Cantons De Fougères Nord, Fougères Sud, Saint-Aubin-Du- Cormier Et Saint-Brice-En-Coglès (Llle-Et-Vilaine)
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OTTON Anne-Marie vec la collaboration de F. Labaune et S. Blanchet (INRAP Grand Ouest) 1 1J M. 20» COURRIER ARR/ygg Rapport de prospections archéologiques de surface Cantons de Fougères nord, Fougères sud, Saint-Aubin-du- Cormier et Saint-Brice-en-Coglès (llle-et-Vilaine) Compagne 2008 ■ RÉPUBLIQUE FRANÇAIS!] 2009 Culture 2S lit îommunication REMERCIEMENTS Mes sincères remerciements vont : -à M. S. Deschamps, conservateur régional du patrimoine, et Mme A. Villard, conservatrice du département d'Ille-et-Vilaine, du Service Régional de l'Archéologie de Bretagne, pour la confiance qu'ils m'ont témoignée en me permettant de réaliser ces recherches ; - à Mme C. Petit-Aupert, maître de conférence à l'université Rennes 2- Haute-Bretagne, qui a supervisé ces recherches dans le cadre de mon mémoire de Master. Ma reconnaissance va tout particulièrement Mme F. Labaune (I.N.R.A.P. Grand Ouest) pour l'étude du mobilier céramique issu de ces prospection ; à M. S. Blanchet (I.N.R.A.P. Grand Ouest) pour l'étude du mobilier lithique, ainsi qu'à Mme C. Bizien-Jaglin (Ce.R.A.A.), pour avoir accepté de partager des informations inédites. Enfin, je tiens à remercier chaleureusement tous les agriculteurs du pays de Fougères qui m'ont autorisée à fouler leurs terres et m'ont, à plusieurs reprises, fourni des renseignements précieux. En couverture : Romagné - Bout de Lande : micro-burin et grattoir (cliché : ©Hervé Pattier - 1NRAP Grand Ouest) 2 SOMMAIRE REMERCIEMENTS 2 SOMMAIRE 3 INTRODUCTION 4 1. Cadres géographiques 5 2. Problématiques et enjeux de la campagne 2008 6 2.1. Stratégies d'échantillonnage : la définition de zones tests 6 2.2. Le fuseau St-Hilaire-des-Landes, St-Sauveur-des-Landes, Romagné 7 2.3. Le fuseau Laignelet, Fleurigné 9 3. Méthode utilisée 11 3.1. Progression au sein de l'unité de prospection 11 3.2. Collecte du mobilier 12 3.3. Enregistrement et traitement des données 12 4. Résultats 13 4.1. Quelques observations sur les conditions de prospection 14 4.2. Le secteur test 1 15 4.3. Le secteur test 2 16 CONCLUSION 19 BIBLIOGRAPHIE 20 ANNEXES 21 FICHES D'ENREGISTREMENT DE DÉCOUVERTE 31 3 INTRODUCTION La campagne de prospections de surface menée en 2008 dans la région de Fougères est la suite de celle menée en 2007. Elle se place dans le cadre d'un mémoire de Master réalisé à l'université Rennes 2 - Haute-Bretagne, sous la direction de C. Petit-Aupert. Consacré à l'étude de l'occupation des sols à l'époque antique dans le nord-est de la cité des Riédons, ce travail de recherche intéresse une zone géographique correspondant aux quatre cantons de Fougères nord et sud, Saint-Brice-en- Coglès et Saint-Aubin-du-Cormier1. Après une campagne 2007, hélas peu prolifique, consacrée à la vérification de sites d'enclos repérés en prospection aérienne mais non contrôlés au sol2, la campagne 2008 a consisté en l'exploration systématique de deux secteurs-tests. L'objectif premier de ces prospections de surface était la découverte d'autant de sites inédits que possible. Parallèlement, l'enjeu consistait à essayer d'appréhender les apports et les limites de la prospection à vue sur sol nu en pays de Fougères, région connue comme étant peu propice à cette méthode d'exploration des terroirs. Si notre campagne a permis d'étoffer la carte archéologique de la région fougeraise en l'augmentant de huit sites ou indices de site inédits, certains particulièrement intéressants, elle a effectivement mis en évidence les contraintes de la prospection à vue sur sol nu dans ce secteur de Haute-Bretagne. Elle a néanmoins offert d'en éclairer quelque peu la nature et de s'interroger sur l'intérêt de l'application en Bretagne des méthodes et des démarches de terrain traditionnellement utilisées en France dans l'exploration extensive des territoires. 1 Lotton 2007 ; Lotton 2009. 2 Lotton 2008. 4 1. Cadres géographiques Située au nord-est du département de l'Ille-et-Vilaine, l'aire géographique concernée par notre étude se place aux confins de la Bretagne et de la Normandie. Elle s'étend sur quelques 620 km2 correspondant à l'emprise des 38 communes qui composent les cantons de Fougères nord, Fougères sud, Saint-Aubin-du-Cormier et Saint-Brice-en-Coglès (cf. cartes 1 et 2). Cette zone essentiellement rurale est dominée par l'habitat dispersé et les activités agricoles, au premier rang desquelles l'élevage bovin et la production laitière. La primauté accordée à celles-ci explique le relatif maintien du bocage dans ce secteur de Haute-Bretagne, en particulier dans le nord du secteur étudié, où l'humidité du climat favorise son entretien. Cet espace, traversé par le bassin du Couesnon, peut grosso modo être divisé en deux grandes unités physiques et paysagères, séparées par la ligne de contact entre les formations granitiques cadomiennes (au nord) et les formations schisteuses du Briovérien supérieur (au sud). La pointe sud- ouest du secteur étudié (autour de Saint-Aubin-du-Cormier) se distingue par la nature de son substrat, qui appartient aux formations paléozoïques. Celles-ci font, dans la zone étudiée, alterner formations du Grès armoricain, parfaitement visibles dans la topographie (crêtes boisées de la forêt de Haute-Sève, des bois et landes de Rumignon) et formations d'Andouillé pour les principales (cf. cartes 3 et 4). 5 Carte 3 : Topographie générale du secteur étudié (source : Carte 4 : Principales formations géologiques dans le I.G.N.©2009 - Géoportail) secteur étudié (source : B.R.G.M. ; D.A.O. : A.-M. Lotton) 2. Problématiques et enjeux de la campagne 2008 Suite à la campagne de vérification de 2007, nous avons décidé l'année suivante de mettre en place une campagne de prospection inventaire, visant non plus seulement à intervenir ponctuellement sur des sites déjà répertoriés, mais à explorer extensivement un terroir en quête de sites inédits. Une telle approche, par définition diachronique, n'étant pas concevable sur l'ensemble du territoire étudié, nous avons été amenée à nous interroger sur la stratégie d'investigation qui soit la plus à même de répondre à l'exigence de rentabilité qui s'imposait à nous. 2.1. Stratégies d'échantillonnage : la définition de zones tests En dépit du gain de temps considérable qu'elle représente, la procédure de prospection par échantillonnage, qui consiste à subdiviser l'espace à étudier en petites zones de surfaces égales (carrés, « transects », ou cercles) et à choisir au hasard celles à prospecter3, a été écartée. À l'instar d'A. Ferdière et de P. Gouletquer, la procédure dite « d'échantillonnage raisonnée » nous est apparue comme étant la plus adaptée pour le choix des zones à prospecter4. Dans le cas présent, elle a consisté à mettre en place deux secteurs-tests, définis en fonction de critères (historiques, archéologiques, naturels, etc.) objectifs et parfaitement identifiés (cf. infra). 3 Dieudonné 1989 : 222. 4 Ferdière 1998 : 57 ; Gouletquer 1986. 6 La volonté de disposer de conditions et d'espaces variés a largement conditionné le choix des secteurs-test. Leur définition présente toutefois un point commun : elle s'appuie dans les deux cas sur l'existence et le tracé, avérés ou supposés, d'axes anciens. En vertu du principe, largement admis, selon lequel les axes routiers exercent un fort pouvoir d'attraction sur l'habitat, nous avons choisi d'ouvrir nos fenêtres tests de part et d'autre de portions de voie, où nos chances de découvrir des habitats étaient a priori supérieures. En raison de l'absence, en pays de Fougères, d'itinéraires anciens bien identifiés, nous avons été contrainte d'asseoir la définition de nos fenêtres de prospection sur deux tronçons dont l'existence et, a fortiori, l'antiquité, étaient plus que douteuses. Si nous sommes consciente des limites qu'implique un tel choix, il nous a toutefois paru essentiel de « raccrocher » notre démarche de terrain à un élément, même incertain, du paysage ancien, avec, en arrière-pensée, l'espoir de confirmer ou d'infirmer son existence. Notons que nous ne disposions d'aucun site connu dans l'emprise des espaces explorés. 2.2. Le fuseau St-Hilaire-des-Landes, St-Sauveur-des-Landes, Romagné Notre première fenêtre de prospection (zone test 1) forme une bande d'environ 8 km de long sur 1 km de large (500 m de part et d'autre de l'axe antique supposé) traversant, d'ouest en est, les communes de Saint-Hilaire-des-Landes, Saint-Sauveur-des-Landes et Romagné (cf. carte 5). Traditionnellement assignées au Vendelais, ces communes dépendent aujourd'hui du canton de Saint-Brice-en-Coglès pour la première, et de Fougères sud pour les deux autres. Bien que l'ouverture de l'A.84 ait entraîné l'arrivée de populations nouvelles et la construction de nouveaux lotissements, la vocation de ces communes demeure très largement agricole, avec une économie presque intégralement tournée vers l'élevage bovin, la production laitière et les cultures qui y sont associées (maïs fourrager principalement). Seule Romagné, plus proche de Fougères et traversée par l'ancienne R.N. 12, présente une urbanisation moins ramassée sur son bourg. 7 k -Neuve ,»ais / la &ncJmais> Carte 5 : Localisation de la zone test 1 sur la carte I.G.N. (© 2008-Géoportail) L'axe routier ancien supposé traverser la région correspondrait à une voie d'orientation sud- est/nord-ouest, dont les destinations demeurent très incertaines (Jublains - Le Mans ?°; cf. encart 1). L'itinéraire, décrit initialement par L. Maupillé, que reprennent ensuite le vicomte le Bouteiller et E. Pautrel, est jugé plus que douteux par les auteurs de la Carte archéologique5. Venant de Saint-Christophe-de-Valains, où son tracé ne peut être restitué, la voie apparaîtrait à Saint-Hilaire, au lieu-dit le Tertre, limite occidentale de notre zone test 1.