1 SOMMAIRE

Introduction………………………………………………………………………………..P3

I) Notre territoire……………………………………………………………………….. ..P4

A) Hier……………………………………………………………………………………………..………..P4

B) Aujourd’hui, des constats……………………………………………………………………………...P5

C) Un diagnostic à actualiser……………………………………………………………………………..P8

1- Entretiens avec 15 Maires……………………………………………………………………………………………………..P9

2- Des questions pour demain ?...... P12

3- Contact avec la population………………………………………………………………………………………………...…P13

4- Entretiens avec deux dirigeants de structures……………………………………………………………………………..P13

5- Echanges avec les jeunes……………………………………………………………………………………………………..P14 II) Le Foyer Rural de Pont d’Ouilly……………………………………………………P15

A) Le Foyer Rural, l’association « mère »……………………………………………………..………P15

1- Historique………………………………………………………………………………………………………...……………P15

2- Organisation générale……………………………………………………………………………………..………………….P15

B) La section Animation Jeunes…………………………………………………………………………P17

1- Présentation générale……………………………………………………………………………………………….………..P17

2- Un état des lieux en 2011…………………………………………………………………………………………………….P18

3- Relations de la section Animation Jeunes avec ses partenaires…………………………………………………………..P21

4- Quelques données chiffrées………………………………………………………………………………………………….P22 III) Nos enjeux et orientations………………………………………………………….P23

A) Pour quel avenir ?...... …………………………………………………………………………....P23

1- Des avancées très nettes……………………………………………………………………………...………………………P23

2- Vers quelles perspectives ?...... P23

B) Quels enjeux éducatifs ?...... P24

C) Avec quels objectifs opérationnels ?...... P28

1- Fiches actions…………………………………………………………………………………………………………………P28

2- Budget prévisionnel de la section Animation Jeunes sur 4 ans ...…………………………………………...……………P44 Conclusion…………………………………………………...……………………………P45

2 INTRODUCTION

Qu’il n’aura pas été facile pour le Foyer Rural de prendre le temps de « poser sur papier » ses envies, ses orientations et les enjeux qui en découlent !!!

En effet, après un premier Projet Educatif élaboré en 2001, l’association rédige aujourd’hui sa 4ème version. Depuis la fin de l’année 2009, nous devions procéder à sa rédaction. 17 mois auront été nécessaires pour mettre en place un diagnostic de territoire, une réflexion à l’échelle d’un bassin de vie….en permettant au Foyer Rural de vivre sa première démarche participative.

Le travail de diagnostic a été réalisé avec la précieuse collaboration de Stéphanie BERNARDEAU et Ludovic LECERF tous deux référents salariés de la section Animation Jeunes, Patrice VOLARD, Directeur de la structure et moi-même.

En partant du constat que 52% des jeunes accueillies au sein de la structure sont extérieurs à Pont d’Ouilly, la question ne devait alors plus uniquement se poser sur les besoins de la population de Pont d’Ouilly mais également sur ceux des communes aux alentours.

Le diagnostic a été mené de novembre 2009 à février 2010. Il est clair que les rencontres avec les 15 maires des communes limitrophes de Pont d’Ouilly ont été les points forts de ce travail. Il fut très intéressant et constructif d’apprendre à mieux connaitre notre territoire, ses points forts et ses faiblesses. Cette démarche a également permis de mettre en avant les difficultés auxquelles étaient confrontés les élus d’aujourd’hui.

Après cette étape, a eu lieu une réelle réflexion incluant tous les acteurs locaux : municipalité de Pont d’Ouilly, celles des communes environnantes, élus associatifs, parents, enfants, structures avoisinantes et partenaires institutionnels…

En mars 2010, les membres du Foyer Rural ont exposé au Conseil Municipal les difficultés rencontrées par la section Animation Jeunes, à savoir entre autres l’impossibilité de réaliser un équilibre financier avec pour seules ressources la participation des usagers, la subvention communale de 2500,00 € et les aides de la DDCS et de la CAF.

Depuis cette rencontre entre élus municipaux et administrateurs du Foyer Rural, la section Animation Jeunes a multiplié les démarches avec des visites de 8 centres de loisirs de même importance que celui de Pont d’Ouilly ; des questionnaires aux usagers du centre (parents et enfants) et aux élèves des écoles de Pont d’Ouilly et de Pierrefitte en Cinglais pour connaître leurs souhaits.

L’organisation de 5 réunions avec l’intervention de professionnels extérieurs auprès des élus associatifs, municipaux de Pont d’Ouilly et des communes environnantes ont également permises d’échanger sur les différentes orientations souhaitées.

Diverses démarches ont également été effectuées qui ont entre autres permises d’obtenir l’agrément Protection Maternelle Infantile; un engagement de la municipalité de Pont d’Ouilly dans un Contrat Enfance Jeunesse ; un accord signé entre le Foyer Rural et la Mutualité Sociale Agricole; un accompagnement de la Ligue de l’Enseignement du représentée par Arnaud VASSELIN, dans le cadre du DLA et de la labellisation « enfance/jeunesse » ainsi que la signature d’une convention entre la municipalité, le Foyer Rural et l’école, concernant la mise à disposition des locaux de l’école.

Il est désormais temps de tirer des conclusions de toutes ces démarches afin de nous permettre une projection dans l’avenir mais surtout de mener à bien nos ambitions éducatives.

Je tiens à rappeler que notre finalité doit aboutir à ce que les enfants et les jeunes de Pont d’Ouilly et des communes environnantes, à travers les actions du Foyer Rural, puissent acquérir des expériences, des savoirs, des valeurs qui contribueront à leur éducation, à leur construction personnelle, à leur formation de citoyen autonome et responsable, à leur épanouissement et à leur ouverture sur le monde.

Marie Christine DOLBECQ Présidente de la section Animation Jeunes

3 I) Notre territoire…

A) Hier (Source : documentaire)

 Une terre de passage.

Pont d’Ouilly est constitué à l’origine de trois communes : Ouilly le Basset, St Christophe et Saint Marc (ou St Médard). Le 9 juin 1826, la commune de St Christophe est rattachée à celle d’Ouilly le Basset. Il a fallu attendre 1947 et de nombreuses décennies pour que les deux communes, Ouilly le basset et St Marc ne forment plus qu’une seule et unique commune : PONT D’OUILLY.

L’origine du mot « Ouilly » est très controversée. La grande majorité des historiens s’accordent sur le fait qu’ « Ouilly » voulait donc exprimer à peu près la même chose, à savoir « vallée profonde occupée par les eaux ».

Dès les siècles précédents, de nombreuses routes et chemins convergent vers Pont d’Ouilly : une voie reliant « à Avranches » ; une autre ayant pour destination Rennes, une troisième rejoignant Condé sur Noireau. Ainsi donc, dès le XVIIe siècle et probablement déjà avant, Pont d’Ouilly est un passage important sur l’Orne et un carrefour de routes. Sa situation en fait une étape obligée après les descentes dangereuses qu’il faut affronter pour y arriver et avant les dures côtes qui attendent les équipages pour en sortir. Pont d’Ouilly est ainsi devenu une agglomération d’auberges et de relais de Poste assez importante.

L’eau est également très présente sur la commune avec le fleuve Orne sur un linéaire de 7,5 km et la rivière Noireau, qui après avoir parcouru 38 km, se jette dans l’Orne à Pont d’Ouilly.

 Une vie économique essentiellement basée sur l’agriculture, le commerce et l’industrie.

L’industrie du coton, très florissante dans notre région, a largement contribué au développement économique de Pont d’Ouilly et des communes aux alentours. Il reste aujourd’hui de nombreuses traces d’un passé industriel fort : l’usine de St Christophe, l’usine du Moulin neuf, La Bonneterie, La Déviderie, La Pautiche, l’usine de Mesnil Villement, du Bateau…etc.

En 1901, pas moins de 75 commerces animaient le seul bourg de Pont d’Ouilly. La vigueur du développement des petits commerces qui a lieu à la fin du XIXe siècle vient évidemment de la prospérité des usines de tissage. Toute cette activité industrielle et commerciale nécessite bien sûr la présence sur place des services tels que la Poste, les halles, le chemin de fer…etc.

 Des querelles de clochers.

Bien que son nom soit adopté depuis très longtemps par l’administration, le commerce et l’industrie, Pont d’Ouilly n’est élevé au titre de commune qu’en 1947 au prix de nombreuses querelles de clochers, liées entre autres à l’étalement de la commune et à la présence de rivières, vues par certains comme de véritables frontières (rive droite/rive gauche).

4 B) Aujourd’hui, des constats… (Source : INSEE)

 Un territoire, au cœur d’une stratification administrative

N Thury-Harcourt

Falaise

Condé sur Noireau Pont d’Ouilly

Athis de l’Orne

Légende :

INTERCOM Condé

Communauté de Communes d’Athis de l’Orne

Suisse-Normande

Pays de Falaise

Limite départementale 0 10 Km

Pont d’Ouilly et ses communes voisines appartiennent à 4 Communautés de Communes différentes (Condé Intercom, Bocage Athisien, Suisse Normande et Pays de Falaise) et deux départements (Le Calvados et l’Orne).

 Un faible bassin d’emploi

Les personnes vivant au sein de ce bassin de vie travaillent essentiellement dans les grands pôles d’emplois : Condé sur Noireau, Falaise, Flers ou

Il n’y a quasiment plus d’activité industrielle au sein du bassin de vie de Pont d’Ouilly. Seules deux importantes entreprises, le Chameau à Cahan et la SCOPELEC à Ménil Hubert continuent à se maintenir sur le territoire. Le Haras d’Ouilly est le premier employeur de la commune de Pont d’ouilly avec une quarantaine d’employés. On dénombre 117 entreprises (avec très peu de salariés) sur le bassin. Des emplois liés au tourisme (Base de Plein Air, parc acrobatique de la Roche d’Oëtre, chambres d’hôtes, centre équestre,…etc.) se multiplient sur le territoire mais cela reste encore relativement marginal.

5  Une population très vieillissante (cf. graphique)

A Pont d’Ouilly (1040 habitants en 2006) :

Les plus de soixante ans représentent 25 % de la population totale (22.2% en Basse Normandie et et 20,6% en ). Les moins de 20 ans, quant à eux, représentent 21,9% de la population (25% au niveau national et 25,6% au niveau départemental).

Sur Pont d’Ouilly et son bassin de vie (3211 habitants en 2006) :

Les plus de soixante ans représentent 24,9% de la population totale. Les moins de 20 ans, quant à eux, représentent 23,1 % de la population.

Part des moins de 20 ans et des plus de 60 ans sur le territoire

45

40

35

30

25

20 % des - 20 ans 15 % des 60 ans et +

10

5

0

 Une campagne qui se vide

Entre 1968 et 1990, la population de Pont d’Ouilly a baissé de 21.6%. Sur l’ensemble de la zone étudiée, entre 1968 et 1990, la population a baissé de 18.6%. Seules, les communes de Bonnoeil et Tréprel connaissent une légère augmentation (5.2% et 5.7%). Les plus grosses baisses sont constatées dans les communes de Les Isles Bardel (-58.4%), Le Mesnil Villement (-33.7%), La Pommeraye (-33.7%) et (- 28%).

Sur la période 1990 à 2006, la population de Pont d’Ouilly a augmenté de 3.8%. Sur l’ensemble du bassin de vie, la population a légèrement augmenté de 2%. 8 sur les 15 communes voient leur population augmenter. Les plus grosses hausses sont constatées sur les communes des Isles Bardel (+50%), Cossesseville (+18.9%) et St

6 Germain Langot (+11.2%). Les communes qui perdent le plus d’habitants sont La Pommeraye (-22.4%), (- 8.7%) et Tréprel (-8.1%).

Globalement de 1968 à 2006, la population de Pont d’Ouilly a baissé de 18.6%. Le bassin de vie de Pont d’Ouilly a diminué de 17%. Les trois communes qui ont perdu le plus d’habitants sont La Pommeraye (-48.6%), Les Isles Bardel (-37.6%) et Le Mesnil Villement (-37.2%).

Le bassin de vie comptait 3870 habitants en 1968, 3147 habitants en 1990 et 3211 en 2006.

Evolution de la population du bassin de vie de Pont d’Ouilly de 1968 à 2010.

1400

1200

Pont d'Ouilly 1000 Le Mesnil Villement

Menil Hubert 800 Pierrefitte en Cinglais

Autres communes de la 600 microrégion Saint Philbert

400 Cossesseville

Cahan 200 St Germain Langot

La Pommeraye 0 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2010*

 Une vie associative dynamique

Pont d’Ouilly peut compter sur un tissu associatif fort de 22 structures (ADMR, Anciens Combattants, club de l’amitié, danse folklore, syndicat d’initiative, société de chasse, société de pêche, comité des fêtes, théâtre, moto club, Amicale des pompiers, centre équestre, comité de jumelage, jardin partagé, foot, pétanque, Téléthon, taï jitsu, les sections du Foyer Rural ( canoë-kayak, raid nature, association des parents d’élèves, animation jeunes, tennis de table, gymnastique volontaire, informatique, arts plastiques, yoga,…etc.)). Une seule commune du territoire ne compte pas d’association mais pour la grande majorité, le comité des fêtes joue un rôle primordial dans l’animation et les relations sociales de chaque commune.

 Le tourisme

« Station verte de vacances », « tourisme vert », « loisirs actifs » sont autant de termes associés au tourisme de Pont d’Ouilly et de ses communes limitrophes. L’impact du tourisme sur Pont d’Ouilly et ses alentours est important. Les paysages vallonnés et les nombreux chemins répertoriés dans ces communes jouent un rôle

7 essentiel dans l’attrait touristique. La base de plein air, le parc acrobatique de la Roche d’Oëtre, la guinguette, le château Ganne, le SPA de la Pommeraye sont autant de sites majeurs de la Suisse Normande. Les Offices de Tourisme du Pays de Falaise et de la Suisse Normande jouent également un rôle essentiel pour la promotion du territoire.

C) Un diagnostic à actualiser

En septembre 2009, un nouveau bureau de la section Animation Jeunes a été mis en place. Le Foyer Rural dans son ensemble était quant à lui confronté à des difficultés financières à travers la fin des emplois aidés (Cela reste une vraie problématique à moyen et court termes). La section Animation Jeunes nécessite un apport financier conséquent du Foyer Rural. Tout ceci a engendré de réelles interrogations de la part du conseil d’administration du Foyer Rural : jusqu’où doivent aller les actions du Foyer Rural ? Pour qui ? Comment ? Et avec quels moyens ???

L’une des premières étapes de travail a consisté à actualiser le diagnostic du territoire.

 Les moyens :

La démarche a été réalisée à l’aide de 4 outils :

- Entretiens avec 15 maires des communes environnantes : les entretiens se sont effectués pour la grande

majorité à la mairie de la commune visitée. Ces entrevues ont duré entre une heure et deux heures. Les

maires étaient pour la plupart accompagnés de leur secrétaire. Les enquêteurs ont donc ressenti une

certaine retenue dans leurs paroles. D’une manière générale, les maires ont laissé ressentir un manque

d’habitude vis-à-vis du questionnement ; une majorité d’élus a eu des difficultés à formuler leurs envies

et les problématiques et enjeux de leur commune. Au final, la démarche les a interpellés et leur a semblé

pertinente et utile.

- Questionnaires en 1400 exemplaires : réalisés en collaboration avec Julien GALLOU, Stéphanie

BERNARDEAU, Patrice VOLARD, et Ludovic LECERF.

- Entretiens avec 2 référents de structures : Jean Claude DORSO, président de la MJC de Potigny et

Claudine ETIENNE, Maire de Ségrie Fontaine (61), présidente de la Communauté de Communes du

Bocage Athisien, accompagnée des responsables de l’Association de Loisirs du Val de Rouvre (ALVR).

- Entretiens avec des jeunes : de manière formelle (classe de CM1/CM2 à l’école de Pont d’Ouilly) ou

informelle (sortie du ramassage scolaire, place de l’église, à la fin des activités…etc.)

 Objectifs de la démarche de diagnostic :

L’objectif majeur défini était de comprendre les besoins, les difficultés et les envies des Maires et des habitants des communes aux alentours de Pont d’Ouilly. Ces entretiens doivent permettre au Foyer Rural à la fois d’adapter ses actions par rapport aux besoins de la population et de permettre une meilleure lisibilité de ses activités.

 Participants :

Les enquêteurs étaient Marie Christine DOLBECQ, Présidente de la section Animation Jeunes, Stéphanie BERNARDEAU, Julien GALLOU et Ludovic LECERF, salariés du Foyer Rural.

8  Le(s) lieu(x) :

Afin d’établir la zone d’étude, deux critères ont été pris en compte :

- Le 1er, en prenant en compte le lieu de résidence des 140 adhérents en 2009 de la section,

- Le 2ème, en déterminant les communes qui sont sous « l’influence » de Pont d’Ouilly (école, commerces,

administration, besoins médicaux, loisirs, vie sociale).

Par conséquent, le « bassin de vie » de Pont d’Ouilly comprend les communes suivantes : Ménil Hubert sur Orne (61), Rapilly, St Philbert sur Orne (61), Pierrepont, Cossesseville, Cahan (61), Bonnoeil, Pierrefitte en Cinglais, La Pommeraye, Le Détroit, St Germain Langot, Le Mesnil Villement, Tréprel et Les Isles Bardel.

A noter que ces communes se situent sur deux départements et quatre Communautés de Communes.

1- Entretiens avec 15 Maires (Source : entretien)

 « A propos de la vie sur votre commune, quels sont les points positifs ? »

Un grand nombre de communes n’ont plus de commerce. Le rôle des commerces ambulants est primordial pour satisfaire les besoins de la population liés à la consommation courante.

On constate un rajeunissement et une augmentation de la population. L’une des explications de ce renouvellement de la population découle du fait que les prix des terrains sont moins onéreux et que les impôts et les loyers sont plus faibles. Il y a donc l’installation d’une nouvelle population.

Seules deux écoles sont présentes sur le territoire, celle de Pont d’Ouilly et celle de Pierrefitte en Cinglais. Les communes du Mesnil Villement et du Détroit dépendent du regroupement pédagogique de Pont d’Ouilly et se disent très satisfaites. Des communes comme Cahan, Ménil Hubert et Pierrefitte en Cinglais voient un certain nombre de leurs enfants aller à l’école de Pont d’Ouilly. Sur le territoire étudié, soit 15 communes, 7 écoles primaires (R.P.I.) différentes sont concernées. Les enfants vont également dans différents collèges en fonction du lieu de résidence et du lieu de travail des parents : Condé sur Noireau, Falaise, Athis de l’Orne et Thury Harcourt. Les lycées les plus proches sont également ceux de Condé sur Noireau, Falaise, Flers ou Caen.

La Poste, la gendarmerie, les sapeurs pompiers et le cabinet médical de Pont d’Ouily jouent un rôle essentiel dans la plupart des villages voisins.

Au niveau des structures communales, 8 communes sur les 15 étudiées ont une salle des fêtes qui est un lieu essentiel pour le rassemblement de la population. Les anciennes écoles ont été réaménagées en mairie, salle de réunion ou logement. Malgré tout, d’une manière générale l’église, la mairie et le cimetière restent les principaux biens immobiliers communaux. Quelques communes ont même plusieurs églises ou plusieurs cimetières (ceci étant dû à la fusion de certains villages), ce qui engendre des frais d’entretien supplémentaires.

On dénombre 22 associations à Pont d’Ouilly et 34 associations sur les communes environnantes. Ce n’est donc pas moins de 56 associations qui sont établies sur l’ensemble du territoire qui comporte 3200 habitants ! Globalement, les associations des communes environnantes sont les comités des fêtes, les clubs des anciens, les sociétés de pêche et de chasse. Au sein des communes limitrophes, il y a tout de même des associations dans divers domaines tels que la conservation du patrimoine, la gastronomie, la moto, le foot ou les parents d’élèves.

9 Les relations sociales dans les villages sont fortes. Les Maires constatent une grande solidarité et une ambiance tout à fait correcte.

Dans la totalité des entretiens, le cadre de vie (tranquillité, paysages, qualité de l’environnement), la situation géographique (proche de Pont d’Ouilly, Clécy, Falaise, Caen et de la future A88) et le tourisme (impact économique, passage de randonneurs) sont autant de points positifs pour le territoire.

 « A propos de la vie sur votre commune, quels sont les points négatifs ? »

Le manque de services de proximité est le problème majeur de ces petites communes rurales. Elles ont toutes vu leurs commerces disparaitre depuis ces dernières années. Seules les communes de Pont d’Ouilly, Ménil Hubert, Mesnil Villement et Pierrepont conservent des commerces de proximité.

La faiblesse des moyens financiers de ces communes ne facilite pas l’entretien de la voirie, l’investissement des membres du conseil municipal ou toutes autres nouveautés.

Des difficultés liées aux responsabilités d’élus apparaissent également. L’intégration des nouveaux habitants dans la vie du village est aussi pointée du doigt. De plus, on peut constater une réelle volonté de créer des lieux, des moments de rencontre, de partage.

Il est clair que le manque de transport est un souci très important pour la population de ces villages. Le service taxibus est très limité (destination et jours) et son existence n’est pas forcément connue de tous.

Depuis ces 8 dernières années, 4 écoles (St Germain Langot, Ménil Hubert, Mesnil Villement et Pierrefitte en Cinglais) ont fermé dans ces villages.

Les établissements secondaires sont éloignés de ces communes et les transports scolaires ne sont pas toujours assurés (ex : La Pommeraye).

La situation géographique peut être vue comme un réel handicap. La proximité avec le département de l’Orne et le fait de dépendre de 4 Communautés de Communes différentes engendrent des complications dans les démarches administratives. L’isolement et l’éparpillement de certaines communes ne favorisent pas l’entretien de la commune et l’arrivée d’une nouvelle population. La situation topographique de Pont d’Ouilly ne favorise pas non plus le développement économique (zone artisanale) et démographique (construction de nouveaux logements).

Il y a très peu de logements disponibles. La commune de Pont d’Ouilly, de par sa situation géographique, n’a pu construire de nouveaux logements depuis quelques années, entrainant un transfert de sa population entre autres vers la commune de Ménil Hubert sur Orne. Dans un certains nombre de communes, les cartes communales ne sont plus à jour, voire inexistantes.

La présence d’anglais est très importante dans les communes où le bâti s’est libéré. D’une manière générale, les Maires considèrent ce phénomène comme dommageable pour leurs communes. La multiplication de ces résidences secondaires empêche les jeunes de s’installer (hausse de l’immobilier) et n’apporte pas davantage de population et de vie aux villages.

La précarité, le vieillissement de la population, le manque d’activités pour les jeunes et la faiblesse du bassin d’emplois ont également été abordés lors de ces entretiens.

10  « Avez-vous au sein de votre commune une personne ou une commission municipale chargée des

loisirs des jeunes ? Avez-vous une demande particulière exprimée des jeunes ? »

12 communes sur les 15 étudiées n’ont pas de personne ou de commission chargée des loisirs des jeunes. Seule la commune de Pont d’Ouilly a une commission Jeunesse et Sports. La commune de St Germain Langot a une référente concernant les loisirs des jeunes (mise en place de lecture de contes, intervenants extérieurs…etc.). A Pierrefitte en Cinglais, une association est chargée de cela mais selon Mr le Maire, « elle oriente davantage ses activités vers les adultes ».

12 Maires n’ont aucune demande de la part des jeunes. Un terrain de foot, une aire de jeux et la proximité des activités proposées sont les seules demandes effectuées auprès des Maires.

On s’aperçoit également que l’existence d’un centre de loisirs à Pont d’Ouilly est bien souvent mal connue, voire méconnue. Beaucoup de personnes connaissent les activités commerciales proposées par le Foyer Rural, à savoir le canoë-kayak et l’accrobranches. Un grand nombre de Maires ne connaissent pas la partie réellement associative du Foyer Rural avec ses nombreuses activités : club de canoë-kayak ; association des parents d’élèves, gymnastique volontaire, tennis de table, Animation Jeunes (centre de loisirs), raid nature, arts plastiques, informatique, yoga…etc.

De plus, il apparait que la communication des actions du Foyer Rural et de sa section Animation Jeunes en particulier est très faible, voire inexistante dans certaines communes. Les problèmes liés au coût mais surtout au transport pour aller aux activités sont soulignés par les Maires.

Nous avons eu plusieurs propositions : pourquoi le centre de loisirs de Pont d’Ouilly ne se déplacerait-il pas sur nos communes ? Pourquoi ne pas mettre en place des spectacles en collaboration avec les communes environnantes ?

 « Quelles relations lient les habitants de votre commune avec Pont d’Ouilly ? Quelles relations lient

les habitants de Pont d’Ouilly avec votre commune ? »

Les relations avec les commerces sont très fortes pour les communes limitrophes de Pont d’Ouilly. Quasiment tous les Maires (à l’exception d’une commune) reconnaissent que leur population est amenée régulièrement à fréquenter les commerces de Pont d’Ouilly pour les courses les plus élémentaires.

Il est flagrant de constater l’impact de l’offre médicale de Pont d’Ouilly sur ces 14 communes. Beaucoup de Maires ont exprimé leur satisfaction concernant la qualité du service médical. Tous ont des relations avec Pont d’Ouilly via les médecins, les infirmières, les kinésithérapeutes ou même la pharmacie. Satisfaction générale également au sujet du projet de la création d’une éventuelle maison médicale à Pont d’Ouilly !!!

La Poste, la gendarmerie et les pompiers jouent également un rôle primordial pour ce territoire. La disparition d’un service de proximité comme la Poste est une réelle crainte de la part des maires des communes les plus isolées.

Les principales relations sociales qu’ont les habitants des communes limitrophes avec ceux de Pont d’Ouilly sont étroitement liées aux nombreuses manifestations du village : vide-grenier, pentecôte, guinguette, concerts…etc. L’école joue également un rôle dans le rapprochement de cette population.

A contrario, les habitants de Pont d’Ouilly ont peu de relations avec les autres communes, mis à part pour venir y résider ou pratiquer la randonnée.

11  « Que proposeriez-vous ? Quelles sont vos idées ? Ce qui est à maintenir, à changer, à

créer….Comment aimeriez-vous voir votre commune demain ? »

Pour la grande majorité de Maires, les projets à venir seront orientés autour de la voirie (assainissement, voirie à refaire, trottoirs, aménagement de bourg…etc.).

La rénovation des salles des fêtes, des mairies, des églises est également souvent à l’ordre du jour.

Concernant les infrastructures, on peut noter également la volonté exprimée par les Maires de maintenir la Poste, l’école et l’engagement pour l’ouverture d’une future maison médicale.

Au niveau de l’évolution de la population, deux politiques se dégagent très nettement. 2/3 des communes souhaitent attirer de nouveaux habitants (volonté de construire ou de ne plus avoir de « maisons vides »). D’autres communes, à l’inverse, ne souhaitent pas avoir davantage d’habitants (volonté de préserver la tranquillité, pas de structures en conséquence, pas d’investissement,…).

Globalement, les élus sont favorables au développement de leur commune. Le maintien de moments de rassemblement de la population, synonymes de lien social est également cité systématiquement.

Concernant le Foyer Rural, il est nécessaire, selon les Maires, d’avoir plus d’informations et de se pencher davantage sur les besoins des autres communes du bassin. Un grand nombre de Maires ont proposé d’inclure les activités du Foyer Rural dans leur bulletin municipal.

Les élus souhaitent plus de communication. Certains ont le sentiment de ne pas être écoutés, pas assez inclus dans les projets. Les enquêteurs ont été agréablement surpris par la volonté des élus de s’associer, chacun à des échelles différentes (rassemblement de 2 ou 3 communes, micro région de Pont d’Ouilly, Foyer Rural…etc.) mais la mutualisation des moyens a été très largement abordée par les élus.

L’avenir de ce bassin est vu à travers le développement économique (maintien des entreprises, construction d’une zone artisanale) et l’orientation touristique (chemins pour la randonnée, développement du site de la Roche d’Oëtre, création d’une activité touristique supplémentaire, réaménagement du camping…).

2- Des questions pour demain

 Comment attirer des nouveaux habitants et comment les intégrer par la suite ?

Le bassin de vie étudié montre une forte baisse du nombre d’habitants depuis les quarante dernières années. Pont d’Ouilly et sa microrégion ont des difficultés à sortir de la crise qui a touché l’industrie textile dans les années 70. La population est partie. L’enjeu est donc de rendre plus attractif ce territoire pour apporter à nouveau de la vie et lutter contre la désertification de l’espace rural !

Auparavant, le besoin de rencontre des jeunes générations se satisfaisait des nombreuses fêtes familiales et paroissiales qui ponctuaient le quotidien des campagnes. Aujourd’hui, on peut s’interroger sur l’intégration des nouveaux habitants dans la commune ? Comment faire en sorte que les villages ne deviennent pas « communes- dortoirs » ?

L’installation dans une maison individuelle et le cadre de vie sont les principales motivations pour résider sur ces communes. Mais lorsque l’on vient d’ailleurs, on s’éloigne de son réseau familial et amical. Il faut du temps et des capacités sociales pour se constituer des relations.

12 Il semble nécessaire ou tout du moins utile de réfléchir aux actions à entreprendre pour faciliter l’intégration, le maintien, voir le retour de la population en milieu rural.

 Des ménages modestes

Le pourcentage de foyers fiscaux imposés en 2006 était de 53.6% en France et de 50.2% dans le Calvados. Sur cette même période, 11 sur les 13 communes dont nous avons les données, ont un nombre de foyers fiscaux imposés inférieurs à la moyenne nationale. Les communes de Bonnoeil (54.3%), Pierrepont (54.2%), Cahan (49.5%) et Ménil Hubert (49.5%) ont la plus importante proportion de foyers fiscaux imposables. A l’inverse, Cossesseville (37.5%), Les Isles Bardel (39.9%), Treprel (42.2%), St Philbert (43.4%) et Pont d’Ouilly (45%) sont les communes qui ont le plus faible taux de foyers fiscaux imposables.

3- Contact avec la population (Source : questionnaire)

1400 questionnaires ont été envoyés à la population. Nous espérions 10% de retour soit 140. Nous n’en avons eu que 85. Ces questionnaires étaient destinés à recueillir la parole des habitants adultes concernant les loisirs des jeunes.

Les conditions météorologiques (neige) et le manque de moyens financiers expliquent en partie le peu de questionnaires retournés.

Il apparait clairement que le travail lié au questionnaire est un semi-échec. En effet, peu de questionnaires ont été rendus et l’échantillon n’est pas représentatif de la totalité du bassin de vie (pas de réponse dans un certain nombre de communes). Quelques données restent tout de même très intéressantes : 20% des personnes qui ne fréquentent pas le centre de loisirs de Pont d’Ouilly, évoquent des raisons de coûts trop élevés ou de manque de communication ; 58,8% des personnes se disent prêtes à s’investir pour les loisirs des jeunes ; 57,2% des personnes n’habitant pas à Pont d’Ouilly, déclarent ne pas être assez écoutés concernant les loisirs des jeunes ; 82,3% des enquêté(e)s sont favorables à ce que les communes du territoire unissent leurs réflexions et leurs moyens.

4- Entretiens avec deux dirigeants de structures (Source : entretien)

Les rencontres avec Claudine ETIENNE, Maire de Ségrie Fontaine et Présidente de la Communauté de Communes d’Athis (61) et avec Jean Claude DORSO, Président de la MJC de Potigny (14), nous confortent dans l’idée qu’une coopération intercommunale est indispensable.

Dans ces deux structures, Potigny (1800 habitants, 20km de Pont d’Ouilly) et Ségrie Fontaine (404 habitants, 5 km de Pont d’Ouilly), les services mis en place sont très largement supérieurs aux nôtres : horaires d’ouverture plus importants, service de transport, restauration, site internet, moyens humains et matériels…etc.

Ces deux associations fonctionnent ave deux systèmes bien différents : à Ségrie Fontaine, le centre de loisirs fonctionne grâce à une association mais il est en partie financé par le SIVOS (Syndicat Intercommunal à Vocation Scolaire) ; quant à Potigny, le centre est géré par une MJC, soutenue par la Mairie et certaines communes aux alentours (, Villers Canivet).

13 La MJC de Potigny appuie les démarches auprès des élus pour qu’ils mettent en place un SIVU (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique).

L’engagement des mairies de Potigny et de Ségrie Fontaine est également beaucoup plus fort que celui de la Mairie de Pont d’Ouilly. La mairie de Potigny subventionne la MJC à hauteur de 30 000 euros. La mairie de Ségrie accorde une aide de 10 000 euros.

Ces deux mairies ont signé un Contrat Enfance Jeunesse avec la CAF.

5- Echanges avec les jeunes (Source : entretien)

Les entretiens avec les jeunes se sont effectués de manière formelle (classes de CM1/CM2) et informelle (sortie du car de ramassage scolaire, à la fin des activités). Les résultats de ces entretiens ne sont que très peu exploitables. Le peu d’entretiens que l’on a eu le temps de mettre en place, combiné au manque de représentativité de l’échantillon (pas de jeunes de certaines communes, pas de collégiens/lycéens) nous amènent à penser qu’il faudra renouveler cet exercice. De plus, le fait que les jeunes du territoire fréquentent dans un grand nombre d’établissement secondaires différents, ainsi que l’éloignement des établissements compliquent l’exercice. L’entretien individuel auprès des jeunes et des familles dans les foyers semble davantage approprié à cette situation.

Davantage de temps et d’accompagnement auprès des jeunes ainsi qu’un travail préparatoire plus important sont indispensables à la réussite de cette démarche.

La question de l’organisation des temps de loisirs et non-scolarisés des enfants et des jeunes est posée. On peut y voir un souci de mode de garde des enfants sur les vacances scolaires, comme une volonté de pouvoir proposer à ses enfants des lieux d’éducation aux côtés de ceux de la famille et de l’école. L’animation enfant est une question primordiale pour les jeunes ménages venant s’installer sur la commune.

14 II) Le Foyer Rural de Pont d’Ouilly

A) Le Foyer Rural de Pont d’Ouilly Il est clair que l'essentiel des actions proposées dans le secteur de la jeunesse émane du Foyer Rural de Pont d'Ouilly.

1- Historique

Le Foyer Rural a été créé en mai 1982. Depuis près de 30 ans maintenant, l'animation locale et le tourisme sont les deux objectifs de l'association, lui accordant en conséquence un rôle social et économique essentiel au sein de la commune et même de la région.

L'évolution s'est faite progressivement tout au long de ces 29 années, avec logique et régularité et toujours avec un esprit associatif très présent. Depuis quelques années, l’association est marquée par les difficultés conjoncturelles qui ont frappé le monde associatif.

L’arrivée d’une nouvelle animatrice en 2006 et le départ de deux salariés n’approuvant plus le projet de l’association a permis d’avoir plus de sérénité dans ses actions.

Il est fondamental d’avoir toujours à l’esprit que les activités d’animation de l’association, qui coûtent de l’argent, sont rendues possibles par le secteur touristique et commercial que gère le Foyer Rural. C’est une particularité à prendre en compte.

A ce sujet, pour tenter de trouver des solutions aux difficultés financières de l’association, dirigeants et salariés ont redoublé leurs efforts pour « créer de la richesse » et donc renforcer l’attractivité des offres touristiques avec l’ouverture du parc acrobatique de la Roche d’Oëtre en 2008. Bien sûr, cette nouvelle activité a demandé des efforts financiers et a également occasionné du travail supplémentaire. Après 3 années d’ouverture, on peut constater que le parc acrobatique a permis de rendre plus attractive l’offre de loisirs proposée par la Base de Plein Air mais à l’heure actuelle malheureusement il ne génère pas de bénéfice !

L’exercice financier du Foyer Rural a été largement déficitaire en 2007, puis équilibré ces trois dernières années. Tout ceci tend à conforter l’idée que la structure demeure financièrement fragile !!!

2- Organisation générale

L’association est administrée par un comité directeur composé de personnes élues et de membres de droit. Le comité directeur se réunit tous les deux mois, afin de mieux informer ses membres, de pouvoir échanger et de permettre l’implication d’un plus grand nombre.

Au sein du Foyer Rural, certaines activités sont organisées en section ; dans ce cas, elles possèdent leur propre conseil d’administration et gèrent leur budget sous contrôle du Foyer Rural (section canoë-kayak, l’Association des Parents d’Elèves et tout récemment la section Animation Jeunes).

Les présidents de section sont membres de droit du comité directeur du Foyer Rural et le président et le(s) vice-président(s) du Foyer Rural sont membres de droit du conseil d’administration de chaque section.

Au 31 décembre 2010, le Foyer Rural comptait 5 sections structurées : - « canoë-kayak »,

15 - « tennis de table », - « animation jeunes », - « animation et aides aux écoles » - « raid nature». Outre ces cinq sections, le Foyer Rural propose également diverses activités non organisées en section, à savoir la gymnastique volontaire, le yoga, la danse africaine qui regroupent une vingtaine d’adeptes chacune, mais aussi l’informatique et les arts plastiques.

Voilà pour ce qui concerne le volet de l’animation locale gérée par le Foyer Rural de Pont d’Ouilly.

Le second secteur d’activités de l’association concerne le développement touristique de la commune et de la région.

Il est essentiel sur le plan économique puisqu’il permet d’obtenir des recettes au service du fonctionnement général de l’association et donc entre autres de l’animation locale.

Dans ce cadre, le Foyer Rural gère :

- une base de plein air avec comme activités majeures le canoë-kayak, le VTT, le tir à l’arc (location de matériel et prestations encadrées), l’escalade sur structure artificielle et l’escalad’ arbres depuis 2006,

- deux gîtes de groupes de 32 places (la Potiche) et de 30 places (le Moulin Neuf),

- un camping « Point d’accueil Jeunes »

- le Parc Acrobatique en Hauteur de la Roche d’Oëtre.

16 B) La section Animation Jeunes

1- Présentation générale

La section Animation Jeunes du Foyer Rural de Pont d’Ouilly a été créée en 1998. Elle est issue à la fois de l’attente exprimée par certains jeunes de vouloir pratiquer d’autres activités que du kayak mais aussi de la volonté des dirigeants de l’association. Dès 2002, un premier animateur a été missionné pour mettre en place diverses actions afin de satisfaire les besoins des jeunes.

Après avoir orienté principalement ses actions vers la tranche d’âge pré-ados/ados et proposé des activités autour du sport (découverte du kayak , tir à l’arc, VTT, escalade) et des activités de consommation ( piscine, cinéma, matchs de foot, boowling…), l’arrivée d’une nouvelle animatrice en 2006 a permis d’orienter d’avantage la section sur le public 4/12 ans et sur des actions plus éducatives. Depuis 1998, la section est passée d’un stade où elle proposait des activités de manière ponctuelle à un fonctionnement « centre de loisirs ».

La section a toujours été jusqu’à présent, un outil permettant de répondre aux demandes des jeunes sans qu’il y ait pour autant une réflexion liée au secteur « enfance/jeunesse ».

L’arrivée de Jean-Marc PLESSARD en tant que président du Foyer Rural en 2007, la mise en place d’un nouveau bureau dynamique de la section Animation Jeunes avec à sa tête Marie Christine DOLBECQ en mai 2009 et le travail de diagnostic effectué, ont engendré beaucoup de réflexions sur les orientations possibles de l’association.

En 2009, les idées se bousculaient. Les élus, salariés et bénévoles s’interrogeaient alors sur les choix à prendre...

Il y avait trois orientations possibles concernant les actions du Foyer Rural à travers la section Animation Jeunes :

 « On ne change rien et on reste dans la même situation » : la situation financière du Foyer Rural nous obligera à faire de moins en moins d’actions coûteuses ou même peut-être de se passer d’un salarié permanent. Il faudra nécessairement « réduire la voilure »…  « On arrête tout! » : Dans ce cas, on considère que le Foyer Rural a pour mission le développement touristique de Pont d’Ouilly et son territoire et que la partie animation locale est du ressort de ses autres sections (club de canoë-kayak, raid nature, gymnastique, tennis de table, aides aux écoles…etc.).  On développe pour s’adapter au plus près des besoins de la population.

Depuis nous avons fait le double pari de structurer nos actions et de les développer !

Après 9 ans d’existence, la section Animation Jeunes du Foyer Rural a très largement évolué. Il est intéressant de se pencher sur ces nombreux changements, à travers les constats réalisés en 2011 par ses salariés et les différentes synthèses de « bilan » produites dans le cadre du « Label Enfance/Jeunesse ».

17 2- Un état des lieux en 2011…

En 2011, c’est QUOI l’Animation Jeunes?

Un centre de loisirs ouvert aux enfants âgés de 4 à 12 ans, tous les mercredis et durant toutes les

vacances scolaires (sauf Noël) de 7h30 à 18h30, à l’école primaire ;

Avec comme nouveautés 2011 :

Ouverture les mercredis de septembre à fin juin ; Ouverture du centre en août ; De nouveaux horaires de garderie ; Des tarifs plus adaptés ; Un service de restauration.

Un local ados, ouvert le mercredi et vendredi soir de 17h à 19h dans les locaux de la salle des fêtes ;

(action suspendue depuis septembre 2010)

Des cours de danse africaine, deux mercredis par mois ;

Des stages de pratiques artistiques, musicales ou culturelles : percussions, batterie, arts plastiques,

guitare,…;

Des sorties ponctuelles à destination des adolescents : concerts, matchs de foot, de handball, …etc. ;

La découverte d’activités sportives et socioculturelles ;

Des cycles d’apprentissage à la natation les mercredis soirs de 17h à 19h à la piscine ;

Des aides à la formation au Brevet d’Aptitude à la Formation d’Animateur.

Les infrastructures du Foyer Rural servent de manière régulière : base de plein air, gîtes, parc acrobatique, structure d’escalade…etc.

Depuis janvier 2011, nous bénéficions des locaux de l’école primaire pour organiser le centre de loisirs.

 Les points forts :  Image « trop sportive » du Foyer Rural qui tend à changer au sein de la commune.

 En 2011, mise en place de deux mini camps à St Honorine la Chardonne et .

 Bureau et bénévoles dynamiques et investis au sein de la section Animation Jeunes.

 Un travail en concertation entre élus associatifs, salariés et vacataires.

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 Des relations qui se développent avec les services « enfance/jeunesse » de Ségrie Fontaine, d’Athis de l’Orne, de Clécy et celui de Potigny. Mise en place d’actions concrètes avec des journées « inter- centres ».

 Un projet de rapprochement avec le centre de loisirs de Ségrie Fontaine concernant les activités du mercredi est en pleine réflexion…

 Embauche en Contrat à Durée Indéterminée de Ludovic LECERF, DEJEPS animation socioculturelle avec comme mission principale la coordination de la partie associative du Foyer Rural.

 Engagement de Stéphanie dans une formation BPJEPS Loisirs Tous Publics à compter de septembre 2011.

 Formation de deux jeunes au BAFA en 2011.

 Même si les contraintes sont encore là, la disponibilité des salariés référents est plus importante qu’auparavant, d’autant plus avec la récente embauche.

 Les infrastructures, les activités sportives et l’impact toujours aussi positif de la base de plein air (rencontres entre jeunes ruraux et jeunes urbains).

 Création d’une médiathèque intercommunale au cœur du village.

 Fréquentation en hausse sur les actions proposées durant les périodes de vacances scolaires.

 Obtention de l’Agrément PMI.

 Meilleure communication.

 Mise à disposition des locaux de l’école primaire.

 Meilleure structuration interne : fiches de poste, missions, tâches, bureaux, « sectorisation budgétaire », lignes téléphoniques indépendantes,…etc.

 Un nouveau fonctionnement qui semble satisfaire les usagers : horaires d’ouverture plus importants, continuité du service, service de restauration,…etc.

 Engagement de la municipalité de Pont d’Ouilly dans le cadre d’un Contrat Enfance Jeunesse, qui donne lieu à l’attribution de moyens supplémentaires : subvention communale qui est passée de 2500 à 17 500 €, mise à disposition du personnel communal, référent jeunesse,…etc.

 Mise en place d’un réseau de « communes partenaires » à l’échelon du bassin de vie. 9 communes ont d’ores et déjà attribué une aide financière et nommé un référent jeunesse municipal. L’objectif est bien à moyen terme d’inscrire notre offre de loisirs dans une dynamique territoriale.

 Depuis quelques mois, le partenariat tissé par le Foyer Rural vient appuyer notre démarche de développement. En effet la Direction Départementale de la Cohésion Sociale du Calvados (poste FONJEP, subventions exceptionnelles), la Caisse d’Allocations Familiales du Calvados (subventions d’investissement, d’animation locale, CEJ,…) et la Mutualité Sociale Agricole se sont engagées à nos côtés.

19  En début de cette année 2011, un travail de diagnostic à l’échelle de la Communauté de Communes du Pays de Falaise a été mis en œuvre. L’analyse des questionnaires envoyés aux 57 maires de ce territoire est en cours… Ici, notre objectif est d’aboutir à la création d’une association intercommunale regroupant toutes les structures proposant des animations à destination des enfants et des jeunes.

 Les points faibles :  Faible dynamique envers le public adolescent : suspension du local ados depuis septembre 2010.

 Depuis 2009, il n’y a plus de conseil des jeunes.

 L’aménagement et l’adaptation des locaux restent deux points importants sur lesquels le Foyer Rural devra se pencher ! Même si les locaux de l’école primaire sont beaucoup mieux adaptés et confortables, cependant ils vont rapidement devenir contraignants pour le développement de nos actions. (augmentation des effectifs, ouverture d’une classe supplémentaire à compter de septembre 2011, aménagement des locaux, projets s’inscrivant dans une continuité éducative, collaboration avec le monde enseignant,…). Il est clair que nous ne sommes pas prioritaires !!!

 Pas de collège et de lycée référents, de par la situation géographique de Pont d’Ouilly.

 Même si un projet de création d’une association intercommunale est « en marche », aujourd’hui la CDC du Pays de Falaise n’a toujours pas de compétence « enfance/jeunesse »…

 Fragilité du milieu associatif.

 Même si cela tend à évoluer (référents jeunesse municipaux), il y a encore un manque de clarté de l’image du Foyer Rural de la part des communes limitrophes. (club de CK, parc acrobatique en hauteur…)

 Difficulté incontestable à mobiliser les jeunes de plus de 16 ans.

 En parallèle de la question de l’offre de loisirs à destination des adolescents, une réflexion doit être menée sur l’utilisation des locaux de la salle des fêtes qui parait peu confortable pour l’accueil des jeunes (partages avec d’autres associations, pas la possibilité de l’investir totalement, réglementation,…etc.)

 Pont d’Ouilly est en milieu très rural ; le manque de transport pour les enfants habitant les communes limitrophes est un réel problème.

 Mobilisation des jeunes autour de projet trop faible.

 Relations délicates au sein de l’association à certaines périodes face aux différents enjeux économiques (touristiques) et associatifs (animation locale). Il n’est pas toujours très évident de concilier ces deux aspects !!!

20 3- Relations de la section Animation Jeunes avec ses partenaires

Commune de Pont d'Ouilly

Il est clair qu’aujourd’hui la commune de Pont d’Ouilly est devenue un partenaire essentiel à notre bon développement. La démarche participative a fait prendre conscience du travail et des enjeux d’une politique « enfance/jeunesse ».

Ce partenariat s’est traduit par :

 Une subvention annuelle de 17 500,00 € ;

 Une mise à disposition des locaux de l’école primaire et de la salle des fêtes ;

 La mise à disposition d’un employé communal afin d’assurer le service de restauration ;

 Ainsi que la nomination de deux référents jeunesse au sein du conseil municipal (Arnaud HUET et Céline

BOUHOURS) ;

 La nomination d’une référente jeunesse à échelon intercommunal (Maryvonne GUIBOUT).

L’entretien avec Mr Lecoq, Maire de Pont d’Ouilly nous a permis de constater que la commune a beaucoup de projets. La municipalité a pour ambitions de refaire sa station d’épuration avec une capacité supérieure, la construction de 12 logements sociaux, d’une zone pavillonnaire de 45 maisons et éventuellement l’implantation d’une zone artisanale.

La commune va de l’avant. Notre rôle est de lui faire ouvrir les yeux en démontrant que l’évolution d’une commune ne doit pas se faire que sur le plan économique !!!

Les nouveaux arrivants ont et auront des besoins, souhaiteront des services, nécessiteront une intégration… Tous ces facteurs sont à prendre en compte et notre association a un rôle majeur à jouer sur le plan social et éducatif.

Relations avec la Communauté de Communes du Pays de Falaise

L’Union Sportive du Pays de Falaise accorde son précieux soutien à notre association mais uniquement pour le secteur sportif. En 2011, nous avons décidé de mener un travail de diagnostic au sein de la CDC. Notre objectif est d’aboutir à la création d’une association intercommunale regroupant toutes les structures proposant des animations à destination des enfants et des jeunes.

Il est tout de même clair que sur notre territoire, il y a très peu d’établissements à vocation socioculturelle (contrairement aux loisirs sportifs). Les établissements concernés sont au nombre de 4 et de nature très différente :

- Falaise (service municipal) - Potigny (MJC) - Morteaux Couliboeuf (animé par les FRANCAS, en juillet uniquement) - Pont d’Ouilly (Foyer Rural)

Nos voisins ornais ne sont pas mieux servis avec seulement deux

21 établissements chargés des loisirs des jeunes au sein de la Communauté de Communes du Bocage Athisien :

- Athis de l’Orne (service communal) - Ségrie Fontaine (L’association de Loisirs du Val de Rouvre en partenariat avec le SIVOS)

Action importante de la part de la Communauté de Communes, la création d’une médiathèque (bibliothèque, ordinateurs, CD, interventions d’artistes…etc.) dans les anciennes halles de Pont d’Ouilly. Un bel outil qu’il nous faudra apprendre à exploiter au mieux.

Relations avec les partenaires

Sur le plan institutionnel, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale est sans aucun doute le partenaire le plus important. Missions de conseils, accompagnement, agréments, subventions, formation de cadres sont des aides essentielles accordées par cet organisme.

Dans ce cadre, notre partenariat avec la Caisse d’Allocations Familiales du Calvados s’est également énormément développé. En effet depuis peu, nous bénéficions de subventions d’investissement, de prestations de service et d’aides liées à l’animation locale.

La Ligue de l’Enseignement du Calvados a par ailleurs été missionnée pour accompagner la démarche de charte de qualité. La qualité du travail effectué et les valeurs de cette fédération sont reconnues et appréciées par les dirigeants de l’association.

Le Conseil Régional de Basse-Normandie apporte également son soutien à travers le dispositif cart@too.

4- Quelques données chiffrées

 Le Conseil d’Administration de la section Animation Jeunes se compose de 7 membres :

- Présidente : Marie Christine DOLBECQ - Secrétaire : Christelle VAUDORNE-PEAN - Trésorière : Régine DELUANAY - Autres membres : - Christophe SCHAUSI - Gilles LEBLOND - Sandrine LECOQ - Anne MEYER

 Les 3 référents salariés sont :

- Ludovic LECERF (coordinateur) - Stéphanie BERNARDEAU (directrice du centre de loisirs) - Julien GALLOU (animateur)

En 2010, 141 passeports ont été délivrés, ce qui concerne 102 familles. La moyenne de fréquentation les mercredis (après-midi) était de 12 enfants.

Cette année, durant les périodes de vacances scolaires, la fréquentation moyenne du centre de loisirs est de 30 enfants. Le service de restauration connait un réel succès. La mise en place des mercredis à la journée à compter de septembre 2011 devrait contribuer à l’augmentation de nos effectifs.

22 III) Pour quel avenir ?

A) Nos enjeux et orientations

1- Des avancées très nettes

Au sein de la section Animation Jeunes, ce travail a permis d’avancer sur de nombreux points essentiels : structuration interne, gestion d’équipe, fiche de poste, budget, communication, appropriation du milieu de l’animation par les élus,… et nouveautés de fonctionnement au sein du centre de loisirs à compter de mars 2011.

La création d’un poste de coordinateur du service jeunesse et de la partie animation locale du Foyer Rural à compter du mois d’avril 2011 devrait pallier à un certain nombre de manque de moyens de l’association. En effet, le quatuor de partenaires (mairie de Pont d’Ouilly, Foyer Rural, CAF et DDCS) se sont engagés sur la prise en charge d’un poste de coordinateur au sein du FRPO. Les missions sont importantes (secteur jeunesse et coordination des sections), les attentes nombreuses (des élus, des salariés, des collègues, des partenaires) mais le défi est de taille : donner un sens à l’ensemble des actions jeunesses et animation locale du Foyer Rural !!!

Un grand pas a été franchi, mais « l’aventure », ne fait que commencer ! Il reste à concrétiser des réflexions et des connaissances théoriques. Le challenge est certes difficile,…mais il est aussi passionnant !!!

La parole du public tend véritablement à être prise en compte. Même si les démarches participatives sont nouvelles dans la manière de fonctionner du Foyer Rural, l’enjeu est bien de rester dans cette optique afin de proposer des animations qui se rapprochent au mieux des attentes de la population et des caractéristiques de son territoire.

L’implication des élus reste, certes, à consolider mais elle est en bonne voie…

L’acquisition de connaissances sur le milieu de l’animation socioculturelle est indispensable pour l’ensemble des acteurs. Il est évident que des formations plus structurelles (BAFD, BP JEPS….) vont être nécessaires en complémentarité de modules de formations ponctuels. Désormais, par l’intermédiaire du « Label » et des diffèrentes formations, un réseau de professionnels très riche s’est créé. Notre défi est de l’entretenir et de l’enrichir… Plus largement, c’est l’appropriation de ces connaissances théoriques dont il est question…

Réussir à s’accorder sur la conception de la mise en place de nos actions en lien avec nos concepts théoriques est un objectif essentiel !

2- Vers quelles perspectives ?

Suite aux deux entretiens avec les responsables du centre de loisirs de Ségrie Fontaine, les salariés et dirigeants de l’Association de Loisirs du Val de Rouvre ont souhaité nous rencontrer. Face à leurs difficultés de maintenir leurs activités du mercredi, nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité de mutualiser les moyens. La mutualisation passerait par la mise en place d’un seul et unique centre de loisirs à Pont d’Ouilly en septembre prochain. Cette initiative s’inscrit complètement dans la démarche et dans notre projet associatif : développer l’animation à l’échelle d’un territoire et ne pas faire chacun dans son coin, mais bien travailler ensemble sur un projet développement local commun !

Lors de démarches entreprises auprès des enfants et des parents, nous avons été interpellés au sujet des problèmes liés au transport. L’étendue de notre territoire rural, dépourvu de moyens de transport collectifs est un réel handicap pour la population locale. Nous avons constaté cela trop tardivement pour pouvoir

23 réfléchir davantage à ce problème. En effet, les structures que nous avons visitées n’avaient pas de système de transport. Le centre de loisirs de Chanû, situé en milieu rural, semble mettre en place un service efficace en ce domaine.

Il a été jugé trop précoce par les élus associatifs et municipaux de s’engager aujourd’hui dans la mise en place de ce service. L’investissement des municipalités environnantes et de la Communauté de Communes est un facteur qui pourrait amener cette réflexion à se concrétiser. Néanmoins, l’ensemble des acteurs s’accordent sur l’importance de se « pencher » sérieusement sur la question lors des prochains mois.

Après deux ans de travail, il semble important que la section Animation Jeunes ouvre ses portes d’une manière plus large. En effet, ce groupe, né il y a deux ans a de ce fait un vécu commun fort… De manière à ne pas essouffler les bénévoles, mais également dans l’optique d’ouvrir le groupe à davantage de réflexion, il est essentiel de tenter dès maintenant d’investir d’autres parents à cette cause. Toujours dans l’esprit d’ouverture, la section Animation Jeunes envisage de reconquérir le public adolescent. Quelques actions existent (concerts, sorties,…) mais elles doivent prendre davantage de sens et se développer.

Développer et faire perdurer le partenariat est indispensable. Le partenariat associe différents acteurs qui, tout en maintenant leur autonomie, acceptent de mettre en commun des moyens en vue de réaliser un objectif commun relié à un problème ou à un besoin clairement identifié. Le partenariat est un moyen et non une fin ! La finalité du projet est bien de résoudre un problème qui se pose avec différents acteurs qui partagent les mêmes valeurs. B) Quels objectifs généraux éducatifs ?

Lors de la réunion du jeudi 10 février 2011 avec les conseillers municipaux de Pont d’Ouilly, les élus associatifs et les salariés du Foyer Rural, la question suivante a été posée : « Selon vous, quels mots se rapprochent le plus du concept « Animation Enfance/Jeunesse » ? Voici leurs réponses :

Animation

« Enfance/Jeunesse »

24 Lors de cette même réunion, nous avons également posé cette question : « Qu’avez-vous envie que les enfants de Pont d’Ouilly et des communes environnantes vivent à travers nos activités ? » Voici les réponses des différents acteurs :

Découverte d’activités : « Apprendre en s’amusant, en toute sécurité » ; « Apprendre à

s’affirmer » ; « Ouvrir l’enfant sur d’autres activités » ; « Faciliter l’accès à des loisirs et à de

nouvelles technologies… » ; « Lui faire découvrir des activités » ; « Apprentissage de nouvelles

activités : développer des aptitudes, prendre confiance en soi » ; « Détente, loisirs, jeux et rires » ;

Socialisation : « La vie en société : le respect des animateurs, des enfants et l’entraide » ; « Vivre

avec les autres : avec les copains, grands, petits = mixité sociale et sexuée » ; « Vivre en collectif » ;

« Partager des tâches » ;

Découverte du territoire : « Connaitre son territoire, le rendre plus éco-citoyen, plus respectueux » ;

« S’ouvrir au-delà du territoire » ; « Connaissance du territoire : patrimoine, métiers, structures,…. »

Agir sur l’enfant : « Faire naître des vocations sportives, ludiques, professionnelles : l’ouvrir au monde

qui l’entoure » ; « L’aider à grandir et à faire des bons choix » ; « Complément du rôle de l’école et

des parents » ; « Les responsabiliser, les impliquer » ; « Les rendre citoyen » ; « prendre des

responsabilités » ; « Accès à l’autonomie, à la vie adulte » ; « Susciter de l’intérêt, des envies, de

l’investissement pour être acteur de leurs loisirs, de leur territoire. » ;

Autres réponses : « Eviter les dégradations et l’oisiveté » ; « Créer un autre lien entre

parents/enfants à travers l’animation » ; « Respect des différences » ; « Activités de consommation,

inaccessibles en milieu rural ».

Situé en milieu rural, le Foyer Rural de Pont d’Ouilly doit faciliter un intérêt à la sensibilisation des enfants et des jeunes à leur cadre de vie. Découvrir la richesse de notre territoire, de nos paysages et des associations qui nous entourent quotidiennement ; Favoriser des pratiques sportives, culturelles et artistiques,…etc., sont autant de missions que notre association doit tenter d’accomplir.

Organiser des loisirs pour tous, contribuer au développement local en participant à l’attractivité du territoire, proposer une action éducative en complément de l’école…, sont des idées que la section Animation Jeunes défend !

Pour cela, elle tente de développer des lieux agréables pour l’enfant et le jeune, des lieux de rencontre, de découverte, d’apports pédagogiques, d’échange et de dialogue avec les enfants et les familles.

Bien que les locaux soient peu appropriés (même locaux que l’école primaire pour le centre de loisirs, ceux de la salle des fêtes pour le local ados), il est important de faire passer de bons moments aux jeunes pour leur permettre de vivre des situations différentes de celles passées à l’école ou en famille. L’enfant ou le jeune

25 doit aimer venir aux activités pour s’amuser, apprendre, rencontrer de nouvelles personnes… Le centre de loisirs et le local ados doivent être des lieux de socialisation.

 Le plaisir : S’efforcer de maintenir le plaisir des enfants comme constante durant l’accueil quel que soit

le temps de la journée ou de l’activité menée. Le plaisir est exploité à des fins éducatives, il est la

condition pour que tout être humain s’épanouisse et se développe. Pour que l’enfant se fasse plaisir, il est

primordial qu’il ait envie de pratiquer l’activité. L’équipe doit être à l’écoute des désirs des enfants et du

jeune, tout en proposant des nouveautés et en cherchant le positionnement juste pour qu’ils les

apprécient. Il faut parfois aider l’enfant à trouver son plaisir, ne serait-ce parce qu’il ne connait pas

l’activité.

 Lieux de socialisation : Se donner les moyens de comprendre et d’aider l’enfant dans toutes les phases

de son apprentissage de la vie en collectivité. Un enfant en centre de loisirs est fragilisé du fait de la

nouveauté des lieux, du mode de vie et surtout des autres, avec lesquels il faut « faire ». Plus de mots

habituels des parents et des jeux rien qu’à soi ! La séparation avec sa famille peut être chez l’enfant

source d’angoisses et avoir des conséquences sur son développement. Cette séparation va représenter

pour l’enfant une occasion de grandir, de conquérir une plus grande autonomie. Le rôle de l’équipe

d’animateur va être d’accompagner l’enfant dans cette conquête, en créant un cadre où il pourra petit à

petit réussir à se débrouiller seul. Cette progression est lente : il ne s’agit pas de plonger l’enfant dans

« le grand bain de l’autonomie », source d’insécurité tant physique qu’affective. Il convient de tout

mettre en œuvre pour assurer sa sécurité affective. L’enfant va découvrir un monde inconnu pour lui : le

centre de loisirs avec d’autres enfants, de nouveaux adultes, de nouveaux lieux, de nouvelles règles de

vie. Il est important qu’il puisse se créer des repères : dans le temps, dans l’espace, dans les relations

interpersonnels. L’enfant a besoin de vivre dans un groupe restreint, où sa place est reconnue, où il ne

sent pas noyé, où il peut avoir de véritables échanges avec l’adulte.

 Responsabilités : Responsabiliser un jeune, c’est faire en sorte qu’il se sente concerné. Si l’animateur

prend tout en charge, l’enfant ou le jeune n’est plus concerné par le simple fait de gérer sa propre vie.

L’animateur doit donner des responsabilités tout en aidant les enfants à les assumer réellement. Les

responsabilités se situent à plusieurs niveaux : soi, les autres, le matériel, l’environnement, etc.

 Le rythme de l’enfant : La chronobiologie nous a appris que chacun avait des rythmes de vie

spécifiques : temps de sommeil, de repos, d’activités… Au maximum, les contraintes de la collectivité ne

doivent pas l’emporter sur le respect de ces rythmes. C’est à l’accueil collectif de mineurs de s’adapter à

chaque enfant et non l’inverse. Les activités doivent être organisées de façon à répondre au besoin de

sommeil ou de repos de chaque jeune.

26  Le jeune, acteur de ses loisirs : L’animateur a comme visée d’aider les jeunes à se construire une

citoyenneté active. L’apprentissage de la citoyenneté passe par « le faire ensemble », la possibilité de

coopérer autour d’un projet où chacun peut trouver sa place. Le centre de loisirs, espace éducatif à part

entière, doit prendre place dans l’environnement de l’enfant. Notre objectif n’est pas d’enfermer le

jeune ou l’enfant dans un lieu, coupé de la vie, mais bien de lui permettre de prendre place dans son

environnement, d’en devenir acteur.

 L’enfant comme individu à part entière: En effet, nous reconnaissons pour chacun son histoire

personnelle (histoire familiale, migration, relations sociales, environnement…) et devons tenter de

répondre aux besoins spécifiques de chacun. Reconnaitre la culture d’origine de chaque jeune et lui

offrir la possibilité de s’ouvrir à d’autres cultures. C’est également permettre à chaque enfant de vivre

sa culture comme une richesse, sans l’enfermer pour autant. Au contraire, nous voulons lui permettre

d’aller à la rencontre de l’autre. A une époque où la xénophobie gagne du terrain, le travail de l’animateur

est de promouvoir, au-delà du droit à la différence, le partage, l’ouverture, le multiculturel... la laïcité

qui est de permettre à chacun de vivre et de s’épanouir sans s’enfermer dans un particularisme qu’il soit

culturel, social ou religieux.

 Découvrir et pratiquer des activités : Permettre aux enfants et aux jeunes de découvrir et de

pratiquer des activités répondant leurs besoins. A l’opposé d’une conception occupationnelle ou de

consommation (même si elles sont d’autant plus nécessaires en milieu rural), les activités sont mises en

place afin de répondre aux mieux aux besoins des enfants. L’accueil collectif de mineurs doit permettre

une démarche de projet, individuel ou collectif, et tenter d’inscrire les activités dans une « chaine » que

le jeune se construit et apprend à maitriser. L’activité est source d’enrichissement. Il ne s’agit pas

d’occuper les enfants (ils savent très bien le faire sans nous) mais de créer un cadre favorisant des

activités riches et variées.

 Le jeu est la principale activité de l’enfant : C’est en jouant que l’enfant découvre le monde et les

possibilités d’agir sur lui. L’imaginaire est un moteur important du développement cognitif du jeune

enfant. Le jeu, les activités d’expression et la lecture favorisent cet imaginaire.

 La découverte de son corps et de ses possibilités motrices : courir, sauter, grimper, ramper,….

 Permettre aux enfants et aux jeunes d’approfondir leurs connaissances de leur environnement afin de

se l’approprier.

27 C) Avec quels objectifs opérationnels ?

PREAMBULE :

Depuis un an, nos actions se sont multipliées et, de ce fait, notre partenariat a beaucoup évolué. Toutes les actions présentées dans ce projet éducatif ne pourront prendre acte qu’à la seule condition que nos partenaires continuent de s’engager à nos côtés. C’est un point sur lequel nous souhaitons particulièrement insister, d’où l’utilité d’une fiche action dédiée à ce sujet. Aujourd’hui, nos partenaires sont nombreux :

- La Caisse d’Allocations Familiales du Calvados via le Contrat Enfance Jeunesse (conventionné jusqu’à la fin d’année 2014), les subventions d’investissement (en 2011, même si ce n’est malheureusement plus d’actualité pour 2012), les Prestations de Services Ordinaires, ainsi que la prestation d’Animation Locale.

- La Direction Départementale de la Cohésion Sociale du Calvados par l’attribution d’aides exceptionnelles et celle d’un poste fonds de développement jeunesse éducation populaire (FONJEP).

- La Mutualité Sociale Agricole des Côtes Normandes par l’intermédiaire de subventions d’investissement.

- La municipalité de Pont d’Ouilly par son engagement dans un CEJ, une subvention annuelle de 17 500,00 €, la nomination de deux référents jeunesse et l’investissement à l’échelle intercommunale de Mme Maryvonne

GUIBOUT, maire adjointe.

- 6 communes partenaires sont actuellement engagées à nos côtés en participant financièrement (chacune avec ses moyens pour un montant total d’aides de 1500,00 €) et en nommant des référents jeunesse, à savoir : Ménil

Hubert sur Orne(61), Le Mesnil Villement, Cahan(61), St Philbert sur Orne(61), Tréprel, Le Détroit.

Le second point sur lequel nous souhaitons être vigilants est la question de l’évaluation. Cette évaluation de nos actions reste fragile. Elle est étrangère à notre pratique professionnelle habituelle (champ sportif). Un accompagnement sur site spécifique à cette problématique et la formation BPJEPS Loisirs Tous Publics dans laquelle Stéphanie BERNARDEAU s’est engagée devront nous permettre de répondre partiellement à cette question…

28 Objectif n°1 : REPENSER & PROPOSER UNE OFFRE DE LOISIRS PREADOS/ADOS.

 CONTEXTE :

En lien direct avec la volonté des élus municipaux et des élus associatifs, la question de la continuité de nos actions éducatives doit être posée. En effet, aujourd’hui l’essentiel de notre offre de loisirs s’adresse aux enfants (4/11ans). Or, nous sommes en droit de nous interroger sur l’intérêt de mener cette démarche sans une réelle continuité éducative…

Alors que les préados/ados étaient notre cible la plus importante il y a quelques années, (notamment par l’intermédiaire du club de canoë-kayak), aujourd’hui, ce public est à reconquérir ! Notre principal constat est qu’il est difficile de mobiliser les adolescents lorsqu’on n’est pas en mesure de proposer une offre structurée… De ce fait, plusieurs problématiques apparaissent : comment remobiliser les jeunes ? Comment peut-on associer salariés, bénévoles et élus à cette réflexion ? Quels moyens humains, matériels et financiers pouvons-nous mobiliser ?

Le projet ne doit pas seulement répondre à la demande de loisirs des jeunes ; il doit aussi et surtout prendre en compte leurs besoins ! Des propositions de loisirs distinctes doivent être faites aux préadolescents âgés de

11 à 13 ans et aux adolescents de 14 à 17 ans. Nous devons rester vigilants à ce que les activités soient accessibles à tous les jeunes du territoire, qu’elles soient conçues également pour le public féminin (d’autant plus que nous avons une pratique sportive qui tient beaucoup d’importance au sein de nos actions) et que les tarifs soient adaptés à tous !

Faciliter les relations avec les parents ; Prendre en compte le rythme de vie des jeunes ; Proposer des périodes de fonctionnement définies (jours d’ouverture, horaire,… ); Constituer une équipe d’animation composée d’un référent salarié permanent ; Se doter d’un lieu d’accueil identique et adapté aux attentes des jeunes ; Mobiliser des moyens sont autant d’objectifs que nous devons nous fixer pour les trois années à venir.

 LE PUBLIC :

La distinction entre les besoins d’un jeune et ses attentes n’est pas toujours claire. Les besoins des jeunes dans leurs temps libres ne se réduisent pas à la seule demande d’activités mais renvoient à un ensemble de questions relatives à leurs relations à la vie sociale et à leur territoire de vie.

Lors de l’élaboration de notre offre de loisirs, il parait important de prendre en compte plusieurs points essentiels :

- le besoin de connaitre son environnement pour permettre au jeune un réel investissement.

- le besoin de temps non structurés permettant la relation entre jeunes est important. Il est nécessaire de prévoir des temps, de créer des espaces pour permettre aux jeunes d’établir des contacts, de vivre des moments de convivialité. Les animateurs sont garants de l’existence de ces temps.

29 - le besoin d’une relation et d’une confrontation avec les adultes : sur ce point, on peut nuancer le besoin des

préadolescents de ceux des adolescents. En effet, les préadolescents sont en attente de propositions

construites. Ils manifestent également un besoin d’encadrement et recherchent la proximité des adultes. Pour

le public adolescent, les animateurs ont à valoriser et reconnaitre les jeunes dans leurs actions et sont

également ceux avec qui ils peuvent se confronter.

- Le besoin de s’impliquer et d’être accompagné dans les projets : la mise en place de conditions qui

permettront aux jeunes d’être associés au projet et à sa mise en œuvre doit être impérativement prévue.

L’implication sera progressive en fonction des tranches d’âge, ce qui nécessite la création d’espaces

d’expression, d’écoute, de négociation qui permettent l’engagement des uns et des autres.

La représentation que les préadolescents ont de leur statut de « grand » doit être prise en considération par la

mise en place de réponses particulières. Les jeunes de cette tranche d’âge se motivent sur des propositions

relativement courtes. Cependant, il faut veiller à ne pas s’enfermer dans une logique de consommation.

Les adolescents manifestent un besoin plus important d’implication. Ils peuvent trouver des réponses à plusieurs

niveaux : l’élaboration et la mise en œuvre de projets de loisirs ; la prise en charge du fonctionnement d’un

local ; la participation à des actions sociales. Pour s’impliquer, les adolescents ont besoin d’être accompagnés.

Dans cette fonction, les animateurs aident à mettre en place les actions sans se substituer aux jeunes qui

doivent être acteurs. Pour être réelle, la participation des adolescents requiert de la part des animateurs une

réflexion sur la pédagogie et les moyens à mettre en œuvre.

- Le besoin de découvrir et d’apprendre : les animations doivent créer un champ de possibilités et susciter des

envies. Elles ne peuvent par conséquent se résumer à un programme d’activités ou à des projets centrés sur des

thèmes spécialisés.

 NOTRE PROJET :

En partant de tous ces constats, notre projet doit répondre prioritairement à trois objectifs :

- mettre en place une offre de loisirs adaptée aux besoins des jeunes et aux caractéristiques du

territoire ;

- prendre davantage en considération la parole de ce public ;

- accompagner la section Animation Jeunes dans ses réflexions liées au futur de ses actions .

A partir de là, découlent un certain nombre d’objectifs intermédiaires tels : Maintenir de l’accompagnement

des élus municipaux et associatifs dans leur réflexion sur une politique enfance/jeunesse en prenant cette fois-

ci la porte d’entrée des jeunes ; Fédérer les élus associatifs et les référents jeunesse autour d’un projet

commun et pourquoi pas en faire émerger d’autres… ; Informer et investir les jeunes à ce projet et aux

activités qui en découlent.

Dans le cadre de cette réflexion partagée, des actions garantissant la réussite du projet devront être mises

en œuvre : la création d’un groupe de travail composé d’élus associatifs, municipaux, de parents et de jeunes ;

30 des visites de structures proposant une offre de loisirs à destination des jeunes ( Falaise, Athis, Chânu,…) ;

l’intervention de spécialistes de l’animation ; des rencontres plus ou moins formelles avec les jeunes et la

recherche de partenaires financiers.

Des conditions préalables à la mise en place de l’offre de loisirs devront être résolues comme : la remobilisation

des adolescents ; une réflexion sur la participation financière des familles ( jusqu’alors le local était

gratuit… et les activités proposées peu onéreuses) ; la mise en place d’un règlement définissant les horaires,

les lieux d’accueil, les activités proposées et plus largement la question de l’adéquation du local et la

reconnaissance de celui-ci comme un véritable lieu de rassemblement pour les adolescents.

Le projet de développement doit être partagé par l’ensemble des acteurs locaux et fait partie intégrante des

missions du coordinateur du secteur associatif de l’association.

 CRITERES D’EVALUATION :

Nous pouvons d’ores et déjà poser un certain nombre de critères d’évaluation :

Des démarches participatives sont-elles mises en place ?

L’implication des jeunes à ce projet est-elle réelle ? Les jeunes sont-ils réellement force de

propositions ?

Les acteurs locaux se sont-ils impliqués ?

Nos partenaires suivent-ils cette action ? Les conditions financières sont-elles réunies ?

Les conditions matérielles sont-elles réunies ?

Quel est l’effectif des jeunes accueillis ? Quelle est la fréquence ?

Notre manière d’intervenir auprès de ce public a-t’elle changé ?

31 Objectif n°2 : MAINTENIR ET DEVELOPPER L’ACCUEIL COLLECTIF DE MINEURS.

 CONTEXTE :

Depuis deux ans maintenant, l’accueil collectif de mineurs est certainement l’activité la plus importante au sein de la section Animation Jeunes et il est également l’une de nos actions qui a le plus évolué. L’accueil des enfants de Pont d’Ouilly et des communes environnantes âgés de 4 à 11 ans a dorénavant lieu à l’école primaire de

Pont d’Ouilly afin de proposer des activités plus adaptées pour les petits et de sécuriser leur environnement.

Aujourd’hui, l’accueil a lieu sur une période plus ample, à savoir de 9h00 à 17h00 pour les activités, de 7h30 à

9h00 et de 17h00 à 18h30 pour la garderie avec une continuité de nos actions plus importante notamment via l’accueil des mercredis de début septembre à fin juin. Un service de restauration a été mis en place depuis le début de l’année 2011 ; 2200 repas auront été servis cette année, preuve qu’il répond à un vrai besoin de la part des usagers ! Le centre s’organise autour de trois groupes d’âge différents lors des périodes de vacances : 4-5 ans, 6-8 ans et 9-11 ans et de deux groupes distincts pour l’accueil des mercredis (en raison de la fréquentation moins importante) 4-6 ans et 7-11 ans.

La conception de budgets prévisionnels nous a amené à réfléchir sur la participation financière des familles.

Ainsi, en janvier 2011, nous avons actualisé une tarification en fonction du quotient familial qui nous semblait plus juste, avec 4 niveaux de quotient au lieu de 3 auparavant. Ce fonctionnement a été mis en place encore une fois en ayant le souci de garantir l’accessibilité au plus grand nombre.

 NOS OBJECTIFS :

Cinq objectifs font partie intégrante de notre projet de développement concernant l’accueil collectif de mineurs :

Permettre aux enfants de développer le droit à la culture, au savoir et à la connaissance en leur

permettant d’approfondir leurs perceptions de leur environnement afin de se l’approprier ;

Rendre service aux familles ;

Eveiller les esprits, former des individus libres, responsables et acteurs de leurs vies : « rendre le

jeune acteur de ses loisirs » ;

Investir le temps libre pour grandir et s’émanciper : responsabiliser le jeune ; Prendre en compte les

besoins de sommeil et de repos de l’enfant ; considérer l’enfant comme individu à part entière.

Favoriser les liens intergénérationnels : implication ponctuelle des parents dans les loisirs de leurs

enfants.

 PRINCIPALES ACTIONS :

Ici encore, des conditions préalables doivent être réunies pour la bonne mise en marche de notre projet. En effet, nous devons être vigilants au recrutement de l’équipe d’animateurs qui doit être en cohérence avec nos ambitions éducatives. Il est à noter une forte compétence des salariés permanents dans le domaine des activités de pleine nature ; de ce fait, nous devons attacher un soin particulier pour apporter une dimension

32 culturelle et une variété d’activités. La nécessaire implication des référents jeunesse doit être faite à travers la mise en place de réunions d’information, de débats et de formation. (2 réunions par an + l’Assemble Générale de la section). La communication via l’édition d’affiches, de flyers, la mise en place de temps forts (spectacles, chasse aux œufs,…etc.), l’envoi de mails, de courriers à l’ensemble des partenaires (parents, presse, municipalité de Pont d’Ouilly et communes environnantes) doit également être un outil pour la réussite de notre objectif.

Toutes ces étapes préalables validées, notre travail devra s’axer sur 5 points, à savoir :

Favoriser le partenariat, voire la mutualisation avec les structures aux alentours.

Suite aux deux entretiens avec les responsables du centre de loisirs de Ségrie Fontaine, les salariés et dirigeants de l’Association de Loisirs du Val de Rouvre ont souhaité nous rencontrer. Face à leurs difficultés de maintenir leurs activités du mercredi, nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité de mutualiser les moyens.

La mutualisation est passée par la mise en place d’un seul et unique centre de loisirs les mercredis à Pont d’Ouilly depuis septembre dernier. Cette initiative s’inscrit complètement dans la démarche et dans notre projet associatif : développer l’animation à l’échelle d’un territoire et « ne pas faire chacun dans son coin », mais bien travailler ensemble sur un projet de développement local commun ! Cependant, cette collaboration nécessite d’être vigilant pour que chacun soit gagnant et qu’elle s’inscrive dans le temps (outils de régulation avec les animateurs, les élus : budgets prévisionnels, comptes de résultats, réunions de préparation, de débriefing).

Apporter les moyens matériels en cohérence avec le projet.

Même si des efforts notoires ont été faits pour contribuer à la structuration de la section : nouveaux bureau, propre ligne téléphonique, adresse mail, téléphone portable…etc., il est encore nécessaire de faire gagner en lisibilité l’Animation Jeunes car les familles interpellent globalement le Foyer Rural sans distinguer les différents secteurs de ce dernier. En termes de locaux, les espaces actuels au sein de l’école sont adaptés, l’investissement en matériel pédagogique apportera une réelle plus value aux aménagements. Par contre, au regard de la hausse des effectifs de l’école et du contexte local d’ouverture de classe, la problématique de la capacité des locaux va rapidement se poser. Des pistes d’aménagement de bâtiments propres au centre de loisirs sont à rechercher dès aujourd’hui…

Régler le problème du transport, très présent en milieu rural.

Les démarches entreprises à destination des enfants et des parents nous ont interpellés au sujet de ce problème. L’étendue de notre territoire rural, dépourvu de moyens de transport collectif est un réel handicap pour la population locale. Nous devrions bientôt visiter le centre de loisirs de Chanû, situé en milieu rural, qui semble mettre en place un service efficace dans ce domaine.

Changer nos pratiques professionnelles.

33 L’acquisition de connaissances sur le milieu de l’animation socioculturelle est indispensable. Il est évident que des formations plus structurelles (BAFD, BP JEPS….) vont être nécessaires en complémentarité de modules de formations ponctuels. Désormais, par l’intermédiaire du « Label » et des différentes formations suivies par les salariés, un réseau de professionnels très riche s’est créé. Notre défi est de l’entretenir et de l’enrichir…

Plus largement, c’est l’appropriation de ces connaissances théoriques dont il est question…

Réussir à s’accorder sur la conception de la mise en place de nos actions en lien avec nos concepts théoriques est un objectif essentiel !

Inclure davantage les parents dans nos actions.

Les parents sont constamment au centre de nos démarches par l’intermédiaire de la section Animation Jeunes, qui assure la représentativité des parents usagers. De ce fait, à travers les nombreux échanges, c’est bien la question de la parentalité qui a été abordée. Dès lors, les missions de la section Animation Jeunes ne devraient pas se « cantonner » aux loisirs à destination des enfants et des jeunes mais également intervenir sur l’axe de la parentalité.

 MOYENS :

Du point de vue des moyens humains, nous bénéficions des compétences de l’ensemble des salariés du Foyer

Rural. Ceci étant, trois salariés permanents sont référents de la section, à savoir : Stéphanie BERNARDEAU

(60% de son temps de travail), Ludovic LECERF (50%) et Julien GALLOU (25%). Pour faire face à l’inexpérience des animateurs permanents du Foyer Rural en matière d’activités culturelles ou artistiques, nous sommes amenés à solliciter des intervenants extérieurs sur des ateliers plus spécifiques. Les animateurs vacataires sont quant à eux recrutés en fonction de nos besoins de compétences avec un recrutement prioritairement axés sur les jeunes de Pont d’Ouily et des environs. La municipalité de Pont d’Ouilly met à disposition un employé communal tous les mercredis pour faciliter la mise en place du service de restauration.

Concernant l’aspect matériel, nous bénéficions des locaux de la salle des fêtes, de la salle paroissiale et de toutes les infrastructures de la base de plein air qui viennent en complément des locaux de l’école primaire.

 CRITERES D’EVALUATION :

Le recrutement et l’accompagnement des animateurs ont-ils été bien réalisés ?

La diversité des publics (sociale, culturelle, handicap,…) a-t-elle été prise en compte ?

Les conditions d’accueil sont-elles adaptées aux enfants ?

Les enfants sont-ils impliqués dans le choix et la mise en œuvre des activités ?

Les temps d’ouverture et les tarifs sont-ils adaptés aux besoins et aux moyens de la population ?

Le projet est-il partagé avec les enfants et les familles ?

L’enfant est-il pris en compte en tant qu’individu à part entière ?

Quelle est la fréquentation du centre de loisirs ? Quel est le nombre de journées d’ouverture ?

34

Objectif n°3 : DEVELOPPER L’ACTIVITE MINI-CAMP.

 CONTEXTE :

Depuis trois années maintenant, les séjours extérieurs, organisés dans le cadre de l’accueil collectif de mineurs, jugés trop coûteux en temps et en argent, n’étaient plus proposés par le Foyer Rural. En 2011, c’est le renouveau de cette action. En effet, deux mini-camps ont été proposés du 17 au 21 juillet à St Honorine la Chardonne

(thème autour du théâtre) et du 15 au 19 août à Ouistreham (thème autour de la mer et des sports nautiques).

Les publics concernés par ces séjours sont les enfants âgés de 8 à 12 ans.

Même si cela nécessite un travail en amont plus important, il est clair que le succès de ces deux « nouvelles » actions montre bien que cette activité répond bien aux attentes de la population.

 NOS OBJECTIFS :

A travers l’activité du mini-camp, nous souhaitons répondre aux quatre objectifs généraux, qui sont les suivants :

Permettre à chacun de « vivre ensemble », à travers le partage des tâches par exemple.

Favoriser la mixité sociale et sexuée.

S’ouvrir au-delà de son territoire.

Développer l’accès à l’autonomie, à la vie d’adulte.

 PRINCIPALES ACTIONS :

Par l’intermédiaire de cette action, apparaissent un certain nombre de sous-objectifs auxquels nous voudrions répondre. En effet, faciliter le départ en vacances d’un plus grand nombre ; Offrir aux jeunes la possibilité de communiquer, de prendre la parole et de s’impliquer ; Faire émerger des projets ; Permettre l’apprentissage de nouvelles activités sont également des critères auxquels la section Animation Jeunes attache beaucoup d’importance.

Ces mini-camps sont proposés et organisés par l’équipe chargée de la gestion de l’accueil de loisirs. Ils seront inscrits dans le projet pédagogique. Actuellement, ils sont destinés aux enfants âgés de 8 à 12 ans mais notre

35 volonté est d’ouvrir davantage la tranche d’âge concernée avec des séjours adaptés aux 6-8 ans, 9-11 ans, 12- 14 ans et pourquoi pas 15-17 ans… De ce point de vue, l’activité mini-camp permettrait de créer du lien entre l’accueil de loisirs (4-11 ans) et le futur accueil de jeunes (12-17 ans). Il peut également être un moyen

à court terme de remobiliser les préados/ados.

Notre volonté est aussi d’informer et surtout d’impliquer les jeunes et les parents dans l’organisation des mini-camps : nous ne souhaitons pas « remplacer » les centres de vacances mais bien que le mini-camp soit un outil pour grandir. Pour répondre à cette exigence, les mini-camps feront l’objet de plusieurs rencontres au cours de l’année, afin de construire les séjours avec les jeunes et de définir les destinations de l’été. La destination est déterminée par les animateurs (sur propositions des jeunes) mais le contenu du mini camp est réalisé lorsque l’ensemble des enfants se sont inscrits ; ils sont ainsi libres d’adapter leurs séjours. Nous devrons développer une communication spécifique à ces activités et à ce public.

 MOYENS :

L’ingénierie de cette action sera menée par les salariés permanents du Foyer Rural. Les mini-camps se déroulant sur la période estivale, l’association doit recruter des animateurs vacataires pour assurer l’encadrement de ces activités. Sur ce point, le contexte politique nous laisse entrevoir quelques incertitudes. En effet, l’organisation de ces séjours est aujourd’hui menacée par la modification du Contrat d’Engagement

Educatif (CEE) envisagée par le gouvernement. Ses conséquences risquent d’être dramatiques :

• augmentation des coûts des séjours ;

• baisse de la fréquentation et fermeture de structures.

Ces séjours sont un moyen de justice sociale face à l’inégalité du départ en vacances. Les conséquences d’un changement de statuts des CEE se traduiraient également par un nombre plus important d’enfants exclus de ce genre d’actions. Aujourd’hui en France, près de 3 millions d’enfants ne partent pas en vacances et parmi ceux-ci

2 millions ne partent même pas une nuit dans l’année.

Le Conseil d’Etat considère que le CEE n’est pas conforme à la législation européenne du travail dans la mesure où il ne prévoit pas de repos quotidien ou au minimum de périodes équivalentes de repos compensateur adaptées aux contraintes particulières de l’exercice.

En somme, c’est ce point règlementaire qui peut avoir d’énormes impacts sur le développement de nos actions. Il nous faudra rester vigilants et prévoir des bilans réguliers prenant en compte l’évolution de cette situation et la faisabilité financière de nos projets.

Le développement de cette action nécessite de se doter de moyens humains et matériels supplémentaires

(tentes, tables, chaises, vaisselle, marabout,…etc.) ; il nous faudra donc trouver des financements pour faire face à ces besoins.

Le transport sera assuré soit par les minibus de la base de plein air, soit en favorisant le covoiturage avec les véhicules des parents.

36 Aujourd’hui, le « coût famille » est le même pour tous ; il ne tient pas compte du quotient familial. Dans l’optique de favoriser l’accès à tous, il faudra réfléchir à l’évolution du tarif et à l’utilisation éventuelle du quotient familial.

 CRITERES D’EVALUATION :

Quel est le nombre de mini-camps proposés par l’association ?

Les jeunes sont-ils acteurs du projet ? Quelle est la part de leur implication ?

Le « coût famille » est-il accessible à tous ?

L’équipe d’animation participe-t-elle à cette action ? De la conception à l’évaluation ?

Quels sont les effectifs ?

37 Objectif n°4 : FAVORISER L’APPRENTISSAGE D’ACTIVITES SPORTIVES ET CULTURELLES.

 CONTEXTE :

Depuis une trentaine d’années, (à noter d’ailleurs que le Foyer Rural fêtera ses 30 ans en 2012) de nombreuses activités sont proposées sous l’effigie du Foyer Rural : cinéma, bibliothèque, informatique, arts plastiques, etc.

Elles ont été mises en place dans le but de répondre aux demandes de certains habitants. Avec la structuration de la section Animation Jeunes depuis ces deux dernières années, c’est bien la question de ce qui en est de son ressort qui doit être posée. Aujourd’hui, la section propose deux activités sous forme de cycles d’apprentissage,

à savoir la natation et la danse africaine. Ces activités sont complémentaires à l’accueil de loisirs et aux activités à destination des adolescents.

 NOS OBJECTIFS :

A travers la pratique d’activités sportives et culturelles, nos objectifs sont les suivants :

Développer ses aptitudes, sa confiance en soi… ;

Permettre une socialisation ;

Faire naitre des vocations sportives et culturelles;

Faciliter l’accès des loisirs pour tous.

 PRINCIPALES ACTIONS :

En souhaitant mettre en place des activités sportives ou culturelles, notre volonté est bien de donner aux jeunes ruraux les mêmes possibilités de loisirs que les jeunes urbains (ainsi diversifier l’offre de loisirs, surtout pour les filles). Ces actions sont également proposées afin de favoriser les contacts et de créer une dynamique au sein des jeunes. Aujourd’hui, il nous faut donner du lien, du sens entre toutes ces activités.

Un cycle d’apprentissage à la natation est proposé aux enfants âgés de 6 à 11 ans, tous les mercredis soirs, de

17h à 19h à la piscine de Condé sur Noireau. Notre capacité d’accueil est de 8 enfants. Le tarif pratiqué aux familles est de 100,00 € pour 11 séances.

Depuis octobre 2010, Kadia RICHARD TRAORE et Manu DAVIERE dispensent des cours aux enfants depuis octobre 2010. Une dizaine de jeunes filles, de 5 à 11 ans, « travaillent » sur l'écoute et la maîtrise de pas simples issus de répertoires traditionnels, ainsi que sur le chant, au cours de séances ludiques d'une durée d'une heure. Les séances ont lieu un mercredi sur deux à la salle paroissiale de Pont d’Ouilly, de 14h15 à 15h15, pour un coût de 40,00 € par trimestre.

L’implication future espérée de la Communauté de Communes du Pays de Falaise pourrait permettre de palier au manque de moyens, entre autres dans le domaine culturel. L’une des solutions consiste à mutualiser les moyens avec des structures voisines (ALVR à Ségrie Fontaine).

Là aussi, nous souhaitions apporter une cohérence au niveau des tarifs appliqués aux familles. Afin de donner du sens à nos actions, nos valeurs et nos ambitions, pourquoi le système du quotient familial ne serait-il pas appliqué

à l’ensemble des activités du Foyer Rural ?

38 Aujourd’hui, ces actions ne touchent pas les adolescents. En concertation avec les jeunes, une réflexion est à mener sur la mise en place d’activités sportives ou culturelles spécifiques à ce public : hip-hop, musique,….

 CRITERES D’EVALUATION :

Quels sont les effectifs sur chaque activité ?

Quelle est l’assiduité des participants ?

Les temps d’ouverture et les tarifs sont-ils adaptés aux besoins des publics ?

De nouvelles activités sont-elles proposées ?

Les participants fréquentent-ils les autres activités proposées par le Foyer Rural ?

Quelle est la répartition sexuée ?

39 Objectif n°5 : DEVELOPPER ET FAIRE PERDURER LE PARTENARIAT.

 CONTEXTE :

En 2011, nos différents partenaires soutiennent notre démarche et nos projets. L’aspect financier est un

élément primordial à la réussite de nos actions. En matière d’animation socioculturelle, le partenariat qui a été développé est nouveau pour le Foyer Rural ; il va impliquer des changements de pratiques. En effet, auparavant, le Foyer Rural faisait seul ; il y avait donc moins de compte à rendre aux différents partenaires. A l’avenir, il faudra à nouveau savoir convaincre et rassurer pour que tous ces projets ne restent pas qu’à l’étape de réflexion… Développer et faire perdurer le partenariat est indispensable !!!

 NOS OBJECTIFS :

Déterminer un objectif commun relié à un besoin clairement identifié.

Bénéficier de la force des réseaux (conseils, formation, échanges,…).

Réunir les conditions financières et matérielles nécessaires à la bonne conduite de nos projets.

 PRINCIPALES ACTIONS :

Souvent, le partenariat fait peur car il peut être perçu comme une dépendance, voire une instrumentalisation. Il peut y avoir une résistance, liée à la crainte de perdre son âme, son identité. C’est pourquoi certaines règles de base sont à respecter afin de contrer ces risques et de favoriser l’inscription du partenariat dans la durée :

- associer en amont les acteurs concernés ;

- faire un diagnostic partagé ;

- s’accorder sur le sens des mots ;

- prendre en compte les besoins et les attentes des publics ;

- déterminer les objectifs communs ; la durée, les limites et la fin du partenariat ;

- mettre en place un dispositif de régulation et d’évaluation ;

-s’accorder sur le territoire et les rôles de chacun ;

- prendre en compte les intérêts, les freins et les limites d’engagement de chaque partenaire ;

- Et tout contractualiser avec des documents officiels en bon et due forme, et si possible à travers des conventions pluriannuelles.

Une fois ces précautions prises (ce qui n’est pas rien !), nous souhaitons axer notre travail sur plusieurs points.

En premier, dans la continuité de la démarche entreprise depuis le début de l’année 2011, nous souhaitons participer à la création d’une association intercommunale regroupant des structures d’animation socioculturelle sur l’ensemble de la Communauté de Communes du Pays de Falaise. Ce travail apporterait une reconnaissance accrue de notre rayonnement intercommunal mais également des aides liées à l’emploi, à la formation, à l’investissement et au fonctionnement beaucoup plus importantes.

40 Nous avons également comme volonté de faire vivre un réseau d’acteurs locaux par l’intermédiaire des référents jeunesse pour permettre de répondre au mieux aux besoins de la population mais également de mettre en place des projets communs.

Ce partenariat passe également par la mise en place d’actions et de journées d’animation communes à tous les structures d’animation voisines (Falaise, Potigny, Athis, Ségrie Fontaine,…).

La « fusion » des centres de loisirs de Ségrie Fontaine et de Pont d’Ouilly pour l’accueil des mercredis depuis septembre dernier est l’un des premiers résultats concret de ce partenariat local. Il nécessite une

évaluation importante et la mise en place d’outils de régulation pour les salariés, les volontaires et les élus.

D’une manière générale, pour développer et faire perdurer le partenariat, nous nous engageons à rendre compte aux différents partenaires des avancées de nos projets et de mettre en place des bilans réguliers sur l’évolution de nos actions.

 EVALUATION :

Les différents partenaires ont-ils soutenu la démarche et nos projets ?

Les relations partenariales s’inscrivent-elles dans la durée (conventions pluriannuelles) ?

Est-ce qu’une finalité commune est partagée par l’ensemble des partenaires ?

Quel est le montant des aides obtenues ? Comment évoluent-elles ?

Est-ce que de nouveaux projets émergent ?

Quel est le nombre de partenaires associés à nos projets ?

41 Objectif n°6 : FAVORISER LA FORMATION DES SALARIES, DES VOLONTAIRES ET DES BENEVOLES.

 CONTEXTE :

La formation de cadres bénévoles a toujours été un souci essentiel au sein du Foyer Rural, au moins dans le domaine sportif. Depuis cinq ans, une dizaine de jeunes ont par ailleurs obtenu le BAFA et profitait d’une prise en charge financière totale de la part du Foyer Rural. En 2011, deux jeunes ont suivi une formation BAFA avec le soutien de l’association. En contrepartie d’une prise en charge financière, ils participent à l’encadrement des activités pendant les vacances scolaires.

L’acquisition de connaissances sur le milieu de l’animation socioculturelle est indispensable pour les salariés et les élus. Il est évident qu’en complémentarité des modules de formations ponctuels, la formation BPJEPS

Loisirs Tous Publics, suivie par l’un des référents salariés de l’association était un réel besoin pour l’association.

Cet engagement traduit un tournant dans la vie de l’association, puisque c’est la première fois qu’un salarié permanent s’engage dans une formation qui n’est pas destinée spécifiquement à l’encadrement d’activités sportives ! En parallèle de la création du poste de coordinateur, occupé par un salarié ayant obtenu un DEJEPS animation socioculturelle, la formation BPJEPS devrait également contribuer à structurer la section.

Encore une fois, au même titre que le partenariat, la question de la formation des salariés, des volontaires et des bénévoles est un point crucial à la réussite de nos actions. En grandissant, il faut non seulement se structurer mais aussi acquérir des compétences !!!

Le « relatif » succès que nous avons eu pour le développement de nos actions liées au centre de loisirs est bien la conséquence d’un investissement important des élus associatifs et des salariés dans cette démarche. Le fait que les élus portent le projet apporte un poids conséquent dans les prises de décisions et dans la vie de l’association.

 NOS OBJECTIFS :

En ce qui concerne la formation, voici nos objectifs prioritaires :

Former les jeunes du territoire aux fonctions de l’animation.

Faire naitre des vocations bénévoles, volontaires, voire professionnelles.

Former et interroger les salariés sur leurs pratiques professionnelles.

Faciliter l’appropriation du secteur de l’animation par les bénévoles.

 PRINCIPALES ACTIONS :

Les objectifs intermédiaires liés à la formation des salariés, des volontaires et des bénévoles sont les suivants :

42 Permettre aux élus, aux volontaires et aux référents salariés d’être porteurs du projet éducatif.

Aider à l’encadrement des activités.

Permettre de répondre aux besoins humains et de règlementaires de l’accueil de loisirs.

Accroitre les compétences et l’efficacité des salariés.

Favoriser une meilleure qualité d’encadrement en s’ouvrant à d’autres pratiques professionnelles.

A partir de là, nous devons inciter les jeunes de Pont d’Ouilly et des communes environnantes à suivre des formations BAFA et BAFD en les accueillant, les accompagnant dans les démarches et en les aidant par une prise en charge financière. Il en découle un rôle d’accompagnement, de suivi et d’évaluation des stagiaires en formation.

De plus, l’engagement de Stéphanie BERNARDEAU au sein de la formation BPJEPS LTP doit favoriser l’appropriation de connaissances théoriques, nécessaire à l’évolution de la structure. Nous devrons également mettre en place des plans de formation correspondant aux envies des salariés en relation avec les besoins de l’association.

L’accompagnement sur site et la participation à des journées d’accompagnement collectif doivent permettre aux salariés et aux élus associatifs de continuer à s’inscrire dans cette démarche d’acquisition de compétences.

 EVALUATION :

Un plan de formation est-il conçu pour les salariés de l’association ?

L’équipe d’animation recrutée est-elle qualifiée ? Est-elle suffisamment compétente ?

Les salariés ont-ils des compétences variées ?

Les jeunes sont-ils intéressés par la formation ?

Les bénévoles se sont-ils appropriés le champ de l’animation socioculturelle ?

Le projet éducatif est-il partagé par l’ensemble des salariés, des bénévoles ?

43 2- Budget prévisionnel de la section Animation Jeunes sur 4 ans.

01/01/2011 01/01/2012 01/01/2013 01/01/2014 31/12/2011 31/12/2012 31/12/2013 31/12/2014 PRODUITS 98 336 119 243 122 582 125 527

RECETTES Participations des usagers 17 471 23 004 24 502 26 001 repas centre aéré familles 4 755 6 915 7 470 8 025 Prestations CAF activités CLSH 8 218 11 047 11 767 12 487 Prestations CAF activités ados 1 075 1 075 1 075 1 075 Prestations CAF pour les repas 1 458 2 120 2 290 2 461 Lotos (organisés par les bénévoles) 5 000 5 000 5 000 5 000 TOTAL 37 977 49 161 52 104 55 049

SUBVENTIONS Mairies limitrophes 1 000 2 000 2 000 2 000 Mairie Pont d'Ouilly 17 500 17 500 17 500 17 500 DDCS aide exceptionnelle 5 000 5 000 5 000 5 000 Association intercommunale 0 5 000 5 000 5 000 DDCS pour le poste FONJEP 7 200 7 200 7 200 7 200 TOTAL 30 700 36 700 36 700 36 700

MISE A DISPOSITION Activités encadrées FRPO 4 752 5 148 5 544 5 544 bureau FRPO 1 440 1 440 1 440 1 440 Biens de la mairie et personnel 23 467 26 794 26 794 26 794 TOTAL 29 659 33 382 33 778 33 778 CHARGES 98 336 119 243 122 582 125 527

FRAIS DE FONCTIONNEMENT Alimentations 1000 1500 1700 1700 Petits équipements 2000 2000 2000 2000 Fournitures de bureau 800 800 800 800 Prestations extérieures 2580 2750 2920 2920 Documentations 150 150 150 150 Transports 4198 4552 4600 4860 Frais déplacements 200 200 200 200 Frais postaux 400 600 600 600 Frais bancaire 15 15 15 15 repas cantine 4755 6915 7470 8025 TOTAL 16098 19482 20455 21270

FRAIS DU PERSONNEL PERMANENTS 34587 38393 38393 38393 VACATAIRES 17992 27986 29956 32086 TOTAL 52579 66379 68349 70479

MISE A DISPOSITION Activités encadrées FRPO 4 752 5 148 5 544 5 544 bureau FRPO 1 440 1 440 1 440 1 440 Biens de la mairie et personnel 23 467 26 794 26 794 26 794 TOTAL 29 659 33 382 33 778 33 778 RESULTAT 0 0 0 0

44 CONCLUSION

Il est évident que nous venons uniquement de poser les fondations d’une démarche participative et d’une réflexion éducative.

Il nous faudra du temps et l’investissement du Foyer Rural devra s’inscrire dans la durée pour consolider la politique enfance jeunesse et traiter les questions de l’adolescence.

L’association a fait le choix d’assumer une des raisons pour laquelle elle existe : l’animation locale. C’est un pari ambitieux de tenter de s’inscrire dans une démarche éducative à l’échelle d’un territoire ainsi que de mettre en place des démarches pédagogiques nouvelles : diagnostic partagé, participation,…

Cependant, il me semble pertinent d’attirer l’attention sur la notion de partenariat. A travers cette démarche, celui-ci s’est développé mais cela ne signifie pas pour autant qu’il est acquis. Il faut bien garder à l’esprit que, si indispensable soit-il, le partenariat reste fragile !

N’oublions pas tout de même que le porteur du projet éducatif est bien le Foyer Rural par l’intermédiaire de sa section Animation Jeunes.

L'éducation populaire est un courant d'idées qui milite pour une diffusion de la connaissance au plus grand nombre afin de permettre à chacun de s'épanouir et de trouver la place de citoyen qui lui revient.

C'est une éducation qui reconnaît à chacun la volonté et la capacité de progresser et de se développer, à tous les âges de la vie. Elle ne se limite pas à la diffusion de la culture académique ni même à l'art au sens large, mais également aux sciences, aux techniques, aux sports et aux activités ludiques, ...

Ces apprentissages sont perçus comme l'occasion de développer ses capacités à vivre en société : confronter ses idées, partager une vie de groupe, s'exprimer en public, écouter, etc.

Cependant, rechercher une définition unique de l'éducation populaire est probablement une chose vaine.

C’est pourquoi, il me semble primordial qu’une réflexion plus globale ait lieu au sein du Foyer Rural sur son rôle éducatif et sur le nécessité de se faire sa propre définition de l’éducation populaire.

Il faudra du temps pour faire partager le projet à l’ensemble du Foyer Rural et de ses sections.

Pédagogie, énergie, dialogue, force de conviction seront nécessaires.

Nous pouvons néanmoins être optimistes car, s’associer c’est reconnaitre des finalités et des objectifs communs… et, de ce fait, le premier pas est fait…

Marie-Christine DOLBECQ Présidente de la section Animation Jeunes

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