LE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE (SCOT)

RAPPORT DE PRESENTATION TOME 1 SYNTHESE TERRITORIALE

Sommaire Préambule 3 1 Les hommes et activités sur le territoire ...... 5 1.1. L’organisation territoriale ...... 7 1.2. La démographie ...... 8 1.3. Logements ...... 13 1.4. Les services à la population et équipements ...... 21 1.5. Le développement économique ...... 26 1.6. Le développement agricole ...... 40 1.7. Paysages ...... 45 1.8. Typologies urbaines et capacités de densification et de mutation ...... 67 1.9. La consommation de l’espace ...... 74 2 L’état initial de l’environnement ...... 76 2.1 Un cadre physique déterminant ...... 79 2.2 Des ressources en eau stratégiques ...... 82 2.3 Un territoire dépendant des ressources énergétiques extérieures ...... 90 2.4 Ressources sols et sous-sols ...... 95 2.5 Biodiversité ...... 97 2.6 Risques naturels et technologiques ...... 107 2.7 Pollutions et nuissances ...... 115 3 Justification des choix ...... 122 3.1 L’ambition du dynamisme et de la croissance ...... 125 3.2 Développement et identité territoriale ...... 130 3.3 L’ambition du développement durable ...... 132

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Préambule Fiche d’identité Un Schéma de Cohérence Territoriale est : Communauté de communes de . un territoire de Projet puisqu’il vise à donner au territoire une vision structurée et partagée de l’ son devenir , Canton de l’Oisans- Romanche . un document Politique au sens premier du terme de par le fait qu’il résulte d’une démarche Comité de Pilotage : le conseil locale à laquelle les élus doivent donner tout son sens , communautaire de la CCO . un outil évolutif dans le temps dans la mesure où son contenu n’est pas figé mais doit être en Groupe de Suivi : Commission et harmonie avec l’évolution du territoire. Il doit néanmoins fixer des principes, des objectifs et des bureau communautaire prescriptions qui permettent de déterminer l’esprit dans lequel il a été bâti, Assistance opérationnelle par des . une organisation permanente avec une structure publique porteuse pérenne. bureaux d’études : MOSAIQUE Ce document est enfin un outil qui doit donner les moyens aux acteurs locaux de formuler des choix sur toute une Environnement, Atelier du Triangle, série de problématiques qui façonnent au quotidien l’aménagement et le développement d’un territoire : ARGOS. . une articulation entre urbain et rural, . une planification partagée, Méthodologie . le respect de l’environnement, Analyses documentaires, statistiques et cartographies . la mixité sociale, . la concertation et le partage de la décision. Visites de terrain Rencontres individuelles et La portée juridique d’un SCoT repose notamment sur la notion de compatibilité. Le SCoT a pour objectif de rendre collectives : élus des communes, cohérents entre eux les documents généralistes et détaillés que sont notamment les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) Services de l’Etat, Collectivités et cartes communales. partenaires, acteurs Le SCoT ne doit pas être un « super PLU » intercommunal. En effet, le SCoT ne peut déterminer l’utilisation du sol socioprofessionnelles locaux et parcelle par parcelle, sauf pour les espaces à protéger et les UTN de massif. Il donne des orientations générales et ne départementaux, … se substitue nullement aux PLU. Concertation avec les habitants Le diagnostic est une étape indispensable à toute réflexion sur les enjeux et prescriptions à mettre en œuvre sur le (réunions publiques, permanences...) territoire de l'Oisans. Pour construire une stratégie cohérente, il est impératif d’avoir une vision juste et pertinente du territoire.

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1 Les hommes et activités sur le territoire

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1.1. L’organisation territoriale Chiffres clés 20 communes La région de l’Oisans, située dans le département de l’Isère correspond à l’essentiel du bassin de versant de la 546 km² rivière Romanche et de ses affluents. Elle compte six vallées principales dont la plaine de l’Oisans est 10 777 habitants permanents approximativement le centre. (Insee, 2013) L’Oisans, territoire de haute montagne, agricole à ses débuts, s’est ensuite largement développé grâce à 19,7 hab./km² l’industrialisation et à son potentiel en matière de production d’énergie à travers la houille blanche et de 100 000 habitants environ en pointe nombreuses centrales hydroélectriques. Aujourd’hui, l’Oisans s’est tourné vers le tourisme avec la création de hivernale plusieurs stations de ski de renommée internationale : le grand domaine de L’Alpe d’Huez qui s’étend sur 7 communes (Auris, le Freney, La Garde, Huez, 60 000 habitants en période estivale Oz, Vaujany et Villard Reculas) et Les 2 Alpes 50km de , 65 km de sur 3 communes (Mont de Lans, Venosc et Briançon Saint Christophe en Oisans).

Forces Le territoire de l’Oisans comprend 20 Un territoire de montagne, pays de la communes, s’étend sur 546 km² et possède Meije, au cœur des Alpes et du parc une population permanente de 10 777 national des Ecrins habitants (source INSEE), la population atteint environ 100 000 habitants en pointe hivernale Proximité des autoroutes (A48, A41, et 60 000 habitants en période estivale. A7) et aéroport (Lyon Saint Exupéry, Isère Grenoble)

Voies ferrées aux franges (Gare de L’ensemble de ce périmètre est concerné par Grenoble) la loi dite « Montagne » du 9 janvier 1985 Faiblesses relative au développement et à la protection de la montagne, modifiée par la loi du 23 Un relief, facteur de diversité mais février 2005 sur le développement des contrainte pour l’aménagement territoires ruraux.

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1.2. La démographie

Chiffres clés Une démographie en croissance malgré les apparences Environ 11 000 habitants depuis 1999 avec des variations dues à des L’ensemble du territoire éléments conjoncturels (fin de travaux de barrage, fermeture Depuis 1968, on constate une forte croissance de la population permanente du territoire qui est passée de 7 981 à d’industries…) 10 777 habitants. L’examen plus précis montre que cette croissance s’est relativement stabilisée à partir de 1982 aux alentours de 10 500 habitants, avec une chute de la population entre 1982 et 1990 puisque l’on passe de 10 325 à 9 476 habitants (soit presque 1 000 de moins !) avant de remonter à 10 558 en 1999. Forces Cette baisse de population s’explique vraisemblablement par la fin des travaux du barrage hydroélectrique de Grand Un territoire qui connaît une Maison qui se sont déroulés de 1978 à 1985 avec une mise en service en 1988. Cela est confirmé par l’analyse des croissance régulière de sa chiffres de population des communes les plus proches (entre 1982 et 1990 : Allemond perd 358 habitants – Vaujany, population permanente autour de 170 habitants – Le Bourg d’Oisans, 119…) son développement touristique. Faiblesses Croissance de la popula on

Certaines communes connaissent 11000 10801 10777 une décroissance de leur population. 10558 10500

10000

9476 nombre d'habitants 9500

9000

8500 1990 1999 2008 2013 On peut donc considérer que dans ces 25 dernières années, la croissance de la population aura été, en moyenne de 1% par an… Toutefois, elle doit être examinée au regard des évolutions des différentes communes qui peuvent être assez contrastées à partir du début des années 90.

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Evolutions de la population des communes depuis 1982 Sur les 20 communes du SCOT, on constate que depuis 1990, 17 ont connu une évolution positive de leur population. Mais 3 ont connu une évolution négative. Pour deux, il s’agit d’une diminution très légère :  Auris voit sa population passer de 215 habitants à 198,  Venosc voit sa population passer de 796 habitants à 777. En revanche, une commune connaît une baisse de population importante :  Livet et Gavet voit sa population passer de 1447 habitants à 1234, soit une perte de 213 habitants. Cette baisse s’explique par la position et l’histoire particulière de la commune de Livet et Gavet. Elle se trouve un peu en dehors du secteur touristique de la vallée de l’Oisans et a connu une activité industrielle importante, aujourd’hui en décroissance avec ce que cela veut dire en terme de perte d’emploi et donc d’habitant permanents. Cette baisse est encore en cours dans la dernière période avec une perte de 72 habitants entre 2008 et 2013. Ainsi, on peut constater qu’entre 1990 et 2013, la population de la CC de l’Oisans a connu une croissance de presque 1% par an. Cette croissance a été très forte dans la période 1990-1999 puis s’est ralenti depuis. Les derniers chiffres pourraient même faire penser à une inversion de la tendance puisque la population de la communauté de communes est passée de 10 801 habitants en 2008 à 10 777 en 2013 (soit une perte de 24 habitants).

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Une population dynamique

Le vieillissement de la population Le phénomène national de vieillissement de la population se retrouve bien en Oisans avec une augmentation forte et constante sur quasiment 30 ans de la tranche d’âge de 60 à 74 ans et, dans une moindre mesure, de celle des plus de 75 ans. Ces éléments sont corrélés par l’indice de jeunesse qui est le rapport entre les moins de 20 ans et les plus de 60 ans. En 2007, il s’établit à 1,27 pour la Communauté de Communes de l’Oisans contre 1,35 pour le département. Toutefois, sur les petites communes, les disparités peuvent être plus fortes avec des renouvellements de population pouvant s’opérer plus par « vague démographique » en lien avec de nouvelles attractivités des territoires. Ainsi au Freney d’Oisans on peut constater le passage d’une commune particulièrement vieillissante dans les années 70 (65% de la population avait plus de 60 ans) à une bascule vers une population plus jeune (la population de plus de 60 ans ne représente plus que 16% en 2013). La structure des ménages La Communauté de communes suit les mêmes tendances que le département avec l’accroissement du nombre de ménages d’une personne. En 2013, ils représentent 35% des ménages contre 32,6% en 1999. Ce phénomène est lié au vieillissement de la population et, plus marginalement, à une « mise en ménage » plus tardive chez les jeunes. Catégorie socio-professionnelle (% des ménages - insee 2013) 35 Cela correspond au constat national de la diminution régulière du nombre de personnes par ménage. En 1999, la 30 taille des ménages était de 2,36 ; en 2013 elle n’est plus que de 2,21. 25 20 15 10 Les catégories socio-professionnelles 5 CC de l'Oisans 0 Isère Dans les catégories sous-représentées par rapport à la référence départementale, il n’est pas étonnant de trouver s s s s s s s r f e e é r é té u e ll r y ie it i e h e ai o r a v les "cadres et professions intellectuelles supérieures" de par, à la fois le peu d’entreprises à forte valeur ajoutée et lt c u i l v r c u ts t d p u t a ic n c é m O e s r a lle m E R g ç e r an A r t te s le peu de services administratifs. e in n m s i n s m o n co i io s ss s n e s a f fe En revanche dans les catégories sur-représentées nous notons les artisans, commerçants, employés et ouvriers s ro o p r r t P A e re correspondant à une économie présentielle forte. ad C On notera une faible représentation des agriculteurs (0,5% des ménages pour 0,6% à l’échelle de l’Isère et 1,1% à l’échelle nationale). Version arrêté 1-12-2016 10

Les revenus des ménages Le revenu annuel moyen par ménage reste sur le territoire inférieur à ceux des territoires de comparaison et en particulier au département de l’Isère (selon l’insee en 2013 : 20 187 € sur la CC de l’Oisans ; 21 213 sur le département de l’Isère). Il est bien entendu possible d’établir une corrélation entre le niveau de revenus et la répartition des catégories socio- professionnelles. Ainsi, la sous-représentation de la catégorie «cadres et professions intellectuelles supérieures» combinée à l’absence d’activités à forte valeur ajoutée, peuvent au moins en partie expliquer un niveau de revenu moyen de près de 10 % plus faible en Oisans que sur les territoires de référence.

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Conclusion

Il est particulièrement intéressant de croiser les données «population» avec celles du «logement» et du «tourisme» puisque une des grandes spécificités du territoire est son accueil touristique.

Ainsi, il est à noter le grand écart entre la population permanente à l’année (un peu moins de 11 000 habitants qui occupent un peu moins de 5 000 résidences principales) et les touristes accueillis sur l’année qui sont hébergés dans Projections démographiques les résidences secondaires et les lits touristiques. Dans les grandes périodes touristiques, la population du territoire Les projections démographiques peut ainsi atteindre environ 100 000 personnes l’hiver et 60 000 personnes l’Eté. réalisées dans le cadre de la L’aménagement du territoire doit donc tenir compte de cette spécificité pour permettre un développement équilibré «Mission d’accompagnement à la entre les attentes des résidents à l’année et celles des touristes et des saisonniers, que ce soit en terme réalisation d’une analyse des d’hébergements, d’équipements et de services ou de déplacements. besoins sociaux» confiée au bureau d’études ENEIS Conseil en 2013, Il est aussi intéressant de rappeler que les perspectives démographiques dépendent à la fois du solde naturel et des montrent : entrées/sorties sur le territoire. Il est important de noter que contrairement aux logiques urbaines d'agglomérations, notre territoire de montagne se doit de développer son attractivité par la réalisation d'équipements structurants. En - une évolution haute de la effet, les métropoles ou villes ont des flux migratoires positifs relativement constants depuis ces 30 dernières années population de + 2200 habitants et doivent dimensionner leurs services en conséquence. Or, pour l'Oisans, il faut noter la très grande constance du sur 15 ans, solde naturel sur le territoire depuis 1982 puisqu’il se situe à un taux de 0,6 à 0,5%. C’est donc le solde migratoire qui - une évolution basse atteint tout fait varier le taux de croissance démographique et donc la capacité du territoire à être attractif pour une population juste +1000 habitants sur 15 permanente et ce solde est en l’occurrence dépendant : ans. - de raisons professionnelles comme l’existence d’un vivier d’emplois (pluriactivité importante à stabiliser), - de l’existence d’équipements et de services (pour les jeunes -lieux d’études- comme pour les plus anciens - services à la personne-), - de la capacité du territoire à «fournir» des logements attractifs (offre en locatif plus faible qu’en Isère, en particulier dans le logement social dont l’offre est deux fois moindre que dans le reste du département, part de personnes logées gratuitement importante, habitat existant vieillissant -mobilité infra-communale élevée, bâtiments énergivores-, problématique spécifique à Livet-Gavet, ...) sans oublier la problématique spécifique aux logements touristiques avec un phénomène de refroidissement des lits.

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1.3. Logements

Croissance du parc de logement Evolu on du nombre de logements Une croissance résidentielle importante depuis 1968 25000 Entre 1968 et 2013, le parc de logement de la Communauté de Communes de l’Oisans a été multiplié par

20000 plus de 4, passant de 5314 à 22 416 logements. Ce phénomène est remarquable. En effet, le département de l’Isère a seulement multiplié son parc de logement par 2 sur la même période. 15000 Toujours sur ces 4 décennies, la population quant à elle été multiplié par 1,35 (2 796 nouveaux habitants). Résidences secondaires 10000 Résidences principales Le renouvellement du parc de logement est le résultat d’une seule tendance : une très forte augmentation du parc de logements secondaires qui a été multiplié par presque 9. 5000 Concernant les logements principaux, on constate une croissance relativement faible mais tout de même continue (le chiffre a été multiplié par 1,9). 0 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013

Le poids des logements secondaires 75,3% des logements sont des En 2013, les résidences secondaires sont au nombre de 16 875. Elles représentent 75,3 % du parc de logements de la résidences secondaires. Communauté de Communes de l’Oisans. Cette situation est atypique. En effet, en Isère le logement secondaire occupe Seules les communes du Bourg 8,4 % du parc de logements et en 9,6 %. Cette répartition exceptionnelle est liée à la situation géographique d’Oisans et de Livet-et-Gavet de la Communauté de Communes de l’Oisans au cœur des Alpes, à la présence de stations de ski de renommée ont plus de résidences principales internationale et donc à sa forte attractivité touristique. que de résidences secondaires. Depuis les années 1990, le taux de création de logements secondaires a fortement diminué, mais reste tout de même important. Dans toutes les communes de la Communauté de Communes de l’Oisans, il y a plus de résidences secondaires que de résidences principales. Seules les communes du Bourg d’Oisans et de Livet-et-Gavet ont un taux de résidences principales plus important que le taux de résidences secondaires (moins de 20% de résidences secondaires). Les stations et les communes situées sur les hauteurs présentent les plus forts taux de résidences secondaires.

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Deux types de logements secondaires Le logement «touristique» occasionnel : ce sont des logements situés principalement en station et mis à la location en permanence par des centrales de réservations. Ce type de logement permet un «turnover » important des touristes qui viennent à la semaine. Cela permet d’assurer un bon fonctionnement des remontées mécaniques et des commerces de stations.

Les résidences secondaires : Ce sont des logements appartenant à une famille qui vient y passer quelques semaines par an et qui le loue occasionnellement. On en trouve sur les stations mais aussi dans les villages ruraux de montagne (maison de famille ou souhait d’avoir une résidence sur une commune rurale, à proximité de la montagne ...). Un bon équilibre est à trouver entre ces deux types de logements secondaires sur les stations. En effet, actuellement, les stations sont touchées par une augmentation du nombre de lits froids (c’est à dire des résidences secondaires peu occupées par leurs propriétaires et non louées à la semaine en saison). L’augmentation des lits froids en station entraîne une baisse d’activité économique. Elle entraîne une forte demande en création de nouveaux logements de compensation. Pour autant, les collectivités doivent agir sur les lits froids mais avec des contraintes fortes liées au statut de la propriété privée.

Un parc touristique vieillissant à requalifier et diversifier Les logements touristiques construits il y a 30 ans et plus, sont aujourd’hui vieillissants et ne répondent pas toujours à la demande actuelle. En effet, il y a 20 ans, ont été construits des logements sur une base de 13 m2/lit alors qu’aujourd’hui la demande est de 17 m2/lit. Un parc vieillissant qui ne De nouvelles initiatives permettent de rénover ou de réhabiliter certains logements. Par exemple : correspond plus à la demande - Augmentation des hauteurs de bâtiments et subventionner des rénovations de façades pour une meilleure actuelle. performance énergétique à l’Alpe d’Huez, - Mise en place de la société foncière des Ecrins aux 2 Alpes par la Compagnie des Alpes qui rachète et rénove Une diversification de l’offre en (second oeuvre) des appartements avant de les revendre (actuellement 32 logements aux 2 Alpes). cours. Pour autant, la rénovation et la réhabilitation de ces logements n’est pas toujours évidente et reste occasionnelle pour l’instant.

Sur les 15 dernières années, la typologie des logements touristiques tend à se diversifier. En effet, sur le territoire, de nouvelles typologies de résidences touristiques apparaissent telles que l’habitat individuel locatif (souvent sous forme de chalet), de l’habitat intermédiaire locatif, de petits logements collectifs locatifs mais aussi des chambres d’hôtes et des gîtes.

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La construction entre 2000 et 2012 2978 logements ont été créés entre 2000 et 2012 sur le territoire de la Communauté de Communes de l’Oisans. Cela avec un taux annuel moyen de construction de 1,7 % et une part de logements collectifs de 77 %. Pour autant on constate une réelle irrégularité dans la construction des logements. En 2012, 498 logements ont été autorisés (taux de construction de 3,1%). Alors qu’en 2001 seul 62 logements ( taux de construction de 0,8 %) ont été autorisés. On constate donc sur le territoire une production irrégulière de logements largement orientée vers le collectif. Cela est dû au développement sporadique des stations touristiques, qui polarisent une large part de la construction. Le nombre annuel moyen de logements autorisés pour 1000 habitants sur la période 2000/2012, nous permet de voir que ce sont les communes de la station de ski de l’Alpe d’Huez Grand Domaine de qui ont connu la plus grande croissance en terme de logements comparées à leur population permanente (notamment les communes d’Oz et de Vaujany qui ont un nombre moyen annuel de logements pour 1000 habitants supérieur à 100).

Ce sont ensuite les communes de la station de ski des Deux- Alpes qui ont aussi un nombre de logements annuel moyen pour 1000 habitants important, ainsi que la commune d’Allemond qui se développe en temps que pôle de vie local secondaire (entre 1999 et 2013 : 136 résidences principales supplémentaires, pour 15 résidences secondaires supplémentaires) par rapport au Bourg d’Oisans.

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A l’échelle communale, on constate de fortes disparités selon les communes. Les communes du Bourg d’Oisans et d’Allemond, situées dans les vallées, ont une évolution constante et importante du nombre de logements créés sur les 13 dernières années. En effet, sur le Bourg d’Oisans ont été autorisés 257 logements. La commune d’Allemond s’est elle aussi développée, avec la création de 139 logements. Ces caractéristiques en terme de création de logements, associées à un nombre de résidence principale important, montrent que ces deux communes sont des pôles de vie à l’année. Les communes cœurs de station ont une évolution du nombre de logements créés très importante : 470 logements en 13 ans à Huez et 813 logements en 13 ans à Mont de Lans. Les nouveaux logements créés sont en très grande majorité des logements collectifs. Le taux annuel de construction est irrégulier car la création de logements touristiques s’effectue sous la forme d’opérations immobilières importantes. Pour les communes «périphériques» des cœurs des stations de ski on constate, sur les 13 dernières années, que (mais faisant partie des domaines skiables) ont connu une forte augmentation du nombre de logements autorisés. En effet, les communes de Vaujany, d’Oz, d’Auris et de Venosc ont vu leur nombre de logements fortement augmenter. Le logement collectif mais aussi les résidences de tourisme sont les principales formes d’habitat créées sur ces communes. Sur les petites communes de type rural (Besse, Clavans-en-haut- Oisans, Le Freney-d’Oisans, La Garde, Mizoën, Ornon, Saint-Christophe- en-Oisans, et Villard-Reculas) ainsi que sur la commune de Livet-et- Gavet, on constate une évolution faible mais plutôt constante du nombre de logements créés. Sur ces communes le nombre de logement ne dépasse pas 50 logements autorisés en 13 ans. Les logements créés sont très majoritairement des logements individuels purs. A l’exception de Saint-Christophe en Oisans, Le Freney d’Oisans et La Garde qui ont un taux de création de logements individuels purs autour de 55 %. Cela peut s’expliquer par l’attrait touristique de ces communes (alpinisme, haute montagne, proximité des stations de ski ...) qui génère un développement de logements touristiques. Version arrêté 1-12-2016 16

Un taux de logements vacants faible Le taux moyen de la Communauté de Communes de l’Oisans en terme de logements vacants en 2013 est de 3 %, ce qui correspond à 677 logements. Ce taux est relativement faible comparé à l’Isère (taux de 6 %) et il a peu évolué depuis 1999, il était alors de 3,2%. On notera que sur l’ensemble du territoire le nombre de logements vacants a fortement baissé depuis les années 1990, mais avec une forte part qui s’est concentrée sur les communes du Bourg d’Oisans et de Livet-et-Gavet. La commune de Livet-et-Gavet comporte 109 logements vacants (16,1 % des logements vacants du territoire de l’Oisans), dont 67 logements communaux. La vacance s’explique en grande partie par des logements EDF en attente de revente. La commune du Bourg d’Oisans comporte quant à elle 289 logements vacants (soit 42% des logements vacants du territoire de l’Oisans), ce qui peut s’expliquer en partie par un manque d’attractivité des logements vieillissant du centre ancien.

Evolu on du nombre des logements vacants 1200

1000

800 Livet et Gavet 600 Bourg d'oisans 400 Reste du territoire

200

0 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013

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Structure du parc de logement

Une majorité de propriétaires Les 2/3 des ménages sont En 2013, 61,4 % des personnes ayant leur logement principal sur la communauté de communes de l’Oisans en sont propriétaires de leur logement. propriétaires, 33,2 % en sont locataires et 5,4 % sont logées gratuitement.

Le nombre de personnes locataires (33 % soit 1 616 logements) est légèrement inférieur à la moyenne départementale (qui est de 36,9 %). Il est compensé majoritairement par le nombre important de personnes logées gratuitement (5,4 % soit 261 logements). Sur le département, les personnes logées gratuitement représentent seulement 2,2% des logements principaux. Le nombre important de personnes logées gratuitement peut s’expliquer Dans les stations, on note une en partie par l’hébergement des saisonniers (en effet, une part importante des personnes logées gratuitement se situe forte proportion de « logés dans les stations). gratuitement » correspondant, Sur les communes les plus rurales de la CC de l’Oisans (Saint-Christophe en Oisans, Oulles, Ornon, Villard-Reymond, pour partie au phénomène des Villard-Notre-Dame et Besse-en-Oisans) le taux de propriétaires est largement supérieur à celui de la Communauté de saisonniers… Communes (supérieur à 80 %).

Un faible taux de logement social En 2013, 61,4 % des personnes ayant leur logement principal sur la communauté de communes de l’Oisans en sont propriétaires, 33,2 % en sont locataires et 5,4 % sont logées gratuitement. Selon les données INSEE 2013, a l’échelle de l’intercommunalité, le taux de logements HLM représente seulement 7,5 % des résidences principales, soit 364 logements. Il est quasiment deux fois plus faible que le taux de logement HLM de l’Isère qui est de 14 %. Le taux de logements locatifs HLM a très peu évolué en 10 ans. Il était en 1999 de 7,8 % et en 2009 de 7,7 %. En 2011, le Plan Départemental de l’Habitat recensait 51 demandes de logements sociaux sur la Communauté de Communes de l’Oisans. Sur ces demandes, 53 % ont eu un délai d’attente inférieur à 6 mois ce qui témoigne d’une bonne disponibilité de logements.

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Des logements collectifs majoritaires Sur la communauté de commune de l’Oisans, les appartements représentent 75 % des logements, ce qui est très La répartition entre individuel et important et quasiment comparable à la Communauté d’Agglomération de Grenoble (80 % d’appartements). collectif recoupe la différence On remarque de très grandes disparités entre les communes de la communauté de commune de l’Oisans en matière communes touristiques/communes de de tailles et de types de logements. Les communes touristiques (par exemple Mont-de-Lans dans les graphiques) vallée, ces dernières étant attractive accueillent en grande majorité des appartements (92 % pour Mont-de-Lans) de 1 à 3 pièces. A l’inverse, les pour l’habitat permanent. communes situées dans les vallées accueillent en majorité des maisons (66 % pour le Bourg-d’Oisans) de 4 pièces et plus.

Un parc de logement vieillissant

Sur l’ensemble du territoire de la communauté de commune de l’Oisans, 95 logements sans confort ont été recensé en 2012 par le Plan Départemental de l’Habitat, soit 1,66 % du nombre de logements, ce qui est relativement faible comparé à celui de l’Isère (5,15%). Quelques secteurs sont pourtant particulièrement touchés par le vieillissement des logements, notamment en centre

ville de Bourg-d’Oisans et à Livet-et-Gavet. On peut remarquer également dans le recensement de l’INSEE de 2009 que 37 % des logements sont chauffés au «tout électrique» dans ce territoire de montagne, contre 25 en Isère. Il est à noter qu’aucune OPAH (Opération Programmée d’Amélioration du l’Habitat) n’a été mise en œuvre sur le territoire, ni aucune ORIL (Opération de Réhabilitation de l’Immobilier de Loisirs).

La saisonnalité

L’Oisans, territoire touristique de montagne, compte 80% de l’emploi saisonnier du bassin d’emploi Grenoblois. Cette Le logement des saisonniers est une caractéristique en terme d’emploi a une répercussion importante sur la demande de logements, notamment pour ce problématique importante du qui est des saisonniers temporaires (qui ne sont pas habitants à l’année), en nombre et en typologie (petits territoire logements). Face à une forte demande de petits logements au plus proche des stations, des initiatives diverses (et mis en place par des organismes différents) voient le jour :

- construction de logements dédiés aux saisonniers, dont une part de logement sociaux sur Huez ou création de l’espace logements saisonniers aux Deux-Alpes, - transmission des offres de logements sociaux vacants par l’OPAC au service des logements saisonniers des Deux- Alpes, - maison des services au public de l’Oisans. On peut noter que 25 % des employeurs logent leurs salariés saisonniers (source étude saisonnalité).

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Le marché immobilier

Les communes ayant les prix de vente au m2 les plus faibles en novembre 2013 sont, par ordre croissant du prix : Livet et Gavet (1200 euros le m2), Le Bourg d’Oisans (1500 euros le m2), Allemont (2000 euros le m2). A part ces trois communes, les prix à la vente sont aussi élevés que dans l’agglomération grenobloise. Les communes ayant les prix de Le logement à vocation vente les plus élevés sont Huez, (largement devant avec 4000 euros le m2) et Besse en Oisans (3200 euros le touristique engendre une m2).(Source : Efficity, décembre 2013). pression considérable pour Le logement à vocation touristique engendre une pression considérable sur les prix constatés pour l’ensemble du parc, l’ensemble du parc, à l’achat et à la à l’achat et à la location. Cette pression est moindre en ce qui concerne Livet et Gavet, Le Bourg d’Oisans et Allemont, location. mais elle est tout de même présente. Cette pression du logement touristique engendre des difficultés d’acquisition en général et dans les secteurs les plus touristiques en particulier. Elle engendre également de très grosse difficulté de logement pour les saisonniers à l’intérieur des stations.

Conclusion

Enjeux pour les résidences principales

En ce qui concerne les résidences principales, elles se situent essentiellement dans les communes les moins touristiques et qui possèdent des équipements et services à destination des locaux. Les objectifs poursuivis par le SCoT sont d’assurer une offre de logements nouveaux pour l’habitat permanent et saisonnier, de favoriser la rénovation des habitats existants, de travailler avec les bailleurs sociaux dans l’objectif d’améliorer l’habitat en répondant aux attentes de fonctionnalité et de consommation énergétique et de permettre aux nouvelles constructions Assurer une offre de logements d’être exemplaires en matière de consommation énergétique. nouveaux pour l’habitat permanent et saisonnier. Enjeux pour les résidences secondaires

En ce qui concerne les logements secondaires (qui comprennent les «lits touristiques» et résidences secondaires), ils sont situés dans les stations et pôles complémentaires de station, la plupart du temps sous la forme de logements collectifs, mais à la marge également dans les villages, sous la forme d’anciennes fermes ou maisons de village, qui sont souvent des maisons de famille. Assurer un renouvellement La difficulté spécifique en zone de montagne porte sur l'offre d'hébergement touristique de loisir déconnectée des suffisant des « lits touristiques » circuits de commercialisation (lits froids), notamment les stations. Les enjeux du Scot dans ce domaine seront de en nombre et qualité. coordonner un ensemble d'actions pour renouveler l'offre globale, la promotion touristique renforcée auprès des propriétaires, le lancement rapide de programmes neufs adaptés aux exigences de la clientèle et parallèlement la réhabilitation thermique et structurelles des logements anciens sont autant d'axes à travailler. Sur 92 510 lits touristiques de l’Oisans, 53 440 seraient des lits froids et 57% des lits touristiques de la station des Deux Alpes est à considérer comme des «lits froids». Version arrêté 1-12-2016 20

1.4. Les services à la population et

équipements

L’offre d’équipements

Un territoire inégalement équipé La communauté de commune de l’Oisans est un territoire relativement éloigné de grands pôles de vies, à forte attractivité touristique et dont la dynamique de développement du territoire est autocentrée. L’offre d’équipements et services est tournée d’un côté plutôt à destination de la population résidente et de l’autre, plutôt à destination de la population touristique, même si ces offres ne sont pas totalement cloisonnées. Le territoire est inégalement équipé. Certaines petites communes, difficiles d’accès, ne proposent aucune offre en terme d’équipement. Les communes de fond de vallées, notamment le Bourg d’Oisans, offrent quant à elles des équipements à destination de la population locale. Le Bourg d’Oisans offrent des équipements et services qui rayonnent sur l’ensemble du territoire de la communauté de communes. Selon les domaines (scolaire, santé, loisirs ...) les équipements sont soit suffisants, voire en surnombre, soit manquants, voire à réhabiliter. Pour exemple, les équipements culturels et de santé sont insuffisants, particulièrement hors des périodes touristiques. Ainsi la population résidant à l’année s’oriente vers l’agglomération grenobloise pour son offre culturelle et de santé (spécialistes).

L’offre en équipements devra faire face à des besoins à venir en terme de petite enfance, d’accompagnement des personnes âgées, de développement des structures culturelles et de la programmation qui doit leur être associé, et d’un renforcement de l’offre de santé, qui reste très fragile.

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Les équipements de la petite enfance et scolaires L’offre d’accueil petite enfance est à équilibrer afin de permettre aux habitants du territoire, dans le cadre de l’adaptation des horaires d’accueil à la spécificité saisonnière du territoire, de bénéficier d’une offre permanente de bon niveau. Le service actuel d’écoles primaires est à maintenir sur le territoire, notamment dans les petites communes afin de favoriser le maintien d’une population locale. Concernant le futur projet de collège, sa réhabilitation ou sa re-localisation au centre bourg doit être pensée à l’échelle intercommunale afin que cet équipement bénéficie au maximum à la population actuelle mais aussi qu’il soit adapté aux futures évolutions démographiques du territoire.

Les équipements de santé En terme d’établissement hospitalier, le territoire dépend de Grenoble ou de Briançon. En effet, ce type d’équipement n’est pas présent sur la communauté de communes. Il est aussi à noter des difficultés d’accès aux soins spécialisés, peu de spécialistes présent sur le territoire. Le Bourg d’Oisans et Allemond regroupe les équipements de santé principaux, disponibles à l’année. Deux maisons médicales dans les vallées (à Allemond et à Bourg d’Oisans) regroupent des infirmiers et des médecins. Elles proposent une permanence en journée et sont les témoins de pôles de santé actifs à l’année. Le territoire de la communauté de communes souffre donc d’un manque d’organisation permettant la continuité du service en inter saison alors qu’elle arrive à offrir un service suffisant en saison, face à l’affluence de population. On dénombre peu d’équipements et de services pour les personnes âgées sur le territoire (seulement une maison de retraite et un foyer-logement à Bourg d’Oisans, pour 150 personnes âgées accompagnées). La structure foyer- logement est portée uniquement par la commune de Bourg d’Oisans alors que la demande se situe à l’échelle intercommunale.

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Les équipements en terme de services publics Il faut noter trois grands pôles d’équipements publics : Le Bourg d’Oisans concentre les équipements publics dédiés à la population locale, notamment la maison des

services (regroupant pôle emploi, CAF, mission locale, CPAM) qui est fortement utilisée par la population, le siège de la Le Bourg d’Oisans concentre les communauté de communes (projet d’un nouveau bâtiment en cours), la maison du Conseil Départemental de l’Isère, équipements publics dédiés à la la déchetterie intercommunale, l’abattoir, la maison des jeunes de l’Oisans et la gare routière. population locale. Le Bourg d’Oisans est aussi équipé d’une gendarmerie et d’un centre de secours à l’année. Certains équipements sont aussi à destination des touristes, notamment la gare routière et l’office du tourisme.

Les deux stations de ski, l’Alpe d’Huez Les deux stations de ski, l’Alpe et les 2 Alpes (regroupant les communes d’Huez et les 2 Alpes rassemblent de Mont de Lans et Venosc), sont les communes, après Bourg d’Oisans, qui certains équipements publics, plutôt rassemblent certains équipements publics. orientés vers l’accueil touristique. Ces équipements publics sont tout de même orientés vers l’accueil touristique : services de sécurité en grand nombre (pour certains uniquement en saison), office de tourisme, et gare routière pour Huez. Une antenne pôle emploi et une agence postale existent sur les deux stations.

Le reste de la communauté de communes est très faiblement équipé en services publics à l’exception des offices de tourisme et des agences communales de

postes.

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Les équipements culturels Mis à part les bibliothèques et les musées, on constate un très faible nombre d’équipements culturels disponibles à l’année sur le territoire. Il est donc important d’organiser l’offre culturelle déjà présente mais aussi de favoriser l’installation de nouveaux équipements culturels et la mise en œuvre de nouvelles actions culturelles. A cela s’ajoute la question de la programmation (fréquence et type de programmation), notamment en ce qui concerne les salles de spectacle et les cinémas, cela afin de faire vivre ces équipements à l’année pour une population permanente, en partenariat avec les associations locales dynamiques du territoire.

Les équipements de sports et de loisirs La Communauté de Communes de l’Oisans est dotée d’un nombre très important d’équipements de sports et de loisirs dû à l’attractivité touristique de ce territoire de montagne. La moitié des communes de la Communauté de Communes de l’Oisans, sont dotées d’équipements de sport d’hiver (ski alpin, ski de fond, patinoire), dont deux stations de ski de renommée internationale. A cette offre de sports d’hiver, qui a créé l’attractivité touristique du territoire, s’ajoute aujourd’hui une offre importante et complémentaire d’infrastructures de sports et de loisirs (en intérieur ou en extérieur) destinée à diversifier l’offre touristique en saison hivernale mais surtout en été. Une offre, plus spécifiquement à destination des habitants locaux, est présente au Bourg d’Oisans (piscine, gymnase, salle de danse, terrains de sports extérieurs, salle polyvalente, pistes cyclables ...), mais aussi à Vaujany (piscine, patinoire…)

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Conclusion

Les projets d’équipements Les projets d’équipements actuellement identifiés sur le territoire de la communauté de communes de l’Oisans se situent en grande majorité dans la plaine de Bourg d’Oisans, comme par exemple, le redéploiement du collège, le pôle multimodal, la station d’épuration, les nouveaux locaux de la Communauté de Communes ainsi que la grande déviation de Bourg d’Oisans. D’autres projets, plus touristiques, sont aussi en réflexion : la mise en place de voies vertes le long de la Romanche, l’implantation d’un nouveau golf (à Vaujany), la création d’un espace dédié au vélo.

Les différents pôles d’équipement du territoire Le Bourg d’Oisans regroupe la majorité des équipements du territoire à destination de la population locale. Les communes de Livet-et-Gavet et d’Allemond sont aussi dotées de quelques équipements pouvant être utilisés par la population locale. Elles constituent des pôles secondaires d’équipements. Les communes de station de ski (Les 2 Alpes et L'Alpe d'Huez) ont des équipements importants, notamment en terme de services, de tourismes, de sports et de loisirs qui sont principalement à destination des touristes. Certains équipements qui pourraient être à destination des habitants du territoire sont souvent fermés hors saison. Les communes d’Auris, d'Oz et Vaujany ont les mêmes types d’équipements mais en nombre moins important. Il convient de noter que les infrastructures de service à la population reste ouverte à l'année et répondent au besoins différents en fonction de la saisonnalité (exemple: crèche ouverte 7/7j en saison). Les villages de Villard Reculas, Saint Christophe en Oisans, Clavans, Mizoën, de Besse et du Freney sont dotés de quelques équipements soit à destination de la population locale (avec peu de rayonnement sur le reste du territoire) : école, bibliothèque, salle polyvalente... ; soit à destination des touristes : musée, office de tourisme, loisirs ... Les autres communes sont quasiment sans équipements.

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1.5. Le développement économique Chiffres clés

3 123 établissements Une activité économique largement dominée par le secteur tertiaire dont 74.7% sans salarié Forces Selon l'Insee, au 31 décembre 2014, on dénombre, sur le périmètre de la Communauté de Communes de l’Oisans, un peu plus de 3 000 Un secteur tertiaire qui représente établissements, dont la plupart (74.7%) n’a aucun salarié. 89.50% des activités Un maillage fin des commerces Une offre foncière théorique suffisante pour l’accueil d’entreprises (mais sous contraintes liées aux Graphique : Répartition des établissements selon les secteurs d’activité, 2010 – risques naturels) INSEE, AID Observatoire, diagnostic territorial, 2014 Une économie portée par des polarités : tourisme (stations), Le tissu économique services et équipements (Bourg Le territoire de l’Oisans a connu, au cours du siècle précédent, un véritable bouleversement de ses activités d’Oisans), porte d’entrée (Livet et économiques. L’économie est ainsi passée d’une vocation exogène, due à la présence de grandes entreprises Gavet) 1. exploitant les ressources locales, à une économie endogène, très fortement présentielle En effet, la « révolution du Une disponibilité foncière suffisante tourisme » a provoqué une mutation très marquée de la provenance des ressources économiques du territoire, si bien (8.1 ha) essentiellement sur Bourg qu’aujourd’hui plus de 8 établissements du territoire sur 10 profitent à la sphère économique présentielle. Seule Livet- d’Oisans et Livet-Gavet et-Gavet, de par ses caractéristiques propres (industrie, hydroélectricité) développe encore une part d’activités vouées à une consommation extra territoriale. Bonne répartition sur le territoire de cette offre foncière Le territoire est composé de petites et très petites entreprises qui ont vu baisser leurs effectifs, engendrant une baisse du nombre d’emplois sur le territoire. Les plus grandes entreprises gardent un niveau stable d’effectifs et semblent Une prédominance des hébergements tout naturellement mieux outillées pour faire face aux aléas économiques (le nombre d’effectifs dans les entreprises de hôteliers et commerce/artisanat plus d’un salarié a augmenté de 7,78% entre 2008 et 2012). On constate des taux de survie à 5 ans dans la moyenne Faiblesses régionale, mais un système productif fragile du fait de la petite taille des entreprises. Les créations d’entreprises nouvelles sont majoritairement individuelles (71,7% des créations) et tournées vers les commerces et les services Un déficit de lisibilité vis-à-vis de (69,8%). l’extérieur Une accessibilité limitée

1 L’économie présentielle regroupe les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes. Version arrêté 1-12-2016 26

Les pôles d’activités économiques et disponibilités foncières

Chiffres clés Le développement économique repose sur différents pôles économiques, relevant de vocations spécifiques ou mixtes. Dans le respect des grands objectifs du SCoT l’identification de ces pôles constituant l’armature économique du 8.1 ha encore disponibles pour territoire est l’élément fondateur de la stratégie de développement du territoire. l’activité Aujourd’hui, on compte une offre foncière disponible suffisante pour l’accueil d’entreprises mais sous contraintes liées dont 68% à Bourg d'Oisans aux risques (notamment sur la commune de Bourg d’Oisans) avec un peu plus de 8.1 ha encore disponibles répartis 62% de la totalité des emplois du comme suit : territoire sont en station . Bourg d’Oisans : 5.5 ha (68%), Forces . Vénosc : 2.6 ha (32%). Un foncier permettant de répondre Selon l’analyse de la consommation de l’espace entre 1998 et 2012, le territoire a toutefois consommé près de 5.49 ha aux besoins futurs d’espace à vocation économique soit une moyenne de 0.39 ha par an, répartis comme suit : Des pôles d’activités aux vocations . Livet-et-Gavet : 3.86ha (70%) différenciées Faiblesses . Allemont : 1.48ha (27%) Une dynamique territoriale faible d’un . Bourg d’Oisans : 0.18ha (3.3%) point de vue économique Il est ainsi possible d’apprécier que la dynamique territoriale sur le plan économique est plutôt faible. Le territoire, tiré Un manque de stratégie globale de économiquement par l’activité touristique, n’a effectivement pas eu un rythme d’autorisations de construction en lien développement économique avec l’activité économique très important. On note un manque de stratégie globale de développement économique, de gouvernance à l’échelle du territoire de l’Oisans. Ainsi, il est difficile d’avoir une lisibilité de l’offre foncière et Une évolution du nombre d’actifs notamment des vocations des espaces économiques. Or, au regard de la politique et du positionnement économique positive mais très inférieure à celles des territoires voisins comme l’agglomération grenobloise (près de 50 ha à vocation économique à horizon 2030 sont observées aux l’échelle situés à proximité du territoire de l’Oisans) et du briançonnais (territoire qui vise le développement de filières départementales (+13%) et nationales (+10%) sur cette même touristiques orientées sur la santé et le bien-être), il serait intéressant que le territoire puisse afficher un période. positionnement pour accueillir notamment de nouvelles entreprises, par exemple dans le cadre du transfert de la compétence « économie » à l’échelle intercommunale au 1er janvier 2017.

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L’emploi On dénombre au sein du SCoT de l’Oisans 5 876 emploi, pour un total de 5 709 actifs en 2013, selon l'Insee. A l’échelle du SCoT, la population active est en légère augmentation depuis les dix dernières années : on enregistre près de 200 actifs supplémentaires sur la période, soit une évolution de près de 4%. Si l’évolution du nombre d’actifs sur le territoire est positive, elle reste cependant très inférieure à celles observées aux l’échelle départementales (+13%) et nationales (+10%) sur cette même période. De plus, si l’on observe de près l’ensemble de la population active de chaque commune, on remarque une situation plus contrastée. Les communes enregistrant les pertes d’actifs les plus importantes sont celles qui accueillent les stations de sports d’hiver, et qui concentrent un nombre important d’actifs (Huez et Venosc notamment). Mont de Lans est l'exception, puisque le nombre d’actifs a progressé de près de 14% sur la période. Bourg d’Oisans, commune regroupant le plus d’actifs du territoire, voit sa population active en hausse de près de 20% sur cette période. Ce chiffre s'explique notamment par l'essor de l’activité cyclo-touristique qui a connu un fort développement sur la période, au dépend des activités de sports d’hier. Le besoin en termes d’actifs non saisonniers s’est également réduit sur l'ensemble de la période. En 2010, d’après les données Déclaration Annuelle de Données Sociales (DADS), le territoire comptabilisait 9 233 postes au total, tout contrat et toute durée confondue, ce qui représente une variation d’environ 60% par rapport aux chiffres comptabilisés par l’INSEE. Ce chiffre démontre l’importance de l’activité saisonnière sur le territoire, les données INSEE n’intégrant pas cette variable alors que l’emploi saisonnier représente 30% des emplois du territoire. Conformément à la répartition des établissements économiques par grands secteurs économiques, la répartition de l’emploi sur le territoire du SCoT de l’Oisans montre une prédominance du secteur tertiaire. Les emplois en station représentent ainsi 62% de la totalité des emplois du territoire : les stations internationales des Deux Alpes et de l’Alpe d’Huez (elles représentent à elles deux 47% des emplois), ainsi que la commune de Bourg d’Oisans concentrent la très grande majorité des emplois du territoire.

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Le territoire du SCoT connait un taux de chômage de l'ordre de 5%, bien plus faible que les taux moyens départementaux et régionaux, qui se situent respectivement à 9,6 et 9,8% et dans le périmètre des stations en

particulier, il est de 2% en moyenne et légèrement à la baisse sur le territoire entre 1999 et 2013. Ce faible taux est à relativiser, si l'on considère le recours aux contrats saisonniers sur le territoire. Malgré le dynamisme du territoire, les chiffres montrent un recul du nombre d’emplois offerts sur le territoire entre 1999 et 2013 de 2%. Celui-ci s’explique principalement par une activité moindre du secteur hôtelier. En effet, une baisse de la capacité d’accueil en termes de lits marchands est observée sur le territoire depuis 10 ans, principalement en stations.

La Communauté de Communes de l’Oisans est caractérisée par de faibles déplacements domicile-travail vers l’extérieur du territoire. En effet, 84% des actifs du territoire ont un emploi au sein du SCoT. De plus, 58% des actifs du territoire vivent et travaillent dans leur propre commune. Ce taux atteint 94% pour la commune d'Huez.

D’après l’enquête ménage déplacements réalisée en 2010, près de 19 520 déplacements domicile-travail sont réalisés

tous les jours dans l’Oisans, dont 86% a comme origine et destination une commune de l’Oisans et 9% vers ou depuis l’agglomération grenobloise.

Enfin, plus de la moitié de ces déplacements (61%) sont réalisés en voiture. Bien que le poids de la marche à pied soit relativement significatif sur le territoire de l'Oisans, l'usage de la voiture revêt toutefois des enjeux en terme : . de desserte et d’accès routier aux polarités économiques et marchandes, le risque étant de voir apparaitre localement une saturation des axes

vers les destinations les plus fréquentées, C a . de visibilité des activités du territoire depuis les axes routiers. r t

Répartition des actifs du territoire par secteur d'activité en 2009 – INSEE, AID Observatoire, diagnostic territorial, 2014

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L'économie présentielle, 1er secteur économique du territoire Le degré d’économie présentielle moyen du territoire du SCoT est près de 83%. Comparativement aux niveaux départemental (63,3%) et national moyen (62%), ce chiffre s’avère très important. Il est d’autant plus élevé lorsque l’on isole les territoires accueillant des stations de sport d'hiver : il atteint alors 87%. Cet élément revêt des aspects positifs dans la mesure où l’activité présentielle n’est pas soumise aux aléas des marchés économiques nationaux et internationaux. L’industrie Secteur florissant dans la première moitié du vingtième siècle, le secteur industriel a fortement réduit son poids dans l’économie locale. Le territoire de l’Oisans, a connu, depuis les années 1950, un fort déclin du secteur, avec notamment des délocalisations. Les vallées de la Romanche et de l’Oisans, et plus particulièrement la commune de Livet-et-Gavet, ont principalement été touchées par la décroissance industrielle dans le domaine des industries de l’électrochimie et de Part de l’économie présentielle dans l’électrométallurgie. Aujourd’hui, seule cette commune accueille ce type d’activités, avec une entreprise leader l’activité économique du territoire en 2009 produisant du silicium. – INSEE, AID Observatoire, diagnostic territorial, 2013 L’hydro-éléctricité De par ses ressources en eau, le territoire de l’Oisans a développé de nombreuses structures hydrauliques. Si le secteur de l’énergie a également souffert des délocalisations dans les années 1950, en lien avec les observations perçues sur l’ensemble du secteur industriel, il reste cependant une vingtaine d’ouvrages sur la Communauté de Communes (barrage de Grand Maison, barrage du Chambon…). À ce jour, un vaste chantier dirigé et financé par EDF est lancé. Après une dizaine d'années de préparation, ce projet aura pour but de renouveler les équipements des usines de production hydro-électriques de la Vallée de la Romanche, permettant à la fois d'augmenter la production d’électricité renouvelable en Isère, mais également de redessiner le paysage de la vallée de la Romanche. Une centrale moderne souterraine va être construite à Gavet, reliée par un tunnel de 9,3 km au barrage-prise d'eau qui sera implanté à l'amont de Livet. La construction Le secteur du bâtiment est prospère, notamment soutenu par une demande régulière et en croissance. En effet, l’essor du secteur touristique a développé les capacités d’accueil en termes d’hébergements touristiques et d’aménagements en stations.

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Le commerce Chiffres clés (commerce) L’armature commerciale du périmètre de la CCO s’inscrit dans un contexte économique et commercial concurrentiel relativement dense. L’Agglomération grenobloise est une polarité majeure, notamment sur le plan de l’offre non 3 polarités majeures alimentaire. Le temps de trajet, de l'ordre de 50 minutes, entre la CCO et l'agglomération grenobloise rend les pôles 10 polarités secondaires commerciaux de Grenoble attractifs, en particulier pour les achats occasionnels et exceptionnels. 59 établissements de moins de 300 Le territoire s’organise autour de trois polarités majeures, représentant à elles seules plus de la moitié du chiffre m² de surface de vente pour 1 000 d’affaires global (Le Bourg d’Oisans, Huez et Mont de Lans), et 10 polarités secondaires. habitants Concernant le commerce de moins de 300 m² de surface de vente, le territoire, compte tenu de sa taille, possède une

offre de commerces de proximité remarquable, ainsi qu’une armature commerciale globalement satisfaisante. Il Forces connait une densité de 59 établissements pour 1 000 habitants, chiffre surdimensionné comparativement aux Une offre de commerces de proximité moyennes nationale (7 commerces pour 1 000 habitants) et départementale (6 commerces pour 1 000 habitants). remarquable qui participe de Cette très forte densité s’explique en grande partie par la présence des stations de ski, dont certaines attirent un l’attractivité du territoire nombre conséquent de commerces de par le potentiel de clientèle très important en haute saison. Cette donnée est Une forte représentation des activités donc à minorer par rapport aux réalités territoriales notamment autour du maintien du commerce de proximité pour commerciales, alimentaires et de les populations permanentes. restauration / hébergement Par ailleurs, la répartition par secteur d’activité fait apparaitre une Une densité commerciale en grandes prépondérance des activités commerciales alimentaires et de surfaces globalement satisfaisante restauration/hébergement qui représentent 1 commerce sur 2. L’offre culturelle et de loisirs est également fortement développée Faiblesses par rapport à des territoires similaires, du fait de la dynamique touristique de l’Oisans. L’analyse spatiale montre une Mais des manques en non alimentaire représentation importante des activités installées en stations. La Une saisonnalité des commerces concentration de l’offre sur les communes de Bourg d’Oisans, Huez et Mont de Lans met en évidence l’impact de l’activité touristique du Le commerce de moins de 300 m² - territoire et soulève le fort enjeu de positionnement marchand Décomposition par commune– SIREN 2008, Repérage terrain 2013, AID devant répondre d’une part à un besoin saisonnier et d’autre part à Observatoire, diagnostic territorial, un besoin de la population résidente hors saisons. On note tout de 2013 même un maillage fin des activités sur l’ensemble du territoire. De manière globale, l’offre de commerces de proximité doit être préservée et maintenue afin de garantir une qualité de vie adéquate aux besoins d’habitants, saisonniers et touristes.

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Concernant le commerce de plus de 300 m² de surface vente, la densité de commerce alimentaire est relativement bonne (306m² pour 1000 habitants, la moyenne nationale se situant à 309 m²) en prenant en considération le caractère rural du territoire ainsi que le relatif sous équipement des secteurs les plus au Nord et les plus au Sud. Cette densité est notamment portée grâce à l'apport touristique. Il est toutefois possible de se questionner sur la consolidation de l’offre existante.

La densité commerciale concernant le non alimentaire (supérieur à 300 m²) est davantage en décalage par rapport à des territoires similaires. On observe en effet une densité commerciale de 184 m² pour 1 000 habitants quand la moyenne nationale se situe à près de 650 m². Un renforcement des secteurs peu représentés comme le bricolage, le jardinage et l’équipement de la personne pour réduire l’évasion vers l’agglomération grenobloise pourrait être envisagé ainsi que la consolidation de l’offre alimentaire sur des secteurs aujourd’hui sous équipés (ex : Livet-et-

Gavet). Cette comparaison se justifie notamment par la répartition des surfaces de plancher du secteur d’activité. Elle fait apparaître une prépondérance des activités commerciales alimentaires, qui représentent les 2/3 de l’offre. On note également l’absence des grandes surfaces dans le secteur de l’équipement de la personne. A noter également que cette densité commerciale déjà faible sur l'ensemble du territoire s'accentue en période de faible influence touristique. Quelques établissements ouvrent de manière saisonnière. Enfin, le caractère touristique du territoire se fait à nouveau ressentir, avec 25% de l’offre regroupée en station. Sur le plan plus qualitatif, on observe une très faible diversité d’enseignes, et ce quel que soit le secteur d’activité, due au faible nombre de grandes surfaces sur le territoire. Répartition des surfaces commerciales (+ 300 m²) par secteurs d'activités, données DDCCRF 2008 actualisées en fonction des CDAC/CDEC, AID

Observatoire, diagnostic territorial, 2013

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La qualité des espaces D’une façon générale, les zones commerciales de la Communauté de Communes de l’Oisans restent assez peu qualitatives. Elles résultent en grande partie d’une mutation non maîtrisée d’espaces d’accueil économiques. On note, dans ce cadre, de forts déficits en matière : . d’accessibilité, . de traitement urbain et paysager,

. de cohérence à l’échelle des zones. L'usage de la voiture est largement prédominant pour se rendre sur les zones commerciales de l’Oisans. En effet, il n'y pas d'offre de transport alternatif qui desservent ces espaces. Cela entraîne une forte artificialisation des sols compte tenu des surfaces de stationnement non mutualisées. A contrario, une faible place est accordée aux piétons. On constate en effet un manque global de sécurisation des Livet et Gavet /Mont de Lans – espaces dédiés, avec des cheminements discontinus, que ce soit au niveau des liaisons entre les centres villes, les Qualité dégradée des espaces différents ilots commerciaux d’une même zone (par exemple sur la commune de Bourg d’Oisans), ou encore depuis les publics en zone commerciale espaces de stationnement. De belles réalisations sont toutefois à noter au niveau des centres villes et centres-bourgs, périphérique ou en centre-bourg avec la mise en place, par exemple, de zones partagées à Bourg d’Oisans. Des efforts ont également été réalisés avec la présence de nombreuses pistes cyclables (en lien avec la spécificité de cyclotourisme du territoire). La signalétique commerciale interne, comme externe, reste encore sous-développée et peu harmonisée, induisant une lisibilité des zones difficile, notamment au niveau des stations de ski. La qualité de l’accessibilité des pôles commerciaux périphériques en transport en commun reste limitée, en termes de fréquence notamment, ce qui reste toutefois logique dans un périmètre où le réseau de transports en commun est peu développé. Les centres villes, relativement qualitatifs et dont les aménagements urbains récents cohabitent avec un bâti ancien rénové comme par exemple à Bourg d’Oisans ou encore à Allemont. De manière générale, si l’on note des efforts en terme d’insertion paysagère et de végétalisation au niveau des centralités urbaines, ceux-ci s’avèrent bien souvent ponctuels et ne concernent qu’une partie seulement des espaces publics.

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Les zones commerciales et artisanales, souvent issues de développement d’opportunité et pour lesquelles :

. le traitement des limites séparatives est peu qualitatif, . les revêtements sont peu entretenus, . les bâtiments commerciaux sont en bardage acier de type industriel, peu qualitatif, . les espaces de stationnement sont souvent peu ou pas arborés, avec un apport limité en matière de confort d’usage. La zone commerciale de Casino, sur la commune de Bourg d’Oisans, constitue cependant une exception. En effet, le bâtiment principal jouit d’une qualité paysagère exemplaire, avec l’utilisation de matériaux (bois, pierre…) et de couleurs (marron, teintes sobres…) permettant une insertion réussie dans l’environnement.

De plus, les nouvelles surfaces commerciales récemment créées proposent des concepts adaptés au territoire de montagne, avec par exemple la création d’un Carrefour Montagne au niveau de la station des Deux Alpes.

Les zones commerciales et artisanales de la Communauté de Communes de l’Oisans intègrent peu les problématiques de développement durable, que ce soit en matière de tri des déchets avec seulement quelques bacs à disposition de la clientèle par endroit, ou en termes de gestion des eaux pluviales. Ceci est dû en grande partie à l’ancienneté des zones périphériques dans lesquelles, la conception initiale n'incluait pas cet aspect.

A l’inverse, les centralités urbaines sont jugées de manière positive concernant la gestion des déchets, avec la mise à disposition de bacs de tris nombreux et surtout qualitatifs, comme la présence de bacs de tri semi enterrés sur la majorité des communes du territoire. L’aménagement de ces zones se caractérise notamment par :

. une faible mutualisation des espaces de stationnement, . des entrées individuelles pour chaque activité et en prise directe sur les voiries, . des délaissés et dents creuses qui pourraient être valorisés afin d’optimiser le foncier. Nous pouvons observer ces éléments de manière marquée au niveau de la zone périphérique de l’Avenue de la Gare, à Bourg d’Oisans.

Quelques opérations récentes ont toutefois commencé à inverser cette tendance. C’est le cas notamment à Mont-de- Lans, où l’on peut observer la création d’accès piétons mutualisés et de connexions douces entre les commerces. L'exemple notable du territoire en terme de mutualisation est relevé sur la station d’Auris, avec un bâtiment commun à plusieurs commerces (et autres activités), ainsi qu’un espace de stationnement mutualisé en entrée de zone.

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Eléments clés (tourisme) Le tourisme, moteur de l'économie de l'Oisans -L’Oisans : 1ère destination de l’Isère en matière de tourisme de montagne Réel moteur de l’économie, le tourisme constitue à la fois l’identité du territoire et son premier secteur économique au -2,5 millions de nuitées en 2011 travers d’une offre de qualité et un renom centré sur les deux stations internationales. -1 958 emplois saisonniers d’hiver Une identité touristique reconnue -794 emplois saisonniers d’été Les stations des Deux Alpes et de l’Alpe d’Huez, de renommée internationale, constituent le cœur économique de la Forces Communauté de communes de l’Oisans. Si celles-ci concentrent la majorité des activités et donc des emplois, elles sont cependant soutenues par l’activité des stations complémentaires dites "de villages", telles que Vaujany, Auris, Une prédominance du tourisme dans Villard Reculas, et encore Oz. l’économie du territoire Une diversité des paysages, espaces, Un tourisme en 2 temps : neige et nature activités Le territoire de l’Oisans comptabilise : 2.5 millions de nuitées, ce qui représente 31% des nuitées (44% en 2015, Une qualité qui s’améliore dans les données isère tourisme) marchandes de l’Isère et 50% des nuitées de la montagne iséroise (en 2011). La répartition hôtels et cafés restaurants est essentiellement concentrée sur la période hivernale. Les ailes de saison ne représentant que 6% du volume de Un besoin de structurer la fréquentation ce qui est très faible au regard de la richesse du territoire. On assiste à une forte culture de l’ouverture diversification de l’offre touristique saisonnière (seulement 15% de lits ouverts sur octobre et novembre) ce qui représente un frein important à la (cyclotourisme, pratiques des « diversification. Mais au fil des années, le territoire a su développer son attractivité aussi durant les mois d’été. Vallées Nature ») Aujourd’hui, on peut comptabiliser 1958 emplois saisonniers d’hiver et 794 emplois saisonniers d’été.

Faiblesses Sans remettre en cause les modèles de développement de l’Oisans, le développement des nuitées en dehors de l’hiver Une forte saisonnalité représente un enjeu considérable de développement pour l’économie et les emplois. Pour cela il convient de reconsidérer les cibles de clientèles et d’apporter des réponses adaptées en termes de nouvelles offres. Si l’ensemble Une offre en lits touristiques qui se du bassin a déjà su développer la saison estivale, il convient de la renforcer, notamment en prolongeant les périodes dégrade (vétusté des résidences et des fortes affluences touristiques sur les mois de mai, août et septembre. des lits non marchands, baisse du nombre de lits marchands …) Le tourisme doit ainsi conforter son rôle moteur en matière de développement économique et dans le respect des principes de développement durable. Un accroissement du nombre de résidences secondaires Un emploi saisonnier surreprésenté (30%)

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Une structuration territoriale de l’offre touristique en 4 modèles de développement autour d’activités diversifiées

40 activités hivernales et estivales au service de clientèles touristiques, hétérogènes et mobiles, qu’elles soient consommatrices de loisirs ou pratiquantes d’activités sportives. Une prédominance du ski et de la glisse au sens large l’hiver et une prédominance estivale du cyclotourisme et du VTT, gravitant autour de l’univers de la montagne.

. Les 2 stations Internationales : les 2 Alpes (Mont de Lans et Venosc) et l’Alpe d’Huez (Huez) :

Une nécessité de volume critique qui priorise le développement avant tout sur les axes « grand ski » et «cycle» au profit des « hébergements marchands ». Une communication ciblée mais avec un souhait de démocratisation et de prise en compte des tendances des clientèles potentielles.

. Les Stations Villages : Oz, Vaujany, Villard Reculas, Ornon, Auris, Huez, Venosc et Mont de Lans villages : Une identité de village revendiquée avec une offre d’hébergement beaucoup plus limitée en volume et en qualité malgré une volonté de convivialité. Une prise en compte plus large des attentes de la part des clientèles de niche : randonnée, escalade, nautisme, visites découverte . Les villages de Montagne : Villard Notre Dame, Villard Reymond, Oulles, Clavans, Besse en Oisans, Mizöen, le Freney d’Oisans, St Christophe, la Garde : Les villages de montagne disposent d’espaces naturels vierges d’équipements, et la qualité de service estivale est hétérogène. Une activité touristique restreinte et parfois fragile. Une communication faite à l'échelle du territoire sur le potentiel et l’attractivité pour la découverte, mais avec parfois un manque de lisibilité, du à l'organisation de la compétence touristique. . Les Villages de Vallée : Livet et Gavet, Allemond, Bourg d’Oisans Une proximité avec les axes de circulation qui en facilitent l’accès. Des enjeux partagés sur la valorisation de la circulation à vélo pour des familles et une position stratégique pour l’information touristique. Une saisonnalité moins marquée des hébergements, services et commerces et des contraintes environnementales et règlementaires marquées.

Par rapport à d’autres territoires, l’Oisans semble pouvoir jouer davantage la carte de la complémentarité des offres touristiques que ce soit : . dans la diversification des saisons touristiques, Structure de l’offre de lits touristiques . au sein même de chaque saison, avec une amplitude de possibilité en termes de loisirs. marchands sur le territoire de l’Oisans – Comète, 2013, AID Observatoire, diagnostic territorial, 2014

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La capacité d’accueil Le territoire a une capacité d'accueil d’environ 87 000 lits touristiques, soit 30% des capacités d'accueil de l'Isère, répartis de la manière suivante : . Le poids des stations est incontournable dans la capacité d'accueil du territoire de l'Oisans. En effet, les deux stations internationales (Huez, Mont de Lans et Venosc) représentent 26% des lits touristiques tous secteurs confondus, et 66% du total de lits touristiques marchands. . Le reste du territoire, hors stations de ski, peut ainsi compter sur une offre de 16 800 lits touristiques, dont 8 500 lits marchands et 8 300 en lits non marchands. Les lits marchands de l’Oisans sont répartis de manière équivalente entre les résidences de tourisme et les agences immobilières (environ 36%), suivi par les villages clubs (16%) et les hôtels (11%). Cette répartition est globalement similaire avec l'offre touristique des autres stations des Alpes, avec toutefois une part des agences immobilières plus importante (36% contre 31 % au sein du réseau Alpes Altitude), alors que les villages-clubs ont une part plus faible (respectivement 16% contre 21%).

L’évolution de la capacité d’accueil De manière globale, on constate pour l’offre en résidences secondaires et de tourisme : . Une qualité qui s’améliore dans les hôtels et les campings (dans les deux cas, une progression du nombre d’établissements étoilés, malgré pour les campings, un recul du nombre d’emplacement : -3,2% entre 2008 et 2012) ; . Une offre qui se dégrade soit par vétusté des appartements et non-conformité aux standards recherchés actuellement, soit par la baisse du nombre de lits marchands (-1% par an, soit environ 340 lits par an, selon les estimations des gestionnaires de domaines skiables) ; . Une offre généralement qui reste qualitative en stations et plus vieillissante en plaine.

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La baisse de capacité d'accueil des lits marchands est observée sur l'ensemble du Réseau Altitude mais de manière plus marquée sur le territoire du SCoT. Les données sur les deux stations internationales semblent confirmer une tendance moins favorable par rapport à l’ensemble du Réseau Altitude. Si ce dernier voit une perte globale d’environ 1,4% en lits marchands entre 2009 et 2013, la seule station des Deux Alpes recule de 9% sur la même période, soit 1341 lits marchands en moins. Cette baisse est de 3,3% entre 2012 et 2013. On estime une baisse de 228 lits marchands par an sur . Les prévisions 2014-2020 de la société SATA confirment cette tendance à la baisse sur les stations en gestion (à savoir : l’Alpe d’Huez, Auris, Oz, Villard Reculas, Vaujany) : la perte en lits marchands serait ainsi de 899 sur 7 ans, soit 128 lits marchands en moins chaque année. 70% de cette perte relèverait de la perte de capacité d'Huez. La commune a comptabilisé une perte nette de 884 lits entre 2003/2004 et 2012/2013, ce qui s’explique à travers la perte importante du nombre de lits dans le secteur des résidences touristiques dans cette période. Cela équivaut à une perte annuelle de 88 lits touristiques sur la seule commune d'Huez. En Oisans, la problématique des « lits froids2 » est particulièrement sensible. Le territoire présente en effet une structuration de l’offre en lits touristiques spécifique par rapport à des territoires similaires. En effet, si dans l’ensemble du "Réseau Alpes Altitude3" les lits non-marchand représentent 56% de la capacité d'accueil, ils représentent 61% de l’offre proposée sur le territoire de l’Oisans. Ces chiffres démontrent l’importance des résidences secondaires sur le territoire par rapport aux autres stations des Alpes, et confèrent ainsi aux stations présentes au sein de l’Oisans un caractère plutôt familial et résidentiel. Ce pourcentage des lits non-professionnels participe fortement au fait que l’Oisans soit globalement moins performant pour la mobilisation et le renouvellement des lits touristiques. Les résidences secondaires sont majoritairement de petite taille (63% de 1 ou 2 pièces), souvent des hébergements de type studio, offre qui a tendance à devenir inadapté par rapport à l'évolution des critères de confort des touristes. Les clients aujourd’hui recherchent de plus en plus un confort comparable à leur logement principal (donc plutôt 50 m² au lieu de 30 m²). Des programmes de rénovation sont en cours, notamment après la mise en place d’une SEM gérée par la Compagnie des Alpes (rénovation de 100 appartements, 25 par an), ainsi que des programmes de nouvelles résidences de tourisme, permettant de satisfaire les besoins.

2 Les lits froids sont les logements qui sont rarement occupés par leurs propriétaires, qui ne sont pas proposés à la location, ou, quand ils le sont, ne trouvent pas de locataires : en d’autres termes ce sont des logements vides. 3 Le « réseau Alpes Altitude » regroupe les stations : Avoriaz, Alpe d'Huez, Chamonix, Flaine, Les 2 Alpes, Les Arcs, Les Menuires, Megeve, Méribel, Montgenevre, Peisey Vallandry, Plagne Haute, Serre Chevalier, Tignes, Val d'Isere, Val thorens Version arrêté 1-12-2016 38

Afin d’assurer son positionnement touristique et sa renommée internationale, le territoire doit maintenir sa capacité d’accueil et la diversité de l’offre en lits touristiques dans l’ensemble des solutions d’hébergement possibles, que ce soit dans l’offre professionnelle comme dans l’offre non professionnelle. Cette diversité dans l’offre doit être valorisée parce qu’elle constitue une richesse pour le territoire dans l’objectif de cibler des profils différents de clients. Réhabiliter les lits touristiques et assurer un renouvellement suffisant, notamment par des programmes neufs, pour maintenir la capacité d’accueil du territoire et répondre à la demande de la clientèle en matière de qualité des hébergements sont les défis de demain pour l’Oisans.

La promotion de l’offre touristique La structuration de la politique touristique de l'Oisans est portée pour la neige par les stations et la complémentarité de la diversification touristique à l'échelle du territoire. La destination Oisans devra prendre en compte la nécessité d'une vision totale de l'offre et de sa promotion, la multiplicité des acteurs, des sites et structures différentes pour une attractivité complète. Enfin, les conditions de circulation routière (accès et retour) des stations durant l’hiver sont perçues comme difficiles. Le manque de lisibilité et d’organisation des transports en commun ne permettent pas de développer des produits fiables (activité, transport). Conclusion L'opportunité de définir et afficher à l'échelle du territoire, une stratégie économique et commerciale devra être prise en compte, notamment au niveau intercommunal relativement au transfert de compétences de la loi Notre. La structuration politique en faveur du tourisme devra viser à un renforcement de l'attractivité du territoire pour développer ce moteur de l'économie local. Complémentairement la volonté de conforter les commerces de proximité et l'offre de grandes surfaces induira une potentialité de services et d'emplois localement.

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1.6. Le développement agricole

Trois espaces agricoles distincts Eléments clés Le territoire est composé de trois zones agricoles distinctes : 12,8 ha agricoles consommés dans . La plaine du Bourg d'Oisans, grenier à foin de l'Oisans. Les terres agricoles de la plaine du Bourg d'Oisans la plaine et 18 ha d’espaces sont les meilleures terres du territoire et on retrouve près de la moitié des exploitations agricoles. La volonté intermédiaires entre 1998 et 2009 politique, les risques naturels et la présence de zones humides rendent cette plaine aujourd'hui 575 ha cultivés dans la plaine inconstructible. De plus, une offre modérée en logements, la rénovation des habitats existants avant 27 400 ha d'espaces pastoraux d'envisager une urbanisation nouvelle et les constructions en « dents creuses » sont de nature à protéger 10 AFP sur le territoire contribuant à l'activité agricole. La plaine est un espace très morcelé de part un héritage patrimonial très convoité et sécuriser le foncier (1 en création sur emprunte d’un mode de faire valoir assez précaire. Vénosc) et 3 en prévision (Mizoen, . Les espaces intermédiaires, ressource fourragère et pâturage d'intersaison. Ce sont les espaces agricoles Allemont, Livet-et-Gavet)

entre la plaine de Bourg d'Oisans et les alpages de hautes altitudes. Ils constituent une ressource fourragère Forces non négligeable et sont importants dans le système d'exploitation (pâturage d'intersaison). Certains sont des pâturages parfois à proximité des bâtiments d’élevage d’autres des terrains mécanisables où la fauche est Une vocation agricole historique de la pratiquée. Il s'agit des seuls secteurs autres que la plaine où des bâtiments d'exploitation peuvent plaine qui reste protégée par la faible constructibilité s'implanter, mais ils sont souvent menacés par la fermeture des espaces par la forêt. Des collectivités participant au . Les alpages, une importance au-delà du territoire de l'Oisans. Le territoire de l'Oisans comporte plus de maintien de l’activité agricole : 3 27400 ha d'espaces pastoraux. Les chargements sont importants : 1750 bovins, 41150 ovins, 120 équidés. fermes communales : Allemont, Les ressources des alpages du territoire sont beaucoup plus importantes que ce que les cheptels originaires Villard Reculas et Mont de Lans de l'Oisans peuvent utiliser. Historiquement, ces alpages sont utilisés par des transhumants du Sud de la France, mais gérés collectivement par des agriculteurs locaux. Les alpages sont des sols fragiles. Il est Faiblesses indispensable de leur apporter beaucoup de vigilance afin de maintenir leur potentiel fourrager. Lors de la De nombreux freins au maintien, réalisation des travaux (retenue collinaire, stockage des déblais, renouvellement, modernisation des développement et à la création équipements de remontées mécaniques, etc) les gestionnaires de domaines skiables (Compagnie des Alpes, (accès au foncier, impossibilité de Société publique local et Société d’Aménagement Touristique des Alpes) réparent les dégâts ponctuels et construire et/ou délocaliser des non permanents : engazonnement des nouvelles pistes, végétalisation de zones entièrement minérales, etc. bâtiments dans la plaine, conditions difficiles de reprise, inondabilité …) L’artificialisation des secteurs d’alpages est à relativiser avec le potentiel fourrager moindre par rapport aux espaces intermédiaires et à la plaine de Bourg d’Oisans et avec l’importance des surfaces d’alpages du territoire. Un morcellement du foncier agricole

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Dans un système d’élevage les trois types d’espaces sont indispensables et complémentaires pour le fonctionnement des exploitations agricoles du territoire de l’Oisans. Tous les espaces agricoles du territoire de l’Oisans sont importants pour l’agriculture. Cependant, la plaine de Bourg d’Oisans apparait comme un espace stratégique ainsi que les espaces intermédiaires mécanisables et/ou à proximité des bâtiments agricoles.

Répartition des exploitations agricoles sur le territoire, Chambre d’Agriculture de l’Isère, diagnostic territorial, 2014

Etat du parcellaire foncier, Chambre d’Agriculture de l’Isère, diagnostic territorial, 2014 Version arrêté 1-12-2016 41

Des productions agricoles à fortes valeurs ajoutées et ancrées au territoire Eléments clés (productions) 16 exploitations professionnelles (12 Une trentaine d'exploitations agricoles, essentiellement en production d'ovins viandes et présentes sur tout le individuelles et 4 en forme sociétaire territoire, s'adaptent au contexte montagnard en proposant des produits à forte valeur ajoutée et ancrés au territoire (GAEC ou EARL) soit 22 équivalents (Marque Producteurs de l'Oisans, Bienvenue à la Ferme, Accueil Paysan, Route des Savoir-faire, Spécialité temps plein Traditionnelle Garantie (STG) « Agneaux d'Alpage ») ou en développant une double activité essentiellement liée aux 1 exploitation sur 2 en production métiers de la montagne. d’ovin viande Un système d’exploitation quasi-exclusivement basé sur l’élevage et la majorité des exploitations ont une activité de Près de la moitié des exploitations transformation et/ou une activité de vente directe. sont en double activité 8 installations sur les 3 dernières années

Forces Des productions à forte valeur

ajoutée et ancrées au territoire Une agriculture extensive Un potentiel d'installation en élevage sur les espaces intermédiaires et sous

de nouvelles formes dans la plaine Une filière courte à développer (potentiel de clientèle lié à la

proximité de Grenoble et aux flux Système de production, Chambre d’Agriculture de l’Isère, diagnostic territorial, 2014 touristiques)

Malgré le fait qu’aucune exploitation agricole ne soit certifiée en Agriculture Biologique, l’agriculture de montagne Une activité agricole participant à est une agriculture extensive qui garantit déjà une préservation des habitats d’intérêts communautaire au niveau l’entretien des paysages floristique et faunistique et une préservation de la qualité des eaux. Cependant, des marges de progrès existent en Faiblesses ce qui concernent la gestion pastorale et la gestion des prairies que ce soit sur des habitats secs, sur des zones De fortes contraintes sur les terres humides ou à proximité de captage. Aujourd’hui peu de surfaces sont concernées par des mesures les plus productives (bâti, projets, 4 agroenvironnementales territoriales , les freins de l’engagement sont multiples : précarité foncière empêchant inondations …) toutes contractualisation, méconnaissance par le monde agricole du dispositif, lourdeur administrative, etc. L’avancée de la forêt sur les espaces intermédiaires 4 Les Mesures Agroenvironnementales Territorialisées sont des outils contractuels permettant de rémunérer les agriculteurs qui respectent un certain cahier des charges. Version arrêté 1-12-2016 42

Les espaces à forts enjeux agricoles et à forts enjeux environnementaux se recoupent : il s’agit de la plaine agricole du Bourg d’Oisans, ainsi que les espaces intermédiaires suivants : pelouses d’altitude du Col d’Ornon dans la vallée de la Lignarre et prairies de fauches de la vallée de la Haute Romanche sur les communes d’Auris en Oisans et du Freney d’Oisans.

Un potentiel de clientèle important (proximité de Grenoble et flux touristiques) Le territoire présente un potentiel de clientèle pour la vente directe important grâce à sa proximité de Grenoble et aux flux touristiques engendrés par la présence de stations de renommée internationale. Par ailleurs la valorisation touristique des alpages (ouverture au public et découverte du métier d'agriculteur) avec la FAI (Fédération des Alpages de l'Isère) devra se poursuivre en particulier sur les alpages ciblés dans la spatialisation des enjeux. Le territoire possède des outils collectifs de transformation des produits agricoles (abattoir public intercommunal, conditionnement sous vide), qu’il convient de continuer à développer pour aller jusqu’au bout de la filière courte (création d’un autoclave pour la mise en bocaux, création d’un point de vente collectif en lien avec la Route des Savoir- faire).

Une dynamique récente s’installe sur le territoire Agricole à ses débuts (1200 paysans au 19ème siècle), le territoire de l’Oisans s’est ensuite largement développé grâce à l’industrialisation et à son potentiel en matière de production d’énergie à travers la houille blanche et de nombreuses centrales hydroélectriques. L’agriculture sur le territoire de l’Oisans a connu une forte déprise depuis les 30 dernières années. Cependant une dynamique agricole récente s’installe sur le territoire avec un regain d’intérêt pour les jeunes agriculteurs qui souhaitent s’y installer. En effet la moyenne d'âge des exploitants agricoles est de 40 ans (pour 51 ans en Rhône Alpes) et le nombre d'exploitation se maintient depuis les quatre dernières années malgré les sept cessations. Aujourd'hui encore, une dizaine de porteurs de projet sont en attente de s'installer sur le territoire (en reprise ou en création).

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De nombreux freins au maintien, développement et à la création Le premier frein au maintien, au développement et à la création est la difficulté d'accéder au foncier tant pour la création de bâtiments que pour l'exploitation de surfaces. Cela concerne tout le territoire, mais plus particulièrement la plaine. L'impossibilité de construire et/ou délocaliser des bâtiments dans la plaine, les conditions de reprise et la concurrence pour l'utilisation des alpages entre transhumants et jeunes agriculteurs apparaissent aussi comme des contraintes importantes. La présence de trois fermes communales (Allemont, Villard Reculas et Mont de Lans, et 1 en cours de réflexion sur Vénosc) atteste de l’implication des collectivités dans le maintien de l’activité agricole : des bâtiments agricoles communaux sont loués aux agriculteurs (sur Mizöen par exemple), une dizaine d’Associations Foncières Pastorales (AFP), dont les collectivités sont membres, couvrent le territoire. De plus, la CCO est porteuse du Plan Pastoral Territorial de l’Oisans, Projet Agricole Environnemental et Climatique (PAEC) et soutien l’Association de Promotion de l’Agriculture de l’Oisans5 (APAO) grâce à une convention annuelle de partenariat. La fermeture des espaces agricoles Le maintien d'un paysage ouvert est un enjeu paysager fort pour le territoire, mais aussi un enjeu agricole car il permet le maintien d'un potentiel fourrager sur le territoire. Comme le témoigne les diverses sources et les différents acteurs du territoire, le paysage « se ferme » depuis les soixante dernières années. Cette fermeture du paysage est due à la déprise agricole, mais aussi à la baisse d'utilisation du bois de chauffage. Les espaces intermédiaires sont les plus concernés par cette fermeture, ainsi que certains alpages. A ce titre, la Fédération des Alpages de l’Isère contribue à la définition et la mise en œuvre des politiques de mise en valeur des espaces pastoraux de l’Isère. Par ailleurs, l’enjeu est de maintenir le paysage bocager dans la plaine en préservant et entretenant les haies et les canaux que de maintenir l’ouverture paysagère sur le territoire. Conclusion La préservation et le maintien des terres agricoles sont des enjeux majeurs pour l'Oisans, notamment en matière de gestion des risques naturels et d'attractivité de nos paysages de montagne. Pour l'agriculture locale dynamique, il serait opportun de développer et structurer autour des filières agricoles existantes des offres en circuit court à destination des locaux, des touristes et de la métropole grenobloise. Le développement de l'activité agricole pourra passer par la reconquête de nouvelles surfaces et le maintien des équipements collectifs (abattoirs).

5 L’APAO est une association régie par la loi de 1901 créée en 1983. Ses membres sont des agriculteurs de l’Oisans et de , des porteurs de projets agricoles, des élus et des partenaires qui s’investissent dans l’action collective agricole. En 2012, l’association compte 26 adhérents et a pour objectifs de maintenir l’agriculture et promouvoir le développement de activités agricoles et pastorales de l’Oisans, de favoriser la coopération entre agriculteurs, communes et habitants de l’Oisans, de faire reconnaitre l’agriculture comme activité économique de l’Oisans en complémentarité avec le tourisme Version arrêté 1-12-2016 44

1.7. Paysages

L’Oisans s’inscrit dans la zone Un paysage de haute montagne cristalline externe des Alpes. Des massifs emblématiques, des reliefs puissants et prédominants Quatre grands massifs Le massif de Belledonne composent le territoire : Il forme une longue chaîne cristalline entre l’Arc au Nord et la Romanche au Sud. Il est limité à l’Est par les vallées de - le massif de Belledone la Romanche et de l’Eau d’Olle. Sa ligne de crête oscille entre 2300 et un peu moins de 3000m. d’altitude, culminant au Grand pic de Belledonne à 2977 mètres. - les massifs des grandes

Rousses Le massif des Grandes Rousses - le massif du Taillefer Il forme une longue et lourde échine, prolongement Nord de celui des Écrins. Il culmine au pic de Baye à 3465 m. et - le massif des Ecrins accueille les premiers glaciers en venant de l’Ouest. Il est marqué par des ruptures importantes : et six vallées : - faille séparant le Rissiou des grandes Rousses, faille de la vallée du Ferrand, séparant les grandes Rousses du - La Romanche plateau d’Emparis, - L’Eau D’Olle - faille séparant les petites Rousses des grandes Rousses. Le versant occidental présente ainsi deux paliers séparés par un mur d’une taille de 400 m. et portant chacun une ligne de lacs. - La Sarenne

- Le Ferrand Le massif du Taillefer - Le Vénéon Il est le prolongement sud de celui de Belledonne dont il est séparé par l’entaille profonde des gorges de la Romanche. - La Lignarre Seule la partie Nord, avec son double sommet (Taillefer à 2857 m. et Pyramide à 2839 m.) concerne le territoire de l’Oisans.

Le massif des Écrins Il présente la particularité d’être d’un seul tenant. Toutes les lignes de crêtes sont reliées et sa forme est circulaire. De nombreuses vallées viennent buter sur la crête principale et sont fermées par des glaciers de cirques. Le massif est articulé autour de la barre des écrins culminant à 4012 mètres.

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Des vallées très encaissées Une succession de crêtes, Le territoire de l’Oisans correspond au basin versant de la Romanche et de ses affluents. Des vallées étroites et très sommets emblématiques : cîmes, encaissées entre des massifs aux versants abrupts, parfois rocheux aux forts dénivelés. aiguilles en dentelles, pics, têtes et monts… Seule la vallée de Bourg d’Oisans dénote et présente un fond large (1 à 2 km.) et parfaitement plat.

La roche omniprésente : escarpements rocheux, falaises , éboulis, plis monumentaux… L’étagement dans la pente - Jusque vers 800 m. à 850 m. d’altitude, étage « collinéen » : cultures, prairies fauchées et série du chêne Des vues impressionnantes, des sessile (chataignier, charme, frêne, érable, tilleul, bouleau…). effets visuels très marqués… - De 850 m. à 1500 m., étage « montagnard » : hêtraie sapinière et pin sylvestre. - De 1500 m. à 2200 m., étage « subalpin » : Epicéa, Mélèze et pin cembro, pin à crochets. L’eau sous diverses formes : torrents, cascades, sources, - De 2200 m. à 2900 m., étage « alpin » : prairies alpines avec présence disséminée du pin cembro, du mélèze dans les couloirs d’avalanches, vires et zones dénudées d’altitude, du bouleau dans les éboulis. glaciers et surtout lacs… Les torrents et rivières, souvent - Au delà de 2900 m., étage nival : éboulis, rochers et glaciers. encaissés et mangés de végétation ne sont pas toujours très visibles. Enfin, on notera la végétation particulière du bord des eaux : saules, Aulnes et peupliers (constitutif de la ripisylve).

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Repères historiques pour la construction du paysage

De la préhistoire à l’époque médiévale L’époque médiévale nous lègue la structure du territoire en Du fait de son altitude élevée, son relief et son éloignement, le massif de l’Oisans n’a reçu que tardivement un groupements bâtis, le cœur ancien peuplement permanent (premières traces autour du 7e/8e siècle avant J.C). des villages et quelques vestiges du A l’antiquité, l’Oisans est toutefois traversé par une des voies romaines principales reliant Beauvais au col du mont patrimoine castral (Brandes, La Genèvre, puis jusqu’à Turin. Des peuplements sont repérés en lien avec cet axe. Garde, Oz…) L’Oisans au moyen âge est encore un territoire hostile aux hommes mais, dès le XIe siècle, des textes attestent de la présence d’églises dans la plupart des villages actuels.

Pendant des siècles, la vie des habitants est rythmée par les activités agricoles et divers petit métiers qui s’inscrivent dans l’économie rurale montagnarde de subsistance : utilisation de la force motrice des torrents (moulins, battoirs, scieries…), activité textile (chanvre), exploitation de mines d’argent (site de Brandes), d’or, de plomb, de fer, activité métallurgique…

Période moderne (XVIe – XVIIIe siècles) Dans la continuité de l’époque médiévale, l’Oisans vit d’une culture paysanne multiséculaire autour d’une exploitation agricole étagée du territoire montagnard : - Prés de fauche et cultures à proximité du bâti sur terrasses, - Pâturages : lieux fauchés autour du village servant aussi au pacage avant et après l’estive, - Alpages plus éloignés en distance et en altitude. Les zones arides, pentues et exposées aux risques naturels étaient, alors, laissées aux troupeaux de moutons et chèvres en liberté. Cette période apporte aussi des évolutions importantes pour le territoire : - Les exploitations du fer se multiplient notamment dans les basses vallées de l’Eau d’Olle et de la Romanche ; - L’exploitation ardoisière, déjà existante au moyen âge, est en constant développement ; - Le colportage et la transhumance se développent ; - Surtout, la Romanche est endiguée et la plaine de l’Oisans fut drainée selon une trame géométrique bien lisible qui fait l’originalité de la trame foncière et paysagère actuelle. Carte de Cassini (XVIIIe siècle)

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XIXe - XXe siècle – la fin de l’économie traditionnelle La période moderne nous lègue un Le XIXe siècle améliore les conditions de circulation. En 1893, l’arrivée du patrimoine conséquent : chemin de fer constitue un moteur industriel et participe à l’essor du tourisme. - patrimoine urbain : implantations et formes urbaines Le club alpin est créé en 1874, la première ascension de la Meije en 1877 : ce - patrimoine religieux : églises, fut le dernier sommet majeur des Alpes a être gravi. A cette époque se développent de grands établissements hôteliers, des restaurants, des villas et chapelles, oratoires… appartements meublés. - patrimoine lié à l’eau, aux mines et à la métallurgie… A partir de 1935, les alpages s’équipent, le premier téléski de la station d’Huez - patrimoine lié à l’habitat et à est installé. En 1950, les alpages de l’Alpe d’Huez et de Mont de Lans/Venosc sont devenus de véritables stations de sports d’hiver. Dans les années soixante, l’activité rurale : maisons de les stations partent à la conquête des glaciers. notables, maisons permanentes, chalets d’alpage, dépendances diverses… - patrimoine agraire : chemins, murets, terrasses… et le réseau de canaux de la plaine de l’Oisans…

Notre époque nous lègue la structuration actuelle du territoire autour des « stations d’altitude », mais Dans le même temps, la fin du XIXe siècle voit le développement des elle offre aussi un riche patrimoine : premières centrales hydroélectriques, édifiées le long de la Romanche, de Patrimoine touristique : hôtels, l’Eau d’Olle et du Vénéon. Les centrales deviennent des édifices villas de villégiature, chalets hôtels, monumentaux, « temple de l’énergie » (aujourd’hui patrimoniaux). abris et refuges… La construction des barrages va profondément modifier les paysages : le Patrimoine industriel : usines ou barrage du Chambon (1937), les barrages de Verney (1984) et Grand centrales hydroélectriques, conduites, Maison (1988). aménagements de la rivière

Patrimoine bâti né de l’industrie : Hotel de Milan logement patronal, logements ouvriers, équipements collectifs…

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Valeurs paysagères et patrimoniales

Sites classés et inscrits

Sites classés et inscrits Le territoire compte :

- 6 sites classés dans le massif des Grandes Rousses (lacs, glacier, plateau d’Emparis et massif de l’Etendard)

- 24 sites inscrits dont 22 dans la vallée du vénéon : cascades et torrents, lacs, fonds de vallée, sommets, forêts, clapiers et sites patrimoniaux…

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Perceptions visuelles

Les reliefs puissants, les dénivelés importants, et la présence des vallées entre ou au sein des massifs, participe à la forte structuration et compartimentation du paysage, créant des unités visuelles bien identifiées. La topographie produit des effets visuels très marqués, des implantations humaines et des modes de découverte des paysages à l’origine de vues impressionnantes. - Effet d’ouverture/fermeture et effet de « Porte » ; - Vues dominées depuis les fonds de vallées ; - Alternance de séquences fermées (boisements) et de séquence agricoles ouvertes ; - Points d’appels visuels et nombreux points de vue et belvédères ; - Phénomène de covisibilité : liens visuels d’un versant à l’autre, d’un village ou hameau à l’autre… Les routes balcons, routes à flanc de versant offrant des vues dominantes exceptionnelles, parfois vertigineuses, motif paysager récurrent de l’Oisans, sont des vecteurs de découverte des paysages. Un autre motif récurrent sont les routes jumelées avec la rivière. La topographie crée aussi des vues remarquables vers les villages et hameaux accrochés aux pentes et qui attirent les regards.

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Vallée du Vénéon

Vallée de la Lignarre

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Protection et label du patrimoine

Protections et label du patrimoine Monuments historiques : - Centrale hydroélectrique des Vernes (MH – 2 septembre 1994) - Site minier d’Huez (MH – 2 décembre 1993)

Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP) : Besse-en-Oisans

Label « Patrimoine en Isère » : - Eglise de Livet et ses vitraux - Pavillon Keller à Livet-et-Gavet - Cimetière de Saint-Christophe-en- Oisans en instance, la conduite de Rioupéroux.

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Patrimoine urbain La majorité des groupements bâtis est implanté en altitude sur les versants, à proximité de terrains propices à la culture, privilégiant une topographie accueillante (replat) et les sites ensoleillés de l’adret. On notera toutefois, l’exception notable de Bourg d’Oisans. De plus, le développement, au XIXe, des voies de communication dans le fond de vallée et de l’industrie, a généré un développement du bâti.

Villages et hameaux Chaque groupement est particulier et s’adapte aux conditions de pente, d’orientation, d’accès…: - Sur les terrains les plus abrupts : le bâti est étagé dans la pente. Les voies principales suivent les courbes de niveau ; - Sur les terrains de pente moins forte, les voies dessinent la forme d’un peigne (ex. Cuculet à Mont de Lans) ; Clavans le Bas - Sur les terrains les plus plats : la structure en hameau-rue domine, les constructions s’étirent le long d’une voie. Parfois on trouve aussi des structures avec quadrillage de ruelles (ex. Le Rivier d’Ornon). Les ruelles étaient souvent pavées avec des blocs ou galets. Pour protéger le pied des murs contre l’humidité, des dalles de pierre ou de lauzes inclinées étaient disposées à l’automne.

En limite des groupements bâtis, de petits jardins potagers et/ou des arbres fruitiers accompagnent la silhouette bâtie et font transition avec les terres cultivées. Besse en oisans

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Le bourg La commune du Bourg d’Oisans comporte le centre bourg le plus constitué du territoire. Le patrimoine urbain est composé de maisons de ville alignées sur rue et formant des îlots, plus ou moins ouverts qui se sont densifiés avec le temps. Les hauteurs sont de type rez-de-chaussée + deux niveaux en général.

La cité industrielle Livet, Riouperoux et Gavet ont généré un habitat spécifique lié à l’industrie de la vallée et destiné à loger sur place les personnels des usines. On trouve de nombreux types d’habitat lié à l’industrie, à Rioupéroux une petite cité ouvrière de Firminy ; habitat du personnel de direction et d’encadrement regroupé dans le prolongement de l’ancien hameau de la Salinière; à Livet, un immeuble à galerie conçu pour loger les ouvriers et leurs familles; à Gavet, les villas des

directeurs et ingénieurs qui s’alignent face à l’usine… Ilot urbain – Le Bourg d’Oisans

Les stations Les stations proposent elle aussi une forme urbaine nouvelle, tout d’abord sans référence à l’architecture vernaculaire, cherchant l’image de la modernité, avant de revenir vers l’image plus traditionnelle du « chalet » même s’il peut ici prendre la forme d’un immeuble collectif…

Pavillon Keller – Livet-et-Gavet

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Patrimoine architectural

Patrimoine lié à l’habitat et l’activité rurale

La plupart des maisons paysannes ont une structure mixte associant maçonnerie de pierre issues du site et couverte d’un enduit protecteur à base de chaux et ossature bois. Les encadrements des baies sont très souvent rehaussés d’un badigeon de chaux dont la teinte claire tranche avec l’enduit du reste du mur.

Les maisons traditionnelles sont unitaires, la plupart regroupent sous un même toit le logis, l’écurie et la grange. On peut les classer en trois grands types : - Maisons trapues : maisons de petite taille adossées à la pente, - Maisons en profondeur : amélioration des précédentes avec l’écurie repoussée à l’arrière et, parfois, des chambres à l’étage,

- Maisons en longueur. Les terrains en pente douce ou plats ont permis l’implantation de maisons ou l’écurie, la remise et l’accès de la grange sont disposés côte à côte. Ce type marque fortement la plaine de l’Oisans au hameau des Sables où elles sont implantées perpendiculairement à la RD.

Les maisons de notables (riches laboureurs, notaires, bourgeois…), beaucoup plus rares, occupent souvent un emplacement privilégié au cœur du village ou en hauteur, dominant les autres habitations. Ces maisons sont souvent constituées de bâtiments dissociés.

Les chalets d’alpage sont de deux types : - Chalets de mi-saison, souvent porches des hameaux (bâtiments importants avec de grands fenils). - Chalets d’estive, habituellement plus petits et généralement unitaires.

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Patrimoine lié à l’activité artisanale Le territoire accueillait un très grand nombre de moulins situés au bord des torrents et au fond des vallées encaissées, mais beaucoup sont aujourd’hui en ruine ou ont disparu. Certains sont encore maintenus en état par des associations (La Bérarde, Saint Christophe…), d’autres ont été transformés en résidences secondaires.

Patrimoine religieux En dehors des églises remarquables (églises romanes Saint Pierre de Venosc ou Saint Julien d’Auris – clochers de Moulin du diable – La Bérarde (photo F. Vaujany, du Freney d’Oisans, de Mont de Lans ou d’Ornon), il faut noter les nombreux petits édifices, chapelles et Chevaillot) oratoires qui ponctuent le paysage.

Patrimoine bâti lié au tourisme Accompagnant le développement touristique se développent de grands établissements hôteliers, des restaurants, des villas de villégiature souvent contrastant avec l’architecture vernaculaire.

Patrimoine lié au bâti industriel Les centrales et barrages de l’Oisans illustrent l’essor de l’industrie née de la houille blanche et un siècle de production énergétique. Certaines de ces centrales sont des édifices monumentaux, « temples de l’énergie » avec un traitement Oratoire entre Clavans le Haut et Le architectural original et l’utilisation de matériaux nouveaux. Perron Ces centrales constituent un patrimoine industriel exceptionnel, en particulier la centrale des Vernes, construite par Charles Albert Keller en 1918 et aujourd’hui classée monument historique.

Centrale des Vernes

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Unités paysagères

Huit unités paysagères Le découpage proposé s’appuie sur les unités hydrographiques existantes (de ligne de crête à ligne de crête, comprenant les fonds de vallée, les versants jusqu’aux sommets ou rupture de pente) : - les 5 affluents de la Romanche et leurs bassins versants - la Romanche découpée, quant à elle, en 3 unités paysagères (3 sous-bassins versants / aval- plaine-amont).

Il en résulte un découpage en 8 unités paysagères : * Basse vallée de la Romanche * Vallée de l’Eau d’Olle * Vallée de Bourg d’Oisans * Vallée de la Sarenne * Haute vallée de la Romanche * Vallée du Ferrand * Vallée de la Lignarre * Vallée du Vénéon

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Basse vallée de la Romanche

Une vallée étroite et longue entre Belledonne à l’Ouest et Taillefer à l’Est, avec des reliefs abrupts et des dénivelés importants. Mais l’enfrichement, la forte avancée des bois contribuent à la fermeture des paysages. Un patrimoine bâti important en lien avec l’activité industrielle et hydroélectrique. Mais, avec le retrait de l’industrie un sentiment d’abandon qui pose la question de la valorisation du patrimoine industriel. Des aménagements de déviations qui apaisent les traversées des villages-rues De grands travaux EDF dans la vallée.

Enjeux

Préserver et valoriser le patrimoine industriel exceptionnel de la vallée (compréhension, reconversion, requalification…) dans une perspective patrimoniale, de tourisme, de développement économique.

Requalifier la traversée de l’unité (maitrise de l’affichage publicitaire, qualification des abords de la route en rapport aux villages, traitement paysager des délaissés, valorisation des éléments paysagers structurant comme les rochers de Rioupéroux, les structures bâties, les quelques ouvertures visuelles).

Replacer la Romanche au cœur du paysage : travailler les liens visuels et physiques à la rivière (depuis les villages, depuis la route…) pour mettre en scène la rivière naturelle/la rivière industrielle.

Poursuivre la mise en valeur des espaces publics des traversées de villages.

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Vallée de l’Eau d’Olle

Une vallée très encaissée entre Belledonne et Grandes Rousses. De nombreux torrents dévalent les versants et les rythment de vallons et cascades. Une forêt omniprésente entre le fond de vallée et sa limite supérieure. De grandes infrastructure EDF dans la vallée qui ont façonné le paysage.

Enjeux

Maîtriser la fermeture des paysages par avancée de la forêt et maintenir des espaces agricoles ouverts notamment autour des groupements bâtis et en certains points le long des axes de communication (ouvertures visuelles, panoramas de qualité…).

Rouvrir certains espaces stratégiques en lien avec les villages et hameaux.

Préserver la qualité paysagère des alpages grands espaces ouverts porteur de valeurs paysagères emblématiques d’un terroir agricole.

Préserver les motifs paysagers agricoles (clapiers, murets de pierres, structures arborées…) notamment dans la vallée du Flumet, et les formes bâties traditionnelles.

Maîtriser le mitage du paysage par le développement bâti et maintenir les perceptions et qualité des silhouettes bâties.

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Vallée de Bourg d’Oisans

Une longue plaine ouverte et séquencée encadrée par les massifs du Taillefer et des Grandes Rousses, entraînant un fort contraste entre la plaine plate, la verticalité des pentes rocheuses et les balcons habités avec des vues exceptionnelles sur la vallée. La Romanche, souvent endiguée, est peu perceptible dans une plaine agricole remarquable par la structure orthogonale de son réseau de canaux et fossés de drainage. Une plaine habitée (1/3 de la population de l’Oisans) avec un bâti traditionnel présent sous de nombreuses formes : bourg compact, hameaux, bâtis isolés.

Enjeux

Maîtriser la fermeture des paysages aux abords de hameaux et pour conserver les exceptionnelles ouvertures visuelles des «routes balcons ».

Maintenir le paysage remarquable et emblématique de la plaine de l’Oisans et sa structure de canaux (préservation de la vocation agricole, entretien et valorisation des canaux et fossés).

Stopper le mitage de la plaine en affirmant et respectant les structures bâties traditionnelles : caractère groupé des hameaux de plaine et de balcon cernés d’espaces agricoles qui les mettent en valeur.

Requalifier l’axe de la RD en particulier dans la traversée du bourg avec valorisation des espaces publics du centre bourg.

Valoriser la présence de l’eau (la Romanche, la Rive, le Vénéon) dans le paysage agricole et urbain.

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Haute vallée de la Romanche

Une vallée très encaissée entre les massifs des Grandes Rousses et des Écrins avec un petit élargissement au Freney. Au Nord-Est, le plateau d’Emparis au relief doux (nombreux chalets d’alpage et la présence du barrage de Chambon). De nombreux groupements bâtis sont implantés en balcon sur des replats et pentes douces (comme Mizoën , en sentinelle sur son éperon…). Deux grands domaines de part et d’autre : l’Alpe d’Huez sur les Grandes Rousses et les Deux Alpes sur les Ecrins avec développement du bâti.

Enjeux

Maîtriser la fermeture des paysages par avancée de la forêt, maintenir des espaces agricoles ouverts autour des groupements bâtis et pour certaines ouvertures visuelles panoramiques (« routes en balcon »).

Préserver la qualité paysagère des alpages et leur continuité avec les espaces agricoles de versant.

Préserver les motifs paysagers agricoles (clapiers, structures arborées, vergers, arbres isolés et haies…) et les formes bâties traditionnelles et maintenir les qualités de silhouettes bâties.

Maîtriser les extensions urbaines en altitude, fixer des limites à l’urbanisation.

Favoriser l’insertion paysagère des équipements, aménagements constructions pour limiter les « cicatrices » de ceux-ci dans le paysage naturel.

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Vallée du Ferrand Une vallée étroite et très encaissée au sein du massif des Grandes Rousses, dominé à l’Ouest par le Pic de l’Etendard (3464 m.) et à l’Est par le plateau d’Emparis. C’est la vallée la « plus sauvage de l’Oisans » présentant de vastes prairies d’alpage avec une forte impression de naturalité. L’Adret, déboisé par les hommes constitue l’ « Oisans chauve » et fait face aux forêts claires de mélèze en ubac. Des villages pittoresques « en écaille de tortue », à forte valeur patrimoniale (architecture traditionnelle de pierres, toits de lauze ou d’ardoise…) implantés sur des replats ou sur l’adret.

Enjeux

Maintenir ces paysages exceptionnels et emblématiques de l’Oisans et conserver l’architecture traditionnelle (AVAP de Besse).

Respecter les structures bâties traditionnelles, maintenir le caractère groupé des hameaux cernés d’espaces agricoles.

Maîtriser la fermeture des paysages par avancée de la forêt, sur le versant de Clavans et maintenir des espaces agricoles ouverts autour des groupements bâtis et pour certaines ouvertures visuelles panoramiques (« routes en balcon »).

Gérer la fréquentation touristique en canalisant les flux et en intégrant les aménagements nécessaires (stationnements…) aux paysages.

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Vallée de la Lignarre

Une vallée aux versants très accidentés, dans une ambiance austère, profonde et sombre, presque sauvage. Les cours d’eau, profonds, sont peu perceptibles. Les pâtures d’altitude contrastent avec les boisements de versants naturels. Une présence humaine limitée à trois communes de montagne et de minuscules hameaux perchés sur les flancs. Mais aussi, une station de moyenne montagne au col d’Ornon avec quelques équipements.

Enjeux

Préserver la qualité des paysages emblématiques naturels et pastoraux des sommets.

Gérer la fréquentation touristique en canalisant les flux et en intégrant les aménagements nécessaires aux paysages.

Maîtriser la fermeture des paysages par avancée de la forêt, et maintenir des espaces agricoles ouverts autour des groupements bâtis et pour certaines ouvertures visuelles panoramiques (« routes en balcon »).

Respecter les structures bâties traditionnelles, maintenir le caractère groupé des hameaux cernés d’espaces agricoles.

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Vallée du Vénéon

Un paysage de nature grandiose : vallée aux versants abrupts, alternance de verrous et de surcreusement avec des gorges, glaciers et cirques qui ferment les différentes vallées. Un paysage ou la « nature » domine : la pierre des escarpements rocheux, éboulis, moraines, blocs ; l’eau des torrents, cascades, lacs, glaciers ; la végétation boisée suivant l’altitude (hêtraies, chênaies, bouleux, pins…). Une présence humaine à Venosc, Saint Christophe en Oisans et aussi la Bérarde, niché à 1700 m. d’altitude. De multiples hameaux perdus dans la végétation témoignent de l’ancienne activité pastorale.

Enjeux

Préserver la qualité des paysages emblématiques naturels de la vallée du Vénéon.

Gérer la fréquentation touristique en canalisant les flux et en intégrant les aménagement nécessaires aux paysages. Poursuivre les aménagements qualitatifs d’accueil du public (ex : stationnement de la Bérarde).

Maîtriser la fermeture des paysages par avancée de la forêt, et maintenir des espaces agricoles ouverts autour des groupements bâtis et pour certaines ouvertures visuelles panoramiques (« routes en balcon »).

Respecter les structures bâties traditionnelles, maintenir le caractère groupé des hameaux cernés d’espaces agricoles.

Accompagner les évolutions des refuges (confort, sécurité…) tout en respectant leurs caractéristiques patrimoniales.

La Bérarde

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Conclusion

Au delà des enjeux spécifiques à chacune des unités paysagère décrite ci-dessus, il faut rappeler les enjeux paysagers généraux du territoire, d’abord autour des éléments « naturels » qui le compose : la pierre ; l’eau ; la végétation…

Préserver et mettre en valeur les vues sur la roche, avec mise en valeur des abords des blocs ou affleurement remarquables.

Préserver et mettre en valeur les vues sur les torrents, les rivières, les cascades, les lacs, les glaciers : … la roche réouverture des vues, mise en valeur et traitement des abords avec une attention particulière au regard des aménagements à réaliser dans l’axe de vision ou dans le cône de vue.

Maîtriser la fermeture des paysages par avancée de la forêt, et maintenir des espaces agricoles ouverts autour des groupements bâtis et pour certaines ouvertures visuelles panoramiques (« routes en balcon »).

Et pour le bâti :

Préserver les silhouettes bâties remarquables, conforter et mettre en valeur les groupements bâtis perceptibles … l’eau dans le paysage constituant des valeurs paysagères fortes.

Maîtriser les extensions urbaines en altitude, fixer des limites à l’urbanisation.

Favoriser l’insertion paysagère des équipements, aménagements constructions pour limiter les « cicatrices » de ceux-ci dans le paysage naturel.

… la fermeture des territoires

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1.8. Typologies urbaines et capacités de densification et de mutation Les logiques de construction et d’implantation La géographie et l’histoire ont façonné les paysages naturels et urbains de l’Oisans. La géographie et plus particulièrement la topologie, l’ensoleillement, les points d’eau, etc., ont induit, comme nous avons pu le voir précédemment, les implantations. Le développement d’activités diverses, dans un premier temps agricoles et artisanales, puis plus industrielles par la suite et enfin l’émergence d’une société des loisirs, touristiques, ont façonné les formes urbaines spécifique du territoire de l’Oisans. L’urbanisme a donc accompagné ces différents développements, créant des logiques spécifiques de construction et d’implantation. Ainsi nous pouvons, par exemple, citer pêle-mêle : - La « ville » centre, pôle de service historique du territoire, - des villages isolés d’agriculteurs, artisans, colporteurs, - des villages façonnés par l’industrie que ce soit dans l’implantation des usines ou des logements ouvriers et cadres, - des stations de sports d’hiver, - des bourgs commerçants profitant du passage.

Qui se sont implantés : - en vallées sur les axes de déplacements et proches des rivières mais souvent étroites à l’ensoleillement compté, - en balcons ensoleillés, au panorama imprenable mais où la neige persiste une bonne partie de l’année, - de manière historique, où l’économie de moyens préside : il faut se regrouper autour d’un puits, se protéger des vents dominants en faisant front, limiter les déplacements exclusivement piétons au départ, - de manière contemporaine sous forme de maison isolées, de lotissements de maisons individuelles (plutôt pour les résidents à l’année) ou de groupes d’immeubles (plutôt pour les touristes en station et par manque de foncier disponible à ces altitudes).

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La commune centre : Le Bourg d’Oisans Une ville constituée, sur un cône de déjection ; des maisons de ville en alignement avec des rez de chaussée commerciaux ; un épaississement du bourg autour de l’artère principale qui s’est déplacée dans le temps, avec l’urbanisation, vers la plaine inondable, puis un délitement de l’urbanisation. Des enjeux de rendre plus attractif le centre, de densifier les extensions urbaines, et de se développer avec pour contrainte les risques naturels. Au centre ville, du fait de la forte contrainte liée aux risques d’inondation qui touche une grande partie des secteurs pavillonnaires peu denses qui se sont développés autour du centre historique, les capacités de densification sont essentiellement limitées aux possibilités de réhabilitation d’îlots anciens. Une possibilité sera aussi de réfléchir à la densification possible sur le hameau de La Paute, hameau ancien ou se mêlent bâti ancien et maisons plus récentes.

La densité du cœur de Bourg d’Oisans

La Paute

Un pôle complémentaire : Allemond Historiquement, Allemond est un village en partie basse de versant au dessus de la vallée de l’Eau d’olle. Le village ancien est assez dense avec parfois une forme de village rue. Les capacités de densification devront ici tenir compte d’une topographie présentant de forte dénivelées et donc aussi de l’impact paysager des constructions à venir… Le village s’est ensuite développé dans la vallée le long de la route puis sous le barrage… Cette urbanisation plus récente est beaucoup moins dense et présente des possibilités effectives de densification.

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Les stations

Les stations qui se sont développées autour de la neige, nouvel outil de développement économique, présente une forte densité du fait de la construction de lits touristiques sous la forme d’immeubles collectifs compact de plus grande hauteur que les bâtiments traditionnels. Toutefois, avec la problématique du développement des lits froids en partie due à l’évolution de la demande vers un hébergement de plus grande surface et de plus grande qualité, les secteurs de stations risquent d’être confrontés à une « dédensification ». C’est pourquoi il est nécessaire de réfléchir au capacité de densification et de mutation des espaces, par exemple autour de la question des grands espaces de stationnement, très consommateurs d’espace et qui peuvent aussi être gérés en sous-sol d’immeubles. On notera que la réflexion actuelle de la commune d’Huez pour le développement d’Unités Touristiques Nouvelles est en partie basée sur cette problématique de la « reconquête » des espaces de parking…

Il est aussi possible de réfléchir à la « reconquête » d’espaces « techniques » comme à Venosc dans le secteur des Banchets

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Le village patrimonial

Le village patrimonial, sur une pente, souvent bien exposé, peut présenter des formes relativement différentes. L’exemple de Besse, montre un village très dense, très compact, avec peu de possibilité de densification ou de mutation à l’intérieur de l’enveloppe urbaine existante. La réflexion devra ici porter sur la question de la « densification en extension » dans le respect d’une forme urbaine très homogène.

L’exemple de Villard-Reymond présente un village beaucoup plus « étendu » pour lequel des capacités de densification sont beaucoup plus grandes, car on peut déceler de nombreuses « dents creuses » à l’intérieur de la tache urbaine…

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La ville née de l’industrie

La commune de Livet-et-Gavet présente, autour de ces trois pôles (Livet, Gavet et Rioupéroux), des images urbaines très différentes de la « rue » de Rioupéroux aux cités ouvrières et aux friches industrielles. Les possibilités de densification et de mutation sont ici très grandes, en particulier du fait de « friches industrielles » à reconquérir. Mais cela suppose aussi d’inverser la tendance à la décroissance que connaît l’activité industrielle.

Conclusion Pendant des siècles, le développement urbain s’est fait sans planification mais avec le souci quotidien de l’économie de moyens. Des réseaux peu développés, des moyens de déplacement archaïques, des technologies encore inexistantes ont conduit les habitants de territoires par ailleurs «rudes» à s’organiser sur un replat, autour d’une source d’eau, au milieu de leurs terres agricoles, en négociant avec leur environnement pour se protéger des vents dominants, profiter au mieux de l’ensoleillement. Le village et la ville denses étaient là avec leurs avantages (proximité de l’échange et de la rencontre, économie de projets, par exemple) et leurs inconvénients (promiscuité, isolement, insalubrité, par exemple). A la sortie de la seconde guerre mondiale, l’envie d’aller de l’avant, les grands desseins portés par l’État (voies de communication, réseaux fluides, tourisme de masse ...), la sensation d’un territoire infini à conquérir, les moyens techniques enfin disponibles, des financements ad hoc le faible coût de l’énergie, sont autant d’éléments qui ont favorisés l’étalement du bassin de vie de chaque habitant, se sentant en mesure de parcourir de fortes distances entre lieu de travail, lieu d’habitation puis lieu de loisirs. L’Oisans n’a pas échappé à ces mouvements de fond, même si ils prennent forcément une signification particulière dans un territoire à l’environnement contraint, mais aussi exceptionnel. Par exemple, les stations de ski ont été crée ex-nihilo durant la seconde moitié du vingtième siècle, venant, à travers le lieu de vie construit et le domaine skiable, profondément changer le paysage et l’usage de terres d’estive, mais aussi les paysages situés en amont avec la création d’infrastructures routières hors d’échelles pour les territoires traversés.

La population ne s’est certainement pas longtemps posé la question de la «durabilité» d’une telle création devant l’extraordinaire développement économique qu’elle laissait présager.

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Des moyens exceptionnels ont été mis en place pour construire un lieu de vie, consommateur d’espaces naturels et agricoles mais aussi d’énergie (acheminer les matériaux de construction puis l’énergie de chauffage, par exemple). Dans le même temps, une grande partie des constructions s’est faite de manière «compacte», à travers des immeubles d’habitation collectifs, avec les commerces, les services et les équipements, en pieds d’immeubles, ou à proximité piétonne immédiate. Moins vertueuse (au sens des économies de réseaux, de moyens pour la collectivité), la demande contemporaine d’un chalet à la montagne (icône dans l’imaginaire collectif) doit aujourd’hui, au regard d’autres enjeux (environnementaux en particulier) être étudiée de près, non pas pour la rejeter ou la prendre en l’état mais pour la négocier dans un esprit d’équilibre durable. Autre exemple, de développement urbain et d’organisation spatiale à repenser, la commune de Livet-Gavet a vu disparaître son industrie et détourner sa traversée des espaces commerciaux. Si la disparition de l’activité (qui n’a plus besoin d’être au plus près d’une source d’énergie -l’eau-) explique une grande partie de la baisse régulière de la population sur une période de quarante ans, l’amélioration de la desserte de l’Oisans n’a pas pour seule conséquence la disparition des commerces. Cette amélioration met aussi à proximité (temps de parcours) des lieux de vie plus attractifs en terme de cadre de vie (moins d’encaissement, plus d’ensoleillement). Seule une combinaison entre patrimoine et projet de développement attractif permettra, dans un premier temps de stabiliser le cadre urbain et peut-être de relancer son développement. Les «hameaux/villages rue» qui s’égrènent tout au long de la traversée de la commune ont du potentiel de développement mais il ne s’agit pas là de freiner leurs extensions (comme se pose souvent la question pour les communes attractives) mais plutôt de redonner de l’attractivité à ces lieux à travers un travail de requalification des équipements et espaces publics pour ce qui concerne la dimension urbaine.

La commune du Bourg d’Oisans est aussi dans une logique singulière, contrainte à la maîtrise de son développement par la prise en compte des risques naturels (de montagne et de plaine), ne lui laissant dorénavant que peu de choix dans l’implantation de nouvelles constructions. La question de la reconstruction de la ville sur la ville s’ouvre à la commune qui ne pourra temporiser éternellement en s’emparant d’espaces encore vierges mais techniquement constructibles. Il faut amorcer une réflexion sur l’évolution d’une organisation spatiale ancrée sur le territoire depuis des décennies. Quelles formes urbaines pour les lieux denses mais parfois à la limite de l’insalubrité (ensoleillement en particulier) ? Quelles formes urbaines pour les espaces où les propriétaires de maisons individuelles souhaitent détacher une parcelle pour des raisons économiques, rester sur la commune dans un logement plus petit, etc. ? Quelles formes urbaines pour les activités artisanales et industrielles ne pouvant être accueillies au sein des espaces urbains mixtes et ne trouvant pas de place sur un territoire contraint (risques, enjeux environnementaux) ?

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D’autres communes du territoire sont plus emblématiques de ce qui se passe autour des grandes villes et du phénomène de péri-urbanisation. Elles «grandissent» souvent parce que leurs accès ont été améliorés et que le coût du foncier reste encore attractif. Sauf cas de village patrimonial avéré, l’étalement a commencé, essentiellement dans les vallées, et les formes urbaines organisées avec des rues, des lieux de rencontres, des cheminements piétons, des espaces d’activités, de loisirs et d’habitation mixés, cèdent peu à peu la place à des lotissements répondant au rêve de la maison individuelle. Encore une fois, il ne s’agit pas d’opposer des modèles de développement mais plutôt de les équilibrer pour répondre à la diversité des demandes et de les penser plus en lien avec le territoire pour pallier leurs inconvénients propres.

Ainsi, la notion d’analyse des capacités de densification et de mutation des espaces indispensable à l’échelle des documents d’urbanisme de chacune des communes ne peut être dissociée de la notion de qualité, car la densité quantitative (qui peut être calculée de différentes façons) est à rapprocher de la densité vécue ou perçue. La qualité de vie n’est pas corrélée à la densité mais plutôt à un cadre de vie qui offre parfois des panoramas ou de l’intimité, des services ou des lieux de rencontres ...

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1.9. La consommation de l’espace

Consommation 1998 – 2009 - 2012

Un premier travail d’analyse a porté sur la période 1998 – 2009, qui a permis de recenser les espaces consommés par l’urbanisation, en faisant une différence entre ceux qui était des espaces naturels ou des espaces agricoles. Un travail complémentaire a permis de regarder la consommation des espaces sur la période 1998 – 2013, donnant les résultats suivants : Évolution enveloppe Enveloppe Enveloppe Enveloppe Enveloppe urbaine urbaine 1998 urbaine 2003 urbaine 2009 urbaine 2012 Référence 1998-2012 Allemond 57,92 60,74 66,67 67,99 10,07 Auris 36,73 37,79 44,91 44,91 8,18 Besse 4,93 5,07 5,07 5,07 0,14 Clavans 4,39 4,39 4,8 4,8 0,41 Huez 111,67 114,83 116,09 116,58 4,91 La Garde 8,68 9,23 9,32 9,32 0,64 Le bourg 279,59 288,81 301,46 326,87 47,28 d'Oisans Le freney 11,26 12,9 13,47 15,72 4,46 d'Oisans Livet et 75,91 80,28 80,29 86,85 10,94 Gavet Mizoen 6,46 6,49 6,79 6,98 0,52 Mont de 88,15 98,09 98,71 105,57 17,42 Lans Ornon 10,51 10,54 10,81 12,51 2 Oz en Oisans 16,53 22,45 23,52 25,38 8,85 Oulles 1,74 1,74 1,78 1,78 0,04 Saint 15,26 15,53 15,85 16,54 1,28 Christophe Vaujany 30,87 34,29 37,52 38,17 7,3 Venosc 47,53 54,13 57,28 57,28 9,75 Villard Notre 2,11 2,11 2,19 2,19 0,08 Dame Villard 11,26 12,41 13,15 13,25 1,99 Reculas Villard 2,51 2,7 2,87 2,87 0,36 Reymond Total 824,01 874,52 912,55 960,63 136,62

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Toutefois, il est utile de rappeler que la limitation de la consommation foncière inscrite dans la loi Engagement National pour l'Environnement (ENE) a essentiellement pour objectif de préserver les espaces agricoles et naturels. Cet objectif ne saurait être résumé à une seule valeur quantitative. Il pourrait être préférable de «consommer» un peu plus pour réaliser des opérations de qualité (c’est à dire intégrant des objectifs quant aux espaces extérieurs des bâtiments (biodiversité, gestion des eaux pluviales, cadre de vie récréatif ...-) sur des espaces adéquats (dents creuses, friches de centres urbains, ...) que de s’en tenir au seul objectif chiffré qui ne garantit pas cette qualité. Rappelons quelques règles. - L’étalement urbain concerne bien un espace qui s’étend, sans progression significative du nombre d’habitants ni d’emplois, - Il faut cesser de produire des bâtiments sans se poser la question de la densité globale. La nécessaire densification, toutefois, ne saurait se résumer au seul logement ; car la consommation d’espace par individu se calcule aussi en tenant compte des lieux où la personne se déplace, travaille , consomme, se distrait.

Ensuite, l’analyse des espaces artificialisés montre que le développement urbain de l’Oisans s’est réalisé selon deux tendances fortes : le développement de l’habitat individuel, qui est une tendance dominante dans les communes rurales, tout comme en Isère, et le développement des stations et des infrastructures routières qui leur sont liées. Ce dernier type de développement est particulièrement spécifique au territoire de l’Oisans. Il est donc certainement nécessaire de se fixer des objectifs différenciés, par exemple entre habitat et infrastructures ou entre habitat et équipements publics. La spécificité géo-morphologique du territoire de l’Oisans doit aussi amener à être vertueux car si l’espace paraît immense, l’espace accessible (fond de vallée, plaine, plateaux), c’est à dire facilement urbanisable, ne représente qu’une petite partie du territoire. De plus, il y a concurrence entre les fonctions sur des tènements facilement constructibles mais aussi mécanisables pour l’agriculture, par exemple. Le besoin d’espaces à bâtir ou à artificialiser (infrastructures) entre en conflit avec d’autres usages et fonctions : agriculture, espaces utiles à l’eau et à la biodiversité, paysages. Ainsi, la maîtrise de la consommation foncière, si elle ne doit pas se résumer à un seul objectif chiffré, reste un des leviers qui permettra la préservation et le maintien des spécificités de l’Oisans, de son agriculture et de son cadre de vie exceptionnel.

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2 L’état initial de l’environnement

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2.1 Un cadre physique déterminant

Au cœur des Alpes françaises, les glaciers ont élargi les vallées et creusé une cuvette, ou ombilic, au niveau de l'actuelle Plaine d'Oisans, tandis que les écoulements de pente ont généré une morphologie caractéristique faite de roches moutonnées et d’arrêtes arasées. Chiffres clés Altitude minimale : 366m Le territoire de l'Oisans est constitué de plusieurs "blocs basculés", formant autant de massifs. Point culminant : Barres des écrins Intercalée entre les massifs cristallins du Taillefer et 4102 m des Grandes Rousses, la plaine de Bourg d’Oisans s’étend sur plusieurs kilomètres à quelques 700 m Forces d’altitude. L’altitude du territoire s’étage entre moins de 400 m (366 m à Livet-et-Gavet) et plus de 3 000 Une diversité topographique et m (La Meije, montagne la plus emblématique du géologique source de variété des pays de l’Oisans, culmine à 3 983 m). paysages et milieux naturels Majoritairement composé de roches cristallines issues du socle (granites, schistes, micaschistes du Faiblesses Jurassique ou gneiss appartenant au socle Un relief et une géologie à l’origine hercynien), le territoire de l’Oisans est toutefois de risques (mouvements de terrain, marqué par la présence, dans la plaine de Bourg inondations …) d'Oisans, de formations sédimentaires issues de la couverture, aux faciès moins nombreux (calcaires Une topographie accidentée source noirs, calcaires argileux). de contraintes pour le développement Le relief (cartestopographiques.fr) urbain et la mise en valeur des sols par l’agriculture Ce cadre physique contrasté participe de la richesse du territoire, tant d’un point de vue paysager (panoramas), que du patrimoine naturel (végétation acidophile sur terrains cristallins, formations végétales calcicoles sur les terrains sédimentaires …). Il peut également être à l’origine de risques et nuisances (chutes de pierre, coulées torrentielles sur les versants raides et inondations dans la plaine).

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Chiffres clés Une occupation des sols diversifiée 54 600 ha : surface du SCoT L’Oisans, territoire de haute montagne, agricole à ses débuts, s’est ensuite largement développé grâce à 49% d’espaces ouverts sans ou avec l’industrialisation et à son potentiel en matière de production d’énergie, à travers la houille blanche et de nombreuses peu de végétation centrales hydroélectriques. 26% de milieux à végétation Le territoire est ainsi marqué par la montagne et l’eau (découpage en 6 vallées). Au Nord, les milieux forestiers sont arbustive et/ou herbacée prédominants tandis qu’au Sud, la végétation est plus clairsemée : la roche apparaît nue et les neiges éternelles 20% de forêts couvrent les sommets et les pentes parfois très abruptes. Dès les années 1920, les reliefs enneigés et la présence de glaciers ont été le support d’un tourisme hivernal qui s’est développé. 3% de surfaces agricoles 1% de surfaces en eau Occupation des sols (corine land Au centre, la plaine du Bourg d’Oisans, cover) naturellement très humide, a fait l’objet de 1% de territoires artificialisés travaux d’endiguement et d’assainissement 824 ha d’enveloppe urbaine en 1998 pour valoriser les sols profonds et lourds, propices à l’agriculture. Sa situation, à la 961 ha d’enveloppe urbaine en 2012 convergence des vallées de la haute Forces montagne (vallées de l'Eau d'Olle, de la Romanche, du Vénéon, Sarenne et Une occupation des sols diversifiée Lignarre) a permis au Bourg-d'Oisans de source de biodiversité et de richesse devenir le véritable centre de l'Oisans. Aux paysagère fonctions agricoles se sont adjointes des activités administratives, artisanales et Faiblesses commerçantes. C’est ainsi que le Des espaces valorisables peu étendus développement urbain s’est naturellement en lien avec le relief et les zones concentré sur cet espace plat et central. d’aléas Les espaces ouverts, avec peu ou sans 3 894 m² par habitant supplémentaire végétation, couvrent près de la moitié du entre 1998 et 2009 (pour environ territoire intercommunal, contre 20% pour 1500 m² en moyenne nationale) la forêt. L’urbanisation et l’agriculture sont faiblement représentées (respectivement 1% et 3% des surfaces).

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Un climat montagnard Chiffres clés 53% : taux d’humidité Des hivers longs et rigoureux 1 000 mm/an : précipitations à L’Oisans est soumis à un climat montagnard, caractérisé par des étés courts et chauds et des hivers longs et Bourg d'Oisans contre 2 000 mm/an rigoureux. Il est influencé par l’altitude : les vallées et dépressions bénéficient d’un climat plus abrité et tempéré. dans le massif de Belledonne La durée d’ensoleillement sur le territoire varie entre 2 000 et 2 300 heures par an. Du fait des massifs abrupts, les vallées sont globalement moins ensoleillées que les plateaux d'altitude, notamment en hiver : certaines vallées 1 135 kWh/m²/an : irradiation encaissées (Livet) sont particulièrement touchées. solaire quotidienne à Livet-et-Gavet Les principaux massifs de l’Oisans (Belledonne, Grandes Rousses, Écrins), qui culminent à plus de 2 800 m, contre 1 413 kWh/m²/an à l’Alpe enregistrent des températures inférieures au reste du département, en hiver comme en été. Ces dernières peuvent d’Huez descendre à -7°C et monter à 14°C en juillet. A Bourg d’Oisans, elles oscillent entre -4°C en hiver et 24°C en été. Les précipitations sont abondantes, régulières, et connaissent deux maxima, l'un au début de l'été, l'autre en automne. Forces Elles augmentent aussi avec l’altitude. Les gelées et les chutes de neige sont fréquentes et durent plusieurs mois : à partir de 1 800 m et en versant Nord, la neige se maintient toute l’année. Persistance de la neige au-delà de Les vents de nord-ouest et de sud-est dominent. Le secteur de plaine de Rochetaillée est, avec les zones d’altitude, le 1 800m favorable aux sports d’hiver plus exposé aux vents violents. Au regard des températures et des phénomènes annuels constatés, les habitations du pays de l’Oisans présentent un Faiblesses besoin en chauffage relativement important, notamment entre les mois de novembre et mars. Un faible ensoleillement des vallées

encaissées Des évolutions attendues liées au changement climatique Des évènements climatiques 6 Selon le SRCAE de Rhône-Alpes, l’augmentation générale des températures dans l’arc alpin devrait se poursuivre. exceptionnels (pluies, neige) à Dans l’hypothèse d’une augmentation de la température moyenne de +3°C, seuls les glaciers situés à plus de 4 000 m l'origine d'aléas naturels (avalanches, d’altitude subsisteraient, les autres étant amenés à disparaître ou à régresser de manière significative. crues, glissement de terrain) Les observations de précipitations présagent d’une augmentation en hiver et d’une baisse en été. Si l'impact du Un recul attendu du manteau neigeux changement climatique sur l’enneigement devrait être négligeable à haute altitude (+ de 2 500 m), il devrait être plus et des glaciers à moyenne et basse marqué à moyenne altitude (entre 1 500 et 2 000 m) : la durée moyenne de l’enneigement serait réduite d’un mois altitude. (passage de 5 à 4 mois) et la hauteur moyenne de neige d’environ 40 cm dans les Alpes du Nord (passage de 1 mètre à 60 centimètres) et 20 centimètres dans les Alpes du Sud (passage de 40 centimètres à 20 centimètres). Conclusion

L'Oisans est un territoire de montagne, qui a développé son économie autour de ses atouts et contraintes et. L'enjeu du Scot sera de relever le défi de l'adaptation au changement climatique.

6 Schéma Régional Air Climat Energie Version arrêté 1-12-2016 81

2.2 Des ressources en eau

Forces stratégiques Des ressources superficielles et souterraines de qualité Des ressources superficielles structurantes Bon état écologique et chimique de Le réseau hydrographique, très développé et complexe, structuré autour de la Romanche et de ses 6 affluents (le La Romanche au niveau de Bourg Ferrand, le Vénéon, la Sarenne, la Lignarre, la Rive et l’Eau d’Olle), a façonné le paysage et la vie dans l’Oisans. d’Oisans

Bon état écologique et chimique du Vénéon au niveau de St Christophe Selon le SDAGE7 Rhône-Méditerranée, en 2009, la en Oisans plupart des masses d’eau superficielles présentaient un bon, voire très bon état écologique, avec des Faiblesses niveaux de confiance moyens à forts concernant le Des pollutions bactériologiques de maintien de cet état à l’horizon 2015. l’Eau d’Olle lorsque se conjuguent les Seules deux masses d’eaux présentaient un pics de population touristique et la fonctionnement écologique de qualité moyenne à diminution des débits en été médiocre: Potentiel écologique moyen du Lac . le Ruisseau de la Rive, au niveau de Bourg du Chambon du fait de la présence d’Oisans : état moyen avec un niveau de confiance de teneurs élevées en azote minéral faible ; . le Vénéon, de Saint-Christophe à Bourg d’Oisans : état médiocre avec un niveau de confiance moyen.

Eaux superficielles en Oisans

7 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Version arrêté 1-12-2016 82

Des ressources souterraines stratégiques L’Oisans dépend de deux masses d’eaux souterraines présente sur le territoire: Chiffres clés . la nappe de la plaine de l'Oisans, identifiée comme « ressource majeure d’enjeu départemental à régional à 72 points de captages dans des préserver pour l’alimentation en eau potable » dans le SDAGE8 Rhône-Méditerranée et dans le SAGE9 - nappes souterraines et des réservoirs

Romanche. Les parties amont de l’Eau d’Olle, de la Romanche et du Vénéon contribuent fortement à l’alimentation de la nappe qui présentait un bon état quantitatif et qualitatif en 2009 ; Forces . la nappe de l’Eau d’Olle, alimentée par la rivière du même nom, est une ressource d'intérêt patrimonial figurant Des ressources souterraines majeures d’enjeu départemental à régional à au SDAGE comme un aquifère à préserver. Non exploitée, cette réserve intéressante, qui présentait un bon préserver pour l’alimentation en eau état quantitatif et qualitatif en 2009, fait l’objet d’une DUP10 d’exploitation de 1 m3/s par le SIERG11 et potable bénéficie de périmètres de protection. La présence d'une couche d'argile sur la partie aval du "Plan" assure une protection naturelle à la nappe profonde tandis que la partie amont figure comme zone vulnérable ; Une bonne disponibilité quantitative des ressources en eau La masse d’eau du domaine plissé du Bassin Versant Romanche et Drac présente un bon état quantitatif et qualitatif en 2009. Un bon état quantitatif et qualitatif de la nappe de Bourg d’Oisans en 2009. Une recharge des nappes par la pluie et la fonte des neiges

Faiblesses Des ressources localement vulnérables (confluence de la nappe de Bourg d’Oisans avec l'Eau d'Olle et le Vénéon, amont du quartier du plan) Beaucoup de captages d'eau potable non protégés

8 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 9 Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux 10 Déclaration d’Utilité Publique 11 Syndicat Intercommunal des Eaux de la Région Grenobloise Version arrêté 1-12-2016 83

Des besoins en eau potable contrastés L’alimentation en eau potable du territoire est assurée à partir de 72 points de captages dans les nappes souterraines, et de réservoirs. Les communes, hormis celles accueillant les grands domaines skiables (Huez, Mont de Lans, Vénosc) et Villard Reculas, assurent la gestion directe de leur réseau. Tous usages confondus, les stations (Deux Alpes, Alpe d'Huez) enregistrent les plus fortes consommations. Les ressources stratégiques sont le captage de la Fare à Bourg d'Oisans, le captage du SIERG, les captages de la Selle et la nappe du Grand Nord à Mont de Lans, le Lac Blanc à Huez, la Retenue de Grand Maison à Vaujany. Tous ces captages (y compris les zones de rechargement de la nappe) font l'objet de périmètre de protection. D’une manière générale, les bilans ressources/besoins sont positifs pour toutes les communes, malgré des disparités à l’échelle infra communale, notamment sur certains secteurs du Freney d'Oisans, d’Oz, d’Ornon et de La Garde. Plusieurs communes enregistrent des pertes importantes liées à des fuites sur les réseaux et des consommations hivernales antigel. Malgré des bilans qui resteront excédentaires sur les autres communes, à l'horizon 2025, les communes d’Allemont, Bourg d'Oisans, Villard Reculas pourraient enregistrer des bilans déficitaires. C’est pourquoi des travaux sont prévus pour sécuriser la ressource en eau pour toutes les communes du territoire.

Ressources en eau stratégiques et périmètres de protection des captages

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La ressource du lac Blanc constitue une ressource stratégique pour Auris, Huez, La Garde et Villard Reculas, d'autant que ces deux dernières communes enregistrent des bilans déficitaires sur tout ou partie de leur territoire à l'horizon 2025. Des études sont en cours pour sécurisé l'alimentation en eau potable sur ces communes.

En cas d’interruption sur la ressource, 5 communes présentent une autonomie de réserve inférieure à 20 heures (Le Freney-d'Oisans, Ornon, Oulles, Villard Reymond et certains réservoirs de St-Christophe-en-Oisans). En période de pointe, Besse et Bourg d'Oisans présentent également un niveau insatisfaisant de sécurité de la ressource. Les communes accueillant une population touristique importante (Huez, Mont de Lans, Vénosc) ont, quant à elles, une autonomie de réserve supérieure à 24 h en période de pointe saisonnière, ce qui assure un niveau satisfaisant de sécurité en cas de perte de la ressource. Les actions programmées dans les SDAEP12 permettront de sécuriser la ressource en eau (renouvellement des conduites fuyardes et des compteurs individuels, recherche de nouvelles ressources, protection des captages, construction de réservoirs sur Besse, St Christophe et Villard Notre Dame …).

Commune Ressource Aboutissement de la procédure DUP des ressources (6 captages), Installation d’unités de traitement par Allemont rayonnements UV des eaux dans le réservoir des Econgères Aboutissement de la procédure DUP du captage de Gillarde, Installation d'unités de traitement par Auris rayonnements UV sur les deux réseaux de distribution alimentés par le captage de la Gillarde Besse Aboutissement de la procédure DUP Le Freney Mise en place des périmètres de protection des 2 captages d'Oisans La Garde Aboutissement de la procédure DUP Mont de Lans Aboutissement de la procédure DUP - Installation d’unités de traitement par rayonnements UV des eaux Ornon Abandon du captage de la Mare, Installation d’unités de traitement par rayonnements UV Oz Aboutissement de la procédure DUP (5 captages) St Christophe Rénovation des captages des Fontaines Bénites, de la combette - Installation d’une unité de traitement UV en Oisans dans les réservoirs de la Bérarde haut service et des Etages, Lanchâtra Aboutissement des procédures DUP

Villard Renouvellement et renforcement de la conduite d'adduction du hameau du Villaret - Rénovation du captage du Reymond Clot de la Selle et des brises charges - Mise en place d'un traitement par filtration

12 Schéma Directeur d’Alimentation en Eau Potable Version arrêté 1-12-2016 85

Chiffres clés Des ressources sollicitées pour d’autres usages 3 grandes retenues : réservoir de Grand-Maison (132 Mm3), lac du Le bassin de la Romanche constitue un enjeu national fort en termes de production hydroélectrique. 3 Verney (14 Mm ), lac du Chambon Le territoire du SCoT compte 3 grandes retenues et 15 ouvrages EDF. (50 Mm3) La production de neige de culture est assurée à partir de 5 retenues d’altitude aménagées sur les Une capacité des retenues d’altitude domaines skiables des Grandes Rousses (Retenue de Montfrais, Retenue de l’Alpette, Retenue des variant de 13 000 m3 (Montfrais) à 198 800 m3 (lac du Grand Plan du Marmottes 1, Retenue de Piégut) et des Deux Alpes (Grand Plan du Sautet). Elles sont alimentées par les Sautet) eaux de ruissellement du bassin versant, le trop plein de la nappe d’eau, des lacs, des dérivations de cours d’eau, des sources ponctuelles, le piquage sur réseau AEP … 240 500 m3 dans les retenues du L’évaluation de la ressource actuelle destinée à la fabrication de la neige de culture et l’identification des massif des Grandes Rousses besoins reposent sur 3 schémas de conciliation. 3 projets de retenues d’altitude sont en cours, visant à permettant la production de neige pour 16% du domaine skiable. assurer un taux d’enneigement de culture de 34% sur les 2 Alpes et 20% sur les Grandes Rousses. Depuis 2007, la Commission Locale de l’Eau (CLE) du Drac et de la Romanche a voté le SAGE du Drac et de Forces la Romanche qui prévoit, en matière de production de neige de culture, une coordination des acteurs et la définition de règles encadrant la réalisation de retenues d’altitude et leur gestion. Cette action a été Des ressources superficielles et souterraines en quantité formalisée via la Schéma de conciliation de la production de neige de culture avec la ressource et les autres usages de l’eau… Faiblesses Si les niveaux de consommation en eau liés à l’agriculture sont globalement peu connus, des volumes Une ressource renouvelable mais conséquents sont prélevés sur Ornon (élevage en alpages qui ne consomment toutefois de l’eau potable non inépuisable qui risque de se qu’en hiver) et Villard-Reymond (plantations de fruits rouges irriguées en goutte à goutte). raréfier sous l’effet du changement climatique En ce qui concerne l’industrie, la société FERROPEM (métallurgie) à Livet-et-Gavet consomme d’importantes quantités d’eau pour ses besoins de fabrication et de refroidissement : en 2012, elle a De nombreux usages de l'eau puisé 11 300 m3/an dans le réseau et 2 millions m3/an dans La Romanche. susceptibles de rentrer en concurrence et d’exercer une Des prises d’eau sont également effectuées par les entreprises d’extraction de matériaux. pression sur le milieu Une méconnaissance des consommations industrielles et agricole

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Un assainissement collectif développé Chiffres clés Le Syndicat d’Assainissement du Canton de l’Oisans (SACO) assure la collecte, le transit et le traitement des eaux 97% de la population en usées sur l’ensemble du canton de l’Oisans et de la basse Romanche. La gestion des réseaux communaux est assainissement collectif effectuée en prestation de services ou assistance technique à l’exploitation. Hormis Mont de Lans village, les taux de raccordement des communes à l’assainissement collectif sont globalement élevés (>80%). Assainissement unitaire dominant sur Besse, Clavans, Livet-et-Gavet, Oz, D’une manière générale, les réseaux d’assainissement sont de type unitaire dans les centres bourgs et hameaux Oulles et Villard Notre Dame anciens, et séparatifs dans l’urbanisation récente. Toutefois, sur Le Bourg d’Oisans, la moitié du réseau est en séparatif et les communes les plus « touristiques » sont bien équipées en réseau séparatif. 11 des 20 communes raccordées à Aquavallée : 61 667 EH 4 stations d’épuration, couvrant les besoins de 80% de la population permanente, traitent tout ou partie des effluents de 13 communes du territoire. Aquavallée (61 667EH) est la station d'épuration principale du territoire sur laquelle 11 STEP des Granges : 400 EH communes sont regroupées dont les plus touristiques, plusieurs communes sont susceptibles de se raccorder, portant STEP de Besse : 195 EH le nombre à 15. Un projet est en cours pour la mise en place d’une STEP[2] d’environ 460 EH pour traiter les rejets permanents du hameau de la Bérarde (Saint-Christophe-en-Oisans). Une nouvelle STEP est en service à Gavet depuis STEP de Couard : 70 EH Juin 2016. D’une capacité nominale de 9 400 EH, elle permet de traiter les effluents domestiques de Livet-et-Gavet, STEP de Livet et Gavet: 9400 EH mais aussi de Séchilienne, Saint Barthélémy de Séchilienne et La Morte. Raccordement vallée du Ferrand à Ouvrage Communes raccordées Aquavallée en 2018 Vaujany, Oz, Allemont, Bourg d’Oisans, Villard Reculas, Huez, La Garde, Mont Aquavallée (Bourg d’Oisans) Forces de Lans, Freney, Auris, Venosc Les communes subissant les fortes STEP du Couard (Bourg d’Oisans) Quartier du Couard variations touristiques sont STEP des Granges (StChristophe-en-Oisans) Saint-Christophe-en-Oisans raccordées à une STEP (hormis le STEP de Besse Hameau de Besse hameau de la Bérarde) STEP de Livet-et-Gavet Livet-et-gavet, Séchilienne, Saint-Barthélémy-de-Séchilienne, La Morte Augmentation programmée de la STEP Aquavallée (86000 EH) Stations d’épuration sur le territoire (schéma directeur d’assainissement)

Hormis La Garde, Mizoën, Oulles, Vaujany, Villard Notre Dame et Villard-Reculas, toutes les communes du territoire ont transféré leur compétence en matière d’assainissement individuel au Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) qui assure le contrôle des dispositifs et accompagne également les particuliers pour la mise aux normes de leur système. Au 31 décembre 2015, 263 des 444 installations relevant du SPANC avaient été contrôlées. Sur ces 263 installations, 51 étaient conformes (en l’état ou ayant fait l’objet d’une réhabilitation). Sur le territoire, il y a donc à peu près 20 % d’installations individuelles conformes.

[2] STEP : Station d’EPuration Version arrêté 1-12-2016 87

Chiffres clés 4 communes voient de manière régulière la qualité de leur eau Des pollutions localement régulières altérée par des pollutions bactériologiques (Allemont, St L’eau distribuée respecte les limites de potabilité. Si aucune Christophe en Oisans, Besse, La Garde contamination par les nitrates ou pesticides n’est enregistrée, et Ornon) des pollutions bactériologiques affectent de nombreux réseaux, parfois de manière régulière du fait : Forces . de la pratique des alpages et restaurants d'altitude : Une eau distribuée satisfaisante au quasi-totalité des captages de Saint-Christophe en regard des paramètres nitrates, Oisans, captages de Mare et de Riou Briand à Ornon, pesticides, fluor captage de Maronne à La Garde, captage de Sert à Besse ; Une eau distribuée respectant les normes de potabilité . d’un temps de séjour trop important dans les Aucune ressource stratégique n'est réservoirs (réseau principal d'Allemont) ; altérée par des pollutions . de l’intrusion d’Eaux Claires Parasites (ECP) liées aux bactériologiques de manière régulière eaux pluviales dans les réseaux unitaires : centres de Peu d'activités industrielles Bourg d'Oisans, Saint Christophe-en-Oisans et Huez ; susceptibles de polluer le milieu . de la STEP Aquavallée (61 667 EH), saturée en haute aquatique saison (78 254 habitants raccordés) qui fait face à une importante surcharge hydraulique liée des intrusions Faiblesses d’eaux claires. Elle ne permet pas de répondre aux exigences de la Directive Cadre Européenne (DCE) pour Des pollutions bactériologiques l’atteinte du Bon Etat Ecologique de La Romanche localement régulières concernant l’azote, mais des améliorations seront Des dysfonctionnements des engagées en 2017. dispositifs d’assainissement sources de pollutions Les risques de pollution industrielle restent ponctuels et limités (les industries présentes sont raccordées au réseau public communal, l’usine FERROPEM est surveillée dans le cadre de la Directive européenne Directive 2010/75/UE du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles). Les risques liés aux rejets d’eaux souillées issues de stations- services, piscines municipales ou hôtels-restaurants (notamment sur Mont de Lans, Huez, Bourg d’Oisans) dans le réseau public communal sont maîtrisés.

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Chiffres clés Des dispositifs de gestion concertée Le SAGE Drac Romanche couvre 119 Plusieurs actions du SAGE Drac-Romanche et du Contrat de rivière Romanche visent à préserver les nappes alluviales communes (dont toutes celles du et à sécuriser, à moyen long terme, l'alimentation en eau de la population de l'Oisans. Un Schéma Directeur SCoT) sur 2500 km² et a été validé d’Assainissement (SDA) planifie les travaux de modernisation et d’extension des ouvrages. par la Commission Locale de l’Eau le 27 mars 2007 Les actions consistent notamment en des outils de préservation des zones vulnérables (acquisitions foncières, règles d’urbanisme …) et de limitation des risques pesant sur la nappe de l’Eau d’Olle (mise en conformité de l’assainissement Forces d’Allemont et du Hameau de la Voute, recensement des stockages résidentiels de fuel de chauffage, limitation du Révision du SAGE en cours pour mise désherbage chimique, mise en séparatif des réseaux …), ou en la révision des périmètres de protection. en conformité avec la loi sur l’Eau et Plusieurs projets de construction ou de redimensionnent de STEP (Villard Reymond, Villard Notre-Dame, Allemont, les Milieux Aquatiques, Clavans, Gavet) sont prévus, à moyen et long terme, et permettront de réduire les risques de pollution du milieu Contrat de rivière Romanche adopté naturel liés à l’assainissement. Il est notamment prévu d’élever la capacité épuratoire de la STEP Aquavallée à 86 000 EH et de créer des bassins de stockage des eaux usées en amont de l’ouvrage pour diminuer les eaux claires et De nombreuses études permettant améliorer le fonctionnement de l’ouvrage. d’actualiser la connaissance des ressources, Conclusion Existence d’un SDAEP.

La gestion concertée sur tous les usages de l'eau à l'échelle locale et plus général des bassins versants Drac et Faiblesses Romanche est déjà active et coordonnées par différentes structures. Localement le contrat de rivière Romanche a définit 5 axes prioritaires de travail : Manque de connaissance sur le fonctionnement du continuum alluvial  Améliorer la qualité de l’eau, de la nappe de l’Oisans ainsi que la  Préserver et restaurer les milieux aquatiques, présence de secteurs à vulnérabilité  Gérer les risques d’inondation, Ancienneté du SDAEP et résultats localement contestés  Préserver la ressource en eau et sécuriser l’alimentation en eau potable,

 Renforcer la gestion locale de l’eau.

L'amélioration des pollutions ponctuelles devra induire des programmes de travail ambitieux notamment sur 1 Directive 2010/75/UE du 24 novembre 2010 l'assainissement et la sécurisation de la ressource en eau. relative aux émissions industrielles

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Chiffres clés 41 % des consommations 2.3 Un territoire dépendant des énergétiques liées à l’industrie 50 % des résidences principales ont ressources énergétiques extérieures été construites avant les premières règles d’isolation thermique 78 % de l’énergie consommée dans Une forte contribution de l’industrie et du tourisme aux les bâtiments est liée au chauffage consommations énergétiques 30 % du bilan énergétique global est Représentant 41 % des consommations énergétiques, lié au tourisme l’industrie (usine FERROPEM de Livet-et-Gavet) est le secteur le plus énergivore du territoire. Forces Le second poste est le tourisme (30 % du bilan Territoire attractif sur le plan énergétique global), lié à l’attractivité du territoire en touristique saison hivernale (activités de neige) ou estivale Faiblesses (randonnée, vélo …). 18 % de ses consommations sont liées aux seuls déplacements des touristes. Le Une industrie très énergivore tourisme participe également des consommations énergétiques liées au résidentiel, notamment sur les Une faible efficacité énergétique des communes accueillant les grands domaines skiables bâtiments (Massif des Grandes Rousses et des 2 Alpes). 2 principaux modes de chauffage : fioul et électricité

L'automobile, premier mode de déplacement des touristes

Une consommation d’énergie par Les résidences principales représentent 15% des consommations du habitant permanent 3 fois supérieure territoire, principalement liées au chauffage (78 % de l’énergie à la moyenne Rhônalpine liée à la consommée), d’autant que plus de 50 % des habitations ont été fréquentation touristique. construites avant les premières règles d’isolation thermique.

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Et aux émissions de GES En lien avec les consommations énergétiques importantes du territoire, pour une large part issues de produits Chiffres clés pétroliers (notamment les consommations de l’industrie ou les déplacements des touristes), les émissions de GES sont 325 000 tCO2e : émissions totales élevées sur le territoire de l’Oisans. 81 180 t CO2e ont ainsi été émises sur le territoire en 2012. Le secteur de de GES sur l’Oisans (comprenant la l’industrie et les déplacements de personnes sont les deux premiers secteurs émetteurs. Estimés respectivement à soit 13 valorisation de l’hydroélectricité) 38 % (soit 203 500 tCO2e) et 25 % des émissions totales de GES du territoire , l’utilisation de produits pétroliers dans les process et les déplacements sont les plus forts émetteurs en GES. 6,6 tCO2e : taux moyen d’émission En 2013, l'Oisans, enregistrait un taux moyen d’émission de GES de 6,6 tCO2e par habitant, similaire à celui observé de GES par habitant en Rhône-Alpes. Cette moyenne masque toutefois de grandes disparités entre les communes : 9 des 20 communes de l’Oisans ont ainsi un taux moyen supérieur à 6,5 tCO2e par habitant. Forces Un taux moyen d’émission de GES par habitant similaire à celui observé en Rhône-Alpes

Faiblesses Industrie et déplacements de personnes fortement émetteurs de GES et dépendants des produits pétroliers De forts contrastes : 9 des 20 communes de l’Oisans ont un taux moyen supérieur à 6,5 tCO2e par habitant

Le secteur résidentiel touristique est à l’origine des principales émissions de gaz à effet de serre pour les communes accueillant une station de sports d’hiver (Alpe d’Huez, Deux Alpes, Oz, Villard Reculas). Quant au poids de l'agriculture dans les émissions de gaz à effet de serre, il est très faible.

13 hors valorisation hydroélectricité Version arrêté 1-12-2016 91

Chiffres clés 44 % de l’électricité consommée sur le territoire couverte par des énergies renouvelables produites localement Une production hydroélectrique d’envergure nationale 1 444 GWh/an : production L’Oisans fait partie des grands pôles de production nationale d’énergie hydroélectrique et représente, avec d'électricité renouvelable sur le 1 200 GWh/an, un peu moins de 7 % de la production hydraulique annuelle rhônalpine. territoire L’hydraulique locale, qu’il convient de différencier avec les centrales d’intérêt national, permet quant à elle la 140 GWhth/an brut et 20 GWhth/an net pour le gisement production de 209 GWh/an, ce qui porte la production renouvelable sur le territoire (incluant la grande hydraulique) à bois-énergie près de 1 444 GWh. Forces Des installations hydro-électriques La vallée de la Romanche dispose d’un nombre importants de centrales hydroélectriques. Très exploitée, la Romanche d’intérêt national et local et un potentiel micro-hydraulique encore amont dispose encore d'un gisement brut estimé à 100 GWh (soit 5 % du potentiel énergétique régional (Source : mobilisable sur le territoire SRCAE). Les cours d'eau concernés par ce gisement sont : la Romanche amont de Bourg d’Oisans, Le Ferrand De nombreuses toitures bien (mobilisable sous conditions) et la partie aval de la Sarenne (mobilisable). exposées, notamment en stations Un potentiel géothermique pour les communes des vallées Un important projet de restructuration remplacera, à terme, 6 centrales et les 5 barrages existants sur la Romanche et permettra d’augmenter de 30 % la production d’électricité (soit 155 GWh/an). La capacité de production à venir Faiblesses devrait ainsi permettre de répondre à la consommation résidentielle annuelle d’une ville de 60 000 habitants. Une forte dépendance territoriale aux produits pétroliers, Des masques solaires importants, Une filière bois énergie insuffisamment structurée localement et des contraintes d’exploitation, Des besoins en chaleur importants.

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Solaire, géothermie et micro-hydraulique, des gisements à valoriser

Eu égard aux conditions d’ensoleillement dont bénéficie le territoire, le potentiel de développement de l’énergie solaire est favorable, notamment dans les secteurs les mieux exposés. Le développement du solaire photovoltaïque sur les toitures (zones commerciales et industrielles, grands ensembles immobiliers) semble la solution la plus adaptée au contexte territorial. Les gisements brut et net sont respectivement évalués à 38 GWh/an et 12 GWhth/an. Les stations L'Alpe d'Huez et des Deux Alpes présentent le plus beau potentiel (ensoleillement, grandes toitures). On notera toutefois les nombreux effets de masque liés au relief.

La géothermie, qui consiste à exploiter la chaleur stockée dans le sous-sol, dispose quant à elle d’un gisement plus localisé : les communes des vallées, telles que Bourg- d’Oisans, sont les plus propices à l’installation de sondes géothermiques verticales. Deux installations collectives sont recensées sur Bourg-d’Oisans. Eu égard au caractère patrimonial de la nappe phréatique, le recours à une telle technique devra se faire dans le respect de la qualité des eaux souterraines.

La micro-hydraulique constitue enfin un gisement énergétique à valoriser, les forts dénivelés sur le territoire faisant des réseaux d’eau potable et d’assainissement de potentiels producteurs d’énergie. Pour les premiers, la technique consiste à utiliser l'eau captée pour alimenter une turbine et produire de l'énergie électrique avant de la traiter pour alimenter les réservoirs. Pour les réseaux d'eaux usées, le turbinage des eaux a lieu avant ou après son passage en STEP. Dans le cadre de l'étude menée sur le potentiel de développement des énergies renouvelables (Hespul), 5 sites ont été identifiés comme susceptibles d'accueillir une production micro-hydraulique. Le potentiel a été évalué à partir des volumes d’eau distribués (pour l’eau potable) ou transités (pour les eaux usées) et des dénivelés récupérables.

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Le bois, une ressource difficilement mobilisable

Si les besoins en chauffage sont importants, notamment en hiver, et malgré un fort gisement bois énergie (évalué à 140 GWhth/an pour le gisement brut14 et à 20 GWhth/an pour le gisement net), l’exploitation de la ressource forestière est contrainte : filière peu structurée, existence de barres rocheuses en milieu de versant rendant difficile l’accessibilité ... On ne dénombre ainsi que trois chaufferies collectives sur le territoire (Livet-et-Gavet, Bourg d’Oisans et le Freney d’Oisans). La Charte forestière du Territoire Sud-Isère (2013) et le Plan d’Approvisionnement Territorial Alpes Sud-Isère (juillet 2010) ont identifié trois pôles possibles de développement de la production bois en Oisans (vallée de l'Eau d’Olle, Auris et Bourg d’Oisans), enregistrant toutefois un coût de revient de la plaquette forestière en moyenne supérieur à 100 €/t. Plusieurs actions de la région Rhône Alpes Auvergne 2012-2018 visent à soutenir la filière : développement de la coupe à câble pour débarder le bois des zones difficilement accessibles (équipement déjà mis en œuvre à Oz-en- Oisans), réalisation de plateformes de stockage intermédiaire (Bourg-d’Oisans est identifié comme le site le plus approprié) …

Conclusion La préservation de l'environnement est un enjeu majeur pour l'Oisans. Les actions volontaire portées par le PCET de la communauté de communes vise à maitriser :  Maitrise des consommations énergétiques,  Développement des énergies renouvelables locales,  Réduction de la dépendance énergétique territoriale,  Réduction de la vulnérabilité énergétique territoriale L'ensemble des projets définit dans le scot auront à prendre en compte la stratégie de réduction des dépenses énergétique et intégrer les valorisations potentiel d'énergie renouvelables locales.

14 qui ne tient pas compte des difficultés d’exploitation, terrain, le coût de production et les coûts de stockage et d’acheminement Version arrêté 1-12-2016 94

2.4 Ressources sols et sous-sols Deux grands types de ressources minérales Chiffres clés Deux grands types de ressources en L’Oisans dispose de deux grands types de ressources : Oisans : matériaux alluvionnaires et . des matériaux alluvionnaires (sables, graviers) apportés en fond de vallée par la Romanche et ses affluents matériaux éruptifs cristallins, (Vénéon, Eau d'Olle, etc.) qui entrent dans la composition des enrobés et bétons hydrauliques ; 4 carrières en activité sur le territoire, . des matériaux éruptifs cristallins qui affleurent et sont exploités dans des carrières à flanc de relief. Les roches 310 000 tonnes par an : capacité de exploitées correspondent toujours à des faciès pétrographiques cristallins (granites, gneiss, gabbros, production maximale résiduelle schistes). autorisée dans le secteur de Bourg

d’Oisans, 8-10 ans de réserves autorisées dans Des capacités extractives en déclin et un risque de pénurie à moyen l’Oisans. terme Avant le printemps 2013, le territoire de l’Oisans comptait 5 carrières en activité. Quatre extraient des éboulis de Forces granite, schistes et gneiss, qui présentent de bonnes caractéristiques mécaniques. Elles approvisionnent les chantiers Bonnes caractéristiques mécaniques de travaux publics et de bâtiments de l’Oisans mais répondent aussi aux besoins de l’agglomération grenobloise. des roches massives, Leurs autorisations d’exploiter étant arrivée à terme, le site des Gravières du Vénéon, carrière de sables et graviers Cadre Régional « Matériaux et d’alluvions de Bourg d’Oisans a, depuis, fermé. Etant situé dans le périmètre de protection rapproché d’un captage carrières » de 2013. d’eau potable, le site ne pouvait prétendre à un renouvellement de son autorisation. Sans cette exploitation, qui enregistrait une capacité maximale de production de 480 000 t/an (soit 2,2 % des capacités autorisées dans le département en 2008) et un potentiel évalué à 70 ans de réserves, la capacité maximale résiduelle autorisée dans le Faiblesses secteur de Bourg d'Oisans est de 310 000 t/an. Un seul type de matériau extrait : les roches massives (ou matériaux Les ambitions démographiques affichées pour le territoire (+ 2 000 habitants permanents sur une quinzaine d’année et éruptifs cristallins), de nombreux lits touristiques) devraient, quant à elle, générer une augmentation de la demande en logements neufs, et, par conséquent, des besoins en matériaux. Une demande de matériaux qui risque d’augmenter face à une offre Eu regard aux dates d’échéances des arrêtés préfectoraux des carrières en activité (fin des concessions en 2021- restreinte, 2023), les réserves actuellement autorisées sur le territoire du SCoT l’Oisans sont estimées à 8-10 ans. Nombreuses contraintes pour l’exploitation des ressources locales.

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Une nécessaire anticipation des besoins futurs en matériaux Chiffres clés 3 200 ha : évaluation du gisement Pour faire face au risque de pénurie en matériaux, plusieurs solutions sont envisageables : des zones d’éboulis (sous conditions) . L’extension des carrières existantes : le Cadre Régional « Matériaux et carrières » prône la réduction de De 60 000 à 80 000 m3 par an : l’exploitation de matériaux alluvionnaires au profit de matériaux recyclés ou de roches massives. Il stipule quantité de matériaux alluvionnaires notamment que l’extension des carrières en activité devra être recherchée prioritairement avant l’ouverture de charriée par le Vénéon nouveaux sites. Ainsi, à l’échéance 2021 – 2023, les potentialités d’extension des sites de Livet-et-Gavet et 700 tonnes de déchets du BTP Vénosc devront être étudiées d'autant qu'à proximité de celles-ci se trouvent des zones d'éboulis ; valorisés en déchetterie en 2011 . Les éboulis : présents naturellement sur le territoire en raison du relief et des forts dénivelés, les éboulis sont Forces exploitables sous certaines conditions. Le gisement global sur le territoire de l’Oisans est évalué à L’érosion naturelle sur un relief 3 200 hectares. Cette exploitation peut permettre de lutter contre les glissements de terrain, comme le long des accidenté entraîne des éboulis qui RD1091, RD526 et RD530, permettant ainsi de diminuer le risque lié à l’aléa glissement de terrain ; peuvent être valorisés . Les galets et graviers charriés par l’eau : les nombreux cours d’eau de l’Oisans charrient galets et graviers Disponibilité importante en galets et qui peuvent en obstruer le cours, à certains endroits, comme par exemple sur la Haute-Romanche. Le Vénéon graviers charriés par les cours d’eau est identifié comme présentant un potentiel pourvoyeur de matériaux alluvionnaires particulièrement important Situation équilibrée entre gisement à (de 60 000 à 80 000 m3/an selon la Commission Locale de l’Eau Drac Romanche). Aussi l’exploitation de ces traiter de déchets du BTP et capacité graviers, outre l’offre qu’elle représente en termes de matériaux, participerait elle d’une réduction du risque de stockage jusqu’en 2017 inclus inondation en plaine (Bourg d’Oisans) ; Faiblesses . Les déchets du BTP : selon le « Plan Départemental de Prévention et de Gestion des Déchets du BTP », la Accumulation des éboulis dans les situation actuelle est équilibrée entre le gisement à traiter et la capacité de stockage (3 Installations de Stockage cours d’eau du fait de l’arrêt des de Déchets Inertes), et ce jusqu’en 2017 inclus. Au-delà, en lien avec la fermeture du dernier ISDI, programmée extractions de matériaux alluvionnaires générant un risque pour 2018, la situation devient déficitaire en termes de capacité de stockage. A l’horizon 2026, le gisement à d’embâcles traiter est estimé à 33 000 tonnes/an, dont 10 000 tonnes/an seulement peuvent être traitées par les carrières de Livet-et-Gavet et de Vénosc. Fermeture des 3 Installations de Stockage de déchets Inertes (ISDI) . L’importation de matériaux depuis l’extérieur ce qui présente l’avantage de ne pas impacter le cadre de en 2018 vie local mais génère de nombreuses nuisances et pollutions liées au transport associé. Déficit à moyen (2018) et à long terme (2026) de la capacité de Conclusion stockage des déchets du BTP sur le Eu égard à la pénurie, attendue, à court terme, le SCoT de l’Oisans devra prendre les dispositions permettant : territoire . La satisfaction des besoins sur le long terme,

. Installation de stockage de déchets inertes. Version arrêté 1-12-2016 96

2.5 Biodiversité

Une mosaïque de milieux en lien avec la variété des conditions physiques Eu égard à la diversité des conditions géologiques, topographiques, climatiques …, l’Oisans est caractérisé par une très grande variété de milieux naturels, dont certains peuvent être qualifiés d’extrêmes (glaciers, milieux rocheux, tourbières …). Il en résulte une très grande diversité floristique et faunistique, et la présence de très nombreuses espèces rares et/ou menacées, généralement associées à ces milieux spécifiques : . A l’étage nival, glaciers et milieux minéraux coexistent sous la double contrainte du climat et du relief. Au-dessus de 2 900 mètres d’altitude se situe le domaine des glaciers, avec le secteur des Écrins (9 entités glaciaires) et des Grandes Rousses (6 entités glaciaires). En lien avec le changement climatique, la superficie de ces formations est passée de 100 km² en 1986 à 84 km² aujourd'hui pour l'ensemble du massif des Écrins. Les dépôts de déchets solides divers, le comblement des crevasses en domaine skiable par de la paille, ou encore les rejets d'eaux usées des refuges ne pouvant être éliminés étant donnée la température du milieu (0°C) et la quasi-absence de micro-organismes (milieu minéral pur) … figurent parmi les autres menaces. A la limite entre étage alpin et nival se trouve un milieu minéral témoignant de l’activité des glaciers. Si le froid et le manque de sol limitent l’installation de la flore, les espèces animales caractéristiques de ces formations sont nombreuses (Chamois, Mouflon, Bouquetin des Alpes, Gypaète barbu, Vautour fauve, Aigle royal, Faucon pèlerin …). Les fissures, gouffres, grottes … offrent des gîtes aux chauves- souris. Certains sports et de loisirs (escalade, via ferrata, parapente, sports d’hiver…) sont susceptibles d’être une source de dérangement pour ces espèces à fort enjeu patrimonial ; Version arrêté 1-12-2016 97

. les étages alpins et subalpins sont le domaine des landes et pelouses qui accueillent des espèces Chiffres clés adaptées aux conditions difficiles (durée d'enneigement, pluviosité, température moyenne). Il en résulte un Un étagement altitudinal de couvert caractéristique d'herbes rases constitué d’un mélange de légumineuses et de graminées à cycle végétatif 400 mètres à plus de 2900m avec court semées d'ilots de végétation arbustive. Parmi les espèces caractéristiques de la faune figurent les des milieux contrastés galliformes de montagne, dont le Lagopède alpin, le Tétras lyre et la Perdrix bartavelle sont les plus emblématiques. La Marmotte des Alpes et le Lièvre variable sont des mammifères caractéristiques des alpages. Plus de 150 espèces d’oiseaux, 8 On y trouve également la Coronelle lisse (pour les reptiles) et les Azurés de Mouillère et du serpolet pour les espèces d'amphibiens, 8 espèces de papillons. Ces étages font l’objet de nombreux usages plus ou moins compatibles avec les enjeux de biodiversité reptiles, une vingtaine de mammifères remarquables qu’ils recèlent. Le développement des stations de sports d’hiver peut ainsi perturber certaines de ces espèces (Tétras-lyre, lagopède, perdrix bartavelle) en fractionnant leurs habitats. Le pastoralisme, s’il valorise les alpages 14 % du territoire du SCoT de et évite leur boisement, peut avoir des impacts négatifs en cas de surexploitation des milieux (dérangement des l’Oisans couverte par les glaciers couvées par les troupeaux, déficit de nourriture en cas de pression de pâturage trop importante …) ; Forces . entre l’étage alpin et l’étage subalpin, les conditions climatiques, topologiques et pédologiques des coteaux bien Une diversité animale et végétale exposés permettent le développement de milieux steppiques correspondant essentiellement à des pelouses et exceptionnelle landes. Ces formations sèches sont riches d’une flore rare et protégée : Dauphinelle fendue, Achillée noble, Des espèces emblématiques des Fétuque du Valais, Hysope officinal, Orlaya à grandes fleurs, Stipe plumeuse ... La faune abrite également de milieux montagnards (Bouquetin, nombreuses espèces remarquables (Papillon Apollon, Bouquetin des Alpes, Bruant ortolan, Crave à bec rouge, Chamois, Marmotte, Tétras-lyre ...) Perdrix bartavelle... ; Faiblesses . les milieux forestiers dominent l’étage subalpin, même si leur représentation varie sensiblement sur le Méconnaissance de certains groupes territoire : les communes les plus boisées sont dans le cours inférieur de la Romanche et en rive gauche de la (papillons, chauve-souris) Romanche dans la Plaine du Bourg d'Oisans (Bourg d'Oisans, Livet-et-Gavet, Oz, Allemont, Villard Reymond et Recul des glaciers dû au changement Villard Notre-Dame). La forêt tant à progresser du fait de conditions d’exploitation difficiles, tandis que les climatique (recul de 510 mètres du aménagements pour les sports d’hiver et le pastoralisme permettent de garder un paysage ouvert sur certaines front du Glacier Blanc depuis 1986) communes. La présence de nombreuses espèces emblématiques atteste de l’'intérêt écologique des forêts de Des activités anthropiques (escalade, l'Oisans tant pour la faune (Insectes saproxyliques, Rosalie des Alpes, Gelinotte, Chouettes forestières, Circaète via ferrata, sports d’hiver …) qui Jean le blanc, Tétras lyre, Chauves-souris …) que pour la flore (Sabot de Vénus, Ancolie des Alpes, Sabot de peuvent avoir un impact négatif sur Vénus, Epipogon …) ; la biodiversité Progression de la forêt.

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. les milieux humides sont présents à toutes les altitudes, avec toutefois des biotopes différenciés présentant un intérêt écologique plus ou moins grand. Les retenues et lacs de barrage respectivement utilisés pour la production de neige de culture et pour la production d’hydroélectricité (cf. chapitre sur l’énergie) ont un intérêt écologique assez faible. Les lacs d’altitude, que l’on retrouve en nombre sur les secteurs des Grandes Rousses, de la Haute-Romanche, des Ecrins ou du Taillefer, sont préservés de toute activité humaine. Ils présentent, de fait, un fort intérêt écologique et patrimonial, avec la présence sur les berges de nombreuses espèces remarquables et protégées, tant pour la faune (Grenouille rousse, Triton alpestre, Crapaud accoucheur, Marmotte des Alpes, Chamois, Tétras-lyre, Perdrix bartavelle, Apollon, Truite fario et arc-en-ciel, Saumon de fontaine, Omble chevalier, Vairon …) que pour la flore (Ophioglosse commun, Pigamon simple …). Les massifs de Belledonne et du Taillefer sont riches en tourbières, zones humides particulières et fragiles dont les conditions écologiques particulières permettent le développement d’espèces originales. Le secteur des Grandes Rousses abrite les seules tourbières de gazon arctico-alpins du département ; . Les espaces alluviaux occupent le fond de vallée où s’écoule la Romanche dans la plaine du Bourg-d’Oisans. Ils associent des milieux variés, entre bocage et milieux humides. Le Marais de Vieille morte est l’un des éléments les plus remarquables du territoire. Les espèces remarquables répertoriées dans la plaine sont variées : Trèfle des rochers, Inule de Suisse, Ophioglosse ou encore le Lis orangé ... Parmi les espèces les plus connues de la faune figurent le crapaud sonneur à ventre jaune, le triton alpestre, la musaraigne aquatique, le muscardin, certaines espèces de chauves-souris, le Martin-pêcheur, le pic noir et le pic épeichette … Les quelques 84 arbres têtards que l’on ne retrouve que sur Bourg-d’Oisans, participent de l’intérêt biologique de la plaine grâce aux nombreuses espèces végétales et animales qu’ils abritent (chouette chevêche, hibou petit duc, Huppe fasciée, des coléoptères ou encore des chauves-souris). Le réseau hydrographique très développé et complexe a façonné le paysage et la vie dans l’Oisans qui se caractérise par ses six vallées : l’Eau d’Olle, la Sarenne, le Ferrand, la Romanche, le Vénéon, la Lignarre. Le Cincle plongeur, oiseau typique des cours d’eau rapides et limpides coulant sur un lit de graviers ou de roc, est un indicateur de la qualité des cours d’eau. En ce qui concerne la faune aquatique, la plupart des affluents majeurs sont isolés de la Romanche par un obstacle infranchissable ou très sélectif du fait d’obstacles d’origine naturelle (chutes et cascades de grande hauteur, écoulement trop rapides) ou humaine (seuils, barrages …).

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Un territoire épargné par les espèces végétales invasives On entend par « invasive » ou « envahissante » une espèce exotique naturalisée qui par « sa prolifération dans des milieux naturels ou semi-naturels, y produit des changements significatifs de composition, de structure et/ou de fonctionnement des écosystèmes » (GENTIANA, 2009). Les espèces invasives s’implantent et se développent plus facilement dans les milieux alluviaux (vallée de la Romanche, basse vallée du Vénéon). On distingue : . les espèces dont on estime les impacts limités mais qui colonisent fortement tous les territoires (Robinier, Buddleia) ; . celles dont on connait l’importance de l’impact et qui ne sont pas véritablement installées en Oisans : Renouées (du Japon ou de Bohème), Ambroisie (dont l’enjeu de santé publique lié aux allergies est avéré). C’est sur ces dernières que porte l’enjeu.

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Un patrimoine naturel dont l’intérêt est largement connu et reconnu Chiffres clés La richesse écologique de l’Oisans, liée à sa situation géographique et à la variété des conditions qu’il offre à la flore et à la faune locales, est reconnue au travers de très nombreux dispositifs de protection ou de gestion. 67 ZNIEFF dont 32,5 % du territoire en ZNIEFF 1 et 91,4 % en ZNIEFF 2 Des périmètres d’inventaires qui couvrent la presque totalité de l’Oisans 1 ZICO L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. Six 59% couvert par le Parc National ZNIEFF de type 2, correspondant à de grands ensembles naturels riches et peu modifiés offrant des potentialités des Écrins biologiques importantes, concernent le territoire. Elles couvrent 761,5 km² (soit 91,4 % du territoire). Au sein de ces 1 zone Réserve Intégrale vastes espaces sont inventoriées 61 ZNIEFF de type I, couvrant des secteurs de grand intérêt biologique ou écologique concernant chacune des communes du SCoT. Si elles ne constituent pas une protection, les ZNIEFF de type I doivent 1 Réserve Naturelle Nationale être prises en compte dans les documents d’urbanisme. qui couvre 0,07 % du territoire La Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) du Parc National des Ecrins concerne les (0,6245 km²) communes de Saint-Christophe-en-Oisans, Mont-de-Lans, Vénosc, Bourg-d’Oisans et Villard Notre Dame. Elle couvre 14 APPB soit 0,48 % du territoire 299,4 km² soit 35,9 % du territoire du SCoT. (4,02 km²) De très nombreuses protections Forces Créée en 1973 eu égard à la richesse de son patrimoine floristique et faunistique, le Parc National des Ecrins Nombreux périmètres d’inventaires et concerne 11 communes du SCoT (Oulles, Ornon, Villard Reymond, Villard Notre Dame, Besse, Mizöen, Clavans-en- de protection sur le territoire du SCoT Haut-Oisans, Bourg-d’Oisans, Mont de Lans, Saint Christophe en Oisans et Vénosc), soit 25,8 % du territoire. Le SCoT Charte de Parc, à laquelle peuvent devra être compatible avec la charte du Parc qui fixe comme orientations la préservation des milieux naturels et adhérer les communes proches du espèces, le soutien de la filière bois-forêt de montagne et de la gestion globale des alpages et la préservation de la cœur de Parc ressource en eau et des milieux associés. Il convient de noter aussi la présence de la réserve intégrale du Lauvitel crée en 1995 qui s'étend sur 689 hectares, cette zone dispose d'un règlement particulier. Faiblesses Le territoire du SCoT de l’Oisans est également concerné par une réserve naturelle nationale du haut-Vénéon, Des outils d’inventaires et de protection à long terme d’espaces, d’espèces ou d’objets géologiques rares ou caractéristiques, ainsi que de milieux protection vécus comme des fonctionnels et représentatifs de la diversité biologique en France. Une réserve naturelle nationale ne peut faire l’objet contraintes par les élus d’une intervention artificielle susceptible de la dégrader, elle peut en revanche faire l’objet de mesures de réhabilitation écologique ou de gestion en fonction des objectifs de conservation. Le périmètre de la réserve concerne 0,6245 km², soit 0,07 % du territoire sur la commune de Saint-Christophe-en-Oisans. L'arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB ou APB) a pour vocation la conservation de l'habitat d'espèces protégées tant au plan national que régional. Quatorze APPB ont été pris sur le territoire du SCoT de l’Oisans, couvrant 4,02 km² soit 0,48 % du territoire sur les communes de Saint-Christophe-en-Oisans, La Garde, Huez, Le Freney d’Oisans, Clavans, Besse, Mizoën, Oz, Vaujany.

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Des outils de gestion L’action de l’Union Européenne en faveur de la préservation de la diversité biologique repose en particulier sur la création d’un réseau écologique cohérent d’espaces, nommé Natura 2000 composé, à terme : Chiffres clés . des Zones Spéciales de Conservation (ou ZSC) désignées au titre de la directive 92/43/CEE concernant la 6 sites Natura 2000 conservation des habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvages dite directive « Habitats-Faune-Flore ». 15 601 ha couverts par la Directive 5 sites concernent le territoire du SCoT : Landes, tourbières et habitats rocheux du Massif du Taillefer (3 707 ha Habitats en Oisans (18,73 % du dont 2 488 ha en Oisans soit 2,99 % du territoire), Forêts, landes et prairies de fauche des versants du Col territoire) d’Ornon (4 775 ha dont 1 806 ha en Oisans soit 2,17 % du territoire), Marais à Laiche bicolore, prairies de fauche et habitats rocheux du Vallon du Ferrand et du Plateau d’Emparis (2 446 ha en Oisans soit 2,93 % du 21 500 ha couverts par la Directive territoire), Massif de la Muzelle en Oisans – Parc des Écrins (16 676 ha dont 5 489 ha en Oisans soit 6,59 % du Oiseaux en Oisans (25,8 % du territoire), Milieux alluviaux, pelouses steppiques et pessières du bassin de Bourg d’Oisans (3 372 ha en Oisans territoire) soit 4,05 % du territoire) ; Forces . des Zones de Protection Spéciale (ou ZPS) désignées au titre de la directive européenne 79/409/CEE dite directive « Oiseaux ». 1 site concerne le SCoT : les Ecrins (91 945 ha dont 21 500 ha en Oisans soit 25,8 % du Mesures de gestion des sites Natura : territoire). Charte Natura 2000, MAEC, contrat Natura 2000 Ce réseau européen d’espaces gérés est créé avec le souci de préserver les richesses naturelles tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités locales de chaque état membre. Pour Faiblesses chaque site sont définies des mesures de gestion qui peuvent être mises en œuvre, sur la base du volontariat, par les Une superposition de périmètres aux acteurs locaux dans le cadre de bonnes pratiques ou de mesures agroenvironnementales et climatiques. portées et finalités différentes qui en Le Conseil Général de l’Isère a quant à lui entrepris la désignation d’un Réseau des Espaces Protégés de l’Isère (REPI) brouillent la lecture visant la préservation de la biodiversité et l’éducation à l’environnement. Ce réseau regroupe différents sites : Des dispositions vécus comme une . des sites départementaux, d’intérêt écologique majeur, appartenant au Conseil Général. Sur l’Oisans, on contrainte au développement par les compte un seul site départemental, le Marais de Vieille Morte, sur les communes de Bourg d’Oisans et de La élus Garde (36,77 ha) géré par le CEN Isère et le Parc des Écrins ; . des sites locaux, zones naturelles remarquables au niveau local, dont le foncier appartient aux communes ou à AVENIR. Le seul site concerné en Oisans est celui des Tourbières des lacs Carrelet et Faucille sur Oz-en-Oisans (26,83 ha de surface labellisée).

Un patrimoine géologique riche Avec 16 sites retenus à l'inventaire des richesses géologiques, l'Oisans apparait comme un territoire d'intérêt notable pour la protection du patrimoine géologique (pratiquement un tiers des sites isérois sont en Oisans).

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Une trame verte et bleue développée et fonctionnelle Chiffres clés 11 connexions écologiques jugées Adopté en juin 2014, le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) rhônalpin est la déclinaison régionale de la « fragiles » politique de préservation et de restauration des continuités écologiques, dite « Trame verte et bleue » issue du « Grenelle de l’environnement ». Le SCoT devra prendre en compte le SRCE et décliner, à son échelle, les diverses Forces composantes de la trame verte et bleue régionale. Des massifs qui dessinent des Une zone cœur de biodiversité régionale continuités à plus large échelle, et structurent la matrice écopaysagère Le territoire est inséré dans une zone cœur de biodiversité régionale regroupant l’ensemble Belledonne-Taillefer- de l'Oisans Ecrins. L’enjeu pour le SCoT réside dans la continuité écologique interne au groupe de massifs qui implique De vastes réservoirs de biodiversité de préserver un corridor écologique majeur reliant Belledonne au massif de Taillefer par la vallée de la Romanche, D’importantes surfaces de zones grâce à la présence d’un continuum forestier important. humides et un réseau hydrographique structurant Une bonne perméabilité des espaces Des réservoirs de biodiversité étendus supports « Les réservoirs de biodiversité sont des espaces dans Peu d’infrastructures routières lesquels la biodiversité, rare ou commune, menacée ou Une urbanisation concentrée sur non menacée, est la plus riche ou la mieux représentée, quelques pôles où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur Une fonctionnalité écologique cycle de vie (alimentation, reproduction, repos) et où les globalement bonne à très bonne habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement, en ayant notamment une taille suffisante.» (Source : Faiblesses Document cadre - Orientations nationales – version Une importante artificialisation des 2011). domaines skiables de l'Alpe d'Huez et des Deux Alpes Concentrant les espaces et espèces à enjeux, les ensembles montagneux du Taillefer, des Grandes Des éléments fragmentants (infrastructures, zones Rousses-Emparis, des Écrins (cœur du PNE) constituent urbanisées, aménagements des réservoirs de biodiversité. S’y distinguent notamment hydrauliques …) souvent concentrés les coteaux et bordures des vallées de la Romanche et du dans les vallées (Basse-vallée, de Vénéon, ainsi que la partie basse de la forêt domaniale Livet à Rochetaillée, Plaine de Bourg de Rioupéroux, ou encore les Coteaux humides (coté d'Oisans) Taillefer) de Bourg d'Oisans.

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Une bonne perméabilité des espaces supports de la trame verte et bleue Entre les réservoirs de biodiversité, le territoire est constitué de milieux variés dont la fonctionnalité écologique varie en fonction de leur structure et de leur composition. A l’échelle du SCoT, les espaces les moins perméables sont les surfaces construites, dans un rayon de 50 m autour du bâti. Eu égard à la configuration du territoire, la perméabilité est globalement bonne, hormis dans la plaine de Bourg- d’Oisans, la vallée de la Romanche, Allemont, les domaines skiables des Deux-Alpes et de l’Alpe d’Huez.

Une trame bleue structurante Pendant de la trame verte terrestre, la notion de trame bleue désigne le réseau écologique et écopaysager constitué par les cours d'eau pérennes et temporaires ainsi que les zones humides adjacentes ou en dépendant. Ces milieux sont à la fois à préserver en tant que réservoirs de biodiversité et que corridor écologique. Ces milieux sont déjà largement identifiés par les outils actuels de la politique de l'eau : SDAGE Rhône Méditerranée Corse, SAGE Drac-Romanche et contrat de rivière Romanche.

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Des éléments fragmentant et de multiples perturbations potentielles Plusieurs éléments peuvent contraindre la fonctionnalité écologique du territoire : . les infrastructures, qu’elles soient routières, ferrées, notamment la RD 1091, les routes d’accès aux stations, et le réseau routier principal reliant l’Oisans aux vallées voisines. Le transport par câbles (réseau électrique ou remontées mécaniques) est quant à lui dangereux pour l’avifaune; . les zones urbanisées, peu étendues en regard de territoires voisins de Grenoble ou du Gapençais, qui occupent principalement les fonds de vallées (Bourg-d’Oisans, Allemont et Livet-et-Gavet) et les stations de sports d’hiver (Alpe d’Huez et Deux-Alpes); . des barrières naturelles, comme certains cours d’eau importants et profonds, ou des versants rocheux et très pentus qui peuvent contraindre les déplacements de la faune; . les aménagements de certains cours d’eau qui peuvent en altérer la continuité latérale (digues), ou longitudinale (barrages, seuils et passages busés). Le bassin versant de la Romanche en Oisans est globalement très équipé en ouvrages de ce type ; . les équipements pour la pratique de l’escalade qui peuvent remettre en question la fonctionnalité de certains milieux rupestres de falaises ;

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Conclusion

Des connexions d’intérêt écologique Les connexions d’intérêt écologique, également appelés corridors, sont des espaces utilisés par les espèces pour se déplacer d’un réservoir de biodiversité à un autre. Ils sont constitués d'espaces naturels ou semi-naturels ainsi que de formations végétales linéaires ou ponctuelles. A l’échelle du territoire peuvent être distinguées : . des connexions fragiles, prioritaires pour le SCoT, car situées de 100 à 500 m de l’urbanisation. Les plus caractéristiques sont situées le long de la RD1091 au niveau de l’entrée Nord- Ouest du Bourg-d’Oisans avec un tissu urbain discontinu, des jardins, une zone artisanale. D’autres connexions fragiles sont liées aux voiries routières, aux remontées mécaniques et les aménagements de pistes de ski, et au tissu urbain discontinu. ; . des connexions fonctionnelles situées au-delà de 50 m du bâti, pour lesquelles le SCoT doit veiller à leur maintien en l'état.

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2.6 Risques naturels et technologiques

La définition du risque résulte de la confrontation à un aléa (probabilité qu'un événement se produise) et des enjeux Chiffres clés (personnes, les biens, les équipements et l'environnement menacés par un aléa). L’origine du risque peut quant à elle 9 communes particulièrement être naturelle (inondation, crue torrentielle, avalanche, chute de pierre/éboulement, glissement de terrain, coulée de soumises au risque inondation boues, séisme, feu de forêt) ou technologique (industrie, rupture de barrage, transport de matières dangereuses …). 1928 dernière crue historique de la Romanche

Des risques naturels nombreux et bien identifiés Forces Trois risques naturels sont particulièrement prégnants en Oisans : les inondations, les glissements de terrain et les Mise en service d’un Schéma avalanches. Directeur d’Eaux Pluviales Des Plans communaux de Un risque d’inondation très prégnant sur l’Oisans Sauvegarde (PCS) sur les communes concernées Le territoire du SCoT subit trois types d’inondations : Faiblesses . les inondations en plaine : si les multiples aménagements et la construction du barrage du Chambon ont De nombreux cours d’eau (plus permis de maîtriser les crues de la Romanche, des inondations de plaine surviennent après de fortes pluies et/ou d’une dizaine) soumis à des au moment de la fonte des neiges. Elles sont marquées par une augmentation très rapide du débit et un régimes torrentiels qui peuvent important transport solide. Bourg-d’Oisans qui accueille 28 % de la population permanente ainsi que la RD1091, menacer des habitations est la commune la plus vulnérable. A Allemont et Oz, le principal risque est lié à la crue de l’Eau d’Olle. Des Une majorité de communes aménagements sont prévus pour limiter les dégâts (renforcement des digues, rehaussement des chemins de soumise au risque inondation sur terre et de la passerelle de la Pernière d’en haut …) ; l’Oisans Des sites particulièrement sensibles aux ruissellements : Allemont, Les Deux Alpes, La Garde et Oz-en- Oisans Une conjonction de plusieurs risques localement

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. les crues torrentielles se caractérisent par une concentration très rapide des eaux de ruissellement dans les torrents et les ravins pouvant conduire à des débits très importants. Les cours d’eau soumis à ce risque sont notamment, le Vénéon, qui constitue une réelle menace pour les habitations situées à proximité du cours d’eau et de la RD530 (la Bérarde, les Ougiers, les Etages, Champhorents, Bourg d’Arud et le Plan du Lac), la Romanche et le Rif fournel qui menacent le Freney d’Oisans, la Rive, les Béalières et la Lignarre qui menacent la plaine des sables, le font Peyrol qui menace la Tannerie et le Vernis à Bourg d'Oisans, la Sarenne menace les Essoulieux et Bassey à Bourg d'Oisans, les affluents de La Romanche à Livet et Gavet ; . les ruissellements : dans la nature, lorsqu’il pleut, 50 % de l’eau de pluie s’infiltre dans le sous-sol et alimente les nappes phréatiques et les rivières, tandis que 40 % de cette eau s’évapore (en partie grâce aux végétaux) et retourne dans l’atmosphère. Seulement 10 % de cette eau va inonder le sol. Sur un terrain aménagé, les maisons, les parkings et autres installations empêchent l’infiltration, ce qui augmente les risques d’inondation. Plus le tissu urbain est dense, et plus le cycle de l’eau s’en trouve modifié. La maîtrise des rejets d’eaux pluviales, qui génère l’arrivée brutale d’un débit concentré, revêt, de fait, un caractère primordial notamment dans les secteurs riches en matériaux argileux, peu perméables. A l’échelle de l’Oisans, le zonage d'assainissement pluvial, réalisé en 2011 sur toutes les communes, concomitamment au Schéma Directeur d'Assainissement, identifie le secteur des Deux Alpes comme particulièrement vulnérable.

Une majorité de communes en Oisans (cf carte) est concernée par l’un et/ou l’autre de ces phénomènes. La plaine de l’Oisans, traversée par la Romanche, ainsi que les territoires traversés par ses principaux affluents (l’Eau d’Olle et le Vénéon) sont particulièrement sensibles. Version arrêté 1-12-2016 108

Un risque avalanche qui concerne l’ensemble des communes du territoire Une avalanche correspond à un Chiffres clés déplacement rapide (10 km/h à De 10 km/h à 400 km/h : vitesse 400 km/h) d'une masse de neige sur de déplacement des avalanches une pente (entre 30 et 55°), Entre 30 et 55° : Pentes favorables provoqué par une rupture du au déclenchement des avalanches manteau neigeux. Les conditions climatiques particulières (températures basses après des Forces chutes de neige, vent) sont De nombreux outils de connaissance généralement à l’origine du des avalanches : cartes, enquêtes, phénomène d’avalanche. identification des sites sensibles Les habitations, voies de Pas d’accidents significatifs ayant communication, stations de ski ainsi touché des habitants que les espaces forestiers sont ainsi particulièrement vulnérables. Au Des mesures de prévention du risque cours des décennies passées, le avalanche : aménagements, territoire de l’Oisans a connu de déclenchements volontaires… nombreux phénomènes d’avalanches remarquables qui ont Faiblesses nécessité la construction d’ouvrages de protection (tourne, mur d’arrêt, L’ensemble des communes sont banquettes boisées, etc). concernées par le risque avalanche (de manière plus ou moins prononcée) Des risques de perturbation du fonctionnement du territoire en cas de dégâts aux principaux axes de desserte Absence de PPRN actualisés

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Les sites les plus vulnérables face au risque avalanche sont : . Allemont (entrée du village du Rivier, entrée de village de l’Articol et La Rivoire), Saint-Christophe-en-Oisans (entrée de village des étages et le secteur de Champorhent), Venosc (La Danchère) et Ornon (la Poutuire et le Rivier), traversés par des routes desservant des zones habitées, particulièrement sujettes aux avalanches (RD530 et la RD526) ; . dans une moindre mesure, les RD menant à l’Alpe d’Huez, aux Deux Alpes, à Ornon et Oz qui figurent comme des enjeux forts au regard de leur fort intérêt de desserte (stations sport d’hiver) ; . la RD1091 et plus particulièrement au niveau du Pont de La Véna et le long du Lac du Chambon ; . les domaines skiables (Station d’Oz, Alpe d’Huez, Station Auris, Deux Alpes, Ornon station) ; . des sites isolés sur Vaujany (entrée de village et la villette) et Besse (Bonnefin). Le développement historique de stratégies d’évitement par les villages, privilégiant une implantation des constructions en dehors des zones à risques et conservant la forêt, la mise en place de protections (banquettes boisées, paravalanches) et l’anticipation du phénomène au travers des Plans d’Intervention pour le Déclenchement des Avalanches (PIDA) participent de la rareté des accidents.

Des conditions topographiques qui accentuent le risque mouvement de terrain Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements du sol ou du sous-sol d’origine naturelle, sous l’effet d’intenses pluies, de la fonte des neiges ou d’un séisme, ou bien d’origine anthropique (terrassement, déboisement, exploitation de matériaux ou de nappes aquifères, etc.). Ces épisodes se produisent généralement de manière soudaine et sont difficilement prévisibles. Sur le territoire du SCOT, les principaux phénomènes identifiés sont : . les glissements de terrain, déplacement de terrains meubles ou rocheux le long d’une surface de rupture ; . les éboulements/ chutes de pierre, provenant d’une falaise ; . l’affaissement ou l’effondrement de cavités souterraines, présentes sur la moitié des communes (18 cavités recensées sur le territoire du SCoT, chiffre non exhaustif) ; . le retrait-gonflement des argiles, avec un aléa nul à faible sur la quasi-globalité du territoire.

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L’ensemble du territoire est concerné par ces phénomènes accentués par le relief marqué. Les secteurs les plus vulnérables sont : . les communes traversées par des routes particulièrement sujettes aux glissements et/ou éboulements (la RD1091, RD530 et la RD526 mais aussi les RD213, RD211, RD211a, 211b et 219) ; . les hameaux situés en aval d'une zone d'éboulis naturel ou connu comme étant vulnérable aux glissements de terrain ou aux chutes de pierre sans prise en compte d'un ouvrage de protection ou d'un couvert forestier en amont du site. L'ensemble des sites reconnus comme vulnérables sur le territoire sont protégés par un ouvrage et/ou un couvert forestier à l'exception du hameau de Champhorent à Saint Christophe-en-Oisans ; . le plus grand risque serait un nouvel éboulement des Ruines de Séchilienne au niveau de Saint-Barthélemy qui fait actuellement l’objet d’aménagements. Bourg d’Oisans a connu l’évènement le plus grand ayant concerné le territoire avec, en 1998, une série de deux séries d’éboulements de la falaise de Prégentil, cumulant un volume total de 300 000 m3 de matériaux. Des aménagements ont été réalisés afin de protéger notamment les sites habités sensibles aux éboulements : installation d’un mur d’arrêt et d’une tourne sur le Bourg d’Oisans, confection d’un merlon de 18 000 m3 sur Livet, construction d’un tunnel à l’entrée de Vaujany … .

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D’autres risques naturels de moindre ampleur

Chiffres clés Selon le Dossier Départemental des Risques Majeurs, l’Oisans n’est pas soumis à l’aléa feu de forêt. Ce phénomène existe toutefois sur le territoire, comme l’attestent les incendies de mars 2011 et d’août 2012 sur la commune de 10 communes concernées par le Vénosc. Les sites habités proches d’un espace forestier sont les plus sensibles. Le débroussaillage des jardins et de risque de rupture de barrage certaines zones boisées à proximité des bâtiments figurent comme mesures de prévention de départ de feux de forêt. Forces Le territoire du SCOT est concerné par un aléa sismique modéré (zone 3). Des règles de construction permettent Un risque industriel réduit et localisé d’en réduire les effets. et des établissements concernés qui sont suivis et contrôlés Faiblesses Des risques technologiques peu nombreux Un trafic important sur les axes Trois types de risques technologiques concernent le territoire : concernés par le risque Transport de Matières Dangereuses (TMD) . le risque de rupture de barrage concerne la moitié des communes de l’Oisans (Allemont, Auris, La Garde, Le Bourg d’Oisans, Le Freney, Livet-et-Gavet, Mizoën, Mont de Lans, Oz et Vaujany) eu égard à la présence de trois Un risque TMD diffus grands barrages (Grand Maison et le Verney sur l’Eau d’Olle, le barrage du Chambon sur la Romanche) ;

. le risque de transport de matières dangereuses (TMD) est limité aux axes routiers, notamment la RD1091 qui accueille un important trafic, dont des camions transitant entre Grenoble et Briançon ; . si aucun établissement industriel à haut risque (dit SEVESO) ne concerne le territoire, 9 installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)15 sont recensées : SOVEMAT sur Auris, GRAVIER TP sur Venosc, ALCAN, EDF, Ferropem, une Usine d’Incinération des Ordures Ménagères et France Déneigement sur Livet-et- Gavet, la patinoire les Deux-Alpes Loisirs et l’usine à neige sur Mont-de-Lans ; les deux patinoires sur Huez et Vaujany.

15 dont l'activité peut présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité des riverains, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la protection de la nature et de l’environnement Scot De l’Oisans – Synthèse territoriale – novembre 2016 112

Une politique conjuguant information, prévention et protection Si les catastrophes naturelles sont inévitables, la politique de gestion des risques vise à réduire leurs conséquences dommageables, en complément de la gestion de crise et de l’indemnisation des victimes : connaître les risques, informer, éduquer, surveiller, prévoir, réduire la vulnérabilité, protéger, se préparer à la crise, exploiter le retour d’expérience et responsabiliser. La maîtrise de l’urbanisation et du bâti Depuis la loi n°87-565 du 22 juillet 1987, les articles L.121, L.123 du Code de l’urbanisme prévoient que les documents de planification doivent déterminer notamment « les conditions permettant d’assurer, dans le respect des objectifs du développement durable la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ». Depuis la loi du 2 février 1995 dite « loi Barnier », la prise en compte des risques naturels dans l’urbanisme et l’aménagement des communes est unifiée grâce aux Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN) prévisibles. Ces documents, réalisés par l'Etat, réglementent l'utilisation des sols en fonction des risques naturels auxquels ils sont soumis pour en réduire la vulnérabilité. Cette réglementation va de l'interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions. Les PPRN s’imposent aux documents d’urbanisme locaux. La plupart des communes, font l’objet soit d’une procédure réglementaire antérieure (R.111-3, valant PPR approuvé), soit d’un projet de PPR qui, n’ayant pas été soumis à enquête publique et approuvé, sans caractère opposable. Toutefois, seules Allemond et Bourg-d’Oisans font l’objet d’un PPRN prescrit, mais non encore approuvé. Mizoën, Oulles et Ornon ne sont couvertes par aucun document.

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Les documents d’information

Depuis la loi du 22 juillet 1987, tout citoyen a le droit de connaître les risques majeurs auxquels il est exposé, les dommages prévisibles, les mesures préventives qu'il peut prendre pour réduire sa vulnérabilité ainsi que les moyens de protection et de secours mis en œuvre par les pouvoirs publics. Plusieurs documents remplissent ces fonctions : . le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs (DDRM), élaboré par le Préfet, qui consigne les informations essentielles sur les risques naturels et technologiques majeurs du département ; . le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) a pour objectif d’informer les habitants de la commune sur les risques naturels et technologiques (description des risques et de leurs conséquences prévisibles pour les personnes, les biens et l'environnement, les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde mises en œuvre, et les moyens d’alerte en cas de risque) ; . le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) recense les vulnérabilités et les risques (présents et à venir, par exemple liés au changement climatique) et les moyens disponibles (communaux ou privés) sur une commune. Il est obligatoire dans les communes dotées d'un Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles (PPRN) approuvé ou comprises dans le champ d'application d'un « Plan Particulier d'Intervention » (PPI). Afin d’en maintenir l’opérationnalité, le Maire s’assure d'une mise à jour régulière des documents PCS, sachant que le délai de révision ne peut excéder cinq ans ; . le Plan Particulier d’Intervention (PPI), établi par le Préfet, définit l’organisation des secours en cas d’accident dans une installation classée dont les conséquences dépassent l’enceinte de l’installation. Conclusion L'Oisans, territoire de haute montagne, doit faire face à une exposition forte à une diversité de risques naturels. al définition précises des risques et la mise en œuvre d'aménagement résilient doit permettre de réduire la vulnérabilité des population et des biens face à ces risques. Enfin, la coordination des plans d'actions communaux doit permettre la maitrise des éléments exceptionnels.

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2.7 Pollutions et nuissances Une qualité de l’air globalement bonne dans l’Oisans

« Constitue une pollution atmosphérique, l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à Forces détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives » (Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle Une qualité de l’air globalement de l’énergie du 30 décembre 1996). bonne (chiffres 2012) Air Rhône-Alpes a en charge la surveillance de la qualité de l’air dans le département de l’Isère. Sur le territoire de Des taux de NO2 et PM10 largement l’Oisans, aucune station de mesures des polluants n’est présente. Les plus proches sont celles de : inférieurs aux valeurs réglementaires . « Sud Grenoblois » à Champ sur Drac (mesure le Dioxyde de Souffre, le Monoxyde d’azote, le Dioxyde d’Azote et Faiblesses l’Ozone) et « Ecole Basse Jarrie » (PM10 et Mercure) ; Aucune station de métrologie d’Air . la station les « Ecrins » à Monêtier-les-Bains (Ozone). Rhône-Alpes sur le territoire Un nombre de jours de dépassement L’indicateur communal correspond, en moyenne, à la situation du dioxyde d’azote (NO2), des particules fines (PM10) et à l’Ozone supérieur à la de l’ozone (O3) en situation de fond, par rapport à la valeur réglementaire la plus contraignante qui lui est associée réglementation sur la partie Sud du (valeur limite pour le NO2 et les PM10, valeur cible pour l’ozone). La qualité de l’air sur l’Oisans est globalement bonne SCOT en 2012. Forte contribution des déplacements aux émissions de polluants Livet et Gavet enregistre le taux de NO2 le plus fort du territoire de l’Oisans (route, Ferropem) Le chauffage et la combustion au bois

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Les situations sont contrastées selon les polluants : . pour le dioxyde d’azote (NO2) : l’ensemble du territoire de l’Oisans enregistre des taux moyens de NO2 très faibles et très inférieurs au Sud Grenoblois. Les secteurs situés à proximité d’une route de grande desserte (la RD1091 plus particulièrement mais aussi la RD526 vers Allemont et la RD530 vers Venosc) enregistrent les taux les plus forts de l’Oisans, en lien avec le trafic routier (en 2011, les moyennes journalières annuelles enregistrées sur la RD1091 (tous véhicules confondus) étaient de 10 000 véhicules au niveau de Bourg d’Oisans) ; . pour les Particules fines (PM10), la qualité de l’air est globalement bonne au regard de ce polluant. Les taux sont toutefois supérieurs au reste du territoire intercommunal à Livet et Gavet (du fait de l’usine FERROPEM), au Bourg d’Oisans et à Allemont (en lien avec la concentration de l’habitat et le chauffage au bois). La RD1091 est aussi à l’origine de ces pollutions ; . pour l’Ozone (O3) : le sud de l’Oisans est la partie du département la plus touchée par l’ozone, en lien avec l’altitude. En 2012, St Christophe en Oisans enregistrait 33 jours de dépassement, Venosc 26 jours et Bourg d’Oisans 23 jours. En 2012, les grands pics de pollution à l'ozone ont eu lieu en avril et juillet. Ils sont corrélés avec l’augmentation des températures et un trafic automobile plus important.

Nombre de jours de dépassement à l’ozone par commune en 2012 (Air Rhône Alpes)

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Un bruit essentiellement lié aux voiries routières Principale infrastructure routière sur le territoire, la RD1091 enregistrait en 2011 un trafic moyen journalier annuel de Chiffres clés 10 000 véhicules par jour (10800 véhicules jours en 2015 avec le tunnel du chambon fermé). Cette circulation est 10 000 source de nuisances sonores pour les habitants situés à proximité de la voie, notamment sur les communes de Livet- Nombre de véhicules recensés par et-Gavet, Bourg d’Oisans, Le Freney d’Oisans et une petite partie de Mont de Lans, traversée par la départementale. jour sur la RD1091 La loi Bruit (n°92-1444 du 31 décembre 1992), relative à la lutte contre le bruit, a pour objet de prévenir, supprimer ou limiter les bruits susceptibles de causer un trouble excessif aux personnes, de nuire à leur santé ou de porter Forces atteinte à l’environnement. Elle a mis l’accent sur la protection des riverains vis-à-vis du bruit généré par les Peu de sites et sols pollués recensés infrastructures de transports terrestres à travers la prise en compte : Des déviations qui ont permis de . des nuisances sonores générées par la réalisation de voies nouvelles ou la modification de voies existantes réduire l’exposition des populations (article 12 de la loi bruit / article L571.9 du CE) ; aux nuisances acoustiques . du recensement et du classement des infrastructures de transport terrestre (article 13 de la loi bruit, article L571.10 du CE). Pour ce qui est des routes départementales, sont concernées celles supportant un trafic moyen Faiblesses journalier annuel (TMJA) de 5 000 véhicules/jour. Les infrastructures sont classées en 5 catégories avec des Les déplacements de personnes largeurs variables des secteurs de bruit : 300 m de part et d’autre de l’axe de la voie pour la catégorie 1, 250 m induisent de fortes nuisances pour la catégorie 2, 100 m pour la catégorie 3, 30 m pour la catégorie 4 et 10 m pour la catégorie 5. La RD1091 acoustiques est classée voie bruyante en catégorie 3 ou 4 selon les portions. Peu de solutions entrevues Peu de sites et sols pollués connus concernant la RD1091 et un trafic Les bases de données BASOL (sur les sites et sols pollués ou potentiellement pollués) et BASIAS (inventaire historique prévisionnel à la hausse des anciens sites industriels et d'activités de services) recensent les sites industriels et les sites pollués susceptibles de provoquer une nuisance ou un risque pour la population et l'environnement. Si l'Oisans ne compte aucun site BASIAS, 3 sites BASOL sont répertoriés : . l’usine FERROPEM, implantée sur un site ayant préalablement accueilli les sociétés PECHINEY ELECTROMETALLURGIE (PEM) et INVENSIL. Le site a été mis sous surveillance après diagnostic qui n’a pas nécessité l’engagement de travaux complets de réhabilitation dans l'immédiat ; . l’usine de Rioupéroux, qui a accueilli Aluminium Péchiney à Livet-et-Gavet. Aucune activité n’existe actuellement sur le site, et toutes les installations ont été démantelées sauf un bâtiment utilisé auparavant comme magasin. Le site a été traité et des restrictions d'usages ou servitudes sont imposées ou en cours ; . la station-service TOTAL de Bourg d’Oisans a été traitée avec des objectifs de reconversion pour l'installation de commerce. Fini de nouveaux commerces se sont installés.

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Une baisse du tonnage des ordures ménagères et une amélioration de la collecte sélective Chiffres clés 200 : objectif de production Une collecte des ordures ménagères organisée à l’échelle intercommunale d’ordures ménagères résiduelles en La collecte et le traitement des déchets ménagers sont réalisés en régie (par la Communauté de communes de kg/hab fixé par le Plan départemental l’Oisans). La collecte se fait essentiellement en points de regroupement avec une adaptation de la fréquence des pour 2017 collectes s’adaptant aux variations de populations saisonnières (6 fois par semaine tout au long de l’année sur Bourg d’Oisans, subissant peu de variations, de 3 à 14 fois par semaine sur l’Alpe d’Huez entre l’été et l’hiver). 9 179 tonnes : ordures ménagères collectées sur la CCO en 2006 La collecte sélective est réalisée au travers de : 7 440 tonnes : ordures ménagères . la mise à disposition de 250 Points d’Apports Volontaires collectées sur la CCO en 2012 (PAV), répartis sur toutes les communes hormis Villard Notre-Dame et Oulles. Ils permettent la récupération du 39,5% : part des ordures verre, du papier, des cartons et des emballages en vue de ménagères collectées sur le territoire leur recyclage ou de leur valorisation ; en 2012 collectées sur les seuls mois . 6 déchetteries, réparties sur Bourg d’Oisans, Allemont, Livet- de Janvier, février, mars et-Gavet, l’Alpe d’Huez, 2 Alpes et Vaujany. Elles assurent le 17% : part des déchets collectés en recyclage ou la valorisation des encombrants, des gravats, 2012 (hors déchetterie) qui sont triés des végétaux, du bois, des papiers/cartons, des ferrailles, des batteries et des déchets dangereux. Toutes les Forces déchetteries acceptent les déchets professionnels ; Baisse des tonnages des ordures . des zones de compostage de quartier où les habitants ménagères et augmentation de la viennent déposer leur compost et leurs végétaux ; collecte sélective depuis 2008 . 2 ressourceries, situées à Bourg d’Oisans et à l’Alpe d’Huez Faiblesses au déchetteries. Non atteinte des objectifs du Plan Ces déchets sont actuellement acheminés vers l'Usine départemental de déchets ménagers d'incinération de Livet-et-Gavet, mais ils seront transféré sur l’agglomération grenobloise pour être valorisé, à partir de 2017. Les déchets à valoriser sont dirigés vers différents lieux, plus ou moins éloignés : pour le bois, les végétaux et les encombrants à Saint Quentin en Isère (70 km), les papiers/cartons à Varces (45 km), le verre à Lavilledieu (217 km) et la ferraille au Fontanil Cornillon (58 km).

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Des fortes variations saisonnières de volumes de déchets collectés

En 2012, 7 440 tonnes d’ordures ménagères ont été collectées sur le territoire de la Communauté de communes, soit une moyenne de 671 t/mois. Chiffres clés Logiquement, les mois de Janvier, février et mars, correspondant à la pleine saison touristique hivernale, enregistrent les plus forts tonnages : ils concentrent 39,5% des ordures ménagères collectées en 2012. Ce taux était le même les 700 tonnes : déchets du BTP années passées (2009, 2010, 2011). valorisés en déchetterie (Allemont, Les plus faibles tonnages sont enregistrés les mois Bourg d’Oisans) en 2011 d’intersaison de mai, juin, septembre, octobre et novembre 33 000 tonnes : gisement de (durant lesquels ont été collectées 23,5% des ordures déchet du BTP à valoriser à l’horizon ménagères produites en 2012). 2026 En été (juillet-août), les tonnages sont importants mais restent inférieurs à la période hivernale. Forces Eu égard aux importantes variations démographiques Une situation équilibrée entre annuelles, il apparaît difficile de ramener les productions de gisement de déchets du BTP à traiter déchets en kg/hab pour apprécier la situation et capacité de stockage jusqu’en intercommunale avec l’objectif de 200 kg/hab en 2017 fixé 2017 inclus par le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Faiblesses Ménagers et Assimilés (PDEMA). A partir de 2018, une situation Une amélioration de la collecte sélective déficitaire entre gisement à traiter et En 2012, 17% des déchets collectés en PAV (hors déchetterie) capacité de stockage : manque de ont été triés en vue de leur valorisation, ce qui est très en-deçà 207 000 tonnes sur la période 2018- de l’objectif de 30% fixé par le PDEMA à l’horizon 2017. En 2026 intégrant les cartons collectés en déchetterie, le taux de valorisation atteignait 18% en 2011. Toutefois, la mise en place d’une filière de valorisation des déchets au travers des déchetteries (1 859 t en 2011), l’ouverture récente de la déchetterie de Mont de Lans, des ressourceries (13,76 t en 2010, 17,94 t en 2011) et de la plateforme de compostage (310 t ont été valorisés en 2011) ont contribuer à la tendance à la baisse des ordures ménagères résiduelles qui sont passées de 9 179 t en 2006 à 7 440 t en 2012 (soit une baisse de 248 t/an).

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Une gestion spécifique des déchets dangereux Au sens de l’article R.541-8 du Code de l’Environnement, les déchets dangereux regroupent un large panel de typologie de déchets regroupant des natures de déchets allant des terres polluées, aux piles en passant par les déchets de l’industrie chimique, hormis les déchets radioactifs, les déchets explosifs et les sous-produits animaux. Sur l'Oisans, ils sont principalement produits par l'Usine d’Incinération des Ordures Ménagères (REFIOM) de Livet-et- Gavet (et sont enfouis en zone d’enfouissement de classe 1), certaines activités artisanales et industrielles et les ménages. Les déchetteries de Bourg d'Oisans, d'Allemont et de Livet-et-Gavet assurent la collecte de certains de ces déchets (on trouve des points de collecte amiante et Déchets ménagers spéciaux) : . déchets ménagers spéciaux (DMS) : les piles et accumulateurs usagés, les déchets et résidus de peintures, décapants, solvants, colles, mastics, vernis, produits phytosanitaires, huiles de vidanges et filtres, huiles végétales ; . déchets d'équipements électriques et électroniques (D3E). En 2011, 5,5 t de DMS et 86 t de D3E ont été collectés, soit un total de 91,5t. On notera une augmentation des D3E par rapport à 2008, en lien avec celle du taux d'équipement des ménages en appareils électroniques (ordinateur, télévision, téléphone mobile ...). Les déchets dangereux sont acheminés vers des lieux de traitement situés principalement en Rhône-Alpes : Izeaux (83 km) pour une valorisation matière des métaux des piles, Fontanil (58 km) pour une valorisation matière des Huiles alimentaires usagées, Lillebonne (787 km) pour une valorisation matière des huiles de vidange, Chambéry (103 km) pour un traitement physico-chimique des DMS (Batteries, peintures, acide …).

D’importants volumes de déchets du BTP Les chantiers du bâtiment (déconstruction-démolition, réhabilitation, construction neuve) et les travaux publics (terrassements, canalisations, travaux routiers et ferroviaires) produisent des volumes importants de matériaux. Sur le territoire de l'Oisans, une partie des déchets du BTP est acheminée vers les déchetteries, qui ont capté 700 t de gravats en 2011. Les déchets produits dans le cadre du chantier hydraulique Romanche-Gavet sont acheminés vers 3 Installations de Stockage de Déchets Inertes (ISDI) spécialement crées pour les besoins du chantier. La fermeture de la dernière ISDI est programmée pour 2018. Parmi les carriers, l'entreprise SOVEMAT est engagée dans une procédure de valorisation des déchets et possède une centrale de recyclage à Champagnier (Sud Grenoblois) où elle fait transiter une petite partie de ses déchets en vue de leur valorisation (de 50 à 150 000 t/an).

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Conclusion L'Oisans de par sa géographie est un territoire préservé vis à vis des nuisances urbaines. Cependant, l'effet de circulation routière lié au tourisme doit amener à travailler spécifiquement sur des solutions de transports collectifs adaptés. Enfin concernant la gestion des déchets, les efforts devront être poursuivis pour atteindre les objectifs nationaux.

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3 Justification des choix

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Le code de l’urbanisme dans son article L141-3 prévoit que :« Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables et le document d'orientation et d'objectifs »

Il convient de rappeler que le PADD s’appuie sur trois grandes ambitions :

L’ambition du dynamisme et de la croissance de la population permanente Le Schéma de Cohérence Territoriale doit permettre la mise en œuvre des conditions nécessaires pour accueillir plus de 2000 habitants permanents supplémentaires, à l’horizon 2030, sans porter atteinte au cadre de vie et en l’améliorant par le confortement et l’amélioration continue des services, commerces et équipements du quotidien. L’objectif d’accueil de nouveaux habitants permanents devra s’intégrer dans un projet territorial permettant d’offrir aux habitants des possibilités d’emploi sur toute l’année. Ainsi, pour répondre à des objectifs liés à la qualité de vie et aux besoins des habitants, il est utile de préciser que les besoins en logements des habitants et la problématique du vieillissement de la population sont également pris en compte. Pour cela, le SCoT s’appuie sur le renouvellement et le développement de l’offre touristique, notamment de par sa diversification, afin de s’adapter à l’évolution de la demande de la clientèle et de diminuer la « fracture saisonnière ». Le choix d’un développement au service des hommes et des identités territoriales Le développement doit s’appuyer sur les atouts de ce territoire de montagne : le développement touristique comme vecteur premier du développement économique, autour d’un passé industriel et une agriculture vivante ; en s’appuyant sur les identités spécifiques de la plaine, des six vallées, des villages remarquables et des stations.

L’ambition d’un développement durable Afin de péreniser le développement du territoire, la prise en compte des aspects environnementaux est une condition sine qua non. Pour cela, l’Oisans s’est fixé pour objectifs de prendre en compte de façon prioritaire : . les espaces agricoles, naturels et forestiers comme fondements du projet,

. l’adaptation au changement climatique comme condition,

. l’attention nécessaire à la ressource en eau,

. la réduction de la consommation foncière pour la construction des résidences principales et touristiques relativement au développement attendu.

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3.1 L’ambition du dynamisme et de la croissance

2000 habitants supplémentaires à l’horizon 2031 Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable se propose l’objectif ambitieux d’un rythme de croissance démographique annuel pouvant atteindre jusqu’à 1% sur les quinze prochaines années.

Cela veut dire, sur la base d’une population estimée par l’Insee à 10777 habitants en 2013, une population maximum de 12760 habitants en 2031, soit jusqu’à 2000 habitants supplémentaires.

Il faut rappeler que le territoire a déjà connu des taux de croissance similaires, voire supérieurs depuis la fin des années 60 (2,5% dans la période 1975 à 1982 – 1,2% dans la période 1990 à 1999) et cela alors que la commune de Livet-et-Gavet, touchée par la crise industrielle perdait, entre 1975 et 2013, presque 900 habitants.

Sur la période 1990-1999, il est à noter que ces fortes croissance ont été induites par le développement des stations de Vaujany et d'Oz en Oisans, ainsi que le développement d'ensemble immobilier important sur les 2 Alpes (Résidences du soleil).

Sur la dernière période 1999-2013 la croissance démographique du territoire a marqué le pas, mais cela doit être nuancé par le fait que dans cette même période, la commune de Livet-et-Gavet a encore connu une baisse de 131 habitants.

L’ambition du territoire de l’Oisans est donc de retrouver la croissance annuelle de 1% qu’il a connu au cours de ces 25 dernières années. Cette ambition se justifie par la volonté de développer l’attractivité touristique entre autre par la création de la liaison des deux grands domaines skiables, mais aussi par la volonté de développer l’économie touristique "Nature" qui doit conduire à pérenniser des emplois saisonniers avec une pluriactivité sur une année complète.

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Renouveler l’offre touristique d’activité Pour continuer à être attractif, le territoire doit renouveler son offre. Ainsi, sur la saison 2015/2016 l’Alpe d’Huez et les Deux Alpes ont vu une baisse du nombre des journées skieurs (-1% et -3%) alors que les stations comparables ont connu une augmentation. C’est tout l’intérêt du développement des liaisons intermassifs qui permettent un renouvellement de l’offre sans avoir à véritablement modifier les domaines skiables. C’est particulièrement vrai de la liaison par câble Auris – Mont de Lans qui permettra la liaison entre les deux grands domaines skiable du territoire créant une nouvelle offre attractive au niveau national et international. Cette liaison, qui fait l’objet d’études de faisabilité, tant techniques qu’économiques, est donc inscrite comme Unité Touristique Nouvelle (UTN) de massif dans le DOO du SCoT.

De manière générale, le DOO prévoit la possibilité de conserver la qualité de l’offre actuelle en matière de tourisme « neige » et pour cela le renouvellement des infrastructures en place est indispensable. Le Scot permet donc, entre autres, l’intégration des UTN de départements pour les projets de création d’extension ou de remplacement de remontées mécaniques avec augmentation de la superficie d’un domaine skiable de plus de 10 hectares et moins de 100 ha. De plus, ce renouvellement répond à des objectifs environnementaux et paysager en remplaçant par des installations de meilleures performances, en diminuant le nombre de remontées mécaniques et de pylônes ainsi qu'en prenant une meilleure intégration paysagère des gares de départ et d'arrivée.

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Le PADD réaffirme aussi la nécessité de se positionner sur un tourisme « neige et nature » en s’appuyant sur les autres activités « leader » autour du thème de la « nature » : avec le cycle et ses grands évènements, ainsi que le VTT, les activités identitaires (la haute montagne, la randonnée, l’alpinisme, la via ferrata) et les activités complémentaires (sports d’eaux vives, pêche, équitation, etc.). Et aussi en s’appuyant sur la mise en valeur de son patrimoine naturel et culturel. Le développement ou le renforcement de ces offres peut passer en partie par la réalisation d'aménagements plus ou moins important (accrobranche, voie verte, centre équestre...). C’est pourquoi le DOO prévoit aussi l’intégration d’Unités Touristique Nouvelles correspondant à des équipements pouvant être liées à ces types d’activités : - Création ou extension d’équipements touristiques sur une surface de plancher de plus de 300 m2, qui peuvent correspondre à des projets de centre d’équitation, de maison de la nature ou du au patrimoine (industriel ou non…), golfs… (et, en particulier le projet de golf de Vaujany qui est inscrit comme Unité Touristique Nouvelle (UTN) de massif), - Projet de camping pour permettre de développer au besoins cette forme de lits touristiques estivales, - projet de création ou extension de refuge de montagne pour améliorer le confort, répondre aux normes (sécurité, environnement), être en adéquation avec les demandes. Cet enjeu est très fort sur la vallée du Vénéon.

C’est aussi pour cela que la Communauté de communes de l’Oisans a été retenue pour l’inscription de son territoire aux Espaces Valléens en définissant une véritable stratégie de diversification touristique. C’est cette diversification touristique qui doit permettre de rééquilibrer la fréquentation du territoire au cours de l’année et donc de permettre un renforcement de la population permanente par rapport aux travailleurs saisonniers. Complémentairement au développement des offres touristique et de création d'équipement, la promotion globale devra permettre de renforcer notre attractivité.

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Renouveler l’offre touristique d’hébergement Le PADD part du constat que notre territoire est composé d’environ 87 000 lits touristiques dont 61% (soit 53 004 lits non marchands) sont des résidences secondaires et que : - D’une part, la demande en hébergement touristique a fortement évoluée ces vingt dernières années et qu’elle porte aujourd’hui sur des hébergements plus grands et de standing (ainsi, l’offre en hébergements est vieillissante et ne correspond plus à la demande). - D’autre part, notre capacité d’accueil touristique ne cesse de baisser suite à la fin des baux commerciaux. Face à ces constats, partagés avec l’ensemble du massif Alpin, nous souhaitons réagir par trois actions complémentaires : 1. Favoriser la remise sur le marché des lits touristiques existants

A court terme, il faut inciter à la remise sur le marché des « lits froids » adaptés à la demande par des actions de proximité auprès des propriétaires, comme l’incitation à la location par l’utilisation des outils internet nouveaux (tripadvisor, B&B…), mais aussi en relançant les propriétaires n’utilisant que très peu leur appartement pour leur propre loisirs et les inciter à remettre leur bien sur le marché de la location. En complément, une promotion renforcée sur cet hébergement (commercialisation) et une offre locale de services de réhabilitions et d'entretien.

2. Permettre la construction de nouveaux lits touristiques A court terme, permettre la construction de nouveaux lits afin de conserver une capacité d’accueil touristique permettant le maintien de l’équilibre économique du territoire et donc de ses habitants permanents. Le DOO estime le besoin, d’ici 2030, d’environ 16 700 lits répartis entre les pôles stations et le reste du territoire. Il faut rappeler que ces 16 700 lits sont une ambition et non une certitude. Ils sont justifiés par :  la nécessité de maintenir l’activité commerciale du fait de l’augmentation des lits froids : aujourd’hui on crée des lits mais pas de commerce,  la volonté de développer la liaison entre les deux domaines skiables Alpe d’Huez et Les Deux Alpes afin de créer une nouvelle attractivité touristique sur le territoire, donc une augmentation de la fréquentation,  Les deux Alpes et l’Alpe d’Huez sont des stations de haute altitude qui peuvent avoir une ambition de développement, d’autant que le domaine skiable est plutôt « sous-consommé »,  la nécessité de faire diminuer la part (proportionnelle) des « lits froids » dans l’ensemble des lits disponibles sur le territoire. Sur l’Alpe d’Huez les lits froids représentent 55% des lits disponibles alors que, dans les stations comparables, cette proportion se situe entre 25 et 37%,

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 Permettre à l'ensemble du territoire de participer à la dynamique touristique par la volonté de se donner les moyens de développer des lits chauds dans le cadre d’une politique « neige et nature» et donc pas uniquement en station et de maintenir dans le circuit commerciale durables Un potentiel de 16 700 lits  la volonté d'accélérer la sortie de lits touristique qui ne répondent plus aux attentes de la clientèle pour supplémentaires à l’horizon 2030. permettre la mise en place d'une politique de réhabilitation Le SCoT insiste sur la volonté de se donner les moyens de conserver la plupart des lits à réaliser d’ici 2030 en Réparti sur le territoire en fonction des utilisation commerciale de façon pérenne, cela grâce à des baux ou à des mises en situation pérenne dans les besoins des différents pôles règlements de copropriété. touristiques. Des projets déjà bien avancés en étude sont intégrés au SCoT comme Unités Touristiques Nouvelles (UTN) de massif Renforcement des stations de sur les communes de Huez et de Venosc. haute altitude au domaine skiable sous-consommé. 3. Engager, dès à présent, une politique à long terme sur le renouvellement touristique de Recherche d’un équilibre l'immobilier de loisir hébergement/activité pour les plus petites stations Pour cela il convient d'élaborer et mettre en place une stratégie pour permettre la réhabilitation et la remise en marché des lits dans l’immobilier de loisirs et des résidences secondaires. Développement du tourisme neige et nature sur l’ensemble du territoire. Les lits froids correspondent aux résidences secondaires sur lesquelles l’action de la collectivité est très limitée, c’est pourquoi le SCoT envisage les actions possibles sur le moyen ou long terme à engager dès à présent.

Deux politiques sont possibles par rapport aux lits froids :

- le rachat des appartements en station pour les adapter à la demande et les remettre sur le marché par une démarche de renouvellement urbain. C’est un processus long car il se fait à l’opportunité selon la volonté ponctuelle des propriétaires et il ne permet pas souvent de maîtriser un ensemble immobilier ce qui rend plus difficile la requalification (appartements souvent trop petits par rapport à la demande) pour remise sur le marché.

Cette politique, même si elle a déjà été mise en œuvre de manière ponctuelle sur le territoire, suppose de mettre en œuvre des outils communs efficaces de type Etablissement Public Foncier (EPF) pour sa mise en œuvre dans le temps.

- l’accompagnement des propriétaires pour la rénovation thermique et le réagement aux standards actuels.

Dans tous les cas ce sont des politiques de long terme puisqu’il faut compter avec l’inertie des propriétaires, en parallèle, il faut maintenir le potentiel d’accueil par la création de lits chauds.

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3.2 Développement et identité

Logement social : pour assurer cette territoriale diversité de l’offre sur tout le territoire, le SCoT prévoit aussi que chaque S’appuyer sur l’armature urbaine existante commune devra a minima, maintenir L’ambition affirmée d’une croissance dynamique autour de l’économie touristique doit s’appuyer sur l’identité du le taux de logements aidés existant au territoire et en particulier sur son armature urbaine dont la structure est la suivante : moment de la réalisation du document d’urbanisme.  Le pole centre pour le territoire : le Bourg d’Oisans,

 Deux pôles centre stations : L’Alpe d’Huez et les 2 Alpes,  Un pôle centre « activités industrielles » : Livet et Gavet,  Un pôle complémentaire de la vallée : Allemont, Logement des saisonniers : Le  les pôles complémentaires de stations : Vaujany, Oz en Oisans, Auris en Oisans, Villard-Reculas, Ornon, développement de l’hébergement et Saint Christophe en Oisans, Le Freney, de l’activité touristique doit  Les villages et hameaux remarquables de l’ensemble du territoire. s’accompagner de la prévision de l’habitat des travailleurs saisonniers. Le SCoT s’appuie sur cette diversité pour répondre aux différents besoins en matière de « mode d’habiter » entre ceux qui cherchent l’intérêt de pouvoir profiter des services de la ville centre historique, ceux qui cherchent à avoir à disposition des infrastructures et équipements qu’ils n’auraient pas dans une commune non touristique, ou encore ceux qui cherchent tranquillité ou isolement. C’est pourquoi, il prévoit des possibilités de développement urbain pour l’habitat permanent dans toutes les communes selon leur taille et leur rôle dans la structure générale de l’armature urbaine. Ainsi le PADD indique que : « Dans les villages les documents d’urbanisme devront permettre de favoriser une offre diversifiée en logement en tenant compte de la volumétrie des bâtis existant (on trouvera essentiellement de l’habitat individuel, de l’habitat intermédiaire que ce soit pour des locataires ou des propriétaires). Dans les centres plus urbanisés on mettra un peu plus l’accent sur l’offre en collectif. »

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De même le SCoT prévoit de préserver la structure de l’offre commerciale et de services existants en s’appuyant sur l’armature actuelle. L’augmentation de population permanente envisagée (+2000 habitants) restant relativement limitée, le SCoT prévoit plutôt le renforcement de l’existant sans qu’il y ait véritablement besoin de créer de nouveau grand secteur d’offre.

Toutefois, pour les communes les plus petites, pour lesquelles le SCoT préconise qu’elles puissent conserver un certain dynamisme démographique, et soutient le maintien d’un commerce de proximité.

Au niveau de l’activité et de l’emploi, la politique défendue par le SCoT consiste de la même manière à s’appuyer sur l’armature urbaine existante avec une volonté forte de redynamiser le secteur de Livet et Gavet dont la position le met un peu à l’écart de l’économie touristique (sauf dans la dimension approche culturelle du patrimoine industriel) mais est privilégiée pour un développement en liaison avec l’agglomération grenobloise et les services aux stations qui offrent des opportunités de développement.

Le SCoT prévoira aussi de s’appuyer sur le Bourg d’Oisans, pôle de centralité du territoire et qui dispose déjà de zone d’activités importantes.

Concernant le secteur de Livet et Gavet, situé entre Grenoble et les stations touristique de l'Oisans, un effort particulier sera engagé pour requalifier les friches industrielles historiques et redynamiser les industries innovantes présentes aujourd'hui et leur activité complémentaires.

Scot De l’Oisans – Synthèse territoriale – novembre 2016 131

3.3 L’ambition du développement durable

Une consommation d'espace maitrisée La consommation globale envisagée par le SCOT, à 15 ans, sur l'ensemble des axes de développement, se décompose comme suit : - Pour l’habitat et les espaces mixtes : 115.33 hectares dont 69.20 hectares autorisés en extension - Pour les lits touristiques : 71.34 hectares dont 57.23 hectares autorisés en extension - Pour le golf de Vaujany : 20.21 hectares dont 0 hectares en imperméabilisation - Pour les zones d’activités 12.7 hectares dont 4,6 hectares autorisés en extension Le total des zones de projet en Oisans représente 219.58 hectares dont 131.03 hectares en extension, donc en consommation d'espace naturel et 88 compris dans l'enveloppe urbaine ainsi que 20.21 hectares de zones de jeu de golf. Ce chiffre correspond donc aux objectifs de modération de la consommation foncière par apport à la consommation observée sur la décennie 1998/2012 (136.7 hectares de consommation d'espace naturel).

Concernant les chiffres ci-dessus exposés, certaines modérations complémentaires peuvent être prises en compte:

1. Le calcul ci-dessus prend en compte pour les lits touristiques une part de construction dans l'enveloppe urbaine de 14 hectares qui correspond aux projets déjà identifiés dans ces espaces.

2. Le golf nécessite des équipements bâtis sur une surface limitée (club house...) qui sont prévus sur des surfaces déjà anthropisées. Les importantes surfaces ouvertes ne sont donc pas comptabilisées dans la consommation globale.

3. Elle n’aura lieu que si le territoire connaît effectivement un développement important : + 2000 habitants dans les 15 ans et + 16700 lits touristiques dans les 15 ans

4. La consommation envisagée par le SCOT sur 15 ans est donc de 131,03 hectares (soit 5.37 hectares de moins que la consommation 1998-2012 mais pour une hypothèse de développement très supérieure (+2000 habitants contre +219 ; et + 16700 lits au lieu de + 6000 lits touristiques)

Scot De l’Oisans – Synthèse territoriale – Tome 1 132

5. Le Scot n'a pas pris en compte les spécificités de chaque commune et a élaboré des règles communes à tous. Ainsi nous pouvons noter que la commune Besse n'ayant pas de capacité de densification sera dans l'obligation d'ouvrir des espaces en extension pour le développement future, Bourg d'Oisans, au vu du risque inondation très prégnante, ne pourra ouvrir que peu de zone en extension et concentrera son développement dans l'enveloppe urbaine et en comblement de dents creuses. On peut noter qu'il y a autant de communes que de spécificités, ainsi le développement ne peut être identique sur l'ensemble du territoire. Estimation de la consommation sur le scénario au fil de l'eau Pour comparaison les 136,6 hectares consommés entre 1998 et 2012 correspondent à une augmentation d’une centaine de logements permanents sur tout le territoire et une augmentation d’environ 4000 lits touristiques…

Le SCOT, obligeant à l’application d’une densité minimale en terme de logements à l’hectare dès qu’il s’agit d’une zone en extension de l’enveloppe urbaine et obligeant à une densité minimum dans le cas de la construction de lits touristiques, il garantit que la consommation de l’espace sera liée à un réel développement.

Ainsi, si dans la période 2016–2031, le territoire connaissait un développement comparable à celui de la période 1998- 2012, la consommation sur la période de 15 ans serait d’environ 58.81 hectares (y compris le golf de Vaujany) à comparer à la consommation de 136 hectares sur la période 1998 – 2013.

En complément, il est important de noter que le Scot oblige une forte baisse de la consommation d’espace à développement égal. En effet, Si dans la période 2016–2031, le territoire ne connaissait qu’un développement comparable à celui de la période 1998-2012, cela voudrait dire : 1/ Environ + 150 logements En supposant que tous ces nouveaux logements ne se fassent que dans les zones d’extensions, le SCOT exigeant une densité minimale entre 15 logements/hectares, la consommation maximale réelle serait de 10 hectares 2/ Environ + 6000 lits Sur la base de la densité moyenne de 250 lits/ha., la consommation réelle maximale serait alors de 24 hectares La consommation sur 15 ans serait alors à développement égal : Habitat permanent : 10 ha. Lits touristiques : 24 ha. Golf : 20.21 ha. Activités : 4,6 ha Soit un total de 58.81 ha. Soit une consommation deux fois moindre puisque, à développement égal, il a été constaté une consommation de de 136.7 ha. Scot De l’Oisans – Synthèse territoriale – Tome 1 133

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SYNTHESE TERRITORIALE DU SCOT DE L’OISANS

COMMUNAUTE DE COMMUNES DE L’OISANS

2 chemin Château Gagnière BP 50 38520 LE BOURG D’OISANS Tél. : 04 76 11 01 09 Fax. : 04 76 11 01 65 [email protected]

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