DOMINIQUE MICHEL Queen of Hearts La Dame De Cœur for Over Fifty Years, Dominique Michel Has Been One of Quebec’S Biggest Stars
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24 DESTINATIONS ONE ON ONE RENCONTRE DOMINIQUE MICHEL Queen of Hearts La dame de cœur For over fifty years, Dominique Michel has been one of Quebec’s biggest stars. Now the actress has published a tell-all autobiography. One-on-one with a living legend. Depuis plus d’un demi-siècle, Dominique Michel est une des vedettes préférées des Québécois. La comédienne vient de publier son autobiographie. Rencontre avec une dame de cœur. By | Par Luc Boulanger IT MAY BE WINTER, we may be north of the 45th parallel, ON A BEAU ÊTRE AU NORD du 45e parallèle en décembre, but after an hour in Dominique Michel’s luxurious pent- au bout d’une heure chez Dominique Michel, dans son house in Montreal’s Tropiques Nord complex, you feel luxueux appartement-terrasse du complexe Tropiques Nord à like you’ve been transported to the Caribbean. Through Montréal, on a l’impression d’être dans les Caraïbes! À travers the glass doors opening onto the terrace, we can see an les portes vitrées, on contemple un immense jardin exotique. enormous exotic garden. Outside, the air is warm and Dehors, l’air est chaud et humide, puisque la serre est humid—the greenhouse/atrium is heated year round. chauffée toute l’année. Despite the wintry climes on the other side of the glass Qu’importe l’hiver canadien, l’entrevue se fera attablée à la roof, we do the interview on the terrace, accompanied by terrasse… en compagnie de Snow, un beau chat persan Snow, a beautiful Persian cat who is, naturally, snow blanc comme la neige, avec des yeux bleus comme le ciel. white and has sky-blue eyes. “I live at his place,” Michel «J’habite chez lui», dit Dominique Michel pendant que Snow says as Snow takes a prime tabletop spot and sniffs the s’installe confortablement sur la table, entre nous, en reniflant tape recorder. l’enregistreuse. Outside, through the tropical foliage, the St. Lawrence’s Dehors, à travers les feuillages des plantes tropicales, l’eau chilly waters look like they might invade the greenhouse. du Saint-Laurent semble menacer d’inonder la serre. “It’s as if you live on a cruise ship.” The idea raises a smile, — On dirait que vous habitez dans un paquebot!» not least because Dominique Michel’s life resembles noth- L’image fait sourire Dominique Michel. Car sa vie ressemble ing if not a long voyage. aussi à un voyage au long cours. And the popular star of French-language film and tele- Cette vie riche, mouvementée et glamour, la populaire vision has just immortalized that life in a 500-page-plus vedette québécoise vient de l’immortaliser dans une auto- autobiography, Y’a des moments si merveilleux (Éditions La biographie de 500 pages, Y’a des moments si merveilleux (aux Semaine, in French only). Even before the holiday Éditions La Semaine). Avant même la frénésie des emplettes shopping season got underway, a spectacular 150,000 copies des fêtes, le tirage du livre avait déjà atteint 150 000 exem- had been sold. plaires. Un succès qui rappelle celui de la biographie d’une “At first, I thought I would tell it all to a ghostwriter,” autre icône de la télévision québécoise, Janette Bertrand, avec she explains. “But when my mother died and I started 200 000 exemplaires vendus! going through her things, I found boxes and boxes full of «Au départ, je pensais raconter ma vie à un rédacteur, newspaper clippings. A complete archive of 50 years of explique Dominique Michel. Mais quand ma mère est work! Then my agent and dear old friend Jean-Claude décédée, en faisant le ménage de ses affaires, j’ai découvert L’Espérance suggested I should write the book myself. des coupures de journaux qu’elle avait conservées dans It’s like an unauthorized biography, only I wrote it myself,” plusieurs boîtes. Les archives de 50 ans de métier! Jean- she says with a laugh. Claude L’Espérance, mon agent et mon ami depuis toujours, She spent two years writing the book. Did the process m’a alors suggéré de l’écrire moi-même. C’est ma biographie open old wounds? “Not really. I felt like I was watching an non autorisée écrite par moi-même», dit-elle en riant. old movie unfold before my eyes. With time and distance, L’écriture a duré deux ans. A-t-elle réveillé de vieilles DESTINATIONS 25 Photo: Daniel Auclair ONE ON ONE RENCONTRE DOMINIQUE MICHEL’S AUTOBIOGRAPHY WAS PUBLISHED LAST NOVEMBER | L’AUTOBIOGRAPHIE DE DOMINIQUE MICHEL PARUE EN NOVEMBRE DERNIER painful, unhappy, or bad memories don’t hurt so much. blessures ? «Pas vraiment. J’avais You look back on all that with a bit more wisdom.” l’impression de regarder un vieux When asked about happy memories, Michel looks above film défiler devant moi. Avec le the glass patio doors, where she has had a Gilbert Bécaud temps et le recul, les grosses song lyric inscribed: “Y’a des moments si merveilleux peines, les choses déchirantes ou qu’on voudrait que le temps s’arrête.” (“Some moments les mauvais souvenirs font moins are so wonderful you wish time would stand still.”) mal. On regarde ça avec plus de Dominique Michel has not wasted much time over the sagesse.» years. She has been a household name in Quebec since the Et vos beaux souvenirs? 50s, bringing fire and passion to just about every perform- Dominique Michel regarde au-dessus des portes vitrées, où ing art: cabaret, variety, theatre, television, music, advertis- elle a fait écrire une phrase tirée d’une chanson de Gilbert ing, and the movies (where English-speaking audiences got Bécaud: «Y’a des moments si merveilleux qu’on voudrait to know her in a pair of Denys Arcand hits, Decline of the que le temps s’arrête.» American Empire and The Barbarian Invasions). Dominique Michel n’a pas perdu son temps. La comé- “When I finished writing the book, I realized something: dienne occupe l’avant-scène du show-business québécois I’ve worked a lot! Why did I work so much? I don’t know.” depuis les années 50. Elle a touché à tout avec fougue et The answer probably has something to do with a desire passion: cabaret; variétés; théâtre; télévision (la série Moi et to leave behind her modest beginnings as Aimée l’Autre et les légendaires Bye Bye de fin d’année sont des sou- Sylvestre in Montreal’s Centre-Sud neighbourhood. “It venirs inoubliables pour des millions de Québécois); disques; was unusual in those days, but my mother worked so publicité et cinéma (elle a joué dans deux films du réalisateur that she could send me for a proper education, in a con- Denys Arcand, dont l’oscarisé Les Invasions barbares). vent school; my father’s salary wasn’t enough. And I «À la fin de l’écriture du livre, j’ai réalisé une chose: mais slept in the living room throughout my childhood. All qu’est-ce que j’ai travaillé dans ma vie! Pourquoi je travaillais that probably explains why I like big houses so much— autant? Je l’ignore.» I’ve bought 24 of them over the years!” Probablement pour se sortir du milieu modeste du Centre- She also put so much of herself into show business so Sud de Montréal où Aimée Sylvestre (son vrai nom) a passé that she could be an independent woman, always in full son enfance. «Chose rare à l’époque, ma mère travaillait pour control of her life. I suggest to her that in the 50s and 60s, me donner une éducation et m’envoyer chez les religieuses. Le she and her frequent collaborator Denise Filiatrault were salaire de mon père ne suffisait pas. Et j’ai couché dans le salon feminists of a kind. “We didn’t even know what femi- toute ma jeunesse. Ça explique probablement pourquoi j’aime nism was. But we always looked after our own affairs tant les grandes maisons: j’en ai acheté 24 dans ma vie !» without depending on men.” Et aussi pour être une femme autonome qui a toujours Even though she wasn’t dependent on them, she has mené sa barque seule. Je lui souligne qu’elle était dans les known her share of men. She makes no bones about it, années 50 et 60, avec sa partenaire de jeu, Denise Filiatrault, féministe à sa manière. «Nous ne savions même pas ce que 1 c’était le féminisme. Mais nous nous occupions de nos affaires sans jamais dépendre des hommes.» Des hommes, Dominique Michel en a connu plusieurs. Elle ne s’en cache pas. Elle écrit d’ailleurs dans son livre: «À tous les hommes que j’ai connus et dont je n’ai pas parlé. Remerciez-moi, vous n’aurez pas de comptes à rendre à votre femme!» Toutefois, elle en a aimé vraiment quatre. Le premier, Camille Henry, était un joueur de la Ligue nationale de hockey. C’est le seul qu’elle épousera, puis elle divorcera. (Leur mariage, en 1958, a failli déclencher une émeute alors que plus de 15 000 personnes se pressaient pour atteindre le parvis de l’église!) Puis il y a eu un beau comédien ténébreux; un athlète play-boy et barman le soir; un riche médecin séparé. À chaque fois, elle a connu le coup de foudre. À chaque fois, elle a été trompée... «C’est sûr qu’à 20 ans, comme toutes les filles de mon âge, je rêvais au prince charmant, un homme que j’aurais aimé toute ma vie et avec qui j’aurais eu des enfants.