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Appel à contribution Eclipses n° 63 :

Isao TAKAHATA « Le réel animé »

Volume dirigé par Roland CARRÉE

Figure-clé de la Tōei Animation, où il fait ses premières armes dès le début des années 1960, puis du , qu’il a cofondé en 1985, est régulièrement considéré, au Japon comme ailleurs, comme l’un des réalisateurs d’animation les plus admirables et les plus hétéroclites de toute l’histoire du 7e art. Diplômé en littérature française, féru d’art traditionnel japonais, et arrivé dans le monde de l’animation suite à sa découverte déterminante de La Bergère et le Ramoneur de Paul Grimault, Takahata ne dessine pas ses films, et confie cette tâche à des collaborateurs qui, d’un projet à l’autre, sont susceptibles de changer. La grande diversité graphique de son œuvre qui en résulte permet ainsi à Takahata de maintenir son statut de cinéaste inclassable. Sa volonté régulière de s’approcher au mieux du réel par le dessin, en outre, l’éloigne considérablement des standards usuellement liés au domaine de l’animation. Ce « réel animé », Takahata le conçoit à travers l’idée que l’animation ne doit pas entraver la possibilité d’une vision – et non d’un style – réaliste des histoires narrées. Comme dans les films en prise de vue réelle, le scénario, l’image, le montage ou le son sont ainsi envisagés selon les trois dimensions de l’espace, soucieux d’une psychologie développée des personnages, du caractère sérieux des sujets traités, et d’une attention toute particulière accordée aux détails du décor. Cette approche du réel (il convient à ce titre de rappeler que Takahata réalise en 1987 un long métrage documentaire en prise de vue réelle) n’invalide pas pour autant la possibilité du fantastique, de l’onirisme et de la poésie – d’où le recours à l’animation –, qui s’invitent régulièrement dans la vie et l’habitat quotidiens des personnages. Ces derniers voient ainsi frapper à leur porte la possibilité d’une nouvelle histoire à vivre, de la même façon que le spectateur voit son environnement pénétré par la magie – parfois drôle, souvent dure, toujours originale et émouvante – de films qu’il n’est pas près d’oublier. Isao Takahata ne bénéficie pas encore, à ce jour, d’une bibliographie francophone très fournie. La revue Éclipses, qui avait consacré en 2009 l’un de ses numéros à son collègue de toujours, Hayao Miyazaki, propose à travers ce nouveau volume – le premier à aborder l’intégralité de sa carrière – d’apposer une nouvelle pierre à la réparation de ce manque. Initié durant l’été 2017, ce projet croise dans son évolution la date du 5 avril 2018, où Takahata rejoint à son tour la lune et les lucioles. Son dernier travail accompli – la production artistique du premier long métrage de Michael Dudok de Wit, La Tortue rouge – témoigne d’un geste symbolique de passation. Ce volume 63 d’Éclipses se permet à son tour de contribuer à la transmission d’une œuvre juste et nécessaire. Calendrier :

Nous recevrons les propositions d’articles jusqu’au : 15 juillet 2018.

Date butoir pour la remise des textes : 01 octobre 2018, ultime délai.

Parution du volume : Décembre 2018.

Informations pratiques :

Fichiers textes (format Word – tous les autres formats seront refusés) à envoyer à l’adresse suivante : [email protected]

Mise en forme du fichier :

➢ Marges de 2.5 cm ; ➢ Police Times New Roman 12 points ; ➢ Interligne 1.5 ; ➢ Intertitres en gras ; ➢ Notes en fin de document utilisant la fonction correspondante. ➢ Aucun retrait ni aucun autre effet de mise en page (lesquels ralentiraient le traitement de votre contribution) ; ➢ Les rédacteurs souhaitant fournir l’iconographie de leur article peuvent le faire en tenant compte du protocole technique (notice sur demande).

Mise en forme du texte :

➢ Titre d’article (court) ; ➢ Paragraphe introducteur (obligatoire) exposant clairement le corpus et la problématique de l’article ; ➢ Intertitres (obligatoires) ; ➢ Titres de films et d’ouvrages en Italique Simple ; ➢ Pour les titres de films, mettre une majuscule au second mot si le premier est un article défini. Ex : La Fiancée du pirate, Une étrange soirée. ➢ Date de sortie (voir filmographie ci-après) et titre original entre parenthèses après la première mention d’un film (et uniquement après la première mention) ; ➢ Pour les titres en anglais, mettre une majuscule à tous les mots qui possèdent un contenu sémantique. Ex : The Life and Death of Colonel Blimp. ➢ Nom de l’acteur entre parenthèses après la première mention d’un personnage (et uniquement après la première mention) ; ➢ Citations : figurent en italique uniquement les citations qui se rapportent à des propos du cinéaste concerné ou à des dialogues de ses films (les autres citations – références, etc. – sont simplement entre guillemets). Isao TAKAHATA : filmographie en tant que réalisateur ______

1963-1965 : Ken, l'enfant-loup [Ōkami Shōnen Ken], série TV (épisodes 6-pilote, 14, 19, 24, 32, 38, 45, 51, 58, 66, 72 et 80)

1965-1966 : Hassuru Panchi, série TV (générique de début)

1968 : Horus, prince du soleil [Taiyō no Ōji Horusu no Daibōken], long métrage

1968-1969 : Kitaro le repoussant [GeGeGe no Kitarō], 1e série, série TV (épisode 62)

1969-1970 : Mōretsu Atarō, série TV (épisodes 10, 14, 36, 44, 51, 59, 71, 77 et 90)

1971 : Nagakutsushita no Pippi : Sekai Ichi Tsuyoi Onna no Ko, projet de série TV abandonné

1971-1972 : Kitaro le repoussant [GeGeGe no Kitarō], 2e série, série TV (épisode 5)

1971-1972 : Apacchi Yakyuugun, série TV (épisodes 2, 12 et 17)

1971-1972 : Edgar de la cambriole [Rupan Sansei], 1e série, série TV (épisodes 5, 7, 8, 10, 11, 13 à 23), avec Hayao Miyazaki

1972 : Panda petit panda [Panda Kopanda], moyen métrage

1973 : Panda petit panda – Jour de pluie au cirque [Panda Kopanda – Amefuri Sākasu no Maki], moyen métrage

1973-1974 : Willy Boy [Kōya no Shōnen Isamu], série TV (épisode 15)

1974-1975 : Heidi [Arupusu no Shōjo Haiji], série TV

1976 : Haha wo Tazunete Sanzenri, série TV

1977 : Arupusu no Ongaku Shōjo Netti no Fushigi na Monogatari, émission TV (séquences animées)

1978 : Conan, le fils du futur [Mirai Shōnen Conan], série TV (épisodes 9 et 10)

1979 : Anne – La Maison aux pignons verts [Akage no An], série TV

1981 : Kié la petite peste [Jarinko Chie], long métrage

1981-1983 : Jarinko Chie, série TV (épisodes 2, 6 et 11)

1982 : Goshu le violoncelliste [Sero Hiki no Gōshu], long métrage

1987 : Yanagawa Horiwari Monogatari, long métrage documentaire

1988 : Le Tombeau des lucioles [Hotaru no Haka], long métrage

1991 : Souvenirs goutte à goutte [Omoide Poroporo], long métrage

1994 : Pompoko [Heisei Tanuki Gassen Ponpoko], long métrage

1999 : Mes voisins les Yamada [Hōhokekyo tonari no Yamada-kun], long métrage

2003 : Jours d’hiver [Fuyu no Hi], long métrage collectif (dir. Kihachirō Kawamoto), séquence 28, Une nuit d'automne épuise toute une mesure d'eau

2013 : Le Conte de la princesse Kaguya [Kaguya-hime no Monogatari], long métrage