Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général

Samedi 17 mars King Arthur

Dans le cadre du cycle Métamorphoses Du 10 au 22 mars Samedi 17 mars Samedi 17 |

| King Arthur

Henry Purcell

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Cycle Métamorphoses

Changer de peau, d’enveloppe : c’est ce qui arrive dans les opéras de Gluck et de Purcell, ainsi que dans La Métamorphose de Kafka animée par les frères Quay.

Écho et Narcisse n’eut guère de succès à sa création en 1779 tout comme lors de ses reprises. Il s’agit pourtant d’une délicieuse pastorale sur un livret d’après les Métamorphoses d’Ovide. En employant un double orchestre et un chœur des Plaisirs situé en coulisses dès le prologue, Gluck déploie tout son art dans les effets d’écho qui s’imposent. On les retrouvera notamment à l’acte II, lors du bel arioso de Narcisse face à son image dans l’eau, et à l’acte III, lorsque la voix de la nymphe, qu’il croit morte de désespoir, lui répond.

En juillet 1826, Mendelssohn annonçait à sa sœur qu’il s’apprêtait à « rêver le Songe d’une nuit d’été » : un mois après, il avait achevé l’ouverture. Ce n’est qu’en 1843 qu’il écrivit la musique de scène. La Marche nuptiale, qui accompagne aujourd’hui tous les mariages du monde, était à l’origine destinée à celui, comique, de la reine des fées Titania avec Bottom transformé en âne. Avec La Première Nuit de Walpurgis, achevée en 1832, Mendelssohn avait en revanche exploré le versant sombre et inquiétant des métamorphoses affectant les hommes.

Créé en 1691, King Arthur est un semi-opéra en cinq actes. Le livret du poète John Dryden raconte les efforts d’Arthur, assisté par Merlin l’enchanteur, pour libérer sa bien-aimée Emmeline des griffes d’Oswald, roi des Saxons, et du diabolique mage Osmond. La célèbre scène du gel, au troisième acte, où le Génie du froid entonne son air, « What power art thou », remarquable pour son chromatisme aux interruptions grelottantes, témoigne plus que jamais du pouvoir de la musique d’évoquer les métamorphoses dues aux forces magiques.

On a souvent dit des Métamorphoses de Strauss, écrites en 1945, qu’elles avaient été conçues comme une musique de deuil pour Munich et son opéra détruit sous les bombardements, voire comme une épitaphe (in memoriam, dit la partition) pour une culture allemande moribonde. Chez Strauss comme chez Ligeti (dont les Métamorphoses nocturnes datent de 1954), le processus métamorphique concerne avant tout le devenir des motifs et des harmonies. Ou celui du langage lui-même qui, dans l’Opus 5 de Webern, semble en pleine transformation, tiraillé entre le romantisme de certains gestes et une tendance à l’abstraction combinatoire.

« N’était-il qu’une bête, si la musique l’émouvait pareillement ? », telle est la question que pose le narrateur de La Métamorphose de Kafka. Gregor, qui se réveille « changé en un énorme cancrelat », est attiré par le violon de sa sœur et semble avoir gardé un reste d’humanité dans sa sensibilité musicale. Mikhaïl Rudy accompagne la réinvention de la nouvelle de Kafka par les frères Quay, magiciens de l’animation image par image, par des œuvres de Janáček.

Les œuvres de Pierre Boulez naissent souvent de la transfiguration d’une pièce précédente : Éclat/Multiples (1970) est une extension d’Éclat (1965) : « Je prends quelquefois un fragment d’une œuvre aboutie… Et je le greffe, pour qu’il donne naissance à une autre plante… », explique le compositeur. Dans Tema (1981, pour douze instruments), Franco Donatoni procède lui aussi à ce qu’il décrit comme « une réflexion sur des matériaux articulés extraits d’une partition antérieure ». Il en émerge des « figures » aux apparences variables, dans un jeu de transformations perpétuelles. La réécriture comme métamorphose est également au cœur de Second, une œuvre récente du jeune compositeur allemand Johannes Boris Borowski (né en 1979).

2 DU SAMEDI 10 AU JEUDI 22 MARS

SAMEDI 10 MARS – 14H SAMEDI 17 MARS – 20H MERCREDI 21 MARS – 15H CONCERT EDUCATIF JEUDI 22 MARS – 10H ET 14H30 Henry Purcell SPECTACLE JEUNE PUBLIC Christoph Willibald Gluck King Arthur (version de concert) Écho et Narcisse Stétéoptik New Consort Dessin, manipulation et musique live Philip Pickett, direction LUNDI 12 MARS – 20H Oliver Cotton, Merlin De et par Jean-Baptiste Maillet MERCREDI 14 MARS – 20H Joanne Lunn, La Prêtresse, Cupidon, et Romain Bermond VENDREDI 16 MARS – 20H Vénus Faye Newton, Une Bergère, Un Esprit, Christoph Willibald Gluck Une Femme, Une Sirène MERCREDI 21 MARS – 20H Écho et Narcisse Anna Denis, Philidel, Une Femme, La Néreide Franz Liszt Orchestre du Conservatoire de Paris Penelope Appleyard, Une Bergère, La Lugubre Gondole n° 1 Étudiants du département des Une Sirène Richard Wagner / Franz Liszt disciplines vocales du Conservatoire Adriana Festeu, Une Prêtresse, La Mort d’Isolde de Paris Une Femme Franz Liszt Julien Chauvin, direction Tim Travers Brown, Un Esprit, Un Homme Sonate en si mineur Marguerite Borie, mise en scène Joseph Cornwell, Un Guerrier, Comus Leoš Janáček Andrew King, Un Guerrier, Un Esprit, Sonate « 1er octobre 1905 » Un Homme Dans les brumes VENDREDI 16 MARS – 20H Nicholas Hurndall Smith, Un Esprit, Sur un sentier recouvert (extraits) Un Berger Nuit fantastique Benjamin Bevan, Un Prêtre, Grimbald, Mikhaïl Rudy, piano Un Homme The Quay Brothers, film original Felix Mendelssohn Michael George, Un Prêtre, L’Esprit Le Songe d’une nuit d’été du Froid, Pan La Première Nuit de Walpurgis Simon Grant, Un Esprit, Éole JEUDI 22 MARS – 20H

Accentus Franco Donatoni Orchestre de chambre de Paris DIMANCHE 18 MARS – 16H30 Tema Laurence Equilbey, direction Johannes Boris Borowski Mélanie Boisvert, soprano Anton Webern Second (création française) Sacha Hatala, alto Cinq Mouvements op. 5 Pierre Boulez Angélique Noldus, mezzo-soprano Peteris Vasks Éclat/Multiples Maximilian Schmitt, ténor Distant Light Arnold Schönberg Michael Nagy, baryton-basse György Ligeti Suite op. 29 Quatuor à cordes n° 1 « Métamorphoses nocturnes » Ensemble intercontemporain DU VENDREDI 16 MARS Richard Strauss George Benjamin, direction AU DIMANCHE 18 MARS Métamorphoses CITESCOPIE Les Dissonances Les métamorphoses David Grimal, violon, direction

Avec Laurent Feneyrou, Brigitte Ce concert est précédé François-Sappey, Martin d’un Zoom sur une œuvre à 15h : Kaltenecker, Pascale Saint-André, Rémy Stricker, musicologues, et Richard Strauss, Métamorphoses Philippe Godefroid, musicologue et par Martin Kaltenecker, musicologue dramaturge

SAMEDI 17 MARS – 20H Salle des concerts

Henry Purcell King Arthur (version de concert)

Livret de John Dryden

Première partie (n°s 1 à 19) entracte Seconde partie (n°s 20 à 44)

New London Consort Philip Pickett, direction Oliver Cotton, comédien (Merlin) Joanne Lunn, soprano (la Prêtresse, Cupidon, Venus) Faye Newton, soprano (une Bergère, un Esprit, une Femme, une Sirène) Anna Dennis, soprano (Philidel, une Femme, la Néréide) Penelope Appleyard, soprano (une Bergère, une Sirène) Adriana Festeu, mezzo-soprano (une Prêtresse, une Femme) Timothy Travers-Brown, contre-ténor (un Esprit, un Homme) Joseph Cornwell, ténor (un Guerrier, Comus) Andrew King, ténor (un Guerrier, un Esprit, un Homme) Nicholas Hurndall Smith, ténor (un Esprit, un Berger) Benjamin Bevan, baryton (un Prêtre, Grimbald, un Homme) Michael George, baryton-basse (un Prêtre, l’Esprit du Froid, Pan) Simon Grant, baryton-basse (un Esprit, Éole) ... lesquels chantent également les chœurs des Saxons et des Bretons, des esprits aériens et terrestres, des bergers et des bergères, des hommes et des femmes, du peuple du Froid, des Néréides et des Sylvains, des paysans et de l’Ordre de la Jarretière.

Ace McCarron, lumières

Ce concert est surtitré. Ce concert est diffusé en direct sur France Musique. Fin du concert vers 22h.

5 Synopsis

1. First Musick 2. Second Musick 3. Ouverture

ACTE I

Kent. C’est la Saint-Georges. Les Bretons du roi Arthur se rassemblent pour la bataille décisive contre les envahisseurs saxons du roi Oswald.

Oswald se bat pour la couronne et pour la main d’Emmeline, fille aveugle du duc de Cornouailles, qui lui a préféré Arthur.

Arthur et Emmeline sont en grande conversation lorsqu’il est appelé à partir au combat.

Un lieu de culte païen. Les Saxons s’assemblent pour célébrer leurs rites sacrés ; afin de s’assurer la victoire, ils sacrifient trois chevaux et six hommes à leurs dieux Woden, Thor et Freya.

4. Woden, first to thee [Prêtre] 5. The white horse neigh’d aloud [Prêtre] 6. The lot is cast [Prêtresse] 7. Brave souls 8. I call, I call [Prêtresse]

Le maléfique Grimbald, esprit aérien proche du mage saxon Osmond, apprend à son maître que Philidel, esprit aérien au cœur tendre, a échappé à leur contrôle et refusé de souffler la vapeur des marais au visage des guerriers britanniques ; il doit être puni.

La bataille. Les Saxons fuient le champ de bataille et les Bretons entonnent un chant triomphal.

9. Come if you dare [Guerriers] 10. Air pour le Premier Acte

ACTE II

Reniant Osmond, Philidel rejoint l’enchanteur Merlin, lequel lui offre sa protection et lui commande de prendre soin des Bretons à la poursuite des Saxons qui se replient.

Déguisés en berger, l’esprit maléfique Grimbald et ses acolytes tentent d’entraîner les guerriers britanniques vers de dangereux marais, rivières et falaises, mais ils sont contrecarrés par Philidel et

6 d’autres esprits proches de Merlin. Grimbald les maudit et disparaît. Les Bretons suivent Philidel jusqu’à un refuge.

11. Hither this way [Philidel, Esprits] 12. Let not a moon-born elf [Grimbald] 13. Hither this way 14. Come follow me [Philidel, Esprits]

Un pavillon. Emmeline et sa servante attendent des nouvelles d’Arthur. Une troupe de bergers et bergères du Kent apparaît pour les divertir par leurs chants et leurs danses.

15. How blest are shepherds [Bergers] 16. Shepherd, leave decoying [Bergères] 17. Come, shepherds, lead up / Danse [Hornpipe]

Par hasard, le roi saxon Oswald et ses hommes arrivent près d’Emmeline et de sa servante et les kidnappent.

Les escarmouches des Bretons se poursuivent.

Les pourparlers. Arthur offre à Oswald une terre allant de la Medway à la Severn en échange de la liberté d’Emmeline, mais Oswald refuse.

Les Bretons se préparent à secourir Emmeline prisonnière dans la forteresse des Saxons.

18. Air pour le Deuxième Acte

ACTE III

Osmond, mage du roi Oswald, a barré la route menant à la forteresse des Saxons par une horrible forêt enchantée. Terrifiés, les Bretons battent en retraite, mais Arthur poursuit seul sa route.

Merlin l’invite à la prudence, tout en promettant de faire apparaître Arthur à Emmeline et de rendre la vue à celle-ci.

Une forêt profonde. À la recherche d’Emmeline, l’esprit aérien Philidel est capturé par l’esprit terrestre Grimbald mais réussit à renverser la situation ; il jette un sort très puissant sur l’esprit malfaisant, ce qui l’immobilise.

Merlin apparaît avec Arthur, et donne à Philidel une fiole contenant les gouttes magiques qui rendront la vue à Emmeline. Laissant Arthur aux soins de Philidel, Merlin part combattre les affreux enchantements de la forêt.

7 À l’arrivée d’Emmeline, Philidel fait couler les gouttes sur ses yeux. Elle voit Arthur pour la première fois, et tous deux partagent un bref moment de joie.

Les esprits aériens apparaissent, sous forme d’hommes et de femmes, afin de célébrer l’Amour et la vue recouvrée par Emmeline.

19. Passacaille : How happy the lover [Hommes & Femmes]

Ils disparaissent lorsque Merlin revient pour hâter le départ d’Arthur – le mage maléfique Osmond approche, et Emmeline ne peut s’échapper tant que la forêt enchantée n’est pas détruite.

[ENTRACTE]

20. Air de Trompette

Fou de désir pour Emmeline, Osmond a drogué et emprisonné son maître le roi Oswald. Emmeline est glacée d’horreur et refuse les avances grossières du mage.

Convaincu que l’Amour va la dégeler, Osmond fait apparaître la vision de sommets gelés où Cupidon réchauffe les cœurs et rend amoureux les êtres les plus froids.

21. Prélude 22. What ho ! Thou genius of this isle [Cupidon] 23. What power art thou? [Esprit du Froid] 24. Thou doting fool 25. Great Love, I now thee now 26. No part of my dominion 27. Prélude 28. See we assemble / Danse [du peuple du Froid] 29. Tis I that have warm’d ye 30. Tis Love that hath warm’d us 31. Sound a parley 32. Tis Love that hath warm’d us

Emmeline reste insensible et le rejette encore. Osmond est sur le point d’utiliser la force lorsqu’il est interpellé par Grimbald lequel, par ses cris lointains, lui demande de le libérer du sort de Philidel.

33. Air pour le Troisième Acte

8 ACTE IV

La forteresse saxonne. Maintenant libéré, Grimbald dit à Osmond que ses vains efforts pour séduire Emmeline ont laissé à Merlin le temps de détruire les horribles enchantements de la forêt, et qu’Arthur s’approche de nouveau de la forteresse.

Osmond jette immédiatement de nouveaux sorts, cette fois pour ensorceler Arthur par des visions de beauté et d’amour.

La forêt. Merlin ne peut les accompagner dans la forêt enchantée, mais donne à Philidel une baguette magique pour faire cesser n’importe quel enchantement, et prévient Arthur que tout n’est qu’illusion. Malgré cet avertissement, Arthur est sur le point d’être séduit par deux sirènes se baignant nues dans un courant.

34. Two daughters of this aged stream [Sirènes]

Arthur résiste et presse le pas. Les sirènes disparaissent.

Dans ses efforts pour détruire la forêt, Arthur frappe le plus bel arbre de son épée. Du sang en jaillit et la voix d’Emmeline se met à pleurer de douleur. Une vision d’Emmeline émerge du tronc, les bras blessés par le coup reçu. Arthur est convaincu qu’elle a été changée en arbre par le mage Osmond, et est prêt de lâcher son épée quand Philidel accourt, frappe l’illusion de sa baguette et révèle la présence de l’esprit maléfique Grimbald.

Arthur fait tomber l’arbre et tous les enchantements sont brisés, ouvrant un passage sûr vers la forteresse saxonne. Grimbald est attaché et Philidel l’emmène au loin.

35. Air pour le Quatrième Acte

ACTE V

Avec Grimbald fait prisonnier, la forêt enchantée détruite et Arthur à l’approche, le mage Osmond terrifié abandonne toute visée sur Emmeline et libère son maître le roi Oswald dans l’espoir qu’ensemble ils pourront encore battre les Bretons.

Les Bretons atteignent la forteresse. Oswald défie Arthur en combat singulier. Un affrontement terrible a lieu, avec l’intervention du mage Osmond puis celle de Merlin. Arthur désarme finalement Oswald, mais lui offre la vie sauve, la liberté et l’honneur si lui et ses hommes quittent le Kent et retournent en Saxe – car les Bretons n’admettront pas qu’un pouvoir étranger gouverne sur une terre consacrée à la liberté.

Emmeline et Arthur sont de nouveau réunis.

9 Merlin fait prisonnier le mage Osmond avec Grimbald, proclamant le triomphe de la souveraineté britannique et la renommée future d’Arthur ; il prévoit un temps où Bretons et Saxons vivront en harmonie et fait apparaître une série de visions célébrant la richesse, les amours et les gloires du royaume insulaire.

36. Ye blust’ring brethren [Eole] 37. Symphonie [Danse des Pêcheurs] 38. Round thy coasts [Une Néréide, Pan] 39. For folded flocks [Hommes] 38a Round thy coasts / Danse 40. Your hay it is mow’d / Danse [Tithe Pig] [Comus] 41. Fairest isle [Venus] 42. Air de Trompette [pour l’Ordre de la Jarretière] 43. Our natives not alone appear 44. Grande Danse : Chaconne

10 Henry Purcell (1659-1695) King Arthur

Dans l’Angleterre du XVIIe siècle, l’opéra témoignait autant des désirs d’ascension sociale de la classe moyenne londonnienne que de la puissance des inluences étrangères. Sir William Davenant, le premier producteur d’opéra anglais, avait délibérément entrepris de commercialiser le genre du masque, divertissement autrefois réservé aux seuls membres de la cour.

À partir de 1660, le public pouvait payer pour assister sur la scène du théâtre privé à des fantaisies (extravaganzas) inspirées des masques, dans lesquelles jouaient nombre d’interprètes parmi les favoris du roi – et parfois même en présence de celui-ci, puisqu’il lui était moins coûteux de subventionner le théâtre privé que de promouvoir ses propres masques lors de la période de diicultés inancières de la Restauration. C’est ainsi que la vieille tradition du masque tomba progressivement dans l’obscurité, alors que l’opéra destiné au grand public gagnait en popularité. Du point de vue stylistique on note peu de distinction – le masque et l’opéra correspondent simplement à une clientèle diférente.

Encore aujourd’hui, l’histoire de l’opéra anglais à ses débuts reste mal comprise. La plupart des spécialistes s’en approchent par le mauvais biais – en tant que musiciens, intéressés au premier chef par la musique. Ils comparent les partitions anglaises à celles du même cru, françaises et (surtout) italiennes – se demandant pourquoi les opéras en continu, intégralement chantés, étaient rarement le fait des compositeurs anglais alors que les européens du continent en produisaient constamment – et inissent habituellement par s’excuser de l’embarrassante déicience nationale en matière de talent pour le drame lyrique… L’anglais est une langue antimusicale, l’opéra hyperexpressif est une ofense au sens anglais du décorum ; quant aux stupides intrigues opératiques, elles ne sont pas dignes qu’un Anglais doté d’intelligence y prête attention.

Diverses explications esthétiques et psychologiques ont été mises en avant, aucune n’étant convaincante. L’argument économique semble quant à lui beaucoup plus plausible. Tant que les théâtres londonniens ont eu pour propriétaires et gestionnaires des compagnies d’acteurs, ou des agents auxquels les têtes d’aiche appartenaient de droit [acteurs qui ne pouvaient chanter une seule note], les pièces trufées de musique de scène étaient ce qui se rapprochait le plus du strict genre opératique continental. La musique était interprétée par une troupe de musiciens à part, en théorie complémentaire – compromis classique en Angleterre. Cela vaut pour Purcell, pour Gilbert et Sullivan, et même pour le théâtre musical britannique et américain du XXe siècle.

Dans le contexte théâtral empreint de rationalisme de la Restauration anglaise, la présence de musique dans une pièce ou dans un semi-opéra requiert une justiication. En plus des First et Second Musickes [interprétées lorsque le public se place], l’Ouverture et les Act Tunes – cadres acceptables dans lesquels on pouvait naturellement s’attendre à ce que la musique joue un rôle – comprenaient des divertissements [souvent des masques] interprétés pour mettre en valeur les

11 dramatis personae (personnages principaux) à l’intérieur de la pièce : triomphes, célébrations politiques, cérémonies religieuses, processions, rituels païens, illusions, tours et incantations magiques.

Les êtres surnaturels, les personnages pastoraux ou arcadiens [on pensait que les bergers et bergères d’Arcadie conversaient en chantant] ou les ivrognes avaient également le droit de chanter, de danser et de faire leurs entrées et leurs sorties avec accompagnement instrumental. Quant aux fous, aux folles, aux amoureux désespérés, aux prisonniers s’apitoyant sur leur sort et aux personnes de cet acabit, ils étaient toujours censés se répandre en chansons !

Dans King Arthur on trouve une cérémonie religieuse païenne, le chant de triomphe et la musique de bataille des Bretons, les appels persuasifs des esprits aériens et terrestres, une idylle arcadienne légèrement érotique, l’apparition d’esprits sous forme d’hommes et de femmes enthousiastes exaltant les joies de l’amour, la magie du masque du Froid, l’illusion de séduisantes sirènes se baignant nues, ainsi que la vision inale décrite par Merlin d’un royaume insulaire à venir alliant gloire, amour, unité et prospérité. Tous ces épisodes opératiques de poids s’intègrent à merveille dans l’intrigue.

Deuxième semi-opéra de Purcell, King Arthur a été donné pour la première fois au Dorset Garden Theatre en mai 1691, un an après Dioclesian, et suivi de The Fairy Queen en 1692. Le genre avait été créé par Thomas Shadwell avec ses versions opératiques de The Tempest (1674, sur une musique de Matthew Locke, Giovanni Battista Draghi et Pelham Humfrey) et Psyche (1675, sur une musique de Locke et Draghi). Cette séquence est restée sans suite, d’une part en raison du contexte politique, et d’autre part à cause des diicultés rencontrées par les deux compagnies de théâtre, lesquelles ont fusionné en 1682 pour devenir la United Company. Parmi les autres facteurs, on notera la mort de Locke en 1677 et le iasco de l’opéra de Louis Grabu Albion and Albanius, intégralement chanté en français, encore au stade des répétitions au moment du décès de Charles II en février 1685 ; une version révisée a été abandonnée en juin après quelques représentations lorsque la nouvelle de l’invasion de Monmouth a atteint Londres.

Une première version du texte de John Dryden pour King Arthur a été conçue comme prologue allégorique à Albion and Albanius, devant probalement être interprétée avec l’opéra de Grabu en l’honneur du 25e anniversaire de la Restauration de Charles II prévu en mai 1685. Après la mort inattendue du roi, Dryden l’a mise de côté, mais le succès de Dioclesian ayant sans doute ravivé son intérêt, il l’a développée, apparemment très inluencé par The Tempest de Shadwell ainsi que par Psyche, pour en faire une œuvre complète.

On a avancé l’idée que cette œuvre se référait à l’origine à la crise de l’Exclusion Bill – Arthur entouré des Bretons représentant Charles II, Oswald et les Saxons dans le rôle de Shaftesbury et des Whigs. Au moment où Purcell a été engagé, Dryden avait adapté le texte au nouveau climat politique, avec Arthur personniiant William III et Oswald le souverain déposé James II. Comme Curtis Price l’a remarqué, « Dryden a transformé ce qui était au départ une parabole touchante de la réconciliation royale en un compliment retourné à un roi dont il n’avait que faire ! »

12 Le texte ouvertement patriote et héroïque s’est attiré beaucoup de critiques de notre époque cynique et décidément dénuée d’héroïsme. La critique moderne a détourné son attention du matériau intrinsèque de la pièce et recherché des signiications politiques possibles, mais on ne trouve aucun indice de controverse à l’époque, toute la littérature au sujet de l’œuvre durant les cent cinquante années suivantes (avec des représentations en version partielle jusque dans les années 1840) suggérant que celle-ci était prise au pied de la lettre comme un récit passionnant de la lutte entre le bien et le mal.

King Arthur a été de loin l’opéra le plus applaudi de Purcell, et il est facile de comprendre pourquoi. Tout comme le texte de Dryden, la forme et le contenu de la musique de Purcell sont clairement inluencés et inspirés par The Tempest et Psyche. La musique est merveilleusement variée, et ceci en partie grâce à Dryden. Il avait compris, ou peut-être appris de Shadwell, que Purcell avait besoin d’une série de situations diverses pour produire les contrastes souhaités d’humeur et de langage sans trahir la relation de la musique à la pièce mère. Chacun des épisodes musicaux majeurs de King Arthur surgit d’un type diférent de situation, laquelle appelle à un autre type de musique.

Comme dans toutes ses partitions théâtrales, et suivant l’exemple de Locke, Purcell utilise la couleur orchestrale selon des associations symboliques établies de longue date – les lûtes à bec pour les scènes arcadiennes, les poursuites amoureuses et l’imitation des chants d’oiseaux, les hautbois pour les scènes rustiques et Bacchus, les trompettes pour la gloire, la royauté et la guerre, les cordes pour les scènes de l’Olympe, et ainsi de suite.

Les lûtes à bec ont souvent été employées un peu au hasard dans nombre de productions et d’enregistrements d’opéras de Purcell [et même de Monteverdi !]. Dans King Arthur ces instruments, dénommés « lutes » dans l’Angleterre du XVIIe siècle, ne sont spéciiés qu’à deux occasions. Purcell exploite leur symbolisme pastoral et phallique dans la symphonie pour lûtes et hautbois qui précède « Shepherd, leave decoying ». Ici les hommes ofrent leurs lûtes aux femmes, que celles-ci refusent (les instruments à vent verticaux ont toujours été associés aux thèmes phalliques ou dyonisiaques) ; et on les retrouve dans la seconde partie de « Ye lustering brethren » [« Serene and calm »] en raison de leur association de longue date aux thèmes aquatiques.

Par ailleurs, l’utilisation par Purcell d’indications de mesures proportionnelles à l’ancienne constitue un autre chapitre important et trop souvent incompris ou ignoré aujourd’hui, la Scène du Froid de King Arthur illustrant parfaitement les éventuelles embûches restées en attente. Selon toutes les preuves contemporaines, l’indication de mesure ¢ des sections avec tremblements induit un tempo considérablement plus rapide que celui adopté quasi unanimement par les récents interprètes. Ceci, associé à l’interprétation correcte des divers signes désignant le trémolo (ainsi qu’il est clairement décrit et expliqué par Montéclair et d’autres), a pour résultat un efet de tremblement au pouvoir de conviction unique lequel, curieusement, n’épuise pas les interprètes. Dans une autre section de cette scène le Génie du Froid chante « Great Love, I know thee now ». Un tempo rapide est clairement indiqué ici par l’utilisation de l’indication de mesure 2 – plus enlevé

13 que celles à 3/2 utilisées par Purcell – et la mention dans un « tempo rapide et aérien » ( « quick and airy time »), pour citer le compositeur lui-même.

Par endroits, ce qui nous reste du King Arthur opératique demeure troublant. Alors qu’il n’y a pas de partition autographe, un certain nombre de manuscrits et d’imprimés subsistent, pour la plupart fragmentaires ou diférant légèrement quant à l’ordre, au détail et au choix de la musique ; et il est possible qu’aucun de ces éléments ne relète avec idélité la conception originelle de Purcell. Après une étude approfondie du livret et des diverses sources musicales restantes, j’ai jugé que le fait de suivre aveuglément une source quelconque au nom de l’authenticité constituait un non-sens. J’ai préparé une nouvelle version de la musique destinée à l’interprétation, rejetant tout ajout tardif de moindre qualité, reconstruisant du matériel manquant et déplaçant la Passacaille pour la mettre là où elle se trouvait sans doute à l’origine dans la pièce. J’ai également imaginé une narration théâtrale pour présenter l’histoire et placer la musique dans son contexte, car la musique de Purcell fait tellement partie intégrante de l’action qu’il lui faut un contexte théâtral.

Pour les membres du public qui mettraient en cause certains de mes choix éditoriaux, voici quelques brèves explications :

L’Ouverture, la First Musick, la Second Musick et la Chaconne posent chacune des problèmes de nature diférente. Certaines éditions et interprétations modernes se sont basées sur des sources tardives, plaçant la Chaconne en tant que First Musick, l’actuelle « petite » Ouverture en ré mineur et l’Ayre en ré mineur en guise de Second Musick, et emprutant à l’ode « Arise, my Muse » la « grande » Ouverture en ré majeur [pour cinq parties de cordes et trompettes]. D’autres placent correctement la Chaconne à la in de l’Acte V, là où elle se doit clairement d’être, mais utilisent la « petite » Ouverture en ré mineur comme First Musick, l’Ayre en ré mineur comme Second Musick, et conservent la « grande » Ouverture d’emprunt en ré majeur à sa place.

L’utilisation d’une ouverture comme First ou Second Musick est néanmoins sans précédent ; j’ai du mal à croire que ceci ait été l’intention originelle de Purcell, quoi que montrent les sources plus tardives, c’est pourquoi j’omets entièrement la « grande » Ouverture d’emprunt en ré majeur et la remplace par la « petite » Ouverture en ré mineur [originale ?]. L’Ayre en ré mineur reste un excellent choix de Second Musick, et la Chaconne retrouve sa place à la in de l’Acte V. Ceci nous laisse sans First Musick plausible ; ne trouvant aucune option dans les sources, j’ai emprunté un Air Martial de Jeremiah Clarke que j’ai jugé approprié.

La Passacaille « How happy the lover », normalement placée à l’Acte IV, a dû être pensée au départ dans l’Acte III – un chant pour les Esprits aériens de Philidel qui apparaissent sous forme d’hommes et de femmes ordinaires pour célébrer l’amour et la guérison miraculeuse d’Emmeline recouvrant la vue. Le texte original de Dryden pour cette scène se trouve dans le livret, mais aucune mise en musique ne nous est parvenue jusqu’à celle de Thomas Arne. À la place nous trouvons la Passacaille dans l’Acte IV – chantée maintenant par des Nymphes et des Sylvains, et avec un texte qui est clairement une réécriture de l’original de Dryden dans l’Acte III.

14 Dryden se plaignait que l’implication de Purcell dans la résurrection de King Arthur l’avait obligé à « faire entrave à mes vers [originaux] et les rendre rudes pour le lecteur ain qu’ils soient harmonieux pour l’auditeur – [ain que] mon art à cette occasion puisse être utile à [celui de Purcell]».

Andrew Pinnock a clairement montré que le texte mis en musique par Purcell pouvait être considéré comme une réécriture appropriée à la musique – mais il y a plus que cela. Placée dans l’Acte IV, la Passacaille perd toute pertinence, alors qu’elle est d’une entière pertinence dans l’univers de l’Acte III ; et une trace évidente de son origine se trouve dans une source au moins, quand pour une courte section on lit que trois hommes sont appelés à chanter et non trois Sylvains.

Finalement, il semblerait que le déplacement de la Passacaille vers l’Acte IV posait un problème de logistique : la non-disponibilité des deux sopranos lesquelles venaient de chanter le duo des sirènes – nues [jusqu’à la taille] et éventuellement trempées – signiiait que la Passacaille devait être tronquée et se terminer juste avant la section nécessitant trois sopranos solos. Cette coupure occasionnait une certaine confusion dans les sources !

Peut-être y avait-il juste trop de musique dans l’Acte III si la Passacaille et la Scène du Froid y étaient toutes deux incluses ; et un quatrième acte avec très peu de musique pouvait poser problème à un organisateur de théâtre du XVIIe siècle cherchant à tout prix à satisfaire son public. Quelque soit la raison de la modiication [laquelle a dû avoir lieu peu de temps après], remettre la Passacaille à la place qui me semble la sienne dans l’action est un cadeau fait à tout interprète actuel, car cela donne un équilibre au spectacle et une in parfaite à la première partie. L’un des grands problèmes récurrents avec King Arthur est en efet de trouver un moment adéquat pour l’entracte.

Comparé au reste de King Arthur, l’Acte V semble fragmentaire et incohérent ; la musique paraît assemblée au coup par coup et dégénère en une série de tours ressemblant plutôt à un retour à la pantomime ou au spectacle de variétés. J’ai décidé d’omettre la musique médiocre de « Saint George » puisqu’elle n’apparaît que dans une seule source, étant de tout évidence un rajout apocryphe. J’ai également omis le duo « You say ‘tis love » ; selon les sources il reste à la périphérie de l’Acte V, son texte n’est pas de Dryden et la musique en est peut-être de Eccles.

Le livret indique assez clairement que « Around thy coast », chanté par Pan et une Néréide, doit être placé après « For folded locks », créant ainsi une entité musicale bien plus substantielle et satisfaisante. Pour la danse [inconnue] qui suit, j’ai utilisé la partition instrumentale de « Around thy coast » tirée de A Collection of Ayres, compos’d for the theatre [Frances Purcell, 1697]. La version instrumentale de « Fairest isle » provient de la même source, comme c’est le cas de l’Ouverture, des Act Tunes, des Trumpet Tunes, de la Chaconne, etc.

Pour la danse campagnarde [inconnue] qui suit l’épisode comique « Your hay it is mow’d », chanté par Comus et les paysans, j’ai réalisé un arrangement de « Tithe Pig » tiré du Dancing Master de Playford – une variante de cet air bien connu.

Philip Pickett avec Andrew Pinnock, Cliford Bartlett et Peter Holman. Traduction : Delphine Malik

15 Joanne Lunn de Bach avec le Hilliard Ensemble. Brooks le duo Trobairitz, ensemble Joanne Lunn a étudié au Royal Ses engagements récents l’ont spécialisé dans le répertoire d’airs de College of Music de Londres et a reçu amenée à chanter un programme cour du XIIe au XIVe siècle. Le duo a à l’issue de son cursus la prestigieuse de cantates de Bach avec été finaliste au Concours de Musique Médaille d’or Tagore. Elle se produit Le Concert Lorrain, Israël en Égypte Ancienne d’Anvers en 2000 et s’est et enregistre dans le monde entier en avec l’Orchestre Symphonique de produit depuis lors dans divers soliste avec de nombreux ensembles Düsseldorf, la Passion selon saint Jean festivals majeurs de musique de premier plan comme les English de Bach avec Les Musiciens ancienne en Europe. Leur disque The Baroque Soloists, l’Orchestra of the du Louvre Grenoble, des cantates de Language of Love (avec des chansons Age of Enlightenment, les Musicians Bach avec le Bach Collegium Japan, de troubadours et de trouvères) est of the Globe, le New London Consort, la Messe en si de Bach avec paru chez Hyperion en 2007, l’Academy of Ancient Music, le l’Akademie für Alte Musik, s’attirant les louanges de la critique Hilliard Ensemble et le Collegium The Fairy Queen avec le New London internationale. Au nombre des Vocale de Gand. En tant que soliste, Consort, Der Tod Jesu de Graun avec projets récents de Faye Newton, on elle a participé à plusieurs reprises au le Collegium Vocale Gent, Le Messie citera également une production de projet « Bach Cantata Pilgrimage » du avec l’Orchestre du Mozarteum The Tempest au Shakespeare’s Globe Monteverdi Choir. Parmi ses de Salzbourg, le Requiem de Mozart à Theatre, une série de cantates de engagements à l’opéra, on notera Le Saint-Pétersbourg et la Messe en ut de Bach avec le Feinstein Ensemble à Couronnement de Poppée de Mozart avec l’Orchestre l’église St Martin-in-the-Fields de Monteverdi pour l’English National Symphonique de Melbourne. Londres ainsi que divers concerts et Opera, Le Songe d’une nuit d’été de enregistrements avec l’ensemble His Britten à Venise sous la direction de Faye Newton Majestys Sagbutts and Cornetts, dont David Pountney et L’Orfeo de Faye Newton possède un vaste un disque consacré à Giovanni Monteverdi ainsi que Didon et Énée répertoire allant du XIIe au XVIIIe Battista Grillo. Faye Newton enseigne de Purcell dirigés par Sir Jonathan siècle. En tant que membre du New le chant baroque à l’Université de Miller. En concert, elle a interprété la London Consort de Philip Pickett, elle Birmingham. Passion selon saint Matthieu de Bach s’est produite en soliste dans de avec l’Orchestra of the Age of nombreuses salles prestigieuses à Anna Dennis Enlightenment dirigé par Sir Roger travers le monde. Avec cet ensemble, La soprano Anna Dennis a étudié à la Norrington, L’Allegro, il Penseroso ed il elle a participé aux tournées de Royal Academy of Music de London Moderato de Haendel ainsi que la L’Orfeo de Monteverdi et de Didon et avec Noelle Barker. En concert, elle a Heiligmesse, l’Harmoniemesse et la Énée de Purcell (version de 1700) interprété le War Requiem de Britten Paukenmesse de Haydn avec le sous la direction de Jonathan Miller, à la Philharmonie de Berlin, la Messe Monteverdi Choir, le Magnificat de et été programmée en soliste dans le en ut de Mozart avec la Clarion Music Bach aux BBC Proms avec l’Academy Gloria de Vivaldi au Festival Society à New York, Life Story d’Adès à of Ancient Music, le Requiem de Fauré International des Arts de Perth en l’Auditorium Rachmaninov de sous la direction de Marc Minkowski, 2008. En janvier 2009, elle a fait ses Moscou, l’Oratorio de Noël de Bach à le Magnificat et la Messe en si de Bach débuts en tant que soliste au l’auditorium du Mémorial d’Hitomi avec le Bach Collegium Japan et la Concertgebouw d’Amsterdam dans de Tokyo, et Pierrot lunaire de Messe en ut de Mozart avec le City of L’Ode à sainte Cécile de Haendel avec Schönberg au City of London Festival. London Sinfonia. Sa discographie Ton Koopman et l’Amsterdam Elle a récemment chanté la Passion comprend des messes de Haydn avec Baroque Orchestra. En 2000, elle a selon saint Matthieu de Bach avec le Sir John Eliot Gardiner et les Motets formé avec le joueur de vielle Hazel Gabrieli Consort au Festival Bach de

16 Lausanne, participé à des concerts ancienne. Née à Chichester, elle s’est Giovanni (Zerline). À la Royal consacrés à Lully et Mondonville avec formée au Conservatoire de Academy of Music de Londres, le Concert d’Astrée, aux BBC Proms Birmingham où elle a reçu le Prix de Adriana s’est produite en soliste dans avec le City of Birmingham Musique Ancienne Corton Hyde et diverses productions comme La Symphony Orchestra, le Britten obtenu avec les honneurs son Calisto de Cavalli, Hansel et Gretel Sinfonia et le BBC Philharmonic, créé diplôme de perfectionnement. d’Humperdink et La fedelta premiata une pièce de Michael Berkeley au Penelope Appleyard a récemment de Haydn (sous la direction de Trevor Festival de Cheltenham, et chanté été finaliste lors de l’attribution du Pinnock). Elle a également chanté Elias de Mendelssohn aux côtés de Prix à la mémoire de Sir Anthony dans Il signor Bruschino (Marianna) et Bryn Terfel. Anna Dennis a créé les Lewis de la Royal Academy of Music L’Échelle de soie (Lucilla) pour le British rôles-titres de The Girl of Sand et et du Prix John Kerr pour la mélodie Youth Opera, Madame Butterfly d’Ariadne d’Elena Langer – deux anglaise du Musée Instrumental de (Suzuki) et Le Barbier de Séville opéras créés au Théâtre Almeida de . En tant que soliste et (Rosine) pour OperaUpClose, La Belle Londres. Parmi ses autres rôles membre de consort, elle est de plus Hélène (Bacchis) pour la Merry Opera récents à l’opéra, on citera Ilia dans en plus demandée pour des concerts, Company, ainsi que le rôle-titre de La Idoménée de Mozart et l’Ingrata dans se produisant régulièrement avec des Cenerentola de Rossini pour 2x2 Il ballo delle ingrate de Monteverdi, ensembles tels qu’Ex Cathedra, les Opera. Elle a repris ce rôle en 2009 tous deux dirigés par Graham Vick English Voices et l’Armonico Consort. pour l’Opéra de Garsington, et (Birmingham Opera Company), En 2012 et 2013 elle participera aux l’année suivante celui de Marcelline Katharine Dee dans Dr Dee de Damon représentations de King Arthur de dans Les Noces de Figaro. En concert, Albarn (Festival International de Purcell avec le New London Consort Adriana Festeu a interprété les Lieder Manchester), Moll Hackabout dans dirigé par Philip Pickett. Elle est eines fahrenden Gesellen et les Pleasure’s Progress de Will Tuckett également membre du Mousai Kindertotenlieder de Mahler avec (Royal Opera House de Londres), Ensemble, formation baroque de l’Ensemble de Chambre de Corinthe Flora dans The Enchanted Pig de chambre ayant remporté en 2011 le et été invitée pour participer à Jonathan Dove (Young Vic de Prix de Musique Ancienne Corton l’ouverture du Festival du Londres), Emira dans Siroe de Hyde, et collabore fréquemment avec Northumberland (Doxford Hall et Haendel (Autriche), Francesca dans le luthiste Hector Sequera. Eshott Hall) en 2011. Ses projets en The Shops d’Edward Rushton (Festival cours pour l’année 2012 de Brégence et Royal Opera House de Adriana Festeu comprennent King Arthur de Purcell Londres), Kyoto dans An Ocean of Diplômée avec mention de avec le New London Consort, Didon Rain de Yannis Kyriakides (Festival l’Académie de Musique de Cluj en et Énée de Purcell avec les Beaminster d’Aldeburgh et tournée aux Pays-Bas) Roumanie, la mezzo-soprano Singers et L’Olimpiade de Vivaldi pour ainsi que les rôles du Strawberry roumaine Adriana Festeu a obtenu l’Opéra de Garsington. Seller et du Strolling Player dans Mort avec les honneurs son Master à la à Venise de Britten (English National Royal Academy of Music de Londres Timothy Travers-Brown Opera et Scala de Milan). en 2009. En 2005, elle a fait ses Diplômé de la Royal Academy of débuts à l’Opéra National de Cluj Music de Londres, Timothy Travers- Penelope Appleyard dans Il matrimonio segretto de Brown se produit fréquemment avec La jeune soprano britannique Cimarosa (Fidalma) ; elle y a été de nombreux ensembles de musique Penelope Appleyard apparaît comme réinvitée par la suite pour Les Noces ancienne et enseigne également le une nouvelle personnalité de Figaro (Marcelline), Le Médium de chant au Trinity College of Music de marquante du monde de la musique Menotti (Madame Nolan) et Don Londres. En concert, ses

17 engagements l’ont amené à chanter vêpres du compositeur espagnol du Monteverdi au Festival de Spitalfields l’Oratorio de Noël de Bach avec XVIIIe siècle José de Nebra avec La avec Harry Christophers et les Vêpres Nicholas Kraemer et l’Orchestre de Grande Chapelle ainsi que Pilgrimage de la Vierge de Monteverdi au Festival Chambre d’Israël, Rejoice in the Lamb to Santiago avec le Monteverdi Choir. Mozart de Bath avec le Gabrieli de Britten et l’Ode à sainte Cécile de Consort. Sa discographie comprend Purcell avec le Gabrieli Consort, les Joseph Cornwell les Vêpres de la Vierge de Monteverdi Chichester Psalms de Bernstein avec Après des études à la York University avec le Taverner Consort, Acis and le Bach Choir, la Passion selon saint et à la Guildhall School of Music de Galatea et la Messe en ut de Mozart Matthieu de Bach dirigée par Sir John Londres, Joseph Cornwell a avec Les Arts Florissants, King Arthur Eliot Gardiner, le Dixit Dominus de commencé sa carrière avec le avec Le Concert Spirituel et la Petite Haendel avec The English Concert, Consort of Musicke et le Taverner Messe Solennelle de Rossini avec Jos Judas Macchabée de Haendel avec le Consort. Sous la direction de chefs Van Immerseel. Au nombre de ses London Handel Festival Orchestra et tels que William Christie, Harry engagements actuels, on notera la Passion selon saint Jean de Bach Christophers, John Eliot Gardiner, Didone (Pirro) avec Les Arts avec Harry Christophers. Hervé Niquet, Philip Pickett et Florissants à Caen, Luxembourg et En interprète engagé, il a participé à Andrew Parrott, ses engagements Paris, The Fairy Queen en tournée la redécouverte d’œuvres internationaux l’ont mené depuis à avec le New London Consort dirigé préclassiques pour petite formation travers l’Europe, en Amérique du par Philip Pickett ainsi que des jouant sur instruments d’époque, Nord et en Extrême-Orient. Son messes de Mozart avec le Polski Chór notamment celles de Purcell et de ses répertoire d’opéra comprend le Kameralny. contemporains avec feu le luthiste rôle-titre de L’Orfeo de Monteverdi Robert Spencer et l’ensemble The (Festival de Musique Ancienne de Andrew King Musicke Companye. Il a également Boston, Opéra d’Été d’Oslo et avec la Diplômé du St John’s College de collaboré avec Peter Holman dans un Capella Cracoviensis), Eumete dans Durham et du King’s College de répertoire allant du Bourgeois Le Retour d’Ulysse dans sa patrie Cambridge, Andrew King est reconnu Gentilhomme de Lully à l’Histoire de la (Académie Européenne du Festival comme un interprète phare des résurrection de Schütz, en passant par d’Aix-en-Provence), Snout dans répertoires Renaissance et baroque, le Nisi Dominus de Vivaldi et Esther de Le Songe d’une nuit d’été (Teatro San très demandé comme chanteur Haendel. Parmi les évènements de Carlo de Naples) et Polimone dans d’oratorio et en particulier en tant ces dernières saisons, on citera un Il Tito (Opéra du Rhin). Dans le cadre qu’évangéliste dans les passions de programme de cantates de Bach avec de ses engagements les plus récents, Bach. Il a également dirigé divers le Bach Collegium Japan, l’Ode pour Joseph Cornwell a chanté L’anima del opéras dont The Fairy Queen de l’anniversaire de la reine Anne de filosofo (Orfeo) pour l’Atelier Lyrique Purcell, Psyche de Locke et Le Haendel avec le London Handel de Tourcoing, Le Retour d’Ulysse dans Couronnement de Poppée de Festival Orchestra, l’Actus tragicus de sa patrie (Eumete) au Teatro Real de Monteverdi. Son goût pour la Bach avec le Dunedin Consort et les Madrid avec William Christie, Flavio musique de chambre se manifeste Vêpres de la Vierge de Monteverdi (Ugone) pour l’English Touring Opera, dans son travail avec le Consort of avec les Barokk Solistene en Norvège. Didon et Énée (Mars) dans la version Musicke, les Musicians of the Globe, Sa discographie comprend des de 1700 avec le New London Consort, le New London Consort, l’ensemble cantates de Bach avec le Bach la Messe en si de Bach et Le Messie Pro Cantione Antiqua, et en tant que Collegium Japan, Handel and avec la Capella Cracoviensis, Le Messie chef du Renaissance Ensemble. Sur Company avec The Musicke avec le Chœur de Chambre de Namur scène, il s’est produit dans de Companye, de la musique pour les et Les Agrémens, des madrigaux de nombreux masques et opéras

18 baroques comme L’Orfeo de soliste dans la Passion selon saint Jean Cura l’a sélectionné pour le José Cura Monteverdi à Oslo, Euridice de Peri au de Bach au Festival Haendel de Opera Project – projet de recherche Drottningholms Slottsteater de Londres, dans les Cantates BWV 63 et des stars d’opéra de demain. En Stockholm et Didon et Énée de Purcell BWV 65 de Bach avec l’Academy of 2001, Benjamin Bevan a fait ses pour le 50e anniversaire du Royal Ancient Music et dans l’Oratorio de débuts internationaux à l’Opéra de Festival Hall. Andrew King se produit Noël de Bach à Kristiansund. Il a Lausanne en tant qu’Alidoro dans partout dans le monde et possède chanté l’Évangéliste dans la Passion La Cenerentola de Rossini. En 2002, une discographie étendue chez ASV, selon saint Jean de Bach à Jever et il a incarné le Comte dans Les Noces Decca, EMI, Etcetera, Hyperion, interprété le Voyage d’hiver de de Figaro au Festival d’Édimbourg Musica Oscura, Philips et Virgin Schubert à l’église St. Marien et Marcello dans La Bohème pour Classics. Ses activités pédagogiques de Berlin-Spandau. Soliste recherché le Scottish Opera. Depuis lors, il l’ont mené en République tchèque, des œuvres de Britten, il a chanté le a retrouvé le Scottish Opera avec Israël, Italie, Pologne, Suède, Suisse, rôle de saint Nicolas dans la cantate les rôles de Fléville et de Fouquier- aux États-Unis et lors d’académies du même nom avec les London Tinville dans Andrea Chénier, ainsi d’été en Angleterre ; il dirige par Mozart Players et interprété la que Morales dans Carmen. En 2005, ailleurs le département de chant Sérénade pour ténor, cor et cordes avec il a fait ses débuts en tant que Scarpia baroque du Conservatoire de le Haffner Orchestra, avec le Spring dans Tosca de Puccini et chanté Birmingham. Symphony au Mary Wakefield Énée dans Didon et Énée de Purcell à Festival, ainsi que le War Requiem Malaga avec le New London Consort Nicholas Hurndall Smith avec les sociétés chorales associées et Philip Pickett. En concert, Benjamin Nicholas Hurndall Smith étudie la de Cumbria. Nicholas Hurndall Smith a interprété Un requiem allemand musique au Corpus Christi College a récemment incarné Coridon dans de Brahms à Londres, Belshazzar d’Oxford et intègre ensuite la classe Acis and Galatea de Haendel avec de Haendel à la Cathédrale de d’opéra de la Guildhall School of Paul McCreesh et le Gabrieli Consort Canterbury, les Vêpres de la Vierge Music and Drama de Londres, avec le à Vienne, Strasbourg et Londres. Il est de Monteverdi et l’Oratorio de Pâques soutien de la Fondation Leverhulme, membre de l’ensemble vocal de Bach avec le New London Consort, de la Worshipful Company of Salters I Fagiolini, avec lequel il a sillonné Le Messie avec l’Irish Baroque et de la Worshipful Company of l’Europe, l’Amérique, l’Afrique du Sud Orchestra, les Carmina Burana d’Orf Tobacco Pipemakers and Tobacco et l’Extrême-Orient. Son avec le BBC Concert Orchestra, la Blenders. Nicholas Hurndall Smith a enregistrement d’Acis and Galatea Sea Symphony de Vaughan Williams interprété les rôles de Lurcanio (Coridon) avec le Dunedin Consort à Canterbury et Londres, ainsi que (Ariodante), Snout (Le Songe d’une a été récemment sélectionné comme The Dream of Gerontius d’Elgar à nuit d’été) et Don Curzio (Les Noces de « Premier choix » par le programme Snape Maltings. En 2009 il a incarné Figaro) pour l’English Touring Opera, « Building a Library » de Radio 3. Riccardo dans I Puritani de Bellini et de Tamino (La Flûte enchantée) pour Lescaut dans Manon de Massenet le Longborough Festival Opera, de Benjamin Bevan pour le Scottish Opera, retournant Mackie (L’Opéra de quat’sous) pour Après avoir remporté une bourse à Glasgow en 2010 pour interpréter l’Opera Project, d’Ecclitico, Sellem à la Guildhall School of Music and Marcello dans La Bohème. En 2011, (The Rake’s Progress) et Normanno Drama de Londres, Benjamin Bevan Benjamin Bevan a participé à une (Lucia di Lammermoor) pour Iford a intégré la classe d’opéra de cette production très applaudie de la Arts, et de Lysander (Le Songe d’une institution puis rejoint en 1999 Passion selon saint Jean (Pilate) mise nuit d’été) pour le British Youth Opera. le chœur d’opéra du Festival de en scène pour le Reis Opera ainsi qu’à En concert, il s’est produit en tant que Glyndebourne. En 2007, le ténor José La Flûte enchantée du Garsington

19 Opera (Sprecher). Ses projets actuels Requiem de Mozart avec l’Orchestre anniversaire du Royal Festival Hall de comprennent King Arthur de Purcell Philharmonique de Vienne, la Passion Londres. Avec le New London avec le New London Consort dirigé selon saint Jean de Bach avec Consort et Philip Pickett, il a participé par Philip Pickett et les Carmina l’Orchestra of the Age of à des productions mises en espace Burana d’Orf avec la Royal Choral Enlightenment et le London de L’Orfeo de Monteverdi (Caronte), Society. Philharmonic Orchestra, Semele de de Didon et Énée (la Magicienne), et Haendel (Cadmus/Somnus) et Fidelio de The Fairy Queen. Sa maîtrise d’une Michael George de Beethoven (Don Fernando) pour technique vocale particulièrement Interprète aux talents multiples, le Scottish Opera, L’Orfeo de étendue lui a permis de collaborer Michael George est l’un des Monteverdi (Plutone), Didon et Énée avec des ensembles de musique barytons-basses les plus réputés de de Purcell (Énée) et Acis and Galatea contemporaine comme Electric Grande-Bretagne. Il a commencé ses de Haendel (Polyphemus) avec le Phoenix, Synergy, l’Ensemble Modern études musicales comme choriste au New London Consort et Philip et le Matrix Ensemble. Simon Grant King’s College de Cambridge puis Pickett, Les Saisons de Haydn avec le est capable de tenir simultanément s’est formé au Royal College of Music Saint Louis Symphony Orchestra et une partie rythmique et une ligne de Londres où il a remporté un The Dream of Gerontius à la chapelle vocale de basse, comme de chanter premier prix. Il a travaillé avec les du King’s College de Cambridge. Ses et siffler en même temps, talent principaux orchestres et ensembles engagements récents l’ont amené à exceptionnel dont il a fait preuve sur du Royaume-Uni, se produisant dans interpréter le Salve Regina de Haydn scène et à la télévision partout dans les meilleurs festivals et lieux de au King’s College de Cambridge, la le monde. Il a prêté sa voix à de concert de ce pays et sillonnant Messe en si de Bach au Bridgewater nombreuses musiques de film, dont l’Europe, les États-Unis et le Japon. Sa Hall, Le Messie avec le Ulster Simon: An English Legionnaire, et c’est discographie comprend L’Orfeo de Orchestra et le Royal Scottish lui qu’on entend siffler dans Shrek. Monteverdi, les passions, cantates et National Orchestra, la Passion selon Parmi ses nombreux enregistrements la Messe en si de Bach, les oratorios de saint Matthieu de Bach à l’Abbaye de en soliste figurent les Vêpres de la Haendel et l’intégrales des odes, Bath et la Nelson Messe au Festival Vierge et L’Orfeo de Monterverdi anthems et airs sacrés de Purcell, La International de Macao avec (Caronte) avec Philip Pickett, le Création de Haydn et la Messe en la l’Academy of Ancient Music. Magnificat de Bach avec Andrew bémol majeur de Schubert, la Parrott ainsi que le Te Deum et la Neuvième Symphonie de Beethoven Simon Grant Missa assumpta est Maria de et The Dream of Gerontius d’Elgar. La richesse du timbre de baryton- Charpentier avec les St James’s Parmi ses programmes de concert les basse de Simon Grant lui vaut d’être Baroque Players. plus marquants, on citera la Passion très demandé dans les répertoires selon saint Matthieu de Bach avec le aussi bien médiéval, Renaissance que Oliver Cotton Bach Choir, la Messe en la bémol baroque, ses nombreux concerts le Né à Londres, Oliver Cotton s’est majeur de Schubert avec Riccardo menant régulièrement en Europe, au formé au Drama Centre de Londres. Muti, la Missa solemnis de Beethoven Japon, en Australie, Nouvelle- En tant qu’acteur, il a interprété des avec le Hallé Orchestra, la Neuvième Zélande et aux États-Unis. Il a incarné rôles de premier plan dans plus de Symphonie de Beethoven avec Sir Caronte dans une production trente productions du Royal National Neville Marriner, ainsi que scénique d’Orfeo de Peri au Theatre, travaillant de manière suivie d’importantes tournées du Messie de Drottningholms Slottsteater de avec la Royal Shakespeare Company, Haendel avec l’ensemble Stockholm et la Magicienne dans la Royal Court et dans le West End de en Europe et au Japon. Il a chanté le Didon et Énée de Purcell pour le 50e Londres où il s’est distingué dans des

20 pièces telles que The Homecoming pour des compagnies telles que le flûtistes à bec de Grande-Bretagne, d’, Children of a Lesser Scottish Opera, le City of Birmingham se produisant et enregistrant en God de Mark Medof, Benefactors Touring Opera, l’English Touring soliste avec de nombreux ensembles de , An Ideal Husband Opera, le Royal Opera House Garden de premier plan. Philip Pickett est d’Oscar Wilde, Life x 3 de Yasmina Venture, le Broomhill Opera, l’Opera régulièrement engagé comme chef Reza et Brand d’Ibsen. Il a participé Northern Ireland, le Scottish Early invité par des orchestres tels que à des centaines de pièces et séries Music Consort, le Purcell Quartet, le l’Orchestre Philharmonique de Hong télévisées comme The Borgias Royal College of Music, le Royal Kong, l’Orchestre Philharmonique de (Cesare Borgia), David Copperield, Northern College of Music, le Royal Rotterdam, l’Orchestre The Year of The French, The Party, Welsh College of Music and Drama, le Philharmonique de Chambre de la Redemption, Poirot, The Camomile Conservatoire de Birmingham, Radio néerlandaise, l’Orchestre Lawn, Westbeach, Sharpes Battle, l’Opéra National du Tatarstan, l’Opera Philharmonique Royal des Flandres, Rhodes, All Quiet on the Preston Front, Vest de Bergen, le Festival de l’Orquesta Sinfónica de Navarra, Innocents, Judge John Deed, Inspector Batignano, le Muziektheater l’Orquesta de Granada, l’Orchestre de Lynley, Waking The Dead, MIT, Beastly Transparant, le Schouwburg de Chambre de Norvège et l’Orchestre Games, Sensitive Skin (séries 1 et 2), Rotterdam, le Stichting Bodylab Symphonique de Trondheim. En Midsomer Murders, The Commander et d’Amsterdam, les Innsbrucker 2004, il a dirigé une nouvelle Margaret. Ses ilms incluent Here We Festwochen, l’Opera Trionfo et le production de L’Orfeo de Monteverdi Go Round The Mulberry Bush, The Day Théâtre de La Monnaie de Bruxelles. à l’Opéra de Lyon et fait ses débuts Christ Died, Firefox, Oliver Twist, The Ace McCarron a travaillé sur des en 2009 à l’Opéra National de Mexico Sicilian, Eleni, Hiding Out, Christopher opéras aussi anciens qu’Euridice de avec une nouvelle production de Don Columbus, Son of the Pink Panther, Jacopo Peri et aussi récents que Giovanni. Artistes associés de la The Innocent Sleep, Phoenix Blue, The Letters of a Love Betrayed, créé au Southbank de Londres entre 1996 et Opium War, Beowulf, Baby Blue, The Linbury Studio du Royal Opera House 2005, Philip Pickett et le New London Dancer Upstairs, Shanghai Knights, de Londres en 2009 et dernier sur la Consort se sont produits dans divers The Bone Collector, Rain Dogs, Colour liste de plus de trente projets de concerts et festivals prestigieux. Me Kubrick et Pope Joan. lumières réalisés par lui pour des Philip Pickett et le New London premières d’opéra. On lui doit les Consort ont enregistré en exclusivité Ace McCarron lumières de The Fairy Queen pour le pour Decca durant quinze ans, Ace McCarron travaille comme New London Consort lors des réalisant plus de quarante disques éclairagiste indépendant depuis 1988 représentations de la dernière saison. dont L’Orfeo et les Vêpres de la Vierge dans des maisons d’opéra et des de Monteverdi, les Concertos théâtres du monde entier, tout Philip Pickett brandebourgeois, particulièrement au Royaume-Uni, en Directeur musical et fondateur de les Suites orchestrales et l’Oratorio de Scandinavie, aux Pays-Bas et en deux ensembles internationalement Noël de Bach, Vénus et Adonis de Belgique. Il poursuit une reconnus, le New London Consort et Blow, la Wassermusik de Telemann et collaboration de longue date avec le les Musicians of the Globe, Philip le Gloria de Vivaldi. En plus de leurs Music Theatre Wales de Cardiff et la Pickett est considéré comme l’un des tournées internationales (dont une Wrestling School de Londres, plus éminents défenseurs actuels de les ayant récemment associés au compagnie créée pour interpréter les l’interprétation sur instruments chanteur folk Richard Thompson), pièces d’Howard Barker. Il a été en d’époque. Il a commencé sa carrière Philip Pickett et les Musicians of the charge des lumières de plus d’une musicale en tant que trompettiste Globe ont enregistré une série de centaine de productions d’opéra avant de devenir l’un des premiers disques de musique de théâtre

21 anglais pour Philips Classics incluant inattendue et souvent controversée. Consort a été retransmise par la BBC Timon of Athens de Purcell, des Le Consort est régulièrement invité Radio 3 (plus de cent vingt extraits de Didon et Énée et de The par les meilleurs festivals et les plus programmes incluant huit concerts Fairy Queen, et de la musique d’Henry prestigieux lieux de concert. Parmi dans le cadre des Proms), les Rowley Bishop pour des reprises de les programmes marquants de ces membres du Consort ayant assuré la Shakespeare au Covent Garden dernières saisons, on citera L’Orfeo de partie musicale de nombreuses autour de 1820. De 1996 à 2003, Monteverdi sous la direction de productions théâtrales Philip Pickett a été directeur Jonathan Miller (en tournée dans radiophoniques de la BBC. Pour la artistique du Festival de Musique toute la Grande-Bretagne mais aussi télévision, le Consort a été Ancienne organisé annuellement par aux Pays-Bas, en France, Norvège, programmé dans les séries de la BBC la Southbank. En 1995, il a été Pologne, Espagne, Israël, au Mexique « Music in Time », « Music in Camera » engagé comme directeur de la et en Chine), l’Oratorio de Pâques de et en 1995 à l’Abbaye de Westminster musique ancienne au Shakespeare’s Bach (Festival International des Arts lors des deux concerts marquant le Globe Theatre de Londres. En mai de Perth et Philharmonie de tricentenaire de la mort de Purcell. 2010 Philip Pickett et ses ensembles Strasbourg), The Indian Queen de L’ensemble a interprété la musique ont été nommés Artistes associés du Purcell (Espagne et France), Don de films et de téléfilms majeurs Bridgewater Hall de Manchester. Quichotte de Purcell et Eccles (Paris) comme les Contes du Décaméron de ou encore Acis and Galatea de Channel 4, la série Shakespeare de la New London Consort Haendel (The Sage Gateshead et Cité BBC TV, Lady Jane, Robin Hood Prince Artistes associés du Bridgewater de la musique). En 2009, le Consort a of Thieves, A Man for All Seasons, Hall de Manchester interprété lors d’une tournée Hamlet, Dangerous Beauty ou encore Se plaçant parmi les premiers européenne sa version reconstituée Nostradamus and Elizabeth. Le New ensembles de musique ancienne au de Didon et Énée de 1700 (sous la London Consort a enregistré plus de monde, le New London Consort de direction de Jonathan Miller), se quarante disques chez Decca Philip Pickett explore grâce à sa rendant dans les principaux festivals Classics, une série de disques chez polyvalence un répertoire et lieux de concert du Royaume-Uni, Linn Records et un album intitulé particulièrement vaste et haut en en Espagne, aux Pays-Bas, en Music for Queen Mary avec le Chœur couleurs, couvrant la Renaissance et Pologne, Hongrie, au Luxembourg et de l’Abbaye de Westminster. Le New l’époque baroque, et conçus pour en Autriche. Au cours de l’année London Consort et son chef Philip joindre l’érudition au divertissement. 2011, le Consort a donné sa nouvelle Pickett ont été engagés au printemps Les principaux artistes, tous solistes production de The Fairy Queen de 2010 comme Artistes associés du accomplis dans leur domaine, Purcell (sous la direction de Mauricio Bridgewater Hall de Manchester. partagent une rare unanimité García Lozano) dans les meilleures d’objectif et de style, d’où la salles du Royaume-Uni et d’Europe, réputation inégalée de talent, avec de nouvelles représentations d’intuition et de virtuosité du programmées pour 2012 en Espagne, Consort. Leurs concerts et au Mexique et en Asie. Hôte régulier enregistrements, lesquels du Southbank de Londres (où comprennent souvent la recréation l’ensemble a été en résidence de de chefs-d’œuvre non publiés, 1996 à 2005), le Consort est oubliés ou reconstitués, jettent fréquemment invité par les également sur des pièces plus principaux festivals britanniques. Une familières une lumière nouvelle, grande partie du répertoire du

22 Violons I Penelope Spencer Jorge Jimenez Karin Björk

Violons II Sarah Moffatt Elizabeth MacCarthy Kinga Ujszaszi

Altos Catherine Roddam John Crockatt

Basse de violon Caroline Ritchie

Viole de gambe Henrick Persson

Trompettes Simon Munday Paul Sharp

Percussions Thomas Foster

Hautbois Hilary Stock Gail Hennessy

Basson Katrina Russell

Flûtes à bec Louise Strickland Heather Moger

Théorbe anglais Lynda Sayce

Clavecin David Roblou

23 Éditeur enchef : Huguesde Saint Simon|Rédacteur : Pascal Huynh|Rédactrice Plasseraud: Gaëlle |Graphiste Fermont: Ariane |Stagiaires : Christophe Candoni, Carolina Guevara delaReza. Paul Agnew FlorissantsLes Arts Legrenzi, etAntonio Lotti Domenico Giovanni Scarlatti, Leonardo Leo, Antonio Caldara, Œuvres d’ italiensacré etlebaroque –Scarlatti Lamentazione DIMANCHE 25MARS, 16H30 > CONCERTS La Capella deCatalunya Reial Hespèrion XXI viole Jordi Savall Vierge dela duChristetsymboles Bestiaire MERCREDI 11AVRIL, 20H Stile Antico Thomas Crecquillon, etJeanLhéritier John Taverner, Francisco Guerrero, de Victoria, Cristobal deMorales, Lassus, Thomas Tallis,de TomásLuis Gombert, William Cornysh, Orlande Gibbons, JohnSheppard, Nicolas Œuvres de JEUDI 5AVRIL, 20H Et aussi…

Alessandro Scarlatti, , Orlando , direction, vièle,, direction, dessusde , direction

Johannes Weisser Chappuis Marie-Claude JacobsRené fürAlteAkademie MusikBerlin Concerto Vocale La Rappresentatione ediCorpo diAnima Emilio de’ Cavalieri VENDREDI 22JUIN,20H 7-11 ans Visite-atelier pourlesenfants auMusée l’OrchestreDans duRoi-Soleil SAMEDI 24MARS, DE14H30À16H30 > MUSÉE Dès 6ans Dès Les grandes figures :Rameau SAMEDI 24MARS, 11H > CONCERT ÉDUCATIF ENFAMILLE Peter Kooij Gerd Türk BlazeRobin Nicholls, Rachel Hana Blažíková Suzuki Masaaki CollegiumBach Japan Messe ensimineur Bach Johann Sebastian LUNDI 4JUIN,20H > SALLEPLEYEL

, ténor , direction , basse , alto , soprano , direction soprano , leCorps , l’Âme Opéra King Arthur dePurcell Arthur King … delire : Festival deSalzbourg en2004 enregistré (direction) Harnoncourt au Wien,Musicus Concentus Arthur King … deregarder avec lapartition : > Àlamédiathèque « repères musicologiques » Le Purcell baroque : Henry pédagogiques » : … deregarder dansles« Dossiers de lamusique.) intégralité delaCité àlaMédiathèque (Les sont accessibles concerts dansleur en 1997 enregistré àlaCité delamusique Florissants, William (direction) Christie d’ Arthur King les « Concerts » : … deregarder vidéodans unextrait http://mediatheque.cite-musique.fr > Surlesite Internet proposons… nousvousEn échoàce concert, > MÉDIATHÈQUE Henry PurcellHenry

d’ (version de concert) (version deconcert) Henry PurcellHenry par Les Arts parLes Arts dans l’Avant-scène dansles Nikolaus Nikolaus par

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