Dossier Départemental Des Risques Majeurs
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Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Bouches-du-Rhône > Sommaire général Les Risques majeurs dans les Bouches-du-Rhône 1 Les enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur et la situation dans les Bouches-du-Rhône 19 Le Risque naturel > Inondation 22 > Mouvement de terrain 39 > Sismique 56 > Feu de forêt 70 > Climatique 85 Le Risque technologique > Industriel 98 > Nucléaire 112 > Transport de Marchandises Dangereuses (TMD) 119 > Rupture de barrage 127 Le Risque sanitaire 135 Les annexes > Sigles et abréviations 143 > Arrêté préfectoral relatif au droit à l’information du public sur les risques majeurs 148 > Tableau des risques naturels identifiés dans les communes des Bouches-du-Rhône 150 > Tableau des risques technologiques identifiés dans les communes des Bouches-du-Rhône 152 Les RISQUES MAJEURS dans les Bouches-du-Rhône Qu’est-ce qu’un risque majeur ? « Le risque majeur, c'est la menace sur l'homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravité est telle que la société se trouve abso- lument dépassée par l'immensité du désastre. » Haroun Tazieff Le risque majeur est caractérisé par sa faible fréquence et par son extrême gravité : il impacte un grand nombre de personnes, il occasionne des dommages importants, il dépasse les capacités de réaction de la société. Définitions Le risque est la confrontation, en un même lieu géographique, d’un aléa avec des enjeux. On appelle aléa la possibilité d’apparition d’un phénomène ou événement potentiellement dan- gereux. Les enjeux, ce sont l'ensemble des intérêts menacés (les personnes, les biens, le patri- moine, la flore, la faune) susceptibles d’être affectés par les conséquences de cet événement ou de ce phénomène. Ces conséquences se mesurent en termes de vulnérabilité. Pour fixer les idées, une échelle de gravité des dommages d’ordre général a été pro- duite par le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Energie. Classe Dommages humains et/ou dommages matériels 0 Incident Aucun blessé Moins de 0,3 M€ 1 Accident 1 ou plusieurs blessés Entre 0,3 M€ et 3 M€ 2 Accident grave 1 à 9 morts Entre 3 M€ et 30 M€ 3 Accident très grave 10 à 99 morts Entre 30 M€ et 300 M€ 4 Catastrophe 100 à 999 morts Entre 300 M€ et 3 000 M€ 5 Catastrophe majeure 1 000 morts ou plus 3 000 M€ ddtm 13 - 1/153 - 23/10/2015 Principaux risques naturels prévisibles dans les Bouches du Rhône : • les inondations et les crues torrentielles, • les mouvements de terrain, • les feux de forêts, • les séismes, • les risques climatiques. Également sur le territoire national : • les éruptions volcaniques, • les tempêtes, • les avalanches, • les cyclones. Risques technologiques, causés par des activités humaines dans les Bouches du Rhône : • le risque industriel • le transport de matières dangereuses, • la rupture de barrage, • le risque nucléaire. Risques sanitaires • santé animale • santé humaine ddtm 13 - 2/153 - 23/10/2015 INFORMATION SUR LES RISQUES MAJEURS Symboles pour l'affichage des risques naturels et technologiques ddtm 13 - 3/153 - 23/10/2015 La sécurité civile : entre prévention et gestion de crise La prise en compte des risques majeurs s’effectue à différents niveaux et sollicite une pluralité d’interlocu- teurs : Les responsabilités opérationnelles en matière de gestion des risques (prévention, prévision, ges- tion) sont réparties entre l’autorité préfectorale et les Maires. Leurs attributions essentielles portent sur les domaines suivants : • L’analyse des risques ; • La veille permanente et la planification dans le domaine des risques naturels, technologiques et sanitaires ; • L’organisation de la gestion de la crise lorsque celle-ci survient ; • Le suivi et la coordination de la post-crise. Pour ce faire, le Préfet des Bouches du Rhône dispose notamment : pour la prévention : des services de l’Etat (DDTM – DDPP – DDCS – ARS –DREAL – SDIS - BMPM…..) pour la prévision : du Service Interministériel Régional des Affaires Civiles et Economiques de Dé- fense et de Protection Civile (SIRACEDPC, SDIS, BMPM) Le Maire, autorité de police administrative, est chargé d’assurer le bon ordre, la sécurité et la salu- brité publique ; Il est tenu de «prévenir et de faire cesser les accidents et les fléaux calamiteux» (art. L. 2212-2 5° du code général des collectivités territoriales) susceptibles de causer des dommages sur sa population et sur sa commune. ddtm 13 - 4/153 - 23/10/2015 La prévention des risques majeurs sur le département La prévention des risques majeurs regroupe l'ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour réduire les effets d'un phénomène prévisible, sur les personnes et les biens. MIEUX CONNAÎTRE CES RISQUES Depuis plusieurs années, on rassemble et on traite les données disponibles sur ces phénomènes, à l’aide : > de bases de données (sismicité, mouvements de terrain, climatologie, nivologie), > d’atlas (cartes des zones inondables, carte de localisation des phénomènes avalancheux), etc. Ces données sont utilisées par des établissements publics spécialisés (Météo France, BRGM par exemple). Elles permettent aux pouvoirs publics d'identifier les enjeux et de mettre en place les mesures de prévention nécessaires. Des experts établissent des rapports de retour d'expérience sur les catastrophes, qui permettent d’améliorer les dispositifs de prévention. Ils rassemblent et analysent des informations telles que l'intensité du phénomène, son étendue géographique, les dommages humains et matériels, le taux de remboursement par les assurances, etc. PRENDRE EN COMPTE LES RISQUES DANS L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE Il est nécessaire de maîtriser l'aménagement du territoire, en évitant d'augmenter les enjeux dans les zones sensibles, en prenant garde de ne pas aggraver les phénomènes, et en diminuant la vul- nérabilité des zones déjà urbanisées. • L’État, à travers les Directives Territoriales d’Aménagement (DTA), établit ses grandes orientations en matière d’aménagement et d’équilibre entre les perspectives de développe- ment, de protection et de mise en valeur du territoire. Il fixe ses objectifs de localisation des principales infrastructures de transport et de grands équipements. Les DTA identifient les poches de territoires soumises à des risques. • A l’échelle de l’intercommunalité, les Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT), défi- nissent les orientations de développement dans lesquelles les risques sont pris en compte. Elles ne doivent ni les aggraver, ni s’opposer aux mesures de prévention et de réduction de ces risques. • A l’échelle de la commune, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) doit être compatible avec le SCOT. A partir des risques connus, il fixe les règles d’occupation du sol (notamment l’inter- diction de construire) qu’il existe ou non un PPR. • Les Plans de Prévention des Risques (PPR), établis par le Préfet à partir d’une connais- sance plus affinée du risque, peuvent prévoir des règles d’utilisation du sol plus contrai- gnantes (travaux sur bâtiments existants, interdictions de construire…). Ils doivent être an- nexés au PLU au titre des servitudes d’utilité publique (SUP) affectant l’utilisation du sol. Ils ont pour but de limiter l’exposition et la vulnérabilité des personnes, des biens, aux phéno- mènes dangereux dans les zones les plus exposées. ddtm 13 - 5/153 - 23/10/2015 • En outre, le préfet, représentant de l’État, ainsi que les maires disposent des moyens de police administrative ou judiciaire pour faire respecter, par les exploitants et le public, les mesures de prévention ou de précaution relatives aux risques majeurs. Sur la commune de Marseille, la prise en compte des risques a conduit à la création d’un « co- mité risques et urbanisme » (CRU). Celui-ci a pour mission de réaliser une évaluation des dif- férents risques pouvant concerner les permis de construire, permis d’aménager, demandes préalables, certificats d’urbanisme déposés et de proposer en conséquence un avis à l’autorité municipale. Sont ainsi pris en compte les risques géotechniques, retrait-gonflement des ar- giles, inondation, feu de forêt et technologiques, les zones à risques étant définies dans le PLU. Un guide « risques naturels » élaboré par le BMPM permet d ‘évaluer chaque dossier ex- posé au risque feu de forêt et d’imposer des prescriptions le cas échéant. Limiter la vulnérabilité Former les professionnels et les acteurs de la vie publique professionnels du Bâtiment (architectes, ingénieurs en génie civil, entrepreneurs, etc.) qui doivent prendre en compte les risques dans les règles de construction, intermédiaires : assureurs, maîtres d’œuvre, professionnels de l’immobilier, notaires, géomètres, professionnels du tourisme, notamment les gestionnaires de campings expo- sés à un risque majeur, qui doivent établir des Cahiers de Prescription de Sé- curité (CPS). Ces CPS, s’ils n’ont pas été prévus, peuvent être prescrits par le PPR. Le public peut les consulter sur les sites touristiques concernés. Prendre ses responsabilité de citoyen en devenant l’acteur principal de sa propre sécurité Tout citoyen peut s’informer afin de mieux connaître les risques qui le concernent, et ceci à titre individuel ou collectif, dans un cadre profession- nel, associatif ou personnel. Cette information se trouve en Mairie, mais aussi sur Internet. Chacun peut s’informer sur : les risques qui le menacent, lui et ses proches, les consignes de sécurité à appliquer pour s’en préserver, les mesures de protection à adopter. Tout citoyen peut aussi apprendre à adapter son comportement en sui- vant volontairement un enseignement délivré par des organismes agréés. Le citoyen peut également participer à des exercices grandeur nature pour tester les réactions de chacun à une situation d’urgence. Des travaux de protection au vu des enjeux peuvent être réalisés par la collectivité (voirie, bâti- ments, berges.....) ddtm 13 - 6/153 - 23/10/2015 INFORMER LES CITOYENS « Les citoyens ont droit à une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent.