Le Calvaire Des Clubs De Ligue 2
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Sport / Sports Crise financière, pas de reprise d’entraînement et joueurs non qualifiés Le calvaire des clubs de Ligue 2 © D.R. Le MJS est resté muet quant à la reprise des entraînements des clubs de Ligue 2, alors que ces derniers ont déjà arrêté leurs effectifs pour la saison 2020-2021 suite à la clôture du mercato, le 27 octobre dernier. Le 10 septembre dernier, le ministère de la Jeunesse et des Sports a annoncé officiellement la reprise des entraînements pour les clubs de Ligue 1 pour le 20 septembre 2020 et celle des compétition pour le 20 novembre. La FAF s’est ensuite chargée de fixer la date du 28 novembre pour la reprise du championnat de Ligue 1. Cette décision avait été prise conformément aux instructions du Premier ministre chargeant le ministre de la Jeunesse et des Sports d'examiner avec les différentes fédérations sportives nationales la possibilité d'une reprise graduelle et progressive des activités sportives à huis clos et après adoption des protocoles sanitaires y afférents par le comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus et le Centre national de la médecine du sport (CNMS). À cet effet, “les fédérations sportives concernées sont chargées de veiller, en relation avec le Centre national de la médecine du sport (CNMS), à l'application stricte des protocoles sanitaires élaborés à cet effet”, soulignait le communiqué du MJS. Cependant, depuis cette date (10 septembre), le MJS est resté muet sur la reprise des entraînements des clubs de Ligue 2, alors que ces derniers ont déjà arrêté leurs effectifs pour la saison 2020- 2021 suite à la clôture du mercato, le 27 octobre dernier. Les 36 équipes de Ligue 2, à savoir RC Kouba, USM El-Harrach, ES Ben Aknoun, USM Blida, WA Boufarik, RC Arba, ASM Oran, OM Arzew, IRB El-Karma, MC Saïda, CR Témouchent, SKAF, SC Aïn Defla, MCB Oued Sli, US Remchi, IB Lakhdaria, RCBO Rhiou, JSM Tiaret, JSM Béjaïa, MO Béjaïa, MSP Batna, CA Batna, IRB Khenchela, CRB Ouled Djellal, MC El-Eulma, AS Khroub, USM Annaba, HB Chelghoum Laïd, US Chaouia, DRB Tadjenanet, MO Constantine, CRB Aïn Oussara, NRB Telaghma, A Bou-Sâada et WR M’sila, sont donc dans les starting-blocks sans pouvoir pour autant lancer leurs préparatifs. Une situation inédite et incongrue. Interrogé à ce propos, le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, estime laconiquement que “la décision de la reprise des entraînements n’est pas du ressort de la LFP mais des pouvoirs publics”. Les clubs qui ont finalisé leurs effectifs pour la nouvelle saison se heurtent du reste à un problème crucial, celui du payement des salaires des joueurs. Comment en effet payer des joueurs alors qu’ils ne s’entraînent même pas en raison de l’interdiction du MJS ? Quel barème adopter pour les montants des salaires pendant la période de la pandémie, au moment où aucun club n’a signé de protocole d’accord à ce sujet, conformément aux directives de la FAF et de la FIFA ? Le comité de travail et de suivi de la FAF, né des dernières recommandations de la FIFA pour la gestion de la crise due à la pandémie, avait pris un certain nombre de mesures, dont celle qui consiste à permettre aux clubs de baisser les salaires des joueurs et d’autres membres des différents staffs techniques. Que dit la FAF exactement à ce propos ? “Pour ce qui est des contrats qui ne peuvent pas être exécutés comme les parties l’avaient initialement prévu en raison de la Covid-19 : vu l’absence de convention collective liant les clubs employeurs et leurs employés (joueurs, entraîneurs, membres de staffs…) ; vu l’absence d’un partenaire social (syndicat des footballeurs professionnels) ; vu l’absence, dans certains cas, d’un règlement intérieur au sein des clubs employeurs ; la Fédération algérienne de football (FAF) privilégie l’approche à l’amiable, comme le suggère la FIFA, et invite les parties prenantes, à savoir tous les clubs (employeurs), les joueurs et les entraîneurs (employés) à collaborer et négocier pour trouver un accord écrit (dont une copie sera remise aux instances du football) relatif aux conditions de travail applicables pour la période au cours de laquelle les compétitions sont suspendues, et ce, en préservant les intérêts des deux parties. Les négociations sont menées sous l’égide de la Ligue de football professionnel (LFP)”, souligne la FAF. Cependant, la FAF n’explique pas les mesures à prendre dans le cas où les parties concernées ne parviendraient pas à un accord. Une source digne de foi, proche du dossier, avait confié à Liberté qu’en cas de désaccord définitif, “les clubs peuvent recourir à des baisses de salaire unilatérales, à condition d’épuiser d’abord tous les moyens de négociation à l’amiable et surtout de transmettre les PV de réunion à la chambre de résolution des litiges de la FAF qui tranchera en dernier lieu”. Pis, les clubs peuvent même aller jusqu’à licencier leurs joueurs pour raison majeure. Or toutes ces directives sont restées lettre morte. Le président de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL), maître Youcef Hamouda, expliquait dans un entretien accordé à Liberté que “très rares (pas plus de deux visiblement NDLR) sont les clubs qui ont remis des copies des protocoles d’accord avec les joueurs”. Pis, lors du dernier jour du mercato, plusieurs équipes n’ont pas pu qualifier leurs nouvelles recrues via le système TMS de la FAF. Elles attendent une hypothétique réponse de la FIFA concernant une demande de la FAF pour la réouverture du mercato lors des prochains jours, sinon c’est le chômage assuré pour les joueurs concernés jusqu’à au moins l’hiver prochain. Par ailleurs, avec un championnat avec deux groupes de 18 équipes chacun, il va sans dire que plus la date de reprise du championnat de Ligue 2 est retardée, plus il sera difficile de terminer la compétition avant l’été. À quand donc une réaction de la tutelle et des pouvoirs publics ? L'ensemble des compétitions sportives, toutes disciplines confondues, était suspendu en Algérie depuis le 16 mars dernier en raison de la Covid-19. SAMIR LAMARI .