Contrat De Ville 2015-2020 Ville De Saint-Julien-En-Genevois
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Contrat de ville 2015-2020 Ville de Saint-Julien-en-Genevois CONTRAT DE VILLE 2015-2020 Quartier Saint-Georges - Route de Thairy I) Préambule Les Contrats de ville de nouvelle génération ont succédé à compter de janvier 2015 aux Contrats urbains de cohésion sociale. Ils constituent le cadre d’action d’une politique de la ville renouvelée. 1 L’article 6 de la loi n°2014-173 du 21 février 2014 de programmation de la politique de la ville et de la cohésion urbaine définit un cadre contractuel. La circulaire du Premier Ministre du 30 juillet 2014 relative à l’élaboration des Contrats de ville 2015-2020 et la circulaire du 15 octobre 2014 relatives aux modalités opérationnelles d’élaboration du Contrat de ville rappellent les principes structurants : Un contrat unique intégrant les dimensions sociale, urbaine et économique ; Un contrat mobilisant l’ensemble des partenaires concernés sur le territoire ; Un contrat mobilisant prioritairement le droit commun de l’Etat et des collectivités territoriales ; Un contrat s’inscrivant dans un processus de co-construction avec des habitants. La délimitation du quartier prioritaire a été fondée sur deux critères cumulatifs de population : Un seuil minimum d’habitants fixé à 1 000 habitants Un seuil de revenus correspondant à 60% du revenu médian fiscal de référence (11 500€/an) La nouvelle géographie prioritaire a intégré pour la première fois un quartier de la Communauté de communes du Genevois en politique de la ville. Le quartier Saint-Georges/Route de Thairy de la Commune de Saint-Julien-en-Genevois réunit ces deux critères puisqu’il est composé de 1 090 habitants dont le revenu médian est de 9 800€ par an. Ce périmètre est entré en vigueur le 1 er janvier 2015. La réforme de la politique de la ville se structure autour de trois piliers structurant le projet de Contrat de ville, à savoir : la cohésion sociale, le cadre de vie-renouvellement urbain, le développement économique et l’emploi. Ces trois piliers structurants du contrat de ville impliquent un traitement croisé des sujets économiques, sociaux et urbain, de sorte à permettre une véritable approche globale du développement du quartier et de la qualité de vie de ses habitants. Quatre thématiques transversales feront en outre l’objet d’une vigilance systématique dans le cadre de la mise en œuvre des actions à conduire pour atteindre les objectifs du contrat de ville, via l’attention portée : aux jeunes, à l’égalité femme/homme, à la lutte contre toute discrimination et à la promotion de la citoyenneté. Pour accompagner cette mise en œuvre, la mobilisation des crédits publics de droit commun en faveur des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville est l'un des principes majeurs de la loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine. Ce principe a vocation à être concrétisé à plusieurs niveaux : les Préfets de Région responsables des budgets opérationnels de programme (RBOP) sont Contrat de ville 2015-2020 Saint-Julien-en-Genevois invités à cibler une partie des financements de droit commun de l'État sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville la déclinaison locale des conventions interministérielles pour la politique de la Ville doit permettre de consacrer les crédits de droit commun nécessaires à la réalisation des objectifs fixés dans les conventions les contrats de ville doivent inviter leurs différents signataires à indiquer dans quelle mesure leurs compétences légales, ou de politiques choisies, peuvent contribuer au financement des actions utiles à l'atteinte des objectifs du contrat de ville. Le droit commun (dispositifs et crédits) mobilisé sur les quartiers prioritaires, doit ainsi être identifié et recensé par l’ensemble des signataires du contrat de ville : services de l’État, collectivités, opérateurs publics et acteurs privés. Il s’agit de prendre en considération les moyens correspondant aux missions qui 2 constituent les cœurs de métier de chacun et d’envisager la manière dont ils peuvent être mobilisés au mieux. Si le travail d'identification est parfois complexe du fait de l'absence d'outils de mesure spécifique aux périmètres politique de la ville, il apparaît clairement que les politiques publiques mobilisées et mobilisables en faveur des quartiers sont effectivement très nombreuses et qu’elles gagnent à être mieux lisibles pour donner à voir l’impact global de l’action publique en faveur des habitants des quartiers prioritaires. L'objet du présent contrat de ville est ainsi de valoriser les moyens publics disponibles et de les flécher sur les actions retenues pour la mise en œuvre des orientations stratégiques du contrat. Ces moyens peuvent être financiers mais aussi humains, techniques, méthodologiques, sachant que l’ensemble des moyens est nécessaire à l’atteinte des objectifs fixés par le contrat de ville. Dans le contrat de ville, la mobilisation des moyens de droit commun, de tous les signataires doit avant tout reposer sur une gouvernance affirmée et sur un cadre d’intervention précis (objectifs, périmètres, thématiques), travaillés en mode projet. Concrètement, il convient, dans le cadre du contrat de ville, de souligner les financements mobilisables pour financer les actions susceptibles d'être conduites dans ce cadre : BOP, lignes budgétaires des collectivités, ITI des programmes européens, financements mobilisables des opérateurs publics, voire privés. Il ne s'agit pas à ce stade d'indiquer des montants pour la durée du contrat, mais des dispositifs et des lignes de financement qu’il conviendra de mobiliser. Contrat de ville 2015-2020 Saint-Julien-en-Genevois II) Présentation Générale A. La ville de Saint-Julien-en-Genevois Située dans la Zone Nord-ouest du département de la haute Savoie, Saint Julien en Genevois, est à la fois sous-préfecture de plus de 12 000 habitants, chef-lieu de canton et ville frontière à quelques kilomètres du centre de la métropole genevoise. La Commune de Saint-Julien en chiffres 1 : 3 12 670 habitants en 2015 bénéficiant d’un dynamisme démographique important (1.6% d’habitants par an depuis 2006) dont la moitié des actifs est une population frontalière 6 408 résidences principales occupées en majorité par des locataires représentant 66% des ménages 18% de logements locatifs sociaux dont 188 au sein du quartier prioritaire Une population jeune : 64.5% de la population a moins de 45 ans 1/3 des ménages de la commune sont des personnes seules 30% des familles sont monoparentales Un revenu médian (par Unité de consommation en 2011) de 28 020€ important malgré une augmentation de la précarité sur le territoire. En 2012, 39% des 1419 allocataires de la CAF ont des revenus inférieurs ou égaux au seuil de bas revenus (soit 1 021€ mensuel par unité de consommation). Un taux de chômage de 11.1% chez les actifs de 15 à 64 ans 2 B. La Communauté de communes du Genevois La Communauté de Communes du Genevois est située au cœur du genevois français et est composée de 17 communes. Territoire frontalier doté d’un dynamisme démographique notable, la Communauté de Communes du Genevois compte 38 000 habitants en 2015. Saint-Julien-en-Genevois en est la ville centre assurant les fonctions administratives et commerciales du territoire. La Communauté de communes en chiffres : 38 000 habitants dont le tiers résident à Saint-Julien-Genevois 19 000 résidences principales dont la majorité des occupants est propriétaire de son logement 1 Source : INSEE 2011 2 Source : INSEE 2011 Contrat de ville 2015-2020 Saint-Julien-en-Genevois 10% de logements locatifs sociaux dont la moitié du parc est situé sur la ville centre de Saint- Julien-en-Genevois 55% des actifs de la CCG sont des frontaliers Un revenu médian par unité de consommation est 1.20 fois (33 676€ en 2011) plus élevé que celui de la ville de Saint-Julien-en-Genevois . Néanmoins, 12% des ménages du territoire vivent sous le seuil de pauvreté. 3 C. Le quartier Prioritaire Saint-Georges Route de Thairy 4 Ce diagnostic a été établi à partir du kit de données fournis par le CGET ainsi que les données dont disposaient les partenaires associés au contrat de ville. Des habitants particulièrement touchés par la précarité économique et sociale… Le quartier Saint-Georges/Route de Thairy est composé de 1 090 habitants dont le revenu médian est de 9 800€ soit 3 trois inférieur au revenu médian de la CCG. La tranche d’âge la plus représentée au sein du quartier est celle des 30-44 ans représentant les actifs. Si la partie genevoise du département est devenue, depuis 1999, la plus attractive. Une des explications est fournie par les nombreux actifs travaillant à Genève et résidant en Haute-Savoie. Saint-Julien-en- Genevois profite notamment de cet essor pour gagner de la population et atteindre le seuil des 12 000 habitants. Si le phénomène de vieillissement de la population existe celui-ci est moins prégnant sur ce territoire bénéficiant d’un dynamisme démographique singulier dû à l’attractivité du bassin d’emploi genevois. Si la taille des ménages diminue à l’échelle de la ville (est passée de 2,4 personnes en 1990, à 2,1 en 2011) en raison des phénomènes de décohabitation et du vieillissement de la population. On constate notamment que la part des familles monoparentales est marquée dans le quartier puisqu’elle constitue 20% des ménages alors que cette proportion est de 14% sur la CCG. La présence de tels ménages corrélés au niveau de revenus modestes des habitants présupposent des situations de précarité socio-économique. Pour exemple, 87 des 353 allocataires (de la Commune) du Revenu de Solidarité Active résident dans le quartier. Par ailleurs, parmi les 1 419 allocataires de la CAF en 2013 de la commune 273 vivent dans le quartier.