Département de Meurthe et Moselle

Commune d’

ENQUETE PUBLIQUE

préalable à la Déclaration d’Utilité Publique des travaux nécessaires à la dérivation des eaux dans le milieu naturel de la prise d’eau au barrage d’Arnaville dans le et de l’instauration des périmètres de protection autour de cette ressource, au profit de la Ville de Metz.

Enquête préalable à la DUP

26 septembre au 17 octobre 2017

RAPPORT D’ENQUETE

Jean-Marie VOIRIOT Commissaire-Enquêteur

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I – Généralités

1 - Objet de l’enquête

La présente enquête publique concerne le projet de déclaration d’utilité publique des travaux nécessaires à la dérivation des eaux dans le milieu naturel de la prise d’eau au barrage d’Arnaville dans le Rupt de Mad et de l’instauration des périmètres de protection autour de cette ressource, au profit de la Ville de Metz.

Une précision s’impose sur l’objet de cette enquête publique : il ne s’agit pas de travaux futurs envisagés sur le Rupt-de-Mad par la Ville de Metz puisque les travaux de dérivation des eaux ont été réalisés après la publication de l’arrêté du 2 septembre 1969, mais d’une procédure administrative visant à déclarer d’utilité publique la situation existante de la prise d’eau au barrage d’Arnaville. Il ne s’agit donc pas d’un problème nouveau mais d’une mesure qui aurait dû être initiée dès la réalisation du barrage d’Arnaville.

Cette enquête publique est engagée en référence aux textes réglementaires suivants : - le code de la Santé Publique, et notamment ses articles L. 1321-1 à 10 et R. 1321-1à 42, - le code de l'Environnement, et notamment ses articles L. 123-2, L. 214-1 à 6, L. 215-13 et R. 123-5 et R.214-53, - le code Forestier et notamment les articles L. 141-1, L. 141-6, L. 214-13, L. 311-1, L. 312-1, L. 341-3, L.411-1 et R. 141-30 à R. 141-38 et R. 412-19 à R. 412-27, - le code de l'Expropriation pour cause d'utilité publique, et notamment ses articles L.121-1 à L. 121-5 et R. 111-1 et R. 112-1 à R. 112-23, - le code de l’Urbanisme et notamment ses articles L. 153-60, R. 151-51, R. 161-8, R. 153-18 et R. 163-8, - le décret n° 55-22 du 4 janvier 1955 modifié portant réforme de la publicité foncière et son décret d’application n° 55-1350 du 14 octobre 1955 modifié, - le décret n° 2004-374 du 29 avril 2004 modifié relatif aux pouvoirs des préfets, à l'organisation et à l'action des services de l’Etat dans les régions et les départements. - l’arrêté préfectoral n° 2012-DDT/SABE/EAU-15 du 14 mai 2012 portant répartition des compétences de police de l’eau et des milieux aquatiques entre les services de l’Etat dans le département de la Moselle.

2 - Caractéristiques et historique du projet

Le barrage d’Arnaville réalisé sur le Rupt de Mad et sa retenue constituent un équipement permettant l’alimentation en eau de la Ville de Metz. Jusqu’en 1970, les ressources en eau de la Ville de Metz provenaient essentiellement du pompage dans la nappe alluviale de la Moselle et du captage des sources de Gorze, ainsi que d’un pompage direct en Moselle.

Les ressources décrites ci-dessus, soit 40.000 m3, étant à cette époque insuffisantes pour répondre aux besoins supplémentaires importants, soit 47.000 m3, il a été décidé, après études techniques et examens de diverses possibilités, d’utiliser comme ressource l’eau du Rupt de Mad, avec création de la Madine pour couvrir les besoins en eau en cas d’étiage.

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Par arrêté en date du 2 septembre 1969, toujours en vigueur actuellement, ont été déclarés d’utilité publique les travaux nécessaires à l’alimentation en eau potable de la région messine par prélèvement dans le Rupt-de-Mad au titre du Code de l’Environnement.

Mais cet arrêté n’a pas prévu de périmètres de protection, alors que l’obligation de ceux-ci, est bien prévue par la loi n° 64-1245 du 16 décembre 1964 relative au régime et à la répartition des eaux et à la lutte contre leur pollution ; cette loi est ainsi libellée : « En vue d'assurer la protection de la qualité des eaux, l'acte portant déclaration d'utilité publique des travaux de prélèvement d'eau destinée à l'alimentation des collectivités humaines détermine autour du point de prélèvement un périmètre de protection immédiate dont les terrains sont à acquérir en pleine propriété, un périmètre de protection rapprochée à l'intérieur duquel peuvent être interdits ou réglementés toutes activités et tous dépôts ou installations de nature à nuire directement ou indirectement à la qualité des eaux et, le cas échéant, un périmètre de protection éloigné à l'intérieur duquel peuvent être réglementés les activités, installations et dépôts ci- dessus visés ».

Il est donc nécessaire de mettre en conformité avec la législation, les installations de production et de distribution des eaux destinées à la consommation humaine de la ville de Metz. En d’autres termes, il y a lieu de remettre en œuvre la procédure de Déclaration d’Utilité Publique afin d’établir des périmètres de protection pertinents et de régulariser la demande de prélèvement de l’eau dans les eaux superficielles au vu de la nouvelle réglementation sur l’eau : voir à ce sujet le Code de la Santé Publique, le Code de l’Environnement et le Code Forestier cités dans le projet d’arrêté-interpréfectoral.

Ainsi cette nouvelle réglementation prévoit la protection des ressources en eau de la ville de Metz par la mise en place de périmètres de protection autour de la prise d’eau et préconise les mesures qui constitueront un efficace pour faire obstacle aux sources de pollutions ponctuelles et accidentelles pouvant survenir dans l’environnement de la prise d’eau.

En général, il existe trois types de périmètre de protection : un périmètre de protection immédiate, un périmètre de protection rapprochée et un périmètre de protection éloignée. En ce qui concerne la prise d’eau du Rupt de Mad, il est fait une distinction à l’intérieur du périmètre de protection rapprochée, selon que la Ville de Metz est propriétaire (protection rapprochée zone renforcée A) ou non du foncier (protection rapprochée zone B).

Par délibération du Conseil Municipal du 26 mars 2009 la Ville de Metz a décidé de lancer les études préliminaires à la mise en place d’une DUP destinée à améliorer la protection réglementaire des alimentations de l’usine de traitement des eaux de Moulin-lès-Metz, et par délibération en date du 01 juillet 2010 elle a décidé d’engager la mise en œuvre d’une DUP des captages d’eau potable et de demander « l’autorisation de prélèvement d’eau dans le milieu ».

Concernant l’organisation de cette enquête publique, plusieurs points sont à préciser :

- il n’y a pas d’enquête parcellaire puisque la ville de Metz est propriétaire du foncier constituant le périmètre de protection immédiat ; de même qu’elle est propriétaire du foncier constituant le périmètre de protection rapprochée, désigné zone renforcée, A,

- il n’y a pas d’étude d’impact, puisque le barrage d’Arnaville a été réalisé avant le 1er juin 2012,

- il n’y a pas lieu de justifier de l’utilité publique des travaux, puisque le barrage d’Arnaville est déjà réalisé, ni d’envisager une expropriation, l’emprise du périmètre de protection immédiat étant la propriété de la ville de Metz,

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- une procédure de consultation de la Commission Locale de l’Eau du SAGE Rupt de Mad Esch Rey a été engagée en parallèle à la présente enquête publique.

- une distinction se doit d’être faite entre l’instauration de périmètres de protection et l’autorisation de poursuivre l’utilisation de l’eau prélevée dans le milieu naturel en vue de la consommation humaine, en application de l’article L. 1321-7 du Code de la Santé Publique, car bien souvent l’instruction d’une demande d’utilisation d’eau est conduite en même temps qu’une procédure de DUP de périmètres de protection. Ce qui est le cas dans le présent dossier qui ne concerne que la DUP périmètres de protection. Quant au dossier d’"autorisation de prélever l'eau dans le milieu", dossier déposé à la DDT 54 au printemps 2014 au titre du Code de l'Environnement, il est toujours en cours d’instruction, comme le précise la Ville de Metz dans les éléments de réponse aux observations formulées. Voir ci-dessous : chapitre III-Présentation et Analyse des Observations// sous-chapitre III- Demandes spécifiques// A-Arnaville// 1,Débit.

3 - Composition du dossier

- Une délibération du Conseil Municipal de la Ville de Metz en date du 1er juillet 2010, n°45, décidant d’engager la mise en œuvre d’une DUP des captages d’eau potable et demandant « l’autorisation de prélèvement d’eau dans le milieu ».

- Une notice explicative rédigée par l'Agence Régionale de Santé, Délégation Territoriale de Moselle, Service Veille et Sécurité Sanitaires et Environnementales,

- Un dossier établi le 5 septembre 2013 par le Bureau d'Etudes THERA, 42, rue du Sergent Bobillot à Nancy : ce rapport a été établi préalablement à l'avis de l'hydrogéologue agréé,

- Un document rédigé en septembre 2013 par Monsieur Yves BABOT, Hydrogéologue agréé en Moselle, en matière d'hygiène publique. Après une analyse du dossier établi par le Bureau d'Etudes THERA, ce document conclut sur un avis favorable donné à la poursuite de la procédure de DUP pour la protection de la prise d’eau d’Arnaville et en particulier donne un avis favorable sur les périmètres de protection proposés,

- Un dossier établi le 5 septembre 2014, version 3, par le Bureau d'Etudes THERA portant évaluation financière de la mise en place des périmètres de protection de la prise d’eau du Rupt de Mad à Arnaville,

- Un dossier « foncier » comprenant : a) concernant le périmètre de protection immédiate : Un plan parcellaire à l’échelle 1/1000 relatif aux sections OA et OF d’Arnaville, Un état parcellaire des propriétés situées dans le périmètre de protection immédiate sur la commune d’Arnaville, b) concernant les périmètres de protection rapprochée : Un plan parcellaire général relatif au périmètre de protection rapprochée couvrant les quatre communes, Un plan parcellaire du périmètre de protection rapprochée de la réserve d’eau du Rupt de Mad exploitée par la Ville de Metz, plan de répartitions des planches, Un plan parcellaire, planche 01, à l’échelle 1/2000 concernant les sections OA, OC et OD de 4

Bayonville sur Mad, OD d’ et OB de , Un plan parcellaire, planche 02, à l’échelle 1/2000 concernant les sections OC et OD de Bayonville sur Mad, Un plan parcellaire, planche 03, à l’échelle 1/2000 concernant la section OC de Bayonville sur Mad, Un plan parcellaire, planche 04, à l’échelle 1/2000 concernant les sections OC de Bayonville sur Mad et OA et OF d’Arnaville, Un plan parcellaire, planche 05, à l’échelle 1/2000 concernant les sections OA et OF d’Arnaville, Un état parcellaire des propriétés situées dans les périmètres de protection rapprochée sur la commune d’Arnaville, Un état parcellaire des propriétés situées dans les périmètres de protection rapprochée sur la commune de Bayonville sur Mad, Un état parcellaire des propriétés situées dans les périmètres de protection rapprochée sur la commune d’Onville, Un état parcellaire des propriétés situées dans les périmètres de protection rapprochée sur la commune de Vandelainville,

- Un projet d'arrêté inter-préfectoral portant déclaration d'utilité publique des travaux de dérivation des eaux de la prise d’eau dans le Rupt de Mad (n° BSS 01637X0039/HY) à titre de régularisation, et de l'instauration des périmètres de protection de ce point d'eau.

- Quatre Registres d’enquête publique, soit un pour chacune des communes d’Arnaville, Bayonville sur Mad, Onville et Vandelainville,

II – Organisation et déroulement de l’Enquête

1 - Désignation du Commissaire-Enquêteur

Par Ordonnance n° E17000086/54 en date du 2 août 2017, Madame la Présidente du Tribunal Administratif de Nancy m’a désigné en qualité de Commissaire Enquêteur et m’a chargé de conduire l’enquête publique relative à la Déclaration d’Utilité Publique.

Par la suite, un arrêté inter-préfectoral de Monsieur le Préfet de Meurthe et Moselle et Madame la Préfète de Meuse en date des 18 et 25 août 2017, a organisé les conditions de déroulement de cette enquête publique, et à cet effet a : 1) fixé le calendrier de cette enquête, à savoir du 26 septembre au 17 octobre 2017, 2) rappelé la désignation du Commissaire Enquêteur, 3) et précisé les conditions de consultation du dossier.

Il y a lieu de signaler que j’ai signé le 11 août 2017 la déclaration sur I' honneur par laquelle j’atteste ne pas être intéressé à I' opération soumise à la présente enquête à titre personnel ou en raison de mes fonctions, notamment au sein de la collectivité, de I' organisme ou du service qui assure la maîtrise d'ouvrage, la maîtrise d’oeuvre ou le contrôle de I' opération soumis à enquête au sens des dispositions de I' article L. 123-5 du code de I' environnement.

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2 - Modalités de l’enquête

a – Rôle du Commissaire Enquêteur

Les permanences du C-E ont été fixées au début, au milieu et à la fin de l’enquête. Elles ont été tenues dans chacune des quatre communes concernées directement par les trois différents périmètres de protection, à savoir Arnaville, Bayonville-sur-Mad, Onville et Vandelainville. Une variété des jours a été volontairement privilégiée afin d’offrir au public la possibilité de venir rencontrer le C-E. : jours : mardi, jeudi et vendredi, horaires : 09 H 30 à 11 H 30, 16 H 00 à 18 H 00 et 17 H 00 à 19 H 00. Et ceci, en plus des heures habituelles d’ouverture au public des Mairies concernées.

b – Contacts préalables

Il ne m’a pas paru nécessaire d’organiser un contact préalable, les informations contenues dans le dossier me suffisant.

c - Visite des lieux

Sur ce point également, je n’ai pas envisagé de visite globale des lieux, le site étant suffisamment visible depuis la D952. Cependant, en me rendant dans les différentes mairies pour y tenir mes permanences, j’ai effectué quelques arrêts aux abords du Rupt de Mad.

d - Concertation préalable

La phase de concertation préalable de la population n’étant pas prévue dans ce genre de dossier soumis à enquête, il n’y en a donc pas eu.

Cependant, il y a lieu de préciser que deux réunions d’information et de concertation ont été organisées à l’initiative de la ville de Metz :

- en premier lieu, le 24 mai 2011, en Mairie de Thiaucourt, et à laquelle ont participé : La ville de Metz, représentée par Mr Darbois, Maire-Adjoint, accompagné de Mr Duc et de Mme Baussan du service Pôle prévention des risques et énergie, de Mme Cote Chosseler du Bureau d’Etudes THERA et de Mr Dubourdieu de la Société Mosellane des Eaux, 30 maires ou représentants de mairies du bassin versant, Le Président du Syndicat Mixte d’Aménagement du Lac de Madine, Le Président de la Communauté de Communes du Chardon Lorrain, L’agence de l’eau Rhin-Meuse, La DDT de la Meuse, L’ARS Lorraine et la délégation territoriale de Moselle de l’ARS Lorraine, Le Parc Naturel Régional de Lorraine.

Cette réunion avait pour objet de présenter la démarche engagée par la ville de Metz pour régulariser l’autorisation administrative de la prise d’eau du Rupt de Mad et la mise en place des périmètres de protection de la prise d’eau d’Arnaville. Cette présentation a été suivie de discussions et remarques relatives au projet présenté.

- en second lieu, le 07 novembre 2013, en Mairie de Metz, et à laquelle ont participé :

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La ville de Metz, représentée par Mr Darbois, Maire-Adjoint, accompagné de Mr Duc, de Mr Giry et de Mme Baussan du service Pôle prévention des risques et énergie, de Mme Cote Chosseler du Bureau d’Etudes THERA et de Mr Babot hydrogéologue agréé nommé sur le dossier Rupt de Mad, Une quinzaine de représentants des mairies et collectivités du bassin versant, Le Directeur Technique du Syndicat Mixte d’Aménagement du Lac de Madine, La Communauté de Communes du Chardon Lorrain, L’agence de l’eau Rhin-Meuse, Les DDT de Meurthe et Moselle et Meuse, La délégation territoriale de Moselle de l’ARS Lorraine.

Au cours de cette réunion ont été présentées les conclusions du bureau d’études THERA et les projets de périmètres de protection immédiat, rapproché et éloigné du barrage d’Arnaville. Plusieurs questions ont fait l’objet d’un long échange et de réponses appropriées.

e - Information effective du public

1) Publicité légale de l’enquête dans la presse et par voie d’affichage

L’avis de cette enquête publique devait faire l’objet d’un avis inséré dans deux journaux différents, ce qui en réalité a été fait dans quatre journaux, à savoir :

- publication huit jours au moins avant la date d’ouverture de l’enquête (26 septembre 2017), soit avant le 18 septembre 2017: L’Est Républicain 54 : mercredi 13 septembre 2017, L’Est Républicain 55 : mercredi 13 septembre 2017, La Vie Agricole de la Meuse : vendredi 08 septembre 2017, Le Paysan Lorrain : vendredi 08 septembre 2017,

- publication dans les huit jours à compter de la date d’ouverture de l’enquête, soit avant le 04 octobre 2017: L’Est Républicain 54 : jeudi 28 septembre 2017, L’Est Républicain 55 : jeudi 28 septembre 2017, La Vie Agricole de la Meuse : vendredi 29 septembre 2017, Le Paysan Lorrain : vendredi 29 septembre 2017,

Les délais fixés par les termes de l’article L 123-7 du Code de l’Environnement ont donc été respectés.

L'avis de cette enquête publique de format A3, 297x420, a également bien été porté à la connaissance du public par affichage sur le tableau d’affichage public situé à l’entrée de chacune des quatre Mairies où j’ai effectué une permanence. Je l’ai également vérifié le 19 septembre 2017 sur le tableau d’affichage public de la Mairie de .

De plus, en application de l’article 5 de l’arrêté inter-préfectoral des 18 et 25 août 2017, cet avis d’enquête publique a bien été affiché aux lieux ordinaires d’affichage des actes administratifs des Mairies de Meurthe et Moselle et Meuse suivantes : - Meurthe et Moselle : Essey-et-Maizerais, Pannes, Saint-Baussant, Villecey-sur-Mad et Waville, Meuse : Buxières-sous-les-côtes, Heudicourt-sous-les-côtes, Lahayville, Montsec, Nonsard- Lamarche et Richecourt, Comme l’attestent les différents certificats d’affichage qui m’ont été adressés par chacune de

7 ces Mairies citées ci-dessus.

2) Autres actions d’information du public

 Cet avis d’enquête publique a été publié sur les sites internet des préfectures de Meurthe et Moselle et Meuse. Je n’ai pas eu connaissance d’une impossibilité de télécharger les documents durant l’enquête publique, pas même le dernier jour où des représentants d’associations sont venus faire part de leurs observations.

 De plus, cet avis d'enquête publique a été inséré dans le Bulletin Municipal « Arnaville, Echo du Rudemont » n° 165 édité en septembre 2017 par la commune d’Arnaville et distribué en début de semaine 37. Il n’a pu l’être dans les trois autres communes, comme par exemple la commune d’Onville qui n’édite qu’un seul bulletin municipal par an, en fin d’année.

 Enfin, les propriétaires d'un ou plusieurs terrains inclus dans le périmètre de protection rapprochée ont été informés de l'organisation de l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique, par un courrier qui leur a été adressé le 29 août 2017 par Monsieur le Maire de la Ville de Metz, Pôle Transition Energétique et Prévention des Risques, Service Protection Civile et Prévention des Risques. Sur 140 courriers envoyés, vingt lettres sont revenues à l’expéditeur (avec la mention : « inconnu à l’adresse »), en raison probablement de changements de propriétaires ou d’adresses : en conclusion, cette information à 86% des propriétaires concernés est satisfaisante.

Certes, se référant à l’article 7 de la Charte de l’environnement, l’association MIRABEL-LNE a regretté dans sa contribution que les populations des villes de Metz et des villes alimentées en eau potable par la ville de Metz n’aient pas été informées de cette enquête publique.

J’estime cependant qu’en application de la réglementation en la matière, la population des communes comprises dans le périmètre de protection éloignée a été suffisamment informée de cette enquête publique.

f) - Incidents relevés au cours de l’enquête

Rien à signaler.

g) - Climat de l’enquête

Rien à signaler. L’enquête s’est déroulée dans de très bonnes conditions.

h) - Clôture de l’enquête et modalités de transfert du dossier et des registres

Le délai d’enquête a expiré le 17 octobre 2017 à 18 H 00 : les quatre registres d’enquête ont été déclarés clos par le Maire de chacune des quatre communes concernées, et m’ont été aussitôt donnés.

i) - Relation comptable des observations

Première permanence : mardi 26 septembre 2017 de 09 h 30 à 11 h 30

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En Mairie d’Arnaville, salle du conseil municipal Cinq personnes sont venues consulter le dossier, Aucune observation écrite.

Deuxième permanence : vendredi 29 septembre 2017 de 17 h 00 à 19 h 00 En Mairie d’Onville, salle du conseil municipal Une personne est venue consulter le dossier, Aucune observation.

Troisième permanence : jeudi 12 octobre 2017 de 17 h 00 à 19 h 00 En Mairie de Vandelainville, salle du conseil municipal Deux observations ont été faites :

L’une par Monsieur Jean Louis DEPIERREUX, Maire de la Commune de Vandelainville,

Et l’autre par Monsieur RITZ domicilié à Arnaville, sous la forme d’un courrier (3 pages) en date du 10 octobre 2017 provenant du GAEC du RUDEMONT à Arnaville et des Consorts GAUDARD domiciliés à . A ce courrier sont joints deux lettres émanant de Monsieur le Préfet de Meurthe et Moselle, Direction Départementale des Territoires, Service Agriculture – Forêt – Chasse : Unité Modernisation des exploitations et agriculture durable, en date du 29 juin 2012, et Unité Contrôles Foncier Filières en date du 04 juillet 2012.

Quatrième permanence : mardi 17 octobre 2017 de 16 h 00 à 18 h 00 En Mairie de Bayonville sur Mad, salle du conseil municipal Cinq personnes sont venues consulter le dossier, Trois observations ont été faites :

La première, écrite sur le registre, par Monsieur Jacques KESSLER, représentant la famille KESSLER, domicilié 1, rue de l’église à Bayonville sur Mad,

La seconde, enregistrée en Annexe n°1, est une remarque de Monsieur Nicolas POULOUIN, Délégué régional AF3V, au titre de l’Association Lorraine Véloroutes Voies Vertes et Mobilité Actives, avec au verso photos et croquis,

La troisième, enregistrée en Annexe n°2, est une contribution de l’association MIRABEL-LNE, rédigée et déposée par Monsieur Nicolas CORREA, Directeur fédéral de cette association. Au document de 9 pages sont joints 5 pièces annexées.

Observations reçues sur l’adresse : [email protected] :

En plus des observations portées sur les quatre registres d’enquête, j’ai reçu sur l’adresse indiquée ci-dessus 19 courriels entre le 15 et le 17 octobre 2017. Des problèmes techniques rencontrés pendant cette période sur ma messagerie ne m’ont pas permis d’en prendre connaissance au fur et à mesure de leur réception. Ces problèmes ayant été solutionnés le 21 octobre 2017, il ne m’était plus possible à cette date de les enregistrer matériellement sur le registre d’enquête déposé en Mairie d’Arnaville, siège de l’enquête publique. Néanmoins, ces messages sont bien pris en compte: ils figurent parmi les Observations faites durant l’enquête.

Sur le fond, ces courriels n’ont pas apporté d’éléments nouveaux dans la consultation du public ; en effet :

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- 18, dont 11 envoyés le 17 octobre, soit le dernier jour de l’enquête, reprennent les éléments principaux de l’argumentaire développé dans la contribution de l’association Mirabel-LNE déposée le mardi 17 octobre en Mairie de Bayonville. Parmi ces 18 courriels, 15 présentent in extenso le même texte et 3 font un focus personnel sur quelques points de cet argumentaire développé par Mirabel-LNE.

- un courriel est adressé le 15 octobre par Monsieur Nicolas POULOUIN, Délégué Régional Lorraine de l’Association Lorraine Véloroutes Voies Vertes et Mobilités Actives. Ce courriel est bien répertorié dans les messages reçus sur l’adresse internet et reprend le contenu du document déposé le 17 octobre par Monsieur POULOUIN au cours de la permanence de Bayonville.

j) - Notification du procès-verbal des observations et mémoire en réponse

Le Procès-verbal de Synthèse des observations a été établi le 18 octobre 2017 et envoyé par courrier postal du 21 octobre à Monsieur le Maire de la ville de Metz. Une réunion de travail a été organisée le 10 novembre 2017 à Metz, à la Direction des Services Techniques de la Ville, pour lister et analyser les observations faites au cours de l’enquête publique. Participaient à cette réunion : Madame Frédérique BAUSSAN, Ingénieur au Service Protection Civile et Prévention des Risques à la Ville de Metz, en charge du dossier, Madame Evelyne COTE-CHOSSELER, Directrice du Bureau d’Etudes THERA et moi-même, Monsieur René DARBOIS, Adjoint au Maire étant excusé.

III – Présentation et Analyse des observations

Pour la simplicité de la présentation de l’analyse, les observations qui ont été formulées sont traitées en fonction des thèmes abordés qui ont d’ailleurs été repris dans le même ordre dans le Procès-verbal de Synthèse du 18 octobre 2017 ainsi que dans les éléments de réponse qui m’ont été communiqués par Monsieur le Maire de Metz à la suite de la notification du Procès-verbal de Synthèse que je lui ai faite le 21 octobre 2017. J’ai réceptionné le 13 novembre 2017 la réponse de Monsieur le Maire de Metz.

I - Environnement

L’environnement à l’aval du barrage ne semble pas offrir un impact positif, selon la position du conseil municipal d’Arnaville : détérioration faune/flore, esthétique des lieux, manque d’eau.

Après réalisation d’un état des lieux, quelles sont les mesures envisageables pour améliorer la qualité de cet environnement ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

- Faune/flore : Le barrage a été autorisé à l'époque de sa construction. Et depuis cette époque, aucune remarque d'aucun organisme de contrôle n'a été formulée à la Ville de Metz.

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- Esthétique : Le cadre semble plutôt agréable grâce à la présence d'un cours d'eau et d'un plan d'eau mais tout est question de goût !

- Manque d'eau : Cette question ne concerne pas le dossier de DUP périmètres de protection. Elle est relative au dossier « d’autorisation de prélever l'eau dans le milieu » ; dossier déposé à la DDT 54 au printemps 2014 au titre du Code de l'Environnement et mis en attente par la DDT 54, service instructeur, en 2014 afin d'attendre l'émergence du SAGE Rupt de Mad Esch Trey.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

L’avis négatif exprimé par le conseil municipal de la commune d’Arnaville est hors sujet, dans ce sens qu’il ne concerne pas directement le problème des périmètres de protection. Il est une conséquence de l’implantation du barrage sur la commune. Cependant, il doit être pris en compte, par une description plus précise et fondée de l’impact négatif décrit, et faire l’objet d’une rencontre avec la Ville de Metz.

II - Compensations financières

1 - Pour répondre aux besoins en eau de sa population, la Ville de Metz a fait construire un barrage sur le territoire de la commune d’Arnaville. Dans la mesure où 1/3 de l’eau prélevée est revendu à d’autres bénéficiaires que les habitants de la ville de Metz, une compensation financières est attendue de la part de la commune d’Arnaville.

Quelle est la position de la ville de Metz sur ce point ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Lors d'un dossier de DUP périmètre de protection, les indemnisations ne sont prévues que sur les "contraintes non prévues par la réglementation générale en vigueur". Elles sont calculées au cas par cas et justifiées sur la base d'un "dommage direct, matériel et certain".

De toute façon aucune compensation financière n'est à prévoir sur la question de prélèvement dans le milieu. La réglementation note que " L'eau est un bien commun de la nation". D'autant que le prélèvement de la Ville de Metz ne pénalise pas en effet aucunement l'alimentation en eau potable d'Arnaville (dont la ressource est totalement indépendante de celle de la Ville de Metz). Sinon l'eau du Rupt de Mad est produite et vendue par le service de l'eau de la Ville de Metz selon les règles de "l'eau paie l'eau" grâce à un budget dédié, comme toutes les producteurs et distributeurs de le font et comme les règles comptables l'exigent.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Par son observation, la commune d’Arnaville semble décrire une perte de recette fiscale et financière en raison de l’implantation foncière du barrage et du fait que la Ville de Metz vend l’eau

11 provenant du Rupt de Mad (et non du barrage), suivant un budget annexe bâti sur la nécessité d’un budget équilibré, pouvant néanmoins produire un excédent mais pas de bénéfice commercial. Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz.

2 - La gestion de la qualité de l’eau du barrage va générer des contraintes et donc des charges en amont du barrage : surveillance et remplacement des canalisations des réseaux d’eaux usées, mise aux normes de ces canalisations, fonctionnement des STEP, contrôles renforcés (contrôles doublés), ouvrages de relevage,….( voir sur ce point les observations faites par la commune d’Arnaville et le Président du S.I.A.V.M. à Onville ) : Il est donc demandé que la prise en charge financière de ces travaux supplémentaires nécessités par la protection des eaux du barrage soit assurée par la ville de Metz.

Quelle est la position de la ville de Metz sur ce point ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Les mises aux normes ne sont que la demande de l'application de la réglementation actuellement en vigueur. Aucune prise en charge financière n'est prévue. Le projet d'article 17 de l'arrêté préfectoral comporte deux phrases contradictoires. Après discussion avec l'ARS, ce sera à priori la phrase "dans un délai de deux ans à l'initiative de la Ville de Metz" qui sera supprimée et la phrase "à l'initiative du SPANC ou des propriétaires, dans un délai de 4 ans" qui sera conservée.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz.

3 - Il est prévu au chapitre 5 – Dispositions diverses ; article 20 – mise en œuvre et notification, du projet d’arrêté inter-préfectoral que l’insertion de l’acte dans les documents d’urbanisme ainsi que l’adjonction aux PLU des servitudes afférentes aux périmètres de protection doivent être effectives après la date de signature de cet arrêté. Cette disposition entraînera une révision des documents d’urbanisme et donc engagera des charges financières pour les communes. Il est demandé une prise en charge de ces dépenses par la ville de Metz.

Quelle est la position de la ville de Metz sur ce point ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Ce genre d'indemnisation financière n'est pas prévu, puisque la mise à jour des documents d'urbanisme est prévue par la réglementation en vigueur.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

La demande de la commune d’Arnaville est légitime, d’autant que la transformation du POS en PLU de cette commune est récente (21 septembre 2015) et qu’à ce jour il n’y aurait aucun motif pour envisager une modification ou une révision du PLU. Ce problème concerne probablement les trois autres communes de Bayonville sur Mad, Onville et Vandelainville. La compétence des PLUi étant transférée depuis le 27 mars 2017 aux Communautés de Communes, il appartiendrait donc en conséquence à la Communauté de Communes Mad et Moselle de se saisir de ce problème.

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L’annexion des nouvelles servitudes dans le PLU d’Arnaville devrait en principe se faire sans que cette procédure entraîne de gros problèmes financiers. Dans le cas contraire, la commune qui se trouve face à une obligation qui lui est faite par l’article 20 du projet d’arrêté inter-préfectoral pourrait chiffrer la dépense engendrée et adresser un recours à la Ville de Metz.

4 - La ville de Metz envisage le remplacement d’un tronçon de conduite d’amenée d’eau entre la prise d’eau et l’usine de traitement, en raison d’une menace de rupture de cette canalisation. Les communes d’Arnaville et de Novéant, propriétaires du foncier, n’ont à ce jour pas été informées de ce projet. Si ce projet se concrétise, il est demandé une compensation financière au profit des communes d’Arnaville et de Novéant.

Quelle est la position de la ville de Metz sur ce point ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Le projet de remplacement de cette conduite a été présenté aux communes d'Arnaville, Corny et Novéant en 2008-2009. C'est le refus de la commune d'Arnaville de signer la servitude de passage en 2009, qui a provoqué l'arrêt du projet de remplacement de cette conduite. Si, un jour, ces travaux se faisaient, les compensations financières éventuelles seraient conformes à la réglementation en vigueur, comme le prévoit le code d’expropriation notamment.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz.

III - Demandes spécifiques

A - Commune d’Arnaville :

1 - Débit : l’autorisation de la prise d’eau sur ce barrage porte sur un débit journalier maximum de 95 000 m3.

Cette valeur est-elle justifiée ?. Sachant que la capacité de l’usine de traitement n’est que de 60 000 m3, la ville de Metz accepterait-elle de limiter le prélèvement en correspondance aux réels besoins ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Cette question ne concerne pas le dossier de DUP périmètres de protection Elle est relative au dossier d’"autorisation de prélever l'eau dans le milieu", dossier déposé à la DDT 54 au printemps 2014 au titre du Code de l'Environnement et mis en attente par la DDT 54, service instructeur, en 2014 afin d'attendre l'émergence du SAGE Rupt de Mad Esch Trey. Pour ce qui est du volume demandé, on peut réexpliquer que l'installation de pompage du Rupt de Mad a été dimensionné à la construction pour un prélèvement de 90 000m3/j. Actuellement l'usine de Moulins est dimensionnée pour 45 0000 m3/j. En fonctionnement poussé, la capacité peut être montée à 60 000 m3/j. Afin de conserver d'éventuelles possibilités d'évolution en fonction des besoins (étiage atypique et/ou plus sévère par exemple), la demande de la Ville de Metz porte sur 90 000 m3/j (qui correspond aujourd'hui à des besoins de pointe) mais ne fait pas l'objet de ce dossier de DUP. Par exemple la Ville de Metz est identifiée comme ressource d'appui du SAGE bassin ferrifère pour 16 000 m3/j - étude de sécurisation en cours de finalisation pour décembre 2017 13

(voir extrait de la réunion du 27/10/2017 en annexe 1).

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

L’observation soulevée est hors sujet, dans ce sens qu’elle ne concerne pas directement le problème des périmètres de protection mais relève de l’autorisation de prélever l'eau dans le milieu. Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz. A noter que le prélèvement au barrage d’Arnaville est passé de 16.476.329 m3 en 2006 (soit 65,80 % de l’ensemble des ressources) à 11.822.305 m3 en 2010 (soit 58% des ressources), soit une baisse significative (cf : Dossier THERA p. 13).

2 - Au niveau des canalisations, eaux usées et pluviales, l’article 6.3 du projet d’arrêté inter- préfectoral précise les activités interdites, ce qui se révèle être contraignant pour la commune d’Arnaville. Une indemnité est sollicitée auprès de la ville de Metz.

Quelle est la position de la ville de Metz sur ce point ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

L'interdiction porte sur de nouveaux ouvrages. Sinon c'est le raccordement des installations existantes produisant des eaux usées qui est demandé : soit sur réseau public, soit sur un système non collectif. Il n'y a pas d'indemnisation prévue puisque c'est la réglementation en vigueur. La commune d'Arnaville n'est pas concernée par cette mesure puisque l'ensemble des parties bâties est à l'aval des périmètres définis. Le doublement des contrôles, écrit au 6.3, n'est peut-être pas indispensable, si les contrôles des SPANC sont faits en priorité sur les périmètres, comme prévu aussi au 6.3.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz.

3 - Il en est de même pour le traitement par la commune d’Arnaville et autres collectivités territoriales des effets d’un confinement des polluants en cas d’accident avec rejet à l’aval du périmètre rapproché. Une prise en charge financière est sollicitée auprès de la ville de Metz.

Quelle est la position de la ville de Metz sur ce point ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Qu'il y ait présence d'un barrage ou non, chacun est responsable de la réparation des dommages engendrés par une pollution qu'il aurait occasionnée. Il n'est pas question d'indemnisation sur ce sujet. En cas de pollution, une enquête est menée et la réparation des dommages est à la charge du pollueur (mais pas à la charge ni de la commune où a eu lieu la pollution, ni à la charge de la ville de Metz).

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz.

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4 - Le risque d’une submersion des villages situés en aval de la digue de Madine et du barrage d’Arnaville est rappelé par la commune d’Arnaville. Quels moyens d’alerte et de sécurité sont prévus par la ville de Metz en cas de sinistre ?.

Quelle est la position de la ville de Metz sur ce point ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Question relative à la "sécurité des ouvrages hydrauliques" entre les mains des DREAL et préfectures. Sans rapport direct avec cette procédure de DUP au titre du code de la santé publique. C'est la préfecture de Meuse, qui gère cette question, et a confirmé le non établissement d'un Plan Particulier d'Intervention (P.P.I.) sur le barrage de Madine. En effet la réglementation française exige l’application d’un PPI pour tous les barrages de plus de 20 m de hauteur et de plus de 15 hm3 de capacité, or seule la deuxième condition est remplie par le barrage de Madine. Cependant des poires d'alerte existent sur le barrage da Madine en cas de montée des eaux ; ces outils ainsi que le temps d'arrivée de la vague de submersion ont largement été évoqués lors de la réunion de présentation des conclusions de l'étude dangers du barrage de Madine le 17/11/2016 à Metz devant les élus du bassin versant et notamment de Monsieur Caillloux, Maire d'Arnaville.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz. Le risque de submersion des villages relève d’une autre procédure que celle relative à la présente enquête publique.

5 - Autre question soulevée par la commune d’Arnaville : quels effets et conséquences en cas d’étiage trop faible du Rupt de Mad en aval du barrage ?.

Quelle est la position de la ville de Metz sur ce point ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Cette question ne concerne pas le dossier de DUP périmètres de protection Elle est relative au dossier d’"autorisation de prélever l'eau dans le milieu" ; dossier déposé à la DDT 54 au printemps 2014 au titre du Code de l'Environnement et mis en attente par la DDT 54, service instructeur, en 2014 afin d'attendre l'émergence du SAGE Rupt de Mad Esch Trey.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz.

6 - Le traitement des risques de pollution accidentelle liés aux transports routiers sur la route départementale pourrait se traduire par des travaux à réaliser sur le foncier de la commune d’Arnaville. Ces travaux devraient être pris en charge financière par la ville de Metz.

Quelle est la position de la ville de Metz sur ce point ?

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

L'infiltration des eaux de ruissellement en provenance des voies de circulation (article 6.3) est faite

15 par fossés enherbés existants (d'après le maire d'Arnaville, en réunion le 03 novembre 2017 en réunion du bureau du SAGE Rupt de Mad Esch Trey). Aucun travaux ne sont donc à prévoir. Sinon aucun autre travaux ne sont prévus quant à la gestion des pollutions accidentelles dans les propositions ni de la Ville de Metz, ni de l'hydrogéologue, ni de l'arrêté préfectoral.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Aucun commentaire supplémentaire. Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz.

7 - Périmètre de protection rapprochée : il est demandé de confirmer que la culture ne serait pas interdite en zone B de ce périmètre (article 6.7 du projet d’arrêté inter-préfectoral).

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Il est écrit "Culture et pâturage : interdits en zone A (déjà en totalité propriété Ville de Metz) Pâturage : interdit en zone B" Une erreur s'est glissée dans la rédaction du projet d'arrêté préfectoral (d'après l'ARS au téléphone le mardi 24 octobre 2017) au 6.7. L'ARS compte proposer : en zone B, le pâturage autorisé et les activités agricoles réglementées (comme proposé par l'hydrogéologue agréé).

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz. La nouvelle formulation de l’arrêté inter- préfectoral est de nature à mieux préciser les obligations en zones A et B.

8 - Périmètre de protection éloignée : cinq propositions sont faites pour la protection de la ressource.

Dans quelle mesure ces propositions peuvent-elles être incluses dans le projet d’arrêté inter- préfectoral ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Ces propositions paraissent intéressantes mais elles n'ont pas été prescrites par l'hydrogéologue

16 agréé. Il convient de rappeler que ce n'est pas la ville qui fait les prescriptions mais l'hydrogéologue agréé nommé par l'ARS. Elles seraient peut-être d'avantage à revoir dans le cadre du futur SAGE Rupt de Mad Esch Trey car elles auraient plus d'impact si elles étaient appliquées sur tout le bassin versant. Par ailleurs, certaines de ces prescriptions équivaudraient à une interdiction, ce que la réglementation ne permet pas en périmètre de protection éloignée.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Sur ce point, il faut préciser que la ressource en eau de la Ville de Metz ne provient pas d’une source ou d’un captage, mais d’eau de surface qui est traitée obligatoirement en usine avant distribution au public. De plus, les propositions faites semblent trop contraignantes. La définition du tracé de la limite du périmètre de protection éloignée répond à certaines normes réglementaires : la limite amont du périmètre correspond à un temps de transfert de l’ordre de 2 heures ; ce délai est en général suffisant pour alerter l’exploitant de la prise d’eau, pour modifier le traitement et éventuellement mettre en œuvre des moyens de lutte contre la pollution ou des solutions alternatives. Il s’ensuit qu’il est inutile d’allonger (voire jusqu’au lac de Madine) l’extension longitudinale de ce périmètre de protection éloignée. En conséquence, il y a lieu de se référer à la réponse apportée par la Ville de Metz.

9 - Les travaux de mise en conformité dont la description est faite à l’article 17 du chapitre 4 de l’arrêté inter-préfectoral seront réalisés à l’initiative de la ville de Metz.

Le seront-ils à la charge financière de la ville de Metz ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Le projet d'article 17 de l'arrêté préfectoral comporte deux phrases contradictoires. Après discussion avec l'ARS, ce sera à priori la phrase "dans un délai de deux ans à l'initiative de la Ville de Metz" qui sera supprimée et la phrase "à l'initiative du SPANC ou des propriétaires, dans un délai de 4 ans" qui sera conservée. Il est ici question de travaux de mise en conformité, qui ne font donc que demander l'application de la réglementation en vigueur. Aucune indemnisation n'est prévue.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz.

IV - Voie cyclable en rive sud du barrage

Au nom de l’Association Lorraine Véloroutes Voies Vertes et Mobilités Actives, Monsieur Nicolas POULOUIN fait part du projet de création d’un itinéraire cyclable entre la vallée de la Moselle et le lac de Madine, en empruntant la vallée du Rupt de Mad. Ce projet recueillerait en particulier les faveurs de la Communauté de Communes Mad et Moselle. Ce projet prévoit l’aménagement d’une voie comprise en partie dans le périmètre de protection rapprochée et en partie en dehors de ce périmètre de protection rapprochée. Au vu de ce projet, quatre questions sont soulevées : - le maintien de cette voie à usage du public : piétons, cyclistes, véhicules de secours, - l’accord de l’hydrogéologue agréé et de la ville de Metz pour l’aménagement de cette voie 17 cyclable (accord de principe, accord sur le tracé), - l’avis sur les travaux à réaliser (emploi des matériaux,..), - accessoirement : participation financière à la réalisation de ces travaux.

Quelle est la position de la ville de Metz par rapport à ces quatre questions ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

La Ville de Metz avait été en contact avec IRIS conseil qui travaillait pour la communauté de communes Mad et Moselle sur ce projet en début 2017. Le contenu du projet de nos périmètres de protection leur a été communiqué. Le projet de piste cyclable frôle le périmètre immédiat A et est en majeur partie sur le périmètre rapproché. La Ville de Metz les a informés qu'elle n'était pas opposée à ce projet mais qu'elle attendait de recevoir un projet détaillé, une proposition de convention de superposition de gestion pour donner un avis définitif car il y a beaucoup de questions qui concernent "la notion de domaine public/domaine privé", "le barriérage", "la responsabilité", "les pouvoirs de police" ….. Aucune demande de participation n'est parvenue jusque-là à la Ville de Metz ; le budget prévisionnel de ce projet n'a jamais été évoqué.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Les observations de l’Association Lorraine Véloroutes Voies Vertes et Mobilités Actives, sont pertinentes à un moment où sont précisés les périmètres de protection de la ressource en eau du Rupt de Mad car le projet présenté est intéressant et mérite d’être concrétisé. Cependant, il est regrettable qu’à cette étape de la procédure, les éléments sollicités début 2017 par la Ville de Metz n’aient pas à ce jour été fournis.

V - Contribution de MIRABEL – LNE

Dans une contribution présentée sur 9 pages sous la signature de Monsieur Nicolas CORREA, Directeur fédéral, l’association Mirabel-LNE basée à Metz, émet un avis défavorable au projet d’arrêté inter-préfectoral, arguant que le dossier soumis à enquête publique présente plusieurs insuffisances. A noter que 18 courriels envoyés par des personnes habitant pour la plupart l’agglomération messine présentent le même argumentaire que celui développé par cette association. La ville de Metz est invitée à prendre position par rapport aux questions comprises dans cette contribution de l’association Mirabel-LNE.

1 - Des données trop anciennes ou insuffisantes : Cette association relève trois points : - Les données de l’étude remontent à 2013 et n’ont donc pas été actualisées, - Plusieurs pics de pollution, notamment en novembre 2016 et en mars 2017, ont porté les valeurs en nitrate à plus de 100mg/l, soit un seuil critique, - Le rapport de l’hydrogéologue ne prend pas en compte l’évolution de certaines molécules, comme l’isoproturon, le chlortoluron, le métazachlor et l’AMPA, de même que le metaldéhyde.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Le dossier a été confié par la Ville de Metz au bureau d'études THERA fin 2010, établi sur des donnés 2011 et finalisé en 2013 suite à des échanges avec l'Agence Régionale de Santé (ARS), 18

ONEMA, DREAL, DDT 54 et 55, PNRL, Syndicat mixte de Madine, Agence de l'Eau Rhin Meuse. Deux réunions de présentation à l'attention des élus ont lieu en mai 2011 à Thiaucourt et en novembre 2013 à Metz. L'hydrogéologue agréé, nommé par le préfet en 2013, a donné son avis sur la base de notre rapport préalable. La Ville de Metz a ajouté une évaluation financière de la mise en place de ces périmètres, suite à la demande de l'ARS en 2014. La Ville a déposé le dossier définitif en décembre 2014 à l'ARS (les pics de pollution de l'hiver 2016- 2017 et de septembre 2017 ne sont donc pas évoqués dans le dossier déposé par la Ville de Metz), en charge de l'instruction. Cette instruction a abouti au lancement de l'enquête publique par le préfet Meurthe-et-Moselle en 2017 (La ville de Metz n'a pas d'éléments de réponse sur la raison de ce très long délai d'instruction).

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse suffisamment renseignée apportée par la Ville de Metz.

2 - Une évaluation trop superficielle de la qualité des eaux : Les points suivants sont soulignés : - manque de concordance des différents résultats d’analyses soumis au public, - manque de précisions concernant la mesure des concentrations à l’entrée de la station entre 2007 et 2010 et à la sortie de l’usine, d’autant qu’entre le barrage et cette usine, il est fait un mélange avec l’eau provenant des sources de Gorze, - absence d’analyse à l’issue de chaque pic de pollution, - mise en cause de la technique de dilution qui permet de faire baisser le taux en nitrates des eaux du Rupt de Mad par l’ajout d’eaux réputées plus propres et provenant de la source de Gorze, ce qui sur le fond ne constituerait pas un vrai traitement, - report du projet de construction d’une unité de nanofiltration pour des raisons financières.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Sur l'aspect insuffisance de données pour le public avec seulement des tableaux en annexe, on note dans le rapport préalable 18 pages de commentaires sur la qualité de l'eau en eau brute et eau distribuée et 14 pages de tableaux synthétiques. Ce commentaire s'est voulu le plus exhaustif possible avec les données de l'époque de la réalisation du dossier et le plus synthétique possible, le nombre d'analyses étant beaucoup trop important pour en faire une présentation totale. C'est donc bien une synthèse la plus fidèle possible qui a été faite.

Sur le manque de concordance entre les données "qualité" évoquées, il y a lieu de noter que le tableau de la page 43 (fig23) du rapport préalable présente les résultats du contrôle sanitaire (fait par l'ARS) avec effectivement des valeurs ne dépassant pas les 45mg/litre. Dans un souci de bonne information, ont été commentés des résultats de l'auto-contrôle (fait par l'exploitant) qui avaient permis de déceler un pic de pollution de 53 mg/l. Il ne s'agit en aucun cas de discordance mais de compléments d'information. L'affirmation d'absence d'analyses en cas de pics de pollution n'est pas fondée sachant qu'un contrôle sanitaire est réalisé selon un programme défini par l'ARS et que des auto-contrôles sont aussi réalisés par la Mosellane des Eaux. Certains paramètres sont d'ailleurs réalisés en continu.

La mise en cause de la technique de dilution n'est pas recevable car il y a nécessité d'utiliser plusieurs ressources pour garantir la sécurité quantitative de l'alimentation en eau potable. Seul le

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Rupt de Mad ne permettrait pas d'assurer l'alimentation de la ville de METZ. Par ailleurs, indépendamment de cette nécessité quantitative, il est bien nécessaire de mélanger pour obtenir une eau conforme. Il ne s'agit effectivement pas d'un traitement mais d'une dilution sans pour autant ne pas avoir l'effet voulu pour la santé: celui de distribuer une eau potable.

Comme le montre le dossier actuellement en enquête publique, dont les données remontent à l'époque de l'étude soit jusqu'en 2011, aucun pic notoire de nitrates ou de pesticides n'étaient détectés sur l'eau distribuée en provenance du Rupt de Mad durant cette période. Mais à l'hiver 2016-2017 (novembre 2016, janvier, février et mars 2017) : 4 pics en nitrates et en pesticides en eau brute sur le Rupt de Mad. En septembre 2017, 1 pic en nitrates et en pesticides est survenu sur le Rupt de Mad. Ceci a donc nécessité, avec l'autorisation de l'ARS, de recourir au pompage dans le canal de Jouy (ressource de secours de la Ville de Metz) pour opérer un mélange pour ne pas obtenir de dépassement en eau traitée (eau qui arrive effectivement au robinet). Après information de l'ARS, des travaux viennent d'ailleurs d'avoir lieu pour pouvoir mieux anticiper les augmentations de concentrations de nitrates et anticiper d'avantage les mélanges à effectuer avant que les pics ne surviennent. Comme le financement du projet de Nanofiltration (qui devait permettre de traiter la plupart des pollutions éventuelles du Rupt de Mad ainsi que les chlorures présents dans l'eau du canal) a été rejeté par l'Agence de l'Eau, une réflexion a été lancée pour envisager des solutions à la source.

C'est pour cela que, dès le 6 février 2017 le comité Agrimieux a évolué vers un comité technico- politique visant à analyser les parcelles à risques et envisager des évolutions des pratiques culturales : faire émerger des systèmes agricoles plus respectueux de la qualité de l'eau et développer des filières courtes et des débouchés pour ces produits sur la région messine (réunions en juin et octobre 2017, prochaine en décembre 2017).

Différentes démarches voient aussi actuellement le jour :

 mobilisation de la profession agricole via les animations Agrimieux des Chambres d'Agriculture vers des actions de formation et de sensibilisation des différents acteurs de prophylaxie phytosanitaire. Une première action de ce type est organisée le 7 septembre 2017 ;  émergence du Schéma d'Aménagemnt et de Gestion de l'Eau (SAGE) du Rupt de Mad Esch Trey, dont la Commission Locale de l’Eau a été récemment installée. La Ville de Metz fait partie du collège des usagers, preuve de la prise de conscience territoriale des fonctions diverses du bassin versant. L’un des axes de ce SAGE sera la préservation de la ressource en eau ;  territoire test de l’atelier des territoires national porté par la DREAL « eau & aménagement » sur la période 2017-2020 ;  appel à manifestation d’intérêt « Territoire Innovant et de Grande Ambition » (TIGA), porté conjointement par Metz et Metz Métropole, dans lequel la dynamique de l’eau est appelée à constituer un axe structurant  Projet Territorial Durable de la Ville de Metz, consistant en la refonte de son Agenda 21, et au sein duquel l’eau dans la Ville, mais également l’agriculture urbaine, ont une place toute particulière ;  Contrat Local de Santé, dans lequel une action "préserver durablement la ressource en eau potable et valoriser les circuits courts agricoles à bas niveau d'impact environnemental" est identifé.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Les analyses d’eau (eau brute, contrôle sanitaire) font bien partie du Dossier présenté par le Bureau

20 d’Etude THERA au chapitre 4 : Qualité de l’eau et sont détaillées sur 17 pages. Il y est fait notamment mention d’analyses mensuelles et précisé que « pour chaque paramètre, le nombre d’analyses est généralement d’une soixantaine environ sur la période 2007-2011 (fréquence mensuelle) ». Se reporter en particulier aux articles 4.3 Conclusion sur la qualité de l’eau et 4.4 Surveillance de la qualité de l’eau au barrage d’Arnaville de ce dossier. De plus, l’Annexe n°8, de ce dossier présente sur 14 pages ( de 183 à 197) un tableau de synthèse de la qualité physico-chimique de l’eau brute à la prise d’eau d’Arnaville en 2011, c'est-à-dire au début de la prestation de ce Bureau d’Etude, représentant 508 paramètres analysés chaque mois de cette année 2011. Et concernant les pesticides, il est présenté une analyse en pages 46 et 47 du dossier, avec en Annexe n°9 un tableau récapitulatif des analyses pratiquées entre 2007 et 2011 des pesticides détectés à plus de 0,1 mg/l. Enfin, cette étude a été validée par l’hydrogéologue agréé. Il paraît donc difficile d’estimer que l’évaluation de la qualité des eaux a été trop superficielle, comme il est écrit dans la contribution de cette association.

D’autre part, les différentes démarches entreprises par la Ville de Metz et listées ci-dessus démontrent bien l’attention portée par la Ville de Metz sur la qualité de l’eau fournie.

3 - Absence de prise en compte du projet d’extension d’une installation de méthanisation porté par la sarl ENERGIA à 55 Gironville-sous-les Côtes, laquelle prévoit une zone d’épandage des digestats en particulier sur le secteur occupant le plateau calcaire des Côtes de Meuse autour de la commune de Géville, celle-ci et Gironville sous les Côtes se situant au sud-est du bassin versant de la retenue d’Arnaville (voir le dossier THERA en page 20). Cette observation est faite sans qu’il soit précisé si l’autorisation d’extension de l’installation de méthanisation a été donnée.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

La Ville de Metz se préoccupe aussi de cette extension de méthaniseur à Geville et a écrit à Madame la préfère de la Meuse, qui a répondu (voir annexes 2 et 3).

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Au vu des courriers échangés entre la Ville de Metz et Madame la Préfète de Meuse, il s’agit là d’un sujet de préoccupation partagé par les signataires de ces courriers et dont la CLE du SAGE devrait se saisir.

4 - Insuffisance de l’information délivrée aux citoyens : Il est noté que : - l’information sur l’enquête publique n’ait été faite que sur les quatre communes concernées par les trois types de périmètre de protection. Affirmation erronée puisque l’arrêté inter-préfectoral en date des 18 et 25 août 2017 a ordonné la publication de l’avis d’ouverture d’enquête dans les 4 communes mentionnées ci-dessus, mais aussi dans 5 communes de Meurthe et Moselle et 6 de Meuse, - l’information sur cette enquête publique aurait dû être portée à la connaissance des populations de toute la métropole de Metz.

Cette mesure de publicité non prévue dans l’arrêté inter-préfectoral d’août 2017 a-t-elle fait l’objet d’une information provenant de la ville de Metz ?.

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Avis et commentaire de la Ville de Metz :

La Ville de Metz n'a pas plus d'information quant à cette question portant sur le périmètre défini dans l'arrêté inter-préfectoral. La procédure de DUP ne concerne que les périmètres de protection et non l'autorisation de distribuer l'eau aux abonnés de la ville de Metz qui est une procédure ne nécessitant aucune enquête publique ni de publicité ni d'information de la population desservie. Il s'agit d'un acte administratif géré par le Préfet via l'ARS. Donc le périmètre d'enquête se limite aux communes touchées par les périmètres de protection.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz, l’objet de la présente enquête ne portant que sur l’instauration des périmètres de protection, comme déjà précisé plus haut.

5 - Mesures de protection insuffisamment ambitieuses : Se basant sur l’article L.1321-2 du Code de la Santé Publique et sur l’article 4 du projet d’arrêté inter-préfectoral, il est dénoncé une insuffisance de mesures de protection dans les articles 6.7 et 6.8 de ce projet d’arrêté et proposé : - une fusion des zones A et B du périmètre de protection rapprochée, - une interdiction de toute activité agricole en zone B (question soulevée également par la commune d’Arnaville), - une interdiction générale de l’utilisation des phytosanitaires dans les espaces publics, jardins, potagers et terres agricoles.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Il convient de rappeler que ce n'est pas la ville qui fait les prescriptions mais l'hydrogéologue agréé nommé par l'ARS. La Ville de Metz avait proposé, dans son rapport préalable, un usage de phytosanitaires à réglementer en cas de dégradation de la qualité de la ressource en zone B et PP éloigné (en zone A usage interdit sachant que cette zone est déjà propriété Ville de Metz). Au vue des dégradations observées à l'hiver dernier, le projet d'arrêté inter-préfectoral propose une interdiction totale en zone A et réglementée en zone B (comme proposé par l'hydrogéologue agréé). Ce qui est conforme à ce que la Ville de Metz proposait.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur : Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz, favorable à une réglementation plus contraignante de l’usage des phytosanitaires, compte tenu des dégradations observées durant l’hiver dernier.

VI - Définition du Périmètre de Protection Eloignée

La planche hors texte n° 18 figurant dans le dossier « Périmètres de protection de la prise d’eau sur le Rupt de Mad à Arnaville » Avis de Monsieur Yves BABOT hydrogéologue agréé, septembre 2013, présente les projets de périmètre de protection de la réserve d’Arnaville. Le périmètre de protection éloignée englobe le périmètre de protection rapprochée et remonte en amont du Rupt de Mad jusqu’à hauteur de la commune de Vilcey-sur-Mad.

Eu égard aux risques de pollution qui peuvent survenir en amont, de Vilcey sur Mad jusqu’à la 22 digue du lac de Madine, dans quelle mesure ce périmètre de protection éloignée ne devrait-il pas être étendu jusqu’à cette digue ?.

Cette observation qui n’est pas formellement écrite au cours de l’enquête publique découle cependant des observations émanant de la commune d’Arnaville (page 3 de la délibération), de la contribution de MIRABEL-LNE (notamment point 1.3), et du GAEC du Rudement et des consorts GAUDARD (voir paragraphe sur les interrogations).

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

L'étude de La Ville de Metz s'est basé sur le fait que : - l’extension longitudinale du périmètre est déterminée à partir des vitesses d’écoulement du cours d’eau. - la limite amont du périmètre correspond à un temps de transfert de l’ordre de 2 heures (selon les risques) pour le débit de référence (d’après la méthodologie exposée à l’annexe 7 du guide du ministère de la santé de 2008).

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz

VII - Effets de la mise en œuvre du Périmètre de Protection Rapprochée sur l’activité d’une exploitation agricole

Par courrier en date du 10 octobre 2017 émanant du GAEC du Rudemont d’Arnaville et des consorts GAUDARD domiciliés à 54130 Dommartemont, deux observations sont faites à propos de la répercussion de la mise en œuvre du Périmètre de Protection Rapprochée sur l’activité d’une exploitation agricole.

Interrogations : Pourquoi aucune mesure de protection n’est proposée sur le parcours de 30 km séparant la retenue du lac de Madine à celle d’Arnaville ?. Voir ci-dessus le paragraphe sur la définition du Périmètre de Protection Eloignée.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

L'étude de la Ville de Metz s'est basée sur le fait que la limite amont du périmètre correspond à un temps de transfert de l’ordre de 2 heures (selon les risques) pour le débit de référence (d’après la méthodologie exposée à l’annexe 7 du guide du ministère de la santé de 2008).

Quant à l'assainissement, les données présentées dans le rapport préalable concernent l'ensemble du bassin versant du Rupt de Mad et permettent de voir qu'il y a encore des améliorations à apporter à ce sujet dans le secteur. Par contre, pour ce qui concerne les zones incluses dans les périmètres de protection, une station d'épuration récente existe pour traiter les eaux de Bayonville/Mad, Villecey/mad, Vandelainville et Onville.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz.

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Inquiétudes sur l’avenir des activités agricoles du GAEC : Près de 90 hectares sur une exploitation de 140 hectares, soit environ 65 % de surfaces sont impactées par la mise en place des périmètres de protection : cette nouvelle situation engagerait la survie de cette jeune exploitation agricole dont l’autorisation a été accordée en juillet 2012 : une demande d’indemnisation due aux servitudes est demandée, tant pour l’exploitant que pour les propriétaires.

Dans quelle mesure la ville de Metz est prête à étudier une indemnisation de cette exploitation agricole (niveaux foncier et activité agricole) ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Une erreur s'est glissée dans la rédaction du projet d'arrêté préfectoral (d'après l'ARS au téléphone le mardi 24 octobre 2017) au 6.7. En effet, en zone B, l'ARS a prévu que le pâturage soit autorisé et les activités agricoles réglementées (comme l'a préconisé l'hydrogéologue agréé). Sachant que l'article 6.8 prévoit : - "fertilisation conforme à la directive nitrates" donc application de la réglementation déjà en vigueur, - "aires de manipulation de produits phytosanitaires : aménagées, étanches et équipées de système de rétention". Son activité pourra donc se poursuivre dans le respect des normes en vigueur.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Il est pris acte de la réponse apportée par la Ville de Metz.

VIII - Risques de pollution accidentelle liés aux transports routiers et ferroviaires

1 - Transports routiers : Par une observation portée le 12 octobre 2017 sur le registre déposé en Mairie de Vandelainville, Monsieur Jean-Louis DEPIERREUX, Maire de la commune de Vandelainville, demande que la limitation de vitesse (de 90 à 70 km/h) envisagée sur la D952 entre Arnaville et Bayonville soit également appliquée sur le tronçon de cette route entre Vandelainville et Bayonville.

Cette observation pose le problème plus global de la limitation de vitesse sur la D952 entre Arnaville et Onville. Ce problème est évoqué par l’hydrogéologue agréé dans son Avis (9.2 1.b, en page14) qui propose une limitation de vitesse sur la D952.

Afin de motiver une telle proposition, la ville de Metz dispose-t-elle d’une étude sur l’accidentologie routière sur la partie de la D952 concernée ?. Quelles mesures de sécurité la ville de Metz proposerait-elle au Conseil Départemental ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

La Ville de Metz ne dispose pas d'étude sur l'accidentologie de la D952. L'extension de la zone de restriction à 70km/h jusqu'à Vandelainville parait cohérente et intéressante.

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Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Le parcours sur le CD 952 entre Arnaville et Bayonville sur Mad est sinueux, très proche de la rive gauche du Rupt de Mad, de plus la circulation est assez dense. Le problème d’un risque de pollution accidentelle due à la circulation et aux transports routiers est donc important. Néanmoins, aucune étude de la circulation sur le CD 952 n’est présentée, pas même sur l’accidentologie de cette voie. Le projet d’arrêté inter-préfectoral prévoit cependant en 6.6 Voies de circulation, zone B, une limitation à 70 km/h de la circulation des véhicules entre Arnaville et Bayonville. Par mesure de sécurité tout le long du périmètre de protection éloignée, il serait préférable d’étendre cette mesure de limitation de vitesse au tronçon routier allant d’Arnaville à Onville, soit sur une distance d’environ 4 km.

2 - Transports ferroviaires : Cette mesure de limitation de vitesse devrait également s’imposer à la circulation des trains sur la voie SNCF compte tenu du trafic ferroviaire important et des denrées et/ou produits transportés (matières dangereuses,…).

Quelle est la position de la ville de Metz sur ce point ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

La Ville de Metz n'a pas étudié cette question ferroviaire ni l'accidentologie relative à ce trafic. Aucun accident ferroviaire n'est à déplorer à proximité du barrage d'après nos informations depuis sa construction.

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

Le même problème d’un risque de pollution accidentelle due à la circulation ferroviaire se pose ; dans une gravité sans doute différente. Sujet non évoqué par l’hydrogéologue dans son Avis. Là également, une étude des risques dus à un accident ferroviaire est à envisager.

IX - Problématique du désherbage des voies SNCF

L’emprise des voies SNCF sur une longueur d’environ 3,200 km, rive droite du Rupt de Mad et au droit du barrage d’Arnaville est intégrée par l’hydrogéologue agréé dans le périmètre de protection rapprochée du barrage, ce qui interdit à la SNCF d’employer des traitements phytosanitaires pour le désherbage des voies ferrées. Cette mesure aurait une incidence financière importante : 63.000 € de frais d’investissement et 154.000 €/an de frais de fonctionnement.

Dans quelle mesure un délai supplémentaire de 2 ans (en plus des 2 ans prévus dans l’arrêté inter- préfectoral) pourrait être accordé à la SNCF pour provisionner une telle charge ?. La ville de Metz a-t-elle prévu une charge financière correspondant à une indemnisation de la SNCF qui serait calculée par le juge de l’expropriation ?.

Avis et commentaire de la Ville de Metz :

Un délai pourrait toujours être étudié. Il n'a pas été prévu d'indemnisation comme indiqué dans le document "évaluation financière de la mise en place des périmètres de protection de la prise d'eau du Rupt de Mad". Car cela va dans le sens de l'évolution des pratiques de la SNCF (voir page internet de la SNCF en annexe 4) (comme toutes les structures publiques d'ailleurs). 25

Appréciation du Commissaire-Enquêteur :

L’hydrogéologue a bien prévu l’interdiction des traitements phytosanitaires dans le périmètre de protection rapprochée « zone complémentaire » (voir dans son rapport 8.2.2, p.12): cette mesure s’applique donc à la SNCF, sur une distance d’environ 3,2 km. Dans un courrier en date du 13 décembre 2013, Monsieur CHAIX du Service Territoire de Production Nord-Est Normandie de la SNCF présente les raisons pour lesquelles il sollicite l’exclusion du domaine ferroviaire du « périmètre de protection rapprochée – zone complémentaire ». S’il chiffre les répercussions engendrées par un traitement thermique de la végétation, ce courrier cependant n’évoque pas une présentation de l’importance du trafic ferroviaire sur cette portion de voie ferrée, et des recettes dégagées par cette activité de transport de marchandises. La mesure proposée par l’hydrogéologue agréé s’impose à toute activité, qu’elle soit agricole ou autre. Par contre, ce tronçon de voie ferrée pourrait servir de chantier pilote pour une nouvelle expérimentation (plan ECOPHYTO) qui s’inscrirait dans le cadre de l’accord de partenariat signé entre d’une part les trois Ministères de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, de l’Agriculture de l’Agroalimentaire et de la forêt, des Affaires Sociales et de la Santé, et d’autre part la SNCF et Réseau Ferré de France. Cependant, un délai supplémentaire pourrait être donné pour la mise en œuvre de cette mesure.

X – Observations de Monsieur Jacques KESSLER

Au cours de la permanence tenue le mardi 17 octobre 2017 en Mairie de Bayonville sur Mad, Monsieur Jacques KESSLER, représentant la famille KESSLER, domicilié 1, rue de l’église à Bayonville sur Mad, a formulé 12 questions sur deux pages du registre d’enquête publique.

Analyse sur la forme :

Monsieur KESSLER demande de donner une réponse (positive ou négative) écrite rapidement avant travaux. Sur ce point, comme il est précisé en début de ce rapport, il n’y a pas de projet de travaux. D’autre part, il n’appartient pas au Commissaire-Enquêteur d’apporter une réponse écrite à toute personne qui a déposé une observation sur le registre. Il appartient à cette personne de consulter en Mairie le Rapport du Commissaire-Enquêteur.

Analyse sur le fond :

1 – Perte de la valeur des terrains : La réponse est apportée dans l’article 9 – Indemnisation des servitudes du projet d’arrêté-inter- préfectoral et fait l’objet du document réalisé par le Bureau d’Etudes THERA : « Evaluation financière de la mise en place des périmètres de protection de la prise d’eau du Rupt-de-Mad » qui présente un pré-chiffrage de la protection de la ressource en eau potable du Rupt-de-Mad.

2 à 7 : Ces questions sont hors sujet par rapport à l’objet même de l’enquête publique car elles concernent la vie quotidienne des habitants de Bayonville-sur-Mad. Elles doivent donc être traitées en liaison avec la Mairie de la commune.

8 et 9 – Enquête publique pour toute la population et financement des travaux : Comme déjà précisé plus haut, il n’y a pas de projet de travaux. Il aurait été préférable qu’avant d’écrire cette question à caractère plutôt général, le pétitionnaire, qui a d’ailleurs monopolisé le registre durant 1 heure et demi, s’adresse au Commissaire-Enquêteur pour obtenir d’avantage de précisions sur ce dossier soumis à enquête publique. 26

10 –.Sources du village : Sur ce point, il m’a été précisé par la Mairie de Bayonville-sur-Mad que l’alimentation en eau potable du village provient de la source « Lormonseigneur » qui a toujours été alimentée, même en cas de sécheresse.

11 – Limitation de vitesse sur le CD 952 : Cette observation apporte une contribution au projet de limiter la vitesse sur le tronçon de cette route départementale entre Arnaville et Onville.

12 – Droit à la pêche : Cette activité de loisir n’a pas d’impact sur la qualité de l’eau ; elle pourra donc se pratiquer sans contrainte particulière. Sur ce point, il y a lieu de se référer à la réglementation en la matière puisque le projet d’arrêté-inter-préfectoral ne prévoit aucune disposition spécifique.

En CONCLUSION,

L’enquête publique s’est déroulée sans difficulté, et sans opposition au projet présenté, à l’exception de la contribution de l’association Mirabel-LNE de Metz qui a émis un avis défavorable au projet d’arrêté inter-préfectoral.

La procédure d’enquête a été respectée en conformité avec les codes et textes réglementaires référencés dans l’objet du présent Rapport et de l’arrêté inter-préfectoral de Monsieur le Préfet de Meurthe et Moselle et Madame la Préfète de Meuse en date des 18 et 25 août 2017 prescrivant cette enquête publique.

Fait à , le 17 novembre 2017 Jean-Marie VOIRIOT, Commissaire Enquêteur

Pièces Jointes :

- Récapitulation des Observations enregistrées sur les 4 registres d’enquête publique, - Récapitulation des Observations reçues sur l’adresse internet : eparnaville0gmail.com, - Procès - Verbal de Synthèse des Observations en date du 21 octobre 2017, - Réponse de la Ville de Metz en date du 11 novembre 2017.

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Département de Meurthe et Moselle

Commune d’Arnaville

ENQUETE PUBLIQUE

préalable à la Déclaration d’Utilité Publique des travaux nécessaires à la dérivation des eaux dans le milieu naturel de la prise d’eau au barrage d’Arnaville dans le Rupt de Mad et de l’instauration des périmètres de protection autour de cette ressource, au profit de la Ville de Metz.

Enquête préalable à la DUP

26 septembre au 17 octobre 2017

AVIS MOTIVÉ du COMMISSAIRE-ENQUETEUR

Jean-Marie VOIRIOT Commissaire-Enquêteur

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Une enquête publique concernant le projet de déclaration d’utilité publique des travaux nécessaires à la dérivation des eaux dans le milieu naturel de la prise d’eau au barrage d’Arnaville dans le Rupt de Mad et de l’instauration des périmètres de protection autour de cette ressource, au profit de la Ville de Metz s'est tenue du 26 septembre au 17 octobre 2017 en Mairies d’Arnaville, Bayonville sur Mad, Onville et Vandelainville.

Cette enquête publique s’est déroulée conformément aux prescriptions de l’arrêté inter- préfectoral de Monsieur le Préfet de Meurthe et Moselle et Madame la Préfète de Meuse en date des 18 et 25 août 2017.

La publicité légale a été faite régulièrement. L’avis et le dossier d’enquête étaient téléchargeables sur le site internet des Préfectures de Meurthe et Moselle et Meuse.

Le public a eu libre accès au dossier d’enquête, a pu recevoir toutes les informations et traduire toutes ses observations sur les registres déposés dans les Mairies d’Arnaville, Bayonville sur Mad, Onville et Vandelainville, pendant toute la durée de l’enquête aux jours et heures habituels d’ouverture des services au public, ainsi que lors des permanences tenues dans chacune des quatre Mairies citées plus haut.

Sur l’ensemble des quatre registres d’enquête, 37 observations, de nature plus ou moins importante et en relation indirecte ou éloignée par rapport à l’objet même bien défini de l’enquête publique, à savoir : dérivation des eaux dans le milieu naturel de la prise d’eau au barrage d’Arnaville dans le Rupt de Mad et instauration des périmètres de protection autour de cette ressource, ont été formulées par écrit et quatre documents ont été annexés aux registres d’enquête : - délibération du Conseil Municipal d’Arnaville, - remarques de l’Association Lorraine Véloroutes Voies Vertes et Mobilités Actives, - contribution de MIRABEL – LNE, - et observations du GAEC du Rudemont et des Consorts GAUDARD.

Néanmoins chacune d’elles a été prise en compte et reçu une réponse.

En dehors de ces observations, aucune observation orale n’a été formulée.

Aucun avis défavorable sur le projet de déclaration d’utilité publique de l’instauration des périmètres de protection autour de cette ressource, au profit de la Ville de Metz, n’a été émis, à l’exception de la contribution de l’association Mirabel-LNE de Metz, qui a émis un avis défavorable au projet d’arrêté inter-préfectoral.

Le Commissaire Enquêteur désigné, Monsieur Jean-Marie VOIRIOT,

Vu les pièces constituant le dossier soumis à l’enquête,

Vu les quatre Registres d’Enquête Publique,

Vu le Rapport d’Enquête en date du 17 novembre 2017,

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Formule les recommandations suivantes :

1 - Organiser à l’initiative de la ville de Metz une réunion de travail avec les Maires des quatre communes concernées directement, ainsi qu’avec le Président de la Communauté de Communes de Mad et Moselle, afin d’étudier les observations soulevées par les élus et habitants de ces quatre communes et en particulier par le Conseil Municipal d’Arnaville au cours de sa réunion du 16 octobre 2017,

2 - Organiser une réunion de travail avec les Maires des communes d’Arnaville et de Novéant concernant le remplacement du tronçon de conduite d’amenée prise d’eau-usine qui est menacée de rupture,

3 - Informer le public des quatre communes où s’est tenue l’enquête publique, par le support de communication le plus approprié : réunion publique, bulletin municipal,…sur l’instauration des périmètres de protection et les conséquences de leur mise en œuvre,

4 - Informer les habitants de la ville de Metz et des communes desservies par l’alimentation en eau potable fournie par la ville de Metz sur les effets de cette DUP, ainsi que sur la qualité de l’eau distribuée et sur les contrôles sanitaires effectués, au moyen de tout support de communication : bulletin municipal, site internet,….

5 - En ce qui concerne la modification des documents d’urbanisme (obligation dans un délai maximum de 3 mois après la date de signature de l’arrêté inter-préfectoral d’insertion de cet acte dans les documents d’urbanisme) par l’ajout de nouvelles servitudes entraînées par l’instauration des périmètres de protection, faire une évaluation financière du coût de cette mesure sur l’ensemble des quatre communes concernées et solliciter une compensation financière de la part de la ville de Metz dans la mesure où la dépense relative à cette modification est importante,

6 - Engager une étude d’accidentologie sur les voies routières et ferroviaires, afin d’envisager les mesures adéquates pour éviter une pollution accidentelle des eaux du barrage,

7 - Néanmoins et dès la signature de l’arrêté inter-préfectoral, limiter à 70 km/h la circulation des véhicules sur le CD 952 entre les communes d’Arnaville et d’Onville, soit sur un tronçon d’environ 4 km maximum,

8 - Maintenir la possibilité de création d’un itinéraire cyclable entre la vallée de la Moselle et le lac de Madine, en empruntant la vallée du Rupt de Mad, le tracé de cet itinéraire se situant le long du barrage d’Arnaville, sur une voie déjà existante, et pour ce faire, constituer sans tarder le dossier permettant un aboutissement du projet,

9 - Au niveau de la rédaction de l’arrêté inter-préfectoral, - bien préciser dans les « Considérant » que cet arrêté ne porte que sur l’instauration des périmètres de protection et non sur une « autorisation de prélever l'eau dans le milieu » , qui fait l’objet d’une autre procédure, - bien préciser également : en zone B, le pâturage est autorisé et les activités agricoles réglementées (comme proposé par l'hydrogéologue agréé). - prescrire une interdiction totale en zone A et réglementée en zone B de l’usage de phytosanitaires, - préciser qu’en zone B, le pâturage soit autorisé et les activités agricoles réglementées.

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10 - Continuer et intensifier les démarches entreprises par la Ville de Metz avec les différentes structures citées, à savoir : - profession agricole et Chambre d’Agriculture, - Commission Locale de l’Eau du SAGE, - DREAL, par l’adhésion aux travaux de l’atelier des territoires national « eau et aménagement », sur la période 2017-2020, - un travail sur le projet « TIGA : Territoire Innovant et de Grande Ambition », - une inscription dans le Projet Territorial Durable de la Ville de Metz, - enfin, une action "préserver durablement la ressource en eau potable et valoriser les circuits courts agricoles à bas niveau d'impact environnemental" inscrite dans le cadre du Contrat Local de Santé.

11 - A propos du projet d’extension d’une installation de méthanisation porté par la sarl ENERGIA, faire respecter les directives Nitrates et justifier que ces directives soient bien respectées,

12 - Communiquer régulièrement et par tout moyen sur la qualité de l’eau fournie aux abonnés de la Ville de Metz (Articles D.1321-103 et 104 du code de la santé publique),

13 - En ce qui concerne les opérations de désherbage sur la voie ferrée, au droit du périmètre de protection rapprochée, satisfaire aux mesures préconisées dans un délai de quatre ans à partir de la date de la signature de l’arrêté inter-préfectoral,

14 - Maintenir le tracé des différents périmètres de protection tel que défini dans le dossier.

Emet un AVIS FAVORABLE sur la demande présentée, relative au projet de déclaration d’utilité publique des travaux nécessaires à la dérivation des eaux dans le milieu naturel de la prise d’eau au barrage d’Arnaville dans le Rupt de Mad et de l’instauration des périmètres de protection autour de cette ressource, au profit de la Ville de Metz.

Pour les raisons suivantes :

- il est nécessaire, conformément au Code de la Santé Publique, d’instaurer par arrêté inter- préfectoral les périmètres de protection autour de cette ressource en eau ; il s’agit là en effet d’une régularisation administrative de la situation existante ; en effet les dits périmètres auraient dû être définis après l’arrêté du 2 septembre 1969, déclarant d’utilité publique les travaux nécessaires à l’alimentation en eau potable de la région messine,

- l’instauration des Périmètres de Protection constitue un moyen efficace pour contribuer à la qualité de l’eau d’alimentation humaine en faisant obstacle aux pollutions susceptibles d’altérer la qualité de l’eau,

- l’eau potable est un élément essentiel pour les usagers desservis : il est donc important de préserver et de protéger les ressources existantes,

- ce projet mis à l’enquête publique contribue à favoriser la protection de la santé publique et de l’environnement, conformément à l’intérêt général,

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- la volonté exprimée par la Ville de Metz de coopérer avec différentes structures en vue d’optimiser la qualité de l’eau fournie doit être soulignée et encouragée,

- un avis favorable donné par Mr Yves BABOT, hydrogéologue agréé en Moselle, pour la poursuite de la procédure de DUP pour la protection de la prise d’eau d’Arnaville, sous réserve de la mise en œuvre des périmètres de protection et servitudes proposés, et du respect des recommandations formulées,

- une volonté de la Ville de Metz de conserver la maîtrise et la bonne gestion des ressources en eau et du réseau d’alimentation en eau potable destinée à la consommation humaine de la commune,

- un projet qui contribue à offrir à la population une eau produite et distribuée conformément aux exigences de qualité définies par la réglementation en vigueur.

Fait à Champigneulles, le 17 novembre 2017 Jean-Marie VOIRIOT, Commissaire Enquêteur

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