Ozu Est Une Référence Essen- L’ADRC Ytielle Pour Défi Nir Ce Qu’Est Le Cinéma
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Fin d’automne asujiro Ozu est une référence essen- L’ADRC Ytielle pour défi nir ce qu’est le cinéma. CARLOTTA FILMS Le génie d’Ozu consiste à allier la banalité présentent touchante d’histoires simples à la surpre- nante radicalité de la mise en scène. Ses fi lms, tournés quasi exclusivement au stu- dio de la Shochiku de 1927 à 1962, rendent sensible le passage du temps en articulant le quotidien au dramatique, le rituel au trivial. Son œuvre à l’évidente beauté et à la richesse inépuisable exprime au mieux le sentiment de la vie. Diane Arnaud Cette rétrospective en 10 fi lms, qui court sur une douzaine d’années, marque celle de la dernière période du cinéaste : celle des grands drames en noir et blanc tels que Printemps tardif (1949) ou Voyage à Tokyo (1953), de son passage à la couleur avec Fleurs d’équinoxe, de sa comédie sociale Bonjour (1959) et de son ultime chef-d’œuvre YASUJIRO OZU Le Goût du saké (1962). RÉTROSPECTIVE EN 10 FILMS PRINTEMPS TARDIF ÉTÉ PRÉCOCE LE GOÛT DU RIZ AU THÉ VERT VOYAGE À TOKYO BANSHUN BAKUSHU OCHAZUKE NO AJI TOKYO MONOGATARI 1949 • Japon • 108 min • 1951 • Japon • 125 min • 1952 • Japon • 116 min • 1953 • Japon • 136 min • N&B • Visa : 80 685 N&B • Visa : 80 684 N&B • Visa : 84 844 N&B • Visa : 48 883 avec Chishu Ryu avec Setsuko Hara avec Shin Saburi avec Chishu Ryu Setsuko Hara Chishu Ryu Michiyo Kogure Chieko Higashiyama Yumeji Tsukioka Chikage Awashima Koji Tsuruta Setsuko Hara Haruko Sugimura Kuniko Miyake Chikage Awashima Haruko Sugimura Ichiro Sugai Noriko a vingt ans et vit Mariée à Mokichi par Un couple âgé entreprend heureuse aux côtés de son Dans le Tokyo d’après- arrangement, Taeko mène un voyage pour rendre père veuf à Kamakura. Élu Meilleur fi lm de l’année 1949 par la guerre, un couple âgé vit Deuxième fi lm abordant, après Printemps une vie de couple déce- Avec Le Goût du riz au thé vert, Ozu dé- visite à ses enfants. Ozu bâtit ses histoires et ses person- Elle doit le quitter pour se critique japonaise, Printemps tardif inau- avec ses deux enfants, sa tardif, le thème de la jeune femme vante. Le dialogue entre laisse la chronique familiale génération- D’abord accueillis avec nages avec minutie et parvient à toucher marier. Afi n de l’inciter à gure la période la plus célèbre de l’œuvre belle-fi lle et leurs petits- célibataire, Été précoce met en scène les deux époux, plongés nelle pour réaliser une étude de mœurs les égards qui leur sont profondément le spectateur. Réunissant accepter un prétendant, d’Ozu, et impose défi nitivement son art enfants. À presque 30 une famille japonaise des années 1950 chacun dans leurs activi- sur la vie de couple et ses aléas. En choi- dus, les parents s’avèrent au sein d’une même famille l’ensemble son père lui fait croire qu’il et sa manière sur la scène cinématogra- ans, Noriko, leur fi lle, ne où coexistent trois générations. Empreint tés, se fait de plus en sissant d’utiliser le point de vue de Taeko, bientôt dérangeants. de ses acteurs fi dèles, le maître japonais va se remarier. phique mondiale. Premier fi lm dit « de souhaite toujours pas se d’un ton léger dès son ouverture, il permet plus rare. le cinéaste reprend avec brio le schéma de livre là la quintessence de son œuvre. la maturité », Printemps tardif est une marier et préfère vivre libre au cinéaste de renverser le cours des la femme moderne et pleine d’esprit em- Restauration 4K inédite Plan après plan, le cinéaste prend le Restauration 4K inédite œuvre déchirante sur l’amour fi lial dans et travailler. S’opposant choses et d’aborder de façon plus sérieuse Restauration 4K inédite prunté au cinéma américain de l’époque, temps nécessaire pour faire ressentir le Japon de l’après-guerre. Chishu Ryu ouvertement aux souhaits la question existentielle du mariage et de clin d’œil au couple Katharine Hepburn / l’inexorable : la vieillesse, l’éloignement, et Setsuko Hara, fi dèles interprètes du de sa famille, elle décide de ses enjeux dans une société japonaise en Spencer Tracy dans La Femme de l’année l’abandon des mœurs traditionnelles, la cinéaste, y sont bouleversants. choisir elle-même pleine mutation. Ozu dresse au passage (1942) ou Madame porte la culotte (1949). mort. La reconstitution admirable de la son mari. un beau portrait de femme résolument Entre mensonges et tromperies, Le Goût réalité à l’écran nous force à l’accepter moderne à travers le personnage de du riz au thé vert est à classer parmi ses comme s’il s’agissait de la vie elle-même. Restauration 4K inédite Noriko ; sans chercher à bousculer les plus grandes réussites. Bouleversant, Voyage à Tokyo reste l’une traditions, elle affi rme son indépendance des œuvres les plus accessibles, les plus en faisant ses propres choix de vie. fascinantes et les plus abouties d’Ozu. Les œuvres d’Ozu des années 1950 ont été injustement jugées conservatrices et académiques, alors qu’elles À travers l’évolution des parents et des enfants, éclairent de manière incidente les changements de la j’ai décrit comment le système familial japonais société japonaise (essor industriel, modernisation des a commencé à se désintégrer. mœurs, infl uence occidentale) après la défaite. Yasujiro Ozu Diane Arnaud PRINTEMPS PRÉCOCE CRÉPUSCULE À TOKYO FLEURS D’ÉQUINOXE BONJOUR SOSHUN TOKYO BOSHOKU HIGANBANA OHAYO 1956 • Japon • 144 min • 1957 • Japon • 140 min • 1958 • Japon • 117 min • 1959 • Japon • 94 min • N&B • Visa : 80 686 N&B • Visa : 84 845 Couleurs • Visa : 77 406 Couleurs • Visa : 80 683 avec Chikage Awashima avec Setsuko Hara avec Shin Saburi avec Keiji Sada Takako Fujino Ineko Arima Kinuyo Tanaka Yoshiko Kuga Ryo Ikebe Chishu Ryu Ineko Arima Chishu Ryu Daisuke Kato Isuzu Yamada Yoshiko Kuga Kuniko Miyake Chishu Ryu So Yamamura Keiji Sada Haruko Sugimura Chishu Ryu Hoji, jeune employé d’une Takako vient de quitter Dans une ville de la ban- grande compagnie, passe Ce drame intimiste, emprunt de cynisme, son mari pour aller vivre Œuvre à part, d’une noirceur singulière, Un groupe d’anciens amis Premier fi lm en couleurs de Yasujiro Ozu, lieue de Tokyo, la vie suit Deuxième fi lm en couleurs de la plupart de son temps marque une forme de rupture avec la avec son père et sa jeune dans la fi lmographie d’Ozu, Crépuscule à se retrouve et discute de Fleurs d’équinoxe brosse un émouvant tranquillement son cours. Yasujiro Ozu, à la trame narrative proche au travail ou dans les bars tradition et la question essentielle du sœur. Lorsqu’elle apprend Tokyo dépeint les mœurs de la jeunesse l’avenir de leurs fi lles, portrait de père de famille tiraillé entre Un soir, les jeunes Minaru de celle de Gosses de Tokyo (1932), alentour. Une aventure mariage. Printemps précoce s’inscrit que sa mère est de retour d’après-guerre tout en évoquant, par désormais en âge de se conservatisme et progressisme. Le réa- et Isamu pressent leurs Bonjour prolonge les réfl exions chères avec une jeune et jolie dans la lignée du Goût du riz au thé vert après plusieurs années son récit et ses décors, certaines de ses marier. L’un deux, Wataru lisateur du Goût du saké renoue avec les parents pour avoir leur au cinéaste grâce à une mise en scène secrétaire fait éclater son à travers sa peinture de la monotonie au et qu’elle tient un salon œuvres mélodramatiques du muet. Ozu Hirayama, qui tient auprès thèmes qui lui sont chers – la famille et la propre poste de télévi- magnifi quement épurée. Ozu s’amuse ici mariage déjà fragilisé. sein du couple. Toutefois, la problématique de jeu, Takako vient lui épure sa mise en scène et livre ce fi lm de ses amis un discours question de la fi liation, l’abandon des tra- sion, en vain : l’aîné se à décortiquer le quotidien d’un quartier de sociale y est davantage développée avec demander de ne pas révé- remarquable, d’une grande sobriété. progressiste sur l’amour ditions – en se plaçant ici du point de vue met alors en colère face à banlieue, avec son lot de commérages et Restauration 4K inédite la question des relations professionnelles ler son existence à Crépuscule à Tokyo est aussi son dernier et le mariage, refuse pour- des parents. Le personnage d’Hirayama l’hypocrisie des adultes et de mal-être inavoué, pour fi nalement aller et les codes de conduite entre collègues. sa sœur… long métrage tourné en noir en blanc. tant que sa fi lle épouse observe avec nostalgie la transformation décide de faire une « grève à rebours du discours dénoncé par les L’attention aux rituels anodins du quotidien l’homme qu’elle aime. de son quotidien, sans qu’il n’ait d’autre de la parole », aussitôt enfants : loin d’être anodins, les paroles et permet au cinéaste de comprendre les Restauration 4K inédite choix que d’évoluer lui aussi. Fidèle à sa suivi par son jeune frère… les gestes de tous les jours sont essentiels diffi cultés de la vie à deux en relation avec Restauration 2K mise en scène minimaliste, le cinéaste pour la communication. Ozu parsème son les pressions de la culture d’entreprise. nippon opte cette fois-ci pour un ton plus Restauration 2K œuvre de personnages théâtraux et de léger, loin des mélodrames qui ont pu faire situations cocasses, parfois à la limite du sa renommée (Il était un père, Crépuscule burlesque.