09. BORDES-SUR-ARIZE Monument Aux Morts
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________________________________________________________________________________ 09. BORDES-SUR-ARIZE Monument aux morts de la guerre de 1914-191, de la guerre de 1939-1945 et de la guerre d’Indochine Patrick Roques, 2011 ________________________________________________________________________________ Étude Inscriptions Documents Sources Illustrations Étude Un premier monument aux morts est érigé depuis, probablement l’année 1916 dans l’église Saint- Jacques. Composé d’une plaque en marbre et de deux statues, celle de Jeanne d’Arc et Saint-Michel, ce monument est gravé des noms de ceux morts jusqu’en 1916, Paul Charles Vignolles, décédé le 6 septembre 1916 étant le dernier nom gravé. Pourtant, la liste gravée sur le monument aux morts et celle établie par les services de l’État dans le Livre d’Or communal comportent encore de nombreux noms de ceux morts en 1916, 1917 et 1918. L’abbé Guillaume Villeroux est à l’initiative de ce monument. Puis, le 11 juin 1922, le conseil municipal et son maire Auguste Pons désignent trois membres pour constituer le "comité de surveillance des travaux et l’emploi des fonds destinés à ces travaux". En effet, un © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2011 1 devis estimatif et un projet ont été auparavant présentés à l’assemblé qui l’a approuvé. Le monument aux morts projeté par l’architecte Galey demeurant à Montesquieu-Volvestre doit être réalisé sur la place publique, face à la mairie. En pierre de Vilhonneur (Charentes), il doit recevoir deux plaques en marbre gravées d’inscriptions peintes en doré. Le projet présente un coût de 4 500 francs couvert par le budget additionnel de 1923 et, après l’avis favorable de la commission d’esthétique réunie à Foix, l’arrêté autorisant ce projet est signé le 18 octobre 1923 par le préfet de l’Ariège. Mathieu Dupuy, entrepreneur et tailleur de pierre au Mas-d'Azil, auteur d’autres monuments, est chargé d’édifier celui-ci. Ce monument est terminé au 24 juin 1923. En effet, le maire donne cette information car il doit mandater ce jour-là les sommes nécessaires au paiement de l’entrepreneur et des honoraires de l’architecte. Une grille est "nécessaire pour éloigner les animaux mais aussi pour faire de ce coin de terre un endroit réservé" dit le maire à son conseil dans la même séance. Aussi, le dossier est constitué par l’architecte Galey et ce projet de clôture coûte 4 000 francs couverts à l’aide d’un emprunt auprès du Crédit foncier de France. Octave Cabanac, maçon charpentier aux Bordes-sur-Arize est chargé des fouilles, de la maçonnerie et du revêtement et Jean Baudeigne, serrurier demeurant à Carbonne (Haute-Garonne) doit réaliser et placer la clôture qui délimitera l’espace mémoriel. Le procès-verbal de réception définitive de la grille est signé le 12 juin 1924. Après la Seconde Guerre mondiale une plaque sera ajoutée sous celle située dans l’église Saint-Jacques et deux autres insérées au monument aux morts communal situé sur la place publique, la première dédiée à la personne morte en 1944, la deuxième aux deux soldats décédés en 1945 et en 1951. Dans un récit paru dans « l’Etat en Ariège » numéro 26, juin 2005 (publication de la préfecture de l’Ariège), Georges Déjean alors président départemental des Déportés, Résistants et des Médaillés de la Résistance raconte son retour, pilote de chasse en 1940, chez ses parents régisseurs du château de Marveille aux Bordes-sur-Arize. Entré dans la Résistance, sur dénonciation il est arrêté le 30 octobre 1943 en compagnie du capitaine de Barry et de son cousin René Déjean. Emprisonnés à Toulouse, jugés par un tribunal d’exception, René Dejean et lui sont déportés. René Dejean est tué dans un camp, Georges reviendra. Par ailleurs, le 19 mars 1985, une plaque enmarbvre blanc a été inauf=gurée sur laquelle était gravée « QUAI DU 19 MARS / 1962 / FIN DE LA GUERRE / D’ALGERIE ». Le 20 mars 2005 la PLACE / DU / 19 MARS 1962 / FIN DE LA GUERRE D’ALGERIE » a été inaugurée par Léon Loubet maire des Bordes-sur- Arize comme il l’a fait le 19 mars 1985. © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2011 2 Inscriptions La liste suivante est établie à partir du relevé des noms et prénoms portés sur le monument aux morts situé sur la place, face à la mairie des Bordes-sur-Arize. Les informations complémentaires (dates et lieux de décès, de naissance, grade et régiment) en bleu proviennent du site « memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr » et celles portées en rouge du centre des archives contemporaines (Archives Nationales) à Fontainebleau (77). Les archives contemporaines (CAC) détiennent les listes par départements et communes des soldats « Morts pour la France » au cours de la Grande Guerre. La loi du 25 octobre 1919 prescrit, en effet, qu’un Livre d’Or sera déposé au Panthéon et que chaque commune en recevra un extrait. Il renfermera les noms des combattants des armées de terre et de mer1 et ceux des « non-combattants ayant succombé à la suite d’actes de violences commis par l’ennemi, soit dans l’exercice de fonctions publiques, soit dans l’accomplissement de leur devoir de citoyen » morts entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919 date officielle de la cessation des hostilités. Ce Livre d’Or n’a jamais été versé au Panthéon et les listes se trouvent aux archives à Fontainebleau. Le conseil régional Midi-Pyrénées en détient une copie. Pour l’armée de terre, le service de l’Etat civil et des Sépultures Militaires du ministère des Pensions dresse ces listes – documents historiques – vers la fin des années 1920. Le 18 septembre 1929, le maire des Bordes-sur-Arize porte les observations suivantes à la liste du Livre d’Or établie par les services du ministre des Pensions. Firmin Raymond Cassé ne doit pas figurer sur cette liste mais plutôt sur celle de la commune du Tarn-et-Garonne de Saint Agnan car « il n’a habité que très peu de temps notre commune comme domestique et n’y a aucun membre de sa famille ». Quant à Antonin Ourtan, il est inconnu dans la commune et doit peut-être faire l’objet d’une erreur. Ces deux radiations sont acceptées. Les situations d’Auguste Bayle, Joseph Bourgailh, Louis Delque, Elie Pons, Paul Desplas et Paul Courneil ne remplissent pas les conditions requises par les lois des 25 octobre 1919 et 28 février 1922. En revanche ceux de François Claret et de Prosper Pujol sont ajoutés sur le Livre d’Or de la commune comprenant 27 noms. Les Bordes-sur-Arize, au recensement de 1911, compte 814 habitants. Les 31 noms portés sur le monument aux morts correspondent à 3,8% de la population de ce village. Militaires morts en 1914-1918 NOM PRENOM Date décès Lieu décès Date et lieu de Grade Régiment naissance AMIEL Jean Marie 30 oct 1914 Düe Gretchem 9 juin 1893 soldat 7e R. Zouaves (Belgique) Daumazan de marche BAYLE Auguste BAYLE Henri François 8 sept 1914 Meix- 3 nov 1892 soldat 23e R. Artillerie Chiercelin Bordes-sur-Arize de campagne (Marne) BAYLE Jules 21 mars 1918 Hermonville 4 fév 1889 Sapeur- 3e R. Génie (Marne) Bordes-sur-Arize mineur BOURGAILH Joseph CAZALOTH Jacques Paul 21 juin 1915 Setil Bahr 29 juin 1890 soldat 176e R. I. (Turquie) Bordes-sur-Arize 1 L’armée de l’air française, dépendant d1916e l’Armée de terre depuis 1909 est une arme à part entière depuis 1934. © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2011 3 CHAMAYON Elie Jacques 7 mai 1917 Le Godat 5 jan 1884 caporal 128e R. I. Edouard (Marne) Bordes-sur-Arize CHAMAYON Gaston Jean 24 août 1914 Eton (Meuse) 30 nov 1885 caporal 259e R. I. Bordes-sur-Arize CLARET François 25 sept 1915 Souain 12 août 1883 soldat 42e R. I. Col. (Marne) Bordes-sur-Arize COMMENGE Emile François 10 mai 1915 Bois de 30 nov 1887 sergent 5e R. Tirailleurs Berthonval Bordes-sur-Arize M. (Pas-de- Calais) COMMENGE Henri Laurent 22 déc 1918 Guissen 9 sept 1890 Maréchal 1e R. Artillerie (Allemagne) Bordes-sur-Arize des logis Cle. DELQUE Louis FAUROUX Firmin 29 sept 1915 Cuperly 21 nov 1895 soldat 53e R. I. (Marne) Bordes-sur-Arize FAUROUX Pierre Elisée 6 mai 1918 Royallieu 7 avr 1885 sergent 283e R. I. (Oise) Bordes-sur-Arize FOUNAUD Paul Jean 9 mai 1918 Centelles 30 sept 1882 soldat 332e R. I. Marie (Somme) Sabarat FOURTANE Jules 30 juin 1915 Bataille de la 26 déc 1890 Brigadier 10e R. Dragons Marne Bordes-sur-Arize GAYCHET Joseph 7 mars 1916 Bois des 29 fév 1880 soldat 259e R. I. Corbeaux Le Mas-d’Azil (Meuse) LABOUYNELLE Joseph Pierre 1 sept 1914 Consenvoye 25 oct 1887 soldat 259e R. I. (Meuse) Bordes-sur-Arize MASSAT Albert 16 juin 1915 Arras (Pas-de- 10 mai 1886 soldat 14e R. I. Calais) Bordes-sur-Arize MASSAT Jacques 18 sept 1916 Verria (Grèce) 30 jan 1873 soldat 59e R. I. T. Carla-Bayle MERIC Jean Théophile 30 août 1914 Xermanenil 1er mars 1888 soldat 80e R. I. (Meurthe-et- Bordes-sur-Arize Moselle) ORTEL Pierre Silvain 30 sept 1918 Romain 17 oct 1885 sergent 2e R. Tirailleurs (Marne) Calmont (Haute- Garonne) PELOUX Roger Georges 24 nov 1914 Souain 15 juin 1892 soldat 14e R. I. Emile (Marne) Camarade PONS Augustin 15 déc 1914 Groth 22 nov 1894 soldat 80e R. I. Wiestraat Bordes-sur-Arize (Belgique) PUJOL Prosper 23 mars 1915 Wetzlar 29 mars 1893 soldat 80e R.