REPUBLIQUE TUNISIENNE OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE - MER MINISTERE DE L’AGRICULTURE MISSION TUNISIE DIRECTIONDES RESSOURCESEN EAU ET EN SOL

DIVISION DES SOLS

CARTEDES RESSOURCES EN SOLS DE LA TUNISIE

Par : J. BARBERY et M. DELHUMEAU, PédologuesORSTOM

E-S171

MAI 1979 REPUBL I QUE TUN ISI ENNE

M I N I SfERE DE L AGRI CULTURE OFFICE DE LA RECHERCHE SO I ENT I FI QUE ET TECHN I QUE ClRECTlON DES RESSOURCES OUTRE- MER EN EAU ET EN SOL MISSION EN TUNISIE Dlvislon des Sols

1

CARTE DE§ ESSOmES EN SOLS

par

Mai 1379 2.

SOMMAI RE Pages

AVANT-PROPOS 3

I - CADRE REGIONAL 4 CI ¡mat Géo log i e V6gétation PQdologie Utjllsation actuelle

.I I - CARTE DES RESSOURCES EN SOLS 18 Etablissement de la carte pédologique Choix des caractgres limitants intrinsScjues Etablissement dqune formule synthgtique da classement Description régionale des ressources en terres corcLus I ON 30

BIBLIOGRAPHIE 32

I 3.

AVANT-PROPOS

La Tunisie dispose actuel lement dvun grand nombre de car es pédologiques 2 des échelles allant du 1/10.000 au 1/200.000, réa i sees au cours des vingt dernièresr"années pour répondre à des demandes aux motivations multip es et variées.

L9$chelonnement dans le temps et la variété des mobiles rendent leur utilisation peu pratique au niveau de la connaissance globate de la valeur des terres, leur lecture étant souvent difficile pour les non pgdologues.

Un certain nombre d'entre elles sont accompagnées dvune carte dqutil¡sation des sols ou dvune carte des contraintes qui essaient de tradui re en termes concrets les ca-ractéristiques des sols mais générale- ment selon une orientation choisie à priori tel le que irrigation ou cu I tures en sec.

.e besoin se faisait donc sentir de cartes de synthèses, d90Ù le choix de Iqéchelle au 1/200.000, fournissant aux planificateurs un document classant les terres'les unes par rapport aux autres et faisant ressortir les principales contraintes quant à leclr mise en valeur agricole.

Cela devrait permettre dsestimer les potential ¡tés dsune rêgion et les améliorations qui pourraient y Stre apportées soit par un meilleur choix des spéculations soit par dgs améliorations foncières.

A titre expérimental quatre cartes test devaient être faites, représentatives des principa!es régions naturelles de la Tunisie, avant de décider dvune méthodologie adaptable å I 9ensemble du territoire.

La carte de représente le Nord du pays oÙ le facteur ~ climatique n'est gênéralement pas le facteur limitant sur le plan agricole. 4.

I - LE CADRE REGIONAL

\ La feu¡ I le BIZERTE est comprise entre les paral lèles 9'1OVE et 10°15PE et les méridiens 36'50" et 37030qN.

EI le couvre donc I 'extrême Nord de I a Tunisie et englobe les rég i ons natu re I Ies su i vantes :

Les Mogods du Cap Serrat 2 Bizerte. Le Massif des HediIs au Sud Ouest. La région côtière de Bi zerte Raf Raf. La plaine de Mateur au Centre. La plaine de la basse vallée de la Medjerdah.

La surface continentale comprise dans la coupure represente 4180 km2 avec 244 km2 de lacs et de sebkras dont les lacs ichkeul e+ de Bizerte qui réduisent la surface des terres émergées à 3936 km2. La presque totaliti! relève administrativement du Gouvernorat de Bizerte avec les délégations de Bizerte, Sedjenane, Mateur, Djoumine et Ghar el Melh.

La basse vallée de la fvledjerdah étant seule administrée par : deI6gationsde Tébourba et Galaatel Andlous.

1.1. Climat

Dvaprès la carte bioclimatique de M. ,GoUNOT et H.N. LE HOUEROU, la feuille BIZERTE couvre trois etages bioclimatiques :

1------L'étage --I------méditerranéen humide - ?sous-étage inférieur i hiver doux) pour tout ce qui concerne les Mogods avec une petite zone 5 hiver tempéré sur le relief des Hedi Is.

2------LsGtage ...... méditerranéen sub-humide à hiver doux pour la plaine de Mateur et l'arrière pays de Bizerte, la cote de Bi,zerte jusqu'à Raf Raf faisant partie de la variante 2 hiver chaud.

3. - LPétage------semi-aride (sous-étage supérieur à hiver doux). pour la plaine de la basse va.lI6e de la Medjerdah.

e Nous sommes donc en présence d9un gradient assez marqué tant au -. point de vue températures que pluviométrie du Nord Ouest au Sud Est de la feui I ie.

Tébourba Bizerte Tunis Aouina

Température moyenne A. 17O, 9 f8',1 , 18',3 PI uviométrie A. 1094 655 456

Les pluies sont 2 dominante hivernalé ce qui diminue les possi- bilités d7utilisation optimale des précipitations du fait de la fraicheur des températures entre Décembre et Mars.

Les risques de gelée sont cependant très restreints, de I 9ordre de 5 à 8 jours pour les stations continentales et les reliefs en particulier les Hedils. - La pluviométrie est caractérisée par son irrégularit6 interannuel le et à IPintérieurmême de ivannée ce qui peut poser des probl6mes dvefficacité de cette pluie, la hauteur totale annuelle restant supérieure B 350 mm en toute zone neuf années sur dix n'étant pas en soi ,un facteur limitant grave. Les accidents climatiques : grêle, période prolongée de sirocco, ne sont pas fréquents.

En somme on peut dire que dans le Nord de la Tunisie le climat ne présente pas de contraintes graves 5 lPéchelle de l'année mais la simulta- @it6 des pluies d'hiver et des basses températures dsune part, la sécheresse estivale parfois prolongée d'autre part, posent le problème de I3utiI isation optimale des eaux météoriques par les cultures.

P I uv iométri e Répa rti +ion Fréquence Stat i on .~ A H P. E T/an. 9/10 75% 50% 1094 Gahr el Melh 176 259 110 22 562 375 480 555 €i!mrt6 190 314 125 26 655 455 555 630 Ti ndJa 141 257 105 15 518 355 415 458 MaSe u r 165 238 127 24 550 420 460 520

Sr; c! j zn a n 1% 255 438 168 18 879 675 720 825 Gue r-ma nez 207 356 157 25 745 510 610 725 Bhja 175 298 153 29 655 490 550 680

Tun Fs 136 176 122 22 8 456 290 350 450 6.

Intensité des pluies -- Total maximum Total d9un en une journée épisode pluvieux et durée Sedjenane 72 mm 190 mm 10 j. Bizerte 70 mm 130 mm 9 j. Bejà 58 mm 126 mm 13 j,

J F M AMJJAS o N DT Tabarka 16 14 11 10 7 4 1 2 7 11 13 16 -112 Béja 15 13 17 10 7 5 2 3 7 10 11 14 108 Bi zerte 1613 12 964238 11 13 It; 113 Medjez el Bab 12 9.8 854125 6 8 10 75 Tun i-s~Aou i na 1210 9 752125 8 10 13 84 Tun is Manoub ia 13 12 11 965237 9 11 14 102

Tempgratuies poyennes mensuelles et annuelles

J F M A M J.J A S O I\] D Année Tabarka 11,1 11,4 13,4 15,2 18,7 22,5 24,9 25,6 23,9 19,8 15,6 12,3 17,9 BQja 9,3.10,2 12,5 15,4 19,4 24,O 27,2 27,5 24,4 19,3 14,l 10,; 17,8 Bizerte 11,3 llJ6 13,4 15,4 18,4 22,5 15,2 25,9 24,4 20,4 16,4 12,A 18,l

' Medjez el 'Elab 9,5 10,5 13,O 15,8 19,7 23,7 27,O 26,8 24,6 19,2 14,6 10,9 18,O

Tunis Aouina ' 11,O 11,7 13,4 15,7 19,l 23,5 26,O 26,5 24,6 20,2 l6,O 12,3 18,3 Tun i s Nanoub i a 10,4 11,3 13,2 15,5 19,O 23,3 26,O 26,4 24,5 19,9 15,Z 11,4 18,O

Amplitudes thermiques

Stati ons To m ' Moyenne Moyenne Moyenne Amp I . Amp I i tude" Quat i ent annuel le des lil des M des M therm. des M-m de Janv de Janv de Juil annuel le Janv Juil Humi------de Tabarka 17,9 7,2 15,l 30,3 15,2 7,9 loi8 163 EI Feidja' 14,3 3,3 9,-1 29,2 20,l 5,8 12 142 ------Sub-Humide Si zerte 18,l 7,6 14,s 30,3 15,5 7,2 9,4 Oh

Béja 17,8 5 92 13,4 33,7 20,3 7,4 15,4 721 Sem i -a r i de ".----I- - -- Tunis A. 18,3 7,s 14,5 '31,3 1-6,8 7,O 11 59 Mejez el B 18 3v9 15,l 35,l 20,O 9,2 16,9 . 55 I 7.

Durée moyenne dPinsolation J F M A M Ji J A S O N D Tunis 1748 1875 2233 2340 3054 3194 3739 3510 2583 2177 1843 1640 Bizerte. 1264 1594 2201 2293 3034 3348 3896 3599 2677 1987 1411 1318

Total annuel Tunis 29936 ßi zerte 28622

1.2. - Géologie et Géomorphologie

La géologie de la feu¡ l le BIZERTE peut se résumer en quatre grands secteurs : a) Le flysch oligocène argilo-gréseux acide des Mogods, formation mono- c I i nale de bancs de grès et dvargile 'orientés sud-ouest - nord-est 'de Tamera b Bizerte jusqug5 la cote au Nord.

b) Les formations calcam-marneuses du Crétacé et de I'Eoc&ne de la région de HediI et de Bizerte ou gréso-marneuses du miocène 2 Isest de la plaine de Flateur.

cl Des pointements triasiques de plus ou moins grande étendue perçant IE% format ions précédentes ou coincées 5 la lmimite de ces différentes format i ons

d) Des format ons quaternaires soit de glacis soit alluviales représentant envi rpn un tiers de la surface en particulier dans la régicn de Mateur ainsi que 'ensemble de la basse vallée de la Medjerdah.

La lithologie est donc entièrement dvorigine sédimentaire oÙ seules les formafions gréseuses des Mqods et calcaires des H6diIs de lslchkeul et' de la région de Bizerte sont fortement consol idées, le reste étant faci lement attaqué par I 'érosion d'oÙ des rel iefs assez mous dans I 9ensem~le. Cette I ithologie à dominante calcai re a condi tionné la genèse des sols : Les calcaires durs du DIjebeB lchkeul et des .écai I les éocènes des Hedi Is ont éf6 altér4es au cours du temps par desquamation et dissolution fournissant des Qléments argileux'montmorillonitiques à Isorigine de vertisols et des so I s rouges méd iterranéens reman i és au cours du quate-rnai re. LES formations du cr&I-acé supérieur et de Iq60cène sont essen-iiellement

c:ns?ituks de marnes, -dFargiles, de calcaires marneux GU de calcaires Tendrss ,enssmb I e de matéri aux assez peu résistants, se fragmentent en petites plaauettes ou en petits ,polyédres sous l'effet de 17elt6ration ,p6dologique. A 8. t

Simultanément 5 la production de matériel meuble on'assiste 2 une lib6ration importante de carbonate de calcium d'oÙ une évolution vers des sols bruns calcaires plus ou moins encroûtés ou vers des vertisols en fonction des possibi lit& de drainage externe.

I I en est de même pour les gr&s cal cai res miocène qui présentent une proportion importante d'argi le 'et dont I valtération conduit le plus souvent à des sols bruns calcaires ou bruns méditerranéens.

Le flysch oligocène est original par l'absence prque complète de catcaire dans les roches ; formé d'une alternance de grès et d'argiles aci des parfoi s Iégèrement gypseuses ou sa Iées, situ6 dans un contexte c I ima- fique relativement humide qui a favoris6 un lessivage des horizons sup6rieurs des sols et souvent entrain6 des engorgements en profondeur i I donne naissance 2 un paysage bien particulier par son relief et sa vég8tation. Les sols 6voluent sous une dynamique de sol brun 2 laquelle viennent se surajouter des phénomènes de lessivage ou d7hydromorphie ou les deux simultanément en fonction de la proporticn d9éléments gréseux ou argileux qui ont participé 5 la formation du sol e'r des possibilités de drainage interne ou externe.

Les affleurements de trias correspondent 2 des extrusions I ¡ées .- 2 I 'orogenèse pl io-vi I lafranchisnne ~~acccmpagnantdonc la plÜpart du temps de manifestations a'ssez s&v&res dvQrosion. Les roches formant ce trias sont le plus fr6quemment des marnes, du gypse, des cargneules et des dolomies intercalées de bancs plus sableux. LvonsembIe,en plus des sulfates, est géngraiement salé.

Enfin les zones alluviales correspondent 5 des dépressicns liées à des subsidences oligocènes ou miopliocènes (Garaa de Sedjenane, plaine de Mateur, basse vallée de la Medjerdah) qui ont ét6 comblées et se ccmblent encore progressivement par des apperts f luviaii les 2 parti r des hauteurs

~ avoisinnantes ou par des apports pias lointains dans la cas de la Medjerdah.

La granulométrie de ces sois est donc généralemeni fine favorisant une certaine vertisol isation, par aiileurs ces dépressions ayant fonctionné souvent en régime endoréfque (Garaa de Sedjenane, plaire de Mateur, Garaa Matbouha) une accumulation plus ou moins importante de sels spy est produite qiji rxarque encore les sols et peut poser des problèmes de mise en,vsleur. I

-9.

1.3. - VQg6taticn

Du fait du climat la végétat¡.on naturelle Drimitive était constituée ie plus souvent de forêts.

Elles ne subsistent plus que à la limite No,rd-Ouest de la feuille sous forme dPiIÔts de belles forêts de chêne lii?ge avec sous-bois de fouggres grand aig-Ie. Cette association reprgsente la forêt climax de la plus grande partie des Mogods oh la pluviométrie dépasse 700 mi I limgtres.

Du fait de défrichements -I¡és au charbönnage et au surpâturage el le a 3-6 remplacée par un -maquis à base de cyste de Montpel I ¡er, ds myrte,de lentisque et de filaire qui couvre beaucoup moins bien le sol.

Depuis vingt ans de nombreux reboisements dPeucalyptùs, de pin pignor! et de pin sylvestre ont été mis en place avec des r6ussltes diverses I ¡ées 2 I'état antérieur d'érosion des horizons supérieurs du sol.

La région des Mogods reste le domaine du maquis, I-e rel ief et la nature des sols ne se prêtant pas 5 une agriculture prospère.

La g6n6ral isation des prairies favorisée par la pluviosité importante de la région paraft être la voie la plus intéressante de dével-oppement. agricole pour les Mogods.

Un travail important reste cependant 2 faire pour trouver des espèces susceptibles d'avoir une végétation active en hiver malgré les basses tempé- ratures de la région pour uti I iser au mieux les précipitations.

La P upart des.terres en dehors des Mogods étaient occupées par les groupements de la série de l'Olivier lentisque avec ou sans caroubier.

DBf r chés depuis des millénaires ces formations ne subsistent plus que sur les reliefs sous un aspect de garrigue très dégradée oh un s urpâturage- endémique empêche toute régénération de la fcrêt. Par endroit des entat i ves

de reboisement ont été faites avec SUCC~Sen eucalyptus ou en pins mais les reliefs calcaires sont généralement très dégarnis avec une végétat on herbacée 2 base de diss (ampelodesma mauritanicu le

La végétation naturelle a ét6 él minée par les. cultures. partout ai ìleurs depuis la plus haute antiquité d'oh une Qrosion générale des sols avtc dimi- nution des Qpaisseurs, concentration en surface des 616ments grossiers et diminution des taux de matière'organique.

- Actuellement les cultures cérjalières sont largement dominantes sur la feu¡ I le Bizerte suivies par ordra dPimportance par I 'arboriculture (01 ¡viers, vigne, agrume, le maraichage et les cultures industrielles. --i& -.”- A

lu ‘U

Bm .u P

U L 2 a L. a, >r X VI -U 9 d m

U

c5 ’O TI W d U .- L II 01 n ‘U - n tl X VI C N

F=? H O

VIu .-.c a .-U II k -a T d I .^c u3 fi 10.

1.4. - Pédologie La pédogenèse actuelle en milieu bien drainé est de type brun, (acide ou calcaire selon la lithologie), les milieux confinés ayant une dynamique vertique ou hydromorphe selon le contexte géochimique avec parfois une influence non négligeable des sels, Au cours du quaternairz, il n9en a pas toujours 6th de même, des - dynamiques plus actives ont prévalu parfois pendant de longues périodes donnant naissance 2 des sols rouges méditerranéens et 2 d'importants transferts de carbonates d'où des croûtes plus ou moins épaisses ou continues qui marquent encore le paysage. Ces traces de pédogenèses anciennes se retrouvent sur de grandes surfaces sous forme de croûtes, dvencroGtementset de sols bruns ou rouges méditerranéens colluvionnés ou, plus rarement, en place. Si Ifon passe en revue les grandes régions naturelles de la feuille Bizerte on a : 1) Les Mogods La lithologie três particulière soumise au climat le plus humide de la région conduit au développement de sols très différents de ceux du reste de la feuille car peu pourvus en calcium, avec un bilah de lessivage généralement positif et toujours un risque dPengorgementen profondeur lié au substratum argileux. C'est le domaine des sols lessivés, acides, toujcurs plus ou moins hydromorphes en profondeur. Le régime hydrique des'sols est très contrasté en cours dPannéeo Ia saison sèche étant bien marquée de Juin B Octobre.

Lqorogénèse récente du flysch numidien explique le relief jeune de la région succession de crêtes gréseuses séparées par des bancs argileux plus ou moins épais, un recouvrement colluvial argilo-gréseux empatant plus ou moins Isensemble. Cette structure explique la répartition des sols : Sols peu évolu6s dvérosion ou mGme affleurements rocheux sur les reliefs gréseux, sols bruns plus ou moins lessivés et hydromorphes sur les versants selon lPQpaìsseur du manteau colluvial et la prcportion re I at i ve d él éments gréseux et arg i-l eux, so I s bruns vert i ques ou vert i so! s 2 caractires peu accentués dans les dépressions suffisamment larges pc,ur que Is banc argileux ne solt pas recouvert de colluvions. BIZERTE 11.

Ces unités sont imbriquées en mosaTque, il faut y rajouter les sols hydromorphes des fonds de vat lees qui ne représentent que de fai bles surfaces ainsi que les sols sableux de la côte. La'surface plus impcrtante de la dépression de Sedjenane est constituée pour l'essentiel de sols vertiques hydromorphes parfois légèrement sa lés. Le regime hydrique de ces sols est très contrasté en cours dqannée.

Lvété sec et chaud commence en Mai ou Juin et dure jusquven Octobre la plupart des années. Seuls quelques orages isolés apportent un peu d'eau en Septembre.

. Les sols sont alors très secs sur toute leur épaisseur et généralement ouverts par des fentes de retraits lorsque la texture est lourde.

La violence des pluies d'automne entraine souvent des ruissellements importants alors que les sols ne se rQhumectent que lentement et n9attei- gnent leur humidité de saturation quQenJanvier ou Février. Les sols sont alors engorgés en profondeur pour deux 2 trois mois ce qui freine leur ,I réchauffement et gêne la reprise de la v6gQtaticn.

L'ensemble de ces sols est pauvreo les horizons de surface souvent sableux b argiles 2 dominante kaolinitique ont une faible capacité d'échange (10 2 15 méq. $1 généralemerrt incomplétement saturée (70 $1 2 pH acide 5,5 d 6,5 ensurface et moins en profondeur.

Une partie de la dépression de la Garaa de Sedjenane est submergée chaque année par'les eaux de ruissellement et les apports de l'Oued Magrat du fait de Iqinsuffisance du réseau actuel de drainage.

Des cultures de décruessart pratiquées b sa périphèrie sur des sols ! vertiques au comportement comparable 2 celui des vertisols sur les bancs argileux qui séparent les crêtes gréseuses : pH basiques de 8 å 8,5 en surface. Capacité dqéchange plus élevée (de 30 2 40 méq.) saturée en calcium et en magnéshm correspondant 2 des argiles montmoriflonitiques ou plus fréquemment 2 des interstratifiés. Très argileux ces sols sont ' difficiles 2 travailler, plastiques 2 lvexcès lorsquvils son-Ì humides ils deviennent très compacts et très durs d&ì ql-r9ils sèchent, dessgchemenf qui s'accompagne d9importantes fentes de retrait. 12.

2) Dans la région dite des "écailles1' ou des Hédils les sols r6sultent de Ivalt&-ation de calcaires durs ou de marnes, avec un relief heurté qui a favorisé I'érosion des barres calcaires. C'est le domaine des vertisols foncés et des sols calcimorphes. A la périph&-ie.de cette rggion on trouve les restes de glacis quaternaires plus ou moins encroÛtés avec des reli- quats de sols rouges méditerranéens.

Les reliefs calcaires sont très sév6rement érodés, la roche affleurant partout souvent avec une morphologie karstique oÙ des lambeaux de terra rossa et de sols rouges méditerranéens se trouvent souvent pi6gés.

Entre ces barres rocheuses on I-rouve des sols profonds ayant bénéficié dPapports latéraux évoluant en sols bruns calcaires plus ou moins encroûtés ou en vertisols en fonc-i-ion du régine hydrique de la station.

Ces sols 2 dominante argileuse scnt saturés en calcium avec une forte '. capacité d'échange.

De pH basique (7 B 81, ils sont bien structurés même en ce qui concerne les vertisols ce qui les rends beaucoup plus faciles à travailler que les sols vertiques des Mogods ou les vertisols des grandes dépressions.

Les intrusions triasiques lorsqu9elles ne sont pas érodges, ce qui est la règle gQnérale, portent des sols bruns acides à texture équilibrée et 2 bonne structure mais qui ne se rencontrent que dans le contexte géomorphologique d'uno ancienne cuvette B drainage externe diff ci le.

A la périphèrie de la zone les lambeaux des glacis quaterna re portent des restes de sol s rouges méditerranéens p I us ou moi'ns reca icar sés par des apports colluviaux d'oh des sols colorés mais saturés en ca cium, assez pauvres en matière organique car cultivés depuis tris longtemps, reposant souvent sur un encroQtement calcaire. Cet encroûtement est le

seul facteur limitant de ces sols. Lorsque Iqérosion diminue trGp 196paisseur du so1,les réserves hydriques deviennent en effet insuffisantes en cas dlarrêt prolongé des pluies au printemps.

3) Ce schéma de répartition et de nature des sols se retrouve dans la région de Bizerte 2 ivEst des Mogods avec des manifestations dP6rosicn plus impor- tantes probablement liées 5 une occupation plus ancienne des lieux par I homme. 13.

4) Les grandes surfaces de la plaine de Mateur prolongée au sud par la plaine de 1'0. TINE et de la p aine de la basse va lhe de la MedJerdah sont le résultat du comblement progressif au cours du quaternaire et qui se poursuit encore,de deux zones subsidentes.

Les sols y ont donc été périodiquement rajeunis par des apports fluvia- ti les. Ce phénomène a encore cours actuel lement dans la basse val lee de la Medjerdah (ex. inondation de 1973 ayant apporté de 2 2 20 cm de dépôts sur tou es les surfaces se trouvant en aval de DjedeÏda.

Les sols de ce-s grandes plaines sont donc des sols lourds 5 texture argi lo- imoneuse évoluant dans un milieu confiné propice 5 la vertisolisation à laque le une hydromorphie de nappe phréatique se surimpose souvent.

Les eaux de transport de ces alluvions étant souvent salées on assiste dans les points bas à une concentration de sels qui peuvent devenir le facteur prédominant de la pedogenese et lyon aboutit 2 des sols sal& ou alcal ins.

LBâge récent de ces formations fait que le caract-ère le plus marquant reste quand même e faible niveau dP6volution de ces terres.

Leur principa défaut est la finesse de leur texl-ure ce qui avec une stab i I ité textura e souvent faible du fait de la présence de sels rend leur travail diff ci le et favorise les phénomènes de battance en surface.

Les risques d engorgemenss sont éga Iement à crai'ndre en profondeur d'oh souvent la nécessité de modeler les champs en billons-ou en planches.

Dans les zones basses un drainage par canaux 2 ciel ouvert est nécessaire.

Les problèmes de' salure et dPengorgement ne sont cependant pas trop graves (salure généralement chlorur&sodique e+ inférieure å 10 mmhos), hydromorphie de profondeur ne remont-ant en surface qu!apr&s des épisodes exceptionnels dyinondation dont les effets pourraient être très I imités avec un, meilleur réseau de drainage complétant les canaux par des drains souterra i ns.

La topographie plane représente par contre un avantage-appréciable pour Tous les problèmes dvirrigation.

, i4.

5) Le reste de la feuille est essentiel lement représenté- par des formations bliopl iockne parfois injectées de Trias, relativement sensibles 2 I 'alté- ration et fournissant un matériau seblo-argileux à la pédogenèse.

La salure est plus importante et svaccompagne d9alcalinisation dans toute la partie Est de la .plaine au sud de Galaat el Andleuss.

Le relief bien que de faible amplitude est assez accentué ce qui favorise une érosion en nappe généralisée. Les traces de pgdogenèse ancienne ne se rencontren-f gcière qu'à la périphèrie des massifs ou un effet d'accumu- lation a pu se manifester.

La nature argilo-gr6seuse du materiau original et l'ancienneté de la mise en culture ont favorisé le développement des sols isohuiniques ou bruns calcaires, lorsque les quantités de calcaires présentes étaient suffisantes.

La profondeur utile de ces sols est importante de par l'absence d'obs- tacle b la base du profil pédologique proprement dit, la zone d'altération étant sur ces roches mères perméable 8 l'eau et aux racines.

Du fait de leur texture équi I ibrée ces sols sont faci les 2 travail ler et on? une bonne capacité de réténtion par contre leurs réserves minérales sont assez faibles.

Le principal obstacle 2 leur uti I isation intensive reste le risque d9érosion li6 b une stabilité structurale assez faible et à des pentes fortes.

I 15.

1.5. - Utilisation act-uelle

La feuille de Bizerte couvre une zone agricole très importante depuis Iqantiquit6. Arrière pays de et dPUtique toute la region comprisk entre Bizerte et Mateur d'une part, au Sud el- 5 lvOuest de Mateur d?autre part est entigrenent cultivée depuis des mi I lenaires. Seuls 'les Mogods du fait de leur rel ief et de I 'empi re de la forêt ei- I es zones basses et mar& cageuses de la plains de Mateur et de la basse vâllee de la Flecijerdah sont utilisés depuis peu et gardent encore une certaine originali-Ì6 = faible occupation des so Is pour I es Mogods, g6néra I i sat ion de I a &réa I i CU I Pure et développemen? de I?irrigation pour les secondes.

Du fait de cette longue tradition agricole l'adéquation des cultures aux sols est en général très bonne.

La principale spéculation est sans conteste la céréaliculture par son adaptation au climat et aux sols, par tradition et par soucis dPautarcie ce qui entraine des labours sur des pentes ob il vaudrait mieux implanter d autres CU I tures.

La céréalicu-Hure a bénéficiê d9importantes augmentations d*emblavures lors de la généralisation de 17agricu'lture moderne qui lui a ouvert les grandes surfaces de la plaine de I'lchkeul et de la basse valige de la Medjerdah, après les premiers travaux dvassainissement. Les terres b vocation c6réaliGre sont donc nombreuses et vont des sols bruns calcaires B des vertisols de la région de Ma-twrp des Hedi Is et de Bizerte en passant par les sols peu évolu6s et les vertisols des zanes basses ainsi que les sols plus Iggers des reliefs miopliocènes jusqu'aux sols bruns isohumiques et aux sols bruns et rouges méditerranéens lorsque la pente reste infgrieure à 10 I. Le niveau élevé des rendements et leur régularité interannuelle lorsque les cultures sont bien menées et bénéficient dPâpports convenables dvengrais font de cette région une des principales sources dqapprovisionnement du pays en céréales.

L'assolement, mis 5 part le mainTient sous forme de friche nsturel le servani- de terre de parcours pour les troupeaux, esf à base de cultures vivrières sarclées : fèvesg lentilles, pois chiche ; et plus recement de cultures industrlel les : I in, bet+eraves, tournescl, haricoi, patit pois ou de culture fourragère : vesce, avcine, sulla-feverol le, 16. ,

LOautre granae trad tlon agricole de a région était lvarboriculture : oliviers, abricotiers et v gnes de table é'ra ent plant6s un pou partout sans pour autant faire.Ivobjet de monoculture comme dans le centre ou le Sud.

Lvextension des vignobles de cuve correspondant-à la multipl cati on des fermes de colons auquel le marche français était ouvert a parfo s entraini! leur implantation au-delà des sols en pente ou 5 encroûtement calca re qui aurait dÛ leur être réservé. On assiste ainsi actuellement 5 des arrachages de vignobles sur des sols utilisables en c6réaliculture ou en culture irrigube et B des plantations en position de coteaux.

De nombreuses plantations dvol¡viers et d'arbres fruitiers ont aussi été réalisées ces dernières années pour valoriser au mieux des sols 2 fort rel ief ou à croite ca Icai re en profondeur après sous-so Iage ou trouage.

Enfin des traditions très anciennes de mararchage avaient cours dans Ivarri&re paap de Tunis et de Bizerte ainsi que dans la presquvÏle de Raf-Raf sous forme de petites exploitations relevant plus du jardinage que de I vagriculture avec une étroite imbrication des cultures IQgumi&res et fruitière en particul ¡er vignes dans la presqusÎle de Raf-Raf.

La basse vallée de la Medjerdah avec Ivassainissement des sols a vu .la g6néralisation de la cér6aliculture, spéculation qui est en recul depuis la mise en place et lvutilisation grandissante de lvirrigation au profit de cultures industrielles (tomates, artichauts et piments de conserverie) ou plus recemment encore de cultures fourragères pour des élevages Laitiers en stabulaticn. 1

Par rapport au reste de la feuille, la région des Mogods presente une grande originalité. Domaine de la forêt, les cultures étaient reduites aux besoins de subsistance dela population locale qui vivait plus de 19exploi- tation de cette forêt et dv61evage extensif que dPagriculture.

Cela a entrainé progressivement une profonde dégradation du maquis ~ et du couvert vég6tal. Par suite d9un d6boisement sé'lectif des oléolent sques sur argiles calcaires CS vertisols sont g5néralement.cultivés en céréa 5?S ce qui ne représente d ai Ilsurs pas de grandes surfaces. 17.

La seule zone relativement importante de cultures était représentée par le pourtour de la Garaa de Sedjenane sous forme de cultures de décrues (tabac, pastèques, mal's).

Des efforts importants de reboisements ont ét6 faits en pins et eucalyptus pour reconstituer la production forestière et limiter Iv6rosion. Leur réussite fut inégale du fait de lvhydromorphie des sols et des techniques de plantation parfois inadaptés.

La vocation de5 Mogods est sans nul doute Ivélevage b conditior: de général iser les cultures fourragères au I ieu de se conteni-er dvun vagabondage du bétail dans le maquis ce qui est encore trop souvent le cas actuGl Iement.

Du fait du climat tous les sols dont la pente reste inf6rieur-e 2 20% sont b même de porter des prairies. Le problème étant le choix des csp&css qui doivent pouvoir pousser en hiver et au printemps malgré les faibles températures, 3 cela s'ajoute la nécessité dqapports d'engrais azotés et phosphorés,les sols étant particulièrement pauvres en ces 6lément.s. .

Les essais menés dans ce sens ont ét6 probants et des surfaces impcr- tantes sont actuellement exploitées de cette façon B proximité de Sedjenane.

Come on le voit I'emprlse de lvagriculture est très forte sur !ven- semble de la teuille 5 19exceptlon des Mogods et des reliefs calcaires tr&s érodés. Une amélioration des techniques et un meilleur choix des spiculations en fonction des sols doit permettre de limiter I'érosion en nappe qui diminue sournoisement I'épaisseur et la capacité productiv d'une grande part.ie es terres et risque d long terme de réduire le pctent el agricole de la dg Gr! 0 18.

II - CARTE DES RESSOURCES EN SOLS

11.1. - Etablissement de la carte pédologique de base

Les cartes suivantes ont été Qtudiées, réduites et simplifiees :

Etude p6dologiqua de I'URD du Haut-Djoumlne (J. Hunzinger) Etude p6dologique de la plaine de Mateur (A. Mori) Etude pédologique de lvHenchir Zebboudj et de I'Henchir Zafa (C. Gilbert) E-tude pédologique de la bordure Sud du Lac de Bizerte (J. LE FLOCPH) Efude p6dologique de la plaine de Mateur CA. Fournet) Etude pédologique de I'URD de Sedjenane (Nord Est) (M. Delhumeau, J.Y. Loyer) Etude pédologique de I 'URD de Sedjenane (Sud Ouest) (M. Dei humeau) Etude pédologique de lqURD de Secljenane (Nord (Le Cocq) Etude pédologique de la plaine de Sedjenane et de ses abords (Le Flocgh).

Les unités pédologiques retenues pour la carte au 1/200.000 I vont ét6 au niveau de la famille parce que lQonavait partout une bonne connais- sance du substrat qui est mentionné dans la plupart des descriptions de profils types.

On a ainsi obtenu 52 unités differentes dont quatre ont 6th d6dou- blées pour tenir compte.de phénomènes dvErosion ravinante ou de troncature : un travail complémentaire de prospection a été effectué sur le terrain pour combler quel'ques lacunes de cartographie et assurer les liaisons entre les d i f f6rentes cartes.

11.2. - Choix des caractères limitants intrinsèaues des sols

Par définition, sur le plan agronomique, un très bon sol dcit permettre le plus grand choix possible de spéculations correspondant au régime climatique local.

Cela suppose un so! profond avec une texture Qqu I 5 brge assurant une bonne alimentation en eau, une topographie peu accen uée mais assurant un dra i nage naturel correct.

Une bonne richesse en matière organique assurant une br;nr?e struciure et arn6lioran-t la capacité d'échange du sol est également necessa i rs. 19.

Les contraintes (salure, pierrosité, hydromorphie) devront $tre limitées en nombre et en intensité : elles jouent soit sur les rendements des cultures soit sur les possibilitjs de choix des spéculations.

Nous avens donc pris en compte les caracfères suivants : Profondeur Textu re Pente Eros i on Hydromorphie Sature Pierrosité . Du fait du manque de renseignements B Ivéchelle de la carte- qui ne permettait pas de rendre compte de la variabilité de ce secteur et du fait de la relative facilité de correction de la richesse chimique des sols par des apports dvengrais nous nravons pas pris en compte cet aspect das choses.

On a alors attribué une note chiffrée 5 chaque facteur ou niveau de facteur (certai'nes caractéris-ttques ayant é-E divisées en niveaux dqintensité ou de nature).

La mise en facteur des notes obtenues par les caractéristiques des sols aboutit alors B une note globale qualifiant le sol.

Pondération des variables'

------Profondeurs Trois profondeurs uti les ont été dé1 imitées. De O 2 40 cm sols peu profonds (coefficient 2) ; les réserves en eau sont limitées ainsi que les possibilités de croissance des racines.

Jusqupà 80-100 cm sols profonds aptes b toutEs cultures (coeificient 4) ; les capacités de stockage en eau sont imprtantes et permettent des reports en cas de périodes sèches.

Au-d.elà de 80 5 100 cm sols très profonds (coeff cient 5) ; tous les dévelop- pements racinaires sont possibles.

Cette profondeur utile est consid6ri.e ccmme I'épa sseur de sol meuble sur- montant soit une couche dure : roche, croûte calcaire, soit une limite physiologique au d6veloppement racinaire : materiau salé, nappe phréatique. Textu res ----I---

Les tex-hres ont été estimges b partir de3 descriptions de prof.ils, des observat ions di rectes I ors des reconna i ssances de terra n ei- à priori au vu des matériaux originels dans les autres cas.

Trois classes ont été retenues :

------Sols argileux ----- ce sont des sols contenant plus de 50% dqargi es dans lvensemble du profil même si les horizons supérieurs sont plus sableux. Le coefficient 2

I eur 3 été donné.

Un coeff iclent 2,5 a ét6 attribu6 aux wls-~-fexturg-$qui I i brée ou 2 ceuy présentant un gradient progressif et régulier d'argile de la surface vers la profondeur sans que ce taux soit inférieur à 20% en surface ou supérieur à 50$ en profondeur.

I Enfin, .on a qual if¡é de les sols présentant plus de 60 % d9éli\ments de plus de 20~sur au moins 40 centimBtres d'épaisseur et on leur a attribué le coefficient 1,5.

PeLees Un poids relatif très important a été don6 au facteur pente par rapport aux autres coefficients, ce. caractère conditicnnant dans une très grande mesure les possibilités dvutilisation des sols 2 long terme.

En effet, la pente est Iq61ément mcteur de toutes les formes dv6rosion qui tendent à diminuer les potentialités d'un sol :

- diminuticn du taux de matière organique et de Ivépaisseur du sol par érosion diffuse en nappe.

- lessivage oblique et exportation hors du profil des 6léments fins et des éléments en solution d'ou appauvrissement chimique et détérLoration du milieu physique.

- En cas dgérosion forte en nappe ou en rigole, troncature du profil avec remontée relative des Qventuelles manifestations d'hydromorphie de profondeur, réduction de IPdpaisseur utile du sol et augmentation du taux de pierrosité par concentration relative des 516ments grossiers, perte de surface agricole uti le par ravinemen?. r

L Q o, Y V 21 o

Lorsque la pente augmente, aux dangers précédents, viennent s'ajouter les effets d'un drainage externe excessif qui diminue les possibilités de stockage en eau du profi I.

Les possibilités techniques de mise en valeur sont aussi tributaires de a pente qui limite très vite 19utilisation des machines agricoles dont I es possibilités de travailler en dévers sont faibles et qui augmente très rap dement les difficultés dvirrigation nécessitant de passer B Itirrigation Par aspersion dès 5 2 h $ de pente.

On a défini et retenu quatre classes de pentes :

De O à 4 - pentes faibles, permettant la mise en oeuvre de toutes I es méthodes dPirrigationsans gros frais. Les risques d'érosion hydr'ique sont très faibles - un coefficient 9 lui a été attribué.

De 4 2 10 $ - pente moyenne, les cultures mécanisées restent possibles sans précautions particulières par contre Ivirrigation demande déjà des techniques plus poussées et des investissements d'infrastructure accrus. Les risques dPQrosionrestent faibles mais quelques précautions méritent cependant d'être prises selon la taille des parcelles et le mode de culture Coefficient 8.

De 10 2 20 % - pentes fortes. Les cu Hures mécan i sées annue les sont b la limite du possible et doivent être faites avec le souci de I miter I es dégâts I i6s B I verosion : labour perpendicu lai re 5 la pente, créai- on de talus ou de haies en courbe de niveau. L9irrigation par gravité nOest plus possible sauf B la .limite dans le cas de cultures arbustivsavec arrosage par cuvette. Les cultures pérennes ou arbustives sont d'ai I leurs 2 consei I ler dans tous les cas ob celà est possible. Coefficient 5.

On a qualifié sans distinction de pentes très fortes toutes les pentes dépassant 20 %.Les dangers représentés par Iv6rosion pour l'avenir des sols sur ces reliefs deviennent tels que toute culture annuel le nécessitant un travail du sol et laissant la surface des terres 2 nu une partie de l'année doit être prohibée.

Les seules mises en valeur admissibles sont les cultures arbustives (oliviers, vignes, arbres fruitiers) en courbes de niveaux ou les prairies permanentes dont isimplantation doit d'vailleurs se faire avec précaufion pour éviter tcut accident érosi'f avant que ia culture ne protège efficacement le sol. 22.

Dans beaucoup de cas l'utilisation forestière est la seule possible. Une mise en défens sérieuse étant soh coro I Ia i re norma I .

Le coefficient de pente est alors 2.

Une carte des pentes a été faite dvapr6s ces critères sur les cartes topographiques au 1/50.000 ce qui a permis de dégager des zones homogènes des différentes classes de pen-te. Ces zones ont ensuite éi-é réduites of reportées sur la carte au 1/200.000. ,

Cvest ainsi que sur le fond topographique au 1/200.000 une zone de pente forte peut appsraTtre dans une région i3 faible relief, !*échelle de la carte ne permettant pas de rendre compte dPun relief de peu d'amplitude d fortes pentes dans une forme géomorpholcgique plus vaste à relief mou ; ce qui est par contre parfaitement réalisable au 1/50.000. - Les facteurs limitants secondaires pris en compte sont la pierrosité, I'hydromorphie, la sature et I 'érosion.

Pi erros ité ------I--

LorsquOun sol contient des pierres et des blocs en quantité Importante ces éléments grossiers sont une gêne pour le travail mécanique du sol ; en placage ils représentent une diminution des surfaces disponibles pour la végetation.

On attribue donc un coefficient de 0,8 aux sols ayant plus de 20 % de cailloux de plus de 10 cm de diamètre dans les 40 premiers centimètres du sol.

On considère que l'influence de I'hydromorphie est un facteur limitant - I orsqu elle remonte au-delà de 40 cm de profondeur.

En ef

Selon l'intensité des manifestations d'hydromorphie le coefficien-b appliqué est plus ou moins sévère. 23.

En cas de simple manifestation de pseudogley le coefficie'nt choisi est 0,8 alors qu'il est de 0,6 en cas de gley, cette fome dvhydromorphie attestant la présence de conditibns anaérobies de longue durée.

Les problèmes de salure sdnt plus difficiles 2 appréhender car 2 la salure proprement dite vient parfois s9ajouter une certaine alcalinisation, par ailleurs, ces manifestations défavcrables sont plus ou moins marquées et plus ou moins dangereuses selon la texture du sol, texture qui intervient aussi lorsque l'on envisage dPirriguerces sols et lors des op6ration.s éven- tuelles de lessivage des sels.

En cas de salure relativement faible (moins de 10 mmhos) et en suppo- sant quoil n'y a pas de phgnomene dvalcalin sation le lessivage des sels resi-e assez faci lement réal isable par des irrigat ons hivernales quel e que soit la texture dvob le choix d'un faible coefficient de contrainte : 0,9 pour tout type de sol.

Lorsque la salure est forte (supérieure b 10 mmhos) elle sPaccompagne très généralement de manifestations dOalcal inisati'cn. Le coefficient de péjoration est alors modulé en fonction de la texture : 0,5 poilr les terres argileuses O,h pour les terres 2 texture équilibrée 0,7 pour les terres sableuses.

On a retenu un coefficient de 0,8 pour tenir compte de la diminution de qualité des sols soumis 2 une Qrosion diffuse suffisamment ancienne ou intense pour avoir entrarné une perte de matl8re importante ds l'horizon de surface (taux de matière organique infgrieur b 1$, dégradation de la structure). 24.

11.2. - Etablissement d'une formule synthètique de classement des sols

L9attributionde valeurs numériques ou de coefficients aux differents caractères des sols et de leur environnement a pour but de permettre d'établir une hiérarchie objective entre les differents sols.en prenant en compte tous les facteurs conditicnnant leur mise en valeur.

On a choisi la mise en facteur de ces coefficients pour que la présence d'un caractère limitant puisse effectivement se faire sentir ce qui n'est pas le cas lorsque l'on fait seulement la somme des notes chiffrées.

Lorsque doux facteurs I i mitants seconda i res sont s ¡mu I tanément présents on considère que par un effet de synergie leur influence fait plus que de se cumuler aussi rajoutte-t-on un coefficient p6joran.t de valeur 0,8 dans le calcul de la note finale.

Les totaux obtenus, compte tenu de la topographie peuvent ainsi s'échelonner en théorie d'un maximum de 112,5 2 un minimum de 3.

On a ainsi la possibilité de classer tous les sols les uns par rapport aux autres (cf. tableau).

Pour les besoins de la cartographie on a alors divise cette série continue en sept classes correspondant B des potential ¡tés décroissantes :

Classe------I - Sol dont la note.gtobale est églale ou supérieure 5 80.

Il s'agit de sols de très bonne qualité, profonds, à faible relief, I sans contrainte particulière, permettant tout type de culture, le choix de la spéculation relevant plus des conditions économiques ou humaines que du SCI.

Deux sous-classes ont en outre 6% dgfinies parmi ces sols, indépen- demment de la note qupiIs obtiennent, mais en fonction de la pente selon qu'elle se trouve étre inférieure ou supérieure B 4 % ce qui change ou crée des problèmes en ce qui concerne le drainage dans le premier cas ou l'irrigation dans le second.

Classe------II - Sols dont la note globale est comprise enl.re 60 et 79.

Ce sont des sols de bonne qualit6 mais pr6sentant-certaines contraintes de mise en veleur, scit du fait de la pente, d'une profondeur restreinte, ou de caractères intrinsèques légèrement dgfavorables : hydromorphie, pierrosil-6, textu re. 25.

Ici aussi deux sous-CI asses ont @tgdi sti nguées pour teni r compte des pentes inférieures ou supérieures à 4 I : élément essentiel pour les opérations dPi rrigalion ou de drainage.

Classe------III - Sols dont la note est comprise entre 40 et 59

Il s'agit de sols de qualité moyenne nécessitant déjà des travaux importants pour être mis en valeur de façon rationnelle en particulier d9amé- nagement des pentes et de protection contre 19érosion à moins quviI ne svagisse de caractères défavorables du sol lui-même nécessitant des travaux d'amé1 ioration foncière.

Classe------IV '- Sols dont la note est comprise entre 20 et 39

Ils présentent de grosses contraintes, et leur mise en valeur nécessite de prendre des précautions sérieures pour maintenir leur potentialit6 de production ce qui entraine obligatoirement des travaux importants : aménage- ment de banquettes ou pour le moins cultures en courbes de niveau-avec bandes d arrêt, sous-so I age accompagné de décroutage ou d'ép i errage, I essi vage par excss clvarrosago pour diminuer la salure ou mise en place dvun réseau de drainage pour supprimer tvengorgement au moins dans les 40 premiers centimètres du sol.

II faut noter que dans cette classe,nous avons souvent déjà affaire à la présence simultanée de p1usiel;rs facteurs défavorables dans le sol ce qui devient la règle dans les classes suivantes. Leur utilisation par des plan- tations forestières de production est souvent la seule option possible.

Les sols dont la note chiffrée est infêrieure 2 20 font partie des classes V, VI ou VII. Ce sont en effet des sols présentant au moins deux facteurs contraignants majeurs limitant considêrablement leurs possibllités dvutilisation et qui ont été í%partis dans une des trois dernières classes au vu de ces possibi i ¡tés d9utiI isation.

Classe------V - I I s'agit dans I 9ensemble, de zones périodiquement innondées ou fortement salées. Ces sols ne peuvent être uti I ¡sés que pour des parcours ou des cultures fourragères extensives 2 moins d*engager de très gros travaux d'amélioration foncière (maitrise de Iveau, suppression de la salure!. 26.

------Classe VI - II ssagit de sols tr&s érodés B forte pente, dont une grande partie de ta surface peut être occupée par des affleurements rocheux ainsi que des sols peu évolués des fotmatims dunaires éoliennes récentes.

Leur mise en valeur ne peut se faire que par le biais du reboisement, I 'object f premier étant la fixation du sol contre I*érosicn hydrique ou éc I ienne Rebo i sement en accacias ou en pins maritimes pour les sables côtiers, en euca,typtus e en divers pins sur les reliefs. C- asse------VI1 - Elle regroupe les barres rocheuses érodées et les reliefs calcaires décapés de leur sol oÙ m6me les reboisements sont actuellement inconcevables. La mise en défens de ces zones est la seule technique pouvant 2 la longue améliorer la situa-tion, un minimum de sol pouvant se reconstituer avec le temps surtout si q e I ques travaux de restaurat ¡,on des so I s act i vent ie processus.

Le tableau donnant la liste des types de sols avec les coefficients -j correspondant et I,a note g obale obtenue par chacun dgeux, mon+re que les notes se répartissent de façon continue de 3 2 112,5. Cela est normal, les sol's dans la nature n'étant pas spécifiquement différents les uns des autres. Les limites prises pour définir les classes sont évidemment arbitraires et à la limite de deux classes, deux sols séparés par 2 ou 3 points sont plus proches 19un de l'autre que deux sols de la même classe séparés par 15 points.

I faut donc pondérer les données de la carte par la lecture du tab I eau qui l'accompagne et qui apporte une précision chiffrée quant b I lappar enance d'un sol 5 une-classe donnée.

Un sol de la classe deux sera bien évidemment moins int6ressant si son total est de 62 c'est-à-dire b peine meilleur qu'un sol de classe III que si il atteint 78 soit presque la valeur dyun.soI de classe I. 27.

11.3. - Description régionale des ressources en terre

Les principales régions agricoles de la feuil le Bizerte sont : la région de Mateur la plaine de la basse Medjerdah la région des Hedils le pays de Bizerte les Mogods la région al tant de Mateur 2 Raf Raf les collines de Tunis.

9--La Elaine-I------de Mateur et les glacis qui la bordent au Sud representent la mei I leure région agricole tant par ses. sols que par sa pluviomQtrie plus forte que sur la Medjerdah.

La plus grande partie est constituée de sols de la classe I malgré des 4extures souvent un peu lourdes.

Cvest une zone de cér6aliculture par excellence mais ob les cultures industrlelles - betteraves, légumineuses, oignons, lin, tournesol, fourrages - réussissent très bien. On y trouve egalement de la vigne, des oliviers, et même des agrumes qui ont des rendements très honorsbles bien que n'étant pas dans les meilleures conditions en ce qui les concerne.

Les facteurs I imitants que I pon rencontre sont l'hydromorphie et la salure avec des manifestations d!autant pius marquées que lPon se rapproche de Ivlchkeul.

---La Elaine------de la MedJerdah _---- est caractérisée par des sols alluviaux profonds 5 faible pente mais la finesse de leur texture, les risques d9engor- gement et par place I !importance des phénomènes de sal ure font que seule la moitié environ de la'surface se retrouve en classe -II, IvautremÒitié n'étant qu'en classe I I I ou m&ne IV pour les situations les plus basses donc les plus engorgees et souvent les plus salées (ex. Garaa de Matbouha - Garaa Bou Ammar au Sud Est), 1.a vocatlon première de cette plaine est la c6réaliculture, les cultures fourragè-res y sont aussi à leur place et plus spécialement sur les moins bonnes terres, quvelles contriburent à am8liorer.

Y 28.

Sur les glacis de la p6ri.phérie les périmètres irrigués doivent améliorer , encore les possibilités de production qui étaient déjà nombreuses en sec (céréales, légumineuses, vignes, oliviers).

------Les Hédi Is et le pys ------de Bizerte ont un peu la même répartition de sols liée à fa nature géologique : bons sols de classe II sur pentes moyennes constituant des unités relativement rgduites séparés par des sols très érodés sur les fortes pentes des reliefs calcaires.

La cér4aliculture est à sa place dans les parties les moins accidentées mais la relève doit être prise par-tvarboriculture dès que les pentes augmentent ce qui se traduit d'ai I leurs par un passage en classe I I I.

Les pointements de trias du fait de la vigueur de l'érosion, les épan- dages de sable Golien et quelques reliefs calcaires doivent être réservés aux reboisements de producl-ion (classe IV).

-----La région ------y--- des Moaods est bien. particul ¡ère par sa I ithologie et sa pluviométrie qui lui donnent une grande unité d'ensemble. En fait dans le détail trois classes de sols y sont reprgsentées et fori-ement imbriquées.

La classe trois qui couvre les zones 2 faible pente utilisable princi- palement pour des cultures fourragères.

Les classes quatre et six &vocat-ion forestière soit de production soit de prctection.qui s9&tendentsur les versants plus ou moins abrupts et érodés du flysch.

Quelques barres gréseuses particulièrement abruptes se retrouvent en classe sept.

' ca_r~glor-~_ll~st-de-~~~~~~,s q6tendant jusqu Raf Raf se partage principalement entre les classes II et IV seuls les pointements de Trias et la chaîne calcaire de Raf Raf se trouvant plus mal classés.

C'est une région aux sols profonds à texture équilibrée mais dont le relief assez marqué nécessite de prendre des précautions contre des formes i ns i d ¡:euses d gros i on.

La c6réaliculture reste très indiquée lorsque le relief est faible mais les cultures arbustives ou la vigne ainsi que les cultures mararchères lorsque lvirrigation est possible sont plus particulièrement recommandées. 29.

Enfin sur ------IeS collines de Tunis dans 19angle Sud Est de la feuille les cultures arbustives avec décroutage pr6alable semblent 6tre la meilleure utilisation possible des zones pas trop érodées les autres doivent être aménagées en espaces verts,pour la ville de Tunis dans la mesure où la marée de l'urbanisation n’ira pas plus vite que 12 croissance des arbres. CONC.LUSIONS

Partant d'une carte pédo I og f que comportant i quante deux unités de sols différenciêes par la pédog-enèse et la lithclogie on est arrivé en ne prenant en compte que les pentes et les caractères intrinsèques des sols à regrouper cette grande variété apparente en neuf classes-et sous-clas'ses homogènes vis-à-vis des possibilités de mise en valeur.

Lorsque lson examine les surfaces représentées par les différentes classes on constate que 77,5 % des terres sont cultivables sans grosses restric- tions dont la moitié (35 % de la feu¡ I le) sont représentées par de bonnes terres agricoles autorisant de nombreux choix agronomiques.

Ces chiffres élevés montrent combien cette région du Nord de la Tunisie malgré un relief parfois accentué est intéressante sur le plan agricoie par ses sols et par les conditions climatiques très favorables qui y pr.ésident . comparativement au reste du pays.

Dans la plupart des cas les traditions paysannes ont permis une excel- lente adaptaticn des cultures aux conditions locales. Un effort doit être fait en ce qui concerne la limitation des risques d'érosion qui ne sont pas négligeables

Deux axes de développement restent possible : - la gén6ralisation des cultures fourragères et dvun élevage rationnel dans les Mqods - une meilleure utilisation des périmèfres irrigués par des cultures fourragères pour partie ou des irrigations d'appoint pour les cultures industriel les. I

31.

R6partition des superficies par classes.

CI----”- asse

IA .Ø 18 800 4,5 I 38 640’ 3% IB 19 840 4P5

I IA 45 320 ll,o II 107 040 26 z I I6 61 720 15,O

III 81 040 19,5 %

IV 96 240 23 %

1 c V 11 920 31 VI 48 680 16 % 1’95 VI I li 640 195 ii

Lacs 21 320 Se b k h rss 3 080 1 685 % Zones urbaines . 340 ,

I 32.

BIBLIOGRAPHIE

- Etudes du milieu

- Carte phyto-écologique de la Tunisie septentricnale au 1/200 000. Annales de .I o Institut National de la Recherche Agronomique de Tunisie. Vol. 40. Fasc. I - 1967. - Les sols de la Tunisie septentrionale : Sols de Tunisie. Bulletin no 5 de la Division des Sols. 1973. - Etude aéolacique des bassins miopliccènes du Nord Est de ta Tunisie. P.F. Burollet. Annates des Mines et de la Géologie no 7 - 1951.

- Carte géolog que de la Tunisie au 1/500 000. Notice exp i cat i ve. G. Castany S E.F.A.N. - 1953. 6 - Contribution B I 'étude géologique de I a région des Hédi s et du Bhjaoua . Orienta I o . H. Kujawski - Annales des Mines et de la Géclcgie no 24 - 1969. - Etude sur le climat de ia Tunisie. G. Ginestons - Direction de IqAgriculture et du Commerce - 1903

- Etude g6ologique de la bordure des Mogcds du pays de Bizerte et du Nord , des HQdiI s. N. Crampcn - Thèse - Nancy 1971. - Description des milieux des Mog0ds.e-t de Krcumirie. P. Dimanche et A. Schoenenberger. Institut de Reboisement de Tunis, no 4 1970.

.- Etudes pédologiques particul ¡$res

H. FINIELZ - 956 - Etude part culière d'une région typique situ6e dans es co i I i nes gréseuses des Mogods c?u Sud de 190ued Sedjenane.. iCaÏda-i de blateur - 1/23 000) no 123 DRES. 33.

J. LE FLOC'H - 1959 - Etude p6dologique de la plaine de Sedjenane et de ses abords. (1/25 000) - No 161 DRES. J. LE FLOC'H - '1959 - Etude pédologique de la bordure Sud du Lac de Bizerte. li50 000. no 168 DRES. J. LE-FLOCvH - 1970 - Complément de I fURD do Khetmine 1/50 O00 - DRES 168 bis.

J. ROBERT - 1961 - Etude pédolcgique de la région de Menzel Temine. 1/50 000. no 204 - DRES. A. FOURNET - 1962 - Etude pédologique de l'Oued Joumine - 1/50 000. No 207 DRES.

A. MORI - 1962 - Etude pédologique de la plaine de Mateur (Oued Tine). 1/50 000. no 225 A. DRES.

A, MORI - 1962 - Etude pédologique de la plaine de Mateur (Oued Melhah, Oued Sedjenane). , 1/50 000. no 225 C. DRES. A. FOURNET - 1963 - Etude pédologique de la plaine de Mateur (Oueds Djoumina, Msaken et - Rhezala). 1/50 000. No 225 B DRES.

A. MORI et M. POUGET - 1962- - Etude pédologique du périmètre de Tindja Sud et Nord. 1/50 000. No 237 DRES.

A. MORI - 1962 - Etude pédoloçique du périmètre d9AÏn Rhel lah. 1/50 000.

NO 238 DRES.

J.C. RENON - 1964 - Etude p6dolcgique de ia plaine de Mateur : Dct-dure Sud. 1/10 000. No 278 DRES. 34. Y

a J. HUNZINGER - L. GUYOT - 1965 - Etude pédologique du périmètre irrigable de I Ichkeul. Zone de Mateur Est. 1/5 000. No 282 DRES.

A. CALO - W. CHAUVET - 1965 - c. Etude pédolcgique du périmètre de lvOued Joumine. Zone Sud de-Mateur. 1/10 000 . No 283 DRES. W. CHAUVET - P. SMEYERS - 1 65 - Etude pédologique du périmètre irrigable des oueds Sedjenane - Klougi et Douimis (Mateur). 1/-5000 no 284 DRES. A. CALO - P. SMEYERS - 1965 - Etude pédologique du périmètre de Boutchouk - Mateur. 1/10 000. no 285 DRES.

R. LE COCQ - 1967 - Etude pbdologique de I'URD de Sedjenane - Périmètre Nord. 1/50 000. no 330 DRES. i A. MORI - 1964 - Etude péddlogique de la basse valtge de la Medjerdah. 1/50 000.

. no 339 DRES.

A. MORI - J. HUNZINGER - 1965 - Etude pédologique de I'URD du Haut Joumine - 1/50 000. no 340 DRES. A. MORI - 1968 - Etude p6dolcgique de I 'URD dsUtique. 1/50 000. No 362 DRES.

' A. MORI - 1968 - Etude pédologlque du périmètre de . 1/50 000. No 368 DRES.

A. MORI - 1969 - Etude pédologique du domaine de I'Elevage de Fretisse. 1/10 000'. no 378 DRES.

L. GUYOT - 1969 - Etude pédologique de 19URD de la Mornaghia. 1/50 000 no 4i5 DRES.

A. SOUlSSl - 1969 - Etude p6doloc~i que du p&rimè+re des I acs CCI I I i na i res de Menze I Temi ne. lli2 500 na 423 DRES. r 35

8

B. OUCHTATI - 1970 - Etude pédoIog.ique du périmètre de Mohibens Il (Sedjenane). 1/25 000. No 429 DRES.

B. OUCHTATI - 1970 - Etude pédologique du périmètre de Mohibens II. Djebel Chitane. 1/25 O00 - No 432 DRES. M. SELMI - 1972 - Plan directeur du Nord : O.M.V.V.M. extension, Utique 1/25 O00 - No 462 C DRES. Kalaai el Andleus 1/25 O00 no 462 d DRES #Cebala Raouad 1/25 O00 no 462 C DRES. M.DELHUMEAU - J.Y. LOYER .. H. KNANl - 1972 - Etude pédologique de Henchir Mouaden (URD de Sedjenane). 1/25 000 - No 463 DRES. M. DELHUMEAU - J .Y. LOYER - 1973 - Etude pédologique de I'URD de Sedjenane Sud Est.

1/50 O00 no 465 DRES. -

4 J.Y. LOYER - H. KNANI - 1973 -

Ferme Perrin (Cap Serrat URD de Sedjenane). 1/25 000. no 467 DRES.

M. DELHUMEAU - H. KNANl .. 1973 - Ferme Aouana (URD de Sedjenane) 1/25 O00 - no 475 DRES. M. DELHUMEAU - H. KNANI. - 1973 - Fermes Domaniales = La Pallud - Teskraya et Tremis (URD de Sedjenane) 1/25 O00 - no 476 DRES. A. MORI - 1974 - URD de Mateur - 1/50 O00 - no 480 DRES. M. DELHUMEAU - 1975 - URD de Sedjenane - Sud Ouest - 1/50 O00 no 483 DRES.