Octobre 2014 - www.licco.eu Littoraux et Changements Côtiers - LiCCo Dans la vallée de la Saâne

Edito

Le littoral concentre nombre d’enjeux mais aussi de nom- breux aléas dont la fréquence et l’intensité devraient être amenées à augmenter avec le changement cli- matique. Directement concerné par ces phénomènes, le Conservatoire du littoral souhaite clarifier les en- jeux majeurs et les leviers d’actions dont il dispose, pour adapter sa stratégie dans le contexte complexe et incertain du changement climatique. LiCCo contribue à fournir des éléments de diagnos- tic en termes d’adaptation aux changements glo- baux sur 5 sites qui représentent tous un type de côte que l’on retrouve par ailleurs sur d’autres sites du littoral normand. La vallée de la Saâne est un des 5 sites pilotes. Cette vallée présente la particularité, comme celles d’autres petits fleuves côtiers limitrophes (Dun, Scie, Yères), de ne plus être librement connectée à la mer. Le débouché de la Saâne se fait par un épi-buse qui traverse une route digue en front de mer. La modifi- cation des écoulements d’eau engendre des risques d’inondations relativement brutales tandis que la libre cir- culation des poissons n’est pas assurée. Ce cas de figure est représentatif du littoral haut-normand. Dans le contexte d’élévation du niveau marin, les problématiques d’érosion et d’inondation deviennent particulièrement prégnantes alors que se multiplient les événements tempétueux de plus en plus intenses. Comment réagir ? Au regard de ces éléments, il apparaît nécessaire de développer une vision prospective de l’aménagement de la basse

© Conservatoire du littoral, oct. 2014 vallée de la Saâne. LiCCo propose des éléments de connaissance afin d’engager une réflexion collective pour définir ce que pourra être ce lit- toral demain dans un contexte de changement climatique et d’évolution du niveau de la mer.

LiCCo, un projet partenarial qui accompagne les populations côtières pour comprendre, se préparer et s’adapter aux effets du changement climatique sur l’environnement naturel et humain. Val de Saire Vallée de la Saâne

Estuaire de l’Orne Baie des Veys Havre de la Sienne

Impacts du changement climatique Plage de galets © Conservatoire du littoral, oct. 2014 et vulnérabilités de la vallée de la Saâne

Le site de la basse vallée de la Saâne présente un intérêt patrimonial naturel important et accueille nombre d’activités, d’usages sur son front de mer et au cœur de la basse vallée. LiCCo s’interroge sur les impacts du changement climatique dans la vallée. Quelles sont les vulnérabilités majeures identifiées sur ce secteur littoral ? L’élévation du niveau de la mer est estimée à l’horizon 2100 dans une fourchette entre + 28 cm à + 98 cm. Cette élévation s’accompagne d’une intrusion du biseau salé vers l’intérieur des terres. Ces phénomènes auront des impacts sur :

➔ les milieux, les habitats et la biodiversité par une progres- sion des espèces et des végétations des milieux salés dans la basse vallée.

➔ les infrastructures avec des risques d’infiltration d’eau salée sur les captages d’eau douce.

➔ les activités touristiques de bord de mer : moins de sur- faces disponibles sur la plage, quid des accès à la mer. Si des phénomènes de submersions marines venaient à se multiplier : Galets après une tempête © Conservatoire du littoral, nov. 2013 Galets après une tempête © Conservatoire du littoral, nov. ➔ la RD75 serait coupée et toutes les constructions sur le front de mer seraient exposées. ➔ la localisation de plusieurs activités et usages devra être étudiée : le camping, les parcelles agricoles sur Quiberville, la chasse dans les marais (gabions inutilisables), la pêche professionnelle (stockage, vente directe). L’érosion côtière a d’ores et déjà des impacts tant sur les milieux que sur les activités et usages qui se développent sur les falaises de part et d’autre de la vallée. Les pelouses naturelles de bord de falaise régressent. Elles se trouvent « coincées » entre culture/habitations et falaises en recul. Quelques habitations sur les falaises de Quiberville sont menacées, ainsi que le sentier littoral et de parcelles agricoles sur les falaises de Sainte-Marguerite. Les projections climatiques évoquent des épisodes pluvieux plus intenses et donc corrélativement les ruissellements et inondations qui y sont associés. On peut donc s’interroger sur la dissémination des polluants agricoles et urbains autour de la buse qui dégraderaient la qualité des eaux littorales : quels impacts sur les fonctionnalités des milieux marins au droit de la vallée, sur la qualité des eaux de baignade, sur le phénomène de pollution du cours d’eau de la Saâne et de ses zones humides, et enfin sur l’érosion des sols due aux ruissellements des pluies ? Ces pluies vont induire ruissellement, remontée de nappe et débordement de la Saâne sur toute la basse vallée jusqu’au pont de Longueil ; les routes départementales 75 et 127, quelques habitations à Longueil, Quiberville et la zone de bungalows à Sainte-Marguerite sont vulnérables. 2 Vue des coteaux de Sainte-Marguerite-sur-Mer © Conservatoire du littoral, août 2013 des coteaux de Sainte-Marguerite-sur-Mer Vue © Conservatoire du littoral Les enjeux du territoire

A partir de l’analyse des principaux impacts du changement climatique identifiés précé-

demment, trois enjeux sont formulés pour la basse vallée, dans une optique d’adaptation © Conservatoire du littoral, mars 2012 Falaises de Sainte-Marguerite-sur-Mer du territoire : la réduction de la vulnérabilité aux risques inondation et submersion dans la basse vallée, l’essor à moyen terme d’une biodiversité caractéristique des estuaires (fleuves côtiers), le dynamisme économique de la basse vallée tiré par de nouvelles aménités envi- ronnementales et paysagères (attractivité du territoire). La préoccupation majeure des habitants de la basse vallée concerne la prévention du risque inondation, par débordement de la Saâne et ruissellement des eaux sur des coteaux du bassin versant. C’est pour- quoi l’enjeu prioritaire du territoire se concentre sur la réduction de la vulnérabilité aux risques d’inonda- tions, auxquels s’ajoute le risque de submersion par la mer. La conjonction de ces deux aléas enferme les habitants et les entreprises, dans la cuvette de la basse vallée, où côté mer, la digue-route sert de rem- part relatif et côté terre, l’eau rappelle à la population qu’elle vit dans une grande zone inondable. La gestion de ces deux risques va de pair, dans la mesure où la buse située sous la digue-route conditionne le débit

d’écoulement de la Saâne. Dès lors, les réponses éventuelles pour réduire la vulnérabilité du front de mer et du reste de la Le débouché de la Saâne © Larrey&Roger / Conservatoire du littoral basse vallée, constituent la clé, d’une requalification progressive de cette basse vallée, sur les fonctionnalités des zones humides, pour l’avifaune, les paysages, les aménités sur lesquels pourraient s’appuyer le tourisme. Ces trois enjeux sont donc intrinsèquement liés et dépendent énormément du choix qui sera fait pour la gestion du rivage, entre approche fixiste et mobilité maîtrisée et programmée du trait de côte. Les paramètres financiers pèseront sans les décisions à prendre, à partir du moment où le diagnostic semble partagé par les acteurs. D’un côté le maintien des positions actuelles, nécessite des investissements importants pour entretenir la digue- route et réaliser les aménagements de type passe à poissons pour respecter la réglementation, de l’autre côté, des reloca- lisations d’habitats et d’activités participent à une recomposition spatiale de la basse vallée. Les zones basses pourraient retrouver une vocation agro-environnementale et les fonctions d’interface terre-mer de ce fleuve côtier seraient réhabilitées, redonnant une vocation de nourricerie pour les poissons favorable au maintien de l’activité de pêche à Quiberville-sur-Mer.

3 © Conservatoire du littoral Les résultats de LiCCo sur le site

Avec des évènements météorologiques plus intenses et dans le contexte de l’élévation du ni- veau de la mer, les problématiques d’érosion et d’inondation deviennent particulièrement pré- gnantes sur le site. Les décideurs doivent faire face aux dégâts engendrés par les inondations fluviales alors que les modifications des pratiques agricoles (de pâtures en cultures) accélèrent l’écoulement des eaux de pluie dans la vallée et que l’embouchure étroite de la Saâne empêche le trop plein de s’évacuer. Pour autant, la vallée présente de forts potentiels environnementaux et de développement économique.

Le Conservatoire du littoral, la Cellule de Suivi du Littoral Nor- Le bon écoulement du fleuve est entravé à son exutoire par la mand, le Conservatoire Botanique National de Bailleul, Ré- buse et les aménagements urbains actuels. Si rien n’est fait, serves Naturelles de , le Centre d’étude et de recherche l’écoulement futur du fleuve pourrait être encore amoindri en sur les risques et les vulnérabilités de l’Université de Caen, le raison de l’élévation du niveau de la mer qui empêchera la cabinet Stratys ont contribué à l’expertise technique dans la vidange de la Saâne par son seul exutoire. vallée de la Saâne. Ces partenaires ont travaillé sur la com- Un front de mer très exposé face à l’accentuation des risques préhension des jeux d’acteurs, l’évolution et le suivi du trait côtiers et naturels. de côte, l’évolution de la végétation, les poissons, les oiseaux, et une analyse économique du territoire (diagnostic, enjeux). Le camping à Quiberville a déjà été touché à plusieurs reprises dans un passé récent. Cette activité économique est majeure L’érosion des falaises est importante, et pose la question de la pour la commune puisque cela représente 50 k€/an, et plus de gestion du trait de côte à l’avenir. quatre emplois en période estivale. Jusqu’à 800 personnes en L’érosion des falaises est un phénomène naturel caractéris- été composent cette clientèle de passage et d’habitués qui tique des côtes haut-normandes. Le site ne constitue pas sur fréquentent la basse vallée. ce point un cas particulier. Sur le front de mer, la digue-route Le front de mer accueille des commerces et des activités du et les épis stabilisent la plage de galets. Ce cordon de galets côté de Quiberville : hôtel-restaurant, boutique de la plage, protège l’exutoire de la basse vallée des intrusions marines. pêche professionnelle. A Sainte-Marguerite, notons la pré- Sur les falaises de Quiberville, si l’érosion du trait de côte se sence de petits commerces sur le front de mer en été (mai à poursuit au même rythme, les premières maisons seront tou- octobre) et d’habitations légères vulnérables situées derrière chées entre 2030 et 2050. Sur les falaises de Sainte-Margue- la digue en zone inondable. rite, il y a peu d’enjeux humains en arrière sauf la décharge. Le front de mer est desservi au niveau de la digue-route par Au-delà de 2050, l’érosion pourrait être exacerbée suite à la départementale 75 qui est vulnérable. Elle a été submergée l’épuisement progressif du stock de galets sur les plages. entre 1 m à 1m 50 en 1999 sur plus d’un 1 km. Le parking de Le front de mer de Quiberville - Sainte-Marguerite sera d’au- la plage est classé submersible et inondable sur le Porter à tant plus exposé que les falaises continueront de reculer de Connaissance Risques Littoraux. part et d’autre. La RD 127 est vulnérable également. Elle a une fonction de des- Une exposition forte au risque inondation sur toute la basse serte de proximité­ du front de mer, avec un enjeu de connexion vallée. Quiberville- Longueil. Le risque “inondation” est la résultante des choix d’aména- gements successifs dans la basse vallée : urbanisation, mo- dification du cours du fleuve, pratiques agricoles favorisant le ruissellement, entretien de la buse. 16 épisodes de catas- trophe naturelle ont été recensés entre 1984 et 2000 à Quiber- ville, avec notamment le camping inondé en 2000.

4 © Conservatoire du littoral, sept. 2014 © Conservatoire du littoral, mars 2012 Des fonctionnalités environnementales qui réap- paraissent avec le rétablissement d’échanges mer- terre, suite à la suppression du clapet de la buse.

Aujourd’hui, 232 espèces végétales ont été inven- toriées dans la basse vallée, dont 35 d’intérêt patri- monial. A l’échelle régionale, la basse vallée de la Saâne s’inscrit dans une trame écologique, comme un site majeur entre la baie de Somme et l’estuaire de la Seine.

Cette modification récente est consécutive d’une évolution de la buse : suite à la défaillance du cla- pet, les acteurs du territoire ont décidé de sa sup- pression, ce qui a rendu possible la remontée d’eau

salée dans la basse vallée. Méandres de la Saâne © Larrey&Roger / Conservatoire du littoral

La progression des espèces et des végétations des milieux salés se fait ressentir dans la basse vallée de la Saâne. Depuis 2008, des espèces caractéristiques de ces milieux sont apparues et se concentrent aujourd’hui dans la partie aval du site où l’eau salée remonte. On note une évolution rapide des milieux et de la biodiversité en quelques années grâce au rétablissement de ces échanges mer-terre, au gré des marées.

En dépit de ces intrusions d’eau de mer, la fonction d’estuaire de la Saâne pour les poissons est aujourd’hui totalement relic- tuelle (en raison de la buse) malgré un vrai potentiel d’accueil dans le bassin versant pour les salmonidés notamment, ou de nourricerie pour le bar.

Des fonctionnalités pour les oiseaux d’eau qui réapparaissent dans la vallée.

Une reconnexion terre-mer aurait des répercussions positives sur les fonctionnalités pour les oiseaux d’eau dans la vallée et à l’échelle des autres vallées. En effet, l’ensemble des 5 vallées du secteur Durdent, Dun, Saâne, Scie, Arques et Yères constituent une unité fonctionnelle pour les oiseaux d’eau (canards et limicoles) avec des zones de remise et d’alimentation qui se renforcent à mesure que les habitats halophiles et fluviaux tendent vers des états originels.

L’approche transfrontalière : Les retours d’expérience des anglais : outre-Manche, nos partenaires présentent une avance en termes de planification et sur le plan opérationnel (réalisation de replis stratégiques, submersion marine régulée,..), pour faire face aux problèmes de gestion du trait de côte. Ce décalage s’explique notamment par le fait qu’ils sont concernés par des phénomènes d’inondation, de mobilité littorale d’une ampleur souvent plus importante que chez nous. Concernant la stratégie de gestion des risques d’inondation et d’érosion côtière, le volet planification a été défini et mis en œuvre depuis 20 ans sur tout le littoral anglais et gallois, intégrant les effets à moyen et long termes du chan- gement climatique. Le Shoreline Management Plan (SMP), ou plan de gestion du littoral (défini à l’échelle de chaque cellule côtière) prévoit 4 options de gestion possibles de défense ou d’adaptation, déclinées localement en fonction des enjeux, et selon 3 temporalités à 20, 50 ou 100 ans.

5 © Conservatoire du littoral, sept. 2014 © Conservatoire du littoral, mars 2012 Les ateliers de LiCCo et la prospective partagée

Les ateliers thématiques se sont déroulés sur les 5 sites LiCCo. Ces ateliers ont permis d’appor- ter des éléments de connaissance et d’avoir une réflexion commune pour définir ce que pourra être notre littoral demain dans un contexte de changement climatique et d’évolution du niveau de la mer.

Nombre d’acteurs se sont mobilisés dans la vallée de la Saâne pour les ateliers de travail du LiCCo. L’ouverture des ateliers aux parties prenantes des enjeux d’adaptation dans la basse vallée a permis de placer la réflexion à une double-échelle : celle de la bande côtière de Quiberville-sur-Mer à Sainte Marguerite-sur-Mer, et celle de la basse vallée dans son ensemble.

Ces ateliers sont le moment de la restitution des expertises techniques auprès des acteurs locaux en charge de la gestion du littoral et de la réflexion commune pour définir ce que pourra être notre littoral demain dans un contexte de changement climatique et d’évolution du niveau de la mer. Voici les acteurs qui étaient présents aux ateliers :

La communauté de communes de Saâne et Vienne, la communauté d’Agglomération -Maritime, les communes de Longueil, Quiberville-sur-Mer et Sainte-Marguerite-sur-Mer, le Syndicat des Bassins Versants Saâne, Vienne et Scie, l’Asso- ciation Syndicale Autorisée de la Saâne, l’Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de Dieppe, l’Association des Coureurs de Grèves, la Chambre d’Agriculture de Seine-Maritime, la Fédération des Chasseurs de Seine- Maritime, le Conseil Général de Seine-Maritime, le Conseil Régional de Haute-Normandie, la DREAL Haute-Normandie, la DDTM de Seine-Maritime, Estran la Cité de la Mer, l’Agence de l’Eau.

Que pouvons-nous faire Quels sont les Que voulons-nous faire Que peut-il advenir ? collectivement Changements possibles ? ensemble ? ou individuellement ?

La frise ci-dessus rappelle le processus méthodologique qui a guidé les ateliers.

En partant d’un diagnostic sur les impacts du changement climatique sur la vallée de la Saâne, une première étape a consisté à formuler les questions-clé prospectives, en se demandant comment le territoire pouvait changer, sous l’effet du change- ment climatique.

Ensuite, les scénarios prospectifs qui ont été construits répondent à la question « que peut-il advenir », autrement dit, à quoi le site pourrait-il ressembler en 2050, selon différentes hypothèses d’adaptation au changement climatique. A partir de cette projection vers le futur, les échanges de l’atelier ont permis de cheminer ensemble vers la caractérisation de ce nous pou- vons/voulons faire collectivement. Sur la base des échanges qui se sont déroulés en ateliers, des pistes pour poursuivre et prolonger la dynamique engagée par le projet LiCCo ont été formulées.

6 © Conservatoire du littoral Quelles stratégies d’adaptation pour les territoires ?

Les scénarios prospectifs mettent en scène des futurs possibles, dans lesquels les acteurs du territoire peuvent se poser collectivement les questions qui engagent l’avenir du territoire. Trois scénarios prospectifs ont été élaborés à partir du diagnostic et de la prise en compte du changement global sur le territoire de la vallée de la Saâne à l’horizon 2050.

Au final, les acteurs n’ont pas choisi 1 seul scénario parmi les 3 co-construits. Du débat collectif en atelier, se dégagent plusieurs lignes directrices pour l’adaptation de la vallée de la Saâne.

Téléchargez la description complète des scénarios prospectifs sur www.licco.eu à partir de la page Ressources de la vallée de la Saâne (Volet prospectif, rapport technique pour le site de la vallée de la Saâne).

n Vision 2050 : réduire les vulnérabilités n Trajectoire 2025 : s’organiser à l’échelle de la basse tout en améliorant les fonctionnalités écologiques. vallée en lien avec le bassin versant pour traiter ➔ Poursuite des actions de relocalisation du camping, collectivement ces enjeux de vulnérabilité climatique. des bungalows et des habitations du front de mer. ➔ Mettre en place une instance pour la définition des ➔ Effacement de la digue-route pour permettre une éva- actions « nouveaux rivages » (coopération entre les cuation des eaux douces et établir une reconnexion communes et les intercommunalités). terre-mer. ➔ Initier les actions de relocalisation des enjeux humains ➔ Création d’une nouvelle desserte routière en arrière du front de mer vers les coteaux (réserve foncière, Plan dans la basse vallée, avec une régulation des eaux afin Local d’Urbanisme intercommunal, Plan de Prévention de favoriser l’évacuation en cas d’inondation et de sub- des Risques, …). mersion marine. ➔ Mettre en œuvre des actions d’hydraulique douce à ➔ Diffusion d’une culture du risque auprès des habitants l’échelle du bassin versant pour réguler les débits d’eau et des acteurs. en cas de fortes pluies (Syndicat des Bassins Versants 7 ➔ Nouveaux rivages favorables aux fonctionnalités éco- Saâne, Vienne et Scie). logiques et socle d’aménités du cadre de vie pour les ➔ Informer et sensibiliser la population et les acteurs aux habitants. différents risques (inondation, submersion, érosion). ➔ Vision commune rive gauche et rive droite, cohérente ➔ Réaliser les études de faisabilité technique et régle- avec les problématiques du bassin versant et dans une mentaire sur les aménagements prévus (déplacement approche inter-vallées (Durdent, Dun, Scie, Arques, route, qualité des eaux, …), Yères…). en lien avec le projet territorial de la basse vallée. © Conservatoire du littoral La vallée de la Saâne, des pistes pour poursuivre la réflexion

Quelles perspectives pour la vallée de la Saâne ? Les acteurs du territoire ont formulé plusieurs principes d’intervention : ➔ Concilier les objectifs relatifs à la gestion des risques et des enjeux environnementaux afin de favoriser un développe- ment pérenne.

➔ Associer la population et les parties prenantes dans la construction du projet pour l’avenir de la basse vallée © Conservatoire du littoral, mars 2012 Falaises de Sainte-Marguerite-sur-Mer

➔ Articuler les actions de court terme en cohérence avec la trajectoire 2015-2025-2050.

➔ Orienter les financements vers des solutions pérennes, contribuant aux nouveaux rivages (par exemple, question de la pertinence d’une passe à poissons).

Pour en savoir plus : www.licco.eu ou www.conservatoire-du-littoral.fr ou www.rolnp.fr

Un rivage de la basse-vallée cohérent avec son relief et la Saâne, pour une plus grande résilience du territoire

Des relocalisations de l’habitat et des activités au gré des opportunités et de l’hydraulique douce pour gérer les épisodes de fortes précipitations

Une articulation avec le projet territorial et une sensibilisation de la population à la mobilité du trait de côte A venir … ➔ Restitution locale : le vendredi 21 novembre 2014 à 13 h 30 au Foyer des jeunes à Quiberville ➔ Restitution régionale : le mardi 2 décembre, 13h30 salle Ango, Port de Dieppe, à Dieppe ➔ Restitution nationale : le mercredi 10 décembre, 13h30 à Paris 8 © Larrey&Roger / Conservatoire du littoral

Direction de la publication : Régis Leymarie LiCCo - Conservatoire du littoral Rédacteur en chef : Julie Pagny Syndicat Mixte Littoral Normand - 5/7 rue Pémagnie 14000 CAEN - www.licco.eu

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