Les paysages du département de l’

La notion de paysage fait appel à des notions de points de vue, de perceptions qui peuvent faire intervenir divers critères. La Convention européenne du Paysage, dite « convention de Florence », signée par les États membres du Conseil de l’Europe le 20 octobre 2000, a donné une définition légale, l’article L350-1 A du code de l’environnement indique que : « le paysage désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels ou humains et de leurs inter-relations dynamiques ».

Il constitue un élément important pour la qualité de vie des populations. D’une part, les paysages participent intimement à l’identité du territoire, indissociable de son attractivité et de son image ; d’autre part ils servent souvent de fondement au développement, notamment par le biais de la fréquentation touristique et de l’attractivité résidentielle qu’ils suscitent.

Le département de l’Indre présente une grande diversité de paysages. Des actions sont mises en œuvre visant à mieux les connaître, à les préserver et à les restaurer.

Du Bassin parisien au Massif central

L’Indre appartient à la partie méridionale du Bassin parisien. Le département s’appuie au sud sur les premiers contreforts du Massif central pour finir au nord sur les limites de la Sologne et de la Touraine.

Depuis la zone de plaine de Champagne berrichonne, laquelle est fortement distincte de l’autre zone de bas relief, la Brenne, jusqu’aux pentes escarpées des bords de , le territoire départemental évolue de façon graduelle d’un relief presque plat à des vallonnements harmonieux et des collines marquées.

L’altitude moyenne du département est de 167 mètres. Le nord-ouest du département (Boischaut Nord) est légèrement vallonné avec une altitude située entre 72 et 212 mètres d'altitude. Le sud-est du département (Boischaut Sud) est beaucoup plus bosselé ; le point culminant du département réside dans la commune de Crevant à 467 mètres d'altitude. La commune ayant la plus basse altitude dans l’Indre est Néons-sur-Creuse avec 59 mètres, qui se situe dans le Pays Blancois, à l’extrémité ouest. Le reste du territoire correspondant aux zones de plaines oscille entre 76 et 191 mètres d’altitude en Brenne et entre 105 et 272 mètres en Champagne berrichonne.

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 1/11 Un climat océanique, légèrement plus frais au Sud

Le département de l’Indre bénéficie globalement d’un climat océanique tempéré caractérisé par des normales climatiques moyennes, sans excès, que ce soit au niveau des pluies ou des températures.

C’est une zone de transition entre climat océanique à l’Ouest et continental à l’Est. Le climat ne varie que par quelques nuances, plus océaniques à l’Ouest, un peu continentales et plus fraîches à l’Est, plus douces dans le Sud-Ouest et l’Ouest, plus froides dans la Marche.

Données climatiques de la station de Châteauroux -Site internet Météo

Les vallées contribuent à l’entrée des influences océaniques et thermiques notamment pour les vallées du Cher et de l’Indre. Les arrivées chaudes abordent la région par le Sud et le Sud-Ouest par les vallées de l’Anglin, de la Creuse.

Source : Site Internet Météo France

Des températures à venir de plus en plus chaudes

Depuis 1988, le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat mondial, ses impacts et les moyens de les atténuer et de s’y adapter. Les tendances d’évolution du climat au XXIe siècle disponibles sur la base de donnée Climat HD de Météo-France font apparaître des tendances pour la Région Centre-Val de :

• Poursuite du réchauffement au cours du XXIe siècle en Centre-Val de Loire, quel que soit le scénario • Selon le scénario sans politique climatique, le réchauffement pourrait atteindre 4°C à l'horizon 2071-2100 par rapport à la période 1976-2005 • Peu d’évolution des précipitations annuelles au XXIe siècle, mais des contrastes saisonniers • Poursuite de la diminution du nombre de jours de gel et de l’augmentation du nombre de journées chaudes, quel que soit le scénario • Assèchement des sols de plus en plus marqué au cours du XXIe siècle en toute saison

La démarche d’adaptation, enclenchée au niveau national par le ministère de l’Environnement à la fin des années 1990, est complémentaire des actions d’atténuation. Elle vise à limiter les impacts du changement climatique et les dommages associés sur les activités socio-économiques et sur la nature. Les politiques publiques d’adaptation ont pour objectifs d’anticiper les impacts à attendre du changement climatique, de limiter leurs dégâts éventuels en intervenant sur les facteurs qui contrôlent leur ampleur (par exemple, l’urbanisation des zones à risques) et de profiter des opportunités potentielles (Cf Site Internet du Ministère de la Transition écologique et solidaire).

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 2/11 Des paysages liés à la géologie du territoire

Le département de l’Indre est constitué de multiples formations géologiques :

Cette géologie reste discrète dans le paysage, le relief, « n’est que contours indécis, horizons bas et mous » ; mais par son influence sur la végétation et l’occupation agricole du sol elle détermine cinq vastes entités géographiques qui s’individualisent nettement et dont l’homogénéité naît de la juxtaposition répétée d’un nombre limité de motifs.

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 3/11 Un département aux paysages multiples

Les unités paysagères sont la rencontre entre les images que le territoire fait naître dans le regard de l’observateur et les entités géographiques. Elles sont liées à la notion d’identité de territoire.

L'Indre présente les entités géographiques suivantes : les Gâtines de l'Indre, la Champagne berrichonne, la Brenne, le Pays Blancois et le Boischaut méridional.

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 4/11 Au nord, les Gâtines de l’Indre

Le terme de « gâtine » provient des forêts « gâtées ». Les Gâtines de l'Indre (" terres pauvres ") correspondent à un vaste plateau calcaire sur sol d'argile à silex et sables, aux molles ondulations mais où les affluents du Cher et l’Indre y ont modelé d'amples vallées, donnant parfois dans ce contexte de plateaux, un relief localement vigoureux. La cuesta qui marque la limite avec la Champagne est modeste.

Ces vallées offrent des paysages très différents où prairies humides, bocages et ripisylves structurent un paysage bien « cadré » par les versants.

• Des caractères de plateau dominent autour d'Ecueillé ; au sud, entre Azay-le-Ferron et Châtillon-sur-Indre ; au nord sur le cours Paysages des Gâtines de l'Indre supérieur du Fouzon, dans le Bazellois. • Des caractères de collines dominent au cœur des Gâtines, comme en éventail axé sur Valençay.

Les forêts couvrent encore de grandes surfaces, notamment le long de la cuesta.

La répartition de l’habitat est régulière sur l’ensemble des Gâtines, ainsi que la représentation des différentes catégories : villes, petits bourgs, villages, hameaux et fermes isolées. La gradation dans la densité du bâti est souvent en étroite relation Aux environs de Jeu-Maloches avec le milieu physique, les villages dans les vallées et les fermes isolées sur le plateau.

Au centre et à l'est, la Champagne berrichonne

Plaine ouverte avec des horizons dégagés, installée sur les calcaires du Jurassique supérieur, la Champagne berrichonne s’étend sur un vaste plateau calcaire légèrement ondulé et traversé par quelques vallées, au relief effacé à peine creusé par des cours d’eau (comme l’Indre, la Trégonce, la Ringoire, la Théols, l’Arnon). Elle présente un paysage d'openfield dépourvu d’éléments paysagers denses. Son altitude moyenne de 157 mètres est un peu inférieure à celle du département (167 mètres).

Les champs de céréales, immenses, y sont articulés autour de « fermes îlots », avec leurs vastes bâtis, leurs bosquets. Les exploitations agricoles sont disséminées de façon lâche.

Les bourgs et villages où le bâti apparaît très concentré se Paysage de Champagne berrichonne sont implantés de préférence dans les vallées. Ils se sont Thizay développés aux carrefours des voies principales de circulation, le long de celles-ci. Le bâti, en dehors des bourgs, se réduit en un semis régulier mais très espacé de petits hameaux ou de fermes isolées. Les routes, en réseaux assez peu denses, sont le plus souvent rectilignes.

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 5/11 Au sud-ouest, la Brenne

Aussi appelée, pays des « mille étangs », classée Parc Naturel régional depuis 1989, la Brenne est une vaste cuvette d’épandage fluvio-lacustre de sables, d’argiles et d’arènes descendus du Massif central, d’où émergent les « buttons », monticules boisés de 15 à 20 m de hauteur, résultant de l’induration de gros blocs de grès. Les très nombreux étangs artificiels remplissent des dépressions naturelles et sont alimentés par la Claise et ses affluents ou par ruissellement.

Les paysages sont constitués par une mosaïque de milieux différents. : étangs, Paysage d'étangs - Migné landes, prairies, bois, friches, fourrés et cultures. Cette diversité s’explique par la nature acide et imperméable des sols, par la faiblesse du relief mais aussi par l’action de l’homme : c’est lui qui, dès le Moyen Âge a créé les étangs, cultivé les céréales, puis, plus tard, au XIXe siècle, installé les prairies bocagères ainsi que les grands massifs de résineux (tel celui de Lancosme). La lande, quant à elle, apparaît sur des sols usés par des récoltes successives.

Au cœur de la Brenne, le bâti, fermes isolées, hameaux ou villages, est régulier et dispersé. Les routes sont distendues et rectilignes, complétées par de nombreux chemins desservant bois, étangs et bâtiments. A l'est, se développe la construction de maisons neuves et de lotissements avec l’influence de Châteauroux et de l’axe Paris-Toulouse. La vallée de la Creuse présente un habitat organisé autour de la rivière, de la route départementale D951 et de la voie ferrée, axes de communication.

A l’extrémité Ouest, le Pays Blancois

C’est un vaste plateau calcaire sec soumis à une importante érosion. Les rivières de la Creuse et l’Anglin ont profondément entaillé ce plateau, leurs cours sinueux dégageant quelques hautes et belles falaises.

Il a conservé une bonne proportion de bois et bosquets, dont la densité croît près de l’eau (Anglin, Creuse et Suin) et un réseau de haies à grandes mailles. L’ensemble est ponctué de nombreux arbres isolés.

Bourgs, villages, hameaux, fermes isolées sont harmonieusement répartis et desservis par un réseau dense de voies. Les vallées de la Creuse et de l’Anglin jouent un rôle fédérateur où se regroupent les bourgs et les voies Plateau calcaire - Saint-Hilaire sur Benaize principales.

Le Pays Blancois annonce le Seuil du Poitou.

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 6/11 Au sud, le Boischaut méridional

C’est un territoire de transition entre les terrains sédimentaires du Bassin parisien et les formations cristallines du Massif central. C’est la cuesta jurassique (soulèvement des calcaires de la Champagne berrichonne) qui marque sa limite nord. Le relief, marqué, rappelle que les contreforts du Massif central ne sont pas loin. Le Boischaut méridional est constitué d'un relief de plateaux rythmés par le découpage d'innombrables petits vallons et vallées ainsi que de quelques petites plaines.

Le territoire se caractérise par sa présence bocagère. Le maillage des haies (appelées, ici, bouchures) et les chemins creux de ce pays de bocage sont fort anciens, sans doute de création médiévale, complétés par des Paysage de bocage terres de labour, d’herbages, de bois et de zones humides.

L'habitat est dispersé. Les nombreux hameaux, villages, au bâti serré et les fermes isolées sont desservis par un réseau dense de routes et de chemins. Les villages, rarement implantés en fond de vallée, ont le plus souvent une position dominante.

Un réseau hydrographique dense qui donne du caractère au paysage

Le département est traversé par d’importantes vallées qui jouent un rôle prédominant dans l’hétérogénéité paysagère. Le réseau hydrologique de l'Indre est inclus dans le bassin hydrographique Loire-Bretagne. Les ruisseaux et rivières qui drainent le département constituent dix bassins versants principaux et représentent des linéaires de cours d'eau importants auxquels s'ajoutent de nombreux étangs. Le département est caractérisé par un réseau hydrographique qui ne comporte pas de cours d'eau particulièrement puissant. D'un point de vue hydrographique, on observe de nombreuses têtes de bassin versant. Au cours du siècle dernier, l'homme a, pour diverses raisons, fortement modifié les cours d'eau en opérant à des travaux de recalibrage ou la création de clapets (Théols), ou de plan d'eau en barrage. On note aussi la présence ancestrale de seuils de moulin sur la Creuse, l'Anglin, la Bouzanne, le Fouzon. Les vallées de l’Indre, de la Creuse, de l’Anglin ou de la Bouzanne sont les plus marquantes.

Vallée de l'Indre Vallée de l'Anglin

L’eau est un élément fort des paysages de l’Indre, qu’elle soit sous forme de rivières, de petits cours d’eau ou d’étangs pour la Brenne.

L’arrêté préfectoral n°36-2018-04-06-006 du 6 avril 2018 recense les cours d’eau identifiés pour

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 7/11 l’application des mesures de police de l’eau et de l’environnement. Près de 4 900 kilomètres de cours d’eau parcourent le département. 216 km pour la rivière Indre, 112 km pour la rivière Creuse, 90 km pour la Bouzanne, 88 km pour l’Anglin, 59 km pour le Fouzon, 57 km pour la Claise et 51 km pour la Théols. A l’heure actuelle il reste des tronçons en cours d’expertise quant à leur définition en cours d’eau ou non.

Un paysage façonné par l’occupation humaine

Selon les dernières données Corine Land Cover (2012), le territoire départemental est très largement agricole : 80,3 % de la surface totale du territoire est agricole, 16,2 % est occupé par la forêt et les milieux semi-naturels, 2,2 % par les territoires artificialisés et enfin 1,3 % par les zones humides. La pression liée à l'urbanisation et à l'industrie reste faible.

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 8/11 Les paysages en lien avec l’activité agricole

Les régions naturelles agricoles ont été définies à partir des entités paysagères et du type d'activité agricole. L’agriculture, basée essentiellement sur les grandes cultures et l’élevage est un élément important pour le département, du fait de son emprise (près des 2/3 des surfaces en 2015) et de sa place dans l’économie.

• Les Gâtines : de grandes zones déboisées, occupées essentiellement par la polyculture ou la polyculture-élevage. Progressivement avec le drainage des terres, les grandes cultures se sont développées à la place de l’élevage. L'élevage caprin et le vignoble de Valençay permettent l'élaboration de produits de qualité liés au terroir.

• La plaine de Champagne berrichonne : caractérisée par des systèmes de productions de grandes cultures majoritairement céréalières, dans un paysage composé d’openfield. Cette plaine a longtemps été consacrée à l’élevage ovin. C’est avec l’utilisation des engrais chimiques et la mécanisation accrue qu’elle a trouvé sa vocation céréalière actuelle. Les sols calcaires et de marnes brunes sont appropriés à la culture de la vigne et ils ont donc permis au vignoble de s’implanter (A.O.C. Reuilly).

• La Brenne : un bocage dense au centre du Parc Naturel Régional, des bois dominants au sud de la Brenne (exemple de la forêt de Bélâbre) et des cultures à l’est (exemple de Velles). Sur ces sols pauvres, le paysage traditionnel, reposait sur la pisciculture extensive et l'élevage bovin allaitant ainsi que l’élevage ovin. Aujourd’hui, on assiste à une multiplication des étangs de pisciculture intensive (destruction des roselières) ou de loisirs (creusés) et à l’extension des chasses, qui supplante l'économie agricole. On constate un développement de la friche, abandon de bâtiments agricoles et un impact sur les paysages.

• Le Pays Blancois : on y trouvait une agriculture traditionnelle d’élevage ovin de part sa proximité avec la (Montmorillonnais) et la Haute-Vienne. Maintenant, cette agriculture a évolué vers la céréaliculture avec l’ouverture de son paysage bocager.

• Le Boischaut méridional : pays de bocage serré et d’élevage d’animaux maigres. L’agriculture occupe une grande partie du territoire. Le bocage au maillage dense est le produit de l’activité agricole et, en particulier de l’élevage, qui l’a façonné dans le temps. L’élevage bovin prédomine allié à des orientations polyculture-élevage. Le bocage intègre de nombreux éléments qui participent ensemble à sa richesse naturelle et à son intérêt paysager : la haie, les arbres isolés, les prairies, les zones humides,... Le patrimoine naturel de ce milieu dépend directement du maintien de l’élevage extensif.

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 9/11 Une richesse des sites et patrimoines bâtis remarquables

De jardins labellisés aux monuments historiques hérités du Moyen Âge et de la Renaissance, le département de l’Indre dispose d’un patrimoine reconnu. On peut notamment citer :

• La collégiale Saint-Étienne à Neuvy-Saint-Sépulchre inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial par l’UNESCO (5 décembre 1998) au titre des Collégiale de Neuvy-Saint- Sépulchre chemins de Saint Jacques de Compostelle en France ; • 12 sites classés et 23 sites inscrits au titre de la loi du 2 mai 1930 (bâtis isolés, églises, châteaux, ruines, villages, vallées, étangs et espaces ruraux) ; • 292 monuments protégés au titre des monuments historiques (Base Mérimée du Ministère de la Culture) ; Argenton sur Creuse • 4 jardins labellisés « jardins remarquables » (Parc du château d’Azay-le-Ferron, Jardins du château de Bouges, Jardin du domaine de George Sand, Domaine de Poulaines) ; 27 espaces naturels sensibles labellisés dans le département par le • Château de Valençay Conseil départemental ; • 2 villages labellisés « plus beaux village de France » (Gargilesse- Dampierre et Saint-Benoît-du-Sault).

Ceux-ci se recoupent avec d’autres zonages réglementaires et leurs objectifs (en partie) : les ZPPAUP (Zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager) instaurés en 1993 à Issoudun et au Blanc, remplacés en 2010 par les AVAP (Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine) à Châteauroux et qui incluent « des paysages plus ordinaires et des espaces urbains ».

Pour le bâti ordinaire, le département de l’Indre présente une faible densité, le bâti est donc assez diffus notamment dans les franges départementales*. L’armature urbaine est composée d’une ville moyenne (Châteauroux), d’une ville secondaire (Issoudun) et de pôles de proximité à l’échelle locale**. Malgré des spécificités architecturales se distinguant dans certaines régions naturelles du département (comme en Brenne, dans le Boischaut méridional), les zones urbaines pâtissent des écueils des évolutions nationales : banalisation du bâti, étalement urbain, zones d’activités en entrées de ville notamment.

* Cf fiche « Population » ** Cf fiche « Gouvernance »

Des paysages à préserver et à protéger

D’autres protections identifient davantage la faune et la flore : les différents sites Natura 2000 de l’Indre (sites d'importance communautaire au niveau européen), les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique), les réserves naturelles (réserve naturelle de Chérine), les arrêtés de protection de biotope (Marais Jean de Varenne), les ZICO (Zone importante pour la conservation des oiseaux) en Brenne.

Le département est riche de ce patrimoine remarquable embellissant le cadre de vie de ses habitants, caractéristique de son identité et source potentielle d’attraction résidentielle ou touristique.

Les paysages façonnés à travers le temps par le climat, la géologie et la présence de l’homme se banalisent, s’uniformisent et se ferment sous l’effet de la pression foncière, du manque de gestion, de l’intensification agricole (perte des zones de bocages et de gâtines) ou de la déprise agricole (surtout dans les zones de polyculture-élevage). L’ensemble des documents de planification : cartes communales, plans locaux d’urbanisme, schémas de cohérence territoriale mais aussi des actions

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 10/11 spécifiques tels que l’identification des trames vertes et bleues ou des appels à projet Plans paysage sont des outils à utiliser par les acteurs pour protéger les paysages de l’Indre.

D’autres éléments façonnent le paysage, on peut citer entre autres :

• Le réseau routier • Les carrières • Les infrastructures de production en énergie (éoliennes, lignes électriques aériennes, téléphoniques) • La publicité extérieure, les enseignes et pré-enseignes

Ces points sont, pour certains, évoqués dans l’Atlas des paysages de l’Indre. Ils sont ou seront développés dans les fiches thématiques correspondantes.

Portrait de territoire – département de l’Indre - DDT-SATTE- UCP – 2019 11/11