LES RUSTRES D’Après Carlo Goldoni Pièce En Trois Actes
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LES RUSTRES D’après Carlo Goldoni Pièce en trois actes Avec Sibylle Blanc, Antony Mettler, Antonio Troilo, Eric Devanthéry, Diana Fontannaz, Layla Hasan Shlonsky, Paulo Dos Santos et Daniela Morina Pelaggi Mise en scène Daniela Morina Pelaggi Scénographie Anna Popek LES RUSTRES D’après Carlo Goldoni Pièce en trois actes Description détaillée du projet Les Rustres Page 3 Distribution complète Page 5 2 Description détaillée. Les Rustres est une pièce résolument actuelle. Elle cristallise en trois actes toute la tyrannie de quatre maris mal dégrossis, marchands enrichis, pour qui une femme se doit d’être préservée et - autant que faire se peut- cachée du regard d’autrui. De quoi précisément faudrait-il la préserver? Des tentations du monde extérieur, bien sûr… L’ordre social, préoccupation majeure de la société dans laquelle Le Rustre évolue, ne saurait souffrir d’aucune tentation ni perturbation. Précisons d’emblée que dans la bouche de Lunardo et de ses compères, « tentations» et « perturbations » équivalent aussi bien à une sortie au théâtre, qu’au port d’une dentelle ou qu’à une promenade dans les rues de la ville en liesse, pour cause de Carnaval. Pour les épouses et leur progéniture, point de divertissement, si ce n’est celui, reposant et acceptable, de la couture au coin du feu. Ainsi va la vie des Rustres, satire fine et efficace de Goldoni, génial auteur vénitien du 18ème siècle. Enjeux de la pièce. Proposer cette pièce, de nos jours, à l’heure où l’égalité entre hommes et femmes fait encore débat, et est loin d’être réglée, nous semblait nécessaire. Comment ne pas se poser la question de la persistance, deux siècles après l’écriture de la pièce, d’une société encore fortement patriarcale où les victimes récurrentes et principales, toutes couches sociales confondues, demeurent encore et toujours, les femmes ? Etonnamment, la lutte des classes semble avoir trouvé un terrain d’entente sur cet aspect. La protection exercée par nos quatre bonshommes à l’égard de leurs femmes résonne de façon étrange à nos oreilles. Serait-ce que, malgré une avancée certaine au 20ème siècle, le sort des femmes, et la question de leur émancipation demeure plus que jamais incertaine ? Certes, Mai ’68 et la libération sexuelle des femmes sont passées par là, néanmoins, fondamentalement, le regard que la société pose sur les femmes « indépendantes », affranchies d’une tutelle masculine n’a pas -il faut en convenir- grandement évolué. Les jugements d’opprobre ont encore de beaux jours devant eux. Qu’on ne s’y trompe pas, malgré la tyrannie des quatre époux, malgré leur tentative d’avoir la main mise sur leur maisonnée (« Ici, c’et moi qui commande ! »), Les Rustres est une pièce éminemment féministe, et parmi les plus jubilatoires du répertoire classique ! Collaboration avec Daï Daï Produçao (anciennement La Compagnie Hic et Nunc). Pouvoir retrouver mes camarades de jeu dans un projet comme celui-ci est une vraie réjouissance. J’ai eu l’occasion de travailler à plusieurs reprises avec une partie des acteurs participant au projet et pouvoir le faire avec Goldoni, dans un univers proche de la farce, permettra, à ne pas en douter, un plaisir et un amusement partagés autant avec la troupe qu’avec le public, ce qui sera certainement profitable à une comédie de mœurs de cet acabit. Vu l’intemporalité de la pièce, nous avons choisi de contextualiser l’univers dans lequel évolueront nos personnages aujourd’hui. Les Rustres que nous présentons évoluent bien « ici et maintenant », de sorte que, de comédie, ce spectacle fasse également écho avec la réalité -jamais simple- que vivent la plupart des femmes dans le monde. 3 Mise en scène. Ma gageure, en tant que metteuse en scène, sera certes de garder un rythme soutenu tout au long de la pièce (le rythme du burlesque), mais d’introduire des moments de respiration nécessaires afin que la verve et l’esprit goldoniens puissent transparaître. D’introduire également des points culminants de folie collective que certaines situations dictent d’elles-mêmes. En ce qui concerne l’esthétique de la pièce, l’austérité avec laquelle les quatre collègues envisagent le monde et imposent leur vision aux femmes de leur entourage, dictera la scénographie et les costumes. Ces éléments souligneront le double-langage qui est pratiqué entre les principes égalitaires et la réalité discriminante envers les femmes et le mettront en évidence de façon d’autant plus probante. L’usage de la vidéo sera varié. D’une part il permettra de projeter sur l’écran géant en fond de scène de courtes scènes et, par ailleurs, de faire office d’écran de vidéo-surveillance, pression supplémentaire exercée sur les femmes de la maisonnée. Le vêtement, enjeu essentiel dans Les Rustres. Nous aurons à cœur de choisir des costumes de façon très minutieuse, car ils représentent un enjeu essentiel chez Les Rustres. Les tenues des femmes, qu’elles soient fantasmées ou réprimandées, seront un point de départ pour la construction de la mise en scène. Dans tous les cas, il faudrait qu’elles évoluent en fonction de la présence ou de l’absence de leurs maris, comme si le vêtement, loin d’être un ornement, devenait pour la femme opprimée, une passerelle tendue vers le monde extérieur, un étendard de ses aspirations secrètes. Du reste n’est-il pas curieux de constater à quel point, de tous temps et dans toutes les sociétés, le vêtement de la femme est un sujet de questionnement, d’étonnement et de controverses inépuisables dans la bouche des hommes ? Daniela MORINA PELAGGI Metteuse en scène 4 Distribution Les Rustres Texte Carlo Goldoni Adaptation, Mise en scène, Cheffe de projet Daniela Morina Pelaggi +41 78 637 65 24 [email protected] [email protected] Interprétation Sibylle Blanc Antonio Troilo Antony Mettler Eric Devanthéry Paulo Dos Santos Diana Fontannaz Daniela Morina Pelaggi Layla Hasan Shlonsky Assistante à la mise en scène Camille Hählen Scénographie Anna Popek 5 DANIELA MORINA PELAGGI Metteuse en scène, comédienne Daniela grandit à Martigny au sein d’une famille italophone où la création artistique a toujours été encouragée. Son engagement au sein de la troupe de théâtre de la communauté italienne du Bas- Valais ainsi qu’auprès de la compagnie du Collège de Saint-Maurice lui permet très tôt d’aborder des rôles divers tels que celui d’Antigone dans la pièce de Jean Anouilh, d’Agnès dans L’Apollon de Bellac de Giraudoux, Toinette dans Le malade imaginaire de Molière, ou encore dans Le petit prince de Saint-Exupery et Huis Clos de Sartre. A 19 ans, elle entreprend un cursus universitaire en sciences-politiques à Genève tout en poursuivant une de ses activités de prédilection: l’écriture. En 2010 elle décide de se consacrer exclusivement aux arts de la scène. Elle est engagée par diverses compagnies à Genève où elle joue entre autre sous la direction de Jean-Pierre Raffaelli des textes de Ramuz, Cingria, Roud ou dans Richard III de Shakespeare. En 2011, elle intègre la 2ème année du Cours Florent à Paris. Au contact avec des personnalités charismatiques de la scène parisienne : Félicien Juttner (pensionnaire à la Comédie Française), Jerzy Klesyk, Xavier Florent, Benoît Guibert ou encore Guillaume Lavie, elle travaille des rôles particulièrement intenses tels que Médée d’Euripide, Lady Macbeth, Hermione dans Le conte d’hiver de Shakespeare, ou encore Olga dans les Trois sœurs de Tchékov. A cette même période, elle participe à la création de Daï Daï Produçao (anciennement La Compagnie Hic et Nunc), compagnie avec laquelle elle travaille en tant que metteuse en scène et comédienne. En 2014, elle écrit et met en scène Enfants de... conte familial qu’elle présente pendant trois mois à Paris. Par ailleurs, elle met en scène L’homme qui monte sur scène de Georges Homsy qui se joue à Paris de septembre à décembre 2014, pièce reprise à la rentrée 2015. En juillet 2015, elle présente au Festival OFF d’Avignon sa dernière création Dans les entrailles de la terre (où les hommes cachent leur misère) qu’elle a écrit et mis en scène et qu’elle reprend au printemps 2016 au Théâtre de Ménilmontant à Paris, puis au Théâtre des Corps Saints pour l’édition 2016 du OFF. La pièce est ensuite jouée dans divers théâtres français. En octobre 2015, elle met en scène au Théâtre des Grottes de Genève Le médecin malgré lui, dans une adaptation contemporaine. En janvier 2017, elle joue dans deux créations d’auteurs contemporains, en France. En 2017, après avoir reçu le feu vert de la Fondation Moravia à Rome, elle adapte La Ciociara, roman d’Alberto Moravia, dans une version contemporaine, Souterrain-Sud, qu’elle mettra en scène, avec Jean-Claude Dreyfus, à Paris. Elle travaille actuellement sur la mise en scène des Rustres de Carlo Goldoni. 6 SIBYLLE BLANC Comédienne Sibylle se forme auprès de l’ESAD (Ecole Supérieure d’Art Dramatique) de Genève entre 1993 et 1996. Elle est très tôt engagée par la TSR pour diverses émissions et séries : Bigoudi, textes de Léa Fazer, entre 1996 et 1998, Les Pique-Meurons, Bus et Compagnie ou Smash qu’elle anime en direct entre 1994 et 1996. Elle fait ensuite plusieurs apparitions dans des spectacles de cabaret, tels que La Revue genevoise en 2000, 2009 et 2010, aux côtés de Philippe Cohen, Gaspard Boesch, Laurent Nicolet, Les nouvelles brèves de comptoir et La Revue de Cuche et Barbezat. Durant cette même période, elle joue régulièrement au théâtre, des classiques tels que Roméo et Juliette sous la direction de Valentin Rossier au théâtre AmStram Gram, Electre mis en scène par Gérard Desarthe au Théâtre de Vidy, Vu du Pont d’Arthur Miller dirigée par Michel Rossi au Théâtre de Carouge, Ruby Moon sous la direction de Geoffrey Dyson au Pulloff, La Poudre aux yeux de Eugène Labiche au Théâtre de Carouge et récemment La Soirée Diapo de Frédéric Recrosio.