CARRIERES DE MONT-SERRAT Carrière de la Harlais - Commune de Bovel - Note de présentation du projet d’extension de la carrière de la Harlais et de la modification du PLU de Bovel sollicitée

Version n°3 - Mars 2020

ASA/FC/PIGEON/BOVEL/DDAE/2019.1414v2 SOCOTEC Environnement & Sécurité Pôle d’Expertise Réglementaire URBA OUEST Conseil Affaire suivie par : Campus de Ker-Lann Parc d’Activités des Estuaires Emeline CORNEC (Géologue chargée d’études) 1, rue Siméon Poisson – 35170 1, allée de Rocheteur – 44590 DERVAL Yowen LEVEQUE (Géologue chargé d’études)  : 02 99 52 52 12  : 02 40 55 48 57

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I- OBJET DE LA PRESENTE NOTE

La société CARRIERES DE MONT-SERRAT, filiale du groupe PIGEON, exploite actuellement la carrière de la Harlais sur la commune de Bovel sur une surface de 8,8 ha. L’arrêté du 6 juillet 2005 autorisant l’exploitation de la carrière de la Harlais arrivera à expiration en 2035.

La société CARRIERES DE MONT-SERRAT a pour projet d’étendre la carrière sur une superficie de 23,4 ha supplémentaires sur la commune de Bovel. Un dossier de demande d’autorisation environnementale pour le renouvellement et l’extension de la carrière de la Harlais est en cours d’élaboration pour un dépôt souhaité fin 2020.

Actuellement, la carrière est située en zonage Nc autorisant l’exploitation de carrière sur le plan de zonage du PLU de Bovel. Cependant, les surfaces sollicitées en extension sont situées en zone A. Le PLU de Bovel devra ainsi être modifié pour prendre en compte le projet d’extension.

Afin de prendre en compte le projet d’extension de la carrière de la Harlais, une Déclaration de Projet entrainant une Mise en Compatibilité (DPMEC) du PLU a été initiée par la municipalité. La présente note a pour but de présenter et justifier l’intérêt général du projet de la société CARRIERES DE MONT- SERRAT. Elle indique également les modifications du PLU de Bovel sollicitées par la société CARRIERES DE MONT-SERRAT.

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II- PRESENTATION DE LA CARRIERE DE LA HARLAIS ET DU PROJET D’EXTENSION

II.1. PRESENTATION GENERALE DE LA CARRIERE DE LA HARLAIS La carrière de la Harlais est localisée au Sud-Est de la commune de Bovel. Le site est exploité depuis 1991. Le premier Arrêté Préfectoral autorisant l’exploitation de la carrière date du 5 mars 1991.

Localisation de la carrière de la Harlais sur fond IGN (éloignée et rapprochée)

La carrière de la Harlais est actuellement autorisée par l’Arrêté Préfectoral du 6 juillet 2005 pour une surface de 8,8 ha (ancienne parcelle ZM 49 devenue la parcelle ZM 124 pour partie) et une production maximale de matériaux de 50 000 t/an, sur une durée de 30 ans.

Deux natures de roches différentes sont exploitées sur la carrière de la Harlais : - un gisement de volcanite, matériau rare de grande qualité, permettant la production de ballast ferroviaire, - un gisement de grès armoricain, permettant la production de matériaux destinés à la création et à l’entretien de voies routières (sables et gravillons).

La carrière fournit ainsi les matériaux indispensables au marché du BTP du Sud du département de l’Ille- et-Vilaine et aux travaux ferroviaires du Nord-Ouest de la .

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II.2. PRESENTATION DU PROJET D’EXTENSION DE LA CARRIERE DE LA HARLAIS Afin de satisfaire les besoins de ses clients en matériaux, la société CARRIERES DE MONT-SERRAT souhaite pérenniser les activités de la carrière de la Harlais en exploitant une superficie de 23,4 ha supplémentaires sur la commune de Bovel, soit une superficie totale de 32,2 ha. La production moyenne sera augmentée à 200 000 t/an et 250 000 t/an au maximum.

Localisation du périmètre sollicité

La production sera réalisée par campagne avec des groupes mobiles de concassage-criblage. En outre, les zones de stockage et la base de vie seront agrandies et leurs fonctionnalités seront améliorées. Contrairement à la situation actuelle, le site sera ouvert en permanence. La carrière pourra ainsi approvisionner de façon régulière le marché local en matériaux. La production et l’entretien du matériel seront assurés par les équipes de la société CARRIERES DE MONT-SERRAT qui disposent des moyens techniques et des compétences nécessaires. De plus, l’augmentation de l’activité se traduira par la création de nouveaux postes de travail.

Par ailleurs, l’augmentation de la surface et de la production de la carrière de la Harlais permettra au site de s’orienter vers la fabrication de ballast pour les lignes à grande vitesse alors qu’elle ne produit actuellement que du ballast destiné aux lignes dites « classiques ».

Le site accueillera également des matériaux inertes extérieurs à hauteur de 30 000 t/an afin de remblayer la fosse d’extraction dans le cadre de la remise en état du site tout en permettant la valorisation de ces matériaux.

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III- PRESENTATION DE L’INTERET GENERAL DU PROJET III.1. UN GISEMENT DE QUALITE Source : Schéma Régional des Carrières de Bretagne approuvé le 30 janvier 2020. La carrière de la Harlais exploite deux gisements différents : un gisement de volcanite et un gisement de grès armoricain avec une découverte d’épaisseur réduite.

La volcanite exploitée par la société CARRIERES DE MONT-SERRAT est un matériau rare et de grande qualité qui est utilisée pour la production de granulats pour le ballast ferroviaire classique, homologué par la SNCF. Seules quelques carrières en France bénéficient de cette homologation. L’exploitation de cette roche représente donc une particularité de la carrière de la Harlais.

La carrière de la Harlais produit également des granulats à partir de grès armoricain. Cette roche présente des caractéristiques intrinsèques permettant la réalisation de tous les types de matériaux à destination du secteur du BTP (qualité route et qualité béton).

III.2. SATISFAIRE LES BESOINS EN MATERIAUX DE LA FILIERE CONSTRUCTION Source : Infoterre – Consultation en février 2020.  DES BESOINS EN BALLASTS FERROVIAIRES La carrière de la Harlais fait partie des cinq carrières bretonnes homologuées par la SNCF pour la production de ballasts ferroviaires, dont deux carrières sont situées en Ille-et-Vilaine (deux autres carrières homologuées sont situées dans le Finistère et une dans les Côtes d’Armor). L’exploitation de la carrière pour la production de ballast à partir de la volcanite représente donc un intérêt au niveau régional pour la réalisation et l’entretien des voies ferrées.

La société CARRIERES DE MONT-SERRAT produit actuellement du ballast ferroviaire classique. Cette fabrication représente 40 % de la production globale de la carrière de la Harlais. Suite à l’extension de la carrière, elle pourra destiner ces produits aux lignes à grande vitesse de l’Ouest de la France (entretien de la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire).

 DES BESOINS LOCAUX EN GRANULATS Les matériaux produits, à l’exception des ballasts, sont destinés au marché local, c’est-à-dire dans un rayon de 50 km autour de la carrière. s A l’échelle de la communauté de communes Source : INSEE, consultation en février 2020. La consommation française en granulats est estimée en moyenne à 7 t/an/habitant. La population de la Communauté de Communes des Vallons de Haute-Bretagne Communauté est de 43 278 habitants (donnée 2016). Les besoins en granulats sur la Communauté de Communes sont donc en moyenne de 300 000 t/an. La carrière de la Harlais fournit les granulats indispensables au marché du BTP du territoire de la commune de Bovel et de la Communauté de Communes des Vallons de Haute-Bretagne Communauté. Le site produira en moyenne 120 000 tonnes de granulats par an pour les marchés locaux (60 % de la production moyenne de 200 000 t/an prévue). Il pourra donc de façon théorique répondre à une plus grande partie des besoins en matériaux sur le territoire intercommunal. La clientèle de la carrière inclut principalement des entreprises locales : artisans, entreprises de terrassement, entreprises routières… En 2017, 309 établissements de construction étaient situés sur le territoire de l’intercommunalité (INSEE – DEN T5 – données du 31/12/2017).

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La société CARRIERES DE MONT-SERRAT exploite une autre carrière sur le territoire de la communauté de communes. Il s’agit de la sablière du Pont Monvoisin à Saint-Malo-de-Phily, à 15 km au Sud-Ouest de la carrière de la Harlais, dont les réserves s’épuisent et qui produit un volume maximal de 50 000 t/an de sable. L’augmentation de la production permettra à la carrière d’alimenter la Communauté de Communes des Vallons de Haute-Bretagne Communauté et de contribuer à l’autosuffisance de la Communauté de Communes tout en réduisant les importations de matériaux. s A l’échelle du Pays de Source : Schéma Régional des Carrières de Bretagne approuvé le 30 janvier 2020. Le Schéma Régional des Carrières de Bretagne a estimé les consommations théoriques de granulats pour chaque pays breton à partir des chiffres d’affaires du BTP par pays. Les résultats obtenus et indiqués dans le tableau ci-dessous sont en corrélation avec la répartition de la population sur le territoire breton.

Caractéristiques des pays bretons en termes de consommations théoriques de granulats (SRC de Bretagne)

Cette estimation a été comparée aux capacités maximales annuelles de production et aux volumes de ressources disponibles au moment de l’étude. Les capacités des carrières du Pays des Vallons de Vilaine où se situe la Communauté de Communes des Vallons de Haute-Bretagne Communauté semblent répondre aux besoins du pays. Cependant, le pays rennais et les pays limitrophes seraient, selon cette estimation, déficitaires en matériaux. La carrière de la Harlais est située à 38,7 km (estimation de trajet routier) du centre de l’agglomération rennaise. L’augmentation de la production de la carrière pourrait donc permettre d’approvisionner le pays rennais.

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III.3. SATISFAIRE LES BESOINS EN CAPACITE DE STOCKAGE DE MATERIAUX INERTES

Le projet de Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD) de la région Bretagne répertorie les ISDI (Installations de Stockage de Déchets Inertes) et les carrières autorisées au remblaiement à partir de matériaux inertes extérieurs.

Les sites de stockage les plus proches de Bovel sont les sites de Bréal-sous-Montfort et du Rheu localisés en dehors de la communauté de commune des Vallons de Haute Bretagne.

Seule la carrière de Saint-Malo-de-Phily exploitée par la société CARRIERES DE MONT-SERRAT est actuellement autorisée au remblaiement avec des matériaux inertes extérieurs sur le territoire de la Communauté de Communes.

Les carrières de Bruz (à environ 26 km au Nord-Est de Bovel) et du Rheu (à environ 23 km au Nord-Est) sont également autorisées à utiliser des matériaux inertes extérieurs pour leur réaménagement.

Installations ayant pris en charge des déchets de chantiers du BTP en 2015 en Bretagne (Projet de Plan Régional de Gestion des Déchets de Bretagne, arrêté en novembre 2019)

Bovel

D’après Vallons de Haute Bretagne Communauté, le secteur de la construction est « un secteur d’activités très dynamique et dans lequel la création de nouvelles entreprises est très forte » sur la Communauté de Communes. Les travaux de déconstruction et de travaux publics génèrent des déchets non valorisables. Il existe donc des besoins en capacité de stockage en matériaux inertes au sein de la Communauté de Communes et au Sud du Pays de Rennes.

La carrière de la Harlais accueillera des matériaux inertes (environ 30 000 t/an) pour la remise en état de la carrière et répondra ainsi aux besoins locaux en capacité de stockage.

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III.4. CONSERVATION DES EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS ASSOCIES A L’EXPLOITATION DE LA CARRIERE Sources : INSEE – données de l’intercommunalité de Vallons de Haute Bretagne Communauté (EMP T8). L’extension de la carrière de la Harlais permettra le maintien et la création de 3 à 4 emplois directs. Par ailleurs, une étude de l’UNICEM a déterminé qu’un emploi direct sur une carrière correspondait à 4 à 5 emplois indirects.

La Communauté de Communes de Vallons de Haute Bretagne Communauté compte 43 278 habitants et 9 305 emplois (donnée 2016). Le secteur de la construction emploie 1 093 personnes (postes salariés et non salariés), soit 11,7 % des postes salariés de la Communauté de Communes. Ce secteur dépend de façon indirecte de la carrière de la Harlais qui lui fournit une partie des matériaux indispensables à son activité.

III.5. PRIVILEGIER LE CIRCUIT COURT Pour rappel, l’extension de la carrière de la Harlais permettra de répondre à des besoins locaux en matériaux et en capacité de stockage de matériaux inertes.

A l’exception du ballast qui, en raison de sa spécificité qualitative, peut parcourir de grandes distances afin d’alimenter les chantiers d’entretien et de renouvellement des voies ferrées, le marché des produits du site sera concentré dans un rayon de 50 km autour de la carrière.

 REDUCTION DES EMISSIONS DE CO2 DU SECTEUR DU TRANSPORT D’après le document « La Loi de Transition énergétique pour la croissance verte en actions » de juillet 2016 (Ministère de la Transition écologique et solidaire), le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre avec 28 % des émissions totales en 2013 et 33 % de la consommation énergétique de la France.

Le projet de la société CARRIERES DE MONT-SERRAT participera à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’extension de la carrière de la Harlais permettra la conservation de cette activité sur le territoire de la Communauté de Communes. La fermeture de la carrière de la Harlais augmenterait les distances parcourues par les poids-lourds transportant des granulats depuis leur lieu de production vers les chantiers de la commune et de la Communauté des Communes.

Ainsi, au lieu d’approvisionner des matériaux depuis les carrières voisines situées à une trentaine de kilomètres de Bovel (par exemple) pour alimenter les chantiers (ou inversement pour recycler les matériaux), les matériaux pourront provenir de la carrière de la Harlais. Le trajet des matériaux vers (ou depuis) Bovel et les communes proches sera donc réduit, ce qui représente une économie d’environ 18 km par trajet (estimation du trajet routier) et environ 36 km par aller/retour.

La société CARRIERES DE MONT-SERRAT produira environ 120 000 tonnes de granulats par an pour le marché local (60 % de la production de la carrière), ce qui représente environ 4 800 PL/an (à raison de 25 t/camion).

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D’après l’ADEME, l’émission moyenne d’un camion-benne est de 0,117 kgCO2 par tonne et par km :

Table des facteurs d’émissions moyens de CO2 de l’ADEME

Dans ce cas de figure, la poursuite de l’exploitation de la carrière de la Harlais permettra sur une économie de :

KgCO2 = 4 800 PL/an * 25 tonnes/PL * 0,117 kgCO2/t.km * 36 km ≈ 505 440 kg.CO2/an.

Considérant qu’un français émet chaque année (chiffre de 2017) en moyenne 4,56 tonnes de CO2 d’après l’ONU et l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), le maintien de l’exploitation et l’extension de la carrière de la Harlais permettra donc d’économiser l’équivalent des émissions carbonées de 111 personnes par an. Sur 30 ans, ce sont ainsi 15 163 t de CO2 qui ne seront pas émises, soit l’équivalent des émissions de 3 325 personnes sur une année, c’est-à-dire de 7,7 % de la population de la Communauté de Communes.

 USURE DES ROUTES ET SECURITE ROUTIERE La fermeture de la carrière de la Harlais (ou une production faible) génèrerait une augmentation de la longueur et de la durée des trajets routiers. Cela entraînerait donc non seulement une augmentation des émissions de gaz à effet de serre (cf. partie précédente) mais également une usure plus importante des routes départementales.

En outre, l’accroissement de la longueur des trajets représenterait une augmentation des risques d’accidents.

L’extension de la carrière de la Harlais permettra ainsi d’approvisionner les chantiers locaux, de valoriser les excédents de déblais, de limiter le bilan carbone du chantier tout en favorisant le maintien d’emplois directs et indirects sur le territoire de la commune de Bovel et de la Communauté de Communes.

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III.6. SOLUTIONS ALTERNATIVES Le projet de la société CARRIERES DE MONT-SERRAT vise l’extension de la carrière de la Harlais sur une superficie de 23,4 ha sur la commune de Bovel. La poursuite de l’exploitation de la carrière s’accompagnera de l’augmentation de la production et de l’accueil de matériaux inertes extérieurs pour la remise en état du site.

 ESQUISSE DES PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION Une alternative au projet de la société CARRIERES DE MONT-SERRAT est l’ouverture d’une nouvelle carrière à proximité de la carrière actuelle afin d’exploiter le gisement de volcanite pour pouvoir continuer à produire des matériaux pour le ballast ferroviaire. Cependant, cela nécessiterait de trouver un site à la fois favorable géologiquement mais également d’un point de vue foncier, logistique (réseau routier à proximité notamment) et environnemental. La société CARRIERES DE MONT-SERRAT devrait, dans le cadre d’un nouveau site, réaliser des investissements importants.

Il faut également ajouter aux contraintes évoquées précédemment les nuisances que pourraient engendrer ce nouveau site à différents niveaux (environnement, bruits, poussières, …) sur les « nouveaux » riverains. Les impacts d’un nouveau site sur l’environnement naturel et humain seraient donc bien plus conséquents que le renouvellement et l’extension de la carrière de la Harlais. De plus, il est à noter que le projet de la société CARRIERES DE MONT-SERRAT, c’est-à-dire l’extension de la fosse d’extraction permettra un fonctionnement des installations mobiles dans l’excavation, ce qui limitera les nuisances sonores.

En ce sens, il n’existe pas de solution de substitution satisfaisante à la poursuite de l’exploitation de la carrière de la Harlais autre que l’extension de la carrière autour de la carrière actuelle sur la commune de Bovel. Le projet de la société CARRIERES DE MONT-SERRAT représente donc une solution de moindre impact.

 LES RAISONS DU CHOIX DU PROJET L’emplacement de l’extension a été défini en prenant en compte : - les critères géologiques : existence d’un gisement rare agréé par la SNCF pour la production de ballast (volcanite), - la situation géographique : la carrière autorisée au remblaiement par des matériaux inertes extérieurs la plus proche est située à 20 km environ, - le contexte environnemental naturel : les terrains sollicités pour l’extension sont des terrains agricoles à faibles enjeux et potentialités biologiques, - les perspectives et les besoins du marché (entretien et réalisation de voies ferrées en particulier). La décision d’entreprendre et d’étendre l’exploitation du gisement s’est établi en fonction des paramètres géologiques, des contextes technico-économiques et environnementaux. La conciliation parfaite de ces paramètres a été recherchée par la société CARRIERES DE MONT- SERRAT. Le choix du projet s’est établi en fonction de ces critères, en adaptant par des mesures d’évitement, de réduction, de limitation ou de compensation, le projet ainsi défini.

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IV- MODIFICATIONS SOLLICITEES DU PLU DE BOVEL

Lors de sa séance du 24 janvier 2020, la commune de Bovel a décidé de faire évoluer son PLU ou Plan Local d’Urbanisme approuvé en date du 26 septembre 2013 de manière à intégrer, et permettre le projet d’extension et d’évolution envisagé par la carrière de La Harlais.

Dans le cadre du PLU en vigueur, il était déjà fait état de l’activité de la carrière de La Harlais, et ce site avait fait l’objet de transcriptions dans plusieurs pièces du PLU : au niveau de son PADD, au niveau du zonage, et au niveau du règlement.

Certaines modifications doivent néanmoins être apportées à ces pièces pour que ce projet puisse concrètement être mis en œuvre.

IV.1. RAPPEL : UN PADD QUI IDENTIFIAIT DEJA LE SOUHAIT D’INSCRIRE LE SITE DE LA CARRIERE ET SON PROJET D’EXTENSION

Dans le cadre de son PADD ou Projet d’Aménagement et de Développement Durables, la commune de Bovel avait déjà identifié le site de la Carrière de la Harlais, et avait choisi d’inscrire son site et son projet d’extension de manière à soutenir cette activité économique présente sur son territoire, à condition que cela ne porte pas atteinte à l’activité agricole.

 EXTRAIT DU PADD DU PLU EN VIGUEUR : « 4.2 Les carrières : consolidation du site »

« La commune compte une zone existante, à usage de carrière. Les élus ont décidé de mettre l’extension du site, ceci permettra de soutenir l’activité économique, sous condition de ne pas porter atteinte aux exploitations agricoles existantes. »

Aucune modification du PADD n’est envisagée.

En 2013, la carrière avait déjà évoqué un projet d’extension. Or à cette date, le projet n’en était qu’à une phase préliminaire, et n’était pas encore suffisamment abouti pour que ce dernier puisse être complètement traduit dans le PLU.

Le projet d’extension proposé aujourd’hui s’inscrit donc toujours dans l’objectif qui avait été défini dans le cadre du PADD et ne nécessite pas de modification de ce dernier, même si l’emprise est plus importante que celle qui avait été traduite dans le PLU actuellement en vigueur au niveau de son zonage.

Le projet d’extension reste conduit de manière à limiter l’impact sur l’activité agricole. Seuls 2 exploitants sont concernés par le projet d’extension.

Celui qui pourrait être considéré comme le plus impacté (site de la Borderie) est à l’approche de la retraite et dispose d’une structure difficilement transmissible, et ne répondant plus forcément aux normes en vigueur (matériel ancien / surface exploitée limitée : parcelles 23, 33, 1, 26 et 55 en partie / très peu d’animaux).

Le deuxième exploitant cultive les parcelles 124 et 55 pour partie, dans le cadre d’un bail précaire. Progressivement ces espaces seront intégrés aux surfaces exploitées par la carrière.

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IV.2. UN PLAN DE ZONAGE QU’IL EST PREVU DE FAIRE EVOLUER

 PLAN DE ZONAGE ACTUEL Comme les élus l’avaient indiqué dans le cadre de leur PADD, le zonage NC avait non seulement intégrer la surface d’exploitation autorisée dans le cadre de l’arrêté préfectoral du 6 juillet 2005 (8,8 hectares), mais avait également envisagé des surfaces en extension de manière à anticiper les besoins d’évolutions de ce site d’extraction.

Ainsi, 16,70 ha avaient été identifiés en zone NC, dite « zone de carrières » réservée à cette activité :

Plan de zonage actuel du PLU de Bovel

Extrait de la légende correspondant au zoom :

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 MODIFICATIONS ENVISAGEES DU PLAN DE ZONAGE Aujourd’hui, le projet d’extension a été précisé, et les limites de l’extension projetée définies.

La Société CARRIERES DE MONT-SERRAT envisage une extension de son site de 23,4 hectares portant la superficie totale à 32,2 hectares. Il est donc projeté d’étendre la surface classée en zone NC pour tenir compte de ce projet d’évolution.

D’autres modifications du zonage actuellement en vigueur sont également envisagées : - L’extension de la zone NC : cette zone passera d’une surface de 16,70 hectares à 32,4 hectares. La légère différence entre la surface du périmètre proposé dans le cadre de la demande d’autorisation, et celle identifiée au niveau du zonage PLU correspond à de légères adaptations destinées à se caler à la réalité cadastrale. - Que l’ensemble bâti identifié en « Ar » soit inclus dans la zone NC car il est compris dans le nouveau périmètre d’exploitation projeté. - Que les haies identifiées au titre de l’article L 123-1-5.7° situées à l’intérieur du périmètre projeté ne soient plus identifiées comme à protéger car elles seront très certainement arasées dans le cadre de l’exploitation du site. Ainsi 846 mètres de haies ne seraient plus identifiés comme à protéger. A l’inverse celles implantées en limite du projet d’extension resteraient identifiées comme à protéger. Des mesures compensatoires seront envisagées de manière à compenser cette suppression dans le cadre de l’étude d’impact.

Plan de zonage envisagé du PLU de Bovel

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IV.3. UN REGLEMENT QU’IL EST PREVU DE CLARIFIER ET D’ADAPTER AUX BESOINS DE L’EXPLOITATION

Il est proposé de modifier une partie du règlement de la zone NC, d’une part pour clarifier les règles qui sont parfois confuses ou inadaptées, mais aussi l’adapter aux nouveaux besoins liés à l’évolution de l’exploitation.

Voici les principales modifications projetées :

 CLARIFIER LES ARTICLES 1 ET 2 DE LA ZONE NC Le règlement de la zone NC prévoit bien à ce jour la possibilité d’exploiter la carrière, la création d’installations annexes en lien avec cette dernière, ainsi que la possibilité de répondre aux besoins du chantier, …etc. S’il interdit la création de logements, il prévoit la possibilité de créer un local de permanence compris dans le volume du bâtiment principal d’activités.

Il est prévu une simplification des articles NC 1 et NC 2 qui sont aujourd’hui assez confus.

s Extrait des articles 1 et 2 du règlement de la zone NC actuellement en vigueur : « ZONE Nc : La zone NC délimite les parties du territoire affectées aux carrières ARTICLE NC 1 TYPES D'OCCUPATION OU D'UTILISATION DU SOL INTERDITS Toute construction, à usage d'habitation ou non, même ne comportant pas de fondations, tout lotissement, tout comblement, affouillement, exhaussement de terrain, tout aménagement autres que ceux visés à l'article N2. Le camping et le caravanage sous quelque forme que ce soit, y compris l'ouverture ou l'extension de terrains aménagés pour le camping ou le stationnement de caravanes, ainsi que les aires naturelles de camping et les parcs résidentiels de loisirs. L’implantation de résidences mobiles de loisirs et d'habitations légères de loisirs, groupées ou isolées. Le stationnement de caravanes quelle qu'en soit la durée. Les éoliennes de plus de 12 m de haut ARTICLE NC 2 TYPES D'OCCUPATION OU D'UTILISATION DU SOL AUTORISES MAIS SOUMIS A CONDITIONS SPECIALES L’ouverture ou l’extension de carrières et de mines ainsi que les installations annexes nécessaires et directement liées aux besoins des chantiers (hors habitation) de mines et des exploitations de carrières dans les parties de la zone Nc définie aux plans. Un local de permanence est autorisé à condition qu’il soit inclus dans le même volume que le local principal lié à l’activité et qu’il soit nécessaire à la présence permanente pour assurer la direction, la surveillance de l’activité. »

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s Modifications envisagées des articles 1 et 2 du règlement de la zone NC : Rappel : Il est envisagé de supprimer les textes qui sont barrés, et d’ajouter les textes en rouge. « ZONE Nc : La zone NC délimite les parties du territoire affectées aux carrières ARTICLE NC 1 TYPES D'OCCUPATION OU D'UTILISATION DU SOL INTERDITS Toute construction, à usage d'habitation ou non, même ne comportant pas de fondations, tout lotissement, tout comblement, affouillement, exhaussement de terrain, tout aménagement autres que ceux visés à l'article N2. Toute construction et occupation du sol à l’exception de ceux visés à l’article NC2 et notamment : Les constructions à usage d’habitation. Le camping et le caravanage sous quelque forme que ce soit, y compris l'ouverture ou l'extension de terrains aménagés pour le camping ou le stationnement de caravanes, ainsi que les aires naturelles de camping et les parcs résidentiels de loisirs. L’implantation de résidences mobiles de loisirs et d'habitations légères de loisirs, groupées ou isolées. Le stationnement de caravanes quelle qu'en soit la durée. Les éoliennes de plus de 12 m de haut.

ARTICLE NC 2 TYPES D'OCCUPATION OU D'UTILISATION DU SOL AUTORISES MAIS SOUMIS A CONDITIONS SPECIALES L’ouverture ou l’extension de carrières et de mines ainsi que les installations annexes nécessaires et directement liées aux besoins des chantiers (hors habitation) de mines et des exploitations de carrières dans les parties de la zone Nc définie aux plans. Un local de permanence est autorisé à condition qu’il soit inclus dans le même volume que le local principal lié à l’activité et qu’il soit nécessaire à la présence permanente pour assurer la direction, la surveillance de l’activité. » Les constructions et installations liées et nécessaires à l’exploitation des ressources du sous-sol, selon les termes définis au niveau des autorisations en vigueur. Les exhaussements et affouillements des sols liés et nécessaires aux occupations et utilisations des sols autorisées dans la zone.

 DES MODIFICATIONS DE L’ARTICLE 2 QUI ONT UN IMPACT SUR LA REDACTION DE L’ARTICLE 9 : La modification de l’article NC2 conduit à reprendre l’article NC9 qui avait précisé une emprise au sol maximale seulement pour le local de permanence. Or l’article NC2 ne détaillant plus forcément le type des constructions autorisées, le détail concernant le local de permanence n’a donc plus lieu d’être.

Les constructions et installations pouvant évoluer au cours de l’exploitation, selon les situations rencontrées. Il est proposé de ne pas fixer d’emprises maximales. s Extrait de l’article 9 de la zone NC actuellement en vigueur : « ARTICLE NC 9 EMPRISE AU SOL DES CONSTRUCTIONS L’emprise au sol maximale du local de permanence est limitée à 40 m². » s Modifications envisagées de l’article 9 du règlement de la zone NC : « ARTICLE NC 9 EMPRISE AU SOL DES CONSTRUCTIONS L’emprise au sol maximale du local de permanence est limitée à 40 m². » Non réglementée.

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 MODIFIER LE REGLEMENT POUR L’ADAPTER AUX NOUVEAUX BESOINS DE L’EXPLOITATION : Le projet d’agrandissement du périmètre d’exploitation va s’accompagner d’une évolution de l’activité. Elle va notamment nécessiter la mise en place d’une station de traitement présentant généralement des hauteurs élevées.

La hauteur de cette dernière, même si elle n’est pas encore définie à ce jour, dépassera forcément celle fixée dans le cadre de l’article NC10, à savoir « rez-de-chaussée + 1 + combles ». De plus, cette norme est d’avantage adaptée aux zones à vocation résidentielle.

Il est proposé de supprimer cette référence « rez-de-chaussée + 1 + combles » dans le règlement en vigueur et d’accroître la hauteur autorisée. Il est envisagé, par sécurité, de la passer à 20 mètres. Cette hauteur maximale peut paraître élevée. Il s’agit surtout de ne pas contraindre la création de la station de traitement programmée dans le cadre de l’évolution du site. s Extrait de l’article 10 de la zone NC actuellement en vigueur : « ARTICLE NC 10 HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS La hauteur maximale des constructions est de RDC+1+combles s Modifications envisagées de l’article 10 du règlement de la zone NC : « ARTICLE NC 10 HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS La hauteur maximale des constructions est de RDC+1+combles. La hauteur maximale des constructions est de 20 mètres.

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V- CONCLUSION

La carrière de la Harlais exploitée par la société CARRIERES DE MONT-SERRAT sur la commune de Bovel fait l’objet d’un projet d’extension. Ce projet présente un intérêt général pour la commune de Bovel et pour la Communauté de Communes des Vallons de Haute Bretagne Communauté puisqu’il permet de pérenniser une activité locale qui met en valeur les ressources du sous-sol du territoire (volcanite permettant la production de granulats homologués par la SNCF pour le ballast ferroviaire). Il assure également le maintien et la création d’emplois directs et indirects et participe au maintien d’une dynamique économique locale dans le secteur de la construction et des travaux publics. En outre, le projet d’extension de la carrière de la Harlais répond aux besoins locaux en matériaux ainsi qu’en capacité de stockage de déchets inertes (ISDI). Enfin, ce projet d’extension permettra de maintenir l’activité et de privilégier un circuit court pour alimenter les chantiers locaux du BTP (rayon de 50 km). La société CARRIERES DE MONT-SERRAT souhaitant obtenir une nouvelle autorisation environnementale sur un périmètre incluant l’extension envisagée, une DPMEC (Déclaration de Projet valant Mise En Compatibilité) a été initiée par délibération lors du conseil municipal du 24 janvier 2020 et portera sur le PLU de la commune de Bovel. Il est à noter que la commune de Bovel recoupe à son extrémité Nord-Est la zone Natura 2000 « Vallée du Canut » classée à la fois au titre de la directive BOVEL« Habitats » et au titre de la directive « Oiseaux ». Ce site est localisé de 3,5 km au Nord-Est de la carrière de La Harlais. Pour cette raison, le dossier de DPMEC du PLU de Bovel fera nécessairement l’objet d’une évaluation environnementale et devra, par conséquent, intégrer une étude d’impact dont le contenu est défini à l’article R122-5 du Code de l’Environnement.

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