(Congoforum) Les Deux Principaux Sujets D'actualité Exploités Par Les Q
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
20/07/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum) Les deux principaux sujets d’actualité exploités par les quotidiens parus ce matin restent les mêmes : concertations nationales et guerre de l’Est. « Concertations nationales » Une dépêche AFP datée de Brazaville, le 19 juillet 2013 dit « Le Président Nguesso "disponible" pour une médiation en RDC ». Le président congolais Denis Sassou Nguesso s’est dit vendredi "disponible" et "intéressé" pour assurer la médiation dans les concertations nationales réclamées par l’opposition en République démocratique du Congo (RDC), au cas où les autorités de ce pays voisin le solliciteraient. M. Nguesso a fait cette annonce à l’issue d’une visite d’une journée du Président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila. " Les problèmes de la RDC nous concernent directement. Sollicités ou pas, nous le suivons en permanence. Si les autorités de la RDC souhaitent notre concours, comment pourrions-nous refuser "?, a déclaré M. Sassou Nguesso en raccompagnant son visiteur à l’aéroport de Brazzaville. Il s’agit, a dit M.Nguesso, " de la recherche des solutions à nos propres problèmes. Nous serons toujours disponibles comme nous l’avons toujours été pour l’Afrique". "Notre disponibilité est donc totale " a-t-il insisté. Au sujet de la crise qui sévit à l’est de la RDC et des concertations nationales, qu’une grande partie de l’opposition a rejetées sous la forme proposée par le pouvoir, Joseph Kabila a dit que " toutes les options étaient sur la table ". En ce qui concerne la pacification de l’est, notamment du Nord-Kivu où, depuis prés d’une semaine, l’armée gouvernementale affronte le mouvement rebelle du M23 " les discussions sont en cours à Kampala " (Ouganda), a-t-il dit. "Sur le plan diplomatique, on est en concertation avec tous nos partenaires ", a dit M.Kabila. "On a décidé finalement de continuer à travailler ensemble pour un règlement de la situation à l’Est ou de la situation politique de la RDC en général " a-t-il ajouté. La visite du président Kabila était la troisième au Congo depuis le début de cette année. Les deux présidents, qui se sont félicités de " la régularité de leurs concertations ", s’étaient déjà retrouvés en janvier à Brazzaville, puis à Oyo (nord) en mars avec leurs homologues Paul Kagamé du Rwanda et Yoweri Museveni de l’Ouganda, pour débattre notamment de la situation de l’est de la RDC. Avant de quitter Brazzaville à 18H00 (17H00 GMT), JKK a rencontré son homologue guinéen le président Alpha Condé qui venait d’y arriver et où il doit rester jusqu’à samedi. Le Potentiel mentionne également que « A l’issue des échanges entre ces deux personnalités, Sassou s’est dit disposé à assurer la médiation dans les concertations nationales en Rdc ». Est Mais le Potentiel insiste surtout sur la question de l’Est et titre « Crise des Grands Lacs : Sassou en sapeur ». Sassou dit qu’il suit de très près la situation en Rdc. Pour ce journal, ces propos émis hier lors de la rencontre de trois heures entre Joseph Kabila et son homologue à Brazzaville, expriment la volonté du Chef de l’Etat du « Congo d’en face » d’apporter sa pierre à l’édification de la paix et de la stabilité dans l’Est de la Rdc. L’article principal du Potentiel à ce sujet s’intitule « RD Congo-Rwanda : les déboires de Kagamé et l’espoir pour le Congo ». Les Congolais sont peut-être en train de remporter la difficile lutte pour leur survie en tant que nation face à la plus grande menace qui planait sur le pays depuis près de deux décennies. Selon ce dernier, le régime rwandais de Paul Kagamé, soutenu par un vaste réseau international, alimenté par le pillage des richesses du Congo (coltan de nos téléphones portables), a longtemps caressé le rêve de détruire la Patrie de Lumumba pour s’accaparer les riches régions du Kivu afin de les saigner au profit des multinationales. La Référence + écrit « Exploits de l’armée au Nord-Kivu : Motivation gouvernementale et accompagnement de la population . A l’en croire, le gouvernement a répondu aux attentes des Fardc. Equipements, rémunérations, ravitaillement, santé, évacuation de ceux qui sont blessés pour être soignés, sont garantis par le gouvernement. Le journal salue par ailleurs la bravoure de la Monusco dans le succès des Fardc pour autant que les forces négatives sont pour l’instant en débandade au Nord-Kivu. La Prospérité annonce à la Une « La Directrice exécutive du PAM appelle tous les groupes armés dans l’est de la RDC à garantir l’accès humanitaire ». A l’issue d’une visite de trois jours en République démocratique du Congo (RDC), la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Ertharin Cousin, a demandé aux groupes armés qui opèrent dans l’est du pays à permettre aux agences humanitaires d’apporter une assistance aux personnes dans le besoin où qu’elles soient dans le pays. « La communauté humanitaire est neutre, impartiale et indépendante et nos interventions ne sont organisées qu’en fonction des besoins des populations, sans considération de nationalité, de race, de genre, de religion, croyance, classe sociale et opinion politique. Notre seule mission c’est d’être au service des populations », a-t-elle ajouté. Presse et documents étrangers Internationalisation? Des shabbabs au Nord Kivu? C. Braeckman – Le Soir - 15/07/2013 Un nouveau front est-il en train de s’ouvrir dans le Nord Kivu ? La situation est de plus en plus tendue dans le territoire de Beni, proche de l’Ouganda et jeudi à l’aube, l’armée congolaise a repoussé une attaque au niveau de la localité de Komango, qui faisait suite à d’autres offensives. De l’avis des observateurs, les assaillants, lourdement armés, se sont comportés comme des combattants expérimentés. L’armée congolaise estime qu’elle se trouve en face d’une coalition rassemblant des miliciens Mai Mai (mouvements armés congolais recrutés sur une base communautaire) et des rebelles ougandais ADF-Nalu. Ces attaques répétées expliquent la mise en garde proférée voici quelques jours par le gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku, qui avait dénoncé la présence du groupe terroriste Al-Shabbab aux côtés des rebelles ougandais et assuré que cette coalition préparait une attaque contre la ville de Beni. Selon lui, la situation est d’autant plus inquiétante que lors de l’attaque de la prison de Beni le 1er juillet dernier, qui avait fait quatre tués, 244 détenus avaient réussi à s’évader. Alors qu’à Goma, des observateurs étrangers avaient négligé cette mise en garde du gouverneur, estimant que les autorités congolaises avaient tendance à dramatiser la situation dans l’espoir d’accélérer le déploiement et l’entrée en action de la Force d’intervention africaine (3000 hommes venus de Tanzanie, d’Afrique du Sud et du Malawi, toujours en train de s’installer…), l’implication de combattants islamistes est confirmée dans le dernier rapport des experts de l’ONU consacré à la situation à l’Est du Congo. Le document, daté du 20 juin et soumis au Conseil de Sécurité, relève que l’ADF (Forces démocratiques alliées) est un mouvement rebelle ougandais opérant dans les Monts Ruwenzori, dans une zone d’accès difficile, s’étendant sur l’ouest de l’Ouganda et le « Grand Nord » du Kivu. Les forces de l’ADF comptent de 800 à 1200 combattants, elles recrutent en Ouganda mais aussi au Congo et selon les observateurs, très rares sont les rebelles qui acceptent de se rendre ou de fuir, l’organisation exerçant une forte emprise sur ses membres. Les sources consultées par les experts onusiens assurent que Jamil Mukulu, le leader de l’ADF, a établi son quartier général en territoire congolais, au nord est de la localité d’Eringeti, dans un camp appelé Tawheed Muwaheedina (MTM) et que d’autres camps ont été récemment ouverts. ADF bénéficierait de réseaux de recrutement en Ouganda et au Burundi, qui tous ramènent les nouvelles recrues vers le Congo. En outre, les autorités congolaises estiment qu’en 2013 seulement, 80 civils, dont des femmes et des enfants, ont été enlevés en territoire congolais, dans les environs de Oicha et de Seringeti. S’ils n’ont pas été utilisés comme porteurs, les civils enlevés ont reçu une formation militaire, les garçons y étant soumis dès l’âge de 10 ans, les filles de 15 ans. Les sources de financement de l’ADF sont multiples : transferts d’argent en provenance de Londres, du Kenya et de l’Ouganda, contributions, volontaires ou non, des « taxis motos » opérant entre Butembo, Beni et Oicha, bénéfices tirés de l’exploitation de l’or et du bois exportés vers l’Ouganda. Les services d’information ougandais et burundais interrogés par les experts onusiens ont confirmé la collaboration entre l’ADF et les « shababs » somaliens. Du côté congolais, des responsables de la police nous ont détaillé plusieurs indices inquiétants : dans le nord du Nord Kivu, des enfants sont enlevés dès l’âge de 6 ans et convertis à l’Islam, la présence de combattants étrangers (rwandais, soudanais, tanzaniens) a été repérée au sein des combattants rebelles et dans les camps d’entraînement certains des instructeurs seraient d’origine arabe. Si le gouverneur du Nord Kivu accuse les rebelles ougandais d’ « importer » des « shababs », d’autres sources policières mettent également en cause le mouvement M23, dirigé par des officiers tutsis proches du Rwanda. Le chef du département « Jeunesse » du M23, Ali Musagara, de confession musulmane, aurait toutes facilités pour recruter au sein de sa communauté et le président de la communauté musulmane du Nord Kivu serait proche du M23.