Territoire Du Scot De Lille Métropole (Sources : ORB Npdc 2014, D’Après ARCH 2009)
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En savoir plus Territoire du SCoT de Lille Métropole MÉTROPOLE LILLE SCoT de Malgré la forte artificialisation* de son territoire et la faible proportion laissée aux espaces naturels et semi-naturels, le territoire du SCoT abrite un nombre important des espèces régionales : six espèces de plantes régionales sur dix, les deux tiers des Oiseaux, un peu moins de la moitié des espèces de Mammifères. De plus, près de 9,5 % du territoire sont occupés par des habitats à enjeux écologiques majeurs ou forts. Le Schéma de cohérence territoriale (SCoT)* de Lille Néanmoins, cette diversité est menacée, entre autres, parce que les Métropole est en cours de cœurs de biodiversité* (ZNIEFF de type 1) sont peu protégés (5,5 % des révision, comme suite à ZNIEFF de type 1 sont sous protection réglementaire forte ou en Natura l’actualisation en 2008 du Schéma directeur* de 2002, 2000) et donc subissent des destructions, de lafragmentation* , etc. Il en qui couvrait le périmètre résulte une banalisation des habitats naturels, de la faune et de la flore. de l’Arrondissement de Lille (88 000 hectares). Son Les espaces naturels remarquables du territoire du SCoT de Lille (sources : ORB NPdC 2014, d'après DREAL 2013, CEN NPdC 2001, ARCH 2009, BD Forêt® v2 2009 et AEAP 2009). périmètre est néanmoins N.B. : Les " Espaces naturels remarquables " sont issus des périmètres de ZNIEFF type 1 modifiés. amené à évoluer, par suite de la constitution d’une nouvelle intercommunalité, la CC de Pévèle-Carembault, actuellement sur deux territoires de SCoT (Lille Métropole et Douaisis). C’est le territoire le plus peuplé du Nord - Pas-de-Calais et l’un des plus urbanisés. LES PRINCIPAUX MILIEUX La caractérisation et le suivi des différents La répartition des milieux du SCoT de milieux (urbains, agricoles, forestiers, Lille Métropole diffère logiquement de humides, etc.) sont nécessaires pour celle de la région Nord - Pas-de-Calais. Ce mesurer l'évolution des modifications, territoire est caractérisé par un fort taux anthropiques* ou naturelles, d’un territoire. d’artificialisation (39,7 % contre 16,8 % L’étude de ces milieux permet de caractériser pour l’ensemble de la région), par une un état, d’en suivre les évolutions et, de ce moindre proportion des milieux exploités fait, de déterminer l’efficacité des diverses par l’agriculture en comparaison de la politiques, notamment environnementales surface régionale (55,4 % contre 74,3 % (la réduction du processus d’artificialisation pour le Nord - Pas-de-Calais) et par une des sols, le maintien des prairies* ou faible place accordée aux forêts et aux Gare de Lille Flandres l’augmentation des surfaces naturelles, milieux naturels et semi-naturels* (4,9 % etc.). contre 8,9 %). 159 Cartographie des milieux dans le territoire du SCoT de Lille Métropole (sources : ORB NPdC 2014, d’après ARCH 2009) État et évolution des milieux entre 2005 et 2009 (sources : ORB NPdC 2014, d’après ARCH 2005 et 2009) L'origine des 3,8 % de surfaces nouvellement artificialisées est détaillée dans le graphique ci-contre. Surface et part des milieux détruits par artificialisation entre 2005 et 2009 dans le territoire du SCoT de Lille Métropole (sources : ORB NPdC 2014, d'après ARCH 2005 et 2009) LES TERRITOIRES ARTIFICIALISÉS L'artificialisation des sols est particulièrement Avec 1,2 million d’habitants, une densité de population préjudiciable au maintien de la biodiversité. Bien que de 1 360 habitants par km² (soit quatre fois la moyenne la dynamique d'artificialisation ne soit pas uniquement régionale, 324 hab./km²) et un taux de croissance liée à la croissance démographique, cette dernière y démographique de 0,23 % par an, le territoire du SCoT contribue directement (étalement urbain* aux dépens de Lille Métropole est le plus peuplé et l’un des plus des espaces non artificiels, etc.) mais aussi indirectement dynamiques du Nord - Pas-de-Calais. L’accroissement par le biais de phénomènes associés (habitats dispersés constant de l’artificialisation des sols ne résulte pas tant impliquant le développement d'infrastructures de de la croissance démographique, qui demeure faible, transport, décohabitation* des ménages et croissance mais de la réduction du nombre de personnes par foyer de la demande de logements, etc.). Il s'agit d'une des qui induit une demande croissante de logements. causes majeures de disparition des milieux naturels et, donc, des habitats et des espèces. 160 * cf. glossaire Densité de population en 2009 et évolution depuis 1968 dans les communes du territoire du SCoT de Lille Métropole (sources : ORB NPdC 2014, d'après INSEE 2009) LILLE MÉTROPOLE LILLE SCoT de Parc Vauban Les territoires artificialisés (zones urbaines, industries actuelles et passées, friches et infrastructures de transport, etc.) ont progressé de 3,8 % entre 2005 et 2009, soit 257,6 hectares par an. L'urbanisation du territoire du SCoT de Lille Métropole et son évolution de 2005 à 2009 (sources : ORB NPdC 2014, d'après ARCH 2005 et 2009) Campagne de Frelinghien Chevreuil en forêt de Ce sont les communes en périphérie de Lille et un urbanisme rénové (ALUR), par Phalempin qui ont connu les plus forts accroissements l’intermédiaire du Plan local d’urbanisme des surfaces artificialisées : Lomme, (PLU)* et du Schéma de cohérence Lambersart, Loos, Faches-Thumesnil, territoriale, ont renforcé les outils de Ronchin, Marcq-en-Barœul, etc. renouvellement urbain et de densification des villes afin de limiter leur extension. Le Les principaux milieux détruits par Schéma régional du climat, de l’air et de l’artificialisation au sein de ce territoire (cf. l’énergie (SRCAE)* va également dans ce figure " Surface et part des milieux détruits sens et a fixé, entre autres, pour objectif, par artificialisation entre 2005 et 2009 d’ici 2020, de limiter l’artificialisation à dans le territoire SCoT de Lille Métropole ") 500 hectares par an dans l’ensemble du sont les prairies pâturées (48,74 % contre Nord - Pas-de-Calais. Lille Métropole a 53,4 % pour le Nord - Pas-de-Calais) et les initié, dès 2002, une politique de " ville cultures et plantations d’arbres (47,73 % renouvelée " afin de densifier et de contre 41,3 %). requalifier de nombreux quartiers et friches et, ainsi, de limiter l’étalement La maîtrise de l’artificialisation des sols, et urbain. Pour la partie communautaire donc de l’étalement urbain, constitue un du SCoT, le Plan climat énergie territorial enjeu majeur pour freiner la régression (PCET) de Lille métropole communauté des surfaces agricoles et naturelles. La loi urbaine (LMCU) transcrit le SRCAE, fixe dite Grenelle* 2, du 12 juillet 2010 et plus un objectif de consommation des terres à récemment la loi sur l'accès au logement 165 hectares par an maximum. 161 L’AGRICULTURE L’agriculture a des effets plus ou moins marqués sur la L’agriculture biologique (label AB) constitue l’un des modes biodiversité selon les systèmes de production (intensif ou actuels d’exploitation agricole des plus respectueux de extensif, utilisation plus ou moins importante de produits l’environnement (non-utilisation de pesticides, réduction phytosanitaires*, reconversion des prairies en culture de la fertilisation des sols, utilisation de variétés moins intensive, drainage, irrigation, arrachage des haies, etc.). sensibles aux maladies). En 2012, le territoire du SCoT C’est pour cette raison que l’étude des milieux agricoles de Lille Métropole comptait 30 exploitations pratiquant (prairies permanentes, prairies pâturées, etc.) et des l'agriculture biologique pour une surface de 181,9 modes d’exploitation (biologique, extensif, intensif, hectares (en augmentation de 100 % depuis 2007) soit durable, etc.) est importante lors de la réalisation d’un 0,37 % de la Surface agricole utile (SAU)* (contre 0,9 % état des lieux et d’un suivi de la biodiversité. pour le Nord - Pas-de-Calais). Les milieux exploités pour l’agriculture regroupent, dans Plusieurs plans, nationaux et régionaux, visent à le référentiel ARCH, cultures, plantations de certains diminuer les effets nocifs de l’agriculture intensive sur la arbres (vergers, peupleraies*, etc.), prairies de fauche biodiversité. Voici quelques exemples d’actions menées à (humides, mésophiles*, à fourrage ou améliorées), l’échelle de la région Nord - Pas-de-Calais : prairies pâturées et bandes enherbées*. Les espaces • le plan " Écophyto 2018 " visant à réduire l’usage des agricoles occupent 55,4 % du territoire du SCoT de Lille produits phytosanitaires ; Métropole (contre 74,3 % à l’échelle régionale). Les • les divers plans en faveur de l’agriculture biologique prairies, parfois assimilables à des milieux semi-naturels, comme ceux du Grenelle de l’environnement ou sont rattachées, en raison de leurs modes d’exploitation encore ceux du SRCAE, dont l’un des objectifs est aux milieux agricoles et occupent 10,8 % des espaces d’atteindre 6 % de la SAU en label AB à l’horizon 2020 ; agricoles (contre 24,6 % à l’échelle régionale), soit plus de • l’un des autres objectifs du SRCAE concerne le 10 105 hectares. maintien des prairies ; • l’opération de reconquête de la qualité des eaux Entre 2005 et 2009, les terres agricoles (cultures et (ORQUE) lancée depuis 2008 par Lille Métropole est bandes enherbées) et les plantations d’arbres ont perdu destinée à lutter contre la pollution diffuse et à réduire 438,3 hectares (soit - 1,1 %). Sur la même période, les l’usage de produits phytosanitaires par, notamment, prairies ont perdu 938 hectares (soit - 8,5 %). l’installation de parcelles d’agriculture biologique sur les champs captants ; • etc. LES HABITATS NATURELS ET SEMI-NATURELS L'ensemble des milieux naturels ou semi-naturels assure la forêt domaniale de Phalempin (670 hectares) au Sud du une multitude de fonctions écosystémiques* : régulation territoire. Ce boisement est surtout le plus fréquenté de climatique, formation du sol, fonctions sociale et récréative l’ensemble du territoire du fait de sa proximité immédiate (promenade, paysage, etc.), réservoirs importants de avec les zones urbaines denses.