Rgion De Kayes Rpublique Du Mali
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PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE REPUBLIQUE DU MALI ---------------------- Un Peuple – Un But – Une Foi Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) ----------------------- Projet de Mobilisation des Initiatives en matière de Sécurité Alimentaire au Mali (PROMISAM) REGION DE KAYES Cercle de Diéma Commune rurale de Gomitradougou PLAN DE SECURITE ALIMENTAIRE COMMUNE RURALE DE GOMITRADOUGOU 2007- 2011 Elaboré avec l’appui technique et financier de l’USAID-Mali à travers le projet d’appui au CSA, le PROMISAM Décembre 2006 I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION • Rappel de l’insécurité alimentaire du pays, de la commune Au Mali les chiffres produits sur l’insécurité alimentaire sont plutôt alarmants : - De 1996 à 1998, le secteur agricole connaît une croissance annuelle de 3,9% au cours des 15 dernières années qui contraste mal avec une sous alimentation estimée à 32% de la population totale ; - De 1990 à 2002, la diminution du pourcentage des personnes sous alimentées qui passe de 32% à 29%, a engendré la diminution des disponibilités alimentaires qui étaient de 2220 kcal/jour/personne dans la période 1990 – 1992 à 2200 kcal/jour/personne en 2002 ; - De 1995 à 1996, le taux de malnutrition chronique des enfants de 0 à 35 mois est de 30% et celui de malnutrition aiguë est de 40% ; - En 1990, le pourcentage des enfants qui ont un faible poids est de 31%, en 2000 de 33%, et le taux de morbidité des enfants de 5 ans est de 222 pour mille. Dans la commune rurale de Goumitradougou, les causes de l’insécurité alimentaire sont : Les calamités naturelles, l’extrême pauvreté, les ruptures des liens de solidarité et les maladies telles que le paludisme, la diarrhée et la malnutrition. Les problèmes liés à l’insuffisance de surfaces cultivables, de protection de l’environnement et d’aménagement des marres sont entre autres des points préoccupant de la commune. • Nécessité de l’élaboration d’un PSA L’insécurité alimentaire est vécue au quotidien dans la commune de Goumitradougou. La non diversification dans la consommation des aliments, le bradage des stocks de céréales par certains chefs de ménages, la rupture des stocks alimentaires sur les marchés, la pauvreté, les maladies liées à la sous alimentation, sont autant de raisons qui nécessitent l’élaboration d’un PSA dans la commune de Goumitradougou. Le plan de sécurité alimentaire aura une durée de cinq ans (2007 – 2011). • Objectifs - Trouver les moyens et stratégies pour assurer la sécurité alimentaire dans la commune de façon durable - Promouvoir une agriculture productive et intégrée - Développer les AGR etc. II. Méthodologie L’idée d’élaboration du PSA de la commune a pris corps suite à un atelier de formation sur la sécurité alimentaire tenu du 09 au 11 août 2006 au Centre de Formation à la Décentralisation de Diéma. Ledit atelier qui a été organisé par le Commissariat à la Sécurité Alimentaire, a réuni les maires et secrétaires généraux et la société civile des communes du cercle de Diéma. Il a permis aux participants de renforcer leurs capacités afin de pouvoir élaborer et mettre en œuvre les politiques et stratégies nécessaires pour assurer la sécurité alimentaire dans chacune de leur commune. C’est ainsi que pour élaborer le document du plan de sécurité alimentaire de la commune de Goumitradougou les démarches suivantes : - l’information et sensibilisation de tous les acteurs au développement de la tenue de l’atelier et les différents points faisant l’objet ; 2 - En décembre 2006 à la mairie de la commune rurale de Goumitradougou se sont réunis les conseillers communaux et les représentants des villages de la commune, dans le cadre de l’atelier d’élaboration du Plan de Sécurité Alimentaire 2007 – 2011. - la restitution et validation du projet du plan de sécurité aux populations ; - l’adoption par le conseil communal ; - la transmission à la tutelle. III. Description générale de la commune 3.1 Monographie de la commune Présentation de la commune : Située à l’Est du Cercle de Diéma, la commune couvre une superficie de 656 km2. La commune compte 8 villages qui sont Gomitra, Wattaye, Kouloudienguè, Missira, Bassibougou, Sébabougou, Niamakoro et N’Tallabougou. Historique : Suivant la loi n°96-059 du 4 novembre 1996 portant création de communes, les villages de l’ancien canton de Gomitra toujours unis par les mêmes liens se sont réunis pour former la commune rurale de Gomitradougou. Ce sont : Kouloudienguè chef lieu de la commune, Wattaye, Gomitradougou, Missira, Bassibougou, Sébabougou, Niamakoro et N’Tallabougou. Traits physiques : Situation géographique : La commune de Gomitradougou couvre une superficie de 656 km2. Elle située à l’extrême Est du cercle de Diéma entre le 14°26’ de la latitude Nord et 8°22’ de longitude Ouest. Elle est limitée par la commune de Fallou (cercle de Nara) à l’Est et au Nord, à l’Ouest la commune de Dioumara, commune de Sagabala (cercle de Kolokani) au Sud. - Relief : Le relief de la commune de Gomitradougou assez accidenté est constitué de plateaux, de bas- fonds, de glaciers de dénudations et de plaines. - Climat et végétation : Le climat est de type soudano-sahélien nord caractérisé par : une pluviométrie moyenne annuelle de 400 à 600 mm. Hydrographie : L’hydrographie est constituée de cours d’eaux temporaires qui ont de l’eau pendant l’hivernage et de mares semis persiennes situées sur le territoire de Gomitra. Tableau 1: État des pistes par rapport au chef lieu de la commune. Villages Distance chef lieu de État des pistes commune Bon Passable Mauvais 1- Gomitra 10 km X 2- Wattaye 17 km X 3- Kouloudienguè Chef lieu de la commune - 4- Bassibougou 10 km X 5- Missira 20 km X 6- Sébabougou 20 km X 7- Niamakoro 13 km X 8- N’tallabougou 19 km X 3 Traits humains: L’exode est pratiqué sur les villes comme Bamako, Kayes, Kita, Kati et Kolokani. L’émigration varie selon les villages. L’émigration est surtout développée pendant les années de mauvaise pluviométrie. Elle est pratiquée en direction des pays comme la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Gabo, la France et l’Allemagne. Les fruits de l’exode et de l’émigration permettent de combler le déficit céréalier, payer les équipements agricoles et de faire face aux autres besoins de famille. La commune compte 4 708 habitants dont 2 338 hommes et 2 370 femmes. Le nombre d’actifs est de 3 009. Tableau 2 : Population et patronyme dominant : Villages Population Nombre Nombre Patronyme Ethnies concessions migrants dominant 1 2 3 1- Gomitra 792 34 17 Traoré Bambara 2- Wattaye 319 26 7 Traoré Bambara Maures 3- Kouloudienguè 1 466 55 30 Traoré Bambara Maures 4- Bassibougou 408 24 7 Coulibaly Bambara Maures 5- Missira 371 15 10 Coulibaly Bambara Maures Sarakolé 6- Sébabougou 913 60 15 Coulibaly Bambara Maures Sarakolé 7- Niamakoro 389 30 7 Diarra Maures Peuhl 8- N’Tallabougou 110 16 5 Diarra Maures Total 4 708 240 Tableau 3 : Dynamique associative : Type d’organisation Nombre Villages Activités 1- Association villageoise 1 Gomitradougou Champs collectif 2- Association des femmes 1 Gomitra Champs collectif 1 Kouloudddiengué prestataires de service 1 Wattaye 1 Bassibougou 1 N’Tallabougou 1 Niamakoro 1 Missira 1 Sébabougou 3- Association des jeunes 1 Gomitra Champs collectif 1 Kouloudddiengué commercial 1 Wattaye 1 Bassibougou 1 N’Tallabougou 1 Niamakoro 1 Missira 1 Sébabougou 4- Association des chasseurs 1 Gomitradougou Assurer la sécurité 4 3.2 Activités économiques : Dans la zone les activités économiques sont : l’agriculture, l’élevage, la pêche , le commerce, l’artisanat et l’exploitation du bois. Agriculture : Tableau 4 : Moyens de production agricole. Villages Nombre d’UPA Matériels agricoles Animaux de traits Charrues Charrettes Bovins Équins Asins 1- Gomitra 39 48 25 66 17 41 2- Wattaye 28 30 16 41 11 24 3- Kouloudienguè 60 51 40 103 27 64 4- Bassibougou 25 24 13 33 9 20 5- Missira 17 23 12 30 8 19 6- Sébabougou 63 82 44 113 30 70 7- Niamakoro 30 38 20 52 14 32 8- N’Tallabougou 17 10 7 14 4 9 Total 279 266 147 415 120 224 Tableau 5 : Données agricoles et contraintes. Villages Cultures sous pluie Cultures maraîchères Cultures de décrues Sorgho Mil Arachide Maïs Riz Échalote Aubergine Laitues - - - locale 1- Gomitra X X X X X X X X 2- Wattaye X X X X - 3- Kouloudienguè X X X X X X X X 4- Bassibougou X X X X - 5- Missira X X X X - 6- X X X X X X X X Sébabougou 7- Niamakoro X X X X - 8- N’Tallabougou X X X X - Tableau 6 : Production agricole. Spéculation Superficie Nombre d’UPA Rendement kg/h emblavée en ha Sorgho 1 548 279 600 Mil 852 279 500 Niébé 480 279 300 Arachide 260 279 800 Maîs 20 279 900 Riz 2 Quelques femmes 900 Total 5 Élevage : Tableau 7 : Potentialités et contraintes. Taille du cheptel Transhumance Villages Bovins Ovins Caprins Asins Équins Zone Nombre d’accueil 1- Gomitra 152 224 288 19 19 6 2- Wattaye 148 140 180 12 11 Tonki 1 500 3- Kouloudienguè 294 350 450 30 29 703 4- Bassibougou 55 112 144 10 9 5- Missira 75 105 135 9 8 6- Sébabougou 236 385 495 33 32 7- Niamakoro 120 175 125 15 14 8- N’Tallabougou 45 49 63 4 4 Total 1 125 1 540 1 880 132 116 Autres activités : (artisanat, commerce, exploitations forestières.) Après l’hivernage, les jeunes se livrent au commerce pour assurer les besoins de la famille. Quant à l’artisanat, on peut retrouver des cordonniers, des potières. La pêche est collective, les produits halieutiques sont auto consommés. Quant à l’exploitation forestière, elle est consacrée à l’exploitation du bois de chauffage, du charbon.