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Bulletin des séances du Grand Conseil du Canton de

No 42 I

Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

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Présidence de M. André GASSER, président

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TABLE DES MATIERES

RAPPORT DU CONSEIL D'ETAT AU GRAND CONSEIL sur le projet d’innovation et de coordination, Sciences, Vie, Société, entre l’Université de Genève, l’Université de , l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, dit « projet triangulaire » (200) (Suite du 2e débat)...... 5115 EXPOSÉ DES MOTIFS ET PROJET DE DÉCRET pour la mise en œuvre du « projet triangulaire » et ses conséquences sur le budget de fonctionnement de l’Université de Lausanne (200) (Suite du 2e débat) ...... 5115 EXPOSE DES MOTIFS ET PROJET DE LOI modifiant la loi du 6 décembre 1977 sur l’Université de Lausanne (200) (Suite du 2e débat)...... 5115 RÉSOLUTION MARTIAL GOTTRAUX ET JOSEF ZISYADIS relative aux subsides de l'assurance maladie (Développement) ...... 5119 EXPOSE DES MOTIFS ET PROJET DE DECRET accordant des crédits supplémentaires au budget 2000 (deuxième série) (233) (1er débat) ...... 5138 5114 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

EXPOSE DES MOTIFS (232) (1er débat) − et projet de budget des charges et des revenus de fonctionnement de l'Etat de Vaud pour l'année 2001 ...... 5263 − et projet de budget d'investissement pour l'année 2001 ...... 5263 − et projet de loi sur l'impôt 2001 ...... 5263 − et projet de décret fixant le plafond des emprunts contractés par l'Etat de Vaud pour l'exercice 2001...... 5263 Rapport complémentaire au budget 2001 du Conseil d'Etat au Grand Conseil relatif au budget 2001 des Hospices cantonaux. – Mesures d’économies du Groupe Hospices prévues dans le contrat de prestations provisoire 2001 : étude de faisabilité ...... 5374 Budget d'investissement 2001 – Plan d'investissement 2002-2004 (Annexe à l'exposé des motifs du projet de budget 2001) ...... 5378

La séance est ouverte à 14 heures. Sont absents : Mmes et MM. Laurent Ballif, Michel Brun, Pascal Buffet, François Cadosch, René Challande, Albert Chapalay, Ursula Däppen, Patrick de Preux, Anne Décosterd, Claudine Dind, Olivier Forel, Claire Garin, Jean- Pierre Gaudard, Michel Golay, Alain Grangier, Jacques-André Haury, Jean Heim, Robert Jaggi, Christiane Jaquet-Berger, Robert Jordan, Marianne Keller, Olivier Kernen, Xavier Koeb, Isabelle Moret, Marcel Muller, Guy Parmelin, Maryse Perret, Pascal Petter, Pierre-André Pidoux, Michel Renaud, Francis Rossier, Jean-Marie Surer, Jean-Marc Thibaud, Paul-Arthur Treyvaud, Philippe Vuillemin, Marcel Yersin. (36) Dont excusés : Mmes et MM. Michel Brun, Pascal Buffet, Albert Chapalay, Ursula Däppen, Anne Décosterd, Claudine Dind, Olivier Forel, Alain Grangier, Jacques-André Haury, Christiane Jaquet-Berger, Marianne Keller, Xavier Koeb, Marcel Muller, Guy Parmelin, Maryse Perret, Pascal Petter, Pierre- André Pidoux, Paul-Arthur Treyvaud, Philippe Vuillemin, Marcel Yersin. (20)

______Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5115

RAPPORT DU CONSEIL D'ETAT AU GRAND CONSEIL sur le projet d’innovation et de coordination, Sciences, Vie, Société, entre l’Université de Genève, l’Université de Lausanne, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, dit « projet triangulaire » (200) et EXPOSÉ DES MOTIFS ET PROJET DE DÉCRET pour la mise en œuvre du « projet triangulaire » et ses conséquences sur le budget de fonctionnement de l’Université de Lausanne (200) et EXPOSE DES MOTIFS ET PROJET DE LOI modifiant la loi du 6 décembre 1977 sur l’Université de Lausanne (200)

(Suite du deuxième débat)

Projet de décret pour la mise en oeuvre du « projet triangulaire » et ses conséquences sur le budget de fonctionnement de l'Université de Lausanne (Suite du deuxième débat) Le débat est repris. M. Dominique Fasel, rapporteur de majorité : — Je souhaite simplement, une fois encore, vous inviter à confirmer votre vote concernant le projet triangulaire. J’insiste une fois de plus sur le fait que ce projet constitue une réponse adéquate aux attentes de la Communauté scientifique elle-même. L’Arc lémanique dispose de hautes écoles de renom, d’instituts de recherche de pointe et d’hôpitaux universitaires susceptibles de fonder intégralement ce projet. L’Arc lémanique est déjà un biopôle de dimensions européennes ; ce projet permettra son développement en lui en donnant les moyens. Au nom donc de la majorité de la commission, je vous invite à confirmer votre vote de mardi dernier et à accepter le projet tel qu’amendé. Il est passé à la discussion du projet de décret, article par article, en deuxième débat. Les articles premier, 2 et 3 sont adoptés tels qu’admis en premier débat. L’article 4 est abrogé. 5116 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Art. 5. — M. Olivier Feller, rapporteur de minorité : — Nous savons tous qu’un doute existe quant à la nécessité ou non de soumettre ce décret au référendum financier obligatoire. Deux avis de droit établis par deux professeurs d’université aboutissent à des conclusions opposées. Je vous invite donc, dans le doute, à prendre une décision favorable aux droits populaires et, de ce fait, je dépose l’amendement suivant visant à soumettre ce décret au référendum financier obligatoire. « Art. 5 (exécution). — Art. 27 ch. 2 bis Cst (référendum financier obligatoire). » Mme Francine Jeanprêtre, conseillère d’Etat : — Nous n’allons pas reprendre la discussion qui a déjà eu lieu. Cela dit, je n’aimerais pas que l’on « thématise » sur le fait que l’on priverait de leurs droits populaires les citoyennes et citoyens vaudois. Il s’agit, pour le Conseil d’Etat, sur la base d’avis de droit, de prendre une position cohérente par rapport aux faits et par rapport à l’avenir où nous serons effectivement contraints d’avoir une attitude rigoureuse concernant ce problème. Il n’en reste pas moins que le référendum facultatif est ouvert et que c’est une partie de l’objet, à savoir, le transfert de l’Ecole de pharmacie, qui est soumise au référendum obligatoire, selon l’avis de droit qu’a souhaité prendre le Conseil d’Etat. L’amendement Olivier Feller est refusé. L’article 5 (formule d’exécution) est adopté tel qu’admis en premier débat. Le projet de décret est adopté en deuxième débat. La discussion générale est ouverte. M. Olivier Feller, rapporteur de minorité : — La première séance de la commission chargée de ce projet a eu lieu le 6 septembre ; nous sommes aujourd’hui le 6 décembre et, au cours de ces trois mois, des faits nouveaux sont apparus. Le projet triangulaire a subi des modifications inattendues et assez fondamentales — je pense en particulier au statut que prendra le Centre intégratif de génomique, mais je ne reviendrai pas sur l’argumentation développée la semaine dernière. Les minoritaires considèrent que, à l’aube de XXIe siècle, les collaborations et les regroupements universitaires sont impératifs. Les cantons ne sont plus aptes, notamment pour des raisons financières, à entretenir des universités qui s’occupent de tout. Il s’agit, en raison aussi des exigences fédérales qui Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5117

découlent de la loi sur l’aide aux universités, de se spécialiser dans chaque université. Il faut que chaque établissement se spécialise dans les domaines dans lesquels il est susceptible d’être véritablement à la pointe au niveau suisse, voire mondial. Nous avons émis, dans notre rapport de minorité, François Marthaler et moi-même, un certain nombre de critiques de nature financière, stratégique, éthique aussi, et enfin de nature pratique. Nous avons développé ces considérations par écrit ainsi qu’oralement et nous avons cherché, me semble-t-il, à être constructifs. Constructifs en votant l’entrée en matière, comme vous, comme la majorité du Grand Conseil, si bien qu’il y a eu unanimité. Aujourd’hui, nous constatons que les défauts que nous avons relevés sont toujours présents ; ils se sont même accentués au cours de ces derniers mois. Les questions que nous avons soulevées n’ont pas donné lieu à un réel débat de fond et n’ont pas reçu de réponses consistantes. Dans ces conditions, nous nous sentons contraints de vous recommander de rejeter les textes juridiques en relation avec le projet triangulaire dont les défauts restent majeurs. Mme Francine Jeanprêtre, conseillère d’Etat : — Parvenue au terme de ce débat, il m’apparaît qu’une déclaration fondamentale et politique doit être exprimée. Il est certes important de savoir quelles garanties le canton recevra contre le transfert de 4,6 millions à l’Ecole romande de pharmacie. Il est sans doute pertinent de se pencher sur la structure administrative du Centre de génomique et sur l’affectation exacte des sommes libérées par les transferts de disciplines à l’EPFL, mais il est des questions plus fondamentales que l’on ne peut occulter. Dans quelle situation financière l’Université de Lausanne se trouve-t-elle aujourd’hui et quels sont les choix qui s’offrent à elle ? Que signifie pour l’avenir le projet triangulaire en terme de modèle de politique scientifique ? On a regretté que l’Université de Lausanne, du fait de ce projet, ne soit plus un établissement complet ; je peux le comprendre. Ce qu’il s’agit cependant de réaliser, c’est que, de toute façon, l’Université n’a plus les moyens, aujourd’hui, de conserver la totalité de ses enseignements en en assurant la qualité ; c’est une réalité que nous devons prendre en compte. Le canton de Vaud, en décidant de ne plus maintenir la formation supérieure au nombre de ses priorités stratégiques et, par conséquent, de faire stagner le budget de l’Université, lui a progressivement retiré des moyens nécessaires au maintien d’une institution complète. Si l’on examine les montants dont disposent annuellement par étudiant les trois partenaires du projet, montants récemment publiés par la presse, on constate qu’ils s’élèvent à 27 500 francs pour l’Université de Lausanne, à 40 000 francs pour celle de Genève et à 5118 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

73 000 francs pour l’EPFL ; le verdict des chiffres est sans appel. Le budget alloué par le canton de Vaud à sa haute école ne laisse à celle-ci pas d’autre choix que de se reconfigurer pour valoriser au mieux ses domaines d’excellence et sauvegarder ainsi la qualité de ses enseignements. Dans un tel contexte, dans la mesure où il lui permet de rebondir et d’échapper au lent déclin auquel elle paraissait condamnée, le projet triangulaire représente une chance unique pour l’Université de Lausanne. En adhérant à ce projet, l’université peut faire d’un écueil une opportunité qui lui permette de sauvegarder son excellence. En adhérant à la mise en réseau des hautes écoles de l’Arc lémanique, elle s’inscrit dans la ligne d’un nouveau modèle, préconisé non seulement sur le plan national mais aussi international. Un modèle complexe et interactif où les relations entre politique, sciences et cité seront plus directes et plus intenses ; un modèle qui dépasse les schémas anciens, linéaires et planifiés, pour construire un réseau multifonctionnel intégrant recherche fondamentale, stratégique et appliquée. Un nouveau type de communauté, capable de répondre à la fois aux exigences internationales de compétitivité et aux demandes sociales et économiques de toute une région. C’est là le véritable enjeu, le défi, que je vous invite, avec le Conseil d’Etat, à relever aujourd’hui ; c’est la chance que nous vous demandons de ne pas compromettre sous peine de condamner notre université à voir son avenir lui échapper et laisser d’autres s’en emparer. Les problèmes posés par la mise en œuvre ont toute leur importance et méritent d’être traités à fond. Nous ne voulons ni les occulter ni les soustraire au débat démocratique. Les autorités politiques et académiques sont prêtes à élaborer tous les instruments et à fournir toutes les informations nécessaires pour qu’un suivi rigoureux soit mis en place, qui garantisse la transparence de l’utilisation des moyens accordés. Mais une occasion nous est aussi donnée de faire preuve d’audace, d’enthousiasme et de confiance en permettant la réalisation d’un projet qui lie, dans l’un des domaines de développement les plus prometteurs, deux cantons et la Confédération. Je vous invite à saisir cette chance et à permettre à notre université de construire un avenir à la hauteur de ses ambitions. M. Dominique Fasel, rapporteur de majorité : — Un président de groupe vient de me déléguer un certain nombre de ses lourdes responsabilités ! Nous nous posons en effet la question de savoir si ce décret doit ou non être soumis à un vote avec majorité qualifiée. Le Bureau semble considérer que oui dans la mesure où un tel vote figure à l’ordre du jour, alors que si l’on interprète l’article 127 de la loi sur le Grand Conseil de façon constante, avec l’argumentation du Conseil d’Etat, ce ne devrait, à mon sens, pas être le cas. Je Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5119

ne sais pas si Mme la conseillère d’Etat peut nous éclairer sur ce point, mais, encore une fois, il me paraît que dans la mesure où nous ne faisons que procéder à une réallocation de ressources, nous n’avons pas une nouvelle dépense au sens dudit article 127 et, partant, que nous ne devrions pas nous trouver soumis au même type de pression que ce matin. Mme Francine Jeanprêtre, conseillère d’Etat : — Il y a une grande logique dans les propos tenus par M. le président de la commission. Je m’en suis remise, dans la présente lecture, à la majorité qualifiée pour les deux objets ; je laisse votre parlement décider, mais je pense que la proposition de M. le président de la commission est logique. La discussion est close. Le projet de décret est adopté définitivement.

Projet de loi modifiant la loi du 6 décembre 1977 sur l'Université de Lausanne Le projet de loi est adopté en deuxième débat avec un certain nombre d’avis contraires et d’abstentions. La discussion générale n’est pas utilisée. Le projet de loi est adopté définitivement.

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RÉSOLUTION MARTIAL GOTTRAUX ET JOSEF ZISYADIS relative aux subsides de l'assurance maladie

Développement

Le Grand Conseil constate que l’ensemble de l’enveloppe destinée aux subsides de l’assurance maladie pour l’année 2000 n’a pas été utilisée. Un solde de quelque 21 millions resterait disponible. Le Grand Conseil souhaite que le Conseil d’Etat utilise l’ensemble de l’enveloppe 2000 en faveur des bénéficiaires, si possible pas la remise d’un 5120 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

chèque aux bénéficiaires d’ici la fin décembre 2000 ou par un autre moyen si la première solution s’avérait impossible à mettre en œuvre. Le 28 novembre 2000 Martial Gottraux Josef Zisyadis

M. Josef Zisyadis : — Vous avez reçu cette résolution que nous avons déposée ensemble, M. Gottraux et moi-même, après quelques modifications, la semaine dernière, à la suite de votre refus de la traiter en urgence. J’aimerais revenir sur cette affaire et sur la chronologie des événements qui a donné lieu à des communications de la part du gouvernement ainsi qu’à un certain nombre de prises de positions de différents groupes de ce Grand Conseil. Tout d’abord, une première communication interne a été transmise à la Commission des finances, disant aux commissaires qu’il y aurait un boni. Apprenant cela, les commissaires de la sous-commission du Département de la santé et de l’action sociale ont convenu, en Commission des finances, d’en traiter de manière conjointe avec le représentant du département et le chef de service, M. Sürbeck, dans le cadre de l’élaboration du budget. Or, quelques jours avant cette discussion qui devait avoir lieu à la Commission des finances, le gouvernement a fait paraître un communiqué grandiloquent nous annonçant que, pour l’année prochaine, il allait augmenter les minima donnant droit au subside pour l’assurance maladie ; heureuse déclaration pré-électorale, belle déclaration de principe, annonçant cette bonne nouvelle pour les subsidiés de l’assurance maladie. Mais le gouvernement avait oublié de donner une information directement liée à sa déclaration, à savoir l’annonce qu’il devait faire — qu’il n’a donc pas faite —, qu’un boni conséquent apparaissait à la fin de l’année 2000. Et nous avons appris que ce boni serait d’environ 21 millions, lesquels se décomposent, en gros, comme suit : 14 millions provenant de la Confédération et 7 millions cantonaux et communaux. Cela signifie que, sans la résolution, sans décision politique du gouvernement, sans décision politique du Grand Conseil indiquant ce qu’il souhaite, ces 14 millions ne seront pas dépensés par la Confédération ; ils seront perdus pour les assurés maladie de ce canton et, dans le même temps, le canton fera 7 millions d’économies. Cela signifie que, pour 7 millions d’économies d’ici la fin de cette année, nous allons perdre 14 millions de subventions fédérales venant de Berne. J’aimerais vous rappeler ici les décisions que nous avons prises. En décembre 1999, nous étions, à la même époque, en pleine discussion budgétaire ; il y avait une velléité du gouvernement, qui a fait grand bruit dans la presse. Elle a conduit à diverses mobilisations de citoyens. Dans un premier temps, le gouvernement ne voulait pas dépenser la totalité de la subvention fédérale pour Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5121

l’assurance maladie. A la suite de divers bruits et mouvements, le Grand Conseil et le gouvernement sont revenus en arrière. Vous vous souvenez certainement que nous avons voté en la matière ; que, dans le cadre du budget, nous avons pris une décision consistant à dire que la totalité du budget de l’assurance maladie, au niveau fédéral, serait dépensée, ce qui a son correspondant aux niveaux cantonal et communal — nous n’allions pas être le premier canton romand à ne pas utiliser la totalité des subventions d’assurance maladie. Cet acte du budget n’était pas seulement une autorisation de dépenser, c’était aussi une décision politique prise en conformité, communément, à la fois par le Grand Conseil et le Conseil d’Etat. Cela signifie que nous attendions du gouvernement que la subvention fédérale pour l’assurance maladie soit dépensée dans sa totalité. Or, il se trouve aujourd’hui que ce ne sera pas le cas et nous allons être le seul canton romand qui ne dépensera pas la totalité de la subvention fédérale qui lui est accordée en matière d’assurance maladie. Les explications qui nous sont données par le gouvernement ne sont pas acceptables. Martial Gottraux en parlera, je le laisserai développer cette position. A notre sens, la comparaison sur trois ans ne tient pas debout. Nous avons un engagement ferme du Grand Conseil, datant de l’année dernière, il s’agit de le respecter et nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités ainsi qu’une décision politique en la matière. Les subsidiés de l’assurance maladie de ce canton ont été cent mille à avoir des baisses de subvention au cours de cette année 2000, voire des suppressions complètes. Cent mille personnes ont été touchées et 14 000 d’entre elles sont sorties des barèmes. Aujourd’hui, elles ont été lésées, elles ont le droit de recouvrer ces 21 millions de subvention pour l’assurance maladie. Je vous lis le texte de la résolution que nous vous invitons à soutenir : « Le Grand Conseil constate que l’ensemble de l’enveloppe destinée aux subsides de l’assurance maladie pour l’année 2000 n’a pas été utilisée. Un solde de quelque 21 millions resterait disponible. » Le Grand Conseil souhaite que le Conseil d’Etat utilise l’ensemble de l’enveloppe 2000 en faveur des bénéficiaires, si possible par la remise d’un chèque aux bénéficiaires d’ici fin décembre 2000 ou par un autre moyen si la première solution s’avérait impossible à mettre en œuvre. » Je vous remercie de votre soutien à cette résolution. La résolution est soutenue par plus de 20 députés. La discussion est ouverte. 5122 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

M. Martial Gottraux : — Quelques compléments à ce que vient d’exposer M. le député Zisyadis. Nous avons donc présenté, la semaine dernière, deux résolutions allant dans le même sens et qui ne différaient que sur un point : M. le député Zisyadis demandait une pleine utilisation du boni réalisé sur l’enveloppe des subsides aux assurés, mais sous une forme prescriptible, soit la remise d’un chèque aux assurés. Quant à nous, nous avons estimé que s’il n’était pas possible, pour des raisons techniques, de procéder par la voie des chèques, le Conseil d’Etat avait à étudier toutes autres possibilités. Nous ne voulions pas qu’un objectif que nous partagions, un objectif juste, ne soit pas atteint sous prétexte que les moyens proposés pour le mettre en œuvre seraient inadéquats — sous réserve bien évidemment de la preuve de cette inadéquation. Avec le nouveau texte de la résolution, nous maintenons l’idée de remise de chèques et nous la souhaitons, mais nous demandons au Conseil d’Etat que, si cette marche à suivre n’était pas possible, il revienne vers ce Grand Conseil pour nous dire quelle autre solution serait envisageable. Il ne subsiste donc qu’un objectif : la pleine utilisation de l’enveloppe en faveur des assurés. La situation est simple. Il y a un excédent de 20 millions de francs ; un excédent auquel les assurés ont droit, financé à raison de 67% par la Confédération et la population ne comprendrait pas que nous n’utilisions pas l’ensemble de l’enveloppe fédérale. Pourquoi en effet priver les Vaudois de condition modeste de ce à quoi ils ont droit ? Vous avez reçu un communiqué remis par le Conseil d’Etat, contenant essentiellement un argument, le seul avancé jusqu’ici, à savoir que le surplus de l’enveloppe de 20 millions viendrait en quelque sorte compenser les excédents de dépenses des années précédentes. Or, cet argument est spécieux, il repose sur une analyse totalement erronée. Il est spécieux tout d’abord car il revient à admettre un principe qui est celui du transfert des bonis ou des excédents d’une année sur l’autre, ce qui est tout à fait contraire à la législation fédérale. On sait en effet que la possibilité de transfert n’interviendra qu’à partir du 1er janvier 2001. L’argumentation du Conseil d’Etat viole donc clairement l’esprit de la législation fédérale actuelle. En outre, il s’agit d’une compensation exclusivement sous forme d’une non- dépense et non d’une compensation financière qui, effectivement, apparaîtrait dans les comptes de l’Etat. Mais il y a pire : c’est que le seul but du Conseil d’Etat est complètement faux. En effet, pour justifier la non-attribution de l’excédent de l’enveloppe, on compense le boni de 20 millions avec l’excédent des charges des deux années précédentes. Or, précisément, si nous n’attribuons pas ces 20 millions aux assurés, la subvention fédérale ne nous sera pas accordée. Conclusion : il faut dépenser l’entier de l’enveloppe pour recevoir les Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5123

14 millions de la Confédération venant en compensation des excédents de l’année précédente. Autrement dit — et ici nous sommes au comble de l’absurde, dans une situation surréaliste — le Conseil d’Etat veut nous faire croire qu’il veut compenser un déficit par une somme qu’il refuse en même temps d’obtenir de la Confédération ! Répétons-le : l’entier de l’enveloppe coûtera quelque 5 à 6 millions à l’Etat de Vaud et aux communes pour une aide de 20 millions à la population vaudoise. Il serait absurde de se priver de la possibilité de consentir un effort complémentaire de 5 à 6 millions. Il faut maintenant être conscient que la solution demandée au travers de notre résolution est tout à fait exceptionnelle. Dès l’année prochaine, en effet, un report sur l’exercice suivant sera possible, mais un excédent devra venir en augmentation de l’enveloppe globale et non pas la réduire, je le souligne fortement. Mais, cela, c’est une discussion politique à venir, une discussion qui sans doute sera difficile ici car nous refuserions qu’un excédent ultérieur vienne en diminution de l’enveloppe. Alors, bien sûr, on peut se demander pourquoi le canton n’est pas arrivé à utiliser l’ensemble de l’enveloppe à sa disposition. Deux explications sont possibles. La première est qu’il ne l’aurait pas voulu ; il aurait volontairement établi des calculs à la baisse. La deuxième est qu’il ne l’aurait pas pu, parce que le calcul est difficile, parce que, dans ce calcul, entrent en compte de nombreux paramètres — nous ne faisons pas de procès d’intention à cet égard par l’intermédiaire de notre résolution, nous refusons de trancher entre ces deux hypothèses. Tout au plus, pouvons-nous comprendre une certaine prudence et, surtout, si nous partons du principe que les bonis viendront ultérieurement en augmentation de l’enveloppe de l’année suivante, une certaine prudence, répétons-le, est compréhensible. Mais ce n’est pas parce qu’on est prudent que l’on n’a pas l’obligation d’être juste et la justice — M. Zisyadis vient de le rappeler —, les engagements que nous avons pris reviennent à répartir l’ensemble de l’enveloppe. Notre résolution laisse le Conseil d’Etat libre d’étudier une solution technique tout en privilégiant l’examen de la remise de chèques, ce dans les meilleurs délais. D’autres cantons, et je tiens à le relever, se trouvent exactement dans la situation de l’Etat de Vaud et étudient aujourd’hui la possibilité de trouver des solutions ; nous le savons. Il appartient au département concerné de se renseigner, voire de coordonner une solution au problème que tente de résoudre la résolution d’aujourd’hui. On peut, par exemple, imaginer remettre des chèques au début de l’année prochaine en inscrivant un poste transitoire au bilan 2000 ; c’est une solution dont nous savons qu’elle est envisagée par d’autres cantons. Dès lors, je vous invite à soutenir cette résolution qui correspond à un engagement que nous avons pris et qui n’est pas contré par des 5124 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

arguments, encore une fois spécieux et erronés qui nous ont été opposés. La population vaudoise ne le comprendrait pas. M. Dominique Kohli : — Notre gouvernement a pris ses responsabilités au cours des années précédentes puisqu’il a consacré aux subsides pour l’assurance maladie plus que la part qui lui incombait. Ce que vous appelez aujourd’hui un déficit demeure, pour notre canton, une dépense supplémentaire consentie au nom de priorités clairement définies et clairement assumées par notre Grand Conseil. Le canton demeure généreux en comparaison suisse ; il assume pleinement ses responsabilités, mais tire aussi quelques leçons de l’amélioration conjoncturelle, par exemple, et, vous le savez fort bien MM. Gottraux et Zisyadis, par l’augmentation toute récente des seuils pour l’octroi des subsides en question. Dans un contexte où l’on voit, au budget 2001, les dépenses sociales augmenter de plus de 8%, où l’on sait — et vous y avez fait allusion — que, dès 2002, les règles du jeu changeront d’une manière significative, avec tous les effets de yo- yo dommageables pour les bénéficiaires des prestations et ceux qui n’en bénéficieraient plus, dans un contexte où notre canton, qui est honorablement et régulièrement généreux, reste un canton déficitaire et endetté ― nous pouvons le dire et les libéraux le disent avec fermeté ― votre résolution va au- delà des choix actuels et demande une utilisation irresponsable de la générosité confédérale. Je vous propose de la refuser. M. Francis Thévoz : — Je relèverai d’abord que je suis Vaudois, mais citoyen suisse et que mon premier but dans la vie n’est pas de piller ou de déséquilibrer les finances helvétiques. Cela dit juste pour préciser car on a parfois l’impression, à entendre les déposants de ce genre de résolution, que le but suprême d’un bon citoyen vaudois serait de prendre le maximum d’argent à Berne ; ce n’est pas ma position. Il y a des mots que je ne peux entendre. Lorsqu’on vote un budget, on fait un choix politique, on fixe un seuil au-dessous duquel on estime, nous, députés, qu’il faut prévoir de l’argent pour aider les gens à payer leurs primes d’assurance maladie. Cela, c’est le choix politique, le seuil est fixé, on prévoit une somme. Une somme prévue en charges — et tout le monde sera d’accord —, ce n’est pas une obligation de dépenser ; on ne doit rien à personne lorsqu’on prévoit politiquement, au-dessous d’un seuil précis, que l’Etat de Vaud doit aider les gens à payer leur assurance maladie. Ce seuil n’a pas changé au cours de l’année — d’ailleurs, pourquoi aurait-il changé ? On nous dit même qu’il a été relevé pour l’exercice 2000. Alors, quel est ce langage qui parle de boni ? C’est quoi, un boni ? Un boni, c’est une charge qui était prévue au budget… (Voix de M. Zisyadis : menteur !) Menteur vous-même, monsieur, Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5125

désolé (la voix reprend, coupée par des protestations et des exclamations – le président intervient pour obtenir le silence…) Je souhaite simplement parler de technique budgétaire. On prévoit une somme d’argent comme charge et un seuil, et le choix politique, c’est la fixation de celui-ci. Je ne vois pas pourquoi, en cours d’exercice, quelque chose devrait être changé et, bien entendu, je vous demande de refuser cette résolution. M. Eric Golaz : — Je ne répéterai pas ce que viennent de dire mes deux préopinants, mais j’ajouterai ceci : j’ai le souvenir, lors d’années précédentes, que nous nous sommes retrouvés face à des comptes où les dépenses cantonales avaient été supérieures à ce qui avait été budgétisé au titre de subventionnement à l’assurance maladie. Est-ce que le Conseil d’Etat est alors venu devant nous demander une coupe budgétaire ? Est-ce qu’il a été question de revenir sur les seuils — et je reviens au propos de M. Thévoz — fixés antérieurement ? Non. L’Etat a assumé ses devoirs tel qu’il s’était obligé à le faire. Aujourd’hui, grâce à une reprise économique, les seuils fixés antérieurement n’ont pas produit la dépense budgétisée. Nous devons nous en réjouir, noter le fait que, désormais, si nous nous retrouvons dans la même situation, des reports sur les prochaines années seront possibles grâce à la loi fédérale. A partir de là, il m’apparaît que les propositions qui nous sont faites aujourd’hui ne doivent pas être suivies. C’est en tout cas l’avis d’une très grande majorité du groupe radical. Mme Monique Weber-Jobé : — Comme l’a dit M. Zisyadis, c’est par moi que le scandale est arrivé… si scandale il y a ! Au cours du travail que j’ai effectué avec mon collègue au Département de la santé et de l’action sociale, en tant que commissaires aux finances, nous nous sommes inquiétés de l’enveloppe que nous aurions pour l’assurance maladie en 2001. Il s’avère que cette enveloppe est en augmentation par rapport à celle de cette année puisqu’elle se situe à 309 millions. Pour bien comprendre le mécanisme, nous nous sommes rendus au Département de la santé et de l’action sociale pour en discuter avec les responsables. En posant alors des questions sur l’utilisation de l’enveloppe 2000 et en prévision du budget 2001, nous avons pu voir, chiffres à l’appui, que les crédits n’étaient pas totalement utilisés — nous étions au mois d’octobre. A l’époque, nous nous sommes rendu compte de cette situation et, à entendre les fonctionnaires qui s’occupent de cette affaire, nous avons compris qu’il pourrait arriver que cette question passe « comme ça », et que personne n’en fasse état lors de la discussion du budget. Face à cette responsabilité, nous avons tout de suite interpellé le Conseil d’Etat, car il nous semblait important que cette question soit discutée de manière claire 5126 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

et le plus rapidement possible — c’était déjà le 2 novembre. Et le jour même où j’ai découvert cette affaire, j’ai demandé à M. Favre si le Conseil d’Etat était au courant de la situation, s’il était conscient que les subsides à l’assurance maladie n’étaient pas totalement utilisés et ne le seraient pas au vu du déroulement des événements, et quelles garanties le gouvernement entendait donner concernant l’utilisation de l’entier de l’enveloppe, conformément aux assurances données par M. Charles-Louis Rochat lors du débat du 8 décembre 1999 ? Je rappelle que, face à nos questions pendant le débat, M. Rochat a répété à réitérées reprises et je le cite : « qu’il n’y avait pas de coupes budgétaires, qu’il y aurait application d’un principe, que l’on se situait bien au niveau du principe, qui est celui d’utiliser, comme tous les autres cantons, l’entier de l’enveloppe. » Pour nous, il était donc clair qu’il s’agissait d’une responsabilité relevant du Conseil d’Etat, au niveau d’engagements de principes, et que ces engagements primaient sur l’application des normes qui, elles, ne sont que du ressort du département et du Conseil d’Etat. Ce jour-là, j’ai posé à M. Favre une autre question consistant à savoir, au vu de la situation, quel enseignement le Conseil d’Etat entendait tirer de ce que nous sommes en train de vivre et quel ajustement des normes il convenait de prévoir pour l’année 2001, afin que l’on ne se retrouve pas dans la même situation qu’aujourd’hui. Et j’ai relevé que j’imaginais mal le Conseil d’Etat entrer dans un débat budgétaire sur ce problème, qui est de la plus haute sensibilité pour la population, sans avoir clarifié ces éléments. Nous avons reçu du Conseil d’Etat des réponses, au moins deux sur le plan formel, l’une concernant les normes, l’autre concernant la non-attribution du solde de l’année 2000. Personnellement, le mot de boni me choque et je précise que ce n’est pas moi qui l’ai utilisé, mais le Conseil d’Etat. Il ne s’agit pas ici d’un boni, il s’agit d’une subvention qui nous est attribuée par la Confédération pour des assurés. Cet argent appartient aux assurés et le rôle du Conseil d’Etat est de le faire parvenir aux destinataires. Il me semble donc important que, face aux engagements pris à l’époque, le Conseil d’Etat réagisse et attribue cet argent à ceux qui doivent le recevoir. Mme Suzanne Sisto-Zoller : — Je ne voudrais pas répéter ce que vient de dire ma préopinante, mais vous donner des chiffres, vu du point de vue des assurés et pas seulement vus du budget de l’Etat. Si l’on prend un couple avec deux enfants, dont le revenu est de 36 000 francs soit le minimum selon le barème, ce sont 20 francs par mois qui, en 1998, étaient à sa charge. En 1999, ce même couple payait 60 francs par mois, 130 francs en 2000 ; il paiera la même chose en 2001 parce que le bas du barème ne change pas, ce n’est que le haut qui se modifie. Si vous pensez un Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5127

instant à ces gens-là et que vous réalisez que nous avons l’argent pour essayer de compenser un tout petit peu ces 700 francs supplémentaires qu’ils ont dû payer par rapport à l’année précédente, en fonction de la décision que vous avez prise l’année dernière d’utiliser l’entier de l’enveloppe, je vous demande de bien vouloir entrer dans nos vues et d’accepter de redistribuer cet argent à ces gens-là. M. Francis Thévoz : — Je dois m’excuser auprès de M. Zisyadis : j’ai confondu les années 2000 et 2001. M. Nicolas Imhof : — Il me paraît que Francis Thévoz a raison avec sa théorie des seuils, à savoir que c’est la situation individuelle des personnes concernées qui doit motiver notre décision, que ce soit celle-ci ou celle-là, et non une hypothétique enveloppe dont le montant serait fixé pour une raison fédérale ou cantonale à 250 ou 300 millions. En d’autres termes, nous devons, dans la mesure des possibilités des finances cantonales et fédérales, fixer le seuil à partir duquel nous pensons devoir aider des individus. Sur ce point, Francis Thévoz a parfaitement raison. Le problème que me posera le Conseil d’Etat dans quelques minutes, c’est qu’il a, par rapport à cette position, une attitude schizophrène, puisque, vous l’avez entendu, il nous propose de remonter les seuils pour l’année prochaine. Ce qui signifie que, soit le Conseil d’Etat estime que les seuils 2000 sont trop bas, donc qu’il faut les relever, donc qu’il faudrait logiquement suivre la résolution proposée ; soit il ne raisonne pas en fonction de seuils, il veut que, l’année prochaine, on utilise toute l’enveloppe, auquel cas on peut se dire que, cette année, il faut aussi l’utiliser entièrement. Je ne partage pas cette opinion. Je partage la théorie des seuils de Francis Thévoz ; je suis d’accord avec lui que nous ne devons pas penser que, de l’argent étant mis à disposition par la Confédération, il faut l’utiliser et je tiens exactement le même discours dans ma ville de Vevey lorsqu’il s’agit de subventions cantonales. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’impôts payés par l’ensemble des Suisses qu’il faut se dépêcher de les dépenser. Je suis aussi d’accord avec Eric Golaz lorsqu’il relève que si le Conseil d’Etat a dépensé plus d’argent qu’il aurait dû, personne ne vient nous demander de crédit supplémentaire. Il n’y a donc pas de raison, aujourd’hui, sous prétexte que le Conseil d’Etat est prêt à dépenser moins parce que les calculs étaient erronés, de se dépêcher d’utiliser toute l’enveloppe. M. Philippe Leuba : — C’est le propos irresponsable et faux de Mme Sisto- Zoller qui me pousse à venir à cette tribune. Lorsque Mme Sisto-Zoller nous dit, ce cite : « Je vous demande de soutenir la résolution parce que l’argent est là. » Non, l’argent n’est pas là. La totalité de la 5128 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

subvention cantonale réclamée par la résolution devra être empruntée. C’est un fait que l’on oublie malheureusement. Personnellement, je souhaiterais que l’argent soit là, mais je constate que le déficit 2000 est considérable, qu’il se situe au-delà du petit équilibre et que, dès lors, tout franc supplémentaire dépensé est un franc emprunté, votre propos est, madame la députée, irresponsable et objectivement faux. Cela dit, il est vrai que le sujet est extrêmement délicat et je comprends que l’on s’interroge. Il faut cependant admettre que la politique suivie par le Conseil d’Etat sur la durée — c’est un élément important — est la plus généreuse de Suisse. M. Zisyadis disait que si, en l’an 2000, l’on n’utilisait pas la totalité de l’enveloppe fédérale, nous serions le seul canton romand à pratiquer une telle politique. Je constate que, sur les trois dernières années, nous sommes le canton qui a été le plus généreux en utilisant la totalité de l’enveloppe fédérale, ce qui n’est pas le cas généralement en Suisse. L’on se plaint régulièrement, dans ce parlement, des reports de charges de la Confédération sur les cantons en disant que c’est l’une des causes du déficit que nous enregistrons. Eh bien, à vouloir systématiquement utiliser la totalité de la subvention, qu’on le veuille ou non, on pousse la Confédération à pratiquer de tels reports et il faut parler avec nos Confédérés, notamment suisses alémaniques, pour voir combien ils ont de peine à comprendre la politique des cantons romands en matière de subventionnement à l’assurance maladie, et plus généralement en matière de santé, les Confédérés dépensent moins pour eux-mêmes et payent déjà pour nous ! C’est une réalité, cela participe de la solidarité confédérale, certes, mais avec la solidarité, il y a un comportement à éviter, celui de demander toujours plus. Je vous appelle, en vertu des arguments du Conseil d’Etat, à refuser cette résolution. M. Jean-Paul Dudt : — Un peu en droite ligne de ce que vient de dire M. Leuba, mais avec une conclusion diamétralement opposée, j’aimerais pouvoir répondre aux craintes de MM. Thévoz et Imhof lorsqu’ils disent ne pas seulement être des contribuables vaudois, mais aussi de la Confédération. A l’heure, cependant, où d’aucuns regrettent le déséquilibre économique qui règne dans ce pays, je vous le demande : faut-il refuser ces 14 millions que la Confédération est prête à réinjecter, en fin de compte, dans l’économie vaudoise au travers des subsidiés ? Refuser la résolution, c’est refuser que ces 14 millions que Berne est prête à donner, n’atterrissent dans l’économie vaudoise. Est-ce cela que vous voulez ? Je ne le pense pas. Il faut donc soutenir la résolution. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5129

M. Martial Gottraux : — J’aimerais dire à M. Leuba que nous pouvons nous féliciter, pour une fois, de notre générosité ; il y a peut-être en effet de quoi en être fiers. Ensuite, j’aimerais revenir sur la notion de seuil car, là, il ne faut pas qu’il y ait de confusion. Lorsque nous créons une loi, comme celle concernant l’Aide sociale vaudoise, par exemple, nous décidons entre autres de barèmes d’attribution en fonction desquels nous prévoyons des dépenses au budget. En l’occurrence, nous nous trouvons dans un cas de figure exactement inverse. En effet, que se passe-t-il ? Le canton reçoit une information de la Confédération qui dit très simplement que le canton de Vaud a droit à tel niveau, à tel montant de subside et c’est en fonction de cette information que des calculs — dont je maintiens qu’ils sont extrêmement difficiles à faire — sont établis pour répondre à la question de savoir combien il faut donner, et à qui, pour, grosso modo, atteindre l’enveloppe. Ces calculs ne pourront jamais être d’une précision telle que nous arrivions exactement au niveau de l’enveloppe — nous le voyons cette année : environ 20 millions d’excédents. Mais alors, lorsque ces excédents apparaissent, cela ne signifie pas que l’enveloppe, encore une fois donnée par la Confédération et répartie par l’intermédiaire de l’Etat de Vaud en faveur des assurés, n’est pas disponible. Il est donc absolument logique de dire que nous avons fait au mieux dans nos calculs et que nous sommes prudents parce que nous ne voulons pas reporter des excédents négatifs sur des assurés — ce serait absurde, cela les obligerait à rembourser des sommes qu’ils ont reçues ; on comprend donc cette prudence. Cela dit, il reste cet excédent et qu’allons-nous en faire ? Trouvons une solution technique. Nous sommes dans la situation aujourd’hui où nous avons à demander au Conseil d’Etat et au Département de la santé et de l’action sociale en particulier de faire preuve d’intelligence et d’imagination pour donner aux assurés ce à quoi ils ont droit. M. Josef Zisyadis : — C’est aussi à vous, messieurs les conseillers d’Etat, que je souhaiterais m’adresser, parce qu’on pourrait reprendre tous les débats qui ont eu lieu l’année dernière, avec les principes admis par M. Rochat au moment du budget et, alors, ou bien c’était du pâté d’alouette, ou bien ce sont de véritables engagements gouvernementaux. Vous avez pris, devant nous, messieurs les conseillers d’Etat, des engagements et ce ne sont pas des questions de seuils qui ont été décidées, messieurs Thévoz ou Imhof. Nous avons eu affaire à un engagement gouvernemental disant très clairement, après moult débats, que nous allions dépenser la totalité de l’enveloppe confédérale accordée au canton de Vaud. Or, il se trouve que le barème adopté par votre volonté se solde aujourd’hui avec un boni ; la correction doit donc être faite. S’il y a un changement de 5130 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

pratique gouvernementale, c’est dans le cadre du budget 2001 qu’il faut le mettre en avant ; si vous voulez changer le principe qui consiste à dépenser la totalité de l’enveloppe décidée par Berne, c’est dans le cadre du prochain budget qu’il faut le faire. Sinon, dites-moi à quoi sert le débat budgétaire ! S’il sert simplement à parler de grands principes en l’air, sans qu’il y ait de réalisations concrètes, cela signifie que vous voulez vider le débat budgétaire de son sens réel. Nous n’avons pas accordé seulement une autorisation de dépenser dans le cadre du ce budget, nous avons fait un débat politique et les pièces qui figurent dans le compte rendu du budget de l’année dernière pourraient être utilisées, parce qu’il y a eu débat politique et au bout du compte sanction politique. J’aimerais revenir sur un autre aspect qui me paraît important, celui avancé par M. Thévoz, comme quoi nous ne sommes pas obligés de piller la Confédération. Tout d’abord, les subsidiés à l’assurance maladie ont des droits. La loi sur l’assurance maladie, la LAMal, établie à partir de 1996, a consacré le droit aux subsides, car nous savions qu’il y aurait des augmentations très fortes des primes d’assurance. Ces droits sont acquis, on ne peut pas en spolier les gens. D’ailleurs, je vous signale un article de la loi, très précis, qui dit que le Conseil fédéral peut utiliser sa compétence lorsque des cantons ne font pas les réductions de primes indispensables pour les personnes les plus modestes. Pour l’instant, le Conseil fédéral n’a, certes, encore jamais utilisé cette possibilité, mais il n’est pas exclu qu’il le fasse un jour. Pour l’instant, je le répète, nous sommes le seul canton romand, apparemment, qui, premièrement, ne cherche pas de solution pour la fin de cette année 2000 et qui, secondement, sera semble-t-il un des seuls à ne pas dépenser la totalité de l’enveloppe remise par la Confédération. Vaut-il vraiment la peine de perdre 14 millions pour 7 millions d’économies. Alors, M. Leuba, c’est bien facile de se préoccuper de l’image de notre canton par rapports aux cantons suisses alémaniques ; donnez- nous les primes de Zoug, d’Appenzell, d’Uri, Schwyz, Unterwald et nous verrons bien si nous sommes obligés de dépenser la totalité de l’enveloppe ! Le canton de Vaud, encore une fois, a les primes les plus élevées de Suisse (rumeur) et si nous avons pris la décision de dépenser la totalité de la subvention fédérale, c’est que nous sommes en lien direct avec la situation sociale ; et ce n’est pas par hasard. Les primes d’un certain nombre de cantons alémaniques, vous le savez très bien, sont presque de la moitié de celles des cantons romands. Je vous invite à soutenir la résolution déposée, mais je souhaiterais savoir — ce n’est pas sans importance — quand le chef du Département de la santé et de l’action sociale a appris qu’il y aurait une non-dépense importante et à quel moment il a averti ses collègues du gouvernement qu’il y aurait des mesures à Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5131

prendre sur un point aussi important de la politique sociale de ce canton ? Nous nous retrouvons aujourd’hui, comme par hasard, à trois semaines de la fin de l’année, face à de plus grandes difficultés pour prendre des mesures. M. Philippe Leuba : — Monsieur Zisyadis, vous le savez comme moi, si les primes sont différentes, c’est que les coûts de la santé sont différents d’un canton à l’autre. Vous ne pouvez pas nier que les coûts de la santé en Suisse romande, singulièrement dans le canton de Vaud, sont beaucoup plus importants qu’ailleurs en Suisse. C’est cela la principale origine de la différence des primes. Autre élément que vous ne pouvez pas contester, l’importance de la subvention par assuré vaudois aidé est beaucoup plus grande dans notre canton qu’ailleurs en Suisse. Ce sont là des réalités que vous ne voulez tout simplement pas voir. M. Claude Poget : — Je décline mes intérêts : je suis secrétaire général de la Fédération vaudoise des assureurs maladie et je participe à ce titre aux travaux de la Commission de surveillance de l’organe cantonal de contrôle de l’assurance maladie. Au risque de répéter quelques arguments déjà avancés, j’aimerais revenir sur le contenu du communiqué adressé par le Conseil d’Etat aux députés en rappelant, qu’en l’état, l’excédent des dépenses est bel et bien, pour les années 1998 et 1999, de l’ordre de 23 millions à charge du canton et des communes ; cela n’est pas contestable. D’autre part, le boni de l’ordre de 21 millions pour 2000 est juste dans les faits, dans le sens où ce montant n’a effectivement pas été redistribué aux bénéficiaires de subsides ; par contre, l’appréciation est totalement fausse sur le plan comptable. En effet, si, comme l’indique le Conseil d’Etat sur la base de la législation fédérale, le boni ne peut faire l’objet d’un report sur l’exercice suivant, le canton de Vaud perdra propor- tionnellement la part des contributions de la Confédération, soit environ 14 millions représentant 65 à 70% dudit boni de 21 millions. Donc, le Conseil d’Etat ne peut pas prétendre équilibrer le bilan global des comptes sur les trois derniers exercices, 1998, 1999, 2000. J’aimerais vous lire, pour mieux apprécier ce sujet, deux articles de la loi fédérale sur l’assurance maladie, d’abord l’article 65, alinéa 2, qui n’est pas nouveau et qui dit : « Les réductions de primes sont fixées de telle manière que les subsides annuels de la Confédération et des cantons soient en principe versés intégralement. » Il s’agit là d’une base tout à fait solide qui autorise précisément le canton de Vaud à mettre en place un système allant dans ce sens-là. Deuxième information qui, elle, est nouvelle, puisqu’il s’agit de l’article 66, alinéa 6, de cette même loi fédérale qui entrera en vigueur au 5132 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

1er janvier 2001, qui dit : « Le conseil fédéral peut autoriser les cantons à reporter à l’exercice annuel suivant les différences annuelles entre le montant des subsides cantonaux et fédéraux et celui des subventions versées. » Alors, certes — et cela vient d’être dit —, cette dernière disposition n’entrera en vigueur qu’au 1er janvier 2001 ; je pense néanmoins, comme cela a aussi été dit, qu’on devrait dans le cas présent s’en tenir à l’esprit de la loi et non à la lettre. Pour étayer un peu mes propos, j’aimerais vous lire le commentaire de l’Office fédéral des assurances sociales accompagnant l’Ordonnance sur les subsides fédéraux : « On peut toujours s’attendre à ce qu’il y ait des différences entre les dépenses évaluées par les cantons et les réductions des primes effectivement demandées. De telles différences peuvent provenir du système cantonal, mais aussi, par exemple, des variations annuelles du nombre des ayants droit. Pour que les cantons puissent verser l’année suivante le solde aux assurés, ils doivent avoir la possibilité de reporter ces différences sur l’année suivante. » Mesdames et messieurs, je vous prends à témoin : ce sont des textes qui ont leur importance dans la manière d’apprécier la décision que nous avons à prendre maintenant. Alors si, pour des raisons techniques ou dites légales par rapport à l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions au 1er janvier 2001, il n’est pas possible de procéder à un report sur l’exercice 2001, je vous recommande d’utiliser le seul moyen restant à notre disposition afin de ne pas perdre les 14 millions de subvention de la Confédération et de voter la résolution qui vous est soumise. Plusieurs personnes sont venues à cette tribune pour parler des seuils. Ce n’est pas le problème. Le nouveau système d’allocation des subsides ne présente précisément pas la difficulté d’avoir des seuils puisque, à chaque franc supplémentaire d’une cotisation d’assurance maladie, correspond une augmentation du subside. Il n’y a donc aucun effet de seuil ; c’est un effet que nous avions jusque dans les années 96, 97 — peut-être 95 —, date d’entrée en vigueur du nouveau système. Concernant les montants des subsides de la Confédération que nous ne devons pas dépenser, ne faites aucun rapprochement avec l’ensemble des autres principes de subsides. Les Chambres fédérales, à tort ou à raison, lorsqu’elles ont mis en place la nouvelle loi fédérale sur l’assurance maladie, ont précisément convenu ce moyen pour diminuer le montant des cotisations — je vous rappelle que précédemment, on avait un subside à la tête. Il n’y a donc aucun rapprochement à faire entre les subsides accordés dans d’autres domaines d’activité et le système qui a été mis en place pour diminuer le montant des cotisations de l’assurance maladie. Dans cette situation, il s’agit effectivement de faire en sorte que ce canton ne soit pas plus naïf que tous les autres, au moins sur ce point-là, et qu’il bénéficie de Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5133

l’ensemble des contributions qui lui sont accordées à ce titre par la Confédération. M. Michel Cornut : — La loi sur l’assurance maladie prévoit des cotisations identiques pour toutes les classes de revenus. Ce n’est pas le système que préconise le parti socialiste, nous avons en effet toujours défendu le principe de cotisations proportionnelles au salaire, comme pour toutes les autres assurances sociales. Enfin, nous avons un système de cotisations identiques pour toutes les classes de revenus, en contrepartie de quoi la loi fédérale prévoit que la Confédération alloue des subventions pour les assurés modestes et prévoit que chaque canton reçoit une enveloppe, à charge pour lui d’en répartir le contenu et de le faire intégralement. Si le canton de Vaud ne le fait pas, monsieur Thévoz et monsieur Imhof, il ne joue simplement pas le jeu et ne respecte pas les dispositions prévues par la loi fédérale. Il est compréhensible qu’après avoir sous-évalué les montants nécessaires au financement des barèmes de subvention des assurés en 1998 et 1999, l’Etat de Vaud ait été prudent en 2000. Cependant, comme cela a déjà été dit et redit, ce n’est absolument pas une raison de ne pas allouer le solde à ce jour, solde qui n’est ni un boni ni une cagnotte mais bien un solde qui, encore une fois, en vertu de la législation fédérale, doit être réparti. Je vous invite donc à soutenir la résolution. M. Jérôme Christen : — J’aimerais relever une incohérence : l’année dernière, on nous a dit qu’on allait fixer des seuils en fonction de l’enveloppe, que ce qui comptait était de ne pas dépasser ladite enveloppe, que les gens qui se trouvent dans une situation difficile importaient peu ; on nous a dit que ce qui comptait, c’était de ne pas dépasser l’enveloppe. Et cette année, on nous dit exactement l’inverse, on nous dit qu’il faut se tenir à des seuils que l’on doit se fixer en fonction de l’enveloppe. Il y a là visiblement une incohérence crasse. Je vous demande donc de choisir : ou bien on se détermine sur des seuils et peu importe si l’on est au-dessous ou au-dessus de l’enveloppe, ou bien on décide d’utiliser l’enveloppe. Mais, encore une fois, il faut choisir. M. Pascal Broulis : — Il n’y a pas de changement, monsieur Christen, il y a une volonté gouvernementale d’utiliser la globalité de l’enveloppe. Donc, pour 2000, lorsque nous avons voté le budget, nous avons retenu ce facteur-là. Depuis, il y a eu des améliorations conjoncturelles ; cela, c’est une chose. Il y a eu aussi des améliorations dans le domaine de la santé et du social : de nombreuses personnes ont quitté le RMR, le taux de chômage a diminué. Je vous rappelle que les projections budgétaires en la matière sont difficiles. Aujourd’hui, il y a un bonus, tant mieux ! Toutefois, ce qui est important pour 5134 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

notre parlement, c’est de relever le point suivant : que les assurés vaudois n’ont pas été pénalisés en 2000. Ce qui a été promis par le Grand Conseil au travers du budget voté en 1999 a été tenu ; les gens, qui en ont été avisés en début d’année, par lettre, ont reçu les subventions ainsi que promis. Ce qui est important aujourd’hui pour nous, ce n’est pas de discuter ce qui s’est fait pour cette fin d’année, c’est de demander au gouvernement qu’il utilise le plein de l’enveloppe en 2001 ; or, il s’est engagé à le faire — vous avez pu le voir dans le rapport de la Commission des finances — puis, peut-être, à reporter tout cela sur l’année suivante. Mais, aujourd’hui, matériellement, il n’y a aucune autre possibilité d’utiliser ce que nous avons déjà utilisé ! S’il y a un bonus, aller dans le sens de la résolution déposée consisterait à redistribuer une subvention aux mêmes personnes qui en ont déjà touché une cette année, on répartirait la subvention sur les mêmes personnes ; on ne peut rien faire d’autre. Il n’y a donc pas de modification des principes. On confirme pour 2001 l’utilisation du plein de l’enveloppe, on a confirmé en 2000 l’utilisation du plein de l’enveloppe et, heureusement, il y a un bonus. Tant mieux pour notre canton. Cela dit, je vous rappelle que personne n’a été pénalisé et je vous encourage à ne pas soutenir la résolution. M. Josef Zisyadis : — Monsieur le député Broulis, je suis obligé de vous reprendre. Très franchement, vous savez qu’il y a eu des baisses de subsides l’année dernière. Cent mille personnes ont subi des baisses de subsides ; quatorze mille personnes sont sorties du subside et cela parce qu’on voulait rester dans l’enveloppe et ne pas la dépasser. L’engagement pris par le gouvernement, que nous avons approuvé ici même, consistait à accepter que ces personnes, ces cent mille personnes, voient baisser leur subside et que quatorze mille d’entre- elles ne le touchent plus, tout cela pour rester dans l’enveloppe globale. Donc, en l’occurrence, alors que nous nous trouvons face à un « boni » — en fait ce n’est pas cela, c’est une non-dépense d’une subvention confédérale —, nous sommes en train d’outrepasser la décision prise ici, dans le cadre du budget 2000 ; il faut prendre fortement conscience de ce que nous sommes en train de faire. Ce n’est pas acceptable, car nous avons tous voté les dépassements, ces dernières années ; en 1998, en 1999, le Grand Conseil a accepté et voté des crédits supplémentaires. Nous ne demandons pas, aujourd’hui, un crédit supplémentaire, nous demandons que l’engagement politique pris par M. Charles-Louis Rochat et par notre Grand Conseil, par l’ensemble du Conseil d’Etat, soit respecté. Ce n’est que cela que nous demandons. M. Charles-Louis Rochat, conseiller d’Etat : — Nous sommes face à une résolution et il n’appartient pas dès lors au Conseil d’Etat de prendre des Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5135

positions politiques, mais de vous renseigner sur ce qu’il a fait et sur les événements qui se sont produits. Je dirais donc qu’il n’y a pas de scandale, puisqu’il n’y a pas de volonté délibérée du Conseil d’Etat de priver une partie de nos concitoyens du contenu d’une enveloppe qui doit leur être consacré, pour en venir aux propos de Mme Weber-Jobé. Je rappelle un certain nombre d’éléments. Premièrement, les cantons ont l’obligation d’utiliser, au minimum, le 50% de l’enveloppe de la Confédération dont le contenu est constitué, d’une part, par cette dernière — environ 70% —, d’autre part par les cantons — 30% environ — avec implication des communes au travers de la facture sociale. Les critères pour l’utilisation de cette enveloppe sont basés sur trois points : la population, la capacité économique du canton, la prime moyenne cantonale. Concernant la répartition, il faut constater qu’au niveau de la Confédération, onze cantons utilisent le 100% de l’enveloppe ; neuf en utilisent entre 50 et 100% et six l’utilisent au minimum de 50%. Dans son concept, le canton de Vaud a pris le parti d’utiliser l’entier de l’enveloppe. Ce principe est facilement réalisable lorsqu’il y a possibilité de transférer les soldes positifs ou négatifs d’une année sur l’autre et de faire la compensation. Mais, pour les années 1998, 1999 et 2000, la possibilité de report a été supprimée par la Confédération ; elle sera rétablie, on vous l’a dit, pour 2001, après atermoiements répétés de cette dernière qui a dit oui, non, puis à nouveau oui. Quelle est notre attitude face à cette répartition ? Tout d’abord d’utiliser toute l’enveloppe dans notre simulation ; ensuite, d’évoluer dans une continuité, de ne pas faire le yo-yo concernant les assurés, les bénéficiaires qui, une année recevraient 50 francs de plus une autre année 50 francs de moins, soit, pour nous, la perspective d’une instabilité et d’une mauvaise situation politique. Il s’agit ensuite de maintenir une proportion convenable d’assurés dans le canton ; à ce titre et pour ceux qui douteraient que le canton de Vaud ne cible bien ses assurés, je précise qu’un subside est accordé à 24% d’entre eux ; c’est le deuxième meilleur ciblage de tous les cantons suisses, puisqu’il n’y a guère que le canton de Thurgovie qui réduit encore ce champ. Enfin, cela signifie évidemment prendre en compte, pour l’année prochaine et pour 2002, la baisse de l’enveloppe déjà annoncée par la Confédération. Cela dit, c’est dans le courant de l’automne que mes services m’ont communiqué que nous aurions vraisemblablement un boni — appelons-le comme ça —sur l’enveloppe et qu’il y aurait lieu de le répartir ou pas. A partir de là et sur la base du principe admis d’une action s’inscrivant dans la continuité, nous remarquons ceci : sur l’ensemble des trois enveloppes 1998, 1999 et 2000, ce sont 900 millions qui sont à disposition des assurés. Nous en avons réparti 903 millions sur les trois ans, avec des incidences, c’est vrai, avec des dépassements en 1998 et 1999 et 5136 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

avec une « compensation » en 2000 ; mais là je dois et je veux le dire : les assurés ne sont absolument pas floués puisque nous avons réparti sur les trois ans plus que le total des trois enveloppes réunies. Pour le reste, je me permettrai de répondre à M. Poget dans le cadre du budget, sur l’aspect purement juridique qu’il a évoqué, à savoir l’obligation à laquelle il a fait allusion. Pour le moment, ce que j’aimerais souligner ici, c’est qu’il n’est pas question de penser ni de dire que les assurés aient été floués. Les assurés ont reçu, pour les trois années, le montant maximum prévu dans l’enveloppe globale, plus 3 millions. M. Josef Zisyadis : — Monsieur le conseiller d’Etat, je vous ai posé une question qui me paraissait d’importance, car elle engage aussi le Grand Conseil : quand et à quel moment avez-vous eu connaissance du boni très important ressorti au niveau de l’assurance maladie ? M. Charles-Louis Rochat, conseiller d’Etat : — Je lai dit, monsieur Zisyadis : c’est dans le dernier trimestre de cette année que l’on m’a informé que, en fonction de l’amélioration de la situation économique, un certain nombre de personnes sortaient du champ. La discussion est close. M. Josef Zisyadis : — Pour éviter une perte de temps et le sujet étant d’une extrême importance, je demande l’appel nominal immédiat. Cette demande est appuyée par plus de 20 membres. A l’appel nominal, la résolution est refusée par 74 voix contre 66. Ont voté oui : Mmes et MM. Suzi Dulex, Elisabeth Stucki, Jean Guignard, François Marthaler, Claude Poget, Jaqueline Bottlang, Bernard Millioud, Jean- Claude Piguet, Jean-Marie Béguin, Alexandre Bidaud, Daniel Brélaz, Raymonde Caffari, Michel Cornut, Jean-Louis Cornuz, Noël Crausaz, Micheline Félix, Michel Glardon, Georges Glatz, Martial Gottraux, Jacques Leresche, Pierre-Etienne Monot, Mariela Muri-Guirales, Lise Peters, Jean- Jacques Schilt, Josef Zisyadis, Pierre Zwahlen, Edna Chevalley, Irène Gardiol, Nathalie Liniger, Jean-Jacques Ambresin, Verena Berseth, Anne-Marie Depoisier, Michèle Gay Vallotton, Véronique Guignard, Suzanne Sisto-Zoller, Bernard Thalmann, Christian van Singer, Monique Weber-Jobé, Anne Michèle Allemand, Michel Borboën, Jacques Chollet, Philippe Deriaz, Jean-Paul Dudt, Jean-Pierre Tronchet, Eric Züger, Georges Kolb, Monique Boss, Jean-Pierre Deriaz, Philippe Martinet, Serge Melly, Jean Schmutz, A. Olivier Conod, Jacques-André Mayor, Michel Vauthey, Philippe Randin, Daniel Dumartheray, Jérôme Christen, Yves Filippozzi, Marcel Glur, André Groux, Roland Piguet, Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5137

Pierre Salvi, Eric Walther, Hélène Grand, Jean-Louis Klaus, Roger Randin. (66) Ont voté non : Mmes et MM. Charly Blanc, Charles-Pascal Ghiringhelli, Pierre- Yves Rapaz, Michel Tille, Philippe Reymond, Blaise Baumann, Joël Bonny, André Delacour, Jacques Bezençon, Linette Vullioud-Laurent, Bertrand Clot, Michel Mouquin, Janine Panchaud, Pascal Broulis, Claude-André Fardel, Jean- Luc Chollet, Doris Cohen-Dumani, Olivier Français, Odile Jaeger, Maurice Meylan, Jacques Perrin, Eliane Rey, Jean-Claude Rochat, Francis Thévoz, Hélène Brughera, Jacques Delacrétaz, Chantal Kunz-Tripet, Pierre-William Loup, Alain Monod, Pierre Duc, Alain Gilliéron, Etienne Lasserre, Gilbert Oulevey, Alain Bourqui, Stives Morand, Philippe Leuba, Alain Parisod, Gaston Reymond, Armand Rod, Jacqueline Borboën, Luc Germanier, Eric Golaz, Dominique Kohli, Pierre-Alain Mercier, Denis Pittet, Claudine Wyssa, Jean- Michel Léchaire, Maurice Michod, François Debluë, Olivier Feller, Francine Guisan, Pierre Kister, Jean-François Kurz, Philippe Paréaz, Roselyne Vanat- Prélaz, Daniel Mange, Roland Dapples, Aloïs Gavillet, Philippe Cornamusaz, Roland Huguelet, Edouard Jaquemet, Patrick Girardet, Arthur Durand, Madeleine Burnier, Frédéric Grognuz, Nicolas Imhof, Claudine Nicollier, Olivier Rapin, Pierre Rochat, Françoise Ryter, Jean-Claude Gogniat, Jean- Pierre Grin, Raymond Guyaz, Catherine Zeiter. (74)

______5138 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5139

EXPOSE DES MOTIFS ET PROJET DE DECRET accordant des crédits supplémentaires au budget 2000 (deuxième série) 5140 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5141 5142 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5143 5144 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5145 5146 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5147 5148 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5149 5150 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5151 5152 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5153 5154 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5155 5156 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi 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Rapport de la Commission des finances

Le gouvernement sollicite une deuxième série de crédits supplémentaires au compte de fonctionnement de Fr. 110'918’400.— en charges nettes et de Fr. 41'279’000.— en revenus nets, soit un montant net de Fr. 69'639’400.—. En septembre dernier, dans notre rapport au parlement consacré à la première série de crédits supplémentaires, tout en relevant l'importance des montants nets ainsi demandés par le gouvernement en cours d'année, nous relevions la stabilité de ces montants. Cette seconde série porte le montant net des demandes de crédits supplémentaires 2000 à Fr. 102'632'000.—. Près des trois quarts des moyens supplémentaires demandés dans le cadre de cette deuxième série sont sollicités par le Département de la santé et de l'action sociale (47 millions de francs). Sur ce dernier montant arrondi, quelque 22 millions de francs constituent une charge supplémentaire nette au titre des aides individuelles de prévoyance sociale dans l’UB relative aux prestations complé-mentaires AVS/AI. Les causes de ces dépassements budgétaires sont d’ailleurs décrites en page 33bis de l’exposé des motifs et projet de décret. Toujours dans ce département, un crédit supplémentaire d’environ 24 millions de francs est demandé pour des aides individuelles de prévoyance sociale concernant l’UB 4223 : Hébergement. Le Département de la sécurité et de l’environnement sollicite un crédit supplé- mentaire de 5 millions de francs qui est entièrement compensé. Il s’agit de subventions fédérales en relation avec l’ouragan Lothar. De plus, au Département des finances, la Commission des finances s’est étonnée des crédits successifs qui apparaissent au compte 31852 de l’UB 7021 du secrétariat général. En effet, il est apparu aux yeux des commissaires que les développements de l’élaboration de la révision de la loi relative à la BCV auraient pu, à défaut d’être planifiables, faire l’objet d’une information à la Commission des finances. Enfin, s’agissant des crédits supplémentaires correspondant à la création de nouveaux postes, la Commission des finances demande à être systématiquement associée. En effet, la création d’un poste entraîne des dépenses structurelles qui, globalement, sont supérieures à Fr. 100'000.—. L'article premier est accepté, sans avis contraire, par 14 oui et 1 abstention.

Montreux, le 28 novembre 2000. Le rapporteur : (Signé) Pierre Salvi 5262 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

L’entrée en matière est admise avec quelques abstentions. Il est passé à la discussion du projet de décret, département par département, en premier débat. Les crédits supplémentaires du Département de la sécurité et de l’environnement sont acceptés. Les crédits supplémentaires du Département de la formation et de la jeunesse sont acceptés avec quelques abstentions. Les crédits supplémentaires du Département des institutions et des relations extérieures sont acceptés avec un certain nombre d’abstentions. Les crédits supplémentaires du Département de la santé et de l’action sociale sont acceptés avec un certain nombre d’abstentions. Les crédits supplémentaires du Département de l’économie sont acceptés avec un certain nombre d’abstentions. Département de l’économie M. Alain Parisod : — Concernant ce département, au Service de l’aménagement du territoire, sous les rubriques 3011, 3031 et 3041 relatives au traitement du personnel, j’aimerais vous informer qu’il y avait 1,5 équivalents plein temps accordés par le Conseil d’Etat qui a fait une demande, à la suite de la modification de la loi sur l’aménagement du territoire et de l’OAT entrée en vigueur le 1er septembre 2000. Sur la décision du Conseil d’Etat, puisque c’est de sa compétence, ce crédit a été accordé le 2 octobre 2000. Le chef du département, que nous avons rencontré ce matin, nous a confirmé que cet argent n’a pas été utilisé les personnes prévues n’ayant pas été engagées. Cela devrait aussi figurer dans le prochain budget et la Commission des finances proposera, lors de la discussion de ce dernier, de ne pas maintenir ces 1,5 postes demandés. Cela simplement pour vous dire que les sommes de 22 800, 1500 et 3000 ne sont pas utilisées et qu’on les retrouvera dans le bonus des comptes 2000. Les crédits supplémentaires du Département de l’économie sont acceptés avec un certain nombre d’abstentions. Les crédits supplémentaires du Département de la sécurité et de l’environnement sont acceptés avec un certain nombre d’abstentions. Les crédits supplémentaires du Département des finances sont acceptés avec un certain nombre d’abstentions. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5263

Les dépenses d’investissement sont acceptées avec un certain nombre d’abstentions. Le projet de décret est adopté en premier débat. Le deuxième débat aura lieu ultérieurement.

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EXPOSE DES MOTIFS (232)

− et projet de budget des charges et des revenus de fonctionnement de l'Etat de Vaud pour l'année 2001 − et projet de budget d'investissement pour l'année 2001 − et projet de loi sur l'impôt 2001 − et projet de décret fixant le plafond des emprunts contractés par l'Etat de Vaud pour l'exercice 2001

TABLE DES MATIERES

1. Introduction...... 5266 2. Le contexte du budget 2001 ...... 5270 2.1 L'environnement socio-économique et ses effets sur le budget cantonal...... 5270 3. L'élaboration du projet de budget 2001...... 5277 3.1 Directives budgétaires...... 5277 3.2 Premier projet de budget...... 5280 3.3 Stratégie d'analyse et de compression du budget 2001 ...... 5280 3.3.1 Le Comité du budget...... 5281 3.3.2 Dispositif ordinaire de compression et de contrôle du budget ...... 5281 5264 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3.3.2.1 Budget informatique 2001 ...... 5282 3.3.2.2 Les propositions de réductions budgétaires ...... 5292 3.3.2.3 La Démarche d'économies et de modernisation de l'Etat...... 5293 − Economies de la Démarche participative...... 5295 − Programme de réallocations des ressources DM...... 5295 3.3.2.4 Table ronde...... 5296 3.3.3 Approche probabiliste pour l'évaluation du groupe 30...... 5304 4. Le projet de budget de fonctionnement...... 5305 4.1 Le projet de budget 2001 ...... 5305 4.2 Budget par nature...... 5306 4.3 Budget selon la classification fonctionnelle...... 5325 5. Evaluation des recettes fiscales ...... 5332 6. Sujets particuliers...... 5334 6.1 Budget des Hospices cantonaux...... 5334 6.2 Transfert de la Confédération sur le canton ...... 5335 6.3 Nouvelle méthode de comptabilisation de l'enclassement de la rentrée scolaire...... 5336 6.4 Promotion économique exogène...... 5339 7. Budget et plan d'investissement 2001-2004 ...... 5340 7.1 Introduction...... 5340 7.2 Travaux du GDI dans la procédure 2001...... 5341 7.3 Budget définitif 2001...... 5344 Volants de réserve ...... 5346 7.4 Evolution des dépenses d'investissement et des amortis- sements ...... 5349 Plan d'investissement 2002 à 2004 ...... 5349 8. Besoin de financement ...... 5350 9. Projections financières ...... 5351 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5265

9.1 Contexte général ...... 5352 9.2 Résultats des projections...... 5355 9.3 Comparaison des projections 2000 avec celles réalisées en 1999 ...... 5360 10. Conclusion générale ...... 5362 11. Commentaires de la loi sur l'impot 2001...... 5364 12. Commentaires sur le projet de decret fixant le plafond des emprunts contractés par l'etat de vaud pour l'exercice 2001 ...... 5366 13. Conclusions...... 5369 5266 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

1. INTRODUCTION

Pour l’année 2001, le Conseil d’Etat présente un déficit de 199.6 mios de francs soit :

• deux fois moins élevé que le budget 2000 • au même niveau que les comptes 1999 • de 15 mios inférieur aux amortissements.

Les travaux menés par le Conseil d’Etat sur le budget 2001 poursuivaient trois objectifs :

• présenter un déficit qui se situe au niveau des amortissements • limiter la croissance des charges au niveau du PIB • établir l’équilibre entre les investissements et les amortissements.

Afin d’atteindre les objectifs qu’il s’était fixés, le Conseil d’Etat a poursuivi la démarche engagée l’année dernière en vue d’améliorer la précision du budget et de réduire les écarts régulièrement constatés entre comptes et budget.

Ainsi, il a demandé que les nouvelles dépenses soient explicitement annoncées au moyen d’une documentation spécifique. Elles ont fait l’objet d’une analyse détaillée de la part du Conseil d’Etat. Sur 70,8 mios de francs demandés, seuls Fr. 29 mios ont été retenus. Ces dépenses correspondent à la création de nouveaux postes (42.40 ETP) jugés prioritaires. Plus de la moitié de ces postes ont été attribués aux secteurs de l’enseignement (14.40 ETP) et de la sécurité (14.60 ETP). Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5267

Par ailleurs, le Conseil d’Etat a procédé à des réductions de charges pour un montant de plus de 170 mios de francs qui touchent l’ensemble des secteurs d’activité de l’Etat, à savoir : − 22% pour les Finances − 20% pour la Santé − 16% pour l’Enseignement − 9% pour l’Informatique − 8% pour le Social − 25% concernant les autres secteurs de l’Etat.

Les mesures Table ronde devaient se concrétiser dans le budget de l’Etat à hauteur de 137,25 mios de francs. Le total des mesures inscrites s’élève à 57,2 mios de francs, soit un écart de 79,96 mios de francs. Cet écart s’explique principalement par la quasi neutralité des dispositions de la nouvelle Loi d’impôt, qui se traduit par une diminution des recettes de 1,5 mio de francs alors que, dans le cadre de la Table ronde, il était prévu une augmentation du produit des impôts de 66 mios de francs.

Enfin, le Conseil d’Etat a examiné les recettes de l’Etat. Entre les budgets 2000 et 2001, il table sur une augmentation de 363,1 mios de francs des revenus d’impôts, soit une croissance de 13,5%. Cette progression, la plus importante depuis 1993 (15%) est fondée notamment sur : − l’augmentation des recettes attendues lors de la première année de chaque période fiscale − la facturation 2000 − les nouvelles prévisions conjoncturelles qui témoignent d’une amélioration du climat économique de notre Canton.

Il convient de préciser que, sans changement de méthode comptable, le déficit s’élèverait à 162 mios de francs. En effet, dans la ligne de la réforme financière engagée en 1996, le Conseil d’Etat a décidé en juin de cette année d’enregistrer les risques sur débiteurs dans les comptes de l’Etat. Pour 2001, ces risques ont été évalués à 37 mios de francs. 5268 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Par conséquent, bien que toujours déficitaires, les finances cantonales s’améliorent. En effet, outre les risques sur débiteurs, le budget 2001 intègre d’autres modifications comptables qui, bien que financièrement neutres, pèsent sur la croissance des charges et des revenus. Il s’agit des comptes de la FAREAS qui sont intégrés dans le budget présenté pour 84 mios de francs ainsi que le nouveau système de péréquation financière lié à EtaCom qui compte pour 62 mios de francs. Corrigé de ces montants, l’écart des charges entre les budgets 2000 et 2001 s’établit à 3,9% et celui des revenus pour les mêmes périodes à 8,8%.

Alors que la reprise économique influence favorablement les finances cantonales, la progression des charges est contenue conformément à la politique de limitation des dépenses poursuivie par le Conseil d’Etat. Résultat de la rigueur budgétaire observée ces dernières années, la croissance des charges est stabilisée en dessous de 4% depuis 1997. En outre, entre 2000 et 2001, ce taux de croissance est inférieur à celui du PIB nominal, ce qui signifie que la part de l’Etat dans l’économie se stabilise.

En 2001, 373 mios de francs d’investissements bruts devraient être injectés par l’Etat dans l’économie vaudoise. Dans la période de crise que vient de traverser notre Canton, les investissements ont été réduits afin de respecter la limite des moyens financiers disponibles et de ne pas péjorer la situation des années futures. Cependant, le Conseil d’Etat constate qu’il a atteint le plancher minimal en dessous duquel il est difficile de descendre sans dégrader le patrimoine de l’Etat.

Compte tenu des différentes mesures proposées par le Conseil d’Etat, le budget 2001 présente pour la première fois depuis dix ans un degré d’autofinancement positif. Bien qu’encore modeste à 6,7 %, celui-ci représente une amélioration notable par rapport aux degrés d’autofinancement enregistrés depuis 1991. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5269

Ces constats réjouissants doivent cependant être nuancés pour ce qui concerne la croissance de la charge d’intérêt. En effet, bien que la vitesse de la progression de la dette ralentisse depuis 1999 (le budget 2001 prévoit une augmentation de 118 mios de francs par rapport à 2000, soit une croissance inférieure à 2%), la charge d’intérêts augmente principalement en raison de l’évolution des taux d’intérêts résultant du resserrement monétaire opéré par les banques centrales pour combattre les premiers signes de l’inflation. La charge d’intérêt passe de 290 mios de francs au budget 2000 à quelque 335 mios de francs pour le budget 2001, soit une augmentation de 45 mios de francs représentant une croissance de la charge d’intérêts de 15,5%. De ce fait, les Vaudois supportent la dette et la charge d’intérêt les plus élevées de Suisse, après celles du Canton de Genève. Ils paient ainsi la facture des années de déficit.

Enfin, le Conseil d’Etat constate que, malgré une augmentation importante des recettes, les projections 2002 – 2004 présentent une péjoration de la situation financière de l’Etat. Elle s’explique essentiellement par l’évolution démographique (accroissement du nombre de jeunes d’une part et vieillissement de la population d’autre part). Ces phénomènes sont réjouissants car ils témoignent du dynamisme d’une société qui croit en l’avenir et peut offrir à ses aînés un cadre de vie qui contribue à l’allongement de leur espérance de vie. Il n’en demeure pas moins que cela représente une lourde charge pour l’Etat qui se trouve confronté à un déséquilibre entre les besoins exprimés par la population vaudoise et les moyens financiers dont il dispose.

En outre, malgré l’amélioration de la situation économique, l’augmentation des recettes fiscales ne permettra pas, à elle seule, de supprimer les déficits récurrents auxquels l’Etat est confronté depuis 10 ans et qui a vu sa dette tripler durant cette même période. Or, la dette, toujours plus pesante sur des dépenses courantes de l’Etat, constitue un fardeau considérable pour les générations futures. 5270 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

2. LE CONTEXTE DU BUDGET 2001

2.1 L'environnement socio-économique et ses effets sur le budget cantonal

Situation économique générale L’expansion de l’économie mondiale au cours du 1er semestre 2000 a été vigoureuse. La reprise conjoncturelle dans les pays d’Europe centrale et orientale s’est poursuivie. Elle continue à progresser dans les économies émergentes du Sud-Est asiatique et l’essor s’est consolidé en Amérique latine. Au Japon, la conjoncture témoigne d'un certain redressement. Aux Etats-Unis, l’évolution extrêmement dynamique des affaires s’est poursuivie.

L’économie suisse est aussi en croissance en ce début d’année. Le produit intérieur brut (PIB) en termes réels a progressé de 2,5% au 2ème trimestre 2000, après des hausses trimestrielles plus marquées dès le second semestre de 1999.

Ce ralentissement de la croissance dans notre pays est confirmé par le baromètre conjoncturel KOF/EPFZ, indicateur avancé de l’économie suisse. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5271

Pour le reste de l’année 2000, la croissance dans la zone OCDE se poursuivra, en perdant toutefois un peu de son dynamisme. Dans l’ensemble, cette année restera comme la meilleure depuis plus de 10 ans, avec une croissance annuelle de plus de 3% en termes réels, un taux de chômage en dessous de la barre des 2% et un renchérissement limité à environ 2%.

Indice du climat de consommation L’indice du climat de consommation a enregistré une nouvelle hausse de 2 points en juillet (de +19 à +21). L'enquête trimestrielle, effectuée par le Secrétariat à l’économie (Seco) auprès d’un échantillon d’environ 1'100 ménages, a recueilli des avis très optimistes quant au développement de la situation économique récente.

Une question de l’enquête portait sur l’évaluation de la sécurité de l’emploi. Les réponses indiquent une amélioration remarquable à cet égard avec un niveau positif pour la première fois depuis dix ans. La situation future est également perçue de façon plus optimiste. 5272 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Marche des affaires de l'industrie Les enquêtes de conjoncture réalisées par le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l’EPFZ en Suisse, dont les résultats sont régionalisés pour le Canton de Vaud, présentent une situation réjouissante. Les trois secteurs de l’hôtellerie-restauration, de la construction et de l’industrie, durement touchés par la crise des années nonante, affichent des résultats très positifs depuis le début de l’année.

L’activité et le chiffre d’affaires sont en augmentation et l’industrie est particulièrement stimulée par la forte demande étrangère. Les entreprises interrogées font part aujourd’hui d’un manque de personnel, notamment dans les secteurs de pointe.

Demandeurs d'emploi et chômeurs Depuis 1997, le nombre de demandeurs d'emploi et de chômeurs est en constante diminution. Les seules fluctuations observées en fin d'année sont Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5273

dues aux branches saisonnières comme l'hôtellerie, la restauration ou la construction. Au niveau national, le taux de demandeurs d'emploi s'élevait à fin août à 3,1% et le taux de chômage à 1,8% (63'700 chômeurs).

Du point de vue de l’analyse économique, le taux de chômage actuel de 1,8% nous permet de parler d'une situation de plein emploi au niveau suisse.

Si l'on ne peut pas en dire autant des chiffres vaudois, l'évolution favorable se retrouve néanmoins à l'échelle cantonale. Les 14'800 demandeurs d'emploi représentent 4,7% de la population active, et les 8'900 chômeurs 2,8%.

Depuis deux ans, la diminution de l'effectif des chômeurs de longue durée (personnes inscrites au chômage depuis plus d'une année) se fait à un rythme encore plus soutenu que celle de l'effectif des autres chômeurs. Les chômeurs de longue durée représentent à fin août 2000 un quart de l'ensemble des chômeurs, contre 39% en août 1998. 5274 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Revenu minimum de réinsertion (RMR) On sait qu'une grande partie des chômeurs ayant épuisé leur droit aux indemnités se retrouve dans les effectifs du RMR (revenu minimum de réinsertion) ou de l'ASV (aide sociale vaudoise). Ainsi, après sa mise en place en juillet 1997, le nombre de bénéficiaires du RMR n'a cessé d'augmenter jusqu'au début de 1999.

Depuis cette date, la diminution est constante; le nombre des entrées est régulièrement plus faible que celui des sorties. A fin juin 1999, la première vague de bénéficiaires est parvenue au terme de son délai cadre de deux fois douze mois, faisant du coup chuter les effectifs.

A fin juin 2000, on dénombrait 2'700 bénéficiaires, soit à peu près le même nombre qu'en janvier 1998.

Un autre signe de détente du marché du travail est le fait qu'un tiers des sorties du régime RMR en 1999 avait pour motif un retour à l'emploi. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5275

Assurance maladie En 1996, la nouvelle loi sur l'assurance maladie (LAMal) est entrée en vigueur accompagnée d'une modification du mode de distribution des subsides. Après trois années de forte hausse, le nombre de subsides individuels a légèrement diminué en 1999.

Pour les personnes recevant des prestations complémentaires à l'AVS-AI (cas PC), le subside couvre entièrement la prime; leur nombre est de 26'800 en 1999.

Aide sociale Après avoir augmenté pendant sept années consécutives, le nombre d'aides financières liées à l'aide sociale a diminué de 6% entre 1998 et 1999.

Les aides sociales octroyées à des personnes vivant dans un domicile privé ont toujours été les plus nombreuses, mais, depuis 1993 celles attribuées à des personnes hébergées en EMS prennent de l'importance. 5276 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Précisons encore que, ni les aides servies aux chômeurs en fin de droit (Bouton d'Or / RMR), ni les prestations complémentaires à l'AVS/AI ne sont comptées ici.

Enseignement L'effet de la croissance du nombre de naissances de 1985 à 1991 se répercute clairement et successivement dans chaque secteur d'enseignement.

Le sommet de la vague est atteint au niveau des classes enfantines et primaires avec une croissance annuelle maximum en 1995 et 1996 (près de 1'600) ; l’augmentation est très faible cette année.

La vague atteint le secondaire inférieur dès 1997, mais surtout en 1999 et 2000, années où l’accroissement annuel est de 1'500.

Dans le secondaire supérieur (II), les effectifs sont actuellement en faible croissance. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5277

Accroissement annuel des secteurs enfantin et primaire (1), secondaire I (1) et secondaire II, Vaud 1981-2000 (2)

(1) Elèves des classes d'accueil, de développement et d'enseignement spécialisé non compris (2) 2000 : prévisions

3. L'ELABORATION DU PROJET DE BUDGET 2001

3.1 Directives budgétaires

Les directives budgétaires adoptées par le Conseil d’Etat le 25 février 2000 fixaient aux départements le cadre de l’élaboration du premier projet de budget 2001, en y intégrant certaines contraintes résultant de négociations avec les différents partenaires de l’Etat, à savoir : 5278 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

• le budget devait être élaboré conformément à l'application du statut général des fonctions publiques cantonales de 1947 toujours en vigueur, la convention signée avec les représentants des associations de personnel pour les années 1999 – 2000 étant arrivée à échéance ; • l’accord avec les communes vaudoises qui financent en 2001 la subvention versée en vertu de l’art. 114 a) de la Loi scolaire ; Plus spécifiquement, les directives budgétaires introduisaient un certain nombre d’instructions pour chaque nature de compte. - groupe de comptes 30 « Autorités et personnel » Pleine application du statut général des fonctions publiques cantonales. Contrairement aux années précédentes, les objets nouveaux, y compris les postes supplémentaires qui leur sont liés, ainsi que les demandes de postes supplémentaires au titre de l'adaptation des ressources humaines nécessaires à l'exécution d'une mission, n’ont pas été dans un premier temps intégrés au projet de budget. Ils ont fait l'objet d'une annexe spécifique, et le Conseil d'Etat, sur préavis du Collège des Secrétaires généraux, a décidé de leur intégration au projet de budget. - groupe de comptes 31 « Biens, services et marchandises » Aucune croissance de la base n’était autorisée. - groupe de comptes 36 « Aides et subventions à des institutions privées et à des personnes physiques » Ce groupe a été scindé en deux comptes de regroupement : les comptes 365 et 366, afin de distinguer les subventions versées à des institutions des aides à des personnes physiques. Groupe 365 – Subventions aux institutions Le budget déposé devait tenir compte des directives concernant les charges de personnel et les biens et services. Tout élargissement des prestations devait être accompagné de renonciations à des objets moins prioritaires du département. Aucune autre augmentation du volume des subventions ou nouveau type de subvention n'était envisageable. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5279

Groupe 366 – Aides individuelles Leur coût devait être évalué en fonction d’hypothèses documentées quant au nombre des ayants droit, et compte tenu des normes en vigueur en 2000. Toute modification envisagée devait être solidement documentée (présentation des fourchettes étudiées et justification du choix du scénario retenu). Elle devait être accompagnée, le cas échéant, de renonciations à des objets moins prioritaires du département. Aucune augmentation du volume des aides individuelles n’était envisageable. Une documentation du projet de budget a également été exigée pour certains aspects particuliers : - les objets nouveaux et les demandes de postes supplémentaires au titre de l'adaptation des ressources humaines devaient être annoncés au moyen d'une documentation spécifique. Sur cette base, le Conseil d’Etat a décidé de leur intégration ou non au projet de budget; - les rubriques soumises à d’importantes incertitudes à la date du dépôt du budget ont été répertoriées pour permettre de suivre leur évolution et améliorer la précision de l’évaluation; - les mandats inscrits dans les comptes 31852 « Consultations, mandats et expertises » ont été spécifiés dans une documentation annexe. Dans le cadre de l’étude du premier projet de budget déposé, les services transversaux (Service des finances, DPSI) ont rendu visite aux services gérant les budgets les plus importants ou étant sujet à des changements au cours de l’exercice. Durant la procédure budgétaire, le Collège des Secrétaires généraux, avec l’appui du Service du personnel, a examiné toutes les demandes de postes nouveaux inscrites au budget pour préavis, avant de les soumettre au Conseil d’Etat. 5280 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3.2 Premier projet de budget Le premier projet de budget déposé par les départements le 14 avril 2000 se présentait de la manière suivante :

En mios de Fr. Charges 5'628,7 Revenus (5'065,8)

Excédent de charges 562,9 Objets nouveaux demandés par les départements 70,8

Excédent de charges prévisible en avril 633,7

3.3 Stratégie d'analyse et de compression du budget 2001

La stratégie mise en place afin de contenir le déficit du budget de fonctionnement 2001 s’est appuyée sur les éléments suivants : - le dispositif ordinaire de compression et de contrôle du budget, composé de plusieurs démarches qui permettent de vérifier le respect des articles 21 et 72 de la Loi sur les finances du 27 novembre 1972 et de déposer un projet de budget techniquement correct et dûment documenté ;

1 Art. 2 de la LFIN : « Le Grand Conseil, le Conseil d’Etat et l’Administration gèrent les finances de l’Etat en tenant compte des priorités conformément aux principes de la légalité, de la régularité et de l’efficacité. Le principe de la légalité signifie que toutes dépenses ou toutes recettes doivent être fondées sur une base légale. Le principe de la régularité signifie que les ressources doivent être employées de manière économe, que la relation entre coûts et utilité doit être avantageuse et que les dépenses consenties ont l’effet escompté (…) » 2 Art. 7 de la LFIN : « Les crédits doivent être évalués sur la base d’un calcul rigoureux des besoins financiers prévisibles. » Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5281

- la création du Comité du budget qui a été désigné par le Conseil d'Etat dans sa séance du 31 mai 2000. Ces dispositifs ont été complétées par une démarche de réévaluation des revenus fiscaux et de suivi des corrections techniques visant à améliorer la précision du projet de budget.

3.3.1 Le Comité du budget

Le mandat du Comité du budget était le suivant : - Examiner les projets de budget déposés - Veiller à l'application des directives budgétaires - Accompagner les services dans l'élaboration des mesures propres au respect des directives - Proposer, le cas échéant, au Conseil d'Etat des réductions permettant d'atteindre les directives

Le Comité du budget est composé de hauts fonctionnaires, représentatifs des Départements et connaissant bien les mécanismes financiers de l'Etat. Celui-ci est chargé de montrer la progression des charges les plus importantes.

3.3.2 Dispositif ordinaire de compression et de contrôle du budget

Cette phase est constituée de cinq démarches d’analyse du projet de budget énumérées ci-dessous : 1. Le budget informatique 2. Les propositions de réductions budgétaires 3. La Démarches d’économies et de modernisation de l'Etat 4. Les mesures relevant de la Table ronde 5. L'approche probabiliste pour l'évaluation du groupe 30 Chaque démarche est décrite en détail ci-après. 5282 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3.3.2.1 Budget informatique 2001

Contexte général Le 23 juin 1999, le Conseil d’Etat a décidé des nouvelles structures à mettre en œuvre pour gérer le développement de l’informatique au sein de l’Administration cantonale. L'exécution de cette décision est en cours et se poursuivra encore sur 2001. En 2002, la nouvelle organisation entrera en régime de croisière.

Modifications structurelles Parmi les décisions prises, figure celle de constituer six entités à partir de l’ex- CIEV. Pour l’année 2001, le budget global du CIEV a donc été ventilé dans plusieurs unités budgétaires selon le tableau suivant :

Evolution du budget de l'ex-CIEV selon l'ancienne organisation

Budget 2001 Budget 2000 Cptes 1999 Cptes 1998 Cptes 1997 UB ETP 108,20 109,60 105,71 106,41 84,50

Charges salariales 16 485 400 14 986 500 13 762 223 12 492 772 11 881 005 Frais de personnel 557 000 370 600 307 533 397 268 356 305 Frais d'infrastructure 1 542 900 1 525 200 1 525 237 1 540 973 1 631 106 Frais informatiques 20 892 300 16 360 600 13 401 312 14 110 711 13 371 682 Frais de télécoms 4 729 100 2 250 000 2 192 294 2 257 078 2 622 055 Frais administratifs 1 549 100 754 300 1 004 650 708 217 642 367 Conventions informatiques 627 900 0 0 0 0

Total des charges 46 383 700 36 247 200 32 193 249 31 507 018 30 504 520

Loyers 43 200 35 300 32 312 22 640 81 707 Rbts traitements 97 900 91 200 87 831 102 555 215 907 Rbts autres frais 0 700 0 261 1 175 Facturations prestations 2 130 000 2 205 600 1 955 851 1 858 719 1 746 171 Conventions informatiques 3 646 500 3 731 100 2 052 950 1 749 514 0 Total des revenus 5 917 600 6 063 900 4 128 944 3 733 688 2 044 959 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5283

Eclatement du budget de l'ex-CIEV en fonction de la nouvelle organisation

Eclatement du budget 2001 du CIEV DPSI UID-FIN CCE OSIC Edition CCT Budget 2001 UB 7051 70212 7052 1033 7091 7053 ETP 1,00 44,65 38,75 5,00 6,00 12,80 108,20

Charges salariales 185 200 6 652 400 6 259 100 769 200 779 400 1 840 100 16 485 400 Frais de personnel 0 293 800 193 800 4 700 24 200 40 500 557 000 Frais d'infrastructure 0 609 300 752 200 22 600 60 000 98 800 1 542 900 Frais informatiques 0 2 332 700 14 251 600 258 000 0 4 050 000 20 892 300 Frais de télécoms 0 10 800 7 400 900 0 4 710 000 4 729 100 Frais administratifs 0 137 900 218 000 11 200 1 145 400 36 600 1 549 100 Conventions informatiques0627 9000000627 900

Total des charges 185 200 10 664 800 21 682 100 1 066 600 2 009 000 10 776 000 46 383 700

Loyers 0 23 700 13 100 700 0 5 700 43 200 Rbts traitements 1 000 40 200 36 800 4 600 4 700 10 600 97 900 Rbts autres frais0000000 Facturations prestations 0 380 000 372 000 0 701 000 677 000 2 130 000 Conventions informatiques0345 1003 301 4000003 646 500 Total des revenus 1 000 789 000 3 723 300 5 300 705 700 693 300 5 917 600

DPSI : Direction, planification et stratégie informatique, rattachée au DFIN. UID-FIN : Unité informatique départementale du DFIN, ancienne section "Projet" du CIEV, rattachée au SG DFIN. CCE : Centre cantonal d'exploitation, ancienne section "Exploitation" du CIEV, rattaché à la DPSI. OSIC : Office de la sécurité informatique cantonale, rattaché au DSE Edition : Centre d'édition, ancien groupe de la section "Exploitation", transféré à la CADEV. CCT : Centre cantonal des télécommunications, rattaché à la DPSI

Ces tableaux présentent le budget 2001 de l’ex-CIEV avec un périmètre égal à celui du budget 2000. Il est également à noter que le budget du Centre Cantonal d’Exploitation (CCE) regroupe, pour la première fois, une partie des budgets d’exploitation des autres départements. Les coûts de la téléphonie à l’Etat (hors rubrique 31821), précédemment comptabilisés dans des comptes de bilan, apparaissent pour la première fois dans les comptes de fonctionnement du Centre Cantonal de 5284 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Télécommunications (CCT). Il s’agit d’un montant de Fr. 1'250'000.- qui prend en compte toute la gestion et la maintenance du réseau téléphonique. A ce jour, et conformément à la ligne donnée par la décision du Conseil d’Etat sur la réorganisation de l’informatique, tous les départements, à l’exception toutefois du DFJ, ont complètement centralisé le budget informatique au niveau de l’Unité Informatique du Département (UID).

Budget informatique - Cadre financier Le Conseil d’Etat a décidé de contenir les coûts informatiques, pour la période 1999 – 2002, à 340 mios de francs, ce qui représente en moyenne 85 mios de francs par année. Schématiquement, cet objectif se décompose comme suit : Budget de fonctionnement 40 mios Personnel informatique 30 mios TCA (investissements) 15 mios Le budget de fonctionnement comprend : • La bureautique qui couvre la maintenance du parc et des serveurs bureautiques, le remplacement et l’achat de matériel, l’achat de logiciels bureautiques et les licences associées. • La maintenance des applications qui couvre les licences, les opérations de maintenances correctives, évolutives et légales. • L’exploitation des serveurs qui couvre la maintenance et la gestion du parc de serveurs applicatifs (licences, augmentation de puissance, disques, etc.) • Les nouveaux projets et extensions qui couvrent, d’une part, le développement ou l’achat de nouveaux logiciels applicatifs et, d’autre part, des extensions ou remplacements dépassant le cadre d’une maintenance usuelle pour des logiciels existants.

Budget de fonctionnement - Elaboration Le budget 2001 a été élaboré selon une méthode différente des années précédentes. En effet, chaque montant a été exprimé en fonction de projets précis en termes de bureautique, maintenance, serveurs, réseau, nouveau projet, etc. Cette nouvelle approche permettra, tout au long de l’année 2001, de suivre Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5285

l’évolution des coûts d’un projet. Le contrôle de gestion pourra alors être pleinement appliqué sur les charges informatiques. En mai 2000, le budget total demandé par les départements était de Fr. 57 mios. Suite à des corrections techniques et à des réestimations à la baisse, ce budget a été amené à Fr. 49 mios. Ce montant restait assez éloigné de la cible citée ci-dessus. La DPSI a donc entrepris de fixer des priorités aux dépenses selon les principes suivants : • Le budget doit permettre, dans tous les cas, l’exploitation des PC et les applications déjà existantes (part bureautique, maintenance des applications, exploitation des serveurs). • Les nouveaux projets et extensions sont priorisés de manière globale selon une méthode similaire à celle employée par le GDI. Cette approche permet d’attribuer une part plus importante du budget aux départements dont l’informatique est vétuste. Il en résulte des variations importantes entre 2000 et 2001 pour certains départements, même si le budget de fonctionnement global évolue peu. Cette démarche a abouti à la constitution de trois scénarios : • Le scénario minimum qui permet de maintenir de manière minimale les PC et applications existantes, mais ne permet pas de financer des améliorations de gestion ou des adaptations à une nouvelle organisation. • Le scénario optimum qui tend à trouver un compromis entre diminution du budget et maîtrise des risques. • Le scénario désiré qui correspond aux demandes des départements après corrections techniques. Le contenu de ces scénarios ainsi que les budgets globaux correspondants sont résumés dans les tableaux ci-dessous. 5286 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Matériels Scénario Minimum Scénario Optimum Scénario Désiré Bureautique Entretien minimum, en Ajout des opérations Renouvellement de moyenne Fr. 1’000 par PC bureautiques les plus PC supérieurs à Maintenance Lotus Notes urgentes (matériel vétuste, Pentium 100 Help desk centralisé migrations windows,…) Achats et renouvellements d’imprimantes Exploitation des Exploitation des serveurs Augmentation de la place Augmentation de la serveurs existants avec maintien du disque correspondant aux puissance du Host budget 2000 normes usuelles Augmentation partielle de la place disque pour le CCE (50% des demandes)

Logiciels Scénario Minimum Scénario Optimum Scénario Désiré Maintenance des Maintenance minimum des Augmentation de la part de Maintenance applications applications : au maximum maintenance évolutive dans demandée par les 15% de la valeur du logiciel quelques cas urgents UID Pédagogique Maintien du budget 2000 Ajout de la nouvelle filière Selon demandes du sauf pour l’UNIL selon ERAG décidée par le CE et DFJ accord avec le Conseil de l’ensemble des coûts d’Etat informatiques couverts par les subventions accordées par la HES Nouveau projets 18% des demandes, soit 7 52% des demandes, soit 20 100% des demandes, et extensions projets (Fr. 933'000.-) projets (Fr. 2'709'000.-) dont soit 55 projets dont la plusieurs demandés par le plupart des CCF développements Internet* * une étude est en cours qui permettra d’étudier la problématique Internet / cyberadministration de manière plus globale.

Le Conseil d’Etat, tenant compte des risques élevés liés au scénario minimum, a adopté le scénario Optimum. Celui-ci se présente de la manière suivante : Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5287

Budget de fonctionnement – Vision par rubrique et par département

Rubrique DSE DFJ DIRE OJV DSAS DEC

31112 1 011 800 1 053 000 870 400 92 500 65 000 817 900

31162 20 000 6 226 600 20 000 - - 48 800

31512 893 000 424 100 1 009 200 1 606 300 1 907 100 448 400

31562 4 400 2 379 100 6 100 - - 22 000

31852,9 537 000 7 600 1 510 000 - 1 649 500 520 000

3908 1 929 100 1 429 500 803 500 50 000 - -

4908 - -285 000 - - -928 500 -

Total 4 395 300 11 234 900 4 219 200 1 748 800 2 693 100 1 857 100

Subventions 1 906 100 690 700 Facturations

Total 4 395 300 9 328 800 4 219 200 1 748 800 2 693 100 1 166 400

Rubrique DINF DFIN CCE CCT

31112 133 900 1 019 300 2 519 000 -

31162 - - - -

31512 788 800 1 832 700 7 433 200 850 000

31562 - - - -

31852,9 959 600 1 969 400 4 299 400 -

3908 70 000 627 900 - -

4908 -50 000 -345 100 -3 301 400 -

Total 1 902 300 5 104 200 10 950 200 850 000

Subventions Facturations 380 000 372 000 677 000

Total 1 902 300 4 724 200 10 578 200 173 000 5288 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Total par rubrique

Rubrique Total

31112 7 582 800

31162 6 315 400

31512 17 192 800

31562 2 411 600

31852,9 11 452 500

3908 4 910 000

4908 -4 910 000

Total 44 955 100

Subventions 2 596 800 Facturations 1 429 000

Total 40 929 300

Subventions : Facturations DFJ Rubrique 272.31162 (SFP-EEP) 31,00% DFIN Maintenance applic. Zadig Hospices Rubrique 273.31162 (SFP-HES) 100,00% CCE Exploitation applic. OPF VS, ASIT-VD, HC Rubrique 273.31562 (SFP-HES) 100,00% CCT Réseau ADIES, OMSV, ECA, accès Internet des services Rubrique 253.31162 (ECAL) pour moitié 31,00% pour moitié 100,00% Rubrique 253.31562 (ECAL) pour moitié 100,00% DEC Rubrique 522.31112 100,00% Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5289

Budget de fonctionnement - Vision par type de projets et par département

Type DSE DFJ DIRE OJV DSAS DEC

Bureautique 988 900 1 263 300 1 278 300 1 358 800 705 500 1 027 900 Développement d'application - 19 000 - - - - Support utilisateurs - - - - 356 000 - Maintenance 1 020 700 110 000 790 900 340 000 1 594 100 366 200 Nouveaux projets et extensions 224 000 - 1 087 000 - - 250 000 Informatique pédagogique - 8 605 700 - - - - Exploitation réseau - 2 100 21 500 - 56 000 20 000 Exploitation serveurs 232 600 90 300 238 000 - 910 000 193 000 Conventions production/maintenance 1 929 100 1 144 500 803 500 50 000 (928 500) -

./. Subventions et facturations 1 906 100 690 700

Total 4 395 300 9 328 800 4 219 200 1 748 800 2 693 100 1 166 400

Type DINF DFIN CCE CCT

Bureautique 669 000 472 100 5 999 500 - Développement d'application 335 000 - - - Support utilisateurs 129 600 - - - Maintenance 415 000 3 057 300 441 400 - Nouveaux projets et extensions 80 000 1 292 000 - - Informatique pédagogique - - - - Exploitation réseau 6 500 - - 850 000 Exploitation serveurs 247 200 - 7 810 700 - Conventions production/maintenance 20 000 282 800 (3 301 400) -

./. Subventions et facturations 380 000 372 000 677 000

Total 1 902 300 4 724 200 10 578 200 173 000

Récapitulation par type de projets

Type Total

Bureautique 13 763 300 Développement d'application 354 000 Support utilisateurs 485 600 Maintenance 8 135 600 Nouveaux projets et extensions 2 933 000 Informatique pédagogique 8 605 700 Exploitation réseau 956 100 Exploitation serveurs 9 721 800 Conventions production/maintenance -

./. Subventions et facturations 4 025 800

Total 40 929 300 5290 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Le budget de fonctionnement net pour 2001 se monte donc à Fr. 40'929’300.-. A noter que ce budget incorpore les augmentations suivantes : • Fr. 949'000.- d’informatique pédagogique, selon décisions du Conseil d’Etat et du Grand Conseil (UNIL et ERAG). • Fr. 1'600'000.- de maintenance dus à la mise en production de diverses applications financées par décret d’investissement.

Budget informatique – Charges salariales S’agissant du personnel informatique, un recensement précis a permis d’obtenir les chiffres suivants :

Départements Equivalent temps plein ETP DSE (UID + services) 12.80 OSIC 5.00 DFJ (sans l'UNIL) 11.62 DIRE (UID + services) 8.60 OJV 12.00 DSAS (sans HC) 14.10 DEC 3.00 DINF 15.30 DFIN (UID + DPSI + services) 56.65 CCE 38.75 CCT 10.00 Total 187.82 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5291

Ce tableau prend en compte tous les informaticiens de l’Etat sauf les collaborateurs de l’UNIL, des Hospices cantonaux, les décharges accordées aux enseignants effectuant des tâches informatiques, les informaticiens financés par la Confédération dans le cadre des ORP. Sur la base d'une approche analytique, la masse salariale est inférieure aux Fr. 30 mios estimés :

Rubriques Montants 3011 Traitement du personnel 22'291'000 3013 Allocations 409'800 3014 Indemnités 14'400 3031 Charges sociales du personnel 1'447'400 3041 Caisse de pensions du personnel 3'232'800 3051 LAA du personnel 224'800 4361 Rbt traitements et charges sociales -179'100 Total 27'441'100

Budget informatique – Investissements (tranches de crédit annuelles) En ce qui concerne les tranches de crédit annuelles (investissements), les prévisions de dépenses s’élevaient à plus de Fr. 25 mios. Après concertation avec les UID et fixation des priorités, le budget d’investissement 2001 est ramené à Fr. 18'189'000.-.

Conclusion L’année 2001 sera certainement une période charnière pour l’informatique cantonale. En effet, une part importante de l’exploitation des machines pourrait être transférée dans le cadre de l'accord de collaboration avec le Canton de Berne en matière d'exploitation informatique. En outre, après deux ans d’assainissement des infrastructures informatiques, 2001 verra le lancement d’un certain nombre de nouveaux projets rendus nécessaires d’une part par l’obsolescence de certaines applications et, d’autre part, par l’évolution des besoins en communication et missions de l’Etat. 5292 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3.3.2.2 Les propositions de réductions budgétaires

Lors du dépôt du premier projet de budget en avril 2000, une analyse des budgets a été effectuée, afin d'identifier les secteurs qui avaient subi de fortes variations ou qui ne respectaient pas les directives édictées par le Conseil d'Etat.

Pour examiner plus en détail ces éléments le Conseil d'Etat a décidé de la Création du Comité du budget (cf. point 3.3.1).

Ce dernier a examiné l'évolution des rubriques budgétaires, ainsi que les demandes d'objets nouveaux et/ou d'adaptation de ressources humaines nécessaires à l'exécution d'une mission.

Ces analyses ont fait ensuite l'objet de propositions au Conseil d'Etat qui ont permis après décisions de réduire sensiblement le projet de budget 2001 déposé.

Le périmètre de cette démarche a porté sur l'ensemble des départements, tant sur les rubriques de charges que celles de produits, à l'exception de celles liées à l'informatique qui faisaient l'objet d'une étude particulière (cf. point 3.3.2.1). Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5293

3.3.2.3 La Démarche d'économies et de modernisation de l'Etat

Economies de la Démarche transversale portées au budget 2001

Démarches Montant Enseignement secondaire 808'500 Enseignement professionnel 6'000'000 Hôpitaux régionaux 2'309'000 Hébergement médico-social (PC AVS/AI) 400'000 Economies brutes 9'517'500

Réaffectations décidées par le Conseil d'Etat -1'200'000 Maturité spécialisée -900'000

EMS 2000 -300'000 Economies nettes 8'317'500

Enseignements secondaire et professionnel : Le secteur de l’enseignement secondaire applique deux catégories de mesures : la densification des effectifs moyens et la mise en place de nouvelles structures amenées par EVM. Le service atteint la cible d’économies fixée par le Conseil d’Etat de Fr. 32,7 mios, dont Fr. 16,4 pour le Canton, avec le montant d’économies susmentionné. Au niveau de l’enseignement professionnel, le montant de la cible correspond à celle fixée par le Conseil d’Etat pour la réduction des charges d’exploitation des écoles, suite à l’introduction d’un système de financement plus incitatif. Il s’agit en l’occurrence des contrats de prestations qui introduisent le concept d’enveloppe globale. Ces contrats sont devenus opérationnels à partir de l’exercice 2000. 5294 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Dans le domaine de l'enseignement, la situation est la suivante :

Secteur Cible Economie enregistrée Solde à réaliser dès au 31.12.2000 2001 Primaire Fr. 6’000’000 Fr. 5’244’000 Démarche clôturée Secondaire Fr. 16’400’000 Fr. 16’350’000 Démarche clôturée Secondaire sup. Fr. 8’650’000 Fr. 7’399’000 Fr. 1’251’000 UNIL Fr. 18’000’000 Fr. 18’000’000 Démarche clôturée SFP Fr. 13’500’000 Fr. 4’500’000 Fr. 9’000’000

Il est à noter que le Conseil d'Etat a décidé de porter Fr. 6 mios d'économies pour l'enseignement professionnel, économies qui s'inscrivent dans les démarches transversales déjà mises en œuvre dans le domaine de l'enseignement. Hôpitaux régionaux : Les économies de la démarche « Hôpitaux régionaux », Fr. 2.3 mios, résultent des dernières mesures de planification concernant les hôpitaux de Rolle, La Vallée de Joux et Moudon. Hébergement médico-social : Le Service des assurances sociales et de l’hospitalisation estime à environ 50 le nombre des lits qui pourraient être fermés en 2001 suite à la mise en œuvre des « Exigences architecturales ». Réaffectations3 : La mise sur pied du projet de « Maturité spécialisée » en 1999 a été financée par le biais du budget des réallocations ; dès 2000, ce projet est intégré au budget de fonctionnement. Le montant de Fr. 0.9 mio constitue la dernière tranche de réallocations pour ce projet.

3 On utilise un terme différent pour éviter la confusion avec les « réallocations » qui disposent d’un financement ad hoc. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5295

Les réaffectations dans le cadre du projet EMS 2000 visent à développer les prises en charge de soins légères comme moyen de substitution au placement en hébergement médico-social. Le montant de Fr. 0,3 mio constitue la dernière tranche de réaffectation à cet égard.

Economies de la Démarche participative

Au titre de la démarche participative qui touche à sa fin, Fr. 373'000.- d'économies ont été enregistrées dans le projet de budget 2001. Le bilan intermédiaire de cette démarche sera effectué dans le cadre du bouclement des comptes de l'année 2000.

Programme de réallocations des ressources DM

L'année 2001 sera la quatrième et avant dernière année du programme de réallocations des ressources DM, programme qui sera définitivement clos en 2002.

Après un premier temps d'adaptation, la procédure de suivi des projets, ainsi que celle visant à inscrire de nouveaux projets au sein du programme est maintenant bien réglée. Les cinq comités de pilotage ont trouvé leur vitesse de croisière et se sont imprégnés des tâches qu'ils ont à remplir. Ainsi, comme le montre le tableau ci-dessous, la proportionnalité du dépensé par rapport au budgété va augmenter sous la double tendance qui résulte à la fois d'un apprentissage des comités de pilotage et de la baisse de la proposition des nouveaux projets par rapport au total des projets (100% de nouveaux projets au début du programme en 1998, 50% en 1999 et 25% en 2000) :

Année 1998 1999 2000 2001

Budget 8.5 14.1 14.5 17.0 Dépenses 3.43 9.94 NC NC

Dépenses 40% 70% NC NC en % du budget 5296 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

NC : non connu Pour le surplus, il faut s'en référer à l'EMPD N° 219 qui sera soumis au Grand Conseil en décembre 2000.

3.3.2.4 Table ronde

Les mesures Table ronde devaient se concrétiser dans le budget 2001 à hauteur de Fr. 137,25 mios. Le total des mesures inscrites s’élève à Fr. 57,29 mios, soit un écart de Fr. 79,96 mios. Cela s’explique principalement par la quasi neutralité des dispositions de la nouvelle Loi d’impôts, soit Fr. –1,5 mio, au lieu de Fr. 66,0 mios de revenus supplémentaires, acceptée par le Grand Conseil en juillet 2000. Le tableau ci-dessous donne une synthèse des mesures par département. Les raisons des écarts à l’objectif sont expliquées ci-après.

Effets financiers pour 2001 (en mios de francs)

Table ronde Effet sur Ecart à Objectif 2001 budget 2001 l’objectif 2001 DSE 14.60 14.39 -0.21 DFJ 4.20 3.70 -0.50 DIRE 0.00 0.00 0.00 DSAS 19.10 10.10 -9.00 DEC 13.91 11.18 -2.73 DINF 1.94 1.80 -0.14 DFIN 83.50 16.12 -67.38 TOTAL 137.25 57.29 -79.96 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5297

Ecarts à l’objectif (en mios de francs)

DEPARTEMENT DE LA SECURITE ET DE L'ENVIRONNEMENT Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 5.035 Réduire les dépenses de protection civile 1.0 0.84 -0.16 Le solde de la mesure demandée pour 2001 sera réalisée en 2002 par des départs à la retraite dont les postes ne seront pas remplacés.

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 5.128 Création de centres de compétences 0.20 0.15 -0.05 Cette mesure comporte trois volets : 1. Meilleure gestion du portefeuille des assurances de l’Etat : pilotée par le Département des finances ; économie 2001 Fr. 100'000.-. 2. Amélioration de la gestion des garages et de l’entretien des véhicules légers et carrosseries : pilotée par le Département de la sécurité et de l’environnement ; économie 2001 Fr. 50'000.-. 3. Amélioration de la gestion du garage poids lourds et de l’entretien des machines, véhicules/engins : pilotée par le Département des infrastructures, ce dernier a repoussé la réalisation de l’économie de Fr. 50'000.- à 2002. 5298 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

DEPARTEMENT DE LA FORMATION ET DE LA JEUNESSE Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 1.042 Rétrocession à l’Université de la moitié des honoraires privés des enseignants en compensation de 2.0 1.90 -0.10 l’utilisation des infrastructures et du temps consacré Un règlement sur les mandats particuliers du personnel de l’Université de Lausanne est entré en vigueur le 1er septembre 2000.

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 1.800 Optimiser les dépenses d’équipement de l’UNIL 1.0 0.60 -0.40 Les dépenses ont été ramenées au niveau du budget 1999.

DEPARTEMENT DE LA SANTE ET DE L'ACTION SOCIALE Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 3.041 Etendre les mesures prises par l’AVOP aux autres organisations du même type (FHV, AVDEMS), afin d’en 1.0 0.50 -0.50 abaisser les coûts de fonctionnement par une meilleure gestion financière Une partie de la mesure est reportée. En effet, en ce qui concerne l’AVDEMS et la FHV, une étude sera disponible en fin d’année pour déterminer le montant et la programmation des économies en tenant compte des contraintes contractuelles.

Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5299

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 3.045/3.021 Adopter et mettre en œuvre rapidement la planification sanitaire 4.0 0.00 -4.00 Compte tenu de la difficulté de la mise en oeuvre de cette mesure, qui ne pourra être effective au mieux qu’à partir de 2005, aucun montant n’a été inscrit en 2001. Le Conseil d’Etat recherche néanmoins des propositions de substitution.

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 3.051 Rationaliser et centraliser la restauration 2.0 0.50 -1.50 L’étude sur le projet pilote de restructuration de la restauration dans le Nord vaudois (cuisines de production et de finition) n’étant pas terminée, seules les économies pouvant être obtenues dans les structures existantes et basées sur les meilleures pratiques, sont inscrites en 2001.

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 3.063 Rationaliser les laboratoires des hôpitaux 1.0 0.50 -0.50 L’initiative pour cette mesure reste de la responsabilité des hôpitaux. Si l’enquête de la Fédération des hôpitaux vaudois ne révèle aucun projet viable, un mandataire extérieur sera chargé d’établir un prix standard par point pondéré de prestations de laboratoire sur la meilleure pratique. L’économie réalisable sera évaluée à partir de ce standard. Compte tenu de cette incertitude, seule la moitié de la cible a été enregistrée. 5300 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 3.066 Prendre les mesures directives nécessaires pour augmenter la part des achats des hôpitaux effectués par des 2.0 0.50 -1.50 centrales d’achats Selon la FHV, le pourcentage des achats passant par une centrale d’achats est déjà de 45% et non de 15% pris comme base dans le calcul de la cible Table ronde, ce qui diminue le potentiel d’économies. C’est pourquoi seul le 25% de la cible a été inscrit en 2001. Néanmoins, une étude est en cours pour estimer les économies potentielles liées au transfert des achats directs aux centrales d’achats.

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 3.067 Participation financière des médecins hospitaliers à l’outil de travail 3.0 0.00 -3.00 L’estimation de la Table ronde indiquant une contribution des médecins de seulement Fr. 1,5 mio s’est avérée incomplète. L’évaluation exhaustive de leur participation montre qu’elle est beaucoup plus élevée – Fr. 16 mios ou 30% du chiffre d’affaires réalisé par les médecins dans le cadre de leur contrat avec les hôpitaux, activités ambulatoires et privées comprises. Les données fournies par la SVM confirment que le système actuel du Fonds des honoraires doit impérativement être remplacé par un système qui permette de connaître la structure du revenu des médecins et de mettre en place des modalités de rémunération harmonisées au plan cantonal dans les hôpitaux reconnus d’intérêt public. Une étude est en cours dans le cadre du projet « Harmonisation » pour évaluer la possibilité de réaliser partiellement la cible fixée. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5301

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 3.069 Inclure les coûts d’investissements dans le forfait 2.30 4.30 2.00 journalier des EMS facturés aux usagers

L’augmentation probable du nombre des résidents recourant à l’aide de l’Etat permet de revoir à la hausse le montant de l’économie prévu par la Table ronde.

DEPARTEMENT DE L’ECONOMIE

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001

2.075 Renforcer la surveillance paritaire du travail au noir 4.00 2.00 -2.00

L’évaluation des revenus liés au renforcement de la surveillance a été surestimée; le montant du budget a donc été modifié en conséquence.

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001

2.112 Extension des emplois temporaires subventionnés pour les 9.91 9.18 -0.73 RMRistes de plus de 50 ans

L’écart est dû au coût forfaitaire par mois qui avait été calculé à Fr. 4'200.- et qui, en réalité, s’élève à Fr. 4'400.-. 5302 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

DEPARTEMENT DES INFRASTRUCTURES Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 2.105 Regrouper les architectes de l’Etat 0.32 0.18 -0.14 L’étude aboutit à la conclusion qu’un regroupement complet des architectes n’apporterait pas les économies attendues. Un regroupement est cependant proposé pour les prestations normatives des architectes.

DEPARTEMENT DES FINANCES Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 Mesures LI y compris mesure 4.800 récupération par le canton du gain des 66.00 -1.50 -67.5 communes consécutif à l’élargissement de l’assiette LI Suite à la décision du 4 juillet 2000 du Grand Conseil sur la Loi d’impôts 2001, le total des mesures est de Fr. -1.5 mio.

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 5.037 Réduire l’enveloppe informatique de 3 mios après le passage à l’an 2000 3.00 0.00 -3.00 Le maintien de la limite de Fr. 85 mios s’explique par le fait que les coûts de fonctionnement de l’application PROGRESS, ainsi que les frais du personnel liés à cette opération – jusqu’alors financés par un EMPD d’investissement durant la période de développement de l’application – ont été intégrés dans les comptes de fonctionnement à partir du budget 2001. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5303

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 5.070 Meilleure gestion des subventions assujetties à une base légale 5.00 0.73 -4.27 L’objectif de la Table ronde consiste à définir un cadre légal ou réglementaire sur les subventions. Le Conseil d’Etat propose, dans un premier temps, d’élaborer une nouvelle Loi sur les finances qui entrerait en vigueur à partir de 2002. Dans une deuxième étape, il s’agira alors de réglementer l’octroi de subventions versées par l’Etat en tenant compte de la nouvelle Loi sur les finances. Dans l’intervalle, une diminution de Fr. 0.73 mio a pu être enregistrée sur les subventions ne faisant pas déjà l’objet d’une mesure Table ronde ou de réduction budgétaire.

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 5.079 Regrouper tous les achats et commandes, établir de nouveaux 1.00 0.69 -0.31 critères pour le choix des achats La réduction enregistrée concerne les coûts liés à l’usage des photocopieuses.

Mesure Inscrit au N o de la mesure et description Table budget Ecart ronde 2001 5.110 Actualiser les montants des taxes et des émoluments 1.50 9.20 7.70 La taxe automobile a été indexée conformément au règlement du 24 octobre 1984 pour la perception des redevances fédérales sur le trafic des poids lourds et l’utilisation des routes nationales. 5304 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3.3.3 Approche probabiliste pour l'évaluation du groupe 30

Depuis quelques années, l’écart budget/comptes est important, comme le démontre le tableau ci-dessous :

1995 1996 1997 1998 1999 Ecart budget/comptes 32'379'812 17'769'140 29'720'862 34'745'418 22'676'393 Ecart en% 2.0 1.1 1.8 2.1 1.3

Pour le projet de budget 2001, Fr. 25 mios ont été prévus. Cette correction de déficit est supérieure à l’écart comparable qui ressort des comptes 1999 quand bien même dans l’intervalle, a été mis en place un instrument d’aide à la budgétisation qui devrait réduire la tendance à la « sur budgétisation » constatée par le passé.

Néanmoins, les Fr. 25 mios sont justifiables pour les raisons suivantes : • L'écart obtenu durant ces cinq dernières années est proche de ce montant. • La situation sur le marché du travail va probablement provoquer une augmentation du nombre et de la durée des vacances de postes dans les secteurs administratifs et techniques. • L'ensemble des postes supplémentaires inscrits au budget 2001 ne seront très certainement pas repourvus dans les délais attendus. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5305

4. LE PROJET DE BUDGET DE FONCTIONNEMENT

4.1 Le projet de budget 2001

Avec un déficit de 199,6 mios de francs, le projet de budget 2001 présente une réduction de 183,6 mios par rapport au budget 2000. Cette diminution du déficit est le résultat de la limitation de l’augmentation des dépenses et de la reprise économique (recettes fiscales et diminution du chômage). Le projet de budget 2001 décrit ci-dessous comprend les effets de toutes les mesures soumises au Grand Conseil. Le résultat du projet de budget 2001 a pu être amené au niveau du déficit des comptes 1999 et se situe, pour la première fois depuis 10 ans, au niveau des amortissements (petit équilibre).

Projet de budget 2001 - Comparaison 1999-2000

Ecart Ecart Budget 2001 Budget 2000* Comptes 1999 B01-B00 B01-C99 3 Charges 5'561'548'900 5'178'891'400 5'078'774'071 382'657'500 482'774'829

4 Revenus 5'361'921'500 4'795'712'300 4'879'740'774 566'209'200 482'180'726

Déficit 199'627'400 383'179'100 199'033'297 -183'551'700 594'103

* Non compris les crédits supplémentaires au budget 2000, 1ère et 2ème série 5306 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

4.2 Budget par nature

Charges Evolution des charges par nature

Budget 2001 Budget 2000 Comptes 1999 Ecarts B01- Ecarts B00 B01-C99 (en francs) (en francs) 30 Autorités et personnel 1 909 971 800 1 816 957 600 1 718 538 630 93 014 200 191 433 170 31 Biens, services et marchandises 386 512 100 350 682 300 373 638 498 35 829 800 12 873 602 32 Intérêts passifs 335 065 000 290 200 500 272 579 366 44 864 500 62 485 634 33 Amortissements 294 466 900 257 318 800 267 337 919 37 148 100 27 128 981 34 Parts et contributions avec / sans affectation 45 000 000 40 100 000 44 072 790 4 900 000 927 210 35 Remb., particip. et subv. à des collectiv. publiques 414 581 700 354 146 900 335 195 483 60 434 800 79 386 217 36 Aides et subventions à des institutions privées 1 860 505 900 1 739 157 700 1 696 169 948 121 348 200 164 335 952 37 Subventions redistribuées 233 501 200 245 521 600 229 887 626 -12 020 400 3 613 574 38 Attributions aux fonds 14 125 600 18 647 500 17 870 653 -4 521 900 -3 745 053 39 Imputations internes 67 818 700 66 158 500 123 483 156 1 660 200 -55 664 456 Totaux 5 561 548 900 5 178 891 400 5 078 774 071 382 657 500 482 774 831

Le graphique ci-après compare les charges par nature pour les budgets 2001 et 2000, ainsi que pour les comptes 1999. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5307

30 Autorités et personnel Le projet de budget 2001 montre une augmentation de 5,1% (93,0 mios) par rapport au budget 2000 et de 11,1% par rapport aux comptes 1999. Les principales variations par rapport au budget 2000 sont les suivantes : Suppression de la contribution de solidarité 2000 et du jour de congé non-payé + 22,5 mios Effets de la politique salariale 2001 (selon statut, indexation à 1.4%) + 53,6 mios Effet des postes nouveaux + 35,4 mios Effet des mesures de la Table ronde – 3,1 mios 5308 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Postes nouveaux au budget 2001

L’analyse des demandes de postes nouveaux au budget 2001 a été effectuée d'abord par le Comité du budget puis ensuite par le Collège des Secrétaires généraux. Finalement, le Conseil d’Etat a validé 42,40 équivalent temps plein (ETP), sur les 117,85 demandés. Dans une première étape, le Comité du budget a priorisé les demandes selon trois catégories soit : A = prioritaires à soutenir ; B = prioritaires pouvant être repoussées d’une année ; C = non prioritaires, à abandonner.

Dans un deuxième temps, les ETP retenus (A = prioritaires à soutenir) ont été analysés par le Collège des Secrétaires généraux, sur la base de la même méthodologie que l’année dernière. Rappel des priorités et catégories utilisées : Notation en fonction des priorités 1 = impérative 2 = nécessaire 3 = utile 4 = souhaitable Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5309

Classification par catégories a surcharge b exigence légale c nouvelles missions (selon décision du CE) d nouvelles missions (non encore validées par le CE) e nouvelle organisation f postes produisant des recettes ou autofinancés g renfort d’une mission existante

Dans le cadre du budget 2001, le Conseil d’Etat avait pour objectif de limiter la croissance des effectifs. C’est pour cette raison que seuls les postes dont la priorité a été estimée impérative ont été accordés au budget 2001. Le tableau ci-dessous présente leur répartition :

Dépt. a b c e f g Tot. DSE 3.50 3.00 2.00 1.60 10.10 DFJ 4.40 4.08 0.80 2.42 11.70 DIRE 1.00 2.00 1.00 4.00 DSAS 1.00 2.50 3.50 DEC 1.80 1.80 DINF 3.00 5.00 0.50 8.50 DFIN 0.00 OJV 2.80 2.80 Totaux 14.70 12.08 5.80 2.42 1.60 5.80 42.40 5310 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Il en résulte une répartition par catégorie qui est la suivante : a Surcharge 14.70 ETP b exigences légales 12.08 ETP c nouvelles missions (selon décision du CE) 5.80 ETP e nouvelle organisation 2.42 ETP f postes produisant des recettes ou autofinancés 1.60 ETP g renfort d’une mission existante 5.80 ETP TOTAL 42.40 ETP

Les postes nouveaux 2001 se répartissent comme suit : Département Service ETP Libellé DSE POLCANT 4.00 Inspecteur sûreté SAN 0.50 Employé adm. SAN 2.00 Inspecteur B auto SESA 1.60 Employé adm. SESA 1.00 Ingénieur LC 1.00 Chimiste DFJ SESSFO 0.80 Employé adm. SESSFO 0.50 Chargé recherche SFP 4.08 MEP SFP 0.62 Employé adm. SES 0.40 Employé adm. SPJ 4.00 Assistant social SAU 0.50 Adjoint C UNIL 0.80 Secrétaire Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5311

DIRE DM 2.00 Adjoint SG-DIRE 0.50 Secrétaire SAE 1.00 Secrétaire SPEN 0.50 Employé adm. DSAS SSP 1.00 Responsable EMS SSP 2.20 Conseiller éduc. SSP 0.30 Economiste DEC BEFH 0.80 Chargé recherche SAGR 1.00 Enseign.éc.fam. DINF SG-DINF 1.00 Employé adm. SRA 0.50 Juriste SRA 1.00 Ouvrier qualifié SRA 3.00 Chauffeur SRA 1.00 Ingénieur SIT 1.00 Ingénieur A/B ST 1.00 Ingén.économ. OJV Trib.mineurs 0.50 Président Trib.mineurs 1.00 Employé adm. Trib.mineurs 0.50 Huissier Trib.baux 0.80 Greffier Total 42.40 5312 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Evolution du personnel de l’Etat entre 2000 et 2001

ETP + 42.40 Total des postes supplémentaires selon détail ci-dessus Autres postes supplémentaires accordés par le Conseil d'Etat 4.0 de "webpublisher" 3.0 au SAN qui sont autofinancés 219.20 Par crédits supplémentaires au budget 2000, dont 169,45 ETP d’enseignants et 19,20 ETP liés à la démarche « surcharge et pénibilité » 185.23 d’enseignants dont 11,34 ETP liés à la rentrée scolaire 2000 et 163,76 ETP liés à la rentrée scolaire 2001 pour la scolarité obligatoire 60.38 qui s’expliquent par la réorganisation de l’OJV (+ 25,35 ETP), l’augmentation du personnel administratif et technique à l’UNIL (+ 18,97 ETP), la création de la HEP (+ 4 ETP), la réorganisation de l’unité informatique départementale (UID) du DSAS (+ 6 ETP), l’accroissement des effectifs de la police (+ 5 ETP), l’engagement d’un collaborateur administratif à la HES santé-social romande (+ 1 ETP) et un ajustement du personnel de nettoyage au Service de l’éducation physique et du sport (+ 0,06 ETP). + 471.80 Total autres postes supplémentaires Postes supprimés au budget 2001 - 83.5 Offices régionaux de placement - 20.0 Effectifs liés à l’entretien des routes (mesure Table ronde 2.006) - 18.5 Personnel ecclésiastique suite à la réorganisation des EAV - 10.4 Diverses autres corrections techniques des effectifs annoncés en 2000 - 145.40 Total postes supprimés 368.80 Augmentation nette totale enregistrée entre 2000 et 2001 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5313

31 Biens, services et marchandises Le projet de budget 2001 évolue de 10.2% (Fr. 35,8 mios) par rapport au budget 2000 et de 3,4% par rapport aux comptes 1999. L’évolution des dépenses en biens, services et marchandises, par type de charge est la suivante :

Budget 2001 Budget 2000 Comptes 1999 Ecarts Ecarts B01-B00 B01-C99 (en francs) (en francs) 310 Imprimés et fournitures 33'449'500 23'002'900 24'343'997 10'446'600 9'105'503 311 Mobilier, matériel, véhicules 49'413'300 50'626'600 56'010'225 -1'213'300 -6'596'925 312 Eau, énergie, combustibles 18'767'100 17'731'900 17'369'330 1'035'200 1'397'770 313 Autres fournitures et marchandises 17'730'100 17'100'000 16'837'083 630'100 893'017 314 Entretien immeubles, routes, 61'862'200 59'147'100 76'780'543 2'715'100 -14'918'343 machines 315 Entretien mobilier, machines 27'628'800 20'816'900 18'640'026 6'811'900 8'988'774 316 Loyers et redevances 38'076'800 34'679'500 33'264'582 3'397'300 4'812'218 317 Réception et manifestations 2'818'600 2'477'100 2'690'514 341'500 128'086 318 Honoraires, prestations de service 131'333'200 120'036'300 121'573'065 11'296'900 9'760'135 319 Taxes, cotisations, frais divers 5'432'500 5'064'000 6'129'135 368'500 -696'635 Totaux 386'512'100 350'682'300 373'638'499 35'829'800 12'873'601 Principales variations par rapport au budget 2000 : Augmentation des fournitures scolaires principalement liée à l'entrée en vigueur d'EtaCom + 9.1 mios Entretien du matériel et logiciels informatiques + 6.0 mios Loyers, électricité et frais de combustible + 3.9 mios Mandats informatiques + 4.2 mios Augmentation des réallocations DM + 2.5 mios

32 Intérêts passifs Le projet de budget 2001 évolue de 15.5% (Fr. 44.9 mios) par rapport au budget 2000 et de 22.9% par rapport aux comptes 1999. La charge d’intérêts progresse principalement en raison de l’augmentation des taux d’intérêts qui sont passés de : • 4% (budget 2000) à 4,5% (budget 2001) pour les taux d’intérêts des emprunts à long terme • et de 2% à 3,5% pour les taux d’intérêts des emprunts à court terme 5314 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

33 Amortissements Le projet de budget 2001 évolue de + 14,4% (Fr. 37,1 mios) par rapport au budget 2000 et de + 10,1% par rapport aux comptes 1999. Les montants figurant dans le groupe 33 proviennent des amortissements ordinaires sur les dépenses d’investissement, des amortissements de créances (notamment les créances d’impôts), des immeubles improductifs, de matériel, de véhicules lourds et d’achat de terrains. Les amortissements des dépenses d’investissement comprennent tous les projets votés par le Grand Conseil jusqu’à la session de septembre 2000. La durée d’amortissement est fixée pour chaque cas par décret dès l’année exécutoire de celui-ci4. Le tableau ci-après décrit l’évolution des différents amortissements :

Budget 2001 Budget 2000 Comptes 1999 Ecarts Ecarts B01-B00 B01-C99 Amortissements (en francs) (en francs) - du patrimoine financier 76'000'000 39'500'000 58'375'748 36'500'000 17'624'252 - des terrains non batis 2'389'700 2'293'200 2'293'200 96'500 96'500 - d’ouvrage de génie civil et d’assainissement 37'171'700 35'463'700 32'944'400 1'708'000 4'227'300 - des bâtiments, constructions 76'601'600 80'909'300 80'554'200 -4'307'700 -3'952'600 - des machines, mobilier et véhicules 17'327'500 14'409'800 13'768'138 2'917'700 3'559'362 - des subventions d’investissement 83'437'900 82'980'100 77'850'900 457'800 5'587'000 - d’autres dépenses 1'538'500 1'762'700 1'551'333 -224'200 -12'833 Total du groupe 33 294'466'900 257'318'800 267'337'919 37'148'100 27'128'981

34 Parts et contributions avec/sans affectation Le projet de budget 2001 évolue de 12.2% (+ Fr. 4,9 mios) par rapport au budget 2000 et de 2,1% par rapport aux comptes 1999.

Principales variations par rapport au budget 2000 : Contribution des communes obérées - 1.0 mio Part des communes sur les gains immobiliers + 3.9 mios Part des communes en vertu de l’accord franco-suisse sur les frontaliers + 2.0 mios

4 Article 47 de la Constitution vaudoise, adopté en 1963. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5315

35 Remboursements, participations et subventions à des collectivités publiques Le projet de budget 2001 évolue de 17,1% (Fr. 60,4 mios) par rapport au budget 2000 et de 23,7% par rapport aux comptes 1999. Principales variations par rapport au budget 2000 : Effet EtaCom compensé par une recette au fonds de régulation + 44.6 mios Participation cantonale au financement de l’AVS/AI + 12.9 mios

36 Aides et subventions à des institutions privées Le projet de budget 2001 évolue de 7,0% (Fr. 121,3 mios) par rapport au budget 2000 et de 9,7% par rapport aux comptes 1999. Le tableau ci-après décrit l’évolution des différentes aides et subventions :

Ecarts Ecarts Budget 2001 Budget 2000 Comptes 1999 B01-B00 B01-C99 (en francs) (en francs) 3651 Aides, subv. justice et sécurité 3'866'100 3'703'700 3'316'480 162'400 549'620 3652 Aides, subv. enseignement 76'446'200 74'721'200 71'527'348 1'725'000 4'918'852 3653 Aides, subv. culture, loisirs & sports 5'568'000 4'333'400 5'443'127 1'234'600 124'873 3654 Aides, subv. hygiène, santé 710'039'400 659'239'700 627'285'477 50'799'700 82'753'923 3655 Aides, subv. prévoyance sociale 204'885'400 112'323'800 101'299'596 92'561'600 103'585'804 3656 Aides, subv. environnement 150'700 150'700 127'993 22'708 3657 Aides, subv. trafic et énergie 76'819'400 70'685'600 61'359'990 6'133'800 15'459'410 3658 Aides, subv. éco. publ. et agriculture 24'722'000 25'400'100 20'103'967 -678'100 4'618'033 3659 Dons, aides et subv. casuels 111'000 121'000 114'950 -10'000 -3'950 365 Total des subventions aux institutions 1'102'608'200 950'679'200 890'578'928 151'929'000 212'029'272 3661 Aides justice et sécurité 607'100 407'100 914'675 200'000 -307'575 3662 Aides formation & études 25'838'200 24'713'000 24'711'141 1'125'200 1'127'059 3663 Aides culture, loisirs & sports 208'600 356'300 197'568 -147'700 11'032 3664 Aides hygiène, santé publique 122'000 123'100 50'447 -1'100 71'553 3665 Aides prévoyance sociale 714'219'100 743'066'300 778'132'869 -28'847'200 -63'913'769 3667 Aides trafic & énergie 30'000 30'000 30'000 3668 Aides éco. publ. et agriculture 16'872'700 19'782'700 1'584'320 -2'910'000 15'288'380 366 Total des subsides individuels 757'897'700 788'478'500 805'591'020 -30'580'800 -47'693'320 36 Total du groupe 36 1'860'505'900 1'739'157'700 1'696'169'948 121'348'200 164'335'952

Principales variations par rapport au budget 2000 : Subventions aux institutions de protection de la jeunesse + 4.7 mios Subventions aux institutions d’enseignement spécialisé + 3.0 mios Subventions à la FAREAS (remboursé par l’ODR au compte 45), effet technique + 84.2 mios Hospitalisation d’intérêt public 44.0 mios 5316 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Chaîne des urgences, reprise par l’Etat des services d’ambulances + 5.8 mios Programme de stabilisation des finances fédérales (trafic régional) + 6.4 mios Aide Sociale Vaudoise / Revenu Minimum de Réinsertion - 41.7 mios Financement des ETS pour les RMRistes de plus de 50 ans - 13.7 mios Transfert du financement des mesures de réinsertion professionnelle précédemment financées par le fonds de lutte contre le chômage + 7.0 mios Subsides à l’assurance maladie et accidents + 7.3 mios PC AVS/AI + 5.3 mios

37 Subventions redistribuées Le projet de budget 2001 évolue de – 4,9% (Fr.- 12,0 mios) par rapport au budget 2000 et de + 1,6% par rapport aux comptes 1999. Principales variations par rapport au budget 2000 : Suppression de la subvention versée en fonction de l’art. 114 a de la Loi scolaire - 14.2 mios Aménagement du territoire et protection de l’environnement + 3.0 mios

38 Attributions aux fonds Le projet de budget 2001 évolue de – 24,2% (- 4.5 mios) par rapport au budget 2000 et de - 21% par rapport aux comptes 1999. Principales variations par rapport au budget 2000 : Introduction des mouvements de fonds pour le renforcement du financement cantonal en matière d’asile (compensé au compte 4801) + 1.5 mio Transfert du financement des mesures de réinsertion professionnelle RMR précédemment financées par le fonds de lutte contre le chômage (voir compte 3668) - 7.0 mios Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5317

Revenus

Evolution des revenus par nature, comparaison budget 2001 - budget 2000 et comptes 1999.

Ecart Ecart (en francs) Budget 2001 Budget 2000 Comptes 1999 B01-B00 B01-C99 40 Impôts 3'004'455'600 2'641'340'000 2'713'328'854 363'115'600 291'126'746 41 Patentes, concessions 20'820'000 19'457'000 23'286'755 1'363'000 -2'466'755 42 Revenu du patrimoine 197'430'100 181'184'800 177'019'094 16'245'300 20'411'006 43 Taxes, émoluments, produits 345'123'200 325'716'300 312'506'229 19'406'900 32'616'971 des ventes 44 Parts à des recettes fédérales 324'211'000 308'720'000 287'613'277 15'491'000 36'597'723

45 Particip. et remb. de 920'431'500 841'590'000 835'080'365 78'841'500 85'351'135 collectivités publiques

46 Autres contributions et 243'760'000 154'416'600 175'101'763 89'343'400 68'658'237 subventions 47 Subventions à redistribuer 233'501'200 245'521'600 229'887'626 -12'020'400 3'613'574 48 Prélèvements sur les fonds 4'370'200 11'607'500 2'433'654 -7'237'300 1'936'546 49 Imputations internes 67'818'700 66'158'500 123'483'156 1'660'200 -55'664'456 Total 5'361'921'500 4'795'712'300 4'879'740'774 566'209'200 482'180'726

Le graphique ci-dessous compare les revenus par nature pour les budgets 2001 et 2000, ainsi que pour les comptes 1999. 5318 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5319

Bulletin des séances du Grand Conseil du Canton de Vaud

No 42 II

Séance du mardi mercredi après-midi 6 décembre 2000

______

Présidence de M. André GASSER, président

______5320 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

40 Impôts Le projet de budget 2001 évolue de 13,8% (Fr. 363,1 mios) par rapport au budget 2000 et de 10,7% par rapport aux comptes 1999. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5321

Ecart Ecart (en francs) Budget 2001 Budget 2000 Comptes 1999 B01-B00 B01-C99 4001 Impôt sur le revenu 1'767'350'000 1'557'500'000 1'572'759'684 209'850'000 194'590'316 4002 Impôt sur la fortune 314'300'000 280'000'000 265'737'335 34'300'000 48'562'665 4003 Impôt à la source 43'230'000 31'000'000 38'683'868 12'230'000 4'546'132 4004 Impôt spécial des étrangers 37'000'000 27'000'000 34'344'402 10'000'000 2'655'598 4011 Impôt sur le bénéfice net 238'000'000 187'500'000 213'831'135 50'500'000 24'168'865 4012 Impôt sur le capital 73'500'000 82'000'000 87'470'625 -8'500'000 -13'970'625 4013 Impôt complémentaire sur les 20'620'000 20'620'000 20'248'344 371'656 immeubles 4031 Gains immobiliers (y.c. part 69'200'000 66'000'000 68'518'841 3'200'000 681'159 des communes) 4041 Droits de mutation 102'000'000 90'000'000 97'003'332 12'000'000 4'996'668 4051 Impôts sur les successions et 115'000'000 94'000'000 112'097'928 21'000'000 2'902'072 les donations 4067 Taxes automobiles 195'200'000 178'000'000 176'248'533 17'200'000 18'951'467 Autres 29'055'600 27'720'000 26'384'827 1'335'600 2'670'773 Total groupe 40 3'004'455'600 2'641'340'000 2'713'328'854 363'115'600 291'126'746

Les impôts sur le revenu et la fortune budgétés pour 2001, dont la part s’élève à 70% du total des revenus fiscaux, prévoient des augmentations de quelque Fr. 240 mios ou 13,3% par rapport au budget 2000, valeurs identiques pour la comparaison avec les comptes 1999. Le graphique ci-dessous décrit l’évolution pour les dix dernières années, des principaux impôts cantonaux (voir également le chapitre 5). 5322 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

41 Patentes et concessions Le projet de budget 2001 évolue de 7% (Fr. 1,4 mio) par rapport au budget 2000 et de – 10,6% par rapport aux comptes 1999. Principale variation par rapport au budget 2000 : Concessions d’utilisation (eaux forces motrices) + 1.4 mios

42 Revenus du patrimoine Le projet de budget 2001 évolue de 9% (Fr. 16,2 mios) par rapport au budget 2000 et de 11,5% par rapport aux comptes 1999. Principales variations par rapport au budget 2000 : Redevances perçues auprès des centres de ravitaillement autoroutiers (dont nouveau Centre de Bavois) + 1.1 mio Revenus des comptes courants et des placements à court terme + 7.4 mios Intérêts des prêts au Fonds de compensation de l’assurance chômage + 1.1 mio Revenus des participations du patrimoine administratif + 5.8 mios Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5323

43 Taxes, émoluments, produits des ventes Le projet de budget 2001 évolue de + 6% (19.4 mios) par rapport au budget 2000 et de 10,4% par rapport aux comptes 1999. Principales variations par rapport au budget 2000 : a) Taxes, émoluments et produits des ventes (sauf compte 4361) Adaptation des barèmes des émoluments administratifs au Service des automobiles + 3.1 mios Taxe sur l’eau (participation des distributeurs d’eau en matière de maintien des ressources hydriques) + 13.0 mios Ventes d’imprimés et facturation des services de la CADEV + 4.1 mios b) Remboursements de traitements et charges sociales (= compte 4361) Diminution relative au remboursement des traitements du personnel ORP, LMMT et OCT - 8.9 mios Suppression de la correction sur la masse salariale 2000 - 14.2 mios Mesure probabiliste sur la masse salariale (postes budgétisés mais restant vacants) + 25.0 mios

44 Part à des recettes fédérales Le projet de budget 2001 évolue de 5,0% (Fr. 15.5 mios) par rapport au budget 2000 et de 12,7% par rapport aux comptes 1999. L’évolution de la part du canton aux différentes contributions est décrite dans le tableau ci-dessous : 5324 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Ecart Ecart (en francs) Budget 2001 Budget 2000 Comptes 1999 B01-B00 B01-C99 1 Impôt fédéral direct 231'700'000 230'000'000 205'420'834 -1'700'000 26'279'166

2 Impôt anticipé 15 700 000 20'000'000 8'662'620 4'300'000 7'037'380 3 Droit d'entrée sur les carburants 34'130'000 33'500'000 33'115'218 -630'000 1'014'782 4 Taxe d'exemption du 2 600 000 2'500'000 3'023'171 -100'000 -423'171 service militaire 5 Autres 40'081'000 22'720'000 37'391'434 -17'361'000 2'689'566

Total 324'211'000 308'720'000 287'613'277 -15'491'000 36'597'723

45 Participation, remboursements de collectivités publiques Le projet de budget 2001 évolue de 9,4% (Fr. 78,8 mios) par rapport au budget 2000 et de 10,2% par rapport aux comptes 1999. Principales variations par rapport au budget 2000 : Effets ETACOM inscrit au compte de régulation + 62.1 mios Participation communale aux charges d’enseignement + 33.7 mios Accord intercantonal sur le financement des universités (augmentation des montants forfaitaires) + 3.0 mios Participation communale aux classes de développement - 7.2 mios Participation communale aux dépenses sociales - 12.5 mios Subsides à l’assurance maladie et accident, part fédérale + 4.5 mios Participation des communes aux dépenses de réinsertion professionnelle - 5.7 mios

46 Autres contributions et subventions Le projet de budget 2001 évolue de 57,9% (Fr. 89,3 mios) par rapport au budget 2000 et de 39,2% par rapport aux comptes 1999. Principales variations par rapport au budget 2000 : Participation de la HES-SO aux frais d’enseignement et de R&D + 6.8 mios Remboursement par l’ODR de la subvention versée à la FAREAS (au compte 36), effet technique + 84.2 mios Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5325

47 Subventions à redistribuer Le projet de budget 2001 évolue comme le groupe 37, soit de – 4,9% (Fr – 12,0 mios) par rapport au budget 2000 et de + 1,6% par rapport aux comptes 1999.

48 Prélèvements sur les fonds Le projet de budget 2001 évolue de – 62,4% (Fr – 7,2 mios) par rapport au budget 2000 et de + 79,6% par rapport aux comptes 1999. Principale variation par rapport au budget 2000: Prélèvement sur le fonds de lutte contre le chômage (mesures de réinsertion professionnelle pour les bénéficiaires du RMR) + 6.9 mios

4.3 Budget selon la classification fonctionnelle 5326 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Evolution des charges brutes, comparaison projet de budget 2001 - budget 2000 Economie publique Bgt 01 : 307.0 Bgt 00 : 305.9 Ecart : 1.1 Pas de variation significative.

Environnement Bgt 01 : 73.6 Bgt 00 : 66.5 Ecart : 7.1 Les principales variations sont les suivantes : Subventions redistribuées à des communes + 3.0 mios Amortissement des investissements + 1.6 mio

Trafic Bgt 01 : 217.1 Bgt 00 : 207.4 Ecart : 9.7 La principale variation est la suivante : Aides et subventions pour les entreprises de transports publics + 6.0 mios

Prévoyance sociale Bgt 01 : 1262.2 Bgt 00 : 1199.9 Ecart : 62.3 Les principales variations sont les suivantes : Subvention de la FAREAS (voir revenus) + 84.2 mios Baisse des subsides ASV/RMR - 41.7 mios Participation à des charges fédérales d’AVS/AI + 13.9 mios Subsides à l’assurance maladie et accident + 7.3 mios PC AVS/AI + 5.3 mios Mesures de réinsertion professionnelle - 3.2 mios Mesures de réinsertion professionnelle (effet technique) - 6.9 mios ORP/LMMT - 10.0 mios Subventions versées par le Service de protection de la jeunesse + 5.3 mios Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5327

Santé Bgt 01 : 730.5 Bgt 00 : 679.0 Ecart : 51.5 Les principales variations sont les suivantes : Hébergement, soins à domicile et structures intermédiaires + 3.3 mios Hospitalisation d’intérêt public + 44.0 mios

Culture et loisirs Bgt 01 : 115.2 Bgt 00 : 114.4 Ecart : 0.8 Pas de variation significative.

Enseignement Bgt 01 : 1669.9 Bgt 00 : 1555.5 Ecart : 114.4 Les principales variations sont les suivantes : Politique salariale + 46.7 mios Aides financières versées aux communes en vertu de l’art. 114 a de la Loi scolaire (idem au 4722) - 14.2 mios Ouverture de nouvelles classes dans la scolarité obligatoire + 28.9 mios Ouverture de nouvelles classes et de filières dans les établissements professionnels et la HEV + 3.0 mios Financement des mesures psychothérapeutiques (idem au 4722) + 21.1 mios Subventions aux institutions d’enseignement spécialisé + 4.8 mios

Sécurité publique Bgt 01 : 432.5 Bgt 00 : 412.6 Ecart : 19.9 Les principales variations sont les suivantes : Activités de la Police cantonale + 2.3 mios Activités de l’OJV + 8.4 mios Activités des établissements pénitentiaires + 5.2 mios

Administration générale Bgt 01 : 373.6 Bgt 00 : 307.6 Ecart : 66.0 5328 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Les principales variations sont les suivantes : Amortissement des créances et débiteurs fiscaux + 36.5 mios Réallocations dans le cadre de la DM + 2.5 mios

Revenus

Evolution des revenus bruts, comparaison projet de budget 2001 - budget 2000 Economie publique Bgt 01 : 348.9 Bgt 00 : 341.4 Ecart : 7.5 La principale variation est la suivante : Revenus des participations du patrimoine administratif + 5.8 mios

Environnement Bgt 01 : 24.3 Bgt 00 : 7.9 Ecart : 16.4 Les principales variations sont les suivantes : Taxe sur l’eau (mesure Table ronde N° 2.014) + 13.0 mios Subventions redistribuées à des communes + 3.0 mios Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5329

Trafic Bgt 01 : 72.6 Bgt 00 : 69.3 Ecart : 3.3 La principale variation est la suivante : Service des routes, redevance perçue du nouveau centre de Bavois + 1.0 mio

Prévoyance sociale Bgt 01 : 590.1 Bgt 00 : 533.8 Ecart : 56.3 Les principales variations sont les suivantes : Subvention de l’Office féd. des Réfugiés (ODR) pour la FAREAS + 84.2 mios Part des communes aux dépenses sociales d’ASV et de RMR - 13.9 mios ORP/LMMT - 10.0 mios Mesures de réinsertion professionnelle (effet technique) - 6.9 mios

Santé Bgt 01 : 16.2 Bgt 00 : 12.1 Ecart : 4.1 La principale variation est la suivante : EtaCom, remboursement par le fonds de régulation + 7.6 mios

Culture et loisirs Bgt 01 : 6.6 Bgt 00 : 7.0 Ecart : -0.4 Pas de variation significative. 5330 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Enseignement Bgt 01 : 680.9 Bgt 00 : 600.3 Ecart : 80.6 Les principales variations sont les suivantes : Subventions à redistribuer aux communes en vertu de l’art 114 a de la Loi scolaire (idem au 3722) - 14.2 mios Participation des communes aux charges d’enseignement (ouverture de nouvelles classes ; EtaCom) + 64.2 mios Participation des cantons et de la Confédération au financement de l’UNIL + 5.0 mios Participation de la HES-SO au financement de la HEV + 6.8 mios Financement des mesures psychothérapeutiques par les communes (idem 3722) + 21.1 mios

Sécurité publique Bgt 01 : 412.1 Bgt 00 : 379.3 Ecart : 32.8 Les principales variations sont les suivantes: Taxe sur les véhicules + 17.2 mios Quote-part du canton à la redevance poids lourds (RPLP) + 14.6 mios

Administration générale Bgt 01 : 142.1 Bgt 00 : 121.4 Ecart : 20.7 Les principales variations sont les suivantes : Revenu des comptes courants et des placements à court terme + 7.4 mios Mesure probabiliste sur les salaires et traitements + 13.0 mios Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5331

Finances et impôts Revenus Bgt 01 : 3068.1 Bgt 00 : 2723.3 Ecart : 344.8 Charges Bgt 01 : 379.9 Bgt 00 : 330.1 Ecart : 49.8

Evolution des charges et des revenus de la classification fonctionnelle « Finances et impôt ».

L’augmentation des revenus des impôts s’élève à Fr. 344.8 mios entre les budgets 2001 et 2000. Par rapport aux comptes 1999, le projet de budget 2001 présente une augmentation de Fr. 293.9 mios. Cette classification fonctionnelle « Finances et impôts » regroupe essentiellement les intérêts de la dette et le produit des impôts. Les explications sont fournies au chapitre 4.2 « Budget par nature » sous les rubriques 32 « Intérêts passifs », 40 « Impôts » et 44 « Part à des recettes fédérales". 5332 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

5. EVALUATION DES RECETTES FISCALES

Recettes fiscales 2001

Les différentes analyses des recettes fiscales ont été effectuées sous le double angle technique et économique.

D’un point de vue technique, les méthodes employées jusqu’à ce jour demeurent inchangées, soit analyses faites de mai à août 2000 par le groupe de travail sur les recettes fiscales (groupe constitué de représentants de l’ACI, du SCRIS et du SFI).

Il faut toutefois rappeler que pour 2001, la principale difficulté a été la prise en considération des mesures Table ronde liées à la révision de la LI, alors que les débats au Grand Conseil se sont terminés le 4 juillet 2000.

La première analyse concerne principalement l’impôt sur le revenu et la fortune. Elle a consisté à évaluer les recettes 2001, non pas sur la base des taxations effectuées, car il s’agit de la 2ème année de la période fiscale, mais en tenant compte d’un certain nombre d’indices économiques.

La deuxième analyse est principalement basée sur l’évolution de la facturation de l’année en cours, soit 2000. S’il est constaté une augmentation soit par rapport aux mêmes périodes des années antérieures, ou soit par des éléments nouveaux, en principe conjoncturels, celle-ci peut être reportée sur le budget de l’année suivante, donc pour l’année 2001.

Sur la base de l’analyse de l’environnement économique, le Conseil d’Etat a décidé d’opter pour une vision raisonnablement optimiste de l’évolution conjoncturelle à court terme. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5333

Le détail des modifications intervenues figure dans les tableaux suivants :

Evolution 2000-2001

Budget 2000 2'706'220'000 Augmentation au 14 avril 2000 157'200'000 Budget 2001 déposé au 14 avril 2000 2'863'420'000 Travaux du Conseil d'Etat 193'580'000 Budget 2001 arrêté au 15 septembre 2000 3'057'000'000

Travaux du Conseil d'Etat

Budget déposé Modifications Modifications Modifications Budget arrêté au 15.04.2000 au 15.06.2000 au 31.07.2000 au 15.09.2000 au 15.09.2000

Impôt sur le revenu 1'634'000'000 131'800'000 -38'900'000 40'450'000 1'767'350'000 Impôt sur la fortune 312'000'000 6'000'000 -3'700'000 0 314'300'000 Impôt à la source 34'000'000 5'000'000 2'000'000 2'230'000 43'230'000 Impôt spécial des étrangers 30'000'000 9'000'000 -2'000'000 0 37'000'000 Impôt sur le bénéfice net 216'000'000 -800'000 12'800'000 10'000'000 238'000'000 Impôt sur le capital 87'000'000 -31'800'000 18'300'000 0 73'500'000 Impôt complémentaire s/les 20'620'000 00020'620'000 immeubles Impôt s/les gains 68'000'000 -22'800'000 12'000'000 12'000'000 69'200'000 immobiliers Droits de mutation 90'000'000 10'000'000 2'000'000 0 102'000'000 Impôt s/les successions & 100'000'000 15'000'000 0 0 115'000'000 donations Impôt récup. après 2'000'000 0 0 2'000'000 4'000'000 défalcation Intérêts de retard sur impôts 8'500'000 0008'500'000 Rbts de frais divers 100'000 000100'000 Amendes 8'500'000 0008'500'000 Part à l' impôt fédéral direct 231'700'000 000231'700'000 Part à l' impôt s/frontaliers 21'000'000 0 3'000'000 0 24'000'000

Total des revenus 2'863'420'000 121'400'000 5'500'000 66'680'000 3'057'000'000 5334 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Le scénario retenu est principalement lié à l’amélioration visible de l’économie au travers notamment du marché immobilier, principalement pour l’impôt sur les gains immobiliers, de l’impôt à la source et du bénéfice des sociétés ainsi qu’une progression plus importante des salaires supérieurs à Fr. 200'000.- que pour les autres salariés. Il implique toutefois une prise de risque supplémentaire par le Conseil d’Etat.

6. SUJETS PARTICULIERS

6.1 Budget des Hospices cantonaux Les dispositions de la Loi et du Règlement sur les Hospices cantonaux prévoient : - que le projet de budget des Hospices cantonaux figure en annexe du budget de l’Etat pour information ; - que la participation de l’Etat aux Hospices cantonaux figure au budget du Service de la santé publique ; - que le contrat de prestations établi entre l’Etat, d’une part, et les Hospices cantonaux et l’Université de Lausanne, Faculté de médecine, d’autre part, soit transmis aux membres du Grand Conseil en même temps que la demande de subvention. Les budgets concernant les établissements qui collaborent avec les Hospices (appelés Groupe Hospices) figurent dans le contrat de prestations à titre d’information, mais pas dans le budget de l’Etat au chapitre des Hospices. La participation de l’Etat pour ces “établissements sous contrat de collaboration” est cependant indiquée au chapitre Service de la santé publique. En cohérence avec les hypothèses retenues dans le budget de l’Etat de Vaud, d’une part, et compte tenu de l’état des négociations avec les assureurs, d’autre part, le projet de budget 2001 des Hospices s’élève en charges et en revenus à Fr. 807'863’700.- . Le budget tel que proposé montre donc un résultat équilibré. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5335

Après retraitement des charges communes, comme indiqué dans l’annexe au projet de budget, les charges prévues en 2001 augmentent de Fr. 54,9 mios soit de 7,8%. L’augmentation s’explique principalement par les éléments suivants : • Adaptation de la masse salariale (inflation, augmentations statutaires et suppression de la retenue solidarité) Fr. 20,6 mios (2,9%) • Effet de l’adaptation des effectifs et de la consommation de matériel médical suite à l’augmentation de l’activité Fr. 20,2 mios (2,9%) • Augmentation des charges d’investissements (taux d’intérêts et nouveaux décrets) Fr. 3,1 mios (0,4%) • Répercussion sur les coûts de l’évolution des techniques médicales Fr. 4,6 mios (0,7%) • Autres éléments incluant les projets de développement mentionnés au plan 2004, déduction faite des économies à réaliser, soit en net Fr. 2,4 mios (0.3%). Conformément aux directives budgétaires, les effets liés à l’introduction du nouveau statut de la fonction publique et à l’application du règlement des médecins assistants n’ont pas été pris en compte dans le budget 2001. La participation de l’Etat de Vaud au budget des Hospices s’élève pour 2001 à 388.3 mios de francs, contre Fr. 355,9 mios de francs au budget 2000 soit une progression de 9,1%. Hormis des éléments d’ajustement de la subvention 2000 (crédits supplémentaires) la progression est de 6,5%.

6.2 Transfert de la Confédération sur le canton

En date du 19 mars 1999, le Parlement fédéral a adopté le plan de stabilisation 1998 de la Confédération. Ce plan contribue à l’assainissement des finances fédérales en reportant pour près de Fr. 500 mios de charges sur les cantons (Fr. 41,6 mios pour VD) d’ici 2001. 5336 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Toutefois et aux vues de ce qui relève du budget de l’Etat de Vaud pour 2001, les effets de ces mesures se montent effectivement à Fr. 36,2 mios et sont réparties de la manière suivante :

Plan de stabilisation des finances fédérales Effet estimé Budget Commentaires 1998 (en mios de frs) de la mesure 1999 2000 2001 1 Réduction du taux de subventionnement 13.4 0.0 5.5 12.1 Augm. de la part du canton à l'indemnisation des en matière de trafic régional coûts non couverts - art. 49 LCdF. Subv. de la Conf. de 75 à 71% (5.49 mios) en 2000 et de 71 à 67.4% (6.599 mios) en 2001 2 Participation cantonale à l’AVS 16.0 15.0 15.5 16.5 Participation cantonale aux dépenses d'AVS passant de 3% en 1998 à 3.64% en 1999. L'effet financier est de 15.0 mios en 1999, de 15.5 mios en 2000 et 16.5 dès 2001 3 Participation aux dépenses cantonales en 1.1 0.0 1.2 1.5 Diminution du taux de subv. de 35 à 30% en 2000 et matière de bourses d’étude de 30 à 29% en 2001 4 Participation aux charges de 1.9 0.0 1.9 1.9 Diminution du taux de subv. de 36 à 32% en 2000 fonctionnement de la formation professionnelle 5 Participation aux charges de 2.1 0.0 2.5 2.5 En 2000: diminution du taux de subv. des salaires fonctionnement des institutions de des éducateurs diplômés de 40 à 30% et l’éducation suppression du subv. des salaires des éducateurs titulaires d'un diplôme universitaire (de 25 à 0%). bis 0.0 1.4 1.4 La conf. ne couvre plus le déficit réel (entre fr. 180.- à fr. 250.- par jour) découlant du placement des réfugiés mineurs dans des institutions, mais limite sa participation à un forfait se montant à fr. 40.-. 6 Participation aux dépenses 0.1 0.0 0.0 0.0 Passage du système de subventionnement en % d’investissement dans les établissements des investissements (env. 50%), au système d’exécution des peines et de correction forfaitaire

7 Réduction taux de subventionnement des 1.9 0.0 0.3 0.3 Dès 2000, diminution du taux de subv. des routes routes principales (plaine/Alpes/Jura) principales alpestres (-10%, soit d'env. 60% à 50%) et des routes principales de plaine (-5%, soit d'env. 50% à 45%) 8 Subvention séparation du trafic 1.3 0.0 0.0 0.0 Suppression de la subv. d'env. 65% (env. 2.6 mios, addition des mesures 8 et 9) qui était versée précédemment par la Conf. aux entreprises de chemins de fer. Sans base légale, le canton ne peut se substituer à la Conf. en versant elle-même cette subv. Dans l'attente, il n'y a donc pas d'effet sur le budget de l'Etat 9 Subvention passage à niveaux 3.8 0.0 0.0 0.0 idem

Total des reports de charges 41.6 15.0 28.3 36.2 Ainsi, le budget 2001 comporte pour quelque Fr. 36.2 mios de report de charges de la Confédération, soit Fr. 7.9 mios de plus qu’en 2000 et Fr. 21.2 mios de plus qu’en 1999.

6.3 Nouvelle méthode de comptabilisation de l'enclassement de la rentrée scolaire

Le budget 2001 comprend les effets financiers liés à deux rentrées scolaires, soit celles de 2000 et de 2001. En effet, le Conseil d’Etat a décidé d’intégrer les coûts relatifs à l’engagement d’enseignants supplémentaires. Des éventuels crédits supplémentaires pourront toutefois être octroyés afin les prévisions à la réalité constatée. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5337

Le crédit supplémentaire pour la rentrée 2000 et le budget 2001 du DFJ ont été préparés sur la base d’une méthode de calcul validée par le DFIN et le DFJ. Celle-ci tient compte de l’évolution du nombre d’élèves, d’un nombre moyen d’élèves par classe, du taux d’encadrement (nombre d’enseignant par classe) et du salaire moyen des enseignants.

L’évolution de la démographie scolaire, telle qu’elle ressort des prévisions établies par le SCRIS et la mise en œuvre progressive du projet entaînent une augmentation sensible du nombre d’enseignants et donc de la masse salariale enregistrée au SENEPS.

L’évolution du nombre d’élèves depuis 1999 se présente comme suit :

Nombre d’élèves en 1999, 2000 et 2001 (chiffres du SCRIS)

1999 2000 2001 Evol. 1999-2001 Cycle initial 14’253 14’351 14’430 + 177 él. Cycles 29’937 30’015 29’826 - 111 él. primaires Secondaire 32’073 33’561 34’888 + 2'815 él.

S’agissant d’EVM, il a été pris en considération les étapes de ce projet qui doivent être réalisées en 2000 et 2001, soit :

- la généralisation d’EVM au premier cycle primaire et l’introduction d’EVM dans des établissements « explorateurs » au deuxième cycle primaire ;

- la généralisation d’EVM en 7ème année en 2000 et en 8ème année en 2001, et l’introduction d’EVM dans des établissements « explorateurs » en 9ème année en 2001. 5338 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Il découle de ce qui précède l’accroissement suivant du nombre de classes :

Nombre de classes en 1999, 2000 et 2001

1999 2000 2001 Evol. 1999-2001 Cycle initial 720 725 729 + 9 classes Cycles 1’417 1’458 1480 + 63 classes primaires Secondaire 1’618 1’694 1767 + 149 classes

Le nombre d’élèves et de classes étant connu, il est donc possible d’établir le tableau ci-dessous présentant l’évolution du nombre moyen d’élèves par classe :

Nombre moyen d’élèves par classe en 1999, 2000 et 2001

1999 2000 2001 Cycle initial 19,79 él./cl. 19,79 él./cl. 19,79 él./cl. Cycles primaires 21,13 él./cl. 20,59 él./cl. 20,15 él./cl. Secondaire 19,82 él./cl. 19,81 él./cl. 19,74 él./cl.

En conséquence, les 72 classes ouvertes aux cycles initial et primaire et les 149 nouvelles classes en secondaire permettront de tenir compte de l’évolution de la démographie scolaire, d’une part, et d’améliorer la situation en diminuant le nombre d’élèves par classe aux niveaux primaire et secondaire, d’autre part. Ce faisant, il a été tenu compte de l’introduction du projet EVM dans les classes et les degrés de scolarisation concernés. S’agissant du cycle initial, seule l’évolution du nombre d’élèves prévaut puisque toutes les classes de l’école enfantine ont déjà adopté les règles de fonctionnement et le concept pédagogique que propose le projet EVM. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5339

En conclusion, le budget 2001 inclut les dépenses supplémentaires inhérentes à l’augmentation suivante des effectifs des enseignants :

ETP d’enseignants supplémentaires en 2000 et 2001

Août 2000 Août 2001 TOTAL Cycles initial et + 52,90 ETP + 29,90 ETP + 82,80 ETP primaire (UB 222) Secondaire + 123,12 ETP + 118,26 ETP + 241,38 ETP (UB 223) TOTAL + 176,02 ETP + 148,16 ETP + 324,18 ETP

A ces 324,18 ETP supplémentaires s’ajoute la création de 12,20 ETP au niveau secondaire pour permettre l’introduction de la nouvelle grille horaire (32ème période). Ces ETP n’ont pas d’incidence sur le nombre de classes.

6.4 Promotion économique exogène

La dynamisation de la promotion économique en Europe et en Asie du Sud occasionnera vraisemblablement des frais supplémentaires. Le cas échéant, le Conseil d'Etat présentera une demande de crédit supplémentaire durant le premier semestre 2001. Elle sera fondée sur un bilan intermédiaire décrivant le niveau de réalisation des objectifs fixés au DEV par le Département de l'économie. 5340 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

7. BUDGET ET PLAN D'INVESTISSEMENT 2001-20045

7.1 Introduction

Le budget d’investissement pour 2001 déposé par les départements s’élève à Fr. 398 mios. Par nature de crédit, il se présente comme suit :

(en mios de francs) 2001 Crédits cadre 61 Crédits de regroupement Objets en cours 41 Nouveaux objets 17 Crédits simples Objets en cours 122 Nouveaux objets 157 Total 398 Dont nouveaux objets 174 Dont objets informatiques 31

A l’instar des années précédentes, le Groupe de détermination en matière d’investissement (GDI) a procédé à une analyse comparative des projets d’investissement et a établi une proposition de budget sur la base des directives du Conseil d’Etat. Ce dernier a ensuite arrêté le budget d’investissement pour 2001 à un montant net de Fr. 213,5 mios. Au cours de l’année 2001, les départements procéderont à la modification des tranches de crédit annuelles (TCA) au 31 janvier, 31 mai et 30 septembre 2001. Les dépenses nettes inscrites au budget d’investissement déposé pour 2001 (hors M2 – Prolongement du métro Lausanne-Ouchy vers Vennes et Epalinges) ont augmenté de 13% par rapport à celles inscrites au budget 2000.

5 Voir annexe au présent EMPD détaillant les objets d'investissement Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5341

(en mios de francs) Budget 1999 Budget 2000 Budget 2001* Budget déposé (a) 360.7 291.0 328.2 Budget voté ** 207.6 202.9 213.5 Volants de réserve 39.3 50.0 50.0 Total (b) 246.9 252.9 263.5 Ecart (a-b) 113.8 38.1 64.7 Soit 32% 13% 20% * demande de crédit pour le projet M2 non incluse ** budget 2001 proposé au vote du Grand Conseil

Par conséquent, 20% des dépenses demandées ne peuvent être retenues pour 2001 au lieu de 13% pour le budget 2000.

7.2 Travaux du GDI dans la procédure 2001

Le budget d’investissement 2001 a été déposé à Fr. 398 mios de dépenses nettes (incluant Fr. 70 mios au titre projet M2). Le Conseil d’Etat a chargé le DFIN et le GDI de lui proposer un budget hors M2, abaissé à Fr. 200 mios - avec des variantes à Fr. 220 et Fr. 240 mios - de dépenses nettes avec deux volants de réserve de Fr. 30 et Fr. 20 mios. 5342 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Pour ce faire, chaque objet d’investissement non encore voté, de même que chaque crédit-cadre et chaque objet regroupé, ont été soumis à l’analyse du GDI telle que décrite dans les instructions budgétaires. Comme pour 2000, les objets d’investissement ont été étudiés et notés sur une échelle de 1 à 5, 5 étant la meilleure note. Les travaux de notation ont pour but de permettre la comparaison des projets d’investissement sur une base commune. Ces travaux prennent en compte un large spectre de paramètres. Compte tenu des contraintes budgétaires, seule la réalisation des objets indispensables au bon fonctionnement de l’Etat a pu être envisagée. Dans une première approche, le GDI a essayé de proposer un budget à Fr. 202 mios. Néanmoins, après un examen minutieux et négociation avec les services, le GDI est arrivé à la conclusion qu’il était difficile de maintenir le budget à ce montant. Ce dernier a été ajusté à la hausse à Fr. 210 mios. Dans sa séance du 28 juin 2000, le Conseil d’Etat a pris acte du budget proposé et a demandé qu’il soit complété par deux volants de réserve de Fr. 30 mios et Fr. 20 mios. Ainsi, les deux variantes de Fr. 220 mios et Fr. 240 mios ont été abandonnées.

La démarche du GDI pour arriver à la variante proposée est décrite ci-dessous : − Parmi les nouveaux projets figure celui du M2, prolongement du métro Lausanne-Ouchy vers Vennes et Epalinges, soit Fr. 70 mios de dépenses nettes annuelles inscrites par le Département des infrastructures sur 4 ans et demi. Ce projet qui sera soumis au référendum populaire en juin 2001, nécessite un mode de financement spécifique compte tenu de son importance au regard des finances du Canton. Un financement externe dans une structure juridique ad hoc est recherché. C’est pourquoi il a été retiré du budget et du plan d’investissement déposé. (en mios de francs) 2001 Budget déposé 398.2 Retrait de M2 (70.0) Budget déposé hors M2 328.2

− Comme le budget déposé hors nouveaux projets (Fr. 224 mios) était supérieur au budget demandé par le Conseil d’Etat (Fr. 200 mios), chaque membre du GDI a travaillé au sein de son département afin de réduire les Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5343

dépenses qui ne présentaient pas une priorité absolue. Cette démarche a conduit au résultat suivant : (en mios de francs) 2001 Budget déposé hors M2 328.2 Augmentations 9.1 Reports (38.6) Budget après modification par les 298.7 départements

− Le GDI et le Comité de validation informatique (CVI) ont ensuite proposé de redimensionner la tranche de crédit annuelle 2001 de certaines dépenses d’investissement et, pour partie, de les intégrer dans les volants de réserve. Ainsi, au cours de l’année 2001, s’il s’avérait que des objets inscrits au budget prennent du retard; certaines dépenses d’investissement reportées lors de l’élaboration du budget pourraient alors être engagées. (en mios de francs) 2001 Budget après modification par les 298.7 départements Total des redimensionnements nets (54.1) Budget après redimensionnement 244.6

− Par ailleurs, le GDI a proposé de reporter en 2002 et 2003 une partie des dépenses en raison de l’état d’avancement des projets ou de la priorité qui leur a été accordée. (en mios de francs) 2001 Budget après redimensionnement 244.6 Dépenses reportées en 2002 (19.1) 2003 (8. 1) Total des reports (27.2) Budget après reports 217.4

− Enfin, le GDI a suggéré le retrait du plan d’investissement de quelques projets qui y étaient inscrits depuis plusieurs années. 5344 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

(en mios de francs) 2001 Budget après reports 217.4 Objets dont le retrait était proposé (7.0) Budget présenté par le GDI 210.4

A la suite de ces différents travaux, le GDI a présenté au Conseil d’Etat un budget d’investissement ramené à Fr. 210,4 mios.

7.3 Budget définitif 2001

Le Conseil d’Etat a pris connaissance du préavis du GDI. Lors de sa séance du 18 août 2000, il a analysé les objets et a apporté quelques modifications afin de répondre à quelques besoins spécifiques des départements. Ainsi, le Conseil d’Etat a décidé d’augmenter les dépenses relatives à trois objets dont Fr. 2 mios supplémentaires pour les pôles de développement économique.

(en mios de francs) 2001 Budget présenté par le GDI 210.4 Ajustements du Conseil d’Etat 3.1 Budget arrêté par le CE 213.5

Compte tenu des éléments exposés ci-dessus, le budget d’investissement a été arrêté à Fr. 213,5 mios. A ces montants viennent s’ajouter deux volants de réserve de Fr. 30,2 mios pour le premier et Fr. 19,8 mios pour le second. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5345

Les postes les plus importants au budget 2001 sont les suivants (en mios de francs) : Polycom- Renouvellement d’équipement de trans. 5.0 Protection des eaux - Subventions 4.5 Université de Dorigny 4.0 Gymnase de Morges 23.8 ERAG 5.5 Bâtiment Bugnon-Est 10.6 Construction d’un centre psychiatrique à Yverdon 5.0 Routes cantonales 15.0 Routes nationales 15.5 Pôles de développement économique 7.0 Conventions de renouvellement techniques 8.0 Améliorations foncières 8.5 Réseau cantonal vaudois - Phase 3 4.0

Le tableau ci-dessous présente les principaux projets ayant subi des réductions (les diminutions ne tiennent pas compte des montants inscrits dans les volants 5346 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

de réserve), en raison principalement de redimensionnement ou de reports dans le temps, dont les principaux sont listés ci-après (en mios de francs) : Tridel – Projet d’usine d’incinération 5.0 Routes cantonales 6.0 Routes nationales 4.2 Réaménagement de la Cité et Ecole de Chimie 3.0 Polycom 7.5 Protection des eaux – Subventions 4.5 Université de Dorigny – Construction 5.2 Pôles de développement économique 7.4 Conventions de renouvellement techniques 4.6 MAP – Agrandissement de La Croisée 7.2 Centre des congrès et des expositions de Montreux 3.5

Le Conseil d’Etat a pris la décision de reporter ou de retirer du plan les objets suivants :

(en mios de francs) 2001 Objets conservés dans le plan et reportés Maison cantonale de l’environnement – Etude 0.5 Centre de formation des bûcherons 0.4 Musées et jardins botaniques – Serres 0.8 Objets retirés du plan Création du projet SIRE 0.5 RECONFOR Reconstruction de forêts suite Lothar * 3.3 Mise à disposition de PC aux députés du GC 1.0 Avenches – Forum - Achats de terrains 0.5 Total 7.0 Projets retirés du plan mais sans impact sur 2001 Piscine d’enseignement cantonale Salles de gymnastique à la vallée du Flon * Toutes les dépenses relatives à la réparation des dégâts causés par l’ouragan Lothar seront imputées sur le budget de fonctionnement 2000.

Volants de réserve Comme pour les budgets d’investissement 1999 et 2000, le Conseil d’Etat a décidé de reconduire la procédure des volants de réserve. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5347

En effet, ceux-ci sont constitués de dépenses qui pourraient être rapidement engagées, s’il s’avérait en cours d’année que les dépenses réelles n’atteindraient pas l’objectif voté par le Grand Conseil. En ce qui concerne le mécanisme d’utilisation précis de ces volants de réserve, il est envisagé de procéder au contrôle de l’utilisation des tranches de crédit annuelles au 31 janvier, 31 mai et 30 septembre 2001. Le tableau ci-dessous montre l’amélioration de la gestion du budget d’investissement ainsi réalisée. En effet, en 1999 l’écart entre les dépenses nettes effectives d’investissement par rapport à celles budgétées n’était plus que de 5% au lieu de 30% en 1997

(en mios de francs) 1997 1998* 1999* Budget voté 288.4 300.0 207.6 Dépenses 202.1 263.7 196.3 Ecart 86.3 36.3 11.3 30% 12% 5% * y compris Plan de relance de la Confédération

Au 31 janvier et 31 mai 2000, un total de Fr. 20,5 mios des volants de réserve ont été activés pour compenser des diminutions nettes des dépenses d’investissement. 5348 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Informatique

Les projets informatiques ont été examinés en collaboration avec la DPSI, conformément à la procédure décrite au chapitre N° 3.3.2.1.

Plan de relance de la Confédération

Les effets du plan de relance de la Confédération dont le but était d’encourager des investissements additionnels au bénéfice des subventions de la Confédération, se sont répartis de 1998 à 2000 comme suit, en terme de dépenses nettes :

(en mios de francs) 1998 1999 2000 budget 18.0 11.4 2.0 dépenses 14.0 10.9 NC NC : non connu

Le plan de relance de la Confédération de 1998 n’a pas d’impact sur le budget d’investissement 2001, car il s'achève en 2000. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5349

7.4 Evolution des dépenses d'investissement et des amortissements

Au niveau du patrimoine administratif de l’Etat, les dépenses nettes d’investissement et leurs amortissements ont évolué comme suit ces dernières années :

Evolution des dépenses d'investissement en millions de fr. et de la charge d'amortissement 280 260 240 220 200 Investissement 180 amortissements 160 140 120 100 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 B B 2000 2001

Plan d'investissement 2002 à 2004

Le Conseil d’Etat a également pris acte des dépenses d’investissement demandées par les départements pour les années 2002-2004, qui s’élèvent à :

montant (en mios de francs) hors M2 2002 355.8 2003 341.0 2004 287.0 5350 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Ces chiffres donnent une première appréciation de l’évolution des dépenses d’investissement. L’écart considérable entre le budget 2001 et le plan déposé pour 2002 et 2003 s’explique en partie par le report de dépenses de 2001 sur 2002 et 2003 suite aux mesures prises pour éviter une progression trop forte des dépenses d’investissement, compte tenu de la réalisation en cours de projets importants. Les principaux objets en cours ou envisagés sont les suivants :

(en mios de francs) 2001 2002 2003 Projet d’usine d’incinération Tridel 8.0 8.0 Gymnase de Morges 23.8 22.8 13.1 EINEV Yverdon – Agrandissement 0.6 4.7 12.0 Université de Dorigny – Construction 4.0 14.7 11.6 Centre de traitement psychiatrique à Yverdon 5.0 8.8 5.2 Bâtiment Bugnon Est 10.6 14.6 3.6 Pôles de développement économiques * 7.0 23.2 20.4 Routes cantonales 15.0 20.2 22.0 Routes nationales – Construction 15.5 21.1 11.9 Conventions de renouvellement techniques 8.0 16.4 16.9 Agrandissement MAP La Croisée 0.8 7.0 8.5 * Ces montants comprennent les prêts remboursables qui seront inscrits au bilan dans un compte de prêts et non en dépenses d’investissement dans un compte du patrimoine administratif de l’Etat de Vaud

8. BESOIN DE FINANCEMENT

Le besoin de financement est défini comme étant l’excédent de charges de fonctionnement augmenté de la part des investissements non couverte par les amortissements. Excédent de charges de fonctionnement 199.6 Dépenses d’investissement 213.5 Amortissements (total) (294.5) Besoin de financement 118.6 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5351

Le tableau ci-dessous présente l’évolution des besoins de financement et des investissements pour les 10 dernières années :

Besoins de financement et dépenses d'investissement

600

500

400

337

300

Millions de frs 214

200 203

100 119

0 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Besoins de financement Dépenses d'investissement

Le besoin de financement correspond à l’augmentation de la dette due à l’activité opérationnelle de l’Etat. Il n’intègre pas, pour les valeurs 2000 et 2001 calculées à partir des budgets, les variations prévisionnelles des postes du bilan autres que celles liées aux investissements, telles que les variations des débiteurs fiscaux ou des prêts par exemple. Ces dernières sont toutefois intégrées dans le calcul du plafond de l’endettement sur la base d’évaluations.

9. PROJECTIONS FINANCIÈRES

La démarche projections financières vise à renseigner sur l’évolution de la situation financière du canton sur la base des options prises et d’hypothèses. Elle représente la première étape du processus de planification. 5352 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

9.1 Contexte général

La demande et l’offre des différentes prestations publiques dépend essentiellement de l’évolution socio-économique et démographique du canton. Sur la base d’indicateurs, les départements ont évalué et converti leurs besoins en flux financiers.

Indicateurs démographiques Les principales hypothèses retenues en mai 2000 sont présentées ci-dessous :

∆% ∆% Population VD 2000 2004 2007 2000-04 2000-07 0 – 19 ans 143 894 148 638 + 3.30 152 037 + 5.66

20 – 64 ans 375 973 388 350 + 3.29 399 021 + 6.13

65 – 79 ans 70 174 71 328 + 1.64 75 154 + 7.10

80 ans et plus 26 666 30 233 +13.38 32 253 +20.95

Total 616 708 638 548 +3.54 658 465 +6.77

Source : SCRIS L’évolution de la population est caractérisée par une augmentation du solde migratoire et par un allongement de l’espérance de vie. L’accroissement de la population de moins de 20 ans signifie pour l’Etat que les coûts pour l’enseignement vont continuer à augmenter, mais la croissance démographique la plus significative se trouve dans la population de plus de 80 ans ; ce phénomène aura comme conséquence une hausse des coûts de la santé et de la prévoyance sociale.

Indicateurs économiques Les prévisions économiques à long terme publiées sont empreintes d’incertitude. Les tendances ne s'inversent pas instantanément et l'impact sur les finances de l'Etat intervient avec un temps de retard. En effet, l'imposition directe des personnes physiques basée sur les revenus antérieurs ne bénéficie de l’embellie conjoncturelle que plusieurs années après sa survenance. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5353

Le scénario économique retenu en mai 2000 pour les projections est le suivant :

Indicateurs Suisse 2000 2001 2002 2003 2004 Croissance du PIB réel 2.5% 2.3% 2.0% 2.0% 2.0% Taux chômage 1.9% 1.7% 1.6% 1.6% 1.6% Taux d’inflation 1.3% 1.7% 2.0% 2.0% 2.0% Salaires nominaux 2.0% 2.3% 2.0% 2.0% 2.0%

Indicateurs Vaud 2000 2001 2002 2003 2004 Taux chômage 2.9% 2.6% 2.4% 2.4% 2.4% Chômeurs 9 288 8 311 7 626 7 626 7 626 Chômeurs de longue durée 1 533 1 206 1 107 1 107 1 107 12 à 24 mois 789 622 570 570 570 24 mois et plus

Le scénario retenu intègre une reprise avec une croissance annuelle qui tend vers 2%, une inflation modérée de 2% également et une légère augmentation du pouvoir d’achat des salariés. Les principales variations sont cependant la diminution substantielle du taux de chômage et une augmentation sensible des taux d’intérêt. 5354 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Pour comparaison, le tableau ci-après présente les dernières prévisions disponibles des principaux instituts du pays :

Instituts KOF Créa BAK UBS CS SECO période 10 / 00 4 / 00 3 / 00 9 / 00 9 / 00 5 / 00 Produit intérieur brut 1998 : 2.3 1999: 1.5 2000 2.9 2.5 2.3 3.5 3.3 3.1 2001 2.2 2.0 2.1 2.2 2.5 2.1 2002 1.5 2.0 Inflation 1998 : 0.0 1998: 0.8 2000 1.7 1.3 1.6 1.9 1.7 1.5 2001 0.8 1.7 1.7 1.8 1.8 1.7 2002 0.8 1.9 Taux de chômage 1998 : 3.9 1999 : 2.7 2000 2.0 2.3 2.3 2.0 2.0 2.0 2001 1.9 2.3 2.2 1.8 1.9 1.8 2002 2.1 1.8 Sources : SCRIS KOF : Institut de recherches conjoncturelles de l’EPF-Zurich Créa : Institut ‘Créa’ de macroéconomie appliquée (HEC-Lausanne) BAK : Konjunkturforschung Basel AG SECO : Secrétariat à l'économie

Au début octobre, nous constatons que la croissance du PIB faite en avril de cette année pour les périodes 2001 et 2002 se confirme. Le taux d’inflation retenu pour 2001 concorde également avec les prévisions, mais le taux utilisé pour 2002 est légèrement supérieur aux prévisions. Cependant, cette approche prudente se justifie pleinement compte tenu de la flambée des cours de l’or noir.

Les taux de chômage présentés par les instituts pour les années 2000 à 2002 sont supérieurs à celui retenu pour l’établissement des projections ; ces Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5355

dernières pourraient présenter une évolution du marché de l’emploi trop optimiste. Une incertitude subsiste si le taux du franc suisse reste élevé par rapport à l’Euro, car le flux des exportations risque d’être ralenti. Ce phénomène peut avoir des répercussions négatives sur la croissance économique nationale. Pour le moment, les inconvénients de la force du franc suisse sont compensés par une demande européenne intérieure ferme.

Hypothèses complémentaires Nouveau statut du personnel : en l’absence de simulation fine des impacts de la nouvelle loi et compte tenu de la neutralité des coûts annoncée, cet élément n’est pas inclus dans les projections. Nouvelle péréquation financière intercantonale : compte tenu des incertitudes quant aux impacts financiers de ce projet, cet élément n’est pas pris en compte. EtaCom : durant la phase transitoire, les impacts financiers étant globalement nuls pour le canton, les impacts sectoriels ne sont pas pris en compte au-delà de ce qui est enregistré dans le budget 2001. Les deuxième et troisième trains de mesures ne sont pas intégrés, car les modalités de mise en œuvre restent à définir. Risque financier : malgré sa situation financière, il n'est pas tenu compte d'un surcoût du financement de la dette (prime de risque demandée par les marchés). En revanche, les impacts du plan de stabilisation de la Confédération et les effets financiers des mesures retenues dans le cadre de la Table ronde sont inclus.

9.2 Résultats des projections

Compte tenu de la nature des projections financières, le déficit qui en résulte est une indication de l’évolution probable. Si celui-ci est un indicateur de tendance fiable, il n’en reste pas moins chargé d’incertitudes, d’autant plus importantes que l’horizon temporel est éloigné. Les tableaux qui suivent indiquent les résultats des projections pour le compte de fonctionnement. Les chiffres ci-dessous présentent quelques différences par rapport aux résultats communiqués lors de la conférence de presse sur le budget 2001, à la suite de l’actualisation du calcul des intérêts. 5356 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Projections financières

En mios de francs Comptes Budget Budget Proj. Proj. Proj. 1999 2000 2001 2002 2003 2004

30 Autorité et personnel……………… 1’718.5 1'816.9 1'910.0 2'033.4 2'148.6 2'244.8 31 Biens, services et marchandises….. 373.6 350.7 386.5 397.9 388.3 398.7 32 Intérêts passifs……………………. 272.6 290.2 335.1 338.3 347.5 373.8 33 Amortissements……………….….. 267.3 257.3 294.5 304.0 312.5 314.2 34 Parts et cont. Avec/sans affectations 44.1 40.1 45.0 45.0 45.0 45.0 35 Remboursements, part. et subv. à des collectivités publiques……….. 335.2 354.2 414.6 414.3 419.7 437.0 365 Sub. à des institutions privées …… 890.6 950.7 1'102.6 1'148.4 1'198.3 1’229.6 366 Subsides individuels……………… 805.6 788.5 757.8 727.6 730.0 742.2 37 Subventions redistribuées…….….. 229.9 245.5 233.5 234.3 235.2 236.1 38 Attributions aux fonds……………. 17.8 18.6 14.1 14.1 14.2 14.2 39 Imputations internes………………. 123.5 66.2 67.8 67.8 67.8 67.8

Charges 5'078.7 5'178.9 5'561.5 5'725.1 5'907.1 6'103.4

En mios de francs Comptes Budget Budget Proj. Proj. Proj. 1999 2000 2001 2002 2003 2004

40 Impôts…………………………….. 2'713.3 2'641.3 3'004.5 2'983.9 3'087.4 3'252.8 41 Patentes, 23.3 19.5 20.8 21.2 21.6 22.1 concessions……………… 42 Revenus du patrimoine…………… 177.0 181.2 197.4 192.9 194.2 195.6 43 Taxes, émol., produits des ventes .. 312.5 325.7 345.1 321.3 328.5 331.7 44 Part à des recettes fédérales………. 287.6 308.7 324.2 363.5 362.8 370.8 45 Participations et remboursements 835.1 841.6 920.4 925.7 950.0 974.0 de collectivités……………………. 46 Autres contributions et subventions 175.1 154.4 243.8 245.1 252.1 255.6 47 Subventions à redistribuer………… 229.9 245.5 233.5 234.3 235.2 236.1 48 Prélèvement sur les fonds………… 2.4 11.6 4.4 2.8 2.8 2.8 49 Imputations internes………………. 123.5 66.2 67.8 67.8 67.8 67.8

Revenus 4'879.7 4'795.7 5'361.9 5'358.5 5'502.4 5'709.3

Excédent de charges 199.0 383.2 199.6 366.6 404.7 394.1 Petit équilibre 203.2 213.4 213.9 220.2 227.2 227.4 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5357

Commentaires sur les comptes de charges :

30 Autorités et personnel La croissance annuelle moyenne est de 5,5% sur la période 2001-2004. L'effet de l'application du statut actuel est intégré, à savoir : augmentations annuelles légales auxquelles s'ajoute la pleine indexation selon les hypothèses d'inflation décrites précédemment. Dès 2004, la diminution de la part des cotisations patronales à l’assurance chômage est prise en compte. L'autre paramètre important de la masse salariale est la croissance du nombre de collaborateurs. Les augmentations se retrouvent dans plusieurs domaines, notamment la formation et la sécurité.

31 Biens, services et marchandises L’augmentation des charges d’acquisition de fourniture et de mobilier ainsi que des frais d’entretien courants sont à mettre en corrélation avec la hausse des effectifs de personnel. En effet, la venue de nouveaux collaborateurs engendrent des coûts d’infrastructure supplémentaires. Le programme des réallocations DM est inscrit globalement pour un montant annuel de Fr. 17 mios jusqu’en 2002 et il se termine à la fin de cet exercice.

32 Intérêts passifs A l’augmentation continue de la dette s’ajoute une hausse des taux d’intérêts.

33 Amortissements L'augmentation découle de l'amortissement des nouveaux investissements envisagés pour les prochaines années et des pertes sur les créances d’impôts. Aucun amortissement des pertes reportées (découvert au bilan) n'est prévu à ce stade.

35 Remboursements, participations et contributions à des collectivités publiques Le principal facteur de variation est la part du canton au financement de l'AVS et de l’AI, qui augmente proportionnellement à l’accroissement des rentes versées. 5358 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

365 Subventions à des institutions privées Ces subventions concernent le financement cantonal des hôpitaux et des institutions à caractère social pour l'essentiel. Les principaux facteurs d’augmentation sont la démographie et la politique salariale.

366 Subsides individuels • Aides à l’assurance maladie : diminution de 3% de l’enveloppe subventionnable par la Confédération. Malgré la diminution des subsides versés, la part à charge du canton augmente. • Prestations complémentaires à l’AVS/AI : l’augmentation attendue est à mettre en relation avec l’évolution démographique ; • ASV/RMR : une diminution de 16% des besoins est attendue entre 2001 et 2004. Elle découle de la rapide décrue du chômage.

Commentaires sur les comptes de revenus :

40 Impôts L’amélioration du contexte économique apporterait environ Fr. 250 mios de recettes fiscales supplémentaires entre 2001 et 2004. Cette progression pourrait cependant être ralentie par la suppression d’une partie des recettes fiscales sur les successions, si l’initiative était acceptée par les citoyens vaudois.

44 Part à des recettes fédérales En 2001, la part du canton au produit de la Redevance poids lourd liée aux prestations est évaluée à Fr. 14,6 mios et elle augmente progressivement pour atteindre Fr. 19 mios en 2004.

45 Participations et remboursements de collectivités publiques Ce poste évolue en fonction des charges liées à la scolarité obligatoire et à la facture sociale. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5359

Projections par classe fonctionnelle

Par principaux domaines d’activité, la situation se présente comme suit :

Comptes Budget Proj. Evolution 1999 2001 2004 2001-2004 en mios en% Charges 5'078.7 5'561.6 6'103.4 541.8 9.7 2. Enseignement 1'471.8 1'579.3 1'737.0 157.7 10.0 4. Santé 660.4 754.3 854.9 100.6 13.3 5. Prévoyance sociale 1'137.4 1'205.1 1'255.7 50.6 4.2 6. Trafic 171.3 198.8 227.7 28.9 14.5 8. Economie publique 269.0 284.0 279.6 - 4.4 - 1.6 9. Finances et impôts 521.6 617.2 685.2 68.0 11.0 0. Autres fonctions * 847.2 922.9 1'063.3 140.4 15.2

Comptes Budget Proj. Evolution 1999 2001 2004 2001-2004 en mios en% Revenus 4'879.7 5'361.9 5'709.3 347.4 6.3 2. Enseignement 640.8 647.3 695.0 47.7 7.4 4. Santé 23.4 25.7 27.4 1.7 6.6 5. Prévoyance sociale 517.2 549.0 544.1 - 4.9 - 0.9 6. Trafic 79.6 91.8 99.9 8.1 8.8 8. Economie publique 322.6 348.5 347.0 - 1.5 - 0.4 9. Finances et impôts 2'774.2 3’082.4 3'352.9 270.5 8.8 0. Autres fonctions * 521.9 617.2 643.0 25.8 4.2

Excédent de charges 199.0 199.6 394.1 194.5 97.5 *Administration générale, Sécurité publique, Culture - Loisirs et Environnement 5360 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Commentaires : Excepté les domaines de la prévoyance sociale et de l’économie publique qui enregistrent des progressions faibles, voire négatives, les autres secteurs présentent tous des croissances entre 10% et 15%. L’enseignement et la formation subissent toujours une forte hausse, due à la croissance démographique, à la mise en place d’EVM et à l’allongement de la durée de formation. Les coûts de la santé subissent une pression à la hausse, du fait du vieillissement de la population. Le secteur du trafic augmente considérablement à la suite de la mise en œuvre du plan de stabilisation de la Confédération. Les domaines des finances et impôts, de l’Administration générale et de la Sécurité publique enregistrent également de fortes progressions. La croissance des revenus est moins rapide que celle des dépenses : 6,5% d’augmentation des produits pour 10% d’augmentation des charges. Elle se trouve dans les secteurs de l’enseignement, du trafic ainsi que dans les recettes fiscales.

9.3 Comparaison des projections 2000 avec celles réalisées en 1999

Les sources d’écart avec les projections présentées l’année passée sont diverses et peuvent être regroupées en fonction de leur cause. Le tableau ci-après présente un regroupement selon quatre axes distincts qui sont :

• les différences d’évaluation, en particulier : - évaluation des recettes fiscales, compte tenu de la reprise économique - diminution du nombre de bénéficiaires du RMR - augmentation des charges d’intérêts, compte tenu des hypothèses de taux retenues - indexation des traitements sur la base d’une inflation supérieure Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5361

• les modifications comptables : - enregistrement des risques sur débiteurs fiscaux - intégration de l’effet de la rentrée scolaire (abolition des crédits supplémentaires) - FAREAS - EtatCom

• les effets des mesures décidées : - les résultats escomptés de la Table ronde ne sont pas aussi importants que prévus

2001 2002 2003 2004 Déficit selon projections 1999 349.8 421.0 480.0 396.5

Différences d’évaluation - 193.2 - 190.6 - 253.5 - 225.8 Modifications comptables + 43.0 + 38.5 + 40.0 + 41.5 Table ronde + 97.7 + 97.7 + 97.7 Divers + 40.5 + 84.2

Déficit selon projections 2000 199.6 366.6 404.7 394.1

En conclusion, il apparaît que malgré le retour d’une croissance des recettes fiscales et les mesures prises dans le cadre de la Table ronde, l’assainissement des finances cantonales n’est pas atteint.

Au surplus, un risque par rapport à l’évolution des revenus survient du fait : 1) de la surévaluation du franc suisse par rapport à l’Euro ; 2) des incertitudes liées à l'étendue du nouveau choc pétrolier et de la capacité de l'économie américaine à réussir un atterrissage en douceur sans ralentir notablement l'économie européenne. 3) de la perspective de perte de recettes fiscales résultant de la suppression de l’impôt sur les successions. Il s’ensuit que seule une démarche de planification globale et une réforme des outils de conduite gouvernementaux, seront à même de ramener les finances cantonales vers l’équilibre. 5362 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

10. CONCLUSION GENERALE

Malgré les contraintes d’une situation parmi les plus obérées de Suisse, le Conseil d’Etat a souhaité pouvoir disposer de moyens qui permettent à l’Etat de faire face à ses engagements dans les domaines essentiels qui sont ceux de l’enseignement obligatoire, de la santé et du social.

Ainsi, pour ce qui concerne l’enseignement, outre les 219.20 ETP accordés par crédit supplémentaire au budget 2000, dont 169.45 ETP d’enseignants et 19.20 ETP liés à la démarche « surcharge et pénibilité », le budget 2001 prévoit l’engagement de 185.23 ETP, dont 11.34 liés à la rentrée scolaire 2000 et 163.76 ETP liés à la rentrée scolaire 2001 pour la scolarité obligatoire. Ces différentes mesures permettent l’ouverture de 122 classes supplémentaires en 2000 et 99 classes en 2001, soit un total de 221 classes.

Il faut également relever une augmentation du personnel administratif et technique de l’Université de Lausanne (18.98 ETP).

Le budget du DFJ passe de 1'500,4 mios de francs en 2000 à 1'617,8 mios de francs en 2001, ce qui représente une croissance annuelle de 7.83%.

Dans le domaine de la santé, le montant des subventions passe de 657,1 mios de francs à 709,8 mios de francs, ce qui se traduit par une augmentation annuelle de 8,02% .

Dans le domaine du social, les subventions, hors budget FAREAS, passent de 132,7 mios à 144,8 mios, soit une augmentation annuelle de 9,1%.

Enfin, le Conseil d’Etat entend, pour la première fois depuis 1992, appliquer complètement le statut en matière salariale, à savoir. Le poste " Autorités et personnel " reflète évidemment cet effort qui a pour but notamment d’améliorer la compétitivité de l’Etat sur un marché du travail caractérisé par une forte demande de personnel qualifié. Le groupe 30 passe de 1'817 mios de francs à Fr. 1'910 mios, soit une augmentation de 5,1%. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5363

Ces taux de croissance, qui témoignent de l’engagement de l’Etat à assurer ses missions de base, sont par contre préoccupants lorsqu’ils sont mis en relation avec la croissance du PIB sur le plan suisse ou celle du revenu cantonal vaudois. Ils expliquent pour une bonne part les raisons pour lesquelles les projections financières pour les années 2002 à 2004 montrent un excédent des charges qui varie entre 366 mios de francs en 2002 et environ 400 mios de francs pour 2004.

A ces préoccupations viendront s’ajouter celles liées au refinancement de la dette. A un moment où nombre de pays et de collectivités publiques sont en mesure de réduire leur endettement, celui du Canton progresse encore. L’augmentation de la dette pour 2001 est certes modeste. Cependant, il faut également tenir compte du fait que, en cas d’acception du projet M2, directement ou indirectement, l’endettement de l’Etat pourrait augmenter d’environ 500 mios auxquels pourrait s’ajouter une éventuelle augmentation du capital de la banque cantonale. Très rapidement, l’addition de ces besoins cumulés avec les déficits prévisibles de ces prochaines années aurait pour conséquence que la dette cantonale s’approcherait de la zone des huit milliards de francs, ce qui représenterait une charge annuelle d’intérêts de quelque 450 mios de francs.

Si, jusqu’à ce jour, les investisseurs institutionnels, et les banques qui agissent pour leur compte, n’ont pas manifesté de prudence particulière à l’égard du Canton pour le financement de ses besoins courants et à long terme, il pourrait en être différemment ces prochaines années. Les difficultés rencontrées récemment par quelques communes à vocation touristique de Suisse romande, l’effondrement de la Banque cantonale de Genève qui se traduira in fine par une progression substantielle de la dette de ce canton, créent à l’égard de la Suisse romande, mais également de notre Canton, un climat caractérisé par une plus grande retenue de la communauté financière, notamment pour assurer les besoins courants de trésorerie. Ces premiers signes ne doivent pas être sous- estimés. Ils sont incontestablement avant-coureurs d’exigences accrues de la part des investisseurs institutionnels qui sont, pour la plupart, des caisses de pensions. Ce constat ne peut que conforter le Conseil d’Etat dans sa détermination à poursuivre les efforts d'économies et de recherche d’efficience. 5364 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Sur le plan politique, il étudie la possibilité d’améliorer le processus d’allocation des ressources par un renforcement de la conduite budgétaire subordonnée à la vision politique, privilégiant la mise en application rigoureuse des textes légaux et réglementaires dans le strict respect des missions de chaque service. Dans cette perspective, le Conseil d’Etat suit avec attention les premiers effets du nouveau modèle de conduite budgétaire mis en place par la Confédération, qui privilégie une approche globale du haut vers le bas.

Sur le plan opérationnel, le Conseil d’Etat poursuivra ses efforts dans les domaines du contrôle de gestion, de l’analyse des processus ou des comparaisons intercantonales sur le coût des prestations.

Ces différentes actions, et leurs conséquences, seront présentées au cours du printemps 2001 au Grand Conseil.

11. COMMENTAIRES DE LA LOI SUR L'IMPOT 2001

La Loi du 4 juillet 2000 sur les impôts directs cantonaux énumère les impôts perçus par l’Etat (article premier) et fixe le barème de base de l’impôt pour chacune de ces contributions. L’article 2 LI selon lequel « la loi annuelle d’impôt fixe l’impôt en pour-cent de l’impôt de base » exprime la compétence attribuée à l’autorité législative d’ajuster, à la baisse comme à la hausse, le rendement des impôts de base aux besoins financiers de l’Etat. Afin de maintenir l’équilibre entre les différentes contributions (équilibre réalisé au moyen des divers barèmes de base dans la LI), le coefficient fixé par l’autorité législative en vertu de l’art. 2 doit être le même pour l’impôt sur le revenu et sur la fortune des personnes physiques, l’impôt sur le bénéfice et sur le capital des personnes morales et l’impôt minimum sur les recettes brutes et les capitaux investis des personnes morales. Le coefficient annuel ne concerne en revanche pas l’impôt sur les gains immobiliers, ni l’impôt complémentaire sur les immeubles appartenant à des personnes morales (taux fixes en vertu de l’art. 2, al. 3, LI). Le projet de Loi sur l’impôt 2001 maintient la référence aux différentes lois prévoyant la perception des impôts : Loi sur les impôts directs cantonaux (I), Loi concernant le droit de mutation sur les transferts immobiliers et l’impôt sur Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5365

les successions et donations (II), Loi sur la vente au détail du tabac (IV), Loi sur les droits de timbres (IV), Loi sur la taxe des véhicules automobiles, des cycles et des bateaux (IV). Il convient en effet de préciser dans la Loi annuelle d’impôt quels sont les impôts qui seront prélevés en 2001 et à quelles conditions de perception, en tant que ces éléments sont liés à l’adoption par le Grand Conseil du budget 2001 des recettes et des dépenses. Enfin, la Loi annuelle d’impôt représente la base légale de l’impôt sur les chiens (III). L'article 2 du projet de Loi annuelle pour 2001 fixe le coefficient à 129%, coefficient demeuré inchangé depuis son adoption en 1993. Cela correspond à l’accord de la Table ronde, selon lequel une augmentation d’un point du coefficient de l’impôt cantonal n’aura lieu qu’en 2002 et uniquement si le déficit de l’Etat dépasse Fr. 250 mios aux comptes 2000. La Loi annuelle fixe les taux des impôts à la source pour les personnes physiques et morales qui ne sont ni domiciliées ni en séjour en Suisse. Sont visées les prestations d’artistes, de sportifs et conférenciers (art. 3), les indemnités versées aux administrateurs (art. 4), les intérêts sur créances hypothécaires (art. 5) et les recettes provenant d’institutions de prévoyance (art. 6). Dans ce dernier cas, lorsque la prestation est en capital, l’impôt à la source est fixé au 78% (impôt cantonal et communal) des taux prévus par le barème de l’impôt sur le revenu (art. 6, al. 2). La part de 78% s’explique par le fait que l’art. 49, al. 2 LI prévoit une imposition réduite au tiers des taux du barème de l’impôt sur le revenu. Pour le surplus, les taux d’imposition à la source, déterminés en 1995 en tenant compte du régime applicable dans les autres cantons et des taux fixés dans la LIFD, sont maintenus. Le Conseil d'Etat propose au Grand Conseil de maintenir pour 2001 l'intérêt de retard à 7%. En effet, si contrairement à 1998 et 1999, le taux moyen des emprunts n’est plus légèrement supérieur à 5%, il est encore très proche de ce montant. Ce coût du capital doit être couvert par l'intérêt de retard général. De plus, tout retard de paiement entraîne des coûts administratifs que l'on peut évaluer à 2%. Ce taux est applicable en l'absence de dispositions spéciales d'autres lois. 5366 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

12. COMMENTAIRES SUR LE PROJET DE DECRET FIXANT LE PLAFOND DES EMPRUNTS CONTRACTÉS PAR L'ETAT DE VAUD POUR L'EXERCICE 2001

Rappel du plafond des emprunts au 31.12.2000 Par décret du 20 décembre 1999, le Grand Conseil fixait le plafond des emprunts contractés par l'Etat de Vaud à 6'960 mios de francs au 31 décembre 2000. Ce plafond, partant de la limite d'endettement théorique au 31.12.1999 et arrondi à la dizaine de mios supérieure, était calculé de la façon suivante :

Estimation actuelle de la dette au 31.12.2000 Les chiffres de la dette effective au 31 décembre 1999 et ceux du budget 2000 tels que votés par le Grand Conseil permettent d'effectuer une nouvelle évaluation de la dette au 31 décembre 2000. Pour ce faire, et comme pour l'estimation précédente, deux hypothèses ont dû être émises pour la détermination de l'endettement supplémentaire. La première concerne les variations d'actifs (I) et la seconde, le prêt à l'assurance chômage (II).

I. Contrairement à l'insuffisance de financement découlant des projets de budget de fonctionnement et d'investissement sur lesquels le Grand Conseil peut intervenir, certains éléments comme les variations de bilan qui ont des conséquences directes sur la trésorerie de l'Etat doivent être estimés sur la base de l'hypothèse que ces postes du bilan inventoriés ci- dessous augmentent de 5% d'année en année :

Débiteurs d'impôts (recettes de district) et débiteurs divers Parts de tiers aux dépenses d'investissement Immeubles de réserve Crédits d'étude Inventaires Prêts LIM et LDER. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5367

II. Les prêts à l'assurance chômage ont déjà diminué entre 1998 et 1999 d'environ Fr. 46 mios. Au vu des prévisions de remboursements publiées par le SECO, près de Fr. 90 mios seront remboursés en 2000, 117 en 2001, 127 en 2002 et le solde en 2003. Ainsi, partant de la dette réelle au 31.12.1999 et tenant compte de ce qui précède, on peut recalculer l'endettement au 31.12.2000 comme suit :

Dette effective au 31.12.1999 6'345.4 Déficit selon budget 2000 383.2 Dépenses d'investissement nettes 2000 202.9 ./. Amortissements 2000 ./. 212.6 - 9.7 Augmentation des postes d'actifs 40.0 Diminution des prêts à l'assurance chômage - 90.0 Crédits supplémentaires (moyenne 1995- 52.8 1999) Endettement supplémentaire 1999 376.3 Dette estimée au 31.12.2000 6'721.7

Plafond des emprunts au 31.12.2001 Les mêmes hypothèses que ci-dessus donnent les résultats suivants pour 2001 :

• Les variations de bilan, basées sur le bilan au 31.12.1999, se montent à Fr. 54,2 mios • Les remboursements des prêts à l'assurance chômage s'élèvent à Fr. 117 mios. 5368 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Ainsi, partant de la dette estimée au 31.12.2000 et des projets de budget de fonctionnement et d'investissement, nous obtenons :

Dette estimée au 31.12.2000 6'721.7 Déficit selon projet de budget 2001 199.6 Dépenses d'investissement nettes 2001 213.5 ./. Amortissements 2001 (selon estimation) ./. 213.9 - 0.4 Augmentation des postes d'actifs 54.2 Diminution des prêts à l'assurance chômage - 117 Crédits supplémentaires (selon moyenne 52.8 1995-1999) Endettement supplémentaire 2001 189.2 Dette estimée au 31.12.2001 6'910.9 arrondie à 6'920.0

Rappelons que la notion d'endettement supplémentaire, dont le but est de fixer un plafond à l'endettement du Canton, ne correspond pas strictement à la notion de besoin de financement définie au chapitre 8. En effet, le principe de prudence impose, lorsqu'il s'agit de fixer un plafond, de retenir des hypothèses qui couvrent la marge d'incertitude. Dès lors, fondé sur l'article 50 de la Constitution du Canton de Vaud, le Conseil d'Etat demande au Grand Conseil l'autorisation de conclure des emprunts supplémentaires jusqu'à concurrence de Fr. 189.2 mios de francs, portant le maximum autorisé de la dette de l'Etat de Vaud au 31 décembre 2001 à 6'920 mios de francs. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5369

13. CONCLUSIONS

Vu ce qui précède, le Conseil d'Etat à l'honneur de proposer au Grand Conseil d'adopter : 1. Le budget des charges et des revenus pour l'année 2001 qui présente un excédent de dépenses de Fr. 199'627'400.- 2. Le budget d'investissement pour l'année 2001 qui présente des dépenses nettes pour Fr. 213'473'000.- et le plan d'investissement 2002-2004 3. Le projet de loi sur l'impôt 2001 4. Le projet de décret fixant le plafond des emprunts contractés par l'Etat de Vaud pour l'exercice 2001 5370 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

PROJET DE LOI sur l’impôt 2001

LE GRAND CONSEIL DU CANTON DE VAUD vu le projet de loi présenté par le Conseil d’Etat décrète

I. Impôts directs cantonaux

Article premier. – L'Etat perçoit les impôts prévus par la loi du 4 juillet 2000 sur les impôts directs cantonaux (LI) et ses dispositions d'application.

Art. 2. – Le coefficient annuel est fixé à 129% de l'impôt de base tel qu'il est prévu aux articles 47, 49, 82, 59, 105, 111, 118 et 126 LI. Il s'applique également à l'impôt d'après la dépense.

Art. 3. – L'impôt à la source dû par les personnes mentionnées à l'article 139 LI est perçu aux taux suivants :

– pour des recettes journalières jusqu'à : 200 francs, à 9.2 %

– pour des recettes journalières de : 201 à 1000 francs, à 12.6 %

– pour des recettes journalières de : 1001 à 3000 francs, à 15 %

– pour des recettes journalières supérieures à : 3000 francs, à 18 %

Ces taux comprennent l'impôt cantonal et communal.

Art. 4. – L'impôt à la source dû par les personnes mentionnées à l'article 140 LI est perçu au taux de 20%.

Ce taux comprend l'impôt cantonal et communal.

Art. 5. – L'impôt à la source dû par les personnes mentionnées à l'article 141 LI est perçu au taux de 17%.

Ce taux comprend l'impôt cantonal et communal. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5371

Art. 6. – L'impôt à la source dû par les personnes mentionnées aux articles 142 et 143 LI sur les pensions, retraites ou autres prestations périodiques est perçu au taux de 10%.

L'impôt à la source dû par les personnes mentionnées aux articles 142 et 143 LI sur les prestations en capital est fixé au 78% des taux prévus à l'article 47, alinéa 1 LI.

Ces taux comprennent l'impôt cantonal et communal.

II. Droit de mutation sur les transferts immobiliers Impôt sur les successions et donations

Art. 7. – Ces impôts sont perçus conformément à la loi du 27 février 1963 concernant le droit de mutation sur les transferts immobiliers et l'impôt sur les successions et donations et à l'arrêté d'application du 19 juillet 1963.

III. Impôt sur les chiens

Art. 8. – Il est perçu pour chaque chien un impôt de 60 francs, inscription comprise.

Les bénéficiaires de prestations complémentaires AVS/AI (y compris les prestations complémentaires pour frais de guérison) de l'aide sociale et du RMR sont exonérés de l'impôt sur les chiens.

IV. Droit de timbre Vente au détail du tabac Taxe des véhicules automobiles, des cycles et des bateaux

Art. 9. – Ces impôts sont perçus conformément aux lois spéciales qui les régissent.

V. Impôt extraordinaire

Art. 10. – Un impôt extraordinaire d'un franc cinquante par franc d'impôt prélevé conformément aux dispositions de la loi sur la vente en détail de tabac est perçu. 5372 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

VI. Dispositions relatives à la perception des contributions

Art. 11. – Le terme général d'échéance selon les articles 218, alinéa 1 et 221, alinéa 1 LI est fixé au 31 décembre 2001.

Le terme général d'échéance selon l'article 221, alinéa 2 LI est fixé cinq mois après la fin de la période fiscale.

Art. 12. – A défaut de prescription de lois spéciales, l'intérêt de retard perçu sur les contributions impayées est fixé au taux de 7% l'an.

L'intérêt de retard court dès la fin d'un délai de paiement de trente jours après l'échéance de la contribution.

Art. 13. – Le Conseil d'Etat détermine l'échéance, le mode et les conditions de perception des contributions à défaut de prescriptions de lois spéciales.

VII. Dispositions finales

Art. 14. – La présente loi entrera en vigueur le 1er janvier 2001.

Art. 15. – Le Conseil d'Etat est chargé de l'exécution de la présente loi. Il en publiera le texte conformément à l'article 27, chiffre 2 de la Constitution cantonale et la mettra en vigueur, par voie d'arrêté, conformément à l'article 14 ci-dessus.

Donné, etc.

Ainsi délibéré et adopté, en séance du Conseil d’Etat, à Lausanne, le 6 novembre 2000.

La présidente : Le chancelier :

J. Maurer-Mayor V. Grandjean Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5373

PROJET DE DECRET fixant le plafond des emprunts contractés par l’Etat de Vaud pour 2001

LE GRAND CONSEIL DU CANTON DE VAUD vu l’article 50 de la Constitution du 1er mars 1885 du Canton de Vaud vu le projet de décret présenté par le Conseil d’Etat décrète

Article premier. – Le montant autorisé de la dette de l’Etat de Vaud au 31 décembre 2001 est de 6'920 mios de francs, y compris le montant du découvert du compte courant auprès de la Banque Cantonale Vaudoise. Art. 2. – Les conditions des emprunts seront fixées par convention avec les bailleurs de fonds ; tous pouvoirs sont donnés à cet effet au Conseil d’Etat. Art. 3. – Le montant maximum du découvert en compte courant auprès de la Banque Cantonale Vaudoise est fixé à 200 mios de francs pour l’exercice 2001. Art. 4. – Le Conseil d’Etat est chargé de la publication et de l’exécution du présent décret.

Donné, etc.

Ainsi délibéré et adopté, en séance du Conseil d’Etat, à Lausanne, le 6 novembre 2000.

La présidente : Le chancelier :

J. Maurer-Mayor V. Grandjean 5374 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

RAPPORT COMPLEMENTAIRE AU BUDGET 2001 DU CONSEIL D'ETAT AU GRAND CONSEIL relatif au budget 2001 des Hospices cantonaux. Mesures d’économies du Groupe Hospices prévues dans le contrat de prestations provisoire 2001 : étude de faisabilité

1. PRÉAMBULE

Depuis 1997, les Hospices et les établissements affiliés connaissent une croissance importante de leurs activités de soins. Cette croissance s'explique principalement par l'augmentation du nombre de patients âgés en provenance de la région lausannoise. Elle est également liée à l'évolution de la science médicale qui permet aujourd'hui d'entreprendre des traitements encore impossibles il y a quelques années.

Les Hospices et les établissements affiliés sont financés par une enveloppe budgétaire qui ne tient compte que partiellement de l'évolution de l'activité et des coûts qu'elle engendre. L'impact de l'augmentation d'activité sur les coûts est négocié chaque année entre les payeurs (Etat et assureurs), d'une part, et les fournisseurs de soins (dont font partie les Hospices), d'autre part.

Pour 2001, l'Etat et les assureurs ont fait un effort significatif pour compenser non seulement l'évolution prévisible 2000/2001 de l'activité, mais également pour effectuer un certain rattrapage de l'évolution d'activité des années antérieures, évolution qui, avec d'autres facteurs (pénurie de personnel soignant), a provoqué une surcharge quasi générale pour le personnel. Toutefois, ni l'Etat ni les assureurs n'ont pu compenser complètement les effets financiers liés à cette augmentation d'activité. De ce fait, il devenait nécessaire d'examiner quelles mesures pouvaient être prises pour faire correspondre les ressources financées par l'Etat et les assureurs, d'une part, et les charges des Hospices et des établissements affiliés, d'autre part.

L'objectif de ce rapport complémentaire est d'informer le Grand Conseil, dans le cadre de la discussion sur le projet de budget 2001, des mesures que le Conseil d'Etat entend prendre pour assurer l'équilibre financier des Hospices et des établissements affiliés, de manière à signer un contrat de prestations 2001 définitif sur lequel les deux parties puissent s'engager. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5375

2. MESURES PRÉCONISÉES Afin d'assurer l'équilibre financier des Hospices, le Conseil d'Etat a décidé de prendre des mesures dans deux domaines où les actions pouvaient être rapidement mises en œuvre, à savoir : − limiter l'évolution de l'activité des Hospices et des établissements affiliés en recentrant ces institutions sur leurs missions principales ; − revoir la politique tarifaire pour certaines prestations dans le but de les facturer à des prix correspondant aux coûts effectifs.

2.1 Recentrage des Hospices sur leurs missions principales et adaptation des activités aux ressources disponibles L'étude de faisabilité réalisée par le Département de la santé et de l'action sociale montre que le CHUV et les établissements affiliés effectuent aujourd'hui des prestations qui pourraient être, en tout ou partie, assurées par d'autres fournisseurs de soins, sans réduire leur mission d'enseignement et de formation. Il s'agit principalement : − de l'activité ambulatoire, en ce qui concerne le suivi post-hospitalier et certains traitements ambulatoires qui pourraient être pris en charge par les médecins de ville ; − de certaines interventions de chirurgie d'un jour qui pourraient faire l'objet d'une collaboration avec d'autres établissements hospitaliers. Chacune des pistes envisagées doit encore faire l'objet, d'une part, d'une étude détaillée par les responsables de chaque spécialité médicale concernée et, d'autre part, d'une discussion avec les éventuels partenaires (Société vaudoise de médecine, hôpitaux régionaux et cliniques privées). Le Conseil d'Etat a chargé le Département de la santé et de l'action sociale de lui soumettre, d'ici au printemps 2001, les mesures de transfert d'activités qui pourraient être réalisées, en respectant les critères suivants : − les missions de formation, de recherche et de développement doivent être préservées ; − l'accessibilité aux soins spécialisés pour la population du canton et des cantons voisins doit être assurée ; − l'accessibilité aux soins hospitaliers pour la région lausannoise doit être assurée. 5376 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

2.2 Adaptation des tarifs Pour la plus grande partie des prestations réalisées, les Hospices et les établissements affiliés sont soumis aux règles du droit fédéral (LAMal, LAA, LAI, ...) en ce qui concerne la négociation des tarifs. Toutefois, pour un certain nombre de prestations, dans des domaines autres que les soins, les tarifs peuvent être fixés au niveau cantonal. Il s'agit principalement de prestations de services et d'expertises médicales et médico-techniques. Le Conseil d'Etat a chargé le Département de la santé et de l'action sociale de procéder à un examen exhaustif de ces prestations, de leurs coûts et des tarifs appliqués. L'examen de toutes les prestations concernées nécessitera un certain temps. De ce fait, des priorités ont été fixées. Les premiers domaines à étudier sont les prestations de médecine légale et les prestations de radiophysique. Le Département de la santé et de l'action sociale procédera aux études nécessaires en 2001 et soumettra au Conseil d'Etat les décisions nécessaires au fur et à mesure que les études sur chacun des domaines seront terminées. Le Conseil d'Etat se prononcera : − sur des modifications éventuelles de tarifs ; − sur l'opportunité de continuer à fournir des prestations à perte, en fonction des avantages que celles-ci procurent à la population ou des impacts sur l'emploi et la promotion économique.

3. AUTRES MESURES Le Conseil d'Etat a chargé le Département de la santé et de l'action sociale d'examiner quelles mesures complémentaires permettraient d'améliorer, à moyen terme, la situation financière des Hospices et les établissements affiliés. En particulier, le Conseil d'Etat attend, pour l'été 2001, que soit étudié l'impact de mesures de réorganisation sur le coût des prestations de service dans les domaines hôtelier, administratif, de la maintenance et médico-technique, au sein des Hospices et des établissements affiliés, c'est-à-dire d'examiner s'il existe encore des possibilités de synergie dans la fourniture de ces services afin d'en abaisser le prix de revient, au-delà de ce qui a déjà été réalisé (achats, informatique, ...). Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5377

Dans ce domaine, il est prévu que les économies liées à l'installation de la Policlinique médicale universitaire au Bugnon produisent leurs effets déjà sur le budget 2001, le solde étant imputable aux budgets 2002 et 2003. Le chiffrage définitif de ces économies sera effectué pour le printemps 2001.

4. CONCLUSION Sous réserve de confirmation par les études détaillées qui seront effectuées entre décembre 2000 et avril 2001 et des décisions que devra prendre le Conseil d'Etat, les pistes examinées dans le cadre de l'étude de faisabilité semblent suffisamment prometteuses pour avoir la garantie que les Hospices et les établissements affiliés pourront faire correspondre l'évolution de leurs activités à l'évolution de leurs ressources en 2001 et compenser l'écart de 3,3 millions de francs constaté actuellement entre charges et revenus (selon le contrat de prestations provisoire 2001 de septembre 2000 - page 12). En d'autres termes, le Conseil d'Etat estime que les Hospices cantonaux et les établissements affiliés peuvent s'engager à respecter leur budget pour 2001, tel que prévu dans le projet de budget du Conseil d'Etat, et que le contrat de prestations définitif pourra être signé en janvier 2001 comme prévu, sous réserve de l'adoption du budget par le Grand Conseil et de la signature de la CVHo (Convention vaudoise d'hospitalisation) 2001. Ainsi adopté, en séance du Conseil d’Etat, à Lausanne, le 27 novembre 2000.

La présidente : Le chancelier :

J. Maurer-Mayor V. Grandjean 5378 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Budget d'investissement 2001

Plan d'investissement

2002-2004

Annexe à l'exposé des motifs du projet de budget 2001 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5379

Remarques :

Le présente document comprend une colonne contenant pour chaque objet la note du département et la note du groupe de détermination en matière d'investissement (GDI) concernant le budget et la plan d'investissement. Ces notes ont été arrêtées dans le cadre de la procédure budgétaire 2001.

Il a été attribué une note 5 aux objets déjà votés. Pour les autres objets, y compris les crédits-cadres et les objets regroupés, les notes ont été établies sur la moyenne des notes critères. Nous rappelons que les notes permettent de classer les projets en fonction de leur degré d'urgence, de leur utilité au bon fonctionnement des différentes activités de l'Etat et de la collectivité vaudoise ainsi qu'au développement économique du Canton, mais qu'elles ne préjugent pas la décision politique du Conseil d'Etat.

Les objets informatiques sont indiqués en italique.

Les deux volants de réserve font aussi chacun l'objet d'une colonne. 5380 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5381 5382 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5383 5384 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5385 5386 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5387 5388 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5389 5390 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5391

RAPPORT DE LA COMMISSION DES FINANCES DU GRAND CONSEIL RELATIF − au projet de budget des charges et des revenus de fonctionnement de l'Etat de Vaud pour l'année 2001 ; − au projet d'investissement pour l'année 2001 ; − au projet de loi sur l'impôt 2001 ; − au projet de décret fixant le plafond des emprunts contractés par l'Etat de Vaud pour l'exercice 2001 ; (232)

Bureau (et sous-commission Finances) Président et rapporteur général M. Pascal Broulis Vice-président M. Philippe Leuba Membre M. Pierre Salvi

Sous-commissions Départements Commissaires Sécurité et environnement MM. Maurice Michod et Pierre-Etienne Monot Formation et jeunesse Mme Eliane Rey et M. Eric Walther Institutions et relations extérieures MM. Luc Germanier et Josef Zisyadis Santé et action sociale Mme Monique Weber-Jobé et M. Gilbert Oulevey Economie Mmes Chantal Kunz-Tripet et Michèle Gay Vallotton Infrastructures MM. Jean-Pierre Grin et Alain Parisod 5392 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

TABLE DES MATIERES

1. Amendements aux projets de budgets de fonctionnement et d'inves- tissement...... 5395 1.1 Amendements techniques du budget de fonctionnement...... 5395 1.2 Amendements techniques du budget d’investissement...... 5408 1.3 Amendements spécifiques du budget de fonctionnement...... 5408 1.4 Amendements de portée générale du budget de fonctionnement... 5418 1.5 Total des amendements du budget 2001...... 5419 2. Considerations génerales sur le budget de fonctionnement...... 5419 2.1 Travaux de la Commission ...... 5419 2.1.1 Chronologie des travaux ...... 5419 2.1.2 Remarques concernant l'EMPD ...... 5421 2.1.2.1 L'environnement socio-économique et ses effets sur le budget cantonal ...... 5421 2.1.2.2 Le Comité du budget...... 5421 2.1.2.3 Approche probabiliste pour l'évaluation du groupe 30...... 5421 2.1.2.4 Postes nouveaux ...... 5422 2.1.2.5 Postes nouveaux pour l'enseignement ...... 5423 2.1.3 Thèmes d'étude ...... 5430 2.2 Déficit du budget de fonctionnement et variations ...... 5431 2.3 Masse salariale...... 5432 2.4 Revenus ...... 5433 2.4.1 Remarques au sujet de la taxe annuelle pour véhicules automobiles, cyclomoteurs et bateaux...... 5433 2.4.2 Impôts ...... 5433 2.4.2.1 Remarques générales au sujet de l'impôt sur le revenu et la fortune...... 5434 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5393

2.4.2.2 Remarques générale au sujet de l'impôt sur le bénéfice et sur le capital des personnes morales.. 5442 2.4.2.3 Impôts spéciaux ...... 5445 2.4.2.4 Impôt fédéral direct ...... 5448 2.4.2.5 Evaluation des risques des débiteurs...... 5449 3. Budget des depenses d'investissement ...... 5461 4. Remarques sur quelques sujets particuliers...... 5463 4.1 Intérêts de la dette...... 5463 4.2 Régimes particuliers ...... 5465 4.2.1 Hospices cantonaux...... 5465 4.2.2 Université ...... 5478 4.2.3 Assemblée constituante...... 5479 4.2.4 Conditions-cadres permettant l'introduction et la gestion par contrat de prestations au sein de l'Administration cantonale vaudoise ...... 5479 4.3 Dépenses informatiques...... 5482 4.4 Subsides aux cotisations de l'assurance maladie...... 5499 5. Plan financier ...... 5503 6. Observations...... 5503 7. Conclusions du rapport general...... 5508 7.1 Préambule ...... 5508 7.2 Examen du projet de budget 2001 ...... 5509 7.2.1 Dossier concernant le projet de budget 2001 non examiné par la Commission des finances...... 5509 7.2.2 Budget de fonctionnement ...... 5510 7.2.3 Budget d'investissement...... 5511 7.3 Mesure table ronde...... 5511 7.4 Collaboration avec les Commissions permanentes et spécialisées du Grand Conseil ...... 5511 5394 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

7.4.1 Collaboration avec la Commission du système d'infor- mation...... 5511 7.4.2 Collaboration avec la Commission spécialisé de santé publique...... 5512 7.4.3 Collaboration avec d'autres commissions ...... 5512 7.5 Méthode d'évaluation des rubriques budgétaires ...... 5512 7.6 Nouvelle planification financière...... 5513 8. Projet de loi sur l'impôt 2001 ...... 5514 9. Projet de decret fixant le plafond des emprunts contractés par l'Etat de Vaud pour l'exercice 2001...... 5515 10. Rapports des sous-commissions...... 5518 11. Conclusion générale ...... 5596 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5395

1. AMENDEMENTS AUX PROJETS DE BUDGETS DE FONC- TIONNEMENT ET D'INVESTISSEMENT

Au cours de ses travaux, la Commission des finances a accepté les propositions d’amendements suivantes :

1.1 Amendements techniques du budget de fonctionnement

Le 15 septembre 2000, le Conseil d’Etat a décidé d’arrêter le déficit du projet de budget 2001 à Fr. 199'627'400.-, tel qu’il a été remis à la Commission des finances. Cependant, le Conseil d’Etat a pris diverses décisions lors des séances postérieures à la date ci-dessus. Ces décisions ont également un effet financier sur le projet de budget 2001, d’où leur appellation d’amendements techniques. En conséquence, le Conseil d’Etat a demandé à la Commission des finances de proposer au Grand Conseil d’amender le projet de budget 2001 pour les objets décrits ci-dessous.

Département de la sécurité et de l’environnement

• Taxe sur l’eau

Le projet de budget déposé enregistre une recette nouvelle de 13 millions au titre de la taxe sur l’eau découlant de l’application de la mesure Table ronde no 2014. Cependant aucune base légale n’a été décidée pour l’application de cette taxe, et elle doit par conséquent être retirée du projet de budget 2001. Décision du Conseil d'Etat du 27 novembre 2000. 5396 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

La Commission propose, à l’unanimité, par 15 avis favorables, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 111.4341 13'000’000.-- - 13’000'000.-- 0.--

Département de la formation et de la jeunesse

Secrétariat général du DFJ

• 2,1 ETP supplémentaires au Secrétariat général du DFJ pour accroître la dotation en personnel du secrétariat, du service juridique et du secteur des affaires financières et administratives. Décision du Conseil d'Etat du 2 octobre 2000. La Commission propose, par 10 avis favorables, 1 avis contraire et 4 abstentions, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 212.3011 2'960'600.-- 162'700.-- 3'123'300.-- 212.3013 33'800.-- 1'200.-- 35'000.-- 212.3031 196'100.-- 11'700.-- 207'800.-- 212.3041 422'700.-- 26'700.-- 449'400.-- 212.3051 27'900.-- 1'600.-- 29'500.-- 212.4361 30'900.-- 1'300.-- 32'200.-- Total net + 202'600.--

• Lors de sa session de décembre 1999, le Grand Conseil a pris acte du rapport du Conseil d'Etat sur le postulat de Mme la députée Monique Weber-Jobé "Jeunes et étrangers : pour une participation à la Constituante". Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5397

Dans ce rapport, le Conseil d'Etat a notamment admis l'intérêt d'un "Parlement des jeunes" composé de 20 membres. Le Conseil d'Etat a donc ratifié la création de la Commission Consultative des Jeunes. Décision du Conseil d'Etat du 2 octobre 2000. La Commission propose, par 13 avis favorables, 1 avis contraire et 1 abstention, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 212.31851 44'200.-- 32'500.-- 76'700.-- 212.3031 207'800.-- 2'200.-- 210'000.-- 212.3051 29'500.-- 300.-- 29'800.-- Total net + 35'000.--

Office cantonal d'orientation scolaire et professionnelle

• 2,7 ETP supplémentaires à l’OCOSP dont 1,5 ETP de conseiller, accordé pour une période de 2 ans, et 1,2 ETP à l’administration. Décision du Conseil d'Etat du 2 octobre 2000. La Commission propose, par 13 avis favorables et 2 abstentions, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 216.3011 5'758'000.-- 300'000.-- 6'058'000.-- 216.3031 373'500.-- 19'900.-- 393'400.-- 216.3041 803'400.-- 43'700.-- 847'100.-- 216.3051 55'300.-- 3'300.-- 58'600.-- 216.3529 212'300.-- - 65'800.-- 146'500.-- 216.4361 45'500.-- 2'400.-- 47'900.-- Total net + 298'700.-- 5398 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Service de la formation professionnelle

• 0,72 ETP supplémentaire d’adjoint pédagogique au SFP. Décision du Conseil d'Etat du 25 septembre 2000, La Commission propose, par 9 avis favorables, 2 avis contraires et 4 abstentions, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 271.3011 4'472'100.-- 91'200.-- 4'563'300.-- 271.3013 50'500.-- 1'200.-- 51'700.-- 271.3031 480'800.-- 6'000.-- 486'800.-- 271.3041 667'400.-- 14'400.-- 681'800.-- 271.3051 51'100.-- 900.-- 52'000.-- 271.4361 38'200.-- 600.-- 38'800.-- Total net + 113'100.--

Département de l'intérieur et des relations extérieures

Service de la population

• 2,5 ETP, de durée déterminée (échéance au 21.12.2002), au Service de la population pour renforcer le secteur des passeports. Décision du Conseil d'Etat du 30 octobre 2000. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5399

La Commission propose, par 10 avis favorables et 5 abstentions, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 3064.3011 3'011'500.-- 175'800.-- 3'187'300.-- 3064.3031 192'800.-- 11'500.-- 204'300.-- 3064.3041 407'700.-- 23'500.-- 431'200.-- 3064.3051 32'900.-- 1'800.-- 34'700.-- 3064.4361 26'600.-- 1'500.-- 28'100.-- Total net + 211'100.--

Département de la santé et de l'action sociale

Secrétariat général du DSAS

• 0,5 ETP supplémentaire au Secrétariat général du DSAS afin de créer la fonction de responsable départemental des ressources humaines. Décision du Conseil d'Etat du 2 octobre 2000. • 0,5 ETP supplémentaire pour la création au Secrétariat général du DSAS afin de créer la fonction de responsable juridique. Décision du Conseil d'Etat du 9 octobre 2000. La Commission propose, par 12 avis favorables, 1 avis contraire et 2 abstentions, l’amendement suivant : 5400 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 41/3011 4'639'900.-- 121'300.-- 4'761'200.-- 41/3013 66'800.-- 5'800.-- 72'600.-- 41/3031 301'400.-- 8'000.-- 309'400.-- 41/3041 657'100.-- 15'600.-- 672'700.-- 41/3051 45'700.-- 1'300.-- 47'000.-- 41/3061 22'800.-- 400.-- 23'200.-- 41/3063 13'000.-- 200.-- 13'200.-- 41/3091 110'000.-- 3'000.-- 113'000.-- 41/3102 30'500.-- 500.-- 31'000.-- 41/31821 22'100.-- 1'200.-- 23'300.-- 41/4361 35'800.-- 1'100.-- 36'900.-- Total net + 156'200.--

Secrétariat général du DSAS

• Compensation du report de la mesure Table ronde 3.069 au Service de la santé publique. Le Conseil d’Etat a chargé le DSAS de trouver une mesure de substitution au retrait de la mesure Table ronde n° 3.069 concernant le Service de la santé publique. Cette recette est inscrite globalement au Secrétariat général du Département. Décision du Conseil d’Etat du 27 novembre 2000. La Commission propose, par 8 avis favorables, 5 avis contraires et 2 abstentions, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 41.4364 0.- 4'300'000.- 4'300'000.- Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5401

Service de la santé publique • Report de la mesure Table ronde no 3.069 Cette mesure Table ronde « inclure les coûts d’investissements dans le forfait journalier des EMS facturés aux usagés » était estimée à quelque fr. 0.8 mios. Elle représentait selon le DSAS un potentiel suffisant pour absorber les mesures 3.051, 3.063 et 3.066 si bien qu’elle a été réévaluée à 4.3 mios. La mise en œuvre de cette mesure ne pourra pas être réalisée d’ici 2001. Son application doit donc être reportée à 2002. Décision du Conseil d'Etat du 22 novembre 2000 La Commission propose, par 10 avis favorables, 1 avis contraires et 4 abstentions, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 481.3654 709'807'900.- 4'300'000.- 714'107'900.-

Département de l'économie

Service de l'emploi

• Correction du budget des salaires Lors du contrôle des effectifs figurant au budget 2001 avec la décision d'organisation (DO), il s'est avéré qu'il existait une distorsion qui devait être corrigée. Celle-ci a également entraîné une modification des montants portés au budget, y compris pour le remboursement effectué par le SECO, qui a pour effet une diminution du budget 2001. Décision du Conseil d'Etat du 27 novembre 2000 5402 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

La Commission propose, à l’unanimité, par 14 avis favorables, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 521.3011 3'733'000.- 426'400.- 4'159'400.- 521.3031 243'700.- 27'800.- 271'500.- 521.3041 520'000.- 59'600.- 579'600.- 521.3051 36'300.- 4'400.- 40'700.- 521.4361 850'500.- 693'400.- 1'543'900.- Total net - 175'200.-

Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes • Loyer des locaux Le bureau de l’égalité partageait les locaux de la rue Caroline 4 avec le groupe IMPACT dont l’activité a débuté en juin 1999. Les demandes adressées au groupe Impact ont été en constante augmentation. De ce fait, le Conseil d’Etat a décidé, en date du 10 juillet 2000, d’augmenter le budget du groupe Impact afin de lui permettre de déménager dans des locaux mieux adaptés. Le groupe Impact a donc déménagé dans des locaux situés à la rue Caroline 2 pour un loyer s’élevant à fr. 35'700.-. Décision du Conseil d'Etat du 27 novembre 2000.

La Commission propose, par 12 avis favorables et 2 abstentions, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 531.3161 30'400.- 35'700.- 66'100.- Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5403

Service de l’agriculture

• 1,0 ETP supplémentaire de maître d’enseignement professionnel B à l’école de fromagerie et d’industrie laitière de Moudon (EFILM) dans le cadre de la nouvelle répartition des tâches d’enseignement dès la rentrée 2000. La charge financière de ce nouvel ETP est totalement compensée par l'abandon d'activités d'auxiliaires. Décision du Conseil d'Etat du 25 septembre 2000, La Commission propose, par 14 avis favorables et 1 abstention, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 544/3021 637'500.-- 36'500.-- 674'000.-- 544/3022 55'500.-- - 16'500.-- 39'000.-- 544/3032 40'200.-- 2'500.-- 42'700.-- 544/3034 6'200.-- - 1'100.-- 5'100.-- 544/3042 92'000.-- 5'200.-- 97'200.-- 544/3052 5'700.-- 400.-- 6'100.-- 544/4361 20'000.-- 27'000.-- 47'000.-- Total net 0.-

Département des infrastructures

• Le Conseil d’Etat a pris acte du fait que la cible d'économie de la mesure Table ronde no 2105 relative au regroupement des architectes ne pourra pas être réalisée en 2001. Le DINF est chargé par contre de présenter au Conseil d'Etat un projet d'organe de planification stratégique d'ici au 31 décembre 2001. Décision du Conseil d'Etat du 13 octobre 2000. 5404 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

La Commission propose, par 10 avis favorables et 5 abstentions, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 64.3011 4'712'200.-- 133'800.-- 4'846'000.-- 64.3013 92'000.-- 8'000.-- 100'000.-- 64.3031 306'200.-- 8'800.-- 315'000.-- 64.3041 657'500.-- 22'300.-- 679'800.-- 64.3051 70'200.-- 1'400.-- 71'600.-- 64.3061 54'200.-- 300.-- 54'500.-- 64.3063 20'300.-- 400.-- 20'700.-- Total net + 175'000.--

Service de l'aménagement du territoire • Par manque de bases légales, le Conseil d’Etat a finalement renoncé à l’encaissement des émoluments pour l'examen préalable des plans de quartiers et plans partiels d’affectation. Il est proposé de sortir le montant inscrit au budget de fr. 300’000.-. Décision du Conseil d'Etat du 27 novembre 2000. La Commission propose, à l’unanimité, 15 avis favorables, l'amendement suivant: Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 65.4313 300'000.-- - 300'000.-- 0.--

Services de l’information sur le territoire, de l'aménagement du territoire et des améliorations foncières • Renoncement à une fusion du SIT, du SAT et du SAF (mesure Table ronde no 2052) et de réajustement de la cible d'économie pour 2001. Le DINF est chargé par ailleurs d'étudier les propositions de rationalisation et de clarification des missions des trois services concernés et de présenter des propositions d'ici au 31 mars 2001. Décision du Conseil d'Etat du 9 octobre 2000. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5405

La Commission propose, par 11 avis favorables et 4 abstentions, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 65/3011 4'426'500.-- 138'900.-- 4'565'400.-- 65/3031 286'000.-- 9'100.-- 295'100.-- 65/3041 629'900.-- 19'600.-- 649'500.-- 65/3051 97'100.-- 3'400.-- 100'500.-- 65/4361 36'300.-- 1'000.-- 37'300.-- 68/3011 2'069'600.-- 52'000.-- 2'121'600.-- 68/3031 131'000.-- 3'400.-- 134'400.-- 68/3041 288'600.-- 6'300.-- 294'900.-- 68/3051 45'200.-- 800.-- 46'000.-- 69/3011 1'709'800.-- 73'600.-- 1'783'400.-- 69/3031 111'700.-- 4'900.-- 116'600.-- 69/3041 248'800.-- 7'800.-- 256'600.-- 69/3051 45'700.-- 1'200.-- 46'900.-- Total net + 320'000.--

Département des finances

Impôts cantonaux

Sur la base de la situation connue en novembre 2000, le Département des finances a procédé à une réévaluation des prévisions de recettes fiscales. Il en résulte une augmentation des prévisions pour 23,7 mios. Décision du Conseil d'Etat du 27 novembre 2000. 5406 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

La Commission des finances propose, par 14 avis favorables et 1 abstention, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 7031.4003 43'230'000.-- 5'000'000.-- 48'230'000.--

La Commission des finances propose, par 15 avis favorables, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 7031.4004 37'000'000.-- 2'000'000.-- 39'00'000.--

La Commission des finances propose, par 13 avis favorables et 2 abstentions, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 7031.4011 238'000'000.-- 8'000'000.-- 246'000'000.--

La Commission des finances propose, par 13 avis favorables et 2 abstentions, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 7031.4012 75'500'000.-- 4'000'000.-- 79'500'000.--

La Commission des finances propose, par 14 avis favorables et 1 abstention, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 7031.4031 69'200'000.-- 3’000'000.-- 72'200'000.-- 7031.3041 28'800'000.-- 1'250'000.-- 30'050'000.-- Total net 1'750'000.-- Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5407

La Commission des finances propose, par 13 avis favorables et 2 abstentions, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 7031.4041 102'000'000.-- 3'000'000.-- 105'000'000.--

Indexation de la masse salariale • L'indice des prix à la consommation de fin octobre 2000 est arrêté à 101.2 points. Par rapport à l'indice du mois d'octobre précédent de 99.3 points, c'est donc une augmentation de 1.91% qu'il faut considérer. Le projet de budget actuellement déposé intègre une augmentation de l'indexation de 1.4%. La différence (manco au budget déposé) de 0.51% sera globalement enregistrée au Service du personnel, à l'exception du l'UNIL qui fait l'objet financier d'un régime particulier. Le Conseil d'Etat a accepté cette proposition dans sa séance du 20 novembre 2000. La Commission propose, par 12 avis favorables et 3 abstentions, les amendements suivants :

Comptes Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 706/3011 7'630'000.-- 3'598'000.-- 11'228'000.-- 706/3654 0.-- 4'150'000.-- 4'150'000.-- 26/30xx 154'271'100.-- 1'332'000.-- 155'603'100.-- Total net + 9'080'000.-- 5408 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

1.2 Amendements techniques du budget d’investissement

Département des infrastructures

Service des routes et Service des transports • Rocade entre deux objets du budget d'investissement sans en modifier le montant total. Décision du Conseil d'Etat du 6 novembre 2000. La Commission propose, par 14 avis favorables et 1 abstention, les amendements suivants :

Intitulé Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé Routes nationales, 15'500'000.-- + 2'140'000.-- 17'640'000.-- construction Pôles de développement 7'000'000.-- - 2'140'000.-- 4'860'000.-- économique Total net 0.--

1.3 Amendements spécifiques du budget de fonctionnement

Département de la formation et de la jeunesse

Service de l’enseignement enfantin, primaire et secondaire

• Dans ce budget 2001 sont prévus 1.39 ETP au primaire et 3.15 ETP au secondaire pour le montant total de fr. 567'899.-- à titre de remplacement pour que les maîtres puissent participer à des séances de commissions. La commission des finances propose par amendement de renoncer à Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5409

l’engagement de remplaçants et de revenir à l’ancien système d’indemnités de fr. 60.-- par séance de commission. La Commission propose, par 11 avis favorables et 4 abstentions, l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 221.31851 30'000.-- 229'300.-- 259'300.-- 222.3021 218'671'000.-- - 149'000.-- 218'522'000.-- 223.3021 304'640'700.-- - 418'900.-- 304'221'800.-- Total net - 338'600.--

Service de l’enseignement secondaire supérieur et de la formation

• Dans le cadre du logiciel ESSAIM II, un montant de fr. 400'000.--, destiné au renouvellement du matériel informatique administratif, est déjà inscrit au budget des investissements. Il convient de l’enlever du budget de fonctionnement. La Commission des finances s'étonne d'avoir découvert elle-même cette irrégularité qu'elle juge inacceptable et de n'en n'avoir pas été informée. La Commission propose, à l'unanimité (15 voix), l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 242.31112 489'800.-- - 400'000.-- 89'800.--

Département des institutions et des relations extérieures

Assemblée Constituante • Le budget global initial, réparti sur trois ans, doit être amendé pour répondre à la sincérité du budget. 5410 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

La Commission propose, à l'unanimité (13 voix), l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 3010.3003 545'000.-- 445'000.-- 990'000.-- 3010.3011 278'700.-- - 8'300.-- 270'400.-- 3010.3016 36'900.-- - 36'900.-- 0.-- 3010.3031 18'200.-- - 400.-- 17'800.-- 3010.3034 2'400.-- - 2'400.-- 0.-- 3010.3041 39'800.-- - 700.-- 39'100.-- 3010.3051 2'600.-- 100.-- 2'700.-- 3010.3054 400.-- - 400.-- 0.-- 3010.3061 1'000.-- - 1'000.-- 0.-- 3010.3063 500.-- - 500.-- 0.-- 3010.3081 0.-- 88'000.-- 88'000.-- 3010.3091 2'500.-- - 600.-- 1'900.-- 3010.3099 0.-- 36'800.-- 36'800.-- 3010.3101 53'000.-- - 9'100.-- 43'900.-- 3010.3102 1'000.-- 1'000.-- 2'000.-- 3010.31111 4'500.-- - 2'500.-- 2'000.-- 3010.31112 0.-- 2'500.-- 2'500.-- 3010.3163 4'500.-- - 3'000.-- 1'500.-- 3010.3171 500.-- 500.-- 1'000.-- 3010.3181 7'300.-- - 1'200.-- 6'100.-- 3010.31821 6'000.-- 4'000.-- 10'000.-- 3010.31822 700.-- 300.-- 1'000.-- 3010.31851 511'200.-- - 461'200.-- 50'000.-- 3010.31852 75'000.-- - 50'000.-- 25'000.-- Total net 0.-- Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5411

Députation au Conseil des Etats • Augmentation des indemnités journalières, due au passage de fr. 300.-- à 400.-- par journée à Berne. La Commission propose, à l'unanimité (13 voix), l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 3011.3004 118'000.-- 10'800.-- 128'800.-- 3011.3031 3'000.-- 700.-- 3'700.-- Total net 11'500.--

Conseil d'Etat • Remboursements en augmentation des conseillers nationaux en relation avec l'amendement précédent. La Commission propose, à l'unanimité (13 voix), l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 3012.4361 3'100.-- 8'700.-- 11'800.--

Service des affaires extérieures • Par décision de l’Assemblée plénière de la Conférence des gouvernements cantonaux du 6 octobre 2000, le budget annuel de cet organisme a été augmenté. Selon la clé de répartition intercantonale, on connaît précisément l’augmentation vaudoise. La Commission propose, par 12 avis favorables et 1 abstention, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 304.3193 639'400.-- 29'600.-- 669'000.--

• Suite à l’adhésion en qualité de membre à part entière du canton à l’Espace Mittelland, on connaît avec précision la part annuelle vaudoise. 5412 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

La Commission propose, par 12 avis favorables et 1 abstention, l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 304.3193 669'000.-- 65'000.-- 734'000.--

Service des affaires culturelles

• Il est apparu qu'une subvention concernant les écoles de musique, à charge d'Etacom, n'avait pas été enregistrée au projet de budget 2001. La Commission propose, à l'unanimité (13 voix), l’amendement suivant : Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 3051.3652 9'098'300.-- 3'222'000.-- 12'320'300.-- 3051.4522 0.-- 3'222'000.-- 3'222'000.-- Total net 0.--

Département de la santé et de l’action sociale

Subventionnement de l'OMSV • L’accroissement actuel des soins à domicile est de 5 – 6 %, lié à l’évolution de l’activité hospitalière (diminution des durées d’hospitalisation). Le vieillissement de la population et le recours de plus en plus tardif à l’hébergement provoque un surcroît de charges de fr. 2'203'000.-. Ceci s’entend y compris l'économie demandée (mesure TR 3025 – accroître la contribution des usagers au coût de la part ménagère) et l’augmentation des recettes en cours (+ fr. 776'000.- pour le budget 2000). Par contre, l'économie (mesure TR 3023) sur le leasing des voitures est abandonnée, sa faisabilité n'ayant pu être établie. L’insuffisance des ressources 2001 conduirait à une restriction des prestations (par ex. : renoncer à des prises en charge non planifiées à l’avance (24h) le week-end et de 20h00 à 06h00), d’où un recours plus fréquent à l’hospitalisation. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5413

En conséquence, la Commission des finances propose les deux amendements qui suivent.

La Commission propose, à l'unanimité (13 voix), l’amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 4227.3655 15'793'000.-- + 481'200.-- 16'274'200.-- 481.3654 714'107'900.-- + 721'000.-- 714'828'900.-- Total net + 1'202’200.--

Suppression de la mesure Table ronde N° 3023 La commission des finances propose, par 8 avis favorables, 2 avis contraires et 3 abstentions, l'amendement suivant :

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 481.3654 714'828'900.-- + 800'000.-- 715'628'900.--

Département de l’économie

Secrétariat général

• Le montant de fr. 10'600.- consacré aux mandats non informatiques de la rubrique 31852 comprend une somme de fr. 5'600.- prévue comme réserve pour le suivi du plan qualité. Comme ce projet fait partie du programme de réallocations DM, il n'est pas admissible que ce montant figure au budget ordinaire. La Commission propose, à l'unanimité (15 voix), l'amendement suivant: Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 51.31852 530'600.-- - 5'600.-- 525'000.-- 5414 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Service de l'emploi

Bureau de l'égalité entre les femmes et les hommes

• Le montant de fr. 134'500.-- figurait sous la rubrique 3171. Pour plus de clarté, la Commission des finances a demandé d'imputer les charges par nature et non plus par projets comme cela se faisait pour ce type d'études ou de campagnes. En conséquence, il y a lieu de reconsidérer les charges par nature : La Commission des finances propose, à l'unanimité (14 voix), l'amendement suivant: Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 531.3016 0.-- 56'800.-- 56'800.-- 531.3034 0.-- 3'700.-- 3'700.-- 531.3044 0.-- 6'000.-- 6'000.-- 531.3054 0.-- 500.-- 500.-- 531.3101 3'600.-- 15'000.-- 18'600.-- 531.3102 3'000.-- 4'500.-- 7'500.-- 531.3171 134'500.-- - 134'500.-- 531.31852 32'000.-- 48'000.-- 80'000.-- Total net 0.--

Promotion économique

• La convention qui lie l'Etat de Vaud à l'organisation non-gouvernementale World Laboratory et selon laquelle l'Etat s'est engagé à payer le loyer de cette organisation arrive à échéance fin 2000. Il semble raisonnable d'attendre les termes de la nouvelle convention avant de fixer un montant pour le paiement du loyer. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5415

La Commission des finances propose, par 13 avis favorables et 1 avis contraire, l'amendement suivant:

Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 591.3658 10'280'000.-- - 50'000.-- 10'230'000.--

Département des finances

Direction, Planification et Stratégie informatique (DPSI)

• Sur délégation de la Commission des finances, la Commission du Système d'information a procédé à l'examen des budgets informatiques des Départements. Les arguments et justifications des amendements proposés ci-dessous sont développés au chapitre 4, chiffre 4.3 du présent rapport. La Commission propose, à l'unanimité (14 voix), l’amendement suivant :

Projet FABER Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 103.31112 1'011'800.-- - 200'000.-- 811'800.--

La Commission propose, par à l'unanimité (14 voix), l’amendement suivant : Audits de sécurité Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 103.31852 593'400.-- - 60'000.-- 533'400.--

La Commission propose, par 10 avis favorables, 4 avis contraires et 1 abstention, l’amendement suivant : 5416 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Equipement ECAL Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 253.31162 196'200.-- - 50'000.-- 146'200.--

La Commission propose, par 9 avis favorables, 2 avis contraires et 4 abstentions, l’amendement suivant : Achat (-100) et maintenance (-100) équipement informatique UNIL Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 26.grpe 31 40'253'700.-- - 200'000.-- 40'053'700.--

La Commission propose, par 13 avis favorables, 1 avis contraire et 1 abstention, l’amendement suivant : Montants déjà inscrits (EMPD ./. subv. féd.) Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 272.31162 2'385'400.-- - 301'500.-- 2'083'900.-- 272.4602 17'128'900.-- - 93'500.-- 17'035'400.-- Total net - 208'000.--

La Commission propose, par 10 avis favorables, 2 avis contraires et 2 abstentions, l’amendement suivant :

Dictée vocale Grand Conseil Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 302.31852 1'535'300.-- - 70'000.-- 1'465'300.--

La Commission propose, par 9 avis favorables, 4 avis contraires et 1 abstention, l’amendement suivant : Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5417

SAFARI Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 302.31852 1'465'300.-- - 50'000.-- 1'415'300.--

La Commission propose, par 10 avis favorables, 3 avis contraires et 2 abstentions, l’amendement suivant : Remplacement informatique police du commerce/nouvelle LADB Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 51.31852 525'000.-- - 150'000.-- 375’000.--

La Commission propose, par 13 avis favorables et 2 abstentions, l’amendement suivant : Internalisation de 4 postes Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 7021.3011 6'433'900.-- 365'800.-- 6'799'700.-- 7021.3031 416'700.-- 25'200.-- 441'900.-- 7021.3041 915'600.-- 40'300.-- 955'900.-- 7021.3051 58'400.-- 3'300.-- 61'700.-- 7021.31852 1'969'400.-- - 744'000.-- 1'225'400.-- 7021.4361 49'700.-- - 3'000.-- 46'700.-- Total net - 306'400.--

La Commission propose, par 14 avis favorables et 1 abstention, l’amendement suivant : 5418 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Renvoi projet CADEV/entretien Pénélope Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 7021.31112 1'019'300.-- - 280'000.-- 739'300.-- 7021.31512 1'832'700.-- - 42'000.-- 1'790'700.-- 7021.31852 1'225'400.-- 140'000.-- 1'365'400.-- Total net - 182'000.--

La Commission propose, par 14 avis favorables et 1 abstention, l’amendement suivant : Internalisation de collaborateurs Compte Projet bgt 01 Amendement Bgt 01 proposé 7021.3011 6'799'700.-- 389'500.-- 7'189'200.-- 7021.3013 95'600.-- 11'400.-- 107'000.-- 7021.3031 441'900.-- 25'000.-- 466'900.-- 7021.3041 955'900.-- 56'700.-- 1'012'600.-- 7021.3051 61'700.-- 3'300.-- 65'000.-- 7021.31852 1'365'400.-- - 905'000.-- 460'400.-- 7021.4361 46'700.-- - 2'700.-- 44'000.-- Total net - 416'400.--

1.4 Amendements de portée générale du budget de fonctionnement

Néant. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5419

1.5 Total des amendements du budget 2001

Budget de fonctionnement : Intitulé Amendements Déficit Budget déposé par le Conseil d’Etat le 199'627'400.-- 15 septembre 2000

Augmentation des charges proposée + 19'274'600.-- Augmentation des revenus proposée + 19'859'800.-- - 585'200.--

Nouveau budget proposé au Grand- 199'042'200.-- Conseil

Budget d’investissement :

L’amendement proposé au chapitre 1.2 n’a pas d’effet sur le montant total du budget d’investissement proposé par le Conseil d’Etat.

2. CONSIDERATIONS GÉNERALES SUR LE BUDGET DE FONCTIONNEMENT

2.1 Travaux de la Commission

2.1.1 Chronologie des travaux

De façon devenue traditionnelle, après que chaque sous-commission a effectué les travaux d'analyse et de rédaction du rapport sur son département respectif, la Commission des finances en plenum a consacré 3 journées et 3 demi- journées à l'examen du budget 2001. Elle a notamment siégé un jour à l’Université de Dorigny et deux jours au Château de Lucens pendant lesquels elle a eu l'occasion, hors de ses séances ordinaires, de rencontrer la Municipalité de Lucens, M. le Préfet Badoux et les députés de l’arrondissement de Moudon. Comme par le passé, cette réunion a permis de renforcer les 5420 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

échanges entre les autorités locales ou régionales et les représentants du législatif cantonal. Au cours de ses différents travaux en plenum, la Commission a entendu : - Une délégation du Service des Hospices cantonaux composée de M. Pierre-André Grandchamp, Directeur général, et M. Luc Schenker, Directeur des finances, ainsi que Mme Daisy Aubry-Golaz, Secrétaire générale du DSAS, Mme Martine Schorderet et M. Thierry Blanc du SSP, au sujet des contrats de prestations 1999 et 2000 et du budget 2001 des Hospices - M. Jean-Marc Rapp, Recteur de l’UNIL, Madame Maia Wentland Forte, Vice-recteur, M. Jean-Paul Dépraz, Directeur administratif et M. Christian Pilloud, Chef du service des affaires universitaires, qui ont présenté « Le budget 2001 et les perspectives d’évolution de l’UNIL » - M. le Professeur Nils Soguel de l’IDHEAP, au sujet de son « Analyse comparative des finances cantonales » - M. Daniel Brélaz, Président de la Commission du système d’information (voir chapitre 4.3), sur le « Budget informatique 2001 de l’ACV » - M. Jean-Marie Brandt, chef de l'Administration cantonale des impôts, et M. Bernard Pouly, responsable de la comptabilité de l'ACI qui ont expliqué et justifié les « Prévisions et perspectives d’évolution des recettes fiscales 2001 et suivantes » (voir chapitres 2.4.2 à 2.4.5). Cette présentation a été complétée par des informations complémentaires sur « Les incidences du passage au post numerando en 2003 » par M. Pierre Curchod, Chef de la division juridique et législative, et sur « La nouvelle politique de formation de l’ACI » par Mme Dominique Errassas, Responsable des Ressources Humaines - M. William Leresche, trésorier au Service des finances, au sujet des « Marchés des capitaux et de l’argent pour 2001 » (voir chapitre 4.1) - Mme Edna Chevalley, Présidente de la Commission spécialisée de la santé publique du Grand Conseil, sur l’ « Examen du contrat de prestations 2001 des Hospices cantonaux » - M. le Conseiller d’Etat Charles-Louis Rochat, Chef du DSAS et M. Michel Surbeck, Chef du SASH, à propos des « Subsides 2001 pour la réduction des primes de l’assurance-maladie » (voir chapitre 4.4). Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5421

2.1.2 Remarques concernant l'EMPD

La Commission des finances tient à relever que depuis 5 ans, les EMPD relatifs au budget ont été complétés par des informations pertinentes et utiles. L'EMPD sur le budget 2001 est bien structuré et contient les éléments nécessaires à la planification financière. La Commission des finances tient à rappeler que son rapport ne reprend pas les éléments figurant dans l'EMPD. Le lecteur trouvera divers renvois à des documents existants lorsque cela s'avère nécessaire.

2.1.2.1 L'environnement socio-économique et ses effets sur le budget cantonal

Les indicateurs cités se confirment à l'heure actuelle.

2.1.2.2 Le Comité du budget

La Commission des finances prend acte positivement de la mise en œuvre et du travail réalisé par le Comité du budget.

2.1.2.3 Approche probabiliste pour l'évaluation du groupe 30

La Commission des finances a pris acte des explications fournies au chapitre 3.3.3 de l’EMPD et admet l’argumentation proposée 5422 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

2.1.2.4 Postes nouveaux

L’EMPD présente les variations d’effectifs telles qu’elles ressortent de la brochure. Il faut rappeler que la rédaction des commentaires est de la compétence des départements. La sous-commission des finances, qui a examiné le budget du DFJ, a été interpellée par le SENEPS. Il lui a été signalé ce qui suit : a) 57,5 ETP seront créés dans les scolarités enfantine et primaire, et non pas 82,80 ETP comme indiqué dans l’EMPD (p. 75), soit une différence de moins 25,3 ETP ; b) 231,66 ETP seront créés dans la scolarité secondaire, et non pas 241,38 ETP tel que publié dans l’EMPD (p. 75), soit une différence de moins 9,72 ETP. c) le budget 2001, pour la scolarité obligatoire (UB 222 et 223), inclut les conséquences financières découlant de la création de 289,16 ETP, et non pas 324,18 ETP comme inscrit dans l’EMPD (p. 75), soit une différence de moins 35,02 ETP. En outre, le tableau de l’EMPD (p. 50), présentant l’évolution du personnel de l’Etat entre 2000 et 2001, ne comprend pas les postes nouveaux qui découlent des amendements acceptés par la COFIN, soit : - 2,10 ETP de juriste et de personnel administratif au Secrétariat général du DFJ ; - 2,70 ETP de conseiller et de personnel administratif à l’Office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle ; - 0,72 ETP d’adjoint pédagogique au Service de la formation professionnelle ; - 2,50 ETP au secteur des passeports du Service de la population ; - 0,50 ETP au Secrétariat général du DSAS afin de créer la fonction de responsable départemental RH ; - 0,50 ETP au Secrétariat général du DSAS afin de créer la fonction de responsable juridique ; - 1,0 ETP de maître d’enseignement professionnel B à l’Ecole de fromagerie et d’industrie laitière de Moudon (EFILM) ; Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5423

En conclusion, les postes supplémentaires qui sont enregistrés au budget 2001 par rapport au budget 2000 se décomposent comme suit :

115,72 ETP Postes nouveaux (y. c. les postes découlant des amendements = 10.02 ETP) 49,75 ETP Postes accordés par crédits supplémentaires 2000 (sans les enseignants) 323,74 ETP Postes d’enseignants (y. c. rentrées scolaires 2000 et 2001 au SENEPS) 489,21 ETP Total postes supplémentaires -143,40 ETP Postes supprimés 345,81 ETP Augmentation nette

La Commission a également pris acte que le Conseil d'Etat a adopté une directive sur la gestion des postes et des effectifs. Cette directive entre en vigueur le 1er janvier 2001. 2.1.2.5 Postes nouveaux pour l'enseignement

Les effets financiers découlant de la création des postes nouveaux nécessaires pour organiser la rentrée scolaire d’août 2001 sont déjà intégrés dans le budget 2001. Ils ont été estimés en tenant compte : 1) de l’évolution de la démographie scolaire (prévisions du SCRIS) ; 2) d’un nombre moyen d’élèves par classe comparable à celui pris en considération pour déterminer les crédits supplémentaires au budget 2000 destinés à financer la création de classes et d’ETP en août 2000 ; 3) du nombre d’enseignant par classe ; 4) du salaire moyen des enseignants. Nous précisons que les chiffres ci-dessous tiennent compte des chiffres annoncés par le SENEPS à la sous-commission des finances. Nous rappelons qu’ils divergent de ceux figurant dans les commentaires de la brochure et dans l’EMPD (pages 73 à 75). 5424 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Il résulte de l’application de la méthode de calcul validée par le DFJ et le DFIN la création en 2001 : - de 4 classes et 4,6 ETP dans les écoles enfantines et primaires ; - de 67 classes et 108,54 ETP dans les écoles secondaires. Par rapport au budget 2000, le budget 2001 intègre les conséquences financières liées à deux rentrées scolaires (2000 et 2001). Cela représente : - 50 classes supplémentaires dans les écoles enfantines et primaires et la création de 57,5 ETP; - 143 classes supplémentaires dans les écoles secondaires, ce qui équivaut à 231,66 ETP ; - 193 classes et 289,16 ETP supplémentaires en totalité.

Dans sa séance du 20 novembre 2000, le Conseil d'Etat a adopté le rapport sur la rentrée scolaire qui figure ci-dessous.

Rapport du Conseil d'Etat sur la rentrée scolaire

Préambule Cette année, la compétence en matière d’ouvertures de classes a été transmise à une délégation du Conseil d’Etat composée de Mesdames Jacqueline Maurer- Mayor, présidente, Cheffe du DEC, Francine Jeanprêtre, Cheffe du DFJ, de Messieurs Jean-Claude Mermoud, Chef du DSE, et Charles Favre, Chef du DFIN.

Cette délégation s’est réunie le 11 juillet 2000 pour examiner les situations particulières résultant des données fournies par les directions d’école en fin d’année scolaire (7 classes secondaires supplémentaires étaient autorisées), le 12 septembre (1 classe supplémentaire autorisée) et le 7 novembre (examen du présent rapport sur la rentrée scolaire). Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5425

Demande de crédit supplémentaire 2000 L’ouverture de nouvelles classes nécessitées par l’évolution démographique et la mise en place progressive de la loi scolaire de 1984, révisée en 1997 (introduction d’EVM) a fait l’objet d’une demande de crédit supplémentaire pour août à décembre 2000. La demande de crédit supplémentaire présentée mi-mai par le DFJ sur la base des prévisions du SCRIS et des données fournies par les directions d’école portait sur 67 classes primaires et 92 classes secondaires, 11 classes secondaires étant à déduire dans le cadre des économies Orchidée (soit 148 classes), avec la volonté de tenir compte non seulement de la démographie mais aussi du strict respect des normes réglementaires sur les effectifs. Une contre-proposition préparée fin mai par le Département des finances prévoyait l’ouverture de 27 classes primaires et de 64 classes secondaires (soit 91 classes). Basée sur des moyennes cantonales et tenant compte de la situation financière de l’Etat, cette contre-proposition ne rencontrait pas l’agrément du DFJ pour motif que les circonstances locales n’étaient pas suffisamment prises en compte. Madame Jacqueline Maurer-Mayor, présidente du Conseil d’Etat, établissait finalement avec les services concernés une proposition visant à l’ouverture de 46 classes supplémentaires au primaire et de 69 classes au secondaires (soit 115 classes), proposition qui a été retenue par le Conseil d’Etat.

Situation à la rentrée Classes Le nombre des classes accordé en juillet a pu être respecté sans demande supplémentaire en août (à l’exception de la classe d’Orbe accordée en septembre), notamment grâce au fait que les effectifs réels de rentrée sont légèrement inférieurs (moins de 1 % d’écart) aux prévisions du SCRIS du 3 mai dernier :

 182 élèves enfantins ou primaires en moins sur 44'184 (ou 0,4 %)

 309 élèves secondaires en moins sur 33'252 (ou 0,9 %).

Une classe primaire accordée en juillet n’a finalement pas été ouverte par les autorités locales (à Lausanne). 5426 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Il y a donc dans le canton à la rentrée de l’année scolaire 2000-2001 :  2'187 classes primaires standard

 1'696 classes secondaires standard (classes d’accueil et classes de pédagogie compensatoire SES – classes D – non comprises).

Effectifs Evolution des moyennes cantonales Entre les rentrées 1999 et 2000, les moyennes cantonales globales (EVM et non EVM) témoignent d’une légère diminution : 1999 2000 Classes enfantines et primaires : 20.68 20.21 Classes secondaires : 19.82 19.61

Classes dont les effectifs dépassent les maxima réglementaires Cependant un nombre significatif de classes EVM ont des effectifs qui dépassent les maxima réglementaires (articles 164 et 165 RLS) :

77 classes enfantines et primaires (5,9 % des classes standard EVM) Dépassement de 1 élève : 49 classes Dépassement de 2 élèves : 19 classes Dépassement de 3 élèves : 5 classes Dépassement de 4 élèves et plus : 4 classes

− 50 de ces classes sont réparties dans 26 établissements ou groupements n’ayant pas présenté de demande d’ouverture de classes supplémentaires non accordées (en raison de leur situation Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5427

géographique particulière, du manque de locaux disponibles ou de la situation économique et financière). − 27 de ces classes sont réparties dans 18 établissements ou groupements pour lesquels une ouverture de classe au moins n’a pas été accordée par l’Etat.

51 classes secondaires (4,7 % des classes EVM standard) Dépassement de 1 élève : 27 classes Dépassement de 2 élèves : 15 classes Dépassement de 3 élèves : 1 classe Dépassement de 4 élèves et plus : 8 classes

− 34 de ces classes sont réparties dans 15 établissements n’ayant pas présenté de demande d’ouverture de classes supplémentaires non accordées (en raison de leur situation géographique particulière, du manque de locaux disponibles ou de la situation économique et financière). − 17 de ces classes sont réparties dans 9 établissements pour lesquels une ouverture de classe au moins n’a pas été accordée par l’Etat.

Classes dont l’effectif est inférieur à 15 élèves (article 54 LS) : En général les classes concernées sont des classes déjà accordées les années précédentes dont les effectifs fluctuent à la baisse.

 6 classes enfantines et primaires ont des effectifs inférieurs à 15 élèves (1 x 11; 1 x 13 et 4 x 14 élèves). Ces effectifs sont dû à la taille des groupements, à une volée faible dans un petit établissement, à la volonté de limiter au maximum le déplacement des jeunes élèves. 5428 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

 8 classes secondaires du cycle de transition et des divisions supérieures ou VSG, et prégymnasiale ou VSB ont des effectifs inférieurs à 15 élèves (2 x 13 et 6 x 14 élèves). Les raisons en sont pédagogiques (alléger l’effectif d’une des classes parallèles pour permettre d’intégrer des élèves demandant plus d’attention) ou le dédoublement de classes trop chargées (plus de 28 élèves) ou encore le non transfert d’élèves après recours (Yverdon-les-Bains) ou un bassin de recrutement limité.

Déplacements d’élèves Nous remarquons que des transferts d’élèves entre arrondissements ou à l’intérieur des arrondissements sont indispensables pour équilibrer les effectifs au début de l’été, du fait des orientations définitives d’orientation à l’issue du cycle de transition. Les premiers se heurtent cependant à la nécessité légale de l’accord des autorités scolaires des deux arrondissements. Pour les seconds, la question de la prise en charge des repas hors domicile et des transports urbains dans un rayon inférieur à 2,5 km pose problème et devrait être réexaminée.

Quelques exemples de déplacements pour raison d’effectifs pléthoriques :  7 élèves de 7VSB de Gimel sont scolarisés à Rolle au lieu d’Aubonne  11 élèves de 7VSG de Blonay sont scolarisés à Corsier-sur-Vevey au lieu de Vevey  9 élèves de 7VSG d’Orbe auraient dû être transférés à Yverdon-les-Bains; les parents, puis les autorités s’y sont opposés durant l’été.

Recours Si 59 recours ont été enregistrés pour la scolarité obligatoire, seuls quelques- uns concernent la question des enclassements.  Un recours, à Orbe, concernait des transferts d’élèves entre arrondissements. La procédure devra être adaptée au secondaire pour la rentrée prochaine afin de s’assurer non seulement de l’accord oral ou écrit de la direction, mais encore de l’accord de principe écrit du Conseil exécutif avant toute décision de transfert en application des articles 47 et 48 de la loi scolaire, le choix des élèves restant une décision locale.  Cinq recours ont été déposés concernant des transferts d’élèves à l’intérieur des limites de l’arrondissement (dans l’arrondissement de Pully- Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5429

Lavaux et dans l’arrondissement de Chavannes-près-). Dans ces cas, la procédure suivie était correcte, les recours n’ont pas été admis et certains ont même été retirés après explication.

Budget 2001 En accord avec le Service des finances et le SCRIS, le budget 2001 tiendra compte de l’évolution démographique et il ne devrait plus y avoir à l’avenir de demande de crédit supplémentaire que pour prendre en compte des situations particulières inconnues au moment de l’élaboration du budget.

Appréciation politique Le Conseil d’Etat constate que la rentrée 2000 s’est déroulée dans de bonnes conditions compte tenu des contraintes liées à cette opération. La variante médiane adoptée en juin par le Conseil d’Etat (ouverture de 115 classes supplémentaires) a été mise en œuvre telle que prévue et se révèle en définitive bien acceptée par la population. Partout où cela était nécessaire, des solutions ont pu être trouvées dans un esprit de collaboration entre les enseignants, les responsables scolaires, les familles et les autorités locales. Le Conseil d’Etat prend note avec satisfaction de l’amélioration des moyennes cantonales par rapport à la rentrée 1999 qui montre une évolution favorable. En effet, celles-ci diminuent tant dans les classes EVM que dans les classes non EVM. Le Conseil d’Etat est conscient qu’il subsiste des situations encore insatisfaisantes, notamment dans les classes où les effectifs dépassent les maxima réglementaires. Il constate cependant que ces dépassements se limitent dans la plupart des cas à un seul élève et qu’ils découlent souvent de circonstances spécifiques locales. D’une part dans les situations les plus délicates, il sera fait appel à des solutions d’assistanat. D’autre part, le Conseil d’Etat rappelle qu’il examinera tout prochainement un rapport sur l’état de la pénibilité au sein du corps enseignant. Cet élément ayant été séparé d’emblée de l’enclassement 2000. En conclusion, le Conseil d’Etat réaffirme son attachement au succès de la réforme EVM. Dans cette perspective, son objectif est de faire en sorte que les normes réglementaires puissent être progressivement appliquées partout mais en prenant en considération les impératifs liés à la situation financière de l’Etat. 5430 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Prise de position de la Commission des finances La Commission des finances prend acte du rapport du Conseil d’Etat sur la rentrée scolaire 2000 et attend avec intérêt les propositions concernant la surcharge et la pénibilité dans ce secteur. Elle suivra ce dossier avec attention durant l’exercice 2001.

2.1.3 Thèmes d'étude

Les thèmes d'étude choisis ont été : "légalité, régularité, sincérité", en application de la Loi sur les finances.

Rappel de la LFIN :

Art. 2, al. 2 : Le principe de la légalité signifie que toute dépense et toute recette doivent être fondées sur une base légale. Art. 2, al. 3 : Le principe de la régularité signifie que les écritures comptables doivent être conformes à l'ensemble des principes et règles comptables en vigueur à l'Etat. Art. 14 a, al 2 : La comptabilité est établie selon les principes suivants : annualité, clarté, exactitude, sincérité, etc.

Le principe de la sincérité signifie que la comptabilité ne doit contenir aucune donnée dénaturée ou fictive.

Prise de position de la Commission des finances Hormis un certain nombre de cas relevés, notamment au Service de l’aménagement du territoire, au Service de l’emploi ou au Service de la formation professionnelle (voir observation n° 1), la Commission des finances constate que la construction budgétaire 2001 respecte les principes de légalité, régularité et sincérité. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5431

2.2 Déficit du budget de fonctionnement et variations

Déficit du budget de fonctionnement En fonction des décisions prises par le Conseil d’Etat jusqu’au 30 septembre 2000, le déficit du budget de fonctionnement 2001 s’élève à 199,6 mios, ce qui est très inférieur (-183,6 mios, soit - 48%) à celui de 383,2 mios du budget 2000 voté par le Grand Conseil. A relever que, comparé au résultat enregistré pour les comptes 1999, ce déficit est très légèrement supérieur de 0,6 mio (0,3%).

Compte tenu des crédits supplémentaires, l'historique des déficits des budgets depuis 1992 se présente de la manière suivante (en mios de francs) :

Budget Déficit En % Crédits Total En % des Déficits budgétaire charges suppl. avant charges comptes bouclement de fonct. 1992 268.7 6.0 65.8 334.5 7.5 358.7 1993 186.0 4.0 66.4 252.4 5.5 284.9 1994 216.4 4.5 (5.1*) 58.7 275.1 5.7 (6.5*) 419.6 1995 462.5 10.4 39.3 501.8 11.3 355.7 1996 420.3 9.3 18.3 438.6 9.7 278.4 1997** 460.0 9.8 42.5 502.5 10.7 299.8 1998 456.8 9.5 84.1 540.9 11.3 223.5 1999 399.8 8.0 80.0 479.8 9.6 199.0 2000 383.2 7.4 104.5 487.7 9.4 2001 199.6 3.6 (projet) * Compte tenu du total des charges 1994 selon la présentation 1995 ** Compte tenu du rejet de la révision fiscale

Rappelons enfin que le déficit reporté à l'actif du bilan en tant que découvert atteint à fin 1999 un montant de 2'566 millions de francs. 5432 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

En fonction du budget 2000 (déficit 383.2 mios) et du projet de budget 2001 tel que présenté par le Conseil d’Etat (déficit 199.6 mios), le découvert au bilan devrait atteindre 3'148 mios.

Croissance des charges et des revenus

Du budget 2000 au budget 2001, les charges totales ont progressé en valeur de 382,6 millions, signifiant un taux de croissance de 7,4%, alors que les revenus ont augmenté de 566,2 millions pour un taux de 11,8%. En 2000, ces mêmes taux comparés à 1999 s’élevaient respectivement à + 4,0% et + 4,7%. Le chapitre 4 de l'EMPD sur le projet de budget 2001 affine l'analyse des variations de budget à budget.

2.3 Masse salariale

La politique salariale adoptée en novembre 1998 pour 2 ans par le Grand Conseil étant arrivée à son terme, le budget 2001 se base donc sur la pleine application du statut de la fonction publique.

Il comprend les éléments suivants (en mios de francs) :

− pleine indexation estimée à 1.91% + 35.3 (budget déposé + amendement) − promotions et augmentations annuelles légales + 27.9 Total net (y compris secteur subventionné) + 63.2

L’indexation, basée sur l’indice des prix à la consommation du mois d’octobre 2000 évolue de 1,91% (indice 1999 : 99.3, indice 2000 : 101.2). L’adaptation de 0.51 point par rapport au projet de budget déposé (qui tient compte d’une indexation de 1.4 %) représentant un effet net de l’ordre de 9.1 mios, est présenté au chapitre 1.1, « Indexation de la masse salariale ». Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5433

2.4 Revenus

2.4.1 Remarques au sujet de la taxe annuelle pour véhicules automobiles, cyclomoteurs et bateaux

L'article 9 de l'arrêté du 31 juillet 1996 modifiant le barème des taxes est le suivant : 9 Technique d'adaptation du montant de la taxe annuelle à l'indice moyen des prix à la consommation (art. 11 et 14 de la loi). 9.1 L'adaptation du montant de la taxe n'intervient que par tranches d'un ou plusieurs vingtièmes. Elle entre en vigueur au plus tôt le 1er janvier qui suit l'année au cours de laquelle l'indice a atteint un niveau suffisant pour justifier une adaptation d'un vingtième au moins. 9.2 Les montants fixés dans le présent barème correspondent à l'indice de 101.0 au 1er janvier 1996.

Conformément à l'application de l'arrêté ci-dessus, le Conseil d'Etat a décidé, en date du 25 septembre 2000, de modifier le barème au 1er janvier 2001, l'indice de référence devenant 106.0 sur la base IPC 1993.

La Commission des finances prend donc acte des prévisions sur les recettes des émoluments enregistrées au projet de budget 2001.

2.4.2 Impôts

(cf. page 68 à 70 de l'EMPD sur le projet de budget 2001)

Ce chapitre nous a été fourni par l'ACI. Il est basé sur les estimations au 31.10.2000. La Commission des finances recevra début décembre les estimations actualisées à fin novembre 2000. Les principaux impôts font l'objet des commentaires et précisions ci-après. 5434 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

2.4.2.1 Remarques générales au sujet de l'impôt sur le revenu et la fortune

4001 - Impôt sur le revenu

Budget 2001 Fr. 1'767'350'000.-- Budget 2000 Fr. 1'557'500'000.-- Ecart 2000/2001 209'850'000.-- 13.47 % Comptes 1999 Fr. 1'572'759'684.-- Evolution 99/2001 194'590'310.-- 12.37 % a) Généralités

La rubrique 4001 comprend les quatre sous-rubriques suivantes :

4001.1 Impôt ordinaire sur le revenu des personnes Fr. 1’694’350’000 physiques 4001.2 Impôts complémentaires sur le revenu des Fr. 30’000’000 pers. physiques 4001.3 Prestations en capital personnes physiques (art. Fr. 42’000’000 29 LI) 4001.4 Amendes pour soustractions d’impôt Fr. 1’000’000 Total de la rubrique 4001 (budget 2001) Fr. 1’767’350’000

L’écart constaté entre le budget 2000 et celui de 2001 (+ 209.85 mios) provient principalement du rendement de l’impôt ordinaire sur le revenu. On rappellera que les revenus imposables en 2001/2002 sont ceux qui résultent de l’activité économique 1999/2000. b) Impôt ordinaire sur le revenu des personnes physiques (4001.1)

Budget 2001 Fr. 1'694'350'000.-- Budget 2000 Fr. 1'486'500'000.-- Ecart 2000/2001 207'850'000.-- 13.98 % Comptes 1999 Fr. 1'486'448'400.-- Evolution 99/2001 207'901'600.-- 13.99 % Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5435

L’évaluation de l’impôt sur le revenu des PP a été effectuée comme suit :

− Evaluation technique

En sus des informations comptables, le GT dispose de 2 modèles économétriques ; l’un développé par le Créa et l’autre par le SCRIS. Le modèle Créa se fonde essentiellement sur l’évolution supputée du revenu cantonal, reposant sur des extrapolations économétriques et statistiques. Alors que le modèle de prévision du SCRIS, prend en compte, l’indice des salaires nominaux moyens (décalé de deux ans), le nombre de chômeurs moyens (décalé de deux ans) ainsi qu’une variable autorégressive (analyse du passé).

C’est les projections du modèle SCRIS qui ont été à la base de l’évaluation du budget 2001. Celles-ci prévoient une augmentation de 10,3 % du produit de l’impôt entre 1999 (1ère année de la période précédente) et 2001 (1ère année de la période 2001/2002) ; ce taux est appliqué à la valeur de 1'469,2 mios soit le produit de l’impôt 1999 ordinaire apuré (+ 151.3 mios).

Le taux de croissance de période à période peut être comparé aux variations constatées ces dernières années présentées dans le tableau ci-dessous :

Années Coeffi- Impôt sur le Revenu Impôt sur le Revenu Indice Variation cient entre les cantonal (originaux de l’année (originaux de l’année 1 ères années fiscale fiscale de la période (milliers Fr.) (Coefficient 129 %) (Base 100) (milliers Fr.)

1977 129 574’070 574’070 100.00

1978 129 572’451 572’451 99.72

1979 129 627’692 627’692 109.34 + 9.34 %

1980 129 629’491 629’491 109.65 5436 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

1981 129 709’431 709’431 123.58 + 13.02 %

1982 129 715’162 715’162 124.58

1983 129 853’185 853’185 148.62 + 20.26 %

1984 129 856’266 856’266 149.16

1985 129 984’904 984’904 171.57 + 15.44 %

1986 129 993’527 993’527 173.07

1987 129 991’483 991’483 172.71 + 0.67 %

1988 129 989’655 989’655 172.39

1989 125 1'108’163 1'143’625 199.21 + 15.34 %

1990 122 1'080’600 1'142’602 199.04

1991 122 1'220’722 1'290’763 224.84 + 12.87 %

1992 122 1'217’340 1'287’188 224.22

1993 129 1'399’087 1'399’087 243.71 + 8.39 %

1994 129 1'381'870 1'381’870 240.71

1995 129 1'408’854 1'408’854 245.42 + 0.70 %

1996 129 1'389’047 1'389’047 241.96

1997 129 1'411’537 1'411’537 245.88 + 0.19 %

1998 129 1'393’025 1'393’025 242.66

1999 129 1'469’267 1'469’267 255.94 + 4.09 %

2000 129 Estimation 1'469’230 SCRIS

2001 129 Estimation 1'620’200 + 10.27 % SCRIS Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5437

L’Administration cantonale des impôts constate que le taux de progression se rapproche de celui des années 1979 et 1991. Même si la situation économique diffère passablement de celle connue à l’époque. La croissance retenue pour 2001 est très sensiblement supérieure à celle constatée depuis 1993 − Mesures TR et LI Le montant pris en compte est de + 13.7 mios. Il regroupe les mesures suivantes :

Effet financier Effet financier Effet financier Effet financier porté au budget après Grand Prop. No Désignation de la Table ronde du projet LI 2001 Conseil proposition (rappel) 2001 (V2 – 30.06) (V3 – 31.07)

4.020 Introduction de deux + 4,2 mios + 4,2 mios + 4,2 mios * + 2,0 mios nouvelles classes pour l’impôt sur le revenu à 14,5 % et 15 % * 1 seule classe acceptée

4.105 Maintien du quotient + 5,0 mios + 3,2 mios + 3,2 mios * - 12,4 mios familial avec correctifs et introduction des frais de garde, y compris la modification relative aux assurances de personnes (* refusée lors du vote final)

4.120 Aménagement de la + 17,0 mios + 17,0 mios + 17,0 mios + 16,6 mios déduction pour logement en déduction sociale

4.127 Suppression de la + 11,0 mios + 11,0 mios + 11,0 mios + 11,0 mios déduction des polices de rente viagère

4.133 Fixation d’un plancher + 15,0 mios + 3.0 mios + 3,0 mios - 3,5 mios dans le calcul de la valeur locative

Totaux + 38,0 mios + 23.2 mios + 16,3 mios + 13.7 mios 5438 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

− Retour sur investissement Dans le montant de 20,0 mios porté au budget 2001, il a été tenu compte a. De la mesure 4007 – Renforcer l’efficacité de l’ACI pour lutter contre la fraude fiscale (7 mios) b. Du retour sur investissement formation suite à la mise en place du nouveau concept de formation (13 mios).

− Evaluation économiques

En sus des éléments économiques pris en compte par le SCRIS dans ces projections, l’appréciation de l’ACI relatif à certains critères, notamment la hausse des salaires supérieurs à Fr. 200'000.- a permis d’ajouter un montant de l’ordre de 22 mios. c) Impôt complémentaire sur le revenu des personnes physiques (4001.2)

Budget 2001 Fr. 30'000'000.-- Budget 2000 Fr. 18'000'000.-- Ecart 2000/2001 12'000'000.-- 66.67 % Comptes 1999 Fr. 29'594'504.-- Evolution 99/2001 405'496.-- 1.37 %

L’année 2001 étant la première année de la période de taxation, le budget a été évalué sur la base du résultat 1999, également 1ère année de la période. d) Impôt sur les prestations en capital des personnes physiques (4001.3)

Budget 2001 Fr. 42'000'000.-- Budget 2000 Fr. 52'000'000.-- Ecart 2000/2001 - 10'000'000.-- - 19.23 % Comptes 1999 Fr. 56'863'598.-- Evolution 99/2001 -14'863'598.-- - 26.14 % Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5439

L’évaluation 2001 a été effectuée en deux phases :

La 1ère concerne les prestations en capital (Art. 29 A) : − selon nos prévisions, le résultat devrait être inférieur de 1/3 du résultat 1999 (44,7 mios), soit : Fr. 30'000'000.- Cette diminution est justifiée par la modification légale qui prévoit que ces prestations seront imposées avec une réduction de 2/3 au lieu du taux réduit de moitié.

La 2ème concerne les autres art. 29 (B, C, D) pour lesquels, l’Administration cantonale des impôts a repris le montant facturé en 1999, soit 12 mios.

En additionnant les 2 phases, elle parvient à 42 mios. e.) Amendes pour soustraction d’impôts (4001.5)

Budget 2001 Fr. 1'000'000.-- Budget 2000 Fr. 1'000'000.-- Ecart 2000/2001 0.-- 0.00 % Comptes 1999 Fr. 675'652.-- Evolution 99/2001 324'348.-- 48.01 %

Le budget 2001 est basé sur celui de 2000.

4002 - Impôt sur la fortune

Budget 2001 Fr. 314'300'000.-- Budget 2000 Fr. 280'000'000.-- Ecart 2000/2001 34'300'000.-- 12.25 % Comptes 1999 Fr. 265'737'335.-- Evolution 99/2001 48'562'665.-- 18.27 % 5440 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

a) Généralités

La rubrique 4002 comprend les deux sous-rubriques suivantes :

4002.1 Impôt ordinaire sur la fortune des Fr. 308'300’000 personnes physiques 4002.2 Impôts complémentaires sur la fortune Fr. 6’000’000 des pers. physiques Total de la rubrique 4002 (budget 2001) Fr. 314’300’000

L’écart constaté entre le budget 2000 et celui de 2001 (+ 34 mios) provient principalement du rendement de l’impôt ordinaire sur la fortune. b) Impôt ordinaire sur la fortune des personnes physiques (4002.1)

Budget 2001 Fr. 308'300'000.-- Budget 2000 Fr. 274'000'000.-- Ecart 2000/2001 34'300'000.-- 12.52 % Comptes 1999 Fr. 258'967'156.-- Evolution 99/2001 49'332'844.-- 19.05 %

L’évaluation de l’impôt sur la fortune des PP a été effectuée comme suit :

− Evaluation technique

Selon le tableau ci-dessous, l’impôt sur la fortune en 1999 a rapporté 256 mios auxquels il a été ajouté 16,5 % (42.2 mios).

Ce taux est inférieur d’environ 1/3 de celui de l’augmentation 1999 qui bénéficiait de l’envolée de la bourse suisse entre le 1.1.97 et le 1.1.99 ainsi que la suppression de la déduction pour capitaux. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5441

Années Coefficient Impôt sur la Impôt sur la Indice Variation cantonal Fortune Fortune entre les 1ères années (originaux CIEV (originaux CIEV (Base 100) de la notifiés dans notifiés dans période l’année) l’année) Coefficient 129 % 1987 129 107'073'681.45 107'073'681.45 100.00 1988 129 108'289'867.90 108'289'867.90 101.14 1989 125 118'303'735.60 122'089'455.15 114.02 + 14.02 % 1990 122 116'140'877.00 122'804'697.80 114.69 1991 122 127'640'277.15 134'963'899.60 126.05 + 10.55 % 1992 122 127'972'744.05 135'315'442.50 126.38 1993 129 161'354'236.95 161'354'236.95 150.69 + 19.55 % 1994 129 162'963'818.00 162'963'818.00 152.20 1995 129 183'238'245.85 183'238'245.85 171.13 + 13.56 % 1996 129 187'771'596.60 187'771'596.60 175.37 1997 129 205'796'014.20 205'796'014.20 192.20 + 12.31 % 1998 129 212'297'240.95 212'297'240.95 198.27 1999 129 256'015'025.95 256'015'025.95 239.10 + 24.40 %

− Mesures TR et LI

Le montant pris en compte est de + 5,0 mios. Il concerne la mesure 4'138.

− Retour sur investissement

Suite à la mise en place du nouveau concept de formation, il a été estimé que l’Administration cantonale des impôts pourrait compter sur un retour sur investissement de 5,0 mios (augmentation du niveau technique des taxateurs). 5442 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

c) Impôt complémentaire sur la fortune des personnes physiques (4002.2)

Budget 2001 Fr. 6'000'000.-- Budget 2000 Fr. 6'000'000.-- Ecart 2000/2001 0.-- 0.00 % Comptes 1999 Fr. 6'770'179.-- Evolution 99/2001 - 770'179.-- - 11.38 %

L’année 2001 étant la première année de la période de taxation, le budget a été évalué sur la base du résultat 1999, également 1ère année de la période.

2.4.2.2 Remarques générale au sujet de l'impôt sur le bénéfice et sur le capital des personnes morales

4011 - Impôt sur le bénéfice

Budget 2001 Fr. 238'000'000.-- Budget 2000 Fr. 187'500'000.-- Ecart 2000/2001 50'500'000.-- 26.93 % Comptes 1999 Fr. 213'831'135.-- Evolution 99/2001 24'168'865.-- 11.30 % a) Généralités

La rubrique 4011 comprend les sous-rubriques suivantes :

4011.1 Impôt sur le bénéfice ordinaire des PM Fr. 237'000’000 4011.2 Impôt minimum Fr. 1’000’000 Total de la rubrique 4011 (budget 2001) Fr. 238’000’000

L’écart constaté entre le budget 2000 et celui de 2001 ( + 50,5 mios) provient de l’impôt sur le bénéfice ordinaire des PM. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5443

b) Impôt sur le bénéfice ordinaire des PM (4011.1)

Budget 2001 Fr. 237'000'000.-- Budget 2000 Fr. 185'500'000.-- Ecart 2000/2001 51'500'000.-- 27.76 % Comptes 1999 Fr. 212'003'423.-- Evolution 99/2001 24'996'577.-- 11.79 %

L’évaluation de l’impôt sur le bénéfice des PM a été effectuée comme suit : − Evaluation technique

Selon les résultats 1999, l’impôt sur le bénéfice des PP a rapporté 212,0 mios auxquels il a été ajouté 8,9 % (19 mios).

Ce taux d’augmentation ressort de l’analyse de la facturation des acomptes des périodes antérieures, en tenant compte également de la reprise conjoncturelle.

Pourquoi avoir pris comme référence les acomptes ?

L’Administration cantonale des impôts rappelle à cet effet que depuis l’exercice 1995, les personnes morales sont imposées selon le système postnumerando annuel.

Le décalage dans le temps entre la fin de l’exercice comptable de l’entreprise et la notification de la taxation ne permet pas d’obtenir des informations fiables pour l’évaluation de cet impôt.

Par contre, vu que les acomptes sont facturés selon les acomptes payés de l’année précédente et que ceux-ci doivent correspondre au montant de l’impôt évalué par l’entreprise, l’Administration cantonale des impôts s’y référe comme base de calcul.

− Mesures TR et LI 5444 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Le montant pris en compte est de - 7.0 mios. Il concerne la mesure 4147.

− Retour sur investissement

Dans le montant de 5 mios porté au budget 2001, il a été tenu compte a) De la mesure 4007 – Renforcer l’efficacité de l’ACI pour lutter contre la fraude fiscale (2 mios) b) Du retour sur investissement formation suite à la mise en place du nouveau concept de formation (3 mios).

− Evaluation économique

On peut s’attendre au plan du bénéfice des sociétés, que l’amélioration enregistrée dans l’exercice 1999 se poursuivra fortement dans celui de 2000. Il est donc fort probable que l’exercice 2001 en bénéficie également, raison pour laquelle cet impact est estimé à 10 mios. c) Impôt minimum (4011.2)

Budget 2001 Fr. 1'000'000.-- Budget 2000 Fr. 2'000'000.-- Ecart 2000/2001 - 1'000'000.-- - 50.00 % Comptes 1999 Fr. 1'070'604.-- Evolution 99/2001 - 70'604.-- - 6.59 %

L’estimation du budget 2001 a été basée sur les résultats 1999. 4012 - Impôt sur le capital des personnes morales

Budget 2001 Fr. 73'500'000.-- Budget 2000 Fr. 82'000'000.-- Ecart 2000/2001 - 8'500'000.-- - 10.37 % Comptes 1999 Fr. 87'470'625.-- Evolution 99/2001 - 13'970'625.-- - 15.97 % Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5445

L’écart constaté entre le résultat 1999 et le montant porté au budget 2001 provient essentiellement de l’application des mesures TR et LI. L’évaluation a été effectuée comme suit :

− Evaluation technique

Aux résultats 1999 ont été ajoutés 2 % (2 mios) correspondant à l’évolution moyenne du taux d’inflation, à l’instar de ce qui a été fait pour les autres rubriques.

− Mesures TR et LI

Le montant pris en compte est de - 16.0 mios. Il concerne la mesure 4149.

2.4.2.3 Impôts spéciaux

4031 - Impôt sur les gains immobiliers

Budget 2001 Fr. 69'200'000.-- Budget 2000 Fr. 66'000'000.-- Ecart 2000/2001 3'200'000.-- 4.85 % Comptes 1999 Fr. 68'518'841.-- Evolution 99/2001 681'159.-- 0.99 %

Pour mémoire, il faut rappeler que les montants portés aux budgets et dans les comptes de l’exercice 1999 comprennent la part cantonale (7/12e) et communale (5/12e), cette dernière étant ressortie dans les charges sous la rubrique 7031.3401.

En ce qui concerne l’évaluation de l’impôt sur les gains immobiliers 2001, elle a été effectuée comme suit : − Evaluation technique 5446 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Cette opération comporte deux phases ; l’une prenant en compte la reprise des affaires immobilières et l’autre la prise en compte des estimations au 1er janvier 1995. Opération décomposée ci-dessous :

Résultats 1999 68'500'000.00 Augmentation lié à la reprise économique (+ 10%) 6'800'000.00 Diminution liée à la prise en compte des estimations au 1er 17'100'000.00 janvier 1995 (- 25 %) Montant estimé 58'200'000.00

− Mesures TR et LI

Suite aux décisions prises par le Grand Conseil lors de la votation sur la LI 2001, il a été pris en compte une diminution de l’impôt sur les gains immobiliers évaluée à 1,0 mio.

− Evaluation économique

L’amélioration visible de l’économie au travers notamment du marché immobilier est indéniable. L’impôt sur les gains immobiliers en sera le principal bénéficiaire. L’analyse effectuée démontre que les effets liés à la prise en compte des estimations au 1er janvier 1995 pourraient être compensés par l’augmentation des prix d’acquisition. Il est à relever que le gain immobilier imposable moyen en 1999 se montait à Fr. 118'500.- ; il serait de l’ordre de Fr. 110'000.- selon les facturations des 6 premiers mois de l’exercice, soit une diminution de 7 % au lieu des 25 % pris en compte dans l’évaluation technique. Cette constatation, bien que fragile, en tenant compte de la durée (6 mois), pourrait se poursuivre. L’impact sur l’impôt sur les gains immobiliers serait donc de 12 mios. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5447

4041 - Droits de mutation

Budget 2001 Fr. 102'000'000.-- Budget 2000 Fr. 90'000'000.-- Ecart 2000/2001 12'000'000.-- 13.363 % Comptes 1999 Fr. 97'003'332.-- Evolution 99/2001 4'996'668.-- 5.15 %

L’évaluation des droits de mutation 2001 est basée sur les résultats 1999 (100 mios) auxquels sont ajoutés 2 % (2 mios) pouvant représenter l’augmentation des affaires immobilières.

4051 - Impôt sur les successions et donations

Budget 2001 Fr. 115'000'000.-- Budget 2000 Fr. 94'000'000.-- Ecart 2000/2001 21'000'000.-- 22.34 % Comptes 1999 Fr. 112'097'928.-- Evolution 99/2001 2'902'072.-- 2.59 % a) Généralités

Il n’est peut être pas inutile de rappeler que le rendement de cet impôt peut fortement varier d’une période à l’autre, notamment lorsque l’Etat peut bénéficier de produits de successions qualifiées d’exceptionnelles. b) Impôt sur les successions (4051.1)

Budget 2001 Fr. 100'000'000.-- Budget 2000 Fr. 78'000'000.-- Ecart 2000/2001 22'000'000.-- 28.21 % Comptes 1999 Fr. 100'227'048.-- Evolution 99/2001 - 227'048.-- - 0.23 %

L’évaluation du produit 2001 a été basée sur les résultats 1999 qui ne comportaient pas de successions qualifiées d’exceptionnelles. 5448 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

c) Impôt sur les donations (4051.2)

Budget 2001 Fr. 15'000'000.-- Budget 2000 Fr. 16'000'000.-- Ecart 2000/2001 - 1'000'000.-- - 6.25 % Comptes 1999 Fr. 11'870'880.-- Evolution 99/2001 3'129'120.-- 26.36 %

A l’image de l’explication donnée en matière d’impôt sur les successions, le rendement de l’impôt sur les donations peut également être influencé par des rentrées exceptionnelles ce qui n’était d’ailleurs pas le cas en 1999.

2.4.2.4 Impôt fédéral direct

4401 - Impôt fédéral direct

Budget 2001 Fr. 231'700'000.-- Budget 2000 Fr. 230'000'000.-- Ecart 2000/2001 1'700'000.-- 0.74 % Comptes 1999 Fr. 205'420'834.-- Evolution 99/2001 26'279'166.-- 12.79 % a) Perception de l’impôt

Dans le cas des personnes physiques, l’impôt fédéral direct est perçu avec une année de décalage par rapport à l’impôt cantonal et communal, le terme général d’échéance étant fixé au 31 mars. Ainsi, pour les années fiscales 1999 et 2000 (période de taxation 1999-2000), l’impôt dû pour l’année 1999 ne sera perçu qu’en 2000, tandis que l’impôt dû pour 2000 ne sera perçu qu’au début de l’année 2001.

Chez les personnes morales, l’impôt fédéral direct est perçu exclusivement sur une base annuelle dans le système postnumerando annuel que nous connaissons depuis 1995. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5449

b) Mode de comptabilisation

L’impôt fédéral direct est comptabilisé sur la base des encaissements et à raison de 30 % de ces derniers.

Le produit de cet impôt porté au budget 2001 est basé sur les prévision de l’Administration Fédérale des Contributions (AFC).

2.4.2.5 Evaluation des risques des débiteurs

Evaluation des risques des débiteurs Cet arrêté du 29 mai 2000 a fait l'objet d'une large information à la Commission des finances et à son bureau, aux communes vaudoises qui sont également concernées, et à la presse. La Commission des finances salue cette démarche qui est explicitée ci-dessous. Se fondant sur l’article 14a, alinéa 2 de la loi sur les finances, le Contrôle cantonal des finances émettait une remarque dans les comptes 1998 à l’intention de l’Administration cantonale des impôts. Cette remarque concernait la non prise en compte des risques sur débiteurs. Aussi, dans le cadre du schéma directeur financier, une étude a été entreprise en vue d’évaluer les risques des débiteurs selon les procédures de recouvrement. Il s’agissait en fait, dans une première phase, confiée à des spécialistes du contentieux, de définir le degré de solvabilité des débiteurs selon l'état des procédures de perception et dans une deuxième phase, sur la base de leurs déterminations, d’apporter dans notre gestion informatique des débiteurs, les modifications nécessaires permettant d’évaluer les risques financiers des débiteurs tant pour le Canton que pour les Communes. Il est bien entendu que cette procédure n’est envisageable que lors des bouclements annuels, car c’est dans ces traitements informatiques que se trouvent les listes nominatives des débiteurs ouverts. Pour définir le degré de solvabilité, il a été procédé comme suit : 5450 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

1. Personnes physiques

L’Administration cantonale des impôts a sélectionné 500 contributions de personnes physiques 1990 impayées au bouclement 1990 (février 91) de 3 districts :

− District d’Avenches (rural) − District de Morges (mixte) − District de Lausanne-District (urbain)

La méthode pour la détermination des taux, pour être déterminante, est basée sur la vie des factures toute au long de la procédure de recouvrement forcée, soit du commandement de payer à l’acte de défaut de biens (cycle complet).

La valeur des taux a ensuite été déterminée par étapes :

− Facture payée ou acompte payé après commandement de payer − Facture payée ou acompte payé après continuation de poursuite − Facture payée ou acompte payé après PV de saisie

2. Personnes morales

L’Administration cantonale des impôts a sélectionné 1'415 contributions 1995- 1996 sur 2'828 contributions impayées au bouclement 1997 (février 98). La méthode pour la détermination des taux est identique à celle utilisée pour les personnes physiques. Lors du bouclement des comptes 1999, l’Administration cantonale des impôts pouvait, pour la première fois, déterminer les risques sur débiteurs. L’Administration cantonale des impôts livre ci-dessous le résultat de ses travaux : Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5451

Evaluation des risques sur débiteurs – Comptes 1999

Débiteurs Montant total Montant des % fact. au Montant de % éval. des factures factures ouvertes ctx s/fact. l’évaluation Risques ouvertes au en procédure de ouvertes des risques s/fact. au bouclement recouvrement ctx faisant l’objet de l’évaluation Personnes 583'880'427 132'475'413 22,69 % 66'867'103 50,48 % physiques Personnes 92'819'130 15'322'869 16,51 % 7'947’282 51,83 % morales Autres 39'483’725 29'563’741 74,88 % 29'563’741 100,00 % factures (SIGA) Totaux 716'183’282 177'362’023 24,76 % 104'378’126 58,85 %

Cette opération a également été appliquée pour les contributions communales, que l’Etat a été chargé de percevoir. Le Conseil d’Etat a jugé opportun de ne pas comptabiliser les risques sur débiteurs dans les comptes 1999 alors que les Communes n’avaient pas été consultées. Ces dernières ont été informées le 24 mars 2000. Conformément à l’Arrêté du Conseil d’Etat du 29 mai 2000, fixant la procédure à suivre afin d’évaluer de manière uniforme les risques sur l’ensemble des débiteurs de l’Etat, l’Administration cantonale des impôts doit appliquer dès l’exercice 2000, les risques des débiteurs fiscaux. En fait, il s’agira pour l’Administration cantonale des impôts d’évaluer et de comptabiliser les risques des débiteurs au bouclement 2000 (février 2001) selon le modèle déterminé lors du bouclement 1999. Lors de chaque bouclement, l’évaluation des risques sur débiteurs devra être établie selon les procédures mises en place. Il est certain que cette évaluation va évoluer et qu’il sera nécessaire de l’ajuster. L’augmentation serait comptabilisée sous la rubrique 3301 – Amortissement des créances débiteurs. A cet effet, le détail de la rubrique se trouve ci-dessous : 5452 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3301 – Amortissement des créances débiteurs Rubriques Libellé Comptes Comptes Budget Budget 1998 1999 2000 2001 3301.1 Défalcations 26'750’083 42'599’420 28'000’000 60'000'000 impôt personnes physiques 3301.2 Défalcations 4'333’361 6'946’986 8'000’000 8'000’000 impôt personnes morales 3301.3 Remises impôts 1'766’588 1'684’395 2'000’000 2'000’000 personnes physiques 3301.4 Remises impôts 1'621’160 7'105’232 1'500’000 6'000’000 personnes morales Totaux 34'471’192 58'336’033 39'500’000 76'000’000

Compte tenu des variations, notamment des défalcations impôts personnes physiques, il est opportun de donner le détail de cette sous-rubrique :

3301.1 – Défalcations impôt personnes physiques Libellé Comptes 1998 Comptes 1999 Budget Budget 2000 2001 Défalcations ordinaires 26'750’083 26'285’910 28'000’000 28'000’000 ADB reçus mais pas 16'313’510 2'000’000 comptabilisés dans l’exercice (transitoire) Ajustement risques sur 30'000’000 débiteurs Totaux 26'750’083 42'599’420 28'000’000 60'000’000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5453

Evaluation des risques des débiteurs Personnes Physiques selon les procédures de recouvrement Libellé long de l’état Libellé court de % l’état Provision Sans information SANS INFO 0 % Echu ECHU 0 % Rappel RAPP 0 % Plan de recouvrement PLREC 0 % Autres motifs AUTRES MOTIFS 0 % Commandement de payer CDTP 20 % Hypothèque légale inscrite au RF HYPL 20 % Impôt chiens : dénonciation à la Préfecture DENO 20 % Continuation de poursuite CONT 33 % Sursis à la saisie de biens S/SB 33 % Saisie de biens SB 40 % Saisie d'immeubles SI 40 % Sursis à la saisie d'immeubles S/SI 40 % Vente mobilière/immobilière VTE 40 % Sursis à la vente mobilière SVTM 40 % Sursis à la vente immobilière SUTI 40 % Sursis art. 123 LP SUTE 40 % Saisie de salaire SS 40 % Remise REM 33 % Litiges LITG 50 % Recours RCOUR 50 % Acte de défaut de biens après saisie de DBSS 100 % salaire Acte de défaut de biens en lieu et place de DB 100 % saisie 5454 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Déclaration DECL 100 % Faillite FTE 100 % Concordat CDAT 100 % Acte d'insuffisance de gage INSG 100 % Parti sans laisser d'adresse PARTI 100 % Parti à l'étranger PART 100 % Radié RAD 100 % Défalcations DEF 100 %

Evaluation des risques des débiteurs Personnes Morales selon les procédures de recouvrement Libellé long de l’état Libellé court de % l’état Provision Sans information SANS INFO 0 % Echu ECHU 0 % Plan de recouvrement PLAN 0 % Autres motifs AUTRES 0 % MOTIFS Séquestre SQSTRT 0 % Demande de sûretés SURTE 0 % Rappel ordinaire échéance sans hypothèque RPL 0 % légale Rappel bloqué sur échéance avec RPLBL 0 % hypothèque légale Rappel effectué sur échéance avec RPLHL 0 % hypothèque légale Demande à taxation : calcul hypothèque CALHL 0 % légale Proposition des décisions HL pour rappels PRBHL 0 % bloqués Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5455

Proposition des décisions d’hypothèque PRDHL 32 % légale Décision hypothèque légale avec inscription RHLAI 32 % à effectuer Décision hypothèque légale sans inscription RHLSI 32 % à effectuer Inscription hypothèque légale requise DHLAI 32 % Hypothèque légale sans inscription décidée HLSIN 32 % Inscription hypothèque légale effectuée HLAIN 32 % Proposition de réquisition de poursuite PRREQ 32 % Réquisition de poursuite en attente ATTEN 32 % Réquisition de poursuite HL en attente ATTGA 32 % Réquisition de poursuite envoyée REQ 32 % Réquisition de poursuite HL envoyée REQGA 32 % Commandement de payer notifié CDP 32 % Commandement de payer pour gage notifié CDPGA 32 % Opposition du contribuable sur poursuite OPP 32 % ordinaire Opposition du contribuable sur poursuite HL OPPGA 32 % Requête de mainlevée envoyée REQML 32 % Décision de mainlevée sur poursuite ML 32 % ordinaire Décision de mainlevée sur poursuite HL MLGA 32 % Réquisition de continuation de poursuite REQCO 40 % envoyée Sursis de saisie enregistré SURSA 40 % Erreur de transcription TRANS 50 % Remise REM 33 % Réclamation RECLA 50 % Recours RECO 50 % 5456 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Evaluation des risques des débiteurs Personnes Morales selon les procédures de recouvrement

Libellé long de l’état Libellé court % Provision de l’état P.V. de saisie d’immeuble PVSI 92 % P.V. de saisie de biens PVSB 92 % P.V. de saisie de salaire PVSS 92 % P.V. de saisie de valeurs PVSV 92 % P.V. de saisie enregistré PVSAI 92 % Réquisition de vente envoyée REQVT 92 % Avis de vente enregistré AVSVT 92 % Sursis de vente accordé par l’ACI SURVT 92 % Sursis de vente OP enregistré 123LP 92 % Créance produite pour cause de vente PRVIM 100 % d’immeuble Créance produite pour cause de concordat PRCDT 100 % Créance produite pour cause de faillite PRFTE 100 % Faillite suspendue pour défaut d’actif FTESU 100 % Attestation de découvert sur gage ADG 100 % Certificat d’insuffisance de gage CIG 100 % Acte de défaut de biens ADB 100 % Acte de défaut de biens après faillite ADBFT 100 % Poursuite close PORAD 100 % Contentieux clos CTXCL 100 %

Les commentaires et schémas suivants illustrent le fonctionnement de la provision pour débiteurs fiscaux : Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5457

Situation actuelle (état au 31 décembre 1999)

Les soldes des facturations de toutes les années sont totalisés dans le compte débiteur sans tenir compte de savoir si les montants seront effectivement tous recouvrables. Cette pratique ne reflète pas une évaluation correcte des débiteurs au bilan (dans l’exemple fr. 3’500).

Situation actuelle (année 2000)

Seuls sont constatées les pertes qui interviennent effectivement durant l’année, sans distinction par rapport aux exercices auxquels elles se rapportent. Dans l’exemple, fr. 150 (fr. 50 pour 1999 et fr. 100 pour 2000).

Nouveau système (état au 31 décembre 1999)

Si le nouveau système avait été en vigueur en 1999, le bilan comprendrait une provision pour risques selon l’évaluation faite par l’ACI (dans l’exemple fr. 70).

Nouveau système (année 2000)

Les solde au 31.12.1999 sont repris.

1. Encaissements sur débiteurs 1999 pour fr. 3'450.- 2. La perte effective sur 1999 se monte à fr. 50.- (fr. 3'500.- – fr. 3'450.-) 3. Tous les débiteurs 1999 étant encaissés ou perdus, la provision n’a plus lieu d’être ; annulation de fr. 70.

En conséquence, on trouve un revenu net au compte de pertes et profits de fr. 20 (fr. 70 – fr. 50) car le risque au 31.12.1999 avait été évalué de façon trop pessimiste. 5458 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

4. Revenus fiscaux facturés en 2000 de fr. 30'000 5. Encaissements fiscaux 2000 de fr. 25’900 6. Défalcations 2000 de l’année 2000 de fr. 100 7. Risques fiscaux 2000 évalués par l’ACI au 31.12.2000 de fr. 80.

Le solde du compte débiteur est de 4'000 (différence entre revenus fiscaux facturés fr. 30’000 – encaissements fr. 25'900 – défalcations fr. 100). La provision pour risques est de fr. 80 La réalité économique nette est respectée (débiteurs fr. 4'000 – provision fr. 80 = fr. 3'920).

En conclusion, l’arrêté du 29.05.2000 fixant la procédure à suivre afin d’évaluer de manière uniforme les risques sur l’ensemble des débiteurs de l’Etat est respecté (dans ce cas spécifiquement les débiteurs fiscaux). Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5459

Les moins-values de l’exercice chargent le compte de fonctionnement, alors elles des exercices antérieurs chargent le compte de pertes et profits. 5460 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5461

Prise de position de la Commission des finances La Commission des finances prend acte de l’arrêté du Conseil d’Etat du 25 mai 2000 et suivra avec attention l’évolution de la pratique du Conseil d’Etat dans ce domaine à l’avenir.

3. BUDGET DES DEPENSES D'INVESTISSEMENT (Cf. pages 76 à 86 de l’EMPD sur le budget 2001)

Rappelons tout d’abord que le budget d’investissement prévoit un montant de dépenses nettes de 213.5 mios de francs, en augmentation de 10.5 mios de francs ou de + 5.2 % par rapport à 2000. Ces dernières années, les dépenses nettes d’investissement ont évolué comme suit :

Différence par rapport à l’année précédente Comptes 1994 262.0 mios Comptes 1995 254.7 mios - 2.8% Comptes 1996 231.4 mios - 9.2% Comptes 1997 202.1 mios - 12.7% Comptes 1998 263.7 mios + 30.5% Comptes 1999 196.3 mios - 25.6% Budget 2000 202.9 mios - 2.3% Budget 2001 213.5 mios + 5.2%

Les dépenses figurant dans le budget d’investissement n’englobent pas tous les investissements effectués par l’Etat au sens économique du terme. En effet, la loi du 27 novembre 1972 sur les finances, se référant à l’art. 47 de la Constitution, prévoit que « les dépenses d’investissement sont celles qui ont pour but de compléter ou de développer le domaine public et le patrimoine administratif du Canton ». 5462 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

L’art. 25 de la Loi sur les finances complète cette notion en précisant que seuls les travaux dont la part incombant à l’Etat excède Fr. 1'000'000.- peuvent être compris dans les dépenses d’investissement. On observe également que les dépenses brutes d’investissement, à savoir avant la participation de la Confédération, des autres collectivités publiques et des tiers, s’élèvent à 373.1 mios en 2000 contre 394 mios en 1999. De même, il convient de relever qu’il est difficile de comparer les montants consacrés aux investissements par les autres cantons puisque le cadre légal peut varier sensiblement d’un canton à l’autre. S’agissant des amortissements des investissements, on rappellera que la règle est la suivante : - crédit voté par le Grand conseil jusqu’au 30 septembre de l’année N : 1er amortissement enregistré l’année N+1 - crédit voté par le Grand Conseil entre le 1er octobre et le 31 décembre de l’année N : 1er amortissement enregistré l’année N+2. Enfin, en ce qui concerne les volants de réserve, il convient de rappeler que cette mesure introduite en 1999 est reconduite pour l’année 2001. D’après l’examen effectué par la COFIN, cette mesure s’est avérée adéquate et a été utilisée dans l’un ou l’autre des départements. Pour information, la situation de l’exercice 2000 se présente comme suit :

En milliers de francs Budget 2000 Situation au Différence 30 sept.00 Utilisation du budget d’investissement

Budget 202’936 140’789 - 62’147 Activation des volants de réserve 25’969 + 25’969 Augmentation des TCA hors 33’678 + 33’678 volants de réserve

Total 202’936 200’436 - 2’500 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5463

A fin septembre 2000, tous les volants de réserve ont été activés, ce qui a permis au Conseil d’Etat de fixer les dépenses d’investissement à 200.4 mios. Prise de position de la Commission des finances Vu la situation des finances cantonales et les besoins de financement qu’induisent les investissements et qui entraînent une augmentation de la dette et de la charge d’intérêts, la Commission des finances approuve le budget d’investissement déposé et propose de reconduire, au vu des résultats et de l’expérience menée depuis 1999, les volants de réserve qui donnent une souplesse au gouvernement et permettent de maintenir le niveau des investissements à environ 200 millions. La Commission des finances constate cependant que le budget d’investissement ne comprend pas les éventuelles sommes qui pourraient être affectées au financement du métro M2.

4. REMARQUES SUR QUELQUES SUJETS PARTICULIERS

4.1 Intérêts de la dette

Evolution des taux d'intérêts en 2000

Le scénario de taux retenu pour le budget 2000 tenait compte d'un taux de 2 % à court terme et de 4 % à long terme, conditions qualifiées alors d'optimistes. Dès le cap de l'an 2000 passé, l'évolution a montré que le niveau de 2 % serait rapidement dépassé. Avec des marchés boursiers euphoriques dès la fin 1999, des prévisions de croissance du PIB pour l'année sans cesse revues à la hausse, un franc suisse affaibli par un euro faible, la Banque Nationale Suisse s'est montrée plus restrictive en adaptant son taux de référence, le libor 3 mois, à trois reprises de 1.25/2.25 % en décembre 1999 à 3,0 / 4,0 % actuellement. La stratégie du DFIN qui prévalait au moment de l'établissement du budget 2000 était d'emprunter à court terme pour profiter des taux particulièrement bas. Vu le revirement de situation, la stratégie a été modifiée en conséquence et la part des emprunts à long terme a été augmentée afin de réduire l'exposition 5464 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

du Canton aux hausses attendues des taux à court et à long terme. Cette manière de procéder a évité de subir de plein fouet la hausse des taux courts et permis de limiter la charge d'intérêt. Par sa décision du 3 avril 2000, le Conseil d'Etat a donné compétence au Chef du Département des finances d'arrêter les conditions des emprunts à long terme à hauteur de 1 milliard de francs avec délai au 31 mars 2001. Sur cette base, des nouveaux emprunts à 7 et 8 ans de terme ont été effectués de mai à juillet pour fr. 850 millions (coupons 4.25 %) et tout récemment, le 10 novembre 2000, un montant de fr. 100 millions a été emprunté au taux de 4.26 % à 6 ans. Les hausses de taux et les nouveaux emprunts à long terme ont eu comme conséquence la demande de crédit supplémentaire de 5'170'000.-- qui a été accordé le 2 octobre 2000 au budget ordinaire.

Prévisions pour 2001

Les taux retenus dans le cadre du projet de budget 2001 sont de 3,5 % pour le court terme et de 4,5 % pour le long terme. Ces taux peuvent aujourd'hui à nouveau être qualifiés d'optimistes en raison des toutes dernières prévisions de l'UBS qui tablent sur un aplatissement de la courbe des taux ces deux prochaines années, soit vers 4 % pour le court terme et de 4,5 % - 4 ¾ % pour le long terme. Les prévisions par contre en matière de croissance économique sont plutôt rassurantes, la force retrouvée du franc laisse un peu de liberté à la BNS, elle éloigne un nouveau resserrement monétaire. Par contre, des craintes se font de plus en plus présentes au sujet de l'inflation pour 2001. La limite de 2 % a été touchée en juillet, ce qui ne s'était pas produit depuis 5 ans. On a atteint le niveau supérieur admissible fixé par la BNS. Au- delà de ce niveau, un resserrement monétaire est possible. Si les effets liés à la hausse du prix du pétrole peuvent être limités en raison de l'amélioration de la productivité, les tensions inflationnistes persistent au vu du resserrement du marché du travail (ce qui va inévitablement se répercuter sur les coûts salariaux), de même que pour d'autres composantes comme les taux hypothécaires. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5465

En résumé, il n'y a pas lieu de craindre une hausse prononcée des taux à l'horizon 2001, mais plutôt une consolidation à un niveau légèrement plus haut de 0,5 % sur le court terme en raison de l'aplatissement de la courbe des taux . La stratégie en vigueur au DFIN est maintenue pour 2001, à savoir entre 20 et 25 % de court terme et le solde à long terme. Une autorisation pour un montant de 700 millions de francs d'emprunts à long terme sera sollicitée prochainement à cet effet pour les renouvellements et les besoins 2001.

Prise de position de la Commission des finances La Commission des finances a pris acte de la politique du Gouvernement pour 2001 en matière d’emprunts et des précisions de taux (à court et long termes). Elle relève que l’endettement du Canton de Vaud reste d’un des plus élevé de Suisse et que durant ces prochaines années, le service de la dette va peser toujours plus lourdement sur les comptes de l’Etat.

4.2 Régimes particuliers

4.2.1 Hospices cantonaux Remarques générales Le contrat de prestations provisoire 2001 prend en compte les remarques et critiques formulées lors de l'évaluation du contrat de prestations 1999 : les indicateurs sont précisés, des comparaisons sont prévues avec d'autres établissements, le contrat mentionne le budget de charges (en plus du budget de financement par établissement), notamment. L'UNIL et les Hospices examineront la mise en concordance du contrat de prestations et de la convention d'objectifs signée entre le Conseil d'Etat et l'UNIL, et valable pour les années 2001 à 2004. Le cas échéant, des modifications seront apportées au contrat de prestations définitif 2001, mais sans conséquence sur les ressources financières globales. Le contrat de prestations n'est pas encore conforme à l'article 10 du décret adopté par le Grand Conseil le 14 décembre 1999, mais les Hospices et l'UNIL d'une part, le SSP et le SAU d'autre part, s'engagent à étudier, pour le printemps 2001, une nouvelle forme de contrat en fonction des spécifications de cet article 10, et qui tiendra aussi compte, comme pour le contrat de 5466 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

prestations définitif 2001, de la convention d'objectifs signée entre l'Etat de Vaud et l'UNIL. Contenu du contrat de prestations Le contrat de prestations provisoire 2001 comprend quatre parties : • Le contrat lui-même fixe les engagements des parties. Il mentionne notamment la procédure de contrôle de l'exécution du contrat, assurée par la Commission technique composée de représentants du SSP et du SAU. Les modalités d'évaluation précises applicables dès 2000, avec un calendrier, feront l'objet d'une proposition au Conseil d'Etat d'ici fin 2000. Le contrat prévoit par ailleurs que le Conseil d'Etat transmette le rapport d'évaluation de cette Commission technique à la Commission des finances, voire à la Commission spécialisée de santé publique. La "commission paritaire", prévue dans le contrat de prestations provisoire 2000, n'a finalement pas été mise sur pied, mais l'évaluation est présentée à la délégation du Conseil d’Etat aux affaires hospitalo-universitaires, en présence de l'autre partie au contrat. • L'annexe 1 fixe les engagements sur les prestations. • L'annexe 2 fixe les engagements en matière de performance. Par rapport à 2000, cinq nouveaux indicateurs ont été ajoutés au stade de la conception. Au total, 19 indicateurs sont présentés. • L'annexe 3 du contrat de prestations fixe les engagements des Hospices sur l'utilisation des ressources. Le "Groupe Hospices" (Hospices cantonaux et établissements affiliés) présente un budget 2001 équilibré. On peut notamment relever les points suivants : - Pour les Hospices, le budget présente un total de charges et de revenus s'élevant à Fr. 771,6 millions (activité principale, sans les fonds). Les charges augmentent de 7,7% par rapport au budget 2000 voté (= contrat de prestations provisoire 2000), et les revenus augmentent de 8,7%. - Le budget a été établi selon les mêmes hypothèses que le budget de l'Etat (effets salariaux) et tient compte des variations d'activité constatées ou prévisibles et de la mise en œuvre des développements retenus par le Conseil d'Etat et le Grand Conseil (Hospices 2004). Il est basé sur l'état des négociations de la CVHo 2001 (Convention vaudoise d'hospitalisation) à début septembre 2000. Il est donc Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5467

provisoire et ne pourra être définitif que lorsque les négociations CVHo seront terminées et que le budget aura été adopté par le Grand Conseil. - Le budget tient compte d'une diminution de charges et d'une augmentation de revenus hors enveloppe non encore identifiées pour un total de Fr. 3,3 millions. La liste des mesures d'économie prévues a été communiquée au Conseil d'Etat qui, dans sa séance du 25 septembre, a chargé le DSAS d'étudier leur faisabilité. Les pistes examinées semblent suffisamment prometteuses pour avoir la garantie que les Hospices et les établissements affiliés pourront faire correspondre l'évolution de leurs activités à l'évolution de leurs ressources 2001. Le potentiel d'économies lié à ces mesures s'étend au-delà de 2001. Le Conseil d'Etat transmettra les résultats de cette étude à la COFIN, avant le débat sur le budget 2001. - Le budget prend par ailleurs en compte le crédit supplémentaire de fr. 7,5 millions accordé aux Hospices en 2000. L'évolution des charges par rapport au contrat de prestations définitif 2000 représente une augmentation de Fr. 37,6 millions (+ 5,1%), et s'explique notamment par : - Effets salariaux : + fr. 18 millions, soit 2,4% - Effet de l'activité : + fr. 13,9 millions, soit 1,9% - Effets développements : + fr. 3,1 millions, soit 0,4 % - Effets techniques médicales : + fr. 2 millions, soit 0,3%

• L'annexe 4 est nouvelle et constitue une mise à jour du plan stratégique des Hospices.

Prise de position de la Commission des finances La Commission des finances a pris acte du contrat de prestations provisoire 2001. Elle relève que selon les informations obtenues de la Direction des Hospices, cette dernière sera à même de remplir sa mission telle que déclinée financièrement dans le projet de budget 2001. 5468 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Commission spécialisée de santé publique (CSSP) La CSSP est composée de Mesdames et Messieurs : Chevalley Edna, présidente Imhof Nicolas Zeiter-Hofmann Catherine Jaeger Odile Bezançon Jacques Martinet Philippe Brughera-Grandjean Hélène Perret Maryse Grand Hélène Poget Claude Guisan Francine Rossier Francis Haury Jacques-André

Elle a été mandatée par la Commission des finances afin d'analyser le contrat de prestations 2001 des Hospices cantonaux, non pas sous une approche technique, mais par un examen des missions sanitaires confiées aux Hospices cantonaux en matière de projets, de recherches et de formation.

En date du 16 novembre 2000, Madame Edna Chevalley est venue présenter à la Commission des finances le résultat des travaux menés par la Commission spécialisée de santé publique.

Rapport de la Commission spécialisée de santé publique

La Commission Spécialisée de Santé Publique (CSSP) s'est réunie une première fois le lundi 16 octobre 2000 de 09.00 à 12.00 et une seconde fois le 23 octobre 2000 de 09.00 à 12.30 à la Salle de conférence du bâtiment du Champ de l'Air. Présents le 16 octobre Pour la Commission des finances (COFIN) : Madame Monique Weber et Monsieur Oulevey Pour la Commission de gestion (COGES): Madame Linette Vuilloud Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5469

Pour la CSSP: Mesdames Hélène Brughera, Hélène Grand, Francine Guisan, Catherine Zeiter, Edna Chevalley et Messieurs Jacques Bezençon, Nicolas Imhof et Claude Poget. Excusés: Représentant la COGES: Madame Françoise Ryter, présidente, Monsieur Bernard Thalmann, représentant la CSSP: Mesdames Maryse Perret et Odile Jaeger, Messieurs Jacques-André Haury, Philippe Martinet et Francis Rossier. Présents le 23 octobre: Pour la COFIN : Monsieur Gilbert Oulevey Pour la COGES: Madame Linette Vuilloud Pour la CSSP : Mesdames Hélène Brughera, Hélène Grand, Francine Guisan, Odile Jaeger, Catherine Zeiter, Edna Chevalley, Messieurs Jacques Bezençon, Nicolas Imhof, Philippe Martinet et Claude Poget. Excusés le 23 octobre: Mesdames Françoise Ryter et Monique Weber, Messieurs Bernard Thalmann et Francis Rossier Le Service de la Santé publique avait délégué à la première séance Madame Schorderet de la Commission technique, qui a procédé à l'évaluation du contrat de prestations 1999 ainsi que deux de ses collègues.

Les Hospices Cantonaux étaient représentés, pour la première séance, par Messieurs Luc Schenker, Daniel Petitmermet pour la prise de notes, le CHUV par Monsieur Bernard Decrauzat, directeur. Le doyen de la Faculté de Médecine, le professeur Glauser, représentait quant à lui l'Université. Monsieur Pierre-André Grandchamp, directeur des Hospices, était absent, retenu par les intempéries en Valais. Pour la seconde séance, Monsieur Grandchamp était présent. Des notes de séances ont été prises par Monsieur Daniel Petitmermet le 16 octobre et par Madame Joëlle Gonthier le 23 octobre. La CSSP remercie les représentants des HC pour leurs présentations très complètes et les réponses apportées aux nombreuses questions des Commissaires. La CSSP tient à rappeler que c’est le premier mandat de ce type qu’elle reçoit. C’est également la première fois que le Contrat de prestations des HC est examiné sous l’angle des missions des HC. A la demande de la présidente, Monsieur Grandchamp a proposé d’organiser au printemps 2001 une séance 5470 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

d’information sur les standards existant sur le plan national et international avec la participation de représentants d’autres hôpitaux suisses et d’experts étrangers. Avant d'aborder l'examen du contrat de prestations, un Commissaire demande si la COFIN a donné un mandat à la Commission de modernisation de l'Etat chargée d'examiner les contrats de prestations sous l'angle méthodologique. La réponse est non. L'examen du Contrat de prestations a porté sur les trois missions des Hospices qu’on a coutume de présenter dans l’ordre suivant : les soins, l'enseignement, la recherche et le développement. Pour des raisons d’ordre pratique, l'ordre de présentation a été inversé. Le rapport est rédigé dans l’ordre qui a été suivi.

A. Présentation des missions et des défis posés aux Hospices Cantonaux 1. Mission d'enseignement

Le professeur Glauser, doyen de la Faculté de médecine, a présenté de manière très complète les défis qui se présentent aux Hospices Cantonaux (HC) du point de vue médical et de la Faculté de Médecine, si Lausanne veut non seulement donner à la population des soins médicaux de qualité, mais encore rester à la pointe du progrès. Il a rappelé plusieurs éléments de base: l'article 1 de la Loi sur les HC, une vue générale de la Faculté de médecine par rapport au DFJ et au DSAS, à l'Université de Lausanne et aux HC. La provenance du budget a également été précisée: environ ¼ provient du DFJ, près des ¾ du DSAS. Un nombre toujours plus important de privés, en majorité des industries, financent des projets précis. A ce propos, il a été signalé que 450 personnes (dont 50 % travaillent dans les soins) sont payées par des fonds externes. Le Fonds National Suisse pour la Recherche est concerné pour un tiers, les fonds provenant de l'industrie pharmaceutique pour un second tiers et les Offices Fédéraux pour le dernier tiers. Le partenariat industriel est en constant développement. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5471

Enseignement pré-gradué La statistique des étudiants montre à l'évidence la problématique de leur trop grand nombre. Un des défis est celui de l'encadrement des étudiants. S'ils sont trop nombreux, l'encadrement devient difficile d'autant plus que la diminution des durées d'hospitalisation conduit à une intensification et une concentration des activités médicales et de soins. Le professeur Glauser a insisté sur l'obligation de passer par l'accréditation de la Faculté de Médecine et par une réforme du curriculum des études. Ce dernier est actuellement en chantier. Si la Suisse en général, et le canton de Vaud en particulier, veulent que les médecins sortant des universités suisses puissent continuer d'être acceptés dans les autres pays, et en particulier aux Etats Unis, pour se perfectionner et bénéficier des échanges internationaux, il est indispensable de repenser tout le système d'enseignement pré-gradué. La question de l'accès aux études reste posée. Une solution devra être trouvée.

Enseignement post-gradué L'enseignement post-gradué présente aussi plusieurs défis. Pour les quatre prochaines années, il faut trouver 25% de relève pour les enseignants de la Faculté de Médecine. Les difficultés à trouver cette relève résident pour une bonne part dans les salaires qui ne sont pas compétitifs et dans l'équipement qui n'est plus à niveau. Autre défi: obtenir la reconnaissance européenne des diplômes. Il y a une vraie contradiction. D'une part, on a une pléthore médicale et d'autre part, on manque de relève pour l'enseignement et l'encadrement des étudiants médecins.

Formations aux professions non médicales de la santé Le contrat de prestations prévoit une légère augmentation du nombre des étudiants dans les écoles de Chantepierre qui dépasse déjà la capacité maximale pour les infirmières (+13). Formations concernées: infirmières diplômées, sages-femmes, techniciennes de salle d'opération. Pour les autres professions non médicales, on relève une stabilité. En matière de coûts, les informations actuellement à disposition vont être complétées, en particulier en procédant à l'évaluation du coût de l'encadrement au lit du patient. Tout aussi utile serait de procéder à l'évaluation de la "production" de ces étudiants. En effet, bien des services de soins devraient fermer ou tout au moins supprimer une grande partie de leurs prestations sans 5472 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

la présence de ces étudiants en soins infirmiers. Les formations spécialisées en soins infirmiers doivent être développées, les besoins étant toujours plus grands. La formation en soins d'urgence en collaboration avec les HUG a débuté en octobre 2000. La pénurie de personnel qualifié de salle d'opération, par exemple, doit conduire à en rechercher activement les causes profondes. Elle n'est pas spécifique au CHUV, mais y est probablement un peu plus grave qu'ailleurs. Les HC soutiennent la création de la HES Santé-Social. Il est nécessaire de s'assurer un personnel de santé non médical à un niveau universitaire orienté vers la pratique. Il est prouvé dans d'autres pays que les professionnels bien formés restent plus longtemps dans la profession même si ce n'est pas nécessairement dans la même fonction.

2. Mission de recherche et de développement

Recherche et développement S'agissant de la recherche, il y a lieu de poursuivre l'intégration des recherches fondamentale et clinique. L'avenir réside, de l'avis de la Faculté de Médecine, dans la réalisation du projet triangulaire Université de Lausanne - Université de Genève - Ecole Polytechnique de Lausanne (UNIL-UNIG-EPFL). Les compétences spécifiques des unes et des autres doivent être exploitées au mieux. L'Hôpital universitaire a besoin de collaborateurs de première qualité. Il est la référence pour le corps médical. Il doit fournir des prestations de pointe et poursuivre la recherche et le développement. Le professeur Glauser insiste sur le fait que les prestations de soins médicaux ne devraient plus être dispensées par des médecins en formation. Mais ceci a évidemment des implications financières. Finalement, il fait part de son inquiétude quant à l’avenir en montrant que ces dernières années, les moyens mis à disposition de la mission des soins a augmenté au détriment de celle de la recherche et développement. Si le canton de Vaud entend rester à la pointe dans le domaine scientifique, il faudra impérativement adapter le financement à ses ambitions. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5473

3. Mission des soins La présentation détaillée faite par Monsieur Luc Schenker a permis de mieux comprendre les problèmes qui se posent aux HC et en particulier la surcharge quasi permanente au CHUV. Une première constatation s'impose: dans tous les hôpitaux universitaires de Suisse (et à l'étranger aussi), l'activité augmente d’environ 5 à 6% chaque année. On l'a vu dans le cadre de l'étude du projet de décret concernant la rénovation du Centre des Urgences du CHUV en janvier 2000. Cette croissance est représentée presque exclusivement par l'augmentation du nombre de personnes de plus de 75 ans (+25%) et par la lourdeur des cas. Le CHUV ne "prend" pas de patients aux autres régions. Les transferts depuis les établissements de la périphérie ont en fait baissé de 16,4% en 1997 et de 11,3% en 1999. Afin de suivre cette croissance que d'aucuns voudraient stopper, il est nécessaire de mettre en place des méthodes efficaces de contrôle des prestations fournies tant en quantité qu'en qualité. Par ailleurs, il a été rappelé qu’il y a des obligations légales de livrer des statistiques détaillées à l’Office Fédéral des Assurances Sociales et à l’Office Fédéral des Statistiques. Il faut savoir qu'il existe encore très peu d'expériences dans le domaine des contrats de prestations dans les établissements de soins. Les HC fournissent une importante contribution dans la mise en place de normes et de critères d'évaluation avec lesquels il sera possible, à l'avenir, de procéder à des comparaisons fiables. Les HC et les autres hôpitaux avec lesquels ils collaborent font ici œuvre de pionniers. Mais l'élaboration de ces méthodes demande du temps, du personnel compétent et… de l'argent. L'évolution des taux d'occupation des lits des divers établissements regroupés dans les HC est présentée de manière détaillée. On constate des augmentations partout, sauf dans l'hébergement médico-éducatif. La durée moyenne de séjour (DMS) est en légère augmentation; on ne peut vraisemblablement pas la diminuer davantage dans le contexte actuel de la "chaîne des soins": pré- hospitalisation, hospitalisation, retour à domicile avec suite des soins. Les HC ont retenu des standards pour les taux d'occupation des lits à savoir: 80% en soins somatiques aigus, 85% en soins psychiatriques et 97% pour l'hébergement médico-social. Il s'avère que ces taux sont supérieurs aux normes internationales. Comme il est justement relevé, l'orientation des patients implique un minimum de temps pour qu'elle soit adéquate. Le rôle de l'hôpital public est d'accepter tout patient qui s'y présente. Dès lors, il doit toujours y avoir des lits disponibles. En exigeant un taux d'occupation excessif, 5474 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

les périodes de surcharges sont trop nombreuses. Le personnel ne parvient plus à respecter la qualité des soins requise, par exemple l'écoute du patient et de son entourage, les mesures d'hygiène, etc. A relever que le calcul des taux d'occupation a été fortement affiné ces dernières années. Il tient mieux compte des lits fermés durant certaines périodes de l'année, soit pour vacances, jours fériés ou par manque de personnel soignant. On distingue les hospitalisations des semi-hospitalisations et de l'hébergement médico-éducatif. Une prévision du taux d'occupation mieux adaptée et surtout nuancée en fonction des différents services constitue le critère le plus important permettant de prévoir les besoins en personnel. Cette prévision doit prendre en compte aussi bien les qualifications requises que le nombre. En complément de l’élément taux d’occupation, l’utilisation de la méthode PRN (projet de recherche en nursing) permet d’affiner l’affectation du personnel. Il s'agit d'un outil de mesure qui est utilisé tous les jours au CHUV. La caractéristique principale de cette méthode est qu'elle est prospective. C'est actuellement la seule méthode qui permet de prévoir les besoins en personnel soignant. Les autres méthodes, comme par exemple le Leistungserfassung in der Pflege (LEP) beaucoup employé en Suisse alémanique, procèdent par déduction basée sur le passé. Le PRN est utilisé dans de nombreux pays francophones. Les HUG et quelques autres établissements de Suisse romande l'emploient depuis quelques années. Elle a été affinée pour nos besoins. Depuis plusieurs années, on cherche à connaître le nombre de réhospitalisations non prévues (par opposition aux réhospitalisations planifiées pour suite de traitements de longue durée). La norme veut que l'on parle de réhospitalisation non prévue si elle intervient entre 5 et 30 jours après une sortie. Cette étude est moins simple qu'il n'y paraît et reste à affiner. Il en va de même pour les journées d'hospitalisation inappropriées. Il est prévu de procéder à ces études en collaboration avec les HUG, le Tessin et Zürich. Les transferts dans d'autres hôpitaux et cliniques représentent des coûts. Avec la prévision de réouvrir 22 lits en médecine, on compte bien diminuer ces transferts, en particulier en cliniques privées. A signaler que, depuis le début des mesures d'économie, 48 lits de médecine avaient été fermés. Avec les 14 déjà réouverts et les 22 planifiés pour 2001, on reste encore à 14 lits de moins qu'il y a six ou sept ans. Il restera encore à trouver le personnel infirmier! Le taux de satisfaction des patients hospitalisés au CHUV a été évalué une première fois il y a quelques années. Les HC ont la volonté de mettre en place un outil d'évaluation utilisable périodiquement permettant des comparaisons à l'interne et avec d'autres établissements similaires, en particulier avec les HUG qui ont adopté le même instrument. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5475

L’analyse du taux de satisfaction du personnel a fait ressortir les surcharges qui ne sont plus occasionnelles mais presque permanentes. Les HC et en particulier la direction des soins infirmiers du CHUV fournissent un gros effort pour fidéliser le personnel par exemple par des aménagements d’horaires (dans la mesure du possible) ou de la formation permanente. Autre élément de fidélisation : les places de crèches. Les HC ont augmenté leur nombre et planifient d’offrir prochainement une centaine de places supplémentaires. Reste que la nécessité de fonctionner 24 heures sur 24 pose problème pour les horaires d’ouverture des crèches. La direction des HC compte sur la nouvelle Loi sur le statut du personnel qui améliore quelque peu la situation. A relever toutefois qu’un heure de moins représente 12 minutes par jour ! Il est vrai que la 5ème semaine de vacances sera appréciée.

B. Discussion de principe sur le Contrat de prestations provisoire 2001 Le contrat de prestations 2001 est encore provisoire pour plusieurs raisons. Tout d'abord certaines négociations avec les assureurs ne sont pas encore terminées. Elles devraient se conclure dans le courant du mois de novembre. Ensuite, il est strictement lié à l'acceptation du Budget. Or, le Budget n'est traité que lors de la session de décembre. Lorsqu'il sera adopté, le contrat de prestations deviendra définitif. Il aura été possible d'y apporter les quelques modifications et précisons nécessaires. Finalement, des négociations ont encore lieu entre l'Etat et l'UNIL. Il est prévu que le contrat de prestations soit définitif en février 2001. La Commission a évalué le contrat de prestations 2001 en tant que tel, sans faire de comparaison avec ceux de 1999 et 2000. L'évaluation du contrat de prestations 1999 était terminée en juin 2000 et le Conseil d'Etat l'a adopté le 9 octobre 2000. Les membres de la CSSP l'on reçu entre les deux séances de commission. Le Contrat de prestations 2000 a également été signé par le Conseil d'Etat le 9 octobre 2000 seulement et remis aux Commissaires entre les deux séances. Les priorités proposées par les HC dans le plan stratégique 2000-2004 ont été approuvées par le Grand Conseil en février 2000. Suite aux deux premières expériences, les HC ont été un peu moins ambitieux. De manière générale, la CSSP estime que le contrat de prestations est conforme au plan stratégique 2000-2004. Les priorités sont respectées. Il est possible de contrôler régulièrement l'état d'avancement des projets. 5476 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

La CSSP s'est posé de nombreuses questions sur le principe du contrat de prestations demandé aux HC. Les délais mentionnés plus haut ont conduit la CSSP à se demander si l'exigence d'un contrat de prestations annuel ne devrait pas être remise en question. Certains Commissaires sont d'avis que le parlement s'est peut-être lancé trop rapidement dans cette manière de faire. On rappelle que le plan stratégique pour quatre ans est remis à jour chaque année. Pourrait-on concevoir le contrat de prestations sur deux ans? Il ne faut pas oublier que ces mises à jour et l'élaboration annuelle du contrat de prestations exigent beaucoup de travail et donc d'argent. Les HC réalisent tous ces nouveaux outils et moyens de contrôle avec un minimum de personnel. Pour comparaison, les HUG ont une équipe de 25 personnes. La CSSP remarque que les objectifs sont pour la plupart formulés en termes de mesures, évaluations, calculs, statistiques, mais que les indicateurs de performance ne sont pas encore au point. On rappelle toutefois qu'il manque encore des normes nationales et internationales pour faire de bonnes comparaisons. Les commentaires fouillés faits par les représentants des HC ont permis de constater qu'un immense travail a été réalisé depuis trois ans. Certains Commissaires ont estimé que, dans l'attente de ces indicateurs, on devrait plutôt parler d'une convention d'objectifs. Le professeur Glauser a rappelé que la convention d'objectifs entre l'UNIL et l'Etat est faite de quatre ans en quatre ans et revue chaque année. Le fait que les HC doivent présenter un contrat de prestations annuel et l'Université une convention d'objectifs pose problème puisque les deux institutions travaillent partiellement ensemble. Le Directeur des HC, venant de l'industrie, estime qu'en demandant aux HC une convention d'objectifs, il manquerait des données statistiques importantes et des mesures de performances. D'ailleurs, aux yeux de certains Commissaires, ce que nous avons examiné s'apparente davantage à une convention d'objectifs, les indicateurs qualitatifs étant encore peu nombreux. A propos de chiffres, Monsieur Grandchamp précise que, par exemple, la durée moyenne de séjour est bien plus qu'une simple statistique. Monsieur Decrauzat rappelle que les HC travaillent avec H+ et le Concordat des assureurs maladie (CAMS) qui fonctionnent avec des conventions d'objectifs. Si nous voulons faire des comparaisons, il serait judicieux de procéder de la même manière. Pour la CSSP, il est intéressant d'avoir des garde-fous pour éviter des dérapages. Le professeur Glauser met en garde à propos des critères de qualité et se demande jusqu'où ne pas aller trop loin! En ce qui concerne les coûts de la santé, il est rappelé que si la 2ème révision de la LAMal est acceptée, les cliniques privées se verront rembourser les prestations figurant au catalogue de l'assurance de base de la même manière Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5477

que les hôpitaux publics. Résultat, les coûts augmenteront encore. D'ailleurs, il est illusoire de penser que les coûts de la santé vont baisser. La population est de plus en plus âgée et devient plus exigeante. Cela dit, la LAMal ne stipule pas que les établissements de soins doivent élaborer des contrats de prestations. Une nouvelle fois, plusieurs Commissaires se sont demandé quel service de l'Etat était soumis à autant de contrôles. Nous devons veiller à ce que les payeurs ne deviennent pas inflationnistes en matière de demandes car elles ont un coût. Il est vrai toutefois qu'un budget de plus de 890 mios de francs mérite que l'on se penche attentivement sur son utilisation. Un Commissaire demande si des hôpitaux de zone ont procédé à des statistiques selon les APDRG (All Patient Diagnosis Related Groups). Il est répondu que seul Morges a des chiffres complets. Le Service de la Santé Publique va faire des comparaisons avec les chiffres dont il dispose. A noter que Morges n'a que 250 groupes d'APDRG sur les 640 groupes existant. Le parlement estime être insuffisamment renseigné. Il est alors utile de rappeler que c'est ce même parlement qui a voulu et accepté une loi qui a pour conséquence que le budget des HC ne fait plus partie intégrante de celui du DSAS. Par ailleurs, jamais il n'a eu autant d’informations que depuis quelques années. Plus les informations sont nombreuses, plus il est difficile pour les profanes du monde de la santé de les organiser pour se faire une idée claire de l'ensemble. En conclusion, la CSSP estime que le contrat de prestations provisoire 2001 est conforme au plan stratégique 2000-2004. Il donne des informations importantes sur les priorités choisies et sur la manière de contrôler leur réalisation. Même si les indicateurs sont davantage quantitatifs que qualitatifs, ils permettent de contrôler ce que font les HC. Lorsqu'il y aura des normes de qualité nationales et internationales, il sera alors possible de faire des comparaisons utilisables et fiables. Au vu du travail considérable que cette démarche occasionne, la CSSP se demande s'il n'y aurait pas lieu de reconsidérer l'obligation de faire un contrat de prestations chaque année et de réfléchir à la possibilité de demander, comme pour l'Université, que les HC élaborent des conventions d'objectifs. Restera à maintenir des moyens de contrôles en particulier d'ordre qualitatif puisque la convention H+/CAMS (Association des hôpitaux, anciennement Veska/Concordat des Assureurs maladie suisses) impose des mesures de la qualité et qu'il n'est pas possible d'y déroger. Si une décision dans ce sens devait intervenir, il est demandé que les hôpitaux de la FVH soient traités de la 5478 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

même façon. Selon ce qui est décidé, une modification de la Loi sur les HC devrait être apportée. La CSSP tient encore à faire quelques remarques concernant le déroulement des travaux. Le mandat de la Commission des Finances est parvenu chez la présidente de la CSSP le samedi 30 septembre 2000. Le mandat comprenait également un calendrier pour la remise du rapport (le 2 novembre 2000) et la présentation du rapport à la COFIN (le 15 ou le 16 novembre) Les documents de travail sont parvenus aux Commissaires huit jours avant la première séance qui a été fixée en fonction des séances des deux membres de la sous-commission des finances. Il a fallu deux matinées de travail pour aborder l'ensemble du contrat de prestations. Bien qu'il s'agisse du premier mandat attribué à la CSSP, celle-ci estime que les conditions de travail qui ont été les leurs ne doivent pas se reproduire. Si l'on veut qu'une analyse approfondie soit faite, il faut donner à la CSSP le temps nécessaire pour lire attentivement les documents et se préparer. La présidente de la CSSP remercie les Commissaires pour leur travail et leur collaboration qui ont permis de présenter, malgré les difficultés mentionnées, un rapport qui, nous l'espérons, sera utile. Prise de position de la Commission des finances En conclusion, la Commission des finances prend acte des travaux de la CSSP et relève que selon cette dernière, le contrat de prestations provisoire 2001 est conforme au plan stratégique 2000 à 2004.

4.2.2 Université L'Université s'est vu reconduire son régime de conduite par groupe pour 4 ans (2001-2004). De plus, la commission des finances a pris acte que les chiffres portés au budget, construits sur la base de 1999, sont conformes aux engagements financiers présentés par le Conseil d'Etat en relation avec les EMPD suivants : − Conduite budgétaire par groupe − Projet triangulaire − Convention d'objectifs Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5479

En conclusion, la Commission des finances rappelle que le respect des taux d’encadrement est traité traditionnellement en cours d’année par crédit supplémentaire.

4.2.3 Assemblée constituante

Selon décret du 9 novembre 1998, un crédit de 3'912'000.--francs a été accordé au Conseil d'Etat pour le financement de la révision totale de la Constitution cantonale. Ce crédit est exploitable sur une période de trois ans à dater du 01.01.1999. Les membres de la Constituante ayant été assermentés en juin 1999, c'est seulement à partir de cette date que les dépenses ont été engagées. Les montants afférents à ce crédit sont gérés selon les principes de la conduite budgétaire par groupes.

4.2.4 Conditions-cadres permettant l'introduction et la gestion par contrat de prestations au sein de l'Administration cantonale vaudoise

Introduction La gestion par contrats de prestations s'inscrit dans une démarche plus générale appelée Nouvelle Gestion Publique (NGP). Il est important, dans ce type de démarche, de préciser de façon claire les objectifs politiques qui y sont associés. En effet, trop souvent dans l’esprit des gens, la NGP est synonyme de privatisation. Or, il n'en est rien, bien au contraire : la gestion par contrats de prestations vise à donner aux autorités politiques une vue sur les prestations fournies par les services de l'Etat, de préciser leurs exigences en la matière et d’avoir les moyens de suivre ce qui a été réalisé. La privatisation est une décision politique qui n'a rien à voir avec le contrat de prestations, qui lui, tend à offrir la plus grande transparence sur les prestations des services publics. La gestion traditionnelle par le budget et les comptes a bien fonctionné, mais il apparaît assez clairement qu'aujourd'hui les vrais enjeux sont liés aux prestations fournies. Force est de constater que la gestion traditionnelle a montré un manque d'information et de transparence tant sur les prestations attendues que sur les prestations délivrées. Le contrat de prestations, vu du 5480 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

service public, est donc aussi une chance de faire valoir et faire mieux connaître les prestations fournies. La Confédération, la majorité des cantons et bon nombre de grandes communes ont des projets qui tendent vers, ou pratiquent déjà, ce type de gestion. On ne peut donc plus parler de mode.

Cadre légal

Rien ne peut se faire en matière de NGP sans décision et soutien politique. L'Etat de Vaud s'est vu doté en date du 14 décembre 1999 du cadre légal par le décret qui autorise l'introduction de la gestion par contrats de prestations au sein de son administration. Ce cadre prévoit le contenu minimum de l'information fournie pour que l'on parle de contrat de prestations, des règles de gestion plus souples pour les services qui sont au bénéfice d'un contrat, une évaluation de la démarche et la désignation par le Conseil d'Etat des nouveaux services tentés par l'expérience. La Démarche de modernisation est responsable de l'élaboration, avec les services, des contrats de prestations et de leur mise en œuvre. Elaborer un contrat de prestations est une chose, en réussir la mise en œuvre en est une autre, la démarche est un tout. En échange d'une plus grande autonomie de gestion, les services fournissent une transparence accrue sur les prestations qu'ils délivrent. La définition de la prestation, de son coût, de son objectif et de la façon dont l'atteinte de l'objectif va être mesurée nécessite le choix et la récolte d'indicateurs qualitatifs et quantitatifs. L'élaboration du contrat consiste à travailler avec ces définitions et choix, alors que la mise en œuvre consiste à mettre en place les outils de gestion qui permettront de produire les rapports prévus dans le décret.

Unités concernées En juin 2001, la mise en œuvre des contrats de prestations des trois unités qui ont élaboré leur contrat en 2000 sera terminée. Il y aura 19 unités gérées au moyen de contrat de prestations. Il s'agit de : • Service de la formation professionnelle (SFP) • Service vétérinaire (SVET) Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5481

• Ecole professionnelle de Payerne (EPP) • Ecole Romande d'art graphique (ERAG) • Ecole de couture de Lausanne (ECL) • Centre d'enseignement professionnel de Vevey (CEPV) • Centre d'enseignement professionnel du Nord Vaudois (CPNV) • Ecole technique – Ecole des métiers de Lausanne (ETML) • Ecole technique de la Vallée de Joux (ETVJ) • Ecole technique de Sainte-Croix (ETSC) • Ecole professionnelle EPSIC • Ecole professionnelle de Marcelin-sur-Morges (EPMM) • Ecole professionnelle de Montreux (EPMC) • Ecole professionnelle du Chablais (EPCA) • Ecole professionnelle commerciale de Lausanne (EPCL) • Ecole professionnelle commerciale de Nyon (EPCN) • Association du Château de Chillon • Musée de zoologie • Contrôle cantonal des finances (CCF)

Méthodologie La démarche de modernisation a adapté des méthodes existantes aux objectifs et à la culture vaudoise. Cette méthode se veut participative afin que chaque collaboratrice et collaborateur soit impliqué et s'approprie le projet. La réussite ne se mesure pas au nombre de contrats signés, mais bien au changement que ce type de gestion permet d'apporter dans les services. Une plus grande autonomie de gestion est aussi source de motivation pour le personnel et une plus grande transparence, source de confiance. La Démarche de modernisation considère que c'est une chance pour elle, mais également une grande responsabilité d'accompagner les services qui ont choisi de s'engager dans ce type de modernisation. L'expérience se déroule extrêmement bien, la très grande majorité des échos sont positifs et peu à peu les services entrent véritablement dans ce processus de changement. Les discussions tournant autour du renouvellement des contrats existants montrent l'intérêt et le sérieux avec lequel sont abordés les nouveaux 5482 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

outils de gestion. Il y a heureusement des voies discordantes et sceptiques, peu nombreuses, qui motivent la réflexion et font ressortir les potentiels d'améliorations. Un concept de plan de développement stratégique est en voie d'élaboration. Il s'agit d'un instrument qui complète la gestion par contrat de prestations et vise à préciser la relation entre Conseil d'Etat et Grand Conseil pour les services qui disposent d'un contrat de prestations.

Prise de position de la Commission des finances La mise en œuvre effective des 19 contrats de prestation (voir liste ci-dessus) étant prévue courant 2001, la Commission des finances examine la possibilité, pour le projet de budget 2002, de travailler en commun avec la Commission spécialisée traitant du suivi de la modernisation de l’Etat en général et du suivi de contrats de prestations en particulier. Ce mandat aurait pour but l’examen dans le détail des contrats et des missions confiées aux unités. De plus, pour mémoire, selon le décret, toute modification de l’enveloppe budgétaire d’un contrat de prestation doit faire l’objet d’une demande de crédit supplémentaire selon la procédure ordinaire.

4.3 Dépenses informatiques La CSI est composée de Mesdames et Messieurs :

Brélaz Daniel, Président Gogniat Jean-claude Baumann Blaise Kister Pierre Boss Monique Koeb Xavier Debluë François Lasserre Etienne Dudt Jean-Paul Rapaz Pierre-Yves Girardet Patrick Thévoz Francis Glur Marcel

Elle a été mandatée par la Commission des finances pour examiner le budget informatique 2001, y compris celui des Hospices cantonaux et les subventions à l'ADIES. Une attention particulière devait également être portée à la problématique liée à Internet. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5483

En date du 15 novembre 2000, et pour la troisième année consécutive, M. Daniel Brélaz est venu présenter à la Commission des finances le résultat des travaux menés par la Commission du système d’information (CSI)

Rapport de la Commission du système d’information

Généralités

Suivant les accords dits de la table ronde, l'ensemble des dépenses informatiques de l'Etat pour 2001 ne devrait pas dépasser 82 millions, y compris les tranches d'investissements. Il est à noter que le budget 2001 regroupe sous les postes informatiques pour la première fois toutes les dépenses liées à la téléphonie, qui bien sûr n'ont pas été prises en compte dans l'enveloppe de 82 millions car n'y étant pas comprises au moment où elle a été définie. Si l'ont tient compte des aspects annexes, l'on s'aperçoit que le budget 2001, y compris les investissements, crée un montant total de 83,5 millions de dépenses informatiques, soit 1,5 million de trop part rapport aux objectifs fixés. Avec les amendements proposés par la commission du système d'information, on est extrêmement proche du montant total de 82 millions initialement prévu.

Sous-commission Informatique générale Rapporteur : M. Daniel BRÉLAZ

Département de la Sécurité et de l'environnement

Deux projets ont attiré des amendements de la sous-commission. Il s'agit tout d'abord d'un projet émanant de l'Office de la sécurité de l'informatique cantonale, où compte tenu des collaborateurs actuellement présents, il est prévu un montant de fr. 120'000.- pour des audits de sécurité afin d'analyser les concepts de sécurité dans le domaine stratégique ou l'expertise et la capacité interne est insuffisante. Le montant est défini en fonction du nombre de mandats externes qui peuvent être surveillés par des membres de l'administration présents. À l'époque où des bouleversements informatiques sont sur le point de se produire autour de l'ancien CIEV et compte tenu d'un concept qui n'est pas encore complètement défini à ce stade, il nous paraît qu'il 5484 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

ne faut pas se lancer dans des mandats extérieurs multiples sans avoir mieux conçu les objectifs que cela n'est le cas aujourd'hui. À la limite, il serait possible de définir zéro mandat comme 100 mandats en la matière. Après une analyse fine faite en compagnie de la DPSI, il apparaît à votre sous- commission que 2 mandats extérieurs seraient un optimum pour l'année 2001.

En conséquence de quoi, nous vous proposons de ramener le montant initialement prévu pour ce projet de fr. 120'000.- à fr. 60'000.- avec les conséquences au poste secrétariat général du DSE subséquentes.

Un 2e projet a également attiré notre attention. Il s'agit d'un projet du service des automobiles avec l'acquisition du matériel indispensable à la gestion des futurs permis de conduire au format carte de crédit. Il nous est clairement dit dans les commentaires que la Confédération, qui a prévu d'introduire ce nouveau système pour 2002, n'a encore pratiquement rien déterminé sur le sujet et en aucun cas le type de matériel nécessaire à la production des nouveaux permis eux-mêmes. Une estimation approximative très vague a été faite par le service des automobiles pour un montant de fr. 200'000.- visant à satisfaire la demande fédérale au cas où celle-ci serait finalement présentée dans les délais prévus. Le double flou, la Confédération arrivera-t-elle à tenir les délais d'une part et le prix sera-t-il comparable à celui énoncé ou plutôt d'un montant moitié ou triple, conduit votre commission à estimer que ce serait une erreur de maintenir ce poste au budget dans ces conditions. Si la Confédération a réussi à régler les problèmes dans les délais initialement prévus, il sera toujours possible de réintroduire le montant nécessaire par crédit supplémentaire en ayant cette fois-ci une connaissance précise de celui-ci. Pour toutes ces raisons et sans s'opposer au principe bien sûr, la sous- commission vous propose de supprimer ces fr. 200'000.- au budget du service des automobiles en précisant toutefois qu'en fonction de la nouvelle classification informatique, l'ensemble des dépenses informatiques du Département de la Sécurité et de l'environnement comme d'ailleurs de tous les autres départements, sauf le Département de la Formation et de la Jeunesse sont regroupées au secrétariat général. En conséquence, 2 amendements doivent être faits au Département de la Sécurité et de l'environnement. Au poste 103.31112, le montant de fr. 1'011'800.- doit être ramené à fr. 811'800.- par un amendement à la baisse de fr. 200'000.- concernant le projet FABER ci-dessus exposé. Au poste 103.31852, le montant de fr. 593'400.- doit être ramené par un amendement Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5485

de fr. 60'000.- à la baisse à fr. 533'400.- pour la diminution du montant prévu pour des audits de sécurité.

Département de l'intérieur et des relations extérieures

Compte tenu de l'arrivée de la nouvelle salle de Rumine prévue pour septembre 2001, votre sous-commission est allée au-delà des réflexions usuelles. Elle s'aperçoit d'une part que l'on veut introduire, comme c'est le cas à la Confédération, pour un montant de fr. 70'000.- à la Chancellerie la dictée vocale des personnes actuellement chargées de la frappe des textes énoncés par les députés. Concrètement, cela signifierait que les personnes chargées du secrétariat redisent avec leurs voix reconnues par l'ordinateur tout ce que le député dit au fur et à mesure (fonction perroquet), la machine étant capable de reconnaître leur voix à défaut de reconnaître celle du député. Il n'y a pas de péjoration des conditions de travail, mais simplement une diversification de celles-ci. Un gain temporel pourrait être fait sur la mise à disposition des bulletins du Grand Conseil et les textes des députés à ceux-ci. La question qui s'est posée à votre commission est que l'on pourra peut-être aller plus loin d'ici un nombre très limité d'années. Il faut en effet savoir que la reconnaissance de la voix sur 4 personnes par un système informatique pourrait bientôt sans grandes difficultés supplémentaires s'appliquer à 180 députés et que d'autre part, tout pupitre de Rumine sera accompagné d'une prise pour des consoles informatiques ou des équipements informatiques divers. Dans ces conditions, privilégier cette année ce projet-là, nous paraît prématuré avant d'avoir entrepris une réflexion globale sur la manière dont fonctionnera l'informatique à l'usage des députés ou rationalisant leur travail. De la même manière, un projet de maintenance SAFARI à hauteur de fr. 80'000.- est prévu pour l'utilisation par les députés les plus passionnés du système de toutes sortes de nouvelles fonctionnalités comme notamment la possibilité de pouvoir imprimer des étiquettes, d'intégrer des notes et de faire des annotations, d'avoir des calendriers intégrés et d'avoir des rappels. Si nous comprenons que quelques députés soient passionnés par ces aspects, nous avons acquis la conviction que la très large majorité d'entre eux utilisera de manière extrêmement rare ce genre de fonctionnalité. Pour toutes ces raisons et surtout pour celle qui va être énoncée ensuite, il nous paraît erroné de dépenser un montant de fr. 80'000.- dans ce domaine. Pour les évolutions de SAFARI et la maintenance, nous proposons donc de ramener le montant de fr. 80'000.- à fr. 30'000.-, montant devant servir uniquement à dite maintenance évolutive. 5486 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Cela ne signifie pas que nous soyons opposés à une évolution informatique du Grand Conseil, mais il nous paraît toutefois urgent, dans le cas de l'équipement de la nouvelle salle où il sera possible de brancher des portables individuels, de réfléchir à un saut qualitatif. À Berne, chaque Conseiller national reçoit un ordinateur et tous ceux qui le désirent se voient remis les textes des préavis ou d'autres prestations de manière directe, y compris toutes les archives accessibles sans avoir besoin d'entasser de très nombreux textes de loi, EMPL, EMPD ou encore brochures sur les débats officiels du Grand Conseil. Dans cette optique, il paraît à votre commission que l'on doit sérieusement se poser la question du saut qualitatif, vu l'équipement de la nouvelle salle, et qu'il n'est plus du tout déraisonnable d'envisager pour la législature commençant au printemps 2002, que l'ensemble des députés élus soient équipés d'un ordinateur portable, que tous ceux d'entre eux qui seront capables de s'en servir puissent demander à recevoir tous les documents de base directement sur cet ordinateur portable, sachant qu'à ce moment-là, ils ne les recevront plus sur papier et que, simultanément, une évolution pourrait alors à ce moment-là être envisagée, soit au sens du projet de perroquets oraux pour les travaux de saisie des propos des honorables collègues de l'hémicycle, soit plus probablement et, parce que cela sera devenu techniquement possible, vers un enregistrement et une frappe directe de l'ensemble des propos tenus avec certainement une correction ad hoc par un ou deux spécialistes de l'administration, puis par les députés eux- mêmes. Une réflexion globale est urgente sur le sujet. Au minimum, la notion d'un portable par député devrait être envisagée pour les fonctionnalités précédentes. Cela n'empêchera pas ensuite de faire évoluer l'usage qui est fait du portable au sens notamment demandé par certains utilisateurs de pointe des technologies SAFARI. Nous demandons instamment au Conseil d'État, au bureau du Grand Conseil et aux spécialistes informatiques en collaboration avec la commission du système d'information qui a prévu d'agender dès le début de l'année prochaine une séance de travail sur le sujet, d'envisager une modernisation sérieuse des méthodes informatiques de travail du Grand Conseil. Les réflexions précédentes ont pour conséquence pour le budget 2001 lui-même le dépôt de 2 amendements. Lesdits amendements portant suivant la logique précédemment évoquée pour le Département de la Sécurité et de l'environnement sur le secrétariat général bien qu'il s'agisse de la Chancellerie d'Etat. Ces amendements de fr. 70'000.- et fr. 50'000.- respectivement portent tous les deux sur le poste 302.31852. Globalement, ils reviennent à diminuer ledit poste de fr. 1'535'300 à fr. 1'415'300.-. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5487

Ordre judiciaire vaudois

Votre sous-commission ne propose aucun amendement dans le domaine concerné. Elle a été toutefois rendue extrêmement perplexe par les faits qui lui ont été rapportés par le président du Tribunal cantonal venu lui-même défendre le budget informatique de l'Ordre judiciaire vaudois. Il apparaît en effet, à l'époque où l'on consent des sacrifices importants pour que n'importe quel fonctionnaire cantonal puisse avoir accès par Intranet à l'ensemble des textes de la législation cantonale ou fédérale de manière immédiate, totalement ubuesque que l'écrasante majorité des juges de l'Ordre judiciaire de quelque niveau que ce soit, ne disposent simplement pas d'un micro ordinateur. Il y aurait de quoi formuler des propos extraordinairement sarcastiques sur le fait que la justice informatique est accessible à chacun sauf aux juges et aux juristes. Si notre commission informatique porte une certaine part de responsabilité dans ce phénomène par les amendements qu'elle a proposés en 1998, qui n'ont ensuite pas été contestés par les représentants de l'Ordre judiciaire suite aux explications extraordinairement peu claires qui ont pu être données à votre commission pour cause de vacances de divers responsables au moment du budget, il n'en reste pas moins que c'est seul une petite partie de l'iceberg qui aurait été fondue si votre commission n'avait pas procédé à ces amendements cette année-là. De manière plus générale, on ne peut plus considérer l'ordre judiciaire comme un musée vivant avec des plumes d'oie ou, au mieux, de vieilles machines Remington bruyantes à l'époque où toute l'administration s'est informatisée. Il y a dans ce domaine une urgence de rattrapage. Comme nous connaissons également les contingences financières, il nous paraît qu'il faudrait pour l'essentiel procéder en 2 temps. On s'aperçoit que dans divers domaines, on est extrêmement perfectionniste, que ce soit du côté de l'Université avec leur renouvellement des ordinateurs, ou que ce soit simplement du côté de ceux qui peuvent se permettre d'être subventionnés par Berne, parce que s'occupant de tâches fédérales. Dans divers postes, on liquide ainsi des centaines d'ordinateurs de 133 mégahertz ou plus de puissance qui pourraient pendant 3 ou 4 ans au moins faire le bonheur des représentants de l'Ordre judiciaire vaudois pour qui cela représenterait le passage de l'antiquité aux temps modernes en un seul jour. Nous demandons donc très sérieusement 5488 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

au Conseil d'État de bien vouloir étudier en priorité le recyclage des ordinateurs de haut de gamme qui seront mis au rebut pour cause d'âge et de volonté de leurs utilisateurs si nous n'y prêtons pas garde. Nous savons qu'il existe également des problèmes de système d'exploitation qui justifient en partie cela pour les catégories ci-dessus incriminées. Il n'en reste pas moins que nous disposons très probablement ici d'une solution de secours pour les 2 – 3 prochaines années. Pendant ce temps, il sera nécessaire de moderniser la manière dont fonctionnent les juges afin que le fonctionnement informatique de l'État et plus particulièrement de l'Ordre judiciaire ne devienne pas la cible des sarcasmes des chansonniers à une époque où n'importe quelle secrétaire peut aller consulter la loi, mais où ceux qui sont censés la faire et l'appliquer ne le peuvent pas.

Département de l'économie

Un projet a retenu l'attention sourcilleuse de votre commission. Il s'agit d'un mandat de fr. 150'000.- pour le remplacement informatique à la Police du commerce des applications en matière de patentes de boissons. Le projet dépend de plusieurs éléments de l'aveu même de ceux qui en ont la charge. Il s'agit tout d'abord d'assurer la délivrance des patentes et la gestion des fichiers ainsi que le suivi des chiffres année par année par un logiciel moins lourd. Il s'agit également d'un projet qui dépend de plusieurs éléments, dont l'acceptation de la nouvelle LADB par le Conseil d'État, ce qui d'après la presse vient d'être fait et par le Grand Conseil et surtout les décisions d'Etacom concernant le domaine précité ainsi que diverses motions. Dans ces conditions, il nous paraît peu sérieux avant que l'ensemble de ces hypothèques soient levées, d'investir dans un nouveau logiciel, même si nous ne sommes bien sûr pas opposés sur le principe. Ce projet doit manifestement être reporté à l'année 2002 pour trouver notre aval. Aussi proposons-nous purement et simplement de supprimer les fr. 150'000.- consacrés audit projet. Cela a pour conséquence de diminuer le poste 51.31852 de fr. 150'000.-, soit de le faire passer de fr. 530'600.- à fr. 380'600.-. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5489

Département des finances

De la même manière que l'année passée, nous nous retrouvons dans la situation d'un certain nombre d'employés de mandataires extérieurs qui seraient prêts à venir travailler à l'État de Vaud et qui coûtent beaucoup plus cher parce que l'État n'estime pas la création de ces postes prioritaire. Cela est inadmissible et représente un gaspillage de deniers publics. C'est pourquoi votre commission vous propose d'engager les 4 collaborateurs concernés à l'État dès le 1er avril 2001. Les projets touchés concernant la maintenance légale, évolutive et corrective de la gestion des poursuites et faillites (1 poste), le renforcement des ressources internes pour la maintenance et le développement des applications transverses de l'ACV (1 poste) et les adaptations diverses des logiciels concernant la paie (2 postes). Dans les faits, ces 9 mois au nouveau régime ont pour conséquence une baisse de fr. 744'000.- sur le compte 7021.31852 et une augmentation de fr. 431'600.- des charges salariales ventilée comme suit :

7021.3011 : + 365'800.-- 7021.3031 : + 25'200.-- 7021.3041 : + 40'300.-- 7021.3051 : + 3'300.-- 7021.4361 : - 3'000.--

Globalement, cette série d'amendements représente une amélioration budgétaire de fr. 306'400.-. Enfin, à la CADEV, le renouvellement par le projet F-7091-002a est prématuré et le logiciel Pénélope devra continuer à être entretenu. Il en résulte une diminution de fr. 280'000.- du poste 7021.31112, de fr. 42'000.- du poste 7021.31512 et une augmentation du poste 7021.31852 de fr. 140'000.-. Globalement, l'amélioration budgétaire est de fr. 182'000.-. Toutes les dépenses informatiques étant concentrées sur le secrétariat général (unité 7021), les effets contradictoires des amendements sur le 31852 doivent être fusionnés. L'effet global des amendements proposés par le Département des Finances est alors de : 5490 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

7021.3011 : + 365'800.-- 7021.3031 : + 25'200.-- 7021.3041 : + 40'300.-- 7021.3051 : + 3'300.-- 7021.4361 : - 3'000.-- 7021.31112 : - 280'000.-- 7021.31512 : - 42'000.-- 7021.31852 : - 604'000.-- d'où une amélioration globale de fr. 488'400.- pour ce département.

CCE (ex CIEV)

Des raisonnements identiques concernant le personnel et les mandats doivent être faits au CCE. La fiche CCE-001 (serveurs) pourrait voir le poste 31852 diminuer de fr. 300'000.- par un engagement de fr. 150'000.-. La fiche CCE-003 pourrait voir une diminution de fr. 200'000.- au poste 31852 avec un engagement de personnel pour fr. 140'000.-. Enfin, le projet CCE-004 pourrait voir une diminution du poste 31852 de fr. 710'000.- par des engagements de personnel à hauteur de fr. 350'000.-. En appliquant la règle des 9 mois sur 12, le poste 31852 pourrait être diminué de fr. 905'000.- et des engagements de personnel s'effectuer à hauteur de fr. 483'200.-, soit une amélioration budgétaire de fr. 421'800.-. La BEDAG procédera de cette façon, mais les responsables du CCE ont insisté pour qu'aucun amendement ne soit fait, le volant de marge de fr. 480'000.- étant jugé utile pour de meilleures conditions à l'avenir. Sans le projet BEDAG, cet amendement est impératif. De plus, l'annonce d'un recours de droit public au Tribunal fédéral risque de faire perdre quelques mois. Votre commission est unanime à ne pas mélanger les opérations et, en cas de nécessité pour le BEDAG, à voter un crédit supplémentaire. Il en découle un amendement à la baisse de fr. – 905'000.- au poste 7021.31852 portant la baisse totale de ce poste à fr. – 1'509'000.-. Les amendements à la hausse pour un total de fr. 483'200.- sont à ventiler comme suit : Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5491

7021.3011 389'500.-- 7021.3013 11'400.-- 7021.3031 25'000.-- 7021.3041 56'700.-- 7021.3051 3'300.-- 7021.4361 - 2'700.--

Globalement, sur l'ensemble du département, les modifications deviennent :

7021.3011 + 755'300.-- 7021.3013 + 11'400.-- 7021.3031 + 50'200.-- 7021.3041 + 97'000.-- 7021.3051 + 6'600.-- 7021.4361 - 5'700.--

Rapport de la sous-commission informatique pédagogique

Rapportrice : Mme Monique BOSS

Par rapport au budget 2000, celui de 2001 accuse une augmentation de fr. 1'586'400.- (fr. 1'074'600.- pour achat de matériel et fr. 511'800.- pour la maintenance), répartis de la façon suivante (montants arrondis) :

UNIL + 600'000.-- ERAG, nouvelle filière + 370'000.-- Nouveaux projets SFP + 600'000.-- 5492 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

UNIL

Concernant l'UNIL, on constate, outre une hausse générale de l'enveloppe, une augmentation de la maintenance, non proportionnelle comparée aux sommes budgétées en 2000. La différence de fr. 144'200.- nous semble inadéquate et devrait être diminuée d'autant. Selon les explications, cette augmentation serait due au fait que l'UNIL s'est adjoint les services d'un nouveau progiciel de comptabilité financière analytique SAP. Pour ramener le budget de l'Université à des hauteurs raisonnables et compte tenu de ce qui précède, deux amendements à la baisse de fr. 100'000.- chacun au poste 26.31162 et 26.31562 sont proposés.

Ecoles professionnelles

Un crédit global de fr. 2'385'400.- est budgeté pour 2001. La sous-commission s'interroge sur le détail de cette somme importante et se demande s'il ne serait pas justifié de présenter un EMPD. En effet, cela ne serait-il pas que la pointe de l'iceberg, impliquant des dépenses induites pour les années prochaines ? Selon M. Egloff, la somme budgetée concerne, outre la nouvelle filière de l'ERAG, un regroupement d'une multitude de petits projets (nouvelles filières ETML, ETSC, CEPNV, etc.) ne dépassant pas quelques centaines de milliers de francs chacun, pour lesquels il n'est pas justifié de présenter un EMPD. La sous-commission est tout de même sceptique et demande un complément d'information sur l'ensemble des budgets concernés par ces filières. Comme dans le cas précédemment traité des filières informatiques des écoles professionnelles, elle est en effet soucieuse de savoir à quoi elle s'engage pour les années à venir et elle souhaiterait, le cas échéant, que le Grand Conseil se prononce sur le sujet (ou, à tout le moins, qu'il en soit informé). Un montant de fr. 301'800.- doit être retiré, car déjà prévu dans l'EMPD adopté par le Grand Conseil. La subvention fédérale doit être elle aussi décomptée. Le poste 272.31162 doit être diminué de fr. 301'500.-, le poste de recettes 272.4602 de fr. 93'500.-, d'où une diminution globale de fr. 208'000.-. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5493

Gymnase - pédagogique

Il est à noter une diminution au budget de – fr. 13'700.- par rapport à l'année 2000. La sous-commission est toutefois curieuse de savoir si les PC ne sont pas changés au gré de l'humeur de certains enseignants informatiques. Selon M. Lavanchy, toute demande doit passer par l'autorisation des directions d'établissement, qui obéissent à des critères assez sélectifs.

Gymnase - administratif

Dans ce service, une grosse somme (fr. 489'800.- pour 2001, contre fr. 120'900.- en 2000) est envisagée pour réaliser le projet Essaim II (avec intégration des bibliothèques). M. Lavanchy justifie l'importance du montant par l'introduction de la nouvelle maturité, pour laquelle il faut acquérir un nouvel équipement. Le matériel remplacé date de plus de 4 ans. Cette somme est ponctuelle et ne concerne que 2001.

ECAL

Le budget 2001 est égal à 2000. L'école fonctionne bien et le nombre de ses élèves est en augmentation. Sa bonne renommée n'est plus à démontrer et chaque étudiant sortant de l'ECAL trouve du travail sans difficulté. La sous- commission se demande toutefois si les sommes investies ne sont pas exagérées (peut-être du luxe ?), pour finalement ne profiter qu'à une petite élite d'élèves. Finalement, elle vous propose, vu les sacrifices déjà consentis de diminuer de fr. 196'200.- à fr. 146'200.- le poste 253.31162, soit une baisse de fr. 50'000.-.

Fiches de projets établies par la DPSI

L'année passée, la sous-commission s'était plainte des informations plus que lacunaires contenues dans les fiches de projets. Si, cette année, un effort a été fait pour les rendre plus explicites, elles ne donnent toujours pas entière satisfaction. D'entente avec Mme Winteler et M. Duc, celles-ci seront revues. Il 5494 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

est, en outre, demandé qu'elles soient remplies avec plus de soin et de détails, par les responsables des différents services concernés.

Conclusion

Bien qu'ayant été satisfaite par les explications fournies, la sous-commission constate tout de même une augmentation de + 1,5 million de francs par rapport à l'année passée. Elle propose, et soumet à la réflexion de la commission informatique, une diminution globale de fr. 250'000.- répercutée sous Université et ECAL.

Sans avoir fait part de cette éventuelle décision à M. Loï Zedda, celui-ci nous a rendu attentifs au fait que, dans l'enseignement obligatoire, le nombre d'élèves et de classes est en constante augmentation et que, malgré un budget 2001 plus élevé que 2000, cela représente bien un recul de prestations.

Sous-commission "département Santé et Action sociale" Rapporteur : M. Francis Thévoz

La commission a analysé les budgets présentés par le DSAS, l'OMSV, le service des Hospices et l'ADIES, budgets caractérisés par un taux de croissance des charges variable mais parfois important. Un défaut majeur, dû à la fois aux exigences du développement informatique et à la manière parfois empirique d'y répondre, est une certaine confusion entre les budgets d'exploitation (fonctionnement) et les crédits d'investissements liés aux EMPD.

DSAS

Si l'on exclut l'exploitation de l'EMPD de nos calculs – puisque la tranche des crédits d'investissement accordée n'est pas encore fixée – on observe que le budget informatique total est de 6,21 mios pour 2001. (Comparé au budget 2000 : 5,7 mios si l'on déduit la tranche de crédit d'investissement de 2 mios sur l'EMPD 1996). Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5495

Les salaires passent d'un an à l'autre de 1,62 mios à 1,88 mios, les mandats (31'852) de fr. 1'129'000.- à fr. 1'649'000.- (+ 46 %) et la maintenance (31'512) de fr. 1'585'000.- à fr. 1'907'100.- (+ 23 %). Cette croissance des charges de fonctionnement est compensée – pour l'instant – par une importante diminution des investissements. A ce jour les budgets globaux ne peuvent être comparés (7,4 mios en 1999, 7,7 mios en 2000) puisqu'un nouvel EMPD est à établir pour 2001 avec un montant prévu de 1,5 mios. Dans cette hypothèse, le budget global informatique de 2001 est très proche de celui de l'année en cours. Le fait qu'en 2000 une partie de la maintenance et des mandats est financée par la TC EMPD 96 et qu'elle glisse sur le budget de fonctionnement en 2001 explique cette importante augmentation. En 2001, quatre postes de travail (EPT) externalisés sont inclus dans la rubrique "gestion maître d'œuvre". On observe donc une réduction des effectifs de 4 EPT entre 2000 et 2001. Les grands chantiers de 2001 concernent : la réalisation d'un schéma directeur du SSP et son intégration au sein du DSAS, incluant les nouveaux projets SSP; l'évolution conceptuelle ergonomique et technique de Progrès; le développement des outils de gestion et tableaux de bords des contrats de prestation; la gestion des flux de ces documents (plate-forme GED) et le développement des synergies intercantonales. Sur le crédit d'investissement de fr. 18'440'000.- votés en 1996, fr. 17'600'000.- auront été dépensés à fin 2000. Pour 2001, l'alternative est d'exploiter la fin de ce crédit ou de le boucler au 31.12.2000 et d'allouer des crédits d'investissement annuels, couplés avec, mais distingués du budget de fonctionnement. Les nouveaux projets des plates- formes du système d'information demanderont, en effet, de nouveaux investissements : gestion de l'asile, adoption (SPJ), contentieux départemental, économat, Intranet, publications, directives pour la plate-forme sociale; pour la plate-forme financière : la comptabilité analytique, le décompte mensuel, le compte client unique et le tableau de concordance (lien avec Datawarehouse).

Service des Hospices

Le budget d'exploitation de l'Office informatique des Hospices (OIH) clairement distinct du budget d'investissement passe de 11,3 mios en 2000 à 12,1 mios en 2001 (+ 7,6 %). Les investissements évoluent de 8,3 mios à 9 mios d'une année à l'autre (+ 8,4 %). Il faut noter que par le jeu des refacturations (interne et aux affiliés) les investissements à amortir réellement restent dans le voisinage immédiat de la somme de 8 mios par an, somme donnée comme cible. 5496 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Les charges totales du budget informatique correspondent en permanence au 2,5 % environ des charges totales des Hospices, ce taux nous est présenté comme une norme minimale. L'augmentation des charges de l'Office informatique est donc assez exactement parallèle à celle du budget total du service des Hospices (+ 7,4 %). Les besoins sont importants, la croissance ces cinq dernières années impressionnante, l'outil informatique a crû d'environ 300 % pendant cette période alors que les ressources ne croissaient "que" de 30 % ! Les charges salariales passent de fr. 8'584'000.- à fr. 9'100'000.- d'un budget à l'autre (+ 6 %, + 3,5 EPT). Les contrats de maintenance et les mandats externes sont également en augmentation, exigée par les nouvelles applications (Odyssée) ou les mises à niveau (Oracle). On a parlé durant l'année d'une crise de croissance à laquelle on fera face en limitant les nouveaux projets, en recrutant de nouvelles compétences, en refacturant les tâches particulières. Les projets majeurs abondent pour 2001-2002 : Odyssée, une nouvelle gestion des patients; la nouvelle facturation des prestations ambulatoires (TARMED, APDRG) exigée à la fois par la législation fédérale et un besoin de clarté des coûts. Le remplacement de Zadig (gestion des salaires du personnel) en 2002 est un autre exemple de l'ampleur des investissements à prévoir. La progression des charges à assumer est telle que la question du financement va devenir un problème crucial. Le développement de la coordination entre Hospices et ADIES d'une part et entre hôpitaux universitaires d'autre part n'est pour l'instant que sectorielle et embryonnaire.

ADIES

Cette institution a vu à la fois une diminution du nombre de ses membres hospitaliers payant redevance, le départ des EMS, la lourde charge représentée par la mise en application de DEFIS et les nouvelles exigences à respecter (TARMED). Les charges totales de fr. 5'372'802.- ne sont pas couvertes par les recettes budgétées (fr. 5'140'617.-) malgré une attribution nouvelle de fr. 1'365'800.- par le truchement de l'enveloppe budgétaire. La contribution totale de l'Etat à l’ADIES est donc de fr. 1'840'000.- en 2001. Pour 28,35 EPT, le poste salaires et charges sociales atteint fr. 3'540'000.-. Malgré une évidente volonté de limitation des postes de charges au budget, le financement de l'ADIES, à terme, passe par une augmentation régulière de la contribution cantonale, qu'il s'agisse Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5497

d'EMPD pour les investissements, de crédits supplémentaires comme en 2000, d'augmentation de l'enveloppe. Les projets d'une meilleure saisie des heures de travail du personnel et d'une gestion des congés, l'adaptation à TARMED et à APDRG vont constituer le substrat d'autres demandes de crédit. Le parallélisme des nouveaux besoins – donc des nouveaux financements à prévoir – dans les deux organisations hospitalières vaudoises impose une réflexion. On a l'impression qu'un effort plus grand vise à centraliser et à rationaliser les lieux de traitement des malades qu'à centraliser, rationaliser et standardiser les méthodes de développement et la gestion des systèmes informatiques parallèles.

OMSV

L'équipement et la gestion informatique des CMS est réellement centralisé, sous le contrôle d'une commission des utilisateurs et d'une commission de suivi. Historiquement et actuellement, tout nouveau projet est d'abord testé dans un centre pilote avant d'être généralisé. Les charges du personnel atteignent fr. 1'292'000.- pour 9,9 EPT en 2001, le budget "développement renouvellement" passe de fr. 825'000.- à fr. 982'645.- d'une année à l'autre (+ 19 %). Le budget "exploitation" évolue de fr. 1'025'000.- à fr. 1'069'00.- (+ 4,2 %). La migration de Mac sur PC constitue la charge essentielle (fr. 437'500.-) d'un budget de renouvellement où les augmentations des effectifs dans les CMS et le passage des assistants sociaux au contrôle du temps consacré aux prestations (BARman) exigent l'achat de l'équipement nécessaire. L'augmentation des effectifs dans les CMS due à l'augmentation du nombre de prestations et à la plus grande lourdeur des cas a donc des effets directs sur le budget de l'OMSV et des effets indirects sur son budget informatique. Les frais d'exploitation ou la maintenance des serveurs, logiciels et réseaux locaux, comme les frais relatifs aux licences et à l'assistance support comprennent encore les frais de réseaux (CIEV fr. 190'000.-, Swisscom fr. 80'000.-) pour donner à l'ensemble un caractère relativement peu flexible, en augmentation d'une année à l'autre. Comme dans tout système informatique, chaque nouveau développement introduit son lot de nouvelles charges de fonctionnement. Les visites et contrôles effectués ont convaincu les commissaires du bien-fondé des exigences budgétaires formulées, tout en leur faisant mieux saisir l'ampleur des charges financières à assumer pour les années prochaines. Quelques remarques, critiques, sont cependant nécessaires à la fin de ce rapport (Voir les observations no XX à XX sous chapitre 6 du présent rapport). 5498 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Sous-commission informatique technique (DINF) Rapporteur : M. Patrick Girardet

Nous avons en premier lieu effectué une visite au service des routes afin de mieux comprendre l'organisation informatique de ce service. Nous avons pu constater qu'il y avait une excellente compatibilité entre les différents programmes informatiques des routes cantonales et des routes nationales. Nous avons aussi reçu des explications sur différents programmes qui permettent notamment de gérer les conceptions des projets routiers, les chantiers routiers, qui permettent aussi la gestion et le dessin des projets. Un autre programme nous a été présenté, il s'agit de STRADA DB, réalisé par la Confédération avec participation du canton de Vaud. Pour la deuxième partie de la séance, nous avons eu un exposé sur l'application Geoplanet, pour faire suite à notre visite de 1999 au cours de laquelle nous avions vu le début de ce programme. Puis nous avons analysé le budget informatique du DINF. Celui-ci est réparti en rubriques : Les rubriques 31112 et 31512, regroupant le matériel, le logiciel et la maintenance, sont calculés au plus juste, puisque cela se réfère à des contrats de maintenance et qu'ils sont gérés de manière centralisée. Pour ce qui est de la rubrique 31852.9, qui concerne plus particulièrement le développement, nous avons pu remarquer que le budget est adapté aux ressources disponibles dans le service. Nous relevons que les demandes au départ sont relativement optimistes et qu'il n'y pas d'exagération de la part du service, mais bien plutôt une transparence qui nous permet de noter qu'il y a négociation pendant toute la période budgétaire. Nous pouvons donc faire la remarque suivante : dans les développements, le jeu des négociations peut pleinement s'appliquer et le budget a été restreint de moitié sur cette rubrique. Par conséquent, la sous-commission propose d'accepter le budget tel quel.

Prise de position de la Commission des finances La Commission des finances salue la qualité du travail et l’entente mise en place entre les deux commissions. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5499

4.4 Subsides aux cotisations de l'assurance maladie

Résumé

Le renouvellement des subsides auquel a procédé l’Organe cantonal de contrôle de l’assurance-maladie (OCC) sur la base des conditions d’octroi valables en 2000, a montré que, pour 2001, il en résulterait une baisse de l’effectif des bénéficiaires de près de 10'000 personnes et une non-dépense de l’enveloppe budgétaire de quelque 30 millions de francs. Cette situation est due au passage à une nouvelle période fiscale de référence et à la réduction importante du chômage. Dès lors, le Conseil d’Etat a décidé de modifier un des paramètres de la formule mathématique de calcul des subsides, soit la limite maximale de revenu à partir de laquelle il n’y a plus de droit au subside. La conséquence est double : chaque bénéficiaire voit son subside amélioré, les personnes éjectées du subside du fait du changement de période fiscale retrouveront tout ou partie de leur droit (sauf accroissement notable de leur revenu) et le nombre de personnes subsidiées restera approximativement le même qu’en 2000.

Solution adoptée par le Conseil d’Etat

Elle consiste à modifier deux critères d’octroi des subsides fixés dans la formule de calcul et décidés par le Conseil d’Etat : porter les limites maximum à partir desquelles il n’y a plus de droit au subside aux primes de l’assurance- maladie de base :

− pour les personnes seules de Fr. 29'000.- à Fr. 30'000.- ; − pour les couples de Fr. 40'000.- à Fr. 45’000.-. 5500 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Que fixe l’arrêté

L'arrêté du Conseil d'Etat valorise les différents paramètres de la formule mathématique permettant le calcul du droit au subside:

− il y a une formule mathématique applicable aux personnes seules, une autre pour les couples, et une troisième pour les enfants.

Le mixage de ces différents paramètres permet, au bout du compte, de déterminer pour un revenu donné, quel solde de prime reste à charge du bénéficiaire.

Les nouvelles donnes apparues maintenant

Les primes 2001 : lors des simulations, le SASH connaissait l’effet des demandes formulées à l’OFAS par les assureurs-maladie, soit une augmentation moyenne des primes adultes de 6,2 %. Le préavis du DSAS et les examens effectués par l’OFAS ont conduit à une augmentation moyenne limitée à 4,8 %.

Le changement de période fiscale : le subside se calcule sur la base du chiffre 20 de la déclaration fiscale de la période précédente :

− pour calculer les subsides en 2001, on se fonde sur la déclaration d’impôts de la période fiscale 1999-2000 (chiffre 20 de la déclaration).

L’amélioration de la conjoncture économique provoque un effet plus rapide et plus important que supputé : le nombre de chômeurs ayant droit à un subside important a fortement diminué et diminue encore.

L’information ciblée qui atteindra au début 2001 les ayants-droit potentiels ne comblera qu’une partie de la baisse de l’effectif et de la non-dépense. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5501

Objectif visé

Il est d’utiliser la majeure partie de l’enveloppe, sachant qu’il est impossible de prévoir le nombre de subsidiés potentiels qui demanderont un subside en 2001. Il est malgré tout probable qu’un boni de l’ordre de 5 à 10 millions de francs subsistera : il pourra légalement faire l’objet d’un report en 2002 et compenser la baisse de l’enveloppe résultant de l’abandon du critère « prime cantonale moyenne ».

Cette mesure aura pour effets :

− d’augmenter le subside en faveur de tous les bénéficiaires : par exemple, un couple avec un revenu de Fr. 30'000.- gagnerait Fr. 26.- par mois pour les deux ; − la majorité des bénéficiaires conserveraient en 2001 le même solde de prime à leur charge qu’en 2000 (approximativement) ; − de rétablir le même nombre de bénéficiaires en 2001 qu’en 2000 (4'000 de moins selon les estimations) et une partie importante des bénéficiaires qui avaient perdu leur droit au subside du fait du changement de la période fiscale le retrouveraient partiellement en tous les cas ; − un boni de l’ordre de fr. 10 mios reste très probable : d’une part, il garantit qu’il n’y aura pas de dépassement de l’enveloppe et, d’autre part, il permettra d’amortir les effets de réduction de l’enveloppe vaudoise en 2002 suite à la suppression du critère « prime moyenne cantonale ».

Rappels

Détermination de l’enveloppe cantonale :

Enveloppe fédérale : fixée par Arrêté de l’Assemblée fédérale. 5502 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Enveloppe cantonale : fixée par le Conseil fédéral selon trois critères : − la population − la capacité économique du canton − la prime moyenne cantonale

Selon l’art. 66 al. 5, un canton peut réduire son enveloppe de moitié au maximum:

− 11 cantons, dont tous les cantons latins, utilisent le 100 % de l’enveloppe ; − 9 cantons utilisent entre 50 % et 100 % de l’enveloppe ; − 6 cantons utilisent le 50 % de l’enveloppe.

Lorsqu’un canton a annoncé qu’il n’utilise qu’une partie de son enveloppe et qu’il dépasse ce taux, la contribution fédérale prend en compte tout le montant dépassé mais au maximum le plafond de l’enveloppe à 100 %.

Boni ou dépassement sur l’enveloppe :

Pour les années 1996 et 1997, un boni ou un dépassement sur l’enveloppe pouvait faire l’objet d’un report sur l’exercice suivant, amortissable en plusieurs années par exemple. Pour les années 1998, 1999 et 2000, la possibilité du report a été supprimée sur proposition des Commissions des finances des Chambres fédérales. La LAMal a été modifiée et a introduit la possibilité du report sur l’exercice suivant, d’un dépassement ou d’un boni : l’entrée en vigueur a été fixée au 1.1.2001.

Position de la Commission des finances La Commission des finances salue et prend acte de la volonté du Gouvernement d'utiliser la totalité de l'enveloppe. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5503

5. PLAN FINANCIER

L’exposé des motifs et projet de budget des charges et revenus de fonctionnement de l’Etat de Vaud pour l’année 2001 présente au chapitre 9 les projections financières pour les années 2002 à 2004. Ceci est en pleine application de la Loi sur le Grand Conseil qui prévoit à l’article 66 que la Commission des finances rapporte sur le budget, la planification financière, les crédits supplémentaires, les comptes de l’Etat, les plafonds d’emprunts et la loi actuelle d’impôt. La Commission a pris acte des projections financières et attend, courant 1er semestre 2001, comme annoncé par le Gouvernement, la planification financière 2002-2004.

6. OBSERVATIONS

A la suite de ses discussions, la Commissions des fiances propose les observations suivantes :

1ère observation Contrôle financier au sein du DFJ Dans le cadre de l’examen du budget 2001, la commission des finances s’inquiète du manque de contrôle financier au DFJ qui s’est traduit notamment par des estimations fausses lors du transfert des classes du SENEPS au SES, par des dépenses portées à double au SFP et au SESSFO, par un manque de transparence financière au SFP, par des erreurs dans la brochure verte et l’impossibilité de se livrer à des analyses d’évolution des charges et des revenus suffisamment approfondies. Elle estime que des instruments de gestion financière manquent pour mieux piloter le Département de même que des procédures de contrôle financier indispensables vu les montants considérables en jeu. 5504 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Observation : Afin de garantir une sécurité financière, de permettre des analyses approfondies, des comparaisons entre les services et une attribution équitable des ressources, le Conseil d’Etat est invité à renforcer les contrôles financiers au DFJ par de nouvelles procédures et de nouveaux instruments de pilotage et de gestion financière.

2ème observation Crédits supplémentaires au DFJ La commission des finances a constaté que nombre de nouvelles dépenses dont certaines de nature structurelle telles que de nouvelles filières au SFP (votées en Commission des finances en juillet pour la rentrée d’août !) et l’Unité d’analyse et d’actions brèves au SPJ, ont été introduites au DFJ par crédits supplémentaires. En outre, elle s’inquiète du nombre de crédits supplémentaires au DFJ, particulièrement au SFP, et estime que la généralisation d’un tel processus paraît relever d’une gestion au jour le jour qui manque d’anticipation et de vision.

Observation : La commission des finances demande au Conseil d’Etat de procéder à une diminution du nombre de crédits supplémentaires au DFJ par une meilleure prévision budgétaire. Elle demande également au Conseil d’Etat d’éviter une telle procédure pour introduire des nouvelles dépenses qui modifient de manière importante l’organisation d’un service ou pour l’ouverture de nouvelles filières dans les écoles.

3ème observation CHARTEM Le Budget de fonctionnement de CHARTEM (Centre horizon d’activités et de relais transition Ecole-métiers) qui se montait à 596'000 frs. en 2000 est assuré par des prélèvements sur le Fonds pour la protection de la jeunesse et en faveur de l’enfance malheureuse et abandonnée et non pas par l’Etat de Vaud. Après un premier crédit d’étude de fr. 175'000.-- accordé en septembre 1999, un deuxième crédit d’étude de fr. 225'000.-- vient d’être accordé pour un investissement final estimé à environ fr. 9 mios. Cette orientation pérennise le Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5505

statut de CHARTEM qui remplit donc à part entière une nouvelle mission pour l’Etat.

Observation : Le Conseil d’Etat est invité à régulariser le statut financier de cette Institution au budget de l’Etat de Vaud.

4ème observation Contrats de prestations des établissements professionnels Il convient de rappeler que depuis 2000, la gestion par contrats de prestations a été généralisée dans tous les établissements professionnels. Les contrats de prestations 2001 n'ayant pas été finalisés, la Commission des finances n'a pas pu les examiner.

Observation : La commission des finances demande qu’à l’avenir, les contrats de prestations soient prêts suffisamment tôt pour qu’ils puissent être examinés dans le cadre du budget.

5ème observation HES-SO Les données disponibles dans la brochure verte ne permettent pas de ressortir clairement par établissement/filière, la charge nette à supporter par l’Etat de Vaud dans le cadre de la HES-SO.

Observation : La commission des finances souhaite obtenir pour chaque établissement (Ecole d’Ingénieurs d’Yverdon et Haute Ecole de Gestion), de même que pour chaque filière HES de l’Ecole cantonale d’Art de Lausanne, les montants à verser et à recevoir dans le cadre de la HES-SO, les charges et revenus estimés pour ces établissements/filières, de même que le résultat net prévisible pour l’Etat de Vaud en 2001. 5506 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

6ème observation Mesures d'accompagnement aux Accords bilatéraux avec l'UE (DEC) Aucun montant n'a été budgétisé pour 2001 dans le canton de Vaud concernant les mesures d'accompagnement aux Accords bilatéraux, dont il est probable qu'ils entreront en vigueur en juillet 2001. Or on peut présumer que ces mesures, qui ont joué un rôle important dans l'acceptation des accords par le peuple, entraîneront un surcroît de travail administratif et l'engagement de personnel supplémentaire. Certains Cantons, comme le Canton de Genève, ont d'ores et déjà prévu un montant non négligeable au budget 2001 pour permettre l'organisation de ces mesures.

Observation : La Commission des finances demande au Conseil d'Etat de la renseigner sur les moyens financiers qu'il entend accorder pour la mise en place des mesures d'accompagnement aux Accords bilatéraux. Elle souhaite également savoir si une planification financière a été établie à cet égard et quelles en sont, le cas échéant, les grandes lignes.

7ème observation

La sous-commission du DEC a constaté que la mesure Table ronde n° 2075 "Renforcer la surveillance paritaire du travail au noir" n’avait pas été appliquée jusqu’à présent. Cette mesure, que le Conseil d’Etat commente en détail dans le Rapport du Conseil d’Etat sur les mesures Table ronde adopté par le Grand Conseil en décembre 1999, vise à étendre la lutte contre le travail au noir dans les domaines de l’hôtellerie et de la restauration. Elle entre en vigueur au budget 2001 et doit rapporter fr. 2 mios de recettes fiscales. Observation : La Commission des finances demande au Conseil d’Etat quels moyens il entend mettre en œuvre pour que la recette de fr. 2 mios prévue au budget soit réalisée en 2001. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5507

8ème observation Achats à charge du budget d’investissement ou du budget de fonctionnement La distinction claire entre un budget de fonctionnement, un listing des achats courants nécessaire à ce dernier et les crédits d'investissement liés à de nouveaux projets doit être une méthode exigée et appliquée partout. Les charges de personnel ne doivent en aucun cas être financées par un EMPD, qui doit garder la caractéristique d'un crédit d'investissement.

Observation : Le Conseil d'Etat est prié d'appliquer et faire respecter les règles distinguant le budget de fonctionnement des crédits d'investissement.

9ème observation Systèmes informatiques hospitaliers Les deux systèmes informatiques du Service des Hospices et ADIES doivent être intégrés d'une manière beaucoup plus radicale et standardisée. Les deux systèmes sont en progression séparée sur certains sujets (TARMED) où les problèmes et les solutions à trouver sont quasi identiques. Il faut également progresser dans la coordination entre hôpitaux universitaires et la recherche d'une standardisation, d'acquisitions en commun, d'échanges de spécialistes entre Lausanne et Genève.

Observation : Le Conseil d'Etat est prié de mettre en œuvre au plus vite les mesures de rationalisation des systèmes informatiques hospitaliers pour supprimer les investissements et frais de fonctionnement à double.

10ème observation Informatique du DSAS Les besoins futurs affirmés dans tous les secteurs montrent que le financement de l'équipement informatique de l'ensemble du système sanitaire cantonal, tout comme la prise en charge d'un personnel hautement qualifié et spécialisé pour 5508 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

le gérer, seront difficiles à maîtriser ces années prochaines. Une autorité plus centralisée à l'état-major du Département et un contrôle plus suivi nous paraissent souhaitables.

Observation : L'institution d'un état-major de contrôle et coordination, pour superviser l'ensemble des dépenses de fonctionnement et des investissement informatiques, est à établir au DSAS.

7. CONCLUSIONS DU RAPPORT GENERAL

La Commission des finances conclut avec les remarques générales suivantes :

7.1 Préambule

La Commission des finances prend acte avec satisfaction du fait que le projet de budget du Conseil d’Etat présente une amélioration sensible par rapport au budget 2000 puisque le déficit est pratiquement réduit de moitié. Il s’agit d’un budget qui traduit l’amélioration conjoncturelle qui a débuté en 1999, qui s’est poursuivie durant toute l’année 2000 et qui devrait continuer, bien qu’à un rythme moins soutenu, ces prochaines années. Ce budget devrait permettre d’atténuer sensiblement les restrictions imposées durant ces dernières années aux secteurs fondamentaux de l’Etat que sont ceux de la santé, de l’action sociale et de l’enseignement. Ces trois domaines d’activités enregistrent une progression de près de 8 % des moyens qui leur sont donnés par rapport à l’année en cours. Il sera ainsi possible d’assumer un peu mieux les responsabilités de l’Etat résultant des pressions démographiques qui s’exercent avec une acuité particulière sur notre Canton. Ces pressions se manifestent en effet par un accroissement du nombre de jeunes pris en charge par l’école obligatoire ainsi que par une augmentation sensible des personnes très âgées, supérieure à celle de la moyenne des autres cantons. Cependant, la Commission des finances invite le Conseil d’Etat à mieux prendre en compte les questions touchant à la pénibilité et à la surcharge que certains secteurs connaissent. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5509

La Commission des finances a pris acte également de la volonté du Conseil d’Etat d’appliquer pleinement les dispositions du statut actuel de la fonction publique et ceci pour la première fois depuis 10 ans. Cette manière de faire devrait permettre au Canton d’offrir des conditions de travail en phase avec celles du secteur privé. La Commission des finances est préoccupée par l’augmentation de la charge d’intérêt qui, pour la première fois, dépasse la limite des 300 millions de francs, correspondant au budget des charges de 4 départements sur les 7 que compte l’Etat. Elle constate également que la réduction du déficit s’opère essentiellement par une augmentation des rentrées fiscales alors que les charges continuent à progresser à un taux qui ne permet ni de dégager une marge significative d’autofinancement ni d’envisager une réduction de la dette. Ainsi, la Commission des finances attend la nouvelle planification financière que le Conseil d’Etat s’est engagé à présenter au Grand Conseil durant le premier semestre 2001. Enfin, la Commission des finances s’est inquiétée de la capacité d’un certain nombre de secteurs-clé de l’Etat à maîtriser pleinement les procédures de construction budgétaire. Elle invite le gouvernement à poursuivre ses efforts dans le renforcement de la « sécurité financière » (rigueur dans l’appréciation des charges et revenus). Ces efforts ont d’ailleurs débuté en 1996 déjà par la création du Contrôle cantonal des finances, le renforcement du Service des finances et l’introduction progressive du contrôle de gestion. Ces modernisations de l’appareil étatique permettent de faire face aux défis que l’Etat doit relever, compte tenu de la situation des finances cantonales et du devoir de transparence qu’il assume à l’égard des citoyens et des contribuables.

7.2 Examen du projet de budget 2001

7.2.1 Dossier concernant le projet de budget 2001 non examiné par la Commission des finances

Une fois n'est pas coutume, un seul dossier, non traité par la Commission des finances, influencera le projet de budget 2001, c'est

− EMPD N° 219 Accordant un crédit de 17 millions de francs au programme 2001 de réallocations de ressources. 5510 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Cet objet a été confié à l'examen de la Commission spécialisée traitant du suivi de la modernisation de l'Etat en général et du suivi de contrats de prestations en particulier. Il sera, en principe, traité par le Parlement avant les débats sur le projet de budget 2001.

7.2.2 Budget de fonctionnement

Sur un total de charges de 3.652 milliards (sans les charges de personnel) et de revenus de 5.362 milliards, la Commission des finances a porté une attention particulière aux poste suivants :

Charges − Dépenses informatiques en collaboration avec la Fr. 83 millions CSI − Hospices cantonaux (participation de l'Etat) en Fr. 388 millions collaboration avec la CSSP − Subsides à l'assurance maladie Fr. 309 millions − Intérêts passifs Fr. 335 millions Revenus − Impôts Fr. 3 milliards

De plus, durant ces travaux, la Commission des finances a examiné plusieurs dizaines d'amendements soit techniques, soit qui ont procédé de sa propre initiative. Aussi, le budget 2001, tel qu'il lui a été remis présentait un déficit de fr. 199'627'400.-. Compte tenu des amendements proposés au premier chapitre de ce rapport (charges supplémentaires : fr. 19'274'600.-, revenus supplémentaires : fr. 19'859'800.-, soit une amélioration du déficit de fr. 585'200.-) le déficit se monterait maintenant à fr. 199'042'200.-, portant le découvert probable au bilan à fr. 3'148 mios. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5511

7.2.3 Budget d'investissement

Après les travaux de la Commission des finances, le projet de budget d'investissement s'élève à fr. 213'473'000.-. A ce budget de base, il convient d'ajouter les volants de réserve de fr. 30'163'000.- pour le premier et de fr. 19'840'000.- pour le second. La Commission des finances a pris acte de la décision du Conseil d'Etat de ne pas inclure dans le budget d'investissement le coût de la construction du M2. Elle enregistre le souci du Gouvernement de ne pas pénaliser les investissements courants compte tenu de ceux qu'il sera nécessaire de consentir pour assurer la réalisation de cet important projet dans le cas où il serait décidé de le réaliser. Néanmoins, la Commission des finances rappelle que directement ou indirectement, cet investissement sera finalement à la charge de l'Etat quel que soit le mode de financement qui sera adopté.

7.3 Mesure table ronde

La Commission des finances constate que moins d'un tiers des mesures prévues dans le cadre de la table ronde sont effectivement inscrites au budget 2001. Dès lors, il conviendra d'augmenter l'effort à fournir par d'autres moyens pour assurer à terme l'équilibre des finances cantonales.

7.4 Collaboration avec les Commissions permanentes et spécialisées du Grand Conseil

7.4.1 Collaboration avec la Commission du système d'information

A l'instar des deux années précédentes, la Commission des finances a confié à la Commission du système d'information le soin d'examiner les dépenses informatiques. De ce fait, la Commission des finances a pu disposer d'une vision transversale de la situation dans ce domaine sensible et complexe. 5512 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

7.4.2 Collaboration avec la Commission spécialisé de santé publique Comme annoncé en décembre 1999 et pour la première fois dans le cadre d'un examen de projet de budget, la Commission des finances a donné mandat à la Commission spécialisée de santé publique afin de procéder à l'analyse de la problématique liée aux missions et défis posés par les Hospices cantonaux.

7.4.3 Collaboration avec d'autres commissions

Comme pour la Commission du système d'information, le résultat du travail de la Commission spécialisée de santé publique s'est avéré très utile. Les commissaires aux finances ont pu ainsi bénéficier d'informations complètes leur permettant de fonder leur jugement sur des bases solides.

Cette manière de faire montre combien il est judicieux d'accroître la collaboration entre les différentes commissions du Grand Conseil. Dans ce cadre, pour l'examen du projet de budget 2002, la Commission des finances souhaite confier à la Commission spécialisée traitant du suivi de la modernisation de l'Etat en général et du suivi de contrats de prestation en particulier l'examen des contrats de prestations (provisoires) des écoles rattachées au Service de la formation professionnelle.

7.5 Méthode d'évaluation des rubriques budgétaires

La commission des finances a veillé durant ses travaux à ce que les principes de légalité, de régularité et de sincérité soient appliqués dans le cadre de l'élaboration du budget 2001 et ceci conformément à l'article 14 a LFIN. Hormis une certain nombre de cas, elle constate que ces principes sont appliqués. Comme indiqué dans le préambule de ce chapitre, elle constate cependant qu'il conviendra à l'avenir de renforcer les compétences en matière de conduite budgétaire (renforcement du contrôle de gestion, par exemple) Pour ce qui concerne plus particulièrement l'inscription de charges ou de revenus au budget, elle a biffé celles-ci chaque fois qu'elles ne reposaient pas sur une base légale. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5513

Quant aux revenus d’impôts, elle constate que le Conseil d'Etat a évalué les recettes fiscales dans une proportion qui tient largement compte de la reprise économique, si bien que les probabilités de voir à nouveau celles-ci sous évaluées paraissent nettement plus faibles que les années précédentes.

7.6 Nouvelle planification financière

Les projections financières (chapitre 9 – page 87 ss de l'EMPD N° 232) qui ont été réactualisées cette année montrent qu'à l'horizon de quatre ans, le déficit projeté est toujours supérieur à fr. 200 millions par année. Tout en comprenant les raisons qui ont retardé la présentation de la nouvelle planification financière courant 2000 par le Gouvernement, la Commission des finances espère que le Parlement pourra disposer de cet outil au printemps 2001. Il s'agit là d'un instrument essentiel pour la conduite financière de l'Etat.

Conclusion Au terme de ses travaux, la Commission des finances tient à exprimer sa reconnaissance à la Commission du système d'information, à la Commission spécialisée de santé publique ainsi qu'à Mesdames et Messieurs les Chefs de département et leurs collaborateurs pour leur disponibilité. Elle exprime également ses remerciements à Monsieur le Chef du Département des finances, à M. F. Randin, Chef du Service des finances, aux collaborateurs du secteur budget emmené par M. J.-Ch. Pousaz, ainsi qu’aux collaboratrices du secrétariat du Service des finances, pour leur disponibilité et leur aide efficace.

En conclusion, la Commission des finances vous propose : • d’entrer en matière sur le projet de budget de fonctionnement 2001 à l’unanimité par 15 voix ; • d’entrer en matière sur le projet de budget d’investissement 2000 par à l’unanimité par 15 voix ; • d’adopter le budget des charges et des revenus de fonctionnement pour l’année 2001 tel qu’amendé par elle par 6 oui, 1 non et 8 abstentions ; • d’adopter le budget d’investissement pour 2001 par 11 oui et 4 abstentions. 5514 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Remarque

Le projet de loi sur l’impôt 2001 et le projet de décret fixant le plafond des emprunts contractés par l'Etat de Vaud pour l'exercice 2001 figurent ci-après.

8. PROJET DE LOI SUR L'IMPÔT 2001

La loi annuelle d'impôt a notamment pour objet de préciser les taux applicables à certains impôts, de même que le taux de l'intérêt de retard sur les contributions impayées. Il appartient au Conseil d'Etat de déterminer, par voie de règlement, les conditions de perception des contributions et de fixer en particulier le taux d'intérêt rémunératoire. La Commission des finances relève que le projet maintient le coefficient inchangé à 129. La Commission des finances propose d'adopter le projet de la loi sur l'impôt 2001 de la manière suivante : Votes : entrée en matière : acceptée à l'unanimité (14 voix) art. premier : accepté à l'unanimité (14 voix) art. 2 : accepté par 11 avis favorables et 3 abstentions art. 3 : accepté à l'unanimité (14 voix) art. 4 : accepté à l'unanimité (14 voix) art. 5 : accepté à l'unanimité (14 voix) art. 6 : accepté à l'unanimité (14 voix) art. 7 : accepté à l'unanimité (14 voix) art. 8 : accepté à l'unanimité (14 voix) art. 9 : accepté à l'unanimité (14 voix) art.10 : accepté par 12 avis favorables et 2 avis contraires Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5515

art.11 : accepté à l'unanimité (14 voix) art.12 : accepté à l'unanimité (14 voix) art.13 : accepté à l'unanimité (14 voix) art.14 : accepté à l'unanimité (14 voix) ensemble du projet de loi : accepté par 13 avis favorables et 1 abstention

9. PROJET DE DECRET FIXANT LE PLAFOND DES EMPRUNTS CONTRACTÉS PAR L'ETAT DE VAUD POUR L'EXERCICE 2001

La Commission des finances constate que le projet porte le maximum autorisé de la dette à 6'920 mios de fr.

La Commission des finances propose donc d'adopter le projet de la manière suivante :

Votes : entrée en matière : acceptée à l'unanimité (14 voix) art. premier : accepté à l'unanimité (14 voix) art. 2 : accepté à l'unanimité (14 voix) art. 3 : accepté à l'unanimité (14 voix) art. 4 : accepté à l'unanimité (14 voix) ensemble du projet de décret : accepté à l'unanimité (14 voix) 5516 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5517

Bulletin des séances du Grand Conseil du Canton de Vaud

No 42 III

Séance du mardi mercredi après-midi 6 décembre 2000

______

Présidence de M. André GASSER, président

______5518 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

10. RAPPORTS DES SOUS-COMMISSIONS

DEPARTEMENT DE LA SECURITE ET DE L'ENVIRONNEMENT

Commissaires : M. Pierre-Etienne Monot, rapporteur M. Maurice Michod

1. Travaux entrepris par la sous-commission La sous-commission a consacré 6 demi-journées à l'examen du budget de chaque service, à l'exception de l'Etablissement cantonal d'assurance contre l'incendie – ECA, dont le budget et les comptes ne sont dorénavant plus du ressort du Grand Conseil et de la COFIN. Au terme de sa tournée, la sous-commission a également rencontré le Chef de Département. M. Monot a été absent pour cause d'accident lors de l'examen du budget de deux services. Au terme de ses visites, la sous-commission remercie l'ensemble des collaborateurs de l'Etat auxquels elle a eu affaire pour la clarté de leurs explications et les efforts entrepris pour contenir l'évolution des charges.

2. Récapitulation générale du budget ordinaire Par rapport au budget 2000, le projet de budget 2001 s'établit comme suit: Charges (Fr.) Revenus (Fr.) Budget 2000 246'641'900.-- 261'865'200.-- Budget 2001 258'216'500.-- 313'639'600.-- Différence en francs 11'574'600.-- 51'774'400.-- Différence en % + 4,69 % + 19,77 %

Par rapport aux comptes 1999, le projet de budget se présente comme suit: Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5519

Charges (Fr.) Revenus (Fr.) Comptes 1999 239'158'697.67 267'444'793.64 Budget 2001 258'216'500.-- 313'639'600.-- Différence en francs 19'057'802.33 46'494'806.36 Différence en % + 7.97 % + 17.40 %

3. Remarques générales Aux charges, l'augmentation de 4,69 % du budget 2001 sur le budget 2000 s'explique notamment pour les raisons suivantes: 3.1 Rattachement au secrétariat général du DSE de l'OSIC – Office de sécurité informatique cantonale (5 ETP), précédemment rattaché à la DPSI, pour une charge totale de fr. 1'095'000.--. 3.2 Augmentation du nombre des ETP du DSE : 10.1 ETP nouveaux sont accordés par le Conseil d'Etat, dont le détail est donné en page 48 de l'exposé des motifs; par ailleurs, outre les 5 ETP mentionnés ci-dessus, 7.9 ETP sont transférés au DSE. 3.3 En diminution des charges, il faut tenir compte du transfert de tous les abonnements téléphoniques du DSE et des autres Départements au CCT – Centre cantonal des télécommunications pour un montant de fr. 646'400.- - pour le DSE. Aux revenus, l'augmentation de 19,77 % du budget 2001 sur le budget 2000 s'explique essentiellement par les trois raisons suivantes: 3.4 au SAN – Service des automobiles et de la navigation, accroissement de fr. 17'200'000.-- à la rubrique 4067, lié pour moitié à la hausse des taxes décidée par le Conseil d'Etat (adaptation à l'indice des prix). 3.5 au SAN toujours, recette nouvelle de fr. 14'581'000.--, au titre de la redevance poids lourds (RPLP) à la rubrique 4409, montant tel qu'indiqué par la Confédération. 3.6 au SESA – Service des eaux, sols et assainissement, recette nouvelle budgétisée à fr. 13'000'000.-- à la rubrique 4341, selon décision de la Table ronde, au titre d'une participation des distributeurs d'eau aux tâches de l'Etat en matière de préservation et de maintien des ressources hydriques (taxe prévue sur l'eau potable: 20 cts/m3). 5520 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

A ce jour, il n'y a encore aucune base légale qui permette l'encaissement de cette taxe ou d'une taxe analogue.

4. Thèmes d'étude de la Commission: régularité, légalité et sincérité du budget

4.1 Comme exprimé ci-dessus, les 13 millions que devrait rapporter la taxe sur l'eau potable prévue par la Table ronde sont parfaitement aléatoires. Il est proposé, par voie d'amendement, de supprimer cette recette inscrite à la rubrique 111.4341 (SESA), ramenant ainsi le total des recettes du SESA de fr. 30'086'900.-- à fr. 17'086'900.--, et le total des recettes du DSE de fr. 313'639'600.-- à fr. 300'639'600.--. Si, dans le courant 2001, les tractations menées avec l'UCV – Union des communes vaudoises – devaient déboucher sur un accord (par exemple suppression des subventions versées aux communes – environ 8,5 millions au budget d'investissement – pour la rénovation et l'agrandissement des STEP), il faudrait alors modifier la Loi sur la protection des eaux. En l'état, il apparaît peu vraisemblable de voir cette mesure "Table ronde" apporter quelque recette en 2001. 4.2 La sous-commission estime qu'au SESA, certaines dépenses prévues ont été arrêtées à un niveau trop bas par le Conseil d'Etat. 111.3147 fr. 4'050'000.-- pour l'entretien des cours d'eau, lacs et ouvrages de protection: le Service estime à 5,5 millions le montant nécessaire. Aux comptes 1999, fr. 4'301'901.50 ont été dépensés. Au budget 2000, il était prévu un montant de fr. 3'890'000.--. Le crédit supplémentaire 2ème série de fr. 262'000.-- a été accepté par la COFIN, portant ainsi le total de la rubrique à fr. 4'152'000.--. Le montant prévu au budget 2001 est sans doute trop bas. Il n'est pas proposé d'amendement, mais il faut s'attendre à un crédit supplémentaire dans le courant 2001. Il faut se poser la question suivante: à trop lésiner sur l'entretien des cours d'eau, ne court-on pas le risque de dépenses encore plus lourdes à terme? Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5521

111.3188 fr. 550'000.-- pour le financement de la récolte et du traitement des déchets spéciaux ménagers. Cette rubrique enregistre, année après année, des hausses constantes, résultant d'une meilleure prise en charge de ces déchets. Aux comptes 1999, fr. 562'610.45 ont été dépensés. Au budget 2000, fr. 400'000.-- ont été prévus; or la COFIN a dû accepter un crédit supplémentaire de fr. 220'000.--, portant le total de la rubrique à fr. 620'000.--. Le montant inscrit au budget 2001 est sans doute trop faible, et il faut s'attendre à une dépense réelle de fr. 640'000.-- environ. Là aussi, il y aura vraisemblablement une demande de crédit supplémentaire dans le courant 2001.

5. Remarques de détail 103 Secrétariat général 31112 fr. 1'011'900.-- - La totalité de l'informatique départementale (achat) a été centralisée au Secrétariat général dans le cadre d'une UID – Unité informatique départementale. 31512 fr. 893'000.-- - Idem pour l'entretien du matériel et logiciels informatiques. 31852 fr. 593'400.-- pour consultations, mandats et expertises, dont fr. 120'000.-- en experts extérieurs, à fr. 2'000.--/jour, pour analyse de la sécurité informatique; fr. 250'000.-- pour l'Etat-major de la Police cantonale, pour assurer l'exploitation et le maintien du parc informatique existant, et fr. 140'000.-- pour le même Etat-major, en sous-traitance, pour assurer l'exploitation des serveurs NT et Notes. 3908 fr. 1'929'100.-- en imputations internes de prestations informatiques, résultant de la centralisation informatique du DSE, et facturées par le CCE – Centre d'exploitation cantonal (ex- CIEV), dont: - fr. 1'011'000.-- pour le SAN - fr. 686'000.-- pour la Police cantonale. 5522 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

105 Police cantonale 1051 Etat-major de la police cantonale 3011 1 ETP supplémentaire accordé par le Conseil d'Etat: il s'agit d'un mécanicien pour l'entretien des installations techniques des bâtiments du CB. 31856 fr. 338'000.-- en frais d'escorte et de transport de police: une convention a été signée au niveau suisse pour transférer, par contrat, à Securitas, tous les transports intercantonaux des prisonniers. 1052 Police de sûreté 3011 11.75 ETP supplémentaires, accordés soit au courant 2000, soit inscrits au budget 2001, dont :  2 surveillants pour la zone carcérale de CB  2 postes pour la lutte contre le trafic des stupéfiants  2 postes pour la brigade de renseignements en matière de sécurité intérieure. 4061 fr. 500'000.-- à titre de subvention fédérale pour la justice et la sécurité publique: il s'agit de la prise en charge par la Confédération de la brigade de renseignements en matière de sécurité intérieure. 1053 Gendarmerie 43621 fr. 750'000.-- à titre de remboursements de frais divers, dont fr. 200'000.-- nouveaux, payés par la Confédération pour l'intensification des contrôles des appareils d'enregistrement des poids lourds, dans le cadre de l'instauration de la RPLP 1054 Ecole d'aspirants sûreté et gendarmerie 3016 Salaire du personnel auxiliaire, c'est-à-dire des aspirants. Un problème se pose: tant que le budget n'a pas été voté par le Grand Conseil, il n'est pas possible à la Police cantonale d'engager à titre ferme les futurs aspirants, qui à leur tour ont quelques hésitations à résilier leur emploi actuel. On pourrait imaginer que la solution soit de passer par un crédit supplémentaire 2ème série, avec report sur l'année suivante. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5523

107 Service des automobiles et de la navigation 3011 Les 2,5 ETP supplémentaires résultent de l'accroissement du nombre des véhicules à contrôler. 4067 Taxes sur les véhicules, bateaux et cyclomoteurs, en hausse de 17,2 millions sur le budget 2000, soit + 9,66 %, dont, en gros, la moitié due à l'augmentation du parc des véhicules, et l'autre moitié due à la hausse des taxes décidée par le Conseil d'Etat. Ainsi, pour les voitures automobiles légères, la taxe évolue de la manière suivante: d'une cylindrée jusqu' 800 cm3, fr. 277.-- au lieu de fr. 246.-- par année, puis fr. 22.--, au lieu de fr. 21.-- supplémentaire pour chaque tranche de 100 cm3 de cylindrée en plus. 109 Service de la sécurité civile et militaire 1091 Administration militaire 4403 fr. 2'600'000.-- - Part à la taxe d'exemption du service militaire. Le montant total reporté des taxes non payées (actes de défaut de bien) avoisine les 4 millions. 1093 Arsenal de Morges 3011 Trois départs à la retraite, non remplacés, suite à la réforme de l'armée. 1094 Musée militaire vaudois 3101, 3102 L'exposition des "Bronzes de Chine" (armes blanches) prévue en et 4391 2000 n'a pu avoir lieu, pour des raisons indépendantes de la volonté du Musée. 111 Service des eaux, sols et assainissement 3011 − 0,5 ETP transféré du SEVEN au SESA: il s'agit d'un poste desecrétariat − 2,6 ETP nouveaux: il s'agit de 4 x 0,4 ETP pour les secrétaires des Chefs de secteurs, précédemment colloquées au 3016 (personnel auxiliaire), et de 1 ETP pour un ingénieur pour la division "assainissement – déchets". 3147 et 3188 Se référer à la remarque ci-dessus au chiffre 4.2. 4341 Se référer à la remarque ci-dessus au chiffre 4.1: montant de 13 millions à supprimer des recettes. 5524 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

112 Service des forêts, de la faune et de la nature

1121 Administration générale du Service 3016 fr. 353'700.--à titre de salaires du personnel auxiliaire, notamment pour les stagiaires vaudois du cours de gardes- forestiers de Lyss: l'écolage coûte fr. 28'000.-- par candidat pour une formation d'une année et demi. 3652 L'écolage coûte fr. 28'000.-- par candidat pour une formation d'une année et demi. 3063 fr. 115'000.-- à titre de frais de repas et d'hôtel, montant inchangé de 2000 à 2001: les inspecteurs et gardes cantonaux reçoivent un forfait mensuel de fr. 250.--. 1125 Conservation de la faune et de la nature 11252 Faune 3801 fr. 451'000.-- pour le Fonds de prévention et d'indemnisation des dégâts dus au gibier, dont fr. 300'000.-- pour les indemnisations. Montant inchangé depuis 1999. 11253 Pêche 3061 fr. 96'000.-- pour les frais de transport et pour usage de véhicules privés: concerne 10 gardes-pêche. Montant adapté en fonction des comptes 1999. 4606 L'étude sur l'omble de rivière est terminée, d'où suppression de la subvention fédérale. 11254 Conservation de la nature 3801 fr. 745'000.-- (inchangé) attribué au Fonds de protection de la nature, notamment en vue de l'élaboration d'une conception cantonale du paysage et de la création de milieux naturels dans le cadre de la révision du Plan directeur cantonal.

113 Service de l'environnement et de l'énergie 1132 Energie 31852 Mandats pour l'énergie: Minergie (fr. 0.-- pour 2001) a été transféré au budget d'investissement. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5525

3657 Campagne d'information dans les écoles, pour fr. 600'000.--; chaque année, 8'000 écoliers sont sensibilisés aux problèmes de l'énergie. 1133 Lutte contre les nuisances 3157 fr. 25'500.-- pour l'entretien d'équipement médical et de laboratoire, dont fr. 5'500.-- pour la mesure du rayonnement électro-magnétique; il y a dans le canton environ 800 antennes de téléphonie mobile; avec le système UMTS, ce seront 500 antennes nouvelles qui viendront s'ajouter. 114 Laboratoire cantonal, contrôle des denrées alimentaires 1141 Laboratoire cantonal 3011 1 ETP nouveau au budget 2001: il s'agit d'un poste de chimiste pour l'analyse des micro-polluants. 3117 fr. 545'000.-- (contre fr. 160'000.-- au budget 2000) pour l'achat d'équipement de laboratoire, dont fr. 250'000.-- pour un chromatographe gazeux couplé à un spectromètre de masse, pour l'analyse des micro-polluants (solvants, hydrocarbures, métaux lourds, substances organiques) dans les eaux de source, notamment à proximité des décharges. 1142 Bureau cantonal des poids et mesures 4313 fr. 700'000.-- (contre fr. 664'000.-- au budget 2000) à titre d'émoluments administratifs: hausse résultant de l'évolution du tarif fédéral pour le contrôle des instruments de mesures (balances, distributeurs d'essence, etc.).

6. Budget d'investissement Le budget brut d'investissement du DSE est de fr. 43'474'000.--, dont à déduire fr. 13'050'000.-- en recettes (pour l'essentiel des subventions fédérales). Le montant net est donc de fr. 30'424'000.--. Deux volants de réserve sont prévus, le premier pour fr. 7'200'000.--, le second pour fr. 7'800'000.--. A mentionner les investissements suivants: 105 Police cantonale fr. 5'000'000.-- pour le projet Polycom: il s'agit du renouvellement complet des équipements de transmission radio, compatibles avec ceux 5526 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

des autres cantons. Le coût total est devisé à 17 millions; un EMPD sera présenté en 2001. 111 Service des eaux, sols et assainissement fr. 4'500'000.-- au titre de subventions aux communes pour la protection des eaux, plus 1 million et 3 millions comme premier et deuxième volants de réserve (voir les remarques émises plus haut, sous 3.6 et 4.1).

7. Conclusion Au terme de son examen, la sous-commission propose, par 2 avis favorables, d'adopter le budget 2001 du DSE, sous réserve de l'amendement mentionné plus haut (suppression d'une recette de 13 millions au SESA).

DEPARTEMENT DE LA FORMATION ET DE LA JEUNESSE

Commissaires : Mme Eliane REY, rapportrice M. Eric Walther

1. Travaux entrepris par la sous-commission La sous-commission a tenu 12 séances et rencontré tous les chefs de services ainsi que le Secrétaire Général du Département, en présence de Mme Rosemarie Raedler, Adjointe et de M. Daniel Antonetti, contrôleur départemental de gestion. Un entretien de synthèse a eu lieu avec Mme Francine Jeanprêtre. A toutes ces personnes qui nous ont fourni tous les renseignements demandés avec précision, rapidité et en particulier à Mme Raedler et à M. Loï Zedda, nous adressons nos vifs remerciements.

2. Récapitulation générale du budget ordinaire Charges (Fr.) Revenus (Fr. Budget total 2000 1’500’376’000 576’718’10)0 Projet de budget 2001 1’617’791’600 655’927’000 Différence en francs + 117’415’600 + 79’208’900 Différence en % + 7.83% + 13.73% Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5527

3. Remarques générales La sous-commission s’inquiète de la sécurité financière au DFJ. Elle estime que les contrôles financiers sont dans l’ensemble insuffisants. Elle en veut pour preuve notamment le problème des transferts des classes de développement du SENEPS au SES (estimation fausse des montants), des dépenses portées à double au SFP et au SESSFO, le manque de transparence financière au SFP (difficulté à justifier certains montants au budget), des erreurs dans la brochure et l’impossibilité de se livrer à des analyses d’évolution des charges et revenus suffisamment approfondies. Vu les montants considérables en jeu, la sous-commission estime qu’il est indispensable de renforcer les contrôles financiers au DFJ par de nouvelles procédures, de développer de nouveaux instruments de pilotage et de gestion financière. Cela afin de garantir une sécurité financière, de permettre des analyses approfondies à l’intérieur d’un service mais aussi des comparaisons entre les services et finalement une attribution équitable des ressources. Font partie de cette proposition le souhait d’une harmonisation entre les services des tableaux d’analyse et de synthèse pour la présentation du budget et des comptes et, dans la mesure du possible, des informations données pour l’ouverture de nouvelles classes. Dans le chapitre « Remarques générales concernant certains services » qui met en évidence les moyens nouveaux attribués aux services, vous constaterez que ce budget répond, dans la mesure des possibilités financières de l’Etat, à de nouveaux besoins dans les domaines de l’enseignement (notamment : nouvelles classes et filières, informatique administrative dans les gymnases, acquisition de matériel scientifique à l’UNIL), et accorde des postes nouveaux dans presque tous les services. Leur nombre total se chiffre à 323.74 ETP de personnel enseignant et 54.0 ETP de personnel administratif, ce qui n’est pas négligeable ! Pour ce Département comme pour les autres, on attend toujours qu’un travail de fond soit effectué, avec une clarification des missions prioritaires que l’Etat s’engage à remplir. Pour la plupart d’entre elles, les nouvelles dépenses, parmi lesquelles certaines à caractère structurel, ont été décidées par crédits supplémentaires. La sous- commission s’inquiète de leur nombre et estime que la généralisation d’un tel processus nuit à une vue d’ensemble et paraît relever d’une gestion au jour le jour qui manque d’anticipation et de vision. (Les classes qui devaient faire l’objet jusqu’ici de crédits supplémentaires ne sont pas concernées par ce constat). 5528 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Analyse des écarts par rapport au budget 2000 et aux comptes 1999 Globalement, la charge nette (différence entre charges et revenus) augmente de 38.2 mio par rapport au budget total 2000 (4.1%) et de 100.2 mio (11.6%) par rapport aux comptes 1999. Par rapport au budget 2000, les charges augmentent de 117.4 mios (7.8%). En comparaison avec les comptes 1999, l’augmentation est de 136.9 mios (9.2%). Par rapport au budget 2000, les revenus augmentent de 79.2 mios (13.7%). En comparaison avec les comptes 1999, l’augmentation est de 36.7 mios (5.9%).

Voyons de plus près, par groupe de charges et par groupes de revenus, l’évolution entre le budget 2000 et le budget 2001 : Charges Revenus Variations En % Variations En % Gr. 30 66’173’700 5.99 Gr. 42 -51’300 -2.18 Gr. 31 13’291’300 15.26 Gr. 43 1’868’300 6.15 Gr. 33 -27’800 -23.70 Gr. 45 85’200’200 22.71 Gr. 35 45’578’800 53.14 Gr. 46 5’853’400 4.71 Gr. 36 6’755’700 4.86 Gr. 47 -14’251’200 -35.78 Gr. 37 -14’251’200 -35.78 Gr. 48 45’000 25.51 Gr. 38 107’000 4.21 Gr. 49 544’500 12.04 Gr. 39 -211’900 - 0.51

Les écarts de charges par rapport au budget 2000 s’expliquent dans les grandes lignes pour les raisons suivantes : • La progression (5.9 %) du groupe 30 (en dehors des dispositions statutaires qui représentent à elles seules environ 4.2 %) est due notamment au SENEPS à l’ouverture de nouvelles classes (désormais intégrées au budget) pour la rentrée 2001-2002. • La forte progression (15.2 %) du groupe 31 est due, en partie, à l’ouverture de nouvelles filières au SFP, également à l’augmentation des Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5529

crédits de fonctionnement de l’UNIL, mais surtout à l’application d’Etacom concernant les fournitures scolaires (voir chapitre Etacom). • La forte progression (53.1 %) du groupe 35 est due à l’entrée en vigueur d’Etacom : la prise en charge par le canton de l’entier des salaires du personnel administratif communal des Ecoles, des dépenses administratives liées ainsi que de la psychologie et des mesures psychothérapeutiques (voir chapitre Etacom).

Les écarts de revenus par rapport au budget 2000 s’expliquent dans les grandes lignes pour les raisons suivantes : • La forte progression du groupe 45 est due à nouveau à l’application d’Etacom et le remboursement par le fonds de régulation des nouvelles participations communales. (Voir gr. 35 ci-dessus). • Les autres variations n’appellent pas de commentaires particuliers.

Des tableaux détaillés comprenant des comparaisons budget 2000 et budget 2001, comptes 1999 et budget 2000 et également comptes 1999 et budget 2001 sont à disposition.

ETACOM

Le 1er janvier 2001 marque l’entrée en vigueur de la première étape d’ETACOM avec comme conséquence, notamment la prise en charge par l’Etat de la totalité des salaires des enseignants primaires et secondaires, du personnel administratif de ces mêmes écoles ainsi que des dépenses administratives qui y sont liées, des salaires des Conseillers et du personnel administratif des Offices régionaux d’orientation scolaire et professionnelle, des salaires des psychologues et éducatrices sexuelles de même que les salaires des enseignants des classes de développement, les coûts des mesures psychothérapeutiques, ainsi que l’entier des frais du gymnase du soir. Le budget 2001 a été modifié pour tenir compte de cette nouvelle répartition des compétences. Pendant une période transitoire de 4 ans, on procède aux opérations comptables suivantes : la totalité des coûts décrits ci-dessus (et désormais entièrement à la charge du canton) est portée en charges dans les comptes du DFJ. En contrepartie, l’Etat reçoit, par le fonds de régulation 5530 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

(compte de revenu), la part qui était jusqu’au 31.12.2000 à la charge des communes. En ce qui concerne les fournitures scolaires, avant EtaCom, la facture établie par la CADEV était payée à moitié par l’Etat, à moitié par les communes. Avec Etacom, la facture figure dans son entier à l’Etat qui se fait rembourser la moitié par le fonds de régulation. En ce qui concerne les frais de transports des élèves désormais à charge des communes, pendant cette même période transitoire, les communes qui doivent maintenant assurer le 100 % des frais seront remboursées globalement par le fonds de régulation de la participation cantonale (2/3). Au niveau du budget 2001, cette participation émarge toujours en charges au SENEPS (2/3) qui versera cette participation au fonds de régulation.

Remarques générales concernant certains services

Secrétariat Général A relever les postes nouveaux suivants introduits par crédits supplémentaires en automne 2000 et qui figurent pleinement au budget 2001 : un délégué Expo 02, un chef de projet ETACOM, un responsable en ressources humaines. En outre, en partenariat avec le DSAS et l’OMSV, un Office des écoles en santé a été créé en novembre 1999 chargé de la coordination de la politique de santé des écoles. En 2000, le coût de cet Office (personnel et divers) a été assumé conjointement par le Secrétariat Général, le SENEPS et le SESSFO (pour ce qui est de la participation de l’Etat). L’unité budgétaire figure pour la première fois au budget 2001 avec en plus par rapport à l’an 2000 des charges de location, dès le 1er mai 2001, à hauteur de 35'000 frs.

Service de l’enseignement enfantin, primaire et secondaire (SENEPS)

Ouverture de nouvelles classes à la rentrée 2001 Précisons qu’à la rentrée 2001, il y aura la généralisation d’EVM à la première année du deuxième cycle primaire, en 8ème année du secondaire et l’introduction d’EVM dans des établissements « explorateurs » en 9ème année. Au Cycle initial, selon les estimations du SCRIS, il y aurait 79 élèves de plus. En maintenant la moyenne de 19.75 élèves par classe, le budget qui nous est Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5531

présenté prévoit l’ouverture de 4 nouvelles classes représentant 4.6 ETP, pour un coût sur 5 mois 2001 de 190'000 frs. Au secteur primaire, pour la rentrée 2001, le SCRIS prévoit une diminution de 189 élèves (nombre d’élèves rentrée 2000 : 30'015 et rentrée 2001 : 29'826). Le statu quo en nombre de classes est maintenu, permettant une très légère amélioration de l’effectif moyen par classe, qui passerait, pour l’ensemble du secteur enfantin et primaire, de 20.21 (chiffres de rentrée 2000) à 20.19. En conclusion, pour les classes enfantines et primaires, le budget 2001 se fonde sur 2’187 classes pour l’année scolaire 2000-2001 (dont les 46 classes nouvelles ouvertes à la rentrée 2000, qui représentent 52.9 ETP et un montant de 5'671'000 frs. en 2001) et 2’191 classes pour l’année scolaire 2001-2002 (5 mois). Pour le secondaire, selon les prévisions du SCRIS, il y aurait à la rentrée 2001 1'327 élèves de plus qu’à la rentrée 2000 (2000 : 33'561 élèves et 1'694 classes/ 2001 : 34'888 élèves et 1'761 classes). Il est prévu d’ouvrir 67 classes, soit 108.54 ETP pour le montant de 6'014’020 frs. (août à décembre 2001). En outre, 12.2 ETP sont prévus pour la 32ème période en 8ème année pour le montant de 676'000 frs. (août à décembre 2001). La moyenne du nombre d’élèves par classe restera inchangée à 19.81 en 2001. Ces classes s’ajoutent aux 76 classes ouvertes à la rentrée 2000, qui représentent 123.12 ETP et le montant de 16'372'500 frs pour 2001. En conclusion, pour les classes secondaires, le budget 2001 se fonde sur 1'694 classes pour l’année scolaire 2000-2001 et 1’761 classes pour l’année scolaire 2001-2002 (5 mois). On constate que les ouvertures de classes prévues en 2001 amènent une très légère amélioration de l’effectif moyen par classe dans l’ensemble du secteur enfantin et primaire et le statu quo au secondaire avec le même effectif moyen par classe.

Economies Orchidée/Table Ronde En 2000 et 2001, il n’y a pas d’économies Orchidée au primaire qui a terminé l’exercice ; par contre, au secondaire en 2000, ce sont fr. 2'215’000.-- d’économies qui ont été prévues, et en 2001 le solde de fr. 1'618'000.--. Ces montants seront vérifiés lors de la clôture des comptes. Le SENEPS a inscrit la mesure Table Ronde 1013 (directions d’établissements) pour un montant équivalent à 2.62 ETP au primaire et 3.16 5532 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

ETP au secondaire représentant le montant total de 700'000 frs. La compensation a été obtenue par la diminution des périodes attribuées aux établissements pour des tâches administratives pédagogiques. Le rapport du groupe de travail va être remis au Conseil d’Etat qui prendra position sur ses conclusions.

Transfert des classes de développement au Service de l’enseignement spécialisé (SES) Ce transfert s’est effectué sans analyse précise du nombre d’ETP travaillant dans ces classes. Si bien que pour l’enseignement primaire 190.8 ETP avaient été transférés et qu’au cours de l’année, le SES, suite à un examen sur le terrain, a signalé qu’il en utilisait 98.90, d’où une insuffisance financière importante pour le SENEPS au budget 2000. Dans ce budget 2001 figure ainsi le retour au SENEPS de 91.90 EPT pour le montant de 9'850'000 frs. Même remarque pour le secondaire où le SENEPS reprend 41.86 ETP au SES pour le montant de 5'560'000 frs. Une demande d’autorisation de dépassement sera demandée en fin d’année pour le SENEPS. Il conviendra de vérifier qu’à toutes choses égales (prendre notamment en compte l’indexation), les montants en retour du SES inscrits au budget 2001 correspondent au dépassement budgétaire demandé pour 2000 et qu’ainsi, aucun « coussin » n’a été constitué.

Service de l’enseignement secondaire supérieur et de la formation (SESSFO) La HEP (UB 249) commencera son activité (première volée de candidats) le 1er août 2001 (le budget donné concerne donc 5 mois), ce qui impliquera un grand nombre de transferts progressifs de postes et ressources d’actuels établissements de formation. Le SPES (UB 2441) accueillera une ultime volée de candidats (particulièrement élevée : 160 stagiaires) durant l’année scolaire 2001-2002. Les Ecoles normales (UB 2442) poursuivront la formation de l’ultime volée 2000-2002. L’IFRES (UB 2443), le CPF (UB 2451), le CEMTIC (UB 2452), le CVRP (UB 2461) et la CDS (UB 247) seront intégralement rattachés à la HEP dès le 1er août 2001. 4 postes nouveaux sont prévus pour la Direction de la HEP concernant 3 ETP de chercheurs et 1 ETP d’adjoint administratif. La charge nette de la HEP pour un fonctionnement de 5 mois en 2001 s’établit à 8'844’000 frs. La charge nette des institutions reprises par la HEP dès août 2001 pour un fonctionnement pendant 7 mois s’élève à fr. 26'813'400.--, d’où un coût total de la formation en 2001, y compris la HEP, de : fr. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5533

35'657'400.--. Comparé au budget 2000 avec un coût total net de fr. 33'268'300.--, cela représente une augmentation de fr. 2'389'100.--, qui s’explique par la politique salariale, d’une part, et, par le fait qu’en 2001/2002, d’autre part, on a en parallèle une première volée de formation de maîtres spécialistes dans la HEP qui sortira en janvier 2003 ainsi qu’une dernière volée de maîtres universitaires au SPES qui sortira en juillet 2002.

Ouverture de nouvelles classes à la rentrée 2001 (gymnases) Pour les gymnases, à la rentrée d’août 2000, 4.3 classes nouvelles ont été ouvertes, cela représente 7.3 ETP pour le montant annuel de 1'242'700 frs. intégré au budget 2001. A la rentrée d’août 2001, il est prévu une augmentation de 80 élèves par rapport à août 2000 (7214/7134) et l’ouverture de 5.5 classes supplémentaires y compris 1.5 classes pour le développement de la filière bilingue dans les écoles de maturité et le renforcement de l’offre pour artistes et sportifs d’élite. Cela représente 9.35 ETP pour le montant de fr. 662'291.-- (5 mois) intégré à ce budget.

L’effectif moyen par classe de 21.93 (classes de maturité et de diplôme) est maintenu (21.88 en 1999-2000).

Université de Lausanne Le groupe 30 progresse de 7 % par rapport au budget 2000, en raison essentiellement des obligations salariales contractuelles de l’Etat, de la garantie du maintien du taux d’encadrement à 11.3 et de l’octroi d’un montant de fr. 1'300'000.-- concernant la part de l’UNIL dans le financement de programmes de recherche nationaux (PRN) et de projets Campus Virtuel. Le groupe 31 progresse de 8.5 % par rapport au budget 2000, en raison notamment de relèvements (insuffisants aux yeux du rectorat) de crédits d’acquisition de matériel scientifique de fr. 1'400'000.--, de crédits d’exploitation et d’entretien courant des bâtiments de fr. 500'000.-- pour des adaptations aux besoins de la recherche, et d’un montant de fr. 500'000.-- destiné à des locations temporaires de locaux pour la recherche (dans le cadre de programmes de développement subventionnés par la Confédération). Il s’agit d’être conscient que selon la nouvelle loi sur les Universités, les subventions versées pour la recherche sont allouées proportionnellement 5534 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

aux fonds que les Universités ont obtenu du Fonds national suisse de la recherche scientifique, de la Commission pour la technologie et l’innovation, pour des projets de l’Union européenne, ou de la part de tiers privés ou publics. Et pour être compétitive dans les mises au concours de projets nationaux ou européens ainsi que pour être financée par des bailleurs de fonds privés et même institutionnels, l’UNIL doit avoir à la fois des locaux adéquats pour la recherche et une disponibilité d’infrastructure en appareillage scientifique. A cet égard, l’UNIL avait estimé ses besoins à un seuil supérieur de 1.4 mio destiné à accélérer les temps de réponse sur les fronts les plus actifs de la recherche (développement de la gestion par projets).

Service de protection de la jeunesse Rappelons que l’unité d’analyse et d’actions brèves mise en place en 1999 représente 8 postes qui grèvent le budget 2001 pour le montant de fr. 824'200.-- . Pour 2001 sont prévus 4 postes nouveaux d’assistants sociaux et de personnel administratif qui représentent le montant de fr. 474'400.--.

Service de l’enseignement spécialisé Suite à Etacom (le canton garantissant désormais ces prestations) a été créé par crédit supplémentaire avec entrée en vigueur le 1.9.2000 un Bureau de prestations psychopédagogiques scolaires avec un nouveau poste de travail qui grève le budget pour un montant de 107'800 frs. L’ouverture de 10 nouvelles classes d’enseignement spécialisé pour 137 élèves de plus à la rentrée 2000/2001 représente le montant de 1'500'000 frs. et l’ouverture prévue de 8 classes nouvelles pour 75 enfants de plus avec 2 postes de soutien pédagogiques spécialisé à la rentrée 2001/2002 représente le montant total de fr. 459'000.-- inscrit à ce budget.

Formation professionnelle Depuis 2000, la gestion par contrats de prestations a été généralisée dans tous les établissements professionnels. Ces contrats pour 2001 n’ont pu être remis à la sous-commission dans le cadre de l’examen du budget, ce qui est regrettable. En 1995, les objectifs suivants d’économies avaient été fixés pour le SFP : au total 13.5 mios d’économies réparties comme suit : 4.5 mios par des regroupements de professions et de filières, 6 mios dans les Ecoles professionnelles de base (par une globalisation des moyens) et 3 mios par une Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5535

augmentation des redevances intercantonales. Au 31.12.2000, le SFP avait rempli la première cible de 4.5 mios. Quant à la cible de 3 mios par augmentation des recettes, elle semble en bonne voie en raison de la hausse dès 1999 des tarifs pour les apprentis en provenance d’autres cantons (estimée à 1.5 mios de recettes supplémentaires dès les comptes 2000). Restent les 6 mios d’économies à effectuer. Le Conseil d’Etat a demandé en septembre au SFP de les porter entièrement au budget 2001. Pris de court, le SFP a effectué une coupe provisoire de trois millions à la rubrique 271.3652 « Aides et subventions pour l’enseignement et les cultes ». En outre, il a retranché trois autres millions à la rubrique 272.3021 « Traitement du personnel enseignant » à raison de 4.1 % pour chaque établissement (les rubriques affiliées y compris les subventions fédérales sont également touchées). A relever que malgré cette coupe, le poste traitement 3021 progresse en moyenne, dans l’ensemble des établissements, de 5.6 % par rapport au budget 2000. La sous-commission a rencontré de grandes difficultés à obtenir des renseignements précis indispensables quant aux conséquences réelles des coupes de 2 x 3 mios (économie Orchidée). En outre, elle estime inadmissible qu’il soit impossible d’obtenir l’état actuel et l’évolution, par établissement et par filière, du nombre d’élèves, de classes, d’ETP d’enseignants et de matériel avec les charges correspondantes (groupes 30 et 31).

HES/SO Le budget 2001 est pour l’heure basé sur une estimation du nombre d’étudiants à la rentrée de novembre 2000. Le budget définitif, basé sur des effectifs réels, sera soumis au comité stratégique de la HES-SO en décembre 2000. La participation du canton pour 2001 est estimée à fr. 42'427'000.-- tandis que les montants à recevoir de la HES-SO sont prévus comme suit : fr. 44'280'400.-- pour l’Ecole d’Ingénieurs et la Haute Ecole de gestion et fr. 4'567'400.-- pour l’Ecole Cantonale d’Art.

Ouverture de nouvelles classes/filières de formation professionnelle Un certain nombre d’ouvertures de nouvelles classes et filières sont mentionnées dans la brochure. En réponse à une demande de la sous- commission qui a souhaité obtenir, comme pour les autres services, le nombre 5536 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

d’ETP et les coûts engendrés par ces nouvelles classes et filières pour 2001, le SFP, qui ne dispose pas de ces informations pour ce budget 2001, a déclaré vouloir tout mettre en œuvre pour les fournir à la sous-commission lors des budgets ultérieurs. La sous-commission s’étonne que le Service ne dispose pas de ces chiffres.

4. Thèmes d'étude de la Commission Dans l’examen détaillé des services, ce rapport met au fur et à mesure en évidence les estimations susceptibles de subir des modifications. Compte tenu de l’intégration des classes nouvelles du SENEPS, ce budget devrait être plus proche des besoins 2001. Vu les montants importants de ce budget et les nombreuses prestations qu’il recouvre, une marge d’incertitude paraît normale. Toutefois, la sous-commission estime contraire aux principes définis ci- dessus le fait que des dépenses soient inscrites dans ce budget alors qu’elles ont déjà été accordées par un EMPD (SFP), que des montants concernant la même dépense soient inscrits à la fois au budget de fonctionnement et au budget d’investissement (SESSFO), que des dépenses soient portées au budget sans que l’on puisse isoler le coût des classes et filières nouvelles (SFP). Enfin, la sous-commission espère qu’à l’avenir, il y aura moins de crédits supplémentaires dans ce Département.

5. Remarques de détail 21 Secrétariat général 211 Administration du département 3091 Il est prévu d’augmenter les cours de formation au SPJ de 18'300 frs. par rapport au budget 2000 (suite aux recommandations de l’Audit). 3722 La diminution par rapport au budget 2000 s’explique par le fait qu’on n’enregistre plus que les montants nets distribués aux communes. 214 Office cantonal des bourses d’études et d’apprentissage 3163 Dans le cadre de la mesure TR 5.079, la CADEV devait regrouper tous les achats et commandes et établir de nouveaux critères. Pour le DFJ, cela concernait en particulier les machines à photocopier. Il semblerait que cela est encore en suspens pour le SG/SENEPS/SESSFO. La sous-commission souhaite avoir le résultat de ces renégociations. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5537

3662 Le nombre de boursiers est stable (6'236 en 1999, même nombre estimé en 2000). En raison de la HEP (il existe un potentiel de boursiers parmi les maîtres spécialistes qui ne seront plus payés pendant leur formation), 800'000 frs. supplémentaires ont été prévus. 4602 La baisse est due aux effets de la Table Ronde fédérale. Le taux de subventionnement est estimé à 29 % (au lieu de 30 %). Les sommes sont versées avec 18 mois de retard ! 216 Office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle 4522 Le remboursement à hauteur de 2'228'300 frs. par le fonds de régulation concerne le 50 % des salaires des conseillers en orientation des offices régionaux. 218 Office des écoles en santé Cet Office qui a été créé en novembre 1999 au DFJ travaille en partenariat avec le DSAS et l’OMSV. Il n’entraîne pas, pour le moment, la création de postes nouveaux pour l’Etat et a été créé par les transferts suivants : 0.75 ETP secrétaire (Secrétariat Général), 0.30 ETP Co-directeur pédagogique (Secondaire), 0.5 ETP responsable cantonal des médiateurs (Gymnases), 0.5 ETP conseiller scientifique et 0.5 ETP responsable des animateurs santé (Formation permanente des maîtres). Un organigramme général comprenant les fonctions et les temps de travail de tous les collaborateurs y compris ceux de l’OMSV et du DSAS doit encore être établi. 22 Service de l’enseignement enfantin, primaire et secondaire 221 Administration du service de l’enseignement enfantin, primaire et secondaire 3011 8 conseillers pédagogiques généralistes travaillaient à raison de 20% pour EVM au BUROFCO. Depuis août 2000, leur salaire est à nouveau réglé à 100% par le SENEPS, d’où 1.45 ETP en retour dans cette unité, même s’ils continuent à travailler pour la formation des maîtres. 31851 Vu la suppression des indemnités (60 frs.) pour les commissions, les enseignants sont moins intéressés à y participer. Résultat : les séances doivent avoir lieu la journée et les enseignants être remplacés ! Les 229'300 frs. d’indemnités sont supprimées. A titre 5538 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

de remplacement, 4.54 ETP (1.39 au primaire 149'012 frs. et 3.15 au secondaire 418'887 frs.) sont créés pour le coût total de 567'899 frs.(coût supplémentaire 338'599 frs.) Où est l’économie ? La sous-commission s’interroge sur l’opportunité d’une telle mesure. 4522 Ce montant concerne le remboursement par le fonds de régulation de la moitié du salaire des conseillers pédagogiques qui ont une part d’enseignement. 222 Scolarité enfantine et primaire L’EMPD s’est fondé sur des commentaires antérieurs qui ne correspondent plus aux chiffres du budget. C’est donc bien le présent rapport qui est conforme à la réalité. 24 Service de l’enseignement secondaire supérieur et de la formation 242 Gymnases 3011 Concernant le développement de l’informatique administrative des gymnases, les 2 ETP concernent des décharges attribuées aux maîtres des gymnases (au total 46 périodes pour l’informatique administrative et le développement et la maintenance de l’application ESSAIM) pour un coût de 357'000 frs. Prévu d’être réglé par la DPSI qui refuse actuellement leur remboursement, ce coût reste finalement à la charge du service. 31112 Un montant de 400'000 frs. destiné au renouvellement du matériel informatique administratif, dans le cadre du logiciel ESSAIM II, étant déjà inscrit au budget des investissements, il convient de l’enlever du budget de fonctionnement par amendement. 3112 Ce montant de 124'700 frs. est considéré comme un point critique du budget du SESSFO, ne permettant pas, aux dires des responsables, un renouvellement normal du mobilier. 3802 Les nouveaux règlements du Conseil d’Etat sur le fonds des élèves et le fonds de taxes d’inscription ont amené une régularisation des fonds se trouvant dans les gymnases. Ces derniers perçoivent des taxes d’inscription qui entrent dorénavant dans la comptabilité de l’Etat (via Procofiev) et sont attribuées à des fonds hors bilan. Ainsi, un contrôle est assuré. 4602 Cette augmentation est une adaptation du budget 2001 à la réalité des comptes 1999. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5539

244 Formation initiale des maîtres 2441 Séminaire pédagogique de l’enseignement secondaire 3021 En correction du commentaire, à préciser que l’effectif du personnel enseignant sera de 33 ETP au 1er janvier 2001 et le même nombre au 1er août 2001. Ce poste qui augmente tient compte de la forte augmentation des besoins du SENEPS en maîtres secondaires (passage de 90 à 160 stagiaires), soit une augmentation de la rubrique 3021 de + 484'000 frs., équivalant à 4 ETP. L’entier des salaires des formateurs de maîtres figure à cette rubrique. Seule la part d’enseignement dans les classes de la scolarité obligatoire fait l’objet d’un remboursement par le compte de régulation (voir rubrique 4522). 3061 L’augmentation des frais de transports et pour usage de véhicules privés découle du plus grand nombre de stagiaires : augmentation des visites effectuées par les formateurs de maîtres. 245 Formation permanente des maîtres 31161 L’essentiel de ce budget concerne le Centre d’éducation aux médias et aux technologies de l’information et de la communication (CEMTIC) dont les missions seront transférées à la HEP. 31851 L’augmentation de 77'800 frs. par rapport au budget 2000 concerne le BUROFCO en relation avec l’organisation des séjours linguistiques pour les maîtres en formation continue et des séminaires d’introduction à Tamburin (allemand en 3ème et 4ème primaire). 246 Instituts de recherche pédagogique 2462 Unité de recherche en système de pilotage (URSP) 3021 L’URSP dépend actuellement du comité de pilotage EVM qui l’a mandatée pour effectuer différentes recherches en relation avec l’introduction d’innovations. L’évaluation de la maturité bilingue est un mandat particulier de 0.59 ETP de chercheur, poste non permanent qui disparaîtra dès l’évaluation terminée (2 à 4 ans). 5540 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

247 Centrale de documentation scolaire (CDS) Suite à une analyse de pénibilité du travail du personnel de la CDS, le Conseil d’Etat a accordé un ETP de bibliothécaire. 3021 La perspective de la création d’un Centre de ressources HEP, issu en partie de l’actuelle CDS et le développement de la mise à disposition des usagers d’une information efficace et d’une documentation de qualité nécessitent un effort renforcé de mise à jour de certains secteurs de documentation. Le recours à des maîtres détachés (+ 0.6 ETP) permet de disposer des compétences disciplinaires nécessaires. 248 HES Santé-social romande La part vaudoise représente le 37 % des charges, le solde étant facturé aux autres cantons partenaires. La décision du comité stratégique d’engager un collaborateur administratif vise à renforcer le secrétariat du chargé de mission romand. Il ne s’agit donc pas du futur chargé de mission vaudois pour lequel le Conseil d’Etat n’a pas encore pris de décision.

25 Service des affaires universitaires 251 Administration du service des affaires universitaires 4602 Une diminution est prévue par rapport aux comptes 1999 qui s’explique par le nouveau mode de calcul des subventions de base retenu par la Confédération qui privilégie en particulier la capacité des Universités à obtenir des fonds de tiers. 26 Université de Lausanne 31562 Les raisons de la progression de la hausse de 360'600 frs. sont notamment les suivantes : L’augmentation du parc de machines individuelles et de serveurs pour de nouvelles applications dans l’enseignement, la recherche et l’administration. L’augmentation du nombre de licences de site pour des logiciels et l’augmentation du prix de certaines de ces licences. L’échéance de garanties sur des machines importantes et l’entrée en vigueur des contrats de maintenance nécessaires à leur bon fonctionnement. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5541

4356 N’ayant aucune expérience sur les honoraires privés que pourraient rétrocéder des membres de l’UNIL, cette estimation est à prendre avec précaution. (Cette mesure ayant été initiée le 1er septembre, on ne dispose d’aucun chiffre pour 2000). 27 Service de la formation professionnelle 271 Administration du Service de la formation professionnelle 3103 Sont budgétisés dans ce compte les acquisitions nécessaires de matériel lors des examens de fin d’apprentissage (120 professions). Cette rubrique a été augmentée de 57 % de façon à retrouver le niveau des comptes 1999. C’est à cette rubrique qu’a été portée, au budget 2000, la réduction de 3 % imposée au groupe 31. 3652 Pris de court par des coupes à effectuer dans l’urgence, le SPF a réduit provisoirement des prestations à la rubrique 3652 tout en relevant qu’il s’agit d’une mesure comptable et qu’une telle coupe à cet endroit lui paraît impossible. 272 Etablissements d’enseignement professionnel 3112 L’augmentation pour l’achat de mobilier pour l’enseignement à hauteur de 80 % est due à la création d’une filière télématicien et à l’ouverture d’une classe pilote école professionnelle spécialisée- commerce au Centre d’enseignement professionnel du Nord Vaudois (55'000 frs.), à l’ouverture de la filière informatique à l’Ecole des Métiers de Lausanne (80'000 frs.), à l’équipement d’une salle d’informatique à l’Ecole professionnelle commerciale de Nyon (30'000 frs.), à l’ouverture de deux classes à l’Ecole romande des arts graphiques (35'000 frs.). 31162 Un montant de 301'500 frs. doit être soustrait par amendement, cette somme ayant été accordée par l’EMPD no 195 pour l’acquisition du matériel informatique nécessaire au fonctionnement de la filière d’informaticien à l’Ecole des métiers de Lausanne. 5542 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

28 Service de protection de la jeunesse La sous-commission s’étonne que le budget de fonctionnement de CHARTEM (Centre horizon d’activités et de relais transition Ecole-métiers), qui se montait à 596'000 frs. en 2000, est assuré par des prélèvements sur le Fonds pour la protection de la jeunesse et en faveur de l’enfance malheureuse et abandonnée et non pas par l’Etat de Vaud. Cela d’autant plus qu’un deuxième crédit d’étude vient d’être demandé à la commission des finances pour la construction de bâtiments représentant un investissement final d’environ 9 mios de frs. 29 Service de l’enseignement spécialisé 293 Ecole cantonale pour enfants sourds 318 Il paraît souhaitable que les frais de transports des élèves ne figurent pas dans un compte intitulé « frais d’élimination des déchets et de transports ». Le compte 3061 « Frais de transport et pour usage de véhicules privés » ne pourrait-il pas être scindé en deux : frais de transport pour le personnel et frais de transport pour les élèves ?

6. Dépenses d'investissement Le montant total net des investissements s’élève à 55'851'000 frs. Le premier volant de réserve se monte à 7'761'000 frs. et le deuxième à 4'500'000 frs. La sous-commission s’étonne de n’avoir pas été informée que le projet ESSAIM II a été porté à la fois dans le budget de fonctionnement (242.31112) et dans le budget d’investissement. Un amendement demande de supprimer ce montant (400'000 frs.) du budget de fonctionnement.

7. Conclusion Au terme de ses travaux, vu ce qui précède et en particulier les remarques figurant au point 1 « remarques générales » (1er §) et au point 4 « régularité, légalité, sincérité », la sous-commission, par 2 abstentions, recommande au Grand Conseil de s’abstenir sur le budget 2001 de fonctionnement (amendé) et le budget d’investissement du Département Formation et Jeunesse. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5543

DEPARTEMENT DES INSTITUTIONS ET DES RELATIONS EXTERIEURES ET ORDRE JUDICIAIRE

Commissaires : M. Josef Zisyadis, rapporteur M. Luc Germanier

1. Travaux entrepris par la sous-commission La sous-commission a consacré 8 demi-journées à l’examen des comptes 1999 du département, avec l’aimable compagnie de Mme Jores Grillone, comptable du département ; elle a rencontré toutes les chefs et la cheffe de service.

2. Récapitulation générale du budget ordinaire

DIRE Budget 2000 Budget 2001 Ecart en francs Ecart en % Charges 260 642 500 277 579 000 16 936 500 6.49% Revenus 67 223 500 67 395 600 172 100 0.25% Excédent de 193 419 000 210 183 400 16 764 400 8.66% charges

OJV Budget 2000 Budget 2001 Ecart en francs Ecart en % Charges 110 123 400 118 549 400 8 426 000 7.65% Revenus 63 855 100 64 801 200 946 100 1.48% Excédent de 46 268 300 53 748 200 7 479 900 16.16% charges Tribunal adm. Budget 2000 Budget 2001 Ecart en francs Ecart en % Charges 5 215 400 5 349 000 133 600 2.56% Revenus 637 100 640 000 2 900 0.45% Excédent de 4 578 300 4 709 000 130 700 2.85% charges 5544 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3. Remarques générales Par rapport au budget 2000, le projet de budget se présente comme suit : 1. Augmentation des réallocations de la Démarche de Modernisation (+2’455’000.--) 2. Séances de commissions du Grand Conseil en constante augmentation (+ Fr.330’000.--) 3. Effets des crédits supplémentaires 2000 (6,5 postes supplémentaires ainsi que la deuxième annuité en faveur du Centre mondial du cyclisme selon l’art. 2 du décret du 7 mars 2000) (+ Fr.1’285’000.--) 4. Diverses augmentations pour l’Assistance judiciaire selon comptes 1999 (première année de référence) (+ Fr.1'552’300.--) 5. Evolution de la population carcérale et nouveaux tarifs concordataires (Groupe 31) (+ Fr.1'870’500.--) 6. Augmentation de la subvention à l’Eglise catholique en application de l’art. 12 de la loi du 16.02.1970. Estimation base comptes 1999.(+ Fr.556'800.--) 7. Culture : augmentation des subventions (Groupe 36)(+ Fr.419’000.--), mais en comparaison avec les comptes 1999, le groupe 36 est inférieur de Fr. 185'000.-- 8. Pénitentiaire :14 postes supplémentaires « surcharge et pénibilité » (+ Fr.1'531'700.--)

9. Si on observe les comptes 1999, on constate que le montant correspondant aux journées de détention facturées par les EPO aux autres cantons a été nettement inférieur à ce qui était prévu au budget. Ceci s’explique par la forte proportion de détenus sous autorité vaudoise qui ont été incarcérés aux EPO (- 1'769'400 frs.) et dont le revenu apparaît à la rubrique 4909 (+ 1'725’100 frs).- Fr.44'300.--

10. L’an 2001 devrait être une année calme sur le front des arrivées en matière d’asile et le montant a été calculé sur une prévision de 1'560 attributions. A titre de comparaison, en 1999, plus de 3'800 requérants ont été attribués au canton de Vaud. (- Fr.595'000.--) Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5545

4. Thèmes d'étude de la Commission : régularité, légalité, sincérité La sous-commission a fait sienne cette « devise-fil rouge » et a proposé cinq amendements qui figurent au chapitre 1.3 du rapport général :

5. Remarques de détail

301 Autorités cantonales Le coût de la démocratie représentative est de 0,61% du budget total 3012 Grand Conseil 3003 Formation des députés budgétée sur une base de 70 participants en moyenne 3091 Forfait nouveau en relation avec l’organisation de la formation des députés 31852 Sonorisation de la salle future 3013 Conseil d'Etat 3001 Effectif stable

4361 Conséquence du désengagement des organes de la BCV 3014 Chancellerie d’Etat 31852 Baisse suite à la création de l’unité informatique départementale rattachée au secrétariat général 3015 Démarche de modernisation 3011 2 postes nouveaux qui permettront la création d’un véritable observatoire des politiques publiques 3091 Augmentation en lien avec cet observatoire 31852 EMPD spécial pour l’ensemble des réallocations. Le complément de budget est utilisé pour les contrats de prestations et démarche de qualité effectuée à l’intérieur de l’administration 5546 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

302 Secrétariat général 3081 Augmentation essentiellement à cause des frais de gestion des CCP du DIRE 303 Service de la justice de l’intérieur et des cultes 3031 Intérieur 31855 Uniquement pour les affaires pénales 31859 Une partie transférée à l’assistance judiciaire (UB 3034.3186) 3033 Cultes 3003 Pour les commissions permanentes du Synode et la commission de consécration, les indemnités de séance (tarif EERV) sont de Fr. est 200.-- la journée et de Fr. 125.-- la demi-journée. L'indemnité de séance est réduite de moitié pour les ministres. L’indemnité de déplacement identique à celle des députés. Ce poste est en augmentation uniquement à cause du transfert total de la rubrique 31851 3011 Avec Eglise A Venir (EAV): le budget 2001 calculé sur 238.5 postes (selon règlement du 22.12.99 fixant le nombre de postes ministériels reconnus aux niveaux local, régional et cantonal) : Fr. 29'367'300.-- Sans EAV : le budget 2001 calculé sur 253 postes (avant EAV, selon règlement du 22.12.99 susmentionné, art.premier) : Fr 31'055'500.-- soit une différence de Fr. 1'688'200 correspondant à 14.5 postes. 304 Service des affaires extérieures 3193 La Conférence internationale sur le fédéralisme est coordonnée par la Confédération 305 Service des affaires culturelles 3051 Affaires culturelles 3523 4 institutions profitent de l’augmentation de 5,35% par rapport au budget 2000. 3652 4 institutions profitent de l’augmentation de 1,79% par rapport au budget 2000. 3653 Augmentation d’ensemble de 10,87% par rapport au budget 2000. Le cinéma et la photographie n’ont aucune augmentation de Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5547

subvention 3801 En augmentation de 15,46% des fonds par rapport au budget 2000 3053 Bibliothèque cantonale et universitaire 3011 Pas de postes supplémentaires, mais abandon de la dernière économie Orchidée : 2 postes 3054 Archives cantonales 3161 Location notamment due à la masse de documents provenant de la réforme de l’Ordre judiciaire 306 Service de la population 3061 Administration du service 3091 Seulement pour la formation générale 3063 Etat civil cantonal 3014 L’Ordonnance fédérale sur les émoluments en matière d’état civil a remplacé tous les tarifs cantonaux. Le tarif vaudois a été abrogé. Le revenu de l’officier d’état civil, payé à l’émolument va croître, ce qui va diminuer la part de l’Etat 307 Service de l’éducation physique et du sport 31852 Ligne téléphonique et messagerie pour ce nouveau service « Info Dopage » 3653 Fr. 100'000.-- pour Athlétissima, correspond à la part lausannoise, qui n’est pas une garantie de déficit, mais une subvention. Le championnat du monde de curling est budgété à Fr. 128000.— La 2ème tranche pour la construction du Centre Mondial du Cyclisme est sur un total de 2 millions 308 Service pénitentiaire 3081 Administration centrale 3154 Augmentation résultant de la fin de période de garantie (2000) pour les bracelets, modems. 31852 Le canton avance sa participation à ces évaluations scientifiques, avant d’encaisser ensuite les subventions fédérales de 70%. 31857 Baisse des frais médicaux, suite à une politique plus agressive du service en matière de négociations assurance maladie 5548 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3651 Contrat de prestation en cours de réalisation avec la Société vaudoise de patronage 4371 Le résultat des comptes 1999 est exceptionnel, du fait d’un encaissement important des séquestres. Malgré l’achat d’un radar supplémentaire, suite à une mesure Table ronde, il n’y aura pas d’augmentation significative par rapport au budget 2000, car il a été surestimé. 30831 Administration et détention des Etablissements de la Plaine de l’Orbe 3011 L’effectif du domaine se réduit du fait d’une mécanisation accrue, alors que celui des ateliers augmente, du fait de la mise en place de nouveaux projets comme la récupération informatique 30833 Exploitation des Ateliers des EPO 4354 Baisse des rubriques brochage et imprimerie suite aux économies Table ronde à la CADEV 3084 Prison de la Tuilière 31854 Augmentation du pécule et de la création de la section ouverte 31 Ordre judiciaire vaudois 31101 Secrétariat général de l’ordre judiciaire 31112 L’ensemble des coupes informatiques par rapport au budget 2000 empêche la modernisation. La situation des juges cantonaux qui ne peuvent avoir accès au RSV sur internet confine au ridicule en regard des annonces publiques de réalisation de ce projet tant attendu. 31859 Ensemble des affaires perdues du canton 31102 Greffe du Tribunal cantonal 43622 Changement de système avec le Service de justice qui avance les émoluments et les débours 31106 Offices d’instruction pénale 31854 Nouvelle ventilation pour une analyse détaillée. Le coût des écoutes téléphoniques passe de Fr. 400'000.-- à 1,2 millions du fait de la libéralisation Swisscom. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5549

31109 Office du Tuteur général 3161 Loyer en augmentation du fait de la reprise d’une partie des locaux du World Laboratory (DEC) 32 Tribunal administratif 31112 La coupe de dernière minute de Fr. 35’000.-- va être problématique.

6. Budget d’investissement Le budget brut d’investissement du département est de fr. 2'600'000.-- de dépenses et de fr. 305'000.-- de recettes

7. Conclusion Au terme de son examen, la sous-commission propose, par un avis favorable et une abstention, d’adopter le budget 2001 du DIRE et de l’OJV, sous réserve des amendements, par une voix pour et une abstention.

DEPARTEMENT DE LA SANTE ET DE L'ACTION SOCIALE

Commissaires : Mme Monique Weber-Jobé, rapporteur M. Gilbert Oulevey

1. Travaux entrepris par la sous-commission

La sous commission a consacré 9 demi-journées à l’examen du budget 2001. Elle s’est en particulier penchée 1 jour et demi sur le budget des Hospices, dont 2 demi-journées en même temps que la commission spécialisée de santé publique pour l’examen du contrat de prestations. Durant ses travaux, elle a rencontré des collaborateurs et chefs de service motivés et donnant toute 5550 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

information nécessaire; qu’ils soient remerciés pour leur disponibilité et la qualité des informations reçues. De plus, la sous-commission s’est rendu à Sainte-Croix, à l’invitation du Service de la Santé Publique, pour visiter le Centre de soins et de santé communautaire dont elle a pu apprécier le côté novateur dans l’interconnexion des différents programmes (soins aigus, hébergement, soins à domicile, structures intermédiaires et unités d’accueil temporaire) ce qui va tout à fait dans le sens des NOPS.

2. Récapitulation générale du budget ordinaire

Charges (Fr.) Revenus (Fr.) Budget total 2000 1'706'839’200 487'484’800 Projet de budget 2001 1'839’123’000 565’938’400 Différence en francs 132’283'800 78'453’600 Différence en % 8% 16%

3. Remarques générales

La progression des charges est presque entièrement liée à des dépenses relatives à la santé et au vieillissement de la population. Cette tendance va aller en s’accentuant ces prochaines années. L’évolution des revenus est liée à de nouvelles charges compensées (Asile 84 millions, Etacom 7.6 millions).

Le Département évolue dans un environnement difficile lié à des reports de charges de la Confédération, des décisions du Conseil fédéral, de l’OFAS, des assureurs, ... La maîtrise du budget est prise en tenailles entre l’application des régimes sociaux, et des normes légales d’une part, et par la volonté du Conseil d’Etat, d’autre part, de faire des économies, même parfois de manière inappropriée (cf. certaines mesures de la Table ronde). A cela s’ajoute toute une série d’hypothèses liées au budget 2001. La choix du Conseil d’Etat a été à cet égard de faire le pari d’une amélioration de la situation ( retour des réfugiés dans leur pays, diminution du RMR et de l’ASV Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5551

liée à la reprise économique). Il est difficile de porter un jugement sur ces : assiste-t-on à une sous-estimation des charges à venir ou à une vision résolument optimiste du social et de la santé dans ce canton ? En première analyse, nous ne pouvons qu’énumérer les incertitudes qui planent sur ce budget, dont certaines pourraient être levées d’ici le débat parlementaire. Quelques exemples : - diminution des dépenses RMR en fonction de la situation conjoncturelle, - départs moins importants que prévus de ressortissants du Kosovo, entraînant un maintien du nombre des enfants scolarisés, - incertitude quant aux recours auprès du Conseil Fédéral concernant les EMS, - mise au budget de mesures Table ronde non clairement identifiées ou quasi inapplicables (leasing des voitures de l’OMSV, répercussion de la baisse des taux hypothécaires sur les loyers), - incertitude quant au financement de l’OFAS pour les institutions pour alcoolisme et toxicomanies (4,3 millions).

4. Thèmes particuliers

Les commissaires ont été attentifs tout au long de leur travail à la légalité, la sincérité, la régularité , ainsi que la faisabilité des options budgétaires. Cette approche a servi de « fil rouge » à l’examen du budget et les remarques ci- après en rendent compte.

5. Remarques de détail

Un résumé des thèmes importants par UB figure classé par service, si nécessaire des remarques ponctuelles suivent. Cependant, souvent elles ne sont pas nécessaires car les services donnent déjà des commentaires suffisants. 41. Secrétariat général La baisse du budget est essentiellement liée au transfert de la RAS au SPAS. Par ailleurs, on assiste à un renforcement et une réorganisation interne du service, ainsi qu’à une régularisation de postes au niveau de l’informatique 5552 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

départementale (fin de l’EMPD informatique en 2000). Ces réformes amènent des renforcements de postes (secrétariat) et des transferts vers d’autres services (informatique vers CCE). Tous ces changements, ainsi qu’un poste de responsable des ressources humaines, et un juriste accordés tardivement par le CE devraient enfin doter le département d’un état-major performant, effaçant définitivement les séquelles de Duplo.

3091 le financement de la formation sera géré par les services eux- mêmes, mieux au courant des besoins des collaborateurs. D’autre part un responsable des ressources humaines pourra redynamiser la formation continue. 42. SASH Le SASH dispose de peu de marge de manœuvre, en tant que service appliquant essentiellement des législations fédérales (LAMAL, AVS/AI, PC AVS/AI) et cantonales (LAPRHEMS, LPAS). Il subit de plein fouet des décisions prises ailleurs (Conseil Fédéral, surveillance des prix, Table ronde, assureurs, ...). 421. Administration générale du SASH 3061 et L’augmentation des frais de voitures et de repas est liée 3063 essentiellement à l’intensification des visites d’EMS par la CIVEMS. 4221 Assurance maladie et accidents 3665 Aides individuelles de prévoyance sociale Pour 2001, le canton utilisera l’entier de l’enveloppe attribuée, soit Fr. 309'298’500, avec une répartition des charges de Fr. 66'345’500 pour le canton, Fr. 33'172’700 au titre de la facture sociale pour les communes et une participation nette fédérale de Fr. 209'780’300. Le contentieux est compris dans cette somme; il est estimé à environ 15 millions. Les normes d’attribution ont été péjorées en 1999 et 2000 ce qui aura pour conséquence la non- utilisation de la totalité de l’enveloppe 2000. L’augmentation des primes pour 2001 (4,8 %) amènera encore plus de familles à demander une aide, même partielle, pour faire face à ces dépenses. Etant au début d’une nouvelle période fiscale, toutes les personnes susceptibles d’être des ayants-droit potentiels recevront une lettre (art. 10 LAMAL).Le moment serait bien choisi pour ajuster les normes et garantir ainsi une pleine Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5553

utilisation de l’enveloppe définie par la Confédération. En 2002, les critères pour l’attribution de l’enveloppe fédérale seront modifiés; l’abandon du critère « prime moyenne cantonale » pour le calcul de l’enveloppe financière du canton provoquera une réduction de l’ordre de 17 millions de la manne fédérale. En prévision de cette échéance, le SASH a commencé une campagne visant à inciter les personnes subsidiées à changer d’assureur pour obtenir des primes plus avantageuses, l’avantage financier devant se répercuter sur la part à charge de l’Etat. Il est trop tôt pour évaluer l’impact de cette action, qui connaîtra un prolongement en 2001. 4222 Prestations complémentaires AVS/AI Le 18 septembre dernier le Conseil fédéral a décidé d’adapter les rentes AVS/AI à l’inflation. Les prestations seront augmentées de 2,5 % dès le 1er janvier selon l’indice mixte des prix et des salaires. Le montant de la rente minimale passera de Fr. 1'005.-- par mois à Fr. 1'030.-- pour une personne seule. Il en va de même des limites de revenu liés aux prestations complémentaires. Enfin, le montant du loyer pris en considération pour l’octroi d’une prestation complémentaire est majoré : il s’élèvera à Fr. 13'200.-- pour une personne seule et Fr. 15'000.-- pour un couple. 3665 Aides individuelles de prévoyance sociale: - Les prestations complémentaires pour frais de guérison (PCG) comprennent 11 millions pour la couverture de frais dentaires. La question du loyer reste à l’ordre du jour avec la mesure Table ronde 3.033 qui demande de répercuter la baisse du taux hypothécaire sur les loyers pris en charge par les prestations complémentaires AVS/AI. Cette mesure vise à faire pression sur les propriétaires qui n’ont pas pris en considération ces baisses dans la fixation du loyer. Cependant, la réalisation effective de cette mesure pose des problèmes éthiques, de légalité, et de faisabilité tels qu’il est impossible de prendre en compte l’économie budgétée de Fr. 1'895'000.-- dans le cadre du budget 2001. L’étude test menée par le CE ne sera pas finie avant mars 2001. Elle pourrait déboucher sur une proposition de changement législatif. Le manque de base légale et le temps à disposition ne permettront pas la concrétisation de la mesure en 2001. 5554 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

- Pour la mesure Table ronde visant à l’abaissement des coûts de fonctionnement des EMS (3.041) : la somme portée au budget est de Fr. 946'000.--, pour une cible d’économie nette de Fr. 500'000.- 4223 Hébergement /EMS Suite au rapport du CCF de février 2000, le Conseil d’Etat a publié un rapport d’orientation sur ses options en matière de réorganisation de ce secteur. Les travaux sont actuellement suspendus dans l’attente des conclusions de la CEP. Cependant, des mesures ont été prises pour le renforcement de la CIVEMS: regroupement des collaborateurs au BAP (certains collaborateurs dépendent de Santé publique), renforcement de l’équipe, engagement d’un contrôleur de gestion et d’un responsable. Avec les nouveaux collaborateurs engagés, les visites sur le terrain pourront s’intensifier. Cependant, la question des recours pendants empoisonne l’atmosphère. On aurait pu espérer qu’elle se règle avant l’engagement de la procédure budgétaire. Les résultats des nouveaux outils ( SOHO et PLAISIR) introduits en 1997 n’ont pas été encore totalement reconnus. Des recours pour les années 1998, 1999 et 2000 ne sont toujours pas tranchés. Dans l’attente d’une décision du CF, un tarif intermédiaire s’applique, calculé à partir d’une contribution des assureurs bloquée à Fr. 60.-/jour depuis 1996. Ce tarif ne rend pas compte de l’évolution du coût réel des soins ( pour l’année 2000 , un forfait de Fr. 94,15 a été retenu dans le tarif cantonal combattu par les assureurs). C’est pourquoi, dans l’attente d’une décision, le montant facturé aux pensionnaires comporte la part non prise en charge par les assureurs, soit en moyenne cantonale Fr. 34,15 par jour. Les différentes inquiétudes liées à cette question, bien que ne concernant que les années 1998, 1999, et 2000 influent sur le budget 2001. La somme de ces incertitudes a été évaluée par le SASH à environ 65 millions. 4225 Participation à des charges fédérales d’AVS/AI 3505 Une participation supplémentaire est requise des cantons au titre de l’assainissement des finances fédérales. Le plan de stabilisation prévoit ce report jusqu’à 2003 y compris, vu l’amélioration des finances fédérales. Les cantons souhaitent entamer une discussion avec la Confédération pour réduire le montant de ce report. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5555

En tenant compte de la progression de la contribution normale au financement AVS/AI et de la contribution spéciale (assainissement des finances fédérales), notre participation augmente de 7 %, soit le montant de Fr. 13,873,000.--. 4227 Promotion du maintien à domicile 43. SPAS. Le budget de la gestion des CSR passe au SPAS et inclut les derniers coûts de la régionalisation (frais de Lausanne entièrement pris en charge) 31852.5 Mise en place des contrats de prestation dans les CSR initiée pendant l’année 2000 sur la base d’un crédit complémentaire, attribué par la COFIN sur préavis de la commission de modernisation. 3522 Pour les enfants réfugiés dans notre pays, les frais de scolarisation sont à charge des cantons. A ce sujet, le budget anticipe une diminution importante de ces frais en raison des retours programmés (risque estimé à 2,3 millions). 3655 3.2 Subvention FAREAS Afin d’avoir une meilleure transparence, la subvention à la FAREAS est introduite dans les comptes du service pour un montant total de 84 millions, entièrement compensée par les versements de l’ODR (rubrique 43.4605.3). Auparavant, elle figurait dans les comptes de bilan. 3801 et Dans le domaine de l’asile, la nouveauté est la création d’un fonds 4801 pour le renforcement du financement cantonal en matière d’asile (décision du CE du 15 mai 2000). Ce fonds sera alimenté par des contributions de la FAREAS ou de tiers intéressés. Pour 2001 les dépenses prévues se montent à 1,5 millions et sont compensées par des recettes prélevées sur le fonds. Selon la nouvelle loi sur l’asile, les cantons ont la responsabilité dès 2001 des réfugiés statutaires B (moins de 5 ans) ; les coûts sont pris en charge par la Confédération. Problèmes non clarifiés : affiliation des requérants assistés à l’AVS (les cantons contestent cette pratique) et à l’assurance maladie. Les compagnies qui assuraient collectivement les réfugiés ont dénoncé les contrats. A ceci s’ajoutent les risques liés 5556 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

à l’ancien contrat (CSS/Planinsurance) dont la FAREAS devra répondre. 3655 4.2 Subventions aux institutions – alcoolisme et toxicomanie Dans le domaine de l’alcoolisme et de la toxicomanie, le retrait des crédits de l’OFAS sont annoncés depuis plusieurs années. Cette année sera probablement la dernière où ces crédits seront maintenus. Par ailleurs, ce « retrait » s’accompagne d’exigences accrues à l’égard des institutions pour la mise au point d’une démarche qualité pour l’obtention de subventions. La contribution de l’Etat est résiduelle (après l’OFAS, les résidents, les assurances...), cependant elle fait des avances aux institutions, car les comptes avec l’OFAS sont bouclés avec 2 à 3 ans de retard. La situation actuelle amènera l’Etat de Vaud à s’engager davantage, ne serait-ce que, dans un premier temps, pour parer à une crise de liquidités au sein des institutions concernées. Le Conseil d’Etat a décidé de retirer du budget le risque de désengagement de l’OFAS. Par ailleurs, un réaménagement au niveau des subventions amène une nouvelle répartition entre le SPAS et la Santé Publique selon des critères plus clairs. Les institutions à vocation prioritairement sociales seront rattachées au SPAS et celles ayant des prestations plus médicales à la Santé Publique (-0,2 million à Santé publique). 3655.9 En outre, une mesure Table ronde (5.070) impose une coupe non identifiée sur les subventions de Fr. 200’000.--. 3665.3 Concernant les aides sociales RMR et ASV, l’hypothèse est la suivante: l’évolution économique aura des effets favorables sur l’évolution du coût du RMR (moindre concernant l’ASV). Cette hypothèse optimiste a été sanctionnée par une coupe de 15 millions à partir des projections du Département. 48. Santé publique Dans le domaine de la santé et en particulier de l’hospitalisation, tous les indices sont à la hausse: taux d’activité, durée de séjour, nombre de cas lourds,... Les réformes et les programmes d’économies ont porté des fruits qui ont permis de contenir les dépenses liées à la santé pour les années précédentes. Depuis 1999, l’augmentation des taux d’activité, en particulier liée aux vieillissement de la population (personnes du « baby boum » de l’après guerre) mange les gains de « productivité ». On butte sur Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5557

des réalités incontournables: va-t-on passer de la rationalisation au rationnement des soins ? On ne peut laisser les soignants seuls face à ces responsabilités par des choix implicites faits dans la difficulté du quotidien. La pénurie de soignants, annoncée comme un problème mondial fait partie intégrante de cette environnement difficile. Les politiques doivent prendre leurs responsabilités face à ces choix de société (choisir et expliquer les choix d’allocation des ressources). La mise en place progressive de la politique des réseaux va dans le sens d’une différenciation toujours plus grande de la prise en charge des patients: sortir plus vite de l’hôpital, aller dans un CTR (Centre de traitement et réadaptation), rentrer plus rapidement à domicile... On en attend une augmentation de la qualité des soins (pertinence), mais aussi des économies. Tout cela demande une concertation accrue entre les partenaires, et des coûts liés à ces domaines à assumer: on ne peut à la fois faire des économies sur les journées d’hospitalisation, et demander des économies aux soins à domicile qui prennent le relais (voir amendement). Les tendances du budget reflètent ces contraintes: - augmentation des subventions liées à l’hospitalisation - renforcement de la chaînes des urgences - maintien du renforcement de la politique des soins à domicile - soutien accru aux écoles de soins infirmiers, pour combattre la pénurie. Parmi les économies demandées, certaines posent problème. Les cibles « Table ronde » sont maintenues (7, 6 millions), alors que les possibilités pratiques font défaut, ces coupes s’apparentant dès lors à des coupes linéaires. 5558 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Mesures 3.045 /3021 1 million planification hospitalière 3.063 0,5 million laboratoires 3.066 0,5 million achats centralisés 3.051 0,5 million rationaliser la restauration 3.069 4.3 million intégrer investissements dans SOHO. 3.023 0,8 million leasing des véhicules OMSV. En outre Santé Publique a dû renoncer, d’une part, à un renforcement attendu du Service (le service n’a obtenu que 3,5 postes sur les 10,3 demandés) en lien avec les difficiles échéances qui se profilent (changement du mode de financement des hôpitaux), et, d’autres part, à des mandats pour un montant de 1,2 millions.

481 Santé publique 3016.4 Garantie de non-licenciement pour le personnel dans les hôpitaux et de EMS. Voir aussi sous 3654.06. La garantie pour les risques a été diminuée de moitié pour les structures concernées. 3654.01 Hospices Cantonaux 1 Préambule Le budget des Hospices est inscrit comme subvention au Service de la Santé publique. Il s’établit pour 2001 en charges et en revenus à Fr. 807'863'700.-. La part totale de l’Etat se monte à Fr. 388'337'100.-. Toutes les informations complémentaires figurent à la page 366 du projet de budget. 1.1 Budget des Hospices cantonaux Les dispositions de la Loi et du règlement sur les Hospices cantonaux prévoient : − que le projet de budget des HC figure en annexe du budget de l’Etat pour information − que la participation de l’Etat aux HC figure au budget du Service des la Santé publique − que le contrat de prestations établi entre l’Etat d’une part, et les Hospices cantonaux et l’Université de Lausanne, Faculté Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5559

de médecine, d’autre part, est transmis aux membres du Grand Conseil à l’appui de la demande de subvention. Les budgets concernant les établissements qui collaborent avec les Hospices (appelés Groupe Hospices) figurent dans le contrat de prestation à titre d’information, mais pas dans le budget de l’Etat au chapitre des Hospices. La participation de l’Etat pour ces établissements sous contrat de collaboration est cependant indiquée au chapitre Service de la santé publique. En cohérence avec les hypothèses retenues dans le budget de l’Etat de Vaud, d’une part et compte tenu de l’état des négociations avec les assureurs, d’autre part, le projet de budget 2001 des Hospices s’élève en charge et en revenus à Fr. 807'863'700.-. 1.2 Directives budgétaires 2001 Conformément aux directives budgétaires, les effets liés à l’introduction du nouveau statut de la fonction publique et à l’application du règlement des médecins assistants n’ont pas été pris en compte dans le budget 2001. 1.3 Rectification du budget 2000

1.3.1 Crédit supplémentaire 2000 Après le bénéfice de 9,2 millions réalisé en 1997, celui de 1998 est tombé à 3.2 millions. Le taux d’autofinancement des projets internes descendait lui également au-dessous des 100 %. L’an passé, le retournement a été net avec une perte supérieure de 3,5 millions à celle budgétée. Pour 2000, au vu de la situation à ce jour, le déficit prévisible est de 14 millions (perte de 7 millions prévue dans le contrat de prestation 2000 provisoire). Le Fonds de réserve présentant un solde de 3,8 millions, cette situation conduit donc à un report de déficit de plus de 10 millions au bilan 2000, à amortir dans un délai fixé par le Conseil d’Etat. Dans ces conditions, les Hospices ne pouvaient pas signer le contrat définitif 2000. Ils ont demandé un crédit supplémentaire de 9,5 millions. Le contrat de prestations définitif a été signé dès lors que la COFIN acceptait la demande de crédit supplémentaire réduite à 7,5 millions. Deux millions d’économies supplémentaires sont à réaliser par les Hospices. 5560 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

1.3.2 Budget 2000 corrigé

Charges Revenus Résultat

Budget 2000 (Contrat 716.7 709.7 -7.0 prest. provis.) Correction 2000 17.3 24.3 7.0

Budget 2000 corrigé 734.0 734.0 0

1.3.4 Budget 2001 (Contrat 771.6 771.6 0 prest. provis.) La variation, aux charges et revenus, est de 37.6 millions, soit + 5,1 %. Toutes les comparaisons faites se feront donc entre le budget 2000 corrigé et le budget 2001. 2 Principales variations de charges

2.1 Effet de modifications salariales + 18 millions Il s’agit principalement de la suppression de la retenue de solidarité et du jour de congé non payé, de l’effet de l’indexation des salaires au 1.1.01 (1%) et complément 2000, ainsi que celui des augmentations statutaires (1,5 %).

2.2 Effet des variations d’activités + 14 millions Il s’agit principalement d’augmentations de charges dues à l’évolution d’activité entre 1997 et 2001, notamment en ce qui concerne le matériel médical, les médicaments et l’engagement de personnel soignant et médical supplémentaire, ainsi qu’aux effets du progrès médical. Pour couvrir l’importante croissance d’activité, 80 nouveaux postes supplémentaires sont au budget 2001. Des transferts de ressources entre les différentes unités sont également envisagés pour couvrir les besoins. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5561

2.3 Variation liée aux transfert d’activité entre établissement + 1,3 millions. Il s’agit principalement de la reprise de l’activité de la Clinique du Vallon, qui a fermé ses portes au 30.6.00, par la Clinique d’alcoologie du Département universitaire de médecine et de santé communautaire, ainsi que de divers transferts entre les Hospices et les établissements affiliés. 2.4 Projets de développement + 3,13 millions Il s’agit notamment du développement de l’oculo-génétique, du Centre coordonné d’oncologie et de l’Unité d’alcoologie. 2.5 Variation des charges d’investissement + 1,6 millions Cette variation s’explique principalement par une augmentation de l’alimentation du Fonds d’entretien (de 0,7 % à 1.0 % de la valeur ECA) et des amortissements d’équipements. 2.6 Rétablissement des économies temporaires – 5,5 millions Il s’agit d’économies temporaires réalisées pour équilibrer les comptes 2000 et qui ne se reportent pas sur 2001. (Exemple : diminution de l’alimentation du Fonds d’entretien des immeubles, étalement des engagements de postes liés à la surcharge). 2.7 Economies + 3,2 millions Il s’agit d’une hypothèse chiffrée des mesures permettant d’assurer l’équilibre financier du Groupe hospices en 2001. De plus, la poursuite des efforts en matière d’achats permettra d’économiser un montant d’environ 1 million de francs, qui atténuera en partie la croissance liée à l’augmentation du volume d’achats. 2.8 Evolution des technologies médicales + 2 millions

3 Tableau des charges et revenus par établissement (voir p. 388 de la brochure) 5562 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

(en millions) Charges Revenus

CHUV 581,82 581,82

Sylvana 11,71 11,71

Psychiatrie 131,29 131,29

Ecoles 22,24 22,24

Santé communautaire 24,54 24,54

Total 771,6 771,6

Le total de la participation de l’Etat s’élève à 388,34 millions (voir p. 366 et p. 254, rubrique 3654.01), ce qui représente le 50,3 % (50 % en 2000) du total des revenus et une augmentation de 23,85 millions, soit + 6,54 % par rapport à 2000. Les facteurs principaux expliquant cette croissance sont les mêmes que ceux décrits précédemment pour l’augmentation des charges. Les revenus selon le type de financement proviennent de : SSP 388,3 mios Tiers 321,4 mios Hors enveloppe 61,9 mios Total 771,6 mios Environ 450 postes sont financés par des Fonds (Fonds national de la recherche scientifique), des Offices fédéraux et des privés. Le coût de l’Administration des Hospices et les charges communes augmentent de 0,9 millions, soit de 2,7 %. Depuis quelques années, la part de ces coûts reste stable. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5563

CHUV (en millions) Charges Revenus Budget 2000 corrigé 553,246 553,246 Budget 2001 581,820 581,820 Augmentation 28,574 28,574 +5,2 % L’évolution des charges provient : Effet salaire 13,427 + 2,4 % Investissements 0,977 + 0,2 % Transferts et techniques 0,063 + 0,02 % Effet de l’activité 11,699 + 2,1 % (voir détail) Techniques médicales 2,0 + 0,4 % Développements 2,140 + 0,4 % (voir détail) Economies - 1,733 - 0,3 % Détail « effet de l’activité » (non exhaustif) Rattrapages 5,8 millions Ouverture de 22 lits de médecine 1,5 Anesthésiologie 0,7 Médecins assistants 2,0 Garderies 0,3 BOUM 0,7 Pédiatrie 0,5 5564 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

L’augmentation de l’activité constatée depuis quelques années se maintient en 2000 et se poursuivra en 2001, tant dans les hospitalisations que les semi- hospitalisations, dans tous les départements. Même phénomène aux urgences qui augmentent globalement de 5,6 % de 1998 à 2000, malgré un léger recul en médecine. L’indice de sévérité des pathologies est également en hausse pour l’ensemble du CHUV (baisse en chirurgie et oncologie). Dans le domaine de la pédiatrie, une collaboration s’instaure avec l’Hôpital de l’enfance (HEL). Le PRN (Heures-soins travaillées requises) passe de 8,7 à 9,0. Les taux d’occupation sont à la limite supérieure, voir à la limite du supportable en chirurgie générale. En gynécologie-obstétrique, l’augmentation est de 31,3 % par rapport à 1998 (de 68 à 89,3 %).

CUTR CEVEY-SYLVANA Budget 2000 corrigé (charges et revenus) 11,140 millions Budget 2001 11,714 millions Augmentation 0,574 millions + 5,2 % L’augmentation est due en grande partie aux effets salariaux (0,250 millions) et transfert (0,3 millions).

INSTITUTIONS PSYCHIATRIQUES Budget 2000 corrigé (charges et revenus) 127,499 millions Budget 2001 (charges et revenus) 131,285 millions (+ 3,0 %) L’augmentation de 3,8 millions résulte : De l’effet salaires 3,4 millions Des investissements 0,4 De transferts entre établissements 0,1 De l’effet activité 0,5 D’économies 0,6 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5565

Dans le domaine de la psychiatrie aussi, presque tous les indicateurs sont à la hausse. Les admissions hospitalières Les journées semi-hospitalières (hôpital de jour) Les consultations médicales Les consultations ambulatoires Les consultations psychologiques (travail au changement de comportement, dialogue avec la famille , etc) Le nombre de patients ayant consulté dans l’année. C’est le reflet de la tendance « mondiale » observée dans ce secteur : dépendances, dépressions, banalisation de la psychiatrie, collaboration plus grande entre médecine somatique et psychiatrique. Deux indicateurs sont à la baisse : Le nombre de journées d’hospitalisation, que l’on explique par le transfert de moyens et par l’efficacité des médicaments. Le temps moyen de consultation médicale par année et par patient. Si, compte tenu de l’augmentation de l’activité, le niveau des charges est maîtrisé, il n’en est pas de même de celui des revenus. D’où la nécessité d’expérimenter (2002-2004) un nouveau système de financement en hospitalisation qui prenne mieux en compte la lourdeur des cas. La solution choisie dès 2000 pour la collaboration entre l’HEL et le SUPEA (Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent) semble porter ses fruits. Elle clarifie les champs de compétences, les statuts des collaborateurs, les imputations de charges et facilite donc les négociations des différents budgets. Le transfert de l’HEL vers le SUPEA représente 21 ETP et un budget de 2,6 millions. ECOLES Budget 2000 corrigé (charges et revenus) 19,948 millions Budget 2001 22,238 millions Augmentation 2,290 millions (+ 11,5 %) 5566 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Cette augmentation provient : De l’effet salaires 0,418 millions Des investissements 0,121 millions De l’effet activité 1,750 millions Dont en particulier Adaptation à la croissance 0,735 millions Augmentation laborantins 0,050 Augmentation infirmières 0,285 Préparations HES 0,450

L’évolution du nombre d’étudiants est à la hausse (796, soit + 6,6 %). Même tendance pour le nombre de diplômes (284, soit + 5,2 %). Les écoles s’adaptent continuellement aux besoins en compétences et à l’évolution de la formation. Les écoles d’infirmières , de physiothérapeutes, de techniciens en radiologie médicale et de sages-femmes mettent leur offre en conformité avec les standards HES requis. MEDECINE ET SANTE COMMUNAUTAIRE Budget 2000 corrigé (charges et revenus) 22,178 millions Budget 2001 24,543 Augmentation 2,364 + 10,7 % Cette augmentation provient : De l’effet salaires 0,417 millions Des investissements 0,097 Des transferts 0,865 (reprise Vallon) De l’effet développements 0,985 (unité d’alcoologie) Les développements de l’Unité d’alcoologie (projet 1.14 HC 2004) est en bonne voie de réalisation, selon le calendrier suivant : Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5567

Phase 1 Centre de traitement en alcoologie Clinique 7.7.2000 Fermeture de la Clinique du Vallon 18.7.2000 Ouverture de la Clinique d’alcoologie, Pavillon TAMARIS, Cery Phase 2 Centre de traitement en alcoologie – Consultation 1.9.2000 Entrée en fonction du médecin responsable Sept/oct. Mise en place progressive de la consultation 1.1.2001 Ouverture de la consultation Phase 3 Centre de traitement en alcoologie – Centre de jour 2001 Développement du projet 1.7.2002 Ouverture du Centre de jour Phase 4 Centre de traitement en alcoologie – clinique 2003 Relogement dans un lieu définitif à déterminer.

3654. 02 Pour les soins à domicile, l’augmentation est de 1,8 million concernant la lourdeur des cas, et l’indexation salariale. Cependant, les besoins vont au-delà (estimation à hauteur de 2 millions supplémentaires) et cet apport est compromis par une économie Table ronde non réalisable pratiquement (0,8 million pour le leasing des véhicules OMSV) – l’étude pilote n’est pas terminée et non évaluée. Ceci nous amène à proposer un amendement de Fr. 1’203'000.-- comprenant les charges excédentaires (l’économie Table ronde concernant les voitures de 0,8 million non comprise).Ce montant est pris en charge à 40% par le SASH et à 60 % par le SSP. 5568 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3654.05 Le renforcement de la chaîne des urgences se fait en partie dans un cadre Etacom (charges et revenus compensés). Cette « Cantonalisation » est aussi liée à des exigences fédérales concernant la formation des ambulanciers (passage de 1000 à 4500 h. de formation).

Le budget se monte à Fr. 11'143'400.-- soit 2,1 millions de plus pour la reprise de la charge des services d’ambulances et 3,7 millions en transfert de charges dans le cadre d’Etacom.

6. Dépenses d'investissement

Les dépenses d’investissements pour le DSAS en 2001 sont fixées à brut 28,717 millions, net 23,784 millions. Les Hospices Cantonaux absorbent à eux seuls brut 27,217 millions, net 22,284 millions de ce montant. L’énumération des objets financés figure en page 399 de la brochure. Au DSAS, un seul investissement est prévu pour 1,5 millions, qui concerne l’Unité informatique départementale. Une constatation : le CHUV vieillit, nécessitant non seulement de l’entretien, mais des adaptations. L’alimentation des Fonds internes d’entretien des HC a donc été revue à la hausse et rétablie à 1 % de la valeur ECA.

7. Conclusion

Au terme de ses travaux, la sous-commission par un avis favorable et une abstention, a l’honneur de proposer au Grand Conseil d’accepter le projet de budget de fonctionnement et d’investissement 2001 du Département de la santé et de l’action sociale. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5569

DEPARTEMENT DE L’ECONOMIE

Commissaires : Madame Michèle Gay Valloton, rapportrice Madame Chantal Kunz

1. Travaux entrepris par la sous-commission La sous-commission a consacré 4 demi-journées pour examiner le budget 2001. Elle a rencontré, avec M. Vincent Hort, Secrétaire général, tous les Chefs de services ainsi que la Cheffe du Département, Madame Jacqueline Maurer- Mayor. Elle les remercie pour leur collaboration efficace, leur préparation des documents généraux et leur disponibilité.

2. Récapitulation générale du budget ordinaire

Charges (Fr.) Revenus (Fr.) Budget 2000 361'612’400 299'729'826 Projet de budget 2001 343'264’100 280'793’600 Différence en francs 18’348’300 18’936’226 Différence en % (2 décimales) -5.06% -6.34%

3. Remarques générales Variation par nature de comptes : Charges: En diminution de 18.3 mios due à: Augmentation: 0.6 mio − Biens et services (gr.31) 0.5 mio − Imputations internes (gr.39) 0.1 mio. Augmentation des taux s/prêts LIM et LDR

Diminution: 18.9 mios 5570 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

− Salaires (gr. 30) : 5.6 mios due essentiellement à la baisse des effectifs des ORP et LMMT (7.1 mios) et qui provoque aussi une baisse des revenus (remboursement SECO ; gr. 43) − Participations fédérales (gr.35) 0.9 mio, due essentiellement à la baisse des effectifs des ORP et LMMT (2.3 mios) et aura une incidence sur la baisse des revenus (remboursement SECO ; gr. 43 − Aides et subv. (gr.36) 4.9 mios, mesures Table ronde en diminution, subv. pour le logement et promotion économique (SET) − Subv. fédérales (gr.37) 0.5 mio. La mesure concernant les 3 conseillers en orientation au Centre de bilan OCOSP n’a pas été reconduite. − Attributions aux Fonds (gr.38) 7.0 mios. Plus d’attribution au fonds de lutte contre le chômage

Produits :En diminution de 19.0 mios due à: Augmentation: 2.3 mios − Impôts (gr.40) 1.5 mio Impôts sur les tombolas et les loteries, − Subv. fédérales (gr.46) 0.8 mio compensé par une augmentation des charges au gr. 35

Diminution: 21.3 mios

− Taxes, émoluments Une diminution des charges entraîne une diminution des remboursements par le SECO (en relation avec gr. 30 et 35) Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5571

− Part. fédérales (gr.45) 5.4 mios. Mesures Table ronde en diminution (charges gr. 36) − Subventions. fédérales(gr.47) 0.5 mio. La mesure concernant les 3 conseillers en orientation au Centre de bilan OCOSP n’a pas été reconduite. Pas de remboursement de la part du SECO (voir charges gr. 37) − Prélèvements. Fds hors bilan (gr. 6.9 mios. Mesures Table ronde en 48) diminution (voir sous charges gr.36)

Variation par services : Charges : En diminution de 18.3 mios due à :

Augmentation : 3.9 mios − SAGR: 2.6 mios ; surtout subventions (gr. 35 : 1,4 mio feu bactérien ; Eco prest section 1 et 2 gr. 36, 0.3 mio) − BEFH : 0.6 mio. Réallocations: Impact et garderie Mosaïque, compensées totalement par des revenus remboursés au titre de la DM (gr. 43) − SET (tourisme et OCPC) 0.5 mio. Augmentation des subventions à l’office du tourisme, infrastructures touristiques et crédit hôtelier vaudois et salaires OCPC) − SVET 0.2 mio. Augmentation des aides et subventions pour les petits ruminants et la Caisse d’assurance pertes de bétail (CAB) 5572 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Diminution : 22.2 mios − SDE 19.7 mios. dus essentiellement à la baisse des effectifs des ORP et LMMT (10.0 mios) et Mesures Table ronde en diminution et plus d’attribution au fonds de lutte contre le chômage (9.7 mios) − SLOG 1.5 mio. Abaissement des loyers, dégressivité des aides et diminution du nombre de nouveaux dossiers. Amélioration du logement en région de montagnes − SET 1.0 mio. Dû principalement à la diminution des aides et subventions pour l’économie publique (promotion exogène et aide à la formation en entreprise).

Produits: En diminution de 19.0 mios due à:

Augmentation: 3.6 mios − SET 1.6 mio. Impôts sur les tombolas et les loteries provenant de l’OCPC, − SAGR 1.3 mio. Augmentation des subventions gr. 45 et 46 (feu bactérien part fédérale et communale) − BEFH 0.7 mio. Réallocations: garderie Carambole (frais d’écolage) et remboursement frais Impact Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5573

Diminution: 22.6 mios − SDE 22.4 mios. Une diminution des charges entraîne une diminution des remboursements par le SECO (fr. 10.0 mios) et mesures Table ronde en diminution par rapport à 2000 (fr. 12.4 mios). Remboursement des communes et du fonds). − SVET 0.1 mio. Diminution des analyses (gr. 43) − SLOG 0.1 mio. Part fédérale moins importante pour l’amélioration du logement régions de montagne (gr. 47)

Au niveau du département, l’effectif a fortement diminué : 454.77 EPT en 2001 pour 539.15 en 2000 (soit une diminution de 84.38 EPT). Les ORP et LMMT perdent 83.5 postes. Les autres services restent relativement stables.

4. Thèmes d'étude de la Commission La sous-commission s'est attachée à examiner le budget 2001 du DEC en étant plus particulièrement attentive aux principes de légalité, régularité et sincérité, comme cela avait été décidé par le plenum de la Commission des Finances. Les réflexions particulières à cet égard figurent dans les remarques de détail.

5. Remarques de détail

51 Secrétariat général

3016 Il y a une erreur dans le commentaire. Il s'agit de fait d'une augmentation de 3 stagiaires à 4, c’est-à-dire 2 stagiaires administratifs et 2 stagiaires en informatique. 5574 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3017 Rubrique en légère hausse par rapport au budget 2000. Cela correspond à la volonté du DEC d'amplifier l'effort dans ce domaine, conformément à l'esprit du projet de nouveau statut du personnel qui prévoit 3 jours de formation continue par collaborateur. 3018 C'est une pratique nouvelle que les loyers du Département soient regroupés au Secrétariat Général. Il a été tenu compte des déménagements des services, qui seront effectifs fin janvier 2001. 31852.01 Cette sous-rubrique comprend un montant pour un projet inclus dans le programme de réallocations. Voir l'amendement déposé par la sous-commission sur ce point. 31852.09 La sous-commission a refusé l'amendement proposé par la Commission du système d'information qui consiste à supprimer fr. 150'000.-, montant prévu par l'OCPC pour réaliser un nouveau logiciel de traitement des patentes pour les boissons. Le système actuel est inutilisable, et il convient, pour la partie du logiciel qui n'en est pas dépendante, d'anticiper sur l'adoption de la LADB, probablement en 2001, afin de ne pas prendre de retard supplémentaire.

52 Service de l'emploi 521 3011 Inspection cantonale du travail: + 3 ETP. Les 200'000 francs supplémentaires du budget 2000 accordés pour la lutte contre le travail au noir dans l'hôtellerie et la restauration n'ont pas été dépensés. Cela signifie que la mesure Table ronde N° 2075 "Renforcer la surveillance paritaire du travail au noir" n'a pas été appliquée pendant l'année 2000. Or, son application aurait dû rapporter près de fr. 500'000.-- de recettes fiscales. La sous-commission constate que la mesure N° 2075 est prorogée au budget 2001 et souhaite vivement qu'elle soit appliquée en 2001 pour fr. 2 mios de recettes fiscales. Elle suivra ce dossier avec attention particulière. 3019 Ce montant correspond à 2’566 mesures actives, à raison de fr. 3'000.- par mesure. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5575

3658 Suppression de la cotisation du BVA, qui est devenu une entreprise privée: l'Etat s'est retiré du Conseil d'administration. Il n'existe aucune base légale quant au versement de cette cotisation. Par contre, l'ORCAM est toujours financée par le DSAS et l'OFAS. 3668.03 Il s'agit de la mesure Table Ronde N° 2112 "Extension des emplois temporaires subventionnés pour les RMRistes de plus de 50 ans". 600 places ETS ont été budgétisées en 2000, le nombre de 100 places ETS budgétisé en 2001 constitue donc le solde de la mesure. L'estimation des économies escomptées par l'application de cette mesure ascende à fr. 13'680'000.-, tel que cela figure au budget du SPAS, à la sous-rubrique 43.3665.07. 3668.04 Cette sous-rubrique reprend pour la plus grande part le montant qui figurait au budget 2000 à la rubrique 3802, attribution au fonds de lutte contre le chômage, dont l'alimentation n'est pas prévue au budget 2001. 3020 Au total, si l'on tient compte de la rubrique 3802 du budget 2000, le budget RMR 2001 baisse de 40% par rapport à 2000, passant de 25 mios à 15 mios, alors que le nombre de RMRistes a baissé seulement de 36%, passant de 3'982 en juillet 1999 à 2'552 en juillet 2000. 3021 Le fonds de lutte contre le chômage n'est plus alimenté par le budget ordinaire. Solde du fonds au 31.12.1999: Fr. 21'384'815.-; estimation du solde au 31.12.2000: Fr. 3'348'654.-; estimation au 31.12.2001: Fr. 3'908'654.- (sans la Loterie Romande: Fr.- 1'209'285). 522 ORP 3011 Cette rubrique correspond à un effectif diminué de 83,5 postes, comprenant les 12 postes dont le projet de suppression a été annoncé lors de la conférence de presse du 7 novembre 2000. Ces 12 postes correspondent à une masse salariale de fr. 1'060'000.-. 3022 Ce montant, qui peut paraître excessif, correspond aux directives du SECO. De fait, la moyenne est de Fr. 1'800.- /an et par personne et Fr. 2500.- pour les cadres ORP. Comprend également 40 brevets fédéraux de Conseiller en personnel, coût entre Fr. 8 à 9000.- /an (avec clauses de rétrocession). 31112 2 % du total budget ORP: selon les normes Seco 2001. 5576 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

53 Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes

531 gr. 31: comprend les montants pour le programme de réallocation "Groupe Impact", qui sont remboursés par la DM et crédités à la rubrique 43621, conformément à la directive d'exécution n° 013. Ces montants sont débités à l'UB 3015, rubrique 31852. 3023 Le montant inscrit à cette rubrique ne comprend pas le loyer du groupe Impact, qui a déménagé et occupe dorénavant ses propres locaux. 3024 Cette rubrique n'est pas appropriée pour budgétiser des projets. L'application des règles comptables rend nécessaire une ventilation de cet ensemble de projets par nature de charges. La sous- commission propose un amendement où figurent les rectifications comptables au chapitre 1.3 du rapport général de la Commission des finances.

532 Garderies gr. 31: comprend les montants pour le programme de réallocation "Carambole", toujours conformément à la directive n° 013. N.B.: les 2 garderies accueillent à peine 100 enfants et sont loin de couvrir les besoins. Il est à signaler que Carambole accueille aussi des écoliers en dehors des heures scolaires. Pour Carambole, il existe une liste d'attente de 20 à 30 enfants pour la rentrée d'août 2001. Sa capacité actuelle est de 56 places. Pour Mosaïque, la liste d'attente pour la rentrée d'août 2001 est de 70 à 80 enfants. Pour l'instant, la capacité est de 44 places, elle sera portée à 66 places dans le courant 2001 (agrandissement financé par le CHUV). Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5577

54 Service de l'agriculture 5411 3528 Feu bactérien: part cantonale. 3658 01. Ecole de formation des cadres de l'agriculture (ancienne école de Zollikofen devenue HES). Concordat. Augmentation de Fr. 150'000.- refusée par le CE, mais prévisible: 11 places réservées pour les Vaudois, mais en général la fréquentation est de 15 à 18 pour notre Canton. 04. Elément nouveau: reprise de la "Landdienst": placement des jeunes dans l'agriculture (Service volontaire agricole). Ce service était auparavant assuré par le SDE. 07. Financement imposé par la Confédération. 4528 Augmentation due à la lutte contre le feu bactérien: part communale. 4608 Idem. Ordonnance fédérale: cf. Réponse du Conseil d'Etat au postulat Chollet. La Confédération met l'accent sur la prophylaxie: plus les zones sont touchées, moins il y a de subventions.

5412 Prestations à l'agriculture 3508 Soutien à l'élevage de la race "Franches Montagnes". 3668 01. Rétablissement du montant correspondant aux véritables besoins et à une application correcte des dispositions fédérales et cantonales (crédit supplémentaire demandé en 2000 et accordé par la COFIN). 3768 Rocade entre les contributions estivage et les contributions culture des champs liée à la Confédération (voir le 4768). 02. Modifications prévues au niveau fédéral, mais données annoncées seulement en décembre 2000. 5421 Enseignement agricole 3021 Création au niveau fédéral d'une nouvelle formation:" gestionnaire en économie ménagère", d'où la création d'un nouveau poste à Marcelin. 5578 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

5422 Administration Grange-Verney 4321 Diminution du nombre d'élèves (20.2% de moins qu'en 1999). 4355 Pas de progression dans la vente de produits.

5424 Administration de Marcelin 4321 02. Recette visiteurs enregistrée pour l'hébergement de groupes venus de l'extérieur (écoles, groupes sportifs notamment). En diminution, du fait que les écoles de Suisse alémanique ne financent plus de camps en Suisse romande pour des raisons d'économies. 5431 Office cantonal de la viticulture 3652 Ecole d'ingénieurs de Changins: Fr. 15'000.- de plus qu'aux comptes 99, suite au désengagement de la Confédération. Entre 40 et 50 élèves romands. 5432 Domaines de Marcelin 3134 07. La différence par rapport aux comptes 99 est due au fait que la valeur des stocks inventoriés au bouclement comptable est portée en déduction des dépenses réelles de l'exercice en cours (Demande du CCF). 4355 Il existe des mesures de promotion en faveur de la vente des produits de Marcelin, tout en conservant la volonté de ne pas concurrencer les autres producteurs. Un maximum est fait avec des moyens très limités; de plus, le personnel de l'OCV et des Domaines n'a jamais été renforcé.

544 EFILM

3135 Augmentation de Fr. 130'000.-, due aux raisons suivantes: paiement des primes d'ensilage directement aux producteurs de lait (environ Fr. 100'000.-) et augmentation d'environ 25'000 kg de lait de la Société de Chavannes-sur-Moudon (Fr. 22'750.-). Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5579

4354 L'augmentation des recettes inférieure par rapport à l'augmentation de la quantité de lait transformé s'explique comme suit: a) l'augmentation du papier d'emballage ne peut pas être répercutée sur le prix de vente des produits. b) Les prix de quelques produits ont été revus à la baisse.

55 Service vétérinaire Préambule : le fait que ce service soit une unité d'expérimentation de la gestion par contrat de prestations n'influence pas encore l'élaboration de son budget, pour la simple raison que les outils permettant de chiffrer le coût global de chaque prestation ne sont pas encore à disposition. 3011 Malgré le caractère stable de l'effectif, une augmentation de 16 % due à l'inscription dans cette rubrique de 2.5 postes provisoires jusqu'en janvier 2002, pris sur les paiements directs liés à la protection des animaux: il s'agit de contrôleurs des conditions de détention des animaux. 3012 Il semble qu'il y ait un flottement de terminologie entre "auxiliaire", "temporaire" et "provisoire", qui sera corrigé dans une directive devant entrer en vigueur le 1er janvier 2001. 3013 L'augmentation des consommables pour le laboratoire de diagnostic pourrait laisser penser qu'on doit retrouver une augmentation des produits, mais ce n'est pas le cas, puisque les produits diminuent. De fait, on ne peut établir de lien, car les analyses qui dépendent de l'Etat ne sont pas facturées. 31852 01. Un brevet réalisé par le laboratoire de biologie moléculaire en collaboration avec un scientifique invité. 02. Maintien de l'accréditation du laboratoire de diagnostic absolument nécessaire. 03. Expert indispensable car contrôles pas satisfaisants. 3186 22. Augmentation: 100 exploitations contrôlées par an. 29. Contrôle des viandes pas réalisé en 1999, d'où la forte augmentation par rapport aux comptes. Prélèvements effectués par 5580 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

les contrôleurs des viandes payés par les communes. Analyses chères. N.B.: Rapport du CCF sur la Caisse d'assurance du bétail (CAB), adressé pour consultation au SVET le 7 août 2000: 4 recommandations, dont l'une a déjà été suivie d'effet; les 3 autres sont en attente.

58 Service du logement 31851 02. Augmentation du nombre des contestations, due à l'augmentation des taux hypothécaires. Difficile à prévoir. 3655 Essentiel du budget du SLOG, constitué à 88 % de subventions. Contient: 80 % de dossiers roulants (bâtiments construits): montant connu au centime près. 15 % de bâtiments construits avec décompte provisoire: estimation de la part cantonale avec risques d'erreur faibles. 5 % de projets: estimation avec risques d'erreur supérieurs. Au total, écart possible entre les montants budgétisés et les engagements réels: faible (environ 1.05 %). 3665 01. Part cantonale liée à la participation de la Confédération. 591 Promotion économique 3171 Commentaire à modifier: "Montant prévu pour la participation au Salon Entreprises 2001". 3658 Rubrique essentielle de l'UB, où se manifestent les grands axes stratégiques de la promotion économique. On remarque une hausse des subventions pour la promotion économique, du montant alloué à la promotion exogène, une estimation à la baisse des pertes sur cautionnement et des pertes liées à l'arrêté Bonny ainsi qu'à la LPE, et une baisse de l'aide à la formation en entreprise. LPE: Le Canton de Vaud est leader en Suisse romande pour la création d'entreprises, mais légèrement inférieur à la moyenne suisse. Les montants les plus importants de cette ligne concernent la promotion économique régionale et les projets d'études et de recherche pour l'innovation. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5581

Baisse de l'aide aux certifications ISO 9001. Promotion exogène: l'augmentation correspond à la promotion en Europe (0.6 mio), plus une amorce en Asie, l'essentiel étant constitué pour l'instant par la promotion aux Etats-Unis (1.2 mio). Contient également la promotion des produits et prestations vaudois, sous le label "Art de vivre" pour Fr. 300'000.- Aide à la formation: prévu par la LPE. Rien n'a encore été dépensé en octobre 2000. Ne s'applique qu'à des projets très innovants, pour lesquels aucune formation n'existe en Suisse. Seul le salaire de la personne à former est pris en charge, pas le salaire des formateurs. 592 Tourisme 31852 Augmentation importante de fr. 32'900.--, soit 199%. Toutefois, cette augmentation est justifiée par la nature du projet. Il faut noter de plus que 2 autres projets ont été suspendus par mesure d'éonomies. 3658 01. Office du Tourisme du Canton de Vaud: subvention prévue pour Fr. 5'500'000.-. Augmentation de Fr.100'000.- pour une personne engagée par l'OTV pendant un an afin de rédiger la future loi sur le tourisme. 02. Subvention au fonds d'équipement touristique. Nouveaux projets et rénovation d'après le Plan tourisme 2000. 03. Crédit hôtelier vaudois: prise en charge par le Canton des intérêts sur crédit bancaire. 593 Office cantonal de la police du commerce Préambule: la nouvelle LADB n'aura pas d'influence sur le budget 2001 (Réglements rédigés en 2001. Entrée en vigueur probablement le 1/1/2002). Effectifs: la décision d'organisation comporte 11 EPT (amendement technique pour supprimer 0.2 EPT, "historique" mais non repourvu). 31852 Mandat prévu pour refaire la Loi sur le cinéma. En décembre 99, un groupe de travail a été mis sur pied par le CE (multisalles, etc.). 3802 Base légale oblige à budgétiser un montant pour le Fonds pour la protection de la jeunesse et en faveur de l'enfance malheureuse et abandonnée, mais ce montant n'est pas utilisé (voir comptes 99). Solde au 31.12.1999: Fr. 3'161'081.85; au 31.12.2000: Fr. 622'058.85; au 31.12.2001: Fr. 237'058.85. 5582 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

4109 Détails: colportage, artistes ambulants, artisans, commerces d'occasion, autorisations spéciales, voyageurs de commerce, maîtres de ski, guides de montagne, droits éludés. Baisse due à la diminution du nombre de commerces d'occasion.

6. Dépenses d'investissement Le Département de l'économie n'a qu'un seul objet pour l'année 2001: − les abattoirs de Lausanne pour Fr. 500'000.-. L'investissement initial est de Fr. 2'000'000.- réparti sur 4 ans, le premier versement devant encore être effectué en 2000 !

7. Conclusion Au terme de ses travaux, la sous-commission, par un avis favorable et une abstention, a l’honneur de proposer au Grand Conseil d’adopter, tels qu’amendés, les budgets de fonctionnement et d’investissement 2001 du Département de l’économie.

DEPARTEMENT DES INFRASTRUCTURES

Commissaires : M. Alain Parisod, rapporteur M. Jean-Pierre Grin

1. Travaux entrepris par la sous-commission La sous-commission a visité les 6 services du Département ainsi que le Secrétariat général. Pour ce faire elle a consacré 4 demi-journées et un rendez- vous avec M. Philippe Biéler, Chef du département pour faire un tour d’horizon sur l’ensemble du budget. Elle tient à remercier ses interlocuteurs pour les renseignements et réponses qui lui ont été donnés. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5583

2. Récapitulation générale du budget ordinaire En comparaison avec le budget 2000, le projet du budget 2001 se présente de la façon suivante : Charges (Fr.) Revenus (Fr.) Projet de budget 2001 225’837’900 80’870’200 Budget 2000 215’423’500 81’826’400 Différence en francs 10’414’400 - 956’200 Différence en % + 4.83 % - 1.16 %

3. Remarques générales Par rapport au budget 2000, le projet de budget 2001 prévoit une augmentation du coût de fonctionnement net de fr. 11’370’600 dont fr. 6’028’000 (la moitié) pour le trafic régional et fr. 2’079’4000 pour les salaires et charges (+ 4.18% par rapport au budget 2’000 et postes supplémentaires).

Effectif DINF ETP 2000 ETP 2001 SG 37,7 39,7 SR 582,6 568,1 SB 46,13 46,13 SAT 36,65 38,15 ST 6,1 7,1 SIT 21,76 21,76 SAF 16 16 Total 746,94 736,94 5584 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Liste récapitulative finale des postes nouveaux SG 3 SR 5,5 SB 0 SAT 3,5 ST 1 SIT 1 SAF 0 Total 14 (plus 1,5 amendement demandé au SAT)

Service des routes Il y a de sérieuses préoccupations quant à l’entretien des routes, depuis quelques années le programme établis est au minimum d’un entretien courrant avec les risques de détérioration importante qui coûtera plus cher à long terme. Le service établira des standards, sorte d’outil de travail permettant de déterminer les priorités tout en assumant l’entretien en respectant les normes professionnelles pour un travail de qualité.

Service des bâtiments Pour l’entretien ordinaire des bâtiments et monuments le montant demandé par les services de l’Etat a été diminué de 25%. Et pour les constructions nouvelles de 43%. Ce qui pose de problèmes pour tenir un programme d’entretien et de construction de projets. Certains de ceux-ci devront être reportés ou refusés avec le risque d’être plus onéreux à l’avenir.

4. Thèmes d'étude de la Commission Vérifier les principes de la légalité, régularité, et sincérité. Nous ne pouvons accepter l’amendement pour 1,5 postes au SAT et l’ont regrette que le Conseil d’Etat engage par anticipation ces postes par décision du 02.10.2000 causant des répercutions inévitables sur le budget de l’année suivante pour un montant plus important. Dans ce cas précis 1,5 postes avaient Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5585

déjà été accordés au SAT dans la démarche de pénibilité par la Commission des finances le 05.10.2000.

5. Remarques de détail

61 Secrétariat général

3011 + fr. 267’800 correspond à 2 ETP en plus pour 2001 et selon les directives budgétaires les traitements sont calculés sur la base du salaire 2000 augmenté de Correction/indexation sur 2000 + 0.446 % Abandon de la déduction de solidarité et jour non + 1.235 % payé Indexation 2001 + 1.000 % Augmentations annuelles/promotions + 1.500 % + 4.181 % Il faut également noter que cette rubrique support pour les services concernés, la participation de l’Etat aux sommes versées pour l’encouragement à la retraite 31112 + fr. 69’900 dont fr. 67’800 de charges transférées à la rubrique 31512 4313 + fr. 222’700 du à l’augmentation des dossiers à traiter 31821 – Fr 37’100 cette rubrique ne comptabilise que les frais de communications téléphoniques du service. Les frais d’abonnement sont pris en charge en 2001 par la CCT (Centre Cantonal des Télécommunications). Cette observation touche tous les services du département. 5586 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

62 Service des routes Le budget dans sa forme actuelle tient compte des objets nouveaux approuvés par le CE le 28.06.2000, en particulier de l’ouverture du tronçon de la N1 entre Yverdon-les-Bains et la frontière fribourgeoise. Ouverture de la N1 en avril 2001. Le SR déplore les décisions du CE limitant le nombre d’ETP à 5 sur les 7 demandés mais surtout ne comprend pas la diminution dans le même rapport des prestations d’exploitation.

3011 + fr. 1’280’600 tient compte de hausse légale. 3061 + fr. 31’900 à repartir sur 71 collaborateurs du SR « Riponne » qui utilisent leur véhicule privé selon convention type 3069 + fr. 102’800 pour équipement indispensable pour la sécurité. 3123 + fr. 428’700 de cet écart Fr 412’900 est du à la consommation prévu pour le tunnel de la N1 entre Yverdon-les-Bains et la frontière fribourgeoise 31422 + fr. 376’700 dont fr. 281’500 pour l’entretien des tunnels et fr. 56’300 pour le service hivernal 3171 + fr. 45’000 en vue de l’inauguration de la N1 le 5 avril 2001 3188 + fr. 33’200 augmentation des déchets et balayures 3192 + fr. 53’100 redevances poids lourds pour 40 véhicules 4272 + fr. 1’120’000 redevances pour nouvelle station services 4517 + fr. 543’300 participation du Canton de Fribourg pour 8 mois pour services rendus N1 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5587

64 Service des bâtiments

3011 + fr. 63’700 tient compte de hausse légale 31411 et les budgets de ces deux rubriques ont été définis sous forme d’enveloppe. Les montants sont en dessous des objets évalués. 31412 Certains devront être reportés ou refusés 4507 - fr. 972’300 conséquences de Rail 2000 fin du chantier

65 Service de l’aménagement du territoire

3011 + fr. 217’500 prévu pour 1,5 ETP supplémentaire pour surcharge et pénibilité. Il est souhaité 1.5 ETP en plus pour renforcer le SAT suite à l’entrée en vigueur de la LAT et de LOAT entraînant en accroissement considérable d’examens des dossiers. 3016 + fr. 217’000 pour deux postes ETP d’architectures pour le Plan Directeur Cantonal (PDC) 31101 + fr. 171’700 reproduction des documents divers (PDC-aide rurale, Espaces publics) 31852 + fr. 397’400 dont fr. 280’000 pour le PDC 4313 Il est proposé par un amendement de retirer le montant inscrit de fr. 300’000. Le Conseil d’Etat, après consultation et au vu des manques de base légale abandonne cet émolument.

66 Service des Transports

3011 + fr. 101’300 dont 1 ETP supplémentaire pour l’engagement d’un ingénieur des transports 31111 + fr. 10’100 pour mobilier et équipement du nouveau poste de travail 5588 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

3657 + fr. 6’028’000 dont fr. 4’008’500 pour les lignes régionales de chemin de fer et fr. 1’527’300 pour les lignes régionales automobiles. Il s’agit de la part cantonale à l’indemnité versée aux entreprises conformément à l’art 49 de la loi fédérale sur les chemins de fer (LCdF). On relève l’évolution du taux de participation du canton à l’indemnisation des entreprises : jusqu’en mai 2000 25% de juin 2000 à mai 2001 32% dès juin 2001 33% Il faut encore préciser qu’à partir de juin 2001, la participation fédérale à l’enveloppe du canton de Vaud sera réduite de 4,5 millions, ce qui conduira à un taux réel de participation du canton supérieur aux 33%.

68 Service de l’information du territoire

3011 + fr. 145’200 dont 1 ETP (2 x 0.5) supplémentaire accordé. 3081 + fr. 100’000 pour recours à du personnel externe expérimenté pour réaliser la mise à jour et la diffusion de donnés de la BDCO (Base de donnés cadastrales officielles). 31852 - fr. 100’300 correspond à indemnisation de géomètre conservateur et à l’acquisition de donnés 4352 - fr. 412’500 poste difficile à évaluer. Diminution du coût de prestations dans le but d’encourager l’utilisation de donnés cadastrales

6. Dépenses d'investissement Les dépenses d’investissement de ce Département s’élèvent à un montant brut de fr. 212’338’000 soit le 57% des dépenses brut de l’Etat. Ceci s’explique par la prévision d’investissement destinée au travail de réalisation et d’entretien des routes nationales qui s’élève à fr. 122’700’000 et qui devrait être augmenté par une rocade de Fr 2’140’000 avec le SAT par une diminution égale aux pôles de développement économique. Ces travaux sont subventionnés à raison de 86% par la Confédération. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5589

Les autres prévisions d’investissement n’amènent pas de commentaire particulier. Les investissements nets du Département des infrastructures se montent à Fr 87’369’000. Ce montant représente le 40,9% des dépenses nettes d’investissement du Canton.

7. Conclusion Aux termes de ses travaux, la sous-commission, par deux avis favorables, propose au Grand Conseil d’adopter, tels qu’amendés, les budgets de fonctionnement et d’investissement 2001 du Département des Infrastructures.

DEPARTEMENT DES FINANCES

Commissaires : M. Philippe Leuba, rapporteur M. Pierre Salvi

1. Travaux entrepris par la sous-commission La sous-commission a rencontré les responsables de l’ensemble des divisions administratives rattachées au Département des finances. Elle a également été reçue par M. Charles Favre, chef du dit département. Elle tient à remercier ses interlocuteurs pour les renseignements et les réponses qu’ils lui ont fournis. 5590 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

2. Récapitulation générale du budget ordinaire Si l’on compare le projet de budget 2001 et le budget 2000, l’on constate les différences globales suivantes : Charges (Fr.) Revenus (Fr.) Projet de budget 2001 875'838'400 3'331'915'900 Budget 2000 772'017'100 2'956'260'900 Différence en francs 103'821'300 375'655'000 Différence en % 11 % 11 %

Par rapport aux comptes 2000, les évolutions suivantes peuvent être constatées :

Charges (Fr.) Revenus (Fr.) Projet de budget 2001 875'838'400 3'331'915'900 Comptes 1999 774'765'985.66 2'993'354'909.49 Différence en francs 101'072'414.34 338'560'990.51 Différence en % 11 % 10 %

3. Remarques générales Avant toute chose, la sous-commission tient à relever expressément le nouvel état d’esprit qui anime les responsables des services naguère épinglés par le Contrôle cantonal des finances (CCF). Le SPEV, l’ACI, pour ne citer que ces deux entités, ont à leur tête des dirigeants motivés et soucieux de réussir les réformes exigées par l’évolution de la société ou par les dysfonctionnements constatés. Le Conseil d’Etat, dans sa séance du 22 juin 1999, a approuvé la nouvelle organisation de l’informatique au sein de l’administration cantonale. Il en est résulté notamment la disparition du CIEV en qualité de rubrique budgétaire propre dès l’an 2001. Les motifs, les buts et les conséquences de la nouvelle organisation sont décrits dans la partie générale de ce rapport ; nous n’y revenons donc pas. Nous ne pouvons que regretter qu’une modification Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5591

structurelle de cette importance n’ait pas fait l’objet d’une information aux députés. La croissance générale des dépenses (+ 11 %) résulte notamment de l’augmentation de la charge d’intérêt (+ 45 millions par rapport au budget 2000) et de la politique salariale appliquée (+ 5,93 % de budget à budget).

L’évolution du nombre ETP, par entité administrative, est la suivante :

Secrétariat général + 46,45 CCF pas de changement Registre foncier pas de changement ACI pas de changement Service des finances - 0,15 DPSI + 52,20 Service du personnel + 4,05 CIEV - 109,6 SCRIS pas de changement Centrale d’achats + 7 Gérance pas de changement DFIN - 0,05

Quant aux recettes, nous ne saurions passer sous silence la forte augmentation du produit des impôts (+ 363.2 millions ou 13,7 % de plus qu’au budget 2000). Cet élément explique principalement la réduction du déficit cantonal prévu entre les budgets 2000 et 2001 (- 221 millions, si l’on fait abstraction des changements de méthode comptable). Pour le surplus, nous nous permettons de vous renvoyer à la partie générale.

4. Thèmes d'étude de la Commission Rien n’est à signaler. 5592 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

5. Remarques de détail 702 Secrétariat général 7021 Secrétariat général L’augmentation substantielle des montants prévus dans le groupe 30 résulte principalement des transferts de personnel en provenance de l’ex-CIEV (+ 44,65 ETP). 70211 L’augmentation provient de l’indexation (+11'100.-) de transfert de place de parc DPSI/SFI (6'400.-), du loyer de la place de parc du chef du département (+ 3'900.-), de la croissance des charges de chauffage et d’épuration (+ 15'400.-) et d’une extension de 90 m2 des locaux du SFI (+ 37'600.-). 3193 Quatre éléments principaux expliquent la différence budgétaire : la cotisation à la «Banque de données des cantons et villes (BADAC )», les travaux en liaison avec la conférence des directeurs cantonaux des finances et l’élaboration d’études comparatives en matière de finances publiques. 7022 Contrôle cantonal des finances 31852 Cette rubrique se décompose de la manière suivante : - assistance à l’Audit informatique 258'000.- - contrôle des comptes du CCF 10'800.- - assistance à la révision des comptes 2000 90'000.- - contrôle technique service des bâtiments 100'000.- contrôle technique routes cantonales 100'000.- 7023 Registre foncier Le budget de l’Inspectorat n’appelle pas de remarque significative. 7031 Impôts cantonaux Les commentaires et remarques relatifs aux impôts cantonaux figurent dans la partie générale du rapport. 7032 Administration centrale, commissions d’impôt et recettes de districts Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5593

3011 L’augmentation de plus de 4 % résulte de l’application pleine et entière du statut (hausse légale et indexation). 3091 La croissance de cette rubrique illustre l’effort de formation effectué à l’ACI (+ 266 %). Dans ce domaine de l’activité de l’Etat particulièrement, la formation est un investissement pour l’avenir. 704 Service des finances

7041 Service des finances 3211 L’augmentation découle d’un changement dans la politique d’emprunt et de la croissance de l’endettement du Canton (taux moyen à court terme prévisible 3,5 %). D’importantes informations figurent également dans la partie générale de ce rapport. 3221 Même remarque que sous 3211. 4261 Le Canton perçoit, depuis l’augmentation – à laquelle il a souscrit – du capital action de la BCV, un dividende plus important. 4291 Un accord est intervenu entre la BNS, les cantons et la Confédération répartissant le bénéfice de la BNS pour les année 1999 à 2003. La part vaudoise devrait être stable jusqu’au terme de l’accord sous réserve de légères différences résultant de l’application du critère « population ». 7043 Impôts, taxes et régale des sels Rien à signaler. 705 Direction planification et stratégie informatique La nouvelle organisation de l’informatique de l’Etat entraîne de profonds changements pour cette unité budgétaire. Nous vous renvoyons dès lors tant à l’exposé des motifs qu’à la partie générale de ce rapport. Toute comparaison avec les budgets et les comptes des exercices précédents seraient extrêmement risqués. 706 Service du personnel de l’Etat de Vaud 3011 L’augmentation résulte, d’une part, de l’octroi de 4,05 EPT supplémentaires et, d’autre part, de l’application pleine et entière du statut de la fonction publique. Les quatre EPT sont répartis entre le Bureau d’organisation – en charge des problèmes découlant de la réorganisation des services -, le Bureau de la relève – mandaté de 5594 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

l’évaluation du personnel et l’administration générale – dont dépend le contrôle des rémunérations. Cette rubrique budgétaire devra faire l’objet d’un amendement en raison de l’inflation plus importante que prévue (2 % en lieu et place d’1,4 %). 3092 La difficulté prévisible de recrutement rend indispensable cette augmentation de dépense. 31852 Cette rubrique se recouvre le financement des projets suivants : - 35'000.- pour l’évaluation des fonctions - 25'000.- pour un audit organisationnel - 25'000.- pour l’aménagement statutaire du temps de travail - 15'000.-pour remédier aux transferts trop nombreux de collaborateurs à l’AI - 75'000.- pour l’évaluation des cadres de l’Etat de Vaud - 75'000.- pour le « coaching » des cadres supérieurs - 45'000.-pour les entretiens d’évaluation des CE/chefs de service et adjoints des chefs de service - 30'000.- pour l’analyse de la situation financière de la CPEV (bilan à 10 ans) - 25'000.- pour les séminaires destinés au SPEV. 707 Centre informatique de l’Etat de Vaud Suite à la réorganisation de l’informatique, cette unité budgétaire disparaît. 708 Service de recherche et d’information statistiques 3011 L’augmentation résulte de l’octroi de deux postes supplémentaires ainsi que de l’application de la politique salariale de l’Etat. L’un des deux postes est financé par le budget LMMT. 3101 L’augmentation est compensée en grande partie par des recettes supplémentaires à la rubrique 708.4352 (par rapport aux comptes 1999). Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5595

709 Service des gérances et des achats 7091 Centrale d’achats de l’Etat de Vaud

Le rattachement du Centre d’édition à la CADEV – précédemment au CIEV - entraîne une croissance des dépenses dans la plupart des rubriques de cette unité budgétaire. Sans ce transfert, les charges globales auraient augmenté de frs 126'600.- et les recettes de frs 3'403'600.-. 3163 L’augmentation résulte principalement du transfert du Centre d’édition. 7092 Gérance 3123 L’augmentation provient pour fr. 110'000.- de l’extension des surfaces des Tribunaux d’arrondissement et pour fr. 82'000.- du transfert en provenance des unités 707 et 7091. 3124 Le budget de cette rubrique est basé sur un prix de 30 à 32 fr. du kg de mazout. Aujourd’hui, il avoisine les fr. 67.-. 90 % du combustible consommé est du mazout. 3191 L’éventuelle taxe cantonale sur l’eau n’a pas été comptabilisée comme charge, alors qu’elle figure comme recette dans le budget du DSE ! 4271 Le produit des loyers des bâtiment locatifs a été influencé par la vente d’un immeuble à Corseaux, par le transfert de la gestion de locaux au Service des Hospices, par la libération de la caserne 3 à Yverdon par la FAREAS ainsi que par des locations nouvelles à Morges, Lausanne et Bioley-Orjulaz (carrière). De plus, il a été tenu compte, pour fr. 170'000.-, de demande de baisse de loyers par les locataires.

6. Dépenses d'investissement Cinq dépenses d’investissements sont budgétées. D’un montant global de frs 10 millions, elles concernent toutes l’informatique du département. 5596 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

7. Conclusion Au terme de son examen, la sous-commission, par deux avis favorables, propose au Grand Conseil d’adopter, tels qu’amendés, les budgets de fonctionnement et d’investissement du Département des finances.

11. CONCLUSION GENERALE

La Commission des finances propose au Grand Conseil - d’adopter le budget des charges et des revenus de fonctionnement de l’Etat de Vaud pour l’année 2001 avec les amendements qu’elle vous soumet; - d’adopter le budget d’investissement pour l’année 2001 avec l’amendement qu’elle vous soumet; - d’accepter le projet de loi sur l’impôt 2001; - d’accepter le projet de décret fixant le plafond des emprunts contractés par l’Etat de Vaud pour l’exercice 2001;

Rapport de minorité du POP et Gauche en mouvement

Chapitre 1

Budget 2001 : prix Placette, absence de sincérité et de priorités politiques Le budget 2001 est un patchwork, un conglomérat de mesures anti-sociales et de chasse gardée politique. Un an avant les élections cantonales, les chefs de départements ont saupoudré quelques embellies, tout en continuant une politique de casse du service publique ciblée sur certains secteurs de l’Etat de Vaud, en particulier la formation professionnelle, l’assurance maladie et l’enseignement. La Table ronde est loin, ce « processus novateur » ne fait d’ailleurs même pas l’objet d’un bilan, tellement il est mort-né, et dans les faits et dans les esprits. Du point de vue budgétaire, les reports, les annulations du fait de l’absence de cadre légal, les surestimations financières et l’absence de toutes recherches Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5597

effectives de substitution sont les marques essentielles d’un processus que le POP a critiqué dès le début. Nos critiques étaient certes politiques, mais elles étaient aussi financières. Nous avions raison avant l’heure en la matière : les résultats en terme d’économies sont d’une maigreur effarante, malgré la débauche de moyens médiatiques et financiers mis dans cette affaire. Le résultat est là, il faut le reconnaître : c’est en définitive au Grand Conseil que la loi d’impôt et tous les autres éléments ont été discutés et non dans un cadre sans base légale. L’objectif principal poursuivi par le Conseil d’Etat reste bien de redimensionner l’action publique, en privatisant comme avec l’informatique cantonale ou en semi-privatisant, comme l’ECA, les prestations publiques. Dans le même temps, les contrats de prestations prennent une ampleur non maîtrisée, ils sont d’ailleurs un élément essentiel de la marche vers la privatisation de secteurs étatiques décisifs pour la vie de la population. A terme, ce processus conduira les élus du peuple à être dépossédés de l’essentiel de leurs prérogatives de contrôle budgétaire, sous couvert de la nouvelle idéologie à la mode « NPM ». Le POP continue à exiger d’un gouvernement qui entend diriger un canton que les démarches d’économies, de restructuration et de rationalisation poursuivies soient évaluées en terme de coûts sociaux et de retombées économiques. C’est dans cette perspective que nous nous prononçons pour un arrêt définitif de toute la démarche transversale Orchidée II encore en cours de finition. Nous sommes persuadés que cette démarche d’économie « gémissante » a non seulement des conséquences sociales, mais apporte aussi de la surcharge administrative en rapports, contre-rapports, expertises les plus diverses entre les services, sans aucun résultat concret, exceptés des résultats bureaucratiques surréalistes comme à la formation professionnelle. S’il n’y avait pas eu de changements de méthode comptable, le budget 2001 serait à hauteur de 125 millions de déficit, soit 258 millions d’améliorations par rapport au budget 2000 ou 67% d’amélioration. En effet, nous devons prendre en compte l’arrivée, comme par hasard cette année, des 37 millions de risques sur débiteurs fiscaux et d’au moins 36,2 millions de report de charges de la Confédération sur notre canton. Un total de 73,2 millions qui présenterait en fait un déficit cantonal de 125,8 millions. Evidemment, cette amélioration très sensible, due à la reprise économique, aurait permis au gouvernement de présenter des priorités économiques et sociales, notamment en termes de réallocations massives et rapides de ressources pour le service public. Il ne le fera pas : il préfère surfer sur la reprise, poursuivre les austérités commencées, sans remettre en question son 5598 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

dogme de la recherche du déficit zéro, puisque le petit équilibre est un objectif dépassé. Et quand il l’aura atteint, il retombera dans les vielles ornières traditionnelles, celle de la non-maîtrise du budget, du fait des pesanteurs bureaucratiques. Le budget 2001 est par ailleurs caractérisé par la poursuite d’une politique restrictive en matière d’assurance maladie. Sur le papier, le gouvernement dit vouloir user de la totalité de la subvention fédérale en la matière : dans les faits, les décisions du parlement sont annulées par un barème étriqué, anti- social. Le gouvernement, au lieu de faire le choix prioritaire d’aller au-devant des attentes des Vaudois, qui subissent des hausses de primes insensées, préfère opter pour une politique du risque zéro de dépassement des subsides fédéraux, ce qui à pour conséquence de faire des économies sur un poste essentiel dans la vie quotidienne de la population. Nous pensons qu’il y a urgence non seulement à dépasser le montant des subventions fédérales, mais qu’il y a nécessité de rattrapage par rapport à une période récente de désengagement cantonal en matière d’assurance maladie. Le gouvernement a péjoré en 2000 la vie de 100 000 familles qui ont subi de plein fouet la crise économique, sans se préoccuper des conséquences sociales : il doit aujourd’hui prendre une décision de rattrapage économique. Lorsque nous disions, en 1999, qu’il n’y avait pas de problème de finances publiques, mais un problème de répartition de la richesse sociale, là encore, nous avions raison avant l’heure. La reprise économique va maintenant repousser aux calendes grecques la redistribution sociale, puisqu’un parti gouvernemental a désormais des velléités de creuser au contraire l’écart entre les plus riches et les plus pauvres de la société. C’est pourquoi, le POP et Gauche en mouvement exige une politique fiscale qui taxe la fraude et les privilèges. Une politique fiscale faite de justice sociale qui taxe les grandes fortunes qui prolifèrent dans le canton. Son initiative pour plus de solidarité entre les communes permettra enfin de mettre le bâton dans la fourmilière de la jungle des disparités fiscales pour le plus grand bien de la population Au terme de cette analyse du budget 2001, le POP et Gauche en mouvement vous invite à accepter l’entrée en matière, d’adopter l’ensemble des amendements proposés par la minorité POP et Gauche en mouvement, afin de donner à notre canton des orientations budgétaires conformes à une véritable solidarité sociale et au développement du service public cantonal. Au cas où ces amendements seraient refusés, la minorité POP et Gauche en mouvement vous demandera de refuser ce budget 2001. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5599

Chapitre 2

Nos amendements

1. Refus de la hausse de la taxe véhicules, bateaux et cyclomoteurs. Le canton de Vaud est en tête des cantons suisses en matière de taxe auto. La décision politique du Conseil d’Etat d’augmenter cette taxe dans cette période de hausse du prix de l’essence et à quelques mois d’une votation sur un investissement important du canton en matière de transport public, est contestable. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 107.4067 baisse de Fr. 9 000 000.−

2. Enseignement secondaire : refus de la poursuite de la démarche d’économie transversale (solde d’Orchidée II). La densification des effectifs moyens est en contradiction avec la légalité du budget. Il y a une urgente nécessité de stopper cette cible d’économie et de réallouer des moyens, afin que le cadre réglementaire soit respecté. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 223.3021 augmentation de Fr. 5 000 000.−.

3. Les coupes à l’Université violent le contrat passé avec l’Etat en matière de conduite budgétaire par groupe. Le taux d’encadrement devient problématique notamment dans les Facultés des lettres et des sciences sociales et politiques. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 26.30 augmentation de Fr. 1 655 000.−.

4. Il est temps de stopper le saccage de la formation professionnelle vaudoise traditionnelle, laissée pour compte de l’éducation vaudoise. Le Conseil d’Etat entend réaliser 6 millions d’économies supplémentaires en 2001. Il en exigera encore trois de plus pour 2002. À l’heure actuelle, la formation professionnelle a déjà réalisé 4,5 millions d’économies au titre de la démarche transversale d’économies (Orchidée II). Le total des économies se montera donc à 13,5 millions, soit environ 13% du budget ! Le canton de Vaud est déjà le canton suisse qui engage le moins de moyens dans la formation professionnelle. Selon les informations 5600 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

« distillées » à la Commission des finances, ces 6 millions seraient obtenus par une réduction de 3 millions sur la masse salariale, par réduction de 4,16% du budget alloué à chaque établissement et une réduction de 3 millions sur les diverses subventions accordées par le Service de la formation professionnelle (SFP). Ces économies ne reposent sur aucune base de légalité et de sincérité : elles ont été réalisées sur papier sur injonction du Conseil d’Etat, sans aucune étude préalable, ce ne sont que des écritures surréalistes. Quelques ordres de grandeur pour comparer le volume d’économies exigé dans ce secteur : la fermeture pure et simple de l’ERAG (Ecole romande des arts graphiques de Lausanne) permettrait l’économie de 5,8 millions. Pour l’EPSIC, deuxième école professionnelle de Suisse par la taille, fréquentée par plus de 4 300 apprentis, la cible d’économie est de Fr. 750 000.− : pour atteindre cette cible, cette école devrait purement et simplement se passer de la totalité de son budget « matériel d’enseignement » ou licencier la moitié de son personnel administratif et technique ! La fermeture de ses trois Ecoles techniques du soir (informatique, biologie appliquée et télécommunications) ne parviendrait à atteindre qu’une petite moitié des économies demandées, soit Fr. 300 000.−. Les mesures d’économies et de rationalisation déjà réalisées au SFP s’accompagnent d’une augmentation de la précarité des maîtres professionnels vaudois : de 1993 à 1999, le pourcentage de titulaires a passé de 44,7 à 33,7%, alors que les temporaires passaient de 11,5% à 15,9%. On constate une diminution de 11% des maîtres titulaires en six ans ! Le nombre des maîtres temporaires est en constante augmentation, alors que celui des chargés de cours fluctue au gré des besoins. Ainsi, tous les risques liés à la variation des effectifs reposent sur les épaules des maîtres précaires. Le SFP travaille à flux tendu : rappelons que l’écrasante majorité des maîtres précaires ne possède pas de formation pédagogique et qu’ils subissent une réduction de salaire de 10%. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose les amendements suivants : 271.3652 augmentation de Fr. 3 000 000.− 272.3021 augmentation de Fr. 3 000 000.−.

5. Enfin des juges cantonaux qui puissent utiliser les lois vaudoises sur Internet ! Incroyable, mais vrai, pendant que le gouvernement annonce à grands renforts médiatiques la possibilité de tout un chacun de consulter Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5601

les lois vaudoises sur support informatique, le troisième pouvoir ne dispose toujours pas de moyen d’accès digne de ce nom. Un montant minimal indispensable d’étude doit être accordé urgemment. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 31101.31852 augmentation de Fr. 100 000.−.

6. Le scandale d’un Grand Conseil trompé sur l’assurance maladie lors du budget 2000 ne doit plus se reproduire. Le Conseil d’Etat est invité à retrouver le subventionnement et la couverture individuelle au niveau de celle de 1998. Le canton de Vaud a fait des économies considérables depuis l’introduction de la LAMal. Il doit reprendre son effort, tant que la Confédération n’a pas introduit des correctifs sur la base des revenus des assurés. Dans le cas où le Conseil d’Etat ne dépense pas d’ici fin 2000 la totalité des subventions accordées par Berne, le canton doit reporter sur 2001 la somme d’environ 7 millions de part cantonale économisée (sur 21 millions au total). Il doit de plus engager, au vue de l’augmentation des primes 2001, une aide supplémentaire de 18,8 millions, ciblée sur les familles. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 4221.3665 augmentation de Fr. 25 800 000.−. 7. Fermeture de lits EMS 2000. Les 50 lits à supprimer dans le cadre de cette économie dans la démarche transversale sous couvert d’« exigences architecturales » sont une péjoration des conditions de vie en hébergement. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 4223.3665 augmentation de Fr. 400 000.−. 8. Charte sociale agricole à rétablir pour des raisons d’égalité de traitement. Le Conseil d’Etat doit revenir sur ce régime professionnel de solidarité dans une profession qui subit durement la crise économique. Aucun secteur semi-subventionné n’a subi autant de coupes budgétaires. Nous proposons de revenir à la situation de 1998, afin de palier à la baisse du revenu paysan et à l’augmentation des faillites familiales. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 5602 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

4226.3665 augmentation de Fr. 500 000.−. 9. Hôpitaux régionaux. Refus de la démarche d’économie transversale pour les hôpitaux de Rolle, La Vallée et Moudon. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 481.3654 augmentation de Fr. 2 300 000.−. 10. Recettes fiscales pessimisme délibéré. Les derniers exercices se sont toujours soldés par des déficits largement inférieurs, du fait de la sous- estimation délibérée des recettes. Nous vous proposons un amendement sur l’impôt sur la fortune. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 7031.4002 augmentation de Fr. 15 000 000.−. 11. Impôt spécial des étrangers. Le gouvernement est invité à entreprendre les modifications légales pour une cantonalisation de cet impôt, totalement liée aux poches d’évasion fiscale communale. Il n’y a aucune raison que l’ensemble de la communauté cantonale ne profite pas de cette manne : c’est notre canton qui doit être attractif, pas un lieu-dit fiscal … La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 7031.4004 augmentation de Fr. 30 000 000.−. 12. ECA : la contribution à l’Etat est encore modeste, malgré la Table ronde, la semi-privatisation et la centralisation des tâches enlevées brutalement aux communes. La minorité POP et Gauche en mouvement vous propose l’amendement suivant : 7041.4659 augmentation de Fr. 5 000 000.−.

Chapitre 3 Notre conclusion La minorité POP et Gauche en mouvement de la Commission des finances vous invite à refuser le budget 2001, si ses amendements ne sont pas acceptés. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5603

En ce qui nous concerne, seul un budget comprenant des recettes nouvelles fournies par les grandes fortunes et les gros revenus permettront de contenir le déficit dans des limites acceptables, voire de rembourser la dette cantonale, tout en préservant les prestations sociales. Notre proposition de budget avec nos amendements et ceux, techniques, de la Commission des finances nous amène à un déficit cantonal de Fr. 199 797 200.−, soit presque identique à celui du gouvernement, alors même qu’il supprime les dernières économies d’Orchidée II et permet de rétablir les aides aux subsidiés maladie.

Lausanne, le1er décembre 2000. Le rapporteur : (Signé) Josef Zisyadis

Rapport de minorité socialiste

Bien que ce projet de budget présente des aspects positifs que la minorité admet, certaines propositions qui touchent à des prestations jugées essentielles ou qualifiées de très importantes par les commissaires socialistes ne sont pas, ou mal, prises en compte. De plus, certaines coupes vont dans le sens de compromettre des activités essentielles de l’Etat. Enfin, des amendements introduits par le Conseil d’Etat dans le projet final de budget sont jugées inacceptables. Les propositions d’amendement concernent essentiellement trois départements : celui de la formation et de la jeunesse, celui de la santé et de l’action sociale et enfin, le Département de l’économie. Ces propos introductifs seront bien entendu développés plus avant et dans le débat. Toutefois, ils justifient la démarche voulue par les commissaires socialistes. S’agissant tout d’abord de l’entrée en matière, nous estimons juste et nécessaire de la voter. En effet, comme il est dit plus haut, ce projet de budget contient plusieurs éléments positifs tels que : réalisation du « petit équilibre », pleine application du statut pour le personnel, allocation de postes supplémentaires qui permettront de répondre à des besoins avérés, la garantie exprimée par le chef du Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) que l’enveloppe financière destinée aux subsides à l’assurance maladie serait utilisée dans son entier. Nous prenons acte de cette volonté et de ces faits. 5604 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

Par contre, certaines propositions rendent inacceptables ce budget et les socialistes seront très attentifs à l’accueil qui sera fait par le Grand Conseil des propositions d’amendement qui seront déposés. A cet égard, il paraît pour le moins surprenant, que sur la base d’un budget déposé auprès du Conseil d’Etat, une somme de Fr.. 6 000 000.— puisse être retranchée au titre d’économie pour les « Aides et subventions pour l’enseignement et les cultes » et les « Traitements du personnel » dans le Service de la formation professionnelle. Nous sommes persuadés que cette coupe est parfaitement arbitraire et donc contraire au principe de sincérité qui doit accompagner l’élaboration du budget. Nous disons arbitraire mais nous pouvons rajouter l’adjectif grave. En effet, la formation professionnelle nécessite des moyens adaptés à ses besoins si l’Etat veut assumer sa responsabilité en la matière. De plus, il y aurait lieu de considérer également les efforts entrepris pour adapter l’ofFr.e en matière de type de formation, la création de nouvelles filières de même que les réorganisations entreprises qui ont conduit à une plus grande responsabilisation dans la conduite des établissements formant les apprentis. Mais encore, quand on sait qu’avec la reprise économique, le nombre d’apprentis augmente, quand on observe que tous les milieux affirment l’importance d’une solide formation professionnelle pour le développement de notre économie, on ne peut comprendre cette décision du Conseil d’Etat. Elle ne procède à nos yeux que d’une vision comptable et financière de la conduite des affaires publiques, elle occulte les besoins impératifs. Les commissaires socialistes, s’ils apprécient le retour à l’application du statut pour le personnel de l’Etat de Vaud, se déclarent préoccupés par les conditions qui seront faites au personnel du secteur subventionné des EMS notamment. Il s’agit en effet de donner un signe clair en vue de la négociation d’une CCT dont la nécessité est unanimement reconnue. Dans le même ordre d’idées, la convention vaudoise d’hospitalisation a retenu un taux insuffisant pour l’indexation au coût de la vie. Enfin, les conséquences financières des mesures découlant des rapports sur la pénibilité qui sont à venir ne sont pas intégrées dans ce budget. C’est pourquoi, les commissaires socialistes à la Commission des finances vous proposent, par le biais notamment de ce rapport de minorité, un certain nombre d’amendements importants qui permettront à notre canton d’assumer ses responsabilités de façon correcte. Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5605

1. Au Département de la formation et de la jeunesse, Service de la formation professionnelle, dans le but de rétablir la coupe décrite plus haut : 271.3652 03 Augmentation de Fr.. 953'700.— 271.3652 04 Augmentation de Fr.. 41'600.— 271.3652 07 Augmentation de Fr.. 541'600.— 271.3652 08 Augmentation de Fr.. 645’500.— 271.3652 10 Augmentation de Fr.. 224’500.— 271.3652 11 Augmentation de Fr.. 271’900.— 271.3652 12 Augmentation de Fr.. 77’300.— 271.3652 13 Augmentation de Fr.. 77’300.— 271.3652 14 Augmentation de Fr.. 836’400.— Soit un total de Fr.. 3'669'800.— 272.3021 Augmentation de Fr.. 2'482'700.— 272.3032 Augmentation de Fr.. 160’100.— 272.3042 Augmentation de Fr. 334’400.— 272.3052 Augmentation de Fr. 22’800.— Soit un total de : Fr. 3'000’000.—

2. Au Département de la santé et de l’action sociale, Service des assurances sociales et de l’hébergement, parce que nous ne jugeons pas réalisable la concrétisation de la mesure TR visant à réduire les loyers : 4222.3665 Augmentation de Fr. 1'895'000.—

3. Au Département de l’économie, Service de l’emploi, dans le but de permettre à ce service d’utiliser le quota ETP auquel il a droit en matière de LMMT, sachant que l’introduction de nouvelles exigences de qualité, opportunément souhaitées par le SECO et l’Association des offices suisses du travail nécessitera de nouvelles ressources : 522.3011 Augmentation de Fr. 180’000.- 522.3031 Augmentation de Fr. 11’790.- 522.3041 Augmentation de Fr. 25’200.- 5606 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

522.3051 Augmentation de Fr. 1’800.- 522.4361 Augmentation de Fr. 1’480.- Les amendements proposés reflètent, aux yeux des membres socialistes, les propositions minimales qu’il y aurait lieu que le Grand Conseil prenne en compte. Il s’agit ici d’une condition expresse pour permettre l’adhésion du groupe socialiste au vote final. Pour la minorité socialiste de la Commission des finances : Montreux, le 30 novembre 2000. Le rapporteur : (Signé) Pierre Salvi

M. Pascal Broulis, rapporteur général : — La Commission des finances prend acte avec satisfaction du fait que le projet de budget du Conseil d’Etat présente une amélioration sensible par rapport au projet 2000 : le déficit est pratiquement réduit de moitié. Il s’agit d’un budget qui traduit l’amélioration conjoncturelle qui a débuté en 1999 pour se poursuivre durant toute l’année 2000 et qui devrait continuer, bien qu’à un rythme moins soutenu, au cours de ces prochaines années. Ce budget devrait permettre d’atténuer sensiblement les restrictions imposées durant ces dernières années aux secteurs fondamentaux de l’Etat que sont la santé, l’action sociale et l’enseignement. Ces trois domaines d’activité enregistrent une progression de près de 8% des moyens qui leur sont donnés par rapport à l’année en cours. Il sera ainsi possible d’assumer un peu mieux les responsabilités de l’Etat résultant des pressions démographiques qui s’exercent avec une acuité particulière sur notre canton. Ces pressions se manifestent en effet avec un accroissement du nombre de jeunes pris en charge par l’école obligatoire, ainsi que par une augmentation sensible des personnes très âgées, supérieure à la moyenne des autres cantons. Cependant, la Commission des finances invite le Conseil d’Etat a mieux prendre en compte les questions touchant à la pénibilité et à la surcharge que certains secteurs connaissent. La Commission des finances a pris acte également de la volonté du Conseil d’Etat d’appliquer pleinement les dispositions du statut actuel de la fonction publique et, cela, pour la première fois depuis dix ans. Cette manière de faire devrait permettre au canton d’offrir des conditions de travail en phase avec celles du secteur privé. La Commission des finances est également préoccupée par l’augmentation de la charge d’intérêts qui, pour la première fois, dépasse la Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5607

limite des 300 millions de francs, soit correspondant au budget des charges de quatre départements sur les sept que compte l’Etat. Elle constate également que la réduction des déficits s’opère essentiellement par une augmentation des rentrées fiscales alors que les charges continuent à progresser dans une proportion qui ne permet ni de dégager une marge significative d’autofinancement ni d’envisager une réduction de la dette. Ainsi, la Commission des finances attend la nouvelle planification financière que le Conseil d’Etat s’est engagé à présenter au Grand Conseil durant le premier semestre 2001. Enfin, la Commission des finances s’est inquiétée de la capacité d’un certain nombre de secteurs-clés de l’Etat à maîtriser pleinement des procédures de constructions budgétaires. Elle invite le gouvernement à poursuivre ses efforts dans le renforcement de la sécurité financière, la rigueur dans l’appréciation des charges et revenus. Ces efforts ont d’ailleurs débuté en 1996 déjà, avec la création du Contrôle cantonal des finances, le renforcement du SFI, l’introduction progressive du contrôle de gestion. Ces modernisations de l’appareil étatique permettent de faire face aux défis que l’Etat doit relever compte tenu de la situation financière cantonale et du devoir de transparence qu’il assume à l’égard des citoyens et des contribuables. Dans le cadre des thèmes d’études particuliers sur l’examen du projet de budget 2001, la Commission des finances a examiné les dépenses informatiques, cela en collaboration avec la Commission du système d’information. Ce sont 83 millions qui ont été épluchés dans le détail. M. Brélaz vous fera part de son rapport et nous vous proposerons différents amendements retenus par la Commission des finances en matière informatique. Une nouveauté pour ce budget 2001 est l’examen du contrat de prestations des Hospices cantonaux — 5000 collaborateurs environ, 1 milliard de budget, soit une somme considérable. La Commission des finances a confié un mandat particulier à la Commission spécialisée de santé publique qui a examiné le contrat de prestations sous l’angle des missions. Vous pourrez lire son rapport dans le rapport général de la Commission des finances ; je relève que la collaboration entre les deux commissions a été excellente pour ce premier exercice. Ensuite, la Commission des finances a demandé au gouvernement de confirmer sa politique en matière d’assurance maladie : le gouvernement a confirmé la pleine utilisation de l’enveloppe fédérale en la matière. Nous avons aussi porté une attention particulière sur les intérêts passifs payés par l’Etat de Vaud, intérêts qui pèsent lourdement et empêche ce dernier de se développer. Il faudra agir au cours de ces prochaines années pour diminuer cette dette qui est trop importante pour notre canton. Comme thème particulier, la Commission 5608 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

des finances a examiné l’entier des impôts encaissés, soit environ 3 milliards, afin de s’assurer qu’ils étaient correctement calculés et correspondaient à la situation économique du canton. Aussi, après avoir traité l’ensemble des amendements et examiné l’ensemble des départements, nous pouvons dire que le budget de l’Etat de Vaud, tel qu’arrêté après les travaux de la Commission des finances, s’élève à 188 452 200 francs de déficit pour 2001. Avant de conclure et de vous encourager à entrer en matière, je vous rappelle que la Commission des finances a examiné ce budget sous les angles de la légalité, de la régularité et de la sincérité et qu’elle peut dire que, globalement, il respecte ces principes. C’est important. Année après année, ce budget nous présente une façon de faire beaucoup plus sincère ; nous avons relevé dans certains domaines quelques cas particuliers dont les commissaires départementaux vous feront part, mais ce budget est sincère et correspond à la situation financière de notre canton pour 2001, en connaissance de cause, aujourd’hui. Dès lors, les quinze membres de la Commission des finances vous encouragent à entrer en matière et à traiter les amendements présentés. C’est par ce vote que nous pourrons maintenant commencer la procédure budgétaire. La discussion sur l’entrée en matière est ouverte pour le budget 2001. M. Pierre Salvi, rapporteur de minorité : — Au travers de ce rapport de minorité, les membres socialistes de la Commission des finances veulent affirmer leur préoccupation par rapport à l’intégration des mesures de pénibilité qui seront prochainement arrêtées par le Conseil d’Etat, par rapport aux conséquences de certains amendements du Conseil d’Etat notamment au Département de la santé et de l’action sociale, à la certitude de l’indexation des personnels des secteurs subventionnés par l’Etat qui n’est pas acquise, enfin, et surtout, puisque c’est là l’objet le plus préoccupant : par rapport à une coupe de 6 millions de francs intégrée dans un secteur essentiel de l’Etat ; je veux parler bien sûr de la formation professionnelle. En effet, les efforts faits en matière de promotion économique, qui se traduisent par des succès appréciables, ont pour conséquence des besoins accrus en matière de personnel qualifié ensuite de quoi la croissance économique à laquelle nous assistons nécessite, à son tour, l’appel à une main-d’œuvre compétente. Les efforts consentis par les associations professionnelles pour la formation des apprentis doivent être reconnus et le niveau des moyens que lui accorde l’Etat de Vaud mis dans la perspective de l’aide allouée par d’autres cantons. Mais encore, et c’est ce qui nous préoccupe le plus, cette coupe, opérée au Service de la formation professionnelle est, de l’avis des commissaires socialistes à la Commission des finances, inapplicable et contraire au principe de sincérité, lequel a fait l’objet d’un examen attentif du Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5609

budget proposé. Toutes ces raisons sont autant d’éléments — et la liste n’est pas exhaustive — qui nous semblent à l’inverse devoir concourir pour ce service à une allocation de ressources accrues. D’autre part, la formation professionnelle des apprentis vit depuis plusieurs années des réformes répétées, des réorganisations importantes qui, à l’inverse de ce qui est proposé, devraient nécessiter une augmentation des moyens nécessaires à une bonne maîtrise de son évolution. Or, il n’y a là, à l’évidence, aucune évolution en matière d’allocation. Enfin, ce service s’efforce de créer des filières nouvelles pour répondre aux besoins de l’économie, besoins générés par les nouvelles technologies. Bref, trop de raisons, mesdames et messieurs les députés, pour nous permettre d’affirmer que cette coupe est irresponsable ; nous la qualifions pour le moins d’incohérente. Par ailleurs, un certain nombre d’amendements sont ou seront proposés par les commissaires socialistes. Il y en a d’autres, comme je le laisse entendre dans mon rapport de minorité. Je vous invite bien entendu à en apprécier la pertinence. M. Josef Zisyadis, rapporteur de minorité : — Au moment de ce débat d’entrée en matière sur le budget 2001, permettez-moi tout d’abord de remercier le président de la Commission des finances. En effet, j’ai l’impression que sa tâche n’a pas été vraiment facile cette année, au moment de l’examen de ce budget. Par contre, il est difficile d’accorder une bonne note au projet du Conseil d’Etat, non seulement à cause du travail supplémentaire qu’il a occasionné à la Commission des finances — c’est secondaire — mais parce que nous avons vite compris que le budget 2001 était fait de bric et de broc, d’imprécisions, de changements de dernière minute, d’amendements en catastrophe, d’absence de vérification des bases légales… bref, nous en ressortons avec le sentiment d’un gouvernement incapable de coordination, de suivi et, surtout, de lignes directrices fortes. Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement : nous sommes à moins de 15 mois des élections cantonales et ce Conseil d’Etat n’a toujours par de programme de législature ! — un petit conseil d’ami toutefois, d’un tout petit député local, à l’égard du gouvernement serait de lui dire de ne pas chercher à écrire maintenant ce programme de législature : c’est trop tard. Le budget 2001 est un patchwork, un conglomérat de mesures antisociales et, aussi, de chasses gardées politiques qui apparaissent à nouveau. Les chefs de départements ont saupoudré quelques embellies par-ci, par-là, d’abord parce que ce sont sept petits roitelets, et plus que jamais avec le redémarrage économique. En effet, puisqu’il n’y a pas de priorités politiques, on voit revenir les anciennes habitudes ; l’étau se desserre, c’est si normal après tant d’années 5610 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

de « ceinture serrée » ! On se remet donc dans les anciennes ornières, on continue une politique de casse du service public ciblée sur certains secteurs de l’Etat de Vaud, en particulier sur la formation professionnelle — M. le député Salvi vient d’en parler — et l’enseignement ; quant à l’assurance maladie, nous y reviendrons. La Table ronde est loin. Ce processus novateur ne fait d’ailleurs même pas l’objet d’un bilan tellement il est mort-né, et dans les faits et dans les esprits. Du point de vue budgétaire, les reports, les annulations dues à l’absence de cadre légal, les surestimations financières et l’absence de toute recherche effective de substitution sont les marques essentielles d’un processus que le POP a critiqué dès le début. Nos critiques, certes, étaient politiques et je n’y reviendrai pas, mais elles étaient aussi financières. Nous avions raison avant l’heure en la matière : les résultats en termes d’économies sont d’une maigreur effarante malgré la débauche de moyens médiatiques et financiers investis dans cette affaire. Le résultat est là, il faut le reconnaître, c’est en définitive au Grand Conseil d’en a décider, il l’a fait et c’est tant mieux ; c’est là que les choses se sont discutées, c’est là que s’est décidée la loi d’impôt et non dans un cadre sans base légale. Le principal objectif visé par le Conseil d’Etat reste bien de redimensionner l’action publique en privatisant des prestations publiques, comme avec l’informatique cantonale, ou en semi-privatisant comme avec l’ECA. Dans le même temps, les contrats de prestations prennent une ampleur non maîtrisée ; ils sont d’ailleurs un élément essentiel de la marche vers la privatisation de secteurs étatiques décisifs pour la vie de la population. A terme, ce processus conduira les élus du peuple que nous sommes encore à être dépossédés de l’essentiel de leurs prérogatives de contrôle budgétaire sous couvert de la nouvelle idéologie, la fameuse NPN, new public management. J’ai trouvé assez extraordinaire que notre Commission des finances se soit alarmée de la situation du Service de la formation professionnelle ; c’est quand même bien elle qui a accepté le crédit supplémentaire sur les contrats de prestations et elle s’alarme du « petchi » qu’elle découvre faute d’indicateurs de suivi possibles dans ce secteur. Eh bien, désormais, tout ira dans cette direction ; demain, certains d’entre nous se repentiront d’avoir mis le doigt dans cet engrenage de la destruction de la puissance publique et vous verrez qu’il en coûtera beaucoup plus cher pour les générations futures. Le POP continue à exiger d’un gouvernement qui entend diriger un canton que les démarches d’économies, de restructuration et de rationalisation entreprises soient évaluées en termes de coûts sociaux et de retombées économiques. C’est dans cette perspective que nous nous prononçons clairement pour un arrêt définitif de toute la démarche transversale Orchidée II, encore en cours de finition. Nous sommes persuadés que cette démarche d’économies gémissante Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5611

a non seulement des conséquences sociales, mais apporte de la surcharge administrative en rapports, contre-rapports, expertises les plus diverses entre services qui se renvoient la balle sans aucun résultat concret si ce n’est des résultats bureaucratiques surréalistes, comme, par exemple, à la formation professionnelle — nous verrons dans le détail comment les coupes s’y sont faites. Le POP, une fois n’est pas coutume, entrera en matière sur ce projet de budget 2001, pas de gaieté de cœur, mais pour tenter de l’améliorer et de vous convaincre, pas à pas, que ce projet atteint des limites de démantèlement et d’économies qu’il faut avoir le courage de stopper. Certains points nous tiennent à cœur et nous le redirons : c’est l’assurance maladie, la formation professionnelle, l’arrêt définitif d’Orchidée II après maintenant plusieurs années de mise en œuvre, l’annulation de l’augmentation de la taxe auto et le maintien du montant de 10 millions d’indexation, mais dans un fonds « pénibilité ». En comparant le budget 2000 et le projet de budget 2001, s’il n’y avait pas eu de changement de méthode comptable entre-temps, ce dernier serait à hauteur de 125 millions de déficit, soit 258 millions, ou 67%, d’amélioration par rapport au budget 2000. C’est considérable. En effet, nous devons prendre en compte l’arrivée dans ce budget, comme par hasard cette année, des 37 millions de risques sur débiteurs fiscaux et d’au moins 36,2 millions de report de charges de la Confédération sur le canton ; soit au total, 73 millions qui présenteraient en fait un déficit cantonal de 125,8 millions : cela, c’est la réalité du projet de budget actuel et non les chiffres que nous allons discuter et qui, bien évidemment, sont corrects, mais ne correspondent pas à l’effort important qui a été effectué par l’ensemble du service public. Evidemment, cette amélioration très sensible due à la reprise économique aurait pu permettre au gouvernement de présenter des priorités économiques et sociales, notamment en termes de réallocations massives et rapides de ressources pour le service public. Le Conseil d’Etat ne le fera pas, ce n’est pas dans son idéologie ; il préfère surfer sur la reprise, poursuivre dans l’austérité sans remettre en question son dogme de la recherche du déficit zéro, puisque, le petit équilibre — n’en parlons plus — sera largement dépassé dans le cadre de ce budget 2001. Et lorsqu’il aura atteint cet objectif, il retombera dans les ornières traditionnelles, celles de la non-maîtrise du budget du fait des pesanteurs bureaucratiques ; d’ailleurs, lorsqu’on regarde bien dans les départements, on ressent qu’il est déjà sur cette voie. Le projet de budget 2001 est caractérisé par la poursuite d’une politique restrictive en matière d’assurance maladie — nous venons d’avoir un débat là- dessus — mais je tiens pour essentiel le fait que le gouvernement et la Commission des finances ont accepté la pleine utilisation de l’enveloppe. La 5612 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

question qui se pose est de savoir si ce ne sont là que mots creux ou s’il s’agit d’une réalité. Lorsque nous disions, en 1999, qu’il n’y avait pas de problème de finances publiques mais un problème de répartition de la richesse sociale, là encore nous avions raison avant l’heure. La reprise économique va maintenant repousser aux calendes grecques la redistribution sociale puisqu’un parti gouvernemental — et non des moindres —, avec deux représentants au gouvernement, a désormais des velléités de creuser l’écart entre les plus riches et les plus pauvres de la société avec le dépôt de l’initiative sur les successions. C’est pourquoi le POP et gauche en mouvement exigent une politique fiscale qui taxe la fraude et les privilèges ; une politique fiscale faite de justice sociale qui taxe les grandes fortunes qui continuent à proliférer dans le canton. Une politique pour plus de justice et de solidarité entre les communes permettra, soit dit en passant, de mettre le bâton dans la fourmilière de la jungle des disparités fiscales pour le plus grand bien de la population. Je terminerai cette intervention en disant que le budget est à l’image de ce gouvernement finissant et que le gouvernement est à l’image de la contribution de solidarité qui a été instituée il y a quelques années pour les employés de la fonction publique. Les membres du Conseil d’Etat ont dû s’acquitter de cette contribution, n’osant tout de même pas y échapper. Aujourd’hui qu’elle est supprimée, ils se dépêchent d’en profiter eux aussi, comme de simples fonctionnaires… ô, ce ne sont pas ces quelques mille francs ridicules par tête de pipe qui sont gravissimes pour le budget de l’Etat, mais ils sont comme le miroir de ce que les membres du gouvernement ne seront jamais à l’égard du canton : ils ne seront pas des magistrats avec une vision pour leur canton. Ce Conseil d’Etat que nous supportons n’est qu’une addition de plans de carrière et non un gouvernement qui aurait une vision économique et sociale pour la population ; son projet de budget est la triste conséquence d’une telle attitude. Il nous reste à le corriger ; c’est à cela que nous nous emploierons, POP et gauche en mouvement, ces prochains jours en déposant les différents amendements qui ont déjà été portés à votre connaissance. Nous vous invitons à entrer en matière, puis à adopter les amendements que nous vous proposerons. M. Eric Golaz : — Après cet exercice oratoire, j’aimerais vous donner la vision du groupe radical quant à ce projet de budget 2001. Les éléments à prendre en considération sont multiples. Ce que nous pouvons relever, c’est une augmentation notable des ressources, un peu moins notable heureusement des charges, et une augmentation des intérêts débiteurs — cela, c’est plus ennuyeux. A partir de là, je tiens à insister sur un point, à savoir le fait que pour les radicaux, s’il reste une priorité gouvernementale, eh bien, c’est Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5613

celle du redressement des finances, redressement qui implique une action de tous les jours consistant à ne pas faire de propositions de baisse d’impôt ni davantage de hausse des charges. Aujourd’hui, le projet de budget qui nous est présenté est pour nous celui du possible ; c’est celui qui nous permettra d’atteindre enfin le petit équilibre et, là, je me tourne vers M. Zisyadis pour lui rappeler que ce petit équilibre est toujours un petit déséquilibre. Nous ne nous autofinançons toujours pas et nous avons une dette considérable qui, avec ses 300 millions d’intérêts annuels, grève le budget global de manière tout à fait gênante dès lors que ledit montant représente des budgets de départements entiers. Le but est d’atteindre l’équilibre ; nous osons penser qu’il est désormais en vue et nous attendons de la part du Conseil d’Etat la planification financière annoncée pour l’année prochaine. Dans cette perspective, je puis dire que l’entier du groupe radical entrera en matière et votera le budget. J’aimerais maintenant en venir aux propos du rapporteur de minorité. Tout d’abord, M. Salvi, au nom du groupe socialiste, a longuement parlé de la formation professionnelle. J’aimerais ajouter que les radicaux ont toujours été attentifs à cette question et qu’ils y sont particulièrement sensibles ; leur opinion au sujet de la coupe proposée n’est pas faite de manière définitive, nous attendons encore des explications complémentaires du Conseil d’Etat et je crois savoir que des réunions ont eu lieu avec les responsables des services concernés, il y a encore peu. Nous en attendons les résultats tout en notant que ces services connaissent des problèmes particuliers de gestion et, dès lors que ces problèmes ne seraient pas éclaircis, nous nous verrons contraints de prendre des décisions d’ores et déjà formulées par la Commission des finances. S’agissant de M. Zisyadis, nous avons entendu la diatribe antigouvernementale attendue ; pour cette année, je m’épargnerai le coup de sang que vous avez déjà eu l’occasion de partager avec moi, je noterai tout de même que, s’agissant des chiffres, le déficit est bien de 190 millions et non de 125 millions, monsieur Zisyadis. Alors, vous avez raison lorsque vous dites que si l’on en restait aux mesures de calcul des années précédentes, nous en serions à 125 millions, mais il faut tout de même tenir compte des reports de charges de la Confédération et ce serait vraiment tromper et le monde et les citoyens que de dire qu’il n’est pas question de prendre en compte ces charges dont nous sommes redevables. S’agissant des 37 millions de risques sur débiteurs, j’ai envie de vous dire qu’il était temps que nous tenions compte de cet élément et que, dans les faits, ces 37 millions, il eût fallu les ajouter aux déficits antérieurs. Pour le reste, si vous me permettez un mot, une pique, monsieur Zisyadis, j’ai envie de vous dire que votre rapport manque singulièrement de souffle, que vos amendements se raccrochent soit à l’actualité soit à des vieilleries, telle cette 5614 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

idée de demander une plus grande participation financière à l’ECA ; ce doit être la troisième ou la quatrième année que vous venez présentez cette idée dans cet hémicycle et, pour la troisième ou quatrième fois, nous la refuserons parce qu’elle est tout simplement anticonstitutionnelle. Je vous propose d’entrer en matière et de voter le budget. M. Roland Dapples : — Gouverner, c’est l’art du possible et ce nouveau budget de transition vers un assainissement des finances cantonales illustre bien l’adage. Par les temps qui courent, l’Etat a des missions fort coûteuses à remplir. Ses responsabilités, liées en particulier à la démographie scolaire, au vieillissement de la population et aux effets induits par le chômage engendrent des charges auxquelles l’Etat ne peut se soustraire. Ainsi, l’assiette des diverses aides, subventions et prises en charge n’est pas diminuée ou péjorée, au contraire, ces dépenses sont maîtrisées et mieux ciblées. J’ai trois remarques positives et trois autres négatives à formuler concernant ce budget. Le premier aspect positif est que l’on atteint le fameux petit équilibre, qu’il ne sera plus nécessaire, et c’est heureux, d’emprunter pour couvrir le fonctionnement de notre ménage. Autre aspect dynamique : la possibilité de dégager 200 millions pour les investissements. Le deuxième aspect positif est de répondre aux priorités dans les trois domaines de responsabilités de l’Etat que sont les besoins toujours plus élevés de la santé, les mesures d’aide sociale et la formation. Preuve en est les nouveaux postes créés — 320 pour l’enseignement, 103 pour la santé, 32 pour la sécurité dont 14 pour le secteur pénitentiaire et d’autres. Enfin, le troisième aspect positif est la mise en œuvre d’EtaCom ; les choses se mettent tranquillement en place, mais EtaCom devrait permettre d’accélérer les choix nécessaires que nous devons faire par rapport aux missions de l’Etat, aux prestations et mesures que nous voulons exclure ou, au contraire, maintenir selon des priorités clairement définies. Les trois aspects négatifs sont les suivants : le déficit place toujours notre Pays de Vaud en lanterne rouge de ce pays — manquerait-on de volonté et de rigueur ? ! ! ! La dette élevée qui est maintenue, dont les intérêts resteront une charge importante ces prochaines années, nos enfants — j’en ai aussi — n’en ont pas réellement envie ! Les mesures d’économies ne sont pas toujours appliquées partout et l’expression des besoins n’est pas forcément raisonnable — nous y reviendrons au cours des débats. Le projet de budget 2001 a été peaufiné dans la mesure où l’on définit avec plus de sécurité les recettes attendues, où l’on tient compte des 37 millions de risques de débiteurs. La démarche liée à l’établissement du budget doit cependant encore évoluer Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5615

dans le sens d’une remise en question des tâches et missions de l’Etat, comme je viens de le dire. Pour ces différentes raisons l’UDC entrera en matière et suivra les amendements proposés par la commission. Par contre, nous n’accepterons pas des propositions éventuelles contribuant à péjorer le budget présenté. Je vous invite à entrer en matière. M. Jean Schmutz : — Contrairement à d’autres budgets qui l’ont précédé, le projet de budget 2001 ne saurait être, même aux yeux des socialistes, considéré comme un budget d’austérité. Il consacre la fin des contributions de solidarité demandées au personnel et il admet une compensation du renchérissement. A ce propos, il y a lieu de noter la rapidité de réaction du Conseil d’Etat ; parfois on le critique pour sa lenteur, là, étonnamment, il réagit avec une rapidité extraordinaire et adapte la compensation au nouveau taux de renchérissement publié par Berne sans se poser aucune question quant à la finalité de l’économie ainsi réalisée, soit en faveur des fonctionnaires concernés, soit en faveur d’une réallocation à définir. Autre constat : nous atteignons l’équilibre du compte de fonctionnement, ce qui est conforme aux prévisions budgétaires des socialistes ces dernières années. On ne peut cependant considérer que le budget proposé est satisfaisant, ceci pour les raisons suivantes. Ce qui frappe, c’est le fait que le budget est un budget que je qualifierai de chasse-neige, bien que l’hiver ne soit pas tout à fait commencé ! Chasse-neige parce qu’il avance, imperturbable, laissant sur les bords de la route sans vraiment les affronter des problèmes, des crédits, qui devront être attribués en 2001. Deux exemples : les conditions de travail du personnel du secteur subventionné, notamment, qui devront être adaptées, sans parler du seul personnel des EMS et de ses conséquences financières ou encore le problème des différentes approches sur la pénibilité du travail. Est-ce que j’ose encore insister sur la cible d’économies prévue par le Conseil d’Etat au chapitre de la formation professionnelle ? Imaginer que l’on peut, sans beaucoup de réflexion, retrancher 6 millions des efforts entrepris dans le domaine de la formation des apprentis nous paraît grave et dommageable. A l’heure où l’ensemble des responsables politiques, que ce soient ceux de la Confédération ou des responsables cantonaux, insistent sur la responsabilité de l’Etat dans le domaine de la compétence professionnelle et sur le poids de celle-ci dans l’économie, le Conseil d’Etat vaudois, lui, n’a que le souci de poursuivre les yeux fermés un programme d’économies ; c’est grave et nous combattrons cette mesure avec opiniâtreté. Un mot sur la Table ronde, ses recettes, ses économies. Au niveau des économies recensées, le total s’élève, selon l’exposé des motifs, à 57,2 millions 5616 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

de francs et résulte, pour sa plus grande part, de mesures d’économies patiemment appliquées ; il faut cependant constater la disparition de l’augmentation des impôts qui devait produire 66 millions de recettes supplémentaires. Et certains osent encore parler d’accord, voire d’équilibre des économies et des recettes nouvelles, sans évoquer les modifications fiscales dont nous avons suffisamment débattu hier ni des futurs cadeaux fiscaux promis au titre de l’impôt de succession par les chantres libéraux. Dans son rapport, le Conseil d’Etat constate lui-même qu’il se trouve confronté à un déséquilibre entre les besoins exprimés par la population vaudoise et les moyens financiers dont il dispose. Dans tous les cas, le groupe socialiste refuse toute adhésion inconditionnelle à un équilibre budgétisé qui consacre des restrictions relatives aux recettes introduites par la nouvelle loi fiscale. Le rapport de minorité présenté par Pierre Salvi mentionne la liste des amendements que le groupe socialiste présentera. Nous entrerons en matière, mais nous serons attentifs à ces amendements. Notre décision concernant le budget 2001 dépendra fortement de leur appréciation par le Grand Conseil. Mme Jaqueline Bottlang-Pittet : — « Lorsque l’on prive une commune de moyens, elle ne saurait ensuite garantir une politique sociale. » Si ces mots faisaient partie du débat d’hier à propos des conséquences possibles pouvant résulter de l’application du taux unique sur les communes, ils peuvent être repris pour le compte de l’Etat tant il est vrai qu’un Etat endetté ne saurait être un Etat social. Si, aujourd’hui enfin, nous sommes face à un budget atteignant le petit équilibre, à savoir que l’emprunt programmé de quelque 200 millions souscrit pour l’année 2001 couvrira les investissements et non plus le ménage courant de l’Etat, force est de constater que l’embellie de ce résultat en regard du budget des années passées ressort, certes, d’une gestion rigoureuse, mais profite avantageusement de la reprise économique, synonyme de nouvelles rentrées fiscales. Toutes les pistes de pression budgétaire sur les prestations et sur les prestataires ont été explorées et utilisées en quelque huit ans de disette. Mais nous pensons qu’il faut savoir jusqu’où on ne peut aller plus loin en matière de restrictions. Ce budget, par la création d’un certain nombre d’équivalents plein temps dans l’Administration, postes dûment contrôlés par la Commission des finances, répond à notre préoccupation. Notre attention demeurera cependant aiguisée quant aux mesures prises donnant suite aux différents rapports de pénibilité. En conclusion, les députés démocrates chrétiens entreront en matière, voteront les amendements techniques de la Commission des finances et accepteront ce Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5617

budget 2001 avec un déficit projeté de moins de 200 millions, tout en gardant en mémoire que cette décision ne permet pas d’entrevoir le commencement du remboursement de notre dette, obligation que nous transmettons toujours aux générations futures, et que l’objectif reste au moins l’équilibre d’un budget de l’Etat de Vaud. M. Dominique Kohli : — Franchement, ce budget 2001 me gêne… (ahhhh…) un peu… (ohhhh…) au risque d’être pédant comme Pantagruel qui, à l’époque, avait été très heureux de la naissance de son fils, Gargantua, mais très triste parce que la maman était morte en couche. Il en va ainsi du projet qui nous est soumis. D’un côté, les libéraux saluent plusieurs éléments très positifs. Pour la première fois depuis longtemps, notre budget prévoit un déficit en deça du petit équilibre ; nous pouvons ainsi financer notre ménage courant et c’est tant mieux. Parallèlement, des efforts très importants ont été faits et certains arbitrages douloureux ont été opérés pour atteindre ce résultat. Troisièmement, une économie plus vigoureuse et un tissu économique vaudois plus actif et prospère sont reflétés par ce projet de budget. Le rapport du Conseil d’Etat relève aussi que la quote-part de l’Etat dans l’économie, cette quote-part qui nous préoccupe énormément car elle a vu une augmentation significative au cours des dernières années, cette quote-part, dans le PIB vaudois, a tendance à diminuer. Toutefois, ces motifs de satisfaction ne sauraient suffire et on ne peut balayer d’un revers de main tout ce qui, dans ce projet de budget, démontre les problèmes non résolus, les insuffisances récurrentes, les tendances inquiétantes et les perspectives inacceptables. Ainsi nous inquiète au plus haut point le fait que la totalité de l’amélioration de ce budget repose sur une augmentation des recettes fiscales ; nous inquiète aussi le fait que l’endettement du canton continue à croître et, cela, dans une période où les taux d’intérêts recommencent à augmenter. Quant aux dépenses liées au personnel et à la masse salariale, elles explosent littéralement. Dès lors, fallait-il, en se voilant la face sur le maintien d’un déficit inacceptable et d’un endettement restant intouché, appliquer purement, simplement et mécaniquement un statut de la fonction publique désormais obsolète ? Nous déplorons par ailleurs certaines pratiques budgétaires inadmissibles, en particulier au Département de la formation et de la jeunesse, pratiques sur lesquelles nous reviendrons au cours de l’examen du projet par département. Et, avec certains, nous regrettons d’ores et déjà des coupes malencontreuses qu’il faudra annuler et compenser — Mme Rey y reviendra. Nous regrettons par ailleurs des manipulations opérées en dernière minute pour majorer une fois encore les recettes fiscales et, par là, autoriser de nouvelles dépenses. Au final, 5618 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

le canton de Vaud, dernier de classe, le reste et semble se complaire dans cette médiocrité, résultat de mauvaises décisions prises et de bonnes décisions non prises. Les perspectives que, dans un effort pédagogique un peu contre- productif, car non accompagné des choix et des renoncements à opérer, le Conseil d’Etat laisse entrevoir pour les années à venir sont à ce point catastrophiques qu’elles devraient imposer sur l’heure un sursaut de redressement et d’austérité nationale. Nous en sommes loin. Bien au contraire, et pour ne prendre qu’un seul exemple, le futur statut de la fonction publique va reporter sur le parapublic une spectaculaire relance des dépenses. En introduction, je vous ai fait part de ma gêne face à ce projet de budget ; je relève qu’il en va de même pour la Commission des finances qui, avec deux rapports de minorité et un record olympique d’abstentions, manifeste et démontre un trouble profond que le magicien Broulis n’aura, cette fois-ci, pas réussi à dissiper. (Exclamations !) Seules les réponses claires apportées aux questions posées, seul le refus sec et sonnant de tout amendement péjorant un chiffre déjà inadmissible du déficit cantonal, seules les déclarations et engagements forts du Conseil d’Etat quant à la mise en place de ce budget et la planification financière des années à venir, seuls ces éléments conduiront le groupe libéral à franchir le court espace qui sépare l’abstention, aujourd’hui dominante dans notre groupe, de l’acceptation. M. Daniel Brélaz : — Mon exposé aura deux volets : celui de rapporteur du groupe des Verts, ensuite de quoi je continuerai avec les considérations de la Commission du système d’information. En ce qui concerne l’avis du groupe des Verts, nous prenons acte, avec toutes les réserves déjà faites sur certaines coupes, de l’amélioration assez considérable de la situation financière présentée. On peut dire, certes, concernant les 37 millions de réserve — dont on sait pour toutes sortes de raisons qu’elles sont déjà quasiment engagées aujourd’hui vu le contenu d’un certain nombre d’armoires des diverses commissions d’impôt du canton — qu’il s’agit de ce qu’il y aura de plus en tant qu’écart entre le budget et les comptes. Ce qui signifie que, probablement, la marge d’amélioration par rapport aux comptes, vu les précautions prises, est plus grande que d’habitude. Ces éléments-là doivent également peser lors des discussions de détail sur certains points déjà évoqués précédemment. Nous prenons surtout acte, et cette fois de manière beaucoup moins positive, du fait que l’on n’a pas vu apparaître les recettes de substitution au sens de la Table ronde. Le Grand Conseil et ses ailes que nous venons d’entendre, les plus « rogneuses » à l’égard du Conseil d’Etat, ont certes une lourde responsabilité concernant la part fiscale de l’exercice ; néanmoins, d’autres pistes auraient été Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5619

possibles et pu être définies, mais, pour toutes sortes de raisons, c’est un pas en avant, deux pas en arrière et cela n’est pas acceptable. Pour cette simple raison nous soutiendrons l’amendement que M. Zisyadis a évoqué concernant l’ECA ; c’est, malgré toutes les arguties juridiques invoquées, une piste possible. Il y en a d’autres et nous n’avons rien contre le fait que ce soient d’autres mesures de substitution qui entrent en vigueur, mais il est indispensable de faire quelque chose dans ce domaine. Pour des raisons symétriques, nous ne soutiendrons pas, bien sûr, l’amendement consistant à refuser l’indexation des taxes automobiles ; sinon, nous entrerions dans une incohérence aussi grande que celle que je viens d’évoquer. En ce qui concerne clairement les différents aspects de ce budget, notre groupe est quelque peu partagé, non pas sur l’opportunité de fournir les pleins moyens nécessaires aux écoles professionnelles, mais sur la méthodologie. Certains souhaiteraient avoir un rapport explicite, une validation explicite des économies, puis un crédit supplémentaire très rapide au début de l’année pour restaurer les montants, d’autres souhaiteraient les restaurer directement au budget ; on verra ce que l’avenir nous réserve en matière de décision sur cette problématique. Le groupe des Verts, comme d’autres groupes politiques, prendra bien sûr sa décision finale — puisque nous en sommes au jeu usuel des marchands de tapis, en tout cas pour ce que je viens d’entendre — en fonction des votes sur un certain nombre d’amendements qui lui tiennent plus à cœur que d’autres. En ce qui concerne le rapport de la Commission du système d’information, nous avons, quant à nous — puisque nous sommes encore la seule commission en la matière — continué à essayer de tenir compte des objectifs fixés par la Table ronde. Ce qui signifie que nous avons essayé d’obtenir le budget-cadre y compris les investissements de 82 millions qui avaient été chiffrés à l’époque ; nous n’avons bien sûr pas pris que cette seule considération en compte et si cela s’était avéré impossible, nous aurions peut-être renoncé. Néanmoins, avec les différents amendements qui vous sont proposés, nous arrivons entre 81,7 et 81,8 millions, ce qui laisse peut-être même une infime marge de sécurité. En ce qui concerne les différents amendements, vous recevrez d’ici mardi prochain une liste corrective sur un point : au Département des finances, notre amendement devrait être cité sous deux rubriques et nous partirons du principe, comme cet amendement est demandé avec l’agrément du chef du département, que sans réaction contraire, c’est l’amendement correctif, avec les mêmes montants globaux, qui sera validé. En ce qui concerne donc les différents amendements, il y a incontestablement quelque évolution par rapport à l’état du dossier du Département de l’économie, à l’époque où nous avons pu le traiter, cela sur un point, mais nous y reviendrons dans la discussion par département 5620 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

afin que vous puissiez apprécier en toute clarté et conscience le vote que vous ferez à ce moment-là. Mme Eliane Rey : — On peut dire que le budget qui nous est proposé est en demi-teinte : un budget de transition entre le passé et l’avenir. Le passé, parce que pèsent encore sur ce budget des charges d’intérêts extrêmement lourdes, dues à la progression des taux d’intérêts à court terme, mais aussi à l’accroissement de la dette. Par contre, c’est un budget dans lequel on trouve les premiers fruits de la croissance avec une augmentation très importante des impôts, à hauteur de 380 millions ; c’est donc un budget qui préfigure des tendances d’avenir avec un certain accroissement des charges dues à l’enseignement et à la santé. Mais il n’y a pas de quoi pavoiser puisqu’on aboutit à un déficit de 188 millions de francs, avec, certes, pour la première fois depuis dix ans, une marge d’autofinancement, mais une marge très faible et qui nous place, hélas, en queue de tous les cantons suisses. En outre, la dette progresse de plus de 110 millions pour atteindre 6,8 milliards et les projections pour les années qui viennent ne sont guère favorables. Il peut être intéressant ici de dessiner en quelques traits les caractéristiques et les variations de ce projet de budget par rapport au budget 2000. Ce que l’on peut dire, c’est que l’on a 420 millions de recettes supplémentaires, avec 380 millions de recettes d’impôt en plus. Mais, à l’arrivée, on n’a qu’une amélioration de 220 millions par rapport au budget 2000 ; pourquoi ? Eh bien, en raison d’une augmentation — toujours le même problème — des charges de plus de 200 millions et il est intéressant de voir quelles sont les augmentations essentielles entre le budget 2000 et le projet de budget 2001. Il y a tout d’abord une augmentation extrêmement importante de charges de personnel, à hauteur de 83 millions, due à la pleine application, pour la première fois, du statut de la fonction publique avec l’indexation qui vient d’être révisée à 1,33% . Il y a aussi un grand nombre de postes nouveaux dans l’enseignement — 323 — et un certain nombre de postes administratifs. Il y a d’autre part une augmentation significative et préoccupante des intérêts passifs — 45 millions — due à une augmentation de la charge des intérêts à court terme et de la dette. Il y a encore des subventions supplémentaires à hauteur de 55 millions allouées à l’hospitalisation d’intérêt public et à la chaîne des urgences, de même qu’à des subventions pour l’enseignement spécialisé. Et puis, il y a une augmentation de la participation cantonale à l’AVS/AI à hauteur de 14 millions. Il convient également de relever une diminution de charges de 30 millions due à une diminution des dépenses liées à l’aide sociale vaudoise et au RMR. Par ailleurs, il n’est pas inintéressant de regarder ce budget sous l’angle des domaines d’activité. En effet, on voit que, dans le domaine de la santé, les subventions progressent de 8% — dans le social de 9% — et que le budget des charges du Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5621

Département de la formation et de la jeunesse progresse de 7,8% avec une augmentation des charges salariales par élève. Ces chiffres montrent l’effort important que fait l’Etat dans ces domaines-là et sur lesquels on ne peut pas passer comme chat sur braise, à l’instar de M. Zisyadis, chantre de la distribution d’une manne que l’on n’a malheureusement pas. Il est facile de vouloir donner de l’argent et ensuite de constater que la dette progresse, que les charges d’intérêts s’alourdissent pour finalement représenter un montant supérieur au budget de l’Université de Lausanne. Cela me paraît être une attitude irresponsable. Pour ma part, c’est sous l’angle de vue du Département de la formation et de la jeunesse que j’ai analysé ce budget et j’ai un certain nombre de choses à dire, mais j’y reviendrai au cours de la discussion par département. Cependant, ce que j’ai vu me conduit à penser qu’il convient de revoir toute la procédure budgétaire ; des instruments de pilotage financier et de contrôle manquent crûment et il est notamment grand temps que les contrôleurs de gestion deviennent pleinement opérationnels. D’autre part, la procédure budgétaire doit s’inscrire dans la durée, dans une planification financière qui nous permette de voir un peu plus loin que l’année dont on s’occupe. Enfin, on attend bien entendu, pour le printemps de l’année prochaine, le projet central des priorités de l’Etat, projet fondé sur un catalogue de missions et qui a été établi par les services il y a trois ans déjà ! Cela devrait permettre au budget de naviguer avec une véritable direction politique et de ne pas être ce qu’il est actuellement, des additions ou des soustractions. Pour l’heure, je vous invite à voter l’entrée en matière. Mais au final, je ne vous inviterai pas à voter ce budget, car j’estime que l’on doit absolument faire mieux. Il s’agit de trouver de meilleurs équilibres. D’autres réussitent ; pourquoi pas nous, Vaudois ? M. Josef Zisyadis, rapporteur de minorité : — Quelques remarques par rapport au différentes prises de position qui viennent d’être exprimées. Tout d’abord, M. Golaz trouve que le rapport de minorité du POP manque de souffle. J’aimerais vous dire, monsieur Golaz, que je n’avais pas l’intention de vous ébouriffer, j’ai cependant constaté que vous aviez bien pris note d’un élément, à notre avis essentiel, à savoir que nous ne demandons pas la correction du budget à 125 millions — il est autour des 190. Si nous en avons parlé dans le rapport de minorité, c’est parce que nous voulions insister sur le fait qu’en un rien de temps, soit en moins d’une année, on est capable de présenter un budget présentant une amélioration de 258 millions et que, à notre sens, nous sommes en train de faire une marche forcée vers le déficit zéro. Cela alors même que, pour la communauté cantonale, pour un certain nombre de 5622 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

nécessités sociales, des correctifs peuvent être apportés — nous avons parlé de la formation professionnelle et de l’assurance maladie — car il y a encore des nécessités sociales importantes. C’est sur cet aspect-là que nous voulions insister. Quant à M. Kohli, je dirais très franchement que j’ai été assez surpris de sa prise de position. Parler de médiocrité du budget, de nécessité de redressement national… — j’imagine qu’il a voulu dire cantonal —, enfin, monsieur Kohli, vous êtes au gouvernement, vous êtes membre d’un des partis les plus influents de ce gouvernement, alors que ne faites-vous cette politique-là et que ne la présentez-vous au niveau du parti libéral ? C’est vous-mêmes qui avez déposé une initiative sur les successions qui fera perdre à ce canton 50 millions et vous êtes en train de nous dire aujourd’hui que la situation est difficile… mais vous êtes les arroseurs arrosés ! M. Pascal Broulis, rapporteur général : — Quelques remarques sur les différentes interventions qui viennent d’avoir lieu. Tout d’abord, s’agissant des préoccupations du parti socialiste et du rapport de minorité, la Commission des finances est sensible à la formation professionnelle. Toutefois, aujourd’hui, elle n’a pas la capacité de savoir quel montant il faut lui accorder pour qu’elle puisse assumer sa pleine missions ; donc, 5 millions, 6 millions, ce n’est pas la question ; nous sommes sensible au problème, nous aurons un débat lorsque nous discuterons cette unité budgétaire et il est probable qu’il y ait correction. Au-delà, lorsque j’écoute les interventions des représentants du parti libéral et de M. Kohli, je prends acte qu’ils sont prêts à retirer leur initiative (rumeur) puisque le redressenement public n’est pas atteint ; le petit équilibre l’est, c’est une chose, mais perdre 50 millions… c’est une somme considérable ! J’en prends acte et, ce n’est peut-être pas magique, mais je constate que les libéraux vont améliorer aussi, à leur façon, le redressement des finances publiques vaudoises. Pour le reste, les autres interventions confirment que ce projet de budget est bon, qu’il tient compte des grandes missions de l’Etat de Vaud. On constate une croissance des principaux postes et il me paraît que, pour 2001, le gouvernement a respecté ses engagements. La Commission des finances en a pris acte et vous encourage à entrer en matière. M. Dominique Kohli : — Honorables collègues… (rires) je crois malheureusement que le président Broulis m’a mal compris : la seule chose sur laquelle nous sommes prêts à entrer en matière, c’est de passer de l’abstention à l’acceptation du projet de budget par souci de solidarité gouvernementale… (exclamations…), par souci aussi de donner à la politique menée dans ce Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5623

canton pour l’année à venir, un socle solide. Par contre, l’initiative libérale est maintenant lancée, elle appartient au peuple vaudois et nous en débattrons prochainement. (Rires et brouhaha.) M. Charles Favre, conseiller d’Etat : — Merci pour vos interventions concernant l’entrée en matière et les très nombreuses propositions concrètes faites au Conseil d’Etat afin qu’il puisse améliorer encore la situation financière, probablement pas pour le budget de l’année prochaine, mais pour les années à venir. Cela a été dit, il s’agit d’un budget de transition entre une situation économique difficile durant les dix dernières années et, nous l’espérons, une situation économique en véritable amélioration. Cela a été dit par M. Zisyadis, un budget qui montre un très net progrès par rapport aux années précédentes, trop net, semble-t-il, à ses yeux. C’est le résultat de la politique que nous avons conduite ensemble durant ces dernières années, une politique qui, c’est vrai, a nécessité les efforts de chacun, lesquels efforts ont pu être quelquefois difficiles à expliquer, nous en sommes convaincus. Nous avons initié des opérations d’économies à un moment où d’autres avaient déjà commencé trois, quatre ans avant nous, ce qui nécessite aujourd’hui que nous poursuivions peut- être un peu plus longtemps que les autres. Je vous rappelle l’époque où nous parlions de la situation du canton pour les années 2000, 2001, soit dans les années 1994 et 1995 : on parlait alors de déficit de 700 à 800 millions. Si nous n’avons pas atteint de telles sommes, heureusement, c’est bien parce que des démarches ont été faites également dans le domaine de la fiscalité. Evidemment, le Conseil d’Etat aurait souhaité obtenir plus avec la loi d’harmonisation fiscale, à savoir, au lieu de zéro, 30, 40, voire 50 millions. Mais il faut aussi savoir que, dans le cadre de cette loi, le simple le fait de ne pas perdre de l’argent est déjà une réussite puisque la plupart des cantons en ont profité pour diminuer leur fiscalité. Aujourd’hui, nous présentons un budget avec un autofinancement, maigre, c’est vrai, inférieur à 5%, mais avec un déficit qui a quasiment diminué de moitié par rapport à l’année dernière et surtout ce qui est important, une croissance des revenus qui est près de deux fois celle des charges. Or, le problème de ce canton, durant les années 1990 à 1998, était justement que ses charges progressaient de façon nettement plus importante que les revenus. Ainsi donc, nous commençons péniblement et lentement à cueillir, dirais-je, les fruits des politiques que nous avons menées. Mais nous ne sommes en tout cas pas au bout du tunnel. Il faudra essayer de résister à toutes celles et ceux qui pensent que, la situation étant dans l’ensemble meilleure, nous pouvons 5624 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

maintenant essayer d’offrir les prestations que nous n’avons pas pu assumer durant les années difficiles. Lorsque le Conseil d’Etat s’est saisi de ce projet de budget, le déficit se situait à environ 600 millions de francs, soit une nécessité de travailler à la fois sur les charges et à la fois sur les revenus pour le diminuer. Et ce travail, qui a été fait département par département, ligne par ligne, secteur par secteur, notamment dans le secteur informatique — et je tiens ici à remercier tout particulièrement le travail de la Commission du système d’information qui, elle aussi, a essayé de revoir chacune des lignes de dépenses informatiques —, ce travail-là a permis de vous présenter aujourd’hui un budget qui, aux yeux du Conseil d’Etat, est acceptable, sans plus. L’objectif du Conseil d’Etat reste d’atteindre un équilibre des comptes de fonctionnement, équilibre que, si nous avons une certaine sagesse dans ce canton, ― ne renouvelons pas les mauvaises expériences de la haute conjoncture des années huitante ― nous pouvons espérer atteindre d’ici deux à trois ans. Si je prends quelques éléments de ce budget, je vois une croissance des charges de l’ordre de 4% qui se trouve aujourd’hui contenue et cela depuis deux ans environ. Là aussi, un élément particulièrement important : nous avons des revenus fiscaux tout à fait intéressants, supérieurs à la moyenne suisse, mais nous avons des charges qui, elles également, le sont, et nous devons encore travailler sur cet élément. Concernant la quote-part de l’Etat — M. Kohli en a parlé —, le Conseil d’Etat souhaite éviter son augmentation ; cette quote-part est stabilisée pour le budget 2001, c’est là aussi une raison de satisfaction. Et si les charges sont contenues, elles le sont malgré le fait que nous intégrons ici une politique salariale entièrement basée sur notre statut, donc nous renonçons à une contribution de solidarité et nous indexons les salaires de notre personnel. Le Conseil d’Etat prévoyait, initialement, une indexation de 1,4% ; c’était au mois de septembre. Une fois les calculs faits par l’Office fédéral de la statistique, celui-ci nous a dit que ce n’était pas 1,4% mais 1,9%. Immédiatement, et je le dis à M. le député Schmutz, nous avons corrigé notre budget pour passer de 1,4 à 1,9. Lorsque le même Office fédéral de la statistique nous dit que ce n’est pas 1,9 mais 1,3, immédiatement, nous avons passé de 1,9 à 1,3. Le Conseil d’Etat a donc été rapide dans les deux sens, aussi bien lorsque l’indication péjorait son budget que lorsqu’elle l’améliorait. Il me paraît que nous avons agi là dans une totale transparence. En ce qui concerne les différents secteurs de l’Etat, nous aurons à parler de notre politique touchant la formation professionnelle. Si le Conseil d’Etat a décidé d’une coupe de 6 millions dans ce secteur, ce n’est pas à la suite d’une option politique de ne pas lui donner les moyens nécessaires à Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5625

l’accomplissement de sa tâche en 2001, c’est parce qu’il nous était nécessaire de pouvoir, à un moment donné, faire le bilan sur ces moyens et répondre à la question de savoir s’il faut ces 6 millions, s’il en faut 3, s’il en faut plus. Nous voulons des éclaircissements sur ce point et lorsque nous les aurons, nous donnerons les moyens au Service de la formation professionnelle. J’ai eu l’occasion de le dire à plusieurs reprises, ce n’est pas parce que nous parlons de domaines sensibles — que ce soit la santé ou l’enseignement — que nous ne devons pas avoir de la rigueur dans la gestion des deniers de l’Etat. Nous voulons une transparence sur cette gestion et lorsque nous saurons quels moyens sont nécessaires, nous les mettrons à disposition car nous partageons tout à fait les différentes interventions qui ont eu lieu, comme quoi c’est un secteur-clé et qu’il s’agit de le soutenir. Mais il s’agit de le soutenir les yeux ouverts. En ce qui concerne les recettes, il y a une forte croissance puisque nous prévoyons 14% pour les impôts. C’est le reflet de la bonne santé de l’économie vaudoise et nous en sommes extrêmement heureux. Avec les chiffres que nous indiquons au budget, nous estimons avoir analysé correctement la situation économique et avoir correctement tenu compte de son évolution. D’autres cantons ayant un tissu économique différent, par exemple, celui de Genève, ont redémarré beaucoup plus rapidement et peuvent se permettre de prévoir des recettes supplémentaires ; d’autres encore, par exemple celui du Jura ou celui de Fribourg, qui, eux, n’ont pas le même type d’entreprises sur leur territoire auront un redémarrage probablement un peu plus lent. C’est ainsi que nous avons fait nos analyses et nous considérons que nous sommes au plus juste ; bien entendu, l’avenir nous le dira, dans ce secteur-là, c’est particulièrement difficile. Je vous rends simplement attentifs au fait que si nous pouvions être extrêmement optimistes durant les mois d’août et de septembre, il faut reconnaître qu’aujourd’hui ce redémarrage économique se tasse quelque peu, notamment avec l’augmentation du prix du pétrole ; cet élément aura une influence, en particulier sur les intérêts que nous devons payer. En ce qui concerne le budget d’investissement, le Conseil d’Etat, théoriquement, devrait avoir une politique anticyclique, c’est-à-dire qu’il devrait diminuer ses investissements au moment où le secteur privé repart. Nous ne pouvons pas le faire parce que depuis plusieurs années nous sommes au plancher de nos investissements. Nous ne faisons vraiment que le strict nécessaire et faire encore moins ne serait tout simplement pas raisonnable. Nous ne pouvons donc pas appliquer ici une politique anticyclique en diminuant les investissements ; simplement, nous les maintenons à environ 200 millions nets par année. Pour la poursuite des opérations, nous vous présentons un budget et des projections financières qui montrent que, si nous 5626 Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000

continuons la politique menée jusqu’à présent, notre déficit aura tendance à augmenter de par le simple effet démographique, tant au niveau des jeunes que dans la population plus âgée et le déficit se situerait dans les années à venir autour de 400 millions. Le Conseil d’Etat a donc travaillé à une planification financière, c’est-à-dire à une réflexion sur les projections, à la recherche d’idées permettant d’éviter d’atteindre ce déficit-là et nous viendrons, probablement au début du deuxième trimestre de l’année prochaine, avec un projet où nous parlerons en particulier des différentes missions de l’Etat. Nous espérons que nous pourrons alors avoir un vrai débat, pas tellement sur les priorités — tout le monde est d’accord que tout, à peu près, est prioritaire — mais sur les secteurs dans lesquels nous devons faire un effort de désengagement, que nous pourrons analyser ces désengagements et voir s’ils sont acceptables pour la population. Nous comptons sur l’ensemble des forces politiques de ce canton pour véritablement faire passer le message sans quoi nous nous retrouverons rapidement dans une situation encore plus difficile que celle que nous avons connue durant ces dernières années. Voilà quelques considérations sur ce projet de budget, un budget d’espoir bien entendu, mais un budget qui nécessitera encore le travail de tous. Je vous demande de bien vouloir, dès maintenant, reprendre ce budget, entrer en matière, accepter le projet du Conseil d’Etat, bien entendu après discussion concernant les différents départements et les amendements que vous allez proposer. M. Josef Zisyadis, rapporteur de minorité : — Monsieur le conseiller d’Etat, juste deux remarques : vous dites que le Conseil d’Etat a été extrêmement prompt à la détente concernant l’indexation des salaires ; bien, nous en prenons acte. Mais lorsque nous voyons qu’un gouvernement sait depuis le mois de septembre qu’il y aura 21 millions de non-dépenses concernant l’assurance maladie (rumeur…) on se rend compte que, de ce côté-là, la détente est beaucoup moins rapide ! Il y a donc, à mon sens, bien des inégalités de traitement concernant l’établissement du budget 2001. Autre remarque tout à fait anodine, mais tout de même significative, par rapport à la formation professionnelle. Vous annoncez, en gros, que vous fermez le robinet et que, lorsque le service concerné sera dans les difficultés, il viendra pleurnicher et que vous accorderez des crédits à ce moment-clé. Tout d’abord, ce n’est pas vous qui accorderez les crédits ; en effet, si l’on suit votre projet de budget, c’est la Commission des finances, par le biais de crédits supplémentaires approuvés par le Grand Conseil, qui les accordera. Ensuite, réagir de la sorte n’est, de la part d’un gouvernement, ni une méthode ni une façon d’agir responsables vis-à-vis d’un service ; vous devez être capables, me Séance du mercredi après-midi 6 décembre 2000 5627

semble-t-il, de connaître la gestion dudit service et ses besoins en matière de formation professionnelle. Il me paraît donc qu’il y a erreur de parcours à la fois au niveau de la méthode et de l’appréciation. La discussion est close. L’entrée en matière est admise avec 3 abstentions.

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La séance est levée à 16 h 55.

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