PIANOMANIA Film documentaire de et Robert Cibis - Allemagne / Autriche - 2010 - 1h35 - VOSTF – 1,29Go résolution DVD – Avec le génial et toujours joyeux Stefan Knüpfer de chez Steinway & Sons, et les musiciens Pierre-Laurent Aimard, , ,

pas n’importe lequel, l’accordeur en chef de la célèbre maison « Steinway & Sons » qui fabrique des pianos d’une qualité exceptionnelle, des pianos hors du commun et accessoirement hors de prix. On pourrait se dire naïvement que de tels instruments produisent naturellement le son parfait et que le travail de l’accordeur doit être bien aisé. Détrompez- vous, malheureux ! Car un piano est un être fragile qu’un long voyage, une hygrométrie différente peut perturber. Et surtout chaque grand interprète a son idée du son qu’il désire : les désirs des plus grands musiciens n’ont pas de limite, et le rôle de Stefan Knüpfer est de les exaucer. Sa mission : entamer avec le virtuose un dialogue parfois de plusieurs mois avant un grand concert, un enregistrement d’un chef d’œuvre pour arriver à obtenir au millimètre près si l’on ose dire le son qu’il souhaite. On voit l’ami Stefan côtoyer le jeune prodige chinois Lang Lang (qui s’enthousiasma pour la musique dès l’âge de trois ans, en entendant l’interprétation de Liszt par Tom dans le dessin animé Tom & Jerry), Alfred Brendel, Till Fellner… mais surtout Pierre- Laurent Aimard, qui s’apprête à enregistrer pour Deutsche Grammophon L’Art de la Fugue de Bach. Le cinéma est parfois capable de traduire et donc de Et c’est avec cet artiste que le boulot de Knüpfer communiquer une passion irrépressible. C’est le cas tourne au casse-tête. Le musicien dit que « le piano ici avec ce jouissif, ce jubilatoire Pianomania qui, ne respire pas assez », il souhaiterait qu’il puisse fidèle à son titre, transmet au spectateur la passion produire à la fois des tonalités de clavecin et d’orgue du piano, l’obsession réjouissante du son parfait. Un pour répondre aux critères de l’époque de Bach… Et film qui donne envie – même aux plus néophytes – voilà notre héros qui va décortiquer des instruments d’aller titiller le clavier, voire de jeter un œil dans les du XVIIe siècle pour mieux les comprendre, bidouiller entrailles de ces majestueux objets de bois laqué dans son atelier des marteaux dotés de feutre, et pour essayer de comprendre comment ça marche… des panneaux réflecteurs de sons… Stefan Knüpfer, Le héros du film, qui vit sa passion de la musique c’est le Geo trouve-tout du classique. Toujours le avec un enthousiasme formidablement sourire, souvent angoissé, jamais abattu ni communicatif, n’est ni un immense concertiste, ni un désespéré. Et quand, arrivé le jour tendu de compositeur de renom mais un de ces personnages l’enregistrement, l’habituellement taciturne Pierre- qui agissent dans l’ombre des grandes salles de Laurent Aimard sourit enfin, c’est l’apothéose et la concert ou des studios d’enregistrement. Un de ceux séquence est un pur bonheur. D’ailleurs, les dont on ne voit jamais le nom en haut de l’affiche. moments de bonheur, ce n’est pas ce qui manque Celui sans qui pourtant rien ne serait possible : dans Pianomania, qui réussit à nous captiver avec Stefan Knüpfer vit à Vienne et il est accordeur. Mais un sujet qu’on aurait pu croire réservé à des spécialistes.