REVUE DE PRESSE

14 septembre 2020

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PRODUIT PAR Le Journal de Québec, 14 septembre 2020, page 4 Le Journal de Montréal, 14 septembre 2020, page 4

A LA UNE Lie Qudibec en déconfinement Nos experts répondent à vos questions Les directives récemment émises - Dr Pierre-Claude Poulin, pédiatre au tômes et qu'on le retire par la santé publique suscitent de Centre Hospitalier Beauce-Etchemin de l'école, dois-je aussi nombreuses questions en cette « II faut retirer l'enfant pendant 24 h m'isoler et me faire tes- période de la rentrée scolaire. lorsqu'il n'y a qu'un seul symptôme. S'il ter? Qu'en est-il des Voici les réponses d'experts qui n'y a pas d'apparition d'un deuxième vous permettront d'y voir plus autres membres de clair. symptôme le lendemain, il n'a pas ma famille? besoin de se faire dépister. On peut re- rïx PEDNEAULT tourner l'enfant à l'école. » «Toute la famille de- Agence QMI vrait se faire tester -Dre Caroline Quach, pédiatre et et rester isolée en infectiologue au CHU Ste-Justine attendant les résultats des tests épidé- J'ai été en contact avec quelqu'un miologiques. Dès que les résultats du qui a été déclaré positif à la COVID. Plusieurs parents ont retiré leur test sont négatifs, les membres de la Mon test est négatif, mais on me dit enfant de l'école parce qu'il mor- famille peuvent cesser leur isolement à moins que l'un d'eux ait été en contact de rester isolé 14 jours. Pourquoi? vait. Si mon enfant morve seule- ment, doit-il être retiré de sa classe avec une personne testée positive. « Vous devez rester isolé pour respec- et être testé? Dans ce cas c'est l4jours d'isolement.» ter le temps d'incubation du virus, qui Dr Pierre-Claude Poulin, pédiatre au peut prendre jusqu'à 14 jours avant de «S'il y a juste de l'écoulement nasal, la Centre Hospitalier Beauce-Etchemin se développer. C'est justement pour réponse est non. II faut au moins deux cette raison qu'il ne faut pas se faire symptômes [pour un retrait préventif]. » Je dois rester à la maison car mon tester trop vite. Une personne positive - Dr Pierre-Claude Poulin, pédiatre au qui ne présente pas de symptômes Centre Hospitalier Beauce-Etehemin enfant est retiré de l'école ou parce pourrait briser son isolement trop vite que sa classe est placée en isole- et propager le virus.» J'ai des symptômes de la COV I D, ment préventif. Qui paiera pour - Dr Karl Weiss, microbiologiste et spé- je suis allé me faire tester, mais je les jours de travail manqués par le cialiste en maladies infectieuses et l'Hô- parent? pital général juif de Montréal n'ai pas encore reçu mon résultat de test. Dois-je retirer mes enfants «En août dernier, le gouvernement a de l'école ou de la garderie? Ma annoncé mie nouvelle prestation d'aide Quels sont les symptômes qui pour les parents qui doivent s'occuper permettent à une école ou une conjointe doit-elle aussi s'isoler et de leurs enfants parce que l'école a de- garderie de renvoyer un enfant se faire tester? mandé l'isolement préventif ou qu'elle à la maison ? Les critères sont-ils « Si vous avez des symptômes et que a fermé à cause d'une éclosion de cas les mêmes pour tous les établisse- vous attendez le résultat de votre test, de COVID-19. Elle entrerait en vigueur vous devez vous isoler. Les proches le 27 septembre prochain. À noter que ments ? de quelqu'un qui n'est pas encore «Les critères, c'est d'avoir deux symp- positif sont en zone grise, mais c'est tômes parmi la toux, la fièvre, la perte préférable qu'ils s'isolent aussi. Votre d'odorat, la congestion nasale, l'écou- conjointe devrait se faire tester aussi et lement nasal, la haute température, les il vaudrait mieux de retirer les enfants courbatures, le mal de tête ou la grande de l'école et de la garderie.» fatigue. Est-ce que c'est les mêmes - Dre Cécile Tremblay, infectiologue au consignes à la grandeur du Québec? Centre hospitalier de l'Université de Par nécessairement, puisqu'il y a tou- jours matière à interprétation. Rien Montréal (CHUM) n'est complètement blanc ou complète- ment noir à ce niveau.» Si mon enfant présente des symp-

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cette prestation n'est pas encore votée. loppe le virus par contre, toute la famille pital général juif de Montréal Lorsqu'elle s'appliquera les Canadiens, doit se placer en isolement préventif.» salariés ou travailleurs autonomes, qui - DT Pierre Claude Poulin, pédiatre au Quand doit-on s'isoler de façon y auraient droit pourront toucher 500$ Centre Hospitalier Beauce-Etchemin préventive? par semaine pour un maximum de 26 se- maines. » « Dès qu'on a un doute ou des symp- On dit à ceux qui ont eu un contact - Luc Godbout, titulaire de la tômes de COVID-19, on doit s'isoler et se Chaire de recherche en fiscalité significatif avec quelqu'un qui a faire tester. Si vous avez côtoyé une per- et en finances publiques contracté le virus d'aller se faire sonne positive ou un endroit où il y a eu de l'Université de Sherbrooke tester aussi. Qu'est-ce qu'un une éclosion du virus, la Santé publique contact significatif? va définir si vous avez été en contact avec le virus ou pas. À ce moment-là, elle La classe de mon enfant est placée «Un contact significatif s'applique si va vous prévenir pour que vous soyez en isolement préventif. Ses frères vous avez côtoyé une personne posi- en isolement obligatoire de 14 jours. et soeurs qui sont dans d'autres tive et que l'un de vous ne portait pas Si vous êtes au courant que vous avez classes ou à la garderie doivent-ils de masque. Le risque dépend aussi été en contact avec une personne qui a de si vous respectez la distanciation aussi rester la maison? développé la COVID-19, il vaut toujours physique en plus de porter le masque. mieux s'isoler et passer un test. » «Il n'est pas nécessaire de se mettre Il s'applique aussi si vous avez été en isolement lorsqu'on a eu un contact en contact avec une personne posi- - DTe Cécile Tremblay, infectiologue au de deuxième degré, c'est-à-dire un tive dans un lieu clos. Finalement, si Centre hospitalier de l'Université de contact avec un individu qui a cô- quelqu'un de votre maisonnée a eu un Montréal (CHUM) toyé une personne positive à la contact significatif, on considère que COVID-19. Les frères et sœurs vous avez vous aussi eu un contact si- Vous vous demandez si votre enfant de votre enfant ou les autres doit rester la maison? Pour faire le test : gnificatif avec une personne positive. » https://covidl9.quebec.ca/surveys/cdd2/ membres de sa famille ne - DT Karl Weiss, Microbiologiste et spé- introduction doivent pas s'isoler non plus. Si cialiste en maladies infectieuses à l'Hô- un membre de la famille déve-

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un craint un fet domir DOMINIQUE SCAL1 tard, je n'ai toujours pas reçu cet appel Or, cette firme qui aide des entre- Le Journal cie Montreal me donnant mon résultat », écrit-elle prises à prendre le virage numérique Des parents qui ont dû s'absenter du clans une lettre adressée au ministre peut opérer en télétravail à 100 %. travail cette semaine subissent déjà de de l'Éducation. Pendant ce temps, son Ce n'est pas le cas dans tous les la pression de la part de leur employeur école est aux prises avec un problème domaines. «Le système de justice, c'est ou prédisent un effet domino dans le de suppléance, expose-t-elle. vraiment archaïque », témoigne anony- milieu de la santé ou de la justice. PLAN B mement une avocate de Montréal. « Qu'on ne vienne pas chialer qu'il Elle a dû se faire remplacer à la cour manque de gens dans les hôpitaux », Devant cette roulette russe d'absen- parce que son fils s'est mis à tousser. Le s'exclame une agente administrative téisme, les employeurs doivent dès dossier pouvait facilement être trans- clans le milieu de la santé, à Laval. Elle maintenant avoir un « plan de contin- féré à un collègue. préfère taire son nom pour ne pas subir gence », affirme Manon Poirier, direc- « plais je ne sais pas ce qui va arriver de représailles de la part de ses patrons. trice générale de l'Ordre des conseillers quand ça va tomber sur des gros dos- Son fils de 6 ans doit rester à la maison en ressources humaines agréés. siers, des procès d'une journée. » en raison de symptômes d'allergie sai- « Qui peut prendre la relève? Qui « On n'aura pas le choix de demander sonnière.« Mon employeur me dit : "on est formé? », donne-t-elle en exemple des remises », ce qui risque de ralen- a besoin de toi" [...] Ça nous culpabilise. comme questions que les patrons tir d'autant plus un système déjà bien Mais c'est l'école qui dit que mon fils ne doivent se poser. engorgé, soupçonne-t-elle. peut pas retourner. » Et au-delà d'un certain nombre d'em- - A vec Arnaud Koenig-Soutière Le problème est doublé quand il s'agit ployés absents, une entreprise doit s'at- d'un enseignant dont l'enfant, les parents tendre à réduire son offre de services, et l'employeur ont besoin. Les retards ajoute-t-elle. Par exemple, les employés dans le dévoilement des résultats ne les de la firme Valtech ont été informés épargnent pas, regrette Maude Alarie, dès la fin août que les horaires allaient une enseignante de Québec. être flexibles pour tout le mois de sep- Mardi dernier, elle a ressenti des tembre, au moins. symptômes grippaux qui l'ont ame- PAS DE TÉLÉTRAVAIL née à se faire tester. « Cinq jours plus

Nos ep e is répondent à vos questions

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Le Journal de Québec, 14 septembre 2020, page 5 Le Journal de Montréal, 14 septembre 2020, page 5

AÀ LA UNE Le ^.^^^ en ^é^ant^^e^e^t

Bonne chance si le nez

de cotre enfant coule

Plusieurs parents redoutent d'avoir à s'absenter du travail souvent cet automne

Des parents dont l'enfant a été tous les mois », souffle Mme Beaudoin. façon d'un centre de services scolaire à retiré de l'école ou de la garderie Cette phrase résonne fort pour Vincent l'autre, remarque Kévin Roy, président cette semaine craignent le « casse- Morissette, un papa de Québec. Son fils de la Fédération des comités de parents. tête » occasionné par les tests de Romain, 1 an, en est déjà à son troisième « C'est un casse-tête », lâche-t-il. dépistage exigés dès qu'un peu de test de dépistage. Cette fois, il s'est écoulé CACHE morve apparaît, d'autant qu'il faut une semaine depuis que son petit bon- parfois plus d'une semaine avant homme s'est plié à un test. Les parents sont Des parents craignent d'ailleurs que d'obtenir un résultat. ainsi forcés de garder Romain à la maison d'autres ne se mettent à mentir ou à et de s'absenter tour à tour du travail. cacher les symptômes de leurs enfants. DOMINIQUE SCALI ET « Ça fait trois semaines que l'année est Une entourloupette qu'a exécutée, de son ARNAUD KOENIG-SOUTIERE Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec commencée et on a déjà une semaine de propre aveu au Journal, une mère des congés de prise au complet. On voit venir Laurentides qui a préféré rester anonyme, « Je ne sais pas ce qu'on va faire. Je l'automne et l'hiver et on se demande com- convaincue qu'il ne s'agissait que d'un lisais qu'un enfant de cet âge peut faire ment nous et les autres parents allons rhume. 10 rhumes par année », soupire Valérie [nous] en sortir », s'inquiète M. Morissette, « Le problème, c'est que la COVID-19 Beaudoin Morin, de Saint-Apollinaire, près qui a finalement reçu le résultat hier soir. peut donner à peu près n'importe quoi de Québec. Le test a été passé lundi. comme symptômes », résume la DTe Caro- Sa fille Bonnie est âgée de 22 mois. line Quach, infectiologue à l'hôpital Depuis janvier, la petite est passée par CASSE TETE Sainte-Justine. pas moins de trois tests de dépistage. Le Journal a parlé à une douzaine de C'est pourquoi il faut garder un enfant à Une première fois pour la grippe cet parents qui s'inquiètent de devoir rester la maison pendant 24 heures dès l'appari- hiver, une deuxième fois pour la COVID-19 à la maison à répétition au cours de l'au- tion d'un premier signe, au cas où un deu- ce printemps. Puis, le 4 septembre, son nez tomne et de l'effet domino que cela risque xième apparaîtrait. « C'est chiant, tout le s'est mis à couler. Elle a donc été retirée de d'entraîner dans les milieux de travail monde est d'accord. Mais on n'est pas dans la garderie, puis testée pour la COVID-19 (voir autre texte). une année normale. Au moins, on peut mardi. Or, l'application des critères pour retirer garder les écoles et garderies ouvertes », « Je ne peux pas lui faire repasser le test un enfant n'est pas effectuée de la même rappelle la Dre Quach.

Onu emus ràvornlent à vos queutions

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LE QUÉBEC EN DÉCONFINEMENT Du jamais-vu en trois mois Le nombre de Québécois infectés quotidiennement atteint un sommet depuis le 3 juin Le nombre de personnes infectées « critique » hier soir dans les unités de soins de deux cas provenant d'une même fratrie à la COVID-19 recommence à intensifs de Québec. Selon des sources à l'in- parmi ses élèves. augmenter de façon constante dans terne, presque tous les lits de soins intensifs De son côté, le Centre de services sco- la province, alors que le Québec des cinq hôpitaux du Centre hospitalier uni- laire de la Beauce-Etchemin a indiqué qu'un enregistrait hier sa hausse de cas versitaire (CHU) de Québec-Université Laval dixième établissement de son territoire était la plus importante depuis près de étaient occupés. aux prises avec au moins un cas de COVID-19, 15 semaines. soit la Polyvalente de Saint-Georges. D'AUTRES ÉCOLES TOUCHÉES JEREMY BERNIER UNE CLINIQUE QUI DÉBORDE Le Journal de Québec Au courant du week-end, trois nouveaux établissements scolaires de la Vieille Capi- Dans le Bas-Saint-Laurent, plus d'une cen- Avec 279 cas recensés pour la seule journée tale se sont retrouvés avec au moins un taine de citoyens faisaient la file devant la d'hier, il faut remonter à la période avant premier cas de COVID-19, ce qui porte toute nouvelle clinique de dépistage située l'été, plus précisément au 3 juin dernier, pour le décompte à 25 écoles touchées dans la au cégep de Rimouski, à son ouverture. retrouver un bilan faisant état d'une hausse grande région de Québec. En matinée, la Santé publique a lancé un plus importante. Pour donner une idée de la Dans un communiqué transmis aux appel à la vigilance pour les individus ayant période qui sépare ces deux dates, le masque, parents d'élèves fréquentant l'école secon- fréquenté Le Shaker de Rimouski et le bar qui fait désormais partie intégrante de nos daire des Sentiers, à Charlesbourg, on indique La Taverne 666 dans les deux dernières vies, n'était même pas encore obligatoire au qu'un jeune de cinquième secondaire a reçu semaines, puisque deux employés ont reçu Québec « à l'époque ». un diagnostic positif du virus. un diagnostic positif du virus. D'autres aver- Par ailleurs, Québec, qui est l'un des points Toujours à Charlesbourg, la Santé publique tissements du genre avaient été faits dans chauds de la pandémie dans la Belle Province a confirmé que deux étudiants de deux pro- les derniers jours, notamment concernant actuellement avec huit milieux d'éclosion, grammes différents du Centre de formation plusieurs fêtes étudiantes. compte 42 cas supplémentaires. professionnelle Fierbourg avaient également En cinq jours, le Bas-Saint-Laurent a Le nombre de décès quotidien demeure très contracté la COVID-19. Rappelons qu'une dépassé le nombre de cas enregistrés dans bas, avec seulement un de plus que la veille, personne qui suivait la formation accélérée [a région au cours des six premiers mois de pour un total de 5780 dans la province. Bien pour devenir préposée aux bénéficiaires [a pandémie. Seulement hier, 21 nouvelles qu'il y ait trois personnes de plus aux soins avait déjà contracté la maladie à la fin du personnes infectées ont été recensées, alors intensifs (19), le nombre total d'individus mois de juin. qu'on dénombre maintenant 159 cas dans hospitalisés a diminué de un (124). -La direction du Juvénat Notre-Dame du [a région. Toutefois, la situation a pris une tournure Saint-Laurent, à Lévis, a également fait état - Avec la collaboration de l'Agence QMI

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210 NOUVEAUX CAS

Côte-Nord Mauricie et Montréal Montérégie Centre-du-Québec

Chaudière- Abitibi- Hors • Régions en état Appalaches Lanaudiére Temiscamingue Québec de préalerte Régions en état de vigilance

CAPTURE D'ÉCRAN TVA NOUVELLES La clinique de dépistage mobile déployée au cégep de Rimouski était fort achalandée, hier. Près d'une centaine de personnes faisaient la file à proximité de l'établissement scolaire.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Tribune (tablette), 14 septembre 2020, page A2

laTribune COVID-19 : quatre nouvelles écoles de l'Estrie infectées

Mireille Vachon La Tribune

Dimanche, un premier cas de COVID-19 a été répertorié donc les mesures de base sont renforcées et davantage dans quatre nouvelles écoles : l'école secondaire Mitchell- d'actions sont déployées pour promouvoir et encourager Montcalm, l'école secondaire privée Le Salésien, l'école leur respect, peut-on lire sur le site du gouvernement du primaire Notre-Dame-de-Liesse et l'école primaire Québec. Beaulieu. De plus, 15 nouveaux cas ont été déclarés dans la région de l'Estrie, portant le total à 1449 personnes Outre l'Estrie, la Capitale-Nationale, l'Outaouais et infectées. Laval ont également été placées en situation de préalerte. Les parents des élèves fréquentant le pavillon Montcalm de l'école Mitchell-Montcalm, qui sont donc en secondaire Si l'Estrie - ou certaines régions de l'Estrie - venait à trois, quatre ou cinq, ont reçu une lettre de la Santé passer du « jaune » au « orange », le niveau d'alerte publique de l'Estrie dimanche après-midi les informant modérée, les restrictions seraient plus sévères et des qu'un cas avait été confirmé à l'école de leur enfant. mesures additionnelles seraient imposées dans certains secteurs d'activité et milieux où le risque de Pour les trois autres écoles, la nouvelle est tombée en fin transmission est jugé plus élevé. Certaines activités de journée, vers 18 h. Toutes les personnes qui ont eu un pourraient alors être arrêtées. contact à risque avec la personne seront avisées rapidement et des recommandations leur seront Notons que des 1449 cas, au moins 1270 personnes transmises personnellement, peut-on lire dans les lettres. sont rétablies, pour un total de 179 cas actifs dans la région, et aucun nouveau décès n'a été annoncé depuis Jusqu'à maintenant, parmi les autres écoles ayant le bilan du 11 septembre. répertorié des cas de COVID-19, il y a le Cégep de Sherbrooke (moins de cinq cas), l'école des Quatre-Vents Seuls le nombre de cas confirmés et le nombre de décès de Sherbrooke (six cas) et l'école des Sommets de Saint- sont disponibles quotidiennement le weekend. La Sébastien (moins de cinq cas). diffusion habituelle reprendra lundi, 11 h.

La COVID-19 continue son ascension en Estrie, alors qu'il y a eu 26 nouveaux cas samedi, 13 vendredi et 24 jeudi. Le total depuis dimanche dernier s'élève donc à 108 nouveaux cas.

Les éclosions en Estrie Mode d'emploi pour le test de dépistage à Sherbrooke

Cette situation ne permet pas à la région de passer du « jaune », le niveau de préalerte, au « vert », le niveau de vigilance, car la nouvelle barre à ne pas dépasser est de 20 nouveaux cas par jour par million d'habitants, ce qui équivaut à un peu moins de 10 cas par jour pour la région de l'Estrie, comme l'a mentionné Alain Poirier, directeur de la santé publique en Estrie, plus tôt cette semaine.

Rappelons que le niveau de préalerte s'impose lorsque la transmission commence à s'accroître dans une région, Le Nouvelliste (tablette), 14 septembre 2020, page A13

leNouvelliste Faire l'école en plein air à La Tuque

lancent eux-mêmes dans le lac pour vérifier», explique-t- AUDREY TREMBLAY elle. Le Nouvelliste Beau temps, mauvais temps La Tuque — «J'aime être dehors et je n'aime pas les La plus grande menace du projet qui attend microbes.» On peut dire que la pandémie a donné le petit l'enseignante et sa troupe est assurément l'hiver. Les coup de pouce dont avait besoin Sandra Hamel pour se températures polaires représenteront un défi, mais on lancer tête première dans son projet de classe extérieure. mettra tout en oeuvre pour les affronter, en assurant L'enseignante de maternelle du La Tuque High School évidemment la sécurité des élèves. expérimentera au courant de la prochaine année scolaire l'apprentissage en plein air, été comme hiver, avec ses 13 «On dit aux parents de bien habillés les enfants pour élèves. l'hiver. On se fie à eux. On aimerait bien acheter des combinaisons pour le froid, mais on n'a pas de budget L'idée d'aménager une classe au grand air Iui trottait pour le moment. Le défi, c'est de trouver les sous», dans la tête depuis un moment. Un abri spacieux avoue l'enseignante. directement dans la cour d'école n'attendait qu'à être utilisé. Cet espace servira de lieu de rassemblement et «C'est sûr qu'on ne pourra pas s'asseoir 25 minutes à d' apprentissage. chanter une chanson à -30, avoue-t-elle, par contre pour les jeux libres, c'est vraiment simple même à -30. I1 suffit «Cet endroit n'était pas exploité à sa juste valeur», mentionne Sandra Hamel. de bouger». Beau temps, mauvais temps, Sandra Hamel souhaite Déjà au premier coup d'oeil, on peut reconnaître passer le plus de temps possible avec sa troupe à l'environnement d'une classe. L'enseignante a pris soin l'extérieur, mais elle est bien consciente qu'il faudra d'accrocher les lettres de l'alphabet, des crochets pour le nécessairement entrer dans l'école à quelques moments. sac à dos, un tableau. Des jouets ont également été amenés. Les ateliers et les activités s'étendront aussi dans «Évidemment, on ne peut pas apprendre à tenir un la nature à proximité de l'école. Ils utilisent, entre autres, crayon l'hiver à -30. Je n'aurai pas le choix d'aller à les sentiers et les installations du Club des Trois l'intérieur. Je veux qu'ils soient prêts à aller en première Raquettes, que l'enseignante remercie chaleureusement pour leur implication. année». Pour se lancer dans une telle aventure, Madame Sandra l'avoue, il faut faire preuve de débrouillardise et «On va souvent à leur gazebo, et les enfants adorent ça », note-t-elle. de beaucoup de créativité. «C'est aussi un défi en tant que prof. Il faut que je Tout peut servir à l'apprentissage dans la forêt, m'ajuste vite vite vite», lance-t-elle. l'enseignante se sert des roches, branches, feuilles d'arbres, de l'eau. Les enfants comptent, mesurent, Sandra Hamel s'est inspirée de différents projets pour découvrent et ils expérimentent également. se lancer, mais également d'un cours qu'elle a suivi récemment sur la formation en nature. «On peut aussi ramasser des objets pour vérifier s'ils flottent ou s'ils calent, c'est un peu de la science. Ils le

L'expérience a été très bien accueillie par les parents qui sont convaincus des bienfaits de cette expérience. Ils se sont lancés avec plaisir dans cette aventure.

«Ma fille arrivait d'une garderie en milieu familial (qui met de l'avant le projet Enfant Nature). Pour une enfant comme la mienne qui était habituée d'être dehors, pour faire plein d'activités ludiques et d'apprentissages, ça facilite beaucoup son intégration», témoigne Charlotte Petrod, la maman d'une des élèves. Le Nouvelliste (tablette), 14 septembre 2020, page A14

leNouvelliste L'UQTR s'intéresse à l'enseignement en nature

AUDREY TREMBLAY dans des approches où l'élève est vraiment actif dans son apprentissage. Ils ne sont pas en mode écoute, il faut Le Nouvelliste créer des situations d'apprentissage où l'élève va avoir à explorer, où il va avoir à découvrir, où il va avoir à La Tuque — Des chercheurs de l'UQTR s'intéressent à s'intéresser, donc on est plus dans une approche l'éducation par la nature. Ils documentent actuellement le expérientielle et différente d'une approche traditionnelle sujet avec l'école primaire d'éducation internationale, où l'on va plutôt expliquer à l'enfant», ajoute-t-il en dans le secteur Cap-de-la-Madeleine à Trois-Rivières. précisant que le succès repose entre autres sur la préparation. «La nature ne doit pas être juste un contexte, on doit utiliser les éléments naturels pour apprendre», lance la À l'heure actuelle, il y a déjà un bassin de professeure et chercheure au Département des sciences de connaissances qui tendent à démontrer les bénéfices de l'éducation à 1'UQTR, Geneviève Bergeron. ce type d'enseignement pour les enfants, des plus petits aux plus grands. C'est pourquoi les chercheurs Les chercheurs vont accompagner une équipe s'intéressent plus particulièrement aux acteurs du milieu d'enseignants pendant les prochains mois. Ils de l'éducation qui mettent en place des approches s'intéresseront à la façon dont ils arriveront à faire en sorte comme celle-là. que la nature ne soit pas seulement qu'un environnement d'apprentissage. «Ce qui est motivant pour l'élève, c'est cet «On veut étudier comment la nature va prendre place, environnement naturel qui devient une source de quels liens ils vont réussir à faire entre l'environnement motivation, une source d'engagement. Ils apprennent naturel et les éléments du curriculum scolaire. Comment avec tous leurs sens. C'est stimulant pour les élèves. [...] vont-ils utiliser les éléments naturels pour qu'ils On a tout à gagner à sortir en repensant complètement deviennent une ressource pour l'apprentissage. Ça nous les façons de faire. Il n'y a pas beaucoup d'enseignants intéresse de documenter ça. Il ne s'agit pas juste d'aller qui ont cet élan pour aller dehors», soutient M. Rojo. dehors», explique-t-elle. On se réjouit par ailleurs de voir pousser plusieurs initiatives dans la région et aux quatre coins de la Les chercheurs documenteront également les obstacles province. rencontrés par ces enseignants qui tentent l'aventure et, à l'opposé, les leviers qui vont les aider. «L'ensemble des études qui se font à travers le monde amène au même constat, c'est qu'il y a des retombées «L'idée, c'est de ne pas refaire du traditionnel à positives sur le développement du jeune, sur le l'extérieur, on ne veut pas retourner faire du papier développement de l'apprentissage, même sur le climat crayon dehors. Ce n'est pas ça. II y a beaucoup de de classe. Au niveau du développement de l'enfant, on a principes sous-jacents à l'éducation par la nature», note le tout à gagner à aller à l'extérieur, autant pour son chargé de cours au département de psychoéducation et développement cognitif, affectif, social, moteur, mais chercheur à l'UQTR et directeur général de Ex Situ surtout le développement du lien avec son Expérience, Sébastien Rojo. environnement», assure Sébastien Rojo.

«On s'intéresse à voir comment les enseignants peuvent Ils prônent l'éducation par et pour la nature. Le but est aller à l'extérieur et transformer leurs pratiques pour être également de créer des valeurs écologiques et

environnementales chez les enfants.

«Il y a cet enjeu de reconnecter les enfants avec la nature aussi pour qu'ils s'y intéressent et qu'ils aient le goût d'en prendre soin. On est face à des enjeux écologiques planétaires importants. Il faut reconnecter avec la nature et avoir le goût d'en prendre soin. Pour ça, il faut lui accorder une valeur et il faut être bien», indique Catherine Bergeron.

L'expérience représente aussi un défi pour l'enseignant qui doit s'assurer du bien-être physique et de la sécurité des étudiants dans des conditions changeantes.

«Les enfants doivent absolument être dans une zone où ils se sentent confortables. Si on n'est pas bien préparé ou pas bien habillé, ça va devenir un obstacle pour la disponibilité de l'élève à l'apprentissage. Le climat doit être sécuritaire pour apprendre», souligne-t-elle.

Les deux chercheurs et leur collègue Mathieu Point, professeur et chercheur au Département des sciences de l'éducation de 1'UQTR, s'intéressent aussi aux bienfaits de l'apprentissage en milieu naturel sur les élèves qui présentent des difficultés d'apprentissages ou de comportements.

«Ce que l'on sait, c'est que des approches comme celles- là semblent avoir un fort potentiel pour les aider au niveau de l'engagement et de la motivation. Ça peut les stimuler davantage. Il y a un potentiel», a conclu Mme Bergeron. The Toronto Star, 14 septembre 2020, page A3

»NEWS Virus cases offer impse of what's likely to come On Monday, the Halton Dis- and include a summary of (more than 100 cases), she said. COVID-19 tracking group trict School Board was in- cases, as well as more detailed "It's very sobering." keeping watch over formed that an employee who information on where the She said her group launched situation in had been present at staff PA numbers come from. the map to inform pub lic policy days in early September at Oo- On Friday morning, the web- and see emerging trends. NOOR JAVED denawi Public School in Oak- site had 13 cases in Ontario, in- "There is a lot of nervousness STAFF REPORTER ville tested positive for CO- cluding four students from around school reopenings," As kids across the province VID-19, said board spokes- French Catholic schools in Ot- said Pai. "As you can see our make their way back to school, person Marnie Denton. tawa. case rates are going up, and there is one question that par- "According to our protocol, In Ottawa, the medical officer meanwhile the province has a ents can't stop worrying about: Halton Region Public Health of health said the cases did not patchwork of school policies what if a case of COVID-19 hits was informed of the positive come from the school but that could be much better my child's school? test result and completed their through community transmis- around masking, class sizes and At a number of school boards contact tracing procedure. Staff sion. Ottawa Public Health then improving ventilation. across Ontario, this has already members who were in close reached out to everyone who "We feel there is a need for become reality contact with the COVID-posi- was in close contact with those transparency around COVID Even before students re- tive individual have been or- infected, telling them to self- numbers in school ... so that turned to schools in Halton and dered by Public Health to self- isolate and get tested — includ- parents can make better in- Peel, the school boards have isolate for 14 days," said Denton, ing those who may have been formed choices, or they can seen cases of the virus among adding that all staff and families on the school bus with a posi- help push for policy to make staff. And in Ottawa, nearly 200 at the school were notified of tive case, or in a class. schools safer," said Pai, adding children and staff at five French the positive case in a letter. At the end, 193 students and the group will be relying on Catholic schools were sent Denton said the school under- seven staff members were told publicly released information, home this week to self-isolate went enhanced cleaning before Monday night to stay home. and information from the pub- after being exposed to the virus reopening for staff this week But a group of doctors and da- lic to fill in the map by six people "associated with and said "there is no risk of ex- ta scientists with a group called At a city council meeting this the schools." posure to students." masks4canada.org, who have week, Ottawa's medical officer School boards say they have Peel has also had three staff been tracking and mapping all of health said that despite the implemented guidelines based test positive, before the return of the cases of COVID-19 in scare last week, there has been around the education minis- of students to school. schools across the country, say no evidence of in-school trans- try's document for school out- Both Halton and Peel will be looking beyond the province mission. But she says the key to break management, as well as updating their websites daily may give us some insight of keeping COVID out of schools ance from their own public guid when cases emerge with infor- what is to come. will come down to families and health units, to prevent the mation about the number of "We have been watching Que- staff actively monitoring their spread of the virus. cases and the numbers of class- bec with alarm," said Shraddha health. And thus far, Halton and Peel rooms/cohorts affected. Pai, a data scientist at the Uni- With files from The Canadian Press say those guidelines were pre- The province has also versity of Toronto who is also cisely followed when they be- launched a website to track out- leading the project with came aware of posi tive cases breaks in Ontario schools and masks4canada.org. "The among staff over the past few child-care centres. counter keeps going up. weeks. The province said the website "They have been in school for will be updated every weekday just over two weeks and have

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Québec, 13 septembre 2020, page 5

contagiosité. « L'école de la Grande-Hermine Maintenant deux est donc en situation d'éclosion de COVID-19 », précise-t-on. écoles de limoilou HUIT CAS Un peu plus de deux kilomètres en « situation plus loin, à l'école Dominique-Sa- vio, la mesure de l'éclosion a aug- menté, alors que ce sont mainte- d'éclosion » nant huit personnes qui ont été ARNAUD KOENIG-SOUTIÈRE déclarées positives à la COVID-19. Le Journal de Québec Du nombre figurent un membre du personnel et sept élèves, un Les écoles primaires en première année et les autres Grande-Hermine et Domi- dans une même classe de sixième nique-Savio, dans Limoilou, sont année. Parents et enfants ont d'ail- maintenant toutes deux considé- leurs été appelés à se placer en rées comme des foyers d'éclosion isolement et à aller subir un test par la Direction de santé publique, de dépistage. alors que de nouveaux cas ont été « La classe de sixième année répertoriés dans chaque établisse- est déjà en isolement préventif ment depuis vendredi. depuis jeudi. Ce sont des cas qui se Après avoir rapporté la conta- sont ajoutés dans cette classe-là », mination de deux enfants en début clarifie la porte-parole du Centre de semaine, la direction de l'école de service scolaire de la Capitale, Grande-Hermine a confirmé un Véronique Gingras. troisième cas par l'entremise d'une communication aux parents AUGMENTATION transmise vendredi. Pendant ce temps, le bilan régio- Un élève touché fréquente la nal a continué de s'alourdir dans maternelle, tandis que les deux la Capitale-Nationale et en Chau- autres sont dans une même classe dière-Appalaches, où respective- de troisième année. ment 29 et 18 nouveaux cas ont Le dernier cas à s'être manifes- été dépistés. té est survenu alors que l'élève a La Capitale-Nationale est d'ail- « été en contact étroit » avec l'un leurs l'une des quatre régions de ses camarades de classe infec- québécoises classifiées au tés, indique la Santé publique. palier d'alerte jaune, c'est-à-dire La communication ajoute que qu'elles en sont à une étape de l'enfant n'aurait pas été présent « préalerte ». à l'école pendant sa période de

le nouveau décret réjouit i les commerçants . © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites   ÿ ÿ ! ÿÿ! ÿ"ÿ#ÿÿ$%& '

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Dangereusement populaire

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La semaine dernière, François Legault a lancé en privé un avertissement à son caucus : ne cédez pas à l’arrogance.

Publié le 14 septembre 2020 à 5h00

PAUL JOURNET LA PRESSE

En effet, la tentation est presque irrésistible.

En regardant les sondages, les caquistes se retiennent pour ne pas se décrocher la mâchoire de bonheur.

Les chiffres donnent le vertige. La semaine dernière, Léger leur accordait 48 % des intentions de vote, ce qui se traduirait par plus de 90 sièges sur 125.

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PHOTO CHRIS YOUNG, LA PRESSE CANADIENNE François Legault, premier ministre du Québec

Depuis une telle hauteur, leurs rivaux doivent leur paraître tout petits. Comme des fourmis qui grouillent…

Alors que commence la deuxième moitié de son mandat, le gouvernement caquiste est son pire ennemi.

On l’a vu en juin dernier avec le projet de loi 61, un tank pour écraser tout obstacle sur le chemin de la reprise économique. État d’urgence prolongé sans limite, immunité contre les poursuites, appels d’ores contournés, évaluations environnementales allégées : l’arsenal complet était prévu pour que le gouvernement puisse faire ce qu’il veut, quand il veut, partout.

Un gouvernement moins populaire n’aurait pas osé un tel coup de force.

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2020-09-14/dangereusement-populaire.php 3/6 14/09/2020 Dangereusement populaire « Vous devriez avoir honte », ont lancé hors micro des députés caquistes quand l’opposition a bloqué l’étude du projet de loi. Comme si la majorité leur donnait le droit de tout faire.

Les libéraux, péquistes et solidaires ont pourtant rendu service au Québec en forçant le gouvernement à réécrire son projet de loi.

* * *

L’histoire ne manque pas d’exemples de gouvernements impopulaires, avec de bonnes raisons de l’être.

Il serait stupide de reprocher à M. Legault d’être aimé. S’il satisfait les Québécois, c’est parce qu’il réussit à prendre leur pouls.

C’est également un peu à cause de la COVID-19. Dans la grande majorité des pays, les citoyens se sont ralliés derrière leurs dirigeants.

Et enn, il faut reconnaître que l’opposition laisse le champ libre à la Coalition avenir Québec (CAQ).

Après avoir imposé des compressions, les libéraux de se disent désormais « progressistes ». On se demande s’ils penchent à gauche ou à droite.

Quant aux péquistes, après avoir proposé leur polarisante charte des valeurs, ils semblent vouloir passer à un autre débat. L’environnement est une de leurs priorités, et ils se battent contre Québec solidaire pour les votes indépendantistes.

François Legault en profite pour s’étaler largement au centre. Nationaliste, il courtise autant les indépendantistes fatigués que les fédéralistes. « Pragmatique », il séduit à la fois les conservateurs et les progressistes modérés, avec entre autres ses investissements pour les élèves en difficulté et les aînés.

Pendant qu’une autoroute s’ouvre devant lui, ses rivaux s’entassent sur la voie de desserte pour se battre entre eux. https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2020-09-14/dangereusement-populaire.php 4/6 14/09/2020 Dangereusement populaire

* * *

Le gouvernement Legault a eu l’humilité de reculer après son projet maladroit de congés parentaux et sa réforme bâclée de l’immigration des étudiants et travailleurs étrangers.

Mais il a aussi recouru quatre fois au bâillon pour précipiter l’adoption des lois sur les signes religieux, l’immigration, les commissions scolaires et les tarifs d’électricité.

Le dialogue entre les partis devrait s’améliorer grâce au nouveau leader parlementaire libéral, André Fortin. Les relations entre son prédécesseur, , et son vis- à-vis caquiste, Simon Jolin-Barrette, étaient inélégantes. On aurait dit deux enfants dans une cour d’école, raconte un témoin. « Simon est orgueilleux. Tu lui donnes une pichenotte et il sort le bazooka. Et Marc faisait exprès pour lui donner des pichenottes… » Ils étaient rendus à envoyer des textos à un médiateur pour éviter de s’adresser la parole.

Ce qui ne changera pas à la CAQ, c’est le réexe de gens d’aaires peu emballés par le travail parlementaire. Ils se plaignent d’y perdre leur temps.

Pourtant, l’éducation prouve que les débats à l’Assemblée nationale peuvent être utiles. Le ministre Jean-François Roberge affronte un trio redoutable, avec Véronique Hivon (PQ), (PLQ) et (QS). Leurs questions pointues forcent M. Roberge à faire mieux. On l’a vu avec la liste de questions envoyées par Mme Rizqy avant le dévoilement du plan de rentrée. Avec ses fonctionnaires, le ministre s’est assuré de répondre à chacune d’elles.

Bien sûr, le contraire est parfois vrai. Un mandat fort est nécessaire pour mener des réformes complexes. M. Legault utilise son « capital politique » pour foncer avec les maternelles 4 ans, une mission personnelle. Et une rare chance s’offrira à lui l’année prochaine pour renforcer la protection du français.

Mais pour d’autres dossiers, comme sa nouvelle version du projet de loi 61 sur la relance économique, le premier ministre aura besoin d’une opposition forte pour https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2020-09-14/dangereusement-populaire.php 5/6 14/09/2020 Dangereusement populaire l’aider à s’aider lui-même.

S’il ne craint même plus de baisser dans les sondages, pourquoi se garder une petite gêne ? À un tel niveau, la popularité devient dangereuse.

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https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2020-09-14/dangereusement-populaire.php 6/6 Le Soleil (tablette), 13 septembre 2020, page A8

Il s'agit de la deuxième école à se retrouver en situation Une deuxième d'éclosion depuis le début de l'année scolaire.

Situation à Dominique-Savio école primaire de Le CIUSSS de la Capitale-Nationale confirmait mercredi la première éclosion dans une classe-bulle dans la région, à l'école primaire Dominique-Savio, également Québec en dans Limoilou. Samedi, le nombre de cas au sein du personnel et des élèves de l'école a grimpé à huit. éclosion Un membre du personnel, un enfant d'une classe de première année et et six élèves d'une même classe de 6e année sont ceux qui ont contracté la maladie, énumérait samedi soir la porte-parole du Centre de services scolaire de la Capitale, Véronique Gingras. On parle d'éclosion, parce que «deux cas reliés épidémiologiquement ont été détectés au sein seulement ÉMILIE PELLETIER de cette classe», pouvait-on lire dans un communiqué Le Soleil émis par le CIUSSS mercredi, le jour même de l'annonce de l'éclosion. La classe-bulle touchée par les deux Un nouveau cas de COVID-19 a été confirmé vendredi premiers cas de COVID-19 avait alors été mise en à l'école la Grande-Hermine de Limoilou. Avec trois isolement. enfants infectés, le milieu scolaire de niveau primaire devient le deuxième de la région considéré comme un foyer d'éclosion du virus. «La situation est contrôlée puisque les enfants étaient déjà en isolement préventif au moment de la déclaration Lundi dernier, Le Soleil rapportait deux premiers cas à de l'éclosion», avait déclaré Dr Girard, directeur de l'école primaire de l'arrondissement de la Cité-Limoilou. santé publique par intérim au CIUSSS de la Capitale- Les parents des élèves en avaient été informés par Nationale mercredi. courriel. Puis, dans un message transmis vendredi, la Direction régionale de santé publique du CIUSSS de la Capitale- Par ailleurs, des cas ont été recensés dans une quinzaine d'écoles de la région depuis la rentrée scolaire, mais Nationale fait état d'un troisième enfant atteint de la COVID-19. Au total, on compte donc «un enfant dans elles demeurent «sécuritaires et ouvertes». une classe de maternelle et deux enfants d'une même classe de troisième année» qui sont touchés. La Direction régionale de santé publique rapportait jeudi avoir mis «en place des mesures d'isolement dans «Le dernier enfant qui a développé la COVID-19 avait plusieurs écoles de la région, puisqu'au moins une été en contact étroit avec un cas survenu précédemment personne infectée à la COVID-19 a fréquenté ce milieu». à l'école [...] Toutefois, le dernier enfant qui a développé la COVID-19 était isolé à la maison et il n'a pas été Depuis le 9 septembre, le CIUSSS a cessé présent à l'école pendant sa période de contagiosité», temporairement de diffuser une liste exhaustive des précise le CIUSSS dans son communiqué. établissements scolaires touchés, «en raison de disparités entre les diverses listes qui circulent L'école de la Grande-Hermine accueille 350 élèves, de la actuellement», écrivait-on jeudi. maternelle quatre ans à la sixième année.

Du côté de Chaudière-Appalaches, le CISSS rapportait jeudi une éclosion â l'école primaire des Deux-Rives de Saint-Georges, en Beauce, alors qu'au moins deux cas liés entre eux étaient recensés.

D'autres cas isolés sont aussi recensés dans d'autres écoles du territoire. Le CISSS doit publier «très prochainement» un bilan des écoles sous surveillance ou en éclosion dans la région, a-t-on assuré. Le Devoir, 14 septembre 2020, page A6

LETTRES Un revers de plus pour les enfants en difficulté nos responsabilités envers les en- fants qui date même d'avant la Il est totalement incompréhensi- pandémie et qui s'accélère main- ble, pour ne pas dire scanda- tenant à un rythme effarant ? leux, d'entendre que les enfants Cela en a tout l'air à mon avis. en difficulté scolaire importante L'orthopédagogue est pour ne pourront pas avoir accès à l'enfant en difficulté d'appren- leur orthopédagogue cette an- tissage ce que le psychologue est née après des mois de pause, pour l'enfant anxieux ou dépres- COVID-19 oblige. En effet, nous sif, une bouée de sauvetage, un avons été informés que des or- guide rassurant, un soutien es- thopédagogues seront appelés à sentiel. Ils étaient déjà peu nom- prendre en charge une classe or- breux avant la COVID-19, ils ne dinaire pour pallier le manque seront plus du tout présents avec de professeurs titulaires, laissant cette décision abusive dans la en plan les élèves en difficulté. région de Montréal. Plusieurs personnes âgées sont Ce qui est à prévoir pour ces mortes depuis quelques mois enfants, c'est une immense per- par négligence dans notre beau te d'intérêt, une anxiété crois- pays, COVID-19 oblige. Mainte- sante, une perte d'estime d'eux- nant, ce sont les enfants les plus mêmes et une ouverture vers un vulnérables qui passent à la décrochage scolaire pratique- trappe et qui ne pourront pas ment garanti, même au primai- s'en sortir à cause de la fameuse re. Tout cela pour une décision COVID-19 au dos large. administrative qui n'a aucun On assiste à une période de ré- sens. C'est le même genre de fo- gression majeure en ce qui a trait lie que d'envoyer en plein désas- aux droits des enfants et à une tre un urgentologue ou un inten- grande négligence pour ce qui siviste donner des bains aux per- est de ce cas particulier concer- sonnes en perte d'autonomie, nant des enfants en grand be- alors qu'ils devraient continuer à soin. Il y a eu d'abord les problè- sauver des vies. On en est là mes de santé mentale et d'anxié- dans notre beau pays. té toxique occasionnés par le Abandonner les plus vulnéra- confinement des enfants, et il bles de la société, enfants et per- survient maintenant une autre sonnes âgées, quand le bateau suppression de soutien essentiel, coule, correspond à un appau- parmi tant d'autres, pour la réus- vrissement grave de nos valeurs site scolaire des enfants avec des et de notre finalité. Sommes- troubles d'apprentissage, un abus nous prêts et moralement assez par omission, COVID-19 oblige. déficients pour continuer dans ce N'y a-t-il pas dans ces com- sens ? Si oui, on devrait peut-être pressions et omissions répétitives penser à mettre sur pied un sys- un grand laisser-aller, pour ne tème parallèle de protection des pas dire une carence profonde de enfants et des vieux pour les pro- téger de la bêtise humaine. Dr Gilles Julien, C.M., O.Q. Pédiatre social et directeur clinique Le 12 septembre 2020

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pas à identifier la source de ses difficultés se fera Alloprof lance recommander des contenus qui sont plus pertinents en fonction de son profil et de ses besoins », explique le directeur de la stratégie d'Alloprof. Marc-Antoine une nouvelle Tanguay.

L'objectif d'Alloprof est d'atteindre 100 millions plateforme pour d'accompagnements annuels d'élèves et de parents. Lors de l'année scolaire 2019-2020, ce sont plus de 47 millions d'accompagnements pour plus de 700 000 soutenir la élèves québécois qui ont été enregistrés. persévérance « On est toujours dans un processus d'amélioration parce qu'on peut toujours faire mieux. On se rendait compte qu'il y a plus de la moitié des élèves du Québec scolaire au qui utilisent Alloprof. Pourquoi l'autre moitié ne l'utilise pas ? On s'est rendu compte qu'ils avaient besoin d'un site qui était plus compréhensif de leurs difficultés Québec d'apprentissage. Il y a tellement de contenu sur le site que ça peut être difficile pour certains de s'y retrouver. C'est pourquoi on cherche à leur faciliter la tâche et ainsi rejoindre encore plus d'élèves. »

L'éducation en pleine pandémie Selon M. Tanguay, la nouvelle plateforme numérique tombe à point pour plusieurs élèves qui ont affiché du retard dans leur apprentissage en raison de la pandémie JEAN-SIMON MILETTE de COVID-19. Le Droit « Quand les écoles ont fermé au printemps dernier, il y a Une nouvelle plateforme numérique éducative a été eu un raz-de-marée vers le site Alloprof. Normalement lancée afin de soutenir les jeunes élèves et leurs les élèves viennent plutôt le soir, après l'école pendant parents de partout au Québec dans la persévérance qu'ils font leurs devoirs. Durant la pandémie, ils scolaire. venaient sur le site le jour. L'achalandage du site était Mise sur pied par l'organisme d'aide aux devoirs beaucoup plus élevé et c'est quelque chose qui se Alloprof, cette plateforme vient faciliter la recherche de manifeste encore maintenant, même si l'année scolaire sujets et d'exercices adaptés aux besoins des élèves est déjà amorcée », précise M. Tanguay ajoutant que québécois. l'organisme connaît une hausse d'achalandage de 20 Avec ce nouvel outil numérique gratuit, disponible sur depuis l'an dernier. le site web de l'organisme, Alloprof entend rejoindre et venir en aide à 80 % des élèves du Québec. L'organisme « Au printemps on a proposé d'augmenter nos heures soutient annuellement 55 % des élèves. d'ouverture pour accommoder les élèves qui faisaient l'école à la maison. Les enseignants n'étant plus dans les « Avec notre nouveau site web, on introduit des écoles pouvaient travailler pour nous toute la journée, capacités plus accompagnantes. Le site va maintenant donc on a pu ouvrir l'accès aux enseignants par proposer des recommandations de contenu en fonction téléphone durant une plus grande partie de la journée. » des profils de chaque élève. Donc un élève qui n'arrive

M. Tanguay souligne qu'il apprécie grandement le support du gouvernement du Québec dans cette nouvelle aventure d'Alloprof.

« Le ministère de l'Éducation est notre partenaire financier principal. C'est aussi un important partenaire au niveau du développement de la plateforme. On travaille en complémentarité, toujours dans une perspective de soutien à l'apprentissage. »

« De toute évidence, le numérique a un rôle à jouer dans la formation des élèves, et ce rôle est appelé à grandir dans les mois et années à venir. Nous sommes heureux d'investir dans ce projet majeur d'Alloprof qui a l'ambition de contribuer à l'atteinte de nos grands objectifs éducatifs, malgré les défis posés par la COVID- 19 », a indiqué de son côté le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge.

Par ailleurs, Alloprof annonce du même coup qu'une vaste étude sur l'impact de sa nouvelle plateforme et de ses fonctionnalités avancées sur la réussite scolaire des élèves sera menée au cours des trois prochaines années. Cette étude contribuera entre autres à bonifier les outils de l'organisme pour améliorer sa contribution à l'éducation au Québec. *ici.radio-canada.ca, 13 septembre 2020

Des parents s'inquiètent du virage numérique dans les écoles du Témiscamingue

L'octroi d'une tablette par enfant préoccupe certains parents. PHOTO : AFP / AFP/GETTY IMAGES/FRÉDERICK FLORIN

Tanya Neveu

L'arrivée de 1 500 iPad pour tous les élèves du Centre de services scolaire (CSS) du Lac- Témiscamingue ne plaît pas à tous les parents.

Une pétition circule actuellement, signée par une vingtaine de personnes, où des parents mettent en doute ce virage numérique pour les élèves de la maternelle jusqu'à la fin du secondaire. Moins d'écrans, plus de consultations au CSS Lac_. Témiscarningue

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C'est avec consternation que nous avons appris dans les médias , 'o* Ciels l'acquisition nouvelle de 1500 IPad par le centre de service scolaire du Lac-Témiscamingue pour le somme colossale de 1.1MS pour les enfants du préscolaire jusqu'au cinquième secondaire.

En cette ère du tout au numérique , des écrans qui se multiplient sur toutes les surfaces, de nos enfants qui sont de plus en plus hypothéqués par des problèmes de dépendance aux écrans, nous nous expliquons mal le choix du centre de service scolaire d'ajouter encore plus d'heures d'exposition aux enfants. Bien sûr. le numérique fait maintenant partie de le société, mais est-ce qu'une tablette est nécessaire pour chaque enfant d'âge préscolaire/primaire? Est-ce que nous voulons vraiment lancer le La pétition est adressée au Centre de services scolaire du Lac-Témiscamingue. PHOTO : CAPTURE D'ÉCRAN DE LA PÉTITION EN LIGNE

Le CSS du Lac-Témiscamingue affirme toutefois qu'il s'agit d'un projet unique au Québec qui sera adapté en fonction de chaque classe et des besoins des enfants.

Pour moi... ça me fait peur

Julie Boisvert est mère deux enfants, dont un qui a fait son entrée à la maternelle cette année. Elle a initié cette pétition dans laquelle elle déplore le fait que les parents n'aient pas été consultés. La réalité d'un iPad par élève lui fait peur.

On met beaucoup d'importance pour qu'ils socialisent, qu'ils développent un esprit critique et qu'ils jouent ensemble. D'avoir une tablette individuelle, je trouve un peu que ça brise cet aspect-là, estime-t- elle. Elle remet aussi en question le fait que les enfants soient responsables de leur tablette, à l'école comme à la maison.

On vient mettre cet objet technologique là dans notre maison en disant maintenant il faut que vous l'utilisiez, ça fait partie de l'école de vos enfants, indique-t-elle.

Un virage qui se veut bénéfique

Le CSS du Lac Témiscamingue affirme ne pas avoir consulté les parents puisque le projet ne comportait aucune conséquence financière pour eux.

Le CSS souhaite ainsi être prêt en prévision d'une deuxième vague de COVID-19 puisque la formation à distance doit pouvoir être transmise aux élèves dans un délai de 24 heures.

Le directeur des services informatiques, Claude Lemens, se veut rassurant. L'intégration des tablettes se fera graduellement, selon les besoins de chaque classe.

Je ne crois pas que les élèves vont passer tous leurs cours et leurs soirées sur le iPad, je ne crois pas ça, estime-t-il. Ça va être intégré au travers des autres affaires, comme la calculatrice l'a été dans les années 1980. C'est un outil de plus et les élèves ne passeront pas 6 heures par jour là-dessus.

Si ça peut motiver un élève à la lecture d'avoir un iPad, pourquoi pas?

- Le directeur des services informatiques, Claude Lemens

Une séance d'information virtuelle été organisée le 8 septembre a accueilli 125 participants. La présentation et les questions posées par les parents seront disponibles sur le site Inte rnet du CSS Lac- Témiscamingue. Les parents sont d'ailleurs invités à remplir un sondage pour parler de leurs préoccupations.

Les 1 500 iPad doivent faire leur entrée dans les écoles d'ici une semaine. Le Devoir, 14 septembre 2020, page A6

LIBRE OPINION Il faut redoubler d'ardeur contre les inégalités sociales

Elisabeth Gibeau, Véronique ment qu'il existe des façons de mes sociaux. Le ministre des Fi- Laflamme, Jeff Begley maîtriser les dépenses qui, cou- nances a déjà promis qu'il n'y au- et Benoit Lacoursière* plées à un éventail de mesures rait pas de compressions, mais il fiscales bien ciblées, permet- semble oublier que les services La pandémie actuelle place le traient à Québec de percevoir, publics, les programmes sociaux Québec devant plusieurs crises. chaque année, plus de 10 mil- et l'action communautaire auto- Elle a mis en lumière les consé- liards de dollars supplémentaires. nome étaient déjà sous-financés. quences des inégalités sociales, Alors que le ministre des Finan- Le statu quo équivaudrait donc à elles-mêmes accentuées par la ces, Eric Girard, promet de ne pas de nouvelles compressions, au crise sanitaire. Sans certaines augmenter les impôts des entrepri- moment où il faut de toute urgen- mesures de soutien au revenu ses et des particuliers pour com- ce renforcer le filet social. Des mises en place, la situation au- bler le déficit, on trouve parmi les choix difficiles, le gouvernerhent rait été encore plus catastrophi- mesures proposées par la Coalition du Québec aura à en faire, mais que. Alors que plusieurs organi- l'augmentation du nombre de pa- ils doivent concerner des mesures sations sociales, mais aussi cer- liers d'imposition des particuliers destinées à aller récupérer l'ar- taines grandes instances inter- (de 4 à 9 paliers), qui rapporterait gent là où il est : dans les poches nationales, appellent à une re- près de 2,5 milliards annuellement. des plus fortunés, dont le patri- lance qui ne soit pas un retour à Ce sont les plus fortunés, avec un moine s'accroît beaucoup plus ra- une normale, il faut que la re- revenu imposable de plus de pidement que celui des ménages lance post-pandémie soit une ioo 000 $ par année, qui ver- a revenu plus modeste. Le Qué- occasion de faire les choix gui raient leur impôt à payer augmen- bec n'a pas à choisir de financer nous mèneront à une societé ter. Cette proposition ferait bénéfi- l'une de ses missions sociales au plus juste et plus verte. Si on ne cier d'une baisse d'impôt 26 % de détriment de l'autre. La relance prévoit pas dès maintenant une contribuables avec un revenu im- ne doit pas investir seulement transition écologique basée sur posable entre 5o 000 $ et dans le béton (les infrastructu- le respect des droits, les change- ioo 000 $, sans modifier l'impôt res) : elle passe aussi par des in- ments climatiques risquent de à payer des 66 % de contribuables vestissements pour améliorer creuser encore plus ces inégali- qui ont un revenu imposable de l'éducation, les services de garde tés, menaçant du même coup moins de 5o 000 $ par année. éducatifs, les soins de santé et les notre cohésion sociale. Rappelons que l'impôt progressif services sociaux, ou les services L'heure est donc à l'action : le est un outil efficace pour combat- aux jeunes ayant des besoins parti- Rapport sur les inégalités mondia- tre les inégalités, comme le confir- culiers, aux personnes en situa- les 2018 rappelle que « lutter con- ment les économistes Zucman, tion de handicap, ou encore pour tre les inégalités de revenus et de Chancel, Piketty et Alvaredo. Plu- améliorer l'accès à la justice, réa- patrimoine dans le monde exige sieurs autres mesures sont faciles à liser un vrai chantier de loge- d'importants changements de po- mettre en oeuvre, par exemple la ments sociaux, permettre aux per- litique fiscale au niveau national révision de la rémunération des sonnes aînées de vivre dans la di- et mondial ». Avec son document médecins, un contrôle du coût des 10 milliards de dollars de solu- médicaments, ou l'augmentation tions, la Coalition Main rouge, de la contribution fiscale des insti- formée de groupes sociaux de di- tutions financières. vers horizons, démontre juste- Lors de la mise à jour budgétai- re annoncée pour cet automne, nous devons refuser avec fermeté toute proposition de relance qui rime avec compressions budgétai- res, sous-investissements dans les services publics et les program-

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gnité, adopter des mesures ambi- tieuses de lutte contre la pauvreté et l'itinérance et une meilleure protection de la faune et de l'en- vironnement. La relance passe aussi par une vraie reconnaissan- ce du travail des personnes qui font vivre les services publics et de celles qui oeuvrent dans les or- ganismes communautaires par- tout au Québec, majoritairement des femmes dans les deux cas. El- le passe enfin par l'amorce rapide d'une transition écologique por- teuse de justice sociale, basée sur le respect des droits. Nous en avons encore les moyens, largement. * Une trentaine de personnes ont signé cette lettre ; on en trouvera la liste sur nos plateformes numériques.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites 7 Le Devoir, 14 septembre 2020, page A6

ÉDITORIAL ÉDUCATION Vigilance hors campus

ien qu'on ne puisse se fier entièrement au comporte- ment de la COVID-19 aux États-Unis comme un prélu- de fiable de ce qui nous attend, certains signaux don- nent le frisson. Ainsi, les dirigeants d'universités et de collèges ont sûrement noté les nombreux foyers d'éclo- sion du coronavirus qui se multiplient autour des cam- pus américains, et ce, même si les établissements s'adonnent pour la plupart à la pratique d'un enseigne- MARIE- ment hybride, un pied dans la salle de classe, l'autre ANDRÉE dans le confort de la maison, devant un écran. CHOUINARD Une analyse exhaustive réalisée la semaine dernière par le New York Times a montré qu'en l'espace d'une petite semaine, les universités et collèges américains ont enregistré quelque 36 000 cas supplémentaires de COVID-19, pour un total de 88 000 depuis le début de la pandémie. Plus près de nous, on a vu une des régions les plus épargnées par la première vague, le Bas-Saint- devenir, avec la Montérégie etMontréal, ontréal, une des zones que la Santé publique surveille désormais avec plus d'attention. Pourquoi ? En raison d'éclosions associées à la vie des campus de collèges. Les paramètres de la rentrée sont limpides. Partout sur la planète, les établissements scolaires quels qu'ils soient ont à compo- ser avec un délicat équilibre à maintenir entre des contraintes d'espace physique, les ressources humaines et technologiques disponibles et l'espoir de créer un environnement favorisant le plus possible la réussite, le tout guidé par les exigences sanitaires. Partout où on a pu, dans les universités et les cégeps, le « présentiel » a été favorisé au nom d'autres équilibres essentiels : celui de l'esprit et de la réussite. Tous les enseignements vir- tuels du monde ne remplaceront jamais en équation parfaite l'efficacité d'une relation pédagogique humaine, bien que cela soit sujet à débat.

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La pandémie, dont la pointe d'une deuxième vague n'est plus une hypo- thèse mais commence à se concrétiser au Québec — la hausse des nou- veaux cas dévoilée dimanche est montée à 279 —, se joue désormais avec de nouveaux impondérables dans le champ de ce que l'on pourrait nom- mer l'intangible : d'abord, une durée dans le temps qui use non seulement les nerfs, mais aussi l'acuité face aux mesures d'urgence, érodant au passa- ge la vigilance pourtant toujours nécessaire ; ensuite, le besoin de l'humain de retrouver un semblant de vie sociale, avec les contacts que cela suppose. Alors que la première vague de la pandémie a vu ses éclosions les plus terrifiantes prendre souche dans des endroits où le manque de ressources n'a pas permis de faire face à la violence de la maladie, en plus de toutes les flambées liées à des voyageurs de retour de l'étranger, les derniers foyers qui ont fait les manchettes sont plutôt liés à des espaces où le be- soin de retrouver une vie « normale » a supplanté la prudence encore né- cessaire. Le récit saisissant rendu récemment par notre journaliste Marie- Michèle Sioui des coulisses de l'éclosion de COVID-19 au bar karaoké Ki- rouac, à Québec, en témoigne de manière éloquente. Dans le Bas-Saint-Laurent, plusieurs cégeps et établissements collégiaux ont décidé d'interrompre leurs cours de façon temporaire jusqu'au 21 sep- tembre en raison du nombre élevé de cas de COVID-19, et ils les repren- dront à distance seulement. Des rassemblements privés semblent être pour chaque foyer à la source de l'éclosion. Aux États-Unis, les campus sont considérés désormais comme des « zones chaudes », ainsi que l'étaient au printemps dernier les résidences pour personnes âgées. Rec- teurs et dirigeants d établissement en conviennent : ils ont tenté la rentrée scolaire d'apparence la plus normale, mais la réalité les a vite rattrapés. Les règles de retour en classe, peu importe le niveau, auront eu beau être étudiées avec le plus grand soin et déployées dans une vigilance exemplaire, elles ne pourront jamais s'étendre à la perfection jusqu'à la vastitude du « hors la classe », un champ où l'imprudence et le laisser-aller ont pris plus d'espace ces derniers temps, car l'urgence s'est engourdie avec le temps. Hors campus, les règles sont dictees par les dirigeants politiques, qui doivent encore afficher la plus grande cohérence et une constance de tous les instants dans la diffusion de leurs lignes directrices. Trop de confusion et de contradictions teintent encore le message officiel, ce qui n'aide pas à maintenir le niveau d'alerte de la population. Au cours des dernières se- maines, on a vu la valse-hésitation et les revirements de situation autour du maintien des activités d'initiation à l'université, des activités sportives parascolaires, d'une liste des écoles touchées par la COVID-19 et de la fermeture des karaokés. Ces tergiversations sont nuisibles : elles minent le sentiment d'urgence déjà grevé par la lassitude populaire

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites 3 La Presse Plus, 14 septembre 2020, page LPA2

CHRONIQUE

LES ÉTUDIANTS ET LES FRANÇAIS SONT PAYANTS

FRANCIS VAILLES LA PRESSE

Il est encore préférable, financièrement, de parler les Idéalement, tous les gouvernements du monde voudraient deux langues officielles du Canada (49 900 $ de revenus), des immigrants « rentables » pour leur économie. C'est cru, et peu payant de ne parler aucune des deux langues (29 mais c'est ainsi : les politiques d'immigration ne sont pas 400 $), mais quoi qu il en soit, l'avantage du français sur d'abord conçues pour être charitables. l'anglais est intéressant. Certes, les gouvernements acceptent des réfugiés, ce qu'ils doivent continuer à faire pour des considérations LES ÉTUDIANTS humanitaires. Mais pour être admis comme « immigrant économique », les demandeurs doivent combler un besoin, Autre constat : les immigrés étudiants ont un revenu être utiles. d'emploi bien supérieur aux autres. Ainsi, les immigrés qui sont entrés au pays en 2007 avec un permis d'études Comment juger de la « rentabilité » ? Pas simple. Mais gagnaient 55 200 $ en 2017 contre 47 700 $ pour ceux qui ultimement, les immigrés devraient pouvoir, après avaientlutôt un permis de travail. Je parle toujours des quelques années, avoir une paye suffisamment importante demandeurs principaux, et non des personnes à charge. pour que leurs impôts et taxes paient les services sociaux utilisés par leur famille (santé, éducation, garderie, etc.). Cet écart pourrait s'expliquer par le fait que le marché du travail attribue une valeur supérieure aux immigrés qui Cette « rentabilité » est d'autant plus importante si le pays ont des diplômes locaux. La donnée est éloquente dans le d'accueil a des services sociaux gratuits ou presque contexte où le gouvernement du Québec offre une gratuits, ce qui est le cas du Québec. Si la paye des procédure accélérée d'immigration aux étudiants malgré la récente réforme du Programme de immigrants n'est pas suffisante, ce sont les autres citoyens ( qui devront payer, au bout du compte, et au-delà d'un l'expérience québécoise ou PEQ). certain niveau, le fardeau peut devenir insupportable pour les finances publiques à long terme. Les immigrés qui avaient les deux permis (études et travail) sont les plus choyés (63 600 $). Pourquoi ce long préambule ? Parce que Statistique Canada a publié le printemps dernier une flopée de nouvelles LA FRANCE ET LA CHINE AUX ANTIPODES données sur les revenus qu'empochent les immigrés après quelques années, ce qui nous permet de réfléchir sur leur Par ailleurs, il ressort de l'analyse que les immigrés contribution(1). venant de Chine gagnent très peu, même 10 ans après leur arrivée, selon les données fiscales de Statistique J'ai analysé les données sur les revenus de travail les plus Canada. récentes disponibles (2017) des immigrés qui ont été admis en 2007, soit 10 ans plus tôt. Mon analyse porte sur les Au Québec, les demandeurs principaux provenant de la revenus des demandeurs principaux à l'immigration (ce Chine ne touchaient que 35 200 $ de revenu d'emploi en qui exclut leur conjoint ou enfants, bien moins payés)(2). 2017, soit beaucoup moins que la moyenne des immigrés (47 900 $). Ou encore bien moins que l'ensemble des PARLER FRANÇAIS, UN ATOUT travailleurs québécois de 25-54 ans (41 950 $). Est-ce en raison d'une moins bonne maîtrise du français ? Premier constat : au Québec, les immigrants qui parlent seulement le français gagnent maintenant davantage que Le cas des immigrés venant des Philippines est vraiment ceux qui n'ont que l'anglais comme langue courante. particulier. Quelque 95 % des demandeurs principaux de ce groupe étaient des femmes, comparativement à 40 % En 2017, les premiers avaient un revenu d'emploi médian pour les autres souches d'immigration. Et leur revenu de 45 700 $ contre 38 700 $ pour les seconds, soit un écart médian de 2017 était très faible (26 800 $), soit tout juste appréciable de 18 %. supérieur au salaire minimum.

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Est-il possible que la venue de ces immigrées des Philippines s'explique par les besoins en aides familiales de riches résidants de quartiers cossus, comme Westmount ? Auquel cas on peut s'interroger sur leur contribution économique, puisque le salaire de ces immigrées est loin de couvrir Ies coûts sociaux (santé, etc.), d'autant qu'elles ont des personnes à charge (2,4 immigrés par demandeur principal).

Ce sont les immigrés de France qui sont les mieux payés parmi les principales souches, et de loin. Dix ans après leur arrivée, le revenu d'emploi médian des immigrés économiques français s élevait à 59 100 $, soit 23 % de plus que les autres.

Ce salaire élevé est d'autant plus intéressant pour le pays d'accueil que les immigrés économiques français de 2007 avaient peu ou pas de personnes à charge (1,7), en tout cas deux fois moins que ceux des autres souches. Dit autrement, le revenu par personne - et donc les impôts - est plus élevé avec les Français.

LES ENFANTS CHANGENT TOUT

Cela dit, le portrait de la « rentabilité » des immigrés change radicalement si l'on tient compte de leurs enfants. Les enfants d'immigrés arrivés au Canada dans l'enfance sont beaucoup plus nombreux à poursuivre leurs études après le secondaire que les Canadiens de souche.

Et cette persévérance a pour effet de faire croître leurs revenus, à tel point qu'A l'âge de 30 ans, ils dépassent ceux des natifs du Canada au même âge. J'ai fait état de ce constat renversant dans une récente chronique.

J'y expliquais, toutefois, que le Québec était un cas unique au Canada. Ici, Ies revenus des immigrés arrivés dans l'enfance ne surpassent pas ceux des natifs à l'âge de 30 ans. Cette différence avec le reste du Canada s'explique-t- elle par la provenance très différente des immigrants ? Par la discrimination de la société d'accueil ?

Mardi, je réponds à ces questions. Des surprises en vue.

1. Les données proviennent de la Base de données longitudinales sur l'immigration, qui combine des données fiscales avec celles d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

2. J'ai utilisé les revenus d'emploi médians, alors que mardi, les données produites par Statistique Canada pour les enfants immigrés devenus adultes utilisent les salaires, traitements et commissions médians. Les deux types de revenus sont semblables.

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Revenus des immigrés économiques au Québec

(Rcvenus en 2017 des demandeur-, principAux dc la coilortede 2007

mmigr soutenu Hommes Revenus par k parmi les d'emploi demandeur demandeurs Revenus méd, Ins princip principaux fetr riles/homilies

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LA PRESSE PLUS

6 La Presse Plus, 14 septembre 2020, page LPA2

CHRONIQUE

LES ALGÉRIENNES D'ORIGINE GAGNENT MOINS QUE LES AUTRES

FRANCIS VAILLES LA PRESSE

Les femmes immigrées, même lorsqu'elles ont été les demanderesses principales à l'immigration, gagnent significativement moins que les hommes immigrés au Québec. Le portrait varie toutefois passablement selon le pays d'origine des immigrés qui s'installent ici.

En moyenne, 10 ans après leur arrivée, les femmes immigrées au Québec touchent 74 % du revenu d'emploi des hommes immigrés, selon les données de Statistique Canada de 2017 (les plus récentes disponibles). Cette proportion est semblable à celle des femmes immigrées de l'Ontario (74,5 %), mais un peu inférieure au rapport des revenus femmes-hommes des natives du Québec (77 %). Ce sont les femmes immigrées venant de la Roumanie qui touchent les meilleurs salaires par rapport aux hommes de la même origine, soit 94 %, suivi de celles d'Haïti (90 %). A l'autre bout du spectre, les femmes de l'Algérie (67 %), notamment, font proportionnellement moins que les autres.

Et je compare toujours le revenu des seuls demandeurs principaux à l'immigration, et non de leurs personnes à charge (conjoint, enfants, etc.), qui gagnent moins.

Est-il possible que ce salaire moindre des Algériennes s'explique par la discrimination que vivraient au Québec les femmes voilées ?

La réponse n'est pas claire D'abord, les femmes venant du pays voisin de l'Algérie, le Maroc, où le voile est aussi très présent, gagnaient 77 % du salaire des hommes marocains d'origine, soit un rapport semblable à celui des femmes natives du Québec.

Ensuite, soulignons qu'en Algérie, le revenu national des femmes n'est que de 18 % de celui des hommes. Et par ailleurs, en Algérie, seulement 29 % des femmes ont leur propre compte bancaire - un signe d'indépendance financière -, contre 99 % des Canadiennes.

Précisons que la base de données de Statistique Canada ne nous informe pas sur le type d'emploi occupé, qui pourrait influencer les revenus d'emploi.

7 *LeNord-Cotier.com, 13 septembre 2020

Centre de services scolaire du Fer : les nez qui coulent ne sont plus admis à l'école

Par Sylvain Turcotte

Photo Éducatout

Tous les établissements du Centre de services scolaire du Fer n'acceptent plus les élèves au nez qui coule à compter d'aujourd'hui et ce, même si ce n'est que le seul symptôme de la COVID-19 que possède l'enfant.

Cette mesure, qui est une directive de la Direction de la santé publique de la Côte-Nord, s'applique en premier lieu pour les vingt-quatre premières heures alors que l'élève doit demeurer en observation à la maison.

Par la suite, si l'enfant ne présente aucun autre symptôme, les parents sont invités à compléter l'outil d'évaluation en ligne et/ou à contacter la ligne 1 877 644-4545 pour l'obtention éventuelle d'un test de dépistage, le cas échéant.

« Si ce n'est que le nez qui coule après les 24 premières heures, il peut y avoir le retour en classe », indique le directeur général du Centre de services scolaire du Fer, Richard Poirier.

L'évolution de la pandémie amène les établissements scolaires à s'adapter de semaine en semaine, et de jour en jour.

Avec la collaboration de Johannie Gaudreault Le Devoir, 12 septembre 2020, page B2

Il y a cependant une grande différence entre des enfants de six ans et de jeunes adultes. Il s'ensuit la nécessité de Parlons-en! soigneusement considérer, avec prudence justement, la maturité des personnes à qui on s'adressera et la nature NORMAND BAILLARGEON des propos qu'il est légitime de leur tenir afin de décider d'aborder avec eux, ou non, tel ou tel sujet polémique.

Mise en garde de R. F. Dearden Autre chose importante : tout ce qui, se disant controversé, demande à entrer dans la salle de classe, lieu de savoir, n'y a pas non plus pour cette seule raison sa place. C'est que des sujets peuvent très bien être débattus ici et là sans qu'il y ait vraiment controverse. L'idée est que ous en conviendrez certainement : l'actua- pour qu'il y ait controverse, il faut, comme le dit R. F. lité est en ce moment particulièrement Dearden, que « des positions contraires puissent être riche en sujets pouvant semer la discorde. adoptées sans que celles-ci soient contraires à la raison ». En voici quelques-uns. On trouvera ainsi mille sujets dont il est ici ou là débattu Le sexe et le genre ; le statut des per- mais qui ne sont aucunement sujets de controverse parmi sonnes trans et ce qui s'ensuit ; la laïcité ; les gens qui les connaissent. leV déboulonnage de statues ; le racisme et la pertinence Considérez le cas de cet enseignant qui ne laisse pas de l'idée de racisme systémique pour le penser et agir entrer en classe de physique la controverse alléguée sur contre lui ; la question de savoir si, le moment venu, il l'alunissage d'Apollo ii — sinon pour montrer qu'il n'y a faudra ou non se faire vacciner contre le coronavirus ; le pas controverse et pour démonter les erreurs qui condui- film sur la famille Rose et les événements d'octobre 1970. sent à tenir l'alunissage pour un faux fabriqué en studio. Certains de ces sujets sont susceptibles d'être abordés en classe, soit parce qu'ils sont, d'une manière ou d'une ••••• autre, liés à des notions au programme (dans le cours de Vous avez été prudent et sage et vous avez un vrai sujet biologie, d'histoire, de sociologie, de philosophie, d'éthi- controversé à aborder en classe. que et de culture religieuse, par exemple), soit parce que Comment faire ? La solution sera évidemment de les circonstances les suggéreront. permettre qu'on en discute. Mais devraient-ils l'être ? Et si oui, comment ? Vous aurez en tête pour ce faire deux choses cruciales La philosophie de l'éducation apporte sur ces questions qu'enseigne la philosophie de l'éducation. de précieux éclairages. Elle rappelle d'abord qu'elles exigent de nous de faire Le péril endoctrinaire preuve de ce discernement appelé prudence, qui est cette Vous voudrez ne surtout pas imposer votre position à vos vertu intellectuelle qui permet de sagement décider de élèves. Pour vous aider à y arriver, vous aurez une idée ce qu'il convient de faire en pratique, ayant aperçu ce claire de ce que signifie l'endoctrinement — qui est qui fait la complexité d'une situation. l'exact envers de l'éducation. Il en faudra, de la prudence, pour choisir de ce qu'on Là où, en éduquant, on aspirer à libérer l'esprit, en en- admettra dans la classe. doctrinant, on le ferme. Qu'est-ce donc alors, plus préci- sément, que l'endoctrinement ? Les philosophes de l'édu- Mise en garde d'Hannah Arendt cation suggèrent que c'est le fait d'avoir l'intention de C'est que tout ce qui demande à y entrer n'y a pas pour fermer l'esprit sur une doctrine en utilisant pour ce faire cette seule raison sa place. des moyens autres que ce que la raison autorise. Cela Arendt a à ce sujet rappelé les dangers de faire péné- trer le monde des adultes et ses problèmes dans 1 école et de faire perdre à celle-ci son rôle de préparation à la vie adulte en imposant aux enfants de les affronter sans qu'ils possèdent les ressources intellectuelles et émotion- nelles que cela demande : on risque alors, selon elle, de les priver de leur capacité à demain innover. « Nous devons, insiste-t-elle, fermement séparer le domaine de l'éducation des autres domaines, et surtout celui de la vie politique et publique. »

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peut prendre de nombreuses et parfois subtiles formes. Ce concept, bien compris, devrait se trouver dans la boîte à outils de tout enseignant. Il sera tout particu- lièrement précieux pour animer une discussion sur un sujet controversé.

Éthique de la discussion On discutera donc, on débattra, et on apprendra ce faisant à déployer les vertus intellectuelles que cela demande : écoute, respect, sérieux, disposition à réévaluer sa position, et ainsi de suite. Mais nous sommes ici en classe, à l'école : pas dans une assemblée partisane, un café, un salon, et la raison y a ses exigences qu'il faut absolument respecter. Il faudra donc s'assurer que les faits pertinents qui ne sont pas sujets à controverse soient connus des débat- teurs. S'agit-il de sexe et de genre, chacun d'eux saura ce que sont gamète, oeuf, spermatozoïde, chromosomes et ainsi de suite. L'enseignant, savant et qui connaît fort bien tout cela en raison de sa solide formation disciplinaire, aura fait preuve, ici encore, de prudence, en décidant de ce qui devra être connu des débatteurs comme solidement éta- bli et en établissant ce qui est plutôt sujet à controverse et à débat. Il pourra sans mal expliquer pourquoi il en est ainsi. Tout cela ayant été solidement mis en place, on discutera, comme cela peut et doit se faire en classe, de sexe, de genre, de racisme systémique et de bien d'autres sujets. Bonnes discussions ! Mais en ligne ?

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Presse Plus, 12 septembre 2020, page A6

ACTUALITÉS DES CHANGEMENTS POUR TOUJOURS

Davantage d'achats alimentaires en aveuglément acheter local si le prix les élèves sont assis dans une classe « ligne, une école repensée, des villes à n'est pas concurrentiel. Le porte- en rangs d'oignons, de 9 h à 16 h » ? échelle plus humaine et une industrie monnaie parle », pense Jean-Claude Pourquoi ne pas permettre, par des transports forcée de se réinventer Dufour, expert en gestion de la distri- exemple, à des adolescents à risque de : la pandémie de COVID-19 n'a pas bution alimentaire. décrocher d'en faire un peu plus à fini de laisser des traces. Elle entraî- distance, à des heures qui leur nera des changements durables - Au-delà de ces chambardements, conviennent ? Il s'agit peut-être, pour parfois positifs, parfois dramatiques - quelles tendances sont-elles bien an- reprendre le titre du livre d'un ensei- dans plusieurs sphères de la société. crées ? L'achat en ligne, répond M. ant devenu ministre de l'Éducation, Survol. Dufour. « Je pense que c'est un beau Jean-François Roberge, de « réinven- choc positif qui a forcé tout le monde ter l'école ». à s'adapter rapidement. » CE QUI RISQUE DE CHAN- — Marie-Eve Morasse, La Presse GER... DANS NOTRE AS- — Daphné Cameron, La Presse SIETTE DES VILLES COMME LABO- UNE ÉCOLE À REPENSER RATOIRES Récoltes abandonnées faute de main-d'oeuvre, fermetures d'abattoirs Du jour au lendemain, le 13 mars, Rues envahies par les terrasses, sta- terrassés par des éclosions de COVID- l'école comme on la connaissait a tionnements transformés en lieux de 19, pénuries de farine en raison d'un cessé d'exister et l'enseignement est spectacle et transports en commun en engouement soudain pour le pain fait devenu l'affaire des parents, des libre accès : comme Montréal, plu- maison : l'industrie agroalimentaire a grands-parents sur la plateforme de sieurs villes partout sur la planète ont connu de profonds bouleversements vidéoconférence Zoom, parfois même changé de visage avec la COVID-19. durant la pandémie. de la télévision, où des enseignants se Les administrations municipales ont sont joints à des animateurs jeunesse tenté de trouver des façons rapides Du lait jeté aux poussins euthana- pour parler aux élèves. Puis, quand d'adapter la vie urbaine à un virus qui sies, la crise a braqué les projecteurs les enseignants ont repris le travail à a vidé les tours de bureaux et interdit sur les faiblesses dans la chaîne d'ap- distance, le fossé technologique est les rapprochements. provisionnement. En revanche, elle a apparu. On peut penser que les mil- aussi servi de tremplin pour mousser lions investis depuis par Québec pour Sébastien Lord, professeur à l'École l'achat local et l'autonomie alimen- constituer une « réserve d'urgence » d'urbanisme de l'Université de Mont- taire, deux concepts chers au premier de matériel informatique aplaniront réal, observe avec des collègues les ministre François Legault. un peu les inégalités que la pandémie transformations qui se sont opérées a mises en lumière. aux quatre coins du monde : « Cette Surfant sur cette vague, Hydro- pandémie nous a fait tester des solu- Québec vient d'annoncer que les Et maintenant ? De même que le tions, nous a fait innover, en nous serres de petite et de moyenne taille télétravail a changé la vie des tra- poussant à autoriser des choses qu'on auront bientôt droit à des tarifs vailleurs, l'école peut aussi tirer des n'aurait jamais autorisées avant », a-t- d'électricité préférentiels. Des radis leçons de ces mois à distance, estime il expliqué à La Presse. aux fraises, une plus grande variété la professeure adjointe à la faculté d'aliments du Québec se retrouvera d'éducation de l'Université de Sher- Ainsi, à Vilnius, en Lituanie, tous les inévitablement sur les rayons des brooke, Nancy Granger. Elle pourrait restaurants et les bars ont été invités à supermarchés durant l'hiver. L'en- notamment laisser une place accrue déplacer leur salle à l'extérieur, sur la gouement va-t-il se poursuivre ? « A au milieu communautaire et aux voie publique,, afin de rouvrir après le l'épicerie, il y a encore une parents. Ne pas être uniforme pour confinement. A New York, des chauf- concurrence très forte avec les pro- tous les élèves. Se pourrait-il, de- feurs de taxi ont dû se transformer en duits de l'extérieur. Je ne crois pas mande Mme Granger, que l'école livreurs pour approvisionner des que le consommateur soit prêt à sorte parfois de son cadre habituel, où quartiers défavorisés. Ces change-

ments seront-ils durables ? Les projets TRANSPORTS COLLECTIFS : d'isolement rendues nécessaires pour eux-mêmes prendront probablement la pandémie aura fait chuter les émis- fin une fois que la vie aura repris son LA « NOUVELLE NORMALE » sions de gaz à effet de serre (GES) de cours à la faveur d'un éventuel EN 2022 7 % en 2020, selon une étude britan- vaccin, selon Sébastien Lord. « Ce qui nique. C'est justement l'effort qui est risque de rester, c'est la capacité de se nécessaire pour limiter le réchauffe- questionner », a-t-il prédit. Rétablir la confiance dans la sécurité ment à 1,5 °C par rapport à l'ère pré- de leurs services pour renouer avec industrielle, soit 0,5 °C de plus — Philippe Teiscera-Lessard, La leur clientèle est au premier plan des qu'aujourd'hui. Presse priorités immédiates des quatre so- ciétés de transport du Grand Mont- « On voit que c'est un effort cjui est réal, soit la STM (Montréal), la Sn faisable », explique l'auteur de 1 étude BANLIEUE 1 MONTRÉAL 0 (Laval), le RTL (Longueuil/Rive-Sud) publiée début août dans la revue Na- et exo (banlieue). ture Climate Change, Piers Forster, de l'Université de Leeds. « Il faudra évi- Un effet durable de la crise se mani- Mais pour l'Autorité régionale de demment éviter les pertes d'emplois festera par le recours accru au télétra- transport métropolitain (ARTM), res- comme durant le pire moment du vail, soutiennent des investisseurs ponsable de leur financement, c'est un confinement, mais on voit qu'il est institutionnels. Équipés de service vaccin contre la COVID-19 dès l'an possible de changer les comporte- d'analyse, ceux-ci profitent de leurs prochain qu'il faudra pour ramener la ments. » cogitations sur les tendances qui fa- fréquentation des transports collectifs çonnent la société et qui, par ricochet, à leur « nouvelle normale » au début Patrick Bonin, responsable du dos- créent des occasions d'investisse- de 2022, environ 5 % sous les sier climatique chez Greenpeace Ca- ments. « Les employés qui cherchent sommets d'avant-pandémie. nada, est d'accord avec les plus d'espace et moins de foules mi- conclusions de M. Forster. greront loin du centre-ville. Cela de- Dans ce scénario, l'ARTM prévoit vrait accélérer la croissance déjà que les ventes de titres de transport, De l'autre côté du ring, on retrouve amorcée des villes de taille moyenne qui ont chuté à 11 % de leur niveau Bjorn Lomborg, statisticien danois qui aux États-Unis et en Europe », prévu en avril dernier, devraient être a dénoncé dans plusieurs livres l'ac- écrivent Caitlin Walsh et Ruby Grea- revenues à la hauteur de 50 % pour la cent mis sur les changements clima- wal, de l'Office d'investissement du rentrée de septembre. Cette lente pro- tiques au détriment, selon lui, régime de pensions du Canada, dans gression se poursuivra l'an prochain d'autres problèmes des pays pauvres. l'article intitulé « De quelle façon la pour s'élever jusqu'à 70 % de Pour M. Lomborg, la pandémie COVID-19 change-t-elle la donne l'achalandage d avant-pandémie, en montre que les conséquences écono- pour les investisseurs à long terme ? juin 2021, et à 95 %, en décembre. A miques de l'objectif de 1,5 °C sont ca- » . condition qu'il n'y ait pas de tastrophiques. « Oui, c'est 7 % cette deuxième vague ni de reconfinement année, mais il faut continuer : c'est 14 Paul Cardinal, directeur du service d'une partie de la population, cet au- % l'an prochain, et 21 % l'année économique de la principale associa- tomne. d'après », dit M. Lomborg. tion provinciale de constructeurs de maisons, corrobore. « Je suis d'avis Ces prévisions reposent aussi sur — Mathieu Perreault, La Presse que la banlieue va gagner en attrait. trois hypothèses encore incertaines : Avec le télétravail, ça nous prend de une reprise tangible de l'économie en l'espace supplémentaire, une pièce, récession, le maintien de la distancia- LA FAMILLE, VERSION HUIS peut-être deux. Les gens veulent avoir tion physique et la découverte d'un leur propre cour. » vaccin contre la COVID-19 d'ici le CLOS milieu de 2021. Des villes comme Joliette, Granby, Les agendas se sont vidés, les ren- Saint-Hyacinthe et Drummondville — Bruno Bisson, La Presse dez-vous de tous genres ont été re- vont aussi en profiter, selon lui. On en portés, les pratiques de hockey et les aura le coeur net en octobre prochain, cours de piano ont été annulés. Chez quand l'Association des profession- UNE RÉPÉTITION GÉNÉ- les travailleurs non essentiels, les ré- nels de la construction et de l'habita- RALE POUR L'ADAPTATION veils ont été éteints. Exit le trafic, le tion du Québec publiera les résultats bureau s'est invité dans la chambre à d'un sondage sur les intentions CLIMATIQUE coucher. Les repas ont presque tous d'achat des Québécois. été pris en famille. « Vive la liberté ! », ont crié des enfants en enfourchant — André Dubuc, La Presse L'effondrement de l'activité écono- mique, des déplacements et des vols joyeusement leur vélo. aériens au plus fort des mesures

Que retiendra-t-on de ce huis clos ? La nécessité d'alléger le quotidien, de faire un grand ménage dans nos vies, comme on l'a tant fait dans nos mai- sons ?

Plusieurs médias, ici comme en Eu- rope, ont évoqué le risque du retour « de la femme au foyer ». Des études viendront dire s'il y a eu de réels re- culs en matière de partage des tâches, alors que celles qui reviennent encore largement aux femmes - le suivi sco- laire, l'aide aux proches âgés, etc. - se sont certes nettement alourdies pen- dant la pandémie.

Ça a en tout cas été le cas chez Mé- lanie,ui a corrigé le tir. « Après trois mois, j'ai jeté l'éponge et j'ai refusé de continuer à tout faire. »

Aussi, combien de personnes âgées décideront-elles encore de « casser maison » ? Combien s'accrocheront à leurs chez-soi comme à une bouée ? Comment se résigner, aujourd'hui, à envoyer des parents ou des beaux- parents âgés en CHSLD ? Et s'ils n'y vont pas, qui, dans la parenté, s'occu- pera d'eux ? Autant de questions en suspens. — Louise Leduc, La Presse La Presse Plus, 12 septembre 2020, page A14

ACTUALITÉS QUÉBEC S'INQUIÈTE DE LA M4LTIPLICATION DES FOYERS D'ECLOSION

HUGO PILON-LAROSE deux bars en question. Mais selon lui, « Alors, moi, si on reste à 20, 25 cas LA PRESSE Ies établissements avaient déjà été par million, même si c'était un peu avertis quant aux danses contact. « notre première limite pour la zone QUÉBEC — Le gouvernement Le- Les endroits qu'on a visités avaient jaune, je vous dirais que, si on était gault s'inquiète de la multiplication été avisés. Ce ne sont pas des gens qui capables de rester dans cette zone- des foyers d'éclosion de COVID-19. ont été pris par surprise. Ce sont des là... », a espéré M. Dubé. Pour éviter une deuxième vague, les gens qui ont fait le choix de ne pas Québécois doivent revenir à des com- respecter le décret. » « Il y a beaucoup plus d'éclosions portements plus prudents, plaide-t- dans la dernière semaine que j'en on. Il faut par exemple s'assurer de li- Cette situation s'est produite alors avais il y a une semaine ou deux. miter le nombre d'invités que l'on que le Québec a connu vendredi 219 Rappelez-vous quand je vous disais reçoit à la maison, de porter le nouveaux cas confirmés de COVID- u il y avait 2-3 éclosions par jour masque dans Ies lieux publics fermés, 19. Pour une rare fois, la région de la [...j. Mais là, on n'est pas à 2-3 éclo- ou tout simplement de ne pas partici- capitale a également rapporté plus de sions par jour, on est à 10-15 éclosions per à des activités interdites, comme nouveaux cas que Montréal. Vendre- par jour, dans tous nos milieux », a les « danses contact ». di, Québec affichait un bilan de 42 cas, ajouté le ministre de la Santé et des contre 40 dans la métropole. La Mon- Services sociaux. L'image est somme toute frappante. térégie a recensé 20 nouveaux cas, le Alors que Québec tente de freiner Bas-Saint-Laurent 19, l'Outaouais 18, Selon François Legault, « une l'arrivée d'une deuxième vague, que et l'Estrie 17. Le nombre d'hospitali- grande partie des cas de transmission, la province dépasse sa cible consistant sations a aussi augmenté de quatre ça se passe dans les maisons, [mais] à maintenir le nombre de nouveaux par rapport à la veille, avec un total on ne peut pas commencer à aller vé- cas quotidiens à moins de 20 pour un de 123, alors que le bilan des décès rifier tout ce qui se passe dans toutes million d'habitants, que les soirées s'est alourdi d'un mort. les maisons du Québec ». karaoké sont interdites et que les bars doivent tenir un registre de leurs « Il y a beaucoup de maisons au clients, la police de Québec est inter- ÉVITER UNE DEUXIÈME Québec, il y a pas mal plus de mai- venue jeudi dans deux bars de dan- VAGUE sons qu'il y a de policiers, puis on ne seuses nues où elle a surpris des veut pas non plus commencer à clients qui profitaient d'une danse rentrer dans la vie privée des gens. Je contact. Le ministre de la Santé et des Ser- pense qu'il faut compter sur la bonne vices sociaux, Christian Dubé, s'in- volonté des Québécois et répéter que « Les danses contact, c'est interdit. » quiète de la tendance des derniers si on veut revenir à une vie normale, jours, au cours desquels le nombre de il faut arrêter de voir le nombre de cas — François Legault, premier mi- nouveaux cas positifs au coronavirus augmenter », a ajouté le premier mi- nistre du Québec, en conférence de a augmenté. Québec estime qu'il ne nistre. presse vendredi gère pas pour l'instant une deuxième vague, mais compte sur les Québécois « Ce sont des comportements ir- pour ne pas la provoquer. NOUVELLE PROCÉDURE responsables. Il faut donc s'attendre à ce que des rapports d'infraction géné- « En France, cette semaine, ils sont POUR LES TESTS raux soient délivrés aux tenanciers », rendus à 150 cas par miIIion [d'habi- a pour sa part affirmé Robert Pigeon, tants]. C'est là qu'on ne veut pas aller. Christian Dubé a également réitéré directeur du Service de police de la vendredi qu'il était au fait que les Ville de Québec (SPVQ). temps d'attente pour se faire tester — Christiant Dubé, ministre de la étaient beaucoup trop longs, alors que M. Pigeon n'a pas voulu nommer les Santé et des Services sociaux certains attendent des heures.

Le ministre a expliqué qu'il souhai- directions d'école, les secrétariats, lundi. Les écoles devront cependant tait que les gens prennent davantage avaient à faire dans une rentrée,e revoir le fonctionnement de leur offre rendez-vous pour se faire tester. Qué- pense que c'était mission impossible de services et revenir aux groupes- bec prépare une nouvelle plateforme , a-t-il poursuivi. Selon la journée, de classes complètement fermés si leur web où les citoyens rempliront dans 10 à 20 b des quelque 3000 écoles que région passe au palier d'alerte orange un avenir rapproché un questionnaire compte la province remplissaient un (alerte modérée). pour effectuer l'autoévaluation de questionnaire sur Ies cas de COVID- leurs symptômes et recevoir un ren- 19. « On est très, très contents de pou- dez-vous à une heure précise, dans un voir arriver avec cette solution-là lieu précis. M. Dubé assure que chaque parent après avoir consulté nos partenaires », d'élève est contacté s'il y a un cas de a déclaré M. Roberge en point de Québec a aussi retiré du web sa liste COVID-19 dans une école et que son presse à l'hôtel du Parlement. Rappe- qui recensait les écoles touchées par la gouvernement trouvera « dans les lons que la décision du ministre COVID-19, parce 'qu'elle n'avait « pas prochains jours » une façon de rendre d'interdire les activités parascolaires à la qualité » attendue. Publiée pour la compte des cas déclarés dans les éta- l'extérieur des « bulles-classes » avait première fois il y a une semaine, cette blissements d'enseignement. La mise soulevé un tollé, les élèves y voyant liste avait été vivement critiquée en à jour pourrait se faire sur une base une incohérence puisque le sport civil raison de plusieurs omissions, mais hebdomadaire. était, lui, autorisé. aussi en raison de la présence d'écoles qui n'avaient jamais rapporté de cas Une manifestation d'élèves à Qué- de COVID-19. LE PARASCOLAIRE RE- bec avait entre autres convaincu le PREND DANS LES ZONES premier ministre François Legault de « Tant qu'à avoir de l'information revenir sur la décision et d'annoncer qui n'est pas de qualité, j'aime mieux VERTES ET JAUNES la reprise de toutes les activités dès le ne pas avoir d'information. » 14 septembre « si tout va bien ». Ven- dredi, M. Roberge a affirmé que la si- Le ministre de l'Éducation, Jean- — Christian Dubé, ministre de la tuation dans les écoles depuis la François Roberge, a également an- rentrée était « maîtrisée ». Santé et des Services sociaux au sujet noncé vendredi avoir l'aval de la de la liste des écoles touchées par la Santé publique pour relancer les acti- COVID-19 — Avec Gabriel Béland et Marie-Eve vités parascolaires ainsi que les pro- Morasse, La Presse, et La Presse Ca- grammes sports-études et arts-études nadienne « Avec du recul, avec tout ce que les dans les zones vertes et jaunes dès

COV D-19 AU QUÉBEC NOUVEAUX CAS CONF RvirS DEPUIS LE 1 JUIN Nouveaux cas rapportes quotidiennement. par million d'habitants et selon une moyenne mobile sur sept jours

NOUVEAUX CAS CONFIRNtS. PAR 1.4RIJON amas MOYENNE MOBILE SUR SEPT JOURS CIBLE DE QUEBEC

UI rJUILLET 1 0 SEPTEMBRE

Photo: La Presse Plus

ÉVOLUTION D ES TESTS D E DÉP STAGE RÉALISÉS

24 000 MOYENNE MOBILE SUR SEPT JOURS 2200 NOMBRE DE TESTS OBJECTS

Photo: La Presse Plus

CAS CONFIRMÉS QUOTIDIENNEMENT PAR RÉGIONS Évolution des nouveaux cas de COVID-19 par 100 000 habitants et selon une moyenne mobile sur 7 jours I BAS-SAINTI.AURENT CAPITALE-NATIONALE MONTREAL CHAUDItREAPPALACIŒS SELL D'ALERTE FIA PAR Otg8EC

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Photo: La Presse Plus La Presse Plus, 12 septembre 2020, page A16

CHRONIQUE

LIBERTÉ, ÉQUITÉ, KARAOKE

RIMA ELKOURI LA PRESSE

i on m'avait dit il y a six mois qu'il y aurait au Québec école pour faire respecter son droit inaliénable de chanter un décret ministériel pour interdire le karaoké dans faux « Y'a de l'amour dans l'air » dans un karaoké. Sles bars et que le premier ministre préciserait que « les danses contact, c'est interdit », j'aurais cru à une fausse Accrocher son micro pour s'assurer que le moins nouvelle loufoque. d'élèves possible décrochent, ce n'est pas le sacrifice du siècle. Mais qui aurait cru il y a six mois que 5774 Québécois al- laient être emportés par une pandémie ? Qui aurait cru que L'équité en temps de pandémie ne consiste pas à nos vies allaient être bouleversées à ce point par la COVID- permettre à tous de jouir des mêmes droits et libertés que 19 ? Qui aurait cru que nous allions désormais devoir ap- dans le monde d'avant. Il s'agit de limiter les dommages prendre à vivre masqués, à distance mais ensemble, avec la pour le plus grand nombre et de s'assurer en particulier menace d'un virus mortel ? que ceux qui étaient déjà le plus vulnérables avant la pandémie ne le soient pas davantage après. Il s'agit aussi On veut bien compatir avec les chanteurs d'un soir qui de veiller à ce que toute une génération d'élèves ne voie doivent faire le deuil de leur karaoké. Mais faudrait quand pas sa réussite et son bien-être compromis à la suite de même pas forcer la note... cette pandémie.

On ne vit plus dans le même monde qu'il y a six mois. Cela Si on veut parler d'équité, je suis beaucoup plus inquiète nous oblige à revoir nos priorités et à faire des choix. Choi- pour les élèves en difficulté que pour les chanteurs de sir les risques que l'on prend en temps de pandémie. Ceux karaoké. Je pense à ces élèves de l'école secondaire Eula- qui en valent la peine. Et ceux qui... non. lie-Durocher, à Montréal, qui n'ont pas eu droit à une rentrée scolaire digne de ce nom, leurs cours à distance Entre le karaoké et l'école, il me semble qu'il n'y a pas ayant été annulés les uns après les autres. vraiment lieu d'hésiter longtemps. Il me semble en fait que, de manière générale, on a déjà trop hésité en envoyant des Dans son plan pour la rentrée scolaire, le ministre de signaux contradictoires à ce sujet. Si vous avez 20 ans, vous l'Éducation, Jean-François Roberge, avait pourtant pro- pouvez sans problème aller vous asseoir sur le banc d'un mis une « garantie qualité-équité », permettant d'assurer bar pour boire et admirer des danseuses nues... Mais vous au besoin un enseignement à distance de qualité pour pouvez plus difficilement aller vous asseoir sur un banc tous les élèves du Québec, ce qui n'a pas été le cas durant d'université pour apprendre. Cherchez l'erreur. la première vague. Mais deux semaines à peine après la rentrée scolaire, même si les professeurs font leur pos- Oui, mais c'est pas juste, disent certains. Et ma liberté, alors sible avec les ressources dont ils disposent, il semble que ? Et l'équité ? Et mon karaoké ? tous n'aient pas droit à la même garantie. Comme si elle comportait une de ces clauses écrites en caractères mi- Pourquoi des élèves viennent d'avoir le feu vert pour le nuscules qui préciserait : « Certains élèves en difficulté sports-arts-étude, alors que le chanteur d'un soir doit ac- ne sont pas admissibles. Des conditions s'appliquent. » crocher son micro ? Que compte faire le ministre Roberge pour honorer sa La réponse va de soi : on doit faire des choix collectifs en promesse ? ayant à coeur le bien commun. « A priori, cette situation n'est pas acceptable », me ré- Après une première vague qui s'est révélée cruelle et pond Francis Boucher, attaché de presse du ministre. « éprouvante, si on se dit que l'éducation, c'est important, si Le Ministère va contacter le centre de services scolaire de on se dit que l'école doit rester ouverte le plus longtemps Montréal (CSSDM) pour savoir ce qui se passe exacte- possible, ce n'est peut-être pas exactement le moment de ment et s'assurer de remédier le plus rapidement pos- contribuer à une éclosion et de risquer la fermeture d'une sible à cette situation. Les élèves de l'école

Eulalie-Durocher ont droit à un enseignement à distance de qualité. »

Avec les balises annoncées vendredi, qui incluent la possi- bilité pour les élèves d'appartenir à deux groupes classes supplémentaires en plus du groupe classe principal, en zones jaunes et vertes, il sera par ailleurs plus facile pour les écoles d'organiser leurs horaires pour que les cours se fassent en classe plutôt qu'à distance, à temps partiel, précise-t-on.

Plus facile si l'école reste ouverte. Et l'école restera ouverte uniquement si nous tous, hors de l'école, à la veille d'une probable deuxième vague, prenons nos responsabilités et tirons des leçons de la première. La Presse Plus, 12 septembre 2020, page B2

ÉDITORIAL SORTIR DE SA BULLE

AGNÈS GRUDA LA PRESSE

n le sait : les activités parascolaires et les pro- les cas de contagion dans les écoles a été fermé jeudi grammes d'études particuliers, sportifs ou culturels, pour manque de fiabilité. Le Ministère devrait le re- O peuvent avoir un effet décisif en faisant pencher la mettre en service bientôt, assure le ministre Roberge. balance du côté de la réussite ou de l'échec. Ils peuvent raccrocher l'élève qui décroche et motiver celui qui s'en- Cela dit, les activités parascolaires devaient reprendre du nuie en classe à se lever le matin pour aller à l'école. service le jour où l'on serait assurés que la rentrée se passe bien. Et on nous annonce cette reprise le jour où le On comprend donc que l'annonce de la reprise de ces acti- principal instrument de mesure de la contagion pour le vités suspendues à cause de la COVID-19 ait fait la joie des grand public est hors service. Mettons que ça tombe parents et des élèves. Même si (on y reviendra) il s'agit mal... d'une brèche dans le principe des « classes bulles » qui régit cette rentrée scolaire à l'ère pandémique. En réalité, tant qu'a avoir prévu un mois d'essai, Québec aurait dû tenir le cap. Ça aurait donné le sentiment qu'on Malheureusement, la manière dont ce dossier a été géré par sait où on s'en va, que les décisions annoncées tiennent Québec sent l'improvisation. Au point de rappeler de compte de facteurs rationnels et non de réactions épi- mauvais souvenirs du printemps dernier, alors que la stra- dermiques de parents et d'élèves concernés, aussi com- tégie de déconfinement scolaire donnait le tournis tant elle préhensibles soient-elles. était difficile à suivre. Bref, ça aurait donné l'impression qu'il y a un pilote dans Reprenons donc l'histoire depuis le début. À quelques l'avion. Et qu'il ne navigue pas à vue... jours de la rentrée, le ministre Jean-François Roberge a an- noncé que les programmes particuliers et les autres activi- Ce cafouillage somme toute mineur est d'autant plus re- tés parascolaires seraient mis sur pause pendant un mois le grettable qu il survient à un moment où le nombre de cas temps de voir comment se passe le retour en classe. et d'hospitalisations augmente quotidiennement et alors que les files s'allongent devant les cliniques de dépistage. La réaction a été aussi immédiate que virulente. Des A un moment, aussi, où le gouvernement veut se milliers de parents se sont soulevés contre cet appauvrisse- montrer plus dur à l'égard de ceux qui ne respectent pas ment de la vie scolaire. On peut les comprendre : beaucoup les contraintes sanitaires. avaient peut-être choisi une école en raison d'une concentration particulière. D'un côté, on relâche. De l'autre, on resserre. Résultat : un message confus. La dernière chose dont on a besoin Pourtant, la décision était temporaire, le temps de voir si en cette rentrée délicate. tout se passait bien. Et pour dédramatiser le tout : environ la moitié des programmes particuliers avaient déjà pu aller de l'avant, car les écoles avaient réussi à les arrimer une « classe-bulle ». Revenons maintenant à la méthode des « classes-bulles ». Le Québec n'est pas le seul à avoir opté pour cette ap- Mais il y a eu ce tollé et Québec a cédé. Dès le lendemain, proche qui permet de contenir les éventuelles éclosions on a fixé comme nouvel échéancier le 14 septembre. Puis, de cas. Un élève est infecté, c'est sa bulle que l'on isole. vendredi, Québec a annoncé la reprise du parascolaire et Pas toute l'école. des programmes particuliers pour lundi. Plusieurs pays ont adopté cette façon de procéder qui Peut-on donc dire que tout va bien dans les 2100 écoles pu- permet de gérer l'épidémie en limitant les dégâts et sans bliques du Québec ? C'est vrai que les 120 éclosions recen- fermer les écoles. Au Danemark, en Norvège, en sées jusqu'à maintenant ont pu être contenues. Encore que Espagne, les élèves passent leurs journées dans un ce décompte laisse à désirer, puisque le site qui recensait groupe fermé. C'est aussi le cas dans toutes les provinces

canadiennes (encore que certaines, dont l'Ontario, ré- servent les « bulles » à l'enseignement primaire).

Les élèves des « classes-bulles » ne vivent pas dans un monde étanche. Ils fréquentent qui ils veulent dès qu'ils mettent les pieds à l'extérieur de l'école. Ils ne sont pas à l'abri de la contamination.

Et tout porte à croire que le temps venu, dans les quartiers et les villes à faible risque d'infection, le fait de les associer à une deuxième bulle, celle de leur activité parascolaire, n'augmenterait pas de façon significative leur risque de contagion. Par contre, ils seront plus heureux à l'école. Le petit risque additionnel en vaut largement la peine. La Presse Plus, 12 septembre 2020, page B10

OPINION UN PROGRAMME D'ÉTHIQUE ÇTDU VIVRE ENSEMBLE POUR LES ELEVES DU QUEBEC NANCY BOUCHARD, CLAUDE tuations. L'éthique devrait être au centre du GENDRON ET MATHIEU GAGNON nouveau programme et, avec elle, le RESPECTIVEMENT PROFESSEURE Bref, nous pensons que l'éthique mieux vivre-ensemble dont le princi- TITULAIRE À L'UQAM, PROFES- devrait être le centre gravitationnel pal vecteur devrait être le dialogue. SEURE RETRAITÉE DE L'UQTR ET du nouveau programme autour du- Le vivre-ensemble est une donnée na- PROFESSEUR AGRÉGÉ À L'UNI- quel s'articuleraient les apprentis- turelle problématique (nous vivons VERSITÉ DE SHERBROOKE* sages sur différents thèmes se ensemble, mais nous sommes dif- rapportant au soi, à l'altérité et à la férents) qui, dans le contexte d'un État Le 10 janvier dernier, le ministre socialité. de droit, démocratique et d'une so- Jean-François Roberge a annoncé une ciété diversifiée, nécessite de penser le réforme en profondeur du pro- Suivant cette perspective, les thé- lien social et requiert un espace de gramme Éthique et culture religieuse matiques qui seront retenues de- parole. En ce sens, la compétence à (CR). vraient toutes engager, à certains dialoguer, qui commande elle aussi moments, un questionnement éthique un rapport éthique, devrait nécessai- L'idée d'un programme couvrant relatif à divers aspects de leurs enjeux rement figurer au programme. huit thèmes a alors été soumise à la respectifs. consultation, en l'occurrence : 1- par- Quant à la visée ultime poursuivie ticipation citoyenne et démocratie ; 2- Notons que notre proposition s'ac- par un tel programme, la reconnais- éducation juridique ; 3- écocitoyenne- corde avec le thème fédérateur du sance mutuelle de la dignité de la pa- té ; 4- éducation à la sexualité ; 5- dé- programme annoncé par le ministre, trie humaine serait à privilégier. veloppement de soi et des relations soit le respect de soi et des autres interpersonnelles ; 6- éthique ; 7- ci- pour une citoyenneté active, thème Cette reconnaissance passe par la toyenneté numérique ; 8- culture des dont se dégage sans contredit une di- reconnaissance de sa propre dignité et sociétés. mension éthique forte. Elle s'accorde de celle d'autrui (de son altérité) dans aussi avec la dimension éthique se les relations, dans la délibération dégageant de l'énoncé de définitions entre citoyens égaux, dans l'estime L'ÉTHIQUE ET LE VIVRE-EN- ou des objectifs des huit thèmes qui sociale et dans le droit. SEMBLE ont fait l'objet d'une consultation pu- blique. Si, tel que l'a souligné le ministre, l'éthique, la pratique du dialogue, le Pour que cette proposition trouve sa Développer et exercer sa respect de soi et des autres, la lutte cohérence, il est essentiel que compétence éthique, comme l'indi- contre les stéréotypes et la participa- l'éthique soit l'axe central du nouveau quait il y a 30 ans le Conseil supérieur tion citoyenne figurent bel et bien au programme et, avec elle, la quête d'un de l'éducation, devrait favoriser chez coeur de cette refonte, un programme mieux vivre-ensemble. les élèves l'émergence des aptitudes d'Éthique et du vivre-ensemble est la fondamentales à la recherche et au voie à privilégier. Pour cela, il est nécessaire que dialogue, à la critique et à la créativité, l'éthique ne soit pas considérée à l'autonomie (selon nous, à la fois * Ce texte est tiré de l'Avis du comme un thème parmi d'autres (si ce rationnelle et relationnelle) et à l'en- Groupe de recherche sur l'éthique en n'est la compréhension de ce que sont gagement, aptitudes leur permettant éducation et en formation déposé l'éthique et la morale). L'éthique en de se situer et de se définir eux- dans le cadre de la consultation sur le éducation devrait plutôt guider ou mêmes au coeur de la présente muta- programme ECR. En ligne sur structurer les réflexions des élèves sur tion sociale. gree.uqam.ca. différents thèmes ou différentes si- Le Journal de Montréal, 12 septembre 2020, page 26

D'autres élèves profiteront des assouplissements QUÉBEC I Les assouplissements pourront regrouper des élèves vulnérables annoncés par Québec, qui permettent en petits groupes stables, dans le respect la reprise des programmes de sports- des mesures de distanciation, même s'ils études et les activités parascolaires, proviennent de groupes différents. profiteront aussi aux élèves en difficulté Sans ces assouplissements, l'Associa- et à ceux qui étaient privés de cours préa- tion des orthopédagogues du Québec lables à leur admission au cégep. craignait que des élèves vulnérables ne partir du 14 septembre, les élèves reçoivent pas les services auxquels ils A pourront être intégrés à deux autres avaient droit habituellement. groupes stables, à l'extérieur de leur Les élèves de 4e et 5e secondaire bulle-classe, ce qui leur permettra de pourront aussi suivre des cours à option pratiquer différentes activités, a confirmé nécessaires à leur admission au cégep hier le ministre Jean-François Roberge. dans certains programmes à l'extérieur Il a aussi précisé que des professionnels de leur bulle-classe.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Québec, 12 septembre 2020, page 5

où l'on compte maintenant huit cas, Plus d'hospitalisations dont sept élèves. Au bar La Souche, deux nouveaux cas ont été décelés, à Québec et un décès en pour un total de 16. Dans les milieux d'hébergement pour Chaudière-Appalaches aînés, la résidence Kirouac dénombre à présent au moins 8 cas, alors que la JEREMY BERNIER Place Alexandra passe à 39. Les autres Le Journal de Québec milieux d'éclosion demeurent stables. Alors qu'on observe une augmenta- tion constante des cas de COVID-19 à PREMIER MORT EN QUATRE MOIS Québec, les hospitalisations dues à la Si la Capitale-Nationale ne déplore maladie ont quasiment triplé en cinq aucun décès supplémentaire sur son jours dans la région, passant de 7 à 19. territoire, ce n'est pas le cas pour sa voi- La dernière fois qu'on recensait sine du sud. La Santé publique de Chau- autant d'hospitalisations pour com- dière-Appalaches a annoncé qu'une pre- plications au CIUSSS de la Capitale- mière personne en quatre mois était Nationale remonte au 11 juin dernier. décédée des suites du coronavirus. On indiquait alors que 22 personnes Le nombre de morts dans la région, atteintes de la COVID-19 étaient qui était stable depuis le 4 mai, est hospitalisées. donc passé à neuf. Mentionnons toutefois qu'on ne D'après le CISSS de Chaudière-Ap- déplore toujours aucun nouveau palaches, le défunt résidait au décès dans la région, bien que la San- Saint-Guillaume, une résidence pri- té publique du territoire ait annoncé vée pour aînés de Saint-Georges aux une augmentation de 42 nouveaux cas prises avec une éclosion de corona- depuis la veille. virus depuis plus d'une semaine. Cette éclosion, qui était la première HUITIÈME ÉCLOSION à survenir dans un milieu de vie pour Cependant, une huitième éclosion personnes âgées sur le territoire a été rapportée à Québec. Le milieu depuis le 25 juin, s'est déclarée après de vie Humanitze, dédié aux aînés que des travailleurs de la construc- souffrant de troubles de la mémoire, tion, qui étaient affectés à un chantier dans Lebourgneuf, a procédé hier au sur le site du complexe, eurent été dépistage de tous ses résidents, après déclarés positifs. que des employés eurent contracté la Les autorités sanitaires ont rappor- COVID-19. té un total de 18 nouveaux cas sur le Il y a présentement « moins de cinq » territoire hier, dont quatre à la rési- membres du personnel infectés au dence Le Crystal de Thetford Mines. sein de l'établissement. —Avec la collaboration de Par ailleurs, la situation a empiré Dominique Lelièvre à l'école primaire Dominique-Savio,

Des bars de danseuses pourraient fermer

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4 jours d'attente pour un résultat detest à la GOVID-19 DAPHNÉE DION-VIENS Le Journal de Québec Des délais dans la transmission des résultats de tests de dépistage et dans les enquêtes épidémiologiques préoccupent des enseignants et parents d'élèves de Québec, qui ont dû patienter au moins quatre jours à la maison avant de savoir s'ils avaient contracté ou non la COVID-19. Or les délais d'attente ont un impact réel dans plusieurs écoles, déplore Daniel Gauthier, président du Syndicat des ensei- gnants de la région de Québec. « Ça crée une inquiétude pour toute l'équipe-école parce que souvent, les profs se remplacent entre eux lorsqu'il n'y a pas de suppléants. Et ça crée de l'instabilité pour les élèves qui voient défiler plusieurs personnes dans la classe », affirme-t-il. Le Journal est aussi en contact avec des familles qui ont passé un test de dépistage lundi et qui étaient toujours en congé forcé à la maison hier, en attente d'un résultat. D'AUTRES DÉLAIS Gabrielle, la mère d'un enfant d'âge sco- laire qui a contracté la COVID-19, est de son côté beaucoup plus préoccupée par les délais entourant l'enquête épidémio- logique réalisée pour son fils. Elle indique avoir transmis à la Santé publique les noms des personnes avec qui son garçon avait eu des contacts étroits lundi, soit quelques heures après avoir obtenu le résultat positif. « Il y a des personnes qui ont été mises en isolement jeudi, alors qu'on avait donné le nom lundi. Et il y a une personne qui n'a pas encore été appelée. C'est ce bout-là qui m'angoisse », affirme-t-elle. À la Direction de santé publique de la Capitale-Nationale, on a toutefois indiqué que tout avait été fait dans les délais, après vérification. Les résultats positifs sont par ailleurs transmis en priorité, en moins de 24 h, selon sa porte-parole, Annie Ouellet. Pour la transmission des résultats néga- tifs, l'objectif est de les transmettre en moins de 48 heures, mais « cela peut varier en fonction de la priorisation d'analyse et de l'achalandage », précise-t-elle.

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classe, a précisé Québec hier. D'autres élèves en Jeudi, Le Journal rapportait que des élèves étaient privés bénéficieront de ces cours en raison des contraintes liées à la bulle-classe. DAPHNÉE DION-VIENS ET GENEVIÈVE LAJOIE Les assouplissements pour les élèves Le Journal de Québec en difficulté et les cours à option seront Les assouplissements annoncés par maintenus, peu importe le niveau d'alerte Québec, qui permettent la reprise des pro- régional, précise-t-on. grammes de sports-études et les activités Le sport-études et les activités parasco- parascolaires, profiteront aussi aux élèves laires à l'extérieur de la bulle-classe seront en difficulté et à ceux qui étaient privés de toutefois autorisés seulement dans les cours préalables à leur admission au cégep. régions classées vertes ou jaunes, selon A partir du 14 septembre, les élèves pour- le nouveau système d'alerte régionale. ront être intégrés à deux autres groupes L'étanchéité des groupes-classes devra stables, à l'extérieur de leur bulle-classe, ce être à nouveau respectée même en dehors qui leur permettra de pratiquer différentes des heures de cours lorsqu'une région pas- activités sportives et artistiques, a confirmé sera en alerte modérée (orange). En zone hier le ministre Jean-François Roberge. rouge, les activités parascolaires seront Il a également précisé que des profession- tout simplement suspendues. nels pourront regrouper des élèves vulné- Le milieu du sport étudiant est satisfait rables en petits groupes stables, dans le res- de la reprise des activités parascolaires. pect des mesures de distanciation physique, « On est heureux de ce qui est annoncé », même s'ils proviennent de groupes-classes a réagi le président-directeur général différents. du Réseau du sport étudiant du Québec Sans ces assouplissements, l'Association (RSEQ), Gustave Roel. Il comprend de l'an- des orthopédagogues du Québec craignait nonce du ministre de l'Éducation que les que des élèves vulnérables ne reçoivent sports civils devront également restreindre pas les services auxquels ils avaient droit leurs activités dans les régions classées habituellement. orange et rouges. « Ça reprend la cohérence qu'on deman- COURS A OPTION dait », dit-il, en entrevue avec notre Bureau Les élèves de 4e et parlementaire. Rappelons que le ministre 5e secondaire pour- Roberge s'était attiré les foudres des ront aussi suivre jeunes athlètes en imposant un respect des cours à option strict des classes-bulles à la veille de la nécessaires à leur rentrée scolaire, provoquant l'annulation admission au cégep de nombreuses activités sportives. Les dans certains pro- jeunes dénonçaient une injustice par rap- grammes à l'exté- port à la pratique des sports civils, qui n'a rieur de leur bulle- jamais cessé.

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Le Journal de Québec, 12 septembre 2020, page WE28 Le Journal de Montréal, 12 septembre 2020, page WE36

L'ÉCOLE ENSANTE, C =ST AUSSI L'EGO E EN SAN E MENTALE Lieu d'apprentissages et de découvertes, l'école est d'abord s'apprendre dès e plus jeune âge. Cette sensibilité à percevoir la tris- et avant tout un important milieu de vie. Tout de suite après tesse, les craintes ou même la détresse la maison familiale, c'est là où les enfants et les adolescents de chaque enfant devrait depuis long- passent le plus clair de leur temps, nouent des amitiés pré- temps être bien ancrée dans les écoles. Elle est d'autant plus vitale après tous cieuses tout en composant avec différentes personnalités. ces mois de confinement et d'anxiété, re CHRISTINE GROU tance de l'activité physique, de la qualité la COVID-19 ayant mis nos nerfs à rude Psychologue et présidente du sommeil et de l'alimentation (exit la épreuve. de l'Ordre des psychologues malbouffe des cafétérias!). du Québec Mais la tâche n'est pas terminée OF. Rry a Ÿÿ DUCAT1ON PSYc O OG1Q, Après la santé physique, à quand les `ENTiONS :NŸ Une bonne santé est certainement enseignements sur la santé psycholo- Les enseignants, les professionnels un facteur essentiel qui permet aux gique? Il ne viendrait jamais à l'idée et toute l'équipe-école devraient être enfants de profiter pleinement des d'un directeur d'école de rester indiffé- formés et outillés pour être à l'affût de apprentissages de l'école. L'aspect phy- rent devant des classes aux murs rem- la détresse psychologique, la percevoir, sique de la santé est donc important, plis de moisissure. S'il faut éloigner les mais sans la juger. Ils devraient aussi mais aussi l'aspect psychologique, car élèves de cet environnement malsain, savoir quoi faire pour aider les jeunes c'est la clé pour apprendre et socia- préservons-les tout autant d'un climat aux prises avec cette détresse, qu'elle liser. Créer et multiplier les conflits, scolaire toxique sur le plan de la santé soit ponctuelle ou chronique. contester sans cesse l'autorité, s'isoler mentale, tout aussi dommageable. Car laisser un enfant s'isoler, perdre de ses camarades, tout cela peut avoir Et par quoi commence-t-on? Par être sa confiance et sa joie de vivre à l'école de graves répercussions sur le chemi- sensible à un élève qui a l'air déprimé, peut avoir des conséquences bien mal- nement scolaire. ou trop anxieux ou timide pour poser heureuses, et ce, tant sur ses apprentis- Comme adulte et comme parent, une question. Par remarquer un enfant sages, sa socialisation et son épanouis- nous savons à quel point la fatigue, les qui s'isole, qui mange seul à la cafétéria. sement général. préoccupations, les craintes et l'an- Et aussi par le dépistage et la prise en En sachant quoi dire et quoi faire, xiété nuisent à notre concentration, charge de certains problèmes, parfois vers qui le diriger (en ayant une porte notre mémoire, et notre efficacité. Il en persistants, comme toutes les formes toujours ouverte), on contribue à un va de même pour les jeunes. Pour un d'intimidation, des phénomènes pé- climat de bienveillance et d'empathie élève, s'inquiéter des tensions entre nibles pour les jeunes qui les subissent, plus que jamais nécessaire au sein des ses parents ou avec son enseignant, ou et qui peuvent mener tout droit au classes, des cours de récréation, tout avoir peur de couler un examen sont des décrochage scolaire. comme dans les locaux des enseignants, exemples parmi tant d'autres d'inquié- Car il n'y a rien de plus douloureux, de et jusqu'au bureau de la direction. tudes qui nuisent à un apprentissage plus stérile que des enfants qui arrivent à harmonieux et aux relations interper- l'école la peur au ventre, ridiculisés pour sonnelles constructives. leur apparence ou leurs performances académiques, préférant subir en silence UNE CUL 3`? RE PA et s'isoler, plutôt que de participer à tout SEULEMENT PHYSIQUE ce que l'école peut leur offrir de beau Au cours des deux dernières décen- et de bon. D'où l'importance d'opposer nies, on a fait des pas de géant pour à cette toxicité une culture de bienveil- inculquer de saines habitudes de vie lance et d'empathie, cette capacité à se dans les écoles : valorisation de l'impor- mettre à la place de l'autre, et qui peut

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ÉCOLES

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SPORTV_ AR HS HO atteste M. Roberge. Ce sera au personnel des écoles PAR LV de s'assurer qu'un élève se limite OLIVIER BOSSÉ une région, les écoles de ce ter- à sa classe habituelle plus deux [email protected] ritoire devront revenir à la règle autres groupes stables. «Les écoles d'un seul groupe stable par élève, ont toute la capacité de faire des sa classe. Ce qui mettrait un frein groupes qui respectent ces règles. Programmes sports-études, arts- aux activités extérieures à la classe C'est ce qu'elles font à longueur études, concentrations et activités où des jeunes de plusieurs classes d'année», assure le ministre. parascolaires pourront reprendre se côtoient. comme prévu lundi dans toutes Comme c'était le cas durant les «ON VEUT les écoles du Québec. Sauf qu'en deux premières semaines de cette DES DONNÉES FIABLES» plus de sa classe, chaque élève ne nouvelle année scolaire, alors que Quant à la liste des écoles du pourra faire partie de plus de deux le ministre a voulu simplifier la Québec comptant au moins un autres groupes stables, donc par- rentrée et que le système d'alerte cas de COVID-19 retirée jeudi du ticiper au maximum à deux activi- par région n'était pas encore site gouvernemental Québec.ca, tés scolaires. Aux écoles à faire la implanté. une semaine après sa publication, police des inscriptions. «Ça fait deux semaines depuis le le ministre Roberge reconnaît que Le ministre de l'Éducation, Jean- retour en classe et tout se passe assez des problèmes de validation des François Roberge, a annoncé ven- bien. Il fallait vivre les premières données ont mené à son retrait. dredi matin que cette nouvelle semaines, s'habituer aux nou- «C'est parce qu'on veut des don- consigne se base sur le système velles règles, à la signalisation, aux nées fiables qu'on met ça en pause, régional d'alerte à quatre paliers consignes, aux horaires.... On peut a-t-il expliqué. Il faut prendre le dévoilé mardi par son collègue de maintenant passer à la prochaine temps d'arrimer toutes les informa- la Santé, Christian Dubé. étape», a résumé M. Roberge, en tions et c'est plus long que prévu.» Les écoles en zones vertes point de presse. D'un côté, les directions d'écoles (vigilance) ou jaunes (préalerte) À l'origine, le ministre Roberge doivent remplir un formulaire si peuvent redémarrer leurs profils avait imposé la consigne du groupe elles ont un cas, ce qui peut ne pas particuliers, programmes sports- unique jusqu'au 1" octobre, avant être fait le jour même, tandis que études, arts-études et autres acti- que le premier ministre ne le de leur côté, les directions régio- vités parascolaires. On parle ici dédise le surlendemain, répondant nales de la santé publique mènent de toutes les écoles du Québec, entre autres à la pression popu- leurs propres enquêtes épidémio- puisque 14 des 18 régions socio- laire. François Legault avait plutôt logiques et dressent leur propre sanitaires de la province sont au fixé le retour possible des activités liste par région. vert, tandis que la Capitale-Natio- sportives et artistiques au 14 sep- Le ministre Roberge insiste néan- Nos mobiliers nale, l'Estrie, l'Outaouais et Laval tembre. Ce lundi. moins que le seul véritable outil des d'ici % 15°° restent en jaune. parents pour savoir si l'école de leur OUI AUX MATCHS enfant a un cas demeure les com- ORANGE=RETOUR Tant qu'on est en zones vertes munications reçues directement de A UN SEUL GROUPE ou jaunes, tous les matchs ou la direction de l'école, qui transmet Advenant le passage au niveau rencontres interécoles, intercités une lettre officielle de la direction orange (alerte modérée) dans ou interrégionales seront permis, régionale de la santé publique.

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d'éclosion avec 16 cas cumulés. Après une enquête épidémiologique et des mesures prises, le CIUSSS 42 nouveaux cas indique cependant que l'établissement n'est plus un dans 1a Capitale- risque pour le public. «La Santé publique a reconnu que les mesures en place dans nos établissements étaient rigoureuses. Les Nationale; un recommandations ont toujours été suivies à la lettre et pourtant, nous avons dû faire face à une éclosion de cas à La Souche Limoilou. Personne n'est à l'abri», souligne décès en le copropriétaire de la Microbrasserie La Souche inc. Chaudière- Antoine Bernatchez. Les succursales des microbrasseries La Souche à Limoilou et à Stoneham vont reprendre leurs activités. Appalaches La Souche Limoilou a reçu le feu vert de la Santé publique et rouvrira le 12 septembre, en formule commandes à emporter seulement. Celle de Stoneham a rouvert le 9 septembre dernier.

Concernant l'éclosion au bar Le Kirouac, un total cumulé de 72 cas sont actuellement confirmés.

Parmi les établissements scolaires, le CIUSSS de la Capitale-Nationale a indiqué la présence d'un cas à GUILLAUME MAZOYER l'école De la Courvilloise, mais estime le risque de Le Soleil transmission faible. Le CIUSSS ne fournit temporairement plus de liste exhaustive des Le CIUSSS de la Capitale-Nationale confirme 42 établissements touchés le temps d'effectuer des nouveaux cas sur son territoire depuis les 24 dernières ajustements. Le dernier décompte à ce niveau remonte heures et aucun décès. Du côté de Chaudière- au 9 septembre. Appalaches, 18 nouveaux cas sont enregistrés et la région déplore un décès, le premier depuis quatre Le plus récent bilan pour la Capitale-Nationale s'élève à mois. Vu les besoins élevés de dépistages, une 2 433 personnes infectées, dont 1831 sont maintenant clinique de dépistage massif sera par ailleurs ouverte considérées comme guéries. Le total de décès est dans le secteur de Lévis. toujours de 197. Il y a actuellement 19 personnes Le plus récent cas dans un milieu d'hébergement est positives hospitalisées pour complication, dont deux cas survenu à la résidence pour aines Humanitœ, qui aux soins intensifs, et cinq personnes positives issues confirme que des employés ont testés positifs au des milieux d'hébergement isolées en milieu hospitalier. COVID-19. L'entreprise n'a pas dévoilé le nombre exact de cas confirmés, mais indique qu'il y en a « moins de Un premier décès depuis 4 mois dans Chaudière- cinq ». Des tests ont aussi été faits pour certains Appalaches résidents, qui se sont avérés négatifs. L'ensemble des Une personne qui habitait aux résidences le Saint- résidents doivent être testés aujourd'hui. Guillaume à Saint-Georges est décédée. Il s'agit du Du côté des bars, le CIUSSS de la Capitale-Nationale a premier décès dans Chaudière-Appalaches depuis le 4 précisé que le bar La Souche Limoilou est un foyer

mai dernier. Le total des décès sur le territoire passe à 9 de formation «Devenez préposé aux bénéficiaires» est depuis le début de la pandémie. lancée et 202 bourses sont à octroyer pour Chaudière- Appalaches. La prochaine formation pour la Capitale- Nationale aura lieu en octobre et une autre sera La résidence le Saint-Guillaume n'enregistre toutefois disponible en février. aucun nouveau cas depuis le début de l'éclosion: il y a 14 personnes atteintes, dont 9 résidents et 5 travailleurs. La formation en accéléré de PAB est une initiative annoncée le 27 mai dernier par le premier ministre Parmi les autres milieux d'hébergements, la ressource François Legault pour venir combler la pénurie intermédiaire Le Crystal à Thetford mentionne quatre d'emploi dans ce secteur. nouveaux cas confirmés, ce qui porte le total à 11, dont sept résidents. Aucune nouvelle infection n'est survenue dans les autres foyers d'éclosions.

Le Centre de services scolaire des Appalaches annonce de son côté la fermeture de deux classes en raison de la présence de cas confirmés de COVID-19 dans deux de ses établissements. La classe de 5e année à l'école du Plein-Soleil à Thetford ainsi qu'une classe de 2e secondaire à la Polyvalente de Thetford sont touchées.

Les 18 nouveaux cas sur le territoire en 24 heures portent le total de personnes infectées à 709, dont 614 d'entre elles sont considérées comme rétablies. Une personne est toujours hospitalisée.

Le CISSS de Chaudière-Appalaches a par ailleurs annoncé l'ouverture d'une nouvelle clinique de dépistage à Lévis pour répondre à la demande. Le lieu et la date de l'ouverture de cette clinique seront connus la semaine prochaine.

Plusieurs centaines de préposés aux bénéficiaires en renforts dans les CHSLD

Plus de 500 finissants de la lère cohorte de formation en accéléré de préposés aux bénéficiaires (PAB) intégreront les CHSLD de la Capitale-Nationale à partir de la semaine prochaine a indiqué le CIUSSS.

Du côté du CISSS de Chaudière-Appalaches, c'est 234 nouveaux PAB qui viendront s'ajouter aux effectifs. «Leur venue permettra de soutenir le personnel déjà en place et d'améliorer la qualité et la sécurité des soins de nos résidents», indique le CISSS de Chaudière- Appalaches dans un communiqué. Une nouvelle cohorte Le Soleil (tablette), 12 septembre 2020, page NA Le Soleil, 12 septembre 2020, page NA Le Devoir, 12 septembre 2020, page A3

groupe-classe principal dans le cadre de projets COVID-19: le pédagogiques particuliers et d'activités parascolaires. Les amateurs de karaoké n'ont pas eu d'aussi bonnes nouvelles. Le ministère de la Santé a en effet confirmé nombre de en matinée que Ies activités de karaoké qui se tiennent dans des lieux publics, tels que les bars ou encore des salles louées ou des salles communautaires, sont nouveaux cas désormais interdites. Le directeur de 1a santé publique Horacio Arruda a rebondit à 219 au déclaré que la combinaison des gouttelettes projetées par le chant, du partage des micros et de la consommation d'alcool faisait du karaoké Québec l'environnement idéal pour propager la COVID-19. Au Canada

LA PRESSE CANADIENNE On a rapporté au Canada 135 493 cas de COVID-19 depuis le début de la pandémie. Le nombre de décès MONTRÉAL — Le nombre de nouveaux cas de la s'élève à 9163. COVID-19 rebondit au-dessus de la barre du 200, vendredi au Québec, alors qu'on en signale 219. Distribution des cas au pays, selon les plus récents bilans provinciaux et territoriaux : Le nombre total de personnes infectées depuis le début de la pandémie est donc maintenant de 64 463. • 64 463 cas au Québec, dont 5774 décès;

Aucun décès n'a été enregistré dans les 24 dernières • 44 068 cas en Ontario, dont 2813 décès; heures, mais on en ajoute un survenu entre le 4 et le 9 septembre, un autre avant le 4 septembre et un troisième • 15 415 cas en Alberta, dont 253 décès; à une date inconnue. • 6830 cas en Colombie-Britannique, dont 213 décès; Toutefois, le total des décès s'élève à 5774 en raison du 1688 cas en Saskatchewan, dont 24 décès; retrait de deux décès pour lesquels l'enquête a démontré • qu'ils n'étaient pas attribuables à la COVID-19. • 1393 cas au Manitoba, dont 16 décès;

Le nombre d'hospitalisations a augmenté de quatre • 1086 cas en Nouvelle-Écosse, dont 65 décès; comparativement à jeudi, pour un total de 123. Parmi ces patients, le nombre de personnes se trouvant aux • 269 cas à Terre-Neuve-et-Labrador, dont trois soins intensifs est demeuré stable à 12. décès;

Parascolaire et karaoké • 193 cas au Nouveau-Brunswick, dont deux décès;

Les élèves qui espéraient pouvoir reprendre leur • 55 cas à l'Île-du-Prince-Édouard; programme de sports-études ou leurs activités artistiques verront leur souhait exaucé. • 15 cas au Yukon;

Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a en • Cinq cas dans les Territoires du Nord-Ouest; effet annoncé vendredi avoir l'aval de la santé publique • Aucun cas au Nunavut. pour redémarrer ces activités dans les zones vertes et jaunes. À ces bilans provinciaux et territoriaux s'ajoutent Les élèves d'écoles situées dans ces zones pourront donc les 13 cas, tous guéris, chez les passagers rapatriés fréquenter jusqu'à deux groupes stables autres que leur du navire de croisière Grand Princess le 10 mars. The Gazette, 12 septembre 2020, page A3

ists among different ministries and departments, but the government Keeping accurate lists seems to be having problems put- ting it together and publishing it in an efficient manner. There's just no of COVID in schools is quarterback who is co-ordinating all this information." He said the solution could be as possible, parent says simple as schools adding an email address to a note sent to parents. "They could just ask school ad- Health minister admits problems, vows ministrators to add a central co-or- dinator from Quebec in the CC to come up with better way to collect data field of the email when they send "I had (235 schools) on my list, and out a notice that there is a case in the school," Drouin said. JASON MAGDER the government had 70 schools on its list with 16 or 18 errors." Nicholas King, an associate pro- Quebecers shouldn't accept ex- Dubé admitted Friday there fessor in the biomedical ethics unit cuses from the government about were many shortcomings to the list at McGill University, said publish- why it can't produce a reliable the government published. That's ing accurate lists is important, be- list of schools that have cases of why the province elected to stop cause the public needs as much COVID-19, a local parent said. publishing the data altogether. data as possible in order to make "The health minister said it is "Our lists were of poor quality proper choices. impossible to do it, but I proved it because only 10,15 or 20 per cent of "In the context of a pandemic, is possible," said Olivier Drouin, schools filled out those question- transparency is absolutely cru- who created a crowdsourced list naires every day," Dubé said. cial," King said. "Having accurate of schools with reported cases of However, he reassured parents information helps people make de- COVID-19. that they will be informed when cisions about what is best for them- Inefficiencies in data collection there is a reported case of COVID -19 selves, and if we don't have good led the province to discontinue in the schools their children attend. information, it's much less likely its daily publication of schools The government simply hasn't fig- that we can make good decisions." with affected cases this week. On ured out how to compile all those He said publishing faulty or in- Friday, Health Minister Christi an cases into a master list. Dubé said complete information erodes the Dubé admitted the government's the government will go back to trust that people have in the gov- approach was faulty, as it relied the drawing board and figure out a ernment and the decisions that it on each of the province's 3,000 better way to collect the data in the makes. schools to fill out a questionnaire, coming days or weeks. "If we have access to the same when secretaries in schools are al- Drouin said there is a hunger for data that the decision makers have, ready overloaded with paperwork. information about the spread of the we have a better understanding of "I think it was mission impossi- virus in schools, as is evidenced by why they are making the decisions ble," Dubé said at a news confer- the roughly 1.7 million page views they are," King said. ence in Quebec City. his site has so far garnered. He said, While it's a good thing that there Drouin's covidecolesquebec.org, however, it shouldn't be up to him is a crowdsourced list of schools, it uses information submitted by to produce this import ant infor- would be preferable that the gov- parents or school administrators. mation. He compiled his list when ernment publish its own list that Drouin said his list — which only it became clear the province was is reliable, he added. counts schools after he receives not up to the task. "This is clearly a symptom of a a copy of a letter sent to parents "what I'd like to see from the misstep," King said. "It's informa- informing them of a case of the government is not just what I have tion that the government should virus — is far more accurate than on my site, but much more infor- clearly be providing, but is not." the one that was produced by the mation, like the number of cases, [email protected] Twitter.com/jasonmagder government. the outbreaks, the sources of trans- "There were schools that had no mission, whether they are from cases of COVID that were on the schools or the community at large," government list," said Drouin, who Drouin said. "This information ex- has two daughters in high school.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites The Gazette, 12 septembre 2020, page A4

everything I can, it's very disap- pointing." Venue owners Public-health director Dr. Hora- cio Arruda said bars that offer ka- raoke can still stay open, but just not run anykaraoke activities. The cry foul over ban bars must still follow other pub- lic-health orders, such as limiting the number of clients to 50 per Barkeep says loss of karaoke will cost cent of their normal capacity and requiring physical distancing of at jobs and possibly even his business least two metres. That won't help Pang Pang, a more than 80 cases of COVID-19 Mackay St. karaoke bar where peo- were linked to a karaoke night at T'CHA DUNLEVY ple sing in private rooms, rented a Quebec City bar last month. It is by the hour. considered to be a superspreader Quebec is putting a stop to kara- "I think it's unfair to apply the event for COVID-19, spreading oke in the province, saying it has rule to all karaoke venues," man- into the community with second- been a cause of transmission of the ager Kimi Lee said. "We're a differ- ary cases confirmed at three Que- coronavirus. ent type of karaoke bar. The stage schools. The order from the province's bec City high is not open to the public. It's very On the weekend, police inter- health ministry applies immedi- small groups. It's more for people vened in two bars in Sherbrooke, ately to bars, community centres who have concerns with health, re- where they said physical distanc- and other places where karaoke lated to COVID. They choose here ingwas not being respected. One of can be performed. because this is a safer destination the bars was a karaoke bar. Karaoke poses several risks to to do karaoke." But not all karaoke bars are the spreading COVID - 19: projection She says Pang Pang will have same, according to Jobin, who says of respiratory droplets when to close until karaoke is allowed his bar has been following a strict people are singing, people being again. safety protocol. close together, and sharing micro- "It was working well. Now all "The microphone and the wire phones. karaoke is to be banned. We're are cleaned between each perfor- "I'm very, very frustrated by all kind of shocked and surprised. mance. We installed a Plexiglas in this," said Danny Jobin, owner of We don't know what to do. We're front of the microphone. We have Le Date Karaoke, a popular bar in doing mainly karaoke. We're not the Gay Village. "Once again, we're disposable microphone covers that we change after every song just a bar." paying the price for people who ar- The government is also or- ... Mr. Arruda and Mr. Legault can en't respecting the rules. We have dering that people who operate been following the rules since Day bars in Quebec must now keep a 1 of the reopening. come here; they won't be spit on register of clients. That had pre- "We invested a lot of money and by the singers." viously been recommended to time, reconfiguring the bar. We He says Le Date has had no bar owners, now it is mandatory. disinfect everything between each known cases of COVID-19, "knock The health ministry said it will person who sings. We have a team on wood," despite being full (to 50 help them in their contact trac- of trained employees. I don't see per cent capacity) with lineups ev- ing when people test positive for the point in closing us, because of ery night. Without karaoke, every- COVID-19. a few people who went on karaoke thing is in jeopardy. [email protected] bar crawl." "People will lose their jobs," Tw i tter. com/TCh aDun l evy The new regulation comes after Jobin said. "I could lose my busi- ness. For someone who has done

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites The Gazette, 12 septembre 2020, page A14-15

To be frank, in terms of mental health, it has been more difficult for people. People are more in decline, and we think in the next weeks it will be more difficult. Geneviève Beaulieu-Pelletier, clinicat psychologist SIX MONTHS TMED QUEBEC -FOREVER?

In many ways, the pandemic transformed Quebec society and how we live. The effects may linger far into the future. René Bruemmer reports.

workers and 100,000 students to vaunt a good news, balanced On the six-month anniversary of the streamed into Montreal's down- budget that included $6.2 billion start of the lockdown in Quebec, the town core, filling métros to over- for climate ch ange. Instead of acco- Montreal Gazette's reporting team flowing, going out for lunch and lades, Finance Minister Éric Girard looks at the changes the pandemic shopping and drinks. But amid was peppered with questions about has wrought, and what it will mean the prosperity there were signs of how the government would pay for for thefutureoftheprovince. This is cracks in the foundation, indica- health, school and business relief the first instalment in a week-long tions of our vulnerabilities. expenses in the event of a shut- series. On the jobs-search website In- down. Girard had no clear answers. deed, patient attendants and or- The next day,the WorldHealthOr- derlies were by far the No. 1 type ganization declared the COVID-19 Things appeared to be booming in of workers in demand in Febru- outbreak a global pandemic. Quebec before the pandemic hit. ary. Lab technicians were in third On March 12, the CAQ govern- The unemployment rate was at place. While a surging economy ment started shutting everything a record low 5.1 per cent. Quebec was part of the reason for Quebec's down. Highways and métros were had the largest labour shortage labour shortage, the main cause suddenly empty. Practically over- in Canada, with 137,000 jobs that was its aging population. night, downtown Montreal be- needed to be filled. Restaurants On March 10, the Coalition ave- came a ghost town. and supermarkets posted signs nir Québec government crammed By April, Montreal's unem- seeking waitresses and cashiers. roughly 1,000 journalists and bu- ployment rate had soared to 18.2 Every weekday, 300,000 office reaucrats into a conference centre

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per cent. "For some, it was an opportunity Certain sectors, like construc- In June, Girard presented an to reprioritize their lives and de- tion, have already returned to pre- amended budget, with a deficit of cide what is better for them," Beau- COVID -19 employment figures, $15 billion, the largest in the prov- lieu-Pelletier said. "Some may Leblanc said, while the recreation ince's history. There will be deficit have decided to slow the rhythm and entertainment industries are budgets for at least the next five of their everyday lives." predicted to rebound strongly once years, he predicted. Quebec's boom It also brought greater aware- conditions allow. The recovery will had come to an end. ness of the plight of the disen- be slower in sectors like the avia- On the six-month anniversary of franchised, particularly the el- tion industry, where demand will the day the seemingly far-off global derly and the isolated. The Quebec take longer to return. The Chamber pandemic suddenly became very government has pledged to hire of Commerce launched a "Restart real in Quebec, there are heart- 10,000 more orderlies to provide Montreal" initiative this week, de- ening signs of an economic re- adequate care for seniors after signed to study the best practices surgence, and hope the province decades of neglect. Students and that allowed certain industries to is better prepared to protect our teachers have learned they c an, if rebound sooner. Among the few elderly and educate our children. not thrive, at least cope online. silver linings, the pandemic forced But the positives are tempered But overall, from a psychological businesses to improve their ability perspective, the effects have been to work or sell online, a sector in by fears the virus is threatening mostly negative. which many had been lagging. to overwhelm us once again. That "To be frank, in terms of mental "I am very optimistic for Montre- anxiety is exacerbated by the lin- health, it has been more difficult al," Leblanc said. "Its recent activity gering scars of lockdown and the for people. People are more in shows it is finding the momentum knowledge that Quebec, which decline, and we think in the next it had before the crisis, and that its has now logged more than 64,000 weeks it will be more difficult." enterprises have good clients." cases and 5,774 deaths, had by far The pandemic and its enforced What remains to be seen is the worst record in Canada, and, by isolation ignited an upsurge in de- whether a second wave will add to some counts, was among the hard- pression, anxiety, post-traumatic the enormous debts Canada and est hit jurisdictions in the world. stress disorders and eating dis- Quebec have incurred, and wheth- In many ways, the pandemic orders. Counsellors are seeing an er that will result in inflation or tax transformed Quebec society and increase in separations, domestic hikes. The fate of Montreal's down- howwe live. The effects may linger violence, and more stress on the town core remains "very,verywor- far into the future. family due to job losses, financial risome," Leblanc said, with less insecurity and lack of child care. than 10 per cent of office workers The summer brought some relief, returning so far. He is hopeful cor- It's difficult to predict what the but Beaulieu-Pelletier predicts the porations will entice employees to issues will escalate in the fall. return, although he predicts work- permanent impacts will be because The worry is that people are even ing from home, at least part of the more fearful now, "because we've we're still in the heart of the crisis, time, is here to stay. said Geneviève Beaulieu-Pelletier, seen what it is to be confined." a clinical psychologist and profes- sor at the Université du Québec à While COVID -19 brought a brief There's no question Quebec and Montréal. respite from pollution and the pro- Montreal suffered economically, For many there have been pos- duction of greenhouse gases (it's itive changes, with more time at said Michel Leblanc, president of the Chamber of Commerce of Met- estimated global CO2 emissions home, the chance to strengthen for 2020 will drop by 8 per cent), bonds with family, or to pursue ropolitan Montreal. But massive infusions of government emer- the improvements were short- other interests and to reconnect lived as industrial output returned with the healing effects of being gency funds and the resilience of Montreal's economy have allowed to normal, said Patrick Bonin of in nature. Borne of necessity and Greenpeace C anada. boredom, Quebecers got into do- for a rebound, he said. In Montreal, 96 per cent of the jobs that were Positives locally include more ing things themselves. Cooking bike paths and pedestrianized topped the list of newfound activ- here in February have returned. A study by Montreal Interna- streets as well as an increased ities. Gardening, home renovations awareness of the impo rtance of and exercise blossomed. Bicycles tional found the city placed second among North America's 20 largest urban parks and green spaces, sold out. So did barbells, barbecues, shopping locally and buying prod- in-ground pools and hair trimmers. cities in terms of its economic re- covery. ucts made closer to home. Those

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gains were offset by a massive drop if the government is not convinced, "What we saw in the last year was in public transit use (down 60 per it will never convince the popula- not how we want people to be able cent in August in Montreal com- tion." to say goodbye to their parents," he pared to last year), and more use said. Research shows that social in- of single-use plastics as consumers teraction and a sense of belonging grew wary of reusable products. If there is a positive to be found are the main contributors to hu- The crisis showcased the gov- amid the despair of the last six man happiness, elements withheld ernment's ability to effect rapid months, it's that it has made people from seniors isolated in long-term change with the public's approval aware of the importance of mental care centres. when supported by science, Bonin health for everyone, said Christo- The pandemic has influenced noted, raising hope that similar pher Barrington-Leigh, associate decision-makers to rethink public transformations could be intro- professor at McGill's Institute for policy in terms of a person's overall duced to combat climate change. Health and Social Policy. well-being — how to best provide a But the CAQ's economic renew- "I think almost everyone has ex- dignified existence for all people, al plan, Bill 61, which emphasized perienced this sense of anxiety and be it a patient or family member, old-school infrastructure projects decreased cognitive function and caregiver or a child. heavy on road-building and light loneliness, and the lower produc- "We have the opportunity to on environmental oversight (and tivity that went with it," he said. guide ourselves with a much more that was subsequently abandoned It raised important questions enlightened, human-centred ap- in the face of vocal opposition), is about the plight of essential proachthistime," Barrington-Leigh not considered a promising sign. workers forced to work in hazard- said. "I really hope that as many "When we look at the polls, two- ous conditions, and the need for places around the world turn in thirds of respondents say they're universal daycare. And it shone a that direction as possible." in favour of an economic relaunch sobering light on the lives of the rbruemmer@a postmedia.com that is green," Bonin said. "But it elderly and how they are cared for, Next up: Allison Hanes on our takes government leadership to often at the expense of their digni- collective grief effect those kinds of changes. And ty and happiness.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites The Globe and Mail, 12 septembre 2020, page A6

SOME QUEBEC STUDENTS ALLOWED the regional alert level goes higher, the TO RESUME SPORTS, OTHER activities will be suspended and stu- EXTRACURRICULAR ACTIVITIES dents will return to their closed class- room bubble. Quebec students can resume extracur- Quebec introduced a four-level, ricular activities and specialized arts colour-coded COVID-1g alert system and sport-study programs as of Mon- Tuesday - green for vigilance, yellow day. Education Minister Jean-François for an early warning, orange for moder- Roberge says public-health officials ate alert and red for maximum alert. have approved the activities under All Quebec regions are currently certain conditions in regions classified classified as either green or yellow. as green and yellow under Quebec's Quebec reported 219 new COVID-1g new COVID-ig alert system. cases and two further deaths linked to Mr. Roberge had initially said the the disease on Friday. The province has back-to-school plan was to limit chil- now recorded 64,463 cases and 5,774 dren to a classroom bubble until Octo- deaths after officials withdrew two ber, causing a backlash from students. previous deaths found not to be linked On Friday, Mr. Roberge said the to novel coronavirus. situation in schools since students The number of hospitalizations returned to class is "under control," increased by four to 123, while the and students will be allowed to take number of people in intensive care part in up to two activities outside remained unchanged at 12. their main class group. Also Friday, Quebec health officials "We still continue to say it's really announced that karaoke in bars and important for the kids to keep their other public venues has been banned social distancing and stay with their because of the risk of COVID-1g spread, groups," Mr. Roberge told a news con- and all bar owners will be required to ference in Quebec City. keep a registry of customers to permit "The difference is now we can go up contact tracing. to three groups." THE CANADIAN PRESS Staff will monitor those extracurric- ular groups for COVID-1g cases, and if

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites The Globe and Mail, 12 septembre 2020, page A10

Virus presents unique obstacles for small-town schools Institutions in to send another one," Mr. McKen- when flu season starts, every tyre is the director of education zie said as a car cut into the bus symptom is a COVID symptom, with the Chinook School Divi- rural areas find lane. A few minutes earlier, an- so as soon as a driver doesn't feel sion. His board staffs schools in themselves coping with other parent stopped at the fork well, that driver is going to have the Hutterite colonies, where res- complications ranging of the roundabout while buses to stay home." idents live, work and worship were pushing past on the right. In British Columbia's School communally. from staff shortages to As schools reopen across Can- District 8 (Kootenay Lake), where The colonies have been linked crowded parking lots ada, most of the attention has fo- most of the schools are located in to multiple COVID-19 outbreaks. cused on how boards in big cities small villages and towns, they At these schools, the board im- are coping. But the pandemic has haven't had the kind of mass plemented additional safety ROBYN DOOLITTLE presented a set of unique chal- driver shortages being reported measures, including temperature lenges for country schools, too, in Ontario, but the board has checks, before entering the build- including staffing shortages, struggled with staff vacancies. ing. ig yellow school buses - spotty internet and smaller en- Superintendent Christine Per- "The issue with the colonies is with almost no one on rolment at already very small kins said that while some rural if we have one student in a B them - began pulling into schools. The biggest concern has boards struggle to fill teaching school test positive for COVID, it the parking lot of Patrick Fogarty been busing, where physical dis- positions, they are fortunate in would be an indicator that the vi- Catholic Secondary School in tancing will be difficult. that the University of British Co- rus is spreading in the communi- Orillia, Ont., around 8:3o a.m. Earlier this week in Sudbury, lumbia's rural teacher education ty. We would immediately shut Parents, it seemed, even those parents learned that 23 bus program is based in their district, down the school," Mr. McIntyre who had informed the school routes would be cancelled be- offering a direct line to recruits. said. board that they would be using cause there weren't enough driv- "The areas that we have had That's not the protocol for the the buses, had opted out at the ers. Hours after the notice went trouble staffing are custodial board's other schools, where a last minute. out, two more drivers quit. jobs, maintenance, bus driving. sick child would be sent home "I wanted to see how many "Most of them, it's the fear of Good paying union jobs," Ms. and then there would be contact kids would be using the bus the virus and them either bring- Perkins said. (About 3o of the tracing to identify others who first," said Jennifer Buttigieg, 41, ing it home to an elderly parent board's goo staff members decid- should be tested. who drove her two kids that or to their children," said Renée ed to retire.) In Orillia, Mr. McKenzie says morning. "We'll try busing next Boucher, the executive director Even in remote areas where everyone understands how chal- week. But if it's crowded and of the Sudbury Student Services the risk of catching COVID-ig is lenging the year is going to be, cramped, we'll figure out a way to Consortium, which manages extremely limited, the changes but they're just excited to be continue driving them." busing in the region. are having major effects. back. Thursday marked the first day The buses use assigned seating In a community called Honey Remote learning, in addition back at Patrick Fogarty since CO- to try and limit how many co- Harbour in Ontario, where the lo- to being lonely for many, also VID-ig shuttered schools last horts kids are exposed to each cal elementary school had just 26 presented technical problems. March. day, but with Sudbury's integrat- kids last year, only a handful of "I have teachers who live in In- For principal Brian McKenzie, ed busing system, this is especial- parents opted to do remote ternet dead zones. When things the most pressing safety issue ly difficult. One bus may have learning, but because of board- went online, they couldn't up- that morning wasn't the novel children from a French school, wide requirements around class load [lessons]. The board had to coronavirus - it was unusual traf- English school, the Catholic sizes, the school lost one of its make our parking lot a WiFi hot- fic. board and public board. Then three teachers. Now, Kaitlynn spot. Teachers were in their cars Patrick Fogarty is in Orillia, a there's elementary and high Maurice's children, who are in doing work," he said. small city of about 30,000, but school. grades 2 and 3, will be in the Patrick Fogarty school, like many of the students are bused "You could have more than same class as junior-kindergar- many, opted to do a staggered in from the surrounding rural ar- four schools on a bus," Ms. ten students. Ms. Maurice is con- start, so only Grade g teens were eas. About half of the families Boucher said. sidering switching to home- in the building. said they'd be driving instead, Some kids live in such remote schooling. Avery Markle, the student- posing a logistical nightmare for areas that one bus takes them to "[COVID-1g] is a factor, but the council president, was among a administrators. The school's a transfer location to catch an- biggest issue is the quality of edu- handful of older students to help front parking lot is already a busy other bus. cation ... no matter how good with orientation activities. "This place in the morning with all the "We had a driver shortage be- the teacher is, my daughter, who isn't how I planned the year to buses. fore COVID," Ms. Boucher said. is going to be g, is in a classroom be, but I'm glad to be back. For as "We sent out an e-mail about "There are drivers who are train- with three-year-olds," Ms. Maur- long as it's possible, I'm excited [proper protocols for parents do- ing now ... [but] my fear is that ice said. to be at school," she said. ing drop-off], but I guess I'll need In Saskatchewan, Kyle McIn-

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites The Globe and Mail, 12 septembre 2020, page A11

School policies on virus symptoms have families scrambling Strict guidelines mean a "Students or staff are legally re- diatric infectious-disease special- principal to point out that Mani- quired to isolate for a minimum ist and professor at the Universi- toba does not include sneezing child can be sent home of in days or until symptoms re- ty of Toronto. "If we work togeth- as a COVID-1g symptom and for something as minor solve, whichever takes longer," er, we reduce the risk of things credits him for deferring to the as a runny nose, forcing said Tom McMillan, a spokesman being cancelled." provincial guidelines. "I'm con- for Alberta Health. "We are pro- Stay-at-home policies can be cerned that kids will be sent parents to skip work or ceeding cautiously to best pro- confusing because of a patch- home unnecessarily or even en- find last-minute care tect the health of staff and stu- work of guidance across the couraged to go get tested unnec- dents." country. For instance, Toronto essarily, putting stress on the sys- Public-health experts say that Public Health's school screening tem," said Ms. Penner, a musi- JILL MAHONEY while the new rules may seem checklist requires children with a cian. extreme, families must do their new or worsening runny nose to Sarah Lebar of Toronto is wor- part to prevent the spread of the stay home, while Manitoba's gui- ried about how strict screening innegan Brophy went back novel coronavirus. delines require isolation only if rules will affect her eight-year- to school for just two days "All parents are going to have someone has a runny nose and a old son, Rowan, who has special F before being ordered to stay to prepare for a lot more absenc- second symptom. needs. home because of a runny nose. es than they're used to, and we're In some cases, parents are get- While she will tell Rowan's The six-year-old's Montreal really going to have to have zero ting directives from schools that teacher that he has a persistent school said that, under new rules tolerance of sending a kid [to do not align with public-health sniffle, likely because of seasonal to prevent the spread of CO- school] with any symptoms, no advice. allergies, she worries about his VID-1g, he couldn't return until matter how mild," said Dawn Marie Connolly was advised by interactions with other people at he was symptom-free for 48 Bowdish, the Canada research her son and daughter's Montreal the school, especially because he hours, said his mother, Amy chair in aging and immunity and elementary school last week to expresses physical sensations lit- Rose. a professor at McMaster Universi- keep them home for two weeks erally, such as saying his belly is "It's just really hard to juggle," ty in Hamilton. Parents have to after mentioning that her hus- sore when he is hungry. she said. "This is very disruptive, be especially vigilant because band was getting tested for CO- "If he's in the schoolyard with and if it's going to be every time young children who have con- after catching what a schoolyard supervisor and he somebody has a common cold ... tracted the virus often have no seemed like a stomach bug. runs up to them and says, `My I don't know how this is going to symptoms or very mild ones, Ms. Connolly, who also got tummy's sore,' are they going to work." Prof. Bowdish said. If these sick, called the provincial infor- go, `Okay, you have a symptom, Strict policies barring students asymptomatic carriers also catch mation line and was told her chil- you're going home now'?" asked from attending school if they a cold and go to school, they dren could go to class because Ms. Lebar, a research administra- have even minor symptoms of could infect their classmates and they didn't have any symptoms tor. illness that could be COVID-ig teachers. and had not been in contact with After missing three days of are causing confusion and chaos "We could be turning people anyone known to have COVID-ig. Grade i because of his runny for families. Parents who once who normally would be keeping Before sending them back, she nose, Finnegan Brophy was would have sent a mildly ill child their germs to themselves, more sent the school her and her hus- thrilled he could go to school to class after a dose of Tylenol or less, into super-spreaders. And band's negative test results. with his older sister Thursday, and a hug now have to take time so the timing of cold and flu sea- "I was kind of frustrated that said Ms. Rose, a trade policy ad- off work or scramble for last-min- son and back-to-school is prob- both my kids missed two days of viser. ute child care. lematic," she said. school," said Ms. Connolly, an ec- "He made up a song about go- The Alberta government goes In addition, while many fam- onomics professor. "I feel like the ing back to school that he sang so far as to invoke the law when ilies are taking their children to school days are very precious be- on repeat all morning," she said. advising parents to keep their be tested for COVID-ig, experts cause we haven't had school "So everyone is happy." children home for at least io days warn that test results can be un- since March and who knows if they develop symptoms unre- reliable. what's happening in the future." lated to a pre-existing illness or "If people are sending their Julie Penner, a Winnipeg condition, such as a cough, fever, kids to school and the virus has mother of two, became alarmed shortness of breath, a runny nose spread, then it might mean shut- when her children's school in- or a sore throat. ting down the school or shutting cluded sneezing on a list of Even kids who test negative down a classroom for a couple of symptoms requiring students to for COVID-1g must stay home. weeks," said Anna Banerji, a pe- stay home. She e-mailed the

HCBUSECALLS

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites The National Post, 12 septembre 2020, page A4 Why cheer our leaders? SIX MONTHS IN, OUR GOVERNMENTS' PERFORMANCE IN PANDEMIC FAR FROM BEING SOMETHING TO CELEBRATE high 70s, according to week- Canadian leaders hardly We don't yet know how ly polling by Léger Market- deserve anything like the much success and failure ing for the Association for praise they're getting. In fact, was down to luck, and how Canadian Studies. Those Canada has not performed much to strategy or policy. weekly polls suggest be- well enough to justify much What we do know is that tween 75 and 85 per cent of satisfaction at all with our in the weeks leading up to Canadians have been satis- performance, let alone re- March 11, as COVID-19 gath- fied with their provincial warding our political leaders ered steam abroad, federal governments. with applause. public health officials as- CHRIS SELLEY Political scientists under- More than 9,000 Can- sured the government and Comment stand the "rally-'round-the- adians are dead, the vast the general public alike that flag effect" well: People tend majority of them residents the risk to Canada was low, to support their leaders dur- of long-term care facilities and that our preparedness ing crises, especially inter- in Ontario and Quebec. To was adamantine — expert- n Wednesday, the national ones, regardless of borrow Vox's approach: ly informed, especially in American online how they felt beforehand. If Canada had Germany's Ontario, by Justice Archie news site Vox pub- O Leaders all over the world COVID-19 death rate — 112 Campbell's 2007 report into lished a story examining have benefited from it dur- per million instead of 242 the almost-disastrous 2003 how many Americans might ing the pandemic, not least — nearly 5,000 more Can- SARS outbreak in Toronto. be alive today if the coun- adians would be alive today. (It found widespread un- try's COVID-19 death rate here in Canada: From Feb- ruary to May of this year, ac- That's not a huge ask: Ger- preparedness and disor- were comparable to bet- many has the 20th-lowest ganization, and delivered a ter-performing developed cording to Angus Reid Insti- tute polling, Quebec Premier death rate among 37 OECD critical message on the use nations. Next-door Canada François Legault's approval nations. If Canada had of personal protective equip- was singled out for the head- matched Slovakia's remark- ment against novel diseases: line: "If the U.S. had Can- rating rose 19 points to 77 per cent; Prime Minister Jus- able rate of seven per million "reasonable efforts to reduce ada's COVID-19 death rate, tin Trudeau's rose 21 points —better than all Canadian risk need not await scientific 100,000 more Americans to 54 per cent; and Ontario provinces except Newfound- proof.") would likely be alive today." Premier Doug Ford's soared land and Labrador (six), You don't see many head- nearly 40 points, from a dis- New Brunswick (three) and lines like that here. Most mal low of 31 per cent to 69 Prince Edward Island (zero) Canadians seem to have ac- per cent. —only 265 Canadians would cepted the notion that their But ever since the World have lost their lives. country performed rea- Health Organization de- If Ontario were a sover- sonably well. Since March, clared COVID-19 a global eign nation, its death rate satisfaction with the federal pandemic six months ago would rank 28th among 37 government on COVID-19 this week, the reality has OECD countries. Quebec's countermeasures has fluc- been that, for the most part, would rank 36th. tuated between the low and

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And we know that when shortage of PPE for frontline your hovels and be grateful Léger's latest weekly poll the rubber hit the road, health-care workers abat- for oxygen, peasants! found 75 per cent agree with the jalopy of state veered ed. Only many weeks later, On the health portfolios, their local school district's straight into the ditch. A way behind other countries' however, there is no re- decisions vis-à-vis in-person copy of Campbell's report timelines — and long after deeming the central, hor- versus online schooling. In was found in the trunk. asymptomatic transmission rendous failure: Many long- Ontario it's just 44 per cent; With thousands of Can- was a known possibility — term care homes in Quebec in B.C., 38 per cent. adians returning home did "for God's sake wear a and Ontario, in systems long There is nothing much from abroad, as Trudeau mask" become a thing. In acknowledged to be vulner- more compelling about Que- had strongly urged them Ontario, criteria for when able and understaffed, col- bec's back-to-school model to, federally regulated air- people should get tested lapsed into scenes of horror with respect to social dis- ports could handle neither seemed to expand and con- requiring actual military tancing. Unlike Ontario, it is the crowds nor the most tract by the day. It very much intervention. Both prov- not mandating that students basic pandemic-related appeared they were being inces' governments were wear masks in class. Further- tasks, such as conveying lo- tailored to accommodate relatively new, and no one more, unlike Ontario, it is re- cal public health advice and outrageously limited sup- believes they are solely re- quiring all students to attend orders to returners. Alberta plies and glacial turnaround sponsible. But surely to God school in person unless they Premier Jason Kenney fam- times. they should not be getting have a medical exemption. ously dispatched himself The messaging was insult- bonus approval points for That would be unthinkable to Edmonton International ing, quite apart from any- not having fixed the prob- in Ontario. Airport to figure out what thing else. And the poor per- lems they inherited. There are some logical the hell was going on, and formance went well beyond Now, with kids heading reasons for the anxiety gap. things got somewhat bet- the health portfolios. back to school, we are see- Many Quebec elementary ter fairly quickly. But when The federal Liberals ing a strange flip-side to students outside of Mont- Public Health Canada dis- tabled legislation, later this coin: Whereas more real went back to school in tributed printed advice for withdrawn amidst entirely Canadians have appreciated May without major incident, returning travellers, it was justified howls of protest, their governments' perform- notes Léger vice-president bizarrely long and complex, that would essentially have ance during the pandemic Christian Bourque. "Nothing even as it neglected to men- appointed Justin Trudeau than seems logical, many happened. Nobody talked tion crucial rules like "don't emperor until Dec. 31, 2021. now seem unduly apprehen- about it," he recalls (though stop for groceries on your CBC tried to cancel all its lo- sive, if not downright terri- there were some cases re- way to self-isolation?' These cal television newscasts, on- fied, of what might happen ported). He suspects many errors were alarmingly ly to retreat in terror after a when children and teachers Quebecers are thinking, "if it basic. public backlash. return to classrooms under was OK in May, it should be For weeks, federal Health The country's largest city the plans those governments OK in September." Minister Patty Hajdu in- refused to provide more have come up with. Despite Jack Jedwab, president of sisted closing borders would space for cooped-up down- school reopenings having the Association for Canadian be worse than useless. Chief town-dwellers, arguing gone relatively smoothly all Studies, argues francophone Public Health Officer Ther- that closing empty lanes over the world — and not Quebecers have perceived esa Tam even implied it was of non-existent traffic for just in jurisdictions with COVID-19 more than other prohibited under the WHO's healthy, socially distanced stringent social-distancing Canadians as something International Health Regu- recreation — which several and masking rules — some foreign to their everyday lations. Then, literally over other Canadian cities had news reports in Alberta, Brit- lives — first as something the Sunday night of March done — would encourage ish Columbia and especially happening in China or Italy 15-16, it all changed: Ottawa people to socialize, poten- Ontario seem nearly breath- and then, when it took hold suddenly announced our tially leading to orgiastic be- less in their anticipation of in Quebec, as something borders were closing to most haviour. Bylaw enforcement unspecified doom. Polls back happening in long-term care international travellers. goons in the nation's cap- up that sense of anxiety. homes. Bourque and Jedwab Whatever confidence this in- ital, meanwhile, launched Quebecers, or franco- both argue Legault did a spired could only have been a jaw-dropping campaign phone Quebecers at least, good job on the one hand not tempered by its previous dis- of intimidation against just are proving to be a fascinat- trying to shirk responsibility avowal. about anyone who dared ing counter-example. Even for the decrepit system, and In Ottawa, the advice on leave the house for any sort now, many weeks past the on the other not letting it masks went from "potential- of recreation: practising free peak, Quebec has more ac- sow wider fear. ly harmful" to "potentially throws solo, walking a dog, tive cases per capita than "Despite the high case good idea," conveniently kicking a soccer ball around Ontario. Despite that, Que- rates, he kept mentioning enough just when the critical with one's son. Remain in becers seem far less stressed: it at every one of (his) press

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briefings ... that the over- Quebecers unique, asked larity bump in Alberta; he's whelming majority of the them and anglophones in at just 42 per cent, according cases and of the mortalities the Rest of Canada whether to the latest Angus Reid poll were in seniors' care fa- "living in the present mo- — may yet be at least some- cilities," says Jedwab. "He ment" or "preparing for the what vindicated: As Stuart argued (it) was a terrible, future" was more important. Thomson reported in the horrible situation that need- A stolid 54 per cent of anglo- National Post last week, the ed to be fixed, but still some- phones chose preparation. scientific jury is still very how I think he reinforced Only 26 per cent of franco- much out on the question of the idea that it's not happen- phones agreed. It's an amaz- what really worked and what ing to you. It's something ing divide. didn't. happening somewhere else:' This entire nightmare Canada contains multi- Bourque suggests there in Canada, as elsewhere, tudes. Some of us are almost may be national character comprises a giant unwant- certainly more freaked out traits at work here as well. ed "social experiment," as than we should be; some of Francophone Quebecers Jedwab puts it. Some prov- us may be less so. When this "tend not to look ahead" as inces have done much better great scourge is over, we may much as other Canadians, he than others, so far at least, in find we have more to learn says, preferring to make the keeping people alive. Some from each other than we most of the here and now. Canadians have embraced thought before. Jean-Marc Léger's 2016 book lockdowns far more than National Post Cracking the Quebec Code, others, and the skeptics — [email protected] which sought to quantify who seem to have denied Twitter: cselley what makes francophone Kenney his pandemic popu-

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Tribune, 12 septembre 2020, page 2-3

LA T C \OP DAGOG \ STA s R Vingt ans après l'an 2000, nologie évolue que les classes évo- Séminaire comme en Techniques luent au même rythme L'Estrie est d'architecture. Il n'y a rien de plus La Tribune choisit de se choyée avec le projet de la Commis- concret pour un étudiant que de pencher chaque mois sur sion scolaire Eastern Townships qui concevoir virtuellement la rési- est devenue l'une des premières au dence à partir du plan qu'il a déve- un enjeu de société qui a monde à doter tous ses élèves d'un loppé. La rétroaction peut même se marqué le début du siècle ordinateur portable. Les progrès faire en la visitant », signale le res- en ce sens dans les commissions ponsable des technopédagogies au pour prendre la mesure scolaires francophones sont plus Séminaire de Sherbrooke, Dominic du changement. timides. La pandémie a malheureu- Carmichael. sement révélé cette lacune dans le « La réalité virtuelle permet de Cette semaine, la suite réseau public », indique M. Karsenti décupler le type de pédagogie que et fin de notre dossier qui souligne aussi la décision du nous pouvons développer », ajoute Séminaire de Sherbrooke d'avoir Isabelle Chaîné. sur l'éducation. pris le virage numérique. Le président de la Commission La directrice des services pédago- scolaire Eastern Townships Michael giques au Séminaire de Sherbrooke, Murray rappelle que c'est dans le Isabelle Chaîné, soutient que la cadre d'un projet-pilote autorisé 4, technopédagogie fait maintenant par le ministre de l'Éducation du partie de la réalité professionnelle. Québec de l'époque, Pierre Reid, « Les outils numériques font par- qu'il a été possible de déployer des RENÉ-CHARLES QUIRION tie de la vie pour nos élèves, alors ordinateurs portables, le réseau de rene-Charles. quirion@Iatribune. gc.ca nous les avons intégrés. Ils ont un fibres optiques, la plateforme infor- impact positif non seulement sur la matique ainsi que la formation du réussite, mais aussi sur la motivation personnel. SHERBROOKE — Depuis plus de scolaire », explique Isabelle Chaîné. « Nous constatons des impacts 15 ans, tous les élèves de la 5e année Elle mentionne que l'utilisation positifs sur les apprentissages des du primaire à la 5e secondaire de la des TIC en classe n'est pas qu'une élèves; particulièrement ceux qui Commission scolaire anglophone simple transposition du cours ont des difficultés d'apprentissage. Eastern Townships possèdent leur magistral à une version numérique. C'est un outil extraordinaire pour la ordinateur portable en classe. « Nos enseignants sont passés collaboration, la communication, la à l'étape d'innover avec ces outils recherche et le développement de Au Séminaire de Sherbrooke, la technopédagogiques. Ils sont très nos élèves », estime M. Murray. tablette iPad a été instaurée comme impliqués et s'entraident en se Thierry Karsenti voit d'un bon outil obligatoire en 2011. transmettant leurs meilleures pra- oeil les investissements gouver- Le titulaire de la Chaire de tiques pédagogiques », soutient la nementaux récents pour doter les recherche du Canada sur les tech- directrice pédagogique de l'institu- écoles d'ordinateurs, mais déplore nologies de l'information et de la tion de la rue Marquette. le choix de certains centres de ser- communication (TIC) en éduca- La réalité virtuelle est même vices scolaires, notamment à Mon- tion, Thierry Karsenti, estime que intégrée pour rendre encore plus tréal, d'ajouter des laboratoires l'utilisation des outils numériques concrets les apprentissages. informatiques au lieu de doter les est maintenant incontournable en « Le design trois dimensions et élèves de leur outil numérique éducation. la réalité virtuelle sont intégrés personnel. « Ce n'est pas parce que la tech- dans certains cours au collégial du « Ce serait impensable de don-

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ner un crayon pour trois élèves en classe. Chaque élève doit pouvoir utiliser son propre outil numé- rique », estime le chercheur. Thierry Karsenti mentionne que les enseignants doivent adapter leur gestion de classe à ces outils numériques. « Pour maximiser la réussite, il ne faut pas juste donner des outils numériques aux élèves, il faut savoir quoi faire avec. Il faut aussi veiller à baliser leur utilisation. Le problème d'attention des élèves représente un défi. Les enseignants doivent pas- ser de l'avant à l'arrière de la classe », estime le professeur Karsenti. Isabelle Chaîné signale que le choix d'imposer la tablette aux élèves est remis en question chaque année. «Nous refaisons toujours le choix de poursuivre avec le iPad. Nous impliquons même les parents dans la réflexion. Nous réfléchis- sons constamment sur l'impact des outils numériques, ce qui nous permet de doser leur utilisation. Lire un livre papier demeure une compétence à développer », signale Isabelle Chaîné.

Au Séminaire de Sherbrooke, la tablette iPad a été instaurée comme outil obligatoire en 2011. - PHOTO LA TRIBUNE, JESSICA GARNEAU

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CONFINEMENT LIÉ À LA COVID-19 Un moins grand obstacle pour les écoles en mode numérique

RENÉ-CHARLES QUIRION élèves d'ordinateurs portables ment des technologies éducatives rene-chartes. [email protected] n'a jamais été remis en question, au Québec (Edteq), qui vise à faire la Commission scolaire Eastern connaitre les quelque 85 entre- Townships a pu constater l'efficaci- prises et OBNL québécois qui SHERBROOKE — Le confinement té de son virage numérique le prin- offrent des produits et services lié à la pandémie de la COVID-19 a temps dernier. numériques en éducation. représenté un défi important dans « Avec les circonstances, nous « Plusieurs de ces entreprises ont les écoles secondaires du Québec étions contents d'avoir pris le été créées par des enseignants qué- afin de passer de l'enseignement en virage numérique. Pendant que les bécois. Nous travaillons à favoriser classe à l'enseignement à distance. autres commissions scolaires ten- l'utilisation du numérique dans taient d'acquérir des ordinateurs les classes qui donnent une valeur L'obstacle était toutefois moindre portables, nous pouvions offrir des ajoutée aux enseignements », pour les écoles où la pédago- modems cellulaires aux familles explique Shawn Young. gie numérique faisait partie des dont l'accès cellulaire était plus Des démarches ont été entre- habitudes. difficile », mentionne le président prises auprès du ministère de l'Édu- Au Séminaire de Sherbrooke, des Michael Murray. cation du Québec afin de mettre à journées numériques où les élèves Le confinement du printemps jour la Loi sur l'instruction publique restaient à la maison pour passer dernier a fait exploser la demande afin qu'il soit possible pour les en mode virtuel avaient déjà été pour la plateforme Classcraft avec écoles de charger des frais pour les expérimentées. plus de 20 000 abonnements pour applications numériques et logiciel « En toute humilité, le confine- la version gratuite. alors qu'il est seulement possible ment n'a pas été un défi si important «L'enjeu de la motivation scolaire de le faire pour des documents où au Séminaire. À l'ordre collégial, les était central lorsque les écoles ont l'élève « écrit, dessine et découpe. » élèves ont manqué une seule jour- été fermées. Les élèves avaient le « Il est possible de charger des née de cours et la session a pu se choix entre jouer à Fortnite ou faire frais pour des photocopies ou des poursuivre à distance, alors que ç'a leurs travaux scolaires. Nous avons cahiers d'exercices, mais pas pour pris jusqu'à six semaines dans cer- eu des contacts avec des écoles de les outils numériques. Ce n'est pas tains autres collèges », explique le partout dans le monde pour leur question de charger plus, mais de responsable des technopédagogies proposer des stratégies de moti- permettre au milieu scolaire de au Séminaire de Sherbrooke, Domi- vation scolaire », explique Shawn proposer des alternatives numé- nic Carmichael. Young, cofondateur et PDG de l'en- riques », mentionne Shawn Young. Il rappelle que la présence en treprise sherbrookoise. Il plaide aussi pour que le milieu classe appuyée par la technopéda- Il rappelle que du jour au lende- scolaire applique une politique gogie est le modèle préconisé au main, les élèves ont dû apprendre d'achat local dans le choix des outils Séminaire de Sherbrooke. à apprendre d'une façon nouvelle. numériques. « Notre rentrée est facilitée par le « La motivation est difficile à « Il y a une industrie très intéres- fait que nos enseignants ont moins maintenir si les élèves ne sont pas sante au Québec et il faut la faire à se soucier du virage numérique. connectés à une communauté. connaitre. Il faut sortir des applica- Ils peuvent se concentrer sur les Classcraft leur permettait une inte- tions américaines ou étrangères et apprentissages des élèves », ajoute raction avec leurs pairs, une vraie regarder ce qui se fait ici », estime la directrice des services pédago- expérience collective », indique M. Young. giques au Séminaire de Sherbrooke, Shawn Young. L'Edteq souligne la mise en place Isabelle Chaîné. Ce dernier préside l'Association du plan numérique lancé par le Même si le choix de doter les des entreprises pour le développe- ministère de l'Éducation et de l'En-

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seignement supérieur du Québec en 2018. « Le virage numérique est impor- tant. Ça doit devenir un enjeu de société. On travaille sur les centres de services scolaires ou la mater- nelle quatre ans, mais le numérique constitue une compétence trans- versale importante dans les classes qui a été mise en évidence avec le confinement lié à la COVID-19 », croit Shawn Young.

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Cesser de diaboliser le numérique

RENÉ-CHARLES QUIRION demain formés aujourd'hui dans façon de gagner ou de perdre des rene-chartes. quirion@latribune. qc. ca nos écoles soient autonomes et points. L'élève peut voir directe- critiques dans leur utilisation du ment sa progression selon son numérique. Cette habileté est pri- implication et gagner ou perdre SHERBROOKE — « II faut cesser mordiale dans le contexte actuel des privilèges en classe. Des études de diaboliser l'utilisation du numé- marqué par des innovations tech- ont démontré une diminution des rique chez les jeunes.» nologiques qui transforment le problèmes comportementaux chez marché de l'emploi et influent les utilisateurs », mentionne Shawn Dans un mémoire préparé juste sur les compétences recherchées Young. avant le confinement lié à la pandé- par les employeurs », explique Ce dernier estime que la pla- mie de la COVID-19, le professeur le professeur Karsenti dans son teforme atteint son plein poten- Thierry Karsenti de l'Université de mémoire. tiel lorsque ce sont des écoles Montréal et titulaire de la Chaire Le fondateur et président-direc- complètes ou même des regrou- de recherche du Canada sur les teur général de Classcraft dont le pements d'écoles qui l'utilisent, TIC en enseignement analyse que siège social est établi sur la rue comme c'est le cas dans certaines très peu d'études démontrent un Wellington Nord à Sherbrooke, régions des États-Unis dont la Cali- impact négatif des outils numé- Shawn Young, propose depuis près fornie, l'Oklahoma ou l'État de New riques sur la santé des jeunes. de dix ans de plonger l'élève dans York. « Trop souvent, à la lecture des un univers virtuel pour le motiver « Le manque de cohérence est nombreuses études sur l'impact en classe. l'un des principaux problèmes sur négatif des écrans, on oublie le Autrefois enseignant au Salésien, le plan de la gestion du comporte- rôle-clé que doit être appelé à ce dernier a développé la plate- ment. Lorsqu'une école établit les jouer notre système éducatif. Et forme Classcraft, qui utilise l'uni- paramètres, les valeurs de l'école au Québec, nous sommes particu- vers du jeu vidéo comme outil de peuvent être appliquées de façon lièrement choyés, car nous avons, motivation des élèves. uniforme. L'école peut aussi avoir depuis avril 2019, l'une des meil- Au départ utilisé par ses élèves de accès à toutes les données pour leures politiques au monde pour physique en 5e secondaire, Class- développer certains types d'inter- l'usage du numérique en éduca- craft est devenu un outil utilisé par vention », indique Shawn Young. tion avec le cadre de référence plus de 8 millions d'élèves dans de la compétence numérique. Ce 165 pays autour du globe. cadre vise à favoriser le développe- A travers son personnage, l'élève LIRE LES VOCATIONS POUR ment de la compétence numérique évolue seul ou en groupe à travers SOUTENIR LES PASSIONS > 6-7 dans l'ensemble de la communauté différentes quêtes. éducative pour que les citoyens de « C'est l'enseignant qui balise la

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LI-S VOCA IONS

PORSO., \ R

^ des élèves inscrits au programme SPASSO\S d'études internationales et les 6 % au programme de cheerleading. « Dans le programme du profil DDS - -V-S particulier, les élèves auront deux si de spécialiser ses écoles secon- cours d'arts de moins, par exemple, daires de diverses façons. Pourquoi? pour avoir la chance d'avoir des Pour deux raisons en fait. cours dans un domaine qui les D'abord, maintenir l'intérêt des passionne », indique la directrice jeunes envers l'école. « C'était une générale adjointe du CSSRS. La multiplication des projets par- MARIE-CHRISTINE BOUCHARD réponse au taux de décrochage ticuliers et des vocations amène [email protected] scolaire de l'époque. Il fallait faire quelque chose. Aussi, les pas- des questions quant à l'accessi- sions des jeunes changent avec les bilité à tous les élèves. En effet, SHERBROOKE — Des vocations années et nous voulions offrir aux pour inscrire son enfant dans un programme de sport-études en et des projets spécialisés ont vu le jeunes la possibilité de se décou- hockey, par exemple, le parent jour dans les écoles secondaires vrir des passions », mentionne doit débourser environ 3500 $ par de la région dès les années 1970. Lisa Rodrigue, directrice générale D'abord sont nés quelques pro- adjointe aux affaires éducatives au année. « Les programmes de sport- études sont parmi les plus dispen- grammes de sport-études, d'autres CSSRS. dieux », note Mme Rodrigue. en arts et communications, puis le Ensuite, on voulait que les jeunes Pour étudier dans la vocation programme d'école internationale choisissent l'école publique plutôt en musique de l'école Mitchell- a été lancé à l'école du Phare... que de fuir vers les écoles privées Montcalm, les parents doivent C'est cependant au courant des qui font aussi une grande place aux débourser environ 700 $ par enfant années 1990 que le virage a pris projets particuliers. « Il y avait aussi de l'ampleur : le nombre de pro- une question de rétention de notre par année scolaire. Même coût pour le programme de Santé glo- jets particuliers, de vocations et clientèle; c'est certain qu'on voulait bale dans les écoles La Montée et de profils spécialisés a explosé que nos jeunes restent dans nos du Triolet. dans les écoles secondaires écoles », ajoute Mme Rodrigue. « Mais il y a des vocations à 200 $ sherbrookoises. Au fil des ans, les projets par- ticuliers et les vocations se sont ou à 400 $ par année... C'est cer- tain que ces programmes amènent Il faut savoir qu'à Sherbrooke, le multipliés. « À un moment donné, une augmentation des coûts pour réseau scolaire public fait face à les jeunes qui n'étaient pas dans les parents. Ce sont les conseils une compétition importante de la une vocation disaient : je ne suis d'établissement des écoles qui part de plusieurs écoles secondaires dans rien. C'est alors qu'on a créé déterminent les prix, qui sont privées. des profils particuliers pour offrir documentés parce qu'ils servent En effet, 6638 élèves fréquentent aux jeunes la chance d'avoir des à offrir des services. Dans la voca- les écoles secondaires publiques cours dans un domaine qui les tion en musique, par exemple, il du Centre de services scolaire de la passionne », ajoute Mme Rodrigue. Région-de-Sherbrooke (CSSRS). En Par exemple : jeux vidéo et modé- faut acheter plus d'instruments de parallèle, 3647 élèves fréquentent lisation 3D, multisports, voies bonne qualité », ajoute-t-elle. les écoles privées — soit près de scientifiques... « Les écoles ont des façons de 35 % des élèves fréquentant le À l'école du Phare, 20 % des élèves venir soutenir les familles, soit secondaire. sont inscrits dans le profil particulier celles avec plusieurs enfants, Le Centre de services scolaire de la de l'école : les jeux vidéo et modéli- avec l'aide des fondations par Région-de-Sherbrooke a donc choi- sation 3D. À cela s'ajoutent les 30 % exemple », mentionne-t-elle.

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Les élèves inscrits Voici le nombre d'élèves dans un projet dans les écoles secondaires en Estrie particulier Publiques au CSS de la Région -de-Sherbrooke : 6638 (38 %) ou une vocation Publiques au CSS des Hauts-Cantons : 2268 (13 %) DANS LES ÉCOLES DU CCSRS* Publiques au CSS des Sommets : 2980 (17 %) 63 Publiques anglophones du CSS Eastern Townships : 1900 (11 %) Triolet Privées en Estrie : 3647 (21 %) TOTAL : 17 463 élèves (100 %) 50 Mitchell- Montcalm 45 La Montée 36 Du Phare

*À noter que ces données excluent les élèves inscrits dans les profils particuliers de chacune des écoles secondaires.

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Un réseau d'écoles à trois vitesses? sélectives et les écoles publiques « L'approche que nous pro- Le Mouvement régulières. Ce sont des vases com- posons est assez riche : nous municants. La présence des écoles proposons d'utiliser le même l'école ensemble privées subventionnées, qui sélec- réseau, les mêmes classes, milite pour tionnent presque toutes leurs le même personnel, mais de élèves, et des écoles publiques répartir les élèves autrement. une vision sélectives, qui sélectionnent aussi Nous notre approche c'est : une leurs élèves pour les projets parti- adresse égale une école. Pas de plus équitable culiers et les vocations, contribue à sélection, pas de magasinage "écrémer" le secondaire régulier, et d'écoles. Ça prendrait une carte c'est ça le vrai débat », mentionne scolaire étanche, y compris pour MARIE-CHRISTINE BOUCHARD Stéphane Vigneault, le coordonna- les écoles secondaires privées qui marie-christine.bouchard @latribune. gc.ca teur de ce groupe de pression. auraient aussi leur bassin désigné « Quand on concentre les jeunes d'élèves. Pourquoi ne pas offrir en plus grande difficulté ou plus un enrichissement scolaire gra- SHERBROOKE— La multiplication pauvres ensemble dans l'école tuit à tout le monde? », suggère des différentes spécialisations régulière, ça met l'ensemble des M. Vigneault. dans les écoles secondaires amène élèves et du personnel dans un un autre débat: l'école offre-t-elle contexte plus difficile », estime-t-il. ENJEU ÉLECTORAL des chances égales à tous les en- « Dans les faits, on a créé un « Pour les élèves qui ont des fants? C'est notamment la ques- réseau à trois vitesses », ajoute le grandes passions, on pourrait tion que soulève le Mouvement coordonnateur du Mouvement penser à développer le parasco- l'école ensemble. Ce mouvement, l'école ensemble. laire davantage, à transférer plus né en 2017, mène « une campagne d'activités sportives dans les ligues pour une nouvelle vision de l'école UNE ADRESSE, civiles, par exemple. Il reste quand publique : une école commune, UNE ÉCOLE même beaucoup de temps avant équitable, sereine et efficace ». Pour le mouvement, l'amélio- et après l'école pour développer ration des conditions dans le ses passions », ajoute Stéphane « Nous abordons l'école sous « réseau public ordinaire » ne Vigneault en précisant que la pro- l'angle de la ségrégation scolaire : pourra pas passer sans qu'on tra- chaine élection provinciale sera un il y a les écoles privées subven- vaille sur la sélection des élèves, bon moment pour débattre de cet tionnées, les écoles publiques tant au public qu'au privé. eni eu.

LIQUIDATION 2020 MIEMIEESEME

499$

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Tribune, 12 septembre 2020, page 16 La Voix de l'Est, 12 septembre 2020, page 91

DANS LES ZONES VERTES ET JAUNES Le parascolaire reprendra comme prévu lundi

CAROLINE PLANTE avec le système d'alertes régionales La Presse Canadienne dévoilé plus tôt cette semaine par le ministre de la Santé, Christian Dubé. QUÉBEC — Tous les élèves pour- Ainsi, les élèves d'écoles situées ront reprendre leurs activités dans des régions considérées parascolaires, concentrations et comme vertes ou jaunes pourront projets particuliers, y compris les fréquenter jusqu'à deux groupes programmes sports-études etarts- stables autres que leur groupe- études, dès lundi, comme prévu. classe principal dans le cadre de Le ministre de l'Éducation, Jean- projets pédagogiques particuliers et François Roberge, a annoncé ven- d'activités parascolaires, a expliqué dredi avoir l'aval de la santé publique M. Roberge. pour redémarrer ces activités dans « Quand on fait partie d'une équipe les zones vertes et jaunes, qui de football, d'une troupe d'improvi- couvrent actuellement l'ensemble sation, d'une équipe de volleyball, de la province. c'est un groupe stable parce que ce Les écoles devront cependant sont toujours les mêmes qui sont revoir le fonctionnement de leur ensemble », a-t-il illustré. offre de service et revenir aux En date d'aujourd'hui, les zones groupes-classes complètement considérées comme étant jaunes fermés si leur région devait passer (préalerte) sont : la Capitale-Natio- à un palier d'alerte orange (alerte nale, l'Outaouais, l'Estrie et Laval. modérée). Toutes les autres régions du Québec « On est très très contents de sont vertes (vigilance). pouvoir arriver avec cette solu- tion-là après avoir consulté nos partenaires », a déclaré M. Roberge en point de presse à l'Assemblée nationale. Rappelons que la décision du ministre d'interdire les activi- tés parascolaires à l'extérieur des « bulles-classes » avait soulevé un tollé, les élèves y voyant une inco- hérence puisque le sport civil était, lui, autorisé. Une manifestation étudiante à Québec avait entre autres convain- cu le premier ministre François Legault de revenir sur la décision et d'annoncer la reprise de toutes les activités dès le 14 septembre « si tout va bien ». Vendredi, M. Roberge a affirmé que la situation dans les écoles depuis la rentrée était « maîtrisée ». Le redémarrage des activités parascolaires et des programmes particuliers pourra donc se faire

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Voix de l'Est, 12 septembre 2020, page 5

ÉTAPE CRUCIALE POUR DES MILLIERS DE FUTURS INFIRMIERS «JE SENS QUE JE PEUX FAIRE LA DIFFÉRENCE» a encore plein de débats scientifiques de-l'Est (FIQ-SPSCE), Sophie Séguin, sur le sujet. En même temps, ça fait se réjouit que des forces fraîches partie du travail. On sait qu'on est fassent leur arrivée dans le réseau exposés à une foule de choses.» de la santé. Elle entrevoit toutefois 1 Cynthia Carrier est enseignante en un «casse-tête» logistique pointer à JEAN-FRANÇOIS GUILLET soins infirmiers au Cégep de Gran- l'horizon, car les examens des deux jean-francois.guillet©lavoixdelest. ca by. Alors que le jour J se rapproche, ordres professionnels, tant des infir- l'anxiété est bien tangible chez plu- mières que des infirmières auxiliaires, sieurs étudiants. « Lexamen est un se chevaucheront à la mi-septembre. Au beau milieu de cette crise sani- énorme stress. Pour de bonnes étu- « C'est une situation qui n'aurait pas taire historique, le gouvernement diantes, ça devient tellement présent dû arriver si la coordination avait été tente d'endiguer lapénuriede main- qu'elles se retrouvent avec un échec. faite correctement, a-t-elle déploré. d'oeuvre dans le réseau de la santé. Heureusement, ce n'est pas la majo- On trouve ça désolant. Les gens qui Mais, il n'y a pas que de l'ombre au rité.» Mme Carrier concède que la iront passer les examens travaillent tableau. En effet, des milliers d'infir- COVID amène une «lourdeur» sup- dans le réseau durant leurs études. mières et infirmiers s'apprêtent à plémentaire. « Plusieurs infirmières S'ils sont absents tous en même passer l'examen final de leur ordre et infirmiers iront travailler dans les temps, ce sera très difficile dans nos professionnel. Plusieurs d'entre hôpitaux. C'est le type d'établisse- établissements. On se retrouve avec eux apporteront du sang neuf dans ment où il est impossible de respecter un énorme écart de besoins. Il y aura le réseau en Estrie. Comment ces la règle du deux mètres de distance beaucoup de pression sur le person- futurs «anges-gardiens» abordent- entre les individus. Ça ajoute au nel en place, qui est déjà à bout de ils cette étape cruciale? Et surtout, stress, même pour le personnel très souffle.» comment entrevoient-ils le début expérimenté.» Le CIUSSS de l'Estrie se dit bien au de leur carrière dans ce contexte Malgré le contexte particulier dans fait de la situation et prête à y faire particulier? lequel doivent évoluer la cinquan- face. «Nous avons mis en oeuvre les taine d'étudiantes finissantes (il y a actions nécessaires afin de minimiser En parallèle à ses études au bacca- quatre garçons), la responsable du l'impact sur nos besoins en person- lauréat en sciences infirmières, Andy programme de soins infirmiers au nel, par exemple, en offrant du temps Trépanier travaille dans l'aile psy- Cégep de Granby, Nancy Bonneau, supplémentaire en demandant aux chiatrique de l'hôpital de Granby. À voit d'un bon oeil l'importante étape CEPI (candidate à l'exercice de la l'aube de son examen final, il se dit à à venir. «On est très fébriles à l'arrivée profession infirmière) de travailler la fois fébrile et conscient de l'impor- de l'examen final, a-t-elle indiqué. le week-end avant ou après leur date tance de cette étape charnière pour Mais, c'est évident qu'il ne faut rien d'examen. Chaque secteur de notre son avenir qui se poursuivra dans prendre à la légère. On a accompagné établissement a évalué ses besoins et des eaux tumultueuses. «L'examen les étudiants et on les sent solides. Ils a travaillé à les combler ou encore, a de l'Ordre est déjà stressant en soi. savent que leur travail ne sera pas utilisé les plans de contingence pour Et savoir qu'on va travailler avec la facile dans un contexte de COVID, assurer des soins et services sécuri- COVID, ça peut en ajouter un peu. mais ils sont prêts à relever ce défi et taires et de qualité aux usagers », a C'est un virus que l'on ne connaît pas tous ceux qui se présenteront par la indiqué Geneviève Lemay, du dépar- encore assez pour savoir comment suite.» tement des communications. s'en protéger, a-t-il confié, évoquant que plusieurs membres de sa cohorte LOGISTIQUE RENFORT EN ESTRIE universitaire sont du même avis. Il y La présidente du Syndicat des pro- Près de 3500 candidats sont inscrits fessionnelles en soins des Cantons-

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à l'examen de l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ), qui se déroulera les 12 et 19 sep- tembre. Du nombre, 195 personnes travaillent déjà au sein des établisse- ments du CIUSSS de l'Estrie. Idem pour une quarantaine de futures infir- mières auxiliaires en ce qui concerne l'examen de leur ordre professionnel. Plus de 150 futures infirmières prati- ciennes spécialisées (IPS) sont éga- lement inscrites à l'examen de l'OHQ. Plusieurs de ces candidats décideront possiblement de rester dans leur milieu s'ils réussissent le test. Andy Trépanier n'est pas encore fixé à ce sujet. Mais une chose est certaine, peu importe où il enta- mera le nouveau pan de sa carrière, bien au-delà de la rémunération, le travail d'infirmier est avant tout une question de passion, a-t-il assuré. «Ce n'est pas le travail le plus payant ni avec les meilleures conditions, a dit celui qui voulait initialement devenir chirurgien. On y va principalement parce que ça vient chercher quelque chose de particulier en nous. C'est très exigeant, mais tellement valori- sant, notamment avec les contacts humains. Je sens que je peux faire la différence.»

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La Voix de l'Est, 12 septembre 2020, page 14

FARNHAM ov LL VOCATIO\ O R RANCI GAIS restreint en raison du plafond qui est nion de membres du groupe cf- trop bas et qui limite la pratique des minalisé Rock Machines. Une activités. dizaine de personnes étaient sur Le projet actuel prévoit donc l'amé- place et deux d'entre elles ont nagement du gymnase dans l'an- été arrêtées. Des armes prohi- KARINE BLANCHARD cienne église. Des salles de cours bées, des bouteilles d'alcool et karine.blanchard @Iavoixd elest.ca pourraient également être ajoutées. des comprimés de drogue avaient « Pour nous, c'est une façon d'agran- été saisis. dir par l'intérieur. On est capable L'église construite en 1886 a égale- L'ancienne église presbytérienne de d'ouvrir la clôture et on a accès faci- ment fait parler d'elle en août 2019 Farnham changera de vocation. Ven- lement. C'est une façon rapide de lorsqu'un incendie d'origine crimi- due à la commission scolaire Eastern combler un manque d'espace », nelle a été allumé dans le bâtiment Townships, elle pourrait notamment illustre M. Campbell. de la rue St-Joseph, entraînant des accueillir le gymnase de l'école pri- La proximité entre les deux bâti- dommages aux murs et à la fini- maire anglophone située sur la pro- ments permet aussi d'imaginer la tion pour une somme estimée à priété voisine qui doit composer avec construction d'une passerelle qui 70 000$. un manque d'espace. pourrait relier les deux bâtiments. Moins de deux semaines plus «On est à analyser comment on va tard, l'immeuble figurait sur la liste Le bâtiment a récemment été mis en concrétiser le projet», poursuit M. de ceux qui seraient mis en vente vente dans le cadre d'un processus Campbell. par la Ville pour défaut de paie- judiciaire. La commission scolaire y Les dépenses engendrées par ment de taxes. Au dernier instant, a vu là une opportunité de pouvoir la réalisation du projet devront le compte en souffrance a été payé. offrir plus d'espace à ses quelque préalablement obtenir l'autorisa- Le dernier chapitre s'écrira donc 90 élèves qui fréquentent la Farn- tion du ministère de l'Éducation dans les mois Avenir avec son nou- ham Elementary school située à un et de l'Enseignement supérieur. vel aménagement. jet de pierre de l'ancienne église. La La commission scolaire souhaite transaction s'est conclue pour un que les nouveaux aménagements montant de 200 000$. soient complétés pour la pro- « On est en croissance de la clien- chaine rentrée scolaire, c'est-à- tèle partout, explique Eric Campbell, dire en 2021. directeur du transport, secrétaire Le bâtiment patrimonial situé au général, communications et déve- centre-ville a fait couler beaucoup loppement des partenariats avec la d'encre au cours des dernières communauté à la commission sco- années. Anciennement occupée laire. On est de plus en plus à l'étroit par le groupe musical Arcade Fire, dans l'école de Farnham.» qui l'avait transformé en studio Manque d'espace oblige, cer- d'enregistrement, l'église a jusqu'à tains locaux actuels ont une double tout récemment appartenu à une vocation. La cafétéria accueille non entreprise montréalaise. seulement les enfants à l'heure du Les policiers de la Sûreté du repas, mais elle se transforme aussi Québec sont intervenus en mars en gymnase. L'éventail des sports qui 2019 et ont interrompu ce qui peuvent être pratiqués est d'ailleurs avait les apparences d'une réu-

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Voix de l'Est (tablette), 12 septembre 2020, page A10

m'attends à ce qu'il y ait plus de candidats que de Des candidats postes offerts.» Les candidats de la communauté intéressés ont jusqu'au 6 octobre à 16h pour remplir et acheminer le formulaire recherchés pour 1e disponible sur le site internet du centre de services scolaire. Quant aux membres parents, les candidatures se feront après la première rencontre des conseils futur CA de Val- d'établissement des écoles, le 14 septembre, dont ils doivent obligatoirement faire partie tout en étant des-Cerfs délégués au comité de parents. Un candidat par nouveau district scolaire sera sélectionné. L'appel de candidatures pour les membres parents et employés se fera le 22 septembre.

«Ce serait le fun que les gens prennent le temps d'évaluer leur intérêt, dit M. Racine. L'éducation est PASCAL FAUCHER l'avenir de notre société et une implication serait une La Voix de l'Est façon de nous aider à amener notre centre de services scolaire à aller de l'avant.» Les commissions scolaires francophones ne sont plus, vives les centres de services scolaires. Mais pour Quelle charge de travail? fonctionner, ils ont besoin d'administrateurs citoyens, Un poste au CA de Val-des-Cerfs représente une charge dont l'appel de candidatures a été lancé cette semaine. de travail d'environ 50 à 60 heures par année, mentionne le DG. Elle se déclinera en quatre à six À Val-des-Cerfs comme ailleurs, cinq postes sont à rencontres annuelles d'environ cinq heures (cela inclut pourvoir en tant que représentants de la communauté le les assemblées publiques), plus le temps nécessaire à la futur conseil d'administration (CA) et cinq autres en lecture des documents pertinents. tant que membres parents. Cinq autres postes sont finalement réservés à des membres faisant partie du «Mais ça reste une estimation parce qu'on ne l'a pas personnel. encore vécu», dit M. Racine. Chaque membre aura un droit de vote et occupera un mandat de trois ans. L'appel de candidatures est d'abord lancé pour les représentants de la communauté, qui doivent Il s'agit de postes bénévoles, bien que des «jetons de nécessairement habiter dans Brome-Missisquoi ou la présence» seront alloués à titre de dédommagement, Haute-Yamaska. tout comme le remboursement de certaines dépenses telles que les frais de déplacement. Le montant de ces Les membres choisis devront détenir soit une expertise compensations reste inconnu pour l'instant. en matière de gouvernance, d'éthique, de gestion des risques ou de gestion des ressources humaines, une Et contrairement au défunt conseil des commissaires, le expertise en matière financière ou comptable ou en CA de Val-des-Cerfs ne se penchera que sur les grandes gestion des ressources financières ou matérielles, être orientations du centre de services scolaire, soit le issu du milieu communautaire, sportif ou culturel, être budget, le plan d'engagement envers la réussite ainsi issu du milieu municipal, de la santé, des services que les règlements, politiques et demandes de révision sociaux ou des affaires, et pour le 5e poste être tout de décisions. simplement âgé entre 18 et 35 ans. La direction générale (qui reste seul porte-parole «Je vois qu'il y a de l'intérêt (pour ces postes), indique le officiel), les directions d'école, les conseils directeur général de Val-des-Cerfs, Eric Racine. je d'établissement et le gouvernement bénéficient de

pouvoirs accrus depuis la réforme scolaire initiée en février dernier avec l'adoption de loi 40.

Eric Racine entrevoit cette nouvelle forme de gouvernance comme «une opportunité de se redéfinir comme organisation», dit-il. «Je vois ça positivement.» Le CA doit être formé pour le 15 octobre et une première assemblée publique est prévue le 21 octobre, au centre administratif. Le Droit, 12 septembre 2020, page 4

L'hiver sera long

PATRICK DUQUETTE CHRONIQUE [email protected]

imanche soir dernier, la «Je veux bien croire que c'est le tais, ça fera une semaine sans petite de 10 ans tousse. congé de la fête du Travail, ru- école pour sa fille. Elle a le nez bouché. Un mine-t-elle. Mais le virus, lui, ne Elle appelle à l'école. rhume? tJne grippe? La prend pas de vacances!» Comment s'arrange-t-on pour C:OVID? Bref, elle retourne au centre de ma fille? Aura-t-elle droit à des Qu'est-ce que je fais? dépistage tôt mardi matin. Une cours virtuels? En temps normal, Julia Nicol daine, super sympathique, dis- C'est là qu'elle réalise une autre aurait retourné sa fille à l'école. À tribue des billets aux gens qui chose : le ministère de l'Édu- part la toux, le nez bouché, tout attendent. Sur son billet, Julia cation n'a rien prévu pour les va bien. Même que la petite dé- apprend qu'elle a hérité d'un ren- enfants confinés à la maison en borde d'énergie... dez-vous pour un test de dépis- attente d'un test COVID. Mais nous vivons une époque tage à 14 h 20, l'après-midi même. Elle n'en veut pas à l'école. Le tout sauf normale. Parfait. personnel est débordé, elle le voit La Gatinoise consulte l'outil Mais elle s'étonne tout de bien... d'auto-évaluation en ligne. Le même d'une chose : la dame su- «N'empêche, je vois mal com- verdict est clair : il faut faire tester per sympa tombe rapidement à ment on pourra continuer ainsi sa fille. Elle ne peut la retourner court de billets. À 9 h 30, tous les quand on sait que les enfants ont dans sa classe de 3" année sans rendez-vous de la journée sont des petits rhumes tout au long de présenter un test négatif à la déjà comblés... l'hiver », reprend-elle. COVID-19. Julia Nicol songe aux personnes Parce que cette partie de ping- De toute manière, se dit Mme Ni- qui vont se présenter au centre pong pour faire tester sa fille col, comment pourrais-je retour- de dépistage plus tard dans la pourrait se répéter la semaine ner ma fille à l'école si elle tousse? journée. prochaine avec son autre fille. Lit Ces jours-ci, le moindre toussote- Des gens qui arriveront peut- peut-être le mois suivant, et le ment en public vaut à son auteur être d'Aylmer, de Gatineau, de mois d'après... de se faire dévisager compte un Masson-Angers en voiture, en Il suffira d'un nez qui coule, d'un pestiféré... autobus... Combien d'aller-retour peu de fièvre, pour relancer la Mme Nicol essaie donc de devront-ils faire avant de passer ronde des appels au 1-877 et des joindre les numéros prescrits un test? visites au centre de dépistage. pour obtenir un rendez-vous : le Le mardi après-midi, Julia Nicol Mm" Nicol, une avocate de pro- 811, puis le 1-877... Chaque fois retourne au centre de dépistage. fession, ne dit pas ça pour se la ligne coupe après quelques Le test de sa fille se déroule ron- plaindre. « Je vais survivre, j'ai un options. Si bien qu'elle ne réussit dement. Mais, nouvelle surprise bon salaire et j'ai la chance de tra- à parler... à personne. elle n'aura pas de résultat avant vailler de la maison.» Le lundi matin, elle se pré- quatre jours. La mère fait un. ]lais comment feront ceux qui sente en personne au centre de rapide calcul mental : en comp- ont un boulot précaire? se de- dépistage sur le boulevard Saint- tant les 36 heures de tataouinage mande-t-elle. Ceux qui n'ont pas Raymond. Elle n'en croit pas ses pour se faire dépister, plus les de congés payés? Qui n'ont pas le yeux : il est fermé pour la journée. quatre jours de confinement à la luxe du télétravail ? maison dans l'attente des résul-

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Au CISSS de l'Outaouais on reconnaît avoir eu des problèmes (maintenant réglés) avec la ligne COVID. Et on annonce que les heures des cliniques de dépistage seront élargies dès la semaine prochaine. Il faut y voir. Au Québec, on a fait le choix d'envoyer les enfants a l'école sans masque et sans dis- tanciation en classe. Si on veut que ça marche, il faut un dépistage rapide des cas de COVID. Et un meilleur soutien scolaire pour les enfants confinés 1 la maison en attente d'un test.

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Une intersection périlleuse pour les élèves ses parents. tude aux responsables, poursuit-il, DANIEL LEBLANC M. Savoie a tenté de vérifier à la j'ai l'impression d'être dans Les 12 [email protected] fois auprès de l'école, du Centre de travaux ci'Astérix.» services scolaire des Portages-de- Le CSSPO affirme avoir posé l'Outaouais (CSSPO), de la Ville des actions à la suite de la plainte Inquiet pour la sécurité des enfants, de Gatineau et du ministère des de M. Savoie. «Le CSSPO a entre- un père de famille du secteur Aylmer Transports du Québec (MTQ) si des pris des démarches auprès de la ne sait plus vers quel saint se vouer mesures pouvaient être mises de Ville de Gatineau afin que le feu pour se faire entendre. Frustré, il l'avant pour sécuriser l'intersection où de signalisation soit modifié pour dénonce que les instances munici- la flèche autorisant le virage à droite ajouter un feu donnant priorité pales et scolaires ne cessent de lui des automobilistes apparaît au même aux piétons», a indiqué l'orga- servir «la même cassette» lorsqu'ils moment que le feu pour piétons. nisation par écrit. Disant avoir les interpellent au sujet d'une inter- «J'ai essayé de contacter tout le à coeur la sécurité de ses élèves section très achalandée qu'il qualifie monde, mais chaque fois, on me marcheurs, elle ajoute toutefois de dangereuse pour les écoliers. rebattait les oreilles en nie disant «qu'après vérification auprès du La fille de 12 ans du Gatinois que les brigadiers, par exemple, ce MTQ, le marquage au sol de cette Yanick Savoie se rend à l'école à n'est pas pour les élèves du secon- intersection est conforme aux pied tous les matins et doit traver- daire. Je comprends ça, mais est- normes». ser l'intersection du boulevard des ce qu'on peut faire autre chose? Il Précisant ne jamais avoir été Allumettières et de la rue Front, où pourrait y avoir du marquage sur interpellée pour cette intersection, l'on compte quatre voies par direc- la chaussée, un changement à la la conseillère municipale Audrey tion. Comme 230 autres élèves programmation du feu de circu- Bureau affirme avoir offert à M. de la voie générale de la première lation, l'ajout de panneaux pour Savoie son aide pour faire chemi- secondaire de l'école secondaire avertir qu'il y a une traverse de ner ce dossier. «S'il pense que mon Grande-Rivière, elle fréquente tem- piétons et une zone scolaire. On intervention est nécessaire pour porairement l'école des Tourne- pourrait aussi réduire la limite de faire la lumière là-dessus, je lui sols en raison de la surpopulation vitesse sur ce tronçon.» réitère mon offre afin qu'il ne se à l'établissement de la rue Broad. «Je suis juste un papa inquiet retrouve pas dans un jeu d'acteurs Pour arriver à destination, elle doit pour sa fille quand elle va à l'école traverser une intersection qui est la qui se relancent la balle», dit l'élue. et quand je manifeste pion inquié- source de stress à la fais pour elle et

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ÉCOLE PRIMAIRE PROVIDENCE/J.M.-ROBERT DEUX NOUVELLES COURS D'ÉCOLE POUR LA RENTRÉE obtenue de la part du ministère suis revenue ici, j'ai parlé de ça de l'I?ducation du Québec, l'école à ma directrice et c'est là qu'elle primaire de Saint-André-Avellin m'a parlé d'une mesure gouver- a pu se procurer de nouvelles nementale qui permettait d'ob- structures de jeux, revitaliser tenir une aide financière jusqu'à BENOIT SABOURIN son mobilier existant, procé- concurrence de 25 000 $ par bsabourin@ledroit. corn der à la plantation de plusieurs immeuble, si nous on ramas- d'arbres afin d'aménager des sait 50000 $. On a complété les zones ombragées etmettre en demandes et on a décidé d'em- Si la rentrée avait quelque chose place une classe verte extérieure. barquer pour 50 000 $ », raconte d'exceptionnel cette année pour Le Centre de services scolaire au Any-Claude Carrier. les enfants, en raison de la pandé- Coeur-des-Vallées, en injectant L'enseignante de maternelle a mie de la COVID-19 et des mesures 64 000 $ dans le projet, a permis alors lancé un appel à sa sœur, sanitaires qui définissent désor- l'asphaltage à neuf des lieux. Marie-Noël. Avec le soutien de mais la nouvelle «normalité» du Pour un village rural comme I.,oisir sport Outaouais, les deux quotidien scolaire, les élèves de Saint-André-Avellin, qui ne dis- femmes ont mis sur pied un l'école primaire Providence/J.M.- pose pas d'une multitude d'in- comité de mobilisation. Elles Robert, à Saint-André-Avellin, frastructures dédiées à la jeunesse ont ensuite cogné aux portes dans la Petite-Nation, ont vécu des et qui ne possède pas de parc des organismes du milieu et chamboulements un peu plus ré- municipal dans ce secteur de des entreprises privés du terri- jouissants ces derniers temps. Ils son territoire, les cours de l'école toire de Saint-André-Avellin. La ont maintenant accès à deux nou- Providence/j.M.-Robert - laquelle Municipalité a été approchée. velles cours de récréation complè- se divise en cieux pavillons pou- Les enfants de l'établissement tement modernisées, un chantier vant accueillir tous les niveaux ont été mis à contribution. Les qui a coûté 250000 $ à réaliser et du primaire de même que les parents des enfants ont aussi qui a nécessité une mobilisation élèves de première et deuxième grandement participé au succès sans précédent de la part de la secondaire — sont bien plus que du projet. De fil en aiguille, le tout communauté. Entrevue avec les de « simples cours d'école», sou- a pris de l'ampleur. porteuses de ce projet, les soeurs ligne Any-Claude Carrier qui a « Comme nous travaillions les Any-Claude et Marie-Noël Carrier, démarré ce projet de revitalisa- deux dans l'immeuble Provi- qui sont enseignantes depuis plus tion en 2016, après avoir accom- dence, au départ, on voulait faire de vingt ans au sein de l'établisse- pagné son fils dans un tournoi seulement une demande d'aide ment de la rue Villeneuve. de soccer à Toronto. Ce sont financière, mais quand on a vu des infrastructures qui servent à que ça fonctionnait très bien, Après quatre ans d'efforts, toute la population en dehors des on a décidé de remplir une deu- les travaux de réfection des heures de classe, les soirs, les fins xième demande pour faire les deux cours de l'école primaire de semaine et durant la période deux cours », lance Marie-Noël. Providence/j.M.-Robert ont estivale, rappelle-t-elle. Les deux enseignantes n'ont été exécutés durant la période Je suis beaucoup attirée par pas chômé en quatre ans. Avec estivale. Le fruit du projet a été les écoles des autres villes et leur famille — elles sont cha- présenté en grande pompe au quand j'ai vu le parc de cette cune mères de trois enfants public, jeudi matin, lors d'une école de Toronto, j'étais vrai- — et leur conjoint, elles ont inauguration officielle. ment émerveillée et je me disais organisé des dizaines de soi- G race aux 136 000 $ recueillis que les enfants de cet endroit rées cinéma à l'école, les soirs auprès de la communauté et à étaient chanceux d'avoir de de fin de semaine, pour récol- une aide financière de 50000 $ belles infrastructures. Quand je ter de l'argent,

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sans Comp- envers cet établissement ter les nom- remonte à bien longtemps. breuses soirées « Le sentiment d'appartenance de danse et de est fort ici à Saint-André-Avellin. disco les ven- Notre père était directeur ici et dredis. Elles notre mère était enseignante ici. ont tendu la Les deux (moi et Any-Claude), on main aux gens se retrouve ici et nous enseignons d'affaires de la ici. C'est n otre maison l'école », région. Chaque conclut Marie••Noel. occasion était bonne pour alimenter la campagne de financement. « Les dentistes du village nous ont même com- mandité des brosses à dents. On nous a fourni les brosses à dents pour qu'on puisse les vendre et ç'a vraiment bien marché », lance en exemple Any-Claude.

UNE COMMUNAUTÉ « TISSÉE SERRÉE» t< Le sentiment d'appartenance Plusieurs parents et même des est fort ici à Saint-André-Avellin. entrepreneurs de la région ont offert de leur temps gratuite- Notre père était directeur ici et ment pour effectuer des travaux notre mère était enseignante sur les deux sites. « On parle de 250 000 $ en argent, mais ce ici. [Ma soeur et moi], on se serait un projet beaucoup plus retrouve ici et nous enseignons cher si ce n'était pas de toutes les heures de bénévolat qui ici. C'est notre maison l'école.» nous ont été données », affirme — Marie-Noël Carrier sans détour Anny-Claude, qui ajoute que cette mobilisation a pu se concrétiser grace à la par- ticularité des Avellinois d'être « tissés serrés ». «Nous sommes une petite com- munauté ob tout le monde se connait. Les gens se sentent telle- ment impliqués. Ils savent qu'ils vont venir pour utiliser les instal- lations et s'ils n'ont pas d'enfants, ce sont les neveux, les voisins, les nièces, les cousins qui vont en bénéficier. Tout le monde avait le goût d'embarquer dans notre projet », souligne-t-elle. Les deux soeurs ont aujourd'hui une immense pointe de fierté dans la voix quand elles parlent de cette revitalisation des cours de récréation de l'école Providence/J.M.-Robert, d'au- tant plus que leur attachement

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Nouvelliste, 12 septembre 2020, page 7

RÉTENTION ET DISPONIBILITÉ DANS LA MIRE DES SYNDICATS

Un enjeu majeur pour la seconde vague

PAULE VERMOT-DESROCHES au combat», note Pascal Basta- soins soient sécuritaires, il faudra pvermot@lenouvelliste. qc. ca rache, faisant remarquer qu'il faire des choix», mentionne-t-elle.

n'aura servi à rien de recruter de Le président et directeur général

nouveaux préposés si, au final, du CIUSSS-MCQ, Carol Fillion,

TROIS-RIVIÈRES — Le système ils ne sont là que pour remplacer sait qu'un défi de main-d'oeuvre de santé a beau avoir mis en ceux qui sont épuisés. demeure du côté des infirmières place tous les protocoles néces- Du côté des infirmières et infir- et infirmières auxiliaires. À ce titre, saires afin de mieux affronter la mières auxiliaires, le manque de il appuie la démarche du syndicat seconde vague de coronavirus, si personnel continue encore et qui souhaite demander à Québec le personnel en place n'est pas en toujours de causer de l'inquié- de proposer une formation rému- nombre suffisant pour répondre tude, comme le rapporte la pré- nérée. Il assure en outre mettre

à la demande, ça ne servira à rien. sidente de la FIQ en Mauricie et tout en oeuvre pour éviter de

au Centre-du-Québec, Nathalie devoir couper dans des services

Voilà l'avis partagé à la fois par le Perron. jugés essentiels pour la qualité de

Syndicat des professionnels en Le syndicat a d'ailleurs enta- vie et les bons soins des gens de soins de santé de la Mauricie et du mé récemment une tournée des la région.

Centre-du-Québec (FIQ) et par le députés de la région afin de les D'un autre côté, le CIUSSS dit

Syndicat du personnel paratech- sensibiliser à ce problème et avoir amélioré les façons de faire nique, des services auxiliaires et d'essayer d'obtenir l'implantation non seulement en travaillant à des des métiers (FSSS-CSN). d'une formation intensive qui horaires à plus long terme, mais On sait déjà que plus de 350 nou- permettrait à des gens de tous les aussi en décentralisant les déci- veaux préposés aux bénéficiaires milieux de pouvoir suivre un cours sions, ce qui permettra d'accom- feront leur entrée officielle dans en accéléré en collaboration avec moder davantage les travailleuses les établissements du CIUSSS Emploi Québec pour devenir infir- qui, pour des détails d'horaires et

Mauricie et Centre-du-Québec le mière ou infirmier. de disponibilités, pourraient offrir

15 septembre prochain. Une arri- Présentement, à peine 35 % plus de temps à l'employeur avec vée saluée par les deux syndicats, des infirmières auxiliaires ont un un accommodement minime qui reconnaissent qu'on a fait là poste à temps complet. Nathalie lui permettant une meilleure un bon coup. Par contre, l'orga- Perron suggère que l'on puisse conciliation travail-famille, par nisation du travail devra faire en offrir aux travailleuses la possi- exemple. sorte qu'on ne perde personne au bilité d'être à temps complet sur De son côté, Pascal Bastarache fil du temps, constate le président une base volontaire, ce qui évite- déplore l'inaction du gouverne- du Syndicat du personnel para- rait d'en contraindre d'autres à tra- ment à négocier le contrat de technique, des services auxiliaires vailler à temps plein ou en temps travail, échu depuis mars. Selon et des métiers Pascal Bastarache. supplémentaire obligatoire sans lui, cette attente fait perdurer la

«On continue d'avoir des que ce soit leur choix. grogne chez les employés. «Fran- réserves sur l'application des Par ailleurs, l'arrêt de la mobi- çois Legault a donné une garantie mesures liées à l'arrêté ministériel, lité du personnel pour éviter la que les salaires seraient de 26 $ de et qui briment le droit convention- propagation du virus entraînera l'heure, mais en réalité, personne nel des travailleurs. On continue forcément un problème de dis- ne gagne ça sur le plancher. On a d'avoir du haussement obligatoire, ponibilité du personnel auquel juste ajouté plein de primes tem-

de l'abus de gestion. On donne ce il faudra remédier, croit Natha- poraires», note M. Bastarache, qui ,===p.^^^^• ^. qu'on peut, mais si on contraint lie Perron. «Parce qu'à l'heure martèle qu'il importe de s'attaquer GRANDE VENTE encore les employés à ces mesures actuelle, ce qu'on se demande, au problème de rétention du per- advenant une deuxième vague, je c'est qu'est-ce qu'on n'offrira pas sonnel si on veut s'assurer de pou- crains que plusieurs ne tombent comme services? Pour que les voir faire face à la deuxième vague.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Nouvelliste, 12 septembre 2020, page 11

CSAD: les travaux terminés à temps pour les Fêtes

BRIGITTE TRAHAN à réparer les structures affectées CSAD à la hauteur de 2,2 brigitte. [email protected]. ça par la pyrrhotite se chiffrent à millions $. 500 000 $ indique la porte-parole Rappelons que lors du bilan de du CSS du Chemin-du-Roy, son exercice financier 2018-2019,

TROIS - RIVIÈRES — Les rénova- Anne-Marie Bellerose. le Centre de services scolaire tions de 6,2 M$ annoncés en 2018 Ces importants travaux intéri- (autrefois la Commission scolaire au Centre sportif Alphonse-Des- eurs ne dérangent pas les autres du Chemin-du-Roy) avait indiqué jardins vont bon train. Amorcées activités offertes au CSAD, que le CSAD représentait à lui à l'été 2019, elles se termineront indique M. Labrecque. seul 700 000 $ des 4 millions $ de cette année juste à temps pour la «Ce ne sont pas des travaux qui son déficit. période des Fêtes, prévoit le direc- paraissent sinon que l'eau chaude Le Centre de services scolaire teur, David Labrecque. va arriver plus vite probable- a entamé des poursuites, le 1er ment», dit-il. C'est sans doute le avril 2016, contre les ex-diri- En 2019, on avait remplacé le sys- nouveau tapis synthétique qui geants du CSAD (anciennement tème de réfrigération de la glace sera le plus remarqué de même le Complexe multidisciplinaire olympique de même que la sur- que le système de réfrigération, des Estacades) pour des ques- face synthétique intérieure. remplacés tous deux il y a un an, tions d'informations erronées, Au mois d'août dernier, une nou- dit-il, «surtout le tapis, car l'usager d'insouciances financières, de velle phase de travaux s'est amor- a les pieds directement dessus. fausses représentations, de négli- cée au niveau de la plomberie, Nos partenaires sont vraiment gence grossière, de faute lourde de l'électricité et de l'éclairage au contents», constate-t-il. et même, pour certains, de mal- DEL dans les trois grands pavil- L'ancien tapis était en effet deve- versations et d'avantages illégaux. lons. On a également amorcé le nu un problème. Les joueurs de A la suite d'un jugement en remplacement des planchers de sports de gazon se plaignaient de appel, le CSS devra assumer 50 % béton où de la pyrrhotite avait été revenir de leur activité les vête- du coût total des frais de défense détectée il y a quelques années. ments noircis par la substance de de Michel Morin, Michel Mon- Ces planchers sont en train remplissage du vieux tapis com- tambeault et Jean-François Picard d'être démolis et refaits dans posée de granules de caoutchouc. dans cette affaire qui sera enten- deux gymnases, soit celui qui est Même avant ces réparations, due en janvier 2021. réservé à diverses activités spor- le CSAD a connu «un accroisse- Le CSS poursuit les anciens tives ainsi que la palestre où évo- ment de fréquentation qui cadres pour 5,6 M$ ainsi qu'une lue le TRM. était vraiment intéressant. firme de vérificateurs à la suite D'autres planchers, celui de Maintenant, l'expérience du dépôt d'un rapport du Vérifi- la clinique de physiothéra- ne sera que meilleure cateur général du Québec. Rappe- pie et celui de la salle de vélo- pour les usagers». lons que selon des informations fit, viennent également d'être Notons que Québec avait obtenues par Radio-Canada par remplacés. soutenu le projet de répa- la Loi d'accès à l'information, le A eux seuls, les travaux visant ration et de rénovation du CSS du Chemin-du-Roy a dépen-

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sé, jusqu'à présent, près de 1 mil- lion $ en honoraires judiciaires dans cette cause. Michel Morin et l'ancien direc- teur général, Jean-François Picard, ont répliqué, de leur côté, par des poursuites pour allé- gations «tendancieux et mali- cieuses» et propos diffamatoires.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Nouvelliste, 12 septembre 2020, page 36

Les milliards d'Ottawa promis aux provinces versés «dans les semaines à venir»

La Presse Canadienne

Les provinces et territoires verront bientôt la couleur des milliards pro- mis par Ottawa. «On a reçu les sou- missions des provinces et j'espère pouvoir faire couler l'argent vers les provinces dans les semaines à venir, et pour le 19 milliards $ et pour le 2 milliards $», a indiqué le premier ministre Justin Trudeau, vendredi, dans le nord-est de l'Ontario pour y inaugurer une mine d'or. Le gouvernement fédéral avait convenu cet été d'octroyer 19 mil- liards $ - 5 milliards $ de plus que ce qui était prévu au départ - aux provinces et territoires pour les aider à «relancer leurs économies en toute sécurité» et à «augmenter la rési- lience» lors de potentielles futures vagues du virus. Cette somme était assortie d'une seule condition, soit qu'elle soit dépensée dans des «domaines prioritaires». Près de deux mois plus tard, et alors que le nombre de cas de COVID-19 est à la hausse, les pro- vinces et territoires n'ont toujours pas reçu les 19 milliards $ promis. Ils attendent aussi 2 milliards $ sup- plémentaires d'Ottawa pour mieux assurer la sécurité des enfants du pays qui entrent à l'école.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Nouvelliste, 12 septembre 2020, page 53

REPRISE DES ACTIVITÉS PARASCOLAIRES ET SPORTIVES DANS LES ÉCOLES SECONDAIRES Soulagement dans la région confirmé qu'en plus de sa classe, trois bulles pour chaque élève. chaque élève pourra faire partie Plusieurs courriels et messages de deux autres groupes stables, ont d'ailleurs été échangés entre donc participer à un maximum des intervenants provenant des de deux activités scolaires. quatre coins de la province afin MATHIEU LAMOTHE Cette nouvelle consigne est de s'assurer de bien interpréter ce mathieu.lamothe@lenouvelliste. qc. ça basée sur le système régional concept, qui constitue vraisem- d'alerte à quatre paliers, dévoilé blablement la pierre angulaire de mardi. Les écoles en zones vertes cette reprise tant attendue. TROIS - RIVIÈRES — La confir- (vigilance) ou jaunes (préalerte) Néanmoins, le coordonna- mation de la reprise dès ce peuvent redémarrer leurs acti- teur des activités sportives au lundi, suivant certaines restric- vités. On parle pour l'instant Séminaire Saint-Joseph à Trois- tions bien sûr, des programmes de toutes les écoles du Québec, Rivières, Charles Hébert, se dit sport-études et art-études, des puisque 14 des 18 régions socio- satisfait d'apprendre que chaque diverses concentrations ainsi sanitaires de la province sont au élève pourra faire partie de deux que des activités sportives et vert, tandis que la Capitale-Natio- groupes stables en plus de son parascolaires est très bien reçue nale, l'Estrie, l'Outaouais et Laval groupe-classe. De prime abord, dans la région. restent en jaune. il craignait que les équipes spor- Advenant le passage au niveau tives qu'il coordonne ne puissent Les dirigeants des institutions orange (alerte modérée) dans être composées d'élèves pro- d'enseignement et les res- une région, les écoles de ce ter- venant d'un maximum de trois ponsables des activités spor- ritoire devront revenir à la règle bulles-classes. Ce scénario aurait tives, culturelles et d'autres d'un seul groupe stable par élève, été très difficile à mettre en place programmes ont pour la plupart soit sa classe. Cela mettra un selon lui. poussé un soupir de soulagement frein aux activités où des jeunes «En secondaire 1, notre équipe lorsqu'ils ont pris connaissance, de plusieurs classes se côtoient. de football est composée de en matinée vendredi, des propos De plus, tous les matchs ou ren- joueurs provenant de cinq du ministre de l'Éducation, Jean- contres interécoles, intercités ou classes, sans compter ceux de François Roberge. interrégionales seront permis, secondaire 2 qui viennent se gref- «Nous sommes très heureux tant qu'elles impliqueront des fer», explique celui qui attendait pour nos jeunes. Ils attendaient élèves provenant d'écoles situées cette annonce avant de lancer ça avec impatience et nous aus- en zones vertes ou jaunes. les activités des équipes de flat- si. Il reste des détails à peaufiner Ce sera au personnel des écoles football et de cross-country, deux et à revoir, mais nous sommes de s'assurer qu'un élève se limite autres disciplines d'automne. tout de même heureux que nos à sa classe habituelle plus deux Depuis la rentrée, seulement les jeunes puissent recommencer à autres groupes stables. élèves-athlètes fréquentant la bouger et à s'épanouir, que ce soit Comme ce fut le cas à plusieurs maison d'enseignement privée dans les sports ou d'autres activi- reprises depuis le début du faisant partie des concentrations tés de la vie étudiante», indique déconfinement progressif football, hockey et basketball la directrice des services tech- orchestré par le gouvernement, pouvaient s'adonner à leur sport, niques et parascolaires de l'Ins- un certain flou subsistait concer- car ils évoluent dans les mêmes titut secondaire Keranna, Jovette nant les restrictions imposées et classes-bulles. Basque. les choses permises, notamment La direction du Centre de ser- Le ministre Roberge a en effet en ce qui a trait à la limite de vice scolaire Chemin-du-Roy,

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anciennement la Commission jeunes qui ont besoin de bou- scolaire du même nom, a quant ger. S'ils ne bougent pas, ce n'est à elle été avare de commentaires, pas parfait pour eux à l'école. Ça comme ce fut généralement le va faire du bien à tout le monde cas depuis le début de la présente que ça reprenne», mentionne année scolaire. l'entraîneur. Il n'a notamment pas été pos- Selon le plan présenté, les sible de s'entretenir avec la activités de la Ligue de football responsable des programmes scolaire du Québec se mettront sport-études à l'Académie Les finalement en branle le 25 sep- Estacades, Luce Mongrain, cette tembre prochain. Afin de limiter dernière étant absente du bureau les déplacements interrégionaux, vendredi. les équipes évoluant en division La porte-parole de la nouvelle lA et 1B ont été regroupées en entité, Anne-Marie Bellerose, trois sections selon leur posi- a simplement déclaré que son tionnement territorial. L'Acadé- organisation était heureuse de mie des Estacades et le Séminaire cette annonce, mais qu'elle pré- Saint-Joseph forment la section férait s'assurer de tout mettre en sud-ouest avec une institution de place afin de respecter les règles Sherbrooke, deux de Montréal et émises avant de faire plus de une de Longueuil. commentaires sur le sujet. Avec la collaboration du Soleil

BONNE NOUVELLE, SURTOUT POUR LES JEUNES Comme leurs dirigeants, les entraîneurs et responsables des différentes activités accueillent à bras ouverts cette nouvelle. C'est notamment le cas de l'entraîneur- chef de l'équipe juvénile de foot- ball du Vert et Or du Séminaire Saint-Joseph, Hugo Gélinas. Bien qu'il se dise soulagé de retourner bientôt sur les lignes de côté dans un contexte quasi normal, il tient à préciser qu'il est surtout heu- reux pour ses protégés. «Si nous n'avions pas eu de saison, j'aurais été déçu, mais je m'en serais remis. J'aurais cepen- dant vraiment eu de la peine pour mes joueurs, notamment mes finissants. Je suis donc vraiment content pour eux. L'entraînement a très bien été à tous les niveaux pendant l'été et nous avions com- mencé à pratiquer depuis déjà une semaine et demie lorsque ç'a été annoncé qu'on ne pouvait plus rien faire. Le moral des gars était à terre. On ne se cachera pas que des gars de foot, ce sont des

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Progrès (tablette), 12 septembre 2020, page NA

Rappelons qu'en début de semaine, deux écoles primaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean se sont COVID-19: cinq retrouvées sur cette liste par erreur. jours sans Un processus de communication avec les parents est en place dans chaque école lorsqu'un cas survient. nouveau cas au Saguenay-Lac- Saint-Jean

p ANNE-MARIE GRAVEL Le Quotidien

Une cinquième journée consécutive sans nouveau cas a été enregistrée au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le nombre de personnes atteintes par le coronavirus depuis le début de la pandémie est toujours de 380.

Le gouvernement du Québec a dévoilé ses plus récentes données vendredi matin, confirmant que la situation est au beau fixe sur le territoire régional. Le dernier cas recensé remonte à dimanche dernier. Une personne d'Alma a été infectée.

La liste du gouvernement du Québec qui répertorie les établissements scolaires où ont été recensés des cas a par ailleurs été temporairement suspendue vendredi.

«Le système de cueillette des données relatives à la COVID-19 dans les établissements scolaires, en implantation depuis peu, fait présentement l'objet d'ajustements», est-il indiqué sur le site Web gouvernemental. Le Progrès weekend, 12 septembre 2020, page 16

REPRISE DES ACTIVITÉS PARASCOLAIRES ET DES CONCENTRATIONS DÈS LUNDI «DEMI -SOUPIR» DE SOULAGEMENT ANNE-MARIE GRAVEL bienvenu, mais le financement de aussi à la ministre Andrée Lafo- [email protected] celles-ci demeure un casse-tête. rest, au député de Dubuc, François « Cette nouvelle, c'est un soupir Tremblay, au député de Jonquière, de soulagement pour les élèves et , ainsi qu'à la Tous les élèves pourront re- pour le personnel. On est prêts. Je mairesse de Saguenay, Josée Néron. prendre leurs activités parasco- suis tellement contente pour les On y évoquait les difficultés finan- laires, concentrations et projets jeunes. Ça va leur faire du bien. Ils cières des organisations qui ont particuliers, y compris les pro- ont été un peu les grands oubliés perdu des rentrées d'argent impor- grammes sport-études et arts- dans tout ça. Mais pour la direc- tantes pendant plusieurs semaines études, dès lundi, comme prévu. trice de l'école, le défi financier est En plus des frais de cours qui ont toujours présent. L'annonce per- disparu, les campagnes de finance- Le ministre de l'Éducation, Jean- met de régler 50 % du problème, ment et les spectacles de fin d'an- François Roberge, a annoncé, mais il faut trouver des façons de née ont été annulés. vendredi matin, avoir l'aval de la financer ces programmes puisque « Les écoles de formation artis- santé publique pour redémarrer plusieurs activités de financement tique ont, pour plusieurs, déjà été ces activités dans les zones vertes ne pourront pas avoir lieu. C'est contraintes d'adopter des budgets et jaunes. un demi-soupir de soulagement », déficitaires. La perte financière de Dans la région, l'annonce de la explique Julie Morin. ces revenus fragilise encore plus les reprise des activités parascolaires, A la fin du mois d'août, Julie Morin organismes», affirmaient les organi- concentrations et projets particu- a initié une lettre demandant l'aide sations dans la missive. liers est accueillie avec un demi- de la ministre de la Culture Nathalie La demande formulée à la soupir de soulagement par Julie Roy. Celle-ci portait la signature de ministre est demeurée lettre morte Morin, directrice de l'École de sept écoles reconnues par le minis- jusqu'à présent. danse Florence Fourcaudot et ini- tère de la Culture et des Commu- « On n'a pas encore eu de tiatrice de la lettre acheminée à la nications et par Saguenay, ainsi retour. On trouve ça long un peu. ministre revendiquant que de Véronique Clément, direc- La situation est quand même une aide financière spéciale pour trice du Réseau d'enseignement inquiétante. Il faut pouvoir finan- les écoles de formation artistique. de la danse. Elle a été acheminée cer les activités des écoles.» AVEC Le retour des activités est plus que à la ministre Nathalie Roy, mais LA PRESSE CANADIENNE

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Progrès weekend, 12 septembre 2020, page 33

15 000 ÉTUDIANTS SENSIBILISÉS À LA DÉSINFORMATION

Depuis 2018, la formation la propagation du virus», re- #3Osecondes avant d'y croire marque Eve Beaudin. a permis à plus de 15 000 étu- Étant donné les restrictions diants d'apprendre à détecter de la Santé publique, des for- les fausses nouvelles. Malgré mations d'une durée de 30 la pandémie, les formations minutes seront offertes en sont à nouveau offertes cette direct, mais de manière vir- année, mais en format virtuel tuelle. Toutes les écoles du pour l'instant. Québec peuvent s'inscrire pour C'est la Fédération profession- recevoir ces formations sur le nelle des journalistes du Québec site www.30secondes.org. (FPJQ), en collaboration avec Depuis l'an dernier, une forma- l'Agence Science-Presse, qui a tion est aussi offerte dans les créé le programme d'éducation cégeps, les universités et pour le aux médias et de lutte contre la grand public. Patrimoine Cana- désinformation #3Osecondes dien et le ministère de l'Éduca- avant d'y croire pour les élèves tion et de l'Enseignement su- du 2e cycle du secondaire il y a périeur du Québec contribuent maintenant près de trois ans. financièrement au programme. «On souhaite donner des GUILLAUME ROY, LE PROGRÈS outils aux jeunes pour qu'ils puissent reconnaître les fausses nouvelles, particulièrement sur APPRENDRE les réseaux sociaux», souligne À DÉTECTER LES Eve Beaudin, une desjourna- FAUSSES NOUVELLES listes qui a créé la formation et • Apprenez-en plus sur les for- coresponsable du programme. mations #3Osecondes avant d'y Ce programme a mobilisé une croire: www.30secondes.org cinquantaine de journalistes — • Déjouez les fausses nou- dont l'auteur de ces lignes —, velles sur la COVID-19: https:// qui ont offert des formations www.covid-desinfo.ca/fr/ dans plus de 200 écoles de la • Faites un test pour connaître province. Cette année, la for- vos aptitudes: https://doutez.ca/ mation sera adaptée pour inté- • Écrivez à un journaliste grer des exemples de désinfor- pour vérifier les faits: Détec- mation entourant la pandémie. teur de rumeurs à l'Agence «On souhaite que les étudiants Science-Presse (ASP), https:// soient mieux armés face à la www.sciencepresse.qc.ca/ désinformation, particulière- detecteur-rumeurs ment sur les enjeux de santé, • A la télévision: Les Décryp- comme c'est le cas en ce mo- teurs (ici.radio-canada.ca), Ana- ment, parce que de mauvaises tomie des fausses nouvelles (Sa- informations peuvent accélérer voir.medias) LES P^MMES ET LES vRANGES

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites *MaBeauce.com, 12 septembre 2020, page NA

Nouveaux cas dans les établissements scolaires de la région

Antoine Desrosiers

Le nombre de cas positifs à la COVID-19 dans les milieux scolaires continue d'augmenter dans la région, alors que quatre nouveaux cas sont répertoriés.

Un premier a été déclaré à la polyvalente Benoît-Vachon de Sainte-Marie, alors qu'un deuxième cas a été recensé au Centre Intégré de Mécanique Industrielle de la Chaudière de Saint-Georges.

Une personne a aussi été testée positive à la COVID-19 sur le campus Sainte-Marie du Cégep Beauce- Appalaches.

Par ailleurs, un quatrième cas a aussi été confirmé à l'école secondaire des Deux-Rives.

La santé publique régionale s'inquiète donc de ce foyer d'éclosion et prendra toutes les mesures pour limiter les risques de propagation dans les établissements scolaires. *MonThetford.com, 12 septembre 2020, page NA

Fermeture de deux classes au CSS des Appalaches

Alain Faucher

COVID-1 9 CORONAV1RUS

Le Centre de services scolaire des Appalaches a dû fermer deux classes en raison de la présence de cas confirmés de COVID-19 dans deux de ses établissements.

Le CSS a reçu la confirmation de cas de COVID-19 dans la classe de 5e année à l'école du Plein- Soleil, secteur Polyvalente de Thetford ainsi que dans une classe de 2e secondaire, Groupe 02, à la Polyvalente de Thetford. Cela entraîne l'isolement des élèves de ces groupes-classes jusqu'au 18 septembre inclusivement.

Pour le moment, les membres du personnel et les autres élèves de ces deux établissements scolaires, qui n'appartiennent pas aux groupes-classes identifiés, incluant ceux qui partagent le transport scolaire de ces mêmes groupes-classes, ne sont pas tenus par l'isolement.

Les écoles demeurent ouvertes et continuent d'appliquer toutes les mesures nécessaires pour éviter une nouvelle propagation. Accès, 9 septembre 2020, page 3

RETOUR SUR LA RENTREE LA SITUATION ÉVOLUE. L'ADAPTAI- ON SE POURSUIT EveMenard (initiative de journalisme local) - Jeudi dernier, Sébastien Tardif se réjouit depuis les derniers jours du quatre jours après le début de cette :entrée scolaire atypique climat qui règne au sein des établissements scolaires. «La nous dressons le bilan de ces premiers jours d'école avec première chose qui a été remarquée, c'est que les élèves Sébastien Tardif; directeur générais:lu Centre de services étaient contents de retournera l'école, dese retrouver entre scolaire des Laurentides qui est satisfait de ce retour eux, les enseignants sont heureux aussi de retrouver les dans l'ensemble. élèves. » Le directeur salue la bonne collaboration au sein du corps professoral ainsi qu'entre les enseignants et les « Nous sommes en meilleure posture actuellement qu( parents. Ce dernier affirme aussi quai'intérieur des écoles, d'autres centres de services. Pour le moment tout se pass( les mesures sanitaires comme le port du masque ou la assez bien 0, souligne Monsieur Tardif alors quaucun cas dr distanciation sociale sont appliquées rigoureusement. Covid -19 n'a encore été déclaré autant chez les enseignant: que chez les élèves, « Nous avons quelques cas er Sébastien Tardif reconnaît par contre que des ajustements investigation », nous précise toutefois le directeur généra restent encore faire au niveau du transport scolaire qui ce 3 septembre. Il indique que les établissements on déclenche de l'insatisfaction chez certains parents. Le obligation de tenir un registre et que si jamais il y avait de directeur assure qu'au niveau des consignes dans les cas de déclares, les parents en seront avisés le plu autobus, tout se passe bien Le problème reside plutôt rapidement possible, dans les horaire% alors que ceux - ci ont dû étre modifiés a quelques reprises en raison de changements dans les Ill L'ENSEIGNEMENT A DISTANCE, UNE EVENTUALITE directives rr 11 y a une trentaine de circuits sur 200 qui Dans l'éventualité ou. il y aurait plusieurs cas dans ur demeurent problématiques, mais nous sommes confiants établissement, la classe ou l'école pourrait fermer tempo que dIci quelques jours, ça va rentrer dans l'ordre. » rairement, Conscient que des cas de Covid-19 ont déjà étr identifiés dans d'autres écoles au Québec, Monsieur Tardi III EN MODE AJUSTEMENTS reconnaît que certaines fermetures temporaires son Monsieur Tardif rappelle qu'il s'agit d'une période éventuellement possible. Selon lui, les écoles doivent sf exceptionnelle et que l'adaptation se poursuit de jour en préparer en conséquence pour continuer d'offrir ur jour. rr C'est unesituation évolutive. 11 yavait des choses que enseignement de qualité tout en priorisant la santé et I, nous n'avions peut-être pas prévues dans le réseau, mais sécurité du personnel et des élèves. « Nous devon nous recevons des directives et nous nous adaptons. » En erre capables de basculer en enseignement à distanc■ effet, le directeur indique que presque chaque jour, le en moins de 24 heures. Je vous dirais que nous somme Centre de services scolaire des Laurentides reçoit de en bonne posture. Nous avons l'équipement nécessair. nouvelles précisions ou informations de la part du pour/es élèves qui n'en auraient pas et nous donnons de ministère de l'Education, formations présentement à des enseignants qui en semen r le besoin afin qu'ils puissent donner des cours à distance, si Chacun des établissements ust aussi libre de revoir jamais nous devons fermer une classe ou une école », certaines facettes de son organisation. A titre d'exemple, explique-t-il. Monsieur Tardif mentionne que certaines écoles ont déjà rnodifiedes horaires par rapport audi ner ou aux recréations afin d'optimiser le déroulement de la journée.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Journal le Nord, 9 septembre 2020, page 4

AU SECONDAIRE LA DISTANCIATION, PAS TOUJOURS FACILE

France Poirier —La renfrée s'est bien effectuée rentrée ont été créées, mais avec plus de les mesures de protection dictées par la dans les écoles, les jeunes étaient contents 1400 élèves par rentrée, il est difficile de Direction de la Santé publique. Il pourrait de se retrouver, peut-être trop contents... maintenir une distanciation.« Avec deux arriver que certains élèves se permettent horaires, le deuxième groupe termine les quelques écarts de conduite. Par oubli, On nous a fait parvenir des photos prises cours à 17 h, il est impensable de faire insouciance ou tout simplement parce que la sortie de la Polyvalente Saint-Jérôme, plus de deux entrées. Au niveau logisti- cela fait près de six mois qu'ils ne se sont où l'on peut voir que la distanciation que ce n'est pas simple », atle ajouté. pas revus et que l'enthousiasme prend le n'existe pas à l'extérieur de l'école. Les « On rappelle aux jeunes les règles, mais dessus », explique-Pelle. rassemblements y sont nombreux. on ne peut pas mettre un surveillant par cinquante élèves. Il nous faut leur Elle souligne que tous les jours depuis la « Les écoles sont vraiment perdues et collaboration et le soutien des parents », rentrée, des ajustements et des modifi- les parents inquiets. Entre le 12 mars et souligne Madame Desroches. cations sont apportes, dont des ajouts aujourd'hui on ne dirait pas qu'il s'est et des retraits d'élèves, Cela peut donc passé grand-chose. A part les profs qui N TRANSPORT SCOLAIRE avoir un impact sur la stabilité des places chialent que le masque est insupportable Des parents d'élèves du secondaire ont assignées. et que Ion doit se laver les mains ça fait porte à notre attention une situation dans « Nous sommes à une semaine seulement dure », a souligné Alex Racette étudiant en certains autobus scolaires. 11 semble que du début de l'année et encore en période des jeunes ne portent pas le couvre visage d'ajustement. Nous sommes donc cons- cinquième secondaire . à l'intérieur de l'autobus, que les jeunes cients que les consignes doivent être Rencontrée cette semaine, la directrice se retrouvent deux pas banc, même s'ils rappelées régulièrement. Les prochains générale de duCentre des services scolaires ne font pas partie de la même fratrie. « Le jours ou prochaines semaines apporteront de la Rivière-du-Nord, Guylaine Desroches, chauffeur ne fait aucunement respecter de la stabilité et les écarts de conduite se ne nous a pas caché ses préoccupations les règles et les places déterminées par le ferontde plus en plus rares, nous en sommes disait très confiants », ajoute madame Brochu. face à cette réalité, « Dans les dosses et CSSRDN», a confié une mère qui se l'intérieur des murs de l'école, ça se passe inquiète pour la sécurité des jeunes. Elle indique que la direction souhaite la bien, les règles sont respectées, le port collaboration de tous, y compris celle des du couvre-visage, la distanciation, les La porte-parole du. CSSRDN, Nadyne élèves, pour aider â répondre aux attentes sens uniques, mais à l'extérieur c'est pour Brochu nous a fait part qu'ils avaient été sanitaires. nous un enjeu et une préoccupation sur informés de quelques petits problèmes laquelle on travaille », a souligné Madame dans les autobus, particulièrement avec la Desroches. clientèle du secondaire.

La Polyvalente Saint-Jérôme compte 2 900 g Nous travaillons étroitement avec les élèves et pour amoindrir le flo d'étudiants transporteurs et leurs chauffeurs afin aux entrées et aux sorties, deux vagues de de mettre en place et de faire respecter

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Journal le Nord, 9 septembre 2020, page 10-11

PLAN QUÉBÉCOIS DES INFRASTRUCTURES 2020-2030 DE NOUVELLES ÉCOLES ET DES AGRANDISSEMENTS DANS LES LAURENTIDES

Fronce Poirier - La région des Laurentides selon ta nouvelle vision gouvernementale Il est primordial d'offrir aux jeunes de pourra compter sur des investissements de en matière de construction, d'agrandis- notre région un environnement scolaire 452,4 MS pour réaliser 22 projets d'agran- sement et de rénovation d'écoles, Inscrite moderne et propice l'apprentissage. dissement et de construction d'écoles. La dans une perspective d'intégration à la titre de député, je me réjouis de l'annonce ministre responsable des Laurentides, Sylvie communauté et de développement de la reconstruction prochaine de l'école D'Amours et le député de Saint-Jérôme, Youri durable, la nouvelle génération d'écoles Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus qui lui Chassin en ont fait l'annonce mercredi dernier. permettra d'accueillir davantage d'élèves, ainsi que de l'ajout de nouvelles classes cc La région des Laurentides • DIX PROJETS POUR LE CSSRDN du préscolaire à la construction d'une La ministre Sylvie d'Amours a annoncé est en plein essor, les statis- école primaire à Saint-Jérôme. Cette la construction d'une nouvelle école tiques démontrent que nous annonce importante démontre que primaire de 35 classes à Sainte-Sophie notre gouvernement est à l'écoute des et d'une école primaire de 2'i classes connaissons la plus grande besoins de la population, notamment dans le secteur Saint-Canut â Mirabet ainsi croissance de la province en matière d'éducation », a conclu Youn Chassin, députe de Saint -Jerdrne que la re-construction des écoles Saint- c;,;!JAC Desrodres,(Profil&CSSRON Philippe et Ste-Therèse-de-Œnfant-Jesus Saint-Jérdme.

Comme toutes les régions du Québec, sera adaptée aux nouvelles méthodes les Laurentides méritent de belles écoles, d'enseignement. Les espaces communs modernes, stimulantes et securitaires. favoriseront la socialisation et le senti- Notre gouvernement démontre une ment d'appartenance des élèves. Les nouvelle fois l'importance qu'il accorde nouvelles écoles arboreront également l'éducation et je ne pourrais être plus une toute nouvelle identité architecturale heureuse pour les familles et les enfants mettant en valeur des accents de bleu et de notre belle région. Ils auront la chance des matériaux du Québec, principalement de relever les défis auxquels ils sont con- le bois et l'aluminium. frontés dans des environnements propices au développement et ô la réussite. C'est une Dans la mouvance des projets de l'or- excellente nouvelle! », a lance la ministre ganisme Lab-cole élaboré par Pierre D'Amours Lavoie, Ricardo Larrivée et Pierre Thibault, La directrice du CSSRDN, Guytdine le ministère veut faire des écoles autre- Desroches souligne que « fa région des ment, On sait que Lab-cole a présenté Laurentides est en plein essor, les statisti dernièrement des projets d'écoles qui ques démontrent que nous connaissons la seront construites au Québec, mais qu'il plus grande croissance de la province. n'y en a pas de prévu pour la région des Ces dernières années Je CSSRDN a livré La urentid es. huit écoles primaires en huit ans, la cons truction de deux nouvelles écoles et d'une école secondaire Ces annonces répondent Cette annonce importante aux be solnscroi5çarlts de notre clientèle La démontre que notre gouver- projection des besoins à venir est encore nement esta l'ecoute des besoins plus grande et nous aurons d'autres projets de la population, notamment en faire approuver g, a ajouté Madame Desroches. ratiàre edelucation»

F4 NOUVELLE VISION DES ÉCOLES Rappelons que les travaux d'infrastructures scolaires devront désormais être réalisés

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PROJETS 2020-2030

CSSRDN

deux classes préscolaires

a la consicuction d'une école primaire

a Saint-Jerome 2,1 MS ,x classes préscolaires 10 et ruction d'une école prima;. int-Jérôme 2, . ..5 Construction d'une rc<;; •rimaire, de 24 classes dans ie se cuir

Saint- Canut a Mirabel 27,2 M$ Rt enplacen•-uu>ntde l'école Sainte-

Thérèse-de-l'Enfant-Jésus 23,5M$

Ajout d'espace au projet de

reconstruction de l'école Sainte

Thérèse-de-l'Enfant-Jésus pour

en fair UI , >•:ole primaire de

25 classes 5,9114$

Construction d'une école primaire de

35 classes é Sainte-Sophie 36,9 MS

Remplacement de l'école

c u-Philippe 12,6 MS aut rt::tde

de 1 .LoleSaint- • en faire une école r v classes 7,6 M$ 2tt k cau^ modulaires is du pric nucre 17,1 10.5

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17,5 M $ de plus pour l'ÉBSF et une nouvelle école primaire à Les Cèdres

ERIC TREMBLAY des ajustements en lien avec les besoins Vaudreuil-Dorion. [email protected] futurs de l'école. » LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE Depuis le redécoupage des écoles pri- Simon Jolin-Barrette a indiqué qu'il sou- SCOLAIRE. Le ministre responsable de maires du secteur Sud de Valleyfield, on sait haitaitvoir les chantiers être entrepris le plus la Montérégie, Simon Jolin-Barrette a que l'établissement scolaire secondaire de rapidement possible. Le tout découlerait de annoncé des investissements de 46,5 M la Capitale du Suroît atteindra sa pleine discussions entre les Centre de services sco- $ pour le milieu scolaire de la région. capacité pour la rentrée scolaire 2022-2023. laires et le gouvernement. Montant qui servira à agrandir l'école de Marc Girard, directeur général du CSSVT, a Le ministre a parlé des écoles comme de la Baie-Saint-François pour la rentrée confirmé jeudi que ce pronostic fait à milieux de vie pour motiver les élèves. « On 2022 et construire une école primaire de l'époque tient toujours la route. veut que les élèves prennent plaisir à yvenir, 26 classes à Les Cèdres. L'augmentation se fait toujours sentir, a-t-il dit. On est heureux de leur offrir des surtout à Valleyfield. Mais l'agrandissement environnements propices aux apprentis- La somme de 17,5 M $ annoncée pour de l'ÉBSF devrait être complété d'ici cette sages.» l'école secondaire de Valleyfield s'ajoute aux rentrée. 15 M $ déjà pressentis l'an dernier. Un projet EN ATTENTE À SAINT-ZOTIQUE de 32,5 M $ donc, qui permettra à l'ÉBSF NOUVELLE ÉCOLE À LES CÈDRES Annoncée en juin 2018, la future école d'ajouter quelque 25 classes et deux gym- À Les Cèdres, mais aussi Pointe-des- secondaire de Saint-Zotique est toujours en nases. Ce qui permettra d'ajouter tout près Cascades, des élèves doivent être transférés attente de résultats de tests de sol. Ceux-ci de 700 élèves dans ce milieu scolaire. dans les écoles primaires de Vaudreuil- viendront confirmer l'endroit exact où sera a mentionné que beaucoup Dorion. Des classes modulaires sont instal- construite l'école évaluée à 50 M $ et qui de travail avait été réalisé au cours des lées pour compenser le manque d'espace. pourra accueillir 1200 élèves. dernières années pour arriver à l'annonce La somme de 29 M $ servira à doter la muni- du 3 septembre. « C'est le fruit d'un travail cipalité de Les Cèdres d'un nouvel établisse- sans relâche qui a été fait auprès du minis- ment primaire. On parle d'une école de 26 tère de l'Éducation pour faire reconnaître les classes qui y sera construite. besoins supplémentaires à l'école de la Baie- , députée de Soulanges, a Saint-François, a dit le député de indiqué que le Centre de services scolaires Beauharnois. Au cours des derniers mois, la des Trois-Lacs et la municipalité étaienttou- direction du Centre de services scolaires de jours à la recherche du terrain adéquat. Elle la Vallée-des-Tisserands a travaillé avec le souhaite que le tout avance promptement ministère de l'Éducation afin de procéder à parce que, déjà, des familles mutent vers

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nécessaire. «En plus de la disponibilité des ordi- Retard dans La nateurs portables, il y aurait également un pro- blème pour les composantes qui viennent de Livraison Chine», a expliqué Geneviève Soucy, directrice des communications du Centre de services sco- laire Kamouraska — Rivière-du-Loup. des ordinateurs «Nous avons une première commande de 730 ordinateurs qui serviront aux élèves de 4e et 5e portables pour secondaire, qui sont présents à 100 % à l'école, mais qui pour respecter leur bulle doivent suivre Les écoles certains cours en ligne avec leur enseignant», a expliqué Mme Soucy. En attendant les nouveaux ordinateurs, le CSS a demandé si des élèves pou- • MARIO PELLETIER 1 vaient apporter leur appareil personnel en classe.

[email protected] La porte-parole du CSS a mentionné qu'une C'est un retard important dans la livrai- autre commande de 1000 ordinateurs portables son des ordinateurs portables destinés et une centaine de tablettes électroniques était aux écoles qui pourrait mettre du sable aussi attendue d'ici la fin de l'année 2020. «Nous dans l'engrenage du retour en classe des avions planifié que d'ici trois ans, l'ensemble des élèves de 4e et 5e secondaire. Des outils élèves des secondaires 1, 2 et 3 auraient un ordi- d'apprentissage qui devraient arriver seu- nateur portable. On a devancé cette mesure», a lement dans quelques mois, au plus tard indiqué Geneviève Soucy. Ces appareils informa- d'ici la fin de l'année 2020, espère-t-on. tiques pourront également servir pour les élèves qui doivent demeurer à la maison en raison de «Dès la rentrée, tous les élèves de 4e et 5e conditions médicales particulières et dans le cas secondaire recevront un portable infonuagique d'une fermeture d'école en raison de la COVID-19. pour réaliser leurs études. Ainsi, le Centre de ser- «On espère les avoir tous avant Noël», a-t-elle vices scolaire (CSS) de Kamouraska—Rivière-du- noté. Loup distribuera 730 appareils dans toutes ses Par ailleurs, les ordinateurs et les tablettes écoles secondaires», tel était le message livré au ayant été utilisés pendant la pandémie du prin- début du mois de juillet. temps sont à nouveau rendus disponibles. Plus Puisque tous les centres de services scolaire d'une centaine d'appareils étaient en circulation ont effectué des commandes à la même période, pendant cette période. à la suite des autorisations du ministère de La situation est semblable au Centre de servi- [Éducation, on comprend facilement que les ces scolaire du Fleuve-et-des-Lacs où l'on attend fournisseurs ont du mal à trouver tout le matériel 1100 ordinateurs portables d'ici la fin de l'année

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différents services administratifs sont 1 LOIN DE LA PREMIERE PELLETEE constamment à la recherche de solutions pour accueillir adéquatement les élèves DE TERRE, MAIS... dans des milieux sa i ns et prop ices aux ap- prentissages. L'investissement financier reçu permettra donc de déployer davan- DES MILLIONS tage de solutions pérennes.» PAS POUR TOUT DE SUITE DE DOLLARS Il est important de souligner que les montants autorisés pour ces projets d'ajout d'espace et de reconstruction POUR LES ÉCOLES d'écoles s'inscrivent dans les Plans qué- bécois d'infrastructures 2019-2029 et 2020-2030. DES BASSES- L'une des premières étapes à réalisera la suite de cette annonce d'appui finan- cier, insiste-t-on au CSSMI, est la priori- LAL RENTIDES sation des projets et l'établissement de assurerons l'avenir de nos jeunes.» l'échéancier des réalisations, et ce, en thrEstion Assttft considérant les besoins des élèves et les t? casulftegromp*Ita AILLEURS SUR LE TERRITOIRE défis qu'apporte le contexte actuel du mi- Outre Sainte-Anne-des-Plaines, les villes lieu de la construction. e sont un peu plus de 201 de Blainville (projet de. 32 M$), Mirabel «J'aimerais saluer l'excellence du tra- . millions de dollars qui seront (24,4 M$) et Sainte-Marthe-sur-le-Lac vail realise notre équipe du service des C.._... investis dans les Basses- (32,3 M$) verront une nouvelle école pri- ressources matérielles. L'innovation, la Lauren tides au cours des prochaines maire apparaître sur leur territoire. collaboration et le dépassement font par- années afin de construire, agrandir ou Tandis qu'à Sainte-Thérèse, les écoles tie de l'ADN de tous leurs projets», a par rénover des écoles. La ministre du Trait-d'Union, pavillon Adolphe-Cha- ailleurs indiqué Nathalie Joannette, fière responsable des Affaires autochtones et d'annoncer que le directeur du service du ministre responsable de la région, pleau, et Terre-Soleil seront démolies et CSSMI, Denis Riopel, ainsi que le direc- Sylvie d'Amours, ainsi que la députée de reconstruites, on fera de même pour teur aux opérations, Eric Tellier, ont ré- , , en ont t'ait l'école Terre-des-Jeunes h Saint-Eus- cemment remporté un Prix Cadre l'annonce, le 20 août. tache. scolaire émérite et Reconnaissance de Le CSSMI s'est évidemment réjouit de La présence de Mme iLecours allait de l'Association québécoise des cadres sco- cette annonce de Québec. Pour le mo- soi puisque des 201 MS destinés aux laires (AQCS) dans la catégorie Réalisa- ment, nous indique-t-on, ce sont plus de Basses-Laurentides, plus du quart, soit tion d'équ ipe. 67M$ qui lui sont d'abord octroyés afin 56 MS serviront à la réalisation de deux «J'ai confiance en eux et en l'expertise de démarrer l'élaboration des projets. Au projets clans la circonscription de Les de leurs équipes respectives pour l'exécu- moment où tous les projets seront réali- Plaines et ses alentours. On agrandira tion de ces projets en développement», de e de plus de 300M$ d'abord l'école secondaire du Harfang, au sés, c'est une somm conclure la DG du CSSMI. coût de 31,9 M$, en plus d'ajouter une qui aura été investie de la part du gouver- La région des Laurentides pourra nement auprès du CSSMI. autre école primaire à Sainte-Anne-des- compter sur des investissements totaux Plaines (24,1 M$). «La capacité d'accueil de la clientèle de 452,4 M$ pour réaliser 22 projets dans nos établissements est un enjeu ré- «C'est une excellente nouvelle pour les d'agrandissement et de construction jeunes et le personnel scolaire de la cir- current depuis plusieurs années», a expli- d'écoles. qué Nathalie Joannette, directrice conscription de Les Plaines, a mentionné générale du CSSMI qui accueille donc Mme Lecours. Ces investissements favo, riseront la mise en place de milieux d'ap- cette somme à bras ouverts. prentissage modernes et propices au «C'est une nouvelle plus que réjouis- développement de la réussite: C'eSt en pre- sante, dit-elle. Notre organisation et ses n ant des actions comme celles-là que nous

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CERTAINS ONT DEMANDE A RESTER A LA \1AISON UNE RENTREE ROCAMBOLESQUE POUR LES PROFS

4,jciwistpon- Bouyer. cossetin", «C'est toute une pression que d'assurer notreptopre sécurité et celle de nos élèves. ous ne sommes qu'à la Il y a déjà des pmfs qui entrent chez eux en deuxième semaine et les larmes le soir en se demandant comment enseignants sont déjà ils vont arriver à livrer la matière, com- épuisés ! J'ai rarement vu cela après une ment ils vont organiser leurs laboratoires, seule semaine de présence-élève», a lancé etc. Il y a tellement de choses qui ne sont la présidente du Syndicat de pas habituelles !» l'enseignement des Basses-Laurentides (SEBL), Nathalie Bouyer, qui affirme, DEMANDES en cette rentrée scolaire particulière, D'ACCOMMODEMENT être de tout cœur avec les quelque 4500 Au CSSML questionné a savoir si de enseignantes et enseignants du CSSMI nombreux enseignants avaient signifié qu'elle représente. leur désir de demeurer à la maison en Le port de la visière, le respect de la cette période de pandémie, on nous a ré- distanciation sociale avec les élèves et pondu que le nombre de démissions en l'enseignement un àun qui se fait parfois ce début d'année scolaire était semblable à travers un Plexiglas ne sont la que aux années précédentes, soit une dizaine. quelques-uns des facteurs qui contri- Selon les chiffres obtenus, 44 ensei- buent à augmenter l'anxiété des ensei- gnants ont toutefois demandé d'être ac- gnants. commodés pour raisons médicales. 42 de «Expliquer comment faire un son à un ces demandes ont été acceptées et, nous élève avec un masque, à travers un Plexi- dit-on au CSSMI, «des accommodements glas, ce n'est pas évident, d'ajouter la pré- ont été mis en place afin d'assurer le ni- sidente du SEBL. C'est ce genre de veau de protection nécessaire adapté à la situations, poursuit-elle, qui causent des condition de chacun». stress car les enseignants doiventpenser Un accommodement pourrait par de nouvelles façons de réfléchir et d'inter- exemple de se voir affecté à l'École vir- agir tout en s'assurant que les bulles- tuelle - Enseignement à distance, qui classes sont respectées et que leurs élèves sera offert aux élèves qui obtiendront progressent.» une dispense complète de fréquentation Le CSSMI annonçait la semaine der- scolaire pour des motifs de santé reliés à nière que six enseignants de la Polyva- la COVID. lente D eu x- Mo ntagn es avaient «Une très grande majorité de ces profs contractés la COVID -19, rien pour rassu- enseigneront à l'école virtuelle. C'est bien, rer la communauté professorale des puisque cela leurpermet d'offrir leur pres- Basses-Laurentides, de dire Nathalie tation et de conserver leur salaire», de

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28 M$ pour une nouvelle école à Rivière-du-Loup

ligné son collègue , député de Rivière- Vignet, mairesse de Rivière-Loup. Mme Vignet était 1 • MARIO PELLETIER du-Loup — Témiscouata. accompagnée pour [occasion par le conseiller [email protected] Marie-Eve Proulx a confirmé que le financement municipal du district de la Pointe, Gérald Plourde. pour ce projet a été accepté permettant au Centre La ministre Marie-Eve Proulx a également La ministre responsable de la région du de services scolaire d'aller de l'avant avec les diffé- annoncé [octroi d'un montant de 51 M$ pour la Bas-Saint-Laurent, Marie-Eve Proulx, était rentes étapes. Les élèves du quartier devront rénovation de bâtiments scolaires dans la région du à Rivière-du-Loup le 3 septembre pour cependant attendre à 2024 pour avoir accès à ces Bas-Saint-Laurent. «La ventilation des projets va annoncer l'octroi d'une somme de 28,4 24 nouvelles classes, un gymnase communautaire être connue dans les prochains mois», a-t-elle millions de dollars pour la construction et des jeux. «Les travaux vont commencer en 2022», précisé. d'une nouvelle école dans le secteur du a précisé Antoine Déry, directeur général du Centre Parc Cartier. de services scolaire Kamouraska — Rivière-du-Loup. «Une annonce qui fait du bien en cette période de «C'est le seul projet de construction d'une école pandémie. Cette nouvelle école fait partie du déve- au Bas-Saint-Laurent, une excellente nouvelle qui loppement économique de notre ville, notamment crée beaucoup d'espoir pour [avenir», a souligné pour attirer de nouvelles familles. Ça fait des Mme Proulx. «Il s'agit aujourd'hui de [aboutisse- années qu'il n'y a pas eu une telle construction, on ment d'un important projet pour nos jeunes», a sou- est très content», a pour sa part commenté Sylvie

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Guide de Montréal-Nord, 8 septembre 2020, page 11

Dei inquiétudes chez les enseignants ment doit-on réagir dans des beaucoup dans le temps. Surtout wila rentrée cas où un élève à des problèmes le fait que l'enfant doit se laver maintenant dans le de comportement. Ça devient les mains chaque fois qu'il sort rétroviseur, les ensei- plus problématique dans la de la classe, même si c'est sim- situation actuelle», s'interroge plement pour aller porter un gnants du Centre M. Fabrizi. papier au secrétariat. Parfois, ça service scolaire de la Des mesures inapplicables en devient inutile», remarque Plusieurs enseignantes Catherine, enseignante de lère Pointe-de-l'Ile (CSSPI) remarquent d'ailleurs que année à la CSSDM. conservent néanmoins l'idée de bulles-classes n'est Fleur se demande d'ailleurs des inquiétudes quant à simplement pas applicable de quelle manière ces différentes dans la réalité, alors que les mesures seront applicables en la façon dont se déroule élèves peuvent se mélanger une hiver, lorsque les enfants seront ce retour en classe. fois sortis de leur classe. couverts de leurs vêtements «C'est impossible. Ils d'hiver. peuvent se côtoyer pendant FÉLIX leur arrivée à l'école, dans le Un manque de personnel LACERTE-GAUTHIER bus, au service de garde, ou Lors de la première journée de ï[email protected] clans la cour. Les classes sont classe, trois enseignants avaient aussi mélangées pour les cours «Même si, sur papier, la poli- déjà testé positif. Une éventuelle spécialisés. On essaie plutôt deuxième vague pourrait causer tique du ministre semble de garder une bulle-niveau», intéressante, dans la pratique, des maux de tête particuliers. résume Fleur, enseignante à la A l'école de Sarah (nom fictif), c'est difficilement applicable. maternelle. C'est utopique de croire que qui a une classe de 4e année à la Autre problème à son école, le CSSDM, il y a déjà un manque de la distanciation sera fonction- bâtiment ne possède qu'une salle nelle et que tout va bien aller», trois enseignants. «Si je tombe de toilettes pour chaque sexe, malade demain, il n'y a personne s'exclame Serafino Fabrizi, alors qu'en incluant le personnel, président du Syndicat de l'en- qui peut prendre ma place. En ce se sont près de 900 personnes qui moment, il n'y a plus de cours de seignement de la Pointe-de-1'11e s'y retrouvent chaque jour. (SIPI). langue, parce que les spécialistes A l'école d'Annie (nom fictif), font du remplacement dans les Le syndicat avait d'ailleurs qui enseigne à la 6e année dans écrit une lettre ouverte à la classes.» une école de la CSSPI, le concept Pour sa part, Annie craint direction du CSSPI pour faire de bulle est appliqué de manière part des craintes que conservent qu'une situation semblable à plus sévère. Malgré cela, pour celle vécue dans les CHSLD puisse encore les enseignants. elle non plus, le système ne fonc- M. Fabrizi souligne en par- se répéter dans les écoles en cas tionne pas. de deuxième vague. «Il y a des ticulier les bulles-classes, qui, «Les groupes ont été organisés dans la réalité, sont impossibles suppléants qui se promènent en fonction du service de garde. d'une école à l'autre, ce qui est à appliquer. De même, la dis- Mais ça fait des classes qui ne tanciation reste difficilement inquiétant dans le contexte.» sont pas du tout équilibrées. C'est M. Fabrizi rappelle d'ailleurs applicable selon le président plus une illusion de sécurité, syndical. que les écoles de la CSSPI sont puisqu'on les voit souvent aller dans des quartiers qui étaient «Il peut y avoir un manque ensemble au parc après l'école», d'espace dans certains locaux rapidement devenus des zones constate-t-elle. chaudes au plus fort de l'épi- plus exigus, remarque M. Autre problème survenant Fabrizi. Il y a des classes qui démie, alors que de nombreux avec la reprise des classes, les parents travaillaient dans le sont surpeuplées parce que enseignantes remarquent que l'espace n'est pas disponible. milieu hospitalier. Une particula- l'application des mesures sani- rité qui pourrait à nouveau poser Ce n'est: pas toujours possible taires vient gruger dans le temps de garder les deux mètres.» problème si de nouvelles éclo- d'apprentissage. sions surviennent. «Un autre exemple, corn- «C'est très long, et ça coupe

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Administrateurs scolaires recherchés sion éducative. - Cinq membres parents d'élève Éducation. Les centres Les membres assisteront à - Cinq membres du personnel de services scolaires un minimum de quatre réu- - Cinq membres de la commu- nions par année. Ils peuvent nauté éliront bientôt leurs également être appelés à Les parents d'élève et repré- nouveaux conseils participer aux travaux des sentants de la communauté d'administration. Les comités du conseil, comme le élus au conseil d'administration personnes souhaitant comité de vérification, le comi- doivent être domiciliés sur le ter- té des ressources humaines ou ritoire du centre de services sco- y siéger et remplissant le comité de gouvernance et laires dans lequel ils postulent. les conditions requises d'éthique. Des formations obli- Ils doivent également répondre à gatoires leur seront dispensées. un certain nombre de conditions peuvent d'ores et Le conseil d'administration listées sur le site du Ministère de déjà envoyer leurs se distingue du conseil d'établis- l'éducation, parmi lesquelles : candidatures sur le site sement qui agit au pallier d'un être âgé de plus de 18 ans, possé- établissement scolaire, prenant der la nationalité canadienne et internet de leur centre des décisions visant à améliorer être domicilié au Québec depuis de services scolaires. son fonctionnement. Il existe plus de six mois. un conseil d'établissement dans Les membres d'un conseil chaque école et centre d'éduca- d'administration sont élus CHLOÉ MACHILLOT tion des adultes et de formation pour trois ans et ne sont en .com professionnelle et des élèves pas rémunérés. Ils peuvent Chaque conseil d'administra- siègent dans chacun d'eux. cependant bénéficier d'une tion aura pour mission d'admi- allocation de présence et d'un nistrer les affaires du centre de Informations pratiques remboursement des potentiels services scolaires qu'il repré- D'après les nouvelles disposi- frais engagés dans l'exercice de sente afin d'assurer la bonne tions de la Loi sur l'instruction leurs fonctions. gestion des fonds publics et la publique, chaque conseil d'admi- réalisation optimale de sa mis- nistration doit être composé de :

Agenda

• Les dates limites pour envoyer sa candidature pour siéger au conseil d'administration sont: - Le 28 septembre pour le Centre de services scolaire de la Pointe-de-l'Île (CSSPI) - Le 21 septembre pour le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSSMB) - Le 15 septembre pour le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM)

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L'école des 2 Rivières sera finalement démolie puis reconstruite

evant uniquement être agrandie pour mieux répondre aux besoins de la clientèle, D l'école primaire des 2 Rivières de Saint-Lucien sera finalement démolie puis recons- truite au cours des prochains mois. projet d'agrandissement initial.

LISE .TREMB LAY «L'avantage, c'est qu'on n'a plus besoin de @j ournalexpress.ca s'ajuster par rapport à l'ancien bâtiment. On va partir d'un concept global. Ça va être mieux C'est ce qu'a annoncé le 24 août dernier le pour tout le monde», ajoute M. Gendron. Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) Des architectes avaient déjà déposé les plans lors d'une conférence de presse visant à faire pour l'agrandissement, mais ceux-ci seront le point sur la rentrée scolaire. bonifiés au cours des prochaines semaines. «On a réalisé qu'il y avait des vices de «Ils vont recommencer à partir d'une page construction dans la vieille partie de l'école. blanche, en fonction d'une nouvelle configuration Une toiture avait été refaite sur l'ancienne et du terrain. On va pouvoir réfléchir sur un concept celle-ci venait affaiblir la résistance des murs. mieux adapté à celui-ci», exprime le directeur. Il y avait aussi une malfaçon par rapport à la Compte tenu de l'ampleur du projet, les brique. Quand on a découvert ça, on a eu élèves seront relocalisés dans l'église de la l'obligation de réagir. Nous devions alors dé- municipalité à compter de l'an prochain, en cider entre tout défaire cela et reconstruire ou 2021-2022. Celle-ci fait d'ailleurs l'objet de repartir le projet de zéro. C'est la demande que travaux d'agrandissement en vue de l'arrivée nous avons fait au ministère, avec les justifica- prochaine des bout-de-chou. tions nécessaires, et elle a été acceptée», ex- Rappelons en terminant que c'est en juin plique Yves Gendron, directeur du Service des 2019 que la petite école de Saint-Lucien a été ressources matérielles pour le CSSDC. cédée à la Commission scolaire des Chênes. Un total de 14,7 millions $ sera donc investi Elle détenait depuis 1994 le statut particulier pour la construction d'une toute nouvelle école «d'école du Ministre».

à Saint-Lucien, soit 5 millions $ de plus que le

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Nouvelle Union mercredi, 2 septembre 2020, page 14

À l'écoute des ados pour la rentrée scolaire mais, comme le soulignent les intervenantes, il MANON TOUPIN En demeurant dans le même local, ce sera plus en faut une certaine dose. «Vivre un stress c'est [email protected] facile pour eux qui sont habitués à cette façon de faire. «Ce ne sont pas tous les élèves de 6e année qui adéquat», ajoute Mme Fournier. Pour les intervenants du milieu, il faut se pré- SANTÉ. Pour les adolescents qui s'apprêtent sont retournés à l'école en juin. Mais ceux qui l'ont parer à tout, ne sachant exactement à quoi s'at- à reprendre le chemin de l'école, la rentrée sera fait sont préparés à ce qui s'en vient. Et habituelle- tendre. Les jeunes auront-ils le goût de revenir à différente. Une situation qui peut causer un ment, les jeunes de secondaire 1 se conforment l'école? Y aura-t-il augmentation du décrochage stress aux jeunes, alors les parents sont invités bien aux règles», estime Cynthia Fournier. ou davantage d'adolescents anxieux? «Mais ça à être à leur écoute afin de déceler les signes de Déjà habitués aux mesures sanitaires (lavage devrait bien aller si on est à l'écoute et qu'on leur difficultés. des mains et port du masque, distanciation), le porte attention. Il faut prendre le temps de bien Au Centre intégré universitaire de santé et respect de celles-ci ne sera pas plus difficile à faire les choses», indique encore Cynthia. de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre- l'école. «L'enjeu se retrouve davantage au niveau Dans cette rentrée, le CIUSSS MCQ et le sec- du-Québec (CIUSSS MCQ), des intervenants sont des élèves de secondaire IV et V où des formules teur de l'éducation (Centre de services scolaires) prêts à faire face aux demandes qui pourraient hybrides seront proposées», ajoute-t-elle. En effet, oeuvrent en partenariat.« Nous serons en mesure survenir lors de ce moment important d'un retour ces deux années scolaires sont assez chargées de mettre en place des services, selon les besoins. à la vie «normale». Parmi eux, la psychoéducatrice pour les jeunes et il faudra voir comment les élèves On pourra s'ajuster rapidement», notent-elles. Brigitte Alarie et Cynthia Fournier, technicienne s'adaptent. Les personnes concernées préfèrent prépa- en assistance sociale, qui ont expliqué que cette Ace sujet, les deux intervenantes suggèrent aux rer l'inconnu et tant mieux si rien n'est néces- rentrée avait aussi de bons côtés même si elle parents de resterà l'affût des changements de com- saire.« Nous avons équipé notre coffre à outils et suscite, pour certains, certaines appréhensions. portements subits de leurs adolescents. «Ce sont réfléchi sur différentes situations qui pourraient «Ils devront s'adapter aux nouveautés, mais il y les parents qui connaissent le plus leurs enfants», survenir», ajoute la technicienne en assistance a du positif dans cette rentrée. C'est la routine qui ont-elles insisté. Perte d'appétit, augmentation sociale. revient», a indiqué Mme Fournier d'entrée de jeu. du sommeil, irritabilité à la hausse, isolement sont Pas question de vouloir transposer leurs En effet, depuis le mois de mars, les ados ont été autant de signes que quelque chose ne va pas. «Il inquiétudes chez les jeunes, mais bien de leur confinés et n'ont pas repris les classes. Un retour à faut observer, être à l'écoute et se montrer ouvert faire prendre conscience qu'en cas de besoin, des des heures de lever et de coucher régulières, à un tout en respectant son rythme», précise Cynthia. gens bienveillants seront là pour eux. horaire, peuvent être rassurant pour les jeunes. La communication demeure primordiale et on doit En plus, en retournant à l'école, ils retrouveront trouver des moyens d'amener les ados à parler de leurs amis, en cette période de leur vie où la leurs émotions. Pour ce faire, les deux intervenantes socialisation est très présente. «C'est une phase suggèrent de préférer le «je» au «tu »ce qui permet de développement importante avec le groupe, de désamorcer une situation qui peut être tendue. l'impact des pairs», précise Mme Alarie. Cela est également une bonne façon de recons- Si la plupart envisagent cette rentrée de façon truire la communication (si elle n'est plus là) et d'em- positive, certains y voient une situation anxiogène pêcher que les émotions des parents prennent le qu'il ne faut pas négliger. Dans cette étape, les dessus sur celles des adolescents. parents ont un rôle à jouer afin de déceler si leurs Et si on voit que ça ne fonctionne pas, ne pas enfants vivent harmonieusement la rentrée, malgré hésiter à les référer à des intervenants (scolaires ou tous les chamboulements qui s'y rattachent. autres) ou à une personne de confiance à qui l'ado- Pour les plus jeunes, qui passent du primaire lescent pourra se confier sans crainte de jugement. au secondaire, habituellement il faut une phase d'adaptation. Mais cette année, ce sera un peu plus UN STRESS sécurisant poureux puisqu'ils n'auront pas à démé- Tous les élèves font face à la même situation nager d'une classe à l'autre pour suivre leurs cours. en cette rentrée. Celle-ci peut causer du stress, k.A

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Jacques-Cartier, 2 septembre 2020, page 5

Fonds additionnels pour la nouvelle génération d'écoles

de reconstruction ont été autorisés cette année, pour un total ÉDUCATION. En cette rentrée scolaire, le gouvernement de 300 M$. du Québec annonce l'accélération du déploiement de sa nouvelle génération d'écoles. L'objectif est de permettre CONCEPT NOVATEUR aux enfants de bénéficier plus rapidement de milieux d'ap- Rappelons que ces travaux devront être réalisés selon la prentissage voulus plus stimulants et modernes. nouvelle vision gouvernementale en matière de construction, d'agrandissement et de rénovation d'écoles. Inscrite dans une Cette intention a été confirmée par le ministre de l'Éduca- perspective d'intégration à la communauté et de développe- tion, Jean-François Roberge. Dans cette optique, une somme ment durable, la future génération d>écoles sera adaptée aux additionnelle de 1 G$ sera devancée à cette année. Ce montant nouvelles méthodes d>enseignement. s'ajoutera aux sommes déjà prévues pour la mise à niveau des infrastructures scolaires. Il s'inscrit dans le Plan québécois des Il est prévu que les espaces communs favorisent davantage infrastructures scolaires 2020-30, présenté en début d'année, la socialisation et le sentiment d'appartenance des élèves. Les dont l'investissement global s'élève à 3,7 G$. nouvelles écoles arboreront également une toute nouvelle identité architecturale. Celle-ci visera à mettre en valeur des CONSTRUCTION ET RÉNOVATION espaces aérés, conviviaux et lumineux, ainsi que les matériaux Ainsi, 1,8G$ seront disponibles cette année pour la du Québec, principalement le bois et l'aluminium. (F.C.) construction et l'agrandissement d'écoles. De l'avis du ministre Roberge, «cette somme sans précédent permettra de bâtir 42 infrastructures scolaires et d'agrandir 31 écoles existantes. Une somme additionnelle de 1,6 G$ sera consacrée à la concré- tisation de milliers de projets de rénovation dans les écoles du Québec.» Par ailleurs, en raison de l'état de décrépitude avancé de plusieurs bâtiments scolaires, il est jugé plus économique et sécuritaire de les détruire pour rebâtir à neuf. Ainsi, 15 projets

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites **LesVersants.com, 2 septembre 2020

Des activités scolaires limitées Jean-François Roberge Les activités scolaires entre élèves dans le réseau scolaire nous le rappellent. À l'annonce du ministre interdisant les provenant d'autres bulles-classes sont Personne ne veut retourner au printemps activités de toutes sortes entre élèves proscrites en cette rentrée scolaire dernier, avec des écoles fermées et des provenant de bulles-classes différentes, de unique. jeunes confinés. nombreux parents ont réagi. Sur les réseaux sociaux, Jean-François Roberge a Un texte de Jean-Christophe Noël Dans les prochaines semaines, si tout se répété quelques spécifications sur le sujet. déroule comme prévu et que la rentrée a C'est ce que le député de Chambly et minis- peu d'effet sur le portrait épidémiologique, «J'ai reçu plusieurs messages de parents et tre de l'Éducation Jean-François Roberge a nous serons en mesure de proposer des d'élèves au cours des derniers jours mentionné, le 27 août, lors de sa mise à jour assouplissements qui permettront aux concernant l'offre de parascolaire et de sur le plan de la rentrée scolaire. écoles actuellement incapables de sport-études dans le réseau scolaire. Vos mettre en place leur offre habituelle de messages me touchent, et je tenais à « La stabilité des bulles-classes/groupes- pouvoir le faire. (François Legault a, par la apporter quelques précisions. classes, c'est au coeur de notre plan suite, annoncé l'éventualité d'imposer sanitaire qui nous permet de rouvrir nos l'interdiction jusqu'au 14 septembre). écoles. Donc, peut-il y avoir du parascolaire, Tout d'abord, le parascolaire et le sport-- études dans les écoles ne sont pas interdits. peut-il y avoir du sport-études, du Ainsi, les programmes sport-études, Toutefois, et tel que dit en juin dernier, les art-études, une concentration danse, un art-études, le sport interscolaire et les activités doivent se tenir au sein du même projet particulier en science? Il peut y avoir activités parascolaires qui n'auront pas pu groupe-classe que l'élève fréquente habi- tout ça. Ce n'est pas interdit. On souhaite être offerts dans certaines écoles dès la qu'il y en ait dans la mesure où l'on peut le tuellement, afin de limiter les contacts avec rentrée pourraient être réintégrés dans les faire, soit en respectant les groupes- les autres élèves et ainsi, les risques de écoles afin de permettre aux élèves de classes », répond le ministre en point propagation. Certains centres de services retrouver leur passion. de presse. scolaires, comme celui de Beauce- Etchemin par exemple, ont réussi à Pour cela cependant, il est crucial que les Voilà qui peut avoir pour effet de refroidir maintenir l'ensemble de leurs programmes prochaines semaines soient concluantes et l'élan d enthousiasme qui accompagne une sport-études en respectant les consignes qu'on limite au maximum la propagation rentrée scolaire effervescente. sanitaires. du virus. Je fais donc appel à tous afin de s'assurer que les consignes sanitaires sont « On souhaite se donner rendez-vous dans Je sais que certains parents et élèves, qui respectées à l'école, afin de ramener le plus quelques semaines, faire un bilan, mesurer l'apprennent aujourd'hui, sont déçus de rapidement possible le plus de sport l'efficacité de nos mesures et, peut-être à cette situation. Étant moi-même un possible dans nos écoles. » ce moment, arriver avec des assouplisse- amateur de hockey et de sport en général, ments », avait situé dans le temps Jean- je comprends cette déception. Surtout, Fra nçois Roberge. étant un prof, je sais que le sport, c'est ce qui garde plusieurs jeunes motivés Or, après réflexions, le premier ministre à l'école. François Legault a annoncé, le 28 août en point de presse, que l'interdiction pourrait Pour le moment, nous devons jouer de être levée plutôt le 14 septembre. prudence. Les premiers cas positifs déclarés

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Communiqué (s) Reprise des activités dans les écoles : la Fédération des établissements d'enseignement privés se réjouit

NOUVELLES FOURNIES PAR Fédération des établissements d'enseignement privés  Sept 11, 2020, 12:53 ET

MONTRÉAL, le 11 sept. 2020 /CNW Telbec/ - La Fédération des établissements d'enseignement privés se réjouit de l'annonce faite ce matin par le ministre de l'Éducation au sujet de la reprise des activités parascolaires et des concentrations. Les écoles privées sont bien outillées pour faire en sorte que les mesures sanitaires soient respectées lors des différents cours à option, des concentrations et des activités parascolaires qu'elles offriront.

Des délais possibles dans la reprise des activités La Fédération tient à aviser les élèves et les parents qu'il pourrait y avoir des délais dans la reprise de ces activités, les écoles ayant à planier à nouveau leurs horaires, un exercice qui demande du temps. De plus, il est possible que certaines écoles ne puissent pas reprendre leurs programmes particuliers, considérant la complexité de refaire la composition des groupes d'élèves et des tâches des enseignants. Elles doivent également tenir compte de la possibilité de devoir revenir en arrière en cas de dégradation de la situation sanitaire.

Les horaires des groupes sont généralement planiés pendant l'été, et il s'agit d'un exercice qui peut prendre plusieurs semaines an de veiller à ce que les élèves puissent avoir les cours et les concentrations de leur choix. Une attention particulière est accordée à la situation des élèves

/ qui ont besoin davantage d'accompagnement dans certaines matières pour qu'ils aient accès à tout le soutien dont ils ont besoin. Il s'agit d'un exercice complexe dans le but de bien répondre aux besoins de chaque élève.

Cette année, les horaires ont dû être modiés juste avant la rentrée an de respecter les bulles classes. Les changements annoncés aujourd'hui demandent que l'exercice soit refait pour une troisième fois, ce qui pourrait entraîner des délais pour la reprise des activités annoncées.

La Fédération demande aux parents et aux élèves de faire preuve de patience dans l'éventualité où il faudrait quelques semaines pour que les écoles s'ajustent à cette annonce et de faire preuve de compréhension dans les cas où cela ne serait pas possible.

La collaboration des familles demandées La Fédération lance un appel à la collaboration de toutes les familles pour veiller à ce que les mesures sanitaires soient rigoureusement respectées à l'extérieur de l'école.

« Des efforts importants ont été déployés par les écoles privées pour assurer la sécurité des élèves et du personnel à l'école. Toutefois, pour que ces efforts portent des fruits, il faut que les mêmes efforts de distanciation soient déployés à l'extérieur de l'école et que les élèves ayant pu être exposés au virus, par exemple lors d'une soirée entre amis, se fassent tester rapidement », explique David Bowles, président de la Fédération. « Même si les écoles privées sont bien organisées pour assurer la continuité des services éducatifs à distance, il est bien sûr préférable que les élèves soient sur place, à l'école, en compagnie de leurs collègues de classe et de leurs enseignants. »

SOURCE Fédération des établissements d'enseignement privés

Renseignements: Pour information et demande d'entrevue : Geneviève Beauvais, Tél. 514 381- 8891, poste 238, [email protected]

Liens connexes https://www.feep.qc.ca/

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