Investigations Entomologiques Dans La Région Orientale Du Sahara
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& Bac. S,c,e. 5 OF"\ 4 '1 '+- WRLIJ HEALTH ORGANIZATION ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE REGLGI~NALOFFICE FOR EUROPE BUREAU REGIONAL DE L'EUROPE ~~TCESUNDHEITSORGANISATION BCEMHPHAII OPTAHH3AUHR 3JlPABOOXPAHEHHR RmEONALBoRO FOR EUROPA EBPOllERCKOE PErHOHAJIbHOE 5H)PO Problemes sanitaires ddcoulant de l'utilisation ALG/CDS 002 de la route transsaharienne (ex ALG/ESD 003) PNUD/ALG/75/043 10286 DIFFUSION RESTREINTE INVESTIGATIONS ENTOMOLOGIQUES DANS LA REGION ORIENTALE DU SAHARA ALGERIEN Rapport d'une mission en Alg6rie 2 - 24 septembre 1983 Par G. mauvet1 Consultant de l'OMS Docteur 15s Sciences, Directeur de recherches de l'office de la Recherche scientifique et technique Outre-Mer (ORSTOM), 24, rue Bayard, 75008 Paris, France . 20 DEC. 1984 O. R.S.T.Q. M. Fonds Documentaire N"? -4&?Jk?-.m~?&+A--"' cote z B >-- TABLE DES MATIERES Page 1. Objet de la mission 1 2. Ddroulement de la mission 1 3. Oasis prospectees 2 4. Faune culicidienne captur6e 3 4.1 Techniques et m6thodes 3 4.2 R6sultats 4 4.3 Commentaires entomologiques 4 5. Problemes entomologiques existant dans la region 5 5.1 , A. sergenti 5.2 A. multicolor B Ouargla 5.3 4. rufipes broussesi 5.4 Culicinae 6. Faune phllibotomienne capturde 9 6.1 Mission Sahara Oriental 9 6.2 Mission compldmentaire dans la region de Bou Saada 10 7. Conclusions et recommandations 11 8. Rem rciements 13 Ann we I Calendrier de la mission 15 Annexe II Ref Brences 16 Annexe1 III Carte de situation 18 Annexe IV Culicidae - Tableau de captures 19 Annexe V Distribution d'A. sergenti et A. macmahoni 22 Annexe VI Phlebotominae - Tableau de captures 23 Annexe VI1 R6sumd des recommandations 25 Index : ENTOMOL " ALG/CDS 002 (ex ALG/ESD 003) PNUD/ALG/ 75 /O43 1. Objet de la mission Accomplie dans le cadre du projet PNUD/OMS "Probl6mes sanitaires découlant de l'utilisation de la route transsaharienne" et B la demande du Gouvernement alg6rien, la prdsente mission avait pour objet d'effectuer des investigations entomologiques dans certaines oasis de la r6gion orientale du Sahara alg6rien depuis Ouargla-Touggourt jusqu'h Djanet. Ces investigations devaient contribuer, d'une part, Zi 6valuer le risque potentiel représenté par certaines des especes anophéliennes rencontrées ou déjh répertoriées et, d'autre part, 3 d6finir les divers probli?mes qui se rattachent 8 ce risque et leurs 6ventuelles.solutions. Ces investigations avaient aussi comme "toile de fond" les préoccupations des autorités alg6riennes concernant la surveillance 6pidémiologique de la route transsaharienne, dont les oasis prospect6es représentent nécessairement des acc6s et des débouchés, c'est-8-dire d'éventuels relais pour des malades ou des vecteurs. C'est d'ailleurs dans cet esprit que, disposant d'une journée, le consultant a prospecté Touggourt, osais initialement non retenue, mais lieu de passage obligé pour relier la route transsaharienne au Sud tunisien via Ouargla au SUL et El Oued B l'est. Le consultant devait accomplir cette mission en compagnie de deux stagiaires algériens boursiers de l'OMS, le Dr Hassani et le Dr Izri, en cours de formation 6pidémio-entomologique aux services scientifiques centraux de 'l'Office de la Recherche scientifique et technique Outre-Mer (ORSTOM). 2. Dgroulement de la mission Le Bureau central d'Eradication du Paludisme (BCEP).a pr6paré cette mission entomologique en y couplant une tr6s intéressante enquête parasitologique et sérologique sur le paludisme dans les oasis h gtudier. Ces oasis, Ouargla, Bordj Omar Driss, Aïn Amenas, Illizi, Ihérir et Djanet devaient être successivement atteintes par routes et pistes. En fait, par suite des dgfaillances mécaniques des v6hicules prévus et en fonction de certaines sections relativement difficiles du long parcours h effectuer, la mission a été réduite h la prospection de Touggourt - Ouargla - Bordj Omar Driss h partir de Ouargla, puis de Ihérir - Djanet h partir de Djanet, la liaison Ouargla - Djanet étant accomplie par avion. Du fait de ces problgmes logistiques, la seconde partie de la mission a quelque peu souffert d'un certain manque de temps pendant que l'oasis de Ouargla a 6té longuement prospectée. Dès le lendemain de son retour h Alger (22 septembre), le consultant est reparti par la route pour Bou Saada afin d'évaluer l'efficacité d'une campagne de pulvérisations intra- et p6ridomiciliaires de DDT effectuge 4 mois auparavant. Cette campagne avait pour objet de lutter contre Tes phlébotomes responsables de foyers épid6miques de leishmaniose cutanée zoonotique dans la Wilaya de M'sila. A cette époque, le consultant avait préconis4 une expgrimentation permettant une approche d'un contrôle de l'efficacité des traitements. Y ALGICDS 002 (ex ALG/ESD 003) PNUD/ALG/75/043 3. - Les oasis prospectées (cf. carte de situation, Annexe III) 3.1. Touggourt, en bordure de la partie nerd-est du Grand Erg Oriental est le terminus de la voie ferrée venant du Nord et plus précisément de Skikda via Constantine et Biskra. C'est le lieu de passage obligé pour rejoindre, venant du Sud, le sud tunisien. Cette grande palmeraie industrieuse présentait en cette fin de saison chaude, un réseau encore dense de canaux-d'irrigation et de drainage en eau ainsi que de nombreuses mares d'épandage en eau libre ou bien transformées en jonçaie ou en salicornière. Nous n'y avons récolté que des Culicknae. 3.2. Ouargla, immense oas-3 de plus de 500 O00 pieds de palmiers productifs est le lieu de transit obligatoire de toute l'activité du Sahara oriental vers l'axe trarssaharien. Elle se situe dans une dépression oÙ la nappe phréatique est souvent très élevée, en particulier de décembre à mars. Le haut niveau de la nappe provoque un mauvais drainage des eaux d'irrigation (Bventuellement des p1uies)et la formation de zones inondées étendues. I1 s'ensuit une situation très favorable 5 la création de nombreux g4tes culicidiens toutefois contrecarrée par la présence courante de Gambusies. A. multicolor y a ét6 récolté dans quelques rares stations ainsi que de nombreuses populations de Culex et daAgdes. L'eau d'irrigation et de boisson, tout comme 5 Touggourt,, pr,ovient de forages profonds : 60-70 m et 1 200 m. 3.3. Bordj Omar Driss, (B.O.D. dans la suite du texte), 5 450 km environ plus au Sud, après avoir traversé le Grand Erg Oriental, est situé en limite Sud du plateau de Tinrhert et en bordure de l'Erg Issaonane. C'est un carrefour de pistes très important reliant le Nord (Ouargla) au Sud (Illizi) l'Est (Aïn Amenas) à l'Ouest (Axe transsaharien 'abordé à différents niveaux entre El Goléa et Tamanraset). Dans la palmeraie, la nappe phréatique est également au ras du sol et très nombreuses sont les mares alinventées par percolation ou par Bpandage d'eau d'irrigation; les jonçaies, les bosquets dme Tamaris y sont nombreux ainsi que les efflores- cences salbes. La nuisance culicidienne diurne y est extrême (Aedes caspius en particulier) et nous y avons ' rencontr8 qulelques gites à A. multicolor qui nous ont paru singuliers. %' ALG/CDS 002 (ex ALG/ESD 003) page 3 PNUD/ALG/75/043 1028G 3.4. Ihérir et Idaren (à 3 !:eures de marche à pied d'Iherir en suivant l'Oued) à 400 km au sud de B.O.D., aucentre du Tassili N'Ajjer à l'&art d'une vingtaine de kilomètres de la piste Illizi - Djanet, se développent sur plusieurs kilomètres dans une gorge profonde le long de l'Oued permanent Tinkert. Cette eau permanente crée une végétation luxuriante par place, de larges typhae dans le i,it mineur de l'Oued et même des petits sous-bois frais, denses et sombres (Idaren). Les gites à Anopheles dont A. sergenti (s.1.) y sont nombreux ainsi que la faune aquatique accompagnante. 3.5. Djanet (1 100 m) à l'extrémité sud-ouest du Tassili N'Ajjer est une palmeraie située au pied du Plateau et aux abords d'un Oued à très large lit majeur à sec d'une façon très générale. L'agglomération est alimentée en eau par des puits creusés dans le lit de l'Oued et, le lo.-g du Plateau, par une multitude de sources de piémont Zì faible débit. L'eau de ces sources est recueillie et conservée dans des bassins jusqu'à ce que le volume soit suffisant pour assurer l'irrigation d'un certain nombre de palmiers. Un astucieux système de double bassins ciment6s permet de "balancer" périodiquement 1' eau d ' un bassin à 1 autre de façon à interdire le développement des Bullins, hôtes intermé- diaires des Bilharzies; la périodicité n'est cependant pas toujours suffisante pour interdire .La présence des astades' préimaginaux d'Anophèles dont A. sergenti. Par ailleurs, tous les réservoirs- bassins ne sont pas encore ainsi aménagés. 6 Les Gambusies colonisent de nombreuses sources de piémont ainsi que leurs canaux déférents et limitent ainsi le dévelop- pement de la faune culicidienne. 4. - Faune culicidienne capturée 4.1. Techniques et méthodes Le mode itinérant de cette mission de faible durée, sur un long parcours, implique une prospection essentiellement basée sur la recherche des gPtes larvaires et la capture des stades pré- imaginaux au moyen du plateau ou du filet. Cette méthode a par ailleurs l'avantage de "montrer du doigt" aux responsables locaux ' qui pourraient l'ignorer, les types de gites à traiter par une méthode ou une autre. La capture d'imagos au repos au matin dans l'habitat ou dans des abris animaux au moyen de pulvérisations de pyr.éthrines ("bombes" ou solutions) après dépôts de draps sur les surfaces horizontales n'a été qu'exceptionnelle (B.O.D. et Djanet) faute de pyréthrines en quantité suffisante. De même, la capture des moustiques durant la nuit, à l'intérieur ou à l'extérieur, par l'intermédiaire 'de moustiquaires-pièges 5 appats humains et animaux n'a pu être réalisée faute de matériel * (,cf.