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Bilan De La Société Privée TF1 Année 2000

Bilan De La Société Privée TF1 Année 2000

Bilan de la société privée

TF1

Année 2000

LES BILANS DU CSAIIII

1

Bilan de la société privée

TF1

ANNÉE 2000

2

SOMMAIRE

1. Situation financière 11

2. Programmation 25

3. Pluralisme et honnêteté de l’information Déontologie des programmes 41

4. Protection de l’enfance et de l’adolescence 51

5. Œuvres audiovisuelles 59

6. Œuvres cinématographiques 77

7. Concerts et spectacles vivants 87

8. Programmes destinés à la jeunesse 90

9. Sport 97

10. Obligations spécifiques 102

11. Publicité et parrainage 110

3

TABLEAU DES OBLIGATIONS ET ENGAGEMENTS QUANTITATIFS (année 2000)

OBLIGATIONS / ENGAGEMENTS RÉALISATION

I. DIFFUSION 2000 Rappel 1999

Cinéma Nombre maximal de diffusions de 192 192 192 entre 20h30 et 22h30 104 103 103

Ensemble de la diffusion Europe (minimum) 60 % 60,4 % 60,4 % EOF (minimum) 40 % 47,9 % 52,1 %

Heures de grande écoute (20h30- 22h30) Europe (minimum) 60 % 60,2 % 60,2 % EOF (minimum) 40 % 50,5 % 52,4 %

Œuvres audiovisuelles

Ensemble de la diffusion Europe (minimum) 60 % 63,7 % 63,4 % EOF (minimum) 40 % 51,6 % 51,8 %

Heures de grande écoute (18h-23h et 14h-23h le mercredi) Europe (minimum) 60 % 71,3 % 68,4 % EOF (minimum) 40 % 60 % 60,8 %

120 heures d’œuvres européennes ou EOF en première diffusion entre 20h et 21h 143h 51 145h 49

Informations 800h ! Journaux télévisés 854h 08 845h 37 # Magazines d’information et d’actualité Jeunesse 1000h de programmes 1308h 44 1587h 40 50h de documentaires 51h 29 50h 53

4

II. PRODUCTION 2000 Rappel 1999 Œuvres audiovisuelles

15% du chiffre d'affaires à la commande d'œuvres EOF 15,25% 15,16% 1101,918 MF 1052,702 MF

dont 10% du chiffre d'affaires aux commandes indépendantes 10,46% 10,55% 755,418 MF 732,373 MF 0,6% à l'animation 0,72% 1,22%

Cinéma

3 % du chiffre d’affaires 3 % 3,06 % 239,95 MF 221,25 MF 21 films 16 films 75 % des dépenses consacrées à la production indépendante 100 % 100 %

5

1. Situation financière

7

Dans la ligne des exercices précédents, la société TF1 a bénéficié d'une nouvelle croissance et présenté des résultats économiques et financiers remarquables pour l'exercice 2000. La société a en effet réalisé un chiffre d'affaires, essentiellement publicitaire, de près de 10 milliards de francs (9 785 MF soit 1 491 M€), en augmentation de 16%.

TF1 reste de loin la première chaîne nationale en matière d'investissements publicitaires. Sa part de marché publicitaire1 a atteint 53,8 % en 2000 tandis que, dans le même temps, compte tenu de la concurrence accrue de l'offre des chaînes thématiques, sa part d'audience2 subissait une légère érosion avec 33,4 %. Grâce à un maintien soutenu des coûts, la première chaîne généraliste améliore encore ses marges. Elle a dégagé ainsi en 2000 un bénéfice net de 2 349 MF (358,1 M€), soit un quasi-doublement par rapport à l'exercice précédent (1 173 MF), qui lui permet d'afficher un taux de rentabilité nette (résultat net/chiffre d'affaires) de 24 % en 2000.

S'agissant du groupe, les produits d'exploitation consolidés se sont élevés à près de 15 milliards de francs (14 892 MF soit 2 270,3 M€), soit une progression annuelle de 22,4 %. La diversification représente pour sa part 4 588 MF, soit près de 31 % de ce montant.

Le résultat net consolidé-part du groupe qui prend en compte les pertes consolidées de TPS (réduites de 15 % en 2000) a atteint 1 642 MF (250,3 M€) contre 1 039 MF en 1999, en croissance de 58 %.

Les éléments financiers relatifs à l'activité de diffuseur hertzien de la société TF1 et au groupe TF1 sont ci-après détaillés.

1. LA SOCIETE MERE

1.1. Les résultats sociaux

Selon les données Secodip, dans un contexte de reprise économique (produit intérieur brut en hausse de 3,2 %, consommation des ménages en produits manufacturés en hausse de 5 %, source Insee), TF1 a bénéficié en 2000 d'une forte augmentation du marché publicitaire plurimédia (+ 9,6 %). Par ailleurs, les transferts intervenus dans les dépenses des annonceurs à la suite de la réduction de la durée des espaces publicitaires de 2 et ont eu leur importance. Ainsi, la part de marché publicitaire de TF1 a augmenté de 12 % pour atteindre 53,8 % (à comparer avec 51, 1% en 1999) alors que, dans le même temps, le marché publicitaire télévision brut progressait de 6,1 % sous l'impulsion notable du secteur des télécommunications. En revanche, selon Médiamétrie, la société a vu sa part d'audience moyenne reculer de 1,5 point, à moins de 35 % sur l'ensemble des cibles : 35,9 % pour les "femmes de moins de 50 ans" (contre 37,4 % en 1999) et 33,4 % pour les "individus de 4 ans et plus" (contre 35,1 % en 1999).

1 Source Secodip 2 Source Médiamat - Médiamétrie (sur les individus de 4 ans et plus).

9 En 2000, TF1 a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de 9 785 MF, en progression de 16 % par rapport à l'année précédente. Ce montant correspond principalement (99 %) aux recettes nettes3 de publicité et de parrainage lesquelles s'élèvent à 9 734 MF, en croissance forte de 17,6 % et à des recettes diverses pour 51 MF. Le chiffre d'affaires du parrainage4 représenterait pour sa part environ 5 % des 9 734 MF précités. Le total des produits d'exploitation (chiffre d'affaires + autres produits liés à l'activité de diffusion) s'est élevé à 10 510 MF, en augmentation de 16,2 % par rapport à 1999. Parallèlement, les charges d'exploitation qui s'établissent à 7 745 MF n'ont augmenté que de 8,1 % en raison de la stabilité bien maîtrisée de la masse salariale (924 MF en 2000 à comparer avec 896 MF en 1999) et du coût des programmes (4 862 MF en 2000 à comparer avec 4 749 MF en 1999). Il en ressort un résultat d'exploitation de 2 765 MF en augmentation de 46,8 % par rapport à 1999 (1 884 MF).

Compte tenu, par ailleurs, du résultat financier positif de 158 MF (à comparer avec 98 MF en 1998), la société a réalisé en 2000 un résultat courant avant impôt de 2 923 MF, soit un gain de 940 MF par rapport à l'exercice précédent.

Après prise en compte d'un résultat exceptionnel5 de 500 MF, de la participation des salariés et de l'impôt sur les sociétés (984 MF) en augmentation sensible de 31,2 % par rapport à 1999, le bénéfice de la société a atteint 2 349 MF, soit plus d'un milliard de plus qu'en 1999.

Le ratio de rentabilité (bénéfice/chiffre d'affaires) atteint le niveau excellent de 24 % (à comparer avec 13,9 % en 1999, 12 % en 1998, 8,1 % en 1997, 7,2 % en 1996).

Compte de résultat social simplifié de TF1

1999 2000 2000/1999 (en MF) (en MF) Evolution en %

Chiffre d'affaires 8 436 9785 + 16 % Dont publicité et parrainage nets 8 273 9734 + 17,6 % Dont autres6 163 51 - 68,7 % Autres produits d'exploitation7 611 724 + 18,5 % Total produits d'exploitation 9 047 10 510 + 16,2 % Total charges d'exploitation 7 163 7 745 + 8,1 % Résultat d'exploitation 1 884 2 765 + 46,8 % 98 Résultat financier 158 + 61,2 % 1 983 Résultat courant avant impôt 2 923 + 47,5 % -323 NS Résultat exceptionnel 500 1 173 + 100,3 % Résultat net de l'exercice 2 349

Source : rapport financier de TF1 pour l'exercice 2000

3 Est déduit le coût de régie de TF1 Publicité qui atteint 570 MF en 2000 : les recettes de publicité et de parrainage brutes s'élèvent donc en 2000 à 9 734 MF + 570MF = 10 304 MF. 4 Au nom du secret commercial, la société ne souhaite pas communiquer son chiffre d'affaires de parrainage (vraisemblablement aux alentours de 500 MF). 5 Essentiellement dû à des plus-values sur cessions de titres reclassés au sein du groupe TF1 6 Ventes de prestations techniques, divers 7 Production immobilisée (programmes)

10

1.2. L'approche analytique

Selon la comptabilité analytique de la chaîne, le coût de grille de TF1, c'est-à-dire le total des coûts internes et externes des programmes diffusés au cours de l'exercice y compris les charges relatives aux droits de diffusion échus ou réformés, s'est maintenu en 2000 avec un montant total de 4 862 MF (à comparer avec 4 749 MF en 1999), soit un surplus de 113 MF en progression de 2,4 %.

La majeure partie du coût de grille a porté sur les programmes de fiction qui, bien qu’en légère baisse avec 1 305 MF, représentent 26,8 % du coût de la grille, sur le sport (850 MF) qui représente 17,5 % du coût de la grille et sur l'information (700 MF) qui constitue 14,4 % du coût de la grille. Enfin, le coût des films de cinéma (640 MF) est en augmentation. Les autres postes de dépenses en matière de programmes (jeux, variétés, magazines, documentaires) ont connu une progression relative tandis que les émissions pour la jeunesse sont à nouveau en net recul.

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Coût de la grille des programmes ventilé par genres

1999 1999 2000 2000 Evolution (en MF) Répartition (en MF) Répartition 2000/1999 en % en % en %

Fiction 1 334 28,1 % 1 305 26,8 % - 2,2 % Variétés/Jeux/Magazines/ Documentaires 1 126 23,7 % 1 222 25,1 % + 8,5 % Sports 803 16,9 % 850 17,5 % + 5,8 % Information 750 15,8 % 700 14,4 % - 6,6 % Films 565 11,9 % 640 13,2 % + 13,3 % Jeunesse 171 3,6 % 145 3,0 % - 15,2 %

Total coût de la grille 4 749 100 % 4 862 100 % + 2,4 %

Source : TF1

Il ressort que la croissance du chiffre d'affaires de TF1 (+ 16,2 %) a encore été très supérieure en 2000 à celle de son coût de grille (+ 2,4 %). Ce dernier constitue néanmoins 50 % du chiffre d'affaires de la société mais s'infléchit notablement par rapport aux exercices précédents.

Comparaison du coût de grille et du chiffre d'affaires

1996 1997 1998 1999 2000

Evolution du chiffre d'affaires en % + 0,8% + 4,9 % + 4,5 % + 10,7 % + 16,2 % Evolution du coût de grille en % +4,5% + 0,1 % + 2,1 % + 1,3 % + 2,4 %

Coût de grille/CA 65,9 % 62,9 % 61,5 % 56,3 % 50 % Source CSA à partir des données issues des rapports annuels de TF1.

Indicateurs de rentabilité

Dans la présentation analytique des comptes de TF1, la marge brute de la grille est calculée en retranchant du chiffre d'affaires publicitaire brut de la chaîne (10 304 MF pour 2000) les charges liées à l'antenne (coût de la régie, taxes et droits d'antenne, coût de diffusion et coût de la grille). Le ratio marge brute de la grille/chiffre d'affaires témoigne encore d'une bonne rentabilité de la chaîne en 2000. Il s'établit à 35 % (8,1 % points de plus qu'en 1999), en progression régulière depuis 1996.

12

Marge brute de la grille

1996 1997 1998 1999 2000

Chiffre d'affaires publicitaire brut du diffuseur en 7 424 7 688 8 046 8 864 10 304 MF - Coût de la régie en MF 516 521 539 591 570 - Taxes (CNC) et droits d'auteurs en MF 350 644 708 780 887 - Coût de diffusion (TDF/Satellites/Circuits) en MF 385 386 381 358 369 = Recettes nettes disponibles en MF 6 173 6 137 6 418 7 135 8 478 - Coût de la grille en MF 4 584 4 590 4 688 4 749 4 862

= Marge brute de la grille en MF 1 310 1 547 1 730 2 386 3 616 Marge brute de la grille/Chiffre d'affaires, en % 17,6 % 20,1 % 21,5 % 26,9 % 35 %

Le ratio résultat net/capitaux propres traduit également un accroissement de la rentabilité financière de TF1 SA qui atteint le niveau le plus élevé depuis 1996, 37 %, en 2000.

Rentabilité financière

1996 1997 1998 1999 2000

Résultat net en MF 505 594 920 1 173 2 349 Capitaux propres en MF 2 690 3 031 3 607 4 779 6 274 Résultat net/capitaux propres en % 19 % 20 % 26 % 25 % 37 %

2. LE GROUPE

2.1. Les résultats consolidés8

A - L'activité

En 2000, les produits d'exploitation consolidés9 se sont élevés à 14,9 milliards de francs, en progression de 22,4 % par rapport à l'exercice précédent (12 milliards). La commercialisation d'espaces publicitaires et la part de la chaîne historique y sont prépondérantes : 10,8 milliards dont 10,3 milliards (69 %) au titre de TF1. Cependant, la part de TF1 SA diminue au profit des recettes de diversification qui représentent 4,5 milliards de francs en 2000, soit 30,8 % du volume d'activité contre 27,1 % en 1999 (3,3 milliards de francs). Parallèlement, les charges d'exploitation consolidées (12 115 MF) ont augmenté de 18,2 %. Il en découle un résultat d'exploitation de 2 776 MF, en croissance de 44,8 %, qui améliore la rentabilité du groupe.

8 La société TF1 utilise les 3 méthodes de consolidation des comptes : 1) intégration globale (du CA et du résultat) pour les filiales détenues à 100 % ; 2) intégration proportionnelle (du CA et du résultat) pour les filiales sous contrôle économique partagé ; 3) mise en équivalence (effet sur résultat seul) dans le cas où la société, détentrice d'une participation, exerce une influence notable sur une autre (cas TPS). 9 N'incluent ni TPS, ni TCM DA, filiales mises en équivalence.

13 Après prise en compte des résultats financier et exceptionnel, le résultat net consolidé-part du groupe s'établit à 1 642 MF en 2000 soit 603 MF de plus qu'en 1999. Il tient compte de la part des minoritaires ( - 2,8 MF) et des pertes du groupe TPS (- 201 MF en 2000 à comparer à - 238 MF en 1999).

Compte de résultat consolidé simplifié

1999 2000 Evolution (en MF) (en MF) en %

Produits d'exploitation 12 165 14 892 + 22,4 % dont brut publicité et parrainage Antenne TF1 8 864 10 304 + 16,2 % dont diversification 3 301 4 588 + 38,9 % Charges d'exploitation 10 248 12 115 + 18,2 % Résultat d'exploitation 1 917 2 776 + 44,8 % Résultat financier 11 118 NS Résultat courant avant impôts 1 928 2 895 + 50,1 % Résultat exceptionnel 28 2 NS Résultat net-part du groupe 1 039 1 642 + 58 %

14 B - Le bilan

Avec une rentabilité financière qui a atteint son niveau le plus élevé en 2000 avec 36,5 %, en l'absence d'endettement à long terme, le groupe TF1 a une capacité solide de mobiliser des ressources pour financer sa croissance externe à hauteur de 6,7 milliards de francs en 2000.

Données au 31 décembre de chaque exercice -

Rentabilité financière du groupe TF1

1996 1997 1998 1999 2000 Résultat net en MF 575 482 716 1 052 1 642 Capitaux propres en MF 2 517 2 552 2 905 3 479 4 492 Résultat net/capitaux propres en MF 22,8 % 18,9 % 24,6 % 30,2 % 36,5 %

Absence d’endettement du groupe TF1

1996 1997 1998 1999 2000 Dettes financières à court terme en MF 72 47 115 131 64 + dettes financières à long terme en MF 0 0 0 0 0 - Trésorerie disponible 755 636 1 117 1 888 2 263 = Endettement net - 683 - 589 - 1 002 - 1 757 - 2 200

Moyens de financer la croissance

1996 1997 1998 1999 2000 Capitaux propres en MF 2 517 2 552 2 905 3 479 4 492 - Endettement net en MF + 683 + 589 + 1 002 + 1 757 + 2 200 = Capacité de mobilisation de ressources en MF 3 200 3 141 3 907 5 236 6 692

1996 1997 1998 1999 2000 en Mds F en Mds F en Mds F en Mds F en Mds F Capitalisation boursière 10,4 12,0 20,9 72 65

2.2. La diversification du groupe

Les produits de la diversification ont progressé plus vite (+ 38,9 %) que les recettes publicitaires brutes du groupe (+ 16,2 %). En complémentarité avec l'antenne TF1, le groupe a développé deux synergies directes, la production de programmes et l'acquisition de droits audiovisuels. La diversification proprement dite s'articule autour de quatre axes :

A - Les activités d'édition et de distribution de produits dérivés, actuellement seul relais de croissance et de rentabilité (avec Eurosport) pour le groupe, ont enregistré de bons résultats. Avec une croissance de 24,2 %, les activités vidéo et de téléachat essentiellement contribuent en 2000 aux produits consolidés pour 1,8 milliard de francs et au résultat net consolidé pour 99 MF.

B - Les chaînes thématiques enregistrent une croissance régulière (contribution en 2000 de 355 MF aux produits d'exploitation consolidés (de 1,5 milliard de francs si l'on inclut Eurosport). Elles arrivent (hors 15 Eurosport) presque à l'équilibre (contribution 2000 de - 4 MF au résultat net consolidé). Pour sa part, Eurosport est une réussite. En 2000, la chaîne a contribué pour 1 154 MF aux produits d'exploitation consolidés et pour 22 MF au résultat net consolidé. La chaîne était reçue au 31 décembre 2000 par 92 millions de foyers européens (+ 5,7 % par rapport à 1999), dans 54 pays. Il convient de signaler que TF1 a augmenté en 2000 sa participation dans Eurosport International à 50,5 % et dans Eurosport France à 36 % en rachetant, avec Canal +, les parts d'ESPN. On notera dans ce domaine le lancement en septembre 2000 d'une nouvelle chaîne thématique, TV Breizh, chaîne régionale généraliste consacrée à la Bretagne.

A l'automne 2001, une chaîne financière dans laquelle TF1 détiendrait 40 %, en partenariat avec la chaîne américaine CNBC, devrait voir le jour.

C - La diffusion d'un bouquet de télévision numérique avec TPS qui observe une croissance régulière (en 2000, contribution de 631 MF au volume d'affaires du groupe) mais génère encore des pertes (en 2000, contribution de - 132 MF au résultat net consolidé). TPS comptait au 31 décembre 2000 un million d'abonnés en réception directe. Par ailleurs, en 2000, l'initiative de rapprochement entre TF1 et M6 permettra de développer une nouvelle chaîne TF6. Enfin, le groupe TF1 a acquis 23,6 % du capital de VisioWave, société spécialisée dans l'encodage d'images.

D - Enfin, un nouvel axe depuis 1998, le multimedia et les services en ligne (télévision interactive, PC et Internet, téléphonie mobile), au travers de TF1 Interactif, démarrent rapidement. Ils contribuent en 2000 aux produits d'exploitation consolidés pour 27 MF et au résultat net consolidé pour - 122 MF.

Le périmètre de consolidation du groupe apparaît ci-après aux pages 7 et 8 intitulées "contribution des filiales aux produits d'exploitation consolidés" et "contribution des filiales au résultat net consolidé-part du groupe".

16

Contribution des filiales aux produits d'exploitation consolidés(1)

Evolution Groupe TF1 1999 2000 2000/1999 (en millions de francs) en %

Antenne (1) 9 224 10 620 + 15,0 % dont TF1 SA 8 864 10 413 + 17,5 % dont TF1 Publicité 70 70 -

Edition/Distribution 1 494 1 856 + 24,2 % TF1 Entreprises 106 150 + 41,5 % TF1 Vidéo 663 1 074 + 62,0% CIC 36 55 + 52,7 % RCV - 0,7 - Une Musique 184 66 - 64,1 % Télé-Shopping 491 486 - 1,0 % Euro-Shopping 10 20 + 100,0 % Nouvelles Editions TF1 4 3,3 - 17,5 %

Chaînes Thématiques 909 1 509 + 66,0 % Eurosport 578 1 154 + 99,6 % TF1 Digital(2) - - - LCI 291 303 + 4,1 % TV Breizh(3) - - - Odyssée 40 51 + 27,0 % TF6 - 1 -

Internet - 27 - e-TF1 27 - Production 320 430 + 34,3 % TF1 Films Production 104 114 + 9,6 % Protecrea/Banco Production 12 8 - 34,0 % par Film 116 47 - 60,0 % G 88 192 + 118 % roupe Glem - 69 - Telema

Droits audiovisuels 218 450 + 106,4 % TF1 International 150 370 + 146,6 % TCM(3) - - - Groupe Ariane 41 49 + 57,1 % Ciby DA 16 18 + 12,5 % Films du Jour 11 14 + 27,2 %

TV Numérique Groupe TPS(3) - - - TF1 Développement - - -

Sous-total filiales 2 941 4 272 + 45,6 % Total des produits d'exploitation consolidés 12 165 14 892 + 22,4 %

(1) Le chiffre d'affaires consolidé présenté ici regroupe l'ensemble des produits d'exploitation en tenant compte des retraitements intra-groupe (amortissements dérogatoires, provisions et impôt différé). (2) TF1 Digital, créée en 2000, porte les titres LCI, Odyssée et TF6. (3) Société consolidée par mise en équivalence.

Source : Rapports annuels de TF1

17

Contribution des filiales au résultat net consolidé(1) (part du groupe)

Evolution Groupe TF1 1999 2000 2000/1999 (en millions de francs) en %

Antenne(2) 1 092 1 780 + 63 % dont TF1 SA 1 124 1 751 + 55,7% dont TF1 Publicité 5 27 N.S

Edition/Distribution 112 99 - 11,6 % TF1 Entreprises 22 29 + 31,8 % TF1 Vidéo 49 54 + 10,2 % CIC 1 - - RCV 1 1 - Une Musique 17 - 5 - 70,5 % Télé-Shopping 33 32 - 3 % Euro-Shopping - 11 - 12 - 9 % Nouvelles Editions TF1 - - -

Chaînes Thématiques 17 18 + 5,8 % Eurosport 22 22 - TF1 Digital(3) - - 3 - LCI - 11 - TV Breizh(4) - - 5 - Odyssée - 5 3 + 40 % TF6 - - 10

- - 122 - - - 122 -

Production 11 13 + 18,1% TF1 Films Production 5 5 - Protecrea/Banco Production - 2 - - Film par Film - - - Groupe Glem 8 11 + 37,5 % Telema - - 3 -

Droits audiovisuels - 46 - 14 - 69,5 % TF1 International - 13 -6 - 53,8 % TCM(4) - 10 - 10 - Groupe Ariane - 5 23 + 360 % Ciby DA - 16 - 1 + 93,7 % Films du Jour - 2 -20 N.S

TV Numérique - 147 - 132 + 10,2 % Groupe TPS(4) - 238 - 201 + 15,5 % TF1 Développement 91 69 - 24,1% Sous-total filiales et TPS - 53 - 138 + 160,3% Total/résultat net consolidé (part du 1 039 1 642 + 58,0 % groupe)

(1) La différence avec les résultats sociaux provient essentiellement des retraitements dans les comptes consolidés, des amortissements dérogatoires, des provisions et de l'impôt différé. (2) En 1999, le montant attribué à l'Antenne est moindre que celui de TF1 SA en raison des déficits des sociétés Syalis, TF1 Publicité Production, Studios 107 et GIE Aphelie qui sont comptabilisés dans cette rubrique. (3)TF1 Digital, créée en 2000, porte les titres LCI, Odyssée et TF6. Ces dernières étant des sociétés en commandite simple, l'économie d'impôt correspondante (respectivement de 5 MF en 2000 pour TF6, de 2 MF en 1999 pour Odyssée) apparaît dans la contribution de TF1 Digital pour 2000 et de TF1 SA pour 1999. (4) Société consolidée par mise en équivalence.

Source : Rapports annuels de TF1

18 3. EVOLUTION DU CAPITAL SOCIAL DE LA SOCIETE

En raison de sa conversion en euros le 1er janvier 2000 et la division du nominal de l'action par dix le 21 juin 2000, le montant du capital social de TF1 (277 056 550 francs) s'établissait au 29 décembre 2000 à 42 237 000 euros, divisé en 211 183 160 actions ordinaires de 0,2 euros.

3.3 Evolution du capital

La structure de l'actionnariat de référence n'a pas connu de modification ; en 2000.

Actionnaires au 31/12/1999 au 31/12/1999 au 29/12/2000 au 29/12/2000 en capital en droits de vote en capital en droits de vote Bouygues S.A. 39,8 % 40,3 % 39,8 % 40,1 % Société générale 1,4 % 1,4 % 1,4 % 1,4 % Groupe Worms et Cie - - - -

Total actionnaires en 41,2 % 41,7 % 41,2 % 41,5 % concert10 Public 58,8 % 58,3 % 58,8 % 58,5 % dont part des salariés 3 % 3 % 2,5 % 2,6 % dont bloc d'autocontrôle et d'autodétention 1,1 % - 0,6 % -

Total 100 % 100 % 100 % 100 %

Au 29 décembre 2000, le groupe Bouygues détenait 39,8 % du capital et 40,1 % des droits de vote de TF1 en concert avec la Société Générale qui détenait, à cette date, 1,4 % du capital et des droits de vote de la société. Le concert détenait donc 41,2 % du capital et 41,5 % des droits de vote de TF1.

La part détenue par le public s'établissait à 58,8 % du capital et 58,5 % des droits de vote. A ce titre, plus de 100 000 actionnaires étaient dénombrés. Selon les estimations des relevés Sicovam, ils se composaient de :

S 30,9 % en capital et 31 % en droits de vote d'actionnaires français dont 2,5 % en capital et 2,6 % en droits de vote au titre des salariés de TF1 ;

S 17,1 % en capital et 17,2 % en droits de vote d'actionnaires européens (hors France) ;

S 10,2 % en capital et 10,3 % en droits de vote d'investisseurs non européens.

En outre, la société détenait au 29 décembre dernier un bloc d'autocontrôle et d'autodétention de 0,6 % en capital.

10 Concert déclaré à la SBF (société de bourse française) le 23 février 1994.

19

L'évolution de la part détenue par le public laisse apparaître en 2000 une augmentation de l'ordre de 10 % des participations détenues par les actionnaires français (pourcentages précités à comparer avec 20,6 % du capital et 20,8 % en droits de vote au 31 décembre 1999). Corrélativement, moins d'actionnaires européens (hors France) et non européens détenaient des titres TF1 au 29 décembre 2000.

20

2. Programmation

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CARACTERISTIQUES DE LA PROGRAMMATION

Décision n° 96-614 Article 24 Sur l'ensemble de l'année 2000, la société TF1 a mis à l'antenne un programme d'une durée quotidienne de 24 heures. L'ensemble de ce programme a été conçu ou assemblé par elle-même.

Article 25 Conformément aux termes de sa Convention, la société TF1 a proposé une programmation généraliste diversifiée qui s'est adressé à l'ensemble du public.

Évolution de la grille

Les modifications apportées en 2000 à la grille de TF1 ont davantage consisté en des aménagements qu’en un véritable bouleversement, la chaîne ayant souhaité conserver la plus grande stabilité possible à une programmation qui a fait largement ses preuves en terme d’audience. Les changements intervenus ont quant à eux cherché à consolider certaines cases aux résultats plus irréguliers ou à rénover certains genres, tout en accordant une place à des programmes à forte dimension événementielle.

Quatre genres ont fait l’objet de modifications significatives.

La première a concerné les programmes destinés à la jeunesse. Pour la troisième année consécutive, la chaîne a supprimé en début d'année la case TF! Jeunesse programmée le mercredi après-midi sur la tranche 14h45- 17h30, qu'elle avait pourtant rétablie à la fin du mois d'octobre 1999. A la différence des deux années précédentes, elle a confirmé ce choix à l’automne en maintenant le mercredi après-midi une offre de séries, dont certaines n'étaient pas destinées au jeune public. A contrario, le samedi matin, la programmation jeunesse a bénéficié, début mai, d'un léger accroissement de son exposition, avec une heure supplémentaire de TF! Week-end sur la case 11h10-12h, laquelle était néanmoins occupée, après l’arrêt de la série Dallas fin mars, par une série spécifiquement destinée au jeune public, Un amour de chien.

La deuxième modification substantielle de la grille de programmes au premier semestre a concerné les divertissements, avec la création, à la mi- avril, d'une case d'avant-soirée dévolue à ce genre de programmes le samedi sur la tranche 19h-20h, à la place des fictions américaines qui occupaient ce créneau depuis mars 1996 et notamment de Beverly Hills, diffusée depuis 1999. Dans un premier temps, cette nouvelle case a été occupée par Le Bigdil, déjà à l'antenne du lundi au vendredi. Lui a succédé au dernier trimestre le jeu Qui veut gagner des millions ?, adaptation française d’un concept britannique repris avec succès dans 24 autres pays que la France et qui venait de démontrer au cours des deux mois d'été un

- 22 - exceptionnel potentiel à fédérer le plus large public. TF1 a adopté une programmation atypique et novatrice en le proposant sur deux cases, 19h- 20h et 20h50-21h50, permettant ainsi à la chaîne d’avancer la seconde partie de soirée. Par ailleurs, le premier semestre de l'année 2000 a symboliquement été marqué par l'arrêt, à l'occasion du changement de grille à l'entrée des deux mois d'été, de la dernière émission de variétés récurrente de première partie de soirée encore à l'antenne sur TF1, Les Années tubes, proposée mensuellement depuis septembre 1995. La chaîne a ainsi pris acte de la perte du caractère fédérateur de ce type de programmes, après huit années de réduction régulière de l'offre. Pendant ce temps, l'autre importante émission musicale de première partie de soirée de TF1, La Fureur, a semblé évoluer en 2000 vers une programmation de plus en plus événementielle, puisque la chaîne en a proposé uniquement deux numéros, en juin à l'occasion de la Fête de la musique et en novembre, animée par un nouveau visage en provenance du Canada, Véronique Cloutier. La chaîne a été également guidée par le désir de moderniser ce genre de programmes en mettant à l'antenne le 8 septembre une nouvelle émission mensuelle, Le Grand soir, produite par Glem et présentée par Jean-Pierre Foucault, qui invitait le téléspectateur à se glisser dans les coulisses des spectacles et sur les plateaux de tournage des films qui font l'actualité. N’ayant pas rencontré les faveurs du public, cette émission a été supprimée après deux numéros.

Concernant l'information, la chaîne a affirmé sa spécificité en lançant deux nouveaux magazines, démentant de ce fait l'analyse actuelle de la désaffection du public pour ce type de programmes, auxquels leur seraient préférées des émissions de divertissement ou à contenu plus largement socio-culturel. Le premier magazine, intitulé Sept à huit, présenté par Laurence Ferrari et Thomas Hugues et produit par Eléphant et Cie, a succédé en septembre au magazine dominical 19:00 dimanche, confronté à une dégradation de son audience. Il a été chargé d'apporter un ton différent en accordant une place majoritaire aux images. Quant au second, mis à l'antenne le 26 septembre, il témoigne d'un souci accru de moderniser la parole politique à la télévision, puisque TF1, tirant les conséquences de l'évolution des pratiques du public, a misé sur la forte audience du journal de 20 heures pour y accoler juste après, en théorie chaque mardi, un entretien de 10 minutes avec un responsable politique ou syndical animé par Patrick Poivre d'Arvor et intitulé Répondez-nous.

En ce qui concerne les documentaires et magazines, le retour de Ciel mon mardi ! a constitué l’événement le plus marquant, reprogrammé sur le même créneau horaire hebdomadaire de deuxième partie de soirée dont il avait disparu 8 ans auparavant, toujours présenté par Christophe Dechavanne et produit par sa société, Coyote. La mise à l'antenne de Ciel mon mardi ! a conduit la chaîne à faire de nouveau migrer sur la case de deuxième partie de soirée du mercredi, comme en 1998-99, le magazine d'information Le Droit de savoir, ce qui a

23 mis de fait fin à la programmation de fictions américaines, en place depuis le mois de septembre de l'année précédente.

Enfin, un dernier élément qu'il convient de mentionner concernant l'année 2000 sur TF1 a été le parti d'innovation que la chaîne a décidé de prendre à l'occasion des fêtes de fin d'année. Durant cette période de congés scolaires, comme les années précédentes, la chaîne a remplacé en après- midi la majeure partie des séries par de la fiction lourde unitaire majoritairement américaine et des œuvres cinématographiques à caractère familial (Y a-t-il un pilote dans l'avion ?, L'As des as, Superman). Conformément à sa pratique régulière, elle a également doublé les lundi, mardi, jeudi et vendredi, la plage de programmes jeunesse du matin par une seconde case TF! Jeunesse sur la tranche 9h-12h. Elle a surtout tenté une innovation pour la première partie de soirée du 24 décembre, en ne l'attribuant pas, comme c'était traditionnellement le cas, à un divertissement mais à un dessin animé, en l'occurrence Pokémon : Regardez-les tous, programme exclusif d'1 heure 40 minutes. En fait, TF1 avait compilé pour l'occasion 5 épisodes inédits de la nouvelle série, qui devait être à l'antenne quelques mois plus tard. Néanmoins, cette tentative de s'assurer une audience familiale en exploitant le succès exceptionnel rencontré par le dessin animé auprès des plus jeunes s'est heurtée à l'incompréhension du public traditionnel de la chaîne. Avec 19,9 % de part d'audience, TF1 ne s’est situé qu'en troisième position des diffuseurs hertziens nationaux en clair.

Composition de l'offre

Structure 24h/24h

Rappel Genre de programmes 2000 1999 Information, émissions de service 943h 01min 10,7% 10,7% Documentaires et magazines 1 666h 46min 19% 17,6% (dont 51h 29min destinées au jeune public) Fiction cinématographique 327h 16min 3,7% 3,7% Fiction télévisuelle 3 416h 11min 38,9% 40,2% (dont 1 250h 44min destinées au jeune public) Divertissement, musique et spectacle 779h 05min 8,9% 8,9% (dont 6h 31min destinées au jeune public) Sport 331h 32min 3,8% 3,5% Autres émissions (publicité, téléachat) 1 101h 12,5% 12,8% Autres éléments de programme 219h 09min 2,5% 2,6% (bandes-annonces, autopromotion) Total 8 784h 100 100 % Source : CSA - Direction des programmes

24

Information, émissions de Structure 24h/24 service Documentaires et 2,5% magazines 12,5% 10,7% Fiction cinématographique 3,8% 19,0% Fiction télévisuelle 8,9% Divertissement, musique et spectacle Sport

3,7% Autres émissions (publicité, téléachat) 38,9% Autres éléments de programme

Plus encore que les exercices précédents, la grande stabilité de la grille de TF1 sur l'année 2000 se retrouve fidèlement dans la composition de son offre de programmes, ce qui traduit l'idée d'une sorte de point d'équilibre trouvé par la chaîne pour lui permettre de concilier obligations contractuelles, objectifs d'audience et réalités conjoncturelles. Deux genres, les documentaires et magazines et le sport ont vu leur part augmenter par rapport à 1999, deux autres, la fiction télévisuelle et les autres émissions ont connu un repli.

Pour la deuxième année consécutive, les magazines et documentaires ont atteint sur l'ensemble de l'exercice leur plus haut volume horaire de diffusion de l'histoire de TF1 privée. Avec 1 666 heures 46 minutes, ce volume a enregistré une hausse de 7,9 % par rapport à l'exercice précédent, cependant inférieure à celle observée entre 1998 et 1999.

En 2000, ce genre représente 19 % de l’offre globale de programmes de TF1 (+ 1,4 point), ratio historique qui se situe nettement au-dessus du résultat atteint en 1988 (17,8 %), jusqu'alors exercice de référence.

Comme en 1999, l'accroissement a particulièrement profité aux magazines, qu'ils soient d'images (+ 33,5 %, pour un total de 438 heures 4 minutes) ou de plateau (+ 23,5 %, soit un volume horaire de 239 heures 36 minutes sur l'ensemble de l'année). Au sein du genre, la part des documentaires stricto sensu a régressé de 6,9 points, même si elle reste nettement majoritaire (59,3 %). A contrario, les parts des magazines de plateau (14,4 %) et d'images (26,3 %) se sont donc accrues par rapport à l'exercice précédent (respectivement 12,6 % et 21,2 %) et ce, suivant une tendance régulière observable depuis 1998.

Sur l'ensemble de l'offre de documentaires et magazines mis à l'antenne par TF1 en 2000, les programmes inédits sur une chaîne hertzienne en clair ont représenté 364 heures 56 minutes, soit seulement 21,9 % de l'offre globale de ce genre.

25 Concernant les thématiques abordées par les documentaires et magazines de TF1 au cours de cette année 2000, il convient de remarquer la hausse des programmes traitant de l'actualité culturelle et artistique (+ 33,6 %, pour un volume horaire de 179 heures 51 minutes) et des émissions scientifiques (+ 32 %, à 121 heures 43 minutes), ainsi que l'importance accrue des questions de société (+ 52,2 %, à 224 heures 35 minutes).

Parmi les différentes disciplines artistiques abordées sur l'antenne de TF1 dans le cadre de documentaires ou magazines, la littérature, avec le magazine Vol de nuit, la musique, avec quelques documentaires inédits (Le Noël de Roch Voisine) ou en rediffusion et le cinéma, avec les émissions de promotion des sorties en salles, ont été particulièrement favorisées.

Dans le cas des disciplines scientifiques, l'accroissement global masque en fait une réalité plus contrastée. Ainsi, tandis que les sciences humaines ont connu un triplement de leur volume horaire (78 heures 18 minutes), du fait notamment de la rediffusion nocturne de documentaires consacrés à l'histoire (Les Grands destins du XXème siècle, Notre XXème siècle, Les Yeux d'Eva Braun) ou l'ethnographie (La Pirogue), les sciences de la nature ont perdu un peu plus d'un tiers de leur offre, régression due en partie à la moindre diffusion de ce type de programmes dans l'émission destinée au jeune public TF! Jeunesse. Les sciences exactes et techniques ont subi un repli de leur exposition (7 heures 6 minutes, contre 8 heures 22 minutes en 1999), essentiellement assurée par le programme court consacré à l'Internet Clic et net, rebaptisé en cours d'année Hyper net.

Les principaux problèmes actuels de société (éducation, justice, ordre public, santé) ont plutôt été abordés sur l'antenne de TF1 dans le cadre de magazines de plateau (Ciel mon mardi !, Sans aucun doute) ou d'images (52 sur la Une, C'est quoi l'amour ?).

Enfin, si les questions de vie pratique et d'économie demeurent les sujets favoris des documentaires (Croisières de rêve) et magazines tant de plateau (L'Euro en poche, Photos de vacances) que d'images (52 sur la Une, Trente millions d'amis) proposés sur l'antenne de TF1, ces thématiques ont connu néanmoins une légère régression (- 0,4 %, à 1 071 heures 16 minutes) par rapport à l'exercice précédent.

Pour sa part, le sport a bien entendu profité d'une conjoncture favorable caractéristique des années paires, en raison d'un calendrier plus riche en événements, permettant traditionnellement à ce genre d'accroître son exposition à l'antenne. Ainsi, l'augmentation par rapport à 1999 tant en volume (+ 7,1 %, soit une diffusion en hausse de 21 heures 53 minutes) qu’en proportion (3,8 % de l'ensemble du programme diffusé par TF1) doit être réévaluée à l'aune de la situation de 1998, exercice au cours duquel les programmes sportifs avaient représenté 3,9 % de la programmation.

Concernant la fiction télévisuelle, la baisse significative, pour la seconde année consécutive, de son volume horaire de diffusion (- 2,9 %, soit un repli

26 de 101 heures 20 minutes) est plus structurelle. Bien que ce genre domine toujours nettement l'offre de programmes de TF1 avec près de 20 points de plus que les documentaires et magazines, inscrits à la deuxième place et demeure sa valeur refuge, le constat de sa prééminence masque en fait des situations plus contrastées selon les origines de production et les formats des œuvres (cf. chapitre sur les œuvres). Tandis que la fiction lourde française occupe avec succès deux cases de première partie de soirée, captant la majeure partie des investissements de la chaîne dans la fiction télévisuelle, les programmes d'une durée inférieure proposés sur l'antenne de TF1 sont plus majoritairement américains, voire de plus en plus européens extra-nationaux. Ainsi, la baisse enregistrée en 2000 tient en grande partie à la suppression des cases de programmes d'origine américaine en avant-soirée les samedi (attribuée en avril aux divertissements) et en deuxième partie de soirée les mercredi (dévolue en septembre aux magazines).

Au sein de cette offre, il convient de mentionner la baisse très nette de la fiction destinée à la jeunesse, dont le volume horaire de diffusion s'est établi à 1 250 heures 44 minutes, soit - 18,3 % (ce qui a correspondu à une moindre diffusion de 281 heures 16 minutes). Cette baisse a été en grande partie le résultat de l'attribution de nombreuses cases dévolues jusqu'ici à ces programmes spécifiques à des fictions plus grand public.

La stabilisation des émissions de divertissement et des spectacles d'une part et la hausse des programmes d'information d'autre part ont constitué deux autres faits marquants.

Concernant les divertissements, après trois années de baisse spectaculaire, qui les avaient conduits à perdre sur la période un tiers de leur volume horaire de diffusion, ils sont parvenus, cette année, à endiguer ce mouvement. Ils demeurent néanmoins en cinquième position dans la structure des programmes de la chaîne par genre.

Pour autant, la très légère remontée de son exposition sur l'antenne de TF1 est principalement le fruit de la nette progression de l'offre de jeux, laquelle masque la régression des programmes musicaux, des spectacles et des émissions de variétés.

Après deux années de forte érosion de leur offre (- 42,6 % entre 1997 et 1999), les jeux ont connu sur TF1 une année 2000 particulièrement bénéfique, tant en termes d'exposition que d'impact auprès du public. Tandis que la chaîne, entre janvier 1998 et mai 1999, avait procédé au changement de destination de six cases et supprimé trois émissions et n’avait pas renouvelé sa confiance, sur les mois d'été 1999, à la traditionnelle programmation saisonnière d'Intervilles, elle a pris en 2000 le parti inverse. Elle a choisi de stabiliser son offre autour de peu de programmes, mais à forte dimension fédératrice, en décidant, à la mi-avril, d'attribuer la tranche horaire 19h-20h du samedi au Bigdil. Sur ce créneau lui succéda, sur l'ensemble des six cases, du 3 au 29 juillet, l'un des événements de l'année

27 sur la chaîne, Qui veut gagner des millions ?, présenté par Jean-Pierre Foucault. Ce programme fédéra alors jusqu'à 4,7 millions de téléspectateurs, contre 3,6 millions en moyenne pour Le Bigdil. Contraints contractuellement de retirer l'émission de l'antenne après trois semaines de diffusion, ce qui permet de lui conserver une forte dimension événementielle, la chaîne la reprogramma néanmoins dès le 30 septembre.

De fait, les jeux occupent plus nettement encore qu'en 1999 la première place au sein de l'offre de ce genre de programmes qui inclut les émissions musicales, les spectacles et les divertissements, sa part sur l'ensemble du genre s'étant accrue de 2,1 points, pour s'établir juste au-dessous des 50 %.

Beaucoup plus problématique est la situation des émissions de variétés. Avec la suppression de l’émission Les Années tubes, après 5 saisons de présence régulière à l'antenne, l’offre s’est restreinte à deux programmes à périodicité irrégulière, La Soirée spéciale (3 numéros diffusés en juin, septembre et octobre) et Toutes les chansons ont une histoire (programmé à 4 reprises en juin, juillet, octobre et décembre) et aux émissions spéciales (3 sur l'année, consacrées à Sylvie Vartan, Michel Sardou et Patrick Bruel, auxquelles peut être ajoutée la cérémonie des NRJ music awards). Ainsi, l'offre d'émissions de variétés s'est établie en 2000 à 34 heures 50 minutes, contre 51 heures 35 minutes en 1999.

Quant aux autres émissions de divertissement proposées par TF1 sur l'ensemble de l'année 2000, la majorité d'entre elles se situent désormais dans la droite ligne d'une orientation plus générale de la télévision au recyclage et à l'auto-celébration, qui se manifeste par une utilisation massive d'images émanant d’archives du média et de contributions d'anonymes. Aux émissions déjà à l'antenne les années précédentes (120 minutes de bonheur, Drôle de zapping, Les Enfants de la télé, Plein les yeux, Vidéo gags) sont venus s'ajouter 3 programmes (Le Bestophe, diffusé une fois en première partie de soirée en janvier, Nos meilleurs moments, qui a connu 7 diffusions estivales, et Le Web fait son show, programmé à une seule reprise en novembre en première partie de soirée). En raison peut-être de la surabondance sur les différentes chaînes, ces divertissements n'ont pas toujours su trouver leur ton et ne sont pas parvenus à pérenniser leur présence dans la grille.

Enfin, il convient de mentionner que, dans sa recherche de programmes événementiels, TF1 a, en 2000, non seulement diffusé de nouveau l'Election de Miss France, le 9 décembre, mais a également attiré sur son antenne la cérémonie de remise des Mandrakes d'or, le 24 novembre et proposé à deux reprises, en février et décembre, Les Petits Princes, soirées de remise de trophées décernés par les 7-11 ans à des personnalités du monde du spectacle, de la télévision et du sport.

Les programmes d'information ont quant à eux, su rompre avec un mouvement régulier de baisse de leur volume horaire de diffusion depuis 1996, qui les avait conduits à perdre sur la période 1995-1999, 2,3 points en

28 part sur l'ensemble de la programmation de la chaîne. En 2000, leur offre s'est accrue dans des proportions modestes (+ 1,1 %, ce qui a représenté une hausse de 10 heures 28 minutes).

Sur l'ensemble de l'année 2000, la société TF1 a consacré à la diffusion d'écrans publicitaires un volume horaire global de 875 heures 23 minutes, soit une hausse de 0,6 % par rapport à 1999.

Structure 18h/23h

Rappel Genre de programmes 2000 1999 Information, émissions de service 290h 14min 15,9% 16,5% Documentaires et magazines 203h 34min 11,1% 10,6% Fiction cinématographique 183h 45min 10% 10,3% Fiction télévisuelle 355h 25min 19,5% 22,5% Divertissement, musique et spectacle 374h 52min 20,5% 18,5% Sport 93h 31min 5% 3,8% Autres émissions (publicité, téléachat) 267h 58min 14,7% 14,6% Autres éléments de programme 60h 41min 3,3% 3,2% (bandes-annonces, autopromotion) Total 1 830 h Source : CSA - Direction des programmes

Information, émissions de service Docum entaires et magazines

15% 3% 16% Fiction cinématographique

5% 11% F iction télévisu e lle

Divertissem ent, musique et spectacle 20% 10% Sport 20% Autres ém issions

Autres éléments de program m e

Davantage encore que les années précédentes, l'offre de programmes de TF1 en 2000 sur la tranche 18h-23h se caractérise par l’équilibre entre les grands genres, illustrant la vocation généraliste et diversifiée de la chaîne, à des heures de forte audience. 10,5 points séparent le premier genre du sixième dans ce classement. Trois genres, l'information, la fiction télévisuelle et les divertissements, continuent néanmoins de représenter chacun plus de 15 % de la programmation.

Dans l'analyse par genres, le fait principal est le retour des émissions de divertissement et des spectacles au premier rang, place qu'ils avaient dû céder en 1999 au profit de la fiction télévisuelle. La hausse de 10,9 % (soit

29 36 heures 45 minutes supplémentaires) de l'offre de ce genre par rapport à l'exercice précédent sur cette tranche horaire spécifique, s’explique par l'attribution à ces programmes de la case 19h-20h du samedi à partir de la mi-avril.

En dehors du sport, dont le volume horaire de diffusion s'est accru pour des raisons déjà évoquées, l'autre genre en hausse en 2000 par rapport à l'exercice précédent sur la tranche 18h-23h a été les documentaires et magazines. Même s’ils connaissent une hausse depuis 1997 et ont multiplié sur la période par quatre leur volume de diffusion, la part de ce genre reste toutefois modeste aux heures de forte audience, relégué à la cinquième place dans la répartition de l'offre entre 18h et 23h, alors qu'il se situe au deuxième rang sur l'ensemble de la journée. Ainsi, à la différence de la plupart de ses concurrentes hertziennes nationales, TF1 n'accorde pas aux magazines de case régulière de première partie de soirée sur la semaine puisque ceux-ci ont dû partager les cases du mercredi, vendredi et samedi avec d’autres genres de programmes. Outre la première partie de soirée, l'offre se réduit en avant-soirée à Exclusif du lundi au vendredi et en deuxième partie de soirée aux programmes proposés les lundi, mercredi et vendredi (Célébrités, Y a pas photo, 52 sur la Une, Sans aucun doute), auquel il convient d'ajouter, à partir de septembre, Ciel mon mardi ! chaque semaine.

Contrairement aux divertissements et aux documentaires et magazines, la fiction télévisuelle a connu, en 2000, un repli de son offre entre 18h et 23h, phénomène nouveau par rapport à l'exercice précédent, au cours duquel la diffusion de fiction n’avait baissé que sur l'ensemble de la journée. Ainsi, TF1 a mis à l'antenne 54 heures 42 minutes de fiction télévisuelle en moins relativement à 1999, soit une baisse de 13,3 %, ce qui a entraîné un recul de 3 points de sa part sur l'ensemble de la programmation de TF1 sur cette tranche (cf. analyse détaillée dans le chapitre sur les œuvres).

La situation de l'information a été plus paradoxale. Le léger regain de son volume horaire sur l'ensemble de la journée, qui ne s’est pas traduit en structure (- 0,5 points), a contrasté avec un tassement sur la tranche 18h/23h (- 3,6 %, soit une moindre diffusion de 10 heures 53 minutes). Sur ce créneau horaire, c'est donc la troisième année consécutive de régression de cette offre spécifique. Néanmoins, malgré cette baisse, la part de l’information est supérieure à ces heures de forte audience (15,9 % de l’ensemble des programmes diffusés sur la tranche) que sur l’ensemble de la diffusion (10,7 %). Ceci s’explique par la structure particulière de la programmation d'information sur TF1, centrée autour des deux carrefours des éditions de 13 heures et 20 heures et par la concentration à ces heures de forte audience de la plupart des magazines (19:00 dimanche puis Sept à huit, Le Droit de savoir, En direct ce soir, Répondez-nous, opérations spéciales).

Les autres émissions, sur cette tranche horaire, sont proportionnellement plus présentes à l'antenne que sur l'ensemble de la journée, ceci en raison

30 notamment de la proportion importante d'écrans publicitaires, qui ont représenté sur l'ensemble de l'année 259 heures 53 minutes, soit 14,2 % du programme diffusé entre 18h et 23h, tandis qu'ils ont contribué à hauteur de 10 % à l'offre globale de la chaîne. 29,7 % des écrans publicitaires sont diffusés sur cette tranche.

2/3 de programmes d'expression originale française

En 2000, l'offre de programmes d'expression originale française sur l'antenne de TF1 a représenté 6 095 heures 18 minutes, soit 69,4 % de l'ensemble de la diffusion.

Ainsi, bien que TF1 ait toujours, depuis l'entrée en vigueur de l'actuelle Convention en 1997, parfaitement respecté cette obligation, en se situant au- dessus du seuil des 66,6 % requis, la diffusion de programmes d'expression originale française a pour autant régulièrement régressé année après année, tant en volume horaire (- 4,5 %), qu'en part sur l'ensemble de la programmation de la chaîne.

31 24h/24 18H/23H

45 38,9 40 35 30

25 20,5 19 19,5 20 15,9 14,7 12,5 15 10,7 11,1 10 8,9 10 5 3,7 3,8 5 2,5 3,3 0 Sport service spectacle Information, Fiction émissions de émissions musique et musique magazines Divertissement, programme programme Autres émissions Autres Documentaires et Documentaires Fiction télévisuelle Fiction cinématographique Autres éléments de éléments Autres

32 AUDIENCE

Part d'audience sur les 4 ans et plus

1996 1997 1998 1999 2000

35,4 % 35 % 35,3 % 35,1 % 33,4 %

(Source Médiamétrie)

A titre liminaire, il convient de rappeler que le 28 février 2000, l'institut Médiamétrie a opéré une modification substantielle de son panel destiné à mesurer l'audience de la télévision par le biais de l'outil du Médiamat en introduisant, grâce au développement d'un nouvel audimètre, 280 foyers recevant des programmes en numérique et en excluant de ce fait un nombre équivalent de foyers en réception analogique. Dès lors, la prise en compte des chaînes du câble et du satellite a eu fort logiquement pour conséquence de restreindre le poids représenté par les chaînes hertziennes nationales et partant, d'éroder les parts d'audience de celles-ci par rapport aux résultats observables les années précédentes.

Dans un contexte d’augmentation de la durée d’écoute quotidienne par individu (193 minutes en 2000 contre 189 minutes en 1999), la part d'audience de TF1 sur la base 4 ans et plus a baissé de 1,7 point, à 33,4 %, ce qui constitue la plus forte baisse subie par une chaîne hertzienne nationale. En revanche, l'audience de TF1 est restée quasi-stable en 2000 puisque sa baisse de 0,1 point (de 4,6 % en 1999 à 4,5 % en 2000) est non significative, compte tenu de la modification de la valeur du point d’audience de Médiamétrie.

Détaillé par cibles spécifiques prenant en compte deux variables démographiques structurantes, le sexe et l'âge, ce constat est confirmé. La régression en 2000 de la part d'audience de TF1 sur les femmes de moins de 50 ans responsables des achats (– 1,5 point, à 35,9 %) se trouve nettement relativisée au vu de la stabilité de l'audience moyenne de la chaîne sur ce public particulier, qui demeure comme en 1999, à 4,9 %. Sur les deux sexes, TF1 a subi un recul comparable à celui de son audience moyenne (- 0,1 point, à 4,2 % sur les hommes et 5,2 % sur les femmes). En revanche, plus contrastée et de fait forte intéressante apparaît l'évolution des résultats de la chaîne ventilée par classes d'âge. Deux classes d’âge, les 15-34 ans et les plus de 60 ans, ont subi un net repli. Sur les 15-34 ans, la régression de la part d’audience est quasiment comparable à celle observée sur la base 4 ans et plus (- 1,8 point en part d'audience, à 33,7 % ; - 0,2 point en audience moyenne, à 3,7 %). Le recul est fortement accentué sur les 60 ans et plus, puisque TF1 a perdu 0,4 point d'audience moyenne (qui s'est établie à 6 % en 2000) et dans le même temps, 2,3 points de part d'audience (31,8 % en 2000). La baisse est nettement moins significative sur

33 les 4-14 ans, avec un repli de la part d'audience de 0,9 point, à 36,4 %. Il semble ainsi que, contrairement à ce qui apparaît sur l'ensemble du public, TF1 ait plutôt moins souffert que d'autres diffuseurs hertziens nationaux, sur les tranches d'âge les plus jeunes, de la concurrence accrue des chaînes du câble et du satellite. Ce constat d'une forte fidélisation du jeune public se trouve confirmé par l'analyse de la structure d'auditoire de TF1 par âge, qui révèle que la part représentée par les 4-14 ans dans le public de la chaîne a augmenté de 0,1 point, à 11,1 % en 2000, tandis que régressait assez nettement la part des plus de 60 ans (- 0,7 point, pour s'établir à 30,9 %). Néanmoins, la progression la plus significative a été réalisée par les 35-59 ans (+ 1,2 point, à 35 %), qui vient compenser la nette baisse des 15-34 ans (- 0,8 point, à 22,9 %).

Pour autant et pour relativiser la portée de ces évolutions, il convient de rappeler qu'en termes d'audience, la situation de TF1 demeure exceptionnelle et qu’en part d'audience, la chaîne se situe toujours sur ce point au premier rang des diffuseurs des grands pays européens.

Pour asseoir ce constat de la prééminence de TF1 dans ce domaine sur l'ensemble des autres diffuseurs nationaux, peuvent être mis en avant les résultats du palmarès des 100 plus fortes audiences de l'année sur les individus âgés de 4 ans et plus. Si, cette année, la chaîne a placé moins de titres dans ce classement que sur les trois exercices précédents (91 en 2000, contre 95 en 1998 et 1999 et 92 en 1997), il convient néanmoins de mentionner que parmi les 9 programmes issus de chaînes concurrentes, 3 sont des retransmissions de rencontres du Championnat d'Europe des Nations de football. Ainsi, plus encore que deux années auparavant, le football a permis aux chaînes de s'assurer les meilleures audiences sur l'ensemble de l'exercice, puisque les 7 premiers programmes classés relèvent de ce sport. La finale France-Italie, le dimanche 2 juillet, a établi un nouveau record absolu en la matière, en fédérant 21,4 millions de téléspectateurs, tandis que les compétitions nationales bénéficiaient également d'un retentissement accru, avec le parcours historique du club amateur de Calais en Coupe de France, dont la finale, disputée exceptionnellement un dimanche soir, a rassemblé 13,4 millions de téléspectateurs.

En 2000, TF1 a hissé, comme l'exercice précédent, 28 programmes au- dessus de la barre des 10 millions de téléspectateurs, soit 10 de moins que deux années auparavant. 5 films ont réussi à atteindre ce niveau (Taxi, Independence day, Les bronzés font du ski, pour sa huitième diffusion, Le Pic de Dante et Le Pari), auxquels se sont ajoutés les 8 épisodes inédits de Julie Lescaut, 3 des 4 épisodes de Les Misérables, 2 épisodes d'Une femme d'honneur et un de Les Cordier, juge et flic, 7 programmes liés au football, l'édition du journal de 20 heures du 16 mars (au cours de laquelle était invité le Premier ministre, M. Lionel Jospin) et l'élection de Miss France.

34 Dans le détail, l'examen de ce palmarès conduit à mesurer combien, pour l'ensemble des chaînes hertziennes et donc pour TF1, la fiction télévisuelle permet régulièrement de s'assurer de fortes audiences. C'est ainsi qu'en 2000, 42 programmes relevant de ce genre et diffusés par TF1, chiffre encore supérieur à ceux des années précédentes (36 en 1998 et 41 en 1999), ont dépassé la barre des 8,6 millions de téléspectateurs. Il est par ailleurs intéressant d'indiquer que l'intégralité de ces fictions étaient d'origine nationale, de format long et relevaient de la sérialité.

Deux autres genres ont également connu une certaine embellie de leur situation en 2000, le cinéma et le sport. Concernant le cinéma, 28 films programmés par TF1 sont parvenus à se classer dans ce palmarès, contre 20 en 1999, ce qui conforte la deuxième place de ce genre dans l'offre de programmes de TF1 en termes de performance globale d'audience. Néanmoins, il importe de mentionner la forte augmentation de la part représentée dans ce classement par les productions américaines, qui sont au nombre de 19, soit 11 de plus qu'en 1999, lesquelles étaient devancées sur l'exercice précédent par les productions françaises, dont 8 seulement figurent cette année (9 en 1999). Il convient également d'indiquer la présence dans ce palmarès d'un film britannique.

Pour sa part, le sport a retrouvé avec 11 titres classés, pour les raisons précédemment exposées, un niveau comparable à celui que ce genre occupait en 1998, exercice au cours duquel TF1 était parvenu à faire entrer 12 programmes sportifs dans ce palmarès.

A contrario, la part représentée dans ce classement par les divertissements proposés par TF1 a fortement régressé, puisque seuls 6 programmes relevant de ce genre sont parvenus à se hisser au-dessus de la barre des 8,6 millions de téléspectateurs, contre 13 les deux années précédentes.

De la même façon, les programmes d'information ont connu une baisse de leur représentation dans ce palmarès. En effet, de 8 en 1999, ils sont passés à 3 sur l'exercice 2000, chiffre néanmoins comparables à ceux de 1997 (2) et 1998 (3). S’agissant de l’émission Reportages dont 6 numéros avaient atteint ou dépassé le cap des 8,6 millions de téléspectateurs en 1999, seul le document diffusé le samedi 2 décembre et intitulé Le Chèque de la haine (consacré à la prestation compensatoire) a permis à TF1 de s'assurer d'une audience de cette ampleur.

Enfin, comme c'était déjà le cas en 1999, le genre des documentaires et magazines est pour sa part représenté par un seul programme, un numéro de Sans aucun doute.

Si la fiction télévisuelle lourde nationale et les retransmissions de rencontres de football, particulièrement celles disputées par l'équipe de France,

35 demeurent les locomotives d'audience de la chaîne, les résultats qu'obtiennent les deux grandes éditions d'information de 13 heures et de 20 heures s’avèrent également stratégiques. Concernant le 20 heures, le tableau est assez contrasté, puisque si, dans la droite ligne de l'évolution déjà observée l'année précédente, cette édition connaît un tassement de ses résultats en semaine, avec une part d'audience qui s'est établi sur l'année 2000 à 39,3 % (contre 40,5 % en 1999), le week- end, ce rendez-vous a, en revanche, reconquis une partie de son public perdu, puisqu'il a gagné 0,5 point de part d'audience, à 41,2 % (celle-ci s'établissait à 41,3 % en 1998).

L'édition de 13 heures, quant à elle, a subi, pour la deuxième année consécutive, une érosion très nette de sa part d'audience par rapport à l'exercice précédent et cela, tant en semaine que le week-end. Ainsi, du lundi au vendredi, ce journal, après une perte de 4 points en 1999, a à nouveau régressé de 1,8 point, à 51,4 %. Les samedi et dimanche, la baisse est plus impressionnante encore, puisqu'elle représente 2,8 points pour s’établir à 50,7 %, alors même que la part d'audience de cette édition s'était accrue les deux années précédentes.

Pour autant, ces chiffres placent TF1 très au-dessus de ses concurrentes, à un niveau même exceptionnel en ce qui concerne le journal de la mi-journée qui constitue un des pôles importants de la programmation de la chaîne.

En termes d'audience, l'un des événements de l'année 2000 sur TF1 a été le phénomène généré par la mise à l'antenne du dessin animé japonais Pokemon au sein de la case TF! Jeunesse. Après une année 1999 au cours de laquelle la chaîne était parvenue à fédérer une part croissante du public des 11-14 ans au détriment de son cœur de cible traditionnel des 4-10 ans grâce à la diffusion de fictions américaines s'adressant aux adolescents (Animorphs, La Nouvelle famille Addams), le succès rencontré par Pokemon a permis de rattraper la tendance à la désaffection des téléspectateurs les plus jeunes, sans cette fois-ci pour autant rebuter la classe d'âge supérieure. Ainsi, sur les 4-10 ans, la part d'audience de TF! Jeunesse a pu atteindre en moyenne (hors vacances scolaires) 54,5 % sur la case du mercredi matin (6h50-11h10) et 57,1 % sur la case du samedi matin (9h-12h05). Pendant ce temps, sur les 11-14 ans, la part d'audience de cette même émission s'établissait largement au-dessus des 40 % (45,5 % du lundi au vendredi sauf le mercredi de 6h50 à 8h30, 47,5 % le mercredi et 43,6 % le samedi).

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3. Pluralisme et honnêteté de l’information Déontologie des programmes

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EMISSIONS D’INFORMATION

Décision n° 96-614 Article 27

Respect des obligations

La société est tenue de diffuser quotidiennement au moins deux éditions de journaux d'information et régulièrement des magazines d'information politique à des heures de grande écoute ainsi que des magazines d'actualité. L'ensemble de ces programmes doit représenter un volume annuel d'au moins 800 heures, hors émissions de service et magazines sportifs.

Respect du volume horaire

Journaux 578h 18min (éditions 13h, 20h, TF1 Info, TF1 Nuit, flashes) Allocutions du Président de la République

Émissions spéciales 275h 50min

Magazines d'information et d'actualité

Total des programmes d'information 854h 08min

Liste des magazines d'information et des émissions spéciales

Bon anniversaire votre majesté 1h 15min 59s Les Cent ans de la Reine mère la parade fantastique 1h 9min 55s Défilé du 14 juillet 2h 49min 44s Dix-neuf heures dimanche 11h 52min 54s Documents sur le 14 juillet 31min 37s Le Droit de savoir 11h 34min 19s Editions spéciales 2h 10min 21s En direct ce soir 4h 28min 57s Les Français au cœur de la tempête 1h 8min 22s Millenium 12h 30min 16s Le Monde celte à Lorient une légende en musique 1h 1min Les Rendez-vous de l'entreprise 17h 49min 6s Répondez-nous 1h 37min 41s Reportages 160h 29min 51s Sept à huit 30h 8min 42s Sida 48 heures pour un vaccin 37min 35s Soirée électorale référendum quinquennat 2000 43min 49s La Vie des médias 11h 7min 46s Déclarations du Président de la République 2h 41min 57s

- 39 - Programmation

Parmi les diffuseurs hertziens nationaux, TF1 est la seule chaîne qui soit soumise à une disposition réglementaire ou conventionnelle qui impose un volume horaire annuel minimum de diffusion de programmes d'information. Fixée à 800 heures hors émissions de service, cette obligation a, depuis 1997, toujours été respectée. Néanmoins, une baisse régulière de cette offre spécifique pouvait être mesurée chaque année. Ainsi, le volume horaire global de diffusion sur TF1 de programmes d'information (au sens de l'article 27 de la convention de la chaîne) est passé de 1 046 heures 58 minutes en 1995 à 845 heures 37 minutes en 1999, soit - 19,2 %.

Sur ce point, l'exercice 2000 se différencie des précédents, puisque l'offre de programmes d'information s'est légèrement accrue pour atteindre un volume horaire de 854 heures 8 minutes, soit une progression de 1 %, due en partie à la hausse substantielle de l'offre de journaux. En effet, la chaîne a décidé, à la mi-mai, de mettre à l'antenne une deuxième édition de TF1 Info, sur la tranche horaire 9h10-9h20, en plus de celle déjà proposée entre 6h40 et 6h50, ces éditions, comme celle de nuit, étant la reprise du programme de LCI, chaîne thématique filiale du groupe. Sur l'ensemble de l'année 2000, les journaux ont donc connu un certain accroissement de leur offre, qui a représenté un volume horaire de 578 heures 18 minutes, contre 571 heures 2 minutes en 1999 (+ 1,3 %). La part des journaux sur la totalité de la diffusion d'information s'est établie à 67,7 %, en hausse de 0,2 point par rapport à 1999.

Deux cases sont depuis de nombreuses années dévolues à la diffusion de magazines d'information dans la grille de TF1, le samedi sur la tranche horaire 13h30-14h, avec le magazine Reportages et le dimanche sur le créneau 19h-20h. Après l'arrêt du programme présenté par Anne Sinclair Sept sur sept, à l'été 1997, se sont succédé Public, animé par Michel Field, en 1997-1999, 19:00 dimanche, présenté par Ruth Elkrief, en 1999-2000 et enfin Sept à huit, installé dans la grille le 4 septembre 2000. Chacune de ces nouvelles émissions a contribué à faire évoluer la ligne éditoriale de ce rendez-vous dominical qui s'était affirmé au cours des années 90 comme le grand carrefour politique télévisuel, vers une conception de l'actualité de plus en plus large. Sept à huit a ainsi rompu avec le principe de l'invité unique en plateau qui caractérisait ses prédécesseurs (même si l'interview d'une personnalité est tout de même proposée en fin de programme) et choisi de privilégier l'image, avec 4 à 5 sujets de 10 minutes chacun qui embrassent un large spectre de l’actualité.

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A ces deux cases, il convient d'ajouter celle de troisième partie de soirée du mardi, toujours occupée, depuis la rentrée de septembre 1999, par Les Rendez-vous de l'entreprise. Pour sa part, Le Droit de savoir, dernier magazine d'information de deuxième partie de soirée encore diffusé sur l'antenne de TF1, a connu de nouveau en septembre 2000 une modification de son positionnement dans la grille. Proposé le mardi au premier semestre, il a dû migrer vers le mercredi, case qu'il avait déjà occupée en 1998-99. En première partie de soirée, seulement deux numéros de En direct ce soir, présentée par Guillaume Durand et Valérie Benaïm, une émission destinée à aborder divers problèmes de société, en alternant reportages et débats en plateau, ont été programmés en janvier et mars. Enfin, l'année 2000 aura particulièrement été marquée, dans le domaine des magazines d'information, par la mise à l'antenne d'un nouveau concept destiné à contrebalancer l'évolution de la case dominicale de l'information politique vers l'actualité pris dans un sens extensif et à s'adapter aux habitudes télévisuelles du public, qui plébiscite prioritairement les rendez-vous de 13 heures et 20 heures. Mis à l'antenne le 26 septembre, juste après le référendum sur le quinquennat, Répondez-nous a pris la forme d'un entretien de 10 minutes avec un responsable politique ou d'organisation professionnelle, présenté par Patrick Poivre d'Arvor le mardi, juste après le journal de 20 heures qu'il anime. Ce court magazine a donc représenté l'unique programme d'information politique mis à l'antenne par TF1. De fait, avec le maintien dans la grille de la quasi-totalité des programmes récurrents d'information proposés par TF1 en 1999, une politique croissante de rediffusion nocturne de certaines émissions et l'arrivée d'un nouveau titre, le volume horaire global de diffusion de magazines d'information a connu un accroissement substantiel sur l'ensemble de l'année 2000, passant dès lors de 237 heures 51 minutes à 250 heures 57 minutes, soit + 5,5 %. La part qu'ils ont représenté sur l'ensemble de l'offre d'information a augmenté de 1,3 point, pour s'établir à 29,4 %.

- 41 - PLURALISME DE L’INFORMATION

Article 6 Les relevés des temps de parole des personnalités politiques, syndicales et professionnelles sont l’un des moyens permettant d’évaluer quantitativement le respect du principe de pluralisme.

Seront successivement examinés les temps de parole des personnalités politiques liés au référendum d’une part et les temps de parole non liés à ce scrutin, d’autre part, ainsi que les temps de parole des organisations syndicales et professionnelles.

 Temps de parole liés au référendum du 24 septembre 2000

Ce scrutin a fait l’objet d’une recommandation. La répartition des temps de parole et d’antenne pour l’ensemble de la période d’application de la recommandation soit du 21 août au 22 septembre 2000 n’a pas appelé de remarques particulières (cf. annexe ..).

 Temps de parole non liés au référendum du 24 septembre 2000

A compter de janvier 2000, ont été mises en place de nouvelles modalités d’évaluation du pluralisme avec un nouveau principe de référence s’agissant de l’équilibre des temps d’intervention des personnalités politiques (cf. 10ème et 11ème rapport annuel du Conseil supérieur de l’audiovisuel).

Figurent ci-dessous les temps d’intervention, présentés selon le nouvel indicateur de référence dans les journaux télévisés, les magazines d’information, les autres émissions du programme.

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Dans les journaux télévisés 1er janvier-31 décembre 2000

38% 5h36min56s 33,5% 4h57min28s Nuit 25% 3h41min09s Nuit

Nuit

20H 20H

20H 3,5% Mi-jo urnée 31min09s Mi-jo urnée Mi-jo urnée

Matin Matin Matin

Gouvernement Majorité Opposition Partis non représentés au Parlement

Toutes éditions confondues, la répartition des temps de parole dans les journaux télévisés satisfait au principe de référence. On notera cependant que l’analyse des temps de parole par éditions fait apparaître une disparité au profit du gouvernement puisqu’il obtient 63,7 % de son temps de parole au journal de 20 heures, ce chiffre étant de 51,4 % pour la majorité, 46,9 % pour l’opposition, 51,2 % pour les partis non représentés au Parlement.

Figure en annexe l’évolution du trimestre glissant sur l’ensemble de l’année.

Dans les magazines d’information 1er janvier-31 décembre 2000

42,8% 45% 3h13min23s 40% 35% 25,2% 25,6% 30% 1h53min59s 1h55min27s 25% 20%

15% 6,4% 10% 29min00s 5% 0% Gouvernement Majorité Opposition Partis non représentés au Par lement

- 43 - Les temps de parole dans les magazines d’information proviennent d’une programmation qui a évolué au cours de l’année 2000 : au premier semestre c’est l’émission 19h dimanche qui a alimenté les temps de parole ; elle a été remplacée à la rentrée par l’émission Sept à huit, qui en revanche a peu contribué au volume des temps de parole, provenant pour l’essentiel de la nouvelle émission mise à l’antenne au second semestre Répondez-nous (interview programmé à la suite du journal de 20 heures le mardi).

On peut constater pour les magazines d’information un déséquilibre en faveur de l’opposition parlementaire.

Dans les autres émissions du programme 1er janvier-31 décembre 2000

55% 60% 36min53s

50%

40% 24,1% 20,3% 30% 16min09s 13min36s 20%

10% 0,6% 24s 0% Gouvernement Majorité Opposition Partis non représentés au Par lement

Les interventions de personnalités politiques dans les autres émissions du programme (hors journaux télévisés, hors magazines d’information) sont très ponctuels, le volume des temps de parole obtenu étant donc peu significatif.

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 Temps de parole des organisations syndicales et professionnelles

Journaux Magazines Autres

Télévisés d’information Émissions CFDT 16min05s 22min38s - CFTC 5min29s - - CGT 29min00s - - FO 28min44s 7min21s 25s CGC 1min36s - - MEDEF 7min22s 19min42s -

Autres organisations syndicales ou professionnelles 2h35min00s 15min43s 13min21s coordinations intersyndicales

La catégorie «Autres organisations syndicales ou professionnelles, coordinations intersyndicales» rassemble un nombre important d’organisations représentant des branches professionnelles données, qui ont été très diverses compte tenu de l’actualité (justice, transports, enseignement, assurance, secteur médical, police, prisons) avec un accès à l’antenne important d’organisations relevant du secteur de l’agriculture et de l’alimentation (représentant près de 24 % du volume de temps de parole de cette catégorie).

HONNETETE DE L’INFORMATION, DEONTOLOGIE DES PROGRAMMES

Articles 7 à 10 Articles 15 à 18 Au cours de l’année 2000, le Conseil n’a pas eu à connaître de cas de manquements aux dispositions à visée déontologique sur l’antenne de TF1.

- 45 -

4. Protection de l’enfance et de l’adolescence

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Décision n°96-614 Article 11 à 14

Nécessité d’une campagne d’information sur la signalétique

Le Conseil a fait part à l’ensemble des chaînes hertziennes des résultats de deux études commandées à Médiamétrie, l’une relative à la perception par les parents de la signalétique jeunesse et l’autre à l’audience des programmes signalisés. Il leur a demandé de réfléchir aux moyens de renforcer l’information des parents sur le dispositif de la signalétique et leur vigilance par rapport aux programmes regardés par les plus jeunes. Une réunion a eu lieu notamment le 21 septembre 2000. Lors de cette réunion, l’ensemble des diffuseurs s’est engagé à mettre au point une campagne d’information centrée sur le système de gradation de la signalétique afin d’éviter la sous-estimation de la signification d’alerte du sigle bleu qui marque le second degré dans la classification des programmes.

Le Conseil a évoqué les points forts et les points faibles de la campagne signalétique diffusée en avril 2001 suite au groupe de travail réunissant toutes les chaînes hertziennes en septembre 2000 et a réitéré sa demande d'une campagne d'information et de promotion de la signalétique pour avril 2002.

Appréciation qualitative de la signalétique

Le Conseil a constaté la sous-classification par la chaîne de quelques programmes.

Le téléfilm Lady in blue de la Collection Commissaire Moulin diffusé le 16 mars 2000 et classé par la chaîne en catégorie 2 mériterait une classification en catégorie 3. Le climat général de violence de ce téléfilm, la vulgarité et la crudité des dialogues, trois scènes de violence particulièrement impressionnantes et longues, justifient une signalisation supérieure à celle retenue par la chaîne.

A plusieurs reprises, TF1 a classé dans des catégories différentes les deux parties d’un même téléfilm selon le nombre de scènes de violence qu’elles comportaient et leur degré d’intensité. La première partie du téléfilm américain Shining, diffusée le 5 août 2000 à 21h a été classée en catégorie 2, alors que la seconde partie diffusée à 22h38 était classée en catégorie 3. La première partie de la série Affaires non classées : Jeux pervers diffusée le 19 juillet 2000 à 23h58 a été classée en catégorie 3 alors que la seconde partie diffusée le même jour à 0h48 était classée en catégorie 2, et il en a été de même pour Les Frères d’armes, le téléfilm en deux parties de la série Affaires non classées diffusé le 9 août 2000.

- 49 - Pour des raisons éducatives évidentes, il est difficile de refuser à un enfant de voir la fin d’une histoire dont on aurait accepté qu’il voie le début. Par souci de cohérence à l’égard du public auquel la signalétique est destinée, il n’est pas souhaitable de donner une signalétique différente à chaque partie d’une œuvre dès lors qu’il ne s’agit pas d’épisodes unitaires. Ces programmes auraient donc dû être classés dans leur intégralité en catégorie 3. En tout état de cause, la diffusion de Shining en première partie de soirée en période de congé scolaire n’était pas conforme aux engagements de TF1 en matière de protection de l’enfance et de l’adolescence. La chaîne a tenu compte de ces observations lors de la rediffusion du téléfilm Shining le jeudi 5 juillet à 22h30.

Par ailleurs, le téléfilm Les Yeux de l’amour de la même série Affaires non classées, diffusé le 5 juillet 2000 aurait dû être classé en catégorie 3, étant donné le nombre de scènes d’autopsie qu’il comporte, difficiles à supporter pour un enfant de moins de 12 ans.

Le Conseil a rappelé à la chaîne que les programmes diffusés le mardi soir en première partie de soirée sont susceptibles de recevoir une large audience enfantine. Il est souhaitable que ce soir-là en particulier ne soient pas diffusés de films d’action particulièrement violents même s’ils disposent d’un visa pour tous publics en salle. Le Conseil avait rappelé à la chaîne cette préoccupation lors de l’établissement du bilan pour l’année 1999 à propos de la diffusion de L’Arme fatale 2 mardi 19 octobre 1999 à 20h50. Le Conseil regrette à ce titre la diffusion du film Une journée en enfer de John McTiernan, le mardi 17 octobre 2000.

La chaîne, par courrier du 29 novembre 2000, a fait part de sa surprise à l’égard de cette demande du Conseil arguant que le film n’est pas interdit aux moins de 12 ans et qu’il relève d’un genre classique du cinéma américain, «le film d’action pure sans ambiguïté ni complaisance» et le compare à Un jour en enfer, Piège de cristal et 58 minutes pour vivre. La chaîne redoute une interprétation du dispositif de la signalétique qui réserverait au mardi soir «une programmation de films purement comiques ou de comédie» et a demandé au Conseil de réviser sa position.

Le Conseil estime que le film Une Journée en enfer pourrait être comparé en bien des points à L’Arme fatale 2. S’il est vrai qu’Une Journée en enfer n’a pas fait l’objet d’une interdiction aux mineurs de 12 ans ni d’une demande d’avertissement préalable par le ministre de la Culture lors de son exploitation en salle, il est à noter cependant que ce film est interdit aux moins de 16 ans en Allemagne, aux moins de 17 ans aux Etats-Unis, aux moins de 18 ans en Grande-Bretagne ainsi qu’en Espagne. A l’évidence, ce film ne correspond pas à l’exigence de programmation familiale que le Conseil recommande en première partie de soirée les soirs où le jeune public est le plus présent devant le petit écran et en particulier le mardi soir. Ce mardi 17 octobre 2000, 64,4 % des enfants (4-10 ans) présents devant les récepteurs ont suivi le film en question (-source Médiamétrie-).

50 Par ces préconisations, le Conseil n’entend en aucun cas imposer un quelconque genre de programme, comédie ou autre, le mardi soir, mais protéger le jeune public. La diffusion de film de cinéma à la télévision leur offre en effet un public beaucoup plus large et plus jeune que celui de la salle qui justifie une vigilance particulière de la part des chaînes, d’autant que la commission de classification refuse de prendre en compte parmi ses critères de classification les conditions de réception des films à la télévision.

L’émission Droit de savoir : Enquête sur le commerce du sexe : de la France à l’Australie diffusée le 13 décembre 2000 à 23h10 était consacrée entièrement à la prostitution et aux conditions de vie des prostituées en France, en Australie et aux Pays-Bas ; elle a été précédée d’un avertissement au public mais n’a été accompagnée d’aucune signalétique. Ce choix est assez critiquable : l’avertissement est bref et échappe au spectateur qui n’a pas assisté aux premières minutes de l’émission. Cette émission méritait une signalétique de niveau 3 à cause du thème et des nombreuses prises de vue racoleuses (notamment des images de femmes nues diffusées dès le début de l’émission). La chaîne a reconnu que ce programme méritait une signalétique de niveau 3 voire de niveau 4.

Evolution statistique des programmes signalisés

Nombre des programmes signalisés sur 4 ans

1997 1998 1999 2000

Catégorie 2 187 175 151 191

Catégorie 3 53 56 64 60

Catégorie 4 3 3 2 8

L’augmentation du volume de catégorie 2 provient essentiellement des téléfilms. La chaîne qui jusque-là ne diffusait pas de programmes de catégorie 2 en journée, a diffusé certains téléfilms français à 9h du matin en semaine, accompagnés d’une signalétique 2. Elle a également accompagné d’une signalétique 2 la diffusion de la série américaine musclée New-York Unité spéciale diffusée à partir de septembre, le dimanche à 15h10.

La majorité des programmes de catégorie 2 sur TF1 sont cependant diffusés après 22h. La série Affaires non-classées consacrée aux affaires élucidées par un médecin-légiste, dont 8 épisodes ont été classés en catégorie 3, représentant à elle seule la moitié des épisodes de séries de catégorie 2 diffusées sur la chaîne. Mais la majorité des programmes de catégorie 2 est composée de 55 téléfilms diffusés après 22h essentiellement les jeudis et samedis.

- 51 - La hausse des programmes classés en catégorie 2 témoigne d’une augmentation des programmes qui peuvent heurter la sensibilité des jeunes pour la violence du contexte ou la crudité du langage. Cette hausse est particulièrement gênante dans un contexte de réception dans lequel la moitié des parents ne comprend pas la signification d’alerte du sigle bleu.

La hausse du volume des programmes de catégorie 4 provient essentiellement de l’augmentation de la programmation de magazines ou de rubriques consacrés à des sujets érotiques.

Horaire des programmes signalisés par catégorie

En 20h- Après % % % Total % journée 22h 22h Catégorie 2 26 13,6 44 23 121 63,4 191 100

Catégorie 3 - - 6 10 54 90 60 100

Catégorie 4 8 100 8 100

Le dispositif de la signalétique recommande une attention particulière pour le nombre et le choix des films interdits aux moins de 12 ans et diffusés en première partie de soirée. Le CSA demande aux chaînes de ne pas dépasser le chiffre de 4 films par an. Il serait souhaitable que ces films soient des films dont le visa est ancien et dont le passage à la télévision ne risque pas de heurter le principe de protection de l’enfance.

TF1 a diffusé 4 films interdits aux moins de 12 ans avant 22h :

S L’Arme fatale, de Richard Donner le dimanche 9 janvier (Etats-Unis - visa du 22 mai 1987)

S Piège en eaux troubles, de Rowdy Herrington le dimanche 26 mars (Etats-Unis – visa du 17 janvier 1994)

S Au revoir à jamais, de Renny Harlin le dimanche 17 septembre (Etats-Unis – visa du 10 décembre 1996)

S Basic Instinct, de Paul Verhoeven le dimanche 22 octobre (Etats-Unis – visa assorti d’une interdiction aux mineurs de 12 ans dans une version raccourcie de 6 minutes du 29 janvier 1996 ; le visa du 4 mai 1992 de la version initiale était assorti d’une interdiction aux mineurs de 16 ans)

52

Genre des programmes signalisés

Documentaire Dessin- Court- Téléfilm Série Film Magazine animé métrage Spectacle Catégorie 2 98 40 - 42 7 4

Catégorie 3 31 8 - 20 1 -

Catégorie 4 - - - 4 - 4

TF1 utilise surtout la signalétique pour la fiction. Le nombre de documentaires ou magazines signalisés a cependant légèrement augmenté en un an. Cette augmentation traduit surtout une familiarisation plus grande de l’ensemble des unités de programmes des chaînes avec la signalétique. Cette évolution est indispensable puisque la loi du 1er août 2000 impose le système de la signalétique pour tous les programmes, alors qu’il ne s’appliquait jusque-là qu’aux œuvres.

Nationalité des programmes signalisés

France Europe États-Unis Autres Total 56 25 109 1 191 Catégorie 2 29,3 % 13,1 % 57,1 % 0,5 % 100 % 5 9 46 - 60 Catégorie 3 8,3 % 15 % 76,7 % 100 % 4 1 3 - 8 Catégorie 4 50 % 12,5 % 37,5 % 100 %

- 53 -

5. Œuvres audiovisuelles

55

DIFFUSION Décret n°90-66 modifié décret n° 92-279 Titre II - Article 8

Respect des obligations

Quota d’œuvres européennes : 60 % Quota d’œuvres d’expression originale française : 40 %

Sur l'ensemble de la diffusion

En 2000, TF1 a diffusé un volume horaire d'œuvres audiovisuelles de 5 195 heures 32 minutes (cf. annexe ), ce qui représente 59,1 % de l'ensemble du programme.

Les œuvres européennes ont représenté 3 310 heures 47 minutes, soit 63,7 % du total des œuvres diffusées (cf. annexe ) (rappel 1999 : 63,4 %).

Les œuvres d'expression originale française ont représenté un volume horaire de 2 680 heures 18 minutes, soit 51,6 % du total des œuvres diffusées (cf. annexe ) (rappel 1999 : 51,8 %).

Autres Autres 36,3% Europe 63,7% 48,4% EOF 51,6%

Composition des œuvres audiovisuelles sur l’ensemble du programme par genre

Genre de programmes % Information 192h 39min 3,7

Documentaires et magazines 1 427h 09min 27,5

Fiction cinématographique 5h 39min 0,1

(courts métrages)

Fiction télévisuelle 3 416h 11min 65,7

(dont animation)

Divertissement, musique et spectacle 153h 54min 3

Total 5 195h 32min

57

Titre II - Article 9 Heures de grande écoute

Sur l'année 2000, aux heures de grande écoute (18h-23h et 14h-23h le mercredi), les œuvres audiovisuelles ont représenté un volume horaire de diffusion de 682 heures 37 minutes.

Les œuvres européennes ont représenté 486 heures 42 minutes, soit 71,3 % du total des œuvres diffusées sur ces créneaux horaires (rappel 1999 : 68,4 %).

Les œuvres d'expression originale française ont représenté un volume horaire de 409 heures 43 minutes, soit 60 % du total des œuvres diffusées sur ces créneaux horaires (rappel 1999 : 60,8 %).

Autres 28,7% Autres 40% Europe EOF 71,3% 60%

Composition des œuvres audiovisuelles aux heures de grande écoute par genre

Genre de programmes % Information 11h 49min 1,7

Documentaires et magazines 147h 41min 21,6

Fiction télévisuelle 517h 43min 75,9

Divertissement, Musique et spectacle 5h 24min 0,8 Total 682h 37min

58 Analyse de la programmation

Fiction télévisuelle

Sur l'ensemble de l'exercice 2000, le volume horaire global de diffusion de fiction télévisuelle, au sein de laquelle figurent les œuvres d'animation, s'est établi à 3 416 heures 11 minutes, ce qui représente une nouvelle régression, pour la seconde année consécutive, de l'offre de ce genre de programmes sur cette chaîne. Au cours de l'année précédente, la fiction télévisuelle avait déjà subi un repli de 1,5 % relativement à 1998. En 2000, la baisse a représenté 2,9 %, soit un recul en volume horaire de diffusion de 101 heures 20 minutes. Néanmoins, la part de la fiction reste largement dominante au sein de l'ensemble de l’offre d’œuvres audiovisuelles puisque plus de 38 points la séparent des documentaires et magazines reconnus en œuvre, situés à la deuxième place. Malgré la baisse observée en 2000, le volume horaire de la fiction télévisuelle demeure nettement supérieur à celui de 1997 (3 387 heures 4 minutes).

Aux heures de grande écoute (18h-23h et 14h-23h le mercredi), elle représente 75,9 % des œuvres audiovisuelles.

Répartition de la fiction télévisuelle

Fiction % Feuilletons 291h 14min 8,5 Séries 1 904h 36min 55,8 Téléfilms 417h 04min 12,2 Œuvres d'animation 803h 17min 23,5 Total 3 416h 11min

En termes de répartition dans la grille, la fiction est surtout présente sur les tranches horaires du matin. Ainsi, en 2000, 43,7 % de l'offre de programmes de ce genre sur l'antenne de TF1 a été diffusée sur la tranche 5h45-12h. Il convient néanmoins de relativiser ce chiffre en indiquant qu'au sein de cette diffusion matinale, les œuvres d'animation ont représenté plus de 50 %. Environ un tiers des fictions a également été diffusé l'après-midi, entre 13h30 et 18h, presque exclusivement des séries. En revanche, si la fiction télévisuelle demeure le produit-phare en journée, elle est nettement moins dominante sur la tranche 18h-23h, puisqu'elle ne constitue en 2000 qu’un peu moins de 20 % des programmes proposés sur ce créneau horaire.

59 Un autre indicateur intéressant à analyser est l'offre inédite. En 2000, la part représentée par ces programmes sur l'ensemble de la diffusion de fiction télévisuelle sur l'antenne de TF1 s'est établie à 43,6 %, soit un volume horaire de 1 490 heures 11 minutes. Ce chiffre marque également un repli pour la seconde année consécutive de cette offre (- 9,7 %, soit un recul de 160 heures 54 minutes par rapport à 1999, année sur laquelle la chaîne avait mis à l'antenne 1 651 heures 5 minutes de fiction inédite).

Rapporté à l'ensemble de la programmation de fiction télévisuelle de TF1, le taux de programmes inédits relevant de ce genre en 2000 est le plus bas depuis 1993 (43,1 % cette année-là). En 1999, il était de 46,9 %.

Origine de la fiction sur l'ensemble du programme

1997 1998 1999 2000 Europe 1 521h 10min 1 686h 28min 1 623h 18min 1 536h 24min 44,9 % 47,2 % 46,1 % 45 %

USA 1 736h 31min 1 782h 24min 1 768h 25min 1 747h 44min 51,3 % 49,9 % 50,3 % 51,2 %

Autres pays 129h 23min 102h 09min 125h 48min 132h 03min 3,8 % 2,9 % 3,6 % 3,8 % Total 3 387h 04min 3 571h 01min 3 517h 31min 3 416h 11min

En 2000, l’écart se creuse entre les parts de la fiction européenne et de la fiction américaine, qui retrouvent quasiment leurs niveaux de 1997.

Origine de la fiction aux heures de grande écoute

1997 1998 1999 2000 Europe 362 h 59min 348h 21min 345h 22min 323h 52min 58,4 % 61,4 % 59,8 % 62,6 %

USA 257h 32min 199h 07min 231h 51min 191h 50min 41,4 % 35,1 % 40,1 % 37 %

Autres pays 1h 33min 19h 40min 0h 14min 2h 01min 0,2 % 3,5 % 0,1 % 0,4 % Total 622h 04min 567h 08min 577h 27min 517h 43min

Comparée à la situation sur l'ensemble de la journée, la répartition par origine aux heures de grande écoute met en lumière la prédominance sur ces tranches horaires des productions européennes, ceci étant majoritairement dû à la part majoritaire de la fiction française en première

60 partie de soirée. Symétriquement, les productions d'origine américaine, qui occupent la plus grande part des tranches horaires d'après-midi sauf le mercredi, sont ici nettement minoritaires. La diffusion de programmes de fiction extra-européens autre qu'étasuniens se résume à la mise à l'antenne, le dimanche 24 décembre à 20h55, au cours d'une soirée exceptionnelle, d'épisodes du dessin animé japonais Pokemon.

La fiction européenne

Parallèlement à la baisse en 2000 du volume horaire de diffusion de fiction télévisuelle, l'offre de fictions européennes a régressé pour le second exercice d’affilée. Ainsi, celles-ci ont de nouveau reculé de 5,3 % (repli qui intervient après celui de 3,7 % enregistré en 1999 sur ces mêmes programmes), pour s'établir à 1 536 heures 24 minutes (soit une baisse de 86 heures 54 minutes). De fait, en part sur l'ensemble de la fiction télévisuelle diffusée sur l'antenne de TF1, les productions européennes sont retombées, avec 45 %, quasiment au niveau qu'elles détenaient en 1997, soit plus de 2 points en-dessous du résultat atteint en 1998 (47,2 %).

L'analyse détaillée de la programmation de cette offre spécifique permet de mesurer l'accroissement de la part représentée par la diffusion de ces programmes le matin. En effet, 60,7 % de l'ensemble de la fiction européenne diffusée sur TF1 en 2000 a été proposée sur la tranche 6h- 12h, contre 56,9 % en 1999. Avec 932 heures 6 minutes, c'est la première fois depuis 1987 que, sur cette tranche, la part des programmes européens dépasse les 60 %. Une des causes de cette embellie tient à l'accroissement de l'offre d'œuvres d'animation en provenance des différents pays du continent, qui a représenté, sur l'ensemble de l'année 2000, 469 heures 25 minutes, soit 50,4 % de l'ensemble de la fiction européenne diffusée sur la tranche 6h-12h.

En avant-soirée et première partie de soirée, la fiction européenne est également largement majoritaire, même si elle subit un repli (- 8,8 %), à 217 heures 34 minutes, ce qui constitue son plus faible volume horaire de diffusion depuis 1992. Elle se compose quasi-exclusivement de téléfilms français unitaires ou en séries.

1996 1997 1998 1999 Total fiction européenne 1 521h 10 1 686h 28 1 623h 18 1 536h 24 dont : fiction française 1 242h 17 1297h 32 1 146h 04 1 052h 55 %81,7 76,9 70,6 68,5

fiction européenne 278h 53 388h 56 477h 14 483h 29 (hors fiction française) % 18,3 23,1 29,4 31,5

61

La fiction française et d'expression originale française

De nouveau en 2000, comme les deux années précédentes, les productions françaises, intégralement nationales ou issues de coproductions avec des partenaires d'autres pays européens ou non- européens, ont constitué l'ensemble de la fiction d'expression originale française diffusée par TF1.

Pour la quatrième année consécutive, l'offre de fiction nationale a subi en 2000 un nouveau recul par rapport à l'exercice précédent, puisqu'elle a cédé 93 heures 9 minutes, soit - 8,1 %. Avec 1 052 heures 55 minutes, elle atteint son plus bas niveau depuis 1990.

Au sein de la fiction française, les programmes inédits ont, pour la deuxième année consécutive, enregistré une baisse de leur volume horaire, qui s'est établi sur l’année 2000 à 363 heures 6 minutes (– 19,2 % par rapport à 1999). Les œuvres inédites ont représenté en 2000 34,5 % de la production nationale diffusée, ce qui constitue le plus bas ratio depuis 1990, lequel s'était établi cette année-là à 29,4 %.

En première partie de soirée, les productions françaises restent fortement majoritaires en représentant 86 % de l'offre globale de fiction sur cette tranche. La part d'œuvres inédites ne cesse de croître, puisqu'elle atteint cette année 75,3 %, contre 73 % en 1999. En première partie de soirée, l'offre de fiction française est intégralement composée de téléfilms, de format long exclusivement, puisque la chaîne a abandonné en 2000 ses tentatives de lancement de héros récurrents dans des formats de 52 minutes initiées en 1998-99. La plupart de ces téléfilms se sont inscrits dans des séries (sur 92 téléfilms diffusés sur cette tranche horaire, seuls 11 étaient d'authentiques unitaires, tous proposés sur la case du lundi soir), étaient majoritairement inédits (pour 69 d'entre eux) et coproduits par la chaîne (pour 88 d'entre eux). Cette offre occupe les soirées des lundi et jeudi, celle-ci étant consacrée exclusivement à la thématique policière, tandis que le lundi est plutôt dévolu à des comédies ou à des sujets plus dramatiques qui peuvent explorer des problèmes de société. Le moindre impact d'audience des programmes proposés sur cette case a conduit la chaîne à y faire migrer certaines séries policières à succès (Le juge est une femme, Les Bœuf-carottes). En effet, les fictions diffusées en première partie de soirée du jeudi obtiennent plus régulièrement de forts résultats d'audience, puisque 33 des 49 téléfilms programmés sur cette case sur l'année 2000 ont dépassé la barre des 8,6 millions de téléspectateurs (contre 9 sur 48 le lundi).

La fiction télévisuelle française trouve par ailleurs sa place en ouverture d’antenne avec la rediffusion de sitcoms (principalement celles d’AB). La chaîne a également proposé durant les deux mois d'été deux nouvelles séries d'un format de 26 minutes, sur la case 11h40-12h10, Divorce et Affaires familiales, coproduites par TF1.

62

L'après-midi, l'offre de fiction nationale s'est résumée à la diffusion, le mercredi, sur la tranche 15h30-16h30 jusqu'à la mi-février, d'une nouvelle série, Le G.R.E.C. et sur la tranche 14h45-15h30 à partir de la mi-mai, d'épisodes inédits de la série Les Vacances de l'amour, toutes deux produites par AB Productions, à laquelle s'est ajoutée la mise à l'antenne, sur l'ensemble de l'année le samedi sur la tranche 18h-19h, d'épisodes de Sous le soleil, coproduite par Marathon et TF1. Ces trois séries sont toutes d'un format de 52 minutes.

Enfin, sur les tranches horaires de nuit, la chaîne a effectué des rediffusions de feuilletons et séries, mais a également proposé 9 téléfilms, dont 8 étaient inédits sur une chaîne hertzienne nationale en clair, durant la dernière quinzaine de décembre, aux alentours d'1h45.

La fiction européenne, hors fiction française

Contrastant avec la baisse globale de la fiction, la diffusion de programmes européens extra-nationaux relevant de ce genre connaît depuis 3 ans une augmentation régulière de son volume horaire. En 2000, cette hausse a néanmoins été nettement moins marquée qu'entre 1997 et 1999 (+ 71,1 % sur la période), puisque cette offre s'est accrue seulement de 6 heures 15 minutes, soit + 1,3 %. La fiction européenne extra-nationale a représenté 483 heures 29 minutes, soit 31,5 % de l'ensemble de la fiction européenne et 14,1 % de l'offre globale de fiction (8,2 % en 1997).

1997 1998 1999 2000 Allemagne 74h 04 242h 03 341h 10 279h 24

Royaume-Uni 68h 31 44h 04 54h 11 76h 24

Irlande 44h 59 29h 03 43h 47 56h 44

Italie 34h 13 30h 18 19h 08 21h 29

Autres 57h 06 43h 28 18h 58 49h 28

Total 278h 53 388h 56 477h 14 483h 29

Au sein de cette offre européenne extra-nationale, 4 pays concentrent, depuis 1998, la quasi-totalité de la diffusion : l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Irlande et l'Italie.

Bien que demeurant et de loin le pays le mieux représenté, l'Allemagne connaît néanmoins une baisse du volume horaire de diffusion de ses fictions, en repli de 18,1 % par rapport à l'exercice précédent. Ont été attribuées à des programmes allemands une à trois cases le mercredi (avec les séries Alerte Cobra, Cinq sur 5, Le Clan du bonheur, La Joyeuse

63 Tribu, Mission sauvetages, Sylvia) ainsi qu’une case le dimanche (Medicopter) au mois d'avril et de la mi-septembre à la mi-décembre. Des séries allemandes inédites (En toute amitié, Salle d'urgences) ou en rediffusion ont également trouvé leur place sur la tranche horaire 9h-11h15, les lundi, mardi, jeudi et vendredi. A ceci, il convient également d'ajouter la rediffusion d'épisodes de la série Un amour de chien au cours du mois de mars le samedi sur la case 11h15-12h et la mise à l'antenne, durant les deux mois d'été le samedi matin également, de téléfilms unitaires ou en série sur la tranche 10h30-12h. Enfin, sur les tranches horaires de nuit, la chaîne a continué de rediffuser régulièrement le feuilleton L'Homme à poigne.

Par rapport à l'exercice précédent, le pays qui a connu en 2000 le plus fort accroissement de son offre de fiction sur l'antenne de TF1 a été le Royaume-Uni (+ 41 %), grâce à l'augmentation de la diffusion d'œuvres d'animation britanniques, lesquelles ont représenté 36 heures 41 minutes.

La fiction d'origine américaine

1997 1998 1999 2000 1 736h 31min 1 782h 24 min 1 768h 25 min 1 747h 44min 51,3 % 49,9 % 50,3 % 51,2 %

Pour la seconde année consécutive, la fiction d'origine américaine a subi une légère régression de 1,2 % par rapport à l’exercice précédent, soit un repli de 20 heures 41 minutes. Mais sa part sur l'ensemble de la diffusion de fiction s'est paradoxalement accrue, puisque le volume global de la fiction a été affecté par une baisse supérieure à celle de la fiction américaine.

Bien qu’en baisse de 174 heures 43 minutes par rapport à 1999, le format dominant au sein de cette offre demeure la série, avec un volume horaire de 1 173 heures 29 minutes qui représentent plus des deux tiers de la fiction d’origine américaine diffusée par la chaîne. Pour la première fois depuis 1994, ce sont les téléfilms qui arrivent en deuxième position avec 204 heures 50 minutes, volume jamais atteint jusque là. Les œuvres d'animation conservent un niveau significatif (196 heures 25 minutes), bien qu’elles aient subi un repli de 11 % et qu’elles ne représentent plus que 11,2 % de l'ensemble de la fiction étasunienne, le plus faible ratio depuis 1993. Quant aux feuilletons, la rediffusion de Dallas a conduit cette forme à occuper 173 heures d'antenne en 2000, soit 9,9 % de l'offre de fiction en provenance des Etats-Unis.

Dans la grille et à l'exception notable des mercredi, les productions en provenance des Etats-Unis sont toujours très fortement présentes sur les cases horaires de l'après-midi, qui concentrent 64,3 % de la fiction d’origine

64 américaine. 84,9 % des fictions diffusées dans cette tranche sont d’origine américaine.

En première partie de soirée, en revanche, l'offre de fictions d’origine américaine est très marginale et demeure au niveau de l'exercice précédent (17 heures 5 minutes en 2000, contre 17 heures 54 minutes en 1999). Elle a en grande partie consisté en des téléfilms unitaires diffusés le samedi durant les deux mois d'été.

Sur la deuxième partie de soirée, les productions d'origine américaine ont subi une légère régression en 2000, même si les deux cases du jeudi (Made in America) et du samedi (laquelle a perdu sa dénomination Hollywood night en avril sans véritablement changer de ligne éditoriale) leur sont restées dévolues, donnant lieu à une programmation de téléfilms unitaires, 93 sur l'ensemble de l'année, soit 2 de plus qu'en 1999. La baisse de l'offre de fiction étasunienne est en fait venue de la suppression, au second semestre, de la case de diffusion du mercredi en deuxième partie de soirée, en place dans la grille depuis septembre 1999.

Enfin, sur les tranches horaires du matin, l'offre de fiction d'origine américaine s'est, comme c'était déjà le cas l'année précédente, déclinée en œuvres d'animation et séries programmées dans les émissions spécifiquement destinées au jeune public, auxquelles il convient d'ajouter la poursuite de la rediffusion du feuilleton Dallas, entamée à la mi-octobre 1999, sur la tranche horaire 11h15-12h du lundi au vendredi.

Documentaires et magazines qualifiés en œuvres

Au sein des œuvres audiovisuelles, l'offre de documentaires et magazines occupe pour la troisième année consécutive une place croissante (27,5 %, soit 1,4 point de plus qu'en 1999), jamais atteinte depuis 1990.

Aux heures de grande écoute, malgré une baisse de leur volume horaire, leur part atteint 21,6 % des œuvres audiovisuelles programmées sur cette tranche.

Les magazines d'images

Les magazines d'images reconnus comme œuvres audiovisuelles ont atteint un volume horaire de 438 heures 4 minutes (+ 33,5 %) et représentent 30,7 % des documentaires et magazines qualifiés en oeuvres, contre 24,3 % en 1999.

En 2000, le nombre de cases de programmation dévolues à cette forme de magazines dans la grille de TF1 est resté globalement identique par rapport à 1999. L'accroissement du volume horaire de diffusion de ces

65 programmes a été en fait le produit d'une politique de rediffusions de certains titres la nuit ou en ouverture d'antenne et de l'augmentation de l'offre de programmes courts (Les Champions de demain, Un Petit goût de paradis). En 2000, 12 premières parties de soirée seulement ont été occupées par des magazines d’images, 8 numéros estivaux de Sagas (consacré au gotha et aux stars) et 4 occurrences d'Ushuaia nature. En revanche, en deuxième partie de soirée, les magazines d'images ont su s'imposer, avec le lancement notamment à la fin janvier de C'est quoi l'amour ?, programmé au départ tous les deux mois le vendredi sur le créneau de Sans aucun doute, puis à partir de septembre, mensuellement. A cette émission, il convient d'ajouter le maintien à l'antenne d'un titre- phare de la chaîne, 52 sur la Une, proposé mensuellement le mardi au premier semestre et le mercredi au second. Néanmoins, l'année 2000 a enregistré l'arrêt, à l'occasion de la grille de septembre, du magazine Culture ! présenté mensuellement par Daniela Lumbroso depuis février 1998 en troisième partie de soirée (le jeudi depuis septembre 1999) et issu de ses chroniques diffusées sur LCI. Enfin, sur les tranches horaires du matin, il convient de mentionner le lancement en avril, le dimanche sur la case 9h55-10h15, d'un magazine mensuel d'actualité des sports de glisse, Génération surf.

En termes d'origine de production, les reportages diffusés dans le cadre des magazines d'images proposés sur l'antenne de TF1 en 2000 étaient tous français.

Les documentaires

Les documentaires représentent un peu moins de 70 % des documentaires et magazines qualifiés en œuvres contre les trois quarts en 1999.

Restreinte en volume horaire, l'offre de documentaires continue d’être proposée quasi exclusivement la nuit. Près de 97% d’entre eux ont été mis à l'antenne par TF1 sur la tranche 0h-6h. En outre, la quasi-totalité de cette offre de nuit consistait en la rediffusion de titres proposés par la chaîne depuis de nombreuses années (Les Aventures du bien, De Gaulle ou l'éternel défi, Ernest Leardee ou le roman de la biguine, La Pirogue), puisque les documentaires inédits diffusés sur cette tranche particulière ont représenté uniquement 32 heures 49 minutes. Outre la diffusion nocturne, les documentaires ont pu disposer de façon régulière de certaines cases au cours de l'année, notamment le week-end en ouverture d'antenne (le samedi sur la tranche 6h20-6h45 de début janvier à mi-février, le dimanche au second semestre sur la tranche 5h45-6h40 avec la série Aventures asiatiques-Aventures en France-Aventures africaines coproduite par TF1, Odyssée et MC4).

66 Ici encore, en termes d'origine de production, l'ensemble des documentaires mis à l'antenne par TF1 en 2000 étaient des productions nationales.

Divertissements qualifiés en œuvres

L'offre de programmes qualifiés en œuvres et relevant du genre "Divertissement, musique et spectacle" inclut deux types d'émissions distincts, d'une part les concerts et spectacles vivants (cf. chapitre 7) et d'autre part les vidéomusiques.

S’agissant des vidéomusiques, TF1 a développé une politique active de diffusion de ce type de programmes, en mettant à l'antenne 7 titres (2 morceaux du dernier album de Catherine Lara édité par Une musique, Aral et Marayeva, 3 chansons du spectacle Roméo et Juliette produit par Gérard Louvin, Aimer, Les Rois du monde et Vérone, 1 titre extrait de la bande originale du film Le Prince du Pacifique coproduit par TF1 Films Production, ainsi que Noël ensemble, titre éponyme de l'album d'Ensemble contre le Sida). Si le nombre de vidéomusiques présenté à l’antenne reste limité, il est en net progrès en comparaison du seul clip de l'été diffusé l'année précédente. Les vidéomusiques proposées en 2000 ont toutes été diffusées de façon aléatoire dans la grille, à raison d’un à cinq passages quotidiens et se sont succédées à l'antenne au cours des mois de janvier, février et juin à décembre. Au total, elles ont représenté un volume horaire global de 29 heures 44 minutes pour 793 diffusions (ce volume est plus de deux fois supérieur à celui enregistré sur l’exercice 1998, 11 heures 7 minutes, alors qu'existait sur TF1 une émission dédiée à cette forme de programmes, CD Tubes).

67 PRODUCTION AUDIOVISUELLE

Contribution globale à la production d’œuvres EOF

L’examen de la contribution de TF1 à la production audiovisuelle pour l’exercice 2000 portera successivement sur le montant global des investissements de la chaîne à la production audiovisuelle d’expression originale française et européenne, sur la part consacrée à la production indépendante et enfin sur le respect des engagements conventionnels de la chaîne.

Décret n° 90-67 modifié Article 9 Décision n° 96-614 Article 31 En 2000, la chaîne a choisi le régime général prévu à l’article 9 du décret n°90-67 modifié qui lui fait obligation de consacrer 15 % de son chiffre d’affaires de l’année précédente à la commande d’œuvres d’expression originale française et de diffuser 120 heures d’œuvres d’expression originale française ou européennes inédites sur la chaîne dont la diffusion débute entre 20 heures et 21 heures.

L’obligation d’investissement peut comporter, outre les coproductions et les préachats, des achats de droits dès lors qu’il s’agit d’œuvres d’expression originale française en première diffusion sur la chaîne, dans la limite de 2 % du chiffre d’affaires.

Volume Volume financier(1) % du CA horaire (MF) I. Coproductions et préachats Fiction 273h 29 919,329 Documentaire 42h 30 33,475 Magazine 141h 21 143,157 Animation 65h 48 52,936 Spectacle 14h 01 18,975 Divertissement 25h 05 5,193 Sous total 562h 14 1 173,065 14,67 II. Achats de droits en 1ère diffusion Documentaire 7h 11 2,912 Magazine 43h 41 24,244 Spectacle 40h 33 10,246 Sous total 91h 25 37,402 0,47 TOTAL 653h 39 1 210,467 15,14

(1) Le volume prend en compte les seuls droits hertziens et n’intègre pas les montants des droits câble et satellite.

68 Chiffre d’affaires de 1999 : 7 994 MF (1 218,67 M€) 15 % du chiffre d’affaires : 1 199,1 MF (182,80 M€)

En consacrant 1 210,467 MF (184,53 M€), soit 15,14 % de son chiffre d’affaires de l’année précédente à la commande d’œuvres d’expression originale française, la chaîne a respecté son obligation (cf. annexe ).

En 1999, le Conseil avait retenu cinq séries d’animation sous réserve de la confirmation de leur qualification par le COSIP. Le Conseil a eu confirmation de cette qualification pour les quatre séries suivantes : Collège Rhino Veloce 2, Franklin IV, Jojo, Wounch Pounch, et est toujours en attente pour Gowap.

En 2000, le Conseil a également retenu la commande de la série Esprit Fantôme sous réserve que la qualification de cette dernière soit confirmée par le COSIP.

Elle a diffusé 143 heures 51 minutes d’œuvres européennes ou d’expression originale française inédites débutant entre 20 heures et 21 heures.

Ces œuvres se répartissent comme suit :

S Fiction 111h 38min S Documentaire et magazine 27h 05min S Divertissement, musique et spectacle 5h 08min

69 Production indépendante

Décret n° 90-67 modifié Articles 10 et 11 L’obligation de commandes indépendantes s’établit en 2000 à au moins 799,4 MF soit 10 % du chiffre d’affaires de l’année précédente.

Œuvres Œuvres non

indépendantes EOF indépendantes EOF Total en % du en % du en MF en MF en MF CA CA

Producteur indépendant de la chaîne au sens capitalistique 1er critère 1147,204 14,35 % 63,263 0,79 % 1 210,467

Production déléguée de l'œuvre extérieure à la chaîne 2è critère 1197,592 14,98 % 12,875 0,16 % 1 210,467

Limitation de la durée des droits à 4 ans (5 ans lorsque plusieurs 3è critère chaînes participent au financement) 1017,19 12,72 % 193,27 2,42 % 1 210,467

Commandes respectant l'ensemble des critères Total 941,052 11,77 % 269,415 3,37 % 1 210,467

En consacrant 941,052 MF (143,46 M€), soit 11,77 % du chiffre d’affaires de l’année précédente à la commande d’œuvres d’expression originale française indépendantes, la chaîne a respecté cette obligation.

En 2000, les sociétés suivantes ne sont pas considérées comme indépendantes de TF1 au sens de l’article 11 du décret n°90-67 du 17 janvier 1990 : Protécréa, Mery Production, TF1 publicité production, Banco Productions, Studio 107 dont TF1 détient directement plus de 5 % du capital, Glem Film, Tricom et Cie dont TF1 détient indirectement plus de 5 % du capital. Parmi celles-ci seules, Studio 107, Protécréa et Glem ont bénéficié de commandes de la chaîne selon les montants figurants ci- après :

Studio 107 : 34,5 MF Protécréa : 19 MF Glem : 9,763 MF

70

Engagements conventionnels

Moyens propres de TF1 Décision n°96-614 Article 37 Conformément à l’article 37 de sa convention, l’ensemble de ses commandes de production de fiction ont été confiées à des sociétés de production extérieures.

TF1 ne fait appel à ses moyens propres de production que pour la réalisation des émissions d’information et de certains magazines. TF1 n’a utilisé ses moyens de production qu’à hauteur de 6,7% de ces émissions, notamment les programmes sportifs, les magazines et les divertissements (Mode in France, Aimer vivre en France).

Engagement particulier pour l’animation Article 29 En consacrant 52,94 MF (8,07M€) à la commande d’animation représentant 0,66 % de son chiffre d’affaires de l’année précédente, dont 43,54 MF (6,63 M€) (soit plus de 82 % des commandes d’animation de la chaîne) acquis pour une durée inférieure à 4 ou 5 ans, la chaîne a rempli son double engagement en matière de dessins animés : leur consacrer 0,6 % de son chiffre d’affaires ; négocier les 2/3 au moins des dessins animés pour les durées de droits de diffusion exclusifs fixées à l’alinéa 3 de l’article 10 du décret n°90-67 modifié.

Amélioration des relations producteur/diffuseur Articles 32 à 36 Afin d’améliorer les relations entre les producteurs et la chaîne, la convention signée avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel a fixé un certain nombre d’engagements que la chaîne doit respecter. L’examen des contrats communiqués montre que TF1 a effectivement respecté les points suivants :

S transparence des contrats qui comportent un chiffrage de chaque droit acquis et ce pour chaque support de diffusion, en fonction du nombre de passages, de la durée de détention et des territoires. Le Conseil a par ailleurs constaté que la quasi totalité des contrats comportaient une mention relative à un droit de premier refus de la chaîne pour une exploitation internet des programmes. Dans un souci de transparence des contrats, le Conseil rappelle son souhait de voir figurer dans les contrats la valorisation financière en contrepartie de l’exploitation des droits sur internet.

S valorisation du mandat de commercialisation. L’analyse des contrats à montré que TF1 International, la filiale de distribution de la chaîne assurait la commercialisation des œuvres la plupart du temps et que les conditions de cette exploitation faisaient l’objet d’un contrat spécifique établi entre le filiale et le contractant.

71 S non prise en compte des droits câble et satellite. Pour la plupart des productions la société TF1 n’acquiert que des droits hertziens. Dans les rares cas où elle achète les droits câble et satellite, ceux-ci ne sont pas pris en compte dans son obligation.

S acquisition des droits de diffusion par satellite ou par câble pour la même durée que les droits hertziens. Sur l’ensemble des productions déclarées pour lesquelles la chaîne achète les droits câble et satellite, ceux-ci sont acquis pour une durée identique à celle des droits hertziens.

S revalorisation de la part antenne. Pour toutes les fictions d’une durée égale ou supérieure à 90 minutes, la chaîne a respecté son engagement d’investir un minimum de 3 MF en part antenne.

S amélioration des conditions de paiement. On peut noter que la chaîne signe les contrats dans des délais satisfaisants. L’intégralité des contrats de coproduction a été signée avant la fin de tournage conformément à l’article 12 du décret n° 90-67 du 17 janvier 1990 et dans la plupart des cas avant le début du tournage.

72

6. Œuvres cinématographiques

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DIFFUSION

Respect des obligations

Décision n°96-614 Article 38 Quantum annuel autorisé : 192 diffusions dont 104 entre 20h30 et 22h30

La société a diffusé 192 œuvres cinématographiques de longue durée dont 103 entre 20h30 et 22h30 (cf. annexe ).

La grille de diffusion réglementaire a été respectée.

TF1 n'a pas usé de la possibilité qui lui est offerte de procéder à la diffusion d'œuvres cinématographiques "d'art et d'essai" de longue durée au-delà du nombre maximum annuel de 192 films.

Décret n° 90-66 Titre II – Article 7 Quota d’œuvres européennes : 60 % Quota d’œuvres d’expression originale française : 40 %

Ensemble de la diffusion

Sur les 192 œuvres cinématographiques diffusées, 116 sont des œuvres européennes, soit 60,4 % (chiffre semblable à celui de 1999) (cf. annexe ) et 92 sont des œuvres d'expression originale française, soit 47,9 % (rappel 1999 : 52,1 %) (cf. annexe ).

Titre II – Article 9 Heures de grande écoute 20h30-22h30

Sur les 103 œuvres cinématographiques diffusées aux heures de grande écoute, 62 sont des œuvres européennes, soit 60,2 % (chiffre semblable à celui de 1999) et 52 sont des œuvres d'expression originale française, soit 50,5 % (rappel 1999 : 52,4 %).

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Loi du 30 septembre 1986 modifié par la loi du 17 janvier 1989 Article 73 Une seule interruption publicitaire, sauf dérogation du CSA

Du fait de leur durée exceptionnelle, le Conseil a décidé de répondre favorablement à la demande de la société TF1 de pratiquer deux interruptions publicitaires au cours de la diffusion des films suivants :

 1492, Christophe Colomb de Ridley Scott (155 minutes) diffusé le 1er mai à 21h  Le Patient anglais d'Anthony Minghella (161 minutes) diffusé le 3 décembre à 21h

Décision n° 96-614 Article 40 Promotion pluraliste et diversifiée des œuvres cinématographiques sorties en salle

En 2000, TF1 a programmé deux émissions de promotion du cinéma :

S Ciné-Dimanche : c’est l’émission la plus régulière de la chaîne en matière de présentation de films nouveaux, toujours proposée le dimanche entre les deux films de la soirée.

S Ciné-Mardi : proposée les mardis de juillet et août, vers 22h45.

Sur les 548 films de long métrage sortis en première exclusivité en salle en 2000, 90 ont fait l’objet d’une promotion dans ces émissions, soit 16,4 % (moitié moins que l’année précédente). 16 % des films français ont fait l’objet d’une promotion contre 26 % des films américains.

Les films français font l’objet d’un plus grand nombre de passages à l’antenne (2 en moyenne) que les films américains (1,1 en moyenne). Les films coproduits par la chaîne y sont, comme les années précédentes, les plus présents avec 2,8 passages en moyenne. Avec quatre sujets chacun, Les Destinées sentimentales et Amazone auront été en 2000 les films les plus favorisés dans les émissions de promotion de TF1.

A partir du mois de juillet, une nouvelle émission intitulée Le Temps d’un tournage s’est intéressée aux œuvres de fiction cinématographiques. Proposée plusieurs fois au cours d’une même semaine, elle n’a pas été retenue, dans les chiffres développés ci-dessus, parce que non spécifique aux sorties en salle.

76 Analyse de la programmation

Une grille régulière

Le dimanche, TF1 a proposé quasi-systématiquement deux films en première et deuxième partie de soirée. S'agissant du mardi, aux 51 œuvres diffusées en première partie de soirée sur l'ensemble de l'exercice, la chaîne a adjoint durant les deux mois d'été à 9 reprises un film en deuxième partie de soirée. TF1 a également maintenu son offre d'un ou deux films sur les tranches horaires de l'après-midi lors de jours fériés ou durant la période des vacances scolaires de Noël.

Des films plus difficiles le dimanche soir

La structuration même de la programmation cinématographique de la chaîne permet d'expliquer, du fait de la forte présence d'un public jeune le mardi soir, la concentration de films difficiles sur les cases du dimanche. En effet, la quasi-totalité des films assortis d'un avertissement ou d'une restriction d'accès lors de leur exploitation en salles ou, bien que disposant d'un visa tous publics, accompagnés d'une signalétique, ont été programmés le dimanche. Ainsi, sur les 47 œuvres cinématographiques diffusées par la chaîne en 2000 sur la deuxième partie de soirée du dimanche, 33 étaient accompagnées d'une signalétique.

Un certain recul des films français

L'examen de cette programmation par origine des œuvres diffusées permet de noter un certain repli des productions françaises, qui sont passées de 103 en 1999 à 94 en 2000, soit en-dessous de la barre des 50 % de l'ensemble de l'offre de la chaîne, au profit des œuvres cinématographiques européennes extra-nationales (8 films supplémentaires pour un total de 22). Parmi ceux-ci, les productions britanniques se sont taillées la part du lion, avec 15 films. Viennent ensuite l'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas, avec 2 unités et l'Espagne avec 1 film.

Sur la première partie de soirée, la production française est plutôt mieux représentée avec 54 films et demeure donc majoritaire sur cette tranche horaire spécifique.

Un grand nombre de films inédits en clair

Le nombre de films en première diffusion en clair proposés par TF1 en 2000 s'est légèrement accru par rapport à 1999, puisqu'il s'est établi à 52, contre 46 les deux années précédentes. Parmi ces 52 films, 39 ont été proposés au public en première partie de soirée.

77 6 de ces œuvres n'avaient jamais été proposées jusqu'alors sur une chaîne hertzienne. Pour 5 d'entre elles (4 américaines et 1 française), leur unique diffusion antérieure était intervenue sur les chaînes cinéma de TPS.

De fait, cette proportion importante de films inédits sur une chaîne hertzienne en clair permet de mettre en avant un trait marquant de la programmation cinématographique de TF1 sur l'année 2000, l'accroissement des films récents proposés au public. Ainsi, 108 des 192 œuvres diffusées (56,2 %) étaient des productions datant de dix ans au plus, contre 100 en 1999. Ce constat est bien entendu encore plus marquant en première partie de soirée, sur laquelle 82 des 103 films diffusés par TF1 étaient postérieurs à 1989 (soit 79,6 %), dont 47 postérieurs à 1994 (45,6 %). 16 films français étaient en première diffusion en clair (chiffre en hausse de 2 unités par rapport à 1999). A l'exception de Le Cinquième Elément, seul film au demeurant qui ne soit pas d'expression originale française et de Folle d'elle, tous ces films sont des coproductions de TF1 Films Production. En termes d'audience, deux de ces productions nationales inédites en clair et diffusées en première partie de soirée ont passé la barre des 10 millions de téléspectateurs. Ce sont Le Pari de Didier Bourdon et Bernard Campan et Taxi de Gérard Pires (l'an passé, seul Didier d'Alain Chabat avait réussi à se hisser à ce niveau). Trois autres de ces films sont également parvenus à fédérer une forte audience, à plus de 8,8 millions de téléspectateurs, Paparazzi et Le Bossu, tous deux coproduits par la filiale cinéma de la chaîne, ainsi que Le Cinquième Elément, pour sa part à plus de 9 millions de téléspectateurs.

Enfin, trois autres films coproduits par TF1 Films Production et diffusés pour la première fois en clair ont connu une exposition moins favorable : Les Victimes de Patrick Grandperret, en deuxième partie de soirée ainsi que Sale gosse de Claude Mouriéras et Oui d'Alexandre Jardin, proposés après 1 heure du matin.

78

PRODUCTION

Décret n° 90-67 Articles 3 à 7 3 % du chiffre d’affaires de l’année précédente consacré à la coproduction et au préachat de droits de diffusion d’œuvres cinématographiques européennes

En 2000, la société a consacré 243,65 MF à la production de 21 films de long métrage, dont 47,65 MF en parts coproduction et 196 MF en parts antenne.

A ces montants, il convient d’ajouter la somme de 2,3 MF pour des suppléments de parts antenne pour les films Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs de Charlotte de Turckeim, La Bûche de Danièle Thomson et Meilleur espoir féminin de Gérard Jugnot. Est retirée par ailleurs la somme de 6 MF, qui correspond à l'annulation du préachat des droits d'une deuxième diffusion du film Les Acteurs de Bertrand Blier, déclaré sur l’exercice 1999.

La contribution de TF1 à la production cinématographique en 2000 s’élève donc à 239,95 MF, ce qui représente 3 % de son chiffre d’affaires annuel net de l’exercice 1999.

2,5 % du chiffre d’affaires pour des films d’expression originale française

L'ensemble des films à la production desquels TF1 a contribué sont des œuvres d'expression originale française.

75 % des dépenses consacrées à la conclusion de contrats avec des entreprises de production indépendantes

Deux entreprises de production cinématographique étaient liées à TF1 en 2000, Film par film et Téléma, mais TF1 n'a conclu aucun contrat avec ces sociétés au cours de l'exercice 2000. La totalité de sa contribution à la production cinématographique a donc été consacrée à des productions indépendantes.

79 Liste des œuvres européennes et d’expression originale française auxquelles TF1 a collaboré en 2000 :

Antilles sur Seine* Part coproduction : 1,5 MF de Pascal Légitimus Parts antenne : CPZ Productions/Marie Galante 1ère diffusion : 6 MF Productions 2e diffusion : 5 MF

L'Art délicat de la séduction* Part coproduction : 2 MF de Richard Berry Part antenne : 6 MF Blue Dahlia/Studio Canal France/ J.M. Productions

Astérix et Obélix : mission Cléopâtre Part coproduction : 2 MF d'Alain Chabat Part antenne : 15 MF Renn Production/Katharina

Barnie et ses petites contrariétés* Part coproduction : 2 MF de Bruno Chiche Part antenne : 6 MF Les Films de la Suane/Studio Canal France

Belphégor Part coproduction : 1 MF de Jean-Paul Salomé Part antenne : 9 MF Les Films Alain Sarde

La Boîte Part coproduction : 3 MF de Claude Zidi Part antenne : 6 MF Renn Production/Katharina/ C.P.Z. Productions

DJ, le défi* Part coproduction : 1,5 MF de Blanca Li Part antenne : 4 MF Square Productions Internationales

J'ai faim* Part coproduction : 1 MF de Florence Quentin Part antenne : 6,5 MF Gaumont

Ma femme est une actrice* Part coproduction : 1,5 MF d'Yvan Attal Part antenne : 5,5 MF Renn Productions/Katharina

Mercredi, folle journée ! Part coproduction : 2 MF de Pascal Thomas Part antenne : 6 MF Euripide Production/Ah! Victoria! Films/ Studio Canal France

* 1er film

80

Le Pacte des loups Part coproduction : 2 MF de Christophe Gans Part antenne : 9 MF Davis Films/Studio Canal France

Le Placard Part coproduction : 2 MF de Francis Véber Parts antenne : Gaumont/EFVE Films 1ère diffusion : 11 MF 2e diffusion : 11 MF

Le Prince du Pacifique Part coproduction : 15,25 MF d'Alain Corneau Parts antenne : Ice 3 1ère diffusion : 9 MF 2e diffusion : 9 MF

15 août* Part coproduction : 1,6 MF de Patrick Alessandrin Part antenne : 7,5 MF Leeloo Production/WAF Productions

Le Roman de Lulu* Part coproduction : 2 MF de Pierre-Olivier Scotto Part antenne : 6 MF Lambart Productions

Un aller simple Part coproduction : 0,5 MF de Laurent Heynemann Part antenne : 4 MF Ciné Valse/PROFIDEV

Le Vélo de Ghislain Lambert Part coproduction : 2 MF de Philippe Harel Part antenne : 8 MF Les Productions Lazennec/ Studio Canal France

La Vérité si je mens 2 de Thomas Gilou Part antenne : 13 MF Vertigo Productions

Vidocq, la dernière aventure* Part coproduction : 2 MF de Pitof Parts antenne : RF2K Productions/Studio 1ère diffusion : 9 MF Canal France 2e diffusion : 7 MF

Voyant lumineux* Part coproduction : 1,5 MF d'Eric Fourniols Part antenne : 5,5 MF Square Productions Internationales

Yamakasi Part coproduction : 1,3 MF d'Ariel Zeitoun et J. Séri Parts antenne : Leeloo Production 1ère diffusion : 6 MF 2e diffusion : 6 MF

* 1er film

81 Décision n°96-614 Article 39 Les contrats que TF1 a conclus pour l’acquisition de droits de diffusion et pour la coproduction d’œuvres cinématographiques comportent "un chiffrage" de chaque droit acquis, individualisant chaque support de diffusion, le nombre de passages ainsi que leur durée de détention et les territoires concernés.

La contribution de TF1 à la production cinématographique a augmenté de 18,7 MF en 2000, avec trois longs métrages de plus que l'année précédente. Contrairement à sa pratique dans le passé, TF1, à quelques exceptions près, n'a pas préacheté les droits de plus d'une diffusion par film. Le montant des parts antenne, même dans le cas d'une seule diffusion, est toujours très supérieur à celui des parts de coproduction, qui constituent moins de 20 % de ses investissements. Bien que son apport moyen ait légèrement régressé, passant de 12,27 MF en 1999 à 11,6 MF en 2000, la fourchette de ses investissement s'est considérablement élargie, surtout vers le haut avec 33,25 MF pour Le Prince du Pacifique.

TF1 continue de travailler avec des producteurs confirmés, tels que Renn, Leeloo et Gaumont mais cela ne l'a pas empêchée cette année de collaborer à un nombre record de premiers films (dix), dont la réalisation toutefois n'a pas été confiée à des inconnus : des comédiens (Yvan Attal, Richard Berry et Pascal Légitimus), une scénariste (Florence Quentin), des réalisateurs venus de la publicité (Bruno Chiche et Eric Fourniols), une chorégraphe (Blanca Li) et un spécialiste des effets spéciaux (Pitof). La participation de TF1 à ces premiers films est d'ailleurs loin d'être dérisoire. Il est intéressant également de remarquer que, pour 6 de ses 21 films, TF1 est présente aux côtés du Studio Canal France.

82

7. Concerts et spectacles vivants

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Décision n° 96-614 Article 25 Sur l'ensemble de l'année 2000, TF1 a proposé sur son antenne 49 concerts et spectacles vivants, soit 18 de moins qu'en 1999 (cf. annexe ).

Au sein de cette offre ont figuré des captations de pièces de théâtre, d'opéras et de ballets, de concerts de musique classique, pop, de variétés et celtique et d'un spectacle de cirque.

Concernant les spectacles dramatiques, chorégraphiques et lyriques, la chaîne en a diffusé 13 (contre 15 en 1999), qui se sont répartis en 7 opéras, 5 ballets et 1 spectacle théâtral. L'intégralité de cette offre a été mise à l'antenne par TF1 sur les tranches horaires de nuit, à raison d'un spectacle par mois, le dimanche. Seule la pièce de théâtre Ils s'aiment a dérogé à cette règle, puisqu'elle a été diffusée le samedi 30 décembre, pour autant après minuit. Au sein de cette offre, le taux d'inédit s'est élevé à 76,9 % (contre 60 % en 1999).

L'offre de concerts de musique classique est structurée autour de deux types d’émissions : - diffusions de fragments significatifs d'œuvres, dans des formats courts (3 à 11 minutes en 2000), de façon aléatoire sur les tranches horaires de nuit (202 programmations sur l'année) - captations de prestations d'orchestres, proposées dans leur intégralité. 11 concerts de ce type ont été mis à l'antenne sur l'année, d'une durée variant entre 30 minutes et 2 heures, dont 4 ont donné lieu à rediffusion. Toutes ces retransmissions ont été proposées le dimanche, au- delà d'1h (pour 10 d'entre eux durant la période estivale).

Les autres concerts mis à l'antenne par TF1 sur l'année 2000 ont relevé quasi exclusivement de la musique de variétés nationales ou internationales (Céline Dion, Sylvie Vartan) ou pop/rock (Johnny Hallyday), à l'exception du spectacle de musique celtique Bretagnes donné à Bercy à l'occasion de la Saint Patrick 1999 et rediffusé par la chaîne le jeudi 11 mai. Concernant ces concerts, TF1 a fait un effort certain pour leur accorder une meilleure exposition que l'année dernière, puisque 2 d'entre eux ont été mis à l'antenne en première partie de soirée. Il s’agit de la dernière prestation de Céline Dion avant son année sabbatique donnée à Montréal à l'occasion des fêtes du passage à l'an 2000 et diffusée par la chaîne le 1er janvier, dans le cadre de Millenium et du spectacle-événement de Johnny Hallyday à la Tour Eiffel, retransmis en direct sur TF1 le 10 juin. Dans les deux cas, le caractère fédérateur de ces artistes a permis au diffuseur de s'assurer grâce à ces programmes de forts résultats d'audience (7 à 9 millions de téléspectateurs et des parts d'audience supérieures à 40 %).

Le spectacle du cirque Phénix a, quant à lui, été mis à l'antenne en deuxième partie de soirée, le dimanche 24 décembre.

En conclusion, sur 244 cases de programmation attribuées par TF1 sur l'année 2000 à des concerts ou à des spectacles vivants, 241 ont relevé des tranches horaires de nuit, soit 98,8 % de l'offre (99,2 % en 1999). - 85 -

8. Programmes destinés à la jeunesse

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Décision n° 96-614 Article 28 En 2000, pour la deuxième année consécutive, l'offre de programmes pour la jeunesse de TF1 a subi une régression de son volume horaire, qui s'est établi à 1 308 heures 44 minutes, soit une baisse par rapport à l'exercice précédent de 278 heures 56 minutes (- 423 heures 12 minutes relativement à 1998). Ces programmes ont ainsi bénéficié de leur plus faible exposition depuis 1992. De fait, la part qu'ils ont représenté en 2000 sur l'ensemble de la programmation de la chaîne est passée à 14,9 % (contre 19,8 % en 1998 et 18,1 % en 1999). En dépit de ce recul, l’offre de programmes destinés à la jeunesse est demeurée nettement au-dessus du seuil des 1 000 heures.

Chaque jour de la semaine, TF1 a proposé une à plusieurs émissions destinées à la jeunesse. Celles-ci ont été regroupées sur les tranches horaires du matin, la chaîne ayant décidé de nouveau en janvier 2000 de ne pas conserver l'offre du mercredi après-midi. Cette offre recouvre quatre émissions de contenus comparables mais de formes et durées distinctes : - Salut les Toons, du lundi au vendredi de 6h50 à 8h30, programme composé majoritairement de dessins animés, mais qui fait aussi une place à de petits documentaires animaliers, le tout entrecoupé de sketches, d'animations, d'intermèdes et animé par des personnages en images de synthèse, les Toons (trois souriceaux, Bob, Scott et Zoé et un extra-terrestre, Goudi) - TF! Mercredi, diffusée de 6h50 à 11h15 et qui décline le même contenu de dessins animés que Salut les Toons mais sous une forme minimale, sans intervention des personnages en images de synthèse, les lancements étant effectués par des jingles et des animations - TF! Week-end, diffusée le samedi de 9h à 11h10 (9h-12h05 à partir de début mai) et le dimanche de 6h45 à 8h05, comparable à TF! Mercredi, mais au sein de laquelle continuent d'intervenir, sans horaire fixe d'apparition, les trois héros de "Tribal X (télé-pirate)" (Dj, ZaZ et Xxl) apparus en avril 1999, porte-paroles dans ces programmes d'une certaine forme de culture jeune, qui animent des intermèdes sous forme de petits sujets ou de sketches - Disney !, diffusée le dimanche de 8h05 à 9h50 et conçue depuis septembre 1999 comme une émission de plateau, deux présentateurs, Julie et Mathieu, introduisant dessins animés de 20 minutes d'origine américaine (Timon et Pumbaa, Aladdin, La Cour de récré, Pepper Ann, remplacé au second semestre par Sabrina apprentie sorcière) et séquences à vocation distractive.

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L’offre de programmes par genre

 Documentaires et magazines 51h 29min 3,9%  Fictions 1 250h 44min 95,6%  Divertissement et plateau 6h 31min 0,5%

Malgré la baisse de la fiction jeunesse, les documentaires et magazines occupent une place qui reste symbolique et à peine au-dessus de l’engagement de la chaîne tel que fixé dans sa convention.

La fiction destinée à la jeunesse

Dessins Téléfilms et Séries Total animés feuilletons

2000 803h 17min 440h 24min 7h 03min 1250h 44min

1999 763h 32min 767h 10min 1h 18min 1532h

En 2000, le dessin animé occupe de nouveau la première place dans la fiction destinée à la jeunesse qu’elle avait perdue sur l’exercice précédent, ce qui correspond à une offre plus spécifiquement destinée aux enfants. Le volume des séries qualifiées de jeunesse a en effet beaucoup baissé en 2000.

Les dessins animés pour la jeunesse

L'offre de dessins animés de TF1 a été dominée par le phénomène Pokemon. Mis à l'antenne pour la première fois le lundi 3 janvier au sein de Salut les Toons, mais proposé rapidement à raison de deux épisodes hebdomadaires le mercredi et le samedi, ce programme qui met en scène des personnages imaginaires inspirés d'un jeu vidéo a connu d'entrée un succès énorme auprès des enfants (décrochant des parts d'audience pouvant atteindre 67 % sur les 4-10 ans et 75 % sur les 11-14 ans) qui va très vite contribuer à tirer vers le haut les résultats d’audience de l'ensemble des émissions destinées au jeune public de la chaîne. A la mi-février, TF1 a proposé un deuxième épisode au sein de l'émission TF! Mercredi, mais sans en fixer l'horaire afin de mieux garder son public enfantin, puis le "Pokébloc", succession de 3 épisodes, diffusé pour la première fois le mercredi 22 mars, puis du lundi au vendredi sauf le mercredi durant les congés scolaires de Printemps, avant de le systématiser le samedi au début du mois de mai. Interrompue pendant les deux mois d'été, la programmation reprit à la rentrée de septembre son rythme d'un épisode le samedi et deux le mercredi.

88 Au total, ce programme, dont la chaîne a fait tout au long de l'année une forte promotion sur son antenne et qui a par ailleurs généré deux longs métrages sortis en salles, a donné lieu à la diffusion de 126 épisodes, pour un volume horaire total de 80 heures 42 minutes. A la rentrée de septembre, Digimon, un programme exploitant la même veine inspirée des jeux vidéo, a été mis à l'antenne chaque samedi matin juste avant Pokemon, pour un volume horaire de 10 heures 19 minutes. De fait, les productions d'animation japonaises, qui avaient totalement disparu de l'antenne en 1999, ont représenté, avec ces deux programmes, 11,3 % de l'ensemble de la diffusion de dessins animés sur TF1 en 2000.

Pendant ce temps, les productions d'origine américaine et européennes ont connu un certain recul. La part des dessins animés d'origine américaine sur l'ensemble de la diffusion d'animation sur TF1 est passée de 28,9 % à 24,4 %, ce qui a constitué leur plus faible ratio depuis 1992. La baisse de cette offre est surtout perceptible dans les émissions labellisées TF! Jeunesse. En termes de nouveaux programmes, la chaîne a proposé Sabrina apprentie sorcière dans l'émission Disney ! et Rocket power, une nouvelle production Nickelodeon (studio créateur du dessin animé à succès diffusé sur TF1 depuis 1998 Hé Arnold !). Les productions européennes ont cédé quant à elles, relativement à 1999, 2,6 points de part sur l'ensemble de la diffusion d'animation sur TF1, qui s'est établie à 59,6 %, mais leur volume horaire s'est pour autant accru de 0,8 %. De nouvelles séries ont fait leur apparition à l'antenne (Pim, Argaï la prophétie, Collège rhino véloce, Les Contes défaits, La Dernière réserve, Les Kangoo aux jeux, Wounchpounch, programmes français coproduits par TF1, Ciné trouille, dessin animé britannique), auxquelles il convient d'ajouter les diffusions uniques de Ca bug un max, programme qui a inauguré une forme nouvelle d’interactivité avec le public puisque réalisé sur un scénario proposé par une classe d’école primaire et de Le Mystère Violaine, autres coproductions françaises de la chaîne.

Au total, le volume des dessins animés s’est accru de 39 heures 45 minutes par rapport à 1999, ce qui leur a permis de bénéficier de leur plus forte diffusion depuis la privatisation de la chaîne, en 1987.

Origine de production des dessins animés

Union européenne France USA Japon Australie Canada Total (hors France) 381h 36 97h 32 196h 25 91h 01 23h 54 12h 49 479h 08 324h 09 803h 17

- 89 - Les séries pour la jeunesse

Dans la grille, la chaîne a réattribué de nombreuses cases qu'elle avait dévolues ces dernières années à ces séries à des programmes destinés à un public plus large.

A la mi-mai, le mercredi après-midi, la chaîne a de nouveau attribué la case 14h45-15h45 à une production française destinée à un public adolescent, en l'espèce Les Vacances de l'amour pour sa quatrième saison inédite. Elle a également proposé une série allemande pour la jeunesse sur la case 15h45- 16h40, de mars à mi-mai (La Joyeuse tribu) et sur les mois de juillet à septembre (Cinq sur 5 !).

Le samedi après-midi, l'offre a été globalement maintenue avec des épisodes inédits de programmes américains (Flipper, Dingue de toi, Beverly Hills) et de la série produite par Marathon Sous le soleil (dont des saisons anciennes ont été par ailleurs rediffusées en avant-soirée du lundi au samedi durant les deux mois d'été).

La forte diffusion de séries jeunesse le samedi après-midi marque une évolution satisfaisante par rapport aux années précédentes en terme de diminution des représentations de violence.

Origine de production des séries

Union européenne France USA Total (hors France) 219h 57 34h 04 254h 01 186h 23 440h 24

Les magazines et documentaires destinés à la jeunesse

En 2000, le volume horaire de diffusion de magazines et de documentaires destinés au jeune public sur l'antenne de TF1 a bénéficié d'un très léger accroissement (+ 36 minutes) par rapport à l'exercice précédent, pour atteindre 51 heures 29 minutes.

L’offre de magazines pour enfants a été sensiblement renouvelée par rapport aux exercices précédents.

Si la chaîne a rediffusé les séries documentaires Aquascope et Planète des animaux, elle a par ailleurs continué la programmation initiée en décembre 1999 d'épisodes inédits d'un autre programme animalier, Les Petits Animaux sauvages.

90

En outre, compensant un déficit en termes de programmation pour les plus jeunes téléspectateurs, TF1 a mis à l'antenne au début du mois de juillet un programme éducatif britannique produit par la BBC et destiné aux 3-6 ans, Tweenies, lequel propose, à travers des activités ludiques mises en scène, d'expliquer des phénomènes naturels, de sensibiliser les enfants à leur corps et autres contenus pédagogiques. Diffusé durant l'été du lundi au vendredi, au sein de Salut les Toons, ainsi que le dimanche (seul jour sur lequel il a été conservé dans la grille de rentrée), Tweenies mêle sur 15 à 20 minutes petits sujets tournés en extérieur et séquences de plateau plus scénarisées.

- 91 -

9. Sport

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Décision n° 96-614 Article 25 Genre sujet à des variations saisonnières et tributaire des calendriers particuliers des différentes disciplines, le volume horaire de diffusion de programmes sportifs est ainsi généralement supérieur les années paires, sur lesquelles sont disputés les plus importants événements planétaires (Coupe du monde et Championnat d'Europe des nations de football, Jeux olympiques d'hiver et d'été) que les années impaires, nettement moins fertiles en grandes manifestations. Conformément à cette logique, l'offre de sport sur l'antenne de TF1 s'est établie en 2000 à 331 heures 32 minutes, soit en augmentation de 7,1 % par rapport à l'exercice précédent (ce qui représente 22 heures 53 minutes de plus qu'en 1999) et cela en dépit de la non-couverture des Jeux olympiques d'été de Sydney par la chaîne. Cette légère hausse a permis à ce genre d'accroître de 0,3 point sa part sur l'ensemble de la programmation de TF1. Pour autant, rapportés aux résultats enregistrés en 1998 (337 heures 52 minutes de sport, soit 3,9 % de sa programmation), les volumes horaires et ratios observés en 2000 retrouvent leur réelle dimension conjoncturelle.

Il n'en reste pas moins vrai que le sport joue un rôle extrêmement important dans la programmation de TF1, par ses dimensions événementielle et fédératrice. Ainsi, dans la structuration de son offre de programmes sportifs, TF1 est restée fidèle en 2000 à sa double ligne éditoriale.

D'une part, elle couvre massivement, conformément aux dispositions de l'article 25 de sa Convention, quelques disciplines-phares, à travers leurs compétitions les plus prestigieuses, en ce que celles-ci recèlent un potentiel d'audience et un caractère événementiel accru. Ces manifestations font l'objet d'une retransmission en direct, généralement sur des cases stratégiques de la grille.

D'autre part, TF1 accorde une place à l'antenne à des sports fédérant un public fervent mais nettement plus limité, qui permettent à la chaîne de capter certaines cibles spécifiques, notamment les 15-34 ans, tout en lui assurant de respecter un objectif de diversité des disciplines abordées (auquel la chaîne doit se conformer en tant que membre actif de l'Union Européenne de Radiodiffusion). En outre, ces sports, qui auparavant étaient assez mal exposés, généralement sur les tranches horaires de nuit, ont fortement bénéficié de la case dominicale ouverte début décembre 1999 sur la tranche 9h55-10h15, juste avant les deux magazines récurrents Auto-moto et Téléfoot.

Néanmoins, cette année 2000 a été marquée, pour des raisons qui tiennent notamment à l'envolée des coûts des droits sportifs, par une nette réduction du nombre de disciplines à forte couverture sur l'antenne de TF1, qui se sont limitées au football et à la Formule 1.

Le football demeure la discipline-phare de la programmation sportive de TF1. En 2000 s’est tenue la grande compétition quadriennale qu'est le Championnat d'Europe des nations. Dans le contexte exceptionnel qui a vu

- 95 - la victoire de la France, cette manifestation a donné lieu à une couverture et à un retentissement populaire historique également sur le plan télévisuel. Ainsi, du 11 juin au 2 juillet, TF1 a accordé 35 heures 16 minutes d'antenne à cette compétition, sous forme de retransmissions de rencontres et d'événements liés ou de reportages, soit 10,6 % de la totalité de sa programmation sportive de l'année. L'investissement financier consenti pour l'acquisition des droits de diffusion s'est avéré bénéfique. Ainsi, l'ultime match disputé contre l'Italie a de nouveau, deux ans après la finale de la Coupe du monde, fédéré la plus forte audience de l'histoire de la télévision française, rassemblant un total de 21,4 millions de téléspectateurs (et même un pic à 24,9 millions durant la prolongation). Ces données d'audience expliquent grandement, en plus du phénomène émotionnel populaire qui entoure la simple évocation des Bleus, l'attention privilégiée qu'accorde désormais TF1 aux moindres prestations de l'équipe nationale, en dépit de l'absence de matchs officiels à disputer pour elle d'ici la prochaine Coupe du monde en 2002. La chaîne s'est donc liée jusqu'en juin 2001 avec les champions du monde et d'Europe pour exploiter au maximum les retombées médiatiques de ces deux titres. La Ligue des champions (compétition des meilleurs clubs européens) a occupé 17 soirées du mercredi sur l'année, de mars à mai et de septembre à décembre, chiffre élevé qui masque en outre le partage de la couverture de cet événement avec Canal +. De fait, les craintes de l'érosion de l'intérêt du public que la multiplication des matches avait pu susciter de la part de certains observateurs ont été nettement justifiées, puisque, pour des raisons qui tiennent également aux médiocres performances des clubs français, les scores d'audience réalisés par les rencontres des deux premiers tours de cette compétition sont demeurés très nettement en-dessous des performances habituelles de la chaîne et ont ainsi grevé en partie les résultats du dernier quadrimestre, phénomène par ailleurs général en Europe. Le dernier point à aborder est la couverture des compétitions nationales. TF1 a continué de couvrir la Coupe de France, épreuve à forte tradition populaire dont elle a proposé une affiche à chaque tour, dès l'entrée en lice en 32èmes de finale des équipes de 1ère division (en général le samedi après-midi) et cela jusqu'à la finale, organisée en 2000 exceptionnellement un dimanche soir. S'agissant du championnat, TF1 a couvert son actualité, à travers l'émission dominicale Téléfoot. Au total, sur l'ensemble de l'année, l'offre de programmes consacrés au football a représenté 203 heures 18 minutes, soit 61,3 % de la programmation sportive de TF1. 58 rencontres ont été retransmises en intégralité, la très grande majorité en direct. Bien entendu, ces chiffres sont très au-dessus des résultats enregistrés en 1999 (154 heures 55 minutes de programmes et 35 matches diffusés) et se situent globalement aux mêmes niveaux que sur l'année 1998 (209 heures 55 minutes et 53 matches).

L'autre maillon fort de la programmation sportive de la chaîne est constitué par les Grands Prix du Championnat du monde de Formule 1, que TF1 retransmet depuis 1992. Cette discipline présente par ailleurs deux particularités intéressantes. Tout d'abord, les Grands Prix étant retransmis en direct par la chaîne, ils constituent donc, pour la majorité d'entre eux, une 96 offre de programmes sportifs en journée (sauf lorsqu'ils sont disputés sur d'autres continents), le dimanche après-midi en l'occurrence et offrent ainsi une alternative à la programmation en première partie de soirée du football. Ensuite, le coût élevé des droits de diffusion fixés par la FOCA peut être amorti à l'aide des interruptions publicitaires survenant toutes les 20 minutes. De fait, la Formule 1 demeure solidement ancrée à la deuxième place de l'offre de programmes sportifs de TF1, avec un volume horaire de 57 heures 45 minutes, qui inclut retransmissions intégrales des manches du Championnat du monde et magazines d'analyse de cette compétition, soit 17,4 % de l'ensemble de la diffusion de sport sur cette chaîne.

Disposant d'une offre de programmes nettement plus réduite que le football et la Formule 1, mais d'une forme d'exposition particulière qui la différencie quelque peu des autres disciplines sportives proposées par TF1, la voile bénéficie chaque année depuis 1996 d'un volume horaire de diffusion en hausse, lequel s'est établi en 2000 à 6 heures (contre 5 heures 19 minutes en 1999). La chaîne a ainsi couvert les qualifications pour la Coupe de l'America en janvier et février, le Championnat des Multicoques de mai à octobre, la Porquerolles Cup fin juin, la One Ton Cup fin septembre et le Vendée Globe Challenge en novembre et décembre. Elle en a assuré la couverture au sein de l'émission Minuit sport, diffusée en troisième partie de soirée le plus souvent le mercredi (mais déplacée à 7 reprises le lundi et durant la première quinzaine du mois de février le mardi), de la case dominicale 9h55-10h15, mais également au travers de petits flashes de 2 minutes diffusés en journée, repris des programmes de LCI.

Au total, ces trois disciplines que sont le football, la Formule 1 et la voile ont représenté en 2000 les quatre cinquièmes de l'offre de sport de TF1. En 1999, cette même proportion avait été atteinte avec 5 disciplines, puisqu'aux trois précitées s'ajoutaient le rugby (dont la chaîne a par ailleurs perdu les droits de diffusion de la Coupe du monde pour l'édition 2003) et le patinage artistique qui, cette année, a définitivement disparu de l'antenne, alors qu'elle était encore une pièce maîtresse de la programmation sportive de TF1 en 1998.

Le dernier cinquième de l'offre de programmes sportifs sur TF1 en 2000 a été partagé entre 15 disciplines, lesquelles ont bénéficié de temps d'antenne compris entre quelques dizaines de minutes et 5 à 6 heures. Ces disciplines peuvent être rassemblées en trois grandes familles : - les sports olympiques classiques régulièrement proposés sur cette chaîne (boxe, équitation, ski) auxquels peut être ajouté le handball, qui a bénéficié d'une actualité particulièrement glorieuse avec la présence de l'équipe de France féminine en finale du Championnat d'Europe - les sports mécaniques (rallyes automobiles, motocross) que TF1 couvre également largement au sein du magazine Auto-moto - certains sports qui disposent d'un public fortement segmenté (généralement jeune pour les plus spectaculaires d'entre eux tels le snowboard ou le surf) et d'une exposition traditionnellement limitée sur les chaînes généralistes (rugby à 7, jeu de paume, pétanque).

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10. Obligations spécifiques

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LANGUE FRANÇAISE

Décision n°96-614 Article 20 M. Philippe de Saint Robert, ancien commissaire général de la langue française et membre du Haut Conseil de la francophonie, occupe la fonction de conseiller qualifié pour la langue française auprès de la direction générale de l’antenne.

La qualité de la langue employée par les journalistes est en général de bonne tenue. Les principales incorrections relevées dans les journaux restent l’invariabilité des participes passés et des pronoms relatifs composés. On peut aussi relever de nombreuses liaisons abusives même chez des journalistes qui s’expriment dans un français correct.

Les anglicismes sont nombreux dans les émissions de sport et de divertissement. Plusieurs lettres de téléspectateurs ont dénoncé à juste titre l’emploi du mot anglais « backstage » en incrustation dans l’émission Le Bigdil, pour désigner tantôt les extérieurs, tantôt les coulisses.

En revanche, cette année, TF1 a privilégié les règles typographiques françaises dans les abréviations et supprimé systématiquement le point abréviatif lorsque l’abréviation restitue la dernière lettre du mot.

RESPECT DES HORAIRES ET DE L’ANNONCE DES PROGRAMMES

Article 21 Annonce des programmes

En 2000, la société a respecté l'obligation qui lui est faite, aux termes de cette disposition conventionnelle, de faire connaître ses programmes au plus tard 18 jours avant le premier jour de diffusion des programmes de la semaine concernée et de s'engager à ne plus les modifier dans un délai inférieur à 14 jours par rapport au jour de diffusion, celui-ci y inclus, sauf exigences liées aux événements sportifs et circonstances exceptionnelles (événement lié à l'actualité, problème lié au droit moral des auteurs, décision de justice, incident technique, intérêt manifeste pour le public décidé après concertation entre les chaînes concernées).

Dans ce cadre, TF1 a procédé sur l'année 2000 à 29 déprogrammations, dont 19 en deçà du délai de 14 jours. Si le premier chiffre est exceptionnellement bas au regard des pratiques de la chaîne observées les

- 99 - années précédentes (TF1 avait opéré 58 changements de programmes en 1999, 42 en 1998 et 96 en 1997), le nombre de modifications à moins de deux semaines est en revanche supérieur à celui des trois exercices précédents (5 de plus qu'en 1997, 7 de plus par rapport à 1998 et 4 supplémentaires relativement à 1999).

Néanmoins, l'analyse détaillée des motifs avancés par la chaîne permet de relativiser cette hausse, qui a été causée, comme il se doit, par un nombre accru de circonstances exceptionnelles, notamment liées aux particularités de l'actualité sportive et aux difficultés d'acquisition des droits des événements (Coupe de France, Coupe de l'UEFA, Ligue des Champions, Championnat d'Europe des nations de football, Championnat d'Europe de handball féminin, Championnat du monde de Formule 1), qui ont représenté 13 déprogrammations. Par ailleurs, la chaîne a également modifié ses programmes en-deçà du délai requis en raison d'un problème technique de diffusion (Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ remplacé par Rambo III le 9 avril) et de 2 problèmes juridiques liés à l'utilisation d'images (concernant Exclusif le 22 mai et Embarquement porte n° 1 : La Havane le 1er septembre), ainsi que du fait d'événements plus tragiques, le décès du cinéaste Claude Sautet, le lundi 24 juillet (auquel un hommage fut rendu le soir même avec la diffusion de Nelly et monsieur Arnaud en première partie de soirée) et l'accident du Concorde le 25 du même mois (qui justifia, par respect pour les victimes, la décision de TF1 de ne pas diffuser le lendemain le téléfilm américain Le Ciel est en feu). Un dernier cas mérite d'être signalé, celui occasionné à la fin de l'année par la découverte par la chaîne du caractère cinématographique d'une fiction qu'elle comptait mettre à l'antenne le 24 décembre en après-midi et qui, au cas où elle eut été diffusée, eut conduit la chaîne à dépasser le quota maximal annuel autorisé de 192 films. Elle décida donc de le remplacer deux jours auparavant, en accord avec le Conseil.

Horaires de diffusion

Selon les résultats d'une étude effectuée par le Conseil couvrant la période du 7 au 15 octobre 2000, TF1 a plutôt recouru à des démarrages anticipés de programmes, avançant l'heure de début jusqu'à 10 minutes, que retardé le départ par rapport à l'horaire communiqué. Cette pratique est observable sur l'ensemble de la journée, mais prend une acuité particulière dans les tranches horaires d'après-midi.

Au sein des programmes qui ont été proposés en avance par rapport à l'horaire prévu figurent les éditions de journaux d'information de 13 heures et 20 heures, ainsi que les jeux, diffusés à des carrefours-clés sur lesquels la concurrence entre diffuseurs est particulièrement exacerbée. Au total, sur la période de référence, qui couvrait 299 programmes, ont été relevés 44 cas de début anticipé de plus de 5 minutes.

100 Sur la semaine étudiée, la chaîne a également subi des retards dans les horaires de début de plusieurs de ses programmes. Si la logique concurrentielle a pu expliquer certains d'entre eux, les contraintes liées à la diffusion de programmes en direct ainsi que des questions inhérentes à la gestion de l'antenne sont également à prendre en compte dans l'analyse des causes de ces décalages. Dépendantes du contenu de l'actualité, les éditions d'information génèrent ainsi quelques retards dans la programmation ultérieure. Au cours de la période du 7 au 15 octobre 2000, 39 programmes ont été diffusés avec un retard de plus de 5 minutes.

Ce sont les tranches horaires du matin qui sont les moins touchées par des écarts de diffusion par rapport à l'heure annoncée.

Sur l'ensemble de l'offre de programmes mis à l'antenne par TF1 sur la période étudiée, 70,2 % ont été proposés avec un décalage de moins de 5 minutes d'avance ou de retard relativement à l'horaire communiqué par la chaîne (11,4 % à l'heure exacte).

RELATIONS AVEC LES TELESPECTATEURS

Article 23 Conformément aux termes de cette disposition de sa Convention, la société TF1 a de nouveau établi en 2000 un rapport sur les observations reçues des téléspectateurs et les suites qui y ont été apportées.

Communiqué au Conseil, ce document inclus dans le bilan d'exécution du cahier des charges retrace le travail du Service Accueil des téléspectateurs, qui dépend de la Direction de la Communication de TF1. Ce service est désormais composé de 12 personnes à temps plein, qui, selon les déclarations de la chaîne, ont eu à traiter sur l'année 163 383 contacts, établis majoritairement par téléphone (9 agents ont été requis pour répondre exclusivement aux requêtes téléphoniques) ou par courrier, mais également de façon croissante par Internet. Les délais de réponse ont varié selon les supports, les recherches à entreprendre et le volume de contacts à traiter, de l'instantanéité téléphonique à une semaine pour le courrier postal.

Ce bilan présente également des statistiques sur les motifs et les thèmes des requêtes des téléspectateurs et sur les émissions qui suscitent le plus de réactions (cf. annexe ).

- 101 - SOUS-TITRAGE POUR LES SOURDS ET MALENTENDANTS

Décision n°96-614 Article 26 Bien que soumise à une obligation qui n'est pas chiffrée, TF1 a maintenu en 2000 son effort afin d'assurer le sous-titrage à destination des sourds et malentendants de ses programmes. Sur l'ensemble de l'année, le volume horaire de programmes que la chaîne a accompagnés du procédé Ceefax s'est établi à 1 321 heures 55 minutes, soit 15 % des programmes diffusés. Ce chiffre est en régression par rapport à l'exercice précédent (- 3,7 %, soit une moindre diffusion de 50 heures 37 minutes), mais demeure à un niveau supérieur à celui des années antérieures à 1999.

De nouveau en 2000, la répartition de cette offre par grands genres permet de mettre en évidence l'effort particulier réalisé par la chaîne sur la fiction télévisuelle, qui occupe la première place. 650 heures 45 minutes de programmes de ce genre ont été assortis par la chaîne d'un sous-titrage, ce qui représente près de la moitié de l'offre sous-titrée. La décroissance de ce volume horaire par rapport à celui observé en 1999 (- 1,8 %, soit une moindre diffusion de 12 heures 34 minutes) s'explique logiquement par la régression générale de l'offre de fiction sur l'antenne de TF1. Au total 19 % (contre 20 % sur l'exercice précédent) de la fiction diffusée par TF1 ont bénéficié d’un sous-titrage. Dans le détail de l'analyse de cette offre par formes de fiction, la situation reste stable. TF1 concentre ses efforts sur la fiction lourde, téléfilms unitaires et en séries, dont 80 % ont été assortis d'un sous-titrage à destination des sourds et malentendants. A contrario, la chaîne a globalement moins sous- titré ses programmes de fiction légère, puisque seulement 13,7 % de l'offre de séries (- 4,1 points par rapport à 1999) et 16,3 % de celle de feuilletons (soit - 5,2 points) ont permis aux téléspectateurs visés de bénéficier du procédé Ceefax.

En seconde place dans l'offre de programmes sous-titrés par genres, les documentaires et magazines ont pour leur part bénéficié d'un net accroissement, avec 312 heures, soit une hausse de 44 heures 21 minutes par rapport à 1999 (+ 16,6 %). Ce sont ainsi 18,7 % de l'ensemble des programmes de ce genre diffusés par TF1 qui ont été assortis d'un sous- titrage (contre 17,3 % en 1999). Néanmoins, cette avancée doit être relativisée puisque le niveau atteint en 2000 se situe en retrait de celui de l’année 1998 (413 heures 40 minutes). En outre, l'intégralité de la diffusion de documentaires et magazines sous-titrés a été assurée par deux magazines, 52 sur la Une et surtout Histoires naturelles, qui, diffusé sur les tranches horaires de nuit, a représenté à lui seul 306 heures 51 minutes.

Concernant ensuite la fiction cinématographique, la chaîne a assorti, sur l'ensemble de l'année 2000, 129 films de long métrage d'un sous-titrage à destination des sourds et malentendants (pour un volume horaire global de

102 214 heures 3 minutes), contre 142 en 1999. 67,2 % de l'ensemble de la diffusion d'œuvres cinématographiques de long métrage sur l'antenne de TF1 a donc bénéficié de l'ajout du procédé Ceefax, contre 73,9 % l'exercice précédent.

En matière de programmes d'information et d'émissions de service, à l'image des années précédentes, seul le magazine Reportages a donné lieu à sous- titrage. Les 332 numéros diffusés sur l’année assortis d'un sous-titrage ont représenté un volume horaire global de 141 heures 47 minutes.

Enfin, comme c'était déjà le cas en 1999, aucun divertissement ni programme de sport n'ont été sous-titrés en 2000.

Concernant l'offre de programmes destinés au jeune public, la société a déclaré avoir assorti 173 heures d'un sous-titrage à l'attention des sourds et malentendants. Ce chiffre représente une régression par rapport à l'exercice précédent de 58 heures 42 minutes (- 25,3 %). Pour autant, le volume horaire de programmes jeunesse que la chaîne a accompagnés du procédé Ceefax en 2000 s'est établi à un niveau nettement supérieur à celui de 1998 (56 heures 3 minutes). La baisse de cette offre spécifique s'explique en partie structurellement par le repli du volume horaire global de diffusion de programmes jeunesse observé en 2000 (cf. chapitre 7).

ACTION DE LA SOCIETE HORS METROPOLE

Décret n° 87-43 du 30 janvier 1987 Article 3 Les relations contractuelles de TF1 avec la société RFO demeurent fondées sur un accord fonctionnel transitoire passé entre ces deux sociétés, au terme duquel la chaîne publique conserve le libre accès aux émissions n'ayant pas fait l'objet d'acquisition de droits de commercialisation par TF1 dans les DOM-TOM.

Pour autant, cette normalisation des relations entre les opérateurs ne saurait, selon la chaîne privée, prévenir toutes les conséquences découlant de l'exercice réglementaire de ce droit de préemption par la société publique, la reprise de RFO au Canada depuis mi-novembre 1999 causant notamment de graves difficultés juridiques à TF1.

Décision n° 96-614 Article 42 Respectant en cela les termes de sa Convention, la société a de nouveau favorisé la diffusion hors métropole de ses programmes, en fournissant,

- 103 - dans le cadre d'une relation commerciale normale, la plupart des télévisions privées d'outre-mer. Ainsi, Antilles Télévision (à la Martinique), La Une Guadeloupe, Antenne Créole Guyane et Antenne Réunion ont assis une bonne part de leur programmation sur la reprise des éditions de journaux, de magazines (52 sur la Une, Succès, Célébrités, Y a pas photo) et de fictions télévisuelles de TF1.

Les négociations commerciales avec ces chaînes locales ont tenu compte de la reprise, depuis le 7 septembre 2000, des programmes de la chaîne en numérique sur CanalSatellite Antilles et CanalSatellite Réunion. TF1 est donc accessible par ce biais en direct à la Réunion et à Mayotte et avec 5 heures de décalage aux Antilles.

Ces réalités n'ont de fait pas contribué à faciliter les relations entre TF1 et RFO, qui n'ont toujours pas conclu de convention afin d'établir contractuellement les conditions de la reprise par l'opérateur public des programmes de la chaîne privée.

Article 43 En tant que membre actif de l'Union Européenne de Radiodiffusion, au sein du Groupement des Radiodiffuseurs Français, TF1 est associée aux principales unions de radiodiffusion dans le monde, en Afrique (Union of National Radio and Television Organizations of Africa – URTNA), Asie (Asia Broadcasting Union – ABU), ainsi que dans les Etats arabes (Arab States Broadcasting Union – ASBU).

Par ailleurs, comme les années précédentes, la société a été présente sur les principaux marchés et festivals professionnels, tant en France (MIPTV, Festival de Cannes, Deauville, MIPCOM) qu'à l'étranger (NATPE, Sundance, Festival de Venise, MIP Asia).

CONSERVATION DES EMISSIONS DIFFUSEES

Article 47 Allant au-delà de la stricte obligation de conserver 15 jours au moins un enregistrement des émissions qu'elle diffuse, TF1 a pris le parti d'étendre cet archivage sur une période d'un an. Les programmes sont stockés sur support VHS. Certains d'entre eux sont également archivés au sein de la vidéothèque de la chaîne à des fins de diffusion et de consultation.

Par ailleurs, tandis qu'elle continue de faire appel à l'Institut National de l'Audiovisuel pour faire indexer et archiver une partie de ses programmes à valeur patrimoniale, la chaîne déclare gérer en interne l'indexation de ses émissions d'information.

104 Enfin, dans le cadre de l'obligation de Dépôt Légal, la chaîne transmet hebdomadairement à l'Inathèque les enregistrements requis par celle-ci (réalisés au moyen d'un équipement spécifique installé en régie finale) et leurs documents d'accompagnement édités par la chaîne (avant- programmes, post-conducteurs).

- 105 -

11. Publicité et parrainage

106 PUBLICITE

Décret n° 92-280 Article 8

Secteurs interdits

Le Conseil a demandé le 6 septembre à TF1 d’arrêter sans délai la diffusion de la campagne publicitaire en faveur de « houra.fr », site Internet ayant pour activité principale la distribution commerciale de biens et de services, secteur interdit de publicité télévisée (cf. annexe ).

Article 9

Publicité clandestine

L’article 9 du décret du 27 mars 1992 interdit la publicité clandestine qui est définie comme étant « la présentation verbale ou visuelle de marchandises, de services, du nom, de la marque ou des activités d’un producteur de marchandises ou d’un prestataire de services dans des programmes, lorsque cette présentation est faite dans un but publicitaire ».

Le Conseil a constaté sur l’antenne de TF1 la diffusion hors écrans publicitaires des messages assurant une promotion appuyée de leur site Internet.

Par une lettre circulaire du 10 mars, il a informé les diffuseurs, dont TF1, que les références aux sites Internet ou aux serveurs minitel, pour ne pas risquer de contrevenir aux dispositions du décret n°92-280 du 27 mars 1992 et en particulier à son article 9, ne pouvaient se faire hors écrans que de «façon ponctuelle et discrète (…) dès lors que cette information s’inscrit dans le prolongement de vos programmes».

Il importe que les diffuseurs introduisent ces modules, aisément assimilables à des messages publicitaires, au sein d’écrans spécialisés, sous peine de méconnaître la réglementation publicitaire, en particulier la prohibition de la publicité clandestine (cf. annexe ).

Or, le Conseil a constaté en juin la diffusion, hors écrans publicitaires, sous la forme d’un bandeau déroulant durant les fictions, de messages qui invitaient les téléspectateurs à se connecter au serveur minitel et au site Internet de la chaîne afin d’obtenir les corrigés du baccalauréat. Un message faisant référence à la possibilité de réviser son examen avec le 36 15 TF1 a également été diffusé sous la forme d’une bande-annonce.

La mise à disposition de ces données ne peut être considérée comme un «prolongement du programme», qui s’entend comme la fourniture d’informations sur le programme lui-même ou liées à celui-ci, mais bien

- 107 - comme un service commercial concurrent d’autres services ayant le même objet (cf. annexe ).

Il a dû intervenir à nouveau auprès de la chaîne en août suite à la diffusion hors écrans publicitaires d’un message promotionnel en faveur du 08.36.68.1000 qui propose différents services : « infos, sports, bourse, loto, courses, horoscope, les programmes de TF1 et les bons plans de sorties » (cf. annexe ).

En juillet, un renvoi explicite à la lecture de Match a été effectué par le présentateur du Journal de 20h qui a « recommandé » la lecture du magazine en insistant sur l’intérêt de cette lecture (cf. annexe ).

Au cours de l’émission Téléfoot du 1er août 1999 avait été effectuée une promotion particulièrement appuyée, aisément assimilable à un message publicitaire, du bouquet satellitaire TPS, de la chaîne Superfoot et de l’offre de paiement à la séance Multivision. Par délibération en date du 14 septembre 1999, le Conseil avait donc décidé de diligenter une procédure de sanction à l’encontre de la chaîne. Cependant, le CSA, tirant les conséquences d’une décision du Conseil d’état du 20 octobre 2000 (CE, Habib Bank Limited) qui précise les modalités selon lesquelles les organismes investis d’un pouvoir de sanction peuvent s’autosaisir dans le respect du principe d’impartialité, a décidé, pour des motifs tenant à la régularité de la procédure, de ne pas donner suite à celle-ci. Il a néanmoins décidé, après en avoir délibéré le 21 novembre 2000, de mettre en demeure TF1 de se conformer, à l’avenir, aux dispositions précitées de l’article 9 du décret du 27 mars 1992 (cf. annexe ).

Dans le journal de 20h de TF1 du 18 décembre 2000, la chaîne TF6 a été lancée en direct, en présence de son « parrain », Thierry Lhermitte. Ce coup d’envoi a été précédé d’un reportage présentant le positionnement de la nouvelle chaîne, indiquant son budget et déclinant ses différents programmes. Deux minutes trente ont été consacrées à cette opération. Des images du lancement ont par ailleurs été rediffusées le même jour dans le journal de la nuit.

Le Conseil estime que la couverture de cette naissance a excédé la stricte information, l’exposition exceptionnelle de ce nouveau service de télévision, dont TF1 est actionnaire, relevant de la publicité clandestine.

Le Conseil a souligné que la gravité du manquement et son caractère répété justifieraient l’engagement d’une procédure de sanction et il a souhaité que soit introduite, dans la convention que négocie courant 2001 la société pour le renouvellement de son autorisation, une stipulation visant à encadrer l’évocation de services de communication audiovisuelle dans lesquels cette société détient des intérêts (cf. annexe ).

108

Décision n° 96-614 du 17 septembre 1996 Article 41

Moyenne horaire quotidienne

TF1, qui doit, aux termes de l'article 41 de sa convention, limiter à six minutes par heure d'antenne en moyenne quotidienne le temps consacré à la diffusion de messages publicitaires, a effectivement, selon ses déclarations, respecté cette obligation, en ne dépassant pas le chiffre, atteint le dimanche 15 octobre, de 5 minutes 59 secondes.

Dépassement du volume publicitaire autorisé

Un dépassement du temps maximal de publicité autorisé de douze minutes pour une heure donnée a été constaté le 8 juillet. Le Conseil a admis le caractère accidentel de ce dépassement, la chaîne ayant fourni les explications nécessaires à l’analyse des causes de celui-ci (cf. annexe ).

Volume horaire global de diffusion de messages publicitaires

Selon ses déclarations, la société TF1 a consacré à la diffusion de messages publicitaires un volume horaire global de 810 heures 56 minutes sur l’ensemble de l’année 2000.

PARRAINAGE

Décret n° 92-280 Article 18-III alinéa 2 En juin, le Conseil a constaté que le parrainage Lycos de l’émission Hyper Net comportait un slogan publicitaire («Hypernet avec Lycos.fr, votre guide personnel sur Internet»).

En juillet, le parrainage de l’émission Auto-moto par les lubrifiants Elf Evolution comportait un slogan publicitaire (« Elf, la route sous un meilleur jour »).

Articles 18-III et 18-IV Dans l’émission TF ! jeunesse du 13 décembre, le Conseil a constaté que la diffusion d’un concours parrainé n’était pas conforme aux dispositions du troisième alinéa de l’article 18-III du décret du 27 mars 1992. Aux termes de cet alinéa, « lorsque le parrainage est destiné à financer une émission de jeux ou de concours, des produits ou services du parrain pourront, sous réserve de ne faire l’objet d’aucun argumentaire publicitaire, être remis gratuitement aux particuliers à titre de lots ».

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Ainsi que le Conseil l’a rappelé à TF1 par une lettre du 24 juillet 1995, la seule présence d’un concours dans une émission ne donne pas à celle-ci la qualité d’émission de concours. En conséquence, les lots promis ou remis dans le cadre d’un tel concours ne peuvent être visualisés mais seulement annoncés, ponctuellement et discrètement, comme émanant du parrain de l’émission.

Or, au sein de TF ! Jeunesse, qui n’est pas une émission de jeux ou de concours, a été diffusé un concours à l’occasion duquel ont été visualisés les lots offerts.

En outre et en tout état de cause, la référence, tant dans l’annonce du concours que dans son déroulement, à "Pokemon", parrain de l’émission, n’avait pas le caractère de discrétion exigé au IV de l’article 18 du décret précité. Enfin, un des logos présentés, "Game boy", n’était pas celui d’un parrain de l’émission, contrairement au III du même article.

Ces manquements, ainsi que d’autres pratiques constatées dans plusieurs émissions durant le premier trimestre 2001, ont été examinés par le Conseil au printemps. Après en avoir délibéré le 18 avril 2001, il a décidé de mettre en demeure TF1 pour l’ensemble de ces faits.

Le Conseil a par ailleurs attiré fermement l’attention de la chaîne sur la nécessité de mettre un terme à certaines pratiques qui n’étaient pas non plus conformes à la réglementation relative à la publicité et au parrainage télévisé. En effet, au cours de TF ! Jeunesse le 13 décembre 2000, les rappels de parrainage ne respectaient pas le critère de discrétion requis par l’article 18-IV du décret précité. De plus, la visualisation durant l’émission d’une console "Game boy" stylisée relevait de la publicité clandestine (cf. annexe ).

110 Liste des émissions parrainées :

7 à la maison Météo week-end 120 minutes de bonheur Millenium A vrai dire Minuit sport L'Air d'en rire Mode in France Alerte à Malibu Des Mots d'amour Les Années tubes New-York unité spéciale Au nom du sport Nos meilleurs moments Auto moto NRJ music awards Autos portraits Ophélie Winter show Le Bestophe Pensacola Beverly Hills Un Petit goût de paradis Le Bigdil Les Petits princes Bloc modes Photos de vacances Le Calendrier du Père Noël Podium F1 Caméra embarquée Pokemon Regardez-les tous Célébrités Policier du jeudi Championnat d'Europe de handball Les P'tites canailles Champions de demain Qu'est-ce qui fait rêver Sylvie ? Ciel mon mardi Qui veut gagner des millions ? Cinéfemmes Rallye de Corse Ciné mardi Rallye Optic 2000 de Tunisie Cinéma du dimanche soir Les Rendez-vous de l'entreprise Clic et net Reportages Combien ça coûte Résultats du tiercé Coupe de France Rick Hunter Dawson La Roue Les Dessous de Palm Beach Salut les Toons Deux privés à Vegas Sans aucun doute Dingue de toi Snow pro Disney ! La Soirée spéciale Drôle de zapping Sous le soleil Du côté de chez vous Spécial Coupe de l'America Election de Miss France Spécial sport L'Emission des records Spéciale Patrick Bruel Pour la vie Les Enfants de la télé Succès L'Esprit du foot Sunset Beach Etre heureux comme… Un Tandem de choc Euro 2000 Téléfilm du mercredi L'Euro en poche Téléfilm US du samedi Exclusif Téléfoot F1 à la Une Teleshopping F1 magazine Le Temps d'un tournage Les Feux de l'amour TF! Jeunesse mercredi matin Fiction du lundi TF! Jeunesse vacances Les Films dans les salles TF! Jeunesse week-end Flipper Top position F1 Formule F1 Tournoi Hassan II Formule foot Toute la magie du monde La Fureur Toutes les chansons ont une histoire Génération surf Trafic infos Grands prix F1 Trente millions d'amis Le Grand soir Les Trophées de la mode Hyper net Ushuaia nature J'ai deux métiers Vendée Globe challenge 2000-2001 Les Jardins de Laurent Vidéo gag Johnny à la Tour Eiffel La Vie des médias Le Juste prix Vivons le foot ensemble Mac Gyver Vol de nuit Made in America Walker Texas ranger Medicopter Le Web fait son show Météo des neiges Will et Grace Météo des plages Y a pas photo Météo semaine

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