LE JOURNAL DE MEURTHE-ET-MOSELLE NORD

Dimanche 9 mai 2021

Le Festival du film rural démarre le 16 mai prochain et sera, cette année VILLE-SUR-YRON exceptionnellement, à retrouver sur une plateforme web dédiée. Photo RL/Fred LECOCQ FESTIVAL CAMÉRAS DES CHAMPS Une multitude de regards sur Caméras des champs

Depuis sa création, le Festival du film rural de Ville-sur-Yron s’est bien développé. Au point de devenir une référence nationale, laquelle est intégrée dans un réseau de ma- nifestations similaires. Une belle réussite pour l’équipe organisatrice. e Festival Caméras des L champs, à Ville-sur-Yron, jouit aujourd’hui d’une certai- ne renommée. Il est le fruit d’un travail en constante évo- lution, dont les origines remon- tent à la fin des années 1990. « À l’époque, et ce dès les années 1980, Ville-sur-Yron te- nait une fête populaire appelée le Trimazo, rappelle Luc Del- mas, le président du festival. D’ordinaire, le village est largement décoré à l’occasion du festival, comme ici en 2013. Photo Archives RL/Frédéric LECOCQ On y retrouvait des groupes folkloriques, des artisans lo- lançait Caméras des champs. qu’au départ, beaucoup des do- « On regarde environ 150 caux. » L’explosion des vide- Qui a vécu trois ans en parallè- cumentaires projetés étaient films, que les réalisateurs et Le jury de cette greniers et brocantes dans cha- le du Trimazo. » « des films de dénonciation », maisons de production ont pris 22e édition que village, à peu près à la sur la maladie de la vache folle, l’habitude de nous envoyer, même époque, ainsi que les alé- ■Changement de ton les OGM, les algues en Breta- pour en sélectionner 10 %, Martin Benoist, réalisateur as météorologiques, a com- Dès le départ, les organisa- gne, etc. « On expliquait ‘pour- confie Luc Delmas. Tous les et co-créateur de l’associa- mencé à faire péricliter la ma- teurs du festival veulent à tout quoi ça va mal’. » Maintenant, organisateurs de festivals com- tion Le Révélateur qui or- nifestation. prix éviter l’entre-soi, et « con- on s’oriente davantage vers des me le nôtre ne le font pas. Cer- ganise la résidence d’artis- Aussi, ses organisateurs ont fronter les points de vue » pour ‘propositions de solutions’, des tains viennent à notre festival tes Au Bain ! sur le grand voulu proposer autre chose. ne pas « s’enfermer dans un documentaires alternatifs sur pour ‘faire leur marché’. Du site des falaises d’Étretat. « Une année, on a mis des télé- mode de pensée ». ce qui peut marcher. » coup, les réalisateurs savent visions dans les granges, elles L’un des leviers pour y parve- que si leur film est projeté chez Hélène Chauveau, géogra- diffusaient des documentaires. nir est la composition du jury. ■La création d’un réseau nous, il a des chances de l’être phe ruraliste, chercheuse On s’est dit qu’on verrait si les On y trouve, cette année enco- Dès le départ, Caméras des aussi ailleurs. » associée au laboratoire gens s’arrêtaient…, se souvient re, des étudiants, des universi- champs est un festival interna- Avec le temps, un réseau s’est d’études rurales de l’univer- le président. Une petite partie taires, des journalistes, des réa- tional. Il traite de la déforesta- constitué. En 2011, ils étaient sité Lumière Lyon 2. d’entre eux l’a fait. L’année sui- lisateurs et des agriculteurs. tion à Madagascar, des pous- une dizaine de festivals, au- vante, une étudiante en DESS « Les uns corrigent les lieux sières d’uranium émanant de jourd’hui une vingtaine, épar- Jean-Louis Devèze, prési- a réalisé une étude sur la faisa- communs, les autres apporter gisements au Niger, etc. Au fur pillés dans toute la et en dent de l’association du bilité d’un festival local. C’était un éclairage nouveau, diffé- et à mesure, il gagne en noto- Belgique, à réfléchir sur des Festival du film de Lama en 1998. L’année suivante, on rent ». Luc Delmas a remarqué riété. problématiques communes. (Haute-Corse).

Richard Dupuis, spécialis- L’avenir conditionné te de l’histoire culturelle du monde rural et responsable de la bibliothèque d’agricul- à la remobilisation des bénévoles ture de la Fondation Alfred- Gérard à Reims. « On ne peut pas faire comme si préparation des ateliers pour les le temps ne laissait pas de marque, scolaires, des ateliers avec les en- Jean-Philippe Guerand, souffle le président de Caméras des fants, là aussi, pour décorer le villa- journaliste cinéma pour champs. Nos villages sont pleins de ge, le montage des chapiteaux à Première, Le Film français, bonne volonté, mais on se fatigue, l’approche du festival, la tenue de TéléCinéObs, Pleine Vie et on vieillit. La plupart des enfants, points de restauration, les navettes L’Avant-Scène Cinéma. lycéens et étudiants ne trouvent pour chercher les festivaliers à la pas de travail ici et s’en vont. Ils gare, à l’aéroport, l’organisation du Zoé Humbert, étudiante en reviennent le temps des fêtes, ponc- logement, etc. Ils étaient une soi- Master 2 Expertise et mé- tuellement. La relève ne peut pas xantaine lors des éditions précé- diation culturelle à l’Uni- venir d’eux dans ces conditions. » dentes. versité de Lorraine à Metz. À cette problématique, commu- Combien seront-ils à l’avenir ? ne à tous les festivals, s’ajoutent « L’an dernier, le festival n’a pas pu Hubert Mangin, agricul- d’autres difficultés. Celle, pour Ca- se tenir [à cause de l’épidémie] et teur à Ville-sur-Yron. méras des champs, de n’être sup- cette année, avec l’édition numéri- portée par aucune structure per- que, nous avons très, très peu eu Chloé Papillon, Étudiante mettant de budgétiser des postes besoin d’eux, regrette Luc Delmas. en Master 2 option Arts de salariés. Or, le travail demandé aux Arriverons-nous à tous les remobi- Caméras des champs vit, en temps normal, grâce à l’écran à l’IECA de Nancy. bénévoles est considérable. Il y a la liser ? » une soixantaine de bénévoles. Photo Archives RL TTE02 - V0 FESTIVAL CAMÉRAS DES CHAMPS Mode d’emploi ■Étape 1. Le festival de Ville-sur-Yron Les festivaliers doivent aller sur Noozy.tv et se créer un accès gratuit dans la rubrique « CRÉ- revient en format numérique ER VOTRE COMPTE ». Il y a une procédure de Les organisateurs du fes- validation : les festiva- tival du monde rural ne se liers reçoivent un email sont pas résolus à l’annu- les invitant à confirmer ler pour la deuxième an- leur adresse mail via un née consécutive. Ils vont lien. tenter le format numéri- que. La proposition ? Cré- ■Étape 2. er un compte gratuite- Les festivaliers se connec- ment pour visionner les tent ensuite à leur compte dix-sept films au program- via la fenêtre « J’AI DÉJÀ me. UN COMPTE », avec l’adresse mail validée et Le Festival Caméras des champs le mot de passe rentré n’avait pas pu se tenir l’an passé. lors de la création de leur Qu’est-ce qui a évolué, depuis ? compte. Ils peuvent en- uc DELMAS, président du suite se rendre dans l’es- L festival : « En pleine pandé- pace « Caméras des mie, c’était impossible de le main- Champs » et choisir les tenir. On l’a toujours conçu com- films à voir en ligne. me un temps de convivialité, Luc Delmas, directeur, présente la version numérique du festival, à Ville-sur-Yron. d’échange. On visionne des films Photo RL/Frédéric LECOCQ ■Étape 3. ensemble, on débat, on mange en- Les festivaliers peuvent semble. Les réalisateurs sont logés Quelle est la solution ? « Nous avons beaucoup dialogué Quel est le thème du festival, profiter des films, à toute chez l’habitant, des écoliers sont « Jusque-là, on avait considéré avec nos partenaires et il se trouve cette année ? heure, du dimanche réunis par centaines, par matinée. que le festival, comme son public, que la Région propose « Nous avons repris celui qui 16 mai, 9 h, au dimanche Bref, ça n’était pas compatible avec est assez éloigné du monde d’inter- un dispositif Grand E-Nov, sur le- était prévu pour l’édition 2020, La 23 mai, minuit, dans l’or- les précautions sanitaires. En no- net. Mais, outre son caractère con- quel on va pouvoir s’appuyer. Une République au village. Il se trouve dre qu’ils souhaitent, vembre, on avait prévu une soirée vivial, l’objectif de Caméras des plateforme est en cours de création que plusieurs films, avant la pandé- avec cependant une limi- inaugurale pour présenter le pro- champs est aussi de valoriser le – ce sera une première pour eux mie, évoquaient des thématiques te de places disponibles, gramme 2021, à nouveau, on a dû travail des réalisateurs, de leur of- comme pour nous ! –, qui s’appelle- finalement tout à fait dans l’air du comme dans une salle de l’annuler. Ce coup-ci, on s’est dit frir une visibilité. On va essayer ra Noozy.tv. Le spectateur pourra temps. Deux d’entre eux parlent de cinéma. Un délai de 24 qu’il fallait trouver un autre une version numérique. Le public créer gratuitement un compte. Et télétravail à la campagne, l’un est heures est accordé pour pour exister. Annuler une deuxiè- sera peut-être différent, élargi. » ainsi visionner, quand il voudra du- finlandais, l’autre espagnol. Il sera terminer le film, une fois me édition aurait été très compli- rant le festival (du 16 au 23 mai aussi question de citoyenneté, des celui-ci commencé. qué à vivre, y compris pour tous les Et techniquement, comment prochain), les dix-sept films au pro- restes de la Grande Guerre dans le bénévoles. » allez-vous faire ? gramme. » territoire meusien, etc. » Noozy : la plateforme où retrouver les films

Les spectateurs du festival tion de lancement du pro- Disponible une dizaine Caméras des champs sont jet, qui réunissait la Région de jours avant le festival invités, pour cette édition et différents acteurs cultu- C’est dans ce cadre que les 2021, à se rendre non pas à rels, on a senti l’intérêt de responsables du festival Ca- Ville-sur-Yron, mais sur No- plusieurs d’entre eux », as- méras des champs se sont ozy.tv. sure le professionnel. insérés. Une plateforme internet « On a prévu des espaces nouvellement créée et qui Une plateforme en cours privatisés », lance Domini- poursuit son développe- de développement que Renauld. Celui concer- ment. Elle trouve son origi- La plateforme dispose nant la manifestation de ne lors d’une rencontre en- donc d’un espace contribu- Ville-sur-Yron est encore en tre la région Grand Est et teur pour les quatre chaînes cours de développement plusieurs télévisions loca- hertziennes du Grand Est, mais doit être disponible les. L’idée d’un lieu unique, mais est appelée à être une dizaine de jours avant sur lequel on retrouverait éventuellement utilisé un le festival. les contenus de ces télés, a jour par d’autres contribu- Toute personne intéressée émergé. teurs : associations, pro- pourra alors visionner les Un appel d’offres a eu lieu, ducteurs, etc. bandes-annonces des films, Vosges Télévision a postu- « Des algorithmes permet- et pourra s’inscrire. Lors du lé… et est sorti du lot. tent d’accompagner les uti- festival, il aura 24 heures « Nous nous sommes lisateurs vers les vidéos les pour voir chacun de ceux- alors associés au Loria de plus récentes, Autour de ci. Et sera appelé à voter Nancy pour la partie intelli- chez vous, les plus regar- pour ses préférés, « à condi- gence artificielle et à Kar- dées, les plus proches de tion d’avoir vu au moins dham Digital, une entrepri- vous, plutôt en termes de 70 % du film ». se d’Obernai, capable de centres d’intérêt… Bref, un D’autres moments sont gérer le back-office », con- fonctionnement comme sur prévus, pour des échanges fie Dominique Renauld, le Netflix. La seule chose dif- avec les réalisateurs, par directeur général de Vosges férente, c’est qu’on dévelop- exemple. L’inscription, les Télévision. pe en interne », décrit le di- films et l’ensemble des évé- Noozy a pu voir le jour en recteur de Vosges nements liés au festival sont 2019. « Lors de la présenta- Télévision. gratuits. Dominique Renauld, directeur de Vosges Télévision. Photo RL/ViaVosges TTE03 - V0 L’ I N F O PARTOUT avec vous

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TTE04 - V0 FESTIVAL CAMÉRAS DES CHAMPS Demandez le programme !

■ 1 - Services publics ? ■ 3 - Face aux changements du climat À quoi mesure-t-on la vivacité d’un principe républicain d’égalité et de fraterni- À part quelques sceptiques, tout le monde sait que les experts ont raison de nous alerter sur té ? À son inscription sur le fronton des mairies ? Ou dans la réalité quotidien- l’urgence qu’il y a à changer nos comportements. Face à ce constat alarmant, que faire ? ne de l’accès aux services publics élémentaires, l’accès aux soins, à l’instruction Individuellement, depuis des années, beaucoup ont déjà entrepris de ne pas assister passi- publique et à tous les services de proximité ? Chacun a rapidement la réponse. vement à la dégradation de notre environnement. L’éternel débat entre le local et le global Le sentiment d’abandon dans les campagnes met la république en danger doit être dépassé. Ne pas attendre, caler son comportement sur ce qui paraît urgent de faire quand celle-ci n’assure plus l’accès égal à ce qui concrétise ses propres à son niveau et continuer d’exiger une réponse d’ensemble, voilà à quoi nous invitent les principes… Quelles réponses apporter aux ruraux des zones abandonnées ? réactions filmées parmi ceux qui ont choisi de ne pas attendre. Les Pitchouns Santé connectée Transition Et l’humanité en campagne d’énergies dans tout ça

Photo DR/Grand Angle Productions Photo DR/Leazar Productions - Edmée Photo DR/Clara ASBL Réalisé par Jean Dulon - 54 minutes (Fran- Réalisé par Maryse Bergonzat - 52 minutes Photo DR/Parc naturel régional du Vexin ce, 2019). (France, 2017). Réalisé par Jean-Philippe Delobel - 51 mi- français. Molières, petit village du Lot, malgré plus Si les technologies numériques nous prépa- nutes (Belgique, 2019). de 40 enfants en âge d’être scolarisés, perd rent à une vie différente, c’est dans le domaine Via des initiatives de transition implantées Réalisé par Marie-Élise Beyne - 45 minutes son école en 2017. Cette décision de l’Édu- de la santé que cette révolution sera la plus localement en Wallonie, des citoyens ont le (France, 2019). cation nationale risque de porter un coup déterminante, notamment dans les zones re- projet de rendre leur village plus durable et À l’heure où il est de plus en plus question fatal à la vie et l’âme d’une commune jusque- culées où les possibilités de la télémédecine convivial, sans attendre que les change- de la sixième extinction des espèces et de la là dynamique. Contre ce qu’ils ressentent s’affirmeront. Sur les traces d’un consultant ments viennent d’en haut. Cette créativité et responsabilité de l’homme dans ce phéno- comme une injustice, les habitants se re- qui associe les pratiques innovantes à travers ces énergies collectives engendrent un chan- mène, des agriculteurs, élus, chercheurs re- groupent. En levant des fonds propres, ils l’Europe, le film part à la rencontre de ces labo- gement positif et renforcent les liens et la viennent sur la nécessité de changer nos rouvrent une classe et redonnent vie à l’éco- ratoires vivants de la santé connectée en Os- solidarité. La transition passe par l’invention comportements mais aussi notre regard vis- le de Molières, gratuite et ouverte à tous… trobotnie (Finlande), en Ariège (France) et en d’autres manières d’échanger, de produire et à-vis de l’ensemble du vivant, comme sur la Mais pour combien de temps ? Aragon (Espagne). d’apprendre. nature ordinaire.

■ 2 - Les plantes, premier maillon ■ 4 - Femmes à la campagne Les disparitions d’animaux, de plantes sont une perte parfois irrémédiable. Leur préserva- Les campagnes resteraient-elles l’horizon répulsif pour celles qui ont longtemps regardé la tion passera d’abord par leur inventaire, leur surveillance et peut-être d’abord par un ville comme le cadre de leur émancipation ? Loin des clichés encore trop présents, les effort de vulgarisation pour que chacun prenne conscience que la moindre bestiole ou la campagnardes d’aujourd’hui assument avec bonheur leur vie de rurales. Agricultrices, elles moindre pousse qui disparaît compromet l’écosystème tout entier. Ces modifications endossent tout ce qui est désormais connu des aléas de la profession. Seules, de plus en plus, sont liées en grande partie aux pratiques intempestives des hommes depuis des décen- elles revendiquent leur statut de paysannes, d’éleveuses, de fermières. Institutrices, infir- nies. Ce moment que l’on qualifie pour cela « d’anthropocène », comme âge des mières, médecins, éloignées des villes et de leurs attraits, elles ont choisi de vivre au milieu perturbations environnementales liées à l’activité humaine, peut-il encore être freiné ? d’une population rurale et de s’y sentir plus insérées peut-être que dans l’anonymat urbain. Les promesses En quête Envers et contre Elles vivent ici du chanvre des nouveaux tout, éleveuses ! herboristes

Photo DR/AnderAnderA Production

Réalisé par Josette Hart et Jean Milleville Photo DR/What’s Up Productions Photo DR/Les Docs du Nord - Faîtes un vœu - 52 minutes (France, 2017). Photo DR/Jean-Pierre Valentin Ici, c’est le Sud Aveyron, le Parc naturel Réalisé par Suzanne Chupin - 52 minutes Réalisé par Daniel Schlosser - 52 minutes régional des Grands Causses avec ses pla- (France, 2019). (France, 2017). Réalisé par Jean-Pierre Valentin - 52 minu- teaux calcaires arides balayés par les vents, La Creuse veut devenir un département pilote Les plantes médicinales, que l’on appe- tes (France, 2019). ses vallées fertiles, sa terre céréalière, ses dans la culture du cannabis thérapeutique. Dès lait aussi les simples, étaient autrefois ven- Le monde agricole est en crise. Dans les routes étroites et sinueuses et l’autoroute l’instant où la proposition fut lancée par Éric dues par des herboristes qui connaissaient Hautes Vosges, des femmes amoureuses de A75 coupant le territoire en deux. Ce ter- Correia, élu creusois et infirmier anesthésiste, parfaitement leur utilisation ; leur diplôme leurs bêtes développent des élevages attentifs rain de jeux est surtout prisé des amateurs Jouany Chatoux et Nicolas Dupont, deux agri- officiel a été supprimé en 1941 et la profes- au bien-être animal et des circuits de trans- de sports extrêmes et des amoureux de culteurs en quête de nouvelles orientations sion a fini par disparaître. Malgré l’absence formation respectueux des consommateurs. beauté sauvage. Mais en dehors de l’été, pour s’en sortir, ont manifesté leur intérêt. Le de professionnels reconnus en France, Des conceptions nouvelles nées de l’intérêt pourquoi y rester, pourquoi et comment y film se propose de suivre ces trois protagonistes l’usage des plantes sous différentes formes pour un territoire dans le but de pérenniser vivre ? Une quinzaine de femmes âgées de dans leur combat pour concrétiser cet espoir. est en forte expansion. un métier, des paysages et une race. 11 à 95 ans nous en parlent. TTE05 - V0 FESTIVAL CAMÉRAS DES CHAMPS Demandez le programme !

■ 5 - Ensemble on s’en sort ■ 7 - Quels choix de vie ? Avec les films abordant l’organisation collective du travail à la campagne, on se retrouve dans une Et si le changement venait des champs ? Ces propositions alternatives disposition d’esprit tout à fait originale, mais qui n’est pas nouvelle. À l’époque naissante de la ouvraient des perspectives. Souvent elles souffraient d’un grand angé- IIIe République, les coopératives avaient pour slogan « Ensemble, on est plus fort ». Beaucoup de lisme. Les années passent, le doute s’installe et arrivent la fragilité, la jeunes agriculteurs, minoritaires encore, retrouvent ce chemin. Ils démontrent non seulement que fatigue… Ces tentatives en cours nous paraissent moins donneuses de c’est possible mais que c’est mieux. C’est mieux financièrement, c’est mieux socialement, et on leçon et plus humaines, donc amenées à être plus généralisables. C’est serait même tenté de dire que c’est mieux fraternellement. vrai dans la culture, dans l’élevage qui interroge le rapport aux ani- maux, la manière de les élever… Champ de luttes, De l’art Jours d’après semeurs d’utopie du collectif en Autonomies Faut-il arrêter milieu agricole de manger les animaux ?

Photo DR/Nazzaréna Matera et Christophe-Emmanuel Del Debbio Photo DR/Mathilde Syre Photo DR/Caméra au poing Photo DR/Jérémie Grojnowski Réalisé par Nazzaréna Matera & Photo DR/Premières Lignes Réalisé par Mathilde Syre - 73 Réalisé par Gwladys Déprez - 26 Réalisé par Jérémie Grojnow- Christophe-Emmanuel Del Deb- minutes (France, 2020). minutes (France, 2019). ski - 72 minutes (France, 2020). bio - 66 minutes (France, 2019). Réalisé par Benoît Bringer - 70 mi- Ils sont paysans. Pendant un an, Au cœur des Petites Pyrénées, en En Isère, dans le Vercors, se Comment s’émanciper dans un nutes (France, 2018). la réalisatrice a suivi leurs gestes Ariège, elle et ils élèvent vaches, trouve une ferme expérimentale monde devenu insupportable ? Sans préjugés, le journaliste d’in- quotidiens. Autonomie, initiati- brebis laitières et cochons, produi- totalement autonome en éner- Comment échapper à un système vestigation et réalisateur Benoît ves collectives, réappropriation sent des légumes et du fromage… gie, véritable laboratoire des aliénant ? La quête d’une réponse Bringer pose les questions qui dé- du foncier, accès aux semences… Instants de vie et réflexions parta- énergies renouvelables. Jean- nous fait ici voyager dans l’espace rangent sur ce qui se cache derrière Au-delà de la préservation de gées sur l’agriculture de groupe Philippe et sa famille y vivent de et le temps. Au fil des rencontres, chaque tranche de jambon, chaque l’environnement, ils s’engagent avec les cinq associé(e)s du GAEC l’élevage de brebis et du maraî- on présuppose que l’autonomie steak, chaque filet de poisson que chaque jour pour une agriculture du Champ Boule, à Barjac, qui ont chage biologique. Mais en sep- c’est d’abord choisir ses dépendan- nous consommons. Une quête uni- « vivable », paysanne. Ils affron- choisi d’inventer leur propre par- tembre 2017, un violent incen- ces et faire valoir sa légitimité par verselle à la rencontre des pionniers tent les difficultés la tête haute et tage des tâches et du temps. Leurs die détruit la ferme et ses rapport à la légalité. Mais l’autono- d’un élevage respectueux des ani- nous questionnent sur une autre choix révèlent que mettre l’hu- installations. Un élan de solidari- mie, ce n’est pas l’autarcie. Au final, maux et de la planète qui interroge manière de faire société… Et si le main au centre du projet peut se té se met alors en place pour que elle est reliée aux interdépendan- sur la dimension morale et durable changement venait des champs ? révéler payant. la ferme renaisse de ses cendres. ces avec les humains et le vivant. de nos modes d’alimentation.

■ 6 - Campagne poubelle ! ■ 8 - Solutions paysannes Là, dans ce coin perdu, loin des foules et des grandes concentrations, vivent Cette année encore, pas de film sur les grandes exploitations, le Nord betteravier et la des hommes et des femmes, des familles, des ruraux. Les décideurs voient tout Région Parisienne céréalière qui font cruellement défaut dans notre filmothèque. cela de loin, comme on regarde des espaces vides sur les cartes des aména- Réticence du milieu à montrer ce qui s’y passe, hésitation des cinéastes à aller filmer autre geurs du territoire. « Ben, là, ce serait pas mal, il n’y a personne ou si peu. » chose que l’agriculture de la moyenne montagne, de petite taille, pleine d’expérimentations Justement, les « si peu », les autochtones, les indigènes, les plus anciens ou les novatrices à petite échelle. Les films qui nous sont présentés dans cette édition ne cachent ni nouveaux installés qui ont choisi de vivre dans ces espaces, si peu qu’ils sont, les impatiences, ni les hésitations. Ils insistent sur le compromis à trouver entre gagner sa vie ne veulent ni déchets, ni centrales, ni usines polluantes… et être bien dans sa peau. Un héritage Plogoff, Loups et moutons : Bienvenue empoisonné mon amour des solutions ? les vers de terre

Photo DR/IDÉtorial Photo DR/Laure Dominique Agniel Photo DR/Axel Falguier Réalisé par François Stuck - 71 minu- Photo DR/Isabelle Masson-Loodts Réalisé par Laure Dominique Ag- Réalisé par Axel Falguier - 54 minutes (France, tes (France, 2019). niel - 60 minutes (France, 2018). 2019). L’humanité est arrivée à une époque où Réalisé par Isabelle Masson-Loodts - 57 minutes (Bel- Plogoff, petit bourg tranquille de Le retour du loup dans les Alpes françaises a les choix qui sont faits permettront de gique, 2018). la pointe du Raz, semblait être le entraîné des dégâts importants sur les troupeaux relever les défis qui nous attendent ou Dans les années 1920, la Belgique et la France se sont lieu idéal pour « offrir » aux Bre- de brebis et déclenché un conflit idéologique fort bien nous conduiront au chaos. L’agri- débarrassés des rebuts chimiques du premier conflit tons leur première centrale nucléai- entre pro et anti-loup. Malgré tout, la France ne culture de conservation et de régénéra- mondial dans des territoires défavorisés. Les habitants re. C’était sans compter sur la capa- veut pas voir disparaître ses activités pastorales tion des sols est l’une des solutions de de la Meuse subissent encore les conséquences de l’am- cité de résistance de la population. et le loup ne sera plus éliminé puisqu’il est proté- l’agroécologie pour développer une agri- nésie qui a entouré la pollution de leurs terres. 100 kilo- Le film propose le récit de cette vic- gé… Mais alors, comment faire pour protéger les culture durable qui a pour devise « Culti- mètres plus au sud, à Bure, d’autres citoyens luttent au- toire citoyenne qui continue d’ins- troupeaux face au loup ? Réponses objectives et ver sur un sol vivant ». Ce documentaire jourd’hui contre un projet de poubelle nucléaire… pirer les luttes d’aujourd’hui. dépassionnées à travers des interviews croisées. donne la parole à ceux qui la pratiquent. TTE06 - V0 FESTIVAL CAMÉRAS DES CHAMPS Quelle place le documentaire rural occupe-t-il en France ?

Les thématiques rura- Mes parents ont grandi avec les peuvent-elles ac- l’image paysan = plouc. Mais crocher un public au- j’ai pu constater très vite que delà de celui ça avait changé. Que mes ca- directement concerné ? marades, qui n’étaient pas is- Deux professionnels de sus de ce monde, avaient cette l’image se sont pen- envie d’aller dans des fermes, chés sur la question. de manger sainement. Et ça Entretien avec Philippe continue. Il y a quinze ans, les Bertrand et Hubert plats préparés, ça faisait partie Charuel. de la normalité. Aujourd’hui, on se dit qu’on peut peler soi- Quel est l’état du documen- même les carottes. » taire rural, aujourd’hui, en France ? Et du coup, les thématiques hilippe BERTRAND : abordées peuvent toucher le P « Un festival comme Ca- grand public ? méras des champs offre une P. B. : « Bien sûr, car la rura- visibilité à ces cinéastes et leur lité ne tourne pas qu’autour de travail, de façon internationa- l’agriculture, de la paysanne- le, alors que la diffusion de ces rie. Elle englobe des notions films reste quasi inexistante à de biodiversité, d’alimentation la télévision. » plus saine, d’économie locale, Hubert CHARUEL : « Et de tiers lieux. Ce que le festival encore, le documentaire agri- de Ville-sur-Yron avait très cole – qui est presque un genre bien anticipé, d’ailleurs. L’inté- en soi – est surreprésenté, par rêt est bien là, et il ne date pas rapport au travail de fiction. d’hier. Il y a dix ans, un sonda- Petit Paysan a finalement ren- ge avait été réalisé sur l’appétit Hubert Charuel avec Sara Giraudeau et Swann Arlaud lors de la 43e édition des César contré un succès public, mais de campagne, dans les grandes en mars 2018. Photo AFP/Thomas SAMSON c’était un film d’auteur. On le agglomérations. Il en ressor- ramenait systématiquement à tait que dix millions de person- évolue : l’agriculture de nos Raymond Depardon, car il n’y nes la considéraient comme grands-parents n’est pas celle avait pas beaucoup d’autres ré- lieu de vie idéal… avec passa- d’aujourd’hui. Avec la pression POUR SITUER férences. Il y a bien eu quel- ge à l’acte ou pas. On a vu ces familiale qui peut être liée. ques films comme Une hiron- derniers temps la Covid-19 ac- Pour certains anciens, ne pas Hubert Charuel est réalisateur. Du haut de ses 35 ans, il a reçu le delle a fait le printemps à célérer le mouvement. » travailler le week-end, c’est César du Meilleur premier film, en 2018, pour Petit Paysan. l’époque, mais ça restait très H. C. : « J’ai constaté que, être un feignant. Un de mes Le film a reçu deux autres César : celui du Meilleur acteur pour Swann Arlaud et celui de la Meilleure actrice dans un second rôle marginal. » depuis Petit Paysan, d’autres amis, ingénieur qui s’est recon- pour Sara Giraudeau. Il est lui-même fils d’agriculteurs et a films ruraux sont sortis. On verti, s’est fait appeler le zadis- travaillé brièvement dans le secteur de l’élevage laitier. Pourquoi ? peut citer Sans adieu, Nor- te pendant trois ans. Après, il a H. C. : « Une impression que mandie, Au nom de la Terre, démontré que, oui, il peut tra- Philippe Bertrand est journaliste et auteur. Entre autres, il produit ça n’intéresserait pas ? Et puis, qui a très bien marché aus- vailler – et bien –, tout en par- et anime l’émission Carnets de campagne, diffusée sur les ondes de quand je suis entré dans mon si, etc. Et, côté documentaire, tant en vacances. C’est sur ces France Inter. école de cinéma, j’ai d’abord il y a encore tellement de cho- gens qu’il faut faire un docu- un peu caché mes origines. ses à faire ! Car ce monde rural mentaire, aujourd’hui ! » « Ce festival, un truc d’intello ? « La culture est et doit rester C’est faux ! » un lieu de partage » « Il y a encore des habitants, dans les villages « Dans le contexte actuel alentour, qui me disent : Ce festival, ce n’est pas que nous vivons, la culture pour nous, c’est un truc d’intellos. C’est faux ! est et doit rester un lieu de C’est un événement hyperfédérateur, qui réunit partage et de rencontre des professionnels du cinéma, des élus, mais qui permet de s’échapper aussi des amateurs, des inexpérimentés… qui quelques instants des diffi- trouvent de quoi apprécier ces moments. La cultés du quotidien. » première fois que j’y suis allée, effectivement, De Christian Guirlinger, j’ai été confrontée à un monde que je ne con- maire de la commune de naissais pas du tout. Ça n’empêche pas le carac- Friauville, mais aussi pré- tère festif. Il y a les documentaires, mais aussi le sident du Parc naturel ré- temps de l’échange, du débat et – en période gional de Lorraine et pré- Christian Guirlinger, président normale – l’occasion de manger un morceau, sident de la commission du Parc naturel régional tous ensemble. » Environnement à la Ré- de Lorraine De Maud Lorenzi, maire de Ville-sur-Yron, gion. Il fait partie des sou- et président de la commission qui a découvert Caméras des champs quand À son bureau, Maud Lorenzi, tiens locaux du Festival Environnement elle s’est installée dans la commune, en 2005. maire de Ville-sur-Yon. Photo RL Caméras des Champs. à la Région. Photo RL TTE07 - V0 FESTIVAL CAMÉRAS DES CHAMPS La République en campagne : ce qu’en disent deux réalisateurs

Deux réalisateurs, proches du Festival Caméras des champs, réagissent au fil conducteur de cette édition 2021 : « La République en campa- gne. » Ils détaillent leur travail de réalisateur, leur lien avec le festival et leur vision du thème. À gauche, le Lorrain Dominique Henne- quin ; à droite, l’Ardéchois Christian Tran.

LE LORRAIN L’ARDÉCHOIS « On n’est pas tous servi « Filmer là où je suis né », une de la même manière » autre vision de la production locale Dominique Hennequin, réalisateur. Il a d’abord été Christian Tran, réalisateur. Il est parfois qualifié de ciné- journaliste, notamment correspondant pour TF1 en aste militant. Selon lui, sa façon de travailler est à rap- Lorraine. Avant de se tourner vers le documentaire. procher du principe de production locale.

Le Lorrain Dominique Hennequin est l’un des fidèles Christian Tran est venu deux fois au Festival Caméras des champs, du Festival Caméras des champs. Photo DR de Ville-sur-Yron. Photo DR

Son travail de réalisateur Son travail de réalisateur Dominique Hennequin a été journaliste (notamment correspondant pour TF1 en « Le documentaire est souvent dans une économie modeste et, moi, j’ai voulu Lorraine), avant de se tourner vers le documentaire, par goût du « format long ». filmer des choses qui se passaient à côté de chez moi, explique l’Ardéchois Il s’est aussi tourné vers des thèmes dont il se sentait proche : « La relation de la Christian Tran. On m’a parfois qualifié de cinéaste militant, mais je crois nature et de l’Homme, l’investigation environnementale ». Il est aujourd’hui à la surtout que ma façon de travailler est à rapprocher du principe de production tête de la société de production Nomades, qui a seize ans. Son siège se trouve à locale. Favoriser les circuits courts plutôt cultiver des pommes de terre, des Metz, « même si l’on travaille pour des médias nationaux, France Télévisions, tomates ou autres et les transporter sur des milliers de kilomètres en camion. Arte, TF1, etc. ». C’est ce que je fais, avec des films. »

Son lien avec le festival Son lien avec le festival Dominique Hennequin a réalisé un film sur l’uranium et un sur Bure. « Déchets Christian Tran a reçu le prix du jury et du public, en 2004, pour son radioactifs : 100 000 ans sous nos pieds ?, c’est avec lui que j’ai été primé au long-métrage, sorti au cinéma, École en campagne. Il s’en souvient comme Festival Caméras des champs il y a environ sept ans », réfléchit, à voix haute, le d’une expérience « incroyable » : « En France, tout se fait de façon assez réalisateur. C’est pourtant par un autre biais qu’il a découvert le festival : « Je centralisée, y compris dans la culture. Proposer, dans des campagnes, ce genre connais bien le président [Luc Delmas, NDLR], qui a participé à la création de de manifestation, donner l’occasion de se réunir, de rencontrer des cinéastes, l’association Image’Est dont je suis le président depuis dix ans. Je suis allé des œuvres, c’était courageux, novateur à l’époque ». Ce passionné va plus plusieurs fois au festival, comme spectateur, par intérêt personnel ». loin : « Ce type de festival est d’intérêt général ».

Sa vision du thème Sa vision du thème « J’ai la chance d’avoir pu voyager et tourner dans la nature. Moi qui suis d’un « École en campagne montrait la lutte de parents pour maintenir l’école sur le milieu urbain, j’ai pu sentir une fracture, constater qu’on n’est pas tous servi de la plateau ardéchois alors qu’on n’y trouvait plus que des écoles privées même manière dans ce pays. À commencer par les réseaux téléphoniques ou confessionnelles, rappelle le réalisateur. Il s’articule en fait dans une trilogie, internet. C’est très bien de pouvoir se passer d’internet… mais il faut avoir le réalisée entre 2001 et 2007. » Il décrie la fermeture d’autres services publics choix. Il n’y a pas les mêmes moyens partout, ça saute aux yeux, et le fossé s’est dans le milieu rural : La Poste, dans Poste restante, et les services hospitaliers creusé ces vingt dernières années. Le mouvement des Gilets jaunes – même si dans Le temps de l’Urgence. « J’entendais dernièrement à la radio Xavier tout le monde ne s’est pas forcément reconnu dedans, à la campagne – disait Bertrand qui critiquait le gouvernement, dans le contexte Covid, pour avoir quelque chose de cette fracture. Et parallèlement à cette précarisation, on fermé des lits avant la crise. Personne ne lui a répondu qu’il était ministre de la constate un mouvement positif de retour à la terre. Je travaille en ce moment avec Santé de Nicolas Sarkozy et que, dans leur plan Hôpital 2007, ils condam- les Jeunes agriculteurs du coin : on parle énormément d’expériences positives, de naient déjà à la fermeture plusieurs services en territoires ruraux ! » Il espère solidarité, de système D, d’écologie. Des thématiques qui se développent, y que cette crise mondiale va permettre de se rappeler l’importance du local, compris dans le monde urbain. » dans la société. TTE08 - V0 FESTIVAL CAMÉRAS DE CHAMPS Un festival qui cultive aussi les nouvelles générations

À chaque édition, un programme était prévu pour le public jeune. Malgré le contexte, cette année encore, des rencontres sont plani- fiées. Les élèves de Droitaumont réaliseront un petit film, encadrés par le réalisateur Sté- phane Bubel – le film Céleste et les abeilles sera disponible pendant le Festival du Noozy ; des ateliers d’animation se dérouleront au lycée Jean-Zay de . Les élèves de 1re Mé- tiers de l’accueil ont, en effet, conçu des jeux de société en partena- riat avec la ludothèque de Jœuf, pour les pri- maires. Il est aussi pré- vu une visite du Fab Lab et du Laboratoire des sciences.

Supplément réalisé par Marie Koenig. Retour sur les éditions passées du Festival Caméras des champs : les enfants étaient appelés Mise en page : Olivier Chaty à participer à de nombreux ateliers, sur place, à Ville-sur-Yron. Photo Archives RL/Frédéric LECOCQ

Des animations organisées Parmi les ateliers, des découvertes dans la nature, par les nombreux bénévoles des lectures, etc. Photo Archives RL/Vanessa HANRIOT et partenaires. Photo Archives RL

De nombreuses rencontres ont été organisées, au fil des ans, Dès 2006, les enfants sont appelés à tester les techniques dans le petit village meurthe-et-mosellan. Photo Archives RL/Frédéric LECOCQ de réalisation cinématographique. Photo Archives RL/René BYCH TTE09 - V0 Avec le soutien du

Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles Grand Est

FOYERS RURAUX MEURTHE & MOSELLE

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