09. FOSSAT (LE) Monument Aux Morts
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________________________________________________________________________________ 09. FOSSAT (LE) Monument aux morts de la guerre de 1914-1918, de la guerre de 1939-1945 et de la guerre de 1946-1954 (Indochine). Patrick Roques, 2012 ________________________________________________________________________________ Étude Inscriptions Documents Sources Illustrations Étude Le premier monument dédié à ceux morts en 1914-1918 au Fossat est le tableau commémoratif paroissial situé dans l’église Saint-Barthélémy. Comme l’indique l’article paru dans La Croix du Saint- Gironnais, le dimanche 15 juin 1919, la paroisse a inauguré ce tableau « monument-souvenir » et béni le drapeau national portant l’emblème du Sacré-Cœur. Puis, le 16 avril 1920, la municipalité du Fossat organise une "fête pour le monument" témoignant ainsi de son intention d’ériger un tel édifice dans la commune. Les membres du comité au monument sont désignés par le conseil municipal. Et lors des commémorations suivantes, le cortège se dirige de la mairie au cimetière communal. Le comité demande probablement au sculpteur Henri Proszynski de présenter un projet. Ce dernier propose une maquette en plâtre de 3,20 mètres de hauteur, indiquant le 28 octobre 1925 qu’il ne peut baisser © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2012 1 son prix, les augmentations du bronze et de charbon ne le permettant pas. Il propose trois devis selon les matériaux utilisés. Le premier est de 10 000 francs en pierre demi dure, le deuxième comporte une figure en bronze pour 12 000 francs et le troisième une figure en bronze, un soubassement en granit et des plaques de marbre pour 13 000 francs. Le 10 septembre 1926, le maire Aimé Valette signe un traité de gré à gré avec Henri Proszynski, habitant rue Bellonic à Paris mais aussi le château de Crampagna, commune proche de Pamiers. Dans une lettre adressée au maire, non datée, le sculpteur titre son œuvre : "La France ceignant de lauriers le casque du Poilu". Le devis est de 10 000 francs car la statue est réalisée en pierre demi dure, à charge pour la commune de faire les fondations. Vingt-cinq tuyas de Chine, cinq manhonias variés, 10 buis panachés, 6 lauriers thym, 10 mottes variées sont commandés à G. Bondonis, pépiniériste au Fauga (Haute Garonne). Puis, le monument aux morts est inauguré le 11 novembre 1927. A 10 h 30 une messe est célébrée à la mémoire des morts pour la France par l’abbé Vergniès qui bénit ensuite le monument. A 14 heures débute la cérémonie officielle. Le cortège est constitué ainsi, le drapeau de la mairie en tête puis les enfants des écoles avec les enseignants, la société de Secours Mutuel, l’association cantonale des anciens combattants avec les veuves et les parents des morts, le maire Valette et monsieur Pénent conseiller général et maire de Lézat-sur-Lèze, commune proche, le conseiller d’arrondissement monsieur Bégeri, le conseil municipal et les membres du comité au monument, les fonctionnaires civils et militaires et enfin la population. Après le discours d’Aimé Valette, la musique exécute "l’hymne aux morts" de Victor Hugo et Paul Demay chante les couplets. Puis un mutilé de guerre fait l’appel aux morts, les enfants répondant après chaque nom "mort pour la France, mort au champ d’honneur". Ces derniers récitent la poésie "Aux Morts" et le président de l’association cantonale prononce son discours, suivi de celui de monsieur Pénent conseiller général. Enfin, après "La Marseillaise", les enfants des écoles déposent leurs fleurs et bouquets au monument. Le cortège se reforme, retourne à la mairie et la musique exécute "le Chant du Départ". La dislocation se fait à 16 heures devant la mairie. Le 10 mars 1928, le procès-verbal de réception définitive est signé. Dans les années 1950, le nom de celui mort au cours de la Seconde Guerre mondiale sera ajouté puis viendra le nom de celui mort en Indochine. Le monument aux morts sera rénové en juillet 1960 et sera équipé d’un éclairage en octobre 1980. Enfin, le 17 mars 2006, le quotidien "Le Journal de l'Ariège" publie un compte rendu de l'inauguration, le 12 mars 2006, d'une plaque commémorative fixée contre la façade de la gendarmerie du Fossat. En présence du Général Rouquier, du colonel Rouillon, du conseiller général monsieur Massat et d'Hubert Razès maire du Fossat, la plaque dédiée au maréchal des logis chef, Joseph Dumas, originaire du Fossat a été dévoilée. Le capitaine Lopez a rappelé sa biographie, notamment l'arrestation et l'exécution de ce militaire par les forces de l'armée japonaise. Joseph Dumas est titulaire de la médaille militaire depuis 1936, nommé à titre posthume au grade de Chevalier de la Légion d'honneur comportant l'attribution de la Croix de guerre 39/45 avec palme. Son nom est également porté sur le monument aux morts du Fossat. © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2012 2 Inscriptions La liste suivante est établie à partir du relevé des noms et prénoms portés sur le monument aux morts du Fossat. Les informations complémentaires (dates et lieux de décès, de naissance, grade et régiment) en bleu proviennent du site « memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr » et celles portées en rouge du centre des archives contemporaines (Archives Nationales) à Fontainebleau (77). Les archives contemporaines (CAC) détiennent les listes par départements et communes des soldats « Morts pour la France » au cours de la Grande Guerre. La loi du 25 octobre 1919 prescrit, en effet, qu’un Livre d’Or sera déposé au Panthéon et que chaque commune en recevra un extrait. Il renfermera les noms des combattants des armées de terre et de mer1 et ceux des « non-combattants ayant succombé à la suite d’actes de violences commis par l’ennemi, soit dans l’exercice de fonctions publiques, soit dans l’accomplissement de leur devoir de citoyen » morts entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919 date officielle de la cessation des hostilités. Ce Livre d’Or n’a jamais été versé au Panthéon et les listes se trouvent aux archives à Fontainebleau. Le conseil régional Midi-Pyrénées en détient une copie. Pour l’armée de terre, le service de l’État civil et des Sépultures Militaires du ministère des Pensions dresse ces listes – documents historiques – vers la fin des années 1920. Le 21 septembre 1929, le maire du Fossat adresse les observations qu’il porte sur la liste des soldats de la commune morts pour la France. Plusieurs corrections sont acceptées par le ministre des Pensions. Mais les situations de Noël Aillères, Gaston de Baud, Léon Buscail, Henri Comminges, Bernard Laffont, Gentil Laurent, Paul Milhorat, François Panafous, Baptiste Rouja, Elie Soula, Edouard Soula, Joseph Thevenot et Albert Verge ne doivent pas correspondre aux conditions exigées par les lois du 25 octobre 1919 et du 28 février 1922. Le cas de Jean Astre est décidé le 22 février 1938 par note ministérielle : décédé le 15 février 1919 à Lias (Maroc) ce nom ne sera pas inscrit sur le Livre d’Or qui doit être déposé au Panthéon. Le Livre d’Or du Fossat comporte donc 27 noms. Le Fossat, au recensement de 1911, comptait 759 habitants. Les 40 noms portés sur le monument aux morts correspondent à 5,3 % de la population de ce village. Militaires morts en 1914-1918 NOM PRENOM Date décès Lieu décès Date et lieu de Grade Régiment naissance ASTRE Jean AILLERES Noël BAUD de Gaston BOUFFIL André 26 sept 1914 Gerbeviller 17 nov 1892 soldat 53e R. I. (Meurthe-et- Villeneuve- Moselle) Durfort BUSCAIL Léon BOUBILA Edouard 26 sept 1915 Boubers-sur- 2 juil 1887 soldat 59e R. I. Canche (Pas- Camarade de-Calais) BOUBILA Pierre 30 jan 1915 Clairvaux 15 fév 1882 soldat 259e R. I. (Jura) Le Fossat BOUCHE Pierre 30 mai 1918 Sacy (Marne) 11 nov 1875 soldat 88e R. I. Lapeluche 1 L’armée de l’air française, dépendant de l’Armée de terre depuis 1909 est une arme à part entière depuis 1934. © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2012 3 CASTILLE Jean 6 sept 1916 Vaux Chapitre 1er oct 1896 soldat 220e R. I. Alexandre (Meuse) Toulouse (Haute-Garonne) CARRERE Henri 11 sept 1918 Tours (Indre- 15 août 1896 soldat 71e R. I. et-Loire) Artigat COMMINGES Henri DUPRAT Omer 16 sept 1915 Berry-au-Bac 9 sept 1877 soldat 284e R. I. (Aisne) Le Fossat DEBAT Arthur 15 avr 1917 Bois des 13 fév 1890 soldat 412e R. I. Caurières Le Fossat (Meuse) DUFFAUT Laurent 29 mars 1916 Avocourt 18 fév 1885 caporal 59e R. I. (Meuse) Le Fossat DELMAS Jean 30 déc 1914 Saint-Eloi 30 sept 1890 caporal 143e R. I. (Belgique) Le Fossat DELBREIL Louis 1er mars 1919 Wissembourg 15 avr 1887 soldat 173e R. I. (Bas-Rhin) Le Fossat DESCOINS Jean Pierre 5 jan 1919 Bingen 14 juin 1877 soldat 22e R. Artillerie (Allemagne) Saint-Martin- Col. d’Oydes DUPORT Alphonse 19 avr 1917 Moronvilliers 7 juin 1889 soldat 8e R. Zouaves (Marne) Frevilliers (Pas- de-Calais) EYCHENNE Henri 7 sept 1918 Roye (Somme) 19 avr 1897 soldat 171e R. I. Carla-Bayle FOURMENT Jean 5 oct 1915 Souain 24 juin 1894 soldat 53e R. I. Baptiste (Marne) Le Fossat GOUZY Jean 9 mai 1915 Roclincourt 6 mars 1881 soldat 11e R. I. (Pas-de- Le Fossat Calais) GAYCHET Julien 22 oct 1916 La 24 nov 1895 soldat 60e Bat. Maisonnette Camarade Chasseurs à (Somme) pied LACOSTE Maurice 27 août 1917 Bar-le-Duc 19 jan 1871 soldat 87e R.