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LA VIE ET LES OUVRAGES

DE WILLIAi CAXrON,

PREMIER IMPRIMEUR ANGLMS.

Ex-trait de la REVUE BMTAJnIIQI,E. Mari 184.

lh"terniiner (lune manière précise lé1)Û(1t1e Où limprimerie fut éial)lie chez, les diirétentes nations de lEurope; indiquer avec certitude chez laquelle de ces nations il faut chercher linventeur de cet art qui u exercé une si grande intinence sur notre civilisation moderne, ce sont là deux points de lhis- toire littéraire encore en litige aujourdhui, et qui donnent lieu à des discussions toujours renaissantes. Sans adopter, dès le principe, une opinion exclusive, si lon commençait par fixer daprès des documents authen ti- ques la date où chacune des grandes nations de lEurope 3 connu et pratiqué limprimerie, lon éclaircirait , si lon ne résolvait pas entièrement, cette double question. Quant à la part qui revient à lAngleterre, il suffit (le faire c.onnattre la vie de lhomme qui n imprimé le premier livre dans ce pays, et qui fut non-seulement un habile typographe, mais encore un auteur des plus féconds. Cette vie, qui ne laisse pas que de présenter beaucoup dintérét, se compose de deux parties bien distinctes que nous avons traitées séparément lhistoire de lhomme, Com- prenant dabord tous les faits qui le concernent et que le I - -- - - LTEQJE;)

Document

il il il il il Ili 1111 Ili II ID il 0000005541706 -2-- temps a laissé parvenir jusquà nous, ensuite lhistoire des ouvrages dont il est lauteur ou limprimeur. Nous avons dû commencer par lhistoire (le lhomme, quune particularité rend plus curieuse encore, cest que beaucoup de faits nous ont été transmis par Caxton, dans les prologues ou les obser- vations quil a placées en tête de ses ouvrages. William Caxto-n naquit vers VÎ12 dans la partie boisée du comté de Kent. On ne connaît sur son enfance quun détail donné par lui-même cest que , malgré les troubles politi- ques de celte époque, ses parents ne négligèrent pas de lui procurer linstruction en usage é cette époque. Mais il ajoute « que ce fut malheureusement dans un (les lieux les plus rudes et les plus grossiers (le lAngleterre. » On suppose avec rai- son que Caxton, bieii jeune encore, vint â Londres terminer Son éducation ; ce quil y a de certain, cest quen parlant (le cette ville, il la nomme « sa mère, dont il a reçu la nourri- ture et la vie. )) Environ dans sa dix-huitième année, Caxton fut placé comme apprenti chez un mercier de la Cité, appelé Robert Large, dont le commerce devait avoir une grande impor- tance, puisque, peu dannées après lentrée de William dans cette maison, le chef fut nommé successivement shérif et lord-maire. Une circonstance particulière prouve que la con- duite de Caxton dans cette première partie de sa vie fut ho-- norable et digne déloges cest que Robert Large, qui mourut en I1I41, lui laissa dans son testament une somme ac 20 marcs dargent. Après la mort (le son maître, continua le genre de commerce auquel il sétait livré avec succès, et y acquit une grande considération. Choisi par la compagnie des merciers pour être son facteur en hollande, en Zélande et dans les Pas-Bas , il sacquitta de cette fonction avec la DruflenCo , lactivité intelligente qui paraissent lavoir distin- gué toute sa vie. u qui uzèiue s4-le, l tat (le mercier ne se hoînat pas Se1il(men fil 4fl)ffle!CC (l(S fll;lrchafl(lises diverses qui font -3— aujourdhui lobjet de cette profession; il comprenait encore tous les articles dameublement, de luxe, de parure, et même le commerce des manuscrits (t). Il ne faut donc pas être sur- pris des connaissances que Caxton a déployées dans les diffé- rentes branches de littérature cultivées de son temps. En 1!tGs, Caxton, âgé denviron cinquante ans, fut désigné au roi dAngleterre pour être lun des ambassadeurs ou des députés spéciaux que ce prince envoyait à la cour de Bourgo- gne pour ratifier le traité de commerce conclu plusieurs années auparavant avec les Pays-Bas. Le mariage que Charles, comte de Charolais, héritier de la maison de. Bourgogne, venait de contracter avec Marguerite, fille du roi dAngleterre, resser- rait encore les liens qui unissaient alors ces deux puissances; lune et lautre cherchaient à concentrer dans leurs mains la plus grande partie du Commerce de lEurope. A cette époque de sa vie, Caxtori exerça aussi dans les Pays-Bas la charge de consul pour ic commerce dAngleterre, sous le titre de maître et gouverneur des marchands de la nation anglaise. En cette qualité , il résida plusieurs années fi Bru- ges, parce que dans cette ville était située la maisoii consu- laire; au dernier siècle, on ly voyait encore ; elle se nom- mait la maison des Anglais de Bruges ().

1) En comme en Angleterre, La corporation des merciers était lune des plus importantes. Leur commerce consistait en toutes sortes de marchandises de laie, mais surtout en objets dhabillement. On pcut lire dans une pièce de vers français, de la fin du treizième siêcle,lénuméra- tion des marchandises tenues par un mercier. Le D( dun mereier a été imprimé p. 14 des Proverbes et dictons populaires, etc, publiés par M. CRAPELET , 1831, in-80 . —Voyez aussi sur les Merciers, SAUvAI., Antiquités de Paris, t. u, article des six corps de marchands. 2) S.trnaus, vol. u, p. 39, De Flandria iltnstrata, a fait graver cette maison ; cette gravure a été reproduite p. 78, t. Pr de la der- nière édition des 1ipographical Antiquities de ÂMEs. Ce qua les bio- graphes anglais ont donné comme un doute est devenu un fait certain depuis que M. PRAT. dans sa iNo[iro sur Cslard Mansion, libraire et imprimeur de la cille de Bruges en F,andres, dons le qtsinziénse .ii_ c-le, Paris, 15 20, inS, a cité un ealrait du reistr des jugenienu civils -4— Caxton fut accueilli avec distinction par Philippe le Ion, duc de Bourgogne. Ce prince, sur le déclin de $a vie, était alors au plus haut degré (le sa puissance. il étalait iIIe P11iPC toute royale, et les magnificences de sa cour lemportaient de beaucoup sur celle des autres princes ses contemporains. Ainsi, Caxton, dans le Prologue de lhistoire de Jason, impri- mée par lui vers 147, nous parle en ces termes dune cet-- tain chambre (lui se trouvait au chttcan (le Hesdin ; ( mais je me rappelle bien que le noble duc Philippe, premier fon- dateur de lordre de la Toison-dOr, fit faire une chambre dans le chAteau de Hesdin, où était peinte avec un soin par- ticulier la conquête de cette toison ; jai été dans cette cham- bre et jai vu cette peinture En souvenir des ruses dc Médée et de son savoir, le duc avait fait pratiquer dans cette chani- bre, avec beaucoup dart,.unc machine au moyen de laquelle les éclairs, le tonnerre, la grêle et la pluie étaienLsimulés à volonte, cc qui procurait un singulier plaisir. Plusieurs biographes ont avancé que non-seulement Caxtori fut accueilli avec faveur par Philippe le Bon et sa belle-fille, la princesse Marguerite, mais encore quil exerça dans la maison (le cette dernière une charge honorifique comme celle de gentilhomme, et fut employé dans (les voyages littéraires. On ne peut rien dire de certain à ce sujet; seulement, à cette époque de sa vie, Caxton, âgé denviron soixante ans, avait terminé la traduc- tion des Ifisloires troyennes, composées en français par Raoul Lefèvre, et dédiait son livre à la duchesse Marguerite, qui lui avait demandé dentreprendre ce travail. Caxton lui-même a pris soin de nous informer de ces diverses circonstances

des échevins de la ville de Bruges, de tfti à 1l69; en voici le dé- but « Comme Daniel, F., Adrien dit Scepheor, Daniel demandeur dune part, et Joroneme Vente pour et au nom de Jacques Donc marchant de Gennes deffendeur dautre part, se soient soubmis et compromis de toutes les differences quils avoient ensemble, aux sentences, ordonnance et arbitraige de Willsmn (ton marchant dAnghtcrre, muaistre et gommer- fleur des marcha,,s de la nation dAnglet nrc par deça. » p. 89. -5— consignées sur le titre du volume; dans lintroduction , il ajoute à propos de sa personne des détails intéressants « Estimant que chaque homme doit suivre le commande- ment et lavis des sages, qui ordonne de fuir loisiveté, mère de tous les vices, et pour me livrer à un travail honorable dans un moment où je navais pas de grandes occupations javais pris la résolution de lire un ouvrage français qui contenait beaucoup dhistoires étranges et merveilleuses, à la lecture desquelles jai pris un grand plaisir. Je fus charmé autant par la nouveauté de la matière que par la beauté du langage, qui était dans une prose savante et harmonieuso Comme ce livre, écrit en français, navait pas encore été tra- duit en anglais, jai pensé faire une oeuvre digne déloges de lentreprendre, et qui serait aussi bien accueillie en Angle- terre que dans un autre pays. Afin de moccuper, je résolus de me livrer à cc travail je pris une plume, de lencre, et je mélançai dans la carrière hardiment, comme un coursier courageux. Je commençai à traduire cet ouvrage, connu sous le nom des Histoires tro1jenne; mais bientôt je inc rappelai mon ignorance et mon peu de connaissance des deux langues anglaise et française, car je nai jamais été en France; je suis lié et jai passé ma jeunesse dans la partie boisée du comté (le Kent, où lon parle, je crois, le plus rude langage de toute lAngleterre. Voici bientôt trente années que je suis resté presque toujours en Brabant, en Flandre, en Hollande et cii Zélande. Toutes ces objections sétant offertes à mon esprit au moment où javais déjà écrit cinq ou six cahiers, je suspen- dis mari travail avec lintention de ne plus men occuper. 1)c- puis deux années , javais entièrement oublié cet ouvrage quand ma gracieuse souveraine Marguerite, duchesse de Bourgogne, ayant bien voulu mappeler pour causer avec moi sur toutes sortes de matières, je lui parlai de ces cahiers dé- laissés, que , plus tard, je ne craignis pas de lui montrer. Après les avoir examinés elle me fit quelques observations sur le langage dont je me servais, en me conseillant de lamen- der, et mengagea à terminer la traduction que javais corn- -6--- mencée. Je ne crus pas pouvoir désobéir au commandement dune personne qui mavait toujours comblé de ses bien- faits...... Il est facile, avec ce prologue, de fixer, dune manière à pou près certaine, lépoque où Caxton commença la seconde partie de son existence, colle qui fut consacrée aux lettres et à lart de limprimerie. Cest lannée I!i.6i, qui se trouve être la cinquante-deuxième de son âge, que Caxton devint homme dc lettres. Antérieurement à cette époque, les affaires de son commerce ne lui laissèrent que peu de loisirs. Lon doit croire cependant quil eut toujours un grand amour pour la science, et quil sut mettre â profit les premières études faites dans son enfance. Les goûts littéraires que Caxton apportait à la cour de Bour- gogne durent le porter à suivre avec une extrême attention les essais de lart de limprimerie, qui, à cette époque, et par- ticulièrement dans les Pays-Bas, commençaient Û se multi- plier. Lune des principales branches de son commerce, la vente des manuscrits, lavait mis en rapport depuis longues années avec les libraires, les enlumineurs, les scribes, enfin avec tous ceux que ces premiers essais devaient intéresser. Il est donc facile de comprendre combien lintelligence active, élevée, de Caxton, le poussait Û senquérir do, cette nouvelle découverte, et comment il ne recula devant aucun travail, aucun sacrifice pour en posséder le secret. Daprès les do- cuments que Caxton lui-même nous n laissés sur sa vie, cest vers lannée 1!i68 quil fut initié dans lart typographique. Voici comment il sexprime à la fin de sa traduction des histoires de Troyes « Ici je termine ce livre, que je me suis appliqué à faire le mieux possiblé, de manière à obtenir un éloge mérité. A force décrire le même ouvrage, ma plume est émoussée, ma main fatiguée, mes yeux éblouis de rester fixés sur le jJ)1 blanc. Mon application an travail nest plus aussi grande, aussi constante quelle la été; lâge a diminué mes forces, affaibli mon ardeur. Cest pourquoi, comme jai promis à l)!uSiCUrS personnes et à nies amis de -7— leur adresser cet Ouvrage te plus tôt possible, je me suis efforcé dapprendre, avec beaucoup de peine et de dépenses, les moyens de limprimer. Cc livre nest donc pas écrit avec une plume et de lencre comme les autres lont été; aussi faut-il que chacun ait une grande indulgence, car tous les livres de cette histoire, appelé le Recueil des histoires de Troyes, imprimés comme vous le voyez, ont été commencés et finis en un jour. Jai présenté ce livre à ma très-redoutée dame, qui ma largement récompensé, etc. » On ne saurait trop admirer le courageux dévouement de cet homme qui, sur Je point datteindre sa soixantième année, après avoir accomp!i dans le commerce une longue et pénible carrière, ne recule (levant aucun sacrifice, devant aucune fa- tigue, pour transporter dans son pays une invention nouvelle, dont il avait certainement deviné toute limporfance. Caxton était revenu en Angleterre avant 173. A cette épo- que, un bien petit nombre de villes en Europe avaient été les témoins des premiers essais de limprimerie. Ce nest pas ici le lieu de faire connaître, même en résumé, les différentes opinions qui ont été soutenues au sujet de lorigine (le cet art célèbre; nous nous contenterons de citer les noms des villes où il était déjà cultivé, au moment où Caxton transporta ses presses de Cologne à labbaye de Westminster. Le plus ancien livre imprimé connu ,jusquà présent, por- tant un nom de ville, dimprimeur et une date, est le psautier imprimé par Walter Faust et Schoeffer, au mois daoût IF57, ùMayence. Il faut donc regarder cette ville comme le berceau de lart typographique. Le plus bel exemplaire connu de cette Bible est celui qui fait partie de la bibliothèque impériale de Vienne. Il a ôté trouvé, en 1603, non loin (llnspruck, dans le château dAmbras, où larchiduc Sigismond avait réuni une quantité considérable de manuscrits et de livres imprimés. La plus grande partie de ces ouvrages provenait de la fameuse bibliothèque de Mathias Corvin, roi de Hongrie, qui, plus tard, fut transportée à Vienne. Cc Psautier, dans le format in-folio, est imprimé sur vélin, et avec une telle recherche, —s-.-- que les six ou sept exemplaires connus en Europe diffèrent tous les uns des autres. Le Psautier contient cent trente-cinq feuillets; les quarante et un feuillets qui restent sont remplis par (les litanies, des hymnes et dautres prières, Les psaumes sont imprimés dans un caractère Plus gros que les hymnes. Les lettres capitales sont gravées sur bois avec une finesse et une élégance remarquables (I). En 1 1 6uneBible en images, connue sous le nom de IJiblù Paujierum , fut imprimée à Bamberg par les soins dAlbert Plister (). En 1!.66, le savant Bemier introduisit limprimerie à Au gs- bourg; il ne publia que deux ouvrages une Bible latine et la traduction allemande dun livre de piété. La même année, limprimerie fut aussi introduite dans le duché de Wurtem- berg à iteutlingen, et en Italie dans la ville de Rome. Conrad Sweynlieirn et Arnol Pannartz, tous deux Allemands dorigine, curent la gloire (lIiIij)rilfler les premiers dans la capitale du monde chrétien. En 1Tm.6, ils avaient exercé leur art à Su- biaco, dans le royaume (le Naples, et donné une édition des oeuvres de Lactance. Dans lespace de sept ans, ils publièrent trente-huit ouvrages différents qui composaient un ensemble (le douze mille quatre cent soixante-quinze volumes, nombre considérable pour cotte époque. Eu t69, les deux frères Jean et Windelin de Spire vinrent sétablir à \vimise, et le premier ouvrage qui cette même au- née sortit de !eur presse, fut les Lettres de Cicéron. Les frères Windelimi do-Spire, apportèrent dans lexercice de leur art une grande perfection ; la netteté, la précision des (p€s dont ils se servirent ajoutent encore à la valeur des ouvrages quils ont imprimés.

(1; Cette Bible, (lui O souvent fixé lat(eution des bibliographes, a été

décrite avec soi,i par llEIECKEN, page 262 de : (c Idée générale dune col- lection complète destampes, avec une disserlativn sur lorigine de la gravure et sur les premiers livres (Zi,nalOs. » Vieiiue, 1771. 2) Au sujet de ce livre, voyez aussi licinecken, Idée dune collection detuvipes, i — g - Lannée suivante, on vit limprimerie commencer à Cologne, à Milan et à Paris. Conrad Winter lapporta à Cologne, An— tome Zarot à Milan, et ses deux associés, Mar- tin Crantz et Michel Frihurger, à Paris. Zarot est considéré p un grand nombre décrivains comme linventeur des si- gnatures (1) et autres indications nécessaires à la reliure des livres. Quant à Gering et à ses associés, ils furent appeiés à Paris par Guillaume Fichet et Jean de la Pierre, et ce fut au collége (le Sorbonne quils exercèrent leur industrie; Chevillier compte onze ouvrages différents imprimés par eux, et panzer porte ce nombre à dix-huit (2). Cette même année 1170, un livre singulier, intitulé Mam- enotrectus, fut imprimé à Beiham, et le premier almanach sor- tit des PFCSSCS de Martin likus, établi à Bude. En 1!71, limprimerie commença à être cultivée dans les villes dont le nom suit A Strasbourg, par Jean Mentilius; à Florence, par Bernard Cenninus; à Naples, par Sixtus Rus- singer; à Bologne, par Balthazar Azzoguidi; à Trévise, par Gérard de Lizes; à Ratisbonne, Amberg, Pavie, par Antoine de Carcano; à Spire, par Pierre I)iach; à Ferrare, par André Gallus. En Vs7 : à Vôrone, par Jean de Vérone; à Parme , EticiineCorali; à Mantoue, par George et Pan! de Burschbach; à Derventer. par Richard Pafiadius; à Padoue, par Barthé- lciny de Zachio ; à Alost, en Flandre, par Théodore Martels. En 1!73 à Brescia, par Thomas Ferrandus; à Messine, l" lienri Alding ; à Ulm, par Jean Zarner de Reutiingen ; à Buda, par André lless; à Langingen, Merseburg, par Lucas

(1 test le nom quon donne en typographie aux lettres ou aux chiffres placés à la En de chaque cahier ou feuille dun volume, cl qui doivent en faciliter lassemblage et la reliure. Voyez, au sujet des signatures, un opuscule de labbé de Maroles, intitulé Recherches sur lorigine et le premier usage des registres, des signatures, des réclames et des chif- fres des pages dans les Livres imprimés. Paris, 1783, inSo. (2) LOrigine de limprimerie do Paris, etc., etc., par Chevillier. Paris, 1694, iii-4°. - Io - Brandis; à Utrecht, par Nicliolas Ketelaer et Gerart de Lempt; à Lyon, par Barthélemy Buyer; à S. LT rsio, petite ville près de Vicenze par Jean de ithene; à Bruges, par Colard Man- sion. En 1!i.71i.: à Valence, en Espagne, par A. F. de Cordoue et E. Palmart; à Vicence, par Léonard Achates; à Corne, par Ambroise de Orcho et Denis de Paravicino; à Turin • par Jean Sabri et Jean de Pierre; à Gênes, par Mathieu Morave et Miche! de Monacho; à Savone, par Jean Bon ; à Eslingen, par Conrad Fyner; t Basle, par Bernart Richel et Barthold Podt; à Louvain, par Jean de Westphalie. Du rapide tableau qui précède, il résulte, que limprimerie, découverte à Mavencc, se répandit dabord dans quelques villes dAllemagne et des Pays-Bas; de là fut connue \ Paris à Rome, à Venise, et dans plusieurs autres cités de lItalie. Caxton nous apprend lui-même quil nétait jamais venu en France; il nalla pas non plus en Italie; cest donc en Al- lemagne et dans les Pays-Bas quil sinstruisit dans lart de limprimerie. A Mayence, il rencontra Guttemlerg, Faust et Schoeffer. Colard-Mansion, à Bruges, laida de ses conseils et de ses lumières; enfin, Uhieh Zel, de Cologne, fut probable- ment son maître, et celui qui linitia aux secrets de son art: an moins est-il certain que les premiers ouvrages imprimés par Caxton, soit à Cologne, soit à Londres, le sont avec les nièmes caractères que ceux qui furent employés par Zel, en 11I67, dans un ouvrage extrait de saint Augustin, et intitulé De singulr.itate ckricorunL Cest donc aux premiers inven- teurs de limprimerie (lue Caxton doit la connaissance de cet art; cest deux quil o emprunté ces caractères semi-gothi- ques, minces et un peu tremblés, (pli distinguent Les Ouvrages sortis de ses presses. De retour (laits sa patrie, Caxton trouva un zélé protecteur dans la personne de Thomas Milling, évê- que dHereford et abbé de Saint-Pierre, qui mit à sa disposi- tion une petite chapelle tic labbaye de Westminster où il put sétablir. Daprès la Iritition, cette chapelle, dédiée à sainte Amie, était attenante à lÂumôaerie construite par Marguerite, - 1t - mère de lienri Vil. Le nom dAumônerie avait été aussi donné à la chapelle, parce que labbé y faisait habituellement ses générosités aux pauvres. Elle se trouvait dans un endroit isolé, loin des antres corps de logis, et dans une position favorable au travail. Cest là que William Caxtoui passa les dernières années de sa vie, se livrant avec une incroyable activité à la merveilleuse industrie dont il venait de doter lAngleterre. On assure quil avait eu le bonheur de conserver son père, et que ce dernier put jouir encore des succès dont lentreprise de son fils fut couronnée. Caxton lui-même vécut jusquà un ge fort avancé. Lépo- que de sa mort doit étre fixée à lannée 1 T.71, daprès une note manuscrite que des hommes dignes de foi avaient com- muniquée au bibliographe Âmes, et qui était ainsi conçue « Dans votre charité, priez pour lâme de maître William Caxton, qui fut dans son temps un homme dune grande science et dune grande prulhoninuie , et qui est mort chrétienne- ment lan de Notre-Seigneur MCCCCLXXXXI (i9l), Cette note est confirmée dailleurs par les comptes des marguilliers de la paroisse de Sainte-Marguerite (le West- minster, qui commencent au 17 mai lt90, et se terminent au 3 juin i192. On y trouve les deux mentions suivantes Item, aux obsèques de maltre Caxton, pour torches et flambeaux ...... ITU sous ii deniers. Item, aux obsèques de William Caxton , iiii tor- ches ...... i sous viii deniers. Item pour cloches ...... vi deniers. Par le même compte, on voit que Caxton avait légué à sa paroisse plusieurs des ouvrages de piété quil avait im- primés. Caxton mourut donc âgé de quatre-vingts ails, avec la ré- putation dun ouvrier très-habile clans son art, et dun vé- ritable homme (le bien. Après sa mort, cette belle réputa- tion, loin de diminuer, no fit que saccI4)itre. Philosophes, chroniqueurs ou poétes, sempressèrent de rendre hommage au père (le limprimerie anglaise, et ses biographes ont P11 recueillir plusieurs pages empruntées aux écrivains do toutes - 12 - sortes, qui, depuis la tin du quinzième siècle jusquau dix- huitième, ont payé à Caxton leur tribut dadmiration. Au mi- lieu dc cc concert unanime, une seule voix sest élevée, ré- clamant pour dautres personnes la plus grande part de cette gloire attribuée jusque-là sans partage à Caxton. Richard Atkins, dans un ouvrage écrit en anglais et imprimé à Lori— dies en 166L (I), revendiqua lhonneur davoir introduit lini- l)rirneric en Ang!eterre pour le roi fleuri VI et soit Thomas Eourchier, archevêque de Cantorber y. Sil fallait ajouter foi aux assertions dAtkins, ilenri VI, conseillé par llocirchier, aurait envoyé à Harlem plusieurs personnes, et Caxton entre autres, qui se seraient emparés moitié par force, moitié en lui assurant un salaire considérable, dun habile ouvrier typographe formé par Coster, et nommé de Corsellis. Ce dernier serait venu sétablir à Oxford, et, dès lannée 168, Y aurait imprimé un petit volume in4°, ayant pour titre Exposilio sancti .hronimi in Symbolur,t Apostoloruan. Un exemplaire de cet ouvrage, faisant partie de la bibliothèque de Cambridge, servait de preuves à lappui de lassertion nou- velle dAtkins. En effet, le livre existe avec cette suscription

E.xpUit exJ)osicw, dc., impressa Oxonie, et /lnita anno ho- mini 168, xvij die decembrii. Le récit composé par Atkins, et qui ne laissait pas que doffrir certaines circonstances sin- gulières, incroyables même, trouva, malgré tout, quelques partisans. Mais, en 1735, le docteur Middlcton, connu dans la république des lettres par une Vie (le Cicéron, prouva dune mani"re évidente que la proposition dAtkins ne reposait Sur aucune base solide; que le livre dOxford ne datait que (le lannée 1!78, et que Caxton devait toujours être considéré comme le premier (les imprimeurs anglais (). Quand on étudie la vie littéraire de Caxton, cc qui surprend

( 1.1 Voici la traduction du titre de cet ouvrage Origine et progrès de limprimerie, recueillis de lhistoire et des actes de ce royaume, ois lon démontre que limprimerie esi une prérogative royale et un fleuron de la couronne dAngleterre; par Richard Atkins, écuyer. Londres, 166, in-S. (2) Le livre de Middletoo & été traduit en français sous le Litre suivant: - la - dabord, cest le grand nombre douvrages que, dans lespace (le lllirIze û vingt années, il publia non-seulement comme mi- primeur, mais encore comme traducteur. Jaloux, avant toutes choses, de répandre le langage de sa patrie, il sest appliqué à faire passer dans ce langage les livres qui, û lépoque où il vivait, jouissaient dune certaine réputation en Fiance da- bord, et aussi dans les autres pays de lEurope. Il a mis dans ce travail une haute intelligence jointe à une incroyable célé- rité. Par exemple, une armée lui suffisait pour traduire p lu -sieurs ouvrages qui devaient former chacun un épais volume in-folio. Quant à limpression, en cinq mois Caxton produisait un volume petit in-folio denviron quatre cent cinquante feuil- lets, cest-à-dire neuf cents pages. Et quand on pense que chaque page, souvent divisée en deux colonnes, est composée (le caractères gothiques serrés les uns contre les autres, on comprend toute létendue dune pareille tâche. Afin quon puisse mieux juger de limportance des ouvrages que Caxton a popularisés, soit en les faisant passer de la langue française dans la sienne, soit en les imprimant, voici le catalogue rai- sonné des uns et des autres, en commençant par les ouvrages quil a traduits et imprimés. Ces ouvrages sont au nombre de vingt-quatre., et peuvent se diviser en trois classes les ro- mans de chevalerie, les livres religieux, moraux ou scienti- fiques, les orateurs et poétes anciens ot modernes. Exami- nons dabord les romans de chevalerie 1. The Recuyci of the histories of Troyes. Sur le recto du pre- mier feuillet on lit « Ilere hegynneth the volume intituled, and nanied the » Reeuyelt of the historyes of Troyes, composed and dra- » wen ont of diverse book-es off latyn into frenshe, by the » rvght venerable persone and worshiphul man Raonl s Le Fèvre, preest and chapelayn unto the rght noble s glorious and rnyghty prytice in bis tyme, Phelip duc (if

Dissertation surlorigine de Zimprimcric en Angleterre, traduite de langlais du docteur Middteton; par D. G Imbert, Londres, 177i, in-Se. - 1(4 - » Bourgoyne of Brabant etc. in the yere of the Incarnation » of mir Lord God a thousand foure honderd sixty and » foure, and translated and drawn out frensshe into englis- » she by William Caxton mercer 0f the cyte 0f London, at » the comaundement of the ryght bvemvghty and vertuose » pryncesse hys redoubtyd lady Margarite, hy the grace » ofgod Duchesse of Burgoyne of Lotryk, of Brabant, etc. » Whvchc sayd transiacion and werke was begone in Bru- » ges, in the countec 0f fliandres, the fyrst day of marche, ) the yere of the iricaruacion of our said Lord God a thon- » sand four honderd syxty and eyghte. Ami ended and » fynisshed in the holy cyte of Colen, the XIX day of sep- » tembre, the yere of mir sayd Lord God a thousand four » honderd sixty and eleven. » [ici commence le livre intitulé le ReeueU des histoires de Troyes, composé en français h limitation de divers ouvrages latins, par très-excellente, vénérable et respectable personne Raoul Lefèvre, piètre et chapelain de très-noble, trèsglorieux et redoutable prince, en son vivant Philippe duc de Bourgo- gne et de Brabant, etc. etc. dans lan (le lincarnation de nostre Seigneur Dieu, mil quatre cent soixante-quatre. Il a été traduit de français en anglais par William Caxton mercier de la ville de Lndres, et daprès le commandement de très grande, très vertueuse et redoutée princesse Marguerite duchesse de Bourgogne et de Brabant. Cette traduction a été commcnce h Bruges en Flandres, le premier jour de mars de lannée de lincarnation de notre Seigneur mil quatre cent soixante huit, et terminé dans la vieille cité de Cologne, le xix jour de sep- tembre de lannée de notre Seigneur mil quatre cent soixante et onze.] Cet ouvrage est lun des premiers que Caxton ait imprimés. Nous avons cité plus haut les prologues quil a joints h sa traduction, dans lesquels il donne sur sa vie des détails rem- plis diitténèt. En clitisissant pour son début dans la double (alTière et tiitnprintcui cl dhomme (le lettres, le Recueil des llist0 ircs de lroyes, sans aucun doute, Caxton cédait au goût - 45 - dominant de son époque. Pendant tout le moyen age, lhistoire de cette cité célèbre ne cessa pas dêtre un sujet populaire, et donna lieu à plusieurs compositions romanesques. Bien que la tradition des livres dHomère ne fût pas entièrement perdue, ce nétait ni lIliade ni lOdyssée qui servaient de mo- dèle à ces compositions, mais une longue chronique en prose latine, écrite vers la fin du(lu douzième siècle, sous le pseu- donyme de Darès le Phrygien et de Dictys de Crète. Ces deux auteurs, lun Troyen,Troyen, lautre Grec, prétendaient avoir été té- moins de la ruine dilion. Leur récit devait, par conséquent, lemporter sur celui dllomère, qui nétait venu que long- temps après eux. Cet ouvrage, imité dès quil parut par des trouvères français, ne tarda pas à jouir dans toute lEurope (lune grande célébrité. Encore augmenté au commencement du treizième siècle par Guy de Colonne, jurisconsulte de Mes- sine, cet ouvrage devint la source de maints récits qui eurent pendant le moyen Age un succès populaire. A la fin du quin- zième siècle, la prose française commençait à lemporter sur ces longs romans en vers monorimes , qui pendant plusieurs siècles avaient eharnié 1108 aïeux. Alors on tourna dans cette prose les plus célèbres de ces anciens romans. Tel est le tra- vail exécuté en 18t par Raout Lefèvre, chapelain de Philippe le Bon, duc (le Bourgogne, et que Caxton sest appliqué à reproduire avec fidélité, Dans son prolugue, il parle de la beauté dU langage employé par lauteur français. Sans être juste dans toute lacception que nous donnerions aujourdhui A ce mot, un pareil éloge ne manque pas cependant de quelque vérité. Lon no peut nier que Raout Lefèvre riait souvent ai- teint dans sa prose un certain degré de force, de précision, qui nest pas sans beauté. Voici comment Hercule annonce au voleur Cacus quil va le punir (le tous ses crimes u Quant Hercules vist le grant trou que la raehine de larbre avoit fait , il en fut moult » joyeux et dist ray1fleflt, cest icy que le grant larron de- » meure, il faut veoii sil y est et queiz marchans y habitent. » En disant ces paroles , hercules sabaissa et regarda à uflg — 16 — » bout de la cave, il vit Cacus. Sitost quil vist le larron il le y recogneut, dont il fut plus joyenix que (levant et lui escria: » Cacus, je te voy : tu par cy devant as troublé les règnes dEs- n perle par innombrables delitz que faisoies publiquement et » en appert; ce fut la cause de la perdicion de ta signourie. » Maintenant tu troubles les Italies par tyrannies mucées, cou- » vertes et inconnues. Je congnois ta vie, tu ne la peuiz nier n ne ignorer. Il faut que tu meures et que je fasse franches les n Italies de tes énormes larrecins. O malheureux homme! cy ne » te peuvent secourir tes couronnes, tes dyadémes, tes cep-- n tres, tes bruiz et tes honneurs roynuix. Et pourquoi? Certes n pour ce que tu es envieilly en tes pechiez, et ne les amende n ne corrige pour pugnicion ne pour peine que tu ayes en- » duré , ne soufferte. Ainçois, en lieu de donner qui appar- n tient ii roys et à princes tu as esté larron, en lieu de faire n justice tu as esté murdrier et bouteur de feu, et en lieu (Je n firder et sauver les femmes tu les as villonnées , , chétif n roi I sans toy gehiner ne conjurer. » Nous ne pouvons faire ici lanalyse du Recueil des histoires de Troyes: nous dirons seulement quun y trouve, outre le récit détaillé clii siège, de la prise et de la destruction (le cette célèbre cité, celui des aventures diverses de ces an- ciens héros de la Grèce et de lAsie dont lantiquité avait fait des demi-dieux et que les Grecs ou les Troyens regardaient comme les premiers fondateurs de leur nation. Si lon se rappelle combien a été répandue, pendant le moyen âge, la croyance que les enfants bannis dilion fondèrent les prin- cipaux états de lEurope, on ne sera pas surpris (le la grande renommée dont jouissait loeuvre bizarre du chapelain de Philippe le Bon(1).

(I) Les bographie générales ou particulières ne renferment aucun dé— tait sur la vie de llaoul Lefèvre, qui nest connu que par son titre de citapelain des ducs de Bourgogne. Dans les Mélanges tirés dune grande bbdothèque. t. viii ( % ul. li), ou trouve une analyse détaillée des trois ouvrages de linoiti Lefie. M. Paulin Paris, dans son travail sur les Mnuscrits français de lu Piblio(héqsne du Roi, leur histoire, etc., 5 vil. - 17 -

2. A bûke of Me hoole lyf of Jason. (Un livre de la fameuse vie de Jason), I vol. in-folio, gothique, sans date , que lon suppose avoir été imprimé en I 75. Le texte est imprimé sur une seule ligne; il y en a vingt-neuf sur chaque page. Cest encore Raoul Lefèvre qui a fourni à Caxton le sujet de cet ouvrage. A bien prendre, cc nest quun grand épisode (les histoires de la chiite de Troyes. Cc récit particulier de lexpédition ries Argonautes, de la fameuse conquête qui en fut le résultat, a été composé à P°P° de létablissement par Philippe le Bon de lordre chevaleresque de la Toison dOr. Nous avons eu loccasion plushaut tic citer un curieux passage du prologue dont Caxton a fait précéder sa traduc- tion, dans lequel il parle de cette chambre merveilleuse dA- nain, quil avait été admis à visiter au château de Hesdin. 3, The hystoryc cf Kynge Blanchardtjne and qucen Eglan- tne hys wyfc ( Lhistoire du roi Blauchardin et de la reine Eglantine, st femme ). En-folio. 4 . « Thc history cf the noble and njght valyaunt and • worthy hnyqhi Parys andof ihe fayr V,jenne, translate(] out • of freitsshe into Englisshe by William Caxton of West- • • rnestre, fynvhecl the lat day of August, the yere of our • lord McccctXXxv, and enprynted the xix day of dc- • ceniber the sanie yere, and fyrst yere cf the regne of • kyii g flarry the Seveittlic. ( IIiioire du noble, vaiilanl et hardi chevalier Paris et de la belle Vienne ) , traduit du français cri anglais, par William Caxton de \Vcstmiu- ter, achevé le dernier jourdaoût de lannée dc Nuire-Sci-

iii—S, n fait counaltre les différents manuscrits des histoires troyennes eonsereée-s dans cet Ctnb1iserneiit. Voyez t. t, p. 06; t. ii, p. 275 et suiv. t. ï. p. 370.) Daus ce dernier volume, M. Paris n constaté un fait curieux; cest que Lefèvre aurait emprunté une grande partie de son tra- vail à lévéque deTournay, Guillaume Fillastre, son Prédécesseur dans In charge de chapelain du duc de Bourgogne. Pour la bibi iogrn1hii com- plète des ouvrages de Lefèvre il faut consulter L. Bain , itcper(orjum BiWwgraphzcum , etc. etc., vol. il, p. 375. - Brunet, Manuel du Li- braire, ive édition. t. ut, p. 76. 2 - - gneur MCCCCLXXXV (185), imprimé le dix—neuvième jour tic décembre de la même année, la première du règne de notre roi fleuri VI. (1 vol. petit in-folio imprimé à deux colonnes, avec des lettres initiales et un dernier feuillet blanc). » Ces deux romans, composés dans le goût dominant dc lépoque, cest-û-dire dans le genre amoureux, avaient lun et lautre une grande célébrité; écrits en français, ils furent tra- duits dans presque toutes les langues de lEurope. Caxton en les faisant connaître à lAngleterre, avait pour but dy ré- pandre deux ouvrages très-admirés principalement en France; dailleurs , il cédait aux instances de personnages illustres qui lui avaient demandé ce travail. Ainsi le roman (le Blan- chardin fut composé àlasollicitation de Marguerite, duchesse de Sommerset, mère du roi lienri VI. Quant à celui de Paris et (le Vienne, le succès quil avait obtenu justifiait la préfé- rence que Caxton lui avait donnée sur dautres ouvrages du même genre (1). 5. « The lyf cf Chortes the Great. Fynysshed in the redu- » cyng of it into englvsshe the xviii day of juin, the se- )) corel yere ofkyng Ry cliard, the thyrd andthe yerc of oui, » lord MCCCCLXXXV, and enprynted the fyrst clay of de- » cember, the same yere of our Lord, the fyrst yere of kyng

(1) Cet ouvrage, dont loriginal parait avoir existé en provençal , fut traduit en français, lannée 1432, par un Marseillais nommé de la Sip- pade. Imprimé pour la première fois à Anvers par Gérard de Leeu en 1187. il eut dans le cours du seizième siècle un grand nombre dédi- tions. Outre la version anglaise de Caton citée plus haut, une autre ver- sion italienne avait été imprimée en 1182 (BRUNET, Manuel du libraire, t. in, p. 15) En 1835, un ami éclairé de notre vieille littérature (M. Aï- fre&l de lerrehtrsse s publié une édition du texte français daprès les manuscrits de la Bibliothèque royale ( histoire du chevalier Paris cl de la belle Vienne, ii,)ijNeilo. édition. Paris, Ciu>ur, 183, in-8Quelle0 ,). quait été autrrf.is la rmuuniniéc dc ce petit roman, nous penchons à croire quen le réinij;riniaot, lIistorimui ils Bayard ii été inspiré par une sy m pa thie daupIiinoie pour la hello VueNve en,--oie plus que par une cu- riosité P U rtflIeII L l)i b I ugra pli 4ue - 19 - » Harry the seventh. Explicit per William Caxton. (La vie de Charles le Grand, achevé dêtre traduite de français en anglais , le dix-huitième jour de juin , la seconde année du roi Richard III, et lan de Notre-Seigneur 1 !485. Im- primé le premier jour de décembre de la même année de Notre-Soigneur, la première du règne de Henri VI). La grande renommée dont jouissaient encore à la fin du quinzième siècle les romans consacrés à célébrer les exploits de Charlemagne, devait engager Caxton à les faire connaître à ses lecteurs habituels; mais il eut soin de choisir une des compilations les plus célèbres, dans laquelle ces exploits étaient racontés, et ce fut à la traduction française du Miroir historiat de Vincent de Ileauvais quil emprunta son récit. i)e plus, il ne manqua pas de mettre au premier rang Richard, duc de Normandie, connu sous le nom de Richard sans peur, dont les romanciers ont fait le compagnon et lémule des Roland et des Olivier. Cet instinct de supériorité nationale est naturel à tous les peuples ; il se retrouve dans la littéra- ture do chacun deux à des époques différentes. Caxton, dail- leurs, en choisissant cette version de lhistoire romanespie de Charlemagne était mu par une pensée plus noble (lue celle dun étroit patriotisme. Il espérait engager les princes chrétiens à faire trêve aux querelles qui les divisaient, et à se réunir dans une nouvelle croisade contre les Turcs, qui ne cessaient daugmenter leurs conquêtes en Europe. En effet, depuis 1:53, époque où Constantinople avait succombé sous les efforts deMahomet II, la domination des infidèles sétendait sans cesse. Dans le prologue qui précède son ouvrage et quil adresse à lun de ses amis particuliers (Ilenri Bolonyer, cha- noine de Lausanne), Caxton cherche à ranimer le zèle à peu près éteint des guerriers chrétiens pour les croisades. Déjà plusieurs années auparavant il avait exprimé ce voeu dans lintroduction dun ouvrage qui compte aujourdhui au nom- bre des compositions romanesques, mais qui était regardé comme une histoire véritable à lépoque où Caxton écrivait; voici le titre de cet ouvrage - 20 - « Godefroy ofBoioyne; or the last siege and conqueste of » Jerusalem. Fynysseh the vil day of juyn, the yere of our » Lor&le MCCCCLXXXI, and the reg ne of our saut souverayn » kyng Edward the fourth. And in this maner, sette in » forme and emprynted thexï day of novembre, the yere » aforsayd, in thabbay ofWestmester, by the said Wylliam » Caxton. » ( Godefroy de Bouillon, ou le siège etla conquéte de Jérusalem, achevé le septième jour de juin, lannée dc Notre-Seigneur 1T81, et du règne. de notre souverain le roi Edouard , la quatrième. Mis sous presse le vingtième jour de novembre de cette année, dans labbaye de West- minster, par William Caxtou;. I vol. in-fol. goth., COflipOSé de 1!6 feuillets. Caxton, après avoir exposé que les grandes actions des David, des Josué, des Judas Machabée, celles dAlexandre, de Jules César et des autres héros du paganisme, ont été le sujet de compositions diverses, après avoir dit quune nuilti- tude de volumes étaient consacrés aux récits des exploits dArthur, de Lancelot du Lac, de Gauvain, de Charlemagne, de Roland, dOlivier et des autres, déplore avec raison que les véritables faits darmes accomplis par Godefroi de Roidi- Ion, écrits en latin et en français, et composant dépais volu- mes, ne soient pas encore connus en Angleterre, contrée voisine (lu lieu où ce héros était né ; puis il continue en ces ternies: « Jai dcinièrement trouvé celte histoire dans un livre français qui contient tout le récit (les grandes actions, de la vaillance et des vertus de cet homme. illustre. Jai cru y remarquer une ressemblance parfaite avec les événe- ments qui chaque jour se passent sous nos yeux, avec ces entreprises continuelles des Turcs et autres mécréants contre la chrétienté, entreprises bien Pl u s menaçantes aujourdhui que du temps de Godefroy de Bouillon car û cette époque les Turcs avaient déjà fai plusieurs conquêtes Sur les chré -tiens, mais ils navaient pas abattu le bras do saint Georgus à Consiantinople, et fouè aux pieds ce rempart de la [oi ca- tholique : au jourdhui cela est arrivé : ils ont dépassé et - 21 conquis la cité impériale de Constantinople et beaucoup dautres pays, au grand dommage et à la honte de toute la chrétienté, et de tous les princes qui par leur peu de résistance ont manqué à leur devoir... En lisant cette belle histoire (le Godefroy de Bouillon, qui nest pas une fable inventée ùplai- sir, mais qui est complètement véritable , je me rappelle aussi la grande puissance du Turc, cet irréconciliable ennemi de la foi catholique, cet usurpateur de maints royaumes. Lannée dernière, il a osé mettre le siège devant la citadelle de lUe do Rhodes, mais il a été vaillamment repoussé. Aujourdhui, il approche encore ; il vient de semparer dOtrante en Pouille, et menace ainsi tout le royaume deNaples; delà, sil ne trouve aucune résistance, il entrera dans Borne, après avoir con- quis lItalie. Cest pourquoi je regarde comme indispensable que tous les princes chrétiens fassent entre eux la paix, et contractent ensemble une alliance pour résister à cet ennemi et défendre notre foi et notre mère commune, lEglise. il faut reconquérir la terre-Sainte et la sainte cité de Jérusaleni OÙ notre Sauveur a bien voulu verser son sang pour notre ré- dcrnJ)ÉioIl il faut imiter lexemple de Godefroy de Bonilloit et de ceux qui combattaient avec lui. Dans le but dy exhorter tous les princes chrétiens, les lords, les barons, les cheva- liers, les gentilshommes, les marchands et jusquaux simples habitants de ce royaume, du pays de Galles et de llrlaiide, jaientrepris de traduire ce livre de la conquête de. Jérusalem, du français dans ma langue maternelle... Sans aucun doute Caxton sexagérait un peu linfluence que son ouvrage pouvait exercer sur les événements politiques de son époque; mais on ne peut méconnaître toute lélévation , toute la grandeur de sentiment qui éclatent danscc prologue. Jamais un homme de lettres dans aucun temps na donné un plus noble but à ses travaux. Lon ne saurait trop admirer lesprit etlhabi- leté de Caxton, qui, forcé par le goût dominant de son siècle de reproduire des romans de chevalerie, donne la préférence à ceux de ces romans qui pouvaient concourir à laccomplis- semeut dactions nobles et saintes. - 22 - Malgré létendue des romans (le chevalerie que Caxton a traduits et imprimés, ces ouvrages ne forment quune bien petite partie dc ceux qui sont dus au zèle infatigable de cet écrivain. Il fit encore connaître â lAngleterre plusieurs livres de piété, de haute morale ou de science, (pli jouissaient, à lépo- que où il vivait, dune grande renommée. Voici les plus re- marquables 1. « The Gaine and Playe cf the CIiessc; translated out of » the french and iniprviited by William Caxton; fynisshed » the last day of Marche, the yer cf our Lord God a thon- » sand foure hondred and Lxxiiij. s (Le Jeu (les Échecs, traduit du français et imprimé par William Caxton , fini le dernier Jour de Mars , lan de notre Seigneur mil quatre cent soixante quatorze.) Tel est le titre du second ouvrage auquel Caxton a consa- cré ses veilles, et qui est considéré comme le premier volume sorti des presses (lAngleterre. Cest un petit in-folio en carac- tères gothiques, composé (le soixante-douze feuillets. Il cou- tient quatre parties la Première partie, divisée en trois cha- pitres, traite de linvention du jeu des échecs; la seconde partie, divisée en cinq chapitres, parle des personnages né- cessaires à ce jeu; la troisième, qui a huit chapitres, est relative aux différentes classes dhommes dont le peuple se Compose; enfin, la quatrième ayant aussi huit chapitres, explique le but auquel chacune de ses classes doit essayer datteindre. Caxton a dédié son livre au duc de Clarence, comte de Warwick et de Salisbury, auquel il sadresse de la manière suivante « Très-haut très-puissant et redouté prince sachant combien vous avez à coeur lintérêt de notre sire, de sa noblesse et (le tous ceux qui vivent dans ce royaume, combien vous verrez avec plaisir ks habitants sinstruire de ce quil y a de juste, et savancer dans la pratiqu de la vertu et des bons usages dont votre noble personne sait leur offrir iru si grand exemple, jai PCI1S q uil était de mon devoir de traduire (le en français anglais, un petit livre dernièrement tombé entre - - mes mains. Jy ai trouvé les sentences, les dits et les his- toires des anciens docteurs, philosophes, poètes et autres hommes sages , moralisés suivant le Jeu des Échecs ; lequel livre, mon très-redouté seigneur jai osé placé sous votre pro- tection... » Lentreprise de Caxton parait avoir été couronnée dun plein succès, puisque, lannée suivante, il publia une seconde édition de ce livre. ])ans Je prologue, il désigne lauteur français comme un excellent docteur en théologie du royaume de France, de lordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jé- rusalem. Ce qui sapplique parfaitement à Jehan de Vignay, dont le livre de moralités sur le jeu des échecs a joui pendant le moyen âge dune grande réputation. 2. « The golden Legeîdc. - Accomplisshed at the com- • maundemente and requeste of the noble and puys- • saunte cric, and mv special good lord, Wyl!varn crie of • Aronde!; and fynysshed at Wesmestrc, the twenty day • of november, the yere of our Lorde MccceLxxxIU, and • the f rst yere of the reygne of king Rychard the thyrd, • by me Wylliam Caxton. » (La Légende dorée, composé à la requête de noble et puissant comte, et en particulier mon bon seigneur, Guillaume dArondel. Achevé à West- minster le trentième jour de novembre lAn de notre Sei- gneur MCCCCLXXX1LI (11i.83) et la prerliiero année du rè- gne du roi Richard le troisième, pat moi Caxton.) I vol. in-fol. goth. Lauteur a donné dans sa dédicace et son prologue quel- ques détails curieux sur la composition de cet ouvrage « Comme ce travail était considérable, dit-il, et fort onéreux pour moi, jai hésité quelque temps Û continuer la traduction que javais commencée. Désespérant (le jamais pouvoir finir, javais entièrement abandonné cet ouvrage, quand je cédai aux instances du puissant et vertueux comte dArondel , qui me força presque à men occuper de nouveau. Il me promit den acheter un bon nombre dexemplaires aussitôt que je laurais terminé, et menvoya un honorable gentilhomme attaché à sa - 24 - nom maison, appelé Jean Stanney, qui me conjura an de Son maître de terminer ce travail. Il me promit une bonne réconi- Jense pour toute nia vie, cest-à-dire un daim en été et un autre en hiver ce qui ma rendu fort content. Cest pourquoi, obéis- saut aux ordres de mon seigndur,,je me suis empressé de met- tre la dernière main â cette traduction, et de limprimer avec la plus grande rapidité possible. Je présente ce livre à mon noble seigneur, qui est cause que je lai fini, en le priant de prendre cri gré William Caxton , son pauvre serviteur, et do ne pas oublier la récompense promise. » Cette dédicace est suivie de deux tables la première contient lindication des histoires dans lordre où elles se trouvent ; la seconde est alphabétique. Vient après une gravure en bois représentant Io ciel et les saints groupés ait puis commence le pro- logue de Caxton, dans lequel il parle dun grand nombre dau- teurs qui ont déclamé contre la paresse. « Cest pourquoi, dit- il, après avoir composé différentes histoires traduites du fran- çais en anglais à la requête de plusieurs lords, ladies cii tiishommes, par exemple le Recueil des histoires de Treyes, le Lcre des échecs, lHistoire de Jason, le Miroir du monde, les Quinze livres des métamorphoses, la Con quête de Jérusalem, jai cherché quel ouvrage je pourrais placer après ceux-1h, et jai pensé quil serait bon de traduire en français la Légende des saints. Plusieurs personnes ont objecté contre moi quil exis- tait déjà une légende en français, une autre en latin , et une troisième en anglais; mais elles sont différentes, et plusieurs histoires qui se trouvent dans les deux premières versions ne se rencontrent pas dans la troisième, ce qui ma engagé à écrire ce livre. Jai composé avec ces trois ouvrages une légende en anglais, dans laquelle je nai fait entrer que ce (lui ma paru nécessaire. » 11 résulte de ce témoignage formel, que la Vie des saints, écrite par Caxton, est un ouvrage ori- ginal, auquel la fameuse Légende dorée de Jacques de Vora- servi de modèle, mais (plia été modifié suivant les goûts et les usages du culte catholique anglais antérieur è ta ré- forme. Par exemple, la viede saint George se termine ainsi «CO - 25 - glorieux et saint martyr saint Georges, patron do ce royaume dAngleterre, soutien des hommes tic guerre, en lhonneur du- quel a été fondé lordre de la Jarretiere et son noble eollege, dans le cht.eau (le Windsor par les rois dAngleterre. Cest là quest déposé le coeur du saint donné au roi Henri V par Sigismond empereur dAllemagne, et chevalier de lordre. On y trouve aussi une partie de sa tète. Ce collége a été fondé en lhonneur de Dieu et du glorieux martyr Monseigneur saint Georges. )) 3. « Tho Pylgremage cf the Sowie; translated ont of (ho » frensshe jute cnglisslie , with somewhat cf addicions » the yere our Lord bicccc and thyrtheen , and endetli » in the %igyle of seynt Bartliolomew. Emprynteci hy » William Caxton , and fynysshed the sixth day cf juyn » in tue yere our Lord MCCCCLXXXHL, and the fyrste yeie » cf the rogne of kinge Edwart the fyfth. » ( Le Pélerinage de lAme, traduit du français en anglais, avec quelques additions, commencé lAn du Seigneur 173, achevé dans la vigile de saint Barthelcniy. Imprimé par William Caxton, et terminé le sixième jour de Juin de lannée de notre Sci- gneul l8, et la prerniere du règne dEdouard V,) I vol. in-folio. IF. « The Doctrinal cf Sapye.nce, trauslated ont of frens- » she into Englysshc by Willyani Caxton at Westmestre » fynyshed the vii days 0f May, the yere of our Lord » MCCCCLXXXLX. Caxton me fieri fecit. » (Le Doctrinal (le Sapicnc , traduit du français en anglais, par William Caxton è Westminster. Achevé le septième jour do Mai, lAn d¬re Seigneur V89. I vol. in-folio. 5. The knygt of the To»re. - Translated oute of the » frenssh into oui maternail Englysshe toilgue, by inc \Vil- )i liam Caxton; whicbe book was onded and fynysshed the • first day cf Juyn, the vere cf our Lord 3ICCCCLXXXIU. • And emprinted aL Wcstmynstro, the last day cf Janvyer, • the tirst yere of the rogne 0f kynge Richard the thyrde. » (Le chevalier de la Tour, traduit du français dans notre - 26 - langue naturelle anglaise, par moi Caton. Lequel livre n été achevé le premier jour de Juin de lAn du Seigneur 183. Et imprimé à Westminster, le dernier jour de jan- vier,1a première année du règne du roi Richard III.) 6. The Royal Book, or a Book fora king, reduced in to englisshe, at the request and special desyre of a singuler » frende of mvii a mercer of London the yere of our Lord » MCCCCLXxxrij. )) (Le Livre Royal, ou le Livre pour un roi, traduit cri anglais i la requète et au grand desir de lun des amis particuliers de moi mercier de Londres, lAn de notre Seigneur 184..) 7. « The book of good Maners. fynyssed and translated » out of frensslie into cnglisshe, the viii day of Juyn, the n yere of our Lord Miiii LXXXVJ. And the flrst yere of the » regne of kyng Harry the vii, and einprynted the XI (iay » of Maye etc. » (Le Livre des bonnes moeirs. Achevé et tra- duit de français et anglais le huitième jour de Juin, lan du Seigneur 14.86, la première dii règne de Henri Vit.) 8. « The fayt of armes ami chevalerye. Whiche trausla- » cyon was fynysshed the vii day of Juyli. tue said yere (14.89) and enprynted the xiiu day of Juyli, the next following and fui fynysshed. n (Les faits darmes et de chevalerie. Cette traduction a été achevée le septième Joui de Juillet. (Ii89.) et imprimée le 14.0 Jour de Juillet de la méme année. 9. « The Arte and Crafte to knowe well to dyc. translated • out of frensshe juta engiisshe hy \Villrn. Caxton hie xv of • Juyn the ycre of mir Lord A. MiiIi° LXXXX. » (LArt et la Science dapprendre â bien mourir, traduit du français en anglais par GuilI. Caxton le quinzième jour de Juin, lAn du Seigneur 14.90). J. vol. in-folio. 10. « The book of Consoiaeion of Philosophie, which (bat • Boecius made for bis comforte and Consolation etc. atte • Request andsingular frend and ofgrosib rnvne, J Wil- • liani Caxton have (100e mydcbvoir et payne honpryn(c it • in fourme as his haro n fore made. 1 vol. in-fol, n (Le - 27 - Livre de (]onsolation et de Philosophie que )ioece a fait pour se donner du courage et de la consolation. A la requéte dun ami particulier, moi William Caxton, je me suis appliqué à imprimer ce livre dans la forme où je le présente). I vol. in-fol, sans date. Il « A boke of divers Gliostly Maters. Emprynted aL West- » niynstre. in folio. » (Un livre (le différentes matières spi- rituelles. Imprimé à Westminster). Sans date. Cet ouvrage est divisé en trois parties dont voici lindica- tion: au verso du quatrième feuillet on lit : [ci se termine le traité des sept points du véritable amour et de léternelle sa- gesse, traduit dan livrelivre latin intitulé : Orologium Sapiettiw Imprimé à Westminster.

Qui Jeget ernendat, pressorem non repreheiidat Wyllelrnum Caxton cul Deus alla Iradet.

Le second traité, intitulé les XII Avantages de Tribulation, se termine au quatrième feuillet de lasignatlirel).NN. et com- niemice par ces mots Ici commence un petit traité (lui nous (lit comment les sept sages étant ensemble réunis, se (lernan- dèrent les uns aux autres quelle était la chose qui plaisait davantage à J)ien et qui profitait le plus aux hommes? Chacun deux tomba daccord que cétait le chagrin.. Le troisième traité qui termine le recueil est une traduc- tion (le la règle de saint Benoît. Au verso du quatrième feuil- let de la signature D., on trouve la devise de Caxton. 12. « Thynage or Myrror of the woride. Eniprysed and » fynyssed in the xxi yere, of the regne of the moste » crysten kyiig, kynge Edward the fourth. » (LImage ou le Miroir du monde. Commencé et fini clans la vingt et unième année du règne du roi très-chrétien, le roi Edouard quatre.) I?81 ; I vol. in-fol- Première édition de cet ouvrage, qui fut imprimé deux Fois la nième année; elle commence par une table (les matiè- res qui comprend la première feuille. Chaque page contient vingt-neuf lignes pleines. 28 - Le prologue se termine ainsi « Cet ouvrage a été écrit chapitre par chapitre, en fran- çais , et enluminé dans la ville de Bruges, lan de lincar- nation du Seigneur FÎU, au mois dc juin ; et moi jai essayé de le traduire dans notre langage maternel au mois de jan- vier do lan du Seigneur 1!i.80, à labbaye de Westminster Londres. » Les différences qui existent entre les deux éditions du iWi- roir du monde sont purement typographiques; la plus remar- quable, cest que la seconde édition contient trente et une lignes au lieu de vingt-neuf à la page. La conclusion de Cax- ton est différente aussi, et renferme quelques détails sur le travail quil avait entrepris; voici cette conclusion » Peut-être ai-je trop présumé de mes forces en essayant de traduire cet ouvrage français dans mon langage ma- ternel, que je ne connais pas bien; niais jai entrepris ce travail ii la requéte et aux frais de très-honorable personne Hugues Bryce, citoyen et alderman de Londres, qui nia dit vouloir loffrir au puissant, noble et vertueux lord Ilasting, chambellan du roi, gouverneur de Calais et dii pa ys environ- nant. Je reconnais que, dans cette traduction, jai été quel- quefois rude et sans art; cest pourquoi je prie mondit soi- gneur chambellan de nw pardonner nies fautes. Je déclare, pour mon excuse, que jai suivi le mieux que jai pu la copie que jai eu entre les mains. Si quelques erreurs se rencontrent dans létendue attribuée au firmament, au soleil , à la lune, ou bien aux autres merveilles décrites dans cet ouvrage, ce nest pas è moi quil faut on faire le reproche, mais à lauteur dont louvrage ma servi de guide. 13. The Ilooke caflyd Cai!ion (Maynus), translated out » of frenche into englyssh bv William Caxton, in thabbay » of Westrnystre , the ycre of oui Lorcle MccccLxxx Iii; » and the first yere of the reguc of kvlr{; Ilythard the thvrde, » the xxIii day of f)eceinbre. » ( Le Livre appela Catho; (le Grand), traduit du français en anglais par William Cax- ton, dans labbaye de Westminster, la,i de Notre Sei- 29 - gneur 1!8 et la première du roi Richard le troisième, le vingt-troisième jour de décembre.) 1 vol,in-fol. Les différents ouvrages dont nous venons de donner le titre appartiennent au même genre de littérature. On y trouve peu près réunies toutes les pensées qui, au moyen âge, com- posaient la morale philosophique ou religieuse, mondaine ou chevaleresque, des différentes classes de la société. Le dernier de ces livres est lun des plus célèbres. Attribué pendant tout le moyen âge â Caton le censeur, ce livre, qui date tout au plus du deuxième siècle de notre ère, a joui, jusquà la fin du seizième dunegrande renommée. Les distiques (le Caton, traduits dans presque toutes les langues de lEuropè, aussitôt que ces langues étaient employées ô (les ouvrages de littéra- ture, furent mis en vers anglais quelques années avant le travail de Caxton. Le but de ce dernier, en traduisant de nouveau les distiques en prose, fut de faciliter lintelli- gence de cet ouvrage aux enfants et (loffrir aux parents un bon livre de morale pour la première éducation. li voulait aussi donner aux hommes (lu peuple de tous les AgeS (les conseils et des leçons de vertu. Toujours on voit reparatre dans les actions tic cet habile artisan, la grande et noble pen- sée qui semble avoir guidé toute sa vie chercher le plus possible à se rendre utile t ses semblables. Limage du monde mérite aussi dêtre signalé séparément. Sous ce titre, une sorte dencyclopédie composée en latin, du onzième au douzième siècle, fut plusieurs fois traduite en vers français pendant le cours du siècle suivant. Cette ency- clopédie. augmentée pal !)Cu a peu , composa bientôt un poème de plus de douze mille vers. Sous cette forme, limage du monde obtint le plus grand succès, ainsi que le prouvent les manuscrits nomhreude cet ouvrage qui nous sont parvenus. Cest un résumé des connaissances que lon avait alors dans la géographie physique ou politique des trois plus vieilles parties du monde, dans les sciences naturelles uuiorahs et philosophiques , lhistoire, les arts et les lettres. Des traditions tIc toute nature, des fables grossières abon- - 30 - dent dans cet ouvrage; mais on y trouve en même temps des indications précieuses et un ensemble de faits qui peu- vent servir à lhistoire de lesprit humain. On comprend quun ouvrage aussi sérieux, aussi pratique, si je puis dire, ait séduit Caxton, et quil ait voulu le faire tourner au pro- fit de ses contemporains (1). On doit encore à Caxton la traduction de six ouvrages remarquables , dont il est superflu de faire sentir limpor- tance. Nous nous contenterons den reproduire le titre 1. « The llooke cf Tulle cf otde age, etc. Emprynted by • me syniple persone W illiam Caxton, into Engtisshe, at • the plavsir, solace and reverence of mcii growing into • ol(le age, the Xii day 0f August, the vere 0f our Lord » MCCCCLXXX!. » u To wich are added Tullius, his book of friendship » and the declaracon, shewing wherein honoiiie sholde s reste. Printed by the same, in the saine year. s (Le livre de Tullius de la vieillesse. Imprimé par moi William Caxton , en anglais , pour ]a consolation et en lhonneur (les hommes âgés, le xir jour daoût , lan de notre Seigneur MccccLxxxi (181) auquel sont ajoutés le Livre de Tullius sur lAmitié, etc., etc., etc., etc., im- primé par le nime et la même année. s u . Oryde , his bouke cf Metamorpliose , translated and s fynisshedhy me William Caxton at \Vettiistr0 the Xxii

(1) Au sujet des Distiques de Caton et de lhistoire littéraire 4iC cet ouvrage lon peut consulter Le Litre des Proverbes français, par Le Roui de Lincy, précédé dun Essai sur la philosophie de Sancho Pança, par Ferdinand I)enis, Paris, 1842; 2 vol. in-8. T. i, P. xii, Introduction Au tome et, p. 38: Appendice, n iii, on trouve le teste latin de ces J)is- tiques avec mine traduction du XIL siècle. Q, uant à lIiiiuUe du Monde, Legrand dAiissy, t. y, p. 243 des Notices et Extraits des Manuscrits d la Bibliothèque du Roi, etc.. j_40, s donné sur cet ouvrage un travail assez étendu , mais bien imparfait. Voyez aussi le Bulletin du Bib10- phile, publié riiez rechener, 2 série, n 3. - I,iiitrodiiition au i,i,re des Lende, publiée cii 18:16, à Paris. chez Silvestre. in-8, renfrme quel- ques fragmnemits de limage du Monde, en "ers français. • day of Apryli , the cyre oui lord MI1wm i z. And the • xx yere of hie regne of king Edward the fourth. A ma- » nuserip in folio. » (Ovide, son livre des Métamorphoses traduit et achevé par moi, Guillaume Caxton , à West- minster, le vingt-deuxième jour davril, lan de notre Sei- gneur 1!i80 le vingtième (lu règne dEdouard IV.) lu-folio. manuscrit.) 3. « The booke of Eneydos compyled by Vyrgyle, otite of » frensshe reduced into englysse by Wylim. Caxton, the » xxii daye of jnyn, tue ycre of our lorde MiiiiLxxxx. » The fyfthe yere of theregne of king llcnry the seventh.» (Le livre de lEnéide compilé par Virgile, mis de français en anglais, par moi William Caxton , le vingt-deuxième jour de juin, lan de notre Seigneur 1!9Q, la cinquième du règne de notre roi Henri VI.) I vol. in-fol. îi.. « The historie of Re ynart the fox, wich was in dutche » and by me Willm. Caxton translated into this rude and » simple eriglyssh, in thabbey of Westmestre. Fynyssed the » vi day ofjuyn, the yerc of our lord MccccLxxxi. and » the Xxi yere of the regne of kynge Edward the mi. » Lhistoire (lu Renard, qui était en allemand, traduite par moi W. Caxton en rude et simple anglais, dans lab- baye de Westminster. Achevé le sixième jour de juin, lan de notre Seigneur 1t80, et le vingt et unième du règne dEdouard IV. I vol. in-fol. « & Tue suLityl historyce and fables of Esope. Translatcd » out of Frenshe into englysslie by William Caxton, ah » Westrnynstre. In the yere of cor torde Mccccixxxiii. » Emprynted by the sanie, the. xxvi daye of Marche, the yere 0f our Iorde MccccLxxxirii. And the fyrsi yero of » (ho regne 0f kyrig Rychard (ho thyrde. » Les histoires subtiles et tes /kibés dEsope , traduites de français en anglais par Williani Caxton à Westminster, lait de notre Seignur I!î83, imprimé par le mémo le 26 J0UI de mars, lan (le notre Seigneur ITS!i, etc. 6. The Curiai made, ty Maystre Main (harretier, — 32 — transbted in englysshe by William Caxton. (Le Curial, par maître Alain Chartier, traduit en anglais par W. Cax- ton.) I vol. in-fol. Mais pourmieux faire juger de toute lactivité quedéployait Caxton, non-seulement comme écrivain, mais encore comme imprimeur, et aussi pour compléter la liste des ouvrages aux- quels cet habile artisan a mis son nom, dormons ici, dans lordre chronologique, le titre des livres sortis de ses presses, niais quil na pas traduits. « 1!m(it. Le Recueil des histoires de Troyes, sans nom de lieu ni dimprimeur, et sans date. I vol. in-folio. Goût . Ait du premier feuillet on lit « Cy commence le volume intitulé le Recueil des histoires (le Troyes composé par venerable homme Raoul Lefevre s prestre, chappellaimi de mon très iednubtè seigneur Mon- )i seigneur le duc Philippe de Bourgoingne, en lan de grâce s mil ccccLxwi.» Le texte suit immédiatement; il est com- posé de vingt-cinq lignes pour cette page, et (le trente et une pour les antres. Louvrage entier, divisé en trois livres, contient 283 feuillets. « 1!77. 174e Dictes and Saijingis of Philosophre.s, vhiche s bukeis translated ont of frensshe into englyssslt bv the s nobk and puissant lord Antoine erle cf Ryvvers , lord s of Scales and the Isle cf Wight, defendour and direc- tour cf the siege Apostolique, etc. Emprynted hv me s William Caxton at Westriiestre , the yere cf mir lord » MccccLxxvil. fo I vol. (Les dits et les nwximes des Philosophes. Ce livre est traduit du fiançais en anglais par le noble et puissant lord Antoine comte do Ryvyers, lord de Seales et cics îles de Wight, défenseur et protec- teur du siège apostolique. Iniprinié par mov William Caxtoit il Wtestminster , Van de notre Seigneur I ï7.) 1 vol. in-fol. A la traduction du noblo lord est joint un appendice cligne (le feIflar(IUO , ait (luqucI 0(1 liOliS saura gré davoir insisté. Caxton sy montre sous un caractére par- - - ticul jet, celui dun écrivain satirique, malin et de bon goût. Voici le fait: lord Itivers, cédant aux idées chevaleresques de son temps, ne voulut pas reproduire les traits violents de satire que Guillaume de rignonville, auteur français du Livre des philosophes, a dirigés contre les femmes. Caxton, moins sérupueux, ne craignit pas de réparer lomission du noble lord; voici comment il a trouvé moyen de sen excuser. « Ayant pris connaissance du travail exécuté par mon seigneur, je vins le trouver et lui dis que javais lu son ouvrage, quon ne saurait trop lui rendre gràces de sétre appliqué à mettre on anglais un livre aussi utile. Mon seigneur me témoigna le désir que je le relusse do nouveau et quo je cor- rigeasse les fautes qui pourraient sy rencontrer. Je répondis à mon seigneur que ce serait lui faire injure, que je nétais pas capable de le corriger et quil savait mieux que moi le pur et bon anglais. Quoi quil en soit, bon seigneur insista pour que je revisse louvrage et que je relusse certaines parties quil navait pas cru devoir traduire, comme les lettres (lA- lexandre à Darius et Aristote, qui lui paraissaient étrangères au sujet du livre des philosophes. Il voulait aussi que jim- primasse son ouvrage. Obéissant à son désir, je me mis en devoir do relire ce travail, que je trouvai conforme â lorigi- nal écrit en français, sauf dan un seul passage qui fait partie des maximes de Socrate. Je maperçus que monseigneur avait évitéde rendre certaines maximes relatives aux femmes. Je fus étonné dabord de cette omission et je cherchai à en pénétrer les motifs. Je supposai bientôt que cette omission avait été demandée par une dame, ou bien que mon seigneur, amoureux de quelque beauté, avait supprimé ces maximes en son hon- neur; ou bien encore que lamour profond et le respect quil porte à toutes les femmes lui avaient fait penser que Socrate, en parlant delles, ne disait pas toujours la vérité, quoique je ne puisse croire quun aussi grand philosophe ait osé coin- mettre un mensonge. Mais je me suis aperçu bientôt que mon seigneur avait réfléchi que les vices reprochés aux femmes par Socrate ne pouvaient sadresser à celles de notre pays. 3 - 34 - Socrate était grec, né dans une partie du monde éloignée de lAngleterre, dont les moeurs et les coutumes sont entière- ment différentes des nôtres. En effet, toutes les femmes en Angleterre sont bonnes, sages, aimables, humbles, discrè- tes, sobres, chastes, obéissantes à leurs maris, vraies, réser- vées, constantes, laborieuses, point méchantes, point bavar- des, vertueuses en un mot, ou tout au moins elles devraient lêtre. Cest pourquoi mon seigneur a cru pouvoir passer sous silence les maximes de Socrate contre les femmes. Mais comme daprès le commandement dudit seigneur, je dois corriger les fautes qui se rencontreront dans cet ouvrage, et que je nen trouve, aucune, excepté cette omission, je crois devoir traduire ces maximes quo Socrate n composées contre les femmes de la Grèce et flou contre celles de ce pays, quil navait jamais vues, je suppose. Je me suis bien gardé tou- tefois (le mêler mon travail avec celui de monlit seigneur, mais je lai placé à part, à la fin (le louvrage, en forme dap- pendice. Et je requiers humblement le lecteur que, sil y trouve quelques fautes, il veuille bien les attribuer à Socrate et non pas à moi qui nai fait que limiter. )) s The morale prv.r6es cf Crityne. ( of Pise), empryntetl » by Caxton in foyer, (ho cohl saeson. » ( Les Proerbe, mo- raux de Christine de Pisan, imprimé par Caxton , - en lévrier la froide saison.) I vol. in-folio. Sur le dernier feuillet Ofl lit ces vers

0f the Sayynges Cristyne wiis the aucteuresse, Whiche in makyng hadde suche intelligence That therof se ,as mireur and maistrese. Hire werkes testitie theperience. In frenssh languaige was written this sentence And thus eng!ishcd doolh Fut rehors, Antoin \Videwille Lherle ltvcrs.

Go thou littIe uIuai c1 uirud recornrnau nul me Unto tue good zt3ce f iuy pecial Iort]e lherlu Ryeris, for 1 have cnprinted the At luis commandement, folow yuu g e very wo rdu - 35 - His copye, as his seeretair canrecorde; AL Westmestre cf feverer tho xx dave, And cf kyng Edward the xvii yere vriye. (Christine est lauteur de ces sentences; elle a su y mettre tant de sagesse quon doit la considérer comme un miroir et un maître. Cet ouvrage témoigne de son habileté. Ces sentences étaient écrites en français et elles ont été ainsi mises en anglais par Antoine Wideville, comte de Itivers. Va, petit livre, et recommande-moi à la faveur de mon seigneur particulier, le comte de 11yvets car jai imprimé ce livre fi son commandement, suivant chaque mot de sa copie, comme son secrétaire pourrait le faire, fi Westminster, le vingtième jour do février et la dix-septième année du roi Edouard.) « I 80. The Book named Cor yd&e, or memorare notjg- • sinzz, which treated of the fouie last thinges. Began on • the morn after the purification cf our blissid Lady (te. • ami finisshed on the even of thannunciatioji of our said • blksicl Lads, fallvrig on the wednesday the xxiii daye )) ut Marche, in the yere of kyng Edward the fourtli. n ( Le livre appelé Corydale, ou memorare novissima, qui traite des quatre dernières choses (la première, la mort, la se- conde, ic jugement dernier, la troisième, les peinesde lenfer, la quatrième, les joies du paradis) , commencé le jour après la Purification de la Vierge, etc., et achevé le soir (le lAnnonciation , tombant un mercredi, le vingt-qua- trième jour (le mars , la dix-neuvième aimée du régime dEdouard 1V. Ouvrage mystique dû fi la plume du comte de Rivers. « 17O. The (ronicies 0f Englond, etc. Emprented by me » William Caxton in thabbcy cf Westmynster, by Lon- n don, etc. the .v. of day of juyn tue yerc of thincariia- n cion of our lord 4iod MccccLxïx, etc. n « The Description cf Britayne, etc. Fynyssed by me \Vil- n liam Caxton, the XViii day cf August, the yere of our n Lord Cod MccccLxxx. in-tIio. » - 36 - (Les Chroniques dAngleterre, etc. Imprimé par moi Guillaume Caxton dans labbaye de Westminster à Lon- dres, le cinquième jour de juin, lan de lincarnation do Notre Seigneur 14.80. La Description de la Bretagne (la Grande-Bretagne.) Achevé par moi Caxton le xvina jour daoût, lan de Notre Seigneur 14.80. In-folio. Bien que Caxton ne puisse pas être considéré comme lau- teur de cette chronique, il est certain cependant quil en a rajeuni le langage; lon pourrait rigoureusement compter cet ouvrage an nombre de ceux quil a traduits et imprimés. La même observation sapplique au volume suivant, ainsi quon on pourra juger par Je titre « 1T182. The Polychronycon, conteynyng the Berynges and l)edes of rnany tymes, in eight books. Imprinted by » William Caxton , after having somewhat chaunged the • rude unde nId englysse; that is (o wete Certayn worcles • which in those days neither usyd neunderstanden.Ended • the second clay of (lie rogne of kynge Edward, (ho fourth • and of the Incarnacion of our lord a thousand four bon- • dred four score and twine.» (LePolychronicon, contenant des histoires de tous les temps, en huit livres. Imprimé par William Caxton, après avoir un peu amendé le rude et vieux anglais devenu par trop sauvage, et certains mots qui de notre temps ne sont plus ni usités ni compris. Achevé le second jour de juillet, la vingt-deuxième année du règne du roi Edouard IV, et lan de lincarnation de Notre Seigneur (14.8.) In-folio (1).

(1) NOTE DU DIRECTEUR. Cet ouvrage, dont Caxton dit avoir changè le vieil anglais, est la traduction anglaise faite par le moine Jean de Tré- vise, vingt ans après la composition de loriginal en latin par ltanulphe Higden. Quoiquil eûL écrit sa chronique dans la tangue des clercs, lIa- nitlphe lhgdrn g.uissait du uepris que faisaient tes gentilshommes de lidiome anglais, t t son aTe iniir la lange rtioiidc contribua auant que les lois dEdouard iii ii la faire substituer au français; car ce fut lui qui traduisit en anglais les MysOres de Chester (1338). Le Po?yhroni- î

- 37 - « 14.83. Liber festivalis, or Directions for keeping feasts » ail hie yere. - Explicit: Enprynted at Westmynstcr » by William Caxton the last day of juyn. Anno Domini » MccccLxxxui. » (Livre de fêtes, ou Instructions pour observer les fêtes de toute lannée. - Imprimé àWestmin- ster par William Caxton le dernier jour de juin, lan du Seigneur 14.83.) 1 vol. in-fol. On trouve général( ment, dans les exemplaires de cet ou- vrage, une partie inipi imée séparément sans date, et intitulée Quatuor Scrmones. « Vi83. Confessio Amantis, that is to saye in englissiic » the confessyon of the lover. Maad and compylcd by John » Gower squyr. Em rynted at \Vestmestre by me Willyam » Caxton, and fynys ;hed the u clave of Septembre, the f-yrst » yere of the regne )f kyng Richard the thyrd, the yere of » our Lord a thous: nd CCCCLXXÏ1IJ. » ( Confessioanrantis; ce qui signifie en an laisla confession de lamant Composé par Jean Gower, éc tyer. Imprimé à Westminster par moi Williani Caxton, et achevé le deuxième jour dc septem- bre, la première année du règne du roi Richard III, lan du Seigneur 14.83.) « 14.85. A Bock cf the noble hystoryes cf kijnge Arthur und » of certeyn cf his hnijghtes. Whiche book was reduced into » ejiglyssiic by syr Thomas Malory knyght, and by me de- » vyded into xxi bookes chapytred, and empryuted; and » fynysshed in thabbey Westmcstre, the last day of juyl, » the vere cf OUF Lord MccccLxxxv. » (Le Livre des hauts faits du roi Ârthtar et de quelques-uns de ses chevaliers. Lequel a été traduit en anglais par sire Thonias Malory, chevalier, et divisé par moi en vingt et un livres et en chapitres, et imprimé; achevé dans labbaye de West- minster, Le dernier jour de juillet, lan (lu Seigneur 14.85.) In-folio. con a été deux fois réimprimé depuis Caitori, la première par Wynkin de Worde (1495), et la seconde par Pierre rreveris (1527). La réimpression de Wiokin de Worde est un n-folio assez rare. 38 - « lue look of farne, made by Gefferey Chaucer. iniprvn- » toc! by William Caxton. In-fol. » (Le Livre de renommée, composé par 6. Chaucer, imprimé parw. Caxton.) In-fol, sans date. « Speculum vite Christi; or the Myrrour of tire blessyd » Lyf of Jhesu Christe. Emprynted by William Caxton. » (Speculum vite Christi, on le Miroir de la sainte vie de Notre S(,iguclw Jésus-Christ. Imprimé par William Caxton.) I vol. in-fol, C( Directoriem sacerdolum; ce Ordinale secundum usum • eorurn, etc. impressuin per William Caxton, apud West- • Inonasteriuni prope London, In-folio, A ces différents ouvra ges (lui portent le nom de Caxton et lindication de lannée pendant laquelle ils ont été impri- més, il faut cii ajouter plusieurs autres qui sont sans date et sans nons dimprimeur, niais que lon regarde comme sortis des presses de Westminster (1). Parmi les ouvrages imprimés par Caxton, sans indication de dates, il faut surtout remarquer les deux éditions du poénic célèbre de Chaucer Les Contes du Pélerinage d cantcrburg. Ces éditions, publiées û six années de distance lune de lan- tre, sont regardées avec raison comme les premières de cet ouvrage, et comptent au nombre des plus anciennesl)roduc- touts de la presse anglaise. Cet ouvrage fut (labord imprimé trop vite, ce qui donna lieu à un grand nombre de fautes Caxton, avec la conscience quil mettait dans toutes ses ac- tions, ne craignit pas de lavouer. Voici comment il sex- prime â ce sujet dans le prologue de sa seconde édition. « Jai trouvé un grand nombre de manuscrits de cet ouvrage, abrégé par les scribes, qui y laissaient beaucoup de lacunes. IMas certains endroits sétaient glissés des vers qui nen fai- saient pas partie. Il mest arrivé, il y a six ails, de rencontrer un manuscrit de cette sorte, que je Croyais bon et correct. Jen

(I On trouvera lindication de ces ouvrages dans le tabLeau général des Ijyres CUW I) OSCS OU iU)1IFiffl3 5t Caion, qui termine notre travail. - 39 - ai imprimé un certain nombre dexemplaires qui mont été achetés par différentes personnes. Lune delles vint me trou- ver et me dit que mon livre ne saccordait pas, dans beaucoup de passages , avec loeuvre de. Chaucer. Je lui répliquai que javais suivi mot pour mot le manuscrit que je possédais. Alors il me déclara quil en connaissait un autre, entre tes mains de son père, auquel cc dernier tenait beaucoup, qui était le véritable... Il me proposa, de mapporter ce niani.i- sent à condition que je lui donnerais un (les exemplaires que jimprimerais. Je lui répondis que sil pouvait me procurer un manuscrit aussi exact, aussi correct, je regarderais comme Un devoir de réimprimer cet ouvrage , pour réparer le mal que javais fait à lauteur. En effet, javais erré par ignorance, en laissant dans ce poiine un grand nombre de fautes qui ne devaient pas sy trouver, et cii ne restituant pas beaucoup de passages altérés. Nous filmes bientôt daccord, et cc gentil- homme ayant obtenu le manuscrit de son père , me laban- donna. 1)après ce manuscrit, jai corrigé mon texte et je lai réimprimé avec laide (le Dieu».. » Caxton professait pour Chaucer la plus grande admiration. 01,trouve Û ce sujet dans le prologue de la consolation de la philosophie de Boece, traduit par Chaucer et imprimé par Caxton, des détails fort curieux. ((Je désire et vous demande, dit cc dernier en sadressant à ses lecteurs, que vous priez pour lâme de Geoffroi Chaucer, premier traducteur anglais de cet ouvrage, et lun de ceux qui ont le plus contribué à embellir et à répandre notre langage. Son corps est enterré dans labbaye de Westminster à Londres, dans la chapelle de saint Ienolt. Auprès de cette sépulture, sur ne tablette fixée à un pilier, son épitaphe, composée par un po(te lauréat, est ainsi conçue: « Epitapliium Gaifridi Chaucer per poetam tau- reatuni Stephanum Sunigonum Mediolanensem, in decretis licentiarum » Elle commence ainsi

Fycrides Musa, si 1)O5Uflt nurnina tietus Fudere divinas alque rigare genas - 4() -

Gaifridi vatis Chaucer crudelia fata. Plangite, etc.

Elle se termine par ces vers

Post obitum Caiton voluit te vivere cura WilleImi Chaucer clerc pocta tui, Nam tua non solum compressit opuscula formis, Ham quoque sed laudes jussit hie esse tuas.

Caxton dit encore dans un autre passage: « Nous devons accorder une louange toute particulière â ce noble et grand philosophe, Geoffroi Chaucer, lequel, pour lillustration quil a jetée sur notre langue, mérite le nom de poète lauréat. Il a embelli et donné quelque lustre notre anglais, qui était jus- quà ce jour rude et grossier, comme 011 peut le voir par nos vieux livres que personne ne voulait Ouvrir... » Les éloges que Caxton prodigue A Chaucer pourraient en grande partie lui être adressés à lui-même. En effet, il sest appliqué par tous les moyens à répandre la langue anglaise ; il a continué loeuvre commencée par le poète, en appliquant ce langage à des livres de toute nature, dont quelques-uns devaient obte- nir une grande popularité. Caxton était doué dun grand sens et dun jugement très- solide. Persévérant, actif, et rempli damour, de dévoue- ment pour lart quil avait entrepris de reprendre dans son pays, il a rempli honorablement sa carrière, non-seulement comme imprimeur, mais encore comme éditeur et traducteur. On a prétendu quil avait été admirateur trop passionné clos romans de chevalerie, mais en cela il a partagé les opinions de son siècle; et dailleurs il est juste de dire que son amour pour ces sortes douvrages navait pas altéré sou goût, ainsi quil la prouvé en imprimant les oeuvres de Chaucer. Gibbon a remarqué avec autant de sens que de raison, que dans le choix fait par Caxton des livres quil imprimait, il était forcé de se plier aux caprices de ses lecteurs. Il devait plaire au nobles par des traités sur le blason , la chasse et le jeu des - M - échecs; il fallait amuser la crédulité populaire avec des romans de chevalerie et des légendes. Par ce moyen il répandait le Grand art auquel il avait consacré les dernières années de sa vie, et préparait la régénération complète des sciences et des lettres. Quant à la science de Caxton, elle était grande à la fin de sa vie, et le résultat du travail opiniâtre auquel il sétait livré. Sous ce rapport on peut le considérer comme supérieur à lépoque OÙ il vivait. Il possédait parfaitement sa langue maternelle, malgré lindulgence quil se plaît à solliciter de la part de ses lecteurs. Le latin, lallemand et surtout le fran- çais lui étaient familiers. Les matières nombreuses et diffé- rentes traitées dans les livres quil avait reproduits, avaient dû nécessairement ajouter à lesprit naturellement curieux de Caxton des connaissances dune grande étendue (i). Sous le point de vue de lart typographique, sans aucun doute, les nombreux ouvrages imprimés par Caton sont loin dêtre irréprochables. Par exemple, le caractère gothique quil a exclusivement emplo yé est maigre, irrégulier et salis aucune clarté. Il manque surtout (le la précision symétrique, de la rondeur et du brillant que certains imprimeurs du con- tinent ont su donner dès le quinzième siècle au type quils ont employé. De même le papier quil a mis en oeuvre, sans être dune qualité inférieure, na pas cette solidité, cette épais- seur quon admire encore aujourdhui dans certains ouvrages sortis des premières presses de Venise ou de Rome, ou même de Paris. En nemployant jamais le caractère romain, Caxton sest privé dune ressource qui donne à quelques imprimeurs ses contemporains beaucoup de supériorité. Il faut dire aussi que lencre dont il a fait usage est souvent dune mauvaise qualité. Quoi quil en soit, les exemplaires bien conservés des livres de Caxton présentent à loeil un aspect flatteur et ne

(1) NOTE DU DIRECTEUR. A côté de cet éloge nous devons remarquer que, daprès le savant DIsraeli, Carton, dans la préface de sa barbare ENgins, translatée de français en anglais, semble confesser son ignorance du latin. Peut-êtreétait—ce cependant la même expression de modestie qui lui faisait dire quil ignorait sa propre langue. - 42 - manquent pas déclat. Le papier est fin, mais bon; il a pris avec ie temps une couleur qui lui donne une grande resseni- blance avec Je vélin des anciens manuscrits. Quant à la cor- rection des textes, elle est aussi parfaite quelle pouvait lètre à cette époque; Caxton y apportait un soin minutieux. Lim- pression dun ouvrage i peine achevée, il relisait chaque exemplaire et corrigeait avec de lencre rouge les fautes qui lui étaient échappées. Essayons maintenant (le caractériser dune manière précise le type et la physionomie des nombreux volumes sortis (les presses de Westminster, et qui sont aujourdhui lobjet des recherches incessantes du bibliophile. Quant au format, cest généralement, un petit in-folio assez large ou bien un grand in-quarto, les deux seules grandeurs de volumes qui fussent en usage à cette époque. Les feuillets sont imprimés sans titres courants, réclames, chiffres ou divisions entre les paragraphes, tantôt sur deux colonnes, tantôt sur une seule ligne, dont le nombre varie de vingt-sept à trente et un. Le caractère est le vieux et rude gothique, mèlé à de gran- (les capitales, à limitation des manuscrits de cette époque. Les mots sont imprimés si près les uns des autres, quil est difficile et fatigant de lire ces ouvrages, même pour ceux qui en ont lhabitude. Lorthographe varie et parait arbitraire, sans aucune mé- thode fixe. Les abréviations sont fréquentes, et deviennent parfois si nombreuses et si différentes, quil est nécessaire den faire une étude toute particulière. Le seul signe de ponctuation est un point assez grossier placé entre les phrases, qui sont très-séparées les unes des autres. Les ouvrages imprimés par Caxton ont acquis depuis long- temps une tres-grantic valeur. Aujourdhui titérne , en les payant au poids de lor, il est impossible de se les procurer. Le tableau suivant mettra nos lecteurs en état de juger (lu - - degré dimportance et de rareté de chacun de ces ouvrages. De plus, il aura lavantage de présenter, dans lordre alpha- bétique, la série des volumes sortis des presses de cet habile artisan. Ce tableau est divisé en quatre colonnes la pre- mière est consacrée au titre de louvrage; la seconde, à lan- née où il a été imprimé ; la troisième indique le degré de ra- reté auquel il est parvenu, le nombre 6 étant pris pour maxi- muni; la quatrième, enfin, contient le prix quil a été payé clans les ventes célèbres où il sest rencontré. Après le titre (le chaque ouvrage, tes lettres T. I. signifient que Caxton en est le traducteur et limprimeur; la lettre 1, quil en est lim- primeur seulement. La quatrième colonne , qui contient le prix donné à différentes époques des ouvrages imprimés par Caxton, présente des détails bibliographiques curieux et pi- quants; on y pourra suivre la proportion effrayante dans la- quelle a été, toujours en augmentant, la valeur attachée à ces ouvrages; on y verra que, depuis 1756 jusquà 183i., cette proportion a été de I IJ2 à U. (Voyez plus bas larticle Chivaliy (Fait of Armes and). Pour ne citer quun exemple, le Livre des histoires de lioves, dont nous avons parlé précédemment, payé en 1756 8 livres 3 sch. (195 fi. 7 cent ) , a été vendu en I81 la somme énorme de mille soixante livres 10 sch. L.. (Plus de 7,000 francs!)

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TITItIS DE LOUVliGB. J PRIX. rareté I

Aceidence (the). sans date. 6 iEsop. )Esope). T. 1. 1181. 5 Arthur(Histories of). 1, 1485. 6 Vente Fairfax • 1756 : 2 liv. (Histoire dArthur.) l2sch. Ballad (Fragment of). I. tais date. 6 (Fragment de Ballade.) Bianchardjn and Eglan- saie date. 6 Vente Jtoxburghe, 1812: 215 L timie. 1. Boetius. I. sans date. 4 Vente Aleltorrie, 1813 33 liv. 11 sek. par hl. singer. _Vente White K.iigths, 1810: 22 liv. 11 seh, 6 d. Book of divers gbosthy mass date. I nma tters. (livre de diverses ma- tiéres spirituelle.) f. L Book of good Manners. 1187. 4 (Livre d bonnes Moeurs)

Book for Traaellers. 1187. 1$ Ce livre a coùt(,- 100 guinées à (Livre pour les voya- lord Spencer. geurs.) T. J.

Cato Pryus, eisa date. S Petit Caton .) t.

Cato Magnus. 1483. 4 Vente Rateliffe 1776 : S liv. (Grand Caton.) I. 5 scb. - Vente Aichorne 1813 : 51 liv. 9 sen, par M. Singer. - Vente white Enigths, 1810: 261. f sch., incomplet dun feuilleL—Le duc de Devonshire la payé 105 I. et Dibdin lestime 150. Ch,srtes the Great. 1485. (Ilonian do Cherlema-

disastising for Gods Chil- sans date. 1 Vente West, 1773: 5 1—Vente dren. 1. Alehorne, 1813 : 941. 14) seh. (Chastoiment pour les - Vente Hoxburglte, 1812 Enfants de Dieu.) 140 liv. Cliaucers Book of Faute. sans4ate 4 Vente West, 1773 : 4 1.5 sch, (Livre de Renommée par Chaucer.) I. Cnn terhury Tales. I. sans date. S Vente West, 1773: 471 15 sch. Contes de Canterbury, 1311q 6 d. fre édition,) édition. 1. dati. 4 lroilus et Cressida , par San daL. I Vente West, 1773 : 101. 10 sc.h. Chaucer, I. - Ce volume est tellement rare quun exemplaire incom- plet de 16 pages a été payé en 1813: 3591. 13sch., et.à — f15 -

TITRE DE LOUVRAGE. I DATE, PRIt

la vente Blandfort, 1812: 162 liv. 15 sch. Chaucers minor works sans date 5 with Lydgates. 1. (Petits poèmes de Chau- cer aver ceux de LrIate.) Chess Cami f;. 1174. Wente flateliffe, 1776: 16 liv. (leu des Echecs.) T. I. —Imparfait, vente Aichorne, 1813 : 54 liv. 12 sch., par Longman et comp. - Aussi imparfait, vente Whlte: 36 I. 15 sch .- t.a deusi.nneidition vendue 1731. 3 se.h. en 1821 et 31 liv. 10 sh., imparfait, en 1834. Chivalry (Fait of Arme! 1489. in-41. Vente ]lnant-Fairfax , 1756 RI III). I liv. I sch. - Vente West, Faits dArmes et di 177:1 : 10 I. 10 selu. —Vente Chevalerie.) T. I. Alchorne. 1813:64)1.1 sch., par Louigman. - Vente Jiox- burgh, 1812 :336 liv. et irn- parfait. 136 liv. 10 SCII. cher Townley. - Vente lIber, 1S3i. bel evcmplairc .13 liv, Chivalry (Oriier olv. 1184. 6 Vente West, 1773 ; liv.Li Li sch. (Ordre de Chevalerie. Chronile of Fuigland. 1480. 13 Vente Fairfax, incomp., 17543 ( Chronique dAngle 2 liv. t! seb.; et rompt., il terre.) I. Tnflie vente, 5 liv. - Sente Ratelifle, 1776 : S liv. Li sel), —Vente Aichorne, 181:3: 433. - Par le duc de Devonshire, en 1815 : 105 liv. - La Des. eription de lAngleterre, for- mant la seconde partie de ce livre, a été vendue s4ua- rument en 1815 : 52 liv. 10 sch. Cordial (the flook named 1480. 4 Vente West, 1773: 14 liv. - or Memorare novissims Vente lletewode, 6 1. 12 s. Le livre appelé Cor Vente Atehorne, 1813:127 I. (lâale ou Ressouvenir pour la Bibi. Roy. - Vente T. I. Townlc, 1814: 911. 10 sclu. -% ente Inglis, 1826; 24 liv. 3 seh. Craft to know well to db 1490. 5 Vente West, 1773 : 5 liv. 2 sch. (Minière dapprendre - Vente Tutet, 1786; 2 liv. bien mourir.) T. 1. 2 ccli. Ciurinl ofAlain Chartier. iD5 (laie 6 (l.e(urial dAlain Cha lier.) I. - 46 -

!T)EC1ItS TITRE DE LOcveor.. DATE.. j (te - PRIX.

I)irtes of Lite Philosophers, 1477. 4 Vente Fitirfax, 1756: 6 liv.; en (l)i ts des Philosophes.) I. 1807 - :o cuin,; et en 1812: 262 1i. 10 scht. eu 1815, Che z Mac-Lartliy, itnparhait 600 fr.; et en 1835, chez He- ber, 10 liv. 3 sch. De Fide et Canti,. sans date. S D e la Foi CL du Chant.) 1. ( l)ireelorjum Sacp.rtlnttim. 5 ((.uide des Prêtres.) I. Doctrinal of Sapi-.ee. 1489. 4 Vente Fleetwnotle, 1774 6 I. (Doctrinal de Sagesse.) 6 oh., par Alchorjie.—Vente, T. J. Ateltorne, 1813 :78 I. 15 scli. Par le duc de 1)evonshjre. VenLeflatelilîe, 1776:81. Edward the Confesser? Ss. Godefroy of Boulogne. 1481. S (Godefroy de Bouillon,) T. J. Golden Legend. 1183. 4 Vente Rateliffe, 1776 ( Légende dorée.) T. I. 15 srlt. -- Vente .Llihortte 1813 : 82 liv. 19 sth. par le dite (le i)evoushjre Govers Confcsslo Aman- 1483. 3 Vente hityant-Fttjrfjjx , 1756 lis. 3 liv. - Vente \/est, 1773 (t:onfessio, de lAmant 9 liv. 9 set. par Goer.I. llore. (heures.) I. sàn date.. 6 Jsott. T. 1. 1475. :1 Vente West, 1773: 4 liv. 4 s. -- %rCIttC ltaLclifrè, 1776:5l.19, Infancia Sali-abris, tans date. 6 (Evangile de lEnfance de Notre Seigneur.) 1. Kateriuc ofSienrtc. sans dsi. 4 Catherine de Sienne.) t. Xiiight of the Tower. 1484. 4 Vente Drand, 1807 : 105 gijin. ( Le Chevalier de la —Vente \Vltite Kttights, 180: Tour.) T. I. 85 liv. I seli. Liber Fctivhjs. 1. 1483. 4 tifs of our Lady. 1. &in, taie. 4 (Vie de Y(itre.l)amc.) Cire of Sa iii F \Vert efriti , sans r. S Vie de sainte \rene_ ftede.) I. 1. t cidar. (Lit ti de re, ) I. 6 Mirrctr of the \Vi,rld. 1481. 4 Vente Fairfax, 1756 : 3 liv. Le Miroir du Monde,) Vente West, 1773:21. Cittalog. Ileltert, 1794; :10 et 15 gitin. - %ente Rox- lturgh, 1812: 331 tiv,

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flEuRS S T!TRE CF. LOUVRAGE. DATE. le PRIX. raren.

Ovid&s Metamorphoses. 1480. 0 ( Mêtavnorphoses do— vide.) T. I. Paris and Vienne. 1485. I ci Vente West, 1773 14 liv. Roman de Paris cl Vientie. T. 1. Pilgriinage of the Soul. 1483. 4 Vente West, 1773 : 8 I. 17 seh. (Pêleriviage de Polychronicon. I. 1482. 4 Vente Ratcliffe , 1776 : 5 liv. 15 seit. O d. - Veule Iiitel 1786 : .1 lit, 12 ccli. - Veitte 1hIandfor81() : 9î L 10 ch. Proverhs o f Pisa. 1478. li (Proverbes de Christine de Pian.) 1. Reynard the fox. 81. 6 (I.e Renard.) T. I. RuseI (Oratiort of). ons date. û (1)isenurs de Russe].) I. Vente West. 1773 : 10 liv. - Royal look. 1484. 4 (Livre Royal.) T. 1. —Vente \Vliite Knights, 1810: 73 1i. 10 sels, Siege or Rhodes. sous date. 6 (Le siège de Rhodes.) J. Siieeulufl5 vite Christi. 1. sans date» I Vente West, 1773: 9 liv. O seb. Statutes. 1. do. Troyes (Recueil les Ilts sans date. li Ce livre est si rare que Vexent— toires de) en français. I. pi n ire tin duc (le 1tobu rg h. incomplet de 13 feuillets e été, payé par lord Spencer 116 liv. j.; — il a vendu 36 Liv. 10 s. en 1823; — en 1817 un exemplaire compi. sest vendu 02 1.16 s.; — et en 123 un autre exem- plaire non roni: 205 I. 16 s. Troyes (histories of . 1471. 5 Vente Fairfax, 17 56 S I. 8 scls. (Les histoires deTroyes - ente! utat, 1786 : 21 liv. en anglais.) T. I. —Vente Serevens, 1800: 131. 3 sch. (imparfait). - Vente Rnxbttrgh. 1 SI 2:1,0601. lOs. Tully, of oh! Ages. etc. it. 3 Vente Fairfax, 1756: 21. 2sch. (Traité de la Vieillesse - Vente Fletewode, 1774.: par (:iceroti.) T. 1. 8 Iv—Vente Pskews, 1775: 13 liv. 13 seh. Vente Fairfax, 1756:2 1.10 Viriis .4neid. 1400. 4 lch. (LEnid deVirgile.)T. 1. Work of Sapience. sans ite. 4 Vente Wyllet , 191 t. S s. (Livre tic Sagesse.) T. I.

Inpraterie deY DotpT.DUPRi, rue Saut-LOus 16, au Marais.