20/07/13/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

Les deux principaux sujets d’actualité exploités par les quotidiens parus ce matin restent les mêmes : concertations nationales et guerre de l’Est.

« Concertations nationales »

Une dépêche AFP datée de Brazaville, le 19 juillet 2013 dit « Le Président Nguesso "disponible" pour une médiation en RDC ». Le président congolais Denis Sassou Nguesso s’est dit vendredi "disponible" et "intéressé" pour assurer la médiation dans les concertations nationales réclamées par l’opposition en République démocratique du Congo (RDC), au cas où les autorités de ce pays voisin le solliciteraient. M. Nguesso a fait cette annonce à l’issue d’une visite d’une journée du Président de la République démocratique du Congo, . " Les problèmes de la RDC nous concernent directement. Sollicités ou pas, nous le suivons en permanence. Si les autorités de la RDC souhaitent notre concours, comment pourrions-nous refuser "?, a déclaré M. Sassou Nguesso en raccompagnant son visiteur à l’aéroport de Brazzaville. Il s’agit, a dit M.Nguesso, " de la recherche des solutions à nos propres problèmes. Nous serons toujours disponibles comme nous l’avons toujours été pour l’Afrique". "Notre disponibilité est donc totale " a-t-il insisté. Au sujet de la crise qui sévit à l’est de la RDC et des concertations nationales, qu’une grande partie de l’opposition a rejetées sous la forme proposée par le pouvoir, Joseph Kabila a dit que " toutes les options étaient sur la table ". En ce qui concerne la pacification de l’est, notamment du Nord-Kivu où, depuis prés d’une semaine, l’armée gouvernementale affronte le mouvement rebelle du M23 " les discussions sont en cours à Kampala " (Ouganda), a-t-il dit. "Sur le plan diplomatique, on est en concertation avec tous nos partenaires ", a dit M.Kabila. "On a décidé finalement de continuer à travailler ensemble pour un règlement de la situation à l’Est ou de la situation politique de la RDC en général " a-t-il ajouté. La visite du président Kabila était la troisième au Congo depuis le début de cette année. Les deux présidents, qui se sont félicités de " la régularité de leurs concertations ", s’étaient déjà retrouvés en janvier à Brazzaville, puis à Oyo (nord) en mars avec leurs homologues Paul Kagamé du Rwanda et Yoweri Museveni de l’Ouganda, pour débattre notamment de la situation de l’est de la RDC. Avant de quitter Brazzaville à 18H00 (17H00 GMT), JKK a rencontré son homologue guinéen le président Alpha Condé qui venait d’y arriver et où il doit rester jusqu’à samedi.

Le Potentiel mentionne également que « A l’issue des échanges entre ces deux personnalités, Sassou s’est dit disposé à assurer la médiation dans les concertations nationales en Rdc ».

Est

Mais le Potentiel insiste surtout sur la question de l’Est et titre « Crise des Grands Lacs : Sassou en sapeur ». Sassou dit qu’il suit de très près la situation en Rdc. Pour ce journal, ces propos émis hier lors de la rencontre de trois heures entre Joseph Kabila et son homologue à Brazzaville, expriment la volonté du Chef de l’Etat du « Congo d’en face » d’apporter sa pierre à l’édification de la paix et de la stabilité dans l’Est de la Rdc.

L’article principal du Potentiel à ce sujet s’intitule « RD Congo-Rwanda : les déboires de Kagamé et l’espoir pour le Congo ». Les Congolais sont peut-être en train de remporter la difficile lutte pour leur survie en tant que nation face à la plus grande menace qui planait sur le pays depuis près de deux décennies. Selon ce dernier, le régime rwandais de Paul Kagamé, soutenu par un vaste réseau international, alimenté par le pillage des richesses du Congo (coltan de nos téléphones portables), a longtemps caressé le rêve de détruire la Patrie de Lumumba pour s’accaparer les riches régions du Kivu afin de les saigner au profit des multinationales.

La Référence + écrit « Exploits de l’armée au Nord-Kivu : Motivation gouvernementale et accompagnement de la population . A l’en croire, le gouvernement a répondu aux attentes des Fardc. Equipements, rémunérations, ravitaillement, santé, évacuation de ceux qui sont blessés pour être soignés, sont garantis par le gouvernement. Le journal salue par ailleurs la bravoure de la Monusco dans le succès des Fardc pour autant que les forces négatives sont pour l’instant en débandade au Nord-Kivu.

La Prospérité annonce à la Une « La Directrice exécutive du PAM appelle tous les groupes armés dans l’est de la RDC à garantir l’accès humanitaire ». A l’issue d’une visite de trois jours en République démocratique du Congo (RDC), la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Ertharin Cousin, a demandé aux groupes armés qui opèrent dans l’est du pays à permettre aux agences humanitaires d’apporter une assistance aux personnes dans le besoin où qu’elles soient dans le pays. « La communauté humanitaire est neutre, impartiale et indépendante et nos interventions ne sont organisées qu’en fonction des besoins des populations, sans considération de nationalité, de race, de genre, de religion, croyance, classe sociale et opinion politique. Notre seule mission c’est d’être au service des populations », a-t-elle ajouté.

Presse et documents étrangers

Internationalisation? Des shabbabs au Nord Kivu? C. Braeckman – Le Soir - 15/07/2013

Un nouveau front est-il en train de s’ouvrir dans le Nord Kivu ? La situation est de plus en plus tendue dans le territoire de Beni, proche de l’Ouganda et jeudi à l’aube, l’armée congolaise a repoussé une attaque au niveau de la localité de Komango, qui faisait suite à d’autres offensives. De l’avis des observateurs, les assaillants, lourdement armés, se sont comportés comme des combattants expérimentés. L’armée congolaise estime qu’elle se trouve en face d’une coalition rassemblant des miliciens Mai Mai (mouvements armés congolais recrutés sur une base communautaire) et des rebelles ougandais ADF-Nalu. Ces attaques répétées expliquent la mise en garde proférée voici quelques jours par le gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku, qui avait dénoncé la présence du groupe terroriste Al-Shabbab aux côtés des rebelles ougandais et assuré que cette coalition préparait une attaque contre la ville de Beni. Selon lui, la situation est d’autant plus inquiétante que lors de l’attaque de la prison de Beni le 1er juillet dernier, qui avait fait quatre tués, 244 détenus avaient réussi à s’évader. Alors qu’à Goma, des observateurs étrangers avaient négligé cette mise en garde du gouverneur, estimant que les autorités congolaises avaient tendance à dramatiser la situation dans l’espoir d’accélérer le déploiement et l’entrée en action de la Force d’intervention africaine (3000 hommes venus de Tanzanie, d’Afrique du Sud et du Malawi, toujours en train de s’installer…), l’implication de combattants islamistes est confirmée dans le dernier rapport des experts de l’ONU consacré à la situation à l’Est du Congo. Le document, daté du 20 juin et soumis au Conseil de Sécurité, relève que l’ADF (Forces démocratiques alliées) est un mouvement rebelle ougandais opérant dans les Monts Ruwenzori, dans une zone d’accès difficile, s’étendant sur l’ouest de l’Ouganda et le « Grand Nord » du Kivu. Les forces de l’ADF comptent de 800 à 1200 combattants, elles recrutent en Ouganda mais aussi au Congo et selon les observateurs, très rares sont les rebelles qui acceptent de se rendre ou de fuir, l’organisation exerçant une forte emprise sur ses membres. Les sources consultées par les experts onusiens assurent que Jamil Mukulu, le leader de l’ADF, a établi son quartier général en territoire congolais, au nord est de la localité d’Eringeti, dans un camp appelé Tawheed Muwaheedina (MTM) et que d’autres camps ont été récemment ouverts. ADF bénéficierait de réseaux de recrutement en Ouganda et au Burundi, qui tous ramènent les nouvelles recrues vers le Congo. En outre, les autorités congolaises estiment qu’en 2013 seulement, 80 civils, dont des femmes et des enfants, ont été enlevés en territoire congolais, dans les environs de Oicha et de Seringeti. S’ils n’ont pas été utilisés comme porteurs, les civils enlevés ont reçu une formation militaire, les garçons y étant soumis dès l’âge de 10 ans, les filles de 15 ans. Les sources de financement de l’ADF sont multiples : transferts d’argent en provenance de Londres, du Kenya et de l’Ouganda, contributions, volontaires ou non, des « taxis motos » opérant entre Butembo, Beni et Oicha, bénéfices tirés de l’exploitation de l’or et du bois exportés vers l’Ouganda. Les services d’information ougandais et burundais interrogés par les experts onusiens ont confirmé la collaboration entre l’ADF et les « shababs » somaliens. Du côté congolais, des responsables de la police nous ont détaillé plusieurs indices inquiétants : dans le nord du Nord Kivu, des enfants sont enlevés dès l’âge de 6 ans et convertis à l’Islam, la présence de combattants étrangers (rwandais, soudanais, tanzaniens) a été repérée au sein des combattants rebelles et dans les camps d’entraînement certains des instructeurs seraient d’origine arabe. Si le gouverneur du Nord Kivu accuse les rebelles ougandais d’ « importer » des « shababs », d’autres sources policières mettent également en cause le mouvement M23, dirigé par des officiers tutsis proches du Rwanda. Le chef du département « Jeunesse » du M23, Ali Musagara, de confession musulmane, aurait toutes facilités pour recruter au sein de sa communauté et le président de la communauté musulmane du Nord Kivu serait proche du M23. Des sources militaires congolaises nous précisent également que des combattants venus du Darfour et du Sud Soudan (où le Rwanda a déployé un important contingent de Casques bleus) auraient été repérés au sein du M23 alors que le mouvement connaît en ce moment d’importants mouvements de défection et que des armes seraient venues de Somalie. Ces différents indices traduisent une dangereuse internationalisation du conflit. En effet, les divers mouvements rebelles, que l’armée gouvernementale tente de réduire, sont désormais rejoints par des combattants étrangers ou des jeunes recrutés sur une base religieuse (la communauté musulmane de Goma connaît une rapide expansion). Et par ailleurs, le camp gouvernemental s’estime militairement renforcé par le déploiement de la Brigade d’intervention africaine et politiquement conforté par les prises de position du président tanzanien , qui a conseillé au Rwanda d’entamer lui aussi des négociations avec les rebelles hutus, ce qui a jeté un froid entre Kigali et Dar es Salaam…

RDC : affrontements entre l'armée et rebelles du M23 au nord de Goma AFP : 14/07/2013 GOMA, 14 juillet 2013 (AFP) - Des combats ont éclaté dimanche en début d'après-midi entre l'armée gouvernementale congolaise et le mouvement rebelle M23 près de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t- on appris de sources concordantes. Ces affrontements se déroulent à Mutaho, à 12 kilomètres au nord ouest de Goma (Est), selon les belligérants. Selon un major des FARDC (armée), qui a souhaité garder l'anonymat, le M23 a débuté les hostilités. "Ils ne peuvent que nous attaquer" en raison de l'impasse où ils se trouvent dans les négociations de paix en cours à Kampala, a affirmé cet officier, joint au téléphone par l'AFP. Selon des sources militaires sur place, trois bataillons des FARDC, soit près de 2.000 hommes, seraient engagés dans ces combats. Le M23 a confirmé les affrontements en cours, affirmant pour sa part que l'armée loyaliste avait lancé l'attaque. "Nous avons le droit de nous défendre", a déclaré un responsable militaire du mouvement rebelle. Interrogés par l'AFP, des habitants ont confirmé la chute d'obus de mortier à proximité de la bourgade de Mutaho. Aucun bilan n'était encore disponible vers 14H00 locales (11H00 GMT). Le M23, qui avait occupé Goma pendant une dizaine de jours en novembre dernier, avait quitté la ville sous la pression des pays de la région en échange de négociations avec le gouvernement. Depuis, ces discussions achoppent sur l'évolution du mouvement rebelle et l'intégration de ses hommes au sein des FARDC. Le M23 reste positionné à quelques kilomètres au nord de Goma. Il est constitué d'ancien militaires congolais, essentiellement rwandophones, qui se sont mutinés et ont trouvé, selon la RDC et les Nations unies, un appui en hommes et en munitions des gouvernements ougandais et rwandais. Ces deux pays nient toute assistance au M23. En février, un accord-cadre avait été signé par les pays de la région qui se sont engagés à n'aider aucun mouvement rebelle. En mars, les Nations Unies ont décidé mettre en place une brigade d'intervention qui sera chargée de neutraliser tous les groupes armés opérant dans l'Est de la RDC. Elle devrait être opérationnelle fin août. Les négociations entre le M23 et le gouvernement se sont depuis poursuivies à Kampala, mais sans résultat jusqu'à présent.

Nord-Kivu : Ouganda : arrivée de plus de 55 000 réfugiés congolais Jeune Afrique - 14 juillet 2013 Plus de 55 000 réfugiés congolais sont arrivés en Ouganda depuis jeudi, après avoir fui les attaques de rebelles ougandais dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé des responsables de la Croix-Rouge dimanche. Plus de 55.000 réfugiés congolais sont arrivés en Ouganda depuis jeudi, après avoir fui les attaques de rebelles ougandais dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé des responsables de la Croix-Rouge dimanche. Face à ce flot de réfugiés, "il y a besoin d'une aide humanitaire d'urgence, puisque un certain nombre de réfugiés sont malades et ont laissé ce qu'ils avaient en RDC", a expliqué une responsable de la Croix- Rouge en Ouganda, Catherine Ntabadde. Selon elle, le nombre de réfugiés a été estimé à 55.000 samedi soir, en forte hausse, puisqu'il était de 30.000 le jour précédent. Dimanche, ce flux de réfugiés dans le district ougandais de Bundibugyo, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la RDC, s'est néanmoins réduit, a constaté un photographe de l'AFP. Des rebelles ougandais des Forces alliées démocratiques (ADF-Nalu) avaient attaqué jeudi et brièvement occupé la localité de Kamango, dans la province congolaise du Nord-Kivu. Puis l'armée gouvernementale congolaise avait repris Kamango vendredi soir. Des habitants ont affirmé que des bâtiments publics et un hôpital avaient été pillés, sans donner de bilan des victimes. "De nombreux arrivants sont accueillis au sein de la communauté", a expliqué une responsable du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Karen Ringuette. Les réfugiés se sont notamment installés dans cinq écoles primaires de Bundibugyo, et à l'air libre sur plusieurs autres sites de cette localité. Selon le photographe de l'AFP sur place, un grand nombre de réfugiés attendait dimanche de pouvoir rentrer en RDC. "Je veux rentrer parce que j'ai faim, ici, et je veux vérifier que mes biens sont en sécurité chez moi", explique un homme, acceptant de donner seulement son nom, Mateso. "On a entendu que les rebelles (ougandais) avaient été chassés (de l'est de la RDC, ndlr), alors il vaut mieux qu'on rentre chez nous plutôt que d'aller loin dans un camp en Ouganda", ajoute-t-il. La Croix-Rouge travaille ave les agences de l'ONU et plusieurs organisations humanitaires pour organiser un camp plus en profondeur sur le territoire ougandais. "Le gouvernement (ougandais) a trouvé un endroit pour un camp de transit à 8 km de Bundibugyo (...) où les réfugiés peuvent venir se faire enregistrer", a précisé Mme Ntabadde. La police ougandaise tentait dimanche de canaliser et d'encourager les réfugiés à se rendre vers ce camp de transit. Le groupe armé ADF, dans l'opposition au régime du président Yoweri Museveni au pouvoir depuis 1986, a été formé au milieu des années 1990 dans la chaîne de montagnes Rwenzori de l'ouest de l'Ouganda. Les forces gouvernementales ougandaises ayant attaqué leurs bases il y a deux ans, une partie de l'ADF est à présent basée en RDCongo. La situation a été relativement calme ces dernières années et on ignore les circonstances qui ont amené l'ADF à attaquer Kamango.

RDC : affrontement entre l'armée et les miliciens Maï-Maï Shetani à Nyamilima Xinhua - 14 juillet 2013 , 13 juillet (Xinhua) -- De violents combats ont opposé samedi les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux miliciens Maï-Maï Shetani à Nyamilima, à environs 40 km de Kiwanja, dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC), a indiqué à Xinhua un habitant de Nyamilima sous couvert d'anonymat. "C'est depuis 08h30, le matin de ce 13 juillet que les FARDC basées au Camp Kamulima sont allés attaquer les positions des Maï- Maï Shetani, situées non loin de la paroisse Catholique saint Joseph de Nyamilima", a indiqué la même source, ajoutant que "cela intervient après qu'il se soit observé quelques discordes entre FARDC et Maï-Maï, deux forces presqu'alliées occupant la localité de Nyamilima". D'après la coordination de la société civile du Nord-Kivu, l’armée nationale avait arrêté le coordonateur de la milice Maï-Maï Shetani et l'avait conduit à son Etat-major à Rwindi, ce que ses paires interprétaient comme acte de provocation. La milice avait exigé la libération de leur coordonateur et menacé d'attaquer les FARDC. Face à cette menace, les militaires loyalistes ont tout simplement décidé d'attaquer les premiers, selon la société civile locale. Les FARDC ont réussi à déloger les miliciens et déclaré poursuivre les opérations de ratissage.

Italie: un sénateur compare une ministre d'origine congolaise à un orang-outan RFI : 15 juillet 2013

Un sénateur du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord a comparé Cécile Kyenge, première ministre noire de l'histoire italienne et originaire de RDC, à un orang-outan. Des paroles que le chef du gouvernement Enrico Letta a jugées, dimanche 14 juillet, « inacceptables » mais qui ne sont malheureusement pas tout à fait inédites. Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir Ce n’est pas la première fois qu’un dirigeant de la Ligue du Nord, parti connu pour ses penchants racistes et xénophobes, insulte la ministre Cécile Kyenge , femme d’origine congolaise qui a suivi toutes ses études de médecine en Italie et milite de longue date au sein du Parti démocrate. T-shirt anti-islam Cette fois, il s'agit du sénateur Roberto Calderoli qui avait dû démissionner en 2006 de son poste de ministre chargé de la Simplification, après s’être exhibé avec un T- shirt anti-islam sur Mahomet. Ce qui avait provoqué de graves problèmes diplomatiques, notamment entre Tripoli et Rome. Lors d’une fête de son parti, samedi à Treviglio, près de Bergame, dans le nord de l’Italie, il a déclaré à propos du gouvernement Letta : « (...) Quand je vois les images de Kyenge, je ne peux m’empêcher de penser à des ressemblances avec un orang- outan, même si je ne dis pas qu'elle en soit un ». Interrogé par les média italiens sur cette agression verbale, il n’a pas jugé bon de s’excuser

La presse est-elle partiale dans le conflit qui oppose les rebelles du M23 au GVT RDC AFRIKARABIA – 15 07 13

La presse est-elle partiale dans le conflit qui oppose les rebelles du M23 au gouvernement congolais dans l'Est de la RDC ? Oui, selon Michel Sitbon qui vient de créer à Paris l'" Agence d'information " (AI), une agence de presse destinée à lutter contre " les fausses informations " qui circulent sur la guerre du Kivu. Dans le conflit des Kivus, " la presse ne remplie pas ses fonctions ". C'est le sentiment de Michel Sitbon, éditeur et auteur, notamment, de " Rwanda, 6 avril 1994, un attentat français ?". " Les problèmes de cette région sont souvent complexes et parfois mal expliqués ", explique-t-il. Avec le journaliste spécialisé Luigi Elongui, Michel Sitbon a donc décidé de créer une agence de presse pour lutter contre ce qu'il considère comme de la désinformation. Au point de départ de cette initiative : la création par les Nations-unies d'une Brigade d'intervention spéciale, avec un mandat offensif, pour lutter contre les groupes armés en RDC. Une résolution " historique ", selon Michel Sitbon, dont les médias internationaux n'ont visiblement pas mesuré les conséquences. " La résolution 2098 créée un précédent unique dans l'histoire : l'ONU instaure désormais une sorte de gouvernement mondial en pouvant intervenir militairement n'importe où dans le monde", dénonce-t-il. Autre anomalie pour Michel Sitbon : " seul le M23 est nommément cité dans la résolution, alors qu'il y a une quarantaine de groupes armés à l'Est du Congo ". Le M23 est-il maltraité par les média occidentaux ? C'est en creux la seconde question que semble poser Michel Sitbon. Il y répond également par l'affirmative. Selon lui, on assiste à la "technique de l'accusation en miroir ". " A chaque accusation de viols attribuée à l'armée régulière congolaise (FARDC) ", explique-t-il, " on accuse immédiatement le M23 des mêmes crimes... en en rajoutant même un peu plus ! ". Autre exemple : le bombardement du camp de réfugiés de Mugunga, le 21 mai dernier. Rapidement, une journaliste allemande, Simone Schlindswein du Tageszeitung, relaie les propos d'un casque bleu qui lui explique que le tirs viennent des positions du M23. L'information fait le tour du monde. Pour Michel Sitbon, il s'agit de désinformation pure : " le M23 n'avait d'abord aucune raison de bombarder ce camp et en plus, les positions des rebelles se trouvaient à 50 km du camp... hors de portée des canons du M23 ". " Le pire ", dénonce Michel Sitbon, " c'est que cette information a été reprise et validée par la Monusco ". Ecoutez ses explications : La mission de l'" Agence d'information " (AI), le nom de cette nouvelle structure sera de vérifier les informations en provenance de l'Est de la RDC en faisant du fact checking . Mais aussi en produisant des dépêches à destination des journalistes spécialisés. Autre fonction de l'Agence : reprendre les nombreux rapports internationaux (ONG, ONU... ) sur la région et y dénoncer " les informations mensongères ". L'Agence sera basée à Paris, avec un correspondant dans la région des Grands Lacs à la mi-juillet (date de l'entrée en fonction opérationnelle de la Brigade) et un autre à New-York auprès des Nations-unies.

On l'aura compris, l'" Agence d'information " affiche clairement ses positions : contre l'intervention de la Brigade de l'ONU, contre la désignation du seul M23 et du Rwanda comme responsables de la guerre aux Kivus. Luigi Elongui assume pleinement l'engagement de l'Agence. " On n'y échappera pas, mais nous ferons un travail sérieux et professionnel ", conclut-il. Nous suivrons avec attention les premiers pas de cette agence, espérant que cette structure ne tombe pas dans la dénonciation systématique et partisane, qui domine allègrement sur internet dans le conflit dans les Kivus et ne rajoute pas de la désinformation à la désinformation... ce serait un comble.

MISE AU POINT : Après la publication de cet article nous avons reçu plusieurs précisions concernant le bombardement du camp de Mugunga. Tout d'abord venant de la journaliste Mélanie Gouby qui travaille depuis longtemps à Goma pour Reuters, AFP, AP ou Le Figaro. Mélanie Gouby note que les positions du M23 ne se trouvaient pas à 50 km du camp comme l'affirme Michel Sitbon, mais "à moins de 15 km" et donc "parfaitement atteignables avec le genre d'armes que possèdent les rebelles". Et de préciser : "Ndosho et Mugunga se trouvent juste derrière les positions des FARDC. Bien que ni Ndosho, ni Mugunga ne soient la cible des rebelles, ces zones ne sont pas à l'abris d'un tir mal calculé". La journaliste affirme ensuite avoir vérifié l'information auprès du M23. Avant de conclure que "l'information ne se vérifie pas de Paris, mais sur place". Un autre internaute travaillant dans les camps de déplacés de Goma, nous a également fait part de ses doutes sur la version de Michel Sitbon. Selon lui, "les positions du M23 se trouvent à Kibati et Buvira", soit à 10 km des camps. Ce témoin confirme que "le M23 a répondu aux tirs des FARDC qui tiraient de derriere les camps vers la ligne de front". Dont acte. Michel Sitbon nous a également adressé ce commentaire. Voici son texte : " Je découvre ces commentaires et dois d'abord m'excuser auprès des correspondantes sur place, Mélanie Gouby qui aura pris la peine de s'adresser à moi par l'entremise de ce site, et Simone Schlindwein, à qui j'avais pu faire allusion sans la nommer, puisqu'elle était, ainsi que c'est confirmé là, avec Mélanie Gouby donc, à la source de cette information diffusée mondialement suivant laquelle le M23 « bombardait des camps de réfugiés ». Rappelons que cette information s'est inscrite dans une séquence de temps où l'information précédente était qu’après six mois de trêve, les forces génocidaires (FDLR) et l'armée congolaise (FARDC) se confrontaient au M23, dans une bataille qui aura duré trois jours. Le fait que le M23, principale cible désignée de l’opération onusienne qui s’engage, soit attaqué, pour commencer, par un adversaire aussi clairement identifié comme criminel que les FDLR aurait mérité d’être relevé. L’appui massif de l’armée « loyaliste » congolaise, dont ces FDLR bénéficient, pose également problème. On sait aussi que nombre de ces génocidaires se sont incorporés depuis longtemps dans les FARDC qui se trouvaient là, naturellement pourrait-on dire, en soutien des FDLR, leur parti. Or, ces FARDC bénéficient aussi du soutien de l’ONU, et la nouvelle brigade d’intervention entend bien agir en appui des FARDC, l’armée officielle de l’Etat congolais. C’est au milieu de cette bataille, alors que ces divers sujets de préoccupation étaient escamotés, qu’on apprendra que le M23 « bombardait des camps de réfugiés ». Cette information ne pouvait que surprendre tant ce n’est certainement pas l’objet du M23 que de bombarder des camps de réfugiés, une population, pour l’essentiel rwandophone, dont il se sent plutôt solidaire. Remercions Mélanie Gouby de reconnaître elle-même ici que « bien que ni Ndosho, ni Mugunga ne soient la cible des rebelles, ces zones ne sont pas à l'abris d'un tir mal calculé ». Simone Schlindwein aussi confirme dans un tweet que si ces tirs provenaient du M23 cela serait « accidentellement » qu'ils auraient atteint les camps de réfugiés faisant un mort et seize blessés. Elle précise que le caractère accidentel de tels tirs est confirmé par l'ONU. Entretemps était diffusée l'information suivant laquelle ces tirs ne pouvaient être attribués au M23, son artillerie se trouvant à 50km de là, et n'aurait d'aucune façon pu atteindre Goma ou le camp de réfugiés de Mugunga. Mélanie Gouby objecte ici que rien n’interdit que de tels tirs soient partis des lignes avancées du M23 à « moins de quinze kilomètres » de Goma. On sait toutefois que l'hypothèse a été avancée que de tels tirs aient pu être effectués à partir d'hélicoptères des FARDC. En effet, tout le monde convient que cela ne correspondait pas à ce qu'on sait de l'action du M23, et que donc, même s'il en était à l'origine cela ne pourrait avoir été intentionnel. Les officiers de la Monusco qui imputent ces tirs au M23 confirment d'ailleurs que celui-ci ne visait pas les civils « délibérément ». Sans être dans un salon, mais à distance en effet, on pourrait s'accorder sur le caractère crédible de cette assertion apparemment non partisane, puisqu’elle dédouane le M23 de toute intention criminelle. La question se pose néanmoins de savoir si la Monusco ne préfère pas attribuer ces tirs à une erreur du M23 – un tir intentionnel étant manifestement invraisemblable – plutôt qu'aux FARDC auxquelles elle est associée. Nous n'avions évoqué cette question lors de la de présentation de notre agence d'information qu’en tant qu’exemple de comment l'information mondiale peut être biaisée dès lors qu'il est question du M23. Ainsi, nous aurons bien reçu le message que le M23 « bombardait les camps de réfugiés », répercuté par toutes les agences de presse et l'ensemble des médias qui l'auront repris. Or, tout le monde convient qu'au pire il se serait agi d'un « tir mal calculé », selon la formule de Mélanie Gouby. A l'heure où l'ONU mobilise pour la première fois de son histoire une force militaire offensive dirigée explicitement contre ce M23, il serait bon que les informations le concernant gagnent en précision, et qu'on en finisse avec la propagande qui coule à robinet ouvert depuis des mois. On aimerait que les correspondants sur place, par exemple, ne diffusent pas des informations de façon systématiquement orientée, tendant à diaboliser le M23 au-delà de toute mesure. Quant au rectificatif aussitôt publié par Christophe Rigaud d’Afrikarabia, il est à craindre qu’il ajoute à la confusion. D’une part, quoiqu’il en soit des faits, on ne peut que s’accorder à dénoncer l’affirmation reprise par l’ensemble des média, suivant laquelle le M23 « bombardait » aussi bien la ville de Goma qu’un camp de réfugiés, puisque toutes les sources de cette information admettent elles-mêmes que loin de l’action agressive que constitue un « bombardement », il se serait agi, selon elles, d’erreurs de tir. Aussi superficielle qu’ait pu être notre intervention, elle était donc, en tout état de cause, largement fondée à critiquer un effet de diabolisation du M23, alors même que celui-ci était aux prises avec les forces génocidaires, un fait autrement plus signifiant qu’une « erreur de tir ». De telles distorsions de l’information sont particulièrement pernicieuses au moment où se constitue une brigade offensive de l’ONU chargée d’intervenir sur le terrain a priori pour désarmer des « forces négatives ». Encore faudrait-il que celles-ci soient correctement identifiées. Quant à l’affirmation de Mélanie Gouby selon laquelle le M23 aurait reconnu avoir commis ces tirs, on aimerait bien en connaître la source, car il se trouve qu’au contraire celui-ci l’a constamment démenti. Cette polémique aura eu au moins la vertu de nous inciter à en savoir plus, et, de ce que l’on peut savoir des faits, il semblerait que nous ne nous soyons en fait pas tant égarés. Selon nos sources sur le terrain, les troupes du M23 qui se sont battues à Mutaho et à Kibati contre les FARDC ne disposaient pas du genre de roquettes qui sont tombées à proximité du camp de Mugunga, qui se trouve à une douzaine de kilomètres du théâtre des affrontements. Ces armes se trouvaient dans le camp militaire du M23 de Rumangabo, situé, lui, à 50 kilomètres de Mugunga. Les soldats du M23 qui ont été attaqués le 20 mai à Mutaho par les FDLR, puis par les FARDC, n'avaient aucune raison de se promener avec des armes de ce calibre en période de trêve de facto. Par contre, les hélicoptères M25 des FARDC, qui ont essayé de contourner les positions du M23, se sont pour cela trouvés en face de Mugunga et auraient pu atteindre le camp. Quant à Mélanie Gouby, si nous acceptons volontiers sa recommandation de prudence, qu’elle nous permette de lui en suggérer autant. Unique correspondante de la presse parisienne sur place, elle n’est pas pour rien dans le flux d’informations déversées depuis des mois au sujet du M23. Ce travail sera parvenu à provoquer rien de moins que l’engagement d’un certain nombre de personnalités, en tête desquelles Jacques Chirac et Valérie Trierwieler, dans une pétition dont les énoncés à l’emporte-pièce n’honoraient certes pas ses signataires. C’est d’ailleurs ce qui aura suscité notre engagement personnel dans ce dossier : que d’aussi éminentes figures puissent ainsi s’égarer à dire n’importe quoi nous aura semblé particulièrement alarmant. On peut même relever que c’est dans le mouvement de cette pétition, qui se plaignait de l’inefficacité des forces onusiennes, qu’aura été prise la résolution 2098, décidant de la création d’une brigade offensive pour la première fois dans l’histoire de cette organisation internationale. C’est précisément pour éviter qu’un tel engagement se fasse en dépit du bon sens que nous aurons constitué l’Agence d’information, du fait du déficit d’informations sérieuses sur ce conflit, tel que même les habitants de la région sont souvent aussi désorientés que peuvent l’être les personnalités pétitionnaires ou le Conseil de sécurité lui-même".

RDC: les combats s'intensifient entre l'armée et les rebelles près de Goma RFI : 15 juillet 2013

Dans l'est de la RDC, les combats se sont poursuivis toute la journée, lundi 15 juillet. Ils opposent depuis dimanche l'armée aux rebelles du M23 près de Mutaho, à une dizaine de kilomètres de la capitale du Nord-Kivu. Selon le porte-parole du gouvernement congolais, ils auraient fait 130 morts en 24 heures, dont 120 rebelles. Le M23, lui, refuse de communiquer un bilan et aucune source indépendante n'était en mesure de se prononcer lundi soir. Ces violences interviennent alors que le déploiement de la nouvelle brigade d'intervention de l'ONU vient tout juste de débuter. Cette brigade est chargée de lutter contre les groupes armés qui opèrent dans le Nord-Kivu. Après une nouvelle journée d'affrontements, le calme semble revenu hier soir, lundi 15 juillet, sur les collines de Mutaho. Dans l'après-midi, les tirs d'artillerie résonnaient encore dans la partie nord de Goma située en contrebas, à une dizaine de kilomètres de la ligne de front. En centre-ville, la plupart des commerces et des banques sont restés fermés lundi. Les rebelles et le gouvernement s'accusent mutuellement d'être à l'origine des combats et d'avoir pris l'avantage sur leur adversaire. Mais selon plusieurs observateurs, les positions des uns et des autres ont peu évolué, malgré la violence des combats. Quoi qu'il en soit, ces affrontements, les plus intenses depuis neuf mois, accroissent la pression qui pèse sur la nouvelle brigade d'intervention onusienne, en cours de déploiement. Elle dispose d'un mandat plus offensif que celui de la Monusco mais pour l'heure, et tant que la ville de Goma n'est pas directement touchée, pas question pour l'ONU d'intervenir militairement. « Nous appelons les deux parties au dialogue et souhaitons à tout prix éviter l'escalade », assure un représentant de la mission de l'ONU.

Le Rwanda accuse les FARDC et la Monusco Et dans ce contexte, le Rwanda, qui est accusé par l'ONU de soutenir le M23, affirme que deux obus sont tombés au nord de la ville de Giseni. Kigali accuse les forces armées de la RDC et la Monusco d'avoir délibérément bombardé son territoire. Une agression et « un acte de provocation délibéré ». C’est en ces termes très durs que le Rwanda, par la voix de son porte-parole militaire, Joseph Nzabamwita, a accusé hier l’armée de son voisin et la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), d’avoir bombardé deux villages rwandais situés à quelque 10 kilomètres au nord de la ville de Giseni, jumelle de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Selon le général rwandais, les deux obus auraient été tirés d’une zone contrôlée par les forces armées congolaises et la Monusco. Et selon lui, cet événement ne serait en aucun cas un accident, car aucun combat n’aurait été signalé à proximité de la zone d’origine des tirs. Aucun blessé n’est à déplorer, selon le militaire rwandais. Dans un communiqué publié dans la foulée, ce dernier a également affirmé que des rebelles rwandais des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), considérés comme une menace par Kigali, étaient « intégrés » au sein d’unités de l’armée régulière congolaise combattant le M23.

RDC: Poursuite des combats près de Goma BBC Afrique -15/07/2013

Les affrontements se rapprochent de la capitale provinciale suite à la reprise des hostilités entre les rebelles du M-23 et les forces gouvernementales. Le chef de l’armée congolaise a affirmé à la BBC que les rebelles ont été repoussés de Mutaho, à 12 kilomètres au nord ouest de Goma. En revanche des habitants joints dans la capitale provinciale parlent du rapprochement des combats qui se dérouleraient à moins de 5 kilomètres de la ville. Le président du M-23, Bertrand Bisimwa a accusé le gouvernement congolais d'avoir attaqué ses positions. Il a affirmé avoir appelé ses hommes à « administrer une bonne leçon à l'armée gouvernementale de manière à ce que l’on décourage au moins ces genres d’initiatives qui ne font que remettre la paix en danger dans cette région ». Le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mendé a, pour sa part, accusé un pays étranger, faisant référence aux Rwanda, d’avoir déclenché de nouveau les hostilités. « Les FARDC ont répondu, et manifestement les M-23 sont entrain de parler de la réponse, mais ils cachent l’attaque qui a donné lieu à la réponse ». Il a attribué la présumée attaque qui aurait provoquée la réponse des forces gouvernementales à « ceux qui soutiennent le M-23 ».

RDC : les FARDC et le M23 s'accusent mutuellement d'être responsable des combats à Mutaho Xinhua :15 juillet 2013 KINSHASA, 15 juillet (Xinhua) -- Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) se sont accusés d'être responsables de la reprises des combats à Mutaho, localité située à une dizaine kilomètres de la ville de Goma, capitale de la province du Nord- Kivu est de la RDC. Des affrontements ont opposé dimanche après-midi les FARDC et le M23 à Mutaho. Ni les FARDC ni le M23 n'ont communiqué le bilan de ce premier accrochage depuis la reprise des pourparlers de Kampala après ceux du 20 au 22 mai 2013. "C'est le M23 qui a attaqué nos positions de Mutaho, on est au front et on est en train de se battre", a déclaré à Xinhua le porte-parole des FARDC, le colonel Olivier Hamuli, ajoutant que " nous avons déjà tué plus de 40 rebelles depuis hier". Le porte-parole du M23, Amani Kabasha, a affirmé pour sa part que "les FARDC, avec leurs alliés Maï-Maï Nyatura et Forces démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR), ont attaqué nos positions de Mutaho". "Nous ne faisons que nous défendre", a-t-il indiqué. "Notre Mouvement a prévenu le gouvernement de Kinshasa le 9 juillet dernier que le M23 répondra avec fermeté aux prochaines initiatives guerrières des FARDC après les actes de provocation du 6 et 9 juillet 2013 contre nos positions à Kanyaruchinya". "Notre armée doit réserver une réponse ferme et efficace à l' adversaire de manière à décourager son initiative et à garantir la sécurité totale des populations qui habitent nos espaces", a-t-il poursuivi. D'après lui, en une quinzaine des jours, les FARDC ont avancé d'un kilomètre jusqu'à une distance de seulement 20 mètres de positions du M23. Charles Bambara, directeur de l'information publique de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), a déclaré que les forces onusiennes sont "en alerte". "Nous mettons en garde contre toute avancée ou de quelques forces que ce soit vers les agglomérations de la zone", a-t-il dit. Selon un communiqué de l'ONU transmis lundi à l'agence Xinhua, la MONUSCO est "profondément préoccupée" par l'attaque du M23 mars (M23) à Mutaho et ne tolèrera aucune menace sur la ville de Goma. "La MONUSCO se dit préoccupée par ce développement et lance un appel à la retenue afin d'éviter une escalade de la situation", indique un communiqué. "La MONUSCO a mis ses troupes en état d'alerte maximale. Elle est prête à prendre toutes les mesures nécessaires, y compris la force létale pour protéger les civils", dit le communiqué. "Toute tentative par le M23 d'avancer vers Goma sera considérée comme une menace directe sur les civils", poursuit le communiqué. "Je lance un appel pour le respect de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération afin de permettre au processus politique en cours d'aller de l'avant", a déclaré dans ce communiqué le représentant spécial par intérim de la MONUSCCO, Moustapha Soumaré. "J'invite tous les signataires de l'Accord-cadre à user de leur influence pour éviter une escalade de la situation", a-t-il déclaré. Selon ce communiqué, le M23 a attaqué dimanche après-midi une position des FARDC, attaque survenue après que le M23 eut renforcé ses positions aux alentours de Kibati, près de Mutaho. En novembre 2012, après d'intenses combats contre les FARDC, les rebelles du M23 ont occupé la ville de Goma pendant une dizaine de jours, avant de quitter la ville en échange de l' ouverture des pourparlers de Kampala. Selon un rapport du groupe d'experts des Nations unies et les services de renseignement rd- congolais, le M23 reçoit un appui en homme et munitions des gouvernement de l'Ouganda et du Rwanda, ce que ces deux pays nient. Le M23, majoritairement constitué d'ancien rebelles du Congrès national pour la Défense du peuple (CNDP), revendique l' application de l'Accord de paix signé en 2009 à Goma entre le gouvernement et les groupes armés dans l'est de la RDC.

Le HCR achemine de l'aide pour les réfugiés congolais qui affluent dans l'ouest de l'Ouganda Un News Center 15 juillet 2013 15 juillet 2013 – Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ( HCR ) a fourni lundi des abris d'urgence, des couvertures et autres articles de première nécessité à près de 66.000 réfugiés congolais qui ont fui les combats dans leur pays et trouvé refuge dans l'ouest de l'Ouganda au cours des cinq derniers jours. Les réfugiés ont commencé à fuir après qu'une attaque a eu lieu la semaine dernière dans la ville de Kamango dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), perpétrée par les Forces démocratiques alliées, un groupe rebelle ougandais qui opère dans les montagnes Ruwenzori au Nord Kivu en RDC. Jeudi dernier, les réfugiés avaient rejoint le district de Bubandi dans le comté de Bundibugyo à l'ouest de l'Ouganda aux premières heures pour atteindre13.000 personnes à la fin de la journée. Dimanche après-midi, la Société de la Croix-Rouge ougandaise a indiqué avoir enregistré 66.139 personnes, des familles entières qui transportaient des matelas, des marmites et des casseroles, les enfants ayant même apporté des poules. « Il s'agit d'un afflux de réfugiés extraordinairement rapide et préoccupant dans une zone peu préparée pour une réponse humanitaire à un si grand nombre d'arrivants », a déclaré le Représentant du HCR en Ouganda, Mohammed Adar. « Nous parachevons notre première assistance et préparons en même temps une opération de plus grande ampleur pour l'aide aux réfugiés. » Selon l'agence onusienne, il est improbable que les réfugiés envisagent un retour prochain chez eux. Le HCR, qui travaille donc en collaboration avec le gouvernement ougandais pour fournir une aide d'urgence, a notamment envoyé des bâches en plastique pour la construction d'abris, des ustensiles de cuisine, des kits de latrines temporaires et du savon. L'agence a également annoncé un plan de transfert des réfugiés vers un nouveau centre de transit, situé à 23 kilomètres de la frontière entre la RDC. Les 300 premiers réfugiés ont été transférés dimanche. Bundibugyo est une zone montagneuse et densément peuplée. Cette localité est située à environ sept heures de route de Kampala, la capitale ougandaise. Les nouveaux arrivants sont hébergés dans cinq écoles primaires et sur d'autres sites, tandis que certains sont accueillis par des familles de la communauté. Le Programme alimentaire mondial ( PAM ) a fourni suffisamment de nourriture pour nourrir 20.000 personnes pendant cinq jours, une nouvelle livraison de vivres étant prévue pour lundi. La Croix-Rouge ougandaise a, pour sa part, organisé des services des communautés pour cuisiner et servir des repas chauds, alors que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF ) et d'autres partenaires fournissent de l'eau. Avant l'arrivée de ces nouveaux réfugiés, l'Ouganda hébergeait déjà plus de 210.000 réfugiés et demandeurs d'asile enregistrés, dont 63% sont originaires de la RDC.

Les Somaliens des Shebaab sont en RDC depuis 2 mois et demi Xinhua : 16 juillet 2013

KINSHASA, 15 juillet (Xinhua) -- Les terroristes somaliens des Shebaab sont entrés depuis environ deux mois et demi en RDC où ils opèrent aux cotés des rebelles ougandais de l'ADF/NALU dans la province du Nord-Kivu (est), a affirmé lundi le ministre congolais des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, au cours d'un point de presse lundi à Kinshasa. "Il y a un problème sérieux au Nord-Kivu avec l'entrée en lice des terroristes Shebaab somaliens comme mercenaires aux cotés des rebelles ougandais de l'ADF/NALU", a indiqué m. Mende. Il a déclaré que des efforts sont en train d'être menés pour les anéantir comme on l'a fait avec l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) qui était obligé de se délocaliser vers la République centrafricaine et le Soudan-Sud. Les ADF/NALU, associés aux Shebaab, ont occupé temporairement le 11 juillet la localité de Kamango, au Nord-Kivu, avant d'être délogés par les Forces loyalistes et de se refugier vers le parc de Virunga. Le 14 juillet, ils avaient attaqué une patrouille des casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) sur l'axe bau-Kamango.

RDC: 3ème jour de combats BBC :16 juillet 2013

Les combats se sont poursuivis mardi dans l’est de la RDC, au nord de Goma, pour le 3ème jour consécutif, entre l’armée congolaise et les rebelles du M23. Les FARDC (l’armée gouvernementale), soutenue par 3 hélicoptères, a attaqué des positions du M23 à Kibati, à 11 km de Goma, selon l’agence Reuters. “La situation est sous controle”, a déclaré le porte- parole de l’armée, le colonel Olivier Hamuli, qui faisait état mardi après-midi d'une "accalmie sur le terrain". Le but des FARDC est "d'anéantir le M23", a affirmé à des journalistes le colonel Olivier Hamuli. Un responsable du mouvement M23, le colonel Youssouf Boneza, a affirmé à l’AFP qu'il "tenait ses positions malgré les intenses bombardements en cours". Ces affrontements sont les plus sérieux depuis neuf mois dans l’est de la RDC. “La récurence de combats si proche de zones habitées pose un sérieux problème de protection pour des milliers de personnes”, a déclaré Moustapha SOumare, coordinateur de l’ONU en RDC. Le commandant de la Monusco, le général brésilien, Alberto Dos Santos Cruz , dans une interview accordée à la BBC, a indiqué que les casques bleus ne prendront pas part à ces combats à moins, qu'ils y soient forcés, si les rebelles du M23 tentaient de prendre Goma.

RDC: les combats se poursuivent au nord de Goma AFP:16/07/13

Goma (RD Congo) (AFP) - Les combats se poursuivaient mardi au nord de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), entre les rebelles du M23 et l'armée régulière alors que les Nations unies ont prévenu qu'elles interviendraient en cas de menace sur la ville. Selon le porte-parole sur place de l'armée gouvernementale, le colonel Olivier Hamuli, les combats se déroulent "assez bien" et sur "plusieurs fronts". L'officier a affirmé à des journalistes sur place que le but des FARDC (armée régulière) était "d'anéantir le M23". En début de matinée, le colonel Youssouf Boneza, commandant les opérations du mouvement rebelle dans le secteur, a affirmé par téléphone à l'AFP qu'il "tenait ses positions malgré les intenses bombardements en cours". Ces affrontements se déroulent depuis dimanche après-midi à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma, autour des villages de Mutaho et de Kibati. Lundi midi, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, avait assuré à la presse que l'armée avait "infligé de très lourdes pertes" aux rebelles. Selon lui, 120 rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et 10 soldats avaient été tués. Aucun bilan n'a pu être obtenu auprès du M23 ni de sources indépendantes.

L'ONU en état d'alerte Les Nations unies, qui ont une forte présence militaire à Goma, la capitale du Nord-Kivu, ont annoncé au cours de la nuit à New York que les casques bleus étaient en "état d'alerte". La mission de l'ONU en RDC (Monusco) "se tient prête à prendre toutes les mesures nécessaires et cela comprend l'usage de la force armée dans le but de protéger les populations civiles", a dit Martin Nesirky, porte-parole de l'ONU. "Toute tentative du M23 de se diriger vers Goma sera considérée comme une menace directe contre les civils", a-t-il ajouté. Selon lui, les rebelles ont renforcé leurs positions autour de Goma avec de l"artillerie lourde" et un blindé. Les rebelles et le gouvernement congolais se rejettent l'initiative des nouveaux combats, les premiers affrontements sérieux depuis neuf mois, quand le M23 avait enfoncé l'armée congolaise pour occuper Goma. Le M23 est constitué d'anciens militaires congolais qui se sont mutinés et ont trouvé, selon la RDC et les Nations unies, un appui - en hommes et en munitions - auprès des gouvernements ougandais et rwandais. Mais ces deux pays voisins nient toute assistance au M23. Lundi soir, le Rwanda a accusé l'armée de RDC et la Monusco d'avoir "délibérément" bombardé deux villages rwandais frontaliers. Selon le général Joseph Nzabamwita, porte- parole de l'armée rwandaise, deux obus ont atterri dans des villages rwandais sans faire de blessés. Il s'agit selon lui d'"un acte de provocation délibéré". Aucun démenti ni la moindre explication n'ont pu être obtenus du côté des FARDC ou de la Monusco. Renforcement des défenses de Goma L'ONU, comme l'armée régulière, ont renforcé au cours des dernier mois leur présence et leurs dispositifs autour de la capitale provinciale du Nord-Kivu. En mars dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé de mettre en place dans cette ville une brigade d'intervention à qui il a donné le mandat de neutraliser et de désarmer les groupes armés opérant dans l'est de la RDC. Cette brigade est constituée au deux tiers et il était prévu qu'elle commence a opérer dans les prochaines semaines. Ce renforcement militaire a été décidé parallèlement à une pression diplomatique sur toute la région avec la signature en février dernier d'un accord cadre à Addis Abeba dans lequel tous les pays de la région s'engagent à n'apporter aucun appui aux groupes rebelles. En même temps, le gouvernement congolais et le M23 ont poursuivi à Kampala des discussions engagées à la suite du retrait du mouvement rebelle de Goma mais ces discussions n'ont pas beaucoup avancé, le gouvernement refusant qu'elles soient élargies au niveau politique et social.

Le Rwanda accuse l'ONU de collusion avec les FDLR, un front s'ouvre à nouveau au nord de la RDC RFI : 16 juillet 2013

Regain de tensions dans l'est de la République démocratique du Congo ces derniers jours. Avec des combats non loin de Goma, le chef lieu du Nord-Kivu, entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC). D'autres plus au nord, dans le territoire de Beni, entre l'armée congolaise et les ADF-Nalu, des rebelles ougandais. Et ce alors que la force d'intervention rapide de l'ONU est en cours de déploiement. Le Rwanda a lancé ce mardi 16 juillet des accusations très graves à l'encontre de la nouvelle brigade de la Monusco. On ne l'a appris qu'hier, lundi 15 juillet, et ce dans un contexte très particulier de regain de tensions. Le 8 juillet, la ministre rwandaise des Affaires étrangères a écrit au secrétaire général des Nations unies pour protester contre les contacts entre les hauts officiers de la Force Intervention Brigade (FIB) de l'ONU et les responsables des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Lettre de protestation Pour rappel, les FDLR sont les rebelles hutus rwandais qui sont toujours accusés par Kigali d'avoir participé au génocide de 1994. RFI s'est procuré la lettre de protestation de l'ambassadeur du Rwanda à New York adressée au président du Conseil de sécurité, datée elle du 9 juillet. Voilà ce qu'elle dit en substance : le Rwanda ne s'était pas opposé au déploiement de cette force, mais aujourd'hui Kigali détient la preuve qu'il y a eu des contacts entre les FDLR et la FIB au plus haut niveau. Deux obus tirés sur le territoire rwandais Des réunions au cours desquelles ces officiers onusiens ont discuté tactique et stratégie avec les rebelles hutus rwandais. Et puis, autre accusation : l'intégration des FDLR au sein de l'armée congolaise « au vu et au su de certains membres de la brigade, voire avec leur accord ». Une dernière accusation est venue cette fois-ci du porte-parole de l'armée rwandaise. Deux obus auraient été tirés depuis une zone contrôlée par les FARDC et la Monusco sur le territoire rwandais de manière délibérée. Toutes ces accusations sont démenties par les autorités congolaises. Etau rebelle autour de Goma Pour ce qui concerne les combats, si l'on en croit l'armée congolaise, les FARDC auraient réussi à desserrer l'étau rebelle autour de Goma, en reprenant des positions stratégiques de part et d'autres de la colline de Mutaho. C'était et c'est toujours la ligne de front à l'heure actuelle. Ce n'est pas la première fois que les deux belligérants s'affrontent dans cette zone depuis la prise de Goma et le retrait des rebelles à la fin de l'année dernière. Le M23 affirme de son côté toujours tenir ses positions, malgré les bombardements aujourd'hui encore de l'aviation congolaise. Il accuse également la Mission des Nations unies au Congo (Minusco) de jouer un jeu dangereux en laissant les FARDC prendre des positions sur les collines situés à proximité des camps de déplacés de Munigi. La Monusco, pour l'instant, s'est officiellement contentée de prévenir les rebelles que les casques bleus interviendraient en cas d'offensive sur Goma. Officieusement, plusieurs sources onusiennes se réjouissent de la reprise par les soldats congolais d'au moins une colline située justement au nord de Munigi. Territoire de Beni Et ce n'est pas le seul front qui inquiète l'ONU. Il y a par ailleurs le regain de tensions plus au nord dans le territoire de Beni. Depuis quelques jours, les ADF-Nalu, une rébellion islamiste ougandaise, ont occupé plusieurs localités du grand Nord que les FARDC annoncent avoir reprises depuis. Ils ont également attaqué dimanche matin une patrouille de la Monusco venue en renfort. Une embuscade que la Monusco affirme avoir repoussée. Les ADF-Nalu sont militairement, avec le M23 et les FDLR, l'un des plus gros problèmes de la force d'intervention rapide. Ils sont plus structurés et plus disciplinés que les autres groupes armés de l'est. Deux fronts Et ce que l'ONU craint par-dessus tout, c'est que les deux mouvements rebelles se soient coordonnés pour mener leurs attaques. Deux fronts, ce serait beaucoup pour la FIB mais aussi pour les FARDC. Mais les ADF-Nalu ne sont pas un groupe armé comme les autres. On ne sait que peu de choses sur cette rébellion. On ne connaît avec certitude ni son quartier général, ni ses commandants sur le terrain. Depuis janvier, ils semblent collaborer avec des groupes maï- maï. Ce qui est en soi une nouveauté et un signe d'ouverture. Mais rien pour l'instant ne permet de confirmer cette collusion. En tout cas, ce sont au moins des alliés objectifs : ils ont les mêmes ennemis.

RDC - Julien Paluku : "Les islamistes Shebab combattent aux côtés du M23 et de l'ADF-Nalu" Jeune Afrique :16 juillet 2013

Attaques répétées des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda) à Beni, reprise des affrontements entre l’armée congolaise et le Mouvement du 23-Mars (M23) à une dizaine de kilomètres de Goma, le Nord-Kivu connaît une nouvelle flambée de violences. Julien Paluku, le gouverneur de province, qui accuse les Shebab de participer aux affrontements, fait le point de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Interview.

Le bruit des balles et des armes lourdes résonnent de nouveau aux alentours de la ville de Goma. À une dizaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale du Nord-Kivu, sur les collines de Mutaho, des combats opposent depuis le 14 juillet l’armée congolaise aux insurgés du Mouvement du 23-Mars (M23) . Des affrontements qui interviennent au lendemain des incursions des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda) à Kamango et à Kikingi, deux localités du territoire de Beni, plus au nord de Goma.

Dans cette recrudescence de violences dans le Nord-Kivu, Julien Paluku, le gouverneur de province, affirme que des rebelles islamistes Shebab sont entrés en action aux côtés des groupes armés qui pullulent dans l’est de la RDC, notamment le M23 et l’ADF-Nalu.

Jeune Afrique : Sur quels éléments vous basez-vous pour affirmer que les Shebab se battent aux côtés des rebelles du M23 et de l’ADF-Nalu au Nord-Kivu ?

De son côté, le M23 vous accuse de considérer comme islamiste tout Congolais de confession musulmane, et notamment son chargé de mobilisation, Ali Musagara, que vous auriez accusé de faciliter le recrutement dans le milieu jihadiste...

Non, je ne taxe pas tout musulman congolais d’islamiste, encore moins de rebelle, mais on ne doit pas non plus dédouaner quelqu’un, sous prétexte qu’il est musulman. Aujourd’hui, nous avons constaté que les groupes armés cherchent de plus en plus à recruter dans la communauté musulmane. C’est pourquoi nous nous considérons en droit de « contrôler » toute personne suspecte. Il ne s’agit nullement d’une quelconque stigmatisation de tous les musulmans sous l’étiquette « islamiste ».

Depuis le 14 juillet, les affrontements à l’artillerie lourde ont éclaté entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise à Mutaho, à 12 km de Goma. Comment évolue la situation sur la ligne de front ?

Ces combats vont-ils continuer jusqu’à la neutralisation du M23 ?

Nous avons déjà les troupes de la brigade internationale d’intervention de la Monusco à Goma. Nous n’allons pas nous-mêmes commencer à trouver la solution aux problèmes alors que nous avons déjà recours aux forces onusiennes. La prochaine étape sera plutôt la mise en place d’une opération coordonnée entre les FARDC [Forces armées de la RDC] et les soldats tanzaniens, sud-africains et malawites qui composent la brigade d’intervention. Ce que l’armée congolaise a pu faire à Mutaho, c’était juste une réplique à la provocation des rebelles du M23 qui cherchaient à marcher de nouveau sur Goma en espérant forcer le gouvernement congolais à répondre favorableùent à toutes leurs revendications dans les discussions de Kampala.

Du côté de Beni où les assaillants ougandais de l’ADF-Nalu ont attaqué deux localités congolaises, les FARDC les ont déjà chassés de Kamango et sont en train de se déployer à Kikingi. Mais dans la "réplique" de l’armée congolaise, deux bombes sont tombées, le 15 juillet, à Gisenyi, au Rwanda. Kigali parle d’une "provocation délibérée"…

Nous avons des unités spéciales formées dans l’artillerie. Elles ne peuvent pas se tromper de cibles et bombarder la localité de Gisenyi. Ce sont des rebelles du M23 qui ont jeté des bombes au Rwanda pour tenter d’obtenir officiellement l’entrée des RDF [Forces de défense rwandaises] au Kivu, sous prétexte d’un éventuel droit des poursuites sur les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

RDC : le coordonnateur humanitaire de l'ONU préoccupé par la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu Xinhua :16 juillet 2013 KINSHASA, 16 juillet (Xinhua) -- Le coordinateur humanitaire des Nations Unies en RDC, Moustapha Soumaré, s'est dit très préoccupé par la dégradation de la situation sécuritaire ces derniers jours au Nord-Kivu, suite à la reprise des affrontements entre l'armée congolaise et les groupes armés, indique un communique du Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA) reçu mardi. "Cette récurrence des combats à proximité des zones habitées pose un sérieux problème de protection pour des milliers de personnes et risque d'avoir de graves conséquences humanitaires", a déclaré M. Soumaré. "J'en appelle à toutes les parties au conflit à prendre toutes les dispositions nécessaires pour épargner les populations civiles de tout aléa de protection conformément au Droit international humanitaire et aux principes de Droit de l'Homme", a–t-il poursuivi. D'après lui, les parties au conflit doivent également s'assurer que les acteurs humanitaires ont un accès sans entrave aux populations qui sont dans le besoin, où qu'elles se trouvent . A travers le Nord-Kivu, les agences humanitaires bravent des conditions sécuritaires précaires pour apporter l'assistance à des centaines de milliers de personnes vulnérables dont les déplacés internes. La province abrite environ 967.000 personnes déplacées internes, plus du tiers des 2,6 millions de la population déplacée nationale.

Aubin Minaku sur RFI: «Les concertations nationales congolaises sont irréversibles» RFI : 16 juillet 2013

Les concertations nationales congolaises auront-elles lieu ? Le pouvoir à Kinshasa veut qu'elles se tiennent alors que l'opposition rejette la formule proposée. Entre les deux camps, le climat est toujours tendu et le dialogue a bien du mal à se nouer. Aubin Minaku, le président de l'Assemblée nationale, est l'un des principaux promoteurs de ces concertations. RFI : Vendredi 12 juillet, près de 80 partis d’opposition ont rejeté votre proposition de concertation nationale. Est-ce que la situation du pays ne vaut pas que l’on organise un vrai dialogue national comme le demande l’opposition ? Aubin Minaku : Les concertations nationales sont là pour qu’il y ait dialogue, donc il n’y a pas de contrariété entre le vocable « concertation nationale » et « dialogue national ». L’essentiel à retenir c’est que le président de la République a mis en place un cadre pour dialoguer, il est tout à fait normal que l’opposition puisse émettre ses avis. Mais est-ce que ce projet n’est pas mort-né puisque dès le départ l’opposition le rejette ? L’opposition est en droit d’émettre ses avis mais les concertations nationales sont irréversibles. C’est un cadre de dialogue, ce n’est pas un cadre pour l’extrémisme, c’est plutôt un lieu pour un débat républicain. Et il en sera ainsi avec la société civile et la majorité et l’opposition. Parce que je sais qu’il y a une bonne partie de l’opposition qui poursuit aussi un objectif républicain. Mais il y a aussi un sérieux problème de confiance entre le pouvoir et l’opposition. Pourquoi par exemple ne pas accéder à leur demande de nommer un témoin extérieur, en la personne de Mary Robinson , envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les Grands Lacs ? Ou bien un facilitateur étranger, en la personne par exemple de Denis Sassou-Nguesso, c’est en tout cas la demande de l’opposition. Cela ne faciliterait-il pas les choses ? En République démocratique du Congo, aujourd’hui, il y a un président de la République, élu par le peuple. Aujourd’hui, Mary Robinson, en tant qu’envoyée spéciale, est quelque part un témoin, c’est une évidence. Là n’est pas le problème. Son mandat ce n’est cependant pas de modérer les concertations nationales ou un dialogue national, son mandat c’est de faire oeuvre de bons offices, c’est tout à fait autre chose. Et Denis Sassou-Nguesso comme éventuel facilitateur ? Mais que voulez-vous ? Que le président de la République Joseph Kabila signe une ordonnance nommant son homologue comme facilitateur ? Pas du tout, la non ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat est un principe sacro-saint des relations internationales. Ce n’est pas le président du Congo-Brazzaville qui violerait ce principe clair. Mais par exemple, on voit un député comme Diomi Ndongala qui est actuellement emprisonné. La justice a demandé il y a déjà trois mois qu’il soit placé en résidence surveillée, il est finalement toujours à la prison de Makala, est-ce que tout cela ne donne pas de bonnes raisons à l’opposition d’être méfiante ? Diomi Ndongala n’est plus député puisque son mandat a été invalidé à cause de son absentéisme pendant une année d’exercice parlementaire. Il n’est plus député, et s’il est en détention alors qu’il devrait être en résidence surveillée, c’est l’affaire de la justice. J’avais écrit à la justice en son temps pour que tous les droits de Monsieur Diomi Ndongala - quand il était député et même après - soient respectés et il doit en être ainsi. Mais est-ce qu’il n’y a pas une stratégie de harcèlement vis-à-vis de Diomi Ndongala. On sait qu’il est un opposant assez farouche. N’y a-t-il pas aujorud'hui une volonté de le faire taire ? Une stratégie de harcèlement ? C’est de bonne guerre de la part de certains de parler en ces termes-là, mais ça peut aussi être une stratégie de victimisation. Aubin Minaku, le pouvoir est suspecté de vouloir utiliser ces concertations nationales pour préparer une modification constitutionnelle qui permettrait au président Kabila de briguer un troisième mandat. Que répondez-vous à ces suspicions ? Je répondrais sans ambages que le président de la République Joseph Kabila a toujours respecté la Constitution. Il va respecter la Constitution. Mais j’ajoute que le respect de la Constitution ce n’est pas seulement l’article 220, mais c’est aussi l’article 69 qui fait de Joseph Kabila l’arbitre du bon fonctionnement des institutions de la République, et donc qui fait de lui la personnalité ayant les compétences et le pouvoir de convoquer les concertations nationales respectant toutes les dispositions de la Constitution. Les chantres de la violation de la Constitution seront déçus. Ces concertations nationales ont été annoncées au moment où la guerre à l’Est sévissait. Quelques mois plus tard la situation est encore loin d’être réglée . N’êtes-vous pas, en ce moment, en train de gagner du temps en espérant que la nouvelle force de l’ONU vienne régler les problèmes militairement plutôt que par le dialogue ? Nous devons d'abord tous noter qu’il y a une réelle opportunité pour la paix aujorud'hui en République démocratique du Congo, à savoir l’accord-cadre d’Addis-Abeba de février dernier. Mais sa mise en œuvre ne peut se faire en un, deux ou trois mois. Aujourd’hui nous sommes en train de mettre en place - la communauté internationale et nous les Congolais - la brigade intégrée, ce qui signifie que l’armée congolaise est en train d’avoir une certaine capacité dissuasive. C’est une évolution. La brigade, c’est tout à fait normal, parce qu’il fallait que nous bénéficiions du soutien des Nations unies, ce qui est fait actuellement et c’est une très bonne chose. La brigade c’est un droit pour nous, mais en même temps, de notre côté, nous devons organiser les concertations nationales dans le respect des prérogatives du président de la République, mais aussi dans le respect des appréhensions et des attentes de la population de l’opposition. Et il en sera ainsi parce que les concertations nationales seront réellement organisées dans les prochains jours.

RDC : la brigade d'intervention de l'ONU est engagée sur le théâtre des opérations Xinhua :18 juillet 2013 La brigade d'intervention de l'ONU est engagée dans les opérations pour sécuriser et protéger la population en RDC, bien qu'elle n'ait pas encore atteint la capacité totale en homme et en équipement, a déclaré mercredi Abdallah Wafy, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU chargé de l'état de droit. "La brigade d'intervention de l'ONU est engagée sur le théâtre des opérations dans le cadre des dispositifs pour contrecarrer les attaques du M23 contre la ville de Goma" , a affirmé M. Abdallah Wafy, au cours d'un point de presse hebdomadaire de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), tenu mercredi à Kinshasa. Actuellement, a-t-il ajouté, les troupes tanzaniennes et sud- africaines, deux des trois pays contributeurs, sont entièrement déployés, tandis que le contingent malawite, qui vient de la Côte d'Ivoire où il était en opération est en train d'être déployé.

RDC: l'armée intensifie ses bombardements sur les positions du M23 AFP :17/07/13

GOMA (RDCongo) (AFP) - L'armée congolaise a intensifié ses bombardements mercredi sur les positions tenues par le mouvement rebelle M23 au nord de la ville de Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les bombardements d'artillerie des FARDC (armée régulière)sur le M23 ont débuté dans la matinée. Ils se sont intensifiés dans l'après-midi, a constaté un photographe de l'AFP. Des chars, des mortiers et des mitrailleuses lourdes montées sur des affuts ont pilonné pendant une partie de l'après-midi les positions du M23 sur les collines avoisinant les localités de Kanyarucinya et Kibati, à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Comme la veille, trois hélicoptères de l'armée sont également intervenus contre les positions rebelles en tirant des roquettes, selon le photographe de l'AFP. En fin d'après-midi, les échanges de tirs avec des armes individuelles automatiques se sont faits plus fournis, laissant penser qu'une possible offensive des troupes régulières au sol était en cours. Les bombardements visaient les positions du M23 autour des localités de Kibati et Kanyarucinya, selon Bertrand Bisimwa, président politique du mouvement rebelle. Le M23 a apparemment peu riposté. "Si on réagit, on risque de faire des dégâts" car les positions ciblées sont proches de "camps de déplacés" ainsi que d'une base de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), a expliqué M. Bisimwa. Objectif de l'armée: "anéantir" les rebelles Pas d'intervention des Nations unies "Nous risquons d'inviter la Monusco (dans la guerre. Je crois que c'est le piège que veulent nous tendre les FARDC et la Monusco", a-t-il affirmé. Selon des informations non confirmées de sources militaires occidentales, le mouvement rebelle aurait adopté une attitude passive en raison de difficultés d'approvisionnement en munitions. Mardi, le porte-parole des FARDC, le colonel Olivier Hamuli, avait affirmé que le but de l'armée était "d'anéantir" le mouvement rebelle qui aurait, selon des sources officielles, subi de lourdes pertes. Le M23 n'a pas confirmé ces pertes. Les forces des Nations unies, importantes dans l'Est de la RDC, ne sont jamais intervenues depuis le début de ces nouveaux combats, même si elles entretiennent un groupe de liaison auprès des FARDC. La Monusco a démenti mercredi avoir bombardé des villages au Rwanda, rejetant des affirmations de Kigali qui accusait les FARDC et l'ONU d'avoir "délibérément" visé lundi deux villages rwandais frontaliers. Dimanche soir à New York, le porte-parole de l'ONU a prévenu qu'un mouvement du M23 en direction de la ville de Goma serait considéré comme une "menace directe" contre la population. Le premier mandat de la Monusco est la protection des populations. Un second a été attribué à une brigade d'intervention afin de neutraliser et désarmer les groupes armés. Cette brigade n'est pas encore opérationnelle, seuls les deux tiers des soldats qui la composent étant arrivés sur place. Les affrontements en cours sont les plus sérieux depuis neuf mois. A la mi-novembre, le M23 avait mis en déroute l'armée, pourtant appuyée par les Nations Unies, et occupé Goma pendant une dizaine de jours, avant d'entamer de laborieux pourparlers à Kampala avec le gouvernement. Lundi, le porte-parole du gouvernement congolais avait donné un bilan de 120 rebelles et 10 soldats tués. Aucun autre chiffre n'a été publié depuis, et aucune confirmation n'a pu être obtenue auprès du M23 ni de sources indépendantes. Le M23 est constitué d'anciens militaires congolais qui se sont mutinés et ont trouvé, selon la RDC et les Nations unies, un appui -en hommes et en munitions- auprès des gouvernements ougandais et rwandais. Mais ces deux pays voisins nient toute assistance au mouvement rebelle.

RDC: l’armée bombarde le M23 BBC: 17 juillet 2013 L'armée congolaise a repris ses bombardements mercredi sur les positions tenues par le mouvement rebelle M23 au nord de la ville de Goma, dans l'Est de la RDC. Les bombardements d'artillerie des FARDC sur le M23 ont débuté dans la matinée. Ils se sont intensifiés dans l'après-midi, selon l'AFP. Des chars, des mortiers et des mitrailleuses lourdes montées ont pilonné pendant l'après-midi les positions du M23 sur les collines avoisinant les localités de Kanyarucinya et Kibati, à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Comme la veille, trois hélicoptères de l'armée sont également intervenus contre les positions rebelles en tirant des roquettes. Le M23 a apparemment peu riposté. “Si on réagit, on risque de faire des dégâts" car les positions ciblées sont proches de "camps de déplacés", a expliqué Bertrand Bisimwa, président politique du mouvement rebelle. Le M23 a néanmoins tiré 4 obus en direction de postes d’observation de la Monusco,la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC, sur les hauteurs de Munigi à 5km de Goma, sans faire de dégâts.

La Monusco en alerte “Aucune force des Nations Unies n’est montée au front pour l’instant ces derniers jours”, a déclaré à BBC Afrique Charles Bambara, directeur de l'information publique de la Monusco. “Il n’est pas question pour l’instant de combattants de la Monusco sur le front. Nous nous occupons de la protection des civils dans et autour de Goma”, a-t-il ajouté. La Monusco a par ailleurs a démenti mercredi avoir bombardé des villages au Rwanda lors de récents combats, rejetant des accusations de Kigali. “La Monusco n’a tiré aucune arme en direction ni du Rwanda ni d’aucune autre position”, a déclaré Charles Bambara. “Nous encourageons le gouvernement rwandais à saisir le mécanisme de vérification conjoint élargi, dont le Rwanda lui même fait partie”. Le Rwanda avait accusé lundi l'armée de la RDC et la Monusco d'avoir "délibérément" bombardé deux villages rwandais frontaliers.

RDC: reprise des bombardements sur les positions du M23 AFP : - 17/07/13

Goma (RD Congo) (AFP) - Après une accalmie d'une demi-journée, l'armée congolaise a repris mercredi en fin de matinée ses bombardements sur les positions tenues par le mouvement rebelle M23 au nord de la ville de Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). "Nous avons commencé à pilonner les positions ennemies à Kibati", a déclaré par téléphone à l'AFP un major basé sur la ligne de front. Une habitante a confirmé que des bombardements avaient repris. "Je rentre chez moi", a-t-elle dit. "Il y a une reprise des bombardements de la part du gouvernement", a confirmé Bertrand Bisimwa, président politique du M23. Les Forces armées de la RDC (FARDC) "bombardent au niveau de nos positions à Kibati et Kanyarucinya", a-t-il affirmé à l'AFP. Ces localités voisines sont situées à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale de l'instable province minière du Nord-Kivu. "Si on réagit, on risque de faire des dégâts" car les positions ciblées sont proches de "camps de déplacés" ainsi que d'une base de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), a dit Bertrand Bisimwa. "Si nous tirons, nous risquons d'inviter la Monusco dans la guerre. Je crois que c'est le piège que veulent nous tendre les FARDC et la Monusco", a-t-il ajouté avant d'insister sur le souhait du Mouvement du 23 mars (M23) de poursuivre les pourparlers de paix en cours à Kampala. Selon des informations non confirmées de sources militaires occidentales, le mouvement rebelle aurait adopté une attitude passive en raison de difficultés d'approvisionnement en munitions. Mardi, le porte-parole des FARDC, le colonel Olivier Hamuli, avait affirmé que le but de l'armée était "d'anéantir" le mouvement rebelle qui aurait, selon des sources officielles, subi de lourdes pertes. Le M23 n'a pas confirmé ces pertes. Un major, chef d'un des bataillons de commandos des FARDC, a dit au téléphone à l'AFP que des renforts étaient en train d'arriver de l'Ouest pour poursuivre les rebelles. Mardi, deux hélicoptères de l'armée congolaise sont intervenus contre les positions rebelles en tirant des roquettes alors que des chars pilonnaient les mêmes positions, a-t-on appris auprès de témoins. Ces appareils, basés à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, ont fait deux rotations en début d'après-midi, selon une source occidentale.

Pas d'intervention des Nations unies

Les forces des Nations unies, importantes dans l'Est de la RDC, ne sont jamais intervenues depuis le début des combats même si elles entretiennent un groupe de liaison auprès des FARDC. Dimanche soir à New York, le porte-parole de l'ONU a prévenu qu'un mouvement du M23 en direction de la ville de Goma serait considéré comme une "menace directe" contre la population. Le premier mandat de la Monusco est la protection des populations. Un second a été attribué à une brigade d'intervention afin de neutraliser et désarmer les groupes armés. Cette brigade n'est pas encore opérationnelle, seuls les deux tiers des soldats qui la composent étant arrivés. Les affrontements en cours sont les plus sérieux depuis neuf mois. A la mi-novembre, le M23 avait mis en déroute l'armée, pourtant appuyée par les Nations unies, et occupé Goma pendant une dizaine de jours, avant d'entamer de laborieux pourparlers à Kampala avec le gouvernement. Au lendemain des premiers combats, lundi, le porte-parole du gouvernement avait donné un bilan de 120 rebelles et 10 soldats tués. Aucun autre chiffre n'a été publié depuis, et aucune confirmation n'a pu être obtenue auprès du M23 ni de sources indépendantes. Le M23 est constitué d'anciens militaires congolais qui se sont mutinés et ont trouvé, selon la RDC et les Nations unies, un appui - en hommes et en munitions - auprès des gouvernements ougandais et rwandais. Mais ces deux pays voisins nient toute assistance au mouvement rebelle.

RDC : les rebelles de l'ADF-Nalu, nouvelle menace pour le Nord-Kivu

Jeune Afrique : 17 juillet 2013 La RDC s'inquiète de la résurgence d'une vieille rébellion ougandaise dénommée ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda), soupçonnée de bénéficier du soutien des islamistes Shebab somaliens. Une menace de plus avec celle du Mouvement du 23-Mars (M23) qui combat l’armée congolaise dans l’est du pays. Depuis une dizaine de jours, cinq localités du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, ont été attaquées et pillées par les rebelles ougandais de l'ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda). Des violences ont poussé 65 000 Congolais à chercher refuge en Ouganda voisin, selon la Croix-Rouge ougandaise. La semaine dernière, nouveau coup d'éclat. Les mêmes insurgés ont brièvement occupé la localité de Kamango, avant d'en être délogés par les troupes congolaises. Selon l'armée régulière, les rebelles sont alors repartis vers le Ruwenzori, chaîne de montagnes qui marque la frontière et dont ils occupent les contreforts depuis des années. Une région devenue une "poudrière" La rébellion de l’ADF-Nalu sévit dans la région du « Grand nord », partie nord de la province du Nord-Kivu, frontalière de l'Ouganda, entre le lac Albert et le lac Edouard, fief de l’ethnie Nande. C’est « une poudrière », s'alarme, sous couvert d'anonymat, un expert militaire occidental, redoutant que cette rébellion ne devienne un nouveau foyer de troubles qui s'appuierait sur les revendications des Nande qui s'estiment aujourd'hui délaissés par Kinshasa. Les États-Unis ont placé l'ADF-Nalu sur leur liste d'organisations terroristes dès 2001. L'ADF-Nalu est née au milieu des années 1990 de la fusion de deux groupes armés opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. La composante Nalu (Armée nationale pour la libération de l'Ouganda) a depuis lors disparu, mais le mouvement conserve son appellation d'origine. Un moment soutenu par le Soudan, les ADF étaient à l'origine composés essentiellement de militants du Tabliq, un mouvement missionnaire musulman. Au fur et à mesure des années, ces combattants se sont radicalisés. Aujourd'hui uniquement composée d'islamistes, l'ADF- Nalu est dirigé depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l'islam. Les États-Unis l'ont placé sur leur liste d'organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l'ONU depuis 2011 et de l'Union européenne depuis 2012. Bienveillance de Kinshasa Ses combattants ont toujours trouvé un abri au Zaïre, devenu RDC en 1997, sur les pentes verdoyantes de la chaîne volcanique du Ruwenzori, qui culmine à plus de 5 000 mètres. Ils y cultivaient du café, échangeaient et pactisaient avec les populations locales. Ils ont très longtemps bénéficié de la bienveillance de Kinshasa, dont les relations avec l'Ouganda ont souvent été houleuses, selon un rapport de décembre de l'International Crisis Group (ICG). Le groupe rebelle a été visé pour la première fois en 2005 par une offensive conjointe de l'armée régulière et de la Mission de l'ONU (Monuc, devenue Monusco). En 2010, l'armée a lancé une nouvelle offensive contre le mouvement, dont plusieurs camps ont été détruits. Des dizaines de milliers de personnes déplacées. Mais depuis une année, l'armée congolaise s'est surtout mobilisée contre un autre groupe rebelle, le Mouvement du M-23 (M23), implanté également au Nord-Kivu, mais plus au sud, autour de la ville de Goma, la capitale provinciale. "Les Shebab sont chez nous !" Si l'ADF-Nalu a surtout combattu le régime ougandais de 1996 à 2001, le mouvement est toujours brandi comme une menace par Kampala, qui l'accuse régulièrement d'être lié aux islamistes somaliens Shebab. En 2011, des membres de services de renseignements ougandais soutenaient ainsi que des membres de l'ADF avaient été formés à la confection de bombes par des islamistes somaliens. Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a lui aussi affirmé, le 15 juillet, que l'ADF-Nalu était associé aux combattants Shebab » et l'a présenté comme « une menace majeure contre la sécurité et l'intégrité de la RDC ». « Les Shebab sont chez nous », a-t-il insisté, rappelant que la présence de mercenaires somaliens avait déjà été signalée il y a deux mois dans les rangs de ce mouvement. Pour International Crisis Group, l'ADF-Nalu est le seul groupe armé de l'est congolais à « être considéré comme une organisation terroriste appartenant à la nébuleuse islamiste d'Afrique de l'Est. Cependant, le groupe de réflexion jugeait que l'existence d'une coopération directe entre les Shebab et les ADF restait « une hypothèse, d'autant plus que le gouvernement ougandais instrumentalise la menace terroriste à des fins intérieures et extérieures ». De leur côté, les experts onusiens ont affirmé dans un rapport daté du 20 juin que « deux anciens combattants de l'ADF et les services de renseignement ougandais affirment que l'ADF a reçu des virements en provenance de Londres, du Kenya et de l'Ouganda, rassemblés par des intermédiaires congolais à Beni et Butembo », au Nord-Kivu. Les mêmes sources citées par les experts onusiens soutiennent que l'ADF se finance aussi par un réseau de taxis opérant dans la zone frontalière et tirait profit de l'or et de l'exportation de bois en Ouganda.

Rwanda - Afrique du Sud : une pomme de discorde nommée Kayumba

Jeune Afrique : 17 juillet 2013 Les récentes interviews des anciens responsables militaires rwandais Faustin Kayumba Nyamwasa et Patrick Karegeya compliquent un peu plus les rapports déjà tendus entre l'Afrique du Sud, où il sont exilés, et le Rwanda. Rallié à l'opposition et réfugié en Afrique du Sud, Faustin Kayumba Nyamwasa, l'ancien chef d'état-major de l'armée rwandaise, doit « s'abstenir de toute prise de position politique » sous peine de perdre son statut de réfugié. C'est en tout cas ce qu'avaient affirmé les autorités sud-africaines en août 2012 après des déclarations très critiques du président rwandais, Paul Kagamé, à l'hebdomadaire City Press . L'avertissement n'a pas empêché l'opposant de récidiver, avec Patrick Karegeya, un ancien chef du renseignement rwandais, sur les ondes de Radio France Internationale, le 9 juillet . Au siège de la station, on confie que ces interviews n'ont pas été « particulièrement difficiles » à obtenir. Les relations entre Pretoria et Kigali sont notoirement mauvaises. Convaincu que le Rwanda instrumentalise la rébellion congolaise du Mouvement du 23-Mars , le gouvernement sud- africain a envoyé des troupes pour combattre cette dernière dans le cadre de la brigade d'intervention de l'ONU. A-t-il aussi donné son feu vert à Kayumba ? Ce dernier « n'est pas autorisé à faire de tels commentaires », assure-t-on au ministère des Affaires étrangères, qui va « transmettre son cas aux services compétents ». Reste à savoir quelles en seront les conséquences.

RDC: au Nord-Kivu, l'armée affronte aussi les islamistes ougandais AFP :17/07/13

Kinshasa (AFP) - Déjà aux prises avec la rébellion du M23 dans le Nord-Kivu, la République démocratique du Congo (RDC) s'inquiète de la résurgence dans cette même province frontalière d'une vieille rébellion ougandaise qui y aurait reçu un soutien des islamistes shebab somaliens. Depuis une dizaine de jours, cinq localités du Nord-Kivu ont été attaquées et pillées par l'ADF-Nalu (Forces alliées démocratiques). Ces violences ont poussé 65.000 Congolais à chercher refuge en Ouganda voisin, selon la Croix-Rouge ougandaise. La semaine dernière, nouveau coup d'éclat, les mêmes rebelles ougandais ont brièvement occupé la localité de Kamango, avant d'en être délogés par les troupes congolaises. Selon l'armée régulière, les rebelles sont alors repartis vers le Ruwenzori, chaîne de montagnes qui marque la frontière et dont ils occupent les contreforts depuis des années. Ces violences touchent la région du "Grand nord", partie nord de la province du Nord-Kivu, frontalière de l'Ouganda entre le lac Albert et le lac Edouard, et fief de l'ethnie Nande Une région devenue une "poudrière" La zone est devenue "une poudrière", s'alarme, sous couvert d'anonymat, un expert militaire occidental, redoutant que cette rébellion ne devienne un nouveau foyer de troubles qui s'appuierait sur des revendications des Nande qui s'estiment aujourd'hui délaissés par Kinshasa. L'ADF-Nalu est né au milieu des années 1990 de la fusion de deux groupes armés opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. La composante Nalu (Armée nationale pour la libération de l'Ouganda) a depuis lors disparu, mais le mouvement conserve cette appellation d'ADF-Nalu. Un moment soutenu par le Soudan, l'ADF était à l'origine composé essentiellement de militants du Tabliq, un mouvement missionnaire musulman. Au fur et à mesure des années, ces combattants se sont radicalisés. Aujourd'hui uniquement composée d'islamistes, l'ADF-Nalu est dirigé depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l'islam. Les Etats-Unis l'ont placé sur leur liste d'organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l'ONU depuis 2011 et de l'Union européenne depuis 2012. Ses combattants ont toujours trouvé un abri au Zaïre, devenu RDCongo en 1997, sur les pentes verdoyantes de la chaîne volcanique du Ruwenzori, qui culmine à plus de 5.000 mètres. Ils y cultivaient du café, échangeaient et pactisaient avec les populations locales. L'ADF-Nalu a très longtemps bénéficié de la bienveillance de Kinshasa, dont les relations avec l'Ouganda ont souvent été houleuses, selon un rapport de décembre de l'International Crisis Group (ICG). Le groupe rebelle a été visé pour la première fois en 2005 par une offensive conjointe de l'armée régulière et de la Mission de l'ONU (Monuc, devenue Monusco). En 2010, l'armée a lancé une nouvelle offensive contre le mouvement, dont plusieurs camps ont été détruits. Les combats font déjà des dizaines de milliers de déplacés. Depuis un an, cependant, l'armée congolaise s'est surtout mobilisée contre le mouvement rebelle M23 également implanté au Nord-Kivu, mais plus au sud, autour de la capitale provinciale Goma.

"Les shebab sont chez nous!" Si l'ADF-Nalu a surtout combattu le régime ougandais de 1996 à 2001, le mouvement est toujours brandi comme une menace par Kampala, qui l'accuse régulièrement d'être lié aux islamistes somaliens shebab. En 2011, des membres de services de renseignements ougandais soutenaient ainsi que des membres de l'ADF avaient été formés à la confection de bombes par des shebab. L'Ouganda compte une importante communauté musulmane (environ 10% de la population), et déploie depuis 2007 un contingent de plusieurs milliers d'hommes en Somalie pour y lutter contre les shebab. Lundi, le porte-parole du gouvernement de Kinshasa, Lambert Mende, a lui aussi assuré que l'ADF-Nalu était associé aux "combattants shebab" et l'a présenté comme "une menace majeure contre la sécurité et l'intégrité de la RDC". "Les shebab sont chez nous", a insisté M. Mende. Il a par ailleurs assuré que la présence de mercenaires somaliens avait été signalée il y a deux mois dans les rangs de ce mouvement. Pour ICG, l'ADF-Nalu est le seul groupe armé de l'Est congolais à "être considéré comme une organisation terroriste appartenant à la nébuleuse islamiste d'Afrique de l'Est". Cependant, le groupe de réflexion jugeait que l'existence d'une coopération directe entre les shebab et les ADF restait "une hypothèse, d'autant plus que le gouvernement ougandais instrumentalise la menace terroriste à des fins intérieures et extérieures". Dans un rapport daté du 20 juin, des experts de l'ONU sur la RDC écrivaient: "deux anciens combattants de l'ADF et les services de renseignement ougandais affirment que l'ADF a reçu des virements en provenance de Londres, du Kenya et de l'Ouganda, rassemblés par des intermédiaires congolais à Beni et Butembo", au Nord-Kivu. Les mêmes sources citées par les experts onusiens soutenaient que l'ADF se finançait aussi par un réseau de taxis opérant dans la zone frontalière et tirait profit de l'or et de l'exportation de bois en Ouganda. L'ADF-Nalu continue de tenir "tête à l'armée congolaise", constatait en décembre ICG. Cette "résilience" du mouvement "tient à sa position géostratégique, son insertion dans l'économie transfrontalière et la corruption des forces de sécurité". Pour autant, l'ADF-Nalu "ne constitue pas une menace destabilisatrice comme le M23", dont les combattants sont stationnés aux portes de la ville de Goma.

Samy Badibanga: «On aurait préféré participer à l’organisation» des concertations nationales en RDC RFI :mercredi 17 juillet 2013

A Kinshasa, la grande affaire, ces jours-ci, c'est la concertation nationale pouvoir-opposition- société civile que les présidents des deux chambres doivent présider. Hier, au micro de RFI, le président de l'Assemblée, Aubin Minaku, en précisait les objectifs. Réponse ce mercredi 17 juillet du député Samy Badibanga. Le président du groupe parlementaire d'opposition de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI: les concertations nationales, c’est un cadre pour dialoguer entre le pouvoir et l’opposition et c’est un objectif républicain, dit le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Est-ce que vous partagez son point de vue ?

Samy Badibanga: L’objectif républicain, oui bien évidemment. Mais il y a quand même la forme qui doit être respectée et les conditions.

Quelles conditions justement ?

Pour nous, cette initiative vient de l’accord d’Addis-Abeba, et de la résolution 20-98 du Conseil de sécurité. Donc si nous partons du principe que c’est un dialogue, il aurait fallu mettre à contribution les différentes composantes : majorité, opposition et la société civile. Le pouvoir a déjà fixé l’ordre du jour. Ils ont notamment désigné ceux qui doivent présider à ces concertations. Ils ont déterminé le cadre et le format. Il n’y a plus grand-chose à faire.

Qu’est-ce qui ne vous convient pas ? Est-ce le présidium ? Est-ce l’ordre du jour ?

On aurait préféré participer à l’organisation même de ce forum. C’est-à-dire choisir ensemble ceux qui vont désigner le forum, fixer ensemble l’ordre du jour. Et puis, il y a des principes majeurs qu’il fallait déjà dégager à ce stade, notamment celui de la consensualité concernant les résolutions qui doivent être prises pendant le dialogue.

Et êtes-vous d'accord pour avoir les présidents Aubin Minaku et Léon Kengo wa Dondo à la tête de ce présidium?

Ce n’est pas une question d’être d’accord sur les personnes, c’est la forme, c’est la manière dont cela a été décidé. C’est cela le problème.

Vous demandez que l’envoyé spécial des Nation unies, Mary Robinson, soit modératrice dans ces futures concertations. Mais Aubin Minaku affirme que son rôle, c’est madame « bons offices », pas « madame modératrice »...

C'est la résolution 20-98 des Nations unies qui rend ce dialogue obligatoire vu les engagements qui ont été pris dans les accords d’Addis-Abeba. Au point 4 et au point 5, on invite l’envoyé spécial pour les Grands Lacs, en collaboration avec le représentant spécial du secrétaire général en RDC et vice et versa, à diriger, coordonner, superviser et évaluer les engagements nationaux et internationaux faits par les Etats signataires de l’accord d’Addis- Abeba. Vous comprenez très bien qu’ils sont partie prenante à ce dialogue. Et nous ne comprenons pas le fait qu’il ne soit pas pris en compte leur présence et leur rôle dans ce dialogue. Et puis il faut aussi prendre en compte le fait que nous avons une grosse crise de confiance aujourd’hui au Congo. Donc nous avons effectivement besoin de la communauté internationale pour jouer un rôle de facilitation.

Si le président Denis Sassou-Nguesso du Congo-Brazzaville était facilitateur, ce serait de l’ingérence, dit le président de l’Assemblée Nationale...

Pas forcément, parce que s’il vient, ce serait à la demande de la République démocratique du Congo. Mais on peut choisir quelqu’un qui ait en tout cas ce gabarit pour pouvoir le faire.

Et vous n’abandonnez pas l’espoir que l’Irlandaise Marie Robinson puisse jouer un rôle de facilitateur ? Ce n’est même pas un souhait, cela figure dans la résolution 20-98 des Nations unies.

Quand Aubin Minaku promet de respecter la Constitution, est-ce que vous le croyez ?

C’est bien que maintenant on puisse le dire, mais j’aurais préféré que le concerné le dise lui- même. Cela aurait été un signal fort pour la suite des évènements.

Quand vous dites « le concerné ». A qui pensez-vous ?

A Kabila bien évidemment.

Vous auriez souhaité qu’il dise quoi ?

Qu’il dise très clairement qu’il allait respecter l’article 220 de la Constitution et qu’il n’allait pas tenter de le modifier. Pour l'heure, la Constitution fixe le mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une fois, et elle est complètement verrouillée. La Constitution ne donne aucune possibilité pour que cet article soit modifié et qu’on puisse passer à un troisième ou à un quatrième mandat.

Donc pour vous, il n’est pas question de toucher à l’article 220 ?

Absolument pas. Vous savez, il y a deux types de politique. Vous avez l’homme politique et l’homme d’Etat. L’homme politique cherche à rester au pouvoir et l’homme d’Etat, par contre, cherche à entrer dans l’Histoire.

Et de ce point de vue, avez-vous des inquiétudes ?

Nous avons plutôt des appréhensions parce qu’on voit qu’il y a une agitation autour de cette question. Il y a différents acteurs qui sont en train d’en parler pour le moment.

Des acteurs de la majorité ou de l’opposition ?

Surtout les acteurs de la majorité. Les acteurs de l’opposition parlaient pour dire qu’il n’était pas question de toucher à l’article 220.

Votre collègue Eugène Diomi Ndongala est en prison depuis quatre mois. C’est du harcèlement ou bien c’est de la victimisation de la part de tous ceux qui font du bruit autour de cette affaire ?

Je parlerais plutôt d'acharnement. Diomi Ndongala a été condamné à la résidence surveillée. On ne comprend pas très bien comment il se retrouve dans la prison de Makala. Et là, on nous dit qu’il est sérieusement malade et qu'il ne reçoit pas de soins. Tout cela est inquiétant.

Est-ce que la reprise des combats dans l’Est est un sujet qu’il faudra aborder si ces concertations nationales voient le jour ?

Bien évidemment. J'avais dit que les discussions de Kampala aller faire « pschitt ». Un membre du gouvernement s’était empressé de me répondre à l‘époque. Mais on a vu avec la suite des évènements, rien n’a abouti jusqu’à ce jour, à Kampala. Il faut traiter la cause. Le problème congolais est un problème politique profond qui doit être réglé par un dialogue politique.

L'ONU se dit prête à affronter les rebelles dans l'Est de la RDC Belga - 19/07/2013

Les Nations Unies ont indiqué jeudi qu'elles étaient prêtes à envoyer leurs troupes se battre contre les troupes rebelles dans l'Est de la République Démocratique du Congo, où la ville de Goma a été le théâtre de manifestations.

Les troupes de l'ONU sont restées à l'écart lors de l'offensive lancée par les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) autour de Goma, la province du Nord-Kivu, ces derniers jours. La mission de l'ONU dans le pays (Monusco) "n'a pas été impliquée dans les hostilités", a assuré Martin Nesirky, porte-parole de l'organisation."La Mission reste en état d'alerte et elle est prête à intervenir, notamment par le biais de la Brigade d'Intervention, si les combats devaient menacer les civils, en particulier à Goma et dans les camps de personnes déplacées se trouvant dans cette zone", a-t-il poursuivi. Une accalmie était observée jeudi après plusieurs jours d'affrontements entre l'armée gouvernementale et le M23. Mais des manifestations se sont formées à Goma en réaction à une rumeur selon laquelle un des officiers des forces régulières en pointe contre le M23 (Mouvement du 23 mars), le colonel Mamadou Mustapha Ndala, avait été rappelé à Kinshasa. L'officier est populaire auprès de la population car celle-ci le considère comme le principal artisan des récentes victoires de l'armée régulière sur le M23. Des manifestants ont aussi accusé la Monusco de ne pas soutenir suffisamment les troupes régulières. L'ONU, qui entretient 17.000 casques bleus en République Démocratique du Congo (RDC), a récemment créé une brigade d'intervention de 3.000 hommes dont le mandat est de combattre et de désarmer les groupes armés parmi lesquels le M23. Cette brigade ne devrait être pleinement opérationnelle que fin août. Les hostilités qui ont commencé dimanche sont les plus sérieuses en neuf mois.

RDC : La MONUSCO prête à défendre les civils News Press : 18 juillet 2013

La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), a exprimé lundi sa préoccupation concernant l'attaque du Mouvement du 23 mars (M23) contre des soldats des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans la province du Nord Kivu et lancé un appel à la retenue afin d'éviter une escalade de la situation.

Des combats ont éclaté lundi après-midi à Mutaho, localité située à 8 km au nord-ouest de Goma lorsqu'une position des FARDC a été attaquée par le M23. Cette attaque est survenue après que le M23 a renforcé ses positions aux alentours de Kibati, près de Mutaho dans la matinée avec des armes lourdes et un tank. « Je lance un appel pour le respect de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération afin de permettre au processus politique en cours d'aller de l'avant », a dit le Représentant spécial par intérim de la MONUSCO, Moustapha Soumaré, dans un communiqué de presse. « J'invite tous les signataires de l'Accord-cadre à user de leur influence pour éviter une escalade de la situation ». La MONUSCO a mis ses troupes en état d'alerte maximale. Elle est prête à prendre toutes les mesures nécessaires y compris la force létale pour protéger les civils. Toute tentative, par le M23 d'avancer vers Goma, sera considérée comme une menace directe sur les civils.

Accalmie toute relative à l'est de la République démocratique du Congo RFI : 18 juillet 2013

Une légère accalmie règne à l'est de la RDC. Accalmie sur le front, tout du moins. Les combats entre les rebelles du M23 et l'armée régulière ont en effet été moins intenses ce jeudi 18 juillet que ces derniers jours. Mais des manifestations ont éclaté dans la ville de Goma tôt ce jeudi matin.

Tout est parti d'une rumeur ce jeudi matin 18 juillet, selon laquelle le colonel Mamadou Ndala, en charge des opérations militaires contre le Mouvement du 23-Mars, aurait été rappelé en urgence à Kinshasa sur ordre de sa hiérarchie. Cette rumeur a provoqué une véritable panique. Aussitôt, des centaines d'habitants ont afflué près de l'aéroport de Goma pour protester et empêcher le départ de ce colonel, car ces derniers jours, Mamadou Ndala est devenu très populaire auprès de la population qui estime que c'est grâce à lui si l'armée a remporté des victoires contre le M23. Une source onusienne évoque même un bilan très lourd pour les rebelles : plus de 250 morts depuis dimanche 14 juillet. Très vite, le porte- parole de l'armée a démenti la rumeur et dénoncé une manipulation de rebelles. Quoi qu'il en soit, ces événements illustrent bien la défiance de la population de Goma vis-à-vis des autorités du pays. Certains manifestants s'en sont directement pris au chef de l'Etat dans leurs slogans. D'autres ont même caillassé des véhicules de la MONUSCO. Ils accusent les Nations unies de ne pas suffisamment soutenir l'armée et de faire pression sur Kinshasa pour que les combats s'arrêtent, au profit de négociations. Des négociations au point mort et auxquelles plus grand monde ne croit.

RDC: accalmie sur le front près de Goma, manifestations en ville AFP - 18/07/2013 GOMA, 18 juillet 2013 (AFP) - Une accalmie était observée jeudi après plusieurs jours d'affrontements entre l'armée gouvernementale et le mouvement rebelle du M23 au nord de Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo mais des manifestations ont éclaté en ville, ont rapporté des témoins. Selon un major basé aux avants-postes des troupes régulières à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale du Nord-Kivu, "aucun tir" important n'a été signalé. Mercredi, l'armée congolaise avait intensifié ses bombardements des positions tenues par les rebelles au quatrième jour de combat. Des chars, mortiers, hélicoptères étaient intervenus et des échanges de tirs nourris avaient été entendus, selon un photographe de l'AFP. Jeudi, si le front paraissait plus calme, des manifestations se sont formées à Goma en réaction à une rumeur selon laquelle un des officiers des forces régulières en pointe contre le M23, le colonel Mamadou Mustapha Ndala, avait été rappelé à Kinshasa. La sortie de la ville vers le nord a été bloquée par une barricade élevée par des manifestants. L'état-major a dû envoyer des responsables escortés par la police militaire pour démentir ces rumeurs et tenter de rétablir la circulation. Des manifestants ont aussi accusé la force des Nations unies dans la région, la Monusco, de ne pas soutenir suffisament les troupes régulières. La MONUSCO n'est pas intervenue dans ces nouveaux affrontements entre les forces de Kinshasa et les rebelles, les plus sérieux en neuf mois, depuis leur début dimanche. Le premier mandat de la MONUSCO est la protection des populations. Un second a été attribué à une brigade d'intervention afin de neutraliser et désarmer les groupes armés dans la région. Cette brigade n'est pas encore opérationnelle, seuls les deux tiers des soldats qui la composent étant arrivés sur place. RDC: accalmie à Goma BBC - 18 juillet 2013

Une accalmie était observée jeudi après plusieurs jours d'affrontements entre l'armée gouvernementale et les rebelles du M23 au nord de Goma, dans l'Est de la RDC. Selon un major basé aux avants-postes des troupes régulières à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale du Nord-Kivu, cité par l’AFP, "aucun tir" important n'a été signalé. La veille, l'armée congolaise avait intensifié ses bombardements des positions tenues par les rebelles au quatrième jour de combat. Des chars, mortiers, hélicoptères étaient intervenus et des échanges de tirs nourris avaient été entendus. Pendant ce temps, dans Goma, plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce jeudi contre le président congolais Joseph Kabila, l‘accusant d’incompétence dans les efforts pour neutraliser les rebelles. Les manifestants avaient réagi à une rumeur selon laquelle un des officiers des forces régulières en pointe contre le M23, le colonel Mamadou Mustapha Ndala, avait été rappelé à Kinshasa. La rumeur a été démentie par le gouvernement. Des manifestants également accusé la force des Nations unies dans la région, la Monusco, de ne pas soutenir suffisamment les troupes régulières.

75% de réfugiés congolais en Ouganda retournés en RDC Xinhua : 18 juillet 2013

KINSHASA, 18 juillet (Xinhua) -- 75% des ressortissants congolais, ayant fui les derniers affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles ougandais de l'ADF/NALU à Kamango et ses environs, au Nord-Kivu, ont déjà regagné leurs milieux d'origine, a indiqué jeudi à la presse, Roger Sambili, chef de la chefferie de Watalinga, en territoire de Béni.

Pour M. Sambili, une campagne de sensibilisation est menée par la société civile en compagnie des autorités traditionnelles, pour les amener à regagner leurs localités, le calme étant revenu. "Nous les appelons à rentrer au lieu de rester souffrir en Ouganda, dans un camp où la prise en charge n'est pas bien assurée", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il craint une épidémie parce qu'ils boivent l' eau de la rivière.

Selon Sambili, les humanitaires ont également été appelés à s'impliquer pour les aider à traverser la frontière pour retourner chez eux. 40.000 personnes environ avaient trouvé refuge en Ouganda depuis le week-end dernier, fuyant les affrontements entre les FARDC et les rebelles ougandais dans la localité de Kamango, selon les humanitaires.

RDC: un gang d'imitateurs de Joseph Kabila arrêté RFI - 19 juillet 2013

Des personnes qualifiées d'escrocs ont été présentées ce jeudi 18 juillet au ministère de l'Intérieur. Elles sont accusées d'utiliser l'identité et la voix du président Kabila. Appuyé par des documents apparemment officiels du gouvernement de la RDC, le réseau a réussi à soutirer d'importantes sommes d'argent à des hommes d'affaires étrangers et à des Congolais. Ils ont pris l’habitude d’usurper l’identité de Joseph Kabila. Le nom du président de la République leur a permis de gagner beaucoup d’argent. Dans le rôle de l’imitateur : un ancien repris de justice. Or et cuivre ont servi d’appât. Les victimes ont été choisies parmi les hommes d’affaires étrangers. Des sommes d’argent allant jusqu’à trois millions de dollars américains ont été extorqués. Dubaï et Bangui sont des terrains de prédilection. Mais l’imitateur n’agirait pas seul. Le porte-parole de la police a donné les noms de quelques complices. D’autres membres du groupe sont en cavale. La bande se sert de documents trafiqués, des faux documents d’officiels congolais et même de la Monusco pour réaliser ses forfaits. Au mois d’avril, un pasteur avait été arrêté pour des faits similaires. Son procès se déroule à la prison militaire de Ndolo.

Des entreprises minières polluent toujours malgré les plaintes des ONG IPS - 18 juillet 2013

LUBUMBASHI, 18 juil (IPS) - L’activité minière s’intensifie au Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC). Des usines de traitement des minerais sont implantées même dans des quartiers résidentiels, provoquant une pollution inquiétante de l’air, de l’eau et de la végétation. «Vers 18 heures, cette usine dégage dans l’atmosphère une odeur piquante qui provoque l’irritation de la gorge et la toux», déclare à IPS, un habitant du quartier Kabetsha, à Lubumbashi, la capitale de la province du Katanga. L’usine indexée raffine des minerais cuprifères sur place depuis 2003. Mais les rejets qui en sortent, débordent leurs bassins et se déversent dans la nature. Les habitants des quartiers environnants de cette usine affirment que leur végétation ne pousse plus comme avant. Les plantes ont des feuillages flétris, et l’eau des puits devient noirâtre. «Plusieurs fois, nous avons voulu rencontrer les responsables de cette société. Mais jamais, ils ne nous ont reçus», raconte à IPS, Marcel Yamba, un voisin de l’usine incriminée. A 30 kilomètres à l’ouest, dans le territoire de Kipushi, les rivières Kipushi et Kafubu n’ont plus de poisson. En mai et juin 2011, la population avait aperçu des poissons morts y flotter. Quatre fermes qui longent ces rivières ont arrêté leurs activités agricoles et piscicoles.

«Il n’y a plus ni poissons dans nos étangs, ni cultures qui poussent dans nos plantations jusqu’ici», affirme à IPS, Evariste Mputu, un fermier victime de la pollution. La société civile de Kipushi accuse deux entreprises minières de la place. «Elles y déversent des eaux contenant du cyanure et de l’arsenic qui détruisent la vie aquatique et la végétation», rapporte à IPS, Pierre Banza, un activiste de la société civile. La mort des poissons dans les rivières Kipushi et Kafubu avait interpellé les dirigeants politiques du Katanga. «Le Conseil des ministres (de la province), conscient de la gravité des faits, a fait appel à une entreprise spécialisée dans les études toxico-environnementales. Ainsi, tous ceux qui seront formellement reconnus comme auteurs de cette pollution seront sévèrement sanctionnés» indiquait le communiqué de ce conseil, le 29 juillet 2011. Près de deux ans après, aucune promesse du gouvernement provincial n’est tenue, s’indigne le fermier Ivan Ngandu. «Ces politiques ont des actions dans ces entreprises. Comme les loups ne se mangent pas entre eux, je ne sais plus s’ils peuvent revenir sur ce dossier», affirme-t-il, désespéré. Des organisations non gouvernementales (ONG) ont documenté ces cas de pollution et la presse en a aussi fait un large écho. Dans son rapport de novembre 2012, le Centre Carter, une ONG américaine, déplorait la pollution de l’eau, du sol et des plantes comestibles à Lubumbashi. Cette ONG indique avoir enregistré, après analyses - dans un laboratoire belge - des échantillons de l’eau des puits, du sol et des plantes comestibles prélevés dans certains quartiers, des concentrations en plomb, cadmium et zinc largement supérieures à la normale. De son côté, l’ONG Réseau des ressources naturelles (RRN) a décidé d’aller en justice contre ces pollueurs, en 2012. «Nous avons un dossier au tribunal de Kipushi où deux entreprises et l’Etat congolais sont mis en cause pour la pollution des eaux, de la terre et de l’air. Un autre dossier est au tribunal de Lubumbashi pour pollution avec de l’acide sulfurique», confie à IPS, Sabin Mande, le coordonnateur du RRN. «Un troisième est à la Cour suprême de justice où nous sollicitons l’annulation des titres qui donnent à certaines entreprises le droit de mener leurs activités dans des aires protégées». D’autres ONG aident des victimes de pollution à accéder à la justice et leur proposent des avocats pour les défendre. Mais selon les activistes, aucun dossier n’a abouti et cela prend trop de temps. Le président provincial de l’Association africaine des droits de l’Homme (ASADHO), Jean-Claude Baka, déclare que les procédures sont en toujours en cours dans les tribunaux. Concernant la plainte relative aux rivières Kipushi et Kafubu, par exemple, Baka, dénonce l’ingérence politique. «Le dossier a été versé au rôle général (en veilleuse) et son instructeur permuté», affirme-t-il à IPS, se fondant sur les résultats des enquêtes menées par l’ASADHO depuis août 2012 pour son rapport annuel qui sera rendu public en août 2013. «Nous devrions débattre de la pollution depuis longtemps au parlement. Chaque fois, la majorité au pouvoir qui a, en son sein, des parrains des entreprises incriminées, vote contre ce genre de débats», confie à IPS, Fabien Mutomb, un député de l’opposition. Freddy Kitoko, un avocat basé à Lubumbashi, rappelle à IPS qu’en 2004, suite à d’anciennes plaintes des ONG, le gouverneur du Katanga avait ordonné la délocalisation d’une raffinerie de minerais implantée au-dessus d’une nappe aquifère. Mais le pouvoir politique central a fait échec à cette décision. Cette opinion est rejetée par Elie Ngala Mulume, un député membre de la mouvance au pouvoir et actif dans les mines. «S’il y a des cas avérés de pollution, les victimes n’ont qu’à saisir la justice et la laisser faire son travail», dit-il à IPS. Mais lors d’une visite dans certaines entreprises minières début-juillet, le ministre provincial de l’Environnement, Audaxe Sompwe, a reconnu devant la presse: «Il y a des entreprises qui ne respectent presque rien. Elles devront tenir compte des enjeux environnementaux». Il a promis d’assurer le suivi par ses services pour voir si les entreprises respectent leur plan de gestion environnementale. Mais, son discours ne rassure pas les ONG et la population. «Ce qu’il faut pour l’heure, ce sont des actions», souligne à IPS, Frédéric Lumbala, président de l’ONG Monde vert.

© CongoForum, le samedi 20 juillet 2013 Pour plus de détails sur l’actualité congolaise, voyez www.CongoForum.be CongoForum est un site web unique qui existe depuis octobre 2005. Nous avons vraiment besoin de votre soutien financier. Merci de verser votre soutien sur le compte nro 738-0181033-53 de l’asbl CongoForum. Vous pouvez le faire sur une base mensuelle ou annuelle, comme vous voulez. Un grand merci d’avance! Encore des questions? Mr. Klaas Vanhalst vous répondra: [email protected] .