Le Castor et la Loutre Réseau sur le de la mammifères bassin du bassin Synthèse des connaissances 2014 de la Loire Remerciements Auteurs Ouvrage collectif D. BEGUIN (SEBB) E. HERAULT (ONCFS) P. PUISSAUVE (ONCFS) Nos remerciements vont à tous ceux qui ont fourni des infor- mations, participé à des prospections collectives et qui ont Coordination générale : Paul HUREL (Coordinateur du D. BERARD (ONCFS) L. HERAULT (ONCFS) S. RAIMOND (Objectif contribué à l’écriture et l’illustration de cet ouvrage dont : réseau Mammifères du bassin de la Loire - ONCFS, Délégation P. BERNY (VétAgro-Sup Lyon) O. HESNARD (CPIE 61) Loutres – SFEPM) Interrégionale Centre - Île-de-) J.-L.BICHON (ONCFS) T. HEUGAS (CPIE Loire Anjou) C. RENAUD (ONCFS) G. ANGLIO M. COLLERIE M. MARQUET B. AUDEBEAU A. COTREL L. MARTIN Coordinations régionales : Yoann BRESSAN (ONCFS, J.-P. BRUN (ONCFS) S. HUDIN (FCEN) A. REVILLON (AOMSL) Délégation interrégionale Alpes – Méditerranée – Corse et B. BUISSON (ONCFS) P. HUREL (ONCFS) A. RICHIN (ONCFS) G. BARNAY M. DECANALE S. MATHIEU Coordinateur national du réseau Castor), Jean-Christophe P. CABARD (LPO 37) J.-Y. JANISECK (ONCFS) C. RIOUX (ONCFS) X. BARON D. DELAYRE M. METENIER BRUN (ONCFS, Délégation interrégionale Bretagne – Pays de D. CAILLE (ONCFS) J. JEMIN (GMHL) F. ROBIN (ONCFS) V. BARTHELEMY N. DIQUELOU G. MICHELIN la Loire), Gilles CAPRON (ONCFS, Délégation interrégionale F. BEAU S. ESNOUF N. MOSNIER G. CAPRON (ONCFS) J.-P. JOLLIVET (Nature Centre) R. ROSOUX (Muséum Poitou – Charentes – Limousin), Gérald GOUJON (ONCFS, K. CARRIC (ONCFS) G. KOCH (Agglomération du d’Orléans) E. BERGER P. FADAT L. NAU Délégation interrégionale Auvergne – Languedoc-Roussillon),­ bocage Bressuirais) P. BERLEMONT F. FERRET S. NICOLLE Xavière GROSBOIS (ONCFS, Délégation interrégionale Nord- G. CAUBLOT (GMHL) A. ROUBALAY (SNE) M. KRAMMER (ONEMA) S. BIELLMANN C. FERRIER D. OLLIVIER Ouest), Paul HUREL (ONCFS, Délégation interrégionale A. CHARTRAIN (ONCFS) J. ROUSSEAU (SNE) R. KUHN (SFEPM) G. BITTON T. FOURGEAUD J. PELLERIN Centre – Ile-de-France), Caroline LE GOFF (ONCFS, Délégation C. CHASSANDE (DREAL Centre) D. ROYER (ONCFS) Y. LE BOUDER (ONEMA) F. BLAIS S. FREZZA N. PICHON interrégionale Bourgogne – Franche-Comté), Isabelle LOSINGER M. CHAUTARD (ONCFS) F. SALLES (ONEMA) (ONCFS, Délégation interrégionale Alpes – Méditerranée – C. LE GOFF (ONCFS) O. BLATTER F. GABORIAU N. PRALONG G. CHAVAS (FDC 42) F. SANE (ALEPE) Corse) et Caroline MOLINS (ONCFS, Délégation interrégionale F. LEBLANC (GMHL) W. BLOIS M.-P. GADY K. PRIEUR N. CHENAVAL (GMB) J.-L. SENOTIER (Nature Centre) Alpes – Méditerranée – Corse) C. LEMARCHAND (Catiche L. BLONDEL B. GAILLARD M. RIBEYROLLES J. CONVERT (ONEMA) Productions) R. SERIEYS (ONCFS) H. BOICHUT D. GAILLARDON S. RICHIER Traitement informatique des données protocolées et J. CUISINIER (ONCFS) Y. LEONARD (ONCFS) M. SINEAU (CPIE Vallées de la réalisation des cartes de répartition : Philippe LANDRY X. BONNET F. GAUTHIER P. RIGAUX T. DAHAIS (ONCFS) Sarthe et du Loir) (ONCFS, Direction des études et de la recherche) B. LERALE (ONCFS) J. BOUCHE E. GAUTHIER O. ROBINEAU M.-D.-N. DE BELLEFROID (LNE) D. SIRUGUE (PNR du Morvan) D. LERAT (SHNA) J.-M. BOUFFANDEAU R. GRIMALDI S. RUETTE Illustrations : Noël GUILLOUX, Maïté HUREL et Serge NICOLLE F. DERRE (ONCFS) R. LIBOIS (Université de Liège) O. TESSIER (ONCFS) A. BOURON G. GUEDON E. SARAT R. DOHOGNE ( Nature) Comité de relecture : Marie-des-Neiges de BELLEFROID B. LIVOIR (GNLA) A. TEXIER (Naturalistes E. BOURY N. GUILLOUX V. SECHET (Loiret Nature Environnement), Yoann BRESSAN (ONCFS), L. DROUYER (ONCFS) Vendéens) I. LOSINGER (ONCFS) J.-P. BRANCOURT M. GUINOT-GHESTEM F. SILVESTRE Eric HANSEN (ONCFS), Stéphanie HUDIN (Fédération des N. DUPIEUX (PNR Monts J.-L. MAISONNEUVE (EDENN) S. TEYSSIER (LPO 42) Y. BRAY E. HANSEN P. STEINBACH Conservatoires d’espaces naturels), Rachel KUHN (SFEPM), d’Ardèche) J.-L. MARADON (ONCFS) G. THEBAULT (ONCFS) J.-F. BRETAUD M. HUREL C. SUIRE Philippe LANDRY (ONCFS), Charles LEMARCHAND (Catiche A. EYMAR-DAUPHIN (ONEMA) Productions), Murielle GUINOT-GHESTEM (ONCFS), René B. MARCHADOUR (LPO Pays N. TRANCHANT ( J.-C. BRIANCEAU L. JOUVE N. TARDITS L. FAINE (GMN) de la Loire) ROSOUX (Muséum des sciences naturelles d’Orléans), Sandrine Nature) D. BROUARD J. LALLEMAND J. THARRAULT G. FAURE (ONCFS) J. METRAL (ONCFS) RUETTE (ONCFS). P. TRECUL (GNLA) L. BULTHEEL S. LAMIRAULT G. THAUVIN G. FORESTIER (ONCFS) C. MOLINS (ONCFS) J. TROTIGNON (RNN Chérine) P. CACROIX B. LANDIER C. TOUSSAINT Merci d’utiliser la référence bibliographique suivante : M. GAILLEDRAT (Vienne L. MOLINS (ONCFS) A. ULMER (FRAPNA 42) Ouvrage collectif, HUREL P. (coord). 2015. Le Castor et la Loutre Nature) F. CAILLEAUD P. LANDRY S. TRICOT D. MONTFORT (SFEPM 44) sur le bassin de la Loire. Synthèse des connaissances 2014. B. GAUDEMER (LPO Anjou) J.-Y. VADE (ONCFS) A. CARTIER L. LATHUILLIERE J. TUDOUX Réseau Mammifères du bassin de la Loire, ONCFS, Plan Loire F. NEIGE (ONCFS) A. GIRET (ONCFS) L. VAN INGEN (RNN Chérine) S. CHARLAT J. LE GUET E. VERICEL Grandeur Nature, 84p. F. OLIVEREAU (DREAL Centre) N. VARANGUIN (SHNA) S. CHARPENTEAU V. LECUREUIL J. VIDAL G. GOUJON (ONCFS) H. PENEL (Castor & Homme) Réalisation et impression : Chromatiques Éditions et Jouve F. VEAU (LPO 07) G. CHARRIAULT O. LEGER A. VIGIER C. GOULON-ROY (ONCFS) M. PERRIN (MNE) J.-L. VERITA (ONCFS) J.-L. CLERE M. LURAT S. VIGHETTI ISBN : 978-2-85692-012-1 F. GRANGEARD (ONCFS) N. POINTECOUTEAU (RNN A. CLOCHARD S. LUTZ P. VOIX X. GROSBOIS (ONCFS) Val de Loire) F. VERON (CEN 03) J.-F. GUIGNAULT (ONCFS) M. POUVREAU (ONCFS) V. VILCOT (SHNA) Auteurs des photos de couverture 3 D. HEMERAY (RNN St Mesmin) O. PREVOST (Vienne Nature) J.-D. VRIGNAULT (LPO Anjou) Photo de fond : C. Ferrier / De gauche à droite : S. Richier puis J.-P. Swierczek Partenaires

4 © F.Grangeard

▲ La Loire sur la commune de Gennes (Maine-et-Loire) Préface

ntimement liés aux cours d’eau et aux zones humides associées, objectifs l’acquisition, la valorisation et le partage des connaissances Fruit de la collaboration de plus d’une centaine de structures I le Castor et la Loutre sont deux espèces emblématiques, protégées sur les espèces de mammifères liées aux zones humides, dans partenaires du réseau « mammifères du bassin de la Loire » (ONCFS, au niveau national, mais également inscrites aux annexes II et IV de l’optique plus large d’un appui à la mise en œuvre des politiques Conservatoire d’Espaces Naturels, associations de protection de la la directive européenne Habitats Faune Flore. Leur conservation a publiques nationales et européennes, avec la définition de priorités nature, ONEMA, syndicats de rivière, fédérations de chasse et de justifié la désignation de zones spéciales de conservation (ZSC), d’interventions au niveau du bassin de la Loire et de ses affluents. pêche, autres spécialistes, etc.), contre une cinquantaine il y a cinq inscrites dans le réseau Natura 2000. ans, cet ouvrage collectif, fruit de la belle dynamique impulsée, Cette publication, dont la version précédente de 2010 fut fortement s’adresse à tous les acteurs de la gestion des milieux aquatiques. Il La Loutre comme le Castor sont au cœur des problématiques de appréciée, dresse un état des lieux de la répartition du Castor et de se veut également utile aux décideurs qui coordonnent ou financent préservation et de gestion de la biodiversité du bassin de la Loire. la Loutre dans le bassin ligérien, permettant d’identifier les actions des actions en faveur des milieux naturels abritant le Castor et la Ce fleuve, connu dans toute l’Europe pour sa dynamique fluviale et à mener en termes de suivi, et d’évaluer l’état de conservation de Loutre. sa biodiversité, bénéficie de divers projets coordonnés dans le ces deux espèces. Dans les cinq années écoulées depuis la précédente cadre du Plan Loire Grandeur Nature, dont la réalisation de cette synthèse, on retiendra que le Castor comme la Loutre, dotés d’une Nous vous en souhaitons une bonne lecture. publication. bonne dynamique de recolonisation, ont reconquis de nouveaux départements à l’échelle du bassin. Ce travail vise aussi, en formulant Le présent document est issu des travaux du réseau « mammifères des recommandations de gestion, à accompagner le retour de ces Christophe CHASSANDE du bassin de la Loire », coordonné par l’Office National de la deux espèces tout en assurant une cohabitation durable avec les Directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement du Centre-Val de Loire Chasse et de la Faune Sauvage. Ce réseau, créé en 2005, a pour activités humaines. Délégué de bassin Loire-Bretagne © M. Hurel

▲ La Loire sur la commune de Gennes (Maine-et-Loire) 6 Sommaire

Introduction

Du retour des espèces à la fédération des acteurs...... 8

Présentation des espèces

Repères biologiques...... 14 Systématique et répartition dans le monde...... 14 Morphologie...... 14 Biologie et comportement...... 16

Statut et répartition...... 18 Répartition en France...... 18 Statut juridique...... 18

Milieu de vie...... 20 Les exigences à l’égard du milieu...... 20 Habitat...... 21 Le domaine vital...... 22

Interactions avec l’environnement...... 24 Le Castor, ingénieur des écosystèmes...... 24 La Loutre, sentinelle des cours d’eaux...... 25 La Loutre, super-prédateur des milieux aquatiques...... 25

Le Castor, la Loutre et l’Homme...... 26 Incidence des activités humaines sur le Castor et la Loutre...... 26 Les dommages occasionnés par le Castor...... 28 La protection contre les dommages aux plantations...... 29 Les cas de déprédation sur les piscicultures...... 29

Entretien et aménagement du milieu : recommandations...... 30 Adaptation des infrastructures de transport et ouvrages hydrauliques en faveur du Castor et de la Loutre...... 32

Historique des réintroductions du Castor sur le bassin de la Loire...... 34

Retour spontané de la Loutre sur le bassin de la Loire...... 35

7 Auteurs des photos de haut en bas : C. Lemarchand, C. Molins, P. Hurel, S. Lamirault. Sommaire

Répartition du Castor et de la Loutre sur le bassin de la Loire

Protocole d’enquête et de synthèse de données...... 38 Répartition du Castor sur le bassin de la Loire...... 40 Répartition de la Loutre sur le bassin de la Loire...... 42

Allier...... 44 Ardèche, Cantal, Haute-Loire et Lozère...... 46 ...... 48 Haute-Vienne et Charente...... 49 Puy-de-Dôme...... 50 Loire et Rhône...... 52 Saône-et-Loire et Côte-d’Or...... 54 Nièvre et Yonne...... 56 Vienne...... 58 Indre...... 60 Indre-et-Loire...... 62 Cher...... 64 Loir-et-Cher...... 66 Loiret...... 68 Mayenne, Sarthe, Orne et Eure-et-Loir...... 70 Maine-et-Loire...... 72 Deux-Sèvres...... 74 Loire-Atlantique et Vendée...... 76

Conclusion et perspectives

Conclusion et perspectives...... 79

Annexes

Bibliographie...... 81 Lexique...... 83

Les mots en gras, en vert ou bleu se réfèrent au lexique page 83.

Auteurs des photos de haut en bas : J.-P. Swierczek, A. Ulmer, C. Lemarchand, J.-L. Jolly. 8 Du retour des espèces…

Le Castor et la Loutre, du déclin à la recolonisation

La réintroduction du Castor e Castor et la Loutre d’Europe, mammifères autochtones que de l’interdiction de l’usage des pièges à mâchoires en 1994. L inféodés aux zones humides, étaient présents historiquement Ces mesures d’interdiction ont été renforcées récemment en juillet Témoignage de Jean-Pierre JOLLIVET sur la totalité du territoire national et donc sur l’ensemble du 2013 avec l’interdiction de l’usage des pièges tuants à moins de « Il s’appelait Bernard Richard. bassin de la Loire. La valeur commerciale de leur fourrure, les 200 mètres des rivages des cours d’eaux où la présence des espèces C’était le scientifique français qualités pharmaceutiques des glandes à castoréum et un certain est avérée. spécialiste du Castor pour l’avoir goût pour la chair du Castor, auxquels s’ajoutait la volonté longuement étudié au CNRS. d’éliminer la concurrence vis-à-vis de la ressource piscicole, pour la

© Droits réservés Plusieurs projets de réintroduc- Loutre, ont motivé leur chasse et leur piégeage, poussant ces tion furent portés dans les années espèces au bord de l’extinction. © J. Defour 1970 par des partenaires insti- tutionnels ou associatifs. Il leur La population de castors, extrêmement appauvrie, était estimée apporta non seulement une va- à quelques dizaines d’individus à la fin du XIXe siècle, localisés lidation scientifique, mais aussi exclusivement dans la basse vallée du Rhône. Sa protection légale, une aide logistique et technique dès 1909, dans les départements du Gard, du Vaucluse et des lors des opérations de capture. Bouches-du-Rhône, a permis une reconquête du bassin rhodanien C’est dans ce contexte qu’il dès 1930. Grâce à une opération de réintroduction sur la Loire approuva en 1973 le projet de organisée par la Société pour l’étude et la protection de la nature ▲ Le R.P. Bernard Richard réintroduction que proposait la du Loir-et-Cher entre 1974 et 1976 à partir d’individus prélevés dans Société d’étude et de protection de la nature en Loir-et-Cher. la vallée du Rhône, l’espèce recolonise progressivement le bassin ligérien. Une seconde opération fut nécessaire en 1994, menée par Voilà plus de quarante ans qu’un soir d’avril, près de Blois, l’antenne Loire de la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la nous avons levé l’ultime obstacle entre les eaux libres de la Nature (FRAPNA) dans le département de la Loire, pour permettre Loire et ces deux premiers castors enfermés depuis le matin à l’espèce de s’installer en amont du barrage de Villerest. dans un terrier artificiel… Le déclin de la Loutre est enregistré dans le bassin de la Loire et Aujourd’hui, l’importance du linéaire recolonisé impensable de l’Allier à partir de 1940. L’espèce atteint son niveau le plus à l’époque, les innombrables sorties et animations de toute bas au début des années 1970 et devient difficilement détectable nature réalisées sur le thème, cette sorte de renaissance dans mais quelques noyaux de populations isolés sont encore identifiés, notre espace culturel, mais aussi l’impact de l’espèce sur les notamment sur les têtes de bassin : sur la Loire et l’Allier, mais habitats aquatiques et palustres, ou encore les possibilités aussi sur la Creuse et le Cher. de préservation offertes par son statut d’espèce protégée sont autant de profondes satisfactions. » Dans les années 1980, les prospections réalisées par quelques naturalistes pionniers mettent en avant un retour spontané de l’espèce sur le bassin de la Loire, à partir de populations relictuelles. Cette reconquête coïncide avec l’interdiction de sa chasse et de sa destruction en 1972, suivie par sa protection légale en 1981, ainsi ▲ Lâcher de castors pour la réintroduction de l’espèce sur la Plaine du Forez, à l’initiative de la FRAPNA Loire, en 1995.

9 …à la fédération des acteurs

Une multitude d’acteurs Le Groupe Loutre Le réseau Castor

a prise en compte de ces espèces dans la gestion des cours réé en 1981, à l’initiative de la Société Française pour e réseau Castor de l’Office national de la chasse et de la L d’eau et les activités humaines nécessite une bonne connaissance C l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM) et du L faune sauvage a été créé en 1987 et a été progressivement de leur biologie et de leur répartition. Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN). Il est mis en œuvre à la demande de la Direction de la nature et membre du Small Carnivores Specialists Group de l’UICN des paysages du ministère chargé de l’Environnement. Les Les associations d’études et de protection de la nature ont été depuis l’origine. Dès sa création, les fondateurs ont activement missions essentielles du réseau sont : pionnières dans le suivi de ces deux espèces et ont apporté les participé à la connaissance et à la conservation de la Loutre – les constats techniques de dommages et le conseil pour premières informations sur leur répartition et leur biologie. Sur la en France et dans les pays limitrophes. Depuis 1987, le Groupe une protection adaptée et le suivi de son efficacité ; Loire, les naturalistes observent les premières traces des castors Loutre a piloté un plan de conservation (programme mixte – la connaissance du statut biologique de l’espèce et le suivi réintroduits, tandis que les fondateurs du groupe Loutre de la de recherche et de conservation) financé par le ministère des causes de mortalité ; SFEPM (Marie-Charlotte Saint-Girons, Roland Libois, Hervé Maurin, chargé de l’environnement, deux plans de restauration et, – des enquêtes et expertises ponctuelles lors de travaux René Rosoux et Christian Bouchardy) s’organisent au début des aujourd’hui encore, il œuvre au Plan National d’Actions. d’aménagements dans les zones à Castor. années 1980 pour mieux connaître et protéger cette espèce. Ils Actuellement, le réseau de correspondants départementaux seront rejoints progressivement par de nombreuses initiatives s’étend sur 51 départements où l’espèce est présente. Il est associatives dans les années 1990-2000 (GMHL, SHNA, etc.), non composé d’une centaine d’observateurs dont 80 à 90 % sont seulement en France mais également dans les pays francophones de des agents de l’ONCFS, le reste étant composé de naturalistes, la communauté européenne. Ces actions se révéleront déterminantes d’agents de l’Onema ou de techniciens de fédérations de © C. Bouchardy pour la protection des espèces. chasseurs.

Parallèlement, en 1987, le ministère chargé de l’Environnement confie à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage

(ONCFS) le suivi de la répartition du Castor sur les différents cours Hurel © P. d’eau et l’appui technique aux gestionnaires. Le réseau Castor de l’ONCFS sera effectif sur le bassin ligérien à partir de 1994.

▲ Réunion du Groupe Loutre en 1987 (De gauche à droite : De la protection des espèces R. Libois, L. Lafontaine, J.-Y. Gautier, M.-C. Saint-Girons, ▲ Stage de formation du réseau Castor ONCFS en Ardèche, 2011. à la conservation de leurs habitats R. Rosoux et M. Bigan. intégration de la conservation des habitats et des espèces de Le Plan National d’Actions Loutre L’ faune et de flore dans les politiques nationales et européennes marque un tournant dans la protection du Castor et de la Loutre. n 2009, le ministère chargé de l’environnement confie la d’actions de conservation permet d’assurer une meilleure Dès 1981, leur protection intégrale accompagne leur reconquête E rédaction du Plan National d’Actions pour la Loutre à la protection des populations existantes et de favoriser ainsi une et à partir de 1992, ces espèces sont inscrites aux annexes de la SFEPM. Ce plan est mis en œuvre sur une période de 5 ans depuis recolonisation de l’ancienne aire de répartition, notamment en directive européenne « Habitats Faune Flore » en tant qu’espèces l’automne 2010. Un de ses objectifs est de consolider le réseau réduisant la mortalité d’origine anthropique, en protégeant et présentant un intérêt communautaire. Des efforts de conservation d’acteurs français et de développer des coopérations pour un restaurant l’habitat de la Loutre et en améliorant la disponibilité et de protection de ces espèces et des milieux auxquels elles sont meilleur suivi et une meilleure protection de la Loutre, ainsi des ressources alimentaires dans le milieu naturel. L’amélioration inféodées doivent dès lors être engagés. Ces mesures de protection qu’une meilleure diffusion de la connaissance sur l’espèce et des conditions de cohabitation entre la Loutre et l’aquaculture légale des espèces et de leurs habitats se sont avérées déterminantes sur les problématiques liées à sa conservation. La mise en œuvre fait également partie intégrante de ce plan d’actions. pour la conservation des populations relictuelles, puis leur expansion. 10 Du retour des espèces…

ces acteurs clés du suivi et de la protection de ces deux espèces différentes et avec des protocoles variés. Cette diversité ne permet- À s’ajoutent les gestionnaires des milieux aquatiques, comme tant pas d’avoir une vision globale au niveau du bassin pourtant l’Office national des eaux et des milieux aquatiques (Onema), les nécessaire aux services gestionnaires et aux décideurs (AELB, DREAL © P. Hurel © P. syndicats de rivière, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne (AELB), les bassin de la Loire, etc.), une coordination entre ces différents Réserves naturelles, les Conservatoires d’Espaces Naturels et les Parcs acteurs s’avérait indispensable pour assurer un suivi et une gestion naturels régionaux, directement impliqués dans l’aménagement cohérente du Castor et de la Loutre sur le territoire. Accompagnée des cours d’eau intégrant la conservation du Castor et de la Loutre d’une standardisation des protocoles, cette coordination doit et des milieux aquatiques auxquels ils sont inféodés. permettre de répondre aux besoins d’informations fiables et Ainsi, sur le bassin de la Loire, une multitude d’acteurs réalisent comparables des gestionnaires et des décideurs, à l’échelle du des actions de suivis de ces espèces à des échelles géographiques bassin versant.

Le Plan Loire

▲ Session de formation du réseau à l’écopôle du Forez, en 2014. n 1994, l’État lançait le premier plan d’aménagement global 2013, articulé autour de quatre enjeux (Vivre durablement dans E à l’échelle d’un bassin versant, celui de la Loire : le « Plan les vallées inondables ; Préserver et restaurer la ressource en eau, Loire Grandeur Nature ». Dans le contexte politique tendu du les espaces naturels et les espèces patrimoniales ; Mettre en début des années 1990 où différentes conceptions de valeur le patrimoine naturel, culturel, touristique et paysager ; l’aménagement du fleuve s’opposaient, ce plan a été conçu Développer et partager une connaissance globale, fondamentale comme un cadre de travail permettant de dépasser les conflits et opérationnelle du fleuve). Des financements européens ont été © S. Richier afin d’engager des actions partenariales entre l’État, les mobilisés, en accompagnement de ce programme plurirégional : collectivités et les associations de protection de l’environnement. le « Programme opérationnel plurirégional FEDER Loire ». Sa finalité était de réintégrer l’aménagement durable du fleuve et de ses vals inondables parmi les priorités politiques, en Le plan Loire rentre aujourd’hui dans sa quatrième phase sur mettant en œuvre un « plan global d’aménagement de la Loire la période 2014-2020. Il s’inscrit à la fois dans la continuité des afin de concilier la sécurité des personnes, la protection de plans précédents et dans une stratégie renouvelée à horizon l’environnement et le développement économique ». 2035 : la stratégie 2035 pour le bassin de la Loire. Il bénéficie ainsi des acquis des trois plans mis en œuvre depuis 1994, Une seconde phase de ce plan a été déclinée pour la période notamment en termes de connaissance. 2000-2006 sous la forme d’un programme interrégional Loire Grandeur Nature avec en outre la mise en valeur du patrimoine Le plan Loire IV se décline en objectifs spécifiques pour la naturel, paysager et culturel des vallées ligériennes, tout en as- période 2014-2020 sur 4 axes prioritaires (Réduire les consé- sociant des partenaires variés et tenant compte des préoccupa- quences négatives des inondations sur les territoires ; Retrouver tions économiques, sociales et environnementales, dans un un fonctionnement plus naturel des milieux aquatiques ; Valoriser ▲ Mallettes pédagogiques du réseau mammifères du bassin de la Loire. objectif de développement durable du bassin de la Loire. les atouts du patrimoine ; Développer, valoriser et partager la connaissance sur le bassin). La troisième phase du Plan Loire Grandeur Nature a pris la forme d’un contrat de projets interrégional sur la période 2007-

11 …à la fédération des acteurs

Le réseau « Mammifères du bassin de la Loire »

e réseau « Mammifères du bassin de la Loire » a vu le jour en aquatiques ou encore le Putois. Certaines espèces animales l’application d’un protocole standardisé de synthèse des données. L 2005 dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature. En liaison exotiques envahissantes sont également incluses dans ce réseau Des généralités sur la biologie du Castor et de la Loutre y sont avec le Centre de Ressources Loire Nature et coordonné par la (Raton laveur, Vison d’Amérique). Le second vise au partage des exposées, accompagnées de préconisations de gestion des milieux Délégation interrégionale Centre – Île-de-France de l’ONCFS, ce connaissances avec un public varié (gestionnaires, décideurs, acteurs en leur faveur. réseau d’observation thématique a pour finalité d’aider à évaluer la locaux, partenaires du réseau, grand public) par le biais d’outils et La répartition des deux espèces à la fin de l’année 2014, voire mise en œuvre des politiques publiques nationales et européennes d’actions de communication adaptés. début 2015 pour certains départements, est ensuite détaillée par et à définir des priorités d’intervention au niveau du bassin versant. Cet ouvrage collectif, actualisation d’une précédente version département, en présentant les priorités d’action et les perspectives Pour cela, le réseau présente deux objectifs spécifiques. Le premier de 2010, répond à ce double objectif et met à jour la répartition du réseau en fonction du contexte local. Une cartographie dynamique est l’acquisition et la valorisation des connaissances sur certaines du Castor et de la Loutre sur le bassin de la Loire. Il résulte de la est accessible sur le site internet du Centre de Ressources Loire Nature espèces patrimoniales, principalement le Castor et la Loutre mutualisation des informations existantes chez les partenaires du (www.centrederessources-loirenature.com) ainsi que sur le portail d’Europe, mais aussi le Campagnol amphibie, les musaraignes réseau (près d’une centaine de structures à la fin 2014) et de cartographique du site internet de l’ONCFS (www.oncfs.gouv.fr). Le Centre de Ressources Loire nature

e Centre de Ressources porte essentiellement sur le • les réunions et colloques portant sur des thèmes en lien Zoom dans les Deux-Sèvres L patrimoine naturel et les zones humides du bassin de la avec le patrimoine naturel : en participant ou en organisant des Un réseau humain devenu une référence au service Loire. Il contribue à favoriser la mutualisation et l’harmonisation rencontres entre gestionnaires et chercheurs ; de la Loutre et du Castor d’Europe des données par la mise en place d’outils de diffusion large, • des actions d’information et de communication grâce au site grâce à de nombreux partenariats avec les acteurs du patrimoine internet et à la lettre d’information. e réseau Loutre et Castor des Deux-Sèvres naturel du bassin de la Loire. Lancé en 2007, le Centre de Ressources compte début 2015 L est né en 2009 à la suite de la création du Ce projet de bassin a pour objectifs de : plus de 3 800 références bibliographiques dans sa base docu- réseau Mammifères du bassin de la Loire. • diffuser les informations sur le patrimoine naturel en facilitant mentaire, un éventail téléchargeable de protocoles de suivis des Depuis, il n’a cessé de grandir et se retrouve l’accessibilité et le transfert d’informations depuis les sources de espèces et des habitats, une base de données de 227 organismes deux à trois fois par an, pour suivre la recon- données vers les différents utilisateurs ; détenteurs de données, et un ensemble d’expériences de gestion quête de deux mammifères au bord de • permettre une aide à la prise de décision par la mise à dispo- interrogeables en ligne par des entrées thématiques. Les carto- l’extinction au siècle dernier. Plus de cent sition d’outils et de retours d’expériences ; graphies mises à disposition par les réseaux d’observation sont cinquante passionnés de tous horizons le • aider à l’émergence de réseaux d’observation et de recueil de accessibles sur son site, ainsi que des données géographiques composent aujourd’hui. données ; du patrimoine naturel intégrées à l’échelle du bassin de la Loire. Une synthèse départementale a été • favoriser les échanges entre gestionnaires d’espaces naturels Ces outils et données sont constamment enrichis et suivent publiée en janvier 2014. Les membres du et chercheurs. l’actualité des thématiques du Centre de Ressources. réseau Loutre et Castor des Deux-Sèvres Les actions du Centre de Ressources s’adressent aux acteurs issus de près de trente cinq structures parte- Son action s’appuie sur le développement de plusieurs volet : du patrimoine naturel et des zones humides dans le bassin de la naires aux intérêts souvent très différents, ▲ Publication du réseau Loutre • une base documentaire, avec une veille bibliographique en Loire : gestionnaires d’espaces naturels, scientifiques, animateurs y décrivent leurs recherches, en canoë ou à et Castor en Deux-Sèvres parue en janvier 201459 continu et une interface internet ; nature, collectivités… pied, sur la piste des épreintes, des empreintes • la mise à disposition de données et méthodes notamment Une lettre d’informations trimestrielle informe des actualités et des bois coupés. grâce à des bases de données consultables en ligne ; des gestionnaires de milieux naturels dans le bassin de la Loire, Cette belle aventure humaine, à l’échelle départementale, est • l’accompagnement de réseaux d’observation et de suivi à des évolutions des thématiques et outils du Centre de Ressources une réelle réussite et met en exergue l’une des vocations du réseau l’échelle du bassin de la Loire, sur des espèces telles que le Castor et des derniers documents renseignés dans la base. L’inscription « Mammifères du bassin de la Loire » mais aussi du Plan Loire et la Loutre (ONCFS), la flore (CBN) ou encore l’avifaune (LPO) ; à la liste de diffusion se fait via le site internet. Grandeur Nature, à savoir, l’acquisition, le partage et la valorisation www.centrederessources-loirenature.com des connaissances sur la biodiversité du bassin Ligérien. 12 © C. Lemarchand

▲ Le Castor aime à se nourrir de jeunes branches de Saule. Présentation des espèces © S. Richier © S. Richier

▲ Le Castor aime à se nourrir de jeunes branches de Saule. 14 Auteurs des photos de gauche à droite : G. Koch, S. Lamirault, S. Richier, C. Lemarchand Repères biologiques D’après Rouland et al., 200358, Richier et Sarat, 201149 et Hurel et al., 201425 Actualisé par Yoann BRESSAN, Pierre CABARD, Paul HUREL, Jean-Pierre JOLLIVET, Yves LEONARD et Jean-Louis SENOTIER

Systématique et répartition dans le monde Morphologie

e Castor est un rongeur de la famille des castoridés (Castoridae) e Castor a un corps robuste caractérisé notamment par un cou L dont les ancêtres sont connus depuis l’oligocène (30 millions L et des membres antérieurs peu développés, une queue aplatie d’années) en Europe. La forme contemporaine du Castor apparaît et recouverte d’un cuir nu d’aspect écailleux, une fourrure dense et au pliocène (12 millions d’années). des organes sensoriels externes peu marqués à l’exception du nez. L’odorat est d’ailleurs le sens le plus développé. On distingue deux espèces : – le Castor d’Eurasie (Castor fiber, Linné, 1758) ; Sa morphologie lui confère une aptitude : – le Castor canadien (Castor canadensis, Kuhl, 1820). – au fouissage (doigts des membres antérieurs pourvus d’ongles puissants) ; Leurs répartitions respectives s’inscrivent entre 40° et 65° de – à la préhension (auriculaire des membres antérieurs en opposition latitude Nord (zone holarctique) : aux autres doigts mais aussi et surtout grâce à une protubérance – de l’Europe de l’Ouest à la Mongolie pour le Castor d’Eurasie ; calleuse dans la main faisant office de pouce) ; – sur le continent nord-américain pour le Castor canadien, entre – à la nage (palmure complète des membres postérieurs, queue l’Alaska et le Labrador, jusqu’au Mexique et au nord de la Floride. aplatie).

Le Castor canadien a fait l’objet d’une introduction en Finlande En revanche, il se déplace difficilement en milieu terrestre et de 1935 à 1937 d’où il a colonisé la Carélie occidentale et la Nor- s’éloigne rarement de plus de 30 mètres de la berge. Cependant, vège. Il a également été introduit en Terre de Feu en 1946 et en dans certaines situations, il arrive d’observer des indices de sa Autriche de 1976 à 1990 sur les rives du Danube. Suite à l’évasion présence au-delà de cette distance. d’un parc zoologique en Allemagne (Prüm), il est également présent en Allemagne, au Luxembourg et en Belgique, où des opé- rations de régulations sont effectuées. Le développement du Castor canadien, plus prolifique, constitue dans ces pays une menace pour la conservation du Castor d’Europe. Côté français, un réseau © S. Richier de veille génétique (pièges à poils) a été mis en place par l’ONCFS dans les départements de la Moselle, de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et de l’Aisne. Les analyses ont toutes révélé la seule présence de Castor fiber25.

▲ Carte de la répartition du Castor en Europe « de l’Ouest ». Dans l’ouest et le centre de l’Europe, le Castor d’Europe est pré- Source : ONCFS, d’après Dewas et al., 2011 Dewas M., Herr J., Angst C., Manet B., Landry P., Catusse M. (2011) Beaver sent localement en Allemagne, en Autriche, en France, dans les situation in Western Europe : The situation of native and introduced Beavers pays scandinaves, en Pologne et en Suisse. Sa réintroduction est (Castor ssp) in France and neightbouring countries. récente aux Pays-Bas (1988), en Belgique (1998-1999) et en Écosse (2009) d’où il avait disparu au XVIe siècle. Il est absent d’Italie. En

Castor Espagne, des individus introduits illégalement ont été observés en Galice. ▲ Le Castor d’Europe est le plus gros rongeur d’Europe avec un poids moyen de 21 kg pour 1 m 20 de long. Les plus gros indidividus observés atteignent les 30 kg.

15 Repères biologiques L Actualisé parRenéROSOUXetCharlesLEMARCHAND D’après RosouxetGreen,2004 jusqu’au Blaireau. Les premiers ancêtres de la Loutre trouveraient niveau mondial Tableau présentant lesdiversesespècesdeloutresau (GuyaneetSaint-Pierre-et-Miquelon). rivière d’Amazonie, laLoutrenéotropicaleet,depuispeu,de présentes danslesdépartementsd’outre-mer:laLoutregéante été réintroduiteen2002. sur lehaut-bassinduRhônevialaFrance etauxPays-Bas, oùellea Elle estdenouveauprésenteenItalieetafaitsonretourSuisse qu’elle semblelaplusabondanteetuniformémentrépartie. trouve laplusfortedensitédeloutres),au Portugal etenAlbanie c’est danslesîlesbritanniques(notammentenEcosseoùl’on côtes pacifiques,delaSibérieauxîlesIndo-Malaises.EnEurope, s’étend des côtesatlantiques de l’Europeet du Maghreb jusqu’aux lutra (Linné,1758),estlaseuleprésenteenEurope.Sarépartition en huitgenres(cf. apparus auMiocènemoyen,ilyaenviron17millionsd’années. leurs originesdanslasous-familledesGuloninés(gloutons)etseraient Loutre àjouesblanches Loutre géanted’Amazonie Loutre marine Loutre duChili Loutre néotropicale Loutre derivière Loutre demer Loutre àjouesblanchesduCongo Loutre deSumatra Loutre d’Asie Loutre d’Europe Loutre àcoutacheté Loutre cendrée Systématique et répartition enEurope En France, outrelaLoutred’Europe,troisautresespècessont On distinguetreizeespècesdeLoutredanslemonde,regroupées représentée enFrance parhuitespècesautochtones,delaBelette a LoutreestuncarnivoredelafamilledesMustélidés(Mustelidae), Nom français tableau).Parmi celles-ci,laLoutred’Europe,Lutra 52 Aonyx capensis Pteronura brasiliensis Lontra felina Lontra provocax Lontra longicaudis Lontra canadensis Enhydra lutris Lutra sumatrana Lutrogale perspicillata Lutra lutra Hydrictis maculicollis Amblonyx cinereus Aonyx congicus Nom scientifique

S plus de 1,50 mètre en longueur et d’environ 1,30 mètre en hauteur. habile. Toutefois, elleesttrèssoupleetagile;capablede danger, elleplongeetdisparaîtsousl’eau. nement etdedétecterlamoindreprésencesuspecte.Encas qui luipermetd’identifierlaplupartdesélémentsdesonenviron- dans l’eau.LaLoutredisposeégalementd’unodorattrèsdéveloppé courir rapidementsurdecourtesdistancesetd’effectuerdessauts la déformationducristallinetpermetàLoutredevoirparfaitement ▲ le corps ciliaire.Cedernier, en contractant le muscle ciliaire, provoque blanches. plus clairs. Les lèvres et le menton sont souvent marqués de taches du corps,àl’exceptioncou,delapoitrineetventrequisont certaine étanchéité.Elleestmarronfoncésurlaplusgrandepartie sion, sespoilsdebourreetjarres’agglomèrentassurentune très denseavecplusde50 000poilsaucm².Lorssonimmer lui sert de propulseur et de gouvernail. La fourrure de la Loutre est et desdoigtspalmés,unetêteaplatiequeuepuissantequi Sur laterreferme,Loutrearéputationd’êtrelenteetmal- Pour lavisionsousl’eau,Loutredisposed’unorganesingulier : en fontuneexcellente nageuse. Le corpsfuselétrès hydrodynamiquedelaLoutreetses 4pattespalmées vie aquatique,avecuncorpslongetfuselé,despattescourtes a morphologiefaitd’elleunanimalparfaitementadaptéàla Morphologie -

© Centre Loutre Hunawihr extrait duPlanNationald’ActionspourlaLoutre. Actualisation desdonnéespourlaFrance d’aprèsSFEPMetSPN-MNHN, ▲ d’après RosouxetGreen,2004 Répartition delaLoutred’Europe(Europeoccidentaleetcentrale), répartition sporadique Population àeffectif faible répartition continue Population àeffectif important Absence Répartition delaLoutre 52 . mais destatutinconnu Zone oùl’espèceestprésente possibilité dequelquesisolats Espèce disparue 16

Loutre Repères biologiques D’après Rouland et al., 200358, Richier et Sarat, 201145 Actualisé par Yoann BRESSAN, Pierre CABARD, Paul HUREL, Jean-Pierre JOLLIVET, Yves LEONARD, Christophe RENAUD et Jean-Louis SENOTIER

Fiche signalétique Biologie et comportement Classe : Mammifères e régime alimentaire du Castor est exclusivement végétarien L mais très éclectique (écorce, jeunes pousses ligneuses, feuilles, © S. Richier Ordre : Rongeurs végétation herbacée, hydrophytes et leur rhizome, fruits…). Parmi les essences ligneuses, les saules et les peupliers sont Famille : Castoridés (Castoridae) particulièrement recherchés. En cas d’absence de Salicacées, des espèces de substitution peuvent être consommées, telles que le Poids : 21 kg en moyenne (29 kg maximum observé sur la cornouiller sanguin, le noisetier, le frêne, l’aulne, le bouleau, le Loire) prunelier ou l’orme champêtre et plus rarement des résineux, voire des chênes. L’essentiel des coupes concerne des arbres et des Longueur totale du corps : 80 à 110 cm branches de 2 à 8 cm de diamètre.

Queue : 29 à 31 cm de long pour la partie externe, aplatie La cellule sociale de base est la famille, composée d’un couple dorso-ventralement et d’apparence écailleuse. Base de section adulte, des jeunes de l’année et de ceux de l’année précédente. Les circulaire, recouverte de poils naissances ont lieu en mai après 105 jours de gestation avec en ▲ La toilette réciproque des castors a une fonction sociale et est essentielle pour la santé de l’animal en entretenant les parties inaccessibles du moyenne deux jeunes par portée. Les jeunes peuvent peser jusqu’à corps. Pelage : dense (12 000 à 23 000 poils/cm²) brun-jaunâtre 750 g à la naissance et sont couverts de poils duveteux. Ils restent dans le gîte jusqu’à l’âge de six semaines. Une famille occupe Pattes antérieures (mains) : 5 à 6 cm de long, 5 cm de un territoire qui varie en moyenne entre 500 mètres et 3 km de large. 5 doigts munis d’ongles forts et recourbés linéaire de cours d’eau en fonction de la richesse du milieu en ressources alimentaires et en berges favorables à son installation. Pattes postérieures (pieds) : 15 cm de long, 10 cm de large. 5 orteils, palmure complète © C. Lemarchand

Formule dentaire : 20 dents, 1-0-1-3/1-0-1-3 (demi-­ mâchoires supérieure et inférieure similaires : 1 incisive, 0 canine, 1 prémolaire, 3 molaires)

Longévité : 10 à 15 ans en moyenne, voire 15 à 20 ans en captivité

Période d’activité : nocturne et crépusculaire © N. Gouilloux ▲ Les jeunes branches et les écorces de saule et de peuplier sont particulière- ment appréciées par le Castor. Castor

Patte postérieure droite Patte antérieure droite

▲ Empreintes de Castor. 17 © Centre Loutre Hunawihr © P. Baffie Repères biologiques ▲  Actualisé parRenéROSOUXetCharlesLEMARCHAND D’après RosouxetGreen,2004 ▲ par portée. semaines (environ12à15)selonlescirconstances etlenombredejeunes La mère s’occupe de l’élevage des loutrons et les allaite pendant plusieurs et lesplusfacilesàcapturer. La Loutred’Europesenourritprincipalementdespoissonslesplusabondants 52

L vers quatre mois et deviendront réellement autonomes vers l’âge de vers quatremoisetdeviendrontréellementautonomesl’âgede Ceux-ci resterontdanslacaticheenvirondeuxmois,serontsevrés gris-clair, ilsmesurentmoinsde20cmetpèsentàpeine 100g. À lanaissance,lesjeunessontaveuglesetcouvertsd’unduvet portée comprenddeuxàtroisloutrons,exceptionnellementquatre. proche del’eau,àl’abridesprédateursetdudérangement.La cantonne àunterritoireplusrestreintoùellechoisiraunecatiche, la phasedegestationquidureentre60et62jours,femellese repousse le mâle qui regagnera son propre domaine vital. Pendant plement aplutôtlieudansl’eauet,unefoislerutterminé,lafemelle de rut,c’estlemâlequiinvestitterritoirelafemelle.L’accou - comportement socialest de typeindividualiste.Pendant lapériode de pouvoirmettrebasàn’importequelmomentl’année.Son adulte consommeenviron1kgdenourritureparjour. disponibles danslemilieu.Uneloutre ressources des fonction en (écrevisses, crabes), voire d’oiseauxd’eauetdepetitsmammifères (grenouilles, crapauds),d’invertébrés aquatiques d’amphibiens sortes mais peutégalementcomprendreunepartimportante alimentaire estessentiellementcomposédepoissonstoutes les coursd’eaux,étangsetleursabordsimmédiats.Sonrégime ▲ mois supplémentaires,puisendisparaîtrontprogressivement. huit moisengénéral.Ilsresterontdansl’espacevitalmaternelquelques Parmi les carnivores sauvages, la Loutre présente la singularité Empreintes deLoutre. écosystèmes aquatiquesetconsommedesanimauxvivantdans a Loutresesitueausommetdelapyramidealimentairedes Patte postérieuredroite Biologie et comportement Patte antérieuredroite

© N. Gouilloux diurne Période d’activité:nocturneetcrépusculaire,localement de 17ansencaptivité etn’excèdeguèreles10ans;pouvantallerau-delà nature Longévité :espérancedeviemoyenne4à5ansen 1 molaire; mâchoire supérieure : 3 incisives, 1 canine, 4 prémolaires, Formule dentaire: 36 dents, 3-1-4-1 / 3-1-3-2 (demi- palmés avecdecourtesgriffes Pattes postérieures:8cmdelong,6large,5doigts palmés avecdecourtesgriffes Pattes antérieures:6cmdelong,large,5doigts de couleurmarronfoncéoubrunfauve,parfoischamoisclair Pelage :trèsdense(plusde50000poilsparcm²),pelage de gouvernail Queue :30à45cmdelong,épaisseetmuscléeluiservant Longueur totaleducorps:1,10mà1,30 le Maraispoitevinvendéen). Poids :entre5et11kg(11,3observépourunmâledans Sous famille:Lutrinés Famille :Mustélidés(Mustelidae) Ordre :Carnivores Classe :Mammifères 3 prémolaires, demi-mâchoire inférieure : 3 incisives, 1 canine, demi-mâchoire inférieure:3incisives,1canine, 2molaires) Fiche signalétique 18 ­

Loutre Statut et répartition D’après Rouland et al., 200358, Richier et Sarat, 201149 Actualisé par Yoann BRESSAN, Pierre CABARD, Paul HUREL, Jean-Pierre JOLLIVET, Yves LEONARD et Jean-Louis SENOTIER

Répartition en France Statut juridique

ans la grande majorité des pays européens, l’aire de répartition e Castor est strictement protégé au niveau national. Depuis D du Castor s’est réduite dès le XIIe siècle sous l’effet de la L 1968, sa destruction, capture, détention et commercialisation destruction par l’Homme, principalement pour la fourrure et le sont formellement interdites. Depuis 2007, la destruction, castoréum. l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires Il ne restait que quelques populations isolées à la fin du XIXe de repos (gîte et barrage) des animaux sont également interdits. siècle en Allemagne, en France, en Norvège, en Pologne… L’espèce est aussi protégée par des textes européens et figure En France, la population était estimée à quelques dizaines notamment à l’annexe 3 de la convention de Berne et aux annexes d’individus et était uniquement localisée dans la basse vallée du II et IV de la Directive habitats, faune, flore (DHFF). Rhône. Afin d’éviter sa disparition, le Castor fut protégé dès 1909 dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Gard et du Vaucluse. Depuis le 8 juillet 2013, un arrêté ministériel vient compléter Par la suite, une lente et progressive recolonisation du bassin cette protection légale. Cet arrêté pris pour l’application de l’article rhodanien s’opéra vers l’amont et les affluents. En 1930, le Castor R. 427-6 du Code de l’environnement fixe la liste, les périodes et était présent dans la région de Montélimar et en 1960 au sud de les modalités de destruction des espèces non indigènes d’animaux l’agglomération lyonnaise. classés nuisibles sur l’ensemble du territoire métropolitain. Il y est Depuis le début des années 1960, une vingtaine d’opérations précisé que dans le territoire métropolitain de la France, l’usage de réintroduction concernant environ 270 castors a été réalisée à des pièges de catégories 2 et 5 est interdit sur les abords des cours partir de la souche rhodanienne, notamment sur la Loire, la Moselle, d’eau et bras morts, marais, canaux, plans d’eau et étangs, jusqu’à les affluents du Rhin (Doller, Ill, Moder), le Tarn et le bassin supérieur la distance de 200 mètres de la rive, exception faite du piège à œuf du Rhône. placé dans une enceinte munie d’une entrée de onze centimètres En 2015, l’espèce est présente à des degrés divers dans 51 dépar- par onze centimètres, dans les secteurs dont la liste est fixée par tements, essentiellement dans la moitié Est et dans le centre de la arrêté préfectoral annuel où la présence de la Loutre d’Europe ou ▲ Répartition du Castor d’Europe en France en 2014. France. du Castor d’Eurasie est avérée. Source : Réseau Castor ONCFS

Niveau de protection Statut juridique Castor Loutre © S. Richier National Espèce intégralement protégée Depuis 1968 Depuis 1972 Directive européenne Habitats, Faune, Flore • Annexe II (espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones Depuis 1992 spéciales de conservation (ZSC) • Annexe IV (espèces animales et végétales d’intérêt communautaire nécessitant une protection stricte) Européen Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage • Annexe II (dispositions législatives ou réglementaires appropriées, en vue d’assurer la conservation des espèces) Depuis 1979 Depuis 1979 • Annexe III (réglementation afin de maintenir l’existence de populations animales hors de danger) Castor Convention de Washington (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages International menacées d’extinctions , CITES) Depuis 1973 • Annexe I (espèce menacée d’extinction interdite au transport et au commerce) ▲ Castor se nourrissant sur son réfectoire. 19

Niveau deprotection International Européen National • menacées d’extinctions ,CITES) Convention de Washington (Convention sur le commerceinternational des espècesde faune et de floresauvages •  •  Convention deBernesurlaconservation delaviesauvage • Directive européenneHabitats,Faune, Flore Espèce intégralementprotégée •    Annexe I(espèce menacéed’extinctioninterditeau transportetaucommerce) Annexe III(réglementationafin de maintenirl’existencepopulationsanimaleshorsdanger) Annexe II(dispositionslégislatives ouréglementairesappropriées,envued’assurerlaconservation desespèces) spéciales deconservation(ZSC) Annexe II (espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones e nécessitant une protection stricte) protection une Annexe IV(espècesanimalesetvégétalesd’intérêtcommunautairenécessitant Statut juridique Statut et répartition cadre del’évaluationl’étatconservation2013 MNHN/SPN) Cartededistributiondurapportage(DHFFarticle17)dans le Source :GroupedecoordinationMammifèresterrestres(ONCFS,SFEPM & ▲ RépartitiondelaLoutred’EuropeenFrance en2012. Actualisé parRenéROSOUX,Marie-des-NeigesdeBELLEFROIDetCharlesLEMARCHAND D’après RosouxetGreen,2004 Depuis 1979 Depuis 1968 Castor Depuis 1992 52 , RosouxetDeBellefroid,2006 Depuis 1973 Depuis 1979 Depuis 1972 Loutre 54 , RichieretSarat,2011 E Elle apratiquementdisparudelaSomme,Seine,Meuse l’échelle dupays,lasituationresteencoretrèscontrastée:àl’est également entrecelles du Massif central et du bassindu Rhône. À les populationsducentre-ouestatlantiqueetLimousinmais central avec,unequinzained’annéesplustard,deséchangesentre des coursd’eausontnotéssurlafaçadeatlantiqueetdansleMassif façade atlantiqueetduLimousin. se maintenaientquedansunedouzainededépartementsla 1980 parC.Bouchardyontmontréquedespopulationsviablesne plus clairsemées.Lespremièresenquêtesmenéesdanslesannées quelespopulationsquisubsistentdeviennentdeplusen tandis considérée commedisparued’environsoixantedépartements, de régressiondansleNord,l’EstetSud-Est.En1960,elleest laBretagneetlesArdennes. Central, forte densitécommelePoitou, l’Aunis,laSaintonge,leMassif toutes lesrégionsdeFrance etondistinguaitcertainssecteursà hydrographiques, delaSommeàl’AdouretMeuseauRhône. début duXX à lamortalitéroutièreetcontaminationparlesbiocides.Au àlachasse,l’assèchementdeszoneshumidesouencore piégeage, blement raréfiée.Sondéclinesttraditionnellementimputéau lations et del’extrêmeSud-Est.Àl’inverse,àl’ouestcetteligne,lespopu d’une lignereliantLeHavreàToulon, l’espèceestquasimentabsente. en effectifsabondantsetsedispersent danslesrégions Bourgogne, Centre-Val-de-Loire ouNormandie. comme enRhône-Alpes,Languedoc-Roussillon, Midi-­ Au début des années 1980, les premiers indices de recolonisation Au débutdesannées1980,lespremiersindicesderecolonisation Dès lafindesannées1930,Loutremontrelespremierssignes Jusqu’en 1930,laLoutreétaitrelativementcommunedans moitié duXX n France, la Loutre était encore commune pendant la première de lafaçadeatlantiqueetduMassifCentralsemain 49 , LemarchandetBouchardy, 2011 e siècle,onlarencontraitdansmajoritédesbassins e siècle.Danslesannées1950,elles’estconsidéra- 31 Répartition de laLoutre enFrance Pyrénées, voisines tiennent tiennent -

▲ 200 mètres descoursd’eauoùsaprésenceestavérée. de l’interdiction des pièges tuants en juillet 2013 à moins de l’utilisation depiègesàmâchoiresen1994puisplusrécemment 17 avril 1981).LaLoutreprofitaégalementdel’interdiction Protection delanaturedu10juillet1976(arrêtéministériel été interditeen1972,saprotectionarenforcéeparlaloisur européen etinternational.EnFrance, ladestructiondel’espècea La Loutre d’Europe estuneespèceprotégéeauniveaunational, son piégeageenFrance. La fourruredelaLoutreétaittrèspriséeenpelleterie,raisonprincipale 20

© R. Rosoux

Loutre Milieu de Vie D’après Rouland et al., 200358, Richier et Sarat, 201149 Actualisé par Yoann BRESSAN, Pierre CABARD, Paul HUREL, Jean-Pierre JOLLIVET, Yves LEONARD et Jean-Louis SENOTIER

Les exigences à l’égard du milieu

n France, le milieu de vie type du Castor est constitué par le E réseau hydrographique de plaine et de l’étage collinéen. Sa présence est rarement relevée au delà de 800 m d’altitude. Cependant, l’espèce peut être observée exceptionnellement à une altitude bien supérieure notamment sur le Rieu Grand, affluent de la Saulaies/peupleraies

Baume en Ardèche à près de 1385 m. Le Castor peut s’installer aussi © S. Nicolle Castor bien sur les fleuves que sur les ruisseaux. Les plans d’eau peuvent être colonisés lorsqu’ils sont connectés, au moins à certaines périodes de l’année au réseau hydrographique. Les réseaux artificiels d’irrigation ou de drainage peuvent également être occupés.

Les conditions nécessaires à l’implantation du Castor sont : – la présence permanente d’eau, même si la superficie de celle-ci Berges est temporairement faible ; la profondeur minimum est de l’ordre de 60 cm, en particulier pour l’installation du gîte dont Loutre l’accès est immergé en permanence; Castor – la présence significative de formations boisées rivulaires, si possible avec prédominance de jeunes saules et/ou peupliers.

Dans le contexte français, les facteurs limitant l’installation du Castor sont les suivants : – une densité de la ripisylve faible ; – une vitesse permanente élevée du courant ; Végétation riveraine – la présence de barrages hydroélectriques infranchissables. (ronces et épineux) La pente des berges et du cours d’eau peut également s’avérer Loutre être un facteur gênant la progression de l’espèce mais on la retrouve désormais dans des torrents de moyenne montagne. Une pente de berge trop faible ou nulle empêche le creusement d’un terrier et oblige l’animal à construire une hutte. De telles constructions peuvent être assez communes, notamment sur les petits affluents de la Loire aux berges à faibles pentes. Le Castor n’hésite pas à y construire une hutte reliée par un pseudo boyau ou couloir presque à l’horizontal (exemple sur l’Ardoux à St Laurent-Nouan, les Mauves à Beaugency ou encore les Mées à Blois). Les huttes en îles Ripisylve linéaire Castor sont en revanche rares. Quant à la texture des berges, le Castor préfère un sol meuble. L’enrochement ou le bétonnage des berges Loutre sont rédhibitoires. En revanche, une forte présence humaine et la pollution organique ▲ Exigences en habitats du Castor et de la Loutre. des eaux n’empêchent pas l’installation durable du Castor. Tous les compartiments des zones humides et des cours d’eau sont utilisés par le Castor et la Loutre, mais également par les autres mammifères-semi aquatiques, pour leurs besoins vitaux (alimentation, gîte, repos, déplacements). 21 Source : Richier et al., 200535 Milieu devie Actualisé parRenéROSOUXetCharlesLEMARCHAND D’après RosouxetGreen,2004 Arbres creux Loutre Castor 52 Eau courante oustagnante Cours d’eau Loutre Castor Loutre Roselières Déplacement Repos Gîte Alimentation Loutre L ou durablelocalement. poraire, liéeaupassaged’individus enrecherchededomainevital trophique quecelledel’habitat. Cetteoccupationpeutêtretem- secondaire tantsurleplandela qualité/quantitédelaressource graphique peutentraînerl’occupation desecteursdégradés,qualité Dans lessecteursàbonnedensitédepopulation,lapressiondémo - de lapopulation. indispensable àlasurviedel’espèceetgarantitlerenouvellement de zones de quiétudepourla mise-bas et l’élevage des jeunes est sifiée et disponible au cours des saisons. D’autre part, la présence plus leshabitatssontvariés,laressourcealimentaireestdiver fournir unenourritureabondanteetvariéetoutaulongdel’année ; D’une part, la qualité biologique des milieux aquatiques permet de habitats constituentdesélémentsessentielsdudomainevital. pour lareproduction.Pour laLoutre,qualitéetdiversitédes en gîtes pour lereposetl’élevagedesloutronssontprimordiales La présence d’habitats rivulaires de bonnequalitéet la disponibilité –  –  – –  –  – tèmes suivants: d’habitats. En France, l’espèce occupe principalement les écosys- repos. Ainsi, dans son domaine vital, la Loutre utilise divers types sance, de l’eaudouce et des zones de quiétude pour ses gîtes de lustres, pourvu qu’elle puisse y trouver de la nourriture en suffi- et environnementaux,fréquenter  Garonne et,localement,duRhône. certaines grandesvalléesfluvialescommecellesdelaLoire, et certainesîlesduPonant ; les rivagesmarins(côtesbretonnes,vendéennes,charentaises…) de laFrance ; les lacs et lesétangsacidiphilesdeszonessableusesdu sud-ouest les rivièresencaisséesetgorgesdusudMassifcentral; les grandsmaraislittorauxs’étirantentreLoireetGironde; milieux aquatiquescomplémentairescommelesmaresetétangs ; les rivièresoligotrophesetmésotrophes,associéesàcertains Ceci signifiequ’ellepeut,quelquessoientles a Loutre estuncarnivore semi-aquatique, ubiquiste et opportuniste. Habitat touslesmilieuxaquatiquesetpa- facteurs climatiques facteursclimatiques 22 -

Loutre Milieu de vie D’après Rouland et al., 200358 Actualisé par Yoann BRESSAN, Pierre CABARD, Paul HUREL, Jean-Pierre JOLLIVET, Yves LEONARD et Jean-Louis SENOTIER Le castoréum Le domaine vital Typologie des gîtes de Castor e territoire d’un couple ou d’une famille de castors englobe ondamentalement, le Castor est un troglodyte dont le gîte L toute ou partie de section de cours d’eau ou de plan d’eau avec F typique est un terrier creusé dans la berge meuble d’un cours les berges attenantes. d’eau. Ce terrier va de la simple niche sans couloir d’accès au © S. Richier Celui-ci est délimité de manière olfactive par dépôt sur le sol et souterrain profond et ramifié avec plusieurs couloirs desservant à proximité de l’eau d’une substance odorante, le castoréum, chacun une chambre. L’entrée, en principe toujours inondée, est provenant de deux glandes préputiales (rattachées à l’extrémité de fréquemment « masquée » par un auvent de branches disposées l’appareil génital). en éventail sur l’eau. Assez souvent le terrier dispose de deux ou Sur cette zone relativement stable dans le temps, toutes les exigences trois entrées qui se rejoignent pour former un vestibule d’où part biologiques doivent être satisfaites, en particulier l’alimentation et le couloir. Ce dernier, sinueux et bas, monte avec une pente de 30° le repos sous abri. Ainsi, la composante aquatique permet les à 40° vers la chambre qu’il atteint au bout de plusieurs mètres, déplacements et constitue l’élément de prédilection de l’animal. La parfois plus de neuf. La chambre, en forme de four à pain, a son composante terrestre fournit l’essentiel de la nourriture et accueille sol garni d’une litière de copeaux, disposée dans une ou plusieurs les gîtes. cuvettes peu creusées et qui isole l’animal du sol. L’aération est ▲ assurée par un trou vertical appelé évent s’ouvrant au sommet du ▼ Dépôts de castoréum. De fait, c’est à l’interface de ces deux milieux que l’essentiel de talus. Si la famille s’agrandit, si la crue menace ou lors de la reprise l’activité du Castor s’accomplit et que l’on relève de nombreux d’un site abandonné, une ou plusieurs nouvelles chambres peuvent indices de présence : coupes d’arbustes et de branches, écorçage être creusées. Si le plafond de l’ouvrage s’effondre en un ou

© S. Richier de troncs, réfectoires, coulées de berges et évidemment les gîtes. plusieurs endroits, le Castor répare les dégâts en bâtissant un toit Les barrages édifiés par les castors étaient considérés comme de branches et le gîte devient un terrier-hutte. Si la construction en rares en France il y a encore peu de temps58. Sans être encore bois déborde largement sur l’eau, on parle de hutte de berge ; le courantes, ces constructions sont observées de plus en plus souvent, Castor peut alors y creuser de ses dents une nouvelle chambre. Si à mesure que l’espèce recolonise les petits cours d’eau. Elles sont le talus est trop bas ou absent ou si le castor doit s’abriter lors constituées principalement de branches et quelquefois de galets et d’une crue, il peut construire une hutte en île, c’est-à-dire une peuvent être colmatées d’herbes, de vase ou de terre. Elles peuvent bâtisse totalement en bois reposant sur le fond du cours d’eau au également être constituées essentiellement de tiges de maïs ou de sein de laquelle il se creuse à la force des incisives un abri pensé sur colza. Leur fonction est d’augmenter le domaine vital des castors le mode du terrier (entrée, couloir, chambre). Il arrive également de en accroissant la nappe d’eau et en maintenant un niveau d’eau retrouver des huttes édifiées directement sur des bancs de sable avec suffisant d’au moins 60 cm favorisant ainsi les déplacements à la une cuvette faisant office de chambre et recouverte de branchages. Le castoréum est un liquide huileux jaunâtre qui devient nage. Les barrages permettent aussi d’assurer l’immersion de l’en- brun violacé en séchant et en s’oxydant. Il renferme 45 compo- trée du gîte toute l’année et en particulier pendant les étiages. Outre ces installations permanentes, le Castor utilise des gîtes sants différents, dont de l’acide salicylique. Il était autrefois temporaires : soit un simple trou naturel ou creusé dans la berge, soit utilisé en médecine et en parfumerie. un abri artificiel (sous un embâcle, sous une barque abandonnée, Il sert aux individus des deux sexes pour marquer le territoire : sous une dalle de béton). Il lui arrive même d’utiliser une couche l’animal dépose le castoréum sur un petit monticule de terre en plein air, par exemple sous un roncier.

humide qu’il rassemble au bord de l’eau avec ses mains et qu’il © S. Richier pétrit avec ses talons, après avoir fait demi-tour pour faire face

Castor au cours d’eau. L’odeur du castoréum, très caractéristique, est perceptible à plusieurs dizaines de mètres. Certains écrits évoquent également son rôle d’imperméa- bilisant du pelage.

23 ▲ Terrier-hutte de Castor. Milieu devie L Actualisé parRenéROSOUXetCharlesLEMARCHAND D’après RosouxetGreen,2004 –  Ils peuventêtredeplusieurstypes: vital peutencomporterprèsd’unecinquantaine(Rosoux,1998). os debatraciens…). et derestesproies(vertèbres,arêtes,écailles,piècescéphaliques, associés àdel’urineetsontcomposésmatièregluanteverdâtre en vueauborddel’eau.Cesdépôtscrottessontsouvent bien dépose trèsrégulièrementdesépreintessurpromontoires sein duquelelledéfendunterritoireindividuel,surlequel plutôt sédentaireetexploiteundomainevitaltrès étendu,au est par les subadultes en quête d’un domaine vital. La Loutre adulte reproduction. LenomadismechezlaLoutreseraitplutôtpratiqué dans unmêmegîteplusieursjoursd’affilée,hormisenpériodede parcourt degrandesdistanceschaquejouretilestrarequ’ildorme animal très mobile : chaque individu dispose de nombreux gîtes, seuls etoccupentdesdomainesvitauxcontigus.LaLoutreestun femelles. femelle. Ilpeutjouxterouchevaucherledomained’uneplusieurs vital dumâleest,engénéral,beaucoupplusgrandqueceluide la en proies,oudel’étatphysiologiquedesindividus.L’espace régions, desconditionsécologiquesmilieuxetdeleurrichesse –  –  –  –  des gîtesdiurnespoursereposeràl’abridudérangement.Undomaine de coursd’eau.Leurétenduevarieconsidérablement (roselières, cariçaies,jonchaies…) oulesronciers. gîtes desurface,appeléscouches, dansleslitsd’hélophytes ou lesconstructionshumainesabandonnées ; abris sousrocheounichesartificielles danslestabliersdesponts cavités danslesvieuxarbresdela rive; d’éboulis ; anfractuosités naturellesdanslesbergesrocheusesetzones à d’autresespècessemi-aquatiques(castors,ragondins); terriers creusés dans la berge par la Loutre elle-même ou empruntés Le domainevitald’uneloutreadulteestdel’ordre15à30km Ayant généralement une activité nocturne, les loutres choisissent Ayant généralementuneactiviténocturne,lesloutreschoisissent Hormis enpériodedereproduction,lemâleetlafemellevivent a Loutrefonctionneselonunmodesocialindividualisteetfamilial. 52 enfonctiondes Domaine vital

▲ EmpreintedeLoutre. la périoded’allaitement. porter dansplusieurs catiches successives (trois ou quatre) pendant mois souslasurveillancedeleurmère.Souvent,ellepeutlestrans- régulièrement. Lesloutronsresterontàl’abripendantenvirontrois la femelletapissecatichedevégétauxfraisqu’ellerenouvelle berge difficilementaccessibleparvoiedeterre.Avantlamisebas, berge) etsontdansunenvironnementvégétaldenseousurune un accèsdouble(uneentréesousl’eauetuneàl’airlibresurla Elles sesituentàproximitéimmédiatedel’eau,possèdentsouvent Les catiches, outerriersdemisebas,sontlesgîtesplusélaborés.

© C. Lemarchand

▲ EpreintedeLoutre. ▲ Bergefavorableàl’installationd’unecatiche. 24

© C. Lemarchand © S. Richier Loutre Interactions avec l’environnement D’après Jones et al., 199426, Rosell, 200550, Angst, 20101 Actualisé par Yoann BRESSAN et Paul HUREL

Le Castor, ingénieur des écosystèmes

e Castor est capable de modifier son environnement. Ses En abattant des arbres notamment en automne et en hiver, il L activités de construction peuvent modifier, maintenir ou créer apporte de la lumière et de la chaleur au sol, et crée ainsi une des habitats en modulant la disponibilité des ressources biotiques mosaïque de successions végétales. Ceci a pour conséquence directe © M. Perrin ou abiotiques pour lui-même ou pour d’autres espèces26. C’est l’augmentation des capacités de colonisation d’autres espèces. Les pourquoi on qualifie le Castor d’ingénieur des écosystèmes. arbres abattus, écorcés alors qu’ils sont encore sur pied ou noyés En érigeant des barrages sur de petits cours d’eau, le Castor crée dans un étang sont une source de bois mort qui abrite une multi- des étangs et des zones humides, ce qui élève le niveau de l’eau et tude d’organismes tels que les insectes saproxyliques, les oiseaux modifie la végétation1. Les barrages, par leur capacité de stockage cavicoles et de nombreuses espèces de chauve-souris. des eaux, peuvent jouer un rôle significatif dans l’écrêtement des En creusant des terriers et des galeries dans les berges, le Castor crues et une série de barrages peut stabiliser les débits. À l’inverse, crée des points d’attaque pour l’eau et accroît ainsi la diversité la retenue d’eau créée par un barrage permet de maintenir un naturelle des cours d’eau. débit d’eau plus important en période d’étiage. En ralentissant la Toutes ces activités contribuent à enrichir la diversité structurelle vitesse du courant, ces constructions tendent à diminuer le trans- et à stimuler la dynamique des cours d’eau colonisés par le castor50. port de sédiments et par conséquent à en augmenter les dépôts. Une multitude d’espèces animales et végétales en profite. En règle Cette diversification physique (variations locales des vitesses de générale, les milieux façonnés par le Castor abritent plus d’amphi- courant, de la hauteur d’eau, de la composition granulométrique, biens, d’oiseaux, de libellules et de poissons, tant en nombre d’espèces etc.) augmente la diversité des habitats. présentes qu’en densité d’individus50. © S. Richier

▲ La création, par le Castor, de zones humides bien dégagées favorise l’Agrion élégant (Ischnura elegans) et bien d’autres espèces d’odonates inféodés à ces milieux. Castor

▲ Zone humide engendrée par la construction d’un barrage de Castor. 25 La Loutre, sentinelle descours d’eaux La Loutre, super-prédateur des milieux aquatiques P L Actualisé parRenéROSOUX D’après RosouxetGreen,2004 Actualisé parCharlesLEMARCHAND,PhilippeBERNYetRenéROSOUX D’après RosouxetGreen,2004 l’ONCFS. Plusieurs tissus sont prélevés, comme le foie, la graisse, l’ONCFS. Plusieurs tissus sont prélevés, comme le foie, la graisse, partenariat entre les responsables du programme de recherche et de collisionsroutières,collectésdanslecadred’uneconvention (Balbuzard pêcheurnotamment). bassin sontégalementprisesencomptedansceprogramme du sanitaires du bétail. D’autres espèces animales emblématiques lourds et9anticoagulants,ainsiquedesrésidusdetraitements lesquels 45pesticides,16polychlorobiphényles(PCBs),5métaux mination delaLoutreparunensemblexénobiotiques,parmi VetAgro SupetleMuséumd’Orléans,amisenévidencelaconta- un programmederecherchesécotoxicologiques,coordonnépar nourrit. DanslecadreduPlanLoireGrandeurNature2007-2013, aquatiques,notammentdanslespoissonsdontellese trophiques les sédimentsetsols,quis’accumulentdansréseaux (industrie, agriculture,usagesdomestiques)présentsdansl’eau, la diversité des composés toxiques présents et leur bio-accumulation. la diversitédescomposéstoxiquesprésentsetleurbio-accumulation. l’encéphale oulemuscle,pourobtenirunmaximumd’informationssur piscivore, aupeuplementpiscicole piscivore, montré qu’elleadaptesonrégimealimentaire,essentiellement ses proiesdanslemilieuaquatiqueetmarges.Lesétudesont « espèces fourrage».Danslesétangs, elletireprofitdesespèces les cyprinidés(Chevesne,Gardon)constituentl’essentiel des et souvent la Truite et le Chabot caillouteux àcourantrapideetaux eauxclaires,cesespècessont constituent labasedesonrégime alimentaire.Danslesruisseaux à capturer. Elleexploiteuneoudeuxespèces-proiesprincipalesqui Elle préfèreainsilesespècesplusabondantesetfaciles Les analyses sont effectuées sur des cadavres de loutres victimes Les analysessonteffectuéessurdescadavresdeloutresvictimes et écologiques.Carnivoretoujoursactif, ellepuisel’essentielde a Loutrejoueunrôleimportantdanslesinteractionstrophiques est exposéeauxcomposéstoxiquesissusdesactivitéshumaines ar sapositionausommetdelapyramidealimentaire,Loutre 52 52 etLemarchand,2007 etLemarchand,2007 ; dans les rivières lentes, l’Anguille des milieuxqu’ellefréquente. 30 30

localement, l’expansiondespopulations. sont susceptiblesdeperturber, àmoyenoulongtermeetaumoins notamment sur lesystèmeendocrinienou lemétabolismegénéral jeunes parlelaitmaterneletleséventuelseffets«cocktail», aux la Loire,transmissiondescomposéschimiques,femelles de importantes entredifférentssecteursdubassinhydrographique immédiat pourlaLoutre.Cependant,lesvariationsgéographiques France, la contamination chimique ne semble pas constituer un frein n’ont pasétédétectésdanslestissusdeLoutre. les herbicides,retrouvéslocalementdanscertainstissusdepoissons, En revanche, d’autres pesticides, comme lesorganophosphoréset mercure, cesdeuxderniersétantlesplusabondantsdanstissus. retrouvés sontlespesticidesorganochlorés,leplomb,PCBset n’est exempt de contamination. Lescomposés les plus fréquemment depuis lestêtesdebassinjusqu’auxmaraisprochesl’Atlantique en effetaucunindividudubassindelaLoireetsesaffluents, trophiques. accessible quecesinvertébrésconstituent. lations deloutres,grâceàlaressource importanteetfacilement recherche deterritoiresetdoncl’expansiondurable despopu- en certains coursd’eaualocalementfavorisélafixationd’individus des mammifèresamphibies.Laproliférationécrevissesdans écrevisses, desamphibiens,oiseauxd’eauouparfoismême milieux aquatiques,laLoutrecomplètesonalimentationavecdes arc-en-ciel, Carassin,Perche…). Selonleshabitatsettypesde lacustres oudesespècesfavoriséesparl’Homme(Carpe,Truite Au vudelarecolonisationnaturelleactuellementobservéeen : Les résultatsmontrentunecontaminationgénéraliséedesloutres : Ainsi, son activité de prédation a des impacts sur plusieurs niveaux Ainsi, sonactivitédeprédationades impactssurplusieursniveaux

et àmesurequel’onmontedanslapyramide alimentaire. ▲ Letauxdecontaminationparlespolluants(enrouge)augmenteaufur 26

© Noël Gouilloux/Catiche Productions

Loutre Le Castor, la Loutre et l’Homme D’après Richier et al., 200546 Actualisé par Yoann BRESSAN, Paul HUREL et Charles LEMARCHAND

Incidence des activités humaines sur le Castor et la Loutre Étude du franchissement des barrières écologiques sur le bassin a reconquête du bassin de la Loire par la Loutre et le Castor La pêche aux engins L génère parfois certains problèmes de cohabitation avec les Le Castor et la Loutre peuvent se retrouver piégés accidentellement ligérien pour le Castor et la Loutre usagers des cours d’eau. Les incidences des activités humaines dans les engins de pêche et se noyer dans les nasses et filets. D’après Sylvie Varray, 201172 sur la Loutre et le Castor ainsi que sur les autres mammifères semi- aquatiques sont nombreuses. Les espèces exotiques envahissantes et leur régulation En 2011, dans le cadre d’une étude des continuités écolo- Plusieurs techniques de limitation des populations de Ragondin, giques du Castor et de la Loutre sur le bassin de la Loire, le Rupture de la continuité écologique des cours d’eau de Rat musqué mais aussi de Raton laveur désormais sont pratiquées réseau « Mammifères du bassin de la Loire » s’est intéressé à Les réseaux routiers et ferroviaires ainsi que les ouvrages sur le bassin de la Loire. Certaines de ces méthodes sont non sélectives la franchissabilité des obstacles à l’écoulement de l’eau, hydrauliques sont à l’origine d’une rupture de la connectivité et peuvent provoquer la mort de castors et de loutres. La lutte grâce au référentiel des obstacles à l’écoulement (ROE), piloté écologique entre milieux. Deux impacts majeurs en découlent : chimique par anti-coagulants, interdite depuis 2007, peut provoquer par l’Onema. Ainsi, sur les six types d’ouvrages référencés, – la mortalité par collision lorsque les mammifères semi-aquatiques un empoisonnement des deux espèces. Certains cas de mortalités les barrages sont ceux qui sont susceptibles de poser le plus essaient de contourner les obstacles par voie terrestre, en cas de sont malheureusement encore rapportés à cause de ce type de de problèmes au Castor. En effet, contrairement à la Loutre, qui crue notamment ; produit. La capture par piège tuant et des erreurs de tir, par confusion est capable de longs déplacements sur la terre et d’emprunter – une fragmentation des populations par la limitation de leur circu- avec le Ragondin et le Rat musqué, sont de moins en moins rapportés. les têtes de bassin, le Castor s’éloigne peu de l’eau et doit lation sur les cours d’eau, avec, à moyen terme, un risque de La nouvelle réglementation interdisant les pièges tuant à proximité donc trouver des solutions de contournement directement disparition des petits noyaux isolés, et à long terme, un risque de des cours d’eau où la présence du Castor et de la Loutre est avérée, aux abords du barrage. perte de diversité génétique. participe sans nul doute à ce constat.

La plupart des ouvrages pouvant freiner le Castor dans sa Pollution prononcée des cours d’eau reconquête du bassin sont cependant situés vers les têtes de La pollution d’origine industrielle et urbaine, mais également bassin ou à plus de 800 mètres, limite altitudinale moyenne celle issue de l’agriculture intensive dégradent la qualité des milieux

de présence du rongeur. De ce fait, les obstacles ligériens ont de vie des mammifères semi-aquatiques. Chauvet © F. un impact limité sur les déplacements du Castor et de la Loutre, mais peuvent malgré tout ralentir la colonisation dans certaines Ces pollutions, notamment les métaux lourds, les pesticides zones (cas des barrages de Villerest et Grangent dans la Loire et les composés organochlorés (dont les PCBs), touchent plus parti- ou encore de Fades dans le Puy-de-Dôme) et entraîner des culièrement les ressources alimentaires de la Loutre et la Loutre phénomènes de fragmentation des populations. elle-même. Le Castor est potentiellement concerné également, notamment par les herbicides (perte d’une partie de la ressource trophique et risques d’accumulations dans les tissus).

Travaux d’aménagement et d’entretien des cours d’eau Le Castor et la Loutre se réfugient dans des terriers et des cavités localisés dans les berges et l’essentiel de leurs activités se concentre

Castor sur les rives. Tout dérangement ou modification de cet habitat est néfaste. Le recalibrage, la rectification des cours d’eau et l’arase- ment de la végétation des rives, ainsi que l’enrochement des berges ▲ Castor capturé en Mayenne dans une cage-piège destinée au Ragondin. ou encore l’intervention d’engins mécaniques pour supprimer les embâcles ont un impact négatif sur la Loutre et le Castor. 27 Pêche auxengins d’espèces protégéesetbraconnage Destruction accidentelle Le Castor, laLoutre et l’Homme ▲ Légende:Impacts négatifssurl’homme Pollution d’origineindustrielleeturbaine Impacts négatifssur lesmammifères Utilisation d’enginsmotorisés Travaux d’aménagementetd’entretien sur desmilieuxnaturels Barrages etouvrageshydrauliques dégradation d’habitats Pollution deseauxet par l’agriculture Dommages sur culture Prédation surpisciculture Espèces exotiquesenvahissantesetleurrégulation Utilisation depiège-tuant Dommages surlaproduction de peupliers Inondation due trop importante Fréquentation à laprésence d’un barrage de castor humaine Collisions routières

© S. Nicolle de l’Ardèche. ▲ BarragedelaVilatte, infranchissablepourleCastor, dansledépartement et auxespèces Autres pratiquespouvantporteratteinteauxespaces (Gorges duGardon,centre-villedeLyon, d’Orléans). de retrouvercesespècesdansdesmilieuxurbainsassezfréquentés de l’abandond’unsiteparleCastoroulaLoutre.Toutefois,arrive il fréquentation humainepeuventcréerundérangementàl’origine ouaquatiquessur les milieux naturels etune tropgrande terrestres C ertaines activitéscommel’utilisationd’enginsmotorisés 28

© H. Pénel Loutre Le Castor, la Loutre et l’Homme D’après Rouland et al., 200358, Richier et al., 200546 Actualisé par Yoann BRESSAN et Paul HUREL

La gestion des barrages de Castor Les dommages occasionnés par le Castor ompte tenu de l’expansion des zones anthropisées, à la La colonisation des petits cours d’eau et affluents et la C fois dans le milieu urbain et rural, du régime alimentaire

construction de barrages qui y est associée sont à l’origine de l’espèce et de son rôle de bâtisseur des écosystèmes, le Castor © C. Goulon-Roy d’inondations plus ou moins importantes de parcelles agri- peut occasionner des dommages plus ou moins importants qui coles riveraines qui deviennent alors impossibles à exploiter. concernent en majorité l’agriculture et la sylviculture. Le Castor Ce problème d’inondations est en augmentation sur le bassin est également susceptible d’endommager les digues lorsqu’il de la Loire. Le Castor étant un animal intégralement protégé creuse les berges ou de provoquer des inondations du fait des au niveau national, il est interdit de détruire ses barrages, barrages qu’il construit. Ces dommages sont très souvent minimes ceux-ci faisant partie intégrante de son habitat. pour l’économie publique, mais peuvent fortement affecter certains Face à l’augmentation de ces inondations et à l’implantation exploitants ou particuliers. du Castor sur des cours d’eau de plus petites tailles, il est nécessaire de trouver des solutions permettant d’aboutir à En effet, sur ces zones, le Castor est en contact immédiat avec un compromis satisfaisant et durable entre l’Homme et le l’agriculture et la sylviculture dès la sortie de l’eau. 90 % des dom- Castor. mages constatés ont ainsi lieu à moins de 30 mètres de la bordure L’ONCFS a ainsi expérimenté, sur la période 2006-2010, des cours d’eau. des solutions techniques comme la pose de siphons dans les ▲ Barrage sur la Semence à Vendenesse-lès-Charolles. barrages. Sur une dizaine de barrages aménagés, les siphons À partir des réintroductions sur la Loire des années 1970, l’espèce ont vite été bouchés par le Castor et les solutions testées ne a progressivement colonisé la Loire puis ses principaux affluents où se sont pas avérées les plus adaptées. sa colonisation se poursuit. Il devient ainsi de plus en plus difficile Aujourd’hui, aucune solution miracle n’a malheureusement pour le Castor de trouver des habitats où ses activités n’entreront été trouvée et les sites de barrages à Castor problématiques pas en conflit avec celles de l’Homme. Dès lors, dans l’objectif d’allier

continuent d’augmenter. Quoi qu’il en soit, il est important présence d’une espèce protégée et activité humaine, il est indis- © C. Renaud d’entamer sur chacun de ces sites, une réflexion au cas par pensable de prévenir les dommages causés par le Castor dans les cas permettant de concilier les intérêts des riverains et la mesures de gestion mises en place pour cette espèce. C’est dans ce protection légale de l’espèce en lien avec les correspondants contexte que le réseau Castor de l’ONCFS a pour mission le suivi de départementaux du réseau Castor de l’ONCFS. ces dommages et l’apport de conseils aux plaignants. Il arrive parfois que des solutions telle que l’acquisition foncière d’un site problématique par certains organismes Entre 2010 et 2013, sur le bassin de la Loire, 46 dossiers de permette de le transformer en un réel terrain de démonstration dommages dus au Castor ont été réalisés par les correspondants et de valorisation du rôle de bâtisseur d’écosystème entrepris du réseau Castor de l’ONCFS. par le Castor. Près de 90 % de ces dommages concernaient des dégâts de type coupe et/ou écorçage sur arbre. 8% concernaient des dommages liés à l’édification de barrages par le Castor et 2 % sur des dégâts aux cultures par consommation. ▲ Cultures inondées dans le Cher suite à la construction d’un barrage de Castor Castor.

29 Le Castor, laLoutre et l’Homme D D Actualisé parRachelKUHN etStéphaneRAIMOND D’après Bouchardy, RosouxetBoulade,2001 Actualisé parYoann etPaul BRESSAN HUREL D’après Roulandetal.,2003 cours d’eau, les conflits dus à sa présence sont généralement limités cours d’eau,lesconflitsdusàsaprésencesontgénéralementlimités Comme ilpasselaplupartdesontempsàmoins30mètresdu qui subissentdesdommages. desprotectionsadaptéesauxagriculteursetparticuliers préconiser le castor salicacées et dotée d’une strate herbacée diversifiée, est la solution de large, présentant une frange boisée bien structurée à base de ne doiventpasêtreimplantéesaurasdecedernier. en placeàunedistancesuffisanteducoursd’eauetquelescultures cela signifiequelescheminsoudessertesagricolesdoiventêtremis de résoudrelaplupartdesproblèmesdurablement.Concrètement, évidente dansdenombreuxcas. toutefois lessupprimertous.Cependant,cettesolutionn’estpas biologiques duCastoretderéduirelenombredommages, sans à longtermeetsurtoutlamoinscoûteusepouréviterlesconflitsavec à cepérimètre.Sil’onaccordecetespaceauCastor, ildevientpossible dans lespisciculturesenbassins etcertainsétangsdepetitetaille Eneffet,laconcentration importantedepoissons pisciculteurs. poissons, créantunpréjudiceplusoumoinsimportantaux connaître desproblèmesdeprélèvementetdérangement tures implantéesprèsdesrivièresoùviventloutrespeuvent « concurrence»subsistetoujoursdanscertainsesprits.Lespiscicul - peut rendrecetteressourcealimentaire trèsattractivepourlaLoutre. pêcheurs etpisciculteurs. Ilfautnotammentrappeler quelaLoutre de laLoutredoivent êtrerelayées,avecdiscernement, auprèsdes comme l’Indre,doitêtreanticipée. Lesinformationssurlaprésence Loutre danslesdépartementsoù l’activitépiscicoleestimportante, mène dedéprédationrisques’accentuer. Ainsi,l’arrivéedela Le Castorutiliseuncertainespacevitallelongdescoursd’eau. Le maintienoulacréationdecordonsriverains10à20 mètres Avec larecolonisationprogressive dubassindelaLoire,cephéno- qui réalisentlesconstatsontégalementpourmissionde ans lecadreduréseauCastor, lescorrespondants del’ONCFS acceptée parlemondedelapêche,mêmesicrainted’une e nosjours,laprésencedeLoutred’Europeestassezbien 1 . En effet, cettesolution permet desatisfaire les exigences 58 , Richieretal.,2005 La protection contre lesdommagesauxplantations Les casdedéprédation surlespiscicultures 6 , Leblanc,2003 46 , Angst,2010 29 , Kuhn, 2009 1

27 , Kuhn, 2012 conforme aux conseils fournis par l’ONCFS, il n’y a plus de dommages. conforme aux conseils fournis par l’ONCFS, il n’y a plus de dommages. grillage, clôtureélectrique).Àchaquefoisqueledispositifinstalléest meilleure dessolutions. correctement etsuffisammentimplantéesestsansnuldoutela la pluspertinente.Lamiseenplacedeprotectionsmécaniques zone humidepourl’usagedetelproduitestloind’êtrelasolution rentes structuresetdansd’autrespays.Maislaproximitéd’une départements (ConseilgénéraletChambred’agriculture). des financeurspotentielscommecelaaétélecasdanscertains peuventtoutefoisorienterlespropriétairesvers correspondants de Castor, nidefinancementdesmesures deprotection.Les n’existe pas de système d’indemnisation directe pour les dommages Lecoûtenestsouventlacause.Ilfautrappelerqu’il protections. du niveauunitaire(manchon)auparcellaire(palissadeen tations àprotéger. Lagammedeprotections utiliséess’échelonne des protectionsditesmécaniques,dufaitdelapérennitéplan- afin detrouverlessolutionsplus adaptéesàchaqueconfiguration peut serévélerbénéfique àlaprotectiondel’espèce… de laLoutreestdétectée àproximitédesitespiscicoles vulnérables, de sites.Rechercherdessolutions préventivesdèsquelaprésence continuer à étudier les cas de déprédation en piscicultures intensives continuer àétudierlescasdedéprédation enpisciculturesintensives les méthodes de travail du pisciculteur. Il est donc important de doivent êtreconçusaucaspar selonlaconfigurationdusiteet des clôturesadaptées.Entoutétat decause,lesaménagements également protégerlesarrivéesetsortiesd’eaupardesgrilles clôture spécifiquesembleêtrelasolutionplusefficace.Ilfaut sur des piscicultures notamment dans le Limousin. La pose d’une loutres danslespiscicultures.Desexpérimentationsontétémenées interdite. est uneespèceintégralementprotégéeetquesadestruction D’autres solutionsditeschimiquesontpuêtretestéespardiffé- Dans certainscas,lespropriétairesrépugnentàinstallerdes D’autres solutions sont ainsi préconisées. Ce sont essentiellement D’autres solutionssontainsipréconisées.Ceessentiellement Des solutions techniques permettent de limiter l’intrusion des 28

▲ ▲ Clôturemiseenplaceautourd’une pisciculture. Dommages dusauCastorsurpeupleraie.

© C. Rioux coupe del’arbreparleCastor. efficace pouréviterl’écorçageetla ▲ Lemanchongrillagéestunmoyen 30

© F. Leblanc

Loutre © S. Richier Entretien et aménagement du milieu : recommandations D’après Richier et al., 200546 Actualisé par Yoann BRESSAN et Paul HUREL

a préservation de la qualité des habitats est l’élément clé pour … Au niveau de la ripisylve, en ménageant les ressources L l’implantation durable du Castor et de la Loutre dans le bassin alimentaires et les abris, en conservant une bande de de la Loire. Les deux espèces trouvent refuge dans des cavités ou végétation buissonnante et arbustive terriers localisés dans les berges et l’essentiel de leur activité se Les chantiers de dévégétalisation, en supprimant les habitats concentre sur les rives. Toute modification ou dérangement de cet de bois tendre, entraînent une migration forcée des castors

© S. Richier habitat leur est donc néfaste. pouvant être dommageable, à la fois pour les castors eux-mêmes, en particulier les plus jeunes, mais aussi pour les activités humaines, Outre des travaux lourds de modification du lit d’un cours d’eau en déportant parfois les chantiers de coupe sur d’autres secteurs (recalibrage, rectification) qui bouleversent de manière radicale (populicultures, parcs d’ornements, jardins de particuliers,...). La et durable l’écosystème, les territoires et les gîtes occupés par les Loutre et les autres mustélidés perdent également leurs gîtes et deux espèces peuvent être détruits par le traitement systématique abris dans la végétation riveraine. Par ailleurs, pour toutes les et généralisé de la végétation ligneuse du lit majeur et des berges. espèces de mammifères semi-aquatiques, les cavités des vieux Pourtant, certaines précautions permettraient d’éviter ces destructions. arbres sont particulièrement importantes.

Les sites de refuge (ripisylve non ou peu entretenue, broussailles, Maintenir une bande de végétation rideaux d’hélophytes, etc.) doivent être préservés sur au moins préservée d’au moins 5 mètres une rive le long des cours d’eau à moins de 30 mètres de l’eau. Les ▲ Chantier d’abattage en bord de Loire. espèces doivent pouvoir trouver ces sites à moins d’un kilomètre au contact de l’eau les uns des autres.

… Au niveau des berges, en évitant les passages D’autres mesures, comme la conservation des arbres à cavités d’engins de chantier, les travaux de terrassement et ou morts, la création de zones ouvertes favorisant l’ensoleillement Pour le Castor, ménager les ressources alimentaires est les brûlages par des élagages ponctuels et la création ou la conservation de essentiel. Un castor adulte consomme environ 2 kg de matière Quelle que soit sa forme, l’abri du Castor et de la Loutre doit corridors végétaux le long des cours d’eau favorisent la présence végétale par jour. Sur les plants ligneux, la majorité des satisfaire aux mœurs troglodytiques de l’animal et assurer sa des mammifères semi-aquatiques. coupes concernent des branches ou des troncs ayant un protection contre tout prédateur. Il est toujours situé à proximité diamètre compris entre 2 et 8 cm, ce qui correspond à des immédiate de l’eau (au niveau de la lame d’eau mais aussi parfois strates de végétation buissonnante et arbustive. En fonction au-dessus du niveau d’eau des crues notamment pour la mise-bas de la qualité de la ripisylve, le Castor exploite des bandes de la Loutre). végétales rivulaires de 5 à 20 mètres de large. Il est indispen- © S. Richier sable de maintenir ou de restaurer des habitats de bois Le respect et la qualité de l’interface terre-eau conditionnent tendre (saulaies-peupleraies) pour le Castor sous forme de donc l’implantation, le maintien et le développement du Castor et bande de végétation buissonnante et arbustive au contact de la Loutre. de l’eau d’au moins 5 m de large, 30 m étant la largeur optimale, sur des tronçons d’1 à 2 km de long, tous les 5 km. Les gîtes doivent être localisés préalablement. Les travaux ne doivent pas intervenir dans un périmètre d’environ 30 mètres de part et d’autre des gîtes. Les embâcles doivent être gérés manuel-

Castor lement, et les gîtes abandonnés doivent être conservés. En effet, l’abandon des gîtes n’est parfois que provisoire en fonction des variations du niveau de l’eau. Ils peuvent également servir d’abris aux individus à la recherche d’un territoire. ▲ Ripisylve présentant un bon potentiel d’accueil pour les mammifères semi-aquatiques. 31 Entretien et aménagement dumilieu:recommandations C Actualisé parYoann etPaul BRESSAN HUREL D’après Richieretal.,2005 – –  –  –  –  intérêts d’ordrehydrauliqueetenvironnemental,enparticulier: espèces, oususceptibledel’être.Par ailleurs,ellesprésententd’autres également proscrites (arrêtéministérieldu30juillet 2010). peuvent se révéler envahissantes (comme le Castor canadien) sont visons d’Europe. ter lescasd’empoisonnementde castors,deloutresmaisaussi anti-coagulants nonsélectifs)en 2007 aégalementpermisdelimi- la nagepourévitertouteconfusion estindispensable. et surlareconnaissancedessilhouettesduCastordeLoutre à des milieux aquatiques sur l’intérêt de l’utilisation de pièges-cages espèces nonviséesencasdecapture.L’information desusagers pièges tuants ou blessants. Ce type depiègepermetrelâcher les réelle. Lespiègesditssélectifssontdoncpréconisésàlaplacede une réglementationenadéquationavecleurrépartition avoir la listedes communes oùces espèces sont présenteset ainsi sation duCastoretdelaLoutreafincompléterchaqueannée Cependant ilestimportantdecontinueràsuivrelefrontcoloni - « tuants»(catégories2et5)permetdelimiterfortementcerisque. ministériel du8juillet2013empêchantl’emploidecespiègesdits lamortduCastoretdeLoutreparerreur.provoquer L’arrêté Rat musquéserévèlentparfoisnonsélectivesetpeuventdonc vitesse del’eau; le rôledefreinàlapropagationdescruesl’avalenréduisant les phosphates; saules quifiltrentlespollutionsdiffusesenfixantnitrateset la capacitéépuratricedesplantsligneuxetnotamment de racinesanti-érosion; la stabilisationdesbergesgrâceàconstructiond’unmaillage la diversificationpaysagèreenmaintenantdescorridorsécologiques. oxygénation, facteurd’améliorationdelaqualitépiscicole; oxygénation, l’ombrage quirafraîchitleseaux,permettantunemeilleure Enfin, lesintroductionsvolontaires d’espècesexotiquesqui L’interdiction delaluttechimique(appâtsempoisonnés pardes Les méthodes de limitation des populations de Ragondin et de Préférer unerégulation sélective des chaque casparticulierdecoursd’eauoccupéparlesdeux es recommandationsdoiventévidemmentêtreadaptéesà espèces exotiques envahissantes 46

ment d’espèces berges dansdeszonesréglementées,ladestructionetleprélève - sur lesmilieuxnaturels,lamiseàl’eaudecanoëetl’accèsaux de poursuitespénales,comme les sportsmécaniques(quad,4x4) milieux aquatiques.Rappelonsquecertainespratiquesfontl’objet doit êtremaîtriséeenlimitantlesaccèsmotorisésauxabordsdes visé. du Ragondin,eninsistantsurlanécessitédebienidentifierl’animal des différencesmorphologiquesquipermettentdelesdistinguer doivent êtreinformésdelaprésencedesdeuxespècesprotégéeset mondices ouencore au respectdelatranquillitédesanimauxetfréquentationhumaine Les activitésdeloisir La pêcheauxengins La chasse d’abandonner leursterritoires.Lesusagersdoiventêtresensibilisés activités deloisirpeutperturberleCastoretlaLoutrequirisquent être limitées.Certainsenginspeuventégalementadaptés. gîtes desdeuxespèces.Latailleetladensitéenginsdoivent et enginsdepêche,ilfautéviterlaposecesprèsdes L’afflux dupublicverslesmilieuxaquatiquespourpratiquerdes Pour prévenirlesnoyadesdecastorsetloutresdansfilets Afin d’éviterleserreursdetirsurleCastoretlaLoutre,chasseurs protégées, la divagation de chiens, le dépôt d’im Encadrer lesusages lesfeuxdepleinair. -

▲ Loutreàlanage. ▲ Castoràlanage. ▲ Ragondinàlanage. même pourunœilaguerri. reconnaitre d’unseulcoupd’œil l’unedeces3 espèces temps passéàobserverl’animal. Ilesteneffetdifficilede site lecroisementdeplusieursinformationset d’uncertain Toute observationd’unmammifère semi-aquatiquenéces- Attention auxconfusions ! 32 © R. Rosoux © S. Richier © S. Richier

Loutre Entretien et aménagement du milieu : recommandations D’après Bouchardy et al., 20016, Bouchardy, 20059, Richier et al., 200546, Angst, 20101, Richier et Sarat, 201149 Actualisé par Yoann BRESSAN, Paul HUREL et Charles LEMARCHAND

Adaptation des infrastructures Ces passages doivent être aménagés dans les zones où l’espèce est présente et plus particulièrement sur les fronts de recolonisation de transports et ouvrages hydrauliques et les zones de colonisation potentielles. Dans le cas d’un nouveau en faveur du Castor et de la Loutre projet, ces aménagements doivent être intégrés dès la conception du projet. Il existe plusieurs types de passages en fonction des sites es collisions routières sont une cause de mortalité importante à aménager. Chaque cas est différent et seule une étude minutieuse L pour le Castor et la Loutre. Lorsqu’elles se déplacent, les deux du site permet de trouver une solution adaptée. Buse (Loutre).▼  espèces s’éloignent rarement des cours d’eau à moins d’y être forcées. Certains ouvrages (barrages, buses...) implantés au fil de l’eau sont infranchissables par les deux espèces du fait de leur Les passages dans les barrages dénivelé et de l’escarpement des berges attenantes. Le Castor et la La Loutre est capable de franchir des barrages présentant une Loutre contournent alors ces obstacles par voie terrestre. S’ils hauteur de chute plus importante que le Castor. Lorsque les berges doivent pour cela traverser une route, ils risquent la collision. qui encadrent la retenue sont en pente douce, les loutres sont capables de sortir et de contourner le mur de la retenue pour se Ces obstacles contribuent à supprimer les possibilités de coloni- retrouver en amont. sation et à fragmenter les populations. Dans certains cas particuliers, Pour les deux espèces, lorsque celles-ci ne peuvent pas escalader ils peuvent même constituer de véritables pièges dont les animaux ni contourner l’obstacle, il est impératif d’aménager des escaliers, ne peuvent se dégager en cas de chute (siphon). des buses ou des rampes de franchissement pour faciliter le passage. La Loutre, bien plus mobile que le Castor, contourne plus facilement certains obstacles et est alors plus sensible aux collisions routières. Les rampes de franchissement La pente d’une rampe ne doit pas excéder 45° et sa largeur doit Afin de limiter ce problème, il faut assurer la libre circulation des être de 60 cm minimum. La rampe de contournement sur berge populations de Castor et de Loutre au niveau de certains ouvrages, est réalisée en terre battue. La rampe de franchissement doit être en restaurant la continuité de la berge dans les passages souterrains, recouverte d’une matière antidérapante (caillebotis en caoutchouc sous les ponts et sur les barrages, par un cheminement à pied sec. ou des blocs de pierre offrant des aspérités). Dans tous les cas, elle Le type d’aménagement dépend du site, de la taille de l’ouvrage, doit être réalisée très près de l’eau. du cours d’eau et de la route. © S. Nicolle Rampe de franchissement.▼  Castor

▲ Escaliers. ▲ Rampe de franchissement.

33 Entretien et aménagement dumilieu:recommandations E Actualisé parYoann Paul BRESSAN, HURELetCharlesLEMARCHAND D’après Richieretal.,2005 sans traverserlachaussée. mammifères etongulés,voiredesbatraciens,defranchirl’ouvrage espèces commeleVison,la Belette, leRenardetcertainsmicro- ou depasserelles. Les banquettesetpasserelles accès faciledepuisl’eauetunraccordementaveclabergenaturelle. d’accès enpentedouce,enrochementoubétonquiassureun existants. solidité maximale. comme desescaliers.Lesbanquettesdoiventêtrepleinespourune variations du niveau d’eau et comprendre plusieurs niveaux, adaptées auCastoretàlaLoutre.Ellesdoiventtenircomptedes Ces passagespermettentauCastoretàlaLoutre,d’autres Ces aménagementsdoiventêtreaccompagnésd’unerampe Les passerellessontàréserverl’aménagementdepontsdéjà Sous lespontsetouvrages,banquettespasserellessont Les passagessousponts et ouvrages sous la forme d’une rampe de franchissement, de banquettes n fonctiondespossibilités,cesaménagementsseprésentent Banquette enrocher. ▲ 46 ▲  Les busessèches l’infrastructure. de maintenirdesdomainesvitauxs’étendantpartetd’autre pour lafauneterrestre.Cetyped’équipementpermetauxanimaux tiquement laseulemanièredegarantiruneperméabilitéparfaite frastructures routières route etquilesguideverslepassagesouterrain. qui empêchelesmammifèressemi-aquatiquesdemontersurla l’ensemble et4x4cmvoire2x2surles50auniveaudusol) buse, avecdansl’optimumdeuxtypesdemailles(10x10 cmsur de U,disposésur25mlinéairechaquecôtél’entréela d’ungrillaged’aumoins2mètresdehautenforme accompagné sous forme d’une buse d’au moins un mètre de diamètre est Ce passage,disposéà50mètresdepartetd’autrel’ouvrage, souterrain, àsec,côtédel’ouvrage,au-dessusdesniveauxcrue. l’écoulement ducoursd’eau,ilestnécessairedecréerunpassage La traverséedezoneshumidesoucoursd’eaupardesin- Lorsqu’il n’existepasdesolutionpourcréerunpassagelelong du niveaud’étiage). Escalier (20cmaudessus duniveaudesplushauteseauxet 20cmaudessous Les passagessousroutes via la construction de viaducs constitue pra-

•  •  •  1996 ;PNRBrière. Illustrations :d’aprèsBodmeretGermond,2000;Bouchardy, 2001;Madsen, with newlyestablishedfaunapassagesatexistingroadbridges.Lutra39,76-89 Madsen A. B.(1996).OtterLutralutramortalityinrelationtotraffic,andexperience Madsen A. Libris, 32p Bouchardy C. (2001). niveau desseuilsetbarrageshydroélectriques?ContactCastor, Genève,4p. V.(2000). Germond & O. Bodmer minimum 60-100cm). Buse (diamètre ▲ La Loutre,histoired’unesauvegarde.CaticheProductions- chaque extrémitéparunerampe d’accès (pentemaximum30%). minimale 60cm)prolongéesà Banquettes latérales(largeur ▲ Pourquoi réaliserdespassesàcastorsau ▲ 34 ­

© S. Nicolle Loutre Historique des réintroductions Reconquête du bassin de la Loire par le Castor et la Loutre sur la période 1979-2014 du Castor sur le bassin de la Loire D’après Rouland et al., 200358 Actualisé par Pierre CABARD, Jean-Pierre JOLLIVET, Yves LEONARD et Jean-Louis SENOTIER Le Castor sur la Loire, une colonisation par étapes Enjeux et perspectives partir des lâchers des années 1974 dans le Loir-et-Cher, la À colonisation du fleuve par le Castor semble répondre à une a pratique de la réintroduction est commune à de nombreux certaine logique. En effet, dans les secteurs où la progression des L pays européens : Autriche, Allemagne, Écosse, Pologne, Pays-Bas, animaux a pu être suffisamment suivie dans le temps, on observe pays scandinaves, dont la Suède, où les premières réintroductions une colonisation par phases successives durant lesquelles les ont eu lieu dès 1922. familles s’implantent en utilisant au mieux les possibilités du milieu. L’exemple du département du Loiret où le Castor apparaît au Les motivations sont plutôt d’ordre : début des années 1980 en est une bonne illustration. Trois phases ▲ Période 1979-1985. – culturel : réhabilitation d’une espèce disparue et/ou enrichissement se distinguent très clairement. d’un espace protégé ; La première à partir de 1980 ne dure que quelques années et – écologique : impact favorable de l’espèce sur le milieu naturel ; voit les animaux remonter très rapidement le fleuve sur l’ensemble – pédagogique : le Castor est un bon sujet de découverte d’une du département. En moins de cinq années ils colonisent tout le espèce et d’un milieu, en particulier pour les scolaires. fleuve et s’implantent dans une petite dizaine de sites qui sont, quarante ans après, toujours occupés. Ce sont vraisemblablement Sur le bassin de la Loire, trois opérations de réintroduction officielles les meilleurs sites, qui présentent tous : une île boisée, une rive ont été réalisées entre 1970 et 1996, à l’initiative d’associations de haute permettant de se réfugier en période de hautes eaux et des protection de la nature départementales ou régionales (SEPN 86 secteurs riches en jeunes saules et peupliers. et 41, FRAPNA 42). Elles concernent le lâcher d’une trentaine de La seconde phase, plus longue, qui s’étale sur une période d’environ castors d’origine rhodanienne, soit près de 12 % des lâchers de dix ans, a vu les animaux « boucher les trous » en occupant des zones castors réalisés en France. un peu moins favorables mais qui assurent cependant l’essentiel des besoins de la famille : possibilité de créer un gîte et nourriture Ces réintroductions ont été effectuées chronologiquement dans suffisante. En général, ces sites existent encore aujourd’hui bien les départements de la Vienne, du Loir-et-Cher et de la Loire. Seules les que le Castor ait souvent dû, certaines années, changer quelque deux dernières ont été couronnées de succès, le nombre d’animaux peu le gîte de place ou en construire plusieurs pour s’adapter aux ▲ Période 1979-1992. lâchés en Vienne étant insuffisant (4 ou 5 castors). différents niveaux de l’eau. La troisième phase, est celle de la colonisation de sites beaucoup moins favorables. Dans certains cas, on a pu observer des animaux construire directement une hutte sur une berge de sable non stabilisée. Nombre Département Période Résultat de castors relâchés En général, ces implantations sont beaucoup plus soumises aux Vienne 1970-1973 4 ou 5 Échec caprices du fleuve et les familles sont souvent obligées de déménager. Les anciennes ballastières sont souvent également occupées même Loir-et-Cher 1974-1976 13 Réussite si ces sites ne sont pas forcément pérennes. Loire 1994-1996 13 Réussite Aujourd’hui, la possibilité de nouvelles occupations sur l’axe ligérien

Castor est forcément restreinte, la plupart des sites semblant favorables, étant déjà occupés. Seules des modifications locales du lit de la Loire peuvent entraîner des déplacements de familles. Les nouveaux territoires sont aujourd’hui à rechercher dans le réseau des affluents du fleuve où de réelles possibilités d’implantations existent encore. 35 ▲ Période 1979-1998. Reconquête dubassindelaLoireparleCastoretLoutresurpériode1979-2014 ▲ Période1979-2014. ▲ Période1979-2010. ▲ Période1979-2005. Présence deLoutre Présence deCastor Présence deCastoretLoutre sur lebassindelaLoire Retour spontané delaLoutre L Actualisé parMarie-des-NeigesDEBELLEFROID,CharlesLEMARCHANDetRenéROSOUX D’après Bouchardyetal.,2001 de l’ArnonainsiquelebassinduCher département duCher, ellearecoloniséunegrandepartiedubassin Creuse etdel’AnglinainsiquedanslebassinlaClaise.Dans de l’Indre,elleestprésentesurlecoursamontla depuis Gienjusqu’àOrléans. de nombreux marquages territoriaux vont être mis enévidence naturelle nationaleduVal-de-Loire. Àpartirdel’hiver2012-2013, les premiersmarquagesterritoriaux,notammentdanslaRéserve sporadiquement àpartirde2003 pas. d’Allier. LaprogressiondelaLoutrevers l’avalnes’interrompra Bec au Loire la avec occupent larivière,desasourceàconfluence décelés dès 1984. En 1990, trois noyaux de population distincts petites populations,lespremierssignesderecolonisationfurent de reconquête.Danslebassinl’Allier, où subsistaientencorede De cebastionlimousins’estprogressivementamorcéunprocessus la CreuseetdeCorrèzeabritaientdespopulationssatisfaisantes. 1980, parC.Bouchardy. Àcetteépoque,seulslesdépartementsde furent découvertsdansleMassifcentralaudébutdesannées au moinsuntiersdupays.Lespremierssignesderecolonisation collectif, RichieretSarat,2011). en évidencedanslePays d’Azay-le-Rideau (DerreinOuvrage mis signes probantsdecantonnement etdereproductionontété présence de la Loutre a été révélée à plusieurs reprises. Deplus, des présence sontobservésdetempsàautresurleBeuvronetlaSauldre. Source: RéseauMammifères dubassindelaLoireetréseau Castordel’ONCFS. Ailleurs, laLoutrecontinuesaprogression:dansledépartement En Loiremoyenne,desindicesdeprésencevontêtredécelés En Indre-et-Loire,lesmentionssontraresmais,depuis2010,la En Sologne,laLoutrerestediscrète,destracesetindicesde très évolutive, celle d’une dynamique de reconquête qui concerne très évolutive,celled’unedynamiquedereconquêtequiconcerne a répartitionactuelledelaLoutreenFrance montreunesituation 6 , RosouxetGreen,2004 55 . À partir de 2009, apparaissent . Àpartirde2009,apparaissent 44 . 52 , RosouxetdeBellefroid,2006 de laLoirejoueunrôlecorridorécologiqued’importancemajeure les fleuvesméditerranéensdusudMassifcentral. la Garonne(parCorrèzeetDordogne)duRhônesansoublier Seine. Cettedynamiqueprofiteraprobablementaussiaubassinde de la région Centre–Val-de-Loire et à partir de là, du bassin de la la valléedeLoireestvoieroyalepourreconquêtegénéralisée dans leprocessusderecolonisationspontanéelaLoutre.Deplus, qualité biologiqueetàsesressourcesalimentairesvariées,lebassin habitats aquatiquesetrivulaires,àseseauxderelativementbonne ▲ RenéRosoux danslesMarais del’Ouesten1985. ▲ Christian Bouchardy lors d’une prospection Loutre dans les années 1980. Aujourd’hui, grâce à son étendue, à la grande diversité de ses 55 , LemarchandetBouchardy, 2011 31 , Renaudetal.,2013 44 . 36

©P. Garguil © Y. Boulade Loutre © C. Ferrier.

▲ Bord de Loire dans la Nièvre. Répartition sur le bassin de la Loire

▲ Bord de Loire dans la Nièvre. 38 © P. Hurel © P. Protocoles d’enquête et de synthèse de données D’après Rouland, 200358, Richier, 200847 Actualisé par Yoann BRESSAN et Paul HUREL

Répartition du Castor

e protocole utilisé est celui mis au point par la Direction des La période de prospection privilégiée s’étend de novembre à L études et de la recherche (DER) de l’ONCFS, utilisé à l’échelle mai, période où le Castor a une activité importante sur les ligneux nationale depuis près de trente ans. et où les indices sont les plus visibles, du fait de l’absence de végé- © P. Hurel © P. L’objectif principal des enquêtes consiste à cartographier l’aire de tation herbacée et du feuillage. Toutefois, ces prospections doivent répartition du Castor et son évolution. L’enquête correspond à tenir compte des conditions de navigation et peuvent être réalisées des prospections des bassins hydrographiques potentiellement plus tardivement. Le sens de prospection va de l’aval vers l’amont, favorables au Castor, répartis, pour l’essentiel, dans les milieux de c’est-à-dire des milieux favorables vers les moins favorables au plaine et collinéens. Castor et se concentrent sur les fronts de colonisation de l’espèce.

Les correspondants départementaux du réseau Castor de Les indices de présence et leur signification l’ONCFS relèvent les indices de présence lors de prospections de La présence permanente ou temporaire du Castor se manifeste bassins versants, en particulier sur le front de colonisation de l’es- par des indices nombreux et variés. pèce depuis 2003. Les données parfois issues d’un tiers (pêcheur, naturaliste, chasseur, etc.) sont vérifiées sur le terrain par le corres- Chaque indice a une signification biologique (exemples : recherche pondant et traduites dans le protocole utilisé au sein du réseau. de nourriture, établissement du gîte) ou éthologique (marquage par dépôt de castoréum). De ce fait, pris séparément, ils n’ont pas la Nature des indices Statut de présence même signification à l’égard de la présence du Castor et permettent Garde manger Présence certaine une gradation quant à la probabilité de présence sur le territoire. Gîte principal Présence certaine L’appréciation doit évidemment être modulée en fonction de la Dépôt de castoréum Présence certaine fréquence de rencontre des indices sur un même site. En particulier, Barrage entretenu Présence certaine les associations d’indices de présence probable qui se renouvellent Bois coupé sur pied Présence probable plusieurs fois sur moins de 2 kilomètres de cours d’eau (taille Ecorçage sur bois coupé Présence probable moyenne d’un territoire d’une famille de castors) permettent de Accès de berge et/ou coulées Présence probable statuer sur une présence certaine, d’autant plus qu’ils auront été ▲ Report des données de terrain sur carte. Gîte secondaire Présence probable relevés à plusieurs reprises dans le temps. Observation visuelle par le correspondant départemental Présence probable Ecorçage sur pied Présence probable Concernant l’observation d’un cadavre, le statut de présence est jugé probable et non certain. En effet, la découverte d’un cadavre Ecorçage sur racine Présence probable conclut effectivement à la présence certaine d’un individu mais ne Réfectoires Présence probable traduit pas forcément la présence pérenne d’une population dans Griffades ou empreintes Présence probable le secteur où l’animal a été retrouvé. Bois coupé flottant Présence douteuse Cadavre Présence douteuse Observation visuelle par un tiers Présence douteuse Castor

39 Protocoles d’enquête et de synthèse de données D’après Rouland, 200358, Richier, 200847 et Richier et Sarat, 201149 Actualisé par Paul HUREL

Représentation cartographique Répartition de la Loutre

des données objectif de cette synthèse de données est de cartographier l’aire Au total, on dispose d’informations sur la répartition des espèces L’ de répartition de la Loutre d’Europe et son évolution le long du sur plus de 10 610 km (Castor) et 20 510 km (Loutre) de cours our la répartition du Castor, les indices de présence sont notés réseau hydrographique, à partir des connaissances existantes chez d’eau récoltées par l’ensemble des acteurs du réseau mammifères P sur un tableau de relevés et des fonds de cartes au 1/25 000e puis les partenaires du réseau, issues pour la plupart de relevés d’indices du bassin de la Loire. sont restitués au niveau du réseau hydrographique en établissant ponctuels effectués selon deux méthodes : un tronçon de présence de l’espèce 2 km en amont et 2 km en aval – prospections réalisées par les partenaires dans le cadre d’études de Le choix de la représentation de ces données sur le linéaire des des indices ponctuels. répartition ou de suivis ayant utilisé le protocole de recueil de don- cours d’eaux est fortement apprécié notamment dans le cadre de nées standardisé « UICN » ou assimilé8, 48 ou un autre protocole14 ; la sélection des communes pour l’application de l’arrêté ministériel Concernant la Loutre, les cartographies obtenues sur support – Les observations d’indices de Loutre récoltées lors des prospections interdisant l’usage des pièges tuants à proximité des cours d’eaux papier au niveau départemental lors des réunions de travail sont du réseau Castor de l’ONCFS. où la présence du Castor et/ou de la Loutre est avérée (présence ensuite transposées sous Système d’Information Géographique Auxquelles s’ajoutent des observations aléatoires (Onema, VNF, certaine et probable). pour y être agglomérées les unes aux autres à l’échelle du bassin. syndicats de rivières, etc.). La carte interactive de répartition du Castor et de la Loutre est Une attention particulière est portée à la cohérence du statut entre les disponible en ligne sur le site internet du Centre de Ressources départements pour les zones limitrophes. Seuls les tronçons y sont Les indices ponctuels de présence sont à transcrire sur carte Loire Nature, (www.centrederessources-loirenature.com) et via le représentés, les points correspondant aux indices ponctuels ne par ordre décroissant d’importance (les localisations des épreintes, portail cartographique Carmen sur le site internet de l’ONCFS sont pas conservés. Un tronçon de linéaire de cours d’eau illustrant indices de présence certaine, sont transcrites avant les localisations (www.oncfs.gouv.fr). la présence potentielle de la Loutre est tracé 5 km en amont et 5 km des empreintes, indices de présence probable), en aval de chaque point correspondant à un indice ponctuel de des zones de forte présence de l’espèce vers les présence. Ce type de représentation a été utilisé par Defos du Rau zones où elle est considérée comme plus rare. et ses collaborateurs en 2004. Les distances utilisées sont celles du Le domaine vital de la Loutre étant bien protocole de l’Union internationale pour la conservation de la nature plus conséquent que celui du Castor et ses (UICN) et correspondent à la longueur moyenne d’un territoire de indices de présence beaucoup plus discrets, il Loutre sur un cours d’eau6, 52. a été décidé d’attribuer le statut de présence certaine lors de la découverte d’un cadavre de La présentation cartographique retenue sur le bassin de la Loire pour Loutre. la présence du Castor et de la Loutre sur le réseau hydrographique suit le code couleur suivant : Rouge : présence certaine Bleu : présence probable Nature des indices Statut de présence Vert : présence douteuse Epreinte Présence certaine Noir : disparition Cadavre Présence certaine Jaune : absence d’indice Capture Présence certaine Observation visuelle par Présence certaine un observateur reconnu

Castor – zone prospectée Empreinte Présence probable Loutre – zone prospectée Observation visuelle par un tiers Présence douteuse Limite bassin hydraulique Loutre ▲ Zones prospectées sur le bassin de la Loire pour les deux espèces. Source : Réseau Mammifères du bassin de la Loire et Réseau Castor ONCFS. 40 Répartition du Castor sur le bassin de la Loire D’après Richier, 200848 Actualisé par Paul HUREL avec la participation de Yoann Bressan, Jean-Christophe Brun, Gilles Capron, Xavière Grosbois, Caroline Le Goff, Gérald Goujon, Isabelle Losinger et Caroline Molins.

ors de la précédente synthèse de répartition, réalisée en 2010, à la Sèvre Nantaise et l’Evre qui permettent aujourd’hui de retrouver En Auvergne et plus particulièrement sur le bassin de l’Allier, le L l’échelle du bassin de la Loire, 3 340 km de cours d’eau étaient l’espèce en Vendée. Castor est toujours présent sur l’Allier dans le département du occupés par l’espèce (dont 2 504 km en statut de présence Plus en amont, la population de Castor de la Loire moyenne même nom, ainsi que la Sioule, la Bouble et plusieurs autres petits « certain » soit 45 % du linéaire prospecté, sur 19 départements). semble bien installée et stable dans les différents départements affluents en rive droite. L’espèce est également présente sur le Le suivi avait alors permis de mettre en évidence une progression traversés et la recolonisation se poursuit donc principalement sur Cher, la Loire et la Bresbre dans le département de l’Allier. Dans le d’environ 800 km de cours d’eau en huit ans, depuis la première les affluents. Puy-de-Dôme, il est surtout présent le long de l’Allier, sur la partie synthèse en 200358. C’est le cas dans le Maine-et-Loire, véritable plateforme de aval de la Dore et le long de la Sioule, le barrage de Fades consti- Fin 2014, le Castor est désormais présent sur près de 6 196 km dispersion de l’espèce, où le Castor remonte la Sarthe, le Loir et la tuant sa limite amont sur cette rivière. En amont de Clermont-­ de linéaire de cours d’eau, soit 58 % du linéaire prospecté. Son Mayenne. Ces cours d’eau sont de réels corridors pour atteindre Ferrand, le Castor est présent de façon beaucoup plus sporadique statut de présence est jugé « certain » sur 4 600 km. Concernant la les départements de la Mayenne et de la Sarthe en cours de reco- sur l’Allier et ses affluents. Il peine ainsi à remonter l’Alagnon et progression de l’espèce entre 2010 et 2014, l’augmentation du lonisation mais aussi de l’Orne et de l’Eure-et-Loir à l’avenir. La rive donc à gagner les cours d’eau du Cantal. En Haute-Loire, plusieurs linéaire colonisé est à relativiser de part l’utilisation d’une nouvelle gauche de la Loire n’est pas en reste grâce au Thouet et à la Dive, indices isolés sont toutefois visibles sur l’Allier au niveau de Brioude, base de données cartographique comportant un réseau hydrogra- qui permettent l’arrivée de l’espèce dans les Deux-Sèvres et l’ouest de Saint-Julien-des-Chazes et même depuis peu à la limite Lozère-­ phique plus détaillé et un tracé plus précis. de la Vienne. Ardèche au niveau de Langogne (première réapparition d’indices Depuis 2010, on observe l’espèce dans les départements de la En Indre-et-Loire, le front de colonisation se poursuit sur les rivières de l’espèce dans ces deux départements sur le bassin ligérien). Haute-Vienne (2010), de la Lozère (2013), de l’Ardèche (2013) et de la Vienne et de l’Indre, amenant le Castor dans les départements Dans ce même département, sur la Loire, les indices les plus en amont de la Vendée (2014). Ainsi, le Castor est présent sur 23 départements de la Vienne, de la Haute-Vienne et de l’Indre, en attendant son se retrouvent au niveau du Puy-en-Velay, et le Castor est également du bassin de la Loire. Les derniers départements où l’absence de retour dans la Creuse. On note l’arrivée de l’espèce dans la région présent sur le Lignon. Ces différents indices laissent augurer une l’espèce est avérée sont la Creuse, le Cantal, le Rhône, l’Eure-et-Loir d’étangs de la Brenne sur la Claize, affluent de la Creuse. Un suivi prochaine recolonisation à la fois des gorges de la Loire et de et l’Orne, départements où l’arrivée de l’espèce devrait s’effectuer particulier pourra être mené afin d’étudier le comportement de l’Allier, mais aussi peut-être des secteurs de têtes de bassin. dans les années à venir. Il en est de même pour la Charente, la l’espèce dans cet environnement particulier. En Rhône-Alpes, grâce aux réintroductions menées entre 1994 Charente-Maritime, la Corrèze et la Manche, départements compris Depuis sa réintroduction en 1974 dans le Loir-et-Cher, l’espèce et 1996 par la FRAPNA Loire et à l’expansion des populations dans une moindre mesure sur le territoire du bassin (seulement poursuit sa recolonisation sur les affluents de la Loire comme le provenant de la Loire bourguignonne, le Castor a bien colonisé la quelques communes concernées). Cosson, le Beuvron ou encore l’Ardoux et étend sa présence en Loire malgré les discontinuités dues aux barrages de Villerest et de La répartition du Castor sur la Loire est quasi continue de l’amont Sologne. Globalement, comme dans le Loiret, l’espèce colonise plus Grangent. L’espèce progresse sur les affluents comme le Jarnossin de Nantes jusqu’au département de la Loire. Aujourd’hui, les indices particulièrement les cours d’eau au sud de la Loire (rive gauche). en aval de Roanne, le Lignon, l’Aix ou encore le Rhins. Pour le de présence les plus en amont se situent dans le département de la On note toutefois l’arrivée de l’espèce dans le bassin de la Seine moment, aucun indice de présence du Castor n’a été trouvé sur la Haute-Loire aux environs du Puy-en-Velay. sur le Loing via le canal de Briare depuis 2013 dans le Loiret. partie ligérienne du département du Rhône mais la remontée sur le La recolonisation des affluents de la Loire se poursuit. Comme en Plus en amont sur le bassin, le Castor continue sa progression Rhins pourrait le permettre à l’avenir. Des études sur la franchis­ 2010, les prospections se concentrent sur le réseau hydrographique dans la Champagne Berrichonne via le Cher. sabilité des barrages sont en projet. secondaire et les zones de connexions entre bassins (bassins Seine, Côté bourguignon, on retrouve le Castor sur l’ensemble du cours Quelques rares ouvrages bloquent l’espèce dans sa remontée Saône et Rhône notamment). de la Loire et de l’Allier. Dans le département de la Nièvre, l’espèce est des affluents de la Loire. Cependant, la recolonisation du Castor Globalement, l’espèce suit une bonne dynamique de recolonisation présente sur la Vrille jusque dans l’Yonne et continue sa progres- sur le bassin de la Loire reste active et dynamique, et se concentre avec certaines disparités selon les sous-bassins. sion sur les affluents de la Loire comme les deux Nièvre et l’Aron en actuellement au niveau du réseau hydrographique secondaire. Sur le fleuve lui-même, une phase de recolonisation très nette rive droite de la Loire, ainsi que sur la Colâtre, l’Acolin et l’Abron Des cours d’eau souvent moins profonds et plus étroits sont ainsi s’est amorcée en 2003 en amont de Nantes. Cependant, depuis en rive gauche. En Saône-et-Loire, le Castor est présent sur les colonisés et l’édification de barrages par le Castor est de plus en

Castor cette période, la population de Castor en Loire-Atlantique reste principaux affluents situés en rive droite de la Loire et continue sa plus fréquente. Une attention particulière est donc portée à la faible, certainement impactée par les phénomènes de marnages, de progression comme sur l’Arroux jusque dans le sud de la Côte d’Or, gestion de ces ouvrages naturels protégés, avec notamment crues, d’enrochements et le nombre d’engins de pêche. Quelques l’Arconce et le Sornin. Sur la Bourbince, un vannage automatique des expérimentations de pose de siphons ou de valorisation des affluents de la Loire sont toutefois en cours de colonisation comme bloque la progression du Castor au niveau de Paray-le Monial. bénéfices écologiques qu’ils apportent.

41 Répartition du Castor sur le bassin de la Loire Castor

42 Répartition de la Loutre sur le bassin de la Loire D’après Rosoux et de Bellefroid, 200654, 55, Kuhn, 200927, Lemarchand et Bouchardy, 201131 Actualisé par Paul HUREL avec la participation de Miguel GAILLEDRAT, Olivier HESNARD, Guillaume KOCH, Rachel KUHN, Charles LEMARCHAND, Damien LERAT, Benoît MARCHADOUR, Didier MONTFORT, René ROSOUX, Fabien SANE, Alain TEXIER, Sébastien TEYSSIER, André ULMER et Nicolas VARANGUIN.

e bassin de la Loire est le plus vaste ensemble hydrographique la Fare. Sur le bassin de l’Huisne, la présence de l’espèce est notée de- et-Loire, l’espèce n’est présente que sur l’Indre à la confluence avec la L concerné par les mouvements de recolonisation récents et notables puis 2011 sur la Vive Parence et, en 2014, sur la commune d’Avézé, Loire ainsi qu’à la limite du département de la Sarthe, sur la Maulne et de la Loutre. De par la grande diversité de leurs habitats et leurs non loin de Nogent-le-Rotrou (28) où un indice a été trouvé en 2012 l’Ardillière. Dans le Cher, la connexion entre les bassins de l’Arnon et ressources alimentaires variées, la Loire et ses affluents jouent un rôle sans nouvelle donnée depuis. Dans le nord du département de la du Cher est effective depuis 2014. L’ensemble du bassin de l’Arnon de corridor écologique majeur dans le processus de recolonisation Sarthe, des indices sont retrouvés sur la Sarthe, en continuité avec la est colonisé44. Le front de colonisation progresse sur le Cher avec des spontanée, favorisant la circulation et l’échange d’individus entre des population normande, bien installée sur les têtes de bassin de la Sarthe indices ponctuels observés jusqu’à Vierzon. Sur la Loire, des indices sous-populations autrefois isolées, notamment avec les bassins de la mais aussi sur l’Orne, la Cance et l’Udon non loin du bassin ligérien. sont relevés dans la RNN du Val de Loire mais globalement la présence Seine et Rhône-Méditerranée-Corse. En Poitou-Charentes, du fait de la progression géographique de de l’espèce le long du fleuve dans les départements du Cher, du Loiret, En termes de continuités écologiques, hormis les retenues de Villerest l’espèce depuis ses refuges historiques du Massif Central et de la du Loir-et-Cher et de l’Indre-et-Loire est discrète. Des prospections et Grangent dans le département de la Loire qui sont difficilement façade atlantique, on retrouve la Loutre dans les quatre départements collectives vont être poursuivies en Sologne afin de réactualiser la franchissables par l’espèce, les barrages hydrauliques posent peu de de la région. Dans le département de la Charente (inclus seulement répartition de l’espèce fondée sur des données désormais anciennes, problème à la libre circulation de la Loutre72, si ce n’est qu’ils peuvent pour une petite partie dans le bassin de la Loire), l’espèce est revenue ainsi qu’en rive droite de la Loire afin de rechercher une éventuelle accentuer les risques de collisions routières. En revanche, ils affectent le sur la Vienne et certains affluents comme le Goire et la Graine. Dans la connexion entre les bassins de la Loire et de la Seine. fonctionnement écologique des cours d’eau et la ressource principale Vienne, l’espèce était encore discrète jusqu’en 2012. Depuis, elle a été Dans les deux régions à l’extrême Est du bassin de la Loire, la Bour- du mustélidé qu’est la faune piscicole. notée sur la Vienne amont jusqu’à la confluence avec le Servon (com- gogne et Rhône-Alpes, l’espèce continue sa progression profitant du Les travaux historiques mettent en évidence une recolonisation des mune de Chauvigny). L’ensemble du Clain et de la Gartempe sont colo- dynamisme de la population auvergnate. bassins de la Loire et de l’Allier à partir des années 198031. La synthèse nisés. L’espèce est en train de remonter les affluents du Clain comme la Dans la Nièvre, on observe des marquages sur la Loire et l’Aron. En réalisée par le réseau « mammifères du bassin de la Loire » permet de Boivre, la Clouère, la Dive ou encore la Bouleure. Dans les Deux-Sèvres, Saône-et-Loire, une petite population est installée dans l’Autunois, sur confirmer la poursuite du phénomène. la colonisation du Thouaret, du Thouet, de l’Argenton, de la Sèvre-­ quasiment l’ensemble du Ternin et également sur l’Arroux avec Fin 2014, la Loutre est présente sur près de 14 870 km de cours Nantaise ainsi que de la Vonne témoigne d’une très bonne dynamique. quelques indices irréguliers jusqu’en Côte-d’Or. La jonction avec le d’eau, sur 27 départements. Néanmoins, il reste quelques incertitudes, Le Limousin est l’un des bastions de la Loutre d’Europe en France où bassin Seine via les cours d’eau du Morvan est également soupçonnée. notamment sur les fronts de colonisation et certains tronçons de cours le plateau de Millevaches, à cheval sur la Creuse, la Corrèze et la Haute- En Rhône-Alpes, l’espèce est présente dans le département de d’eau où les marquages sont irréguliers. Les résultats de cette synthèse Vienne a constitué une zone refuge importante pour cette espèce. Le l’Ardèche où elle a toujours été observée. Dans le département de la vulgarisée devront donc être considérés avec les réserves d’usage. réseau hydrographique dense et la bonne qualité du milieu, la faible Loire, l’espèce a réapparu en 2006, où un individu a été tué sur la À partir des deux noyaux historiques, véritables bastions de popula- densité de population humaine, sont les conditions environnementales Semène, dans le Pilat. Des indices ont été relevés ensuite dans les tions que sont la moitié nord du Massif Central et les zones humides qui ont permis le maintien des populations existantes et contribué à la Monts du Forez et de la Madeleine. Les principaux affluents en rive de la façade atlantique, les populations de loutres se reconstituent reconquête des cours d’eau de l’aval comme la petite Creuse colonisée gauche de la Loire sont en cours de colonisation comme le Renaison petit à petit et permettent progressivement la reconquête des anciens il y a peu. En Haute-Vienne, l’ensemble des cours d’eau est colonisé. et le Lignon. L’espèce est également présente entre les barrages de territoires désertés. L’Auvergne est un des refuges historiques de la Loutre en France. Les Villerest et de Grangent et remonte sur des affluents en rive droite Dans la région des Pays de la Loire, les populations de Vendée et secteurs d’où l’espèce avait disparu sont à présent presque totalement comme le Rhins. Elle commence à remonter dans les Monts du Lyon- de Loire-Atlantique continuent leur mouvement de reconquête. La recolonisés. La Loutre fréquente l’ensemble des réseaux hydrogra- nais, sur la Coise. Pour le moment, aucun indice n’a été observé dans le progression continentale vers le Maine-et-Loire via l’Erdre se poursuit phiques du Cantal et du Puy-de-Dôme (incluant également le bassin de département du Rhône mais les fronts de colonisation depuis la Loire, mais reste fragile. Sur le littoral de Loire-Atlantique, l’occupation des la Dordogne) et une grande partie de ceux de Haute-Loire, jusqu’aux et les monts du Lyonnais ou du Pilat devraient à l’avenir permettre une marais salants de Guérande ainsi que de la côte reste également sources de l’Allier et de la Loire, respectivement en Lozère et en connexion entre les bassins de la Loire et de la Méditerranée dans les timide. L’espèce est bien présente sur le Thouet et la Sèvre nantaise, en Ardèche. Dans l’Allier, l’espèce marque moins sur le Val de Loire départements de la Loire et du Rhône. continuité avec le département des Deux-Sèvres. La Loutre est ainsi mais continue sa progression vers le Nord, en direction de la Loire En conclusion, la Loutre poursuit sa dynamique active de retour dans présente sur les fleuves et les marais côtiers (Marais poitevin et Marais bourguignonne et du Val de Cher. le bassin de la Loire. Il est important de l’accompagner, à la fois en breton) ainsi que sur la Loire où l’on observe toutefois peu d’indices. Sa En région Centre, le département de l’Indre est le mieux occupé, en suivant le front de colonisation et en communiquant sur le retour de

Loutre présence se confirme en Mayenne avec une installation pérenne sur particulier les bassins de l’Indre, de la Creuse et de l’Anglin. Dernière- l’espèce, ainsi que sur son statut de protection réglementaire mais aussi une partie de la Mayenne et de l’Aron en 2014. Côté Sarthois, dans le ment, l’expansion de la Loutre semble toutefois s’y être ralentie sauf en assurant une veille des zones de collisions (localisation des points sud du département, on note de plus en plus d’indices dans le bassin dans le bassin de l’Anglin. Le département de l’Indre contribuera noirs) qui peuvent localement constituer un frein non négligeable à du Loir, en limite de l’Indre-et-Loire et du Maine-et-Loire, notamment probablement à alimenter le département d’Indre-et-Loire via l’Indre et l’expansion du mustélidé. sur ses affluents comme la Maulne, le Vaux du Choux, la Marconne et la Claise, ainsi que via l’Anglin et la Gartempe. Pour l’instant, en Indre- 43 Répartition delaLoutre surlebassindelaLoire 44

Loutre © C. Lemarchand. C. © ▲ Terrier-hutte.

20 Kilomètres 0 10 20 Kilomètres 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 0 Enjeux et perspectives Enjeux et 10 uelques rivières offrent encore des possibilités d’expansion pouruelques rivières offrent encore des possibilités affluent Tèche la l’Aumance, affluent son et Cher le l’espèce, de En une vingtaine d’années, une quinzaine de constats de dommages En une vingtaine d’années, une quinzaine de constats du Castor demeurent Les principaux problèmes rencontrés vis-à-vis Environ un à deux cas de mortalités divers sont comptabilisés par an. 20 la Besbre, tout comme bon nombre de ruisseaux. La MontagneLa ruisseaux. de nombre bon comme tout Besbre, la à l’expansion versBourbonnaise sera sans doute un facteur limitant en nourriture). le sud-est (pente et courants forts, faible disponibilité ont été réalisés par l’ONCFS. peupleraies) et les les dommages sur plantations (principalement la fait nouveau apparaît, barrages (problèmes d’inondations). Un fragilisation de digue d’étang et la perturbation des écoulements d’eaux aux niveaux des ouvrages (déversoirs) de ces milieux. Q

Jean-François GUIGNAULT et Philippe PUISSAUVE (ONCFS, Service départemental 03), Florian VERON (Conservatoire d’espaces naturels de l’Allier) de l’Allier) naturels d’espaces (Conservatoire Florian VERON 03), Service départemental (ONCFS, Philippe PUISSAUVE et GUIGNAULT Jean-François Le Castor dans l’Allier dans Castor Le Suivis et actions Suivis et

Répartition historique et actuelle actuelle historique et Répartition Dans l’Allier, le suivi du Castor est réalisé par l’ONCFS depuis le Dans l’Allier,

espèce est connue dans le département depuis le début des depuis le début connue dans le département espèce est la commune de Château-sur- avec des indices sur années 1990, 1994. D’abord privilégié d’eau sur les deux grands cours ensuite reporté sur un principaux, l’Allier et la Loire, il s’est affluent majeur affluent un Sioule, puis la majeur de l’Allier, d’eau secon- de la Loire, la Besbre, enfin sur différents cours an sont Quelques jours par le Cher. ainsi que sur daires de réalisation la qu’à ainsi prospections des à consacrés constats de dommages et de cas de mortalité signalés. Le Castor fait également quelques incursions sur le canal de Roanne Le Castor fait également quelques incursions sur Les premiers indices sur la rivière Sioule, affluent de l’Allier sur la rivière Sioule, affluent de l’Allier Les premiers indices à lui, voit arriver le Castor en 1995 à Gannay- Le fleuve Loire quant de certaine présence en est Loire, la de affluent Besbre, rivière La en 2005 complétées en 2014, Des prospections sur la rivière Cher, de ces principaux cours De nombreux affluents ou sous-affluents s’est installée sur des plans d’eau (Bellenaves, Saint- L’espèce 45 Allier (Brugière, comm. Pers.). Alors en provenance de l’aval, le Alors en provenance de l’aval, Pers.). Allier (Brugière, comm. En seulement par la rivière Allier. Castor commence sa progression le il la colonise entièrement traversant une dizaine d’années, au sud. département du nord sont Pers.). comm. (Lafont, Bayet de commune 1993, en signalés colonisé depuis de ce cours d’eau est considéré comme L’ensemble le début des années 2000. tour sur à son colonisé voit se (Guignault, ONCFS) et sur-Loire l’ensemble parcours depuis les années 2000. de son mais le Castor semble sa confluence avec la Loire jusqu’à Lapalisse commune de Châtel-­ remonter de manière épisodique jusqu’à la Montagne. certaine sur ce cours ont permis de définir une zone de présence à Letelon). d’eau au nord de Montluçon (portion de Vallon-en-Sully Boublon, le le Charnay, d’eau sont colonisés (l’Andelot, la Bouble, ou en cours de colonisation (la Bieudre, la la Toulaine) l’Ancoutay, le Roudon…). Burge, la Queune, l’Acolin, la Lodde, la Vouzance, et étangs (étangs des Gouttes à Thionne, étang Gérand-de-Vaux) Picuze à Dompierre-sur-Besbre).

à Digoin. L’

Castor La Loutre dansl’Allier A Jean-Luc MARANDON(ONCFS,Servicedépartemental03)etFlorianVERON(Conservatoired’espacesnaturelsdel’Allier) bourbonnaise etdubocage Nord,niles rivières decesterritoires. toutefois suspectée. naturelles del’Allier, exceptélavalléedeLoire,oùsaprésenceest ses les valléesduSudversleNordjusqu’àlarivièreAllieretcertainsde du Cher, delaBouble,Siouleet Besbre, avantderedescendre lement lesruisseauxetrivièresdel’Allier, àpartirdestêtesdebassins Cher etdelaSioule. stations ponctuellesdetrèsfaibleeffectifsurleshautsbassinsdu rapide versleNord. département (correspondant à l’étage collinéen) et en expansion sur 20 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» Actuellement elle n’estpasconnuesurlesétangs deSologne À partirdesannées1990,elleacommencéàrecolonisernaturel- En un peu plus de vingt ans, elle a recolonisé la plupart des régions En un peu plus de vingt ans,elle a recolonisé la plupart des régions

leurs affluents. Elle est aujourd’hui très présente dans le Sud du leurs affluents.Elleestaujourd’huitrèsprésentedansle Sud du affluents. À partir de ces mêmes rivières, elle est ensuite remontée affluents. Àpartirdecesmêmesrivières, elleestensuiteremontée département de l’Allier au cours du XX utrefois répandue,laLoutreavaitpratiquementdisparudu Répartition historiqueet actuelle 10 0 20 Kilomètres e siècle, hormis quelques siècle, hormis quelques

▲ Grattisde Loutre.

© J.-L. Marandon L avec latramebleue. sage, deszoneshumides,delaconnectivitémilieux)enrapport les aménagementsdesterritoires(maintienpossibilitésdepas- pour affinernosconnaissancessurcepoint. giques quel’espèceencoure.Desétudessontactuellementencours sur deszonesd’étangs. routières. ainsi quesurlaRéservenaturellenationaleduVal d’Allier. de l’Allier la protectiondesonhabitatsurplusieurssecteursdudépartement piscicole. Toutefois, uneveilledoitêtreassuréeencasdecolonisation des coursd’eauetplanstrèsnombreuxvariésdudépartement. sera sansdouteconstantetcontinujusqu’àcolonisationdel’ensemble Il faudraégalementtenircomptedelaprésencel’espècedans Il estimportantdecontinuerl’évaluationdesrisquesécotoxicolo- L’espèce necauseaujourd’huipasdeproblèmesaveclemonde Sa présenceresteméconnuedugrandpublic.Sondéveloppement Le premierfacteurdemortalitésembleêtreaujourd’huilescollisions tuant àproximitédescoursd’eauoùsaprésenceestavérée,de a Loutrebénéficie,enplusdel’arrêtéinterdisantlespièges (Catiche Productions etl’Officedegénieécologique). de partenafinlimiterles risques decollisionsroutières centre europeatlantique(RCEA) qui traverseledépartement d’eau (écoducs)notammentsur la2x2voiesderoute dans lecadred’aménagements deprotectionsdescours les bordsderivière.Desprospections sontaussiréalisées la répartitionresteméconnue. étendre lerecensementdel’espècesurcertainsterritoiresoù répartition del’espèceetilestimportantpoursuivre du CheretlavalléedeTartasse. Loutre enplusieurspointsprincipalementsurlahautevallée forestiers de l’Allier. Cette enquête a montréla présence de la naturels del’AllieretleGrouped’étudedesmammifères le comptedeChristianBouchardyparConservatoired’espaces L’équipe delaRNNVal d’Alliersuit égalementl’espècesur Depuis 2006,l’ONCFSparticipeàlaconnaissancede Une premièreenquêteaétéréaliséeen1996-1999pour via le réseau Natura 2000 sur l’Allier, le Cher et la Sioule Enjeux et perspectives Suivis et actions 46

Loutre Enjeux et perspectives Enjeux et n Ardèche, la colonisation du bassin ligérien va vraisembla­ n Ardèche, la colonisation du bassin ligérien Le Lignon reste toutefois blement s’effectuer à partir de l’Allier. Dans le Cantal, l’espoir existe d’une prochaine implantation sur prochaine implantation le Cantal, l’espoir existe d’une Dans du bassin En Haute-Loire, les quelques individus en provenance

à surveiller pour une colonisation depuis la Haute-Loire. à surveiller pour une colonisation depuis la la partie avale de la rivière Alagnon. versant de l’Ardèche peuvent peut-être contribuer à une installation durable de l’espèce sur le Lignon et maintenant sur la Loire. Nous assisterons sans doute à une expansion sur le bassin de l’Allier au fur et à mesure que la population de cette rivière s’étoffera en aval. E © H. Pénel H. © 20 Kilomètres ▲ Gorges du Lignon en Ardèche 0 10 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 -

Benoît BUISSON et Michel CHAUTARD (ONCFS, Service départemental 48), Alain EYMAR-DAUPHIN (Onema, Service départemental 07), Nicolas DUPIEUX (PNR des Monts d’Ardèche), d’Ardèche), des Monts DUPIEUX (PNR 07), Nicolas Service départemental (Onema, Alain EYMAR-DAUPHIN 48), départemental (ONCFS, Service BUISSONBenoît et Michel CHAUTARD TESSIER (Castor & Homme), Olivier 07), Hervé PENEL (ONCFS, Service départemental 15), Jacques METRAL Service départemental (ONCFS, (ONCFS, HERAULT et Emilien Gilles FAURE (LPO 07) 43), Florian VEAU Service départemental Le Castor dans l’Ardèche, le Cantal, la Haute-Loire et la Lozère la et la Haute-Loire Cantal, le l’Ardèche, dans Castor Le Suivis et actions Suivis et

Ardèche). Il est donc fort probable qu’une colonisation du Ardèche). Il est donc Répartition historique et actuelle actuelle historique et Répartition Des prospections collectives seraient intéressantes sur l’Allier Des prospections collectives seraient intéressantes Le suivi de l’espèce va être poursuivi sur les fronts de colo- sur les fronts être poursuivi de l’espèce va Le suivi Il est à signaler qu’en septembre 2010, des investigations Il est à signaler qu’en septembre 2010, des

nisation par les différentes structures impliquées dans ces impliquées dans structures par les différentes nisation la Loire et le Lignon. Il est départements à la fois sur l’Allier, les départe- important de veiller à l’arrivée de l’espèce dans ments du Cantal et de la Lozère. entre Langogne (07) et Langeac (43). & Homme en ont été menées par l’association Castor possibilité recherches d’indices de avec 14 points différents de franchissement. Ces actions pourraient être renouvelées. e Castor est toujours absent du bassin ligérien dans le dépar e Castor est toujours tement du Cantal. Pour le département de la Lozère par contre, le département de tement du Cantal. Pour Pour le Cantal, l’Alagnon semble être la voie de colonisation la le Cantal, l’Alagnon Pour l’espèce est de la Haute-Loire, En revanche, dans le département les premiers indices ont été relevés en 1999. Sur la rivière Allier, sur la Loire en 2014Enfin, l’espèce vient de refaire son apparition 47

la présence du Castor a été notée en 2013 sur la rivière Allier sur la a été notée en 2013 sur la rivière Allier sur la présence du Castor en Ardèche, en amont de Langogne (limite commune de Lespéron Lozère-­ département de la Lozère s’effectue à partir bassin ligérien dans le de ce secteur. arrivée du Castor depuis la rivière Allier plus favorable pour une n’a été observé Aucun indice Puy-de-Dôme. dans le département du pour le moment. sont observés sur le présente depuis 1982. Des indices de présence du aval en en amont et sites deux sur Loire, la de affluent Lignon, sur un de ces barrage de Lavalette. On constate de la reproduction sites depuis trois ans. présence de l’espèce Après une absence d’indice depuis 2006, la Val d’Allier Brivadois. Un est de nouveau confirmée en 2014 sur le en amont de Langeac. site est également fréquenté dans les gorges aval du Puy-en-Velay. avec une présence certaine sur deux sites en L

Castor Le Castordansl’Ardèche, leCantal, laHaute-Loire et laLozère La Loutre dansl’Ardèche, leCantal, laHaute-Loire et laLozère L Service départemental07),Fabien (ONCFS,Servicedépartemental43),FlorianVEAU SANE(AssociationLozérienned’étudepourl’environnement),OlivierTESSIER (LPO07) (Onema, Servicedépartemental07),GillesFAURE etEmilienHERAULT (ONCFS,Servicedépartemental 15),NicolasDUPIEUX(PNRMontsd’Ardèche),JacquesMETRAL(ONCFS, (Caticheproductions),ChristianBOUCHARDY,Charles LEMARCHAND,YvesBOULADE etMichelCHAUTARD BenoîtBUISSON (ONCFS,Servicedépartemental48),AlainEYMAR-DAUPHIN réseau hydrographique Masméjean etdel’Allier. Aujourd’huiellefréquentel’ensembledu 20 la Margeride. est égalementdécelée surlesiteNatura2000de laMontagnede avec uneprédominance dansleszonesplusélevées. Saprésence aujourd’hui présentesurpratiquement toutelaMargerideorientale, la reconquêtecommencedans lesannées1980etl’espèceest comme leLignon. amont duPuy-en-Velay etcolonise progressivementsesaffluents par ailleursbienprésentesurle bassin versantdufleuveLoireen affluents dubassinversantdel’Allier, del’amontversl’aval.Elleest l’Alagnon. Denosjours,ellearecolonisépratiquementtousles Vieille Brioude.Entre1994et1998,elleatteintlaconfluenceavec hydrographique. En 1994, elle était présente sur l’Allier jusqu’à estrecolonisé. l’Alagnon de versant (bassin de la Loire) en1991.Aujourd’hui,l’ensemble dubassin mentionnée ànouveaupourlapremièrefoissurlehautAlagnon 1981 à1985surlebassinversantdelaDordogne.L’espèce est Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» En Lozère, où elle avait disparu de la moitié sud du département, En Lozère,oùelleavaitdisparude lamoitiésuddudépartement, En Haute-Loire,laLoutrearecoloniséunegrandepartieduréseau Dans le Cantal, son retour naturel est observé dans les années l’Ardèche, auminimumsurlesrivièresdel’Espezonnette, l’Ardèche, a Loutretoujoursétéprésentesurlapartieligériennede Répartition historique et actuelle 10 0 2, 42 . 20 Kilomètres E Plan national d’actionsLoutre intègrecette problématique. sions soient entreprisesafindeconcilier lesintérêtsdechacun.Le entraînent parfois certainestensions.Ilestimportant quedesdiscus- département delaHaute-Loirene sontpasencorefréquentés. dans unfuturproche.Certains cours d’eaudanslenord-estdu Loire enavalduPuy-en-Velay serontprogressivementcolonisés Ardèche dontunseulsurlebassin delaLoire.Lesaffluents Depuis 2007, six cas de collisionsroutières ont étérecensésen L’activité piscicoleetlaprésencedel’espècedanscesdépartements l’instant étéobservérestentàsuivrepourconfirmersonexpansion. n Ardèche,certaineszonessurlesquellesaucunindicen’apour Enjeux et perspectives

de l’espècelorsdes prospectionsduréseauCastor. protocole. du département.Lesfuturesprospections suivrontlemême l’ALEPE leshivers2005-2006et 2007-2008surl’ensemble atlantique (sourcesdelaLoire)et méditerranéen(Eyrieux). massif duMézenc-Gerbier, du situéàlacroiséedesbassins 07 pourprospecterlesecteurdel’Espacenaturelsensible des indicestrouvésdurantleursmissions. de laLoireetl’Alliertoutaulongl’annéefontpart d’épreintes àpartirde2009envued’analysesgénétiques. régionale duPNALoutre,laLPO07acommencérecherche bassin de la Loire. Toutefois, dans le cadre de la déclinaison L’ONCFS participeàlaremontéed’informationsurprésence En Lozère,lespremierssuivisdel’espèce ontétéréaliséspar En 2014,lePNRdesMontsd’ArdècheamissionnélaLPO Par ailleurs,lesagentsdel’Onemaprospectentbassins En Ardèche,iln’existepasdeprospectionsystématiquedu ▲ Traces decontournementd’unbarrage. Suivis et actions 48

© A. Eymar-Dauphin

Loutre La Loutre dans la Creuse Julien JEMIN, Frédéric LEBLANC et Gaëlle CAUBLOT (Groupe mammalogique et herpétologique du Limousin)

Répartition historique et actuelle u plus bas de sa répartition, en 1980, les zones refuges de la A Loutre en Limousin se trouvent principalement sur les parties amonts des bassins versants, sur la zone d’altitude supérieure à 600-700 mètres. Le plateau de Millevaches a ainsi constitué le point de départ de la recolonisation de la Loutre pour les départements de la Creuse et de la Haute-Vienne. La recolonisation de la Creuse s’est effectuée de l’amont vers l’aval, la Loutre se réappropriant la plupart des cours d’eau en suivant le réseau hydrographique. D’abord extrêmement lente de 1989 à 199914, avec une progression d’environ 4 km/an, la colonisation semble avoir été plus rapide entre 2000 et 2004 avec des distances parcourues de l’ordre de 10 km/an.

La densité du réseau hydrographique présent en Creuse et l’abondance des étangs de loisirs figurent parmi les éléments qui ont favorisé la progression de l’espèce. Mais la Creuse a toujours été un des bastions de la Loutre en France. En 1989, l’espèce était déjà présente sur tout le Sud au niveau des têtes de bassins et sur le centre du département. À partir de ce noyau de population, elle a

recolonisé aisément l’espace en passant d’un sous-bassin versant à 20 10 0 20 Kilomètres un autre, les distances entre les extrémités des réseaux hydrogra- Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » phiques ne dépassant pas 800 mètres environ en Creuse. De plus, ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature les étangs ont sans doute servi de relais ou de trait d’union entre Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 ces bassins versants. La bonne qualité de l’eau sur ces zones de sources, la qualité des peuplements piscicoles présents, la faible pression anthropique et des berges relativement préservées font également partie des facteurs qui ont permis à la Loutre de se Enjeux et perspectives maintenir en Creuse et notamment sur le plateau de Millevaches. ujourd’hui l’espèce est connue dans la quasi-totalité des cours © S. Raimond A d’eau du département. La colonisation d’affluents de la petite Suivis et actions Creuse frontaliers avec l’Indre n’a été constatée que récemment. Une étude réalisée en 2003-2004 par le Groupe mamma- Les peuplements piscicoles perturbés et les traitements chimiques logique et herpétologique du Limousin a permis de mieux des cultures de maïs situés à proximité en sont peut être la cause. comprendre la répartition de la Loutre en Creuse et de La Loutre peut causer des dommages de déprédations dans les constater ainsi sa recolonisation sur la plupart des cours piscicultures et un programme de communication et de médiation a 14

Loutre d’eau du département . été mis en place dans le cadre du PNA et de sa déclinaison régionale. Des prospections organisées en commun par le GMHL et Concernant la mortalité routière, des actions de communication, l’ONCFS en 2012 et 2013 ont permis d’inventorier l’espèce d’expertise et de conseil pour évaluer les axes routiers les plus dan- dans le bassin de Gouzon. gereux et proposer des aménagements efficaces seraient à mener. ▲ La Loutre est très agile dans ses déplacements. 49 La Loutre enHaute-Vienne et enCharente L (Groupe mammalogiqueetherpétologiqueduLimousin) Julien JEMIN,Frédéric LEBLANCetGaëlleCAUBLOT 20 l’espèce. indispensable pour pouvoir assurer une bonne cohabitation avec des propriétairesd’étangs,pisciculteurs etdespêcheursapparaît au réseau hydrographique, un volet communicationàdestination plus de7300étangssurlaHaute-Vienne, plusoumoinsconnectés comme unobjectifprioritairedu plansurcedépartement.Avec dispositifs defranchissementadaptés àlaLoutreapparaîtégalement était notéeabsenteen2004-2005. la coordination des efforts de prospections sur les secteurs où elle du RéseauMammifèresBassindelaLoireenLimousinontpermis Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» La prise en compte, dans les projets d’aménagements routiers, de La priseencompte,danslesprojets d’aménagementsroutiers,de déclinaison régionaleduPlannationald’actionsetledéploiement a Loutreestaujourd’huibienprésentesurlaHaute-Vienne. La 10 Enjeux et perspectives 0 20 Kilomètres

Jean-Pierre Brun(ONCFS,Servicedépartemental16) La LoutreenCharente comme surlarivière Charentetouteproche. présente surlaVienneetl’ensemble desesaffluents,tout sin delaLoirequesur11%son territoire.LaLoutreyest dans laHaute-Vienne. futures afindesuivrel’évolutionlarépartitionLoutre dans ledépartementetvontêtrepoursuivieslesannées Le départementdelaCharenten’est concernéparlebas- Les prospectionscollectivesconnaissentungrandsuccès Suivis et actions À installer demanièrepermanente. de cecoursd’eaunepermetprobablementpasàl’animals’y sur l’Isopen2013sontrestéessansrésultat.Lecaractèretemporaire l’Issoire etunindividuyestobservéen2012.Desrecherchesmenées la Franche-Doire. Mais en2008,desépreintessonttrouvéessur d’eau del’extrêmenord-ouestdudépartement:l’Issoire,l’Isopet la Haute-Vienne sereconnecteàcelledeszonesd’altitude. partie dubassinversantetlapopulationrelictuellesud-ouestde dans lesannexeshydrographiquesextrêmementdensesdecette tement àpartirdes rivières les plusimportantestout en pénétrant à partirdesannées2000.Ellecolonisealorsl’ensembledudépar résiste surlaDronnedansl’extrêmesud-ouest.Entre1993et2000, lations isoléesconnuessurl’ouestdudépartements’affaiblissent, signalée surlesrivièresplusimportantes.Enrevanche,popu- tête desdeuxbassinsversantsLoire-BretagneetAdour-Garonne. département àpartirdespopulationsduplateaudeMillevaches, bassins versants.En1993,l’espèceamorceunerecolonisationdu la Vienne,maisaucunindicedeprésencen’étaitrelevéentreces connue surlescontrefortsduMassifcentral,lapartieamontde répartition necouvraitque1/15 la progressiondeLoutresembleseralentir, maisreprendlargement voire s’éteignent sur certains secteurs. Seul un petit noyau d’individus du département sur laVienne,Tardoire, du laVayres etlaGlane,sa ▲ Unepartie descorrespondants enHaute-Vienne. En 2004,laLoutreestcependanttoujoursabsentedescours La Loutregagneainsil’estdelaHaute-Vienne, etsaprésenceest Haute-Vienne. Principalementprésentesurlabordureouest findesannées1980,laLoutred’Europeétaittrèsrareen la Répartition historique et actuelle ème dudépartement.Elleétaitégalement 50 -

© GMHL Loutre © C. Lemarchand C. © ▲ Castor se restaurant le long de la berge. 20 Kilomètres 0 Enjeux et perspectives Enjeux et 10 uelques incursions ont été signalées au sud d’Issoire jusqu’en été signalées incursions ont uelques Sans explication Haute-Loire, mais sans installation pérenne. Le régime torrentiel et l’altitude peuvent par ailleurs limiter les Le régime torrentiel et l’altitude peuvent par de libre divagation de l’Allier fournit une ressource L’espace 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 apparente, l’espèce peine donc depuis une dizaine d’années à apparente, l’espèce peine donc depuis une coloniser plus en amont la rivière Allier. affluents de moindre possibilités d’installation de l’espèce sur les importance. alimentaire abondante et éloigne les activités agricoles humaines en abattus peupliers du cours d’eau. Hormis quelques bord du ne et discrète assez donc est Castor du présence la rivière, de bord pose pas de problème de cohabitation. Q Jean-Yves JANISECK, David BERARD et Lucie MOLINS (ONCFS, Service départemental 63), Charles LEMARCHAND (Catiche Productions) (Catiche LEMARCHAND 63), Charles Service départemental (ONCFS, Lucie MOLINS BERARD et David JANISECK, Jean-Yves Le Castor dans le Puy-de-Dôme le dans Castor Le Suivis et actions Suivis et

Répartition historique et actuelle actuelle historique et Répartition Les zones où le Castor est présent sont bien identifiées sur Les zones où le Castor est présent sont bien

le département. Les agents de l’ONCFS suivent les zones le département. Les agents de l’ONCFS suivent Dore la l’Allier, sur d’expansion limites les et d’implantation et la Sioule. Les prospections se font en canoë l’été et à pied l’hiver (meilleur accès aux berges). e Castor s’est implanté dans le Puy-de-Dôme à partir du à partir le Puy-de-Dôme implanté dans e Castor s’est rivière La colonisation s’est faite par la département de l’Allier. Il est actuellement présent sur la rivière Allier et atteint en amont Il est actuellement présent la Sioule, où il a franchi le barrage de Il a également remonté rivière Dore jusqu’à la région de Courpière. Enfin, il a remonté la l’Alagnon sur découverts été ont indices des récemment, Très

Le barrage des Fades, un véritable rempart pour le Castor. ▲ Le barrage des Fades, 51 © L. Molins L. ©

Allier de l’aval vers l’amont. Allier de l’aval vers l’amont. sa présence est avérée depuis l’année 2000. la région d’Issoire, où de l’espèce en Haute-Loire sur l’Allier Malgré l’apparition récente aucun indice n’a été trouvé sur l’Allier entre au niveau de Prades, Issoire et Jumeaux. qui semble au pied du barrage des Fades Queuille mais est arrêté obstacle infranchissable. constituer pour lui un près de sa confluence avec l’Allier. L

Castor L’ La Loutre danslePuy-de-Dôme trouvées dansle cadre duPlanNationald’Actions dédiéàl’espèce. et certainesactivités économiques,dessolutions peuventêtre piscicultures. En cas de difficulté à concilier la présence de l’espèce facilement repérersurcertainsétangs pêchésetauxabordsdes présence peuproblématiquesur lescoursd’eau.Ellesefaitplus dans l’estdudépartement. Charles LEMARCHAND(CaticheProductions),Jean-Yves JANISECK,DavidBERARDetLucieMOLINS(ONCFS,Servicedépartemental63) 20 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» La discrétiondelaLoutreetses mœursnocturnesrendentsa de l’AllieretlaLoirenonencore occupés,principalement expansion géographiquecontinuesurl’ensembledesaffluents 10 Enjeux et perspectives 0 20 Kilomètres de manièretrès diffuse. Elle estprésentesurtoutleréseau etsurlestêtesdebassin, Castor réaliséesparlescorrespondants Castordel’ONCFS. Les indicesdeLoutresontrelevés lorsdesprospections Suivis et actions L’ d’eau foréziensdansledépartementdelaLoire. Credogne notamment),avecunbasculementsurplusieurscours Dore (Estdudépartement)en2010lesontaujourd’hui (rivière la de cours d’eaunonoccupésdestêtesdebassinforéziennes assez faiblesdepuis2010.Cependant,ilestànoterquelesderniers fréquenter deplusenlesrivièresurbaniséesl’agglomération. aux abordsdeClermont-Ferrand, maisilluiarrivetoutefoisde tement oùelleremontesouventjusqu’auxtêtesdebassin. recolonisée ainsiquesesaffluentsentre2000et2010. s’étant rejointessurlarivièreAllier. et des individus arrivés du Cantal par la rivière Alagnon, la Loutre a ment aucoursdesvingtdernièresannées,lesdifférentespopulations recolonisé unegrandepartieduréseauhydrographiquedéparte ▲ Bergeparticulièrement favorableàl’installationd’une catiche. Les évolutionsdelacolonisationdudépartementrestentdonc En revanche,elleestpeuprésentesurlesruisseauxdeLimagne L’espèce estactuellementprésentesurlaquasi-totalitédudépar En 1999,l’espèceaatteintlaconfluenceavecDore,qu’elle sur lesCouzesentre1985et1990.Apartirdecespopulations espèce a toujours été présente sur la Haute Siouleetest arrivée Répartition historique et actuelle 52 - -

© C. Lemarchand Loutre - données des pros

L’Association Roannaise pour la L’Association participe également au suivi de Des prospections collectives sont menées dans le département Enfin, les Fédérations départementales des chasseurs de la de chasseurs des départementales Fédérations les Enfin,

l’espèce. Loire et du Rhône interviennent à travers notamment de piégeages accidentels sont également remontées. pections du Rhins et du Roannais et du fleuve Loire. Des pections du Rhins et du Roannais et du fleuve Protection de la Nature (ARPN) de la Loire, notamment en mars 2015 où ces différentes structures étaient représentées (ONCFS SD42, FRAPNA, FDC42, LPO42). particulièrement l’Écozone du Forez notamment Forez du l’Écozone particulièrement dans le cadre du Plan pluriannuel d’action. © Y. Bressan Y. © de

de la Suivis et actions Suivis et 20 Kilomètres 0 10 Dans la partie ligérienne de ces deux départements, le suivi Dans la partie ligérienne de ces deux départements, Les associations de protection de la nature via les bénévoles et l’espèce est réalisée à la fois par les services départementaux Loire et du Rhône de l’ONCFS qui ont réalisés des prospections Loire et du Rhône de l’ONCFS qui ont réalisés sur leen 2011 sur le Lignon et l’Anzon, en avril 2013 Rhins où coupés baliveaux très peu d’indices ont été trouvés (quelques de mortalités ont en aval de la commune d’Amplepuis). Des cas et 3 en 2014 sur le été répertoriés, 3 cas de mortalité en 2013 Bézo, le Rhins, la Loire et le Rhône. les salariés de la LPO et de la FRAPNA réalisent des prospections collectives avec l’ONCFS sur ces départements et suivent plus Site de l’écopôle du Forez ayant servi aux réintroductions dans la plaine Site de l’écopôle du Forez du Forez. 20 du bassin de la Loire » Source :Réseau « Castor » et « Mammifères ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 ▲

km (Vizezy, Li- (Vizezy, km Julien BOUNIOL (FRAPNA 69), François BRIDE (Fédération départementale des chasseurs 69), Kristell CARRIC et Gérard FORESTIER (ONCFS, Service départemental 42), Gilles CHAVAS CHAVAS 42), Gilles départemental Service (ONCFS, Gérard FORESTIER CARRIC et 69), Kristell des chasseurs départementale BRIDE (Fédération BOUNIOLJulien François (FRAPNA 69), (FRAPNA 42) 69), André ULMER (ONCFS, Service départemental 42), Alexandre RICHIN des chasseurs (Fédération départementale Le Castor dans la Loire et le Rhône le et Loire la dans Castor Le siècle, le retour naturel du Castor y était empêché siècle, le retour naturel e Enjeux et perspectives Enjeux et et XIX e

Répartition historique et actuelle actuelle historique et Répartition isparu de la partie ligérienne du département de la Loire entre isparu de la partie ligérienne le XVII le Rhins où le Castor est présent côté Loire jusqu’au moins le Rhins où le Castor est présent côté Loire

e département de la Loire dispose de nombreuses zones favo- e département de la Loire dispose de nombreuses menaces, rables. Cependant l’espèce reste soumise à différentes Dans le Rhône, la seule possibilité de colonisation naturelle serait Dans le Rhône, la seule possibilité de colonisation À partir de ce noyau, l’espèce a aujourd’hui recolonisé le fleuve sur À partir de ce noyau, l’espèce Depuis 1997, la colonisation en aval du barrage de Villerest se Depuis 1997, la colonisation en aval du barrage est historiquement absente de la portion ligérienne L’espèce Saint-Victor-sur-Rhins. naturelles (crues) ou anthropiques (destructions occasionnelles…). naturelles (crues) ou anthropiques (destructions également le principal Les retenues des deux barrages représentent obstacle à l’installation des animaux. via 53 par les barrages de Villerest en aval et Grangent en amont. Entre 1994 par les barrages de Villerest de 13 individus. le lâcher dans la Plaine du Forez FRAPNA Loire a permis 53 km entre les deux barrages et ses affluents sur 52 sur affluents ses et barrages deux les entre km 53 (Reins dans le Rhône), Sornin, Teyssonne), gnon, Mare, Aix, Rhins tant en amont qu’en aval du secteur ainsi que les milieux annexes de réintroduction. en 1974 sur la fait progressivement à partir du noyau réintroduit la recolonisation ceux issus de la plaine du Forez, Loire à Blois. Pour La connexion est bloquée en amont par le barrage de Grangent. barrage de Villerest. entre ces deux noyaux est empêchée par le du du Rhône et malgré sa réintroduction, il n’a pas département La partie ligérienne colonisé les affluents ligériens de ce territoire. de bassin, seule une du département du Rhône étant située en tête favorables à l’espèce. petite partie du Rhins et de la Coise semblent et 1996, un programme de réintroduction lancé à l’initiative de la de réintroduction lancé à l’initiative de et 1996, un programme

L D

Castor D La Loutre danslaLoire et leRhône L (ONCFS, Service départemental 69) et Sébastien TEYSSIER (LPO42) (ONCFS, Servicedépartemental69)etSébastienTEYSSIER Servicedépartemental69),AlexandreRICHIN (FRAPNA69),KristellCARRICetGérardFORESTIER(ONCFS,Servicedépartemental42),MathieuKRAMMER(ONEMA, Julien BOUNIOL que sporadiquement, pardesindividuserratiques, avecunfort récurrence surcertainssecteurs, laLoirenesemblefréquentée leur des indicesontétédécouverts. n’est pourl’instantquedanslapartie avaldecescoursd’eauque constatée depuis2006àpartirdes rivièresdesMontsduForez. Ce Rhins, Trambouze, Loise,Coise), maismoinsrapidementquecelle via lesrivièresdesMontsduLyonnais etduBeaujolais (Sornin, Bonson notamment).Larecolonisationversl’Estsepoursuitaussi hydrographiques dontelleétaitencoreabsenteen2011(Mareet sur lahauteAzergue(bassinduRhône). ligérienne du département du Rhône, hormis une donnée de1997 l’Est. la Loireenrivedroite,confirmant ainsil’expansiondel’espècevers le Rhins, la Loiseet la Coise (partie aval uniquement), affluents de n’a révéléaucunindiceen80joursdeterrain grande partieduréseauhydrographiquedépartemental. axe majeurdedispersiongrâceauquellaLoutreaccèdeàunetrès vertébrale aquatique »dudépartementestsansaucundouteun amont dupremieretenavalsecond.LaLoire,véritable« colonne également fréquentéentrelesbarragesdeGrangentetVillerest,en le Bonson au sud, jusqu’auRenaison au nord. Le fleuve Loire est tous lesprincipauxaffluentsenrivegauchedelaLoire,depuis sur indices deprésencesontdésormaisrégulièrementdécouverts la LoutrepoursuitsareconquêtedudépartementdeLoire.Des la Madeleine(Ance,Lignon,Vizézy, Aix,Isable…)àpartirde2009, puis surcertainscoursd’eaudesMontsduForez etdesMontsde Malgré desindicesdeprésence deplusennombreuxet Après lespremiersindicesdécouvertsen2006surla Semène, En revanche,l’espèceestvraisemblablementabsentedelaportion Des indicesdeprésenceontégalementétédécouvertssurleSornin, années 1980 et 1990. Une étude menée par la LPO Loire en 1997 années 1980et1990.UneétudemenéeparlaLPOLoireen1997 a LoutreauraitdisparududépartementdelaLoireentreles se poursuitavecuneprésencecertainesurcertainsbassins ans le département de la Loire, la recolonisation de la Loutre Répartition historique et actuelle 63, 64 . Enjeux et perspectives

populations des bassins delaLoireetduRhône. ce départementqueferaprochainement unereconnexiondes C’est donc peut-être dans aval, prèsdelaconfluenceavec la Loire. les MontsduLyonnais etfréquentésparlaLoutredans leurpartie est confirmée,et/oudescoursd’eau quiprennentleursourcedans la rivièreAinauNord,duRhône Sud,oùlaprésencedel’espèce 5 premiers de2011)surlemêmesecteuren2013. Vizézy et du Lignon en 2011 et 9 individus(dontaucun des du entre 2011et2013:5 individusmâlesdifférentssurunsecteur turn-over, comme le montrent les analyses génétiques réalisées 20 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» Dans ledépartementduRhône, larecolonisationpeutvenirde 10 0 20 Kilomètres Giers –bassindu Rhône),surlacommunedeLonges. des épreintessurleruisseaudu GrandMalval(affluentdu également desprospectionsLoutre aucoursdeleursmissions du servicedépartementalRhône del’ONEMAeffectuent sur lescoursd’eaudubassinversant delaLoire.Ilsontdétecté le Rhins,surlacommuned’Amplepuis, sanssuccès.Lesagents 2015 parleservicedépartemental duRhônedel’ONCFSsur des observationsàl’échelledelarégion. naturelles…) afin de réaliser unesynthèse annuelle réserves contrats derivières, différents réseaux(ONCFS,ONEMA, centraliseégalementlesobservations issuesde du PNA, du Lyonnais. mise en œuvre sur les têtes de bassin des rivières des Monts Loire etleRhônepourlequeluneveilleplusparticulièreest réseau debénévolesformés).Cesrecherchesconcernentla suivre l’avancéedufrontdecolonisation(salariéslaLPO, des prospections sont régulièrement réalisées afin de PNA, Des prospections ont été menées en avril 2013 et en janvier Des prospectionsontétémenéesenavril2013etjanvier La LPORhône-Alpes,deparsonrôled’animateurrégional Depuis 2011,danslecadredeladéclinaisonrégionaledu Suivis et actions ▲ Loire en2014. la réseau mammifèresdubassinde Prospection Loutrelorsdustage 54

© A. Ulmer

Loutre © S. Bourgoing S. © 20 Kilomètres Suivis et actions Suivis et 0 10 En Saône-et-Loire, le suivi de l’espèce est réalisé par l’ONCFSEn Saône-et-Loire, le suivi de l’espèce est réalisé depuis 1996, rejoint par l’AOMSL en 2012. Les prospectionsdepuis 1996, rejoint par l’AOMSL en 2012. s’orientent désormais vers les fronts de colonisation 20 du bassin de la Loire » Source :Réseau « Castor » et « Mammifères ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 ▲ Coupe de Castor sur l’Arroux.

Enjeux et perspectives Enjeux et e Castor approche doucement de la capacité d’accueil du bassin du d’accueil capacité la Castor approche doucement de e comme la Digoine en colonisant les rivières plus modestes Pas de barrage problématique répertorié pour le moment mais moment le pour répertorié problématique barrage de Pas (jusqu’à la hauteur de Tintry) et plus récemment la Celle et le Méchet, (jusqu’à la hauteur de Tintry) et plus récemment rivières qui lui offrent encore un bon potentiel d’accroissement. rivières qui lui offrent encore un bon potentiel l’espèce pourrait apparaître avec l’installation de phénomène ce sur des cours d’eau de faible ampleur. L

de- Christophe GOULON-ROY (ONCFS, Service départemental 71), Jean-Luc VERITA (ONCFS, Service départemental 21) Service départemental (ONCFS, VERITA 71), Jean-Luc départemental Service (ONCFS, GOULON-ROY Christophe de Saône-et-Loire) et mammalogique (Association ornithologique d’Autun), Alexis REVILLON (Société d’Histoire naturelle et Nicolas VARANGUIN de Damien LERAT Avec la participation Le Castor en Saône-et-Loire et Côte-d’Or et Saône-et-Loire en Castor Le

Répartition historique et actuelle et historique Répartition

e Castor est présent en Saône-et-Loire depuis 1997, les premiers e Castor est présent en sur l’Arroux (à Rigny-sur-Arroux). indices ayant été découverts Comme en 2010, les crues soudaines de l’Arroux peuvent constituer La seule rivière partiellement colonisée est la Bourbince. La colonisée est la Bourbince. La La seule rivière partiellement a été découvert sur Au cours de l’été 2014, un barrage de Castor est Castor le département, du nord-ouest partie Morvan, le Pour En Côte-d’Or, la colonisation se poursuit sur le cours haut de la En Côte-d’Or, 55 Pour l’ouest du département, l’espèce a pratiquement colonisé l’espèce a pratiquement colonisé l’ouest du département, Pour jusqu’en quasiment importants plus les d’eau cours des l’ensemble jusqu’à la ligne de partage des eaux tête de bassin, c’est-à-dire rhodanien). (bassin ligérien et bassin progressionen Paray-le-Monial de niveau au bloquée est Castor du d’un vannage automatique constituant un raison de la présence pour les castors. obstacle infranchissable Ce barrage, la Semence (commune de Vendenesse-les-Charolles). large pour un peu plus relativement imposant (environ 6 mètres de partielle de la prairied’un mètre de haut) provoquait une inondation presque entièrement jouxtant la rivière. Depuis, ce barrage a été 2014. détruit par une grosse crue début novembre avec une densité fluc- installé sur l’ensemble de la rivière Arroux, à colonisercontinue Il fréquentées. moins zones certaines et tuante arrive maintenant près Ternin (il les principaux affluents tels que le (jusqu’à Saint-Symphorien-­ le Mesvrin de Lucenay-l’Eveque), Marmagne) et la Drée (secteur d’Epinac). récemment constatés rivière Arroux avec des indices de présence de À l’automne 2014, les barrages sur la commune de Blangey. gênant aucunement les propriétaires ne Castor établis à Voudenay, Les détruits par les crues hivernales. riverains, ont en partie été affluents ne sont pas en reste, de nombreux indices de cette rivière ruisseaux de Lacanche, de présence y sont retrouvés : il s’agit des de Breuil ainsi que sur l’étang du même nom.

un facteur limitant pour l’implantation de l’espèce. L

Castor La Loutre enSaône-et-Loire et Côte-d’Or A 1985 et2000,hormisdanslemassifduMorvan. réduite qu’àpartirdesannées1970,jusqu’àsaquasi-­ et le Sornin. Son aire de répartition ne Saône-et-Loire, etparticulièrementlaBourbince,l’Arroux n’est pasencorestabiliséeavecdesmarquagesirréguliers. Mesvrin. Toutefois, surcescoursd’eaux,lasituationdumustélidé ment étécollectéssurlaCanche,leMéchet,Celle,Dréeou le Côte-d’Or surcertainsaffluentsdel’Arroux.Desindicesontégale - le Ternin. Depuispeu,la Loutre a également fait son retour en Depuis 2011,lesmarquagesplusimportantssontobservéssur se fontplusrégulièresenSaône-et-Loiresurlebassindel’Arroux. sur lacommunedeSaint-Bérain-sous-Savignes(71),lesobservations cette populationresteincertaine. partie amontdubassindelaDrée,affluentl’Arroux. L’origine de petite populationsemblelocalementétabliedansl’Autunois,surla pu êtrecollectésurlefleuveLoireetsesaffluents. Toutefois,une audébutdesannées2000,aucunindicecertainn’a département ▲ Décoloration delavégétation dueàl’amoncellement d’épreintes. (Société d’Histoirenaturelled’Autun) (PNR duMorvan),NicolasVARANGUIN etVincentVILCOT (ONCFS, Servicedépartemental71),DanielSIRUGUE Avec laparticipationdeSébastienBOURGOING Damien LERAT (Sociétéd’Histoirenaturelled’Autun) Répartition historique et actuelle Depuis 2009,avecladécouverted’unindividutuéillégalement Malgré unegrandecampagned’inventairesmenéedansle sur d’assez nombreux cours d’eau des bassins vant lesannées1970,laLoutreétaitencoreprésente s’est réellement s’est réellement de de disparition entre disparition entre Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire»

© S. Bourgoing Bourgogne, enpartenariatavec leParc naturelrégionaldu Bourgogne, d’Autun danslecadredeson Observatoire delafaune populations demanièresuffisamment fine. etleszonesjouxtant, poursurveillerl’évolutiondes positifs couvrir àminimal’ensembledes secteursidentifiéscomme morvandelle. Dans lesannées à venir,partie l’objectif est de des mammifères(SFEPM). suivi nationaldelaSociétéfrançaisepourl’étudeetprotection Groupe LoutreBourgogne(GLB)enutilisantleprotocolede recolonisation, surlaLoireetsesaffluentsparlesmembresdu les suivissontdésormaisorganisésauniveaudesterritoiresde Après l’étatinitialréaliséentre1999et2001depuis2012, Parallèlement, leGLB,animépar la Sociétéd’Histoirenaturelle Les premiers suivis se sont concentrés depuis 2012 sur la 20 Suivis et actions 10 L 0 met d’espérerledéveloppementetmaintien affluents, l’Arconce,laBourbinceetparticuliè proches quesontlaGrosneetDheune. le passage d’individus dans le bassin du Rhône,vialesdeux bassins la progressiondel’espèce. EnSaône-et-Loire,l’Arrouxestunerivière clef pour départements. devraient permettreunrenforcementdeseffectifsdanslesdeux l’arrivée d’individusdepuisl’AllieretledépartementduRhône basculement d’individusprovenantdubassindelaSeineamontet ( condition indispensableauretourdefaçonpérennel’espèce. acteurs, notammentdumondedelachasseetpêche,estune existentencoreetquelasensibilisationdesdifférents braconnages ces mouvementspourapprécieretassurercettereconquête. de supportscommunication. publiques, en communiquant via les médias et par la création aux structuresdemandeuses,en réalisantdesmanifestations de conservationl’espèce,enapportant unsoutientechnique d’informer lesdifférentsusagers ausujetdesproblématiques cohabitation Loutreetpisciculture. noirs, lacréationdehavrespaix,lesactionsenfaveur type aménagementdepassageàLoutreauniveaudespoints contrôle delamortalitéroutièreenproposantdessolutions espèce dans lespolitiquesenvironnementalespubliques,le actions deconservationtellesquelapriseencomptecette va s’attacheràfavoriserleretourdelaLoutreenmenantdes Morvan etl’Officenationaldela chasseetdelafaunesauvage, sensibilisation, évaluation et limitation des risques de mortalité…) sensibilisation, évaluationetlimitationdesrisquesdemortalité…) À relativement court terme, il est également possible d’envisager À relativement court terme, il est également possible d’envisager La progressionattenduedelapopulationMorvandelleparle La découverted’uncadavreen2009prouvequedescasde Les enjeux dans les années à venir seront de suivre et d’accompagner Les enjeuxdanslesannéesàvenirserontdesuivreetd’accompagner En outre,lamiseenplaced’actions desensibilisationpermettra qualité desmilieuxaquatiquesdelaLoireetsesprincipaux e mouvementdereconquêteestenrouteSaône-et-Loire.La Enjeux et perspectives 20 Kilomètres durabledel’espèce. rement l’Arrouxper 56

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Loutre © S. Lamirault S. © Zone humide créée par l’édification d’un barrage de Castor dans la Nièvre. ▲ 20 Kilomètres Suivis et actions Suivis et 0 10 Le Castor est suivi dans le département de la Nièvre depuis Le Castor est suivi dans le département de la édifications de Un suivi sera également axé sur les futures 1985. La prospection est devenue permanente au cours des 1985. La prospection est devenue permanente sur les années. Les futures prospections se concentreront notamment têtes de bassin et sur les fronts de colonisation, sur l’Aron et l’Alène. de petits barrages, au vu de l’augmentation du nombre cours d’eau colonisés par l’espèce. Des actions de sensibili- sation seront menées auprès des écoles et du grand public. Le but étant de faire percevoir l’atout naturel et touristique de cet animal protégé. 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 Laurent HERAULT (ONCFS, Service départemental 89) et Christophe RIOUX (ONCFS, Service départemental 58) Service départemental RIOUX (ONCFS, Christophe 89) et départemental Service (ONCFS, HERAULT Laurent de Michel BOURANDAvec la participation départemental 89), (Onema, Service Julien CONVERT nivernais de l’environnement), (Observatoire SALLES Loire), Fabien du Val-de- naturelle nationale (Réserve POINTECOUTEAU d’Autun), Nicolas (Société d’Histoire naturelle Damien LERAT départemental 58) (Onema, Service Le Castor dans la Nièvre et l’Yonne et Nièvre la dans Castor Le Enjeux et perspectives Enjeux et

Répartition historique et actuelle actuelle historique et Répartition

e Castor n’est pas menacé et, bien au contraire, son expansion e Castor n’est pas menacé et, bien au contraire, d’importance du se confirme sur la plupart des cours d’eau e Castor est vraisemblablement de retour dans le Val-de-Loire de retour dans le Val-de-Loire vraisemblablement e Castor est réseau Castor avait 1994-2002 du L’enquête depuis 1985. Les dommages sur arbres, bien que régulièrement recensés dans recensés régulièrement que sur arbres, bien dommages Les Sur la Vrille, sa présence est notamment certaine depuis 2002 à Sur la Vrille, sa présence est notamment certaine de Nevers, en rive Il en est de même des cours d’eau en amont l’avancée la plus En amont de Nevers, en rive droite de la Loire, la colonisation de Depuis quelques années, on note également à « par sub-adultes castors de remontées quelques ailleurs, Par La plupart des cours d’eau d’importance en rive droite de la LoireLa plupart des cours d’eau bassin de la Loire et de l’Allier. La prospection devra donc se bassin de la Loire et de l’Allier. versants. poursuivre toujours plus en amont des bassins le département, sont rapidement résolus. Sur certaines têtes de bassins, des barrages posent actuellement des problèmes de ges- tion, par les inondations qu’ils provoquent sur les cultures, les berges et les chemins d’accès. 57 en aval de Nevers (la Vrille (1985), le Mazou (début des années 1990),en aval de Nevers (la Vrille (2000), l’Aron, la Cressone), et qui, pourles deux Nièvre, l’Ixeure connaissent un renforcement de leurcertains, étaient déjà colonisés, du front de colonisation en direction despopulation et une avancée la Nièvre de Champlemy où plusieurs exemple, têtes de bassins. Pour sur les derniers kilomètres de cette rivière.individus se sont installés en tête de bassin. côté Yonne, Treigny jusqu’en Colâtre, la l’Ozon, la Loire (l’Acolin, l’Abron, de gauche limite du département de l’Allier). remontée importante forte concerne le bassin de l’Aron, avec une des affluents comme du front de colonisation, notamment sur l’Alène jusqu’à hauteur de Luzy (2014). (ruisseau du Cholet, de petits cours d’eau en rive droite de la Loire …). du Grand Fosssé de Creux, de Rosière, du Vernay, la Fontaine n’est pas forcément coup » sont observées, avec une présence qui pérenne d’une année sur l’autre. montré qu’il était déjà bien implanté tout au long de la Loire et de tout au long de la était déjà bien implanté montré qu’il » de l’espèce dans le formant ainsi le « noyau essentiel l’Allier, de ces milieux ligériens très attractifs, département. À partir la Loire ont commencé à être colonisés. quelques affluents de des l’amont vers recolonisation de pressentie tendance la Depuis, s’est confirmée et accentuée. réseaux hydrographiques

L L

Castor La Loutre danslaNièvre S d’Autun) Fabien SALLES (Onema, Servicedépartemental58),DanielSIRUGUE(PNRduMorvan),NicolasVARANGUIN etVincentVILCOT(Sociétéd’Histoirenaturelle Avec laparticipationdeNicolasPOINTECOUTEAU (RéservenaturellenationaleduVal deLoire),ChristopheRIOUX(ONCFS,Servicedépartemental58), Damien LERAT (Sociétéd’Histoirenaturelled’Autun) années. la rivièreAron,où desindicesontdéjàpuêtrerelevés cesdernières national. LaBourgognen’yfaitpasexception. mouvement dereconquêtelaLoutres’estengagéauniveau très faibleaucoursdecettepériode.Pourtant, depuis2000un toujours maintenudanslamontagnemorvandelle,Loutrese plus durable de l’espèce danscette partie de la Nièvre grâcecertai- vations visuellessurlaRNNduVal deLoireconfirmentl’installation pérenne aveclapopulationmorvandelle estmaintenantattenduepar nement àl’expansiondespopulations duMassifcentral.Unejonction relevé surlaLoireetl’Aron sesaffluentsainsiquedesobser dans laRNNduVal deLoire.Depuis2009,lemarquageterritorial Saint-Imbert, surl’Allier, etentreMesves-sur-Loire etPouilly-sur-Loire montrés infructueux,témoignantd’unedensitédepopulationencore cantonnant alorssurlebassindel’Yonne, danslemassifduMorvan de témoignages,ilaétédémontréqu’unpetitnoyaus’étaitenréalité même àdirequel’espècepourraitavoirdisparudeBourgogne. au milieudesannées1990.Àcetteépoque,lesspécialistess’accordent années 1970pouratteindrevraisemblablementsonniveauleplusbas leurs affluentsjusquedanslesannées1950 occupation maisplusmorceléedel’ensembledesbassinsversant. 20 La régression de l’espèce en Bourgogne s’enclenche à partir des Jusqu’à lafindesannées1970,lesdonnéesmontrentencoreune Entre 2003et2005,desépreintessontdécouvertesàChantenay- Les importantssuivisréalisésaudébutdesannées2000sesont Mais avecl’enquêtedébutéeàlafindesannées1990etlerecueil ment présentesurtouteslesprincipalesrivièresdelaNièvreet elon les témoignages d’anciens piégeurs, la Loutre était large- Répartition historique et actuelle 10 0 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» 20 Kilomètres 10, 23 . 60 - . ­

▲ Lesodeurs d’épreintesdeLoutre sonttrèscaractéristiques.

© N. Varanguin L du Morvanprocureaussidesmilieuxdeprédilectionsaumustélidé. la Loire, l’Allier et le bassin de l’Aron. Le cheveluhydrographique dense dans lesmeilleuresconditions. désormais nécessairespourmesureretassurercettereconquête sation, évaluationetlimitationdesrisquesdemortalité…)sont vers leNord-est(Aube,puisau-delà). Nièvre sontdeszonesstratégiquespourl’expansiondel’espèce lement ànouveau,terme,surlebassindel’Yonne. pèce sur la Loire, et une colonisation de la Puisaye, avec un bascu- amont etunrenforcementdeseffectifs à terme,unejonctionentrelebassindelaLoireetceluiSeine- d’individus enprovenanceduMassifCentraldevraientpermettre, Un suividecesmouvementsetunaccompagnement(sensibili- À pluslongterme,lesbassinsdel’Yonne etdelaLoiredans Au Nord,onpeutenvisagerlapoursuitedel’expansionl’es- L’expansion probabledepuislapopulationduMorvanetl’arrivée ment propice au rétablissement durable de l’espèce, notamment sur ment propiceaurétablissementdurabledel’espèce,notammentsur a qualitédeshabitatsdisponiblesdanslaNièvresembleglobale affluents vialesmembresduGLBenBourgogne. desterritoiresderecolonisation,surlaLoire etses niveau les médiasetpar la créationdesupportscommunication. desmanifestations publiques,encommuniquant via réalisant tant unsoutientechniqueauxstructures demandeuses,en sujet des problématiques de conservation de l’espèce, en appor de sensibilisationpermettrad’informer lesdifférentsusagersau tation Loutreetpisciculture.Enoutre, lamiseenplaced’actions création dehavrespaix,lesactions en faveur delacohabi la aménagement depassageàLoutre auniveaudespointsnoirs, contrôle delamortalitéroutièreenproposantdessolutionstype cette espècedanslespolitiquesenvironnementalespubliques,le nant desactionsdeconservationtellesquelapriseencompte 2012 chasse etdelafaunesauvage. le Parc naturelrégionalduMorvanetl’Officenationaldela Observatoire delafauneBourgogne,enpartenariatavec Société d’Histoire naturelle d’Autun dans le cadre de son du GroupeLoutreBourgogne(GLB)relancéen2014parla Le GLBvas’attacheràfavoriserleretourdelaLoutreenme Après unétatinitialréaliséentre1999et2001depuis La LoutreestsuiviedanslaNièvrelecadredesactions 67, 68,69,70,71 Enjeux et perspectives Suivis et actions , lessuivissontdésormaisorganisésau 7 . - - - 58

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Loutre © M. Gailledrat M. © Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin Source :Réseau « Castor de la Loire » ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 20 Kilomètres 0 ▲ La Creuse. 10 20

Enjeux et perspectives Enjeux et Depuis la découverte des premiers indices deDepuis la découverte des présence de l’espèce sur le bassin de la rivière présence de l’espèce sur La Gartempe fin 2010, l’ONCFS organise chaque La Gartempe fin 2010, étroite avec le Grou- année, en collaboration et herpétologique pement mammalogique de terrain. du Limousin, des prospections Participent différents à ces reconnaissances, associations de services de l’administration, de rivières syndicats nature, la protection de du printemps, des et riverains. Ainsi, au début le cours de La équipes mixtes remontent Gartempe et de ses principaux affluents à la le recherche de nouveaux indices. Fin 2014, la front de colonisation de l’espèce se situe à à hauteur de l’agglomération de Bellac soit environ 30 km de la limite avale départementale. Richard SERIEYS (ONCFS, Service départemental 87) Richard SERIEYS (ONCFS, Le Castor en Haute-Vienne Castor Le es nouvelles données récoltées depuis 2009 par Vienne Nature es nouvelles données récoltées depuis 2009 de l’expansion du et l’ONCFS montrent la poursuite régulière Un nouveau trait caractérise la répartition de l’espèce aujourd’huiUn nouveau trait caractérise la répartition de Castor dans le réseau hydrographique départemental. On notera à Castor dans le réseau hydrographique départemental. atteint le point ultime ce propos que sur le cours de la Vienne, il a hydroélectriques en amont, matérialisé par plusieurs ouvrages infranchissables.prochai- devrait Castor l’avancée du Clain, le Sur où l’attendent de nement concerner les parties médiane et amont, nombreux habitats favorables. et de ruisseaux. Déjà avec la colonisation de petits cours d’eau Moulins, ce des Trois esquissé à partir de 2006 sur le ruisseau comportement des incursions s’est maintenant développé avec sur la Boivre, sur l’Ozon, le Batreau, et devrait se poursuivre où le d’eau cours de Autant le Salleron… Benaize, l’Auxance, la Castor va pouvoir exercer ses talents en génie écologique. Un bé- mais source de néfice pour l’environnement, à n’en pas douter, conflits avec les riverains qu’il va falloir accompagner. L

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Olivier PREVOST et Nicolas TRANCHANT (Vienne Nature), Nature), (Vienne Nicolas TRANCHANT PREVOST et Olivier départemental 87) (ONCFS, Service Marlène POUVREAU Le Castor dans la Vienne la dans Castor Le Suivis et actions Suivis et

Répartition historique et actuelle actuelle historique et Répartition Le suivi du Castor sur les ruisseaux départementaux est Le suivi du Castor sur les ruisseaux départementaux

une priorité afin de prévenir les risques d’inondations et les une priorité afin de prévenir les risques d’inondations dommages à la populiculture. La connaissance de la répartition dommages à la populiculture. La connaissance de l’espèce sur le département a permis la prise de mesures de l’espèce sur le département a permis la réglementaires pour interdire l’utilisation de pièges tuants là où le Castor est présent. a situation du Castor en 2010 montrait une progression rapide une progression du Castor en 2010 montrait a situation de la Vienne depuis son arrivée dans de l’espèce dans le bassin Enfin, la Dive du Nord, limitrophe avec les Deux-Sèvres, est occupée Enfin, la Dive du Nord, limitrophe avec les Deux-Sèvres, Toutefois, le Castor s’est affranchi du milieu urbanisé en remontant le Castor s’est affranchi du milieu Toutefois, Fin 2014, la répartition du rongeur a encore évolué, consolidant Fin 2014, la répartition présence soient diffus, le cours de la VienneBien que les indices de sa progression,Dans le sous-bassin du Clain, le Castor a poursuivi Dans l’Est, le cours de la Gartempe est aujourd’hui occupé dans Dans l’Est, le cours de la Gartempe est aujourd’hui 59 la Creuse sont nouvellement colonisés : la Luire, le Salleron et la Benaize. la Creuse sont nouvellement colonisés : la Luire, le département en 1999. Principalement localisé sur la Vienne la sur localisé Principalement 1999. en département le semblait déjà solidement implanté sur avale et la Creuse, le Castor ces exploratrices sur lessecteurs, et menait quelques incursions et du Clain. de la Gartempe linéaires et colonisant de nouvelles rivières et de les positions connues, nouvelles sections vers l’amont. est probablement fréquenté de façonen amont de Châtellerault premier barrage de l’Isle-Jourdain. En aval depermanente jusqu’au etsur l’Ozon, été relevés présence ont de Châtellerault, des indices ruisseau de Batreau. un barrage a été nouvellement édifié sur le puisse ne franchissement son que sans mais Poitiers atteignant encore être attesté.

la Boivre, dont la confluence avec le Clain se trouve en pleine ville, la Boivre, dont la confluence avec le Clain Des indices ontaux abords de la gare de Poitiers. été découverts dizaine de kilomètres jusqu’à hauteur de Béruges, soit une bonne en amont. dépar le dans située partie la dans compris y linéaire son de % 80 ailleurs, trois nouveaux affluents de Par tement de la Haute-Vienne. Petite Maine. dans sa moitié aval, incluant son affluent la L

Castor 20 La Loutre danslaVienne Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» ▲ LaGrande Blourde. Olivier PREVOSTetMiguelGAILLEDRAT (VienneNature) départemental. de laLoutredansleréseauhydrologique rester effectifpourconnaîtrel’évolution raient voirleurnombreaugmenter, doit Le suividessitestémoins,quipour 10 Suivis et actions 0 20 Kilomètres -

© M. Gailledrat A tales, confirmantainsileurspotentiels biologiques. paraît doncdésormaisfixéedans plusieursrivièresdépartemen- priori demanièredurabledansdessecteurs connus.LaLoutreap- de nouveauxterritoiresdontpetits ruisseaux,ets’estinstalléea indices deprésencela Loutre danslaVienne,quiacolonisé indices u final,lapériode2010-2014avuunerecrudescencedes Enjeux et perspectives D l’espèce dansla région. le suddudépartement, indicesupplémentairedu dynamismede la présence nouvelle de la Loutre sur le cours de la Charente dans Nord, ainsiquesurl’undesesaffluents, la Petite-Maine. puisque laLoutreestprésentesur 70%ducoursdelaDive avec lesDeux-Sèvres,lasituation aaussiévoluépositivement dices surleSalleronresteinexplicable. sormais occupéesdans la partieamont, par contrel’absence d’in- de mêmequ’unepartiel’Anglin.LaBenaizeetl’Assesontdé - aussi spectaculairepuisquelaGartempeestoccupéetotalement, la VienneenIndre-et-Loire. même silaLoutreestconnuedeVeude, petiterivièreaffluentde marques territorialesrestentdifficilesàtrouverdanslapartieavale, ainsi lesindicesnotésdansannées2000.Enrevanche Doire, accueillentlaLoutredemanièrepermanente,confirmant principaux affluents,laGrandeBlourdeetsonaffluent Franche- par l’espèce. située enmilieuurbain,aucœurdeVivonne,esttrèsfréquentée mière-du-Clain. La zonede confluence entrela Vonne et le Clain, voire leBé,petitruisseauaffluentduClaindansvillagedeSom- à ce jour, sur la Clouère, la Longère, la Dive de Couhé, le Bouleure, confluence aveclaVienneetjusqu’àdeslimitesamontinconnues ponctuel devientpermanent. sites pionniers,renforceleniveaudeprésencel’espècequi L’observation régulièredemarquages,grâceausuividifférents de façon notable la répartition de la Loutre dans le département. parlecontrôlerégulierdeplusieurssites. attestée une nettediminutiondesindicesdemarquagesàpartir2008. le Clainetplusieursdesesaffluents,onnepouvaitqueconstater recolonisation deplusieursrivièresàpartir2004, en particulier En marge du cadre hydrographique de cetinventaire, on notera Dans lenord-ouestdudépartement etenpositionlimitrophe Concernant lesous-bassindelaCreuse,progressionesttout Les partiesmédianesetamontdelaVienneainsiquel’unses Le sous-bassinduClainestdésormaisoccupédepuissa Depuis lors, on note un nouveau flux de colonisation qui élargit Cette discrétiondel’espèces’estpoursuiviejusqu’en2012, dans ledépartementétaitincertaine.Malgrédespreuvesde ans laprécédentesynthèsede2010,situationLoutre Répartition historique et actuelle 60

Loutre © C. Toussaint C. © Coupe dans le quartier de Belle-Isles à ChâteaurouxCoupe dans le quartier de en 2014.

20 Kilomètres Suivis et actions Suivis et 0 10 Depuis la mise en place du réseau Castor de l’ONCFS, l’ONCFS, de Castor réseau du place en mise la Depuis de rivière,De plus, les techniciens de l’Onema, des syndicats Enjeux et perspectives Enjeux et majorité des rivières conséquentes du département environ en canoë ont lieu chaque année, cinq prospections des indices de la prospection sur l’eau rendant l’observation présence de Castor plus évidente. la Fédération des chasseurs, la FDAAPPMA de l’Indre ainsi de l’Indre ainsi la Fédération des chasseurs, la FDAAPPMA que signalent à l’ONCFS la les naturalistes d’Indre Nature présence du Castor et les dommages constatés dans le département. est maintenant colonisée. Le suivi de la répartition de de est maintenant colonisée. Le suivi de la répartition a On recense très peu de dommages liés aux activités du Castor dansOn recense très peu de dommages liés aux activités Le Castor arrivant en Brenne par la Claise, un suivi de l’espèce en Le Castor arrivant en Brenne par la Claise, un 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » Source :Réseau « Castor » et « Mammifères ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 l’espèce va désormais s’axer sur les ruisseaux affluentsl’espèce va désormais s’axer sur les ruisseaux où la à obligent d’eaux végétation dense et les faibles hauteurs une prospection pédestre ralentie. zone d’étangs est également envisagé. l’information des usagers, propriétaires et élus, sur la présence du présence la sur élus, et propriétaires usagers, des l’information afin d’assurer Castor dans le département doit être développée activités humaines. une bonne cohabitation de l’espèce et des le département. Quelques dommages sur cultures de peuplier sontle département. Quelques dommages sur cultures bien. Néanmoins, observés, mais les propriétaires les tolèrent assez L Jérémy CUISINIER et Gilles THEBAULT (ONCFS, Service départemental 36) départemental (ONCFS, Service Gilles THEBAULT CUISINIER et Jérémy (Indre Nature) de Romuald DOHOGNE Avec la participation Le Castor dans l’Indre dans Castor Le

Répartition historique et actuelle actuelle historique et Répartition

es premiers indices de présence du Castor dans le département es premiers indices de sur l’Indre, sur la commune de Saint- sont signalés en 1993, Sur l’Indre, le Castor a étendu son aire de colonisation en amont Sur l’Indre, le Castor a l’espèce se porte toujours commune de Chabris, Sur le Cher, sa répartition. Le Depuis 2011 sur la Creuse, l’espèce a étendu est maintenant bien Signalée depuis 2005 sur l’Anglin, l’espèce à être colonisée. Le En Brenne, la Claise commence également 61

Genou. La colonisation, très stable entre 1995 et 2005 sur les très stable entre 1995 et 2005 sur les Genou. La colonisation, s’est considérablement accélérée depuis. rivières Cher et Indre, indices de présence ont été trouvés en 2013 de Châteauroux. Des Montipouret. À notre et Mers-sur-Indre sur les communes de hutte connue à ce jour dans le département connaissance, la seule dans la vallée de l’Indre. se situe à Saint-Genou et le Nahon sont versant, le Fouzon bien. Sur le même bassin progressivement colonisés. Castor est maintenant présent en amont d’Argenton-sur-Creuse, commune de la Sur Pechereau. et le Ceaulmont de commune la Roche-Bat-l’Aigue Ceaulmont, le barrage hydroélectrique de l’espèce. La Bouzane risque de ralentir fortement la progression de colonisée. La présence affluent de la Creuse commence à être communes les sur 2014 en relevée été a l’espèce de probable d’ et de Jeu-les-Bois. présente malgré une ripisylve a priori peu appétante et se retrouve En 2014, des indicesjusqu’aux environs de la commune de Chalais. ont été trouvés de présence (notamment des cas de reproduction) (commune de sur la Sonne, petite rivière affluent de l’Anglin Prissac). de l’Anglin, a également été La Benaize, autre affluent colonisée sur tout son cours départemental. jusqu’à Mézière- Castor est présent de la limite de l’Indre-et-Loire affluant de la Claise en-Brenne. Le Ruisseau des Cinq Bondes commencerait également à être colonisé. L

Castor La Loutre dansl’Indre (Réserve naturellenationaledeChérine) Avec laparticipationdeJacquesTROTIGNONetLauraVAN INGEN Romuald DOHOGNE(IndreNature) 20 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» effectué en2007et2008 effectué standardisée duréseauhydrographiquedépartemental de moyensn’apaspermisrenouvelerlaprospection affluents (Tendu, valléedelaBouzanne). Narçay), unàproximité dusitedelavallée Creuseet un surlesitedeGrandeBrenne (Azay-le-Ferron, valléedu affluent duBouzantinetvallée ruisseauduMoulinRatet), Creuse etaffluents(Cuzion Saint Plantaire,surunpetit de l’Indre),troissurlesiteNatura 2000delaVallée dela té :unsurlesitedelavallée l’Indre (Châteauroux,vallée dans le département sur des sites Natura 2000 ou à proximi- ce jour, aumoins6passagesprotégés ont étéaménagés en périmètresNatura2000etsoumisàétuded’incidence.À considération lorsdestravauxderéfectionpontssitués Indre Nature. ans danslecalendrierdessortiesnaturalistesdel’association des indicesdeprésencelaLoutresontproposéestousles 5 dernièresannées.Desformationsdeterrainàlarecherche d’évaluer trèsutilementladynamiquedereconquêteces la Loutredansl’Indredepuis2003 La conservationdelaLoutreestplusenprise L’association Indre Nature suit régulièrement leretourde 10 0 Suivis et actions 16 , cequiauraitpupermettre 20 Kilomètres 13, 14,15,16,17 . Lemanque A pas encorebien colonisé. del’Indre.Lenorddudépartement enrevanchenesemble vallée chonne, centre Brenne, Queue-de-Brenne, vallée de l’Arnon et contacter (marquagesréguliers) enBoischautSud,Marcheberri- plaine céréalièrecommelaRingoire (Coings).Ellerestetrèsfacileà également commencé à recoloniser des petits cours d’eau de (ouest duBoischautSud,Petite Brenne etPays blancois).L’espèce a les avancées les plus significatives concernent le bassin del’Anglin mations disponiblesillustrentuneprogressionpeuimportanteet nisation est toujours d’actualité. Depuis 2011 cependant,les infor Champagne berrichonne. des valléesdelaCreuseetl’Indremêmevalléel’Arnonen :valléedelaBouzanne,centreBrenneetpartiesamont discrète La Loutreestmaintenantbienprésentedansl’Indreetsarecolo- département surquelquessecteursenrestanttrèsrareet près untrèsimportantdéclin,laLoutreasubsistédansle Répartition historiqueet actuelle - S d’Europe estuneespècedéterminante. d’Europe sens delamiseenœuvredestramesbleuesdontLoutre le dans lesannéesàvenir. Rappelonsquecesmesuresvontdans limiter lenombredecollisionsmortellesquipourraientaugmenter de l’installationpassagesàLoutresécurisésestsouhaiterpour sur dessitesaprioripeufréquentés.Lagénéralisationprogressive signalent encoreunefoisladangerositédespetitsouvrages,même derniers ontétéretrouvésauniveauderuisseauxtemporaireset 2011 etunautreenPetite-brenne (Vigoux)en2014.Cesdeux signalés parIndreNature:undanslavalléedeCreuse(Ciron)en (Grande Brenne)en2007,deuxautrescadavresd’adultesontété Après lecadavred’unloutronprèsdel’étanglaGabrière n’ont pasencoreétéaménagés. ouvragesoùdesrisquesimportantsontétésignalés principaux vallée del’Anglinetaffluents,GrandeBrenne.Cependant,les est présente:valléedel’Indre,laCreuseetaffluents, Loutre en2010surles4sitesNatura2000del’Indreoùl’espèce Natureaévaluéladangerositédespontsroutiers pourla Indre pourquoil’association Creuse etdel’Anglinnotamment.C’est Loutre danslebassindelaLoirevialesbassinsl’Indre, Aménagement surlesite Natura2000delaVallée▲ delaCreuse etaffluents. Fin 2014,seulstroiscasdecollisionsmortellesontétésignalés. l’Indre estuneétapeimportantepourlarecolonisationde itué enzoneamontdenombreusesrivières,ledépartement Enjeux et perspectives 62

© R. Dohogne Loutre © F. Derré F. © ▲ Zone ouverte par la présence du Castor à Parcay-sur-Vienne.

20 Kilomètres Suivis et actions Suivis et 0 10 Les correspondants du réseau Castor de l’ONCFS réalisent Les correspondants du réseau Castor de l’ONCFS Les prospections pour les prochaines années seront Les prospections pour les prochaines années en moyenne 10 jours de prospection par an et interviennent en moyenne 10 jours de prospection par an des moyens de sur les constats de dommages et les suivis concentrées sur le front de colonisation, notamment le Négron concentrées sur le front de colonisation, notamment le long du l’évolution des territoires déjà connus, en particulier protections préconisées. Ils participent également à répertorierprotections préconisées. Ils participent riverainsles observations faites par les acteurs locaux (pêcheurs, dispensé et naturalistes). Un stage annuel est également l’arc qui réalisent chaque année à l’attention des chasseurs à des opérations de régulation des ragondins. et le Mable (affluent de la Veude) sur lesquels la présence du et le Mable (affluent de la d’eau des petits cours a été signalée. L’exploration Castor que le suivi de sera assurée par les naturalistes locaux, ainsi de l’étude cours de la Loire. À noter également, la poursuite entreprise par les naturalistes dès 1995, en cartographiant et mesurant les gîtes, terriers ou autres (déjà plus d’une centaine de gîtes divers inventoriés) 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 - siècle. e Franck DERRE (ONCFS, Service départemental 37) et Pierre CABARD (LPO 37) Pierre CABARD 37) et départemental Service DERRE (ONCFS, Franck Le Castor dans l’Indre-et-Loire dans Castor Le démontrer les impacts positifs des zones Enjeux et perspectives Enjeux et

Répartition historique et actuelle actuelle historique et Répartition

Indre-et-Loire offre une multitude de petits ruisseaux aux eaux Indre-et-Loire offre une multitude de petits sub- les pour riches plus ou moins ripisylves aux et profondes Sa réintroduction dans le Loir-et-Cher entre 1974 et 1976 a 1974 et 1976 a entre le Loir-et-Cher Sa réintroduction dans e Castor avait disparu du département au cours du XIX du cours au département du disparu avait Castor e Dès 2002, on le trouve sur la Creuse jusqu’à Descartes. À partir À Descartes. jusqu’à Creuse la sur trouve le on 2002, Dès sur toute la Loire, la Creuse, la Vienne, le En 2014, il est présent inondées créées par le Castor. adultes en quête d’un nouveau territoire. L’arrivée de l’espèce dans adultes en quête d’un nouveau territoire. L’arrivée de dommages de telles zones peut entraîner des problématiques lorsque les niveaux aux cultures (peupleraies) et d’inondations suffisants. pas sont ne alimentaires ressources les et d’eaux afin de concilier la Quelques expérimentations sont en cours assurant la préservation présence de l’espèce et des barrages tout en présence de barrages des activités économiques locales. Certes, la zones mais elle de Castor entraîne des dommages sur certaines de valoriser ce favorise également la biodiversité. Il est important sensibilisation des autorités locales. Une du public et auprès rôle auprès du Conseil général va être entreprise afin d’allier une bonne Castor et les supportant la présence du humides zones des gestion et faunistique sera activités humaines. Un inventaire floristique réalisé dans l’objectif de permisLa première obser en Indre-et-Loire. son retour progressif vation, relatée par des pêcheurs, date de 1979, sur la commune de pêcheurs, date de 1979, sur la commune de vation, relatée par des 2001, il a colonisé en priorité les affluents Chargé. Entre 1985 et de la Loire : la Vienne, l’Indre et le Cher, majeurs de la rive gauche la Cisse et la Brenne. semble s’orienter principalement vers les de 2004, la colonisation la droite de la Loire : le Breuil, la Bresme et petits affluents en rive Choisille. cours d’eau du département sont désormais De nombreux Cher. dans sites urbains des que ruisseaux ainsi comme les colonisés l’agglomération de Tours. 63

L’ L

Castor La Loutre dansl’Indre-et-Loire (ONCFS, Servicedépartemental37) Pierre CABARD(LPO37)etFranck DERRE 20 ▲ Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» au-Bouin. Loutre capturéepar erreurpuisrelâchéeennovembre 2014 surVilliers- 10 0 20 Kilomètres

© B. Lesage C l’échange dedonnées concernantcetteespèce. localsurledépartement etaméliorerlacoordination réseau présence delaLoutreseraitégalement utilepourrenforcerle de rivièreetnaturalistes)àla reconnaissancedesindicesde de cetanimalsidiscret. niciens derivièreaidentleréseauà rechercherlesindicesdeprésence acteurs et notamment les membresde la LPOainsi que lestech- et acteurs colonisation (Loire amontetaval et Gartempe). L’ensemble des Les efforts deprospectiondevrontseconcentrersurlesfronts commune d’Azay-le-Rideau jusqu’àlaconfluenceavecLoire. la Une formation des acteurs de terrain (ONCFS, Onema, techniciens Une formationdesacteursdeterrain (ONCFS,Onema,techniciens années sontdevérifierlaprésenceLoutresurl’Indre oncernant lesprospections,objectifspourprochaines Enjeux et perspectives

L tête debassinduLimousinetleLoirsursarivegauche. été identifiés dans ce département : l’amont et l’aval de la Loire, la de Couesmes). épreintes surcesecteur(surlescommunesdeVilliers-au-Bouinet membres de la LPO Touraine qui ont pu découvrir plusieurs commune deBrèches.Cesinformationsontétérelayéesparles Des épreintesontétédécouvertesparunagentdel’Onemasur la et deLaChapelle-sur-Loire (Cabard,comm.Pers.). Loire durantlesannées1990-2000surcommunesdeVouvray Par ailleursdestracesdepasavaientéténotéessurlecoursla piégeurs confirmaientenavoirencorepiégédanslesannées1980. de Villiers-au-Bouindansunecage-piègeetrelâchéeimmédiatement présence delaLoutreenIndre-et-Loire. ce cadavrepuisd’épreintesdanslemêmesecteurconfirmeainsila en bordure de l’Indre, sur la commune de Cheillé. La découverte de delacommunautécommunesduPaysrivière d’Azay-le-Rideau, d’une prospectionàpiedparlesagentsdel’ONCFS. des épreintesontététrouvéessurlacommunedeRivarennes,lors divers indicesconfirmentsonexistencedansledépartement.Ainsi, de MosnesenbordureLoire. agent delafédérationdeschasseursd’Indre-et-Loiresurcommune Quatre frontsdereconquêteparlaLoutreontpotentiellement En 2002,uneLoutretuéeparcollisionaétérécupéréeun Un cadavredeloutronaétédécouvertparuntechnicien Depuis 2010,saprésenceaétésignaléeàplusieursrepriseset Dernièrement en2014,uneLoutreaétécapturéesurlacommune de 1982, surlacommunedeSaint-Epain,alorsqued’anciens de a dernièreobservationdeLoutredansledépartementdatait lations est diction del’utilisationdespièges tuantsurleszonesoùelle prioritaires. L’espèce sembleêtreenaugmentation.L’inter l’ONCFS datentde2010.Lesprospections Loutrerestent de prospectionduréseauCastor dansledépartementpar Les missionsdeprospectionLoutre, coupléesauxmissions Répartition historique et actuelle présente permettradefavoriserson expansion.Lespopu présentesrestent assezfragilesenrèglegénérale. Suivis et actions - - 64 .

Loutre © C. Renaud C. © L’Arnon amont. ▲ L’Arnon 20 Kilomètres 0 Enjeux et perspectives Enjeux et 10 ien que plusieurs cours d’eau ne soient pas concernés par la ien que plusieurs cours d’eau ne soient pas l’espèce poursuit sa reconquête du réseau présence du Castor, En Sologne, l’espèce, actuellement présente sur le Beuvron, estEn Sologne, l’espèce, actuellement présente Depuis 2007, aucun constat n’a été effectué dans le Cher pour 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 hydrographique de la Champagne Berrichonne. La configuration hydrographique de la Champagne Berrichonne. le Castor à édifier des des rivières et les niveaux d’étiage conduisent des champs barrages. Ces constructions créent quelquefois les activités agricoles. d’inondation susceptibles de compromettre riverains permet La sensibilisation des agriculteurs et propriétaires de prévenir d’éventuels problèmes de cohabitation. en prove- Sauldre amont des deux toujours attendue sur le bassin prospections permettront de Les futures nance du Loir-et-Cher. les nouvelles colo- confirmer les implantations historiques et préciser d’efficience, le Chernisations notamment sur l’Arnon. Dans un souci devra être à nouveau parcouru entièrement à l’aide d’embarcations légères avec la collaboration de l’Onema et de la FDPPMA. des dommages de Castor au sein de peupleraies. B

Christophe RENAUD et Dominique ROYER (ONCFS, Service départemental 18) départemental (ONCFS, Service ROYER Dominique et RENAUD Christophe Le Castor dans le Cher le dans Castor Le Suivis et actions Suivis et siècle, a fait sa réapparition sur la Loire vers sa réapparition sur siècle, a fait e

Répartition historique et actuelle actuelle historique et Répartition Le réseau Castor de l’ONCFS assure un suivi de l’espèce de suivi un assure l’ONCFS de réseau Castor Le

dans le Cher depuis plus de vingt ans. Les affluents de la dans le Cher depuis plus de vingt ans. Les depuis 1993 Loire et de l’Allier prioritairement prospectés d’implanta- font toujours l’objet de suivis. Les nouvelles zones tion en Sologne et sur l’Arnon seront également prospectées. des secteurs de présence avérée du Castor et de la Loutre et les restrictions en matière de piégeage. Les données actualisées contribueront à définir la cartographie la définir à contribueront actualisées données Les e Castor d’Europe, après avoir disparu du département du Cher du département après avoir disparu e Castor d’Europe, XIX à la fin du Pour la Sologne, à partir du Beuvron où son installation se confirme Pour Les premières prospections ont concerné l’axe Loire-Allier que le Les premières prospections poursuit sa reconquête des cours Inexorablement le Castor observée depuis du Castor sur la rivière le Cher, L’installation l’Arnon en amont de En 2013, des indices ont été découverts sur 65 dès les premiers relevés en 2004, les prospections de 2014 établissent2014 de prospections en 2004, les relevés les premiers dès affluents et étangs une tendance à la recolonisation de plusieurs et Argent-sur-Sauldre. sur Brinon-sur-Sauldre

1985, à la suite des réintroductions réalisées dans le Loir-et-Cher. réalisées dans le Loir-et-Cher. 1985, à la suite des réintroductions cours des années 1990 pour s’y implanter Castor a colonisé au du réseau a alors amorcé sa reconquête durablement. L’espèce hydrographique attestée à partir de secondaire. Sa présence, pérenne sur de nombreux affluents comme 2005, est maintenant la Balance, la l’Aubois, la Benelle, la Venelle, le Moule, la Vauvise, ainsi que les ruisseaux de Bussiou et de Chantereine, le Ragnon, - cas avérés de reproduction ont été enre Château-vert. Plusieurs gistrés au sud, l’espèce s’est implantée sur sur ces linéaires. Plus et le ruisseau des Deux Etangs. l’Aubois, le Luisant, l’Arcueil de la Champagne d’eau qui parcourent les vastes plaines agricoles En effet, l’espèce Berrichonne où sa progression est convergente. l’ouest où des indices sont notés partir de également à progresse de sa traversée de depuis 2011 sur l’Yèvre et le Moulon, preuves l’agglomération berruyère. 2001, est jugée régulière en amont de Saint-Amand-Montrond aval. Des prospections mais demeure sporadique pour la partie dans le secteur ponctuelles menées en 2014 indiquent sa présence et Villeneuve-sur-Cher. de Vierzon, Sainte-Thorette sa confluence avec le Cher jusqu’à Lazenay. L

Castor H La Loutre dansleCher que Ménétréol-sur-Sauldre (2014). Vouzeron, Saint-Laurentet Vignoux-sur-Barangeon (2011), ainsi par la Loutre :Clémont(2009), Neuvy-sur-Barangeon, fréquentées communes solognotessontactuellement connuespourêtre Vierzon ainsiquesurdeuxaffluents :le Trian etlaVilaine.Six ponctuelsontété découvertssurcinqcommunesjusqu’à indices l’ensemble dessous-bassinscolonisés. Pour lelinéaireaval,des présence estrégulièreenamont deSaint-Amand-Montrondet bassin desesaffluents. phique del’ArnonsaconfluenceavecleCherjusqu’auxtêtes de bassin duCherestluiaussiconcernéparcettereconquête. relâchée surplaceàVilleneuve-sur-Cher en2009,indiquequele 1991 et1992. Loire àHerryalorsquelesecteurligérienavaitdéjàétésignaléen à partirdesbastionsduMassifcentral. les premierstémoinsduretourdelaLoutreaucoursdesannées90 la présencetoujourseffectivedel’espèceenSologne. qu’en Sologne épreintes pardesnaturalistessurMénétréol-sur-Sauldre confirmeront et Ennordresen1995,puisrelayéesparladécouvertededeux l’ONCFS, réaliséessurlebassindelaPetite SauldreàPreslyen1993 aux confinsdel’AllieretlaCreuse.Lespremièresobservations 1996, des indices sont relevésdansl’extrêmesuddu département extrêmement Christophe RENAUD etDominiqueROYER (ONCFS,Servicedépartemental 18) 20 Sa progressionsembles’accentuer surlebassinduCheroùsa Fin 2014, la Loutre a recolonisé l’ensemble du bassin hydrogra- Une Loutre,capturéeaccidentellementdansunecage-piègeet Il fautattendre2003pourqu’uneépreintesoitdéceléesurla Les secteursdeshautesvalléesdel’Arnonetl’Indre,ontété i le départementduChermaisl’espèceestconsidéréecomme storiquement, laprésencedeLoutred’Europeestavéréedans Répartition historique et actuelle 10 rare. Entre 1970 et 1993, l’espèce ne semble subsister rare. Entre1970et1993,l’espècenesemblesubsister où lesdonnéesdemeurentsporadiques. Àpartirde 0 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature de laLoire» Source :Réseau«Mammifèresdubassin 20 Kilomètres 44

entre lesbassins. où lesnombreusesconfluencespréfigurentdenouvellesconnexions secteurs oùlesrelevésnégatifsprédominent. principaux bassinshydrographiques.Lessuivisseporterontsurles d’une probableexpansiongéographiqueconcomitanteauxtrois couloirs derecolonisation. vont s’orientersurlesaxesLoire-AllieretCherafindeconfirmer ces du Cheretdel’Arnonaétémiseenévidence.Lesprospectionsfutures occidentale dudépartement.En2014,laconnexionentrelesbassins Des précisionsdevrontêtreapportéesdanslarégiondeVierzon En Sologne, l’hétérogénéité spatiale des indices relevés augure des prospections coordonnées vontêtreeffectuéesen Sologne. 2015, danslecadre duréseauMammifèresbassin delaLoire, suit surlamajorité descoursd’eaududépartement duCher. En recolonisation, quicomptabilise345 pointscontrôlés,sepour étude afaitl’objetd’unepublication scientifique. Cesuividela mieux préciserlarépartitiongéographique decetteespèce.Cette temental duCherdel’ONCFSentre 2009et2011ontpermisde Les prospections méthodiques conduites par le Service dépar L principaux bassinshydrographiquesdelafrange a présencedelaLoutreestavéréeauseindes Suivis et actions Enjeux et perspectives - - de laLoutre d’Europesurlebassin del’Arnon(Cher). Faune sauvage. R. , C.R enaud Libois etR. Rosoux Àparaître. Approchedu régime alimentaire calmes), auxétangs(Black-bass,Carpe,Tanche, Carassin…) (Truite, Chabot),cyprinicoles(diverscyprinidésdeseauxviveset population en place. population enplace. meilleure garantiedelabonnesantéetpérennité l à tifiques enconcluentquelesécosystèmessonttrèsfavorables Poisson-chat, Perche-soleil, Pseudorasbora, carassin…Lesscien duites àcaractèreinvasif, tellesquelesécrevissesaméricaines, et diverscyprinidéset,parailleurs,beaucoupd’espècesintro de poissonscourantcommeleChabot,Goujon,laLoche étudiées ontpréférentiellementconsommédes petites espèces qu’aux zonespalustres(amphibiens,reptiles,oiseaux).Lesloutres consommées appartiennentàlafoisauxcoursd’eausalmonicoles de 32 taxonsliésàlafauneaquatiqueetamphibie.Lesproies riche par ailleurs,lesecteurd’études’estrévéléparticulièrement de laLoutresurleBassinl’Arnon(Cher).L’analyse ducontenu l’Université deLiège,ontmenéuneétudedurégimealimentaire ChristopheRENAUDRoland LIBOIS, etRenéROSOUX l’ensemble des milieux aquatiques présents sur le bassin et que, l’ensemble desmilieuxaquatiquesprésentssurlebassinetque, la Loutre est un prédateur très opportuniste et qu’il exploite des épreintes collectées sur le terrain (une centaine) montre que collaboration del’Unité Recherches zoogéographiquesde l’Office nationaldelachasseetfaunesauvage,avec de laLoutre,leMuséumdessciencesnaturellesd’Orléanset études de des a Loutre et que la diversité des habitats et des espèces est la a Loutreetqueladiversitédeshabitatsespècesest Depuis 2012,danslecadreduPlanrégionald’actionenfaveur proies atteint ici un record jamais égalé dans les autres proies atteinticiunrecordjamaiségalédanslesautres Étude surlerégime alimentaire en habitats et en ressources trophiques. Ainsi la diversité en habitatsetressourcestrophiques.Ainsiladiversité régimes alimentairesréaliséesenFrance, avecuntotal dans lebassindel’Arnon   l’Arnon (n=261). Loutre dans le bassin de taxons consommésparla Occurrences relatives des ainsi ainsi - - 66

Loutre © D. Beguin D. © Barrage de Castor sur le Bourillon à Alosse en 2011. ▲

- - 20 Kilomètres 0 Enjeux et perspectives Enjeux et 10 sur le département et d’appréhender son retour sur le territoire. sur le département et d’appréhender son retour es prospections à venir se concentreront sur les fronts de recolo- es prospections à venir se concentreront sur sera prospecté à nouveau ainsi que Le Cher du Castor. nisation En Sologne, le Castor est victime des pièges en X et de sa confusion En Sologne, le Les mortalités recensées depuis une dizaine d’années sont princi- Les mortalités recensées depuis une dizaine Le Loir sera lui aussi de nouveau prospecté en aval de Vendôme en aval de Vendôme Le Loir sera lui aussi de nouveau prospecté recensés. été ont dommages de constats 9 seuls 2005, Depuis 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 palement dues aux collisions routières. palement ont permis d’assurer une bonne cohabitation entre l’Homme et l’ani ont permis d’assurer une bonne cohabitation mal les affluents de celui-ci, en particulier la Petite et la Grande Sauldre les affluents de celui-ci, en particulier la zone. la dans l’espèce de progression éventuelle une suivre de afin le sur Castor du remontée récente la effet, En Braye. la que ainsi nous laisse présager Loir dans le département voisin de la Sarthe Vendômois. l’arrivée de nouveaux individus dans le Perche la sensibilisation des Hormis quelques destructions de barrages, d’espèce protégéepropriétaires à la présence du Castor et son statut ticle a été rédigé pour le bulletin de liaison de l’association des à l’initiative du correspondant du réseau piégeurs du Loir-et-Cher Castor de l’ONCFS. Des actions similaires seraient à mener auprès des pêcheurs professionnels pour les nasses de pêche. avec le Ragondin. En 2010, pour répondre à ce problème, un ar Ragondin. En 2010, pour avec le L

hutte, Jean-Yves VADE et David CAILLE (ONCFS, Service départemental 41) départemental Service CAILLE (ONCFS, et David VADE Jean-Yves Le Castor dans le Loir-et-Cher le dans Castor Le Suivis et actions Suivis et

Répartition historique et actuelle actuelle historique et Répartition Une vingtaine de jours par an sont consacrés au suivi des Une vingtaine de jours par an sont consacrés

uite aux réintroductions effectuées dans le département, en uite aux réintroductions 1974 et 1976, dès 1980, quatre familles amont de Blois, entre populations de Castor. Les prospections sont réalisées par les populations de Castor. agents de l’ONCFS. En plus des données récoltées pendant cesagents de l’ONCFS. En plus des données récoltées rivière, de (techniciens locaux d’acteurs le réseau prospections, agents de l’Onema et naturalistes) permet une remontée des agents de l’Onema et naturalistes) permet une informations. Le Castor a aujourd’hui colonisé l’ensemble de la Loire dans le dans Loire la de l’ensemble colonisé a aujourd’hui Castor Le Sur le Cher, le Castor est actuellement présent sur tout le linéaire le tout sur présent actuellement est Castor le Cher, le Sur Il individu est implanté en amont de Vendôme. un Sur le Loir, Globalement, la colonisation est bien plus importante au sud du Globalement, la colonisation est bien plus importante 67 étaient identifiées sur le département. En 1989, le premier barrage premier 1989, le En département. le identifiées sur étaient le et en 1999, l’espèce était présente sur était signalé sur l’Ardoux, Beuvron. la affluents, comme de ses partie bonne département, ainsi qu’une Cisse, le Cosson, le Beuvron et l’Ardoux, et semble toujours s’orienter Cisse, le Cosson, le Beuvron en août 2009 sur Vendôme. Malgré la construction d’un terrier- en août 2009 sur Vendôme. sur la Brenne, le Cosson, le Conon, la Bièvre, le Néant, la Bonne-Heurela Néant, le Bièvre, le Conon, la le Cosson, la Brenne, sur de Martaignan. Il s’est et certains petits ruisseaux comme le Riou département. également installé sur la Canne, à la limite du présentes en 2014. hydrographique avec une douzaine de familles Fouzon comme le Il commence à s’implanter sur certains affluents et le Modon. puis relâché pourrait s’agir d’un sub-adulte piégé accidentellement il n’est pas certain qu’une famille y soit installée. hydrographique réseau d’un cause à certainement département, plus dense.

vers les plus petits cours d’eau. Sa colonisation est en expansion d’eau. Sa colonisation est en expansion vers les plus petits cours S

Castor La Loutre dansleLoir-et-Cher (Sologne NatureEnvironnement) Service départemental41),AlexandreROUBALAY (ONEMA, départemental 41), Yann BOUDER LE David CailleetJean-Yves VADE (ONCFS,Service (Syndicat d’EntretienduBassinBeuvron), Avec laparticipationdeDominiqueBEGUIN Julien ROUSSEAU (SologneNatureEnvironnement) ▲ Prospection collectiveenSologne. 20 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» 10 0 20 Kilomètres

© N. Diquelou L erratique delaLoutre. dans ledépartement, cequisemblemontrerune présenceencore Beuvron. Beuvron, puisàTour-en-Sologne etChaumont-sur-Tharonne, surle reproduction del’espèce. Rère, desempreintesdeloutron ont étérelevées,témoignantdela la Sauldre,SouesmessurPetite SauldreetVillehervierssur la Sauldre, sur40sites.Surtroisdecessites,àSelles-Saint-Denis Depuis cettepériode,trèspeude donnéesontétérépertoriées En 2007,denouveauxindices sonttrouvésàCandé-sous- En 2006,saprésenceestavéréesurleBeuvronetbassindela ment danslesannées1970-1979. a Loutrequasimentdisparudelapartiesolognotedudéparte- Répartition historiqueet actuelle A milieu restedebonnequalitépourlaLoutre. etavecpeudezonesrefuges,mêmesienamontle anthropisée des zonesdequiétudeetrefugetrèsimportantespourlaLoutre. une floreaquatiqueimportanteoudesroselièrespouvantfournir faible fréquentation. fait de sa ripisylve dense, d’un potentiel piscicole suffisant et de sa vrages hydrauliquesentraventlacontinuitépiscicole. dense. Deplus,safréquentationsembleplutôtfaibleetpeud’ou- moins touchéeparl’anthropisation,toutenpossédantuneripisylve et àlareproductiondeLoutre.Elleresteplussauvageest par lamultitudedepropriétésprivéesprésentesenSologne. de nouveaux indices. Cette tâche s’avère toutefois compliquée de En revanche,laSauldresemblemoinsaccueillante,cartrès Il en est du même du Beuvron,quide plus présente parendroits La GrandeSauldreestégalementaccueillantepourlaLoutre,du Toutefois, laPetite Sauldresembletrèspropiceàl’installation nement. par leMuséumd’Orléans,l’ONCFSetSologneNatureEnviron présence del’espèceenSologne,unprotocoleaétéco-construit de l’espècenotamment enSologne. trouver denouveauxindicesattestant delaprésencepérenne prospections collectivesvontêtre organiséesdansl’espoirde des financementsdel’Agence de l’EauLoireBretagne,des Interrégionale CentreetIle-de-France del’ONCFS,et grâce à Loutre co-animéparleMuséum d’OrléansetlaDélégation conservation. a été menée, avec comme finalité la rédaction d’un plan de humidesetlespotentialitésd’accueilpourlaLoutre milieux En 2009,unedeuxièmeétudeportantsurlaqualitédes été réaliséessurlaquasi-totalitédescoursd’eaudeSologne. dans ledépartement.De2006à2008,desprospectionsont tement estd’intensifierlesprospectionsdansl’espoirdetrouver u vudufaiblenombred’indicesrécents,l’enjeudansledépar Ainsi, en2015,danslecadredu PlanRégionald’Action Depuis 2012,afinderetrouvernouveauxindices Depuis 1985,SologneNatureEnvironnementsuitlaLoutre Cependantpeudedonnéesontétécollectées. Enjeux et perspectives Suivis et actions - 68

-

Loutre

s Suivis et actions Suivis et Des prospections organisées par l’ONCFS et certaines Des prospections organisées par l’ONCFS et certaines associations sont menées, chaque de protection de la nature année, depuis 1996, à bord de barques pliables et à pied. Depuis 2002, le Castor a colonisé le canal de Briare, voie privilégiée Depuis 2002, le Castor a colonisé le canal de Briare, niveau de Chatillon En 2014, des indices sont trouvés sur le Loing au pour conquérir le bassin de la Seine : des indices et un gîte ont été pour conquérir le bassin de la Seine : des indices falaises abruptes. En 2008, sa présence est confirmée sur le falaises abruptes. En 2008, sa présence Dans observés. sont gîtes des où l’Avenelle sur que ainsi Beuvron, présente surégalement est lel’espèce l’Est, Bec d’Able, la Sange, et l’Ethelin (présence l’Aquiaulne, la Lèche, la Notre-Heure, l’Ocre de dommages). observés au niveau d’Ozouer-sur-Thrézée lors de prospections menée prospections de lors d’Ozouer-sur-Thrézée niveau au observés est également présente sur l’étang de la Gazonne. en 2009. L’espèce Coligny et de Cepoy.

Répartition historique et actuelle historique et Répartition 20 Kilomètres en 2011. Il a récemment colonisé en 2011. Il a récemment colonisé 0 10 a recolonisation du département du Loiret par le Castor s’est a recolonisation du département du Loiret dans le Loir-et- faite à partir des opérations de réintroduction Au niveau des affluents de rive droite sa répartition a sensiblement Au niveau des affluents de rive droite sa répartition En rive gauche, le Castor est présent sur le Loiret de manière En rive gauche, le Castor est présent sur le Loiret de manière Début 2015, la population de Castor est bien installée, avec desDébut 2015, la population de Castor est bien

évolué depuis 2002 ; il continue à coloniser certains secteurs commeévolué depuis 2002 ; il continue à coloniser certains présence de barrages. la Bonnée, les Mauves, et ce en dépit de la irrégulière, jusqu’au niveau de la résurgence dans le parc floral, où de nouveaux indices ont été trouvés Cher entre 1974 et 1976. Elle a été rapide : en 1983 la présence Cher entre 1974 et 1976. Elle a été rapide affluents principaux ses et Loire la sur attestée est l’espèce de sont trouvés en 1992. jusqu’à la limite de la Nièvre où des indices Loire. Sa présence gîtes répertoriés sur l’ensemble du cours de la est tous les affluents du attestée, de manière régulière, sur quasiment val de Loire. leBourillon, la Canne et le à secteurs Cosson, certains hormis 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 L © D. Hémeray D. ©

Bernard LERALE (ONCFS, Service départemental 45), René ROSOUX (Muséum des sciences naturelles d’Orléans), d’Orléans), sciences naturelles (Muséum des ROSOUX 45), René départemental Service LERALE (ONCFS, Bernard Damien HEMERAY Nature Environnement), de BELLEFROID (Loiret Marie-des-Neiges nationale de Saint-Mesmin) (Réserve naturelle Le Castor dans le Loiret le dans Castor Le Enjeux et perspectives et Enjeux

es prospections vont se concentrer sur une voie de reconquête sur une voie de reconquête vont se concentrer es prospections de la Seine : le Loing. importante vers le bassin Par ailleurs, depuis une dizaine d’années, le Castor s’installe sur s’installe Castor le d’années, dizaine une depuis ailleurs, Par aux cultures, en particulier le maïs Concernant les dommages de castors a Depuis 2002, une cinquantaine de cas de mortalité la région Centre et Le Conservatoire d’espaces naturels de 69 ▲ Coupe de Castor sur verger (La Garenne). scientifique, une retenue d’eau créée suite à l’installation d’un barrage scientifique, une retenue d’eau créée suite à l’installation des petits cours d’eau, avec un niveau d’eau relativement stable, oùniveau d’eau relativement stable, avec un des petits cours d’eau, des barrages qui peuvent engendreril construit assez fréquemment ainsi que sur certains étangs de des problèmes d’inondations, Sologne et d’anciennes ballastières. ou en bordure du Loiret), la encore sur des vergers (notamment d’une ripisylve appétante (saulaie) est présence, voire l’installation, sur le long terme. Un des objectifs des l’option la plus intéressante travailler avec les collectivités territoriales et années à venir sera de la gestion des ripisylves. les Agences de l’Eau sur 60 % sont dus à des été recensée dans le département : près de cas à des noyades collisions routières, 23 % au tir illégal et quelques dans les engins de pêche. plan sur le valoriser, étudient la possibilité d’acquérir et de l’ONCFS

de Castor, sur l’emprise d’anciennes peupleraies, pour évaluer le évaluer pour peupleraies, d’anciennes l’emprise sur Castor, de naturelle. bénéfice écologique (biodiversité) de cette transformation L

Castor La Loutre dansleLoiret Bernard LERALE(ONCFS,Servicedépartemental45) Damien HEMERAY (RéservenaturellenationaledeSaint-Mesmin), Marie-des-Neiges deBELLEFROID(LoiretNatureEnvironnement), René ROSOUX(Muséumdessciencesnaturellesd’Orléans), 20 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» ▲ Découverte d’uneépreinte lors d’uneprospection dansleLoiret. du pland’actionrégionalconsacréàlaLoutred’Europe. les usagersdesmilieuxaquatiques,danslecadrenotamment nement, lesassociationsnaturalistes,sociétésdepêche et avec lespersonnesressources,professionnelsdel’environ- réseau d’observationsdelaLoutre,entravaillantconjointement Une des futures priorités de l’ONCFS est de développer le 10 0 Suivis et actions 20 Kilomètres

© P. Hurel L par les têtes de bassins qui, parfois, ne sont distantes que de quelques par lestêtesdebassinsqui,parfois, nesontdistantesquedequelques inattendu, dubassindelaSeine, soit parlescanauxnavigables, favoriserlareconquêtedeSologneduLoiretet,plus probablement en conséquence,lapressionde voisinageintraspécifique,vont centaines demètres…Par ailleurs, les nombreuses épreintesrécoltées ponibles surlaLoire,enprioritéauniveaudeszonesdeconfluences. sur-Loire. LaLoutredevraitpetitàoccuperlesterritoiresdis- marquages territoriauxréguliersontététrouvésdeGienàMeung- installés surlaLoiredepuisleGiennoisjusqu’àl’Orléanais,oùdes àl’étatdepetitespopulations.Plusieursindividussont présente localisées. Maisplusieursélémentsindiquentquel’espèceest étude sur le régime alimentaire de la Loutre en Loire moyenne. étude surlerégime alimentairedelaLoutreenLoire moyenne. pendant lesprospections de terrain ont permis d’entreprendreune Par ailleurs,lerenforcementnaturel delapopulationligérienneet, Loutre dansledépartementduLoiretrestentencorepauvreset es donnéesdeprésencepermettantdéfinirlestatutla Enjeux et perspectives

D de zonesquiétudeetressources trophiquescomplémentaires. d’étangs, y compris en milieu forestier, probablement àlarecherche le coursdespetitesrivières, ruisseauxetmêmeleschapelets (Bonnée, Bec d’Able, Sange, ruisseau du Moulin…). Les perspectives tronçons deLoire,enparticulierdansleszonesconfluence les rives duRiodesMahyses les ont étémisesenévidenceàSaint-Benoît-sur-Loire en2003,sur moyenne audébutdesannées2000:empreintesauthentifiées 1970 commedansd’autresdépartementsdelarégion. disparition apparentesembles’êtreproduiteaudébutdesannées énoncées en2011 se confirment : l’espèceremonte progressivement dans leméandredeGuilly Canes àGuilly. sur laSange,àsaconfluenceavecLoire(Sully-sur-Loire) (marquage pardépôtd’épreintes)ontétédécouvertsenavril2010 territoriale (sub-adultes).Lespremierssignesd’individuscantonnés erratiques oude passage, enphased’émancipationetd’affirmation en contactaveclaLoire,relevaientprobablementd’animaux souvent sur des troncs d’arbres déracinés ou penchés irrégulière, nationale deSaint-Mesmin nationale ininterrompue depuisleGiennoisjusqu’àlaRéservenaturelle des indicesdemarquagesterritoriauxobservésmanièrequasi l’espèce faituneprogressionspectaculaire,miseenévidencepar (Richier, comm.Pers.). En hiver2011,uneempreinteestégalementobservéeàJargeau découvrir, danslemêmesecteur, unepisteetdesplacesdemictions. décembre 2010,l’importantecouvertureneigeusepermitde Les premiersindicesdesareconquêtesontobservéssurlaLoire Par lasuite,destracesdeLoutreserontobservéesrégulièrement Les indices de présence, décelés de manièresporadiqueet Au niveaudelaLoiremoyenne,àpartirl’hiver2012-2013, Depuis lors,lecantonnementdelaLoutreseconfirmesurplusieurs de laLoutre sont constatésdès le début des années 1950. Sa ans ledépartementduLoiret,lespremierssignesderégression Répartition historique et actuelle 3, 53,54 57 . 52, 53 . et,l’annéesuivante,surl’îleaux 37 . Début 70

Loutre © F. Chauvet F. © ▲ Castorin capturé en Mayenne dans une cage-piège. ­ ­ 20 Kilomètres 0 10 pections ont été effectuées mais aucun indice n’a été découvert.pections ont été effectuées mais aucun indice tor a en effet établi un terrier-hutte sur la commune de Villiers- sur la commune tor a en effet établi un terrier-hutte Depuis, des prospections ont lieu tous les ans sur les berges de Depuis, des prospections ont lieu tous les ans En amont de la ville de Mayenne, jusqu’au barrage de Saint- Pour le département de la Mayenne, un jeune castor a été capturé Pour 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » Source :Réseau « Castor » et « Mammifères ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 (1 sur la Vègre en 2011, 4 sur le Loir dont 2 en 2011 et 2 en 2013). la Mayenne, de la limite avec le département du Maine-et-Loire la Mayenne, de la limite avec le département de Saint-Fraimbault- jusqu’au point le plus en amont, le barrage mais aucun gîte de-Prières. Des indices de coupes sont répertoriés 2013, un jeune castor n’a pour le moment été localisé. En mars sur la commune de s’est retrouvé coincé dans l’écluse de Neuville Saint-Sulpice. Après avoir été capturé, il a été relâché sur place. aucun indice n’a été découvert en 2014 contrairement Fraimbault, à 2013 (bois coupé, observation d’un individu vivant). qu’en amont sur ce même cours d’eau. En 2014, de nouvelles qu’en amont sur ce même cours d’eau. En pros 2009. Une famille de Mayenne où l’on observe l’espèce depuis Cas Charlemagne, occasionnant la découverte de nombreux indices. Charlemagne, occasionnant la découverte de Il est possible que les castors soient redescendus dans la rivière de laIl est possible que les castors soient redescendus dans une cage-piège en juillet 2008 sur la rivière l’Oudon, communedans une cage-piège en juillet 2008 sur la rivière Il a été relâché sur place au lieu-dit « Courbure ». de Livré-la-Touche. découverts tant en avalEn 2010 quelques indices de présence sont - Répartition historique et actuelle historique et Répartition Jean-Luc BICHON (ONCFS, Service départemental 72), Francis NEIGE et Alain GIRET (ONCFS, Service départemental 53), Magali PERRIN (Mayenne Nature Environnement), Environnement), Nature PERRIN (Mayenne 53), Magali Service départemental GIRET (ONCFS, et Alain NEIGE 72), Francis départemental Service BICHON (ONCFS, Jean-Luc de la Loire) (LPO Pays et du Loir), Benoît MARCHADOUR de la Sarthe (CPIE Vallées Morgane SINEAU Le Castor dans la Sarthe et la Mayenne Mayenne la et Sarthe la dans Castor Le Suivis et actions Suivis et Enjeux et perspectives et Enjeux

Des prospections collectives vont être réalisées dans les Des prospections collectives ans le département de la Sarthe, les premiers indices de présenceans le département de la Sarthe, les premiers « le moulin desde l’espèce ont été observés en 1999 au lieu-dit sur la commune d’Avoise en 2011. Vègre. Un cas de mortalité (collision routière suspectée) a été réper Vègre. Un cas de mortalité (collision routière suspectée)

années à venir notamment en 2015, en concertation avec le années à venir notamment Mayenne la LPO 72, de la Sarthe et du Loir, CPIE Vallées et les services départementaux de Nature Environnement ces de colonisation la suivre de afin l’ONCFS de et l’Onema deux départements. es bassins de la Sarthe, de la Mayenne et du Loir sont tous les tous sont Loir du Mayenne et la de Sarthe, la de bassins es est L’espèce du Castor. au développement trois favorables Pour la rivière de la Braye, affluent du Loir, on note des indices de on note des indices la rivière de la Braye, affluent du Loir, Pour Enfin concernant l’Huisne et l’Erve, des prospections ont été Sur la rivière Sarthe, la présence du Castor est avérée sur les Sur la rivière Sarthe, la présence du Castor de présence ont Sur la Vègre, affluent de la Sarthe, des indices 71 présence sur la commune de La Chapelle-Huon en 2012. menées mais aucun indice n’a été recensé. Concernant les constats constats depuis 2011 note 5 à l’espèce, on dommages dus de torié pins » sur la commune de La Flèche sur le Loir. L’espèce y est toujours L’espèce pins » sur la commune de La Flèche sur le Loir. ont été découverts observée. Depuis 2012, de nombreux indices de département avec lesur l’ensemble du Loir notamment en limite la Flèche, Maine-et-Loire, sur les communes de Bazouges-sur-le-Loir, Marçon, Montabon ou encore Chahaignes. Le Loir le Lude, Vaas, colonisé par l’espèce. peut ainsi être considéré comme entièrement La colonisation du et Spay. communes de Pince, Roézé-sur-Sarthe En 2013, le cadavre cours d’eau semble plus lente que sur le Loir. de Pincé et Saint-­ d’un jeune castor a été découvert dans l’écluse Denis-d’Anjou (53). commune d’Asnières- été découverts en 2011 et en 2013 sur la sur- d’ailleurs présente sur le Loir amont, dans le département du Loir- d’ailleurs présente sur dans les secteurs favorables et pourrait donc s’implanter et-Cher, le Loir étant bien le département de la Sarthe, de la rivière. Pour la sur principalement s’axer devraient prospections colonisé, les rivière Sarthe.

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Castor La Loutre danslaSarthe,Mayenne, l’Orne et l’Eure-et-Loir P et duLoir) Morgane SINEAU (CPIEVallées delaSarthe Franck ROBIN(ONCFS,Servicedépartemental61), Magali PERRIN(MayenneNatureEnvironnement), et AlainGIRET(ONCFS,Servicedépartemental53), Benoit MARCHADOUR(LPOPays delaLoire),Francis NEIGE Olivier HESNARD(CPIEdescollinesnormandes), Laëtitia FAINE (Groupemammalogiquenormand), Arnaud CHARTRAIN(ONCFS,Servicedépartemental28), Jean-Luc BICHON(ONCFS,Servicedépartemental72), et-Loir doitégalementêtrepoursuiviesurl’Huisne. du Loir notamment. Lasurveillance de l’arrivéel’espèce en Eure- veille surleszonesdecollisionsroutièresestàassurerlebassin laissent penseràunecolonisationlentemaisencourageante.Une semblent pourl’instantmoinsenvisageables. l’Orne. Deséchangesentrelebassindel’OrneetlaMayenne 20 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» En Sarthe,lesindicesdeprésencedécouvertsdepuis2013 dans l’Orne pour suivre la colonisation de l’espèce en Normandie. dans l’Orne poursuivrelacolonisation del’espèce enNormandie. menées en Eure-et-Loir pour confirmer l’arrivée de l’espèce et menées enEure-et-Loir pourconfirmerl’arrivéede l’espèceet Jouanne entêtede bassin.Desprospectionsvontégalement être 2015 surlescoursd’eauxsuivants :leSarthon,laVaudelle, la ouvrages sousroutesparleCPIEVallées delaSartheetduLoir. et l’Huisne serontciblés.Ànoter également une expertisesur les LesaffluentsduLoir,lieu danslecadreduPRA. laSarthe amont des échangesaientlieuentrelesbassinsdelaSartheet our l’Orne, au vu de la répartitionactuelle,il est possibleque Plusieurs sorties de prospection en Mayenne sont prévues en Plusieurs sortiesdeprospectionen Mayennesontprévuesen En 2015,ladeuxièmeannéedeprospection collectiveaura 10 Enjeux et perspectives 0 Suivis et actions 20 Kilomètres ▲ Epreinte découverte en2012 prèsdeNogent-le-Rotrou. 20 10 0 20 Kilomètres

© A. Chartrain D Le dernier animal heurté par un véhicule a été découvert en août Le dernieranimalheurtéparunvéhiculeaétédécouvertenaoût queue de l’étang de Beaucoudray à Aron par le louvetier du secteur. juillet 2007.Enmai2008,unsecondcadavreestretrouvédans la dû unecollisionroutièreaétérécupérésurlacommuned’Aronen la populationentre10et30individus.Lepremiercadavredeloutre présence d’individusaucentredudépartement.En2006,onestimait est àl’origined’unecampagnedeprospectionsquiconfirmera la 2004, ladécouverted’épreintessurl’étangdeBeaucoudrayàAron Mayenne àSaint-Léonard-des-Bois.Desépreintesontaussiétédécou sur leLoir. En2014,uneépreinteestdécouverteenlimitedela découverte en2011surlaViveParence, affluentdel’Huisne.En2013, Guivier »(communedeSaint-Germain-sur-Sarthe). Uneépreinteaété en 2008uneloutreauraitétéobservéesurlaSartheaulieu-dit«le sur la Vègreau lieu-dit « le moulin de Pivot»(commune de Brûlon)et au lieu-dit«Chalou»(communedeBazouges-sur-Loir). le cadreduPRALoutreparlaLPOSarthesurHautevalléedeSarthe, du ChouxetlaMarconne).Plusieursprospectionsontétémenéesdans vertes danslesudsurdesaffluentsduLoir(la Fare, laMaulne,le Vaux l’Ar des épreintessontdécouvertesenlimiteavecl’Indre-et-Loiresur pas 2011 surlacommunedeSaint-Georges-Buttavent,auniveaudu présence n’aétérelevé.En2015,uneépreinteestdécouvertesurleLoir le Sarthon et l’Huisne et par le CPIE sur la Vègre, aucun indice de présence n’aététrouvé. dans lesecteur du Perche ontétémenéesmais aucunindicede l’Udon, encontact aveclebassindelaSarthe. Des prospections dices deprésencecertaineontété trouvéssurl’Orne,laCanceet la Loutre a été découverte aux portes d’Alençon en 2011. Des in- vière laJouanne(communed’Entrammes). l’Huisserie ainsiqu’uneépreinte « auguédeSouffrette»,surlari- deux observationsdeLoutresur lacommuned’Entrammesetde constate uneprogressiondesarépartitionsurlaMayenneavec nente surl’ensembledel’AronetunepartielaMayenne.On d’Avezé en2014,côtéSarthe. sur lacommunedeNogent-le-Rotrouen2012et depuis ledépartementdelaSartheavecuneépreintedécouverte Dans ledépartementdel’Ornesuite auxprospectionsmenées, En 2014,onnoteuneinstallationdel’espècemanièreperma- En Mayenne,l’espècesembleavoirdisparuautourde1972. L’arrivée delaLoutreenEure-et-Loirsembles’opérerparl’Huisne sage duruisseau«leFauconnier »àl’étangdeFontaine-Daniel. dillière (Krammer, Onema37)supposantune remontéedel’espèce observation surlaLonguève.En2007,uneépreinteaétérapportée e raresindicesontétérelevésdès2003danslaSartheavecune Répartition historiqueet actuelle 72 -

Loutre © . Grangeard . © Terrier hutte sur le Louet. ▲ Terrier 20 Kilomètres 0 10 Sur les affluents de la rive gauche de la Loire, un territoire a été a territoire un Loire, la de gauche rive la de affluents les Sur Une dispersion erratique est à noter sur la Moine depuis 2006, Une dispersion erratique est à noter sur la l’Èvre durant l’hiver Des traces ont également été trouvées sur En 2015, le nombre de familles est estimé entre 70 et 80 sur 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » Source :Réseau « Castor » et « Mammifères ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 identifié sur le Thouet en 2000, sur lequel dix familles sont aujourd’huiidentifié sur le Thouet en 2000, sur lequel dix présentes. Depuis 2005, l’Aubance et le Layon sont colonisés. présentes. Depuis 2005, l’Aubance et le Layon aux alentours de Cholet. 2007-2008. Depuis cette date, le Castor a progressé jusqu’à Trézenne. et remonte certains affluents comme la Trémentines l’ensemble du département. toute la rivière sur la portion du Maine-et-Loire. Sur latoute la rivière sur la portion du Maine-et-Loire. effective qu’enSarthe, l’installation semble n’avoir été réellement été observées sur le2009. D’autres traces de présence ont également et 2010 sur l’Oudon en bassin de la Mayenne, dès 2009 sur la Verzée de la Sarthe et de la limite de département. Les bassins du Loir, l’espèceà la colonisation de Mayenne contribuent ainsi aujourd’hui plus au Nord.dans les départements de la Sarthe et de la Mayenne

Répartition historique et actuelle historique et Répartition Bruno GAUDEMER (LPO Anjou), François GRANGEARD (ONCFS, Service départemental 49), Tiphaine HEUGAS (CPIE Loire Anjou) et Benoît MARCHADOUR (LPO Pays de la Loire) Pays (LPO MARCHADOUR et Benoît (CPIE Loire Anjou) HEUGAS 49), Tiphaine Service départemental (ONCFS, GRANGEARD François (LPO Anjou), GAUDEMER Bruno Le Castor en Maine-et-Loire en Castor Le Suivis et actions Suivis et Enjeux et perspectives et Enjeux

Les premières prospections dans le département ont démarré Les premières prospections dans le département Des actions de communications sont également menées Des actions de communications sont également

par les associations naturalistes afin d’informer les municipalités par les associations naturalistes afin d’informer en 1988. Depuis, chaque année, des prospections sont sont en 1988. Depuis, chaque année, des prospections réseau Castor réalisées à la fois par les correspondants du de l’ONCFS et les naturalistes sur les fronts de colonisation. nouvellement colonisées par l’espèce. es premières traces du retour du Castor en Anjou remontent es premières traces du retour du Castor en trouvé mort à aux années 1980 sur la Loire avec un individu es principales causes de mortalité connues dans le département connues dans le département causes de mortalité es principales notamment pêche les engins de dans accidentelles les prises sont Sur les affluents de la rive droite de la Loire, la Maine est occupée En 1993, six familles sont installées sur 75 km de Loire. En 2000, En Loire. de km 75 sur installées sont familles six 1993, En Depuis 2010, les premiers barrages de Castor font leur apparitionDepuis 2010, les premiers depuis 2008. Les premiers indices de colonisation sont relevés dès 2004 le nombre de territoires est estimé entre 15 et 18. En 2002 des indices le nombre de territoires est estimé entre 15 et le cours de la Loire dansdépartement sur la Loire. Progressivement tout dans les annexesle département est colonisé et le Castor s’installe boire de Drain…). hydrauliques du fleuve (boire de Champtocé, désormais colonisés, le Castor remonte progressivement les différents désormais colonisés, le sur le Loir entre Briollay et Villévêque. Aujourd’hui, le Castor a colonisé Varennes-sur-Loire en 1983 et des indices de présence près de Varennes-sur-Loire est découvert près de Montsoreau. Ce n’est qu’en 1988 qu’un gîte ans plus tard, une famille était découverte sur le Trois Saumur. 60 km en aval, avec une installation Louet à Rochefort-sur-Loire, secteur. du agriculteur d’un dires les selon ans 3 moins d’au datant sur la Loire, la confusion possible entre le Castor et le Ragondin et entre le Castor et le la confusion possible sur la Loire, Malgré cela, le Castor continue de poursuivre les collisions routières. elle doit être accompagnée d’actions de sa colonisation mais sensibilisation. communications et de étant Les grands cours d’eaux du département. ruisseaux les sur depuis 2006 à la confluence avec la Loire, ainsi que le lac de Maine de présence sont relevés à la Varenne, commune la plus avale du de présence sont relevés à la Varenne, affluents où la hauteur d’eau et la ressource alimentaire viennent d’eau et la ressource alimentaire viennent affluents où la hauteur permet ainsi à l’espèce de barrages L’édification parfois à manquer. plus favorables. de rendre ces cours d’eaux 73

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Castor L La Loutre enMaine-et-Loire L’ Benoit MARCHADOUR(LPOPays delaLoire) Tiphaine HEUGAS(CPIELoireAnjou), François GRANGEARD(ONCFS,Servicedépartemental49), Jean-Dominique VRIGNAULT (LPOAnjou), Dive oùlespremièresépreintessont trouvéesauniveaudeDouvy. aval deMontreuil-Bellay, elleestdenouveauprésenteainsiquesurla Après une éclipse de2009 à 2011 où aucunindice n’est découvert en l’exception de la chaussée du moulin de Saint-Hilaire (Saint-Florent). 2007 desépreintessontprésentessurtouslesbiefsduThouet, à d’Artannes. Une prospection systématique est alors mise en place. En de Somloire. des Deux-Sèvres, elle marquemaintenantrégulièrement danslebourg des années 1990.Depuis ledébutdes années2000, les traces Coudray-Macouard). les ruisseauxduDouet(Distré)oudelafontainedesErmites(Le sur 20 colonisation denouveauxsecteurs. routière ouaupiégeageaccidentelnonfreinentla lente expansionetdesreculssuiteàlamortalité présence uniqueouirrégulière.L’espèce esten faiblesse oul’absencedemarquageindiqueune dance dumarquage.Pour lesautressecteurs,la (le Loiretsesaffluents)comptetenudel’abon- Thouet) et probablement un troisième maintenant tivement stables existent (la Sèvre nantaise et le Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» Sur laSèvre Nantaise,les premièresobservations ontlieu àlafin Connue depuis2007surl’Ouère(connectée auThouet)àlalimite Elle continuesonexpansionsur lebassinduThouetcomme a LoutreavaitdisparuduMaine-et-Loiredepuis1986 1998, une première épreinte est retrouvée sur le Thouet à la Motte 1998, unepremièreépreinteestretrouvéesurleThouetàlaMotte dans ledépartement.Seulsdeuxnoyauxrela- espèce aencoredegrandsespacesàconquérir Enjeux et perspectives 10 0 20 Kilomètres 38, 40 . En . En en 2003 àSaint-Jean-des-Mauvrets sur lePetit Louet). LaLoire Cunault, en2003auniveau deRochefort-sur-Loire et cadavre et letemps(épreintes isoléesen2000auxPonts-de-Cé età Moine surlapériode2006-2008. territoire puisstoppeparmanque deconcurrencecommesurla l’aval puisdécouverted’uncadavreenseptembre2008àlaSéguinière individu est remonté jusqu’à la Séguinière (épreintes sur l’ensemble de sur lespremierskilomètresdel’aval principaux affluents(laMoine,laSanguèzeetl’Ouin)maisseulement d’occupation sontrégulièresetonobservealorsuneexpansionsurles (épreinte en2011etempreintes en 2012)signalantproba constatés surleLayonetl’Hyrôme. Depuis,lesindicessonttrèsrares sur laN249auniveauduruisseau«petiteMorinière »). un seulindividuquimarquebeaucoup endébutdeconquête Sur la Loire, les indices sont ténus et dispersés dans l’espace De septembre2009àmi2010, desindicesdeprésencesont Répartition historiqueet actuelle 76 saufen2006-2008oùun blement blement d’un

encore ététrouvé surcetterivière. prouve laprésencedel’espècesur l’Evremaisaucunmarquagen’a de l’amontversl’aval. Durtal et Lézigné. et delaMarconneainsiquesurle Loirauniveaudescommunesde est confirméeen2014et2015 sur lebassinversantdelaMaulne et laMarconne(communesdeBrocDénezé-sous-le-Lude).Elle département. pourrait êtreunvecteurdecolonisationdesautresrivièresdu En 2014,l’observationd’unindividu àlaChapelle-Saint-Florent En 2013,laLoutreestdécouvertesurlesruisseauxdeMaulne En 2015, une empreinteestdécouvertesurla Divatte à laVarenne. ▲ ProspectionenborddeLoire. effectué sur la mortalité de l’espèce pour vérifier effectué surlamortalitédel’espècepourvérifier trois années(2014-2016). Layon, delaMoineetl’Erdreaucours du PNAvapermettredesuivrelesbassins plus, unprogrammerégionaldanslecadre De présence del’espècesurledépartement. assezreprésentation une aura complète de la effectuée avecunmaillagede5x5km,ily jusqu’en 2017.Àl’issuedecetteopération un groseffortdeprospectionsesten cours la présencedepointsnoirsettenterd’yremédier. Angevins (http://atlasmammiferes49.blogspot.fr/), Maine-et-Loire, coordonnéparlesNaturalistes A priori, la colonisation du bassin du Loir se fait Dans lemêmetemps,untravaildoitêtre Dans le cadre de l’atlas des mammifères de Dans lecadredel’atlasdesmammifères Suivis et actions 74

© J. Tudoux Loutre © Réseau 79 Réseau © ▲ Équipe de prospection sur la Dive du Nord en 2014.

- 20 Kilomètres largement. de pièges tuants à proxi- journaux, télé, poster, colloque poster, télé, journaux, qui participe aujourd’hui aux aux participe aujourd’hui qui 0 l’administration dans le cadre de l’arrêté Suivis et actions Suivis et 10 Les données récoltées sont reprises intégrale- Les données récoltées Tout comme la Loutre, le Castor bénéficie du comme la Loutre, le Castor bénéficie Tout Même si sa présence est aujourd’hui cantonnée Outre le simple suivi des espèces, la mobilisation Le réseau a pris le parti de communiquer Le réseau a pris le parti de communiquer ment par réseau d’acteurs mité des cours d’eau où vivent castors et loutres. prospections sur la partie ligérienne du dépar du prospections sur la partie ligérienne tement des Deux-Sèvres. à quelques kilomètres de rivières, le réseau suit à quelques kilomètres de rivières, le réseau de près son expansion. aux permet d’apporter un appui technique de actions d’aménagements d’ouvrages ou les restauration des cours d’eau menées par Citons les travaux sur territoriales. collectivités la les barrages de l’Argenton qui ont permis reconstitution ripisylve. de la largement(radio, des compétences croisées du réseau de partenaires et brochure) afin de sensibiliser interdisant l’utilisation 20 Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » Source :Réseau « Castor » et « Mammifères ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015

59 Tony DAHAIS (ONCFS, Service départemental 79) et Guillaume KOCH KOCH 79) et Guillaume départemental Service DAHAIS (ONCFS, Tony du bocage Bressuirais) (Agglomération Le Castor dans les Deux-Sèvres les dans Castor Le Enjeux et perspectives Enjeux et

Répartition historique et actuelle historique et Répartition ans le département, seuls les cours d’eau de la partie Nord etans le département, seuls appartenant aux sous-bassins du Thouet,d’une frange Sud-Est,

e département des Deux-Sèvres est considéré comme le château e département des Deux-Sèvres est considéré le Castor est donc d’eau de ses voisins. Sa recolonisation par Sur la Dive du Nord, où la culture des peupliers s’est développée, Sur la Dive du Nord, où la culture des peupliers au vu des indices La recolonisation sur le Thouet s’est accélérée les affluents du Clain, la Dive du sud s’avère peu attractive Parmi Puis en 2008, des coupes sont découvertes sur l’Argenton, affluent Puis en 2008, des coupes En janvier 2001, les premiers indices de présence du Castor sont Castor présence du premiers indices de 2001, les janvier En Aujourd’hui, le Castor a progressé. Il s’installe sur les parties avalesAujourd’hui, le Castor a progressé. Il s’installe du lac le sur observées sont saule sur du des coupes 2013 En du Sud et la Vonne. Il y a absence d’indices de présence sur la Dive pour l’espèce, du fait du manque de végétation ligneuse sur ses berges. tributaire du statut de l’espèce dans les autres départements. tributaire du statut de l’espèce dans les autres de méthodes les sur populiculteurs des auprès information une protection contre les dégâts est nécessaire. Deux- Sèvre Nantaise, son arrivée en observés jusqu’à Louin. Sur la Sèvres devrait rapidement s’amorcer. 75 de la Sèvre Nantaise et de la Vienne recueillent les eaux du bassin de la Vienne recueillent les eaux du bassin de la Sèvre Nantaise et ligérien. niveau des communes d’Argenton-l’Eglise notés sur le Thouet au peupliers En 2002, quelques dégâts sur et Saint-Martin-de-Sanzay. la commune de Saint-Martin-de-Sanzay. sont même relevés sur plus aucun indice n’est relevé. Mais de 2003 à 2008, du Thouet. En 2010, la découverte de bois coupé sur pied atteste la découverte de bois coupé sur pied atteste du Thouet. En 2010, ainsi que sur le Thouet au niveau de d’une présence sur l’Argenton la confluence entre ces deux rivières. et du Thouaret. du Thouet, de l’Argenton, de la Dive du Nord cette retenue est alimentée par la Moine, affluent de la Verdon, pour l’instant dans Sèvre Nantaise où aucun indice n’a été observé le département.

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Castor ▲ UnepartieduréseaudanslesDeux-Sèvres. L La Loutre danslesDeux-Sèvres Comme unpeupartouten France, elleest devenue plusraredans marquée delaLoutresurl’ensembleduThouet.Elleestégalement bassins quesontleThouet,laSèvreNantaiseetVienne. bien représentée. Ménigoute. affluent duClainsurlebassinversant delaVienne,enamont plus marquéesurleszonesamont, souventpluspréservées. note toutefois,commesurlesautres coursd’eau,uneprésence de laSèvrenantaiseainsiquesur denombreuxpetitsaffluents.On aval etentêtedebassinamontMoncontour. sur uneportionlimitéeducoursd’eau,lesdernierskilomètres Thouaret etlaDive.Surcettedernière,ellerestecependantprésente présente entoutoupartiesursesprincipauxaffluents:l’Argenton, le le département à partir des années 1970-1980, en restant cependant et Tony DAHAIS(ONCFS,Servicedépartemental79) Guillaume KOCH (AgglomérationdubocageBressuirais) Fin 2014,laLoutred’Europeestprésentesurlestroissous-­ Quelques épreintesontégalement ététrouvéessurlaVonne, un De nombreuxindicesontégalement ététrouvéssurl’intégralité De nombreux indices (épreintes, empreintes) indiquent une présence moitié duXX a LoutreétaitassezcommunedanslesDeux-Sèvresjusqu’àla Répartition historique et actuelle e siècle,sanszoned’abondanceparticulière 59

11, 24 .

© Réseau 79 20 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» 10 0 20 Kilomètres L’ lations lutrines. fortement dégradétrèspeupropiceaudéveloppementdespopu- têtes debassins. zones peuventencoreréserverdessurprises,enparticuliersurles ce n’estpaslecasdenombreuxpetitsaffluents.Cesquelques bassin LoireenDeux-SèvreshébergentunepopulationdeLoutre, Cependant, leszonessituéesplusauSudprésententunmilieu synthétisées dansunepublication parueenjanvier2014 et dynamiserleréseau. et 2011pourassureruneformationcommuneauxacteurs bassin delaLoireonteulieuàArgenton-les-Vallées en2009 et favorisersondéveloppement. degestiondesmilieuxpourlimiterlesdérangements travaux présence decemammifèreaquatiquedanslesdifférents cette dynamique permetà chaque structured’intégrer la réalisés (jusqu’à70kmexplorésenunejournée)etsurtout, De plus,lesétatsdeslieuxpeuventainsiêtrerapidement et d’augmenterconsidérablementleslinéairesprospectés. fédérations départementalesdepêcheetchasse.Cette de rivières,ONCFS,Onema,associationsnaturalistes,CPIE, ont misencommunleursdonnéesetformentaujourd’hui humaine. Réseau LoutreetCastordesDeux-Sèvres :uneaventure coopération apermisdesensibiliserungrandnombred’acteurs un réseaude35structures,composécollectivités,syndicats par sonréseau,mènedesmissionsidentiques.Lesdeuxgroupes des différentstravauxd’entretiencoursd’eau.L’ONCFS, la Loutrepourunemeilleurepriseencomptedel’animallors le bassinduThouetafindedéfinirleszonesprésence période 2008-2013.Mêmesilesprincipauxcoursd’eaudu intégralité de ces cours d’eau a été entièrement explorée sur la Toutes lesconnaissancesacquises depuis2007ontété Deux sessionsdustageannuelréseauMammifères En 2007,unréseaudetechniciensrivières’estcréésur Enjeux et perspectives Suivis et actions 59 : 76

Loutre

Suivis et actions Suivis et Les premières prospections systématiques de la Loire et de Les premières prospections systématiques de Désormais les prospections vont se concentrer sur les frontsDésormais les prospections vont se concentrer Une attention particulière sera portée sur le franchissement ses affluents avaient débuté en 1996, afin de suivre l’évolution ses affluents avaient débuté en 1996, afin la Sèvre Nantaise, de colonisation du Castor : bassin versant de des animaux installés dans le Maine-et-Loire. Des actions de bassin de Grandlieu, affluents de la Loire. Printemps des communication (notamment dans le cadre du La Castors) vont être proposées dans les deux départements. de problèmes de présence de l’espèce ne semble pas poser Loire-Atlantique en humaines activités les avec cohabitation pour l’instant, mais les effectifs progressant, il et en Vendée au offrir le grand public pour de sensibiliser nécessaire est Castor un accueil enthousiaste. de l’Erdre (principal obstacle à la recolonisation de l’espèce sur les bassins versants au nord de la Loire), ainsi que sur les points de collisions comme l’écluse de Basse-Goulaine.

© L. Drouyer L. © (Groupe mammalogique breton)(Groupe mammalogique 20 Kilomètres Source :Réseau « Castor » et « Mammifères du bassin de la Loire » ONCFS, Plan Loire Grandeur Nature Cartographie : ONCFS/DER/04/2015 0 (Groupe naturaliste Loire-Atlantique) (Groupe naturaliste 10 En 2014, plusieurs territoires ont été découverts sur la Sèvre Nantaise. En 2014, plusieurs territoires ont été découverts Des indices de castors erratiques ont été trouvés au nord du lac Des indices de castors erratiques ont été trouvés à Un individu a été observé, bloqué dans une écluse à Frossay, et Brice LIVOIR et Brice LIVOIR Jean-Christophe BRUN (ONCFS, Délégation interrégionale Bretagne et Pays Pays Bretagne et interrégionale Délégation (ONCFS, BRUN Jean-Christophe naturaliste Loire-Atlantique), TRECUL (Groupe de la Loire), Patrick 44) (ONCFS, Service départemental Luc DROUYER de Nicolas CHENAVAL Avec la participation 20 Traces de Castor en bord de Loire. ▲ Traces remontant probablement à la fin des années 2000). Le territoireremontant probablement à la fin des années première donnée de découvert le plus récemment constitue la présence : édification du Castor dans le département de la Vendée au moins un individu. d’une hutte en novembre 2014 à Cugand par en 2014 (petit de Grandlieu en 2010 et 2014 et sur la Blanche du lac de Grandlieu). cours d’eau connecté à l’Acheneau en aval l’entrée du canal du Migron en 2012. Il a été relâché en aval mais un animal a été tué sur la route à Saint-Brévin-les-Pins quelques semaines plus tard. Il pourrait s’agir du même individu. Le plus ancien (à Vertou), est occupé depuis plusieurs années (indices Le plus ancien (à Vertou), sur la Divatte avant 2010, mais l’espèce semble avoir déserté ce courssur la Divatte avant 2010, mais l’espèce semble est découvertd’eau depuis. Le premier barrage de Loire-Atlantique de Carquefou.en 2014 sur un affluent de la Loire sur la commune sur la Loire. Nantes constitue la limite aval de la colonisation

Répartition historique et actuelle historique et Répartition Le Castor en Loire-Atlantique et en Vendée en et Loire-Atlantique en Castor Le Enjeux et perspectives et Enjeux

a population de Loire-Atlantique paraît aujourd’hui en légère paraît aujourd’hui de Loire-Atlantique a population 15 et 20 dense (estimée entre mais reste très peu augmentation e premier indice de retour du Castor en Loire-Atlantique fut un e premier indice de retour du Castor en Loire-Atlantique périphérique du niveau au 1998 avril en mort retrouvé individu En 2003, les indices se font beaucoup plus nombreux ; l’espèce estEn 2003, les indices se font beaucoup plus nombreux Il fallut attendre mai 1999 pour trouver à Anetz, sur les rives de Il fallut attendre mai 1999 pour trouver à Anetz, des risques importants de mortalité par noyade. Les routes constituentdes risques importants à l’expansion de l’espèce : 4 cadavres ont étédes obstacles majeurs l’écluse de Goulaine en 2013 et 2014, descollectés au niveau de afin d’améliorer le franchissement de cetdiscussions sont en cours se fait au travers d’ouvrages difficilementmais la liaison avec le fleuve Sèvre Nantaise a pu êtrefranchissables naturellement. Malgré tout, la seraientcolonisée, l’Erdre pourrait l’être mais des aménagements est toute du Castor en Vendée probablement nécessaires. L’arrivée Nantaise pourraientrécente, mais beaucoup d’affluents de la Sèvre un autre front deêtre colonisés d’ici quelques années. Enfin, pourrait, en fonction de l’évolution de la colonisation en Vendée et la Boulogne.situation sur le lac de Grandlieu, venir de l’Ognon ouvrage. Certains affluents de la Loire (Erdre, Sèvre nantaise et bassin de Sèvre nantaise et (Erdre, Loire de la ouvrage. Certains affluents bonnes conditions d’accueil pour l’espèce, Grandlieu) présentent des pérenne de gîtes. La forte présence d’engins de pêche en Loire entretient présence d’engins forte gîtes. La pérenne de unités familiales). Les îles de Loire sont pour elle un atout de tranquillité,unités familiales). Les îles ne favorisent pas le développementmais les nombreux enrochements attrayante. Les forts marnages de marées etd’une végétation rivulaire Ancenis rendent très complexe l’installationde crues ressentis jusqu’à 77 et le marais de Goulaine où au moins une famille est présente en des indices ont été observés 2014 sur chacun des sites. Dans ce secteur, Saint-Julien-de-Concelles et Basse-Goulaine. Ils constituent les Saint-Julien-de-Concelles et Basse-Goulaine. Ils constituent les prémices d’une installation pérenne du Castor dans la vallée du Hâvre sud de Nantes sur la commune de Vertou, soit à 80 km en aval de sud de Nantes sur la commune de Vertou, la plus proche famille alors connue. pour découvrir enfin les Loire, des bois coupés flottants, puis 2002 en Loire-Atlantique (Le indices d’implantation certaine de l’espèce Mauves-sur-Loire). Cellier, alors présente de façon discontinue entre Le Fresne-sur-Loire et Le Fresne-sur-Loire alors présente de façon discontinue entre à quelques kilomètres en amont de Nantes. Thouaré-sur-Loire des petits affluents :Quelques indices de présence apparaissent sur sur les communes deLe Hâvre à Oudon et le ruisseau de Goulaine

L L

Castor La Loutre enLoire-Atlantique et enVendée G Loutre surlebassin versantdelaLoireetsurlesbassins limitrophes. cela nesemblepas êtreunfacteurlimitantpour l’expansiondela collision routièreetlaposedepassage àLoutresurcertainssecteurs, tous situésautourdelaBrière. ont étéspécialementaménagés pourl’espècejusqu’àprésent, dizaines d’individus tués chaque année). Seuls cinq passages la mortalité routière est un problème de plus en plus aigu une conquêteassezlentedelapartieorientaledudépartementoù Avec laparticipationde,NicolasCHENAVAL (GMB)etJean-LucMAISONNEUVE(EDENN) Alain TEXIER(LesNaturalistesVendéens pourlegroupeLoutre)etDidier MONTFORT(SFEPM44) 20 Cartographie :ONCFS/DER/04/2015 ONCFS, PlanLoireGrandeurNature Source :Réseau«MammifèresdubassindelaLoire» En revanche,enVendée, malgréunemortalitéimportantepar positive quasiment partout en Loire-Atlantique, avec, toutefois, positive quasimentpartoutenLoire-Atlantique,avec,toutefois, lobalement, ladynamiquedémographiqueestdésormais 10 Enjeux et perspectives 0 20 Kilomètres sous voie (plusieurs (plusieurs des indicespour suivrelarépartitiondeLoutre. listes vendéenssurlapériode2009-2013, permettentd’avoir 2000-2005 depuis plusieursannées. bassin duBrivetfontl’objetdesuivis réguliersetméthodiques Natura 2000,lavalléeetlesmarais del’Erdre,etlesmaraisdu bassins versantsdemanièrehomogène.Deuxvastessites Bretagne 2010-2014apermisdeprospecterl’ensembledes Sur lebassindelaLoireenVendée, l’enquêteLoutre En Loire-Atlantique,l’atlasdesmammifèressauvagesde 65 etleprojetd’atlasdesmammifères desnatu Suivis et actions ra -

J en 2001 entre Saint-Aubin-des-Ormeaux et Treize-Vents l’Issoire. SurlaSèvreNantaise,depuisqueLoutreestréapparue de Grand-Lieu,elleesttoujoursprésentesurlaBoulogneet du MaraisbretonetdelaLoire.Concernantcedernier, surlebassin que sont les fleuves côtiers,les bassinsversantsdu Marais poitevin, dite, deVarades àSaint-Nazaire,n’estque rarementmarqué. sont fréquentés.Enrevanche,lelitmineurdelaLoireproprement du bassin versant du Don. Côté sud Loire, la plupart des cours d’eau manière, l’espècearecolonisécesdernièresannéesunebonnepartie avoir disparudubassindelaSèvreNantaiseetl’estdépartement. milieux aquatiques(ruisseaux,mares,étangs,etc.). desrivièresvendéennes, laLoutreutilisel’ensembledes l’ensemble versant. SurlaMaine,Loutreestaussibienprésente.Pour prospections confirmentsa colonisationsur l’ensemble du bassin (de Nantes à Saint-Mars-la-Jaille) mais reste très fragile. De la même (de NantesàSaint-Mars-la-Jaille)maisrestetrèsfragile.Delamême et leMaine-et-Loire,estenoutreincontestableauniveaudel’Erdre de laLoire.Laprogressioncontinentaleversl’estdudépartement de BrièreetGrand-Lieu,estmanifeste,tantaunordqu’ausud pante partoutailleurs.CôtéVendée, laLoutresemblaitseulement de BrièreetGrand-Lieu,lasituationétantjugéetrèspréoccu- deux noyauxrelativementstablesenLoire-Atlantique:surlesbassins entre 1984et1991,en1994),ontmisévidencel’existencede 1960, ledéclindevientdeplusenmarqué. ▲ Remiseen libertéd’uneloutre enVendée. La LoutreoccupelesquatreentitéshydrogéographiquesdeVendée Depuis, lareconquêtedeLoire-Atlantique,àpartirdesbastions Deux grandes enquêtes régionales consacrées à l’espèce (réalisées Deux grandesenquêtesrégionalesconsacréesàl’espèce(réalisées usqu’au débutduXX du territoiredesdeuxdépartements.Àpartirannées1950- Répartition historique et actuelle e siècle,laLoutreétaitprésentesurl’ensemble 39, 62 , les 78

© J. Sudraud Loutre Conclusion et perspectives © L. Tailland

Auteurs des photos de gauche à droite : O. Hesnard, C. Lemarchand, D. Hémeray, R. Rosoux. Conclusion et perspectives

a synthèse des connaissances du Castor et de la Loutre présentée par l’espèce et engendrent parfois des problèmes de cohabitation Globalement, le retour des deux espèces sur le bassin suit donc L dans cet ouvrage confirme la reconquête du bassin de la Loire avec les activités humaines. une bonne dynamique, mais il n’en reste pas moins nécessaire de par les deux espèces et précise leur répartition à la marge de leurs La Loutre suit, elle aussi, une bonne dynamique de progression continuer à l’accompagner. Les difficultés de cohabitation entre ces fronts de colonisation. On compte aujourd’hui 29 départements sur le bassin de la Loire, mais sa reconquête reste plus discrète. À deux espèces protégées et les activités humaines peuvent toujours concernés à des niveaux divers par la présence de ces espèces, partir des deux noyaux de population historiques que sont le Massif constituer un obstacle à leur conservation. C’est pourquoi, il est dont 22 sur lesquels Castor et Loutre se retrouvent, soit la majeure Central et les zones humides de la façade atlantique, la Loutre important de poursuivre les actions de prospections sur le terrain, partie du bassin ligérien. recolonise petit à petit vers l’aval ses anciens territoires. Les indices de sensibilisations du grand public, d’accompagnements et de de présence sur la Loire restent épisodiques mais montrent le rôle conseils auprès des personnes subissant des dommages. La coor- Pour le Castor, quelques fluctuations sont observées dans l’instal- de corridor que joue le fleuve pour cette espèce. Sur la façade atlan- dination de ces actions est essentielle pour renforcer leur efficacité © L. Tailland lation de l’espèce, mettant en avant des différences de dynamique tique, le mouvement de reconquête se poursuit et sa présence est et aider à leur maintien. Le réseau Mammifères du bassin de la dans quelques sous-bassins, notamment en Loire aval où sa progres- presque continue jusque sur le plateau des Millevaches, véritable Loire contribue à répondre à ces besoins, en appuyant les structures sion est ralentie par le phénomène de marnage et les aménagements bastion de l’espèce. L’arrivée de la Loutre sur le bassin Seine est partenaires du réseau pour acquérir et valoriser les connaissances des cours d’eau. Néanmoins, grâce aux réintroductions menées également soupçonnée dans certaines régions du bassin de la sur ces espèces emblématiques du bassin ligérien. dans les départements du Loir-et-Cher et de la Loire, l’espèce est Loire, comme en région Centre et Bourgogne. Plus à l’Ouest, une bien présente sur le lit de la Loire, et est en progression sur le réseau jonction avec la population normande est constatée dans le haut Fruit d’un formidable travail collectif inscrit dans le cadre du Plan hydrographique secondaire. Depuis la précédente synthèse du bassin de la Sarthe. En Auvergne, l’espèce est de nouveau présente Loire Grandeur Nature, cette nouvelle édition de la synthèse des réseau, le Castor est notamment apparu en Lozère, Ardèche et sur la quasi-­totalité des secteurs d’où elle avait disparu et continue connaissances sur le Castor et la Loutre sur le bassin de la Loire, Vendée. Sur la Loire Moyenne, son passage vers le bassin Seine-­ sa progression vers le Nord. L’espèce se rapproche également du constitue une démarche précurseur à l’échelle européenne. Rendue Normandie est effectif depuis 2013, suscitant un suivi attentif. Son bassin rhodanien via les monts du Lyonnais. Sa colonisation s’avère possible grâce au Fonds européen de développement régional installation sur les affluents de petites tailles se poursuit et entraîne toutefois plus « ralentie » dans certaines zones comme la Sologne, Loire, l’Établissement public Loire et l’Office national de la chasse parfois l’édification de barrages lui permettant de satisfaire ses ou dans certains départements comme l’Eure-et-Loir, la Sarthe, et de la faune sauvage, cet ouvrage pourra également être mis au besoins vitaux. Cet habitat protégé, favorable à la biodiversité, est l’Indre-et-Loire, où il est important de renforcer les prospections service de la mise en œuvre du Plan national d’actions Loutre et de désormais observé dans l’ensemble des départements colonisés afin de préciser la présence de l’espèce. la trame verte et bleue.

80 Annexes © P. Hurel © P. © S. Richier Bibliographie

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Etude de la répartition de la loutre d’Europe (Lutra lutra L.) en France. réseau hydrographique du bassin de la Vienne (86) - Plan Loire III Répartition de la loutre en Vendée, Analyse des données de 2000 Actualisation 1993. Cahiers d’Ethologie, 15(2-3-4) : 195-206. – Bassin du Clain. Vienne Nature, Fontaine le Comte, 52p. à 2005 par bassin versant. Le Naturaliste Vendéen, n° 7 : 59-76. 52• ROSOUX R. & GREEN J. 2004. La loutre. Belin Eveil Nature, 75• VIENNE NATURE. 2009. Suivi de la colonisation du Castor 66• VADE, J.Y., POUVREAU C., LEGER F. 2001. Observations de loutres Paris, 96p. d’eurasie (Castor fiber) et de la Loutre d’Europe (Lutra lutra) sur le dans la région Centre (Loir-et-Cher et Indre-et-Loire). Recherches réseau hydrographique du bassin de la Vienne (86) - Plan Loire III 53• ROSOUX R. & BRETON F. 2005. La Loire. Du Castor d’Europe naturalistes en région Centre, 10 : 61-63. – Bassin de la Vienne. 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Acidiphiles : qualifie les espèces végétales qui se développent sur Hydrophyte : plante, fixée ou non au fond de l’eau, vivant entiè- Recalibrage : opération dans le lit mineur d’un cours d’eau qui les sols acides (pH<7). rement dans l’eau, sauf les fleurs, qui peuvent être flottantes, va permettre d’accélérer le débit de l’eau, soit en augmentant la nageantes ou immergées. section de passage soit en réduisant la rugosité du lit et du fond. Biocide : substance active ou préparation, contenant une ou plusieurs substances actives destinées à détruire, repousser ou Ligneux : désigne ce qui est de la nature du bois (au contraire de Réintroduction d’espèce : apport volontaire, dans la nature, rendre inoffensifs certains organismes considérés comme nuisibles, l’herbe), se dit aussi d’une plante dont la tige contient suffisamment d’individus fondateurs appartenant à une espèce sauvage localement à en prévenir l’action ou à les combattre de toute autre manière, de faisceaux lignifiés pour devenir résistante (comme du bois). disparue, pour des raisons naturelles ou anthropiques, dans le but par une action chimique ou biologique. de reconstituer une population viable. Lacustre : qui vit sur les bords ou dans l’eau d’un lac. Catiche : terrier ou abri naturel de la Loutre réservé à la mise bas Ripisylve : terme désignant les formations arborescentes qui et à l’élevage des jeunes. Mésotrophe : se dit d’un écosystème aquatique à un état inter- s’installent le long des cours d’eau, composées en grande partie médiaire entre les stades oligotrophes et eutrophes (milieu riche de saules et d’aulnes. Embâcle : objet solide emporté par les eaux lors d’une crue puis en éléments minéraux et matière organique, dont la production bloqué dans le lit de la rivière, par exemple par un étranglement biologique et la biomasse sont élevées). Salicacées : famille de plantes comprenant de nombreuses espèces du lit (notamment au niveau d’un pont), et qui gêne le passage de allant des sous-arbrisseaux aux arbres en plaine et en montagne l’eau. Niche écologique : ensemble des paramètres qui caractérisent des régions froides à tempérées tels les saules et les peupliers. les exigences écologiques ou le mode de vie d’une espèce, à ne pas Étiage : niveau de basses eaux. confondre avec habitat qui désigne le milieu de vie. Saproxylique : qualifie une espèce qui réalise tout ou partie de son cycle de vie dans le bois en décomposition. Introduction d’espèce : apport, volontaire ou non, dans la nature, Oligotrophe : caractérise un milieu pauvre en éléments minéraux d’individus d’une espèce allochtone (exotique) qui n’a jamais vécu, nutritifs dissous. Xénobiotique : substance exogène présentant, à de très faibles même historiquement, dans la zone considérée. concentrations, une toxicité élevée pour les organismes vivants. Palustre : qui vit ou croît dans les marais. Hélophyte : plante aquatique développant un appareil végétatif Zoocénose : ensemble des populations animales vivant dans un (tige, feuille) et un appareil reproducteur (fleurs) hors de l’eau, Piscicole : qui concerne la culture et l’élevage de poissons. milieu naturel donné. mais dont les racines et tiges souterraines sont généralement ancrées dans un sol gorgé d’eau.

4ème de couverture – photos de gauche à droite : S. Richier, S. Richier, R. Rosoux.

84 u bord de l’extinction au siècle dernier, alors qu’elles avaient été des espèces communes partout en France, le A Castor et la Loutre regagnent petit à petit leurs anciens territoires sur le bassin de la Loire, notamment grâce aux actions de conservation initiées par les associations de protection de la nature. Le Castor et la Loutre Cette reconquête s’accompagne d’une attention particulière de la part des acteurs de la nature mais également des décideurs. En 2005, la création d’un réseau Mammifères du bassin de la Loire, coordonné par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature, marquait le début d’un travail collaboratif sur le bassin de la Loire de synthèse et de valorisation des connaissances sur les deux espèces, en partenariat avec de nombreux acteurs.

En 2015, cet ouvrage, fruit du travail du réseau, réalisé avec la collaboration de près d’une centaine de structures partenaires, dresse un état de référence de la répartition du Castor et de la Loutre sur le bassin de la Loire, département par département, s’appuyant sur une cinquantaine de cartes. Ce document apporte également quelques éléments sur la biologie, l’écologie des espèces et une gestion des milieux aquatiques qui leur soit favorable, afin que les connaissances acquises depuis 2005 puissent être partagées par le plus grand nombre.

Version numérique de ce document téléchargeable sur les sites internet du Centre de Ressources Loire Nature : www.centrederessources-loirenature.com et de l’ONCFS : www.oncfs.gouv.fr

Une publication « Réseau mammifères du bassin de la Loire »