Archives Cantonales Vaudoises
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ARCHIVES CANTONALES VAUDOISES Section P : Archives privées Sous-section PP numérique : Archives privées entrées dès 1979 Cote : PP 700 Intitulé : Stoucky (Louis) INVENTAIRE Conditions de consultation : Libre. Date de l'instrument de recherche (dernière mise à jour) : 28.09.2011 © Archives cantonales vaudoises Date d'extraction des données: 05.04.2019 [va] PP 700 Stoucky (Louis) 2 DESCRIPTION AU NIVEAU DU FONDS IDENTIFICATION Cote: PP 700 Intitulé: Stoucky (Louis) Dates: 1226-1932 Niveau de description: Fonds Importance matérielle et support: - Dimension: 0.65 CONTEXTE Nom du producteur d'archives: Stoucky (Louis) Histoire du producteur: Originaire de Röthenbach im Emmenthal dans le canton de Berne, une branche de la famille Stucki (orthographiée chez nous Stoucky, Stouky, Stuky) s'est installée à Begnins vers 1810 en la personne du négociant Jean Rodolphe Stoucky (Röthenbach 1780 - Begnins 1836). Marchand de vins, il y avait acquis (de M. Muret- Fasnacht de Morges ?) une maison qu'il réaménagea à diverses reprises (1816, 1822, 1828, 1831). "Son long séjour dans la commune, les habitudes qu'il y a contractées, les moeurs douces de ses habitants et le voeu de sa seconde épouse, née vaudoise, firent naître en lui le désir de devenir et de transmettre à ses deux fils la qualité de citoyen du canton de Vaud et de bourgeois de Begnins", ce qu'il obtint en 1825. Syndic de Begnins de 1832 à 1834, élu député de ce cercle en mai 1832, il démissionna de cette fonction le 20 novembre 1834 pour avoir dû passer 3 jours inutilement à Lausanne, "malgré des affaires importantes qui l'appelaient chez lui", le Grand Conseil n'ayant pu siéger faute de quorum que le quatrième, soit le 20 novembre. En premières noces, Jean Stoucky avait épousé Susanne Keller, dont il eut un fils, Frédéric Emmanuel, baptisé à Thierachern (canton de Berne) le 10 décembre 1801, décédé à Begnins à 38 ans le 30 mai 1840. Il avait épousé à Nyon le 21 août 1833 Louise Sophie Christinet, de Le Vaud et Marchissy, née à Begnins le 2 mai 1813, décédée audit lieu le 7 mars 1889. Le couple eut trois enfants, Marie Louise, née le 16 août 1834, décédée entre 1840 et 1889, Auguste Albert, né le 6 juin 1837, qui émigra vers 1860 comme ingénieur au Brésil où il souche et survécut à son frère, et Louis Marc Samuel Philibert, né le 19 septembre 1839, décédé le 25 mai 1897, commis postal à Genève puis buraliste postal à Begnins dès 1874 et collectionneur. Le 6 avril 1840, la Justice de paix de Begnins avait donné comme conseil judiciaire à la veuve le juge Christinet, notaire à Nyon (ACV, SC 124/17, pp. 421-422) - Jean-Marc-Charles Christinet (1807-1852),notaire dès 1830, juge auTribunal de district de Nyon et député de Begnins, n'était pas un frère de Sophie Stoucky-Christinet. © Archives cantonales vaudoises Date d'extraction des données: 05.04.2019 [va] PP 700 Stoucky (Louis) 3 Jean Stoucky se remaria avec Jeanne Marguerite Esaïne Gaillard, originaire de Gilly et native de Nyon, décédée marchande à Begnins à 77 ans le 26 mai 1858. Il en eut un second fils, Jean Marc, né à Begnins le 11 octobre 1812, qui reprit la maison paternelle après cession de son frère le 27 juillet 1837 et mourut à Begnins le 1er janvier 1863. De son mariage avec Susanne Louise Dilly (1813-1879), il eut plusieurs enfants, dont Charles Auguste Louis (Begnins 18 juin 1843 - Lausanne 27 mars 1923), banquier à Lausanne (banque Morel-Marcel, Günther & Cie, place Saint-François 13), mentionné dans le testament de son cousin Louis-Philibert. De son second mariage avec Adèle-Léontine Bergier (1856-1938), Charles Stouky eut une fille, Hélène (Lausanne 1889 - Montreux 1964), qui épousa l'industriel André Cuénod (1888-1946), directeur de Shell-Lumina S.A., et reprit lademeure de Belles-Roches après son décès. Historique de la conservation: La collection comprend des documents s'articulant plus spécialement sur la région de La Côte, notamment Begnins (seigneuries du Martheray et de Serraux), Genève et Neuchâtel, outre divers documents concernant la France et les Pays- Bas. Elle a été réunie par Louis-Philibert Stoucky (1839-1897), orphelin très tôt, buraliste postal à Begnins (arrondissement de Genève) dès 1874, dont nous ignorons quelle a été la formation - peut-être s'est-il formé à Genève où il se trouvait en 1856 : il y est commis postal en 1871 quand il sollicita et obtint son admission à la Compagnie des Vieux Grenadiers. Vivement intéressé par l'histoire, de sa commune en particulier, il l'a constituée par des acquis divers à partir de 1856 : il se procure alors auprès d'Eusèbe-Henri Gaullieur (1808-1859), archéologue, historien et bibliophile averti, professeur d'histoire à l'Académie de Genève (1848-1859), le rentier de la seigneurie du Martheray de 1674. Le registre des acquis de Serraux de 1627 à 1760 a été acquis le 6 avril 1863 - probablement à l'occasion du démembrement du domaine du Martheray et venant du château (cf. G. Sénéchaud, op. cit., p. 152). De fait, dans leur majorité, les documents de la région de Begnins, voire ceux de Genève, semblent bien provenir des archives des familles Brière et Rigot, familles genevoises devenues bourgeoises de Begnins, successivement propriétaires de la seigneurie puis domaine du Martheray de 1698 à 1840. Quant aux documents de Neuchâtel, Louis- Philibert Stoucky pourrait bien les avoir aussi obtenus de Gaullieur, qui avait quitté son canton d'origine en 1831 et, installé à Genève après avoir passé par Lausanne, avait acheté les archives de la seigneurie du Martheray en 1853. Il a manifestement travaillé sur ces pièces, notamment entre 1880 et 1884, certaines étant annotées, parfois avec des transcriptions plus ou moins complètes, et se trouvait en contact avec des "érudits" locaux en 1894 (les instituteurs Eugène Pichon à Longirod et Louis Fornerod à Saint-Georges). Il semble aussi avoir constitué une petite collection de sceaux qui ne nous est pas parvenue et dont quatre sont mentionnés en 1894 (certains parchemins comme celui de 1226 ont perdu les leurs). Comme il est mort célibataire et sans postérité en 1897, ne laissant qu'un frère au Brésil, c'est apparemment son cousin Charles-Auguste-Louis Stouky (1843-1923), banquier à Lausanne, domicilié à Belles-Roches 2, qui en a hérité. Après son décès, le lot est resté à Belles-Roches jusqu'à ce que sa fille Hélène (1889-1964), femme de l'industriel André Cuénod (1888-1946), en fasse don aux Archives cantonales en décembre 1941. L'intention de l'archiviste Maxime Reymond, qui était de ventiler les pièces en fonction des communes concernées (lettre à Mme [Hélène] Cuénod-Stouky du 22 décembre 1941, ACV, K XIII 71 B/10, p. 418), ne fut pas suivie. Peu après l'entrée du fonds Olivier aux Archives cantonales le 9 janvier 1958, les deux fonds furent regroupés en 1959 ou en 1960 sous la même cote, © Archives cantonales vaudoises Date d'extraction des données: 05.04.2019 [va] PP 700 Stoucky (Louis) 4 ACV, P Olivier, soit 5 cartons. Retrouvé en octobre 1986, le fonds Stoucky en fut extrait le 25 février1990 pour constituer le fonds ACV, PP 700 : Stoucky (Louis). Cette fusion momentanée explique la présence de documents Stoucky dans le fonds Olivier et réciproquement. Modalités d’entrée: Documents provenant de la succession de Louis-Philibert Stoucky (1839-1897), buraliste postal à Begnins, transmis à son cousin Charles Stouky (1843-1923), banquier à Lausanne, donnés en décembre 1941 par sa fille Hélène Cuénod-Stouky, intégrés (en 1959 ou 1960) au fonds Olivier (cartons 1, 2, 4 et 5) où ils ont été retrouvés en octobre 1986 et d'où ils ont été extraits le 25 février 1990 pour constituer le PP 700 : Stoucky (Louis). Cf. lettre de Maxime Reymond à Mme [Hélène] Cuénod-Stouky du 22 décembre 1941 (ACV, K XIII 71 B 10, p. 418). Date(s) d’entrée: 22.12.1941 CONTENU ET STRUCTURE Présentation du contenu: Ce fonds est intéressant pour les pièces qu'ils conservent, mais également pour les interventions que les collectionneurs successifs ont effectuées sur lui. En effet, le fonds, ou du moins certaines de ses parties, est passé entre plusieurs mains avant d'arriver entre celles de Louis-Philibert Stoucky. Ce dernier a reçu par exemple plusieurs pièces d'Eusèbe-Henri Gaullieur (1808-1859). Ces différents amateurs de documents historiques ont déjà effectué un travail de classement et de description. Ainsi, les parchemins conservés dans ce fonds sont pour la plupart annotés au dos avec des mentions indiquant un numéro de pièce et d'ensemble (liasse ou paquet). Ces indications renvoient ensuite à des inventaires qui explicitent la nature des pièces. Le fonds Stoucky en conserve un, mais malheureusement il ne recouvre pas ou du moins que très rarement les pièces conservées (voir à ce propos PP 700/34). Une autre activité des collectionneurs est simplement de transcrire des documents anciens souvent peu lisibles (voir notamment la transcription interlinéaire du parchemin de 1276 sous la cote PP 700/81). Dans cette veine, la pièce la plus impressionnante est le "Registre des acquis des Serraux" qui regroupe plus d'une centaine d'actes. Une autre activité des collectionneurs, c'est la traduction. Plusieurs parchemins sont ainsi accompagnés d'une traduction sous forme papier. Le fonds est cependant avare de témoignages sur la manière dont Louis-Philibert Stoucky rassemble et gère sa collection. Il ne subsiste guère qu'une carte postale qu'il a reçue à propos d'une question concernant des sceaux (voir PP 700/47). Concernant la collection elle-même, elle se rapporte pour une part importante à Begnins et ses environs, ce qui s'explique évidemment par le fait que Louis-Philibert Stoucky habitait dans cette commune et que sa famille y était implantée depuis 1810.