Au-Delà Des Images / Speaking Parts, De Atom Egoyan]

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Au-Delà Des Images / Speaking Parts, De Atom Egoyan] Document generated on 09/25/2021 10:05 a.m. 24 images Au-delà des images Speaking parts, de Atom Egoyan Gérard Grugeau Cinéma documentaire Number 46, November–December 1989 URI: https://id.erudit.org/iderudit/24466ac See table of contents Publisher(s) 24/30 I/S ISSN 0707-9389 (print) 1923-5097 (digital) Explore this journal Cite this review Grugeau, G. (1989). Review of [Au-delà des images / Speaking parts, de Atom Egoyan]. 24 images, (46), 4–5. Tous droits réservés © 24 images inc., 1989 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ SPEAKING PARTS DE ATOM EGOYAN 1 > A .mm m iprr 0I j i ¥ AU-DELA DES IMAGES i par Gérard Grugeau Le producteur (David Hemblen) et Lance (Michael McManus). «L'impact des images sur nos comportements.» a séquence d'ouverture de Family mesurant le poids de cette omniprésence force de conviction Egoyan a toujours L Viewing hante encore nos mémoires. vampirique au sein d'une société de plus défendu son statut de cinéaste indépen­ Sur une musique pulsionnelle de Mychael en plus assujettie à la communication dant et les conditions de production de ce Danna, des chariots contenant les pla­ artificielle des écrans cathodiques. dernier film attestent une fois de plus son teaux destinés aux pensionnaires d'un Alors que Family Viewing, par le refus du compromis. hospice de vieillards sont déchargés en biais des différentes générations d'images Raconter un film d'Egoyan n'offre cuisine pour révéler progressivement à (film, vidéo, home movies), renvoyait qu'un intérêt somme toute limité tant la l'arrière-plan Van, le héros du film, dans métaphoriquement à la dynamique proposition fictionnelle à laquelle le spec­ la partie gauche de l'écran et un téléviseur interne d'une famille disloquée en voie de tateur est convié apparaît indissociable allumé dans la partie droite. L'individu et restructuration («meurtre» symbolique du dispositif filmique qui l'engendre. Un l'image, inscrits ici dans un même plan, du père et recentrage de la famille autour dispositif d'une extrême sophistication apparaissaient d'emblée comme le fonde­ de la figure maternelle), Speaking Parts qui, comme dans Family Viewing, ment dialectique de l'univers d'Atom renoue avec ce même métissage des sup­ débouche sur un irrépressible dérègle­ Egoyan. Comme les deux protagonistes ports pour mettre cette fois en scène la ment des images à partir duquel les per­ incontournables d'une lutte à finir dont dépersonnalisation de l'individu à travers sonnages jusque-là figurants de leur pro­ la représentation tiendrait lieu de fiction. l'impact des images sur les comporte­ pre vie parviennent à surmonter momen­ Avec Speaking Parts, Egoyan — cinéaste ments humains et rendre compte de l'im­ tanément leur état névrotique pour se obsessionnel s'il en est — explore plus possible cohabitation des cinémas d'au­ retrouver en prise sur le réel. Voir l'ul­ avant le territoire de l'image, tout en teur et de producteur. On sait avec quelle time séquence du film où Lisa (Arsinée Khanjian) et Lance (Michael Me Manus) se débanalisent et amorcent une timide Clara (Gabrielle Rose) se noie dans la contemplation vidéo de son frère disparu.» réappropriation du désir, sans qu'un cir­ Ï c sç "««, B cuit parasite ne vienne s'interposer entre • I la réalité et l'image. Des figurants — incidemment le titre français de Speaking Parts — tels i - i-I sont les personnages d'Egoyan. Des per­ sonnages sans racines, désespérément en I " quête d'une identité, qui se sont mis en exil de leurs émotions et ne semblent avancer dans l'existence que mus par la seule absorption des nourritures cathodi­ ques: Lisa visionnant ad nauseam les films de Lance dont elle est amoureuse, Clara (Gabrielle Rose) se noyant dans la contemplation de l'image vidéo de son frère disparu, Lance saturé d'images et réceptacle des désirs ambiants. Produits d'une société baignant dans un climat ENTRETIENS ET CRITIQUES Lisa (Arsinée Khanjian) Lance et Lisa d'aliénation généralisée, ces êtres mani­ ble. Comme si l'aseptie des lieux et les de son auteur, le cinéma d'Egoyan semble pulés et souvent antipathiques manipu­ comportements névrotiques qui transpa­ avec ce dernier film comme pris au piège lent à leur tour un entourage qui n'a de raissent à travers les gestes quotidiens ne de cette réalité vendue corps et âme à la cesse de les vider de leur substance. À laissaient au désir aucune chance d'émer­ civilisation de l'image, réalité dont il l'hôtel dirigé par une mère maquerelle ger. entend rendre compte. Loin du creuset qui n'est pas sans rappeler physiquement De ces vies envahies et conditionnées familial de ses précédents films, son uni­ «l'Américaine» de Mauvais sang, on par le pouvoir de l'image, Atom Egoyan vers se désincarné. Et s'il tente non sans exploite sans vergogne l'image que pro­ dresse un constat froid et distancié. La un certain brio de renouer avec «l'exacer- jette les corps androgynes des garçons construction de l'argument filmique de bation du visible» qui constituait l'inté­ d'étage. À l'écran, un producteur sans Speaking Parts repose plus que jamais rêt majeur de Family Viewing, Speaking scrupules (David Hemblen) règne en sur une structure narrative à la logique Parts n'est pas exempt de confusions et de maître absolu sur les esprits en fabriquant implacable qui confine ici à l'extravagan­ lourdeurs démonstratives, quand le film de l'illusion à coups de «talk shows» sen- ce. Curieusement, l'écriture formelle de ne sent pas carrément le procédé. Non par sationnalistes et autres «contes de fée» plus en plus policée du jeune cinéaste volonté du cinéaste d'exploiter un filon suintant la fausse compassion. Quant à tend à perdre en consistance ce qu'elle a ou une formule gagnante — Egoyan est Eddie le propriétaire du club vidéo (Tony gagné en maîtrise de ses éléments consti­ bien trop intègre pour cela — mais Nardi), il emprunte déjà dans l'ombre, tuants. De Next of Kin à Speaking comme si l'univers obsessif qu'il met en par ses activités de vidéaste polyvalent, la Parts, le cinéma de Egoyan semble déri­ scène ne pouvait malgré le choc des diffé­ voie glaciale tracée par le producteur. ver insidieusement vers une sécheresse un rents supports filmiques, se dégager de Dans ces univers parallèles à connota­ peu vaine, tout en continuant de procurer ses points de fixation pour accéder à une tion œdipienne (troublante correspon­ une certaine jouissance intellectuelle et à véritable transcendance. De par l'origina­ dance entre les roucoulements des tourte­ dégager un pouvoir hypnotique indénia­ lité de sa démarche et l'exigence morale relles présentes dans la scène du marché ble, dû en grande partie aux variations qui sous-tend ses projets, Atom Egoyan entre Pierre et sa mère adoptive dans musicales obsessives de Mychael Danna n'en demeure pas moins un cinéaste à Next of Kin et la bande son de Speaking qui viennent combler parfois jusqu'à satu­ suivre attentivement. • Parts où ces mêmes bruits hors-champ ration les vides d'un univers déserté par scandent les cruelles péripéties de la le réel. L'extrême cérébralité qui préside SPEAKING PARTS chambre 106), la sexualité ne trouve à la mise en place des réseaux de significa­ Canada 1989. Ré. et scé. : Atom Egoyan. Ph. : Paul Sarossy. Mus. : Michael Danna. Int. : Michael McMa­ comme terrain d'expression qu'un espace tion et au brouillage des niveaux de la nus, Arsinée Khanjian, Gabrielle Rose, Tony Nardi, dépersonnalisé ou parasité et remis en perception vise bien sûr à servir méthodi­ David Hemblen, Patricia Collins. 92 minutes. scène à distance par une surenchère du quement un propos qui traite en filigrane Couleur. Dist.: Alliance/Vivafilm dispositif voyeuriste. Et, quand les épan- d'une incapacité douloureuse à s'ouvrir chements du cœur viennent par mégarde sur la vie. Mais, d'aucuns y verront une gripper les rouages trop bien huilés de ce certaine complaisance dans l'évocation monde impitoyable, comme justement d'un monde cerné de toutes parts par la dans le cas de l'occupant-e de la chambre mort que seule l'ironie cruelle du cinéaste 106, Thanatos reprend vite ses droits car, arrache aux sables mouvants de la stérilité. au royaume de l'illusion perverse, le bon­ S'il affiche une singulière cohérence heur même d'occasion demeure inaccessi­ dans la démarche thématique et formelle .
Recommended publications
  • Book Reviews – October 2012
    Scope: An Online Journal of Film and Television Studies Issue 24 October 2012 Book Reviews – October 2012 Table of Contents Jacques Rivette By Douglas Morrey and Alison Smith Alain Robbe-Grillet By John Phillips A Review by Jonathan L. Owen ............................................................... 3 Music and Politics By John Street Wagner and Cinema Edited by Jeongwon Joe and Sander L. Gilman A Review by Nathan Waddell ................................................................ 11 Disney, Pixar, and the Hidden Messages of Children’s Films By M. Keith Booker Demystifying Disney: A History of Disney Feature Animation By Chris Pallant A Review by Noel Brown ...................................................................... 17 Virtual Voyages: Cinema and Travel Edited by Jeffrey Ruoff Cinematic Journeys: Film and Movement By Dimitris Eleftheriotis A Review by Sofia Sampaio .................................................................. 26 1 Book Reviews Jerry Lewis by Chris Fujiwara Atom Egoyan by Emma Wilson Andrei Tarkovsky by Sean Martin A review by Adam Jones ...................................................................... 34 The Comedy of Chaplin: Artistry in Motion By Dan Kamin Disappearing Tricks: Silent Film, Houdini and the New Magic of the Twentieth Century By Matthew Solomon A review by Bruce Bennett ................................................................... 42 Von Sternberg By John Baxter Willing Seduction: The Blue Angel, Marlene Dietrich and Mass Culture By Barbara Kosta A Review by Elaine Lennon
    [Show full text]
  • Canada Now 2020 Spirited · Diverse · Independent February 13 –16 Ifc Center, New York
    CANADA NOW 2020 SPIRITED · DIVERSE · INDEPENDENT FEBRUARY 13 –16 IFC CENTER, NEW YORK CanadaNowFestival.com Follow us on Facebook at @CanadaNowFilm With the support of CANADA NOW 2020: EYES WIDE OPEN NEW FILMS FROM CANADA In these troubled, tense, tempestuous times, now is the moment to look to your northern neighbor’s flm artists for their 2020 visions. CANADA NOW 2020 is coming soon, and it features some of Canada’s most acclaimed veteran flmmakers as well as some sensational emerging cinematic talents. As William Faulkner famously wrote, “The past is never dead. It’s not even past.” The flms in CANADA NOW 2020 offer diverse, inventive explorations of how the past both exists in and shapes the present. While its presence can be traumatic, it can also be a source of power and inspiration. In dramatic and documentary forms, in tones serious and comic, these Canadian flmmakers tell stories that confront that gnarled interaction of then and now with cinematic artistry and with open eyes and open hearts. Canada Now’s 2020 offerings range from Atom Egoyan’s dark father- daughter tale GUEST OF HONOUR and Zacharias Kunuk’s breathtaking drama of colonialism in the vast snowy landscapes of Canada’s north, ONE DAY IN THE LIFE OF NOAH PIUGATTUK, to Sophie Deraspe’s astonishing modern update of ANTIGONE (winner of the Best Canadian Feature Film Award at the Toronto International Film Festival) and THIS IS NOT A MOVIE, Yung Chang’s revealing documentary portrait of international journalism’s fearless foreign correspondent, Robert Fisk. The selection also includes Louise Archambault’s poetic AND THE BIRDS RAINED DOWN, the story of three aging hermits living ‘off the grid;’ Nicole Dorsey’s debut feature, BLACK CONFLUX, an original coming-of-age drama set in a small town in Canada’s easternmost province, Newfoundland; RED SNOW, an intense war drama by Marie Clements about an Indigenous Canadian soldier captured by the Taliban while serving in Afghanistan; and Monia Chokri’s A BROTHER’S LOVE, an offbeat comedy about a sister and brother who have a decidedly unique flial bond.
    [Show full text]
  • The Films of Atom Egoyan
    The Films of Atom Egoyan By Ewa Mazierska Fall 2002 Issue of KINEMA INSTITUTIONS AND INDIVIDUALS IN THE FILMS OF ATOM EGOYAN The majority of Atom Egoyan’s films are set in contemporary Canada, a country regarded as one of themost civilised in the industrialised world, famous for its affluence, good working conditions, relative social equality and excellent standard of social welfare. ‘Egoyan’s Canada’ conforms to this picture, as his characters usually enjoy a comfortable and economically secure existence. In spite of comfort and affluence, they rarely give the impression of being happy. On the contrary, they seem to be unfulfilled, emotionally constrained, as well as suffering other problems associated with the dark side of the ‘postmodern condition’.(1) The purpose of this article is to discuss their situation as an illustration and critique of this condition. Institutions in private lives One of the features of their lives is domination by institutions, which dictionaries define as ‘organisations or establishments, founded for specific purposes’. This phenomenon is not unique either to contemporary Canada, or modern reality in general, neither is Egoyan the first person to recognize this. In fact, the view that contemporary society becomes more and more subordinated to the rules of institutions can be found in many modern social theories, such as those of Karl Marx, Max Weber and Ferdinand Toennies (Giner 1972; Sayer 1991). Those philosophers-sociologists noted the shift from relations of personal dependency to relations which are ‘impersonal’ and mediated by such ‘things’ as money and bureaucracy, the move from Gemeinschaft to Gesellschaft. However, when Marx and Weber discussed the growth of rationality in human life, they mainly referred to such institutions as states, laws, parliaments, political parties and economic organisations.
    [Show full text]
  • 1 Windows and Mirrors: Metaphor and Meaning In
    WINDOWS AND MIRRORS: METAPHOR AND MEANING IN CINEMAS PAST AND PRESENT By TODD JURGESS A THESIS PRESENTED TO THE GRADUATE SCHOOL OF THE UNIVERSITY OF FLORIDA IN PARTIAL FULFILLMENT OF THE REQUIREMENTS FOR THE DEGREE OF MASTER OF ARTS UNIVERSITY OF FLORIDA 2011 1 © 2011 Todd Jurgess 2 To Stephanie 3 ACKNOWLEDGMENTS This thesis could not have been completed if not for the creative intervention and help I have received from the faculty and graduate students in the Department of English and the University of Florida. In particular, I would like to thank Maureen Turim, Robert B. Ray, and Scott Nygren for their exceptional guidance and helpful suggestions throughout this process. These professors allow the Department of English‟s film students to thrive and think critically on the medium with which they work. Kevin Sherman and Georg Koszulinski were also very helpful, offering me hours upon hours of discussion, some of which assuredly shows up in the pages below. Finally, I would like to thank my spouse, Stephanie, for her love and dedication, without which none of this would have been possible. 4 TABLE OF CONTENTS page ACKNOWLEDGMENTS .................................................................................................. 4 ABSTRACT ..................................................................................................................... 6 CHAPTER 1 INTRODUCTION ...................................................................................................... 8 The Digital Divide .....................................................................................................
    [Show full text]
  • Redalyc.Remember De Atom Egoyan. Vicios Y Virtudes De Los Sistemas De
    Digithum ISSN: 1575-2275 [email protected] Universitat Oberta de Catalunya España Zylberman, Lior Remember de Atom Egoyan. Vicios y virtudes de los sistemas de memoria Digithum, núm. 20, julio, 2017, pp. 1-11 Universitat Oberta de Catalunya Barcelona, España Disponible en: http://www.redalyc.org/articulo.oa?id=55053517008 Cómo citar el artículo Número completo Sistema de Información Científica Más información del artículo Red de Revistas Científicas de América Latina, el Caribe, España y Portugal Página de la revista en redalyc.org Proyecto académico sin fines de lucro, desarrollado bajo la iniciativa de acceso abierto Universitat Oberta de Catalunya, Universidad de Antioquia UNA PERSPECTIVA RELACIONAL SOBRE LA CULTURA Y LA SOCIEDAD http://digithum.uoc.edu Dosier “Memoria e imaginación” Remember de Atom Egoyan Vicios y virtudes de los sistemas de memoria Lior Zylberman Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas (CONICET) Centro de Estudios sobre Genocidio (UNTREF) Facultad de Arquiectura, Diseño y Urbanismo (Universidad de Buenos Aires) Fecha de recepción: febrero de 2017 Fecha de aceptación: marzo de 2017 Fecha de publicación: julio de 2017 CITA RECOMENDADA ZYLBERMAN, Lior (2017). “Remember de Atom Egoyan. Vicios y virtudes de los sistemas de memoria”. En: “Memoria e imaginación”. Digithum, n.º 20, págs. 1-11. UOC y UdeA. [Fecha de consulta: dd/mm/aa] <http://dx.doi.org/107238/d.v0i20.3089> Los textos publicados en esta revista están sujetos –si no se indica lo contrario– a una licencia de Reconocimiento 3.0 España de Creative Commons. Puede copiarlos, distribuirlos, comunicarlos públicamente, hacer obras derivadas y usos comerciales siempre que reconozca los créditos de las obras (autoría, nombre de la revista, institución editora) de la manera especificada por los autores o por la revista.
    [Show full text]
  • Transcript a Pinewood Dialogue with Atom Egoyan
    TRANSCRIPT A PINEWOOD DIALOGUE WITH ATOM EGOYAN In Canadian director Atom Egoyan’s early films, such as Family Viewing and Speaking Parts , technology—in the form of home video and surveillance cameras—played a key role in complex, multilayered storylines. In addition to his fascination with technology, Egoyan is interested in the tangled nature of familial and personal relationships in the modern world. In 1995, Egoyan spoke at the Museum after the release of his breakthrough film Exotica , and discussed the formal themes as well as the deeply personal concerns of his films, including voyeurism, memory, obsession, and intimacy. A Pinewood Dialogue following screenings of there is an emotional life when the actors or when Speaking Parts and Exotica , moderated by the screen images might suggest the opposite. Chief Curator David Schwartz (March 12, 1995): And it’s the music, especially in this film—in the first twenty minutes, it’s only the music, really, that is SCHWARTZ: Please welcome Atom Egoyan. able to create a sense of unity. But it’s thought (Applause) without mind. It’s not something that’s applied later on. And this film is using a very clear fugal sort of We have a few minutes for questions, and then structure and use of counterpoint. And that’s we’re going to have to clear out the theater, so something that I think I feel very comfortable with. bring up the house lights. Yes? AUDIENCE MEMBER: In your movies, music plays a AUDIENCE MEMBER: I’ve noticed that in most of your large part in the overall effect.
    [Show full text]
  • Frontiers in Atom Egoyan's Films
    Frontiers in Atom Egoyan’s films: identity, imagination and crossing through images Isabelle Singer To cite this version: Isabelle Singer. Frontiers in Atom Egoyan’s films: identity, imagination and crossing through images. Cinema and the crossing of frontiers, In press. hal-02480553 HAL Id: hal-02480553 https://hal-amu.archives-ouvertes.fr/hal-02480553 Submitted on 16 Feb 2020 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. "Frontiers in Atom Egoyan’s films: identity, imagination and crossing through images" in Cinema and the Crossing of Frontiers Edited by Wendy Everett, Nina Parish, Melvyn Stoken, Peter Wagstaff Isabelle SINGER Aix Marseille Univ, CNRS, PRISM (Perception, Representations, Image, Sound, Music), Marseille, France Abstract: Atom Egoyan is a Canadian filmmaker, born in Egypt in 1960, to parents of Turkish nationality, descendants of Armenian refugees. This amalgamation of identities feeds his work, particularly his first films. The frontier theme is expressed in different ways: a symptom of a problematic search for a cultural identity, a relationship to an imaginary territory, a confusing boundary between the past and the present, reality and imagination or even between cinema, video and photography.
    [Show full text]
  • Simons Geheimnis (Adoration)
    Die Jury der Juni 2009 Evangelischen Filmarbeit empfiehlt SIMONS GEHEIMNIS (ADORATION) Produktion: Ego Film Arts, Simon ist Waise, seine Eltern, der muslimische Gei- Die Frage nach der Identität des Einzelnen ist ein The Film Farm, Kanada 2008; genbauer Sami und die kanadische Geigerin Rachel, Spiel mit vielen Unbekannten. Egoyans Film handelt Regie und Buch: Atom Egoyan; nach einem tödlichen Unfall nur noch eine Kindheits- davon, wie wir als Bewohner eines symbolischen Kamera: Paul Sarossy: Schnitt: Susan Shipton; Musik: Mychael erinnerung. Tom, sein Onkel hat ihn großgezogen. Universums uns in Geschichten selbst auf die Spur zu Danna; Darsteller: Arsinée Für seinen jüngst verstorbenen Großvater war Simons kommen versuchen – in der Literatur, im Theater, im Khanjian (Sabine), Scott Vater ein Mörder, der die geliebte Tochter getötet hat. Film, in der eigenen Erinnerung und Phantasie. Er Speedman (Tom), Rachel Blan- Als Simons Französischlehrerin Sabine für eine Über- entwirft ein Panorama aus Bruchstücken, Kurzge- chard (Rachel), Noam Jenkins setzungsübung von einem Terroristen erzählt, der schichten mit offenem Ausgang und grandiosen Bild- (Sami), Devin Bostick (Simon) seine nichtsahnende schwangere Verlobte mit einer sequenzen, die sich dem Zwang zur Eindeutigkeit von u.a.; Format: 35mm, Farbe, 100 Min.; Verleih: X Verleih Bombe nach Tel Aviv reisen lässt, wird seine Phanta- Identität verweigern. In der global vernetzten Welt AG, Bülowstr. 90, 10783 Ber- sie geweckt: Sein Vater ist dieser Terrorist, die Mutter mag die Ausbildung der eigenen Individualität kom- lin, Tel.: +49 (0)30 26933-600, mit ihm schwanger. Diese unglaubliche Geschichte plizierter geworden sein, aber sie kann zugleich mehr Fax.: +49 (0)30 26933-700, verbreitet er in seiner Schule in Toronto und in Inter- Offenheit und Freiheit bedeuten.
    [Show full text]
  • Julianne Moore Liam Neeson Amanda Seyfried
    JULIANNE MOORE LIAM NEESON AMANDA SEYFRIED In Directed by Atom Egoyan Screenplay by Erin Cressida Wilson A Sony Pictures Classics Release East Coast Publicity West Coast Publicity Distributor Donna Daniels PR. Block Korenbrot Sony Pictures Classics Donna Daniels Melody Korenbrot Carmelo Pirrone 20 West 22nd St., #1410 Ziggy Kozlowski Lindsay Macik New York, NY 10010 110 S. Fairfax Ave, #310 550 Madison Ave 347-254-7054, ext 101 Los Angeles, CA 90036 New York, NY 10022 323-634-7001 tel 212-833-8833 tel 323-634-7030 fax 212-833-8844 fax The Cast Catherine Stewart JULIANNE MOORE David Stewart LIAM NEESON Chloe AMANDA SEYFRIED Michael Stewart MAX THIERIOT Frank R.H. THOMSON Anna NINA DOBREV Receptionist MISHU VELLANI Bimsy JULIE KHANER Alicia LAURA DE CARTERET Eliza NATALIE LISINSKA Trina TIFFANY KNIGHT Miranda MEGHAN HEFFERN Party Guest ARLENE DUNCAN Another Girl KATHY MALONEY Maria ROSALBA MARTINNI Waitress TAMSEN McDONOUGH Waitress 2 KATHRYN KRIITMAA Bartender ADAM WAXMAN Young Co-Ed KRYSTA CARTER Nurse SEVERN THOMPSON Orals‗ Student SARAH CASSELMAN Boy DAVID REALE Boy 2 MILTON BARNES Woman Behind Bar KYLA TINGLEY Chloe‗s Client #1 SEAN ORR Chloe‗s Client #2 PAUL ESSIEMBRE Chloe‗s Client #3 ROD WILSON Stunt Hockey Player RILEY JONES • The Filmmakers Director ATOM EGOYAN Writer ERIN CRESSIDA WILSON Produced by IVAN REITMAN Producers JOE MEDJUCK JEFFREY CLIFFORD Co-Producers SIMONE URDL JENNIFER WEISS Executive Producers JASON REITMAN DANIEL DUBIECKI THOMAS P. POLLOCK RON HALPERN Associate Producers ALI BELL ERIN CRESSIDA WILSON Production Manager STEPHEN TRAYNOR Director of Photography PAUL SAROSSY Production Designer PHILLIP BARKER Editor SUSAN SHIPTON Music MYCHAEL DANNA Costumes DEBRA HANSON Casting JOANNA COLBERT (US) RICHARD MENTO (US) JOHN BUCHAN (Canada) JASON KNIGHT (Canada) Camera Operator PAUL SAROSSY First Assistant Director DANIEL J.
    [Show full text]
  • Sony Pictures Classics Release
    ADORATION A Sony Pictures Classics Release Written, Produced and Directed by Atom Egoyan Running Time: 100 Minutes East Coast Publicity West Coast Publicity Distributor IHOP Public Relations Block-Korenbrot PR Sony Pictures Classics Jeff Hill Melody Korenbrot Carmelo Pirrone Jessica Uzzan Ziggy Kozlowski Leila Guenancia 853 7th Ave, 3C 110 S. Fairfax Ave, #310 550 Madison Ave New York, NY 10019 Los Angeles, CA 90036 New York, NY 10022 Tel: 212-265-4373 Tel: 323-634-7001 Tel: 212-833-8833 ADORATION The Cast Sabine ARSINÉE KHANJIAN Tom SCOTT SPEEDMAN Rachel RACHEL BLANCHARD Security Agent YUVAL DANIEL Delivery Guy JEREMY WRIGHT Nick THOMAS HAUFF Car Owner MARTIN ROACH Skinhead MICHAEL BARRY Simon (young) LOUCA TASSONE Carole GERALDINE O’RAWE Parking Security DUANE MURRAY Cab Driver DOMENIC CUZZOCREA Principal Robert TONY NARDI Janet JANICE STEIN Passenger VERA FRENKEL Second Passenger MARC GLASSMAN Hannah KATIE BOLAND Bus Driver RON BELL Jennifer HAILEE SISERA Daniel AARON POOLE Ira PAUL SOLES Holocaust Survivor BATHSHEBA GARNETT Granddaughter SOO GARAY Third Passenger MAURY CHAYKIN Sami NOAM JENKINS Simon DEVON BOSTICK Morris KENNETH WELSH Fourth Passenger JACK BLUM Fifth Passenger SHEL GOLDSTEIN Sixth Passenger SHARON CORDER Berating Woman IEVA LUCS Driver JAMES BINKLEY The Filmmakers Producer/Writer/Director ATOM EGOYAN Producers SIMONE URDL JENNIFER WEISS Executive Producer ROBERT LANTOS Executive Producers MICHELE HALBERSTADT LAURENT PETIN Associate Producer MARCY GERSTEIN Line Producer/Production Manager STEPHEN TRAYNOR Director of Photography PAUL SAROSSY CSC BSC Production Designer PHILLIP BARKER Editor SUSAN SHIPTON Music MYCHAEL DANNA Costumes DEBRA HANSON Sound Designer STEVE MUNRO Casting JOHN BUCHAN CSA (Toronto)JASON KNIGHT (Toronto) First Assistant Director DANIEL J.
    [Show full text]
  • Atom Egoyan Interview Final
    City Research Online City, University of London Institutional Repository Citation: Mera, M. (2009). An Interview with Canadian-Armenian Filmmaker Atom Egoyan. Ethnomusicology Forum, 18(1), pp. 73-82. doi: 10.1080/17411910902790416 This is the accepted version of the paper. This version of the publication may differ from the final published version. Permanent repository link: https://openaccess.city.ac.uk/id/eprint/4005/ Link to published version: http://dx.doi.org/10.1080/17411910902790416 Copyright: City Research Online aims to make research outputs of City, University of London available to a wider audience. Copyright and Moral Rights remain with the author(s) and/or copyright holders. URLs from City Research Online may be freely distributed and linked to. Reuse: Copies of full items can be used for personal research or study, educational, or not-for-profit purposes without prior permission or charge. Provided that the authors, title and full bibliographic details are credited, a hyperlink and/or URL is given for the original metadata page and the content is not changed in any way. City Research Online: http://openaccess.city.ac.uk/ [email protected] An Interview with Canadian-Armenian Filmmaker Atom Egoyan Interviewed by Miguel Mera , 5th March 2003. Keywords: Atom Egoyan, Mychael Danna, film music, collaboration Atom Egoyan is a critically acclaimed and multi-award winning Canadian-Armenian filmmaker. He was born to Armenian-Egyptian parents in Cairo, Egypt, in 1960 and was named Atom to mark the completion of Egypt’s first nuclear reactor. In 1963, his parents left Egypt for Canada, where they settled. As a boy, Atom’s attempts to assimilate into Canadian society and struggles with his father led him initially to reject his Armenian roots.
    [Show full text]
  • Frontiers in Atom Egoyan's Films: Identity, Imagination, and Crossing
    Isabelle Singer ‘Frontiers in Atom Egoyan’s Films’ Film Journal 7: Crossing Borders: Geography, History, Social Classes, 2021 Frontiers in Atom Egoyan’s Films: Identity, Imagination, and Crossing through Images Isabelle Singer Aix Marseille Univ, CNRS, PRISM (Perception, Representations, Image, Sound, Music) Atom Egoyan is a Canadian filmmaker, born in Egypt in 1960, to parents of Turkish nationality, the desCendants of Armenian refugees. This amalgamation of identities feeds his work, partiCularly his earliest films. The frontier theme is expressed in different ways: a symptom of a problematiC searCh for a Cultural identity, a relationship to an imaginary territory, a Confusing boundary between past and present, reality and imagination, or even between Cinema, video, and photography. Scenes at Customs CheCk points are notiCeably frequent in Atom Egoyan’s films: Exotica (1994), Felicia’s Journey (1999), Ararat (2002), Adoration (2008), Remember (2015). For travellers, crossing a border is never a mere formality; they have something to hide, a seCret to preserve: the smuggled eggs of proteCted birds (Exotica); fruit whiCh is not allowed to be imported (a pomegranate that Saroyan, the fictive filmmaker in Ararat, wants to bring into Canada); drugs (that Raffi, the young man in Ararat, is unknowingly Carrying); a gun (Zev’s tool of vengeanCe in Remember); or even a bomb (at least in Simon’s fiCtion in Adoration, where the orphan, Simon, is writing a play in whiCh he pretends that his father, of Lebanese origin, had tried to kill his mother while she was Carrying him, by booby-trapping her suitCase). In these sCenes at Customs, CharaCters faCe their identities: in Ararat, the Customs offiCer reminds Raffi of the faCt that he is the son of an Armenian terrorist.
    [Show full text]