Gadiaga

Histoire générale du Sénégal

Sommaire

Note de présentation…………………………………………………..…..…...... 4

RAPPORT SCIENTIFIQUE………….…………..………..…...... 5-11 Niveau d’avancement de la rédaction

ANNEXES ………………………………………………………………...... 12-46

Annexe 1 : Vie institutionnelle Synthèse des comptes rendus de réunions de HGS en 2017…………………...... 13-14 Annexe 2 : Rapport du séminaire de Thiès………………………….………...... 15-23 Annexe 3 : Sommaires et couvertures des volumes validés………….………...... 24-34 Annexe 4 : Commission VII (Publications)………………………….………...... 35-39 1. Membres de la Commission VII (Publications) 2. Spécifications techniques des ouvrages à éditer et à publier 3. Informations sur les travaux de la Commission VII (Publications) 4. Réunions de travail concernant le volume 3 du tome I de la Commission I 5. État d’avancement de l’édition Recommandations Annexe 5. Code de conduite du Projet HGS…………………………………...... 40-41 Annexe 6. Instructions aux auteurs : règles, normes et conventions pour la rédaction et la présentation des manuscrits….……..………..………...... 42-45 Annexe 7 : Impression (spécifications techniques)……………………………...... 46

3 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

Note de présentatation

L’objectif qui a guidé la rédaction de ce rapport 2017 de l’Histoire générale du Sénégal (HGS) est de faire le point sur la phase de rédaction ouverte après celle de la conception, structuration et programma- tion déjà couverte par le rapport 2016. HGS n’est plus un projet à peaufiner, mais un programme en cours de réalisation avec 3 composantes majeures :

1 - Vingt-cinq (25) volumes de textes aux normes académiques, rédigés par des spécialistes, rigoureuse- ment revus par des pairs et validés par un comité scientifique. Ces volumes font l’état des lieux de notre histoire nationale des origines à nos jours ;

2-Une série « Études et Documents » qui donne la plume à tout Sénégalais et Grand témoin dépositaires de témoignages, récits, documents en textes. Il s’agit de contributions écrites, témoignages et récits de vie de grande valeur heuristique de par leur auteur, la thématique ou l’objet ;

3- Une base de données historique que nous avons appelée SOCÉ (Système d’ Organisation des Connais- sances Etablies). Il s’agit d’un portail numérique dynamique qui archive et distribue sous format digital : textes, images, sons ou vidéos, en langues nationales, africaines, européennes ou asiatiques. Il s’agit de mettre en ligne et de sécuriser tout le spectre des sources écrites, orales, iconographiques, ethnogra- phiques, linguistiques, archéologiques, de l’imaginaire collectif, des épopées professionnelles, les supports du sacré, figures exceptionnelles, lieux mémoriels, toponymes et anthroponymes du Sénégal.

Le présent rapport fait le point sur :

1 l’état de la rédaction et de l’édition des volumes prêts pour la publication. Il s’agit des 3 volumes de HGS qui traitent de la période prémoderne de l’histoire du Sénégal des origines au XVIe siècle. Ils couvrent la période de la préhistoire, la période ancienne et la période intermédiaire du X e au XVI e siècle.

2 le bilan du séminaire régional de partage et d’inclusion programmé en 2017, mais qui s’est finalement tenu à Thiès les 12,13 et 14 février 2018.

Professeur Iba Der Thiam Coordonnateur général de HGS

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Rapport général 2017

I - Le niveau d’avancement de la rédaction

Les Sénégalais ne se sont jamais reconnus dans une histoire du déni et du soupçon qui méprise leurs élites et marginalise leur peuple. Les Sénégalais avertis n’ont jamais adopté une histoire qui s’adosse à la mer, ses bateaux, ses forts, ses comptoirs et observe à distance une communauté pour n’en décrire que les accidents, les conflits ou dissidences. Notre histoire avait été écrite à partir des textes, graphiques, concepts hérités des seules sources européennes ou inspirés de traductions hâtives de textes arabes.

En effet, l’écriture de l’histoire du Sénégal présentait cinq (5) défis majeurs que HGS devait relever: - la discontinuité de son temps long, - le voile opaque des légendes et mythes, - l’hagiographie dynastique et la prépondérance de l’histoire politique, - la fragmentation du discours historique et le cloisonnement des approches, - les présupposés eurocentristes de la Bibliothèque coloniale.

Patiemment, nos auteurs ont, dans les trois premiers volumes issus des tomes déjà mûrs qui font l’objet de ce rapport, remis le Sénégal et son peuple sur la carte de l’Afrique berceau de l’humanité et source majeure de ses valeurs.

Historiens, géographes, physiciens, statisticiens, anthropologues, linguistes, spécialistes de la lit- térature orale ou de l’esthétique du texte et des arts ont, dans une remarquable synergie, entamé la mise en œuvre de cet important programme. Trente auteurs ont à ce jour, déposé leurs textes pour constituer les premiers volumes de HGS. Ils ont travaillé à partir des piliers heuristiques de notre historiographie que sont: - l’archéologie - l’égyptologie et l’antiquité « classique », - la linguistique, - les traditions populaires, - l’historiographie dynastique, - la Bibliothèque coloniale, - l’histographie des Massalik.

Les premiers volumes de l’Histoire générale du Sénégal se font l’écho de l’héritage millénaire de la terre du Sénégal, dans ses replis avec les vestiges matériels et immatériels de ses longues séquences pré- historiques. Ces volumes montrent les continuités et discontinuités des produits des différentes écoles.

La première résonance de l’histoire du Sénégal avec l’histoire sous-régionale, régionale, et mon- diale est au niveau des séquences millénaires révélées par la tectonique et la stratigraphie. Le territoire du Sénégal participe d’un ensemble orographique avec une nomenclature géologique et l’occurrence de certains types de roche et paysage. Ainsi l’héritage de la nature qui définit l’Environnement a gardé sa marque dans la configuration du peuplement et la distribution des communautés humaines. La nature du sol, des minéraux, fossiles, paysages et activités humaines sont toujours des éléments fondamentaux du legs historique.

6 Histoire générale du Sénégal

Le socle précambrien qui est la masse rocheuse la plus large de l’espace africain jouxte vers l’ouest le bassin sénégalo-mauritanien qui cumule les sédiments éoliens et méta- sédiments de la croûte de l’Afrique de l’Ouest en plus des sédiments marins de l’océan Atlantique pour donner le complexe des ter- roirs du Sénégal. Transgression marine et régime continental ont produit plusieurs altérations continentales entre le Maes- trichien et l’Eocène, ponctué marginalement par le volcanisme quaternaire du Cap-Vert. Ce régime a créé un complexe de dépôts phosphatiques associé á une sédimentation carbonée qui invite à l’agriculture comme à la prospection minière.

Ainsi, ce que les premiers volumes de l’Histoire générale du Sénégal établissent de façon indubi- table c’est la présence de vestiges matériels de civilisation datant de l’ère paléolithique. Une cartographie des sites semble faire apparaitre une localisation privilégiée des sites le long des principaux cours d’eau actuels (Sénégal, Gambie, Falémé). Toutefois, il est à rappeler que cette distribution géographique est très probablement biaisée par une focalisation de la recherche dans ces zones au détriment de la zone centrale du pays très peu investiguée.

Par ailleurs, si les contextes de l’Afrique de l’Est présentent une chronologie débutant il y a plus de 3 millions (Harmandet al. 2015), l’Afrique de l’Ouest en général, le Sénégal en particulier, livrent un âge très récent que les archéologues situent présentement dans la phase finale du Pléistocène. Nonobstant ce caractère jeune, les différents technocomplexes caractéristiques des différentes phases de l’évolution culturelle de l’homme y sont représentés à l’exception de la culture oldowayenne (Mode 1). En effet, seul le site d’Alinguel daté à environ 88. 000 BP (Chevrier et al. 2016) semble être corrélable à la phase paléo- lithique, mais des investigations supplémentaires restent nécessaires pour une confirmation de cette hypo- thèse. Cette prudence est liée au fait que les galets aménagés caractéristiques de cette culture peuvent, dans des contextes ouest africains, être retrouvés dans des séquences archéologiques nettement plus récentes. Enfin L’Acheuléen, ou seconde culture du Paléolithique inférieur (Modes 2) est connue dans les gisements de Sansandé et Djita, mais leur chronologie reste encore à préciser. Des bifaces caractéristiques de cette période ont également été retrouvés à Fann, mais de façon isolée, hors contexte stratigraphique ce qui empêche toute interprétation fiable.

À ce jour, le Paléolithique moyen ou Middlle Stone Age est la phase la mieux connue. Huysecom et son équipe ont découvert et étudié une multitude de sites (Ravin des guêpiers, Toumboura II, le long de la vallée de la Falémé. Les gisements les mieux connus sont ceux de Toumboura III qui se situe dans une fourchette chronologique comprise entre 27±2 et 35±3 BP, Missira qui a livré la date de 63±5 BP. Ils ont livré des industries lithiques taillées dans des matières premières comme le silex, le jaspe, le quartzite, etc. Dans la vallée du fleuve Sénégal, le site de Ndiayène Pendao a livré une date de 11.7 BP, l’industrie lithique taillée dans du silex présente les méthodes de débitage opportunistes et Lavallois. Les racloirs et les denti- culés restent les outils les plus représentés. Le long de la petite côte, le controversé gisement de Tiemas- sas a été récemment fouillé et daté à environ 43.8±2. 81 BP (Niang et al. In press). L’analyse du matériel lithique, essentiellement composé de racloirs, d’encoches, de denticulé et de quelques pièces bifaciales a permis de corroborer l’hypothèse qui la rattachait chrono-culturellement au Paléolithique moyen. Pour ce qui est de la dernière phase du Paléolithique (Paléolithique supérieur), l’interchangeabilité de la termi- nologie (Paléolithique supérieur / Later Stone Age) reste problématique. En effet, en raison des réalités techno-culturelles, symboliques, on lui préfère l’expression de Later Stone Age pour l’Afrique sub-saha- rienne. Au Sénégal, il a été identifié dans les sites de Tomboura I, Fatandi V. Le matériel archéologique y est composé de microlithes géométriques, de pointes, la chronologie de ces gisements s’inscrit dans

7 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

la phase du Pleistocène final et de l’holocène dans la fourchette chronologique comprise entre 15±1 et 10.4±09 Ka).

Le Néolithique reste une période très peu connue en Afrique de l’Ouest en général et au Sénégal en particulier; tant au niveau de sa chronologie que de l’identification de ses ensembles culturels et -stra tigraphiques. C’est pour cette raison qu’on assiste bien souvent à une confusion dans la littérature entre le paléolithique supérieur et le Néolithique. Les rares séquences sédimentaires inventoriées sont souvent érodées par les grandes phases de l’optimum climatique de l’Holocène. Les sites archéologiques attribués typo technologiquement à cette période, peuvent souvent se retrouver associés en surface à du matériel archéologique datant d’époques différentes. Les quelques sites fouillés, datés, étudiés au Sénégal, docu- mentant cette séquence, d’un point de vue stratigraphique et culturelle, se localisent sur les zones litto- rales ou marécageuses : Fatandi V, Cap Manuel, Khant, et exceptionnellement à l’intérieur des terres avec Carriere Diakité.

Tous ces sites, ont été pendant une décennie rattachés à des faciès par analogie aux cultures ma- ghrébines (ibéraumaurusien, capsien) sur la base d’une approche typologique de la culture matérielle (Lame, 1981, Descamps, 1979) ; et pour d’autres sur des ramassages de surface c’est le cas des sites du Ferlo et de la Falémé (Athié, 2011). Et pourtant, les gisements découverts montrent des évolutions cultu- relles très différentes tant au niveau des stratégies technologiques et de subsistance développés par les préhistoriques. Par exemple, les populations néolithiques de la Falémé (Fatandi V) semblent se spécialiser dans la fabrication d’industries lithiques microlithiques, tout en ignorant l’usage de la poterie, alors que celles du Khant et du Cap Manuel étaient respectivement spécialisés dans la confection d’outils en os et de macro-outillages lithiques, qui, semblent-ils, étaient destinés à des activités de pêche. Pendant ce temps, leurs voisins occupant les dunes connaissaient la taille d’industries microlithiques et l’art de la céramique de façon concomitante, dans des environnements climatiques moins favorables (Chevrier et al., 2017, Ndiaye et al., 2015, Thiam, 2011, Descamps, 1979).

La période protohistorique est traditionnellement connue grâce à des structures archéologiques comme les tumulus; les amas coquilliers, les mégalithes et les toggéré(anciens villages du tékrur). Le début de cette période est fixé au premier siècle de notre ère alors que la limite supérieure reste floue en raison de sa superposition avec les données de la tradition orale. Cet état de fait pousse même HamadyBocoum à réfuter le terme de Protohistoire pour les contextes africains. Les principales nouveautés concernant cette période sont relatives à l’interprétation des monuments mégalithiques et des pratiques funéraires (phénomènes les plus étudiés).

En effet, il est aujourd’hui admis la rareté des fosses sépulcrales, et l’utilisation de matériaux péris- sables autour des cadavres poussent quelqu’un comme Laporte à interpréter les structures mégalithiques comme des «maison des morts » pour lesquelles l’accès reste possible. La question de l’accompagnement des morts reste cependant difficilement solvable compte tenu de la variabilité des contextes et des types de dépôts secondaires.

Mais dans tous les cas la distribution des terroirs du mégalithisme a forgé dans le granite une unité cultu- relle bien précoce en Afrique de l’Ouest. Les amas coquilliers protohistoriques sont principalement localisés dans le delta du et ont égale- ment servi de lieu d’inhumation. Leur chronologie varie entre le IVe siècle avant J.-C. et le IVe siècle après J.-C. Par contre, les tumulus coquilliers n’apparaissent qu’à partir du IVe siècle et vont perdurer jusqu’au XVIe siècle. Pour les tumulus de terre ou Mbannar, les fouilles effectuées entre 1941 et 1942 par Joire et Duchemin restent les plus importants et les plus impressionnants en terme de mobilier récolté. C’est lors

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de ces investigations que furent découvert le fameux pectoral de Rao en or qui pèse 191g, un pendentif, un collier en argent, des anneaux accompagnant un jeune défunt.

C’est surtout l’utilisation de nouvelles méthodes géophysiques de prospection (radar) qui -per met de mesurer la profondeur des structures d’habitats (jusque-là insoupçonnée) ou funéraires, tout en donnant une idée précise de l’organisation spatiale et, par voie de conséquence, permettre une nouvelle lecture interprétative.

H. Bocoum et son équipe ont valorisé avec brio les contributions de Adama Diop, Cyr Descamps, Guy Thilmans,Ibnou Diagne, MassambaLam, Augustin Holl, Roderick et Susan McIntosh, Luc Laporte, Ab- doulaye Camara, Mandiombé Thiam, Matar Ndiaye, Khady Niang, Alioune Deme, et la regrettée Ndéye Sokhna Guèye.

Pour la période néolithique et protohistorique, les données que sa commission a livrées sug- gèrent d’importantes relations d’échanges avec notamment la présence du cuivre, du verre et de certains coquillages marins. De même des activités artisanales très développées avec les fusaïoles et une grande diversité dans le travail du fer et du cuivre (bracelets, appliques, matériel de harnachement de chevaux, lances, harpons en fer, etc.), ont été relevées. Il a établi que le travail du fer a précédé celui du cuivre d’au moins huit siècles dans la Moyenne Vallée. On a noté comme indiqué plus haut, parmi les objets relevés sur le site de Rao – Gi Gilax à 20 km de Saint-Louis du Sénégal; le pectoral dit de Rao, un pendentif en or et un grand collier en argent. Cette parure est très probablement celle d’un personnage de haut rang dans l’aristocratie du Djolof entre 1250 et 1350.

Le volume 3 du tome 1 est coordonné par les professeurs Aboubacry Moussa Lam,Babacar Diop et toute une équipe. Ce volume revient sur la mise en place des populations du Sénégal. Ils revisitent les thèses en présence entre origine asiatique avec les synthèses de Alain Anselin, saharienne avec Omar Kane, Patrick Munson, Augustin Holl et Bathily et enfin nilothique avec et ses épigones.

Avec la désertification du Sahara dont le processus se déclenche vers -7000, comme l’a précisé Cheikh Anta Diop, l’essentiel des populations négro-africaines reflue dans la vallée du Nil. C’est là que ces populations restèrent jusqu’à l’invasion perse intervenue en -525. En clair, cela signifie qu’entre -7000 et -525 c’est-à-dire sur un peu plus de 6000 ans les Égyptiens de l’époque pharaonique et la majorité des Africains de l’antiquité ont vécu dans un même milieu où la circulation et les échanges étaient facilités par l’existence d’un fleuve navigable malgré ses cataractes.

Le professeur Lam écarte la thèse asiatique, et établit une synthèse des perspectives saharienne et nilotique en interrogeant les traditions africaines qui privilégient la vallée du Nil. «Le Sahara et l’Égypte apparaissent donc aux yeux des spécialistes comme les régions d’origine lointaines des populations sé- négalaises ». Thèse saharienne et nilotique conclut le Pr Lam, sont toutes recevables et se complètent pour une bonne compréhension des origines et des héritages lointains des populations sénégalaises. Le professeur Babacar Diop, exploitant les sources égyptologiques et classiques, a tenté d’expliquer l’origine des toponymes et des ethnonymes comme Fuuta et Fulbe, la double localisation des Sères et des Sines, en Asie et en Afrique, donc au Sénégal.

La commission 1 donne le relais à la commission 2 pour décrire les processus de construction his- torique de l’espace du Sénégal à travers les sources, le vécu et l’imaginaire des populations.

Le regretté professeur Yoro Fall avait ouvert les pistes en insistant sur le fait que l’histoire des vil-

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lages, des toponymes, des anthroponymes, combinée à la généalogie, voire l’histoire dynastique, donne à l’histoire du peuplement et des mouvements de population une envergure autrement plus grande que l’attribution des sites archéologiques. Sereer, Fulbé, Wolof, Soninké, Mandingue ou Soose, Berbère, ont constitué à différentes époques, des éléments importants de la population ancienne de la vallée du fleuve Sénégal. C’est de cette vallée du Sénégal et son horizon adrarien que partira la Commission 2 dans son volume premier. Ce volume a contribué de manière décisive à effacer l’opacité des siècles obscurs de l’his- toire africaine pour le Sénégal.

Les auteurs y ont rétabli le chaînon manquant qui traînait dans l’historiographie depuis Strabon et la géographie de Ptolomée. Ils ont établi les pistes culturelles, économiques et anthropologiques reliant l’Égypte et le Sahara aux rives du Sénégal. Ils ont rétabli l’identité africaine des Bafours qu’on hésitait en- core à considérer comme soninké, sérère ou fulbé. Le « système sénégalais » avec une céramique spéci- fique est identifié comme le marqueur d’une culture autochtone.

Les dieux d’eau ont défini l’itinéraire de l’hippopotame du Wagadu au Ngabou. Les Bainouk comme les Koniagui et Bassari sont sortis de leur marginalité pour intégrer un ensemble où ils ont posé très tôt les premiers jalons révélés par les terroirs du mégalithisme sénégambien et les amas coquillers de Casa- mance. Fulbé, Soninke, Naar, Lebu et les Subbalbe et Malinké ont révélé leur communauté historique sans aucune discontinuité. Le socle paysan, pasteur, pêcheur, chasseur et marchand a dévoilé sa substance anthropologique et sa place dans la construction de l’espace.

Les pistes du Sahel chevauchant le chemama et le Waalo, par l’Adrar, définissaient le nord. Le Djo- liba au travers des plateaux quaternaires que sillonne la Falémé jusqu’au «portes de l’or », ouvre l’est. Le fleuve Sénégal du sud-est descendait des contreforts du Fouta-Djalon et hésite un moment, avant d’entrer, par Dioguntoro, dans l’espace qui constituera le Sénégal. Sur tout son lit inférieur il déversait ses généreux limons pour former le Walo au Sénégal et le Chemama en Mauritanie. L’ouest des placers du sel et des pê- cheries lébu et niominka rejoignait les sanctuaires de Sangomar avant que la poussée mandingue et fulbé n’intègre le pays de refuges des vasières du sud.

Ce sont tous ces courants historiques qui ont défini l’espace du Sénégal et mis en scène l’ethnicisa- tion qui a redéfini les identités hybrides en wolof, pular, joola, soosé, lébu et sereer dans le Finistère des portes de l’Atlantique.

Tour à tour Omar Kane, Idrissa Ba, Moustapha Sall, Amadou Kane Bèye, Rokhaya Fall, Mamadou Mané, Baytir Diop, Moustapha Kébé, Fata Ndiaye, Ibrahima Traoré, Wally Dafankha, Aliou Sène, Malang Lélou, Omar Mallé Sakho, et Mamadou Fall ont reconstitué les places et itinéraires des migrations,- sé dentarisations des populations sereer, baynouk, fulbé, soninké, naar, malinké, lébu, joola et wolof dans la construction du Sénégal en Afrique de l’Ouest.

Six hypothèses ont inspiré la démarche de la commission 2 ; autant de scénarii qui déroulent l’his- toire du Sénégal sur dix siècles et en façonnent la trajectoire.

1 - Un scénario majeur montre comment depuis des siècles des populations de culture céréa- lière, bousculées par les nomades se sont installées dans des berceaux et terroirs agricoles qui semblaient avoir été préparés pour elles pour définir leur terroir de l’igname, du mil, du lait, des pêcheries ou du riz.

2 - Des migrants depuis les plateaux de l’Adrar au nord ou les berges du Djoliba à l’est ont trouvé

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des dont le statut de premiers occupants conférait le droit à la propriété des terres et, par extension, l’autorité politique locale. Quand il n’a pas été possible ou souhaitable de chasser les lamanes, les immigrés devaient négocier la reproduction de leur ordre social métropolitain par les moyens du mariage, des institutions communes pour asseoir une hiérarchie sociale et des relations d’échange et des stratégies appelées à évoluer avec le temps.

3 - Au Sénégal les pionniers des migrations fondatrices sont les Soninkés, les Peuls, les Sérères, les Berbères, et les Malinkés. Dans la trajectoire des migrations fulbé et soninké surgissent les Sérères pour défendre une légitimité traditionnelle face aux musulmans. « Il a fallu, pour que le walaf prît naissance, que des éléments étrangers viennent s’installer au pays des sérères et, forcés d’apprendre leur langue, la déforment en raison de leur appareil vocal différent. Le valaf naquit ainsi et se développa au cours du temps » (Cheikh Anta Diop in « Études de linguistique ouolove » avec le sous-titre « Origines de la langue et de la race wolof » Présence africaine n° 4, en 1948.)

4 - L’islamisation allait ouvrir une nouvelle légitimité, une redistribution socioprofessionnelle dont les témoins sont la constitution du groupe transculturel ouolof, le corps des marabouts ainsi que la polarisation en castes. Les griots deviennent les arbitres de cette polarisation en prenant la cause des lamanes séreer.

5 - Islamisation, immigration/sédentarisation, dévolution matrilinéaire du pouvoir et ouverture de l’Atlantique ont jalonné une difficile transition du lamanat à la royauté au Sénégal entre le Xe et le XVIe siècle.

6 - Sur les pistes du Sahara et aux portes de l’Atlantique surgissait l’application d’ethnonymes à des communautés de même langue et culture matérielle. C’est le point de départ de la production historique de l’ethnicité, des formes politiques, religieuses, des identités et de statuts socio-écono- miques.

L’occupation humaine traduit un processus combiné de professionnalisation et d’ethnicisation que révèlent les traditions populaires du Sénégal. « Le berger a donné le peul et le Toorodo, le pêcheur a en- gendré le Ceeddo ». « Le pulaar est né chez les Sérères, grandi chez les Toucouleurs et vieilli chez les Peuls » pulaar jibina ko Seererabe mawni Fuutanawyi e Fulbe) ».

Cruise O’ Brien rapporte cette boutade d’un de ses informateurs en 1975 « qu’est-ce un peul sinon une personne qui se promène avec sa vache. Lorsqu’il se sédentarise et vend sa vache il devient un toucou- leur, s’il use de la monnaie, émigre en ville pour acheter et vendre des habits, il devient un ouolof ».L’auteur lui-même fait remarquer qu’un sérère devient ouolof en entrant dans la communauté mouride ou en adoptant la culture de l’arachide.

Professeur Mamadou Fall Rapporteur général HGS / Président de la Commission II

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Histoire générale du Sénégal

Annexe 1 : Vie institutionnelle : synthèse des comptes rendus de réunion de HGS en 2017

Depuis sa mise en place, le comité de pilotage de l’Histoire générale du Sénégal des origines à nos jours, coordonné par le Professeur Iba Der Thiam, tient des réunions mensuelles afin d’évaluer le niveau d’avancement dudit projet. Et l’année 2017 n’a pas dérogé à cette règle.

À cet effet, beaucoup de sujets sont abordés durant ces conclaves qui regroupent les différentes commissions. Il s’est agi entre autres de:

• l’élaboration du budget global pour les 3 ans à venir et qui émane de la synthèse budgétaire des différentes commissions, • l’édition du rapport général de 2016 et le diffuser auprès de certaines personnalités, institutions, partenaires, • la signature des contrats aux concernés et veiller sur la description des postes et le mécanisme de suivi, • la tenue des réunions techniques de coordination, d’harmonisation et de mutualisation, • la relance des partenaires de HGS, • la rencontre avec le nouveau Secrétaire général du CODESRIA, • point sur l’avancement des travaux au niveau des commissions, • point sur l’état du siège de HGS, • point sur la tenue du premier séminaire régional de HGS à Tambacounda, sortir les premiers volumes en 2017.

Concernant la planification budgétaire, des commissions ont estimé que certaines de leurs

13 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

préoccupations n’ont pas été prises en compte. C’est le cas de la commission 6 (Art et culture). Selon elle, son plan de restructuration n’a pas été intégré dans la planification. Pour d’autres, il s’agit de problèmes de finances. À ce propos, le Coordonnateur de HGS, PrIba Der Thiam leur a suggéré de lui porter à temps les projets de lettre pour éviter d’éventuels dysfonctionnements.

Des remarques ont été également faites sur le Rapport général. Il s’agit de coquilles et d’omission. L’omission a concerné les familles religieuses qui n’ont pas vu leur nom dans le rapport. À ce propos, le Coordonnateur a estimé qu’il fallait leur adresser une correspondance pour les rassurer. Leur faire com- prendre qu’il s’agit juste d’une omission à corriger. Mieux, leur nom va également figurer dans la version arabe du document.

S’agissant des contrats au niveau des différentes commissions, Mamadou Koné et Dominique Hado Zidouemba étaient chargés de les libeller avec des termes simples accessibles à tous.Pour ce qui concerne les réunions techniques au sein des commissions, les membres doivent s’organiser pour les tenir afin d’harmoniser leur position.Dans le but de renflouer les caisses de HGS, il a été demandé de relancer les partenaires afin de savoir si leur appui financier s’inscrit dans la continuité.

Après le départ de M. Ebrima Sall, le comité de pilotage de HGS a rencontré le nouveau Secrétaire général du CODESRIA. Une occasion pour le Coordonnateur général de HGS, Pr Iba Der Thiam de louer le travail de ladite structure où sont logées les finances de HGS. À son tour, le nouveau Secrétaire général du CODESRIA a réitéré son engagement à accompagner HGS de la meilleure des façons.

Pour la production des volumes au niveau des commissions, il se trouve que certaines commissions sont en avance, tandis que d’autres n’ont pas encore démarré la rédaction. La principale raison évoquée est d’ordre financier. Alors, le comité de pilotage a suggéré que des réunions de coordination se tiennent afin de remobiliser les troupes et harmoniser les positions.

En ce qui concerne l’entretien du local de HGS, il a été demandé à l’administrateur de procéder à une dératisation du siège, à engager une équipe de nettoyage pour un meilleur entretien du siège, au chan- gement des serrures et à la mise en place d’une enseigne sur la devanture portant le titre « Siège Yoro Fall ». Ces instructions entérinées, l’administrateur a procédé à son application.

S’agissant de la tenue du premier séminaire régional de HGS, Tambacounda a été choisi pour abriter ce premier déplacement du comité de pilotage. Un CRD a alors été tenu en amont pour que le séminaire se passe dans les meilleures conditions possibles. Ce fut d’ailleurs un franc succès malgré quelques couacs relevés dans l’organisation.

La sortie des premiers volumes prévue courant 2017 a finalement été reportée, car toutes les com- missions n’étaient pas au même niveau d’avancement dans les travaux.

Recommandation

L’importance du travail de HGS a amené le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, à suggérer la pérennisation de HGS pour une meilleure prise en charge de l’histoire nationale du Sénégal.

14 Histoire générale du Sénégal

Annexe 2 : Rapport du séminaire de Thiès

Ouverture du séminaire régional de Thiès sous la présidence du Gouverneur Amadou Sy et du coordonnateur de HGS, Pr Iba Der Thiam Introduction

Thiès a accueilli le deuxième Séminaire régional du projet « Histoire générale du Sénégal des origines à nos jours », les 12, 13 et 14 février 2018, en présence de toutes les autorités locales, sous la conduite du gouverneur Amadou Sy.

À l’ouverture, le coordonnateur du Projet, PrIba Der Thiam a, dans son discours, justifié le choix porté sur Thiès pour abriter cette rencontre entre universitaires et détenteurs de savoir. Du fait de sa position géostratégique, Thiès est un carrefour de peuples, de cultures et de civilisations. Son rôle a été déterminant sur tous les plans, politique, religieux, syndical, culturel économique et social. L’objectif du séminaire était de communiquer sur le projet, de recueillir des contributions locales pour enrichir la ré- daction de l’histoire générale du Sénégal. Avant les travaux à proprement parler, des hommages ont été rendus à des figures marquantes du projet.

I - Les hommages

Ils concernent trois anciens membres actifs du projet HGS : Yoro Fall, Issa Laye Thiaw et Hamady Séga Sy. Profitant de son discours, Iba Der Thiam rend un hommage mérité au professeur feu Yoro Fall, rapporteur général, décédé en septembre 2017 et dont le siège du projet HGS porte désormais le nom.

15 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

L’envergure de cet homme selon le professeur était énorme, cela l’avait peut être amené à se présenter à l’élection présidentielle de 2007 pour proposer au peuple sénégalais une nouvelle offre politique et sociale. Le Pr Yoro Fall a marqué, selon Iba DerThiam d’une empreinte indélébile, des générations de cher- cheurs sénégalais. Quant à Issa Laye Thiaw qui, jusqu’à sa mort, était appelé Mbagnick dans son village natal Sangué, par la voix de son ami et fidèle compagnon le professeur Babacar Diop Buubaa eu droit aux mêmes hommages. Issa Laye Thiaw fut un éminent intellectuel et un grand penseur de la culture africaine en général et sereer en particulier. Il fut surnommé le guelewar de l’œcuménisme par le professeur Mamadou Fall. Il a publié plusieurs travaux dont un article de qualité sur « La résistance dans le Joobaas », dans lequel il a révélé qu’il y avait plusieurs personnages appelés Kaañ. Il a travaillé au centre d’études et de civilisations. Il s’était engagé dans le projet HGS où il a contribué pour la série Études et Documents.

Dans ce sillage, Abdoulaye Camara, ancien directeur de l’ENA et ami de Hamady Séga Sy a rendu un vibrant hommage au défunt. Sa famille, par la voix de son frère Hamady Boubou SégaSya évoqué la vie de l’illustre disparu remplie de coïncidences et de circonstances. Ces moments de témoignages sont marqués aussi par la remise d’un support numérique de la part de Madame Sy épouse de feu Séga. Ce geste fut hau- tement salué par le Pr Iba Der Thiam qui demande que ce support soit transmis aux professeurs Mamadou Fall et Rokhaya Fall pour une exploitation efficiente afin de donner au Boundou la place qu’il mérite dans la réécriture de l’histoire du Sénégal.

Après la cérémonie officielle, les communications se sont articulées autour de trois axes majeurs: l’histoire sociale (processus de peuplement, brassage ethnique, islam et christianisme, valeurs tradition- nelles, vie quotidienne, etc.), l’histoire politique précoloniale (dynasties et institutions) et l’histoire colo- niale (pacification, résistance et exploitation).

II - Processus de peuplement, islam et christianisme, brassages ethniques, identités collectives, médecine traditionnelle

1 - Processus de peuplement

L’espace qui a fait l’objet du séminaire était très tôt peuplé par des groupes de personnes venus d’horizons divers. D’après les communicants, deux flux migratoires ont forgé les contours du peuplement actuel de la région. Un flux migratoire venant du nord-est en passant par l’Adrar mauritanien et la vallée du fleuve Sénégal se croisant avec celui venant du sud-est (la migration mandingue).

L’exposé de Thomas Gana Diouf, chercheur en tradition orale nous retrace l’histoire des Sereer de manière générale et celle des Ndut en particulier. Sa communication est axée sur l’origine, le processus de migration et d’occupation du terroir ndut.Il compare l’ethnie sereer à un arbre avec ses multiples branches. Ceci pour dire que l’existence de plusieurs minorités ethnolinguistiques sereer ne doit pas pousser des spé- cialistes à remettre en cause la « sérérité » de certains groupes. Il partage le point de vue d’Issa Laye Thiaw qui soutenait que « toutes les sous-ethnies sont issues d’un seul et même groupe linguistique et culturel ».

Il rattache l’origine des Sereer, en tenant compte de deux courants migratoires : le premier, de di- rection est-ouest, commence dès la plus haute antiquité depuis la vallée du haut Nil et la région des Grands Lacs, berceau des peuples noirs jusqu’à l’ouest de l’Afrique ; le second, du nord au sud, part du Sahara pour la vallée du fleuve Sénégal et les terres neuves au sud. Les deux mouvements se rencontrèrent aux XIIe et XIIIe siècles au cœur du Sénégal occidental. L’origine des Sereer du nord-ouest et des Ndut, en particulier, est liée à ce mouvement général. Avant leurs installations actuelles, les Sereer ont vécu dans la vallée du fleuve qu’ils ont dû quitter suite au processus d’islamisation enclenché par le mouvement almoravide.

16 Histoire générale du Sénégal

D’ailleurs, c’est dans ce contexte qu’il situe l’ethnonyme noon, donnée par les Wolof et désignant toutes les minorités sereer qui avaient refusé d’adhérer à l’islam.

Les Ndut, fuyant les bouleversements socio-économiques dans la vallée du fleuve, se dirigèrent vers le sud. Les migrations ont fait l’objet de plusieurs vagues et ont pris des itinéraires différents pour arri- ver dans leurs terroirs actuels. Il date l’occupation ndut dans cet espace au XIIe siècle, suite à l’installation des matriclans ou segments de clans. Cette sédentarisation a été recommandée par le fétiche personnifié, Njawar Ciss. À leur arrivée, les premiers occupants ont trouvé sur place des Socé qu’ils ont refoulés. Le groupe sereer Paloor- Sili, est d’origine ndut. Au cours d’une migration vers le sud ce groupe s’est scindé en deux. Selon lui, l’ethnonyme ndut vient de la désignation des habitations précaires (huttes) construits par ces Sereer au cours de leur déplacement vers le sud.

Dans ce dernier point, M. Diouf parle de l’antériorité des Ndut dans le Cap-Vert. Leurs ancêtres avaient trouvé sur place des Socé qu’ils avaient chassés. Pour démontrer cela, il réfute la thèse qui veut que le toponyme « » soit venu du Tamarinier. Selon lui, il serait venu de la déformation de « na kaddu » qui signifie « c’est interdit ». C’était le site où étaient placés les protégés, ceux-là qui avaient été délivrés des mains des Ceddo par les guerriers du Ndut à Taïba. Pour consolider sa thèse, il donne quelques topo- nymes dont Bargny et Faan Okk peuvent être attribués à ces premiers migrants ndut.

Contribution d’Aliou Dione, sur les Saafi

Ce chercheur en tradition orale s’intéresse à l’histoire de toutes les minorités sereer du nord- ouest. Voici les points saillants de sa communication. La présence des Saafi est attestée en Égypte avec les pyramides des pharaons. L’histoire rattache les Saafi à l’empire du Ghana connu sous le nom de Wagadou, une des formations politiques les plus an- ciennes et les plus étendues d’Afrique occidentale disparue au XIIIe siècle. Les Saafi auraient formé l’une des vagues migratoires qui avaient quitté l’empire après son déclin. Leur arrivée dans la vallée du fleuve Sénégal se situe entre le VIIIe et le IXe siècle. Ce n’est qu’au milieu du XIe siècle que les Saafi amorcèrent une migration vers le sud, à cause des bouleversements socio-religieux déclenchés dans la vallée par le mouvement almoravide. Pour appuyer ces propos, il dit que c’était Dhiohuuf Ndjieer, un saafi, qui aurait trahi sa communauté en livrant leurs secrets au chef des Berbères. Ce Dhiohuuf Ndjieer aurait embrassé l’islam et reçu comme nom Ibrahim. Ces Noirs que les Almoravides combattaient sont appelés Bafour, an- cêtres des Saafiyu qui habitaient au Fouta, le territoire connu sous le nom de « saafigkoobe » (terroir saafi en peul).

Les Saafi, comme beaucoup de groupes sereer, ont quitté le Fouta pour leur terroir actuel. Avant cette migration nord-sud, les Saafi ont effectué une migration de l’est vers l’ouest au cours de laquelle, ils étaient harcelés par les Arabes qui brûlaient leurs villages, enlevaient femmes et enfants pour les réduire en esclaves. C’est la raison pour laquelle les Sereer les ont appelés « Naar », ce qui veut dire le feu, d’où peut-être l’appellation « Naar Ganaar » (porteurs du feu au Ghana). Toujours selon M. Dione, l’ethnonyme saafi est rattaché au Moyen-Orient à l’époque abrahamique. Il désignerait le groupe Oquba et Jurxum qui avait construit un sanctuaire pour Abraham. Ce terme signifiait « les purs », car ce peuple était béni par Abraham. Le terme Saafen désigne l’espace habité par ces derniers. Persécutés par les Arabes, ils finirent par quitter l’Égypte. Bien qu’étant des Sereer, les Saafi opèrent une distinction entre eux et les Sereer du Siin et du Jegem qu’ils appellent « Seh » ce qui signifie « isoler », « mettre à côte », « séparer ».

Contribution du pasteur François Ndione

L’exposé du pasteur François Ndione porte sur trois points : les dialectes des sous-groupes sereer, la résistance noon et l’organisation sociale. Il soutient que le noon comprend trois dialectes : Il y a le noon proprement dit, parlé par toutes les populations du Jangin, Fandeen, Ndoch et Lehaar ; le sili parlé par

17 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017 les habitants du Ndut et les villages du Naheb, Sagnafiil, Mbul, Kaagnol, Sandog ; le saafi parlé par tous les autres villages sereer noon situés à l’ouest de la Tanma et ceux du Joobaas, à l’exception de quelques villages qui appartiennent au groupe sereer-sine.

Le patronyme noon n’est pas, selon lui, lié au terme wolof « ennemi », il signifie ce qui est « cuit, mûr, intelligent ». Les Noon se seraient installés dans leurs localités depuis le XIe siècle et auraient même précédé les Wolof dans le Kayoor. La famille est le fondement de la communauté noon. L’organisation so- ciale commence au niveau de la famille qui tient ses membres dans une dynamique égalitaire. Pour chaque famille, le droit d’ainesse est une valeur fondamentale qui est perpétuée de génération en génération. L’ainée incarne la volonté commune et garantit la sécurité des membres à l’intérieur du groupe. Il est le gardien de la famille et devra rendre compte aux ancêtres.

L’autre forme d’organisation qui existe chez les Noon est liée au groupe matrilinéaire. Tout individu Noon appartient à une lignée maternelle (les gii). C’est ce qui donne à la femme une place importante, car elle est chargée de l’entretien de la tradition et la perpétuation des coutumes et pratiques ancestrales.

Contributions de Moustapha Diop et Andoye Ndoye sur les Lébou

Moustapha Diop est revenu largement sur la place de Mbidième dans l’histoire des Lébou. Mbidième se trouve dans le Diender. Il est considéré comme le centre de dispersion des Lébou dans la Presqu’île du Cap-Vert. À son avis, pendant leur migration vers le sud, les Lébou furent victimes de maladies, comme la peste et la méningite et à chaque fois qu’ils perdaient un des leurs, ils brulaient leurs habitations et se dé- plaçaient vers un autre site. Arrivée à Mbidième, il y eut encore un nouveau cas de décès. Ce qui incita les autres à déserter cet espace. Par contre Mame Mor Diop choisit de rester définitivement. Là où les autres sont partis chercher un asile ailleurs. C’est ce qui est à l’origine aujourd’hui de l’existence d’autres villages lébou comme Déni, Wakam, Ngor, Santhiss Mame Mor, Toubab Dialaw, Tinguèdj, etc.

Toutefois, il faut noter que les Sereer et les Lébou ont cheminé ensemble dans le Kajor. Il s’agit ici des Sereer nones situés entre Sébikotane et Thiès. De l’avis de Moustapha Diop qui précise que même le nom Mbidième a une origine sereer, cette cohabitation permit aux Lébou d’adopter la culture de ces der- niers. L’économie lébou était dominée traditionnellement par la pêche, l’agriculture et l’élevage.

La société lébou est hiérarchisée. Andoye Ndoye en sa qualité de Jaaraf de Mbidième a parlé du rôle du jaaraf qui est d’arbitrer les différends entre les populations, de cultiver la paix entre elles, de so- lutionner leurs problèmes. Tout comme Moustapha Diop, il n’a pas manqué d’évoquer l’importance de Mbidième qui constituait le siège de l’assemblée générale des Lébous. C’est à Mbidième que se prenaient toutes les grandes décisions concernant cette communauté. Avant de finir, le Jaaraf a aussi parlé de la transformation de la société, de la dégradation des mœurs. Pour lui, aujourd’hui la parole donnée a ten- dance à perdre sa valeur. En effet, il rappelle les valeurs qu’incarnent les Lébou notamment le « ngor, jom, fullë » et interpelle la jeune génération à se référer aux valeurs traditionnelles cardinales.

Par ailleurs, Mbidième a reçu aussi la visite de Serigne Touba, une grande figure historique. La relation entre Mame Mor Diop et le père du marabout explique la visite du fondateur du mouridisme à Mbidieme. L’endroit où il avait prié est considéré comme un lieu de prière et de recueillement qui abrite aujourd’hui la grande mosquée de Mbidième.

Contribution de Cheikh Amala Traoré

Il défend la thèse mandingue du peuplement du Sénégal. Pour lui le Sénégal est fils d’une migration mandingue. Il s’appuie sur la signification des toponymes : Diamniadio (signifie carrefour en langue Man-

18 Histoire générale du Sénégal dingue), Sébikhotane (signifie arbre qui indique l’endroit, un lieu de passage de Tiramakha Traoré), pour défendre son point de vue.

2 - Islam et brassage

Contribution de Sokhna Maréma Lô (enseignante)

Sa communication a été axée sur l’introduction de l’islam par les Lô, le brassage entre les familles Lô, Fall, Mbacké, Sy, Diop (grand serigne de Dakar), Seck (Thiénaba) Mbaye et Kane. La généalogie des Lô commença par Abdou Khadre Djaylani : le fondateur de la confrérie Khadrya. Samane est arrivé au Kajoor vers 1435 avec ses enfants Walmy (une fille) et Walid (un garçon). Madiambal Fall se maria avec Walmy. De leur union, naquirent Ndiogou Walmy et Déthiéf ou Walmy. Déthiéfou fut père de Mandessite Kouli Fall →Pathé Kouli →Serigne Amar Fall (Pire) ; Amary Ngoné Sobel ; Kothie Barma Fall ; Thiénaba Seck ; Mame Cheikh Ibrahima Fall furent tous des descendants de Walmy. Walid retourna en Mauritanie. Son fils Ndismi revint au Kajoor. Il résidait à Mboul. Après l’indépendance du Kajoor, Mboul est devenu la capitale et ce dernier se déplaça à Loyène Mbar. Ndismi se maria avec Oumou Kalsoum (Mauresse) et Ngoné Fall. Ngoné Fall fut la mère de Gana et Kara. Oumou Kalsoum, la mère d’Aboubakri. Aboubakri fut père de Dame Issa, Matar, Omar.

Puis furent évoqués la lignée des Serignes Louga, la lignée des grands Serigne de Dakar, la filiation d’El hadj Malick Sy et de Cheikh Ahmadou Bamba. Les Lô ont créé 73 daara et plus de 50 villages dont LayèneNiok, Mbarka Lô, Loyène Mbar, Lôyène yérou, Tanine, Boussra, Taiba Ndiaye, Keur Ndiaye Lô etc. Des villages et daara ont été créés au Saloum et au Fouta.

La communication de Cheikh Boun Kounta Abdou Rahmane Kounta

Les Kounta remontent leur origine à Uqba ben nāfi, fondateur de la ville de Kairouan en Tunisie. C’est à partir de Cheikh Sidi Ahmad Becaye Kounta de Walāta aux XIVe- XVe siècles que l’histoire des Kounta commence réellement à être connue. Cheikh Bounama Kounta (vers 1700-1840) passa au Fouta avant de s’installer définitivement au Kajoor au temps du règne du Damel Amari Ngoné Ndella avec qui les relations n’ont pas été des meilleures à cause du refus du Damel de payer au Cheikh les chevaux qu’il lui avait vendus. Cependant, Cheikh Bounama par ses prières, avait aidé Birima Fatma Thioub pour son accession au pouvoir. En guise de reconnaissance, ce dernier lui octroya les terres de Ndankh en 1809. Le fils cadet de Cheikh Bounama Kounta, Cheikh Bou Kounta (1840-1914) fut le véritable propagateur de la qādiriyya kuntiyya au Sénégal. À la recherche d’un lieu pour se vouer à l’adoration de Dieu, il créa le village de Ndiassane en 1883. Dans le souci de désengorger la cité, Cheikh Bou fonda des villages dans le Kajoor, le Siin, le Saalum, le Bawol et le Waalo. Il était un grand producteur d’arachide, car il avait établi un système d’alliance agricole avec ses talibés.

Ndiassane est aussi un haut lieu de pèlerinage de la qādiriyya grâce à son Gamou qui attire des fi- dèles venant de la sous-région (Mali, Burkina Faso, etc.). L’œuvre de Cheikh Bou Kounta est perpétuée par ses descendants à travers ses khalif en passant par Chikhal Becaye (1874-1929), Cheikh Sidy Lamine (1883- 1974), El-hadji Mouhamdou (1900-1976), Cheikh Sidy Yahya (1913-1987) et le dernier fils posthume de Cheikh Bou Kounta, qui porta le nom de son père Baye Bou (1914-2006). Aujourd’hui l’actuel khalif et pe- tit-fils de Cheikh Bou Kounta est El-hadji Mame Bou Kounta. Il convient aussi de noter qu’outre Ndiassane, il existe d’autres cités religieuses telles que : Santhie Bouna (Kajoor), Ndeer (Kajoor), Gouyette (Kajoor), Saraguatti (Saloum), Kamatan (Sine), Malikounda (Sine), Pont Khor (Waalo) entre autres.

Ibrahima Ndiéguène, dans son intervention, fixe l’origine des Ndiéguène au Saloum (Cassace un

19 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017 village près de Kaffrine). Leur installation à Thiès daterait de 1885 avec la création du quartier Kër Mame Elhadj. Il rappelle que les Ndiéguène vivaient ensemble avec des chrétiens dans ce quartier. Il a magnifié également les relations cordiales entre la Famille Ndiéguène et Serigne Touba. Il soutient que la famille Ndiéguène avait fondé la première mosquée, construit l’école coranique et célébré le Gamou à Thiès.

3 - Les valeurs traditionnelles

Lors du séminaire, le thème portant sur les valeurs traditionnelles a aussi fait l’objet de plusieurs interventions. M. Yankhoba Diattara, le représentant du Président du conseil départemental, invite tout le monde à étudier l’histoire pour cultiver les valeurs ancestrales (de dignité, d’honnêteté et de loyauté) dans un contexte où les jeunes ont perdu leurs repères. Pour lui, il faut faire revivre ces valeurs léguées par nos aïeuls pour mieux porter le pays.

M. Ndongo Fall, après avoir évoqué ses liens de parenté avec Kocc Barma Fall, a rappelé le « com- mun vouloir de vie commune » des populations qui habitent le Sénégal. Cela se traduit par l’affirmation wolof : « Senegaal ben bopp la,kenn duko xarn᷉aar ». Il a évoqué également, à travers le legs intellectuel de Kocc, un ensemble de valeurs traditionnelles parmi lesquelles on peut retenir : la dignité, le respect des personnes âgées, l’honnêteté, le partage, la solidarité, le courage. Cela se traduit aussi par l’expression wo- lof « jom, fullë, ngor ». L’éducation des jeunes et la définition de l’homme (nit) sont aussi des informations qu’on peut retenir de l’intervention de Ndongo Fall.

M. Adama Gningue, dans son intervention, a mis l’accent sur le rôle de la femme dans son foyer. Elle a dénoncé la dépigmentation des femmes d’aujourd’hui contrairement à nos grand-mères qui tenaient à la couleur de leur peau. Elle a rappelé l’habillement traditionnel et dénoncé le port vestimentaire indé- cent des jeunes filles.

4 - Médecine traditionnelle

Le Colonel Papa Momar Faye a présenté son livre intitulé Plantes médicinales et savoirs locaux. Il avance que les Français ont falsifié notre histoire et ont remis en cause tout ce qu’ils ont trouvé sur place. C’est pour cette raison que cette génération doit porter le combat pour la codification de notre savoir pour permettre aux jeunes d’avoir des références ; celles-ci se limitent à l’émigration clandestine, aux réseaux sociaux. Le Colonel Papa Momar Faye soutient qu’il examine les feuilles, les racines et les fruits des plantes pour savoir non seulement leur composition mais aussi leur classification. C’est ainsi qu’il est parvenu à classifier ces plantes médicinales en sept (7) catégories qu’il nomme « portefeuilles ». La classification que l’auteur nous a présentée est la suivante : portefeuille flore, portefeuille faune, portefeuille énergie renou- velable, portefeuille ressources manières, portefeuille champignon, portefeuille assainissement. Il est revenu sur l’importance de la catégorie flore dont la plupart des fruits donne de l’huile. Après plus de 30 ans de recherche sur la médecine traditionnelle, il a pu dénombrer 263 plantes médicinales dans l’ensemble de la forêt sénégalaise, d’est en ouest et du nord au sud. Il a également déploré l’absence de la préservation de la forêt. Il a noté la disparition progressive de plusieurs espèces dans les régions de Dakar, Thiès, Louga, Diourbel, Saint-Louis, Matam et . La majorité de ces plantes médicinales se trouve en Casamance ou au Sénégal oriental dans la région de Kédougou. Ceci est un phénomène très dangereux pour l’environnement et la biodiversité.

C’est dans ce contexte que le Colonel Papa Momar Faye invite les autorités à organiser une ré- flexion nationale pour voir comment préserver cette ressource naturelle. Il y a des plantes que l’on voit sur de grandes superficies dans les régions citées plus haut. La plante communément appelée tulukunaen est un exemple, on ne la trouve que dans les régions de Ziguinchor et Kédougou.

20 Histoire générale du Sénégal

III - La royauté

L’histoire politique du Kajoor et du Bawol a été revisitée par les communicateurs traditionnels (Saliou Seck, Socé Mboup, Mbaye Mboup, AssaneLeye, etc.). Leur communication a été axée sur les dy- nasties. Le Damel devait toujours être prince de sang, issu de ces sept familles de meengarmi du royaume (Mouyoye, Wagadou, Sogno, Gueleware, Dorobé, Bey et Geej). Tout candidat à la monarchie devait ap- partenir à l’une de ses sept lignées princières, les seules habilitées à donner des souverains descendants d’Amari Ngoné Sobel Faal, l’artisan de la sécession du Kajoor. C’est pour cela que dans le royaume, le patro- nyme du souverain est toujours Faal à l’exception de Lat Jor Joob. Ils rappellent aussi une division au sein du geño Faal. On note trois grandes familles paternelles Faal que l’on appelle des kër (cour familiale). Nous avons les Faal Madior, les Faal Thié Yacine et les Faal Thié Ndella. Les systèmes d’alliance entre les familles princières de Kajoor, Bawol, Djolof et les relations de vassalité entre le Kajoor et le Bawol ont marqué aussi leur communication.

L’organisation territoriale et administrative a été aussi revisitée. Le Kajoor était divisé en sept pro- vinces au moment de l’indépendance (Mboul, Nguiguis, Andal, Gueoul, Mbakol, Dembañan et Sañoxor). La traite négrière avec Lat Soucabé Fall et son interdiction à NdiéryNdiorNdéla a été aussi évoquée. Cepen- dant, ils soulignent que l’histoire des Faal n’était pas exclusivement une histoire politique ; elle est aussi religieuse avec Khali Amar Fall (le fondateur de l’université de Pire) et Mame Cheikh Ibrahima Fall avec le mouridisme.

IV - La période coloniale : pacification, résistance et exploitation économique Pacification et résistance

François Ndione revient sur la résistance des Seerer Noon face à la colonisation française et la domination wolof. Le groupe noon s’est confronté aux Européens et n’a jamais connu la domination wolof jusqu’à la colonisation française. Parmi ses héros, François cite : Saangaan Faye, Amary Saangaan Faye, Birame Faye, et le plus réputé Kaañ Faye qui avait comme slogan « yoosukawaasii, waasiisodin » (descends du chemin, il est fatigué!). Kaañ ne s’est pas battu contre le pouvoir colonial, il défendait plutôt le territoire noon contre les subordonnés des Blancs, les commerçants wolof qui passaient dans le territoire noon sans payer d’impôts.

Comme totes les autres contrées de la Sénégambie, Mbidième n’a pas échappé à la pénétration coloniale, a souligné Moustapha Diop. Un fort a été construit à Mbidième en 1862 par Faidherbe, ce fort est plus connu sous le nom de « poste Mbidième ». Pour faciliter la communication entre la population lébou et les colons, les Français ont amené Mor Diop à Saint-Louis pour des besoins d’études. Après sa formation, il est rentré à Mbidième pour servir d’intermédiaire entre les Français et la collectivité lébou. Toutefois, les Lébou se sont farouchement opposés pour garder l’intégrité de leur territoire. Selon Matar Ndoye, ils ont livré des guerres avec certains royaumes comme le Kajoor qui voulait annexer leurs villages et faire de leurs habitants des esclaves.

Exploitation économique

« Ndande Fall, Keur Madame » présenté par le professeur Saliou Mbaye montre que le Kajoor était un bassin arachidier avant son déplacement progressif vers le Sine et le Saloum. Il s’agit de se replacer dans le contexte des années 50 dans une ville de quelques centaines d’habitants, en plein essor économique à cause de la traite des arachides et de tout ce qui tourne autour de cette graine, à savoir les agriculteurs qui la cultivent, les traitants qui l’achètent, le chemin de fer et les camions qui la transportent, le personnel qui en tire profit, et toute la vie sociale qui en découle.

21 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

V - Questionnements, proposions et mise en place du comité local

Lors de ce séminaire, certains intervenants ont posé des questions dont les réponses permettront de mieux connaître l’histoire de la région et de la Sénégambie d’une manière générale. L’origine des Séné- galais? Pourquoi des changements au niveau des noms ? Où commence le Kajoor? Quels sont ses terroirs? Le Ndiambour faisait-il partie du Kajoor ? Quelle est la place du Gandiol dans le Kajoor ? Quelles sont les limites du Kajoor et du ? L’origine du mot Garmi ? Que signifie Baol ? Qui a attribué à la famille Lô des terres ? Quelle est la signification du Lac Tanma ? Quel est le sens de Siin᷉i ?

Propositions

Le séminaire a soulevé des questions épistémologiques et historiographiques. Des pistes de re- cherches ont été suggérées : la sagesse de kocc Barma Faal ; le brassage par les mariages intergroupes ; la toponymie des lieux ; le langage d’hier, les chants et les poèmes ; les calamités naturelles (maladies) dans le processus de déplacement des populations dans l’espace ; la géographie historique, la probléma- tique entre Mandingue et Sarakholé ? Les relations difficiles entre le Sénégal et la Mauritanie ; l’histoire du chemin de fer ; l’histoire militaire et des casernes à l’époque coloniale ; l’élargissement de l’histoire des familles religieuses (Gueye, Barro) ; l’histoire du Sport. Sur le plan de l’historiographie : la production de l’histoire pour répondre à des questions comme la consolidation de l’unité nationale, l’unité entre les familles religieuses, la cohabitation entre les musulmans et les chrétiens, la crise des Valeurs, et le déve- loppement économique et social est vivement proposée.

Mise en place d’un comité régional

Le séminaire a été clôturé par la mise sur pied d’un comité régional dirigé par le Docteur Ibrahima Ndiaye. Le but de cette structure est de matérialiser le travail du projet HGS sur le terrain.

22 SEMINAIRE REGIONAL DE THIES EN IMAGES

Pr Mamadou Mané et Thomas G. Diouf Pr Buuba Diop, coordonnateur Pr Abdou Sylla et Pr Mamadou Fall adjoint de HGS avec la presse

Le Gouverneur Amadou Sy et le vice-président Les doctorants en Histoire du Conseil départemental de Thiès, Pape Moussé Diop

Vue de la salle Un petit-fils de Kocc Barma et Marème Lô

23

Histoire générale du Sénégal

Annexe 3 : Sommaires et couvertures des volumes validés

a -Tome 1 Volume 1 - Paysages mégalithiques du Sénégal et de Gambie

Préface

Introduction Par Hamady BOCOUM et Luc LAPORTE

Ch. I – Paléoenvironnements. par Aziz BALLOUCHE, Mathilde STERN, David LANDRY, Saer DIAGNE, Barbara EICHHORN, Aline GARNIER, Laurent LESPEZ 42 000 signes, 4 fig. 1/ Le contexte environnemental actuel 2/ Paléoclimats et paléoenvironnements Holocène au Sénégal et en Afrique de l’ouest. 3/ Les données paléoenvironnementales récemment acquises sur le site de Wanar. 3.1 Paléoenvironnements et dynamique des milieux 3.2 Analyses sur le site mégalithique de Wanar Conclusion

Ch. II – Construire des mégalithes, produire des ancêtres par Augustin F. C. HOLL 88 600 signes, 8 fig., 9 tab. 1 – Modèles et hypothèses 2 - L’air d’étude du Petit-Bao-Bolon 3 - Cartographie Sociale et Construction de Paysage Culturels 4 - Referenciels Actualistes 4.1 – Sociétés à groupes d’initiation 4.2 - Société à Classe d’âge 4.3 - Attentes et hypothèses 5 – Programme Mortuaire et Passage à l’Ancestralité 5.1 – Programme Mortuaire – Séquence I : Les funérailles 5.2 - Programme Mortuaire – Séquence II : L’inhumation 6 – Capital Matériel, Capital Symbolique, et Distinction Sociale 6.1 – Variabilité intra-site 6.2 - Variabilité inter-monuments 7 - Aux interfaces : Cycles Naturels, Cycles sociaux, Cycles Rituels 8 - Temporalités Locale, Régionale et Globale

Ch. III – Tumulus et Mégalithes par Alain GALLAY 42 000 signes, 18 fig. 1/ Les données spatiales 1.1/ Répartitions géographiques 1.2/ Répartitions topographiques : les relations avec les cercles 2/ Les données archéologiques 2.1 Fouilles de Mbolob Tobé 2.2 Fouilles de Sine Ngayène

25 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

3/ Les données chronologiques 3.1 Données de la céramique 3.2 Sériation chronologique 4/ Le rapport à l’histoire 4.1 Rapport aux diverses formations politiques 4.2 L’hypothèse geelwar 4.3 Un scénario historique 5/ La conquête du Saaloum (début XVIème siècle)

Ch. IV– Architectures mégalithiques par Luc LAPORTE, Hamady BOCOUM, A. DELVOYE, Selim DJOUAD, Jean Paul CROS, Matar NDIAYE. 39 000 signes, 29 fig.

Introduction 1/ Mégalithes du Sénégal et de Gambie 2/ Ce que nous apprend l’archéologie sur l’architecture de ces mégalithes 3/ Observer les ruines pour mieux apprendre à connaître certaines réalités du passé 3.1/ Quelques mesures 3.2/ L’expression d’une dualité 3.3/ Eléments de symétrie 3.4/ La forme de chaque pierre 3.5/ Gravures 3.6/ Carrières Conclusion

Ch. V – Pratiques sépulcrales par Jean-Paul CROS, Luc LAPORTE, Selim DJOUAD, Hamady BOCOUM, Adrien DELVOYE, Adama ATHIE. 39 000 signes, 16 fig.

Introduction 1/ Les contextes de dépôt 2/ Pratiques sépulcrales et structures funéraires 3/ Sépultures doubles, morts d’accompagnement et sacrifices humains 3.1/ Quelques définitions. 3.2/ Prouver la simultanéité 3.3/ Caractériser le sujet principal : Conclusion

Ch. VI – Dépôts de mobilier et pratiques commémoratives Par Adrien DELVOYE, Hamady BOCOUM, Luc LAPORTE Barbara ARMBRUSTER, Pierre LAMOTTE, Caroline ROBION-BRUNNER. 36 000 signes, 16 fig.

Introduction 1/ Les dépôts associés aux niveaux sépulcraux. 1.1/ Les armes 1.2/ Objets de parure et d’ornementation 2/ Les dépôts associés à la construction du monument mégalithique

26 Histoire générale du Sénégal

3/ Les dépôts situés à l’extérieur du monument 3.1/ Localisation des dépôts de céramiques entières 3.2/ Composition des dépôts de céramiques 3.3/ Diachronie des dépôts 4/ Les apports de l’ethnographie Conclusion

Ch. VII – Un patrimoine mondial par Hamady BOCOUM, Augustin HOLL, Luc LAPORTE, Aziz GUISSE, Baba CEESSAY 39 000 signes, 16 fig.

1/ Les mégalithes de Sénégambie : une narration en devenir 2/ Ils sont spectaculaires et énigmatique, mais ils ne sont pas seuls 3/ A la recherche des bâtisseurs des mégalithes 3.1/ Qui étaient les bâtisseurs des mégalithes ? 3.2/ D’où venaient-ils ? 3.3/ Que sont-ils devenus ? 4/ Le patrimoine des bâtisseurs de mégalithes 4.1/ La production et l’agencement des monolithes 4.2/ La production et le travail du fer 4.3/ La production céramique 4.4/ Une grande variété d’objets de parure 5/ Le lègue paysager des bâtisseurs des mégalithes de Sénégambie. Conclusion

Fiches Wanar, Sine Ngayene, Wassu et Ker Batch – 18 500 signes, 14 fig.

Ch. VIII – Répertoire des sites mégalithiques du Sénégal et de Gambie par Charles BECKER, Victor MARTIN avec la collaboration de Luc LAPORTE 119 000 signes, 53 fig. Une dizaine de Cartes pleines pages

Conclusion par Luc LAPORTE et Hamady BOCOUM

Témoignages par Cyr DESCAMPS

Bibliographie 37 000 signes

27 Couverture TOME 1 VOLUME 1

28 Histoire générale du Sénégal b - Tome 1 Volume 3 - Origines, héritages matériel et immatériel des civilisations sénégambiennes

Introduction générale à l’histoire générale du Sénégal (Iba Der Thiam)

Avant-propos Notes pour l’Introduction générale du volume 3 (Égyptologie-Antiquité) du tome I par Pr Aboubacry Moussa Lam et Pr Babacar Diop Buuba (1page)

Chapitre 1 Etat des lieux par Pr Aboubacry Moussa Lam (21 pages)

Chapitre 2 Les différentes thèses sur les origines géographiques des populations sénégalaises (les pistes asiatiques, sahariennes et nilotiques) par Pr Aboubacry Moussa Lam (20 pages)

Chapitre 3 Introduction à l’étude des migrations. Identification du berceau nilotique du peuple sénégalais par Cheikh Anta Diop (62 pages)

Chapitre 4 Éclairages des traditions ouest-africaines sur l’origine des populations de l’Afrique de l’Ouest par Pr Aboubacry Moussa Lam (19 pages)

Chapitre 5 Éclairages des traditions sénégalaises sur l’origine des populations de l’Afrique de l’Ouest par Pr Aboubacry Moussa Lam (22 pages)

Chapitre 6 Processus d’arrivée et de mise en place des populations sénégalaises par Pr Aboubacry Moussa Lam (14 pages)

Chapitre 7 Apport des sources classiques les mouvements des populations ouest-africaines par Pr Babacar Diop Buuba (20 pages)

Chapitre 8 Parenté entre l’égyptien ancien et les langues sénégalaises (le pulaar) par Pr Aboubacry Moussa Lam (19 pages)

Chapitre 9 Parenté entrez l’égyptien ancien et les langues sénégalaises (le wolof) par Pr Babacar Diop Buuba (24 pages)

Chapitre 10 Anthroponymie, toponymie et hydronymie pour suivre les mouvements des ancêtres des Sénégalais par Pr Babacar Diop Buuba (19 pages)

29 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

Chapitre 11 Repérage des jalons et diversité des marqueurs entre la vallée du Nil et celle du Sénégal par Pr Aboubacry Moussa Lam (17 pages)

Chapitre 12 Récurrence de l’eau et des croyances qui l’entourent en Égypte ancienne et dans l’univers sénégambien par Dr Mamadou Ibra Sy (16 pages)

Chapitre 13 Culture matérielle et traitement capillaire : d’autres éléments sur l’unité culturelle entre l’Égypte an- cienne et la Sénégambie p a r P r A b o u b a c r y M o u s s a L a m ( 2 7 p a g e s )

Chapitre 14 Bâtons, massues et sceptres : un autre aspect de l’unité culturelle de l’Afrique noire par Pr Aboubacry Moussa Lam (24 pages)

Chapitre 15 Idéologie et technologie : la figure du forgeron depuis l’Égypte ancienne par Dr El Hadji Malick Dème et Dr Mamadou Ibra Sy (20 pages)

Chapitre 16 Le bestiaire royal : Égypte ancienne et Sénégambie par Dr El Hadji Malick Dème (26 pages)

Chapitre 17 Maternité et enfance : croyances communes à l’Égypte ancienne et au Sénégal par Dr El Hadji Malick Dème et Pr Aboubacry Moussa Lam (48 pages)

Chapitre 18 Survivances africaines : parenté, sexualité et maternité en Égypte ancienne par Alain Anselin (39 pages)

Chapitre 19 Récapitulation sur l’ethnogenèse du Sénégal par Pr Babacar Diop Buuba (34 pages)

Chapitre 20 Brassages et unité culturelle des populations du Sénégal par Pr Aboubacry Moussa Lam (25 pages)

30 Couverture TOME 1 VOLUME 3

31 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

c - Tome 2 Volume 1 Table des matières du volume 1 Tome 2

Introduction du Tome 2 et du volume 1 par le Professeur Mamadou Fall

Partie 1 Titre : L’héritage Adrarien et la vallée du fleuve Sénégal Responsable : Idrissa BA avec la contribution de feu Omar KANE Article : Les Bafours au miroir des traditions Maures et Soudanaises Idrissa Ba (département d’Histoire UCAD) (37 pages) (1chap) Article : Les unités territoriales du Futa Toro Par Omar KANE (Bulletin de L’IFAN T, XXXV , Sér, B, n°3, 1976.)

Partie 2 Titre : Islamisation et La territorialisation des marabouts Responsables : Rokhaya FALL et Mamadou FALL Article : Islam capital social et horizon politique par Pr Mamadou Fall (Département d’Histoire UCAD) (15pages) - 1chap

Partie 3 Titre et article : L’espace wolof et la méridionalisation de l’occupation humaine par Pr Mamadou FALL (Département d’Histoire UCAD) (170 pages)

Partie 4 Titre : L’expansion Fulbé au XVe et XVIe siècles. Responsable : Mamoudou SY et Mamadou Fall

Partie 5 Titre : Un espace maritime partagé lébu, niominka, sérères atlantiques et européens. Responsables : Ismaila CISS et Adama Baytir DIOP, Article : L’espace Lébu : un Finistère du Sénégal et de l’Ouest-africain par Adama Baytir DIOP (25 pages) (1chap) Partie 6 Titre : L’espace sérère du Sine Responsables : Amade FAYE avec les contributions d’Ibrahima THIAW et Fata NDIAYE

Partie 7 Titre : Le Saloum: un trait d’union entre monde wolof et monde mandeng Responsable : Rokhaya FALL et la contribution d’Omar Malle SAKHO. Article : Saalum : Populations, espace et histoire par Pr Rokhaya Fall (département d’Histoire) (210 pages) - 3 chapitres Article : Le sel : Fondement de la politique fiscale des Rois de Saloum : XVIe –XVIIe siècle par Omar Malle Sakho (doctorant département d’Histoire) (25 pages) - 1 chapitre

Partie 8 Titre : Le monde mandingue Responsable : Responsable Mamadou MANE, avec la contribution de DANKAFAKHA. Article : LE KAABU (XIIIe-XIXe siècle) Une des grandes entités historiques de l’espace mandingue de la Sénégambie par Mamadou MANE, historien, (63 pages) ( 4 chap)

32 Histoire générale du Sénégal

Partie 9 Titre : L’espace du sud-est : Gadiaga, Guidimakha, Bambouk , pays Tenda. Les contributeurs : Ibrahima TRAORE et Waly DANFAKHA

Partie 10 Titre : Des bainouk au diola : la construction de l’espace méridional ( balanta, mandjaku… Responsable : Moustapha SALL et Moustapha KEBE avec les doctorants Article : Histoire et archéologie du Peuplement Baynouk en Basse – Casamance ( Sud-Ouest - Sénégal) par Moustapha Sall (département d’Histoire UCAD) et Amadou Kane Bèye ( Université Jean Monnet Lyon 3, Saint-Ethienne). (16 pages) - 1 chapitre Article : La mise en place du peuplement en basse Casamance (10 pages) - 1 chapitre A r ti c l e : L e s a c ti v i t é s é c o n o m i q u e s , l ’o r g a n i s a ti o n s o c i o - é c o n o m i q u e e t l e s c r o y a n c e s R e l i g i e u se s (13pages) Article : Les Hommes et leur environnement en Basse Casamance : Dialectique entre l’homme et le milieu Ecologique (10 pages) par Docteur Moustapha Kébé : inspecteur de l’enseignement Moyen Secondaire Article : Espace Historique du sud par Alioune Sène et Malang Lélou : Doctorants département d’Histoire (UCAD) (25 pages) - 1 chapitre

33 Couverture TOME 2 VOLUME 1

34 Histoire générale du Sénégal

Annexe 4 : Commission VII (Publications)

1. Membres de la Commission VII (Publications) Les membres de la Commission VII (Publications) sont sept spécialistes de l’édition répartis en deux groupes : les éditeurs lecteurs-correcteurs (cinq) et les infographistes (deux).

2. Spécifications techniques des ouvrages à éditer et à publier En 2017, la Commission VII (Publications) a élaboré les Spécifications techniques en vue de l’édition et de l’impression du volume 3 tome 1 Commission 1 intitulé Origines, héritages matériel et immatériel des populations sénégambiennes.

Voici lesdites Spécifications techniques : Couverture Titre : Origines, héritages matériel et immatériel des populations sénégambiennes Nombre de pages : 4 Format : 16 x 24 cm Impression : recto-verso 4 couleurs (en quadrichromie) Papier : couché mat 350 gm2 Travaux d’apprêt (Finition) : Pelliculage

Intérieur Nombre de pages : Format : 16 x 24 cm Impression texte : recto-verso 1 couleur noire ou monochrome photos, illustrations couleurs : 4 couleurs (en quadrichromie) Papier : texte : offset 90 gm2 photos, illustrations couleurs : couché mat 90 gm2 Travaux d’apprêt (Finition) : brochures cousues, dos carré collé dans la couverture

Composition : Fichiers remis par les soins de HGS en PDF Tirage: 1000 exemplaires au minimum Livraison: 20 jours après signature du Bon à tirer (BAT)

3. Informations sur les travaux de la Commission VII (Publications)

3.1 Direction du Livre et de la Lecture, Direction générale des Nouvelles Éditions africaines du Sénégal

Le vendredi 9 juin 2017, le Président de la Commission VII (Publications) a pris part à une réunion au siège du Projet Histoire générale du Sénégal des origines à nos jours, Mermoz Pyrotechnie lot 45.

Au cours de cette réunion, Monsieur le Professeur Ibrahima Lô, Directeur du Livre et de la Lecture au Mi- nistère de la Culture et de la Communication et Madame Aminata Sy, Directrice générale des Nouvelles Éditions africaines du Sénégal, ont été informés des travaux de la Commission VII (Publications). Le 19 août 2017 une correspondance leur a été adressée par le Président de la Commission VII (Publications) avec envoi en fichiers attachés les documents suivants :

35 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

̶ le Code de conduite du Projet Histoire générale du Sénégal à nos jours, ̶ les Instructions aux auteurs.

3.2 Diffusion des Instructions aux auteurs élaborées par la Commission VII (Publications)

Il a été suggéré que les Instructions aux auteurs élaborées par la Commission VII (Publications)soient envoyées aux Presses universitaires de Dakar (PUD), à l’Institut national d’Étude et d’Action pour le Dé- veloppement de l’Éducation (INEADE) du Ministère de l’Éducation nationale, aux Presses universitaires de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), aux autres établissements du ministère de l’Ensei- gnement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ayant des Presses universitaires.

4. Réunions de travail concernant le volume 3 du tome I de la Commission I

4.1 Au cours de l’année 2017, le Coordonnateur général du projet HGS, 5 Membres du Secrétariat du Projet HGS, le Président et le Rapporteur de la Commission VII (Publications) et les deux Directeurs du volume 3 (Origines, héritages matériel et immatériel des civilisations sénégambiennes) du tome Ide la Commission I (La Préhistoire et l’Histoire jusqu’au Xe siècle) ont tenu 6 réunions de travail au siège du Projet Histoire générale du Sénégal (lundi 14 août, lundi 21 août, lundi 28 août, lundi 9 octobre, lundi 23 octobre, lundi 11 décembre).

4.2 Les aspects techniques de l’édition du volume 3 du tome I de la Commission I

Les participants à la réunion du 14 août 2017 ont examiné les documents suivants :

̶ La liste des volumes prévus par la Commission I Volume 1 Les civilisations préhistoriques Volume 2 La culture matérielle, les terroirs et les échanges du premier millénaire au Xe siècle Volume 3 Origines, héritages matériel et immatériel des populations sénégambiennes ̶ Le sommaire du Volume 3 ̶ Le Code de conduite du Projet Histoire générale du Sénégal des origines à nos jours (HGS) Le Code de conduite a pour objet d’établir les bonnes pratiques en matière d’éthique et de déontologie, pour garantir les finalités des travaux de recherche, le respect des partenaires et des membres du Pro- jet, le respect des normes en matière de recherche et de publications académiques. ̶ Les Instructions aux auteurs(règles, normes et conventions pour la rédaction etla présentation des manuscrits) ̶ Les spécifications techniques des ouvrages ̶ La proposition financière (édition et impression) d’un ouvrage. À la suite de l’examen de ces documents, des échanges et discussions, les participants ont retenu ce qui suit :

̶ Titre du volume : Origines, héritages matériel et immatériel des populations sénégambiennes ̶ Nombre de chapitres : 21 chapitres dont la cohérence a été jugée pertinente, ces chapitres sont précé- dés d’un avant-propos où la méthodologie sera définie. Cet avant-propos annoncera la liste des produc- tions scientifiques (mémoires, thèses, …) non prises en compte dans ce volume. ̶ Instructions aux auteurs Les références bibliographiques seront mentionnées conformément aux normes de rédaction définies. Toutefois, les auteurs qui utiliseront d’autres normes en fonction de la spécificité de leurs textes -ver ront leur choix accepté. Les auteurs doivent faire un résumé en français de leur texte avec des mots clés. Les directeurs du volume, les Professeurs Babacar Diop Buuba et Aboubacry Moussa Lam vont établir un index des noms propres et un index matières.

36 Histoire générale du Sénégal

La traduction en anglais des résumés, des mots clés, …relève des traducteurs désignés par HGS. Il en est de même pour ceux désignés pour la transcription des documents en langues nationales ou autres. Les termes en langues nationales doivent respecter les nouvelles transcriptions. Les documents com- portant les anciennes transcriptions sont acceptés. Il faudra régulariser les droits de reproduction des illustrations.

̶ Spécifications techniques des ouvrages Pour les ouvrages, la réunion a retenu le format 16 x 24 cm et suggéré de prévoir une édition ordinaire pour le grand public et une édition de luxe en quantité réduite.

Lors de la réunion du 21 août 2017, les directeurs du volume ont indiqué qu’ils vont terminer l’avant-propos et s’occuper des résumés ainsi que de l’index des noms propres et de l’index matières.

Il a été demandé au comptable Alioune Samb de prévoir un tirage papier du volume 3 en quatre exem- plaires (un exemplaire pour M. le Coordonnateur général, deux exemplaires pour la Commission I, un exemplaire pour la Commission VII).

Au cours de la réunion du 28 août 2017, le Coordonnateur général, le Pr Iba Der Thiam, propose concernant les résumés des textes à publier, qu’ils soient faits en français uniquement, et souhaite que le livre édité soit clair et accessible au grand public.

Pour la maquette le Pr Aboubacry Moussa Lam a présenté la liste des chapitres de la sous-commission 3 de la Commission I. Pour les questions techniques d’édition les participants à la réunion demandent de se référer à ̶ M. Alioune Badara Guèye tel. 77 922 49 09 de l’imprimerie Monteiro et à ̶ M. Pape Cissé [email protected] tel. : 77 261 91 07 Pour le numérotage des chapitres : ̶ l’Introduction et l’Avant-propos ne doivent pas être numérotés ̶ le numérotage des chapitres doit être continu en évitant les numéros bis Les chapitres ont été transférés au comptable pour tirage en 4 exemplaires (un pour M. le Coordonna- teur général, deux pour la Sous-commission 3 de la Commission I, un pour la Commission VII). I l e s t d e m a n d é à M . A s s e l i n d e t r a n s m e tt r e l e fi c h i e r W o r d d e s o n t e x t e s ’ i l e s t d i s p o n i b l e. Tous les fichiers PDF doivent être transformés en fichiers Word.

Lors de la réunion du 9 octobre 2017, le Pr Babacar Diop Buuba a indiqué qu’il a reçu un lot de docu- ments avant de partir en France et a pu y travailler durant son séjour, il a rencontré Cheikh Mbacké Diop membre du comité international de relecture. Cheikh Mbacké est disposé à remettre tous les fichiers word des textes édités par Ankh. Le Pr Babacar Diop Buuba a fait l’index. Il a fait cinq remarques : ̶ Le lot est cohérent et bien harmonisé, il faut une bibliographie générale de tout le volume 3 ; ̶ Mettre les notes en bas de page ; ̶ Mettre sur la couverture les deux images des pages 83 et 89 du livre Nations nègres et culture et pour la 4e de couverture la carte des migrations du Pr Lam ; ̶ Mettre la signature des auteurs comme celle du Pr Dème ; ̶ Éviter les répétitions, prendre la bonne version des textes. Les originaux des illustrations à scanner et les versions word des textes sont demandés. Il a été retenu de : ̶ Mettre pour la 4e de couverture, la carte des migrations de Cheikh Anta Diop ; ̶ Mettre des photos en couleurs ; ̶ Faire la mise en page en Xpress.

37 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

Lors de la réunion du 11 décembre 2017, le Pr Aboubacry Moussa Lam a indiqué avoir envoyé des sug- gestions pour la page de couverture et des notes complémentaires pour les chapitres. Il a aussi proposé pour le chapitre 20 sur « Récapitulatif sur l’ethnogenèse » de Pr Buuba Diop de s’arrêter à la page 33. Le reste sera proposé aux autres commissions et peut-être pour la conclusion générale. Après concertation, la proposition a été acceptée pour sa pertinence. Il est retenu : ̶ de poursuivre les corrections et de se donner les moyens (retraite des directeurs de volumes à Saly par exemple) ; ̶ d’arrêter le chapitre 20 sur « Récapitulatif sur l’ethnogenèse à la page 33 ; ̶ de tenir une réunion d’information avec les autres directeurs de volumes ; ̶ de faire la légende de la première page de couverture et 4e de couverture ; ̶ de travailler à peaufiner continuellement les textes ; ̶ de voir les articles récents qui peuvent intéresser le volume ou le projet ;

4.3 Aspects financiers de l’édition du volume 3 du tome I de la Commission I

̶ Contrat de Président de Commission, de Rapporteur de Commission, d’éditeur, d’infographiste

Concernant la Commission VII (Publications), les contrats de Président de Commission, de Rapporteur de Commission, d’éditeur et d’infographiste ont été rédigés et proposés au Comité de pilotage qui les a validés. Ils définissent les attentes, les conditions de travail et le niveau de rémunération de chacun. Il reste entendu que tous les manuscrits ne seront pas sous la responsabilité des éditeurs de la commission. Certains responsables de volume ayant estimé qu’ils étaient aussi des éditeurs. Nous espérons juste que cette décentralisation du travail d’édition hors de la Commission VII (Publications) ne contre viendront pas à l’harmonisation qui est souhaitée.

Le Coordonnateur général a signé le 5 juillet 2017 un contrat de Président de Commission et un contrat de Rapporteur de Commission, qui les ont signés le 10 août 2017. Pour démarrer les corrections des tout premiers manuscrits validés, le Coordonnateur général a signé deux contrats d’éditeur le 14 août qui ont été remis le 24 octobre aux intéressés qui les ont signés.

̶ Contrat de responsable de chapitre

Les participants à la réunion proposent que le chapitre soit payé à 250 000 F CFA quel que soit le nombre d’auteurs et quel que soit le nombre de pages. Ex : s’il y a deux auteurs, chacun percevra la moitié de 250 000 F CFA ; Les participants ont retenu les montants suivants : ̶ Un chapitre jusqu’à 20 pages est payé à 250 000 F CFA ̶ Un chapitre de plus de 20 pages, il faut ajouter aux 250 000 F CFA 10 000 F CFA par page supplémen- taire, le total ne devant pas dépasser 500 000 F CFA. Lors de la réunion du 28 août 2017, il a été décidé que pour les contrats académiques, les honoraires sont fixés à 250 000 F CFA au minimum et le maximum à 500 000 F CFA. Chaque chapitre doit être validé par la Commission, seuls les directeurs de volumes et rapporteurs qui travaillent peuvent recevoir des honoraires.

̶ Contrat de directeur de volume

Lors de la réunion du 21 août 2017, les participants ont retenu que les honoraires soient payés en trois tranches : Première tranche : à la signature du contrat Deuxième tranche : à la sortie du volume

38 Histoire générale du Sénégal

Troisième tranche : six mois après la sortie du volume. Lors de la réunion du23 octobre 2017, il a été proposé : ̶ La création d’une caisse d’avance pour les petits travaux ; ̶ La possibilité pour les directeurs de volumes de recevoir leurs premières tranches

5. État d’avancement de l’édition

La correction des chapitres est faite et retournée aux auteurs pour vérification et validation. Les directeurs du volume ont établi les résumés des chapitres, la bibliographie ainsi que l’index. La couverture du volume a été réalisée sous le titre : Origines, héritages matériel et immatériel des populations sénégambiennes Les chapitres vérifiés et validés sont envoyés à la secrétaire de direction pour examen avant le démar- rage de la mise en page (Xpress) Le volume 1 du tome 1, Paysages mégalithiques du Sénégal et Gambie est bouclé et prêt pour l’impression. Le volume 1 du tome 2 : La construction historique de l’espace du Sénégal est en pré-édition.

Recommandations Le groupe des doctorants que l’Histoire Générale du Sénégal a engagé, constitue à n’en pas douter un élément décisif pour l’efficacité et la pérennité de la stratégie de rédaction adoptée. Histoire Générale du Sénégal gagnerait à voir ses acteurs bénéficier d’un encadrement technique pour les énormes tâches de mise en page, et corrections nécessaires avant l’impression par un éditeur. C’est dans ce cadre que nous recommandons la mise en œuvre de conventions de stage de formation pour nos personnels doctorants, rédacteurs et contributeurs.

39 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

Annexe 5 : Code de conduite du Projet HGS

Préambule

Les initiateurs du Projet Histoire générale du Sénégal des origines à nos jours (HGS) ont l’ambition d’écrire une Histoire exhaustive du Sénégal. Il s’agit « d’écrire une Histoire globale, plurielle, impartiale, ouverte à tous les spécialistes et experts disponibles, à la science reconnue, sans exclusive aucune ». L’objectif majeur est de doter le peuple sénégalais « d’une mémoire collective, consensuelle lui permettant de mieux se connaître, de mieux s’enraciner, de mieux se comprendre, de cultiver l’unité, la solidarité, le respect mutuel, la tolérance, la justice pour tous, la paix, la concorde, la démocratie, la coexistence pacifique et la compréhension mutuelle de tous les fils et filles de la nation, dans le respect de la loi, de l’ordre, du bien public, de la discipline et de l’autorité légalement constituée. » La réalisation de cet ambitieux Projet nécessite la participation et l’engagement de plusieurs compétences professionnelles, relevant de diverses disciplines. Le Projet attend de ces compétences un comportement professionnel éthique et responsable dans l’exercice de leur mission. Elles reconnaissent ces obligations et mènent leurs actions en se conformant à des considérations morales, éthiques et juridiques, au regard des obligations envers les divers partenaires du Projet.

1. Objet

Le Code de conduite a pour objet d’établir les bonnes pratiques en matière d’éthique et de déontologie, pour garantir les finalités des travaux de recherche, le respect des partenaires et des membres du Projet.

2. Champ d’application

Le Code de conduite s’applique à toute personne travaillant par adhésion au Projet HGS. Ces personnes sont assujetties au Code et doivent continuer de s’y conformer. Les membres du Projet HGS sont tenus d’adhérer aux valeurs établies dans le présent Code et de les respecter.

3. Valeurs

Le présent Code décrit les valeurs et l’éthique qui encadrent les membres du Projet HGS dans toutes les activités liées à la réalisation de leur mandat et dans la création d’un environnement de travail sain et productif. Les membres du Projet HGS s’engagent individuellement à respecter les valeurs et principes du Code de conduite. En adoptant ces valeurs, ils renforcent la culture éthique de HGS, et contribuent de la sorte à maintenir la confiance des partenaires en l’intégrité de l’ensemble des membres du Projet HGS.

3.1 Respect des personnes

Les relations entre les membres des différentes Commissions et de tous les partenaires du Projet HGS sont avant tout fondées sur la collégialité, l’engagement patriotique, la confiance et le respect mutuels.

3.2 Intégrité

• Chaque membre s’engage à respecter la vie privée et l’honneur des individus et des familles.

40 Histoire générale du Sénégal

• Chaque membre s’engage avec diligence et efficacité, dans toute la mesure de ses compétences, à respecter les droits et les devoirs qui s’attachent aux fonctions qu’il a librement accepté d’exercer dans l’exécution des activités du Projet HGS.

3.3 Gestion des ressources

Les membres du Projet HGS ont la responsabilité d’utiliser et de gérer judicieusement les fonds, biens et ressources mis à leur disposition. Ils acceptent d’assumer les responsabilités liées aux répercussions des actions menées et des décisions prises à court, moyen et long terme.

3.4 Relations de travail

Les membres du Projet HGS doivent adopter dans leur démarche une ligne de conduite qui permette l’émergence de relations de travail positives et conviviales. Chaque membre doit reconnaître et respecter la valeur des contributions individuelles et de la diversité.

Chaque membre s’engage à participer, de manière régulière, aux réunions programmées de la commission dont il fait partie.

Seuls les Présidents et les Rapporteurs de commission sont habilités à parler en public des travaux des Commissions. Tout autre membre de commission peut recevoir délégation du Président pour s’expri- mer en public, en son nom, sur les questions que traite la commission.

3.5 Utilisation des renseignements et confidentialité

• Chaque membre s’engage à garder confidentielles les informations qu’il a recueillies ou traitées pour éviter de jeter le trouble ou de susciter la polémique au sein des parties prenantes au Projet HGS.

• Chaque membre s’engage à utiliser les informations collectées uniquement et exclusivement pour la mise en œuvre des activités du Projet HGS.

• À la fin de l’exécution du Projet HGS, toutes les informations recueillies doivent être déposées dans un centre public de ressources existant ou à créer, consacré à la conservation et à la diffusion de l’infor- mation documentaire et seront accessibles à tous les utilisateurs, qu’ils soient nationaux ou étrangers.

3.6 Droits d’auteur

Les auteurs sont vivement invités à renoncer à leurs droits d’auteurs au profit du Projet HGS.

41 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

Annexe 6 : Instructions aux auteurs : règles, normes et conventions pour la rédaction et la présentation des manuscrits pour le Projet HGS document validé par le Comité de pilotage du lundi 18 avril 2016

1. Forme, longueur et ordre de présentation

• Les manuscrits soumis pour publication doivent être rédigés en français. • Les articles ne doivent pas dépasser 55 000 signes, caractères et espaces compris. • Les manuscrits doivent être dactylographiés en Times New Roman 12, interligne 1,5. • Les pages du manuscrit doivent être numérotées. • Les coordonnées de l’auteur qui assurera la correspondance relative au manuscrit (nom, prénom, adresse postale, courriel, téléphone). • Le titre complet de l’article, en français et en anglais ou dans d’autres langues. • Le titre courant de l’article (55 signes maximum, espaces compris). • Les noms, prénoms, adresses postales, statuts, affiliations (universités de rattachement) et thèmes de recherche déclinés en 3 ou 4 mots-clés du ou des auteurs de l’article. • Le résumé/l’abstract de l’article en français et en anglais (100 mots maximum). • Les mots-clés/ keywords en français et en anglais (5 à 7 mots-clés). • Les textes des commissions doivent être reçus au plus tard 90 jours francs avant la date prévue pour la remise du Bon à tirer (BAT).

Nous attirons l’attention des auteurs sur l’importance du résumé en français et en anglais : de la quali- té de ces courts textes dépend en grande partie l’attitude du lecteur. Le résumé et les titres en anglais doivent être rédigés dans un anglais scientifique de bonne qualité.

2. Structure du texte

Les titres qui structurent le texte doivent être clairement hiérarchisés et ce, de manière simple et homo- gène dans l’ensemble de l’article. Les auteurs doivent se limiter à 3 niveaux de titre.

3. Conventions typographiques

• Ne pas mettre de points entre les lettres d’un sigle (Exemple : « ANS » et non pas « A.N.S. »). • Faire un usage modéré des majuscules. • Faire un usage modéré des tirets, parenthèses et abréviations. • Utiliser les guillemets français « » et non pas les guillemets anglo-saxons “ ” (utiliser les guillemets anglo-saxons pour une citation à l’intérieur d’une première citation). • Mettre en valeur les concepts, notions ou autre termes spécifiques à l’aide des guillemets français (et non des italiques). • Utiliser les abréviations françaises. • Introduire les termes en langues nationales et en langues étrangères à l’aide des italiques.

4. Citations

Les citations sont placées entre guillemets doubles, à la française « … », pour les textes en français, et à l’anglaise «…», pour les textes en anglais. Elles sont insérées dans le corps du texte, lorsqu’elles sont courtes. Si elles atteignent au moins quatre lignes, elles sont placées en retrait.

42 Histoire générale du Sénégal

Toute citation quelle qu’elle soit, directe ou indirecte, doit être dûment référencée, sous peine d’être re- jetée.

Les références sont incorporées dans le texte, selon le système : Auteur date sans ponctuation, entre parenthèses, comme suit :

― pour indiquer l’ouvrage ou l’article : (Fall 1980) ; ― pour le renvoi à la page : (Fall 1980 : 118) ; ― pour le renvoi à 2 pages : (Fall 1980 : 117-118) ; ― pour le renvoi à plusieurs pages : (Fall 1980 : 120, 130, 133). Dans le corps du texte, le nom est présenté en minuscules, à l’exception de l’initiale en majuscule : Adana, Diop, Dramé, Kassé, Sow, Vernant, Vidal-Naquet, Zidouemba Une citation doit toujours être accompagnée de sa référence (auteur, date de publication, page)

• on remplace une partie du texte original supprimée par […]. • les mots ajoutés sont placés entre crochets : […].

5. Références bibliographiques dans le texte

Il faut différencier les références bibliographiques qui sont les ouvrages et autres documents qui ont été uniquement cités et utilisés dans le texte de la bibliographie, qui, elle, peut inclure des ouvrages non cités, mais qui intéressent la thématique étudiée. La présentation bibliographique se fait uniquement dans l’ordre alphabétique.

5. 1 Ouvrages imprimés, à présenter comme suit, à l’exclusion de toute autre mention :

a) ouvrage en 1 vol. : FOURNIER, N. (1998). Grammaire du français classique. Paris : Belin. b) titre générique d’un ouvrage et titre propre d’un volume : GURVITCH, G. (1969). La Vocation actuelle de la sociologie, t. 1, Vers la sociologie différentielle. Paris : PUF. c) contribution à un ouvrage collectif : THILMANS, G. (1997). « Puits et captiveries à Gorée aux XVIIe et XVIIIe s.» : 107-120, 5 ill., in : D. Samb (ed.), Gorée et l’esclavage. Dakar : IFAN Ch. A. Diop.

5. 2 Mémoire ou thèse (Norme AFNOR Z 44-050, simplifiée) :

NGOM, P. M. (1995).­ Caractérisation de la croûte birimienne dans les parties centrale et méridionale du super groupe de Mako.- Th. État : Géol. : UCAD de Dakar.- 243 ff.

5. 3 Article SAMB, D. (2002). « Eloge d’un grand Père Blanc », Notes africaines, n°203-204 : 1-18. CASTER, F. (1964). « Les Réseaux modernes », Géographie humaine XII (9) : 234-289, 11 fig., 3 ill., 1 carte. 6. Document électronique

Baillargeon, J. (2003, 22 janvier). L’analyse en composantes principales. http://www.uqtr.ca/cours/srp- 6020/acp/acp.pdf (page consulté le 23 juin 2008).

43 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

7. Tableaux

• Les tableaux doivent être réalisés avec le logiciel Word et non avec le logiciel Excel. • Ils doivent être construits uniquement avec des lignes horizontales (pas de quadrillage). • Ils sont numérotés avec des chiffres dans l’ordre de leur mention dans le texte. • Ils doivent impérativement avoir un titre court et clair (présenté en italique), en français et en an- glais. Le titre en français se place au-dessus du tableau, le titre anglais en-dessous. • S’il y a une note explicitant le contenu du tableau, la placer sous le tableau, avant le titre en anglais. • Tous les tableaux de l’article doivent être présentés de la même façon. • Le tableau ne doit pas répéter le texte, il le complète.

Faire référence à un tableau dans le texte de l’article Pour citer un tableau dans le texte, se référer à son numéro : utiliser l’expression « voir tableau 2 » entre parenthèses ou encore « comme cela est indiqué dans le tableau 2 » (ne pas utiliser « voir tableau ci-des- sous » ou « voir tableau p. 34 »).

8. Figures

• Toute illustration, autre qu’un tableau, est une figure. • Les originaux doivent impérativement être transmis séparément du fichier texte : *une version papier de bonne qualité * une version électronique, à résolution de 300 ppp, en noir et blanc ou niveaux de gris, au format .jpeg ou .gif. • L’auteur doit s’assurer et, le cas échéant, pouvoir justifier, qu’il a bien procédé à une demande d’au- torisation et reçu les droits de reproduction des figures intégrées dans son article. Autrement, signaler aux responsables de la Commission la nécessité de faire des demandes circonstanciées.

9. Présentation des figures dans le manuscrit

• Les figures doivent être numérotées avec des chiffres dans l’ordre de leur mention dans le texte. • Elles doivent avoir un titre court et clair, en français et en anglais. Le titre en français se place au-des- sus de la figure, le titre anglais en-dessous. • La légende doit être placée à l’intérieur de la figure. • Pour citer une figure dans le texte, se référer à son numéro : utiliser les expressions « voir figure 2 » entre parenthèses ou « comme le montre la figure 3 » et non pas « voir figure ci-dessus » ni « voir figure p. 61 ».

Remarque : Les textes des auteurs doivent être accompagnés des illustrations nécessaires.

44 Histoire générale du Sénégal

10. Annexes

• Les annexes sont placées à la fin de l’article. • Elles sont identifiées par des lettres capitales, dans l’ordre de leur mention dans le texte. • Exemples : « Annexe 1 ». • Elles doivent avoir un titre en français. • Pour citer une annexe dans le corps du texte, utiliser l’expression « voir annexe 3 » entre parenthèses.

45 HistoireRapport générale général du Sénégal 2017 - Rapport général 2017

Annexe 7 : Impression (spécifications techniques)

Couverture

Titre : Origines, héritages matériel et immatériel des populations sénégambiennes Nombre de pages : 4 Format : 16 x 24 cm Impression : recto-verso 4 couleurs (en quadrichromie) Papier : couché mat 350 gm2 Travaux d’apprêt (Finition) : Pelliculage

Intérieur

Nombre de pages : ………….. Format : 16 x 24 cm Impression texte : recto-verso 1 couleur noire ou monochrome photos, illustrations couleurs : 4 couleurs (en quadrichromie) Papier : texte : offset 90 gm2 photos, illustrations couleurs : couché mat 90 gm2 Travaux d’apprêt (Finition) : brochures cousues, dos carré collé dans la couverture

Composition : Fichiers remis par les soins de HGS en PDF Tirage: 1000 exemplaires au minimum Livraison: 20 jours après signature du Bon à tirer (BAT)

Directeur de publication: Professeur Iba Der Thiam

Coordonnateur général de la rédaction: Professeur Boubacar Diop Buuba

Rédacteur en chef: Abou Mbow

Infographie & mise en page: Mamadou Oumar Kane

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