SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE SAMBRE AVESNOIS

PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLES (PADD) PROJET MAI 2011

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2 PROJET D'AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES (PADD)

DOCUMENT DE TRAVAIL, PROPOSÉ PAR LE BUREAU DU SYNDICAT MIXTE DU SCOT, SOUMIS À CONCERTATION

Ce document, amendé suite aux débats, sera complété par les résultats des études complémentaires engagées suite la loi ENE promulguée en juillet 2010 • analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédentes • plan climat-énergie territorial • document d'aménagement commercial • étude agricole

LE CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE 06 LES PRINCIPAUX ENJEUX 07 UN TERRITOIRE RASSEMBLÉ AUTOUR DE CINQ OBJECTIFS MAJEURS 08 MAÎTRISER LE DÉVELOPPEMENT URBAIN EN RENFORÇANT LES POLARITÉS 12 METTRE EN PLACE LES CONDITIONS D’UN DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ÉQUILIBRÉ 21 REPLACER LE TERRITOIRE DANS UNE NOUVELLE DYNAMIQUE D’ÉCHANGES ET DE DÉPLACEMENTS 25

VALORISER L’ENVIRONNEMENT ET PRENDRE SOIN DU CADRE DE VIE 30 3 4 Sommaire

LE CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE 06 LES PRINCIPAUX ENJEUX 07

UN TERRITOIRE RASSEMBLÉ AUTOUR DE QUATRE OBJECTIFS MAJEURS 08 • Mettre le développement économique et la création d’emploi au cœur du projet de SCoT 08 • Faciliter l’émergence de projets qui intéressent tout le territoire 09 • Optimiser le maillage du territoire par une mise à niveau d’équipements qui répondent aux besoins de la population 09 • Développer les coopérations transfrontalières et trans-régionales facilitées par une meilleure accessibilité du territoire 10 • Préserver et s’appuyer sur les espaces naturels pour mettre en valeur la qualité de vie du territoire Sambre Avesnois 11

MAÎTRISER LE DÉVELOPPEMENT URBAIN EN RENFORÇANT LES POLARITÉS 12 • En fi nir avec l’étalement urbain 12 • Renforcer les polarités tout en assurant une certaine équité entre les habitants du territoire 14 - Affi rmer un équilibre entre espaces urbanisés et espaces ruraux 15 - Structurer, en équipement, le territoire du SCoT, en assurant une équité entre les habitants et en favorisant l’off re de service la plus large et la plus effi cace 15 - Rationaliser, en zone rurale, le développement des équipements 16 - Répondre, par ce maillage cohérent, aux besoins de la population 16 - Des équipements sanitaires de bonne qualité desservant tout le territoire 16 - Développer les équipements sociaux 16 - Accentuer l’eff ort de formation initiale 17 - Bien diff user l’off re culturelle 18 - Améliorer, qualitativement, les équipements à vocation sportive et de loisirs et développer l’off re touristique 18 - Améliorer l’off re des services ordinaires 19 - Choisir un développement durable 19 • Diversifi er l’off re de logement et assurer la mixité sociale 20

METTRE EN PLACE LES CONDITIONS D’UN DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ÉQUILIBRÉ 21 • Renforcer les zones industrielles existantes 21 • Diversifi er les activités économiques 22 • Rééquilibrer l’off re commerciale 22 • Soutenir les fi lières spécialisées 23 • Organiser une dynamique permettant d'accompagner les entreprises ou d'en accueillir de nouvelles 23 • Protéger l’activité agricole et lui permettre de se développer 23 • Étendre l’off re touristique 24 • Accentuer l’eff ort de formation 24

REPLACER LE TERRITOIRE DANS UNE NOUVELLE DYNAMIQUE D’ÉCHANGES ET DE DÉPLACEMENTS 25 • Requalifi er les principaux axes de communication historiques et raccrocher la Sambre Avesnois aux territoires voisins 26 • Adapter l’off re de transport en commun aux caractéristiques du territoire 27 • Favoriser la mixité sociale, fonctionnelle, intergénérationnelle 28 • Diminuer les obligations de déplacement et favoriser l’usage des modes doux 28 • Développer les communications numériques 29

VALORISER L’ENVIRONNEMENT ET PRENDRE SOIN DU CADRE DE VIE 30 • Maintenir la biodiversité, protéger et retrouver, si nécessaire, les continuités écologiques 30 • Rechercher un bon équilibre entre les usages des milieux naturels 31 • Limiter l'artifi cialisation des sols 32 • Préserver, protéger et mettre en valeur le patrimoine bâti et naturel 33 • Préserver la ressource en eau 33 • Maîtriser l’énergie pour veiller à la qualité de l’air et réduire les gaz à eff et de serre 34 • Prendre en compte et réduire les risques naturels et technologiques, les nuisances sonores et les pollutions 34 • Réduire et gérer les déchets de manière optimale 35

5 Le cadre législatif et réglementaire

Le projet d’aménagement et de développe- exprime les objectifs stratégiques retenus. naturels, agricoles et forestiers et des ment durable (PADD) du SCoT a été intro- L’article L 122-1-3 du Code de l’urbanisme paysages, de préservation des ressources duit par la Loi du 13 décembre 2000 dite issu de la Loi ENE du 12 juillet 2010 stipule naturelles, de lutte contre l'étalement Solidarité et renouvellement urbain (SRU). en eff et que : urbain, de préservation et de remise en bon Le texte législatif a été remanié récemment "Le projet d'aménagement et de développe- état des continuités écologiques." dans le cadre du "Grenelle 2" au titre de la ment durables fi xe les objectifs des politiques Le présent PADD est donc conçu comme un document stratégique, de portée générale, Loi Engagement national pour l’environne- publiques d'urbanisme, du logement, des qui exprime les objectifs des collectivités en ment (ENE) promulguée le 12 juillet 2010 transports et des déplacements, d'implan- fonction des critères énoncés à l’article L sans remettre en cause le PADD comme tation commerciale, d'équipements structu- 122-1-3 du Code de l’urbanisme. La traduc- document "politique" des collectivités qui rants, de développement économique, tion de ces objectifs, dans le détail et élaborent leur SCoT. touristique et culturel, de développement éventuellement la localisation, est détermi- Le PADD est le document pivot du SCoT qui des communications électroniques, de née dans le document d’orientation et présente le projet partagé des collectivités et protection et de mise en valeur des espaces d’objectifs qui est opposable aux tiers.

INTERCOMMUNALITÉS ET COMMUNES MEMBRES

CC de Houdain- lez- Hon- Gognies- Chaussée Villers-Sire- Hergies Nicole Eth Taisnières- sur-Hon Vieux-Reng Bry CC du Bavaisis Wargnies- La Flamengrie Elesmes le-Grand Saint-Waast Jeumont Wargnies- Maubeuge le-Petit Bavay Villers-Pol Preux-au-Sart CA de Maubeuge Val de Sambre Neuf- Mesnil Vieux- Cerfontaine -sur-Roc Mesnil CC du Quercitain Hargnies

Le Quesnoy Ferrière-la- CC frontalière Boussières- Grande Ferrière- Villereau la-Petite Nord-Est Avesnois sur-Sambre Quiévelon CC Sambre Pont-sur-Sambre St-Rémy- du-Nord Avesnois Beaufort Louvignies- Bérelles Quesnoy Limont- Fontaine Aulnoye- Raucourt- Eccles au-Bois Aymeries - Neuville- Eclaibes la-Victoire en- Ecuélin Avesnois Engle- CC des Vallées de la Poix- fontaine Solre, de la Thure du-Nord Leval St-Rémy- et de l’Helpe Chaussée Doulers Vendegies Lez- Beaurieux -au-Bois Fontaine Saint-Aubin Solre Preux- Monceau- -le- au-Bois Noyelles- St-Waast Sars-Poteries Château sur-Sambre CC du Pays de Mormal Croix- Caluyau et de Maroilles Bas-Lieu Taisnières- en-Thiérache Dompierre- sur-Helpe Saint-Hilaire Fontaine- sur-Helpe Flaumont- Forest-en- au-Bois Waudrechies Cambrésis Maroilles Avesnes-sur- Helpe Willies Eppe-Sauvage Sémeries

Grand-Fayt Petit- Haut-Lieu Fayt Moustier- Le Favril en-Fagne Sains-du-Nord CC rurales des Boulogne- CC du Pays N sur-Helpe 2 Helpes d’Avesnes Trélon CC Guide du Pays - de Trélon Trélon Beaurepaire- Etrœungt sur- Sambre Féron Ohain

Wignehies Fourmies

CC Action Fourmies et environs

6 Les principaux enjeux

Déclinés par thèmes, les principaux enjeux présentent toutefois une forte interaction. Les enjeux économiques, par exemple, sont liés aux enjeux sociaux et démogra- phiques (emploi, perte ou gain de popula- tion…), aux enjeux environnementaux, aux enjeux liés aux infrastructures…

Enjeux Déclinaison

• Équilibre social : fournir des emplois grâce au développement économique, politique du logement adaptée aux besoins de la population, formation adaptée.

• Équilibre local : chaque bassin de vie doit pouvoir se développer en fonction de ses caractéristiques propres. Maîtrise de l’équilibre du territoire • Équilibre économique : donner à chaque territoire les moyens de son développement (zone économiques par exemple).

• Équilibre dans l’accès aux services, au numérique, aux équipements (santé, sport, loisirs, culture…).

• Équilibre entre espaces urbanisés et espaces ruraux. • Maîtrise de l’urbanisation (priorité aux dents creuses situées dans les enveloppes urbaines, objectifs de densité minimale diff érenciés dans les opérations d’aménagement...).

• Reconquête des friches, des logements vacants, de l’habitat dégradé…

Gestion économe de l’espace • Stratégie de développement des zones d’activités sans "mitage" du territoire ; développement des activités tertiaires, du tourisme, des carrières…

• Objectifs d’artifi cialisation maîtrisée.

• Protection de l’espace agricole. • Respect des richesses naturelles du territoire : biotopes, cœurs de nature, corridors biologiques, paysages…

• Protection de la ressource en eau (quantité, qualité). Qualité du cadre environnemental • Qualité des entrées de ville et des opérations d’aménagement urbain ; qualité esthétique et environnementale des constructions ; protection du patrimoine bâti (en particulier le petit patrimoine rural)…

• Redéploiement des ressources énergétiques vers des énergies renouvelables. • Accessibilité routière, interne et externe du territoire : mise à 2x2 vois des RN2 et RD 649 ; raccordement au réseau belge.

• Mise en place du TER-GV, des pôle-gares… Amélioration des infrastructures de transport • Axes de transport liés aux activités économiques (voies ferrées, Sambre, déviation de RD…).

• Off re étendue et requalifi ée en transport en commun par bus. • Risques naturels (inondations en particulier) ou industriels (SEVESO, pollutions, proximité des habitations…). Prévention des risques • Risques sociaux (pérennité des entreprises, équilibre habitat-emplois, équilibre de développement…

7 Un territoire rassemblé autour de 5 objectifs majeurs

METTRE LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET LA CRÉATION D’EMPLOI AU CŒUR DU PROJET DE SCOT

Cet objectif ne peut trouver son accomplis- sement que dans un territoire rassemblé dans sa diversité. Le développement économique et son corol- laire, la création d’emplois, ne peuvent se limiter à la création de zones d’activités. Le SCoT se doit de mettre en cohérence l’implantation ou l’extension de zones d’acti- vités économiques à l’échelle du territoire et de ses franges immédiates afi n d’éviter des concurrences préjudiciables au territoire tout entier. Depuis plus de 50 ans, le territoire Sambre- Avesnois a vu le déclin de ses activités indus- trielles traditionnelles (métallurgie en Sambre industrielle, textile en sud Avesnois). Durant la même période, le nombre d’actifs agricoles s’est réduit considérablement, entraînant une perte de vitalité des bourgs et villages ruraux par la disparition des commerces et de l’artisanat. Le Projet politique du territoire s’appuie de ce fait sur plusieurs axes : • rendre cohérent le renforcement ou la création de zones d’activités économiques autour des principaux bassins de vie et d’une meilleure accessibilité du territoire, • accueillir des entreprises aux activités diversifi ées, accentuer la "tertiarisation" de l’économie, développer les fi lières spéciali- sées autour des productions spécifi ques du territoire (bois, lait, pierre), • renforcer l’activité agricole : protection des espaces naturels et mise en valeur des productions locales, • valoriser le cadre de vie (paysages, équipe- ments culturels et de loisirs, politique festive) pour développer l’accueil et l’acti- vité touristique, • renforcer et encourager l’implantation de petites entreprises au sein des bourgs et villages qui off rent une proximité de travail, • assurer une bonne maîtrise des équilibres commerciaux, • adapter les formations aux besoins locaux, développer les pôles d’excellence et de recherche.

8 OBJECTIFS MAJEURS

• Une diversité du patrimoine • Cinéma multiplexe de Maubeuge • Zone urbanisée

FACILITER L’ÉMERGENCE DE PROJETS QUI INTÉRESSENT TOUT LE TERRITOIRE

Éclaté, jusqu’à présent en 12 intercommu- C’est dans ce cadre que les acteurs du nalités, le territoire de Sambre-Avesnois a SCoT auront toute latitude pour faire su se regrouper dans le Syndicat mixte émerger des projets et non pas les entra- portant le SCoT à l’échelle de l’Arrondisse- ver. Si son rôle est de favoriser les projets ment. S’y entremêlent ruralité et zones de territoire en faisant en sorte d’éviter les urbaines (Sambre industrielle, secteur de concurrences dans le périmètre de ce Fourmies), ces dernières pesant pour plus même territoire mais aussi entre terri- de la moitié de la population de l’Arrondis- toires voisins, son rôle sera surtout, au sement.. travers le rassemblement des décideurs La cohérence du SCoT c’est donc d’abord locaux et publics, de peser effi cacement une région, l’Avesnois, avec ses diff érences pour mettre en place un aménagement et ses complémentarités, avec son structuré du territoire qui respecte l’urbain histoire, sa culture, son environnement et et le rural et les associe dans des projets ses paysages communs, tous éléments de de développement commun. convergences et d’enrichissement, et non pas deux territoires distincts, la ville et le rural. • Théâtre de Fourmies

OPTIMISER LE MAILLAGE DU TERRITOIRE PAR UNE MISE À NIVEAU D’ÉQUIPEMENTS QUI RÉPONDENT AUX BESOINS DE LA POPULATION

L’une des principales particularités du Les acteurs du SCoT ont pris acte de cette terme de santé, d’enseignement, d’emploi, territoire de Sambre Avesnois réside dans particularité tout en constatant le bon de culture, de sport et de services. le fait que les villes centres des principales maillage du territoire partagé entre pôles Dans les secteurs ruraux, les bourgs et conurbations urbaines, Maubeuge princi- majeurs et intermédiaires principaux villages viendront relayer les équipements palement et, dans une moindre mesure complétés de pôles intermédiaires ruraux. ouverts dans les pôles par des équipe- Fourmies, n’ont pas, contrairement aux Ces diff érents pôles doivent assurer une ments de proximité adaptés. autres arrondissements du Département attractivité renouvelée du territoire en du Nord, le statut de Sous-Préfecture. L’implantation, plus ou moins décentrée de Maubeuge (et surtout de Fourmies), par rapport au territoire de l’Arrondisse- ment, l’histoire liée aux conquêtes…, ont fait qu’Avesnes-sur-Helpe est et reste le Chef-lieu d’Arrondissement. Bien qu’Aulnoye-Aymeries soit le pôle urbain idéalement situé au centre de l’arrondissement, son développement, somme toute récent et lié au développe- ment des chemins de fer, n’a pas permis d’en faire un pôle administratif. Il est par ailleurs, de par son appartenance à la "Sambre industrielle", fortement lié au pôle majeur de Maubeuge. • Clinique de Maubeuge • Centre aquatique de l'Aiguade à Aulnoye-Aymeries

9 OBJECTIFS MAJEURS

DÉVELOPPER LES COOPÉRATIONS TRANSFRONTALIÈRES ET TRANS-RÉGIONALES FACILITÉES PAR UNE MEILLEURE ACCESSIBILITÉ DU TERRITOIRE

Le positionnement stratégique du terri- l’off re touristique en direction de la • La liaison ferrée passager entre Maubeuge toire Sambre-Avesnois au sein de l’Europe Belgique et du Bassin parisien. et Paris, maintenue comme axe de du Nord-Ouest ne doit pas être occulté par • La mise en place du TER-GV entre , première importance, permettra de un discours récurrent sur son "enclave- Maubeuge, Aulnoye, Avesnes et Fourmies conserver, pour les entreprises, des liens ment". Certes les grandes infrastructures donnera une meilleure mobilité aux aisés entre la Sambre-Avesnois et Paris. modernes ont délaissé le maillage interne habitants du territoire. Il en est de même • L’amélioration des transports collectifs du territoire. Mal desservi peut-être, il n’en de la nécessaire réouverture de la ligne par route associée à un maillage perfor- est pas pour autant enclavé. ferroviaire Aulnoye-Maubeuge-Mons vers mant du réseau piéton et cycliste. Il est en eff et situé à 7 km du réseau Bruxelles et du fret ferroviaire. autoroutier le plus dense d’Europe, à 100 km de deux aéroports internationaux, à proxi- POSITION DES GRANDS AXES DE CIRCULATION mité de plusieurs capitales européennes, EN SAMBRE AVESNOIS EN 2011 Le Schéma de Développement de l’Espace Régional Wallon intègre d’ailleurs le secteur de Maubeuge dans un "noyau urbain appelant une planifi cation coordon- née" composé de Mons, Charleroi et Namur. En l’absence, pour le moment, de "planifi ca- tion coordonnée", le territoire s’est engagé vers des coopérations transfrontalières dans le domaine de la santé, de la culture (coopé- ration Maubeuge-Mons, Fourmies-Chimay) et dans le domaine économique (coopéra- tion entre le Guide du Pays de Trélon et la Belgique). Outre ces coopérations institu- tionnelles, les échanges transfrontaliers sont constants : loisirs, commerce, migra- tions domicile-travail défi nitives ou journalières… Dans le même ordre, les échanges avec la Région picarde se développent principale- ment autour du pôle de Fourmies à l’exemple de la coopération hospitalière Fourmies-Chimay-Hirson. Enfi n le développement du territoire Sambre-Avesnois passe par un rapproche- ment avec les territoires voisins du dépar- tement (Valenciennois, Cambrésis) ainsi, qu’à l’image de l’Agglomération Maubeuge- Val de Sambre, par une association à la dynamique créée autour de l’aire métropo- litaine lilloise. Ces coopérations devraient se renforcer à condition toutefois d’améliorer l’accessibi- lité du territoire et son maillage interne. • La mise aux normes de la RN 2 comme voie rapide à 2x2 voies doit se poursuivre à un rythme plus soutenu et relier Mons à Laon. • la jonction à 2x2 voies de la RD 649, entre et Jeumont évitera la rupture de charge actuelle et permettra d’envisager une liaison rapide vers Charleroi. • La remise en circulation de la Sambre off rira une alternative à la circulation des poids-lourds et permettra de développer

10 OBJECTIFS MAJEURS

PRÉSERVER ET S’APPUYER SUR LES ESPACES NATURELS POUR METTRE EN VALEUR LA QUALITÉ DE VIE DU TERRITOIRE SAMBRE-AVESNOIS

En Sambre-Avesnois la nature est Ces espaces naturels et agricoles sont une ment dominé par l’urbain. omniprésente y compris dans la Sambre richesse pour le territoire. Il s’agit donc de Ces espaces naturels ne sont jamais industrielle. Les massifs boisés ou le les préserver afi n de conserver la riche éloignés des lieux de vie et de travail et bocage qui ceinturent grandes ou petites biodiversité qu’ils représentent (zones représentent un atout qu’il faut valoriser agglomérations donnent l’idée de "villes à humides, forêt bocage) mais aussi pour pour attirer de nouveaux habitants ou de la campagne". affi rmer la qualité de vie dans un départe- nouvelles activités économiques.

Ces cinq objectifs transversaux sont décli- nés sous les thématiques suivantes : développement urbain, développement économique, échanges et déplacements, environnement et cadre de vie.

11 Maîtriser le développement urbain en renforçant les polarités

EN FINIR AVEC L’ÉTALEMENT URBAIN Considérer qu’à l’échelle temps, a tendance à privilégier l’habitat Pour une consommation du territoire, l’objectif est de linéaire, principalement en zone rurale, pour économe de l’espace, des raisons biens connues : voiries sommai- stabiliser la population sinon rement équipées par des réseaux indis- il est nécessaire de renforcer à l’accroître raisonnablement pensables (eau, électricité), propriétaires les formes compactes, d’éviter considérant que les parcelles situées en La baisse de population, entamée depuis le mitage des espaces naturels le milieu des années 90 peut être enrayée front à route sont forcément constructibles. et agricoles et de proscrire à condition de mettre en valeur la qualité Ce développement linéaire a été favorisé l’étalement urbain de vie du territoire Sambre Avesnois. Les par le développement de l’automobile et projections issues du diagnostic montrent par la banalisation des dépenses qui y sont L’urbanisation nouvelle, si elle est néces- qu’il est nécessaire de construire au associées. saire, devrait se développer prioritairement minimum 600 logements chaque année au contact des noyaux urbains, tandis que On connaît maintenant le coût social et pour espérer maintenir la population. les hameaux, constitués historiquement, environnemental, ainsi que le surcoût pour L’objectif des élus du territoire n’est pas de pourront admettre le comblement des discon- les budgets communaux, de ce type de tinuités, à l’exclusion de toute extension. freiner la construction de logements mais de développement : la multiplication des Mais avant toute extension au contact des privilégier, en s'appuyant sur les PLH, la quali- déplacements motorisés, l’accroissement té des futurs investissements en logements. noyaux, c’est à l’intérieur de ceux-ci que des temps de trajets domicile/travail et les nouvelles constructions devront les coûts en carburant qui lui sont liés ; les Maîtriser les extensions trouver leur place. Les "dents creuses", les surcoûts, pour les communes, en équipe- cœurs d’îlots, pourront, dans bien des cas, urbaines en limitant l’artifi cia- ments et en infrastructures (réseaux, accueillir les constructions nécessaires. lisation des surfaces agricoles trottoirs, éclairage public...) ; l’enclave- Des outils fonciers adaptés devront être ou naturelles ment et la réduction des zones agricoles ; mis en place pour éviter la rétention la disparition ou la banalisation des foncière et rendre l’initiative aux collectivi- Le développement urbain, ces derniers paysages. tés en tant que de besoin.

• Lutter contre l'étalement urbain et la disparition des espaces naturels

12 LE DÉVELOPPEMENT URBAIN

Favoriser le renouvellement à la reconversion de friches industrielles ou teur d’espace, que ce soit des petits collec- commerciales en milieu urbain. En fonction tifs ou de l’habitat intermédiaire adapté et la requalifi cation urbaine de leur degré de pollution, elles pourront aux communes rurales ou urbaines. Nombre de communes, qu’elles soient très accueillir de nouvelles activités écono- urbaines ou rurales, recèlent, chacune à miques (activités légères, commerces, Lier qualité urbaine leur échelle, des quartiers ou des construc- bureaux) ou du logement. tions en déshérence, insalubres ou à et compacité réhabiliter. Le phénomène peut être Développer des formes La compacité urbaine telle que voulue par aggravé par une vacance qui reste, à d’habitat adaptées la loi Engagement national pour l’environ- l’échelle de l’arrondissement d’Avesnes, nement ne peut se satisfaire d’une densité suffi samment importante. Des opérations aux besoins et aux territoires mal maîtrisée. Des espaces publics appro- ANRU sont en cours dans les communes Les petits collectifs, situés au centre des priés doivent accompagner la densifi ca- les plus peuplées, elles devront être villes, bourgs et villages équipés et respec- tion des noyaux urbains. Il est relayées par des opérations plus adaptées, tant la morphologie des lieux, peuvent indispensable de mettre en place des en particulier en milieu rural. répondre aux besoins des jeunes ménages, projets s’appuyant sur une politique qui sans bouleverser la physionomie et le favorise l’amélioration du cadre de vie, la Reconquérir les friches situées fonctionnement de ces bourgs. morphologie et la qualité architecturale du bâti, la qualité du paysage. en milieu urbain ou dans Le développement de l’habitat alternatif l’immédiate périphérie pourra, dans le respect des paysages, se développer dans toutes les communes, La priorité sera donnée au recensement et permettant ainsi d’être moins consomma-

13 LE DÉVELOPPEMENT URBAIN

RENFORCER LES POLARITÉS TOUT EN RESPECTANT LES BESOINS DE TOUS

Le territoire s’est structuré autour de pôles l’arrondissement ; alentour : Bavay, Landrecies, Solre-le- dont le développement a été inégal au • des pôles intermédiaires principaux et Château, Sains-du-Nord. long des siècles. leurs couronnes, dotés d’équipements Ce sont ces polarités qu’il faut renforcer en Aujourd’hui, la hiérarchisation des pôles structurants : petites villes administra- y concentrant, en respectant la hiérarchie urbains peut se faire ainsi : tives ou militaires (Avesnes-sur-Helpe, Le de ces pôles, les principaux équipements • un pôle majeur, grande conurbation Quesnoy) ou villes nées de l’industrie structurants. Les autres bourgs ou villages industrielle constituée le long de la (Fourmies, Aulnoye-Aymeries lié au pôle contribueront à un bon maillage du terri- Sambre, d’Hautmont à Jeumont, avec majeur de Maubeuge-Sambre) ; toire en développant équipements et Maubeuge comme ville centre : le pôle • des pôles intermédiaires ruraux, gros services de proximité. majeur de Maubeuge-Sambre, dans bourgs constituant des pôles de proxi- lequel vit la moitié de la population de mité pour les territoires ruraux situés

LES PÔLES URBAINS STRUCTURANT LE TERRITOIRE

Pôles intermédiaires ruraux Pôle majeur et leur couronne Principaux axes routiers Principales gares SNCF Pôle intermédiaire principal Pôles intermédiaires principaux La Sambre lié au pôle majeur et leur couronne

14 LE DÉVELOPPEMENT URBAIN

• L'écomusée de Fourmies • La clinique de Maubeuge

Affi rmer un équilibre entre Structurer, en équipements, politique qui prenne en compte la le territoire du SCoT, en assurant hiérarchie des pôles et les besoins de la espaces urbanisés et espaces population. ruraux une équité entre les habitants Le pôle majeur de Maubeuge- Parmi les objectifs principaux du SCoT de et en favorisant l’off re Sambre Sambre Avesnois, la volonté d’affi rmer de services la plus large l’attractivité du territoire et d’enrayer le et la plus effi cace Renforcer l’attractivité de Maubeuge et de départ des habitants s’inscrit dans le son agglomération, de Jeumont à nécessaire équilibre entre villes, bourgs et Privilégier une politique qui veille à une Hautmont, vise à répondre à des besoins villages composant son territoire. bonne irrigation du territoire pour répondre spécifi ques et à combler des lacunes à la majorité des besoins en respectant les existantes autant sur l’agglomération La politique à mettre en place, en termes principes de proximité, de confort, d’acces- elle-même que sur les autres communes d’équipements et de services structu- sibilité, de bonne information, implique de de l’arrondissement. Une ville centre bien rants, impliquera des eff orts diff érenciés ne pas multiplier les grands équipements irriguée par ses territoires permet à ceux-ci en fonction de chacun des grands secteurs afi n d’éviter les phénomènes de concur- de mieux fonctionner. composant l’arrondissement. rence ou de surcoûts pour la collectivité. Maubeuge est le seul pôle majeur où Les conditions de la mise en place d’une Cela nécessite également de rationaliser peuvent se développer certaines fonctions attractivité renouvelée du territoire et de mutualiser les équipements de à l’échelle de l’arrondissement et au-delà : passent par un bon nombre de conditions proximité entre plusieurs communes, en santé (centre hospitalier), enseignement (infrastructures de transport, accès à s’assurant que leur desserte en transport et recherche (université), culture (biblio- l’emploi, urbanisation réfl échie, prise en collectif est correctement assurée. thèque centrale), équipement sportif compte de l’environnement…) mais aussi, Il sera nécessaire de favoriser ou d’orienter d’envergure… en particulier, par une bonne organisation la mise en réseau des équipements par Par ailleurs, la redynamisation du centre- de l’infrastructure urbaine, périurbaine ou l’intermédiaire de schémas territoriaux : ville de Maubeuge est vitale pour promou- rurale. • schéma territorial de santé, voir une off re culturelle variée de qualité. Dans ce sens, il est nécessaire d’affi rmer Certains équipements doivent y être • schéma d’optimisation et de développe- que la qualité doit primer sur la quantité : renforcés, à l’image du récent complexe ment des équipements locaux, • créer moins d’équipements, mais des cinématographique. • schéma de développement touristique... équipements plus performants ; Cela concerne autant les mises en réseau Dynamiser les pôles • miser sur la recherche de l’accessibilité des grands équipements avec les équipe- intermédiaires optimale ; ments de proximité que la mise en réseau Dans le cadre d’un maillage général et • off rir des alternatives : équipements et des équipements de proximité entre eux. cohérent du territoire, les pôles intermé- services mobiles, tels que cinéma ou À ce titre, on pourra citer en exemple diaires de services et d’emploi doivent commerce ambulant…) ; l’off re assurée par la médiathèque dépar- permettre d’off rir les services suffi sants à • affi rmer que la mise en place d’un tementale du Nord, implantée au Quesnoy la population : enseignement, santé, équipement ou d’un service doit faire au bénéfi ce des communes rurales ou animations culturelles, sportives, services l’objet d’une réfl exion intercommunale la urbaines du territoire de Sambre Avesnois, à la personne… plus large possible. À la mesure des qui rationalise et mutualise les moyens en Il s’agit tout d’abord des pôles intermé- incidences diverses (environnement, les mettant à disposition de toutes les diaires principaux d’Aulnoye-Aymeries, déplacements…) la meilleure solution collectivités territoriales (communes, Avesnes-sur-Helpe, Fourmies et Le devra être choisie. EPCI), quelle qu’en soit la taille. Quesnoy, dont les équipements sont Enfi n, pour que ce territoire fonctionne, il La volonté de donner toute leur place aux inégaux et dans lesquels il s’agit de favoriser est impératif de bien répartir les équipe- diff érents pôles urbains structurant le l’implantation d’éléments manquants pour ments et services de dimension majeure. territoire passe par la mise en place d’une parvenir à un maillage optimisé des équipe-

15 LE DÉVELOPPEMENT URBAIN

• Centre aquatique de l'Aiguade à Aulnoye-Aymeries

ments (piscine par exemple). nomie, faible fréquentation…) : maison locaux d’Avesnes et du Quesnoy comme Il s’agit ensuite des pôles intermédiaires médicale, équipement sportif ou de loisirs de ceux d’Hautmont, de Felleries et de ruraux de Bavay, Landrecies et, dans une bon niveau, salle pouvant accueillir des Jeumont ; moindre mesure, Solre-Le-Château et Sains- spectacles, école dotée d’un bon accompa- • poursuivre l’irrigation du territoire en du-Nord : leur relative proximité avec les gnement périscolaire… équipements lourds (scanner…) ; pôles de Maubeuge-Sambre, d’Avesnes-sur- • développer les coopérations hospitalières Helpe ou du Quesnoy peut leur éviter Répondre, par ce maillage transrégionales (Fourmies-Hirson) et trans- d’implanter des équipements lourds cohérent, aux besoins frontalières (Maubeuge-Mons, Fourmies- (théâtre, piscine par exemple). Ils permet- Chimay) ; tent d’off rir et de compléter l’off re de proxi- de la population • assurer une bonne accessibilité à ces mité en direction des villages ruraux formant Plusieurs objectifs doivent être atteints : équipements par une off re de transport en leur aire de chalandise. des équipements sanitaires de bonne quali- commun adaptée. Il sera nécessaire de veiller à organiser des té desservant tout le territoire, développe- Cette politique doit aussi favoriser les services de transport collectif performants ment des équipements sociaux, actions en faveur d’un rééquilibrage des pour permettre une bonne accessibilité de accentuation de l’eff ort de formation initiale, professionnels de santé : ces pôles secondaires vers le pôle majeur et bonne diff usion de l’off re culturelle, amélio- les pôles intermédiaires principaux. ration qualitative des équipements à • mise en place des formations locales liées à vocation sportive et de loisirs, développe- la santé, tels qu’auxiliaires médicaux ; Rationaliser, en zone rurale, ment de l’off re touristique, amélioration de • soutien à la constitution de réseaux l’off re des services ordinaires, choix d’un médicaux (généralistes, spécialistes, le développement développement durable. paramédicaux) pour garantir une off re la des équipements plus complète possible. Face à certains constats tels que la baisse de Des équipements sanitaires population qui fait craindre des fermetures de bonne qualité desservant Développer les équipements de classes ou d’écoles primaires, le besoin de tout le territoire sociaux mettre à niveau des équipements culturels, sportifs, de loisirs, dans nombre de Améliorer l’état de santé de la population Cette off re doit privilégier la proximité des communes rurales en termes de qualité ou demande une action globale sur l’off re de centralités afi n de répondre aux volontés de de mise aux normes de sécurité, le non soins en termes de qualité, d’accessibilité et mixité sociale ou intergénérationnelle renouvellement des professionnels de santé de répartition territoriale. Pour ce faire, il est Le territoire devra développer une off re qui s’accélère, il est nécessaire de s’engager, nécessaire de réaliser et mettre en place un adaptée au vieillissement de la population en zone rurale, vers une mutualisation de "Schéma territorial de santé" qui permettra en off rant des services et des équipements certains équipements. de développer et d’améliorer l’off re hospita- médico-sociaux en lien avec la politique du lière de façon à : Dans cette perspective, il faut être novateur Département du Nord développée dans le et entrepreneur. C’est à la collectivité de • soutenir le projet d’implantation du Schéma départemental d’organisation monter ces projets, off rant, dans le cadre de nouveau centre hospitalier de Maubeuge ; sociale et médico-sociale (2007-2011). plusieurs communes limitrophes, des • équilibrer, à l’échelle du territoire Sambre Pour cela, une politique fi ne devra être équipements de qualité en veillant à leur Avesnois, en terme d’accessibilité, l’off re mise en place afi n d’améliorer la connais- bonne accessibilité, plutôt que de couvrir le de soins hospitalière en prenant appui sur sance des besoins des personnes âgées, territoire d’équipements strictement les pôles principaux de Maubeuge et de de promouvoir la vie sociale et de contenir communaux peu adaptés (réalisation à l’éco- Fourmies, tout en confortant les pôles la dépendance, d’informer, d’animer, de

16 LE DÉVELOPPEMENT URBAIN

LES ÉQUIPEMENTS ET MANIFESTATIONS LES PLUS ATTRACTIFS POUR LE TERRITOIRE

Base de loisirs Rock’n’Kiosk Site et musée Base de loisirs Parc de loisirs Parc et lac archéologique du Bousquet du Paradis du Quesnoy Bavay de La Joncquière

Les Nuits Secrètes Houdain- lez- Les Folies de Maubeuge Aulnoye-Aymeries Bavay Villers-Sire- Nicole Gussignies Hon- Bettignies Via Hergies Harpe en Avesnois Eth Fortifications Bersillies Vieux-Reng Bettrechies Taisnières- Gognies- Bellignies sur-Hon Chaussée Maubeuge Mairieux Elesmes Bry Jenlain Wargnies- La Flamengrie le-Grand Parc zoologique Saint-Waast Jeumont Wargnies- (commune isolée) Feignies Boussois le-Petit Marpent Maresches Bavay La Longueville Assevent Preux-au-Sart (commune isolée) Maubeuge Villers-Pol Bermeries Amfroipret Audignies Recquignies Sepmeries Frasnoy Rousies Orsinval Mecquignies Neuf- Bousignies Mesnil Gommegnies Obies Colleret -sur-Roc Ruesnes Hargnies Cerfontaine Vieux- Louvroil Mesnil Ferrière-la- Hautmont Potelle Grande Ferrière- Aibes Cousolre Villereau Boussières- la-Petite sur-Sambre Quiévelon Beaudignies Pont-sur-Sambre Obrechies Ghissignies Jolimetz St-Rémy- du-Nord Damousies Beaufort Bérelles Louvignies- Limont- Choisies Quesnoy Fontaine Solrinnes Hestrud Salesches Raucourt- Bachant Berlaimont Wattignies- au-Bois Dimechaux Eccles Neuville- Aulnoye- Eclaibes la-Victoire Musée - Atelier du verre en- Aymeries Ecuélin Avesnois Locquignol Engle- Poix- fontaine du-Nord Floursies Dimont Lez- Hecq St-Rémy- Fontaine Beaurieux Sassegnies Vendegies Leval Chaussée Parc départemental -au-Bois Saint-Aubin Solre Monceau- Semousies du Val Joly Noyelles- St-Waast -le- Preux- Château au-Bois sur-Sambre Sars-Poteries Beugnies Clairfayts Croix- Robersart Bousies Caluyau Taisnières- Bas-Lieu en- Felleries Dompierre- Thiérache sur-Helpe Saint-Hilaire Fontaine- sur-Helpe Flaumont- Forest-en- au-Bois Waudrechies Joly Jazz Cambrésis Maroilles Marbaix Avesnes-sur- Eppe-Sauvage Helpe Willies Eppe-Sauvage Landrecies Ramousies

Sémeries Grand-Fayt Avesnelles Petit- Haut-Lieu Liessies Fayt Moustier- en-Fagne Sains-du-Nord N Le Favril Boulogne- sur-Helpe Trélon Cartignies Prisches Rainsars Baives

Wallers- Trélon Beaurepaire- Etrœungt sur- Sambre Féron Glageon

Floyon Ohain Larouillies Journée du Livre Régional Centre de loisirs du Bol Vert Etrœungt Écomusée Feron’Art Fourmies Anor Féron Étang des Moines Les Transfrontalières Fourmies

Sites les plus Animations dans le cadre des journées Scène nationale “Le Manège” générateurs de fl ux euro-régionales des villes fortifi ées Troupe professionnelle de théâtre Festivals Multiplexe Ociné Maubeuge Hôpitaux Projet de complexe nautique de Hautmont Parc et base de loisirs Golf de Mormal Centre aquatique de l'Aiguade Aérodrome de la Salmagne Grand prix cycliste des Marbriers 20 km de Maroilles Grand prix cycliste de Fourmies coordonner, d’off rir une palette de réponse diffi culté et/ou en réinsertion devra être culier, les entreprises artisanales, qu’en en fonction du degré d'autonomie, et assuré dans des structures locales. direction d’activités de services aux surtout d’innover et d’expérimenter. entreprises, peu implantées localement à l’heure actuelle. L’attractivité des communes centres, Accentuer l’eff ort bourgs et relais pourra s’accroître par une de formation initiale Le développement de l’antenne de l’uni- off re adaptée à destination de la petite versité du Hainaut-Cambrésis, sur le site Le diagnostic a fait apparaître le déficit enfance, en particulier par la créations de maubeugeois du lycée Pierre-Forest, du territoire de Sambre Avesnois en autour des deux DUT actuels, le DUT Infor- crèches et de haltes garderies, comme terme de formation professionnelle. Le matique et le DUT Mesures Physiques, par une meilleure mise en réseau des développement du territoire devra permet de pérenniser ces formations avec services tels qu’assistantes maternelles, favoriser une offre de formation l’espoir d’en accueillir de nouvelles, PMI. adaptée, tant en direction des entre- développant ainsi les formations Enfi n, l’accompagnement des individus en prises présentes localement et, en parti- supérieures dont manque le territoire.

17 LE DÉVELOPPEMENT URBAIN

• Théâtre de Le Quesnoy

Cette nouvelle implantation, au cœur de la compensé récemment par l’implantation ouvrant sur la mise en place de grands cité, répond aussi aux volontés affi chées d’un complexe multisalles à Maubeuge et, équipements comme sur l’irrigation du par le SCoT de redynamiser le centre de il y a quelques temps déjà, par des initia- territoire rural par une off re adaptée (off re Maubeuge tout en réduisant les déplace- tives communales à Solre-le-Château et mobile par exemple). ments, la gare étant proche du nouveau Avesnes-sur-Helpe. site. Le réseau de bibliothèques est assez Améliorer, qualitativement, À l’échelle de tout le territoire, il s’agit dense, l’off re s’améliorant d’année en les équipements à vocation aussi de promouvoir une meilleure qualité année par l’intermédiaire de la Média- en : thèque Départementale du Nord, qui sportive et de loisirs • améliorant, vis à vis de la nouvelle diff use largement les ouvrages et permet et développer l’off re population résidante, le service rendu d’irriguer de manière diversifi ée les touristique autour de la scolarité (pré-scolarité, péri- secteurs ruraux. Un eff ort devra toutefois scolarité, notamment) et provoquer son être accompli à Maubeuge. Les équipements sportifs d’intérêt inter- attachement au territoire ; Enfi n, les manifestations et fêtes locales communal ou régional sont en faible nombre. Tout l’Ouest du territoire est • valorisant la qualité des établissements, sont variées et se répartissent sur tout le dépourvu de piscine, les stades de Feignies faire connaître leurs spécifi cités plus territoire. Des festivals de retentissement ou de Maubeuge méritent une requalifi ca- largement, pour faire naître des vocations national à Maubeuge ou Aulnoye- tion ; à l’exception de trois équipements locales dans la jeune population ; Aymeries jusqu’aux diverses fêtes de terroir, les traditions festives locales sont d’importance (base nautique du Val Joly, • favorisant des regroupements pédago- l’occasion d’assurer la promotion touris- aérodrome de la Salmagne, golf de Mormal) giques intercommunaux pour créer ou tique du territoire, même si cette promo- et des projets en cours (Centre aquatique de renforcer une off re qualitative, en parti- tion mérite d’être amplifi ée. Louvroil, Centre équestre régional à culier périscolaire, adaptée. Quelques points restent toutefois à Maubeuge), les autres équipements (salles conforter afi n de maintenir et promouvoir spécialisées, pistes…) sont d’intérêt local. Bien diff user l’off re culturelle quelques grands événements culturels en Par ailleurs, fortement marqué par la rurali- Le territoire est bien irrigué en équipe- relation avec des lieux et des modes té, le territoire est peu pourvu en équipe- ments culturels qui répondent aux besoins d’expression ou de compléter ou requali- ments sportifs d’intérêt communal : le tiers de la population. Les théâtres et les salles fi er une off re en équipements parfois des communes en est totalement privé. de spectacles sont présents sur les princi- insuffi sante (cinéma, bibliothèque de Il reste à développer une réfl exion à travers paux pôles urbains, l’off re muséogra- Maubeuge…). un bilan des équipements sportifs de toute phique est très riche. La seule relative Il serait donc utile de saisir l’opportunité nature (inventaire, état, fréquentation…) en faiblesse concerne les salles de cinéma, de défi nir un schéma culturel de territoire vue d’un schéma des équipements sportifs

18 LE DÉVELOPPEMENT URBAIN

• Le Val Joly • Le parc zoologique de Maubeuge

qui puisse permette au plus grand nombre existantes ou à créer. sité du produit, d’avoir un impact positif sur de pratiquer dans de bonnes conditions et de Le territoire possède de grands générateurs l’économie locale, etc. conforter les vocations associatives locales de fl ux touristiques (zoo de Maubeuge dont dans l’organisation des initiations, entraîne- l’extension est programmée, site de Bavay, Améliorer l’off re des services ments et compétitions locales. écomusée, fortifi cations du Quesnoy, Val ordinaires Dans le même temps, la réfl exion devra Joly) mais aussi à proximité immédiate, le porter sur l’opportunité de créer, dans le pôle musée Matisse, le château de Chimay, l’hip- On reconnaît le dynamisme d’un territoire à majeur Maubeuge-Sambre, un équipement podrome de La Capelle, le Grand Hornu. la capacité qu’il a de proposer des services sportif tel qu’un stade de football ouvert à Toutefois, ces grands générateurs, auxquels ordinaires, marchands ou non marchands, à l’athlétisme, digne de cette agglomération. il faut ajouter un riche patrimoine diversifi é, sa population. Le territoire accueille de grandes manifesta- ne sont pas systématiquement mis en Le bon fonctionnement de ces services tions sportives à Maroilles, dans l’agglomé- réseau pour créer, par exemple, une off re ordinaires nécessite un confortement des ration de Maubeuge, à Fourmies. touristique de deux ou plusieurs jours. De ce centralités, y compris rurales, afi n qu’ils fait, le tourisme local génère peu de nuitées soient accessibles au plus grand nombre. Ces grandes manifestations sportives et de repas. d’envergure nationale méritent d’être Il s’agira donc de donner la priorité au renfor- Depuis 2008, la station du Val Joly repré- validées et soutenues. cement du maillage de ces services, dans les sente une off re d’hébergement variée et de Le Parc départemental du Val Joly, totalement interventions de renouvellement urbain des qualité qui représente 15 % de l’off re totale villes et des bourgs et de prescrire, dans les requalifi é en 2008, intègre une base nautique. du territoire. Malgré la grande qualité de ses Il rayonne bien au-delà du territoire du SCoT documents d’urbanisme locaux, des mesures espaces naturels, l’hébergement en gîtes permettant de conforter les centralités dans mais laisse place à d’autres équipements de ruraux ne représente que 8 % des capacités loisirs bien répartis sur le territoire : Trélon, Le les villages, les bourgs et les villes, en d’accueil, le secteur le plus défi citaire étant freinant la péri urbanisation. Quesnoy, Fourmies ou Louvroil. la Thiérache. Les deux tiers de l’off re d’héber- Les loisirs nautiques, hors bases de loisirs, se gement étant, dans l’arrondissement, Enfi n, les EPCI ou les communes chercheront pratiquent tout au long de la Sambre. Gênés constitués de places de camping occupées, à développer les moyens d’actions utiles par la fermeture de la Sambre à la naviga- pour la plupart d’entre elles, à l’année. pour susciter des vocations artisanales, dans le bâtiment et dans les services. tion, ces équipements n’ont plus qu’une Enfi n, le parc de résidences secondaires, utilisation locale. La réouverture de la peu important (1,5 % du parc total de Sambre à la navigation devrait permettre un logements) se rétracte depuis 1990. Il est Choisir un développement développement du tourisme fl uvial et la particulièrement faible dans des secteurs durable mise en place de projets d’envergure tel le ruraux de grande qualité paysagère port d’Hautmont. Cela permettant de comme les CC du Pays d’Avesnes et du Ce choix du développement durable passe développer une off re touristique variée. Pays de Mormal et de Maroilles. par un certain nombre de règles dont les principales sont : Les itinéraires de randonnées pédestres, Compte tenu de la qualité de ses paysages cyclistes ou équestres sont très nombreux et ruraux et naturels, l’arrondissement • localiser les équipements de service en maillent particulièrement bien le territoire. d’Avesnes doit développer l’off re touris- prenant soin de vérifi er le niveau de Très fréquentés par des amateurs venus de tique, aidé en cela par la mise en place d’un fréquentation possible ; toute la région et des pays voisins, ces itiné- Schéma de développement touristique à • veiller à l’accessibilité des équipements et raires, en particulier cyclistes, font l’objet de l’échelle du SCoT. espaces dévolus à la détente, aux sports, nombreux projets afi n de mettre en place un Le développement de l’hébergement rural aux loisirs, à la culture par les transports en véritable réseau tourné vers le reste de la semble être une priorité absolue, tant dans commun et en mode doux (vélo-piéton) ; région, la Picardie et la Belgique le cadre de la diversifi cation des activités • intégrer ces équipements et espaces (en Il sera nécessaire d’inscrire et de protéger, agricoles que dans la préparation d’une off re particulier ceux liés aux loisirs, au sport et dans les documents d’urbanisme, en nouvelle et pilote d’hébergement court et au tourisme) dans le cadre naturel et cohérence avec le Schéma Régional, les moyen, en milieu rural : structures de paysager dans lequel ils devront s’insérer : sentiers de randonnées pédestres ainsi que plusieurs gîtes insérés dans les villages, prise en compte des nuisances, des les continuités cyclistes et équestres hébergement permettant, grâce à l’ingénio- paysages, des pollutions.

19 LE DÉVELOPPEMENT URBAIN

• Lotissement à Bousies • Rue des Anciens à Maubeuge (projet)

DIVERSIFIER L'OFFRE DE LOGEMENTS ET ASSURER LA MIXITÉ SOCIALE

L’o ff re de logement est très liée à l’histoire • les gammes de prix proposés et l’engage- Les communes qui ont supporté jusqu’à ce de la fabrication desdits logements. Aux ment social pour permettre la validité jour une concentration excessive de bassins industriels correspondent les cités des parcours résidentiels ; ménages ou de personnes en diffi culté sociale, doivent pouvoir opérer une diversi- et les ensembles Hlm, tandis qu’aux • les performances énergétiques des fi cation inversée et être secourues par la secteurs ruraux correspond une off re logements livrés pour ne pas entraîner solidarité d’autres communes volontaires, locative, plus souvent privée, de qualité les ménages dans des coûts de gestion grâce à l’accueil de ménages, au coup par parfois médiocre et de taille inadaptée aux insupportables ; besoins des petits ménages. coup et en fonction des réseaux de • l’accès aux équipements locaux publics connaissance et d’insertion disponibles. La diversifi cation de l’off re ne consiste pas et privés, utiles et récurrents : simplement à introduire le locatif social en Ces principes méritent d’être posés pour - alimentation générale, pharmacie, mairie, tous les produits logements aidés (location secteur rural. boulangerie, distributeur bancaire, sociale, accession sociale et location- Elle doit prendre en compte : - transports publics, école, collège, accession, notamment), pour que le • la diffi culté d’accès au logement pour les - mais aussi, activités socio culturelles et parcours résidentiel d’un ménage soit jeunes et les jeunes ménages ; sportives ; réalisable dans un plus grand nombre de communes. • l’évolutivité des tailles de logements en • la mixité générationnelle pour éviter la fonction des besoins, voire des moyens spécialisation des produits locatifs stric- des familles ; tement réservés aux personnes âgées.

• Logements à Féron

20 LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Mettre en place les conditions d'un développement économique équilibré

• L'industrie résiste (ici MCA), l'activité tertiaire amorce un rattrapage

RENFORCER LES ZONES INDUSTRIELLES EXISTANTES

Le développement économique ne peut se aux activités tertiaires autour de l’éco- Ailleurs, il conviendra d’établir des disposi- concevoir sans la mise à disposition poten- pôle, du lycée, de la future université, du tions qui priorisent l’accueil des entre- tielle et réactive de sites équipés de bonne nouvel hôpital. prises dans les sites existants. L’extension qualité et de bonne compétitivité. foncière devra systématiquement y être Deux autres sites majeurs pourront Le choix des sites majeurs d’accueil des mesurée, adjacente et préserver l’espace compléter le dispositif sous réserve d’une entreprises industrielles, établi à l’échelle agricole, en s’intéressant aux friches de desserte cadencée et effi cace en transport du SCoT tout entier, se limite à trois zones toute nature, notamment. en commun : d’activités au développement foncier D’une manière générale, il y a lieu de souhaitable : • la zone des 3 pavés, au nord d’Avesnes- vérifi er, lors de chaque projet d’off re • la zone de la Marlière à Feignies, sur-Helpe lors de la réalisation eff ective nouvelle ou d’extension, l’impossibilité de • la zone de la Marlière à Fourmies, de la RN2 à 2x2 voies, retenir ou, mieux encore, de reconvertir un • le "Corridor Est" du pôle majeur de • la zone de Wargnies-le-Grand/Jenlain site plus central. Maubeuge-Sambre voué principalement située sur la RD 679.

21 LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

DIVERSIFIER LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

La spécialisation industrielle de la Sambre • pour off rir de nouveaux débouchés locaux Ces activités tertiaires pourront s’implan- Avesnois doit être valorisée, à l’instar des aux formations supérieures locales ou ter dans le tissu existant, avec plus de programmes d’excellence déjà mis en place aux jeunes d’implantation familiale locale ; facilité que les entreprises industrielles ou comme le pôle d’excellence mécanique. logistiques. Elles chercheront, en priorité, • pour apporter des services de proximité Pour autant, la trop faible représentation des sites accessibles aisément, y compris au réseau des entreprises locales ; des services dans les activités de la Sambre par les transports en commun de grandes Avesnois (qu’il s’agisse de services aux • pour ajouter à l’agrément de l’environne- lignes, des sites proches des lieux de entreprises ou de services aux particuliers) ment naturel, des services aux particu- formation, d’expérimentation et de doit être considérée comme un retard à liers précis, performants et sources recherche et la ressource d’un habitat combler en priorité : d’emplois nouveaux. diversifi é, évolutif et qualitatif.

RÉÉQUILIBRER L’OFFRE COMMERCIALE

L’o ff re commerciale de la Sambre Avesnois des plateaux de grande distribution blie (40 % en deçà de la norme nordiste en n’a pu résister à l’érosion de l’infl uence (Auchan Hautmont-Louvroil et, dans une unités), elle est également signifi cative de urbaine. En 1968, les dix villes les plus repré- moindre mesure, Carrefour Fourmies et Le la vitalité des centres commerçants tradi- sentatives de la vie et du commerce urbain Quesnoy Intermarché) ou dans une attracti- tionnels et se corrèle aisément avec l’agré- local (Maubeuge, Fourmies, Hautmont, vité externe (Mons, Valenciennes, Internet), ment d’habiter. Jeumont, Aulnoye-Aymeries, Avesnes-sur- est une conséquence patente de la situa- Il faut donc considérer comme nécessaire : Helpe, Le Quesnoy, Bavay, Landrecies, tion, qui nous invite à éviter la reproduction • d’appuyer la reconstitution d’une off re Solre-le-Château) comptent 106 700 de nouveaux complexes commerciaux commerciale diversifi ée et maillée, habitants. En 2006, elles ont perdu plus de périphériques majeurs sur le territoire. En adaptée aux besoins des consomma- 7 % à 99 000 habitants, tandis que les conséquence, le développement des sites teurs et au développement social et habitudes de consommation ont changé, existants (Hautmont-Louvroil, Le Quesnoy, urbain des bourgs et villages ; que les ménages plus favorisés se sont Fourmies) devra être compatible avec la • de provoquer la revitalisation commer- souvent installés en zone rurale périphé- volonté de préserver, de reconstituer et ciale des villes centres et des pôles inter- rique et que les diffi cultés économiques ont même de redéployer le commerce des villes, médiaires ; accru la sensibilité des consommateurs des centres-bourgs et des villages. Le • de prendre en compte les évolutions pour une consommation quotidienne à Document d’Aménagement Commercial nécessaires des modes de transport faible coût. (DAC) donnera la mesure de cet enjeu. (doux et collectifs) pour repositionner La diminution des unités commerciales Si l’off re commerciale en équipement de la géographiquement les priorités commer- locales, reproduites parfois dans les off res personne apparaît aujourd’hui très aff ai- ciales.

• Centre commercial de Le Quesnoy

22 LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

• Soutenir l'activité agricole et la fi lière spécialisée "lait"

SOUTENIR LES FILIÈRES SPÉCIALISÉES

Le territoire rural de Sambre Avesnois autour de laiteries, de la fi lière "pierre", au Un certain nombre d’initiatives doivent possède trois fi lières économiques qu’il contact des carrières, de la fi ère "bois", à être soutenues pour permettre une est indispensable de valoriser et de proximité des massifs forestiers. meilleure progression de l’activité liée à développer. Ces fi lières sont géographi- ces fi lières ainsi qu’une accessibilité Ces fi lières spécifi ques méritent, à l’heure quement contraintes et leur développe- adaptée, en particulier pour les pondéreux ment propre, ainsi que l’implantation actuelle, d'être plus valorisées pour issus des carrières (réouverture du canal d’activités liées ou sous-traitantes, certaines (fi lière "bois" par exemple) ou de la Sambre, raccordement aux voies passent par des implantations au contact sont handicapées par des coûts ou des ferrées existantes, redéfi nition d’axes de transport ferroviaire liés à ces activités direct des sites de production des matières modes de transport peu adaptés (fi lière économiques…). premières. Il s’agit de la fi lière "lait", "pierre").

ORGANISER UNE DYNAMIQUE PERMETTANT D’ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES OU D’EN ACCUEILLIR DE NOUVELLES

La mise en place de pôles d’excellence d’accompagnement des porteurs d’activi- le pôle d’excellence "agroalimentaire", en permettra de conforter les activités écono- tés en milieu rural qui est en cours d’instal- relation avec . miques existant sur le territoire tant en zone lation à Sains-du-Nord. Ce champ pourrait être complété en rurale que dans la Sambre industrielle. Le secteur industriel est lui déjà doté de termes d’innovation et de recherche par Les Pôles d’excellence rurale "valorisation pôles d’excellence : le pôle d'excellence en des centres qu’il reste encore à créer : du bois et de la pierre" sur le territoire de maintenance nucléaire autour du centre centre de recherche "matériaux" en Val de Fourmies-Trélon, et "Maison du Pays de d’essai "JSPM-Aréva" à Maubeuge. Il devrait Sambre, Centre européen d’essais ferro- Maroilles" pourraient être complétés par se spécialiser dans les "composants mobiles viaires de Bachant, en liaison avec le pôle d’autres projets comme le dispositif nucléaires" ; le pôle d’excellence "mécanique" ; de compétitivité "i-Trans"….

PROTÉGER L’ACTIVITÉ AGRICOLE ET LUI PERMETTRE DE SE DÉVELOPPER

L’objectif de limiter fortement l’artifi cialisa- exploitations agricoles, qu’elles soient tue une activité économique pourvoyeuse tion nouvelle sur le territoire, inscrit tant classées ou non, afi n de permettre leur de nombreux emplois. D’autres développe- dans la Charte du Parc Naturel Régional de évolution et d’éviter les confl its d’usage. Il ments peuvent participer à vitaliser l’activi- l’Avesnois que dans la loi ENE promulguée en est de même des accès aux labours ou té agricole : mise en place de circuits courts entre collectivités locales et producteurs le 12 juillet 2010, permettra de préserver, au prairies. (approvisionnement des cantines par mieux, l’activité agricole, par la sauvegarde La valorisation des productions agricoles exemple), vente directe, développement de de son principal outil de travail : la terre. doit être encouragée, ou tout au moins ne circuits de distribution "à la ferme", à Il faudra toutefois être attentifs, dans les pas être entravée, en zone rurale, afi n l’image du réseau des "Boutiques de l’Aves- secteurs déjà urbanisés ou en cours de d’assurer la vitalité économique de ces nois" soutenu par le Parc Naturel Régional périurbanisation, à ne pas enclaver des secteurs. La fi lière agro-alimentaire consti- de l’Avesnois.

23 LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

ÉTENDRE L’OFFRE TOURISTIQUE

L’o ff re touristique peut se mesurer, pour gères à l’arrondissement. De nombreux s’il ne s’accompagne pas de nuitées ou de partie, en terme d’équipements. Le Projet aménagements ont été menés ou doivent restauration diversifi ée et de qualité. d’aménagement et de développement l’être à court terme, tels chemins de randon- Le territoire doit promouvoir la mise en durable a développé plus avant la nécessité nées, véloroutes... Des équipements légers réseau des grands générateurs de fl ux de multiplier les capacités d’hébergement, ont été installés, la promotion du territoire touristiques, des espaces naturels, des sites et ce plus particulièrement en milieu rural. s’étend. dédiés à la promenade et aux loisirs, de la gastronomie, afi n de retenir des visiteurs sur Le territoire de Sambre Avesnois est perçu Mais à l’image des fortifi cations du Quesnoy, plusieurs jours. comme une "zone verte", propice à la détente qui demandent un eff ort fi nancier non négli- et à la promenade. geable pour leur restauration et attirent un La réouverture du canal de la Sambre à la navigation de plaisance sera un atout Ses vastes étendues forestières et bocagères public nombreux de promeneurs, ces inves- supplémentaire. attirent de nombreuses personnes étran- tissements génèrent un tourisme "gratuit"

• Développer le tourisme (ici au Val Joly)

DÉVELOPPER L’OFFRE DE FORMATION

L’o ff re de formation ne doit pas s’arrêter En parallèle, le développement de forma- L’o ff re de stages, indissociable d’une aux seuls besoins économiques actuels du tions tertiaires, liées à l’hôtellerie et à la première expérience et, régulièrement, territoire, pas plus qu’elle ne doit en restauration, ainsi qu’à l’informatique et d’une première embauche, devra être ignorer les contours. aux professions médicales et paramédi- également développée par branche, de Le développement de fi lières de formation cales, semble utile au développement manière à favoriser les implantations qualifi ante dans les domaines de l’agricul- local. L’artisanat du bâtiment, enfi n, locales des jeunes diplômés. ture, de l’agroalimentaire et de l’industrie mérite de trouver de nouveaux acteurs des métaux sont, certes, des constantes locaux, ce qui induira un important champ des attentes locales. de développement de l’apprentissage.

24 Replacer le territoire dans une nouvelle dynamique d'échanges et de déplacements

VOIES NOUVELLES 2005-2010

Déviation de la RD 159

Houdain- Villers-Sire- lez- Nicole Gussignies Bavay Hon- Hergies Bettignies

Taisnières- Gognies- Bersillies sur-Hon Chaussée Vieux-Reng Eth Bettrechies Mairieux Entrée Nord de Jeumont Bellignies Bry Jenlain Wargnies- La Flamengrie Feignies Elesmes le-Grand Wargnies- Boussois le-Petit Reconstruction Jeumont Maresches du Pont Rouge Maubeuge Assevent Bavay Marpent Villers-Pol Preux-au-Sart Bermeries Contournement Rousies Amfroipret Sud de Bavay Audignies Liaison Recquignies Sepmeries RD 95/RD 405 Bousignies Frasnoy Aménagement Orsinval Mecquignies Neuf- de la Porte de Paris -sur-Roc Demi-échangeur Mesnil Colleret Obies RD 800/Rue des Usines Cerfontaine Ruesnes Louvroil Déviation de la RD 121 Gommegnies mise en service en 2004 Achèvement de l’échangeur de la RN2 Hargnies Vieux- Le Quesnoy Mesnil Déviation de la RD 95 Potelle mise en service en 2003 Ferrière- Aibes Villereau Boussières- Hautmont la-Petite sur-Sambre Ferrière-la- Quiévelon Déviation Grande Cousolre Pont-sur-Sambre de la RD 321 Obrechies Ghissignies Jolimetz Damousies St-Rémy- Beaudignies Limont- Beaufort du-Nord Fontaine Bérelles Louvignies- Choisies Quesnoy Bachant Berlaimont Déviation de la RD 959 Hestrud Salesches Raucourt- (section Aulnoye-Aymeries Hautmont) Solrinnes au-Bois Aulnoye- Dimechaux Eccles Neuville- Eclaibes Wattignies- en- Aymeries Ecuélin la-Victoire Avesnois Floursies Engle- Locquignol Liaison fontaine RD 32/RD 33 Poix- Sassegnies St-Rémy- Dourlers Dimont Aménagement de l’ouvrage Chaussée Beaurieux du-Nord Hecq Lez- Solre “Pont de Ciment” Fontaine -le- Vendegies Leval Château -au-Bois Saint-Aubin Monceau- Semousies Preux- Noyelles- St-Waast au-Bois sur-Sambre Sars-Poteries Beugnies Clairfayts Croix- Robersart Caluyau Bousies Taisnières- Bas-Lieu en- Felleries Dompierre- Thiérache Saint-Hilaire Maroilles sur-Helpe Flaumont- Forest-en- Fontaine- sur-Helpe au-Bois Waudrechies Cambrésis Landrecies Marbaix Avesnes-sur- Willies Déviation de la RD 117 Helpe Ramousies Eppe-Sauvage Sémeries Grand-Fayt Avesnelles Haut-Lieu Liessies Déviation de Landrecies Petit- Moustier- Fayt Sains-du-Nord en-Fagne Le Favril Contournement Sud-Ouest Boulogne- Trélon sur-Helpe de Sains-du-Nord

Baives N Cartignies Rainsars Prisches Wallers- Trélon Etrœungt Beaurepaire- Glageon sur- Floyon Sambre Féron

Larouillies Ohain Voie d’évitement autour de la carrière de Wallers

Wignehies Fourmies Anor

11-Prolongement de la RD 964

source : CG59 Travaux réalisés au titre du plan routier départemental 2000-2004

Plan routier départemental 2005-2010 Opération prioritaire Études de défi nition Autres opérations du schéma Opération complémentaire Études préliminaires routier départemental

25 LES ÉCHANGES ET DÉPLACEMENTS

• Off rir une solution alternative au "tout voiture" et favoriser les déplacements doux

REQUALIFIER LES PRINCIPAUX AXES DE COMMUNICATION HISTORIQUES ET RACCROCHER LA SAMBRE AVESNOIS AUX TERRITOIRES VOISINS

Le territoire Sambre Avesnois est situé au contournement d’agglomération. Quelques L’axe Paris/Charleroi/Berlin/Moscou, dont carrefour de grands axes de communication points noirs ont été aménagés (contour- une dérivation se dirige vers Bruxelles, via historiques, qu’ils soient routiers, ferrés ou nements d’Etroeungt et de Maubeuge Maubeuge et l’axe Calais-Bâle. fl uviaux. ouest), d’autres font encore l’objet de Ces deux axes sont alors très fréquentés, tant Jusqu’au tout début des années 70, cette projets lointains. Les récents travaux par le trafi c passager que par le trafi c fret. entrepris en continuité du contournement qualité de carrefour a pleinement joué son L’ouverture successive des lignes à grande ouest de Maubeuge ne permettent pas, en rôle de moteur économique, d’autant plus vitesse TGV-Nord, Thalys et Eurostar l’état, de retrouver dans la RN 2 son rôle que la frontière et ses barrières douanières court-circuitent ces deux lignes histo- d’axe majeur permettant d’irriguer écono- favorisaient l’introduction de capitaux belges riques et éloignent le trafi c passager de miquement le territoire. Ne subsistent que dans l’économie locale. Sambre Avesnois. les nuisances liées à un trafi c poids lourds non négligeable au cœur des villages ou • La voie Nord-Sud, reliant Maubeuge à La 2 villes traversés, en particulier Avesnes- Paris, dont le trafi c passager risque d’être remis en cause, est toutefois La RN 2, axe historique Paris-Bruxelles sur-Helpe. essentielle pour assurer la mobilité indis- devient, dans la deuxième moitié du XXe La mise au gabarit autoroutier de la RN 2 pensable au fonctionnement et au siècle, un axe de plus en plus inadapté, de est un enjeu capital pour le territoire développement des entreprises de par son gabarit, aux besoins de l’économie puisqu’il permettra de mieux drainer la Sambre Avesnois. moderne qui favorisent transports routiers Sambre Avesnois en direction du réseau et rapidité. Il est bientôt considéré comme autoroutier nord-européen, via Mons ou • La voie Est-Ouest conserve néanmoins plus intéressant de relier Paris et Bruxelles Charleroi, en direction de Paris et de l’axe une certaine importance grâce notam- par l’A 1 via Lille, bien que la voie autorou- Strasbourg/Milan, via Laon et Reims ment au trafi c marchandise tant via tière Lille-Bruxelles ne soit pas achevée. (A 26) et en direction des ports de l’Atlan- Jeumont que sur l’axe Calais-Bâle, et au Mais la fi n de la RN 2 comme axe majeur tique, via Saint-Quentin. trafi c passager lié à la ligne TER Lille- Hirson. européen intervient en 1972 avec l’ouver- Outre l’intérêt lié à l’économie et à une ture de l’A 2, embranchement de l’A 1 meilleure mobilité, la requalifi cation de Cette ligne TER doit à terme permettre entre Paris et Bruxelles, via Cambrai et cette voie très accidentogène permettra de relier Lille à Fourmies en 50 mn. Ce Valenciennes. de réduire les diverses nuisances qui lui temps de parcours est, dans le meilleur Depuis cette ouverture, la RN 2 a fait sont liées. des cas, d’une heure 5 mn en 2010, l’objet de travaux de requalifi cation et de beaucoup de trains circulant encore, entre Lille et Fourmies en 2 h 00. mise à deux fois deux voies, quoique non Le réseau ferré terminés, entre Paris et Laon pour Les investissements engagés sont consi- rejoindre l’A26 sans que l’axe Laon-Mons, Jusqu’en 1992, deux axes ferrés de niveau dérables et devraient améliorer la mobili- via Maubeuge, ne connaisse de réelle mise international traversent le territoire en se té des actifs vers les pôles d’emploi aux normes en termes de gabarit ou de croisant à Aulnoye-Aymeries. majeurs extérieurs que sont Lille et

26 LES ÉCHANGES ET DÉPLACEMENTS

Valenciennes ou, du sud de l’Arrondisse- ment vers le pôle de Maubeuge, sans accroître ou même en diminuant les déplacements automobiles. Enfi n, on peut regretter la fermeture de la liaison ferrée Maubeuge-Bruxelles via Quévy que la mise en place de moyens techniques appropriés permettrait de rouvrir.

La Sambre canalisée Le canal de la Sambre permet de mettre en relation les réseaux à grand gabarit nord-européens avec Paris et les grands ports de la Seine. Il est fermé depuis 2005 du fait de la fragilité du pont-canal de • Des investissements considérables engagés pour optimiser le réseau ferré Vadencourt, en Picardie. sec, de port mouillé à Hautmont…), pour Charleroi, représente un enjeu majeur qui Bien que de petit gabarit, la Sambre joue permettra une réelle irrigation de la Sambre un rôle important dans le développement respecter l’objectif de diminution des gaz à industrielle entre Hautmont et Jeumont. La du tourisme fl uvial et dans les alternatives eff et de serre par une alternative au trans- réalisation de ce tracé nécessitera la mise à au transport poids-lourds, en particulier port des marchandises, en particulier des 2x2 voies de la RN2 vers Mons et le reste du dans le transport des pondéreux tels les pondéreux, par des fl ottilles de camions. réseau autoroutier Nord européen. granulats extraits des nombreuses carrières du territoire. Une autre infrastructure À condition de continuité en territoire belge, la RD 649 permettrait la mise en La réouverture du canal de la Sambre est majeure, la RD 649 place d’un axe Charleroi–Jeumont– vitale pour le développement de l’économie Maubeuge-Valenciennes. touristique, pour le développement d’acti- La mise à 2x2 voies de la RD 649, entre vités diversifi ée liées à l’eau (projets de port Valenciennes et Jeumont, en direction de

ADAPTER L’OFFRE DE TRANSPORT EN COMMUN AUX CARACTÉRISTIQUES DU TERRITOIRE

L’o ff re en transport en commun s’orga- communes de l’arrondissement d’Avesnes- Mixte Intermodal Régional des Trans- nise de manière assez bien diversifi ée sur-Helpe. Dans son périmètre assigné ports (SMIRT) permettrait de faciliter spatialement mais inégale en terme (PTU, périmètre de transports urbains), le l’intermodalité en la rendant par ailleurs d’intensité de service. SMVS off re une bonne couverture moins onéreuse. Le réseau ferré maille le territoire sous (Stibus) complétée par un service de Le développement de plates-formes forme de croix de Saint André et dessert transport à la demande dans le secteur multimodales train/bus ou bus urbains/ les principaux pôles urbains, à l’exception d’Aulnoye-Aymeries (Filobus). Depuis bus interurbains devra s’élargir sur le des pôles secondaires de Bavay et de 2008, une ligne (Viavil) de transport en territoire. Solre-le-Château. commun en site propre (TCSP) off re une Il apparaît par ailleurs que les transports desserte à haute cadence entre Jeumont, L’o ff re routière, à travers le réseau en commun sont massivement utilisés Maubeuge et le centre commercial de Arc-en-Ciel du Conseil général, est pour les déplacements domicile/travail Louvroil-Hautmont. beaucoup plus étendue et couvre tout le dès lors qu’une off re effi cace (vitesse, territoire (à l’exception du secteur de amplitude horaire, fréquence) existe, Trélon). Son impact est toutefois limité Faciliter les échanges comme on a pu le constater lors de la puisque son rôle est avant tout de desser- sur le territoire passe par une mise en place de Viavil, dont la fréquen- vir les établissements scolaires. La faible tation a doublé dès les premiers mois. fréquence des dessertes aux arrêts, off re en transport en commun comme les amplitudes horaires, ne effi cace et interconnectée La dépendance aux transports en permettent pas de s’appuyer sur une commun de nombreux "captifs" dépour- off re en transport en commun accessible L’enjeu est à la fois la prise en compte des vus d’automobile est le premier handicap à tous, en particulier dans le domaine des infrastructures de transport existantes et pour l’accès à l’emploi quand ces trans- trajets domicile/travail. de leur renforcement (fréquence, ampli- ports sont inexistants ou inadaptés. Les transports urbains ne concernent que tude horaire), le besoin d’extension des Ainsi, le développement des zones d’acti- la Sambre industrielle et l’essentiel des réseaux vers les zones actuellement peu vités économiques ne peut se concevoir communes des deux EPCI qui la compo- ou pas desservies et la facilité, pour l’usa- que par la proximité d’une plate-forme de sent : CCSA et AMVS. La desserte trans- ger, de passer d’un système de transport transport en commun ou par une desserte frontalière, vers Mons ou est en commun à l’autre sans rupture. directe de ces zones par les transports en faible, il en est de même vers les autres Le billet "unique" envisagé par le Syndicat commun.

27 LES ÉCHANGES ET DÉPLACEMENTS

Par ailleurs, beaucoup de trajets domicile- travail peuvent être facilités par la mise en place de transports haute fréquence reliant les bourgs centres mal desservis par les transports en commun (Landre- cies, Bavay...) vers les pôles d’emploi ou des pôles relais bénéfi ciant de plates- formes multimodales. La réfl exion sur les alternatives au trans- port individuel automobile doit être engagée au niveau des entreprises et des collectivités, via la sensibilisation aux PDE (Plans de déplacements entreprises). Enfi n, dans le cadre du SCoT, une nouvelle gouvernance des transports est souhai- table. Un "SIVU transport" pourrait se • Favoriser les transports en commun (ici le STIBUS) mettre en place, dont le périmètre, à partir des communes adhérentes à l’actuel développement urbain mais le dévelop- ment de la ville sur elle-même, le long SMVS, pourrait s’étendre progressivement pement urbain (habitat, activités, des axes de transport collectifs, à proxi- aux intercommunalités volontaires. commerces, équipements…) qui doit mité des points d’arrêts (train, bus) ou s’adapter aux infrastructures de trans- des pôles d’échanges. Le développement urbain port collectif quand celles-ci existent. ne peut plus se réduire Pour réduire les besoins de déplacement, aux opportunités foncières en particulier automobiles, les axes de réfl exions favoriseront les nouvelles Ce ne sont pas les infrastructures de implantations urbaines, quelles qu’elles transport collectif qui doivent suivre le soient, qui s’implanteront en renouvelle-

FAVORISER LA MIXITÉ SOCIALE, FONCTIONNELLE, INTERGÉNÉRATIONNELLE

La mono-fonctionnalité de l’urbanisation idéale, accentuant ainsi l’artifi cialisation des fonctionnalité des noyaux urbains permettra s’est fortement développée depuis un demi- terres agricoles et rendant plus encore les de favoriser les déplacements piétons ou siècle, profi tant de l’essor de l’automobile populations tributaires de l’automobile; des cyclistes. Les projets d’aménagement veille- tout en encourageant l’usage de celle-ci. locaux d’enseignement ou d’activités de ront ainsi à assurer la diversité sociale et Les villes, bourgs et parfois villages ont vu se services à la population se sont implantés intergénérationnelle, à permettre aux développer des quartiers ou des secteurs dans des zones d’activités… commerces (quel qu’en soit la taille), aux dédiés à une seule typologie de logement, au Un des objectifs du SCoT sera de freiner et, le services et aux activités économiques risque de créer des confl its sociaux. Les mieux possible, d’inverser cette tendance à commerces ont fui les centralités, en les compatibles avec l’habitat, de se rapprocher dévitalisant, pour profi ter d’un foncier peu la mono-fonctionnalité. des habitants et ainsi de retrouver la ville onéreux et d’une accessibilité automobile Renforcer la compacité et diversifi er la "plurielle".

DIMINUER LES OBLIGATIONS DE DÉPLACEMENT ET FAVORISER L’USAGE DES MODES DOUX

Il ne suffi t pas, bien entendu, de diversifi er améliorant la rotation des véhicules sur les moindre usage de l’automobile. L’élargisse- les fonctions dans les centres-villes, les places existantes, par exemple) du nombre ment des trottoirs, la sécurisation des bourgs ou les villages, pour que l’usage de la de places de stationnement, et un meilleur traversées de voiries, la limitation de la marche à pied ou de la bicyclette prenne le partage de l’espace public entre automo- vitesse, sont des éléments qui permettront relais de l’automobile. biles, piétons et cyclistes. un usage plus important de la marche à pied. Il est nécessaire de réduire la place de l’auto- La réalisation de couloirs pour deux-roues On cherchera, par ailleurs, à raccourcir les mobile au sein des centralités et des est indispensable pour assurer la sécurité de distances entre habitat et générateurs de quartiers nouveaux ou en cours de réhabili- ce mode de déplacement, condition de son fl ux (services, équipements, commerces…) tation. Donner une meilleure place aux développement. par la création de cheminements spécifi que- modes de transport doux peut passer par La requalifi cation ou la réalisation de chemi- ment piétons. une réduction et une meilleure gestion (en nements piétons est la condition d’un Les déplacements doux interurbains doivent

28 LES ÉCHANGES ET DÉPLACEMENTS

être développés par la création de pistes voies vertes) doit se poursuivre et s’ampli- adaptée aux deux-roues et sécurisée (lieux cyclables physiquement séparées de la circu- fi er, en s’appuyant plus particulièrement sur de travail, équipements, habitat…) et à lation automobile et ce, particulièrement, le les orientations défi nies par les plans régio- maîtriser l’off re de stationnement automo- long des principaux axes routiers. naux et départementaux des deux-roues. bile au travers du PDU et des PLU. Le maillage de voies spécifi quement dédiées On cherchera enfi n, parallèlement, à aux piétons et aux deux-roues (véloroutes et développer une off re de stationnement

DÉVELOPPER LES COMMUNICATIONS NUMÉRIQUES Un accès aux technologies L’importance de la zone rurale ne favorise vail, qu’il faut favoriser. de l’information pas l’arrivée de la fi bre optique et du très Le développement de l’économie haut débit. Les opérateurs commencent numérique entraîne le développement et et de la communication par les secteurs les plus rentables, denses la croissance des autres secteurs d’activi- qui doit être renforcé et proches des centraux téléphoniques. Un tés. certain nombre de collectivités locales se L’accès aux communications numériques Face au retard français, comparé aux pays sont engagées et ont fi nancé l’accès à du Nord de l’Europe, l’État a lancé, en n’est pas semblable pour tous. De l’ADSL. 2008, un plan de développement de l’éco- nombreuses inégalités, géographiques ou Cet eff ort doit être poursuivi. nomie numérique, axé autour de quatre sociales, entravent l’usage ou l’accès aux stratégies : permettre à tous les Français technologies de l’information et de la Le niveau culturel et l’âge sont les princi- paux freins à l’accès aux TIC. Il n’existe pas d’accéder aux réseaux numériques, communication (TIC). Ces disparités sont développement de l’off re de contenus de statistiques au niveau de la Sambre appelées "fracture numérique" ou "fossé numériques, diversifi cation des usages et Avesnois mais en , en 2009, 21 % numérique". Elles recouvrent trois princi- des services numériques, rénovation de la des plus de 70 ans possédaient un ordina- pales inégalités, les zones d’ombre pour le gouvernance et de l’écosystème de l’éco- teur, seuls 17 % des non diplômés et la téléphone portable, l’accès au très haut nomie numérique. Ce plan, décliné en 154 débit pour l’Internet, et plus important moitié des titulaires d’un BEPC avaient un actions, intéresse le développement du encore, l’accès à l’ordinateur lui-même et accès direct à Internet. territoire de Sambre Avesnois, qui devra aux compétences nécessaires. s’en emparer dans toutes ses compo- Quelques zones d’ombre subsistent Engager plus fortement : recherche universitaire ; petites, encore sur le territoire en téléphonie le territoire dans l’économie moyennes ou grandes entreprises ; télétravail ; accès universel au haut débit ; portable, que les collectivités cherchent à numérique résorber. Les principaux problèmes concer- administration… nent la zone frontalière, où les interfé- L’économie numérique ne se réduit pas rences entre réseaux belges et français seulement au commerce en ligne, qui se posent des problèmes de surcoût des développe fortement en Sambre Avesnois communications. du fait de son caractère rural, ni au télétra-

29 Valoriser l'environnement et prendre soin du cadre de vie

• Helpe Mineure à Maroilles

MAINTENIR LA BIODIVERSITÉ, PROTÉGER ET RETROUVER, SI NÉCESSAIRE, LES CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES

Le territoire de Sambre Avesnois dispose biologiques qui relient les milieux naturels reconnus de biodiversité remarquable, à d’un très grand nombre de sites naturels d’intérêt majeur. préserver de toute urbanisation les corri- recensés ou protégés en raison de leur La constitution de la trame verte et bleue dors écologiques, qu’ils soient à conforter ou recréer. biodiversité. Nombreux (ZNIEFF de type 1, s’appuiera dans un premier temps sur celle sites Natura 2000, Espaces Naturels élaborée sur le territoire du Parc Naturel La prise en compte de la trame écologique Sensibles du Département), ils sont en Régional de l’Avesnois et complétée par de la Sambre Avesnois prendra en compte, outre très diversifi és (bocage, forêts, les réfl exions menées au sein de l’AMVS. comme le fi xe la Charte du Parc, les conti- milieux humides, milieux aquatiques, nuums avec les territoires voisins régio- pelouses calcicoles). Ces espaces naturels, Cette ossature devra être enrichie, complé- naux, nationaux et internationaux. ces cœurs de nature, méritent une atten- tée et affi née par des inventaires écolo- tion particulière de par leur superfi cie, giques à toutes échelles et, en particulier, souvent importante et peu fragmentée. dans les espaces de biodiversité à étudier La trame verte et bleue du Nord-Pas de recensés par le Parc Naturel Régional de Calais y présente régionalement la plus l’Avesnois dans sa Charte. forte densité de cœurs de nature, y En compatibilité avec la Charte du Parc et compris au niveau de la conurbation la loi Engagement National pour l’Environ- Hautmont/Maubeuge/Jeumont. nement, une des grandes ambitions du Le maintien de cette biodiversité ne peut SCoT consistera à limiter ou empêcher exister que si sont préservés les corridors toute artifi cialisation dans les secteurs

30 L'ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE

SYNTHÈSE DES ORIENTATIONS DE LA TRAME VERTE À L’ÉCHELLE DU SCOT

Cœurs de nature à préserver Les continuités Les corridors de bocage et forêt : Forestiers Les principaux continuums écologiques • à conforter Milieux humides et aquatiques Les corridors de milieux aquatiques : • à restaurer Pelouses calcicoles • à conforter Les espaces à étudier Milieux bocagers • à restaurer

RECHERCHER UN BON ÉQUILIBRE ENTRE LES USAGES DES MILIEUX NATURELS

La démarche de protection de la biodi- valorisation. Développer la filière bois, versité peut concilier les différents par exemple, participe à pérenniser, si ce usages en recherchant l’équilibre néces- développement est conçu de manière saire. durable, les cœurs de nature forestiers ainsi que les corridors forestiers à proté- Le développement du tourisme "vert", ger ou à recréer. s’il doit prendre appui sur les espaces de nature de grande qualité biologique, ne Ceci est d’autant plus vrai pour le cœur doit pas appauvrir la biodiversité. de nature bocager, qui est né d’un système de production agricole tendant, L’hébergement touristique, en particu- depuis quelques années, à s’estomper lier l’hébergement de plein air, devra être plus on remonte vers le Nord du terri- encadré. La création ou le maintien de toire. L’enjeu est de parvenir à un cheminements doux se référera aux équilibre entre la préservation du patri- objectifs de protection des espèces… moine naturel et le maintien d’une Le maintien et la protection des cœurs agriculture durable. Le Parc Naturel • Préserver la diversité paysagère, de nature ne peuvent se passer de leur Régional de l’Avesnois est à l’initiative notamment les bocages

31 L'ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE

du recensement et de la protection, (techniques, valorisation des produc- territoire. La périurbanisation ne doit réalisés en concertation, des linéaires de tions, énergies renouvelables, tourisme pas prendre appui sur ces anciennes haies au travers des documents d’urba- vert, circuits courts…). implantations pour accentuer le mitage nisme. Cette initiative doit être élargie Le système bocager a favorisé un de l’espace naturel et agricole. au reste du territoire. Elle doit aussi éparpillement des constructions néces- s’accompagner d’actions de valorisation saires à l’exploitation agricole sur tout le

LIMITER L’ARTIFICIALISATION DES SOLS

L’artifi cialisation des sols concerne tous des activités économiques, le diagnostic Cette artifi cialisation, contrainte géogra- les terrains qui font disparaître un espace a constaté un taux de remplissage faible. phiquement, ne devra pas empêcher un naturel ou agricole. Une parcelle artifi cia- La limitation de l’artifi cialisation des développement urbain raisonné dans les lisée comprend la construction et son espaces naturels et agricoles est un objec- communes concernées par ces projets jardin, quelle que soit la taille de ce tif de la loi Engagement National pour d’intérêt général pour le territoire du dernier. De même, une parcelle non l’Environnement que le SCoT doit quanti- SCoT. construite mais enclavée dans une fi er. La Charte du Parc Naturel Régional de Pour le reste, la maîtrise de l’artifi cialisa- enveloppe urbaine, même si elle conserve l’Avesnois, avec lequel le SCoT doit être tion devra se réguler au niveau des inter- encore un usage agricole, est considérée compatible, a pour objectif de limiter à 5 % communalités (mise en place de PLH, par comme artifi cialisée. Outre l’habitat, les nouveaux espaces artifi cialisés entre exemple) suivant des critères qu’il reste à l’artifi cialisation concerne les carrières, 2010 et 2016, ce qui est toutefois supérieur, défi nir au niveau territorial. les zones d’activités, les espaces publics, en variation annuelle, à l’artifi cialisation En tout état de cause, les objectifs fi xés les parkings, les voiries et les grandes constatée dans le passé. par le PADD (renforcer les formes infrastructures de communication. La mise en place de règles devra intégrer compactes, proscrire l’étalement urbain, Il a pu être constaté que plus de la moitié de plusieurs critères. Un certain nombre de favoriser le renouvellement et la requali- l’artifi cialisation, ces dernières années, projets sont d’envergure régionale ou fi cation urbaine, reconquérir les friches, était liée à l’habitat, en suivant des modèles peuvent concerner le bassin d’emploi dans limiter le développement des zones très consommateurs d’espaces : l’urbanisa- sa totalité, c’est à dire l’ensemble du d’activités à celles existantes…) permet- tion linéaire, pavillonnaire, en extension de périmètre du SCoT (mise à deux fois deux tront d’assurer le développement du territoire sans en étendre considérable- l’enveloppe urbaine existante. voies de la RN2, implantation, si opportu- ment l’artifi cialisation. Concernant les zones destinées à recevoir nité, d’une grande zone d’activités…).

• Privilégier les formes compactes d'habitation (ici Hautmont)

32 L'ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE

PRÉSERVER, PROTÉGER ET METTRE EN VALEUR LE PATRIMOINE BÂTI ET NATUREL

Le maintien de la qualité des paysages est présente une spécifi cité par l’abondance un objectif qui rejoint la volonté de protéger de constructions relevant de diff érents les espaces riches de biodiversité. La Sambre types de patrimoine bâti : religieux, Avesnois recèle des paysages de grande militaire, rural, urbain. La reconnaissance qualité, composés d’éléments divers, où et la mise en réseau des types de construc- s’imbriquent terres agricoles et bâti. tion sont une base de l’identité de Les cônes de vue lointaine ne sont pas l’ensemble territorial. Loin du folklore ou rares, y compris au plus profond du de la nostalgie, le patrimoine est un • Exemple de pierre bleue bocage ; les constructions rurales, par puissant vecteur de dynamisme et de leurs matériaux et leurs implantations qui renouveau. épousent les dénivelés du terrain, s’intè- Outre l’attention toute particulière qui l’angle d’une approche environnementale grent dans un environnement de terres, doit être portée aux entrées de ville, le et architecturale. Les documents d’ordre d’arbres, de haies et d’herbe. SCoT encouragera les documents d’urba- réglementaire intégreront, localement, D’une manière générale, que ce soit en nisme locaux et les programmes d’aména- des protections du patrimoine bâti et zone rurale ou urbaine, le territoire gement à examiner chaque projet sous naturel.

PRÉSERVER LA RESSOURCE EN EAU

La Sambre Avesnois est richement dotée dans son alimentation (périodes sèches, • préserver les zones humides et prendre en de cours d’eau et d’eau souterraine. La prélèvements de plus en plus important, compte les espaces à enjeux défi nis dans qualité n’est toutefois pas en rapport avec rabattement des nappes par les carriers…) le SDAGE et les SAGE, plus particulière- la quantité. et dans sa qualité (risques de pollutions ment les espaces à enjeux prioritaires ; La majorité du linéaire des cours d’eau, de accidentelles, pollution diff use…). • recenser et préserver les champs captants bonne qualité biologique, est considérée de Les outils de gestion juridique actuels, les plus fragiles et protéger les captages qualité chimique passable, voire très permettant de réguler et de préserver la d’eau potable ; mauvaise pour certains d’entre eux. ressource en eau, correspondent au SDAGE • garantir la compatibilité de tout nouvel Les zones humides et aquatiques, très applicable depuis début 2010 et au SAGE de aménagement avec le renouvellement et la préservation des eaux souterraines et importantes le long de la Sambre, partici- la Sambre, en voie d’achèvement. Toute superfi cielle et le maintien des zones pent à la régulation des cours d’eau et une partie ouest du territoire, qui corres- humides, favorisent la biodiversité. pond au SAGE de l’Escaut, est encore • soutenir les actions menées pour valoriser La réserve en eau souterraine, abondante, dépourvue de projet. les eaux d’exhaure issues des carrières, en suffi sante pour le territoire, est capable Face à ce constat et à la nécessaire préser- particulier pour la production d’eau d’alimenter des territoires voisins moins vation de la quantité et de la qualité de la potable. pourvus. Cette réserve est toutefois fragile ressource en eau, il convient de :

• La Sambre à Maubeuge

33 L'ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE

MAÎTRISER L’ÉNERGIE POUR VEILLER À LA QUALITÉ DE L’AIR ET RÉDUIRE LES GAZ À EFFET DE SERRE

L’ensemble des mesures énoncées dans ce réglementairement sur la loi ENE en parti- urbaine, une plus grande effi cacité des Projet d’Aménagement et de Développe- culier, à lutter contre le réchauff ement transports collectifs, du canal de la Sambre ment Durable (PADD) du SCoT Sambre climatique. La limitation de l’étalement et du réseau de voies ferrées, la préserva- Avesnois doivent concourir, en s’appuyant urbain, la recherche de la compacité tion des espaces naturels et la maîtrise de l’artifi cialisation, devraient concourir à réduire les obligations de déplacements et ainsi participer à la réduction des gaz à eff et de serre et des pollutions liées à l’automobile. Le SCoT s’appuiera sur les aspects régle- mentaires de la loi ENE pour favoriser le développement des énergies renouve- lables, y compris auprès des particuliers, ainsi que les dispositifs permettant les économies d’énergie. Le Plan Climat Territorial, élaboré sous l’égide du Syndicat Mixte chargé de l’éla- boration du SCoT Sambre Avesnois, défi ni- ra un plan d’actions pluriannuel intégrant la maîtrise de la consommation d’énergie et la production d’énergies renouvelables. • Réduire la production de gaz à eff et de serre en limitant la circulation automobile

PRENDRE EN COMPTE ET RÉDUIRE LES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES, LES NUISANCES SONORES ET LES POLLUTIONS

Au fi l du temps, l’habitat et les sources de classées seront possibles à condition limiter ces risques et nuisances. risques, de nuisances et de pollution se d’être suffi samment éloignées des zones Le risque lié aux mouvements de terrain sont entremêlés. Il est pourtant essentiel d’habitat. Le principe de réciprocité sera est diffi cilement appréhendable. La de veiller à la sécurité et au bien-être des mis en avant de manière à ne pas rappro- mémoire collective devra toutefois être habitants face aux pollutions, aux cher les habitations des nuisances et sollicitée avant la mise en place de tout nuisances et aux risques. pollutions produites par les entreprises projet. L’urbanisation future devra donc prendre concernées. en compte, dans ses localisations, ces Il est souhaitable que les sites pollués ou diverses contraintes. susceptibles de l’être fassent l’objet d’une évaluation, en particulier lorsqu’il s’agit de Le risque inondation est pris en compte, à friches, un des objectifs du SCoT étant la l’heure actuelle, par le PERI de la Sambre, reconquête des anciens sites industriels en cours de redéfi nition, et par deux PPRi pour permettre de réduire l’étalement approuvés. Ces documents ne couvrent urbain et de renforcer la ville compacte qu’une petite fraction de territoire, il est propice à la réduction des déplacements. nécessaire de poursuivre la mise en place des PPRi pour assurer une sécurité Les principales nuisances sonores liées juridique aux documents d’urbanisme aux déplacements et le risque lié aux transports de matières dangereuses se locaux et prévenir les risques sur les biens retrouvent le long des principales voies de et les personnes. communication. Il faudra être attentif aux deux sites Il s’agira de limiter, si cela est possible, SEVESO du territoire, le site Nobel (seuil l’implantation d’équipements ou d’habita- haut) à Eth, qui fait l’objet d’un PPRt, et le tions à proximité de ces voies et, en tout site de la verrerie de Boussois (seuil bas), cas, d’intégrer la limitation de ces afi n de maîtriser l’urbanisation alentour. nuisances dans les projets d’aménage- Une soixantaine d’ICPE industrielles se ment. situent sur le territoire, principalement en La volonté de favoriser les moyens de Sambre industrielle ; ailleurs elles corres- transport alternatifs à l’automobile ou aux pondent plutôt à des sites contraints camions (transport en commun, transport géographiquement (carrières). fret par voie ferrée, en particulier pour les De nouvelles implantations d’entreprises matières dangereuses) permettra de

34 L'ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE

• Déchetterie d'Aulnoye-Aymeries

RÉDUIRE ET GÉRER LES DÉCHETS DE MANIÈRE OPTIMALE

Deux objectifs complémentaires doivent Le premier objectif passe par une commu- fonctionnement des équipements de tri se mettre en place : nication forte en direction des consomma- en fonction des types de déchets. Le but • la diminution des quantités de déchets teurs, des industriels et des commerçants. étant de valoriser ces déchets en tant que ressources, supports au développement produits ; Le deuxième objectif est plus à la portée de fi lières de valorisation. • la valorisation de 50 % des déchets des collectivités, au travers d’actions produits. permettant d’optimiser le nombre et le

35 Syndicat Mixte du SCoT Sambre Avesnois Mairie d’Avesnes-sur-Helpe • 13, place du Général Leclerc • BP 208 - 59363 Avesnes-sur-Helpe cedex Tél. 03 27 56 57 58 • Fax : 03 27 56 57 55 • e-mail : [email protected] • www.scot-sambre-avesnois.com