes d'accès transversales permettant de rejoindre rapidement les différents points de la ligne à partir des routes principales. Ces pistes seront convenablement nivelées et comporteront un dégagement latéral de végétation suffisant. Les pistes d'accès transversales seront balisées au départ de la route principale à l'aide de panneaux repères d'au moins 1,0 x 0,5 m et seront indiquées sur le profil en long. Les caractéristiques générales des pistes seront: - largeur de la piste: 3 m - accessible par un véhicule tout terrain même en saison des pluies - équpées d'ouvrages légers de traversée de cours d'eau saisonniers (radiers, gabions, pontets, buses enterrées avec protection de la tête des buses).

145 CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÊNI

Le constructeur entretiendra en état carrossable les pistes d'accès nécessaires pour atteindre les pylônes. Elles devront être en état à la date d'achèvement des travaux. Les principes de base de réalisation seront:

1. Pistes * Décapage - Profondeur: (0-50 cm), décapage de la terre végétale. - Largeur: suffisante pour obtenir une bande de roulement de 3 m. * Profilage et drainage - Exécution de fossés longitudinaux avec niveleuse. - Exécution de fossés divergents et exutoires. - Forme de pente d'au moins 2 %. * Remblai et rechargement - Passages difficiles - Zones inondables - Accès aux ouvrages de franchissement - Zones à fort déblai - Croisement des pistes existantes * Déblai - Adoucissement des pentes supérieures à 10 %

2. Ouvrages d'art - Radiers submersibles - Gabions et perrés - Ponceaux avec protection des culées - Buses sur radier avec protection en tête

3. Tracé des pistes * Le passage d'un pylône à un autre s'effectuera de préférence en ligne droite, le long de la ligne ou en revenant par une antenne courte aux pistes et ouvrages existants. * Le tracé sera établi au préalable, lors d'une visite contradictoire. Quelques modifications mineures pourront être apportées ultérieurement en fonction de l'expérience acquise au cours des travaux.

146 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1.1.2 Le montage des pylônes Cette phase qui nécessite une "aire de montage", est une opération lourde qui comprend au minimum: - la réception, - le déballage, triage et contrôle des pièces, - le transport sur les sites de montage, - le montage proprement dit, - la vérification du serrage des boulons et leur poinçonnement, - la réparation par peinture des dégâts mineurs subis par la galvanisation.

Le montage s'effectue soit à l'avancement, c'est-à-dire élément par élément à l'aide d'un mât de levage que l'on déplace progressivement dans le fût du pylône, soit à la grue qui permet le levage de pylônes préalablement assemblés au sol. Après montage et révision, le défaut de verticalité d'un support ne doit pas excéder 50 mm, quelle que soit la hauteur du support.

1.2 LES POSTES ÉLECTRIQUES Les travaux concernant les postes de Pâ et de Zagtouli sont circonscrits à leur emprise. Ils comprendront néanmoins: - nivellement, excavation et compactage du site, - fondations, - construction du bâtiment de contrôle, - construction du local du gardien, - mur d'enceinte et portail, - routes (d'accès et internes au poste), - caniveaux pour câbles, - drainage.

Le poste de Kodéni comprend en partie tous ces équipements. Les travaux, qui auront lieu dans l'enceinte même, seront de faible ampleur, ce poste ayant d'ailleurs été dimensionné en vue d'éventuelles extensions. Aucune piste d'accès ne sera créée dans le cadre de l'édification ou de l'extension des postes électriques. Ces derniers sont situés à proximité de voies déjà existantes et suffisamment larges.

147 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1.3 LES IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE

1.3.1 Les impacts sur la météorologie Les travaux, qu'ils aient lieu en saison sèche ou en hivernage, n'ont aucune incidence sur les différentes composantes météorologiques.

1.3.2 Les impacts sur la géologie et sur la topographie

A/ Les impacts liés à la ligne électrique stricto sensu Les impacts de la ligne électrique sur la topographie et la géologie sont dus à la réalisation des fondations des pylônes.

En effet, selon la dureté de la roche en place, différents moyens pour ancrer les supports existent. Cela peut aller du simple forage à l'utilisation d'explosifs à des fins d'excavation ou d'élimination de débris de roche.

Les sols étant tout le long du parcours de nature granuleuse, il ne sera pas utilisé de moyens "lourds" pour établir les fondations des pylônes. De plus, l'emploi d'explosifs est susceptible de former des fractures plus profondes dans la roche. Ces dernières pourraient alors rendre instable la zone autour du support.

Afin de mettre en place le mode opératoire le plus adéquat quant à la réalisation des fondations, l'entreprise technique réalisant l'ouvrage devra, au niveau de chaque support, réaliser une campagne de sondage à la tarière et analyser en laboratoire les échantillons de sols (roches) prélevés. À chaque emplacement de pylône, un essai de pénétration sera exécuté de manière à déterminer la résistance de la pointe et le frottement latéral jusqu'à une profondeur minimale de 2,5 fois la largeur de la fondation en dessous du niveau d'assise de la fondation prévue.

Dans le cas où la nature du sol ne permet pas de réaliser ce type d'essai, un essai pressiométrique sera réalisé.

148 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODENI

Les impacts sur la géologie et la topographie resteront localisés à l'emplacement même du support. Néanmoins, des déblais liés à l'excavation des matériaux pour la mise en place des fondations ou pour le nivellement de la zone seront générés. De quelques mètres cubes, ils seront laissés sur place et réutilisés dans le cadre de l'aménagement de la piste. Que ce soit lors de la saison sèche ou en période d'hivernage, les impacts sur la géologie et sur la topographie seront sensiblement du même ordre. Seulement si le sol est détrempé, les études complémentaires seront à mener et les travaux pourraient accuser un retard. Ce retard devra être comblé par la mise en place de moyens plus lourds (matériel, personnel) ce qui entraînera une augmentation du coût des travaux.

B/ Les impacts liés à la création des postes électriques Seul le poste de Kodéni n'induira pas d'impact sur la géologie et sur la topographie. En effet, ce dernier a été dimensionné pour recevoir tous les équipements nécessaires à la mise en place du projet.

Les postes de Pâ et de Zagtouli nécessiteront quelques travaux de génie civil. en effet, l'implantation de l'assise de ces postes peut nécessiter, outre des activités de forage, l'utilisation d'explosifs à des fins d'excavation ou d'élimination des débris de roche. Ces travaux resteront limités car les surfaces d'accueil sont relativement planes. De plus, les déblais issus du chantier seront remaniés sur place ou stockés.

Les emplacements des postes présentent une superficie suffisamment vaste pour accueillir l'excès de matériaux.

Les impacts sur la géologie et sur la topographie resteront limités et circonscrits à l'emprise même des postes, que ce soit en saison sèche ou durant la période d'hivernage. La nature du sous-sol étant très endurée au niveau de chaque ouvrage, aucun retard (sauf de quelques jours) n'est à prévoir même lors de forts épisodes pluvieux.

149 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

C/ Les impacts liés à la création de la piste Afin d'accéder tout le long de la ligne électrique, une piste (voir caractéristiques p.145 et 146) sera créée. La nature du sol le long de son emprise n'étant pas toujours stable et sa physionomie n'étant pas souvent plane, un remaniement des formations superficielles est à prévoir.

Dans la plupart des cas, les déblais observés serviront à combler les micro-zones dépressionnaires. Mais l'apport de matériaux exogènes est indispensable pour que la piste puisse présenter une certaine stabilité et pérennité, celle-ci devant par la suite servir d'accès aux équipes d'entretien.

Afin que ces travaux n'entraînent pas d'impacts trop dommageables sur la géologie et la topographie, les zones trop accidentées seront épargnées par la mise en place de pistes secondaires, perpendiculaires au tracé de la ligne, menant à la RN1. Ces pistes secondaires, le long des cours et plans d'eau et des canyons, existent dans la plupart des cas. Il suffira simplement de les élargir et de les niveler.

Les impacts liés à la création de la piste (et des pistes secondaires) sur ces composantes du milieu physique n'entraîneront pas de dommages trop importants en saison sèche. La topographie au droit de la ligne ne sera pas modifiée ou que très ponctuellement. La géologie, malgré l'apport de matériaux exogènes, ne sera modifiée que par endroit et uniquement en surface. Ses caractéristiques chimiques seront inchangées. En hivernage, la pluie entraînant l'instabilité et l'érodabilité des couches superficielles du sol ainsi qu'une importante montée des eaux, l'emprise de la piste nécessitera la mise en place d'une épaisseur plus importante de déblais. Dans ce cas, la surface générale sera modifiée par la présence du tertre où reposera la piste.

Les travaux nécessiteront des moyens plus lourds (matériel, personnel) ce qui entraînera, en plus de l'aggravation des impacts, une augmentation du coût lié au chantier.

150 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1.3.3 Les impacts sur l'hydrographie et la ressource en eau. En saison sèche, les travaux de remaniement précédemment décrits, et ce quelle que soit la zone d'intervention, n'entraîneront pas d'impact sur le milieu hydrographique. L'absence de précipitation et donc d'érosion sont les raisons de si peu d'incidences. Seules les poussières issues du chantier pourront au droit des cours et plans d'eau, en présence de vent assez fort, être l'objet d'un apport de matières en suspension. Cependant, cet apport ne sera pas suffisant pour provoquer la turbidité des eaux.

Concernant la ressource en eau, cette dernière ne sera pas affectée par la création de la piste dont les travaux sont en surface. Seule la réalisation des fondations des pylônes est susceptible d'entraîner quelques impacts par le simple fait d'apport d'éléments chimiques (issus par exemple du béton) à la nappe phréatique et pouvant se retrouver par la suite dans l'eau extraite des puits.

En période sèche, la nappe est suffisamment profonde pour ne pas être atteinte par les fondations. Il faudra simplement veiller à ce qu'aucun pylône ne se situe dans un rayon de 50 m autour d'un forage servant à l'alimentation en eau potable.

En hivernage, les fortes précipitations sont responsables de l'érosion en surface des sols. Ainsi, les matériaux accumulés pour l'élaboration de la piste ou des postes, sont susceptibles, si leur granulométrie n'est pas assez importante, d'être charriés et transportés en direction des cours augmentant ainsi la turbidité des eaux déjà élevée en cette saison. Des dispositifs de rétention et de décantation des particules en suspension (déflecteurs, fosses) devront être installés.

Le toit de la nappe phréatique étant alors presqu'à la surface à certains endroits, des éléments chimiques issus du béton des fondations de pylônes (béton qui aura de plus tendance à ne pas "prendre" correctement) pourront se retrouver dans l'eau d'alimentation pompée dans les forages.

151 CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les mêmes prescriptions à prendre que précédemment quant à l'éloignement entre un puits et un support électrique devront être respectées.

De plus, les travaux réalisés ne devront entraîner aucune modification quant à l'écoulement des cours d'eau et ce par la mise en place de radiers, buses ou ponceaux.

Que ce soit en saison sèche ou durant la saison des pluies, les entreprises travaillant pour le compte de la SONABEL devront faire en sorte qu'aucun rejet dans le milieu, issu des engins (huile de vidange) ou de la base de vie (pollution organique) ne soit observé. Les produits dangereux et contaminants seront stockés dans des cuves étanches et confinées. Les huiles de vidanges ainsi que les autres substances seront récupérées. La base de vie sera équipée de latrines dont le rejet s'effectuera soit dans des fosses étanches, soit loin (plus de 1 500 m) de tout point d'alimentation en eau potable.

152 CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1.4 LES IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL

1.4.1 Les impacts sur la flore

A/ Les impacts liés à la ligne électrique stricto sensu Que ce soit en domaine sylvo-pastoral ou agroforestier, les conséquences sur la végétation sont les mêmes. Il s'agit de couper à ras, tous les arbres dont la taille à l'âge adulte est susceptible de dépasser 2 m de haut et ce sur une bande large de 15 m de part et d'autre du tracé de la ligne. Ceci est indispensable afin d'éviter la chute ou le contact d'arbres avec les câbles de la ligne. De plus, le fait de maintenir une distance raisonnable entre ces derniers et la végétation permet d'éviter la formation d'arcs électriques qui pourraient être à l'origine d'un feu de brousse. Cette distance a été évaluée grâce à la formule ci-dessous et est illustrée à la page suivante.

L=i+2(j+k)

La coupe s'effectuera à l'aide de tronçonneuses, de débroussailleuses portatives, de sécateurs ou de haches. Elle favorise le rejet de souches ou drageons qui augmentent la densité et favorisent la croissance des tiges.

153 CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

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Eriprise de la tranchéee

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i: largeur de la nappe j : zone de battement des câbles k distance entre le tronc de l'arbre et la limite extérieure de son houppier, soit Sm

SCHÉMA ILLUSTRANT L EMPRISE DE LA TRANCHÉE

154 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

À proximité de la RN1, les formations végétales ont subi depuis longtemps l'influence de l'homme, même dans les forêts classées, et ne présentent pas un intérêt remarquable ou patrimonial. De plus, le tracé a fait en sorte d'éviter le maximum d'essences jugées intéressantes. En tout, le nombre d'arbres à abattre, issus des espèces vulnérables, dans les formations naturelles et les forêts classées, s'élève à environ 30000. Ce chiffre se réparti de la manière suivante:

Espèces Formation Forêts classées Total naturelle non classée

Afzelia africana 0 2 (Balé) 2 isoberlinia doka O 550 (bansié) 550 Vitex doniana 20 2 (Balé) 22 Ximenia americana 75 130 (Baporo et Pâ) 205 Khaya senegalensis 60 85 I 145 Nauclea latifolia 115 35 (Pâ) 150

Prosopis africana 190 140 i 330 Daniella oliveri 205 410 (Bansié) 615 Burkea africana 1430 900 2330 Anogeissus leiocarpus 1 220 3960 5 180 Bombax costatum 750 225 975 Pterocarpus erinaceus 535 575 1 110 Parkia biglobosa 1790 220 2010 Vitellaria paradoxa 5680 1860 7 540 Detarium 2080 5390 7470 microcarpum

Soit environ 30000

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Les surfaces estimées concernées par le projet sont d'environ 115 hectares pour les forêts classées et de 350 hectares pour les formations naturelles non classées.

L'estimation quantitative des arbres à abattre a été réalisée grâce à une prospection directe de la zone d'étude. Des sondages phytosociologiques ont été réalisés sur 75 sites (soit en moyenne un site observé tous les 4,5 km). Dans les formations agroforestières, le nombre d'arbres à abattre s'élève à environ 20000. Ce chiffre se réparti de la manière suivante:

Nom de l'espèce Nombre de pieds

Adansonia digitata 85 Azaridachta indica 200 Bombax costatum 315 Borassus sp 10 Acacia albida 460 Ficus gnaphalocarpa 35 Lannea microcarpa 2350 Parkia biglobosa 2900 Pterocarpus erinaceus 640 Sclerocarya birrea 125 Sterculia setigera 575 Tamarindus indica 145 Vitellaria paradoxa 10800 soit environ 20000

BI Les impacts liés à la création de la piste La création de la piste n'entraînera pas l'abattage d'arbres supplémentaires car son emprise repose sur celle de la bande non-sylvandi de la ligne électrique. En revanche, la création des pistes secondaires entraînera la coupe de quelques arbres.

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Leur nombre est faible car la longueur de ces pistes est réduite et la plupart d'entre elles existent. Ainsi, le nombre d'arbres à abattre en plus peut être compris entre 500 et 1 000 individus. Pour l'ensemble des pistes, les arbres concernés par leur emprise devront être essouchés afin d'éviter la pousse de rejets.

1.4.2 Les impacts sur la faune L'analyse du milieu montre une relative pauvreté de la faune sauvage en raison de la présence humaine, de la chasse, des feux de brousse et de la dégradation des biotopes.

Les impacts sur cette faune résiduelle proviennent de l'agitation des engins et des ouvriers travaillant sur le chantier. Selon la période d'intervention, les impacts auront un degré différent.

L'hivernage correspond pour la majeure partie des espèces à une période de prolifération et d'abondance. C'est également la période de reproduction, de nidification et de mise-à-bas. Les travaux durant cette saison pourront s'avérer très dérangeants surtout pour les oiseaux couvant. Pour les autres, il leur suffira de se déplacer, la nourriture étant suffisamment foisonnante aux alentours.

Durant la saison sèche, les animaux migrent en direction des points d'eau afin de s'alimenter. La plupart de ces derniers se situent le long de la RN1. Il est fréquent, en cette période, de voir des éléphants comme à Boromo. Les travaux de la ligne électrique, de la piste et des postes pourraient occasionner un stress et une fuite de ces animaux qui fuyant, ne retrouveront peut-être pas de nouveaux plans d'eau pour s'abreuver.

Concernant la faune et afin de ne pas faire fuir les derniers animaux sauvages de la zone, il est préférable que les travaux aient lieu à la fin de l'hivernage.

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1.5 LES IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN

1.5.1 Les impacts sur la population et l'habitat Le tracé actuel, plusieurs fois corrigé, évite la majeure partie des habitations en les contournant. Néanmoins, afin d'éviter une trop forte pénétration de l'ouvrage dans le milieu naturel, ce dernier voisine avec des zones loties. Certaines concessions se situent d'ailleurs sur son emprise. Il s'agit d'un habitat dispersé et très bas qui ne pose pas de contrainte particulière en ce qui concerne l'exécution des travaux ou l'exploitation de la ligne. Cependant, pour des raisons de sécurité des biens et des tiers, la SONABEL ne désire aucune habitation sur une bande de 30 m de large de part et d'autre de la ligne électrique. Les personnes concernées recevront une indemnisation pour la perte de leur patrimoine immobilier. Afin d'éviter le stress lié à une expropriation, les personnes pourront continuer à vivre à proximité de la ligne. La création de la piste et la mise en place des supports devront autant que possible éviter les concessions. Dans le cas où cela s'avérerait impossible, les concessions seront rasées. Le nombre de concessions touchées par l'emprise du projet est présenté dans le tableau suivant: Localité Nombre de concessions

Sogossorasso 2 Dougoumato 2 Koumbia 10 Yabo 2 Boro 20 Oasi 2 Ouahabou 5 Kokologo 5 Koudiéré 4 Total 52

Soit environ 60

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Ainsi, si on estime le nombre d'habitants par concession à dix, près de 600 personnes seront concernées par le projet, soit au maximum 700. Toutes auront, sauf si leur concession est détruite, le choix de rester mais à leurs risques et périls si un incident venait à se produire.

Bien que l'expropriation ne concerne finalement que peu de personnes, un Cadre Politique de Déplacements a été élaboré. Il est présenté en annexe 9.

La base de vie de l'entrepreneur sera installée à proximité d'une grande ville. Elle devra également être implantée à mi-parcours de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou pour réduire les temps de trajets.

La ville de Boromo répond à cette attente et présente de nombreux avantages: - lieux de résidence, - commerces, - grande mixité sociale.

De plus, les manoeuvres (60 % du personnel) seront recrutés localement. Le chantier de la ligne électrique étant un chantier itinérant, d'autres villes d'importance devront accueillir tout ce personnel (besoin en restauration, "hôtellerie"): Bobo-Dioulasso, Houndé, Sabou, Ouagadougou.

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1.5.2 Les impacts sur la sécurité et sur la santé

A/ Les impacts sur la sécurité Le chantier employant de nombreux engins et du personnel parfois non-qualifié devra veiller aux règles de sécurité. Chaque chef d'équipe, qualifié et ayant de l'expérience, encadrera une dizaine de personnes au maximum. Chaque ouvrier respectera les normes de sécurité fixées par l'entrepreneur comme le port obligatoire du casque et des chaussures de sécurité. Le règlement intérieur du chantier sera rappelé à toutes les recrues avant le démarrage des travaux. Il sera également visible par voie d'affiche notamment à la base-vie. Son matériel aura fait l'objet d'une révision approfondie et sera régulièrement entretenu. Les engins seront pourvus d'avertisseurs sonores ou visuels pour prévenir de leurs déplacements.

L'ensemble du chantier sera balisé afin que toute personne étrangère au chantier ne puisse accéder à la zone de travaux. Ce balisage permettra également aux engins de ne pas divaguer en dehors de cette zone pour ne pas endommager les composantes environnementales aux alentours.

Lors du transport de marchandises, les camionneurs respecteront les règles de sécurité routière mise en place dans les secteurs usités (limitation de vitesse, interdiction de doubler, ...).

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B/ Les impacts sur la santé Les conséquences sanitaires d'un tel chantier sont diverses mais sont essentiellement liées à la présence d'un personnel en nombre qu'il faut gérer.

Bruit Le chantier, compte tenu du nombre et de la diversité des engins employés (pelle mécanique, chargeur, compresseurs, tracto-pelle, camions, matériel de déroulage...) est susceptible d'engendrer des nuisances sonores. En la matière, tous ces engins respecteront les normes Burkinabè en matière d'émissions sonores. Dans tous les cas, les employés porteront des cache-oreilles. Par ailleurs, le chantier, à proximité des habitations, respectera la trêve qu'observe habituellement la population locale en début d'après-midi ainsi que leur rythme d'activités.

* Base-vie Quel que soit l'endroit où sera implantée la base-vie, cette dernière devra être suffisamment équipée pour: - héberger une dizaine de personnes au maximum par chambrée, - proposer des sanitaires (latrines, douches, lavabos) en nombre et entretenus quotidiennement. Un règlement intérieur présentera les consignes à adopter concernant l'hygiène et la gestion des déchets dans la base-vie. Cette base-vie comportera également les équipements nécessaires aux premiers secours. Dans le cas où les employés seraient logés ailleurs, (chez eux par exemple), ces derniers ne pourraient accéder à la base-vie.

* Maladies sexuellement transmissibles (M.S.T.), VIH/SIDA Le Burkina Faso compte actuellement plus de 360000 adultes et enfants porteurs du VIH/SIDA. Ce chiffre tend à se stabiliser car les personnes qui décèdent suite à l'infection du virus sont remplacées par les personnes nouvellement contaminées. En aucun cas, l'expansion du SIDA tend à stagner, bien au contraire.

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La pandémie du VIH/SIDA, et des autres M.S.T., est aujourd'hui un problème mondial de santé publique, lourd de conséquences démographiques et sociales. La mortalité touche toutes les classes sociales, mais essentiellement les plus défavorisés.

Le milieu agricole, jusqu'ici perçu comme à l'écart, est victime d'un "VIH silencieux et invisible" du fait d'une absence de surveillance épidémiologique. En raison de la petite taille des exploitations agricoles, la contamination d'un adulte productif a souvent un effet dévastateur sur les familles rurales. Celle5 qui sont frappées par la maladie se replient sur les cultures vivrières et réduisent le temps consacré aux cultures sources de revenus monétaires. Les soins apportés aux paysans malades représentent entre le quart et la moitié du revenu annuel de leurs exploitations. Ils sont alors contraints de décapitaliser, vendant leur matériel agricole et leur cheptel. Le rapport ONUSIDA donne l'exemple du Burkina, où près de 20 % des familles rurales abandonnent ou réduisent la taille de leurs exploitations. Enfin, en cas de décès, les droits traditionnels en matière de transmission foncière, souvent au désavantage des femmes, contribuent à précariser les veuves.

L'apport d'une main d'oeuvre délocalisée et masculine contribue à augmenter le risque de contamination. En effet, les secteurs d'activité caractérisés par l'abondance de métiers itinérants, (transport routier, chantier de travaux publics...), comme cela s'avérera le cas lors de la construction des ouvrages, sont à haut risque. Laissant derrière eux leur famille, ces travailleurs se contaminent par le recours au sexe commercial, avant de revenir temporairement chez eux.

Pour faire face à cette menace, l'AFD a décidé de mettre en oeuvre une démarche de réduction du risque VIH/SIDA dans les projets et programmes qu'elle finance.

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L'enveloppe financière correspond généralement à une somme allant de 0,6 à 1,2 % du total accordé par l'AFD au projet.

Cette somme pourra être reversée à l'entreprise travaillant pour le compte de la SONABEL pour que soient réalisés auprès du personnel: - une sensibilisation forte du risque de contamination et des conséquences désastreuses encourues, - une prévention efficace avec la possibilité de distribuer des préservatifs (capotes), - la mise en place d'affiches illustrant cette sensibilisation et cette prévention dans la base-vie.

L'entrepreneur se fera aider par les différents organismes nationaux et locaux: - Direction Régionale de la Santé et de l'Action Sociale, - ONG Burkinabè, - districts sanitaires provinciaux, - associations diverses,...

Il pourra également prendre conseils auprès du Professeur R. SOUDRE (Organisation Panafricaine de Lutte contre le SIDA au Burkina Faso) qui a créé sous l'égide du Professeur M. GENTILINI (Croix Rouge Française, Office Panafricaine de Lutte contre le SIDA) un centre ambulatoire de prévention et de traitement contre la maladie.

Ces organismes auront également à charge de contrôler la gestion et la répartition des sommes allouées pour la lutte contre le VIH/SIDA.

Rappelons que la SONABEL dispose d'un comité de lutte contre le VIH/SIDA dénommé "Comité d'Entreprise de Lutte contre le SIDA et les IST (CELS)". Cette structure sera également sollicitée dans le cadre des actions envisagées et de la gestion des sommes allouées.

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1.5.3 Les impacts sur les activités L'activité principale recensée Je long de la ligne électrique est l'agriculture. Les impacts des travaux sur cette dernière sont très différents selon qu'ils aient lieu en saison sèche ou durant l'hivernage.

En saison sèche, ces impacts restent limités et ne concernent que l'arboriculture (sur la bande des 30 m). Les autres cultures sont absentes.

Le nombre d'arbres à abattre, en saison sèche comme en hivernage, est le suivant:

Type de plantation Nombre d'arbres

Vergers de Manguiers 480 Manguiers dans les champs 375 Plantation d'Anacardiers 140 Plantation de neem 45 Plantation d'Eucalyptus 240 Plantation de Cassia siamea 20 Plantation de Cordia mixa Plantation de Gmelina arborea 10 Soit environ 1320

Durant l'hivernage, le chantier sera plus dommageable car il faut prévoir des aires de montage pour les pylônes, la création de la piste, l'abattage des arbres... sur les zones cultivées. D'une manière générale, l'emprise liée aux travaux en zones de culture correspond au maximum à une bande de 10 m de large le long du tracé.

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Les impacts sont conséquents et correspondent à une perte sur la récolte à venir.

Les superficies concernées par la zone de chantier sur les cultures sont les suivantes:

Type de cultures Superficies (ha)

Indéterminé 25 Céréales 90 Coton 20 Mil 30 Sorgho 20 Maïs 55 Jachère 15 Total 255

Une ferme avicole est également concernée par le projet. Sa démolition ne s'avère pas nécessaire mais comme toutes constructions situées sur la bande des 60 m (30 m de part et d'autre de la ligne), son propriétaire recevra des indemnisations pour pouvoir délocaliser son installation.

Durant la période de travaux, la main d'oeuvre employée sera une source de revenus importante pour toutes les villes où la base-vie séjournera. En effet, il s'agira de loger, nourrir et divertir le personnel.

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1.5.4 Les impacts sur les infrastructures Les seules infrastructures que le chantier est susceptible d'endommager sont les infrastructures routières. En effet, d'importants moyens seront mis en place afin d'acheminer tout le matériel et les matériaux nécessaires à la réalisation du projet. Le transport s'effectuera via la RN1 et quelques pistes.

La route nationale n°1, récemment refaite, présente de bonnes caractéristiques routières même si les trois derniers mois d'hivernage l'ont quelque peu dégradée. Il sera veillé à ce que les véhicules de transport soient révisés et correctement équipés notamment en ce qui concerne les pneumatiques et les optiques des différents feux. Les pistes existantes présentent également de bonnes caractéristiques. En revanche, si le transport peut s'effectuer sur la RN1 durant la saison des pluies, il ne pourra pas se réaliser sur les pistes. Ces dernières sont susceptibles de présenter des ornières et conduire à risque d'accident ou de retard dans l'acheminement du matériel. De ce fait, les pistes existantes devront être requalifiées pour présenter une bonne stabilité. Le tirage des câbles au niveau des grands axes routiers nécessitera l'arrêt de la circulation pendant quelques heures. L'entrepreneur aura à charge l'obligation d'information des usagers et le respect des règles de sécurité, avec l'aide notamment des autorités policières locales.

1.5.5 Les impacts sur le patrimoine culturel La plupart des éléments recensés correspondent à des sites très fréquentés notamment durant les week-ends ou les fêtes cérémoniales. De ce fait, le chantier à proximité de ces endroits respectera la trêve hebdomadaire en ne fonctionnant pas les dimanches. Il fera également en sorte de ne pas perturber les fêtes cérémonieuses (généralement dans des bois sacrés) lors de leur déroulement.

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Bien qu'aucun site majeur d'importance archéologique n'ait été recensé, la découverte fortuite de vestiges est possible. Lors de toute découverte, une notification par le responsable du chantier sera faite à la SONABEL suivie d'une suspension des travaux sur un rayon de 500 m autour du site. La SONABEL en informera à son tour les Ministères en charge de la Culture et de la Recherche Scientifique afin de prendre les mesures adéquates (suspension des travaux, contournement de la zone, ...).

1.5.6 Les impacts sur le paysage Les impacts qu'aura à subir le paysage ne sont pas temporaires mais pérennes.

1.5.7 Les impacts temporaires secondaires Ces impacts sont liés à la phase de travaux concernant la mise en place de l'électrification rurale. La tension desservie depuis les câbles de garde sera de 33 000 volts. Les supports, dont le nombre sera défini ultérieurement, seront de petites tailles. Les restrictions concernant la sécurité des biens et des tiers sont moindres par rapport à celles de la ligne à 225000 volts.

De plus, les moyens à mettre en place (matériel, personnel) sont assez restreints. Par conséquent, les travaux nécessaires à la mise en place de l'électrification rurale, quelle que soit la saison, n'auront pas d'impact significatif sur les composantes environnementales. D'ailleurs, pour une telle tension, une étude d'impact n'est réglementairement pas requise.

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2. LES IMPACTS PERMANENTS DIRECTS ET INDIRECTS

Ces impacts sont liés à la phase d'exploitation et d'entretien de la ligne à 225000 volts Bobo-Dioulasso - Ouagadougou et des postes de Kodéni, Pâ et Zougtali. L'entretien et la réparation des équipements comprennent toutes les opérations nécessaires pour assurer en tout temps le bon fonctionnement de la ligne et des postes. L'entretien consiste surtout en des mesures préventives de vérification et de correction des équipements. Des équipes spécialement affectées à cette tâche circulent au-dessous des conducteurs au sol, à divers intervalles, pour faire des observations sur les conducteurs, les isolateurs, les transformateurs, les pylônes, etc... La patrouille au sol se fait à partir du réseau routier existant avec des véhicules tout-terrain quelle que soit la saison.

La réparation consiste en la remise en état de l'équipement défectueux. Selon la nature du bris ou de la défectuosité, des machines légères ou lourdes devront circuler dans l'emprise de la ligne ou des postes.

2.1 LES IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE

2.1.1 Les impacts sur la météorologie Les lignes et les postes électriques n'ont aucune influence sur les perturbations météorologiques responsables de dégâts aux cultures que ce soit la foudre ou la grêle. La formation des orages, le déplacement et la charge électrostatique des nuages ne sont en effet gouvernés que par les phénomènes atmosphériques et sont sans relation avec le champ électromagnétique, au demeurant faible, des lignes à très haute tension.

Lorsqu'un orage éclate au-dessus d'une ligne, il arrive, bien entendu, que la foudre tombe sur les pylônes ou les câbles, comme sur d'autres points élevés par rapport à leur environnement (arbres isolés...).

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La ligne fonctionne alors comme un paratonnerre: les dispositifs de "mise à la terre" installés sur chaque pylône écoulent le courant de foudre dans le sol. Mais la foudre peut aussi bien tomber à proximité de la ligne, tout comme il arrive qu'elle tombe non loin d'un paratonnerre. Seule la tranchée de déboisement (large de 30 m) pourra faciliter la pénétration du vent et donc l'assèchement préférentiel de la zone.

2.1.2 Les impacts sur la géologie et la topographie Les modifications apportées au profil topographique pour l'élaboration de la piste ou pour le terrassement des postes resteront pérennes. Néanmoins, les surfaces remodelées l'ont été au strict minimum: 3 m de large pour la piste et uniquement la zone d'emprise des équipements pour le poste. Les variations observées sont de l'ordre du centimètre au mètre. En aucun cas la topographie générale n'aura à souffrir de si peu de changements, sauf si la piste est élaborée durant l'hivernage, auquel cas elle s'apparentera à un vrai tertre et présentera un modelé très marqué. Quelle que soit la zone ou la période d'intervention, aucun impact permanent sur la géologie n'est à prévoir en dehors du fait que la zone de travaux ait accidentellement mis à jour un filon orifère. Dans ce cas, et quelle que soit la quantité d'or récoltée, l'installation d'orpailleurs est inévitable. À la recherche du précieux métal, ils vont complètement remodeler la zone sur plusieurs mois ou années.

Les équipes de surveillance de la SONABEL devront veiller à ce qu'un périmètre de sécurité soit respecté entre les pylônes et les sites miniers afin de ne pas déstabiliser la ligne. Ce cas de figure reste néanmoins peu probable.

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2.1.3 Les impacts sur l'hydrographie et la ressource en eau A/ Les impacts liés à la ligne électrique La ligne électrique en elle-même ne présente aucun impact sur l'hydrographie ou la ressource en eau. Les fondations utilisées au niveau de chaque support n'entraîneront pas un écoulement différentiel de l'eau et la peinture recouvrant la structure des supports, non contaminante, protégera les pylônes des attaques liées à la météorologie (pluie entraînant la formation de rouille). Par contre, la piste d'accès menant à la ligne et la longeant peut introduire quelques dommages. Si sa réalisation a lieu durant l'hivernage, sa mise en place, compte tenu de la hauteur de déblais qu'elle comporte, pourra entraîner la formation de mares et plans d'eau et même dévier l'écoulement naturel de certains cours d'eau. C'est pour cette raison que lors de la réalisation des travaux, comme précédemment précisé, la piste comportera tous les équipements nécessaires au bon cheminement des eaux. Les surfaces terrassées induiront une imperméabilisation du sol. Cette imperméabilisation sera du même ordre que celle mesurée avant les travaux puisque les zones corrigées étaient fortement indurées.

B/ Les impacts liés aux postes électriques Les différents postes électriques comportent des transformateurs contenant plusieurs tonnes d'huile neutre isolante. Afin d'éviter toute contamination via notamment les eaux de pluies et de ruissellements, une fosse étanche de grande capacité sera placée sous chaque transformateur. D'une manière générale, quel que soit l'équipement entretenu, modifié ou réparé, les équipes techniques veilleront à ce qu'aucune fuite de produits contaminants ou dangereux ne se produise. En cas d'accident, ces produits seront récupérés et stockés dans des cuves imperméables en vue de leur traitement. Les surfaces neutralisées pour l'aménagement des postes ne présentent pas une imperméabilisation plus importante. Ces surfaces étaient, avant les travaux, déjà fortement indurées.

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2.2 LES IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL Ces impacts sur le milieu naturel concernent aussi bien la zone sylvo-pastorale qu'agroforestière.

2.2.1 Les impacts sur la flore Que ce soit sur l'emprise des postes électriques ou sur celle de la ligne électrique (bande de 15 m de part et d'autre), toute végétation ligneuse de plus de 2 m est proscrite. De ce fait, les équipes d'entretien interviendront régulièrement afin que cette hauteur soit respectée. Pour autant, ces zones ne seront pas totalement dévégétalisées puisque les arbres, qui ont été uniquement coupés, pourront repousser sous forme de rejets. Seules les pistes d'accès, pour des raisons de praticabilité, seront vierges de toute formation ligneuse, les arbres ayant d'ailleurs été essouchés au niveau de leur emprise durant la phase de travaux.

D'une manière générale, les milieux naturels concernés par le projet sont très dégradés et écologiquement pauvres en raison de l'expansion de l'activité humaine, d'autant plus forte qu'on se trouve à proximité de la RN1.

La suppression de la composante ligneuse de la végétation sur environ 220 kilomètres (les 120 km restant du tracé n'étant pas ou peu végétalisés) et les fauches périodiques d'entretien aboutiront à terme à une savanisation localisée de la végétation. La poche herbeuse ainsi créée va augmenter les risques de feu de brousse déjà très courants dans la région.

Cependant, aux endroits où le tracé traverse les forêts classées, si son entretien respecte un cahier des charges dont les clauses sont à définir avec les organismes gestionnaires de ces forêts, il peut avoir des effets bénéfiques en constituant des pistes de desserte, de surveillance et des pare-feux.

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En effet, la bande de 30 m et surtout la piste, pourront créer une zone de desserte, de surveillance et même de pare-feux, à condition qu'aucune pression humaine ne s'exerce. Car le parcours de la ligne deviendra sans aucun doute, une piste de pénétration pour les paysans, dans des Exemple de tranchee deboisée: ligne a 225000 volts zones jusqu'alors non défrichées pour des Fefkessegoudot -Bobo-Dioulasso problèmes d'accès. Il va induire de façon indirecte, une augmentation des superficies défrichées.

2.2.2 Les impacts sur la faune

A/ Les impacts liés à la piste d'accès L'analyse du milieu naturel montre une relative pauvreté de la faune sauvage en raison de la présence humaine, de la chasse, des feux de brousse et de la dégradation des biotopes.

L'ouverture d'un nouveau couloir dans les espaces naturels (savane et forêt) peut faciliter la pénétration des chasseurs et des braconniers et, d'une manière générale, accroître la pression humaine incompatible avec la présence d'une faune sauvage.

L'impact au niveau de la faune des forêts claires et des savanes est négligeable considérant l'importance faible de l'emprise par rapport à la grande extension de ces formations dans le pays et les changements limités que la ligne impose par rapport à l'environnement existant, déjà constitué d'espaces très ouverts.

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B/ Les impacts liés aux installations électriques (ligne et postes) La présence des postes ne gênera nullement la faune mamméliale* puisque ceux- ci s'inscrivent dans un contexte fortement anthropisé où la faune sauvage n'est plus présente. Les pylônes de la ligne ne créeront pas non plus de perturbation, leur implantation n'étant pas un frein au déplacement des mammifères, même des éléphants. Par contre, ces installations électriques exercent un impact certain sur l'avifaune: l'électrocution et la percussion.

Le risque d'électrocution concerne particulièrement les oiseaux de grande envergure. Ils en sont notamment victimes lorsqu'ils se perchent en haut des poteaux pour prendre leur essor: ailes déployées, ils risquent d'être en contact avec deux câbles électriques, et par là même de s'électrocuter. Ce risque concerne essentiellement les lignes moyenne et basse tension, ou la distance qui sépare les câbles est plus faible que l'envergure de l'animal. C'est un risque improbable avec une ligne à très haute tension.

Le risque de percussion sur les câbles est réel en raison de leur grande hauteur et du fait que beaucoup d'oiseaux perçoivent mal les lignes horizontales. Ce risque est cependant surtout localisé dans les zones à fort relief ou à couvert végétal haut et dense, lorsque les oiseaux ne voient pas, ou trop tard, l'obstacle des câbles. C'est donc un risque probablement faible dans le cas présent du projet, en raison de l'absence de fort relief et de forte densité forestière sur l'ensemble du parcours.

Le niveau de risque encouru dépend du type d'oiseau considéré.

Aucun inventaire faunistique n'a été réalisé dans la zone du projet. Il est donc difficile de donner des conclusions définitives sur ce niveau de risque. Basé sur des lignes à haute tension réalisées dans la sous-région (Togo, Bénin), on peut cependant apporter les éléments suivants:

* relatif aux nmammifères

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* Les rapaces et autres oiseaux de grande envergure sont les plus concernés par l'électrocution. Les espèces observées dans la sous-région sont des espèces de taille modeste par leur envergure, ce qui rend le risque d'électrocution hautement improbable (la distance entre les câbles est d'au moins 4 m). Au contraire, la plupart des espèces de rapaces pratique la chasse à l'affût à partir d'un perchoir, ce que constitueront les câbles et les pylônes. On peut donc prévoir que la ligne exercera probablement un fort attrait sur les rapaces d'autant plus que l'emprise sans végétation dense et arborée permettra le repérage lointain des proies potentielles. La densité de rapace pourrait donc s'accroître le long du tracé.

* Les oiseaux migrateurs constituent un groupe à risque notamment ceux qui se déplacent à basse altitude, et/ou en grand nombre. C'est le risque de percussion qui est surtout concerné, lorsque les câbles coupent un couloir de migration. La plupart de ces espèces sont communes. Mais la présence de nombreux plans d'eau, naturels et artificiels, constitue pour les migrateurs, après la longue traversée du désert, des relais étapes, saisonniers ou de beaucoup plus courte durée notamment pour les espèces qui poursuivent leur descente en direction de la forêt dense. Il est ainsi admis que plusieurs espèces rejoignent régulièrement leur lieu d'hivernage dans les pays d'Afrique du Golfe de Guinée. Elles appartiennent surtout à la famille des Lariide (Larus spp.), des Sternidae (Sterna spp.), des Charadriidae (Charadrius spp., Vanellus spp.), des Scolopacoclae (Tringa spp., Colidris spp.), des Accipitridae (Circaetus gallicus, Aquila wahibergi).

Le risque encouru sera donc réel mais limité aux tronçons de ligne qui correspondent à l'intersection des voies de déplacement locale et migratoire (fréquence maximale avec la ligne).

Les effets aggravants de la mortalité sont les suivants: - effet de glissière: lorsqu'un versant canalise le flux (local ou migrateur) des oiseaux. Dans ce cas, une ligne perpendiculaire est particulièrement dangereuse,

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- effet de barrage: lorsqu'une vallée concentre les oiseaux qui se déplacent préférentiellement dans un axe. Dans ce cas, une ligne perpendiculaire est très dommageable.

- effet tremplin: c'est en fait un micro-effet au niveau de l'environnement général mais c'est l'un des plus meurtrier: un bois ou un arbre isolé, placé dans un couloir de circulation fait monter les oiseaux vers les lignes, souvent dissimulées par l'obstacle et découvertes au dernier moment.

La ligne sera globalement de direction est-ouest donc perpendiculaire aux mouvements migratoires, rendant les risques de percussion plus importants.

* Les Ansériformes et les Columbiformes et d'autres encore pourraient être également victimes de la ligne au cours de leurs déplacements (recherche de ressources alimentaires, fuite rapide en cas de danger) qu'ils effectuent souvent en vols grégaires massifs. Parmi les principales espèces qui pourraient être potentiellement exposées aux risques de percussion, se trouvent Poicephalus senegalus (le youyou), Streptopelia semitorquata (Tourterelle à collier), Streptopelia decipiens (Tourterelle pleureuse), Dendrocygna viduata (Dendrocgne veuf). Cependant, les risques réels sont faibles et l'analyse de la situation actuelle montre que ces espèces ont une répartition géographique large et une bonne représentation sur l'ensemble de l'aire d'étude.

* Les marcheurs, les voiliers à très basse altitude et/ou les mauvais voiliers, lents et nonchalants (Numida meleagris, Francolinus bicalcaratus, Ptilopachus petrosus...) n'encourent pas de risque particulier. Enfin, certaines espèces aviennes telles que les corbeaux, les pies, les martinets et les hirondelles affectionnent les pylônes et les câbles des lignes électriques. Le projet offrira donc à ces espèces de nouveaux perchoirs.

Quelle que soit l'espèce, les câbles de la ligne seront perceptibles par les oiseaux dans la majorité des cas n'entraînant pas de nombreuses percussions.

175 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODENI

2.3 LES IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN

2.3.1 Les impacts sur la population et l'habitat La présence de la ligne implique une bande de servitude de 60 mètres (30 m de part et d'autre du tracé) non-aedificandi où sont interdites l'édification ou l'extension de tout bâtiment pour des raisons de sécurité. De ce fait, en cas d'incident (exemple: chute d'un support) sur une habitation illicite, ses propriétaires ne recevront aucune indemnisation. Pour les personnes actuellement concernées par cette bande, une somme leur sera allouée proportionnellement à la valeur marchande de leurs biens. Les conséquences de ces expropriations peuvent être notables si elles conduisent à un déplacement des populations dans des zones où la pression urbaine est forte et le manque de place important. Dans le cadre de ce projet, les concessions affectées seront relocalisées dans le voisinage immédiat où de la place est disponible sans pression urbaine forte. La plupart d'entre elles pourront d'ailleurs être reconstruites en limites extérieures de la bande de servitude. Ainsi, les familles continueront leurs activités sources de revenus, telles que l'agriculture et l'élevage, sans être obligées de migrer loin de l'endroit où elles ont toujours vécu.

2.3.2 Les impacts sur la sécurité et sur la santé

A/ Les impacts sur la sécurité

L'électrocution Le risque principal est lié au risque d'électrocution possible à proximité de toute installation électrique. À très haute tension, ce risque existe même sans toucher les câbles conducteurs. En effet, si une personne s'approche trop près d'un câble sous tension ou tente d'approcher un objet conducteur, il peut se produire un arc électrique ou "amorçage". La distance d'amorçage augmente avec la tension de la ligne. Pour une ligne à 225000 volts, cette distance ne dépasse jamais 1 m. Or, pour ce niveau de tension, la distance entre le sol et les câbles est au minimum de 8 mètres, ce qui réduit considérablement ce risque.

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Les pylônes ont une structure lâche établie de telle sorte que leur ascension est impossible. Ils comportent également des pointes métalliques dressées vers le bas afin de repousser toute personne essayant d'y grimper.

De plus, chaque support comporte une plaque rouge matérialisant le danger (voir i I photo ci-contre) avec l'indication "Danger J de mort". f É Jî

Exemple de plaque accrochee à chaque pylorie et présentant. en plus des caractéristiques de la ligne, le risque d'electrocution

L'ensemble des postes sera quant à lui clôturé de sorte à éviter toute entrée de personne non autorisée. En effet, seuls les agents de la SONABEL sont habilités à pénétrer à l'intérieur de l'enceinte des postes. Ils doivent cependant respecter les règles de sécurité propres aux installations comme le port du casque obligatoire.

Un autre phénomène lié à la présence de la ligne peut se produire: la tension induite. Elle concerne le surplomb des clôtures métalliques ou des rangées de cultures palissées établies parallèlement aux câbles. Dans certaines conditions de rapprochement, et si les poteaux maintenant les fils de clôture ou de palissage sont isolés (bois par exemple), une tension "induite" prend naissance dans ces fils. La personne qui les touche reçoit alors une décharge non dangereuse, mais cependant désagréable. On supprime sans difficulté cet inconvénient en mettant les fils "à la terre" à espace régulier (pose de piquets métalliques par exemple). Le risque d'électrocution' lors de la rupture accidentelle des câbles est nulle. En effet, tout incident sur la ligne provoque l'ouverture des disjoncteurs au niveau des postes et le courant ne passe plus.

177 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODENI

Le risque incendie Le risque d'incendie le plus important provient des transformateurs qui contiennent une grande quantité d'huile isolante. Outre les murs pare-feu installés de part et d'autre des transformateurs, un dispositif de récupération d'huile est prévu. Celui-ci se compose d'un bac de récupération avec un caniveau collecteur relié à une fosse de réception d'huile couverte déportée à l'extérieur du bâtiment afin de supprimer toute alimentation en cas d'incendie. La canalisation de liaison entre le bac de récupération et la fosse de rétention est régulièrement entrecoupée de siphons coupe-feu. Leur rôle est d'assurer l'extinction de l'huile en feu, et d'éviter ainsi la transmission du feu dans les canalisations en aval. Ils empêchent également toute remontée d'air dans les canalisations.

Tous les postes électriques concernés par le présent projet comporteront, en matière de lutte contre l'incendie: - des voies de circulation et d'évacuation opérationnelle, - des panneaux de fléchage d'évacuation sur le site, - des planchers hauts et parois ayant un degré coupe-feu de 1h30, et des dispositifs de communication avec les autres locaux ayant un degré coupe-feu de 30 minutes,

Toutes les mesures réglementairement prises lors de la construction d'un ouvrage électrique (poste) seront appliquées ici.

Rappelons que les sites d'implantation des postes sont éloignés des zones fortement peuplées et que le risque incendie d'un tel ouvrage demeure faible.

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B/ Les impacts sur la santé Ces impacts sur la santé sont de plusieurs ordres et leurs effets s'amenuisent à mesure que l'on s'éloigne du tracé.

L'ozone L'ozone est produit en permanence dans la nature, par action des rayonnements électromagnétiques sur l'air. Ainsi, en haute atmosphère, les rayons ultraviolets créent une couche importante d'ozone qui protège les êtres vivants contre les rayonnements cosmiques.

À la surface des câbles électriques, un phénomène d'électrisation (appelé "effet de couronne") responsable de la perte d'énergie entraîne également une légère formation d'ozone. Ce gaz, utilisé notamment pour purifier l'air ou l'eau, peut être toxique, lorsqu'il est très concentré: ce n'est pas le cas au voisinage des lignes et postes électriques.

Les quantités d'ozone produites sont très faibles et les dispositions techniques prises afin de limiter au minimum les pertes d'énergie les maintiennent à un niveau très bas. Par ailleurs, le gaz se disperse très vite dans l'air, en se transformant spontanément en oxygène. Aussi est-il pratiquement impossible de déceler à quelques mètres des câbles une teneur supérieure à la normale. Des recherches effectuées dans plusieurs pays ont toutefois permis d'évaluer la concentration d'ozone maximale, c'est-à-dire à l'aplomb d'une ligne à 400000 volts, fonctionnant par temps de pluie (I"'effet de couronne" augmente avec l'humidité) et sans vent. Dans ces conditions, le volume d'ozone par rapport à l'air pourrait atteindre 0,2 partie pour 100 millions. Or cette concentration maximale est 50 fois inférieure à celle prévue par les normes les plus strictes (aux États-Unis et en Grande-Bretagne) pour le cas des travailleurs séjournant 8 heures par jour dans un air ozoné.

La production d'ozone par les lignes électriques est donc dénuée de toute nocivité, et le fait qu'il n'ait jamais été signalé la moindre nuisance susceptible de lui être imputée corrobore cette certitude.

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L"'effet couronne" Dans un rayon de quelques centimètres autour d'une ligne à haute tension, le champ électrique est très intense (de l'ordre de 1 500 kV/m) et provoque l"'effet couronne": c'est l'électrisation ("ionisation") de l'air soumis au champ électrique, telle qu'en certains points apparaissent de minuscules décharges électriques intermittentes.

Ces décharges, responsables de pertes de courant, produisent également un bruit caractéristique, comparable à un bruissement d'abeilles, et l'émission d'ondes radioélectriques appelées "bruit radioélectrique".

L"'effet couronne" est fonction de l'environnement de la ligne électrique. En particulier, il augmente avec l'humidité ambiante et, dans une moindre mesure, avec la température et l'altitude. Il s'accroît également avec la tension de la ligne (mais l'augmentation n'est pas proportionnelle). Il dépend beaucoup des caractéristiques des câbles, c'est-à-dire principalement de leur surface, de leur grosseur et de leur disposition.

Les imperfections de surface de câbles jouent en effet un rôle déterminant, les décharges se produisent au voisinage immédiat des diverses aspérités: éraflure, dépôt de pollution industrielle. Pour cette raison, l'effet couronne est en général plus important lorsque les câbles viennent d'être installés à cause des salissures occasionnées lors de leur mise en place.

Par ailleurs, l'effet couronne est d'autant moins sensible que le câble est plus gros. L'on obtient aussi une diminution appréciable en installant deux câbles rapprochés, voire quatre, au lieu d'un seul. Ces dispositions, qui visent à limiter au minimum les pertes de courant (compte tenu des impératifs mécaniques et économiques) réduisent donc en même temps les bruits radioélectriques et acoustiques.

On notera enfin que l'effet couronne se manifeste également à proximité des chaînes d'isolateurs, elles aussi soumises à un champ électrique élevé. Les chaînes sont conçues de manière à ce que les bruits produits restent inférieurs aux bruits provenant des câbles.

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* Le bruit acoustique Toute personne qui s'est trouvée à proximité d'une ligne à très haute tension sait que le bruit produit par son fonctionnement est très faible et, le plus souvent, imperceptible. Dans le cas où un bruissement est audible lorsqu'on se place immédiatement sous les câbles. il suffit de s'écarter de quelques mètres pour qu'il soit couvert par les bruits environnants, même les plus légers.

Ces constatations sont corroborées pas les nombreuses mesures acoustiques effectuées dans les différentes conditions météorologiques au voisinage de divers types d'ouvrages électriques (c'est-à-dire pour tous les niveaux d'intensité de l"'effet couronne"). Sachant que les niveaux moyens des bruits ambiants sont, par beau temps, les suivants: - dans une zone rurale: 20 à 30 décibels - dans une zone résidentielle: 35 à 45 décibels - dans une zone urbaine: 45 à 55 décibels - dans une zone industrielle: 55 à 75 décibels.

Pour une ligne à 225000 volts, on obtient les valeurs suivantes:

Bruit maximal (dBA) Temps sec Sous pluie Sous la ligne 34 49 i[À 30 mètres de la ligne 29 44 |À 50 mètres de la lignei 27 42

On remarquera toutefois que le bruit produit par temps de pluie, qui est plus intense, est en réalité couvert le plus souvent par celui de la chute des gouttes d'eau sur le sol, dans les arbres, sur les toits...

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C'est donc par temps de brouillard, dans un environnement particulièrement calme, que le bruit d'une ligne à 225000 volts pourra être relativement bien perçu. Néanmoins, le brouillard freinant la propagation du son, le niveau de bruit diminue très rapidement lorsqu'on s'éloigne de la ligne.

La mise en place de transformateurs à 225000 volts au niveau de chaque poste entraînera une ambiance acoustique assez bruyante de l'ordre de 67 à 75 dBA (à 3 m des transformateurs). Les émissions sonores diminuent dès qu'on s'éloigne des équipements. Le poste de Kodéni est déjà équipé en 225000 volts. Son ambiance sonore sera ainsi renforcée. Le poste étant cloisonné et situé loin de toute habitation, l'impact sonore sur les populations les plus proches sera nul. Les nouveaux postes de Pâ et de Zagtouli sont également implantés loin de zones habitées. De plus, pour chaque transformateur, la mise en place de murs anti-explosion (mur béton) leur permettra de jouer un rôle de murs anti-bruits.

Il convient de rappeler que, comme les perturbations radioélectriques, un bruit excessif peut résulter d'une anomalie technique localisée. Mais la détection, puis la suppression du défaut, et donc de ses effets désagréables, ne présentent pas de difficulté particulière.

Cl Les champs électromagnétiques: présentation et information La notion de champ est principalement utilisée par les physiciens. Elle traduit l'influence que peut avoir un objet - un aimant par exemple - sur l'espace qui l'entoure. On parle ainsi du champ de la pesanteur pour rendre compte de l'attraction qu'exerce la Terre sur les êtres vivants et sur les objets situés dans son orbite.

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Dans le domaine de l'électricité, il existe deux types de champs distincts:

- Le champ électrique: Il est lié à la tension, c'est-à-dire aux charges électriques. Il augmente avec le niveau de tension. Il existe dès qu'un appareil est branché, même s'il n'est pas allumé. Il se mesure en volt par mètre (V/m) ou par son multiple le kilovolt (kV/m). Il diminue fortement avec la distance. Il est réduit, voire arrêté, par la présence d'objets faisant obstacles (arbres, cloisons, bâtiments...).

- Le champ magnétique: Il est lié au mouvement des charges électriques, c'est-à-dire au passage du courant. Pour qu'il soit présent, il faut non seulement qu'un appareil soit branché, mais également qu'il soit allumé. Il se mesure en Tesla (T) ou en microtesla (PT, soit 0,000001 t). L'ancienne unité de mesure, le Gauss (G), reste parfois utilisée (1 G équivaut à 100 pT) notamment dans les pays anglo-saxons. Lui aussi diminue rapidement en fonction de la distance, mais les matériaux courants ne l'arrêtent pratiquement pas.

Tous les champs se caractérisent également par une fréquence, c'est-à-dire par un nombre d'oscillations dans un temps donné. Cette fréquence se mesure en Hertz (Hz). En France, les appareils qui fonctionnent grâce à l'électricité ou qui servent à l'acheminer produisent des champs à 50 Hz.

Depuis une vingtaine d'années, on s'interroge sur les effets que les champs électromagnétiques pourraient avoir sur la santé. Avant d'entrer de façon plus détaillée dans les conclusions de ces études, il est important de distinguer champs électriques et champs magnétiques, d'en connaître les sources et les caractéristiques et enfin d'en comparer les rayonnements.

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Qu'est-ce qu'un champ électromagnétique? La notion de champ traduit l'influence que peut avoir un objet sur l'espace qui l'entoure (le champ de pesanteur par exemple se manifeste par les forces de gravitation). Les champs électromagnétiques (CEM) se manifestent par l'action des forces électriques. S'il est connu depuis longtemps que les champs électriques et magnétiques se composent pour former les champs électromagnétiques, cela est surtout vrai pour les hautes fréquences. En basse fréquence, et donc à 50 Hz, ces deux composantes peuvent exister indépendamment:

- L'appareil estbranché, L'appareil est allume maisétent La K tension Le courantpass e " , e, existe mais le courant Le champ eectrique - ne passe pas. et le champ magnetique Le champ électrique est sontprésents . " -P ,,S present. Il n'va pas de L champ magnetique

Champ électrique Champ magnétique

* Où trouve-t-on des champs électromagnétiques (CEM)? Les sources possibles de champs électromagnétiques sont de deux types: les sources naturelles: celles-ci génèrent des champs statiques, tels le champ magnétique terrestre (amplitude de 50 pT au niveau de la France) et le champ électrique statique atmosphérique (faible par beau temps - de l'ordre de 100 V/m-, mais très élevé par temps orageux - jusqu'à 20000 V/m); les sources liées aux installations électriques: il s'agit des appareils qui consomment de l'électricité (par exemple les appareils électriques domestiques) ou qui servent à la transporter (lignes, câbles et postes électriques). En l'occurrence, ce sont des champs à 50 Hz mais notons qu'il existe également une multitude d'appareils générant des champs de fréquence différente.

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Le tableau suivant compare les valeurs des champs électriques et magnétiques produits par les conducteurs des lignes électriques et quelques appareils ménagers. Il s'agit de valeurs maximales mesurées à 30 centimètres, sauf pour les appareils qui impliquent une utilisation rapprochée.

Champs électriques Champs magnétiques (en V/m) (en PT)

RsOi ,/ ncigigtable Bcé t > 0,30

CE]l GrMe-painl - ) 0,80 Micro-ordinateur - - -c 0.80 -4É

Grille-paIn, , 40 Chaînctéreo i 1,00 Gdikpain 40 ° _;sfiei

Ligne à Télévbgeur 60 90 000 Volts 1,00 (à 30 m de l'aie) h

chaiînc-Ktérê 90 Ligne a Lig00à 1,20 (à 100 m de l're)

Réfrigérateur 90

ugàAft Micro-ordinateur 1,40 90 000 volts L (à 30 m dt J'axe) 100 20 Téléviseur | E | 2,00 UÀg.c à 400 000 volts (à 100 m de l'axe) 200 Couverture 3,60 chauffante 3,6o

Couverture ...:-. !./ chauffante " Rasoai r 250 (- 500

Les valeurs de CEM des lignes électriques Indiquées dans ce tableau sont des valeurs maximales calculées dans les condrtions les plus defavorables de configuration de lignes et de transit d'intensite. Pour l'ouvrage de la présente etude d'impact, les valeurs de CEM sont precisees au chapitre suivant.

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* Valeurs des CEM émis par le présent projet Le tableau suivant donne les valeurs de CEM mesurables à proximité d'une ligne aérienne de mêmes caractéristiques que la ligne à 225000 volts Bobo-Dioulasso - Ouagadougou. Par convention, ces valeurs doivent être mesurées à l'extérieur de tout bâtiment, à 1 mètre du sol. Champ électrique (V/m) Champ magnétique (en pT) l

àlOOm à3Om sousia ligne à lOOm à3Om sousia ligne

| Ligneà 1 circuit 40 400 3000 0,3 3 20 225 000 volts Bobo-Ouaga

Postes 225 000 volts <10 i à 10

* Législation en vigueur En juillet 1999, le Conseil des Ministres de la Santé de l'Union Européenne a adopté une recommandation sur l'exposition du public aux CEM. Cette recommandation* reprend les mêmes valeurs que celles prônées en 1998 par l'ICNIRP** (Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements non ionisants).

La recommandation, qui couvre toute la gamme des rayonnements non ionisants (de 0 à 300 GHz) a pour objectif d'apporter aux populations "un niveau élevé de protection de la santé contre les expositions aux CEM". De plus, par le choix d'un coefficient de sécurité très élevé concernant les limites d'exposition (coefficient de 50 par rapport au seuil d'apparition des premiers effets), "la recommandation couvre implicitement les effets éventuels à long terme".

Recommandation du Conseil du 12/07/1999 relative a la limitation de l'exposition du public atux CEM de 0 à 300 GHz International Commission on Non-lonizing Radiatiotn Protection (Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non lonisants): comité d'experts indépendants affilié a l'Organisation Mondiale de la Sante et qui prodLuit des recommandations de sante et les met régulièrement à Jour en fonction de l'évolution des connaissances scientifiques

186 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les limites de recommandation constituent donc des seuils, en dessous desquels l'absence de danger est garantie. A noter que ceux-ci ne sont préconisés qu'aux endroits où "la durée d'exposition est significative" ou encore qu'aux zones "dans lesquelles le public passe un temps assez long".

Champ électrique Champ magnétique unité de mesure Volt par mètre (V/m) micro Tesla (pT) = 10 milligauss

Recommandation Européenne du 12/07/99 5000 V/m 100 pT = 1 gauss Niveaux de références mesurablesI

La majorité des pays européens, dont la France, applique cette recommandation. En particulier, tous les nouveaux ouvrages électriques doivent respecter un ensemble de conditions techniques définies par un arrêté interministériel. Celui en vigueur, l'arrêté technique du 17 mai 2001, reprend les limites de 5 kV/m et de 100 pT, issues de la recommandation européenne.

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État des connaissances scientifiques De très nombreuses études ont été menées depuis près de 30 ans partout dans le monde afin de déterminer si les champs électromagnétiques à 50 ou 60 Hz pouvaient avoir, sur le long terme, des effets sur la santé - on parle dans ce cas des "effets potentiels à long terme». Ces études reposent sur deux méthodes: expérimentales ou épidémiologiques.

Les études expérimentales sont menées en laboratoire. On expose des rats, des souris... à différents niveaux de champs. Ils sont ensuite comparés à des animaux témoins ayant vécu dans les mêmes conditions de laboratoire mais sans exposition significative aux champs électromagnétiques. En 1992, le Congrès des États-Unis a engagé un vaste programme de recherches expérimentales et d'information sur les champs électriques et magnétiques: le "EMF-RAPID Program*". Le rapport final, rendu public en mai 1999, conclut que toutes les tentatives de réplication expérimentale ont abouti à des résultats négatifs ou pour le moins incertains et que pratiquement toutes les études animales sur le cancer sont négatives, même à des niveaux d'exposition supérieurs de plusieurs ordres de grandeur à l'exposition humaine habituelle.

Les études épidémiologiques consistent à étudier des populations qui, par leur travail ou leurs habitudes de vie, sont exposées aux champs. On compare la santé de ces populations (et notamment le taux de cancer) à celle d'une population de référence qui est moins exposée. Les études épidémiologiques ont permis de borner le risque éventuel en améliorant les mesures d'exposition et en augmentant les puissances statistiques. Pour la grande majorité des expositions résidentielle (< 0,4 pT en moyenne sur 24h), il n'y a pas de risque pour la santé, qu'il s'agisse d'enfants ou d'adultes.

D'une manière générale, ces études ont produit des résultats peu clairs, contradictoires et ont posé - et posent toujours - des problèmes de reproductivité. Il s'ensuit qu'une étude isolée est totalement insuffisante pour permettre de tirer des conclusions générales sur l'existence ou non d'effets sanitaires.

* Electric Magnetic Fields: Research And Publication Information Program

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Aussi, des expertises collectives ont été réalisées par des scientifiques à travers le monde sous l'égide de gouvernements ou d'instances gouvernementales. Ces expertises regroupent et comparent les résultats de centaines d'études, réalisées depuis 20 ans sur les effets des champs électromagnétiques. À ce jour, plus de 80 expertises internationales menées par les scientifiques les plus renommés, ont conclu que les champs électromagnétiques n'avaient pas d'effet sur la santé.

Les expertises collectives récentes Les dernières expertises parues sont celles de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS), du National Radiological Protection Board (NRPB) et du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

L'OMS a rédigé, en septembre 1999, une brochure destinée au public. L'attitude de l'OMS est sans ambiguïité: « ... malgré les efforts de recherche intense, il n'existe pas de preuves selon lesquelles l'exposition aux CEM dans les limites recommandées présente un risque pour la santé ». Le rapport ajoute que « aucune des évaluations de groupes d'experts, ou qu'aucun gouvernement ou instance consultative sur la santé nationale ou internationale n'a indiqué que les CEM provenant de lignes à haute tension... ne provoquent le cancer...'

*Le NIEHS, organisme de recherche américain, a publié en mai 1999 sa position détaillée sur le sujet. Le rapport a pris en compte les recherches expérimentales menées au sein de l'Institut (le programme EMF-RAPID lancé en 1992 à la demande du Congrès américain), mais aussi l'ensemble des publications sur le sujet, y compris les études épidémiologiques. Ce rapport conclut « que la probabilité que l'exposition aux GEM constitue un véritable risque pour la santé est actuellement réduite".

*Le NRPB, organisme réglementaire de radioprotection en Grande-Bretagne, a rendu public le 6 mars 2001 un rapport sur le risque de cancer et les champs électromagnétiques de très basse fréquence. Le rapport prend en compte tous les travaux publiés jusqu'à cette date.

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Les auteurs concluent que « les expériences de laboratoire n'apportent pas de preuve valable que les champs électromagnétiques très basse fréquence soient capables de générer le cancer; les études épidémiologiques humaines ne suggèrent pas non plus qu'ils causent le cancer en général. Cependant, il y a des données en faveur d'une augmentation faible du risque de leucémie chez l'enfant pour des expositions prolongées aux niveaux les plus élevés de champs magnétiques ". Le Conseil d'Administration du NRPB a confirmé que les dernières expertises menées ne donnaient pas d'indications justifiant un changement dans les recommandations de santé appliquées par le gouvernement anglais. A noter qu'un comité d'experts européen (le CSTEE: Comité Scientifique sur la Toxicité, I'Éco-toxicité et l'Environnement) a donné en 2002 des conclusions similaires vis-à-vis de la Recommandation européenne de 1999.

Le CIRC, une instance de l'OMS, a réalisé une expertise sur l'effet cancérigène éventuel des CEM statiques et basse fréquence (donc 50 Hz) en juin 2001. Dans ses conclusions, le CIRC confirme celles des dernières expertises menées sur le sujet, à savoir que: - les études menées sur les animaux en laboratoire ont conclu à l'absence d'effet sur l'apparition et le développement des cancers ainsi que sur la reproduction (malformation, avortement); - aucun risque pour les adultes en général ni pour les enfants exposés à moins de 0,4 pT n'a été établi par les études épidémiologiques, - certaines études épidémiologiques ont trouvé une association statistique entre l'exposition aux champs magnétiques moyens, supérieurs à 0,4 pT (soit le plus du double de l'exposition moyenne trouvée dans, les maisons) et un doublement du risque de leucémie pour l'enfant, mais sans que la démonstration de la réalité de cette association soit convaincante, en ce sens qu'il n'existe aucun résultat expérimental (c'est-à-dire aucun mécanisme d'action identifié) qui vienne corroborer cette association statistique. C'est sur la base de ces derniers doutes que le CIRC a classé les champs électromagnétiques basse fréquence comme "cancérigène possible" (classement 2B), catégorie qui comprend par exemple le café ou encore les légumes au vinaigre.

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Pourquoi proposer une valeur limite d'exposition du public à 100 PT alors qu'il existe des doutes scientifiques à partir de 0,4 pT ? Il faut bien comprendre que ces deux valeurs ne mesurent pas la même chose et n'ont pas été déterminées sur les mêmes bases. La valeur de 100 pT concerne les expositions telles qu'elles peuvent être mesurées au contact d'un appareil électrique ou quand on passe sous une ligne THT par exemple; elle a été déterminée à partir d'effets biologiques scientifiquement établis et intégrant un facteur de sécurité important. Ainsi, l'exposition à 100 pT ne génère aucun effet biologique observable directement, et les premiers effets n'apparaissent qu'à des valeurs au moins 50 fois plus élevées. -+ La valeur de 100 pT est donc un seuil garantissant un haut niveau de protection de santé publique. Ce n'est pas un seuil de dangerosité. La valeur de 0,4 pT est un seuil arbitraire choisi de manière à différencier, dans les études épidémiologiques, les populations exposées et non exposées. Il s'agit d'une valeur d'exposition moyennes sur 24 h. Du fait que d'une part, les personnes exposées à 0,4 pT sont en petit nombre (de l'ordre de 0,5 % de la population) et que d'autre part les maladies suspectées (leucémies infantiles) sont elles-mêmes et fort heureusement rares, des études épidémiologiques utilisant un seuil au-delà de 0,4 pT manqueraient donc de puissance statistique. Les échantillons d'études sont alors de trop petite taille pour que l'on puisse analyser les relations statistiques observées et conclure éventuellement à l'existence d'une relation de cause à effet. -+ la valeur de 0,4 pT concerne une exposition individuelle moyenne sur 24h. C'est un seuil arbitraire qui a été retenu en épidémiologie afin de distinguer, dans les études, les personnes exposées à des niveaux faibles (99,5 % de la population) et sans effet sanitaire, des personnes exposées à 0,4 pT et plus (0,5 % de la population) - notamment des enfants pour lesquels une interrogation demeure sur la réalité d'un effet.

191 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Cependant, il est difficile de poursuivre les recherches pour conclure éventuellement à l'existence d'une relation de cause à effet, car d'une part les échantillons de populations exposées à 0,4 pT et plus sont de trop petite taille et, d'autre part les cas de leucémies infantiles fort heureusement rares, pour que l'on puisse analyser les relations statistiques observées. -~La valeur de 0,4 pT est donc un seuil d'exposition individuelle journalière moyenne choisi pour caractériser le groupe des personnes exposées dans les études épidémiologiques. Ce n'est pas un seuil d'effet biologique, ni a fortiori, un seuil de dangerosité.

* Cas des prothèses actives: le cardio-stimulateur Un cardio-stimulateur (ou pacemaker) est composé d'un générateur (boîtier) et de fils qui le relient au coeur pour transmettre l'influx électrique. Il existe plusieurs types de cardio-stimulateurs: à simple chambre, à double chambre, unipolaire, bipolaire. Actuellement, ils fonctionnent « à la demande » c'est-à- dire qu'ils envoient une impulsion électrique lorsqu'ils ne détectent pas de contraction cardiaque dans un temps déterminé. La sensibilité de détection normale d'un cardio-stimulateur est de 2 à 3 millivolts (soit 0,002 ou 0,003 volt).

Lorsqu'un cardio-stimulateur est soumis à un champ électromagnétique, deux phénomènes sont possibles: - l'inhibition: l'appareil interprète le champ comme provenant d'une contraction cardiaque, - le passage en rythme asynchrone: l'appareil envoie des impulsions prématurées.

Dans les conditions environnementales habituelles, qui sont celles du public, le risque de dysfonctionnement d'un cardio-stimulateur est quasiment nul. À titre d'exemple, dans le cas le plus défavorable, c'est-à-dire un cardio-stimulateur unipolaire avec un seuil de sensibilité de 0,5 millivolt (ce qui n'est jamais le cas en pratique), de rares cas de dysfonctionnements ont été observés avec des champs magnétiques 50 Hz supérieurs à 50 pT.

192 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

En pratique, à ce jour aucun cas avéré de dysfonctionnement de stimulateur cardiaque au voisinage d'une ligne à haute tension n'a été porté à notre connaissance.

Dans un environnement professionnel, où les champs électriques peuvent atteindre 8 kV/m, le port d'un cardio-stimulateur doit être pris en considération. Mais les possibilités actuelles de programmation par voie externe permettent une meilleure adaptation à l'environnement électromagnétique.

Synthèse De nombreuses expertises ont été réalisées ces vingt dernières années concernant l'effet des CEM sur la santé, dont certaines par des organismes officiels tels que l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l'Académie des Sciences américaine, le Bureau National de Radioprotection anglais (NRPB) et le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). L'ensemble de ces expertises conclut d'une part à l'absence de preuve d'un effet significatif sur la santé, et s'accorde d'autre part à reconnaître que les CEM ne constituent pas un problème de santé publique. Ces expertises ont permis à des instances internationales telles que la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) ou la Commission Européenne d'établir des recommandations relatives à l'exposition du public aux CEM. Ces recommandations permettent de garantir "un haut niveau de protection de la santé".

193 CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSC - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3.3 Les impacts sur les activités

A/ Les impacts sur l'agriculture Après la phase de travaux, les terres agricoles peuvent être à nouveau cultivées sur toute l'emprise de la ligne électrique. ; D'ailleurs, dans les zones forestières, hors- forêts classées, cette bande pourra être ; . - vouée à l'agriculture. L'ensemble des terres .. ^ - n'étant pas mécanisé, ces dernières peuvent même être travaillées sous les Exemple de culture daris la bande d'emprise de la ligrie pylônes. à225000 volts Ferkessédougou -Bobo -Dioulasso Seule l'arboriculture est proscrite. La piste d'accès, qui favorisera la pénétration des agriculteurs dans le milieu forestier, restera tout de même vierge de toute plantation. La ligne ne sera pas une gêne dans les zones où du matériel agricole motorisé (tracteur) est employé. La hauteur des câbles est suffisamment haute pour ne pas empêcher la poursuite des activités.

B/ Les impacts sur l'élevage Le défrichement des zones de forêt et de savane arborée dans l'emprise du projet donnera lieu au développement d'une strate herbacée propice au pâturage. La transhumance du bétail, du nord du Burkina Faso vers les pâturages les plus méridionaux, jusqu'en Côte-d'Ivoire, se fait le long de la RN1, avec les incommodités et les risques d'accident que cela comporte. Le tracé peut devenir, sous réserve de quelques aménagements spécifiques, un véritable couloir de transhumance. Ceci permettrait d'entretenir la tranchée de déboisement mais provoquerait une pression trop importante sur la strate arborescente alentour. Une ferme avicole, située sur l'emprise du projet devra être détruite. L'éleveur recevra une indemnité équivalente à la valeur de ses biens. Il pourra relancer son activité quelques dizaines de mètres plus loin sans perdre sa clientèle.

194 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3.4 Les impacts sur les infrastructures

A/ Les impacts sur les infrastructures routières La ligne 225000 volts Bobo-Dioulasso - Ouagadougou croise plusieurs fois la RN1. Afin que les câbles ne gênent pas le transport routier, notamment les poids lourds, ces derniers seront positionnés à une hauteur minimale de 8 mètres au-dessus du niveau de la route. Pour chaque traversée de la route, les supports de la ligne, situés de part et d'autre, seront plus rapprochés ce qui permettra de tendre les câbles et d'augmenter cette distance. Dans les faits, la hauteur sera supérieure à 10 mètres.

B/ Les impacts sur les aérodromes L'aire d'étude comporte deux pistes d'atterrissage apparemment désaffectées à Houndé et Boromo et la zone ne semble pas très fréquentée par les petits avions de tourisme. Néanmoins, des dispositions devront être prises aux endroits où la ligne est susceptible de présenter une gêne au vol, c'est-à-dire dans les zones dégagées: vallée fluviale ou encaissée, plaine dépourvue de formation ligneuse... Il s'agira de mettre en place des sphères de balisage d'un diamètre minimal de 500 mm munies de trous pour permettre l'écoulement de l'eau. Elles seront réalisées soit en polyester armé de fibres de verre, soit en matériau synthétique agréé par le Maître d'Ouvrage. Le montage de ces sphères sera simple sans enfilage sur le câble tendu, et muni d'arlor-rods.

Les couleurs des balises (rouge et blanc) seront conformes aux Recommandations Internationales, ainsi qu'à la convention relative à l'aviation civile internationale.

Aucun support ne nécessitera d'être peint en rouge et blanc, la zone étant peu fréquentée. De plus, le rouge est considéré par les éleveurs Burkinabè comme une couleur qui excite les animaux et notamment le bétail.

195 CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

C/ Les impacts sur les infrastructures éducatives Deux écoles se situent à la limite de la bande de servitude, soit à 30 m de la ligne. Afin d'éloigner au mieux l'ouvrage, des petits angles sur chaque pylône seront réalisés pour que le tracé dessine une courbure. Ainsi, les écoles devraient se situer alors à 100 m minimum de la ligne.

D/ Les impacts sur les infrastructures de télécommunication et les relais hertziens L'induction électromagnétique Le phénomène dit d'induction électromagnétique peut occasionner l'apparition de tension électrique (tension induite) dans une installation métallique parallèle à la ligne. Son impact varie à la fois avec la tension de la ligne, la proximité de l'installation et la longueur du parallélisme: une "tension induite" peut ainsi apparaître sur un fil de clôture en grillage, ou un grand hangar à ossature métallique. On peut alors remédier facilement à ce phénomène qui, s'il ne met nullement en danger la vie des personnes, peut s'avérer désagréable au toucher: il suffit de protéger l'installation en cause par une mise à terre efficace. Mais le phénomène peut être beaucoup plus intense, lorsque le parallélisme atteint plusieurs kilomètres. Dans le cas de télécommunication par exemple, il peut perturber le fonctionnement des circuits téléphoniques. Il faut donc étudier le tracé de la ligne électrique de façon à limiter l'ampleur du phénomène. S'il n'est pas possible d'éloigner suffisamment la ligne électrique, la protection des circuits téléphoniques est assurée par la mise en place de dispositifs appropriés limitant les surtensions. La ligne électrique, située à la périphérie des villes, ne longe aucune ligne de télécommunication sur plus de 500 mètres. Le projet de fibre optique de ONATEL, bien que situé le long de la RN1 et donc parfois à proximité du futur ouvrage électrique, ne risque rien. Enterré, ce réseau n'aura à subir aucune perturbation. Le maître d'oeuvre devra uniquement faire attention à ne pas implanter de support à moins de 20 m de ces câbles de communication De ce fait, cet impact sera inexistant.

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Les ondes radioélectriques Les ondes radioélectriques émises par les lignes sont captées par les antennes en même temps que les champs électriques créés par les émetteurs de radiodiffusion.

Si le "bruit radio" d'une ligne et celui d'un émetteur se situent dans la même bande de fréquence et si, en outre, leurs niveaux (mesurés en décibels) sont proches, la réception s'en trouve perturbée.

Les ondes habituellement émises par les lignes sont de fréquence relativement faible; elles ne peuvent perturber en principe, les émissions de fréquence supérieures à 30 mégahertz, c'est-à-dire les émissions radiophoniques en modulation de fréquences et les émissions de télévision. Elles seraient en revanche susceptibles d'affecter la qualité de la réception d'émissions radiophoniques en ondes moyennes et longues dans le cas où le niveau de "bruit" perturbateur serait suffisant.

Pour que soit assurée une bonne réception, le niveau du "bruit" perturbateur des lignes doit être inférieur d'au moins 30 décibels au champ engendré par les émetteurs au point de répétition considéré.

Dans la majorité des pays, la zone de service d'un émetteur est celle dans laquelle le champ est au minimum de 70 décibels en grandes ondes et de 65 décibels en ondes moyennes. Il n'en est pas ainsi dans le cas de toutes les lignes électriques à haute tension jusqu'à 225000 volts. Seuls les ouvrages à 400000 volts peuvent être à l'origine de parasites gênants: encore faut-il pour cela que la ligne considérée soit peu éloignée de l'antenne réceptrice et que le niveau engendré par l'émetteur soit très voisin du minimum admis. On remarquera que ce risque diminue à mesure que la distance entre les câbles et l'antenne réceptrice augmente. Il disparaît lorsque cette distance excède 75 mètres environ.

Dans le cadre du présent projet, la ligne électrique et ses postes associés seront situés à plus de 300 mètres de tout émetteur. De ce fait, aucun impact n'est à prévoir.

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2.3.5 Les impacts sur le patrimoine culturel Tous les sites liés aux coutumes, tradition et patrimoine humain sont évités par le tracé de la ligne et des pistes d'accès. Il en est de même pour les postes électriques.

2.3.6 Les impacts sur le paysage Le fait d'avoir rapproché le tracé de la ligne à proximité de la RN1 conduit à une visibilité plus importante du projet.

Par endroits, le relief, aussi peu marqué qu'il soit, mettra en exergue certains supports qui seront perceptibles de très loin.

De plus, la tranchée de déboisement, large de 30 mètres, marquera la savane par une cicatrice qui ne se refermera pas. Cette tranchée restera néanmoins très visible que vue d'avion. Au sol, la courbure du tracé fera en sorte que cette marque ne se perçoive pas.

Outre l'aspect de l'ouvrage par rapport au contexte environnant, l'impact sur le paysage tient compte de la consommation visuelle qui en est faite. L'importance de cette consommation varie en fonction du nombre d'individus (permanents ou temporaires), des possibilités de perception de l'ouvrage (routes, pistes) mais surtout de l'image qu'ont les personnes vis-à-vis du projet.

Lorsqu'un projet est mal accepté, ses riverains se focalisent dessus et le remarquent très clairement. Au contraire, lorsque celui-ci ne dérange pas, il s'oublie très vite et semble avoir toujours été présent.

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Afin d'évaluer cette part de subjectivité dans la perception des ouvrages électriques, une enquête socio-économique auprès des administrateurs et ménages (annexe 10) a permis de montrer que: - les personnes n'apportent pas une sensibilité particulière à leur environnement paysager notamment, - le projet est dans l'ensemble bien accepté même s'il n'est pas forcément désiré, - par endroit, à proximité des villes, les gens souhaitent que le projet soit très visible car il est le signe du développement du pays et surtout de leur région.

Ainsi, la vue sur les ouvrages électriques, lorsqu'elle existe, ne dénature pas la perception qu'ont les personnes sur le paysage.

L'expérience montre que, dans le temps, avec la multiplication des lignes électriques, cette perception change et un rejet se fait sentir. Le présent tracé a pris en compte cette évolution pour faire en sorte que, même à proximité des zones très fréquentées, ces ouvrages soient le moins perceptibles possible.

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2.3.7 Les impacts permanents secondaires

A/ L'entretien et la maintenance de l'ouvrage Les phases d'entretien et de maintenance de la ligne électrique n'entraîneront pas d'impact la plupart du temps. En effet, les équipes techniques qui interviennent auprès de l'ouvrage, emprunteront les pistes d'accès. Néanmoins, lors d'accidents (rupture des câbles d'alimentation, chute d'un support), de plus lourds travaux sont nécessaires. Suivant la saison, ils peuvent engendrer des impacts sur les cultures en cours. Heureusement, ce genre d'accident ne survient que très rarement.

B/ L'électrification rurale Ces impacts secondaires sont liés à la mise en place de l'électrification rurale. L'apport de l'énergie électrique dans des zones encore non desservies va entraîner un bouleversement des habitudes. Le coût du kilowatt/heure restant élevé, peu de familles désireront être raccordées au réseau. En revanche, les petits commerçants pourront s'installer et bénéficier de cette énergie par la mise en place de réfrigérateurs, téléviseurs,... et proposer une meilleure qualité de leurs services.

D'une manière générale, ce nouvel apport en énergie va entraîner une modernisation et un développement des villes desservies tout en améliorant la qualité de vie notamment en matière d'hygiène sanitaire. Les infrastructures éducatives et relatives à la santé (maternité, ...) pourront répondre convenablement aux demandes de la population. Cependant, cette électrification rurale aura comme conséquence dommageable, via essentiellement les moyens de télécommunication (télévision, radio,...) une homogénéisation des pratiques culturelles et une perte d'authenticité. En effet, les différentes ethnies vont se formater suivant le modèle que les médias feront parvenir. Cette tendance se confirme dans des zones déjà alimentées où on observe même une certaine "occidentalisation" sur le modèle européen ou américain.

200 CREATIONDE LA LIGNEÀ 225000 VOLTSBOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CREATIONDES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

3. LA SYNTHÈSE DES IMPACTS SUR L'ENVIRONNEMENT

Afin de connaître la pertinence de l'influence des impacts sur les composantes environnementales, ces derniers ont été évalués suivants les quatre critères ci- dessous:

Qtjalite Impoitance Occurrence Duree I

Bénéfique Majeure Certaine Permanente Dommageable Importante Probable Durable Indéterminé Mineure Improbable Temporaire Négligeable

Le tableau montre que seuls les impacts temporaires sont les plus dommageables. Il montre également que leur importance et leur occurrence augmentent en hivernage. De ce fait, les travaux devront être effectués dans la mesure du possible en saison sèche.

201 CRÉATIONDE LA LIGNEÀ 225000 VOLTSBOBC-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CREATIONDES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

Composante environnementale Impact Qualité Importance Occurrence Durée Nature générale de l'impact

Milieu physique

.Météeorologie Influence sur les conditions météorologiques Indéterminée Nulle Improbable Sans

Géologie/Topograplsie Ligne et postes: . excavation de matériaux sans emploi d'explosif Dommageable Mineure Certaine Temporaire excavation de matériaux avec emploi d'explosif Dommageable Importante Certaine Temporaire

Piste: . Remaniement des formations superficielles naturelles, apport de matériaux: en saison sèche Dommageable Mineure Certaine Temporaire en hivernage Dommageable Majeure Certaine Temporaire

Découverte d'un minerai à proximité de la ligne durant Dommageable (Milieu Mineure Improbable Durable les travaux physique et naturel Bénéfique (activités)

Hydi-ologie Remaniement des formations superficielles 2 matières et la ressource en eau en suspension: . en saison sèche Dommageable Négligeable Probable Temporaire . en hivernage Dommageable Importante Certaine Temporaire Perturbations de l'écoulement des eaux liées à la présence de la piste: . en saison sèche Indéterminé Négligeable Improbable Sans en hivernage Dommageable Majeure Certaine Permanente Pollution accidentelle, rejet de produits dangereux: . en saison sèche Dommageable Importante Probable Temporaire .en hivernage Dommageable Majeure Probable Temporaire

I I aM '*I*MMM.

Impact nul Impact faible Impact moyen Impact fort Impact très fort

202 CREATIONDE LA LUCNEA 225000 VOLTSBOBO -DIOUASSO O IA0ADOJGU CRÉATIONDES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

Composante environnementale Impact Qualité Importance Occurrence Durée Nature générale de l'impact

Milietu naturel

Flore Abattage, coupe des arbres sur une bande de 30 m Dommageable Majeure Certaine Permanente Essouchage des arbres sur l'emprise de la piste (3 m de Dommageable Majeure Certaine Permanente large)

Faunie Perturbations liées au chantier Dommageable Importante Certaine Temporaire M M Pénétration des braconniers Dommageable Importante Probable Permanente *- Risque de percussion (avifaune uniquement) Dommageable Majeure Probable Permanente *mm

Milieu humiain

Population/Habitat Expropriation des familles sur la bande des 60 Dommageable Majeure Certaine Temporaire Interdiction de construire sur la bande des 60 m Indéterminé Importante Certaine Permanente * * Conflits entre population locale et personnel de chantier Dommageable Majeure Improbable Temporaire

Sante Sécurité: * Risque d'accident (personnel de chantier et population Dommageable Majeure Probable Temporaire * a riveraine) Bruit: . Bruit issu du chantier Dommageable Important Certaine Temporaire *- . Bruit issu de la ligne électrique Dommageable Mineure Probable Permanente Bruit issu des postes électriques Dommageable Importante Certaine Permanente MMML MST/SIDA: . Risque de transmission Dommageable Majeure Probable Permanente

Champs électromagnétiques: . Risque de cancer (respect des seuils réglementaires) Indéterminé Négligeable Improbable Permanente

Impact nul Impact faible Impact moyen Impact fort Impact très fort

203 CRÉATIONDE LA LIGNEÀ 225000 VOLTSBOBO-OIOULASSO - OLJAGADOUGOU CRÉATIONDES POSTES DE PA ET TE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODÉNI

Composante environnementale Impact Qualité Importance Occurrence Duirée Nature générale de l'impact

Activités Abattage des plantations d'arbres sur la bande des 30 m Dommageable Majeure Certaine Permanente Dégâts sur les cultures: *en saison sèche Indéterminé Importante Improbable Temporaire M-- *en hivernage Dommageable Majeure Certaine Temporaire Emploi de main d'oeuvre Bénéfique Importante Certaine Temporaire Élevage, piste servanit d'axe de transhumance Bénéfique Mineure Probable Permanent

Inîfrastructures Détérioration des routes et pistes durant le chantier: *en saison séche Indéterminé Négligeable Probable Temporaire en hivernage Dommageable Importante Certaine Temporaire Risque de percussion des avions Dommageable Négligeable Improbable Permanent

~ ~~~~PatrimioineCLUltUrel Perte ou perturbation de patrimoine culturel ou de site Dommageable Négligeable Improbable Permanente- I touristique

Paysage Présence des ouvrages électriques Dommageable Mineure Certaine Permanente à importante

Impact nul Impact faible Impact moyen Impact fort Imipact très fort

204 CRtATIONDE LA LIGNEA 225000 VOLTSBOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATIONDES POSTES DE PA ETDE ZAGTOULI EXTENSIONDU POSTEDE KODENI

Composante environnementale Impact Mesure de réduction envisagée

Milieu phsysique

. Méteorologie Influence sur les conditions météorologiques Aucune car pas d'impact

Géologie/Topographie Ligne et postes: . excavation de matériaux sans emploi d'explosif Analyse du sol et du sous-sol afin d'utiliser le mode opératoire le moins dommageable . excavation de matériaux avec emploi d'explosif Analyse du sol et du sous-sol afin d'utiliser le mode opératoire le moins dommageable

Piste: . Remaniement des formations superficielles naturelles, apport de matériaux: en saison sèche Réutilisation des matériaux excavés en hivernage Réutilisation des matériaux excavés et éviter de travailler durant cette période

Découverte d'un minerai à proximité de la ligne durant Mise en place d'un périmètre de sécurité autour de la ligne les travaux

Hydr-ologie Remaniement des formations superficielles t matières et la ressource en eau en suspension: . en saison sèche Mise en place de dispositifs de rétention et de décantation . en hivernage Mise en place de dispositifs de rétention et de décantation Perturbations de l'écoulement des eaux liées à la présence de la piste: ean saison sèche Mise en place de dispositifs pour favoriser l'écoulement naturel des eaux ean hivernage Mise en place de dispositifs pour favoriser l'écoulement naturel des eaux Pollution accidentelle, rejet de produits dangereux: ean saison sèche Implantation des supports le plus éloignée possible (plus de 50 m) des sources d'eau (puits, * j ean hivernage Stockage produits contaminants dans cuves étanches Latrines à plus de 1 500 m de tout point d'alimentation en eau potable

205 CRÉATJON DE LA LIGNEÀ 225000 VOLTSET)50-DIOULASSO - OUAGADOSJGOU CRÉATIONDES POSTES DE PÀ ET DE OAOTOILLI EXTENSIONDU) POSTE DE KODtNi

Composante environnementale lImpact Mesure de réductioni envisagée Milieu riaEurel

Flote' Abattage, coupe des arbres sur une bande de 30 m Abattage à l'aide de dispositifs favorisant le rejet de Essouchage des arbres souches ou drageons sur l'emprise de la piste <3 m de Végétation < 2 m préservée large)

Faune Perturbations liées au chantier Favoriser le déroulement des travaux à la fin de l'hivernage Pénétration des braconniers pour respecter le rythme reproductif des animaux Risque de percussion

Milieu humain

Popu/ation/Habitat Expropriation des familles sur la bande des 60 Déplacement au plus près du Interdiction lieu d'expropriationi de construire sur la bande des 60 m Aucune Conflits entre population locale et personnel de chantier Favoriser le recrutement d'une main-d'oeuvre locale Santé~ Sécurité: * Risque d'accidenit(personnel de chantier et population Application des règles de sécurité routière riveraine) et du règlement intérieur propre au chantier Bruit:

* ~~~~~~~~~~~~~~Bruitissu du chantier I Respect de la réglemenitation *Bruit et du rythme issu de la ligne électrique Aucune de vie de la population riveraine *Bruit issu des postes électriques car impact faible à nulle Aucune car impact faible à nulle MSTISIDA: * Risque de transmnission Information, sensibilisation, prévenition du personnel Champs électromagnétiques: de chantier *Risque de cancer

206 CRÉATIONDE LA LIGNEÀ 225000OVOLTS B05O-DiOULASSOOJAOOO (RÉADIONDES POSTES DE PÀ ETDE ZACTOULI EXTENSiONDi POSTEDE KCDDSNI

Composante environnementale lImpact Mesure de réductioni envisagée

-Activités Abattage des plantations d'arbres sur la bande des 30 m Aucune, mise en place de mesures de compenisation Dégâts sur les cultures: *en saiSon sèche Aucune, mise en place de mesures de compensation *en hivernage Aucune, mise en place de mesures de compensation Emploi de main d'oeuvre Aucune car impact bénéfique Élevage, piste servant d'axe de transhumance Aucune car impact faible à nul

InfraNti uctures Détérioration des routes et pistes durant le chantier: en saison sèche Respect des règles de sécurité routière, véhicules de chantier entretenus et révisés *en hivernage Respect des règles de sécurité routière, véhicules de chantier entretenus et révisés Risque de percussion des avions Respect des règles de sécurité routière, véhicules de chantier entretenus et révisés

Patrimoine cultu,rel Perte ou perturbation de patrimoine culturel ou de site Respect des périodes cérémoniales, mise en place de mesures de compensation touristique

Paysage Présence des ouvrages électriques Favoriser la croissance végétale. en limite de la bande dévégétalisée pour "camoufler" l'ouvrage

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o~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ r -} QUATRIÈME PARTIE

LES MESURES DE RÉDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS

209 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODSNI

1. LES MESURES DE RÉDUCTION DES IMPACTS

1.1 LES MESURES DE RÉDUCTION DES IMPACTS TEMPORAIRES Les mesures de réduction à apporter durant la phase de travaux ont été détaillées durant la présentation des impacts (chapitre précédent). De ce fait, aucune autre mesure que celles déjà signalées n'est à mettre en place.

Cependant, d'une manière générale, l'entrepreneur veillera: - à former son personnel et de sensibiliser aux contraintes environnementales auxquelles il va faire face, aux règles de sécurité à respecter et aux conditions sanitaires auxquelles il peut être affecté (hygiène, salubrité publique, MT/SIDA), - à ce que le chantier ne déborde pas de l'emprise du projet (15 m de part et d'autre de la ligne, 30 m dans les zones habitées), - à préserver dans la mesure du possible les réseaux de drainage et d'irrigation ainsi que les enclos à bétail, - à sensibiliser les riverains sur la présence du chantier et ses risques notamment lors de la traversée de zones habitées ou de voies de communication, - à créer des pistes secondaires lorsque la création de la piste principale implique de trop importants travaux susceptibles d'endommager les milieux traversés (fleuve, zone difficile d'accès) et ce dans l'emprise si possible de voies déjà existantes, - à arrêter les travaux en cas d'intempéries exceptionnelles qui seraient de nature à mettre en danger son personnel et les tiers et à accroître les dommages sur l'environnement, - à laisser le chantier propre une fois les travaux terminés (remise en état des routes et pistes abîmées, ramassage des débris résiduels).

D'une manière générale, le fait d'avoir dès le départ proposé la mise en place de nouveaux pylônes d'angle (PA) et de légères courbures sur le tracé est en soi une mesure de réduction des impacts temporaires, mais surtout des impacts permanents sur les différentes composantes environnementales.

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1.2 LES MESURES DE RÉDUCTION DES IMPACTS PERMANENTS

1.2.1 Le milieu naturel Les câbles de la ligne électrique, compte tenu de leur taille et de leur visibilité ne devraient pas être une source de gêne au vol des oiseaux. Cependant, si le risque de percussion venait à être démontré, la SONABEL prendrait des mesures significatives pour y remédier. Ainsi, dans les zones fortement fréquentées, un balisage de la ligne pourra être requis. Il pourra prendre la forme d'un balisage à l'aide du système d'avertissement visuel avec les spirales colorées rouges (pour les espèces à activité diurne) et blanches (pour les espèces à activité crépusculaire), pour les espèces sédentaires, les espèces hivernantes, les espèces de passage de grande taille, et les Pigeons voyageurs.

Il est à noter que les spirales colorées forment * ; -' . un système d'avertissement visuel mais aussi - - t un système d'avertissement sonore, pour les - -; ,. i" espèces à activité nocturne, par le -i

"bruissement" qu'elles émettent la nuit ; ' ,r. lorsque le vent souffle légèrement. -, s Lefficacité du balisage des lignes électriques a : ' , été largement démontrée depuis les premières expérimentations réalisées en 1983 selon des ' protocoles mis au point par des associations environnementales spécialisées en avifaune. Balise avifaune

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1.2.2 Le milieu humain A/ la population Bien que le nombre de familles concernées par une expropriation soit faible, il faudra veiller à ce que leur nouveau lieu d'accueil n'occasionne pas de gêne, vis-à- vis des riverains afin d'éviter des conflits susceptibles d'engendrer des dommages collatéraux à long terme. De ce fait, un document de politique de déplacements et de compensation, a été conçu. Ce document s'inscrit dans l'esprit des exigences et recommandations des bailleurs de fonds (en particulier la Banque Mondiale) et des lois et règlements nationaux: - la Politique Opérationnelle 4.12 (2001) de la Banque Mondiale sur les déplacements involontaires, - la déclaration de politique environnementale de la SONABEL de 2002. Selon cette déclaration publique, la SONABEL entend développer des projets acceptables du point de vue environnemental et favorablement accueillis par les collectivités, - la loi n°014/96/ADP du 23 mai 1996 portant Réorganisation Agraire et Foncière (RAF) et le Décret n°97-054/PRES/PM/MEF du 6 février 1997 portant conditions et modalités d'application de la loi sur la Réorganisation agraire et foncière au Burkina Faso.

Ce document vise à: - éviter autant que possible les déplacements des concessions, les pertes des terres de cultures, de patrimoine individuel et collectif ou, le cas échéant, les minimiser et prévenir leurs compilations, les accompagner dans le sens d'un allégement des difficultés subséquentes, - offrir aux personnes affectées par le projet et aux communautés affectées par le projet une possibilité de choix dans la nature des compensations, dans le respect de leurs cultures et traditions, - créer les conditions de leur participation directe et de celle de leurs représentants locaux dans les étapes clés du processus: identification et quantification des dommages, estimations des compensations, choix de la nature du dédommagement,

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- compenser les pertes au coût réel, de façon à permettre une reconstitution rapide des systèmes productifs et économiques des populations touchées, et, les pourvoir en ressources suffisantes leur permettant de tirer profit du projet et non pas d'en être des martyrs, - reconnaître l'éligibilité des personnes et des communes affectées par le projet à l'indemnisation même si elles ne possèdent pas de titre légal, dans un souci de justice bien comprise et bien perçues par les populations concernées, une attention particulière sera portée aux personnes ou groupes vulnérables: veuves, indigents, rapatriés de Côtés d'ivoire, etc, - compenser toutes les personnes et communes affectées par le projet avant la prise de possession des terres affectées à la SONABEL pour le projet.

B/ Le bruit Les postes électriques sont actuellement suffisamment éloignés des populations pour envisager la mise en place de murs pare-bruit. Néanmoins, si des riverains venaient à s'installer à proximité de l'emprise de ces postes, la SONABEL engagerait la nécessité d'étudier l'ambiance sonore pour prévoir la réduction de cet impact s'il s'avère réel.

C/ Les activités Au niveau des implantations des pylônes, des études détaillées seront conduites pour déterminer les emplacements de moindre gêne pour la culture: c'est ainsi que, lorsque les contraintes techniques et la configuration des terrains l'autorisent, les pylônes sont placés sur les limites séparatives des exploitations ou en bordure des chemins. De toute manière, dans la plupart des cas, l'emprise sous le support peut encore être facilement cultivable avec les techniques employées actuellement pour travailler le sol.

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D/ Les infrastructures Les perturbations radioélectriques créées par les lignes aériennes Lorsque des réclamations sont émises, la SONABEL et les services locaux de Télédiffusion du Burkina procèdent à des essais afin de déterminer la cause exacte des perturbations. Si les résultats permettent d'en imputer la responsabilité au fonctionnement de la ligne ou des postes, toutes dispositions sont prises pour y remédier et rétablir des conditions normales de réception. Il s'agit le plus souvent de supprimer une légère anomalie technique de la ligne, et parfois d'aménager le dispositif de réception (modification de l'orientation ou de l'emplacement de l'antenne).

Ces opérations sont prises en charge par la SONABEL.

Ces mesures de réduction se retrouvent également dans le Plan de Gestion Environnemental et Social présenté en annexe 11. Ce plan comprend toutes les mesures nécessaires à prévoir par les constructeurs de la ligne et des postes pour supprimer, réduire ou compenser les conséquences dommageables du projet.

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2. LES MESURES DE COMPENSATIONS DES IMPACTS

2.1 LE MILIEU NATUREL

2.1.1 Les formations naturelles non classées La mise en place du projet conduit à la coupe d'environ 36750 arbres dans les formations naturelles. La surface concernée est de 345 hectares environ et elle comprend: - 59 hectares de savane boisée, - 180 hectares de savane arborée, - 106 hectares de savane arbustive.

Ces formations appartiennent à l'État et les Burkinabè en ont la jouissance.

Le bois coupé sera revendu et l'ensemble des recettes sera réorienté vers le reboisement compensatoire. En effet, toutes ces formations seront potentiellement reconstituées au prorata des superficies déboisées et ce à partir d'espèces locales.

Les tarifs indicatifs de ces opérations sont donnés dans le tableau suivant:

Formations naturelles Superficie concernée Tarif de (ha) replantation par ha Total (FCFA)

Savane boisée 60 560000 33600000 Savane arborée 180 560000 100800000 Savane arbustive 110 560000 61600000 Total général 350 560000 196000000

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2.1.2 Les forêts classées Dans les forêts classées, c'est environ 15 000 arbres qui seront abattus ou essouchés sur plus de 100 hectares. Par forêt, on obtient la répartition suivante:

Forët classée Superficie à défricher (ha)

Koulima 20 Kua 5 Bambou 5 Bansié 10 Bouahoun 10 Pâ 5 Deux Balé 20 Sorobouli (rive droite du Mouhoun) 5 Baporo (rive gauche) 35 Total 115

Quelle que soit la forêt classée, les tarifs des reboisements compensatoires sont de 560000 FCFA par hectares. On obtient ainsi un montant total de 64400000 FCFA.

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2.1.3 Les formations agroforestières Près de 20 000 arbres devront être supprimés. Le bois sera distribué aux agriculteurs qui cultivent les terres où ces arbres ont poussé puisqu'ils en avaient l'usage (feuilles, fruits, graines ...). Le montant par arbre à indemniser à chaque usufruitier est de:

Nom de l'espèce Tarif unitaire Total

Adansonia digitata 875 500 Azaridachta indica 2060 000 Bombax costatum 6300 000 Borassus sp 200000 Acacia albida 9200000 Ficus gnaphalocarpa 210000 Lannea microcarpa 24205000 Parkia biglobosa 58000000 Pterocarpus erinaceus 3840000 Sclerocarya birrea I 1287500 Sterculia setigera 3450000 Tamarindus indica 2900000 Vitellaria paradoxa 216000000

Total - 328528000

Le montant des indemnisations s'élève à 328 528000 FCFA.

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2.2 LE MILIEU HUMAIN

2.2.1 Les populations et l'habitat Les personnes concernées par la bande de servitude de 60 m non-æedificandi recevront une indemnisation proportionnelle à la valeur de leur bien immobilier.Ce montant est de 500000 FCFA pour les concessions traditionnelles en banco. Le montant des indemnisations s'élève pour 60 concessions à 30000000 FCFA.

2.2.2 Les MST et le SIDA La lutte contre la pandémie du VIH/SIDA sera menée également sur le chantier de l'ouvrage par: - la sensibilisation du personnel, - la distribution de préservatifs (capotes).

Pour de tels projets, l'AFD prévoit une enveloppe financière définie ultérieurement pour se donner les moyens de lutter contre ce fléau. Cette somme pourra être reversée à l'entrepreneur afin de faire réaliser l'information et la prévention et de bénéficier de tous les appuis (DRS, ONG, DSP, associations) nécessaires à la bonne conduite de la prévention contre le VIH/SIDA.

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2.2.3 Activités Le milieu agricole, en dehors des formations agroforestières que les agriculteurs exploitent, verra ses propres cultures être détruites. Concernant les plantations, chaque agriculteur recevra par arbre:

Type de plantation | Nombre d'arbres Px unitaire Px total

Vergers de Manguiers 480 20500 9840000 Manguiers dans les champs 375 20500 7687500 Plantation d'Anacardiers 140 20500 2870000 Plantation de neem 45 20500 922500 Plantation d'Eucalyptus 240 6000 1440000 Plantation de Cassia siamea 20 6000 120000 Plantation de Cordia mixa 1 6000 6000 Plantation de Gmelina arborea 10 6000 60000 Soit environ 1320 23000000

Ainsi, près de 23000000 FCFA seront reversés. Si les travaux ont lieu durant l'hivernage, des indemnisations seront à prévoir pour les récoltes perdues. Elles seront de l'ordre de:

Type de cultures Superficies (ha) Prix total

Indéterminé 25 3302750 Céréales 90 10633500 Coton 20 3580000 Mil 30 3483000 Sorgho 20 2384000 Mais 55 7045500 Jachère 15 1981 650 Total 255 32410400

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Il faut rappeler que les agriculteurs ne toucheront cette somme (32 410 400 FCFA) que si les travaux ont lieu en hivernage ou juste avant lors des semis. La SONABEL pourra interdire que soit plantée la bande de servitude des 30 m durant l'hivernage et faire ses travaux pendant cette période sans que le milieu agricole ne puisse réclamer d'indemnisations pour non disponibilité de l'usufruit (c'est-à-dire la terre cultivable).

L'installation d'un éleveur avicole est également concernée par le tracé. Après étude de la valeur marchande de ses biens, ce fermier recevra la somme de 3000000 FCFA.

2.3 RÉCAPITULATIF DU COÛT ESTIMÉ DES MESURES DE COMPENSATION DES IMPACTS

Le milieu naturel - les formations naturelles non classées ...... 196000000 FCFA - les forêts classées ...... 64400000 FCFA - les formations agroforestières ...... 328528000 FCFA

Le milieu humain - les populations et l'habitat ...... 30000000 FCFA - activités: les plantations ...... 23000000 FCFA lles cultures (hivernage) ...... 32410400 FCFA lles fermes avicoles ...... 3000000 FCFA

Total général (hors sensibilisation (MST/SIDA» ...... 677339400 FCFA arrondi à...... 678000000 FCFA

220 CREATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

3. LE PROGRAMME DE SUIVI ET DE SURVEILLANCE

Afin de s'assurer que durant les phases de construction et d'exploitation soient respectées les mesures proposées dans l'étude d'impact, un programme de surveillance (phase de chantier) et de suivi (phase d'exploitation) doit être mis en place.

La surveillance environnementale est de la responsabilité de la SONABEL (ou son mandataire) et du Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie. Elle concerne potentiellement toutes les différentes phases du projet et porte sur toute activité sur le terrain pouvant avoir une incidence sur l'environnement. Elle sera particulièrement active aux cours des travaux de construction. Il s'agit d'instaurer et de maintenir une vigilance expérimentale au sein des entreprises chargées des travaux et des équipes d'entretien de la ligne.

Le suivi est conçu comme une activité de vérification indépendante et durable des conclusions et recommandations de la présente étude d'impact et de ses annexes. Les responsabilités de ce suivi ne se limitent pas uniquement au Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie, mais s'étendent aux collectivités décentralisées, au maître d'ouvrage et à toutes parties prenantes intéressées, y compris d'autres institutions publiques.

L'ensemble de ce programme figure dans les documents "Politique de Déplacement et Compensations" et "Plan de Gestion Environnemental et Social" respectivement en annexes 9 et 11 (documents séparés).

Le montant de la surveillance s'élève à 6870010 FCFA, celui du suivi de base à i1 025000 FCFA et celui du suivi d'exploitation à 16550000 FCFA.

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* - f. i IrU 1 a J I t ' w g' CINQUIÈME PARTIE

LA MÉTHODOLOGIE

223 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÀ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1. LES MÉTHODES D'ANALYSE GENERALE

1.1/ LA DÉLIMITATION D'UNE AIRE D'ÉTUDE La première phase de l'étude d'impact consiste à définir une aire d'étude qui soit suffisamment large pour garantir l'examen du maximum d'impacts possibles, et pour permettre de limiter le secteur dans lequel les différents paramètres seront à prendre en compte pour la reconstruction de l'ouvrage électrique. La prise en compte de l'environnement est faite, de façon thématique, par un recensement systématique des données en matière de milieu naturel, de paysage et occupation des sols et de contraintes techniques et juridiques.

1.2/ L'ÉTAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT L'analyse de l'état initial du site et de son environnement définit le champ d'investigation, rassemble les données nécessaires et suffisantes, et caractérise l'état de chaque thème de l'environnement. L'analyse de l'état initial ne s'est pas fondée uniquement sur les données documentaires et bibliographiques, mais s'est aussi appuyée sur des investigations de terrain. L'information recueillie a été traitée de manière à connaître la sensibilité des territoires et milieux concernés, les risques naturels ou résultant d'activités humaines, la situation par rapport à des normes réglementaires ou des objectifs de qualité, les contraintes potentielles.

Pour une ligne électrique haute tension, les critères d'analyse sont: -la géologie et la topographie, - le milieu naturel, - la population, l'habitat (zones d'habitat, équipements, commerces, projets prévus, .. .), - l'occupation du sol (agriculture, activités, ...), - le patrimoine, les infrastructures et les servitudes (les zones d'intérêt patrimonial, les routes, les carrefours, ...), - le paysage.

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1.3/ LA RECHERCHE DU SITE D'IMPLANTATION À l'issue de l'analyse, le bureau d'études réalise une synthèse des sensibilités. Pour cela, il doit faire des choix, c'est-à-dire qu'il propose une hiérarchie à accorder aux différents thèmes de l'étude d'impact (critères liés à l'environnement et aux contraintes techniques). Dans le cas du présent projet, un tracé avait déjà été étudié. Cette synthèse et la prise en compte des contraintes techniques et des objectifs du projet permettent de proposer des variantes de moindre impact par rapport au tracé proposé.

1.4/ LA RÉDUCTION DES IMPACTS Il s'agit de réduire et/ou de compenser les impacts résiduels du projet de moindre impact.

1.5/ DÉCOMPTE DES ARBRES CONCERNÉS PAR L'ABATTAGE L'estimation quantitative des arbres à abattre a été réalisée par une prospection directe de la zone d'étude et du long du tracé de la ligne. Il a été fait un sondage phytosociologique à partir de 75 sites, soit, en moyenne un site tous les 4,5 km. Les parcours de sondage varient d'environ 60 m à plus de 200 m selon l'homogénéité ou l'hétérogénéité de la zone, sur la bande des 30 m. Il en est de même des éloignements entre les sites de relevés. L'incertitude est de 15 %, comparée à un comptage systématique réalisé sur plus de 2000 m.

1.6/ LES AUTEURS DE L'ÉTUDE * SGTE Robert CHARDENOUX

* GÉONOMIE Fabienne ALVAREZ David BERGERON

* SAFKO ENVIRONNEMENT Youssoufou OUEDRAOGO Brigitte BASTIDE Samuel Tambi KABORE Adama ZARE 225 CREATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2. LA BIBLIOGRAPHIE

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226 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

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228 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

3. LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Deux principaux problèmes ont été rencontrés lors de l'élaboration de cette étude.

Il s'agit: - le tracé prédéterminé et qualifié d'optimal présentait de nombreux impacts et il a fallu le corriger en de nombreux points, - l'hivernage a rendu très difficile les sorties de terrains notamment pour le marquage du tracé et pour inventorier de manière exhaustive les composantes environnementales, surtout naturelles.

En dehors de ces deux points, aucune autre difficulté majeure n'a été rencontrée.

229 ANNEXES

231 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 1: CADRE JURIDIQUE (DOSSIER SÉPARÉ) CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 2: GRILLE DE CLASSIFICATION DES AGENCES DE L'EAU EN FRANCE CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 3: VALEURS CARACTÉRISTIQUES DES PARAMETRES EXAMINES EN EAU SOUTERRAINE CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Valeurs caractéristiques des paramètres examinés, eau souterraine

VC CE Cl 04 !NO2 N03 Na K Fe Ca Mg RS iSédimentaire

min l'< 4,45 7,00 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,40 0,10 6,30

centile 10 % ,k 5,05 14,00 0,80 0,00 0,00 0,00 0,00 0,30 0,00 1,98 0,50 12,35

médiane Y 6,35 164,00 1,50 0,00 0,00 0,00 1,50 1,90 0,05 14,50 7,20 147,60

I centile90 % 7,48 433,20 3,40 8,40 0,01 2,36 25,17 9,80 0,75 41,68 24,60 311,86

max i 8,55 I 637,00 61,10 52,80 0,07 26,70 76,00 25,00 2,40 72,00 76,30 451,40

nombre 129 125 126 128 i 124 120 130 129 130 129 , 129 94 Socle

min 1,10 0,69 ooo 0,00 0,00 0,00 1,00 0,00 0,00 0,00 0,00 6,00

centile 10 % j 6,30 150,00 0,21 0,00 0,00 0,00 9,10 0,90 0,00 12,00 4,64 122,18 médiane H 6,85 273,00 2,10 2,00 0,01 0,80 16,00 2,90 0,04 26,45 12,00 221,00:

centile 90 % I 7,40 510,00 10,41 15,60 0,01 9,94 31,00 5,00 0,50 52,90 25,00 370,00:

max4 I 9,35 4230,00 192,30 256,80 132,30 222,00 136,00 45,60 4,70 I 173,80 245,00 4000,00:

nombre 1 1 143 1 133 1040 1 010 649 797 1 042 1036 1 130 1 059 1 005 793 I ~ ~ ~ ~i , i~~ _ . : II - m . CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 4: COTATION POUR 56 ESPÈCES D'IMPORTANCE SOCIO-ÉCONOMIQUE EN FONCTION DE LEURS USAGES CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Cotation des espèces par rapport aux usages (CNRST, 1995)

Besoins / Utilisations 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Cote

Acacia albida 2 3 3 8 Acacia macrostachya 2 2 Acacia nilotica var. ad. 1 3 2 6 Acacia nilotica var. tom. 1 3 2 6 Acacia senegal 1 2 2 2 7 Adansonia digitata 3 1 1 2 1 7 Afzelia africana 1 2 2 1 6 Anogeissus leiocarpus 3 1 2 1 7 Azadirachta indica 3 2 2 7 Balanites aegyptiaca 1 1 1 3 1 7 Blighia sapida 2 1 3 Bombax costatum 3 1 1 1 6 Borassus aethiopium 3 1 3 7 Boscia senegalensis 1 1 2 Boswellia dalzielii 1 1 Butyrospermum paradoxum 3 3 2 2 10 Canarium schweinfurthii 1 1 Ceiba pentandra 1 2 2 5 Celtis integrifolia 1 3 4 Combretum micranthum 3 2 5 Commiphora africana 1 1 2 Crateva religiosa 1 i Daniellia oliveri 3 1i 2 6 Dalbergia melanoxylon i1 3 4

Detarium microcarpum 3 3 1 I 7 Diospyros mespiliformis 1 2 3 Entada africana 1 3 1 5 Eucalyptus camaldulensis 2 1 3 6 Fagara zanthoxyloides 3 3 Gmelina arborea 2 2 4 Guibourtia copallifera 1 3 1 4 Guiera senegaiensis 3 3 6 CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Besoins /Utilisations 1 2 3 4 I 5 6 p 7 8 9 Cote

Hiphaenae thebaica 2 3 5 Holarrhena floribunda 3 i 3 Isoberlinia doka 2 2 Khaya senegalensis 2 2 1 3 2 10 Landolphia heudelotii 2 2 Lannea microcarpa 3 2 5 Maerua crassifolia 2 3 3 8 Mitragyna inermis Nauclea latifolia Parinari curatellifolia i 2 3 Parkia biglobosa 3 2 3 2 I i 12 Prosopis africana 3 2 2 7 Pterocarpus erinaceus 2 3 5 Pterocarpus lucens 2 3 5 Rauvolfia vomitoria 3 3 Saba senegalensis 2 2 Salvadora persica Sc/erocarya birrea 2 2 2 2 . 8 Sterculia setigera 3 3 Tamarindus indica 3 3 3 9 Vitexdoniana i 222 Voacanga africana 3 i 3 Ximenia americana 2 3 j i Ziziphus mauritiana 3 2 2 -|7

1: alimentation humaine 2: alimentation animale 3: santé 4: énergie 5: besoins domestiques divers (outils, bois de construction, mobilier) 6: artisanat 7: industrie 8: agriculture 9: autres CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOLJLI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 5: LIGNEUX ET TYPES DE PRODUCTIONS FORESTIÈRES CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Types de production des ligneux et principales espèces concernées de l'aire d'étude

Type de production Espèces concernées

Bois d'ébénisterie lDalbergia melanoxylon (Ebène du Sénégal, bois veiné classé comme ébène) lKhaya senegaiensis (Caïcedrat ou Acajou du Sénégal, sert à la fabrication de la plupart des ameublements) Pterocarpus erinaceus (Vène) Bois d'oeuvre Acacia nilotica var adansoniil var tomentosa (gousses tannifères) Acacia sieberiana *Afrormosia laxiflora Afzelia africana (un des meilleurs bois secs) Anogeissus leiocarpus Borassus aethiopum (le tronc constitue un matériau de construction précieux et de iconfection de pont) .Celtis integrifolia Daibergia melanoxylon iDaniellia oliveri (bois de caisserie) Diospyros mespiliformis IEfythrophleum guineense ,Hyphaene thebaica (matériau de construction important en zone sahélienne) Isoberfinia doka ,Khaya senegalensis 'Prosopis africana (bois très dur) ,Pterocarpus erinaceus Bois de chauffe |hormis certaines essences et des spécimens d'arbres qui font l'objet de valeur socio- culturelle et Stereospermum kunthianum dont l'inhalation de la fumée donne des 'vertiges à l'homme, toutes les espèces sont utilisées comme bois de chauffe Charbon de bois les espèces à bois dur: ;Butyrospermum paradoxa iPterocarpus erinaceus Pterocarpuslucens I Tamarindus indica Diospyros mespiliformis, etc. Graines oléagineuses .Butyrospermum paradoxa (Karité): sa graine donne le beurre de karité, graisse !consistante à usages multiples (alimentation, cosmétique, pharmacopée, etc.) Kapokiers !espéces productrices de kapok: Bombax costatum, Ceiba pentadra CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Type de production Espèces concernées

Gommiers Acacia dudgeoni Acacia nilotica Acacia senegal Acacia seyal Anogeissus leiocarpus Combretum nigricans Sterculia setigera Copaliers Guibourtia copailifera, exsude un copal dur appelé copal de Guinée Espèces tannifères Acacia nilotica Bridelia ferruginosa Burkea africana Hymenocardia acida Latex Landolphia heudelotii Manihot glaziovii Butyrospermum paradoxa Bamboux Oxytenanthera abyssinica Arbres à organes Acacia macrostachya (graines) * alimentaires Adansonia digitata (feuilles, fruits) Afzelia africana (feuilles) Annona senegalensis (fleurs, fruits) Balanites aegyptiaca (feuilles, fruits, graines) Bombax costatum (calice des fleurs) Boscia senegalensis (fruits) Capparis carymbosa (fruits) Cratevia religiosa (feuilles) Detarium microcarpum (fruits) Diospyros mespiliformis (fruits) IFicusgnaphalocarpa (feuilles, fruits) Lannea acida (fruits) Lannea microcarpa (fruits) Maerua angolensis (feuilles) i Pi/istigma reticulatum et P thonningii (feuilles) Pterocarpus lucens (feuilles) Securidaca longepedunculata (feuilles) Tamarindus indica (feuilles, fruits) Vitex doniana (feuilles, fruits) |Ziziphus mauritiana (fruits) CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CREATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Type de production Espèces concernées

Espèces médicinales Azadirachta indica remarquables Balanites aegyptiaca Cajanus cajan Combretum micranthum Daniellia oliveri Elaeis guineensis Acacia albida Parkia biglobosa Securidaca longepedunculata Sterculia setigera Tamarindus indica Espèces d'intérêt Acacia raddiana fourrager Acacia senegal Acacia seyal Balanites aegyptiaca Cadaba farinosa Celtis integrifolia Commiphora africana Acacia albida Khaya senegalensis |Lonchocarpus laxiflorus Maerua crassifolia Pterocarpus erinaceus Espèces d'importance Afzelia africana socio-culturelles Adansoniadigitata (confection de Ficussp. masques) Gardenia erubescens Khaya senegalensis Lannea microcarpa Parkia biglobosa Sclerocarrya birrea Tamarindus indica Butyrospermum paradoxa CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Grille pour estimer la qualité générale de l'eau selon les Agences de l'Eau en France: Synthèse

Niveaux de qualité et valeurs correspondantes

Niveaux de qualité 1A= excellent 1B = bon 2 = moyen 3 = médiocre HC = hors classe tous les usages pollution modérée, pollution perceptible, pollution importante, pollution excessive; possibles traitement de baignade interdite, survie aléatoire des inapte à tous les Paramètres potabilisation simple AEP possible, poissons, irrigation usages sauf navigation pour l'AEP abreuvage toléré tolérée, AEP, baignades, abreuvage et loisirs tI'interdits

MES, mg/I <30 30- 70 >70

Conductivité pS/cm < 400 400 -750 750 - 1500 1500 -3000 > 3000

Fluor mg/I < 0,7 < 1,7

'As, Cr, Pb, CN mg/l <0,05

Fer < 0,5 0,5 - 1 < 1,5

Cd mg/A < 0,001

Hg mg/l - t < 0,0005

'02 dissous % > 90% 70-90 % 50-70% < 50%

PH Entre6,5et8,5 <6,5et>8,5 <6et>9 <5,5et>9,5

P04 mgA l < 0,2 0,2 - 0,5 0,5 - 1 1- 2 > 2

N02/NH4mg/l t <0,1 0,1 -0,5 0,5-2 2-8 >8

N03 mg/l t < 5 5 - 25 25 - 50 50-80 >80 CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 6: TRACÉ AU 11400 000 DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU (DOSSIER SÉPARÉ) CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 7: LEVÉE D'ÉTAT DES LIEUX DU POSTE DE PA CRÊATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODENI

ANNEXE 8: LEVÉE D'ÉTAT DES LIEUX DU POSTE DE ZAGTOULI ;1 t

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ANNEXE 9: POLITIQUE DE DÉPLACEMENT ET DE COMPENSATION (DOSSIER SÉPARÉ) CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 10: ENQUETE SOCIO-ÉCONOMIQUE (DOSSIER SÉPARÉ) CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU CRÊATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 11: PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (DOSSIER SÉPARÉ)