Recherches Mycosociologiques Dans Les Forêts De Haute Belgique

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Recherches Mycosociologiques Dans Les Forêts De Haute Belgique RECHERCHES MYCOSOCIOLOGIQUES DANS LES FORÊTS DE HAUTE BELGIQUE ESSAI SUR LES FONDEMENTS DE LA SOCIOLOGIE DES CHAMPIGNONS SUPÉRIEURS INTRODUCTION Depuis des années, nous nous sommes attaché à Nous venons d'énoncer les qualités essentielles que l'étude de la flore et de la végétation mycologiques (1) l on est en droit d'exiger dune méthode mycosociologi­ de la Haute Belgique. Au cours de cette étude nous que : une méthode qui soit adaptée aux caractères avon envi agé le problème de la sociologie des cham­ particuliers des champignons. pignons supérieur . Les méthodes classiques utilisées dans l'étude des Nous ne sommes pas le premier à nous engager associations végétales autotrophes se sont rapidement dans cette voie. Mais alors que la seule liste des travaux révélées, à l'expérience, inutilisables dans Je cas des consacrés à la sociologie des autres végétaux compor­ mycètes. Le caractère hétérotrophe des champignons, terait plusieurs volumes, une revue critique des travaux leurs relations de dépendance avec le milieu, dominées qui traitent de la sociologie des champignons ne par les facteurs biotiques, la situation de leur mycélium comptera que quelques page . peu accessible à 1 observation - la présence de 1 orga­ ous avons étudié attentivement les méthodes et nisme n'est révélée que pendant peu de temps chaque les technique employée par nos devancier ; nous les année par les organes aériens -, la double dépendance avon discutées en fonction des données qu'elles ont de 1 apparition de ceux-ci vis-à-vis de la saison et permis de recueillir. Cette révision nous a autorisé à vis-à-vis des conditions atmosphériques, le rythme sai­ voir dans l'insuffi ance des méthodes employées, une sonnier qui est propre à la végétation fongique, la des rai on majeures du peu de progrès des études de notion d'individu en mycologie, la question de l'espèce sociologie dans le domaine de la mycologie. Nous fongique, la réaction physionomique des carpophores avons été ainsi amené à poser tout Je problème de la aux conditions de l'ambiance, sont autant d'éléments méthode en sociologie mycologique, à en recon idérer dont une méthode d'étude des champignons sur le ter­ les fondements et les principes directeurs et à mettre au rain doit tenir compte au premier chef. point un en emble de techniques d'analyse et de syn­ Les champignons apparaissent d'une manière fugace thèse appropriées. et durant une courte période. Il s'agit de multiplier les Nous avons voulu que cette m.:thode, qui tient observations au maximum et de recueillir le plus pos­ compte des données acqui e par nos devanciers et qui sible de données chiffrées en cette saison où des centai­ se fonde sur des recherche personnelles nombreuse , nes d'espèces développent leurs carpophores en même soit aussi adaptée que possible aux caractères propres temps. Il s'agit de ne pas distraire au profit d'une aux champignons supérieurs et que ses techniques technique qui serait trop compliquée, le temps et soient pratiques, c'est-à-dire simples et rapides, de l'attention nécessaires aux observations. Une technique manière à faire face aux nécessités de l'observation sur pratique aura de plus des chances d'être adoptée par Je terrain. d'autres chercheurs et elle permettra l'éclosion de nom­ breux travaux en mycosociologie, condition du progrès 1 ( ) Nos investigations se sont limitées aux champignons de cette discipline. supérieurs : Ascomycètes, Discomycètes (ainsi que quelques rares Pyrénomycètes), Basidiomycètes (à l'exclusion des Urédi­ nales et Ustilaginales). ** * l 2 INTRODUCTION La mise au point de ce travail a nécessité des La fragilité des champignons et la fugacité de leurs observations nombreuses et de longue baleine. L'étroite caractères constituent certainement une des premières dépendance dans laquelle la végétation mycologique se causes de cette situation. La fragilité de beaucoup trouve vis-à-vis des conditions atmosphériques est un d'espèces s'oppose à une bonne conservation en herbier fait bien établi. D'une part, la production des carpo­ et interdit une étude différée : on doit immédiatement phores connaît au cours de l'année des fluctuations prendre le plus de notes descriptives possible, dessins, dues à ces conditions. D'autre part, les années très aquarelles et se contenter d'exsiccata qui n'auront plus favorables au développement fongique sont rares; d'intérêt qu'au point de vue des caractères microscopi­ durant les années de cc disette 1>, les observations insuf­ ques. La systématique des plantes vertes se travaille fisantes donnent au chercheur une vision imparfaite de sur des matériaux d'herbier. La systématique des mycè­ la composition de la flore et de la répartition des tes s'élabore sur des aquarelles et des notes prises sur espèces; les généralisations que l'on voudrait tenter le vif; on mesure sans peine la place que peuvent y seraient pour le moins hâtives. prendre la subjectivité et l'arbitraire. La fugacité de Durant nos dix dernières années de recherches, nous certains caractères, tels que la nature et l'insertion des n'avons pu disposer d'un matériel mycologique abon­ voiles ou la couleur des lamelles jeunes, exige que le dant et effectuer des observations nombreuses qu'en développement sur le terrain soit attentivement suivi 1942, 1945 et 1950. et les aspects successifs que prennent les carpophores Un autre fait qui complique encore le problème de soigneusement notés. Quantité de descriptions que l'on l'étude des champignons supérieurs est l'apparition << à trouve dans la littérature mycologique ne représentent éclipse li de cerLaines espèces. Si les espèces banales qu'un stade de développement et les noms spécifiques font, bon an mal an, leur apparition, d'autres espèces, qui leur ont été attribués encombrent inutilement la les plus intéressantes souvent du point de vue écologi­ nomenclature. que, ne se montrent qu'à intervalles fort espacés et fort On peut trouver une deuxième raison des difficultés irréguliers; il semble même que certaines espèces ne que rencontre la mycologie systématique dans le jeu produisent leur appareil sporifère que tout à fait compliqué de la priorité et de la synonymie, qui con­ exceptionnellement. traint le mycologue à perdre un temps précieux dans Si bien qu'en définitive, le mycosociologue se l'obscurité des descriptions anciennes : tantôt elles sont trouve non seulement dans la nécessité d'explorer un franchement insuffisantes et peuvent s'appliquer à plu­ même site tout au long de la saison, mais encore de sieurs espèces distinctes; tantôt elles font état de poursuivre ses recherches durant plusieurs années. caractères différentiels dépourvus de valeur taxono­ La base d'une étude pbytosociologique est l'analyse mique; toujours elles ignorent les caractères d'ordre floristique, analyse qui implique la connaissance des anatomique ou chimique que les techniques modernes espèces constitutives de l'association à étudier. Or en nous permettent de saisir. mycologie, la connaissance des espèces demande à elle Un troisième facteur qui entrave les progrès de la seule un long apprentissage et des années de travail; mycologie est le polymorphisme si déroutant des et elle reste encore incomplète : cc Nombre de genres champignons, qui rend vaine toute tentative de définir sont encore si mal connus qu'il est impossible pour le les espèces par la mention de quelques caractères moment, même à un mycologue très expérimenté, d'en stables. L'observation et l'expérience ont montré dans déterminer toutes les espèces 11 (J. FAVRE, 1948). Est-il quelle mesure étendue pouvaient varier les carpophores besoin de rappeler les paroles désormais classiques de d'un même mycélium en fonction des conditions René MAIRE : cc Il faut vingt ans pour former un atmosphériques ou des facteurs écologiques. Les diffé­ mycologue li. rences qui en résultent entre carpophores d'une même Nous sommes loin d'avoir rencontré et étudié toute espèce peuvent parfois dépasser en ampleur les diffé­ la flore mycologique de notre région. En treize années, rences entre espèces voisines. plus de cent quarante mille carpophores nous sont Nous croyons utile de développer quelque peu ce passés dans les mains et nous avons appris à connaître point, qui intéresse directement le sujet du présent tout au plus deux mille espèces de champignons supé­ travail. rieurs. Notre expérience personnelle ne peut que nous Les conditions atmosphériques peuvent soit affecter porter à confirmer dès à présent les paroles de le développement, soit provoquer des modifications René MAIRE. d'aspect, couleur ou consistance dans un carpophore ** * développé. Dans ce dernier cas, considérons les cham­ pignons hygrophanes. Le revêtement et la chair de ces On ne peut oublier non plus que la systématique champignons ont la propriété de s'imbiber d'une mycologique est toujours en voie d'élaboration, et cela grande quantité d'eau lorsque l'humidité atmosphéri­ est vrai même pour les régions d'Europe dont la flore que est suffisante. Imbu, le champignon a une appa­ fongique est la mieux connue. La mycologie a traversé rence humide, une teinte sombre. Si le temps devient une véritable crise, dont elle n'est pas encore tout à plus sec, l'eau d'imbibition s'évapore progressivement, fait dégagée. la chair s'opacifie et pâlit, le chapeau pâlit aussi en 2 INTRODUCTION prenant successivement toutes les tonalités possibles dulleux puis creux, blanc, fragile, tendre, non bulbeux, entre la teinte la plus sombre et la plus pâle. Les atténué de bas en haut, muni d'un anneau large et aspects extrêmes sont souvent si différents, que les caduc. A côté de ces caractères, que nous reprenons espèces en deviennent méconnaissables. seuls ici, les auteurs attirent l'attention sur d'autres En ce qui concerne l'influence des conditions atmo­ différences dans la couleur du chapeau, la nature des sphériques sur le développement, prenons le cas de verrues, l'odeur, etc.
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