Exposition Diamant-A Au Cnes
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#15 - octobre 2015 50 ANS D’ASTERIX 20 ANS D’HELIOS-1A 50 ANS DE PROTON 30 ANS DE ZENIT ESPACE & TEMPS Le mot du président IFHE Institut Français d’Histoire de l’Espace adresse de correspondance : 2, place Maurice Quentin Chers amis, 75039 Paris Cedex 01 e-mail : [email protected] Nous avons tenu notre assemblée générale le 28 mai dernier. A cette occasion, nous avons ré-élu Jacques Durand comme Tél : 01 40 39 04 77 administrateur, Christian Lardier, Pierre Bescond et Hervé Moulin comme membres du Bureau. C. Lardier et H.Moulin étaient candi- L’institut Français d’Histoire de l’Espace (IFHE) est une dats au poste de Président, P.Bescond était candidat au poste de association selon la Loi de 1901 créée le 22 mars 1999 trésorier. D’autre, part, suite au départ de Roger-Maurice Bonnet qui s’est fixée pour obiectifs de valoriser l’histoire de en tant que vice-président, Yves Blin était candidat à ce poste. l’espace et de participer à la sauvegarde et à la préserva- Une élection par correspondance a donc été organisée : tion du patrimoine documentaire. Il est administré par sur 45 inscrits, il y a eu 30 votants (66 %) dont deux bulletins un Conseil, et il s’est doté d’un Conseil Scientifique. blancs. Le résultat du vote était le suivant : Lardier 24 voix, Mou- lin 4 voix, Bescond 28 voix, Blin 28 voix. Je remercie donc les Conseil d’administration membres qui m’ont renouvelé leur confiance pour un nouveau Président d’honneur.......Michel Bignier mandat de quatre ans. Le 17 juin, nous avons reçu un courrier de H.Moulin qui Président....................Christian Lardier souhaitait réunir un conseil d’administration extraordinaire (CAE). Vice-présidents.........Pr. Roger-Maurice Bonnet, Nous avons d’abord fixé la date du 8 juillet, mais à la suite de l’in- Jacques Simon, Hervé Moulin disponibilité de H.Moulin, elle a été reportée au 16 septembre. A Trésorier..................................Pierre Bescond cette réunion étaient présents : C.Lardier, J.Jamet, P.Bescond, Secrétaire général....................Jean Jamet J.Simon, Yves Blin, H.Moulin (C.Goumy, R-M Bonnet et J.Durand Membres..............Jacques Durand, Bernard Deloffre , ont envoyé leurs pouvoirs). Jean-Marie Luton, Claude Goumy, Jean-Pierre Morin, H.Moulin a fait un exposé sur les activité de l’association Yves Blin. et sur les aspects programmatiques. Sur ces deux sujets, il a fait des Représentant du CNES..........Gérard Azoulay propositions. Selon Jacques Simon, “un certain nombre de pistes méritent d’être étudiées”. Yves Blin a pris l’action de centraliser les Conseil scientifique réflexions des administrateurs. Un premier bilan sera fait lors du Pr. Jacques Bla mont, Pr. Roger Maurice Bonnet, Jean- conseil d’adminsitration du 10 décembre. En outre, nous avions lancé depuis le début de l’année la Pierre Causse, Claude Goumy, Pr. Pierre Morel, Pr. réforme du règlement du prix Aubinière et du conseil scientifique. Robert Halleux, Pr. Dominique Pestre, Pr. Jean-Chris- Concernant le premier, nous envisageons d’avoir deux prix : le prix tophe Romer, Pr. Pascal Griset, Pr. Alain Beltran, Aubinière pour des travaux de haut niveau et le prix André Lebeau Agnès Beylot. pour les étudiants universitaires. Quant au conseil scientifique, qui ne s’était réuni qu’une seule fois en 2005, nous souhaitons le trans- former en comité de liaison avec les Universités. Les textes sur ces deux sujets seront soumis au bureau du 5 novembre pour leur adop- tion et ils seront ensuite soumis au conseil d’administration de dé- ESPACE & TEMPS cembre. Concernant les activités de l’IFHE, nous allons publier le Bulletin d’information édité par livre sur les 50 ans de coopération spatiale Franco-URSS/Russie à l’institut Français d’Histoire de l’Espace (IFHE) la fin décembre et celui sur l’histoire de l’observation de la Terre Directeur de la publication : Christian Lardier (imagerie optique et radar, civile et militaire) au début janvier. Jean- Louis Fellous a démarré le comité de pilotage pour le prochain livre Ont également participé à ce numéro : sur l’observation de la Terre (Météorologie, Océanologie, Atmo- sphère). Il s’est fixé comme objectif de le sortir dans deux ou trois Nicolas Pillet, Xavier Pasco. ans. Pour le 50e anniversaire du lancement du premier satellite Impression: photocopies - tirage : 50 ex. français, nous avions opté pour un partenariat avec le Cnes et la Crédit photo : Droits réservés 3A Cnes pour une conférence le 26 novembre. Cependant, le Cnes ISSN : en cours a décidé d’en faire un évènementiel purement Cnes avec un repré- sentant des hautes autorités de l’Etat. Nous envisageons de redémarrer les “Rencontres de l’IFHE” par un colloque de deux jours en 2016. Il pourrait porter Les idées et opinions exprimées dans les arti cles n’en- sur l’histoire des lanceurs français et européens. gagent que leurs auteurs et ne re présentent pas néces- sairement celles de l’IFHE. Christian Lardier, président de l’IFHE 2 -octobre 2015 - Bulletin d’information de l’Institut Français d’Histoire de l’Espace Il y a 50 ans, Diamant A au service de l’indépendance et de la grandeur de la France Par Philippe VARNOTEAUX, Docteur en Histoire, membre de l’IFHE sile stratégique national, soit on achète sous li- Diamant… non pas la pierre précieuse cence un engin américain. La seconde solution mais le lanceur éponyme… voilà un nom évoca- est attrayante étant donné le coût financier teur mais qui, aujourd’hui, n’est plus forcément conséquent. De plus, la France, engluée dans dans la mémoire collective des Français. Pourtant une guerre de décolonisation en Algérie (depuis en ce 26 novembre 1965, le premier des Diamant 1954), doit donner la priorité budgétaire à l’équi- permet à la France de devenir la troisième puis- pement traditionnel des armées. Les négociations sance spatiale au monde, après les Soviétiques avec les Américains prennent toutefois une tour- (1957) et les Américains (1958) ; nure difficile : ils sont prêts à li- ce n’était pas rien ! Les médias vrer des missiles balistiques de l’époque étaient d’ailleurs dé- mais à la condition que ceux-ci chaînés ; la plupart des journaux restent sous leur contrôle. Dans ont mis l’événement à la une. l’esprit du général de Gaulle, Si Diamant A était an- cela va à l’encontre d’une noncé comme un outil au ser- France souveraine, maîtresse vice de la conquête de de son destin. Existe-t-il cepen- l’espace, en réalité il y a eu dant des capacités nationales d’autres enjeux, surtout pour pour éviter la solution améri- le premier lancement de no- caine ? vembre 1965… Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de nom- Les études balistiques breuses études de missile ont L’aventure spatiale fran- été engagées par les diffé- çaise a réellement pris corps rentes armées. Certes, il s’agis- sous la Présidence du général / collection Ph. Varnoteaux copyright CIEES / CEL sait essentiellement d’engins de Gaulle (1958-1969). Si ce Diamant A sur son pas de tir, Ham- « sol-air », et non de missiles n’est pas de Gaulle lui-même maguir, 24-25 novembre 1965 balistiques stratégiques. Néan- qui a fait naître la science spa- moins cela a permis d’acquérir tiale en France, en revanche un savoir-faire, de développer c’est bien sa volonté politique (et celle d’une par- des technologies offrant des perspectives d’ave- tie de son entourage) qui a permis la réalisation nir.1 du premier lanceur national, Diamant A, un engin Quelques années plus tard, en septembre 1958, intimement lié à la maîtrise du missile balistique la Direction technique et industrielle de l’Aéro- intercontinental. Par ailleurs, les contextes de la nautique (DTIA) de l’armée de l’Air soumet l’idée décolonisation et de la Guerre froide ont égale- de constituer une société d’études sur le missile ment joué un rôle : ainsi, après la crise du canal balistique. Celle-ci fait son chemin et, le 17 sep- de Suez (1956), les autorités politiques engagent tembre 1959, le gouvernement prend finalement la construction de la bombe atomique avec, la décision de créer la Société pour l’étude et la comme vecteur, le bombardier stratégique (Mi- réalisation d’engins balistiques (SEREB), regrou- rage IV). Deux ans plus tard, la question se pose pant autour d’elle des entreprises spécialisées de savoir s’il faudra un jour remplacer le bombar- déjà investies dans des études de missile ou des dier par le missile balistique intercontinental ? recherches spécifiques (Nord-Aviation, Sud-Avia- Au cours de l’été 1958, après son retour tion, SEPR, la SNECMA, Dassault, MATRA, aux affaires, de Gaulle réfléchit alors à la suite à CEA, ONERA). La SEREB se présente alors donner à la question balistique. Deux solutions comme une société privée, mais avec une condi- s’offrent : soit on engage la construction d’un mis- tion particulière : à travers les armées, l’Etat est octobre 2015 - Bulletin d’information de l’Institut Français d’Histoire de l’Espace - 3 le seul client. Ce sont donc les trois armées qui missile balistique. Suit le VE-111 «Topaze» le 19 définissent les programmes par l’intermédiaire décembre 1962, la première fusée expérimentale des états-majors et des directions techniques des à propulsion à poudre pilotée. Tous ces essais armées (DEFA, DTIA, DCCAN, Poudres). La sont alors indispensables pour qualifier de nom- SEREB dispose de nouveaux moyens, notam- breux systèmes et sous-systèmes. Dès 1960, la ment financiers, au capital de 600 millions d’an- SEREB décide de réaliser un engin expérimental ciens francs. Quant à la Direction générale, elle à deux étages : le VE-231 «Saphir».