Numéro spécial 4 Bis - Juillet 2017

Challenge AZ Juin 2017 - Amicale Genea24 . 26 personnages de Dordogne - Périgord. 02 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. L’of ciel. Lou Péri Doc

Bulle n généalogie et histoire de Dordogne-Périgord, entraide et partage.

Associa on « Amicale Genea24 » fondée en 2014. Siège social : Bergerac 24100. Site Internet : www.genea24.fr Mail : [email protected] Téléphone / fax 02 47 37 64 94

Revue numérique, gratuite, semestrielle. Numéro spécial complèmentaire du numèro 4.

Directeur de la publica on : Lionel Filet. Rédacteur en chef : Jean-Louis Filet. Ont collaboré à ce numéro : Selma Cayol, Sébas en Chaminade, Geneviève Coulaud, Maryse Grenier, Jean-Pierre Meynard, Pierre Millet, Nicole Sarreau. Crédit photo : Site Bnf Gallica. Site Visites en Aquitaine. Sommaire :

04 Antoine de Tounens. 30 Nadal de Saintrac Jean. 06 Barret Jeanne. 32 Obroutcheff Nikolaï. 08 Crocé-Spinelli Joseph Eustache. 34 Pierre Puiff e. 10 Dufraisse Marc E enne. 36 Qui erie. 12 Eymery dite Rachile. 38 Ribaut de Laugardière. 14 Fourtou Oscar Bardi de. 40 Sem. Georges Goursat. 16 Galmot Jean-Antoine. 42 Tarde Jean Gabriel. 18 Hélène Duc. 44 Uze Jean dit Albéric. 20 Isabelle de Limeuil. 46 Verneilh (de) Félix. 22 Jurestal E enne. 48 Waïff re. 24 KamiskiJean-Jacques. 50 Xercès Marie. 26 Laure Gatet. 52 Yriex Pierre Daumesnil. 28 Maurice Maury. 54 Zacharie Pomarel.

Numéro ISSN : 2492-5284. Siret : 808 669 337 00012.

To us droits de reproduc on réservés. Les actes issus des Archives départementales de la Dordogne font l’objet d’une licence pour l’usage unique du bulle- n. Les men ons de l’Abbé Brugière sont rées des « Documents numérisés par Pierre Besse pour la SHAP (fonds Pommarède) » visible sur le site www.shap.fr . autres sources u lisées : Bibliothèque Na onal de France et site Gallica, Wikipédia. La reproduc on même par elle des ar cles et illustra ons publiés dans « Lou Péri Doc » est soumise à autorisa on suivant la loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproduc ons intégrales ou par elles faites sans le consentement de l’auteur et de l’associa on. (ar cle L 122-4 du code de propriété intellectuelle). Editorial. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 03

C haud mois de juin. Le pe t monde de la généalogie(1) a son challenge. L’objec f publier chaque jour un post sur son blog en suivant les le res de l’alpha- o bet et donc logiquement appelé :

t Challenge AZ

Un challenge c’est un objec f fi xé, la récompense fi nale : c’est de le réaliser. i Lancé en 2013 par Sophie Boudarel, 2017 sera donc la cinquième édi on. La pré- cédente avait vu la publica on de plus de 2000 billets.

d Ce e année l’amicale a décidé de franchir le pas et de s’y inscrire. Notre thème choisi dans la con nuité de notre bulle n, est de présenter 26 personnages de Dordogne ou très ac fs en Dordogne. Rejoignant ainsi les 85 inscrits au départ,

é si les passionnés de généalogie sont en nombre on y trouve aussi 3 services d’ar- chives, des pros aussi et deux de nos membres Fréderic et Selma. ’

Pour nous ce sera une oeuvre collec ve, la découverte de nouveaux

l personnages et au fi nal la joie et la sa sfac on d’avoir répondu à chacun des jours de A à Z.

Un grand merci pour leur généreuse par cipa on à Geneviève, Jean-Pierre, Maryse, Nicole, Pierre, Sébas en, Selma.

Jean-Louis FILET 1 - Ceux qui sont ac f sur Internet pour l’entraide et le partage. 04 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Antoine de TOUNENS. Par Nicole SARREAU

Antoine de TOUNENS Roi d’Auricanie

Antoine est né le 12 mai 1825 à La Chaise, commune de Chourgnac (Dordogne). Il meurt le 19 septembre 1878 à 53 ans à Tourtoirac, après de longues souff rances sans alliance ni descendance et est enterré dans le cimetière de Tourtoirac.

Il est issu d’une famille de 9 enfants (5 garçons et 4 fi lles) dernier fi ls et hui ème de la fratrie, de Jean Tounens (1781-1862) et de Catherine Jardon (+ 1873). L’aisance de ce e famille de paysans lui permet de faire des études, d’obtenir le baccalauréat et d’acheter une charge d’avoué à Périgueux. Son père ob ent d’un jugement de la cour impériale de en 1857 l’autorisa on de rec fi er son nom en « Tounens » et d’y ajouter une par cule pour être désormais « de Tounens ». Antoine vend sa charge d’avoué en 1857 et la famille contracte un emprunt de 25 000 francs au Crédit Fon- cier de France en vue d’une d’expédi on projetée par son fi ls. Il est aussi reçu dans la franc-maçonnerie à la loge de Périgueux « Les Amis Persévérants et l’Etoile de Vésone » qu’il qui e pourtant dès 1857, ce qui ne l’empêchera pas d’écrire des le res à ses frères maçons pour demander de l’aide dans ses expédi ons.

Il débarque à Coquimbo au chiliennes et condamné à l’interne- Chili, à 400 Km de San ago, le 28 août ment dans un asile de fous. 1858. Il rejoint la province d’Arauco en L’interven on du Consul Général de 1860 et le 17 novembre y promulgue France lui permet de retourner en une cons tu on. France et le 28 octobre il embarque Il prend alors le nom d’Orl- à Valparaiso sur le Duguay-Trouin. lie-Antoine 1er ou Orélie-Antoine Pendant la période 1860- 1er et est proclamé roi d’Araucanie 1862, le royaume d’Araucanie et de et de Patagonie le 20 novembre Patagonie a eu une existence eff ec- 1860 et revendique l’extension de ve, mais les ministres Lachaise et son royaume au-delà des Andes, de Desfontaines qui signent en bas des l’Atlan que au détroit de Magellan. actes royaux n’existent pas. Le nom Il s’appuie sur les tribus lo- du premier vient de La Chaise où cales, qui lui resteront fi dèles en- naquit Antoine et celui du second à suite, mais le 5 janvier 1862, il Les Fontaine, un hameau mitoyen. est fait prisonnier par les troupes Antoine de TOUNENS. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 05

Le « Royaume d’Araucanie et de Patagonie » ne fut reconnu par aucun État, situé entre Chili et Argen ne jusqu’au détroit de Magellan.

Buste inauguré par le maire de Tourtoirac en 2016.

On trouve la trace d’une souscrip on or- après de longues souff rances sans alliance ni ganisée en sa faveur, notamment à Bordeaux, à descendance et est enterré dans le cime ère de par r de 1866 ; elle lui perme ra de monter une Tourtoirac. seconde expédi on en 1869. Il reste un doute pour dire si ses dernières Il reviendra en France et lancera une nouvelle ex- volontés ont été de désigner Achille Laviarde pédi on en 1874. pour lui succéder à la tête de son royaume. Sa Ce e fois, il est immédiatement arrê- famille préfère travailler au rétablissement d’une té, emprisonné puis libéré sur l’interven on de situa on fi nancière bien compromise. l’ambassade de France. Le neveu, Adrien Jean de Thounens, de- Sa dernière tenta ve échoue en 1876. venu l’héri er à la mort de son père Jean (1805- Revenu malade, il se re re chez son neveu 1881), frère d’Antoine, renonce en 1882 en fa- Jean dit Adrien (1844-1889), boucher à Tourtoi- veur de Laviarde, qui se fait appeler « Achille 1er rac. ». Mais les enfants d’Adrien Jean s’appelleront Il y meurt le 19 septembre 1878 à 53 ans simplement « Thounens ». 06 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Jeanne BARET. Par Nicole SARREAU

Jeanne BARET. 1re femme autour du monde.

Elle est née le 27 juillet 1740 à Comelle (71), en Bourgogne dans la ferme de son père. Jeanne meurt le 5 août 1807 aux « graves » et est inhumée dans le cimetière de Sainte-Aulaye, aujourd’hui commune rattachée à Saint-Antoine-du-Breuilh.

Lorsque son père décède en 1762, elle a 22 ans et devient gouvernante chez le Doc- teur Philibert Commerson , alors âgé de 35 ans. Il est séduit par son intelligence et sa vivacité et lui donne des cours de botanique. Deux ans plus tard, tout le monde démé- nage à où Commerson vient d’être nommé botaniste de Louis XVI. Alors commence un voyage vers les terres australes pour accompagner Monsieur de Bou- gainville, en qualité de médecin botaniste. Jeanne ne peut par r. Une ordonnance du 15 avril 1689 interdit aux femmes d’embarquer sur les navires de la marine royale. Mais Commerson écrit : « on m’a passé un valet de chambre, gagé et nourri par le Roy ». Jeanne sera son valet. Il n’y a que deux bateaux pour l’expédi on : une frégate « la boudeuse » et le 6 février 1767 à Rochefort, Commerson et Jean Baret, son valet, montent sur une fl ûte « l’étoile ».

La vie à bord pour Jeanne n’est pas des plus simple. Il faut ruser pour garder le secret.

Mais Vivès, le chirurgien du bord et jaloux du statut de Commerson, commence à avoir des doutes et entre ent les rumeurs. Jeanne BARET. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 07 Après Montévidéo et la Patagonie, voilà le détroit de Magellan le 26 janvier 1768 puis Tahi le 3 avril. Les Français ne connaissent que le mot « tayo », ami en tahi en. Mais les indigènes en voyant le valet crient aussitôt : « ayenne » ! Soit : femme ! Jeanne doit rester désormais à bord. Bougainville ne réagit pas, même s’il note tous les évènements sur le livre de bord ; mais tous savent désormais que Jean Baret est une femme. L’expédi on se poursuit vers l’océan in- dien. Tout le monde reprend ses occupa ons car le temps se fait mauvais et les rencontres hos les. Le couple débarque à Port Louis le 8 novembre 1768 mais les deux bateaux repartent de l’île les laissant là pour étudier l’histoire naturelle des lieux. La disgrâce durera trois ans dans une situa on fi nancière de plus en plus cri que. Commerson meurt à 46 ans le 13 mars 1773 soutenu jusqu’au bout par son fi dèle serviteur.

Jeanne a alors 32 ans et elle est seule sur 200 livres. ce e île. Pour survivre, elle ouvre un cabaret bil- A 45 ans, elle se partage entre sa Bour- lard à Port Louis. Elle rencontre alors Jean Duber- gogne natale et Saint-Aulaye en Dordogne au pe- nat, périgourdin né à Saint Aulaye le 23 octobre t port dynamique. Commune ra achée à Saint 1735 d’une famille de charpen ers de marine, Antoine du Breuilh en 1824. soldat du régiment d’infanterie royal comtois Jeanne meurt le 5 août 1807 aux « graves avec qui elle se marie le 17 mai 1774 à Port Louis » et est inhumée dans le cime ère de Sainte-Au- (Ile Maurice). Ce mariage lui perme ra de ren- laye. trer en France en 1776 avec 30 caisses d’espèces Elle fera d’Archambaud son héri er, le fi ls botaniques qui iront au Muséum d’Histoire Na- de Commerson. turelle. Elle reçoit sa part d’héritage laissé par Elle repose au cime ère de St Aulaye près Commerson et son travail est reconnu offi cielle- de l’église (il y a aujourd’hui quelques diffi cultés ment par le roi qui lui accorde une pension de à retrouver sa tombe) après un tour du monde et un exil de 9 ans. Elle est la pre- mière femme à avoir réalisé cet exploit. Jean Dubernard décédera le 18 décembre 1817 aussi à saint-Aulaye, son village natal.

La salle des fêtes de Saint Antoine du Breuilh porte son nom. 08 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. J. CROCE-SPINELLI. Par Nicole SARREAU

J. CROCÉ-SPINELLI . L’aéronaute.

Joseph Eustache Crocé-Spinelli né le 11 juillet 1843 à Monbazillac (Dordogne). Il est mort le 15 avril 1875 au cours d’une ascension, le ballon se posera à Ciron (Indre).

Fils d’Isidore Achile Spinelli, bijou er et Marie Louise Lacourt, il est un centralien et aéro- naute.

Le 22 mars 1874, il part avec Théodore Sivel (offi cier de naviga on, né à Sauve dans le Gard en 1834) à bord de l’Etoile polaire pour vérifi er les eff ets de la respira on de l’oxygène à haute al - tude. Le 23 mars 1875, ils eff ectuent un vol de 23 heures au-dessus de toute la France, ce e fois-ci à bord du Zénith qui leur permet de recueillir des informa ons météorologiques. Afi n de compléter ces données à plus haute al tude, la Société de naviga on aérienne et pour grande par e l’Académie des sciences supportent les frais d’une nouvelle expédi on qui per- me ra de savoir s’il existe de la vapeur d’eau à des hauteurs excessives et qu’elle est la propor on du gaz carbonique. Le 15 avril 1875, accompagnés de Gaston Tissandier (1842/1899), ils repartent, toujours avec le Zénith, chacun s’étant partagé les tâches (conduite du ballon, dosages et expériences à eff ectuer). A 3000 mètres, leur pouls est stable. A 4 602 mètres de même. Mais à 6 500 mètres, Tissandier écrit dans son carnet : « oppression, mains légèrement gelées, Crocé souffl e ». Ils respirent l’oxygène des ballonnets embarqués. A 7 000 mètres, Tissandier veut me re des gants de fourrure mais ne peut même pas les prendre dans sa poche. La température est de moins 10 degrés. A 7 400 mètres, sommeil. A 7 500 mètres, Sivel se réveille, coupe 3 lests et se rassied au fond de la nacelle comme Cro cé-Spinelli. Tissandier veut crier : « Nous sommes à 8 000 mètres » ! Mais il tombe inanimé. Ils sont par s depuis 1 heure et demie. 30 minutes plus tard, il se réveille, lâche un sac de lest. La descente se fait trop vite. Crocé vient de se réveiller à son tour et lance par-dessus bord tout ce qu’il peut trouver. Après 3 heures en al tude Tissandier rouvre les yeux, étourdi. Il veut réveiller Crocé et Sivel. J. CROCE-SPINELLI. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 09 Sivel coupe les cordele es les sacs de lest, Crocé-Spinelli , après avoir fait les obser- va ons spectroscopique va respirer l’oxygène. (ref L’aeronaute 1875/06 Gallica).

« Mes deux compagnons, écrit-il, étaient ac- croupis dans la nacelle, la tête cachée sous leur couverture de voyage. Je rassemble mes forces et j’essaie de les soulever. Sivel avait la fi gure noire, les yeux ternes, la bouche béante et remplie de sang. Crocé avait les yeux à demi fermés et la bouche ensanglantée ».

ré du carnet de Gaston Tissandier, seul survivant.

Le ballon descend toujours, le vent violant le fait se balancer dans tous les sens, l’ancre ne mord pas et la nacelle glisse sur les champs. Les corps sont ballo és ; Tissandier est seul en vie.

C’était à Ciron dans l’Indre . Joseph Crocé-Spinelli est enterré au cime ère du Père-Lachaise sous un gisant le représentant allongé sur le dos, tenant par la main Théodore Sivel.

Une voie du 14ème arrondissement de Paris porte son nom depuis 1896. 10 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Marc E. DUFRAISSE. Par Nicole SARREAU

Marc E enne DUFRAISSE Député 2e et 3e république.

Marc Dufraisse est né le 10 mai 1811, 55 rue de l’hôtel de ville à Ribérac. Il décède le 22 janvier 1876 à Paris. Il est le fi ls de Pierre, avocat et de Marie Il étudie à Périgueux puis à par r de 1830 à Pa- Lacroix. ris. Il en profi te pour fréquenter les sociétés se- crètes où se retrouvent les Républicains. Il sera de toutes les révoltes de Paris et suite à l’épi- sode de la barricade de la rue Transonain, il sera transféré à la Prison Sainte-Pélagie où il fera la connaissance de Raspail. Pendant ce e période il deviendra Com- missaire général de l’Indre et de l’Indre et Loire en 1848 puis préfet de l’Indre. Il est député de la Dordogne du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851 au sein du groupe « Montagne » Polémiste ardent, cela lui vaut d’être exi- lé après les évènements du 2 décembre 1851, en Belgique puis en Suisse. Il donnera des cours de législa on compa- rée à Zurich. Revenu en France après la chute du second Empire le 04.09.1870 il est nommé Préfet des Alpes-Mari mes le 14 octobre de la même année. Son élec on de député fut validée le 08.02.1871. Il deviendra alors député de la Seine de 1871 à 1876 dans le groupe « Gauche républi- caine ». La maison où il est né . Il entre nt une rela on épistolaire avec photo « vistes.aquitaine.fr » Bardi de Fourtou (conservateur) qui l’avait ba u sur une liste opposée. (source : Histoire du droit de paix et de guerre de 1789 à 1815). Marc E. DUFRAISSE. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 11

Marc Dufraisse épousa à Bruxelles le 08 avril 1856 Marie Girard (°07 décembre 1816 Saint-Pardoux-de-Dronne).

Ils eurent 4 enfants légi més :

- Jean Paul Marcel né le 04 juillet 1848 à Saint- Méard de Dronne, receveur des fi nances.

- Côme Damien né le 10 février 1850, décèdé le 14 juillet 1918 Paris.

- Michel Ange Marcel né le 16 avril 1852 à Paris.

- Marguerite Marcel née le 16 juillet 1855 à Bruxelles.

Il eut pour frère Numas Dufraisse (11 octobre 1814 Ribérac – 04 février 1851 Ribérac) médecin, capitaine de la garde na onale (1848), collaborateur au journal socialiste « La ruche de la Dordogne », commissaire du gouvernement provisoire en Dordogne puis dans les Pyrénées Orien- tales, préfet des Landes (1848), gouverneur au Palais Royal (novembre 1848). 12 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. EYMERY dite Rachilde. Par Nicole SARREAU

EYMERY Marguerite dite Rachilde. Marguerite Eymery est née le 11 février 1860 à Château-l’Evêque au domaine de Cros . Rachilde est morte à Paris le 4 avril 1953, agée de 93 ans, ignorée de tous.

Elle est la fi lle d e Joseph Eymery, capitaine adjudant major au 5ème Régiment de Chasseurs à cheval et de Marie Gabrielle Feytaud. Son père aurait voulu un garçon et sa mère excentrique est une fervente adepte de spiri- sme. A son adolescence, son père lui propose un premier fi ancé militaire, mais elle le refuse sous peine d’un projet de suicide. Au cours d’une séance de spiri sme, elle adopte le pseudonyme de RACHILDE, nom d’un gen lhomme suédois du XVIème siècle.

Elle s’habille et se coiff e comme un renard, Paul Verlaine, Paul et Victor Margueri e, homme et s’intéresse aux ques ons d’iden té André Gide, Guillaume Apollinaire, Alfred Jarry, sexuelle comme elle le décrit dans son roman le Mallarmé, Oscar Wilde …Ces salons li éraires plus célèbre Monsieur Vénus (1884). Ce livre lui ont une grande infl uence sur l’époque et Mar- apporte une célébrité immédiate et sulfureuse. guerite est aujourd’hui reconnue comme l’une C’est l’histoire d’une liaison entre une femme de des personnalités li éraires marquantes de ce e l’aristocra e et d’un fl euriste féminisé par son fi n du XIXème siècle. amante. En 1885, la préfecture de police lui donne Sa produc on li éraire est très abon- une « permission de traves ssement ». dante ; La Marquise de Sade, La Tour d’Amour, En 1889, après de mul ples aventures l’Animale. Inégale, parfois datée, kitsch mais amoureuses, elle accepte civilement un mariage avec des textes très forts. de raison avec Alfred Valle e né le 31 juillet 1858 et décédé le 28 septembre 1935 à Paris.

Dans les bureaux du Mercure de France, dont Alfred Valle e est directeur, elle ent un salon où elle reçoit des écrivains et poètes, Jules EYMERY dite Rachilde. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 13

L’iden té sexuelle. Les romans de Ra- childe prennent souvent pour sujet des rela ons amoureuses hors-normes, ou des individus à l’iden té trouble, tendant souvaent vers un fantasme her- maphrodite. Inversant souvent les rôles et troublant les fron ères entre masculin et féminin.

Rachilde en 1895 14 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. FOURTOU O. Bardi de. Par Nicole SARREAU

Oscar Bardi de FOURTOU Ministre de la 3e république .

Marie, François, Oscar Bardi de Fourtou est né le 3 janvier 1836 à Ribérac. Il décède à son domicile parisien le 6 décembre 1897. Il est inhumé au cime ère de Ribérac.

Fils d’une famille bourgeoise dont le père Adrien Bardi de Fourtou est avocat et l’oncle Fran- çois a fait carrière dans la magistrature qui le conduit à la Cour d’Appel de Bordeaux. Cadet de trois enfants, après le lycée de Périgueux, il passe sa licence en droit à la Sorbonne puis à Poi ers où il sou ent sa thèse. Il est inscrit au barreau de Ribérac avec son frère aîné Léonce et son père. En 1860, il devient bâtonnier du barreau. Il occupe ensuite le poste de subs tut du procureur impérial en 1864 à Ruff ec (Charente) avant de se consacrer à la poli que.

Sa carrière poli que commence à la chute Il conquiert largement un siège de conseil- de l’Empire, mais il a été pendant 5 ans maire de ler général dans le canton de Verteillac. Son im- sa ville natale (1865/1870). Il se charge pendant planta on est très solide et certains présagent son mandat de faire renaître le comice agricole déjà l’arrondissement de Ribérac comme son de Ribérac. En 1874, il devient président du co- fi ef. A la tête du ministère de l’Instruc on Pu- mice agricole d’Echourgnac, par cipant à la mise blique, des cultes et des Beaux-arts, il devient le en valeur de la vallée de la Dronne et la forêt de décideur, celui qui réalise avec vigueur la chasse la Double. aux enseignants qui refusent de servir l’idéologie Homme de qualité, il est remarqué par de l’ordre moral, de même qu’avec les prélats et Adolphe Thiers qui le nomme le 7 décembre les ar stes. Il a alors une réputa on d’homme à 1872 au poste de ministre des Travaux Publics. poigne, partagée entre admira ons de ses par - Très fi dèle à Adolphe Thiers, il demeure dans le sans et haine viscérale des milieux républicains. nouveau gouvernement thiériste et devient le Quand la crise ministérielle fait rage le 23 19 mai 1873, pour si peu de temps, ministre des mai 1874, il est le seul à pouvoir remplacer le cultes mais il suit le président dans sa chute le duc Albert de Broglie au ministère de l’Intérieur. 24 mai 1873. Il se rapproche des milieux conser- Mais un diff érend avec les Orléanistes le conduit vateurs qui sou ennent l’ordre moral, inauguré à suivre Pierre Magne le ministre des fi nances par le cabinet Broglie en mai 1873 et entre ent dans sa démission. des liens réguliers avec le président, le maréchal Il qui e alors la place Beauvau le 19 juillet 1874. Mac-Mahon qui l’invite souvent à l’Elysée. FOURTOU O. Bardi de. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 15 Il con nue à fréquenter l’Elysée et loin de rester inac f, il intègre le conseil d’Administra on de la Compagnie d’Orléans en mars 1875. Il échoue à se faire élire au Sénat en 1876 mais est réélu député de la Dordogne. Son retour place Beauvau ne lui confèrera pas une bonne réputa on. Le 18 mai 1877, on le retrouve de nouveau au poste de ministre de l’Intérieur avec pour mission d’empêcher les républicains de revenir à l’Assemblée Na onale. Il u lise tous les moyens légaux tout en forçant l’interpréta on législa ve des textes et procède à d’importants mouvements préfectoraux en ménageant sous-préfets et secrétaires. Son souci est de maintenir une majorité conservatrice chancelante à cause des ambi ons bonapar stes. Réélu député le 14 octobre suivant, son élec on est invalidée le 18 novembre 1878. Provoqué par Gambe a, il se bat en duel avec lui quelques jours plus tard.

Réf : Illustré par Henri Du- pray Source Harper’s New Month- ly Magazine.

Le duel a lieu le 21 no- vembre 1878 au pistolet, à trente- cinq pas (une distance d’une lon- gueur inhabituelle) sans résultat. (La Mort en face: Histoire du duel en France de la Révolu on à nos jours).

Ce e période fut une des plus diffi ciles s’impose comme le chef des conservateurs et re- pour le ministre déchu, mais les portes du Sénat trouve son siège parlementaire. s’ouvrent enfi n à lui en janvier 1880. Il est élu Mais ses problèmes de santé le préoc- avec Alexandre de Bosredon en remplacement cupent de plus en plus. En 1893, il offi cialise sa de Pierre Magne et Paul Dupont morts quelques décision de se re rer complètement en s’adres- mois plus tôt. sant une dernière fois à ses électeurs pour leurs Avec l’adop on défi ni ve du caractère ré- en expliquer les mo fs. publicain voté en 1887, ses illusions s’envolent Il reste à la Compagnie d’Orléans et en de revoir un jour un descendant dynas que re- devient Vice-président en 1894. Mais deux at- venir au pouvoir. taques le contraignent au repos.Il s’écroule dans De santé fragile, il accepte le régime en son domicile parisien le 6 décembre 1897. place mais échoue au renouvellement de son Son corps est rapatrié à Ribérac dans le cime ère mandat de sénateur et perd tout espoir de re- municipal où il repose dans le caveau familial. trouver le Palais Bourbon en 1887. Ses ac vités Sa première épouse fut Mary Durand qui à la Compagnie d’Orléans, son échec aux canto- meurt quelques mois après leur mariage au prin- nales de 1886 l’amènent à s’éloigner de la vie po- temps 1861. li que publique tout en gardant l’espoir de reve- Il se remarie en 1863 avec Alix Dereix de nir aux aff aires même s’il n’aime pas beaucoup le Laplane. De ce couple naîtra Joseph Marie Fran- général Boulanger car il espère devenir le leader çois Albert Bardi de Fourtou mort en déporta on incontesté de la droite périgourdine. En 1889 il en 1945. 16 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. GALMOT Jean Antoine. Par Nicole SARREAU

Jean -Antoine GALMOT. Homme d’aff aires, aventurier.

il est né à Monpazier le 2 juin 1879. Il meurt subitement en Guyanne le 6 août 1923. Il est enterré au cime ère de Cayenne. Il est le fi ls de Jean Bap ste Edouard GALMOT ins tuteur communal et de Anne Barge dans une famille où l’on compte aussi : Gérôme Bap ste né le 03 juillet 1867 à Capdrot et décédé le 13 octobre 1876, Marie Alice Edwina née le 25 janvier1870, Marie Louise Jeanne Augusta née le 25 août 1872 et décédée le 14 mars 1967, Joseph Jean Bap ste né le 19 septembre 1873, Edgar Aris de Cyprien né le 17 juin 1875, Gérôme Bap ste Théophile né le 11 octobre1876 et décédé le 08 aout 1877, ces derniers nés à Monpazier.

Il fera l’Ecole Normale Supérieure Guyane : Installa on de chercheurs d’or. Haute Mana / et à 20 ans, parle couramment : l’alle- [mission] J. Galmot ; [photogr.] (Gallica BNF.) mand, l’anglais, l’italien et l’espagnol. Il se marie à Nice le 24 octobre 1905 avec une jeune américaine Ma- rianne Heydecker née le 28 septembre 1887 à Paris 9ème et décédée le 02février 1977 à Marsas (Gironde) fi lle de William Henry Heydecker vice-consul des Etats- Unis à Saint-Pétersbourg ; ils auront un fi ls Robert né en 1906 et décédé en 1953 à Pompignac (Gironde). Il se fera connaître comme journa- liste. Certaines de ces révéla ons aidant en 1904 à la réhabilita on de Dreyfus. Muni des tres de propriété d’une mine d’or que lui donne son riche beau- père, il débarque seul en Guyane en 1906. GALMOT Jean Antoine. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 17

Il y fera fortune, mais se fait mal voir des que les vrais coupables et commanditaires soient autres notables à cause de ses rela ons avec le recherchés alors qu’une mort naturelle pouvait pe t peuple guyanais à qui il garan t des prix juger coupables les seuls accusés réunis sur les d’achat (or, bois de rose) proches des cours mon- bancs de la jus ce. diaux. Il veut améliorer le sort de ses ouvriers et Il sera enterré au cime ère de Cayenne employés en les rémunérant décemment. où il deviendra une légende contemporaine. Sa tombe sera toujours entretenue depuis. En Il devient « Papa Galmot ». 2004, la ville lui érigeât une statue à un impor- tant carrefour de Cayenne. Il achète ensuite une planta on de rhum et organise la collecte auprès des pe ts produc- teurs, toujours contre l’avis des autres grands ex- ploitants. Pour garder son indépendance, il organise et dirige une fl o e de 46 navires (or, bois, café, cacao) et possède des contacts aux An lles, en Amérique Centrale, à Paris, Bordeaux, Carcas- sonne, Sarlat… Elu député de Guyane en 1919, il voit en- suite ses aff aires péricliter. La guerre est fi nie. Il ne peut plus écouler ses cargaisons de rhum pour les pharmacies, les hôpitaux et les armées. En 1921, après la levée de son immunité parlementaire, il est impliqué à tort pour escro- Auteur de « Quelle étrange Histoire » et « Un querie dans « l’aff aire des rhums ». mort vivait parmi nous », il a fasciné Blaise Cen- Arrêté, il est emprisonné à la Santé pen- drars qui l’a comparé à Don Quicho e. Cendrars dant 9 mois. a même séjourné à Monpazier pour s’imprégner Au terme de son procès où les plaignants de l’atmosphère de la Bas de lors de l’écriture de re rent leur plainte, il est condamné à de la pri- son livre « Rhum ». son avec sursis en l’absence de preuve et à 10 Le fi lm « Jean Galmot aventurier » de 1990 vient 000 Francs d’amende. de sor r en DVD. De retour en Guyane en 1928, il gagne les Il possédait le château de Mon ort (Dordogne) élec ons législa ves sous les ova ons. Mais il meurt subitement le 06 août 1928. La rumeur annonce qu’il aurait été empoisonné et des émeutes éclatent à Cayenne donnant lieu en 1931 à Nantes au procès des Emeu ers. Sa mort serait due à une intoxica on ai- guë à l’arsenic. C’est le lieutenant-colonel Alfred Carmouze qui procède à l’autopsie et conclut à un empoisonnement par un toxique. Mais ces conclusions sont entachées d’ir- régularités (prélèvements et organes douteux, cœur disparu à la contre autopsie) et sèment le doute. et celui de Lauzun (Lot et Garonne) Accepter les preuves de son assassinat, Il a côtoyé l’escroc Alexandre Stavisky et le jour- c’était valider les émeutes contre la fraude, sans naliste, maître chanteur Georges Anque l. 18 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Hélène DUC. Par Geneviève COULAUD.

Hélène DUC. Actrice & «Juste parmi les justes».

Marcelle Geneviève Hélène Duc, dite Hélène Duc voit le jour le jour à Bergerac le 22 Mars 1917. Elle décède à Paris le 23 novembre 2014, ses cendres sont déposées au colombarium du « Père Lachaize ».

Elle est la fi lle du médecin Louis Marie Duc et d’Emilie Jeanne Rambaud. Elle manifeste très tôt une prédisposi on pour les le res, la déclama on et les planches. Elle devient professeur de le res à Bergerac en 1930, elle aura pour élève la jeune Julie e Gréco qu’elle retrouvera à Paris pendant l’occupa on. Elle va rapidement se diriger vers le théâtre ; elle intègre la compagnie théâtrale du « rideau rouge » située à Marseille ou elle se révèlera une extraordinaire interprète de Racine.

Jacques Becker lui fera faire ses premiers pas au cinéma, mais son rôle fé- che fut ce celui de Mahaut d’Artois qu’elle interpréte- ra dans les « Rois Maudits », diff usée dans les années 1972-1973. Hélène DUC. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 19 De 1969 à 1985, elle fera les beaux soirs « d’au théâtre ce soir » en jouant dans une douzaine de pièces réalisées par Pierre Sabbagh. Elle épouse René, Charles Valen n Catroux, un des fi ls du général Catroux le 26 septembre 1962 dont elle se sépare en197. Ils auront deux fi lles, Laurence et la comédienne Elizabeth Catroux, morte le 22 juin 2013. Hélène Duc décède à Paris le 23 novembre 2014, ses cendres sont déposées au colomba- rium du « Père Lachaize »

Elle rencontre au théâtre Robert Marcy alias Marx en 1940, c’est un jeune comédien de 22 ans. En 1940, ses parents, monsieur et ma- dame Marx et leur fi lle Anne e, s’installent à Montpellier et y resteront jusqu’en 1942. Robert doit être engagé dans la troupe de la Radio diff u- sion na onale repliée à Marseille. Mais le direc- teur lui no fi e son licenciement en applica on à la loi an sémite. Il ob ent néanmoins quelques rôles, mais tombé malade, il rejoint ses parents à Montpel- Elle s’occupe alors d’organiser la vie clan- lier. des ne des persécutés avec un dévouement La situa on devient de plus en plus in- exemplaire. Ces lieux deviennent un centre de quiétante lorsque la zone « libre » est envahie. maquis et la maison où logeaient les Marx, une Robert qui a pris la fausse iden té de « Robert infi rmerie de fortune. Morand » demande à Hélène Duc de l’abriter. A deux reprises, les troupes allemandes Celle-ci va le cacher chez sa mère Jeanne pen- entreprennent des opéra ons puni ves dans les dant quelques semaines… le temps de trouver environs. Malgré le danger les Marx purent bé- une autre cache e en Dordogne. Ce refuge se néfi cier de ce refuge jusqu’à la libéra on. trouve au hameau de Peymilou, entre Prigon- En 1943, elle remonte à Paris et héberge clan- rieux et Bergerac chez Jacques et Simone Rous- des nement une de ses jeunes élèves de Berge- seau. Robert va y passer l’hiver 1943. rac : Julie e Gréco Inlassablement, Hélène Duc s’a ache au Hélène Duc a reçu en 2005 de l’Etat d’Is- sauvetage de toute la famille Marx. Les parents raël le tre de Juste parmi les Na ons pour avoir de Robert ainsi qu’Anne e seront abrités dans sauvé des familles juives pendant la Deuxième un hameau isolé à quinze kilomètres de Bergerac Guerre mondiale. : Saint-Georges-de-Blancaneix. En 2009, elle reçoit la croix de chevalier de la légion d’honneur, puis celle d’offi cier en 2011.

Depuis 2015, le lycée des mé ers de Bergerac s’appelle « lycée des mé ers sud périgord Hélène Duc » Elle publie ses mémoires en 2005 « entre cour et jardin » 20 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Isabelle de LIMEUIL. Par Maryse GRENIER.

Isabelle de LIMEUIL. de l’escadron volant de la reine.

Isabeau de La Tour, Dame de Limeuil, est née vers 1535 à Limeuil (Dordogne). Elle mourut le 25 Mars 1609 à Paris, à l’âge de 74 ans et fut inhumée à Chaumont sur Loire, le 1er Avril.

Fille du mariage en 1531 de Gilles de La Tour, baron de Limeuil et de Marguerite de La Cropte, Dame de Lanquais. Cousine éloignée de Catherine De Médicis par la famille « De la Tour d’Auvergne », celle-ci la fait venir à la cour, comme Demoiselle d’Honneur. Isabelle est réputée pour être d’une grande beauté et a fait par e du fameux « Escadron Volant », cons tué de demoiselles, toutes issues de bonnes familles, belles et cul vées. Certaines d’entre elles auraient été chargées de sou rer des « confi dences sur l’oreiller », et de manipuler des personnages importants pour le compte de la Reine Mère.

Brantôme dit d’elle : «Douce Limeuil et douces vos façons, Douce la grâce et douce la parole, Et doux votre œil qui doucement m’aff ole…» Isabelle de LIMEUIL. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 21 Isabelle a eu une jeunesse tumultueuse son fi ls, car elle n’était pas de noblesse suffi sam- et aurait eu plusieurs amants à son ac f, dont ment élevée pour prétendre épouser un descen- Claude d’Aumale, fi ls du Duc De Guise, puis Flo- dant de Saint-Louis. En outre, les chefs hugue- rimon Robertet, neveu du trésorier de François nots ne tenaient pas à ce que le prince épouse 1er. Elle devint aussi, peut-être « sur ordre » de une catholique… Catherine De Médicis, la maîtresse du Prince de Isabelle mit fi n à ce e vie mouvementée, Condé et oncle du futur roi Henri IV. De ce e liai- en épousant en 1567, le fi nancier Italien de Ca- son, naquit un fi ls illégi me qui ne vécut que peu therine De Médicis, Scipion Sardini, qui était l’un de temps. Ce e naissance ne put être cachée, et des hommes les plus riches de France. Son union la Reine envoya Isabelle, au couvent, pendant un avec Isabelle, lui apportait la cer tude, pour ses temps. enfants à naître, d’appartenir à une vieille et au- Le Prince De Condé, devenu veuf, souhai- then que noblesse. Désormais, elle devint Ma- ta se remarier et se désintéressa d’Isabelle et de dame De Sardini. Le couple acheta, en 1600, le Château de Chaumont sur Loire, et Isabelle put ajouter à son nom, le tre de Baronne de Chaumont et de Vi- comtesse de Busancy. Cinq enfants naquirent de ce e union. - Elisabeth († 1642) - Alexandre-Paul Sardiny († 1645) vicomte de Bu- zanci , sans alliance. - Madeleine Sardiny (v.1575-ap.1610) a épousé Jacques de Roffi gnac dont elle eut un fi ls pré- nommé aussi Jacques (il est dit que Madeleine avait hérité de la beauté de sa mère). - Nicolas Sardiny (décédé) - Paul Sardiny († 1667) baron de Jouy, sans al- liance.

Portrait d’Isabelle de La Tour (vers 1535- 1609), dame de Limeuil, demoiselle d’honneur de la reine Catherine de Médicis (1519-1589) bibliothèque bnf Gallica. Ecrit par Ronsard pour le prince de Condé «Je voudrais au bruit de l’eau Scipion SARDINI. D’un ruisseau Déplier ses tresses blondes Frisant en autant de nœuds Ses cheveux Que je verrais friser d’ondes Je voudrais pour la tenir Devenir Dieu de ces forêts désertes La baiser autant de fois Il y a de feuilles vertes…» 22 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Etienne JURESTAL. Par Jean-Louis FILET.

E enne JURESTAL. fi ché «A surveillé»

E enne JURESTAL né le 12 ventose an IX soit le 3 mars 1801 au Fleix (Dordogne). Il décédera avant 1865 . fi ls de Pierre et de Jeanne Denis. A Virolle, lieudit sur les hauteurs au nord du Fleix (Dordogne) où son père est cul vateur.

Il épousera Marie Nouzarède à Saint-Laurent-des-Bâ- tons en 1829. Ils auront trois fi lles et deux garçons prénom- més E enne. La famille est alors installée à Mon gnac lieudit voisin situé aujourd’hui sur la commune de Montpon-Ménes- térol. Il exerce la profession de peigneur de chanvre.

Rappel historique : le 2 décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte, président de la 2e république depuis 3 ans, à quelques mois de la fi n de son mandat pour lequel il ne peut se représenter, dissous l’assemblée na onale et édicte plusieurs décrets. C’est son coup d’état. Dans les journées qui suivirent, il y de nombreux morts, l’insurrec on gagne toute la France suivi d’une sévère répression avec plus de 25 000 personnes arrêtées surtout dans le sud (est et ouest) dont plus de 20 000 condamnés par des commissions départe- mentales dont certains transporter en Algérie et quelqu’un au bagne de Cayenne. Pour la Dordogne, ils sont 80 poursuivis avec des mo fs qui souvent font sourire. JURESTAL. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 23 Avant 1850, il est déjà connu de la jus ce Mo fs et observa ons dans l’Etat de la commis- pour avoir été poursuivi pour crime d’incendie sion mixte : contre sa maison, à défaut de preuves il bénéfi - ciera d’un non-lieu. Ayant eu de la fortune qu’il a dissipé. Très exalté dans ses opinions et ses discours. Péroreur Il est alors poursuivi par la commission dé- de cabaret. (Département de la Dordogne. État partementale de la Dordogne à la suite du coup des délibéra ons de la commission mixte ins- d’état de Décembre 1851 dont voici : tuée par la circulaire du 3 février 1852, A.N., BB/30/399). Nom : Jurestal E enne , - Numéro d’ordre : 14862 - Numéro dossier : 73. Sources Liste générale : Archives na onales Lieu de naissance : Le Fleix (Dordogne) - marié F/7/2591, Dossier de pension : Archives na- . Domicile : Ménestérol-Mon gnac – Dordogne. onales F/15/4009. Fiche extraite du site Tris- Profession : Tisserand - tan.U-Bourgogne.fr . Type d’ac vité : Tex le - Secteur : Industrie

Décision de la commission mixte de la Dordogne : Surveillance Il décédera avant 1865 et ne pourra donc assister au mariage de son fi ls E enne qui va se Observa ons en liste générale : marier à Paris 7e le 29 mars 1873. Il a dissipé sa fortune. Très exalté dans ses opi- Ce dernier étant « Garde Républicain ». nions et ses discours. Péroreur de cabaret. (Par- L’honneur de la famille sûrement ! ler, discourir longuement et avec une sorte d’em- phase). 24 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Jean-Jacques KAMISKI. Par Geneviève COULAUD.

Jean-Jacques KAMISKI. Mort pour la France.

Jean-Jacques KAMISKI est né le 15 décembre 1897 à Bergerac. Il est mortellement blessé, le 13 mai 1919 et et décède à l’hôpital de Nancy. Son décès est transcrit à la mairie de Bergerac. Il est le fi ls d’Augus n et de Margue- rite Angèle Sergenton. Son père est paveur et ils demeurent « Grand’Rue » dans ce e même ville. En 1916, c’est un jeune homme de 19 ans, aux cheveux châtain et au visage ovale, d’environ 1.62m qui est recruté au 108e régi- ment d’infanterie de Bergerac sous le numé- ro 986. A ce e date, il est employé communal à Bergerac.

Le 29 octobre 1917, il intègre le 1er groupe d’avia on à l’école d’Etampes (photo ci-contre), il est nommé sergent.

Le 14 décembre 1917, il rejoint l’école d’Avord puis l’école de pilotes de Pau le 31 janvier 1918 et l’Escadrille « Groupement des Divisions d’Entraine- ment. » Il est ra aché au 2e groupe d’avia on escadrille 102. Jean-Jacques KAMISKI. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 25

Il est mortellement blessé à l’âge de 21 ans en service commandé, le 13 mai 1919, à Malzéville dans le département de la Meurthe et Moselle, suite à une chute d’avion et décède à l’hôpital de Nancy.

Le sergent Kamiski a fait campagne contre Cita on du général n 1422 de la 4e armée l’Allemagne du 9 janvier 1916 au 13 mai 1919. du 27 octobre 1918. » Jeune pilote de chasse Son courage et son mérite sont récompensés au qui fait preuve depuis son arrivée à l’Escadrille cours du confl it des plus brillantes qualités, Il accomplit avec une rare conscience toutes les missions qui lui ont Une fois dans la brigade du 27 mai 1917 « été confi ées. Le 26 septembre 1918 a incendié jeune fusilier mitrailleur de la classe 1917, a pro- un drachen dans des condi ons par culièrement gressé par le terre-plein pour protéger les grena- périlleuses. » diers qui avançaient dans des condi ons diffi ciles Pour ces faits, il a reçu la croix de guerre et a fait l’admira on des anciens par son courage avec une étoile de bronze et 1 palme. et son mépris du danger »

DRACHEN : sorte de ballon cap f de forme allongée et équipé d’un empennage ; on disait aussi une saucisse.

Morane-Saulnier, équipé du disposi f de r à travers le champ de l’hélice, mis au point par Roland Garros. 26 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Laure GATET. Par Nicole SARREAU.

Laure GATET. Mort pour la France.

Laure Constance Pierre e Gatet est née le 19 juillet 1913 à Boussac-Bourg (Creuse). Laure, vic me d’une dysenterie, meurt vers le 25 février 1943 à Birkenau. « Mort Pour La France ». Elle a fréquenté plusieurs établissements Elle ob ent son cer fi cat d’études secondaires à dans le Sud-ouest, notamment à Périgueux et à la fi n de sa classe de troisième A ; en seconde A, Bordeaux. Plusieurs récompenses lui sont décer- elle a le premier prix pour ses résultats en ma- nées pendant sa scolarité. En février 1926, grâce théma ques et en anglais, mais brille aussi dans à ses résultats au cer fi cat d’études, elle se voit toutes les autres ma ères. off rir une bicycle e par « la société des auto- Le 11 juillet 1930, elle passe les séries A’ et B mobiles et cycles Peugeot ». des ses premières épreuves du baccalauréat de En janvier 1928, Louis Eugène Gatet, son l’université de Bordeaux avec la men on « assez père, prend pour 14 ans la direc on de l’école bien ». en 1931, son succès à la deuxième par e normale d’ins tuteurs de Périgueux et la famille du baccalauréat li éraire lui ouvre les portes de s’installe dans le quar er Saint Georges, place l’université. Elle part donc à la faculté bordelaise Faidherbe dans un appartement de fonc on. sans perdre contact avec le lycée de jeunes fi lles Madame Gatet décrit leur arrivée : « nous avons de Périgueux. débarqué à l’école, malgré le brouillard, et nous Laure Gatet décide de faire des études de avons une très bonne impression. Grand appar- pharmacie. Elle débute sa forma on par un stage tement, très bien situé. » d’un an de juillet 1931 à octobre 1932 chez Mr Laure Gatet est inscrite au collège de Pasquet à la pharmacie centrale, place de la mai- jeunes de fi lles de Périgueux. En 1927, la direc- rie à Périgueux. trice la décrit comme « une brune et grande pe- Mais elle décide fi nalement de s’orienter te fi lle, si grande déjà pour son âge et si droite, vers la biochimie. Elle eff ectue sa thèse au labo- comme une épée, qui m’examinait avec une ratoire de chimie physiologique du professeur grave a en on ». Genevois. De la troisième à la terminale, Laure Ga- Grâce à René Fabre, elle ob ent une tet est l’une des élèves les plus récompensées de bourse complète de 24 000 francs à par r de l’école, citée plusieurs fois au tableau d’honneur 1941. avec les félicita ons du conseil de discipline pour A Bordeaux, avant la seconde guerre mondiale, son comportement exemplaire. Laure milite dans un groupe dont beaucoup Laure GATET. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 27 d’entre eux par cipent à un camp de vacances A l’arrivée, laure Gatet et les autres catholique (les Barégeois de Bordeaux) près de femmes sont menées par les SS au camp de Bir- Barèges en sou en aux réfugiés de la Guerre kenau. A leur entrée, sachant qu’elles ont peu de d’Espagne. Le père Dieuzalde, chef de ce camp, chance d’en ressor r, elles chantent « La Mar- cherche des moyens de résister ; elle assiste ré- seillaise ». gulièrement aux réunions. Laure est tatouée à l’avant-bras gauche En janvier 1941 elle intègre le réseau de sous le matricule 31833. résistance et de renseignements de la Confrérie Notre Dame, dont le chef est Jean Fleuret. Elles sont ensuite mises en quarantaine Sans que personne ne le sache, elle as- au block 14, dispensées de corvées et donc sume le rôle d’agent de liaison. Les renseigne- sous-alimentées. Les dix prisonnières les plus ments recueillis « top secret » sont cachés dans âgées en meurent. Il y a ensuite la photographie des boîtes de poudre à récurer. Elle ob ent un anthropométrique. Les condi ons de vie sont laissez-passer afi n de pouvoir franchir la ligne de mauvaises et les communica ons avec l’exté- démarca on et rendre visite à ses parents à Pé- rieur rompues. rigueux. Elle est souvent fouillée, mais les alle- En 1943, une secrétaire passe dans les mands ne trouve jamais rien. rangs pour recruter des biologistes, botaniste et chimiste pour un nouveau programme. Mais Chaque semaine, à Montpon, elle subissait une fouille complète. Et chaque semaine Laure, vic me d’une dysenterie, meurt avant le elle annonçait en souriant : lancement de ce programme, vers le 25 février, « Ils n’ont rien trouvés ! » aucune le re n’ayant été adressée à la famille Le 10 juin 1942, Laure Gatet et trente pour confi rmer ce e date.. trois autres membres du réseau sont arrêtés. L’acte de décès, établi plus tard l’est fi na- Pierre Cartaud, agent de liaison arrêté le lement le 19 décembre 1946 à Paris avec la men- 30 mai avoue sous la torture l’existence du ré- on « Mort Pour La France ». seau et donne des noms. Par décision du Général de Gaulle elle est Il est 5 heures du ma n quand trois offi - décorée à tre posthume de la croix de guerre ciers arrivent chez Laure ; ils fouillent la maison 1939-1945 avec palmes. Elle est élevée au grade pendant 4 heures et l’arrêtent. de sous-lieutenant par le ministre de la guerre Le 12 octobre 1942 Laure est transférée Coste-Floret le 24 mai 1947 et nommée cheva- à la prison de Fresnes d’où elle ne peut donner lier de la Légion d’Honneur le 10 novembre 1955 aucune nouvelle, puis au le par le Président Coty qui lui a ribue également 12 janvier 1943. la médaille de la Résistance. Le 23 janvier 1943, avec 121 de ses com- pagnes de prison, elle est transférée au camp de Depuis le 9 sep- Royallieu à Compiègne. tembre 1992, la men- Dès le lendemain, 230 d’entre elles sont on « mort en dépor- entassées aux côtés de 1 200 hommes déjà mon- ta on » est apposée tés dans les wagons. Durant le voyage, ils vont sur l’acte de décès de souff rir du froid et de la faim. Les hommes sont Laure Gatet. descendus au camp d’Oranienburg, près de Ber- lin, les femmes poursuivent leur route vers la Po- logne et Auschwitz. 28 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Maurice MAURY. Par Pierre MILLET.

Maurice MAURY. Mort pour la France.

Maurice MAURY est né au village de Tourneburie à Liorac-sur-Louyre le 23 octobre 1887. il est mort tué à l’ennemi le 5 décembre 1914 à Somme-Suippe (Marne)

Il est le fi ls de Jean MAURY et Marie LASSERRE, domes ques. À son recrutement à Bergerac en 1907, il porte le Matricule n° 1072.

À la déclara on de la Guerre en août 1914, il réside à Lalinde (24). Il est cul vateur. Rappelé et incorporé au 209e RI d’Agen, il appar endra à la 19e Compagnie. Sur sa fi che à Mémoire des Hommes et la transcrip on de son acte de décès transcrit à Lalinde le 5 juin 1915, il est mort tué à l’ennemi le 5 décembre 1914 à Somme-Suippe (Marne). Il est inhumé au cime ère militaire de Minaucourt-le-Mesnil-les-Hurlus (51) après un transfert du corps depuis Souain-Perthes-lès-Hurlus (51) le 19 août 1921. Cet avis de transfert indique comme date de décès le 1er octobre 1914. Sur sa fi che matricule il est aussi dit décédé le 1er octobre1914.

Il est inscrit sur le monument aux morts de Lalinde . (photo ci dessus). Maurice MAURY. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 29 La famille dé ent un cer fi cat de décès signé par le Médecin auxiliaire de service ayant consta- té le décès de Maurice MAURY, affi rmant qu’il est « décédé à la suite d’une blessure à la tête et que la mort a été instantanée » et déclarant qu’il a été « tué à l’ennemi aux Hurlus le 1er octobre 1914 ». Ce cer fi cat est daté du 5 décembre 1914.

Le webmaster du SGA Mémoire des Hommes, que j’ai contacté pour lui faire part de ce e anomalie, considère que l’acte de décès est seul à faire foi et ne reconnaît donc que la date indiquée par celui-ci comme valable. Il est diffi cile de faire reconnaître ses erreurs à l’administra on. Maurice MAURY est donc décédé 2 fois.

Ci-dessus Fiche «Memoire des Hommes» et ci-dessous la men on sur sa fi che matricule 30 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. NADAL de SAINBTRAC. Par Nicole SARREAU.

Jean NADAL de SAINTRAC. Député de la Guadeloupe.

Jean Nadal de Saintrac naît le 03 avril 1745 à Verteillac. il décéda le 06 février 1809 à Pointe-à-Pitre.

« fi ls naturel et légi me de Sicaire, conseiller en la sénéchaussée de Périgueux y habitant et de dame Anne DEBAYS.

On constate que la famille NADAL Suzanne en 1748. est bien implantée en Périgord et on la trouve Sicaire décède en 1788 à l’âge de 82 ans, il est beaucoup dans la magistrature. enterré à Verteillac. En 1679 on trouve : Elie NADAL curé de Saint Antoine de Bassillac ; A quel moment la famille NADAL de- Hélie NADAL sergent royal dans le canton de Sa- vint-elle DE SAINTRAC ? vignac ; François NADAL archer de la ville de Périgueux ; Lors de la naissance de Sicaire à Coutures, François et Pierre NADAL Jésuites ; il est « fi ls de François NADAL » Jean NADAL Sieur des Barrières, avocat à la Cour. En 1734, dans un inventaire après décès de « Messire François NADAL, avocat à la Cour Sicaire NADAL a été bap sé le 27 juin », il est men onné : les sieurs DES BARRIERES ET 1706 à Coutures et nommé conseiller au siège CINTRAC. Ce sont ses deux fi ls Jean et Sicaire. présidial de Périgueux le 5 mai 1740. Il était le Rien n’indique qu’ils soient nobles. Il est courant fi ls de François, avocat à la Cour, juge sénéchal au XVIIe et XVIIIe siècle que pour dis nguer les de la Tour Blanche. enfants les uns des autres, on inscrive à la suite Les NADAL DE SAINTRAC avaient acquis en 1761 de leur nom, un patronyme ou un lieu. C’est le droit de banc et de tombeau en l’église de Ver- cas pour SAINTRAC, déforma on du nom d’un teillac. hameau « Cintrac », à Coutures où la famille NA- De son mariage à Coutures vers 1739 avec Anne DAL possédait des biens. Le testament de 1734 DEBAYS sont nés cinq enfants à Verteillac. men onne bien CINTRAC qui serait devenu peu Léonarde en 1740, Jean en 1744, Jean en 1745, à peu « SAINTRAC ». futur député à la Cons tuante, Jeanne en 1746, NADAL de SAINBTRAC. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 31 A quel moment notre futur cons tuant s’embarque-t-il pour la Guadeloupe ?

Dans les registres d’embarquement, on trouve un Jean NADAL. Il s’embarque à Bordeaux le 08 no- vembre 1771 sur le navire « l’aimable Marie ». La des na on du navire est Saint Domingue mais on peut supposer qu’il ait fait escale à la Guadeloupe.

Selon un acte de mariage du 25 janvier 1773 en Guadeloupe, il se marie avec Demoiselle Catherine, Thérèse de BOVIS.

Il revient au moins une fois en France. Le 16 juin 1786, le navire « le bon enfant » arrivant de Guade- loupe, débarque à l’île de Ré et « à leurs frais », Demoiselle Thérèse de BOVIS, créole de la Guade- loupe, épouse de SAINTRAC, son fi ls Louis de SAINTRAC créole de 7 ans, le frère de madame de SAINTRAC, Félix de BOVIS, créole de la Guadeloupe, âgé de 18 ans, la femme de chambre de Madame de SAINTRAC et Jean Maximilien de VERNOU créole de 18 ans.

Le 01 août 1786, descend du navire « la Louise » à Bordeaux, « à ses frais », le sieur NADAL DE SAIN- TRAC de Périgueux, conseiller à la Guadeloupe. Ses autres enfants sont-ils déjà en France pour y recevoir une éduca on conforme à leur rang ? NADAL DE SAINTRAC repart seul pour la Guadeloupe en septembre 1787 sur le navire « le bon accord », en compagnie de Jean COQUILLE et Christophe COQUILLE dit DUGOMMIER.

Il est élu député de la Guadeloupe en avril 1789.

Il revient en métropole en 1790 pour par ciper aux travaux de l’Assemblée Cons tuante et fut l’un des cinq membres députés de l’Amérique à l’Assemblée Na onale. Retourné en Guadeloupe, il reprit sa charge au conseil souverain puis fut élu Président.

Le 16 fruc dor de l’an XI, il fut nommé juge du tribunal de première instance de Pointe à Pitre où il décéda le 06 février 1809.

Les États généraux de 1789 sont convoqués par le roi Louis XVI le 24 janvier 1789. 32 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. OBROUTCEFF général. Par Jean-Louis Filet.

Nikolaï Nikolaevitch OBROUTECHEFF. Général, Chef d’état-major de l’armée russe.

Nikolaï Nikolaevitch Obroutcheff né le 21 novembre 1830 (calendrier julien) à Varsovie . il décéda le vendredi 8 juillet 1904 en son chateau de Jaure..

Varsovie où son père, colonel, est en poste et non Saint-Pétersbourg comme indiqué sur son acte de mariage. Fils de Nicolas Obroutcheff , qu’il aura peu connu et de Marie Kolotova sa mère qui en 1862 est dite inspectrice de la communauté impériale des demoiselles nobles à Saint-Péters- bourg. Il écrivit : Essai sur l’histoire de la li érature militaire puis Commentaire sur les sources docu- mentaires d’histoire antérieures à 1725. Fut professeur à l’académie d’état-major. Chef d’état-major de l’armée russe, il avait pour habitude de passer tous les ans, ses vacances à Jaure. Grand-croix de la Légion d’Honneur. Un instant envisagé comme ministre de la guerre russe, il prenait sa retraite en 1898 pour venir se re rer dans son château de Jaure.

Une légende raconte qu’Il a connu sa future épouse lors de son hospitalisa on à Paris suite à une chute de cheval. On la dit son infi rmière, mais plus vraisemblable- ment visiteuse de la Croix Rouge comme l’écrit Joelle et Michel Bernard, auteur du livre cité plus loin. Ce dernier, en voyage d’étude à Paris, était hébergé chez Monsieur Nicolas Millot dont la fi lle Marie-Léon ne avait 18 ans. Le charme slave du colonel Obroutcheff a fait le reste !!!. je cite l’auteur du livre. A son mariage elle est dite sans pro- fession. L’écart d’âge entre eux est de 14 ans.

Ils se sont mariés le 11 septembre 1862 à Paris dans le 6e arrondissement. On le dit né le 21 novembre 1830 à Saint Pétersbourg. Colonel de l’état-major de la cour impériale à Saint-Péters- bourg, son père Nicolas est décédé. Marie est domiciliée 32 rue de Vaugirard. Ses parents sont dits ren ers. Ils n’ont eu qu’un seul enfant : Illia Nikolaevitch en 1863 qui décèdera dans son jeune âge. OBROUTCEFF général. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 33

Quand l’éminent soldat qui est à la tête tout le monde est aux champs. C’est aussi la pé- de l’état-major général de l’armée russe peut riode des grandes manœuvres, et si d’aventure dérober à ses absorbantes occupa ons quelques il arrive qu’un régiment passe de ces côtés, il est journées de loisirs, il prend le train et, après avoir cordialement fêté par les châtelains. Il y a deux fait plusieurs milliers de kilomètres arrive sans ans, le 108e qui regagnait Bergerac, sa garnison, bruit à Jaure(s), en veston, les mains dans les s’arrêta à Jaure (s). Le général d’Obroutcheff ou- poches, comme un bourgeois qui viendrait à sa vrit toutes grandes les portes de son château et campagne. Une demi-heure après, il est dans ses insista pour avoir à sa table le corps en er des champs, au milieu de ses travailleurs, respirant à offi ciers. La musique du régiment qui jouait dans pleins poumons, admirant la jolie nature qui l’en- les jardins a aqua soudainement un air dont les vironne et trouvant dans ce e contempla on un premières notes allèrent droit au cœur du géné- charme apaisant qui pénètre et repose. ral. C’était la marche russe. D’une rare aménité, aux allures ouvertes Chaque année, à la Saint-Firmin, vers la fi n et accueillantes, le général est très populaire septembre, Jaure(s) célèbre sa fête patronale. A dans le pays. Mme Obroutcheff (née Millot), qui ce e occasion, M et Mme Obroutcheff se mêlent est Française, a conquis, elle aussi, par son ex- aux groupes des paysans venus de toutes parts à trême bonté, les respectueuses sympathies de la frairie. tous. Le soir, le château s’illumine et le général Hélas ! La bonne dame et son mari ne fait rer un superbe feu d’ar fi ce. font pas un long séjour à Jaure (s). Quarante-huit D’un autre côté, la terre périgourdine a heures au printemps, trois semaines à l’automne séduit un autre russe, ami du général, le comte et c’est tout. Pratazoff , propriétaire à la Beylie, non loin de En septembre, Jaure(s) reçoit de nom- Jaure(s) à Saint-Jean-d’Es ssac. breuses visites. C’est l’époque de la villégiature ; Le vendredi 8 juillet 1904, deux offi ciers, dée à la suite du refus fait par le curé de Grignols le capitaine Auber n et le lieutenant Burg se de réciter des prières sur le cercueil du général, présentent à la mairie de Jaure pour déclarer le qui n’est pas catholique romain, mais grec ortho- décès du général Nikolaï Obroutcheff . Les deux doxe. Le vicaire général, consulté par dépêche offi ciers du 15e régiment de Dragons sont ses n’a pas cru devoir forcer la résistance du curé. neveux. Il était âgé de 74 ans, en retraite depuis Un an plus tard, son épouse décèdera à 1897 qu’il passait dans sa propriété familiale de Paris 15, rue de Chateaubriand à l’âge de 62 ans, Jaure et il avait l’habitude de par ciper ac ve- le 1er juin 1905. Elle est inhumée dans le cime- ment à la vie du lieu. ère de Jaure avec sa famille. Les obsèques seront célébrées le 15 juillet 1904, en l’église russe de la rue Daru à Paris. Le corps étant arrivé la veille de Neuvic. Après la cé- rémonie, le corps a été replacé sur le corbillard, après un défi lé militaire, nombreuses personna- lités ont suivi le corps jusqu’à la gare du nord où ensuite il par t pour Saint-Pétersbourg. Une cérémonie religieuse devait avoir lieu dans l’après-midi à Jaure. Elle a été contreman- 34 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Pierre PUIFFE. Par Sébas en CHAMINADE.

Pierre PUIFFE. Mon ancêtre guillo né.

Pierre Puiff e est né le 24 juin 1751 au lieu-dit Magondeaux à Sainte-Marie-de-Frugie. Il est mort guillo né le 17 juin 1794 à Paris, à la Barrière du trône

Pierre Puiff e (en fait Pierre de Puiff e sur son acte de naissance) né le 24 juin 1751 au lieu-dit Magondeaux à Sainte-Marie-de-Frugie, aujourd’hui La Coquille. Il est le fi ls de Pierre de Puiff e, sieur de Magondeaux et de Demoiselle Françoise de Curmond.

Il épouse le 11 juillet 1780 à Sainte Ma- Jean (de) Puiff e (1783-1811), célibataire, rie de Frugie, demoiselle Catherine, Marie Roger il décède en Hollande où il est Sergent (1754-1826), Demoiselle des Lines, fi lle de Jean Marie, Françoise, Marguerite (de) Puiff e Roger, sieur de la Séguinie et Pétronille Demai- (1787-), qui épouse Pierre Labrousse (1784-) son, demoiselle des Ranneaux. Anne (de) Puiff e (1792-1846), qui épouse Le couple a quatre enfants : Pierre Laco e (1793-1846), (mes ancêtres à la Jean (de) Puiff e (1782-1869), qui épouse 6e généra on). Marie Fayollas (1791-)

Il est mort guillo né le 17 juin 1794 à Paris, à la Barrière du trône, était un notaire royal (de 1778 à 1793), procureur d’offi ce de la juridic on de Ribeyreix et de la baronnie de Courbefy. Il est enseveli dans une fosse commune du cime ère de Picpus à Paris. Pierre (de) Puiff e a été jugé pour propos fana ques et contre-révolu onnaires. Pierre PUIFFE. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 35 Pierre (de) Puiff e a été jugé pour propos fana ques et contre-révolu onnaires. Exemple de propos lors du recrutement : «Voilà mes amis, que l’on demande actuellement les jeunes gens de 18 à 25 ans. Vous savez bien que lorsque les seigneurs voulaient faire de grands repas, ils avaient de grands desserts ; on veut faire comme cela des garçons, on veut les manger en salade, quand il n’y aura plus de garçons, on prendra les hommes mariés, mais f..... Si tous étaient de mon avis, nous marcherions sur Paris pour détruire la Conven on.

Jugement du tribunal criminel du 2 nivôse an II Aujourd’hui deuxième Nivôse an II de la République entrent dans l’auditoire, Mar al D’Al- by président, Durand, Lacharmie, Galaup juges, Jean Debrégéas, accusateur public et Lafus ère greffi er. L’accusateur public a dit, qu’en vertu d’un arrêté pris par le comité révolu onnaire de sur- veillance du district d’Excideuil, dans la séance du ... dernier, portant que le nommé Puiff e, notaire, de la commune de Sainte Marie de Frugie, seroit traduit devant le tribunal du département de la Dordogne, seant à Périgueux, comme prévenu d’avoir tenu des propos, fana ques, contre-revo- lu onnaires, tendant à l’avilissement et à la dis- persion de la conven on na onale et à discréditer les assignats le dit Puiff e avait été remis dans la maison de jus ce du présent département où il source Gallica est actuellement détenu ; qu’ayant examiné les toutes les pièces qui lui ont été envoyées par le sus dit comité, il s’est aperçu que le dit Puiff e est pré- venu de plusieurs délits contre-révolu onnaire, de ces délits ne se trouvent pas ceux dont le dit mais qu’il en pense pas que ces délits soient de la Puiff e est prévenu et qu’enfi n l’art.15 de la sec- compétence du tribunal, ne connaissant aucune on 3 du décret du 14 frimaire dernier défend loi qui lui en a ribue la connaissance. expressément a toutes autorités cons tuées et a tous fonc onnaires publics de faire de faire Et a requis, en conséquence, qu’il fut or- des actes qui ne sont pas de leur compétence, donné par le tribunal, que le dit Puiff e serait tra- d’empiéter sur d’autres autorités et d’outrepas- duit devant le tribunal révolu onnaire établi à Pa- ser les fonc ons qui leur sont confi ées. ris, pour y être poursuivi et jugé conformément Ordonne qu’à la diligence de l’accusateur aux lois et signé : DEBREGEAS. public le dit Puiff e sera incessamment traduit devant le tribunal révolu onnaire établit à Pa- Sur quoi le tribunal criminel, faisant droit ris, pour y être poursuivi et jugé conformément de la réquisi on de l’accusateur public, consi- aux lois et qu’à cet eff et les pièces envoyées dérant qu’aucune loi n’a indéfi niment érigé les par le comité révolu onnaire du district d’Exci- tribunaux criminels ordinaires en tribunaux ré- deuil, seront à la même diligence renvoyées et volu onnaires, dont la connaissance leur est ex- remises au greff e du dit tribunal. pressément a ribuée par les lois : qu’au nombre Fait et jugé les jours, mois et an que dessus. 36 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Sainte QUITTERIE. Par Jean-Pierre M. & Jean-Louis F.

Sainte QUITTERIE.

Serait la fi lle d’un roi wisigoth. Décapitée vers 472.

La fontaine de Loumagne. Il existait, il y a encore quelques dizaines d’années, sur la commune de Saint Jean d’Es ssac, une fontaine miraculeuse au fi n fond d’un vallon sauvage, caché par la foret. Elle devait être connue depuis la nuit des temps pour les vertus de son eau miraculeuse, sans doute bien avant l’époque gauloise et bien avant Charlemagne qui avait fait construire sur la colline la dominant une abbaye pour femmes dépendant de celle de Châtres, dont il ne reste aucune trace. Je me souviens étant enfant avoir vu des femmes, souhaitant comba re leur stérilité, boire l’eau de la fontaine en rendant grâce à Sainte Qui erie. Placée là par la chré enté pour remplacer sans doute quelque ancienne divinité païenne que les gens du pays adoraient encore et con nuaient à adorer au milieu du siècle dernier. Le pe t réservoir en forme de lavoir où s’écoulait l’eau miraculeuse était rempli de pièces d’argent déposées là en remerciements à Sainte Qui erie. Quoi qu’il en soit, c’était un endroit merveilleux, au charme mystérieux, envoûtant où chaque année, au mois de Juin, se déroulait un pèlerinage. De nos jours la fontaine est devenue un réservoir en béton d’où s’écoule un méchant fi let d’eau que prolonge un maigre ruisselet noyé dans les fougères. Le pèlerinage a tenté de reprendre, mais peu de monde le suivent, le charme est rompu. Au-dessus du vallon garde encore son mystère...

Mais cela est une autre histoire, Il vaut mieux en garder le secret. Certaines choses ne se racontent pas…

François Eva Sainte QUITTERIE. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 37 Sainte Qui erie est une jeune vierge de sang royal wisigoth, qui préféra mourir plutôt que de renier sa foi.

Décapitée vers 472 dans le palais royal d’Aire-sur-l’Adour, elle porta, selon la légende, sa tête entre ses mains jusqu’au bap stère de la ville où se trouve une fontaine qui porte désormais son nom. Elle est fêtée le 22 mai.

Selon la légende, qui prend des libertés avec la vérité historique, Qui erie était la fi lle d’Ae us, roi wisigoth de Toulouse. Refusant la main de Germain, l’exécuteur des basses œuvres de son père, elle s’enfuit à Aire-sur-l’Adour déguisée en cavalier pour échapper aux sollicita ons du prétendant et à la colère de son père. Sa fugue intervint peu de temps après sa conversion au chris anisme accom- pagnée d’un vœu de chasteté. Germain fi nit par la retrouver et la décapita.

La légende dit que quand sa tête toucha terre, une fontaine jaillit. Qui erie aurait pris sa tête bien lavée dans ses bras pour la déposer en haut du plateau du Mas, où se trouve aujourd’hui son sarcophage (dans la crypte de l’église Sainte-Qui erie d’Aire).

pourquoi, contrairement au culte d’intercession et de guéri- son d’Aire sur Adour (église et tombeau de la sainte), les pèlerins et les pra quants y viennent-ils demander à la sainte la protec on des femmes enceintes et la guérison de la stérilité, dans la mesure où Ste Qui erie guérit normalement de la folie et de la rage ?

peut être, si on fait référence à sa légende, elle aurait huit soeurs d’où ce e protec on demandée par les femmes enceinte ....En Dordogne. 38 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. RIBAULT DE LAUGARDIERE. Par Nicole SARREAU.

RIBAULT DE LAUGARDIERE. Edile, érudit et historien du Nontronnais.

Pierre-Henri Ribault de Laugardière nait le 29 mars 1814 à Nontron. Où, il décède le 16 avril 1887.

Il est le fi ls de Guillaume Henri Ribault de Laugardiere, jeune fonc onnaire à Nontron où il épousa en 1813 Françoise Louise Grolhier-Desbrousses, fi lle du procureur impérial.

Armorial : de gueules, à la fasce d’argent, De ce mariage naquit Guillaume Henri, chargée de trois quintefeuilles de gueules, ac- qui ayant subi de nombreuses pertes dans les compagnée de 3 croix de malte, 2 et 1, d’argent. révolu ons de France et de Saint Domingue, fut contraint, comme grand nombre de fi ls de fa- Ascendance : mille de l’époque, d’entrer dans l’administra on des contribu ons indirectes. Madeleine Ribault, vivait en 1686, dame Le jeune fonc onnaire est alors envoyé à de Thuisseau et de Montlouis, fi lle de pierre Ri- Nontron où il épousa en 1813 Françoise Louise bault écuyer Seigneur de la Grenoillère et de Yo- Grolhier-Desbrousses, fi lle du procureur impé- lande de Ferraude. rial. La famille Ribault est originaire de Bre- tagne. De ce e union, naquit le 29 mars 1814, Le chef de la branche à laquelle appartenait Ma- Pierre-Henri Ribault de Laugardière. deleine Ribault à aujourd’hui pour chef de nom et d’armes : Pierre-Henri Ribault de Laugardière, fi ef possédé par la famille près de Beaupréau en Normandie.

Le chef de la branche aînée, Joseph Hya- cinthe Ribault de Laugardière était offi cier Royal Comtois et épousa Marie-Françoise de Nicolas, sa cousine germaine, fi lle du comte de Voutron, Chef d’Escadre. RIBAULT DE LAUGARDIERE. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 39 En plus de la profession d’avoué qu’il des romains, les Sarrasins et les Normands, les exerça pendant 22 ans, ses concitoyens l’appe- guerres contre les Anglais, les guerres féodales lèrent au conseil municipal où il devint Maire en et religieuses, la Ligue et la Fronde, la baronnie 1847. Elu ensuite conseiller d’arrondissement, il de Nontron et de ses 22 châtellenies, son organi- a conservé ce mandant pendant 30 ans auquel sa on municipale, son état judiciaire, ses ins tu- il renonça en 1883, pensant l’heure venue de la ons religieuses, églises, couvents et chapelles. retraite. Le profi t de la vente alla à la restaura on du Il fut administrateur de l’hospice de Non- sanctuaire de Notre Dame des Clercs. tron et de la Caisse d’Epargne pendant de nom- breuses années. Pierre Henri Ribault de Laugardière avait Trésorier de la Fabrique pendant 20 ans, une connaissance parfaite de la France d’avant il a coopéré à la réhabilita on de l’église de Non- 1789. Afi n de poursuivre son étude du canton tron. et la diff usion de ses recherches, il engagea tous Re ré auprès de sa famille, il employa ses les détenteurs de documents antérieurs à 1800 à dernières années à rédiger en détail l’histoire du bien vouloir lui en confi er l’étude. chef-lieu et de l’arrondissement de Nontron, tra- Mais il ne put poursuivre son œuvre. Il dé- vail commencé en 1873 alors qu’il était membre céda dans la nuit du 16 avril 1887, laissant ina- ac f de la Société d’agriculture, sciences et arts chevée la monographie du canton de Nontron de la Dordogne. qu’il voulait faire rer en brochure. C’est Mau- Dans Notes historiques sur le Nontron- rice de Lasserve, son gendre qui se chargea de nais, il répertoriait les faits militaires, l’invasion faire exécuter ce projet.

Pierre Henri Ribault Laugardière s’était marié le 28 juin 1846 à Nontron avec Marie Louise Mazerat d’Azat. Ils auront 3 fi lles : - Marie Louise Henrie e née le 07 oc- tobre 1850,

- Marie Françoise Camille née le 30 oc- tobre 1853 et décédée le 20 mars 1855

- Marie Françoise Louise née le 09 février 1856 mariée le 01 juillet 1879 à Nontron avec Maurice Teyssandier de Lasserve qui remplaça son beau-père comme membre à la Société Historique et Archéologique du Périgord.

La Société historique et archéologique du Périgord ne tarissait pas d’éloges « sur l’érudit, le chercheur consciencieux qui s’était fait, pour nous servir, l’historien de nos vieux monuments et des faits de nos ancêtres Nontronnais ». ( extrait de l’éloge funèbre de Mr Ligeoix de la Société Historique et Archéologique du Périgord.) 40 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. SEM. Par Nicole SARREAU.

Georges GOURSAT dit SEM. Caricaturiste.

Georges GOURSAT naît le 22 novembre 1863 rue d’Enfer à Périgueux. Il meurt à Paris le 26 novembre 1934.

Fils d’ André GOURSAT commerçant négociant et de Claire Marie Philippine SAINTMARTIN mariés à Angoulême. D’une fratrie de 9 enfants, il fait ses études chez les jésuites à Sarlat jusqu’à l’obten on de son bac- calauréat. Au décès de son père, il fait un bref passage dans le commerce familial, mais s’en détourne très vite. On croise le plus souvent ce dandy dans les rues de Périgueux muni de son carnet à croquis. Après Bordeaux et Marseille où il montre les fi gures locales, pe tes mains ou travailleurs des rues, il devient parisien en 1900 et se confronte à la vie parisienne. SEM. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 41

Autodidacte, il profi te de l’âge d’or de lumineurs pour ses pochoirs. SEM va simplifi er le la caricature et s’affi rme dans le dessin des sil- graphisme des affi ches publicitaires, reprenant houe es. le style inauguré par Toulouse-lautrec, qui privi- La presse parisienne accueille ses dessins avec légie le geste sur l’aspect décora f. Il a su trouver intérêts dans l’eff ervescence de l’exposi on uni- un style diff érent et adapter son dessin pour ré- verselle. Il collabore régulièrement dans plu- pondre aux besoins de la communica on publici- sieurs journaux au Gaulois, à l’Illustra on, au taire. Figaro. C’est son premier album qui le propulse Le monde des courses lui ouvre ses portes au premier plan de la scène mondaine et ce e et un champ d’observa on immense. société insouciante le mène dans tous les mieux De 1900 à 1914 il produite 14 albums sor- à la mode des cafés et théâtres parisiens aux s de ses carnets. Il sait s’entourer de profession- plages de Deauville et au Casino de Monte-Carlo. nels mé culeux, coloristes, maîtres ar sans en- En 14/18, il est correspondant de guerre pour « le journal ». Mais il ne voit du front que ce que les généraux veulent bien lui laisser voir ; il est ému cependant de la vision de ces hommes et bêtes malmenées au combat. Au lendemain de la guerre, il observe une so- ciété en muta on où la voiture a remplacé les chevaux, les vêtements ont changés, le jazz fait irrup on dans Paris, l’électricité change la vie des parisiens. En 1927, il a publié une trentaine d’al- bum et son dernier est infl uencé par les mul - ples voyages qu’il fait en Angleterre. Au cours de ses trente années passées sur la scène ar s que il croise les noms qui feront basculer le siècle dans la modernité, Cocteau, Rodin, Coco Chanel, Mounet-Sully Sacha Guitry, pierre brasseur, Victorien Sardou jusqu’à Co- le e et pierre Lo , entre autres. La grange dîmière de La Cassagne Il meurt à Paris le 26 novembre 1934 est surnommée le Temple, car elle a probable- salué comme un ar ste qui aura marqué une ment appartenu aux Templiers. époque révolue à l’aube du second confl it Elle est maintenant reconver e en musée mondial. consacré au caricaturiste SEM. Il est inhumé au cime ère nord de Périgueux. 42 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Gabriel TARDE. Par Nicole SARREAU.

Jean Gabriel TARDE. juriste, sociologue et philosophe.

Jean Gabriel Tarde naît le 12 mars 1843 à Sarlat. il décéda le 12 mai 1904 à Paris.

Il est le fi ls de Pierre Paul Tarde, Juge du Tribunal Civil et d’Anne Gabrielle Aline Roux. Il devient juriste, sociologue et philosophe à la base de la criminologie moderne. Son livre in tulé « les lois de l’imita on » (1890) rend compte des comportements sociaux selon des tendances psychologiques individuelles.

Ses travaux sont restés dans l’ombre de son concurrent Emile Durkheim, mais son œuvre est redécouverte de nos jours, œuvre établie en parallèle de sa carrière de magistrat.

Il reje e la théorie de l’origine physique de la crimi- nalité, lui prêtant plutôt un aspect sociologique et psycholo- gique. Tarde pense qu’il y a deux no ons pour expliquer les mouvements sociaux ; l’imita on et l’inven on. L’imita on car chacun voit ses semblables et se retrouve lui-même en eux. Comme un jeu de miroir, chacun en vient à faire comme l’autre, pour que l’autre se reconnaisse en lui et inversement, pour que la vie en société soit possible et compréhensible et devienne un partage de points communs. Pour lui, la presse a un rôle fondamental car elle peut faire naître une opinion publique et devenir garante du bon fonc onnement d’une démocra e. Pour Tarde l’imita on c’est d’abord croyance et désir dont la propaga on se fait de l’intérieur vers l’extérieur, de la pensées aux actes. Ensuite, de l’élite vers le peuple, d’indivi- dus sensés en haut de la hiérarchie sociale (ar stes, savants, spécialistes) vers le bas de la société inférieure (ouvriers, sa- lariés non qualifi és). Gabriel TARDE. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 43 Pour lui, c’est « une sorte de château d’eau tères d’une foule psychologique ». Il en re là, la social d’où la cascade con nue de l’imita on doit no on nouvelle de « public », le groupement du descendre ». Et si le sommet du château d’eau futur. ne propose plus rien de neuf et reste sur ses conven ons anciennes alors « on peut dire que « La philosophie pénale » (1890) est au- sa grande œuvre est faite et son déclin avancé ». jourd’hui u lisée en criminologie, car il y a refon- dé une théorie de la responsabilité. Les causes Tarde es me que « la foule est un phéno- des crimes sont à chercher dans les origines so- mène passionnel, ins nc f et dangereux car in- ciales et psychologiques des criminels. contrôlable ». Gustave Le Bon, avec qui Tarde à sou- En parallèle de sa fonc on de juge qu’il vent correspondu es me dans « Psychologies occupe jusqu’à sa mort le 12 mai 1904 à Paris, des foules » : « des milliers d’individus séparés Gabriel Tarde écrit également des poèmes, des peuvent à un moment donné, sous l’infl uence pièces de théâtre, mais reste discret sur le plan de certaines émo ons violentes, un grand évè- poli que. nement na onal par exemple, acquérir les carac-

Pe te explica on pour les non sociologues : Emile Durkheim et Gabriel Tarde se sont beaucoup aff rontés par ar cles interposés.

Marié à Marie Alfrede Eugénie Marthe Bardi Delisle, ses fi ls Alfred, Paul et Guillaume poursuivent un moment son œuvre. Il est Chevalier de la Légion d’honneur. 44 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Jean dit Albéric UZÉ. Par Pierre MILLET.

Jean dit Albéric UZÉ. Mort pour la France 14-18.

Jean UZÉ est né le 23 septembre 1887 à Saint-Laurent-des-Bâtons (Dordogne). Il décède le 31 août 1915 à l’hôpital Chanzy à Sainte-Menehould (Marne).

Il est le fi ls de Jean UZÉ et Jeanne COSTE, cul vateurs. À son recrutement à Bergerac en 1907, il porte le matricule 1066 Cul vateur, il réside à Saint-Marcel-du-Périgord (Dordogne). Il est incorporé au 50e RI le 7 octobre 1908 et renvoyé en congé le 25 septembre 1910. En 1911, réside à Couze-et-St-Front (Dordogne). Il se marie le 23 septembre 1911 à Couze-et-St-Front avec Marie DELBOS. En 1912, il réside à Saint-Marcel-du-Périgord.

A l’assaut des for ns allemeands de Beauséjour.

Monument aux morts de Saint-Marcel-du-Périgord (Dordogne). photo Pierre Millet. Jean dit Albéric UZÉ. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 45 Il est rappelé à l’ac vité le 4 août 1914 et passe au 53e RI le 27 mars 1915 et au 81e RI, 12e Compagnie, le 28 mars 1915 comme soldat 2e classe. Le 29 août 1915,

il est blessé à Beauséjour (com- mune de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hur- lus dans la Marne). Il a une fracture ou- verte très supérieure fémur droit ; plaie en séton cuisse gauche ; plaie d’épaule gauche en séton. Fondé en 1825, à l’origine simple ferme si- tuée le long chemin reliant Minaucourt à Mesnil-les-Hurlus, le village de Beauséjour est pris dans la tourmente de la Première Guerre mondiale et ses habitants sont éva- cués le 2 septembre 1914.

Il est le théâtre de combats meurtriers après l’arrêt de la retraite de la Marne le 14 sep- tembre 1914, les Allemands campant sur une ligne comprenant Beau-Séjour. Les soldats français essayeront de reprendre la ferme mais les Allemands avaient organisé et for- Il décède le 31 août 1915 à l’hôpital Chan- fi é un lacis de tranchées sur la hauteur, à zy à Sainte-Menehould (Marne) des suites de ses 1500 mètres au nord de celle-ci. Ce e posi- blessures. on formidablement protégée, à laquelle se Il fi gure sur le Livre d’Or et le Monument heurteront les marsouins et fantassins tout aux Morts de St Marcel. au long du premier trimestre de 1915, sera bap sée « For n de Beauséjour »2. Ce bas- Cita on : ordre du Général, n° 1534/9 du on sera pris et repris 7 fois entre mi-février 21 septembre 1915 : « Très grièvement blessé et mi-mars 1915. Il y règne une incessante a fait preuve de courage pendant le bombarde- guerre de mines souterraines et d’assauts à ment du 29 août 1915 en restant bravement à son la baïonne e, par culièrement meurtriers. poste ». Il faudra a endre la grande off ensive fran- Décora ons : Croix de guerre – Médaille çaise de Champagne du 25 septembre 1915 Militaire. pour que le secteur et la posi on du « For n Campagne contre l’Allemagne du 4 août de Beauséjour » soient enfi n dégagés. 1914 au 1er septembre 1915. Le hameau n’a pas été reconstruit après la Inhuma on : il est inhumé à la Nécropole guerre. Il est aujourd’hui le site de monu- Na onale de Sainte-Menehould, tombe 4126. ments historiques : une stèle à la mémoire des soldats du 3e de Marine ainsi qu’un cal- vaire entouré des tombes de L. Noyer et A. Gardinier 46 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Félix de VERNEILH. Par Jean-Louis FILET.

voir note bas de page

Félix de VERNEILH. Archéologue.

Il est né le 21 octobre 1820 à Piégut-Pluviers. il décéda le 28 septembre 1864 au château de Puyraseau à Piégut-Pluviers.

Il est le fi ls de Jean-Bap ste Joseph qui est subs tut du procureur du Roi près le tribunal de Nontron, et de Jeanne Louise Zélie Chassaignac. Son grand –père Joseph Deverneuilh-Puyraseau est membre de la chambre des députés, conseiller à la cour royale et offi cier de la légion d’honneur.

Il est membre de l’ins tut des provinces, inspecteur divi- sionnaire de la société française d’archéologie, ancien correspon- dant du ministère de l’intérieur pour le comité des arts et monu- ments. (Réf Ad 24 Piégut-Pluviers 1864 page 10/13). Son frère de Jules de Ver- neilh, dessinateur et graveur qui contribua à l’illustra on de ses ouvrages.

château de puyrasseau source « visites en aquitaine.

Son décès a lieu au même lieu château de Puyraseau, le 28 septembre 1864 à deux heures du ma n. Il allait avoir 44 ans, célibataire.

Aucune photo de Félix trouvée. Ce e photo est celle de son grand-père le baron Jean Joseph de Verneilh-Puyraseau. Homme poli que. Félix de VERNEILH. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 47 Carrière : vants allemands ou anglais. Ce e revue, fondée Études secondaires à en 1844 par Didron, se donnait pour objec f à la 1836- : fréquente l’École de droit de Paris (1836) fois d’encourager les études sur les monuments 1839 : premier « pèlerinage archéologique » à na onaux – notamment ceux du Moyen Âge, qui Amiens et Beauvais faisaient alors l’objet d’une éclatante redécou- 1839- : publie ses premiers « feuilletons archéo- verte – et de servir d’ou l cri que aux profession- logiques » dans L’Univers de Louis Veuillot nels de la conserva on, mais aussi à un plus large 1840-1848 : correspondant au Comité des Arts public d’amateurs, en suivant et en commentant et des Monuments les grands chan ers de restaura on et en favori- 1844 : par cipe à la fonda on des Annales Ar- sant le développement de bonnes pra ques. chéologiques L’œuvre de Verneilh est exemplaire du rôle que Dès 1839 âgé de 19 ans, Il commença à visiter les la construc on poli que du patrimoine médiéval départements et leurs richesses monumentales, a eu dans la genèse de la discipline. Elle est, avec à par r des cathédrales d’Amiens et de Beauvais bien d’autres, à l’origine d’un imaginaire na onal (1839), et publia ses premiers essais, des « feuil- du gothique qui dominera ensuite le discours sur letons archéologiques » qui parurent dans L’Uni- l’art ancien dans la France de la Troisième Répu- vers de Louis Veuillot, organe du catholicisme blique, en connaissant un moment de radicalisa- conservateur. on extrême lors du premier confl it mondial. Source Michela Passini, chargée de recherche, CNRS, En 1840, dans une no ce adressée au Ins tut d’histoire moderne et contemporaine. Comité des arts et des monuments, il présenta ses premières recherches sur Saint-Front de Péri- En 1851, Verneilh fi t paraître son ouvrage fonda- gueux, dont il mit en avant la parenté stylis que mental L’Architecture byzan ne en France. Saint- avec Saint-Marc de Venise, et brossa le plan d’un Front de Périgueux et les églises à coupoles de ouvrage plus ample sur l’architecture byzan ne l’Aquitaine. La première par e comporte une en France : c’est là la première esquisse de son étude monographique de Saint-Front de Péri- œuvre fondamentale, L’Architecture byzan ne gueux, tandis que la seconde livre la sta s que en France, publiée douze ans plus tard, en 1852. des églises à coupoles sur penden fs sphériques. C’est pour les Annales archéologiques que Ver- Mais l’apport essen el de Verneilh consiste dans neilh écrivit les ar cles sur les origines françaises la tenta ve de défi nir le « style byzan n » à une de l’art gothique qui cons tuent la par e sans époque où les archéologues et les historiens de doute la plus originale de sa produc on et qui lui l’art s’engagent dans un vaste débat interna onal vaudront des réac ons hos les de la part de sa- sur l’élabora on de l’art médiéval et ses sources.

La maison Es gnard rue Limogeanne. elle est classée aux monuments historiques, sû- rement le plus important édifi ce de la Renaissance. 48 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. WAIFFRE. Par Maryse GRENIER.

WAIFFRE. Député de la Guadeloupe.

Né en 730 il décéda en 768. Célèbre Duc d’Aquitaine, qui s’est opposé à la mainmise de Pépin Le Bref, sur son territoire. (Autre forme d’écriture : Waïfer ou Gaïfi er). Fils d’Hunald 1er de Gascogne, il nait en 730 et devient Duc d’Aquitaine et de Vasconie de 744 jusqu’à sa mort en 768.

Waïfre épouse vers 750, Adèle de Gascogne, sa cousine. Trois enfants naissent de ce e union :

Hunald II de Gascogne. Duc de Gascogne en 768

Aldaric de Gascogne. (750-812). Duc de Gascogne.

Lopo ou Lupus ou Loup II de Gascogne (755-avril 778) Duc de Gascogne.

Histoire : le 18 janvier 748. Sa femme, Hiltrude, devient ré- Hunald, père de Waïfre, crève les yeux de son gente et accueille Griff on, demi-frère de Pépin et frère Ha on, coupable d’être resté fi dèle à Pé- Carloman qui leur était hos le. Celui-ci s’empare pin III et Carloman de France. Ceux-ci obligent du Duché et se fait reconnaître Duc de Bavière. Il Hunald à abdiquer en 745. Hunald se re re au se soulève contre Pépin III mais est ba u. Pépin monastère de l’île de Ré. Waïfre lui succède et reconnait Tassilon, fi ls d’Odilon, comme Duc de devient donc Duc d’Aquitaine, et reprend la lu e Bavière, pour remplacer Griff on, qui va se réfu- contre Pépin. gier chez Waïfre de Gascogne. Ils vont ensemble, Ha on, oncle de Waïfre, meurt après 745, puis lu er contre le roi des Francs, car Waïfre veut ac- c’est le tour d’Odilon, Duc de Bavière, qui décède quérir son autonomie dans son Duché. WAIFFRE. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 31 Vers 760, Pépin Le Bref envahit l’Aquitaine, Waïfre se révolte à nouveau en 761, pro- afi n de faire respecter à Waïfre, les droits du Cler- voquant une réac on puni ve de Pépin. Le scé- gé, dont le pouvoir est aussi grand que celui des nario se reproduit chaque année jusqu’en 768. seigneurs et rois, et qui perçoit taxes et octroi. Lors d’une nouvelle campagne, les Aquitains, re- Les enfants et la femme du dernier duc de l’Aqui- pliés derrière la Dordogne, se font prendre à re- taine indépendante, Waiff re, fuyant depuis le vers par la Sep manie ((Province de Narbonne, château de Roussille à Douville les soldats du roi ancienne province Gallo-Romaine, occupée Pépin le Bref, sont ra rapés par ces derniers et par la 7°légion romaine, d’où son nom). Waïfre égorgés. Leur royal sang tâcha la terre du lieu qui est ba u par Pépin qui prend Toulouse en 767, depuis se nomme « san de reix ». puis Bordeaux et capture la mère, la sœur et les nièces de Waïfre. Sur le point de rendre les armes, Waïfre meurt en Périgord, le 2 juin 768, assassiné par Pépin. (Certains diront que c’est un de ses fi dèles lieutenants, Wara on, rallié à la royauté franque, qui l’aurait assassiné). Waïff re aurait été surpris, alors qu’il se désaltérait à une fontaine. Il se serait caché dans la forêt de la Double; découvert, il est tué. Selon une tradi on locale, le Duc est inhumé sous la mo e féodale de Vaudu, au sud-est de la Roche-Chalais, entre Saint-Michel-L’Ecluse-et- Léparon et Saint Christophe de Double.

L’Aquitaine, repasse sous domina on Franque, mais la Vasconie (Duché de Gascogne), reste indépen- dante. Le Duc d’Aquitaine a inspiré de nombreux ar- stes, dont Victor Hugo dans la « Légende des siècles ». On le retrouve aussi dans la « Chanson de Roland ».

bas-relief dans le mur de l’église Saint-Mar al ,à Limoges. On a ribut à Louis-le-Débonnaire de l’avoir fait encastrer. Pour perpetuer la victoire de Pépin-le- Bref sur Waïfre.

Le monument le désigna sous l’emblème d’un lionceau qui, avec sa griff e, déchire le sein qui l’allaite lui coûte la vie et prive sa, postérité de la et sous la fi gure d’un homme qui pèse de tout son couronne. Réf Gallica , monuments an- poids sur l’aquitaine comme cherchant à l’écraser, et en ques de Limoges. même temps l’inscrip on exprime que, vic me de son ingra tude, il a trouvé là même son châ ment. « Ce monument, ce e inscrip on, Ainsi l’inscrip on signifi e « Les ducs engendrés étaient le procès, la condamna on des et couronnés par l’Aquitaine ont fait son malheur. Gaifre ducs d’Aquitaine, la proscrip on de la race (Waïfre), le dernier de ses enfants dénaturés, opprime mérovingienne dans ce pays, la jus fi ca on sa mère et déchire le sein qui l’a nourri ; mais son crime de l’avènement de Louis à son royaume. » 50 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. XERCES Marie. Par Selma CAYOL.

XERCES Marie. Le pe t papillon bleu.

L’enfant trouvé du 28 avril 1836 à Périgueux.

Périgueux 1836.

Monsieur Aumassip, l’of- fi cier d’état civil de la Mairie de Périgueux, aime dans ses temps de loisir, aller à la chasse aux pa- pillons. Bien qu’habitant en ville, Monsieur Aumassip est un homme de la campagne. Il aime la verdure, les arbres, les sous-bois et tout le pe t peuple de l’herbe. C’est un brave homme. A son bureau de la mairie, chaque jour lui apporte son lot de bonheur et de malheur. Une nais- sance est souvent un bonheur, mais aussi un grand malheur pour de pauvres fi lles ou mêmes femmes mariées la proscrip on de la race mérovingienne dans ce déjà pourvues d’une nombreuse progéniture. pays, la jus fi ca on de l’avènement de Louis à Ce ma n du 28 avril 1836, il avait comp- son royaume. » té que sur les 217 actes de naissance à ce jour, 103 étaient des pe ts enfants, des nouveaux nés Celle de ce ma n, l’acte 217, une fi lle e pour la plupart, abandonnés au tour de l’hos- âgée de 8 jours, si pe te, si jolie… qu’il ne put pice-hôpital de Périgueux. s’empêcher de l’appeler Marie, le plus joli pré- nom du monde. « Ce monument, ce e inscrip on, étaient le procès, la condamna on des ducs d’Aquitaine, XERCES Marie. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 51 Sa mère avait pris soin de bien la couvrir d’une étoff e bleue à rayures blanches et de lui me re un joli bonnet avec de la dentelle … Elle avait gardé avec elle son enfant pendant une semaine, la sépara on étant diffi cile, mais il lui fallut prendre une décision et valait mieux pour ce e pe te l’abandon que la rue où elle était à la merci de toutes sortes de prédateurs … même humains. Ce e vêture rappela à Monsieur Aumas- sip ce pe t papillon bleu qu’il avait pris dans son fi let la semaine précédente, mais si joli qu’il lui avait rendu sa liberté

Les savants botanistes appelaient ce papillon un Xercès, Monsieur Aumassip donna ce nom a la pe te Marie, en espérant qu’elle pourra, et saura un jour , comme lui s’envoler de ses propres ailes, vers des contrées plus clémentes. Monsieur Aumassip con nua toute la journée à enregistrer ces pauvres pe ts orphelins, mais la pensée de la « pe te fée bleue » avait comme égaillé sa journée.

AD de Dordogne : 1836, feuillet 62 acte 217.

Tour d’abandon en place dans les hopitaux au 19e siècle.

Ici, un modele en- core visible au musée de la médecine à Hautefort. 52 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Yrieix DAUMESNIL. Par Jean-Louis FILET.

Yrieix « Pierre» DAUMESNIL. Général, Baron, chevalier de Saint-Louis.

Yrieix DAUMESNIL naît et bap sé le 27 juillet 1776 à Périgueux. il décéda le 17 août 1832 à Vincennes.

Le 27 juillet 1776, a été bap sé Yrieix Daumesnil, né ce jour fi ls naturel et légi me de sieur Jean-François Daumesnil bourgeois et d’Anne Piétré son épouse. A été parrain sieur Yrieix Debord et marraine demoiselle Honorée Daumesnil sœur du bap sé. Ledit baptême fait en présence des soussignés. Debord, curé de Saint-Front.

Les signatures : Daumesnil (la marraine), Debord parein, Daumesnil père et Lacrousille. par la suite il se fera prénommé Pierre. Dans son dossier d’offi cier de la légion d’honneur (chevalier le 14 juin 1804, offi cier le 14 mars 1806 et commandeur le 21 février 1812) chevalier de Saint-Louis (1815) général de division avec le tre de baron on le dit né le 14 juillet 1777. On le prénomme plus souvent Pierre qu’Yrieix, pré- nom iden que à celui de son parrain. Marié à Anne Fortuné Léonie Garat, ils ont eu trois enfants : Léon (1813), Marie (1816) et Louise (1827). Il décédera du choléra le 17 août 1832 à Vincennes.

Son père est né à Fresney-le-Puceux dans le Calva- dos d’une famille noble les d’Aumesnil. Installé à Périgueux où il reçut des le res de bourgeoisie le 19 décembre 1759. A dix-huit ans à Périgueux provoqué par un ar l- leur de passage, il riposta et voulut se mesurer, l’épée à la main. Lors de la rencontre il le blessa mortellement. Yrieix DAUMESNIL. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 53 À l’issue du duel il s’enfuit à pied jusqu’à Audacieux, toujours le premier à l’ac on Toulouse ou le 15 mars 1794 il s’engage au 22e et d’un courage bouillant. chasseurs à cheval. Au Caire après la bataille de Saint-Jean- Au combat d’Elne le 19 août 1795, il tombe d’Acre, a ablé dans un café avec d’autres amis, grièvement blessé à la cuisse. En présence du des propos tenus lors de l’arrivée de généraux scorbut et de fi èvre putride le chirurgien renonce lui vaudront de passer en conseil de guerre où à l’amputa on, le considérant comme perdu. ils furent condamnés à mort. Bonaparte à qui Transporté à Périgueux où les soins de sa mère il avait sauvé la vie par deux fois à Saint-Jean- aidèrent sa vigoureuse cons tu on à triompher d’Acre lui accorda sa grâce. du mal. Le 6 juillet 1809 lors de la terrible bataille Présent dans la garde d’honneur du géné- de Wagram, tout à coup il s’arrête, son cheval ral Bonaparte, il est un des deux soldats qui au s’abat sous lui ; un boulet de canon vient de lui pont d’Arcole sauve le général alors encerclé par emporter la jambe gauche. Larrey l’amputa im- l’ennemi. Ce qui lui vaudra plus tard une pension médiatement sur le champ de bataille. de l’impératrice Joséphine sur sa casse e par - culière. En 1814 au château de Vincennes, dans un donjon bloqué par un fl ot d’ennemis, à la somma on d’un offi cier prussien, il dit « je vous Sa statue à Périgueux rendrai la place quand vous m’aurez rendu ma photo MB. jambe ». Décontenancé l’ennemi se contenta d’établir un siège autour du seul monument de Paris insoumis. Le général Daumesnil refuse de livrer Et voilà d’où vient son surnom de Vincennes. (huile de Gaston Mé- « Jambe de Bois ». lingue, 1882), Mairie de Vincennes. Wikipédia

carte postale ancienne : la palce Daumesnil à Périgueux. 54 ! n° 04B - LOU PÉRI DOC , numéro spécial az 2017. Zacharie POMAREL. Par Selma CAYOL.

Zacharie POMAREL. Curé au XVIIIe siècle.

Zacharie Pomarel est né le 17 octobre 1724 à Pazayac. il décéda le 04 décembre 1795 à Pazayac. Il est le cinquième enfant et aussi cin- quième fi ls de François Pomarel et Jeanne Puyja- lon . Bap sé le 19, il eut pour parrain noble Zacharie Damelin, écuyer, son grand-oncle, habi- tant Brive, et pour marraine Demoiselle Jeanne de Puyjalon, sa tante. En 1741, Zacharie a 17 ans. Il est au sémi- ». Certes il y avait les « honneurs », mais les hon- naire quand, lors d’une visite chez ses parents, il neurs ça nourrit pas son homme, fut-il curé, et entend son père raconter le procès qu’il vient de voué par excellence a la charité et à la frugalité. présider, celui de Jeanne Mas, une pauvre jeune D’ailleurs leurs parents s’étaient déjà saignés aux fi lle infan cide. Séduite et abandonnée par un quatre veines afi n de les pourvoir en rentes via- valet de ferme qui prit la fuite et ne fut jamais re- gères de 80 à 100 livres pour favoriser leur prê- trouvé, elle accoucha dans le silence et le dénue- trise et leur tenir lieu de tre clérical (un genre ment le plus complet d’un garçon malingre et un de dot en fait.). peu faible. Elle l’étouff a et le jeta dans un étang, Zacharie ne put en entendre davantage. Condam- près de la ferme de ses parents. Quelque temps ner ainsi de pauvres gens, courir après leurs plus tard, le corps fi t surface. Arrêtée, Jeanne fut quatre sous, non, ce n’était pas pour lui. Il résolut condamnée à faire amende honorable, en che- donc de s’enfoncer un peu plus dans la vie ecclé- mise et corde au cou devant l’église, et conduite sias que tout en gardant les pieds sur terre, faire auprès de l’exécuteur des hautes œuvres afi n un peu de bien autour de lui, tout en essayant d’être étranglée et pendue, le 31 mars 1741, le de se faire entretenir par ses ouailles les mieux procès coutât 380 livres. François Pomarel en fut pourvues. Oui, mais comment ? fort marri car, la fau ve morte, le coût dut être Par un heureux des n, lors qu’il n’était que supporté par la communauté. simple vicaire de Nadaillac, la place très lucra ve de tulaire de la prévôté de La Dornac, vacante Même la charge de juge ne rapportait pas tant depuis 39 ans, lui fut a ribuée avec les pleins que ça en «espèces sonnantes et trébuchantes pouvoirs. Zacharie POMAREL. numéro spécial az 2017, LOU PÉRI DOC . n° 04B - ! 55 L’arrivée de Zacharie Pomarel ne fut pas du sieur Pomarel qui, étant le seul « décimateur accueillie avec grande joie : » général de la dite prévôté de Ladornac pouvait « Il s’empressa de se faire faire des reconnais- en profi ter très largement, tous les tenanciers sances par les tenanciers de son bénéfi ce » c’est- reconnurent tenir leurs tènements des mains de à-dire que les tenanciers devaient s’engager fer- Messire Zacharie Pomarel. mement à payer au prévôt les sommes et les En fait, il était le maitre .Il réunissait même prélèvements qui lui étaient dus en sa qualité chaque année au son de la cloche les habitants même de prévôt. Il aff erma ces revenus afi n d’en devant la porte de l’église afi n d’établir l’ouver- re rer des bénéfi ces conséquents sur son nom ture des vendanges et ainsi prévoir la dîme pré- et en sa qualité de Prévôt de la Dornac et celle levée sur le produit de ces vendanges. de curé de la Feuillade. Les bénéfi ces ecclésias- Le 5 janvier 1790, Zacharie Pomarel déposa chez ques prévalaient sur ceux des Seigneurs. le notaire Lamaze un testament dans lequel il fai- Il fi t faire ces actes de reconnaissance par Maitre sait des dons aux pauvres et à l’église, de manière Maury, notaire au bourg de La Dornac. a se faire quand même un peu passer pour un Ces actes furent au nombre connu de quatre : bienfaiteur. Il fi t un nouveau testament en 1792, Tènement (terres tenues d’un seigneur ou d’une mais voyant arriver les progrès révolu onnaires prévôté ecclésias que, en réunion de propriétés à grands pas et les dissolu ons des paroisses, il con gües) de Lordelie, de la Manivie, des terri- ne se sen t plus en sécurité à La Feuillade, et prit toires de la Roussille et d’autres terrains. la fuite. Avec casse e, mobilier et autres objets, Lors des recensements des biens ecclésias ques il se transporta chez sa nièce, fi lle de son frère et d’un examen des « bénéfi ces » de la Prévôté, ainé Guillaume, juge de Larche. afi n d’établir les revenus de la dite prévôté, donc Il est dit par l’abbé Brugière qu’il refusa de prê- ter serment en 1791, ce que nous voulons bien croire, il résigna ses fonc ons avant de s’en- fuir. Toujours selon l’abbé Brugière, ses anciens paroissiens le réclamèrent auprès de l’évêque cons tu onnel. L’évêque accepta et Zacharie re- vint quelque temps dans sa cure de La Feuillade où, le 5 septembre 1792 il rédigea son ul me acte de mariage.

Il fut néanmoins obligé de se rendre à la maison de réclusion de Périgueux, où la promiscuité et les mauvais traitements lui fi rent contracter une « mauvaise maladie » sans doute une tubercu- lose. L’administra on procéda à l’es ma on et à la vente de tous les eff ets mobiliers et autres. L’adjudica on dépassa de beaucoup l’es ma on, et ce non compris tout ce qui fut détaillé dans les inventaires. Zacharie trouva le moyen de s’échapper et se réfugia à la paroisse de Pazayac dans sa famille. Il se résolut à vivre plus dignement, afi n de laisser un bon souvenir autour de lui et « termina sa vie, comme ses frères, avec la plus grande édifi ca on, le 13 frimaire an 4. » dixit l’abbé Brugière. L’abbé Brugière était sans doute beaucoup trop « religieux » pour ne pas reconnaitre les for- faitures de Zacharie. Dieu y pourvoira !

Remerciements à Gallica, aux archives départementales de la Dordogne et de la Corrèze ainsi qu’à la mairie de Pazayac qui m’a gen ment indiqué où me procurer certaines photos. Challenge AZ 2017