Le Spectacle
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1 Sommaire Introduction et historique .................................................................. 3 Les protagonistes .............................................................................. 4 Le spectacle ..................................................................................... 5 La presse ......................................................................................... 6 L’équipe artistique ............................................................................ 7 Artscénicum Théâtre ......................................................................... 8 FICHE TECHNIQUE ............................................................................ 9 CONTACTS ....................................................................................... 9 2 Introduction et historique En ce début de 20 ème siècle, on a dans le Midi, le sentiment que beaucoup de choses ne vont plus comme avant. La culture de la vigne jadis si prospère goûte peu à peu et inexorablement l’amertume de la pauvreté. Après avoir combattu toutes sortes de calamités - la grande épidémie de Phylloxéra entre 1875 et 1890 a ravagé les trois quarts des plantations - de s’être maintes fois relevés, on se trouve devant la persistante mévente du vin, impuissants et démunis. Pourtant un homme, Marcelin Albert simple paysan de l’Aude, ne s’avoue pas vaincu. Ce touche à tout qui est aussi cafetier et directeur d’une troupe de théâtre, s’émeut de la misère qui grandit. Alors qu’on le traite de fou, il va pendant près de 7 ans, avec l’obstination d’un engagement quasi mystique, réussir à émouvoir les gens, soulever les foules et devenir le chef de file d’un fantastique mouvement. Ainsi le 9 juin 1907, après plusieurs semaines de meetings rassemblant des masses considérables et toujours plus nombreuses, Une marée humaine de 800 000 manifestants envahie les rues de Montpellier. Au même instant, 8000 personnes défilent à Brignoles. Le Var, où la révolte est partie de Néoules, est en effet le seul département hors du Languedoc à s’être fédéré au mouvement. Quelques jours plus tard le mouvement se durcit. Près de 500 conseils municipaux démissionnent, la grève de l’impôt est décrétée, un bataillon se mutine à Béziers et fait naître la légende du 17 ème de ligne « les soldats de la crosse en l’air ». Les autorités débordées, la troupe tire dans la foule et assassine des innocents. Le gouvernement de Clemenceau vacille. Ce soulèvement sans précédent, le plus grand évènement social que la France est connue avant la première guerre mondiale, dernière grande irruption populaire régionale de l’Histoire de France, va exposer le Midi en tant qu’entité territoriale marquant sa différence. Sur le plan social, ces évènements vont lancer le mouvement coopératif et modifier durablement l’organisation de la viticulture. 3 Les protagonistes Marcelin Albert Né en 1851 à Argeliers et mort en 1921. Cafetier et vigneron considéré comme le meneur de la révolte des vignerons. En 1900, il se lance dans la lutte pour la défense du vin naturel contre le vin de fraude, contre la restriction des droits des bouilleurs de cru tout d'abord, contre la détaxe sur le sucre par la suite. Discrédité par Georges Clemenceau, il est emprisonné et manque d'être lynché à sa sortie de prison. Il meurt dans la misère et l'oubli. Surnommé "lou Cigal " par Ferroul (parce qu'il haranguait la foule depuis un platane), il est aujourd'hui considéré comme un héros local audois. Ernest Ferroul Le docteur Ernest Ferroul (1853,1921) félibre rouge, maire socialiste de Narbonne est un « tribun au verbe puissant et dominateur… ». Sceptique au début, il devient « le lieutenant » d’Albert, puis le véritable chef de la révolte des vignerons. Il donne une dimension politique au mouvement viticole qu’il entraine dans une désobéissance civique par la grève de l’impôt et la démission des mairies. Georges Clémenceau Il accède le 25 octobre 1906 à la présidence du Conseil. Ses années à la tête du ministère de l’Intérieur et de la Présidence du Conseil se caractérisent par une importante réforme des polices et par une politique vigoureuse à l'égard des syndicats et des grévistes. Clemenceau se brouille durablement avec les socialistes, et particulièrement avec leur chef, Jean Jaurès. Il s'illustre par sa férocité, à la fois contre le personnel politique et contre les mouvements sociaux, réprimant dans le sang la grève des mineurs du Pas-de-Calais et la révolte des vignerons du Languedoc, ou quand il fait répandre par la presse le bruit qu'il a payé le billet de retour du « meneur » Marcelin Albert afin de le déconsidérer, ce qui lui vaudra le surnom de briseur de grèves. 4 Le spectacle A l’occasion du centenaire des événements viticoles de 1907 dans le Midi de la France, notre compagnie a souhaité investir la scène d’un spectacle théâtral à composante musicale et chantée qui puisse rappeler qu’elle fut la participation démocratique et héroïque des populations du Midi, pour exprimer leur refus de la misère. La pièce donne un panorama du mouvement : de ses causes (la misère, la fraude, la mévente, …) et de ses conséquences parfois tragiques (manifestations monstres, fusillades, mutineries de militaires, démissions des municipalités, …) et s’attache à évoquer le parcours des principaux protagonistes. L’intérêt porté aux hommes de la révolte nous amène dans la chair des personnages, dans leur courage, leur faiblesse, mais aussi dans leur contradiction et leur renoncement. Les 5 comédiens endossent les rôles tantôt de narrateurs s’adressant directement au public, tantôt de personnages en situation : Ferroul et des maires de son arrondissement, la rencontre entre Albert et Ferroul, Clémenceau et Albert, … Les changements de rôle se font à vue. L’espace de jeu est fermé et entouré par une estrade à plusieurs niveaux en forme d’arène qui porte le chœur. Cette disposition met les comédiens, au contact direct de ce dernier. Accompagnés par deux musiciens (accordéon, mandoline, guitare, basse acoustique, percussions, …) et une soprano, les chants constituent des éléments importants de la narration dont les paroles, d’époque, sont interprétées sur des musiques composées par nos soins. Cette disposition donne à ce spectacle la dimension de la tragédie grecque, le chœur agissant sur le jeu comme un soutien de l’émotion. 5 1907 Batailles dans le Midi L’évènement qui se développe là-bas et qui n’a pas épuisé ses conséquences, est un des plus grands événements sociaux qui se soient produits depuis trente-cinq ans. On a pu d’abord n’y pas prendre garde ; c’était le Midi et il y a une légende du Midi. On s’imagine que c’est le pays des paroles vaines. On oublie que ce Midi a une longue histoire, sérieuse, passionnée et tragique. Jean Jaurès, 29 juin 1907 Création - Diffusion Créé en juillet 2007 dans le Var, avec l’aide le Conseil Général et La Région Paca, ce spectacle a déjà été joué 40 de fois et notamment en collaboration avec la Fédération des Caves Coopératives du Var. Souvent donnée en plein air, la pièce a déjà pu rassembler 7000 spectateurs environ. Articles de presse, ainsi que réactions et avis du public recueilli sur notre site http://artscenicum.fr témoignent d’une grande satisfaction et nous encourage à continuer à diffusion de ce spectacle. La presse Il faut aller voir ce spectacle parce qu'il est bon. On rit, s'émeut, tout en redécouvrant un passé poignant par sa proximité... S.Lekhal - Hebdo « L'Agriculteur Provençal » C'est debout que le public a ovationné les acteurs d'Artscenicum qui ont su relater avec sincérité et talent, la singulière destinée de Marcelin Albert... V. Tivoli- Var-Matin. Bravo à "Artscénicum" ! Une création de grande qualité, une charge émotionnelle forte qui donne envie de rejoindre " les révoltés du vin qui va mal" ! JY Gosse - Conseiller Général Je recommande ce spectacle : grande précision historique, récit captivant mené par des interprètes de grand talent. Il ressort un supplément d'âme. F. Auriol - Viticulteur à Venelles 13 6 L’équipe artistique Philippe Chuyen : il se passionne pour l’Art Dramatique depuis sa rencontre en 1989 avec Laure Fouilloux. Cette dame fut élève de Louis Jouvet et animait depuis 1965 l’atelier de la Licorne à Toulon. En 1998, Il fonde dans le Var la Cie Artscénicum et à partir de 2001 crée ses propres spectacles. Les 6 créations (*) qu’il écrit ou adapte, joue et met en scène depuis cette date ont quasiment les mêmes dénominateurs communs : histoire et littérature du Sud. Recherche d’identité, de racines, exploration des sources profondes pour trouver de la matière au théâtre, sa terre est une porte d’entrée pour la scène. Langue, phrasé, musique avec depuis 2003 l’heureuse collaboration du compositeur JL Todisco, participent à cette recherche, à cette remontée de sens qu’il souhaite exprimer : épopée de luttes sociales et de combat pour la liberté, incarnation d’écrivains et de poètes, son théâtre se veut un art vivant d’aujourd’hui capable d’inventer de nouveaux liens entre un public et sa culture, son histoire. Jean Louis Todisco : musicien autodidacte, compositeur et auteur, il est titulaire du Diplôme d'Etat de professeur de musiques traditionnelles. ort d’expériences pédagogiques diverses (directeur d’école de musique, tournée pédagogique dans les collèges,…), il aime donner à ses concerts une dimension éducative; c’est qu’il aime par dessus tout jouer devant un public et que pour lui, une composition ne devient musique qu’après un premier passage sur scène; mais aussi, chose rare pour un musicien, c’est parce qu’il aime bien parler… Animateur de différents groupes et formations musicales (Ric e Fouale, Jazz au Jas, D’Aise, Midi à 14 heures, les Frères Jean), ces compositions empruntent aux répertoires ancestraux et utilisent les instruments traditionnels populaires (galoubet et tambourin, accordéon diatonique, flûtes, bouzouki …) ; mais se nourrissent volontiers d’influences jazz et rock. Vanessa Pont : Diplômée du conservatoire de région de Nice, elle a remporté le premier prix du Concours National d'Art Lyrique de Béziers en 2006. Elle a interprété les rôles de Carmen, la Belle Hélène; et a été le premier rôle féminin dans la création " Garibaldi " sur les planches de l'opéra de Nice.