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2.5.1.3. LES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE 2.5.1.2. REGLEMENT D’URBANISME D’AUBAINE On compte trois périmètres de servitudes d’utilité publique qui s’appliquent sur le site d’implantation du projet : La commune d’Aubaine dispose d’une carte communale permettant les constructions et installations nécessaires à des - 2 périmètres de protection éloignée de captage d’alimentation en eau potable équipements collectifs, à l’exploitation forestière ou agricole et à la mise en valeur des ressources naturelles. Cette carte o Le périmètre de protection éloignée de captage de la source du Clavoillon (arrêté préfectoral du 22 août 1996) communale a été approuvée par arrêté préfectoral en date du 12 novembre 2012 (arrêté n°478). La réglementation impose à la o Le périmètre de protection éloignée de captage de la source de la Corre (arrêté préfectoral du 13 janvier 2015) Carte Communale les éléments suivants (article R.161-4 du code de l’urbanisme) : - 1 périmètre de protection de monument historique inscrit. Le ou les documents graphiques délimitent les secteurs où les constructions sont autorisées et ceux où les constructions ne peuvent pas être autorisées, à l'exception : a. Périmètre de protection éloignée de la source de Clavoillon 1° De l'adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l'extension des constructions existantes ; L’arrêté préfectoral du 22 août 1996 précise à l’article 5 : 2° Des constructions et installations nécessaires : « A l’intérieur de ces périmètres, parmi les activités, dépôts ou constructions visés par le décret 89.3 modifié du 3 janvier 1989 seront soumis à autorisation Préfectorale après avis du Conseil Départemental d’Hygiène. » a) A des équipements collectifs ou à des services publics si elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole ou pastorale ou forestière dans l'unité foncière où elles sont implantées et ne portent pas Réglementation Compatibilité du projet atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages ; Le forage de puits et l’implantation de tout sondage ou  non concerné ; b) A l'exploitation agricole ou forestière ; captage autres que ceux destinés au renforcement des c) A la mise en valeur des ressources naturelles. installations faisant l’objet du rapport, après avis d’un hydrogéologue agréé L’article R.162-1 stipule que : L’ouverture de carrières et de gravières et plus projet induisant des fondations jusqu’à 2 m de profondeur, Dans les territoires couverts par la carte communale, les autorisations d'occuper et d'utiliser le sol sont instruites et généralement de fouilles susceptibles de modifier le insuffisant pour modifier les écoulements souterrains délivrées sur le fondement du règlement national d'urbanisme et des autres dispositions législatives et réglementaires mode de circulation des eaux et leur sensibilité à la applicables. pollution, après avis d’un hydrogéologue agréé Le projet de centrale solaire s’inscrit sur une plateforme de stockage liée à l’autoroute. Cette plateforme n’est pas spécifiquement Le dépôt d’ordures ménagères, d’immondices, de le chantier sera muni de bennes étiquetées assurant le tri optimal identifiée au droit du plan de zonage de la carte communale, mais elle est identifiée comme plateforme logistique d’APRR. détritus, de déchets industriels et radioactifs et de tout des déchets. Aucun élément pouvant être considéré comme un Le projet, bien qu’impliquant un débroussaillement, n’induira pas d’emprise supplémentaire sur un boisement. Le produit susceptible d’altérer la qualité de l’eau, après déchet ne sera posé directement au sol débroussaillement concerne des fourrés non rattachés à un bois, le terrain d’implantation n’a pas d’état boisé. avis d’un hydrogéologue agréé  La construction de la centrale photovoltaïque du Col de Bessey est compatible avec les orientations de la carte L’établissement de toute construction superficielle ou le décret 89.3 du 3 janvier 1989, abrogé le 22 décembre 2001, communale d’Aubaine puisque les centrales photovoltaïques sont considérées comme des équipements souterraine précise que les constructions sont des installations permettant de collectifs. puiser l’eau et la distribuer  non concerné ; L’installation d’activité industrielle classée  non concerné ; La pratique du camping  non concerné ; L’installation de canalisations de substances  non concerné ; susceptibles d’altérer la qualité de l’eau notamment : hydrocarbures liquides ou gazeux, produits chimiques, matières organiques et eaux usées de toute nature L’installation de réservoirs ou dépôts de substances le stockage des déchets et des matériaux s’effectuera pendant les susceptibles d’altérer la qualité de l’eau, notamment : 6 mois du chantier, sur la plateforme existante et uniquement là. hydrocarbures liquides ou gazeux, produits chimiques, Projet compatible matières organiques et eaux usées de toute nature L’installation à des fins industrielles ou commerciales de  non concerné ; canalisations, réservoirs ou dépôts d’hydrocarbures liquides et de produits chimiques L’installation de bâtiments agricoles liés à la présence  non concerné ; d’animaux Le déboisement, le défrichement le débroussaillement sur une surface de 9 000 m² nécessite la mise en œuvre de dispositions particulières, telles que : - la période de défrichement s’effectuera entre septembre et février ; - Les déchets verts seront évacués sans stockage même temporaire in situ ; - Aucun herbicide ou autre produit phytopharmaceutique ne sera utilisé ; - L’application des mesures globales concernant l’entretien des Figure 25 : Localisation du périmètre constructible sur le hameau de Crépey, à environ 1,6 km au nord-ouest de l’AEI engins et les procédures d’urgence en cas de pollution accidentelle sera obligatoire

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Réglementation Compatibilité du projet L’utilisation de défoliants Aucun herbicide ne sera employé, ni en phase chantier, ni en phase exploitation L’épandage d’eaux usées de toute nature, de matière de Tous les déchets, liquides ou solides du chantier seront évacuées vidange, de boues de stations d’épuration et d’effluents pour être traités en filière agréée industriels L’épandage d’effluents liquides d’origine animale tels  non concerné ; que purin et lisier Le rejet collectif d’eaux usées  non concerné ; Tout fait susceptible de porter atteinte directement ou le projet, dans sa phase chantier est susceptible d’induire des indirectement à la qualité des eaux pollutions de type accidentel. Toutefois, les mesures proposées au chapitre 7 permettront de limiter à la fois l’occurrence de ce phénomène mais également la gravité d’un tel phénomène. Le projet, dans sa phase exploitation, n’est pas susceptible d’induire des pollutions

L’arrêté préfectoral précise que le périmètre éloigné de la Source de Clavoillon comprend des zones sensibles, dont le dépôt de sel en bordure de l’autoroute A6. Tout déboisement à l’intérieur des périmètres de protection sera considéré comme une dégradation. Le projet ne prévoit pas de déboisement mais nécessite un débroussaillage, dont la mise en place s’accompagne de mesures permettant de limiter toute incidence sur les sols, la biodiversité et les eaux souterraines. Le débroussaillement concerne des fourrés non rattachés à un bois, le terrain d’implantation n’a pas d’état boisé. De plus, les pistes créées le seront sur la plateforme sont en grande partie déjà existantes. Le linéaire à créer sera réaliser sans avoir recours à l’usage de chaux polluante. Enfin, aucun remblai ne sera effectué dans le cadre du projet.  Le projet de centrale photovoltaïque du Col de Bessey est compatible avec cette réglementation.

b. Périmètre de protection éloignée de la source de la Corre La lecture de l’Arrêté Préfectoral du 13 janvier 2015 à propos de la Source de la CORRE à Thorey-sur-Ouche, nous renseigne : Article VI C – Périmètre de protection éloigné de la source de la CORRE :

« tout nouveau projet est soumis à l’avis de l’autorisé sur une base d’une étude d’impact hydrogéologique » Figure 26 : Localisation de la zone étudiée (emprise projet) par rapport aux servitudes d’utilité publique (source : DDT21) Et Article VI E : dispositions communes dans les périmètres :

« Il fournit tous les renseignements susceptibles de lui être demandé ; en particulier l’avis s’un hydrogéologue agréé en matière d’hygiène publique à ses frais » 2.5.2. PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES MENTIONNES A L’ARTICLE R.122-17 DU CODE DE Contrairement au captage d’eau de la source de Clavoillon, l’aire de captage de la Corre n’est pas abandonnée. Les incidences L’ENVIRONNEMENT APPLICABLES du projet sur le captage d’alimentation en eau potable sont donc détaillées au chapitre 4.2.3.2. Ce chapitre contient également les conclusions et les recommandations de l’étude hydrogéologique réalisée dans le cadre de ce projet. 2.5.2.1. LES FONDS EUROPEENS EN BOURGOGNE (2014-2020)  Le projet de centrale photovoltaïque du Col de Bessey est compatible avec cette réglementation. Depuis 2014, la région est autorité de gestion des fonds européens pour la période 2014-2020. Elle gère 3 fonds européens : FEDER, FEADER et FSE, soit près de 776 millions d’euros. c. Périmètre de protection d’un monument historique Ainsi, la région Bourgogne s’est dotée d’un programme d’investissement articulé autour de 5 grands objectifs : Le projet de centrale solaire se trouve dans un rayon de moins de 500 m Les incidences du projet les monuments historiques - Un emploi pour 75 % de la population âgée de 20 à 64 ans ; sont traités dans le chapitre 4.6.3. - Investir 3 % du PIB de l’UE dans la recherche et le développement ;  Le projet de centrale photovoltaïque du Col de Bessey est compatible avec cette réglementation. - Agir pour l’environnement : diminution de 20 % des émissions de GES, utiliser un mix énergétique intégrant 20 % d’énergies renouvelables et augmenter l’efficacité énergétique de 20 % ; CONCLUSION : Le projet de centrale photovoltaïque du Col de Bessey est donc compatible avec l’ensemble des - Améliorer l’éducation en obtenant un taux de décrochage scolaire inférieur à 10 % et un taux de diplômés de règlementations d’urbanisme qui s’appliquent au droit du site d’implantation. l’enseignement supérieur des 30-34 ans de 40 % minimum ; - Lutter contre la pauvreté.  En permettant le développement de la production d’énergie renouvelable, le projet de centrale photovoltaïque du Col de Bessey favorise le développement des énergies renouvelables. Bien que les fonds européens ne soient pas utilisés dans le cadre de ce projet, ce dernier répond favorablement aux objectifs du programme régional.

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2.5.2.2. LE SCHEMA DECENNAL DE DEVELOPPEMENT DU RESEAU 2016 (RTE, JANVIER 2017) - Préserver, restaurer et gérer les zones humides ; - Intégrer la gestion des espèces de la faune et de la flore dans les politiques de gestion de l’eau ; La nouvelle région Bourgogne Franche-Comté, réunion de deux régions administratives historiquement et économiquement liées, est mise en place dans le cadre de la réforme territoriale depuis début 2016. Ces deux régions avaient d’ailleurs commencé 8) Partage de la ressource : atteindre l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en à travailler ensemble dans de nombreux domaines. Bien que ne représentant que 3,5 % du PIB français, cette nouvelle région anticipant l'avenir ; sera, en termes d’emploi, la première région industrielle. Son caractère agricole restera également marqué, en particulier par la viticulture, par l’élevage et la production laitière. 9) Risques d’inondations : augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques. La fusion de deux régions fortement importatrices d’électricité placera la nouvelle région parmi les moins électriquement autonomes, puisqu’elle ne produira environ que 10 % de sa consommation. Elle est cependant entourée de régions productrices Les états actuels des masses d’eau sont : très excédentaires qui, grâce au réseau de transport, peuvent subvenir aux besoins de leur voisine. - FRDG119 « Calcaires jurassiques du seuil et des Côtes et arrières-côtes de Bourgogne dans BV Saône en RD » : Le Schéma décennal de développement de réseau s’articule avec le SRCAE et le S3REnR. mauvais état chimique et bon état quantitatif ; - FRDG522 : « Domaine Lias et Trias Auxois BV Saône » : bon état chimique et bon état quantitatif ;  Le projet, qui prévoit l’augmentation de la production d’énergie renouvelable, s’articule positivement avec les ambitions de ce schéma. - FRDR13003 « Ruisseau de l’Aubaine » : non évalué. Les objectifs d’atteinte du bon état quantitatif et qualitatif des masses d’eau concernées par le projet sont : 2.5.2.3. LE SCHEMA REGIONAL DE RACCORDEMENT AU RESEAU DES ÉNERGIES RENOUVELABLES DE - FRDG119 « Calcaires jurassiques du seuil et des Côtes et arrières-côtes de Bourgogne dans BV Saône en RD » : 2015 ; BOURGOGNE (S3R-ENR BOURGOGNE, RTE, 21/12/2012) - FRDG522 : « Domaine Lias et Trias Auxois BV Saône » : 2015 ; L’objectif régional affiché dans le SRCAE est d’atteindre une puissance EnR en service de 2 168 MW à l’horizon 2020, hors - FRDR13003 « Ruisseau de l’Aubaine » : 2015 ; production hydraulique « historique ». La puissance déjà installée ou en attente de construction est répartie de la manière suivante : Dans la mesure où le projet n’entrave pas ni la qualité des eaux ni la qualité morphologique de ces masses d’eau, il est compatible avec les objectifs du SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021. Des dispositions seront prises pendant la phase de chantier pour - Installations photovoltaïques : 136 MW ; éviter tout risque de contamination de la nappe phréatique. - Installations éoliennes : 491 MW ;  Le projet n’induisant aucun rejet de polluants en phase exploitation dans son fonctionnement normal est - Autres installations : 62 MW. compatible avec les orientations du SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021 et notamment les objectifs d’atteinte du bon état des masses d’eau et la préservation des zones humides. Soit un total de 689 MW. Le reste de l’objectif (1 479 MW) constitue une capacité d’accueil pour les années à venir.  Le projet, qui prévoit l’augmentation de la production d’énergie renouvelable, s’articule positivement avec les 2.5.2.5. LE SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX DE L’OUCHE (13/12/2013) ambitions de ce schéma. Le Plan d’Aménagement et de Gestion Durable (PAGD) du SAGE s’articule autour de 5 enjeux, traduits en objectifs généraux (OG), moyens prioritaires (MP) et dispositions : 2.5.2.4. LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX RHONE-MEDITERRANEE - Enjeu 1 : retour durable à l’équilibre quantitatif : 2016-2021 o OG1 : maîtriser l’évolution des besoins : Le SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021, en vigueur depuis le 21 décembre 2015, fixe 9 orientations fondamentales de ▪ MP1 : améliorer la connaissance (dispositions D1-A et D2-C/A) ; préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques, ainsi que des objectifs de qualité à atteindre d'ici à 2021 : ▪ MP2 : maîtriser les prélèvements (dispositions D3-A, D4-A) ; 1) Changement climatique : s’adapter aux effets du changement climatique ; ▪ MP3 : penser le développement local en fonction de la disponibilité de la ressource et la répartition 2) Prévention : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité ; par usage (dispositions D5-A/R, D6-C, D7-A/R, D8-R, D9-A) ; 3) Non dégradation : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; o OG2 : viser le bon état quantitatif des milieux en préservant les usages prioritaires en situation de crise : 4) Dimensions économique et sociale : prendre en compte des enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau ▪ MP4 : anticiper les situations de crise (disposition D10-A/R, D11-R/A, D12-A/R) ; et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ; ▪ MP5 : valoriser les ressources existantes et développer les usages économes en eau (disposition 5) Eau et aménagement du territoire : renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre D13-C) ; aménagement du territoire et gestion de l’eau ; ▪ MP6 : adapter les prélèvements, leur répartition et leur importance dans le respect des débits 6) Pollutions : lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la minimum biologiques (dispositions D14-A/R, D15-A/R, D16-A) ; protection de la santé : - Enjeu 2 : gestion des inondations dans le respect du fonctionnement des milieux : - Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique et industrielle ; o OG3 : coordination des démarches de gestion des inondations : disposition D17-R ; - Lutter contre l’eutrophisation des milieux ; o OG4 : réduire les aléas en développant une gestion globale efficace : - Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses ; ▪ MP7 : améliorer les connaissances (disposition D18-A/R) ; - Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements conséquents dans les pratiques actuelles ; ▪ MP8 : maîtrise du ruissellement pluvial, limiter les ruissellements à la source (dispositions D19-C, - Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine ; D20-A/R) ; 7) Fonctionnement des milieux aquatiques : préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et ▪ MP9 : prévenir les inondations en restaurant le fonctionnement naturel des cours d’eau et des milieux des zones humides : connexes et valoriser la rétention dynamique des crues (dispositions D21-A/R, D22-A, D23-A/R) ; - Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques ; o OG5 : réduire la vulnérabilité en respectant le fonctionnement des milieux :

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▪ MP10 : éviter le développement de situations à risques pour les biens et les personnes (disposition ▪ MP29 : actions en faveur des zones humides et des petits cours d’eau (dispositions D58-C, D59-R, D24-C/R) ; D60-R, D61-R/A) ; ▪ MP11 : mettre à profit le renouvellement urbain pour réduire la vulnérabilité (dispositions R3, D25- o OG17 : intégrer la gestion des espèces faunistiques et floristiques dans les politiques de gestion de l’eau : A/R, D26-R) ; ▪ MP30 : gérer les espèces invasives (disposition D62-R/A) ; o OG6 : savoir mieux vivre avec le risque : ▪ MP31 : afficher des prescriptions fortes destinées à protéger les réservoirs biologiques (dispositions ▪ MP12 : communication (disposition D27-A/R) ; D63-R/A, D64-R) ; ▪ MP13 : améliorer les réseaux de communication et d’alerte (dispositions D28-A/R, D29-A/R) ; - Enjeu 5 : organiser l’aménagement du territoire autour de la ressource en eau : - Enjeu 3 : atteinte du bon état des masses d’eau superficielles et souterraines : o OG18 : conforter la gouvernance locale dans le domaine de l’eau : o OG7 : principe de non dégradation lors de l’élaboration des projets : ▪ MP32 : créer une culture commune de l’eau et concilier les usages dans le respect des milieux (disposition D65-A/R) ; ▪ MP14 : protéger la ressource en eau sur le long terme (disposition D30-R) ; ▪ MP33 : entretenir et développer la concertation initiée dans le cadre de l’élaboration du SAGE o OG8 : améliorer la connaissance des impacts des aménagements, des activités et de l’utilisation de la (disposition D66-R) ; ressource en eau ou des milieux : o OG19 : renforcer l’efficacité de la gestion locale dans le domaine de l’eau : ▪ MP1 : suivi et mises à jour des connaissances (dispositions D31-A, D32-A, D33-R) ; ▪ MP34 : développer l’appropriation et la coordination, réussir la mise en œuvre du SAGE (dispositions o OG9 : poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique, urbaine, industrielle et agricole : D67-R/A, D68-A/R, D69-R/A) ; ▪ MP15 : réduire la pollution issue des réseaux et des infrastructures de transports (HAP déclassants), ▪ MP35 : assurer la cohérence entre les projets eau et « hors eau » (disposition D70-R) ; prévention des pollutions accidentelles (dispositions D34-R/A, D35-R/A) ; o OG20 : penser le développement durable à l’échelle du bassin versant, concilier les usages dans le respect ▪ MP16 : objectif d’efficience des contrôles (dispositions D36-R, D37-R) ; des milieux : ▪ MP17 : réduction des rejets dans le milieu (dispositions D38-C/A, D39-A/R, D40-A/R) ; ▪ MP36 : assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau (disposition D71- ▪ MP18 : amélioration des pratiques d’élevage (dispositions D41-A/R, D42-A) ; R/A) ; ▪ MP19 : préverser la qualité des eaux de rivières (disposition D43-R/A) ; o OG21 : améliorer les connaissances, sensibiliser et informer : o OG10 : lutter contre les pollutions par les substances dangereuses hors pesticides : ▪ MP1 : améliorer les connaissances (disposition D72-R/A) ; ▪ MP20 : réduire les substances dangereuses dans les effluents (disposition D44-R/A) ; ▪ MP37 : communication (disposition D73-R/A) ; o OG11 : lutter contre la pollution par les pesticides par des changements conséquents dans les pratiques ▪ MP38 : utiliser les activités de loisirs liées à l’eau comme vecteur de sensibilisation et protection actuelles : (disposition D75-R/A). ▪ MP21 : communication (disposition D45-A) ; Le projet de centrale solaire n’implique aucun prélèvement d’eau et seule la phase chantier du projet sera susceptible d’impliquer des rejets de polluants dans le milieu naturel. La mise en œuvre de mesures présentées au chapitre 6 permettra de limiter tout ▪ MP22 : poursuivre les efforts d’amélioration des pratiques d’exploitations agricoles (dispositions D46- risque de dégradation des milieux naturels. Le projet est donc compatible avec le SAGE de l’Ouche. A, D47-A) ;

▪ MP23 : entretien des voies et réseaux de transports, des espaces verts et espaces publics (disposition D48-A/R) ; o OG12 : engager des actions pour protéger la qualité des ressources AEP : ▪ MP24 : études et plans d’action dans les AAC (disposition D49-R/A) ; ▪ MP25 : réduction des nitrates dans les eaux brutes et protection contre les toxiques prioritaires (disposition D50-C/A) ; o OG13 : progresser dans la lutte contre les nouvelles pollutions chimiques (pollutions émergentes) : ▪ MP26 : accompagner le PRSE (disposition D5-R/A) ; - Enjeu 4 : atteinte du bon état écologique des milieux : o OG14 : améliorer la connaissance des milieux : ▪ MP1 : compléter les inventaires et développer les réseaux d’échanges de données (disposition D52- A) ;

o OG15 : agir sur la morphologie et le décloisonnement, mettre en œuvre la restauration physique des milieux :

▪ MP27 : restauration physique des cours d’eau, agir sur la morphologie et le décloisonnement ((dispositions D53-R/A, D54-C/A, D55-A, D56-A/R) ; ▪ MP28 : poursuivre les programmes d’entretien de la ripisylve et contribuer à la trame verte (disposition D57-A/R) ;

o OG16 : prendre en compte, préserver et restaurer les zones humides :

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2.5.2.6. LE PLAN DE GESTION DU RISQUE INONDATION RHONE-MEDITERRANEE (07/12/2015) Le PGRI s’articule autour de 5 grands objectifs définis ci-après (source : PGRI Rhône-Méditerranée, 07/12/2015) :

Chaque objectif se décline en dispositions présentées ci-après :

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Le projet n’induira aucune aggravation du risque inondation ou du risque de ruissellement. En effet, la centrale étant située sur une plateforme quasi plane, aucun risque de modification significative des écoulements ou des ruissellements n’est à prévoir. Le projet est donc compatible avec la mise en œuvre du PGRI.

2.5.2.7. LE SCHEMA REGIONAL DU CLIMAT, DE L’AIR ET DE L’ENERGIE DE BOURGOGNE (SRCAE BOURGOGNE, 26/06/2012) Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) a été approuvé par arrêté préfectoral en date du 26 juin 2012. Il se décline en 51 orientations, dont notamment : - Renforcer et compléter les politiques de déploiement des énergies renouvelables à l'échelle territoriale en veillant à la prise en compte de la qualité de l'air.  Le projet, qui prévoit l’augmentation de la production d’énergie renouvelable, s’articule positivement avec les ambitions de ce schéma.

2.5.2.8. LE PLAN DEPARTEMENTAL DES ITINERAIRES DE PROMENADES ET DE RANDONNEES DE COTE D’OR (2001) Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) est institué par la loi n°83-663 du 22 juillet 1983 et codifié par l’article L. 361-1 du Code de l’Environnement. Son élaboration et sa valorisation sont confiées aux Conseils Généraux (aujourd’hui Départements). Le PDIPR n’est pas seulement un outil au service de la conservation d’un patrimoine local, les chemins ruraux, dont il garantit la continuité. Il est aussi un moyen privilégié de valorisation de la pratique de la randonnée pédestre. A ce titre, le Département de la Côte-d’Or a identifié deux catégories de sentiers : - Les itinéraires d’intérêt départemental (catégorie 1), - Les sentiers d’intérêt touristique local (catégorie 2). Aucun de ces itinéraires ne concerne directement ou indirectement le projet.

 Le projet n’aura aucune incidence négative sur la mise en œuvre de ce plan ; il s’articule donc de manière satisfaisante avec lui.

2.5.2.9. LE SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE DE BOURGOGNE (SRCE BOURGOGNE, 06/05/2015) Le SRCE de Bourgogne s’articule autour de 5 grandes orientations stratégiques : - Accompagner la prise en compte des continuités écologiques dans les documents d’urbanisme et de planification ;

- Favoriser la transparence écologique des infrastructures de transport, des ouvrages hydrauliques et de production d’énergie :

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o Objectif 2.1 : Limiter les emprises des nouvelles infrastructures linéaires de transport et réduire - Facilitation l’accès des entreprises aux déchetteries en développant le réseau (passage de 39 à 63 déchetteries) ; l’impact des travaux de construction et d’aménagement ; - Création de 9 CET de classe III7 dans un premier temps et de 9 autres dans l’avenir ; o Objectif 2.2 : Assurer la perméabilité, au niveau des corridors stratégiques, des infrastructures linéaires de transport nouvelles et existantes difficilement franchissables ; - Généralisation du remblaiement de carrières pour les sites en cours d’exploitation ; o Objectif 2.3 : Développer une gestion écologique des bordures et des dépendances vertes des infrastructures - Utilisation de matériaux recyclés à hauteur de 20 % du gisement brut. de transport afin d’en conforter le caractère écologique pour certaines espèces ; Précisons que le site d’étude s’inscrit à une dizaine de kilomètres de la déchetterie de Bligny-sur-Ouche pouvant accueillir des o Objectif 2.4 : Assurer la transparence écologique des ouvrages hydrauliques et de production d’énergie ; déchets de tous types (déchetterie ouverte aux particuliers et aux professionnels locaux, gérée par la communauté de communes de Pouilly en Auxois et Bligny sur Ouche et accueillant DEEE8, gravats, …). - Conforter les continuités écologiques et la perméabilisé dans les espaces agricoles, forestiers et aquatiques ; La collecte des déchets est assurée par la communauté de communes de Pouilly en Auxois et Bligny sur Ouche qui gère - Développer et partager les connaissances naturalistes sur les continuités écologiques ; également la collecte sélective (porte à porte) et plusieurs déchèteries pour l’apport volontaire. La communauté de communes comprend 47 communes et 8 667 habitants : - Sensibiliser et former l’ensemble des acteurs et organiser la gouvernance autour des continuités écologiques. Sur le territoire de la communauté de communes, les déchets représentent en moyenne 617 kilos/an/habitant avec 1007 tonnes  Le projet met en place des mesures d’évitement, de réduction et de suivi du chantier en phase travaux et en d’ordures ménagères, 386 tonnes de déchets recyclables et 1394 tonnes de déchets mis en déchetterie. exploitation afin de s’articuler positivement avec le schéma régional de cohérence écologique de Bourgogne.  Le projet, qui prévoit, dans sa phase de construction/démantèlement, comme dans sa phase exploitation, le recyclage des déchets, est compatible avec ce plan.

2.5.2.10. LE PLAN NATIONAL DE PREVENTION DES DECHETS (PNPD 2014-2020) 2.5.2.12. LE CONTRAT DE PLAN ETAT-REGION DE BOURGOGNE (2015-2020) Le PNPD 2014-2020 prévoit la mise en œuvre de 54 actions concrètes, réparties en 13 axes stratégiques qui reprennent l’ensemble des thématiques associées à la prévention des déchets : Ce document s’articule autour de 3 orientations stratégiques :

• Mobilisation des filières de responsabilité élargie des producteurs ; - L’innovation pour stimuler un développement économique et assurer l’emploi durable ; • Allongement de la durée de vie et lutte contre l’obsolescence programmée ; - La transition écologique et énergétique comme levier puissant de croissance économique ; • Prévention des déchets des entreprises ; - La mobilité et la cohésion sociale et territoriale pour fortifier l’attractivité de la région. • Prévention des déchets dans le BTP ; • Réemploi, réparation, réutilisation ;  Le projet, qui prévoit l’augmentation de la production d’énergie renouvelable, s’articule positivement avec les • Prévention des déchets verts et organisation des Bio-déchets ; orientations de ce contrat. • Lutte contre le gaspillage alimentaire ; • Actions sectorielles en faveur d’une consommation responsable ; • Outils économiques ; 2.5.2.13. LE SCHEMA REGIONAL D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TERRITOIRE • Sensibilisation ; DE BOURGOGNE (24/11/2014) • Déploiement dans les territoires ; • Exemplarité dans les administrations publiques ; Piloté par la Région, le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDT) définit une • Réduction des déchets marins. évolution stratégique de l’espace régional, en termes d’aménagement et de développement durable. Le SRADDT fixe des orientations fondamentales à moyen terme (10-15 ans) pour un développement durable de la région. Celles-ci définissent les Pour garantir un maximum d’efficacité, les actions pourront s’appuyer sur une pluralité de leviers : démarches volontaires, outils principes de politique publique des acteurs qui participent au développement de la Bourgogne. réglementaires, partage de l’information, suivi d’indicateurs, promotion de la Recherche et Développement, aides et incitations. La mobilisation et la coopération entre toutes les forces vives régionales sont essentielles pour assurer une mise en œuvre collective de cette stratégie. Le SRADDT comprend :  Le projet répond aux normes en vigueur et n’entrave pas l’application des actions préventives prévues par le PNPD concernant les types de déchets visés à l’article L. 541-13 du Code de l’environnement. • Un document d’analyse prospective établissant un diagnostic de l’espace régional à 20 ans ; • Une charte régionale d’aménagement définissant les orientations à 10 ans ; 2.5.2.11. LE PLAN DEPARTEMENTAL DE GESTION DES DECHETS DU BTP EN COTE D’OR (PDGDBTP, • Des documents cartographiques qui sont une traduction spatiale de la charte régionale. NOVEMBRE 2002) La stratégie du SRADDT a été définie pour atteindre les objectifs suivants : Ce plan concerne les déchets inertes, les DIB (Déchets Industriels Banals), les emballages et les DIS (Déchets Industriels - Un territoire régional qui aura retrouvé une attractivité économique et résidentielle ; Spéciaux). - Un territoire régional sur la voie de la transition écologique et énergétique, pour assurer un développement de En 2005, la Côte d’Or produisait plus d’1 million de tonnes de déchets BTP par an. Parallèlement, les filières de traitement étaient l’économie et de l’emploi ; déficitaires. Le Plan départemental prévoit les solutions suivantes : - Un territoire régional qui prendra appui sur les villes bourguignonnes et sur des territoires connectés entre eux ; - Une meilleure intégration de la problématique déchet dans la conception des opérations : une charte pour une gestion rationnelle des déchets du BTP sera mise en place entre l’ensemble des acteurs économiques du BTP ; - Un territoire régional plus solidaire et équilibré, construit sur les complémentarités entre ses différents espaces : de la métropole régionale forte à une ruralité moderne, innovante et créative ; - Création de 2 principales tables de tri à et à Beaune pour améliorer la valorisation ; - Un territoire régional ouvert sur les territoires et régions voisines pour des interactions « gagnantes ». - Création de 3 Centres d’Enfouissement Techniques (CET) de classe II6 ; Ainsi, les orientations suivantes sont mises en œuvre :

6 pour les déchets dits « non dangereux » 7 pour les déchets dangereux 8 DEEE : Déchets d’équipements électriques et électroniques

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- Proposer une organisation du territoire plus performante et plus attractive afin de répondre efficacement aux besoins quotidiens des habitants ; 2.6.2. CONCERTATION LOCALE - Améliorer l’accueil et le maintien des populations en créant des richesses tout en respectant l’environnement ; A l'occasion du lancement des différentes études de terrain nécessaires à la conception du projet solaire du Col de Bessey, EDF - Modification de la gouvernance pour laisser plus de place à l’innovation et à l’initiative des acteurs locaux. Renouvelables a rencontré les Maires des communes d'implantation. L'objectif de ces rencontres était de mettre en place le plus en amont possible, un dialogue entre le porteur de projet et le territoire. Par la suite, les deux communes ont délibéré en faveur du projet en séance du 28 mars 2018 pour la commune de Bessey-en-Chaume et la séance du 6 avril 2018 pour la commune  Le projet, qui s’inscrit dans une démarche de développement local, s’articule avec le SRADDT en vigueur. d'Aubaine. Les deux délibérations sont disponibles en annexes 7 et 8, page 266. De plus, en préparation à la phase d'enquête publique, il est prévu de diffuser une brochure d'information à destination des habitants dans le but de présenter le projet de centrale solaire du Col de Bessey. L’objectif de cette démarche est de mobiliser A noter que le Schéma Régional d'Aménagement, de Développement Durable et d'Egalité des Territoires (SRADDET-Ici 2050) les personnes intéressées et les inviter à s'exprimer. de Bourgogne – Franche-Comté est en cours de consultation auprès du public, conformément à la délibération 17AP.183 des 29 et 30 juin 2017. 3. METHODOLOGIE ET AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT 2.6. ACCEPTABILITE LOCALE ET DEMARCHE DE CONCERTATION 3.1. EVALUATION ENVIRONNEMENTALE GLOBALE 2.6.1. HISTORIQUE DU PROJET 2.6.1.1. HISTORIQUE DU TERRAIN A la base de l’évaluation des incidences du projet, la définition de la sensibilité de chaque enjeu est l’étape clé de l’étude d’impact. Cette définition est croisée par plusieurs sources d’informations : Les premières traces d'utilisation de ce terrain remontent à la construction de l'autoroute A6, appelée l'autoroute du soleil, - Visites et expertises de terrain ; aujourd'hui sous la gestion de la société Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR). D'après les relevés topographiques, on peut - Utilisation de données systèmes d’information géographique accessibles sur Internet et transmises par EDF Energies faire l'hypothèse que les monticules rocailleux au nord du terrain, aujourd'hui recouverts par la végétation, sont d'origine Nouvelles ; anthropique. Il s'agit vraisemblablement de débris issus de la construction de l'autoroute. - Utilisation d’outils informatiques variés (logiciels de cartographie et de dessin) ; - Certaines données ont directement été collectées auprès d’organismes particuliers et qualifiés dans le domaine Les informations les plus sûres disponibles pour comprendre le passé du terrain sont inscrites sur la fiche BASIAS BOU2100128 concerné. associée à ce délaissé autoroutier. Ce terrain a toujours été utilisé afin de servir à la construction ou à l'exploitation de l'autoroute. Les cartographies ont essentiellement été réalisées à l’aide du logiciel ArcGIS® version 10.1 puis Illustrator® CS4 en post Entre 1974 et 1990, la fiche BASIAS mentionne plusieurs centrales d’enrobage, il est précisé que des graviers enrobés de goudron étaient produits à destination des routes. Au droit du même terrain, la fiche BASIAS fait également référence à la traitement. fabrication de ciment, chaux et plâtre (centrale à béton, …) en 1981. La production de ciment s’est élevée à 60 Tonnes. Deux systèmes de projections ont été utilisés : le Lambert II étendu (EPSG : 27 572) et le Lambert 93 (EPSG : 2 154). C’est au début des années 1990 que l’activité de dépôt de sel a été installée sur le terrain. Une plateforme bétonnée imperméable surmontée d’un hangar a été construite pour abriter le stock de sel de déneigement et minimiser les risques de pollution des eaux souterraines. 3.2. PRESENTATION DES AIRES D’ETUDE Aujourd'hui, APRR utilise aussi le site pour stocker du matériel nécessaire à l'exploitation de l'autoroute, comme des véhicules d'entretien, des glissières de sécurité, etc. L’aire d’étude immédiate se localise à cheval sur la commune de Bessey-en-Chaume et celle d’Aubaine en Côte d’Or, à 10 km au nord-ouest de Beaune et à 30 km au sud-est de Dijon. Le site est desservi par la RD104.

Trois types d’aires sont différenciés afin de prendre en compte interactions entre le projet et les composantes de l’environnement 2.6.1.2. DU DELAISSE AUTOROUTIER A LA CENTRALE SOLAIRE à différentes échelles (cf. Figure 28) : • L’aire d’étude immédiate – AEI : il s’agit de l’emprise foncière pressentie pour l’implantation du projet photovoltaïque. Le 30 août 2016 a été publié dans le Journal Officiel de l’Union Européenne, l’avis d’appel d’offres porté par la Commission de Elle a été définie pour identifier les enjeux précis sur les thématiques qui le nécessitent (notamment les eaux de Régulation de l'Energie (CRE) pour construire de nouvelles centrales photovoltaïques en . La mise en place d'un tel ruissellement, les espèces floristiques et faunistiques, les réseaux, …). Sa superficie est de 7,9 ha et se compose d’un mécanisme de soutien en faveur du développement de projets de centrales solaires a conduit les acteurs de la filière à prospecter site anthropisé (usage lié à la route) ; de nouveaux terrains. • L’aire d’étude rapprochée – AER : il s’agit d’une zone élargie en appliquant une zone « tampon » de 50 m en périphérie EDF Renouvelables a mené une réflexion à l’échelle du territoire national afin d’identifier des terrains propices à l’installation de autour de l’emprise foncière pressentie pour l’implantation du projet (AEI). L’objectif est de vérifier les éventuelles centrales de production d’électricité solaire qui répondent aux critères de l’appel d’offres. Pour compléter l’approche connections avec les milieux et les espèces d’intérêt pouvant transiter sur l’AEI. Sa superficie est de 14,4 ha ; cartographique de la recherche de terrain, la volonté de créer des partenariats avec des acteurs stratégiques a conduit le groupe • L’aire d’étude éloignée – AEE : elle a été définie pour permettre de présenter l’ensemble des écosystèmes et des EDF Renouvelables à signer un partenariat avec le gestionnaire d’autoroutes APRR en 2017. noyaux de biodiversité identifiés par les inventaires nationaux, régionaux et départementaux. Elle correspond à une zone de rayon 5 km, englobant l’AEI et l’AER. L’objectif est de replacer le site dans son contexte environnemental, de Plusieurs terrains correspondant à des délaissés autoroutiers ont ainsi été confiés aux équipes de développement d’EDF vérifier l’existence d’interrelations entre le périmètre d’étude et les zonages du patrimoine naturel. Sa superficie est de Renouvelables pour y concevoir, construire et exploiter des centrales photovoltaïques. Ce partenariat est à l’origine du projet 8 414 ha. de centrale solaire du Col de Bessey. Le terrain d’implantation, localisé au niveau d’une zone de stockage de sel de déneigement, le long de l’autoroute A6, s’avère particulièrement propice à l’installation de ce type de réalisation.

A partir du printemps 2018, les études de terrains ont été menées pour concevoir la centrale solaire sur une partie du délaissé autoroutier. L'emprise du projet solaire ne concerne que 6,8 ha sur les 8,7 ha totaux du délaissé, la société APRR souhaitant maintenir les activités de stockage de sel et de stockage de matériel nécessaire à l'exploitation de l'autoroute.

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Figure 27 : Localisation de l’aire d’étude immédiate

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Figure 28 : Localisation des aires d'étude

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3.3. EXPERTISE MILIEUX NATURELS Tableau 10 : Synthèse des dates d'inventaire et des groupes taxonomiques ciblés Périodes Date Intervenant Horaires Météorologie Groupes inventoriés Méthodologie

Flore + amphibiens + Ensoleillé (nébulosité 3.3.1. METHODOLOGIE D’ETUDE 14:30-17:00 mammifères + gîtes Transects aléatoires <25%), vent modéré, 15°C Un diagnostic portant sur la faune, la flore et les habitats a été réalisé sur l’aire d’étude rapprochée, (AER) en consultant au 14/03/18 TS chiroptères Amphibiens + Rapaces préalable les données bibliographiques disponibles (cf. chapitre Bibliographie). 18:00-19:30 Vent modéré, 15°C Transects aléatoires nocturnes Flore, insectes, Les dates choisies pour les inventaires se sont basées essentiellement sur le tableau suivant, issu du guide de réalisation des Couvert avec quelques 15:00-20:00 amphibiens, reptiles, Transects aléatoires éclaircies, vent faible, 10°C études d’impact. 09/04/18 CF mammifères terrestres

Tableau 9 : Calendrier, à titre indicatif, des périodes favorables pour l’observation de la flore et de la faune (Source : Guide de l’étude d’impact 20:00-23:00 Couvert, vent faible, 8°C Avifaune Ecoute aléatoire des installations photovoltaïques au sol du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transport et du Logement, Avril 2011) Couvert avec quelques 10/04/18 CF 08:30-09:55 Avifaune IPA éclaircies, vent faible, 10°C Flore, habitats, Printemps Couvert avec de la pluie papillons, avifaune, 09:00-19:00 Transects aléatoires fine, vent faible, 13°C reptiles, mammifères 15/05/18 AF+CJ terrestres Couvert avec de la pluie 22:00-22:30 Amphibiens Transects aléatoires fine, vent faible, 11°C 16/05/18 AF+CJ 06:00-08:00 Couvert, vent faible, 12°C Avifaune IPA Couvert (80%), 22°C, vent Flore, insectes, TS+DJ 13:00-17:30 Transects aléatoires faible avifaune, reptiles 12/06/18 Couvert (80%), 16°C, vent Chiroptères : pose TS+DJ 21:00-22:00 Chiroptères modéré de SM4 Couvert (60%), 12°C, vent Flore, habitats, reptiles, 13/06/18 TS+DJ 07:00-10:30 Transects aléatoires modéré à fort insectes

Nuage 5%, 30°C, vent 13:00-19:00 modéré. Nuage 80%, 28°C, Flore, habitats, insectes Transects aléatoires 02/07/18 vent modéré Nuage 10%, 20°C, vent AF+CJ 22:45-23:45 Chiroptères Pose de SM4 modéré Eté Nuage 20%, 22°C, vent Flore, habitats, reptiles, 03/07/18 8:00-13:30 faible. Orageux nuage 75%, Transects aléatoires oiseaux 28°C, vent modéré

Couvert (90%), 22°C à Flore, insectes, 08/08/18 TS 13 :15-15 :45 Transects aléatoires Les inventaires naturalistes ont porté sur la flore (habitats et espèces floristiques) et la faune (avifaune, herpétofaune, 26°C, vent modéré mammifères terrestres mammifères et entomofaune) au sein de l’AER. IPA : Indices Ponctuels d’Abondance : protocole standardisé pour l’évaluation des populations d’oiseaux nicheurs via la réalisation de points d’écoute d’une durée de 20 minutes. Les intervenants, les conditions météorologiques et les éléments relevés lors des prospections sont mentionnés dans le tableau Transects aléatoires : Passages aléatoires dans l’aire d’étude à la recherche d’individus ou d’indices de présence ci-après. SM4 : appareil permettant l’enregistrement des bruits émis par les chiroptères CF : Cyril Forchelet, TS : Thibault Soltys, AF : Aymeric Feydieu CJ : Cyriac Jarrassier DJ : Delphine Jaboeuf Cyril Forchelet, chargé d’étude naturaliste (ECO-STRATEGIE) - Formation : Master M2 Sciences de l’insecte & M2 Conservation et restauration des écosystèmes et de la biodiversité - Domaines d’intervention : inventaires naturalistes faune-flore-habitats. Thibault Soltys, assistant chargé d’étude naturaliste (ECO-STRATEGIE) – Formation : Master Ecologie – Ethologie – Domaines d’intervention : inventaires et expertises faune-flore-habitats. Aymeric Feydieu, assistant chargé d’études naturaliste (ECO-STRATEGIE) – Formation : Maîtrise (Master 1) en biodiversité et écosystèmes continentaux à l’Université Bordeaux 1 - Domaines d’intervention : inventaires et expertises faune-flore-habitats. Delphine Jaboeuf, assistante chargée d’études naturaliste (ECO-STRATEGIE) – Formation : Master M2 Géographie Espace & Milieux, Licence d’Architecture du paysage – BTS Gestion et Protection de la Nature - Domaines d’intervention : inventaires naturalistes faune-flore-habitats. Cyriac Jarrassier, assistant chargé d’études naturalise (ECO-STRATEGIE) – Formation : BTS Gestion et Protection de la Nature – Domaines d’intervention : inventaires naturalistes faune-flore-habitats

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Figure 29 : Localisation des points d’écoute pour l’avifaune diurne et des plaques refuges pour la détection des reptiles

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3.3.2. RESSOURCES CONSULTEES : BIBLIOGRAPHIE ET PERSONNES Les différents éléments des protocoles utilisés sont pointés au GPS et cartographiés sous SIG (localisation des postes d’écoute et d’observation, etc.). Les espèces rares, protégées ou à statut de conservation particulier sont également localisées au GPS L’ensemble des ouvrages et documents consultés et cités au sein du rapport est listé au chapitre Bibliographie. sur le terrain et les individus sont dénombrés afin d’estimer l’importance de la population sur place. Les méthodes ou protocoles Dans le cadre du recueil de données préalable à l’inventaire de terrain, Eco-Stratégie a notamment consulté les bases de utilisés permettent donc à la fois d’obtenir des résultats qualitatifs et semi-quantitatifs. Ils sont présentés par groupe ci-après. données naturalistes renseignées dans le tableau suivant :

Tableau 11 : Synthèse de la bibliographie utilisée Organismes Thèmes Lien internet 3.3.4.1. AVIFAUNE LPO Bourgogne Faune https://www.oiseaux-cote-dor.org/ Un protocole standardisé a été utilisé pour effectuer les relevés de terrain sur l’avifaune : la méthode des Indices Ponctuels Observatoire de la Faune d’Abondance (IPA). Elle consiste en la réalisation de points d’écoute de 20 minutes (identification du nombre de mâles chanteurs Faune http://faune.bourgogne-nature.fr de Bourgogne et de l’espèce). Ces points sont répartis sur une grille d’échantillonnage avec un intervalle entre deux points variant en fonction Flore-faune- du milieu traversé. Le maillage est élaboré afin de couvrir l’ensemble de l’aire d’étude et tous les milieux rencontrés. Selon le INPN https://inpn.mnhn.fr/accueil/index habitats couvert végétal ou le relief, les points pourront être plus ou moins espacés afin de pouvoir réaliser des écoutes sur l’ensemble Conservatoire Botanique des habitats tout en évitant de recouvrir plusieurs fois la même surface. Dix IPA ont été réalisés, couvrant la totalité de l’AEI, les Flore http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/delegation/bourgogne.jsp du Bassin Parisien 10 avril et 16 mai 2018. http://www.oncfs.gouv.fr/Cartographie-ru4/Le-portail-cartographique-de- ONCFS Faune donnees-ar291 En fonction des observations, le statut de reproduction de chaque espèce d’oiseau a été qualifié (non nicheur, nicheur possible à certain) selon les critères retenus pour le protocole STOC-EPS : Tableau 12 : Critères retenus pour l’évaluation du statut de reproduction (d’après Hagemeijer W.J.M., & Blair M.J., 1997 in Atlas des oiseaux 3.3.3. INVENTAIRES FLORE-HABITATS nicheurs de France métropolitaine. Bulletin de liaison n°1, mai 2009)

L’AER a été parcourue plusieurs fois au cours du printemps et de l’été afin de caractériser finement les différents habitats présents et de relever un large éventail d’espèces (certains cortèges ne sont identifiables qu’à des périodes précises).

Les habitats naturels ont été identifiés sur le terrain par la méthode des relevés phytosociologiques simplifiée (identification des espèces végétales sans les dominances) en les rapportant à la typologie française du Corine biotopes et EUNIS. Les habitats d’intérêt communautaire sont par ailleurs également identifiés par leur code européen EUR 28 le cas échéant.

Les inventaires floristiques ont concerné les Spermaphytes (plantes à fleurs) et les Ptéridophytes (fougères). Le référentiel BDTFX (Base de Données Trachéophytes de France métropolitaine) de Tela-botanica (v2.01 de février 2014) a été utilisé pour la caractérisation taxonomique. Plusieurs types de relevés floristiques sont généralement effectués :

 des relevés exhaustifs réalisés lors de la caractérisation des habitats naturels sur une aire homogène du point de vue des conditions écologiques et floristiques ;

 des relevés partiels effectués de manière non ciblée au cours des prospections, afin de compléter la liste des espèces présentes sur le site ;

 des relevés ciblés sur les espèces bénéficiant d’un statut de protection et/ou de rareté/menace, avec la prise en compte des données quantitatives (comptages, délimitation des populations, etc.).

Les espèces appartenant à des groupes complexes difficilement déterminables sur le terrain (poacées, Hieracium, Orobanche, etc.) ont été prélevées pour une détermination ultérieure sur table. Pour chaque dénombrement, les observations effectuées sont conventionnellement traduites en nombre de couples nicheurs selon l’équivalence suivante : 3.3.4. INVENTAIRES FAUNE - un oiseau vu ou entendu criant = 0,5 couple, - un mâle chantant = 1 couple, Les groupes biologiques inventoriés sont les suivants : - un oiseau bâtissant = 1 couple, - un groupe familial = 1 couple.  les oiseaux (espèces nicheuses voire nicheuses potentielles, dont rapaces diurnes) ;  les amphibiens (dont sites de reproduction) ; Ce protocole standardisé est complété par des observations systématiques des oiseaux lors des prospections sur le terrain afin  les reptiles ; de couvrir l’ensemble de la zone étudiée et d’enrichir la liste des espèces présentes.  les invertébrés : rhopalocères, orthoptères, odonates, et plus ponctuellement coléoptères, hémiptères, hyménoptères, en ciblant les éventuels insectes protégés ; Une écoute crépusculaire a été réalisée le 9 avril 2018, sans méthode particulière afin de pouvoir comptabiliser les oiseaux  les mammifères (chiroptères compris). nocturnes.

La pression d’inventaire est proportionnelle à la qualité des habitats identifiés au préalable et à leur fonctionnalité vis-à-vis des différents groupes faunistiques.

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3.3.4.2. AMPHIBIENS Les relevés de terrain pour les amphibiens se font à une période favorable à l’observation pour ces espèces, soit théoriquement de mars à mai. Sur l’aire d’étude, ils ont été réalisés le 14 mars, 9 avril et le 15 mai 2018, en prospectant en priorité les secteurs favorables tels que les milieux aquatiques et durant la soirée et la nuit qui sont les moments où les amphibiens sont le plus actifs. Les inventaires se sont déroulés selon le protocole suivant :

- identification des espèces par détection visuelle et par écoute des chants (diurne), ainsi que par la recherche de pontes et de larves ; - comptage ou évaluation de l’effectif des populations de chaque espèce ; - identification des habitats fréquentés par les espèces et des voies de déplacement potentiellement empruntées. Ce protocole a été complété ponctuellement par l’observation aléatoire d’indices de présence tels que des individus écrasés sur les axes routiers à proximité du site. Les amphibiens ont fait l’objet de recherches sur l’aire d’étude rapprochée dans des conditions météorologiques favorables à chaque passage sur le site.

3.3.4.3. REPTILES

Les prospections pour les reptiles ont été réalisées le 14 mars, 9 avril, 15 mai, 12 et 13 juin et 3 juillet 2018 sur les milieux à fort potentiel (milieux chauds, hautes herbes, lisières, milieux caillouteux) identifiés au préalable par photographie aérienne et lors des premières prospections de l’aire d’étude immédiate. Toutes les espèces ont été identifiées visuellement. Photographie 6 : Contrôle d'une cavité à l'endoscope (Eco-Stratégie, hors site d'étude)

Compte tenu de la difficulté d’inventorier ce groupe taxonomique, nous avons utilisé la méthode de prospection semi-aléatoire, qui correspond à une recherche à vue à l’aide de jumelles, discrètement au niveau des zones les plus favorables associée à la Evaluation de la fréquentation du site par un suivi acoustique mise en place de « plaques refuges » (piège d’interception artificiel). Ces deux méthodes complémentaires permettent Les enregistreurs à détecteur d'ultra-sons fixes (SM4BAT) ont été utilisés ici, soit fixes, soit en transects. d’inventorier à la fois les lézards et certains serpents héliophiles (recherche à vue) et les espèces cryptiques et peu thermophiles (technique des plaques). Ces méthodes ont été complétées ponctuellement par l’observation aléatoire d’indices de présence Enregistreur à détecteur d’ultra-son fixe : La méthode repose sur l’utilisation d’un ou deux appareils enregistreurs à détecteur tels que des mues, ou d’individus écrasés sur les axes routiers à proximité du site. d’ultra-sons, le SM4 BAT de Wildlife Acoustics, qui sont placés en différents endroits de la zone d’étude dans des milieux favorables aux chiroptères. Il permet un enregistrement direct (en temps réel) des signaux captés sur des cartes mémoires de grande capacité. A l’issue de la séance d’enregistrement, les données stockées sont transférées sur un ordinateur. L’analyse peut se faire en division de fréquence ou en expansion de temps permettant ainsi une identification spécifique plus fine (en AMMIFERES TERRESTRES 3.3.4.4. M particulier pour le genre Myotis). Cet appareil procure également l’avantage de disposer de deux canaux d’enregistrements, Les contacts directs (visuels ou sonores) étant peu fréquents pour les mammifères, la recherche d’indices de présence permettant ainsi de suivre simultanément (et avec un seul enregistreur) l’activité des chauves-souris à proximité du sol et en (empreintes, fèces, restes de repas, terriers, etc.) de jour a été privilégiée. La période optimale pour l’inventaire des mammifères altitude. De plus, le microphone du SM4 BAT étant omnidirectionnel, il procure ainsi une couverture maximale du point d’écoute. (individus ou indices de présence) s’échelonne de mars à septembre. Sur l’aire d’étude immédiate, ils ont été réalisés le 14 Les enregistreurs de type SM4 BAT permettent à la fois une évaluation quantitative et qualitative de la fréquentation. L’indice mars, 9 avril et les 12 et 13 juin et le 8 août 2018 (observations opportunistes). d’activité mesuré par le SM4 est exprimé en nombre de données par nuit, allant de très faible (0 à 9 données) à très fort (plus de 600 données).

Un SM4BAT a été placé les nuits du 12 au 13 juin et du 2 au 3 juillet 2018 en conditions météorologiques favorables (pas 3.3.4.5. CHIROPTERES de pluie, peu de vent, températures autour de 15°C). L’objectif est de pouvoir identifier les espèces fréquentant le site.

Recherche de gîtes  Gîtes arborés : les arbres ou secteurs de boisements pouvant offrir des gîtes estivaux ont été recherchés (cavités arboricoles, décollements d’écorce, etc.). Des prospections des cavités à l’aide d’un endoscope (appareil muni d’une 3.3.4.6. ENTOMOFAUNE caméra permettant la prospection des gîtes tout en limitant le dérangement pour les chiroptères) sont ensuite réalisées. Les inventaires se sont déroulés le 9 avril, le 15 mai, le 12 juin, le 2 juillet et le 8 août 2018, en parcourant tous les milieux  Gîtes bâtis : certains gîtes bâtis pouvant offrir des potentialités en termes d’abris pour les chiroptères ont été recherchés favorables du site d’étude (prairies, lisières, boisements, zones humides, etc.). Le protocole d’étude s’est déroulé en deux dans le site d’étude et dans la zone d’étude. étapes :

La recherche de gîtes a eu lieu le 14 mars 2018. - localisation des habitats ou des niches écologiques favorables aux espèces patrimoniales sur l’aire d’étude immédiate ; - identification sur site des rhopalocères (« papillons de jour »), des orthoptères (criquets, grillons et sauterelles), des odonates (libellules et demoiselles) et dans une moindre mesure des hétérocères (« papillons de nuit » mais identifiables également de jour), des coléoptères, des hémiptères et des hyménoptères.

Pour l’identification des espèces sur site, plusieurs méthodes ont été associées :

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 observation à vue des adultes, des pontes et des larves ; 3.3.6. EXPERTISE PAYSAGERE  capture-relâchage in situ des individus adultes au filet entomologique pour détermination ;  inspection des micro-habitats du site : arbres morts ou sénescents, retournement de pierres, etc. ; AIRES D’ETUDE  écoute de stridulations et de cymbalisations des orthoptères et des cigales ; Les aires d’étude employées sont les mêmes que celles des autres composantes environnementales. L’aire d’étude rapprochée  fauchage de la végétation à l’aide d’un filet-fauchoir. de 50 m est comprise dans l’analyse des abords du site. Sa représentation sur les cartes du volet paysager permet de maintienir une cohérence tout au long de l’étude. Ce périmètre ne fait pas l’objet d’une étude détaillée en particulier concernant les enjeux

paysagers et patrimoniaux. Néanmoins, les enjeux patrimoniaux et paysagers ont été analysés aux abords du site au sein de : 3.3.5. NOTIONS DE PATRIMONIALITE ET D’ENJEU LOCAL DE CONSERVATION - l’étude des perceptions de l’AEI depuis les paysages éloignés incluant l’AER (chapitre 4.5.2.3) ; 3.3.5.1. HABITATS PATRIMONIAUX - l’échelle de la carte de synthèse des enjeux incluant la bande des 50m (figure 86). Les habitats naturels considérés comme patrimoniaux ou remarquables sont ceux : NOTION DE PATRIMONIALITE Ce chapitre traite du patrimoine réglementé du territoire : • d’intérêt communautaire, figurant à l’annexe I de la Directive Habitats-Faune-Flore du 21 mai 1992 92/43 CEE ; ▪ Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) nouvellement transformée en Aire de • d’intérêt régional, inscrits sur la Liste des espèces et habitats déterminants ou remarquables de l’inventaire ZNIEFF de Valorisation de l'Architecture et du Patrimoine (AVAP), ème 2 génération. ▪ Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV), ▪ Zone de Présomption de Prescription Archéologique (ZPPA), ▪ Sites inscrits et sites classés, 3.3.5.2. ESPECES PATRIMONIALES ▪ Monuments historiques. Les tableaux présentés dans ce chapitre listent ce patrimoine, en les classant selon les différentes aires d’étude : rapprochée, Les espèces à enjeu local de conservation sont celles inscrites sur les listes publiées suivantes : intermédiaire, éloignée. Les numéros présents dans les tableaux permettent de localiser le patrimoine sur les cartes en fin de  directives européennes : annexe I de la Directive Oiseaux du 30 novembre 2009 2009/147/CE (qui remplace la directive chapitre. du 2 avril 1979), annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore du 21 mai 1992 92/43 CEE ; L’échelle de niveau des enjeux est rappelée ci-dessous.  arrêtés de protection nationale : arrêtés ministériels du 29 octobre 2009 relatif aux oiseaux, du 23 avril 2007 relatif aux mammifères terrestres, aux insectes et aux mollusques, du 19 novembre 2007 relatif aux amphibiens et reptiles, du 20 Négligeable Faible Modéré Fort Très fort janvier 1982, 31 octobre 1995 et 7 juin 2013 fixant la liste des espèces végétales protégées ; Plusieurs critères peuvent permettre de déterminer le niveau d’enjeu d’un élément patrimonial. Rappelons que le niveau d’enjeu est évalué en dehors de toute existence du projet, il s’agit de prendre en compte la valeur patrimoniale dans le paysage existant :  listes rouges nationales et listes rouges régionales existantes, avec un statut défavorable ;  liste des espèces déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF de 2ème génération (faune et flore) de la région Bourgogne - la réglementation (monuments historiques et sites classés ou inscrits) ; (2012). - la situation géographique de l’élément face à son contexte environnant (position dominante, enclavée, en bordure de plateau, site isolé dans un couvert arboré,…) ;

- sa reconnaissance publique (élément privé ou public, touristique, visité, acceptant des manifestations culturelles) ; 3.3.5.3. ESPECES ET HABITATS A ENJEU LOCAL DE CONSERVATION - et enfin, sa lisibilité sur le territoire (indications, panneaux, recensement dans les brochures, visibilité sur le territoire…). La caractérisation des enjeux par groupe biologique ou habitat prend en compte l’enjeu de conservation d’une espèce ou d’un L’appareil photo utilisé pour les prises de vue illustrant le volet paysager du dossier est un Reflex numérique Nikon D90 utilisé habitat par rapport à une échelle biogéographique cohérente. Elle correspond au croisement entre la patrimonialité et avec une focale de 50 mm. Les prises de vue ont été réalisées par beau temps entre 10h et 16h à l’aide d’un trépied (hauteur l’importance du territoire étudié dans la conservation de l’espèce ou de l’habitat considéré. L’évaluation de cet enjeu est définie de 1,60 m). Les photomontages présentent des angles de 120° ou 145°. sur la base de critères scientifiques tels que : METHODOLOGIE DES PHOTMONTAGES :  les paramètres d’aire de répartition, d’affinité de la répartition, et de distribution ; Modélisation 3D de l’ensemble du terrain et du projet :  la vulnérabilité biologique ; - Logiciel utilisé : Archicad  le statut biologique ; Modélisation du terrain à partir des courbes de niveaux NGF Modélisation d’une structure de panneaux photovoltaïques  les menaces qui pèsent sur l’espèce ou l’habitat considéré. Modélisation du poste de livraison et de l’onduleur Six classes d’enjeu local de conservation peuvent ainsi être définies de façon usuelle : Modélisation de la clôture du parc solaire Modélisation des voies d’accès intérieures

Réalisation des vues en perspectives : Négligeable Très faible Faible Modéré Fort Très fort - Logiciel utilisé : Vray + Rhinocéros Importation du modèle 3D et application de textures réalistes. Localisation des prises de vues suivant emplacement Ainsi, pour les espèces et habitats présentés dans cette étude, leur enjeu de conservation a été qualifié en rappelant pour chacun Hauteur de prise de vue et horizon à 1,60m du terrain naturel de la prise de vue. les principaux éléments d’évaluation considérés. Prise de vue à 120° Distance focale équivalent 35mm : 29mm (grand angle)

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Insertion des perspectives dans son environnement : - Logiciel utilisé : Photoshop Création de panoramique par assemblage des photos pour état initial à 120° sans déformation par superposition. Insertion des vues schématiques en bleu et des vues réalistes du projet pour photomontage.

Chaque photomontage de l’étude paysagère est composé de 2 rendus : - Une vue à 120°de l’état initial sans modélisation - Une vue réaliste du projet inséré dans son environnement à 120°

3.3.7. DEFINITION DES MESURES Détail des mesures :

Le ministère de l’environnement définit 4 types de mesures :

- Evitement : ce sont les seules mesures qui n’ont pas d’impact sur les entités considérées, celles-ci étant laissées en l’état. Les sous-catégories de ce type de mesure peuvent être : o Mesure d’évitement amont : décision prise avant détermination de la version du projet tel que présenté dans le dossier de demande ; o Mesure d’évitement géographique : concerne une adaptation géographique locale du projet (ex. balisage de station d’espèce) ; o Mesure d’évitement technique (ex. absence de rejets polluants dans le milieu, absence d’utilisation de produits phytosanitaires) ; o Mesure d’évitement temporel (ex. adaptation de la période de travaux) ; - Réduction : elle est mise en place au niveau de l’emprise du projet, plan ou programme ou à sa proximité immédiate. Figure 30 : Représentation schématique du bilan écologique de la séquence éviter, réduire et compenser les atteintes à la biodiversité Une même mesure peut selon son efficacité être rattachée à la phase d’évitement ou à la phase de réduction : on Dans le document produit, les mesures sont synthétisées sous forme de fiches ainsi détaillées : parlera de réduction et non d’évitement lorsque la solution retenue ne garantit pas ou ne parvient pas à la suppression totale d’un impact. Là aussi, plusieurs sous-catégories existent : Intitulé de la sous-catégorie o Mesure de réduction géographique (limitation des emprises du projet) ; o Mesure de réduction technique (dispositif limitant les impacts liés au passage des engins de chantier, gestion écologique des habitats dans la zone d’emprise du projet) ; E R C A Intitulé de la catégorie de rattachement (classement o Mesure de réduction temporelle (adaptation de la période des travaux, adaptation des horaires) ; supérieur) - Compensation : mesure comprenant les trois conditions suivantes : o Disposer d’un site par la propriété ou par contrat ; Thématique environnementale Milieux naturels Paysage Air/Bruit o Déployer des mesures techniques visant à l’amélioration de la qualité écologique des milieux naturels (restauration ou réhabilitation) ou visant la création de milieux ou modifier les pratiques de gestion antérieures ; Descriptif plus complet o Déployer des mesures de gestion pendant une durée adéquate. Là aussi, plusieurs sous-catégories existent : o Mesure de création/renaturation ; Conditions de mise en œuvre / limites / points de vigilance o Mesures de restauration/réhabilitation ; o Mesure d’évolution des pratiques de gestion ; Modalités de suivi envisageables o Mesure de préservation foncière. - Accompagnement : mesure ne pouvant se rattacher ni à l’évitement, ni à la réduction, ni à la compensation. Ces mesures ne peuvent venir en substitution d’aucune des autres mesures, mais uniquement venir en plus. Les sous- Les chiffres suivant les lettres (E1.a par exemple) reprennent le cadrage du ministère établit en janvier 2018. catégories peuvent être : Les mesures de suivi sont aujourd’hui intitulées « modalités de suivi » et ne sont plus considérées comme des mesures. o Mesure « préservation foncière » ; o Mesure « pérennité renforcée des mesures compensatoires » ; o Mesure « rétablissement » ; o Mesure « financement » ; o Mesure « expérimentation » ; 3.4. AUTEURS DE L’ETUDE o Mesure « gouvernance, sensibilisation, communication » ; o Mesure « paysage » ; Le dossier a été réalisée par le bureau d’études ECO-STRATEGIE, 42 boulevard Antonio Vivaldi, 42 000, SAINT-ETIENNE. o Mesure « action concourant à la mise en œuvre d’une mesure compensatoire » ; o … ▪ M. Cyril FORCHELET : chargé d’études naturalistes / Biodiversité, titulaire d’un Master 2 Sciences de l’insecte et d’un Master 2 Conservation et restauration des écosystèmes et de la biodiversité, il a réalisé les inventaires naturalistes.

▪ M. Thibault SOLTYS : assistant chargé d’études naturalistes / Biodiversité, titulaire d’un Master Ecologie – Ethologie, il a réalisé les inventaires naturalistes.

▪ M. Aymeric FEYDIEU : assistant chargé d’études naturalistes / Biodiversité, titulaire d’un Master 1 en biodiversité et écosystèmes continentaux à l’Université Bordeaux 1, il a réalisé les inventaires naturalistes.

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▪ Mme. Delphine JABOEUF, assistante chargée d’études naturaliste titulaire d’un Master M2 Géographie Espace & Milieux d’une licence d’Architecture du paysage et d’un BTS Gestion et Protection de la Nature, elle a réalisé les inventaires naturalistes.

▪ M. Cyriac JARRASSIER, assistant chargé d’études naturalise titulaire d’un BTS Gestion et Protection de la Nature, il a réalisé les inventaires naturalistes.

▪ M. Maximilien NOGUEIRA : assistant chargé d’études Environnement, ingénieur agronome diplômé d’AgroParisTech. Il a rédigé l’état initial du milieu naturel et coordonné les relevés terrain.

▪ Mme Julie PERONIAT : cartographe-géomaticienne, titulaire d’un master 2 professionnel « SIG et gestion de l’espace », de l’université Jean Monnet de Saint-Etienne. Elle a réalisé une partie des illustrations du dossier.

▪ M. Samuel VICTOR : cartographe-géomaticien, titulaire d’un master 2 « Géographie et aménagement », spécialité Aménagement et Développement territorial, option ingénierie des transports et planification des déplacements multimodaux. Il a réalisé une partie des illustrations du dossier.

▪ Mme Lucie FABRY : Chargée d’étude ; Paysagiste DPLG, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles. Elle a réalisé le volet paysager de l’étude d’impact.

▪ Mme Anne VALLEY : chef de projet Environnement / Biodiversité, ingénieur agronome, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA) de Nancy. Elle a effectué le contrôle qualité du dossier.

▪ M. Frédéric BRUYERE : directeur d’Eco-Stratégie, ingénieur agronome diplômé de l’ENSA de Toulouse. Il a effectué le contrôle qualité du dossier.

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4. DESCRIPTION DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT

4.1. PREAMBULE

Les objectifs de cette analyse sont de disposer d’un état de référence du site avant que le projet ne soit implanté. Il s’agit du chapitre de référence pour apprécier les incidences du projet sur l’environnement.

Il s’agit d’identifier, d’analyser et de hiérarchiser l’ensemble des enjeux existants à l’état actuel de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés de manière notable par le projet.

Un enjeu est une « valeur prise par une fonction ou un usage, un territoire ou un milieu au regard de préoccupations écologiques, patrimoniales, paysagères, sociologiques, de qualité de la vie et de santé. »9

La notion d’enjeu est indépendante de celle d’une incidence ou d’un impact. Ainsi, une espèce animale à enjeu fort peut ne pas être impactée par le projet.

Les enjeux environnementaux seront hiérarchisés de la façon suivante : Tableau 13 : Hiérarchisation des enjeux

Négligeable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

L’état actuel s’appuie sur un travail approfondi d’analyse de la bibliographie, d’inventaires scientifiques de terrain et de consultations de différents acteurs du territoire : Figure 31 : Moyennes des températures minimales et maximales à la station de Nuits-St-Georges et au niveau national en 2017 (source : - Les auteurs de l’étude et les méthodes utilisées pour réaliser l’état actuel sont détaillés au chapitre 3. Linternaute.com)

- La bibliographie et les organismes consultés sont listés en annexe 11.3. 4.2.2. GEOMORPHOLOGIE

Objectif : Identifier les enjeux liés aux sols et sous-sols. Il s’agit de vérifier l’absence de vulnérabilité des compartiments vis-à- 4.2. MILIEU PHYSIQUE vis de toute modification. Sources des données : BRGM, Géoportail 4.2.1. METEOROLOGIE 4.2.2.1. TOPOGRAPHIE Objectif : Décrire les enjeux liés à l’ensoleillement, le vent et identifier les périodes de pluie. Ces éléments permettent de définir Les communes de Bessey-en-Chaume et d’Aubaine sont toutes les deux situées sur l’arrière côte de Beaune qui correspond à les sensibilités en phase travaux du projet. des calcaires et marnes dures du Jurassique moyen et supérieur. Le site est marqué par la présence de l’autoroute A6 qui Sources des données : météo France, linternaute.com traverse un paysage boisé ne laissant pas d’horizon dégagé.

Le site occupe une surface de 7,9 ha qui correspond à un délaissé autoroutier, il est donc situé en limite de l’emprise autoroutière. Il présente une altitude comprise entre 575 et 590 m NGF (Nivellement Général de la France) et une pente douce légèrement Le climat de la Côte-d’Or est de type océanique à tendance semi-continentale avec des pluies fréquentes tout au long de l’année, inclinée vers le sud-est. Le site est délimité par la présence de l’autoroute au sud et par la route départementale RD104a au des hivers froids et des étés chauds. nord et à l’est. Il présente une topographie globalement plane mais très hétérogène, avec notamment un trou au niveau du nord L’amplitude thermique annuelle est parmi les plus élevées de France avec en moyenne 18°C entre le mois le plus chaud et le de l’AEI. plus froid. A Nuits-Saint-Georges (environ 15 km au nord-est de l’AEI), l’ensoleillement a été en 2017 d’environ 2 023 h/an, soit un peu inférieur à la moyenne nationale (2 052 h/an). La station de Nuits-St-Georges a connu 623 mm de pluie en 2017, contre Le site est un délaissé qui a été utilisé durant la construction de l’autoroute A6 et qui est utilisé aujourd’hui comme aire de 700 mm pour la moyenne nationale. Enfin, en 2017, les périodes les plus exposées à des vents forts ont été l’hiver (janvier- stockage pour le matériel de la société d’exploitation. février) et l’été (juillet-août).

L’indice kéraunique (nombre de fois où le tonnerre a été entendu dans l’année) est de 24 (soit une moyenne de 2,4 impacts/an), 4.2.2.2. GEOLOGIE proche de la moyenne nationale (21). Cela est à mettre en lien avec la grêle du printemps : en effet, d’une manière générale, la Côte d’Or subit des orages de grêles au printemps et parfois en été. Le sous-sol de l’AEE est globalement composé des calcaires qui forment la côte et l’arrière côte de Beaune. Un réseau de failles orienté nord-sud traverse l’AEE. Il s’agit de failles liées à la chaîne hercynienne, qui ont été réactivées lors de l’orogénèse des Alpes. Ce réseau de faille a découpé le plateau calcaire sous la forme de gradins qui ont formé la montagne, l’arrière Côte, et la Côte.

9 Source : Guide relatif à l’élaboration des études d’impacts des projets de parcs éoliens terrestres, décembre 2016.

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L’arrière Côte repose sur une formation de calcaires massifs à faciès « comblanchien » entrecoupé çà et là de colluvions et d’éboulis plus récents. La Côte, quant à elle, repose sur des marnes et calcaires du Callovien inférieur ou de l’Oxfordien moyen. Entre ces deux formations majeures, se retrouvent d’autres formations sédimentaires, moins importantes en surface avec notamment les calcaires à entroques de l’Aelénien-Bajocien, les marnes et argiles gris foncé du Domérien, les marnes à Bélemnites du Carixien, l’Oolithe blanche, l’Oolithe ferrugineuse et les grès arkosiques verdâtres, argiles gréseuses et dolomie beige. Ce sous-sol sédimentaire comprenant de nombreuses failles a permis la formation d’un modelé karstique qui induit des circulations d’eau souterraine rapide. Située sur l’arrière Côte, l’AEI repose sur les calcaires massifs à faciès « comblanchien ».

AEI

Figure 32 : Coupe schématique de la géologie

Tableau 14 : Détail des codes utilisés sur la coupe géologique Code de la carte géologique Nom de la couche J1-2 Calcaires à entroques J3a Calcaires massifs à faciès « Comblanchien » J3O Oolithe blanche (calcaires oolithiques) J4a Dalle nacrée J5 Oolithe ferrugineuse J5b Marnes et calcaires argileux de Bouix Photographies 7 et 8 : Tranchées permettant d'observer les horizons du sol à proximité de l'AEI (au niveau du pont, de l'autre côté de l'autoroute A6)

4.2.2.1. PEDOLOGIE

Un sondage géotechnique a été réalisé par le BRGM à l’entrée de la carrière à l’ouest de l’AEI (voir Figure 34), il permet d’observer la présence d’un sol très peu épais (environ un mètre) qui repose sur une alternance de couches calcaires parfois interrompues par des failles.

Ce sondage est corroboré par les observations sur le terrain, qui ont permis d’observer dans des tranchées creusées pour laisser passer la route, un sol très peu épais reposant sur une roche calcaire (voir Photographies 7 et 9).

Dans certains sols calcaires, en particulier lorsque le pH s’élève au-dessus de 7, la minéralisation de l’azote est ralentie, ce qui permet qu’il soit drainé sous forme de nitrates. Si l’on ajoute cela à la présence d’un réseau karstique, cela rend ces régions très sensibles au risque de relargage des nitrates vers les cours d’eau, le karst favorisant une infiltration rapide.

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Figure 33 : Profil du sondage réalisé par le BRGM localisé sur la Figure 34 (source : infoterre)

Figure 34 : Carte géologique dans l'AEE

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Figure 35 : Relief et hydrologie au sein de l’AEE

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4.2.2.1. RESSOURCES DU SOUS-SOL

Une ancienne carrière se situe au nord-ouest du site, elle a été exploitée durant la construction de l’autoroute A6 mais n’est plus exploitée depuis la fin de sa construction en 1971. Les photographies aériennes historiques (en noir, l’AEI) permettent de voir que les fronts de taille n’ont pas évolué depuis 1974, ce qui confirme l’absence d’activité d’extraction depuis cette année. Aucun arrêté d’exploitation ou de remise en état n’a été pris concernant cette ancienne carrière. L’AEI a probablement été utilisée afin de stocker le déblai issu du creusement de l’autoroute.

Photographies 9 et 10 : Vue aérienne de l'AEI : à gauche, en 1968 ; à droite, en 1974 (source portail remonter le temps de l’IGN)

Photographie 13 : Vue aérienne de l'AEI en 2006 (source portail remonter le temps de l’IGN)

4.2.2.2. INDICE DE DEVELOPPEMENT ET DE PERSISTANCE DES RESEAUX L’Indice de Développement et de Persistance des Réseaux (ou IDPR) est un indicateur spatial qui traduit l’aptitude des formations du sous-sol à laisser ruisseler ou s’infiltrer les eaux de surface. Il a été créé par le BRGM pour réaliser des cartes nationales ou régionales de vulnérabilité intrinsèque des nappes aux pollutions diffuses.

D’après cette cartographie, l’AEI est située dans une zone de transition entre des zones de refus d’infiltration et des zones de forte infiltration. Le niveau de l’indice est globalement moyen sur l’AEI et présente un gradient nord-sud avec les zones les moins perméables au nord et les zones les plus perméables au sud. La sensibilité locale des nappes à l’infiltration des polluants est donc modérée.

Photographies 11 et 12 : Vue aérienne de l'AEI : à gauche, en 1991 ; à droite, en 1997 (source portail remonter le temps de l’IGN)

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Figure 36 : Indice de développement et de persistance des réseaux au niveau du site d’étude

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4.2.3. EAUX SOUTERRAINES ET SUPERFICIELLES Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de l’Ouche La zone d’étude est également concernée par l’application du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de Objectif : Identifier les enjeux liés aux eaux souterraines et aux eaux superficielles (présence/absence, pressions actuelles, l’Ouche élaboré par le Syndicat du Bassin de l’Ouche, approuvé le 13/12/2013. gestion en cours, qualité, objectif de qualité). Le SAGE de l’Ouche s’inscrit dans la continuité du contrat de rivière (instrument d’intervention à l’échelle du bassin versant, sans Sources des données : Gest’eau (SAGE de l’Ouche), Syndicat du Bassin de l’Ouche, Agence de l’eau Rhône-Méditerranée, portée juridique). La mise en place du SAGE permettra de poursuivre les actions menées dans le cadre du contrat de rivière et Courrier à l’ARS de Bourgogne du 11/06/2018 les renforcer. Cinq enjeux ont été identifiés par le SAGE : - Retour durable à l’équilibre quantitatif ; 4.2.3.1. ZONAGES REGLEMENTAIRES ET DOCUMENTS DE GESTION DES EAUX - Gestion des inondations dans le respect du fonctionnement des milieux ; Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Rhône-Méditerranée 2016-2021 (validé le 20 novembre - Atteinte du bon état des masses d’eau ; 2015 et entré en vigueur le 21 décembre 2015) fixe 9 grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques, ainsi que des objectifs de qualité à atteindre d'ici à 2021. - Atteinte du bon état écologique des milieux ; Le SDAGE définit également des principes de gestion spécifiques des différents milieux : eaux souterraines, cours d’eau de - Organiser l’aménagement du territoire autour de la ressource en eau. montagne, grands lacs alpins, rivières à régime méditerranéen, lagunes, littoral. Il s’accompagne d’un Programme de mesures La rivière de l’Ouche est divisée en deux typologies très différentes, une partie amont relativement préservée mais sous qui propose des actions à engager sur le terrain pour atteindre les objectifs d’état des milieux aquatiques : il en précise l’influence des ouvrages jalonnant son cours et faisant obstacle à la continuité écologique et une partie aval à partir de Dijon, l’échéancier et les coûts. très artificialisée et comportant de grands enjeux de restauration physique et écologique. Les mesures de base reprennent la législation européenne concernant les rejets, les eaux résiduaires urbaines, la tarification, la Précisons pour terminer qu’aucun cours d’eau ne s’écoule sur l’AEI, cette dernière étant rattachée au bassin versant de l’Ouche qualité de l’eau potable, les prélèvements. via le sous-bassin versant de la Combe de Presme (ou ruisseau de l’Aubaine), qui s’écoule à plus de 2 km au nord-ouest de Les mesures complémentaires prennent des formes variées : acquisitions foncières, schémas directeurs de gestion des eaux l’AEI. pluviales, exploitations de parcelles en agriculture biologique, restauration de berges, ...

Elles sont identifiées pour chacun des bassins versants de Rhône-Méditerranée, en fonction des problèmes rencontrés. Plan de Gestion des Risques Inondations (PGRI)

L’élaboration du PGRI Rhône-Méditerranée a été engagée entre 2013 et 2014 et arrêté le 7 décembre 2015 par le Préfet coordonnateur de bassin. Le PGRI traite d’une manière générale de la protection des biens et des personnes. Que ce soit à l’échelle du bassin Rhône- Méditerranée ou des Territoires à Risques Importants d’inondation (TRI), les contours du PGRI se structurent autour des 5 grands objectifs complémentaires ci-après : - Thème 1 : la prise en compte des risques dans l’aménagement et la maîtrise du coût des dommages liés à l’inondation par la connaissance et la réduction de la vulnérabilité des biens, mais surtout par le respect des principes d’un aménagement du territoire qui intègre les risques d’inondation ; - Thème 2 : la gestion de l’aléa en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques au travers d’une approche intégrée sur la gestion de l’aléa et des phénomènes d’inondation, la recherche de synergies entre gestion de l’aléa et restauration des milieux, la recherche d’une meilleure performance des ouvrages de protection, mais aussi la prise en compte de spécificités des territoires tels que le risque torrentiel ou encore l’érosion côtière ;

- Thème 3 : l’amélioration de la résilience des territoires exposés à une inondation au travers d’une bonne Figure 37 : Définition schématique du bon état (source : SDAGE RM 2009-2015) organisation de la prévision des phénomènes, de l’alerte, de la gestion de crise mais également de la sensibilisation de la population ; Objectif Etat Objectif Etat - Thème 4 : l’organisation des acteurs et des compétences pour mieux prévenir les risques d’inondation par la d’atteinte Masse d’eau superficielle écologique d’atteinte du bon chimique structuration d’une gouvernance, par la définition d’une stratégie de prévention et par l’accompagnement de du bon état 2013 état écologique 2013 la GEMAPI ; chimique - Thème 5 : le développement et le partage de la connaissance sur les phénomènes, les enjeux exposés et FRDR13003 « Ruisseau de l’Aubaine » Bon 2015 Bon 2015 leurs évolutions. FRDR10066a « Rivière le Rhoin » Médiocre 2021 Bon 2015 Précisons que les communes de Bessey-en-Chaume et Aubaine sont en dehors de tout TRI. FRDR648a « L’Ouche de sa source à la Vandenesse » Bon 2015 Mauvais 2027

Objectif Etat Objectif Etat d’atteinte Masse d’eau souterraine quantitatif d’atteinte du bon chimique du bon état 2013 état quantitatif 2013 chimique FRDG522 : « Domaine Lias et Trias Auxois et buttes Bon 2015 Bon 2015 témoin du Dogger » FRDG151 « Calcaires jurassiques de la Côte Bon 2015 Médiocre 2021 dijonnaise » Tableau 15 : Synthèse des états actuels et des objectifs de qualité des eaux établis dans le cadre du SDAGE RM 2016-2021

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Figure 38 : Masses d'eau de l'AEE et qualité écologique associée

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4.2.3.2. HYDROGEOLOGIE ET PERIMETRES DE PROTECTION DE CAPTAGE De plus, cet arrêté prévoit, dans son article VI E « Dispositions communes dans les périmètres » : Postérieurement à la date de publication du présent arrêté, tout propriétaire ou gestionnaire d’un terrain, d’une L’AEE est concernée par la masse d’eau souterraine « Calcaires jurassiques de la côte dijonnaise » qui correspond à des installation, d’une activité, d’un ouvrage ou d’une occupation du sol réglementés qui voudrait y apporter une aquifères de type karstique. Un système karstique est issu de la dégradation d’une roche mère carbonatée conduisant à la modification, doit faire connaître son intention au préfet en précisant les caractéristiques de son projet et formation d’un réseau souterrain présentant des circulations d’eau rapides difficilement prévisibles, ce qui rend les aquifères très notamment celles qui risquent de porter atteinte directement ou indirectement à la qualité de l’eau ainsi que vulnérables aux pollutions. Les séries les plus aquifères sont le Bajocien, le Bathonien et le Kimméridjien. Le secteur de l’AEI les dispositions prévues pour parer aux risques précités. Il fournit tous les renseignements susceptibles de lui est localisé sur un système karstique complexe dont les axes principaux sont orientés dans l’axe de la vallée de l’Aubaine être demandés, en particulier l’avis d’un hydrogéologue agréé en matière d’hygiène publique à ses frais. (Source : avis de l’hydrogéologue agréé pour la mise en place des périmètres de protection de la source de la Corre). Les éléments ci-après sont issus du rapport de l’hydrogéologue agréé A. BENOIT-GONIN rédigé en avril 2012 : Aucun captage actif n’est situé sur les communes de Bessey-en-Chaume et Aubaine. La commune de Bessey-en-Chaume est « L’étude et l’analyse structurale réalisées en 1990 par le BRGM pour ELF ont permis de mieux comprendre le fonctionnement alimentée par les sources de la commune de Lusigny-sur-Ouche qui sont gérées par le SIAEP d’Arnay-le-Duc et Aubaine est hydrogéologique du secteur. Ainsi, la zone d’alimentation du captage proposée dans ce rapport correspond à une bande N/S, alimentée par la source de la Corre à Thorey-sur-Ouche, gérée par le SIAEP de Thorey. A noter la présence d’un captage orientée dans l’axe de la vallée d’Aubaine et dans la direction des failles qui délimitent les compartiments caractéristiques de la abandonné nommé « Source de Clavoillon) » à environ 500 m de l’aire d’étude. structure de l’unité de la Montagne. Cette bande est large d’environ 1 km et s’étend sur plus de 5 km au sud de la source de la L’AEE est concernée par plusieurs périmètres de protection de captages : Corre. Le bassin d’alimentation du captage proposé par CPGF Horizon est beaucoup plus restreint. Il est inclus, pour partie dans le vaste bassin N/S délimité par le BRGM, mais il s’étend selon une direction E/W par rapport au captage, sur environ 1,3 km à - Sources de la fontaine du garde, du Grand et du Petit Champy, de Pisse Vieille et de Coignières, l’amont (vers l’Est) et ses limites latérales (au Nord et au Sud) sont distantes d’environ 1 km. sources dites de Fontaine Froide, ensemble de sources sur la commune de Savigny-lès-Beaune ; La source de la Corre appartient vraisemblablement à un système karstique complexe dont les limites sont - Source Fontenotte Lume, qui se trouve sur la commune de Bouilland et dont la DUP date du 3 décembre probablement variables selon les conditions hydrogéologiques de hautes ou de basses eaux. Seules des campagnes 1979 ; de multitraçages en moyennes / hautes eaux permettraient de restreindre un périmètre plus précis et d’apprécier la part de chaque zone testée dans l’alimentation de la source de la Corre. - Source en Raffin, sur la commune de Bouilland ; Néanmoins, compte tenu : - Source de Fontaine fermée sur la commune de Lusigny-sur-Ouche et dont la DUP date du 19 juin 1995 ; - de la position topographique de la source au pied du versant Est de la Vallée d’Aubaine, - Source de Voichey située sur la commune de Lusigny-sur-Ouche et dont la DUP date du 23 juin 1934 ; - du pendage légèrement orienté vers l’ouest, en direction de la source depuis le secteur de Bécoup (d’après les coupes - Source de la Corre, située sur la commune de Thorey-sur-Ouche et dont la DUP date du 13 janvier 2015. Le géologiques figurant dans le rapport de CPGF-Horizon), périmètre de protection éloignée de cette source recouvre entièrement l’AEI. Dans cette zone, l’arrêté de déclaration d’utilité publique dispose que (article VI C) : - de l’orientation des vallées sèches et des talwegs depuis les Grands Communaux de la Forêt d’Aubaine (témoins d’une direction d’écoulement préférentielle), 1. Tout nouveau projet est soumis à l’avis de l’autorité sanitaire sur base d’une étude d’impact hydrogéologique, notamment le défrichement, le retournement des prairies permanentes en vue - de la position et des directions des arrivées d’eau dans le captage, d’une mise en culture. Si l’étude hydrogéologique prévoit un traçage, le captage est équipé de On peut considérer qu’une grande partie des écoulements provient du massif de la Forêt d’Aubaine, sans que nous dispositifs permettant le calcul du taux de restitution du colorant dans le but de caractériser le lien hydrogéologique entre le projet et le captage. puissions estimer l’apport que représente ce secteur vis-à-vis du secteur d’extension N/S qui inclus l’aire d’autoroute du Creux Moreau et la plateforme d’APRR de Bessey-en-Chaume, d’autant plus que la part de nappe alimentant le 2. L’ouverture ou l’extension de carrière ainsi que la création de fouilles susceptibles de modifier le mode captage pour chacune des deux zones est variable selon les conditions hydrogéologiques. d’infiltration et de circulation des eaux souterraines sont d’une durée la plus courte possible et le La nature karstique de l’aquifère empêche toute filtration ou épuration des eaux qui s’infiltrent. De ce fait, ce type comblement n’est fait que par des matériaux inertes recouverts par des matériaux marneux ou argileux. d’aquifère est particulièrement vulnérable aux pollutions de surface, quelles que soient leurs origines. 3. Les canalisations de substances susceptibles d’altérer la qualité de l’eau (comme les hydrocarbures Néanmoins, compte-tenu de la qualité de l’eau qui respecte les exigences sanitaires, malgré une détection d’hydrocarbures à la fin des années 80 et malgré la détection chronique de chlorures et de sodium (très inférieure à la liquides ou gazeux, les produits chimiques ou les eaux usées de toute nature) sont étanches. Les limite de qualité) liée au salage des routes, la source de la Corre est protégeable dans les conditions décrites ci-avant, canalisations sous pression sont vérifiées tous les ans. Les autres sont vérifiées tous les 5 ans. La pression d’épreuve est égale à la pression maximale en service, majorée de 50% lorsqu’elle est qui auront pour but de limiter au maximum voire de supprimer tout risque de pollution chronique et accidentelle. Notons inférieure à 10 bars ou majorée de 5 bars lorsqu’elle est supérieure ou égale à 10 bars. d’ailleurs que la rénovation totale de l’aire du Creux Moreau et les nouvelles exigences en matière de stockage de carburants réduisent fortement le risque d’une contamination accidentelle de la source de la Corre. » 4. Les dépôts de substances susceptibles d’altérer la qualité de l’eau (comme les hydrocarbures liquides Aucun réseau d’eau pluviale ou d’assainissement ne traverse l’AEI. Les eaux pluviales s’écoulent vers le réseau autoroutier où ou gazeux, les produits chimiques ou les eaux usées de toute nature) sont stockés dans des cuves à double paroi équipées de détecteurs de fuites pour les cuves enterrées ou sur bac de rétention elles sont drainées vers des bassins de rétention. Compte tenu de l’orientation des pentes, les eaux pluviales s’écoulent étanche capable de stocker la totalité de la contenance des cuves aériennes. probablement vers le bassin situé sur l’emprise autoroutière à l’ouest de l’AEI. 5. Le stockage de matières fermentescibles, d’engrais et produits phytosanitaires ou de sel de Dans le cadre de l’élaboration du SAGE de l’Ouche, des traçages à la fluorescéine ont été pratiqués afin de connaître les principaux flux d’eaux souterraines au sein du réseau karstique. Les résultats sont présentés sur la Figure 39. déverglaçage est autorisé uniquement sur aire étanche : Il apparaît qu’aucun écoulement ne circule sous l’aire d’étude immédiate, révélant ainsi qu’il n’existe pas de lien direct • Couverte avec collecte des jus pour les matières fermentescibles et le fumier ; physique entre l’AEI et le captage AEP de la source de la Corre. De même, la Figure 39 nous indique qu’il n’existe pas • Avec bac de rétention étanche dont la contenance est au moins égale au volume stocké de lien entre l’AEI et la source de Clavoillon, située pourtant à moins d’1 km au sud de l’AEI. Précisons que la source pour les engrais liquides, isolé des eaux pluviales afin d’éviter les débordements ; de Clavoillon a été abandonnée mais que l’arrêté préfectoral instaurant les servitudes pris le 22 août 1996 est toujours en vigueur. Cette servitude est présentée au chapitre 4.4.3. 6. Les eaux de voiries (y compris les parkings) issues de l’autoroute A6 transitent en totalité par des bacs antipollution et des bacs écrêteurs. Les bassins d’évaporation sont privilégiés ; 7. Dans ce périmètre, tout accident de la circulation, tout déversement accidentel, en particulier sur l’autoroute A6, est signalé aux autorités sanitaires ;

8. Le bénéficiaire établit avec la société Autoroute Paris-Rhin-Rhône, un plan d’intervention en cas de

dysfonctionnement des installations présentes sur le site de l’aire de service du Creux Moreau et des bassins de rétention situés dans le périmètre de protection éloignée. Ce plan fait l’objet d’une mise à jour régulière.

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4.2.3.4. ZONES VULNERABLES AUX NITRATES

Afin de limiter la pollution des eaux par les nitrates, la directive européenne 91/676/CEE du 12 décembre 1991, dite directive Nitrates, prévoit la mise en œuvre de programmes d'actions encadrant l’utilisation des fertilisants azotés d'origine agricole. Doivent être désignées comme vulnérables toutes les zones connues où les eaux sont polluées ou susceptibles de l’être par les nitrates d’origine agricole. Ce zonage doit être revu au moins tous les quatre ans selon la teneur en nitrates observée par le réseau de surveillance des milieux aquatiques. L’AEI ne s’inscrit pas en zone vulnérable aux nitrates à la suite de la révision de ces zones en 2016 (directive européenne 91/676/CEE dite « Nitrates »). 4.2.3.5. ZONES SENSIBLES A L’EUTROPHISATION L’arrêté du 5 mars 2015 redéfinit les modalités de désignation et de délimitation des zones vulnérables dans le bassin Rhône- Méditerranée. La directive 91/271/CEE du 21 mai 1991, relative à l'épuration des Eaux Résiduaires Urbaines (ERU), exige la collecte et le traitement des eaux résiduaires urbaines en fonction d'une part de la taille de l'agglomération et d'autre part de la sensibilité à l'eutrophisation du milieu récepteur. Le préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée a révisé la liste des zones sensibles dans le bassin Rhône-Méditerranée par l'arrêté du 21 mars 2017. L’AEI s’inscrit en zone sensible à l’eutrophisation (directive européenne 91/271/CEE du 21 mai 1991 relative à l’épuration des eaux résiduaires urbaines) : « Bassin versant de la Saône en amont de Massieux en rive gauche et Quincieux en rive droite » classée en raison d’une sensibilité à l’azote et au phosphore.

4.2.3.6. ZONES DE REPARTITION DES EAUX

Les zones de répartition des eaux (ZRE) sont définies en application de l'article R.211-71 du Code de l'Environnement, comme Figure 39 : Localisation des aires d’étude immédiate et éloignée par rapport aux traçages des eaux souterraines (source : SAGE de l’Ouche, des « zones présentant une insuffisance, autre qu'exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins ». 2009) La délimitation des nouvelles ZRE s’effectue selon les deux étapes prévues aux articles R.211-71 et R.211-72 du Code de  Compte tenu de la présence d’un réseau karstique et de la présence d’un périmètre de protection éloignée au l’Environnement : droit de l’AEI, l’enjeu concernant l’hydrogéologie est considéré comme fort. Les préconisations de l’arrêté de 1. Le préfet coordonnateur de bassin définit par arrêté les zones de répartition des eaux (art. R.211-71) qui se substituent DUP du captage de la source de la Corre s’appliquent ici. Néanmoins, les traçages réalisés dans le cadre du à celles mentionnées dans le tableau de l’article R.211-71 du Code de l’Environnement. SAGE de l’Ouche révèlent qu’aucun lien physique direct n’existe entre l’AEI et les captages alentour. 2. Le préfet de département constate ensuite par arrêté la liste des communes concernées (art. R.211-72).  La réglementation au droit du périmètre de protection éloignée du captage de la Source de la Corre précise que tout nouveau projet est soumis à l’avis de l’autorité sanitaire sur base d’une étude d’impact hydrogéologique. Dans le cas des eaux souterraines, pour chaque commune est précisée la cote en dessous de laquelle les dispositions relatives à la ZRE deviennent applicables. Une commune dont une partie du territoire seulement serait concernée doit être incluse dans

la ZRE pour la totalité de son territoire, la ZRE s’appliquant uniquement sur la masse d’eau visée. 4.2.3.3. HYDROLOGIE L’AEI est concernée par la zone de répartition des eaux superficielles « Bassin de l’Ouche » (arrêté préfectoral du 8 février 2010 pour la délimitation et du 25 juin 2010 pour le classement). Les limitations de prélèvement d’eau sont fixées par l’arrêté : Compte tenu de la présence de la côte de Beaune qui draine les eaux via un système karstique, seulement deux cours d’eau « Article 2 : Dans les communes incluses dans la ZRE, les seuils d’autorisation et de déclaration pour les prélèvements dans les sont présents sur l’AEE : nappes d’eaux souterraines et dans les eaux superficielles relevant de la nomenclature des opérations visées à l’article L.214-1 du code de l’environnement, à l’exception des prélèvements inférieurs à 1 000 m3/an réputés domestiques, sont abaissés par le - Le Rhoin qui s’écoule du nord vers le sud (à environ 2 500 mètres de l’AEI) : il prend sa source dans la biais de l’application de la rubrique 1.3.1.0. de cette nomenclature. commune de Bouilland puis s’écoule vers le sud-est pour se jeter dans la Lauve à Ruffey-lès-Beaune. Son cours est long de 22,4 km et il peut s’assécher de 1 à 2 mois par an. La rubrique 1.3.1.0 soumet tout prélèvement non domestique de capacité inférieure à 8 m3/h à déclaration et tout prélèvement dont la capacité est supérieure ou égale à 8 m3/h à autorisation quelle que soit l’origine des eaux prélevées. » - Le ruisseau d’Aubaine (à environ 1 825 mètres de l’AEI), ruisseau intermittent qui se jette en rive droite dans l’Ouche. L’AEI est située dans sa partie ouest dans la zone de répartition des eaux du bassin de l’Ouche.

L’AEI s’inscrit en limite du bassin versant de l’Ouche. L’étude hydrologique réalisée dans le cadre du SAGE de l’Ouche a montré que le système karstique présente un pendage et des circulations cohérentes avec le bassin topographique dans la grande majorité du périmètre. Ce bassin versant topographique couvre une superficie d’environ 916 km².

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Figure 40 : Localisation des captages AEP et de leurs périmètres de protection dans l'AEE

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4.2.4. RISQUES MAJEURS NATURELS Objectif : Identifier les enjeux liés aux risques majeurs naturels. Il s’agit de vérifier l’absence de sensibilité du site face à des 4.2.4.4. LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN risques naturels Un mouvement de terrain est un déplacement, plus ou moins brutal, du sol ou du sous-sol. Sur les communes de Bessey-en- Sources des données : Géorisques Chaume et Aubaine, les mouvements de terrain peuvent avoir plusieurs origines : - Retrait/Gonflement des argiles : les variations de la quantité d’eau dans certains terrains argileux produisent des gonflements (période humide) et des tassements (période sèche) et peuvent avoir des conséquences 4.2.4.1. LES DIFFERENTS TYPES DE RISQUES importantes sur les bâtiments à fondations superficielles. Selon la nature du terrain et sa teneur en argile, ce risque est plus ou moins prononcé ; La commune de Bessey-en-Chaume est soumise à plusieurs risques majeurs naturels : mouvement de terrain : affaissements - Effondrement de cavités souterraines : l’évolution des cavités souterraines naturelles (dissolution de et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et éboulements, chutes de pierres et de blocs, séisme (faible 2/5) et calcaire) ou artificielles (carrières et ouvrages souterrains) peut entraîner l’effondrement du toit de la cavité et transport de marchandises dangereuses. La commune n’est pas dotée d’un Document d’Information Communal sur les Risques provoquer en surface une dépression généralement de forme circulaire. Aucune cavité souterraine ne s’est Majeurs (DICRIM) ni d’un Plan Communal de Sauvegarde (PCS). Bessey-en-Chaume n’a jamais été concernée par des arrêtés ouverte sur les communes de Bessey-en-Chaume et Aubaine mais de nombreuses cavités qui pourraient portant reconnaissance de catastrophes naturelles. potentiellement s’effondrer sont recensées sur les territoires communaux. La commune d’Aubaine présente également plusieurs risques : mouvement de terrain : affaissements et effondrements liés aux - Eboulements : les éboulements sont des phénomènes rapides qui correspondent à des chutes de blocs ou à cavités souterraines (hors mines), séisme (faible 2/5) et transport de marchandises dangereuses. La commune n’est dotée ni des écroulements de falaises. Un éboulement a eu lieu sur la commune de Bessey-en-Chaume le 1er janvier d’un DICRIM ni d’un PCS. 1962. Type d’évènement Début le Fin le Arrêté du L’AEI n’est toutefois concernée directement par aucun des risques de mouvement de terrain identifiés. Inondations et coulées de 11/07/1984 11/07/1984 21/09/1984 boue 02/05/2013 04/05/2013 20/06/2013 Tableau 16 : Arrêtés de catastrophes naturelles pris sur la commune d’Aubaine ces dernières années (source : Géorisques)

4.2.4.2. LE RISQUE SISMIQUE Les décrets n°2010-1254 et -1255 du 22/10/2010, complétés par l’arrêté du 22/10/2010, ont délimité les zones de sismicité en France : zones 1 à 5 à aléa très faible à fort, ainsi que la réglementation applicable à toute nouvelle construction. Les territoires des communes de Bessey-en-Chaume et Aubaine sont situés en zone de sismicité 2 correspondant à un aléa faible d’après le décret du 22 octobre 2010. Les règles de construction parasismique sont applicables aux bâtiments et ponts « à risque normal ».

4.2.4.3. LE RISQUE INONDATION Une inondation est une submersion plus ou moins rapide d’une zone, avec des hauteurs, vitesse et durée de submersion variables. Elle est due à une augmentation du débit d’un cours d’eau, provoquée par des précipitations importantes et durables ou par la rupture d’une retenue d’eau. Elle peut se traduire par un débordement de cours d’eau, une remontée de la nappe ou une stagnation des eaux pluviales. Les communes de Bessey-en-Chaume et Aubaine ne sont pas concernées par le risque inondation et présentent une sensibilité aux remontées de nappes très faible. Le risque inondation est rattaché au cours du Rhoin, situé à plus d’1 km à l’est de l’aire d’étude immédiate. L’atlas des zones inondables Rhoin-Lauve a été réalisé en 2001 par la DIREN Bourgogne (aujourd’hui DREAL Bourgogne – Franche-Comté). La cartographie s’accompagne d’un rapport détaillant les caractéristiques d’écoulement du Rhoin, précisant notamment que : « En période pluvieuse prolongée, les écoulements souterraines et la nappe phréatique seront saturés ; il ne faut donc pas s’attendre à un écrêtement des crues par la structure géologique du bassin versant ». De plus, un faisceau de failles situé au droit de Fontaine Froide (à environ 3,5 km au sud-est de l’AEI) permet de différencier 2 types de comportements lors des crues du Rhoin : - A l’amont, la rivière coule sur les marnes du Lias ou à proximité de celles-ci. Ces marnes représentant le niveau de base du massif, l’ensemble de l’aquifère sera drainé par le cours d’eau, et avec l’encaissement de la vallée, les crues sont violentes ; - A l’aval en revanche, la rivière coule sur les niveaux calcaires qui se gorgent d’eau progressivement sous les dépôts quaternaires du fossé bressan. L’aquifère, rarement saturé, va prélever une partie des eaux et laminer les crues. Le bassin versant du Rhoin constitue donc un ensemble complexe.

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Figure 41 : Risques naturels majeurs identifiés au sein de l’AEE

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Figure 42 : Sensibilités de l’AEE aux remontées de nappe

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