Rapport annuel 2006 • 2007 équipe per année ausuffrageuniverseldesmembres,enassembléegénérale.Son L’association estprésidéeparunconseild’administrationéluchaque agencesdepromotionetrelationspresse. > sallesetdiffuseursdespectacles > agencesdespectacles > maisonsd’édition > distributeursdedisques > gérantsd’artistes > maisonsdedisques > producteursdedisques,spectaclesetvidéos > du spectacleetdelavidéo,regroupequelque250entreprises: L’ADISQ, l’associationprofessionnelledel’industriedudisque, L ES FORCES VIVES DEL’INDUSTRIE manente compteunevingtainedepersonnes.

sommaire L’ADISQ en2006-2007 Communications Pr professionnalisation Soutien àla Relations detravail Droits Financement Radiodif Message duprésident omotion collective fusion 54 52 46 44 37 32 20 10 8 ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 3 FAITS SAILLANTS La toile de fond de l’industrie

Ventes sur support physique : en perte de vitesse

VALEUR DES VENTES AU DÉTAIL NOMBRE D’UNITÉS DE DVD VENDUES D’ENREGISTREMENTS SONORES DANS LE MONDE DANS LE MONDE

MILLIONS $US MILLIONS

40 000 36 925,7 160 144,9 143,7 142,7 33 655,4 33 613,6 35 000 30 980,9 32 012,2 32 356,0 31 813,0 140 118,0 30 000 120 96,3 25 000 100 20 000 80 15 000 60 10 000 40 5 000 20 0 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2002 2003 2004 2005 2006 Source: IFPI Source: IFPI

VALEUR DES VENTES AU DÉTAIL NOMBRE D’UNITÉS DE DVD D’ENREGISTREMENTS SONORES VENDUES AU AU CANADA

MILLIONS $CAN MILLIONS

1 400 5,0 4,573 1216,8 1 185,2 1200 4,5 974,7 4,028 1000 946,4 901,9 4,0 3,697 3,702 886,0 813,0 800 3,5 600 3,0 400 2,5 2,0 200 1,446 0 1,5 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 1,0 Source: IFPI 0,5 0,0 2002 2003 2004 2005 2006 Source: CRIA

NOMBRE D’UNITÉS D’ENREGISTREMENTS SONORES VENDUES AU QUÉBEC

MILLIERS

13 026,8 12 823,5 14 000 12 160,8 12 000 10 000 8 000 6 000 4 000 2 000 0 2004 2005 2006 Source: Nielsen Soundscan, compilation par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 4 FAITS SAILLANTS

La production québécoise à la loupe

PART DES VENTES D’ALBUMS DES ARTISTES QUÉBÉCOIS DANS LE TOP 500 DES MEILLEURS VENDEURS AU QUÉBEC, DE 2002 À 2006

2002 2003 2004 2005 2006

Nombre total d’unités vendues par le TOP 500 6 530 565 6 427 337 5 822 275 5 743 806 6 098 448 des meilleurs vendeurs au Québec

Nombre total d’unités vendues des albums 2 075 132 2 823 223 2 630 273 2 158 556 2 468 680 d’artistes québécois figurant au TOP 500

Nombre d’albums d’artistes québécois figurant 137 158 169 164 156 au TOP 500

Part des ventes des albums d’artistes québécois 31,8% 43,9% 45,2% 37,6% 40,5 % sur le total des ventes du TOP 500

Source: Top 500 Nielsen Soundscan, compilation par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec et analyses de l’ADISQ

VENTES D’ALBUMS D’ARTISTES QUÉBÉCOIS PAR NIVEAU DE VENTES

Nombre d’albums d’artistes québécois ayant obtenu des ventes d’au moins 2001 2002 2003 2004 2005 2006

10 000 copies 70 48 67 62 59 62

15 000 copies 46 24 45 44 40 38

25 000 copies 18 16 25 29 20 20

50 000 copies 7 891078

100 000 copies 124113

200 000 copies 010101

300 000 copies 001000

Chaque année, environ 300 albums francophones d’artistes québécois sont mis en marché.

Source: Nielsen Soundscan, analyses de l’ADISQ

PART DES VENTES D’ALBUMS DES 5, 10 ET 25 PREMIÈRES POSITIONS SUR LES VENTES TOTALES DU TOP 100 DES VENTES D’ALBUMS QUÉBÉCOIS

2001 2002 2003 2004 2005 2006

TOP 5 21,4% 27,9% 31,0% 25,1% 22,2% 29,9%

TOP 10 33,2% 41,8% 44,5% 36,8% 35,8% 42,0%

TOP 25 53,8% 64,4% 65,0% 61,3% 58,1% 62,0%

Source: Nielsen Soundscan, analyses de l’ADISQ ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 5 FAITS SAILLANTS

VENTES TOTALES DE CD ET PART DES PRODUITS QUÉBÉCOIS, QUÉBEC, 2006

% DE LA PART QUÉBÉCOISE NOMBRE D’UNITÉS (EN MILLIERS)

80 800

70 700

60 600

50 500

40 400

30 300

20 200

Ventes totales de CD 10 100 Part des produits québécois

0 — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — 0 l l i i t t t t t t t r r r s s c c v v v v v v i i n n r r a a i i c c c v v v û û p p é é é é o o n n u u a a f f a a a j j u u o o o e e o o a a d d m m n n - - j j ------j j s s ------a a - - m m - - - - 9 5 6 0 2 3 9 1 5 9 - - - - 4 0 8 4 2 6 5 1 2 8 7 3 1 0 1 3 0 2 0 0 1 2 0 6 9 5 2 1 2 1 1 2 2 1 0 2 1 0 2 0 1 0

Source: Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Ventes numériques : le Québec à la traîne

DANS LE MONDE (LÉGAL ET ILLÉGAL) PART DU MARCHÉ NUMÉRIQUE L’IFPI estime qu’annuellement, 20 milliards de DANS LE MARCHÉ TOTAL DE LA MUSIQUE, pièces musicales sont téléchargées de façon PAR MARCHÉ illégale sur Internet.1 Depuis sa mise en place en avril 2003, le service 0,9% 11% 18% de téléchargement légal iTunes a vendu un total de 2,5 milliards de titres.2 Monde États- Unis 3 AU CANADA (LÉGAL ET ILLÉGAL) Canada

L’IFPI estime qu’un milliard de pièces France musicales auraient été téléchargées de façon 1 476 100 pistes téléchargées Québec soit l’équivalent de 4 illégale au Canada en 2005. 105 436 albums

Les ventes de lecteurs MP3 ont augmenté du 0 10 20 tiers au Canada de 2005 à 2006. Ces ventes Sources: Nielsen Soundscan, IFPI, SNEP ont atteint une valeur de 350 millions$ en 2006.5 TÉLÉCHARGEMENT LÉGAL DE PIÈCES AU QUÉBEC (LÉGAL) MUSICALES ET D’ALBUMS AU CANADA Au Québec, en 2006, 1 476 100 pièces musicales ont été téléchargées à partir de sites légaux.6 2005 2006 En date du 29 avril 2007, le téléchargement de Nombre de pièces musicales 6,7 14,9 pièces musicales sur des sites légaux est en vendues (millions) hausse de 97% par rapport à la même période Nombre d’albums vendus 461 900 1 029 000 l’an dernier.7 Nombre total d’albums 1. Source: IFPI 911 900 2 093 286 vendus* 2. Source: IFPI, Digital Music report 2007 et communiqué de presse diffusé par Apple le 9 avril 2007 Part des ventes de ces albums 3. Source: Soundscan. Note: Les ventes numériques ont été comptabilisées par Soundscan à partir de février 2005 et incluent les sites Puretracks, sur le total d’albums vendus 1,8% 4,0% iTunes et Napster. (physiques et numériques) 4. Source: IFPI, Piracy report 2006

5. Source: Synovate. Données publiées dans le National Post du 3 février 2007. * Ce nombre représente les albums numériques téléchargés intégralement ainsi que le nombre d’albums obtenus en convertissant les pièces musicales téléchargées en 6. Source: Soundscan. Note: Les ventes numériques ont été comptabilisées par albums, en considérant qu’un album contient en moyenne 14 pièces musicales. Soundscan à partir de février 2005 et incluent les sites Puretracks, iTunes et Napster. Sources: Nielsen Soundscan, IFPI 7. Source: Soundscan. Note: Les ventes numériques ont été comptabilisées par Soundscan à partir de février 2005 et incluent les sites Puretracks, iTunes et Napster. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 6 FAITS SAILLANTS

Spectacle : un rayonnement trop limité

NOMBRE DE REPRÉSENTATIONS PAYANTES1 POUR UN MÊME SPECTACLE EN ARTS DE LA SCÈNE EN 2005 ET 2006 AU QUÉBEC

Théâtre Danse Chanson Chanson Variétés2 francophone anglophone

Unité 2005 2006 2005 2006 2005 2006 2005 2006 2005 2006

Spectacles différents n 543 532 189 188 590 667 551 764 241 234 % 100 100 100 100 100 100 102 100 100 100 Spectacles ayant eu: Une seule représentation n 116 135 66 60 350 386 446 624 71 68 % 21,4 25,4 34,9 31,9 59,3 57,9 80,9 81,7 29,5 29,1 De 2 à 15 représentations n 292 258 119 124 200 239 109 132 115 110 % 53,8 48,5 63,0 66,0 33,9 35,8 19,8 17,3 47,7 47,0 De 16 à 50 représentations n 124 132 3 4 37 41 6 8 41 41 % 22,8 24,8 1,6 2,1 6,3 6,1 1,1 1,0 17,0 17,5 51 représentations ou plus n 11 7 1 0 31 0 0 14 15 % 2,0 1,3 0,5 0,0 0,5 0,1 0,0 0,0 5,8 6,4 Nombre moyen de représentations n 11,0 11,2 3,8 3,6 4,2 4,0 1,6 1,6 12,2 13,1 d’un même spectacle

1. Exclut certains types de représentations payantes : les représentations privées, les représentations de spectacles amateurs et les représentations présentées dans les locaux d’écoles primaires ou secondaires et destinées aux élèves de ces écoles. Par ailleurs, ne sont pas considérées comme payantes les représentations où le droit d’entrée prend la forme d’un passeport ou d’un macaron valide pour l’ensemble d’un festival ou d’un événement, ni les représentations où le droit d’entrée prend la forme d’un cover charge. 2. Inclut les spectacles d’humour, de cirque, de magie, de comédie musicale et de music-hall. Source: Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

NOMBRE DE REPRÉSENTATIONS

7,3 % 6,7% 2 700 2 400 2 100 -12% 5,7% 1 800 39,7% 1 500 -24,5% 1200 2,2% 2,7% 900 600 2004 300 2005 0 2006 Chanson Chanson Humour Comédie musicale francophone anglophone et music-hall

Source: Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

REVENUS DE BILLETTERIE

-58,6 % 45 000 000 -14,8 % 5% 40 000 000 35 000 000 44,8% -7,6% 30 000 000 19,4% -8,7% 35,6% 25 000 000 20 000 000 15 000 000 10 000 000 2004 5 000 000 2005 0 2006 Chanson Chanson Humour Comédie musicale francophone anglophone et music-hall

Source: Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 7 FAITS SAILLANTS

ASSISTANCE PAYANTE

24,3% -9%

1 000 000 -2,6% 2,3%

900 000 -11,7% 9,4% -54,7% 800 000 700 000

600 000 29,7% 500 000 400 000 300 000 200 000 2004 100 000 2005 0 2006 Chanson Chanson Humour Comédie musicale francophone anglophone et music-hall

Source: Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

TAUX D’OCCUPATION DE L’ASSISTANCE PAYANTE

80% -4,5 % -20,2 % 7,3% -8,5% -1,5 % 8,4% 70% -11,3% 11,8% 60% 50 % 40% 30% 20% 2004 10% 2005 0 % 2006 Chanson Chanson Humour Comédie musicale francophone anglophone et music-hall

Source: Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

TAUX DE SPECTATEURS AVEC BILLET DE FAVEUR

25% 53,7 % 10,4 % -24,9%

20% -18,1% 15,7% 55,4% 28,8% 15% 2,5% 10%

5% 2004 2005 0% 2006 Chanson Chanson Humour Comédie musicale francophone anglophone et music-hall

Source: Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Les données de cette Toile de fond proviennent d’une vaste base documentaire gérée par l’ADISQ, qui couvre les principaux enjeux auxquels se trouve confrontée l’industrie de la musique au Québec. Parmi les sources consultées par l’ADISQ, on retrouve notamment l’International Federation of the Phonographic Industry (IFPI), la Canadian Recording Industry Association (CRIA), Nielsen Soundscan et l’Observatoire de la culture et des communications du Québec (OCCQ). L’OCCQ fournit de façon récurrente, depuis 2003, une quantité importante de données détaillées sur l’industrie du spectacle de chanson et de variétés au Québec ainsi que des données annuelles sur les ventes de disques au Québec. Depuis janvier 2006, il est maintenant possible d’obtenir des statistiques sur les ventes de disques au Québec sur une base hebdomadaire. Ces statistiques portent notamment sur la part des artistes et des entreprises québécoises dans ces ventes ainsi que sur le nombre d’unités vendues par type de support, y compris les pistes numériques téléchargées. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 8 T N DE LA PAROLE AUX ACTES E D I S É Alors que nous tournons la page sur une Ce fut aussi le cœur des débats, très relevés, R 29e année d’activité pour l’ADISQ, l’industrie qui ont été menés dans le cadre des dernières

P québécoise de la musique s’apprête elle aussi, Rencontres québécoises de l’industrie de la peut-être plus rapidement qu’elle ne l’avait musique, il y a un peu plus d’un mois. Presque prévu, à passer à un nouveau chapitre de unanimement, le milieu de la musique se U son histoire. demande aujourd’hui: comment vendre la

D musique, désormais? comment prendre notre Il nous apparaît de plus en plus évident, en effet, place dans la nouvelle économie numérique de la que ce qu’on peut appeler l’économie numérique musique avec autant d’énergie, de détermination E de la musique n’est plus une perspective et de créativité que nous l’avons fait au cours des lointaine, mais bien une réalité de plus en plus

G 30 dernières années, dans un modèle avec lequel immédiate. Avouons-le: nous ne sommes pas nous étions d’emblée plus familiers? A encore parfaitement préparés à effectuer cette

S transition du modèle traditionnel de notre Dans le même souffle, vous nous avez signalé industrie, axé sur la vente de produits physiques, vos inquiétudes face à la situation pour le moins S à un nouveau modèle reposant sur la vente, la délicate dans laquelle se trouve le spectacle de

E diffusion et la distribution en mode numérique. variétés qui, à la fois, ne réussit pas à prolonger Pour toutes sortes de raisons, le Québec a, pour son offre existante au-delà d’un nombre très

M un certain temps, été partiellement immunisé limité de spectacles et ne dispose pas des contre la vague numérique qui déferlait sur le ressources suffisantes pour générer une demande reste du monde. Maintenant que l’on sait que plus grande, et ainsi faire concurrence au le numérique est là pour rester et que déjà, à gigantesque pouvoir d’attraction des productions l’échelle planétaire, plus de 11% des achats étrangères. de musique se font sous ce mode, cette immunisation dont nous avons profité définit Comme vous allez le voir à la lecture de ce notre retard: chez nous, le numérique ne rapport d’activité, l’ADISQ a d’ores et déjà représente toujours que moins de 1% réagi, par des opérations concrètes, à ces du marché. problèmes que vous avez identifiés. Elle l’a fait rapidement, en mettant de l’avant en quelques Ce constat, celui de la nécessité urgente de mois à peine des campagnes et des efforts de prendre place dans un nouveau modèle industriel représentation importants, efforts d’autant plus sans pour autant mettre en danger nos acquis exigeants qu’ils ont dû se déployer en sus des dans le modèle traditionnel – qui continue à énergies déjà considérables que l’association court terme de constituer notre assise financière investit dans l’ensemble de ses champs d’action, principale –, c’est celui que vous nous avez qui vont de la radiodiffusion au soutien à la communiqué à l’automne, dans le cadre de professionnalisation, en passant par les droits, le la vaste consultation que l’ADISQ, sur mon financement, les relations de travail, la promotion initiative, a menée auprès de tous ses membres. collective et les communications. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 9

À cet égard, l’ADISQ nous a encore démontré, nouvelles compétences dont nous devrons doter cette année, qu’elle constituait un outil aussi nos entreprises soient arrimés à cette transition indispensable qu’immensément efficace pour le excessivement rapide que nous allons effectuer. développement de notre industrie. Seulement, ce constat, renouvelé, s’assortit aussi d’un autre Vous nous avez dit que vous souhaitiez que votre constat, celui d’une nouvelle nécessité. Si notre association vous accompagne et vous soutienne industrie, en effet, tient à préserver aussi bien sa dans ce défi, aussi puissamment qu’elle l’a fait pertinence que sa créativité et son marché dans dans le passé. Il nous reste maintenant, à nous la nouvelle structure industrielle qui s’installe à tous, membres de l’ADISQ, à passer de la parole l’échelle mondiale, elle devra aussi, forcément, aux actes. Car si nous souhaitons que notre permettre à son association, qui la représente et association nous aide à garder notre pertinence la défend si efficacement sur tous les fronts, de et notre vitalité en tant qu’industrie, nous conserver elle-même sa pertinence et sa capacité devrons aussi la soutenir plus vigoureusement de «faire la différence». pour lui donner les moyens de conserver elle- même sa pertinence dans un univers en pleine Il ne faut pas oublier que l’ADISQ est l’outil que accélération. nous nous sommes collectivement donné il y a 30 ans pour nous sortir de la crise dans laquelle C’est à cette réflexion, et aux décisions qui en nous plongeait, à ce moment, la désertion de découlent, que je vous invite aujourd’hui, à notre industrie locale par les majors interna- l’aube d’un trentième anniversaire qui marquera, tionaux. Avec cet outil, nous avons transformé je l’espère, le début d’un nouveau chapitre – tout la crise en – permettez-moi l’anglicisme – une aussi remarquable – dans notre jeune histoire. gigantesque opportunité: nous avons tourné la situation à notre avantage et, en quelques En marge de cette réflexion, permettez-moi décennies, avons fait de notre marché une réalité enfin de remercier tout le personnel de l’ADISQ unique dans le monde entier. pour son travail au cours de la dernière année. Sous la direction énergique de Solange Drouin, Les défis qui nous attendent dans les prochaines dont je salue d’ailleurs la quinzième année à années sont, à n’en pas douter, d’une envergure l’ADISQ, cette équipe a, encore une fois, au moins aussi importante que ceux que nous accompli un boulot remarquable. avons affrontés alors. Il ne s’agit pas seulement de réussir à nous approprier de nouvelles technologies et de développer un nouveau modèle: il s’agit aussi de faire en sorte que tout le cadre légal et réglementaire, que tout notre système de relations de travail, que toutes nos PAUL DUPONT-HÉBERT opérations de promotion collective et jusqu’aux Président de l’ADISQ RADIODIFFUSION A renouvellement delicencedesstationsradio, contributions lorsdel’attribution oudu Ces fondsperçoiventnotamment des musique anglophone. m de leurcontenumusicallapartréservéeà normes decontenuminimumquifixentà65% radio francophonessonttenuesderespecterdes Depuis ledébutdesannées1970,lesstationsde ONDES RADIO État deslieux Ondes courtes que F RadioStar pourlamusiquefrancophone demême en opération,soitMusicaction et leFonds quatre principauxfondsdedéveloppementsont aujourd’hui, tations, aufildesans,ontportéfruit: de cetteexclusivité.Cesnombreusesreprésen- étant donnélesavantagesimpor diffusion doiventimpérativementsesoumettre auquellesentreprisesderadio- procédés» debons tère incontournabledecet«échange l’ADISQ sefaitundevoirderappelerlecarac Dans toutessesinterventionsauprèsduCRTC, développement destalentsmusicauxcanadiens. ils doiventcontribuerfinancièrementau canadiens ontuneautr radiodif Canadiens danslecontrôled’uneentreprisede En retourdel’exclusivitéréservéeaux DÉVELOPPEMENT DEST ont égalementaboutiàdesnor dumilieudelamusique, autres partenaires partenaire privilégié,demêmequ’avecles équivalent pourleresteduCanadaetson menées parl’ADISQetCIRPA, quiestson du lundiauvendredi.Lesreprésentations aux heuresdegrandeécoute,entre6het18h, depuis 1998,auxsélectionsmusicalesdiffusées s’applique, l’ADISQ, unminimumde55% grâce notammentauxreprésentationsde maintien d’unefenêtr constituent unminimumvitalquiassurele Pour laproductionquébécoise,cesnormes canadien. sent notammentunquotade3 minimales, àl’échelleduCanada,quiétablis- la musiqued’ici.Cesnor contr consensus etconstituent,enquelquesorte,la radiodiffusion auCanada. Canadiens danslecontrôled’uneentr aux qu’elles retirentdel’exclusivitéréservée de radiodiffusionpourlesimportantsavantages DISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 10 PAGE ANNUEL2006-2007 RAPPORT DISQ usique vocale d’expression française; enoutre, usique vocaled’expressionfrançaise; epar ACTOR etleStar fusion auCanada,lesradiodif tie exigéedesentr e e maker Fundpourla de diffusionviablepour ALENTS CANADIENS exigence àr mes fontaujour eprises canadiennes 5 mes decontenu tants découlant % de contenu especter: fuseurs eprise de d’hui - r delapartces somme équivalantà0,5% précédente, montantauquelpeut s’ajouterune de revenuslastationradio pourl’année montant forfaitairevariantplutôtselonleniveau contribution équivaudraitdésor CRTC adécidéqueleniveau minimaldecette station. Danssanouvellepolitiquede2006,le selon latailledumarchédanslequelévoluait visibilité desenr significative àaccroîtreladisponibilitéet française auCanada.Ellescontribuentdefaçon commer développement delaproductionet maintenant, àunmontantfor de cettecontributioncorrespondait,jusqu’à r radiodiffuseurs envertudel’attributionoudu minimal descontributionsverséesparles ciale, amodifiélafaçond’établirleniveau examen desapolitiquesurlaradiocommer 2006-2007, leCRTC, dudernier dans lecadre Il estànoterqu’aucoursdel’annéefinancière de languefrançaise. à donc ainsilesstationsderadiofrancophones canadiens francophones–etellesaident RadioStar constituentunappor Ces contributionsàMusicactionetauFonds de cefondsenseptembre2001. qui ontétéallouésdepuislamiseenopération Fonds RadioStar production musicalefrancophone.Quantau depuis 1998,pourledéveloppementdela 9,7 million de leurlicence,onconstatequec’estplus en vertudel’attributionoudurenouvellement contributions verséesparlesradiodiffuseurs à Musicaction etleFondsRadioStar. Sionajoute différentes initiativesetfonds,notamment la musiquecanadienneparl’entremisede des prochainesannées,audéveloppementde avantages tangiblesserontaffectés,aucours c diffusion auCanadas’élèveà1,7milliard$, deradio- entre lesdifférentesentreprises seulement, lemontantdestransactionsconclues à àMusicactionouFACTOR1% et Fund, 2% sont versésauFondsRadioStarouStarmaker 3% au développementdetalentscanadiens: delavaleurtransactionsontaffectés 6% a de radiodiffusion.Laréglementationsurles transactions financièresentredesentreprises ainsi quedesavantagestangibleslorsde evenus excédant enouvellement deleurslicences.Leniveau vantages tangiblesprévoitactuellementque e respecter leur obligation de 65% decontenu respecter leurobligationde65% des fondsdiscrétionnaires.Depuis1998 ces avantagestangibleslemontantdes qui signifie que plus de 95,2 millions$ en qui signifiequeplusde95,2millions$ cialisation dedisqueslangue s $ qui ontétéversésàMusicaction, egistr , c’est plusde12,4million 1 25 000$. 0 ements sonor faitair t mais àun essentiel au e es d’ar qui variait tistes s - $ ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 11 RADIODIFFUSION

2006-2007 Sur le problème de la nouveauté, par exemple, le CRTC a affiché son intention – à proprement RADIO parler stupéfiante, de la part d’un organisme réglementaire – de procéder au cas par cas Examen de la Politique sur la radio dans l’étude du comportement des différentes commerciale: une conclusion qui stations de radio. Le Conseil, en effet, compte n’en est pas une simplement demander aux stations de radio, dans le cadre du renouvellement de leurs Dans son rapport annuel 2005-2006, l’ADISQ licences, d’expliquer comment elles comptent faisait état en détail du mémoire de près de mettre en valeur la nouveauté musicale dans 500 pages qu’elle avait soumis au CRTC en leur programmation. En ce qui concerne la mars 2006, dans le cadre de l’examen de la pratique des montages, il s’est également Politique sur la radio commerciale. contenté de s’engager à se montrer vigilant Dans ce mémoire comme dans les interventions devant les stations qui pratiquent un recours qui ont suivi son dépôt, l’ADISQ avait démontré abusif à ce procédé. que l’évolution de l’industrie de la radio commer- Ce faisant, le CRTC s’est, en pratique, déchargé ciale, depuis l’entrée en vigueur de la dernière de ses prérogatives réglementaires en les politique, en 1998, justifiait une sérieuse mise à transformant en fardeau opérationnel pour des niveau des engagements des radiodiffuseurs sur associations comme l’ADISQ, qui devra déployer deux principaux plans: la contribution au déve- des efforts et des ressources considérables pour loppement des talents canadiens, d’une part, et la la surveillance de ces radios. En outre, le CRTC mise en valeur de leur pleine diversité, d’autre a instauré un environnement proprement ingé- part, notamment dans le cas de la musique vocale rable où les radiodiffuseurs ne seront pas soumis de langue française. à des règles communes, mais plutôt à une série Rappelons que, dans son mémoire, l’ADISQ disparate d’ententes négociées à la pièce. avait proposé deux principales améliorations Sur le front des contributions financières, à la politique alors en vigueur: le CRTC a augmenté la contribution des • l’instauration de règles en vue de favoriser radiodiffuseurs de manière à ce point marginale une meilleure représentation de la diversité et en ouvrant le champ des projets admissibles de la création musicale de langue française de telle façon qu’on peut se demander si la sur les ondes des radios commerciales, chanson francophone ne disposera pas d’un notamment la création d’un quota de soutien financier encore moindre que par le nouveautés, et un meilleur encadrement des passé. Alors que les revenus de l’industrie montages (le montage est une pratique qui canadienne n’ont cessé de croître depuis 1998 permet aux radios de diminuer en apparence et ont atteint 1,3 milliard$ en 2005, le CRTC le nombre de pièces anglophones n’exige d’elle qu’une contribution supplé- programmées, ce qui induit de faux résultats mentaire de quelques millions de dollars quant à la proportion réelle de contenu au développement du contenu canadien, francophone diffusé); et qui constitue pourtant la majeure partie de • l’augmentation, à hauteur de quelque sa programmation. 17 millions$ par année, de la contribution des Cependant, il faut se réjouir du fait qu’en radiodiffuseurs au développement des talents optant pour le statu quo, le CRTC a également canadiens – une augmentation d’autant plus refusé les demandes des radiodiffuseurs justifiable que la situation financière des d’alléger la réglementation actuelle sous radiodiffuseurs a fait l’objet d’une progression prétexte que ceux-ci feraient face à la spectaculaire depuis la fin des années 1990. concurrence des nouvelles technologies de Le 15 décembre dernier, le CRTC a conclu son diffusion. Le CRTC a donc plutôt accepté examen et rendu publique sa politique révisée la démonstration de l’ADISQ selon laquelle sur la radio commerciale. C’est avec grande cette concurrence demeurait marginale et peu déception que l’ADISQ a constaté que, sur significative dans l’avenir prévisible, et que tous les aspects du cadre réglementaire de la rien ne justifiait un allègement des obligations radiodiffusion canadienne qui sont d’une réglementaires des radios. importance capitale pour le milieu de la Au terme du long processus qu’a constitué production musicale, le CRTC n’a fait que l’examen de la Politique sur la radio confirmer les dispositions de la politique de commerciale, l’ADISQ considère donc avoir 1998, malgré les failles évidentes que celle-ci réussi à éviter le pire pour l’industrie a démontrées avec les années. québécoise de la musique. Cependant, elle demeure, encore aujourd’hui, à la fois perplexe et insatisfaite devant la nouvelle politique adoptée par le CRTC – des sentiments d’ailleurs ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 12 RADIODIFFUSION

partagés par deux conseillers dissidents qui, affichaient un manque flagrant de nouveautés chose rare dans le cadre d’une politique, ont et de diversité dans leur programmation. Il est tenu à exprimer une opinion minoritaire. à noter que ces analyses sont basées sur des données provenant de BDS et ne portent que Dans le cadre des renouvellements de licences sur les stations des marchés de Montréal et qui suivront l’adoption de la politique, l’ADISQ de Québec, soit CKMF-FM, CITE-FM et est résolue à saisir l’occasion que lui offre cette CHIK-FM, BDS ne fournissant pas de données dernière, soit celle de revendiquer, au cas par pour les marchés où sont situées les autres cas, que des quotas de nouveautés soient stations d’Astral en renouvellement. imposés aux stations de radio, après démons- tration du manque de diversité et de nouveauté Les stations d’Astral étant opérées en réseaux, de leur programmation musicale. l’ADISQ s’est assurée que les stations pour lesquelles elle disposait des données étaient L’association a d’ailleurs commencé à articuler représentatives des autres stations de leurs cette revendication en mars dernier, alors que réseaux respectifs. En effet, l’étude comparative le CRTC a ouvert une audience sur les dossiers de deux stations de chacun des réseaux a de renouvellement de licences d’une douzaine démontré que les diffusions de stations d’un de stations francophones du radiodiffuseur même réseau se recoupaient dans une Radio. proportion de plus de 95%. Nous résumons ici l’analyse des principaux indicateurs qui ont Renouvellement de licences pour des permis d’en arriver à cette conclusion. stations d’Astral Media Radio En mars dernier, le CRTC a mis en place un Indicateur 1 processus public en vue du renouvellement Profil d’écoute et répartition des pièces de licences de plusieurs stations de radio francophones et anglophones appartenant à Astral Media Radio: PROFIL D’ÉCOUTE POUR LES STATIONS Réseau Énergie: CHIK-FM Québec, CKMF-FM, CITE-FM ET CHIK-FM CKMF-FM Montréal, CIKI-FM et CIKI-FM-2 EN 2005 ET EN 2006 Rimouski et Sainte-Marguerite, CJDM-FM Les stations CKMF-FM et CHIK-FM (de Drummondville, CIGB-FM Trois-Rivières; format grands succès) ont des périodes de Réseau Rock Détente: CITE-FM Montréal, grande écoute durant la journée qui sont CJOI-FM Rimouski, CHEY-FM Trois-Rivières; polarisées sur le «morning drive» (7h à 9h) et BOOM-FM: CFEI-FM Saint-Hyacinthe, le «afternoon drive» (16h à 18h), tandis que CHRD-FM Drummondville, CFZZ-FM la station CITE-FM (de format adulte Saint-Jean-sur-Richelieu. contemporain) a une répartition de son écoute plus linéaire, entre 6h et 18h, avec une légère Ce processus public a été d’une grande baisse sur l’heure du midi. Une constante importance, puisqu’il a constitué la première toutefois pour l’ensemble des stations: l’audi- occasion, pour l’ADISQ, d’appliquer la toute toire descend considérablement en soirée. nouvelle politique du CRTC sur la radio commerciale, et en particulier l’intention RÉPARTITION DES PIÈCES FRANCOPHONES affichée du Conseil de procéder au cas par cas, ET ANGLOPHONES dans le cadre des renouvellements de chaque Pour les stations CKMF-FM et CHIK-FM licence, pour régler les problèmes de diversité (de format grands succès), on observe encore musicale et de diffusion de nouveautés. en 2006, comme c’était le cas en 2005, que: Dans son intervention écrite soumise au • pendant le «afternoon drive», le nombre de CRTC le 5 avril dernier, ainsi que lors de sa diffusions anglophones est beaucoup plus comparution à l’audience publique, le 30 avril, élevé – voire très significativement dans l’ADISQ a donc repris plusieurs éléments certains cas – que le nombre de diffusions présentés dans le cadre du dernier examen de francophones; la politique sur la radio commerciale. Afin de • pendant le «morning drive», le niveau de convaincre le CRTC de la pertinence de ses pièces anglophones est également plus élevé positions, l’ADISQ a analysé la programmation mais, étant donné le peu de diffusion totale musicale des stations d’Astral des réseaux de musique, il est plus difficile de tirer une Énergie et Rock Détente, analyses qui conclusion autre que celle, regrettable, que constituaient en fait une mise à jour encore plus cette période donne lieu à peu de program- approfondie des analyses réalisées par l’ADISQ, mation musicale totale; pour ces mêmes stations, dans le cadre du • pour le reste de la période de grande écoute, dernier examen de la politique radio. la diffusion de pièces anglophones est, Ces études ont révélé que, de 2005 à 2006, presque à toute heure, plus élevée que la les stations d’Astral analysées par l’ADISQ diffusion de pièces francophones; ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 13 RADIODIFFUSION

• c’est en soirée que la diffusion des pièces CHIK-FM: francophones est la plus élevée, alors qu’on Pour la semaine de radiodiffusion observe tout à fait le contraire pour les pièces • baisse de 28,0% du nombre de titres anglophones différents francophones diffusés, en moyenne, Pour la station CITE-FM (de format adulte chaque mois entre 2005 et 2006; contemporain), on observe encore en 2006, • baisse de 18% du nombre d’artistes différents comme c’était le cas en 2005, que: francophones diffusés, en moyenne, chaque • le «afternoon drive» est encore une période mois entre 2005 et 2006. de grande écoute; alors que, durant le reste de la période de grande écoute, cette station CITE-FM: diffuse un nombre de pièces francophones Pour la semaine de radiodiffusion plus élevé que celui des pièces anglophones, • hausse de 4,6% du nombre de titres la situation s’inverse malheureusement lors différents francophones diffusés, en moyenne, du «afternoon drive». chaque mois entre 2005 et 2006; • c’est en soirée que la diffusion des pièces • hausse de 9,4% du nombre d’artistes francophones est la plus élevée, alors qu’on différents francophones diffusés, en moyenne, observe, encore une fois, tout à fait le chaque mois entre 2005 et 2006. contraire pour les pièces anglophones. Indicateur 4 Indicateur 2 Les montages Concentration de la diffusion CKMF-FM CKMF-FM Pour la semaine de radiodiffusion La part des 25 titres francophones les plus diffusés sur l’ensemble des titres francophones Comme c’était le cas en 2005, la part de la diffu- diffusés par CKMF-FM a été en moyenne, en sion francophone sur la diffusion totale pour la 2006, de 52,2%, alors que cette part était de totalité des 52 semaines de 2006 est de 10 points 48,6% en 2005. La station CKMF-FM présente inférieure au niveau réglementaire de 65%. donc encore, en 2006, un haut niveau de Pour la période de grande écoute concentration des diffusions francophones Comme c’était le cas en 2005, la part de la sur un nombre limité de titres. diffusion francophone sur la diffusion totale CITE-FM pour la quasi-totalité des 52 semaines de 2006 est de 10 points inférieure au niveau La part des 25 titres francophones les plus réglementaire de 55%. diffusés sur l’ensemble des titres francophones diffusés par CITE-FM a été en moyenne, en CHIK-FM 2006, de 26,5%, alors que cette part était de Pour la semaine de radiodiffusion 27,1% en 2005. La station CITE-FM présente Comme c’était le cas en 2005, la part de la diffu- donc, en 2006, un niveau de concentration sion francophone sur la diffusion totale pour la légèrement plus modéré des diffusions totalité des 52 semaines de 2006 est de 10 points francophones qu’en 2005. inférieure au niveau réglementaire de 65%. CHIK-FM Pour la période de grande écoute La part des 25 titres francophones les plus Comme c’était le cas en 2005, la part de la diffusés sur l’ensemble des titres francophones diffusion francophone sur la diffusion totale diffusés par CHIK-FM a été en moyenne, en pour la quasi-totalité des 52 semaines de 2006 2006, de 51,3%. La station CHIK-FM n’avait est de 10 points inférieure au niveau pas été analysée en 2005. réglementaire de 55%.

Indicateur 3 CITE-FM Nombre de titres et d’artistes différents Pour la semaine de radiodiffusion CKMF-FM Comme c’était le cas en 2005, la part de la Pour la semaine de radiodiffusion diffusion francophone sur la diffusion totale pour la totalité des 52 semaines de 2006 • baisse de 30,0% du nombre de titres respecte le niveau réglementaire de 65%. différents francophones diffusés, en moyenne, chaque mois entre 2005 et 2006; Pour la période de grande écoute • baisse de 19% du nombre d’artistes différents Comme c’était le cas en 2005, la part de la francophones diffusés, en moyenne, chaque diffusion francophone sur la diffusion totale mois entre 2005 et 2006. pour la totalité des 52 semaines de 2006 respecte le niveau réglementaire de 55%. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 14 RADIODIFFUSION

On ne peut donc que conclure une fois de plus, Se basant sur cette nouvelle définition, l’ADISQ comme en 2005, que les stations de format a ensuite refait ses analyses sur la place de la grands succès utilisent les montages de pièces nouveauté dans la programmation des stations anglophones de façon abusive, ce qui a pour CITE-FM, CKMF-FM et CHIK-FM. Elle a conséquence de diminuer l’exposition réelle de constaté que la nouvelle définition ne changeait la musique de langue française. rien de significatif aux mesures effectuées avec la définition mise de l’avant, jusque-là, par l’ADISQ. Indicateur 5 La programmation de nouveautés Une décision du CRTC dans ce dossier est attendue d’ici la fin de l’été. Les analyses de l’ADISQ ont également démontré que le problème constaté lors du Radio satellite: demandes d’entreprises dernier examen de la politique radio quant au de distribution en vue d’offrir les services manque de nouveautés dans la programmation, satellites XM et Sirius encore une fois, est plus marqué pour la station CITE-FM que pour les stations CHIK-FM et Au cours de la dernière année, les câblo- CKMF-FM. La part de la nouveauté se situe distributeurs Rogers, Videotron et Cogeco, autour de 10% pour CITE-FM, alors qu’elle ainsi que les entreprises de distribution Bell varie entre 20 et 40% pour les stations et Telus, ont déposé des demandes au CRTC CKMF-FM et CHIK-FM. en vue d’être autorisés à distribuer les services de radio satellite XM et Sirius. Lors de l’examen de la politique radio, l’ADISQ avait établi, aux fins de l’application du quota de L’ADISQ s’est opposée à ces demandes en nouveautés, une définition qu’elle considérait appuyant les interventions soumises par Radio- réaliste et fonctionnelle de ce qui constitue une Canada et la Conférence canadienne des arts. nouveauté. Cette définition était la suivante: L’argumentaire développé par ces organisations est «nouveauté» une pièce musicale d’un artiste consistait notamment à faire valoir que: dont la parution du premier album date de • une acceptation de ces demandes par le moins de 24 mois. Cette définition n’était que CRTC changerait fondamentalement la l’une de plusieurs définitions concurrentes nature des services XM et Sirius, tels soumises au CRTC dans le cadre de son qu’autorisés par le CRTC en 2005; examen, et le CRTC, comme sur de très • les services XM et Sirius, qui sont actuel- nombreux autres éléments de sa politique, a lement des services complémentaires aux préféré réserver son jugement. services de programmation sonore (Galaxie En avril dernier, dans le cadre de l’audience et Max Trax), deviendraient des services Astral, le CRTC a donc demandé à Astral Media concurrents s’ils étaient également offerts par Radio de lui suggérer à son tour une définition les entreprises de distribution requérantes, opérationnelle de ce qu’est un artiste émergent. ce qui mettrait en péril ces services. En réponse à cette demande, l’ADISQ et Astral L’ADISQ s’est particulièrement inquiétée du ont considéré important de procéder à des fait qu’aucune de ces entreprises de distribution discussions et de produire au Conseil une ne s’était engagée à continuer d’offrir à ses définition commune. Ces discussions ont été abonnés du service numérique les services fructueuses: le 30 avril, Astral Media Radio et Galaxie et Max Trax, advenant le cas où le l’ADISQ ont été en mesure de présenter au CRTC acceptait leurs demandes de distribuer CRTC une définition consensuelle, en vertu de XM et Sirius. laquelle un artiste canadien de langue française sera considéré comme un artiste émergent Cette situation irait à l’encontre de la politique après que l’un ou l’autre des seuils suivants du Conseil, puisque les services Galaxie et Max aura été atteint: Trax contribuent davantage aux objectifs de la politique en proposant un niveau minimum de • une période de six mois s’est écoulée après contenu canadien et francophone qui est bien que les ventes de l’un de ses albums aient plus important que celui, extrêmement minimal, atteint le statut de disque d’or selon auquel sont soumis Sirius et XM. Soundscan; • une période de 48 mois s’est écoulée depuis L’ADISQ a donc été déçue de voir le CRTC la parution de son premier album mis en approuver la demande de tous ces services. Par marché commercialement. contre, nous nous réjouissons de constater que, dans sa décision, le CRTC reconnaît que Astral Media Radio et l’ADISQ se sont engagés l’approbation de ces demandes sans autres auprès du CRTC à faire les démarches conditions «ferait de ces services de radio par nécessaires afin de convaincre leurs partenaires satellite par abonnement des concurrents respectifs d’appuyer cette nouvelle définition. directs des services sonores payants qui existent déjà». C’est pourquoi le CRTC a assorti sa ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 15 RADIODIFFUSION

décision de dispositions qui établiraient un et des coûts de lancement élevés, incluant certain équilibre concurrentiel sur le marché notamment des coûts associés à la promotion de de la distribution entre les services de radio l’entreprise, dont le versement de contributions satellite et les services sonores payants, et qui à des organismes tiers fait bien souvent partie. inciteraient les distributeurs à poursuivre à la S’il faut donner davantage au début, cela ne fois la distribution des services sonores payants signifie pas pour autant que l’entreprise puisse et celle des services de radio par satellite par verser, lors des années subséquentes, des abonnement. De la sorte, selon le CRTC, les contributions annuelles équivalant à un niveau abonnés et le système canadien de radio- inférieur à 5% de ses revenus bruts. diffusion pourraient éventuellement profiter L’ADISQ considère que la condition de licence d’une plus grande diversité de services sonores. imposée par le CRTC est toujours adéquate, étant donné le contexte et l’équilibre recherché Demande de XM et de Sirius en vue par le Conseil dans l’établissement des de modifier leurs conditions de licence conditions de licence des services de radio À l’automne 2006, les entreprises XM Radio satellite par abonnement. Rappelons que ces Canada et Sirius Canada ont soumis au CRTC – services bénéficient de conditions relatives à la à peine un an après avoir obtenu l’autorisation diffusion de contenu canadien et francophone d’exploiter des entreprises de radio satellite par exceptionnellement inférieures aux niveaux abonnement – des demandes en vue de modifier imposés à toute entreprise de radiodiffusion leurs conditions de licence relativement au réglementée par le CRTC. développement des talents canadiens. Le 11 mai dernier, à la grande satisfaction de Ces demandes de XM et de Sirius avaient pour l’ADISQ, le CRTC a annoncé qu’il refusait les but de soustraire les deux entreprises à leur demandes de modifications de licence de Sirius obligation de verser annuellement une somme et de XM. Dans sa décision, le Conseil explique minimale équivalant à 5% de leurs revenus que, dans l’évaluation de ces demandes, il a bruts au titre du développement des talents cherché à savoir si celles-ci pourraient mieux canadiens, et de remplacer cette obligation par servir les besoins des artistes canadiens et des celle de verser une contribution équivalant au projets des organismes tiers admissibles. minimum à 5% de ces revenus bruts pour Comme l’avait fait valoir l’ADISQ, le CRTC l’ensemble de leur période de licence, qui est de note que ces demandes, si elles étaient sept ans. Ces modifications impliquaient que acceptées, auraient pour effet de fixer un l’excédent d’une contribution annuelle qui plafond maximal aux dépenses exigées de la surpasserait le niveau de 5% pour une année titulaire au titre de la promotion des artistes pourrait être transféré à une année ultérieure, canadiens pour une période complète de année pour laquelle le niveau de contribution licence, et de limiter sa contribution à 5%. Le pourrait ainsi correspondre à un niveau CRTC indique également que, contrairement inférieur à 5% des revenus bruts. aux prétentions des titulaires, rien n’empêche celles-ci, actuellement, de consacrer au titre de Dans les interventions qu’elle a faites devant le la promotion des artistes canadiens des sommes CRTC en réponse à ces demandes, l’ADISQ supérieures au montant des contributions s’est vivement opposée à ces modifications, annuelles qui sont exigées d’elles à ce titre, puisque celles-ci auraient pour effet de réduire puisque ces contributions ont été établies le montant total de contributions versées par XM comme une participation minimale. et Sirius pour l’ensemble de leur période de licence. L’ADISQ a également rappelé que, dans Le CRTC conclut donc que l’approbation de le cadre du processus d’audience de 2004, où le ces demandes aurait pour effet de diminuer le CRTC avait étudié les demandes de XM et Sirius niveau des contributions et ne servirait donc quant à l’autorisation d’exploiter des stations de pas de meilleure façon les besoins des artistes radio satellite, ces entreprises s’étaient claire- canadiens et les initiatives des tierces parties. ment engagées à verser des montants bien supérieurs à 5% de leurs revenus au cours des Demande de Rogers pour l’exploitation d’un premières années d’exploitation. Le CRTC leur service de programmation sonore payante avait néanmoins imposé une obligation annuelle En août 2006, l’entreprise Rogers Broadcasting non transférable, preuve, selon nous, que le Limited a demandé au CRTC l’autorisation Conseil était conscient que ce niveau annuel d’exploiter un service national de program- minimal de 5% serait fort probablement dépassé mation sonore «multiplateforme», qui au cours des premières années. comporterait environ 30 canaux de qualité Le CRTC n’ignore pas, en effet, que les sonore numérique proposant des sélections premières années d’exploitation d’une nouvelle musicales de musique rétro, ethnique et entreprise de radiodiffusion sont, de façon spécialisée (classique, musique du monde et générale, caractérisées par des revenus faibles jazz), ainsi que des émissions pour enfants. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 16 RADIODIFFUSION

Dans sa demande, Rogers affirme vouloir être de contenu étranger, offrent une programmation soumise aux mêmes règles que les services de de qualité sonore équivalente au support CD, programmation sonore Galaxie et Max Trax, ce qui risque d’encourager la copie et d’avoir en ce qui a trait aux proportions de contenu un impact négatif sur le développement de canadien et francophone dans l’offre totale l’industrie de la musique. de canaux et aux contributions au titre du L’ADISQ a donc soutenu devant le CRTC développement des talents canadiens. Ces qu’avant de statuer sur cette demande, il y avait contributions seraient donc fixées à 4% des lieu de revoir l’ensemble des paramètres de ces revenus et elles seraient réparties de la façon services, dans le cadre d’un éventuel examen de suivante: 1% à Musicaction, 1% à FACTOR la Politique sur les nouveaux médias, tel que et 2% à Canadian Music Week. demandé par l’ADISQ lors du dernier examen Dans son intervention soumise au CRTC le de la Politique sur la radio commerciale. Cette 5 octobre 2006, l’ADISQ a fait valoir que, de révision est d’autant plus nécessaire que ces façon générale, elle avait de graves préoccu- services pourraient éventuellement se déployer pations quant à plusieurs aspects de la sur de nouvelles plateformes, tel que Rogers y réglementation à laquelle sont actuellement fait vaguement allusion dans cette demande. soumis les services de ce type. Lors du dernier renouvellement de licence de Galaxie et de Acquisition de CHOI-FM par Radio-Nord Max Trax en 2002, l’ADISQ avait d’ailleurs En 2004, le CRTC a refusé la demande de demandé au CRTC de revoir plusieurs aspects Genex de renouveler la licence de CHOI-FM. de la réglementation imposée à ces dernières Depuis ce non-renouvellement, la Cour fédérale dont, notamment: a ordonné au CRTC de ne pas soumettre à un • la règle permettant l’assemblage de canaux appel public la fréquence 98,1 FM avant la fin étrangers, qui freine le développement d’une des procédures judiciaires entamées par Genex offre canadienne de canaux; devant la Cour fédérale et même devant la Cour • le fait que les quotas de contenu canadien ne suprême, procédures visant à faire annuler la s’appliquent que sur les canaux produits au décision du CRTC de ne pas renouveler la Canada, ce qui réduit de façon importante la licence de CHOI-FM. Malgré cette ordonnance, présence de musique canadienne dans l’offre le CRTC a, de façon surprenante, tout de même globale de ces services; entamé un processus public en vue d’étudier • la part trop faible des canaux francophones une demande de nouvelle licence sur la dans l’offre globale de ces services, part qui ne fréquence 98,1 FM opérée auparavant par correspond actuellement qu’à 25% du nombre Genex, demande présentée par Radio-Nord. total de canaux et qui aurait dû, selon l’ADISQ, À la lecture de cette demande, l’ADISQ a être augmentée graduellement à 30%; constaté que celle-ci s’apparentait davantage à • le niveau trop faible de contribution au une transaction intervenue entre Genex et Radio- développement des talents canadiens imposé Nord qu’à l’attribution d’une nouvelle licence. à ces services, niveau qui n’est fixé qu’à 4% L’association est intervenue auprès du CRTC des recettes totales; selon l’ADISQ, ce taux pour faire valoir que cette demande de nouvelle aurait dû être augmenté à 10%, étant donné licence ne devait pas être analysée uniquement l’augmentation spectaculaire de la rentabilité à la lumière des critères utilisés habituellement de ces services depuis leur lancement. par le Conseil lors de l’évaluation d’une Aucune de ces demandes n’ayant été retenue demande pour l’exploitation d’une nouvelle par le CRTC, l’ADISQ a donc fait valoir au licence. En appui à sa position, l’ADISQ a Conseil qu’elle avait de la difficulté à appuyer invoqué deux principales raisons: une demande pour l’exploitation d’un nouveau • la demande de Radio-Nord ne comporte pas service de programmation sonore payante basée tous les éléments d’une réelle demande de sur des paramètres qu’elle considère inadéquats. nouvelle licence; et L’ADISQ a également fait valoir au CRTC que, • elle comporte plusieurs éléments d’une dans un contexte où les formes de distribution transaction sans toutefois en être une. numérique de la musique se multiplient sans Dans son intervention, l’ADISQ a également pour autant que des solutions durables soient souligné la façon plutôt inusitée avec laquelle le mises en place pour régler les nombreux CRTC avait traité cette demande de nouvelle problèmes qu’elles soulèvent, il importe de se licence, sans solliciter de demandes concur- questionner sur les bienfaits réels des services de rentes comme il le fait habituellement. Radio- programmation sonore payante, tout comme sur Nord demeurait ainsi le seul candidat potentiel les services de radio satellite par abonnement pour l’exploitation de la fréquence 98,1 FM. XM et Sirius. De plus, ces derniers, outre qu’ils sont autorisés à offrir une part disproportionnée ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 17 RADIODIFFUSION

L’ADISQ a donc demandé au CRTC, entre (catégorie 8) et Variétés (catégorie 9) à la autres recommandations, que les contributions télévision en direct de langue française. au titre du développement des talents canadiens Rappelons que, lors du dernier examen de la proposées par Radio-Nord et Genex soient politique télé, les catégories 8 et 9 avaient été versées selon les règles s’appliquant à une incluses par le CRTC dans la liste des catégories transaction. Ces règles stipulent notamment d’émissions canadiennes sous-représentées, qu’un montant minimum correspondant à 6% liste qui comportait également les catégories de la valeur de la transaction soit versé en d’émissions Dramatiques (catégorie 7) et avantages tangibles. Documentaires canadiens de longue durée Le 20 octobre dernier, à notre déception, le (catégorie 2b), de même que les émissions CRTC a rendu sa décision sur ce dossier en ne régionales canadiennes et les magazines de traitant pas la demande de Radio-Nord comme divertissement canadiens. une transaction, mais bien comme une demande Afin de vérifier si ces catégories étaient toujours de nouvelle licence. Cette décision du CRTC a sous-exposées, l’ADISQ a donc étudié les été ensuite portée en appel à la Cour fédérale, registres de diffusion fournis au CRTC par les sous le motif que le CRTC, en ne sollicitant pas télédiffuseurs en direct TVA, TQS, Télé-Québec de demandes concurrentes pour l’exploitation et Radio-Canada pour la période 2000-2001 de la fréquence laissée vacante par CHOI-FM, à 2005-2006. Les analyses de l’ADISQ ont aurait dérogé aux procédures habituellement notamment révélé que ces catégories applicables à ce type de dossier. d’émissions ont connu, durant cette période, une baisse importante d’exposition à la TÉLÉVISION télévision en direct de langue française, en termes à la fois de nombre d’émissions et Examen de certains aspects du cadre d’heures. L’ADISQ a constaté que le nombre réglementaire de la télévision en direct d’émissions et le nombre d’heures diffusées par Le 12 juin 2006, le CRTC a lancé un processus la télévision généraliste francophone ont chuté d’audience publique portant sur l’examen de de plus de 50% pour les émissions de catégorie certains aspects du cadre réglementaire de la 8a entre les années 2000-2001 et 2005-2006, télévision en direct. tandis que le nombre d’émissions et le nombre d’heures ont respectivement chuté, pour la Dans le cadre de cet examen, le Conseil a dressé même période, de près de 25% et de près de un objectif central auquel un nouveau cadre 10% pour la catégorie 9. réglementaire, visant les télévisions généralistes, devrait répondre: celui de «faire en sorte que En outre, si on étudie les données relatives aux les titulaires de services de télévision en direct réseaux TVA et TQS seulement, on constate, contribuent le plus efficacement possible à la comme l’illustre le graphique ci-dessous, que le production, à l’acquisition et à la diffusion de nombre total d’heures alloué aux émissions de programmation canadienne de grande qualité catégories 8a et 9 est passé de 172 à 110, entre qui attire de plus en plus de téléspectateurs». les années 2000-2001 et 2005-2006. Ce sont là des chiffres assez peu compatibles avec un Puisqu’elle a toujours pour mission d’intervenir statut de catégorie prioritaire. S’il y avait lieu de dans tous les forums et auprès de toutes les s’inquiéter de la situation en 1999, il y a donc instances d’élaboration de politiques et de tout lieu de s’en alarmer aujourd’hui. réglementation en vue de favoriser la plus grande présence possible de la chanson et de l’humour dans tous les médias québécois, et NOMBRE D’HEURES DIFFUSÉES D’ÉMISSIONS DE CATÉGORIES 8A ET 9 aussi de s’assurer que des ressources financières adéquates soient affectées à cette fin, l’ADISQ TQS ET TVA 2000-2001 à 2005-2006 (septembre à août) a décidé de participer à ce processus public. 19h à 23h

Il y a plusieurs années, l’ADISQ a convenu avec 8a 9 Total 200 l’Association des producteurs de films et de 180 170 télévision du Québec (APFTQ) que c’est cette 172 160 142 dernière qui représenterait les producteurs 140 120 137 indépendants d’émissions musicales et de 100 109 110 variétés, notamment en matière de financement, 100 80 83 dans de telles consultations. L’intervention de 86 55 60 77 l’ADISQ dans ce dossier s’est donc limitée à 37 32 40 27 démontrer, statistiques à l’appui, que la politique 20 14 18 2 5 télévisuelle mise en place en 1999 par le CRTC 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 n’a pas résolu le problème de sous-exposition 2001 2002 2003 2004 2005 2006 des catégories d’émissions Musique et Danse Sources: registres de diffusion soumis au CRTC par TVA et TQS; analyses de l’ADISQ selon les méthodes d’analyse utilisées par le personnel du CRTC. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 18 RADIODIFFUSION

Le bilan de la politique de 1999 nous oblige à L’ADISQ a également recommandé qu’obligation constater que le «remède» à la sous-exposition, soit faite aux télédiffuseurs de produire, chaque reconnue par le CRTC, des émissions de année, un rapport détaillé démontrant leur effort musique et danse et de variétés n’a pas produit de rétablir un équilibre entre les différentes les effets escomptés. catégories prioritaires, de même que la progres- sion réelle, dans leur programmation, des catégo- L’ADISQ a aussi constaté que la moitié des ries actuellement victimes de sous-représentation. catégories prioritaires qu’elle a pu suivre ont vu Plus qu’un simple compte rendu, ce rapport leur temps d’antenne diminuer entre les années constituera un outil de suivi et de mesure uni- 2000-2001 et 2005-2006. En clair, lorsqu’il s’est forme qui permettra le maintien d’un dialogue agi de mettre en application les directives du constant entre les parties concernées et la mise CRTC en matière de catégories prioritaires, nos en place rapide d’ajustements, lorsque le besoin télédiffuseurs ont, en pratique, établi selon leur s’en fera sentir. bon jugement et leur intérêt lesquelles de ces priorités étaient plus prioritaires que les autres. Au moment où ces lignes sont écrites, le CRTC n’a toujours pas dévoilé sa nouvelle politique Afin de remédier au problème de sous- pour la télévision en direct. exposition des catégories 8 et 9, l’ADISQ a donc proposé au CRTC un ensemble de AUTRES DOSSIERS mesures concrètes. Pour comprendre ces mesures, il faut se Rapport sur le milieu où le système canadien rappeler que la réglementation actuelle impose de radiodiffusion est appelé à évoluer aux télédiffuseurs généralistes francophones En juin 2006, la ministre du Patrimoine privés de consacrer, chaque semaine, un canadien, Mme Beverley J. Oda, a ordonné par nombre d’heures minimum, entre 19h et 23h, décret au CRTC de lancer un appel d’obser- à la diffusion d’émissions qui tombent sous vations factuelles sur l’évolution du système l’une ou l’autre des catégories prioritaires. canadien de radiodiffusion. Cette étude avait Actuellement, ce minimum est de huit heures pour objectif d’éclairer le gouvernement du pour le réseau TVA et de cinq heures pour Canada dans l’actualisation de sa politique le réseau TQS. de radiodiffusion. L’ADISQ a recommandé que soit porté à 10, L’ADISQ a répondu à cet appel d’observations immédiatement, le nombre d’heures minimum et a déposé sa position le 1er septembre 2006. alloué aux catégories prioritaires, sur semaine, entre 19h et 23h. L’association a également Dans le cadre de son intervention, l’ADISQ a recommandé que ce nombre d’heures minimum également réitéré au CRTC, études à l’appui, soit haussé progressivement à 12, ce qui pour- comme elle l’avait fait dans le cadre du dernier rait être exigé de chaque télédiffuseur au terme examen de la politique radio, que le dévelop- de sa période de licence. Cet élargissement de pement des nouvelles technologies ne justifiait la plage d’exposition minimale des catégories d’aucune façon une déréglementation de la prioritaires ne constituera pas seulement, pour radio traditionnelle, mais justifiait plutôt celles-ci, une augmentation de 50% de leur l’adoption d’une Politique canadienne sur présence dans les télévisions francophones. Elle les nouveaux médias. constituera aussi, pour les télédiffuseurs eux- mêmes, une marge de manœuvre accrue, une L’ADISQ a également rappelé que la réglemen- zone opérationnelle plus large pour essayer de tation n’a empêché d’aucune façon le Canada de rétablir un équilibre entre les diverses faire figure de leader dans le monde en ce qui catégories prioritaires. a trait à l’adoption des nouvelles technologies. Pour le démontrer, l’ADISQ s’est appuyée sur Précisons que ce nouveau plancher de 12 heures des statistiques citées par le président du CRTC devrait s’appliquer, sans mitigation aucune, à de l’époque, M. Charles Dalfen, lors du chacun des deux grands réseaux télévisuels Sommet des télécommunications canadiennes privés présents dans le marché télévisuel 2006 de . Ces statistiques, qui faisaient francophone. À cet égard, le statut d’exception état de la performance du Canada dans le consenti présentement au réseau TQS, qui domaine des télécommunications, illustraient dispose d’un plancher de catégories prioritaires la bonne performance du pays en révélant moins élevé que celui de son concurrent TVA, plusieurs faits: ne nous semble plus justifié, si tant est qu’il le • en ce qui concerne la tarification du service fût jamais. TQS est aujourd’hui une force filaire de résidence, le prix moyen au Canada majeure dans l’univers télévisuel québécois, et est inférieur d’environ 40% à celui de il relève de la plus stricte équité concurrentielle l’Australie, et de 30% à celui des États-Unis; que le réseau soit soumis au même régime que il est à peu près équivalent à celui du son concurrent, eu égard aux catégories définies Royaume-Uni; comme prioritaires par le CRTC. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 19 RADIODIFFUSION

• en ce qui concerne la pénétration de la large mandat dans un contexte où se multiplient les bande, calculée en fonction du nombre plateformes sur lesquelles le service public doit d’abonnés par habitant, le Canada est en être présent. avance d’environ 30% sur les États-Unis, Il est à noter, à cet égard, que le CRTC devrait de 40% sur le Royaume-Uni et de près de bientôt procéder au renouvellement des 60% sur l’Australie; licences radio et télévision de la SRC. C’est • en ce qui concerne les dépenses en immobi- dans le cadre de ce processus public que des lisations de chaque pays, en pourcentage du mesures concrètes pourront être proposées à revenu provenant des télécommunications, les l’égard, notamment, de la diffusion d’émissions chiffres indiquent qu’au Canada, le taux des de musique et de variétés. investissements est presque le double de celui du Royaume-Uni, qu’il excède celui des De façon plus générale, l’ADISQ a également États-Unis d’environ 40% et qu’il devance fait valoir que l’émergence de nouvelles plate- légèrement celui de l’Australie. formes ne met pas en péril la radiodiffusion traditionnelle, qui a ses particularités propres. Après étude des 50 interventions qui lui ont été Mais les «nouveaux médias» offrent des environ- soumises et réalisation de trois études par des nements et des contextes nouveaux qu’il faut firmes indépendantes, le CRTC a remis à la savoir maîtriser afin de garantir la pérennité de la gouverneure en conseil, le 14 décembre 2006, production d’émissions canadiennes de qualité. son rapport factuel sur l’environnement futur de L’ADISQ a donc soutenu qu’il faut dès l’ensemble du système canadien de radiodiffusion. maintenant s’appuyer sur les forces vives du L’ADISQ a pris connaissance avec grand intérêt système en place – dont la SRC – afin d’orienter de cet important rapport, qui fournit un grand le développement de contenus, sur Internet ou nombre de données sur l’évolution des nouveaux ailleurs, qui feront un usage prépondérant de médias. Elle s’est aussi réjouie de constater ressources créatrices canadiennes. que le CRTC y fait état de plusieurs études Au moment où nous écrivons ces lignes, soumises préalablement par l’ADISQ. l’ADISQ prépare sa participation aux audiences publiques qui sont organisées à travers le Étude sur le rôle de Radio-Canada Canada, dans le cadre de cette étude sur le rôle Le comité permanent du Patrimoine canadien de Radio-Canada. a entrepris, au cours de la dernière année, une enquête sur le rôle de CBC/Radio-Canada au AUTRES INTERVENTIONS e 21 siècle. L’ADISQ a été invitée par le comité En plus des interventions mentionnées ici, à participer à cette enquête. l’ADISQ a effectué diverses interventions, au Dans son intervention écrite, déposée le cours de la dernière année, dans le cadre de 26 février 2007, l’ADISQ a notamment fait différents dossiers de nature courante. L’ADISQ valoir, données à l’appui, que la SRC s’est a notamment soumis des interventions au CRTC acquittée de son mandat avec succès tant en relativement au renouvellement des licences des radio qu’en télévision, au cours des dernières stations de radio CKGM (Montréal), CFGL-FM années. L’association a toutefois souligné qu’en (Montréal), CHRM-FM (Matane), CHRM-FM-1 télévision, les données sur le nombre d’heures (Les Méchins), CJLA-FM (Lachute), CJAD consacrées aux émissions de catégorie Musique (Montréal), CJFM-FM (Montréal), CFQR-FM et Danse ont révélé une tendance au désenga- (Montréal), CHOM-FM (Montréal), et gement de la SRC à l’égard de ces catégories. CJLM-FM (Joliette). L’ADISQ a également fait valoir au comité que L’ADISQ a également déposé au CRTC, le la SRC devait conserver le même mandat, soit 21 décembre 2006, une intervention relativement celui d’offrir aux Canadiens une programmation à une demande présentée par Carl Gilbert, au aussi large que possible répondant aux besoins nom d’une société devant être constituée, en de l’ensemble du public. vue d’obtenir une nouvelle licence visant l’exploitation d’une station de radio commer- L’association a souligné que les raisons qui, ciale FM dans le marché de Saguenay, station dans le passé, ont justifié la mise en place d’un proposant une formule musicale basée sur service public de radiodiffusion ne doivent les grands succès pop-rock des années 60 à pas être remises en cause par l’évolution que aujourd’hui. connaît le monde des médias. Le service public doit, au contraire, disposer de la souplesse Enfin, l’association a soumis au CRTC, le requise pour effectuer les adaptations qui 5 juillet dernier, une intervention portant sur s’avèrent nécessaires. L’ADISQ a donc fait une demande de Groupe Radio Antenne 6 Inc. valoir que la SRC devait avoir accès à un budget afin d’acquérir l’actif des entreprises de conséquent lui permettant de remplir son programmation de radio commerciale de langue française CFGT et CKYK-FM Alma (Québec). FINANCEMENT A a. les troiscaractéristiquessuivantes: de laproductionmusicaledevrait présenter cultur une diversitédechoixetvoixdansl’univers croissant desinstancespubliquespourassurer structurellement besoind’unsoutienfinancier depuis quelquesannées,laproductiond’icia grande disponibilitédessourcesdefinancement consenti auparavant.Cependant,malgrélaplus parrapportàcequiluiétait 187,6 millions$, financement additionneltotaldequelque québécois delamusiqueapucomptersurun des années1990.Ainsi,depuis1997,lemonde s publics àlaproductiondedisqueset budgets desoutienallouésparlespouvoirs les d’autres intervenantsdumilieuculturel, À État deslieux financièrement viable Pour uneindustrie spectacl prises degéranced’artistesdudisqueet entr les entreprises dedistributiondisques; les en marchéetdeproductiondisques; dif les lesagencesdespectacles; spectacles; de lamusique,soi versalement àl’ensembledesacteursdusecteur des pouvoirspublicsdevraits’appliquertrans- plan prévoitqu’auniveauindustriel,lesoutien l’association aucoursdesdernièresannées.Ce dans lepland’actionglobalmisenœuvrepar matière definancementdesentreprises,s’inscrit Rappelons quelastratégiedel’ADISQ,en soutient quelastr spectacles. Plusparticulièrement,l’ADISQ pectacles sontenprogressiondepuislemilieu DISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 20 PAGE ANNUEL2006-2007 RAPPORT DISQ du CanadaetQuébec,depuis1996 québécois delamusiqueenpr Estimation dufinancementminimaldisponibleaumilieu UN SOUTIENPLUSIMPOR la suitedereprésentationsl’ADISQet et detailleintermédiaire; d’entreprisesdegrandetaille un noyau«dur» fuseurs despectacle en millions $ 10 1 20 25 30 35 eprises d’édition de musique; lesentre- eprises d’éditiondemusique; 5 0 5 1997 1996 el of e ; 1998 1997 fer les entreprisesdeproduction t 1999 1998 aux Québécois. 2000 1999 t uctur : les entr 2001 2000 s ovenance desgouver e T ; A industrielle dusecteur et lessallesde NT DEPUIS1996 2002 2001 eprises demise 2003 2002 2004 2003 2005 2004 n ements 2006 2005 et génèr maintenir danslemarchétraditionnel,qui ressources nécessairespouràlafoisse sous-capitalisées, nedisposentpasdes de commercialisation,déjàchroniquement en page5).Nosentr cales auQuébec(voirlegraphiqueàcesujet desventesdepiècesmusi- que moinsde1% auxÉtats-Unis,ellesneconstituent même 18% dumarchédanslemondeet représentent 11% Alors quelesventesdemusiquenumérique Le Québecaccuseunsérieuxretardàcetégard. modèle reposantsurladistributionnumérique. vente desupportsphysiquesàunnouveau rapidement d’unmodèlecommercialaxésurla obligation, pournotreindustrie,depasser sedoubled’une problématique structurelle Il esttoutaussiessentieldesoulignerquecette trie pourfairefaceàlaconcurrencedesmajors. sonore, sansdouteunpassageobligédel’indus- de faveur d’unrenforcementetd’uneconsolidation représentations del’ADISQonttoujoursétéen I relèveindustrielle» de«la desentreprises c. intermédiaires d’entreprises «dur» unnoyau b. marché encroissancedunumérique. de pressageet les vidéoclips.Cesdeuxformes grand nombrededépenses,notamment lesfrais musicaux etd’humour il s’appliquedésor bonifié danslecadredubudget demars2006: par l’ADISQ,cesecondprogramme aété humour). Parsuited’unedemande formulée et despectaclesvariétés(chanson d’impôt s’appliquantàlaproductiondedisques de financementestunprogrammecrédits àl’industrie.Laseconde forme 9,5 millions$ assur 4,5 million mis surpieden1983.Longtempslimitéesà disque etduspectacledevariétés(PADISQ), dans leProgrammed’aideàl’industriedu mesur québécois. Lapremièreestunensemblede for tacle disposeactuellementdedeuxprincipales L’industrie québécoisedudisqueetspec- État deslieux Québec l importe doncdesouligner, ici,queles d et croissance»; «en se mes definancementauprèsdugouvernement l’industrie canadiennedel’enregistrement ynamiques. ent aujourd’huiunfinancementannuelde positionner adéquatementdansle e es d’aidesélectives,dontl’essentielréside encor s $ e par année,cesaidessélectives la majoritédeleursr mais égalementauxDVD eprises deproductionet , et ilintègr e un plus evenus, ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 21 FINANCEMENT

d’aide, PADISQ et crédits d’impôt, sont gérées C’est sur cette toile de fond que s’est amorcé aujourd’hui par la SODEC. Depuis sa création, le travail de l’ADISQ, en 2006-2007, en vue en 1995, cette société est devenue un d’obtenir pour les entreprises de notre secteur intervenant reconnu et un interlocuteur un financement plus adéquat. Préalablement, privilégié, sensible aux défis de l’industrie du le comité de financement de l’ADISQ avait disque et du spectacle et qui a manifestement établi ses priorités en matière de financement à cœur son développement. québécois, priorités qui se définissent autour de deux grands axes: l’obtention d’une aide À la suite du rapport du Groupe de travail sur la financière supplémentaire d’urgence pour chanson québécoise, en 1998, plusieurs mesures permettre aux entreprises de prendre le virage ont été adoptées, qui constituent aujourd’hui numérique; et l’obtention d’une aide supplé- une base de développement pour le milieu de mentaire pour le spectacle (renforcement des la chanson québécoise. Parmi ces mesures: aides à la tournée nationale et internationale, • une augmentation des sommes allouées: dès et nouvelle aide pour la promotion et la mise 1998, on a vu doubler les sommes allouées au en marché du spectacle). secteur de la chanson, d’abord de façon ponc- tuelle, puis de façon récurrente; elles sont Ces priorités ont été articulées dans un docu- ainsi passées de 4,5 à 9,5 millions$ par année; ment d’argumentaire qui, depuis, est utilisé par l’ADISQ pour sensibiliser les représentants • l’implantation de crédits d’impôt pour la politiques aux besoins du milieu de la musique. production de disques et de spectacles de Ce document rassemble notamment une somme variétés: cette mesure a eu des retombées impressionnante de données qui, nous l’espérons, de plus de 33 millions$ dans notre secteur aideront les décideurs politiques à prendre la culturel, entre sa création en 1999 et l’année pleine mesure des défis soulevés et des 2005, pour un volume de production total de demandes exprimées. plus de 257 millions$; • un accroissement des efforts alloués à la Une première ronde de sensibilisation a promotion et à la diffusion de la chanson été effectuée auprès des trois grands partis francophone en milieu collégial: de 1999 à 2004, politiques au cours de la campagne électorale plus de 1 500 représentations de spectacles ont de l’hiver 2007. En outre, l’association a rendu été effectuées dans ce milieu, ce qui a permis publiques aussi bien son analyse que ses reven- de rejoindre près de 300 000 spectateurs. dications, dans le cadre d’une conférence de presse qui a eu lieu le 16 mars 2007. Une deuxième ronde de sensibilisation est maintenant 2006-2007 en cours auprès du gouvernement élu. Au moment où ces lignes sont écrites, l’ADISQ LES DÉFIS SONT CROISSANTS. intensifie ses démarches auprès de la nouvelle LE TEMPS COMMENCE À MANQUER. ministre de la Culture et des Communications, Mme Christine St-Pierre, de même qu’auprès La chanson et la musique constituent l’un des des représentants du ministère des Finances segments les plus vitaux et les plus dynamiques et du Conseil du trésor. Étant donné l’urgence de la créativité culturelle québécoise. Or, le de la situation et l’ampleur des défis à relever, secteur, aujourd’hui, est l’objet de pressions elle espère que ses demandes donneront lieu économiques et commerciales inédites. Certes, rapidement à une réaction positive. il profite déjà d’un soutien financier de l’État québécois, qui l’a aidé à accomplir de grandes Dans ses représentations, l’ADISQ fait valoir choses pour nos artistes. Mais ce soutien est la nécessité que soit envisagé d’urgence un désormais insuffisant pour lui permettre de rehaussement de l’aide québécoise au secteur faire face aux nouvelles pressions qu’il subit. musical dans les deux champs d’activité identifiés comme prioritaires par le comité À cet égard, l’ADISQ n’a pas manqué de financement de l’association: d’effectuer plusieurs démarches auprès des autorités gouvernementales, au cours des • l’enregistrement sonore; et dernières années. Ces démarches n’ont porté • le spectacle. fruit que partiellement, mais elles semblent Nous résumons ici les grandes lignes de avoir néanmoins contribué à la préservation du l’argumentaire développé par l’ADISQ. rôle de la SODEC auprès de notre industrie. Malheureusement, cependant, aucune somme supplémentaire n’a été allouée à notre secteur culturel, en matière d’aides sélectives, depuis plusieurs années. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 22 FINANCEMENT

Enregistrement sonore: le défi de Il existait 335 plateformes de musique en ligne, la restructuration de l’industrie dans le monde, en 2005. Il en existe maintenant plus de 500. Nouveaux joueurs, nouvel Le marché de la musique subit de façon environnement concurrentiel. accélérée une profonde transformation qui force ses acteurs à revoir rapidement les modes de Il est évident que la multiplication des joueurs, production, de diffusion, de promotion et de des plateformes et des marchés fait désormais distribution des œuvres musicales. de l’industrie de la musique une industrie à la fois à haut niveau d’investissement et à haut Résultat: l’industrie québécoise de la musique risque. Et que les ressources dont disposent les est confrontée désormais à un nouvel environ- producteurs indépendants, malgré un soutien nement concurrentiel, où des segments de réel des pouvoirs publics, s’avéreront très marché encore inexistants il y a trois ans affi- bientôt insuffisantes pour leur permettre chent une croissance fulgurante. Cette croissance d’implanter solidement le Québec dans la met sous pression les segments traditionnels nouvelle économie numérique de la musique. du marché de la musique, où les producteurs québécois ont réussi à se tailler une place En somme, nous assistons à la naissance d’une importante au cours des 30 dernières années. nouvelle industrie mondiale et le Québec ne s’est pas encore donné les moyens d’y En outre, on constate de plus en plus que les prendre sa place. pertes affichées dans les ventes de disques physiques ne sont pas immédiatement traduites par des gains équivalents dans les ventes de musique numérique. Le téléchargement illégal, L’INDUSTRIE DE LA MUSIQUE, la copie pirate et la concurrence des autres D’HIER À DEMAIN secteurs du divertissement expliquent en grande Revenus et investissements partie le phénomène. Revenus Investissements requis Pour compliquer encore davantage cette trame concurrentielle, on constate aussi que les nouveaux marchés numériques ne se sont pas simplement substitués aux anciens: pour le moment, ils s’y ajoutent. Toute l’industrie est Urgence donc actuellement forcée d’augmenter ses investissements et ses ressources pour être positionnée à la fois dans les segments traditionnels du marché et dans les multiples 2007 2017 2007 2017 segments ouverts par le numérique. Phase critique Phase critique Or, depuis la désertion des grandes multinationales Physique Numérique de l’industrie, il y a 30 ans, l’industrie québécoise de la musique repose sur une centaine d’entre- prises indépendantes de production et de Revenus et marges commercialisation, qui ont la particularité d’être Hier chroniquement sous-capitalisées. S’il leur était déjà difficile de concurrencer l’offre internationale de disques et de spectacles sur leur propre territoire, il leur devient, aujourd’hui, carrément impossible de donner au Québec une place sur le nouvel échiquier concurrentiel de l’industrie de la musique, Physique Droits voisins sans un minimum de renfort financier. Revenus dérivés

Il importe de souligner, à cet effet, que le Demain marché de plus en plus numérique de la musique attire un nombre grandissant de joueurs avec lesquels il faut désormais compter et transiger commercialement: sociétés de haute technologie, entreprises de télécommunications et autres.

Numérique À l’heure actuelle, l’entreprise qui occupe le Physique quatrième rang des ventes au détail de pièces Droits voisins musicales, aux États-Unis, n’est pas un magasin: Revenus dérivés c’est la société Apple, qui était absente du marché de la musique, il y a à peine quatre ans. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 23 FINANCEMENT

Spectacle: le défi de la diffusion Il y a là, à n’en pas douter, une grande occasion et de la promotion manquée. C’est pourquoi il est important d’agir avant qu’il ne soit vraiment trop tard. En parallèle au défi que représente la restruc- turation du secteur de l’enregistrement sonore, Le plan d’action proposé par l’ADISQ l’industrie québécoise de la musique fait face à un autre problème: son incapacité, faute de En réponse à la situation résumée ici, l’ADISQ fonds suffisants, à assurer une diffusion a adressé au gouvernement québécois des adéquate des spectacles de chanson franco- demandes qui représentent un investissement phone et de musique à l’échelle de toutes les public additionnel d’environ 9 millions$ par régions du Québec. année, une somme qui, selon l’association, est conséquente avec l’ampleur des défis auxquels Plus qu’un simple problème commercial, cette le secteur de la musique se trouve confronté. difficulté représente en fait un grave problème socioculturel. Une grande partie du public, en L’ADISQ estime que le gouvernement doit effet, est carrément privée d’un accès à ses augmenter de façon significative le niveau artistes, donc à l’expression vivante de sa d’aide publique dont dispose le secteur de propre culture. la musique, dans les deux champs d’action prioritaires identifiés ici: l’enregistrement À l’inverse, nos artistes, eux, sont confinés au sonore et le spectacle. marché des grands centres, un marché appré- ciable, certes, mais qui ne leur permet pas de Les demandes en matière d’aide à capitaliser pleinement sur les efforts inouïs l’enregistrement sonore qu’exige la création d’un spectacle, et de bâtir une véritable carrière en allant à la rencontre • Aide d’urgence à l’industrie, pour l’aider de leur public, où qu’il se trouve. à prendre le virage numérique Une aide additionnelle à la hauteur des Les chiffres de 2005 démontrent que le nombre sommes consenties actuellement, en pratique, moyen de représentations d’un spectacle de à l’enregistrement sonore traditionnel: chanson, au Québec – soit à peine 4,2 – coïncide 3,5 millions$ par année, pour au moins dangereusement avec sa période de rodage: trois ans. le public et l’artiste sont donc privés d’une • Réalisation immédiate d’une étude afin rencontre précieuse (voir le tableau à ce sujet d’établir les besoins financiers à long en page 6). Les conséquences sont graves pour terme de l’industrie l’artiste, elles le sont pour l’industrie de la Un soutien ponctuel additionnel de 0,5 million$. musique et elles le sont encore davantage pour la société et la culture québécoises. Les demandes en matière d’aide au spectacle Cette déficience dans les moyens de diffusion se • Aide à la tournée nationale couple à une déficience encore plus importante Une somme additionnelle récurrente de dans les moyens de promotion du spectacle de 1 million$ par année, pour permettre de chanson québécoise. Une production étrangère hausser le nombre moyen de représentations typique sera généralement soutenue par un et de faire circuler le spectacle en région. battage médiatique et publicitaire international, • Aide à la tournée internationale et écoulera en quelques heures plus de billets que Une somme additionnelle récurrente plusieurs vedettes québécoises en une année. En de 1 million$ par année, pour soutenir comparaison, les producteurs d’ici disposent d’un l’organisation de tournées dans d’autres budget promotionnel qui ne leur permet d’offrir à marchés. l’artiste et à son spectacle qu’une notoriété • Aide à la promotion et à la mise en minimale et forcément insuffisante. marché du spectacle Enfin, ce phénomène malheureux quant à la Une nouvelle aide de 3 millions$ par année, promotion et à la diffusion nationale de nos pour assurer une visibilité médiatique spectacles se double d’un volet international. En supérieure à nos spectacles et ainsi les effet, au moment même où la technologie a le aider à se déployer plus efficacement. potentiel de nous permettre de commercialiser plus facilement les artistes québécois à l’étranger, plusieurs de ceux-ci, faute de fonds adéquats, peinent à assurer une présence conséquente auprès de leur public nouvel- lement conquis, sur les scènes étrangères. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 24 FINANCEMENT

la mise en marché nationale et internationale de disques d’artistes canadiens, produits par des producteurs canadiens. Depuis 1998, l’ADISQ, État des lieux en conjonction avec CIRPA, plaide en faveur de l’instauration d’une Politique canadienne de la Au niveau fédéral, l’industrie québécoise de la musique qui viendrait articuler l’ensemble des musique dispose aujourd’hui d’un financement efforts du gouvernement fédéral en matière en provenance du Fonds de la musique du d’aide à la musique et au spectacle d’ici. Canada (FMC), fonds qui est divisé en différents Ces démarches ont mené à l’adoption par le volets, notamment un volet consacré aux gouvernement du Canada, en 2002, de sa nouvelles œuvres musicales, et qui est géré Politique canadienne de l’enregistrement par Musicaction. Organisme créé en 1985 à sonore, qui prévoit notamment l’existence du l’initiative des radiodiffuseurs et disposant d’un FMC, composé de huit programmes distincts. budget provenant du gouvernement fédéral (en majeure partie) et des contributions des La mise en place du Fonds de la musique du radiodiffuseurs, Musicaction est, en quelque Canada a procuré à un ensemble d’intervenants sorte, un organisme du milieu, géré par le du secteur musical canadien – non aux seuls milieu. Il a acquis avec les années un haut producteurs – un financement additionnel de niveau d’efficacité et sait faire preuve de plus de 51 millions$, sur une période de trois souplesse et d’une grande capacité d’adaptation années (2001-2004). La première injection face aux multiples changements qui d’une somme additionnelle de 28 millions$, en caractérisent l’industrie. mai 2001, était dirigée vers sept des volets du Fonds, et le gouvernement fédéral annonçait Le FMC comporte en outre un programme quelques mois plus tard une injection supplé- dédié aux entrepreneurs de la musique, dont mentaire de 23 millions$ dans le nouveau la première phase (dite «PEM») a été mise en Programme des entrepreneurs de la musique place en 2001 et était dotée d’un budget de (PEM), soit le huitième volet du Fonds, qui vise 23 millions$ sur trois ans, sous la gestion de la structuration du volet industriel du secteur Téléfilm Canada. Ce programme, qui arrivait à canadien de l’enregistrement sonore. échéance le 31 mars 2005, visait la structuration du volet industriel du secteur canadien de L’échéance de sept des programmes du Fonds l’enregistrement sonore. Il a été remplacé, le de la musique du Canada était fixée au 31 mars 19 septembre 2005, par le «VEM» (pour: volet 2004, sauf pour le PEM qui avait été annoncé des entrepreneurs de la musique), doté d’un jusqu’au 31 mars 2005. Le ministère du budget annuel de 10 millions$. Bien que les Patrimoine canadien a annoncé en décembre sommes allouées demeurent en deçà des 2003 la reconduction des sept programmes besoins, cette initiative axée sur l’entreprise (incluant Musicaction) pour l’année financière de musique témoigne éloquemment d’une 2004-2005, avec les mêmes montants que ceux évolution dans la structure de financement accordés pour l’année financière 2003-2004. de la musique au Canada. De plus, en 2005, le gouvernement fédéral a renouvelé pour cinq années supplémentaires En 1986, quelques années après la création de le Fonds de la musique du Canada, dont le l’ADISQ, l’aide fédérale au secteur musical se nouveau volet des entrepreneurs de la musique limitait essentiellement au Programme d’aide (VEM), permettant ainsi à l’ensemble du milieu au développement de l’enregistrement sonore canadien de la musique de bénéficier d’une aide (PADES), créé cette année-là dans le cadre financière de près de 30 millions$ par année d’une politique plus générale «d’encouragement jusqu’en 2010. au développement et au renforcement des industries culturelles canadiennes». De 1996 Enfin, signalons qu’une autre forme de finan- à 1997, l’ADISQ s’est efforcée de contribuer cement est également disponible à l’industrie à l’amélioration de cette structure de finan- par l’entremise de la politique d’un organisme cement, en participant aux travaux du Groupe public fédéral, le CRTC. Il s’agit du Fonds de travail sur l’avenir de l’industrie canadienne RadioStar, mis sur pied en 2001 en vertu de de la musique. On doit à ces représentations la Politique sur la radio commerciale énoncée non seulement le fait que le PADES ait atteint par le CRTC en 1998. Cette politique prévoit un niveau de financement de 10 millions$, mais en effet, lors de toute transaction d’acquisition aussi l’existence de mesures concrètes d’aide à ou de fusion mettant en scène des entreprises ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 25 FINANCEMENT

canadiennes de radio, la perception auprès de musique du Canada. En outre, nous continuons ces dernières d’une somme équivalant à 6% de d’estimer qu’une bonification devra y être appor- la valeur de la transaction, à titre d’avantages tée au fil des ans, car un soutien permanent aux tangibles. La moitié de ce 6% est dédiée à un différents volets du Fonds de la musique du fonds de commercialisation et de promotion Canada est primordial à la poursuite de la mise de la musique canadienne: le Fonds RadioStar. en place de tous les volets de la Politique La gestion du Fonds, qui compte quatre repré- canadienne de la musique et aux besoins sans sentants de l’ADISQ à son conseil d’adminis- cesse croissants de l’ensemble des acteurs qui tration, a été confiée à Musicaction, dont œuvrent dans le secteur de la musique. Ce l’expertise en gestion de programmes d’aide soutien est d’autant plus essentiel aujourd’hui financière au secteur de l’enregistrement sonore que ceux-ci sont désormais confrontés, outre les est reconnue. problèmes chroniques de leur secteur, au défi gigantesque qui consiste à effectuer une transi- Malgré tous ces outils financiers, la capacité de tion rapide à la nouvelle économie numérique de l’industrie québécoise du disque et du spectacle la musique, tout en ne mettant pas en danger les à concurrencer les productions internationales acquis qu’ils se sont donnés, au prix d’efforts sur son propre marché demeure extrêmement considérables, dans leur marché traditionnel, limitée – en particulier dans un contexte, celui de la vente «physique» de la musique. nouveau, où elle doit effectuer à vitesse accélérée une transition structurelle profonde, En attendant, l’ADISQ apporte sa contribution pour passer d’un modèle axé sur la vente de à la mise en œuvre des derniers changements produits physiques à un autre, axé sur la apportés aux différents programmes du Fonds distribution numérique de la musique. Cette de la musique qui touchent les producteurs. phase de transition est d’autant plus délicate Rappelons qu’au cours de l’année 2005, qu’elle force le milieu québécois de la musique l’ADISQ a tenu de nombreuses rencontres avec à se positionner dans les deux marchés à la fois, CIRPA et le ministère du Patrimoine canadien, alors que les moyens lui manquent déjà pour afin d’établir les principes directeurs du VEM, s’affirmer dans le marché traditionnel. C’est doté d’un budget annuel initial de 10 millions$. pourquoi il est nécessaire de maintenir et de Celui-ci a pu être lancé officiellement par le bonifier le soutien de l’État à notre secteur, de ministère, le 19 septembre 2005, pour les façon à continuer d’offrir une diversité de choix années financières 2005-2006 et 2006-2007. à tous les amateurs de musique, dans toutes les régions du Québec. Le VEM est le volet du Fonds de la musique du Canada qui vise à permettre aux entrepreneurs canadiens de la musique que l’on peut qualifier 2006-2007 d’établis d’atteindre plusieurs objectifs: offrir une gamme diversifiée de choix musicaux qui BÂTIR SUR NOS ACQUIS iront enrichir l’expérience musicale canadienne Malgré une nette amélioration par rapport au à long terme; devenir plus compétitifs sur la financement dont a bénéficié le secteur dans le scène nationale et internationale; et se tailler passé, l’aide à l’enregistrement sonore demeure une place de premier plan dans une économie néanmoins très en deçà de la demande formulée mondiale numérisée. par l’ADISQ et CIRPA dans leurs représenta- Même si la mise en place du VEM ne répond tions initiales. Ces demandes, en effet, pré- que partiellement aux besoins exprimés par voyaient un soutien de 250 millions$ répartis l’ADISQ auprès du gouvernement fédéral au sur cinq ans à compter de l’année 2000-2001. Il cours des dernières années, sa mise en place demeure donc que, malgré le soutien financier représente un jalon important du dévelop- actuel, la capacité de l’industrie québécoise du pement de la structure industrielle de notre disque et du spectacle à concurrencer les secteur, tel que le défend l’ADISQ depuis des productions internationales sur son propre années. C’est pourquoi l’ADISQ et CIRPA, en marché demeure extrêmement limitée. C’est collaboration avec le ministère du Patrimoine pourquoi il est nécessaire de maintenir l’aide canadien, ont poursuivi leurs travaux au début actuelle à un niveau élevé et de bonifier l’inter- de juin 2006, afin de réviser les principes vention de l’État dans ce domaine. L’ADISQ directeurs du VEM pour l’année financière continue de considérer comme essentiel que le 2007-2008. Cet exercice sera répété au cours gouvernement se penche à plus long terme sur la des prochaines semaines pour la prochaine pérennisation des programmes du Fonds de la année financière, soit l’année 2008-2009. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 26 FINANCEMENT

Musicaction Dans ce contexte budgétaire limité, l’ADISQ a travaillé activement, au cours de la dernière La mise en place du VEM a eu des répercussions année, à la révision des programmes de importantes sur les clientèles habituellement Musicaction, en fonction des priorités énoncées desservies par Musicaction, car les entreprises par le conseil d’administration de l’ADISQ, admissibles au VEM ne sont plus admissibles, priorités qui visent à ce que les sommes désormais, au programme des nouvelles œuvres supplémentaires dégagées par Musicaction musicales administré par FACTOR/Musicaction. par suite de la mise en place du VEM soient La concentration du VEM sur l’échelon supérieur utilisées dans un double objectif: d’une part, de notre modèle industriel, qui est constitué mieux soutenir financièrement les secteurs du d’entreprises établies, a permis à Musicaction, disque (pour les entreprises qui ne seront pas au cours de l’année financière 2005-2006, de admissibles au VEM) et du spectacle; et, jouer encore plus pleinement son rôle concertant d’autre part, mieux soutenir financièrement auprès des deux autres échelons, constitués des le secteur de la gérance d’artiste. entreprises intermédiaires et de la relève. Les Après de longues discussions et d’intenses programmes de Musicaction pour l’année négociations avec toutes les parties concernées, 2005-2006 ont ainsi été établis en complé- les principaux changements proposés, au terme mentarité avec le VEM et ce, en collaboration des travaux de ce comité, changements qui avec un comité de travail composé notamment ont ensuite été entérinés par le conseil de représentants de l’ADISQ siégeant au d’administration de Musicaction, gravitent conseil d’administration de Musicaction. autour des points suivants. Avec la mise en place du volet des entrepreneurs de la musique (VEM), les programmes de Admissibilité des demandeurs Musicaction, en effet, permettent de soutenir Dorénavant, les artistes ayant reçu l’appui de de façon différenciée chacun des échelons de Musicaction pour trois projets d’albums et les la structure industrielle et de contribuer encore artistes ayant vendu plus de 300 000 copies en davantage à l’objectif, fondamental, d’aider carrière ne sont pas admissibles au programme l’industrie de la musique à jouer un rôle clé dans de production d’album dont les demandes sont la production et la mise en marché de contenu évaluées par un jury. Seuls les producteurs canadien. Le noyau dur d’entreprises solidement reconnus conservent le droit à la production des établies reçoit la part la plus importante de son albums de ces artistes. Toutefois, ces artistes soutien du VEM, entièrement financé par les pourront se prévaloir du programme de pouvoirs publics, alors que les deux autres commercialisation nationale dont les demandes niveaux industriels sont soutenus, pour l’essen- sont soumises à une grille d’évaluation. tiel, à même les fonds gérés par Musicaction. Les trois niveaux continuent de disposer, par Approbation des projets ailleurs, d’un accès aux fonds complémentaires de RadioStar (pour des précisions sur le Fonds APPROBATION PAR ÉVALUATION RadioStar, voir plus loin). • Production d’album – demandes soumises à l’évaluation par jury Malgré le départ de plusieurs entreprises au Ces demandes sont évaluées par un jury. VEM et l’attribution d’un statut de producteur À l’évaluation artistique, comptant pour 40% reconnu à neuf entreprises, Musicaction a de la note, s’ajoute une grille d’évaluation connu, en 2006-2007, une importante augmen- comptant pour 60%, dont 30 points pour tation de la demande. Des quelque 650 projets l’environnement professionnel et 30 points déposés, 440 ont reçu un avis favorable. Cette pour le plan de commercialisation. proportion n’a cependant pu être maintenue en ce qui touche spécifiquement les demandes • Commercialisation nationale – demandes soumises à l’appréciation d’un jury pour la soumises à une grille d’évaluation production d’albums: seules 60 de ces deman- Une grille de pointage permet d’évaluer des, sur un total de 220, ont été acceptées. ces demandes en prenant en compte Cet état de fait et la réalité des disponibilités l’environnement professionnel, le plan de budgétaires pour l’année 2007-2008 ont amené commercialisation et le rendement du projet. Musicaction à restructurer ses programmes pour l’année financière 2007-2008. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 27 FINANCEMENT

APPROBATION DIRECTE (PRODUCTEUR RECONNU) NOUVELLES CONDITIONS RELATIVES AUX PROJETS DE • Niveau 1 PRODUCTION DONT LES DEMANDES SONT SOUMISES Lié à une enveloppe pouvant atteindre À UN JURY jusqu’à 200 000$ annuellement, ce statut est Priorité est accordée aux albums contenant 50% octroyé sur la base des critères disponibles au de nouveautés, c’est-à-dire des œuvres qui programme, notamment: avoir trois artistes n’ont jamais été enregistrées sur un support canadiens associés, quatre enregistrements commercialisé. Cette mesure exclut la musique sonores canadiens dont trois productions, et classique et traditionnelle. Un demandeur ne 90 000 copies d’enregistrements sonores peut déposer qu’un projet à la fois et ne peut canadiens vendues au cours des trois avoir qu’un projet accepté par Musicaction qui dernières années. soit en cours de réalisation. Exception est faite • Niveau 2 à cette règle pour les entreprises qui ont deux Lié à une enveloppe pouvant atteindre artistes canadiens associés, excluant un artiste jusqu’à 100 000$ annuellement, ce statut est actionnaire ou associé de l’entreprise, qui n’ont octroyé sur la base des critères disponibles au aucune limite de projet par inscription. Ces programme, notamment: avoir deux artistes entreprises ont accès à un maximum de 100 000$ canadiens associés, trois enregistrements annuellement pour tous les projets présentés.

sonores canadiens admissibles, dont deux COMMERCIALISATION NATIONALE productions, et 45 000 copies d’enregis- L’aide maximale par projet financé à la trements sonores canadiens vendues au production est maintenue à 50000$. Elle sera cours des trois dernières années. accordée en deux phases distinctes de 25 000$, Programmes l’accès à la seconde phase étant lié au para- chèvement de la première, à l’atteinte des PRODUCTION D’ALBUM objectifs et au dépôt d’un plan significatif à L’aide maximale par projet est abaissée à l’appui de cette seconde phase. Seuls les projets 30 000$ en musique vocale francophone et des producteurs reconnus ne sont pas assujettis musique du monde et à 20 000$ pour les autres à cette règle. musiques. Seuls les projets des producteurs L’aide maximale par projet non financé à la reconnus sont maintenus à 50 000$. production et dont le demandeur n’est pas PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE TITRES producteur reconnu est limitée à 25 000$.

Dorénavant, la production d’un maximum de COMMERCIALISATION INTERNATIONALE trois titres est admise dans la perspective Seuls les projets de commercialisation interna- d’une promotion immédiate en appui à la sortie tionale de producteurs reconnus et d’albums éventuelle de l’album. Le plan de promotion du ayant été financés à la production sont admis- titre doit donc accompagner la demande. La sibles et font l’objet d’une approbation directe. production déléguée est désormais exclue des L’aide maximale par projet est de 50000$. dépenses admissibles. La direction artistique demeure une dépense admissible sous réserve DÉMARCHAGE du dépôt d’un curriculum vitae démontrant L’aide maximale par projet est fixée à 6000$ l’expertise de l’individu devant remplir cette annuellement, pour un maximum de sept jours fonction. Le directeur artistique ne peut être par déplacement. Le dépôt de la demande doit l’artiste propriétaire de ses bandes. se faire au plus tard 10 jours ouvrables avant le départ.

INITIATIVES COLLECTIVES Pour l’année 2007-2008, une seule date de dépôt a été fixée pour tous les projets d’initiatives collectives, soit le 1er juin 2007. Les projets sont désormais soumis à un processus d’évaluation. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 28 FINANCEMENT

MISE EN PLACE D’UN PROGRAMME PILOTE D’AIDE Le Fonds RadioStar FINANCIÈRE À LA GÉRANCE D’ARTISTES En 2006-2007, l’ADISQ a participé, comme La dernière année a vu se réaliser un objectif chaque année, à la révision des programmes du que le conseil d’administration de l’ADISQ Fonds RadioStar. Les principaux changements considère comme prioritaire depuis au moins proposés pour l’année financière 2006-2007, au deux ans: la création d’un programme d’aide à terme des travaux du comité de révision des la gérance d’artistes. Au moment où nous programmes, changements qui ont ensuite été écrivons ces lignes, un programme pilote à entérinés par le conseil d’administration du cet effet fait l’objet d’un accord de principe Fonds, gravitent autour des points suivants: au sein du conseil d’administration de • l’admissibilité des comédies musicales et des Musicaction et devrait être lancé officiellement compilations thématiques selon certains le 17 septembre 2007. Les objectifs visés par le critères préétablis a été revue: la priorité programme découlent du rôle clé joué par le demeurant l’appui aux projets individuels, gérant dans le développement de la carrière des l’aide aux comédies et aux compilations sera artistes et, plus largement, dans la grande assujettie aux fonds résiduels disponibles; chaîne de l’industrie de la musique. Il s’agit ici de soutenir, au cours de la première année de • une maison de disques de la relève fonctionnement, une vingtaine d’entreprises de industrielle active au Fonds RadioStar peut gérance, à raison d’une aide maximale de désormais demander une exemption quant 10 000$ par projet, afin d’aider ces entreprises à à la preuve de son investissement significatif se développer. Le programme sera réévalué à la à l’entrée: pour ce faire, elle doit obtenir un fin de la présente année financière et sera résultat positif conséquent à l’analyse de bonifié au besoin. L’ADISQ se réjouit de la certains éléments préétablis. création de ce programme et est on ne peut Cependant, par suite d’une augmentation plus enthousiaste devant la perspective qu’un importante de la demande au cours des deux soutien de ce type soit offert à ses membres dès dernières années, et étant donné l’inefficacité l’automne prochain. Il faut souligner, à cet de certains critères mis en place depuis égard, l’esprit d’ouverture et la collaboration du l’ouverture de ce programme en 2001-2002, le conseil d’administration de Musicaction, de conseil d’administration du Fonds RadioStar a même que les efforts répétés des membres du décidé, au début de l’année 2007, d’entre- comité de financement fédéral de l’ADISQ et prendre une refonte majeure des principes des représentants de l’ADISQ siégeant au directeurs du Fonds et d’adopter de nouveaux conseil de Musicaction. critères pour la prochaine année financière, Tous ces développements concourent à démon- soit celle débutant le 1er septembre 2007 et trer que l’évolution en cours du modèle de se terminant le 31 août 2008. financement actuel, avec un VEM qui priorise Cette révision est un processus nécessaire pour les entreprises établies, une Musicaction qui ajuster le Fonds aux mutations auxquelles fait se concentre sur les entreprises de taille face l’industrie de l’enregistrement sonore et intermédiaire, de la relève et de gérance elle est réalisée présentement par les membres d’artistes et un Fonds RadioStar qui offre une du conseil d’administration du Fonds RadioStar, aide complémentaire à l’ensemble du secteur où siègent quatre représentants nommés par pour la valorisation de la relève, recèle tous les l’ADISQ. Au moment où ces lignes sont écrites, ingrédients nécessaires au développement, sur un processus de consultation est en cours afin une base continue, de contenu musical nouveau que le conseil d’administration du Fonds et diversifié. Mieux: cette évolution du modèle RadioStar puisse établir les principaux change- de soutien permet un ciblage plus précis des ments requis pour l’année financière 2007-2008. efforts et des investissements, et permet aux En vertu des règlements administratifs du bailleurs de fonds d’espérer un rendement Fonds, ces modifications devront, par la suite, supérieur sur leur investissement, en termes de être approuvées par les membres du Fonds diversité et de qualité. Ne manquent toujours, RadioStar et être acheminées au CRTC pour évidemment, que les fonds en quantité son accord final. Les modifications, dès qu’elles suffisante, ce dont l’industrie de l’enregis- auront reçu ces approbations, seront en vigueur trement sonore a un besoin criant, non pour la première inscription de l’automne 2007. seulement pour pallier sa faiblesse concurrentielle chronique mais aussi pour continuer à jouer son rôle clé dans le développement des talents de nos artistes. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 29 FINANCEMENT

destinations touristiques de Montréal, afin d’en Municipal accroître le potentiel d’activité et les bénéfices. Le territoire du Quartier des spectacles couvre la État des lieux rue Sainte-Catherine, entre City Councillors et Saint-Denis; la rue Saint-Denis, de la rue Dès le début des années 2000, l’ADISQ a été au Vieux-Montréal; le boulevard Saint-Laurent, amenée à s’interroger sur l’impact que les de la rue Sherbrooke au Vieux-Port; la rue de réorganisations municipales alors en cours Bleury, de la rue Mayor au Palais des congrès. pourraient avoir sur le soutien financier accordé au secteur culturel et, plus particulièrement, sur L’aménagement du Quartier, qui regroupe les le rôle que devraient jouer les nouvelles villes- plus anciennes salles de spectacles de Montréal, centres dans le domaine des industries cultu- serait orienté sur la continuité historique et la relles. Un comité de travail de l’ADISQ, mise en valeur du patrimoine, sur le renfor- composé de représentants du milieu du cement de la vocation spectacle, sur l’extension spectacle, s’est ainsi réuni à plusieurs reprises, du centre-ville vers l’est par la revitalisation au printemps 2001, pour définir les différents économique et immobilière du centre-ville est, axes d’intervention devant être mis de l’avant sur l’intégration du Montréal touristique au par l’ADISQ dans son travail au plan municipal. Quartier des spectacles et sur l’animation, la Le principal axe d’intervention identifié a été sécurité et l’accessibilité à longueur d’année. l’aménagement et le développement d’un Des opérations touchant la chaussée, les «Quartier des spectacles». trottoirs, l’éclairage public, les plantations, l’aménagement d’espaces publics, l’éclairage Une étude de préfaisabilité d’un Quartier des des édifices, la signalisation, le mobilier urbain spectacles a été réalisée en novembre 2001 afin et l’affichage seraient nécessaires. de bien documenter cet axe d’intervention, dont les cinq grands objectifs sont: À la suite de la réalisation de l’étude de préfai- 1) le développement de l’industrie du spectacle; sabilité du Quartier des spectacles, l’ADISQ a 2) le développement touristique; mis en branle une intensive stratégie de lobby 3) le développement commercial; afin de convaincre les différents intervenants 4) le développement immobilier et urbain; gouvernementaux et municipaux du bien-fondé 5) le rayonnement international. de ce plan d’intervention dans le domaine municipal. À titre d’initiatrice de ce projet, L’étude préliminaire de ce projet visait l’ADISQ a également sensibilisé une multipli- l’élaboration d’un projet d’aménagement et de cité d’intervenants, tant des associations ou des développement d’un Quartier des spectacles à regroupements d’affaires qui existent sur le partir des concentrations existantes de salles de territoire couvert par le projet que des repré- spectacles, situées dans l’est du centre-ville. En sentants d’associations ou d’institutions œuvrant effet, le centre-ville est de Montréal regroupe dans le secteur des arts de la scène. Afin de près de 30 salles de spectacles consacrées à la fédérer les efforts des multiples parties concer- musique, à la chanson, à la danse, au théâtre ou nées, l’association a proposé qu’un organisme à l’humour. Ces salles se retrouvent principale- sans but lucratif, indépendant de l’ADISQ, soit ment rue Sainte-Catherine, entre City constitué. C’est ainsi que l’OSBL chargé de Councillors et de Bullion, boulevard réaliser le projet du Quartier des spectacles, Saint-Laurent, entre René-Lévesque et le Partenariat du Quartier des spectacles, a été Sherbrooke, et rue Saint-Denis, entre Ontario créé le 4 juin 2003 et que son conseil d’admi- et René-Lévesque. Ce secteur totalise plus de nistration de même que son comité exécutif 28 000 places de spectacles. ont été dûment constitués. Le projet du Quartier des spectacles mis de Le Partenariat du Quartier des spectacles l’avant par l’ADISQ, et qui rassemble l’ensem- bénéficie du soutien financier de la Ville de ble du secteur des arts de la scène, vise donc, Montréal, du ministère des Affaires municipales à partir de ces concentrations de salles de et des Régions et de Développement écono- spectacles, à relier, par des opérations d’amé- mique Canada, financement qui vise la mise nagement des espaces publics, de développe- en œuvre du projet du Quartier des spectacles ment immobilier, d’intégration urbaine et de à partir de la vision élaborée initialement. promotion, les deux grands actifs existants que sont les salles de spectacles et les principales ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 30 FINANCEMENT

2006-2007 des différentes salles d’afficher leur program- mation sur trois modules situés sur la rue QUARTIER DES SPECTACLES: Sainte-Catherine et ce, afin de contrer DE PLUS EN PLUS PRÈS l’affichage sauvage sur le mobilier urbain. Ce projet doit être redéployé au cours de Au cours des deux dernières années, après un la prochaine année par l’ajout de modules long processus de consultations, de réflexion supplémentaires, une collaboration de l’APLAS et de planification, le Quartier des spectacles a (l’Association des petits lieux d’arts et de spec- enfin pris son envol: le Partenariat s’est donné tacle), de la Ville de Montréal et de l’ADISQ. les outils nécessaires à la mise en œuvre de son • Enfin, le développement de «circuits plan d’action – à commencer par l’embauche de découverte» en accès libre, un projet dont personnel clé et l’élaboration d’un site Internet. l’objectif est de révéler aux passionnés de Depuis, il continue de peaufiner la vision culture 24 lieux de diffusion ou d’intérêt dans d’ensemble du projet et de promouvoir le le quartier. Deux circuits, mis en place depuis Quartier des spectacles comme destination février 2007, proposent une approche inédite culturelle de premier plan, et il bénéficie par l’observation des principaux lieux du toujours, à cet égard, du soutien financier de quartier, des bâtiments, des façades et des la Ville de Montréal. À l’automne 2005, le mises en lumière. Ces circuits, l’un à l’ouest Partenariat a présenté son plan d’action, qui et l’autre à l’est du boulevard Saint-Laurent, tourne autour de trois principaux éléments. ont une durée de 45 minutes chacun et • D’abord, l’identité visuelle du projet. s’appuient sur un plan qui guide la visite. Le concept visuel, développé par une firme internationale en collaboration avec une Outre ces trois éléments, il faut ajouter que, entreprise montréalaise, a été accepté par depuis juin 2006, le site Internet révisé du le Partenariat, et celui-ci dispose désormais Partenariat offre un calendrier des activités d’un ancrage visuel fort pour faire sa marque. culturelles du Quartier des spectacles. Ce site L’équipe de conception a créé une nouvelle est très fréquenté. La presque totalité des salles plateforme identitaire, déclinable sur tous et des lieux de diffusion de la culture du les types de supports et qui s’articule autour quartier, incluant 22 galeries et centres d’art, d’une ligne de référence évoquant la rue y affichent maintenant leur programmation Sainte-Catherine. Pour que de la concen- chaque semaine. tration unique de lieux de diffusion culturelle De plus, le Partenariat a réalisé la Phase I de son émerge une réelle destination culturelle, Plan lumière, qui vise à mettre en lumière de l’identité visuelle développée se veut forte et façon cohérente les salles de spectacle et les lieux rassembleuse: elle permet à la fois de créer de diffusion culturelle, et à implanter une une nouvelle destination, de mieux définir signature lumineuse du Quartier des spectacles. le territoire et de mettre en valeur l’activité Le projet pilote inauguré à la fin juillet 2006 vise culturelle distinctive du quartier. En avril à mettre en évidence les salles de spectacles et les 2007, la Ville de Montréal a annoncé l’injec- autres lieux de diffusion culturelle du territoire. tion dans le projet d’une somme supplémentaire Ainsi, cinq salles de spectacles (le Théâtre du de 50 000$, qui devrait servir à compléter la Nouveau Monde, le Métropolis, le Club Soda, signalétique du Quartier. Il s’agira ici le Monument National et la Société des arts d’appliquer, en pratique, le concept d’identité technologiques [SAT]) situées à l’intersection visuelle adopté par le Partenariat pour les de la rue Sainte-Catherine et du boulevard logos, l’affichage, les bornes technologiques Saint-Laurent sont désormais illuminées de façon et tous les autres éléments. permanente. En avril 2007, le comité exécutif • Ensuite, la mise en place, à l’automne 2005, de la Ville de Montréal a attribué une enveloppe du projet pilote sur l’affichage libre, un supplémentaire de 500 000$ à la poursuite de ce projet lancé à l’initiative de l’ADISQ et projet. Cet été, de quatre à sept autres lieux de réalisé en coopération par le Partenariat diffusion culturelle feront partie de la Phase II. et la Table de concertation du Faubourg En deux ans, c’est près d’un million de dollars Saint-Laurent. Ce projet vise à permettre aux que la Ville aura injectés dans le Plan lumière producteurs de spectacles et aux gestionnaires du Quartier des spectacles. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 31 FINANCEMENT

Mentionnons enfin que les projets immobiliers décisions qui contribueront à renforcer la autour de la Place des Arts, dont la future salle vocation «spectacle» du Quartier, en augmen- de concert de l’OSM, menacent certains espaces tant le taux de fréquentation des salles de présentement occupés par les grands festivals. spectacles et en stimulant la production Une étude commandée par le Partenariat vise culturelle, tant en quantité qu’en qualité. Entre à faire le point sur cette problématique. Pour autres initiatives, on pense ici à la mise en les membres du Partenariat du Quartier des place d’un réseau d’affichage permanent qui spectacles, il demeure essentiel d’assurer la constituerait dès lors l’un des caractères pérennité des grands événements et festivals qui distinctifs du secteur. animent le centre-ville depuis plus de 25 ans, Le Quartier des spectacles est un projet moteur afin que soit maintenu et renforcé, à l’échelle pour le développement culturel et économique internationale, le branding de Montréal comme du centre-ville de Montréal, et l’ADISQ y métropole culturelle en croissance. consacrera encore de nombreux efforts au cours de la prochaine année. La Ville va résolument de l’avant Le 6 mars dernier, le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, et le maire de l’arron- dissement de Ville-Marie et membre du comité exécutif responsable de la culture, M. Benoît Labonté, ont annoncé la mise en place d’un Plan particulier d’urbanisme (PPU) pour le secteur de la Place des Arts, au cœur du Quartier des spectacles. Ce PPU inclut une réserve de 55 millions$ pour un programme de dépenses d’ici 2011, en vue de contribuer à une vaste transformation du secteur du Quartier des spectacles. Ce PPU sera mis au point par une équipe dirigée par M. Clément Demers, qui a mené à bien le projet du Quartier international de Montréal. L’équipe doit déposer son cadre réglementaire d’ici la fin octobre 2007 – soit avant la tenue du sommet Montréal métropole culturelle. L’ADISQ a l’intention, au cours des prochains mois, d’intervenir dans ce processus afin de s’assurer que les intérêts du milieu du spectacle de variétés et, plus largement, des arts de la scène soient pris en compte tout au long de la réalisation de ce programme d’urbanisme. L’association réaffirmera aux représentants du PPU les objectifs poursuivis lors de la mise en place du projet du Quartier des spectacles, notamment celui d’augmenter le nombre de spectacles de variétés, de permettre une plus grande diversité de spectacles, d’augmenter le nombre de spectateurs dans les salles de spectacles et de pérenniser les espaces réservés aux festivals. Plus particulièrement, l’ADISQ tient à s’assurer que les responsables du PPU prennent des DROITS A l’atteinte decesobjectifs. continue donc,auquotidien,deveillerà Aujourd’hui commeilya10ans,l’ADISQ ayants droitytrouvesonjustecompte. adéquate etquel’ensembledelachaînedes contenus donnelieuàunerémunération également indispensablequel’utilisationdeces sur ledr mieux possiblegrâce,entreautresoutils,àuneloi essentiel quelescontenusysoientprotégésle tement métamorphosé,etilestplusquejamais de lamusiquefaitfaceàunmarchécomplè- travail del’ADISQenmatièr une grandevictoirehistorique.Cependant,le L société degestioncrééeparl’ADISQen1991. pr sont administrées,pourlecomptedes Les redevancesdécoulantdecesdeuxrégimes quiprévoit copieprivée», lerégimedit«de • • i d’auteur aétémodifiéeen1997pour canadien delamusique,queLoisurledroit l’ADISQ, auxcôtésdesespartenairesdumilieu C État deslieux équité Objectif: intensément danslesannéesàvenir qui ontsuivi–etilsepoursuivraencoreplus ils’estpoursuividanslesannées pas arrêtélà: ncorporer, notamment,deuxrégimes: DISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 32 PAGE ANNUEL2006-2007 RAPPORT DISQ ’établissement decesdeuxrégimesaconstitué ’est grâceauxeffortssoutenusdéployéspar oducteurs québécois,parlaSOPROQ, (cassettes, CD,etc.). audio enregistrements sonoressursupport de leursinterprétationset de lacopiepourusageprivéleursœuvres, d’enregistrements sonores,encontrepartie compositeurs, interprètesetproducteurs le versementd’uneredevanceauxauteurs- et disques, notammentàlaradio; en contrepartiedeladiffusionleurs d’enregistrements sonoresetauxinterprètes, le versementderedevancesauxproducteurs quiprévoit droitsvoisins», le régimedit«de oit d’auteur adaptée et cohérente; ilest oit d’auteuradaptéeetcohérente; e de dr . oits nes’est Le monde est lesuivant. En résumé,letarifétabliparlaCommission d’autoriserunconsommateurauCanadaà c) unepersonneàreproduirel’œuvre b)d’autoriser dereproduirelatotalitéouunepartie a) le cadredel’exploitationduservice: ou sanstransmissionssurdemande téléchar e Cette décisionpermetàunservicedemusique le dossierdesservicesdemusiqueenligne. d’auteur afinalementrenduunedécisiondans Le 16marsdernier, laCommissiondudroit UNE DÉCISIONIMPORTANTE S 2006-2007 • des sommespayéesparmoisles 4,1% • des transmissionssurdemande Ser parabonnémois, unminimumde51,3¢ • dessommespayéesparmoisles 5,3% • Ser parfichierfaisantpartie unminimumde4,1¢ • dumontantpayéparleconsommateur 7,9% • Téléchargement permanent n ERVICES DE MUSIQUE EN LIGNE: ERVICES DEMUSIQUEENLIGNE: usage privé. aussi r en vertudel’alinéaa); qui peutensuiteêtrereproduitettransmis musicale afindelivrerauserviceunfichier transmission sansfil; réseau d’ordinateurssimilaire,ycomprispar mateur auCanada,parInternetouunautre la transmettredansunfichieràconsom- afinde toute œuvremusicaledurépertoire un minimumde26, abonnés pourleservice; dans lecascontraire. parabonnémois permis, etde33,7¢ si lestéléchargementslimitésportablessont abonnés pourleservice; fichier. pourtoutautre d’un ensembleetde5,3¢ pour letéléchar ligne etàsesdistributeursautorisés,dans vice demusiqueenlignen’of vice demusiqueenligneof gements limités(temporaires),avec eproduire l’œuvre musicalepourson eproduire l’œuvre gemen 3 ¢ t par abonnémois. ; frant des frant que ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 33 DROITS

L’ADISQ est bien loin de se réjouir de cette en France notamment, les redevances en ces décision. Bien qu’elle n’ait eu d’autre choix que mêmes matières se situent à 9,009% du prix de de l’accueillir avec philosophie, puisqu’il s’agit gros pour les ventes physiques, et à 8% du prix d’un des premiers pavés réglementaires de la de détail (reproduction et communication nouvelle autoroute numérique, il demeure que confondues) pour les ventes numériques. plusieurs aspects de cette décision ont de quoi Rappelons que cette décision de la Commission laisser perplexe. du droit d’auteur est l’aboutissement du dépôt Tout d’abord, le fait que la Commission du droit par la CMRRA/SODRAC («CSI»), en 2004, d’auteur ait décidé de fixer un minimum en d’un projet de tarif applicable aux services de argent en plus d’un pourcentage, au titre de la musique en ligne. redevance, pourrait engendrer des situations L’ADISQ avait demandé le statut d’intervenante intenables si un jour un service décidait de dans ce dossier, car elle était préoccupée tant baisser considérablement le prix de vente d’une par l’approche prise par CSI que par les chanson. Par exemple, dans un scénario où une conditions proposées dans le projet de tarif. chanson serait vendue à 25¢ plutôt qu’à 99¢, les À rebours de cette proposition, l’association redevances à verser aux auteurs-compositeurs recommandait que la licence prévue ne soit représenteraient 25% du prix de la vente. pas consentie aux services de musique en ligne, La détermination, par la Commission du droit mais plutôt au producteur d’un enregistrement d’auteur, d’un prix plancher en argent constitue sonore sur lequel est légalement reproduite une une première qui pourrait éventuellement œuvre musicale faisant partie du répertoire de mettre en péril tout ce nouveau mode de vente CSI, ainsi qu’à toute maison de disque cession- de la musique, modèle qui commence à peine naire ou licenciée de ce producteur. Une telle à s’installer. licence aurait prévu que le producteur et la maison de disque auraient eux-mêmes la De plus, l’industrie peut vraisemblablement capacité d’«autoriser» tout service de musique s’attendre à ce que, dès les mois venir, le taux en ligne à reproduire l’œuvre musicale de la redevance qui sera versée aux auteurs- incorporée sur cet enregistrement sonore, compositeurs par les services de musique en simultanément à la reproduction de cet ligne passe la barre des 10%. Par exemple, le enregistrement sonore, et ce, pour toutes taux applicable de 7,9% pour la reproduction les fins décrites au tarif homologué. L’ADISQ d’une œuvre pour un téléchargement pourrait proposait aussi de revoir le taux des redevances se voir associé, éventuellement, à un autre réclamées, qui ne reflétait pas la valeur écono- pourcentage, cette fois pour la communication mique des reproductions et autorisations de cette même œuvre. C’est que la SOCAN, en décrites au projet de tarif et risquait de effet, est présentement devant la Commission bousculer complètement l’équilibre économique du droit d’auteur pour y défendre son tarif 22, librement négocié dans l’industrie musicale. un tarif pour l’exécution ou la communication au public, par télécommunication, des œuvres Le 27 octobre 2005, l’ADISQ avait cependant de son répertoire, tarif qui sera applicable dû informer la Commission du droit d’auteur notamment aux services de musique en ligne. de sa décision de se retirer de l’ensemble du processus. Il lui était apparu, en effet, que les Alors que la redevance versée à une auteur- paramètres selon lesquels elle aurait pu exercer compositeur pour une chanson lors de la vente son droit d’intervention étaient incompatibles d’un disque est de 9,1¢ dans le monde avec la réalité d’affaires vécue par ses membres physique, au Québec, cette redevance dépassera dans leurs relations avec les autres parties en le cap des 10¢ dans le monde numérique. Cette cause. Dans le cadre du processus de déter- augmentation pourrait engendrer une pression mination de tarif, CSI avait en effet exigé des à la hausse, de la part des ayants droit, sur les membres de l’association une somme de redevances mécaniques actuellement versées renseignements d’affaires – requêtes auxquelles par les maisons de disques. L’ADISQ la Commission a fait droit – dont la majorité s’opposerait d’autant plus farouchement à de exigeait pourtant la plus stricte confidentialité telles revendications qu’ailleurs dans le monde, ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 34 DROITS

et ne pouvait donc pas être divulguée. Plus LOI SUR LE DROIT D’AUTEUR: précisément, une grande partie des demandes SILENCE AU GOUVERNEMENT auxquelles on avait sommé les membres de Le gouvernement fédéral poursuit, depuis 2003, l’ADISQ de répondre concernaient des données des démarches en vue de la refonte de la Loi commerciales hautement stratégiques dont la sur le droit d’auteur, dont l’inadéquation à la divulgation aurait représenté un risque d’affaires nouvelle réalité numérique est de plus en plus injustifiable pour les entreprises concernées, flagrante. Ces démarches ont mené au dépôt, en en particulier dans le contexte de compétitivité mars 2005, du projet de loi C-60, projet de loi extrême qui est celui de notre industrie. qui n’a cependant pas pu être adopté avant le Par suite du départ de l’ADISQ, CSI et les déclenchement du scrutin fédéral qui a conduit services de musique en ligne ont débattu entre à l’élection, en janvier 2006, d’un gouvernement eux, sans la participation des producteurs et conservateur. maisons de disques indépendants du Québec, À la suite de cette élection, l’ADISQ, tout des conditions applicables à l’octroi de licences comme l’ensemble du milieu canadien de de reproduction mécanique des œuvres du la musique, avait la conviction que le répertoire de CSI – œuvres reproduites gouvernement de Stephen Harper procéderait notamment sur les enregistrements sonores rapidement à l’adoption du projet de loi C-60, des membres de l’ADISQ. en prenant soin d’y apporter certaines Au-delà de ce processus pour le moins paradoxal modifications. Or, la dernière année se sera et de la décision qui s’est ensuivie, il demeure écoulée sans qu’une seule modification ne soit aujourd’hui que les licences visant la repro- proposée ou même présentée au milieu duction mécanique d’œuvres musicales destinées canadien de la musique. Par conséquent, à l’offre en ligne devraient être satisfaisantes non aucun projet de loi modifiant la Loi sur le seulement pour CSI et les services de musique droit d’auteur n’a encore vu le jour. en ligne, mais aussi pour les producteurs des C’est donc plusieurs années de démarches et de enregistrements sonores, producteurs sans réflexion qui demeurent, pour l’instant, lesquels ces œuvres musicales ne pourraient inabouties. Le 24 mars 2005, en effet, David L. tout simplement pas être offertes en ligne. Emerson, alors ministre de l’Industrie, et Liza Il n’est pas certain que ce soit actuellement Frulla, alors ministre du Patrimoine canadien et le cas. ministre responsable de la Condition féminine, avaient rendu publique, au nom du gouvernement DROIT DE REPRODUCTION SUR SUPPORTS du Canada, une déclaration faisant état des PHYSIQUES DVD: UNE ENTENTE QUI SE FAIT modifications qui seraient apportées à la Loi sur le ENCORE ATTENDRE droit d’auteur dans le cadre du projet de loi C-60. Toujours en matière de reproduction mécanique Cette déclaration faisait suite au long processus d’œuvres, mais cette fois sur supports DVD, de consultation entamé en 2003, conformément l’ADISQ a poursuivi, en 2006-2007, la négociation à la loi en vigueur. C’est que, avec l’adoption du de sa première entente-cadre avec la SODRAC. projet de Loi C-32, en 1997, la Loi sur le droit C’est en 2005-2006 que l’ADISQ et la SODRAC d’auteur avait subi une refonte majeure dont ont entamé leurs discussions sur la détermination l’efficacité devait être évaluée dans les cinq ans, des redevances qui seront applicables à ce type par le ministre, dans un rapport sur les dispo- de produit. sitions et l’application de la Loi. C’est dans ce contexte que le gouvernement du Canada avait À ce jour, les deux organismes n’ont pas encore entrepris des consultations publiques, en juin réussi à s’entendre. Ils comptent sur le travail 2001, pour ensuite déposer au Parlement, en de leurs comités respectifs pour que les octobre 2002, un rapport intitulé Stimuler la négociations se terminent au cours de la culture et l’innovation: Rapport sur les dispo- prochaine année. sitions et l’application de la Loi sur le droit ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 35 DROITS

d’auteur (le «rapport prévu à l’article 92»). contournement des mesures de protection Par la suite, en octobre 2003, le gouvernement technique, à l’altération et à la suppression avait entrepris une vaste consultation qui avait des renseignements sur la gestion des droits et, marqué le coup d’envoi des travaux du finalement, à la responsabilité des fournisseurs Comité permanent du patrimoine. de services Internet. L’ADISQ demeurera également très active advenant une éventuelle Invitée à participer à ce processus de consul- consultation publique sur les enjeux liés à tation, l’ADISQ avait comparu devant le comité l’utilisation, à des fins éducatives, du matériel en 2003 et en 2004, ce qui lui avait permis de Internet accessible au public. faire valoir ses préoccupations et ses recomman- dations. L’association avait notamment exprimé En outre, l’ADISQ continuera d’appuyer le son insatisfaction devant l’exemption dont régime de copie privée parce que ni les dispo- profitent les stations de radio commerciales au sitions de la Loi sur le droit d’auteur visant la Canada en matière de redevances au titre de redevance pour copie privée, ni la redevance droits voisins. En matière de diffusion numé- elle-même ne sanctionnent le piratage en ligne. rique, l’ADISQ avait aussi fait valoir la nécessité, L’échange non autorisé de fichiers en poste-à- pour les ayants droit, que le Canada mette poste constitue manifestement une atteinte aux en application les deux traités de 1996 de droits d’auteur. Le régime de la copie privée l’Organisation mondiale de la propriété ne prête aucune légitimité à cette activité et intellectuelle (OMPI), signés par le Canada en n’entrave aucunement le procédé de recours 1997 mais non ratifiés par une loi. La mise en en justice contre les parties qui s’adonnent à application de ces traités permettrait notamment l’échange non autorisé de fichiers. Il n’accorde que soit incorporé à la Loi sur le droit d’auteur pas non plus aux personnes qui créent des un droit exclusif dit «de mise à disposition du copies le droit d’accéder illégalement à l’original public», au bénéfice, entre autres, des produc- d’un enregistrement. teurs. Un tel droit permettrait aux producteurs L’ADISQ croit fermement que le gouvernement de contrôler de façon ordonnée l’exploitation canadien peut ratifier les traités de l’OMPI et de leurs enregistrements sonores sur Internet. ce, sans avoir à apporter quelque modification Le projet de loi C-60 avait finalement été que ce soit au régime de copie privée. Qui plus déposé à la Chambre des communes pour est, la quarantaine de nations ayant adopté un une première lecture, en juin 2005, ce dont régime de copie privée ont également choisi de l’ADISQ s’était réjouie, puisque l’adoption maintenir le régime, même après avoir entériné de C-60 allait effectivement rendre la loi les traités de l’OMPI. canadienne sur le droit d’auteur conforme aux exigences des traités de l’OMPI, en prévoyant MARCHÉS AUX PUCES : L’ADISQ RESTE entre autres un droit exclusif de mise à VIGILANTE disposition du public. Toutefois, l’ADISQ La saisie effectuée au marché aux puces demeurait préoccupée par l’orientation prise de Saint-Eustache, en 2005, n’a été que la par le gouvernement, dans ce projet de loi, première étape d’une série de plusieurs actions pour répondre à certains autres défis posés que l’ADISQ peut entreprendre en vue de par les technologies numériques. contrer la vente illégale de copies de disques Si le projet renaît au cours des prochains mois, d’artistes québécois. Au cours de la dernière l’ADISQ sera très vigilante et s’efforcera de année, l’ADISQ a continué d’être vigilante. s’assurer que les enjeux liés aux traités de Bon nombre de marchés aux puces du Québec l’OMPI en fassent partie de la manière la plus ont été visités tout au long de la saison estivale efficace possible, notamment en ce qui a trait et, signe que l’opération de 2005 a été au droit exclusif de mise à disposition, au fructueuse, aucun CD piraté n’y a été aperçu. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 36 DROITS

L’ADISQ continuera de faire preuve de la même vigilance tout au long de l’année 2007. Au besoin, elle n’hésitera pas à utiliser tous les moyens dont elle dispose pour saisir les biens d’éventuels revendeurs qui n’auraient pas encore compris le message, et les faire condamner. Rappelons qu’en août 2005, l’association avait obtenu de la Cour supérieure une ordonnance de type Anton Pillar lui permettant d’effectuer des saisies de CD québécois copiés et vendus illégalement dans les marchés aux puces du Québec. Le 6 août 2005, les revendeurs de CD copiés du marché aux puces de Saint-Eustache avaient vu leur marchandise saisie. L’ADISQ avait ensuite obtenu une deuxième ordonnance, le 12 août 2005, lui permettant, en tout temps pendant un an, d’effectuer des saisies de CD québécois copiés et vendus illégalement dans les 350 marchés aux puces du Québec. Elle avait également obtenu, comme elle le souhaitait, une injonction interlocutoire contre les quatre revendeurs du marché aux puces de St-Eustache dont la marchandise avait été saisie le 6 août. Le 8 novembre 2005, la Cour supérieure avait condamné ces revendeurs à verser 120 000$ à titre de dommages aux producteurs de disques et 60 000$ à titre de dommages punitifs et exemplaires, plus tous les frais et dépens, pour un total de plus de 200000$. L’ADISQ a dès lors entrepris des procédures d’exécution pour que le total des montants auxquels les revendeurs ont été condamnés soit entièrement payé. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 37

L Disque, autres supports et nouvelles I Terrains d’entente plateformes A

V Cependant, la situation est demeurée plus A État des lieux stationnaire dans le domaine du disque, où R

T Depuis 1987, le milieu culturel québécois est les ententes avec l’UDA et la Guilde, en vigueur depuis les années 1990, devraient,

E tenu par la Loi sur le statut professionnel et normalement, avoir déjà été renouvelées.

D les conditions d’engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma («Loi») de se En effet, bien que leurs conditions minimales S soumettre à un processus de négociation de travail continuent de s’appliquer jusqu’à N la signature d’une nouvelle entente, ces

O collective qui vise à assurer aux artistes pigistes

I des conditions minimales de travail lorsque ententes sont toutes deux échues depuis T leurs services sont retenus par un producteur. plusieurs années. A

L L’ADISQ a donc l’obligation de négocier L’ADISQ pourrait aussi, éventuellement, devoir E des ententes collectives avec des associations négocier ou renégocier les conditions minimales R d’artistes reconnues en vertu de cette Loi de travail applicables à la production de conte- lorsque celles-ci en manifestent le désir. C’est nus audiovisuels destinés notamment à des ainsi qu’au fil des ans, l’ADISQ a conclu avec supports comme le DualDisc (support qui certaines associations d’artistes des ententes incorpore le CD et le DVD vidéo) ou à des collectives applicables notamment à la produc- plateformes comme le téléphone cellulaire. tion de disques, de disques multimédias, de Comme ils l’avaient fait pour le vidéoclip dans vidéoclips et de spectacles. L’ADISQ soutient les années 1990, les producteurs de disques et ses membres dans la gestion de ces ententes et de spectacles, qui doivent investir de plus en intervient devant différentes instances dans leur plus dans la production de ces contenus, ont intérêt collectif, le tout afin de contribuer à la exprimé le souhait que l’ADISQ les représente mise en place d’un régime de relations de travail pour négocier les normes minimales de travail équilibré, cohérent et adapté au développement applicables s’il y a lieu. du milieu de la musique et des variétés d’ici. Dans ces derniers dossiers, l’ADISQ est dans l’attente de réponses ou de propositions des 2006-2007 associations d’artistes. Entre-temps, à défaut d’entente collective applicable, la liberté UN PAS EN AVANT… contractuelle des artistes et des producteurs membres de l’ADISQ n’est pas restreinte: Spectacle vivant ils peuvent convenir de contrats de gré à gré non assujettis à une entente collective. Après avoir conclu deux ententes collectives applicables à la production de spectacles de musique et de variétés, la première avec la POUR QUE LE SPECTACLE DEMEURE VIVANT Guilde des musiciens et musiciennes du Québec L’an dernier, l’ADISQ était heureuse d’annon- (Guilde) en 2002 et la seconde avec l’Union des cer la conclusion de la première entente artistes (UDA) en 2005, l’ADISQ a conclu cette collective avec l’UDA pour la production de année une troisième entente collective dans ce spectacles. L’association soulignait que les secteur, cette fois avec l’Association des profes- parties avaient réussi à y établir des tarifs sionnels des arts de la scène (APASQ). En minimaux spécialement adaptés aux difficultés vigueur depuis le 13 août 2006, cette entente que rencontrent les producteurs lorsque les concerne la retenue, au titre de cotisations artistes partent en tournée dans les circuits de syndicales, que doivent prélever les producteurs diffusion du Québec, notamment une clause sur le cachet des concepteurs de décors, de facilitant le cumul des fonctions Guilde et UDA. costumes, d’éclairages et de son et ce, en attendant que l’APASQ et l’ADISQ aient établi Or, l’année 2006-2007 a malheureusement été les conditions minimales de travail de ces marquée par le dépôt de griefs de l’UDA en vertu concepteurs. L’APASQ et l’ADISQ poursuivent de cette entente – griefs jugés sans fondement leurs négociations à cet effet. par l’ADISQ et par ses membres. Cela a néces- sité, pour l’association, de soutenir un nombre record de membres victimes de demandes d’arbitrage de l’UDA, justement sur la question du cumul de fonctions et sur la vieille contro- verse, débattue maintes fois devant les tribunaux, à l’effet qu’un diffuseur serait un producteur. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 38 RELATIONS DE TRAVAIL

Griefs concernant le cumul des fonctions Griefs concernant la définition Guilde et UDA de producteur L’Union des artistes a d’abord déposé de L’UDA a également déposé, en vertu de la nombreux griefs réclamant des ajustements même entente collective, plusieurs griefs contre de cachets à des producteurs, au motif qu’ils des événements musicaux reconnus comme n’auraient pas versé, à des musiciens chanteurs, essentiels à la vitalité de la scène musicale d’ici. le cachet minimum du chanteur prévu à Ces événements, en tant qu’organisations, sont l’entente UDA-ADISQ visant la production de tous membres à la fois de l’ADISQ, du Réseau spectacles. L’UDA considère en effet que les indépendant des diffuseurs d’événements producteurs devraient payer les musiciens artistiques unis (RIDEAU) et de Festival et chanteurs, pour leur prestation de chanteur événements Québec (FEQ). Par ces griefs, l’UDA seulement, 50% de plus que le cachet minimum recherche notamment le dépôt des cotisations du chanteur. syndicales de tous les artistes participants à tous les spectacles de leur programmation et ce, même Ces griefs découlent d’une mauvaise inter- lorsque les organisations en cause n’en sont pas prétation d’une clause de l’entente collective les producteurs. UDA-ADISQ (spectacles), clause ayant été concédée à l’ADISQ par l’UDA pour permettre À l’automne 2006, une rencontre a été deman- au producteur de payer le musicien-chanteur dée à l’UDA pour tenter de résoudre certains 50% du cachet minimum UDA, pourvu qu’il de ces griefs. La réponse de l’UDA ne s’est pas reçoive, en additionnant son cachet Guilde, au fait attendre: elle a demandé qu’ils soient moins 100% du cachet minimum UDA. Une déférés en arbitrage. Ces griefs relancent une clause miroir existe depuis 2002 dans l’entente vieille controverse débattue maintes fois devant Guilde-ADISQ (spectacles), clause permettant les tribunaux, et il est plus que malheureux que au producteur de payer le musicien-chanteur cette controverse soit remise à l’ordre du jour, 50% du cachet minimum Guilde, pourvu qu’il dans un contexte où le milieu du spectacle a reçoive, avec son cachet UDA, au moins 100% bien davantage besoin de travailler à l’élabo- du cachet minimum Guilde. ration de solutions que de s’épuiser dans des débats qui font complètement abstraction de Ces clauses reflètent la nécessité, pour le sa réalité. Rappelons donc cette réalité et le milieu, de répartir équitablement la masse fonctionnement du milieu du spectacle, salariale d’un plateau de chanson, considérant tels qu’ils ont été décrits, notamment, dans la que la valeur du travail d’un guitariste qui Politique de diffusion des arts de la scène du chante n’est pas moindre que celui d’un batteur ministère de la Culture et des Communications qui ne chante pas et ce, malgré que l’un d’eux du Québec, il y a déjà plus de 10 ans: soit représenté par deux syndicats plutôt qu’un. «La majorité des producteurs de spectacles Or, suivant l’interprétation de l’UDA, le cachet diffusent eux-mêmes leurs spectacles dans le minimum UDA du musicien-chanteur devrait marché de Montréal, et plusieurs le font dans être de 300$, dans l’hypothèse où ce cachet les grandes salles du marché de Québec. serait de 200$ pour la portion «chanteur» Assurant la vente des billets, ces producteurs (200$ X 150%). L’ADISQ est convaincue sont leur propre diffuseur, bien qu’à la diffé- que cette interprétation est impraticable et rence des diffuseurs régionaux, ils œuvrent dans non fondée, d’autant plus que l’UDA ne peut un circuit de distribution court, à un seul légalement réclamer quoi que ce soit pour les niveau, sans intermédiaire; c’est le cas des musiciens, ceux-ci étant représentés par la Guilde. orchestres symphoniques, des compagnies Au printemps 2006, l’ADISQ a rencontré l’UDA d’opéra et de théâtre, de la majorité des compa- pour tenter de résoudre ces griefs, sans succès, gnies de ballet et de danse contemporaine et l’UDA ayant plutôt demandé qu’ils soient des producteurs de chanson et d’humour. déférés en arbitrage. C’est ainsi que l’ADISQ, Toutefois, cela n’empêche pas qu’on retrouve dans l’intérêt collectif du milieu de la chanson aussi, à Montréal et à Québec, quelques diffu- d’ici, a choisi de représenter chacun des seurs travaillant dans un circuit long, à plusieurs producteurs visés, à l’occasion d’un arbitrage niveaux et avec intermédiaires, les uns spécia- qui a déjà requis plusieurs journées d’audience, lisés, les autres relevant d’une municipalité ou en 2006-2007. L’arbitre saisi du dossier tran- d’un établissement d’enseignement. chera d’ici quelques mois sur cette demande Lorsqu’ils sortent de la métropole et dans inusitée de l’UDA, à l’effet que les producteurs une moindre mesure de la capitale, les paient davantage les chanteurs au motif qu’ils producteurs ont le plus souvent recours à reçoivent aussi un cachet de musicien. des intermédiaires à qui ils vendent leurs productions. Ces intermédiaires, des diffu- seurs, œuvrent généralement dans les villes- ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 39 RELATIONS DE TRAVAIL

centres et les plus petites villes du Québec; RECONNAISSANCE D’ASSOCIATIONS D’ARTISTES dans de tels cas, le circuit de distribution ET D’ASSOCIATIONS DE PRODUCTEURS pourra être plus long et inclure, en plus du producteur et du diffuseur, un ou plusieurs Reconnaissance d’associations d’artistes agents et des réseaux de diffuseurs. L’ADISQ a continué, cette année encore, (…) d’intervenir dans des dossiers de demandes de reconnaissance d’associations d’artistes. Ce faisant, Les grands festivals artistiques (ou «événe- elle cherche à s’assurer que les fonctions visées ments majeurs» en arts de la scène) jouent par ces demandes sont pertinentes dans le milieu (....) un rôle important comme diffuseurs dans du disque et du spectacle, étant donné que, les régions de Montréal et de Québec, et dans ultimement, l’ADISQ pourrait devoir négocier quelques autres régions du Québec. Souvent des ententes collectives avec ces associations. spécialisés dans l’une ou l’autre des disciplines et bénéficiant d’une expertise particulière Parmi les dossiers relatifs à la reconnaissance dans leur créneau d’intervention, ils occupent d’associations d’artistes dans lesquels l’ADISQ une place de premier plan pour l’accueil de est intervenante, trois, en particulier, sont de- spectacles étrangers et pour l’émergence meurés à l’ordre du jour en 2006-2007: celui de d’artistes québécois sur la scène nationale et l’Alliance québécoise des techniciens de l’image internationale. Pour les citoyens, ces manifes- et du son (AQTIS), celui du Conseil du Québec tations sont particulièrement propices à la de la Guilde canadienne des réalisateurs (CQGCR) rencontre et à la découverte. Pour les régions, et celui de l’Association des professionnels des elles représentent des attraits touristiques arts de la scène au Québec (APASQ). L’ADISQ majeurs et contribuent à l’enrichissement est également intervenue dans deux dossiers culturel régional. Pour les artistes et les visant l’interprétation du secteur de négociation producteurs, ces manifestations concentrées d’une association déjà reconnue, la Guilde des sur quelques jours permettent de profiter musiciens du Québec, qui a de nouveau tenté d’un impact médiatique et d’une visibilité d’élargir son secteur à certaines fonctions qui, intéressante pour le développement de selon la jurisprudence, n’y sont pas ou ne leur carrière» peuvent y être comprises.

Source: Remettre l’art au monde, Politique de diffusion des arts de la scène, Direction des communications du ministère de la Culture et des Communications, Demandes de reconnaissance de l’AQTIS Gouvernement du Québec, 1996, 62 p., pages 12 à 14. et du CQGCR pour de nouveaux postes Comme il est incontestable que la survie du Dans ces dossiers, la Commission de recon- milieu du spectacle québécois est redevable à naissance des associations d’artistes et des ses partenaires artistes, producteurs, agents et associations de producteurs est notamment diffuseurs qui, depuis plus de 25 ans, contri- saisie de deux demandes de reconnaissance buent à son essor, l’ADISQ, RIDEAU et FEQ visant concurremment le poste de premier n’auront d’autre choix que d’unir leurs efforts assistant à la réalisation dans le domaine de la pour prêter main-forte aux événements musi- production de documents ou d’œuvres audio- caux victimes des recours de l’UDA. Le milieu visuels, l’une déposée par l’AQTIS, l’autre par du spectacle est, en effet, convaincu que de le CQGCR. Ce poste a fait l’objet de plusieurs donner à la définition de producteur une portée journées d’audience devant la Commission, plus large que celle qui correspond à la réalité en 2006-2007. et à la Loi, que cela facilite ou non le travail administratif de l’UDA, est une voie impra- La Commission est de nouveau appelée à déter- ticable. Cela ne saurait mener qu’à de graves miner si ce poste peut ou non être qualifié problèmes fonctionnels dont les conséquences d’«artiste» au sens de la Loi. En effet, elle avait sur l’écosystème du spectacle – de la création déjà, en 1989, été saisie d’une telle demande, à la diffusion en passant par la production – qu’elle avait rejetée au motif que le poste seraient extrêmement néfastes. de premier assistant réalisateur ne pouvait constituer un poste couvert par la définition d’artiste au sens de la Loi. Sur cette question, l’ADISQ a respectueusement soumis à la Commission qu’elle devrait maintenir sa conclusion à cet effet, le premier assistant réalisateur ne pouvant davantage, en 2006, être ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 40 RELATIONS DE TRAVAIL

couvert par la définition d’artiste au sens de la Parallèlement, le 9 novembre 2006, l’APASQ Loi. Cette définition, qui n’a pas changé depuis et l’AQTIS déposaient à la Commission une 1989, définit l’artiste comme «une personne entente privée conclue dans le but de préciser physique qui pratique un art à son propre leurs juridictions respectives lorsqu’un spectacle compte et qui offre ses services, moyennant présenté habituellement sur scène fait l’objet rémunération, à titre de créateur ou d’interprète, d’un enregistrement sur quelque support dans un domaine visé à l’article 1» (article 2 de audiovisuel que ce soit. En résumé, cette la Loi). Dans l’éventualité où la Commission entente prévoit que, lorsque les services d’une déciderait de renverser sa conclusion de 1989 à personne conceptrice d’accessoires, de marion- l’effet que l’assistant réalisateur ne constitue pas nettes, de maquillages, de coiffures, ainsi que un poste artistique visé par la définition d’artiste ceux des régisseurs et des assistants metteurs en aux termes de la Loi, l’ADISQ a soumis qu’il scène, sont retenus par un producteur, ou si le était manifeste que ce poste, à l’occasion de la résultat de leur travail est utilisé par un produc- production d’un vidéoclip, d’un reportage, d’un teur aux fins d’un enregistrement sur quelque documentaire ou d’une captation de spectacle, support audiovisuel, l’APASQ reconnaît que devait demeurer non visé par la définition cette personne est alors représentée par d’artiste prévue à la Loi. l’AQTIS aux fins de la négociation des conditions minimales de ses prestations Le 17 novembre 2006, la Commission a pris le artistiques et de ses contrats. dossier en délibéré. Au moment où ces lignes sont écrites, sa décision est toujours attendue. L’ADISQ, de concert avec les intervenantes ACT, APTP, TAI et TUEJ, s’est vivement Demande de reconnaissance de l’APASQ objectée à ce que la Commission donne acte pour de nouveaux postes de cette entente. L’ADISQ estimait en effet La demande de reconnaissance de l’APASQ, que son libellé tentait de conférer à l’AQTIS déposée en juillet 2003, concernait initialement des compétences beaucoup plus étendues que les postes de concepteurs d’accessoires, de celles que lui confèrent les secteurs de marionnettes, de maquillages et de coiffures, négociations pour lesquels elle est reconnue ainsi que les régisseurs et les assistants metteurs et ce, à l’égard tant des personnes que des en scène dans tous les domaines de production enregistrements et des droits pouvant être visés, artistique de la scène prévus à la Loi (théâtre, en particulier les droits d’auteur. L’ADISQ a théâtre lyrique, musique, danse et variétés). également fait valoir que ce libellé était incom- patible avec l’historique des relations de travail Cinq associations de producteurs œuvrant à la à l’occasion de la captation de spectacles. scène, soit l’ADISQ, l’Association des compa- gnies de théâtre (ACT), l’Association des Le 28 février 2007, la Commission a rendu sur producteurs de théâtre privé (APTP), Théâtres le banc sa décision concernant l’objection Associés (TAI) et Théâtres Unis Enfance commune de l’ADISQ, de l’ACT, de l’APTP, de Jeunesse (TUEJ), de même qu’une association TAI et de TUEJ. Bien que l’objection ait été d’artistes œuvrant dans le domaine de l’enre- rejetée, la Commission a indiqué qu’elle allait gistrement sur support magnétoscopique et réitérer, dans sa décision accordant la recon- l’Association des professionnels de la vidéo naissance à l’APASQ, la portée relative de du Québec (APVQ) (maintenant fusionnée au «donner acte» d’une entente privée, et qu’elle sein de l’AQTIS) sont, entre autres, intervenues allait consigner les réserves des associations de au dossier. producteurs, notamment concernant les droits d’auteur, de manière à ce que l’entente ne À l’automne 2006, l’APASQ a communiqué puisse soulever d’ambiguïté par la suite. à l’ADISQ les descriptions de tâches des six postes visés par sa demande. Après avoir Compte tenu de cette décision, les interve- effectué des consultations dans le milieu, nantes ACT, ADISQ, APTP, TAI et TUEJ ont l’ADISQ a transmis ses commentaires à pu consentir à conclure une entente avec l’APASQ relativement à ces postes, et lui a l’APASQ, mettant ainsi fin à leurs interventions notamment demandé d’en exclure certains respectives. Du côté de l’ADISQ, cette entente des domaines de la musique et des variétés a eu pour effet d’exclure les postes de régisseur à la scène. Les parties ont alors amorcé des et assistant metteur en scène des domaines de discussions en vue de convenir d’une entente la musique et des variétés à la scène, de même qui pourrait mettre fin à l’intervention que les postes de concepteurs d’accessoires, de de l’ADISQ. marionnettes, de maquillages et de coiffures du domaine de la musique (incluant la chanson). ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 41 RELATIONS DE TRAVAIL

De plus, l’entente prévoit des descriptions analysé la reconnaissance de la Guilde, l’arbitre relatives aux fonctions de ces concepteurs Matteau avait jugé que celle-ci ne visait que dans le domaine des variétés à la scène deux catégories de musiciens: celui qui pratique (ex.: spectacles d’humour, revues musicales). l’art de la musique instrumentale et celui qui Enfin, l’entente précise que l’ADISQ ne se chante en s’accompagnant d’un instrument considère aucunement liée à l’entente de musique (pour la partie instrumentale de APASQ-AQTIS, qu’elle a contestée. sa performance).

Requête en interprétation du secteur de Six autres associations de producteurs des négociation de la Guilde pour représenter milieux du théâtre, du film et de la publicité d’autres fonctions que celles des musiciens sont intervenues auprès de la Commission dans instrumentistes ce même dossier, essentiellement pour soutenir, comme l’ADISQ, que la requête de la Guilde La Commission a convoqué les parties à pas devant la Commission constituait une tentative moins de cinq reprises, en 2006-2007, dans déguisée d’en appeler de la décision de l’arbitre le cadre du dossier qui oppose la Guilde des Matteau en sollicitant un avis juridique musiciens à l’ADISQ, l’APTP, TAI, l’ACT, contraire. Cette tentative était d’autant plus TUEJ, l’Association des producteurs de films surprenante qu’il n’existait aucune difficulté et de télévision du Québec (APFTQ) et nécessitant l’intervention de la Commission. l’Association des producteurs conjoints (APC), Après avoir entendu les représentations de la relativement à la représentation de fonctions Guilde et des différentes intervenantes, la autres que celle de musicien instrumentiste. Commission a rejeté la requête de la Guilde L’ADISQ et les autres associations qui s’oppo- au motif que celle-ci, à sa face même, visait sent aux prétentions de la Guilde ont de un élargissement de son secteur de négociation nouveau dû s’objecter à l’élargissement plutôt qu’une simple interprétation de celui-ci. demandé par la Guilde. Le 12 janvier 2007, En conséquence, la Commission invitait la la Commission a pris le dossier en délibéré Guilde à déposer une demande de recon- et, au moment où nous écrivons ces lignes, naissance pour les fonctions de chef d’orchestre, la décision de la Commission est attendue. arrangeur, orchestrateur, copiste, monteur Cette décision devrait clarifier un débat aussi musical, conseiller musical, musicothécaire déplorable qu’interminable, qui s’est entamé en et contractant. mai 2003. La Guilde des musiciens du Québec La Guilde avait alors plutôt répliqué en dépo- avait alors déposé une requête visant à faire sant à la Cour supérieure une requête en déclarer par la Commission que sa recon- révision judiciaire de cette décision. C’est ainsi naissance lui permettait de représenter non qu’en décembre 2004, l’ADISQ, l’APTP, TAI, seulement le musicien instrumentiste, mais l’ACT, TUEJ, l’APFTQ et l’APC devaient faire également le chef d’orchestre, l’arrangeur, des représentations devant la Cour en appui à l’orchestrateur, le copiste, le monteur musical, la décision de la Commission. Malgré leurs le conseiller musical, le musicothécaire et le représentations, la Cour supérieure a jugé que contractant. L’ADISQ était alors intervenue c’est à tort que la Commission avait rejeté la dans ce dossier afin de s’assurer que la portée requête de la Guilde sur la base de sa non- intentionnelle de la reconnaissance de la Guilde recevabilité, c’est-à-dire sans d’abord entendre soit respectée et qu’ainsi, seules des fonctions la preuve que la Guilde aurait alors souhaité d’instrumentistes y soient assimilées. Dans lui présenter. sa requête, la Guilde alléguait principalement que la décision rendue par l’arbitre Me André C’est pourquoi la Commission a dû à nouveau, en Matteau et tenant lieu d’entente collective 2006, convoquer la Guilde et les autres parties, Guilde-ADISQ visant la production de dont l’ADISQ, en vue de lui permettre de rendre spectacles, avait créé de la confusion quant au la décision que nous attendons maintenant. secteur de négociation pour lequel la Guilde Requête en interprétation du secteur de était reconnue. Rappelons que la Guilde avait négociation de la Guilde pour représenter demandé à l’arbitre Matteau de déclarer que la des artistes salariés définition de musicien visée par la reconnais- sance de la Guilde comprenait, en plus de la La Guilde a aussi ramené les parties impliquées personne qui donne une prestation instru- à la case départ, dans un autre dossier de longue mentale, le «chef d’orchestre, le chef invité, haleine, celui de la représentation des artistes l’arrangeur, l’orchestrateur, le contractant, le salariés. Dans ce dossier également, l’ADISQ et copiste et le musicothécaire». Or, après avoir d’autres parties sont de nouveau contraintes à ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 42 RELATIONS DE TRAVAIL

débattre de notions pourtant évidentes, mais Reconnaissance d’associations cette fois devant la Cour d’appel. Compte tenu de producteurs de l’importance des sommes déjà investies à la En novembre 2006, l’ADISQ a retiré, en défense de ce dossier et des nouvelles sommes à concertation avec l’APFTQ et l’APC, sa y affecter, l’ADISQ a uni ses efforts à la Cabane demande de reconnaissance auprès de la à sucre Chez Dany et à d’autres intervenants du Commission. Considérant notamment le milieu culturel – dont l’APFTQ et l’APC – pour développement rapide des technologies et déposer à la Cour d’appel, en janvier 2007, un les nouvelles réalités de mise en marché des mémoire commun dans cette affaire. productions visées par les champs d’activité On aurait pu croire ce dossier fermé, le 27 mars de sa demande, l’ADISQ a choisi de compléter 2006, au moment où l’Honorable juge Claude certaines discussions avec l’APFTQ et l’APC Larouche de la Cour supérieure renversait une concernant leurs champs d’activité respectifs décision de la Commission, en statuant qu’un ou partagés, avant d’envisager le dépôt d’une musicien, engagé comme employé régulier de nouvelle demande, le cas échéant. la cabane à sucre Chez Dany pour créer de la Rappelons qu’en 1997, l’ADISQ avait déposé musique d’ambiance, n’était pas un artiste au une demande de reconnaissance dans le but sens de la Loi (sans préjudicier de la qualité de représenter tous les producteurs (membres artistique de ses prestations). Contrairement comme non-membres de l’ADISQ) dans les aux prétentions de la Guilde, l’Honorable juge champs d’activité du spectacle (musique et déclarait que le musicien, à qui était versé un variétés), du disque, du vidéoclip et de la variété salaire avec les retenues usuelles, était un télévisée, le tout incluant le multimédia. En salarié au même titre que les autres salariés parallèle, l’APFTQ avait déposé une demande de l’établissement. Le juge concluait ainsi que pour le domaine du film. Comme une seule l’établissement n’était pas un producteur au association de producteurs peut être reconnue sens de la Loi et que cet employeur n’avait pas par champ d’activité, les chevauchements des l’obligation de négocier avec la Guilde. juridictions de l’APFTQ et de l’ADISQ étaient Cette décision de la Cour supérieure aurait pu devenus problématiques. Les parties avaient mettre un terme à une incertitude juridique alors précisé à la Commission que la demande créée en 2004 à la suite d’une requête de la de l’APFTQ viserait notamment la production Guilde auprès de la Commission. La Commis- d’émissions de variétés, incluant la captation sion avait alors déclaré que la Loi s’appliquait télévisuelle ou cinématographique de prestation non seulement aux artistes pigistes, mais à la scène, alors que celle de l’ADISQ viserait également aux artistes salariés d’un établis- notamment le vidéoclip. sement, à moins qu’ils ne soient syndiqués ou Or, en 2005, l’ADISQ avait dû procéder à une visés par un décret. Cette décision avait créé actualisation de sa demande de reconnaissance, une véritable commotion dans le domaine en raison notamment de la migration des culturel puisque la Loi, adoptée en 1987, a supports sonores vers des supports audio- clairement établi un régime de relations de visuels comme le DVD vidéo et le DualDisc. travail particulier pour les artistes travailleurs Les membres de l’ADISQ avaient en effet autonomes des arts de la scène, du disque, du demandé que l’ADISQ conserve la faculté de film et des annonces publicitaires. négocier, avec les syndicats d’artistes, les C’est pourquoi l’ADISQ, l’APC et l’APFTQ, conditions minimales applicables à la production entre autres, s’étaient réjouies que la Cour audiovisuelle de leur secteur, peu importe leur supérieure ait rétabli, en 2006, que la Loi ne support ou plateforme et ce, au même titre que s’appliquait pas aux artistes salariés qui, eux, cela était nécessaire il y a une dizaine d’années bénéficient de l’application des lois du travail pour le vidéoclip. En parallèle, l’ADISQ et traditionnelles. Cette réjouissance fut cependant l’APFTQ avaient déjà entamé des discussions de bien courte durée, et, sur requête de la dans le but de trouver des solutions pragma- Guilde, le débat se poursuit maintenant en tiques aux possibles chevauchements de leurs Cour d’appel. juridictions occasionnés par les nouvelles pratiques des producteurs de disques et de spectacles, discussions qui se sont poursuivies, sans toutefois qu’aucune demande de reconnais- sance d’association de producteurs ne soit pendante devant la Commission, puisque ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 43 RELATIONS DE TRAVAIL

l’APFTQ et l’APC n’ont, également, plus de Ces débats découlent de la publication, par la demande devant la Commission. ministre de la Culture et des Communications du Québec, en juin 2004, d’un plan d’action Le retrait de la demande de reconnaissance de visant à améliorer les conditions socio- l’ADISQ n’a rien changé aux relations contrac- économiques des artistes. Intitulé Pour mieux tuelles des producteurs membres de l’ADISQ vivre de l’art, ce plan comportait une douzaine avec les artistes. Les ententes collectives en de mesures touchant notamment la santé et la vigueur continuent de s’appliquer et il n’y a sécurité au travail. L’une de ces mesures visait pas de nouvelle entente collective applicable. l’élaboration d’une stratégie de communication en vue d’assurer l’application de la réglemen- Santé et sécurité au travail tation de la CSST dans les entreprises du En vue de soutenir ses membres dans le domaine secteur culturel, dont la rédaction d’un bulletin de la santé et de la sécurité au travail, l’ADISQ, d’information. Ce bulletin devait préciser dans au cours de la dernière année, a adhéré au quelles circonstances la CSST considère les Centre patronal en santé et sécurité du travail producteurs (notamment de disques, de (CPSST), un organisme reconnu offrant à plus spectacles, de vidéoclips et de DVD) comme de 90 associations d’employeurs, et à leurs des employeurs au sens de la LATMP et quelles membres, de la formation pour les aider à sont alors certaines de leurs obligations. s’acquitter de leurs obligations en santé et À l’automne 2005, l’ADISQ, de concert avec sécurité du travail. certaines autres associations de producteurs, À l’occasion de séances d’information données dont l’APFTQ, avait déploré que toute l’analyse aux membres de l’ADISQ par le CPSST, les faite par la CSST du statut de travailleur des participants ont reçu de la documentation artistes au sens de la LATMP avait été faite à complémentaire qui devrait les aider à déter- partir d’ententes collectives négociées entre miner le statut de «travailleur autonome» ou de associations de producteurs et d’artistes. Elles «travailleur» des artistes qu’ils engagent. En plus avaient alors fait valoir la nécessité que le de référer aux dispositions pertinentes de la bulletin d’information fasse plusieurs nuances Loi sur les accidents du travail et les maladies et tienne compte de la nature propre de professionnelles (LATMP) et du Code civil du chaque contrat d’engagement. L’ADISQ a cru Québec, le CPSST leur a fourni un outil pratique comprendre que la CSST allait tenir compte de intitulé La détermination du statut de travailleur cette requête. Après diffusion du bulletin (qui autonome. précise notamment, dès sa page 1, que c’est la nature du contrat conclu par une entreprise Parallèlement, l’ADISQ a continué de contri- avec une personne physique, que celle-ci soit buer aux travaux de la Table de concertation des ou non un artiste, qui sert à déterminer le statut arts de la scène en santé et sécurité du travail, de cette dernière), la Commission a indiqué qui vise notamment l’élaboration d’une étude qu’elle entendait s’assurer que tous les produc- sur les risques et d’un guide de prévention en teurs du domaine culturel s’acquitteraient de santé et sécurité du travail adapté aux arts de leurs obligations à compter de l’année 2006. la scène. À l’occasion de ces travaux, l’ADISQ a cru utile de réitérer que c’est la nature du L’ADISQ poursuit son travail dans ce dossier, contrat conclu par une entreprise avec une afin de faire en sorte que la réalité distincte de personne physique, que celle-ci soit ou non un l’industrie de la musique et des variétés y soit artiste, qui sert à déterminer le statut de cette toujours prise en compte. dernière. L’ADISQ a également soumis que, pour que les obligations découlant de la détermination du statut de travailleur et d’employeur au sens de la LATMP soient tout simplement réalisables dans le milieu culturel (par exemple, pour que l’employeur s’assure que l’organisation du travail et les méthodes techniques utilisées pour l’accomplir sont sécuritaires), la présence de réels «travailleurs» et «employeurs» au sens des législations sur la santé et la sécurité du travail est requise. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 44

N Pour une industrie Ce comité a d’abord élaboré des chartes et des O profils de compétence. Il a également effectué I une enquête sur les offres de formation, de

T en pleine maîtrise

A même que l’évaluation des besoins de formation

S pour deux fonctions: le gérant d’artiste dans le I État des lieux domaine de la musique et le directeur d’une L

A Il y a maintenant cinq ans, l’ADISQ a réalisé, maison de disque (développement, commer- N avec l’aide du Conseil québécois des ressources cialisation et distribution). Le même exercice est N humaines en culture (CQRHC), une étude qui présentement en cours pour la fonction d’éditeur O de musique et les travaux doivent être terminés

I a permis de mettre à jour les besoins des entre-

S prises québécoises de production de disques et sous peu. À l’automne, le Conseil des ressources S de spectacles en matière de professionnalisation humaines du secteur culturel et son comité E et de gestion des ressources humaines. directeur entreprendront l’élaboration de deux F nouvelles chartes et profils de compétence pour O Cette étude a permis de préciser clairement les fonctions de producteur de spectacle et de R les besoins en formation des professionnels de P réalisateur d’enregistrement sonore. L’analyse l’industrie musicale. Depuis 2003, l’ADISQ met des résultats de l’enquête relative à l’identi- A donc de l’avant un Programme de formation

L fication des besoins en matière de formation continue qui comprend différentes activités de pour ces deux nouvelles fonctions permettra au A formation chaque année, avec le soutien du comité de poursuivre l’élaboration de sa Stratégie

N CQRHC, d’Emploi-Québec et de Musicaction. et de prévoir les étapes de sa mise en œuvre.

E Au cours de la période 2003-2007, c’est pas I moins de 17 activités de formation qui ont été L’ADISQ a l’intention, au cours de la prochaine T offertes. Ces sessions ont traité des différents année, de maintenir sa participation aux travaux U de ce comité. Outre l’importance globalement

O aspects juridiques qui encadrent les secteurs

S d’activité de l’industrie musicale, de marketing stratégique de la démarche, en effet, les outils traditionnel et numérique, de promotion, développés sont très utiles à l’ADISQ pour d’exportation, de relations de presse et de l’identification des nouveaux contenus de différents éléments relatifs à l’administration formation devant être développés, puis adaptés des entreprises du secteur de la musique. aux besoins particuliers des personnes exerçant différentes fonctions dans notre industrie.

2006-2007 QUATRE ANNÉES DE FORMATION CONTINUE Après quatre années d’activité, le Programme MAINTENANT 17 ACTIVITÉS DE FORMATION de formation continue affiche un bilan fort Depuis son lancement, en septembre 2003, le positif, ainsi qu’en témoignent les chiffres Programme de formation continue de l’ADISQ suivants. connaît un vif succès, et le niveau de partici- pation élevé des professionnels de notre Le programme de développement industrie a démontré que les 17 activités professionnel en chiffres (2003-2005) proposées à ce jour répondaient à un besoin Sessions offertes 87 important. L’ADISQ en a donc poursuivi la Participants 1020 mise en œuvre au cours l’année 2006-2007, en Travaillant au sein d’entreprises proposant différentes activités de formation à membres de l’ADISQ situées ses membres et, pour certaines sessions bien • sur le territoire de Montréal 708 69,4% ciblées, à ceux de la SOPREF. • hors du territoire de Montréal 312 30,6% Travaillant au sein d’entreprises Il convient de souligner par ailleurs que, depuis • assujetties à la Loi 90 197 19,3% 2004, le Conseil des ressources humaines du • non assujetties à la Loi 90 823 80,7 % secteur culturel (CRHSC), d’instance fédérale, effectue des travaux dans le but d’élaborer une «Stratégie nationale de formation pour l’acquisition de compétences d’affaires dans l’industrie de la musique canadienne». L’ADISQ participe activement à ces travaux en siégeant au sein du comité directeur responsable de ce projet. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 45 SOUTIEN À LA PROFESSIONNALISATION

ACTIVITÉS DE FORMATION DÉVELOPPÉES DEPUIS 2003

• Les lois sur le statut de l’artiste et leur application dans le domaine du disque et du spectacle • Les contrats d’artiste, de licence et de distribution • Les contrats de gérance, d’édition, de coédition, de sous-édition, de production de spectacles, d’agent de spectacles et de diffusion d’un spectacle • Information générale sur les droits d’auteur et les droits voisins dans l’industrie musicale • Les régimes et les sociétés de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins dans l’industrie musicale • Le droit et l’Internet • L’édition musicale (introduction) • L’éditeur musical et le contrat de préférence ou d’exclusivité à l’intention des auteurs- compositeurs-interprètes • Les obligations des producteurs de disques, de spectacles, de vidéoclips et de DVD en matière de sécurité au travail (niveaux 1 et 2) • L’élaboration d’un plan d’affaires • Le crédit d’impôt remboursable pour la production de spectacles • Le crédit d’impôt remboursable pour la production de disques • Le marketing culturel (secteur du disque et du spectacle québécois) • Les relations de presse dans le secteur culturel (secteur du disque et du spectacle québécois) • Le marketing numérique (secteur du disque et du spectacle québécois) • Le financement des événements (secteur du disque et du spectacle québécois) • Travailler avec la France : outils et stratégies pour développer son projet en France ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 46

e

E Cette 28 édition a été rendue possible grâce au

V Pleins feux sur notre travail de nombreux artisans et professionnels I chevronnés dont, à la direction artistique, T musique

C Dominique Giraldeau, conseillée par

E Josée Fortier et Joseph St-Gelais; aux textes,

L État des lieux Louis-José Houde et François Avard; à la L réalisation, Jocelyn Barnabé; à la direction

O Les différentes réalisations de l’ADISQ dans musicale, David Laflèche; à la direction des

C le domaine de la promotion collective sont conçues afin de répondre à un objectif fonda- communications, Julie Gariépy; N mental: accroître la visibilité des productions et à la production exécutive, O Céline Laberge. I des membres de manière à favoriser l’augmen-

T tation des parts de marché, tant au plan national O qu’international. Depuis ses débuts, l’ADISQ

M travaille quotidiennement au développement O des activités de promotion collective. On se R souviendra que l’ADISQ a vu le jour en 1978, P afin de doter l’industrie d’une structure solide et crédible lui permettant d’organiser deux activités de promotion récurrentes, soit la participation collective au MIDEM et le Gala. Depuis, l’ADISQ n’a cessé de se développer, élargissant son rayon d’action à plusieurs autres sphères d’activité. Toutefois, la promotion collective est demeurée, au fil des ans, au cœur même de l’évolution de notre association. De nouvelles activités de promotion collective ont été mises sur pied et ce secteur d’intervention de l’ADISQ continuera de se développer en mettant de l’avant de nouvelles avenues au cours des prochaines années.

2006-2007

LE 28E GALA DE L’ADISQ Le 28e Gala de l’ADISQ a été présenté le 29 octobre 2006, à 19h30, en direct du Théâtre Saint-Denis, à Montréal. Le gala a rejoint cette année plus de 1 317 000 téléspectateurs, avec une pointe à 1 500 000 à partir de 21 heures, selon les mesures de la firme BBM. Animé pour une première fois par Louis-José Houde, la gala n’a pas manqué de mettre en lumière la nouveauté, la diversité et l’originalité des productions de la dernière année. Cette année, c’est Robert Charlebois, Kaïn, Pierre Lapointe, Malajube, Ariane Moffatt, Mario Pelchat, Marie-Jo Thério, Simple Plan et Annie Villeneuve, avec près d’une quarantaine de musiciens sur scène, qui ont eu la chance de démontrer leur talent lors de cet événement unique. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 47 PROMOTION COLLECTIVE

LE 28E GALA DE L’ADISQ Mon Félix à moi: la frénésie des gagnants en direct Trois galas • Le Gala de l’industrie – 28e édition L’émission Mon Félix à moi, présentée par ARTV, a été diffusée immédiatement après • L’Autre Gala de l’ADISQ, le Gala de l’ADISQ. Diffusée en direct, cette présenté par ARTV – 2e édition émission animée par Marie-Christine Trottier a • Le Gala de l’ADISQ, présenté par permis aux téléspectateurs de voir les premières Radio-Canada – 28e édition réactions de plusieurs des artistes récipiendaires La musique à pleines longueurs d’onde et de sentir l’ambiance qui régnait au Gala, en direct d’une salle de presse grouillante Radio d’activité. Cette émission a obtenu une cote • La Semaine de toutes les musiques, à la d’écoute de 72 000 téléspectateurs à sa première Première Chaîne et à Espace musique, diffusion après le Gala de l’ADISQ, et de les deux chaînes de la radio de 7 000 téléspectateurs lors de sa rediffusion Radio-Canada – 3e édition le lendemain. Télé • Mon Félix à moi, sur ARTV – 2e édition Des émissions de radio spéciales pendant une semaine • Le Gala de l’ADISQ sur TV5 Monde – 3e édition Outre les émissions télé, plusieurs émissions spéciales ont été diffusées, du 23 au 29 octobre 2006, sur les ondes de la Première Chaîne et Le Gala de l’industrie, coup d’envoi d’Espace musique de Radio-Canada. Quatre du 28e Gala de l’ADISQ animateurs passionnés de musique – Sophie Durocher, Monique Giroux, Catherine Pogonat Le coup d’envoi du Gala a été donné six jours et Jacques Beaulieu – ont conçu des émissions avant le gala télévisé, le 23 octobre 2006, alors spéciales qui ont constitué un véritable miroir que plus de 700 personnes provenant des vivant de la diversité et de la qualité de la différents secteurs de l’industrie se sont production musicale de cette année, en plus de rassemblées à La Tulipe de Montréal. Lors de parler abondamment des artistes en nomination. cette célébration, l’ADISQ a rendu hommage aux artistes, producteurs et professionnels En phase avec la diversité de la création qui donnent vie à la chanson, à la musique et musicale québécoise à l’humour d’ici, en remettant un total de 46 Félix. Depuis la mise sur pied du Gala de l’ADISQ, en 1978, l’ADISQ ne cesse de développer de L’Autre Gala de l’ADISQ: remise des premiers nouvelles activités pour maximiser la portée de Félix artistiques l’événement, et il y a déjà longtemps que celui- ci n’est plus l’événement d’un seul soir. Il est L’Autre Gala de l’ADISQ, présenté par ARTV, plutôt une semaine complète consacrée à toutes a été animé par Catherine Pogonat et Daniel les musiques – et une incomparable opération Boucher. Lors de ce gala, l’ADISQ a remis de mise en valeur de la diversité de nos 14 trophées Félix artistiques. Les télé- expressions culturelles. spectateurs d’ARTV ont aussi pu apprécier les performances musicales de Atach Tatuq, Pour le milieu de la musique, le Gala de Karkwa, Ghislain Poirier et Chloé Sainte-Marie. l’ADISQ est une locomotive promotionnelle Cette émission a obtenu une cote d’écoute indispensable, qu’aucune entreprise ne pourrait de 18 000 téléspectateurs lors de sa première s’offrir individuellement et dont le parcours se diffusion, le 23 octobre, et de 30 000 télé- déploie sur plusieurs mois. Cet effort collectif, spectateurs supplémentaires lors de diffusions essentiel pour contrer un tant soit peu la durant le week-end du Gala de l’ADISQ. promotion massive dont bénéficient les produits étrangers sur le marché québécois, génère un impact promotionnel durable pour l’ensemble de notre secteur. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 48 PROMOTION COLLECTIVE

Les chiffres démontrent que la participation les propositions de modifications sont soumises des artistes au Gala confirme leur notoriété et à l’ensemble des membres de l’ADISQ au cours engendre, pour l’ensemble d’entre eux, des d’un processus démocratique qui se déroule retombées promotionnelles percutantes. À titre chaque année, de février à juin. La supervision d’exemple, les artistes qui, cette année, ont de tout le processus du scrutin était, en 2006, remporté un Félix dans le cadre du Gala sous la responsabilité du cabinet d’experts- télévisé ont vu leurs ventes augmenter de comptables Raymond Chabot Grant Thornton. 168%, en moyenne, au cours de la semaine À la suite de ces travaux, l’ADISQ a procédé, suivant la diffusion du Gala. Les artistes qui cette année, à la création de quatre nouvelles ont remporté un Félix lors de l’Autre Gala de catégories: DVD de l’année, Album de l’ADISQ, eux, ont vu leurs ventes augmenter de l’année Classique Vocal, Album de l’année 80% en moyenne. Nous constatons aussi, avec Jazz Interprétation et Album de l’année enthousiasme, que tous ces artistes observaient Jazz Création – ces deux dernières remplaçant encore des augmentations importantes de leur l’ancienne catégorie Album de l’année Jazz. popularité cinq semaines après la présentation des deux galas. Il va sans dire que cette grande fête de la musique que nous permet de célébrer le Gala Par ailleurs, le Gala de l’ADISQ comporte aussi est aussi le résultat du travail d’équipe des un autre objectif, qui est d’offrir une vitrine à artistes, des producteurs, des professionnels, davantage d’artistes provenant de créneaux des fournisseurs de services et des partenaires musicaux diversifiés, afin de les faire connaître concernés. Le soir du Gala, c’est plus de à un plus large public. Les fenêtres télévisuelles 200 personnes qui se joignent à l’équipe de et les rendez-vous offerts par le gala répondent l’ADISQ pour la réalisation de cet objectif sans conteste à cet objectif. commun de promotion collective. Signalons enfin que, pour une troisième année, un montage de 90 minutes du Gala a été diffusé Un recensement record! sur le réseau TV5 Monde, une initiative qui L’ADISQ a procédé cette année au recensement contribue à renforcer la notoriété de l’événement de 215 albums, 54 spectacles, 54 vidéoclips et et de nos artistes à travers la francophonie. 12 émissions de télévision. Les membres de l’ADISQ ont donc soumis un total de Le Gala de l’ADISQ: tourné vers l’avenir 335 produits, soit 60 de plus qu’en 2005 et un et en pleine évolution record à ce jour. La hausse est particulièrement L’organisation d’un Gala de l’ADISQ nécessite marquée en ce qui concerne les albums la participation, échelonnée sur plusieurs mois, recensés, puisque, au cours des 10 dernières d’un grand nombre d’intervenants. En plus années, l’ADISQ a enregistré un recensement d’équipes de production et de communication moyen de 150 albums par année. chevronnées, deux groupes de travail accom- plissent des tâches importantes. Il s’agit de Une vitrine incomparable pour les artistes l’équipe artistique et du comité de scrutin. Le Gala de l’ADISQ, c’est aussi une vitrine sans L’équipe artistique du Gala, composée de égale, pendant plus d’un mois et demi, pour les représentants du milieu, participe aux travaux artistes et les entreprises en nomination. menant au choix des contenus du Gala télévisé. Le comité de scrutin, composé de membres de Une campagne de plus de 1 000 000$ pour la l’ADISQ, supervise toutes les étapes menant à promotion du vote populaire, des artistes en l’adoption de la réglementation des Félix. Ce nomination et du Gala de l’ADISQ document, modifié annuellement, précise les Grâce à la collaboration de ses partenaires média, modalités et les règles régissant l’attribution des tant à la télévision qu’à la radio et en imprimé, Félix. Cette révision annuelle de la réglemen- l’ADISQ a réalisé une imposante campagne tation vise à doter le Gala de l’ADISQ d’un publicitaire pour la promotion du vote populaire ensemble de règles reflétant le plus fidèlement des Interprètes de l’année et des Galas. possible la réalité toujours en mouvance de notre industrie du disque et du spectacle. Toutes ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 49 PROMOTION COLLECTIVE

Une promotion qui trouve aussi son écho Un succès sans cesse renouvelé en magasin On ne peut que conclure de tous ces résultats L’ADISQ a distribué le dépliant Les nominations que le Gala de l’ADISQ est un événement qui, de A à Z directement aux acheteurs de au cours des années, a acquis une grande musique, pendant un mois et demi, dans crédibilité auprès du public, des intervenants plus de 80 magasins de disques. de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo, de même qu’auprès de ses partenaires Un programme souvenir et un site Internet privés et publics. Il constitue d’ailleurs toujours de l’événement la vitrine collective qui génère le plus de Le programme souvenir a mis en valeur tous les retombées pour les membres de l’ADISQ. artistes et toutes les entreprises en nomination. C’est pourquoi on ne peut que se réjouir de ce La version web du programme était disponible que la Semaine de toutes les musiques et le dès l’annonce des nominations dans la section Gala de l’ADISQ aient été, encore une fois, une Gala du site Internet de l’ADISQ. grande réussite. L’ADISQ salue tous les artisans et partenaires qui ont contribué à ce succès.

MIDEM CANNES 2007: NOTRE MUSIQUE, LE MONDE

Pour une 29e année, l’ADISQ a coordonné responsables de la participation des entreprises québécoises du 95% des sorties disque à cet événement incontournable qu’est d’albums d’artistes le MIDEM Cannes. Cette année, 70 délégués québécois – ce en représentant 42 entreprises formaient le groupe quoi notre marché Musique du Québec, dont le stand fut l’un des est unique dans plus visités parmi tous les stands collectifs en le monde –, la présence. participation des membres de l’ADISQ aux foires internationales Le MIDEM – pour Marché international de est essentielle. C’est pourquoi, depuis sa la musique – Cannes, qui en était cette année création, l’ADISQ assume la responsabilité de e à sa 41 édition, est sans contredit la plus l’organisation du stand collectif du Québec au importante foire en son genre à l’échelle MIDEM Cannes, sous la bannière «Musique internationale, et il demeure le rendez-vous du Québec». privilégié des entreprises de l’industrie du disque du monde entier. Son édition 2007 La promotion de notre musique sur les marchés a connu une participation remarquable en étrangers demeure un travail qui porte fruit à attirant près de 9 500 visiteurs en provenance moyen et à long terme. Le volume d’affaires de plus de 90 pays. traitées par nos membres et les succès remportés au MIDEM, année après année, Dans un contexte de mondialisation des en témoignent éloquemment. marchés, et compte tenu du fait que les producteurs indépendants québécois sont ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 50 PROMOTION COLLECTIVE

QUAND ON AIME LA MUSIQUE POUR VRAI, LA COPIE NON MERCI

Pourquoi l’ADISQ doit-elle continuer ses démarches de sensibilisation à la valeur de la musique? Chaque année, de nouveaux services et de nouvelles technologies favorisant le télé- chargement illégal de musique apparaissent. L’ADISQ considère l’appropriation sans droit de musique comme un frein à l’épanouissement de celle-ci et considère ce problème toujours aussi criant, alors que les ventes de disques au Québec ont chuté de 5% au cours de la dernière année. Pour l’ADISQ, une des solutions pour faire face au piratage réside dans la sensibilisation du public, comme elle le fait depuis maintenant quatre ans avec sa campagne Quand on aime la musique pour vrai, la copie non merci. Merci pour la chanson Dans la semaine suivant le Gala, des dizaines de milliers d’amateurs de musique québécoise ont reçu gracieusement la troisième édition de la compilation Merci pour la chanson, à l’achat du disque d’un artiste québécois. Véritable vitrine de la relève musicale québécoise, Merci pour la chanson, vol. 3 comprend une pièce de chacun des artistes mis en nomination au Gala de l’ADISQ et qui en étaient, cette année-là, à leur premier album ou encore qui étaient en nomination dans la catégorie Révélation de l’année. Outre cette mise en valeur de notre relève, ce cadeau promotionnel a aussi servi à véhiculer auprès d’un vaste public le message Cette campagne s’articule autour de deux temps positif que l’ADISQ veut lui transmettre en forts: la fête de la Saint-Valentin et le Gala de matière de respect de la création musicale. l’ADISQ. Dans les deux cas, une opération de promotion vient soutenir la diffusion du Afin de maximiser la visibilité accordée à message de sensibilisation. ces artistes de la relève, nous avons associé la compilation, pour une première fois cette année, au site Internet postedecoute.ca. Les amateurs de chanson ont pu ainsi découvrir davantage le talent de chacun des artistes mis en valeur. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 51 PROMOTION COLLECTIVE

Le cœur à la musique Quelques mois plus tard, l’opération Saint- Valentin 2007, elle, s’est déroulée sous le thème Le cœur à la musique. Comme par les années précédentes, le public s’est vu offrir une boîte-cadeau à l’achat d’un disque d’un artiste québécois – ce qui a permis, une fois de plus, de positionner le disque comme un cadeau idéal et durable, et de véhiculer massivement le slogan Quand on aime la musique pour vrai, la copie non merci. En 2007, l’ADISQ a ajouté à cette campagne un nouveau volet axé sur la promotion du spectacle. Le secteur du spectacle, en effet, vit une situation difficile au Québec, puisque le nombre moyen de représentations par production s’avère insuffisant pour permettre à l’ensemble de la population du Québec d’avoir accès à toute la richesse de la diversité de notre chanson. L’ADISQ s’est donné le double objectif de sensibiliser les pouvoirs publics à cette situation Une conjonction d’efforts et de stimuler la fréquentation des spectacles par le public québécois. À cette fin, elle a Cette campagne publicitaire et promotionnelle notamment diffusé un calendrier-spectacles fait évidemment appel à plusieurs éléments. spécial dans la continuité de sa campagne Si l’élément clé est une promotion chez les Quand on aime la musique pour vrai. Intitulé disquaires du Québec, il importe de souligner Temps Show, ce calendrier faisait la promotion que celle-ci est appuyée par une campagne de plus de 100 spectacles de musique et publicitaire télé, radio, imprimée et Internet, de d’humour d’artistes québécois, présentés ce même que par des relations de presse soutenues. printemps partout au Québec. Il a été remis En ce qui concerne le volet sensibilisation, il faut à quelque 35 000 amateurs de musique en également souligner que la campagne comporte accompagnement de la boîte-cadeau Saint- une importante opération publicitaire réalisée Valentin. La promotion Temps Show comportait grâce au soutien de nombreux partenaires en outre un concours, auquel on pouvait médias. Pour ce faire, l’ADISQ a lancé un appel s’inscrire par Internet, et qui a permis à à la générosité des médias, appel qui a trouvé 14 gagnants de remporter, chacun, 10 paires un large écho dans la majeure partie des médias de billets pour assister aux québécois, tant radio et télé qu’imprimés. spectacles de leur choix. Malgré le succès remporté par ces actions, la situation alarmante à laquelle toute l’industrie de la musique est confrontée depuis quelques années persiste toujours. C’est pourquoi l’ADISQ estime devoir, plus que jamais, conti- nuer à sensibiliser le public québécois aux effets néfastes engendrés par le téléchargement illégal de musique, à la fois pour les artistes et pour toute l’industrie de la musique d’ici. C’est donc dans cet esprit que l’ADISQ entend poursuivre la campagne Quand on aime la musique pour vrai, la copie non merci, au cours des prochaines années. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 52

S LA CERTIFICATION SPECTACLE

N À l’écoute et au service Créée en 1989, la certification spectacle O

I de nos membres constitue pour les producteurs de spectacles T un outil de promotion spécifique à leur milieu. A Pour un même titre de spectacle, le Billet C État des lieux I argent certifie 25 000 billets vendus, le Billet or,

N Les efforts de communication de l’ADISQ ne 50 000 billets vendus et le Billet platine,

U sont pas seulement tournés vers le grand public: 100 000 billets vendus.

M ils sont aussi tournés vers ses quelque

M 250 membres, auxquels l’association s’efforce L’AGENDADISQ

O de fournir une information complète et à jour

C sur les enjeux qui les confrontent, et vers l’ensemble des intervenants de l’industrie musicale. L’AgendADISQ est publié mensuellement par l’ADISQ afin d’appuyer ses membres dans 2006-2007 la planification des conférences de presse, premières de spectacles et lancements d’albums, LE PALMARÈS et de leur permettre de les faire connaître aux médias. Cet outil de communication et de planification est toujours très apprécié et sa publication se poursuivra.

ADISQ.COM LE Palmarès constitue un outil indispensable pour observer en continu l’évolution du monde québécois du disque et du spectacle. Outil de référence pour toute l’industrie du disque, de la radio et de la vente au détail, il est devenu, au fil des ans, une source d’information incontournable. Publié chaque semaine, LE Palmarès contient, entre autres: • les palmarès BDS (un système de compilation des rotations radio des stations des grands centres du Québec); • les palmarès correspondants (un système de compilation des palmarès des stations Le site Internet de l’ADISQ constitue une en région); vitrine promotionnelle privilégiée pour • le palmarès de Soundscan (un système de l’ensemble des activités de l’ADISQ, un lien compilation des ventes d’albums au Québec); en temps réel pour les médias et une référence et incontournable pour les membres. Il est en • une chronique sur les faits saillants du outre un instrument de promotion et de milieu musical. rayonnement des entreprises membres de l’ADISQ et des artistes qu’elles représentent. Les données sommaires du Palmarès sont publiées chaque semaine sur adisq.com. Les abonnés reçoivent la version complète de l’étude. ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 53 COMMUNICATIONS

LES RENCONTRES 2007 Sous le thème Vendre la musique en 2007: comment, où, à qui?, il a Dix ans après l’apparition des premiers services permis aux participants d’entendre illégaux de téléchargement de pièces musicales, de nombreux panélistes et et à peine cinq ans après celle des premiers conférenciers de renom, en services légaux, le monde de la musique se provenance de l’étranger comme retrouve dans un environnement concurrentiel d’ici. On y a notamment discuté complètement métamorphosé. Bien que le des sujets chauds suivants: disque demeure toujours le débouché le plus important pour la création musicale, ses revenus • la musique dans un comme ses parts de marché sont à la baisse. environnement concurrentiel De nouvelles façons de vendre la musique en pleine mutation apparaissent chaque année, et le marché • «it takes two to telco»: devient un champ aux possibilités de plus en les entreprises de télécom- plus multiples. Tous les segments de l’industrie munications et l’industrie sont affectés: on ne produit plus, on ne vend de la musique; plus, on ne diffuse plus et on ne fait plus la • musique en ligne: le top 10 promotion du produit comme avant, qu’il des services et des appareils s’agisse de pièces musicales, de spectacles, de clips ou d’extraits. L’industrie est en pleine • interopérabilité: les géants mutation. Comment y prendre sa place? de l’informatique contre la musique? • spectacle: la rançon de l’audace C’est à cette question, et à bien d’autres, que les Rencontres québécoises de l’industrie de • le gérant d’artistes à l’heure du numérique: la musique 2007 ont apporté des éléments de comment rester branché réponse, les 18 et 19 avril derniers. L’événe- • services de musique en ligne: des ment, qui s’est tenu au Marché Bonsecours redevances pour les auteurs-compositeurs de Montréal, a attiré près de 500 personnes • radio: le défi de la nouveauté et de provenant des différents secteurs de l’industrie. la diversité • vendre l’immatériel: comment réinventer le marketing de la musique En outre, l’événement comportait une conférence de Scott Cohen, fondateur et vice-président, International, de l’entreprise The Orchard. M. Cohen est l’un des experts les plus réputés au monde en matière de distribution numérique et de nouveaux médias. Guy Savard, Ralph Simon et Scott Kepron Soirée de remise des Prix Rencontres Animée par Johane Despins, la Soirée de remise des Prix Rencontres est venue clore de belle Debout: Alain Brunet et Marc Benaïche. façon les Rencontres 2007. Cette année encore, Assis, de gauche à les Rencontres ont souligné le travail des droite: Karl Fogel, Ken Bucholz et directeurs et directrices des programmes, des Jack Lacy. directeurs et directrices musicaux des stations de radio québécoises, de la chaîne de magasins de disques, des magasins de disques et des Scott Cohen studios d’enregistrement qui se sont le plus illustrés au cours de l’année. Pour une deuxième année, des Prix Reconnaissance ont également été remis aux artistes qui ont franchi le cap r e h des 100 semaines au top Ventes francophones, c i R s

e publié dans le magazine LE Palmarès. l Johane Despins r a h C

: L’ADISQ organise les Rencontres depuis 1995. e h p a Ce grand rendez-vous annuel permet à tous les r g o t

o acteurs des secteurs concernés de faire le point h P et de partager leurs vues sur les grands défis de l’heure: cadre réglementaire, nouvelles technologies, nouveaux modèles d’affaires Yann Perreau et autres enjeux décisifs.

Alexandre Désilets ADISQ RAPPORT ANNUEL 2006-2007 PAGE 54

L’ADISQEN 2006-2007

Le conseil d’administration de l’ADISQ Président Administrateurs Paul Dupont-Hébert Zone3 Mario Labbé Groupe Analekta Président sortant Yves-François Blanchet Benjamin Masse Diffusion YFB Local Distribution Vice-président, disque Luc Phaneuf Productions Phaneuf De gauche à droite: Michel Gendron 1re rangée: Michel Gendron, Michel Sabourin, Disques Tox Martyne Prévost Jacinthe Marleau, Alain Martineau. 2e rangée: Georges Tremblay, Pierre Bill St-Georges, Vice-président, spectacle Disques MPV Yves-François Blanchet, Benjamin Masse, Luc Claude Larivée Jacques Primeau Phaneuf, Martyne Prévost, Paul Dupont-Hébert, La compagnie Larivée Cabot Claude Larivée, Mark Lazare, Jacques Primeau. Productions Jacques K. Primeau N’apparaît pas sur la photo: Mario Labbé. Champagne Michel Sabourin Vice-président, vidéo Disques Atlantis Mark Lazare Productions Benannah Pierre Bill St-Georges Musicor Secrétaire Alain Martineau Georges Tremblay Distribution Select DEP Distribution Exclusive Trésorière Jacinthe Marleau L’équipe Spectra

Solange Drouin et Lyette Bouchard L’équipe de l’ADISQ Marie-Ève Lachapelle, Pierre Blanchet et Solange Drouin Marie-Ève Lachapelle Annie Provencher vice-présidente aux affaires agente de recherche publiques et directrice générale Nicole Lalonde Lyette Bouchard adjointe aux communications directrice générale adjointe David Lefebvre Céline Laberge coordonnateur du Palmarès directrice et productrice exécutive Françoise Bourque du Gala de l’ADISQ Geneviève Leduc et adjointe à la direction générale Stéphanie Hénault Julie Gariépy Marie-Hélène Roussin Marie-Julie Desrochers, directrice des communications Nicole Lalonde, Julie Gariépy, coordonnatrice aux Marie-Hélène Roussin et Stéphanie Hénault communications Céline Laberge directrice des relations de travail Marie-Julie Desrochers David Annie Provencher assistante aux communications Lefebvre directrice de la radiodiffusion et Julie Péloquin de la recherche; affaires publiques secrétaire réceptionniste Pierre Blanchet Marie Pelletier directeur du financement et Françoise Bourque et secrétaire réceptionniste Manon Bédard de la formation professionnelle; affaires publiques Manon Bédard contrôleure

Julie Péloquin Geneviève Leduc conseillère aux relations de travail

Marie Pelletier adisq.com

6420, rue Saint-Denis Montréal (Québec) H2S 2R7 Téléphone 514 842-5147 Télécopieur 514 842-7762 [email protected]

Tous droits réservés. © 2007 – Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) inc.

Textes: ADISQ et Contractuelle communicateurs-conseils Conception graphique: Contractuelle communicateurs-conseils Photographies : Jean-François Leblanc (Agence Stock), Charles Richer Impression: Imprimerie L’Empreinte