1

DEPARTEMENT DE LA

COMMUNE DE SAINTE -HELENE

REVISION DU POS – ELABORATION DU PLU

RAPPORT DE PRESENTATION

P. L. U. Prescrit Arrêté Approuvé Elaboration du POS / / 16/04/1997 Révision du POS/Elaboration du PLU 29/09/2014 Vu pour être annexé à la décision municipale

de ce jour : Le Maire

Verdi Conseil

Midi Atlantique 24, rue Sainte Monique 33074 tél : 05 56 99 60 01 fax : 09 72 36 63 26

Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

SOMMAIRE

AVANT PROPOS ...... 1

I. LE CONTEXTE L ÉGISLATIF ET R ÉGLEMENTAIRE : LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA LOI S.R.U ET LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LA LOI ALUR ...... 2 I.1 Les articles L101-3, L111-2 et L.131-1 à L 131-7 du code de l’urbanisme ...... 2 I.2 L’article L.101-2 du code de l’urbanisme ...... 3 I.3 L’article L.151-4 ...... 3 II. DU PLAN D ’OCCUPATION DES SOLS AU PLAN LOCAL D ’URBANISME ...... 3 II.1 La constitution du dossier de P.L.U...... 5 II.2 Les attendus de la procédure d’évaluation environnementale ...... 7 II.3 Lois récentes relatives à l’urbanisme ...... 8 III. LES DIFFERENTES PROCEDURES OPEREES SUR LE POS DE 1997 ...... 10 IV. MOTIVATIONS DE LA REVISION DU POS ET OBJECTIFS POURSUIVIS ...... 11 V. L’ ELABORATION DU PLU ...... 13 V.1 La procédure et ses étapes ...... 13 V.2 La concertation ...... 13 RESUME NON TECHNIQUE ...... 16

I. DU PLAN D ’OCCUPATION DU SOL AU PLAN LOCAL D ’URBANISME ...... 17 II. CONSTITUTION DU DOSSIER PLU ...... 17 III. LA PROCEDURE DE REVISION DU POS VALANT TRANSFORMATION EN PLU ...... 18 IV. SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ET IDENTIFICATION DES ENJEUX ...... 19 IV.1 Situation géographique ...... 19 IV.2 Caractéristiques physiques ...... 19 IV.3 Habitat et démographie ...... 20 IV.4 Environnement naturel ...... 20 V. LE PROJET D ’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLES ET LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION ...... 21 V.1 Les hypothèses de développement ...... 22 V.2 Bilan de la consommation des sols ...... 23 V.3 Les orientations du PADD ...... 24 VI. LES OPERATIONS D ’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION ...... 26 VII. LES CHOIX RETENUS POUR DELIMITER LES ZONES ET LES JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES ...... 27 VII.1 Un zonage fidèle au projet urbain ...... 27 VII.2 Un zonage adapté et simplifié ...... 27 VIII. LA MISE EN PLACE D ’UN ZONAGE EN CONFORMITE AVEC LE PROJET DE TERRITOIRE ...... 29 IX. LES ZONES URBAINES MIXTES ...... 30 X. LES ZONES URBAINES SPECIALISEES ...... 32 XI. LES ZONES 1AU ...... 34 XII. ENVIRONNEMENT ET CADRE DE VIE : PRESERVER L ’ENVIRONNEMENT EN VALORISANT LES PAYSAGES ...... 37 XIII. LA ZONE AGRICOLE ...... 40 XIV. LES ELEMENTS DE PAYSAGE IDENTIFIES ...... 41 XV. LES BATIMENTS POUVANT CHANGER DE DESTINATION ...... 42 XVI. LES EMPLACEMENTS RESERVES ...... 42 XVII. LES ESPACES BOISES CLASSES (EBC) ...... 42 XVIII. ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES PREVISIBLES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L ’ENVIRONNEMENT , PRESENTATION DES MESURES ENVISAGEES ET DEFINITION D ’INDICATEURS DE SUIVI ...... 43 XVIII.1 Les incidences prévisibles et mesures envisagées concernant le relief et la capacité d’infiltration des sols ...... 43 XVIII.2 Incidences prévisibles et mesures envisagées concernant l’hydrographie ...... 44 XVIII.3 Incidences prévisibles et mesures envisagées concernant le milieu biologique et le patrimoine naturel ...... 44 XVIII.4 Incidences prévisibles et mesures envisagées concernant la trame verte et bleue ...... 45 XVIII.5 Les incidences sur la ressource en eau potable ...... 45 XVIII.6 Incidences prévisibles et mesures envisagées concernant le milieu agricole ...... 46 XVIII.7 Les incidences sur la qualité des eaux, de l’air et du changement climatique ...... 46 XIX. LES INCIDENCES SUR LA PRODUCTION DES DECHETS ...... 46 XIX.1 Les incidences sur les risques technologiques et naturels ...... 47

2017 I Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

XX. LES INCIDENCES SUR LE PAYSAGE ET LES ESPACES NATURELS ...... 47 XXI. INDICATEURS DE SUIVI ...... 47 CONTEXTE GENERAL ...... 49

I. SITUATION ADMINISTRATIVE ...... 50 II. SITUATION GEOGRAPHIQUE ...... 51 III. LA PRISE EN COMPTE DES DOCUMENTS SUPRA -COMMUNAUX ...... 52 III.1 Le SCoT « Médoc 2033 » ...... 56 III.2 Le projet de Parc Naturel Régional (PNR) du Médoc ...... 57 III.3 SDAGE Adour-Garonne 2016-2021 ...... 59 III.4 SAGE « Nappes profondes de Gironde » ...... 59 III.5 SAGE « Lacs médocains » ...... 60 III.6 SAGE « Estuaire de la Gironde et Milieux associés » ...... 60 III.7 Charte de territoire du Pays Médoc ...... 61 III.8 Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) ...... 62 III.9 Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) et Plan Climat et Energie Territorial (PCET) ...... 62 ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 64

I. GEOGRAPHIE PHYSIQUE ...... 65 I.1 Climatologie ...... 65 I.2 Géologie et pédologie ...... 65 I.3 Relief ...... 67 I.4 Les eaux souterraines ...... 67 I.5 Le réseau hydrographique ...... 68 I.6 Synthèse ...... 70 II. OCCUPATION DU SOL ET CADRE DE VIE ...... 71 II.1 Occupation du sol ...... 71 II.2 Patrimoine et Paysages ...... 76 II.3 Les espaces publics ...... 79 III. BIODIVERSITE ET FONCTIONNALITES ECOLOGIQUES ...... 81 III.1 Mesures d’inventaires et protections réglementaires ...... 81 III.2 Les milieux naturels ...... 83 III.3 Faune et flore ...... 87 III.4 Trame verte et bleue (TVB) et réservoirs de biodiversité ...... 88 III.5 Synthèse ...... 93 IV. LES RESSOURCES NATURELLES ...... 93 IV.1 La ressource en eau ...... 93 IV.2 La ressource en bois ...... 95 IV.3 Le sol et sous-sol ...... 96 IV.4 Les énergies renouvelables ...... 96 V. LES RISQUES ET NUISANCES ...... 96 V.1 Les risques naturels ...... 96 V.2 Les risques industriels et technologiques ...... 101 V.3 Les nuisances et pollutions ...... 102 VI. LES RESEAUX ...... 105 VI.1 Etat des lieux des réseaux ...... 105 VI.2 Adduction d’eau potable ...... 105 VI.3 Assainissement ...... 106 VI.4 L’élimination des déchets ...... 110 VI.5 Défense incendie ...... 110 VI.6 Réseau de communication numérique ...... 111 VI.7 Synthèse et objectifs - Réseaux ...... 113 DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE ET URBAIN ...... 114

I. POPULATION : CARACT ÉRISTIQUES ET EVOLUTION ...... 115 I.1 L’évolution démographique ...... 115 I.2 La structure par âge ...... 118 I.3 Les ménages ...... 119

2017 II Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

I.4 La fixité de la population ...... 121 I.5 Synthèse et objectifs – caractéristiques et évolution de la population ...... 122 II. LES LOGEMENTS : CARACT ÉRISTIQUES ET ÉVOLUTION ...... 123 II.1 Les mutations du parc de logements ...... 123 II.2 Les grandes caractéristiques du parc de logements ...... 124 II.3 Synthèse et objectifs – Caractéristiques et évolution du parc de logements ...... 128 III. SYNTH ÈSE DU DIAGNOSTIC SOCIO -DÉMOGRAPHIQUE ...... 129 IV. POPULATION ACTIVE ET EMPLOI ...... 129 IV.1 Taux d’activité ...... 129 IV.2 Chômage ...... 131 IV.3 Lieu de travail des actifs ...... 131 IV.4 Commerces et activités économiques présents ...... 132 V. ECONOMIE SYLVO -AGRICOLE : DIAGNOSTIC ...... 135 V.1 Evolution de l’agriculture ...... 135 V.2 Les appellations d’origines ...... 135 V.3 Contraintes agricoles ...... 136 V.4 Perspectives agricoles à Sainte-Hélène ...... 137 VI. LES EQUIPEMENTS DE SUPERSTRUCTURES ...... 141 VI.1 Les équipements administratifs ...... 141 VI.2 Les équipements scolaires ...... 142 VI.3 Les équipements sanitaires et sociaux ...... 142 VI.4 Les équipements socioculturels et sportifs ...... 143 VII. LES EQUIPEMENTS D ’INFRASTRUCTURES ...... 144 VII.1 La desserte routière ...... 144 VII.2 Les autres modes de transports ...... 145 VIII. ANALYSE URBAINE ...... 147 VIII.1 Le Bourg ...... 147 VIII.2 Les hameaux ...... 147 VIII.3 L’habitat diffus ...... 147 VIII.4 Les lotissements ...... 148 VIII.5 Les propriétés communales ...... 149 VIII.6 Les espaces non urbanisés ...... 149 LE CHOIX RETENU POUR ETABLIR LE PADD ...... 150

I. LE CONTEXTE COMMUNAL ...... 151 II. LA STRATEGIE COMMUNALE ...... 153 II.1 Revitaliser le centre bourg ...... 153 II.2 Maîtriser le développement de la population et la mise en adéquation de cette évolution avec les équipements et infrastructures communales ...... 153 II.3 Pérenniser les équipements existants en attirant la population adéquate ...... 153 II.4 Proposer une diversification de logements afin de répondre à la demande ...... 153 II.5 Accompagner le développement urbain et la densification par le développement et la mise en valeur de cheminements doux ... 153 II.6 Protéger et mettre en valeur le patrimoine naturel de la commune ...... 153 III. LES HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT ...... 153 III.1 Cadrage supra-communal ...... 153 III.2 Cadrage communal ...... 154 III.3 Les perspectives d’évolution du parc de logements d’ici 2025 – Calcul du point d’équilibre ...... 155 IV. BILAN DE LA CONSOMMATION DES SOLS ...... 161 IV.1 Analyse de la consommation des espaces depuis le POS ...... 161 IV.2 Critères de réduction de la consommation ...... 164 V. LES ORIENTATIONS DU PADD ...... 165 V.1 Rappel du contexte réglementaire ...... 165 V.2 Les orientations du PADD ...... 165 V.3 Axe 1 : Préservation et mise en valeur de l’environnement ...... 166 V.4 Axe 2 : Croissance démographique et habitat ...... 166 V.5 Axe 3 : Développement économique ...... 167 VI. LES OPERATIONS D ’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION ...... 172 VI.1 Préambule ...... 172

2017 III Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

VI.2 Mise en œuvre ...... 172 VI.3 Principes d’aménagement ...... 172 VII. LA COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D ’URBANISME ET LES DISPOSITIONS LEGISLATIVES OPPOSABLES ...... 173 VII.1 Le contexte législatif ...... 173 VII.2 Les documents d’urbanisme supra-communaux ...... 174 JUSTIFICATION DU PROJET DE PLU ...... 180

VIII. LES CHOIX RETENUS POUR LA DELIMITATION ET LA REGLEMENTATION DES ZONES DU PLU ...... 181 VIII.1 Fonctionnement du POS ...... 181 VIII.2 Les principales évolutions du POS au PLU ...... 181 VIII.3 Les grands objectifs poursuivis pour l’élaboration de la phase réglementaire ...... 182 VIII.4 Le règlement du PLU ...... 184 VIII.5 La justification des choix de la délimitation des zones ...... 186 IX. TABLEAU DES SURFACES ...... 208 X. TRANSPOSITION DU POS EN PLU : TABLEAU DE SYNTHESE ...... 209 XI. LES ELEMENTS DE PAYSAGE IDENTIFIES ...... 211 XII. LES BATIMENTS POUVANT CHANGER DE DESTINATION ...... 211 XII.1 Réglementation ...... 211 XII.2 La constructibilité ...... 212 XII.3 La notion de changement de destination ...... 212 XII.4 Recueil ...... 212 XIII. LES EMPLACEMENTS RESERVES ...... 214 XIV. LES ESPACES BOISES CLASSES (EBC) ...... 215 INCIDENCES DU PROJET SUR SON ENVIRONNEMENT ET MESURES MISES EN ŒUVRE POUR SA PRESERVATION ET SA MISE EN VALEUR ...... 217

I. LES INCIDENCES PREVISIBLES ET MESURES ENVISAGEES CONCERNANT LE RELIEF ET LA CAPACITE D ’INFILTRATION ...... 218 I.1 Incidences prévisibles du PLU ...... 218 I.2 Mesures d’évitement intégrées au PLU ...... 218 I.3 Mesures de réduction intégrées dans le PLU ...... 218 I.4 Incidences globales résiduelles PLU ...... 220 II. INCIDENCES PREVISIBLES ET MESURES ENVISAGEES CONCERNANT L ’HYDROGRAPHIE ...... 220 II.1 Incidences prévisibles du PLU ...... 220 II.2 Les mesures d’évitement d’impacts du PLU ...... 220 II.3 Les mesures de réduction d’impacts du PLU ...... 221 II.4 Les incidences globales résiduelles du PLU ...... 221 III. INCIDENCES PREVISIBLES ET MESURES ENVISAGEES CONCERNANT LE MILIEU BIOLOGIQUE ET LE PATRIMOINE NATUREL ...... 221 III.1 Incidences prévisibles du PLU ...... 221 III.2 Mesures d’évitement du PLU ...... 222 III.3 Mesures de réduction du PLU ...... 222 III.4 Les incidences globales résiduelles du PLU ...... 224 IV. INCIDENCES PREVISIBLES ET MESURES ENVISAGEES CONCERNANT LA TRAME VERTE ET BLEUE ...... 224 IV.1 Incidences prévisibles du PLU ...... 224 IV.2 Mesures d’évitement du PLU ...... 224 IV.3 Mesures de réduction du PLU ...... 224 IV.4 Les incidences globales résiduelles du PLU ...... 225 V. LES INCIDENCES SUR LA RESSOURCE EN EAU POTABLE ...... 225 V.1 Incidences prévisibles du PLU ...... 225 V.2 Mesures d’évitement du PLU ...... 228 V.3 Mesures de réduction du PLU ...... 228 V.4 Les incidences globales résiduelles du PLU ...... 228 VI. LES INCIDENCES PREVISIBLES ET MESURES ENVISAGEES CONCERNANT LE MILIEU AGRICOLE ...... 228 VI.1 Incidences prévisibles du PLU ...... 228 VI.2 Mesures d’évitement du PLU ...... 228 VI.3 Les incidences globales résiduelles du PLU ...... 229 VII. LES INCIDENCES SUR LA QUALITE DES EAUX , DE L ’AIR ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ...... 229 VII.1 Les incidences globales résiduelles du PLU ...... 230 VIII. LES INCIDENCES SUR LA PRODUCTION DES DECHETS ...... 230

2017 IV Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

VIII.1 Incidences prévisibles du PLU ...... 230 VIII.2 Mesures de réduction du PLU ...... 230 VIII.3 Les incidences globales résiduelles du PLU ...... 231 IX. LES INCIDENCES SUR LES RISQUES TECHNOLOGIQUES ET NATURELS ...... 231 X. LES INCIDENCES SUR LE PAYSAGE ET LES ESPACES NATURELS ...... 233 X.1 Incidences prévisibles du PLU ...... 233 X.2 Mesures d’évitement et de réduction du PLU ...... 233 X.3 Les incidences globales résiduelles du PLU ...... 234 LES METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES POUR L’EVALUATION DES IMPACTS ...... 235

I. PRESENTATION DE LA REVISION DU POS ACTUEL ...... 236 I.1 Présentation de la révision et des objectifs du PLU ...... 236 I.2 Articulation du PLU avec les autres documents ...... 236 II. ETAT INITIAL DE L ’ENVIRONNEMENT ET PERSPECTIVES D ’EVOLUTION ...... 236 II.1 Collecte des données nécessaires et suffisantes à l'évaluation environnementale ...... 236 II.2 Caractérisation de l’état de chaque thème environnemental ...... 238 III. INCIDENCES NOTABLES PREVISIBLES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU REVISE SUR L ’ENVIRONNEMENT – RECOMMANDATIONS ET MESURES POUR EVITER REDUIRE OU COMPENSER LES DOMMAGES SUR L ’ENVIRONNEMENT ...... 238 IV. JUSTIFICATION DU PROJET DE REVISION DU PLU ...... 238 V. SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU FUTUR PLU ...... 238 VI. RESUME NON TECHNIQUE ...... 239 SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU FUTUR PLU ...... 240

2017 V Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

LISTE DES FIGURES

FIGURE 1 LES ETAPES DE L ’ELABORATION DU PLAN LOCAL D ’U RBANISME (PLU) ...... 4 FIGURE 2 PLANNING DE REALISATION DU PLU ...... 15 FIGURE 3 EVOLUTION DE LA SURFACE MOYENNE DES PARCELLES DEDIEES AU LOGEMENT ...... 24 FIGURE 4 LA ZONE UA DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 30 FIGURE 5 LA ZONE UB DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 31 FIGURE 6 LA ZONE UC DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 32 FIGURE 7 LA ZONE UE DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 33 FIGURE 8 LES ZONES UY DU PLU DE SAINTE -HELENE : EN HAUT , DANS LE BOURG UYCS ET UY A ET EN BAS UY I, A GAUCHE , MEDOC PIN , A DROITE , ARIANE GROUP ...... 34 FIGURE 9 LA ZONE 1AU DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 35 FIGURE 10 LES ZONES D ’ACCUEIL (BLEU ) DU PROJET DE PLU ...... 37

FIGURE 11 LES SECTEURS NE ET NS, NP, NK ET NGV DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 39

FIGURE 12 LE SECTEUR N1 (STECAL) DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 40 FIGURE 13 LA ZONE A DU PLU DE SAINTE -HELENE (ZONES HACHUREES EN VERT )...... 41 FIGURE 14 LES ESPACES BOISES CLASSES DU POS (A GAUCHE ) ET DU PLU (A DROITE ) ...... 43 FIGURE 15 EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE LA POPULATION DE SAINTE -HELENE DE 1793 A 2013 ...... 50 FIGURE 16 PERIMETRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA MEDULLIENNE (S OURCE SMERSCOT) ...... 51 FIGURE 17 COMMUNES LIMITROPHES DE SAINTE -HELENE ...... 51 FIGURE 18 SITUATION GEOGRAPHIQUE DE SAINTE -HELENE ...... 52 FIGURE 19 APPROCHE CROISEE DU TERRITOIRE DE SAINTE -HELENE (SMERSCOT) ...... 53 FIGURE 20 SCHEMA DES IMPERATIFS DE COMPATIBILITE ET DE PRISE EN COMPTE DES DOCUMENTS SUPRA -COMMUNAUX ...... 54 FIGURE 21 PERIMETRE ARRETE DU SCOT « MEDOC 33 » (SMERSCOT) ...... 57 FIGURE 22 PROJET DE PARC NATUREL REGIONAL DU MEDOC (R EGION AQUITAINE ) ...... 58 FIGURE 23 CONDITIONS METEOROLOGIQUES DE LA GIRONDE (SMERSC OT 33) ...... 65 FIGURE 24 FORMATIONS GEOLOGIQUES DE SAINTE -HELENE (BRGM) ...... 67 FIGURE 25 LES BASSINS VERSANTS DE LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 69 FIGURE 26 CONTEXTE HYDROGRAPHIQUE DE SAINTE -HELENE (BD CARTHAGE ) ...... 70 FIGURE 27 OCCUPATION DU SOL DE SAINTE -HELENE (S OURCE CLC 2012) ...... 71 FIGURE 28 OCCUPATION DU SOL EN 2006 (C ORINE LAND COVER ) ...... 72 FIGURE 29 OCCUPATIONS DU SOL EN 2012 (C ORINE LAND COVER ) ...... 73 FIGURE 30 LES DIFFERENCES D ’OCCUPATION DU SOL ENTRE 2006 ET 2012 ...... 74 FIGURE 31 LA ZONE URBAINE DE SAINTE -HELENE CONTENUE PAR LA RD 6 AU NORD ...... 75 FIGURE 32 LOTISSEMENTS DES BACQUERINS (PARCELLES DE 800 M2) ET LOTISSEMENT DU CLOS DE PLANQUEPEYRE (PARCELLES DE 2 500 M2) ...... 75 FIGURE 33 BATIMENT VERNACULAIRE (GRANGE ) SUR SAINTE -HELENE EN CENTRE BOURG ...... 76 FIGURE 34 EGLISE DE SAINTE -HELENE , VILLA « QUAND MEME ET MEPRIS » ET CHATEAU BORDIER ...... 77 FIGURE 35 REPRESENTATION DE L ’UNITE PAYSAGERE DE GRANDES PINEDES (SMERSCOT) ...... 78 FIGURE 36 ARBRE REMARQUABLE ET BATIMENT AGRICOLE SUR LA COMMUNE (G RAND LUDEE - VERDI ) ...... 79 FIGURE 37 BATI A CONSONANCE AGRICOLE AU SEIN DU CENTRE -BOURG ...... 79 FIGURE 38 ENTREE D ’AGGLOMERATION DEPUIS LA DR 6, ENTREES DE VILLE DEPUIS LES RD 5 ET 6 ...... 79 FIGURE 39 ALLEE DU CHAMP DE FOIRE ET PLACE DU 8 MAI 1945 ...... 80 FIGURE 40 SITES NATURA 2000 A PROXIMITE DE SAINTE -HELENE (S IGORE -AQUITAINE ) ...... 82 FIGURE 41 SCHEMA DU CYCLE D ’EXPLOITATION DES PINEDES DE PRODUCTION ...... 83 FIGURE 42 LES BOISEMENTS SUR LE TERRITOIRE COMMUNAL EN 2012 ...... 84 FIGURE 43 ROLES DES BANDES BOISEES (ARBRES ET ARBUSTES ) DES BERGES DE COURS D’EAU (A GENCE DE L ’E AU RHIN -MEUSE , 2008) ...... 85 FIGURE 44 INTEGRATION DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE ET D ’ESPACES TAMPONS AU SEIN DE L ’URBANISATION DE SAINTE -HELENE (VERDI ) ...... 85 FIGURE 45 LES ZONES HUMIDES SUR SAINTE -HELENE ...... 86 FIGURE 46 EXTRAIT DE PLANTES FLORALES PRESENTES SUR SAINTE -HELENE ET AMBIANCES PAYSAGERES ...... 87 FIGURE 47 LOCALISATION DE SAINTE -HELENE AU SEIN DE LA CARTE TVB DU SRCE (SRCE) ...... 89 FIGURE 48 LES CONTINUITES ECOLOGIQUES SUR SAINTE -HELENE (SMERSCOT) ...... 90 FIGURE 49 LES TRAMES VERTE ET BLEUE SUR SAINTE -HELENE ...... 91 FIGURE 50 CARTE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX SUR SAINTE -HELENE ...... 92

2017 VI Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

FIGURE 51 CAPTAGE ET PERIMETRE DE PROTECTION SUR LA COMMUNE (ARS – AVRIL 2016) ...... 94 FIGURE 52 TRACES POTENTIELS DE LA CANALISATION DE L ’EAU DU CHAMP CAPTANT (SMEGREG) ...... 95 FIGURE 53 CARTE DE SYNTHESE DU RISQUE INCENDIE SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ET ZOOM SUR LE CENTRE BOURG (A TLAS RISQUES INCENDIES DE FORET , 2009) ...... 97 FIGURE 54 NIVEAU DU RISQUE « FEU DE FORET » SUR SAINTE -HELENE (P ORTER A CONNAISSANCE ) ...... 98 FIGURE 55 LOCALISATION DES NIVEAUX D ’ALEAS AU RISQUE « RETRAIT -GONFLEMENT DES ARGILES » SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 99 FIGURE 56 SENSIBILITE AU RISQUE DE REMONTEE DE NAPPE SUR LA COMMUNE ...... 100 FIGURE 57 SYNTHESE DES ARRETES DE CATASTROPHES NATURELLES DEPARTEMENTAUX...... 101 FIGURE 58 PLAN DE ZONAGE REGLEMENTAIRE LIE AU RISQUE INDUSTRIEL ...... 102 FIGURE 59 SECTEURS CONCERNES PAR DES NUISANCES SONORES DE LA RD 6 ET DE LA RD 1215 ...... 104 FIGURE 60 LE RESEAU DE DISTRIBUTION D ’EAU POTABLE SUR SAINTE -HELENE ...... 107 FIGURE 61 ZONE NON DESSERVIE PAR L ’ASSAINISSEMENT COLLECTIF DANS LE BOURG DE SAINTE -HELENE ...... 108 FIGURE 62 RESEAU D ’ASSAINISSEMENT SUR SAINTE -HELENE ...... 108 FIGURE 63 PRINCIPE DE L ’OBLIGATION DE DEBROUSSAILLEMENT AUTOUR DES CONSTRUCTIONS (DFCI AQUITAINE ) ...... 111 FIGURE 64 DEBIT THEORIQUE ADSL A SAINTE -HELENE ...... 112 FIGURE 65 EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE 1968 A 2011, TAUX DE CROISSANCE ANNUEL (%) ET DENSITE A SAINTE -HELENE ...... 115 FIGURE 66 COMPARAISON DES TAUX DE VARIATION (%) DE LA POPULATION ENTRE 1968 ET 2011...... 116 FIGURE 67 COMPOSANTES DU TAUX DE VARIATION ANNUEL SUR SAINTE -HELENE ENTRE 1968 ET 2011...... 116 FIGURE 68 VARIATION ANNUELLE MOYENNE DE LA POPULATION (%) ENTRE 1968 ET 2011 SUR L ’ENSEMBLE DES TERRITOIRES ...... 117 FIGURE 69 EVOLUTION DE LA POPULATION DE SAINTE -HELENE PAR GRANDES TRANCHES D ’AGES ENTRE 2006 ET 2011 ...... 118 FIGURE 70 COMPARAISON DE L ’EVOLUTION DE LA POPULATION DE SAINTE -HELENE ET DE LA GIRONDE ENTRE 2006 ET 2011 ...... 118 FIGURE 71 EVOLUTION DE L ’INDICE DE JEUNESSE SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ET LE DEPARTEMENT DE LA GIRONDE ...... 119 FIGURE 72 MENAGES SELON LEUR COMPOSITION SUR SAINTE -HELENE ...... 119 FIGURE 73 MENAGES SELON LEUR COMPOSITION SUR LE DEPARTEMENT DE LA GIRONDE ...... 120 FIGURE 74 EVOLUTION DE LA TAILLE DES MENAGES ENTRE 1968 ET 2011 ...... 120 FIGURE 75 SUR SAINTE -HELENE , PERSONNES DE 15 ANS OU PLUS , SELON L ’AGE : ...... 120 FIGURE 76 COMPOSITION DES FAMILLES SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 121 FIGURE 77 FAMILLE SELON LE NOMBRE D ’ENFANTS A SAINTE -HELENE ...... 121 FIGURE 78 ETAT MATRIMONIAL DES PERSONNES DE 15 ANS ET PLUS EN 2011 ...... 121 FIGURE 79 FIXITE DE LA POPULATION EN 2011 A SAINTE -HELENE ...... 122 FIGURE 80 ANCIENNETE D ’EMMENAGEMENT DANS LA RESIDENCE PRINCIPALE ...... 122 FIGURE 81 EVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS PAR CATEGORIE SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 123 FIGURE 82 RYTHME DE CONSTRUCTION ENTRE 1997 ET 2014 ...... 124 FIGURE 83 TYPOLOGIE DES LOGEMENTS SUR LA COMMUNE ...... 125 FIGURE 84 RESIDENCES PRINCIPALES EN 2011 SELON LE TYPE DE LOGEMENT ET LA PERIODE D’ACHEVEMENT A SAINTE -HELENE ...... 126 FIGURE 85 CONFORT DES RESIDENCES PRINCIPALES EN 2006 ET 2011 (%) ...... 126 FIGURE 86 STATUT D ’OCCUPATION DES RESIDENCES PRINCIPALES ...... 127 FIGURE 87 EVOLUTION DU NOMBRE DE PIECES PAR RESIDENCE PRINCIPALE ...... 127 FIGURE 88 POPULATION DE 15 A 64 ANS PAR TYPE D ’ACTIVITE EN 2011 (INSEE) ...... 129 FIGURE 89 TAUX D ’ACTIVITE EN % EN 2011 (INSEE) ...... 130 FIGURE 90 EMPLOI PAR CATEGORIE PROFESSIONNELLE (INSEE) ...... 130 FIGURE 91 TAUX DE CHOMAGE DES 15-64 ANS PAR SEXE ET AGE EN 2011 ...... 131 FIGURE 92 EVOLUTION DU NOMBRE DE CHOMEURS DE 2001 A 2011 ...... 131 FIGURE 93 PART DES MOYENS DE TRANSPORT UTILISES POUR SE RENDRE AU TRAVAIL EN 2011 (INSEE) ...... 132 FIGURE 94 EVOLUTION DU NOMBRE DE COMMERCE TRADITIONNEL A SAINTE -HELENE (CCI) ...... 133 FIGURE 95 LES COMMERCES DE SAINTE -HELENE (CCI) ...... 133 FIGURE 96 EVOLUTION DU NOMBRE DE CREATIONS /CESSATIONS D ’ACTIVITES COMMERCIALES SUR 10 ANS ...... 134 FIGURE 97 OCCUPATION DE LA ZONE D’ACTIVITES DE GEMEILLAN (P ARALLELE 45) ...... 134 FIGURE 98 LES DENOMINATIONS ET PROTECTIONS AGRICOLES ...... 136 FIGURE 99 L’ AGRICULTURE SUR LE TERRITOIRE COMMUNAL ...... 139 FIGURE 100 LOCALISATION ET LISTE DES ACTIVITES AGRICOLES SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 141 FIGURE 101 MAIRIE DE SAINTE -HELENE ...... 142 FIGURE 102 FOYER DES SOCIETES ...... 143 FIGURE 103 LE RESEAU ROUTIER DE LA COMMUNE ...... 144 FIGURE 104 RECENSEMENT DE LA CIRCULATION EN 2014 (C ONSEIL DEPARTEMENTALE DE LA GIRONDE ) ...... 145

2017 VII Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

FIGURE 105 PISTE CYCLABLE BORDEAUX – PASSANT PAR SAINTE -HELENE (C ONSEIL DEPARTEMENTAL 33) ...... 146 FIGURE 106 LES PREVISIONS D ’AUGMENTATION DE POPULATION PREVUES PAR LE SC OT MEDOC 2033 ...... 154 FIGURE 107 PROJECTION COMMUNALE POUR L ’ACCUEIL DE LA NOUVELLE POPULATION ...... 155 FIGURE 108 LE PHENOMENE DE RENOUVELLEMENT SUR LA COMMUNE ...... 156 FIGURE 109 NOMBRE D 'HABITANTS PAR RESIDENCE PRINCIPALE ...... 156 FIGURE 110 LE PHENOMENE DE DESSERREMENT SUR LA COMMUNE ...... 157 FIGURE 111 LE PHENOMENE DE VACANCE SUR SAINTE -HELENE ...... 157 FIGURE 112 PART DES RESIDENCES SECONDAIRES ET LOGEMENTS OCCASIONNELS SUR SAINTE -HELENE ...... 158 FIGURE 113 RECAPITULATIF DE L ’EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS ET VALIDATION DES HYPOTHESES PAR LES CHIFFRES INSEE ...... 158 FIGURE 114 HYPOTHESES HAUTE ET BASSE POUR LA COMMUNE ...... 160 FIGURE 115 HYPOTHESE DU TAUX DE VACANCE SUR LA COMMUNE ...... 160 FIGURE 116 RECAPITULATIF COMMUNAL 2015 – 2025 POUR LE MAINTIEN DE LA POPULATION ...... 160 FIGURE 117 EVOLUTION DE LA SURFACE MOYENNE DES PARCELLES DEDIEES AU LOGEMENT ...... 162 FIGURE 118 SPATIALISATION DE LA CONSOMMATION DES ESPACES SOUS FORME DE LOTISSEMENTS DEPUIS 1998 ...... 163 FIGURE 119 LE ZONAGE POS DU CENTRE -BOURG (1997) ...... 188 FIGURE 120 ZONAGE UA SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 189 FIGURE 121 ZONE UB DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 190 FIGURE 122 ZONE UC DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 192 FIGURE 123 LA ZONE UE DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 195

FIGURE 124 CAPACITES D ’ACCUEIL RESIDUELLES DE LA ZONE UY A DE GEMEILLAN ...... 196 FIGURE 125 LES ZONES UY DU PLU DE SAINTE -HELENE : EN HAUT , DANS LE BOURG UY CS ET UY A ET EN BAS UY I, A GAUCHE , MEDOC PIN , A DROITE , ARIANE GROUP ...... 197 FIGURE 126 LA ZONE 1AU DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 199 FIGURE 127 CARTOGRAPHIE DES SURFACES IDENTIFIEES DANS LE TABLEAU PAGE PRECEDENTE ...... 202 FIGURE 128 LA ZONE A DU PLU DE SAINTE -HELENE (ZONES HACHUREES EN VERT ) ...... 204

FIGURE 129 LES SECTEURS NE ET NS, NP, NK ET NGV DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 206 FIGURE 130 LE SECTEUR N1 (STECAL) DU PLU DE SAINTE -HELENE ...... 207 FIGURE 131 LES ESPACES BOISES CLASSES DU POS (A GAUCHE) ET DU PLU (A DROITE ) ...... 215 FIGURE 132 LOCALISATION DU FORAGE DE TOURIAC ...... 226 FIGURE 133 CONSTAT DE L ’ETAT DES NAPPES PROFONDES SUR LE PERIMETRE DU SAGE « NAPPES PROFONDES EN GIRONDE » ...... 226 FIGURE 134 CARACTERISATION DU RISQUE INCENDIE DE FORET DANS LE CENTRE BOURG , DANS LES STECAL ET LA ZONE NK SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE (STECAL : A GAUCHE : TOURIAC ; AU CENTRE : TAUSSAC ; A DROITE : LE DEVES , ECOLE DE PILOTAGE DE DRONES ). 232

2017 VIII Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1 BILAN DE LA CONSOMMATION DES ESPACES EN 1997 ET 2014 SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 23 TABLEAU 2 CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DES MASSES D ’EAU ...... 68 TABLEAU 3 SUIVI DES PRELEVEMENTS DES EAUX SOUTERRAINES PAR TYPE D ’USAGE (EN M 3 ; AEAG) SUR LA COMMUNE ...... 93 TABLEAU 4 LA COUVERTURE ADSL SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 112 TABLEAU 5 EMPLOI SELON LE SECTEUR D ’ACTIVITE (INSEE) ...... 130 TABLEAU 6 LIEU DE TRAVAIL DES ACTIFS (S OURCE INSEE) ...... 131 TABLEAU 7 LIEU DE TRAVAIL DES ACTIFS DE 15 ANS OU PLUS AYANT UN EMPLOI QUI RESIDENT DANS LA ZONE (INSEE) ...... 132 TABLEAU 8 RECUL DE RECIPROCITE DES BATIMENTS D ’ELEVAGE SELON RSD OU ICPE ...... 137 TABLEAU 9 REPARTITION DES ICPE SELON LE TYPE D ’ELEVAGE ...... 137 TABLEAU 10 BILAN DE LA CONSOMMATION DES ESPACES ENTRE 1997 ET 2014 SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 162 TABLEAU 11 CONSOMMATION DES ESPACES DEDIES AUX LOTISSEMENTS ENTRE 1998 ET 2013 SUR SAINTE -HELENE ...... 162 TABLEAU 12 CALCUL DES POTENTIALITES CONSTRUCTIBLES RESTANTES DU POS ET CAPACITE D ’ACCUEIL DES SURFACES AJOUTEES DANS LE PROJET DE PLU ...... 164 TABLEAU 13 LES ENJEUX SPECIFIQUES DU SAGE LACS MEDOCAINS POUR LE SC OT MEDOC 2033 ET POUR SAINTE -HELENE ...... 178 TABLEAU 14 CALCUL DES POTENTIALITES CONSTRUCTIBLES ET CAPACITE D ’ACCUEIL DES SURFACES AJOUTEES DANS LE PROJET DE PLU ...... 201 TABLEAU 15 TABLEAU DES SURFACES POS/PLU ...... 208 TABLEAU 16 LISTE DES CHANGEMENTS DE DESTINATION (BERGERIES /GRANGES ) EN HABITATION OU EN GITES /CHAMBRES D ’HOTES ...... 214 TABLEAU 17 LES EMPLACEMENTS RESERVES SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 215 TABLEAU 18 VOLUMES D ’EAU POTABLE PRODUITS DEPUIS 2011 SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ...... 225 TABLEAU 19 LES POPULATIONS EN 2013 ET ESTIMEE EN 2030 SUR LA COMMUNE DE SAINTE -HELENE ISSUES DU SC OT ...... 227 TABLEAU 20 TABLEAU DE REPARTITION DE LA POPULATION DANS LA ZONE URBANISEE DE SAINTE -HELENE A L ’HORIZON 2030 (ETUDE DIAGNOSTIC , ARTELIA , 2016) ...... 227

2017 IX Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

AVANT PROPOS

2017 1 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

I. LE CONTEXTE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE : LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA LOI S.R.U ET LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LA LOI ALUR

Les fondements de la Loi Solidarité et Renouvellement Urbains du 13 décembre 2000 (et son décret d’application du 31 mars 2001), de la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003, de la loi portant Engagement National pour l’Environnement du 12 juillet 2010 (Grenelle 2) et de la Loi Accès au Logement et Urbanisme Rénové du 24 mars 2014 sont précisés en particulier dans les articles :

I.1 Les articles L101-3, L111-2 et L.131-1 à L 131-7 du code de l’urbanisme Les schémas de cohérence territoriale et les schémas de secteur sont compatibles, s'il y a lieu, avec : les dispositions particulières aux zones de montagne et au littoral prévues aux articles L. 122-1 à L. 122-25, les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes prévues aux articles L. 112-3 à L. 112-15, le schéma directeur de la région d'Île-de-, les schémas d'aménagement régional de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et La Réunion, le plan d'aménagement et de développement durable de Corse, les chartes des parcs naturels régionaux et des parcs nationaux, les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux, les objectifs de protection définis par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux, les objectifs de gestion des risques d'inondation définis par les plans de gestion des risques d'inondation pris en application de l'article L. 566-7 du code de l'environnement, ainsi qu'avec les orientations fondamentales et les dispositions de ces plans définies en application des 1° et 3° du même article L. 566-7, lorsque ces plans sont approuvés, les directives de protection et de mise en valeur des paysages.

Les schémas de cohérence territoriale et les schémas de secteur prennent en compte, s'il y a lieu : les schémas régionaux de cohérence écologique, les plans climat-énergie territoriaux, les schémas régionaux de développement de l'aquaculture marine, les programmes d'équipement de l'État, des collectivités territoriales et des établissements et services publics, les schémas régionaux des carrières.

Lorsqu'un des documents mentionnés aux I et II du présent article est approuvé après l'approbation d'un schéma de cohérence territoriale ou d'un schéma de secteur, ce dernier doit, si nécessaire, être rendu compatible avec ce document ou prendre en compte ce dernier dans un délai de trois ans.

Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales doivent être compatibles avec les schémas de cohérence territoriale et les schémas de secteur.

Lorsqu'un schéma de cohérence territoriale ou un schéma de secteur est approuvé après l'approbation d'un plan local d'urbanisme, d'un document en tenant lieu ou d'une carte communale, ces derniers doivent, si nécessaire, être rendus compatibles avec le schéma de cohérence territoriale ou le schéma de secteur dans un délai d'un an. Ce délai est porté à trois ans si la mise en compatibilité implique une révision du plan local d'urbanisme ou du document en tenant lieu.

En l'absence de schéma de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales doivent être compatibles, s'il y a lieu, avec les documents et objectifs mentionnés au I du présent article et prendre en compte les documents mentionnés au II du présent article.

Lorsqu'un de ces documents ou objectifs est approuvé après l'approbation d'un plan local d'urbanisme, d'un document en tenant lieu ou d'une carte communale, ces derniers doivent, si nécessaire, être rendus compatibles ou le prendre en compte dans un délai de trois ans.

Les dispositions des directives territoriales d'aménagement qui précisent les modalités d'application des articles L. 122-1 et suivants dans les zones de montagne et des articles L. 121-4 et suivants dans les zones littorales s'appliquent aux personnes et opérations qui y sont mentionnées.

2017 2 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Une directive territoriale d'aménagement peut être modifiée par le représentant de l'État dans la région ou, en Corse, sur proposition du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Corse. Le projet de modification est soumis par le représentant de l'État dans le département à enquête publique, dans les conditions définies au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement, ou, en Corse, par le conseil exécutif aux personnes publiques associées puis à enquête publique et à l'approbation de l'Assemblée de Corse, dans les conditions définies au I de l'article L. 4424-14 du code général des collectivités territoriales.

Lorsque la modification ne porte que sur un ou plusieurs établissements publics de coopération intercommunale compétents en matière de plan local d'urbanisme ou sur une ou plusieurs communes non membres d'un tel établissement public, l'enquête publique peut n'être organisée que sur le territoire de ces établissements publics ou de ces communes.

I.2 L’article L.101-2 du code de l’urbanisme Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable :

1° l'équilibre entre : le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux, l'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels, la sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables, les besoins en matière de mobilité, la qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ;

2° la diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ;

3° la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.

I.3 L’article L.151-4 Lorsqu'il est élaboré par un établissement public de coopération intercommunale compétent, le plan local d'urbanisme peut comporter des plans de secteur qui couvrent chacun l'intégralité du territoire d'une ou plusieurs communes membres de l'établissement public de coopération intercommunale et qui précisent les orientations d'aménagement et de programmation ainsi que le règlement spécifiques à ce secteur.

Une ou plusieurs communes membres d'une communauté de communes ou d'une communauté d'agglomération peuvent demander à être couvertes par un plan de secteur. Après un débat au sein de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale, celui-ci délibère sur l'opportunité d'élaborer ce plan.

II. DU PLAN D’OCCUPATION DES SOLS AU PLAN LOCAL D’URBANISME

La mise en œuvre du P.L.U va permettre à la commune de planifier, maîtriser et organiser le développement du territoire communal. Il va exprimer les objectifs de la politique de la commune en définissant son projet d’aménagement et de développement durable. Le P.L.U , document d'urbanisme opposable aux tiers, est établi dans une perspective de développement, s'étendant sur environ une dizaine d’années . Il est adaptable à l'évolution de la commune ; ses dispositions peuvent être modifiées ou révisées afin de prendre en compte les nouveaux objectifs municipaux.

2017 3 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

La commune de Sainte-Hélène est actuellement couverte par un Plan d’Occupation des Sols (POS) approuvé par le Conseil Municipal le 16 avril 1997. La commune a choisi de lancer une procédure de révision de son POS afin de se questionner sur le devenir de la commune et les grandes orientations de ce développement communal, et de formaliser les objectifs de ce dernier. La révision de l’ancien document d’urbanisme s’effectue au regard des prescriptions des documents supra-communaux approuvés tel que le SDAGE Adour-Garonne, des SAGE « Nappes profondes en Gironde », « Lacs médocains » et « Estuaire de la Gironde et milieux associés », du SRCAE et du PCET et du SRCE – TVB ou en cours d’élaboration tels que le Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) « Médoc 2033 », la charte du Parc Naturel Régional (PNR) du Médoc.

La procédure de révision du POS valant transformation en PLU décidée par le Conseil Municipal s’effectue conformément aux articles L 101-1 à L 101-2 du Code de l’Urbanisme, articles L 151-1 à L 151-3, L151-11, L151-45 et L153-1 à L153-7 et enfin L 153-7.

Figure 1 Les étapes de l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme (PLU)

2017 4 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

II.1 La constitution du dossier de P.L.U.

Le Plan Local d’Urbanisme comprend plusieurs documents distincts :

¶ Le rapport de présentation constitue un élément important du dossier de Plan Local d’Urbanisme. Son contenu est précisé par l’article R.151-1 à R.151-5 du Code de l’Urbanisme modifié par Décret n° 2015-1783 du 28 décembre 2015 relatif à la partie réglementaire du livre Ier du code de l'urbanisme et à la modernisation du contenu du plan local d'urbanisme . Il est à noter qu’une évaluation environnementale au titre de l’article R.104-9 ne se justifie pas sur la commune) : « Le rapport de présentation :

1° Expose le diagnostic prévu au deuxième alinéa de l'article L. 151-4 ;

2° Analyse l'état initial de l'environnement, présente une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers et justifie les objectifs de modération de cette consommation et de lutte contre l'étalement urbain arrêtés dans le projet d'aménagement et de développement durables au regard, notamment, des objectifs fixés, le cas échéant, par le schéma de cohérence territoriale, et des dynamiques économiques et démographiques ;

3° Explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durable et, le cas échéant, les orientations d'aménagement et de programmation ; il expose les motifs de la délimitation des zones, des règles et des orientations d'aménagement et de programmation mentionnées à l'article L. 151-6 et L 151-7, des règles qui y sont applicables, notamment au regard des objectifs et orientations du projet d'aménagement et de développement durables. Il justifie l'institution des secteurs des zones urbaines où les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement sont interdites en application du a de l'article L. 151-41 ;

4° Évalue les incidences des orientations du plan sur l'environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur ;

5° Précise les indicateurs qui devront être élaborés pour l'évaluation des résultats de l'application du plan prévue à l'article L. 153-27 à L 153-30 ;

6°. Il comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière dont l’évaluation environnementale a été effectuée ;

En cas de modification, de révision ou de mise en compatibilité dans les cas prévus aux articles R143-2 à R143-9, le rapport de présentation est complété par l'exposé des motifs des changements apportés. »

¶ Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de la commune (P.A.D.D) définit le plan de développement stratégique de la commune à long terme (10 ans). Selon, l’article L 151-5 du Code de l’Urbanisme : « le projet d'aménagement et de développement durables définit :

1° Les orientations générales des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques ;

2° Les orientations générales concernant l'habitat, les transports et les déplacements, les réseaux d'énergie, le développement des communications numériques, l'équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de l'établissement public de coopération intercommunale ou de la commune. Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain. Il peut prendre en compte les spécificités des anciennes communes, notamment paysagères, architecturales, patrimoniales et environnementales, lorsqu'il existe une ou plusieurs communes nouvelles ».

2017 5 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

¶ Les Orientations d'Aménagement et de Programmation (OAP) Selon l’article L 151-6 à L151-7 du Code de l’Urbanisme « Les orientations d'aménagement et de programmation comprennent, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durables, des dispositions portant sur l'aménagement, l'habitat, les transports et les déplacements. En l'absence de schéma de cohérence territoriale, les orientations d'aménagement et de programmation d'un plan local d'urbanisme élaboré par un établissement public de coopération intercommunale comprennent les dispositions relatives à l'équipement commercial et artisanal mentionnées aux articles L. 141-16 et L. 141-17. » D’après l’article R 151-6 du Code de l’Urbanisme « Les orientations d'aménagement et de programmation par quartier ou secteur définissent les conditions d'aménagement garantissant la prise en compte des qualités architecturales, urbaines et paysagères des espaces dans la continuité desquels s'inscrit la zone, notamment en entrée de ville. Le périmètre des quartiers ou secteurs auxquels ces orientations sont applicables est délimité dans le ou les documents graphiques prévus à l'article R. 151-10. ». D’après l’article R151-8 du Code de l’Urbanisme : « Les orientations d'aménagement et de programmation peuvent comprendre des dispositions portant sur la conservation, la mise en valeur ou la requalification des éléments de paysage, quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs qu'elles ont identifiés et localisés pour des motifs d'ordre culturel, historique, architectural ou écologique, notamment dans les zones urbaines réglementées en application de l'article R. 151-19. » D’après l’article R151-7 du Code de l’Urbanisme : « Les orientations d'aménagement et de programmation des secteurs de zones urbaines ou de zones à urbaniser mentionnées au deuxième alinéa du R. 151-20 dont les conditions d'aménagement et d'équipement ne sont pas définies par des dispositions réglementaires garantissent la cohérence des projets d'aménagement et de construction avec le projet d'aménagement et de développement durables. Elles portent au moins sur :

1° La qualité de l'insertion architecturale, urbaine et paysagère ;

2° La mixité fonctionnelle et sociale ;

3° La qualité environnementale et la prévention des risques ;

4° Les besoins en matière de stationnement ;

5° La desserte par les transports en commun ;

6° La desserte des terrains par les voies et réseaux. Ces orientations d'aménagement et de programmation comportent un schéma d'aménagement qui précise les principales caractéristiques d'organisation spatiale du secteur. »

¶ Le plan de zonage délimite les zones urbaines ou à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger ;

¶ Le règlement « Le règlement fixe, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durables, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs mentionnés aux articles L. 101-1 à L. 101-3. » (art. L.151-8 du code de l’urbanisme) ;

¶ Les annexes. Les articles R 151-51 à R 151-53 du Code de l’Urbanisme fixe une liste d’éléments à annexer au PLU. Parmi cette liste, il est possible de retrouver :

« 1° Les périmètres délimités par une délibération du conseil municipal ou de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale compétent dans lesquels l'article L. 111-16 ne s'applique pas ;

2° Le plan d'exposition au bruit des aérodromes, établi en application de l'article L. 112-6 ;

3° Les périmètres d'intervention délimités en application de l'article L. 113-16 pour la protection et la mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains ;

2017 6 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

4° Le périmètre des zones délimitées en application de l'article L. 115-3 à l'intérieur desquelles certaines divisions foncières sont soumises à déclaration préalable ;

5° Les schémas d'aménagement de plage prévus à l'article L. 121-28 ;

6° L'arrêté du préfet coordonnateur de massif prévu au 1° de l'article L. 122-12 ;

7° Les périmètres à l'intérieur desquels s'applique le droit de préemption urbain défini par les articles L. 211-1 et suivants, ainsi que les périmètres provisoires ou définitifs des zones d'aménagement différé ;

8° Les zones d'aménagement concerté ;

9° Les secteurs sauvegardés, délimités en application des articles L. 313-1 et suivants ;

10° Le périmètre des secteurs dans lesquels un programme d'aménagement d'ensemble a été approuvé en application de l'article L. 332-9 dans sa rédaction antérieure au 31 décembre 2010 ». Chaque pièce constitutive du PLU apporte des données complémentaires et permet de définir un véritable projet à longue échéance pour la commune. Les documents génèrent une obligation de conformité à la charge des autorisations d’urbanisme. Les travaux projetés doivent, en outre, être compatibles avec les orientations d’aménagement.

II.2 Les attendus de la procédure d’évaluation environnementale

Les dispositions de l’article R 104-9 du code de l’urbanisme définissent les plans et programmes soumis à évaluation environnementale.

La procédure d’évaluation environnementale s’applique en premier lieu aux SCoT, et, en second lieu, à certains PLU susceptibles d’avoir une incidence notable sur l’environnement, soit parce qu’ils permettent la réalisation de travaux, ouvrages ou aménagements soumis à une évaluation de leurs incidences sur un site Natura 2000, soit en l’absence de SCoT ayant lui-même suivi cette procédure, par l’importance des territoires et de la population concernée ou par l’ampleur des projets d’urbanisation dont ils sont porteurs. Cette procédure modifie profondément le contenu du rapport de présentation des documents concernés. Elle est aussi un moyen d’enrichir et d’améliorer les projets constitutifs des SCoT et des PLU.

Comme indiqué à l’article R.104-9 du code de l’urbanisme, les plans locaux d'urbanisme (PLU) qui doivent faire l'objet d'une « évaluation environnementale » sont :

¶ Les PLU autorisant des travaux, ouvrages ou aménagements dont la réalisation est susceptible d’affecter un site Natura 2000 situé sur le territoire communal ou à proximité, [...] ;

¶ Les PLU relatifs à un territoire, non couvert par un schéma de cohérence territoriale ayant fait l'objet d'une évaluation environnementale, dont la superficie est supérieure ou égale à 5 000 hectares et dont la population est supérieure ou égale à 10 000 habitants ;

¶ Les PLU relatifs à un territoire, non couvert par un schéma de cohérence territoriale ayant fait l'objet d'une évaluation environnementale, prévoyant la création de zones U ou AU d'une superficie totale supérieure à 200 hectares dans des secteurs agricoles ou naturels. L’application de ce seuil a fait l’objet de précisions dans la circulaire ministérielle du 6 mars 2006 relative à l’évaluation des incidences de certains documents d’urbanisme sur l’environnement : "il y a lieu d’additionner toutes les superficies de zones U et AU créées à l’occasion de l’élaboration ou de la révision du document. [...] Dans le cas de la révision du document (POS ou PLU), par création de zones U ou AU, il faut comprendre les transformations dans les PLU, des zones A et N [...] "

¶ Les PLU des communes situées en zone de montagne qui prévoient la réalisation d'Unités Touristiques Nouvelles soumises à l'autorisation du préfet coordonnateur de massif.

2017 7 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Les enjeux liés à la présence éloignée des sites NATURA 2000 FR7200681 « Zones humides de l’arrière-dune du littoral girondin », FR7210030 « Côte médocaine : dunes boisées et dépressions humides » et FR7200683 « Marais du Haut Médoc » ont conduit la municipalité de Sainte-Hélène à produire un dossier d’examen au cas par cas auprès de l’autorité environnementale afin de définir si le PLU fait l’objet ou non d’une évaluation environnementale. L’arrêté préfectoral du 17 mai 2016 précise que « l’élaboration du PLU de la commune de Sainte-Hélène n’est pas soumise à évaluation environnementale en application de la section II du chapitre 1er du titre II du livre premier du Code de l’urbanisme.

La circulaire (Équipement) UHC/PA2 n°2006-16 du 6 mars 2006 décrit les conséquences sur les plans locaux d’urbanisme (PLU) de leur soumission à la nouvelle procédure d’évaluation environnementale, prévue par l’ordonnance du 3 juin 2004 et le décret du 27 mai 2005.

D’une manière générale, l’évaluation environnementale a plusieurs finalités :

¶ S’appuyer sur une connaissance approfondie et formalisée des territoires par une analyse de l’état initial de l’environnement et de son évolution ;

¶ S’assurer de la pertinence des choix effectués en mesurant les impacts et en vérifiant régulièrement la cohérence ;

¶ Informer les citoyens sur les enjeux et les résultats des politiques mises en œuvre. C’est donc un vaste champ d’innovation qui s’ouvre afin de garantir le développement durable des territoires.

Conformément à circulaire UHC/PA2 n° 2006-16 du 6 mars 2006 issue de la Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la construction (paragraphe 2.1) :

« La nouvelle procédure d’évaluation environnementale […] n’a pas nécessairement d’incidence sur les études environnementales déjà exigées par la loi SRU et n’entraîne donc pas systématiquement la réalisation d’études complémentaires […]. Le degré d’analyse est fonction de la complexité et de la sensibilité environnementale du territoire concerné et de l’importance des projets que le document permet. […]. »

Ce principe de « proportionnalité » a donc été appliqué à l’élaboration de l’évaluation environnementale du projet de PLU de la commune de Sainte-Hélène en axant l’analyse sur les zones susceptibles d’être touchées de manière notable et les zones revêtant une importance particulière pour l’environnement et pour lesquelles le PLU est susceptible d’avoir une incidence en particulier sur les espèces animales et végétales.

Le rapport de présentation contient les informations qui peuvent être raisonnablement exigées, compte tenu des connaissances et des méthodes d'évaluation existant à la date à laquelle est élaboré ou révisé le document, de son contenu et de son degré de précision et, le cas échéant, de l'existence d'autres documents ou plans relatifs à tout ou partie de la même zone géographique ou de procédures d'évaluation environnementale prévues à un stade ultérieur.

Depuis la loi Grenelle II, les PLU se voient assigner de nouveaux objectifs environnementaux. Outre les objectifs qu'ils devaient poursuivre antérieurement, ces documents d'urbanisme doivent désormais se préoccuper de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de la préservation et de la remise en état des continuités écologiques, de la maîtrise de l'énergie et de la production énergétique à partir de ressources renouvelables et du développement des communications électroniques (nouvel article L.121-1 du code de l'urbanisme).

II.3 Lois récentes relatives à l’urbanisme Trois lois récentes apportent chacune des modifications supplémentaires aux documents d’urbanisme :

¶ la loi Macron : Loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques ;

¶ la loi Notre : loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant la nouvelle organisation territoriale de la République ;

2017 8 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

¶ la loi relative à la transition énergétique pour une croissance verte dite « LTE » : loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte. La loi Macron prévoit une nouvelle possibilité de majoration des règles d’urbanisme. Ainsi, le règlement du PLU pourra délimiter des secteurs à l’intérieur desquels la réalisation de programmes de logements comportant des logements intermédiaires, définis à l’article L. 302-16 du Code de la construction et de l’habitation, pourra bénéficier d’une majoration du volume constructible qui résulte des règles relatives au gabarit, à la hauteur et à l’emprise au sol. Cette majoration ne pourra pas excéder 30 %.

Elle renforce l’exigence de motivation, en contraignant désormais les décisions d’opposition ou de rejet d’une demande d’autorisation d’urbanisme à indiquer « l’intégralité des motifs justifiant la décision (…), notamment l’ensemble des absences de conformité des travaux aux dispositions législatives et réglementaires mentionnées à l’article L. 421-6 » du Code de l’urbanisme «dispositions législatives et réglementaires relatives à l’utilisation des sols, à l’implantation, la destination, la nature, l’architecture, les dimensions, l’assainissement des constructions et à l’aménagement de leurs abords ».

Elle limite fortement la possibilité de condamnation d’un propriétaire à démolir une construction illégale. Elle ajoute en effet qu’une telle démolition n’est possible que si la construction est située dans certaines zones : secteurs identifiés et délimités au titre du II de l’article R122-1 du Code de l’urbanisme, espaces remarquables du littoral, bande de 300 m des parties naturelles des rives de plans d’eau, bande littorale, cœurs des parcs nationaux, réserves naturelles, sites inscrits ou classés, sites Natura 2000, zones incluses dans des plans de prévention des risques technologiques (PPRT) ou naturels (PPRN), périmètres des servitudes relatives aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), périmètres des servitudes sur des terrains pollués, aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine, périmètre de protection d’un immeuble classé ou inscrit au titre des monuments historiques, secteurs sauvegardés, secteurs à protéger délimités par le PLU.

Elle ajoute la possibilité, pour les bâtiments d’habitation existants dans les zones agricoles ou naturelles, de se doter d’« annexes » (seules des « extensions » aux bâtiments existants étaient jusqu’alors autorisées). La loi impose également de soumettre les dispositions du règlement prévoyant de telles possibilités à l’avis préalable de la Commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers, dont le rôle est encore accru.

Cette loi donne la possibilité au titulaire du droit de préemption de déléguer l’exercice de ce droit à une SEM, à certains organismes d’HLM ou à l’un des organismes agréés de l’article L. 365-2 du Code de la construction et de l’habitation lorsque l’aliénation porte sur des biens affectés au logement. Dans ce cas, et par dérogation au droit commun, les biens acquis par ce biais ne pourront être utilisés qu’en vue de la réalisation d’opérations d’aménagement ou de construction permettant la réalisation des objectifs fixés dans le programme local de l’habitat ou déterminés par le conseil municipal en vue d’atteindre le taux minimal de logements sociaux fixé par la loi SRU.

Elle précise que le droit de préemption urbain n’est pas applicable à l’aliénation « de terrains au profit du preneur à bail à construction conclu à l’occasion d’une opération d’accession sociale à la propriété, prévue au dernier alinéa de l’article L. 251-1 du code de la construction et de l’habitation ».

Enfin, elle soumet au droit de préemption les immeubles et droits sociaux donnant vocation à l’attribution en propriété ou en jouissance d’un immeuble lorsqu’ils font l’objet, non plus d’une « aliénation à titre gratuit », mais d’une « donation entre vifs », en ajoutant des exceptions à ce principe, à savoir : sauf si cette donation est effectuée « entre ascendants et descendants ; entre collatéraux jusqu’au sixième degré ; entre époux ou partenaires d’un pacte civil de solidarité ; entre une personne et les descendants de son conjoint ou de son partenaire de Pacs, ou entre ces descendants ».

La loi relative à la transition énergétique permet au règlement du PLU de définir des secteurs où les constructions devront respecter des performances énergétiques et environnementales renforcées qu’il devra définir. A ce titre, le règlement pourra imposer « une production minimale d’énergie renouvelable, le cas échéant, en fonction des caractéristiques du projet et de la consommation des sites concernés », sachant qu’il est précisé que « cette production peut être localisée dans le bâtiment, dans le même secteur ou à proximité de celui-ci ».

2017 9 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Cette loi élargit la faculté pour le règlement du PLU de délimiter, dans les zones urbaines et à urbaniser, des secteurs dans lesquels un dépassement des règles d’urbanisme (gabarit, densité, etc.) est possible en l’étendant aux constructions « faisant preuve d’exemplarité énergétique ou environnementale ou qui sont à énergie positive ». Elle prévoit encore qu’une construction mettant en œuvre une isolation en saillie ou par surélévation des toitures (pour les bâtiments existants), ou mettant en œuvre des dispositifs de protection contre le rayonnement solaire en saillie, pourra déroger aux règles du PLU.

Elle prévoit que soient réduites « de 15 % au minimum » les obligations de réalisation d’aires de stationnement fixées par le règlement du PLU pour les véhicules motorisés, « en contrepartie de la mise à disposition de véhicules électriques munis d’un dispositif de recharge adapté ou de véhicules propres en auto-partage, dans des conditions définies par décret ».

Elle prévoit la possibilité que le délai à l’expiration duquel le pétitionnaire doit enlever la construction autorisée à titre précaire soit prolongé « si les nécessités d’une expérimentation dans le domaine des énergies renouvelables le justifient ».

Elle prévoit que le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) du PLU devra désormais arrêter les orientations générales concernant les réseaux d’énergie. Des dispositions transitoires sont prévues, permettant que cette nouvelle obligation ne s’applique qu’aux PLU dont la révision ou l’élaboration est engagée après la promulgation de ladite loi (soit le 17 août 2015). Les PLU en vigueur, de même que ceux dont la révision ou l’élaboration est en cours à cette date, devront être mis en conformité avec ces dispositions lors de leur prochaine révision.

Enfin, elle confie aux EPA, à titre transitoire, une compétence « pour assurer un service de distribution de chaleur et de froid », afin de favoriser le développement durable de leur territoire, dans le prolongement de leur mission d’aménagement.

La loi NOTRe (Nouvelle Organisation du Territoire de la République) ajoute un chapitre X au titre II du livre III du Code de l’urbanisme, concernant les sociétés d’économie mixte d’aménagement à opération unique, ces dernières devenant ainsi des acteurs à part entière de l’aménagement aux côtés des établissements publics fonciers (EPF) et des établissements publics d’aménagement (EPA).

III. LES DIFFERENTES PROCEDURES OPEREES SUR LE POS DE 1997

Le Plan d’Occupation des Sols (P.O.S.) de la commune de Sainte-Hélène a été approuvé le 16 avril 1997. Plusieurs modifications partielles, ainsi que des mises à jour des servitudes, ont été menées. Deux servitudes d’utilité publique se sont rajoutées au POS depuis son approbation :

¶ Modification du POS le 10/12/1997 portant sur les parcelles classées en 2NA par erreur et reclassées en UC ;

¶ Modification du POS le 30/03/1998 portant sur la constructibilité des terrains ROCHETTE ;

¶ Modification du POS le 29/11/2000 portant sur la création de la zone d’activités à l’entrée est du bourg ;

¶ Modification du POS le 29/11/2000 portant sur la zone AC classée en UC pour accueillir le supermarché route de l’Océan ;

¶ Modification du POS le 20/06/2001 portant sur une zone NDK destinée à recevoir des aires de camping, la création de réserve foncière pour la construction logements locatifs sociaux, la suppression de la réserve foncière pour voirie, le réaménagement de la liste des bâtiments vernaculaires ;

¶ Modification du POS le 21/01/2004 portant sur l’implantation d’une aire saisonnière d’accueil des gens du voyage ;

¶ Modification du POS le 02/06/2004 portant sur la correction de la délibération du 21/01/2004 ;

¶ Modification du POS le 22/12/2004 c portant sur la création d’un giratoire Louvière/Chemin Vert sur la RD 6 ;

¶ Modification du POS le 25/07/2007 portant sur la mise à jour des espaces réservés avec une nouvelle réservation relative à l’agrandissement du cimetière, espaces publics à proximité (école, salle de sport) ;

2017 10 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

¶ Révision simplifiée le 26/03/2009 portant sur le déplacement du garage et de la station-service Cazeaux à l’entrée de la commune ;

¶ Modification du POS le 10/11/2010 portant sur l’implantation du parc photovoltaïque en zone NCs au lieu de NC ;

¶ Mise à jour, arrêté n° 24/2012 en date du 29 mai 2012 : servitude d’utilité publique (AS1) pour la protection du forage d’eau potable « Le Bourg » ;

¶ Mise à jour, arrêté n°53/2011 en date du 16 juin 2011 : servitude d’utilité publique (PM3) approuvant le Plan de Prévention des Risques Technologiques de l’établissement SME sur les communes de Sainte-Hélène, Castelnau- de-Médoc et Moulis-en-Médoc. IV. MOTIVATIONS DE LA REVISION DU POS ET OBJECTIFS POURSUIVIS

Le conseil municipal de la commune de Sainte-Hélène, par délibération du 29 septembre 2014, a décidé d’élaborer un projet de PLU. A travers la révision de son POS, le conseil municipal de Sainte-Hélène entend élaborer et planifier une vision d’avenir « à 10 ans » qui réponde notamment à ses besoins en matière d’habitat, d’emplois et de services, tout en encadrant le développement urbain adapté à un objectif de croissance démographique limitée, en phase avec les capacités des infrastructures, équipements et réseaux existants et avec la programmation de leur renforcement.

Le POS actuel de la commune permet entre autre de :

¶ Limiter et cadrer l’extension exponentielle de la commune, notamment par la présence de la rocade de contournement qui a limité l’expansion vers le Nord ;

¶ Cadrer les demandes fortes de promoteurs ;

¶ Conserver un paysage rural assorti de parcelles présentant des tailles confortables. Globalement, le document convenait à la municipalité mais atteignait ses limites en matière d’apport de population nouvelle. Il mérite donc d’être mis à jour, non seulement d’un point de vie réglementaire (ALUR, Grenelle 2), mais également au regard des projets et des besoins actuels et futurs de la commune :

¶ Mise à jour du zonage actuel ;

¶ Revitalisation du cœur de bourg intégrant notamment des petits commerces et un pôle médical auxquels s’adjoindront quelques logements ;

¶ Création d’une zone dédiée aux équipements sportifs et culturels ;

¶ Réflexion globale sur la densité et le type de bâti permettant d’atteindre les objectifs stratégiques de la collectivité et prenant en compte un phénomène de divisions de parcelles actuellement non maîtrisé ;

¶ Réflexion à mener par le biais des orientations d’aménagement et de programmation (OAP). La commune compte 2.646 habitants en 2014 après avoir connu une phase de croissance importante ces dernières années. Dans le cas de figure où le niveau de croissance se maintiendrait, les 3 000 habitants prévus par le POS actuel seront atteints voire dépassés dans 10 ans ; cette évolution serait cohérente avec la politique et le niveau d’équipement communal.

De son côté, le Plan Local de l’Habitat (PLH) proposé par le Pays Médoc, prévoyait une très forte augmentation de la population à Sainte-Hélène. Ce PLH, jugé trop ambitieux, n’a pas été approuvé. Le projet de PLU tient compte de la tendance à l’accroissement logique de la population sur Sainte-Hélène, à mi-chemin entre l’océan et la métropole en cohérence avec le SCoT.

Après analyse, la collectivité a identifié le projet communal de son PLU en envisageant d’atteindre 3 500 habitants en 2030, soit 800 habitants supplémentaires d’ici 15 ans.

2017 11 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

La collectivité ne souhaite pas cibler une population particulière. Pour elle, le terme « mixité » doit être au cœur de la réflexion : ajuster l’offre de logement et d’équipements permet de satisfaire toutes catégories de population, y compris les personnes âgées, ou encore les primo-accédants moins aisés.

L’objectif de la collectivité est de réguler et contrôler ces arrivées, tout en permettant :

¶ Une dépense raisonnée et programmée de la commune en matière de mise en cohérence des réseaux et des équipements communaux ;

¶ La croissance nécessaire au maintien des effectifs de l’école et de l’ensemble des équipements communaux ;

¶ Le maintien de la population résidente, en leur offrant de nouvelles perspectives de vie dans la commune. La maîtrise passera donc principalement par :

¶ Une maîtrise des divisions foncières, phénomène relativement récent sur la commune et peu développé sur la commune ;

¶ Une mise en adéquation de l’offre de bâti. A cet effet, le conseil municipal a décidé de prescrire la révision générale du POS dans le respect des principes définis par les articles L.110 et L.121-1 du code de l’urbanisme, et dans l'optique d’atteindre les objectifs suivants :

¶ Revitaliser le centre bourg :

Redonner une structure au bourg ;

Créer un cœur de bourg ;

Sortir de l’image de village dortoir. Pour cela, la collectivité souhaite :

Conforter et compléter l’offre commerciale existante ;

Déplacer la plaine de sport pour y mettre du petit commerce et des services ;

Recréer un lieu de vie ;

Recentrer le cœur du bourg et lui donner une identité ;

Déplacer le foyer et la salle des fêtes.

¶ Maîtriser le développement de la population et la mise en adéquation de cette évolution avec les équipements et infrastructures communales. La maîtrise de cette évolution devra passer par une programmation dans le temps.

¶ Pérenniser les équipements existants en attirant la population adéquate. Pour cela la collectivité souhaite :

Proposer des terrains adaptés aux primo accédants ;

Adapter les équipements à la demande notamment les équipements sportifs et culturels ;.

¶ Proposer une diversification de logements afin de répondre à la demande. Pour cela la collectivité souhaite :

Proposer des logements de type social ;

Proposer plus de petits logements ;

Envisager des logements adaptés aux personnes âgées.

Accompagner le développement urbain et la densification par la création et la mise en valeur de cheminements doux. Les OAP intègreront ces cheminements ainsi que la réalisation d’un maillage ;

¶ Protéger et mettre en valeur le patrimoine naturel de la commune.

2017 12 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

V. L’ELABORATION DU PLU

V.1 La procédure et ses étapes

Par délibération en date du 29 septembre 2014, le conseil municipal a prescrit la révision du POS. L‘élaboration d‘un diagnostic communal, validé en mars 2015, a constitué une étape importante de la réflexion sur la stratégie de développement et de préservation du cadre de vie, suivi d‘un PADD, débattu par le conseil municipal en décembre 2015.

La procédure d‘élaboration d‘un PLU est longue et mobilise de nombreux acteurs. Elle se décompose en plusieurs étapes :

¶ L’élaboration d’un projet de PLU, menée en concertation avec les habitants et en association avec l‘ensemble des personnes publiques concernées (les services de l‘Etat, le Conseil Départemental, les chambres consulaires, les communes limitrophes, etc.), ainsi que les syndicats compétents en matière de gestion des réseaux d‘eau et d‘électricité notamment ;

¶ Le recueil des avis et des observations sur le projet de PLU arrêté par le conseil municipal, et qui s‘effectue par une consultation auprès de l‘ensemble des personnes publiques et par une enquête publique auprès de la population ;

¶ L’approbation du PLU, qui intervient par une délibération du conseil municipal, après la modification du projet prenant en compte les résultats de la consultation des personnes publiques et des conclusions du commissaire enquêteur suite à l‘enquête publique.

V.2 La concertation

Distincte de l‘enquête publique, la concertation s‘est déroulée tout au long de l‘élaboration du projet de PLU. Plusieurs dispositions ont été mises en place à cet effet (cf. bilan de la concertation) :

¶ La création d‘une page web dédiée à l‘information sur la procédure d’élaboration du PLU sur le site internet de la mairie ;

¶ Des comités de pilotage pour permettre aux élus de suivre l‘évolution du dossier ;

¶ Un débat au sein du conseil municipal pour débattre du projet de PADD ;

¶ Quatre réunions thématiques se sont tenues les 17 mars et 08 octobre 2015 et ont porté respectivement sur les sujets suivants : « La place de l’agriculture sur le territoire », « Les acteurs et la politique de l’habitat », «Les activités économiques sur la commune et leur prise en compte dans le PLU » et « Politique de la ville et participation des associations » ;

¶ Deux réunions publiques de concertation se sont tenues le 02 juillet et le 11 décembre 2015. Elles ont permis de présenter le déroulement de la procédure de PLU, le diagnostic de la commune et ses principaux enjeux, les orientations du PADD ainsi que les pièces réglementaires du PLU (zonage et règlement) ;

¶ Une consultation des personnes publiques associées a été organisée aux principales étapes de l‘élaboration du PLU (phase diagnostic et enjeux en avril 2015, phase PADD en juillet et septembre 2015, projet de zonage et OAP en octobre 2015 et en janvier 2016, projet de PLU en septembre 2016) ;

¶ La Chambre de commerce et d’industrie a été associée à la réflexion de l’aménagement de la zone 1AUa « Cœur de bourg » ainsi que les architectes et paysagistes conseil de la DDTM et du CAUE ;

¶ Deux réunions spécifiques se sont déroulées en collaboration avec les représentants du SCoT et leur bureau d’étude afin d’intégrer à l’avancement les préconisations et recommandations de celui-ci ;

¶ Une réunion de présentation du projet d’accueil de population s’est déroulée à en présence des commissions d’urbanisme de Salaunes et de Sainte-Hélène ainsi que des représentants du SCoT afin de présenter des offres complémentaires en matière de logements aux habitants sur ces deux communes ;

2017 13 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

¶ Une exposition publique permanente organisée en mairie, afin de permettre aux habitants d‘apprécier les enjeux du PLU, le PADD et la proposition de projet de zonage. Cette exposition, présentée lors des réunions publiques, a été installée en mairie et a porté sur l‘ensemble des thèmes utiles à la prise de connaissance par les habitants du contexte et des enjeux du PLU : six panneaux d‘exposition ont été réalisés, et ont présenté la mise en perspective du cadre de vie et du paysage, de l‘environnement, des évolutions socio-économiques et urbaines, du projet de PADD ;

¶ Un registre d‘observation mis à la disposition du public tout au long de la procédure ;

¶ La possibilité d‘écrire au maire ou de le rencontrer tout au long de la procédure.

2017 14 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Elaboration du Plan Local d'Urbanisme de SAINTE-HELENE Planning de réalisation 02/10/2017

2015 2016 2017 janv-15 févr-15 mars-15 avr-15 mai-15 juin-15 juil-15 août-15 sept-15 oct-15 nov-15 déc-15 janv-16 févr-16 mars-16 avr-16 mai-16 juin-16 juil-16 août-16 sept-16 oct-16 nov-16 déc-16 janv-17 févr-17 mars-17 avr-17 mai-17 juin-17 juil-17 août-17 sept-17

Phase 1 Diagnostic

GT 1 GT 2 GT 3 Réunion groupe de travail 08/01/15 13/02/15 17/03/15

PPA 1 Réunion PPA 30/04/2015

Journée d'échange thématique 17/03/15

Temps de validation MOA DIAG

Phase 2 PADD

GT 4 GT 5 09/06 et Réunion groupe de travail 16/04/15 12/05/15 30/06 PPA 2 Réunion PPA 16/07 Réunion conseil municipal CM 1 06/07 RP1 Réunion publique 02/07

Temps de validation MOA PADD

Phase 3 OAP, zonage, règlement, annexes

GT 6 GT 7 GT 8 GT 9 GT 10 GT 11 GT 12 GT 13 15/04 GT 15 19/05 Réunion groupe de travail GT 17 12/07 GT 18 24/10 04/08 15/09 08/10 20/11 17/12 05/02 11/03 GT 14 26/04 GT 16 26/05 PPA 3 PPA 4 PPA 5 Réunion PPA 22/10 26/01 13/09 CM 2 Conseil Municipal 26/10 RP2 Réunion publique 11/12 REGLEMENT Temps de validation MOA OAP 1 OAP 2 PROJET PLU ZONAGE

Phase 4 Suivi de la procédure d'élaboration

ENQUETE CONSULTATION DES SERVICES APPROBATION PUBLIQUE

Figure 2 Planning de réalisation du PLU

2017 15 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

RESUME NON TECHNIQUE

2017 16 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

I. DU PLAN D’OCCUPATION DU SOL AU PLAN LOCAL D’URBANISME

Par délibération du 29 septembre 2014, le Conseil Municipal a décidé de prescrire la révision du POS et l’élaboration du PLU.

La municipalité de Sainte-Hélène s’est investie dès 2015 dans l’élaboration de son Plan Local d’Urbanisme. Cette procédure permet d’engager de nouvelles réflexions sur le devenir de la commune et d’actualiser les documents d’urbanisme aux nouvelles exigences règlementaires.

Le PLU, document d'urbanisme opposable aux tiers, est établi pour une perspective de développement s'étendant sur environ une dizaine d’année. Il est adaptable à l'évolution de la commune ; ses dispositions peuvent être modifiées ou révisées afin de prendre en compte les nouveaux objectifs municipaux.

Tout au long de son élaboration, le PLU trouvera son fondement juridique dans les dispositions de l'article L 121-1 du Code de l'Urbanisme.

Les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant d’assurer les trois principes fondamentaux :

¶ Equilibre entre le développement urbain et le développement rural ; préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, protection des espaces naturels et des paysages ;

¶ Diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale dans l’habitat. Cela se traduit par l’exigence d’un équilibre emploi/habitat, d’une diversité de l’offre concernant les logements. A cet égard, prévoir des capacités de construction et de réhabilitation suffisante pour la satisfaction sans discrimination des besoins présents et futurs ;

¶ Principe de respect de l’environnement qui implique notamment une utilisation économe et équilibrée de l’espace (urbain, périurbain, et naturel) et la maîtrise de l’expansion urbaine. II. CONSTITUTION DU DOSSIER PLU

Le Plan Local d’Urbanisme comprend plusieurs documents distincts :

¶ Le rapport de présentation qui rassemble de façon organisée le diagnostic global de la commune avec les grands enjeux, le projet retenu ainsi que les grandes lignes du zonage réglementaire ;

¶ Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de la commune (P.A.D.D) qui définit le plan de développement stratégique de la commune à long terme ;

¶ Les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) qui précisent les principales caractéristiques d’organisation spatiale des zones à urbaniser ;

¶ Le plan de zonage qui définit les différents espaces (urbanisé, agricole, naturel) ainsi que les emplacements réservés (E.R.) ;

¶ Le règlement qui fixe les règles d’utilisation du sol dans les différentes zones ;

¶ Les documents techniques annexes. Chaque pièce constitutive du PLU apporte des données complémentaires sur la commune et permet de définir un véritable projet à longue échéance pour la commune. Cependant, il faut préciser que le PADD n’est pas opposable aux tiers. Seules les orientations d’aménagement et de programmation (OAP), le règlement et le plan de zonage ont un caractère réglementaire opposable aux tiers. Les informations comprises dans les autres documents graphiques sont inscrites à titre informatif.

2017 17 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

III. LA PROCEDURE DE REVISION DU POS VALANT TRANSFORMATION EN PLU

Bilan de la concertation

2017 18 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

IV. SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ET IDENTIFICATION DES ENJEUX

IV.1 Situation géographique

CONTRAINTES ATOUTS ENJEUX

‹ Un caractère rural préservé et un cadre de vie de grande qualité ‹ Un nombre important de dans l’ensemble de la commune ‹ Valoriser la centralité déplacements ‹ La proximité d'un pôle majeur : ‹ Conserver l'identité ‹ Un mode routier indispensable Bordeaux rurale du bourg pour assurer les commodités de déplacement. ‹ Présence d'une intercommunalité : La Médullienne

IV.2 Caractéristiques physiques

CONTRAINTES ATOUTS ENJEUX

‹ Présence d’un réseau ‹ Un cadre de vie hydrographique important agréable ‹ Identifier les risques (risque de remontée de nappes) ‹ Un paysage de qualité ‹ Urbaniser les zones bénéficiant du au contact des espaces réseau d'assainissement collectif ‹ Risque industriel naturels ‹ Prendre en compte les périmètres de ‹ Dominance des argiles sur ‹ Une station d’épuration protection dans les projets une partie du territoire qui avec une capacité contraint la gestion des eaux suffisante pour l’avenir ‹ Conserver la qualité des eaux pluviales et l'assainissement superficielles autonome ‹ Un réseau d’assainissement bien ‹ Prendre en compte les nuisances en ‹ Périmètres de protection des développé dans le limitant les conflits d'usage forages bourg

2017 19 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

IV.3 Habitat et démographie

CONTRAINTES ATOUTS ENJEUX

‹ Préserver les caractéristiques de la trame bâtie ‹ Un parc de logement ‹ Une augmentation de la ancien important population et du nombre ‹ Poursuivre la diversification de insuffisamment de ménage l'offre et des typologies de diversifié logements pour favoriser une ‹ Un patrimoine ancien de mixité sociale et générationnelle ‹ Un parc résidentiel qui qualité n'offre pas tous les ‹ Intégrer la présence des produits nécessaires à ‹ Une augmentation des nouvelles constructions l'évolution dans la vie constructions récentes (manque de logement de dans la trame bâtie ‹ Etoffer l'offre en logements 1, 2 et 3 pièces) sociaux ‹ SCoT en cours (diagnostic) ‹ Un desserrement de la préconisant la maîtrise et ‹ Assurer une croissance maitrisée population l’accompagnement de la de la population (phasage) en croissance lien avec la capacité des ‹ Une population démographique sur équipements (école) et des vieillissante l’espace urbanisé réseaux ‹

IV.4 Environnement naturel

CONTRAINTES ATOUTS ENJEUX

‹ Valoriser et protéger la structure forestière et agricole ‹ Un système forestier de qualité à proximité de l'espace ‹ Protéger les boisements ‹ Aucune zone naturelle bâti existants protégée sur la commune ‹ Des milieux ordinaires qui ‹ Protéger les corridors ‹ Des sites Natura 2000 à présentent un intérêt écologiques et leur maintien ou proximité relative de la écologique et paysager (les leur restauration le cas échéant commune paysages forestier et agricole, paysages liés à l’hydrographie) ‹ Protéger la trame verte dans le bourg et dans les zones à urbaniser

2017 20 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

V. LE PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLES ET LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION

Sainte-Hélène compte 2 683 habitants en 2015 et se révèle la commune de la CC Médullienne ayant accusé la plus forte progression démographique avec une croissance moyenne annuelle de 3,9 %, de 1999 à 2007. Entre 2007 et 2012, le taux de croissance moyenne annuelle est de 1,8 %. Alors que la population montrait une évolution régulière, la commune a connu une importante augmentation depuis le début des années 2000 qui a ensuite baissé depuis 2007 jusqu’à aujourd’hui.

La très grande majorité de cette nouvelle population vient de la métropole bordelaise : population active, primo-accédants, attirés par les atouts de la commune :

¶ Sa situation géographique à mi-distance entre la métropole bordelaise et l’océan ;

¶ Un prix du foncier qui reste abordable au regard de ce qui se pratique dans d‘autres communes proches (St Médard-en-Jalles) ;

¶ La disponibilité des terrains ;

¶ Le niveau des infrastructures et des équipements. La collectivité a fortement travaillé à l’accompagnement de ces nouveaux arrivants par l’adaptation progressive de la commune : équipements culturels et sportifs et réseaux divers. La moitié de la population communale est constituée de salariés (1 264 salariés) dont 239 travaillent sur la commune, essentiellement dans les emplois de services. La commune compte 260 propriétaires fonciers. Peu d’exploitants vivent exclusivement de leur exploitation agricole, ils disposent tous d’une double activité.

La structure de cette population tend à fortement évoluer depuis une quinzaine d’années :

¶ Un rajeunissement : il y a quelques années, les primo-accédants vendaient leurs habitations qui étaient rachetées par des retraités. Désormais, ce sont de jeunes actifs qui rachètent en seconde main. Cette arrivée massive de population extérieure a notamment eu pour conséquence un changement radical de mentalités marqué par un affaiblissement des comportements solidaires et bénévoles ;

¶ Un turn-over important lié au problème de séparation familiale, de travail ou de la venue de citadins à la campagne n’ayant pas réalisé la différence de type de vie. Le tissu urbain communal est constitué de maisons anciennes en R+1 (grandes maisons de maître ou longères) ainsi que de maisons plus récentes de plain-pied à l’architecture relativement hétéroclite. Il s’agit essentiellement de grandes maisons en propriété, des résidences principales. La commune dispose également actuellement de 80 logements sociaux.

Le constat a été émis qu’une demande de plus en plus importante n’était pas satisfaite sur la commune :

¶ La demande de logements sociaux est constante. Elle porte sur des T2, T4 et T5. Cette tendance suit l’évolution du cours de la vie et du desserrement des ménages : l’apparition de familles monoparentales ou de personnes âgées et/ou dans le besoin qui sont à la recherche de logements à loyer modéré ;

¶ La demande de petits logements locatifs est également en augmentation. Un apport d’appartements de type 2 serait un atout sur la commune. De même, alors que le parc de logements à vendre est relativement important (environ 20 à 25 maisons en 2014), il n’y a pas de logements libres actuellement en location. Le nombre de petits immeubles collectifs est très limité. La commune ne souhaite pas forcément protéger ou retrouver un bâti similaire à l’ancien car il s’agit avant tout de bâtisses qui répondaient autrefois à des familles plus nombreuses regroupant plusieurs générations dans une même maison.

2017 21 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Le souhait est davantage l’accompagnement de l’évolution actuelle et la réponse à une demande identifiée en :

¶ Favorisant la construction de pavillonnaire ;

¶ Maintenant une certaine souplesse architecturale ;

¶ Diversifiant son offre en favorisant l’implantation de petites unités locatives collectives, surtout dans les opérations d’ensemble à venir ;

¶ Favoriser l’implantation de locatif à vocation sociale. La collectivité a émis le constat que les équipements publics sont en nombre et en capacité suffisante pour la population actuelle, de même qu’en nombre et en capacité suffisante pour accueillir la population à venir. Le souhait de la collectivité, au travers de sa politique mise en œuvre depuis plusieurs années, est d’accompagner le développement de la population par la mise en adéquation des équipements. Les projets à venir sont donc tournés vers cet objectif : apporter des services de taille et de qualité pour la population actuelle et projetée tout en éloignant les « nuisances » du cœur de bourg :

¶ Déplacer et compléter l’offre d’équipements sportifs (stade, tennis, salle des fêtes, etc.) vers le terrain communal aux Argileys en entrée de ville ;

¶ Créer une salle culturelle et une salle associative, ainsi qu’une salle de danse. Elles seraient réalisées sur la parcelle située à la sortie du village (route de Bordeaux). Cette parcelle de 9,5 ha est la propriété foncière de la commune. Elle accueillera également :

Deux terrains de foot/rugby ;

Une piste d’athlétisme ;

Des locaux sportifs (club house, vestiaires, sanitaires) ;

Des terrains de tennis ;

Les espaces de stationnements nécessaires à l’ensemble de ces activités mutualisables ;

Un bâtiment de gardiennage.

V.1 Les hypothèses de développement

Cadrage supra-communal

Le calcul des hypothèses de développement à 10 ans sur la commune est une étape importante de la justification du PLU. Il doit permettre de procurer des ordres de grandeurs suffisamment fiables pour caler les objectifs politiques du P.A.D.D. Ces estimations étayent et justifient les superficies urbanisables retenues dans les documents graphiques.

La commune s’inscrit dans le périmètre du SCoT « Médoc 2033 » qui définit un certain nombre d’hypothèses s’imposant légalement à la commune dans le cadre de la compatibilité du PLU avec ce document. Les hypothèses démographiques retenues, en adéquation avec le projet de SCoT, proposent donc :

¶ 590 habitants en plus entre 2013 et 2025 soit une augmentation de l’ordre de 22 % de la population ;

¶ 1 500 habitants de plus entre 2013 et 2033 en association avec la commune de Salaunes.

2017 22 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Cadrage communal

Pour établir le scénario de croissance de population, il a donc été décidé de s’appuyer sur le travail réalisé pour le SCoT jusqu’à l’horizon 2033. Les calculs réalisés sont basés sur :

2 ¶ Une occupation moyenne de 700 m par parcelle minorée de 20 % correspondant aux espaces publics, soit 2 560 m au total ;

¶ Une population légale de 2013 de 2 683 habitants portée à environ 3 270 habitants en 2025 (+ 590 habitants autorisés dans le SCoT) ;

¶ Une taille moyenne des ménages dans la commune variant de 2,2 à 2,3 personnes (données SCoT). La commune souhaite poursuivre un développement raisonné mais dynamique de l’urbanisation de son territoire, en particulier en maîtrisant la qualité et le rythme des opérations d’ensemble afin que la population nouvelle puisse s’intégrer à la vie locale :

¶ .En termes chiffrés, la commune retient donc une augmentation moyenne de 59 nouveaux habitants par an, soit 26 à 27 logements par an pour l’accueil de la nouvelle population. Elle envisage donc de voir sa population se stabiliser autour de 3 250 et 3 300 habitants d’ici 2025 ;

¶ .La commune affiche également sa volonté de rajeunir la population communale après l’amorce d’une période de vieillissement ;

¶ La surface à mobiliser pour le projet de PLU est d’environ 30 ha :

Accueil de la nouvelle population : entre 18 et 19 ha ;

Maintien de la population (point d’équilibre) : entre 9 et 13 ha.

¶ .Cet objectif est un choix raisonné et reste maîtrisable. Dans une perspective d’accueil progressif, il demeure compatible avec la capacité des équipements communaux existants et leur extension envisagée sans investissements majeurs (notamment pour les écoles). Il est, en même temps, cohérent avec les capacités d'épuration de la station d’épuration qui est actuellement à 53 % de sa capacité (chiffre 2015). V.2 Bilan de la consommation des sols

Analyse de la consommation des espaces depuis le POS

La consommation des espaces est la suivante (surface moyenne allouée au logement, entre 1997 et 2014, de l’ordre de 1 000 m2) :

Tableau 1 Bilan de la consommation des espaces en 1997 et 2014 sur la commune de Sainte-Hélène

2017 23 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Figure 3 Evolution de la surface moyenne des parcelles dédiées au logement

Objectif de modération de la consommation des espaces

Avant tout, il s'agit d'étudier tout le potentiel de densification et de renouvellement urbain en zone U avant de s'intéresser aux zones AU. Le PLU doit ne prévoir des zones d'extension de l'urbanisation (zones 1 AU) qu'après avoir justifié que les règles de densité prévues dans les zones urbanisées (U) ne permettent pas de répondre aux besoins en logements : nombre de logements par hectare, renouvellement urbain, règles de hauteur, de distances par rapport aux voies, par rapport aux limites séparatives, etc.

Une analyse fine à l’échelle parcellaire, prenant en compte les dents creuses et le phénomène de division parcellaire, fait apparaître dans le tissu interstitiel restant une réceptivité de l’ordre de 17,5 ha. L’attractivité de la commune (pression et tension du marché de l’immobilier) en raison d’une part, de sa proximité de la Métropole bordelaise, ainsi que de l’océan, et d’autre part, des prix de l’immobilier qui ne sont pas en hausse par rapport à ceux qui sont pratiqués dans d’autres communes, amènent à estimer uniquement un taux de rétention sur la commune de Sainte-Hélène. Ce sont donc 17 ha qui pourront être utilisés pour la construction de logements et de commerces au sein de l’enveloppe urbaine actuelle. Les surfaces nécessaires pour le maintien de la population en place et l’accueil de la nouvelle population sont d’environ 30 ha.

Les surfaces prévues et ouvertes dans le projet de PLU seront suffisantes pour l’accueil et le maintien de la population jusqu’en 2025 : construction d’environ 410 logements. Le complément de logement sera apporté par les changements de destination (26), les habitations prévues dans les STECAL et les logements vacants qui seront réintégrés dans le parc de logement. Ces derniers n’ont pas été quantifiés précisément car le taux de vacance est de 4 % ce qui est en dessous du pourcentage de fluidité du parc. Les logements vacants participeront donc à l’offre de logements mais de façon marginale.

V.3 Les orientations du PADD Le P.A.D.D. de Sainte-Hélène se structure autour de trois grands thèmes permettant de couvrir l’ensemble des problématiques et des objectifs politiques de la commune :

¶ Axe 1 : Préservation et mise en valeur de l’environnement ;

¶ Axe 2 : Croissance démographie et habitat ;

¶ Axe 3 : Développement économique.

Axe 1 : Préservation et mise en valeur de l’environnement

¶ Compléter le classement des boisements existants par la délimitation de nouveaux périmètres d’espaces boisés à classer ou à créer sans compromettre l’activité sylvicole (aux Argileys et le parcours de santé) ;

¶ Compléter le classement des boisements en ripisylves et forêts galeries aux abords des cours d’eau. Développer et consolider une armature paysagère à partir du réseau hydrographique (craste de la Levade et de la Déhesse, et canal de Brassemonte et ses affluents) ;

2017 24 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

¶ Développer et consolider une armature paysagère à partir des zones humides complémentaires au réseau hydrographique majeur (ripisylves sur crastes non permanentes, lagunes et étangs) ;

¶ Conserver les coupures vertes entre les différents quartiers afin de conserver la diversité paysagère en homogénéisant certaines caractéristiques (recul sur la voirie, gabarit de voirie, etc.). Traiter et aménager les contacts entre milieu naturel et espace urbanisé urbain : tissu urbain/forêt en tenant compte du risque feu de forêt, tissu urbain/crastes, clairières de forêts, etc. ;

¶ Prise en compte des périmètres de protection AEP (bourg et Touriac à venir) ;

¶ Prendre en compte systématiquement la problématique des eaux pluviales. Toute construction intra-muros

¶ Devra être raccordée au réseau d’assainissement collectif ;

¶ Toute opération d’ensemble devra être raccordable au réseau d’assainissement collectif ;

¶ Les écoulements d’eaux pluviales des constructions doivent être traités, in-situ, par infiltration.

¶ Intégrer une réflexion portant sur la gestion des eaux pluviales issues de l’imperméabilisation de la parcelle projet en tenant compte de son environnement et proposer si besoin des solutions compensatoires ;

¶ Le risque remontée de nappe a permis de définir précisément les zones à risques dans lesquelles une cote seuil sera imposée (+ 30 cm) ;

¶ Protéger et valoriser les espaces et paysages naturels présentant une haute valeur patrimoniale et qu’il faut préserver de toute urbanisation ;

¶ Préserver les terrains forestiers pour la valeur économique qu’ils représentent ;

¶ Favoriser l’intégration paysagère des secteurs de développement urbain à vocation résidentielle ou d’activités par la mise en place d’une trame verte appropriée ;

¶ Favoriser le développement urbain dans les limites actuelles des secteurs agglomérés, en permettant la densification du cœur de bourg et des quartiers limitrophes d’une part, et en maintenant des limites franches le long des routes départementales d’autre part (RD 1215 et route de Lacanau) ;

¶ Maintenir les transparences visuelles sur les espaces naturels et agricoles, à la fois pour préserver les vues lointaines sur le grand paysage et maintenir les corridors écologiques au sein des grands espaces.

Axe 2 : Croissance démographique et habitat

¶ Réserver des possibilités dans le centre-bourg pour l’accueil de nouveaux logements ainsi que de nouvelles activités, commerces et services de proximité ;

¶ Favoriser le déplacement d’équipements de loisirs et culturels, valorisant l’image de Sainte-Hélène et respectant les caractéristiques paysagères et environnementales de la commune en éloignant les nuisances associées à ces équipements. Allier ces équipements afin de développer une synergie culturelle et de loisirs ;

¶ Favoriser la construction de structures d’accueil pour les personnes âgées, compte-tenu du vieillissement structurel de la population et la nécessité d’une offre renforcée de services à la personne ;

¶ Intégrer dans la mobilisation du foncier la construction de logements sociaux ;

¶ Promouvoir les formes urbaines économes en espace et en énergie ;

¶ Inciter les opérateurs à une grande diversification de la typologie des logements ;

¶ Limiter la consommation d’espace et contenir l’étalement urbain ;

¶ Conserver l’enveloppe urbaine actuelle du bourg, en privilégiant des actions de renouvellement urbain (densification des parcelles libres et division parcellaire dans le respect de la morphologie existante) ;

¶ Favoriser des dispositions réglementaires qui permettent de gérer de façon harmonieuse la transition morphologique entre l’habitat et les équipements aux Argileys ;

2017 25 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

¶ Requalifier les espaces publics majeurs du bourg et renforcer la cohérence et la mise en continuité des différents quartiers l’entourant ;

¶ Réaliser des cheminements afin de sécuriser les déplacements doux entre les quartiers actuels et futurs et intégrer la revalorisation de l’ancienne voie ferrée ;

¶ Préserver la ceinture végétale existante autour de la RD 6, garante d’une image de la « ville à la campagne » en conservant le caractère forestier de ses abords ;

¶ Interdire la poursuite de l’urbanisation linéaire le long des principaux axes départementaux et privilégier les opérations groupées pour la construction neuve en continuité des espaces déjà urbanisés ;

¶ Favoriser l’insertion paysagère des nouvelles constructions (respect de la végétation existante, végétalisations des parcelles et des limites, notamment aux interfaces avec les espaces naturels ou forestiers) ;

¶ Favoriser le renforcement des réseaux de communication numérique, facteur de développement et de vie incontournable ;

¶ Accompagner la division parcellaire par les articles du règlement.

Axe 3 : Développement économique

¶ Préserver les exploitations forestières pour la valeur économique qu’elles représentent et le maintien des paysages ;

¶ Répondre aux besoins des entreprises déjà implantées dans le centre et conforter les potentiels d’accueil des zones d’activités existantes ;

¶ Prise en compte des risques liés aux ICPE et aux bâtiments d’élevage ;

¶ Favoriser la création d’équipements de loisirs en relation avec l’attractivité touristique par la possibilité de la création d’une aire naturelle de camping (route de Lacanau), de résidences de loisirs (Petit Ludée) et d’emplacements réservés pour l’accueil des camping-cars (Les Argileys) ;

¶ Favoriser/conforter l’implantation de dispositifs d’énergies renouvelables photovoltaïques (intérêt général) par la définition d’un sous-secteur spécifique ;

¶ Favoriser l’implantation de l’éolien dans des secteurs spécifiques du Nord de la commune en accord avec la charte du Parc Naturel Régional.

VI. LES OPERATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION

La mise en relation entre les secteurs urbains futurs et les secteurs existants est apparue indispensable pour assurer la cohérence urbaine de la commune. Cette mise en relation concerne à la fois les secteurs d’extension recouvrant un enjeu de « greffe urbaine », ainsi que des parcelles situées à l’intérieur de l’emprise urbaine pour lesquelles se posent des problématiques de soudures avec l’habitat existant. La mise en relation entre les secteurs d’habitat nouveau (quatre secteurs 1AUa à 1AUd), ainsi qu’un secteur dédié aux équipements culturels et de loisirs (1AUe), et les secteurs d’habitat existants, est apparue indispensable pour assurer la cohérence urbaine du bourg. Rappelons encore que la maîtrise du développement de l’habitat est une composante majeure du projet communal et qu’elle nécessite donc certains éclaircissements.

Un travail sur la forme urbaine et la densité a permis de distinguer les opérations selon leur localisation :

¶ Pour la zone « Cœur de bourg » (secteur 1AUa), une densité nette de 45 logements/ha sur la partie dédiée à l’habitat exclusivement car ont été privilégiées des opérations contenant des logements sociaux, même si une partie du terrain demeurera non bâtie (espace de loisirs et de rencontre). Cinq logements minimum en plus sont situés au-dessus des commerces en R+1 de l’espace multi-activités ;

2017 26 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

¶ Pour la zone « Le Gendre-Est » (secteur 1AUb), une densité nette moindre a été retenue (environ 22 logements/ha), pour tenir compte de la nature mixte de l’urbanisation envisagée combinant petits collectifs et maisons de ville ;

¶ La zone « Argileys-Nord » (secteur 1AUc) est dotée d’une densité sensiblement plus faible (environ 20 logements/ha) pour tenir compte de leur environnement et propose des maisons individuelles (maisons mitoyennes et pavillonnaires) et des logements sociaux ;

¶ Pour la zone « Les Bacquerins » (secteur 1AUd), la densité nette est de 16 logements/ha pour tenir compte de la forme urbaine du lotissement adjacent « Clos de la Métairie » (primo-accession et pavillonnaire). En ce qui concerne la zone des « Argileys » (secteur 1AUe), elle est dédiée à la réalisation des équipements culturels et de loisirs remplaçant l’offre existante en cœur de bourg.

Une OAP thématique « cheminements doux » a été réalisée afin de faire figurer l’ensemble des principes de desserte cyclistes/piétons existants et à créer en relation avec les projets d’aménagement futurs. Elle assure une plus grande lisibilité des choix communaux et des équilibres recherchés dans l’espace et précise les conditions d’aménagement de cheminements doux des secteurs en cohérence avec le PADD.

VII. LES CHOIX RETENUS POUR DELIMITER LES ZONES ET LES JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES

VII.1 Un zonage fidèle au projet urbain

C’est à travers les enjeux du PADD que le projet urbain de Sainte-Hélène s’est construit. La municipalité a donc mis en œuvre un zonage réglementaire qui répond à ses besoins futurs tout en respectant les nouvelles pratiques de l’urbanisme (loi ALUR, loi AAAF, loi MACRON, etc.).

L’intégration des futurs quartiers dans leur contexte urbain constitue le second enjeu du projet. Il en découle une variété de zones tant du point de vue de leur affectation que du point de vue de leur densité.

VII.2 Un zonage adapté et simplifié L’analyse du POS en vigueur a mis en évidence la nécessité de le faire évoluer afin de se mettre en adéquation avec les nouvelles orientations de développement mais également l’évolution du contexte législatif.

Les constructions isolées et leurs annexes

La morphologie urbaine de Sainte-Hélène a engendré une implantation dispersée à certains endroits avec le développement d’habitats isolés. Ces derniers étaient classés dans le POS en vigueur majoritairement en zone NC. Ils pouvaient donc évoluer librement. Cependant, depuis 2014, de nouvelles réglementations sont venues contredire les précédentes. Avec la loi ALUR du 24 mars 2014, ne peuvent être autorisées dans les zones Agricoles (A) et les zones Naturelles (N) que les constructions à vocation agricole et forestière, les équipements publics ou les Constructions et Installations Nécessaires Aux Services Publics d'Intérêt Collectif (CINASPIC). Le « pastillage » anciennement autorisé a donc été aboli (sauf exceptions validées par le préfet). En contrepartie, la loi AAAF du 13 octobre 2014 vient assouplir les possibilités de changement de destination et d’extension des bâtiments existants. Ainsi, pour les bâtiments à usage d’habitation, des extensions mesurées sont admissibles. D’autre part, les changements de destination identifiés au zonage sont autorisés à condition qu’ils ne compromettent pas l’exploitation agricole ou la qualité paysagère du site. Enfin, depuis août 2015, la loi MACRON vient étoffer la loi AAAF en ajoutant des possibilités de constructions d’annexes aux constructions existantes en zones naturelle et agricole, tant qu’elles sont réglementées (hauteur, surface maximum, distance autour de la construction existante, aspect extérieur, etc.)

La prise en compte du risque mouvement de terrain par retrait-gonflement des argiles

Le PLU indique en annexe le zonage et le règlement relatifs au retrait-gonflement des argiles. Cet aspect concerne le code de la construction. Il n’y a pas de traduction spécifique dans le règlement d’urbanisme.

2017 27 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Un zonage adapté à l’évolution spatiale du territoire

Entre le POS et le PLU, la délimitation du secteur NB est difficile à reconduire dans son enveloppe initiale de 1997. Favorisant un urbanisme linéaire, un mitage par un urbanisme diffus et excentré, il est nécessaire aujourd’hui de règlementer et contenir ce phénomène. Un nouveau zonage doit être envisagé pour reclasser les zones NB en zones N, A ou UC au PLU. Il en est de même pour les zones UD (zone d’habitat individuel à faible densité avec taille minimum des parcelles à 2 500 m2) et UDa (taille minimum des parcelles réduite à 1 500 m2), UG (zone destinée à recevoir des équipements publics) et UGa (secteur proche de l’ancienne gare).

C’est à travers les enjeux du Projet d’Aménagement et Développement Durable que le projet urbain de Sainte-Hélène s’est élaboré. Ce document, qui décline l’ensemble des projets que la commune souhaite engager, nécessite une adaptation du zonage réglementaire. La municipalité a donc mis en œuvre un zonage règlementaire qui répond à ses besoins futurs tout en respectant les nouvelles pratiques de l’urbanisme (loi ALUR, loi AAAF, loi MACRON).

L’intégration des futurs quartiers dans leur contexte urbain constitue le second enjeu du projet. Il en découle une variété de zones tant du point de vue de leur affectation que du point de vue de leurs densités.

Les évolutions des secteurs habitat Entre le POS et le PLU, plusieurs modifications ont été effectuées. Ainsi, la superficie occupée par les zones urbaines UA, UB et surtout UC au projet de PLU sont plus étendues qu’au POS et se justifient d’une part, par le regroupement de constructions ayant une emprise au sol et une densité homogènes et d’autre part, par l’intégration d’opérations réalisées antérieurement.

Désormais, l’actuelle zone UC intègre :

¶ Les zones UC existantes au POS ;

¶ Les zones 1NA du POS ayant reçu des opérations d’aménagement (lotissements) ;

¶ Les zones UD et UDa afin de leur permettre de recevoir des divisions parcellaires le cas échéant, et ainsi autoriser la densification dans le bourg ;

¶ La zone UGa au Sud de la commune dont la densité de bâti concorde avec le reste de la zone UC. L’identification des zones bâties seules et leur classement au PLU en zone UC permet de mettre fin aux possibilités d’extensions linéaires en définissant des limites précises à l’espace bâti. Toutes les zones bâties depuis le POS en périphérie du bourg, et caractérisées par de l’habitat individuel (extensions les plus récentes), ont été classées en UC. Seuls les Jardins de Saltus ont été classés en N car il s’agit d’une zone naturelle non construite et qui n’a pas vocation à accueillir de l’habitat mais au contraire à procurer une coupure verte dédiée à la pratique de certains loisirs.

La volonté de la commune s’est traduite par la reconduction de l’enveloppe urbaine du POS tout en ne définissant que trois zones urbanisées en centre-bourg (UA, UB et UC) dans un souci de ne pas autoriser les constructions en linéaire et de favoriser la densification des quartiers à faible densité (notamment la zone UD du POS). Ces trois zones sont raccordées à l’assainissement collectif.

Les évolutions des secteurs économiques entre le POS et le PLU

Les constructions à usage commercial, artisanal, industriel et de services, classées en zone UY (Médoc Pin et zone au Nord du bourg), INAX (ArianeGroup, anciennement SME) et en zone UC en centre-bourg (Eco-marché, pharmacie, etc.), font l’objet du zonage unique UY dans le PLU avec des secteurs en fonction des activités s’y déroulant :

¶ UY A à Gémeillan à vocation industrielle et artisanale ;

¶ UY CS à vocation commerciale ou artisanale et de services ;

¶ UY I à vocation industrielle.

Ces différentes zones accueillent des îlots de constructions déjà bâtis, raccordés à l’assainissement collectif sauf pour le secteur UY I.

2017 28 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

VIII. LA MISE EN PLACE D’UN ZONAGE EN CONFORMITE AVEC LE PROJET DE TERRITOIRE

Le plan de zonage exprime l‘articulation entre la réalité de l‘occupation territoriale et le projet communal exposé dans le PADD du PLU. Il est la traduction spatialisée du projet d‘aménagement et recouvre à ce titre un rôle essentiel dans la compréhension et la lisibilité du document d‘urbanisme. Les zones urbaines mixtes, ou à vocation d’habitat uniquement, reprennent les secteurs déjà urbanisés où les équipements publics existants et les réseaux ont des capacités suffisantes pour desservir les constructions à implanter.

Dans cette perspective, la délimitation des zones résulte de l‘application de deux principes majeurs :

¶ La prise en compte des caractéristiques typologiques et morphologiques du bâti ;

¶ La recherche d‘un équilibre entre développement urbain et préservation de la qualité du cadre de vie. .LES ZONES URBAINES, DITES ZONES U , regroupent les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter (article R151-18 du code de l‘urbanisme).

Compte-tenu des caractéristiques urbaines de Sainte-Hélène, cinq zones U ont été définies pour les secteurs d’habitat selon la typologie des constructions :

¶ La zone UA, dite zone centrale d'habitat, caractérisant le bourg ancien et des extensions récentes ;

¶ La zone UB, regroupant une mixité de fonction (habitat, activités commerciales et services) ;

¶ La zone UC, dite zone d‘habitat pavillonnaire (lotissements) ;

¶ La zone UE, zone d’équipements publics ;

¶ La zone UY, dite zone d‘accueil spécifique d'installations et de bâtiments d'activités liées aux activités commerciales, industrielles, artisanales et de services existantes. .LES ZONES A URBANISER A COURT TERME, DITES ZONES 1AU , correspondent aux secteurs de la commune insuffisamment équipés, dont l‘ouverture à l‘urbanisation est notamment conditionnée par la réalisation des équipements internes à la zone et pour lesquelles des orientations d‘aménagement ont été définies. Quatre zones 1AU à vocation d‘habitat ont été définies sur la commune :

¶ 1 zone 1AUa « Cœur de bourg » ;

¶ 1 zone 1AUb « Gendre-Est », au Nord de la commune ;

¶ 1 zone 1AUc « Argileys-Nord » à l’Est ;

¶ 1 zone 1AUd « Bacquerins » au Sud. Une zone 1AUe, à vocation d‘équipements culturels et de loisirs, a été inscrite aux Argileys, en entrée est de la commune.

Aucune zone 2AU n’a été inscrite dans le PLU.

.LA ZONE AGRICOLE, DITE ZONE A , correspond aux secteurs de la commune qui font l‘objet d‘une protection particulière en raison de la valeur et du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres. Elle est exclusivement destinée à l‘activité agricole et aux constructions liées et nécessaires aux besoins des exploitations agricoles.

LA ZONE NATURELLE, DITE ZONE N , correspond aux secteurs préférentiellement forestiers de la commune qui bénéficient d'une richesse écologique potentielle ou avérée ou à préserver au regard de leurs qualités paysagères (N P), de la richesse du sous-sol, de la production d’énergies renouvelables (N E et N S), d’aires d’accueil des gens du voyage (N GV ) ou d‘activités touristiques et de loisirs (N K).

2017 29 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Dans ce zonage, quatre secteurs N 1 (secteur de taille et de capacité d’accueil limitées) ont été identifiés :

¶ Trois secteurs dédiés à la construction de logements ;

¶ Un secteur destiné à accueillir un projet d’installation d’un centre de formation au pilotage de drones.

IX. LES ZONES URBAINES MIXTES

La zone UA correspond au centre-bourg, constituant le tissu le plus urbanisé de la commune et les lieux porteurs de centralité. Aucun secteur spécifique n’a été créé en raison de son homogénéité et de sa faible extension. Composé d’un bâti ancien traditionnel, il est caractérisé par un bâti dense et de petites parcelles (moyenne d’environ 300 m²). Il fait l’objet d’enjeux importants pour la collectivité. Ses limites sont celles du POS, élargies dans les parties Ouest et Sud pour englober quelques parcelles bâties incluses dans les zones attenantes UC et UG du POS afin de conforter la centralité du bourg (figure ci-après). Le règlement du POS n’imposait pas de superficie minimale de terrain mais des reculs d’implantation par rapport aux limites séparatives de 0 ou 4 m et une hauteur de 11,20 m au faitage (soit 2 étages). La zone UA vise à conserver l’habitat traditionnel et les activités nécessaires à la vie des habitants (commerces et services). En ce sens, elle peut être qualifiée de zone « généraliste ».

Figure 4 La zone UA du PLU de Sainte-Hélène Dans le POS, la commune comptait deux zones UB :

¶ Au Nord de la zone UA du centre bourg ;

¶ A l’Est, en entrée de bourg, le long de la route de Bordeaux. Actuellement, ces zones sont occupées par des maisons individuelles ainsi que des équipements publics. Les maisons sont de type pavillonnaire, majoritairement en R+1. Les terrains présentent des surfaces très différentes :

¶ Les plus grandes offrent des surfaces d’environ 1 500 à 2 000 m², ce qui correspond à des maisons de maîtres ;

¶ Les plus petits logements occupent des surfaces comprises entre 600 m² et 300 m² et correspondent à des maisons plus récentes.

2017 30 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

La moyenne identifiée est donc actuellement d’environ 1 150 m². La commune souhaite admettre une densité moyenne de l’ordre de 600 m² pour la zone UB dans le PLU et donc accompagner les éventuelles divisions parcellaires.

La zone UB, seconde zone « généraliste », caractérise un ensemble plus composite implanté de part et d’autre de la route de l’Océan. A la différence de la zone UA, la zone UB n’est pas homogène. On y relève un ensemble plus dense le long de la RD 6E3 en entrée de ville où le bâti est plutôt en ordre continu. Ailleurs, l’urbanisation est plus lâche et discontinue. Enfin, ce zonage a volontairement englobé des terrains non construits le long des routes de Castelnau et des Anciens Combattants de l’Afrique du Nord. On soulignera que ce choix d’urbaniser dans ce secteur résulte de la volonté de mieux relier les zones bâties de la commune et de créer un continuum urbain entre les zones UA et UC, d’y favoriser la densité et les divisions parcellaires.

Figure 5 La zone UB du PLU de Sainte-Hélène La zone UC du PLU, troisième zone urbaine « généraliste », se caractérise par les quartiers pavillonnaires récents de Sainte-Hélène, développés autour du centre-bourg (zones UA et UB du PLU), vouée exclusivement à l’habitat sous forme de lotissement. Cette zone regroupe les zonages UC, UD, UDa, UG, UGa, NB et 1NA du POS.

La commune souhaite préserver une liberté architecturale tout en maintenant des règles en matière de qualité paysagère et d’intégration d’espaces verts. Le règlement apporte une certaine souplesse, à l’image de celle du POS actuel et prévoit une densité moyenne permettant d’obtenir des terrains d’environ 600 à 700 m 2. Le bâti homogène caractéristique de l’urbanisation pavillonnaire récente, organisée principalement en ordre discontinu.

2017 31 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Figure 6 La zone UC du PLU de Sainte-Hélène

X. LES ZONES URBAINES SPECIALISEES

La zone UE est la première zone urbaine « spécialisée », destinée à contenir les équipements collectifs et les services publics (école primaire, mairie, médiathèque, cimetière, etc.), bénéficiant de dispositions réglementaires adaptées afin de prendre en compte des caractéristiques spécifiques des constructions et installations visées.

Les ensembles considérés sont bien distincts dans leur configuration et leur fonctionnement, de l’environnement urbain proche à vocation d’habitat ou d’activités économiques. A ce titre, il est nécessaire de les circonscrire pour leur permettre d’évoluer dans la mesure de leurs besoins, des caractéristiques architecturales des bâtiments existants, de la nature et de l’usage des espaces libres (stationnements, circulations, etc.).

La zone UE conserve les marges de manœuvre nécessaires à l’exploitation, à la restructuration et aux évolutions envisageables des édifices en place dans la mesure de l’accueil de nouvelles populations et le renforcement éventuellement nécessaires des services proposés aux habitants de la commune.

2017 32 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Figure 7 La zone UE du PLU de Sainte-Hélène La zone UY du PLU regroupe les zones UY, 1NAY, 1NAX et une partie des commerces et services installés en zone UC en centre- bourg du POS. Cette zone urbaine spécialisée est réservée à l’accueil d’activités artisanales, industrielles, commerciales et de services. La vocation de cette zone est l’accueil spécifique d’installations et de bâtiments d’activités liés aux activités artisanales, industrielles, commerciales et de services existantes ainsi qu’à leurs services annexes, entrepôts et stationnements. Elle concerne les zones d’activités communales ou sites privés, principaux lieux d’implantation des entreprises artisanales, industrielles, commerciales et de services c’est-à-dire :

¶ UY A à vocation d’activités artisanales. Elle se situe en entrée de ville depuis la RD 6, implantation résultant de la procédure de modification opérée en 2000 ;

¶ UY CS à vocation de commerces et de services. Ce sont deux zones UYcs dans la zone du bourg implantées au Nord et en centre bourg (Eco-marché, pharmacie, etc.) ;

¶ UY I à vocation industrielle. Il s’agit de deux sites dédiés à des entreprises spécifiques : Médoc Pin à l’Ouest et ArianeGroup (anciennement SME) à l’Est.

Seule la zone UY A présente des capacités d’accueil résiduelles mais de façon très limitée. Il ne reste en effet que 1 ou 2 lots sur l’ensemble des sept lots que contient la zone, d’une capacité de l’ordre de 6 000 m2 chacun. Différentes entreprises sont installées au sein de cette zone.

Le PLU de Sainte-Hélène ne prévoit pas l’ouverture d’une nouvelle zone UY dans le cadre de ce PLU.

2017 33 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Figure 8 Les zones UY du PLU de Sainte-Hélène : en haut, dans le bourg UY CS et UY A et en bas UY I, à gauche, Médoc Pin, à droite, ArianeGroup

XI. LES ZONES 1AU

Caractéristiques

Il s’agit de zones naturelles d’urbanisation futures à vocation principale d’habitat, qui peuvent être urbanisées à l’occasion de la réalisation d’opérations d’aménagement d’ensemble ou de constructions compatibles avec un aménagement cohérent de la zone dont les principes sont arrêtés dans le PADD et dans les orientations d’aménagement. Une zone 1AU en centre-bourg (1AUa « Cœur de bourg ») se positionne sur l’emplacement des équipements sportifs dont la commune dispose actuellement. Il s’agit donc d’une opération en renouvellement et non en extension. Sa réalisation est assujettie à la construction des équipements culturels et de loisirs dans la zone 1AUe « Les Argileys ».

2017 34 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Elles ont pour vocation principale l’accueil de logements, tout en autorisant en certains cas les commerces, les bureaux, les services les équipements et ouvrages publics afin d’assurer la mixité sociale, intergénérationnelle, spatiale et fonctionnelle.

Les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement existant en périphérie immédiate ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de la zone. Les projets devront être mis en œuvre dans le respect des orientations d’aménagement et de programmation, ainsi que le règlement d’urbanisme. La volonté municipale, clairement affirmée dans ces orientations, est de promouvoir un urbanisme de qualité tenant compte des caractéristiques de chaque site (topographie, écoulement des eaux superficielles, etc.) et de son environnement immédiat (paysages urbain ou naturel, agriculture, voirie, etc.).

Dans le POS, le territoire communal ne compte qu’une unique zone 2NA au Nord de la commune, entre la route de Castelnau et la route de Brach. La zone concernée présente une surface totale de 71.110 m². La collectivité souhaite ouvrir cette zone à l’urbanisation par un classement en 1AU. Trois zones 1AU complémentaires à celle-ci ont été déterminées pour accueillir le projet de PLU.

La commune, au travers de l’inscription de ces zones 1AU, souhaite notamment :

¶ Continuer à accueillir des logements sociaux mais essentiellement sous forme d’opérations mixtes ;

¶ Conserver le type de bâti social existant sur la commune, à savoir des constructions en R+1 ou rez-de-chaussée de bonne qualité ;

¶ Conserver le principe de construction libre ;

¶ Intégrer dans les opérations d’ensemble l’obligation de réalisation d’espaces plus denses ainsi que la réalisation de logements sociaux ;

¶ Intégrer dans les opérations d’ensemble l’obligation de réalisation de cheminements doux ;

¶ Etc.

Figure 9 La zone 1AU du PLU de Sainte-Hélène

2017 35 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Afin de proposer des aménagements tenant compte des caractéristiques des terrains à aménager et de leur environnement, la zone 1AU a été organisée en cinq secteurs, où les règles sont adaptées à ces spécificités, particulièrement le type d’implantation et l’emprise au sol. De plus, un travail sur la forme urbaine et la densité nette 1 a permis de distinguer les opérations selon leur localisation :

¶ Pour la zone « Cœur de bourg » (secteur 1AUa), les densités sont les plus élevées (45 logements/ha) car ont été privilégiées des opérations contenant des logements sociaux, même si une partie du terrain demeurera non bâtie (espace vert ludique et de rencontre) ;

¶ Pour la zone « Le Gendre-Est » (secteur 1AUb), une densité moindre a été retenue (environ 22 logements/ha), pour tenir compte de la nature mixte de l’urbanisation envisagée combinant petits collectifs et maisons de ville ainsi que une douzaine de logements sociaux sous forme de petites maisons mitoyennes ;

¶ La zone « Argileys-Nord » (secteur 1AUc) est dotée d’une densité sensiblement plus faible (environ 20 logements/ha) pour tenir compte de leur environnement et propose une dizaine de logements sociaux et des maisons individuelles (maisons mitoyennes et pavillonnaires). Un EBC se positionne au Sud afin de servir de zone tampon avec la zone des Argileys ;

¶ Pour la zone « Les Bacquerins » (secteur 1AUd), la densité est équivalente à la zone précédente « Argileys- Nord » (20 logements/ha) pour tenir compte de la forme urbaine du lotissement adjacent « Clos de la Métairie ».

¶ La zone « Argileys » (secteur 1AUe), est destinée à l’accueil des équipements culturels et de loisirs existants en centre-bourg et qui seront transférés sur ce site. Il n’y aura pas d’habitation hormis la maison du gardien. Les quatre premiers sites, qui pourront être ouverts à l’urbanisation à court/moyen terme dans le cadre de l’application du PLU, ont donc une capacité d’accueil de l’ordre de 170 à 190 logements soit environ 370 à 430 nouveaux habitants (taille des ménages de 2,2 à 2,3). Les dents creuses, les divisions parcellaires, et à la marge certains logements vacants, participeront également au projet de PLU.

Principes d’aménagement

Rappelons que toutes ces zones font l’objet d’orientations d’aménagement. Les orientations d’aménagement ont pour rôle de définir les grands principes d’aménagement des secteurs appelés à connaître une évolution significative. Il est à noter que ces lignes directrices s’imposent aux futurs aménageurs qu’ils soient publics ou privés. La collectivité fixe ainsi un cap à suivre. Les futurs quartiers de la commune devront être conçus et réalisés sous la forme d’opérations d’ensemble. Les aménagements portant sur ces secteurs prennent en compte le contexte général et l’environnement (urbain, naturel ou agricole) dans lequel ils s’insèrent.

Plusieurs principes directeurs ont été déterminés dans le but de mettre en avant des choix d’urbanisme prenant en compte l’environnement urbain préexistant, ainsi que le cadre agricole et naturel dans lequel doivent s’insérer ces zones :

¶ Favoriser une desserte traversante ou en boucle afin de faciliter les liaisons entre les quartiers ;

¶ Aménager des espaces urbains structurants (espaces verts, parcs,...) ayant vocation à agrémenter le cadre de vie des quartiers : l’urbanisme et l’urbanisation ne doivent pas se résumer à la mise en place de l’habitat sans réflexion profonde sur les espaces publics et leur vocation. La volonté affichée est celle de l’aménagement de respirations urbaines. Ces respirations urbaines ne se réduiront pas à de vagues placettes : mais constitueront plutôt un réseau et des unités cohérentes, praticables pour les riverains et les habitants de la commune ;

¶ Réserver des franges vertes, planter des haies le long des voies ou en limite de zone afin d’assurer l’intégration dans le paysage des futurs ensembles à urbaniser : cet objectif est une réponse aux modèles récents d’urbanisation développés sans liens avec le contexte qui les accueille, sans véritable souci d’intégration et d’insertion paysagère.

1 La densité nette se mesure à l’échelle de la parcelle ou de l’îlot en enlevant les surfaces utilisées par les équipements publics, la voirie et les espaces verts, aménagés pour les besoins de la population habitant les logements construits dans l’espace considéré.

2017 36 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Jardins de Saltus

Ancienne distillerie

Parcours de santé

Figure 10 Les zones d’accueil (bleu) du projet de PLU

XII. ENVIRONNEMENT ET CADRE DE VIE : PRESERVER L’ENVIRONNEMENT EN VALORISANT LES PAYSAGES

La zone N correspond à une partie de la zone NC (non classée en zone A), à une partie de la zone UC du centre-bourg (Jardins de Saltus) et à la zone ND K.

Elle rassemble les espaces de richesses naturelles à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages, et de leur intérêt écologique. Elle concerne plus particulièrement les sites naturels de la commune dignes d'être protégés ou recelant des risques, ou encore susceptibles d'accueillir des aménagements (existant ou à créer) pouvant s'insérer dans un cadre naturel.

Elle recouvre les espaces forestiers, les jardins de Saltus, les abords des cours d’eau et de certaines lagunes, l’aire d’accueil des gens du voyage, une aire naturelle de camping, les STECAL et les zones destinées à la production d’énergies renouvelables. Il s’agit de zones non équipées, actuellement naturelles, et représentant un intérêt écologique et/ou paysager.

La mise en œuvre de ce zonage sur une bande de 10 m de part et d’autre des cours d’eau les plus importants de la commune répond à diverses préconisations incluses dans des documents cadre à savoir le SCoT, le SDAGE et les SAGE.

2017 37 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Elle comprend six secteurs :

¶ NGV : zone existante, déjà équipée. Elle correspond à une aire d’accueil des gens du voyage ;

¶ NK : zone non équipée, à proximité des routes touristiques vers les plages (route de Lacanau) où le développement d’une aire naturelle de camping (réservée exclusivement à l’accueil de tentes, de caravanes et d’autocaravane), avec les équipements qui l’accompagnent, pourra être autorisé sous conditions. Cette zone existait dans le POS et a été reconduite dans le PLU ;

¶ NS : zone réservée à la réalisation d’installations et de constructions nécessaires au fonctionnement des énergies renouvelables issues du solaire (trackers). Sur la commune de Sainte-Hélène, un vaste programme de parc photovoltaïque a été autorisé au lieu-dit « le Bétout ». Ce sont au total 216 ha qui sont mobilisés pour la mise en œuvre de ce projet qui comporte quatre tranches (2 unités et 2 en cours de production) ;

¶ NE : zone réservée à la réalisation d’installation et de constructions nécessaires au fonctionnement des énergies renouvelables issues de l’éolien ;

¶ NP : zone de protection renforcée aux abords des principaux cours d’eau ;

¶ N1 : STECAL (secteur de taille et de capacité d’accueil limitées).

2017 38 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Figure 11 Les secteurs N E et N S, N P, N K et N GV du PLU de Sainte-Hélène

En outre, le secteur N1, identifie certains habitats diffus non liés à l'activité agricole et présents dans la zone N. Ce secteur délimite des périmètres de taille et de capacité limitées où seront uniquement autorisées des constructions nouvelles. Il correspond à quatre entités bâties :

¶ Le secteur N 1 de l’aérodrome privé qui accueille déjà des petits avions et des ULM au Devès-Ouest. Un projet de centre de formation au pilotage de drones est en cours de réflexion ;

¶ Trois secteurs N1, chemins de Taussac et de Touriac, dédiés à la construction d’habitation individuelle.

En secteur N 1, pour les constructions d’habitation, des prescriptions contraignantes ont été édictées :

¶ La surface de plancher maximale est de 100 m2 ;

¶ Elles seront implantées dans un rayon de 100 m autour des bâtiments qui en constituent le siège (cercle vert sur le zonage graphique).

Chemin de Taussac

Chemin de Touriac

2017 39 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Aérodrome

Figure 12 Le secteur N 1 (STECAL) du PLU de Sainte-Hélène XIII. LA ZONE AGRICOLE

La zone A correspond à une partie de la zone NC non classée en N et à la zone ND du POS.

Conformément au code de l’urbanisme, la zone A est conçue comme une zone de protection stricte des potentiels agricole et agronomique des sols. La vocation de la zone agricole A est ainsi de protéger en particulier les terres cultivables de bonne qualité agronomique, qui méritent de ne pas être gaspillées par des constructions et autres occupations et utilisations du sol qui faussent le marché foncier rural, créent des difficultés aux exploitants pour s’installer ou pour exercer leurs activités, et rendent plus complexes les éventuels remembrements et réorganisation foncière.

Il s’agit concrètement de restreindre les possibilités d’extension des zones urbaines ou toutes autres zones induisant des aménagements non liés à l’activité agricole sur les abords de ces exploitations. Il s’agit de veiller à ne pas engendrer des phénomènes d’enclavement tant des sièges d’exploitation que des parcelles cultivées.

Les autres richesses, dont l’existence est directement liée à l’espace, au sol et au sous-sol, et dont l’exploitation est en cours ou envisageable, sont également protégées par la zone A. La protection consiste à interdire des occupations ou utilisations du sol qui en compromettraient ou rendraient plus onéreuse l’exploitation.

La zone A recouvre les activités agricoles autres que forestières, qui doivent être impérativement conservées telles que les terres d’élevage (élevage de volailles, de moutons, etc.).

Un inventaire exhaustif a été réalisé afin d’identifier les éventuels changements de destination sur la commune. Ils ont fait l’objet d’une liste et d’une identification précise sur le plan de zonage.

2017 40 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Figure 13 La zone A du PLU de Sainte-Hélène (zones hachurées en vert).

XIV. LES ELEMENTS DE PAYSAGE IDENTIFIES

Sept éléments ont été identifiés sur la commune : il s’agit de cabanes de résiniers, de A à G. Numéro Dénomination Illustration A 724 (A) Cabane du Devès

A2 1351 (B) Cabane du Pousset B 1460 (C) Cabane de la Ville

D1 96 (D) Cabane des Tronquats E 407 (E) Cabane Brassemonte E 409 (F) Cabane 6A A 496 (G) Cabane Triaulaire

2017 41 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

XV. LES BATIMENTS POUVANT CHANGER DE DESTINATION

Dans les zones agricoles ou naturelles, le règlement peut désigner les bâtiments qui peuvent faire l'objet d'un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site.

Quarante-deux bâtiments ont ainsi été répertoriés comme pouvant changer de destination dont vingt-six en tant qu’habitation et seize sous forme de gîtes ou de chambres d’hôtes (cf. annexes).

XVI. LES EMPLACEMENTS RESERVES

Différentes catégories d’emplacements réservés ont été définies sur la commune de Sainte-Hélène, certains issus du POS (consultation du Conseil Départemental pour avis préalable avant arrêt), d’autres créés dans le cadre du PLU :

¶ Création de cheminements doux par la commune ;

¶ Extension du cimetière ;

¶ Sécurisation des accès à des lotissements par la commune ;

¶ Renforcement ou sécurisation de la route départementale 5 par le Département.

Surface Numéro Bénéficiaire Désignation de l’opération approximative (m 2) 1 Commune Création cheminement doux (route des Tronquats – Planquepeyre Sud) 415 2 Commune Création cheminement doux (route de l’Océan – Planquepeyre Nord) 165 Création d’un giratoire prévu à la pointe de la parcelle cadastrée section AD 3 Commune 400 n° 96 (route de l’Océan / route des Tronquats) 4 Commune Extension du cimetière 19 700 5 Commune Giratoire à la Louvière à la pointe de la parcelle AB n° 6 550 6 Département Rectification de virage sur la RD 5 au lieu-dit « Sadouillan » 4 000 7 Département Rectification de virage sur la RD 5 au lieu-dit « Les Tronquats » 4 210

XVII. LES ESPACES BOISES CLASSES (EBC)

D'une manière générale, un PLU peut classer des espaces boisés à protéger, à conserver, ou à créer, au titre de l'article L. 113-1 du code de l'urbanisme. Le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisement. Il autorise par contre l’exploitation normale de ces bois.

POS PLU Surface EBC (ha) 1,49 3,93 Des EBC ont été inscrits en complément de ceux du POS :

¶ Entre les deux sites à urbaniser 1AUc « Les Argileys-Nord » et 1AUe « Les Argileys »pour répondre essentiellement à la volonté d’améliorer l’insertion paysagère et de conserver l’ambiance paisible de ces deux projets permis dans le PLU ;

¶ Le parcours de santé. Le choix et l'organisation des espaces boisés à créer ou existants répondent essentiellement à la volonté de diminuer les nuisances sonores associées aux équipements sportifs et culturels et à la préservation des espaces naturels du centre-bourg.

2017 42 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Figure 14 Les Espaces Boisés Classés du POS (à gauche) et du PLU (à droite)

XVIII. ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES PREVISIBLES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT, PRESENTATION DES MESURES ENVISAGEES ET DEFINITION D’INDICATEURS DE SUIVI

Il est indéniable que les orientations adoptées dans le plan local d’urbanisme (PLU) auront des incidences sur l’environnement. Celles-ci sont évaluées successivement en abordant les différents aspects de l’environnement.

XVIII.1 Les incidences prévisibles et mesures envisagées concernant le relief et la capacité d’infiltration des sols

Une attention particulière doit être portée au relief des futures zones urbaines et à urbaniser car en modifiant la topographie naturelle de ces secteurs (par remblai, terrassement, etc.)., l’ouverture à l’urbanisation peut engendrer des dysfonctionnements comme la modification du ruissellement naturel et possiblement des inondations de secteurs aval et/ou connexes.

La topographie peu marquée des zones susceptibles d’être touchées de manière notable par le PLU conduit à conclure en l’absence d’enjeu fort en matière de relief lors de l’ouverture à l’urbanisation. Pour autant, une attention particulière doit être accordée à la capacité d’infiltration des sols afin d’accompagner au mieux l’évacuation des eaux pluviales. Les caractéristiques géologiques des zones U et AU, ainsi que la capacité des sols à l’infiltration permettent de constater une capacité d’infiltration variable au regard de la nature des sols. En effet, cette capacité s’avère défavorable en présence d’argiles, d’alios et de zones de remontées de nappe.

La capacité d’infiltration des sols peut se trouver limitée par le phénomène d’imperméabilisation lié à l’urbanisation lors de l’édification des bâtiments, des voiries et des espaces de stationnement.

Afin de limiter, voire d’éviter les incidences prévisibles du PLU, des mesures ont été prises et se traduisent dans le PLU de la manière suivante :

¶ L’article 4 de toutes les zones U et 1AU imposent que les eaux pluviales issues de toute construction ou installation nouvelle ou aménagement soient résorbées sur le terrain d’assiette du projet ;

¶ Il impose également la conservation des fossés et des ouvrages d’assainissement pluvial à ciel ouvert afin de maintenir une capacité d’évacuation des terrains ;

¶ L’article 9 prévoit plusieurs dispositifs destinés à modérer l’emprise au sol des constructions afin de limiter l’imperméabilisation excessive des sols (emprise au sol de 45 à 75 %), facteurs d’aggravation du ruissellement des eaux ;

¶ L’article 13 exige en zone 1AU le maintien d’espaces verts (au moins 20 % d’un seul tenant) au sein de l’opération d’aménagement. Au regard des enjeux mis en exergue dans le diagnostic, et notamment sur les zones AU situées à l’intérieur ou à proximité du centre-bourg, les mesures d’évitement et de réduction des impacts mises en place, permettent de qualifier l’incidence du PLU concernant le relief et la capacité d’infiltration des sols comme limitée.

2017 43 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

XVIII.2 Incidences prévisibles et mesures envisagées concernant l’hydrographie Le territoire communal est parcouru par un réseau de cours d’eau et de crastes dont les axes d’écoulement sont soit, vers la Gironde soit vers les lacs médocains. L’urbanisation est susceptible d’entraîner un risque de pollution des eaux superficielles lors de la phase d’aménagement des zones U et AU mais également en dehors de cette phase c’est-à-dire en fonctionnement quotidien à l’issue de l’aménagement (circulation automobile, lessivage des routes, etc.).

Afin de limiter, voire d’éviter les incidences du PLU sur les zones humides, des mesures ont été prises tout au long de la démarche d’évaluation et trouvent une traduction dans les parties règlementaires du PLU.

Outre la recherche d’un positionnement à l’écart des cours d’eau principaux et des zones humides localisées en majorité dans les zones forestières, des dispositions ont été introduites constituant des mesures d’évitement :

¶ Création de la zone N forestière et de loisirs : les milieux forestiers ont un rôle majeur dans la gestion de la quantité d’eau, lieux privilégiés de formation et de l’existence de zones humides ;

¶ Zone N P (ripisylve des principaux cours d’eau et des lagunes les plus importantes) : prise en compte des zones humides à fort enjeu de protection. La localisation des zones U et AU, en évitant la pression anthropique sur le réseau hydrographique, constitue une incidence directe positive du PLU sur l’environnement.

Conformément aux objectifs de maintien de la qualité des milieux aquatiques, le règlement d’urbanisme du PLU promeut au sein des zones U et AU, une gestion des eaux pluviales et usées respectueuses de l’environnement et des milieux humides. Effectivement, dans le règlement :

¶ L’article 4 des zones U prévoit le raccordement au réseau d’assainissement collectif. En l’absence de celui-ci, le règlement prévoit la réalisation d’un assainissement autonome conforme aux dispositions réglementaires en vigueur et contrôlé par l’autorité compétente ;

¶ Des dispositions de prise en charge des eaux pluviales par le biais des fossés, zones d’étalement, etc. préconisées à l’article 1AU-4 participent à l’abattement de leur éventuelle charge polluante. Au regard des mesures d’évitement et de réduction d’impacts mises en place, l’incidence du PLU sur l’hydrographie et les zones humides associées est jugée maîtrisée.

XVIII.3 Incidences prévisibles et mesures envisagées concernant le milieu biologique et le patrimoine naturel L’ensemble des zones de développement préfigurées par la révision du POS sont occupées par des habitats naturels en Aquitaine dont aucun ne présente un niveau d’enjeu d’ordre patrimonial. Afin de limiter ces incidences, des mesures ont été prises dans le PLU de manière à les éviter ou à les réduire :

¶ La définition des périmètres des zones 1AU ne supportant pas d’habitat revêtant un enjeu patrimonial fort (hormis la zone humide repérée sur la zone 1AUe et évitée sur une bande de 50 m de large depuis l’axe routier) ;

¶ Le maintien des boisements existants constituant une entité boisée (EBC) sur le parcours de santé et entre les zones 1AUc et 1AUe (Les Argileys-Nord et les Argileys). Cette disposition EBC a été utilisée avec parcimonie compte tenu du statut de forêt de production des espaces boisés sur la commune ;

¶ La mare présente au sein du secteur 1AUc sera préservée si c’est justifié ;

¶ Le zonage N pour les jardins de Saltus. Le classement des forêts (98 %) du territoire communal) en zone N inconstructible a été conforté en introduisant dans le règlement d’urbanisme des dispositions permettant de limiter de façon plus étroite encore les incidences du document d’urbanisme. Le PLU décline désormais une zone N inconstructible sauf pour si le niveau d’équipements le permet et s’ils sont compatibles avec le caractère de la zone.

2017 44 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Compte tenu du caractère limité de la constructibilité de la zone N, les impacts potentiels du projet de PLU sur le patrimoine biologique sont considérés comme non significatifs.

XVIII.4 Incidences prévisibles et mesures envisagées concernant la trame verte et bleue La protection de la trame bleue est en corrélation directe avec celle de la trame verte, en lien avec l’hydrographie et la protection de la biodiversité et du paysage. Les réservoirs de biodiversité de la commune correspondent aux espaces boisés qui restent connectés entre eux et non dégradés sans fragmentation au regard de l’inscription des sites ouverts à l’urbanisation future. Il en est de même pour la trame bleue. Les crastes, les lagunes et les cours d’eau ont bénéficié d’une protection spécifique, soit en N soit en NP. Au niveau des secteurs urbanisés ou à urbanisation future, ils se situent à l’intérieur d’un territoire délimité au Nord par la RD 6, localisés dans ou aux abords de l’enveloppe urbaine existante. Le projet de PLU ne travaille ni dans le mitage et la fragmentation des espaces ni dans l’urbanisation linéaire mais dans une réelle volonté d’étoffer le centre-bourg et d’augmenter les diverses densités existantes. C’est dans le cadre des modalités d’aménagement des zones ouvertes à l’urbanisation que des mesures de réduction d’incidence sur la trame verte et bleue ont été recherchées, afin de trouver des alternatives à la disparition du paysage naturel environnant chaque opération mais également des opportunités de préserver voire de recréer des continuités écologiques.

La prise en compte de l’enjeu préservation/restauration de la trame verte et bleue à l’échelle des espaces de développement, dès l’amont des réflexions, a permis de décliner un certain nombre de dispositions en terme d’aménagement à même de pallier les incidences dommageables de l’ouverture à l’urbanisation permise dans le PLU :

¶ L’inscription de bandes paysagères et d’espaces verts traités sous forme d’espace collectif ;

¶ La mutualisation des fonctions de ces espaces libres en termes de paysage, de gestion des eaux pluviales, d’espaces récréatifs, de pare-feu, de stationnement parfois, etc. ;

¶ L’inscription des fossés existants sur les sites à urbaniser ou à leurs abords avec des servitudes de passage (bande inconstructible) pour permettre leur pérennité et leur entretien ;

¶ L’identification d’arbres remarquables sur les Orientation d’Aménagement et de Programmation. L’incidence du PLU est globalement neutre à maîtrisée concernant le patrimoine biologique et la trame verte et bleue. Les zones 1AU de développement et de renouvellement urbains sont limités et ne conduisent aucune dégradation ni perte d’habitat d’intérêt patrimonial ou de nature ordinaire.

XVIII.5 Les incidences sur la ressource en eau potable La commune de Sainte-Hélène est une commune qui ne reçoit son eau potable que d’une seule ressource. Consciente de sa vulnérabilité, elle a dû rechercher des approvisionnements complémentaires. Le forage du Touriac (n° BSS : 08022X0031), appartenant à Bordeaux Métropole, a été rétrocédé à la commune. Il est implanté au Nord-Ouest du lieu-dit « Touriac » à la sortie Ouest du bourg.Ce nouveau forage correspond à un forage réalisé par Bordeaux Métropole pour servir de piézomètre dans le cadre du projet de champ captant. Il produit une eau conforme à une utilisation en eau potable et peut être exploité en secours à un débit de 100 m3/h. Cependant, au vu des besoins actuels et futurs, un débit d’exploitation de 60 m3/h suffit. La commune de Sainte-Hélène envisage donc de raccorder ce forage au réseau actuel, lui permettant ainsi de disposer d’une ressource de secours et même d’une ressource complémentaire le cas échéant.

L’évolution démographique envisagée dans le PLU accroîtra les besoins communaux en eau potable. Lors du diagnostic réseau, aucune défaillance du réseau d’alimentation en eau potable existant n’a été détectée. Par conséquent, le développement urbain ne devrait pas induire de problèmes à ce niveau. L’alimentation en eau potable (AEP) et l’ensemble des équipements, des services et des actions qui permettent, en partant d’une eau brute, de produire une eau conforme aux normes de potabilité en vigueur, distribuée ensuite aux consommateurs, sont en adéquation avec le projet de développement communal.

On peut considérer que le PLU, avec les nouveaux arrêtés préfectoraux pour les forages du Champ de Foire et de Touriac, revêtira une incidence maîtrisée en termes de ressource en eau d’un point de vue quantitatif et qualitatif.

2017 45 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

XVIII.6 Incidences prévisibles et mesures envisagées concernant le milieu agricole Pour accompagner l’activité agricole, et respecter l’environnement naturel, des zones agricole (A) et naturelle (N) ont été définies. Elles concernent les sites agricoles et forestiers et englobent des terrains non construits si ce n’est à la marge par des sièges et des bâtiments d’exploitation et/ou des airiaux. Dans ces zones, de nouvelles constructions pour l’activité agricole sont possibles si elles se justifient.

Les espaces boisés classés n’occupent qu’une partie infime voire insignifiante du territoire au regard des secteurs urbanisés et des secteurs agricoles.

Le classement quasi systématique des espaces boisés du territoire en zone naturelle, doublé dans certains cas, d’une disposition de protection N P et d’EBC, constitue une incidence globalement positive du PLU sur la ressource forestière.

XVIII.7 Les incidences sur la qualité des eaux, de l’air et du changement climatique Le système d’assainissement est déclaré conforme à la Directive ERU (conformité européenne) et à l’arrêté d’autorisation SEN2015/09/15-77 (conformité locale) valable jusqu’en 2021. La capacité de la STEP est de 3 000 EH (extension en 2008). La station reçoit depuis la mise en service de la station une charge organique moyenne correspondant à 53 % de sa capacité nominale (1 600 EH ; rapport SATESE, 2015). Elle est suffisamment dimensionnée pour les constructions à venir à long terme. La seule zone non desservie par l’assainissement collectif est l’extrémité sud du chemin des Bacquerins. Aucun développement n’est prévu sur ce secteur.

Dans le cadre de son PLU, la commune de Sainte-Hélène a pris en compte la qualité de l’air et le changement climatique dans le cadre de ses objectifs de développement et de diversification/renforcement des offres de mobilités par les dispositions suivantes :

¶ Une volonté de renforcer la mixité des fonctions urbaines au cœur des centralités afin de permettre aux habitants de la commune de bénéficier d’une offre de services de proximité (école, médiathèque, mairie, commerces, etc.). Cette offre de proximité est adaptée aux déplacements doux ;

¶ Une offre en déplacements alternatifs à l’automobile à savoir piétonnier et/ou cyclable à l’échelle communale avec le développement progressif du réseau de liaisons douces (cf. emplacements réservés) et intercommunale (ancienne voie ferrée) ;

¶ Une offre de déplacement piéton/cyclable au sein des opérations 1AU par la création de cheminements mixtes en site propre (dispositions dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation) ;

¶ Des dispositions règlementaires favorisant l’usage du vélo dans les opérations groupées : demande de réalisation de local pour le stationnement des vélos (article 12 du règlement) ;

¶ Aucune nouvelle zone d’activités ;

¶ Le projet de PLU promeut dans son ensemble des formes urbaines et des typologies d’habitat compacts qui sont vecteurs de réduction des émissions de CO 2 et de modération énergétique :

¶ Une couverture végétale sur 98 % de la commune de Sainte-Hélène ;

Le PLU revêt une incidence maîtrisée en terme de pollution par rejets d’eaux usées issus des assainissements collectif et autonome.

XIX. LES INCIDENCES SUR LA PRODUCTION DES DECHETS

L’organisation du ramassage des déchets permetde limiter les trajets des camions de ramassage. Ainsi, des zones de regroupement pour les déchets (ordures ménagères et déchets triés) bien intégrées dans le paysage pourront être programmées au sein de l’opération d’ensemble.

Une disposition a été introduite dans toutes les zones 1AU du PLU, article 1AU4 : l’aménageur doit prendre en compte les exigences liées aux opérations de collecte des ordures ménagères et prévoir les modalités nécessaires à la bonne collecte des déchets ménagers.

2017 46 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Au regard de l’ensemble de ces dispositions, les incidences du PLU sur la production et la gestion des déchets peuvent être considérées comme maîtrisées.

XIX.1 Les incidences sur les risques technologiques et naturels Les différents périmètres du site ArianeGroup (anciennement SME) sont indiqués dans le plan des servitudes d’utilité publique.

Le débroussaillement est obligatoire dans les zones situées à moins de 200 mètres de terrains de bois, forêts, landes. Il doit être fait sur 50 mètres aux abords de constructions de toute nature et sur 10 mètres de part et d’autre de leurs voies d’accès privées. En zone urbaine, les propriétaires doivent débroussailler la totalité de leur parcelle. L’avis du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Gironde (SDIS 33- avril 2015) montre que la commune est correctement défendue contre le risque incendie.

Dans les zones de STECAL, la défendabilité sera assurée par la mise en place d’un système de défense contre l’incendie adaptée à l’aménagement autorisé.

Le projet prend en considération le retrait/gonflement des argiles et le risque sismique en transmettant l’information et les mesures à adopter, aux futurs porteurs de projets.

Le territoire de Sainte-Hélène est concerné par plusieurs secteurs où la nappe phréatique est sub-affleurente et la sensibilité peut être qualifiée de forte à très forte en matière de risque d’inondation lié au phénomène de remontée de nappes. Des mesures sont mises en place dans le règlement afin de s’affranchir de ce risque.

A l’échelle de la commune, l’incidence du PLU sur les risques identifiés sur le territoire est maîtrisée.

XX. LES INCIDENCES SUR LE PAYSAGE ET LES ESPACES NATURELS

La volonté de la commune est de préserver le paysage dans son projet de PLU. Afin de traduire cette volonté, des mesures ont été prises tout au long de la démarche d’élaboration et trouvent alors une traduction dans les parties descriptives du PLU :

¶ Les Orientations d’Aménagement et de Programmation promeuvent la création de dispositions de mise en valeur paysagère à travers notamment le verdissement des espaces collectifs ;

¶ Les grands ensembles paysagers naturels (cours d’eau et milieux associés) sont préservés par le maintien et la création de zones N et N P ;

¶ Le règlement du PLU intègre notamment pour les zones U et 1AU des règles de construction respectueuses de la sensibilité du paysage.

A l’échelle de la commune, l’incidence sur le paysage est faible.

XXI. INDICATEURS DE SUIVI

Le PLU doit faire l’objet d’une analyse des résultats de son application, notamment du point de vue de l’environnement et de la maîtrise de la consommation des espaces, au plus tard à l’expiration d’un délai de 6 ans à compter de son approbation.

Sept thèmes ont été retenus :

Thème 1 : Lutte contre le réchauffement climatique Thème 2 : Préservation de la biodiversité Thème 3 : Gestion durable de la ressource en eau Thème 4 : Rationalisation de la consommation des sols Thème 5 : Préservation des paysages et du patrimoine

2017 47 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Thème 6 : Gestion des risques naturels et technologiques Thème 7 : Réduction des nuisances

2017 48 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

CONTEXTE GENERAL

2017 49 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

I. SITUATION ADMINISTRATIVE

La commune de Sainte-Hélène est une commune située au Nord du département de la Gironde, au sein de la région naturelle des landes du Médoc. Elle appartient à la Communauté de communes Médullienne. Sa situation lui confère également une influence de la métropole de Bordeaux. Ainsi, la commune de Sainte-Hélène est forte de 2 641 habitants (population municipale légale en 2013) avec une densité d’environ 21 habitants/km².

Figure 15 Evolution démographique de la population de Sainte-Hélène de 1793 à 2013 Elle s’étend sur un vaste territoire de 12 787 hectares sur lequel elle accueille une population en constante progression comme l’indiquent les recensements de l’INSEE. Depuis les années 1960, l’augmentation de population est progressive et continue. On observe toutefois une accélération, du fait notamment de l’influence de la métropole bordelaise, avec un doublement de la densité de la population entre 1982 et 2011.

La Communauté de communes Médullienne a été créée par arrêté préfectoral en date du 4 novembre 2002. Elle se compose de 10 communes dont Sainte-Hélène. Elle compte en 2012, 18 510 habitants sur 636,25 km² soit une densité de 29 habitants/km².

2017 50 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Figure 16 Périmètre de la Communauté de Communes de la Médullienne (Source SMERSCOT) La Communauté de communes Médullienne possède les compétences suivantes :

¶ Ordures ménagères : Ramassage et traitement des déchets ménagers ;

¶ Action sociale : Crèches, Accueils périscolaires, Ateliers d’Etapes, Centres de loisirs, Points jeunes, Gens du voyage ;

¶ Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) : Contrôle de l’état des assainissements individuels ;

¶ Développement économique : Création, aménagement, gestion de la zone d’activités du «Pas du Soc» ;

¶ Communication électronique : Adhésion au syndicat Gironde Numérique ;

¶ Service commun pour l’Autorisation des Droits du Sol (ADS) permis de construire et la mise en réseau de la lecture publique.

La compétence « Aménagement de l’espace communautaire : Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) » a été transmise le 4 octobre 2011 au SMERSCOT en Médoc.

II. SITUATION GEOGRAPHIQUE

La commune de Sainte-Hélène est située au Nord-ouest de la métropole de Bordeaux, dans l’axe entre Bordeaux et Lacanau. Elle se positionne environ à 30 km de Bordeaux et 15 km de Lacanau.

Figure 17 Communes limitrophes de Sainte-Hélène Sainte-Hélène profite depuis plusieurs décennies du dynamisme de la métropole de Bordeaux. Cette situation conditionne entre autre sa population, le type d’habitat qui s’y développe et les flux de déplacements.

2017 51 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Son contexte de boisement prédominant et l’immensité de son territoire communal (12 787 ha) lui confère un cadre naturel singulier et une identité typique des grandes pinèdes et des landes girondines. Sa topographie plane avoisine les altitudes comprises entre 25 et 50 m et permet le développement d’un réseau hydrographique de surface très dense et de nombreuses zones humides.

L’organisation spatiale du territoire de Sainte-Hélène est centrée sur le centre-bourg qui rayonne par un réseau de routes départementales en étoile : RD 5 (sens -Castelnau-de-Médoc), RD 6 (Sens Bordeaux-Lacanau avec un contournement au Nord du bourg) et la RD 104 (vers ). Ces principaux axes de communication permettent d’appréhender une lecture du territoire assez linéaire en apparence monotone via l’omniprésence du pin. Toutefois, des espaces ouverts et semi-ouverts ponctuent la commune à travers l’existence de landes liées à l’exploitation sylvicole, aux activités agricoles et notamment via la présence d’airiaux ainsi que par l’aérodrome et quelques sites industriels.

Le caractère rural et naturel de Sainte-Hélène offre un attrait certain de la commune en raison de sa relative proximité avec la métropole bordelaise. Des bâtiments disséminés anciens, typiques de l’architecture landaise et agricole, côtoient ainsi des zones pavillonnaires sur le territoire accueillant les nouveaux arrivants.

Figure 18 Situation géographique de Sainte-Hélène

III. LA PRISE EN COMPTE DES DOCUMENTS SUPRA-COMMUNAUX

La commune est soumise à un certain nombre d’éléments pouvant orienter, conditionner, voire limiter le potentiel de développement du territoire. Il s’agit de facteurs affectant l’occupation des sols (réglementaires, techniques) et les capacités d’accueil, pouvant réduire en proportion les ambitions de développement affichées.

La hiérarchie des normes pour les PLU est définie par l’article 13 de loi ENE (Engagement National pour l’Environnement) et les articles du code de l’Urbanisme (L. 101-1, 101-2, 101-3, 132, 153-9). La loi ALUR du 24 mars 2014 a modifié l’article L. 101-3 du code de l’Urbanisme en renforçant le SCOT intégrateur qui devient l'unique document de référence (quand il existe) pour les PLU (avec le PDU et le PLH).

2017 52 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Deux types de relation entre les documents de planification :

¶ La compatibilité n’est pas définie précisément dans les textes de loi. Il s’agit d’une obligation de non contrariété : un projet est compatible avec un document de portée supérieure lorsqu’il n’est pas contraire aux orientations ou aux principes fondamentaux de ce document et qu’il contribue, même partiellement, à leur réalisation ;

¶ La prise en compte, est une obligation de ne pas ignorer. Pour la commune de Sainte-Hélène, le PLU doit être compatible avec les documents supérieurs suivants :

¶ le SCoT Médoc 33 en tant que SCoT en cours d’élaboration ;

¶ la Charte (en cours) du futur Parc Naturel Régional du Médoc ;

¶ le SDAGE Adour-Garonne ainsi que les SAGE « Nappes profondes de Gironde », « Estuaire de la Gironde et Milieux associés » et « Lacs Médocains » ;

¶ PDU et PLH ; il n’y en a pas sur le territoire actuellement.

Figure 19 Approche croisée du territoire de Sainte-Hélène (SMERSCOT)

2017 53 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Figure 20 Schéma des impératifs de compatibilité et de prise en compte des documents supra-communaux La prise en compte par le PLU des documents supérieurs est la suivante :

¶ Charte de territoire du Pays Médoc (en enquête publique) ;

¶ Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) ;

¶ Plan Climat et Energie Territorial (PCET) et Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE). Autres plans et programmes à considérer :

¶ Plan de Réduction et d’Elimination des Déchets Dangereux d’Aquitaine (PREDDA), approuvé le 17 décembre 2007 et dont le PLU n’impactera pas les objectifs ;

¶ Plan départemental de gestion des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA), adopté le 26 octobre 2007. La commune de Sainte-Hélène fait partie de la Communauté de communes Médullienne qui assure la compétence de collecte et le traitement des ordures ménagères ;

¶ Plan départemental de gestion des déchets du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), approuvé le 10 juin 2004 ;

¶ Livre préliminaire du code forestier, dont les Orientations Régionales Forestières d’Aquitaine (ORF). Approuvées le 31 octobre 2003, elles constituent le document stratégique et se déclinent pour :

Les forêts publiques, en Directives Régionales d’Aménagement en forêt domaniale (DRA) et en Schémas Régionaux d’Aménagement en forêt communale (SRA), approuvés en juillet 2006 ;

Les forêts privées : en Schéma régional de Gestion Sylvicole des forêts privées d’Aquitaine (SRGS) approuvé en juin 2006. Le Plan Pluriannuel Régional de Développement Forestier (PPRDF) 2012 -

2017 54 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

2016, approuvé en décembre 2012 fixe deux objectifs : mobiliser du bois supplémentaire sur les massifs reconnus comme insuffisamment exploités et reconstituer le Massif des Landes de Gascogne. Localement, une charte forestière du Médoc, portée par le syndicat mixte Pays de Médoc a été construite avec les sylviculteurs, les organismes professionnels portant sur l'avenir d'un massif forestier de 132 000 hectares. La charte forestière du territoire du Pays Médoc a fait ressortir deux enjeux : le renforcement de la filière sur le plan économique et social ainsi que la valorisation de la forêt en tant que patrimoine environnemental et culturel ;

¶ Schéma départemental des carrières de la Gironde, approuvé le 18 février 2003. Il fait mention de zone de développement de carrières en sables et graviers à prévoir dans le Médoc, hors zone viticole. Aucune carrière n’existe ou n’est prévue sur la commune ;

¶ Programmes situés à l'intérieur du périmètre d'un site Natura 2000 visés à l'article R. 414-19-1 du code de l'Environnement. Natura 2000 est un réseau de sites naturels qui vise à préserver des milieux naturels et des espèces animales et végétales devenues rares à l’échelle européenne en tenant compte des exigences économiques et sociales ainsi que des particularités locales. Chaque site fait l’objet d’un plan de gestion, dont l’objectif est de protéger les habitats et espèces d’intérêt communautaire ; Aucun site Natura 2000 n’est présent sur Sainte-Hélène mais des sites sont toutefois présents sur les bassins versants à proximité de Sainte-Hélène. Elle est proche de trois sites :

A l’Ouest : « Zones humides de l’arrière-dune du littoral girondin » (FR7200681), de la Directive Habitats et « Côte médocaine : dunes boisées et dépressions humides » (FR7210030), de la Directive Oiseaux ;

A l'Est «Marais du Haut Médoc » (FR7200683), de la Directive Habitat ; Deux objectifs principaux sur ces sites Natura 2000 ont été définis : préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel des territoires. Natura 2000 prend en compte les dimensions sociales, économiques et culturelles portées par les habitants pour un aménagement raisonné du territoire. La municipalité de Sainte-Hélène est tenue de produire un dossier d’examen au cas par cas auprès de l’autorité environnementale afin de définir si le PLU fait l’objet ou non d’une évaluation environnementale. L’arrêté préfectoral en date du 17/05/2016 dispense la commune d’une telle étude ;

¶ Schéma régional des Infrastructures, des Transports et de l'Intermodalité aquitain (SRIT), approuvé en juillet 2009 ;

¶ Plan Régional Santé Environnement Aquitaine (PRSE2) 2009-2014, approuvé en novembre 2010 ;

¶ Schéma départemental d’accueil des gens du voyage de la Gironde, révisé en 2011. Il s’agit d’une compétence intercommunale de la Communauté de communes Médullienne. La commune de Sainte-Hélène contribue à ce schéma avec la création le 24 avril 2009 d’une aire de passage de 15 emplacements, soit 30 places, au lieu-dit « Planquepeyre ». Avant la Loi ALUR, le PLU disposait d’un délai de trois ans pour se mettre en compatibilité avec le SCoT et l’ensemble des documents de planification supra communaux une fois ces derniers approuvés, alors que pour les POS, cette mise en compatibilité était immédiate. De possibles modifications seront à apporter lorsque le SCoT sera approuvé.

Désormais, pour faire face à l’insécurité juridique d’une telle disparité, l’article L.101-3 du code de l’urbanisme uniformise ce délai pour les PLU, les POS et les cartes communales. Ces documents doivent être mis en compatibilité avec le SCoT dans un délai d’un an. Toutefois, lorsque cette mise en compatibilité relève d’une révision, ce qui est le cas pour la présente révision du POS de Sainte- Hélène ce délai est porté à trois ans. L’absence de mise en compatibilité n’est pas assortie d’une caducité du document d’urbanisme. L’illégalité doit s’apprécier au cas par cas et pour chaque règle.

D’ores et déjà, il apparaît opportun pour ce PLU d’ adopter les recommandations, les objectifs et les orientations au fur et à mesure de leur connaissance afin d’éviter de futures mises en compatibilité lourdes avec ces documents de planification supra communaux. C’est pourquoi, les démarches en cours, notamment de SCoT, ont été intégrées selon leur stade d’avancement.

2017 55 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

III.1 Le SCoT « Médoc 2033 » La Communauté de communes Médullienne, (CDC Médullienne) dont fait partie Sainte-Hélène, s’est rassemblée avec les communautés de communes de Centre Médoc et Cœur de Médoc au sein du syndicat mixte créé par arrêté préfectoral le 4 octobre 2011 : le SMERSCOT en Médoc. Ce dernier a ainsi pris la compétence SCoT. 29 communes comportant près de 45.000 habitants sont ainsi concernées par cette démarche de SCoT.

La CDC Médullienne a été créée en 2003. Les compétences concernent la gestion des ordures ménagères, l’accueil périscolaire et l’ALSH ainsi que la gestion des aires des gens du voyage. Ces équipements sont situés sur la commune de Sainte-Hélène.

L’ensemble des communes de la CDC Médullienne ont connu ces dernières années une forte pression foncière due au desserrement de la CUB. Cette pression a été relativement soudaine et très importante dès le départ sur l’ensemble du territoire de la CDC où le taux de croissance moyen est d’environ 3 %.

Malgré le fait que la zone économique principale soit centralisée autour de Castelnau/ du fait de l’existence de la zone du Pas du Soc, la commune ne se sent pas excentrée par rapport au reste de la CDC. Sainte-Hélène est en effet aussi dynamique que les autres communes. Certaines ont du mal à s’ouvrir à l’urbanisation et n’ont pas de commerces. Ce n’est pas le cas de Sainte- Hélène qui renouvelle sa population.

Six orientations principales issues du PADD sont actuellement en construction, détaillées en objectifs. Les orientations sont les suivantes :

¶ Fonder le développement sur la reconnaissance du patrimoine naturel et des richesses paysagères du territoire ;

¶ Organiser un avenir écologiquement soutenable ;

¶ Penser « urbanités » au lieu « d’urbanisation » ;

¶ Un Médoc accessible par tous les moyens ;

¶ Favoriser une économie innovante et en recherche d’autonomie ;

¶ Faire de l’accueil maîtrisé de populations nouvelles un levier de transformation du territoire. Actuellement, le SCoT est en phase de définition du DOO. Plusieurs réunions avec le SMERSCoT ont été menées afin de prendre en compte les prescriptions du SCoT et ainsi être compatible avec celui-ci (se référer à la partie « Compatibilité avec les documents supra-communaux).

2017 56 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Figure 21 Périmètre arrêté du SCOT « Médoc 33 » (SMERSCOT) III.2 Le projet de Parc Naturel Régional (PNR) du Médoc

Le 10 juillet 2008, le syndicat mixte du Pays Médoc, auquel appartient Sainte-Hélène, a délibéré favorablement au lancement du processus de création d’un Parc Naturel Régional du Médoc . Le futur parc regrouperait six communautés de communes : Pointe du Médoc, Centre Médoc, Cœur Médoc, Médullienne, Lacs médocains et Médoc estuaire. Le 20 octobre 2008, le Conseil Régional d’Aquitaine a adopté une délibération proposant de lancer les premières études de faisabilité d’un parc. Ces études ont été confiées au Syndicat Mixte Pays Médoc.

L’avant-projet de Charte PNR a été présenté et validé par le Comité Syndical du 8 Juillet 2015 afin de préparer le passage du dossier en avis intermédiaire du Ministère du Développement Durable. Entre temps, il est également présenté en assemblée plénière de la Région Aquitaine en octobre 2015. Une délégation de rapporteurs CNPN et de la Fédération des PNR parcourt le territoire avant de participer à l’audition nationale.

Après obtention de cet avis intermédiaire, la Charte de PNR sera de nouveau travaillée et soumise au territoire. Une phase d’enquête publique sera organisée puis les communes et communautés de communes seront amenées à délibérer. A ce stade, l’avis final pourra être demandé puis le décret portant classement du PNR pour 12 ans pourra être pris par le Ministère du Développement Durable.

2017 57 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

A noter que le PLU doit être compatible avec la Charte du Parc Naturel Régional. En l’état actuel du projet de création, le rapport de préfiguration « Phase 3-4 Diagnostic et orientations » (février 2013) a identifié 3 objectifs majeurs dans le cadre des orientations de la future charte. Le Parc doit ainsi être un outil :

¶ D’optimisation, de dynamisation et d'harmonisation des actions de protection et de valorisation du patrimoine environnemental ;

¶ D’accompagnement des politiques de développement économique existantes et d’impulsion de nouveaux enjeux économiques et sociaux. La commune de Sainte-Hélène répond par exemple à cet axe avec l’inscription d’un zonage spécifique pour la production des énergies renouvelables ;

¶ De connaissance et de diffusion des spécificités naturelles, culturelles, historiques et identitaires du Médoc. Quatre axes ont été définis pour répondre à ces trois objectifs :

¶ Axe 1 : Maintenir, restaurer et valoriser un patrimoine naturel et paysager de qualité ;

¶ Axe 2 : Favoriser un développement économique et social durable ;

¶ Axe 3 : Promouvoir la richesse culturelle, l’ouverture et l’identité médocaine ;

¶ Axe 4 : Contribuer à l’organisation du territoire et à la cohésion spatiale. Une liste d'objectifs généraux et spécifiques a ensuite été développée pour chacun de ces grands axes. Cette armature constituera le socle de la future charte et le PLU de Sainte-Hélène devra être compatible avec celui-ci.

Figure 22 Projet de Parc Naturel Régional du Médoc (Région Aquitaine)

2017 58 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

III.3 SDAGE Adour-Garonne 2016-2021 Issu de la loi sur l’eau de 1992, le SDAGE, décliné sur le bassin hydrographique Adour-Garonne, fixe les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée des ressources en eau dans l’intérêt général et dans le respect des principes de la loi sur l’eau. Ce document d’orientation à portée juridique s’impose aux décisions de l’Etat en matière de police des eaux, notamment des déclarations d’autorisations administratives (rejets, urbanisme...). Il s’impose également aux décisions des collectivités, établissements publics ou autres usagers en matière de programme pour l’eau. Ce programme a été arrêté par le préfet coordonnateur de bassin en décembre 2015 pour la période 2016-2021.

Quatre orientations fondamentales constituent le socle du SDAGE 2016-2021. Elles répondent aux objectifs des directives européennes et prennent aussi en compte les dispositions du SDAGE 2010-2015 qu’il était nécessaire de maintenir, de décliner ou de renforcer.

¶ Orientation A : Créer les conditions de gouvernance favorables à l’atteinte des objectifs du SDAGE. Elle vise à une gouvernance de la politique de l’eau plus transparente, plus cohérente et à la bonne échelle. Ainsi, le projet renforce l’organisation par bassin versant en lien avec l’évolution de la règlementation sur les collectivités territoriales et leurs compétences. Elle précise les besoins en termes d’acquisition et de diffusion de la connaissance nécessaire à l’atteinte des objectifs du SDAGE. Elle renforce la prise en compte des enjeux de l’eau dans l’aménagement du territoire et les documents d’urbanisme ;

¶ Orientation B : Réduire les pollutions. Elle vise l’amélioration de la qualité de l’eau pour atteindre le bon état des eaux et permettre la mise en conformité vis-à-vis de l’alimentation en eau potable, de la baignade et des loisirs nautiques, de la pêche et de la production de coquillages. Elle traite de la réduction des rejets ponctuels et diffus de polluants issus des activités domestiques, industrielles et agricoles. Les principales évolutions sont liées à une amélioration de la lisibilité (entrée par type de polluants), la suppression de certains zonages (pollution diffuse) remplacés par l’identification d’enjeux prioritaires et la mise en œuvre du plan Ecophyto ;

¶ Orientation C : Améliorer la gestion quantitative. Face aux changements globaux, elle vise à réduire la pression sur la ressource tout en permettant de sécuriser l’irrigation et les usages économiques, et de préserver les milieux aquatiques dans les secteurs en déficit. Les principaux changements sont liés à l’évolution de la réglementation ou à sa mise en œuvre, importante sur ce domaine, et à l’anticipation des effets du changement climatique ;

¶ Orientation D : Préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques. Elle vise la réduction de la dégradation physique des milieux et la préservation ou la restauration de la biodiversité et des fonctions assurées par ces infrastructures naturelles, avec une gestion contribuant à l’atteinte du bon état écologique. Les dispositions concernant les aléas d’inondation y sont intégrées pour leur lien avec les milieux aquatiques. Les principales évolutions sont liées à l’articulation avec le Plan de Gestion des Risques Inondation (PGRI), à l’actualisation du classement réglementaire des cours d’eau, à l’amélioration des dispositions concernant la protection des zones humides, à la révision en cours des PLAGEPOMI sur les enjeux des poissons migrateurs et à l’intégration de l’adaptation au changement climatique. Compte tenu de l’importance de la ressource en eau, superficielle et souterraine, sur le territoire de Sainte-Hélène, le PLU devra être compatible avec le SDAGE 2016-2021.

III.4 SAGE « Nappes profondes de Gironde »

Le SAGE « Nappes Profondes de Gironde » a pour périmètre le département de la Gironde. Il concerne les ressources en eaux souterraines profondes du Miocène, de l'Oligocène, de l'Eocène et du Crétacé qui permettent notamment de produire près de 97 % de l'eau potable qui alimente plus d’un million de girondins. La structure porteuse est le Syndicat Mixte d'Etudes pour la Gestion de la Ressource en Eau du département de la Gironde (SMEGREG). Depuis 2015, le SMEGREG est l’Etablissement Public Territorial de Bassin (EPTB) pour les nappes profondes. Le SAGE « Nappes Profondes de Gironde » révisé a été approuvé le 18 mars 2013.

2017 59 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

Les thèmes majeurs du SAGE concernent la réduction des prélèvements dans les nappes surexploitées ou les parties de nappes surexploitées par :

¶ Optimisation des usages, économies d'eau et maîtrise des consommations ;

¶ Substitutions de ressources pour l'alimentation en eau potable.

Compte tenu de l’importance de la ressource en eau, superficielle et souterraine, sur le territoire de Sainte-Hélène, le PLU devra être compatible avec le SAGE Nappes Profondes de Gironde.

III.5 SAGE « Lacs médocains »

Le périmètre du SAGE « Lacs médocains », défini par l'arrêté préfectoral du 30 mai 2001, représente un territoire de 1 000 km² regroupant partiellement ou totalement 13 communes : Carcans, , Lacanau, St Laurent, Ste Hélène, Le Porge, Brach, Salaunes, , Arès, Lège-Cap Ferret, Lanton, Le Temple.

Il est constitué des milieux aquatiques suivants :

¶ Deux lacs d'eau douce, Carcans-Hourtin (6 200 ha) et Lacanau (2 000 ha) ;

¶ Un réseau de 500 km de crastes majeures, tributaires des lacs ;

¶ Des zones humides, 11 000 ha ;

¶ Le canal des étangs et le canal du Porge-Lège ;

¶ La nappe du Plio-quaternaire. Porté par le Syndicat Intercommunal d'Aménagement des Eaux du Bassin Versant des Etangs du Littoral girondin (SIAEBVELG), le SAGE Lacs Médocains révisé a été approuvé le 15 mars 2013. Six enjeux ont été définis sur le territoire du SAGE :

¶ Préserver voire améliorer la qualité des eaux ;

¶ Assurer une gestion quantitative satisfaisante pour les milieux et les usages ;

¶ Etat biologique : réguler les espèces invasives et préserver les espèces patrimoniales ;

¶ Entretenir et préserver les milieux ;

¶ Activités et loisirs liés à l’eau (encadrement des usagers dans le respect de la qualité des eaux et les zones humides). Le sixième enjeu étant la mise en œuvre même du SAGE, le PLU de Sainte-Hélène n’est pas concerné. Toutefois compte tenu de l’importance de la ressource en eau, superficielle et souterraine, sur son territoire, le PLU devra être compatible avec le SAGE « Lacs médocains ».

III.6 SAGE « Estuaire de la Gironde et Milieux associés »

Le territoire de Sainte-Hélène est également sur le bassin versant de l’estuaire de la Gironde dans la partie Est de son territoire. Celui-ci est concerné par le SAGE Estuaire de la Gironde et Milieux associés, porté par le Syndicat Mixte pour le Développement Durable de l’Estuaire de la Gironde (SMIDDEST). Il a été approuvé en août 2013 et défini 9 enjeux prioritaires déclinés en objectifs :

¶ Le bouchon vaseux - Objectif : supprimer des situations à risque sur un espace stratégique pour le bassin versant ;

¶ Les pollutions chimiques - Objectif : appréhender les impacts dans toutes leurs composantes et agir sur les principaux facteurs limitants pour l’écosystème ;

2017 60 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

¶ La préservation des habitats benthiques - Objectif : supprimer de l’estuaire toute pression supplémentaire forte et non indispensable ;

¶ La navigation - Objectif : garantir les conditions d’une navigation intégrant mieux les enjeux de préservation des écosystèmes ;

¶ La qualité des eaux superficielles et le bon état écologique des sous-bassins versants - Objectif : restaurer la continuité écologique, le bon état qualitatif et hydromorphologique ;

¶ Les zones humides - Objectif : préserver ces espaces en organisant la conciliation des objectifs environnementaux et humains ;

¶ L’écosystème estuarien et la ressource halieutique - Objectif : reconstruire les conditions d’un équilibre écologique de l’estuaire pour servir de support à une activité pérenne ;

¶ Le risque d’inondation - Objectif : définir une politique estuarienne de protection intégrée contre les inondations ;

¶ L’organisation des acteurs - Objectif : une simplification nécessaire pour gagner en efficacité. Compte tenu de l’implantation de Sainte-Hélène, en tête de bassin versant éloigné de la Gironde, les enjeux auquel le PLU doit être compatible sont centrés sur les pollutions chimiques, la qualité des eaux superficielles et le bon état écologique des sous- bassins versants ainsi que les zones humides.

III.7 Charte de territoire du Pays Médoc

La commune de Sainte-Hélène fait partie du Pays Médoc. Ce syndicat mixte a pour objectif d’affirmer ce territoire médocain, géographiquement, historiquement et culturellement reconnu. Il érige ce territoire identifié en territoire de projet par l’élaboration et la mise en œuvre d’une charte de développement durable et assure les compétences en matière de :

¶ La valorisation de l’identité médocaine ;

¶ Le développement territorial ;

¶ La prestation de services. La Charte de territoire du Pays Médoc a été validée par les 57 communes et leurs groupements au cours du premier trimestre 2003. Elle vise à exprimer, en s'appuyant sur les ressources du territoire, la liaison réaliste entre le souhaitable et le possible.

Les axes et mesures de la charte sont les suivants :

¶ Renforcer l’identité médocaine :

M1 :S’approprier l’histoire, transmettre le patrimoine ;

M2 : Retisser les liens, favoriser une nouvelle intégration ;

M3 : Communiquer une image positive et valorisante ;

¶ Développer l’attractivité du Médoc :

M1 : Impulser une dynamique économique territoriale ;

M2 : Mettre en œuvre une politique touristique territoriale ;

¶ Rechercher un équilibre territorial :

M1 : Renforcer les solidarités spatiales ;

M2 : Renforcer les solidarités sociales ;

M3 : Développer les mobilités ;

2017 61 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

¶ Intégrer les problématiques environnementales :

M1 : Favoriser le maintien des paysages, des milieux et des usages traditionnels ;

M2 : Accompagner les mutations agricoles ;

M3 : Renforcer le bon fonctionnement du système hydraulique et la maîtrise de l’eau. Sainte-Hélène doit ainsi prendre en compte les axes et mesures de la charte.

III.8 Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

Face au déclin sans précédent de la biodiversité, la France s’est engagée en 2004 à lancer la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (révisée en 2010 pour la période 2011-2020). Cette stratégie a notamment permis d'identifier les principales causes de perte de biodiversité, en particulier la fragmentation des habitats naturels. Puis, les lois Grenelle 1 et 2 sont venues conforter la stratégie nationale pour la biodiversité.

La Trame verte et bleue (TVB) est l’une des mesures issues des lois Grenelle. Elles ont pour objectif « d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural. » (Article L.371-1 du code de l’environnement). Elle est définie au niveau régional, via le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE).

Ainsi, les grands ensembles formant des corridors écologiques ont été recensés sur l’ensemble de la région Aquitaine sur la base notamment de l’occupation des sols. Le SRCE d’Aquitaine a été adopté par arrêté du 24 décembre 2015.

Le territoire de Sainte-Hélène s’inscrit dans la région naturelle du massif des Landes de Gascogne. Il est ainsi concerné par les grands enjeux régionaux sur le maintien d‘une mosaïque de milieux favorables au sein du massif des Landes de Gascogne, l’artificialisation des sols et l’enjeu régional sur les infrastructures. Les enjeux infra-régionaux sont les suivants :

¶ Conserver des espaces non fragmentés pour le maintien du caractère de réversibilité des espaces naturels ;

¶ Maintenir les surfaces agricoles, en particulier les systèmes prairiaux dans le massif des Landes ;

¶ Maintenir et développer les capacités de vie et de déplacement de la faune au sein de la matrice forestière ;

¶ Préserver les éléments existants (zones humides, continuités latérales des cours d’eau, landes humides) et éviter/limiter l’assèchement général des horizons supérieurs du massif ;

¶ Maintenir l’assainissement de la surverse uniquement ;

¶ Maintenir et/ou restaurer la continuité longitudinale des cours d’eau. Le territoire de Sainte-Hélène, typique des Landes de Gascogne, devra ainsi prendre en compte ces enjeux écologiques.

III.9 Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) et Plan Climat et Energie Territorial (PCET)

Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) définit les grandes orientations et objectifs régionaux en matière de lutte contre le changement climatique, d’efficacité énergétique, de développement des énergies renouvelables terrestres et d’amélioration de la qualité de l’air. Il a été approuvé le 15 novembre 2012.

Les objectifs fixés par le scénario de référence du SRCAE d’Aquitaine sont les suivants :

¶ Réduction de 28,5 % des consommations énergétiques finales d’ici 2020 par rapport à celles de 2008,

¶ Production des énergies renouvelables équivalente à 25,4 % de la consommation énergétique finale en 2020,

¶ Réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2020 par rapport à celles de 1990,

2017 62 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

¶ Réduction des émissions de polluants atmosphériques, notamment les oxydes d’azote et les particules en suspension. Au total, 32 orientations Climat Air Energie sont définies dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie, de l’agriculture et de la forêt, des transports, des énergies et réseaux et de l’adaptation. Elles répondent à 5 objectifs stratégiques :

¶ Sensibilisation et dissémination d’une culture énergie climat pour une prise de conscience généralisée des enjeux ;

¶ Approfondissement des connaissances des acteurs du territoire, préalable à une définition adaptée des actions ;

¶ Construction d’un cadre de gouvernance préalable à une démarche partagée et partenariale ;

¶ Développement d’outils financiers et juridiques pour réussir le changement d’échelle ;

¶ Déploiement généralisé des actions air énergie climat sur le territoire aquitaine. Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) 2013-2017 de la Gironde doit être compatible avec le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE), tout comme le PCET Aquitain. Il s’agit également d’un projet territorial de développement durable dont la finalité première est la lutte contre le changement climatique. Il s’agit de définir des mesures afin de limiter l’impact du territoire sur le climat en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) et de réduire la vulnérabilité du territoire ; puisqu’il est désormais établi que les impacts du changement climatique ne pourront plus être intégralement évités. Ainsi, le PCET de la Gironde décline ses objectifs et orientations au niveau départemental avec un gain d’efficacité énergétique de 21,4 % entre 2008 et 2017, moins 15 % de GES entre 1990 et 2017 et 19,1 % d’énergie renouvelable dans les consommations finales entre 2008 et 2017.

Le PLU de Sainte-Hélène devra ainsi prendre en compte le changement climatique, l’efficacité énergétique et la qualité de l’air.

2017 63 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

L’examen des différentes caractéristiques physiques et naturelles (milieux naturels, système hydrologique, topographie, etc.) permet de comprendre les composantes et les caractéristiques des différents milieux. Ce diagnostic tend également à apprécier les potentialités biologiques des sites en présence, leur vulnérabilité ainsi que les enjeux de protection à traduire dans le cadre du futur PLU. En effet, la protection de l’environnement, sa mise en valeur, sa remise en l’état et sa gestion sont d’intérêt général et concourent à l’objectif de développement durable énoncé à l’article L.101-2 du code de l’Urbanisme.

Cet état initial de l’environnement doit notamment se conduire :

¶ Au titre de l’amélioration du cadre de vie, sur les espaces naturels productifs et non productifs (espaces cultivés et cultivables, espaces forestiers, espaces sensibles : zones humides, forêts, etc.), etc. ;

¶ Au titre de la préservation des ressources naturelles, sur l’eau (les ressources en eau potable, les eaux superficielles et souterraines, l’assainissement : les eaux usées et pluviales, etc.), sur l’air (qualité de l’air et effet de serre), sur l’énergie (production, distribution, consommation), sur le sol et le sous-sol (qualité des sols, utilisation des sols, extraction du sol et du sous-sol), etc. ;

¶ Au titre de la prévention des risques et des nuisances, sur les risques naturels (inondations, affaissements, incendie, etc.) et les risques technologiques, sur le bruit, sur les déchets, etc.

2017 64 Révision du POS – Elaboration du PLU Rapport de présentation

I. GEOGRAPHIE PHYSIQUE

I.1 Climatologie Le territoire est situé en milieu tempéré de type océanique, marqué par des hivers doux et des températures estivales plutôt chaudes. Les pluies sont réparties en toutes saisons. Elles sont rarement violentes, mais plus importantes en automne et en hiver. Cependant, un certain contraste existe entre la frange littorale très douce, l’arrière-pays tempéré et les zones forestières, comme sur Sainte-Hélène, aux amplitudes thermiques quotidiennes plus marquées.

Les températures moyennes varient entre 5 et 7 °C en janvier et entre 19 et 21 °C en juillet-août. Les gelées se manifestent en moyenne trente jours dans l’année, une douzaine de jours sur la côte mais peuvent dépasser cinquante jours en zone forestière. Les températures maximales atteignent ou dépassent 30 °C quinze à vingt journées/an, une dizaine de jours au bord de l’eau et jusqu’à 25 à 30 jours dans la forêt.

Les précipitations annuelles sont comprises entre 700 et 1 000 mm, d’Ouest en Est. Cependant, la bordure estuarienne est moins pluvieuse, avec 700 à 800 mm que l’intérieur forestier. Du Nord Médoc jusqu’au département des Landes, la zone forestière est la plus arrosée avec souvent 1 000 mm annuels.

Les vents océaniques, soufflant du Nord-ouest au Sud-ouest, dominent largement. Le deuxième secteur important est le Sud-est, plus marqué dans la partie orientale de la Gironde. Ces vents sont rarement très forts.

Les brouillards sont assez fréquents. L’ensoleillement dépasse le plus souvent 2000 heures annuelles et approche 2200 heures sur la frange littorale.

Figure 23 Conditions météorologiques de la Gironde (SMERSCoT 33)

I.2 Géologie et pédologie

Contexte géologique global Depuis le Massif Central et les Pyrénées, jusqu’à l’Atlantique, le Bassin Aquitain est constitué d’empilements de couches perméables de grès ou de calcaires alternant avec des argiles ou des marnes imperméables. Dans ce système, les couches les plus anciennes affleurent à l’Est et au Nord et sont recouvertes par les couches plus récentes qui s’épaississent et s’approfondissent vers l’Ouest pour s’étendre largement à plus de 50 kilomètres au large de la côte girondine.

2017 65 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Ces terrains appartiennent à des formations géologiques déposées durant 250 millions d’années. Pendant cette période, les conditions physiques, climatiques et les reliefs qui régnaient sur le bassin ont évolué, modifiant sans cesse la nature des dépôts de sédiments qui constituent aujourd’hui le sous-sol aquitain. Le fait le plus notable est lié aux variations du niveau de la mer.

De manière schématique, la variation du niveau des mers au cours des temps géologiques et le déplacement des lignes de côte qui en résulte expliquent l'existence de couches horizontales d’argiles imperméables encadrées par des terrains alternativement continentaux et sableux, d’une part, calcaires et marins d’autre part.

Contexte géologique local D’après la carte géologique du BRGM à l’échelle1/50 000 (801/802 Ste Hélène – Le Porge), la commune de Sainte-Hélène se compose de deux formations géologiques superficielles du quaternaire :

¶ Sables des Landes (NF) composé de quartz et de feldspath ainsi que de minéraux lourds étalés après le retrait de la mer à la fin de la dernière glaciation ;

¶ Alluvions anciennes de la Garonne : résultant des terrasses anciennes de la Garonne. Il s’agit principalement de constituants détritiques (faciès détritiques : FxA-D) avec certains secteurs riches en argile (Faciès argileux : FxA) . Les transitions sont souvent brusques et peuvent s’observer au sein de certaines carrières ouvertes. Des concentrations d’argiles localement importantes ont parfois permis leur exploitation comme ce fut le cas sur la commune de Sainte-Hélène ou encore de Brach. L’organisation géologique de la commune de Sainte-Hélène est présentée sur la figure ci-après.

Pédologie La nature des substrats est à l’origine de l’occupation des sols du territoire. Elle conditionne la différenciation des entités paysagères, en orientant fortement les choix de mise en valeur agricole, sylvicole ou d’autres usages. Au-delà de la nature physico- chimique du sol, c’est sa capacité à drainer ou au contraire à retenir l’eau qui va également orienter ces choix.

Le territoire est dominé par la formation sableuse éolienne qui constitue le système dunaire littoral et la plaine centrale, et correspondant à la couche des sable des Landes. Ce socle sableux, très pauvres en argiles et limons, constitue des sols très filtrants, sensibles aux actions du vent et de l’eau.

La couche de sable des landes recouvre une grande partie de la Gironde et des Landes mais aussi localement d’une fine pellicule les terrasses anciennes de la Garonne (Fx) ne laissant apparaître les sédiments que localement avec le réseau hydrographique.

Les sols de la lande acide (pH<5.6), sont de type podzolique avec trois horizons plus ou moins biens marqués. Des phénomènes d’aliotisation (formation d’alios) peuvent entraîner une induration du sommet de la formation mais aucune cartographie n’a été réalisée. Cette zone d’accumulation ferrohumique forme une surface plus ou moins imperméable qui permet, lorsqu’elle est présente, la formation de nappe superficielle. La diversité hydrique des sols permet le développement d’un panel de milieux naturels qui s’échelonnent notamment des landes sèches à très humides.

2017 66 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Alluvions anciennes de la Garonne – argileux au Nord (FxA) et détritiques au Sud (FxA-D)

Sables des landes (NF)

Figure 24 Formations géologiques de Sainte-Hélène (BRGM)

I.3 Relief Du fait de son histoire géologique, le territoire communal se caractérise par une topographie très peu marquée. Les altitudes varient entre 29 et 46 m et la faible déclivité du territoire s’accompagne d’un chevelu hydrographique relativement important, à cheval sur plusieurs sous-bassins versants hydrographiques.

I.4 Les eaux souterraines L’histoire géologique du territoire communal lui confère une ressource en eaux souterraines riches et complexes, réparties au sein de 16 masses d’eau distinctes. Une masse d'eau souterraine est un volume distinct d'eau souterraine constituant une unité d'évaluation de la Directive Cadre européenne sur l'eau (DCE, 2000/60/CE).

Globalement, les masses d’eaux souterraines sont en bon état sur le plan chimique et quantitatif. Il apparaît toutefois des pressions significatives dues aux prélèvements sur quatre d’entre elles. Le projet de territoire devra s’assurer que la ressource en eau est en capacité de subvenir à l’accueil de la nouvelle population. La masse d’eau principale : « Sables plio-quaternaires des bassins côtiers région hydro s et terrasses anciennes de la Gironde » est toutefois en bon état et sans pression significative d’identifiée.

2017 67 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Le tableau suivant synthétise les caractéristiques principales des masses d’eau de niveau 1 2 sur Sainte-Hélène, leur état vis-à-vis de la DCE ainsi que les principales pressions identifiées.

Horizon Code Surface Etat Etat d’objectif Intitulé Type Ecoulement Pressions national (km²) Quantitatif Chimique de bon état Sables plio -quaternaires des Dominante Libre et captif, Non bassins côtiers région hydro s et FG045 sédimentaire 7673 Bon Bon 2015 majoritairement libre significative terrasses anciennes de la Gironde non alluviale Significative Calcaires et faluns de l'aquitanien- Dominante FG070 9533 Captif Bon Bon 2015 concernant les burdigalien (miocène) captif sédimentaire prélèvements 2015 et Dominante Libre et captif, Significative Sables, graviers, galets et calcaires 2021 sur FG071 sédimentaire 20063 majoritairement Mauvais Bon concernant les de l'éocène nord AG l’état non alluviale captif prélèvements quantitatif 2015 et Dominante Libre et captif, Calcaires du sommet du crétacé 2021 sur Non FG072 sédimentaire 17510 majoritairement Mauvais Bon supérieur captif nord-aquitain l’état significative non alluviale captif quantitatif Dominante Calcaires et sables du turonien Non FG073 sédimentaire 24097 Entièrement captif Bon Bon 2015 coniacien captif nord-aquitain significative non alluviale Dominante Sables et graviers du pliocène Non FG074 sédimentaire 677 Entièrement captif Bon Bon 2015 captif secteur Médoc estuaire significative non alluviale Calcaires, grés et sables de l'infra - Dominante Non cénomanien/cénomanien captif FG075 sédimentaire 22577 Entièrement captif Bon Bon 2015 significative nord-quitain non alluviale Dominante Calcaires du jurassique moyen et Non FG080 sédimentaire 40096 Entièrement captif Bon Bon 2015 supérieur captif significative non alluviale Dominante Libre et captif, Significative Calcaires et sables de l'oligocène à FG083 sédimentaire 23493 majoritairement Bon Bon 2015 concernant les l'ouest de la Garonne non alluviale captif prélèvements Dominante Significative Sables et graviers du pliocène FG105 sédimentaire 6039 Entièrement captif Bon Bon 2015 concernant les captif du littoral aquitain non alluviale prélèvements Tableau 2 Caractéristiques principales des masses d’eau I.5 Le réseau hydrographique

La commune de Sainte-Hélène est localisée sur un point haut du Médoc, à cheval sur les deux bassins versants de la Garonne et du bassin d’. La partie Est de la commune est drainée par divers fossés, crates, etc., qui rejoignent le réseau des jalles de Saint- Médard pour ensuite terminer dans la Garonne.la partie Ouest est drainée par un ensemble de fossés également qui forment ensuite le canal de la Berle qui se jette dans le lac d’Hourtin relié au bassin d’Arcachon par le canal des Etangs.

La densité importante de chevelu hydrographique sur la commune lui confère un rôle stratégique quant à sa position en tête de micro bassin versant. Sainte-Hélène est en effet concernée :

¶ Dans la partie Est par le bassin versant de la Jalle de Castelnau (25 % de la surface communale) ;

¶ Dans le secteur Ouest par le bassin versant du Canal des Etangs du confluent de la Déhesse de Talaris au bassin d’Arcachon (69 % de la commune) ;

¶ Au Nord-ouest, par le bassin versant du canal des Etangs, de sa source au confluent de la Déhesse de Talaris (7 %);

¶ Au Nord-est, une très faible superficie communale (>1%) fait partie du bassin versant du Chenal du Milieu.

2 Le niveau 1 est attribué à tout ou partie de la 1 ère masse d’eau rencontrée depuis la surface. Ce niveau n’est pas spécifique à la commune et le nombre important de masses d’eau peut s’expliquer notamment par l’importante couverture géographique de celles-ci.

2017 68 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Vers l’estuaire

Vers les étangs côtiers

Figure 25 Les bassins versants de la commune de Sainte-Hélène Ce réseau hydraulique dense se caractérise par des cours d'eau naturels issus du fonctionnement hydraulique du secteur, peu ramifiés et avec une pente faible, mais aussi par un réseau important de fossés créés par l'homme lors des travaux d'aménagement, de drainage pour la culture du pin maritime.

Seul le ruisseau du Pas de Luc (code : FRFRR655_2), à l’Est du territoire, présente une masse d’eau superficielle sur Sainte-Hélène ayant fait l’objet d’une évaluation de son état au titre de la DCE et du SDAGE 2016-2021. Globalement les états écologique et chimique sont considérés comme « Bon » avec un objectif de bon état atteint en 2015. Dans le détail, la pression significative identifiée en 2013 sur cette masse d’eau correspond au prélèvement lié à l’irrigation.

De plus, au sein du vaste bassin versant de l’étang de Lacanau (Code : FRFL49), ce dernier est jugé avec un état écologique moyen et un objectif de bon état pour 2027 et d’un état chimique bon, atteint en 2015.

Le canal de la Berle (puis Craste de la Levade) et ses affluents, dont la Craste de l'Eyron et le canal de Caupos en aval sont classés (liste 1) au titre des cours d’eau jouant le rôle de réservoir biologique. Les réservoirs biologiques sont définis par la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA, art. L214-17 du code de l'Environnement). Le SDAGE 2016 - 2021 identifie ces cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux nécessaires au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant. Ces réservoirs biologiques permettent également les classements réglementaires des cours d'eau.

Dans sa partie Ouest, la commune est située sur plus de 75 % de son territoire en zone sensible à l’eutrophisation. Elle est également classée en zone de répartition des eaux. Il s’agit des zones comprenant des bassins, sous-bassins, fractions de sous- bassins hydrographiques ou des systèmes aquifères, caractérisées par une insuffisance, autre qu'exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins. A noter que les prélèvements sur la commune s’opèrent sur les eaux souterraines du forage du bourg et qu’il n y a pas de rejets, exceptés ceux conformes de la STEP, au sein du réseau hydrographique de surface.

2017 69 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 26 Contexte hydrographique de Sainte-Hélène (BD Carthage) I.6 Synthèse

La perméabilité des substratums superficiels confère au territoire une vulnérabilité relativement forte vis-à-vis des risques de pollutions des eaux souterraines. Toutefois, localement les héritages géologiques à dominance argileuse peuvent également participer au risque de retrait-gonflement des argiles.

Les sables des Landes constituent des sols siliceux pauvres, filtrants et sensibles à l’érosion et aux risques de pollutions. Des faciès podzolisés et des variantes plus ou moins gorgées offrent des variations locales. Des horizons aliotiques forment des croûtes solides, continues ou discontinues, entraînant des variations d’infiltration des eaux pluviales notamment. La topographie plane du territoire communal s’accompagne d’un réseau hydrographie dense et d’une ressource en eau omniprésente.

2017 70 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

II. OCCUPATION DU SOL ET CADRE DE VIE

II.1 Occupation du sol

Les grandes caractéristiques et leurs évolutions

Les caractéristiques physiques de la commune de Sainte-Hélène conditionnent les paysages et l’occupation du sol du territoire à travers notamment les usages qui peuvent s’y installer.

Le développement de la commune et du bourg s’est accéléré au XIX ème siècle avec la ligne de chemin de fer Bordeaux-Lacanau, qui deviendra ensuite une piste cyclable dans les années 80. Cette emprise sert de support à la piste cyclable. Le développement urbain est concentré sur son bourg ainsi qu’à travers de nombreux hameaux disséminés sur le vaste territoire de Sainte-Hélène (plus de 127 km²).

Les zones urbanisées représentent ainsi moins de 1,5 % de l’occupation du sol de la commune. Un vaste site industriel au lieu-dit « La Providence » au Nord de la commune (en violet sur figure ci-dessous) double la superficie artificielle du territoire.

Figure 27 Occupation du sol de Sainte-Hélène (Source CLC 2012) La majeure partie du territoire de Sainte-Hélène est couverte de boisements, essentiellement de Pin maritime. Avec les milieux arbustifs et herbacés qui correspondent pour la plupart à des stades d’exploitations sylvicoles, Sainte-Hélène est occupée à plus de 97 % par des milieux naturels et sylvicoles.

Les espaces agricoles (hors sylvicole) complètent cette occupation avec moins de 5 % du territoire, dont la moitié en prairie.

2017 71 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 28 Occupation du sol en 2006 (Corine Land Cover)

2017 72 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 29 Occupations du sol en 2012 (Corine Land Cover)

2017 73 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Occupation du sol et 2006 et 2012 70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0% Territoire Territoire Terres agricoles Terres agricoles Terres agricoles Forêts de Forêts de Forêts artificialisé : artificialisé : : Terres arables : Prairies : Systèmes feuillus conifères mélangées Tissu urbain Zone hors périmètre culturaux et discontinu commerciale ou d'irrigation parcellaires industrielle complexes

Occupation du sol en 2006 Occupation du sol en 2012

Taux d'évolution pour chaque catégorie entre 2006 et 2012 en % 50

40

30

20

10

0 Territoire Territoire Terres Terres Terres Forêts de Forêts de Forêts Forêts et artificialisé : artificialisé : agricoles : agricoles : agricoles : feuillus conifères mélangées végétations Tissu urbain Zone Terres arables Prairies Systèmes arbustives en -10 discontinu commerciale hors culturaux et mutation ou industrielle périmètre parcellaires d'irrigation complexes -20

-30

Figure 30 Les différences d’occupation du sol entre 2006 et 2012 Le tissu urbain n’a que très peu bougé depuis 2006 (5 %). La place qu’il occupe, à égalité avec la surface occupée par les zones d’activités, est de 1,3 % du territoire communal.

L’essentiel des parcelles dévastées par les tempêtes successives de 1999 et 2009 ont été reboisées en pin maritime.

2017 74 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

L’urbanisation et ses différentes formes

L’urbanisation se structure autour du bourg d’où rayonne un important réseau d’axes de communication. Le contournement Nord de la RD 6 marque d’ailleurs la limite d’urbanisation. Le centre-bourg ancien constitue le point central de ce rayonnement de voirie avec la mairie, l’école, l’église et le plateau sportif à proximité.. Des zones pavillonnaires et des lotissements récents constituent les extensions urbaines du centre-bourg.

Figure 31 La zone urbaine de Sainte-Hélène contenue par la RD 6 au Nord Le territoire communal a la particularité de compter un grand nombre de lotissements dont beaucoup sont réalisés dans les zones UC et 1NA du POS. Ils présentent des surfaces de parcelles allant de 2 500 m 2 (clos Planquepeyre zone ND du POS) à 500 m 2 (logements sociaux du lotissement « Lisière de la Forêt » ou projet de lotissement « route de Bordeaux » où une volonté de densification a été recherchée). La surface moyenne des parcelles se situe aux environs de 800 à 1 000 m 2 (cf. analyse urbaine).

Figure 32 Lotissements des Bacquerins (parcelles de 800 m 2) et lotissement du clos de Planquepeyre (parcelles de 2 500 m 2) Cette structuration centrale s’appuie également sur une urbanisation linéaire et ponctuelle. En effet, le long des grands axes de communication, certaines maisons se sont construites ainsi que des installations industrielles comme au niveau de la Providence et des Tronquats au bord de la RD 5. Ponctuellement, sur le territoire de Sainte-Hélène, des airiaux et de grands espaces agricoles ouverts sont présents et accueillent un habitat hérité généralement du passé agricole de ces hameaux.

Un seul airial se situe en centre bourg sur la route des Tronquats.

2017 75 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 33 Bâtiment vernaculaire (grange) sur Sainte-Hélène en centre bourg D’autres formes d’occupation du territoire sont présentes sur Sainte-Hélène avec un aérodrome aux pistes végétalisées au niveau de la Tuilière le long de la RD 104 ainsi qu’un parc photovoltaïque au sol au Bétout (Sud de la commune).

Les espaces naturels et sylvo-agricoles

Les espaces naturels et sylvo-agricoles constituent plus de 95 % du territoire de Sainte-Hélène. La sylviculture du Pin maritime est prédominante et structure le territoire à travers l’organisation d’un maillage important de chemins forestiers et de crastes. Un système d’exploitation sylvicole cyclique offre une alternance de milieux ouverts (exploités, landicoles ou récemment plantés) et de boisements à différents stades de maturité.

Des boisements mixtes et de feuillus, rattachés aux Chênaies acidiphiles, sont également présents sur Sainte-Hélène. Ils peuvent accompagner le réseau hydrographique très dense en formant une ripisylve linéaire mais également les airiaux et espaces agricoles. De nombreux espaces agricoles sont ainsi présents ; Sadouillan, Gémeillan, le Devès, le Grand et le Petit Ludée, etc. et permettent une diversité paysagère et de milieux importante.

Les caractéristiques physiques du territoire (substratum, topographie…) permettent la présence de nombreux espaces humides (étang de la Levade, lagunes, landes humides…) ainsi que pléthores de crastes, canaux et ruisseaux.

II.2 Patrimoine et Paysages

Patrimoine historique et architectural

La commune de Sainte-Hélène n’est concernée par aucune mesure spécifique au paysage (site inscrit, site classé, ZPPAUP 3/AVAP 4, MH 5). L’inventaire général du patrimoine culturel permet de préciser cette approche et faisant apparaître deux édifices recensés sur la commune :

¶ La scierie Moreau. Construite vers 1880, la scierie Moreau, en activité jusqu'en 1975, est aujourd'hui détruite. Il ne reste plus que la cité ouvrière, en grande partie désaffectée. Un lotissement est construit sur l'ancien site de l'usine. La cité ouvrière est composée d'un ensemble de 21 logements avec un jardinet attenant à chaque maison ;

¶ L’usine de Maintrosse liée au travail du bois (distillerie de résine). Construite à la fin du 19 ème siècle, la distillerie de résine a fonctionné jusqu'en 1960. Désaffectée, elle sert actuellement de zone de dépôt de matériaux. 50 gemmeurs et 4 employés dans les années 1950 y travaillaient.

3 ZPPAUP : Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager 4 AVAP : Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine 5 MH : Monument Historique

2017 76 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

D’autres monuments marquent également le territoire :

¶ Eglise de Sainte-Hélène. L’ancienne église est composée d’une nef et de deux bas-côtés qui, dans leur totalité, forment un vaisseau très spacieux. Elle est pourvue d’un imposant clocher élevé dans les années 1700. D’origine romane, puis en partie modifiée au XV ème siècle, époque des vestiges recueillis, elle est démolie pour être remplacée par le monument actuel ;

¶ Villa « Quand même et mépris ». Bâtie dans les années 1930 et de style Art déco, elle a une histoire originale et une architecture singulière. Elle était occupée par une charcuterie, avec le logement familial à l’étage ;

¶ Château Bordier. Maison construite toute en brique apparente entre 1892 et 1900, entourée d’un jardin circonscrit par un muret en brique.

Figure 34 Eglise de Sainte-Hélène, Villa « Quand même et mépris » et Château Bordier

Le grand paysage

L’Atlas des paysages de la Gironde (Conseil Général de la Gironde – 2012) rattache le territoire de Sainte-Hélène à l’unité paysagère des « Landes girondines ». Cette entité occupe le Nord du triangle de la forêt des Landes. Elle est délimitée par la Pointe de Grave au Nord, les lacs et les dunes du littoral à l’Ouest, et par le Médoc, l’agglomération Bordelaise, les Graves et le Bazadais à l’Est. S’étendant sur environ 140 km du Nord au Sud et 90 km d’Est en Ouest, c’est la plus vaste unité paysagère du département. Les « Landes girondines » se caractérisent par un immense plateau uniforme et horizontal de Pins maritimes où l’eau s’écoule difficilement et construit des paysages particuliers. Cette homogénéité apparente masque en réalité des variations notamment en raison des cycles d’exploitations sylvicoles qui voient s’alterner espaces exploités, faciès landicoles et pinèdes à différentes maturités. L’urbanisation est relativement faible et dispersée, notamment le long des axes de communications. L’histoire agricole du territoire se traduit par la présence d’airiaux qui correspondent, aujourd’hui, à des clairières au sein de la forêt, généralement avec de l’ancien bâti agricole et des chênes remarquables. Plusieurs enjeux sont rattachés à cette unité paysagère (protection et préservation des milieux naturels…) et plus spécifiquement sur le territoire de Sainte-Hélène. Le SCoT Médoc 2033 confirme ces caractéristiques paysagères en rattachant Sainte-Hélène au sein de l’unité paysagère de « la grande pinède » avec les éléments principaux représentés ci-dessous.

Les principaux enjeux de ce territoire sont centrés sur la préservation des vastes étendues naturelles, la préservation de la qualité architecturale et la lutte contre la banalisation du paysage bâti. Au regard de l’étendue forestière, l’urbanisation reste toutefois modérée mais l’influence de la métropole bordelaise se fait sentir sur les communes de la grande pinède notamment sur les zones urbanisables.

De plus, le paysage de la grande pinède est une forêt cultivée, quasi-monospécifique de Pin maritime, et conduit principalement en futaie régulière. Son rôle social et écologique reste limité avec toutefois la présence d’une forêt communale importante mais non domaniale et la présence de la piste cyclable de Bordeaux – Lacanau, issue de l’ancienne ligne de chemin de fer. Néanmoins, les éléments de diversité paysagère et écologique se sont raréfiés : landes rases, chênaies, airiaux, lagunes, etc. La monoculture entraîne une fragilité structurelle du massif, à la merci des tempêtes et des insectes ou champignons ravageurs.

2017 77 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

En termes de paysage, l’enjeu pour la grande pinède est d’être préservée durablement tout en favorisant la diversité afin de limiter les risques, identifier et conforter les qualités écologiques des milieux, et enfin de renforcer l’attractivité sociale de ce paysage singulier.

Route linéaire Airiaux Forêt mixte feuillus

Figure 35 Représentation de l’unité paysagère de grandes pinèdes (SMERSCOT)

Sainte-Hélène et ses interfaces

Sainte-Hélène concentre ainsi un ensemble de caractéristiques de la Grande pinède avec une prédominance et une structuration forte par la forêt de production de Pin maritime. Les routes linéaires permettent la découverte et lecture du territoire où l’exploitation sylvicole, les « trouées » agricoles, ainsi que les airiaux, constituent des espaces de respiration pour l’appréhension de l’espace communal.

Les zones agricoles et boisements mixtes s’organisent autour du centre-bourg et des différents hameaux. Ils constituent des milieux de transition entre bâti et pinède. D’une homogénéité apparente, des éléments comme le réseau hydrographique et sa ripisylve, des lagunes… offrent des variations intéressantes du paysage communal.

Le vaste territoire de Sainte-Hélène et son histoire sylvo-agricole amène à l’existence d’éléments bâtis et naturels structurant le paysage local. En effet, notamment au niveau des airiaux, des bâtiments agricoles et des arbres remarquables constituent les éléments forts de ces espaces.

Cet héritage sylvo-agricole se traduit jusqu’à l’existence au sein même du centre-bourg de bâtiments à caractère agricole se mêlant à de belles demeures.

Compte-tenu du maillage de voiries important autour du centre bourg de nombreuses entrées de villes différentes existent. Le contournement Nord via la RD 6 entraîne une autre lecture de la commune où le centre-bourg n’est qu’aperçu à travers un cadre forestier dense.

Les entrées de ville sont les premiers éléments perceptibles sur la commune et constituent ainsi un effet vitrine. Elles peuvent être également des secteurs d’enjeux pour le territoire. Il s’agira de veiller à prendre en compte l’intégration paysagère des constructions présentes et futures afin de garder une cohérence paysagère.

2017 78 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 36 Arbre remarquable et bâtiment agricole sur la commune (Grand Ludée - Verdi)

Figure 37 Bâti à consonance agricole au sein du centre-bourg

Figure 38 Entrée d’agglomération depuis la DR 6, entrées de ville depuis les RD 5 et 6

II.3 Les espaces publics

Le Champ de Foire

Situé derrière la poste, il accueillait autrefois la foire animale (allée du Champ de Foire) : la commune considère cet espace comme étant un lieu privilégié de rencontre. S’y organisent des parties de jeux de boules, le stationnement de l’école, des haltes pique- nique. Du fait de sa localisation stratégique à proximité immédiate du stade actuel et donc du futur centre-bourg élargi, cet espace sera intégré dans la réflexion plus globale de cœur de bourg. Il ne sera pas pour autant transformé de manière conséquente, il demeurera en parking mais une analyse paysagère de l’espace sera développée. Un arrêt de bus est matérialisé le long de la voirie, dédié aux transports scolaires.

2017 79 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

L’esplanade du temps libre

Cet espace accueille la salle de sport, la médiathèque, le city-stade et le skate-park. Il représente d’ores et déjà un lieu de rencontre très fréquenté, un lieu de vie, du fait de la présence d’équipements publics stratégiques.

Les jardins de Saltus

Espace situé derrière l’église et qui contient une aire de jeux aménagée particulièrement fréquentée notamment par les mamans. La commune souhaite le conserver mais identifier le zonage le plus adéquat à son usage c’est-à-dire en N.

Parcours de santé

Il est situé au Sud du lotissement du Chemin Vert et a été classé en Espaces Boisés Classés pour assurer sa préservation.

Place du 8 mai 45

Elle est située à l’intersection des routes de Brach et de Castelnau, à proximité immédiate du château d’eau. Dans la Convention d’Aménagement de Bourg menée initialement par la commune, il était prévu du stationnement à cet endroit. La CAB a été abandonnée. La commune souhaite que ce lieu demeure un espace public qui soit davantage un lieu de rencontre afin de faire écho aux équipements qui s’y trouvent (bancs, arbres).

Espaces communs des lotissements

Les lotissements disposent tous d’espaces publics et notamment d’espaces verts réalisés selon l’obligation imposée par le POS de créer 10 % d’espaces verts. Ces espaces ont presque tous été rétrocédés et appartiennent désormais au domaine public.

Les espaces de stationnement et leurs capacités

La collectivité estime disposer d’un potentiel suffisant en matière d’espaces de stationnement, notamment sur le Champ de Foire identifié comme tel. Sa contenance est de l’ordre de 250 à 300 places.

Figure 39 Allée du Champ de Foire et Place du 8 mai 1945 Cet espace de stationnement est complété par :

¶ Le Forail : capacité équivalente ;

¶ Le parking de l’église : 20 places ;

¶ La poste : 20 places ;

¶ L’Allée du Stade : 30 places ;

¶ La salle des Fêtes : 20 places ;

¶ La médiathèque/salle des sports : 60 places ;

¶ L’école : 30 places ;

2017 80 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ La mairie : 20 places. Au total, la commune dispose de 700 à 900 places de stationnement public.

III. BIODIVERSITE ET FONCTIONNALITES ECOLOGIQUES

III.1 Mesures d’inventaires et protections réglementaires La commune de Sainte-Hélène n’est concernée par aucune mesure d’inventaire (ZNIEFF 6, ZICO 7….) ou de protection réglementaire au titre de l’environnement (Natura 2000, APPB 8…).

Le territoire communal n’en est pas moins attractif pour une faune et une flore riche grâce à l’omniprésence de nombreux milieux naturels (boisements, landes, lagunes, réseau hydrographique dense…).

Même si aucun site Natura 2000 n’est présent sur Sainte-Hélène, cette répartition des eaux superficielles fait que le territoire communal alimente les réseaux hydrographiques ; dans sa partie Est du Site Natura 2000 « Marais du Haut Médoc » (FR 7200683) et dans sa partie Ouest le site Natura 2000 « Zones humides de l’arrière-dune du littoral girondin » (FR 7200681).

Superficie Distance à la Intérêt écologique Organisation Nom et code (en ha) commune 14 espèces d’intérêt DOCOB validé en 2012 communautaires (Fluteau Structure porteuse : Syndicat nageant, Isoète de Bory, Agrion de Intercommunal d'Aménagement Zones humides de Mercure, Fadet des laîches, Vison des Eaux du Bassin Versant des l’arrière-dune du Plus de d’Europe…) Etangs du Littoral Girondin 11 260 littoral girondin 5 km 20 habitats d’intérêt (SIAEBVELG) (FR7200681) communautaires dont 2 Opérateur : ONF prioritaires (Végétation à Marisque, Lande humide à Bruyère à quatre angles…) 11 espèces d’oiseaux nicheurs de DOCOB validé en 2012 Côte médocaine : l’annexe 1 de la Directive Oiseaux Structure porteuse : Syndicat dunes boisées et (Alouette lulu, Circaète Jean le Intercommunal d'Aménagement Plus de dépressions 4 285 Blanc, Fauvette pitchou, Pie- des Eaux du Bassin Versant des 8 km humides grièche écorcheur, Engoulevent Etangs du Littoral Girondin (FR7210030) d’Europe…) et de nombreux (SIAEBVELG) autres oiseaux patrimoniaux Opérateur : ONF 15 espèces d’in térêt DOCOB validé en 2012 communautaires (Angélique des Structure porteuse : Pays Médoc estuaires, Vison d’Europe, Cistude Opérateur : FDC 33 d’Europe, Cuivré des marais, Marais du Haut Plus de Lamproie de planer….) 5 000 Médoc (FR7200683) 6km 14 habitats d’intérêt communautaire dont 5 prioritaires (Pelouses pionnières et calcaires, Végétation à Marisque, Forêt alluviales….)

6 ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique 7 ZICO : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux 8 APPB : Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope

2017 81 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 40 Sites Natura 2000 à proximité de Sainte-Hélène (Sigore-Aquitaine) Compte-tenu de la localisation du territoire de Sainte-Hélène en amont à la fois des bassins versants alimentant les lacs médocains à l’Ouest et l’estuaire de la Gironde au Nord-est, les enjeux principaux concernent la préservation de la ressource en eau, d’un point de vue qualitatif et quantitatif. Quelques zones humides prioritaires ont été repérées, elles se positionnent dans des espaces forestiers. Aucune zone humide n’a fait l’objet d’un repérage par Epidor.

La commune de Sainte-Hélène s’inscrit sur le territoire de projet de Parc Naturel Régional du Médoc. Ce dernier est en cours d’élaboration, porté par le syndicat mixte du Pays Médoc.

2017 82 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

III.2 Les milieux naturels Le territoire de Sainte-Hélène se caractérise par l’omniprésence des boisements de résineux. Ces espaces de production de Pins maritimes constituent des milieux transitoires, régulièrement transformés, au gré des plantations, mode de gestion puis exploitation. Cet ensemble forestier est un système fragile. Pour le préserver des incendies, des tempêtes, et des maladies, il faut un entretien et une surveillance constants.

Cette dynamique cyclique, ainsi que les variations édaphiques locales, permettent le développement de faciès landicoles variés.

En effet, les jeunes plantations ou les boisements mâtures épars permettent une mise en lumière au sol favorisant le développement des sous-strates végétales. Ainsi, des landes peuvent se développer. Elles se composent parfois de formations végétales quasi monospécifiques comme la Fougère aigle ou l’Ajonc d’Europe. Elles suivent également un gradient hydrique du sol qui va de la lande sèche à Bruyère cendrée, Ciste à feuilles de sauges à la lande humide à Molinie bleue et Bruyère à quatre angles, en passant par des formations plus mésophiles.

Localement, des boisements mixtes (feuillus/résineux) sont également présents sur le territoire de Sainte-Hélène. Il s’agit principalement de Chênaies acidiphiles en mélange qui offre une diversité de milieux boisés.

De plus, les espaces agricoles offrent des milieux ouverts sur Sainte-Hélène. Il s’agit toutefois principalement de cultures céréalières de maïs peu étenduede faible intérêt écologique. Des prairies diversifient ces espaces agricoles et présentent un intérêt supérieur en raison de leur maintien du couvert végétal. Quelques espaces de terres arables sont également présents.

Figure 41 Schéma du cycle d’exploitation des pinèdes de production Sa topographie plane, son sol et son sous-sol, confèrent à Sainte-Hélène des conditions favorables à la présence d’un réseau hydrographique dense ainsi qu’à de nombreuses zones humides. Le chevelu hydrographique est très rectiligne. Il est constitué à la fois de fossés de drainage liés à l’activité sylvicole, généralement temporaires, mais également d’un réseau de crastes, ruisseaux et canaux permanents. L’encaissement de ce réseau hydrographique et les berges relativement pentues limitent le développement des boisements rivulaires. Ces milieux constituent toutefois des zones tampons essentielles dans le bon état écologique et fonctionnel de ces milieux. Les ripisylves permettent notamment l’atténuation de l’érosion le long des cours d’eau, créent des habitats accueillants pour la faune et la flore et de vastes zones reliées le long de ce cours d’eau ce qui empêche l’isolation des populations animales et assurent leurs apports de nourriture.

2017 83 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 42 Les boisements sur le territoire communal en 2012

2017 84 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 43 Rôles des bandes boisées (arbres et arbustes) des berges de cours d’eau (Agence de l’Eau Rhin-Meuse, 2008) Les inventaires des zones humides, centralisés par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne sur son bassin versant, font apparaître la présence de nombreux plans d’eau et zones humides sur le territoire de Sainte-Hélène. Ces milieux abritent un ensemble de cortèges d’espèces animales et végétales spécifiques, souvent patrimoniales, et remplissent également des fonctionnalités hydrauliques (épurations des eaux, stockage, etc.) et parfois socio-économique (sports, chasse, pêche…).

Les différentes formes d’urbanisation : dense (bourg) et diffuse (zone pavillonnaire, airiaux) ainsi que certains aménagements (aérodrome végétalisé, aménagements sportifs, etc.) présentent des caractéristiques qui peuvent être de nature à contribuer à la biodiversité locale. En effet, même si l’urbanisation, le mitage de l’espace et l’introduction d’espèces invasives via les jardins d’agrément peuvent constituer des pressions importantes sur les milieux et les espèces naturels, les espaces d’agrément, selon les modes d’entretien pratiqués, peuvent également permettre le développement et le déplacement des espèces.

Ceci se révèle d’autant plus possible que certaines formes urbaines s’accompagnent d’un parcellaire naturel important comme les airiaux notamment ou d’aménagements particuliers : noues végétalisées… La densité urbaine, ainsi que la préservation de certains éléments particuliers (haies, arbres remarquables, zones humides….), sont autant de facteurs influençant favorablement la « nature ordinaire », ainsi que la perméabilité à la biodiversité au sein de l’urbanisation.

Figure 44 Intégration du réseau hydrographique et d’espaces tampons au sein de l’urbanisation de Sainte-Hélène (Verdi)

2017 85 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 45 Les zones humides sur Sainte-Hélène

2017 86 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

L’urbanisation future devra tenir compte du repérage de ces zones humides afin de les préserver et de ne pas engendrer leur disparition dans un but de protection et de mise en valeur de ces secteurs à intérêt écologique. Des investigations complémentaires à cette localisation préalable ont été réalisées dans les sites d’urbanisation future : des zones humides ont été repérées (zones 1AUc : mare au sein de la zone et 1AUe : bande humide le long de la RD 6E7) et seront prises en compte dans les aménagements futurs.

III.3 Faune et flore Les milieux naturels présents sur la commune de Sainte-Hélène permettent à une faune et flore riche et diversifiée de se développer.

Les pinèdes sont un milieu fortement géré, dont l’apparente monotonie est localement interrompue par des milieux naturels liés à l’eau ou à des espaces ouverts (agricoles et urbains). La richesse écologique de ces boisements est étroitement liée à leur immensité, peu fragmentée, favorable à des espèces exigeant de grands domaines vitaux (Cerf élaphe, des rapaces comme l’Autour des palombes, la Bondrée apivore…).

Figure 46 Extrait de plantes florales présentes sur Sainte-Hélène et ambiances paysagères Les boisements mixtes, avec des feuillus et notamment des Chênes, permettent de diversifier ces milieux forestiers. Ils offrent des habitats pour un cortège faunistique spécifique (insectes xylophages (Lucane cerf-volant, Grand Capricorne…), pics, chiroptères etc.).

Les landes constituent également des milieux propices à une faune et une flore singulière. Les Landes humides à Molinie bleue forment des habitats de prédilection pour le Fadet des laiches, un papillon protégé d’intérêt européen. Elles peuvent également accueillir la Gentiane pneumonanthe, une plante protégée en Aquitaine. Les formations végétales à Callune et Bruyères ou encore à Ajoncs sont propices à l’avifaune landicole patrimoniale : Engoulevent d’Europe, Fauvette pitchou… que l’on peut rencontrer sur la commune.

Ces espaces naturels sont complétés par d’autres milieux ouverts sur Sainte-Hélène : les milieux agro-pastoraux tels que les espaces de cultures, prairies et airiaux. Ces milieux, accompagnés de grands Chênes et de lisières boisées, accueillent des oiseaux de bocages (Pie-grièche écorcheur) ou des rapaces nocturnes tels que la Chouette hulotte. Ces milieux ainsi que les landes offrent des zones de chasse pour de nombreux rapaces comme le Milan noir, le Circaète Jean le Blanc, les Busards gris (Saint-Martin et cendré).

Sainte-Hélène est également couverte par un réseau hydrographique dense qui, malgré une ripisylve relativement peu fournie permet à des espèces patrimoniales d’être présentes comme le Martin pêcheur d’Europe, la Loutre d’Europe ou encore l’Agrion de Mercure, une libellule protégée.

Sur le territoire communal, deux principaux bassins versants existent :

¶ A l’Est, celui alimentant l’estuaire de la Gironde et qui appartient au domaine piscicole dit « intermédiaire » avec comme espèce repère le peuplement piscicole landais. Ce peuplement regroupe un ensemble d’espèces repères caractéristiques des réseaux hydrographiques récents coulant sur un substrat sableux. Ce dernier assez peu drainant associé à un relief peu marqué, génère la création de zones humides en bordure du lit mineur et pouvant constituer des zones favorables à la reproduction du brochet. Tous ces cours d’eau coulent en tout ou partie sous un couvert végétal dense et remarquable (forêt galerie). Les eaux sont naturellement acides et il

2017 87 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

découle de toutes ces caractéristiques naturelles un peuplement piscicole atypique appelé « peuplement landais », composé du Chabot, du Vairon, de la Loche franche, de la Lamproie de planer, du Goujon, du Brochet et de l’Anguille. Sainte-Hélène, en dehors du brochet et de l’anguille, est peu sensible à ces remontées ;

¶ A l’Ouest, le bassin versant alimentant les lacs médocains du domaine des cyprinicoles ayant comme espèce repère le Brochet. Ce réseau s’accompagne de nombreuses zones humides (lagunes, plans d’eau…) qui peuvent également accueillir une faune et une flore spécifique parfois rare et patrimoniale. Ces milieux naturels constituent ainsi un habitat sur Sainte-Hélène pour la Cistude d’Europe, une tortue d’eau douce protégée, le Damier de Succisse et les Leucorrhines à gros thorax et à front blancs, un papillon et des libellules patrimoniales Ces milieux acides et relativement pauvres en éléments nutritifs permettent aussi à des plantes carnivores, dont certaines sont protégées, de se développer : Rossolis et Utriculaire.

Une espèce exotique envahissante est une espèce (animale ou végétale) exotique dont l’introduction par l’homme (volontaire ou fortuite) sur un territoire menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives. Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd’hui considérées comme l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité.

Les observatoires de la biodiversité en Aquitaine font apparaître la présence sur Sainte-Hélène de nombreuses espèces floristiques exotiques parfois envahissantes comme le Datura stramonium etc. et pour la faune de la présence du Frelon asiatique notamment. D’une manière générale, les principes d’aménagements sur le territoire communal devront limiter l’introduction d’espèces à caractère invasif ou allergène.

III.4 Trame verte et bleue (TVB) et réservoirs de biodiversité

L’ensemble des zonages techniques et réglementaires n’ont de sens que s’il existe des axes de communication entre chaque région d’intérêt patrimonial permettant des échanges et évitant l’isolement des populations animales et végétales. Ainsi, les grands ensembles formant des corridors écologiques ont été recensés sur l’ensemble de la région Aquitaine sur la base notamment de l’occupation des sols. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) d’Aquitaine a été adopté par arrêté du 24 décembre 2015.

La planche cartographique ci-après situe la commune au sein du SRCE Aquitain.

2017 88 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 47 Localisation de Sainte-Hélène au sein de la carte TVB du SRCE (SRCE) La cartographie de l’Aquitaine, au 100 000 ème , présente le territoire de Sainte-Hélène avec plusieurs spécificités :

¶ Des trames de milieux humides, boisements de conifères et milieux associés et multi sous trames contribuant aux réservoirs de biodiversité ;

¶ la Craste de la Levade (puis Canal de Berle) et ses affluents (Craste de l'Eyron et canal de Caupos) sont répertoriés dans les cours d’eau classés et protégés au titre des continuités écologiques. Ils font partie de la trame bleue au sein du SRCE Aquitain. Le Référentiels des Obstacles à l’Ecoulement (ROE-ONEMA 2012) ne mentionne aucun ouvrage sur le territoire de Sainte-Hélène. De nombreux cours d’eau complètent ce réseau sur le territoire ;

¶ Des éléments fragmentant avec les routes départementales n°6 et n° 1215 ainsi que le centre-bourg (> 5 ha). Cette analyse est complétée au niveau intercommunal dans le cadre de la démarche du SCoT. Celui-ci fait apparaître la Craste de la Levade en tant que réservoir biologique ainsi que les autres principales crastes permanentes en tant que continuité. L’absence de zonages environnementaux (ZNIEFF, Natura 2000…) sur la commune engendre une absence de réservoirs de biodiversité identifiés sur Sainte-Hélène.

2017 89 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 48 Les continuités écologiques sur Sainte-Hélène (SMERSCOT)

Au niveau communal, la définition de la trame verte et bleue repose sur le croisement de différentes données :

¶ .L’occupation du sol (SMERSCOT) ;

¶ .L’affichage des zonages connus pour la biodiversité : ZNIEFF de type 1 et 2, sites Natura 2000 ZSC et ZPS, projet de PNR ; liste des cours d’eau du SDAGE Adour-Garonne, ZICO, zones humides, etc. ainsi que les données issues du SDAGE, des SAGE, du SIEAG etc. ;

¶ .Des investigations de terrain. Les réservoirs de biodiversité sont des espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie (alimentation, reproduction, repos) et où les milieux naturels sont de taille suffisante pour assurer leur fonctionnement. Ce sont des espaces pouvant abriter des noyaux d’espèces à partir desquels les individus se dispersent ou des espaces susceptibles d’accueillir de nouveaux individus ou de nouvelles populations.

En l’absence d’espaces d’inventaire ou de protection réglementaire sur Sainte-Hélène, les réservoirs biologiques correspondent à la craste de la Levade et les zones humides identifiées.

2017 90 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 49 Les trames verte et bleue sur Sainte-Hélène

2017 91 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 50 Carte des enjeux environnementaux sur Sainte-Hélène

2017 92 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Le réseau hydrographique de surface compose la trame bleue, complétée par les zones humides dispersées qui engendrent une continuité en pas japonais. Les espaces agricoles et landicoles forment la sous-trame des milieux ouverts et semi-ouverts tandis que les Pinèdes et autres forêts mixtes constituent l’importante sous-trame boisée.

Les discontinuités écologiques, qui peuvent faire barrières aux déplacements, sont concentrées autour des voies de communication principales, ainsi que via l’urbanisation qui, selon la matrice parcellaire et la densité urbaine, peuvent altérer le maillage écologique. Les airiaux constituent ainsi des formes urbaines particulières qui, compte-tenu de leurs caractéristiques (milieux ouverts, arbres remarquables), peuvent contribuer significativement à la biodiversité locale.

III.5 Synthèse

Le PLU, transcription des principes de développement durable, devra dans sa traduction réglementaire, prendre en considération la tendance générale à la destruction des continuités écologiques existantes en choisissant des sites d’urbanisation qui complètent le centre-ville (densification et économie d’espaces) mais également en proposant des orientations d’aménagement intégrant des actions bénéfiques sur les continuités écologiques : pas de comblement de zones humides, pas de plantations fragiles (nécessitant des traitements herbicides détruisant la flore spontanée), pas de rejets directs d’eaux usées dans les ruisseaux et les fossés, ni dans des zones exemptes de gestion des déchets qui pourrait entraîner de l’eutrophisation (enrichissement excessif en nutriments) par dépôts de déchets verts dans la nature, etc.

Il existe donc dans le bourg et ses abords, un milieu très original avec des caractéristiques géologiques, floristiques et faunistiques tout à fait remarquables avec des milieux riches et diversifiés. L’enjeu principal est de sauvegarder l’intégrité des biotopes et plus généralement des espaces de nature au contact de l’urbanisation. Le projet de PLU devra tenir compte de ces aspects notamment dans les orientations d’aménagement des zones ouvertes à l’urbanisme et pour commencer dans le paysage ordinaire.

L’attractivité de cette commune rurale à dominantes agricole et forestière a concentré le développement le long des voies principales puis progressivement vers l’intérieur de ces axes. L’enjeu est de limiter et de gérer de façon économe l’espace consommé tout en répondant aux besoins en matière d’habitat et d’équipement, notamment par la définition des espaces naturels et agricoles à préserver et par le confortement d’une trame urbaine structurante favorisant la densification des espaces urbains.

La trame verte et bleue a été bien identifiée ce qui est un préalable indispensable à sa protection. Elle montre une bonne fonctionnalité des écosystèmes terrestres et aquatiques.

IV. LES RESSOURCES NATURELLES

IV.1 La ressource en eau La ressource en eau est un élément essentiel du territoire de Sainte-Hélène. Elle s’organise en deux composantes : les eaux superficielles et les eaux souterraines. Les prélèvements suivis et réalisés par les multiples usagers s’exercent sur les eaux souterraines et rendent compte des pressions exercées sur la ressource.

Usage 2010 2011 2012 2013 Alimentation en eau potable 142 611 136 541 158 582 160 715 Irrigation 75 090 67 130 45 510 40 790 Industrie 187 841 364 968 229 087 127 170

Tableau 3 Suivi des prélèvements des eaux souterraines par type d’usage (en m 3 ; AEAG) sur la commune 42 forages dans l’aquifère supérieur sont référencés sur la commune et en 2014, les prélèvements de la ressource en eau souterraine sont les suivants :

¶ Un prélèvement d’eau potable dans la nappe captive de l’Oligocène ;

¶ Trois prélèvements pour l’irrigation agricole dans la nappe phréatique entre 1, route de Corde et 2, chemin de Grand Ludée ;

¶ Un prélèvement industriel dans la nappe phréatique (Sequin Ets Médoc Pin, route des Landes). Alors que les prélèvements liés à l’alimentation en eau potable ont tendance à légèrement augmenter, ceux destinés à l’irrigation agricole et à l’industrie sont en diminution.

2017 93 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

D’un point de vue qualitatif, l’Agence Régional de Santé en Aquitaine a évalué que l'eau distribuée en 2013 sur la commune a été conforme aux limites réglementaires de qualité des eaux destinées à la consommation humaine pour l’ensemble des paramètres mesurés.

Le captage public du « Bourg » d’alimentation en eau potable de la commune prélève la ressource dans la nappe de l’Oligocène à 157 m de profondeur et avec un débit moyen de 395 m3/j.

Figure 51 Captage et périmètre de protection sur la commune (ARS – Avril 2016) Le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) des nappes profondes de Gironde vise à garantir une gestion équilibrée et durable des ressources en eau potable. Approuvé en 2003, et révisé en 2013, il met en évidence une surexploitation de certaines ressources et impose une réduction des prélèvements en excès par des économies d'eau, complétées par des substitutions de ressource. Plusieurs projets d'envergure sont nécessaires à l'échelle du Département et trois projets potentiels ont été identifiés et étudiés depuis 15 ans.

Porté par Bordeaux Métropole, le projet de champ captant des « Landes du Médoc » est l'un d'entre eux. Il est destiné à approvisionner en eau potable l'agglomération de Bordeaux et des territoires ruraux périphériques et permettre de procéder à une partie des substitutions attendues. Encore au stade de projet, cette infrastructure serait dimensionnée pour produire 10 millions de mètres cubes par an d'eau destinée à la consommation humaine.

Depuis le 24 février 2015, le Syndicat mixte d’études et de gestion de la ressource en eau du département de la Gironde (SMEGREG) est reconnu officiellement en tant qu'établissement public territorial de bassin (EPTB) pour les nappes profondes de Gironde. L’analyse de forages de reconnaissance et d’exploitation réalisés dans le Médoc ont permis d'approfondir la connaissance géologique de la zone de Sainte-Hélène / Saumos / Le Temple. Elles ont révélé la présence d'une formation oligocène d’épaisseur importante et suffisamment perméable pour contenir une nappe capable de supporter de forts prélèvements. Elle est peu sollicitée ce qui limitera les risques d'interférence entre usages. Elle est profonde et surmontée par plusieurs écrans imperméables naturels, qui la protègent des risques de pollution directe liée, notamment, à l’activité humaine.

2017 94 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Le champ captant ainsi qu’un des tracés potentiels de canalisations jusqu’à Saint-Médard-en-Jalles concerne le territoire de Sainte- Hélène. Le tracé éventuel n°1, de 21 km environ, emprunterait la piste cyclable Bordeaux-Lacanau.

Figure 52 Tracés potentiels de la canalisation de l’eau du champ captant (SMEGREG)

IV.2 La ressource en bois

La commune de Sainte-Hélène est caractérisée par une surface forestière de 11 956 ha (sur une superficie totale de la commune de 12 878 ha soit 92.8% d’espaces forestiers) dont 2 500 ha sont la propriété de la commune. L’économie municipale est depuis des décennies basée sur l’exploitation forestière et les revenus émanant des ventes de bois. La tempête Martin de 1999, suivie en 2009 de la tempête Klaus ont mis à mal l’ensemble de la forêt, dont la municipale.

Le massif forestier, essentiellement de résineux, alimente les filières traditionnelles (bois d’œuvre et d’industrie) comme plusieurs entreprises sylvicoles l’attestent sur la commune. La filière bois-énergie, bien que balbutiante, est en cours d’organisation dans l’ancienne région Aquitaine. Il apparaît essentiel dans la structuration de cette filière et la valorisation énergétique du massif, de veiller à limiter les tensions autour de cette ressource et de préserver la pérennité du massif. Il n’apparaît toutefois pas de projet spécifique sur Sainte-Hélène.

D’après le CRPF, en 2014, la gestion de la ressource se traduit sur Sainte-Hélène par :

¶ 524 ha environ soumis aux Codes de Bonnes Pratiques Sylvicoles (CBPS) et représentant 32 comptes de propriétés. Les codes de bonnes pratiques sylvicoles sont approuvés par arrêtés préfectoraux et s'adressent aux propriétaires de moins de 25 ha. L’adhésion au code des bonnes pratiques sylvicoles atteste que le propriétaire a le souci d’une gestion durable, mais ne dispense pas de déclaration ou d’autorisation de coupe au titre du code de l’urbanisme ou au titre du code du patrimoine ;

¶ 6 482 ha environ soumis à Plan Simple de Gestion (PSG) soit 86 comptes de propriétés. Le plan simple de gestion (PSG) est un programme de coupes et travaux, présenté par le propriétaire forestier, d'une durée au choix comprise entre 10 et 20 ans, et agréé par le CRPF. Les PSG doivent être établis pour les forêts d’au moins 25 ha ;

¶ 36 ha environ soumis à un Règlement Types de Gestion (RTG). Il incombe au CRPF d’approuver les RTG présentés par les coopératives et les experts forestiers, toujours en cohérence avec les SRGS.

2017 95 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

IV.3 Le sol et sous-sol Les particularités géologiques du territoire de Sainte-Hélène offre des opportunités de valorisation de la ressource alluvionnaire. Historiquement, cette activité a déjà existé sur la commune (Taussac) et se développe encore actuellement sur certaines communes avoisinantes.

IV.4 Les énergies renouvelables Les conditions climatiques existantes sur le territoire communal sont favorables aux énergies solaires du fait d’un ensoleillement moyen annuel important.

Suite aux différentes tempêtes, la municipalité a dû nettoyer et remettre en production de nombreuses parcelles sinistrées. Certaines recettes de bois étant reportées à 15/20 ans, elle a fait le choix de destiner temporairement une zone de 216 ha à l’accueil d’une centrale photovoltaïque au sol. Ce parc, qui produira pendant 30 ans, permettra de couvrir le déficit de recette lié aux ventes de bois sur les trente prochaines années. En fin d’exploitation du parc, le site sera démantelé et les sols retrouveront leur vocation initiale. Ce projet est localisé au Sud de la commune : entre la craste de Brassemonte (vers le lieu-dit Bétout.) et la limite communale. Le parc photovoltaïque est composé de 4 unités de production de 12 MW chacune.

Le gisement éolien est absent à l’échelle de l’ancienne région Aquitaine, mais présente un potentiel important sur la bande littorale et sur quelques sites à l’intérieur des terres. La pointe du Médoc et le territoire de Sainte-Hélène présentent des potentialités intéressantes que le Schéma Régional Eolien (SRE), arrêté le 6 juillet 2012, a mises en avant. Le SRE a été annulé le 12 février 2015. Des reconnaissances ont été réalisées et des gisements potentiels au Nord de la commune ont été définis. Le plan de zonage marquera cette potentialité.

V. LES RISQUES ET NUISANCES

V.1 Les risques naturels

Risque Feu de forêt

La commune de Sainte-Hélène est identifiée au sein du Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM - 2005) de la Gironde comme étant concernée par le risque feu de forêt . Un arrêté interdépartemental, approuvé le 20 avril 2016 par les Préfets des Landes, de la Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, de la Gironde et du Lot-et-Garonne, portant approbation du règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies, s’impose sur la commune et vise à prévenir les incendies de forêt et à faciliter la lutte contre ces incendies et à en limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. La prise en compte du risque dans les documents d’urbanisme a pour objectif d’assurer la protection des personnes vis-à-vis du risque incendie de forêt.

L'atlas départemental sur les risques incendies de forêt a été réalisée en août 2009. Il a retenu trois niveaux de risque suivant les critères d'enjeux, d'aléas et de défendabilités. La commune de Sainte-Hélène se trouve ainsi classée en zone de risque moyen. Ce règlement de cet atlas s’applique au massif forestier, et plus particulièrement aux parties de territoire de la commune de Sainte- Hélène délimitées par des couleurs rouge (zone de danger d’aléa fort inconstructible) , orange (zone de danger d’aléa moyen où une certaine constructibilité est admise sous réserve du respect de certaines prescriptions) ou bleu (zone de danger d’aléa faible ou d’aléa moyen avec une bonne défendabilité où les extensions et les nouvelles constructions sont subordonnées à des protections particulières) dans le plan de zonage traduisant l’exposition aux risques de la commune dans son état au moment de l’étude. Les zones blanches (zone libre de toute protection) ne sont pas soumises à ce règlement.

2017 96 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 53 Carte de synthèse du risque incendie sur la commune de Sainte-Hélène et zoom sur le centre bourg (Atlas Risques Incendies de Forêt, 2009)

2017 97 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 54 Niveau du risque « Feu de forêt » sur Sainte-Hélène (Porter A Connaissance) La commune doit intégrer les prescriptions concernant la protection de la forêt contre l’incendie. Etant classée commune forestière, les règles de débroussaillement imposées par la loi n°2001-602 du 9 juillet 2001 s’appliquent.

Le règlement départemental de protection de la forêt contre l’incendie dans le département de la Gironde approuvé par arrêté préfectoral en date du 11 juillet 2005 impose un espace libre, permettant le passage des engins de lutte contre les feux de forêts entre des propriétés clôturées, tous les 500 mètres en moyenne. Il devra en être de même à l’extrémité de toute route en cul-de- sac ou de tout lotissement «en raquette».

Le document rappellera les règles de débroussaillement (article L 131-15 et L 134-5 à L 134- 8 du code Forestier qui a été remanié et recodifié par l’ordonnance 2012-92 du 26 janvier 2012 et le décret 2012-836 du 29 juin 2012). Il convient de préciser que le débroussaillement est obligatoire dans les zones situées à moins de 200 mètres de terrains de bois, forêts, landes. Il doit être fait sur 50 mètres aux abords de constructions de toute nature et sur 10 mètres de part et d’autre de leurs voies d’accès privées. En zone urbaine, les propriétaires doivent débroussailler la totalité de leur parcelle.

L’avis du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Gironde (SDIS 33- avril 2015) montre que le bourg est correctement défendu contre le risque incendie.

Risque Tempête

La commune de Sainte-Hélène a fait l’objet de trois catastrophes naturelles liées à des épisodes de tempête en 1982, 1999 et 2009. Si on observe une intensité croissante des tempêtes dans les zones tropicales, les modèles climatiques ne prévoient pas d’augmentation significative de la fréquence des épisodes de vents violents en France. Cependant, les fortes tempêtes qui ont dévasté la France en 1999 et 2009 conduisent à s’interroger sur la vulnérabilité des constructions à ces phénomènes extrêmes.

La commune de Sainte-Hélène est soumise à ce risque au même titre que tout le département de la Gironde. Des vents violents peuvent provoquer des dégâts importants sur les réseaux de transports (routes, ouvrages d’art, voies ferrées, lignes électriques, etc.) comme sur les bâtiments. Les règles actuelles de dimensionnement des bâtiments sont adaptées à ces tempêtes (règles neige et vent, Eurocodes).

Il suffit de veiller à l’application de ces règles et à l’entretien des ouvrages. La prise en compte du risque repose en particulier sur la prévision des phénomènes tempétueux, sur l’information des populations exposées et des autorités, en enfin, sur des mesures d’ordre constructives.

2017 98 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Risque Retrait/Gonflement des Argiles

La commune de Sainte-Hélène est concernée par le risque Retrait-Gonflement des argiles Ce phénomène est lié à la nature argileuse du sol qui entraîne des mouvements différentiels du sol consécutifs à l’alternance des périodes de sécheresse et de pluies. Ce « retrait-gonflement » successif des terrains argileux peut engendrer des dommages importants sur les constructions : fissures des murs et cloisons, affaissement de dallages, rupture de canalisations enterrées. La commune est concernée par ce type de risque à hauteur de 16,8 % pour les zones d'aléa moyen et de 8,6 % pour les zones d'aléa faible.

Une attention particulière doit être portée sur les précautions à prendre pour se préserver de ce risque. Sur le territoire communal, certains secteurs sont soumis à l’aléa de gonflement et de retrait des argiles dont le plan est annexé au présent Plan Local d'Urbanisme.

Figure 55 Localisation des niveaux d’aléas au risque « Retrait-Gonflement des argiles » sur la commune de Sainte-Hélène

2017 99 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Risque Sismique

Le nouveau zonage sismique des communes françaises est entré en vigueur au 1 er mai 2011 par décret n°2010-1055 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français. Ce nouveau zonage définit 5 zones de sismicité allant de 1 (aléa très faible) à 5 (aléa fort). Il a pour conséquence une évolution réglementaire des règles de construction conformément au décret n°2010-1054 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique et complété par l'arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismiques applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » dans les zones 2, 3, 4 et 5.

La commune de Sainte-Hélène est classée en zone 1 (sismicité très faible), sans impact sur la constructibilité.

Risque Remontée de nappes

La sensibilité de la commune au risque de "remontées de nappes phréatiques" a été étudiée par le BRGM. Sainte-Hélène présente un territoire très contrasté vis-à-vis de ce risque. En effet, des secteurs de nappe sub-affleurante et de sensibilité très forte ou forte côtoient de vastes espaces de sensibilité faible à très faible.

La prise en compte de ce risque dans le règlement (graphique et écrit) relève d’une part, de la récupération des couches « nappe sub-affleurente » et « sensibilité très forte » sur le site Infoterre du BRGM et d’autre part, d’un principe de précaution sur le territoire communal.

Figure 56 Sensibilité au risque de remontée de nappe sur la commune

Catastrophes naturelles

Depuis 1982, la commune de Sainte-Hélène a fait l'objet de cinq arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles départementaux (source Géorisques). Les évènements de 1982, 1999 et 2009 se sont traduits sur la commune par des dégâts sur le massif forestier liés aux tempêtes et non à des inondations, des coulées de boue ou des chocs mécaniques liés à l’action des vagues.

2017 100 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 57 Synthèse des arrêtés de catastrophes naturelles départementaux

V.2 Les risques industriels et technologiques

La commune de Sainte-Hélène est concernée par le risque industriel en raison de la présence de ArianeGroup (anciennement SME) au lieu-dit « La Providence ». Il s’agit d’un établissement en fonctionnement soumis au régime de l’Autorisation –Seveso Seuil Haut. Ce site de stockage de produits pyrotechniques a fait l’objet d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) approuvé le 21/12/2010.

Par ailleurs, la commune accueille également d’autres sites industriels :

¶ SAS Médoc Pin (Spécialisé dans la transformation de bois) : établissement en fonctionnement soumis au régime de l’Autorisation (ICPE) ;

¶ Parcs photovoltaïques ;

¶ LECAUDEY Y. Lieu-dit « La Levade » (Ancienne carrière illicite remise en état en 2010) : A l’arrêt ;

¶ MOTER Lieu-dit « Taussac Sud » (Ancienne carrière) : A l’arrêt. Au 31 janvier 2015, d’autres Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) sont présentes sur le territoire : deux chenils, deux élevages de volailles et un site de transports par route de déchets dangereux et non dangereux (Déclaration), deux stations-services et un site de stockage de poudre et d’explosifs (Déclaration avec contrôle périodique).

Pour l’ensemble des risques identifiés sur le territoire de Sainte-Hélène et identifiés ici, il revient au maître d’ouvrage de prendre les précautions techniques nécessaires adaptées pour garantir la pérennité et la stabilité des ouvrages et de constructions à édifier :

¶ Les risques naturels liés à la composition des sols : retrait-gonflement des argiles d’aléa faible à moyen dans certains secteurs (carte annexée au PLU) ;

¶ Les risques naturels liés au phénomène remontée des nappes : la sensibilité va de très faible à très forte suivant les secteurs (cartographie dans rapport de présentation et PADD) ;

¶ La commune est concernée par des périmètres relatifs à la protection des captages d’eau en deux sites (Forages du « Bourg » et « Touriac » à venir ; servitudes d’utilité publiques annexées au PLU) ;

2017 101 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Les risques technologiques industriels liés à la société ArianeGroup : risque de surpression. Les servitudes d’utilité publiques afférentes à ce risque sont annexées au PLU.

Figure 58 Plan de zonage réglementaire lié au risque industriel

V.3 Les nuisances et pollutions La qualité de l’air

AIRAQ est l'Association Agréée pour la Surveillance de la Qualité de l'Air en Aquitaine. Elle possède une station de suivi sur la commune du Temple, à une dizaine de kilomètres au Sud-ouest du territoire communal, considéré comme « zone rurale ». Le bilan 2014 fait apparaître un respect des normes et des valeurs pour l’ensemble des paramètres mesurés (ozone, dioxyde de souffre).

La matrice paysagère à dominante boisée de Sainte-Hélène, ainsi que les vents présents, contribuent à assurer une qualité de l’air optimum.

Les nuisances sonores

Le bruit constitue une des nuisances majeures ressentie par la population. La Directive européenne 2002/49/CE du 25 juin 2002 relative à l'évaluation et à la gestion du bruit dans l'environnement, a pour objectif de définir une approche commune à tous les États membres afin d'éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de l'exposition au bruit dans l'environnement. Un objectif qui se décline notamment par la réalisation d’une évaluation de l’exposition au bruit des populations au travers des Cartes de Bruit Stratégiques (CBS) ainsi que la réalisation des Plans de Prévention du Bruit dans l'Environnement (PPBE).

2017 102 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Le Plan de Prévention du Bruit dans l'Environnement dans le département de la Gironde a été approuvé le 17 novembre 2015. Il porte sur les voies routières et autoroutières supportant un trafic annuel supérieur à 3 millions de véhicules, et ferroviaires dont le trafic annuel est supérieur à 30 000 passages de train.

Dans ce cadre, la commune de Sainte-Hélène est concernée par la Route Départementale n°1215 (ancienne RN 215 – catégorie 2) et la route Départementale n°6 (catégorie 3) via les arrêtés préfectoraux respectivement du 30 janvier 2003, du 6 avril 2011 et du 2 juin 2016.

Des nuisances sonores peuvent ainsi être observées au sein des voies suivantes :

2017 103 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 59 Secteurs concernés par des nuisances sonores de la RD 6 et de la RD 1215 Par ailleurs, le territoire de Sainte-Hélène accueille également un aérodrome privé, ouvert aux ULM, au Nord-ouest de la ville avec deux pistes en herbe. Il ne fait toutefois pas l’objet de mesures spécifiques vis-à-vis du bruit et de Plan d’Exposition au Bruit (PEB).

Les sites et sols pollués

D’après les bases de données « Basias » et « Basol », il apparaît 5 sites avec des risques de sols pollués ou potentiellement pollués sur le territoire communal :

¶ SAS Médoc Pin (Spécialisé dans la transformation de bois) : régularisé par arrêté préfectoral du 4/08/2009 ;

¶ Scierie Moreau (Spécialisé dans la transformation et l’imprégnation de bois) : activité terminée au 01/01/1975 ;

¶ SNPE Annexe parc de stockage (fabrication de produits explosifs et inflammables) : en activité ;

¶ Usine de produits chimiques Maintrosse (fabrication de produits chimiques) : activité terminée au 01/01/1960 ;

¶ Extraction de pétrole brut (concession minière d’exploitation du pétrole et forage) : activité terminée au 29/11/1965. Deux sites sont encore en activité et les autres sont terminés et traités.

Rejets agricoles, industriels et domestiques

L’Agence de l’Eau Adour-Garonne fait état des établissements privés ou publics à l'origine de pollutions ou de prélèvements d'eau liés à une activité économique non agricole. En 2014, seul l’établissement Seguin est référencé sur la commune. Il n’est toutefois pas observé de rejet ni de pollution dans le milieu naturel.

Par ailleurs, Sainte-Hélène possède une station d’épuration historique qui a été mise hors service début 2008 avec une capacité de traitement de 1 500 équ-hab et qui rejetait dans un cours d’eau. Une nouvelle station d’une capacité de 3 000 équ-hab a été mise en service.

Les aires d'infiltration des eaux traitées restent inutilisées en raison d'une mauvaise perméabilité du sol. Les eaux sont dirigées directement vers la craste jouxtant la station ou peuvent être envoyées si nécessaire vers l'ancienne lagune avant rejet au milieu.

Un bassin tampon en équilibre hydrique avec le poste de refoulement principal est situé en amont de la station. Ce bassin tampon est muni d'un trop-plein dirigé vers une lagune avant rejet vers la craste voisine. A noter qu'entre juillet 2013 et juillet 2014, selon les relevés du compteur horaire actuellement associé, aucun débordement n'a eu lieu.

Le réseau reste très sensible aux intrusions d'eaux parasites, en période hivernale et lors d'événements pluvieux importants : en 2014, la station est en surcharge hydraulique chronique tous les mois sauf sur la période de juin à fin octobre. Sur les 365 volumes journaliers fournis, il y a 151 dépassements du débit de référence (450 m3/j), soit 41 % des volumes.

Toutefois, la qualité des rejets est globalement satisfaisante pour les paramètres matière en suspension, organiques et azotés avec un respect des normes de qualité en vigueur, et de bons rendements épuratoires.

2017 104 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Seul le paramètre Pt (Phosphore total), malgré la présence d'un traitement spécifique, a connu des dépassements de norme en 2014 mais, cette norme était respectée les années précédentes. Un nouveau système de traitement a été installé en tête de station en 2016.

VI. LES RESEAUX

VI.1 Etat des lieux des réseaux

Actuellement, les réseaux sont en capacité suffisante pour la population actuelle et en mesure de digérer le développement de la commune. La résorption des insuffisances est d’ores et déjà programmée, notamment le renforcement du réseau électrique et l’extension du réseau assainissement vers la future zone artisanale :

¶ AEP : Le réseau communal est réputé de bonne qualité et en capacité suffisante pour la population actuelle et le développement de la commune. Le réseau est actuellement géré par la Lyonnaise des Eaux ;

¶ EU : La commune dispose d’un assainissement collectif desservant une bonne partie du territoire. Le réseau communal est réputé de bonne qualité et en capacité suffisante pour la population actuelle et le développement de la commune. Le réseau est actuellement géré par la Lyonnaise des Eaux ;

¶ Gaz : La commune dispose d’un réseau de Gaz dans le centre-bourg. Certains secteurs ne sont pas desservis. Des études ont été faites pour une éventuelle extension sur les villages mais l’étude a montré un nombre d’abonnés insuffisant ;

¶ Electricité : Le réseau est actuellement géré par ERDF et nécessite quelques renforcements de lignes ;

¶ Défense Incendie : Le SDIS a identifié une desserte incendie suffisante sur la commune dans le bourg. Deux réunions spécifiques ont été menées avec les concessionnaires (15 septembre 2015 et le 26 avril 2016) afin de connaître l’état des réseaux sur la commune. Cet état des lieux a permis de positionner le PLU de façon à optimiser les dépenses en extension/confortement de réseaux pour la collectivité.

VI.2 Adduction d’eau potable « Toute personne qui offre au public de l’eau en vue de l’alimentation humaine est tenue de s’assurer que cette eau est propre à la consommation » (Article L.1321 du code de la Santé Publique).

En application de l’article 39 du décret n°2001-1220 du 20 décembre 2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine à l’exclusion des eaux minérales naturelles, « les réseaux intérieurs de distribution équipant les immeubles ne doivent pas pouvoir, du fait de leur utilisation et notamment de phénomènes de retour d’eau, perturber le fonctionnement du réseau auquel ils sont raccordés ou engendrer une contamination de l’eau distribuée dans les installations privées de distribution. Ces réseaux ne peuvent, sauf dérogation, être alimentés par une eau issue d’une ressource qui n’a pas été autorisée. »

Essentielle à la vie, l’eau tient une place importante dans l’activité des collectivités. Dans le cadre de ses obligations en matière d’hygiène et de salubrité, la commune de Sainte-Hélène a ainsi pour préoccupation permanente la fourniture d’eau en quantité suffisante avec la qualité requise. Elle dispose du forage du bourg.

La compétence Alimentation en Eau Potable est assurée par la commune. L’exploitation du service est actuellement confiée à la société Lyonnaise des Eaux-Suez par contrat d’affermage. L’autorisation préfectorale a été révisée par arrêté n° SNER2011/03/8-38 du 08 mars 2011. L’ouvrage de captage de la collectivité et le volume annuel autorisé sont :

Nom du captage Indice BSS Unité de Gestion - Classement Zone à risque m3/h m3/j m3/an

Forage du bourg 0802-3X-0039 Oligocène Littoral – « non déficitaire » / 80 1 600 138 000

TOTAL du volume annuel autorisé toutes Unités de Gestion confondues 138 000 m 3

2017 105 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Réglementations applicables aux distributions privées Dans le cadre d’une distribution collective privée autre que pour l’usage personnel d’une famille, l’utilisation de l’eau d’un puits ou forage privé pour la consommation humaine devra être autorisée par arrêté préfectoral conformément au décret n°2001-1220 du 20-12-2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine à l’exclusion des eaux minérales naturelles, et à l’arrêté du 26 juillet 2002 relatif à la définition des procédures administratives.

Dans le cadre d’une distribution à l’usage personnel d’une famille, l’utilisation d’eau à partir d’un puits ou d’un forage, à l’usage personnel d’une famille doit être déclarée à la Mairie et à la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales, cette déclaration doit être accompagnée d’un plan où figureront la localisation et les caractéristiques de l’ouvrage ainsi que d’une analyse de potabilité conformément au décret n°2001-1220 du 20-12-2001 et à l’arrêté du 26 juillet susvisés.

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour Garonne définit les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l’eau dans le bassin Adour – Garonne. Il a l’ambition de concilier l’exercice des différents usages de l’eau avec la protection des milieux aquatiques. Cet outil de planification a été défini par la loi n°92-3 du 3 janvier 1992. Il a été élaboré par le comité de bassin et est approuvé par l’Etat par arrêté du préfet coordonnateur du bassin Adour – Garonne en date du 6 août 1996. Le Schéma est révisé tous les 10 ans. Le schéma en vigueur a été établi pour la période 2005-2015 et le prochain couvrira la période 2006-2025.

Il doit être pris en compte par les collectivités et s’impose à leurs décisions dans le domaine de l’eau. La commune étant en Zone de Répartition des Eaux, tout pompage doit faire l’objet d’une demande d’autorisation. décret n° 94-354 du 29 avril 1994, modifié par le décret n° 2003-869 du 11 septembre 2003.

Autres réglementations Avant de réaliser un captage, il convient de respecter les réglementations et/ou recommandations suivantes :

¶ Loi sur l’eau du 3 janvier 1992 codifiée (code de l’Environnement – code Général des Collectivités Territoriales – code de la Santé Publique) ;

¶ SDAGE Adour-Garonne ;

¶ Article 131 du code Minier. Le réseau AEP de la commune de Sainte-Hélène a été vérifié afin de connaître ses capacités au regard de l’urbanisation nouvelle à inscrire dans le projet de PLU, ainsi que l’état du réseau incendie. Les réseaux sont en capacité en ce qui concerne la défense incendie et seront en capacité en ce qui concerne la desserte AEP (cf. incidences du PLU).

VI.3 Assainissement Le décret du 3 juin 1994 relatif à la collecte et au traitement des eaux usées transcrit en droit français la directive européenne 91/271/CEE du 21 mai 1991 et précise les obligations qui s’imposent aux agglomérations en matière de collecte et d’assainissement. Le zonage d’assainissement est prévu par l’article 35 de la loi n°92-3 du 3 Janvier 1992 sur l’eau (art. L-2224-10 du code général des collectivités locales). Sa procédure, précisée dans les articles 2,3 et 4 du décret n°94-469 du 3 juin 1994, permet une optimisation des choix d’assainissement.

Le zonage consiste en une délimitation par la commune, sur la base d’études technico-économiques, de :

¶ Zones relevant de l’assainissement collectif (ou semi-collectif) où la collectivité est tenue d’assurer la collecte, le stockage, l’épuration et le rejet ou la réutilisation de l’ensemble des eaux collectées ;

¶ Zones relevant de l’assainissement non collectif où la collectivité doit, afin de protéger la salubrité publique, assurer le contrôle des dispositifs d’assainissement et si elle le décide, leur entretien. Peuvent être classées en zone d’assainissement non collectif, les zones dans lesquelles l’installation d’un réseau de collecte ne se justifie pas, notamment parce que cela représente un coût excessif. Le guide de recommandations pour la mise en œuvre du décret n°94-469 du 3 Juin 1994 et des arrêtés du 22 décembre 1994 rappelle que l’un des intérêts du zonage réside dans une analyse a priori de la compatibilité des filières envisagées avec les contraintes et la fragilité particulières du territoire communal.

2017 106 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 60 Le réseau de distribution d’eau potable sur Sainte-Hélène

Assainissement collectif La commune de Sainte-Hélène exerce la compétence de l’assainissement collectif avec exploitation confiée actuellement par affermage à la société Lyonnaise-Suez. Les eaux usées sont collectées par le réseau communal et envoyées vers la station d’épuration de Sainte-Hélène. Les sols présentent une mauvaise aptitude à l’infiltration même en période de basses eaux et le milieu récepteur du rejet (craste de Planque Peyre) se situe en zone sensible à l’eutrophisation par le phosphore. En 2016, 914 foyers sur la commune sont raccordés (1 300 EH) et la capacité restante est d’environ 1 700 EH en DBO 5.

Le système d’assainissement est déclaré conforme à la Directive ERU (conformité européenne) et à l’arrêté d’autorisation SEN2015/09/15-77 (conformité locale) valable jusqu’en 2021. La capacité de la STEP est de 3 000 EH (extension en 2008) avec un rejet dans le bassin versant du lac de Lacanau. La station reçoit depuis la mise en service de la station une charge organique moyenne correspondant à 53 % de sa capacité nominale (1 600 EH ; rapport SATESE, 2015). Elle est suffisamment dimensionnée pour les constructions à venir à long terme. Elle est globalement satisfaisante pour les paramètres MES, organiques et azotés avec un respect des normes de qualité en vigueur et de bons rendements épuratoires. La charge hydraulique moyenne, en revanche, est de 110 % ce qui traduit une forte sensibilité du réseau de collecte aux eaux claires parasites, d’origine météorique et également drainage de nappes.

La seule zone non desservie par l’assainissement collectif est l’extrémité sud du chemin des Bacquerins (figure ci-dessous). Aucun développement n’est prévu sur ce secteur.

2017 107 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 61 Zone non desservie par l’assainissement collectif dans le bourg de Sainte-Hélène

Figure 62 Réseau d’assainissement sur Sainte-Hélène L’urbanisation de la commune s’établira suivant les zones en assainissement collectif c’est-à-dire dans et autour du bourg historique. Une étude diagnostic du réseau va être prochainement lancée début 2017.

2017 108 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Assainissement non collectif Une réflexion globale a été engagée sur le choix des filières d’assainissement non collectif à mettre en œuvre sur l’ensemble des zones du territoire non desservies par l’assainissement collectif. Cette démarche a eu pour but de se conformer aux obligations de la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 et plus particulièrement de son article 35 transcrit dans le code Général des Collectivités Territoriales (article L. 2224-10) à savoir :

¶ Les communes ou groupement délimitent après enquête publique les zones d’assainissement collectif où elles sont tenues d’assurer la collecte des eaux usées domestique et le stockage, l’épuration et le rejet ou la réutilisation de l’ensemble des eaux collectées ;

¶ Les zones relevant de l’assainissement non collectif où elles sont tenues, afin de protéger la salubrité publique, d’assurer le contrôle des dispositifs d’assainissement et, si elles le décident, de leur entretien. En effet, si l’extension des réseaux d’eaux usées se justifie dans les secteurs où la densité de constructions est forte ou dans des zones où l’urbanisation doit se développer, il en est tout autrement dès que le tissu urbain est plus diffus ou que les constructions sont espacées et dispersées. Notamment, l’extension à toutes les habitations du réseau collectif est inimaginable pour des raisons matérielles, géographiques et bien évidemment financières (le kilomètre de réseau collectif coûte environ 700 000 euros en investissement).

La commune de Sainte-Hélène dispose de nombreux hameaux. Compte tenu des possibilités financières de cette dernière, il n’est pas envisageable de collecter l’ensemble des eaux usées issues de ces hameaux. C’est la raison pour laquelle les hameaux de la commune sont assainis de façon individuelle à la parcelle. Le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) a été créé par la loi sur l'eau du 3 janvier 1992 qui demandait la mise en place effective de ces services pour le 31 décembre 2005. La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques a confirmé que le contrôle de l'assainissement non collectif (ANC) constitue une compétence obligatoire des Communautés de communes.

La CC Médullienne a la compétence assainissement non collectif. Des campagnes de diagnostics ont été menées en 2007 et en 2010 sans qu’une synthèse soit réalisée finalement. Un bilan exhaustif doit débuter en 2017 jusqu’en 2020. Aucune carte d’aptitude des sols n’est disponible sur la commune. Le projet de PLU ne prévoit aucun développement en dehors des zones desservies par l’assainissement collectif.

Le projet de PLU limite fortement l’extension de l’urbanisation et interdit les constructions nouvelles dans les zones en assainissement non collectif au regard de la présence importante d’argiles et d’alios dans les sédiments et qui empêche la bonne épuration des effluents.. Des études de sol devront être réalisées avant toute construction nouvelle et des prescriptions de surface minimale seront incluses dans le règlement afin d’être sûr de pouvoir installer une filière autonome le cas échéant.

Assainissement pluvial La problématique des eaux de pluie représente un enjeu majeur pour les collectivités puisque le développement des zones urbaines est subordonné aux possibilités de gestion de ces eaux (rejet, infiltration, rétention, traitement) et que la responsabilité des collectivités est directement engagée en cas d’inondation ou de pollution avérée des milieux naturels. L’article 48 de la loi LEMA (Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques) précise que « la collecte, le transport, le stockage et le traitement des eaux pluviales constituent un service public administratif relevant des communes ». En ce sens, une compétence « Eaux pluviales » est définie et il est de plus donné la possibilité aux communes d’instituer une taxe pour le financement de ce service. La loi permet également à la collectivité de mettre en place une règlementation locale spécifique pour la gestion des eaux pluviales à la parcelle (décret n°2011-815 du 6 juillet 2011). Les recommandations, voire les obligations, consistant notamment à limiter le rejet d’eaux pluviales peuvent être adossées au schéma d’assainissement et au document d’urbanisme de la commune. Cette compétence est une responsabilité pour la commune car lorsque l’insuffisance, la mauvaise conception ou le défaut d’entretien d’un ouvrage peuvent être mis en cause en cas de dégâts liés à une pluie, la jurisprudence en rend systématiquement responsable le maître d’ouvrage. L’attention est donc attirée sur la nécessité d’entretenir tout ouvrage de régulation des eaux pluviales, ce qui sera décliné dans le règlement de chaque zone.

La commune exerce la compétence assainissement pluvial. Des préconisations spécifiques au regard de la gestion des eaux pluviales sont intégrées dans le règlement et les orientations d’aménagement et de programmation du PLU.

2017 109 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

VI.4 L’élimination des déchets La Communauté de communes La Médullienne a pris cette compétence conformément à la loi 92-646 du 13 juillet 1992 sur l’élimination des déchets.

Le ramassage des ordures ménagères se fait une fois par semaine comme le ramassage du tri sélectif. La déchetterie la plus proche est à Castelnau-du-Médoc.

VI.5 Défense incendie

Prévention des incendies Les immeubles à usage d’habitation doivent répondre aux dispositions de l’arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection des bâtiments d’habitation contre l’incendie. De même, les établissements recevant du public devront répondre aux règles du code de la construction et de l’habitation ainsi qu’aux règlements de sécurité annexés (25 juin 1980 ou 22 juin 1990). A ce titre, tout permis de construire de ce type d’établissement ne pourra être délivré qu’après consultation de la Commission de Sécurité compétente. Il en est de même pour tout aménagement, modification ou changement d’affectation de ces établissements (art. R123-23 du Code de la construction et de l’habitation). Par ailleurs, les usines, ateliers, dépôts classés au titre de la Loi 76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement devront répondre aux prescriptions techniques développées dans les rubriques les concernant.

Défense en eau des zones constructibles La circulaire ministérielle n°465 du décembre 1951 stipule que les Sapeurs-pompiers doivent disposer en toutes circonstances à proximité de tout risque moyen (notamment toute habitation) d’au moins 120 m3 d’eau pendant deux heures. L’objectif présenté dans cette circulaire peut être réalisé :

¶ Soit par des poteaux et/ou bouches d’incendie normalisés assurant un débit minimum de 60 m 3/heure à 1 bar, branché sur le réseau d’eau potable ;

¶ Soit par des réserves naturelles ou artificielles accessibles (en priorité) ;

¶ Soit par la combinaison des deux moyens précédents. En ce qui concerne les risques importants, le nombre et le volume de ces ouvrages devront être appréciés en tenant compte notamment de la nature et de l’importance des constructions. Ces points d’eau devront être situés à moins de 200 mètres des habitations ou bâtiments à défendre (400 mètres pour les maisons individuelles). Cette distance peut être ramenée à 100 mètres pour les établissements sensibles ou recevant du public. En conséquence, dans les zones insuffisamment équipées, l’autorisation de construire sera subordonnée à la création d’ouvrages nécessaires à la lutte contre l’incendie. De plus, les bâtiments de plus de 1 000 m² devront faire l’objet d’une étude par le SDIS pour déterminer les besoins en eau nécessaire.

Le risque de feu peut-être accru sur Sainte-Hélène par la couverture boisée du territoire dont l’entretien peut influer sur le risque. Il est recommandé aux propriétaires de ces terrains ainsi qu’à leurs ayants droits de limiter toute accumulation excessive de matière combustible en assurant un entretien régulier de la végétation, par débroussaillement. Il convient de garantir une rupture de la continuité du couvert végétal et de procéder à l’élagage des sujets maintenus et à l’élimination des rémanents et autres résidus de coupe.

Le débroussaillement et le maintien en état débroussaillé sont obligatoires sur les zones énoncées ci-après lorsque celles-ci sont situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantation, reboisements, landes ou friches :

¶ Abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, sur une profondeur de 50 m, ainsi que des voies privées y donnant accès sur une profondeur de 10 mètres de part et d'autre de la voie ;

¶ Terrains situés dans les zones urbaines délimitées par un plan d'occupation des sols rendu public ou approuvé (ou un document d'urbanisme en tenant lieu) ainsi que dans les zones d'urbanisation diffuse.

¶ Terrains servant d'assiette aux zones d'aménagement concerté, aux lotissements et aux associations foncières urbaines.

2017 110 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Terrains de camping, autres terrains aménagés pour l'hébergement touristique, terrains sur lesquels sont implantées des caravanes, résidences mobiles de loisir et habitation légères de loisir, terrains aménagés pour permettre l'installation de caravanes constituant l'habitat permanent de leurs utilisateurs ainsi que sur une profondeur de 50mètres autour des emplacements situés en périphérie. Lorsque l'emprise à débroussailler s'étend sur un fonds voisin, le propriétaire de ce fonds ne peut pas s'opposer aux travaux de débroussaillement.

Figure 63 Principe de l’obligation de débroussaillement autour des constructions (DFCI Aquitaine) Les projets d’implantation des nouveaux points d’eau et les projets d’aménagement des points d’eau existants doivent être soumis au directeur départemental des services d’incendie et de secours.

Sur Sainte-Hélène, 44 poteaux incendie sont disponibles. La défense incendie est assurée dans le bourg (avec une réserve permanente de 2 heures dans le château d’eau), lieu d’accueil de la population future.

L’aire des gens du voyage est défendue correctement par une bâche de 120 m3 d’eau validée par le SDIS.

En ce qui concerne Gémaillan, la défense est assurée par un système d’adduction d’eau qui a été estimé comme insuffisant. Aussi, des bâches supplémentaires ont été construites pour défendre chaque entreprise en accord avec le SDIS.

Pour les STECAL, la superficie des constructions a été réduite à 100 m2 dans un rayon de 100 m autour de la maison principale. Des bâches de défense contre les incendies seront demandées pour tout aménagement dans ces zones.

Des secteurs ne sont pas défendus pour un risque courant car les points d’eau sont trop éloignés (à plus de 200 m), il s’agit des lieux-dits : le Grand-Ludée, le Petit Ludée, Cordes, Taussac, la Ruade, Au Chalet, Les Vallons, Argileys-Nord, La Métairie, route de Bordeaux, Les Bacquerins, Les Tronquats, Landriole, La Providence, Le Devès, Moulin du Devès, Villeneuve, Touriac, Sadouillan, Gémeillan, Lagune de Teste Saoule, Bédillon, Le Beillon, Les Contantenins, route de Surtz, route des Tronquats, route des Landes (D 5), route de Castelnau (D 5).

VI.6 Réseau de communication numérique Gironde numérique est juridiquement compétent pour réaliser les infrastructures destinées à supporter les réseaux de télécommunication.92 % de la commune est desservie par une connexion potentiellement supérieure à 8 Mb/s. C’est un véritable atout pour la commune qui est également concernée par la desserte en fibre optique.

2017 111 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Tableau 4 La couverture ADSL sur la commune de Sainte-Hélène

Figure 64 Débit théorique ADSL à Sainte-Hélène Ce niveau de prestation est favorable à la mise en œuvre d’une diversification de l’habitat en centre bourg qui pourrait bénéficier du renforcement des zones urbaines et à urbaniser du bourg. Des négociations entre les différents acteurs devront être menées

2017 112 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

afin qu’ils partagent leur stratégie en matière d’aménagement numérique du territoire. La Communauté de communes Médullienne a passé un accord avec le Conseil Départemental et Orange afin de desservir l’ensemble de son territoire à une échéance de 5 ans.

En l’absence du tracé précis des réseaux, il est difficile d’orienter l’urbanisation au vu de ce seul critère mais une orientation sera rédigée dans le PADD et dans le règlement notamment dans l’article 16.

VI.7 Synthèse et objectifs - Réseaux La station d’épuration est suffisamment dimensionnée pour répondre à la règlementation actuelle en termes de performances épuratoires et de valeurs limites de rejet dans le milieu naturel pour les dix années à venir.

Le zonage d’assainissement permet d’avoir une vision claire sur les secteurs où le tout à l’égout est opportun tant d’un point de vue économique qu’environnemental, des secteurs où l’assainissement non collectif peut perdurer. Le PLU intègrera une surface de parcelles suffisante afin de pouvoir installer un système d’assainissement non collectif (qui reste à définir pour chaque opération) adapté et respectueux de l’environnement. Le zonage d’assainissement passe par une information et une sensibilisation forte de l’ensemble des acteurs (population, élus, services) pour adhérer à cette démarche de Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC), garant du contrôle de la conception et de l’exécution des installations individuelles réalisées ainsi que du diagnostic de bon fonctionnement et d’entretien pour les autres installations. A priori, aucune nouvelle construction ne se situera dans des zones non assainies par le réseau collectif.

Cette démarche est totalement liée à une approche de développement durable du territoire communal en termes d’économies d’énergie (une installation d’assainissement non collectif épure les effluents sans consommation d’énergie), de faible production des déchets (5 à 7 fois moins de production de boues par habitant pour un système d’assainissement individuel que pour une station d’épuration), de préservation du milieu (pas de concentration d’effluents) et de préservation de la ressource en eau. Cette démarche est un évident gage de réflexion en termes d’urbanisation et d’aménagement du territoire.

La gestion des eaux pluviales favorisera des filières alternatives d’infiltration et de rétention pour lesquelles les travaux à réaliser seront d’un coût d’investissement et d’entretien inférieur au « tout réseau ». Les débits de pointe par temps de pluie peuvent générer des débordements à la parcelle ou dans le milieu naturel et dégrader la qualité du cours d’eau ou des fossés.

Le réseau de défense incendie existant ne présente pas de défaillance actuellement. Il devra être adapté éventuellement en fonction des opérations d’ensemble.

Des réunions avec l’ensemble des concessionnaires ont été l’occasion de faire un bilan des installations existantes, des confortements ou des extensions de réseau à prévoir

2017 113 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE ET URBAIN

2017 114 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

I. POPULATION : CARACTÉRISTIQUES ET EVOLUTION

L’analyse démographique des communes est fondée sur les résultats des recensements de 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006 et 2011 par l’INSEE. On considère un territoire de référence : le département de la Gironde.

I.1 L’évolution démographique Evolution de la population de Sainte-Hélène depuis 1968

Globalement, la population de la commune a connu une augmentation progressive depuis 1968 :

¶ Un doublement de la densité entre 1982 (11.2 habitants/km 2) et 2011 (20.7 habitants/km 2) ;

¶ Un taux de croissance de l’ordre de 2,3 % en moyenne annuelle depuis 1982.

2646 2,5 %/an 2500 2334

2000 1,4 %/an 1776 4 %/an 1608 1436 1500 0.7 %/an 1052 1107 3,8 %/an 1000

Densité 500

8,2 8,7 11,2 12,6 13,9 18,3 20,7 0 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011

Figure 65 Evolution démographique de 1968 à 2011, taux de croissance annuel (%) et densité à Sainte-Hélène Cette évolution démographique a conforté la commune de Sainte-Hélène dans son statut de commune intégrée à l’aire urbaine de Bordeaux. La densité actuelle de 20,7 habitants/km 2 est représentative d’une commune périurbaine. Le projet d’élaboration de PLU devra s’attacher à augmenter cette densité. En 2013, la population était de 2 641 habitants indiquant la stagnation de la population depuis 2011.

Évolution comparée avec le département de la Gironde

Avec une augmentation de la population d’environ 150 % depuis 1968, la commune a connu une évolution croissante et soutenue. Les tendances d’évolution du département de la Gironde (+45 %) ont également été positives mais moindres que sur la commune.

La part de la population de Sainte-Hélène au sein de la Communauté de communes Médullienne représente actuellement 14 %, à égalité avec le Porge et Avensan et après Castelnau (22 %).

La situation de Sainte-Hélène, en position de pôle structurant, affiche une densité moins importante (21 habitants/km 2) que les communes de Castelnau (172 habitants/km 2) et d’Avensan (51 habitants/km 2).

1968 1990 1999 2011 Variation 1968-2011 Sainte-Hélène 1052 1608 1776 2646 151,5% Gironde 1009390 1213499 1287334 1463662 45,0%

2017 115 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Comparaison des taux de variation (%) de la population entre 1968 et 2011 160,0% 151,5% 140,0% 120,0% 100,0% 80,0%

60,0% 45,0% 40,0% 20,0% 0,0% Sainte-Hélène Gironde

Figure 66 Comparaison des taux de variation (%) de la population entre 1968 et 2011. Analyse de l’évolution

Le taux de variation démographique annuel est toujours positif sur la commune entre 1968 et 2011, compris entre 1,1 % et 4 %. Le solde naturel est régulièrement positif sur cette période, entre 0,2 et 0,4 % (taux de natalité supérieur au taux de mortalité). Le solde migratoire est également toujours positif (entre 0,3 et 0,8 %). Ces deux soldes reflètent les phénomènes de croissance démographique constante de la population.

0,9%

0,8%

0,7%

0,6%

0,5% Solde naturel

0,4% Solde apparent 0,3%

0,2%

0,1%

0,0%

Figure 67 Composantes du taux de variation annuel sur Sainte-Hélène entre 1968 et 2011.

Comparaison du taux de variation dû aux soldes naturels et migratoires entre 1968 et 2011

Pour la période 1968 – 2011, sur la commune de Sainte-Hélène, le taux de variation dû aux soldes naturel et migratoire est indépendant de l’évolution constatée sur le département et ne s’opère pas dans les mêmes proportions. Il est à noter que le taux de variation dû au solde naturel est supérieur ou égal à celui observé sur la Gironde. Il en est de même pour le solde migratoire. C’est l’un des plus forts soldes migratoires des territoires de référence témoignant d’un accueil important de population sur la commune et de son attractivité par rapport à l’aire urbaine bordelaise.

2017 116 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Taux de variation dû au solde naturel Taux de variation dû au solde migratoire 4,00% 1,20% Sainte-Hélène Gironde Sainte-Hélène Gironde 3,50% 1,00% 3,00%

0,80% 2,50%

0,60% 2,00% 3,6 1 1 1,50% 3 0,40% 1,00% 0,5 0,20% 0,4 0,4 1,5 0,3 0,50% 0,9 0,9 0,2 0,2 0,2 0,20,2 0,2 0,6 0,7 0,8 0,6 0,5 0,3 0,4 0,00% 0,00%

Taux de natalité (‰) Taux de mortalité (‰) 13,8 14 13,8 14 13,2 12,5 12,8 12 12,7 12,5 12 10,8 12,3 10,5 9,9 10,6 11,2 10 9,3 10 9,6 10,1 9,5 8,4 9,1 9,2 8 8 8,2 9,1 7,4 6 7,5 6

4 4

2 2

0 0 1968-1975 1968-1975 1975-1982 1975-1982 1982-1990 1982-1990 1990-1999 1990-1999 1999-2006 1999-2006 2006-2011 2006-2011

Sainte-Hélène Gironde Sainte-Hélène Gironde

4 3,8 4 3,5

3 2,5 2,5 2

1,5 1,4 1 0,7 0,7 0,9 0,9 1,1 0,5 0,7 1 1,1 0 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006 2006-2011

Sainte-Hélène Gironde Figure 68 Variation annuelle moyenne de la population (%) entre 1968 et 2011 sur l’ensemble des territoires Depuis 1968, la commune affiche des variations annuelles moyennes de population qui peuvent être très importantes par rapport au département, synonyme de son dynamisme..

Les soldes naturels et migratoires de la commune se sont toujours cumulés, assurant ainsi une croissance soutenue de la population. Aujourd’hui, de façon majeure, les arrivées de population extérieure participent à la croissance démographique de la population communale. Depuis 2011, la population stagne.

2017 117 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

I.2 La structure par âge

Comparaison de la structure par âge de la population entre 2006 et 2011

Toutes les tranches d’âge sont représentées sur la commune mais n’ont pas participé de la même façon à l’apport de population : ce sont les tranches 45-59 ans et les 60 ans et + qui voient leurs effectifs varier de façon importante. Les moins de 15 ans représentent environ 24 % de la population totale en 2011.

En comparant à la Gironde, la commune présente une population de 0 – 14 ans et 30 - 44 ans supérieure, d’environ 7 % en 2006. En 2011, les écarts diminuent légèrement. Entre 45 et 59 ans, en 2006, Sainte-Hélène détient les pourcentages les plus faibles. En 2011, les pourcentages fluctuent avec une bonne participation de la tranche 30 – 44 ans.

2017 118 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

2,50

2,00

1990 1,50 1999 2006 1,00 2011

0,50

0,00 Sainte-Hélène Gironde

Figure 71 Evolution de l’indice de jeunesse sur la commune de Sainte-Hélène et le département de la Gironde

I.3 Les ménages

Evolution de la structure des ménages entre 2006 et 2011 sur la commune

Sur la commune, entre 2006 et 2011, le nombre de ménage augmente, passant de 868 à 1014. Cette augmentation globale, issue du solde migratoire, se répartit sur les ménages de une (personne seule) à trois/quatre personnes (couple avec ou sans enfant). Depuis 1982, les ménages de 2 à 3 personnes sont majoritaires sur la commune. Parallèlement, la part des ménages d’une personne a augmenté de plus de 3 % de 2006 à 2011. Elle représente en 2011, 19 % de la population. Dans le même temps, les ménages de 5 personnes et plus voient leur part diminuer légèrement.

Le nombre de jeunes ménages n’est pas très élevé, certainement dû à leur départ vers la métropole bordelaise et aux commodités et services qu’elle offre : emploi et mobilité, offre de petits logements importante, localisation des établissements d’études supérieures et facilités de transports.

Les familles monoparentales ont diminué de moitié en 5 ans sur Sainte-Hélène alors que leur part se maintient sur la Gironde, sûrement en relation avec leurs faibles revenus.

Le nombre de ménages augmentant de manière rapide, le nombre moyen de personnes par logement diminue.

La diminution de la taille moyenne des ménages est également connue. La commune qui avait accueilli de nombreux ménages avec enfant(s) il y 20 ou 30 ans voit aujourd’hui leurs habitants vieillir et les jeunes quitter bien souvent leur territoire, faute d’offre adaptée.

Ainsi, la taille des ménages a continué d’évoluer à la baisse (séparation, divorce, célibat et veuvage), ce qui signifie que les ménages ont besoin d’évoluer dans leur composition et dans leur parcours résidentiel.

45

29 19 43 29 5 2 16 10 2

Ménage d'une Couple sans Couple avec Famille Autres ménages personne enfant enfant(s) monoparentale sans famille

2006 2011 Figure 72 Ménages selon leur composition sur Sainte-Hélène

2017 119 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

36 27 26 34 27 27 9 3 8 3

Ménage d'une Couple sans enfant Couple avec Famille Autres ménages personne enfant(s) monoparentale sans famille

2006 2011 Figure 73 Ménages selon leur composition sur le département de la Gironde

Evolution de la taille des ménages 3,8

3,6 3,6

3,4 3,4 3,3 3,2 3,1 3,1 3,0 2,9 2,8 2,8 2,7 2,6 2,6 2,6 2,5 2,4 2,3 2,2 2,2 2,2

2,0 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 Sainte-Hélène Gironde

Figure 74 Evolution de la taille des ménages entre 1968 et 2011 Concernant les personnes seules, la proportion des personnes âgées est à prendre en compte (45 %) afin de leur offrir des logements en relation avec leur mobilité et/ou leur handicap.

Pour les couples, l’âge n’est pas une variable déterminante. Les propositions de produits de logements devront balayer l’ensemble du parcours résidentiel de chacun, en mettant un accent sur les couples avec 1 ou 2 enfants (plus de 50 %).

Figure 75 Sur Sainte-Hélène, personnes de 15 ans ou plus, selon l’âge : Ù vivant seules (à gauche) Ù déclarant vivre en couple (à droite)

2017 120 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

57,3 36,2 6,5 51,6 35,4 13

Couples avec enfant(s) Familles Couples sans enfant monoparentales

2006 2011

Figure 76 Composition des familles sur la commune de Sainte-Hélène

40,7 24,6 29,6 40,1 4,5 26,6 26,6 0,5

5,7 1

Famille sans 1 enfant 2 enfants 3 enfants 4 enfants ou plus enfant 2006 2011 Figure 77 Famille selon le nombre d’enfants à Sainte-Hélène

39 51

9 5

Célibataire Divorcé(e) Veuf (veuve) Marié(e)

Figure 78 Etat matrimonial des personnes de 15 ans et plus en 2011

I.4 La fixité de la population La fixité de la population s'évalue en mesurant le nombre d'habitants restés dans la même commune et dans le même logement d'un recensement à l'autre. Elle traduit :

¶ Le degré d'attachement des habitants à leur ville et à leur logement ;

¶ L'adéquation du parc de logements avec les besoins des habitants qui évoluent notamment en fonction :

Du nombre de logements sur le marché ;

De la fluctuation des prix de vente et de location ;

Du type de logements disponibles, adaptés ou non à la transformation des familles (jeunes quittant le foyer familial, naissance...).

2017 121 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

% d’habitants résidant déjà 1 an

Dans le même Dans un autre logement de la Dans une autre commune dans le même Autres logement commune département

91,2 % 2.7 % 4,5 % 1,5 %

Figure 79 Fixité de la population en 2011 à Sainte-Hélène L’analyse du tableau ci-dessus nous permet de constater que l’attachement de la population à la commune est assez fort avec une présence dans la commune depuis 1 an auparavant qui atteint les 91 %. La commune apparaît donc comme relativement attractive puisque depuis 1 an, elle capte une population extérieure importante.

Les logements les plus grands, assez bien représentés sur la commune, sont des maisons familiales, occupées depuis très longtemps par des ménages comprenant peu de personnes (2 personnes/logement de 5 pièces) affirmant le caractère résidentiel de Sainte- Hélène.

Nombre moyen de pièces par Nombre de ménages Part des ménages (%) Population des ménages Logement Personne

Ensemble 1 009 100 2 646 4,7 21,8

Depuis moins de 2 ans 112 11,2 268 4,1 1,7

De 2 à 4 ans 143 14,2 410 4,5 1,6

De 5 à 9 ans 232 23 707 4,6 1,5

10 ans ou plus 521 51,6 1 261 4,9 2

Figure 80 Ancienneté d’emménagement dans la résidence principale

I.5 Synthèse et objectifs – caractéristiques et évolution de la population La population de la commune connaît une évolution positive depuis 1968. En effet, la commune est assez attractive et attire la population notamment en raison de sa proximité avec la ville de Bordeaux.

La population, même si elle reste assez jeune, connaît un vieillissement , tendance générale au niveau national et départemental. L’indice de jeunesse de la commune confirme le vieillissement de la population. Il a moyennement baissé entre 2006 et 2011. On assiste également à un vieillissement généralisé sur le département de la Gironde (0,82 à 0,75) mais en comparaison, la commune de Sainte-Hélène affirme quand même ses caractéristiques de commune jeune.

Autre phénomène présent à l’échelle nationale, départementale et communale : l’évolution de la structure des ménages induisant un desserrement de la population . Les ménages de petite taille augmentent et ceux de grande taille diminuent entraînant une diminution du nombre de personnes par ménage. On l’appelle le phénomène de décohabitation . Les deux phénomènes – vieillissement et desserrement – ont des conséquences importantes sur le parc de logements de la commune, à adapter et à renforcer pour répondre à l’évolution structurelle de la population.

2017 122 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

II. LES LOGEMENTS : CARACTÉRISTIQUES ET ÉVOLUTION

II.1 Les mutations du parc de logements

Evolution en nombre entre 1968 et 2011

De 1968 à 2011, le parc total de logements a triplé tandis que la population a augmenté de 330 %. Le rythme de construction est donc en adéquation avec l’augmentation de la population communale. Le nombre de logements vacants a été sensiblement le même entre 1990 et 2006 pour diminuer en 2011. Les logements vacants actuellement représentent 2,4 % du parc total ce qui est inférieur au taux de vacance départemental (6,2 % en 2011)

La commune subit une certaine pression foncière. Globalement, ces chiffres témoignent d’un attrait certain pour la commune notamment en raison de la proximité de l’agglomération de Bordeaux. Les résidences secondaires et logements occasionnels sont peu représentés dans la commune puisqu’ils ne concernent même pas 5 % du parc total de logements.

Résidences Résidences Logements Parc total Population secondaires et logements Principales vacants occasionnels 1968 318 1 052 290 13 15 1968/1975 67 55 33 13 21 1975 385 1 107 323 26 36 1975/1982 106 329 113 3 -10 1982 491 1 436 436 29 26 1982/1990 92 172 82 0 10 1990 583 1 608 518 29 36 1990/1999 100 168 123 -14 -9 1999 683 1 776 641 15 27 1999/2006 222 558 227 -3 8 2006 915 2 334 868 12 35 2006/2011 140 312 141 9 -9 2011 1 055 2 646 1 009 21 26

Résidences principales Résidences secondaires Logements vacants

2,5% 3,8% 5,3% 4,0% 6,2% 2,0% 2,2% 1,3%

5,9% 5,0%

95,6% 93,9% 94,9% 88,8% 88,9%

1982 1990 1999 2006 2011

Figure 81 Evolution du nombre de logements par catégorie sur la commune de Sainte-Hélène

2017 123 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Par ailleurs, en ce qui concerne l’OPAH, elle est en cours de montage à la Communauté de Communes La Médullienne. En ce qui considère le logement vacant, on considère qu’il participe au renouvellement urbain à partir de 5 % environ. Or, actuellement, il n’y a que 2,5 % de logements vacants sur la commune. Dans la mesure où la politique intercommunale n’est pas encore initiée sur ce thème, et que les programmes de rénovation ne sont pas mis en œuvre, il n’est pas possible d’estimer la participation du logement vacant dans le projet de PLU. Dans ces conditions, en cas de participation, elle sera très marginale.

Enfin, l’essentiel du logement vacant correspond à du logement indigne ce qui prône dans la non prise en compte du logement vacant dans le projet de PLU.

Les données sources de l’OPAH ne sont pas reprises dans le rapport de présentation car elles ne sont pas disponibles dans des temps compatibles avec l’approbation du présent projet de PLU.

Rythme de construction des logements entre 1997 et 2014

Le rythme de construction des logements est assez proportionnel à l’évolution démographique et équilibré sur la commune avec un rythme moyen d’un peu plus de 37 logements par an de 1997 à 2014 avec deux pics de construction en 1999 (64) et 2013 (57).

L’analyse des mécanismes de consommation du parc de logements vise à démontrer le lien entre évolution du parc de logements et évolution de la population.

80 64

60 49 42 45 40 34 42 57 23 31 32 31 20 29 24 34 17 25 0 19 1997 1998 1999 2000 20 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Nombre de permis de construire 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Figure 82 Rythme de construction entre 1997 et 2014 L’apport de population, calculé à partir des ratios de 2,4 à 2,5 de personnes par foyer, correspond à la venue d’environ 90 personnes/an.

L’évolution du parc se construit de façon suivante :

¶ De 1990 à 1999 : taux de croissance annuel de 17 % ;

¶ De 1999 à 2006 : taux de croissance annuel de 34 % ;

¶ De 2006 à 2011 ; taux de croissance annuel de 15 %. II.2 Les grandes caractéristiques du parc de logements

Le taux d’occupation

Le taux d’occupation correspond au nombre d’habitants par résidence principale. A l'échelle nationale et sur les territoires de référence, le nombre d'occupants par résidence principale diminue, ce qui est à relier avec l’augmentation des ménages de petite taille. Ce phénomène de décohabitation est à prendre en compte dans les perspectives d'évolution des communes. En effet, en raison de la diminution du nombre d'occupants, il faut prévoir davantage de logements pour une population égale. Le mécanisme de décohabitation est présent sur la commune. Ainsi, de 3,6 personnes par ménage en 1968, on passe à 2,6 personnes en 2011. Ce taux n’est pas proche du chiffre de la Gironde (2,2) mais montre des variations identiques.

2017 124 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Typologie des logements : très forte représentation de la maison individuelle

Le parc de logements est constitué presque essentiellement de maisons individuelles (95,2 % en 2011), majoritairement sous forme pavillonnaire. Cette offre, et notamment la partie la plus ancienne, ne semble pas forcément en adéquation avec la demande, notamment les grands logements, qui ne correspondent pas à ce que recherchent les jeunes en décohabitation, les jeunes ménages et les personnes âgées (logements trop grands et énergivores).

2006 2011

Nombre % Nombre % Maisons 868 94,9 1 004 95,2 Appartement 39 4,2 40 3,8

Figure 83 Typologie des logements sur la commune Cette forte représentativité de la maison individuelle s’explique facilement par la dimension des terrains occupés qui sont pour l’essentiel autour du bourg historique sous forme de lotissements ou le long des voies, dans les hameaux ou disséminés dans les espaces naturels.

L'habitat individuel est largement majoritaire sur la commune sous forme pavillonnaire. Cette répartition est caractéristique du caractère relativement rural du secteur.

Le logement social

La commune de Sainte-Hélène n’est pas soumise aux obligations de l’article 55 de la loi SRU (20 % de logements sociaux dans le parc de logements). Actuellement, il existe quelques logements sociaux ce qui représente 7,5 %. Cette offre s’est mise en place au fil du temps avec la construction de 82 logements sociaux :

¶ 11 logements en collectifs sociaux dans le lotissement de l’Esquirot ;

¶ 15 logements sociaux dans le lotissement dans la résidence Saltus ;

¶ 9 logements Allée de la Distillerie ;

¶ 4 logements au Hameau de la Gare ;

¶ 31 logements aux lotissements Les bruyères 1 (25) et les Bruyères 2 (6) ;

¶ 4 logements dans la résidence du Champ de Foire ;

¶ 8 logements au lotissement « La Tuilière ». Le seuil des 3 500 habitants se rapprochant (2 646 habitants en 2011), la commune de Sainte-Hélène garde à l’esprit l’aspect législatif et financier de cette obligation (20 % de logements sociaux), pour anticiper les besoins plus importants en locatif à petit prix (pour la décohabitation des jeunes notamment, les personnes âgées également…).

Le PLU intègrera une part de logements sociaux en fonction des prévisions d’accroissement de la commune afin de pouvoir accueillir les populations à faibles revenus (jeunes, jeunes arrivants, personnes âgées, familles monoparentales). En ce qui concerne le parc social, une réunion s’est tenue le 08-10-2015. Deux opérateurs s’étaient déplacés : Gironde Habitat et Clairsienne. Gironde Habitat a vivement exprimé son souhait de s’investir dans ce projet aux côtés de la commune, notamment en prenant part en temps utile à la programmation. La commune souhaite effectivement se faire aider par de tels opérateurs.

Ancienneté du parc

Le rythme de construction à Sainte-Hélène a régulièrement augmenté à partir de la fin des années 60 avec :

¶ 16,5 % de résidences construites avant 1946. Ces constructions représentent le parc très ancien de la commune, correspondant à certains hameaux ou groupements anciens et des constructions liées à l’activité forestière (airiaux) ;

2017 125 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ 38,8 % de résidences construites entre 1946 et 1990. Le rythme de construction n’est pas très élevé, environ 8 logements/an ;

¶ 44,7 % de résidences construites jusqu’en 2008. Ce sont donc 25 logements/an qui se sont construits. Le rythme de la construction croît régulièrement au fil des années implantant des constructions récentes en nombre sans gestion économe de l’espace en relation avec la disponibilité des terrains facilement constructibles.

450

400

350

300

250 Maisons 200 Appartement 150

100

50

0 Avant 1946 1946-1990 1991-2008

Figure 84 Résidences principales en 2011 selon le type de logement et la période d’achèvement à Sainte-Hélène

Confort des résidences principales en 2011

Le niveau de confort des résidences principales est similaire ou légèrement supérieur à celui de la moyenne départementale sauf en ce qui concerne le chauffage central collectif. Il est tout à fait satisfaisant.

Sainte-Hélène Gironde

2006 2011 2006 2011

Salle de bain avec baignoire ou douche 98,5 97,8 97,7 97,8

Chauffage central collectif 1,2 0,6 9,8 9

Chauffage central individuel 43,6 36,3 47,5 43,7

Chauffage individuel « tout électrique » 32,8 36,4 31,6 35,4

Figure 85 Confort des résidences principales en 2006 et 2011 (%)

Le statut d’occupation des résidences principales

La commune présente en 2011 une part moins importante de propriétaires par rapport à 2006. La part des propriétaires reste quant à elle supérieure à la moyenne du département ce qui traduit le caractère assez rural de la commune.

Le statut d’occupation des résidences principales se traduit par :

¶ 75 % des occupants sont propriétaires ;

¶ La part relative des locataires a notablement progressé depuis 2006 (+2 %) au dépend des propriétaires ;

2017 126 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Le logement social avant 2006 existait, l’offre locative n’était pas que privée. Actuellement, le taux de logements sociaux est de 7,5 % ;

¶ 2,5 % de résidents sont logés gratuitement.

2006 (%) 2011 (%) Locataires Logés Locataires Logés Propriétaires Propriétaires (% HLM) gratuitement (% HLM) gratuitement Sainte-Hélène 77,9 19,3 (6,3) 2,8 75,3 21,4 (7,5) 3,3 Gironde 55,8 41,2 (12) 3 55,8 41,7 (11,6) 2,5 Figure 86 Statut d’occupation des résidences principales

Le nombre de pièces par résidence principale

On constate que les résidences principales sont en majorité constituées de logements de 5 pièces ou plus. Leur nombre est d’ailleurs en légère réduction depuis 2006. Les logements à une, deux et trois pièces sont pour leur part faiblement représentés, les logements 1 et 2 pièces ont quand même augmenté dans la dernière période ce qui est adapté aux jeunes qui sont seuls ou qui démarrent leur parcours résidentiel.

52,3 53,6 60 31,8 31 40 13,1 0,3 2,5 13,9 20 0 1,5 0 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces et plus 2006 2011

Figure 87 Evolution du nombre de pièces par résidence principale L’examen de toutes ces données met en exergue des besoins :

¶ Une nécessité de construire des petits logements, des logements intermédiaires et des logements locatifs sociaux qui permettraient d’accueillir les nouvelles populations au début de leur parcours résidentiel en accession à la propriété ;

¶ La demande en logement social est importante car elle répond aux besoins des familles monoparentales et aux ménages d’une personne. L’offre sur Sainte-Hélène oblige les ménages parfois précaires à migrer vers l’agglomération bordelaise où elle est plus importante ;

¶ Enfin, il est primordial de localiser la nouvelle offre dans les secteurs à urbaniser identifiés afin de travailler sur la « ville des courtes distances » en rapprochant les nouvelles zones à urbaniser des lieux de services, de commerces, d’activités, de transports en commun.

2017 127 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

II.3 Synthèse et objectifs – Caractéristiques et évolution du parc de logements De 1968 à 2011, le parc total de logement a augmenté de 300 % tandis que la population a augmenté de 250 %. Le rythme de construction est donc supérieur à l’augmentation de la population communale.

Bien que l‘effort de construction se soit intensifié ces dernières années, le parc actuel de logements de la commune date majoritairement de 1949 à 1990 (principalement des maisons individuelles) laissant un parc de logements assez ancien, pouvant apparaître inadapté, insuffisamment diversifié et ne répondant pas aux besoins mais aussi possédant une importante qualité architecturale .

Le nombre de logements vacants est sensiblement le même et relativement faible entre 1990 et 2011. En 2011, les logements vacants représentent 2,5 % du parc total. Or, on estime qu’un taux équivalent à 5 % du parc de logements est nécessaire afin d'assurer une bonne rotation de la population dans ce même parc. Ce faible taux communal peut traduire une demande importante en logements.

L’offre de logements s’est diversifiée avec la construction des 14 lotissements, représentant des opérations soit de taille moyenne, de 6 à 9 lots (lotissements « Clos du Chemin Vert », « Le Hameau du Centre », « Planquepeyre Sud », soit de grosses opérations (lotissement « Chemin Vert » (33 lots), « La Louvière » (36 lots), « La Lisière de la Forêt » (30 lots), etc.

La part des propriétaires est largement majoritaire sur la commune (supérieure aux moyennes des territoires de référence), c’est pourquoi il est nécessaire de continuer de mettre en place des opérations de logements facilitant l’accession à la propriété, afin de favoriser l’accueil des jeunes ménages et le maintien des personnes âgées sur le territoire.

La commune compte 80 logements sociaux ce qui représente 7,5 % du parc total.

Une diversité de l’offre pourra être recherchée vers le développement de logements en accession ainsi qu’en logements sociaux.

De plus, avec le phénomène national de vieillissement de la population, qui s’amorce sur la commune, et qui devrait se poursuivre, il est impératif d’envisager la construction de logements adaptés, et notamment plus petits : aujourd’hui, la majorité des logements de la commune compte 5 pièces ou plus.

Le vieillissement de la population participe au phénomène de desserrement, qui impose à la commune la construction de plus de logements pour une même population. C‘est pourquoi un des besoins actuel et futur est la construction de logements plus petits (qui sont actuellement sous-représentés sur la commune), contenant une, deux ou trois pièces et répondant aux nouveaux besoins de la population.

Ces caractéristiques du parc de logements posent différents problèmes : l’habitat n’est pas suffisamment diversifié et parfois trop ancien pour répondre aux besoins de toutes les catégories de population et notamment des jeunes. Afin de maintenir la population sur son territoire, l’enjeu pour la commune est donc de diversifier et de moderniser son parc de logements, d’offrir des logements pour les jeunes en location ou en parcours résidentiel.

2017 128 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

III. SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE

TRADUCTION THEMATIQUE SYNTHESE ENJEUX DANS LE PLU

Globalement, une population en augmentation constante depuis 1968 Maintenir la population sur le territoire PADD Une population vieillissante, mais qui reste plus jeune Répondre au vieillissement en que sur la Gironde diversifiant le parc de logements Orientations

POPULATION/ Un desserrement de la population à l’échelle d’Aménagement LOGEMENTS communale (baisse de la taille des ménages) Répondre au desserrement en augmentant l’offre en logement Zonage Un parc de logements assez ancien, insuffisamment diversifié Diversifier et moderniser le parc de Règlement

Une proportion de logements sociaux à renforcer logements

Répartir les besoins dans les zones déjà PADD urbanisées et/ou définir les zones à urbaniser Orientations BESOINS EN Sur la commune, des logements seront nécessaires d’Aménagement LOGEMENTS/ pour le maintien la population en 2025 Privilégier une densification de l’existant TERRAINS Zonage Rationaliser la surface à urbaniser en fonction des besoins réels Règlement

IV. POPULATION ACTIVE ET EMPLOI

IV.1 Taux d’activité En 2011, le taux de population active ayant un emploi à Sainte-Hélène (72,6 %) est inférieur au taux national (90.3%). Entre 2006 et 2011, la part des artisans, commerçants et chefs d’entreprise a doublé, celle des ouvriers se maintient. Par contre, les professions intermédiaires ont perdu presque 10 %.

Figure 88 Population de 15 à 64 ans par type d’activité en 2011 (INSEE)

2017 129 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 89 Taux d’activité en % en 2011 (INSEE)

Figure 90 Emploi par catégorie professionnelle (INSEE)

Tableau 5 Emploi selon le secteur d’activité (INSEE)

2017 130 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Les secteurs d’activités les plus représentés sont par ordre décroissant le commerce, les transports et les services divers puis, à part égale, le secteur de la construction et le tertiaire.

IV.2 Chômage Un taux de chômage en baisse entre 2001 et 2008 qui augmente fortement en 2009 (x 1,5). En 2011, le taux de chômage est de 9,7 % alors qu’il était de 7,4 % en 2006. Il touche un peu plus les femmes dans la tranche 25-54 ans.

Figure 91 Taux de chômage des 15-64 ans par sexe et âge en 2011

Figure 92 Evolution du nombre de chômeurs de 2001 à 2011

IV.3 Lieu de travail des actifs L’observation est réalisée sur les années 2007 et 2012 d’après les données INSEE.

Tableau 6 Lieu de travail des actifs (Source INSEE)

2017 131 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

En 2012, on dénombre 387 emplois, ce qui est une légère augmentation par rapport à 2007 où on dénombrait 368 emplois. Sur Sainte-Hélène, l’indicateur d’emploi est bas, avec 31 en 2012. Ce qui signifie que pour 100 actifs ayant un emploi et résidant sur la commune, 31 de ces emplois pourraient être situés sur le territoire communal. Ainsi, la commune propose un nombre d’emplois correspondant à un peu moins d’un tiers des actifs ayant un emploi. En 2012, 16,6 % de la population travaillent sur la commune, légèrement moins qu’en 2007, induisant de forts déplacements en voiture, camion et fourgonnette (90 %).

Tableau 7 Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone (INSEE)

Figure 93 Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2011 (INSEE)

IV.4 Commerces et activités économiques présents La commune dispose de peu d’activités économiques mais cependant relativement diversifiées :

¶ Artisanat : artisanat traditionnel lié au bâtiment, à la mécanique (garage) ;

¶ Commerce : ce dernier est relativement peu développé mais le territoire communal comporte toutefois d’une moyenne surface, un tabac, deux boulangeries, un tabac-presse, une esthéticienne, des coiffeurs ;

¶ Tourisme : En dehors de deux gîtes privés, la commune n’est pas concernée par une activité touristique particulière. Elle est cependant positionnée sur la route des plages ;

¶ Agriculture : la commune est essentiellement concernée par l’activité sylvicole. Pour le reste, elle compte :

Un maraîcher ;

Des pensions pour chevaux, chiens, divers élevages : Ce secteur pose un réel problème à la collectivité car beaucoup de personnes déclarent une activité d’élevage pour pouvoir construire une maison d’habitation en toute légalité qu’ils revendent très vite ;

¶ Professions libérales : la commune est concernée par la présence de médecins, d’un dentiste, deux kinésithérapeutes, une pharmacie, un vétérinaire, un cabinet d’assurance. Le pôle médical s’est s’étoffé par l’installation d’une orthophoniste, d’une psychomotricienne et de trois cabinets infirmiers ;.

¶ Industrie : La poudrerie emploie environ 5 à 6 personnes, la scierie Seguin, les transports Cazaux et la caisserie Adam.. L’armature commerciale sur Sainte-Hélène se structure de manière diffuse le long de l’axe principal de la commune : la RD 6E3 (routes de Bordeaux et de l’Océan). On distingue néanmoins deux polarités commerciales regroupées aux abords de l’Eco-marché et le long de la route de Bordeaux. La commune compte 13 commerçants et artisans traditionnels occupant un local commercial.

2017 132 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Une densité très inférieure à la moyenne communautaire, soit 4,9 commerces pour 1 000 habitants contre 12,5 pour la CDC Médullienne. Cette faible densité s’explique par la proximité des pôles commerciaux de Castelnau et Saint Médard-en-Jalle.

Figure 94 Evolution du nombre de commerce traditionnel à Sainte-Hélène (CCI) Le nombre d’activités commerciales à Sainte-Hélène tend à se stabiliser autour de 13 commerces présents en 2015.

Figure 95 Les commerces de Sainte-Hélène (CCI)

2017 133 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

L’analyse des créations/cessations des établissements commerciaux au cours des dix dernières années fait apparaître une dynamique commerciale positive avec un solde de 5 points. Cette dynamique a été majoritairement impulsée par la création d’activités commerciales en auto-moto et autres.

Figure 96 Evolution du nombre de créations/cessations d’activités commerciales sur 10 ans Une zone d’activités est identifiée sur la RD 6, sur le site de Gémeillan. Suite à une modification du POS le 29/11/2000, la zone d’activités 1NAY, localisée au Nord de la commune, a été déplacée sur la route départementale 6, en entrée de la commune au niveau du rond-point, lui donnant ainsi une lisibilité plus forte avec un accès facilité et éliminant du bourg les nuisances associées au trafic de véhicules (VL et PL).

Lot 7 Transports CAZAUX

Lot 1 Lot 6 Lot 3 ? Caisserie ADAM Lots 4+5 Station Lot 2 Stockage logistique service Auto-école Lots 4 ou 5 Location matériel bâtiment

Figure 97 Occupation de la zone d’activités de Gémeillan (Parallèle 45) Cette zone se divise en sept lots dont un ou deux restent à pourvoir ce qui représente une surface de 6 000 à 12 000 m 2 restant à aménager :

¶ Lot 1 : libre actuellement ;

¶ Lot 2 : ce lot est réservé à l’auto-école installée actuellement dans le bourg ;

¶ Lot 3 : réservé à la station-service du bourg ;

¶ Lots 4 et/ou 5 : deux possibilités d’occupation pour ces lots, soit une entreprise de location de matériel qui s’installerait sur un lot, soit une activité de stockage logistique qui prendrait les deux lots ;

2017 134 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Lot 6 : il s’agit de la caisserie ADAM déjà installée ;

¶ Lot 7 : implantation des Transports Cazaux actuellement en entrée de ville. La commune de Sainte-Hélène ne souhaite pas inscrire de zones d’activités complémentaires à celle-ci dans le cadre de ce PLU.

V. ECONOMIE SYLVO-AGRICOLE : DIAGNOSTIC

L’activité sylvo-agricole est un secteur d’activités économiques important dans le maintien des paysages et de l’identité des landes girondines. Le contexte sylvicole et agricole de Sainte-Hélène transparaît dans son paysage et dans son architecture vernaculaire, identifiable notamment dans les airiaux.

A l'origine, la région des landes de Gascogne était un vaste marécage insalubre. La forêt et l'élevage constituaient l'essentiel des activités des populations, et seuls les bords de ruisseaux étaient cultivés et boisés. Les villages perdus se serrèrent au milieu d'immenses surfaces stériles. A la fin du 18 ème siècle, il y avait à peine 250 000 hectares boisés. Mais sous la menace permanente du sable, puis de l'eau, des hommes ont cherché à arrêter les dunes poussées par le vent et l'océan et donc se sont mis à planter des pins maritimes..

Pour effectuer un diagnostic agricole optimisé, une concertation spécifique avec les forestiers et les agriculteurs a été organisée lors d’un atelier spécifique réalisé le 10 mars 2015. Ils ont été nombreux à se présenter à cette concertation. Un questionnaire exhaustif remis à chacun a permis de cerner les différentes composantes de la tendance sur Sainte-Hélène. Le diagnostic est complété d’observations in-situ. Enfin, l’ensemble des données chiffrées provient des divers recensements agricoles de 2000 et 2010 ou plus antérieurs.

La chambre d’agriculture de la Gironde et la direction des services sanitaires permettent d’avoir quelques renseignements supplémentaires ponctuellement.

V.1 Evolution de l’agriculture

Evolution intercensitaires de la SAU entre 1988 et 2010 à Sainte-Hélène

Sur Sainte-Hélène, l’agriculture ne constitue pas l’occupation du sol prédominant, à l’instar de la pinède de production. L’évolution agricole témoigne de modifications importantes. En effet, l’agriculture de Sainte-Hélène était caractérisée par la polyculture/élevage avec 388 ha de surface toujours en herbe en 1988, puis à 112 ha en 2010 suite à la plantation de pins maritimes essentiellement.

V.2 Les appellations d’origines Le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt participe à la politique de la défense des Appellations d’Origines dont la reconnaissance a été confiée à l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO). L’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) désigne les produits agricoles, forestiers ou alimentaires et les produits de la mer (bruts ou transformés) dont la qualité ou les caractères sont dus à son origine géographique, comprenant des facteurs naturels et des facteurs humains (article L115-1 du code de la Consommation, article L641-5 du code Rural). L’ensemble des opérations (production, transformation et élaboration) doivent avoir lieu sur une aire géographique déterminée avec un savoir-faire reconnu et constaté. L’AOP est son équivalent européen.

Les espaces classés en AOC ont vocation à être protégés au titre de l’agriculture dans le document d’urbanisme.

2017 135 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Le territoire communal est concerné par 24 appellations d’origines :

Type de production Type d’appellation Liste des appellations sur la commune Atlantique blanc, primeur ou nouveau IGP blanc, primeur ou nouveau rosé, primeur ou nouveau rouge, rosé, rouge Bordeaux blanc, blanc avec sucres, Viticole clairet, claret, rosé, rouge ou claret, AOC/AOP supérieur blanc, supérieur rouge, Crémant de Bordeaux Blanc, de Bordeaux rosé, Haut-Médoc et Médoc Maraichage IGP Asperges des sables des Landes Agneau de , Bœuf de , Production animale IGP Canard à foie gras du Sud-Ouest, Jambon de Bayonne, Volailles des Landes En réalité, il n’y a que deux sites de production de volailles sur la commune mais pas d’asperges ni de vignes.

Figure 98 Les dénominations et protections agricoles

V.3 Contraintes agricoles Il s’agit de contraintes d’éloignement de l’urbanisation. La déclaration ICPE se fait en Préfecture. Le récépissé de dépôt du dossier doit être joint au dossier de Permis de Construire. Le dossier de Règlement Sanitaire Départemental (RSD) se dépose en Mairie et l’ARS (ex. DDASS). Des arrêtés préfectoraux et ministériels imposent des distances d’éloignement de ces bâtiments avec les zones habitées. Le principe de réciprocité introduit par la loi d’orientation agricole de 2006 impose les mêmes contraintes aux éventuelles habitations de tiers qui viendraient s’installer à proximité d’une telle installation.

2017 136 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Tableau 8 Recul de réciprocité des bâtiments d’élevage selon RSD ou ICPE

ICPE agricoles

Les ICPE agricoles peuvent être soumis à deux régimes différents : Déclaration ou autorisation.

Tableau 9 Répartition des ICPE selon le type d’élevage A Sainte-Hélène, au 31 janvier 2015, il existe 3 ICPE en déclaration : deux chenils et un élevage de volailles. Autour de ces différents élevages, structures et bâtiments les reculs légaux seront observés et portés aux documents adéquats.

V.4 Perspectives agricoles à Sainte-Hélène Une réunion de concertation spécifique, sous forme d’atelier thématique relatif à l’agriculture, s’est tenue le 10 mars 2015 en mairie de Sainte-Hélène. L’agriculture sur la commune de Sainte-Hélène se compose soit de sylviculteurs soit de sylviculteurs/éleveurs soit d’éleveurs.

Vingt-six agriculteurs se sont présentés sur les cent-quarante agriculteurs invités et l’échange a permis de connaitre une tendance des perspectives agricoles sur Sainte-Hélène. Seize personnes ont rempli le questionnaire adressé à tous lors de l’invitation à participer à cette réunion.

2017 137 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Perspectives liées aux agriculteurs disposant de forêts

Lors de la réunion, 12 sylviculteurs se sont présentés et ont permis de faire ressortir les éléments suivants :

¶ 4 agriculteurs demandent une possibilité de construction (enfants ou pour lotir) ou une extension de leurs bâtiments si la construction n’est pas autorisée ;

¶ 4 agriculteurs seulement disposent d’un repreneur, ce repreneur est une personne issue du contexte familial, agriculteur ou non ;

¶ 1 agriculteur envisage une diversification de leur activité mais non détaillé à l’heure actuelle ;

¶ 3 agriculteurs demandent le changement de destination de leur construction agricole pour de l’habitation (enfants ou autres) ;

¶ 1 agriculteur souhaite pouvoir agrandir son bâtiment d’exploitation ;

¶ Les propriétaire/locataire de l’aérodrome envisagent une reconversion de cette activité en culture agricole mais pas de projet précis à l’heure actuelle (existence d’une activité de production de framboises avant l’aérodrome) ;

¶ Aucun agriculteur ne souhaite une augmentation de sa surface de production. Le zonage veillera à localiser en zone N les demandes figurées ci-dessus, en accord avec la CDPENAF.

Perspectives liées aux agriculteurs disposant d’élevages et d’activités d’élevages/sylviculture

Lors de la réunion, 1 éleveur et 3 éleveurs/sylviculteurs se sont présentés et ont permis de faire ressortir les éléments suivants :

¶ 1 sylviculteur/éleveur de vaches allaitantes (15 têtes) a éventuellement un repreneur (enfant) et souhaite aménager une de ses deux granges en gîte rural ;

¶ 1 sylviculteur/éleveur d’ovins (60 têtes) a déjà transmis à son fils et souhaite aménager une de ses deux granges en gîte rural ;

¶ 1 éleveur d’ovins (35 têtes)/sylviculteur transmettra son exploitation à son fils non agriculteur actuellement. Il souhaite développer une activité touristique de gîte rural ;

¶ 1 éleveur (environ 1 500 poules pour la vente directe d’œufs) ne souhaite pas s’agrandir ni diversifier sa production. Il dispose également de deux ruches. Le zonage veillera à localiser en zone N les demandes figurées ci-dessus, en accord avec la CDPENAF.

2017 138 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 99 L’agriculture sur le territoire communal

2017 139 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

2017 140 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 100 Localisation et liste des activités agricoles sur la commune de Sainte-Hélène VI. LES EQUIPEMENTS DE SUPERSTRUCTURES

VI.1 Les équipements administratifs

La commune abrite deux types d’équipements intercommunaux : le centre de loisirs et l’ALSH. L’ALSH, dont la création date de 2003, est aujourd’hui complet. Il regroupe au moins 150 enfants.

Sainte-Hélène ne joue pas de rôle administratif particulier au sein du territoire médocain mais elle bénéficie toutefois de différents équipements au-delà de la présence de la mairie comme une agence postale municipale (Place du 11 novembre) ainsi qu’un service de police municipale, une caserne de sapeurs-pompiers et une salle de sport.

Les locaux de la mairie sont installés dans le cœur du bourg actuel, dans un bâtiment ancien réhabilité. Cet équipement, actuellement inadapté aux PMR, devra dans tous les cas subir des aménagements et des agrandissements. Le projet est en cours. La bibliothèque a été remplacée par la médiathèque et va être transformée en salle du Conseil/salle des mariages.

2017 141 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 101 Mairie de Sainte-Hélène

VI.2 Les équipements scolaires La commune dispose d’un équipement scolaire avec une école primaire publique avec un restaurant scolaire. Les enfants des communes de Brach et de Sainte-Hélène constituent ainsi un effectif de 440 élèves jusqu’en en 2016/2017, répartis entre la maternelle (157) et la primaire (283). En septembre 2017, cent élèves environ de Brach seront scolarisés sur leur commune en relation avec la construction d’une école sur leur territoire. A cette échéance (septembre 2017), l’école de Sainte-Hélène sera en sous-effectif et fermera donc 4 classes.

Les locaux actuels sont largement suffisants pour les besoins de la population et disposent du potentiel suffisant pour recevoir des enfants dans les années à venir. L’école n’est à ce jour pas complète et doit être pris en compte le projet d’école de la commune de Brach annonçant le départ de nombreux élèves actuellement scolarisés à Sainte-Hélène.

Les équipements extérieurs accueillent aussi les élèves pour les cours d'EPS. La municipalité met à la disposition des enseignants le bus scolaire ce qui permet d'envisager des sorties vers Bordeaux et ses musées, de monter des projets EPS (voile ou golf) sur les installations de Lacanau, ou encore des sorties journalières sur le site de Bombannes à Carcans.

Le territoire est rattaché au collège de Lacanau et au Lycée d’enseignement général Sud Médoc du Taillan.

Le cimetière communal est en cours de restructuration (reprise concessions en état d’abandon). La commune dispose également d’une réserve foncière prévue pour l’extension du cimetière, située à l’ouest de ce dernier. Le cimetière avait été agrandi, l’extension ayant été peu utilisée. La volonté de la commune est de maintenir cette réservation dans le PLU par le biais d’un zonage approprié (UE) enrichi éventuellement d’un emplacement. Le stationnement est suffisant pour cet équipement.

VI.3 Les équipements sanitaires et sociaux Sainte-Hélène est pourvu de plusieurs professionnels et structures de santé :

¶ Une pharmacie ;

¶ Deux médecins généralistes, une psychomotricienne, neuf infirmiers, deux kinésithérapeutes, un orthophoniste, un ostéopathe et un dentiste ;

¶ Un vétérinaire. La Maison de la Solidarité et de l'Insertion (MDSI) et les assistances sociales de Castelnau-de-Médoc sont les plus proches pour la commune.

2017 142 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Le Service de Soins et Aide à Domicile (SSAD), ainsi que l’Association pour Aider, Prévenir, Accompagner en Médoc (AAPAM), sont présents sur le territoire communal afin d’accompagner les personnes fragilisées temporairement ou dans la durée. Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) est chargé de mettre en œuvre la politique sociale de la commune. Cet établissement public intervient notamment dans les domaines de la précarité, de la petite enfance et des services aux personnes âgées.

Par ailleurs, un comité d’Entraide existe sur la commune. Après étude des dossiers, cette association vient en aide aux personnes en difficulté, notamment lorsqu'elles sont confrontées à des difficultés financières. Il procède également, quatre fois par mois, à des distributions de denrées provenant de la banque alimentaire.

VI.4 Les équipements socioculturels et sportifs

La commune dispose d’une salle associative située près du stade, ainsi que d’une salle des fêtes. Ces deux équipements sont obsolètes même s’ils fonctionnent. La salle des fêtes doit également faire face à un problème de situation et génère d’importantes nuisances sonores.

La commune est relativement bien pourvue en équipements sportifs et de loisirs, et présente des équipements variés touchant l’ensemble de la population :

¶ Une salle de sport ;

¶ Une école de musique ;

¶ Une médiathèque ;

¶ Un foyer des sociétés ;

¶ Un parcours de santé du Chemin vert ;

¶ Les équipements municipaux (Skate park, terrain de Handball, plateau multisports) ;

¶ La salle des sports de combats ;

¶ Une plateforme ULM avec deux pistes ;

¶ Un stade municipal avec terrain de foot et tennis.

Figure 102 Foyer des Sociétés Ces équipements, hors les pistes ULM au Nord-ouest du bourg, sont regroupés au centre-bourg et donnent accès à une grande variété d’équipements.

La commune de Sainte-Hélène comporte un certain nombre d’équipements socioculturels, reflétant ainsi le dynamisme des associations. La vie associative y est en effet importante avec pas moins de 29 structures :

¶ Associations sportives (handball, football, danse, tennis….) ;

¶ Associations culturelles et de loisirs (comité des fêtes, musique…) ;

2017 143 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Associations de chasse et de pêche ;

¶ Autres (anciens combattants, amicale des pompiers, amap…).

VII. LES EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURES

VII.1 La desserte routière Caractéristiques générales

Globalement, les habitants de Sainte-Hélène se déplacent peu à pied ou à vélo, même si cette tendance semble s’améliorer. Ils sont plutôt adeptes de l’arrêt minute en voiture.

Le réseau de voirie est caractérisé par 4 grandes voies structurantes :

¶ RD 6, route de Lacanau, coiffant le bourg de Sainte-Hélène. Elle devient la RD 6E3 lors de son tracé dans le bourg, nommée d’abord route de Bordeaux jusqu’au centre du village puis route de l’Océan jusqu’à sa jonction de nouveau avec la DR 6 ;

¶ RD 5, route des Landes au Sud et route de Castelnau en direction du Nord ;

¶ RD 104, route de Brach ;

¶ RD 1 215 à l’Est de la commune, route vers le Médoc. Aucune de ces voiries n’est classée en voiries à grande circulation. La RD 6 E3 revêt un enjeu particulier en tant qu’entrée de village de Sainte-Hélène lorsqu’on vient de Bordeaux.

Figure 103 Le réseau routier de la commune En vue d’optimiser le fonctionnement de la voirie départementale et de limiter les nuisances et les risques d’accidents, le Département a prescrit par sa délibération du 18 décembre 1991 des marges de recul de part et d’autre des axes de la voirie départementale hors agglomération pour l’implantation de nouvelles constructions selon les normes ci-dessous :

¶ Routes départementales de 1 ère catégorie, les RD 6 et 1215 :

Habitation : 35 m de l’axe ;

Autres : 25 m de l’axe ;

2017 144 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Routes départementales de 2 ème catégorie, les RD 5 et 104 :

Habitation : 25 m de l’axe ;

Autres : 20 m de l’axe ;

¶ Routes départementales de 4 ème catégorie, les RD 6 E3 et 801 :

Habitation : 10 m de l’axe ;

Autres : 8 m de l’axe. Le compteur permanent du département de la Gironde sur la RD 6 de Sainte-Hélène fait apparaître un nombre moyen de véhicules par jour de 5 400 véhicules en 2014. Ce chiffre a augmenté en 2015 avec 5700 véhicules par jour. La part des poids-lourds reste constante, soit 3,5% des véhicules comptés.

Les comptages de 2014 font apparaître une moyenne de 8 660 véhicules par jour pour la RD 104 et de 3230 pour la RD 1215.

Figure 104 Recensement de la circulation en 2014 (Conseil Départementale de la Gironde)

La gestion des déplacements constitue une priorité du Département de la Gironde, tant sur le plan des routes départementales que des transports collectifs routiers. Il est donc apparu essentiel de mettre à disposition des girondins des aménagements contribuant au développement du covoiturage, tout en assurant des connexions avec le réseau de transport en commun Trans Gironde.

Une aire de covoiturage est ainsi présente sur la commune de Sainte-Hélène au niveau de l’allée du stade, dans le centre-bourg. Elle offre 10 places de stationnement.

VII.2 Les autres modes de transports

Réseau de bus La commune de Sainte-Hélène est située sur un fuseau important reliant la métropole bordelaise à la façade principalement littorale, voire médocaine. Cette position stratégique lui confère des déplacements conséquents notamment en période estivale.

2017 145 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

En sa qualité d'autorité organisatrice des transports publics interurbains, le Département de la Gironde gère 71 lignes régulières et des centaines de circuits scolaires délégués à des organisateurs locaux. Le réseau TransGironde dessert ainsi la commune de Sainte- Hélène au niveau du bourg avec :

¶ La ligne 702 : Bordeaux – Lacanau (et 7021 en renfort) ;

¶ La ligne d’été 710 : Bordeaux – Carcans. L’étude (2015) du GIP Littoral Aquitain sur la fréquentation des plages soumises à la pression de la région de Bordeaux a permis de mettre en avant qu’en été la ligne 702 représente plus de 26 000 passagers. En inter-saison, sa fréquentation reste significative avec plus de 50 voyageurs par jour.

Il n’y a pas de réseau de transports de proximité sur la commune et sur la Communauté de communes Médullienne ni de bus régionaux.

Cheminements doux Créé dès 1992, le réseau de pistes cyclables départementales en site propre s'étire aujourd'hui sur près de 350 km et permet aux promeneurs à vélo de découvrir la Gironde en toute sécurité, de l'agglomération bordelaise au littoral atlantique, à travers les vignobles ou les espaces naturels.

L’ancienne voie ferrée Bordeaux – Lacanau a ainsi été réhabilitée en piste cyclable aménagée et passe par Sainte-Hélène.

Le diagnostic « accessibilité » a été réalisé depuis quelques années sur la commune et la mise en accessibilité est aujourd’hui engagée. Concernant les déplacements vélos, la commune est concernée par :

¶ La traversée du bourg par la piste cyclable Bordeaux-Lacanau ;

¶ Un réseau de cheminements doux créé route de Brach, route de l’Océan. Il reste à prévoir un réseau de ce type route de Castelnau. Un projet de chemin départemental de randonnées pédestre, cycliste, équestre est en cours et prévoit de traverser Sainte-Hélène (Salaunes / Saumos).

Figure 105 Piste cyclable Bordeaux – Lacanau passant par Sainte-Hélène (Conseil Départemental 33) Les derniers comptages de 2011 du département ont mis en avant une moyenne journalière de 3 cyclistes en hiver et de 354 usagers journaliers en moyenne en été. Ceci constitue un passage estival d’usagers non négligeable sur la commune.

2017 146 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

VIII. ANALYSE URBAINE

VIII.1 Le Bourg Le bourg ancien s’est développé essentiellement le long des voies de communication. Il est marqué par le croisement d’axes départementaux importants qui tend à délimiter le centre bourg. Ces axes constituaient il y a encore quelques années, le passage obligé des personnes qui allaient à la plage.

L’habitat est représenté, en dehors de quelques maisons à étage, par une majorité de maisons plain-pied. Il s’agit, pour le cœur de bourg d’un bâti ancien de caractère datant de fin 18 ème /début 19 ème . Beaucoup de bâtisses sont abandonnées, parfois en mauvais état.

Certaines mériteraient d’être détruites. La collectivité souhaite pouvoir développer une politique incitative de réhabilitation du bâti ancien afin d’aller dans le sens d’une mise en valeur du patrimoine et du cœur de bourg.

En première couronne, le bâti se décline en maisons neuves rez-de-chaussée de type pavillonnaire. Le bourg n’est pas concerné par un périmètre de protection particulier.

C’est également dans ce bourg que se regroupent les commerces.

Au fil des années, le centre de vie s’est déplacé, amenant l’école et les équipements sportifs à quelques centaines de mètres d’un cœur traditionnel désormais élargi. Ce constat a débouché sur une autre réflexion : le centre-bourg est davantage marqué par un bâti ancien qui tend à en figer les limites que dans un réel dynamisme. La collectivité est consciente de l’importance d’y réintroduire une dimension de centralité, à savoir un lieu référence de la commune, un lieu de rencontre, un lieu de vie.

La collectivité ne souhaite pas spécialement étendre le centre-bourg mais davantage y accepter une certaine densification qui devra être maîtrisée.

VIII.2 Les hameaux La commune présente une superficie de 12.800 ha sur lesquels s’égrainent 14 hameaux de tailles diverses. La taille moyenne de ces groupements d’habitations est de 3 ou 4 habitations issues la plupart du temps d’anciennes exploitations sylvicoles.

La volonté de la commune est de ne pas laisser sous-diviser les terrains existants dans ces hameaux et appartenant aux propriétaires fonciers mais ne souhaite pas pour autant que ces hameaux meurent. La collectivité attend donc du futur document d’urbanisme qu’il laisse la possibilité aux descendants concernés, s’ils le souhaitent, de construire sur les terrains familiaux dans le cadre d’un STECAL.

VIII.3 L’habitat diffus La commune compte un potentiel de :

¶ 129 bâtiments vernaculaires, de type granges et bergeries, forment un tissu bâti ancien diffus et traditionnel. Ce patrimoine local constitue un potentiel pouvant être transformé en habitation conformément à la loi Macron. Les bâtiments susceptibles de changer de destination ont été identifiés et répertoriés (cf. annexe)

¶ 35 bâtiments vernaculaires de type granges, formant un tissu d’habitat ancien diffus et traditionnel. Ce patrimoine local constitue un potentiel pouvant être transformé en habitations, principales ou secondaires ;

2017 147 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

VIII.4 Les lotissements La commune compte sur son territoire 14 lotissements de toutes tailles :

¶ Lotissement de La Bergerie : il compte 37 lots et fut le tout premier lotissement à avoir été réalisé sur le territoire communal ;

¶ Lotissement de La Lande : il compte 137 lots et constitue le plus grand lotissement de la commune ;

¶ Lotissement Le Courtiou : il compte 47 lots ;

¶ Lotissement Les Bacquerins : il compte 24 lots ;

¶ Lotissement Le Chemin Vert : il compte 33 lots ;

¶ Lotissement Le Clos du Chemin Vert : il compte 6 lots ;

¶ Lotissement La Distillerie : il compte 9 lots et est constitué de logements sociaux en R+1 ;

¶ Lotissement La Louvière : il compte 36 lots ;

¶ Lotissement L’Esquirot : il compte 20 lots pour moitié logement social et moitié accession sociale ;

¶ Résidence de Saltus : il compte 15 lots et est constitué de logements sociaux ;

¶ Lotissement Le Hameau de la Gare : il compte 4 lots et est constitué de logements sociaux ;

¶ Lotissement Les Bruyères 1 et 2 : ils comptent un total de 31 lots constitués de logement sociaux ;

¶ Lotissement Le Clos de Planquepeyre : il compte 6 lots ;

¶ Lotissement La Clairière de Ste-Hélène : il compte 15 lots ;

¶ Lotissement Le Hameau du Centre : il compte 7 lots ;

¶ Lotissement Les Portes de L’Océan : il compte 30 lots ;

¶ Lotissement Airial de Planquepeyre : il compte 19 lots ;

¶ Lotissement Planquepeyre Nord : il compte 34 lots ;

¶ Lotissement Planquepeyre Sud : il compte 7 lots caractérisés par de grands terrains d’environ 2500 m² ;

¶ Lotissement Le Champs du Bourg : il compte 16 lots ;

¶ Lotissement Le Clos de la Métairie : il compte 30 lots ;

¶ Lotissement La Tuilière : il compte 8 logements sociaux ;

¶ Lotissement La Lisière de la Forêt : il compte 30 lots. Toutes ces opérations ont été réalisées entre 1970 et 2014. Il s’agit majoritairement de lots à bâtir d’une surface moyenne de 800/1000 m² ou de constructions en semi continu assez récentes, installées sur des parcelles de 500 m² en moyenne.

Les logements sociaux quant à eux occupent de petites parcelles d’environ 200/300m² sur lesquelles sont implantées de petites maisons en rez-de-chaussée ou R+1 ou intercalés.

Aucune opération ne compte de lots en accession sociale à la propriété ou quelques lots à la marge.

En dehors des logements sociaux jugés de bonne qualité, l’habitat présent dans les opérations de lotissements est très hétéroclite. Le POS actuel permet une grande liberté de construction. Cependant, le bâti est constitué principalement de pavillonnaire, de maisons T3/ T4 présentant une surface moyenne de 100 m². On compte très peu de maisons à étages.

2017 148 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

VIII.5 Les propriétés communales La commune est actuellement propriétaire de 2 700 ha environ, essentiellement de parcelles boisées. En outre, elle dispose de :

¶ La distillerie : 8.000 m² ;

¶ Les anciens ateliers municipaux situés allée du stade : 1.046 m² ;

¶ Le dépôt municipal situé route de Brach : 2.767 m² ;

¶ Le Centre Technique Municipal sur 4 500 m2 ;

¶ 9,5 ha situés en secteur non constructible mais qui constitueraient un potentiel aménageable à l’entrée de Sainte-Hélène (ex Propriété DEROSE) – zone 1AUe ;

¶ 1 ha sur lequel sont implantés la salle des sports et la médiathèque ;

¶ 2 ha situés dans le secteur des Bacquerins ;

¶ 10 ha jouxtant la station d’épuration ;

¶ Environ 5 ha comprenant le stade (zone 1AUa et Champ de Foire) ;

¶ Les jardins de Saltus qui comprennent l’ancien presbytère, soit environ 3 500 m2. VIII.6 Les espaces non urbanisés Le territoire communal dispose à ce jour d’une zone boisée de 11.900 ha dont plus de 2 700 ha en propriété communale. Cette forêt est gérée conjointement avec l’ONF par le biais d’un plan de gestion qui permet d’apporter des recettes au budget principal.

Actuellement, ces zones sont classées en NC et comptent un EBC : le parcours de santé Secteur Saltus. La collectivité ne souhaite pas créer d’espaces protégés supplémentaires sur ces espaces.

Aucune stratégie n’est développée par la collectivité au sujet de ces espaces boisés en dehors du maintien du fonctionnement actuel. La forêt constitue à Sainte-Hélène à la fois un patrimoine, une source de revenu et la base du paysage communal. Elle entend l’entretenir, la préserver.

2017 149 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

LE CHOIX RETENU POUR ETABLIR LE PADD

2017 150 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

I. LE CONTEXTE COMMUNAL

La commune subit une forte pression foncière, et ce depuis plusieurs années, en raison du faible prix des terrains par rapport à la Métropole, de la proximité de l’océan et du cadre de vie. Les nouveaux arrivants sont donc majoritairement d’anciens résidents et/ou des actifs de la Métropole.

Une constante augmentation de l’urbanisation, et une forte croissance entre 1999 et 2007 (+ 3,9 %), ainsi qu’une croissance modérée entre 2007 et 2012 (1,8 %), autorisée dans le POS, a donné naissance à des opérations immobilières dont la cohérence les unes avec les autres n'a pas toujours contribué à faire de Sainte-Hélène, une commune ancrée dans son histoire. Jusqu’ici, la collectivité accueillait les nouveaux administrés avec une stratégie d’accompagnement par la mise en adéquation des services et des infrastructures. Désormais, le projet de PLU souhaite accueillir la nouvelle population de façon plus qualitative et en optimisant les équipements existants.

L’élaboration du Projet d’Aménagement et de Développement Durables du PLU s’est donc attachée à prendre en compte ces différents éléments pour voir où et comment la construction d’une nouvelle vision du territoire permettrait de le recomposer tout en poursuivant l’accueil d’une population nouvelle, à un rythme et dans un cadre de vie maîtrisés.

C’est ainsi que les analyses, expertises et diagnostics, conduits dans les différents domaines, ont permis de retenir pour ce projet trois grands axes. Ces objectifs de développement trouveront leur application dans les pièces règlementaires du document d’urbanisme :

¶ Axe 1 : Préservation et mise en valeur de l’environnement ;

¶ Axe 2 : Croissance démographique et habitat ;

¶ Axe 3 : Développement économique. Sainte-Hélène compte 2 683 habitants en 2015 et se révèle la commune de la CC Médullienne ayant accusé la plus forte progression démographique avec une croissance moyenne annuelle de 3,9 %, de 1999 à 2007. Entre 2007 et 2012, le taux de croissance moyenne annuelle est de 1,8 %. Alors que la population montrait une évolution régulière, la commune a connu une importante augmentation depuis le début des années 2000 qui a ensuite baissé depuis 2007 jusqu’à aujourd’hui.

La très grande majorité de cette nouvelle population vient de la métropole bordelaise : population active, primo-accédants, attirés par les atouts de la commune :

¶ Sa situation géographique à mi-distance entre la métropole bordelaise et l’océan ;

¶ Un prix du foncier qui reste abordable au regard de ce qui se pratique dans d‘autres communes proches (St Médard-en-Jalles) ;

¶ La disponibilité des terrains ;

¶ Le niveau des infrastructures et des équipements. La collectivité a fortement travaillé à l’accompagnement de ces nouveaux arrivants par l’adaptation progressive de la commune : équipements culturels et sportifs et réseaux divers. La moitié de la population communale est constituée de salariés (1264 salariés) dont 239 travaillent sur la commune, essentiellement dans les emplois de services. La commune compte 260 propriétaires fonciers. Peu d’exploitants vivent exclusivement de leur exploitation agricole, ils disposent tous d’une double activité.

La structure de cette population tend à fortement évoluer depuis une quinzaine d’années :

¶ Un rajeunissement : il y a quelques années, les primo-accédants vendaient leurs habitations qui étaient rachetées par des retraités. Désormais, ce sont de jeunes actifs qui rachètent en seconde main. Cette arrivée massive de population extérieure a notamment eu pour conséquence un changement radical de mentalités marqué par un affaiblissement des comportements solidaires et bénévoles ;

¶ Un turn-over important lié au problème de séparation familiale, de travail ou de la venue de citadins à la campagne n’ayant pas réalisé la différence de type de vie.

2017 151 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Le tissu urbain communal est constitué de maisons anciennes en R+1 (grandes maisons de maître ou longères) ainsi que de maisons plus récentes de plain-pied à l’architecture relativement hétéroclite. Il s’agit essentiellement de grandes maisons en propriété, des résidences principales. La commune dispose également actuellement de 80 logements sociaux.

Le constat a été émis qu’une demande de plus en plus importante n’était pas satisfaite sur la commune :

¶ La demande de logements sociaux est constante. Elle porte sur des T2, T4 et T5. Cette tendance suit l’évolution du cours de la vie et du desserrement des ménages : l’apparition de familles monoparentales ou de personnes âgées et/ou dans le besoin qui sont à la recherche de logements à loyer modéré ;

¶ La demande de petits logements locatifs est également en augmentation. Un apport d’appartements de type 2 serait un atout sur la commune. De même, alors que le parc de logements à vendre est relativement important (environ 20 à 25 maisons en 2014), il n’y a pas de logements libres actuellement en location. Le nombre de petits immeubles collectifs est très limité. La commune ne souhaite pas forcément protéger ou retrouver un bâti similaire à l’ancien car il s’agit avant tout de bâtisses qui répondaient autrefois à des familles plus nombreuses regroupant plusieurs générations dans une même maison.

Le souhait est d’avantage d’accompagner l’évolution actuelle et de répondre à une demande identifiée en :

¶ Favorisant la construction de pavillonnaire ;

¶ Maintenant une certaine souplesse architecturale ;

¶ Diversifiant son offre en favorisant l’implantation de petites unités locatives collectives, surtout dans les opérations d’ensemble à venir ;

¶ Favoriser l’implantation de locatif à vocation sociale. La collectivité a émis le constat que les équipements publics sont en nombre et en capacité suffisante pour la population actuelle, de même qu’en nombre et en capacité suffisante pour accueillir la population à venir. Le souhait de la collectivité, au travers de sa politique mise en œuvre depuis plusieurs années, est d’accompagner le développement de la population par la mise en adéquation des équipements. Les projets à venir sont donc tournés vers cet objectif : apporter des services de taille et de qualité pour la population actuelle et projetée tout en éloignant les « nuisances » du cœur de bourg :

¶ Déplacer et compléter l’offre d’équipements sportifs (stade, tennis, salle des fêtes, etc.) vers le terrain communal aux Argileys en entrée de ville ;

¶ Créer une salle culturelle et une salle associative, ainsi qu’une salle de danse. Elles seraient réalisées sur la parcelle située à la sortie du village (route de Bordeaux). Cette parcelle de 9,5 ha est la propriété foncière de la commune. Elle accueillera également :

Deux terrains de foot/rugby ;

Une piste d’athlétisme ;

Des locaux sportifs (club house, vestiaires, sanitaires) ;

Des terrains de tennis ;

Les espaces de stationnements nécessaires à l’ensemble de ces activités mutualisables ;

Un bâtiment de gardiennage.

2017 152 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

II. LA STRATEGIE COMMUNALE

II.1 Revitaliser le centre bourg

¶ Redonner une structure au bourg ;

¶ Créer un cœur de bourg ;

¶ Sortir de l’image de village dortoir.

Pour cela, la collectivité souhaite :

¶ Faire revenir du petit commerce dans le centre bourg ;

¶ Déplacer la plaine de sport pour y mettre du petit commerce et des services ;

¶ Recréer un lieu de vie ;

¶ Recentrer le cœur du bourg et lui donner une identité ;

¶ Déplacer le foyer et la salle des fêtes.

II.2 Maîtriser le développement de la population et la mise en adéquation de cette évolution avec les équipements et infrastructures communales La maîtrise de cette évolution devra passer par une programmation dans le temps.

II.3 Pérenniser les équipements existants en attirant la population adéquate

Pour cela la collectivité souhaite :

¶ Proposer des terrains adaptés aux primo-accédants ;

¶ Déplacer des équipements en adéquation avec la demande des nouveaux arrivants (équipements sportifs et culturels). II.4 Proposer une diversification de logements afin de répondre à la demande Pour cela la collectivité souhaite :

¶ Proposer des logements de type social ;

¶ Proposer plus de petits logements ;

¶ Envisager des résidences pour les personnes âgées. II.5 Accompagner le développement urbain et la densification par le développement et la mise en valeur de cheminements doux Les OAP intégreront des cheminements et un maillage sera réalisé.

II.6 Protéger et mettre en valeur le patrimoine naturel de la commune

III. LES HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT

III.1 Cadrage supra-communal

Le calcul des hypothèses de développement à 10 ans sur la commune est une étape importante de la justification du PLU. Il doit permettre de procurer des ordres de grandeurs suffisamment fiables pour caler les objectifs politiques du P.A.D.D. Ces estimations étayent et justifient les superficies urbanisables retenues dans les documents graphiques.

Néanmoins, comme tout exercice de prospective face aux incertitudes récurrentes de la conjoncture, les estimations présentées incitent à la plus grande prudence lorsqu'il s'agit de proposer des hypothèses réalistes de développement communal qui sous-

2017 153 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

tendent l'économie générale du P.L.U. De plus, le SCoT est en cours d’élaboration, et plus précisément en phase de rédaction du Document d’Orientations et d’Objectifs avec un PADD non débattu en conseil intercommunautaire. Le PLU prend en compte les orientations et recommandations du DOO connues à ce jour même si celui-ci n’a pas encore été arrêté en conseil intercommunautaire. De multiples réunions lors de l’élaboration du PLU ont permis d’appréhender le contenu de ce SCoT et de le décliner dans le PLU.

La commune s’inscrit dans le périmètre du SCoT Médoc 33 qui définit un certain nombre d’hypothèses qui s’imposent légalement à la commune dans le cadre de la compatibilité du PLU avec ces documents. Ainsi, en relation avec l’élaboration du SCoT, les évolutions de population au cours des dernières années ont été étudiées et projetées à l’horizon 2033 pour différents secteurs du SCoT. Sainte-Hélène fait partie des pôles d’appui identifiés pour le secteur de la CC Médullienne, associée à Salaunes et au Porge.

Les hypothèses démographiques retenues, en adéquation avec le projet de SCoT, proposent donc :

¶ 590 habitants en plus entre 2013 et 2025 soit une augmentation de l’ordre de 22 % de la population ;

¶ 1 500 habitants de plus entre 2013 et 2033 en association avec la commune de Salaunes.

Figure 106 Les prévisions d’augmentation de population prévues par le SCoT Médoc 2033 Ces chiffres reflètent le souhait des élus exprimé dans le cadre du PLU et constituent donc une compatibilité du PLU avec le SCoT. Ces différentes hypothèses tablent sur la poursuite d’un rythme de croissance plutôt soutenu, tirant parti d’un potentiel foncier important existant encore sur le territoire. Toutefois, les fortes pressions du marché obligent à un contrôle des ouvertures de zones à la construction afin de réguler la croissance démographique et de préserver la qualité du cadre de vie, défendue par les habitants actuels.

III.2 Cadrage communal

Pour établir le scénario de croissance de population, il a donc été décidé de s’appuyer sur le travail réalisé pour le SCoT jusqu’à l’horizon 2033.

Les calculs réalisés sont basés sur :

2 ¶ Une occupation moyenne de 700 m par parcelle minorée de 20% correspondant aux espaces publics, soit 2 560 m au total. En effet, la municipalité a choisi, en cohérence avec le contexte d’utilisation économe de l’espace et du cadre réglementaire, de privilégier une densité compatible avec le caractère encore rural de la plus grande

2017 154 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

partie du territoire communal, en établissant des projections sur une taille moyenne de parcelle plus réduite que ce qui est constaté aujourd’hui ;

¶ Une population légale de 2013 de 2 683 habitants (chiffre Insee au 1 er janvier 2016) portée à environ 3 270 habitants en 2025 (+590 habitants autorisés dans le SCoT) ;

¶ Une taille moyenne des ménages dans la commune variant de 2,2 à 2,3 personnes (données SCoT). La commune souhaite poursuivre un développement raisonné mais dynamique de l’urbanisation de son territoire, en particulier en maîtrisant la qualité et le rythme des opérations d’ensemble afin que la population nouvelle puisse s’intégrer à la vie locale :

¶ .En termes chiffrés, la commune retient donc une augmentation moyenne de 59 nouveaux habitants par an, soit 26 à 27 logements par an pour l’accueil de la nouvelle population. Elle envisage donc de voir sa population se stabiliser autour de 3 250 et 3 300 habitants d’ici 2025 ;

¶ .La commune affiche également sa volonté de rajeunir la population communale après l’amorce d’une période de vieillissement ;

¶ La surface à mobiliser pour le projet de PLU est d’environ 30 ha (le calcul est détaillé ci-après) :

Accueil de la nouvelle population : entre 18 et 19 ha ;

Maintien de la population (point mort) : entre 9 et 13 ha.

¶ Cet objectif est un choix raisonné et reste maîtrisable. Dans une perspective d’accueil progressif, il demeure compatible avec la capacité des équipements communaux existants et leur extension envisagée sans investissements majeurs (notamment pour les écoles). Il est, en même temps, cohérent avec les capacités d'épuration de la station d’épuration qui est actuellement à 53 % de sa capacité (chiffre 2015).

Population Nombre d'ha nécessaires Nombre de logements Nombre de logements total supplémentaire (densité 14 logements/ha)

Hypothèse Hypothèse Hypothèse Hypothèse basse (2,3 haute (2,2 basse (2,3 haute (2,2 Hypothèse Hypothèse 10 ans Par an personnes/mén personnes/mén personnes/mén personnes/mé basse haute age)/an age)/an age) nage)

10 588 59 25,55 26,71 255,46 267,07 18,25 19,08

Figure 107 Projection communale pour l’accueil de la nouvelle population

III.3 Les perspectives d’évolution du parc de logements d’ici 2025 – Calcul du point d’équilibre

Les deux parties qui suivent s’attachent à analyser l’évolution du parc de logements et à estimer les besoins nécessaires pour maintenir la population (en compensant son évolution structurelle).

Les mécanismes de consommation du parc entre 1990 et 2011

Mis à part les constructions neuves, il existe quatre phénomènes qui influent sur l’évolution du parc de logements et sa « consommation » par la population :

¶ Le renouvellement ;

¶ Le desserrement ;

¶ La variation du parc de logements vacants ;

¶ La variation du parc de résidences secondaires. Une estimation de cette consommation de logements peut être faite pour les années antérieures.

2017 155 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Le phénomène de renouvellement L'évolution du parc immobilier ne correspond pas seulement à la réalisation d'habitations nouvelles. Parallèlement à la construction, certains logements sont démolis, abandonnés ou affectés à une autre activité (bureau, commerce...), c’est ce que l’on appelle le phénomène de renouvellement.

1990 - 1999 1999 - 2011 Le parc de logements enregistre une augmentation de Le parc de logements enregistre une augmentation de 372 unités 100 unités alors que 118 logements ont été achevés sur la alors que 467 logements ont été achevés sur la période. période. 467 – 372 = 95 118 – 100 = 18 18 logements ont donc été démolis, abandonnés ou affectés à 95 logements ont donc été démolis, abandonnés ou affectés à un un autre usage, soit 3,5 % du parc de 1990, soit un taux autre usage, soit 15 % du parc de 1999, soit un taux annuel de annuel de renouvellement de 0,35 %. renouvellement de 1,15 %.

Le taux de renouvellement sur la commune est donc très Le taux de renouvellement sur la commune est donc faible faible voire inexistant

Figure 108 Le phénomène de renouvellement sur la commune

Le phénomène de desserrement Le parc de logements évolue en fonction des besoins issus des nouveaux comportements sociaux, notamment l’augmentation du nombre de ménages de taille réduite. Le nombre de personnes par logement diminue, ce qui entraîne un desserrement de la population dans le parc immobilier.

Nombre d'habitants/résidence principale

Sainte-Hélène

1968 3,6 1975 3,4 1982 3,3 1990 3,1 1999 2,8 2006 2,7 2011 2,6

Figure 109 Nombre d'habitants par résidence principale Cette tendance a des conséquences sur l’évolution des logements : à population égale, le nombre de ménages augmente, nécessitant la construction de nouveaux logements. Sur la commune, la situation sur les périodes intercensitaires 1999-2006 et 2006-2011 a été la suivante.

2017 156 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

1990 - 1999 1999– 2011 Le nombre de personnes par résidence principale passe de 3,1 à 2,8 Le nombre de personnes par résidence principale passe de 2,8 à 2,6 1 606 (population des résidences principales de 1990) / 2.8 = 1 868 (population des résidences principales de 1999) / 2,6 = 718 574 718 – 667 (résidences principales de 1999) = 51 574 – 516 (résidences principales de 1990) = 58

58 résidences principales étaient nécessaires pour répondre 51 résidences principales étaient nécessaires pour répondre aux aux besoins issus du desserrement de la population. besoins issus du desserrement de la population.

Figure 110 Le phénomène de desserrement sur la commune

Le phénomène de vacance

L'existence d'un parc de logements vacants est indispensable pour assurer une fluidité du marché et permettre aux habitants d'une ville de changer d'habitation en fonction de leurs besoins (naissance, départ des enfants, séparation, etc.). Un taux équivalent à 6 % du parc de logements permet d'assurer une bonne rotation de la population dans ce même parc. Les pourcentages de logements vacants sur la commune étaient de 3,5 % en 1999 et de 4 % en 2011 .

Sur la commune, ce taux ne peut pas apparaître comme permettant une bonne fluidité du parc immobilier. Il ne sera pas tenu compte des logements vacants dans le projet de PLU.

Nombre de logements vacants Part du parc immobilier (%) 1968 31 9 1975 11 3 1982 12 2,7 1990 26 4,6 1999 25 3,5 2006 29 3,6 2011 40 4

Figure 111 Le phénomène de vacance sur Sainte-Hélène

2017 157 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Les résidences secondaires

Nombre de résidences secondaires et de Part du parc immobilier (%) logements occasionnels 1968 36 10 1975 22 6,1 1982 21 4,8 1990 19 3,4 1999 14 2 2009 14 1,7 2011 9 0,9

Figure 112 Part des résidences secondaires et logements occasionnels sur Sainte-Hélène La part des résidences secondaires sur le parc total de logements de la commune est faible sur la commune (0,9 %) en 2011. Elle a donc une faible influence sur le parc de logements.

Récapitulatif par période intercensitaire sur la commune

1990 - 1999 1999 - 2011 Renouvellement 18 95 Desserrement 58 51 Variation des logements -1 15 vacants Variation des résidences - 5 - 5 secondaires TOTAL 229 156 Entre 1990 et 1999, 60 logements étaient Entre 1999 et 2011, 156 logements étaient nécessaires au maintien de la population. nécessaires au maintien de la population Comparaison avec Or, 118 logements ont été construits sur la Or, 467 logements ont été construits sur la l’évolution démographique période. Le nombre de constructions période. Le nombre de constructions permettait donc de répondre aux permettait donc de répondre aux phénomènes de consommation du parc et phénomènes de consommation du parc et d’augmenter la population. d’augmenter la population.

Il y a ainsi eu 58 logements créés ce qui Il y a ainsi eu 311 logements créés en représente : supplément ce qui représente :

58 x 2,8 (taux de 1999) = 162 personnes 310 x 2,6 (taux de 2011) = environ 808 personnes environ

Sur la même période, l’INSEE a enregistré une Sur la même période, l’INSEE enregistre une augmentation de 168 habitants dans des augmentation de 870 habitants dans des résidences principales résidences principales.

Figure 113 Récapitulatif de l’évolution du parc de logements et validation des hypothèses par les chiffres INSEE

2017 158 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

De 1990 à 1999 et de 1999 à 2011, la mise en adéquation des chiffres théoriques et de l’évolution réelle de la population de Sainte- Hélène (marge d’incertitude 10 %) nous permet de constater que celle-ci est influencée directement par l’évolution du parc de logements.

Les besoins en logements pour assurer le maintien de la population d’ici 2025

L’ensemble de l’analyse qui suit s’est effectuée sur la base des données du recensement de 2011. Ces données sont en effet les dernières aujourd’hui disponibles de manière exhaustive.

Les mécanismes de consommation de logements constatés au cours des périodes précédentes, ainsi que les mouvements enregistrés sur l'ensemble de la France, démontrent qu'il est nécessaire d'envisager la réalisation de nouveaux logements pour assurer ne serait-ce que le maintien de la population d'ici à 2025. Une première estimation du nombre de logements peut être faite par le calcul et le raisonnement qui suivent.

Poursuite du phénomène de renouvellement entre 2011 et 2025

Le renouvellement du parc (abandon, démolition, voués à un autre usage) devrait se poursuivre en raison de la présence de logements anciens. A Sainte-Hélène, entre 1990 et 1999, le taux annuel de renouvellement du parc est de 0,35% par an. Entre 1999 et 2011, le taux annuel de renouvellement du parc est de 1,15 % par an.

Le taux de renouvellement annuel national (en moyenne) est de 1 %. La commune présentant un taux relativement équivalent, il paraît important d’envisager sa baisse, notamment au regard des logements anciens de moins en moins nombreux sur la commune et qui en plus aujourd’hui ne correspondent plus tout à fait aux besoins de la population actuelle.

Afin de correspondre à l’évolution constatée sur la commune, on peut estimer qu’un taux de renouvellement annuel de 0,5 % serait adéquat à envisager pour la période 2011 – 2025. Ainsi, pour cette période, le nombre de logements renouvelés sera pour la commune :

¶ 1 007 (parc total de 2011) x 1,051 (intérêt composé de 0,5% sur 10 ans) = 1 058 ;

¶ 1 058 -1 007 = 51 logements renouvelés (démolis, abandonnés, voués à un autre usage). Poursuite du phénomène de desserrement entre 2011 et 2025

A Sainte-Hélène, entre 1982 et 2011, le nombre d’habitants par logement est passé de 3,6 personnes par résidence principale à 2,6 personnes par résidence principale. En 2011 :

¶ Au niveau national, le taux d’occupation est de 2,26 ;

¶ Au niveau départemental, le taux d'occupation atteint 2,6 ;

¶ Au niveau communal, il est de 2,6. Compte tenu du phénomène général de diminution de la taille des ménages en France, il est fort probable que le phénomène de desserrement du parc immobilier se poursuive dans les 20 ans à venir. On peut faire l’hypothèse de deux taux d’occupation (taille des ménages) d’ici 2025 : 2,2 et 2,3.

2017 159 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Hypothèse haute : Taux d’occupation de 2,2 Hypothèse basse : Taux d’occupation de 2,3

2 623 (population résidence principale en 2011) / 2,2 = 1 192 2 623 (population résidence principale en 2011) / 2,3 = 1 140

1 192 – 1 009 (résidence principale en 2011) = 183 1 140 – 1 009 (résidence principale 2011) =131

183 résidences principales seront nécessaires pour répondre 131 résidences principales seront nécessaires pour répondre aux besoins issus du phénomène de desserrement aux besoins issus du phénomène de desserrement

Figure 114 Hypothèses haute et basse pour la commune

Résidences secondaires

Le nombre de résidences secondaires ne devrait pas augmenter sur la commune, celle-ci n’ayant pas de vocation touristique et patrimoniale affirmée.

Logements vacants

En 2011, pour la commune, le pourcentage de logements vacants était de 4 %. On estime qu’un taux proche de 6 % permet une bonne rotation de la population au sein du parc de logements et donc permet le maintien de la population sur la commune. Nous ferons donc l’hypothèse suivante : un taux de vacance de 6 %.

Hypothèse haute : taux d’occupation de 2,2 Hypothèse basse : taux d’occupation de 2,3 1 055 (parc total 2011) + 51 (renouvellement) + 183 1 055 (parc total 2011) + 51 (renouvellement) + 131 (desserrement) = (desserrement) = 1 289 1 237 Cependant, avec un taux de vacance théorique de 6 %, les 1 289 Cependant, avec un taux de vacance théorique de 6 %, les 1 237 logements ne représentent que 94 % du parc total d’où : logements représentent 94 % du parc total d’où : 1 289 / 0,94 = 1 212 logements 1 237 / 0,94 = 1 163 logements 1 212 x 0,06 = 73 1 163 x 0,06 = 70 73 – 40 (logements vacants 2011) = 33 70 – 40 (logements vacants 2009) = 30

33 logements vacants supplémentaires 30 logements vacants supplémentaires

Figure 115 Hypothèse du taux de vacance sur la commune Récapitulatif communal

Hypothèse haute Hypothèse basse (2,2 habitants/logement en 2025) (2,3 habitants/ logement en 2025) Renouvellement (0,5% / an) 51 Desserrement 183 131 Résidences secondaires (2011) 21 Logements vacants 33 30

TOTAL 288 233

Figure 116 Récapitulatif communal 2015 – 2025 pour le maintien de la population

2017 160 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Ce sont donc entre 233 et 288 logements qui seront nécessaires sur la période 2011 – 2025 pour permettre le maintien de la population résidente de 2011. Entre 2012 et 2014, 100 logements ont été réalisés et sont à soustraire au besoin global. Ainsi, entre 133 et 188 logements sont nécessaires entre 2015 et 2025 pour le maintien de la population.

Ainsi, dans l’hypothèse basse, 133 logements sont nécessaires pour assurer le maintien de la population et dans l’hypothèse haute, ce sont 188 logements qui sont à construire entre 2015 et 2025. La moyenne annuelle de construction devra donc se situer entre 13 et 19 logements par an.

Les surfaces nécessaires pour le maintien de la population sont comprises entre 9 et 13 ha.

Les objectifs que s’est fixée la municipalité se traduisent par la construction de 390 à 460 logements sur une dizaine d’années pour une consommation d’espace moyenne de l’ordre de 30 ha, avec un rythme de construction annuel de 39 à 46 logements .

IV. BILAN DE LA CONSOMMATION DES SOLS

IV.1 Analyse de la consommation des espaces depuis le POS

Dans le cadre de la révision du POS de Sainte-Hélène, l'analyse de la consommation d'espaces repose sur deux approches :

¶ Un bilan de la consommation effective d'espace dans le cadre du document d'urbanisme en vigueur à savoir les surfaces de terrains qui ont été réellement bâtis ou artificialisés en zones U et 1NA. Le bilan s’est s'effectué en comptabilisant les autorisations de construire délivrées lors des 10 dernières années et même au-delà depuis le POS c’est-à-dire depuis 1997 ;

¶ Une évaluation de la consommation future. La mesure de la consommation d'espaces par l'affichage, dans le futur PLU, de zones à urbaniser immédiatement ouvertes à l'urbanisation (zones 1AU et espaces résiduels constructibles en zone U (toutes vocations confondues : habitat, loisirs, activités économiques...), ainsi que le potentiel de divisions parcellaires. Aucune zone 2AUn’est inscrite dans le PLU. Ces surfaces correspondent à l’enveloppe maximale de consommation effective permise par le PLU. La consommation des espaces est la suivante (surface moyenne allouée au logement, entre 1997 et 2014, de l’ordre de 1 000 m2) :

2017 161 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Tableau 10 Bilan de la consommation des espaces entre 1997 et 2014 sur la commune de Sainte-Hélène

Figure 117 Evolution de la surface moyenne des parcelles dédiées au logement LOTISSEMENTS

ANNEE NOM SUPERFICIE REF CADASTRALE ZONE HABITATIONS 1998 LA LOUVIERE 32 000 AH n° 69 1NA 36 1998 LE COURTIOU 87 616 ZB n° 63/65 1NA 58 1998 LE CLOS DE PLANQUEPEYRE 11 200 D n° 1074- 1076 / 1352- 1351 UDa 6 1998 LE HAMEAU DU CENTRE 10 742 C n° 502-503-504-513 UC 7 2000 AIRIAL DE PLANQUEPEYRE 20 600 1NA 19 2003 AIRIAL PLANQUEPEYRE SUD 14 290 AD n° 5p UD 9 2003 LES PORTES DE L'OCEAN 40 627 AH n° 2-10-11-5- 1NA 30 2007 LOTISSEMENT DUMARTIN 10 994 AH n° 199p-200p-203 UC 4 2007 LOTISSEMENT CHEMIN VERT 6 175 AB n° 7-12-36-37 et 38 1NA 33 2006 LA CLAIRIERE STE HELENE 24 468 AE n° 12-13-15 et 19 1NA 15 2006 LES BRUYERES II 210 AA n° 57 UC 6 2006 HAMEAU DE LA GARE 1 235 AA n° 26p - 25 UC 6 2006 RESIDENCE SALTUS 21 987 AA n° 71p-26p-3-25 et 2 UC 24 2008 RESIDENCE CHAMP DE FOIRE 700 C n° 735 UA 4 2012 LA LISIERE DE LA FORET 10 738 AE n° 7 - 8 et 74p 1NA 10 2013 LE CLOS DE LA METAIRIE 29 368 E n° 174 et 621p 1NA 30

Tableau 11 Consommation des espaces dédiés aux lotissements entre 1998 et 2013 sur Sainte-Hélène En zone UC, la taille inférieure à 1 000 m2, résulte de la division de parcelles.

2017 162 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 118 Spatialisation de la consommation des espaces sous forme de lotissements depuis 1998 Une analyse plus fine a été menée entre 2004 et 2014 afin de différencier les logements issus de la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers des logements issus de la division parcellaire (densification de la zone urbaine). Il en résulte les tableaux ci-dessous.

PERMIS DE CONSTRUIRE - NOMBRE DE LOTS PERMIS AMENAGER - NOMBRE DE LOTS NOM LOTISSEMENT NB LOTS CONTENANCE ANNEE NOMBRE LOTS DUMARTIN 4 4 990,00 2004 58 CHEMIN VERT 33 57 745,00 2005 72 CLAIRIERE DE SAINTE-HELENE 14 19 433 2006 39 2007 47 LES PORTES DE L'OCEAN 25 6 168,68 2008 38 LA LISIERE DE LA FORET 11 10 738 2009 25 LE CLOS DE LA METAIRIE 30 21 779 2010 26 LOTISSEMENT JUARISTI 4 3 721,00 2011 21 GIRONDE HABITAT (LA TUILIERE) 8 2 500,00 2012 32 GIRONDE HABITAT (le clos chemin vert) 6 6 175,00 2013 58 GIRONDE HABITAT (Saltus - Distillerie) 24 2014 36 TOTAL 159 133 249,68 TOTAL 452 En ce qui concerne les divisions parcellaires et donc des logements réalisés en zone urbaine sans consommation d’espaces :

NOMBRE DE DIVISION SUPERFICIE INITIALE (ha) SURFACE DETACHEE (ha) PARCELLAIRE

71,6 61,2 49 Depuis 2004, seuls environ 159 lots ont été réalisés en lotissements, le reste est issu de la division parcellaire et n’est pas considéré comme entrant dans la consommation d’espaces.

2017 163 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

IV.2 Critères de réduction de la consommation

Avant tout, il s'agit d'étudier tout le potentiel de densification et de renouvellement urbain en zone U avant de s'intéresser aux zones 1 AU. Le PLU doit ne prévoir des zones d'extension de l'urbanisation (zones 1AU) qu'après avoir justifié que les règles de densité prévues dans les zones urbanisées (U) ne permettent pas de répondre aux besoins en logements : nombre de logements par hectare, renouvellement urbain, règles de hauteur, de distances par rapport aux voies, par rapport aux limites séparatives, etc.

Le bilan de la consommation d'espace dans le POS démontre que les zones d'extension d'urbanisation envisagées n’étaient pas surdimensionnées par rapport aux besoins réels (seule subsiste la zone 2NA du Gendre-Est au Nord de la commune). Cependant, il existe un potentiel de densification des zones urbanisées. Les questions à se poser dans un premier temps pour spatialiser le PLU sont les suivantes :

¶ Nécessité d’extensions urbaines supplémentaires ?

¶ Réduction des zones d'extension non consommées ?

¶ Substitution à certaines zones d'extension d'autres zones de surfaces équivalentes (si difficultés de maîtrise foncière par exemple) ? L'ensemble des réponses permet de cadrer et de définir le PLU, et constitue les préconisations nécessaires pour l’établissement du PLU. Une analyse fine à l’échelle parcellaire, prenant en compte les dents creuses et le phénomène de division parcellaire, fait apparaître dans le tissu interstitiel restant une réceptivité de l’ordre de 17,5 ha. L’attractivité de la commune (pression et tension du marché de l’immobilier) en raison d’une part, de sa proximité de la Métropole bordelaise, ainsi que de l’océan, et d’autre part, des prix de l’immobilier qui ne sont pas en hausse par rapport à ceux qui sont pratiqués dans d’autres communes, amènent à estimer un taux de rétention sur la commune de Sainte-Hélène très faible. Ce sont donc 17 ha qui pourront être utilisés pour la construction de logements et de commerces au sein de l’enveloppe urbaine actuelle.

Le tableau ci-après donne les surfaces nécessaires pour le maintien de la population en place et l’accueil de la nouvelle population (nécessité d’environ 30 ha) :

SURFACE NB DE CONSTRUCTIONS PRECONISEE NB DE POSSIBLES EN FONCTION DE ZONES SURFACE (m 2) PAR LOT CONSTRUCTIONS LA TAILLE DE LA PARCELLE, THEORIQUES DES FONDS DE JARDIN, DE Habitation L'ACCESSIBILITE, ETC.

Potentiel constructible

UA 0 300 0 0 UB 10 600 800 13 10 UC 81 311 700 118 112 zones 1AU 158 670 700 227 220 TOTAL HABITATION SURFACES LIBRES 250 581 358 342

Potentiel disponible par subdivision parcellaire

UA 0 300 0 0 UB 0 600 0 0 UC 55 928 800 71 68 TOTAL HABITATION PAR DIVISION PARCELLAIRE 55 928 71 68

TOTAL GENERAL HABITATION 306 509 429 410

Tableau 12 Calcul des potentialités constructibles restantes du POS et capacité d’accueil des surfaces ajoutées dans le projet de PLU Ce tableau démontre que les surfaces prévues et ouvertes dans le projet de PLU seront suffisantes pour l’accueil et le maintien de la population jusqu’en 2025 : construction d’environ 410 logements. Le complément de logement sera apporté par les changements de destination (26), les habitations prévues dans les STECAL et les logements vacants qui seront réintégrés dans le

2017 164 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

parc de logement. Ces derniers n’ont pas été quantifiés précisément car le taux de vacance est de 4 % ce qui est en dessous du pourcentage de fluidité du parc. Les logements vacants participeront donc à l’offre de logements mais de façon marginale.

V. LES ORIENTATIONS DU PADD

V.1 Rappel du contexte réglementaire

En introduisant l’obligation d’élaborer dans le plan local d’urbanisme (PLU), un Projet d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.), la loi « Solidarité et Renouvellement Urbains » (SRU) fait du plan local d’urbanisme (PLU) plus qu’un simple document administratif et réglementaire. La loi met la collectivité en situation de repenser, à travers son P.A.D.D., l’organisation urbaine et l’évolution de ses différents territoires ainsi que les paysages bâtis et naturels qui les constituent.

Le P.A.D.D. fixe les orientations du projet de développement à moyen terme, tout en traçant des perspectives pour le long terme. Il implique une démarche prospective pour réfléchir aux profils et contours de la commune dans les prochaines années, héritage des générations futures. Il exprime les orientations du projet de développement du territoire communal au sein d’un territoire dont l’aire d’influence concerne largement la Communauté de communes Médullienne. Ce projet a donc été conçu à partir d’un diagnostic des forces et faiblesses du territoire présenté dans la première partie de ce rapport de présentation. En effet, les choix d’orientation du P.A.D.D. résultent de la rencontre entre un territoire et une volonté politique. De la bonne connaissance de ce territoire dépend la pertinence des orientations d’aménagement retenues.

Ce document s’appuie sur les éléments fondamentaux du diagnostic, répond à l’ensemble des enjeux et besoins identifiés du plan local d’urbanisme et rassemble les grandes orientations concernant l’organisation et l’aménagement du territoire communautaire avant leur transcription spatiale et réglementaire dans le P.L.U. Il forme ainsi un véritable projet politique pour l’avenir.

Le législateur n’impose pas de mise en forme précise du P.A.D.D. Ce document doit toutefois rester accessible (facilité de lecture et d’appropriation de la démarche) aux non professionnels en termes de rédaction et d’approche graphique.

V.2 Les orientations du PADD Les choix retenus ci-après constituent la structure du Projet d’Aménagement et de Développement Durables à partir du diagnostic et des enjeux qu’il a permis de soulever. Ces choix s’établissent sur la base d’une série de critères parmi lesquels :

¶ Les contraintes réglementaires (les attendus de loi en matière de gestion de la forme urbaine et de perspectives de développement, les contraintes supra communales, les servitudes d’utilité publique, etc.) ;

¶ Les contraintes physiques, importantes sur la commune (risques, caractéristiques naturelles, etc.) ;

¶ Les caractéristiques sociales et les dynamiques démographiques de la population communale ;

¶ Les données sur l’habitat et la construction (rythme des constructions neuves au cours des dix dernières années écoulées) ;

¶ La nature et la capacité des réseaux, ainsi que leur possibilité d’évolution dans le court terme (art. L. 111-1-4 du code de l’urbanisme, gabarit des voies, eau potable, assainissement, défense incendie, électricité, etc.) ;

¶ Les équipements publics existants ou à créer au regard de l’accueil de nouvelles populations ;

¶ La protection des qualités paysagères ;

¶ Les objectifs de développement visés par la commune en matière de développement démographique et de l’habitat en référence aux dynamiques constatées. Le P.A.D.D. de Sainte-Hélène se structure autour de trois grands thèmes permettant de couvrir l’ensemble des problématiques et des objectifs politiques de la commune :

¶ Axe 1 : Préservation et mise en valeur de l’environnement ;

¶ Axe 2 : Croissance démographie et habitat ;

¶ Axe 3 : Développement économique.

2017 165 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

V.3 Axe 1 : Préservation et mise en valeur de l’environnement

¶ Compléter le classement des boisements existants par la délimitation de nouveaux périmètres d’espaces boisés à classer ou à créer sans compromettre l’activité sylvicole (aux Argileys et le parcours de santé) ;

¶ Compléter le classement des boisements en ripisylves et forêts galeries aux abords des cours d’eau. Développer et consolider une armature paysagère à partir du réseau hydrographique (craste de la Levade et de la Déhesse, et canal de Brassemonte et ses affluents) ;

¶ Développer et consolider une armature paysagère à partir des zones humides complémentaires au réseau hydrographique majeur (ripisylves sur crastes non permanentes, lagunes et étangs) ;

¶ Conserver les coupures vertes entre les différents quartiers afin de conserver la diversité paysagère en homogénéisant certaines caractéristiques (recul sur la voirie, gabarit de voirie, etc.). Traiter et aménager les contacts entre milieu naturel et espace urbanisé urbain : tissu urbain/forêt en tenant compte du risque feu de forêt, tissu urbain/crastes, clairières de forêts, etc. ;

¶ Prise en compte des périmètres de protection AEP (bourg et Touriac à venir) ;

¶ Prendre en compte systématiquement la problématique des eaux pluviales. Toute construction intra-muros

¶ Devra être raccordée au réseau d’assainissement collectif ;

¶ Toute opération d’ensemble devra être raccordable au réseau d’assainissement collectif ;

¶ Les écoulements d’eaux pluviales des constructions doivent être traités, in-situ, par infiltration.

¶ Intégrer une réflexion portant sur la gestion des eaux pluviales issues de l’imperméabilisation de la parcelle projet en tenant compte de son environnement et proposer si besoin des solutions compensatoires ;

¶ Le risque remontée de nappe a permis de définir précisément les zones à risques dans lesquelles une cote seuil sera imposée (+ 30 cm) ;

¶ Protéger et valoriser les espaces et paysages naturels présentant une haute valeur patrimoniale et qu’il faut préserver de toute urbanisation ;

¶ Préserver les terrains forestiers pour la valeur économique qu’ils représentent ;

¶ Favoriser l’intégration paysagère des secteurs de développement urbain à vocation résidentielle ou d’activités par la mise en place d’une trame verte appropriée ;

¶ Favoriser le développement urbain dans les limites actuelles des secteurs agglomérés, en permettant la densification du cœur de bourg et des quartiers limitrophes d’une part, et en maintenant des limites franches le long des routes départementales d’autre part (RD 1215 et route de Lacanau) ;

¶ Maintenir les transparences visuelles sur les espaces naturels et agricoles, à la fois pour préserver les vues lointaines sur le grand paysage et maintenir les corridors écologiques au sein des grands espaces. V.4 Axe 2 : Croissance démographique et habitat

¶ Réserver des possibilités dans le centre-bourg pour l’accueil de nouveaux logements ainsi que de nouvelles activités, commerces et services de proximité ;

¶ Favoriser le déplacement d’équipements de loisirs et culturels, valorisant l’image de Sainte-Hélène et respectant les caractéristiques paysagères et environnementales de la commune en éloignant les nuisances associées à ces équipements. Allier ces équipements afin de développer une synergie culturelle et de loisirs ;

¶ Favoriser la construction de structures d’accueil pour les personnes âgées, compte-tenu du vieillissement structurel de la population et la nécessité d’une offre renforcée de services à la personne ;

¶ Intégrer dans la mobilisation du foncier la construction de logements sociaux ;

¶ Promouvoir les formes urbaines économes en espace et en énergie ;

¶ Inciter les opérateurs à une grande diversification de la typologie des logements ;

¶ Limiter la consommation d’espace et contenir l’étalement urbain ;

2017 166 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Conserver l’enveloppe urbaine actuelle du bourg, en privilégiant des actions de renouvellement urbain (densification des parcelles libres et division parcellaire dans le respect de la morphologie existante) ;

¶ Favoriser des dispositions réglementaires qui permettent de gérer de façon harmonieuse la transition morphologique entre l’habitat et les équipements aux Argileys ;

¶ Requalifier les espaces publics majeurs du bourg et renforcer la cohérence et la mise en continuité des différents quartiers l’entourant ;

¶ Réaliser des cheminements afin de sécuriser les déplacements doux entre les quartiers actuels et futurs et intégrer la revalorisation de l’ancienne voie ferrée ;

¶ Préserver la ceinture végétale existante autour de la RD 6, garante d’une image de la « ville à la campagne » en conservant le caractère forestier de ses abords ;

¶ Interdire la poursuite de l’urbanisation linéaire le long des principaux axes départementaux et privilégier les opérations groupées pour la construction neuve en continuité des espaces déjà urbanisés ;

¶ Favoriser l’insertion paysagère des nouvelles constructions (respect de la végétation existante, végétalisations des parcelles et des limites, notamment aux interfaces avec les espaces naturels ou forestiers) ;

¶ Favoriser le renforcement des réseaux de communication numérique, facteur de développement et de vie incontournable ;

¶ Accompagner la division parcellaire par les articles du règlement. V.5 Axe 3 : Développement économique

¶ Préserver les exploitations forestières pour la valeur économique qu’elles représentent et le maintien des paysages ;

¶ Répondre aux besoins des entreprises déjà implantées dans le centre et conforter les potentiels d’accueil des zones d’activités existantes ;

¶ Prise en compte des risques liés aux ICPE et aux bâtiments d’élevage ;

¶ Favoriser la création d’équipements de loisirs en relation avec l’attractivité touristique par la possibilité de la création d’une aire naturelle de camping (route de Lacanau), de résidences de loisirs (Petit Ludée) et d’emplacements réservés pour l’accueil des camping-cars (Les Argileys) ;

¶ Favoriser/conforter l’implantation de dispositifs d’énergies renouvelables photovoltaïques (intérêt général) par la définition d’un sous-secteur spécifique ;

¶ Favoriser l’implantation de l’éolien dans des secteurs spécifiques du Nord de la commune.

2017 167 Révision du POS - Elaboration du PLU R APPORT DE P RESENTATION

NOVEMBRE 2016 168 Révision du POS - Elaboration du PLU R APPORT DE P RESENTATION

NOVEMBRE 2016 169 Révision du POS - Elaboration du PLU R APPORT DE P RESENTATION

NOVEMBRE 2016 170 Révision du POS - Elaboration du PLU R APPORT DE P RESENTATION

NOVEMBRE 2016 171 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

VI. LES OPERATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION

VI.1 Préambule Les Orientations d’Aménagement et de Programmation (voir document 3 – OAP) proposent une dimension plus technique et plus démonstrative que le PADD à une échelle beaucoup plus resserrée. Elles s’attachent à définir les partis d’aménagement des secteurs appelés à connaître une évolution significative au sein du territoire communal. Sur Sainte-Hélène, il s’agit, d’une part, des zones à vocation résidentielle et, d’autre part, d’une zone à vocation culturelle et de loisirs.

Les principes d’aménagements sont ponctuellement traduits dans le règlement et le zonage. Ces schémas d’organisation générale devront être respectés dans l’esprit par les aménageurs.

Un policier municipal est actuellement formé aux principes de l’urbanisme. Cette formation permettra d’obtenir un agrément « Police de l’urbanisme ». Les contrôles afférents au pouvoir de police permettront de vérifier sur le terrain la pertinence des exigences réglementaires (respect des principes déclinés dans les OAP et notamment de la densité), ou du moins la faisabilité de leur respect et, le cas échéant, d'adapter en retour les aménagements.

VI.2 Mise en œuvre

La mise en relation entre les secteurs urbains futurs et les secteurs existants est apparue indispensable pour assurer la cohérence urbaine de la commune. Cette mise en relation concerne à la fois les secteurs d’extension recouvrant un enjeu de « greffe urbaine » ainsi que des parcelles situées à l’intérieur de l’emprise urbaine pour lesquelles se posent des problématiques de soudures avec l’habitat existant. La mise en relation entre les secteurs d’habitat nouveau (quatre secteurs 1AUa à 1AUd) et les secteurs d’habitat existants est apparue indispensable pour assurer la cohérence urbaine du bourg. Rappelons encore que la maîtrise du développement de l’habitat est une composante majeure du projet communal et qu’elle nécessite donc certains éclaircissements.

Sur la commune, ces Orientations d’Aménagement et de Programmation permettent :

¶ La validation des grandes options d'aménagement susceptibles de conforter ou d'améliorer l'organisation urbaine et la restructuration urbaine de certains espaces ;

¶ La validation du site affecté au transfert et au développement des activités culturelles et de loisirs. Ainsi, la commune de Sainte-Hélène affiche à travers le présent document sa volonté de maîtriser la forme urbaine de ses futurs quartiers en imposant des principes d’organisations aux aménageurs (publics ou privés).

VI.3 Principes d’aménagement En termes de structure et d’organisation urbaine, les Orientations d’Aménagement et de Programmation définissent les principes d’aménagements suivants :

¶ Des principes de desserte le plus souvent traversantes (rarement en impasse) afin de faciliter les liaisons entre les quartiers ;

¶ La définition d’espaces « structurants » ayant vocation à augmenter la qualité du cadre urbain des quartiers, associés à parfois à des principes d’alignement des futures constructions par rapport aux voies et à certains espaces publics visant à recréer des espaces rues identitaires ;

¶ L’inscription de 30 % d’espaces verts sur chaque site en complément des 15 à 20 % nécessaire pour les infrastructures ;

¶ La réservation de franges vertes et la plantation de haies ou d’alignement le long de certaines voies ou en limite de zone (contact avec l’espace agricole) afin d’assurer l’intégration dans le paysage de ces futurs ensembles à urbaniser. Cet objectif est une réponse aux modèles récents d’urbanisation développés sans lien avec le contexte qui les accueille, sans véritable souci d’intégration et d’insertion paysagère. Cette dernière mesure permet plus

NOVEMBRE 2016 172 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

particulièrement de résoudre les effets de nuisances éventuelles entre un espace d’habitat et une voirie, ou entre un espace naturel protégé et un secteur d’urbanisation future. Par ailleurs, une OAP « cheminements doux » a été réalisée afin de faire figurer l’ensemble des principes de desserte cyclistes/piétons existants et à créer en relation avec les projets d’aménagement futurs. Elle assure une plus grande lisibilité des choix communaux et des équilibres recherchés dans l’espace et précise les conditions d’aménagement de cheminements doux des secteurs en cohérence avec le PADD.

De plus, un travail sur la forme urbaine et la densité nette a permis de distinguer les opérations selon leur localisation :

¶ Pour la zone « Cœur de bourg » (secteur 1AUa), une densité nette de 45 logements/ha sur la partie dédiée à l’habitat exclusivement car ont été privilégiées des opérations contenant des logements sociaux, même si une partie du terrain demeurera non bâtie (espace de loisirs et de rencontre). Cinq logements minimum en plus sont situés au-dessus des commerces en R+1 de l’espace multi-activités ;

¶ Pour la zone « Le Gendre-Est » (secteur 1AUb), une densité nette moindre a été retenue (environ 22 logements/ha), pour tenir compte de la nature mixte de l’urbanisation envisagée combinant petits collectifs et maisons de ville ;

¶ La zone « Argileys-Nord » (secteur 1AUc) est dotée d’une densité sensiblement plus faible (environ 20 logements/ha) pour tenir compte de leur environnement et propose des maisons individuelles (maisons mitoyennes et pavillonnaires) et des logements sociaux ;

¶ Pour la zone « Les Bacquerins » (secteur 1AUd), la densité nette est de 16 logements/ha pour tenir compte de la forme urbaine du lotissement adjacent « Clos de la Métairie » (primo-accession et pavillonnaire). Un engagement est demandé aux opérateurs sur une certaine qualité de construction pour limiter les impacts des nuisances sonores. Des zones de recul seront imposées si nécessaires pour limiter les nuisances sonores au sein des quartiers.

VII. LA COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME ET LES DISPOSITIONS LEGISLATIVES OPPOSABLES

VII.1 Le contexte législatif

Les orientations du PADD s’inscrivent pleinement dans les objectifs fixés par le contexte législatif notamment :

¶ L’article L.110 du code de l’urbanisme qui définit le cadre général de l’intervention des collectivités locales en matière d’aménagement ;

¶ L’article L. 121-1 du code de l’urbanisme qui définit les dispositions générales communes aux documents d’urbanisme, L123-1 et suivants du code de l’urbanisme qui précisent les dispositions applicables aux PLU ;

¶ La Loi du 13 Décembre 2000 dite Loi Solidarité et Renouvellement Urbain ;

¶ La loi n°91-662 du 13 Juillet 1991 d’Orientation sur la ville ;

¶ Les dispositions législatives sur l’eau (ancienne Loi sur l’eau) ;

¶ La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (30 Décembre 1996) ;

¶ La Loi du 8 Janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des Paysages ;

¶ La Loi relative à la prévention des risques majeurs (22 juillet 1987) ;

¶ Le Livre V du code du patrimoine ;

¶ Loi ALUR de mars 2014.

NOVEMBRE 2016 173 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

VII.2 Les documents d’urbanisme supra-communaux

Le SCOT Médoc 2033

La Communauté de communes Médullienne, dont fait partie Sainte-Hélène, s’est rassemblée avec les communautés de communes Centre Médoc et Cœur du Médoc au sein du syndicat mixte créé par arrêté préfectoral le 4 octobre 2011 : le SMERSCOT en Médoc. Ce dernier a ainsi pris la compétence SCoT. 29 communes comportant près de 45.000 habitants sont ainsi concernées par cette démarche de SCoT.

Bien que le SCoT soit en cours d’élaboration, l’avancement de celui-ci (rédaction du PADD et du DOO) permet de prendre en compte les six orientations principales issues du PADD détaillées en objectifs.

Orientations Compatibilité avec les orientations du PLU Trame verte et bleue et espaces agricoles identifiés sur le territoire, maintenus non fragmentés (confinement du projet au Sud de la RD 6 venant étoffer le bourg constitué). Des bandes de protection inconstructibles de 10 m de large ont été Fonder le développement sur la reconnaissance du dessinées autour des principaux cours d’eau. patrimoine naturel et des richesses paysagères du Renforcement de la trame verte et création de couloirs de biodiversité territoire dans les OAP sur l’ensemble des sites à urbaniser définis dans une démarche d’évitement puis de moindre impact, et avec des dossiers loi sur l’eau à réaliser. Maintien et gestion des airiaux de façon à préserver ces espaces ouverts.

Pas de développement des hameaux. Densification dans des zones déjà desservies par les réseaux AEP et réseau en capacité. Imperméabilisation limitée sur l’ensemble des zones à urbaniser et obligation de gestion des eaux pluviales à la parcelle (paysage de l’eau et Organiser un avenir écologiquement soutenable infiltration). Raccordement de toutes les zones 1AU à l’assainissement collectif. Bandes de 10 m de large autour des cours d’eau Pas d’urbanisation au contact avec ArianeGroup (PPRT en vigueur). Urbanisation limitée au contact avec les RD de la commune.

Requalification du cœur de bourg en lien avec la création de liens urbain et social (espace public et espace habité). Prise en compte du renouvellement urbain, du comblement des dents creuses et de la division parcellaire pour définir l’enveloppe des extensions urbaines Projet de cœur de bourg autorisant la mixité des usages et des fonctions. Penser « urbanités » au lieu « d’urbanisation » Prise en compte de l’architecture vernaculaire dans le règlement Sites à urbaniser largement végétalisés dans leurs interfaces et au sein des opérations (espace vert d’un seul tenant) Densités différentes et adaptées suivant les sites à urbaniser (plus denses en centre-bourg) Connexion des espaces publics (nouveaux et existants) par des cheminements doux. Travail dans les OAP pour fluidifier les circulations, accompagner le

NOVEMBRE 2016 174 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Orientations Compatibilité avec les orientations du PLU stationnement et limiter au maximum les voiries en impasse Gestion des hameaux

Un maillage de cheminements doux connectant les nouveaux quartiers Un Médoc accessible par tous les moyens à l’existant

Requalification du « Cœur de bourg » accueillant des commerces et des activités de services, proposant une desserte automobile aisée, accompagnée d’un stationnement de proximité, ainsi qu’un programme mixte (commerces et services en RDC et logements en étage) Protection des espaces agricoles forestiers et naturels par des zonages appropriés pour éviter leur morcellement et assurer leur cohérence. Favoriser une économie innovante et en recherche Reconduction d’une aire naturelle de camping et de la possibilité de d’autonomie faire des gîtes. Inscription de la possibilité de raccordement à la fibre optique dans chaque site 1AU Inscription de sites de production d’énergie renouvelable dans le zonage du PLU (photovoltaïque et éolien) et possibilité d’utiliser les systèmes de production d’énergie dans le règlement des différentes zones

Prévision d’accueil d’environ 590 habitants de plus à l’horizon 2025 comme prévu dans le SCoT. Taille des ménages utilisée pour la détermination du besoin de logement de 2,3. Sites à urbaniser à proximité des équipements et des transports en Faire de l’accueil maîtrisé de populations nouvelles un commun levier de transformation du territoire Inscription de la réhabilitation du parc ancien dans le règlement Les OAP prévoient des logements sociaux et des produits de logements complémentaires à l’offre existante sur Sainte-Hélène (T1 à T3, logements sociaux) Développement de l’offre en équipements et services de proximité (offre de soins, services).

Le PLU doit être rendu compatible dans un délai de 3 ans avec le SCoT approuvé. Celui-ci n’étant pas encore approuvé, la compatibilité et la prise en compte des documents supérieurs au SCoT doit être démontrée pour le PLU de Sainte-Hélène.

Le projet de Parc Naturel Régional du Médoc

Le 10 juillet 2008, le syndicat mixte du Pays Médoc auquel appartient Sainte-Hélène, a délibéré favorablement au lancement du processus de création d’un Parc Naturel Régional du Médoc . Le futur parc regrouperait six communautés de communes : Pointe du Médoc, Centre Médoc, Cœur de Médoc, Médullienne, Lacs médocains et Médoc estuaire. Le 20 octobre 2008, le Conseil Régional d’Aquitaine a adopté une délibération proposant de lancer les premières études de faisabilité d’un parc.

Une liste d'objectifs généraux et spécifiques a ensuite été développée pour chacun de ces grands axes. Cette armature constituera le socle de la future charte. Le PLU se conformera à ces prescriptions.

NOVEMBRE 2016 175 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

SDAGE Adour-Garonne 2016-2021

Six grandes orientations guident la révision du SDAGE de 1996. Outre le renforcement de l’effort de réduction des pollutions diffuses, elles intègrent les objectifs de la DCE et du SDAGE précédent, à savoir :

¶ Créer les conditions favorables à une bonne gouvernance ;

¶ Réduire l'impact des activités sur les milieux aquatiques ;

¶ Gérer durablement les eaux souterraines, préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques et humides ;

¶ Assurer une eau de qualité pour les activités et usages respectueux des milieux aquatiques ;

¶ Maîtriser la gestion quantitative de l'eau dans la perspective du changement climatique ;

¶ Privilégier une approche territoriale et placer l'eau au cœur de l'aménagement du territoire. Il a été révisé et le nouveau SDAGE est applicable pour la période 2016-2021.

Orientations du SDAGE Adour Garonne Compatibilité avec les orientations du PLU

Créer les conditions favorables à une Non concerné bonne gouvernance

Réduire l'impact des activités sur les Protection des espaces naturels sensibles : boisements ripicoles, milieux aquatiques forêts (rôle écologique)

Gérer durablement les eaux souterraines, Protection au niveau écologique et paysager des espaces sensibles, préserver et restaurer les fonctionnalités des boisements ripicoles le long des cours d’eau, des forêts des milieux aquatiques et humides Conservation des alignements d’arbres et des arbres identifiés Espace Boisé Classé Assurer une eau de qualité pour les activités et usages respectueux des Préservation du réseau hydrographique et maîtrise des eaux milieux aquatiques pluviales avec la protection du système de fossés, des cours d’eau et des boisements constituant les coulées vertes Raccordement à l’assainissement collectif pour l’ensemble des nouvelles constructions et gestion des eaux pluviales Maîtriser la gestion quantitative de l'eau Limitation de l’imperméabilisation des sols dans la perspective du changement climatique Abords des cours d’eau en zone inconstructible (espace de gestion) Espaces publics peu minéralisés Prise en compte des cours d’eau

Privilégier une approche territoriale et placer l'eau au cœur de l'aménagement du Non concerné territoire

L’élaboration du PLU de Sainte-Hélène suit des orientations compatibles (dans le respect de l'article L 123-1 du code de l'urbanisme) avec les principes et les priorités du SDAGE du Bassin Adour-Garonne. Un certain nombre de mesures et de règlements pris dans le projet de PLU sont compatibles avec les exigences du SDAGE :

¶ La protection et la restauration des milieux aquatiques et humides remarquables, avec la protection des berges des cours d’eau et des fossés afin de protéger la faune et la flore de ces écosystèmes et de faciliter leur gestion et leur entretien. Projet traduit dans le règlement par le passage des cours d’eau en zone naturelle ;

¶ La sauvegarde de la qualité des aquifères d’eau douce, nécessaires à l’alimentation humaine, avec des règles collectives de gestion et de protection. Le règlement prend des mesures concernant les eaux pluviales, elles

NOVEMBRE 2016 176 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

doivent êtres infiltrées sur la parcelle pour protéger la qualité du milieu récepteur et ne pas surcharger les réseaux hydrauliques existants ;

¶ La lutte contre la pollution : la maîtrise de l'urbanisation, l'adéquation de l'assainissement collectif à cette urbanisation et le raccordement au réseau d'assainissement, s’inscrivent dans cet objectif. Ces actions permettent également de préserver la qualité de la ressource en eau potable. Le projet est donc compatible avec le SDAGE Adour-Garonne 2016-2021.

SAGE Nappes profondes de Gironde

La structure porteuse du SAGE Nappes profondes est le Syndicat Mixte d'Etudes pour la Gestion de la Ressource en Eau du département de la Gironde (SMEGREG). Ce SAGE, approuvé à l'unanimité par la Commission Locale de l'Eau, a été révisé suite à la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006.

Le projet de SAGE Nappes profondes de Gironde révisé, validé à l'unanimité par la Commission Locale de l'Eau le 11 avril 2012, a été soumis, entre mai et octobre 2012, à l'avis des conseils généraux, du conseil régional, des chambres consulaires, des communes, de leurs groupements compétents en matière d'alimentation en eau potable, du COGEPOMI et du Comité de bassin Adour- Garonne. A l'issue de cette consultation, le projet de SAGE révisé a été soumis à enquête publique en application de l'article L212-6 du code de l'environnement du 3 décembre 2012 au 8 janvier 2013 inclus.

La commune de Sainte-Hélène appartient à l’unité de Gestion Médoc Estuaire. Dans cette unité de gestion, les aquifères Miocène et Oligocène sont non déficitaires et les aquifères Eocène et Crétacé à l’équilibre.

Orientations du SAGE « Nappes profondes » Compatibilité avec les orientations du PLU

L’alimentation en eau potable Préserver le réseau hydrographique et maîtriser les eaux pluviales avec la La surexploitation de la nappe de l'Oligocène protection des cours d’eau, des fossés et des boisements constituant les coulées vertes La surexploitation de la nappe de l'Eocène Raccordement à l’assainissement collectif pour les nouvelles La surexploitation de la nappe du Crétacé supérieur constructions et gestion des eaux pluviales La dépression piézométrique Protection et entretien des fossés et des cours d’eau Le dénoyage d'aquifères captifs Limitation de l’imperméabilisation des sols Les risques d'intrusion saline Protection des espaces naturels sensibles : boisements ripicoles et forêts La piézométrie d'objectifs et de crise Ressources de substitution avec la mise en service du champ captant Les volumes maximum prélevables Haute Qualité Environnementale des futurs bâtiments publics Les économies d'eau et maîtrise des consommations (mesures d’économie de l’eau potable)

Le projet répond aux enjeux de la stratégie du SAGE Nappes profondes de la Gironde.

SAGE des Lacs Médocains

Différents enjeux ont été identifiés dans le bassin versant des lacs médocains :

¶ Enjeu de la qualité des eaux avec des phénomènes d’eutrophisation en relation avec le phosphore et l’azote. Des mesures de qualité des eaux sur les principaux cours d’eau de Sainte-Hélène se jetant dans les lacs médocains montre que la qualité des eaux s’est beaucoup améliorée et qu’elle en relation avec les enjeux du SAGE ;

¶ Enjeu de gestion des niveaux d’eau. Il s’avère que la commune de Sainte-Hélène est éloignée des zones urbaines inscrites autour du lac de Lacanau notamment et n’est donc pas concernée par cet enjeu ;

¶ Enjeu de continuité écologique. Le projet de PLU accorde un zonage particulier aux principaux cours d’eau de la commune et notamment à celui de la Levade ;

NOVEMBRE 2016 177 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Enjeu des zones humides. Sur la commune de Sainte-Hélène, le SAGE a identifié certaines zones humides parmi les zones humides prioritaires. Elles bénéficient d’un zonage Np (naturel protégé). Elles se situent dans leur totalité à l’écart de toute urbanisation, isolées au sein des forêts qui ne bénéficient d’aucun amendement ni construction supplémentaire (zonage N). Le SAGE décline des enjeux spécifiques pour le SCoT Médoc 2033 et pour la commune de Sainte-Hélène :

Tableau 13 Les enjeux spécifiques du SAGE Lacs Médocains pour le SCoT Médoc 2033 et pour Sainte-Hélène Le tableau ci-dessous reprend les enjeux du SAGE des Lacs Médocains et les réponses apportées par le projet :

Orientations du SAGE Compatibilité avec les orientations du PLU

Préserver voire améliorer la qualité des eaux Préserver le réseau hydrographique et maîtriser les eaux pluviales avec la protection des cours d’eau, des fossés et des boisements constituant les coulées vertes Assurer une gestion quantitative satisfaisante pour les milieux et les usages Raccordement à l’assainissement collectif pour les nouvelles constructions et gestion des eaux pluviales Etat biologique : réguler les espèces invasives et préserver Protection et entretien des fossés et des cours d’eau les espèces patrimoniales Limitation de l’imperméabilisation des sols Protection des espaces naturels sensibles : boisements ripicoles et Entretenir et préserver les milieux forêts Ressources de substitution avec la mise en service du champ Activités et loisirs liés à l’eau (encadrement des usagers captant dans le respect de la qualité des eaux et les zones Haute Qualité Environnementale des futurs bâtiments publics humides) (mesures d’économie de l’eau potable)

Le projet répond aux enjeux de la stratégie du SAGE des Lacs Médocains.

Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

Face au déclin sans précédent de la biodiversité, la France s’est engagée en 2004 à lancer la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (révisée en 2010 pour la période 2011-2020). Cette stratégie a notamment permis d'identifier les principales causes de perte de biodiversité, en particulier la fragmentation des habitats naturels. Puis, les lois Grenelle 1 et 2 sont venues conforter la Stratégie nationale pour la biodiversité.

NOVEMBRE 2016 178 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

La Trame verte et bleue (TVB) est l’une des mesures issues de la loi grenelle. Elle a pour objectif « d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural. » (Article L.371-1 du code de l’environnement). Elle est définie au niveau régional, via le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE).

Ainsi, les grands ensembles formant des corridors écologiques ont été recensés sur l’ensemble de la région Aquitaine sur la base notamment de l’occupation des sols. Le SRCE d’Aquitaine a été adopté par arrêté du 24 décembre 2015.

Le territoire de Sainte-Hélène s’inscrit dans la région naturelle du massif des Landes de Gascogne. Il est ainsi concerné par les grands enjeux régionaux sur le maintien d‘une mosaïque de milieux favorables au sein du Massif des Landes de Gascogne, l’artificialisation des sols et l’enjeu régional sur les infrastructures.

Le PLU a pris en compte la trame verte et bleue d’Aquitaine, en particulier avec la protection les cours d’eau de la trame bleue.

Les autres documents

Les servitudes d’utilité publique

Cinq servitudes d’utilité publique s’imposent sur le territoire communal :

¶ Servitude A.4 « Cours d’eau non domaniaux » ;

¶ Servitude AR3 330 417 01 – Polygone d’isolement de la DGA EM site Gironde Sainte-Hélène (décret du 18 novembre 1956) ;

¶ Servitude AS.1 « Relatives aux périmètres de protection des captages d’eau » ;

¶ Servitudes T7 établie à l’extérieur des zones de dégagement aérien. Le service gestionnaire de cette servitude est le SNIA – Pôle de Bordeaux – Aéroport Bloc Technique ;

¶ Servitude PM.3 « Servitudes relatives aux risques industriels – Plans de Prévention des Risques Technologique ». Le PLU de Sainte-Hélène respecte les servitudes figurant en annexe au dossier PLU.

Les projets d’intérêt général (P.I.G.)

Il n’existe pas de PIG sur le territoire communal.

NOVEMBRE 2016 179 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

JUSTIFICATION DU PROJET DE PLU

NOVEMBRE 2016 180 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

VIII. LES CHOIX RETENUS POUR LA DELIMITATION ET LA REGLEMENTATION DES ZONES DU PLU

VIII.1 Fonctionnement du POS Le paysage communal a beaucoup changé avec l’arrivée des nouveaux habitants qui sont venus s’installer depuis le POS. L’urbanisation s’est faite en fonction des besoins financiers de la commune ; les ouvertures à l’urbanisation ont été globalement le fait d’opérations de lotissements successives et de sous-divisions.

A ce jour, les surfaces constructibles ont gagné sur des terrains en prairie pour la plupart. Une seule parcelle de taillis a fait l’objet d’un défrichement.

La commune est passée d’une commune rurale à rurbaine, absorbant une évolution jugée normale et sans abus. Dans les premiers temps, les nouveaux arrivants sont venus s’installer, attirés par un foncier moins cher que sur d’autres communes environnantes (Saint-Médard-en-Jalles, Lacanau, Le Porge, etc.), ainsi que par l’accessibilité à leur travail et aux équipements. Sur place, ils découvrent une commune agréable à vivre et dynamique.

La pression foncière reste importante sur la commune. Dans les dernières années précédant la révision du POS, la commune a enregistré une moyenne de 55 déclarations préalables (DP) et 65 permis de construire (PC) par an. En moyenne, ce sont une vingtaine de logements neufs qui sont construits par an. La plupart du temps, ces nouvelles maisons sont le fait de personnes relativement aisées et elles présentent des surfaces de l’ordre de 100/120 m².

Les zones constructibles du POS en zone urbaine sont presque toutes construites et les lotisseurs démarchent fréquemment les propriétaires fonciers. La demande de terrains à bâtir est régulière. En dehors des granges, le potentiel réhabilitable reste faible. De plus, les divisions parcellaires sont devenues fréquentes, notamment par la volonté des propriétaires de grands terrains qui ne veulent ou ne peuvent plus les entretenir, ou encore d’enfants héritant de surfaces constructibles qui les divisent en lots sans y habiter eux-mêmes. Les parcelles de 500 – 700 m² sont de plus en plus présentes, la division parcellaire étant admise par le règlement du POS actuel.

Ce phénomène a notamment eu pour conséquence la disparition peu à peu des dents creuses et la densification des opérations de lotissements plus anciennes. La collectivité aujourd’hui souhaite accompagner ces divisions parcellaires dans le cadre du PLU, opportunité de densification en zone urbaine et donc de production de logements sans consommation d’espaces supplémentaires où les réseaux sont en capacité suffisante.

La collectivité est consciente que le POS actuel est particulièrement consommateur d’espaces : les parcelles liées au pavillonnaire offrent encore aujourd’hui de grandes surfaces. Elle souhaite donc accepter une densification du tissu existant :

¶ Soit, par l’introduction de formes de bâtis favorisant la densité (petits collectifs, mitoyenneté) ;

¶ Soit, par l’obligation dans les opérations d’ensemble, de réserver des espaces dédiés aux petites parcelles. Elle a cependant la volonté de maintenir des tailles de parcelles intéressantes, correspondant au statut rural et aux paysages traditionnels de la commune. Une densité moyenne nette sera donc définie dans les zones 1AU suivant leur emplacement géographique dans la commune.

VIII.2 Les principales évolutions du POS au PLU Les évolutions du zonage et les dispositions réglementaires définies par le Plan Local d’Urbanisme se justifient par :

¶ La mise en œuvre des grandes orientations d’aménagement et d’urbanisme définies dans le PADD ;

¶ La nécessité de prendre en compte les évolutions récentes du territoire communal, tels que l’urbanisation de nouvelles zones, l’adaptation des densités, la réalisation des équipements, etc. ;

¶ L’intégration des évolutions législatives et réglementaires intervenues depuis l’élaboration du POS et qui ont profondément remanié les outils réglementaires du PLU :

La Loi Solidarité et Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000 ;

La loi Urbanisme-Habitat (UH) du 2 juillet 2003 ;

NOVEMBRE 2016 181 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

La loi portant Engagement National pour l’Environnement (GRENELLE) du 12 juillet 2010 ;

La loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) de mars 2014 ;

La loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt (LAAAF) d’octobre 2014 ;

La loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques (MACRON) d’août 2015. Figurent parmi les changements apportés par le PLU :

¶ La réalisation d’un Projet d’Aménagement et Développement Durables (PADD) qui inscrit la notion de projet au cœur du PLU ;

¶ La possibilité de réaliser des orientations d’aménagement et de programmation sur les quartiers ou secteurs à mettre en valeur, à réhabiliter, à restructurer ou à aménager ;

¶ L’obligation de mener en parallèle de l’élaboration du PLU, une démarche d’évaluation de ses incidences sur l’environnement ;

¶ Le changement de dénomination et de nature des zones : zone N (zone NC vers A) et zones à urbaniser (NA vers AU) ;

¶ L’intégration des dispositions applicables aux zones d’aménagement concerté dans le PLU. La loi SRU a supprimé le Plan d’Aménagement de Zone (PAZ), les règles d’urbanisme sont régies par le PLU ;

¶ Les modifications dans la structure du règlement : la non réglementation des articles 5 (superficie minimale) et 14 (coefficient d’occupation des sols), la suppression de l’article 15 sur le dépassement de COS, la refonte des articles 1 et 2, l’introduction de nouveaux articles 15 et 16. L’élaboration du PLU, conduit, par rapport au POS à :

¶ Des évolutions de zonage ;

¶ La mise en œuvre d’outils complémentaires pour la diversification de l’offre de logements, etc., et l’adaptation des outils existants, tels que les emplacements réservés ;

¶ L’adaptation des dispositions réglementaires traduisant les objectifs poursuivis dans chaque secteur de la commune. VIII.3 Les grands objectifs poursuivis pour l’élaboration de la phase réglementaire

Un zonage fidèle au projet urbain

C’est à travers les enjeux du PADD que le projet urbain de Sainte-Hélène s’est construit. La municipalité a donc mis en œuvre un zonage réglementaire qui répond à ses besoins futurs tout en respectant les nouvelles pratiques de l’urbanisme (loi ALUR, LAAAF, loi MACRON, etc.).

L’intégration des futurs quartiers dans leur contexte urbain constitue le second enjeu du projet. Il en découle une variété de zones tant du point de vue de leur affectation que du point de vue de leur densité.

Concernant la hauteur des constructions autorisées dans le projet de PLU, elle sera en R+1. Actuellement, sachant qu’il n’y a que deux habitations en R+2 dans le bourg, il ne sera pas possible de généraliser cette hauteur de construction car ce n’est pas en cohérence avec l’existant. Le lotissement « Les Jardins de Saltus » présente quelques duplex mais ce sont des R+1. Ils ne peuvent pas être considérés comme étant du R+2.

Un zonage adapté et simplifié

L’analyse du POS en vigueur a mis en évidence la nécessité de le faire évoluer afin de se mettre en adéquation avec les nouvelles orientations de développement mais également l’évolution du contexte législatif.

NOVEMBRE 2016 182 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Les constructions isolées et leurs annexes

La morphologie urbaine de Sainte-Hélène a engendré une implantation dispersée à certains endroits avec le développement d’habitats isolés. Ces derniers étaient classés dans le POS en vigueur majoritairement en zone NC. Ils pouvaient donc évoluer librement. Cependant, depuis 2014, de nouvelles réglementations sont venues contredire les précédentes. Avec la loi ALUR du 24 mars 2014, ne peuvent être autorisées dans les zones Agricoles (A) et les zones Naturelles (N) que les constructions à vocation agricole et forestière, les équipements publics ou les Constructions et Installations Nécessaires Aux Services Publics d'Intérêt Collectif (CINASPIC). Le « pastillage » anciennement autorisé a donc été aboli (sauf exceptions validées par le préfet). En contrepartie, la loi AAAF du 13 octobre 2014 vient assouplir les possibilités de changement de destination et d’extension des bâtiments existants. Ainsi, pour les bâtiments à usage d’habitation, des extensions mesurées sont admissibles. D’autre part, les changements de destination identifiés au zonage sont autorisés à condition qu’ils ne compromettent pas l’exploitation agricole ou la qualité paysagère du site. Enfin, depuis août 2015, la loi MACRON vient étoffer la loi AAAF en ajoutant des possibilités de constructions d’annexes aux constructions existantes en zones naturelle et agricole, tant qu’elles sont réglementées (hauteur, surface maximum, distance autour de la construction existante, aspect extérieur, etc.)

La prise en compte du risque mouvement de terrain par retrait-gonflement des argiles

Le PLU indique en annexe le zonage et le règlement relatifs au retrait-gonflement des argiles. Cet aspect concerne le code de la construction. Il n’y a pas de traduction spécifique dans le règlement d’urbanisme.

Un zonage adapté à l’évolution spatiale du territoire

Entre le POS et le PLU, la délimitation du secteur NB est difficile à reconduire dans son enveloppe initiale de 1997. Favorisant un urbanisme linéaire, un mitage par un urbanisme diffus et excentré, il est nécessaire aujourd’hui de règlementer et contenir ce phénomène. Un nouveau zonage doit être envisagé pour reclasser les zones NB en zones N, A ou UC au PLU. Il en est de même pour les zones UD (zone d’habitat individuel à faible densité avec taille minimum des parcelles à 2 500 m2) et UDa (taille minimum des parcelles réduite à 1 500 m2), UG (zone destinée à recevoir des équipements publics) et UGa (secteur proche de l’ancienne gare).

Les évolutions des secteurs habitat entre le POS et le PLU

Ainsi, la superficie occupée par les zones urbaines UA et UB au projet de PLU sont plus étendues qu’au POS et se justifient d’une part, par le regroupement de constructions ayant une emprise au sol et une densité homogènes et d’autre part, par l’intégration d’opérations réalisées antérieurement.

Désormais, l’actuelle zone UC intègre :

¶ Les zones UC existantes au POS ;

¶ Les zones 1NA du POS ayant reçu des opérations d’aménagement (lotissements) ;

¶ Les zones UD et UDa afin de leur permettre de recevoir des divisions parcellaires le cas échéant et ainsi autoriser la densification dans le bourg ;

¶ La zone UGa au Sud de la commune dont la densité de bâti concorde avec le reste de la zone UC. L’identification des zones bâties seules et leur classement au PLU en zone UC permet de mettre fin aux possibilités d’extensions linéaires en définissant des limites précises à l’espace bâti. Toutes les zones bâties depuis le POS en périphérie du bourg, et caractérisées par de l’habitat individuel (extensions les plus récentes), ont été classées en UC. Seuls les Jardins de Saltus ont été classés en N car il s’agit d’une zone naturelle non construite et qui n’a pas vocation à accueillir de l’habitat mais au contraire à procurer une coupure verte dédiée à la pratique de certains loisirs.

La volonté de la commune s’est traduite par la reconduction de l’enveloppe urbaine du POS tout en ne définissant que trois zones urbanisées en centre-bourg (UA, UB et UC) dans un souci de ne pas autoriser les constructions en linéaire et de favoriser la densification des quartiers à faible densité (notamment la zone UD du POS). Ces trois zones sont raccordées à l’assainissement collectif.

NOVEMBRE 2016 183 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Les évolutions des secteurs économiques entre le POS et le PLU

Les constructions à usage commercial, artisanal, industriel et de service, classées en zone UY (Médoc Pin et zone au Nord du bourg), INAX (ArianeGroup, anciennement SME) et en zone UC en centre-bourg (Eco-marché, pharmacie, etc.), font l’objet du zonage unique UY dans le PLU avec des secteurs en fonction des activités s’y déroulant :

¶ UY A à Gémeillan à vocation industrielle et artisanale ;

¶ UY CS à vocation commerciale ou artisanale et de services ;

¶ UY I à vocation industrielle.

Ces différentes zones accueillent des îlots de constructions déjà bâtis, raccordés à l’assainissement collectif sauf pour le secteur UY I.

VIII.4 Le règlement du PLU

Le rôle du règlement

Le règlement d‘urbanisme édicté par le PLU détermine les conditions d‘utilisation et d‘occupation du sol, ainsi que les conditions dans lesquelles il s‘exerce dans les différentes zones du PLU, couvrant l‘ensemble du territoire communal. A cet égard, le règlement traduit les orientations politiques établies dans le PADD et a pour objectif de compléter, le cas échéant, les orientations d‘aménagement retenues par la commune. Le règlement n’intègre pas les modalités du décret n° 2015-1783 relatif à la partie réglementaire du livre I er du code de l’urbanisme et à la modernisation du contenu du plan local d’urbanisme publié au journal officiel du 29 décembre 2015.

Le contenu du règlement

Le règlement du PLU peut comporter 16 articles (article R.123-9 du code de l‘urbanisme) :

¶ .Article 1 : Occupations du sol interdites

¶ .Article 2 : Occupations du sol soumise à des conditions particulières

¶ .Article 3 : Conditions de desserte et accès des terrains par les voies ouvertes au public

¶ .Article 4 : Conditions de desserte des terrains par les réseaux

¶ .Article 5 : Caractéristiques des terrains - Supprimé

¶ .Article 6 : Implantation des constructions par rapport aux voies et emprise publique (article obligatoire)

¶ .Article 7 : Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives (article obligatoire)

¶ .Article 8 : Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété

¶ .Article 9 : Emprise au sol des constructions

¶ .Article 10 : Hauteur maximale des constructions

¶ .Article 11 : Aspect extérieur des constructions

¶ .Article 12 : Règles de stationnement

¶ .Article 13 : Espaces libres, aires de jeux et de loisirs, plantations

¶ .Article 14 : Coefficient d’occupation des Sols - Supprimé

¶ .Article 15 : Obligations imposées en matière de performances énergétiques et environnementales

¶ .Article 16 : Obligations imposées en matière d'infrastructures et réseaux de communications électroniques Les articles 6 et 7 sont obligatoires pour toutes les zones du PLU.

NOVEMBRE 2016 184 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

La portée du règlement du PLU par rapport aux autres législations

Le règlement et ses documents graphiques sont opposables à toute personne publique ou privée (articles R 151-9 à R 151-16 du code de l‘urbanisme). Néanmoins, un certain nombre de dispositions législatives ou réglementaires supérieures continuent de s‘appliquer, indépendamment de la règle d‘urbanisme édictée dans le PLU, et notamment :

¶ Les articles d‘ordre public du règlement national d‘urbanisme, listé à l‘article R.111-1 du code de l‘urbanisme ;

¶ Les servitudes d‘utilité publique, annexées au PLU ;

¶ Le cas échéant, les règles spécifiques aux lotissements, lorsqu‘elles ont été maintenues au-delà de 10 ans, s‘appliquent concomitamment aux dispositions du PLU ;

¶ Le cas échéant, les législations relatives aux zones d‘isolement acoustique le long des voies de transport terrestre.

Les documents graphiques

Les documents graphiques du PLU sont d‘une part, obligatoires et d‘autre part, indissociables et complémentaires au règlement écrit. Le PLU de Sainte-Hélène comporte trois documents graphiques : un plan de zonage à l’échelle 1/10 000ème couvrant le centre bourg et deux plans de zonage à l’échelle 1/3 000 ème couvrant les moitiés Ouest et Est du territoire communal.

Le plan de zonage délimite les différentes zones urbaines (U), à urbaniser (AU), agricoles (A) ou naturelles (N), dont les délimitations sont reportées sur les documents graphiques et auxquelles est rattaché un règlement particulier.

Ces documents graphiques font en outre apparaître s‘il y a lieu :

¶ Les emplacements réservés (art. L.151-41 du code de l‘urbanisme) ;

¶ Les Espaces Boisés Classés à conserver (art. L.130-1 du code de l‘urbanisme) ;

¶ Dans les zones urbaines ou à urbaniser, les secteurs de mixité sociale où « en cas de réalisation d’un programme de logements, un pourcentage de ce programme doit être affecté à des catégories de logements qu’il définit dans le respect des objectifs de mixité sociale » (article L.151-14 du code de l‘urbanisme). .LES ZONES URBAINES, DITES ZONES U , regroupent les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter.

Compte tenu des caractéristiques urbaines de Sainte-Hélène, cinq zones U ont été définies pour les secteurs d’habitat selon la typologie des constructions :

¶ La zone UA, dite zone centrale d'habitat, caractérisant le bourg ancien et des extensions récentes ;

¶ La zone UB, regroupant une mixité de fonction (habitat, activités commerciales et services) ;

¶ La zone UC, dite zone d‘habitat pavillonnaire (lotissements) ;

¶ La zone UE, zone d’équipements publics ;

¶ La zone UY, dite zone d‘accueil spécifique d'installations et de bâtiments d'activités liées aux activités commerciales, industrielles, artisanales et de services existantes. .LES ZONES A URBANISER A COURT TERME, DITES ZONES AU, correspondent aux secteurs de la commune insuffisamment équipés, dont l‘ouverture à l‘urbanisation est notamment conditionnée par la réalisation des équipements internes à la zone et pour lesquelles des orientations d‘aménagement ont été définies. Quatre zones AU à vocation d‘habitat ont été définies sur la commune :

¶ 1 zone 1AUa « Cœur de bourg » ;

¶ 1 zone 1AUb « Gendre-Est », au Nord de la commune ;

¶ 1 zone 1AUc « Argileys-Nord » à l’Est ;

¶ 1 zone 1AUd « Bacquerins » au Sud.

NOVEMBRE 2016 185 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Une zone 1AUe, à vocation d‘équipements culturels et de loisirs, a été inscrite aux Argileys, en entrée Est de la commune.

Aucune zone 2AU n’a été inscrite dans le PLU.

.LA ZONE AGRICOLE, DITE ZONE A , correspond aux secteurs de la commune qui font l‘objet d‘une protection particulière en raison de la valeur et du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres. Elle est exclusivement destinée à l‘activité agricole et aux constructions liées et nécessaires aux besoins des exploitations agricoles.

LA ZONE NATURELLE, DITE ZONE N , correspond aux secteurs préférentiellement forestiers de la commune qui bénéficient d'une richesse écologique potentielle ou avérée ou à préserver au regard de leurs qualités paysagères, de la richesse du sous-sol, de la production d’énergies renouvelables (N E et N S), d’aires d’accueil des gens du voyage (N GV ) ou d‘activités touristiques et de loisirs (N K).

Dans ce zonage, quatre secteurs N 1 (STECAL) ont été identifiés :

¶ Trois secteurs correspondant à des habitations ;

¶ Un secteur destiné à accueillir un projet d’installation d’un centre de formation au pilotage de drones.

VIII.5 La justification des choix de la délimitation des zones Le plan de zonage exprime l‘articulation entre la réalité de l‘occupation territoriale et le projet communal exposé dans le PADD du PLU. Il est la traduction spatialisée du projet d‘aménagement et recouvre à ce titre un rôle essentiel dans la compréhension et la lisibilité du document d‘urbanisme. Les zones urbaines mixtes ou à vocation d’habitat uniquement reprennent les secteurs déjà urbanisés où les équipements publics existants et les réseaux ont des capacités suffisantes pour desservir les constructions à implanter.

Dans cette perspective, la délimitation des zones résulte de l‘application de 2 principes majeurs :

¶ La prise en compte des caractéristiques typologiques et morphologiques du bâti,

¶ La recherche d‘un équilibre entre développement urbain et préservation de la qualité du cadre de vie. Ainsi, huit zones ont été délimitées, avec parfois des secteurs, au regard de leur forme urbaine et de leur vocation (UA, UB, UC, UE, UY, AU, A, N).

5 zones urbaines : des zones déjà urbanisées où les équipements publics existants ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter

ß Zone UA ß Zone UB ß Zone UC ß Zone UE

ß Zone UY et secteurs UY A, UY CS et UY I

1 zone à urbaniser : les zones à caractère naturel de la commune, destinées à être ouvertes à l’urbanisation pour les quatre premières et à l’implantation d’équipements sportifs et culturels pour la dernière. Les constructions y sont autorisées sous forme d’opérations d’aménagement d’ensemble. L’ouverture de certaines pourra être différée dans le temps. Il n’y a pas de zone 2AU.

ß Zone 1AU : secteurs 1AUa, 1AUb, 1AUc, 1AUd et 1AUe

2 zones agricoles, naturelles et forestières à valoriser et à protéger

NOVEMBRE 2016 186 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

ß Zone A

ß Zone N et secteurs NP, N 1 (STECAL), NE, N S, N GV et N K

Pour chaque zone du PLU, les motivations principales de sa création et ses caractéristiques essentielles sont précisées ci-dessous.

Pour l’ensemble des zones, il est à noter que les fondations des constructions devront être surélevées d’une hauteur de 30 cm afin de s’affranchir des éventuelles remontées de la nappe superficielle. Le risque retrait/gonflement des argiles est également à prendre en compte sur l’ensemble du territoire.

La zone UA

Caractéristiques Ce secteur correspond au centre-bourg, constituant le tissu le plus urbanisé de la commune et les lieux porteurs de centralité. Aucun secteur spécifique n’a été créé en raison de son homogénéité et de sa faible extension. Composé d’un bâti ancien traditionnel, il est caractérisé par un bâti dense et de petites parcelles (moyenne d’environ 300 m²). Il fait l’objet d’enjeux importants pour la collectivité. Ses limites sont celles du POS, élargies dans les parties Ouest et Sud pour englober quelques parcelles bâties incluses dans les zones attenantes UC et UG du POS afin de conforter la centralité du bourg (figure ci-après). Le règlement du POS n’imposait pas de superficie minimale de terrain mais des reculs d’implantation par rapport aux limites séparatives de 0 ou 4 m et une hauteur de 8,90 m au faitage (R+1). Le PLU reconduit ces paramètres. La zone UA vise à conserver l’habitat traditionnel et les activités nécessaires à la vie des habitants (commerces et services). En ce sens, elle peut être qualifiée de zone « généraliste ».

Au total, la zone UA occupe une superficie de l’ordre de 6,5 ha.

Potentiel constructible Ce secteur ne compte aucune surface disponible ou en cours de construction. Le potentiel divisible est très faible tandis que le potentiel habitable de ce cœur de bourg porte avant tout sur le patrimoine réhabilitable soit environ 4 maisons. Il ne comporte pas de maison vacante en bon état.

Le profil de la commune en ce qui concerne les produits de l’habitat, se décline quasiment exclusivement sous forme de propriété et non de locatif. Aussi, les zones urbaines, hormis la zone UA, ne comportent pas de logement vacant.

Principales dispositions du règlement La zone UA est une zone urbaine dans laquelle les capacités des équipements publics existants permettent d’admettre immédiatement des constructions. Il s’agit d’une zone « généraliste » à vocation principale d’habitat. Son règlement est donc organisé en conséquence. Il veille ainsi à conforter la centralité en déclinant des dispositions réglementaires favorables à la densité et à la valorisation de la trame bâtie existante.

Ainsi sont interdits tous les types de constructions qui ne sont pas compatibles avec cette vocation première d’habitat et les besoins des habitants. Sont interdits également toutes les activités qui pourraient occasionner d’éventuelles nuisances de voisinage c’est-à-dire les constructions nouvelles destinées à l’industrie, à l’exploitation agricole forestière ou à la fonction d’entrepôt.

La commune souhaite également favoriser le développement de commerces et de services de proximité. L’ambition est d’assurer la vitalité de la zone concernée. Aussi, le règlement leur permet de s’y implanter et de s’y développer à condition que leur nature soit compatible avec le caractère d’habitat de la zone.

Pour préserver la forme urbaine relevée dans cette zone (principalement alignement sur rue en ordre continu), le règlement autorise les mêmes conditions d’implantation que dans le POS c’est-à-dire à l’alignement actuel du domaine public et des voies publiques et privées ouvertes à la circulation automobile (possibilité de retrait d’une partie de la construction fixée à 5 m). Il prévoit également des mesures conservatoires de forme avec obligation de s’implanter sur une limite séparative au moins avec un retrait minimum de 3 m par rapport aux autres limites en cas de construction sur une seule limite séparative.

NOVEMBRE 2016 187 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Par rapport au reste de la commune, la zone UA présente une certaine densité. La municipalité a la volonté de la renforcer sans pour autant remettre en cause la qualité de son cadre de vie. Aussi, le règlement impose une emprise au sol élevée (maximum 75 %) et une hauteur de construction de 7,10 m à l’égout des toitures (rez-de-chaussée + 1 étage).

Figure 119 Le zonage POS du centre-bourg (1997)

NOVEMBRE 2016 188 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 120 Zonage UA sur la commune de Sainte-Hélène

La zone UB

Caractéristiques Dans le POS, la commune comptait 2 zones UB :

¶ Au Nord de la zone UA du centre bourg ;

¶ A l’Est, en entrée de bourg, le long de la route de Bordeaux. Actuellement, ces zones sont occupées par des maisons individuelles ainsi que des équipements publics. Les maisons sont de type pavillonnaire, majoritairement en R+1. Les terrains présentent des surfaces très différentes :

¶ Les plus grandes offrent des surfaces d’environ 1 500 à 2 000 m², ce qui correspond à des maisons de maîtres ;

¶ Les plus petits logements occupent des surfaces comprises entre 600 m² et 300 m² et correspondent à des maisons plus récentes. La moyenne identifiée est donc actuellement d’environ 1 150 m². La commune souhaite admettre une densité moyenne de l’ordre de 600 m² pour la zone UB dans le PLU et donc accompagner les éventuelles divisions parcellaires.

La zone UB, seconde zone « généraliste », caractérise un ensemble plus composite implanté de part et d’autre de la route de l’Océan. A la différence de la zone UA, la zone UB n’est pas homogène. On y relève un ensemble plus dense le long de la RD 6E3 en entrée de ville où le bâti est plutôt en ordre continu. Ailleurs, l’urbanisation est plus lâche et discontinue. Enfin, ce zonage a volontairement englobé des terrains non construits le long des routes de Castelnau et des Anciens Combattants de l’Afrique du Nord (voir ci-après). On soulignera que ce choix d’urbaniser dans ce secteur résulte de la volonté de mieux relier les zones bâties de la commune et de créer un continuum urbain entre les zones UA et UC, d’y favoriser la densité et les divisions parcellaires.

Au total, la zone UB occupe une superficie de l’ordre de 9,6 ha.

NOVEMBRE 2016 189 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Potentiel constructible (voir tableau ci-après) Ces zones sont globalement construites ou en voie de construction ou d’achèvement. Il reste :

¶ Au Nord : un terrain d’environ 3.400m² qui sera construit à court terme ;

¶ A l’Est :

1 terrain d’environ 1 000 /1 200 m² ;

1 terrain d’environ 3 000 m², proche de la rue des Anciens Combattants d’Afrique du Nord ;

1 terrain d’environ 3 000 m² situé derrière la boulangerie. Soit un total d’environ 10 600m², soit environ 10 habitations au vu de la configuration de chacun des terrains

Figure 121 Zone UB du PLU de Sainte-Hélène Au vu de cette analyse, on comprend que le choix de zonage ne vise pas à entériner une morphologie de bâti préexistante (bien que le bâti ancien soit encore bien représenté), mais à trouver une liaison entre les zones UA et UC et à trouver un point d’équilibre au cœur de cette diversité en allant vers une certaine densité.

Principales dispositions réglementaires Comme la zone UA, la zone UB est une zone urbaine « généraliste » à vocation d’habitat et d’activités de services ne générant pas de nuisances et couvrant un bâti très hétérogène.

En raison des similitudes de vocation, les interdictions et limitations de construction sont les mêmes qu’en zone UA. Comme dans cette dernière, les commerces et activités y sont autorisés. Le règlement entend harmoniser le bâti existant et développer l’urbanisation. L’objectif est de lui permettre d’évoluer en se densifiant progressivement dans le respect des caractéristiques de commune périurbaine « verte » qui est la marque de Sainte-Hélène tout en offrant une certaine liberté morphologique :

¶ Pour faire évoluer la forme urbaine, le règlement autorise une certaine liberté de forme par des implantations en continu et en semi-continu par rapport aux limites séparatives. La distance entre deux constructions principales

NOVEMBRE 2016 190 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

non contigües édifiées sur une même unité foncière n’est pas règlementée mais devra préserver l’intimité de ses voisins avec une mitoyenneté obligatoire par le garage ;

¶ Dans la perspective d’une certaine densification maîtrisée et évolution des constructions existantes sur cette zone, l’emprise au sol est fixée au maximum à 75 % ;

¶ Afin, également de constituer un tissu urbain relativement dense, les hauteurs sont fixées à 9,40 m à l’égout des toitures (rez-de-chaussée + 1 étage + combles).

La zone UC

Cette zone regroupe les zonages UC, UD, UDa, UG, UGa, NB et 1NA du POS.

La zone UC du PLU, troisième zone urbaine « généraliste », se caractérise par les quartiers pavillonnaires récents de Sainte-Hélène, développés autour du centre-bourg (zones UA et UB du PLU), vouée à l’habitat sous forme de lotissement et d’activités de services ne générant pas de nuisances.

Caractéristiques Ces zones UC du POS sont caractérisées par la présence :

¶ D’un bâti de type pavillonnaire en rez-de-chaussée, de grandes maisons d’au moins 100 m² réparties sur de grandes parcelles dont les tailles sont comprises entre 800 m² et 1.800 m² ;

¶ De l’ensemble des équipements publics. La moyenne actuelle des terrains est actuellement de 1.400 m². Le projet de PLU prévoit une moyenne de terrains comprise entre 800 et 1 000m² en zone UC.

Dans le POS, la commune compte plusieurs zones UC :

¶ Au Nord et à l’Est des zones UB du bourg :

2 Au Nord, il reste une parcelle d’environ 4 500 m constructible. Elle participera à la zone 1AUb « Gendre-Est » ;

A l’Est, le lotissement La Lande : il s’agit d’une des premières opérations de lotissement réalisée en plusieurs phases. Il contient à ce jour près de 160 habitations. C’est un lieu dortoir qui ne semble pas vivre comme un village. Le parcellaire est dense avec des tailles de parcelles d’environ 800 m² ;

¶ La zone en entrée du bourg ;

¶ Au Sud, Sud-ouest de la commune, à Planquepeyre-Sud et Les Bacquerins. Ce dernier regroupe deux opérations de lotissement en bande, dont les logements sociaux des Bruyères constitués de 22 lots répartis sur de petites surfaces. Cette grande zone UC comporte également la zone de l’Eco-marché et les équipements publics tels que la mairie, l’école, la médiathèque, etc. ;

¶ Le secteur Planquepeyre-Nord. Au total, la zone UC occupe une superficie de l’ordre de 124 ha.

Potentiel constructible de la zone UC du POS (voir tableau ci-après)

¶ A l’Est de la zone UB du bourg (secteur La Lande) : tout est construit hormis quelques parcelles en limite Est ;

¶ A Planquepeyre-Nord : ce secteur compte encore un grand terrain de 3 500m² environ qui constitue une dent creuse au milieu d’un tissu urbain totalement construit ;

¶ La zone des Bacquerins Sud : ce secteur compte encore 2 parcelles d’une contenance totale d’environ 1,4 ha appartenant au même propriétaire et formant une pointe ;

¶ Route de l’Océan : ce secteur compte encore un terrain d’environ 5 000 m² (terrain « Seguin ») ;

NOVEMBRE 2016 191 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Au Sud-Ouest, cette zone compte encore :

Une prairie présentant une surface d’environ 3.000m² située juste derrière la pharmacie ;

Deux parcelles libres à l’extrémité de Planquepeyre-Sud ;

Un terrain communal appartenant à l’ancienne distillerie et présentant une surface d’environ 8 900 m². Ce terrain apporte un potentiel constructible pour l’accueil d’une offre réservée aux personnes âgées ;

Quatre parcelles le long de la route des Landes d’au moins 9 500m².

Site de l’ancienne distillerie (propr iété communale)

Résidence pour personnes âgées

Figure 122 Zone UC du PLU de Sainte-Hélène

Les zones UD et UDa du POS

Caractéristiques La commune compte plusieurs zones UD dans le POS :

¶ Zone UD du Chemin Vert : ce secteur est situé au Sud du Bourg à son entrée et ne comporte qu’une seule maison sur une parcelle d’environ 1 ha. Le règlement du POS n’y autorise que des terrains de 2.500 m² ;

¶ Zone UD Route de Brach, au Nord de la commune. Ce secteur, proche de la zone 1NA à l’Ouest de celui-ci totalement construite, a déjà connu des morcellements ;

¶ Zone UD zone de Planquepeyre Sud. Ce secteur est caractérisé par la présence de grands terrains construits en très grande majorité ;

¶ Zones UDa route de l’Océan. Ce zonage autorise des parcelles de 1 500m². Le secteur est caractérisé par une urbanisation d’ores et déjà réalisée en première bande et un faible potentiel constructible en seconde bande.

NOVEMBRE 2016 192 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Potentiel constructible

¶ Zone UD Route de Brach : il reste peu de terrains libres, en parcelle libre ou en division parcellaire ;

¶ Zone UD zone de Planquepeyre Sud. Ce secteur est caractérisé par la présence de grands terrains avec un potentiel de division parcellaire modéré ;

¶ Zone UDa route de l’Océan.

Les zones UG et UGa du POS

Caractéristiques Les zones UG sont destinées à recevoir des équipements publics, commerciaux et services. La totalité des terrains concernés par ce type de zonage est répartie sur 4 secteurs :

¶ Zone UGa, route de l’Océan. Ce secteur, réparti le long de la départementale en direction de Lacanau, est actuellement occupé par un espace de stationnement agrémenté de platanes rejoignant les cours de tennis ;

¶ Zone UG en cœur de bourg. Elle est occupée par des équipements sportifs et culturels (terrain de foot, tennis, foyer des Sociétés, etc.) ;

¶ Zone UG du cimetière ;

¶ Zone UGa au Nord des Baquerins. Cet espace est totalement occupé par du logement social. Elle n’offre aucun potentiel.

Potentiel constructible Les deux premières zones ont été retenues pour porter le secteur d’urbanisation future 1AUa « Cœur de bourg » sur l’espace libéré par le déménagement des activités culturelles et de loisirs en entrée de bourg, zone 1AUe « Les Argileys ».

La zone NB du POS

Le plan de zonage du POS affiche une seule zone NB en partie Nord-Est de la commune. C’est une zone naturelle (entourée de forêts) peu équipée dans laquelle, un habitat dispersé a été admis sous certaines conditions et notamment la capacité des équipements existants. Elle est traversée en son milieu par la RD 5 et grevée en partie par les infrastructures routières. L’espace est peu construit, montrant de grandes parcelles de 1 500 à 2 000 m2. Ces terrains ne sont pas tous équipés en réseaux, notamment en électricité.

Le potentiel de surddivision est faible sur des parcelles variant de 2 500 à 3 500 m2.

La zone 1NA du POS

Le territoire communal a la particularité de compter un grand nombre de zones 1NA anciennes mais désormais construites. Dans ces secteurs, la division parcellaire risque d’être modérée :

¶ Zone 1NA du Courtiou : cette zone est à ce jour entièrement construite sous forme de pavillonnaire implanté sur des lots de 1 000m². Les possibilités de morcellement sont inexistantes en raison du positionnement des maisons au milieu des parcelles ;

¶ Zone 1NA La Lisière de la forêt : cette zone est à ce jour entièrement construite sous forme de pavillonnaire ou du logement social sur des lots de 500 m² de moyenne. Les possibilités de morcellement sont impossibles ;

¶ Zone 1NA de La Clairière : cette zone est à ce jour entièrement construite sous forme de pavillonnaire implanté sur des lots de 1 000m². Les possibilités de morcellement ne pourront se faire qu’à la marge surtout en raison du positionnement des maisons en milieu de parcelle avec une piscine à l’arrière ;

¶ Zones 1NA Les Portes de L’Océan, de La Louvière et Chemin Vert : ces zones sont à ce jour entièrement construites sous forme de pavillonnaire implanté sur des lots de 1 000 m². Les possibilités de morcellement ne

NOVEMBRE 2016 193 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

pourront se faire qu’à la marge surtout en raison du positionnement des maisons en milieu de parcelle avec une piscine à l’arrière ;

¶ Zone 1NA route de Bordeaux : ce secteur est concerné par un projet de 12 lots de 500 m². Ceci montre une volonté actuelle d’évoluer vers une certaine densification ;

¶ Zone 1NA de la Métairie : ce secteur, totalement construit, dispose d’une mixité de taille de parcelles : 16 lots de 1 000 m² tandis que le reste de l’opération présente des parcelles comprises entre 500 et 600 m² qui ne sont pas divisibles. Les grands lots pourraient offrir un potentiel de division parcellaire mais qui risque de ne pas pouvoir être utilisé en raison de la grande taille des maisons et de la présence des piscines et annexes sur les terrains.

Principales dispositions du règlement de PLU La commune souhaite préserver une liberté architecturale tout en maintenant des règles en matière de qualité paysagère et d’intégration d’espaces verts. Le règlement apporte une certaine souplesse, à l’image de celle du POS actuel et prévoit une densité moyenne permettant d’obtenir des terrains d’environ 600 à 700 m 2.

La zone UC est une zone urbaine « généraliste » à vocation exclusive d’habitat couvrant un bâti homogène caractéristique de l’urbanisation pavillonnaire récente, organisée principalement en ordre discontinu.

En raison des similitudes de vocation, les interdictions et limitations de construction sont les mêmes qu’en zones UA et UB. Comme dans celles-ci, les commerces et les activités de services sont autorisés.

Le règlement entend autoriser quelques évolutions de ce tissu pavillonnaire. L’objectif est de lui permettre d’évoluer en se densifiant progressivement toujours dans le respect des caractéristiques d’une commune périurbaine et tout en offrant une certaine liberté morphologique :

¶ L’implantation des constructions par rapport aux emprises publiques suit les mêmes règles qu’en zones UA et UB ;

¶ Pour faire évoluer la forme urbaine dominante relevée dans cette zone, le règlement permet une certaine liberté de forme, en autorisant les implantations en semi-continu ou en discontinu par rapport aux limites séparatives. Les distances entre deux constructions non-contigües édifiées sur une même unité foncière sera, quant à elle, au moins égale à 3 m ;

¶ La hauteur est limitée à 7,10 m à l’égout des toitures.

La zone UE

Il s’agit de la première zone urbaine « spécialisée », destinée à contenir les équipements collectifs et les services publics (école primaire, mairie, médiathèque, cimetière, etc.), bénéficiant de dispositions réglementaires adaptées afin de prendre en compte des caractéristiques spécifiques des constructions et installations visées.

Caractéristiques Les ensembles considérés sont bien distincts dans leur configuration et leur fonctionnement, de l’environnement urbain proche à vocation d’habitat ou d’activités économiques. A ce titre, il est nécessaire de les circonscrire pour leur permettre d’évoluer dans la mesure de leurs besoins, des caractéristiques architecturales des bâtiments existants, de la nature et de l’usage des espaces libres (stationnements, circulations, etc.).

La zone UE conserve les marges de manœuvre nécessaires à l’exploitation, à la restructuration et aux évolutions envisageables des édifices en place dans la mesure de l’accueil de nouvelles populations et le renforcement éventuellement nécessaires des services proposés aux habitants de la commune.

Au total, la zone UE occupe une superficie de l’ordre de 3,8 ha.

NOVEMBRE 2016 194 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 123 La zone UE du PLU de Sainte-Hélène

Principales dispositions du règlement Dans cette première zone « spécialisée », seules sont autorisées les constructions et installations à usage de services publics ou d’intérêt collectif qu’elles soient publiques ou privées, selon une nomenclature très large. Compte-tenu du type de bâti bien spécifique qui caractérise les équipements collectifs et pour ne pas porter atteinte aux futurs aménagements (les possibilités sont très restreintes), le règlement laisse la possibilité d’une implantation en semi-continu et en discontinu.

Pour tenir-compte de la vocation homogène des bâtiments et de la proximité du centre-bourg, la hauteur maximale des constructions ne peut excéder 9 m à l’égout des toitures.

Les projets devront viser à la qualité architecturale des bâtiments publics qui se distinguent obligatoirement par leur valeur exemplaire et par le respect de l’environnement. Pour le reste, le règlement est volontairement ouvert pour permettre les évolutions d’occupation et les éventuelles implantations de bâtiment en tenant compte du caractère d’intérêt général.

La zone UY

Cette zone regroupe les zones UY, 1NAY, 1NAX et une partie des commerces et services installés en zone UC en centre-bourg du POS.

La commune compte une unique zone UY située au Nord de la commune et qui comprend :

¶ Une entreprise de charpente ;

¶ La caserne des pompiers installée dans d’anciens bâtiments industriels ;

¶ Un architecte privé installé dans un hangar réhabilité ;

¶ Un commerce ambulant (commerce de bouche itinérant) ;

¶ -Les ateliers municipaux installés dans d’anciens bâtiments industriels.

NOVEMBRE 2016 195 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Dans le POS de 1997, une zone 1NAY était portée au plan de zonage, au Nord de la commune, à l’extérieur de la zone urbaine. Une modification menée en novembre 2000 a permis de la déplacer en entrée de ville, au lieu-dit Gémeillan. Cette zone artisanale est quasiment remplie à l’heure actuelle, de même que celle au Nord de la commune.

Au total, la zone UY occupe une superficie de l’ordre de 178,2 ha.

Caractéristiques Cette zone urbaine spécialisée est réservée à l’accueil d’activités artisanales, industrielles, commerciales et de services. La vocation de cette zone est l’accueil spécifique d’installations et de bâtiments d’activités liés aux activités artisanales, industrielles, commerciales et de services existantes ainsi qu’à leurs services annexes, entrepôts et stationnements. Elle concerne les zones d’activités communales ou sites privés, principaux lieux d’implantation des entreprises artisanales, industrielles, commerciales et de services c’est-à-dire :

¶ UY A à vocation d’activités artisanales. Elle se situe en entrée de ville depuis la RD 6, implantation résultant de la procédure de modification opérée en 2000 ;

¶ UY CS à vocation de commerces et de services. Ce sont deux zones UYcs dans la zone du bourg implantées au Nord et en centre bourg (Eco-marché, pharmacie, etc.) ;

¶ UY I à vocation industrielle. Il s’agit de deux sites dédiés à des entreprises spécifiques : Médoc Pin à l’Ouest et ArianeGroup (anciennement SME) à l’Est.

Seule la zone UY A présente des capacités d’accueil résiduelles mais de façon très limitée. Il ne reste en effet que 1 ou 2 lots sur l’ensemble des sept lots que contient la zone, d’une capacité de l’ordre de 6 000 m2 chacun. Différentes entreprises sont installées :

¶ Les Transport CAZAUX ;

¶ La Caisserie ADAM ;

¶ La station-service ;

¶ Une auto-école. Des négociations sont en cours actuellement concernant deux lots avec l’installation soit, d’une entreprise de stockage/logistique qui occuperait 2 lots soit, d’une entreprise de location de matériel pour le bâtiment qui occuperait un lot. Reste donc un lot sur lequel aucune proposition n’a été faite.

Le PLU de Sainte-Hélène ne prévoit pas l’ouverture d’une nouvelle zone UY dans le cadre de ce PLU.

Transports CAZAUX

Caisserie ADAM ? Station Auto- Lots 4+5 : stockageservice école logistique Lots 4 ou 5 : location matériel bâtiment

Figure 124 Capacités d’accueil résiduelles de la zone UY A de Gémeillan

NOVEMBRE 2016 196 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 125 Les zones UY du PLU de Sainte-Hélène : en haut, dans le bourg UY CS et UY A et en bas UY I, à gauche, Médoc Pin, à droite, ArianeGroup

Principales dispositions du règlement de PLU Cette deuxième zone spécialisée est destinée à accueillir les constructions existantes et nouvelles destinées aux bureaux, aux commerces, à l’artisanat, à l’industrie, aux services à condition d’être réalisées selon les critères du développement durable.

Le règlement de cette zone vise à affirmer les vocations citées ci-dessus et à y règlementer très strictement la présence d’habitat qui n’est autorisé qu’à condition qu’il soit destiné aux personnes dont la présence est indispensable pour assurer le fonctionnement ou le gardiennage des constructions liées aux activités et à condition qu’elles soient intégrées dans le volume des bâtiments d’activités.

NOVEMBRE 2016 197 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Compte-tenu de la diversité de type de bâti qui caractérise les zones économiques, le règlement laisse des possibilités d’aménagement relativement souples. Toutefois des exigences ont été fixées en matière de qualité d’implantation et de sécurisation des voies de circulation :

¶ Toute création d’accès nouveaux est interdit sur les RD entourant les différentes zones ;

¶ Des obligations de recul par rapport aux routes départementales sont imposées ;

¶ Une distance de 4 m entre deux bâtiments devra être respectée notamment pour des raisons de sécurité (limitation de la propagation de feux d’un bâtiment à l’autre et accessibilité facilitée au service incendie). L’objectif n’est pas la densification de cette zone mais essentiellement le maintien et la restructuration éventuelle des entreprises existantes. Pour cela, le règlement indique que :

¶ L’emprise au sol ne peut excéder 75 % ;

¶ Des hauteurs maximales des constructions de bâtiments sont fixées en fonction de leur nature et de leur éloignement par rapport aux emprises publiques. Enfin, compte-tenu de l’implantation des zones à proximité de voie à grande circulation, un certain nombre d’exigences sont fixées en matière d’aspect extérieur des constructions : les façades latérales et postérieures seront traitées avec le même soin que les façades principales. Pour les volumes, il est demandé une recherche de rythme au niveau des formes, des structures apparentes, des traitements des façades et des ouvertures.

La zone 1AU

Selon l’article R 123-6 du code de l’urbanisme « peuvent être classées en zones à urbaniser les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l’urbanisation ».

Il s’agit donc de zones naturelles d’urbanisation futures à vocation principale d’habitat, qui peuvent être urbanisées à l’occasion de la réalisation d’opérations d’aménagement d’ensemble ou de constructions compatibles avec un aménagement cohérent de la zone dont les principes sont arrêtés dans le PADD et dans les orientations d’aménagement. Une zone 1AU en centre-bourg (1AUa « Cœur de bourg ») se positionne sur l’emplacement des équipements sportifs dont la commune dispose actuellement. Il s’agit donc d’une opération en renouvellement et non en extension.

Elles ont pour vocation principale l’accueil de logements, tout en autorisant en certains cas les commerces, les bureaux, les services les équipements et ouvrages publics afin d’assurer la mixité sociale, intergénérationnelle, spatiale et fonctionnelle (cf. OAP).

Les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement existant en périphérie immédiate ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de la zone. Les projets devront être mis en œuvre dans le respect des orientations d’aménagement et de programmation, ainsi que le règlement d’urbanisme. La volonté municipale, clairement affirmée dans ces orientations, est de promouvoir un urbanisme de qualité tenant compte des caractéristiques de chaque site (topographie, écoulement des eaux superficielles, etc.) et de son environnement immédiat (paysages urbain ou naturel, agriculture, voirie, etc.).

Dans le POS, le territoire communal ne compte qu’une unique zone 2NA au Nord de la commune, entre la route de Castelnau et la route de Brach. La zone concernée (parcelles ZC n°35, 34p, 37), présente une surface totale de 71.110 m². La collectivité souhaite ouvrir cette zone à l’urbanisation par un classement en 1AU. Trois zones 1AU complémentaires ont été déterminées pour accueillir le projet de PLU.

La commune, au travers de l’inscription de ces zones 1AU, souhaite notamment :

¶ Continuer à accueillir des logements sociaux mais essentiellement sous forme d’opérations mixtes ;

¶ Conserver le type de bâti social existant sur la commune, à savoir des constructions en R+1 ou rez-de-chaussée de bonne qualité ;

¶ Conserver le principe de construction libre ;

NOVEMBRE 2016 198 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Intégrer dans les opérations d’ensemble l’obligation de réalisation d’espaces plus denses ainsi que la réalisation de logements sociaux ;

¶ Intégrer dans les opérations d’ensemble l’obligation de réalisation de cheminements doux ;

¶ Etc.

Figure 126 La zone 1AU du PLU de Sainte-Hélène Caractéristiques

Afin de proposer des aménagements tenant compte des caractéristiques des terrains à aménager et de leur environnement, la zone 1AU a été organisée en cinq secteurs, où les règles sont adaptées à ces spécificités, particulièrement le type d’implantation et l’emprise au sol. De plus, un travail sur la forme urbaine et la densité nette 9 a permis de distinguer les opérations selon leur localisation :

¶ Pour la zone « Cœur de bourg » (secteur 1AUa), les densités sont les plus élevées (45 logements/ha) car ont été privilégiées des opérations contenant des logements sociaux, même si une partie du terrain demeurera non bâtie (espace vert ludique et de rencontre) ;

¶ Pour la zone « Le Gendre-Est » (secteur 1AUb), une densité moindre a été retenue (environ 22 logements/ha), pour tenir compte de la nature mixte de l’urbanisation envisagée combinant petits collectifs et maisons de ville ainsi que une douzaine de logements sociaux sous forme de petites maisons mitoyennes ;

¶ La zone « Argileys-Nord » (secteur 1AUc) est dotée d’une densité sensiblement plus faible (environ 20 logements/ha) pour tenir compte de leur environnement et propose une dizaine de logements sociaux et des maisons individuelles (maisons mitoyennes et pavillonnaires). Un EBC se positionne au Sud afin de servir de zone tampon avec la zone des Argileys ;

¶ Pour la zone « Les Bacquerins » (secteur 1AUd), la densité est équivalente à la zone précédente « Argileys- Nord » (20 logements/ha) pour tenir compte de la forme urbaine du lotissement adjacent « Clos de la Métairie ».

9 La densité nette se mesure à l’échelle de la parcelle ou de l’îlot en enlevant les surfaces utilisées par les équipements publics, la voirie et les espaces verts, aménagés pour les besoins de la population habitant les logements construits dans l’espace considéré.

NOVEMBRE 2016 199 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ La zone « Argileys » (secteur 1AUe), est destinée à l’accueil des équipements culturels et de loisirs existants en centre-bourg et qui seront transférés sur ce site. Il n’y aura pas d’habitation hormis la maison du gardien. Les densités indiquées dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) sont des densités nettes. La densité de construction peut être mesurée en mètres carrés construits : c’est la notion de coefficient d’occupation des sols (qui a été supprimée par la loi ALUR). On peut aussi la mesurer en nombre de logements par unité de surface et notamment en hectare. La densité prend des valeurs très différentes selon qu’on la mesure à l’échelle de la parcelle, de l’îlot ou du quartier. On peut néanmoins distinguer deux densités résidentielles distinctes :

ß La densité nette se mesure à l’échelle de la parcelle ou de l’îlot, ce qui a été réalisé dans le présent projet de PLU ;

ß La densité brute prend en compte la surface utilisée par les équipements publics, la voirie et les espaces verts, aménagés pour les besoins de la population habitant les logements construits dans l’espace considéré.

Cette dernière est difficile à appliquer de façon rigoureuse et rend toute comparaison impossible entre les projets. Par exemple, dans un lotissement où chaque logement dispose d’une surface de 900 m², la densité de logement est de 11 logements/hectare. En intégrant la voirie, la densité passe à moins de 9 logements/hectare. Aussi, pour traiter de densité, il est plus facile de l’aborder en terme de densité nette qui ne prend en compte que les surfaces dédiées aux logements car les surfaces utilisées par les voiries, les espaces verts et/ou publics, les équipements divers, etc. varient d’un projet à l’autre.

Sainte-Hélène est une commune qui dispose de grands espaces intégrant beaucoup d’espaces verts. Les OAP prévoient environ 30 % d’espaces verts et une moyenne de 15 à 20 % d’espaces de voirie. Par exemple, dans l’OAP « Cœur de bourg », des équipements commerciaux sont également prévus. Ceci revient a minima à utiliser environ 50 % de l’assiette du projet au profit des parties communes. A ceci s’ajoute le fait que la commune a prévu dans chaque opération des projets collectifs et intermédiaires qui ne bénéficient que de peu voire pas d’espaces de jardin. La densification est donc très importante au contraire. Consacrer effectivement 30 % aux espaces publics est vertueux au regard des exigences du Grenelle.

Les quatre premiers sites, qui pourront être ouverts à l’urbanisation à court/moyen terme dans le cadre de l’application du PLU, ont donc une capacité d’accueil de l’ordre de 170 à 190 logements soit environ 370 à 430 nouveaux habitants (taille des ménages de 2,2 à 2,3). Les dents creuses, les divisions parcellaires, et à la marge certains logements vacants, participeront également au projet de PLU.

Principes d’aménagement

Rappelons que toutes ces zones font l’objet d’orientations d’aménagement. Les orientations d’aménagement ont pour rôle de définir les grands principes d’aménagement des secteurs appelés à connaître une évolution significative. Il est à noter que ces lignes directrices s’imposent aux futurs aménageurs qu’ils soient publics ou privés. La collectivité fixe ainsi un cap à suivre. Les futurs quartiers de la commune devront être conçus et réalisés sous la forme d’opérations d’ensemble. Les aménagements portant sur ces secteurs prennent en compte le contexte général et l’environnement (urbain, naturel ou agricole) dans lequel ils s’insèrent).

Plusieurs principes directeurs ont été déterminés dans le but de mettre en avant des choix d’urbanisme prenant en compte l’environnement urbain préexistant, ainsi que le cadre agricole et naturel dans lequel doivent s’insérer ces zones :

¶ Favoriser une desserte traversante ou en boucle afin de faciliter les liaisons entre les quartiers ;

¶ Aménager des espaces urbains structurants (espaces verts, parcs,...) ayant vocation à agrémenter le cadre de vie des quartiers : l’urbanisme et l’urbanisation ne doivent pas se résumer à la mise en place de l’habitat sans réflexion profonde sur les espaces publics et leur vocation. La volonté affichée est celle de l’aménagement de respirations urbaines. Ces respirations urbaines ne se réduiront pas à de vagues placettes : mais constitueront plutôt un réseau et des unités cohérentes, praticables pour les riverains et les habitants de la commune ;

¶ Réserver des franges vertes, planter des haies le long des voies ou en limite de zone afin d’assurer l’intégration dans le paysage des futurs ensembles à urbaniser : cet objectif est une réponse aux modèles récents d’urbanisation développés sans liens avec le contexte qui les accueille, sans véritable souci d’intégration et d’insertion paysagère.

NOVEMBRE 2016 200 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Principales dispositions du règlement

Comme les zones UA, UB et UC, les zones 1AU sont des zones « généralistes » à vocation principale d’habitat. On retrouve donc les mêmes interdictions touchant les types de constructions qui ne sont pas compatibles avec cette vocation première d’habitat et qui pourraient occasionner d’éventuelles nuisances de voisinage (les constructions nouvelles destinées à l'industrie, à l'exploitation agricole ou forestière ou à la fonction d'entrepôt et à l'artisanat, etc.).

Le règlement de cette zone naturelle vouée à une urbanisation organisée est rédigé afin de gérer des opérations d'ensemble à vocation d'habitat dans le respect des orientations d'aménagement définies par la commune. Les constructions isolées, dissociées ou indépendantes de toute opération d’aménagement groupée, sont donc interdites.

Dans le droit-fil des Orientations d’Aménagement, des dispositions sont arrêtées pour favoriser la qualité et la mixité des voies et espaces publics. Ainsi, outre les obligations en matière d’aménagements cyclables, selon la nature de la desserte, les voies pourront être dotées de trottoirs ou de cheminement doux dissociés de la voirie (piétons/deux roues…) ou encore être traitées en « espaces partagés » piétons/voitures. Dans tous les cas, elles recevront un éclairage public.

De même, dans la perspective de diversifier les formes de bâti à l’intérieur des secteurs urbains, toutes les implantations sont autorisées, en ordre continu, semi-continu ou discontinu.

Les constructions pourront être implantées soit à l'alignement des voies, soit avec un recul minimum de 5 mètres dans le cas des annexes. Par contre, dans les secteurs 1AUe et 1AUd, les constructions devront respecter un recul minimum de 5 m par rapport à la piste cyclable et 50 mètres par rapport à l’axe de la RD 6E3. L’implantation par rapport aux limites séparatives varie selon la nature des immeubles à construire et de façon à intégrer les concepts du bioclimatisme, notamment les ombres portées.

Les dispositions réglementaires visent aussi à permettre de créer un tissu urbain aéré avec des superficies minimales d’espaces verts collectifs et de plantations afin de respecter des indications fournies par les pièces graphiques du document d’Orientations d’Aménagement. Dans le même état d'esprit, la hauteur de construction est limitée à 7,10 mètres à l'égout des toitures.

Le règlement opte, en plus, pour des densités différentes, plus ou moins élevées et adaptée au contexte paysager urbain ou naturel dans lequel s’insère chaque extension urbaine. Seule l’emprise au sol est règlementée, au maximum de 45 % de la surface du terrain.

SURFACE NB DE CONSTRUCTIONS PRECONISEE NB DE POSSIBLES EN FONCTION DE ZONES SURFACE (m 2) PAR LOT CONSTRUCTIONS LA TAILLE DE LA PARCELLE, THEORIQUES DES FONDS DE JARDIN, DE Habitation L'ACCESSIBILITE, ETC.

Potentiel constructible

UA 0 300 0 0 UB 10 600 800 13 10 UC 81 311 700 118 112 zones 1AU 158 670 700 227 220 TOTAL HABITATION SURFACES LIBRES 250 581 358 342

Potentiel disponible par subdivision parcellaire

UA 0 300 0 0 UB 0 600 0 0 UC 55 928 800 71 68 TOTAL HABITATION PAR DIVISION PARCELLAIRE 55 928 71 68

TOTAL GENERAL HABITATION 306 509 429 410

Tableau 14 Calcul des potentialités constructibles et capacité d’accueil des surfaces ajoutées dans le projet de PLU

NOVEMBRE 2016 201 Révision du POS - Elaboration du PLU R APPORT DE P RESENTATION

Jardins de Saltus

Ancienne distillerie

Parcours de santé

Figure 127 Cartographie des surfaces identifiées dans le tableau page précédente

NOVEMBRE 2016 202 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

La zone A

La zone A correspond à une partie de la zone NC non classée en N et à la zone ND du POS.

Caractéristiques

Conformément au code de l’urbanisme, la zone A est conçue comme une zone de protection stricte des potentiels agricole et agronomique des sols. La vocation de la zone agricole A est ainsi de protéger en particulier les terres cultivables de bonne qualité agronomique, qui méritent de ne pas être gaspillées par des constructions et autres occupations et utilisations du sol qui faussent le marché foncier rural, créent des difficultés aux exploitants pour s’installer ou pour exercer leurs activités, et rendent plus complexes les éventuels remembrements et réorganisation foncière.

Il s’agit concrètement de restreindre les possibilités d’extension des zones urbaines ou toutes autres zones induisant des aménagements non liés à l’activité agricole sur les abords de ces exploitations. Il s’agit de veiller à ne pas engendrer des phénomènes d’enclavement tant des sièges d’exploitation que des parcelles cultivées.

Les autres richesses, dont l’existence est directement liée à l’espace, au sol et au sous-sol, et dont l’exploitation est en cours ou envisageable, sont également protégées par la zone A. La protection consiste à interdire des occupations ou utilisations du sol qui en compromettraient ou rendraient plus onéreuse l’exploitation.

La zone A recouvre les activités agricoles autres que forestières, qui doivent être impérativement conservés telles que les terres d’élevage (élevage de volailles, de moutons, etc.).

Un inventaire exhaustif a été réalisé afin d’identifier les éventuels changements de destination sur la commune. Ils ont fait l’objet d’une liste et d’une identification précise sur le plan de zonage.

Principales dispositions réglementaires

Conformément au code de l’urbanisme, la zone A est conçue comme une zone de protection stricte du potentiel agronomique des sols et du potentiel agricole. La protection de ces activités et de la pérennité des exploitations impose que l'on y interdise toutes les occupations et utilisations du sol autres que celles qui leur sont directement liées et les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif.

Le règlement de la zone A n'autorise donc que les occupations et utilisations du sol directement liées aux exploitations agricoles, notamment les habitations et les annexes séparées à condition qu’elle soient situées à moins de 40 m de cette dernière.

Dans la zone A, les extensions de bâtiments existants sont autorisées à la date d'approbation du PLU à condition que la surface de plancher totale créée en une ou plusieurs fois ne dépasse pas 30 % de la surface de plancher constatée à la date d'approbation du PLU et de 30 m2 par rapport à la surface initiale. Les annexes sont également règlementées, doivent s’implanter à une distance maximale de 40 m du bâtiment d’habitation. Des surfaces maximales ont été définies suivant la nature de l’annexe.

Les exigences réglementaires sont corrélatives à la nature de la zone appelée à rester très peu bâtie : ni l’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur le terrain, ni l’emprise, ni le stationnement ne sont réglementés. La construction est autorisée uniquement en discontinu, avec un recul de 10 m supplémentaires pour les bâtiments agricoles pour des raisons d’isolement et de faible densité, tandis qu’obligation est faite d’un recul de 20 mètres par rapport à l’axe des voiries et d’un respect d’implantation à 6 m minimum des limites séparatives.

La hauteur maximale des constructions, quelle que soit leur destination, ne peut excéder 6,80 mètres pour les habitations et12 mètres pour les constructions destinées à l’exploitation agricole. L’aspect des constructions agricoles fait l’objet de quelques dispositions visant à la qualité sans pour autant peser sur les coûts de réalisation.

La superficie de la zone A est de 153,2 ha.

2017 203 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 128 La zone A du PLU de Sainte-Hélène (zones hachurées en vert)

La zone N

La zone N correspond à une partie de la zone NC (non classée en zone A), à une partie de la zone UC du centre-bourg (Jardins de Saltus) et à la zone ND K. Sa superficie est de 12 318,6 ha.

2017 204 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Caractéristiques

La zone N rassemble les espaces de richesses naturelles à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages, et de leur intérêt écologique. Elle concerne plus particulièrement les sites naturels de la commune dignes d'être protégés ou recelant des risques, ou encore susceptibles d'accueillir des aménagements (existant ou à créer) pouvant s'insérer dans un cadre naturel.

Elle recouvre les espaces forestiers, les jardins de Saltus, les abords des cours d’eau et de certaines lagunes, l’aire d’accueil des gens du voyage, une aire naturelle de camping, les STECAL et les zones destinées à la production d’énergies renouvelables. Il s’agit de zones non équipées, actuellement naturelles, et représentant un intérêt écologique et/ou paysager.

La mise en œuvre de ce zonage sur une bande de 10 m de part et d’autre des cours d’eau les plus importants de la commune répond à diverses préconisations incluses dans des documents cadre à savoir le SCoT, le SDAGE et le SAGE.

Elle comprend six secteurs :

¶ NGV : zone existante, déjà équipée. Elle correspond à une aire d’accueil des gens du voyage complète à l’heure actuelle ;

¶ NK : zone non équipée, à proximité des routes touristiques vers les plages (route de Lacanau) où le développement d’une aire naturelle de camping (réservée exclusivement à l’accueil de tentes, de caravanes et d’autocaravane), avec les équipements qui l’accompagnent, pourra être autorisé sous conditions. Cette zone existait dans le POS et a été reconduite dans le PLU ;

¶ NS : zone réservée à la réalisation d’installations et de constructions nécessaires au fonctionnement des énergies renouvelables issues du solaire (trackers). Sur la commune de Sainte-Hélène, un vaste programme de parc photovoltaïque a été autorisé au lieu-dit « le Bétout ». Ce sont au total 216 ha qui sont mobilisés pour la mise en œuvre de ce projet qui comporte quatre tranches (2 tranches réalisées en cours de production, 2 tranches opérationnelles en 2019 dont les permis sont acceptés) ;

¶ NE : zone réservée à la réalisation d’installation et de constructions nécessaires au fonctionnement des énergies renouvelables issues de l’éolien ;

¶ NP : zone de protection renforcée aux abords des principaux cours d’eau

¶ N1 : STECAL

2017 205 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 129 Les secteurs N E et N S, N P, N K et NGV du PLU de Sainte-Hélène

En outre, le secteur N1, identifie certains habitats diffus non liés à l'activité agricole et présents dans la zone N. Ce secteur délimite des périmètres de taille et de capacité limitées (STECAL) où seront uniquement autorisées des constructions nouvelles. Il correspond à quatre entités bâties :

¶ Le secteur N 1 de l’aérodrome privé qui accueille déjà des petits avions et des ULM au Devès-Ouest. Un projet de centre de formation au pilotage de drones est en cours de réflexion ;

¶ Trois secteurs N 1, chemins de Taussac et de Touriac, dédiés à la construction d’habitation individuelle.

En secteur N 1, pour les constructions d’habitation, des prescriptions contraignantes ont été édictées :

¶ La surface de plancher maximale est de 100 m2 ;

¶ Elles seront implantées dans un rayon de 100 m autour des bâtiments qui en constituent le siège (cercle vert sur le zonage graphique).

2017 206 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Chemin de Taussac

Chemin de Touriac

Aérodrome

Figure 130 Le secteur N1 (STECAL) du PLU de Sainte-Hélène Une vigilance sera apportée par rapport à ces secteurs au regard de l’aptitude des sols vis-à-vis de l’autoépuration. Pour tout permis de construire, une étude de sol sera fournie et le schéma du SPANC sera consulté.

Principales dispositions réglementaires

La zone N rassemble les espaces de richesses naturelles, à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt écologique. Elle regroupe des espaces naturels réclamant une protection, mais susceptibles d'accueillir des aménagements (installations et travaux divers) liés à l'ouverture au public des espaces naturels et à la valorisation de la zone, ainsi que des constructions nécessaires à l'activité agricole.

Afin de mettre en œuvre ce principe rigoureux de protection, le règlement n'autorise dans la zone N proprement dite que :

¶ Les constructions nouvelles liées à l'ouverture au public des espaces naturels et à la valorisation de la zone et aux activités qui y sont associées sous réserve qu’il s’agisse d’installations légères ;

¶ Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, liés à la voirie, aux réseaux divers, à la défense forestière contre l’incendie. Dans la zone N, le règlement interdit toutes constructions ou installations nouvelles autre que celles prévues dans les STECAL et destinées à l’activité agricole mais autorise les extensions, les annexes et les changements de destination.

2017 207 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Dans les différents secteurs, des règles particulières peuvent être imposées :

¶ La zone N P est inconstructible ;

¶ Pas de règles particulières en ce qui concerne les articles 6, 7, 9, 10, 11, 12 et 13 pour les secteurs N E et N S afin de ne pas entraver l’installation des projets ;

¶ Pour le secteur N K, le projet devra être conforme à la règlementation des aires naturelles de camping avec notamment une aire maximale de 1 ha et une superficie minimale de chaque emplacement de 300 m2.

IX. TABLEAU DES SURFACES

SAINTE-HELENE Tableau des surfaces par secteur et par zone - OCTOBRE 2017

POS PLU Surface en Zone Surface en ha Zone hectares Zone U Zone U Secteur UA 4,3 Secteur UA 6,5 Secteur UB 4,4 Secteur UB 9,1 Secteur UC 77,8 Secteur UC 124,0 Secteur UD/UDa 20,2 Total 106,5 Total habitat 139,7 Secteur UG/UGa 7,1 Secteur UE 3,8 Secteur UY 2,4 Secteur UY 178,2 Total 9,5 Total 182,0 TOTAL ZONE U 116,0 TOTAL ZONE U 321,6 Zone NB Secteur NB 3,3 TOTAL ZONE NB 3,3 Zone NA Zone AU Secteur 1NA 32,7 Secteur 1AU 25,3 Secteur 1NAy 6,8 Secteur 1NAx 161,4 Secteur 2NA 6,4 TOTAL ZONE NA 207,4 TOTAL ZONE AU 25,3 NB+NA+U 326,7 AU + U 346,9 Zone NC Zone A Secteur NC 12420,7 Secteur A 153,2 Secteur NCs 237,4 Secteur NCgv 0,7 TOTAL ZONE NC 12658,8 TOTAL ZONE A 153,2 Zone ND Zone N Secteur ND 24,0 Secteur N 11257,9 Secteur NDk 15,6 Secteur Ne 667,9 Secteur Nph 234,6 Secteur Ngv 0,7 Secteur Np 154,7 Secteur Nk 3,5 Secteur N1 / TOTAL ZONE ND 39,6 TOTAL ZONE N 12319,4

Tableau 15 Tableau des surfaces POS/PLU

2017 208 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

X. TRANSPOSITION DU POS EN PLU : TABLEAU DE SYNTHESE

Outre une dimension stratégique accrue, la transition du POS vers le PLU a également conduit à un changement dans l’appellation des zones.

Type de zone Appellation ou caractère général de la zone POS Appellation PLU

UA UA Zone urbaine d’habitations, de commerces et de services Zone urbaine dense mixte à fonction d’habitations d’activités (assainissement collectif) commerciales et de services (assainissement collectif) UB UB Zone urbaine d’habitation semi-dense (assainissement Zone urbaine mixte de moyenne densité à fonction d’habitation collectif) (assainissement collectif)

UC UC Zone d’habitat résidentiel, d’habitat individuel plus ou Zone d’habitat résidentiel, d’habitat individuel plus ou moins dense et moins dense et équipée en assainissement collectif équipée en assainissement collectif

UD et UDa / Zone d’habitat individuel à faible densité avec des tailles de Zones intégrées en totalité en zone UC (assainissement collectif) parcelles importantes, de 2 500 à 1 500 m 2

UG et UGa / Zone urbaine à vocation principale Zone affectée principalement à la réalisation Le cimetière est dans la zone UE d’habitat d’équipements publics, commerciaux, de services et d’une Les zones UG et UGa en centre bourg sont en zone 1AUa manière générale ayant vocation à recevoir du public. Le zonage UGa correspond à l’ancienne gare V.F.I.L. Les logements sociaux des Bacquerins sont en zone UC

UE / Cette zone regroupe le cimetière et les équipements publics qui étaient identifiés en zone UC au POS

Synthèse en zone U

La différenciation se fait selon les mêmes critères mais de nombreuses règles ont évolué (emprise au sol, etc.) pour se La différenciation entre les différentes zones se faisait conformer à l’évolution du contexte législatif et au projet selon les caractéristiques physiques (architecture, communal. destination, densité, hauteur, recul par rapport à la voirie…). Afin de conforter la centralité, la zone UA a été étendue au Nord et au Sud afin d’englober des logements dont la densité le justifiait.

2017 209 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

UY Zones à vocation d'activités industrielles, commerciales, artisanales et de services. Elle comprend 3 secteurs : UY Ù UY A à Gémeillan à vocation artisanale et industrielle Zone située à proximité de l’échangeur d’accès à la Ù UY en centre bourg à vocation commerciale (Eco-Marché) RD 6 et destinée à recevoir des activités industrielles CS et à vocation artisanale et de services au Nord de la ou artisanales commune

Ù UY I à vocation industrielle à l’Est (ArianeGroup) et à l’Ouest Zone urbaine à (Médoc-Pin) vocation principale d’activités 1NAX Zone naturelle partiellement équipée, réservée aux / établissements industriels notamment militaires sous Correspond à la zone UY à vocation industrielle (ArianeGroup) réserves que toutes mesures soient prises pour éviter des I conséquences sur l’environnement

1NAY / Zone naturelle non équipée située au Nord de la RD 6 et Correspond à la zone UY à Gémeillan à vocation artisanale et destinée à recevoir des opérations d’ensemble à vocation A industrielle d’activités

1AU 1NA Zone qui recouvre des terrains à caractère naturel, destinés à être Zone naturelle d’urbanisation future, non équipée sous ouverts à l'urbanisation. Les unités de la zone suffisamment équipées à forme d’opérations pavillonnaire peu dense ou sous forme leur périphérie immédiate pourront être urbanisées à court terme soit d’habitat groupé dans le but de permettre la réalisation sous forme d’opérations d’ensemble, soit au fur et à mesure de la Zone d’extension à d’habitat social réalisation des équipements prévus par le règlement et les orientations vocation d’habitat d’aménagement et de programmation

2NA / Zone comprenant des terrains non équipés, à réserver pour l’urbanisation future de la commune au lieu-dit « Au Intégrée en totalité dans la zone 1AUb « Gendre-Est » Gendre-Est » et strictement interdite à la construction

NB / Zone naturelle non protégée et insuffisamment équipée sur laquelle, sous certaines conditions, peut être admis un Incluse en totalité en UC habitat dispersé

NC Zone Naturelle Zone naturelle protégée et peu desservie destinée à l’agriculture et la syviculture. Elle comprend le sous-secteur A suivant : Zone agricole à protéger en raison notamment du potentiel Ù NCgv : réservée pour la réalisation d’une aire agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. d’accueil des gens du voyage Les secteurs NCgv et NCs sont classées en N Ù NCs : Zone accueillant le photovoltaïque (modification 2009)

2017 210 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

ND N Zone naturelle protégée non équipée englobant des Zone naturelle à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux terrains constituant des milieux naturels à protéger en et espaces naturels et forestiers, des paysages et de leur intérêt, raison de sa proximité à la RD 6, pour la qualité des notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique. paysages, la préservation de l’intérêt des sites d’un Outre la forêt, elle comprend six secteurs : point de vue esthétique ou écologique. Elle comprend Ù Secteur N GV qui correspond à l’aire d’accueil des gens du un sous-secteur : voyage Ù NDk : réservée au développement d’aires Ù Secteur N K qui correspond au développement de l’aire naturelles de camping naturelle de camping Ù Secteur N S, réservée à la réalisation d’installation et de constructions nécessaires au fonctionnement des énergies renouvelables issues du solaire Ù Secteur N E, réservée à la réalisation d’installation et de constructions nécessaires au fonctionnement des énergies renouvelables issues de l’éolien ; Ù NP : abords des principaux cours d’eau ; Ù N1 : STECAL (au nombre de 4)

XI. LES ELEMENTS DE PAYSAGE IDENTIFIES

Le PLU peut identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les monuments, sites et secteurs à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection (Art. L. 151-19 du code de l’urbanisme). Tous ces zonages doivent être reportés dans des documents graphiques (art. R. 123-11 du code de l’urbanisme). Sept éléments ont été identifiés sur la commune : il s’agit de cabanes de résiniers, de A à G, sous forme d’étoiles roses sur le plan de zonage. Un arbre avait été recensé mais il a été foudroyé.

Numéro Dénomination Illustration A 724 (A) Cabane du Devès

A2 1351 (B) Cabane du Pousset B 1460 (C) Cabane de la Ville

D1 96 (D) Cabane des Tronquats E 407 (E) Cabane Brassemonte E 409 (F) Cabane 6A A 496 (G) Cabane Triaulaire

XII. LES BATIMENTS POUVANT CHANGER DE DESTINATION

XII.1 Réglementation

Article L151-27 du code de l'urbanisme (mise en conformité avec la loi Macron). Dans les zones agricoles ou naturelles […], le règlement peut désigner les bâtiments qui peuvent faire l'objet d'un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site. Le changement de destination est soumis, en zone agricole, à l'avis conforme de la commission départementale de la préservation des espaces agricoles, naturels et forestiers prévue à l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime, et, en zone naturelle, à l'avis conforme de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites.

2017 211 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Dans les zones agricoles ou naturelles […], les bâtiments d'habitation existants peuvent faire l'objet d'extensions ou d’annexes, dès lors que ces extensions ou annexes ne compromettent pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site. Le règlement précise la zone d’implantation et les conditions de hauteur, d'emprise et de densité de ces extensions ou annexes permettant d'assurer leur insertion dans l'environnement et leur compatibilité avec le maintien du caractère naturel, agricole ou forestier de la zone. Les dispositions du règlement prévues au présent alinéa sont soumises à l’avis de la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers prévue à l’article L.112-1-1 du code rural et de la pêche maritime.

Suivant l’article R151-27 du code de l’urbanisme, les destinations de constructions sont :

¶ 1° Exploitation agricole et forestière ;

¶ 2° Habitation

¶ 3° Commerce et activités de service ;

¶ 4° Equipements d'intérêt collectif et services publics ;

¶ 5° Autres activités des secteurs secondaire ou tertiaire. Une vigilance sera apportée par rapport aux bâtiments pouvant changer de destination au regard de l’aptitude des sols vis-à-vis de l’autoépuration. Pour tout permis de construire, une étude de sol sera fournie et le schéma du SPANC sera consulté.

Certains changements de destination sont identifiés dans les zones règlementaires du PPRT de la société SME. Ils devront respecter les prescriptions imposées par celui-ci.

XII.2 La constructibilité

Pour un bâtiment situé en zone agricole (zone A), il y a nécessité de l’avis conforme de la CDPENAF. La CDPENAF devra se prononcer dans un délai d’un mois à compter de la demande d’avis émanant de l’autorité compétente pour délivrer l’autorisation d’urbanisme. Son silence vaudra avis favorable (article R.423-59 du code de l’urbanisme).

Pour un bâtiment situé en zone naturelle (Zone N), il y a nécessité de l’avis conforme de la CDNPS. La CDNPS devra se prononcer dans un délai de deux mois à compter de la demande d’avis émanant de l’autorité compétente pour délivrer l’autorisation d’urbanisme. Son silence vaudra avis favorable (article R.423-60 du code de l’urbanisme).

XII.3 La notion de changement de destination

Il y a changement de destination lorsqu’un bâtiment existant passe d’une des neuf catégories définies par l’article R 123-9 du code de l’urbanisme, à une autre de ces catégories : l’habitation, l’hébergement hôtelier, les bureaux, le commerce, l’artisanat, l’industrie, l’exploitation agricole ou forestière, la fonction d’entrepôt, les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif. Afin d’apprécier s’il y a ou non un changement de destination, il convient donc d’examiner la destination de la construction, puis de qualifier la destination du projet. À noter que les locaux accessoires d’un bâtiment sont réputés avoir la même destination que le local principal.

XII.4 Recueil Dans un souci d’équité, la commune de Sainte-Hélène a envoyé un courrier à l’ensemble des propriétaires détenant des bâtiments vernaculaires (soixante-huit personnes ayant parfois plusieurs granges ou bergeries) afin de leur demander leurs intentions à l’égard de ces bâtiments. Quarante-deux bâtiments ont ainsi été répertoriés comme pouvant changer de destination dont vingt- six en tant qu’habitation et seize sous forme de gîtes ou de chambres d’hôtes.

La liste est donnée ci-après.

2017 212 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

BATIMENTS CHANGEMENT DE DESTINATION

PARCELLE NUMERO REFERENCE PROPRIETAIRE CONCERNES ADRESSE PROJET DECLARE CADASTRALE 10 chemin de Bédillon 6G E n°623 Monsieur LACOUVE Patrice Habitation 1 33480 Sainte-Hélène Bédillon 7G E n°628 Monsieur BESNIER Romuald Gîte ou chambre d'hôtes 2 33480 Sainte-Hélène 14 chemin de Bédillon 8B E n°250 Monsieur DELEST Serge Habitation 3 33480 Sainte-Hélène 87 route des Landes 11G D n°1530 Monsieur ELIES Christian Habitation 4 33480 Sainte-Hélène 91 route des Landes 14G D n°1544 Monsieur FILIPE José Habitation 5 33480 Sainte-Hélène 6 allée des Tourterelles 16G D n° 1548 Monsieur SEGUIN Alain Gîte ou chambre d'hôtes 6 33480 Sainte-Hélène 17, Gemeillan 19B C n°268 Monsieur LEMBEYE Guy Habitation 7 33480 Sainte-Hélène 213 Les Tronquats 20G D n° 1515 Monsieur ELIES Jean Bernard Gîte ou chambre d'hôtes 8 33480 Sainte-Hélène 19 route de Lacanau 25B B n°1773 Monsieur HUGUET Jean Michel Gîte ou chambre d'hôtes 9 33480 Sainte-Hélène 26 allée des Pins 38B B n°48 Monsieur GRAVEY Alain Habitation 10 33480 Sainte-Hélène 45 route de Lacanau 39B D n° 29 Madame TREBUQ Marie Line Habitation 11 33480 Sainte-Hélène 20 chemin de Taussac Monsieur BEAUBOIS Denis Habitation 12 41G B n° 1869 33480 Sainte-Hélène Au Bourg - 15 route du Porge B n° 73 Monsieur BOS Franck Habitation 13 44G 33680 LE TEMPLE 21 cours du Maréchal Galliéni 45G B n° 1015 Madame BECHET Arielle Habitation 14 33000 BORDEAUX 25 chemin de Villeneuve 51G B n°2119 Madame BERRON Gilbert Habitation ou gîte 15 33480 Sainte-Hélène 27 La Ruade B n° 2126 Monsieur RENOUIL Yvan Gîte ou chambre d'hôtes 16 56G 33480 Sainte-Hélène 30 La Ruade 57G B n° 801 Monsieur SENTOUT Jean Alain Habitation 17 33480 Sainte-Hélène 190 avenue de Bordeaux 62G Monsieur BRIZON Francis Gîte ou chambre d'hôtes 18 B n°686 33127 SAINT-JEAN D'ILLAC 14 chemin du Grand Ludée 67G B n° 2090 Monsieur GARDELLE Hubert Gîte ou chambre d'hôtes 10 33480 Sainte-Hélène 20 chemin du Grand Ludée 71G B n°2073 Monsieur TRIAULAIRE Pierre Habitation 20 33480 Sainte-Hélène 21 chemin du Grand Ludée 72B B n° 2079 Monsieur CASTAING Robert Gîte ou chambre d'hôtes 21 33480 Sainte-Hélène 27 Chemin du grand Ludée 77G Madame OSSFELD Hélène Habitation 22 B n°1789 33480 Sainte-Hélène 17 Chemin du Petit Ludée 79G A n° 40 Madame GROULEAU Marie Rose Habitation 23 33480 Sainte-Hélène 17 chemin du Petit Ludée 81G A n° 14 Madame MELOT Brigitte Habitation 24 33480 Sainte-Hélène

2017 213 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

16 Chemin du Petit Ludée 25 83G A n° 1617 Madame ABRAHAM Gaëlle Gîte ou chambre d'hôtes 33480 Sainte-Hélène 1 Les Constantenins 26 94G Monsieur GOURDON Jean Gîte ou chambre d'hôtes A n° 934 33480 Sainte-Hélène 5, Cordes 27 100B A n°1664 Monsieur HUGON Jean Pierre Habitation 33480 Sainte-Hélène 32 chemin du Devès 28 107G A n° 836 Madame DESCLAUX Michèle Gîte ou chambre d'hôtes 33480 Sainte-Hélène 7 chemin du Devès 29 111G A n° 1651 Monsieur COULARY Jean Bernard Gîte ou chambre d'hôtes 33480 Sainte-Hélène 14, Sadouillan 30 118B A n° 1660 Madame DUPORGE Claudine Habitation 33480 Sainte-Hélène 9 route de l'Océan 31 126G C n°50 Madame DUMAS Maryline Habitation 33480 Sainte-Hélène 158 route d' 32 133G C n°69 Madame LABATUT Bleuette Gîte ou chambre d'hôtes 33320 LE PIAN MEDOC 4, Chemin de Gemeillan 33 134G C n°1508 Madame LE GOFF Sylviane Habitation 33480 Sainte-Hélène Chemin du Devès 34 143G A n° 1737 Monsieur RICARD William Habitation 33480 Sainte-Hélène bâtiment 11 Sadouillan 35 C n° 237 Monsieur MEYRE Bruno Gîte ou chambre d'hôtes agricole 33480 Sainte-Hélène 24 chemin de Taussac 36 40B B n° 268 Madame LE CHAPELAIN Dominique Habitation 33480 Sainte-Hélène 1 Constantenins 37 93B A n °268 Madame GOURDON Francine Habitation 33480 Sainte-Hélène Route des Tronquats 38 17 G AD n°1 GROSSAIN Michèle née VERNOU Habitation ou gîte 33480 Sainte-Hélène 67 rue des Tronquats 39 grange D n°412 Monsieur LEMBEYE Gérard Habitation 33480 Sainte-Hélène Chemin du Petit Ludée 40 bergerie A n° 1619 Monsieur LESTAGE Christophe Gîte ou chambre d'hôtes 33480 Sainte-Hélène Chemin du Petit Ludée 41 bergerie A n° 1620 Monsieur LESTAGE Patrice Gîte ou chambre d'hôtes 33480 Sainte-Hélène Chemin de Cordes 42 Grange n°1712 Monsieur CHAUSSONNET Denis Habitation 33480 Sainte-Hélène Habitation 26 Gîte / Chambre d'hôtes 16 42

Tableau 16 Liste des changements de destination (bergeries/granges) en habitation ou en gîtes/chambres d’hôtes

XIII. LES EMPLACEMENTS RESERVES

Différentes catégories d’emplacements réservés ont été définies sur la commune de Sainte-Hélène, certains issus du POS (consultation du Conseil Départemental), d’autres créés dans le cadre du PLU :

¶ Création de cheminements doux par la commune ;

¶ Extension du cimetière ;

¶ Sécurisation des accès à des lotissements par la commune ;

¶ Renforcement ou sécurisation de la route départementale 5 par le Département.

2017 214 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Surface Numéro Bénéficiaire Désignation de l’opération approximative (m 2) 1 Commune Création cheminement doux (route des Tronquats – Planquepeyre Sud) 415 2 Commune Création cheminement doux (route de l’Océan – Planquepeyre Nord) 165 Création d’un giratoire prévu à la pointe de la parcelle cadastrée section AD 3 Commune 400 n° 96 (route de l’Océan / route des Tronquats) 4 Commune Extension du cimetière 19 700 5 Commune Giratoire à la Louvière à la pointe de la parcelle AB n° 6 550 6 Département Rectification de virage sur la RD 5 au lieu-dit « Sadouillan » 4 000 7 Département Rectification de virage sur la RD 5 au lieu-dit « Les Tronquats » 4 210

Tableau 17 Les emplacements réservés sur la commune de Sainte-Hélène Le schéma directeur routier départemental 2013 – 2033 (délibération du 19/12/2013) prévoit également la construction de bandes dérasées de la RD 104 entre Sainte-Hélène et Brach, et un autre de la RD 5 de Sainte-Hélène à Saumos. Néanmoins, en l’absence d’un projet suffisamment avancé sur ces sections de routes départementales, il n’est pas prévu pour l’instant d’emplacement réservé.

XIV. LES ESPACES BOISES CLASSES (EBC)

D'une manière générale, un PLU peut classer des espaces boisés à protéger, à conserver, ou à créer, au titre de l'article L. 113-1 du code de l'urbanisme. Le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisement. Il autorise par contre l’exploitation normale de ces bois.

POS PLU Surface EBC (ha) 1,49 3,93 Des EBC ont été inscrits en complément de ceux du POS :

¶ Entre les deux sites à urbaniser 1AUc « Les Argileys-Nord » et 1AUe « Les Argileys »pour répondre essentiellement à la volonté d’améliorer l’insertion paysagère et de conserver l’ambiance paisible de ces deux projets permis dans le PLU ;

¶ Le parcours de santé. Le choix et l'organisation des espaces boisés à créer ou existants répondent essentiellement à la volonté de diminuer les nuisances sonores associées aux équipements sportifs et culturels et à la préservation des espaces naturels du centre-bourg.

Figure 131 Les Espaces Boisés Classés du POS (à gauche) et du PLU (à droite)

2017 215 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Le choix et l'organisation des espaces boisés à créer ou existants répondent essentiellement à la volonté de diminuer les nuisances sonores associées aux équipements sportifs et culturels et à la préservation des espaces naturels du centre-bourg.

2017 216 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

INCIDENCES DU PROJET SUR SON ENVIRONNEMENT ET MESURES MISES EN ŒUVRE POUR SA PRESERVATION ET SA MISE EN VALEUR

2017 217 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Il est indéniable que les orientations adoptées dans le plan local d’urbanisme (PLU) auront des incidences sur l’environnement. Celles-ci sont évaluées successivement en abordant les différents aspects de l’environnement.

I. LES INCIDENCES PREVISIBLES ET MESURES ENVISAGEES CONCERNANT LE RELIEF ET LA CAPACITE D’INFILTRATION

I.1 Incidences prévisibles du PLU Une attention particulière doit être portée au relief des futures zones urbaines et à urbaniser car en modifiant la topographie naturelle de ces secteurs (par remblai, terrassement, etc.)., l’ouverture à l’urbanisation peut engendrer des dysfonctionnements comme la modification du ruissellement naturel et possiblement des inondations de secteurs aval et/ou connexes. La topographie peu marquée des zones susceptibles d’être touchées de manière notable par le PLU conduit à conclure en l’absence d’enjeu fort en matière de relief lors de l’ouverture à l’urbanisation. Pour autant, une attention particulière doit être accordée à la capacité d’infiltration des sols afin d’accompagner au mieux l’évacuation des eaux pluviales. Les caractéristiques géologiques des zones U et AU, ainsi que la capacité des sols à l’infiltration permettent de constater une capacité d’infiltration variable au regard de la nature des sols. En effet, cette capacité s’avère défavorable en présence d’argiles, d’alios et de zones de remontées de nappe.

La capacité d’infiltration des sols peut se trouver limitée par le phénomène d’imperméabilisation lié à l’urbanisation lors de l’édification des bâtiments, des voiries et des espaces de stationnement.

I.2 Mesures d’évitement intégrées au PLU Afin de limiter, voire d’éviter les incidences prévisibles du PLU, des mesures ont été prises tout au long de la démarche d’évaluation et trouvent une traduction sur le plan de zonage du PLU. Les mesures d’évitement des incidences concernant la capacité d’infiltration des sols se traduisent par la préservation des zones réservées en espaces verts et identifiées.

Les milieux forestiers ont un impact non négligeable sur la quantité d’eau. D’abord, grâce à une porosité et une rugosité des sols supérieurs, la forêt favorise le drainage vers le sous-sol. L’infiltration est ainsi favorisée au dépend du ruissellement de surface. Ce phénomène, cumulé aux effets d’interception des précipitations par le feuillage, d’évaporation et d’évapo-transpiration, ont, selon des études menées par l’INRA, des effets sur la réduction des débits de crue. Situées aux abords des cours d’eau, les forêts offrent des champs d’expansion permettant l’étalement des inondations, notamment ponctuelles, et ralentissent le courant.

La forêt a été classée en N et les ripisylves en NP afin de conserver leurs fonctionnalités hydrauliques et constituent une incidence directe positive du PLU sur l’environnement.

I.3 Mesures de réduction intégrées dans le PLU Afin de répondre de façon optimale et globale à la problématique de gestion pluviale, l’analyse réalisée dans le cadre du diagnostic a conduit à définir des préconisations de gestion. Il s’agit de définir les dispositions et recommandations d’entretien et des préconisations de gestion du réseau pluvial (crastes et cours d’eau) avec une attention particulière pour les actions d’accompagnement à entreprendre dans les zones U et AU.

La gestion des eaux pluviales doit être appréhendée avec une approche suivant trois axes :

¶ La gestion quantitative ;

¶ La gestion qualitative ;

¶ La gestion des fils de l’eau (profondeur du système de collecte par rapport au terrain naturel). La problématique de gestion des eaux pluviales doit s’accompagner d’une réflexion sur son intégration paysagère (noues, bassins d’étalement superficiel des eaux pluviales plutôt que des bassins de rétention profonds, etc.). Ce dernier serait particulièrement inopérant compte-tenu de la présence de la nappe superficielle par endroit.

2017 218 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Dans le cadre du PLU, le règlement d’urbanisme prévoit les dispositions suivantes :

¶ L’article 4 de toutes les zones U et 1AU imposent que les eaux pluviales issues de toute construction ou installation nouvelle ou aménagement soient résorbées sur le terrain d’assiette du projet ;

¶ Il impose également la conservation des fossés et des ouvrages d’assainissement pluvial à ciel ouvert afin de maintenir une capacité d’évacuation des terrains ;

¶ L’article 9 prévoit plusieurs dispositifs destinés à modérer l’emprise au sol des constructions afin de limiter l’imperméabilisation excessive des sols (emprise au sol de 45 à 75 %), facteurs d’aggravation du ruissellement des eaux ;

¶ L’article 13 exige en zone 1AU le maintien d’espaces verts (au moins 20 % d’un seul tenant) au sein de l’opération d’aménagement.

GESTION QUANTITATIVE

La gestion des eaux pluviales est un axe important du PLU. Le traitement des eaux se fera le plus tôt possible, en favorisant l’infiltration à l’échelle du projet (logement, lotissement, etc.) et en régulant l’écoulement (fossé, crastes, bassins d’étalement, etc.). De plus, les aménagements d’ensembles pour lesquels la gestion des eaux pluviales est plus facilement envisageable et cadrée règlementairement (loi sur l’eau)sont favorisées.

GESTION QUALITATIVE

Les eaux pluviales de voirie doivent être gérées de manière superficielle en favorisant l’utilisation de noues et de fossés permettant à la fois de contribuer à l’épuration des eaux pluviales de façon pérenne et naturelle, de faciliter l’exploitation, de rendre visible une éventuelle pollution et de faciliter l’intégration paysagère.

GESTION DES FILS D ’EAU

La gestion superficielle des eaux pluviales permet de limiter la profondeur des ouvrages de régulation et n’hypothèque pas les possibilités de raccordement au réseau pluvial lorsqu’il est présent.

INTEGRATION PAYSAGERE

Les volumes de rétention, ainsi que les dispositifs d’évacuation des eaux pluviales, peuvent prendre la forme de noues, de fossés ou de bassins paysagers et être intégrés au sein des espaces verts ou le long des cheminements doux.

MODIFICATION DE LA TOPOGRAPHIE

Aucune orientation du PLU n’est de nature à modifier de manière significative la topographie du territoire. Très ponctuellement, la modification de la topographie peut avoir lieu à l’échelle des projets de constructions.

Cependant, il convient de noter que :

¶ Le règlement interdit les exhaussements et affouillements du sol importants dans les zones UA, UB et UC : « les exhaussements et affouillements du sol ne sont autorisés que s’ils sont nécessaires aux traitements des risques d’inondation et aux constructions et installations autorisées, conformément à l’article R.111-2 du code de l’urbanisme » ;

¶ En zone UE, ne sont pas autorisés « les exhaussements et affouillements du sol d’une superficie de supérieure à 100 m2 et d’une hauteur et d’une profondeur excédant 2 m, qui ne seraient pas à la réalisation de travaux publics ou de constructions destinés aux fouilles archéologiques » ;

¶ Pour les zones 1AU, l’obligation de la réalisation d’un plan d’ensemble et le respect des Orientations d’Aménagement et de Programmation prévues sur les secteurs, permettront de veiller à une organisation respectueuse de la topographie des sites. Les zones concernées ont une morphologie douce qui garantit peu de mouvements de terrain pour les implantations des constructions. Pour les zones susceptibles d’accueillir des bâtiments plus importants en taille et en volume, que de simples maisons d’habitation, une modification de la

2017 219 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

topographie peut-être possible. Cependant, la topographie est relativement plane, ce qui permet l’implantation de constructions, même vastes, aisément et sans remaniements de sol importants.

¶ Pour la zone N, zone inconstructible, où seuls les petits volumes de construction en lien avec les constructions existantes ou les annexes peuvent être possibles, il n’y a pas d’impact notable envisageable sur la topographie des lieux ;

¶ Pour la zone A sont autorisés « les affouillements, exhaussements du sol et dépôts de matériaux sous réserve qu’ils soient liés aux travaux de construction ou d'aménagement admis dans la zone». Ainsi, la zone A est la seule qui permet un possible remaniement de la topographie, mais de façon très cadrée. D’autres mesures de réduction indépendantes du PLU existent. Des mesures de stockage/infiltration dans les chaussées peuvent être mises en œuvre permettant le stockage des eaux pluviales et favorisant leur infiltration dans le sol comme la chaussée réservoir.

I.4 Incidences globales résiduelles PLU Au regard des enjeux mis en exergue dans le diagnostic et notamment sur les zones AU situées à l’intérieur ou à proximité du centre-bourg, les mesures d’évitement et de réduction des impacts mises en place, permettent de qualifier l’incidence du PLU concernant le relief et la capacité d’infiltration des sols comme limitée.

Les aménagements et les constructions qui seront réalisés peuvent conduire à modifier le sous-sol et le sol. Toutefois, ces modifications ne pourront être que limitées.

II. INCIDENCES PREVISIBLES ET MESURES ENVISAGEES CONCERNANT L’HYDROGRAPHIE

II.1 Incidences prévisibles du PLU Le territoire communal est parcouru par un réseau de cours d’eau et de crastes dont les axes d’écoulement sont soit, vers la Gironde soit vers les lacs médocains. L’urbanisation est susceptible d’entraîner un risque de pollution des eaux superficielles lors de la phase d’aménagement des zones U et AU mais également en dehors de cette phase c’est-à-dire en fonctionnement quotidien à l’issue de l’aménagement (circulation automobile, lessivage des routes, etc.).

Les incidences les plus notables envisageables se situent au niveau des futures zones constructibles traversées ou bordées par le réseau de drainage. Ce réseau est quasiment absent du centre-bourg. Une autre incidence concerne les infiltrations et pollutions au niveau des secteurs situés en dehors du bourg et qui sont en assainissement autonome. Cependant, ces secteurs ne sont concernés que par un développement très modéré de l’urbanisation. L’essentiel de l’urbanisation sera réalisé dans et autour du bourg déjà constitué.

L’urbanisation de nouvelles zones est également susceptible d’entraîner l’assèchement ou la perturbation de zones humides. Aucune zone humide n’a été repérée sur le SRCE et une seule zone humide a été repérée sur le site 1AUe des Argileys. Les incidences prévisibles de l’ouverture de cette zone vis-à-vis des zones humides sont les suivantes :

¶ Risque d’altération de la qualité des eaux : nul compte-tenu du raccordement à l’assainissement collectif des zones 1AU et des prescriptions imposées en zone 1AU vis-à-vis de la gestion qualitative des eaux pluviales ;

¶ Risque d’assèchement et/ou de perturbation du régime hydraulique : nul car aucune zone 1AU n’est positionnée à proximité d’un cours d’eau et que les eaux pluviales sont infiltrées et gérées sur l’assiette du projet ;

¶ Risque de destruction, de remblai partiel ou total : évité compte tenu du recul obligatoire des constructions de 50 m par rapport à l’axe de la voirie RD 6E3 (cf. OAP). A ce titre, le PLU développe une incidence directe et indirecte très limitée (zones U et AU) sur l’hydrographie communale.

II.2 Les mesures d’évitement d’impacts du PLU Afin de limiter, voire d’éviter les incidences du PLU sur les zones humides, des mesures ont été prises tout au long de la démarche d’évaluation et trouvent une traduction dans les parties règlementaires du PLU.

2017 220 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Outre la recherche d’un positionnement à l’écart des cours d’eau principaux et des zones humides localisées en majorité dans les zones forestières, des dispositions ont été introduites constituant des mesures d’évitement :

¶ Création de la zone N forestière et de loisirs : les milieux forestiers ont un rôle majeur dans la gestion de la quantité d’eau, lieux privilégiés de formation et de l’existence de zones humides ;

¶ Zone NP (ripisylve des principaux cours d’eau et des lagunes les plus importantes) : prise en compte des zones humides à fort enjeu de protection. La localisation des zones U et AU, en évitant la pression anthropique sur le réseau hydrographique, constitue une incidence directe positive du PLU sur l’environnement.

II.3 Les mesures de réduction d’impacts du PLU Conformément aux objectifs de maintien de la qualité des milieux aquatiques, le règlement d’urbanisme du PLU promeut au sein des zones U et AU, une gestion des eaux pluviales et usées respectueuses de l’environnement et des milieux humides. Effectivement, dans le règlement :

¶ L’article 4 des zones U prévoit le raccordement au réseau d’assainissement collectif. En l’absence de celui-ci, le règlement prévoit la réalisation d’un assainissement autonome conforme aux dispositions réglementaires en vigueur et contrôlé par l’autorité compétente ; Une vigilance sera apportée par rapport aux bâtiments dans les STECAL au regard de l’aptitude des sols vis-à-vis de l’autoépuration. Pour tout permis de construire, une étude de sol sera fournie et le schéma du SPANC sera consulté :

¶ Des dispositions de prise en charge des eaux pluviales par le biais des fossés, zones d’étalement, etc. préconisées à l’article 1AU-4 participent à l’abattement de leur éventuelle charge polluante. D’autres mesures de réduction indépendantes du PLU existent :

¶ En phase chantier : charte de chantier à faibles nuisances permettant de réduire les impacts du chantier ;

¶ Entretien des ouvrages de collecte des eaux pluviales : deux types de prestation sont nécessaires sur les ouvrages, d’une part, des visites régulières et d’autre part, des interventions d’entretien. II.4 Les incidences globales résiduelles du PLU Au regard des mesures d’évitement et de réduction d’impacts mises en place, l’incidence du PLU sur l’hydrographie et les zones humides associées est jugée maîtrisée.

III. INCIDENCES PREVISIBLES ET MESURES ENVISAGEES CONCERNANT LE MILIEU BIOLOGIQUE ET LE PATRIMOINE NATUREL

III.1 Incidences prévisibles du PLU Les zones à urbaniser (zone 1AU) sont les secteurs destinés à être ouverts à l’urbanisation dès lors qu’elles seront équipées (voirie, eau, électricité, assainissement, défense incendie, etc.). Conformément aux dispositions de l’article L. 151-20 du code de l’urbanisme si, à la périphérie immédiate de la zone existent des réseaux suffisants pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone et que des Orientations d’Aménagement et de Programmation et, le cas échéant, le règlement en ont défini les conditions d’aménagements et d’équipement, la zone peut être ouverte à l’urbanisation soit sous forme d’opérations d’ensemble soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone.

Le projet de PLU identifie cinq zones 1AU dont une est actuellement utilisée pour des activités de loisirs (1AUa « Cœur de bourg »). L’analyse des incidences portera donc sur les quatre autres zones non aménagées susceptibles d’être touchées de manière notable par la mise en œuvre du PLU.

Les zones urbaines (zone U) constituent les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter. En classant ces zones U, la commune admet implicitement qu’elles ont le niveau d’équipement nécessaire à une urbanisation immédiate. Certaines zones urbaines sont en développement :

2017 221 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

elles comprennent les secteurs actuellement non urbanisés dont principalement les dents creuses. Ces secteurs doivent faire l’objet d’une attention particulière du fait de leur changement partiel ou total d’occupation des sols dans le cadre de leur aménagement et de leur localisation au regard des enjeux évalués à l’échelle communale.

III.2 Mesures d’évitement du PLU Par ses caractéristiques, la forêt est habitée d’une grande biodiversité ce qu’atteste sa forte représentativité dans les inventaires naturalistes et dans les espaces à valeur patrimoniale élevée. Si les peuplements de forêts de production ne recèlent pas la diversité des forêts privées ou des boisements de ripisylves, ils présentent toutefois des qualités indéniables d’un point de vue de la biodiversité dite ordinaire et parfois même remarquable.

Le potentiel d’urbanisation nouvelle a d’abord été travaillé en renouvellement de la trame urbaine tant en dents creuses, en division parcellaire ou en terrain d’opération d’ensemble. Les surfaces manquantes et nécessaires au projet ont été positionnées en extension après examen du résiduel constructible dans la zone urbaine du POS.

Enfin, des dispositions ont été prises à travers le zonage et le règlement d’urbanisme constituant des mesures d’évitement à savoir :

¶ La définition des périmètres des zones 1AU ne supportant pas d’habitat revêtant un enjeu patrimonial fort (hormis la zone humide repérée sur la zone 1AUe et évitée) ;

¶ Le maintien des boisements existants constituant une entité boisée (EBC) sur le parcours de santé et entre les zones 1AUc et 1AUe (Les Argileys-Nord et les Argileys). Cette disposition EBC a été utilisée avec parcimonie compte tenu du statut de forêt de production des espaces boisés sur la commune ;

¶ Le zonage N pour les jardins de Saltus. III.3 Mesures de réduction du PLU Le classement des forêts (98 % du territoire communal) en zone N inconstructible a été conforté en introduisant dans le règlement d’urbanisme des dispositions permettant de limiter de façon plus étroite encore les incidences du document d’urbanisme. Le PLU décline désormais une zone N inconstructible sauf pour si le niveau d’équipements le permet et s’ils sont compatibles avec le caractère de la zone :

¶ La reconstruction à l’identique après sinistre des bâtiments existants est autorisée ;

¶ Les constructions liées à la réalisation des équipements d'infrastructure nécessaires dans la zone, sous réserve que ceux-ci s'insèrent dans le paysage ;

¶ Les travaux et ouvrages techniques à condition d’être nécessaires à l'exploitation des services publics ou d’intérêts collectifs et à condition qu’ils respectent le milieu naturel existant, et que leur localisation soit rendue indispensable par des nécessités techniques et sous réserve que ceux-ci s'insèrent dans le paysage ;

¶ L’extension des constructions existantes dans la limite de 30 % de la surface de plancher de la construction principale et de 30 m2 par rapport à la surface initiale ;

¶ La hauteur au faîtage de l’extension soit inférieure ou égale à la hauteur au faîtage de la construction principale ou à 4 m de l’acrotère dans le cas de toitures terrasses ;

¶ Pour les annexes au bâtiment d’habitation (abri de jardin, garage, piscine et local technique de piscine). Elles sont autorisées à condition :

Que la hauteur au faîtage des annexes soit inférieure ou égale à 6 m ou à 4 m à l’acrotère en cas de toitures terrasses ;

2 2 Surfaces maximales : pour un garage : 40 m ; pour un abri de jardin : 15 m ; pour une piscine : 50 m2, pour un local de piscine : 10 m2. Le nombre d’annexes est limité à : 1 garage double, 1 abri de jardin, 1 piscine et 1 local technique de piscine ;

Que l’annexe soit entièrement implantée à l’intérieur d’un périmètre de 40 m mesuré à partir des murs extérieurs du bâtiment d’habitation principale ;

Les annexes ne pourront pas être transformées en nouveaux logements.

2017 222 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

40 m

40 m 40 m

40 m

Par ailleurs, quatre secteurs N1, qualifiés de secteurs de taille et de capacité limitée (STECAL), ont été définis au sein de la zone N de manière à permettre une constructibilité limitée suivant leur vocation :

¶ Trois secteurs pour des projets privés ;

¶ Un secteur pour une école de formation de pilotage de drones. Les dispositions sont les suivantes :

¶ Les constructions nouvelles d’habitation sont autorisées dans la limité de 100 m 2 de surface de plancher maximale par unité foncière ;

¶ La construction nécessaire à la formation de pilotage de drone n’excèdera pas 250 m2 de surface de plancher et sera attenante aux bâtiments existants ;

¶ Les règles pour les extensions et les annexes sont les mêmes que celles décrites précédemment ;

¶ Les constructions à usage d’habitation liées à l’activité agricole seront réalisées dans un rayon de 100 mètres des bâtiments qui en constituent le siège. D’autres secteurs ont été définis dans la zone N :

¶ Un secteur N GV (gens du voyage) et un secteur N S (solaire) déjà réalisés dans le POS et reconduits dans le PLU ;

¶ Un secteur N E destiné à recevoir des installations de production d’énergies renouvelables issues de l’éolien suite à une pré-étude sur les communes de Brach et Sainte-Hélène ;

¶ Un secteur N P destiné à la préservation des ripisylves des principaux cours d’eau et des lagunes les plus importantes ;

¶ Un secteur N K destiné à l’accueil d’une aire naturelle de camping encadrée par une règlementation spécifique (décret du 19 février 2014). Les terrains en « aire naturelle » sont réservés exclusivement à l’accueil de tentes, de caravanes et d’autocaravanes. Il est interdit d’y implanter des habitations légères de loisirs et d’y installer des résidences mobiles de loisirs. Leur période d’exploitation n’excède pas six mois par an, continus ou pas. Les emplacements et les hébergements ne doivent pas être individuellement desservis en eau ou raccordés au système d’assainissement. Concernant la densité d’occupation, le nombre maximum d’emplacements à l’hectare est fixé à 30 emplacements, la superficie maximale de l’aire étant de 1 hectare. En principe, la superficie minimale de chaque emplacement doit être de 300 m². Il est obligatoire de marquer chaque emplacement par un jalon qui est déplacé chaque année pour préserver la couverture végétale selon la nature des sols. Il est également interdit d’y garer des caravanes, cette interdiction étant d’ailleurs affichée. Dans le cas de plantation de végétaux, il est nécessaire de privilégier les essences locales.

2017 223 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

III.4 Les incidences globales résiduelles du PLU Compte tenu du caractère limité de la constructibilité de la zone N, les impacts potentiels du projet de PLU sur le patrimoine biologique sont considérés comme non significatifs.

IV. INCIDENCES PREVISIBLES ET MESURES ENVISAGEES CONCERNANT LA TRAME VERTE ET BLEUE

IV.1 Incidences prévisibles du PLU Mesure phare de la loi Grenelle 2 de 2010, la trame verte et bleue a pour ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. La dégradation des milieux naturels et de la ressource en eau, ainsi que la fragmentation du territoire, fragilisent les populations animales et végétales. Avec le changement climatique actuel, ces effets négatifs sur l’environnement risquent de s’amplifier et d’accélérer le déclin de la biodiversité. Or, la biodiversité est nécessaire au bon fonctionnement des écosystèmes (régulation naturelle des populations, enrichissement du sol, diversité des espèces et des habitats, etc.). D’autant que la biodiversité rend des services écosystémiques à l’Homme (pollinisation des fleurs et arbres fruitiers, régulation des populations indésirables, etc.). Il est donc indispensable de protéger et préserver les écosystèmes et de veiller à leur bon fonctionnement pour permettre le maintien optimal de la biodiversité sur les territoires.

Outil d’aménagement du territoire, la trame verte et bleue vise notamment à reconnecter les milieux naturels et à préserver les connectivités existantes pour (re)constituer un réseau écologique cohérent à différentes échelles pour permettre à la faune et à la flore de circuler, s’alimenter, se reproduire et se reposer.

IV.2 Mesures d’évitement du PLU La protection de la trame bleue est en corrélation directe avec celle de la trame verte, en lien avec l’hydrographie et la protection de la biodiversité et du paysage.

Les réservoirs de biodiversité de la commune correspondent aux espaces boisés qui restent connectés entre eux et non dégradés sans fragmentation au regard de l’inscription des sites ouverts à l’urbanisation future. Il en est de même pour la trame bleue. Les crastes, les lagunes et les cours d’eau ont bénéficié d’une protection spécifique, soit en N soit en NP.

Au niveau des secteurs urbanisés ou à urbanisation future, ils se situent à l’intérieur d’un territoire délimité au Nord par la RD 6, localisés dans ou aux abords de l’enveloppe urbaine existante. Le projet de PLU ne travaille ni dans le mitage et la fragmentation des espaces ni dans l’urbanisation linéaire mais dans une réelle volonté d’étoffer le centre-bourg et d’augmenter les diverses densités existantes.

IV.3 Mesures de réduction du PLU C’est dans le cadre des modalités d’aménagement des zones ouvertes à l’urbanisation que des mesures de réduction d’incidence sur la trame verte et bleue ont été recherchées, afin de trouver des alternatives à la disparition du paysage naturel environnant chaque opération mais également des opportunités de préserver voire de recréer des continuités écologiques.

La prise en compte de l’enjeu préservation/restauration de la trame verte et bleue à l’échelle des espaces de développement, dès l’amont des réflexions, a permis de décliner un certain nombre de dispositions en terme d’aménagement à même de pallier les incidences dommageables de l’ouverture à l’urbanisation permise dans le PLU :

¶ L’inscription de bandes paysagères et d’espaces verts traités sous forme d’espace collectif ;

¶ La mutualisation des fonctions de ces espaces libres en termes de paysage, de gestion des eaux pluviales, d’espace récréatif, de stationnement parfois, etc. ;

¶ L’inscription des fossés existants sur les sites à urbaniser ou à leurs abords avec des servitudes de passage (bande inconstructible) pour permettre leur pérennité et leur entretien ;

¶ L’identification d’arbres remarquables sur les OAP.

2017 224 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

IV.4 Les incidences globales résiduelles du PLU L’incidence du PLU est globalement neutre à maîtrisée concernant le patrimoine biologique et la trame verte et bleue. Les zones 1AU de développement et de renouvellement urbains sont limités et ne conduisent aucune dégradation ni perte d’habitat d’intérêt patrimonial ou de nature ordinaire.

V. LES INCIDENCES SUR LA RESSOURCE EN EAU POTABLE

V.1 Incidences prévisibles du PLU Les projets de développement permis par la mise en œuvre du PLU sont susceptibles d’avoir une incidence sur la ressource en eau potable à double titre, en termes de qualité de l’eau si le projet porte atteinte à l’intégrité de la ressource mais également en termes de quantité si le projet conduit à une surexploitation d’une ressource qui se situerait déjà dans une situation de déséquilibre par rapport aux besoins actuels.

La commune de Sainte-Hélène est concernée par les périmètres de protection immédiat et rapproché du captage d’eau potable du forage situé en centre-bourg. Le territoire concerné par ces protections se localise sur des sites construits. Les périmètres de protection immédiat et rapproché de ce captage sont reportés dans les servitudes d’utilité publique du présent PLU.

La commune de Sainte-Hélène est une commune qui ne reçoit son eau potable que d’une seule ressource. Consciente de sa vulnérabilité, elle a dû rechercher des approvisionnements complémentaires. Le forage du Touriac (n° BSS : 08022X0031), appartenant à Bordeaux Métropole, a été rétrocédé à la commune. Il est implanté au Nord-Ouest du lieu-dit « Touriac » à la sortie Ouest du bourg.Ce nouveau forage correspond à un forage réalisé par Bordeaux Métropole pour servir de piézomètre dans le cadre du projet de champ captant. Il produit une eau conforme à une utilisation en eau potable et peut être exploité en secours à un débit de 100 m3/h. Cependant, au vu des besoins actuels et futurs, un débit d’exploitation de 60 m3/h suffit. La commune de Sainte-Hélène envisage donc de raccorder ce forage au réseau actuel, lui permettant ainsi de disposer d’une ressource de secours et même d’une ressource complémentaire le cas échéant.

L’évolution démographique envisagée dans le PLU acccroîtra les besoins communaux en eau potable. Lors du diagnostic réseau, aucune défaillance du réseau d’alimentation en eau potable existant n’a été détectée. Par conséquent, le développement urbain ne devrait pas induire de problèmes à ce niveau. L’alimentation en eau potable (AEP) et l’ensemble des équipements, des services et des actions qui permettent, en partant d’une eau brute, de produire une eau conforme aux normes de potabilité en vigueur, distribuée ensuite aux consommateurs, sont en adéquation avec le projet de développement communal.

Depuis 2012, le volume maximal autorisé par l’arrêté préfectoral (138 000 m3) est dépassé, un arrêté modificatif a été demandé à la DDTM. Ces chiffres prennent également en compte des consommations non imputables à la consommation en eau potable sur la commune de Sainte-Hélène : entre 2013 et 2014, ce sont environ 31 000 m3 d’eau qui ont été acheminés sur la commune de Brach et en 2015, la commune a connu une importante fuite d’eau, raison pour laquelle la commune s’est lancée dans une étude diagnostic de son réseau d’AEP.

Volumes d’eau potable produits (m 3) 2011 2012 2013 2014 2015 N/N-1 (%) 136 541 158 582 159 282 144 029 189 094 31,3

Tableau 18 Volumes d’eau potable produits depuis 2011 sur la commune de Sainte-Hélène

2017 225 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Figure 132 Localisation du forage de Touriac Une étude diagnostic du réseau AEP a été réalisée en avril 2016 par le cabinet Artélia sur la commune de Sainte-Hélène. Des extraits de cette étude sont retranscrits dans cette partie pour expliquer comment la commune de Sainte-Hélène a anticipé l’accueil de la population en relation avec ses obligations de la desservir en eau potable et en défense incendie.

La nappe de l’Oligocène dans la zone « LITTORAL », dans laquelle prélève la commune, n’est pas déficitaire. Un diagnostic du forage du bourg a été réalisé en 2008. D’après ses conclusions, le système de desserte, en situation normale et de pointe fonctionne correctement. Les volumes consommés dépassent l’autorisation préfectorale mais la ressource n’étant pas déficitaire, il n’existe pas de problème lié à l’alimentation. La commune est en attente d’un nouvel arrêté, la demande est en cours.

Figure 133 Constat de l’état des nappes profondes sur le périmètre du SAGE « Nappes profondes en Gironde »

2017 226 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Une simulation des besoins a été réalisée en fonction de l’évolution de la population et des abonnés. Elle se base sur un maintien de la consommation unitaire des abonnés à laquelle sont ajoutées les consommations des abonnés supplémentaires. Ces données sont issues des données du SCoT « Médoc 2030 »

Nombre d’abonnés Nombre d’habitants Population 2013 Population estimée en 2030 supplémentaires supplémentaires (2.47 hab./ab.) en 2030

2 683 3 500 817 331

Tableau 19 Les populations en 2013 et estimée en 2030 sur la commune de Sainte-Hélène issues du SCoT Suivant le projet de PLU, objet du présent dossier, la population sera portée à environ 3 300 habitants en 2025 soit environ 590 habitants en plus. La mise en adéquation du réseau de distribution d’eau potable ainsi que les futures consommations sont anticipées à l’horizon 2030.

Les équivalents-abonnés ont été répartis en fonction des zones de développement évoquées dans le cadre du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) de la commune et des « dents creuses ». Le tableau suivant permet de localiser ces nouveaux abonnés dans le modèle de développement de la commune de Sainte-Hélène.

Localisation géographique Nombre d’abonnés Equivalent habitant Gendre Est 100 247 Bacquerins 25 62 Nord des Argileys 70 173 Argileys (équipements culturels et sportifs) 31 77 Cœur de Bourg 70 173 Nord bourg 35 86 TOTAL 331 818

Tableau 20 Tableau de répartition de la population dans la zone urbanisée de Sainte-Hélène à l’horizon 2030 (étude diagnostic, Artélia, 2016)

En ce qui concerne la diminution des fuites et des pertes, l’âge du réseau (plutôt récent) et le très faible nombre d’intervention pour fuites incitent à ne pas proposer à la collectivité un programme de renouvellement des canalisations. Ce sera un sujet à anticiper lors de la prochaine décennie pour les décennies suivantes grâce au suivi des outils comme le SIG et la sectorisation qui est déjà mise en place et qui permettra de détecter les fuites sur les différents tronçons définis sur le réseau de distribution à cet effet.

Dans le cadre de la sécurisation de l’alimentation en eau potable de la commune, le nouveau forage de Touriac doit être raccordé pour permettre une alimentation en secours du réseau en cas de panne du forage de Champ de Foire. Les aménagements à prévoir sont :

¶ Equipement du forage avec pompe exhaure 60 m³/h et colonne de refoulement ;

¶ Protection tête de forage avec mise en place armoire électrique et télégestion ;

¶ Clôture, portail et accès ;

¶ Il faut aussi prévoir les études : dossier d’autorisation de prélèvement et de définition des périmètres de protection. Malgré son utilisation en secours, il faut prévoir un fonctionnement régulier de l’ouvrage afin de le maintenir en état. Dans ce cadre, l’exploitant devra définir un asservissement de l’ouvrage (sur horloge).

2017 227 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

V.2 Mesures d’évitement du PLU Outre la mise en place des périmètres de protection immédiat et rapproché, tels que l’étude hydrologique les a définis et qui figurent au plan des servitudes d’utilité publique, l’élaboration du PLU introduit de nouvelles dispositions notamment en terme de zonage :

¶ Le classement en zone N inconstructible des terrains autour du forage de Touriac en attendant que les périmètres de protection soient définis par une étude hydrogéologique. V.3 Mesures de réduction du PLU Un SIG a été mis en place dans le cadre de l’étude diagnostic. L’actualisation se fera en fonction des travaux et interventions effectués par la commune et l’exploitant. Lors des réparations de fuites, la connaissance structurelle du réseau sera amendée et l’environnement des conduites sera inspecté. Une sectorisation a été mise en place afin de connaître précisément les consommations en eau potable sur la commune mais également pour dimensionner au plus juste les nouvelles canalisations depuis le forage de Touriac.

V.4 Les incidences globales résiduelles du PLU On peut considérer que le PLU, avec les nouveaux arrêtés préfectoraux pour les forages du Champ de Foire et de Touriac, revêtira une incidence maîtrisée en termes de ressource en eau d’un point de vue quantitatif et qualitatif.

VI. LES INCIDENCES PREVISIBLES ET MESURES ENVISAGEES CONCERNANT LE MILIEU AGRICOLE

VI.1 Incidences prévisibles du PLU La consommation des terres agricoles revêt un enjeu national pour l’avenir de l’autonomie alimentaires des générations futures, et appelle dans le cadre des documents de planification, et notamment du PLU, une attention particulière pour en freiner le processus.

L’analyse de l’état initial permet de constater que l’activité agricole sur la commune repose presque entièrement sur l’exploitation sylvicole et de façon très secondaire sur des activités d’élevage.

VI.2 Mesures d’évitement du PLU La préservation des zones agricoles et des exploitations agricoles, qui participent de façon importante au paysage, à la biodiversité et au maintien des activités économiques, sera assurée par différentes mesures. Le développement de l’urbanisation dans le tissu urbain permet de limiter au maximum la consommation de terres agricoles et naturelles et donc de préserver le potentiel agricole existant.

Pour accompagner l’activité agricole, et respecter l’environnement naturel, des zones agricole (A) et naturelle (N) ont été définies, elles concernent les sites agricoles et forestiers et englobent des terrains non construits si ce n’est à la marge par des sièges et des bâtiments d’exploitation et/ou des airiaux. Dans ces zones, de nouvelles constructions pour l’activité agricole sont possibles si elles se justifient.

Concernant les changements de destination, la commune a souhaité traiter ses administrés avec équité. Elle a donc consulté par courrier l’ensemble des 68 propriétaires détenant les 129 bâtiments vernaculaires (granges et bergeries) identifiés sur la commune afin de connaître leur projet et d’identifier au plus juste les bâtiments qui pourront faire l’objet d’un changement de destination. Ces bâtiments participent bien évidemment au projet de PLU en fournissant des habitations qui ne seront donc pas à construire. Elles sont au nombre de 26, intégrées au PLU.

Il existe des forêts de production autour de l’enveloppe du bourg mais aucune n’a été retenue pour positionner le projet de PLU. Aucune des zones localisées en U et 1AU destinées au développement urbain ne supporte d’activités agricoles et ne sont par conséquent susceptibles de développer des incidences en terme de réduction des surfaces agricoles ni en terme de conflit d’usage. Deux zones 1AU sont occupées par un espace forestier (1AUb « Gendre-Est » et 1AUd « Les Bacquerins »). Ces espaces sont entretenus par les propriétaires mais ne sont pas des espaces de production à part entière.

2017 228 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Les espaces boisés classés n’occupent qu’une partie infime voire insignifiante du territoire au regard des secteurs urbanisés et des secteurs agricoles.

VI.3 Les incidences globales résiduelles du PLU Le classement quasi systématique des espaces boisés du territoire en zone naturelle, doublé dans certains cas, d’une disposition de protection N P et d’EBC, constituent une incidence globalement positive du PLU sur la ressource forestière.

VII. LES INCIDENCES SUR LA QUALITE DES EAUX, DE L’AIR ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

La qualité des eaux Dans le domaine de la protection de la ressource en eau, la pérennité du couvert forestier représente un atout par rapport aux autres couverts végétaux. L’activité biologique en forêt est plus constante et permet un recyclage des éléments minéraux plus efficace car les phénomènes de relargage ou de fuites d’éléments minéraux sont limités. Par ailleurs, l’activité sylvicole n’utilise pas d’intrant ou alors de façon marginale. Par conséquent, les eaux infiltrées sous forêt ont une teneur en nitrate très faible (de l’ordre de 5 mg/l contre 50 mg/l couramment dépassés en grandes cultures). Il a donc été démontré qu’à l’échelle du bassin versant, la forêt assure un rôle de protection de la ressource en eau.

La commune de Sainte-Hélène exerce la compétence de l’assainissement collectif avec exploitation confiée actuellement par affermage à la société Lyonnaise-Suez. Les eaux usées sont collectées par le réseau communal et envoyées vers la station d’épuration de Sainte-Hélène. Les sols présentent une mauvaise aptitude à l’infiltration même en période de basses eaux et le milieu récepteur du rejet (craste de Planque Peyre) se situe en zone sensible à l’eutrophisation par le phosphore. En 2016, 914 foyers sur la commune sont raccordés (1 300 EH) et la capacité restante est d’environ 1 700 EH en DBO 5.

Le système d’assainissement est déclaré conforme à la Directive ERU (conformité européenne) et à l’arrêté d’autorisation SEN2015/09/15-77 (conformité locale) valable jusqu’en 2021. La capacité de la STEP est de 3 000 EH (extension en 2008) avec un rejet dans le bassin versant du lac de Lacanau. La station reçoit depuis la mise en service de la station une charge organique moyenne correspondant à 53 % de sa capacité nominale (1 600 EH ; rapport SATESE, 2015). Elle est suffisamment dimensionnée pour les constructions à venir à long terme. Elle est globalement satisfaisante pour les paramètres MES, organiques et azotés avec un respect des normes de qualité en vigueur et de bons rendements épuratoires. La charge hydraulique moyenne, en revanche, est de 110 % ce qui traduit une forte sensibilité du réseau de collecte aux eaux claires parasites, d’origine météorique et également drainage de nappes.

La seule zone non desservie par l’assainissement collectif est l’extrémité sud du chemin des Bacquerins. Aucun développement n’est prévu sur ce secteur.

La qualité de l’air et le changement climatique La pollution de l’air sur la commune de Sainte-Hélène est générée par les voies avec des flux de circulation plus ou moins importants. Le projet de PLU va avoir des incidences sur le trafic routier. L’augmentation du nombre d’habitants va engendrer une hausse du trafic, et par conséquence une augmentation des polluants atmosphériques.

Dans le cadre de son PLU, la commune de Sainte-Hélène a pris en compte la qualité de l’air et le changement climatique dans le cadre de ses objectifs de développement et de diversification/renforcement des offres de mobilités par les dispositions suivantes :

¶ Une volonté de renforcer la mixité des fonctions urbaines au cœur des centralités afin de permettre aux habitants de la commune de bénéficier d’une offre de services de proximité (école, médiathèque, mairie, commerces, etc.). Cette offre de proximité est adaptée aux déplacements doux ;

¶ Une offre en déplacements alternatifs à l’automobile à savoir piétonnier et/ou cyclable à l’échelle communale avec le développement progressif du réseau de liaisons douces (cf. emplacements réservés) et intercommunale (ancienne voie ferrée) ;

¶ Une offre de déplacement piéton/cyclable au sein des opérations 1AU par la création de cheminements mixtes en site propre (dispositions dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation) ;

2017 229 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Des dispositions règlementaires favorisant l’usage du vélo dans les opérations groupées : demande de réalisation de local pour le stationnement des vélos (article 12 du règlement) ;

¶ Aucune nouvelle zone d’activités ;

¶ Le projet de PLU promeut dans son ensemble des formes urbaines et des typologies d’habitat compacts qui sont vecteurs de réduction des émissions de CO 2 et de modération énergétique :

Les OAP déclinent une organisation bâtie associant mixité des formes urbaines (habitat collectif, habitat individuel en ordre semi-continu voire continu) dont le respect est soumis à compatibilité lors de l’instruction du permis d’aménager ;

Cette promotion de la compacité urbaine est également déclinée dans le règlement d’urbanisme qui permet des implantations en ordre semi-continu ou continu et à l’alignement des emprises publiques avec des hauteurs de constructions pouvant atteindre 11,20 m au faitage (R+1+combles) ou 8,90 m (R+1) ;

¶ Une couverture végétale sur 98 % de la commune de Sainte-Hélène ; VII.1 Les incidences globales résiduelles du PLU Le PLU revêt une incidence maîtrisée en terme de pollution par rejets d’eaux usées issus des assainissements collectif et autonome.

VIII. LES INCIDENCES SUR LA PRODUCTION DES DECHETS

VIII.1 Incidences prévisibles du PLU Si on s’appuie sur les ratios donnés par l’ADEME, qui sont de 1 kg/habitant/jour produit en France, la production annuelle de déchets de la commune est actuellement de 964 tonnes/an environ.

L’ouverture à l’urbanisation des zones U et AU projetées dans le PLU, en générant l’arrivée de population nouvelle (environ 590 personnes supplémentaires), va entraîner une augmentation de la production de déchets, sur la même base de calcul, de 215 tonnes/an environ.

Bien que cette dimension relève d’une échelle de gestion qui dépasse largement celle de la gestion communale, à savoir communautaire, le PLU peut accompagner la prise en compte de cet enjeu de société par divers dispositifs.

VIII.2 Mesures de réduction du PLU Le PLU n’a pas vocation à accompagner les politiques de gestion des déchets. Néanmoins, il est demandé dans les orientations d’aménagement et de programmation, ainsi que dans le règlement de la zone 1AU, d’anticiper l’organisation du ramassage des déchets afin de limiter les trajets des camions de ramassage. Ainsi, des zones de regroupement pour les déchets (ordures ménagères et déchets triés) bien intégrées dans le paysage pourront être programmées au sein de l’opération d’ensemble.

En ce qui concerne les déchets verts, le règlement du PLU incite la plantation d’arbres d’essences locales à croissance lente. Ce qui devrait avoir pour impact la diminution des déchets de taille de haies de type : thuya, cupressus, etc… qui sont des déchets créant des volumes très importants en déchetterie et d’une qualité médiocre (difficulté de compostage).

Une disposition a été introduite dans toutes les zones 1AU du PLU, article 1AU4 :

« L’aménageur doit prendre en compte les exigences liées aux opérations de collecte des ordures ménagères et prévoir :

¶ Des voies de circulation conçues avec des chaussées lourdes et suffisamment larges pour faciliter le passage du véhicule de collecte (cf. 1AU3) ;

¶ Des espaces suffisants, notamment en parking, pour que le stationnement des riverains n’empiète pas sur les voies de circulation ;

¶ Des zones de demi-tour permettant au véhicule de collecte de ne pas faire de marche arrière ;

2017 230 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

¶ Des emplacements pour les conteneurs réduisant les distances de déplacement et facilitant leur manutention ;

¶ La conception et l’implantation des équipements urbains (mobiliers, ralentisseurs routiers, piquets d’interdiction de stationner en bordure de trottoir…) ne créant pas de risques supplémentaires à ceux liés aux opérations de collecte. »

VIII.3 Les incidences globales résiduelles du PLU Au regard de l’ensemble de ces dispositions, les incidences du PLU sur la production et la gestion des déchets peuvent être considérées comme maîtrisées.

IX. LES INCIDENCES SUR LES RISQUES TECHNOLOGIQUES ET NATURELS

Le risque technologique La commune de Sainte-Hélène est concernée par le risque industriel en raison de la présence du site ArianeGroup (anciennement SME) au lieu-dit « La Providence ». Il s’agit d’un établissement en fonctionnement soumis au régime de l’Autorisation –Seveso Seuil Haut. Ce site de stockage de produits pyrotechniques a fait l’objet d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) approuvé le 21/12/2010. Les différents périmètres seront indiqués dans le plan des servitudes d’utilité publique et des préconisations sont données dans les zones A et N concernant les changements de destination.

Le risque feu de forêt Le document rappellera les règles de débroussaillement (article L 131-15 et L 134-5 à L 134- 8 du code forestier qui a été remanié et recodifié par l’ordonnance 2012-92 du 26 janvier 2012 et le décret 2012-836 du 29 juin 2012). Il convient de préciser que le débroussaillement est obligatoire dans les zones situées à moins de 200 mètres de terrains de bois, forêts, landes. Il doit être fait sur 50 mètres aux abords de constructions de toute nature et sur 10 mètres de part et d’autre de leurs voies d’accès privées. En zone urbaine, les propriétaires doivent débroussailler la totalité de leur parcelle. L’avis du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Gironde (SDIS 33- avril 2015) montre que la commune est correctement défendue contre le risque incendie.

Les sites identifiés pour recevoir l’urbanisation future (zones 1AU et STECAL) se situent en zone bleue (zone de danger d’aléa faible ou d’aléa moyen avec une bonne défendabilité) ou en zone orange (zone de danger d’aléa moyen). Aucun ne se localisent en zone rouge réputée inconstructible. Tout projet de construction de maisons individuelles ou d’aménagement d’ensemble se fera en conformité avec l’avis du SDIS qui imposera les moyens à mettre en place (bâche, réseau de défense incendie au sein de la zone considérée, etc.). Dans la zone 1AUe, une bande non edificandi au Nord et à l’Est, d’une largeur de 30 m, a été définie. Elle servira de support au stationnement nécessaire en relation avec les équipements culturels et de loisirs. La maison du gardien et les l’aire de camping-cars seront positionnées en dehors de cette zone.

Dans les zones de risque moyen, une certaine constructibilité est admise sous réserve de prescriptions visant à limiter les constructions à des opérations d’urbanisme groupées (dans la zone du bourg) ou non groupées (zone de STECAL et Nk) permettant une gestion optimale de l’interface forêt-urbanisation par la mise en place de moyens de défense efficaces contribuant à le diminution du niveau de risque global.

2017 231 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

1AUb

1AUa

1AUc

1AUe 1AUd

L’aire naturelle de camping (zone Nk) s’implantera en zone bleue et les règles imposées par la défense incendie s’appliqueront lors de l’aménagement de cette zone.

Figure 134 Caractérisation du risque incendie de forêt dans le centre bourg, dans les STECAL et la zone Nk sur la commune de Sainte-Hélène (STECAL : à gauche : Touriac ; au centre : Taussac ; à droite : le Devès, école de pilotage de drones).

Le retrait-gonflement des sols Ce phénomène correspond au mouvement des argiles en fonction de la teneur en eau du sol. Ces mouvements de terrain peuvent induire des sinistres importants dans les bâtiments si ce risque n’a pas été pris en compte lors de la conception même de la construction. Le projet prend en considération cette donnée en transmettant l’information et les mesures à adopter, aux futurs porteurs de projets.

2017 232 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Le risque remontée de nappes Au vu de la cartographie de l’aléa « Remontée de nappes » réalisé par le BRGM, le territoire de Sainte-Hélène est concerné par plusieurs secteurs où la nappe phréatique est sub-affleurente et la sensibilité peut être qualifiée de forte à très forte en matière de risque d’inondation lié au phénomène de remontée de nappes.

Dans le cadre du PLU, des mesures d’évitement ont été mises en place :

¶ L’article 4 impose que les eaux pluviales de toutes les constructions ou installation nouvelle ou aménagement soient résorbées sur la parcelle ou rejetées après avoir été tamponnées au moyen de techniques alternatives de surface (noues, fossés, etc.) de telle sorte que le débit de fuite rejeté à l’aval ne dépasse pas 3 l/s/ha ;

¶ Il impose également la conservation des fossés et ouvrages d’assainissement pluvial à ciel ouvert afin de maintenir la capacité d’évacuation des terrains ;

¶ L’article 9 prévoit plusieurs dispositions destinées à modérer l’emprise au sol des constructions afin de limiter l’imperméabilisation excessive des sols, facteurs d’aggravation du ruissellement des eaux ;

¶ L’article 11 impose une surélévation des fondations de 30 cm dans le règlement de l’ensemble des zones ;

¶ L’article 13 exige des pourcentages de maintien en espaces verts au sein des opérations d’aménagement et pour chaque parcelle individuelle. A l’échelle de la commune, l’incidence du PLU sur le risque d’inondation lié aux remontées de nappes est maîtrisée.

Le zonage sismique La commune de Sainte-Hélène est classée en zone d’aléa faible. Le projet prend en considération cette donnée en transmettant l’information et les mesures à adopter, aux futurs porteurs de projets.

X. LES INCIDENCES SUR LE PAYSAGE ET LES ESPACES NATURELS

X.1 Incidences prévisibles du PLU Du fait du changement du caractère naturel des secteurs, l’urbanisation en zone 1AU aura une incidence directe sur le paysage. Les secteurs projetés à l’urbanisation sont les plus sensibles aux modifications paysagères car généralement présentes aux abords ou à l’entrée de zones urbaines contrairement aux dents creuses davantage ancrées dans le tissu urbain et représentant des surfaces moins importantes.

X.2 Mesures d’évitement et de réduction du PLU La volonté de la commune est de préserver le paysage dans son projet de PLU. Afin de traduite cette volonté, des mesures ont été prises tout au long de la démarche d’élaboration et trouvent alors une traduction dans les parties descriptives du PLU :

¶ Les Orientations d’Aménagement et de Programmation promeuvent la création de dispositions de mise en valeur paysagère à travers notamment le verdissement des espaces collectifs :

E Le maintien d’une bande de recul pour la zone des Argileys en entrée de ville le long de la RD 6 3 ;

La création d’un nouvel EBC afin de maintenir une coupure verte entre les zones 1AUC et 1AUe.

¶ Les grands ensembles paysagers naturels (cours d’eau et milieux associés) sont préservés par le maintien et la création de zones N et N P ;

¶ Le règlement du PLU intègre notamment pour les zones U et 1AU des règles de construction respectueuses de la sensibilité du paysage :

Maintien des EBC du POS et EBC complémentaire sur le parcours de santé ;

Les Jardins de Saltus sont classés en N ;

Respect d’une emprise maximum ;

Hauteur maximum des constructions ;

2017 233 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Règles sur l’aspect extérieur ;

Dispositions sur le traitement des clôtures adaptées au contexte local. X.3 Les incidences globales résiduelles du PLU A l’échelle de la commune, l’incidence sur le paysage est faible.

2017 234 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

LES METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES POUR L’EVALUATION DES IMPACTS

2017 235 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

La démarche environnementale permet de s’assurer que l’environnement est pris en compte le plus en amont possible afin de garantir un développement équilibré du territoire. Elle est l’occasion de répertorier les enjeux environnementaux et de vérifier que les orientations envisagées dans le PLU ne leur portent pas atteinte. Les objectifs de l’évaluation environnementale sont ainsi de :

¶ Vérifier que l’ensemble des facteurs environnementaux ont été bien pris en compte lors de l’élaboration du PLU ;

¶ Analyser tout au long du processus d’élaboration les effets potentiels des objectifs et orientations d’aménagement et de développement sur toutes les composantes de l’environnement ;

¶ Permettre les inflexions nécessaires pour garantir la compatibilité des orientations avec les objectifs environnementaux ;

¶ Dresser un bilan factuel à terme des effets de la mise en œuvre du PLU sur l’environnement. I. PRESENTATION DE LA REVISION DU POS ACTUEL

I.1 Présentation de la révision et des objectifs du PLU

Un tableau récapitulatif présentant les différences entre les zonages du POS et du futur PLU a été réalisé en indiquant l’évolution observé et les objectifs des règlements correspondants.

De plus, les objectifs du futur PLU sont décrits à partir des orientations du PADD.

I.2 Articulation du PLU avec les autres documents

L’analyse des impacts doit permettre d’apprécier les relations et la cohérence du PLU avec les autres documents d’urbanisme et plans et programmes également soumis à une procédure d’évaluation environnementale, dans les formes prévues par les décrets n°2005-608 et 613 du 27 mai 2005.

Dans cette partie, il est rappelé brièvement les orientations des plans concernés et la manière dont le PLU les prend en compte.

II. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

L’objectif de l’analyse de l’état initial est de :

¶ Décrire la géographie des milieux ;

¶ Identifier les enjeux environnementaux selon une approche thématique, transversale et territoriale : eaux, sols et espaces, biodiversité et milieux naturels, paysage et patrimoine, énergie, déchets, air, bruit, risques naturels et technologiques, milieu humain, cadre de vie ;

¶ Hiérarchiser les enjeux environnementaux et de réaliser une synthèse globale ;

¶ Définir les pressions subies par l’environnement dues aux activités humaines. II.1 Collecte des données nécessaires et suffisantes à l'évaluation environnementale

La première étape de l'analyse de l'état initial du site et de son environnement correspond à la collecte des données documentaires et bibliographiques la plus exhaustive possible sur la commune de Sainte-Hélène.

2017 236 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Les données documentaires utilisées sont les suivantes :

¶ Porter à connaissance

Porter à la connaissance, commune de Sainte-Hélène, Plan d’Occupation des Sols ;

¶ Urbanisme

Rapport intermédiaire de présentation de la révision du POS ;

POS ;

Recensement de la population, INSEE, 1990, 1999, 2007, 2012 ;

ß Trafic et sécurité routière

Données d’accidentologie et comptage routier, Conseil Général Gironde ;

¶ Milieux et paysages naturels

Visites de terrain ;

Site Internet DREAL ;

¶ Eaux

Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux, Agence de l’Eau Adour Garonne, 1996, SDAGE révisé 2015 et programme de mesures ;

Sites internet SAGE « Lacs médocains » et « Nappes profondes en Gironde » ;

¶ Déchets

Plan de gestion des Déchets Ménagers et assimilés de la Gironde, Conseil Général de la Gironde, octobre 2007 ;

Plan de Réduction et d’Elimination des Déchets Dangereux en Aquitaine, Région Aquitaine, décembre 2007 ;

¶ Sites internet consultés

DRIRE : http://www.aquitaine.drire.gouv.fr/

BRGM : http://infoterre.brgm.fr/

Géoportail : http://www.geoportail.fr/

Agence de l’eau Adour Garonne : http://www.eau-adour-garonne.fr/

DDASS : http://aquitaine.sante.gouv.fr/ (site de la DDASS)

BASOL : http://basol.ecologie.gouv.fr/

BASIAS : http://basias.ecologie.gouv.fr/

DREAL Aquitaine : http://www.aquitaine.ecologie.gouv.fr/ et http://carto.ecologie.gouv.fr

Portail de la prévention des risques majeurs : http://www.prim.net/

Etc. Une synthèse de l’état initial est réalisé pour chaque thématique étudié en indiquant leur sensibilité.

2017 237 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

II.2 Caractérisation de l’état de chaque thème environnemental

L'état initial est analysé selon une approche systémique et dynamique, en prenant en compte l'évolution dans le temps des différents paramètres de l'environnement et des milieux concernés, sans réalisation du projet. Cette évolution peut résulter de tendances naturelles ou de pressions humaines.

Les données ont permis la caractérisation de l’état de l’environnement et l’évaluation de la sensibilité et les potentialités des territoires et milieux concernés, pour définir les conditions environnementales de la réalisation du projet.

III. INCIDENCES NOTABLES PREVISIBLES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU REVISE SUR L’ENVIRONNEMENT – RECOMMANDATIONS ET MESURES POUR EVITER REDUIRE OU COMPENSER LES DOMMAGES SUR L’ENVIRONNEMENT

Dans cette partie, il s’agit de préciser les pressions additionnelles sur le milieu liées à la mise en œuvre du PLU. Une attention particulière est portée aux enjeux apparus comme prioritaires dans l’état initial. Les incidences positives pour la protection et une meilleure gestion de certaines parties du territoire sont soulignées.

Une réflexion sur la possibilité d’éviter, minimiser et/ou compenser les impacts prévisibles relevant de la planification est également réalisée.

Il convient dans un premier temps d’éviter les incidences négatives. Si cela n’est pas possible, le document d’urbanisme devra les réduire. En dernier recours seulement, seront prévues des mesures compensatoires. Leur mise en œuvre relève directement des domaines que réglementent le PLU.

Ces mesures sont parfois présentées sous forme de recommandations, en particulier dans le cas où leur mise en œuvre est du ressort de porteurs de projets prévus par le PLU.

IV. JUSTIFICATION DU PROJET DE REVISION DU PLU

Cette partie a été réalisée à partir du document de présentation de la révision du POS en fonction des orientations du PADD.

Elle a pour objet d’expliquer la prise en compte des textes réglementaires de protection de l’environnement dans le cadre du projet de PLU, en fonction de la spécificité du territoire communal.

Les choix dans les grandes orientations du PLU sont décrits ainsi que les prescriptions retenues pour répondre à des enjeux spécifiques (déplacements, gestion de l’eau …).

V. SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU FUTUR PLU

Le PLU devra faire l'objet d'une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l'environnement, au plus tard à l'expiration d'un délai de dix ans à compter de son approbation.

Il est donc mentionné des indicateurs de suivi, assortis de précisions méthodologiques (sources des données, base de calcul et modalités concrètes de suivi). Il conviendra de préciser, pour chacun des indicateurs prévus, l’état zéro avant l’entrée en vigueur du PLU.

Le suivi porte sur l’analyse des résultats de l’application du PLU et non sur les surfaces déjà protégées par ailleurs, en vertu de réglementations nationales, applicables indépendamment de sa mise en œuvre.

Un tableau de bord de suivi environnemental a été proposé et doit être affiné lors de groupes de travail. Il décrit pour chaque orientation du futur PLU quelques indicateurs qu’il serait intéressant de suivre. Une fois que le choix sera finalisé et validé, il sera précisé la localisation des données, la valeur actuelle et sa source, ainsi que la périodicité de mise à jour de l’indicateur et la personne chargée de cette tâche.

2017 238 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

VI. RESUME NON TECHNIQUE

Ce résumé a pour objectif de rendre les thèmes et les résultats essentiels accessibles et facilement compréhensibles pour le grand public et les décideurs.

Il est positionné au début du rapport de présentation afin que le public s’approprie plus facilement du projet de PLU qui lui est soumis.

2017 239 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU FUTUR PLU

2017 240 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Afin de pouvoir évaluer dans le temps les incidences du PLU sur l’environnement et la maitrise de la consommation des espaces, il s’avère nécessaire de mettre en place une série d’indicateurs, concrets, quantifiables et mesurables. Ceux-ci permettront d’évaluer à partir de la connaissance de l’état initial de l’environnement le résultat des orientations prévues dans le PLU et des mesures éventuelles prises pour réduire les impacts sur l’environnement au terme de la durée déterminée. Ce bilan doit également permettre de faire évoluer le plan afin d’en corriger les effets si nécessaire.

L’objectif de ce chapitre est de déterminer les indicateurs les plus pertinents pour l’évaluation des incidences de la mise en œuvre du PLU. Ils doivent permettre de décrire l’évolution des enjeux environnementaux et la contribution du PLU, par des actions programmées, à la protection, la valorisation et la restauration de l’environnement.

Réglementairement, ces indicateurs doivent être à minima :

¶ A l’état zéro, soit en 2016 ;

¶ Au moment du bilan environnemental du PLU, au maximum au bout de 6 ans à compter de son approbation. Un indicateur est une donnée quantitative ou qualitative qui permet de caractériser une situation évolutive (par exemple, l’état des milieux), une action ou les conséquences d’une action, de façon à les évaluer et à les comparer à leur état à différentes dates. Les indicateurs proposés ci-après sont proposés au vu des principales problématiques et enjeux présents sur le territoire communal. Ils doivent être considérés comme de véritables outils permettant de suivre l’évolution de certains paramètres et non pas seulement comme une accumulation de données chiffrées.

Il apparaît judicieux de définir suffisamment tôt le mode opératoire pour remplir ces indicateurs et en particulier :

¶ La personne responsable ;

¶ Les organismes, services internes de la commune auprès de qui collecter les informations ;

¶ Les données précises à obtenir. Dans quel but ?

¶ Quand collecter ? Ce point peut se révéler important pour les données qui demanderaient un certain traitement ou difficile à obtenir. Au vu des enjeux environnementaux identifiés sur le territoire, la liste d’indicateurs ci-dessous peut-être proposée.

Mesure T Disponibilité de Indicateurs Unité Fréquence Source « zéro » la donnée Thème 1 : Lutte contre le réchauffement climatique Nb de PC intégrant des Nbre de Informations à A compléter Annuelle Commune énergies renouvelables projets/an centraliser Nb de PC intégrant des Nbre de Informations à installations solaires A compléter Annuelle Commune projets/an centraliser thermiques individuelles Nbre d’installation de Nbre de Informations à A compléter Annuelle Commune systèmes sur les toitures projets/an centraliser Nbre de réhabilitation avec amélioration des Nbre de Informations à A compléter Annuelle Commune performances projets/an centraliser énergétiques Nbre de PC avec Nbre de Informations à isolation thermique A compléter Annuelle Commune projets/an centraliser extérieure

2017 241 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Mesure T Disponibilité de Indicateurs Unité Fréquence Source « zéro » la donnée Thème 2 : Préservation de la biodiversité % moyen de l’unité Informations à foncière aménagé en % A compléter Annuelle Commune centraliser espace vert Localisation des espèces envahissantes terrestres ha A compléter Tous les 3 ans Relevés à réaliser Commune (espaces publics) Thème 3 : Gestion durable de la ressource en eau Volume d’eau potable Informations à m3/j A compléter Annuelle Commune consommé centraliser Volume d’eaux usées Informations à traitées par la station m3/j A compléter Annuelle Commune centraliser d’épuration Linéaire de réseau d’eaux Informations à m A compléter Annuelle Commune usées centraliser Nbre de systèmes de Nbre de Informations à récupération des eaux de A compléter Annuelle Commune projets/an centraliser pluie Recours des dispositifs de gestion des eaux pluviales (rétention à la Nbre de Informations à A compléter Annuelle Commune parcelle, récupération projets/an centraliser pour usages extérieurs, etc.) Thème 4 : Rationalisation de la consommation des sols Consommation d’espaces dans les zones Informations à ha A compléter Annuelle Commune UA, UB, UC, UE, UY, centraliser 1AU, A et N du PLU Densité nette créée dans A chaque phase Informations à chaque site 1AUa à Logements/ha A compléter Commune d’aménagement centraliser 1AUd Thème 5 : Préservation des paysages et du patrimoine Artificialisation dans les ha / Annuelle Commune zones agricoles du PLU Surface Agricole Utilisée Informations à ha A compléter Tous les 3 ans Commune sur la commune centraliser

2017 242 Révision du POS - Elaboration du PLU RAPPORT DE PRESENTATION

Mesure T Disponibilité de Indicateurs Unité Fréquence Source « zéro » la donnée

Thème 6 : Gestion des risques naturels et technologiques

Surface ouvertes à l’urbanisation en zone de Informations à risques connus ha A compléter Annuelle Commune centraliser (mouvement de terrain, etc.)

Thème 7 : Réduction des nuisances

Surfaces constructibles aux Informations à abords des voies avec ha A compléter Annuelle Commune centraliser classement sonore

Taux de valorisation Informations à CC % A compléter Annuelle énergétique centraliser Médullienne

Informations à Taux de déchets stockés % A compléter Annuelle CC Médullienne centraliser

Taux de performance de la collecte sélective Informations à kg/habitant A compléter Annuelle CC Médullienne (emballages+verre+papier) centraliser hors déchetterie

2017 243