Les Cures De Chichery
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RENE CHIOT Une terre du chapitre d’Auxerre CHICHERY Notes d’Histoire (Extraits) Au presbytère de Chichery-La-Ville Et chez M. Staub libraire à Auxerre Nihil Obsta imprimatur : Sen., 29a Aprilis 1940 Sen., 29Aprilis 1940 G. DELAGNEAU + Fridericus, Cens. Dep. Arch. Senon Page 37 Année 1351 Etienne Ragot, Perrin Ragot Page 48 Année 1404 Guillaume Le Quinat, d’Appoigny Page 71 Année 1740 Hugues Trinquet, laboureur, (Syndic) Page 74 Année 1778 Jean –Georges Burat En 1782 Louis Soufflard Louis Bouquin Sont élus collecteurs des Tailles Pages 76, 77, 78. Lettre au Roi Louis XVI en date du 24 janvier 1789 Parmi les signataires : Vincent Trinquet, Louis Trinquet, Basile Trinquet Jean Soufflard, Louis Soufflard Maître Germain Soufflard, (procureur fiscal) Pierre Houchot, Louis Sapin, Edme Burat, Edme Saujot, Claude Saujot Nicolas Chavard,, Jean Jouan, Jean-Georges Burat, Louis Defole, Jean Bouquin, Léonard Bouquin, Jacques Soufflard, Edme-Laurent Souffflard Edme Vinot, François Ravin, Edme Truchy, Jean-Germain Soufflard (Collecteur), Martin Roydot Pierre Bouquin, Louis Bouquin, Hubert Jouan, Edme Jouan François Vinot, Gabriel Truchy, Denis Garnier, Jacques Garnier, François Garnier Louis Bouquin, Qui ont signé à la réserve de ceux qui ont déclaré ne le savoir, Suivent les signatures Soufflard (Greffier), Danguy (Syndic) Page 139 année 1740 Edme Trinquet Amodiateur (Celui que prend une terre à ferme. ; Amodier Donner à ferme, synonyme d’affermer, Louer) « Dictionnaire le Littré » 1 LES CURES DE CHICHERY Le premier pasteur de Chichery dont nous connaissons le nom est ce Guillaume BONNERON, qui servit de témoin lors de la concession de la charte d’affranchissement, en 1352 1396 – Pierre BONNERON – peut-être le neveu du précédent Début du XV° Siècle - Guy CHEMIN 1421 – Date approximative du décès de Girard BRUNET. Une sentence de l’évèque condamne ses héritiers à payer 30 sous de rente dus au chapitre d’Appoigny. 1477 – Jehan JACOB, qui paraît dans un acte d’assignation au sujet de la cense bourgeoise. 1515 – Jean JACQUOT décèdè à Chichery 1515 -- Louis JACQUOT 1571 - Charles LEGERON « chanoine d’Auxerre et curé de l’ésglise parrochiale de Chichery » Baille pour cinq ans moyennant une pension annuelle de 70 Livres tournois, et à charge de recevoir deux fois par an, et trois jours chaque fois, « Le curé son homme et ses chevaux », le vicariat de Chichery à Jacques HUCHON. Ce dernier se fait appeler « Messire Jacques Huchon prestre-vicaire de l’églises parrochiale de Chichery » Il donne à bail, à son tour, pour 6 ans à Hubert Ravyn, les terres et prés dépendant de la cure 23 mai 1572- Guillaume GROUGNET, également chanoine d’Auxerre, remplace Charles LEGERON. Il donne bail, en 1578, le vicariat de Chichery, à Edme MENSAIN, prêtre, moyennant la pension annuelle de 23 écus et un tiers, plus une rente de 89 livres tournois due par le chapitre, à charge toutefois de recevoir le Curé. 1583 - Guillaume de REIGNY, chanoine d’Auxerre. En mars 1595 ce dernier permute la cure de Chichery avec le doyenné du chapitre, possédé jusqu’alors par 1595 - Sébastien Le ROYER, doyen depuis 1588, démissionnaire, en raison des épineuses affaires suscitées à l’évêque Jacques AMYOT . 1600 - Charles GUIBERT . 1616 - M. DAVOCOT. 1637 - Jusqu’a cette date la paroisse aurait été administrée par des vicaires. 1648 – 1658 - Jacques ou Jacob MARTIN. En 1654, Charles POUJARDIN aurait été nommé à la cure de Chichery, probablement comme commendataire. 1658-1668 – Claude VINOT 2 1er mai 1668 – 17 février 1680 – Date à laquelle « Vénérable et discrette personne Messire Jean CERCUEILLE (lire CERCUEIL) vivant preste, curé de ce lieu, fut inhumé dans le chœur de l’église » 6 mars 1680 -1691 - Claude MONFOY, mort à Auxerre. 1691- 10 novembre 1705 – Jean GRANDJEAN, inhumé le 12 « Dans le chœur de l’église de Chichery, au devant du pupitre. 18 novembre 1705 – Simon MANICAT, démissionnaire en 1708 octobre 1708-1712 – Nicolas LEROY, démissionnaire, va mourir à l’hôpital d’Auxerre dans une extrême indigence. 23 juillet 1712 – 24 février 1750 – « Maistre Michel, Etienne THIBAULT », décédé à l’age de 68 ans, après avoir régi la paroisse près de quarante ans. 19 mars 1750 – Jean GOUJON, qui résigne presque aussitôt. 12 mai 1750 – Nicolas, Simon CHALENDAT, décédé le 10 janvier 1755 et inhumé au milieu du chœur de l’église. Fervent partisan de Mgr de CAYLUS, il écrit le jour des obsèques de ce prélat : « Le 8 avril 1754 a été inhumé au milieu du chœur de Saint - Etienne d’Auxerre, arrosé des larmes de son clergé, de son peuple et de toute la magistrature[ Mgr l’évêque]. 13 janvier 1755 – 9 décembre 1779 – Louis, Nicolas MOREL, du diocèse de Paris, nommé pendant la vacance du siège, résigne le 3 septembre 1779 entre les mains de son successeur et meurt à Chichery quelques moi après. Depuis plusieurs années il avait à son service un domestique, François Bruant, et sentant sa mort prochaine, il avait rédigé un testament olographe, déposé chez Maitre Fromentin, notaire à Auxerre, et institué le Sieur Flamarion, « faillancier » à Auxerre son exécuteur testamentaire. 20 octobre 1782 – 1783 – Edmond, Louis, Pierre THOULET DE CHAMBERTIN, ancien vicaire d’Appoigny, devint en peu de temps d’une grosseur si extraordinaire qu’il en mourut, âgé seulement de 36 ans. 30 octobre 1782 – 1803 – Louis ARRAULT, qui assista à la tourmente révolutionnaire. S’il fut inquiété par les lois générales de l’état , il ne semble pas qu’il ait eu à souffrir beaucoup de la malveillance de ses paroissiens. On sait en effet que dans un rapport sur l’exercice et la police intérieure des cultes, le C. Housset, commissaire du Directoire du département de l’Yonne, note en l’an V, au sujet du canton de Villemer : « Plusieurs communes de ce canton sont fanatisées par les ministres de leur culte. » Ce qui laisse entendre que nos bons paysans ne sacrifiaient pas aisément à l’être suprême ou à la déesse raison, et qu’aussi les curés étaient demeurés au milieu de leurs ouailles. Sans doute avaient-ils estimé préférable de prêter les serments successifs exigés, plutôt que de laisser dans le désarroi des âmes faibles et craintives. De fait, tous les curés du canton prêtèrent le serment sur la constitution civile du Clergé, du 27 novembre 1790. Affichée le 23 janvier 1791 ; à Chichery, Louis ARRAULT, âgé de 38 ans, y jura fidilité, ainsi que les autres curés du canton, le 30 mars 1791. Un seul d’entre eux, le curé de Villemer devait se rétracter. Ils durent encore, d’après la loi du 14 août 1792, « jurer d’être fidèle à la nation et de maintenir l’égalité et la liberté, et de mourir en les défendant. » Souscrire un peu plus tard à l’article 5 de la loi du 7 Vendémiaire an V. 3 Le chapitre, nous l’avons vu, conformément en cela à l’article 20 de la constitution civile du Clergé, s’était de lui-même dissous le 20 novembre 1790, et nous savons déjà que le curé de Chichery avait failli voir sa cure supprimée. De Bassou, où il s’était retiré Louis ARRAULT venait en cachette porter les secours de la religion à ses fidèles, réconforter les pusillanimes. Il dut assister, non sans un serrement de cœur, à la vente des biens d’Eglise que l’assemblée a décrétés « Biens Nationaux » En exécution de l’arrêté du département, du 19 octobre 1790, la municipalité procède, en effet, à l’inventaire des biens d’Eglise, et dresse un état des rentes et amodiation due au chapitre d’Auxerre et aux moines de Saint - Marien. Le chapitre perçoit 638 l. 16 s. 8 d. de rentes, et 86 bichets de blé. L’abbé de Saint – Marien jouit de 10 l. de rente. Ces biens sont vendus le 5 juillet 1791. Puis c’est le tour de la grange des dixmes, de l’ancien auditoire, des biens de la cure et de la fabrique. En vertu de la loi du 21 avril 1791, Le C. Burat, maire, procède, en présence du curé, à l’inventaire. Les uns seront vendus par ordre du district de Joigny, le 24 avril 1792, les autres le 11 avril 1793 seulement. Pour sauver la patrie en danger, et en appliquant la loi du 10 septembre 1792, la municipalité, le 23 octobre suivant fait l’inventaire des meubles, effets, ustensiles en or et en argent, employés au service du culte. Ils ne trouvent que « deux burettes d’argent et quelques objets en cuivre soufflé en argent » Le 27, la municipalité reçoit du directoire l’ordre de n’envoyer que les objets en argent. Enfin ce sera le presbytère lui-même que le curé rachètera pour 3 480 livres, le 2 thermidor an IV Quand, après plusieurs années, Louis ARRAULT pourra rentrer en paix dans sa vieille église, quels désastres n’aura-t- il pas à réparer ! Il ne faudra pas moins d’un demi-siècle pour que lui d’abord et ensuite ses successeurs la dote du mobilier et des ornements nécessaires à l’exercice décent du culte. En 1803, Louis ARRAULT fut nommé doyen d’Aillant –sur- Tholon. Il avait été récemment victime d’un vol, commis à son domicile dans la nuit du 3 nivôse an IX 1803 – 1823 – Alexandre BERLIER, dont le frère était curé d’Appoigny. 1823 – 1837 – M. MAURANNE, du diocèse de Saint-Flour. 1837 – 1838 - M. PRUDENT 1839 – 1862 – Augustin PUTOIS, vicaire de Villeneuve-le-Roi ; chante sa premire messe, à Chichery le 1er janvier 1839, y est installé canoniquement le dimanche suivant, fête de l’Epiphanie, « accueilli avec tous les honneurs civils et militaires possibles. Transféré à Maligny, en 1862, puis au doyenné de Ligny-Le-Chatel, il revint mourir à Chichery en 1895, âgé de 80 ans.